Sémiologie radiologique
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Transcript Sémiologie radiologique
Sémiologie radiologique
Rappels
Introduction
L’interprétation d’une image repose sur l’analyse de lignes (ou
contours) et de différentes valeurs de gris.
Différentes techniques permettent d’analyser les tissus.
La radiographie et le scanner visualisent la valeur des numéros
atomiques des atomes constituants les différents tissus.
L’échographie visualise les différences d’impédance acoustique
des tissus traversés.
L’IRM visualise les temps de relaxation des atomes
d’hydrogène.
L’image radiologique
Imagerie en superposition
Rappels : rayons X
Absorption selon densité tissulaire (atténuation)
2D : radiographie standard superposition
3D : tomodensitométrie coupes
clarté / opacité
hypo / iso / hyperdensité (UH : unités Houndsfield)
Opacification par contraste (iodé) :
Rx standard : opacité
TDM : hyperdensité
Spontanée versus après opacification et/ou injection de produit de
constraste
L’image radiologique
Elle est obtenue par atténuation d’un faisceau de rayons X qui
traverse les différents tissus.
Cette atténuation dépend de l’épaisseur et de la densité du
tissu traversé.
Plus l’épaisseur est importante, moins les rayons traversent et plus
l’image est blanche.
Plus le tissu contient des atomes de numéros atomiques élevés,
moins les rayons traversent et plus l’image est blanche.
La composition des tissus se base sur des « corps »
élémentaires : l’air, la graisse, l’eau et l’os. Ces corps atténuent
différemment les rayons X.
L’image radiologique
X
X
AIR
GRAISSE
X
X
EAU
OS
Noircissement du film par les rayons X
Opacités et densités
Rx std
4 types de densités :
TDM
Osseuse
liquidienne / tissulaire
graisseuse
aérique
Œil : ne distingue que 12 à 16 niveaux de gris
ARTHROGRAPHIE
L’image radiologique
Elle repose sur l’existence de différences de gris (donc
d’absorption différentes du faisceau de rayons X)
ET
sur l’existence de lignes, qui traduisent les interfaces séparant
deux milieux de numéro atomique différent, visibles
lorsqu’elles sont abordées tangentiellement par le faisceau de
rayons X (principe du signe de la silhouette).
Lignes et signe de la silhouette
Signe de la silhouette :
Rx standard : si deux opacités de tonalité hydrique sont en contact et
que le rayon est tangent à leur interface, leurs limites respectives
disparaissent au niveau du contact.
Signe de base de l’interprétation de Rx standard.
Précise le siège de la lésion.
Opacité fait disparaître la structure médiastinale normale avec laquelle
elle est en contact.
Signe de la silhouette
Exemples de formation de lignes
Produits de contraste
À base de métaux lourds
Enrichissent la gamme de contrastes
Produits barytés
permettent l’opacification de la lumière digestive (ingestion ou
lavement).
Produits hydrosolubles iodés :
injection intravasculaire.
Ils sont iso-osmolaires et ont un temps de séjour intravasculaire très
bref : diffusion dans le secteur interstitiel et sécrétion par les reins,
excrétion dans l’urine.
Utilisation pour opacification de vaisseaux, et de cavités urinaires, cavités
articulaires, cavité utérine ou espaces intraméningés.
L’image scanographique
Imagerie en coupes
L’image scanographique
Elle est obtenue à partir des mêmes contrastes fondamentaux
que la radiologie conventionnelle (rayons X, air, graisse, eau, os
et contrastes artificiels).
L’acquisition des images est différente : un faisceau de rayons
et une couronne de détecteurs tournent autour du corps du
patient et enregistrent une série d’histogrammes
correspondant au x profils d’atténuation des tissus de la coupe
examinée selon plusieurs projections.
Ces différentes projections permettent de retrouver les
densités élémentaires ayant participé à ces atténuations.
Densités en TDM :
Graisse < 0 UH
Eau : 0 à 20 UH
Tissus > 20 UH
Sang frais ~ 70 UH
ABDOMEN SANS IV
COUPE AXIALE
+ CONTRASTE IV TEMPS PORTAL
COUPE AXIALE
ARTHROSCANNER
L’image scanographique
Les densités ont des valeurs numériques comprises entre
+1000 et -1000 selon l’échelle de Hounsfield.
-1000 : densité de l’air
0 : densité de l’eau
+1000 : densité de l’os
L’œil ne peut distinguer que 16 à 32 niveaux de gris.
