Simulation Polymères
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Transcript Simulation Polymères
IUPAC
Armand Soldera
Professeur – Département de Chimie
1
Plan
Aperçu général de la modélisation moléculaire
Les méthodes de simulation atomistique
IUPAC
3
10
Principes
11
Troncatures
18
Analyses
23
Physique statistique – notions de base
33
Brefs rappels sur l’état amorphe des polymères
48
Génération de chaînes de polymères
53
Applications
92
Spectres IR
94
Propriétés mécaniques
98
Transition vitreuse
101
Dynamique locale
109
Solutions
119
Cas d’école : polymères pour lentilles de contact
122
Conclusion
127
2
IUPAC
3
Introduction à la Modélisation Moléculaire
IUPAC
Historique
1956:
Algorithme Metropolis-Monte Carlo
1960:
modélisation de petites molécules
1977:
DM d'une protéine
Le Scientifique Modélisateur
Il a besoin de comprendre:
les modèles
l'approche calculatoire
Rôles de la Modélisation Moléculaire
Recherche avec les polymères: compliquée et chère
Toutes les avancées doivent être pensées en termes de:
leur valeur scientifique fondamentale
leur valeur économique
Temps + $ prédiction de propriétés
4
Aperçu de la Modélisation Moléculaire
Liquides
Liquide
Réels
Conception
de Modèles
Liquides
Liquide
Modèles
Expériences
Simulations
Ordinateur
Élaboration
de Théories
Résultats
Expérimentaux
Résultats
Exacts des
Modèles
Prédictions
Théoriques
Comparaison
Test des
Modèles
IUPAC
Comparaison
Test des
Théories
5
Modèles Physiques et Calculatoires
IUPAC
Premier principe de la modélisation: SIMPLIFICATION
Exemple: miscibilité:
» QSPR : systèmes simples non dominés par interactions spécifiques et effets entropiques non-combinatoires
» "Simples" calculs atomistiques
» Analyse de systèmes avec conditions limites périodiques
» PRISM: Polymer Reference Interaction Site Model inclut les effets d'empaquetage (i.e. entropie non-combinatoire)
» Théorie de FH généralisée la miscibilité peut être traitée simplement en considérant la différence des paramètres
de solubilité de Hildebrand.
Premier modèle: les boules ADN (Crick et Watson); Mais de nombreux aspects non représentés
Modèles atomiques
Approximation
6
Modèles Physiques et Calculatoires
IUPAC
Abstraction la plus souvent utilisée:
Balles et ressort champ de forces
Les détails électroniques ne sont pas calculés explicitement
Mais le rôle des électrons est pris en compte en termes de liaisons chimiques et de préférences de valence
des atomes
Exemple: C = simple particule au lieu d'un noyau à 6 électrons
Les méthodes calculatoires sont ainsi drastiquement simplifiées
Autres simplifications
- CH3 -
1 seule particule
- CH2 -
- M – (coarse-grained)
1 UR
1 perle: modèle de Rouse
les perles sont connectées par des ressorts
ces ressorts reproduisent la distribution gaussienne, et S
7
Modèles Physiques et Calculatoires
IUPAC
Modèle de réseau: à 2 ou 3 dimensions
comparable au diamant
On trouve les lois gouvernant le saut de toute particule MC
L. Monnerie, p. 186, GFP Vol. 8
8
Simulation multiéchelles
IUPAC
Importance actuelle
F. Muller-Plathe, Soft Materials 1 (1), 1 (2003)
9
IUPAC
10
IUPAC
11
Modélisation Moléculaire
IUPAC
Définition
Détermine les "propriétés" d'une molécule à partir de modèles théoriques
Méthodes
Équation de Schrödinger (indépendante du temps)
H E
électrons
électrons noyaux
Z I e 2 électrons électrons e 2 noyaux noyaux Z I Z J e 2
2
2
H
I
iI
2
M
2
m
r
r
R
I
i
iI
ij
II
i
i
I
i
j i
J I
I
I
noyaux
TN
Te
VeN
Vee
VNN
H TN Te VeN Vee VNN
Approximation de Born-Oppenheimer
H Te VeN Vee VNN
He
Empiriques
U Ee VNN
Les champs de forces
He e r ,R Ee Re r ,R
ab initio
Semi-empiriques
DFT
12
Champ de Forces
IUPAC
Définition
Exprime les interactions entre les atomes.
Moyens
Somme de fonctions analytiques dont les paramètres sont ajustés par l'expérience ou par des
calculs ab initio
élongation
d'une liaison
Edis.
Morse
En. (u.a.)
Exemple
Harmonique
R0
E(R ) D 1 exp (R R0
E (R ) K R R0
2
2
R
Formulations possibles
Fonctions, Degré d'expansion, Paramétrisation, Types d'atomes, Coordonnées, Finalité (MM2, pcff,
AMBER, ...)
13
Représentation simplifiée d’un champ de forces
IUPAC
U = Eintramoléculaire+ Eintermoléculaire
Flexibilité
Connexion
K R R
R
R
0
2
K 0
2
R 1 cosn
0
n
n
• Lennard-Jones
• électrostatique
i j
Aij Bij
m p
rij
rij
i j
qi q j
rij
14
Champ de forces 2ème génération : pcff
E pot
K b b
2
2
0
K3 b b0 K4 b b0
3
4
H H
2
2
0
3
(1)
V 1 cos V 1 cos2 V 1 cos3 K
0
1
1
0
2
2
0
3
3
bb '
0
'
0
b'
b
0
0
0
b
(b'b' )V cos V
0
b'
1
2
1
K
'
cos 2 V3 cos 3
cos 0 ''0
'
Aij
(8)
( )V cos V
0
1
2
cos 2 V3 cos 3
qiq j
rij
(12)
Bij
9
rij6
ij
(13)
r
i j
cos 2 V3 cos 3
(10)
i j
(11)
2
(9)
0
(6)
(7)
0
'
F b b (b b )V cos V
b
2
(4)
F b b b'b' F ''
(5)
(3)
b
4
(2)
H 4 0
b
3
0
IUPAC
15
Tentative de représentation schématique de pcff
IUPAC
connectivité
+
flexibilité
termes
croisés
termes
non-liants
16
Méthodes Classiques
IUPAC
Mécanique Moléculaire
Utilisation d’un champ de forces afin de calculer les interactions entre atomes
minimisation
V
1 3 N 3 N 2V
V V0
qi
2 i 1 j 1 qi q j
i 1 qi 0
3N
3
qi q j o(q )
0
Hessien
changement de
référentiel
q
i
m x
approximation
harmonique
Dynamique Moléculaire
Intégration des équations du mouvement afin d’obtenir une trajectoire permettant ainsi de décrire
des phénomènes physiques
Fi (t ) miai (t )
V
ri
mi 2
ri
ti
i
2
i-1
i+1
17
IUPAC
18
Troncatures
IUPAC
Pourquoi des troncatures (cut-off) du potentiel ?
