OECD – Good Governance for Development in Arab Countries Methods for comparing PPPs and other procurement avenues and approaches Frédéric MARTY CNRS – GREDEG –
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Transcript OECD – Good Governance for Development in Arab Countries Methods for comparing PPPs and other procurement avenues and approaches Frédéric MARTY CNRS – GREDEG –
OECD – Good Governance for Development in
Arab Countries
Methods for comparing PPPs and other
procurement avenues and approaches
Frédéric MARTY
CNRS – GREDEG – University of Nice Sophia-Antipolis
OFCE – Innovation and Competition Department
Rabat (Maroc) – 20-21 May 008
1
Les méthodes de comparaison de coûts public-privé : quels enseignements tirer
des pratiques britanniques ?
Le contexte : La nécessité et la difficulté de comparer les solutions
publiques et les solutions privées
Présentation du Public-Sector Comparator britannique
Les évolutions de la méthode : La quantitative spreedsheet analysis (2004
et 2006)
Quelles évolutions nécessaires : évaluations ex ante et ex post
2
Les méthodes de comparaison de coûts public-privé : quels enseignements tirer
des pratiques britanniques ?
Au Royaume-Uni : quelle procédure pour s’engager dans un PPP ?
3 tests
Value for Money
Affordability
Risk Transfer
une méthode ; le public sector comparator (note technique du Trésor
de 1997)
Rappel : lancement de la politique de PFI en 1992 / contrat
précurseur en 1987
3
Les méthodes de comparaison de coûts public-privé : le cas français
Le contrat de partenariat est un contrat dérogatoire / Code des Marchés
Publics (ordonnance de juin 2004)
Un recours possible si urgence ou complexité
La nécessité de procéder à une évaluation économique préalable
pour démontrer la supériorité du contrat de partenariat sur les autres
contrats publics disponibles (marché public ou délégation de service
public)
Des évolutions possibles dans les conditions de recours mettant en
exergue la comparaison économique entre le PPP et les autres
contrats (projet de loi présenté au Sénat en avril 2008)
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Comparer les coûts public-privé : une nécessité avant de s’engager dans un PPP
Evaluer les coûts des deux options sur l’ensemble du contrat, voire sur
l’intégralité du cycle de vie de l’équipement si la personne publique en
demeure in fine propriétaire
De nombreux paramètres à intégrer
flux de paiements vers le prestataire, paiements en provenance de
tiers
coûts totaux en cas de réalisation en régie (y compris engagements
de retraite)
aspects fiscaux
évaluation de la valeur résiduelle en cas de transfert à la personne
publique
coûts de transaction (ex ante et ex post)
choix du taux d’actualisation (quelle préférence pour le présent)
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La difficulté : comparer des flux estimés dans le temps
Incertitude sur les montants effectifs
dans le cas d’une fourniture en régie
dans le cas d’une solution partenariale (indexation, évolutions de la
prestation ou part des revenus commerciaux)
Une forte sensibilité du résultat aux hypothèses et paramètres retenus
ex : coûts internes : quelle est la probabilité de connaître des dérives
dans la réalisation du projet ?
Impact du taux d’actualisation : son choix prédétermine souvent la
décision
Dans une acquisition traditionnelle les flux sont concentrés en
début de période
Dans un PPP, ils sont lissés
Plus le taux est élevé, plus le court terme sera privilégié (donc le
PPP)
6
Profil des flux de paiement de la personne publique
Paiements dans le cadre
d’un financement
budgétaire classique
Paiements dans
le cadre d’un
PPP
Mise en service
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Le choix du taux d’actualisation
Un exemple de l’influence du taux d’actualisation dans la décision
publique : le cas de la privatisation des sociétés concessionnaires
d’autoroutes en France
La valeur des sociétés est estimée à partir des flux de revenus
qu’elles vont générer
Un taux élevé minore l’impact des flux éloignés dans le temps
Le choix d’un taux de 8 % et non de 4 % a conduit à préférer un
produit de cession immédiat à la perception de flux de dividendes futurs
Les évolutions des taux au Royaume-Uni pour les PFI
Avant 2003 : 6 %
A partir de 2003 : 3,5 %
HM Treasury, (2003), The Green Book: Appraisal and Evaluation in Central
Government
8
Le choix du taux d’actualisation
Un premier arbitrage : taux tutélaire ou taux des emprunts d’Etat
Les débats théoriques autour de la détermination du taux d’actualisation
dans les PPP
The Economic Journal 2003
Grout P., « Public and Private Sector Discount Rates in PPPs », vol.113,
March, pp. 62-68.
