Transcript Thyroïde
thyro ï ï de
Pr Jacques INGRAND Faculté de Médecine Cochin
Introduction
Les pathologies thyroïdiennes sont fréquentes puisque leur prévalence dépasse 3% de la population générale et le laboratoire joue un rôle important dans l’exploration fonctionnelle.
Ce cours a pour objectif essentiel d’aider à l’interprétation d’un bilan d’analyses, sans négliger les aspects méthodologiques
PLAN
1.
2.
3.
4.
5.
6.
Physiologie et biochimie de la glande thyroïde Éléments de pathologie thyroïdienne Méthodes de dosage et pièges analytiques Exploration des différentes pathologies; aide au diagnostic et au suivi des traitements Arbres décisionnels utilisant les résultats de laboratoire Cas cliniques
Effet des hormones thyroïdiennes
Pas de véritable organes cibles spécifiques. classiquement, on sépare: 1.
Rôle dans le développement embryonnaire et fœtal 2.
Effets métaboliques 3.
Effets spécifiques d’organes
Rôle des hormones thyroïdiennes dans le développement embryonnaire et foetal N.B. Jusqu’à 10 semaines : hormones libres maternelles traversant le placenta Conséquences d’un déficit
• hypocalcification (ex : epiphyses osseuses) • retard de maturation nerveuse défauts dans le développement des axones et dendrites, la myélinisation et la synaptogenèse rattrapable secondairement difficile à corriger
Effets métaboliques des hormones thyroïdiennes
Accroissement des métabolismes (thermogenèse) Augmentation de la consommation d’oxygène Sur les glucides Hyperglycémiantes Sur les protides plutôt stimulation de catabolisme (fonte musculaire, hypercréatininurie) • • Sur les lipides Effet complexe sur le cholestérol (T et LDL) stimulation de la synthèse aux concentrations physiologiques inhibition aux concentrations élevées
Effets spécifiques d’organes
Os Après la naissance : stimulation de la chondrogenèse, de la croissance des cartilages de conjugaison et de l’ossification endochondrale .
Cœur et vaisseaux Effets chronotrope et inotrope Augmentation du débit cardiaque Hypertrophie ventriculaire (ces effets miment les actions .adrénergiques des catécholamines) Intestins Stimulation de la motilité intestinale
Rappels anatomiques
• • • • Position sur la partie antérieure de l’axe laryngotrachéal Deux lobes liés par l’isthme Dimensions : 5 x 5 x 1,5 cm en moyenne poids : 20 – 30 g
Détails anatomiques importants (en cas de thyroïdectomie)
• • • les parathyroïdes les nerfs récurrents les chaînes lymphatiques
Ectopies thyroïdiennes
Ces ectopies sont désormais mises en évidence lors du dépistage néonatal systématique de l’hypothyroïdie.
(les localisations sont liées à la migration de l’ébauche thyroïdienne)
Facteurs essentiels de l’embryogénèse thyroïdienne
TTF1 TTF2 exprimé dans l’ébauche thyroïdienne impliqué dans la migration Pax 8 Hex indispensable pour la différenciation des cellules endodermiques en cellules folliculaires impliqué dans l’organogénèse (TTF= facteur de transcription (spécifique) de la thyroïde)
Rappels histologiques
• • • • le follicule thyroïdien est l’unité fonctionnelle les cellules folliculaires sont encore dites vésiculaires ou thyrocytes le pôle basal est en contact avec les capillaires le pôle apical avec la colloïde Golgi
Image agrandie d’un follicule thyroïdien
Sphère de 200 à 300 µm de diamètre
Une particularité histologique: les cellules parafolliculaires
Ces cellules (encore appelées cellules C) sont plaquées sur la lame basale; Elles sont caractérisées par la présence de grains de sécrétion (calcitonine). Importance: moins de 1% du parenchyme thyroïdien
Structure des hormones thyroïdiennes Thyroxine (T4) 3,5,3’ Triiodothyronine (T3)
• Hormones dérivées de la formes levogyre de la tyrosine • Deux noyaux phénols • Anneau interne (proche de l’alanine) carbones numérotés de 1 à 6 (sens antihoraire) • Anneau externe (1’ à 6’)
Molécules apparentées
• La molécule de r.T3 (T3 inverse) est biologiquement inactive • MIT et DIT interviennent dans la biosynthèse de T3 et T4
Etapes de la biosynthèse des hormones thyroïdiennes
Circuit de l’iode dans l’organisme Captage de l’iodure Organification et synthèse hormonale Sécrétion des hormones thyroïdiennes
L’iode dans l’organisme
A l’équilibre, la quantité d’iodure excrétée égale la quantité ingérée (l’iodurie des 24h est une bonne estimation des apports alimentaires) NB. En France, apport moyen de 50 à 100 µg/jour
Apex NIS
Captage de l’iodure
Colloïde I Na + Na + K + (ATP ase Indispensable) Base I Na + Na + K + Capillaire Transport actif de l’iodure au pôle basal La « pompe à iodure » a pour nom symporteur du sodium et de l’iodure (NIS)
Caractéristiques du NIS
• • • • • Protéine membranaire glycosylée (643 aa) Gène sur le chromosome 19 13 domaines transmembranaires Expression dans la gastriques ou mammaires membrane basale du thyrocyte, mais aussi dans les glandes salivaires, Stimulation de l’activité par TSH NB.
① Implications rares en pathologie (quelques cas de déficit congénital) Hypothèse de cofacteurs pour expliquer la variation du phénotype d’un sujet à un autre ② Explication de l’échappement à l’effet Wolff-Chaikoff
Transport ultérieur de l’iodure Pendrine I Cl Colloïde Apex I Cl Base Capillaire Une fois entré dans le thyrocyte, l’iodure peut diffuser dans la cellule et /ou être transféré dans la colloïde. Dans ce cas, il y a intervention d’un transporteur protéique actif, la pendrine.
