Apprentissage de l'anglais : dispositifs multiples et

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Transcript Apprentissage de l'anglais : dispositifs multiples et

Apprentissage de l’anglais : dispositifs multiples et
multiplicité des fonctions de l’enseignant
Jean-Paul Narcy-Combes (Paris3)
[email protected]
Contexte européen :
Formations sur objectifs spécifiques (LANSAD) suite de
English for Specific Purposes (ESP).
Approche didactique :
- spécificité du contexte d’enseignement/apprentissage et
spécificités du domaine de spécialité (contenus et genres
discursifs)
- prendre la mesure de l’existant
- Décider quels dispositifs et quelles tâches mettre en place,
évaluer l’efficacité du dispositif , dégager les apports au
savoir en didactique des langues.
Chapelle (2003) et Jordan (2004): mesure d’une action ou
d’un dispositif d’apprentissage selon une théorie
d’acquisition de L2,
Plan :
1. rappel théorique.
 2. Exemples dans deux contextes
légèrement différents (semiprésentiel et totalement à distance)
 3. Propositions
 4. Enseignant

Conception de la langue :
Dans toute réflexion didactique (RA ici), trois points clés (Demaizière et
Narcy-Combes, 2007 et C. Germain, 1993):

la conception de la langue, le fonctionnement langagier, le couple
apprentissage / acquisition, réflexion sur la transmission et/ou la
médiation.
Deux relations triangulaires (Jordan, 2004, Narcy-Combes, J.-P., 2005).

langue, culture et savoirs et langue, langage et parole ou discours. Cf.
entre autres, Calvet (2004) et Narcy-Combes, J.-P. (2005).
Conséquences :

dispositifs d’apprentissage des langues offrant un contenu socioculturellement authentique.

Tout système descriptif (grammaires, etc.) : approximation de la réalité
différente de l’organisation cognitive interne.

Hypothèse : point d’appui non sur la langue (descriptions) théoriques)
mais sur de la parole et/ou du discours, c’est à dire sur des situations
d’emploi avéré.
Production langagière et
apprentissage de L2



Pour Gaonac’h (2005), connaissance explicite (le savoir
déclaratif) doit permettre des opérations très rapides quand le
système mémoriel est défaillant. la production langagière relève
(1) de la production automatisée de modèles tout faits
(exemplars ou instances, Fayol, 2002) adaptés à la situation de
communication, donc à l’emploi que l’on veut en faire, et/ou (2)
d’une application de règles (modalités de choix pas encore
déterminées. le savoir explicite (déclaratif), ne permet que de
mieux (se) repérer et ne se transfère pas directement en savoir
implicite ou procédural
Les apprenants devront rendre opérationnelle leur connaissance
linguistique au vu de cette contrainte . Ils ont besoin de traiter
du sens, de focaliser son attention et d’être conscient que toutes
ses activités cognitives sont nativisées.
Un des rôles des enseignants (médiateurs) : les aider à le faire.
La médiation s’appuie nécessairement sur les
descriptions/savoirs (la langue système et/ou « outil »).
L’approche par les tâches
(1)
Définition : (Rod Ellis, 2003 : 3) ensemble d’actions réalistes qui donnent lieu à
une production langagière « non-scolaire » ou « real-world activities » et de « real
world processes of language use »(R. Ellis 2003 : 10). Enracinement dans le
concret, orientation vers un résultat : fortes affinités avec l’enseignement des
langues à visée professionnelle, orienté vers la poursuite d’objectifs spécifiques et la
recherche d’efficacité.
La tâche :

a une durée, des étapes, déclenche des processus d’apprentissage,

permet une évaluation formative personnalisée.

l’organisation d’un apprentissage à partir de tâches suscite encore des
interrogations (Benoit, 2004), en particulier au niveau de la progression.

macro-tâches complexes et réalistes déclenchent apprentissage et besoins,

micro-tâches favorisent l’entraînement.

Cf. approche actionnelle (Conseil de l’Europe, cf. Puren 2004).

mise en place de dispositifs qui proposent un travail combinant le présentiel et le
travail individuel autonome avec tutorat, associé si possible avec un centre de
ressources en langues (Pothier 2003, Narcy-Combes 2005)

Sur le terrain, les organisations seront proposées en fonction des spécificités des
contextes rencontrés.