Si n atomes dans le système
3n calculs de termes liants
n(n-1)/2 calculs de termes non-liants
Exemple: 1500 atomes, 4500 calculs de termes intra, et 1.1 106 calculs de termes inter
procédure de réduction des temps de calcul
Méthodes
basées sur une distance de troncature
de sommation sur un réseau
19
Troncatures
IUPAC
Méthodes basées sur une distance
Principe
A
dAB
B
d dtroncature
VAB
d dtroncature
VAB 0
Entre 2 atomes
Interaction monopôle – monopôle
Interaction dipôle – dipôle
-1
o
33 kcal mol a 10 A
-1
o
0.3 kcal mol a 10 A
Si 1 dipôle dans la troncature, et l'autre à l'extérieur on ignore l'interaction dipôle – dipôle (faible), mais on
considère une forte interaction monopôle – monopôle
Entre 2 groupes de charges (neutres)
Un groupe de charges: petit groupe d'atomes proches les uns des autres dont la charge totale est nulle.
Largeur typique: 1-3 Å
20
Troncatures
IUPAC
Troncature
Il existe plusieurs manières de tronquer le potentiel pour que la coupure ne soit pas si nette:
fonction de "splitt"
double troncature (multiple timesteps)
dans le cas de systèmes périodiques (nous y reviendrons)
U queue
1
N 4 r 2 g r U nl dr
rc
2
Méthodes de sommation sur un réseau
Cell Multipole Method (CMM)
Principe: interactions à longue distance sont traitées en terme de multipôles
En fait le potentiel coulombien est séparé en un terme d'un champ proche et d'un champ lointain
À utiliser pour les polyélectrolytes
21
Troncatures
IUPAC
Sphère d'Ewald
Spécifique aux calculs des énergies non-liantes des systèmes périodiques
Problème quand on a un système ionique: cas de NaCl
La somme est convergente de manière conditionnelle
Principe:
Multiplication du potentiel non liant, Vnl, par une fonction j convergente et qui décroît rapidement
Il y a donc un second terme, Vnl,(1- j): la transformée de Fourier de ce terme converge rapidement
Principe de la convention d'image minimale
Pour éviter des effets artificiels dus à la périodicité
Calcul de force sur un atome i, à partir des
interactions ij, ij'
la séparation la plus courte de l'ensemble
des distances rij, rij' ... doit être sélectionnée
A2
A3
B2
A5
A4
B3
A1
B5
A7
A6
B1
A8
B7
B4
B6
A9
B8
B9
22
IUPAC
23
Fonctions d'autocorrélation dans le temps
IUPAC
Définitions
C (t ) lim
Si o
1
A B
0
o
o
d o
C (t ) A o B o
fonctions stationnaires
C: fonction de corrélation croisée
C: fonction d'autocorrélation
C (t ) A 0 B
Importance de ces fonctions
» image claire de la dynamique dans un fluide
» accès à un temps de corrélation, souvent relié à des coefficients de transport macroscopique
» TF peut être relié à un spectre expérimental
24
Fonctions d'autocorrélation dans le temps
IUPAC
Coefficients de transport
Généralités
Flux Coefficient Gradient
Cas particulier: la diffusion
Première loi de Fick:
Seconde loi de Fick:
J Nz D
N
z
N
2 N
D 2
t
x
25
Fonctions d'autocorrélation dans le temps
IUPAC
D'un point de vue statistique
x2
N0
N x, t
exp
4
Dt
2 Dt
Moyennes
x t x 0 0
x t x 0
2
x t x 0
En 3D
lim
2
1
2
x
N x, t dx
N0
2Dt
r t r 0
2
6t
D
Relations de fluctuation-dissipation
26
Fonctions d'autocorrélation dans le temps
IUPAC
Relation de Green-Kubo
Par définition:
x t x 0 x d
t
0
on arrive à:
lim
x t x 0
2t
2
0
x x 0 d
FCT
DM
27
Fonctions d'autocorrélation dans le temps
IUPAC
Algorithme
C(0) =
(1)(1) +
(2)(2) +
(3)(3) +
...
C(1) =
(1)(2) +
(2)(3) +
...
+
C(2) =
(1)(3) +
...
+
(N-2)(N)
C(N-1) =
(N-1)(N-1) + (N)(N) +
(N-1)(N)
(1)(N)
Fonctions de lissage
28
Propriétés
IUPAC
Importance de l'analyse des données
Analyses des données tant visuelle que numériques
Techniques de visualisation
modèles "ball and sticks"
Surfaces
Volumes
3D
Animations
Analyses quantitatives
propriétés statiques
corrélations spatiales (fonctions de distributions radiales, RX, neutron)
Corrélations d'orientation (paramètres d'ordre)
Corrélations temporelles (fonction d'autocorrélation)
Propriétés de transport
29
Propriétés
IUPAC
Énergie de cohésion
Énergie de cohésion: augmentation de l'énergie par mole de matériau si toutes les forces
intermoléculaires sont éliminées
Expérimentalement:
Ecoh Hvap RT
Densité d'énergie de cohésion (DEC): EC par unité de volume
DEC
1
2
Cas des polymères
Ecoh U intra U calc U queue
U queue
1
N 4 r 2 g r U nl dr
rc
2
30
Propriétés
IUPAC
Fonctions de distribution radiale
probabilité qui, étant donné un atome à l'origine d'un
référentiel, considère un atome dont le centre est
positionné dans un périmètre sphérique d'épaisseur
infinitésimal à la distance r de l'atome de référence.
Ar à 85 K
g r
r (Å)
31
IUPAC
Physique
Statistique
Moyennes
Ensembles statistiques
Calcul de propriétés
RAPPELS
des
Polymères
Structure
Propriétés générales
Phases amorphes et vitreuses
Simulation
Principes et Modèles
Calculs de Propriétés
Applications
32
IUPAC
33
Physique Statistique
IUPAC
Principe
CH2 CH2
UR
Chaîne
Comportement
Physique
Morphologie
Échelle de longueur
Microscopique
Modélisation
Moléculaire
Mesoscopique
Macroscopique
Ingénierie
(Modélisation)
34
Physique Statistique
Soit une propriété
IUPAC
A
CH2 CH2
Ai
A
Ai
A
Quelle est la signification de la température d’une seule molécule telle une molécule d’eau
dans un verre d’eau à température pièce?
35
Physique Statistique
IUPAC
Équations
Équations trop complexes (Na atomes) et non-linéaires
Il faut une description statistique du système
Approche déterministe
on suit chaque molécule
Approche statistique
propriété considérée en moyenne
(directement reliée aux propriétés thermodynamiques)
Remarque: 2 façons de considérer la moyenne
le long de la trajectoire
dans l'espace des phases
Espace des phases
espace des configurations:
espaces des momentums:
q
pq
Point de l'espace des phases,
, se déplace le long d'une trajectoire dynamique
équation du mouvement
En mécaniques quantique et classique, un système est défini par ses degrés de liberté et ses énergies
cinétique, T, et potentielle, V
Écrire V(deg. de liberté) et T(deg. de liberté) équations du mouvement
Peut-on appliquer cette procédure à l'obtention d'une trajectoire de
?
