PATHOLOGIES DE LA MUQUEUSE BUCCALE
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Transcript PATHOLOGIES DE LA MUQUEUSE BUCCALE
Dr J. Friedel
Dr L. Lévêque,
Dermatologues
Chalon-sur-Saône et Dijon
Les Chapitres
I - Anomalies physiologiques
II - Aphtose
III - Lichen plan
IV - Infections
V - Autres pathologies des lèvres
- endobuccales
- péribuccales
VI - Autres pathologies de la langue
VII - Syndrome sec
VIII - Glossodynies
I - Anomalies Physiologiques
Des joues
Des gencives
De la langue
Des lèvres
A - ANOMALIES PHYSIOLOGIQUES DES JOUES
Leucoedème
Voile opalescent grisblanc, face interne des
joues, souvent lié au tabac
Linea alba
Ligne blanche tendue
en face interne des joues
suivant la ligne d’occlusion
des arcades dentaires
A - ANOMALIES PHYSIOLOGIQUES DES JOUES
Tic de mordillement
« morsicatio buccarum »
éliminer une kératose préépithéliomateuses
A - ANOMALIE PHYSIOLOGIQUE DES JOUES
White Sponge naevus
Hyperkératose
congénitale de couleur
gris-blanc se détachant
à la curette
touchant le + souvent
les joues et la face
ventrale de la langue
de transmission
autosomique dominante
B - ANOMALIES PHYSIOLOGIQUES DES GENCIVES
Hypertrophie gingivale
Congénitale
Gingivite chronique
Médicaments
Ciclosporine +++
inhibiteur Ca +++
Phénytoïne
valproate),
Divers :
Grossesse
déficit en vitC
Leucémie
BBS
Crohn
amylose, …
B - ANOMALIES PHYSIOLOGIQUES DES GENCIVES
Epulis
Pseudo-tumeur : nodule
exophytique inflammatoire
inter-dentaire
Plusieurs formes cliniques
Traitements :
pédiculée
sessile
ulcérée
angiomateuse (femmes enceintes
surtout)
inflammatoire
fibreuse
à cellules géantes
congénitale
exérèse chirurgicale
AgNO3 mais risque de récidive
Régression spontanée possible
(post grossesse)
C - ANOMALIES PHYSIOLOGIQUES LINGUALES
Langue géographique
-
Appelée aussi glossite
marginée exfoliatrice
-
Plaque(s) rouge(s)
-
dépapillée(s) entourée(s)
d’une bordure blanche qui
s’étend, se déplace, disparaît
et revient +/- vite.
-
Idiopatique (2 % de la pop)
-
ou associée
-
au psoriasis (10%)
ou au Sd de Fiessinger-LeroyReiter
C - ANOMALIES PHYSIOLOGIQUES LINGUALES
Langue fissurée
scrotale
Origine génétique (5%
de la population)
Parfois associée
trisomie 21
Sd de Melkerson-
Rosenthal
au psoriasis (33%)
Parfois associée à la
langue géographique
C - ANOMALIES PHYSIOLOGIQUES LINGUALES
Langue saburrale («chargée »)
enduit blanc jaunâtre épais se
détachant au grattage
suite à une infection ORL ou
digestive (appendicite, typhoïde, …)
due à un mélange de
squames
débris alimentaires
flore bactérienne saprophyte.
C - ANOMALIES PHYSIOLOGIQUES LINGUALES
Langue noire villeuse
allongement
coloration noire
hyperkératose
des papilles filiformes
avec multiplication des germes
saprophytes locaux (bactéries et
levures).