un même taux pour les deux solutions
un taux plus élevé pour le privé ? surcoût / dette souveraine
un taux plus élevé pour le public ? tenir compte du coût
d’opportunité des fonds publics (ex. effet d’éviction)
Le coût d’opportunité des fonds publics est évalué à
1,3 en France
(Estimation du rapport Lebègue (2005) Révision du
taux d’actualisation des investissements publics)
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Les critiques formulées à l’encontre des comparateurs de coûts
La complexité des comparateurs (et des informations requises) et la
sensibilité des résultats aux hypothèses favorisent les contestations
au Royaume-Uni : les comparaisons de coûts public privé sont
accusées d’être biaisées
L’apparente objectivité mathématique et la complexité de
l’évaluation permettraient de « rationaliser » des choix réalisés
avant même que l’évaluation n’ait eu lieu
ex. les contestations / Metro de Londres ou aiguillage aérien
en France : des polémiques autour de l’évaluation préalable
Les évaluations réalisées par les collectivités publiques sont
elles suffisamment rigoureuses (cf. avis délivrés par la MAPPP) ?
Les débats parlementaires dans le cadre de la révision de
l’ordonnance de juin 2004 sur les contrats de partenariats
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L’intérêt des évaluations préalables
Les comparaison de coûts reposent sur des méthodes comparables à
celles utilisées par les entreprises pour leurs choix d’investissement
Elles permettent de prendre en compte les aléas, les incertitudes
Elles réhabilitent le calcul économique public
11
Le Public Sector Comparator Britannique
Les comparateurs de coûts public-privé reposent sur des méthodologies
classiques de choix d’investissement
o
Le Public Sector Comparator britannique, formalisé par la Treasury
Task Force, en 1997, s’appuie sur le passage de l’Etat à la comptabilité
patrimoniale et sur des méthodologies éprouvées par le secteur privé
o
Sa relative simplicité et le fait qu’elle repose sur un modèle
« classique » de choix d’investissement font sa force par rapport à la
procédure américaine.
o
La procédure A-76 américaine, lancée dès 1966, pêche par la
complexité de sa méthodologie et par les nombreux contentieux que
son application suscite
(cf. Commercial Activities Panel du GAO, 2002)
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Les comparaisons de coût public-privé au Royaume-Uni
Les évolutions
Au début, comparaisons sommaires, dénoncées par le NAO et le Trésor
Après 1997, formalisation avec le PSC
2004, assouplissement dans la méthode : Quantitative Spreedsheet
Analysis
une approche simplifiée
prise en compte d’élements qualitatifs
13
Les comparaisons de coût public-privé au Royaume-Uni
Les fondements
Formalisé par la Treasury Task Force en 1997, le PSC repose sur la
comparaison des VAN des projets. Il a inspiré l’évaluation préalable en France
Fondé sur le modèle classique de choix d’investissement utilisé dans le privé
Il est le coût de référence auquel sont comparées les offres privées
J. Colman, le PSC est « sujet à l’erreur, non pertinent, irréaliste et fondée sur
un bla-bla pseudo scientifique ».
Colman, J. 2002, ‘Mumbo jumbo … and other pitfalls:
Evaluating PFI/PPP projects’, paper presented to
National Audit Office PFI/PPPConference, Bringing about
Beneficial Change, London, May.
14
Les comparaisons de coût public-privé au Royaume-Uni
Les principes
Le PSC est issu des recommandations du Trésor (1997)
Treasury Task Force (1997), How to construct a public sector comparator,
technical note n° 3.
