Transcript MECANISME DE L `INFECTION - Archive-Host
LES FLORES
L’environnement est loin d’être stérile : Évolution des germes en fonction de l’atmosphère Flores dépendent du type d’organe et de sa situation par rapport à l’extérieur (flores digestives, oropharyngées, vaginale…) Il existe des flores de l’environnement : air – terre - eau
IMPORTANCE DE LA CONNAISSANCE DES FLORES
Concerne médecin, biologiste, infirmière : Lors des prélèvements : ne pas contaminer le malade ni le prélèvement choix de l’antiseptique, hémoculture, ECBU Si pénétration de cette flore (plaie, perforation d’organe…) : antibiothérapie probabiliste adaptée à la flore résiduelle Intérêt en chirurgie : prophylaxie Ex organisation eu bloc opératoire : Changer de vêtements : flore extérieure (air, eau, hôpital…) Surchaussure : flore du sol Lavage des mains : flore cutanée, avec de l’eau filtrée : flore de l’eau Air purifié : flore aérienne Masque : flore oropharyngée Adapter au mieux les règles d’hygiène
Digestion Villosités intestinales Stimulation du système immunitaire Effet barrière ROLE DES FLORES
FLORES HUMAINES
FLORE DIGESTIVE
Salive Streptocoques alpha (salivarius, mitis…) – lactobacilles – pneumocoque Neisseiria Anaérobies : x10 aérobies Levures : Candida albicans Protozoaires : Trichomonax tenas, Endolimax gingivalis….
10 8 germes/ml Flore rhinopharyngée
1 gouttelette de salive = 1 mm 3
Idem + : staphylocoques
100.000 germes
Staphylocoque aureus : portage 30 %) Pneumocoque : 15 à 30 % Haemophilus : 20 % Streptocoque A : 15 %
Estomac Duodéno-jejunum pH acide : bactéricidie (sauf BAAR) Augmentation des anaérobies Problème si achlorydrie : comme la salive 10 à 100 germes/ml 10 2 à 10 4 germes /ml Ileon Anaérobies +++ : Bacteroïdes Sterptocoque, entérobactéries 10 5 à 10 8 germes/ml Contenu de l’intestin grêle : 1 litre Soit 10 8 germes Colon Bactéries : 40 % du poids des selles Environ 400 espèces différentes (99 % anaérobies) Rapport ana/aérobies : duodénum : 1/1 iléon : 10/1 colon : 10 à 10 000/1 Aérobies sont les pathogènes 10 9 à 10 11 germes/ g de selles
FLORE RESPIRATOIRE
Stérile à partir de la trachée
FLORE CUTANÉE
Zones sèches : 10 2 à 10 4 /cm 2 Zones humides : 10 5 à 10 6 /cm 2 Surface corporelle 2m 2 10 8 germes sur tout le corps Résidents : corynébactéries – staphylocoque epidermidis – propionibacterium acnes… Candida (autres que albicans) Acariens Transitoire : hospitalière – pathogènes – résistance aux antibiotiques
FLORE VAGINALE
pH acide : bactéricidie Lactobacilles (flore de Döderlein) Staphylocoques coagulase négative, corynébactéries Entérobactéries – streptocoques… Levures : candida Portage streptocoque B : 20 à 30 %
FLORES DE L ’ENVIRONNEMENT
• • • Eau : potable :< 100 germes/ml égouts : 10 5 à 10 7 /ml Aliments : < 100 germes /g Air : pur (Chamonix) : < 5 UFC/m 3 /hôpital : 200 à 500 UFC /m 3 vestaires : 10 3 à 10 5 /m 3 • • Surfaces : propres : 5 à 50 /25 cm 2 sales : 1000 à 2000/cm 2 Terre : 10 6 à 10 9 /g (putréfaction)
HOMO CONTAMINUS
10 fois plus de bactéries que de cellules Rhinopharynx : ½ litres rejetés par jour
MALADE AIR PERSONNEL SUPPORT INERTE SUJET PREDISPOSE
FLORES ET INFECTIONS
3 grandes classes pathogènes : intrinsèque contagion réservoir : homme malade ex : tuberculose - lèpre - syphilis - choléra - peste - fièvre typhoïde méningocoque - gonocoque commensaux : réservoir : homme sain gradient de potentiel pathogène non spécifiques saprophytes : pathogènes possibles tétanos - gangrène gazeuse - légionellose - aspergillose
Donc infection quand
: • le bon germe • au bon endroit • en quantité suffisante Malade Virulence
MECANISME DE L ’INFECTION
RESERVOIR
Modes de transmission
Direct : Respiratoire Fécal oral Sexuel Vecteurs Indirect : eau, aliments, matériels souillés…..