Caractéristiques de la pendrine
• Protéine de 780 aa (8.6 kDA) • Produit du gène PDS (Pendred’s syndrome) présent sur le chromosome 7 • 11 domaines transmembranaires • Expression au pôle apical du thyrocyte, du rein, du cerveau fœtal du placenta et de la membrane labyrinthique de l’oreille interne • Indépendance vis à vis de la TSH
Syndrome de Pendred (Mutations du gène à l’état homozygote)
Maladie rare associant – surdité congénitale – Goitre de l’enfance – Hypothyroïdie d’intensité variable Hypothèse physiopathologique Altération du transport d’incorporation de l’iode dans la thyroglobuline ⇒ défaut
Organisation et synthèse hormonale Schéma général Tyr Tyr I Forme active Tyr Tyr Tyr hème Thyroperoxydase (forme inactive) Ca 2+ H 2 O 2 + NADPH + Thyroglobuline NADPH + O 2 + H + Thyroïde oxydases (THOX 1 et 2)
Rôle et devenir de la thyroglobuline iodée
• • • • • • • Protéine de 660 kDA (glycosylée, phosphorylée, sulfatée) 134 résidus tyrosine (dont env. 10 fixant l’iode) Formation de monoiodotyrosine (MIT) et diiodotyrosine (DIT) Couplage d’iodotyrosines → T4 et T3 Stockage de la Tg dans la colloïde Recapture cellulaire de gouttelettes par pinocytose Fusion des gouttelettes avec les lysosomes dans le cytoplasme Libération des HT de la Tg sous l’action d’enzymes Passage des HT dans la circulation
A retenir
Thyroglobuline Support essentiel de la biosynthèse des HT Expression du gène stimulé par TSH et IGF-1 Existence d’hypothyroïdies d’origine génétique (défaut qualitatif ou quantitatif de production) Principal auto antigène thyroïdien
A retenir
Thyropéroxydase Enzyme majeure de la biosynthèse des HT (oxydation et incorporation de l’iodure, couplage) Localisation au pôle apical du thyrocyte Autoantigène Anomalies du gène: erreurs congénitales les plus fréquentes (défaut d’organification) THOX Anomalies possibles du gène (homo ou hétérozygotes) → hypothyroïdies congénitales
Transport plasmatique des hormones thyroïdiennes
Trois protéines servent de vecteurs et de facteurs de contrôle de biodisponibilité TBG TBPA Albumine Fraction libre% T4 Affinité % liée T3 2.10
10 75-85 10 8 15-20 Affinité % liée 10 8 75-85 * Donnée controversée 5-10 6 10* 2.10
6 5-10 4-10 5 10 0,03 0,3
Concentrations sériques moyennes des hormones thyroïdiennes (euthyroïdie)
T4 T3 Hormone totale Hormone libre nmol/l µg/100 ml pmol/l pg/ml 100 7,7 20 15,5 2 0,13 3 2
Particularités métaboliques des hormones thyroïdiennes
Concentration sérique (nmol/l) Volume de distribution (litres) Quantité totale d’hormones dans l’organisme (nmoles) Période biologique (jours) Constante d’épuration (% par jour) Production (dégradation) journalière (nmoles) T4 100 9 6 11 T3 2 37 900 74 1 69 100 51
Désiodation des hormones thyroïdiennes
Plusieurs enzymes peuvent intervenir Enzyme Substrat Produit final Principales sources 5’. désiodase de type I 5’. désiodase de type II 5. Désiodase T4 r T3 T4 T4 T3 T3 T2 T3 r T3 T2 Foie, reins SNC hypophyse Autres tissus
Désiodation périphérique de la thyroxine T3 et r T3 sont produites à plus de 75% par désiodation de la T4
A propos des 5’. désiodases
TYPE I (foie) La majeure partie de la T3 formée rejoint la circulation TYPE II La majeure partie de la T3 est utilisée in situ
Transport transmembranaire et intracellulaire des hormones thyroïdiennes
1.
Systèmes non encore complètement élucidés, dont les transporteurs polypeptidiques des anions organiques: OATP • • • Non spécifiques acides biliaires, DHEA, statines… Bidirectionnels Influencés par la stéréo isomérie 2.
Intervention des CTHBP (cytosolic thyroid hormone binding protein)
Mode d’action des hormones thyroïdiennes
Régulation par la T3 dans le noyau de l’expression des gènes cibles 1.
Effet positif Dans le inotrope + myocarde, augmentation de l’expression du gène codant la chaîne lourde de la myosine (cf contraction musculaire) : effet 2.
Effet négatif Dans l’hypophyse , diminution de l’expression des gènes codant les chaînes a et de la TSH
Mode d’action génomique de la T3
• en En l’absence de T3, les récepteurs thyroïdiens (TR) présents dans le noyau sous la forme de dimères (souvent avec RXR, récepteur de l’acide rétinoïque) inhibent l’expression des gènes cibles liant un complexe protéique répresseur • En présence de T3, le complexe répresseur est chassé et est remplacé par un complexe activateur, ce qui stimule l’expression des gènes cibles.
NB. Les TR se lient à l’ADN sur des séquences spécifiques situées en amont des gènes cibles de la T3 (les TRE: Thyroid Responsive Element)
Organisation des récepteurs thyroïdiens
Les TR appartiennent à la superfamille des récepteurs nucléaires (ex. pour les stéroïdes, la vitamine D, l’acide rétinoïque) NH 2 — A/B C D E/F — COOH Transactivation indépendante du ligand Domaine A/B C D E/F Liaison à l’ADN Liaison du ligand Déminéralisation Transactivation dépendante du ligand Contrôle de l’expression des gènes cibles en l’absence du ligand Liaison à l’ADN Elément charnière Liaison du ligand (domaine cible de mutations)
Gènes des récepteurs thyroïdiens
Deux gènes TR a et TR Trois isoformes fonctionnelles TR a1 et TR 1: ubiquitaires TR 2 : expression restreintes à l’hypophyse
A retenir • En l’absence de T3, l’activité de transcription intrinsèque des TR est inhibée (effet de protéines nucléaires co repressives) • En présence de T3, le montage protéique inhibiteur est remplacé par un complexe activateur Phénotype clinique et/ou biologique pathologique Une anomalie du gène TR est rencontrée dans le syndrome familial de résistance généralisée aux HT Prévalence : 1 pour 50.000
Insensibilité des tissus cibles Traduction: T4 libre élevée, TSH non élevée (euthyroïdie – goitre fréquent)
Contrôle de la fonction thyroïdienne -1-
Le rétrocontrôle exercé par les HT sur la sécrétion de TSH releasing hormone) négatif est contrebalancée par l’action stimulante de la TRH (TSH-
Contrôle de la fonction thyroïdienne -2-
Rôle des iodures L’impératif de sécréter des quantités similaires d’HT quel que soit l’apport d’exogène en iode sous entend que l’ion iodure contrôle la production thyroïdienne.
• En cas d’excès d’iode (ex. Lugol, médicaments) Inhibition fonctionnelle à tous les niveaux (effet de TSH, oxydation I , expression NIS etc…) NB. Effet Wolff Chaikoff • En cas de carence iodée Stimulation directe Si carence prolongée: baisse des HT, élévation TSH, goitre…
Eléments de pathologie thyroïdienne
Hyperthyroïdies Hypothyroïdies Goitres simples Thyroïdites Cancers thyroïdiens
Hyperthyroïdies
1.
2.
3.
4.
Définition; prévalence: 2%; sexe ratio F/H = 10 Etiologie – physiopathologie 2.1
2.2
2.3
2.4
2.5
2.6
Basedow Nodules hyper sécrétants nodules uniques (AT) ou multiples (GMNT) H-iatrogènes iode (cordarone); toxicoses factices Th. subaiguë Mutations du récepteur Formes hypophysaires Signes cliniques Complications
Signes cliniques de l’hyperthyroïdie
Généraux Cardiovasculaires Dermatologiques Digestifs Génitaux Neuropsychiques Oculaires Biologique Asthénie - Amaigrissement - polyurie polydipsie - dyspnée Tachycardie - fibrillation auriculaire palpitation Hypersudation - thermophobie – prurit Polyphagie - diarrhée Trouble des règles - gynécomastie Tremblements - faiblesse musculaire irritabilité Rétraction de la paupière supérieure exophtalmie GT, Ca, P↑ , cholestérol↓ , albumine:↓, leucopénie
Traitement médical du Basedow -1-
Les antithyroïdiens de synthèse ATS Carbimazole (néomercazole) 40 à 60 mg/j (initial) à diminuer au bout d’un mois PTU (Propyl thiouracile) mode d’action 400 à 600 mg/j initial Inhibition de la peroxydase et/ou de la monodésiodase bloquage de l’organification de l’iode Délai pour action: 10 à 15 jours (les h.synthétisées sont sécrétées…) NB. • effets secondaires: risque d’agranulocytose (surveillance NFS et consulter si fièvre inexpliquée) • plutôt chez le sujet jeune • traitement long: 18 mois à 2 ans rechute dans 40-60 % des cas
Traitement médical du Basedow -2-
1.
2.
3.
