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Gestation
La durée de la vie intra-utérine dépend des espèces
- 10 à 12 mois chez les dauphins
- 15 mois chez l’orque et le globicéphale
- 16 mois chez le cachalot
Il est très difficile de repérer une femelle enceinte
car ses formes changent peu, elle reste hydrodynamique
L’embryon est semblable à celui des autres mammifères
A ce stade, il n’a pas de nageoire caudale mais une
ébauche de membres postérieurs
Accouchement
- Quand elle sent le terme approcher, la femelle cherche un endroit calme
- Il est rare qu’elle soit seule, en général elle est accompagnée par d’autres
femelles expérimentées (tantes, sages-femmes ou marraines) qui assistent
la mise bas et par des jeunes femelles qui viennent apprendre
(En captivité les femelles sont capturées très jeunes et généralement elles
n’ont jamais assisté à l’accouchement d’une aînée et elle ne savent pas
comment faire)
-le petit sort la queue en premier (?) (ses nageoires sont enroulées)
- Le travail dure entre 30 min et 2 h
- Le cordon ombilical se casse tout
seul au raz du ventre du petit
- dés que le petit est dehors, il est
poussé par sa mère ou par une tante
vers la surface pour prendre son
premier souffle
- Le bébé est grand (à proportion
égale c’est comme si une femme de
50 kg accouchait d’un bébé de 8 kg!!)
Dés la naissance, il est prêt à nager
- Le petit gardera pendant quelques
mois les marques claires de plis de sa
position foetale
Allaitement
Le petit ne réclame pas sont
1° repas juste après la
naissance mais dans les 24 h
Les mamelles sont cachées dans
une fente et contrôlées par des
muscles mammaires qui éjectent
le lait sous pression
Chaque tétée dure quelques secondes et se répète 2 à 3
fois par heure toute la journée et toute la nuit
1. Pendant la tétée, la mère nage doucement sur le flanc et
câline son bébé
2. Le lait de la dauphine est très riche en graisses (10 X +) et
en protéines (2 X +) mais il est peu sucré. Au total, il est 6 X +
calorique que le nôtre:
- compenser les déperditions de chaleur sous l’eau
- croissance ultra-rapide : le petit cétacé double sont poids de naissance en
8 jours (180 jours pour l’homme)
3. L’allaitement dure 6 à 10 mois chez les baleines
Un baleineau bleu tète 100 l par jour!!!
et 1 an chez les odontocètes
certains continuent de temps en temps jusqu’à l’âge de 5 ans alors qu’ils
mangent normalement (c’est un acte social symbolique maintenant le lien filial)
Bébés Tursiops
Bébé Tacheté
Bébés Orques
Bébé Globi
Bébé cachalot
Bébés mégaptères (baleine à bosse)
Bébé Baleine Franche
Education des petits
La maman cétacé est attentive, elle rappelle son petit en
sifflant ou d’un mouvement de la pectorale et elle le caresse.
Elle s’interpose au moindre danger et accourt au moindre
cliquettement ou sifflement du petit
Elle est sévère s’il s’éloigne trop, elle peut le gifler, lui donner
des coups de rostre, lui mordiller l’aileron ou la queue et
parfois, elle le plaque au fond de l’eau jusqu’à ce qu’il crie de
douleur
Elle l’aide à nager s’il est fatigué ou pour les longs voyages en
utilisant la technique de « la nage en échelon » : le petit se
place derrière le dos de sa mère entre l’évent et l’aileron ou
l’effet d’aspiration diminue l’effort à fournir
1. La maman assure l’éducation de son petit toujours assistée par
d’autres femelles
- la chasse : dés qu’elle a moins de lait, elle lui offre des proies à goûter puis à
gober. Elle lui apporte des poissons ou des calmars vivants pour l’entraîner et
attiser son instinct de chasseur
- la communication : les postures, les gestes, les bulles, les mimiques et le langage
sonore du groupe (clics, sifflets, murmures, grincements)
- les sauts, la plongée et l’utilisation du sonar
- les routes migratoires
2. L’apprentissage se fait principalement par mimétisme : le delphineau
reproduit les gestes, postures et mouvements de sa maman.
3. Lors des pauses récréatives en pleine eau, les femelles se
positionnent en « U » à l’intérieur duquel les petits peuvent jouer en
toute sécurité.
4. Les opérations de « baby-sitting » existent également chez les
dauphins, en effet lorsqu’une maman doit aller chasser, elle s’en remet
aux autres femelles qui assureront la garde du petit.
La vie en société
- L’âge de la puberté varie selon les espèces (10 à 12 ans pour les
dauphins tursiops, communs, blanc et bleu et 12 à 15 ans pour les orques,
globi et cachalots)
- Les femelles sont matures 1 à 2 ans avant les mâles et peuvent
rapidement avoir un premier petit.
- Par contre les mâles, doivent faire preuve de patience pour fonder une
famille : il doivent conquérir un statut social, devenir un dominant, un pacha.