36
Exemple d’espace de phases
Loi de Hooke
f kx
d 2x
m 2 kx 0
dt
x t Asin t B cost
Conditions initiales:
k
m
dx
0
dt 0
x 0 x0 B
37
IUPAC
Exemple d’espace de phases, 2 dimensions
Énergie
IUPAC
dV
f x
dx
E K V
px
1 2
kx0
2
x
Introduction à la notion d'espace de phases:
» Espace des configurations: 3N dimension
» Espace des momentums: 3N dimension
38
px2
x2
1
2 Em 2 E
k
Moyennes
IUPAC
La moyenne doit être effectuée sur toutes les configurations étant
données les positions et les quantités de mouvement
r N position de tous les N atomes
“Espace des phases” ( p N , r N )
Soit une propriété A( p N , r N ), on définit alors 2 moyennes
Moyenne d’ensemble
Somme ponctuée sur tous les membres de l’ensemble
A Ai i
Exemple de l’ensemble canonique :
A
1
1
3
N
Q h N!
dp dr
N
N
N
N
A( p , r )e
E ( p N ,r N )
Moyenne temporelle
Sommation sur tous les états rencontrées lors d’une dynamique moléculaire
Conditions initiales
t
1
A lim A p N (t ), r N (t ); p N (0), r N (0) dt
t t
0
Fournis par l’équation du
mouvement
39
Physique Statistique
IUPAC
Hypothèse ergodique
Postulat ergodique:
On admet que la valeur moyenne sur un temps suffisamment long d'une grandeur physique A est identique
à la valeur observée Aobs au sens macroscopique
A
obs
lim
A q , p d
1
0
o
o
o
Polymères et verres: exemples classiques de systèmes
non-ergodiques
Toutefois, l'algorithme de simulation doit être ergodique !
Phase space
40
Physique Statistique
IUPAC
Équation de Liouville
Chaque point de l'espace des phases est un état microscopique,
Probabilité de trouver un système autour de ce point:
Cette probabilité dépend de l'état macroscopique du système
on revient à la définition d'un ensemble statistique:
ensemble des états microscopiques distribués dans l'espace des phases avec une certaine probabilité
A
obs
lim
A q , p d
1
0
o
o
o
A
A d
41
Physique Statistique
Mouvement:
IUPAC
pas de nouveau système créé, on reste dans l'espace des phases
La loi de conservation = théorème de Liouville
Ce qui se traduit mathématique par:
d , t, qi , pi 0
, t
qi
pi
, t 0
t
qi
pi
i
Équation de Liouville
, t
H H
, t 0
t
qi pi
i pi qi
42
Séparation des différents termes énergétiques
IUPAC
Énergie totale est la somme de termes cinétique et potentiel
E ( p N ; r N ) K ( p N ) V (r N )
Énergie cinétique:
3N
K ( p ) pi2 / 2mi
N
i 1
Introduction de la fonction de partition
Q
1
h3 N N !
1
3 N
1
3 N
N
dp
e
1
N!
pi2 / 2 m
N U (r
dr
e
ZN
N
N U (r
dr
e
)
N
)
Longueur d’onde thermique de de
Broglie
h
2 mkT
Intégrale configurationnelle
La contribution de l’énergie cinétique se simplifie lors de la prise ne
compte de la moyenne
A
1 1
ZN N !
dr
N
N
A(r )e
U (r N )
43
Physique Statistique
IUPAC
Ensembles statistiques
Nécessité d'introduire des ensembles statistiques
Un ensemble statistique consiste en un nombre important de répliques identiques du système étudié,
chaque membre de l'ensemble étant sujet aux mêmes contraintes thermodynamiques que le système
original
Quelques ensembles
ensemble microcanonique: NVE
ensemble canonique: NVT
ensemble grand canonique: VTm
ensemble isotheme isobare: NPT
Ensemble canonique
Soit un élément i, ayant une énergie Ei
E
pi exp i
kT
44
Physique Statistique
IUPAC
Fonction de partition
p
i
1
1
N
Ei
exp
kT
i 1
E
Z N ,V , T exp i
kT
i 1
N
Zensemble:
Fonction de partition de l'ensemble canonique
lien entre les états d'énergie quantique d'un système et les propriétés
thermodynamiques de ce système
Connexion avec le macroscopique:
ensemble ln Zensemble
Exemples:
potentiel
thermodynamique
F N ,V , T kT ln ZNVT
S N ,V , E k ln NVE
pV V , T , m kT ln VT m
G N , T , P kT ln VTP
45
Physique Statistique
IUPAC
Fonctions thermodynamiques à partir de Z
Énergie interne
postulat:
U E
E pi Ei
i
ln Z
U kT
T
N ,V
2
Entropie
S k ln p
U
S k ln Z
T
selon Gibbs
Énergie libre de Helmholtz
F U TS
46
OK mais où va-t-on ?
IUPAC
Le rôle de la simulation par ordinateur
Le maître mot est d’échantillonner correctement les états du système, donc de considérer ses états
représentatifs. Dans la réalité, l’occupation des microétats obéit à la loi de distribution de probabilités de
Boltzmann.
On doit alors se questionner sur la pertinence d’effectuer une moyenne sur une fraction si petite de l’espace
des phases. En fait, même expérimentalement la fraction d’échantillonnage est petite.
Toute la problématique dans la simulation, en particulier des polymères, est de représenter correctement
l’espace des phases. Considérer une seule configuration n’a donc pas de sens en simulation atomistique.
Plusieurs configurations représentatives du milieu d’étude sont donc nécessaires.
Question : quelle est la signification d’effectuer une optimisation d’une seule chaîne de polymère, et d’en
conclure, suite au fait que la chaîne se recroqueville sur elle-même, que cela indique que la « pelote
statistique » a été obtenue ? !
47
IUPAC
48
Rappels: état amorphe
IUPAC
Polymères semi-cristallins
germe
lamelle cristalline
~5Å
~ 150 Å
~ 15 mm
~ 100 mm
P
A
49
Rappels: état amorphe
IUPAC
Comportement thermique
Phase Vitreuse
11
Fortement réticulé
Log du Module de Young
10
Transition Vitreuse
9
Forte cristallinité
8
Plateau Caoutchoutique
7
6
Fluide Caoutchoutique
Polymère linéaire amorphe
Fluide Visqueux
5
Température
50
Rappels: état amorphe
IUPAC
Pelote statistique ("random coil")
La pelote statistique correspond à la configuration de la chaîne de polymère dans l'état amorphe.
Elle est basée sur 2 hypothèses:
» Le centre de gravité est fixé
» On moyenne dans le temps
+
+
+ …
Le terme de "pelote statistique" est utilisé pour décrire la forme non perturbée des chaînes de polymères
dans des solutions diluées et dans l'état amorphe.
Solutions diluées:
dans les conditions du solvant où les interactions polymèresolvant et les termes du VE s'éliminent
État amorphe:
les interactions entre deux monomères d'une même chaîne sont
équivalentes aux interactions entre deux monomères de deux chaînes différentes.