Adjuvants Betabloquants Propanolol (avlocardyl) Action sur la composante sympathique de la thyrotoxicose Rappel: les HT favorisent la synthèse des récepteurs aux catécholamines Neurosédatifs Divers Iode; contraception efficace
Traitement chirurgical du Basedow
Après 2 à 3 mois d’ATS + 15 j. propanolol thyroïdectomie subtotale bilatérale Indications gros goitre femme jeune avec désir de grossesse NB. Éviter en cas d’ophtalmopathie sévère
Traitement par l’iode radioactif (I 131)
Indications • • • parfois de première intention chez le sujet de plus de 40 ans ou après échec du traitement médical ou en cas de non compliance au traitement médical Délai d’action: 1 mois environ
Hypothyroïdes
Prévalence: 1% sexe ratio F/H = 10 Insuffisance thyroïdienne ou thyréotrope (plus rare) Etiologies 1.
Autoimmunité 2.
3.
Thyroïdite de Hashimoto myxoedème idiopathique (évolution vers l’atrophie) Polyendocrinopathies (association) Carence iodée endémie goitreuse, crétinisme Causes iatrogènes (ATS, Li, Interférons, Cordarone, iode radioactif, chirurgie etc…)
Autres étiologies de l’hypothyroïde
4.
5.
6.
Phase secondaire d’une thyroïdite subaiguë Pathologies néonatales (prévalence: 1 pour 4000) athyréose, ectopie, troubles de l’hormonogénèse Causes plus rares Mutations de récepteurs Thyroïdite fibreuse de Riedel
Signes cliniques de l’hypothyroïdie
Généraux Asthénie – prise de poids ± frilosité Cutanéo-muqueux Digestifs Génitaux Neuropsychiques Visage bouffi – œdème périorbitaire – chute des cheveux – paleur - peau sèche infiltration c.m (hypoacousie, voie rauque) Constipation – météorisme abdominal Aménorrhée – galactorrhée – troubles de la libido Ralentissement – dépression mémoire ↘ – paresthésie – crampes – myalgies – céphalées
Complications de l’hypothyroïdie (chez l’adulte)
• • • Insuffisance coronarienne Coma myxoedémateux Apnée du sommeil NB. Modifications des paramètres biologiques Cholestérol ↗ CPK ↗ Sodium ↘ Anémie
Traitement de l’hypothyroïdie
1.
• Médicaments l.T4 (levothyrox en gouttes ou comprimés) • Cynomel (l.T3) (intérêt pour un arrêt plus court de la supplémentation en hormone) 2.
• Modalités Sujet jeune sans insuffisance coronaire (IC) • • 50 à 100 µg/j de l.T4
Puis de 25 µg tous les mois jusqu’à TSH normale Sujet âgé et/ou avec I.C.
Posologie initiale faible 12,5-25 µg/j Augmentation lente – surveillance ++ Objectif: T4l la plus normale possible Attention à l’insuffisance surrénale associée
Définition
Goitres simples
Hypertrophie de nature bénigne, non inflammatoire, sans dysthyroïdie ≠ cancer, thyroïdites, hyper - et hypo T (avec goitre) Classification Stimulants de goitrigénèse Diffus Nodulaire TSH, cytokines Facteurs Carence iodée, aliments, médicaments puberté, grossesse
Thyroïdites
Thyroïdites subaiguës 1.
de de Quervain (granulomateuse) 2.
Douleur cervicale antérieure; VS élevée 3 phases successives: hyper-hypo euthyroïdie Traitement: bloquants, AINS, corticoïdes Du post partum (lymphocytaire sporadique) Absence de douleur; VS normale Egalement 3 phases Traitement: vitamines groupe B, T4 éventuellement Thyroïdite aiguë Abcès (hémoculture +); rare; euthyroïdie
Thyroïdites chroniques
1.
de Hashimoto (lymphocytaire) évolution vers l’hypothyroïdie 2.
de Riedel (fibreuse invasive) goitre très dur adhérent aux tissus voisins évolution vers la fibrose
Cancers thyroïdiens
Prévalence 1% de tous les cancers 0,5% des décès par cancer Variétés histologiques a) épithéliale cancer papillaire* différencié 40% vésiculaire** différencié 10-40% anaplasique indifférencié 5-20% b) non épithéliales sarcomes, lymphomes, métastases… * Métastases par voie lymphatique ** métastases par voie sanguine NB. Cancers à cellules C (calcitonine)
Cancer papillaire de la thyroïde:
Les papilles sont formées d’un axe conjonctivo vasculaire qui est bordé de cellules épithéliales
Méthodes de dosage Pièges analytiques Indications principales
• • • • • • TSH Hormones thyroïdiennes libres Auto anticorps Thyroglobuline Iode Autres paramètres
TSH
Structure et synthèse Association non covalente de 2 sous-unités a (92 aa) et (112 aa) (activité si Glycoprotéine de 28 kDa a associées) Communauté de structure (cf. LH, FSH, hCG) Hétérogénéité des chaînes glycanes isoformes (activité, ½ vie différentes) Régulation Important: la TSH répond aux variations de T4 libre avec un temps de latence important ( 8 semaines) Activité biologique (via un récepteur) Stimulation de toutes les étapes de la synthèse des hormones Demi-vie : environ 30 minutes
Méthodes de dosage de la TSH
Avant 1965 dosages biologiques Après 1965 dosages par sandwich d’anticorps le signal augmente avec la concentration 1970 1 ème 2 ème 3 ème génération pour LDF = 1-2 mU/l LDF = 0,1-0,2 LDF = 0,01-0,02 LDF (limite de détection fonctionnelle) = la plus petite valeur obtenue avec un C.V. inter-essai 20%
NB. LDF > LD (limite de détection analytique)
Dosage de la TSH Détermination de la limite de détection analytique
Détermination de la L.D. fonctionnelle
Préanalytique
Prélèvements Le matin, non à jeun tube sec toujours préférable rythme circadien, pic à 2h du matin, nadir l’après-midi, 12 pulses par 24h d’amplitude voisine de 0,5 mU/l, aucun effet de la posture, de l’exercice, de la fièvre (molécule robuste) Stockage Stable quelques jours à 4° C Stable plusieurs mois à –20° C Renseignements à demander Pathologie réelle ou suspectée Dysthyroïdie Polyarthrite rhumatoïde Pathologie auto immune Terme de grossesse (1er trimestre, TSH fortes à cause hCG ) Médicaments. Ex glucocorticoïdes, dopamine, noradrénaline, biotine à doses
Répartition des sujets euthyroïdiens
n = 55
Valeurs de référence TSH
Test dynamique
Injection de TRH (200-250
g) en i.v. lente
Pièges analytiques (TSH)
1.
Présence d’anticorps hétérophiles • Les anticorps hétérophiles sont des anticorps endogènes capables de se lier aux immunoglobulines d’autres espèces animales, telles que celles utilisées comme réactif dans les immunoessais • Artéfact par excès
Anticorps hétérophile et artéfact par excès
Anticorps hétérophiles Nature, spécificité
• Ig G, ig M dirigées en général contre le fragment Fc • Spécificité d’espèce très large (mammifères) • Les facteurs rhumatoïdes se comportent comme des anticorps hétérophiles, mais en général ont une affinité faible pour les anticorps de souris. (comp.Biochem.physiol. 1995; 112B : 683) Très grande hétérogénéité
Anticorps hétérophiles Origine
• • • • • Immunisation : – – Injection ACM (H.A.M.A.) Vaccins (cellules de lapin, etc…) injection de sérum animal Exposition à des animaux – fermiers, vétérinaires, personnel d’animalerie Maladies auto-immunes Sans origine retrouvée Interféron?
