Tennis et épidémiologie, maladie d`Osgoog Schlatter, maladie de

Download Report

Transcript Tennis et épidémiologie, maladie d`Osgoog Schlatter, maladie de

TENNIS ET EPIDÉMIOLOGIE
MALADIE D’OSGOOD SCHLATTER
MALADIE DE SEVER
P LE GOUX
R H U M AT O L O G U E M E D E C I N D U S P O R T
LIGUE DES HAUTS DE SEINE DE TENNIS
EN COLLABORATION AVEC
BERNARD MONTALVAN, ANNE GIRES
NICOLE DE TALANCÉ
QUELLES DONNÉES SUR LES
BLESSURES AU TENNIS ?
• Mieux cibler les caractéristiques des blessures
touchant les jeunes joueurs et joueuses de nos ligues
Données épidémiologiques spécifiques au tennis déjà connues
→ issues de publications ou de statistiques de la Fédération
→ Internationaux de France + données CNE
• Objectif de l’enquete : Faire un focus sur pathologies de croissance
chez les joueurs de ligue et de pole France (8-16 ans) ++
Que dit la littérature ?
→ But de stratégie préventive de prise en charge
Seulement 3 études analytiques
dont 2 longitudinales et 1 transversale
EVOLUTION DES DONNÉES ÉPIDÉMIOLOGIQUES
Les statistiques de la Fédération Française de Tennis confirment pour le
tournoi de Roland Garros un dénombrement de blessures plus élevé aux
membres inférieurs par rapport aux membres supérieurs depuis 2001
dans une proportion similaire chez les hommes et chez les femmes ++
DONNÉES ÉPIDÉMIOLOGIQUES SUR LES BLESSURES
INTERNATIONAUX RG
CNE
→ pour l’édition 2012 RG
53% membres inférieurs
26% membres supérieurs
21% axe rachidien + paroi
thoracique et abdominale
• Aux membres inférieurs
–lésions musculaires
–tendinopathies
–pathologies articulaires
et osseuses ++
13-18 CNE
Cat
Abdomen-Thorax
MI
MS
Rachis
Total
Femme
4
31
22
5
62
Homme
7
18
14
4
43
Total
11
49
36
9
105
Cat
13-18 CNE
Abdomen-Thorax
MI
MS
Rachis
Total
Femme
6%
50%
35%
8%
100%
Homme
16%
42%
33%
9%
100%
Total
10%
47%
34%
9%
100%
ARTICULATIONS FORTEMENT SOLLICITÉES
CHEZ LES JEUNES JOUEURS
Exemple du GENOU
Chondropathies (rotules douloureuses +/ - instables )
Fréquentes chez les filles ++
Ostéochondrites disséquantes
Méniscopathies (traumatiques, dysplasiques ) F = H
Séquelles ostéochondrite condylienne
Plus de séquelles douloureuses de Pathologies de croissance
Ostéochondroses chez les Garcons (Osgood Schlatter)
→ Prévention par des programmes physiques
de renforcement musculaire adapté (rééquilibrage ischios / quadriceps)
en fonction de l’age ++
ETUDE MENEE → BLESSURES POLE ESPOIR DE LIGUE
(N DE TALANCÉ)
Population : 16 filles +13 garçons âgés de 8 à 18 ans
- contingent d’environ 30% pour les M de croissance Sever
42% touchant plutôt les filles, Osgood Schlatter 48%
uniquement chez les garçons
- hiérarchie des atteintes topographiques MI respectée
(fractures fatigue, entorses de cheville )
DOSE D’ENTRAÎNEMENT ET BLESSURES
Âge ( ans )
blessure
Heures
d’entraînement
Jamais de
blessure
Heures
d’entraînement
P*
6-8
2
4,8
4
6,1
1,0000
8 - 10
13
7
9
6,0
0,2683
10 - 12
21
8,4
7
8,5
0,9162
12 - 14
14
10, 3
3
5,5
0,0534
14 - 16
11
12,2
2
10,0
0,5688
16 - 18
7
16,3
2
6,0
0,1561
P*Le test de Wilcoxon donne plus de poids à une paire qui montre une large différence entre les deux conditions,
qu'à une paire ayant une faible différence. Cela implique que l'on puisse dire quel membre d'une paire est plus grand
que l'autre (donner le signe de la différence), mais aussi que l'on puisse ranger les différences en ordre croissant.
PATHOLOGIES DE CROISSANCE
BENSAHEL H, TRAUMATOLOGIE APOPHYSAIRE ET FRACTURES DE FATIGUE, IN L’ENFANT ET
LA PRATIQUE SPORTIVE, EDITIONS MASSON, PARIS 1998, 9, 65-69
RAPPEL
DG → Chez l’enfant et l’adolescent les effets de l’hyperactivité sportive
conjugués à ceux de la transformation de l’appareil locomoteur se
manifestent au niveau des articulations par des lésions du cartilage de
croissance responsables de douleurs.
On distingue d’emblée des affections spécifiques qui touchent les
apophyses ou extrémités osseuses avec le plus souvent une fragmentation
du noyau cartilagineux de croissance
→ En raison des contraintes mécaniques , de l’hyper sollicitation et du
surmenage qui s’exercent par l’intermédiaire des tendons sur les
articulations lors de l’activité sportive intensive
Les lésions du cartilage de croissance se traduisent par un arrachement
voire une véritable fracture du cartilage de conjugaison avec décollement.
PATHOLOGIES DE CROISSANCE
RAPPEL
Sur les articulations portantes, on constate également des
pathologies focalisées plus spécifiquement sur
l’articulation et le cartilage articulaire.
Selon les cas, on parle alors
d’ostéochondrose épiphysaire dont l’évolution est