-On connaît très mal la structure des groupes
Il semble que l’organisation soit de type « harem » à certaines saisons: les
grands mâles se défient en combats symboliques et le triomphateur devient
le pacha qui règne sur les femelles et s’arroge le droit de les féconder.
Parfois plusieurs mâles (frères ou cousins) se partagent ce titre. Mais ces
harems ne sont ni très définis, ni vraiment stables et plutôt ouverts.
La société est le plus souvent matriarcale : une grande femelle conduit le
groupe reproducteur
Que ce soit un harem, un matriarcat ou une combinaison des 2 (avec des
dominants des 2 sexes et des structures ouvertes variant selon les
saisons), le groupe reproducteur est la base de la structure sociale. Mais
il y en a d’autres:
- Les jeunes mâles adolescents chassés du groupe par leur mère ou le pacha
quand ils atteignent la maturité sexuelle (vers 10-12 ans), s’unissent en
bandes homogènes de « célibataires » jusqu’à la maturité sociale (vers 2025 ans). Quand ils sont assez forts, ils viennent défier les dominants d’un
groupe qui n’est pas leur groupe d’origine.
-Certains anciens pachas, après avoir été battus par de plus jeunes
choisissent la solitude : les solitaires
-Les femelles atteignant la ménopause restent vivre au sein du groupe
principal : les anciennes
-Les filles de la matriarche héritent de sa domination et les femelles en
général, ne changent jamais de groupe principal : ce sont les mâle qui
voyagent.
La solidarité
- le troupeau entier voue assistance aux sujets qui le composent : un
cétacé attaqué par un ennemi reçoit l’aide du clan entier.
- Lorsque l'un des leurs est malade ou blessé, les autres dauphins le
maintiennent à fleur d'eau, pour qu'il puisse respirer. Ils se relayent
auprès du malade et les secours persistent jusqu'à ce que le malade
meure ou se rétablisse. Ce comportement s’étend à d’autres espèces dont
l’homme.
Le repos
La vie aquatique et la respiration volontaire du cétacé pose un dilemme :
rester éveillé pour respirer ou mourir en dormant ?
SOLUTION : UN CERVEAU DEDOUBLE
- Le sommeil est unilatéral:
Un hémisphère présente des ondes lentes
caractéristique du sommeil alors que l'autre
hémisphère présente une activité rapide
caractéristique de l’éveil. Ils ne dorment que d’un oeil.
-En général, un épisode de sommeil unilatéral dure 20 à
30 minutes et vice versa. Les cétacés peuvent ainsi
contrôler leur respiration avec l'hémisphère éveillé.
-Les dauphins peuvent continuer à nager en surface et
ils ont tendance à nager en rond pendant ces phases
de repos et dorment environ 8 h/jour.
-Certains individus du groupe montent la garde
-Il n'a pas été encore possible de prouver l'existence de
sommeil paradoxal (rêves) chez les dauphins.
Les jeux
- Les dauphins s’inventent des jouets : dans la nature, ils ramassent des cailloux
colorés, des coquillages, des algues ou des déchets qu’ils lancent en l’air, laissent
couler, poussent avec leur rostre, lancent avec leur pectorale ou se disputent
joyeusement avec un congénère.
- Dans certains endroits (dauphins résidents), on a vu des dauphins constituer un
vrai trésor en rassemblant divers objets au même endroit et ils viennent
régulièrement à leur cachette chercher un jouet pour s’amuser
-Ils jouent régulièrement avec les créatures qui leur servent habituellement de
proies (l’orque jouant avec le lion de mer avant de le tuer) ou même avec des êtres
vivants qui ne font pas habituellement partie de leur dîner (les Tursiops peuvent
tuer des goéland, des otaries ou des marsouins juste pour « rire ».
- Chez les orques, les jeunes adultes des 2 sexes s’amusent à s’échouer
volontairement à des endroits où il n’y a pas de proies. Ces jeux dangereux semblent
constituer un entraînement pour la chasse.
-Les cétacés surfent les vagues et la lame d’étrave des bateaux avec délice! Les
sauts acrobatiques semblent, dans certaines circonstances, être essentiellement
ludiques.
- Les cétacés pratiquent aussi la voile : quand la brise est favorable, ils nagent en
surface en recourbant leur queue vers le haut, et en étalant leur caudale au dessus
de l’eau. Ensuite, ils se laissent pousser par le vent.
Le langage
Les cétacés produisent des sons multiples et variés, mais est ce qu’ils
parlent?
Un vrai langage obéit à 3 lois :
1. Chaque locuteur est identifiable par ses congénères
= IDENTITE
2. Les dialogues sont d’autant plus riches qu’ils concernent des épisodes émotionnels
de la vie sociale (relation mère-enfant, chasse, péril…)
=
DIVERSITE
3. Les paroles ne sont pas émises au hasard mais structurées et coordonnées en
mots et en phrases
=
STRUCTURE
Depuis 1960, les spécialistes en bioacoustique tentent de déterminer si ces lois se
vérifient chez les cétacés en enregistrant grâce à des hydrophones et en analysant
les sonogrammes obtenus.
