L’accès libre Olivier Charbonneau, BCom, LLM Bibliothécaire professionnel, Université Concordia Candidat au doctorat en droit, Université de Montréal www.culturelibre.ca.
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L’accès libre Olivier Charbonneau, BCom, LLM Bibliothécaire professionnel, Université Concordia Candidat au doctorat en droit, Université de Montréal www.culturelibre.ca Mise en garde Le juge Linden, de la Cour d’appel, a reconnu l’absence d’un critère établi permettant de dire qu’une utilisation est équitable ouz non, mais il a énuméré des facteurs pouvant être pris en compte pour en décider. S’inspirant de Hubbard, précité, ainsi que de la doctrine américaine de l’utilisation équitable, il a énuméré les facteurs suivants : (1) le but de l’utilisation; (2) la nature de l’utilisation; (3) l’ampleur de l’utilisation; (4) les solutions de rechange à l’utilisation; (5) la nature de l’œuvre; (6) l’effet de l’utilisation sur l’œuvre. Bien que ces facteurs ne soient pas pertinents dans tous les cas, ils offrent un cadre d’analyse utile pour statuer sur le caractère équitable d’une utilisation dans des affaires ultérieures.n Le juge Linden, de la Cour d’appel, a reconnu l’absence d’un critère établi permettant de dire qu’une utilisation est équitable ouz non, mais il a énuméré des facteurs pouvant être pris en compte pour en décider. S’inspirant de Hubbard, précité, ainsi que de la doctrine américaine de l’utilisation équitable, il a énuméré les facteurs suivants : (1) le but de l’utilisation; (2) la nature de l’utilisation; (3) l’ampleur de l’utilisation; (4) les solutions de rechange à l’utilisation; (5) la nature de l’œuvre; (6) l’effet de l’utilisation sur l’œuvre. Bien que ces facteurs ne soient pas pertinents dans tous les cas, ils offrent un cadre d’analyse utile pour statuer sur le caractère équitable d’une utilisation dans des affaires ultérieures.n Au Canada, l’utilisation ne sera manifestement pas équitable si la fin poursuivie n’est pas de celles que prévoit la Loi sur le droit d’auteur, savoir la recherche, l’étude privée, la critique, le compte rendu ou la communication de nouvelles : voir les art. 29, 29.1 et 29.2 de la Loi sur le droit d’auteur. Je le répète, il ne faut pas interpréter ces fins restrictivement, sinon les droits des utilisateurs pourraient être indûment restreints. Cela dit, les tribunaux doivent s’efforcer d’évaluer objectivement le but ou le motif réel de l’utilisation de l’œuvre protégée. Voir McKeown, op. cit., p. 23-6. Voir également Associated Newspapers Group plc c. News Group Newspapers Ltd., [1986] R.P.C. 515 (Ch. D.). De plus, comme la Cour d’appel l’a expliqué, certaines utilisations, même à l’une des fins énumérées, peuvent être plus ou moins équitables que d’autres; la recherche effectuée à des fins commerciales peut ne pas être aussi équitable que celle effectuée à des fins de bienfaisance. Pour déterminer la nature d’une utilisation, le tribunal doit examiner la manière dont l’œuvre a été utilisée. Lorsque de multiples copies sont diffusées largement, l’utilisation tend à être inéquitable. Toutefois, lorsqu’une seule copie est utilisée à une fin légitime en particulier, on peut conclure plus aisément que l’utilisation était équitable. Si la copie de l’œuvre est détruite après avoir été utilisée comme prévu, cela porte également à croire qu’il s’agissait d’une utilisation équitable. L’on peut également tenir compte de l’usage ou de la pratique dans un secteur d’activité donné pour décider si la nature de l’utilisation est équitable. Par exemple, dans Sillitoe c. McGraw-Hill Book Co. (U.K.), [1983] F.S.R. 545 (Ch. D.), les importateurs et les distributeurs de « notes d’étude » comportant de larges extraits d’œuvres publiées ont soutenu que leur utilisation était équitable parce que la fin poursuivie était la critique. Le tribunal a examiné les pratiques