L’approche par les tâches
(2)
Les tâches sont donc vues comme une solution face à l’impossibilité
de déterminer un objet d’apprentissage linguistique.
Parmi leurs caractéristiques, notons :
 l’authenticité des processus de production et d’apprentissage, en
particulier le respect des deux modes de fonctionnement
mémoriel,
 les points qu’aborderont les micro-tâches seront relevés lors de
la médiation que la nativisation impose,
 les formations par tâches sont plus motivantes que celles qui
sont fondées sur un ensemble d’activités et d’exercices de
remédiation,
 l’apprentissage dit ‘incident’ prend une ampleur inhabituelle,
 l’individualisation du dispositif assure que tous les apprenants
travaillent et peuvent fonctionner à leur façon.
macro-tâche et micro-tâches
Les macro-tâches (voir Guichon, 2004) sont des tâches réalistes qui simulent la réalité
socioculturelle ou professionnelle. Les TIC ont remis certaines d’entre elles au goût
du jour.

Les micromondes

Les cyberenquêtes (webquests)

Les MOO’s

Les situations problèmes

Tâches universitaires ou professionnelles (condensés d’articles, les exposés
techniques ou scientifiques, les rapports, etc.),
Les macro-tâches correspondent à une hypothèse interactionniste, et auront besoin
d’être complétées par d’autres tâches, plus ciblées, qui seront d’autant mieux
accueillies par l’apprenant qu’il aura pris conscience par lui-même de ses besoins.
Les micro-tâches

Elles correspondent à une hypothèse cognitiviste (et constructiviste) qui postule
qu’un entraînement peut se transférer à la pratique réelle.

Benoit (2004) ou Arthaud (2007) traite de la complexité progressive des tâches, et
de leur intégration dans un dispositif.
Spécificité pour l’anglais
Prise en compte de la spécificité de la langue anglaise :
 Crible phonologique et
entraînement articulatoire,
rapports graphie-phonie, langue accentuelle vs langue
syllabique.
 Eveil aux grands faits et notions de langue: l’aspect, les
deux présents, la détermination (article 0), la
thématisation, la quantité, et des réflexes de base à partir
de controled input.
 Sensibilisation aux phénomènes sociolinguistiques liés au
rôle de l’anglais dans le monde,
 L’ouverture culturelle et l’interdisciplinarité (en termes de
contenus et de méthodologies dans le cadre des
apprentissages disciplinaires et professionnels).
choix des micro-tâches
Objectifs
Tâches
Dispositifs
Apport des TIC
(Re)mise en place
d’un savoir
explicite
adéquat :phonologie,morpho-syntaxe,
- lexique,concepts,culture, etc…
Tâches fermées
pour aller vers
une réflexion
méta :
- pas
d’expression en
L2 nécessaire,
-contenu
imprévisible
(valeur des
écarts).
Individua-lisé(au
sein d’un groupe)
Gestion.
Tableaux.
Animations.
Textes (tout le
potentiel des
TIC).
Individualisation.
Baisse de la
(a) Sens imposé,
(b) Sens à créer :
- tâches fermées
(manipulation)
- contenu
prévisible - choix
pertinents entre
les éléments qui
s’opposent (créer
de mini SPA)
Individuel

Phase1
Sensibilisation
ou Rappel
Phase 2
Pratique
contrôlée
(Re)mise en place
de
processus
contrôlés.
Tentative de
production.
charge cognitive
Gestion.
Images.
Textes.
Animation (tout le
potentiel des
TIC).
Enregistrement.
Réécoute, etc
.
Le dispositif LE02 (UTBM)
macro-tâches collectives/micro-tâches en non-présentiel


TIC = efficacité accrue grâce entre autre à individualisation.
Approche par tâches conduit à proposer une organisation en centre de ressources où des tuteurs
pourront accompagner les apprenants.
macro-tâches en semi-présentiel, soit à distance, sans
possibilité institutionnelle de travailler sur des micro- tâches
(1)
Contexte :

UFR de sciences du langage et UFR de didactique du FLE,

dispositifs d’apprentissage de l’anglais en auto-direction avec soutien à
divers niveaux du cursus, en fonction des exigences du programme, de
l’examen et de la durée du semestre,

réalisation de macro tâches : condensés de textes, enregistrements
(monologues ou dialogues), tâches d’écoute ou de lecture, voire même
exposés scientifiques (par exemple : Bulgarian dialectology, A Basic
Overview of HPSG ou Topic and Logical Subject in Hungarian).
Contraintes

dispositif correspond à une unité d’enseignement (UE) organisée en
groupes de travaux dirigés (TD),