Anticorps hétérophiles Incidence
• • • 40% (population générale) (clin. Chem. 1986; 32 : 1491) 9% artéfact (anciens réactifs) (clin. Chem. 1986; 32 : 476) 0,1% à 1% artéfact (réactifs actuels) (clin. Chem. 1998; 44 : 440)
Mise en évidence et neutralisation des AC hétérophiles
1.
2.
3.
Test de dilution Un test incohérent signifie qu’on ne dose pas la TSH Effectuer le dosage avec un autre couple d’anticorps monoclonaux Neutralisation par des Ig de souris non immunes ou bloquage par réactif HBT
Autres pièges (plus rares)
1.
2.
3.
Anticorps anti-TSH situation rare peu d’incidence diagnostique ou clinique Complément C1q Inhibition de la liaison de la TSH à certains AC de capture (artéfact par défaut)
NB. penser au test de dilution dans les 2 cas
Cas de techniques utilisant une séparation du type biotine - streptavidine la biotine présente (éventuellement) dans le sérum empêche la séparation complète de la TSH complexée aux anticorps
Hormones Thyroïdiennes libres
T 4 T 3 thyroxine (tetra iodo, 33’ 55’ thyronine) (PM : 777) demi-vie: 6 jours triiodo 3,5,3’ thyronine (PM : 651) demi-vie: 1 jour On ne dose que les formes libres qui sont seules à posséder une activité biologique. Les hormones totales sont très peu souvent utiles pour l’exploration thyroïdienne, de même que les protéines vectrices (TBG, TBPA et TBA); Ex. pendant la grossesse , la T mais également la TBG : la T 4 4 totale augmente, libre reste dans les limites de la normale chez la patiente euthyroïdienne
Loi d’action de masse et conséquences
T 4 (libre) + TBP T 4 – TBP Réaction reversible (TBP = Thyroxine Binding Protein) Vitesse d’association v 1 = k 1 [ T 4 l ] [TBP] Vitesse de dissociation v 2 A l’équilibre v 1 = v 2 = d’où [ T 4 k 2 [T l ] = 4 k 2 k 1 TBP] T 4 TBP TBP NB. Quand on dilue in vitro le sérum (1 / 2, 1 / 4, 1 / 8) la concentration de T 4 dilution est inutilisable pour identifier une anomalie analytique.
(libre) ne varie pas: le test de
Pré requis pour le dosage des hormones libres
Dosages exigeants: ne pas modifier l’équilibre existant in vivo entre les fractions libres et celles liées aux protéines.
Donc éviter
1.
2.
Le contact du traceur avec les protéines vectrices La présence d’albumine dans le réactif 3.
Une différence de matrice protéïque entre l’échantillon à doser et le calibrateur
Méthodes de dosage (T
4
ou T
3
libres
)
Méthodes de référence: extraction physicochimique 1.
Dialyse à l’équilibre et ultrafiltration 2.
Chromatographie sur colonne sephadex LH20 Méthodes inadaptées aux grandes séries
Méthodes par immunoextraction
1.
2.
3.
Méthodes en une étape AG marqué Méthodes en deux étapes AG marqué Méthodes utilisant un AC marqué Après l’extraction, le dosage repose sur une compétition (le signal diminue avec la concentration)
Dosage en une étape
Analyte à doser (T3 ou T4 libres) Traceur (T3 ou T4 Marquée) Protéine vectrice Paroi du tube recouvert d’anticorps anti T3 ou anti T4 Tous les réactifs sont mélangés en même temps avec le sérum le contact entre le sérum et le traceur rend le dosage sensible à des fluctuations importantes des protéines vectrices.
NB. Le traceur est modifié de telle sorte qu’il ne puisse se fixer sur les protéines vectrices (« macroanalogue » obtenu par conjugaison avec une enzyme ou un Ig) Méthodes non « robustes »
Dosage en 2 étapes
Analyte à doser (T3 ou T4 libres) Traceur (T3 ou T4 Marquée) Protéine vectrice Paroi du tube recouvert d’anticorps anti T3 ou anti T4 L’hormone libre est extraite du sérum par un AC dans un premier temps et le fraction liée éliminée.
La 2è étape met en contact le traceur avec les sites anticorps restés libres
Méthodes utilisant un anticorps marqué dites « SPALT »
(Solid phase Antigen Linked Technique)
Analyte à doser (T3 ou T4 libres) Protéine vectrice Anticorps anti T3 ou anti T4 marqué Support solide recouvert du ligand (ex:T3 pour le dosage de la T4 libre) La compétition pour les sites anticorps s’effectue entre l’hormone libre et un ligand fixé sur un support solide. (le ligand est une molécule différente de l’hormone à doser, mais de structure proche; ex T3 pour T4, T2 pour T3)
Préanalytique
Prélèvements
Le matin, non à jeun Tube sec toujours préférable (attention à EDTA, silicone)
Conservation
Quelques heures à la température ambiante Quelques jours à 4°C Plusieurs mois à – 20°C NB. Centrifuger le sérum décongelé
Renseignements importants
Dysthyroïdies (diagnostiquées ou évoquées) Insuffisance rénale Pathologies autoimmunes non thyroïdiennes Composés iodés Médicaments (interféron a , triacana, cordarone, ATS, salicylés) Dénutrition, patients en réanimations, jeune prolongé, dépression sévère Grossesse (trimestre de gestation) Héparine: attendre 10h après la dernière injection
Valeurs usuelles (
adulte euthyroïdien
)
T 4 libre : 12-25 pmol/l T 3 libre : 3-7 pmol/l (Variations selon les réactifs) NB. Tenir compte – de l’âge – de l’état physiologique (grossesse) – de certains médicaments (à visée non thyroïdienne)
Pièges analytiques (
dosages de
T
4
et T
3
libres )
NB. Leur importance varie largement avec le type de dosage retenu (1 ou 2 étapes, SPALT)
1.
2.
Modification des protéines présence d’inhibiteurs de liaison • • vectrices Dysalbuminémie congénitale Patients de réanimation, en insuffisance rénale • • Héparinothérapie acides gras on estérifiés Albumine ajoutée dans certains réactifs T 4 l ou Autoanticorps anti T3/T4 (prévalence: 0,05%) • • • • Dysthyroïdies autoimmunes (5%) Thyroïdites lymphocytaires (9%) Pathologies autoimmunes non thyroïdiennes (7,5%) Traitement par IFN a
Pièges analytiques (suite)
3.
Réactions croisées avec un médicament Acide triiodothyroacétique (triacana, 35% de R.C.) 4.
– Interférences au moment de la séparation du complexe AG-AC Méthodes SPALT – AC antiphase solide (gélatine, cellulose) fréquence = 1 pour 10.000
Méthodes utilisant une séparation biotine streptavidine Attention aux traitements par la biotine
Méthodes de dosage de la T
4
libres Le point sur les « faiblesses »
NB. Dosages de T3 libre encore plus délicats
Conduite à tenir en cas d’interférence suspectée (dosages T
4l et
T
3
l)
1.
Traitement au PEG (Polyéthylèneglycol) • Sérum + PEG 6000 à 25% : volume à volume • Centrifuger • Redoser sur le surnageant En cas de discordance (perte d’analyte), on a mis 2.
en évidence un complexe à un AC Dosage avec une autre technique Ex.
• SPALT technique en 2 étapes • SPALT ( phase solide X ) SPALT ( phase solide Y )
Les analyses destinées à l’exploration de l’autoimmunité thyroïdienne
Caractéristiques des maladies autoimmunes thyroïdiennes • • • • • Terrain génétique prédisposé Large éventail de manifestations cliniques Association fréquente à d’autres maladies autoimmunes Présence d’un infiltrat lymphocytaire Présence d’autoanticorps Principaux antigènes incriminés • • • • Thyroglobuline (Tg) Thyroperoxydase (TPO) Récepteur de la TSH (R.TSH) Symporteur NIS
Intérêt de la recherche des anticorps anti thyroïdiens
Rappel: Fréquence des affections autoimmunes dans la population générale: 4% (pouvant atteindre 16% chez les femmes âgées) 1.