51
Rappels: état amorphe
IUPAC
Élasticité
(T > Tg)
étiré
au repos
dw fdr PdV
F
f
r T,V
dF fdr
terme prédominant
U
S
f
T
r T
r T
dF dU TdS
S k lnr,T
lnr,T : probabilité qu'une chaîne de polymère avec une distance
entre extrémités r à une température T, adopte une
conformation donnée
32
3
3 2
2 r
Pr
exp
2
2r
0
2r0
Polymères amorphes
2
3
r
F F0 kT 2
2
r
0
f
3kT
f 2 r
r
f
0
PS, PMMA, PVA
52
IUPAC
53
Conformations
IUPAC
Rotation des liaisons
E 2,9 kcal.mol-1
Energie (u.a.)
On trouve des liaisons insaturées et des liaisons saturées. Dans ce dernier cas, la rotation est libre à
condition qu’il n’y ait pas d’interactions entre atomes non-liés.
Toutefois, il existe toujours des interactions.
Cas de l’éthane:
-180
-120 mouvements.
-60
0
60
180
Comme, kTambiant 0,6 kcal.mol-1, il ne devrait pas y avoir
de
Mais
il 120
en existe
toujours du fait de la
j (deg.)
statistique de Bolztmann.
Le temps de vie d’un isomère rotationnel est de l’ordre de 10-10 sec. Ce temps est à comparer aux vibrations moléculaires
10-12 – 10-14 sec.
54
Conformations
IUPAC
Cas du PE
Les distances entre les protons d’atomes
adjacents sont au maximum, et les forces
répulsives sont minimisées.
1 seule conformation est favorisée
Cl
Cl
Cl
g
Energie Potentielle
définit une flexibilité statique
longueur de persistance
l p l0 exp
kT
E définit une flexibilité dynamique
temps de transition
E
p 0 exp
kT
Cl
Cl
Cl
t
g
E
-180
-120
-60
0
60
120
180
Angle dièdre j (deg.)
La conformation toute-trans (ou zigzag) se retrouve dans le cristal.
Elle est très minoritaire, dans toute autre phase que la phase cristalline: car elle correspond à un état d’entropie
minimale !
Cas du PPP
Les conformations d’une chaîne dépendent de la nature et de la taille des groupes pendants.
Pour le iso-PPP, hélice 31, les groupes méthyles sont le plus éloignés:
55
Conformations
IUPAC
Introduction à RIS (Rotational Isomeric States)
Aperçu général
Prenons le cas du PE, avec M ~ 1,6 105 g.mol-1, soit 10 000 atomes de C. Si la chaîne est totalement
étirée, la longueur totale est de 1260 nm avec un diamètre de 0,3 nm. Si cette chaîne est grossie 1
000 000 de fois, elle va correspondre à un fil de métal de 1,26 m de long et un diamètre de 0,3 mm !!
En fait, il existe 3 positions possibles pour chaque liaison, chacune présentant la même énergie
(comme dans le cas de l’éthane).
dimère 9 possibilités …
Si une chaîne possède 10 000 liaisons, alors il y a 310000, soit 104771, conformations possibles !!
Il est donc impératif d’utiliser une approche statistique pour traiter le problème de recherche
conformationnelle.
56
Conformations
Exemple: Considérons un dé non pipé. Chaque face correspond à une direction de
2
IUPAC
liaison.
3
1
6
4
5
57
Du Microscopique au Macroscopique
IUPAC
Distance bout-à-bout
Soit r, la distance entre les deux extrémités d’une chaîne: la distance bout-à-bout.
Nous désirons connaître:
» Sa distribution
» Sa valeur moyenne
Valeur moyenne de r
Afin de déterminer la valeur moyenne de r, la théorie de la marche au hasard est utilisée. Cette marche au
hasard correspond au mouvement brownien, ou encore au « vol au hasard » (car la marche se fait en 3
dimensions).
2 hypothèses "fausses" (!) d'une chaîne librement jointe:
» La rotation est libre autour d'une liaison: l'angle de valence n'est pas fixé !
» La chaîne peut traverser des régions déjà occupés (on ne considère qu'une chaîne isolée): le volume exclu n'est pas
introduit
En fait, à un préfacteur près, ces hypothèses donnent la bonne relation !!
La moyenne sera automatiquement
égale à zéro:
-r
0
origine
+r
r 0
58
Du Microscopique au Macroscopique
2
r
Il est donc nécessaire d'introduire l'écart quadratique moyen:
r
n
li
2
l2
i 1
2
r r r
li
i 1
n
n
2
2
r l i 2 l i l j
n
i 1
2
r
n
D'où
2
li
2
n
li l j
0
où
ij
n
Si toutes les liaisons ont la même longueur, l:
Soit
12
4
3
n-2
ln 1
r
li l j
n
n-1
ln
li l j cos li, l j
0
2
li
i 1
2
r
l4
r
1
ij
i 1
2
r
l1
l j
j 1
n
l3
1
2
IUPAC
n l
12
2
r
n
l
2
i 1
2
nl
59
Du Microscopique au Macroscopique
IUPAC
Distribution de r
P(r)*10²
W(r)
La distribution de r se traduit par tracer la
probabilité P(r) de trouver une chaîne avec
une distance entre extrémités donnée, r.
32
3
3 2
2 r
Pr
exp
2
2r
0
2r0
2
Cette distribution peut également s'exprimer
3
par tracer la probabilité de trouver une
extrémité donnée à une distance r de l'origine.
Ce qui revient en fait à exprimer P(r) en coordonnées polaires:
r
r0
W r 4r Pr
2
60
Du Microscopique au Macroscopique
IUPAC
Chaîne gaussienne
1 x m 2
1
PG x, m ,
exp
2
2
Moments
moyenne:
écart-type:
m1 x m
m2 x m 2
Distance bout-à-bout d'un polymère suit une loi gaussienne
Une chaîne gaussienne est assimilée à une marche au hasard
MAIS, dans un tel modèle, on ne tient pas compte des interactions
à courte distance (RIS)
à longue distance (SAW)
61
Du Microscopique au Macroscopique
IUPAC
Remarques
Une chaîne a généralement tendance à se ramasser sur elle-même, prenant ainsi une allure de "pelote"
(coil).
De ce fait, pour une meilleure description d'un tel comportement, il est préférable d'introduire le rayon de
giration, avec le vecteur repérant
l'UR i par rapport au barycentre de la chaîne:
si
n
2
s
2
misi
i 0
n
m
i
i 0
si toutes les UR ont la même masse
2
1 nn 2 2
s
l
Soit
6 n 1
2
s
1
n
n 1 i 0
Pour des grandes longueurs de chaînes
2
si
2
s
1 2
r
6
Intérêts de l'introduction du rayon de giration:
» il donne l'extension de la chaîne dans l'espace
» il est simplement relié à la distance bout-à-bout
» il est accessible à l'expérience (SANS)
62
Du Microscopique au Macroscopique
IUPAC
Modèle réel
La marche au hasard permet de rendre compte du mouvement d'une chaîne linéaire. On peut en fait
assimiler son étude à celle du gaz parfait.
Elle correspond en effet à une référence.