groupes de 30 étudiants de niveaux hétérogènes,

séances de 1 heure 30 à 2 heures par semaine en semestres de 12
semaines,

pas de laboratoires de langues, ni de centres de langues.
macro-tâches soit en semi-présentiel, soit à distance,
sans possibilité institutionnelle de travailler sur des
micro- tâches (2)
Conséquences des contraintes:
 efficacité et individualisation limitées,
 difficulté d’établir un programme commun qui, de toute
façon, ne pourrait maintenir la motivation de tous les
apprenants.
Choix faits:
 étudiants sont responsables du contenu et de la forme de
leurs tâches,
 enseignant suit le travail des apprenants, (l’UE est
comptabilisée pour 18 ou 24 heures de TD, chaque
étudiant rend 10 tâches, demandant au moins deux
heures de travail chacune pour 18h, soit 300 tâches par
semestre par groupe pour enseignant soit 3 à 6 minutes
par tâche pour ne pas être « débordé »).
macro-tâches soit en semi-présentiel, soit à distance,
sans possibilité institutionnelle de travailler sur des
micro- tâches(3)
Option théorique :
 conseils, en L1 ou L2 suivant ce qui parait le plus efficace,
en fonction des problèmes d’apprentissage qui sont
repérés, et non en fonction du détail relevé
des production d’énoncés non conformes aux normes
attendues, appelées PNCA pour ne plus parler d’ « erreurs »,
 concevoir des modalités de travail qui réduisent le risque de ces
PNCA,
 contrat proposé impose un effort minimal qui est plus
conséquent que la participation aux activités d’un TD
traditionnel,
 impossibilité de percevoir les progrès nettement, sauf si grande
implication, mais pas de résultats plus perceptibles en TD
traditionnels, où personne ne se pose la question des progrès
quand l’approche ne les surprend pas.
macro-tâches en semi-présentiel, soit à distance, sans
possibilité institutionnelle de travailler sur des microtâches(4)
Mode de travail retenu suit les positions théoriques, pratiques et méthodologiques
évoquées plus haut,
Module généraliste propose plusieurs types de tâches:

Séance 1 (présentation) à partir de deux fiches,

fiche 1 : descriptif (objectifs, approche, calendrier de remise des tâches et des
rencontres avec le tuteur, modalités d’évaluation, contacts avec tuteur).

fiche 2 : pistes de travail suivant tâches.

commentaire et débat collectifs,

réaction écrite en L1 sur perception du module/attentes et mini condensé en L2
d’un court article (niveau)

courriels suite aux questions et inquiétudes exprimées

Séance 1 met en place le « comment faire »,

première des 10 tâches remise dès la semaine suivante pour « lancer le
mouvement » du semi présentiel, révèle le « comment chacun fait »,

rencontre de tutorat 1met en place le « comment on continue » pour être plus
efficace pour ajustement à chacun, chacun reçoit sa tâche avec un commentaire
personnel non menaçant,

Dès rencontre de tutorat 2, le tuteur suggère changements de techniques, voire
de type de tâches, en fonction des résultats.
macro-tâches soit en semi-présentiel, soit à distance,
sans possibilité institutionnelle de travailler sur des
micro- tâches(5)
Condensé d’un article,

première technique (T1) le condensé comprend des phrases entières, voire des
paragraphes entiers, importés directement du texte original (copier-coller). Si
l’essentiel de l’article n’y est pas, l’étudiant ne l’a pas compris. Conseil : continuer
avec T1 en ajustant la longueur, la complexité et la densité de l’article à la baisse.
Dès que condensé = résumé efficace, l’étudiant passe à l’étape suivante.

seconde technique (T2), l’apprenant supprime des parties de phrases ou de
paragraphes. Si pas à propos ou si condensé pas synthèse efficace de l’article
l’apprenant garde T2.

troisième technique (T3), l’apprenant remanie le texte. Au début de T3, prendre un
article plus court. Remanier un texte est long et ardu. Puis allongement progressif
des articles, pour devenir authentiquement créatif en arretant le copier coller
(concordanciers).

Rôle du tuteur: suggérer une technique et non corriger les productions non
conformes aux attentes. Déclenchement des processus d’apprentissage qui
permettront d’atteindre la phase suivante (Narcy-Combes, 2005).

travail du tuteur est complexe (recueillir physiquement ou numériquement les
tâches, les classer, déterminer le niveau de compréhension, la technique suivie,
l’efficacité de l’apprenant, apprécier son travail et le conseiller).
macro-tâches en semi-présentiel, soit à distance, sans
possibilité institutionnelle de travailler sur des microtâches(6)
CSOA: UE de communication scientifique orale en anglais (Master 2 recherche et
doctorat en sciences du langage et didactique des langues).

séance de présentation puis 5 étapes (deux fois: deux exposés/semestre).

