Transcript Varicelle

Université A. MIRA de Bejaia
Faculté de médecine
Dr. Outamazirt
Module :maladies infectieuses
Niveau : 4e année médecine
Année : 2013/2014
Varicelle
1- Introduction
A- Définition
B- Intérêt de la question
2- Epidémiologie
A- Agent causal
B- Réservoir
C-Transmission
3- Physiopathologie
4- Clinique
5- Formes cliniques
6- Diagnostic: A- diagnostic positif, B- Diagnostic différentiel
7- Traitement: A Curatif, B- préventif
8- Conclusion
Introduction
•
•
•
•
Définition:
Maladie éruptive virale.
Virus varicelle-zona.
Hautement contagieuse, endémoépidémique.
• Strictement humaine, immunisante, à
déclaration obligatoire.
Intérêt de la question:
- Fréquente, maladie infantile obligatoire, rare chez
le NRS.
- Bénigne, mais parfois peut être grave
- Le DC demeure essentiellement clinique.
- Le traitement: essentiellement symptomatique.
- un TRT par Aciclovir peut être indique dans
certaines formes cliniques
Epidémiologie
• Agent causal:
• le VZV est un virus à ADN de la famille
des herpes viridae, herpes virus type 3,
fragile.
Il produit un effet cytopothagéne spécifique.
• Réservoir: l’homme est le seul réservoir
du virus.
Epidémiologie
• Transmission:
Principalement aérienne par l’intermédiaire de
gouttelette de salive.
Rarement par les lésions cutanés par contact
direct.
La transmission: transplacentaire: possible:
- Embryofoetopathie
- Congénitale, néonatale
• Contagiosité: maximale deux jours avant
l’éruption et se poursuit 4 à 5 jours après
physiopathologie
Après pénétration par les vois aériennes supérieures, le
virus se multiplie dans les ganglions lymphatiques
cervicaux.
Lorsque les moyens de défense locaux sont dépassés, le
virus dissémine alors au niveau des viscères (4 à 5 j ) =
première virémie. une deuxième virémie survient 14js
après, permettant la dissémination du virus au niveau du
territoire cutanéo-muqueux à l’origine de l’éruption.
Le VZV gagne ensuite les ganglions sensitifs rachidiens ou
crâniens où il reste à l'état latent
Clinique
TDD: la forme commue de l’enfant d’âge préscolaire.
1. Phase d’incubation : silencieuse, de 14 jrs en
moyen( 10 à 21jours)
2. Phase d’invasion: brève d’environ 24h, souvent
asymptomatique parfois marquée par:
- une fébricule à 38°c
- malaise générale.
- érythème scarlatiniforme fugace.
Clinique
3. Phase d’état: associé un exanthème
prurigineux, un énanthème discret et des
signes généraux modérés.
→ Exanthème: caractérisé par:
Sa topographie; éruption débute au niveau
du cuir chevelu, du tronc puis s’étend au
reste du corps touchant le visage en
dernier, respecte paumes et plantes
Clinique
• → son aspect: maculovesiculeux, les
macules rosées, devenant papuleuses,
très prurigineuses, puis apparition en 24h
de vésicule à paroi fine à contenu clair
réalisant la classique goutte de rosée.
• En 48h chaque vésicule se trouble, son
contenu devient jaune mais jamais
purulent en l’absence de surinfection.
Clinique
• La vésicule se dessèche ; le centre se
déprime et se flétrit; se recouvre d’une
croutelle brunâtre, lui donnant un aspect
de pseudo ombilical, qui va tomber vers
le 10e jour en laissant une cicatrice rouge,
puis blanche.
clinique
• → son évolution se fait par poussées
successives (2-3) surviennent en 24-48h
d’intervalle d’où la coexistence d’éléments
d’âge différents.
• La durée totale de cette éruption est en
règle 10-14 jrs.
• Les lésions sont très prurigineuses.
clinique
→ Enanthème: vésicule rapidement remplacées par de
petites érosions douloureuses siégeant au niveau de la
bouche.
→ Examen physique:
• Etat général conservé
• Fièvre modérée à 38
• Poly micro ADP, surtout cervicales, rarement une
splénomégalie
Evolution: bénigne et favorable, la guérison survient en
10-15 jrs.