Effets des rotations restreintes
Modèle de la rotation libre
Seuls les angles de liaisons sont fixés
2 k
li li k l
2
l .
cos li, li 1
avec
Soit
r
nl 2l
2
2
2
ij
r
nl
2
2
j i
2
l .
2
1 cos
1 cos
On retrouve:
r
2
nl
2
63
Du Microscopique au Macroscopique
IUPAC
Modèle de la rotation gênée
Si la fonction d'énergie potentielle est symétrique et si les rotations des liaisons sont indépendantes l'une de l'autre,
on trouve:
r
2
1 cos 1 h
nl
1 cos 1 h
2
0
avec
0
représente la longueur de la chaîne
dans l'état non perturbé qui
correspond à l'état de référence
h cos j
Remarque
Autant a une signification physique car on peut trouver une valeur moyenne des angles de valence, autant h ne
signifie pas grand chose. Il faut en effet connaître la forme de la fonction d'énergie potentielle: il est ainsi
nécessaire d'introduire des simplifications.
Nous pouvons à présent introduire véritablement le fameux modèle RIS qui va permettre d'obtenir h.
64
Modèle RIS
IUPAC
Définition
RIS: Rotational Isomeric States
Une liaison se trouve dans un des états rotamériques, c'est-à-dire un état de conformation d'énergie
minimale.
Les fluctuations autour de ces états correspondent en moyenne à ces états.
La fraction de liaisons dans chaque conformation peut être alors calculée en considérant la différence
d'énergie entre les états conformationnels.
Exemple
Cas du PE:
Il existe 3 états rotamériques: t, g+ et g-. Il y aura plus de liaisons dans l'état t que dans les deux
autres états.
65
Modèle RIS
IUPAC
Fonction de partition
Cl
z 1
Eg
ug exp
kT
Cl
g
Energie Potentielle
poids statistique:
Cl
Cl
Cl
Cl
t
g
E
-180
-120
-60
0
60
120
180
Angle dièdre j (deg.)
Une chaîne présente une configuration donnée, {j} correspond alors à un ensemble d'états
Il existe (n-2) ensembles
nh
Z
n 2 ! u n
nh n1 !
1
n !
1
un
Loi binomiale
66
Modèle RIS
IUPAC
Cas d'un homopolymère
monomère à 1 ! liaison interne
Z z n2
Fraction de liaisons internes dans l'état h
ph
Valeur de <A>
nh
n2
uh
z
Résultat obtenu à partir d’un grand nombre de configurations
Ne tient pas compte du poids statistique des liaisons
Fraction permettant le calcul de
ph
1
A uh A jh
z h
67
Exemple d’application
IUPAC
Cas du PE
Le rapport caractéristique expérimental est de : C 6.7
Comparez cette valeur à celle calculée à 140 ˚C
C
r2
nl 2
0
1 cos 1 cos j
1 cos 1 cos j
3 états rotamériques : t (0 deg.), g- (-120 deg.), et g (120 deg.)
angle de valence 112deg.
Et E j 0deg. 0.0 kcal mol1
Réponse
Eg E j 120deg. 0.5 kcal mol1
180 112 68deg.
j
1
0.22
1 2
Eg
0.54
kBT
exp
1 cos 1 cos j
C
3.4 6.7
1 cos 1 cos j
2.2 1.56
68
Modèle RIS
IUPAC
Explication:
Énergie
n 1
E j Ei ji
i 2
Effet PENTANE
69
Modèle RIS
IUPAC
Énergie
n 1
E j Ei ji 1 , ji
À cause de l'effet pentane:
i 2
n 1
Notation de Flory:
E j Eh ;i
Énergie de l’état h de la liaison i
quand la liaison i-1 se trouve dans l’état
i 2
Poids statistique
uh ;i
Eh ;i
exp
RT
Matrice de poids statistique
U i uh i
lignes:
liaison i-1
colonnes:
liaison i
70
Modèle RIS
IUPAC
Poids statistique d'une configuration de chaîne donnée {j}
n 1
j uh ;i
i 2
Fonction de partition totale
Z I Ui J
i
I 1 0 0
1
J 1
1
Cas du PE (matrice simplifiée) :
1
1 0
1 0
71
Modèle RIS
IUPAC
Probabilités
probabilité d'une configuration donnée {j}
pj
1
uh ;i
Z i
probabilité conditionnelle
qh ;i
qh 1
h
ph ;i
u ;i 1
D'un point de vue du formalisme mathématique, la probabilité conditionnelle est définie comme étant la
probabilité qu'un événement A soit le résultat d'une expérience sachant que l'événement B l'ait été
également
p B A
pA
B
p B
72
Modèle RIS
IUPAC
Résumé RIS
Le modèle RIS permet d'obtenir les statistiques conformationnelles de
chaînes de polymères non perturbées mais réalistes en réduisant les
intégrales compliquées par une simple multiplication de matrices
Paul J. Flory
Prix Nobel de Chimie (1974)
"for his fundamental achievements,
both theoretical and experimental,
in the physical chemistry of
macromolecules"
73
Volume exclu
IUPAC
Volume exclu
Dans le modèle de la marche au hasard, les liaisons peuvent se chevaucher sans aucune restriction
Il est très difficile à évaluer car toute perturbation extérieure le modifie.
Ce n'est pas le cas dans une chaîne réelle:
Un segment de chaîne occupe un certain volume
Il exclut de ce fait tous les autres segments de chaîne de ce volume.
La chaîne va de ce fait gonfler
Ceci constitue le concept de volume exclu.
74
Volume exclu
IUPAC
Interactions
En concertation avec l'idée de volume exclue, on définit deux types d'interactions
1. Interactions à courte distance
Elles ne dépendent que des proches voisins: à la base des courbes de Ramachandran. Dans le modèle RIS,
on parlera d'effet "pentane".
2. Interactions à longue distance
Elles correspondent aux interactions entre unités
de la chaîne séparées par leur position au sein
de la chaîne. On ne parle plus de distance.
Ce type d'interaction est responsable du "volume exclu".
75
Génération de chaîne de polymère
IUPAC
Placer la première UR
z
r3
r2
y
1
r1
2
4
3
j
3 paramètres sont nécessaires pour le monomère à partir de
x
ri r3
r34 , 234 , j1234
Il faut choisir j
76
Génération de chaîne de polymère
Sélection de j
Système initial
Changement
de
Conformation
marche au hasard
préférences
énergétiques
intrinsèques
IUPAC
Rejet du
changement
Réinitialisation
Calcul de E
Ajout de la
structure
à l'ensemble
de la chaîne
x 0,1
E
exp
x
kT
non
oui
77
Génération de chaîne de polymère
IUPAC
Problème
Une telle procédure amène à une très mauvaise prédiction de la densité
Possibilités
partir de la forme cristalline temps de relaxation beaucoup trop long; envisageable pour de petites
molécules
méthode Metropolis - Monte Carlo en partant d'une configuration stable mêmes calculs que dans le cas
du modèle RIS
mais volume à longue distance est négligé, et une non représentation 3D
simulation en volume
78
Génération de chaîne de polymère
IUPAC
Conditions aux limites
périodiques
periodic boundary conditions
Volume déterminé à partir
de la connaissance de la
masse et de la densité du
polymère
Semblable au cas du cristal
Chaîne en jaune: parent
Les autres chaînes: images
Tout atome sortant par une
face entre automatiquement par
la face opposée
79
Génération de chaîne de polymère
IUPAC
Génération de la chaîne parent
Modèle RIS non applicable: VE exclu à longue distance est ignoré
Modèle de Theodorou et Suter
Macromolecules, 1985, 18, 1467-78
principes:
» diminuer les rayons de van der Waals pour autoriser les contacts anormaux
» faire intervenir les interactions à longue distance
Travaux sur le PPP
Température d'étude: Tg – 18 °C
temps caractéristiques:
» fréquence de vibration de C-H
» angle et libration de dièdre
» g t
1014 Hz
1013 1012 Hz
1011 Hz
» perte de la configuration de départ
1 ms !
