UE2.5S3 06-12-11 Les maladies infectieuses émergentes

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Transcript UE2.5S3 06-12-11 Les maladies infectieuses émergentes

MALADIES INFECTIEUSES
ÉMERGENTES
Robin STEPHAN
06/12/2011
DÉFINITION
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Définition des maladies émergentes : maladies
nouvelles causées par la modification de l’agent
pathogène
Définition des maladies ré-émergentes : maladie
qui réapparaît dans une même zone
géographique ou une zone différente qui
connaissent une prévalence accrue.
Causes :
Apparition d’un nouvel agent pathogène.
 Évolution d’un agent existant (changement de
vecteur fièvre catarrhale bovine).
 Adaptation à l’espèce humaine (changement
d’hôte VIH singe  homme).

MALADIES ÉMERGENTES : ZOONOSE
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Plus de 330 nouveaux cas décrits depuis 1940.

zoonoses dans plus de 60 à 70 % des cas.

Zoonoses : maladies et infections qui se
transmettent naturellement des animaux
vertébrés à l’homme et réciproquement.
RISQUES : EPIDÉMIE VOIRE PANDÉMIE


Le principal risque de ces maladies émergentes est
l’apparition de nouvelle épidémie voire pandémie,
incontrôlable aux fortes répercussions sur la santé
publique et économiques.
Définitions :

Épidémie : augmentation rapide de l'incidence d'une
maladie en un lieu donné sur un moment donné. Ex :
La grippe saisonnière.

Pandémie : est une épidémie présente sur une large
zone géographique. VIH – grippe.
EXEMPLES DANS L’HISTOIRE DE PANDÉMIES DU À
DES MALADIES RÉÉMERGENTES
Peste noire au 14 ° siècles : mort du tiers de la
population en Europe.
 5 pandémie de choléra au 19° siècles en Europe
 Grippe espagnole (H1N1) de 20 à 40 millions de
morts de 1918 à 1920 (> aux morts de la 1°
guerre).
 Pandémie du VIH plus de 40 millions de morts
depuis 25 ans.

QUELS FACTEURS RESPONSABLES ?


Triade :
 Environnement.
 Agent.
 Hôte.
Association des trois la plupart du temps et de
facteurs socio-économiques
FACTEURS ENVIRONNEMENTAUX
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Réduction des zones sauvages :

Déforestations :
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
mise en contact avec de nouveaux
agents (VIH, Ebola),
pullulation d’insectes ou de
rongeurs près des habitations,
destruction de prédateurs qui
favorise l’expansion de vecteurs
(Lyme aux Etats Unis).
Diminution de la biodiversité qui
favorise les mutations.
Urbanisations :


concentration de population plus
importante (depuis 1950 la pop.
Des zones tropicales a doublé),
facilite la propagation rapide +
insalubrité
Source: HS de Jong
FACTEURS ENVIRONNEMENTAUX (SUITE)

Gestion des eaux :
•

créations de barrages qui ont
permis comme en Égypte dans
les années 70 la multiplication
du vecteur du virus de la
vallée du Rift.
Changement climatique :

Augmentation de la
température qui pourrait
offrir de nouvelle zone aux
vecteurs (moustiques).
FACTEURS ENVIRONNEMENTAUX (SUITE)

Monoculture et élevage
intensif

Faible biodiversité ce qui permet
à un agent pathogène de détruire
entièrement les cultures ou les
animaux d’élevage avec une
importante émission d’agents
infectieux.

Culture intensive du maïs en
Argentine a entraîné la
pullulation de rats réservoir du
virus Junin responsable de fièvre
hémorragique chez l’homme qui
a une létalité 30%.
Weiss RA, Nature Medicine, 2004
FACTEURS ENVIRONNEMENTAUX (SUITE)

Augmentation importante des voyages et échanges
internationaux (expansion de la grippe aviaire en
2005 le long des voies ferrées en Turquie.
L’AGENT

Qui sont-ils ?

Les virus :
1° cause de maladies émergentes ces dernières années.
 Structure simple et grande capacité d’adaptation :
Mutation, échange et recombinaison génétique (virus à
ARN+++)
 Ces propriétés leurs permettent un échappement
immunitaire, sélection de mutants résistants aux
traitements et adaptation plus facile à de nouveaux hôtes.


Bactéries
Augmentation des résistances aux antibiotiques
(Tuberculose).
 Promiscuité (choléra)

AGENTS (SUITE)

Parasites (paludisme)
 Influence potentielle du climat (vecteurs)
 des échanges de personnes et de biens
 augmentation des résistances (pression de sélection).
Agent transmissible non conventionnel (ATNC).
Ex : ESB

L’HÔTE, L’HOMME
Ubiquitaire.
 Sujets non immunisés dans une zone d’endémie
(paludisme).
 Immunodépression nombreuses :

sujets âgés (Chikungunya),
 traitements immunosuppresseurs,
 dénutrition et malnutrition (60% de mortalité pour
HIV en Afrique).


nouveaux modes de transmission :
Sexuelle
 Sanguine (transfusion, toxicomanie)