Cependant L’évolution peut être émaillée de
complications
Les formes cliniques
A/ formes compliqués:
1-Surinfection:
- Cutanée: staph, impétiginisation, grattage,
absence de soins locaux
- Muqueuses: évolution bénigne parfois graves;
stomatite, conjonctivite, otite moyenne,
laryngite, kératite.
- Syndrome Kaposi Julius berge; d’eczéma
atopique → dermatose bulleuse avec signe
généreux
.
Les formes cliniques
2-Complication pulmonaire: pneumopathie
varicelleuse: rare; adulte; fumeur;
immunodéprimé; Nné.
TLT: Opacités nodulaires diffuses aux deux
champs pulmonaires
Les formes cliniques
3-Complication neurologique:
- Convulsions: fréquentes chez les enfants 4 ans.
- Ataxie cérébelleuse, aigue, jeunes enfant 15 an.
- Tremblement intentionnel; enfant ne peut plus se tient debout ni
assis.
- Méningite lymphocytaire
- encéphalite aigue; noyaux gris centraux et la substance blanche,
l’évolution est péjorative avec risque de mortalité et séquelle élevée
surtout sur terrain.
- paralysie des nerfs craniens accidents vasculaires cérébraux
Les formes cliniques
4-Complication hématologique:
- Purpura thrombopénique immunologique.
- Purpura par troubles de la coagulation.
- Leucopénie.
5- Autres complications:
- Atteinte rénale
- Atteinte cardiaque
- Atteinte hépatique
- Atteinte articulaire
Les formes cliniques
B/Formes selon le terrain:
→ Adulte: rare, mais grave à cause de ses complications
surtout pulmonaire.
→ NRS: rare avant l’âge de 6 moins souvent bénigne,
mais peut être grave avec lésions viscérales
disséminées.
→ Femme enceinte: grave, risque de pneumopathie
varicelleuse.
→ Varicelle congénitale (varicelle se déclare chez la
mère 5 jrs avant l’accouchement ), réalisant le
syndrome de varicelle fœtale:
- Hypoplasie de l’extrémité droite
- Pied bot varus équin
- Atrophie corticale
- Aplasie cérébelleuse
- Choriorétinite
→ Varicelle néonatale: contracté au cours des 10 premiers jours de
vie, elle est sévère avec risque de pneumopathie varicelleuse.
→varicelle de l’immunodéprimée: touche les sujets atteints de
déficit congénitale ou acquis de type cellulaire réalisant des formes
graves:
- Syndrome infection sévère T40
- Eruption souvent nécrotique ou hémorragique
- Localisation viscérale notamment pulmonaire, hépatique
neurologique, CIVD
→Varicelle chez les sujets porteurs d’une affection chronique:
risque d’aggravation (acidocétose diabétique, syndrome
néphrotique, décompensation œdémateuse)
Diagnostic
A-Diagnostic positif:
Le diagnostic de la varicelle est essentiellement clinique reposant sur:
- La topographie des lésions concernant le tronc, le cuir chevelu
avec respect des extrémités.
- Aspect des éléments d’âge différent .
Le diagnostic sera étaye par les arguments épidémiologiques:
- Notion de contage
- Notion d’épidémie
- Absence d’ATCD de varicelle
Les examens biologiques n’ont pas d’intérêt en pratique courante,
indiqués surtout dans les formes atypiques et graves
- FNS: leuconeutropénie
- L’isolement du virus par culture cellulaire (fibroblaste)
- Mise en évidence d‘Ag viral , PCR, détecte l’ADN du virus dans les
secrétions des vésicules et LCR
B/ Diagnostic différentiel:
→ Impétigo: partie découverte, ne touche jamais les muqueuse.
→Zona généralisée: comporte une éruption radiculaire avec
quelques élément disséminés, le caractère douloureux de l’éruption
est caractéristique.
→Prurigo strophylus: respecte la face et le cuir chevelu, les
éléments sont tous du même âge.
→Syphilis secondaire: le diagnostic est sérologie.
→Syndrome de Stevens Johnson: lésion en cocarde
TRAITEMENT
Buts: - éviter la surinfection
- lutter contre le virus
Le traitement de la varicelle est essentiellement symptomatique
cependant l’aciclovir peut être utilisée dans les formes graves.
A- le traitement symptomatique:
→Antipyrétique
→Antiseptique:
- Permanganate de potacium
- Hexomedine
- Eosine aqueuse
- Hextril bains de bouche si énanthème
→ Anti histaminique.