courantes en la matière dans les ouvrages de critique littéraire avant de conclure que les notes d’étude ne constituaient pas une utilisation équitable aux fins de critique. Le juge Linden, de la Cour d’appel, a reconnu l’absence d’un critère établi permettant de dire qu’une utilisation est équitable ou non, mais il a énuméré des facteurs pouvant être pris en compte pour en décider. S’inspirant de Hubbard, précité, ainsi que de la doctrine américaine de l’utilisation équitable, il a énuméré les facteurs suivants : (1) le but de l’utilisation; (2) la nature de l’utilisation; (3) l’ampleur de l’utilisation; (4) les solutions de rechange à l’utilisation; (5) la nature de l’œuvre; (6) l’effet de l’utilisation sur l’œuvre. Bien que ces facteurs ne soient pas pertinents dans tous les cas, ils offrent un cadre d’analyse utile pour statuer sur le caractère équitable d’une utilisation dans des affaires ultérieures. Au Canada, l’utilisation ne sera manifestement pas équitable si la fin poursuivie n’est pas de celles que prévoit la Loi sur le droit d’auteur, savoir la recherche, l’étude privée, la critique, le compte rendu ou la communication de nouvelles : voir les art. 29, 29.1 et 29.2 de la Loi sur le droit d’auteur. Je le répète, il ne faut pas interpréter ces fins restrictivement, sinon les droits des utilisateurs pourraient être indûment restreints. Cela dit, les tribunaux doivent s’efforcer d’évaluer objectivement le but ou le motif réel de l’utilisation de l’œuvre protégée. Voir McKeown, op. cit., p. 23-6. Voir également Associated Newspapers Group plc c. News Group Newspapers Ltd., [1986] R.P.C. 515 (Ch. D.). De plus, comme la Cour d’appel l’a expliqué, certaines utilisations, même à l’une des fins énumérées, peuvent être plus ou moins équitables que d’autres; la recherche effectuée à des fins commerciales peut ne pas être aussi équitable que celle effectuée à des fins de bienfaisance. Pour déterminer la nature d’une utilisation, le tribunal doit examiner la manière dont l’œuvre a été utilisée. Lorsque de multiples copies sont diffusées largement, l’utilisation tend à être inéquitable. Toutefois, lorsqu’une seule copie est utilisée à une fin légitime en particulier, on peut conclure plus aisément que l’utilisation était équitable. Si la copie de l’œuvre est détruite après avoir été utilisée comme prévu, cela porte également à croire qu’il s’agissait d’une utilisation équitable. L’on peut également tenir compte de l’usage ou de la pratique dans un secteur d’activité donné pour décider si la nature de l’utilisation est équitable. Par exemple, dans Sillitoe c. McGraw-Hill Book Co. (U.K.), [1983] F.S.R. 545 (Ch. D.), les importateurs et les distributeurs de « notes d’étude » comportant de larges extraits d’œuvres publiées ont soutenu que leur utilisation était équitable parce que la fin poursuivie était la critique. Le tribunal a examiné les pratiques courantes en la matière dans les ouvrages de critique littéraire avant de conclure que les notes d’étude ne constituaient pas une utilisation équitable aux fins de critique après avoir été utilisée comme prévu, cela porte également à croire qu’il s’agissait d’une utilisation équitable. L’on peut également tenir compte de l’usage ou de la pratique dans un secteur d’activité donné pour décider si la nature de l’utilisation est équitable. Par exemple, dans Sillitoe c. McGraw-Hill Book Co. (U.K.), [1983] F.S.R. 545 (Ch. D.), les importateurs et les distributeurs de « notes d’étude » comportant de larges extraits d’œuvres publiées ont soutenu que leur utilisation était équitable parce que la fin poursuivie était la critique. Le tribunal a examiné les pratiques courantes en la matière dans les ouvrages de critique littéraire avant de conclure que les notes d’étude ne constituaient pas une utilisation équitable aux fins de critique.. www.culturelibre.ca Mise en garde • Olivier est un