80
Génération de chaîne de polymère
IUPAC
à cette température, phase vitreuse
»
temps caractéristique pour une relaxation volumique, quelques années
»
mouvements moléculaires: principalement des vibrations (de type solide) des atomes autour de leur
position d'équilibre
Concept du verre selon Cohen et Turnbull
»
pas de mouvement thermique
»
polymère = ensemble de structures microscopiques
Génération de la chaîne
tenir compte du VE à longue distance
configuration de départ conforme à la réalité
minimum d'énergie
81
Génération de chaîne de polymère
IUPAC
Probabilité conditionnelle
Toutes les parties de la microstructure doivent être à l'équilibre mécanique (et non thermodynamique)
Il faut tenir compte des interactions à longue distance
De ce fait, la probabilité conditionnelle s'écrit:
;i qh ;i
qh
UhLD;i
exp
RT
UhLD;i
qh ;i exp
h
RT
incrément d'énergie non-liante
(LD pour longue distance) dû à
l'adjonction d'un nouveau chaînon
à la chaîne en croissance
probabilité
conditionnelle
du modèle RIS
82
Génération de chaîne de polymère
IUPAC
Étape 1
» Potentiel de sphères molles
» Rayons atomiques sont divisés par 2
» Pas de barrières rotationnelles
Les interactions répulsives les plus importantes sont ainsi nettement diminuées
Étape 2
» Potentiel de sphères molles
» Rayons atomiques normaux
» Barrières rotationnelles
Optimisation grossière
Étape 3
» Potentiel complet
» Rayons atomiques normaux
» Barrières rotationnelles
Minimum final est atteint
83
Génération de chaîne de polymère
IUPAC
Cas particulier
Chaîne rigide:
débuter avec une densité
plus faible puis effectuer
une compression
84
Génération de chaîne de polymère
IUPAC
Méthode de Meirovitch
Probabilité de trouver un état particulier de la liaison en progression est proportionnelle à la fonction de
partition calculée sur toutes les configurations suivantes
Le calcul de cette fonction de partition est impossible en pratique lookahead
i
85
Génération de chaîne de polymère
IUPAC
Optimisation
Dynamique moléculaire
Relaxation du système
Recuit simulé
Une simulation de DM à de hautes températures (900 K) permet de surmonter des barrières de potentiel.
Le but principal d'une telle méthode est de simuler la fluctuation des molécules à une température
donnée. En imposant une température élevée, l'apport énergétique au système sera plus important, le
franchissement des barrières de potentiel se fera donc plus aisément.
Différentes méthodes existent alors
» plusieurs conformations (100) et on compare les conformations choix de familles
» peu de configurations, mais descente en température très lente
Toujours terminé par une minimisation
86
IUPAC
Metatla, Soldera, Mol. Sim., 2006 32 1187
87
Sélection appropriée des configurations
Short Range
IUPAC
Long Range
(pentane effect: RIS)
qh ;i qh ;i
exp UhLR;i RT
qh ;i exp UhLR;i RT
h
p.b.c.
Modèle de Theodorou-Suter
Génération de 50 configurations
Calcul de Rg
Sélection of configurations
Critère énergétique
Recuit simulé
10 configurations sont sélectionnées
On détourne le théorème de la limite centrale
5
Nb of configurations
1.
2.
3.
4.
5.
4
3
2
1
45.5
46.0
46.5
47.0
47.5
Rg (Å)
48.0
48.5
49.0
88
H2
C
Compression uniforme hydrostatique
CH2
CH2
density / g.cm
1.20
density / g.cm
1,275
1,250
1,225
1,200
1,175
IUPAC
-3
1.16
-3
1,150
1,125
1,100
1,075
-1
3380
Energie /kcal.mol
3370
3360
3350
24.0
3340
24.3
cell parameter / Å
2 E
2 Vmin B
V min
3330
3320
1.25
3310
exp.
1.20
1.15
23,50
23,75
24,00
24,25
24,50
cell parameter / Å
24,75
25,00
sim.
C
H2
-1
C
H2
Energy /kcal.mol
H2
C
1.10
1.05
1.00
0.95
0.90
0.85
0.85
0.90
0.95
1.00
1.05
1.10
1.15
1.20
1.25
exp.
89
H2
C
C
H2
H2
C
Remarques à propos de l’ajustement
CH2
CH2
B1
1
1 V
1
V0
M
E V B0 V0
E0
B V0 B 1
B B 1 V
-1
94.4
Energy /kcal.mol
C
H2
E V V 2 V
2 E
2 Vmin B
V min
Densité
Module élastique
1.1891
7.19
1.1891
7.18
1.1871
7.26
1.1871
6.00
g/cm3
94.2
IUPAC
GPa
94.0
93.8
]
93.6
93.4
[
][
93.2
22.90
22.95
23.00
23.05
Cell parameter /Å
90
SAW
IUPAC
SAW (Self-Avoiding Walk)
r
ste
SAW
C n
avec
3
d 2
: exposant de VE
Paramètre <r> selon le milieu
Marche au hasard
r
SAW
r
0
n
0 ,5
État Solide, solution concentrée, solvant
0,6
SAW
n
Solution Diluée
La chaîne au sein de la solution diluée occupe plus d'espace à cause du volume exclu: le volume exclu fait
gonfler les chaînes
91
IUPAC
92
Modélisation Moléculaire des Polymères
IUPAC
50
Angle dièdre /deg.
2F
Cij
i j
Mécanique
Conformations
Interfaces
Tg ;Tm
Réseaux
Gm Hm TSm
Diffusion
t
-150
200
Temps /ps
P2
250
2
3 ut u0
Spectres IR
Miscibilité
D lim
-100
Orientation
Transitions
r(t ) r(0)
0
-50
2
1
2
V
2V
qi q j
FRK,
...
Copolymères, ...