FDR : ATB, chimio, utilisation
d’antiseptiques… 10 % traduisent
une candidose
Ttt : brosse à dents
trétinoïne en solution (Locacid ®)
antifongiques à discuter
D - ANOMALIES PHYSIOLOGIQUES LABIALES
Grains de
Fordyce
Glandes sébacées
visibles sur les
lèvres et les joues
sous forme de petits
points jaunâtres
D - ANOMALIES PHYSIOLOGIQUES LABIALES
Diapneusie
pseudo-polypes fibroépithéliaux
nodules sessiles
arrondis mollasses sur
les lèvres ou les joues
parfois attribués à
l’aspiration de la
muqueuse à travers un
orifice de l’arcade dentaire
D - ANOMALIES PHYSIOLOGIQUES LABIALES
Pseudo-kyste
salivaire
équivalent de pseudokyste mucoïde
par rupture du canal
excréteur d’une
glande salivaire
(souvent secondaire à
une morsure)
aspect similaire à une
diapneusie
II - APHTE, GRANDE APHTOSE
ET MALADIE DE BEHÇET
ulcération ronde ou ovalaire par poussées
facteurs déclenchants :
traumatisme
stress
certains aliments, etc …
nécrose de la muqueuse par oblitération artériolaire /
vascularite
1 à 3 (banal), parfois une dizaine voire plusieurs
dizaines (miliaire)
8-10 j mais parfois > 3 semaines surtout pour les
formes géantes (diam > 1 cm)
APHTE
Signes cliniques :
Ulcération douloureuse à fond déprimé nécrotique
jaunâtre (enduit « beurre grais »)
base +/- infiltrée
bords nets,
halo érythémateux périphérique
guérissant sans cicatrices
pas d’adn palpables
Forme clinique : aphte géant de Sutton : > 1 cm,
durée > 3 semaines, laissant des cicatrices fibreuses
Autres signes cliniques à rechercher : aphtes
génitaux, signes cutanés, oculaires, digestifs, etc …
APHTE
Diagnostic différentiel (autres causes
d’ulcérations) :
Ulcération traumatique (durée +/- < 3 semaines )
traumatisme
APHTE
Diagnostic différentiel (autres causes
d’ulcérations) :
Ulcération traumatique (durée +/- < 3 semaines )
Infection virale : herpès/herpangine : lésions multiples
devant/derrière le V lingual
APHTE
Diagnostic différentiel (autres causes
d’ulcérations) :
Ulcération traumatique (durée +/- < 3 semaines )
Infection virale : herpès/herpangine : lésions multiples
devant/derrière le V lingual
Syphilis : chancre de durée brève : attention +++
syphilis
APHTE
Diagnostic différentiel (autres causes
d’ulcérations) :
Ulcération traumatique (durée +/- < 3 semaines )
Infection virale : herpès/herpangine : lésions multiples
devant/derrière le V lingual
Syphilis : chancre de durée brève : attention +++
Lichen érosif
Erythème polymorphe (post inf, post médicament, …)
Érythème polymorphe ou lichen érosif
APHTE
Diagnostic différentiel (autres causes d’ulcérations) :
Ulcération traumatique (durée +/- < 3 semaines )
Infection virale : herpès/herpangine : lésions multiples
devant/derrière le V lingual
Syphilis : chancre de durée brève : attention +++
Lichen érosif
Erythème polymorphe (post inf, post médicament, …)
Dermatose bulleuse Auto-Immune :
pemphigus
pemphigoïde et toxidermie bulleuse
Dermatose bulleuse AI
pemphigus
pemphigoïde
toxidermie bulleuse
APHTE
Diagnostic différentiel (autres causes
d’ulcérations) :
Ulcération traumatique (durée +/- < 3 semaines )
Infection virale : herpès/herpangine : lésions multiples
devant/derrière le V lingual
Syphilis : chancre de durée brève : attention +++
Lichen érosif
Erythème polymorphe (post inf, post médicament, …)
Dermatose bulleuse Auto-Im. (pemphigoïde, pemphigus)
Vascularite nécrosante (Wegener, Horton)
Carcinome épidermoïde (lésion persistante)
APHTE
Diagnostic différentiel (autres causes d’ulcérations) :
Ulcération traumatique (durée +/- < 3 semaines )
Infection virale : herpès/herpangine : lésions multiples devant/derrière le V lingual
Syphilis : chancre de durée brève : attention +++
Lichen érosif
Erythème polymorphe (post inf, post médicament, …)
Dermatose bulleuse Auto-Im. (pemphigoïde, pemphigus)
Vascularite nécrosante (Wegener, Horton)
Carcinome épidermoïde (lésion persistante)
Hémopathies (ulcérations nécrotiques, pétéchies, hémorragies)
Agranulocytose
→ en cas de doute, biopsie et bilan
Agranulocytose
APHTE
Bilan (si « aphtose » récidivante = > 4 poussées / an)
Epines irritatives (pbm d’hygiène dentaire, prothèses irritantes, etc …)
Facteurs génétiques ?