1. lire un article, 2. le transformer en série de titres, sous-titres, en-têtes de
paragraphes, et l’envoyer à l’enseignant (relève les problèmes à résoudre).

première rencontre de bilan (suggestion éventuelle de miro-tâches, décomposition
du travail),

3. powerpoint envoyé à enseignant,

4. communication d’entraînement à partir du powerpoint envoyée à l’enseignant
(conseille et suggère micro tâches, en ligne dans notre cas, concernant la spécificité
de la langue du domaine, l’expression écrite, etc).

5. authentique exposé en groupes n’excédant pas 12 étudiants,

les étudiants ont 4 séances en commun,

l’enseignant anime 8 séances mùais doit assurer le suivi des tâches (être sélectif), il
organise, suit et donne du feedback.

hypothèse : chacune des étapes conduit à l’acquisition et le fait d’agir (Learning by
doing) facilite des procédures semi-implicites. Les étudiants s’investissent si les
attentes sont réalistes et l’environnement non menaçant.
macro-tâches soit en semi-présentiel, soit à distance,
sans possibilité institutionnelle de travailler sur des
micro- tâches(7)
Lecture de texte scientifique :
 Approche hybride :
 travail maison : tâches préparée,
 vrais cours lors des séances collectives de
reprise du travail.
Tele3 (télé-enseignement)
 Cf. module généraliste, mais totalement à
distance sur plateforme WebCT.
macro-tâches en semi-présentiel, soit à distance, sans
possibilité institutionnelle de travailler sur des microtâches(8)





Evaluation : un groupe de L (cf. groupe en M1/M2 au DFLE
animé par doctorant PRCE (moyennes de notes de 0 à 5)
Présentation du travail : 3.6
Accessibilité de votre tuteur : 3.8
Ouverture de votre tuteur : 4.6
Mode de travail : 2.7

Quel aspect vous convient particulièrement ?
• On peut s’organiser comme on le souhaite.
• Temps, liberté.






Soutien pédagogique : 2.1
Charge de travail : 3.01
Efficacité pour votre compréhension des phénomènes traités: 3.5
La façon dont vous êtes évalué(e) : 3.4
Satisfaction globale : 3.5
Commentaires : nombreux, parfois dubitatifs (résistances)
macro-tâches soit en semi-présentiel, soit à distance,
sans possibilité institutionnelle de travailler sur des
micro- tâches(9)
CSOA










Moyennes de notes de 0 à 5 :
Présentation du travail 4
Accessibilité de l’enseignant 4.8
Ouverture de l’enseignant
5
Mode de travail
3.6
Soutien pédagogique
4.3
Charge de travail (O = lourde, 5 = légère)
3
Efficacité pour votre compréhension des phénomènes traités 3.6
La façon dont vous êtes évalué(e) 4 (mal définie je dois dire, 2 ét n’ont pas répondu)
Satisfaction globale
4.1
Commentaires:

En fait le manque de centre de ressources se fait sentir (travail d’entraînement à la prononciation)

Besoin de modèles d’exposés et des tournures clés (centre de ressources aussi)

Problèmes informatiques lors de l’envoi de gros dossiers sons (identiques au DFLE)

Ne pas oublier qu’il n’y avait que 7 inscrits dont une n’a pu tout faire.
Formation à distance (télé 3)
Macro-tâches collectives, micro-tâches à distance
(UTBM)
Evaluation
Tele 3 : 13 inscrits, 3 abandons
 Seuls trois questionnaires sont revenus, très positifs.
 Différence majeure avec le semi présentiel : problèmes de
démarrage :
• Etudiants déroutés, anxieux,
• consignes et explications trop complexes,
• rôle du forum et de la messagerie
en cours de semestre relancer les étudiants et surprise à
l’examen.
Dispositif UTBM (P Arthaud)
 Complémentarité satisfaisante du centre de ressource
numérique et des séances en groupe sur 120
étudiants/semestre

L’avenir : la modularité et les formules
hybrides (blended)
Des questions se posent qui impliqueront un retour vers un travail
théorique à partir des données relevées, comment :
 assurer l’efficacité de la médiation dans la relation éducative,
 déterminer les priorités, l’efficacité, et la portée de l’action
pédagogique (suivi en cours de travail, corrections, explications,
ou suggestions de nouvelles pratiques, tâches ou techniques),
 formaliser la relation suivi/accompagnement en particulier en
mesurant si une modularité est possible entre des dispositifs en
ligne, hors ligne ou hybrides, avec ou sans centre de ressources
(numérisé ou non) ?
 Les notions de présentiel, de distance, de tuteur humain et
machine, le rôle des pairs en présentiel ou à distance (séances
collectives, forums, clavardages, etc.), doivent être revisitées : le
fonctionnement ritualisé en salle de classe, groupes de TD, etc.
est quelque peu dépassé.
Scénarisation du suivi dans CSOA (cf. Bertin et Narcy-Combes 2007)
Exemple de nouvelles perspectives : partager le suivi
entre la machine, l’enseignant et les pairs
Rappel: deux fois le même parcours en 5 étapes:

Etape 1: lecture (techniques de lecture),

Etape 2: plan : les titres, sous-titres, etc., sont-ils en forme de titres,
sont-ils sans erreurs ? (copier-coller ou non, titres et non phrases
rédigées, emploi adéquat des correcteurs automatiques, diriger l’étudiant
sur outils adéquats : dictionnaire, concordancier, grammaire, suggestions
de micro-tâches),

3. Powerpoint (mêmes besoins qu’en 2, vérification de la langue des
schémas, comment signaler d’avance les mots, les phrases des
commentaires qui seront difficiles à prononcer pour que l’étudiant se
rende dans une base de données (cf. site donné par C Vaillant, ou un
concordancier oral ?, suggestions de micro-tâches)

4. powerpoint et premier oral (écoute : survol pour vérifier les plus gros
problèmes, lecture, rythme, intonation, débit,etc.): tuteur humain.

5. exposé (commentaires des pairs : domaines de référence, et de
l’enseignant)
L’enseignant
rôle social d’organisation et de suivi de formations (décompose les parcours et met
en place les formations),

facilitateur,

concepteur (cf. P.Arthaud),

pourvoyeur et organisateur,

interlocuteur en L1 et en L2.
Manière de jouer ce(s) rôle(s) pas encore totalement définie (tous les rôles ne seront
pas nécessairement remplis par la même personne).

Nécessité d’aller de l’avant avant que les questions aient des réponses validées (rôle
de la recherche-action, cf. P. Arthaud).

Initiative dans les formations reste sous la responsabilité des enseignants.

Cette responsabilité implique :

recul et de empathie (travail sur postures)

savoir didactique ;

expérience pédagogique ;

capacité de médiation ;

responsabilisation déontologique (cf. P. Arthaud).
Les postures (1)




Narcissisme: transmission d’un savoir faire (apprenant à
son image). Contenus pré-établis, Perfectionnisme,
attentes élevées.
Besoin de sécurité/de pouvoir: respects de l’ordre et des
règles (dispositif rigide et/oucontraignant: laboratoires
centralisés), parcours pré-établis.
Besoin de reconnaissance: aide à l’apprenant (promouvoir
l’autonomie guidée et/ou apprendre à apprendre).
Créativité contrôlée de l’apprenant avec conseil. Tâches
plus ou moins directives. Choix pré-établis, Une mesure
de liberté,
Contredépendance: refus d’enseigner, promouvoir
l’authenticité absolue, autonomie totale. Liberté absolue de
l’élève devant la machine. Une L2 s’apprend comme la L1,
de façon« naturelle »
Les postures (2)
Les origines des postures

conditionnement personnel et culturel (degré d’ethnocentrisme) ;

formation (degré d’autoréférence) ;

statut ;

valeurs ;

goûts ;

visées ;

peurs (nouveauté, équipe, remise en cause) ;

ressources ;

contraintes.

Seuls statut, valeurs, goûts, ressources et contraintes sont explicitables
consciemment sans résistances particulières. Les visées ne sont pas toujours
avouables, même à soi-même, et les peurs sont bien souvent inconscientes.
Effet des postures

les caractéristiques culturelles françaises influent sur l’innovation en ce qui concerne
les dispositifs d’apprentissage, et surtout au niveau du travail en équipe.
Conclusion






Les dispositifs semi-présentiels, hybrides, ou à distance, centrés
sur les tâches sont une réponse logique aux besoins du moment,
en cohérence avec les théories de référence, mais ils vont à
l’encontre des pratiques traditionnelles,
Il y a déstabilisation des représentations des acteurs de la
relation d’apprentissage.
Ces dispositifs mis en place à l’université partent du complexe (la
macro-tâche) et restent dans le complexe sauf UTBM ou centre
de ressources numériques (micro-tâches).
Le rôle de l’enseignant y est profondément modifié, mais en
aucun cas diminué, nécessite recul sur soi…
Des possibilités de suivi plus efficace du travail par un tuteur
machine rendraient ces dispositifs plus efficaces, mais ils
requièrent de lourds financements initiaux (mutualisables),
Pour être plus efficace, il faudrait de profondes modifications du
contexte qui ne relèvent plus de la didactique de L2 !
Bibliographie
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