1. En 1979, une équipe Américaine montre que les Tursiops possèdent une
signature vocale sifflée qui leur est propre. (maintenant on sait qu’elle existe
chez la plupart des cétacés). Chez le bébé, l’acquisition du code individuel se
fait très tôt (1-2 ans).
- La moitié du signal sonore maternel.
- Un quart du signal sonore propre au groupe familial.
- Un dernier quart sonore unique désignant l'individu lui-même.
éviter toute relation incestueuse
Eviter les combat entre frères
Les dauphins peuvent aussi imiter un autre membre de la troupe, on ignore pourquoi
Les bélougas imitent tout ce qu’il entendent, y compris le bruit des bateaux
2.
La diversité et l’abondance des sons est très importante : les espèces les plus
stupéfiantes en la matière sont les orques, les tursiops, les globicéphales, les
bélougas et les narvals.
3. L’analyse des sonogrammes montre que les émissions sonores semblent être
régulières et ont un aspect structuré, ordonné et construit.
Mais est ce que ces phrases véhiculent de l’informations?
Et jusqu’à quel degré d’abstraction?
L’expérience de Bastian
Limites et difficultés de l’étude de la communication
- Pour étudier et comprendre le langage des dauphins en liberté il faudrait être
capable chaque fois qu’on enregistre un son, de savoir qui a parlé, à qui, dans
quelles circonstances et avec quels résultats.
- La difficulté est encore augmentée car chaque groupe de cétacés semble
avoir son propre « patois »
- Certainement qu’entre le langage des tursiops et des orques il existe autant de
différence qu’entre le langage de l’homme et celui du chimpanzé
- Les cétacés parlent aussi avec leur corps dans l’eau et en sautant ou en faisant des
bulles
- L’écholocation est peut être un moyen de communiquer sous forme d’echogrammes
(transmission d’images acoustiques)
La conscience
Expérience de Diana Reiss et Lori Marino (PNAS, 2001)
Les dauphins ayant accès à un miroir sont marqués à l’encre à différents endroits
- Non marqués (pseudo) les dauphins passent quelques instants devant le miroir puis
finissent par s'en désintéresser.
- Par contre lorsque leur corps est marqué, ils se contorsionnent
longuement pour mieux s'observer dans le miroir.
- Les comportements face à un miroir sont différents de ceux émis face à un
congénère
Pour Diana Reiss et Lori Marino, "c'est la 1ère preuve convaincante de la capacité
d'une espèce non primate à se reconnaître dans un miroir ".
Comprendre
En liberté
1. Pendant la chasse, on sait qu’ils se concertent avant d’agir et chaque
individu connaît sa place, sa fonction et le moment où il doit intervenir.
Pourtant, ils adoptent des formations très complexes adaptées à la
situation et au type de proie.
2. Les orques semblent comprendre le principe de causalité
- Ils font des vagues avec leur caudale pour déséquilibrer les radeaux de glace sur
lesquels se réfugient les phoques et les manchots
-A Crozet, ils savent que la crue du fleuve entraîne les petits éléphants de mer vers
l’océan et ils attendent leur repas à l’embouchure
- A l’époque de la chasse, ils savaient reconnaître les bateaux ordinaires, desquels
ils s’approchaient sans crainte, de ceux qui portaient un canon lance-harpon à fuir
d’urgence.
3. Les Tursiops et les Stenelles savent dénouer avec leur bouche les nœuds
d’un filet de pêche.
4. Au temps de baleiniers à voile, les cachalots partaient au lofdevant les
harponneurs comme s’ils comprenaient que le bateau ne suivrait pas face au
vent
En captivité
Expérience de Herman
-
2 tursiops / 2 langage différents (1 gestuel et 1 sonore)
Les dauphins apprennent à associer tel geste ou tel son à tel mot
1.
3.
Objets (balle, panier, queue, freesbee, cerceau)
2. Verbes (chercher, toucher, sauter)
Adverbes (en haut, en bas, sur, sous, dedans, dehors, droite, gauche)
Résultats
-Ils arrivent à exécuter des consignes complexes : « toucher balle queue
chercher freesbee » ou « surface cerceau à travers » ce qui montre qu’ils
maîtrise le sens des mots : SEMENTIQUE et la construction des phrases :
SYNTAXE
-Ils peuvent dire si tel objet se trouve dans leur bassin et s’il en est
absent: SYMBOLE et ABSTRACTION
La culture
Dans la nature, il semble que les cétacés possèdent des traditions locales
- leurs proies favorites
- les stratégies de chasses ignorées de leurs congénères d’autres horizons (les
orques sédentaires de Colombie britannique chassent le saumon au « cri qui tue »
alors que leur collègues nomades chassent la baleine en meute)
-les voyages organisés de génération en génération (les orques de Colombie
britannique se rendent régulièrement dans leur « baie des plaisirs » où ils viennent
avec délice se frotter le ventre sur les galets)
L’organisation matriarcale favoriserait l’existence de cette esquisse de
culture. Les femelles dominantes concentrent les connaissances, les
techniques, les habitudes, les traditions du groupe. Par l’éducation, elles
transmettent ce savoir.