Facteurs alimentaires : noix, gruyère, etc …
Déficit en fer, folates, B12, Zn
Neutropénie cyclique
Médicaments (nicorandil, AINS, Métho, sels d’or, d-Pénicillamine, IEC, IRS,
bétabloquants, Sirolimus, chimio, etc …)
Pathologie systémique : Behçet, Horton, fièvres périodiques (SIgD,
FPAPA : Fièvre Périodique avec Aphtose, Pharyngite, Adénite ou syndrome de Marshall)
Colopathies inflammatoires : Crohn, RCH
Pathologie infectieuse : Sida, syphilis, Chikungunya
Aphte génital
= grande aphtose …
… ou maladie de Behçet
nouure
pseudofolliculite
Uvéite = Behçet
APHTE
Traitements « ponctuels » locaux
Antiseptiques (chlorhexidine = Eludril®)
Substances aromatiques (Borostyrol®)
Acide hyaluronique (Bloxaphte®)
Lidocaïne (en crème = Dynexan®, xylo visqueuse)
Crayon au nitrate d’argent
A trichloracétique (soulagement rapide mais risque de nécrose !)
Antalgiques salicylés (Pansoral®, Pyralvex®)
Bains de bouche d’Ulcar® (baisse durée et douleur),
d’Aspégic® (3 à 4 g dilués)
Corticoïdes :
Buccobet®
Solupred® en bains de bouche
Dermoval® crème ou gel
APHTE
En cas d’échec ou de récidive
Colchicine : 1 ou 2 mg / j puis on espace
(1j /2, 1 x/semaine … sur plusieurs mois)
Si négatif : Thalidomide
Si négatif : corticoïdes PO
(0,5 mg/kg durant 1 semaine)
Anti TNF (etanercept, infliximab)
III INFECTIONS
Mycoses
Candida = saprophyte de la muqueuse buccale
de 30 % de la population, passant au parasitisme si FDR
Examen mycologique en cas de doute ; faux négatifs possibles
C. albicans pathogène si nombreuses colonies
FDR à rechercher
prothèses dentaires
Sd sec
ATB
corticoïdes (inhalés)
immunosupresseurs
diabète
VIH
Atteinte oesophagienne ? (dysphagie, gêne rétro-sternale)
Mycoses
Formes cliniques
Pseudo-membraneuse = muguet ; enduit blanchâtre se détachant à
la curette (à la différence des kératoses) laissant un érythème
rouge-vif
Glossite losangique médiane : érythème médian de la langue avec
hypertrophie des papilles
Atrophique avec érythème, aplasie des papilles et sécheresse
Kératosique (dg différentiel : leucoplasie = plaques blanches
adhérentes)
Perlèche (pas forcément candidosique)
Langue noire villeuse
Mycoses
Traitement
Bains de bouche « bdb »
Fungizone
Mycostatine®
Daktarin gel buccal®
1/3 fungizone, 1/3 Eludril®, 1/3 Bicar 14/1000
pastille gengivale mucoadhésive Loramyc ®
Ttt PO si « bdb » négatifs, si récidive, si pb observance
(bdb difficiles chez sujets âgés, pb de goût)
Triflucan® 50 mg/j durant 1 à 2 semaines (attention interaction
méd)
Sporanox® 200 mg/j durant 1 semaine
Ttt de la cause / xérostomie, nettoyage dentiers, etc …
régulateurs salivaires Sulfarlem S25® / pilocarpine
(Salagen®) mais attention aux effets secondaires
Gingivo-stomatite herpétique
Due à HSV 1 et le + svt enfant < 3 ans
Chez l’adulte HSV1 70% HSV2 30%
Prodromes : algies, dysphagie, hypersialorrhée, AEG avec température
Gencives tuméfiées, saignantes, érosions grisâtres avec liséré rouge
recouvertes d’un enduit, vésicules péri-buccales, haleine fétide,
alimentation impossible, adn cervicales
Guérison en 10-15 jours
