Neurobiologie des conduites addictives

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Neurobiologie des conduites addictives

Mahmoud Boudarène psychiatre docteur en sciences biomédicales Tizi Ouzou E-mail: [email protected]

Site web : www.docteurboudarene.unblog.fr

introduction

cerveau système de récompense/plaisir système actif 1 - quand possibilité de tirer plaisir/bénéfice de l’environnement 2 - reconnaît les stimuli susceptibles de donner du plaisir 3 - couplé à la mémoire - expériences antérieures 4 - couplé à inhibition des autres actions/plans d’action en cours

stimulation agréable = dimension prioritaire

- nourriture - sexe - drogues ou éléments en mémoire et couplés à

système de récompense

éléments de composition identiques insecte l’homme - synthèse et libération de dopamine

- récepteurs dopaminergiques

- régions méso-cortico-limbiques découverte par l’espèce humaine au cours de son évolution stimulation artificielle plaisir

années 50

(olds et milner)

auto - stimulation chez le rat plaisir stimulation jusqu’à mourir de plaisir même résultat si auto-injection de drogues

Overdoses ?

plaisir - motivation ?

- motivation événements vitaux/physiologiques

besoins: boire, manger, se reproduire…

PLAISIR - motivation représentations mentales associées

aux besoins élémentaires

= dimension psychologique plus complexe convoiter, obtenir du plaisir en mettant en place des stratégies DESIR DROGUES

dopamine et désir

- dopamine liée seulement au désir - dopamine et motivation désirante « incentive wanting »

(berridge et robinson)

à différencier de « liking » = aimer bien - dopamine et représentations mentales du désir et des moyens de sa satisfaction - dopamine dans activation et amplification imaginaire de certains systèmes de représentations mentales qui ont marquées l’histoire du sujet

remarque

DA et amplification imaginaire des systèmes de représentation dimension extensive /délire paranoïde délire et hyperdopaminergie a différencier des représentations insistantes pour leur propre compte = idées obsédantes

- pas de recherche du plaisir - compulsion de répétition - action de la sérotonine

dopamine et système sympathique

système sympathique catécholamines - adrénaline - noradrénaline - dopamine adrénaline et émotion/physiologie noradrénaline et cpt exploratoire /précision de l’action dopamine et cpt motivés, dirigés vers l’action stratégie de l’urgence

libération de la dopamine 1 - libération phasique

représentation mentale libération DA intense et brève

2 - libération tonique

structure dopaminergique dans un bain de DA (hormone) hypodopa anxiété apathie baisse élan vital ralentissement PM dépression

bien-être en relation avec le tonus basal de dopamine (plaisirs simples et quotidiens) hypodopaminergie sensibilisation

recherche de drogues

syndrome de déficit en récompense

(« reward deficiency syndrome »)

hypodopa constitutionnelle conduites addictives recherche de sensation/HSS challenge/défi déficit attention/hyperkinésie adulte et enfant

dépendance et sérotonine

Couple dopamine /sérotonine - s’organise durant l’enfance selon influence de l’environnement - sensible aux premières expériences, tabac, alcool, cannabis, etc.

(adolescence) - sérotonine en relation avec le contrôle - dopamine en relation avec le plaisir

dépendance et sérotonine

Dépendance Couple dopamine /sérotonine Découplage Prises répétées de drogues Régulation mutuelle

variabilité thymique du toxicomane en rapport avec dérégulation du couple dopamine/sérotonine (prises répétées de drogues).

Les ensembles neuronaux réagissant de façon incontrôlée aux stimuli extérieurs malaise à chaque nouvelle émotion.

La drogue rend supportable le mal être en compensant le découplage des deux systèmes neuronaux.

Le recours exclusif à la drogue pour se soulager signe la dépendance.

Toutes les autres solutions sont exclues de la stratégie d’apaisement.

J Pol Tassin

1 – conduites addictives - tabac/nicotine

stimulation

libération Dopamine

Pic phasique

psychotiques et tabac ?

plaisir/volupté

dépendance - cocaine/opiacés libération intense, brutale DA

Bloque la recapture

rôle de l’hypersensibilité +++

flash/excitation hallucinations délire paranoide

Dépendance+++

1 – conduites addictives 2 Amphétamines et dérivés (ecstasy)

stimulation

libération +++ de sérotonine

dopamine

Suivi d’un épuisement du neuromédiateur

Apaisement/bien-être

dépendance Faible libération de dopamine Cannabis

Mécanisme discuté?

forte densité des récepteurs dans le système limbique (noyau accumbens, cervelet, hippocampe et cortex).

Dépendance ?

L’alcool se lie à de nombreux récepteurs biologiques récepteurs à glutamate, GABA, sérotonine, nicotine. L’alcool est impliqué dans l’augmentation de la libération de dopamine dans le système mésocorticolimbique.