Donne le coût du projet s’il était réalisé dans le cadre des méthodes
traditionnelles du secteur public
Appui sur les retours d’expériences accumulés depuis 1992 par le NAO et le
Trésor
Coût de référence auquel sont confrontées les offres des opérateurs
Mesure la valeur pour le contribuable qui peut être attendue de l’opération
15
Les comparaisons de coût public-privé au Royaume-Uni
Une réponse aux critiques faites par le NAO dès 1996 aux premières
opérations en PFI
Gains non démontrés
Crainte que le recours aux PPP soient liés à la priorité affichée par le
gouvernement
NAO, (1999), Examining the Value of the Deals under the PFI
Depuis 1997
Une méthode de comparaison standardisée
Un appui sur une comptabilité publique de nature patrimoniale (Resource
Accounting and Budgeting Act, effectif depuis 2001)
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o Le comparateur de coût public-privé britannique confronte en fait
des espérances de coûts
o anticipation du montant de l’offre privée
o anticipation d’un coût public
pour lequel on peut tenir compte des risques de dérives de
coûts à partir des projets comparables réalisés dans le passé
ou à partir de simulations numériques
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o Un exemple le contrat de PFI portant sur la rénovation du site du ministère de
la Défense britannique (Main Building Redevelopment)
o Tant le coût public que l’offre privée sont estimés à 746 millions de £
o La solution privée est retenue dans la mesure où la réalisation en régie
n’offre pas une certitude en terme de coût final
o Une éventuelle réalisation interne expose la personne publique à des
aléas favorables ou défavorables
o L’espérance mathématique est la même (les aléas s’équilibrent dans ce
cas) mais l’acheteur public a dans le cas du PPP une certitude quant à son
engagement
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Distribution de probabilité pour le comparateur de coût publicprivé dans le cas du MBR (NAO, 2002)
746 M£
19
20
Le poids des risques dans le PSC: la rénovation
du siège du MoD
L’essentiel du risque
survient en début de
projet: l’actualisation va
le survaloriser
Estimation du risque à partir des
enseignements tirés des difficultés
rencontrées dans des projets
publics comparables en termes de
respect des délais et des coûts
47 % en moyenne au RU
o Il faut considérer que les dérives dans les estimations de coûts et les dérives
de délais constituent des coûts cachés dans les modalités d’acquisition
publique traditionnelle
o Ce faisant, même si le PPP induit des surcoûts (coûts de transaction,
surcoût liés au financement privé), il permet à la personne publique de se
couvrir contre de tels risques
o Logique sous jacente : contrat à prix forfaitaire v. Contrat à remboursement
de coûts
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Le PSC : critiques et évolutions
o La comparaison public / privé n’a de sens que s’il existe des disponibilités
budgétaires pour réaliser la prestation en interne
Ne pas comparer la solution privée au PSC mais à la Fall Back
Position (position de repli) i.e. ce qu’il est possible de faire avec les
financements disponibles
o Comme toute évaluation ex ante : une forte sensibilité aux hypothèses
Alternative : décision sans évaluation économique ? Choix de
nature politique
Un parallèle historique : la querelle des filières quant aux choix
d’investissements d’EDF et la Note Bleue (1953)
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Les évolutions : la Quantitative Spreadsheet Analysis
Au fur à mesure que le portefeuille de PFI s’accroît, les différences entre les
offres privées et le PSC s’amoindrissent
Les nouvelles opérations sont plus complexes et plus risquées
Le Trésor propose en août 2004, une nouvelle méthode d’évalution
simplifiée et pondérée par des critères qualitatifs (mise à jour en 2006)
HM Treasury, (2004), Quantitative Assessment User Guide, August, 49p.
Standardiser les méthodes de comparaison de coûts
Optique multi-critères pour sortir du primat des données chiffrées, à la
précision faussement rassurante
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Les évolutions : la Quantitative Spreadsheet Analysis
Mise à disposition d’un outil logiciel pour les administrations britanniques
Unifier les capacités de l’administration (capitalisation des expériences et
support aux entités publiques moins dotées en expertises internes)
Eviter que la décision ne se fonde sur la seule minimisation du coût
Le logiciel permet de standardiser les données et les méthodes sur
lesquelles reposent l’arbitrage entre l’option PFI et l’option traditionnelle (PSC)
Il ne s’agit pas d’un raffinement technique du PSC de 1997 mais de la prise
en compte que toutes les dimensions ne sont pas chiffrables (risque vs.
Incertitude)
25
Les évolutions : la Quantitative Spreadsheet Analysis
Prise en compte de dimensions qualitatives
« Quantitative analysis is only one of the element of the VfM assessment and
should be used only in conjunction with the qualitative assessment, which is
completed in parallel »
En fait, les deux méthodes sont simultanément utilisées (ex. MoD)
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Quelles voies d’amélioration possibles ?
Fiabiliser les évaluations du coût public
Disposer d’un même référentiel comptable pour le public et le privé
Mettre en place une vraie comptabilité de gestion au sein de la sphère
publique (coût complet des activités)
Disposer de compétences d’évaluation en interne et les capitaliser
Intégrer des paramètres qualitatifs (quantitative spreadsheet analysis)
Mener plusieurs évaluations
ex ante : indispensable pour identifier les risques / les points clés de la
négociation
Mais l’offre privée n’est pas encore connue !
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La répartition des risques entre public et privé
(Extrait du guide des contrats de partenariat du MINEFI)
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Quelles voies d’amélioration possibles ?
Réaliser une seconde évaluation après la réception de l’offre définitive du
privé
Une solution plus coûteuse (et plus risquée, en ce sens où la procédure
risque de devoir reprendre depuis le début) mais garantissant au mieux
les intérêts de la personne publique
Réaliser des évaluations en cours de contrat et à l’issue de ce dernier
Capitalisation des retours d’expérience
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