Dg différentiel :
Stevens-Johnson
Sd main-pied-bouche
Herpangine
Traitement : (val)acyclovir Zelitrex®
AUTRES INFECTIONS
Syphilis
Chancre
Plaques fauchées (dépapillation en aire de la langue)
Syphilides végétantes
Fausse perlèche
VIH
Leucoplasie orale
chevelue
lésions
blanchâtres
filiformes des
bords latéraux de
la langue ; due à
EBV ; quasi
pathognomonique
du VIH
HPV
Papillomes
IV - LICHEN PLAN
Dermatose inflammatoire bénigne et souvent chronique
pouvant toucher la peau, les phanères et les muqueuses
Le LP buccal est 6 X plus fréquent que le LP cutané
25 % des LP buccaux ont des signes cutanés
50 % des LP cutanés ont des signes buccaux
+ fréquent chez la femme
Age de début entre 40 et 60 ans
Rarissime chez les sujets noirs et asiatiques
LICHEN PLAN
Formes cliniques
- forme réticulée : la + fréquente, svt asymptomatique
- forme papuleuse
- hyperkératosique
- pigmentée
- bulleuse
- forme érosive (ulcérations douloureuses)
- forme atrophique
→ pour ces 2 dernières formes, attention au risque
de
cancérisation
Lichen plan
Lichen plan
Evolution
Chronique durant plusieurs années
Disparition spontanée ou sous traitement
+ fréquente dans les formes réticulées
Attention au risque de cancérisation : stt vu dans les
formes érosives et atrophiques. Survient en général
dans les 10 ans
Biopsie à faire si ulcération persistante (à faire sur le
bord de l’ulcération ou sur zone rouge)
Risque entre 0,1 et 5 % ? (co-facteurs / tabac dans
les études)
Suivi X 2 / an
Lichen plan
Diagnostic différentiel (« des lésions
blanches)
- Leucoplasies et kératoses
- Linéa alba
- Tics de mordillement
- Candidose
- Lupus
- Dermatose bulleuse auto-immune
Etiologie, pathologies associées
- Forme familiale
- Hépatopathie (VHC, CBP)
- Thymome
- DBAI, dermatomyosite, LED
- Rôle des traumatismes, du stress, des amalgames dentaires
(lésion à proximité), etc …
Lichen plan
Traitement
des formes symptomatiques et actives cliniquement
hygiène dentaire, détartrage, arrêt du tabagisme
Traitement local en N°1
- corticoïdes locaux
aucun protocole clair dans les études
à privilégier / aux ttt PO car pathologie chronique
de niveau II (forme peu sévère) ou I (formes sévères évolutives)
à faire après le repas, sans rincer
. Dermoval (crème ou gel) +/- mélangé à Orabase
. cortico + ATB (Oropivalone) 4 à 10 cp/j
. glossettes de bétaméthasone (Buccobet) 3 à 5 / j
. cortico inhalés (Bécotide, Sérétide)
. bdb de prednisolone 20-40 mg dans 1 verre d’eau X 2-3/j sans
avaler
. associations (bicar + Eludril + Mycostatine + Solupred)
∆ surveillance candidose et Kc
Lichen plan
- Vit A acide dans formes kératosiques
Isotrétinoïne, tazarotène gel 0,1 %, trétinoïne
Sensations de brûlure
Efficacité < aux cortico locaux
- Tacrolimus
En crème 0,1 % 2 à 4 X /j ou bdb de cp de Prograf dissous
Amélioration en 2 semaines
Guérison au moins partielle des ulcérations chez des patients R aux cortico
loc ou à des ttt systémiques
- Ciclosporine
En bdb, mélangée à un topique (Orabase par ex) ou extraite des
gélules
- efficace que les cortico en aigu, récidive – rapide ?