Mais 2000 niveaux de densité scanographique : pour analyser
une image, il faut se restreindre à certaines fenêtres de
visualisation de largeur limitée à des niveaux déterminés.
Fenêtrage
osseux
parenchymateux pulm
médiastinal
Fenêtrage
médiastinal
parenchymateux
Thorax
Coupe coronale
osseux
L’image échographique
L’image échographique
Image de réflexion et non de transmission comme pour l’image
radiologique et l’image scanographique.
La réflexion du faisceau ultrasonore se fait sur des interfaces constitués par
des tissus ayant des impédances acoustiques différentes.
Vitesse du son dans les tissus biologiques : environ 1600m/s.
Cette vitesse est de 300m/s dans l’air et 7000m/s dans l’os : lorsqu’il existe
une interface entre ces milieux et un tissu mou, la différence de vitesse est
trop importante et la barrière est infranchissable aux ultrasons.
Une interface est visible si elle est perpendiculaire au faisceau ultrasonore.
L’image échographique
Une zone noire est une zone sans interface ultrasonore : zone anéchogène.
Exemple : contenu vésical.
En arrière de cette zone, on observera un renforcement postérieur
correspondant à l’absence d’atténuation du faisceau ayant traversé cette
zone comparativement aux zones voisines.
Une structure hyperéchogène peut absorber complètement les ultrasons
et générer derrière elle un cône d’ombre comme les calculs.
Les interfaces majeurs (air ou os) créent une réflexion totale du faisceau
qui rebondira entre la sonde et l’interface créant en arrière de l’interface
des échos fantômes appelés échos de répétition.
Échographie
Ultrasons :
réflexion des US selon impédance acoustique tissulaire Z
sonde émettrice et réceptrice (effet piézo électrique)
utilisation gel (Z intermédiaire)
eau / liquide :
graisse :
échogénicité intermédiaire
os, calcification (air) :
hypo échogène
tissus / muscles :
anéchogène / hypo échogène
renforcement postérieur
surface très hyper échogène
ombre postérieure
métal :
surface très hyper échogène
cône d’ombre postérieur
artéfact de répétition
vessie
thyroïde
foie
vésicule
calcul
rein
Effet Doppler
effet Doppler : mouvement
vasculaire
Doppler:
couleur :
fréquence Doppler
rouge (s’approche de la sonde)
bleu (s’en éloigne)
énergie :
signal proportionnel au débit de GR (rouge)
foie
Doppler énergie
Doppler couleur
rein
L’image IRM
L’image IRM
La constitution de l’image IRM repose sur l’interaction d’un champ
magnétique (B) et d’une radiofréquence (RF) sur l’orientation des atomes
d’hydrogène (protons).
L’aimant permet d’orienter tous les protons dans une même direction (B).
L’onde de radiofréquence écarte ces protons de cette direction.
A l’arrêt de l’émission de cette onde de RF, les protons reprennent leur
position d’équilibre dans le champ magnétique (relaxation), en redonnant
de l’énergie qui est analysée dans un axe parallèle au champ magnétique
(relaxation longitudinale ou T1) ou un axe perpendiculaire au champ
magnétique (relaxation transversale ou T2).
IRM
RMN des protons
champ magnétique puissant B0 (1.5 - 3 Tesla)
gradients de champ
antenne adaptée
ex : tête, genou, thorax…
pondérations T1, T2, densité de proton
intensité de signal : hypo / iso / hyper signal
Pdc : gadolinium : raccourcit le T1 et le T2
effet visible en T1 : hypersignal +++
T2 : ↘ signal
T1
T2
TR court ~ 500 ms
TE long > 50 ms (15 à 20 ms)
TE court (15 à 20 ms)
TR long (~ 2 sec)
DP
TR long
TE court
Signal
Pondération
T1
T2
eau
hypo
hyper
graisse
hyper
hyper
os (corticale)
hypo franc
hypo franc
tissus/muscles
interm
interm
tissu
DP fat sat (T2)
T1
Contre-indications de l’IRM
Absolues :
Relatives :
pace maker
certaines valves cardiaques
certains clips vasculaires neurochirurgicaux
corps étrangers métalliques intra-oculaires
clips vasculaires
prothèses auditives
Autres :
artéfacts (prothèses ostéo-articulaires…)
claustrophobie
obésité > 140 kg
état patient (réanimatoire…)
Analyse d’une image
Contours :
Syndrome de masse
Ulcération
Sténose
Contraste :
Hyper
Hypo
Prise de contraste
Contexte clinique +++