→Mesures d’hygiène:
-Couper les angles
-Nettoyage quotidien ou biquotidien de la peau
-Changement de linge
→Eviction scolaire.
→
B- traitement spécifique:
Le traitement spécifique basé sur l’aciclovir (zovirax) à raison de
10mg/kg/8h en PIV de 30nm pendant 7-10 jrs.
Indiqué dans certains cas:
- Varicelle grave: pulmonaire, encéphalitique.
- Chez l’ID
- Femme enceinte
- Nné
En cas de surinfection: antibiothérapie
Traitement préventif: notamment chez l’ID lors d’un contage avec un
enfant varicelleux par administration d’immunoglobulines spécifique
conclusion
La varicelle est encore considérée comme une maladie
bénigne et obligatoire de l’enfant, malgré une morbidité et parfois
mortalité importante.
L’avènement thérapeutique antivirale spécifique a permet de
diminuer la mortalité chez les patients ID
La varicelle reste néanmoins pour ses patients une maladie
potentiellement grave.
vésicule
énanthème
Varicelle de l’adulte
énanthème
Éléments d’âge différent
zona
• Introduction: définition:
Zona est une maladie infectieuse due à 1 virus à tropisme neuroéctodermique hepes-virus varicelle-zona.
Il s’agit d’une réinfection endogène par réactivation de l’infection
ganglionnaire latente.
C’est une affection strictement humaine, il est plus fréquent après 50
ans, survient à l’occasion d’une immno dépression ainsi que on note
une recrudescence chez les sujets jeunes infectés par le VIH
→ Le Dg est clinique caractérisé par une éruption érythématovésiculeuse et un syndrome algique affectant une topographie
radiculaire, de bon pronostic.
cependant il peut être à l’origine de complications oculaires au cours
de zona ophtalmique ou de séquelles telles que les algies postzostérienne apanage du vieillard, des forme graves chez ID
Le zona peut apparaitre à l’occasion d’une immno dépression: infection
VIH, hémopathie maligne, lymphome, infection aigue.
Physiopathologie:
La varicelle représente la primo-infection par virus varicelle-zona.
La phase de latence fait suite à la varicelle, se caractérise par la
persistance du virus dans les ganglions sensitifs des nerfs
rachidiens et crâniens
Le zona est due au virus varicelle zona hébergé à l’état latent dans les
ganglions sensitifs.
Le virus réactivé cheminerait le long du trajet nerveux et gagnerait le
territoire cutané du même métamère.
Une virémie peut accompagner la réplication virale dans les ganglions
sensitifs d’où la possibilité de zona généralisé.
Clinique:
TDD: Zona thoracique:
le plus fréquent, représenté plus la ½ des cas.
→ Phase d’invasion: phase pré- eruptive de 2 à 4 jrs marquee par:
- Des douleurs siégeant dans le territoire où apparaitre l’éruption, à
type de causalgies.
- Un syndrome infectieux discret T° 38°.
- Malaise et céphlées.
- ADP axillaire du côté douloureux .
→ Phase d’état ou phase eruptive caractérisée par:
- Sa topographie: unilatirale, radiculaire le long d’une racine
nerveuse, en hemiceinture, ne dépassant pas ou rarement la ligne
médiane.
Son aspect: les éléments sont d’abord érythémateux roses vifs,
puis recouverts en 24h de vésicule arrondies groupées en bouquet
puis en bulles polycyclique confluentes; les vésicules se troublent
au 5e jour puis se dessèchent puis se recouvrent d’une croûtelle
brunâtre vers le 7e jour.
La croûtelle tombe vers le 10e jour, laissant une cicatrice rosée puis
blanchâtre très souvent indélébile.
L’éruption s’accompagne souvent de paresthésies.
L’état générale reste habituellement bien conservé.
Il existe une adénopathie satellite.
-
Evolution
L’éruption évolue par poussées successives, au nombre de 2 ou 3 en
moyenne d’où la Co-existance d’éléments d’âge différents.
La durée total de la maladie est de 2 à 3 semaines
Les séquelles sont fréquentes:
- Les cicatrices sont constantes en dehors même de toute
surinfection, elles permettent de faire le diagnostic rétrospectif
- Les algies post zostériennes s’observent électivement chez les
sujets âges
- Troubles trophiques.