attention passage systémique
+ cher que les cortico loc
Lichen plan
Traitements PO en N°2 :
seuls ou en association aux traitements locaux
- Cortico à 1 mg/kg 15 j puis baisse sur 2 mois et relais ttt local
dans 1 étude efficacité = en poussée entre Dermoval et
Solupred 50 mg
- Soriatane stt dans formes érosives mais poso variable,
pbm des effets IIndaires
- Plaquénil 9/10 patients améliorés dont 5 « guéris » dans 1 étude
- Imurel 7/9 patients améliorés dans 1 étude
- Autres traitements :
antiTNF, Méthotrexate, Thalidomide, Disulone, …
V – AUTRES PATHOLOGIES DES LEVRES
CHEILITES
- Allergique
Eczéma aigu se traduisant par une chéilite
érythémateuse, oedémateuse, prurigineuse,
vésiculeuse devenant suintante puis croûteuse
Eczéma chronique essentiellement squameux
parfois fissuré
Etio : allergie de contact (rouge à lèvre, dentifrice, stick
labial, médicaments, instruments de musique, bonbons,
etc …)
- Atopique
CHEILITES
- Actinique
Suite à une expo chronique au soleil (pêcheurs,
alpinistes, agriculteurs, …)
Stt la lèvre inférieure avec formes aigues douloureuses,
vésiculeuses, érosives, croûteuses et chroniques avec
atrophie et hyperkératose
Ttt : azote liquide
vermillonectomie pour éviter risque de cancer
CHEILITES
- Factice
Souvent vue chez adolecent(e)s
avec tics de pourléchage,
de mordillements
entraînant œdème, fissures, squames, etc …
PATHOLOGIES DES LEVRES
CHEILITES (suite)
- Chéilite médicamenteuse (isotrétinoïne)
- Chéilite oedémateuse (macrochéilite)
. angio-œdème (allergique, déficit en C1 INH, IEC, …)
. avec granulome épithélioïde et giganto-cellulaire en histo
Macrochéilite de Miescher
Sd de Melkerson-Rosenthal (Miescher + langue scrotale + PF
périp)
BBS, lèpre, syphilis, leishmaniose
- Chéilite infectieuse
Candida, herpès, syphilis
- Chéilite carentielles
Vit B2 (atteinte oculo-orogénitale)
PATHOLOGIES DES LEVRES
DIVERS
Lésions vasculaires
Angiomes éruptifs tardifs : lac veineux sénile
Rendu-Osler
Sclérodermie
Maladie de Kaposi
Lésions pigmentaires
naevus, lentigo, mélanome
maladie de Laugier (macules pigmentées lèvres + BNU)
lentiginoses (attention sd avec patho digestive ou cardiaque)
patho de surcharge (hémochromatose, Wilson, ochronose,
argyrisme,
saturnisme, …)
ISR, Cushing, médicaments, etc …
Kératoses actiniques, leucoplasies, cancers
Lentiginoses
sytémiques
isolées
Syndrome LEOPARD ou syndrome des
lentigines multiples
Lentiginose généralisée
idiopathique
Complexe de Carney (syndrome NAME,
syndrome LAMB)
Lentiginose héréditaire du noir
Syndrome lentiginose-dissection artérielle
Syndrome de Peutz-Jeghers-Touraine
Syndrome de Bannayan-Riley-Ruvalcaba
Lentiginoses segmentaires ou
localisées
– unilatérale partielle
– acrale
– génitale
– sur cicatrice
Xeroderma pigmentosum
Lentiginose centro-faciale neurodysraphique
de Touraine
Lentigines induites par les
ultraviolets
– solaires
– « PUVA-lentigines »
– des lampes UVA à bronzer
Syndrome de Tay
PATHOLOGIES LINGUALES
Masses linguales