2.
En cas de pathologie thyroïdienne • Préciser ou orienter le diagnostic En cas de pathologie non thyroïdienne • Identifier un éventuel terrain autoimmun avant la mise sous traitement
NB. AC anti Tg indispensables pour tout dosage de Tg
Anticorps anti thyroglobuline
Structure Ig G (type Ig G1 et Ig G4) Pas de fixation du complément Présence d’une quarantaine d’épitopes sur la molécule de Tg (regroupement en 6 domaines) NB. Les auto anticorps retrouvés dans le cas des maladies autoimmunes sont surtout dirigés sur le domaine II; il existe des réactifs anticorps spécifiques de domaines différents
Anticorps anti thyroglobuline
Méthodes de dosage: Immunoanalyse (à préférer aux techniques d’immunofluorescence directe ou d’hémagglutination passive) Dosage par compétition 1.
Sérum + Tg marquée (biotinylée) + ACMC humains marqués au Ru + particules de streptavidine (exemple Elecsys Roche) 2.
ACPC humains antiTg sur support solide + Tg I.125 + sérum (exemple Dynotest Brahms) Sérum de référence international: NIBSC 65.93
AC anti Tg
Préanalytique Eviter les cycles de congélation-décongélation (altération des Ig) Eviter les échantillons fortement lipémiques ou hémolysés Renseignements à demander Affection tumorale Dysthyroïdie existante ou suspectée Notion de pathologie autoimmune Association à un dosage de thyroglobuline Traitement en cours (cordarone, Li, cytokines, etc…)
Anticorps anti thyroglobuline
Valeurs usuelles Expression des résultats en unités arbitraires /ml Interprétation Tenir compte des indications portées dans la trousse Exemple Pharmacia (Unicap) Brahms (dynotest) Roche (Elecsys) Seuil de positivité 260 U/ml 60 115 NB. 8% des témoins sont classés positifs. Proportion élevée de positifs: Hashimoto, Basedow, TAI
Anticorps anti TPO
Structure Anticorps polyclonaux (Ig G en majorité) Fixation du complément avec cytotoxicité (ADCC) Existence de 2 formes de TPO (1 et 2) reconnues par les autoanticorps NB. • Dans la TPO, on trouve plusieurs épitopes regroupés en domaine A et B • On a décrit des Ig bispécifiques (reconnaissant à la fois TPO et Tg)
Anticorps anti Thyropéroxydase
( les AC antimicrosomes sont abandonnés) Méthodes de dosage Immunoanalyse Emploi – TPO purifié – TPO recombinante Sérums de référence international NIBSC 66.387
Préanalytique Eviter les cycles de congélation-décongélation Renseignements à demander Dysthyroïdie existante ou suspectée Notion de pathologie autoimmune Traitements en cours (Cordarone, Li, Cytokines etc…) Grossesse
Anticorps anti TPO
Valeurs usuelles Mêmes remarques que pour les AC anti Tg Ex Unicap pharmacia Seuil de détection Résultat négatif < Résultat positif > 20 UI/ml 60 UI/ml 100 UI/ml Ex Groupe témoin 19 23 UI /ml Valeurs élevées: Hashimoto, Basedow, TAI
Anticorps anti récepteur de la TSH
(AC anti R.TSH)
Structure • Ces AC sont dirigés sur un récepteur de 764 aminoacides situé dans le thyréocyte • Hétérogénéité – AC Bloquants – AC stimulants • Principes des méthodes Production d’AMPc par des cellules thyroïdiennes Inhibition de la liaison de la TSH sur ses récepteurs
AC anti R.TSH
Méthode de dosage 1.
Anticorps stimulants (TSAb ou TSI) (retrouvés dans la maladie de Basedow) – L’activité est appréciée par la propriété de stimuler le système adénylcyclase de la membrane des thyrocytes et de produire de l’AMP cyclique Cellules humaines en culture – Cellules CHO (ovaire de hamster chinois) transfectées avec le h-R-TSH NB. • dosage réservé aux laboratoires de recherche • standard TS Ab : WHO 90/672
AC anti R.TSH
Méthodes de dosage 2.
Anticorps capables de se lier aux récepteurs de la TSH (TBII) Remarque. La mise en évidence de cette liaison ne renseigne pas sur le caractère stimulant ou bloquant a) Deux techniques Membranes thyroïdiennes de porc + sérum + TSH (bovine) I-125 (TRAK ® porcin) b) Récepteur humain recombinant * + sérum + TSH marquée (TRAK ® humain) + ACMC anti R.TSH
(* lignée cellulaire surexprimant le récepteur)
Principe du TRAK humain: Compétition vis à vis du R-TSH couplé à un AC murin (sur la paroi du tube) entre les AC anti TSH du malade et la TSH marquée (absence de TBII = maximum de radioactivité fixée au tube)
AC anti R.TSH
Préanalytique Eviter les échantillons fortement hémolysés ou lipémiques Eviter les cycles de congélation-décongélation Questions à poser Dysthyroïdie suspectée Grossesse
AC anti R.TSH
Valeurs usuelles TRAK humain Valeurs positives > 2 UI/l NB. 1 UI équivaut à 1UI du standard WHO 90/672 Indications Suivi d’un Basedow traité Hyperthyroïdie pendant la grossesse
AC anti R.TSH
TRAB: Répartition selon la positivité Calibrant en U/l
Fréquence des anticorps antithyroglobuline, antimicrosomaux et anti récepteurs TSH en pathologie thyroïdienne
Anticorps anti NIS
Utilité non encore démontrée (expression dans la thyroïde, les glandes salivaires et l’estomac) Anticorps anti T 4 pour T 3 Ig G polyclonales (sous population des AC anti Tg) Possibilités d’artéfacts de dosages Habituellement sans effet sur l’action biologiques des hormones.
Anticorps anti TSH Rarissimes (contexte autoimmun « sévère ») à évoquer devant une concentration inappropriée de TSH
Thyroglobuline (Tg)
Structure Glycoprotéine iodée Dimère de 660 kD (2 sous-unités de masse voisine) Concentration sérique TSH-dépendante Demi-vie dans le sang: 24h (variations possibles entre 3h et 6 jours) Méthodes de dosages Techniques sandwich Matériel de référence (bureau de la C.E.): CRM457 (extrait de tissu thyroïdien normal)
Thyroglobuline
Préanalytique Molécule thermostable aux conditions usuelles Eviter les échantillons fortement hémolysés ou lipémiques Eviter les cycles de congélation-décongélation Renseignements à demander Suivi de traitement d’un cancer Dysthyroïdie néonatale suspectée Elimination d’une prise (inavouée) d’hormones thyroïdiennes
Thyroglobuline
Valeurs usuelles NB. Dosage avec une thyroïde en place: pratiquement sans intérêt, car la concentration sérique de Tg dépend de 3 paramètres 1.
2.
3.
La masse de tissu thyroïdien (différencié) L’importance de lésions physiques ou inflammatoires Le niveau de stimulation par la TSH Euthyroïdien: 1 à 50 ng/ml
Thyroglobuline
Indications • • • Marqueur tumoral dans le suivi des cancers différenciés après thyroïdectomie Identification d’une thyrotoxicose factice (la prise d’hormones thyroïdiennes freine la TSH; la Tg s’effondre dans le sérum) Hypothyroïdie néonatale Athyréose
Thyroglobuline
Piège analytique Interférence des auto anticorps anti Tg Identification Test de récupération Solutions proposées 1.