CONCLUSION
L’éradication du risque d’épidémie est illusoire
au vue des nombreux facteurs imbriqués.
 L’accent doit être mis sur une veille
épidémiologique mondiale pour permettre la
détection au plus tôt de risques infectieux.
 La circoncision de nouveaux foyers devra être
rapide, dans une coopération inter-état, en
mettant de coté les considérations économiques.
 Dans ce but l’OMS, l’ONU et l’OIE s’associent ces
dernières années.
 En France c’est l’INVS qui est chargée de ce
travail.
 Enfin le soutien, notamment financier, au pays
pauvres est l’élément fondamental dans cette

Nous allons voir maintenant un exemple de
maladie émergente ayant fait l’actualité au début
du siècle : le SRAS
SRAS : Virus du syndrome respiratoire aigu sévère
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Épidémiologie :
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

Épidémie de novembre 2002 - juillet 2003 avec apparition en
Chine
Cas non déclarés à l’OMS à Canton en 2002 (305 cas de pneumopathie
aigue avec 5 décès).
Un cas répertorié à Hong kong en 2003 (femme âgée venant de Chine
pour visiter sa famille avec contamination dans l’avion HK/Pékin)
Un patient de HK a transmis le virus à 2 membres de l’équipage et 9
personnes de l’hôtel où il séjournait,
2 des 9 personnes contaminées iront à Toronto (origine de cas au
Canada), 1 ira à Hanoi (origine de cas au Vietnam avec 59 malades), 3
iront à Singapour (70 malades). Un des malades médecin d’Hanoi ira à
Paris (3 cas).
SRAS : Virus du syndrome respiratoire aigu sévère
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Bilan :
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Coût global du SRAS estimé à 25 milliards d’euros notamment du
aux restrictions de transport
De nouveaux cas sont apparus en septembre 2003 à Singapour.

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8446 cas de maladie recensés ;
916 décès
Cause : mauvais confinement du virus en laboratoire.
Maladie contenue en mai 2004. Pendant cette période, 9
personnes contaminées
SRAS : Virus du syndrome respiratoire aigu sévère
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Agent responsable

appartient à la famille des Coronaviridae, au genre des Coronavirus.

Agent biologique de classe 3 (sur 4)

virus enveloppés à ARN simple brin de polarité positive

Les coronavirus humains responsables d’épidémies hivernales

La contamination humaine se fait par inhalation de gouttelettes
de salives infectées ou par contact direct avec les sécrétions
nasales.

Grande variabilité du génome par mutations lors de la
réplication virale. ce virus pourrait être lié à une mutation de
virus non pathogène préexistant ou à un virus animal ayant
franchi la barrière d’espèce?

Faible pouvoir infestant et faible contagiosité
SRAS : Virus du syndrome respiratoire aigu sévère
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Symptomatologie et diagnostique

Manifestation peu spécifique :
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incubation 2 à 10j
pneumopathie fébrile atypique,
lymphopénie (98% des cas),
pas d’hémorragies sévères.
Le diagnostique repose sur l’examen clinique, les signes
radiologiques et la notion de voyage dans un pays où le
virus a été détecté
Traitement


Symptomatique +/- ATBthérapie
L’isolement des patients et la protection du personnel soignant et
des proches des patients font partie intégrante du traitement
SRAS : Virus du syndrome respiratoire aigu sévère
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Hotte ?
Possible porteur sain du virus?
 Hôte animal la civette mais possible infection par l’homme ?


Des analyses phylogénétiques de ces virus réalisées en 2005 ont
conclu à une forte probabilité que le SRAS provienne de chauvessouris et se soit propagé à l'homme, soit via des chats et/ou des
civettes
SRAS : Virus du syndrome respiratoire aigu sévère
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Leçons du SRAS :

A démontré la vulnérabilité de nos sociétés à de nouveaux
agents infectieux:
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774 morts « seulement »
hôpitaux paralysés
impact socio-économique considérable avec isolements,
quarantaines, restrictions des déplacements
semblable aux scénarios d’attaque bio-terroriste
Infections Nosocomiales
Robin STEPHAN
06/12/2011
Définition
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NOUVELLES DEFINITIONS : LES INFECTIONS ASSOCIEES AUX
SOINS
Une infection est dite associée aux soins si elle survient au cours ou à la
suite d’une prise en charge (diagnostique, thérapeutique ou préventive)
d’un patient, et si elle n’était ni présente, ni en incubation au début de
la prise en charge

Le diagnostic : clinique et/ou micro biologique.
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Elle affecte:


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-soit le malade du fait de son admission et des soins qu’il a reçu en
tant que patient hospitalisé ou traitement ambulatoire
-soit le personnel du fait de son activité.
Survient dans un délai de 48 heures au moins après l’entrée du
malade, mais peut être observée jusqu’à 30 jours après sa sortie,
(on admet même un an dans le cas de prothèses ou d’implants).
Quelques chiffres
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Concernent 7 à 10%des malades hospitalisés en
France
soit 600 000 nouvelles infections par an
Responsables de 10 000 morts par an: première
cause de mortalité par maladie infectieuse.
Consomment 2% du budget des hôpitaux:
environ 6 milliards d’euros/an
Agents responsables
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Bactéries multirésistantes (BMR) : 1/5
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SAMR (SA Méti R)
Entérobactéries à BLSE + carbapénémases
Pseudomonas aeruginosa multirésistant
Entérocoques R aux glycopeptides
+ Clostridium difficile
Virus:
A transmission respiratoire: Grippe, VRS
 A transmission digestive: Rotavirus
 Liés au sang et à la transfusion:
 VHB, VHC, VIH