Horizontale ou verticale
INVASION
• adhésion – adhésines (pili, fimbriae) récepteurs cellulaires (muqueuses et biomatériaux) • ubiquitaires : mannose, collagène, fibronectine, ganglioside M • spécifiques d ’un tissu ou d ’un organe : – duodénum et jéjunum pour E coli et choléra – iléon pour salmonelle • multiplication : colonisation formation d’un biofilm (biomatériaux)
pénétration du tissu : est alors une porte d’entrée une invasine bactérienne entre en contact avec son récepteur, une intégrine cellulaire ex : shigella au niveau de la zone de contact, modification du cytosquelette==> pseudopodes ==> ingestion de la bactérie doit se déplacer : nécessité de flagelles enzymes détruisant le tissu pour progresser : protéases - collagénases fibrinolysines - hyaluronidases formation de galeries : par production de gaz (C perfringens) dissémination : gagnent le sang, la lymphe, les ganglions tous les organes fixation là où existent des récepteurs l’hôte) lésions tissulaires (toxines, enzymes, réponse de
• PRODUCTION DE TOXINES
exotoxines
multiplication locale du germe, sécrétion d’une substance (protéique) diffusant dans l’organisme, et responsable de la maladie action à faible dose sont thermolabiles ex : tétanos - choléra - diphtérie - scarlatine - TIAC (
Staphylocoque aureus
botulisme) action sur une cible : ex AMPc activité endopeptidase (empêche sortie neuromédiateur) : botulisme, tétanos désorganise la membrane cytoplasmique (cytolysine) : pneumolysine, shiga like, listérioysine O signal transmembranaire (superantigène): interaction sur macrophages et lymphocytes T ==> production de cytokines +++ (fièvre, choc toxique, vomissements… •
endotoxines
proviennent de la dégradation de la membrane externe du germe (BGN surtout ) : LPS thermostable activation du système immunitaire (activation du complément, production de cytokines+++, activation de la coagulation)
MECANISMES DE DEFENSES
Non spécifiques - Innés Barrière cutanéo-muqueuse
effet barrière des flores : empêche la multiplication physique : est quasi imperméable chimique : destruction des germes (acidité, lysozyme, bile...)
Elimination des germes
évacuation du bol alimentaire (selles) flux des urines tapis muco ciliaire de l’arbre respiratoire hygiène (lavage régulier) desquamation
Réponse inflammatoire
Action : vasodilatation chimiotactisme phagocytose
Induction de la production de protéines de l’inflammation
(hépatique) : CRP – fibrinogène – haptoglobine….
Action directe sur les germes Formation d’une coque fibrineuse Interféron : résistance aux virus
Activation du complément
: activation en cascade de plusieurs enzymes, pour former une macromolécule
Conséquences cliniques et biologiques
: - 4 signes cardinaux locaux de l’inflammation : rougeur – oedème – chaleur – douleur -- NFS : hyperleucocytose - Augmentation de la vitesse de sédimentation - augmentation des protéines de l’inflammation (CRP : bactéries ; interféron : virus)
Fièvre
Déclenchée par les substances liées au germe, ou par les mécanismes de défense Inhibe la croissance bactérienne, diminue le métabolisme
si pénétration
: gagne le tissu lymphoïde
Spécifiques : immunité humorale et cellulaire
•
DONC INFECTION SI :
– – – –
perte de substance cutanée (brûlés - escarres - plaies...) injection (KT - SAD - piqûres d’insectes...) destruction de la flore (antibiothérapie) diminution des défenses (déficits acquis ou congénitaux)
Sources Endogènes
: surtout si SAD, KT…
Exogènes
- manuportage : fréquent, peu médiatisé endémique (respect des règles d’hygiène..) « indicateurs » : BMR - environnement : très médiatisé, rare air (aspergillus) – eau (légionelles) matériel mal décontaminé aliments (TIAC) contamination des antiseptiques, produits sanguins …
Acquisition (transmission croisée) portage colonisation infection
Flore endogène HOSPITALISATION Flore exogène Flore hospitalière
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Infection nosocomiale