Emploi d’AC dirigés contre des régions antigéniques peu reconnues par les auto anticorps 2.
Analyse de l’ARNm de la Tg par RT.PCR
Validation clinique en cours
IODE
L’iode dans l’organisme peut se présenter sous une forme minérale (iodures) ou organique (Tg, hormones, etc…) Son dosage négligeables possède des recherche de surcharge iodée bilan diagnostic indications non scintigraphie « blanche » carence iodée NB. L’iodurie est en pratrique la seule analyse prescrite
IODE
Méthodes de dosage • • • • • (iode urinaire) Chromatographie liquide en phase inverse Activation neutronique Potentiométrie d’émission Spectrométrie d’émission Réaction colorimétrique de Sandell-Kolthoff Mesure de la réduction du Ce vitesse de réaction est proportionnelle à la concentration d’iodure (étape préliminaire de minéralisation par chlorate acide perchlorique) 4+ par As 3 - en milieu acide: la NB. Lecteur de microplaques Limite de détection = 7 g/l
IODE
• • Préanalytique • Prélèvement sans conservateur, conservé à –20°C jusqu’au moment du dosage Urines de 24 heures Sinon détermination de la créatinine (technique de Jaffé) Renseignements à demander – – – Dysthyroïdie suspectée Traitement ou exploration à base d’iode régime
IODE
Valeurs usuelles dans l’urine (population de référence) 1.
Concentration 800 nmol/l (590-1500) 100 g/l (75-190) 2.
Quantité dans les urines de 24 heures 800 à 2400 nmol/jour 100 à 300 g/jour 3.
Cas d’une miction isolée 140 (50-300) nmol/mmol de créatinine env. 80-150 g d’iode/g de créatinine
Autres analyses de laboratoires
Sodium NFS Vitesse de sédimentation Enzymes ( .GT, phosphatase alcaline, CK) Cholestérol et triglycérides Ferritine Prolactine
NB. Marqueurs génétiques?
Mutations des récepteurs TSH et H.T.
1.
2.
3.
4.
5.
Examens pratiqués en dehors du laboratoire (rappel)
La scintigraphie (Tc 99m/I123/I131) Imagerie morphofonctionnelle hyperthyroïdie/nodule/goître/cancer L’Echographie (Thyroïde normale hyperéchogène) Nodule, kyste, goitre Intérêt pour guider le site de ponction à l’aiguille fine Scanner (après injection d’iode) goitre plongeant, cancer IRM goitre plongeant, bilan d’extension d’une tumeur, récidive d’un cancer L’anatomo-pathologie
1 1 2 2 ANT 3 ANT Fig.1
Fig.2
Fig.3
Thyroïde normale nodule autonome Nodule froid (cancer thyroïdien) ANT
Exploration des différentes pathologies
Hyperthyroïdie Stigmates biologiques confirmant le diagnostic * TSH effondrée * T4 l et/ou T3 l ** augmentées Deux exceptions (rares) – Adénome hypophysaire – Sécrétion inappropriée de TSH (résistance de l’hypophyse aux hormones thyroïdiennes) ** Quelques Hyperthyroïdies à T3 NB. Hyperthyroïdie fruste (infraclinique): TSH basse, T4 l normale ou à la limite supérieure N
Hyperthyroïdies
Analyses utiles pour la recherche d’étiologie (complément à l’examen clinique)
Basedow AC anti R.TSH (98%) Nodule(s) unique ou multiples Scintigraphie/échographie Hyperthyroïdie par surcharge iodée Scintigraphie-iodurie Thyrotoxicose factice Tg (nulle) scintigraphie blanche Thyroïdites : selon les cas et les stades Scintigraphie-iodurie-VS-CRP Hyperthyroïdies à TSH élevée Test à la TRH
Hyperthyroïdies Suivi du traitement (ANAES)
1.
ATS (durée moyenne: 18 mois) – 4è semaine après le début du traitement T4 l NB. La TSH peut restée effondrée lorsque l’euthyroïdie s’installe – Ultérieurement T4 l guidant la posologie 2.
Option thérapeutique: ATS + T4 à la phase d’entretien TSH et T4 l tous les 3-4 mois NB. AC anti R.TSH = prédiction de la récidive; surveillance régulière par NFS et plaquettes
Hyperthyroïdies Suivi du traitement (ANAES)
3.
4.
Iode radioactif 3 premiers mois: T4 l toutes les 4-6 semaines à 6 mois: TSH, T4 l tous les ans: TSH seule Chirurgie 1er mois: TSH, T4 l tous les 3 mois pendant 1 an TSH, T4 l tous les ans: TSH
Hypothyroïdies Aide au diagnostic de confirmation
TSH élevée* T4 l et/ou T3 l abaissées NB. Hypothyroïdie fruste: TSH élevée, hormonémie normale * Sauf dans le cas d’hypothyroïdie d’origine « haute » (hypothalamohypophysaire)
• • •
Hypothyroïdie-Enquête étiologique
(Rôle du laboratoire en complément de l’examen clinique et de l’interrogatoire)
Hypothyroïdies iatrogènes au décours d’une thyroïdite Anticorps anti TPO/Tg Si + : AC anti estomac, surrénales Iodurie (surcharge iodée) Echographie Grosse glande: Hashimoto Glande atrophique: myxœdème idiopathique • Scintigraphie Aspect en damier: Hashimoto Hyperfixation: troubles de l’hormonogénèse Fixation ectopique
En majorité
Hypothyroïdies Traitement
Levothyrox Comprimés de 25 à 200 µg L.thyroxine
Comprimés à 100 µg ou gouttes Rarement Cynomel: l T3 Euthyral: l T4 + l T3 Triacana et treatrois acide triiodothyroacétique Pour la l. Thyroxine 50 à 125 µg/jour
Hypothyroïdies suivi du traitement par l T4
Dosage de la TSH TSH < normale: surdosage TSH > normale: sous-dosage
NB. Insuffisance thyroïdienne centrale T4 l
Fréquence 2 mois après le début du traitement ou tout changement de posologie Puis 1 à 2 fois par an
Préanalytique du suivi d’un traitement par l T4
1.
TSH Sujet non à jeun Horaire libre dans la journée 2.
T4 Libre Attendre 9 h après la prise de levothyrox
Goitres simples
Rappel.
Hyperplasie diffuse, non inflammatoire, non cancéreuse, normofonctionnelle.
Fréquence: Traitements: 10% ( adolescentes) aucun, T4 (2,5 µg/kg), iode, chirurgie Exploration de la fonction: TSH Goitre persistant AC anti TPO/Tg Si freinage TSH par T4: viser une TSH entre 0,2-0,5 mU/l NB. Echographie/VS/iodurie des 24h
Nodule thyroïdien
Rappel.