Les formes cliniques
A- formes topographiques:
Les différentes localisations du zona ont en commun avec le zona
intercostal les caractères sémiologiques de l’éruption et le risque de
séquelles
A.1. les zonas rachidiens:
A.1.a. Zona thoracique:
- Zona intercostale: TDD
- Zona thoraco-abdominal: l’éruption peut s’accompagner d’une
paralysie homolatérale des muscles abdominaux
A.1.b. Les zona cervicaux: peu fréquents.
- Cervico-occipital: l’éruption et les douleurs siègent au niveau de la
nuque et du cuir chevelu
claviculaire: une paralysie de l’hemidiaphragme
homolatérale peut s’observer.
- Cervico-brachial: étendu de la partie basse de cou au moignon de
l’épaule et à la face externe du bras et de l’avant-bras, très
douloureux.
A.1.c. Zona des membres: rare, l’éruption peut s’accompagner de
paralysie de type périphérique avec aréflexie
A.1.d. Zona du tronc:
- Zona lombo-abdominal
- Zona sacré
- Cervico-sus
A.2. Les zonas crâniens:
Moins fréquents que les zonas thoraciques
A.2.a. Zona ophtalmique:
C’est le plus fréquent et le plus grave des zonas crâniens peut se voir à
tout âge mais fréquent chez les sujets âgés.
L’éruption siège habituellement dans l’une des trois branches du nerf
ophtalmique (frontal, lacrymal, nasal), caractérisé par l’importance
de syndrome algique et la fréquence des complications, séquelles
- Zona frontal: éruption siège à la partie supero-interne de la paupière
supérieure à la partie interne de l’hémi-front.
- Zona lacrymal: intéressant la partie externe de la paupière sup et la
conjonctive ainsi que la région temporo-molaire. Il s’accompagne
d’hypersécrétion lacrymale homolatérale.
- Zona nasal: racines du nez, angle interne de l’œil parfois la corné
(kératite) qui doit être dépister par un examen ophtalmologique
systématique (kératite, iridocyclite).
Les paralysies oculomotrices régressives sont fréquentes.
A.2.b. Zona auriculaire:
- Zona du ganglion géniculé: l’éruption siège dans la zone de
Ramsay-Hunt (tympan, conduit auditif externe, la couque du pavillon
de l’oreille), s’accompagne d’une paralysie faciale périphérique,
d’une éruption sur les 2/3 antérieurs de l’hémi-langue homolatérale
- Zona cochléo-vestibulaire.
A.2.c. Zona de la branche maxillaire du trijumeau: qui peut se
compliquer d’ostéo-nécrose du maxillaire avec chute de 2 à 5 dents
A.3. Le zona généralisé: caractérisé par l’association; d’un zona
typique rachidien ou crânien; d’une éruption généralisé. Un tel zona
doit faire immédiatement rechercher une immuno dépression.
B. Les formes selon le terrain:
B.1. Zona de l’enfant: exceptionnel chez le NRS
B.2. Zona chez le vieillard: très douloureux, comporte peu d’éléments,
responsable des algies post zostérienne
B.3. Zona chez l’immuno déprimés: atteinte pulmonaire et hépatique
domine le PC
C. Les formes compliquées:
- Surinfection cutané
- Généralisation du zona: survient sur certains terrains, fréquemment
au cours des hémopathies malignes
- Les paralysies flasques de type périphérique.
- Complication oculaire à type de kératite, conjonctivite, iridocyclite,
paralysie oculomotrice.
- Les algies post zostériennes fréquentes chez les sujets âgés.
- Syndrome épaule-main; un zona cervico-brachial
- Les troubles trophiques résultent d’une atteinte du système
sympathique.
Diagnostic
Le diagnostic de zona est essentiellement clinique.
L’isolement du virus est possible, à partir des vésicules, par culture sur
milieu cellulaire.
L’immuno fluorescence direct sur frottis de lésion ou biopsie cutanée
met en évidence les Ag du virus.
Traitement
Buts: - Lutter contre le virus.
- Lutter contre les surinfection.
TRT spécifique: - Aciclovir: zona sur terrain, zona ophtalmique
-Antibiothérapie en cas de surinfection
Traitement symptomatique:
-
Soins locaux
Antalgique
Traitement préventif: Chimio-prophylaxie indiqué chez les Nné dont
la mère a fait une varicelle pendant les 5 derniers jours de la
grossesse ou 2 jours après l’accouchement.
Vaccination: vaccin vivant atténué indiqué chez les sujets atteints
d’hémopathie maligne.