6t
93
IUPAC
94
Spectre IR
IUPAC
Obtention de n et de l'absorbance
1. Loi de Beer-Lambert:
2. Intensité:
K
1 I0
ln
x I
I0
2
2
ln I
2
max 4 0
forme
lorentzienne
S K d
3. On trouve alors:
K
-200
4 ν 0 2 2
Simulation: 0 S
Utilisateur:
2S
4. Traitement informatique après simulation
K
pour chaque fréquence, on calcule:
modes
normaux
i
5. Relier K à la partie imaginaire de l'indice de réfraction complexe:
6. Relation de Kramers-Kronig
Coefficient d'absorption
n i n
QSPR
7. Formules de Fresnels Transmission, Réflexion
2
P
0
k
d
2
2
i
-100
0
100
Fréquence
m
Si
q
i
200
2
2S
i
2
2
4 i
K 4 k
n
Absorbance
95
Comparaison MM et DM
C(t ) M(t )M(0)
IUPAC
spectre: TF de C(t)
PCTFE
Absorbtion (a.u.)
Dynamique Moléculaire
Mécanique Moleculaire
Expérimental
400
600
800
1000
1200
1400
1600
1800
2000
-1
Fréquence / cm
96
IUPAC
1282cm-1
1190cm-1
1117cm-1
960cm-1
583cm-1
492cm-1
Étude de la tacticité
F
F
C
C
F
Cl
n
Absorption (a.u.)
Isotactique Simulé
Syndiotactique Simulé
Expérimental
400
600
800
1000
1200
1400
1600
1800
2000
-1
Fréquence / cm
97
IUPAC
98
Propriété Mécanique
Symétrie Cubique
Cas isotrope
c11 c12 c12 0
c
12 c11 c12 0
c
c
c11 0
C 12 12
0
0 c44
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
c44
0
IUPAC
0
0
0
0
0
c44
c11 c12 2c44 0
Stabilité
c11 c12
c11 2c12 0
c44 0
Equivalence avec constantes de Lamé
Matériau statistiquement homogène et isotrope
2m
2m
2m
C
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
m
0
0
0
0
0
0
m
0
0
0
0
0
0
m
99
Propriété Mécanique
IUPAC
Calculs de la matrice de constantes élastiques
Pour un milieu isotrope, elle vaut:
2m
2m
2m
C
0
0
0
0
0
0
0
0
0
Avec et m les coefficients de Lamé
Em
3 2m
2 m
m
K
2
m
3
0
0
0
m
0
0
0
0
0
0
m
0
0
0
0
0
0
m
Gm
But du code, obtenir les coefficients de Lamé
» 3 paires compression-détente selon les 3 axes + 3 paires de cisaillement
» Calcul de <>:
» Calcul de <m>:
» Calcul de E:
InsightII
1
C12 C13 C21 C23 C31 C32
6
m InsightII
E m
1
6
3
i 1
Cii
Cerius 2
1
C12 C13 C21 C23 C31 C32
2
1
3
3
2
Cii
3
i 1
mCerius 2
6
C
ii
i 4
1 6
Cii
3 i 4
3 2 m
m
100
IUPAC
101
Température de transition vitreuse
Cell Relaxation
(NVT)
Time:
MD
(NPT)
Time:
110 ps , 500 ps, 1 000 ps, …
20 K
IUPAC
10 ps
(T)
T=T-
No
=
T=Tend?
Yes
Temps simulé << temps de Rouse
Tg
1,04
3
VSp/cm .g
-1
1,08
1,00
0,96
0
50
100
150
200
Temperature /°C
250
300
102
Détermination de la Tg
IUPAC
Dilatométrie Simulée
1
Vspéc.
Ensemble NPT
M
V
1.08
Vspéc. /cm3.g-1
Tg
= 212 °C
syndio
1.04
1.00
PMMA Syndiotactique
0.96
PMMA Isotactique
0.92
T g = 157 °C
0.88
-50
iso
0
50
100
150
T /°C
200
250
300
Études Atomistiques de la Tg
IUPAC
Transition vitreuse …
R
X
l
O
n
O
H
CH3
PMA
PS
PMMA
O
Iso
CH3
PMMA
Syn
H
PMA
Iso
Syn
CH3
H
PMS
PS
R
Iso
Syn
Iso
Syn
l
syndiotactique
l
l
l
isotactique
PaMS
Polymer
O
X
d
Tgexp /K
318
387
Tgcal /K
445
513
Tgexp
Tgcal
69
68
281
406
0
0
390
(475)
516
604
(85)
82
373
492
0
0
104
Valeurs importantes mais …
IUPAC
Provenance ?
s-PMMA
i-PMS
PS
i-PMMA
520
Simulated Tg /K
500
480
460
440
420
400
PMA
380
360
340
Tg calculated 0.99 Tg experimental 129 K
PE
320
300
180
200
220
240
260
280
300
320
340
Experimental Tg /K
360
380
400
Prédiction de la Tg pour s-PMS:
Tg s P MS 475 K
105
Différentes vitesses de refroidissement
Simulated Tg /K
200
250
300
13
q
1.2
10
K/min
400
q 2.4 1012 K/min
500
q 1.2 1012 K/min
350
520
500
480
460
440
420
400
380
360
340
320
300
280
260
240
220
200
IUPAC
450
400
q 10 K/min
350
300
Tg100ps
Tg500ps
Tg1ns
Tg
250
WLF ?
200
200
220
240
260
280
300
320
340
360
380
400
Experimental Tg /K
106
WLF !
150
IUPAC
t C1 T Tg
log aT log
tg
C2 T Tg
Simulations
100
Tg /K
?
Valeurs expérimentales
50
Valeurs simulées
C1 17.44
C1 16.7
C2 51.6 K
C2 48 K
0
-12
-10
-8
-6
log(t/tg)
-4
-2
0
Expérience
Soldera et Metatla, Phys. Rev. E, 2006 74 061803
107
WLF et i-PMMA
IUPAC
t C1 T Tg
log aT log
tg
C2 T Tg
150
C1 17.7
C2 59.3 K
Tg /K
100
q 6.0 1011 K/min
50
0
-12
-10
-8
-6
-4
-2
0
log(t/tg)
108
IUPAC
109
Dynamique locale
IUPAC
Pourquoi
Compréhension de la transition vitreuse
Moyen
Corrélation expérience - simulation
Accès à la dynamique locale
Expérimental: RMN 13C
Simulation: Dynamique Moléculaire
Processus
Mouvements locaux des polymères, étroitement liés à la structure chimique: plus une chaîne est mobile, plus
la température de transition vitreuse, Tg, est basse
Choix du PMMA
Selon la tacticité de la chaîne, la Tg est différente
H
CH3
C
C
H
C
O
O
CH3
Isotactique
Tg = 60 °C
Syndiotactique
Tg = 130 °C
110
Dynamique locale: cas du PMMA
IUPAC
Calcul de la fonction d’orientation P2
Calcul de la fonction d’autocorrélation de dipôles
à partir d’une trajectoire de DM
Obtention du deuxième terme
du polynôme de Legendre
P2
3 ut u0
2
1
2
P2
1.0
t=0
0.9
0.8
(t)
t
0.7
Ajustement par une
exponentielle étendue de KWW
0.6
0.5
t
exp
0.4
0
100
200
300
400
500
t (ps)
111
Dynamique locale
IUPAC
Dynamique bimodale
mouvements de libration aux faibles temps
transitions conformationnelles à une échelle plus grande
P2
1.0
50
0
0.8
-50
-100
-150
200
Temps /ps
0.7
250
0.6
g-
g
t
0.5
Energie Potentielle
Angle dièdre /deg.
