François-Charles Wang, Marco Tomasella Médecine Physique et Réhabilitation Fonctionnelle, CHU Liège, Belgique Réunion RESOCANAUX 24 juin 2005
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François-Charles Wang, Marco Tomasella Médecine Physique et Réhabilitation Fonctionnelle, CHU Liège, Belgique Réunion RESOCANAUX 24 juin 2005 NH2 HOOC Monsieur D., 22 ans, consulte en raison de l’installation depuis l’adolescence de « blocages » musculaires survenant au début de l’effort (ex : les 4-5 premières marches lors de la montée d’un escalier), particulièrement après une période de repos, même courte. Lorsque l’effort est réalisé brusquement, une chute peut en découler. La symptomatologie n’est ni aggravée/ni améliorée par le froid ou la chaleur. Les plaintes sont néanmoins fluctuantes. Le facteur d’aggravation le plus net est la réalisation d’un effort physique intense et prolongé qui peut entraîner une exacerbation de la symptomatologie pendant 72 heures. Aucun antécédent héréditaire n’est relevé. L’examen clinique révèle uniquement: un aspect pseudo-athlétique et des myotonies cliniques diffuses à la percussion musculaire pas de déficit moteur pas d’atteinte extra-musculaire NH2 HOOC EMG à l’aiguille concentrique - décharges myotoniques absence de signe évocateur d’une dystrophie musculaire SNR : au moins 40 chocs à 10 Hz - bloc musculaire en début d’activité EMG de surface - « warm-up » EMG : absence de tracé d’allure myopathique NH2 M D. -56% HOOC SNR 10 Hz Nerf ulnaire (m. abd V) S.C. EMG de surface (m.fléchisseurs du poignet) : 4s 4s 30 s 4s 4s 30 s 4s 4s « warm-up » M D. S.C. NH2 HOOC Installation dans l’adolescence d’une maladie avec myotonie d’intention diffuse, sans atteinte extraneurologique Hypertrophie musculaire Décrément > 25 % lors de la SNR à 10 Hz « Warm-up » Laboratoire de Biochimie du Pr. Hainque/Dr Sternberg ; Paris Affirme le diagnostic de myotonie de Becker en montrant 2 mutations différentes sur le chromosome 7q35 au niveau de chacun des allèles du gène CLCN1 L’une, présente chez la mère asymptomatique, correspond à une mutation d’épissage de l’intron 13 (1471+1 G > A) déjà décrite (MeyerKleine et al, 1995); tandis que l’autre, retrouvée chez le père asymptomatique, est une mutation faux-sens S70L de l’exon 2 (209 C > T) non décrite à ce jour. 209 C>T 1471 + 1 G>A 209 C>T 1471 + 1 G>A Plus de 60 mutations connues du gène CLCN1 (dont 2 mutations récessives au niveau de l’Exon 2) NH2 Q68X (202 C>T) S70L (209 C>T) Q74X (220 C>T) HOOC Le décrément lors de la SNR à 10 Hz est-il pathognomonique de la forme récessive de myotonie congénitale ? Oui : dans plusieurs traités de Neurophysiologie Non : décrément dépend davantage du type de mutation du gène CLCN1 que du caractère dominant ou récessif de la maladie 3/6 familles avec une mutation dominante + décrément > 25% 1/3 famille avec une forme de type Becker sans décrément (Colding-Jørgensen et al, 2003) Tableau clinique de myotonie congénitale si > 50% des canaux Clsont non fonctionnels Canal Cl- a une structure tétramérique 1 allèle muté et 1 allèle non muté : 4 monomères normaux : 1/16 4 monomères anormaux : 1/16 3 monomères normaux et 1 anormal : 4/16 3 monomères anormaux et 1 normal : 4/16 2 monomères normaux et 2 anormaux : 6/16 - Mutation qui rend le canal Cl- non fonctionnel quand 3 monomères sont anormaux : 5/16 des canaux Cl- sont non-fonctionnels Hétérozygote de la forme AR (myo. infraclinique chez l’homme) - Mutation qui rend le canal Cl- non fonctionnel quand 1 ou 2 monomères sont anormaux : 15/16 ou 10/16 des canaux sont non-fonctionnels Forme AD 2 allèles mutés : 100% des canaux Cl- sont non fonctionnels Homozygote de la forme AR (forme plus sévère que l’AD)