superposable aux ostéochondroses apophysaires,
ou d’ostéochondrite de pronostic plus imprévisible avec
complications possibles au niveau du cartilage articulaire
et du remodelage de l’articulation,
→ éventuelles séquelles à l’âge adulte
Enfin des véritables fractures de fatigue osseuse liées au
surentrainement peuvent survenir chez de jeunes enfants
comme chez l’adulte sportif. Elles peuvent concerner le
tibia, la rotule, les métatarsens
PATHOLOGIES DE CROISSANCE
LA MALADIE D’OSGOOD SCHLATTER
OU APOPHYSITE TIBIALE ANTÉRIEURE
Survient volontiers chez le garçon entre 12 et 15 ans au tennis, foot, gym sol
Liée au surdosage de la pratique sportive et dans 20 à 30% des cas elle est
bilatérale La TTA est un bec cartilagineux attaché à l’épiphyse tibiale
antérieure dont le centre d’ossification apparait à la partie distale à 7-9 ans
pour se souder tardivement après ossification disto-proximale vers 18 ans.
Le déclenchement découle de la traction excessive du tendon rotulien sur la
tubérosité tibiale antérieure lors des impulsions, des sauts ou démarrages.
Cliniquement douleurs mécaniques, situées à la face antérieure du genou à la
partie supérieure du tibia près de l’insertion du tendon rotulien rythmées par
l’effort physique.
LA MALADIE D’OSGOOD SCHLATTER
A l’examen douleurs provoquées par la pression locale de la TTA et
reproduites par la contraction isométrique du quadriceps. La TTA
présente progressivement une tuméfaction avec parfois un aspect
inflammatoire.
L’évolution spontanée longue d’autant que le diagnostic est
méconnu avec arrêt sport préconisé trop tard.
L’avulsion de la TTA et le décollement apophysaire sont des
complications rares pouvant nécessiter une immobilisation par
attelle jambe extension
Si la symptomatologie clinique est univoque il n’y a pas de
parallélisme radio clinique formel.
ARRIERE PIED → MALADIE DE SEVER
Apophysose ou Apophysite calcanéenne :
►noyau secondaire d’ossification calcanéen
►zone d’insertion du tendon d’achille
►pathologie microtraumatique la plus fréquente du pied chez l’enfant ++
►7 à 12 ans (G=F ?) joueur de ligue 9/10 ans
Chronologie antérieure à l’ostéochondrose genou
Parfois proche poussée pubertaire 12/13 ans
Les douleurs peuvent être amplifiées par l’existence de troubles statiques
comme le varus ou le valgus de l’arrière pied, associés ou non à un défaut de
répartition des charges sur l’ensemble du pied à l’effort (pied plat ou creux) cf
examen sur podoscope ++
ARRIERE PIED → MALADIE DE SEVER
Sport, course avec changement brusque de direction
et réceptions au sol fréquentes sur le talon au tennis
Atteinte souvent bilatérale, asymétrique
ou alternative dans le temps
►examen douleur élective
pression latérale postérieure inférieure calcanéum
Noyau de croissance
4 stades en relation avec l’intensité du surmenage sportif
(American Academy of Pediatrics)
 Douleur apres effort physique
 Douleur pendant activité sans limitation de performance
 Douleur pendant l’activité avec gene fonctionnelle et restriction
 Douleur chronique permanente y compris au repos
IMAGERIE RADIO MALADIE DE SEVER
L e bilan radiographique si il est demandé compare les 2 calcanéums et se
caractérise par son absence de spécificité : le noyau secondaire du
calcanéum peut être d’aspect normal identique par rapport au coté opposé
ou fragmenté ou condensé
Des images considérées pathologiques peuvent s’observer en dehors de toute
symptomatologie douloureuse
Intérêt pour le diagnostic différentiel ++ (tendinite calcanéenne , fracture de
fatigue , rhumatisme inflammatoire, tumeur, ostéite…)
Image condensée ou fragmentée à la limite du physiologique entre 7 et 14 ans
ENQUETE OSTEOCHONDROSES ET TENNIS
Statistiques épidémiologiques
→ Interet de données qualitatives et chiffrées des blessures par
enquete à l’échelon national effectuée aupres des medecins FFT
avec le plus grand nombre de participants
→ Prevention Surveillance Prise en charge précoce ++
En pratique proposer enquete avec liste de suivi comprenant au
max 15 joueurs dont fera partie le pole espoir de ligue + éléments
Groupe avenir ou boursiers ? (+ joueurs poles France)
→ liste établie par CTR de chaque ligue
Suivi prospectif sur 8 mois (période entrainement) ou sur l’année
tennistique avec relevé de blessures fréquence est à déterminer
Prendre en compte tous les résultats d’enquete des joueurs inscrits
sur liste (y compris en cas de non renseignement de la fiche de
suivi pour éviter les biais)
QUESTIONNAIRE ENQUETE ÉPIDÉMIO
MERCI POUR VOTRE ATTENTION
ET VOTRE PARTICIPATION