0.9
0.4
0
-180
-120
-60
0
60
Angle dièdre j (deg.)
120
100
200
300
400
500
180
t (ps)
112
Dynamique locale
IUPAC
Calcul du temps de corrélation, c
c
0
P2 t dt
c
1
Opération à effectuer à différentes températures
1.0
P2
0.9
0.8
430 K
0.7
0.6
450 K
490 K
0.5
510 K
0.4
540 K
0.3
580 K
0.2
600 K
0.1
0.0
0
200
400
600
800
temps /ps
113
Dynamique locale
IUPAC
Question
Quels sont les mouvements responsables de la dynamique locale des chaînes et quelle est leur relation avec
les processus moléculaires responsables de la transition vitreuse ?
Réponse
Étude de l’évolution du temps de corrélation avec la température.
Processus de la transition vitreuse obéissent à
Équation WLF (Williams-Landel-Ferry)
T
C1g T Tg
log
T
C2g T Tg
g
Équation VFT (Vogel-Fulcher-Tamman)
» A partir de l’équation WLF
log T
T
C1gC2g
C1g log Tg
T T
Tg C2g
» Forme générique
B
T A exp
T To
B: Énergie d’activation apparente
114
IUPAC
115
Modélisation Moléculaire et Solutions
IUPAC
Techniques de modélisation pour l'étude de la miscibilité
QSPR
» basée sur la théorie de FH
» systèmes simples non dominés par
• interactions spécifiques
• effets entropiques non-combinatoires
"Simples" calculs atomistiques
Analyse de systèmes avec clp
PRISM: Polymer Reference Interaction Site Model
inclut les effets d'empaquetage (i.e. entropie non-combinatoire)
Théorie de FH généralisée
116
Modélisation Moléculaire et Solutions
IUPAC
QSPR
100 cm3.mol-1; valeur arbitraire
AB
vseg
RT
12
AA
BB
12 2
Problèmes
pas de corrélation structurale entre les segments de polymère
tous les segments ont la même taille et la même forme
pas de variation de volume lors du mélange
117
Modélisation Moléculaire et Solutions
IUPAC
Simulations atomistiques avec clp
Hm Um
DM:
fluctuations de concentrations
corrélation entre les segments
empaquetage
tacticité
variation du volume lors du mélange
Ucoh
Ucoh Ucoh
Um A
B
V
V
V
A
B
AB
Mais
Masse élevé
Entropie non combinatoire
118
Calculs du Paramètre FH
QSPR
AB
RT
vseg
A
B
2
Paramètres de solubilité
Simulation atomistique
Ucoh
Ucoh Ucoh
Um A
B
V
V
V
A
B
AB
IUPAC
A partir de l’énergie libre
Potentiel chimique
IUPAC
(x : nombre d’UR)
2
1
mm ln w 1 1 w pw 1 w
x
Intégration thermodynamique + Méthode de Widom
ex
A
1
ex
mw
Nw
Nw
U pot
r
ij 2 o
rij
1
U pot
0
d
ro
qi q j
3
rij 4 o rij
9
6
O rO (0,8 0, 2)rO,init. O O,init. qO 2qO,init.
H rH rH ,init. O 2O,init. qO 2qO,init.
Procédure de l’IT
IUPAC
Energie (kcal/mol)
1200
U pot
881
882
883
884
temps
U pot 0,01
1200
Energie (kcal/mol)
1066
1064
U (J/mol)
1100
880
1100
880
882
temps
U
1060
1058
1056
U pot 0,01
881
1062
1054
883
884
1052
-0,01
+0,01
IUPAC
122
Cas d'École
IUPAC
Référence
EICHINGER (B.E.), RIGBY (D.R.) et MUIR (M.H.). – Comput. Polym. Sci. 5, p. 147 (1995).
Finalités
L'article
soulève les principales difficultés qui interviennent lors de la conception de nouveaux polymères à
propriété spécifique,
tente de les résoudre
Propriété à optimiser
Utilisation plus appropriée d'un polymère pour les lentilles de contact
Plan
Énoncé du problème
Physique du milieu à considérer
Stratégie
123
Cas d'École
IUPAC
Énoncé du problème
Le polymère optimal pour une utilisation comme lentille de contact doit présenter les caractéristiques
suivantes :
» bon gonflement avec les larmes,
» bonne perméabilité avec l'oxygène,
» bonnes propriétés mécaniques,
» mauvaise absorption des lipides, protéines, et glycoprotéines présentes dans les larmes.
Sélection de polymères à étudier
acrylates et méthacrylates
exemple: PMMA
Rôle du modélisateur: propriétés qu'il est susceptibles de calculer
» les énergies d'activation relatives afin d'estimer les taux de polymérisation,
» les solubilités relatives de l'eau, l'oxygène, et d'autres gaz au sein des copolymères à partir de la connaissance des
enthalpies de mélange,
» les taux de diffusion de l'eau, l'oxygène et d'autres gaz à travers les solutions de copolymère, à une composition
choisie,
» les modules élastiques,
» l'organisation moléculaire des surfaces de polymère face aux interactions avec les larmes.
124
Cas d'École
IUPAC
Physique du milieu à considérer
À étudier
» physique associée au gonflement du polymère réticulé,
» propriétés des constituants des larmes.
Théorie de Flory, Rehner et Khokhlov, FRK
En présence d'un diluant, la variation de l'enthalpie libre totale,
suivantes
» mélange du polymère linéaire avec le diluant,
» dilution des ions,
GQ
» forces de rappel élastique au sein du réseau,
ln aw lnw 1 p T ,p p2
, comprend
G les contributions additives
Gm
Gél
AVw 13
p
V0
conditions
expérimentales
125
Cas d'École
IUPAC
Stratégie
T = 37 °C
Contrôle par le formulateur des facteurs suivants
» le paramètre d'interaction, p, en
contrôlant la composition polymère/copolymère,
» le module élastique réduit, en faisant varier la densité de réticulation,
» la fraction de monomères ionisables
Problème revient à trouver une relation entre la structure chimique du polymère et une évaluation
quantitative de ces facteurs
courbes du paramètre d'interaction en fonction de la concentration sont reportées
pour différentes valeurs de et du module élastique, sur un même graphe.
Le paramètre d'interaction est alors calculé.
Autres points discuté
l'estimation du module élastique : elle se fait à partir du calcul du point de gel en utilisant des méthodes
Monte-Carlo,
la faisabilité de la polymérisation du monomère : l'estimation des vitesses de réaction découle de calculs
semi-empiriques,
la perméabilité de l'oxygène
126
IUPAC
127
IUPAC
Citation de Kazlauzkas
(Science, 2001)
The most productive strategies in chemistry are a
combination of experiment and modeling …
Modeling is becoming a tool for experimentalist, not
just for theoreticians
128