bibliothécaire, PAS un avocat • Cet exposé propose une vision personnelle pour des fins de discussion et divertissement uniquement. • Le fait de répondre à vos questions ne crée PAS une relation de conseil. www.culturelibre.ca © http://wallpapers.boolsite.net/ http://spectrum.library.concordia.ca/view/creators/Charbonneau=3AOlivier=3A=3A.html Google: Concordia Spectrum Charbonneau www.culturelibre.ca L’Accès libre - Plan 1. Théorie 1.1. Histoire 1.2. Économie 2. Pratique : les contrats 2.1. Trois exemples 2.2. Perspectives pour juristes www.culturelibre.ca Le droit d’auteur, un droit postmoderne? Droit naturel de l’artiste (jusnaturalisme) Édictée par le législateur et façonnée par les cours (droit positif, moderniste) Système social, marché, contrats (droit en système, en réseau) Norme et anti-normes (post-moderne?) www.culturelibre.ca 1.1. Histoire (20e siècle) • 1927: 1e Ligne TransAtlantique • 1969: ARPANET – Financée par le DoD • 1974: Packet Switch. – Vint Cerf, Bob Kahn • 1984: Noms de domaines • 1984: Projet GNU – Richard Stallman www.culturelibre.ca • 1991: WWW – Tim Breners-Lee • 1991: Linux • 1993: Mosaic – Premier fureteur • 1995: JAVA de Sun – 30 ou 40 millions d’usagers du web • 1998: Google Enquête canadienne sur l'utilisation de l'Internet (ECUI), StatCan (voir aussi l’Enquête NETendances, CEFRIO) www.culturelibre.ca www.culturelibre.ca Vente au détail Diffuseur (distribution) Imprimeur (reproduction) Q uic k Tim e™ et un déc om pr ess eur TI FF ( non c om pr es s é) s ont r equis pour vis io nner c et t e im age. Editeur (choix) 1.2 Économie Q uic k Tim e™ et un déc om pr ess eur TI FF ( non c om pr es s é) s ont r equis pour vis io nner c et t e im age. www.culturelibre.ca www.culturelibre.ca www.culturelibre.ca Source : fr.wikipedia.org/wiki/Web_2.0 1.2 Marchés d’information, de culture, du savoir, des données… numériques • Intrants = extrants • Technologie – Peu dispendieuse – Accessible – Internet/Échange • Reproductibilité – Sans perte de signal www.culturelibre.ca • Le droit d’auteur – Nécessaire pour l’émergence de rareté et donc, de marchés – Tension potentielle avec la technologie (permettre et interdire) Et si l’exploitation commerciale de mes actifs intangibles m’importe peu? Tension entre: - Prix - Utilité - Valeur www.culturelibre.ca 2. Pratique: les contrats 2.1. Trois exemples (et un autre) 2.2. Perspectives pour juristes www.culturelibre.ca Une solution pleinement contractuelle www.culturelibre.ca www.culturelibre.ca 2.1.2. Logiciels à code source libre • Benkler: Pourquoi donner ? • R = H + SP + M • Retours basés sur des raisons: - Hédonistes - Socio/psychologiques - Monétaires www.culturelibre.ca • Plusieurs types de licences 2.1.2. Logiciels à code source libre • • Distribution libre • Accès au code source • Modifications et œuvres dérivées • • Intégrité du code d’origine • Aucune discrimination • des usager ou de l’utilisation www.culturelibre.ca Distribution de la licence – Licence «complète» – Licence «globale» Aucune limite à l’intégration technologique Neutralité technologique 2.1.3 Accès libre à la science Contrats de travail Créateur (lecteur) Université Éditeur Lecteur (créateur) www.culturelibre.ca Professeur, Étudiant… (2.1.4. © de la couronne) Politique québécoise et la tension entre potentiel commercial et: - Prix - Utilité - Valeur www.culturelibre.ca Aux USA, les documents gouvernementaux sont versés dans le domaine public 2.2. Perspectives juridiques • Différentes versions d’une œuvre – Divers supports, divers marchés • «Valeur» et «utilité» de la diffusion – Lorsque le prix = 0 – Notoriété • Cycle de vie de l’œuvre • Droits non-exclusifs – Quel impact sur les marchés d’information? www.culturelibre.ca Merci ! Olivier Charbonneau, BCom, LLM Bibliothécaire professionnel, Université Concordia Candidat au doctorat en droit, Université de Montréal www.culturelibre.ca