Hypertrophie localisée Suivi: • TSH TSH diminuée production excessive d’hormones; diagnostic scintigraphique • TSH augmentée évocation d’un TAI AC anti thyroïdien - nodule de thyroïdite si + recherche • - nodule vicariant si – Intérêt de la scintigraphie TSH normale Nodule bénin ou malin
Thyroïdites
Autoimmunes – Hashimoto – Silencieuse (post partum essentiellement) Goitre dans 80% des cas parfois gêne cervicale hypo-ou hyperthyroïdie (5%) Syndrome dépressif fréquent évolution biphasique Echographie – scintigraphie TSH, anticorps anti TPO/Tg
Thyroïdites
• • • Virale (de Quervain) Cervicalgie (avec irradiation ascendante), goitre modéré, fièvre, syndrome grippal, épisode ORL? Evolution biphasique NFS (hyperleucocytose) VS (>80) CRP TSH Echographie (plages hypoéchogènes); scintigraphie: blanche Aiguë infectieuse Adulte jeune immunodéprimé Cervicalgie antérieure Abcès… Echographie – examens bactériologiques Fibreuse (Riedel) Goitre diffus, dur, avec signes de compression pas de dysthyroïdie
Cancers (diagnostic)
Echographie Scintigraphie (environ 10% des nodules froids) Cytoponction à l’aiguille fine Examen histologique - cancer vésiculaire (différencié) - cancer folliculaire (différencié) - cancer indifférencié
NB. Cancers à calcitonine (cellules C)
Cancers (traitement et suivi)
Cancers différenciés (nodule isolé) Thyroïdectomie totale + radiothérapie métabolique + hormonothérapie thyroïdienne Suivi post opératoire Calcium, examen ORL Après 4-6 semaines: scintigraphie corps entier Suivi à distance Tous les 6 mois TSH, T4l/T3l dosage Tg (prendre appui sur une stimulation de TSH, endogène ou exogène) Scintigraphies corps entier (à espacer) 1 an, 3 ans, 6 ans
Images d’un cancer traité avec succès (4 jours après IRA thérapie)
F. STERNALE XIPHOIDE E. I. D.
E. I. G.
PUBIS XIPHOIDE
Images de métastases pulmonaires d’un cancer thyroïdien
THORAX F POST F. STERNALE G D
Situations particulières
Age Grossesse Amiodarone Interférons Médicaments divers Maladies graves non thyroïdiennes
Age et fonction thyroïdienne
– Nouveau-né A la naissance, la TSH passe par un maximum à 60 minutes pour revenir à la normal vers J3-J4 (dépistage systématique de l’hypothyroïdie) – Sujet âgé La T3 diminue avec l’âge tout au long de la vie; la sécrétion de TSH et la réponse à la TRH diminuent Pas de normes en fonction de l’âge Dysthyroïdies: symptomatologie moins « franches »
Grossesse et fonction thyroïdienne
Points saillants • Thyrotoxicose gestationnelle transitoire possible (1 cas sur 40, avec signes cliniques dans un cas sur 2) • Baisse de la TSH lors du 1er trimestre (effet TSH-like de l’hCG) • Augmentation de production de la TBG (effet des estrogènes) • Légère diminution des hormones libres au 3è trimestre
Augmentation des besoins en iode pendant la grossesse
• • • Hormonogénèse accrue Besoins du fœtus Augmentation de la filtration glomérulaire de l’iodure NB. Attention à la carence iodée (habituelle en France) qui peut être majorée.
Les apports iodés conseillés sont de 175 à 200 µg par jour
Placenta et hormones thyroïdiennes
Le passage des hormones thyroïdiennes à travers le placenta est minime.
Seule la T4l passe très modérément en fin de grossesse à travers le placenta.
Ce passage serait susceptible de limiter au moins partiellement les conséquences d’une hypothyroïdie congénitale.
Interactions fœto-maternelles
• • • • • • iode T4 et T3 TSH TRH AC.Antithyroïdiens Néomercazole ® Mère Placenta Fœtus
Hyperthyroïdie et grossesse
• • Incidence : 0,2% des grossesses 95% ont pour origine une maladie de Basedow: maladie autoimmune où les IgG stimulent les récepteurs à la TSH Traitement de choix : ATS (éviter au 1er trimestre); PTU seulement plus rarement – chirurgie Après l’accouchement : risque de rebond Bilan du nouveau-né
Maladie de Basedow et effet sur le fœtus
Le passage des anticorps TSHR peut occasionner une hyperthyroïdie fœtale (10%) Le surdosage des antithyroïdiens de synthèse peut occasionner une hypothyroïdie et un goitre Un rythme cardiaque >160/min augmenter les doses d’antithyroïdiens de synthèse et un <130/min doit les faire diminuer doit faire L’allaitement est possible pour autant que la fonction thyroïdienne soit surveillée chez les enfants
Hypothyroïdie et grossesse
• • Incidence : 2,5% des grossesses – – – – Etiologie: – – Alimentation pauvre en iode Maladie de Hashimoto Maladie autoimmune avec présence d’anticorps antipéroxydase et/ou antithyréoglobuline Iatrogène Congénitale Génétique Centrale
Effets de l’hypothyroïdie sur la grossesse
Probable mais controversé Augmentation des fausses-couches Anomalies congénitales Mortalité périnatale Retard de développement Traitement : Médicamenteux: substitution de la thyroxine à raison de 100-150µg/j
Autoimmunité et grossesse
NB. Relative immunotolérance
Maladie de Basedow Nécessité du dosage des AC anti R-TSH Hypothyroïdie par thyroïdite autoimmune Attention aux risques de malformation cardiaque ou d’anomalies de la fonction thyroïdienne Elévation des AC anti TPO/Tg Maladie thyroïdienne autoimmune infraclinique AC anti TPO/Tg positive dans plus de 2/3 des cas en début de grossesse: quelle validité pour un dépistage systématique?
Thyroïdite du post partum
Incidence: 2-16% des accouchées selon les études 3 phases Phase thyréotoxique 2-3 mois après accouchement: hyperthyroïdie modérée Phase hypothyroïdienne: entre 4-8 mois après accouchement: hypothyroïdie modérée Phase de normalisation
Amiodarone et fonction thyroïdienne
Médicament actif sur les troubles du rythme cardiaque – – – Caractéristiques: – contient 75 mg d’iode par comprimé de 200mg – structure benzofuranique voisine de celle des H.T.
Volume de distribution élevé + lipophilie ½ vie très longue (1 à 8 mois) Relargage possible jusqu’à 1 an après l’arrêt
Effets de l’Amiodarone
Surcharge iodée Inhibition de la 5’ desiodase (accumulation de la T4, ↘ T3, ↗ T3R) Inhibition de la pénétration cellulaire des hormones thyroïdiennes (effet compétitif?) Effet au niveau des récepteurs nucléaires Effet modulateur sur l’autoimmunité
Conséquences sur les patients traités par l’Amiodarone -1-
• Anomalies des paramètres fonctionnels thyroïdiens avec euthyroïdie: 30 à 40% des patients – Augmentation de la T4 libre (limite supérieure de la normale) – Diminution (modérée) de la T3 libre – Augmentation de la r.T3
NB. TSH peu affectée de même que les anticorps anti-TPO/Tg
Conséquences sur les patients traités par l’Amiodarone -2-
A l’origine de dysthyroïdies : 15 à 25% des cas Hypothyroïdies Hyperthyroïdies (diagnostic: TSH élevée en permanence) Plus fréquentes si apport iodé important Sur dysthyroïdie autoimmune sous-jacente Apparition au cours des 18 premiers mois de traitement Plus fréquentes en cas de carence iodée Survenue possible tout au long du traitement, mais parfois même plus de 1 an après son arrêt
Conclusions sur l’Amiodarone
Bilan thyroïdien initial En cas de dysthyroïdie avérée, la question d’un traitement se pose Hypothyroïdie (avant traitement) iodée Association avec l.thyroxine
NB. Correction possible après élimination de la surcharge Hyperthyroïdie Arrêt du médicament ou association avec ATS ± corticoïdes ± perchlorate (PTU de préférence) Parfois thyroïdectomie…
Dysthyroïdies induites par l’immunothérapie
L’ immunothérapie est largement utilisée pour le traitement – – – des affections malignes de l’hépatite chronique De la sclérose en plaques Médicaments Interféron a (IFN Interleukine 2 GM-CSF a ) et IFN
Effets secondaires thyroïdiens de l’immunothérapie
Survenue: 2 mois à 2 ans après le début du traitement parfois, à distance de l’interruption du traitement Mise en évidence TSH/AC anti TPO Ex.