— sur les bords ++
Amylose (voir plus haut)
— aspect grenu de la face dorsale
Lymphangiome
— aspect violacé
Angiome
— aspect violacé
Maladie de Kaposi
— masse pédiculée ± bourgeonnante,
rouge
Bourgeon charnu ou
botryomycome
— masse adhérente rouge ±
fibrineuse
Caillot exhubérant (syndrome
hémorragique, hémophilie)
— nodules mal limités, enchâssés
sur la face dorsale, ± ulcérés
Gommes (tuberculose)
Nodules isolés :
— nodule pédiculé rose
Fibrome :
— nodule sous-muqueux (vitropression)
Nodule d’Abrikossof
— nodule translucide, bleuté
Kyste mucoïde
— nodules fermes au bord latéral supérieur
postérieur
Papilles foliées et amygdales
linguales hypertrophiées
— nodule blanc, sessile
Kyste épidermoïde (nouveau-né)
— végétations blanches ou rosées
Papillomes, condylomes, verrues
— tumeur ulcérée
Carcinome
PATHOLOGIES LINGUALES
Macroglossie
Congénitale : trisomie 21, pathologie de surcharge
(glycogénose, MPSaccharidose), lymphangiome, hypothyroïdie
Acquise : amylose, hypothyroïdie, BBS, Horton, MelkersonRosenthal
Langue lisse, atrophique, dépapillée
Déficit en fer, en Zn, en Vit B2-6-12, vit C, vit H (biotine)
sulfamides, barbituriques
Glossite de Hunter des anémies mégaloblastiques (langue
lisse, atrophique, érythémateuse, sèche et parfois douloureuse)
Déficit en vit C entraîne glossite et gingivite hypertrophique et
hémorragique
SYNDROME SEC
Signes cliniques
Sécheresse buccale +/- oculaire +/- génitale
Risque de polycaries, de candidose
Parfois responsable de glossodynies
Etiologies :
Traitements
psychotropes, antipark., b. bloquants, anticholinergiques
Involution sénile
Gougerot-Sjögren
Sarcoïdose
Carence en vit C
Amylose
Infection VIH, VHC
Syndrome de Gougerot-Sjögren
90 % de femmes ; âge moyen de début = 45 ans
CDD : Sd sec (oculaire, buccal, génital), arthralgies, thyroïdite, purpura
Autres signes cliniques :
- signes filière respiratoire : sécheresse VAS, épistaxis,
enrouement, dl pharyngées, bronchite, fibrose pulmonaire
- signes neuro : AVC, POM, PNV, dépression, démence
- signes rhumato (arthralgies infl), rénaux (NTI), etc …
Biologie :
VS élevée par hypergammaglobulinémie polyclonale (CRP Nale)
ACAN + avec anti SSA et anti SSB, FR
Diagnostic positif : signes cliniques, bio, Biopsie GSA, bilan ophtalmo
Associations : PR, LED, scléroD, hépatoP AI
Attention au risque de lymphome
Traitement : pilocarpine (Salagen), APS, corticoïdes
GLOSSODYNIES
Douleur
ou gène
}
au niveau de la langue qui se
situe le plus souvent sur la
pointe ou les bords de la
langue
Étiologies diverses :
glossite
trouble psychosomatique
idiopathique
Glossodynie psychogène
Expression
soit d’un état névrotique
accessible à l’explication
et à la correction
soit d’un état
psychotique nécessitant
un traitement
psychotrope
REMERCIEMENTS !
au Dr Laurent LEVEQUE
ancien interne du service de Chalon-sur-Saône
dermatologue à Dijon
au Dr Françoise BEER
dermatologue (en retraite)
libérale et attachée en pédiatrie au CHU
et à internet