2 - recherche de sensation/ « drogué sans drogue » hédonie+++ - personnalité high sensation seeking - logique de défi et de challenge

* travail (cadres hyperactifs) * sports de l’extrême * marathon

- se shooter à l’adrénaline - endorphines cérébrales challenge contrarié ?

libération DA ?

- anxiété, apathie, dépression - conduites addictives/substitution

3 - déficit attention/hyperkinésie ???

- seuil de vigilance bas - adulte et enfant - aggravation par sédatifs (neuroleptiques) - rôle des amphétamines - action sur la vigilance - relation amphétamines – dopamine ?

Rôle du méthylphénidate (MPH)

ritaline

Libération DA

substances psychoactives

Cocaïne, héroïne , ecstasy, tabac, alcool Dépendance substances psychoactives, propriété commune 1 - Augmentation DA disponible (circuit de récompense) module le plaisir 2 - Découplage Dopamine/sérotonine

substances psychoactives

Toxicité en rapport avec quantité consommée. Variable d’un produit à l’autre.

Conséquences liées à la dose et à la fréquence des prises.

Conséquences moins néfastes si consommation à doses non toxiques ou de moindre fréquence.

substances psychoactives

La substance psychoactive qui a une structure moléculaire semblable à celle d’une substance naturelle (sérotonine, dopamine…) occupe la place de celle-ci sur des récepteurs spécifiques du cerveau.

Exemple, la morphine s’installe dans les récepteurs à endomorphine et la nicotine dans ceux à acétylcholine.

substances psychoactives

Les drogues augmentent la sécrétion d’un neuromédiateur naturel . La cocaïne augmente la présence de dopamine, de noradrénaline et de sérotonine dans la synapse l’ecstasy, quant à lui augmente celle de la sérotonine et de la dopamine

substances psychoactives

D’autres bloquent un neuromédiateur naturel . L’alcool bloque l’effet excitateur du glutamate via les récepteurs nommés NMDA (N-méthyl-D-aspartate). Le rôle de l’alcool sur ce type de récepteurs expliquerait en partie les effets de l’alcool sur les fonctions cognitives, incluant la mémoire et l’apprentissage.

Les structures cérébrales impliquées

Structures du système limbique qui participent au circuit du plaisir.

1 - amygdale: coloration affective des perceptions (agréable ou désagréable).

2 - hippocampe: pilier de la mémoire.

Conservation des souvenirs agréables liés à la prise de drogue.

Conservation des détails de l’environnement qui leur sont attachés. Détails qui vont réveiller l’envie et contribuer à la rechute.

3 - Cortex insulaire (insula): rôle dans la recherche active du plaisir lié à la nourriture ou aux substances psychoactives (aspect conscient des désirs et des besoins).

Les structures cérébrales impliquées

• Plusieurs structures du cerveau sont impliquées dans la toxicomanie: - système limbique (émotions et mémoire), - le cortex préfrontal (prise de décision et motivation) - le striatum (récompense, saillance motivationnelle)

le sevrage

la consommation répétée d’une drogue court-circuite neurotransmission normale du circuit de récompense.

la le cerveau dépendant s’adapte à cet apport extérieur régulier de substance psychoactive. Il modifie la production de certains de ses neurotransmetteurs.

Le syndrome du sevrage survient lorsque cesse cet apport extérieur.

L'organisme, qui a désactivé certaines de ses voies métaboliques, va prendre un certain temps avant de rétablir l’équilibre de ses neurotransmetteurs.

le sevrage

Deux solution s’offrent pour faire disparaître la douleur associée au sevrage : 1 - reprendre de la drogue et laisser la dépendance s’installer encore davantage ; 2 - laisser le temps à l’organisme (de quelques jours à quelques semaines) pour rétablir l'équilibre de ses neurotransmetteurs cérébraux et avoir ainsi des chances de sortir du cercle vicieux des dépendances.

conclusion

Le sujet enclin aux conduites addictives est avant tout prisonnier de sa biologie, du syndrome de déficit en récompense et de l’hypodopaminergie constitutionnelle qui le caractérise, mais aussi de la faillite du couple dopamine sérotonine Dans sa tentative de compenser ces désordres, le toxicomane sombre dans une geôle encore plus obscure: la dépendance.

La prise en charge du sujet doit tenir compte de ces deux aspects, faute de quoi, toute tentative thérapeutique est vaine. E-mail: [email protected]

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conclusion

La cure de sevrage est indispensable, mais il est aussi essentiel d’offrir au sujet la possibilité de modifier faillite du couple dopamine /sérotonine.

ou tout au moins d’assouplir son syndrome de déficit en récompense, et de compenser autrement que par la consommation de drogue la C’est pourquoi, chaque individu doit bénéficier d’un « spécifique .

traitement » E-mail: [email protected]

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