IFN a Hypothyroïdie 3,9% Hyperthyroïdie 2,3% Hypothyroïdie Facteurs prédictifs Caractère transitoire Caractère définitif préexistence d’une AIT 56% des cas 44%
Hyperthyroïdie sous IFN*
• • Thyroïdite silencieuse (forme habituelle) Basedow (rarement) * Etude Française (Bichat Paris) Patients atteints VHC + IFN a 22 hypothyroïdies 13 thyroïdites silencieuses 0 Basedow
Lithium et fonction thyroïdienne
Caractéristiques Médicament utilisé comme - sédatif des états d’agitation - traitement des psychoses maniaco-dépressives Demi-vie : de l’ordre de 24h Concentration efficace : 0,6 – 1,2 mmol/l Signes d’intoxication : C > 1,5
Lithium (suite)
Effets thyroïdiens induits Inhibition de l’hormonosynthèse Effet immunostimulant (goitre dans 50% des cas) Hypothyroïdies induites 23% infraclinique 8-19% franche Quelques cas de thyrotoxicose : < 1% (toxicité directe sur le thyrocyte)
Effets de divers médicaments sur la fonction thyroïdienne -1-
NB. En règle générale, les effets ne sont pas durables et disparaissent après la fin du traitement. Il importe donc.
1.
2.
De connaître le traitement De tenir compte du temps nécessaire pour l’élimination du médicament Les variations du bilan biologique peuvent n’avoir aucune conséquence clinique.
Effets de médicaments divers sur la fonction thyroïdienne -2-
Principaux mécanismes d’action 1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Altération de la synthèse et/ou de la sécrétion de TSH et de T4/T3 Effet sur les protéines vectrices Inhibition de la conversion T4 T3 Diminution de l’absorption intestinale de T4 l Immunostimulation Augmentation de la clairance métabolique Effet sur la liaison T3-récepteur
Effets de médicaments divers -3-
Quelques exemples.
A fortes doses Amphétamines ↗ T4 l (stimulent l’hypothalamus) Dopamine, gluco corticoïdes ↘ TSH Héparine in vivo ↗ T4 l (attendre qlq heures) in vitro ↗ T4 l AINS, Salicylés ↗ Propanolol ↗ T4 l T4 l (attendre qlq jours)
Effets de médicaments divers -4-
Quelques exemples (suite) Composés iodés (plus de 300 médicaments) effets variables selon les cas Agents de contrastes radiologiques effet biologique maximal à 3-4 jours (TSH et T4 l ↗ ) disparition au bout de 15 jours Attention aux médicaments qui augmentent la clairance métabolique chez un hypothyroïdien traité Ex. Anticonvulsivants, rifampicine Id. avec colestyramine, hydroxyde Al, sucralfate ↘ absorption intestinale de T4 (attendre 2 heures)
Maladies graves non thyroïdiennes (NTI)
• • Il s’agit de patients présentant des anomalies du bilan thyroïdien alors que leur fonction thyroïdienne n’est pas en cause.
régulation « centrale » inadaptée thérapie « lourde » (dopamine, corticoïdes, furosemide, héparine) Maladies aiguës ou chroniques très sévères Dénutrition profonde Agressions métaboliques majeures NB. Dépressions majeures: ↘ TSH
Exemples de bilans thyroïdiens pour NTI
Syndrome de basse T3 (r.T3 ↗ ) Parfois associé à ↘ T4 TSH entre 0,05-0,15 mU/l NB. Le traitement par T4 n’améliore pas l’état . Le statut hormonal se normalise avec l’évolution favorable
Eléments de stratégie décisionnelle
1.
A partir de la TSH 2.
A partir des pathologies 3.
Bilans dissociés Conclusion
Eléments de stratégie décisionnelle à partir d’une TSH basse (patient de 1ère consultation)
Dosage de TSH Abaissé Normal Hyperthyroïdie probable Euthyroïdie
Dosage de la T4 l et éventuellement T3 l. Recherche d’AC Anti-TPO et AC anti-RTSH, iodémie ou iodurie, Tg (hCG) si grossesse
Augmenté Hypothyroïdie probable
Dosage de la T4 l.
Recherche d’AC anti-TPO
TSH basse (patients autres)
T4 l normale T4 l basse Hyperthyroïdie débutante Hyper T à T3 Début traitement par ATS Traitement par T3 ou TRIAC Surdosage ATS Hypothyroïdie centrale (cf test TRH) NTI
TSH normale (patients autres)
T4 l élevée T4 l basse Début traitement l.T4
Amiodarone Anticorps anti T4 Grossesse Eu.T (3è trimestre) ATS surdosés Hypothyroïdie centrale Inducteurs enzymatiques NTI
TSH élevée (autres patients)
T4 l normale Hypothyroïdie débutante Mauvaise compliance au traitement Surcharge iodée AC hétérophiles-AC anti TSH T4 l élevée Anticorps anti T4 AC hétérophiles, facteur rhumatoïde Adénome thyréotrope Syndrome de résistance hypophysaire à T3 (hyperthyroïdie) Syndrome de résistance généralisée à T3 (euthyroïdie)
Place de la T3 l
TSH basse / T4 l normale ou basse T3 l élevée hyper T à T3 Traitement T3 ou TRIAC T3 l N ou basse NTI
Hyperthyroïdies et explorations paracliniques
Adénome toxique GMNT Basedow Hyperthyroïdie Diffuse Thyroïdite subaiguë - phase I Goitre diffus simple Imagerie Imagerie AC anti RTSH + Imagerie AC anti RTSH – Scintigraphie blanche VS ↗ douleur Echographie indolore
Terrains particuliers pour l’hyperthyroïdie
Thyrotoxicose factice Surcharge iodée Scintigraphie blanche Fixation ↘ I 123 Thyroïdite silencieuse phase I Thyroïdite Hashimoto débutante Imagerie Tg/O Iodurie ↗ AC.anti TPO/Tg • • Régime amaigrissant… sujet âgé polymédication post-partum Femme > 50 ans
Hypothyroïdies et explorations paracliniques
Thyroïdite de Hashimoto (évolutive) Myxoedème atrophique Hypo T avec surcharge iodée • • Goitre échographie AC anti TPO/Tg+ Pas de goitre AC + ou – iodurie ↗ sujet âgé polymédication Hypo T centrale étage hypophysaire Hypo T centrale étage hypothalamique Test TRH – Test TRH +
Bilans dissociés dans les dysthyroïdies
1. Pathologies frustes ou infracliniques TSH: poids diagnostique ++ sauf: – Statut thyroïdien instable (2 à 3 premiers mois d’un traitement) – Pathologie d’origine haute 2. Pathologies présentant plusieurs phases dans l’évolution spontanée (thyroïdites) 3. Suivi thépapeutique – La TSH est longue à se réajuster avec la T4 l périphérique 4. Pathologies d’origine centrale – Origine hypophysaire – Sécrétion inappropriée de TSH
Bilan biologique
Euthyroïde Hyperthyroïdie Hypothyroïdie
BILAN DISCORDANT ERREUR LABO ?
Traitement du tube?
Interférence ?
DONNEES CLINIQUES
Variation physio ?
Pathologie subclinique ? (TSH) Evolution spontanée (thyroïdite) ?
Traitement à visée thyroïdienne ?
Traitement à visée non thyroïdienne ?
Pathologies associées ?
Notion de pathologie hypophysaire ?