Transcript Les relations internationales
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Introduction à
la géopolitique
1- Les relations
internationales en
perspective
Jean-Louis Perrault
Master 2 AIPME - PAI
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Introduction à la géopolitique
QUELLES GRILLES POUR
APPRÉHENDER ?
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Un monde océanique
Source : Chaliand, G. et J.-P. Rageau [1994], Atlas stratégique : Géopolitique des nouveaux rapports de forces dans le
monde, Editions Complexes, Paris.
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Introduction à la géopolitique
LA GÉOPOLITIQUE EN
PERSPECTIVE
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La Société internationale
Une société globale qui se décompose en sociétés
élémentaires, ou sociétés politiques : les Etats.
Source : www.unep.org/
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La nationalisation du monde : l’ONU
24 octobre 1945
En 1944, l’essentiel de la structure
de l’ONU est pensée à la
conférence de Dumbarton Oaks
(21/08/1944).
Au printemps1945, le projet est
finalisé à San Francisco.
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La Société des Etats
La société interétatique : +/- 2 Etats par an
1914
1932
1945
1955
1975
2011
2
4
4
5
48
54
21
23
22
22
29
35
5
13
13
27
39
47
Europe
25
35
31
32
33
44
Océanie
0
2
2
7
7
14
TOTAL
53
77
72
88
156
194
-
63
51
76
144
193
Afrique
Amérique
Asie
SDN/ONU
Source : d’après www.un.org/fr/members/
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La société interétatique
La société internationale ne se limite pas à
une société d’États ;
La coopération interétatique est permise
par les institutions internationales.
Les relations entre les Etats se sont
progressivement institutionnalisées
Source : Colliard, C.-A. et L. Dubouis [1995], Institutions internationales, Dalloz, Paris.
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Les organisations internationales
Les organisations internationales sont des
organisations intergouvernementales ou
OIG ;
On les distingue des organisations nongouvernementales ou ONG ;
Elles relèvent du droit international public
ou DIP, qui est un droit laïc.
Source : Colliard, C.-A. et L. Dubouis [1995], Institutions internationales, Dalloz, Paris.
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Les organisations internationales
Sujets dérivés du DIP, les OIG sont les
seules institutions, avec les Etats, à relever
de cette branche du droit ;
La première est créée en 1815 :
Commission centrale pour la navigation du
Rhin ;
Il y en avait 100 en 1955 ; elles sont plus
de 320 de nos jours.
Source : Colliard, C.-A. et L. Dubouis [1995], Institutions internationales, Dalloz, Paris.
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Les relations entre Etats
La société internationale au XIXe siècle
considère la guerre comme une procédure
licite ;
Après-guerre, le principe fondamental de
relations pacifiques entre Etats est posé.
La paix : un impératif catégorique dont les
OIG sont porteuses.
Source : Colliard, C.-A. et L. Dubouis [1995], Institutions internationales, Dalloz, Paris.
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Les relations internationales
Leur analyse se classe en deux grands
systèmes :
Le système relationnel : formes classiques
des relations de caractère diplomatique, y
compris les conférences diplomatiques
multilatérales ;
Le système institutionnel : les OIG
constituent de nouveaux réseaux de
relations de coopération internationale.
Source : Colliard, C.-A. et L. Dubouis [1995], Institutions internationales, Dalloz, Paris.
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Les paradoxes
Les relations de coopération internationale
de l’après-guerre se développent de façon
corrélée avec la Guerre froide.
Les relations interétatiques vont dominer
l’analyse des relations internationales
pendant 40 ans.
Lire David, François [2003], « John Foster Dulles et
l’Alliance atlantique », Revue d’Histoire Diplomatique,
n°2, avril, pp. 171-189 (PDF).
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MODULE 2
LE « MODÈLE ÉTAT » DANS LES
RELATIONS INTERNATIONALES
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Les relations internationales
Les relations internationales sont les relations entre
unités politiques.
Dans ce modèle, le diplomate et le soldat
représentent les collectivités étatiques.
Ils vivent et symbolisent les relations
internationales (R.I.) : la guerre et la diplomatie.
« La guerre est un conflit des grands intérêts, réglé
par le sang » (Clausewitz, 1829).
Source : Durand, M.-F., J. Lévy, et al. [1992], Le monde : espaces et systèmes, Dalloz, Paris.
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Les relations internationales
De ce point de vue, les Etats ne sont pas sortis de
l’état de nature : chacun revendique le droit de se
faire justice.
L’enjeu des guerres est l’existence, la création ou
l’élimination des Etats.
Lorsque les unités politiques se décomposent, les
conflits surviennent.
Source : Durand, M.-F., J. Lévy, et al. [1992], Le monde : espaces et systèmes, Dalloz, Paris.
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1- Le « modèle État » dans les relations
internationales
1.1 LE CAS EXEMPLAIRE DE LA
GUERRE FROIDE
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La conférence de Yalta : 4-11 février 1945
• Partager l’Europe du Sud-Est en
«zones d’influence ».
• Obtenir l’entrée en guerre de
Staline contre le Japon.
• Organisation de la conférence de
San Francisco d’avril 1945.
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a) Le rétablissement imparfait
de la Paix
Conclusion lente et partielle des traités de
paix :
Traité de paix en Europe en 1947 :
Bulgarie, Finlande, etc.
Traité de paix avec l’Autriche en 1955.
Traité de paix avec le Japon en 1951.
Le traité avec l’Allemagne n’est pas
conclu.
Source : Colliard, C.-A. et L. Dubouis [1995], Institutions internationales, Dalloz, Paris.
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a) Le rétablissement imparfait
de la Paix
Le problème de l’Allemagne
Conseil de contrôle allié, en attendant une
fixation définitive des frontières.
Création par les occidentaux et l’URSS des
deux Allemagne en 1949.
Traité fondamental entre RFA et RDA, le
21 décembre 1972.
Source : Colliard, C.-A. et L. Dubouis [1995], Institutions internationales, Dalloz, Paris.
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b) L’érosion de Yalta
À l’été 1946, la « Grande alliance » a vécu.
Pourquoi ?
L’URSS cherche à constituer un glacis
protecteur.
Plusieurs gestes occidentaux sont considérés
comme agressifs.
Une perception particulière de la « menace
occidentale »
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b) L’érosion de Yalta
L’option de la « guerre froide » :
Les atouts de Staline : prestige de l’Armée
rouge, reconquête des territoires, rétablissement
des frontières impériales, l’URSS comme
puissance.
Les mobiles de Staline : le complexe de citadelle
assiégée, la sécurité du camp socialiste, la «
révolution dans un seul pays », la conservation
des situations acquises.
Slide 23
Perceptions de la menace occidentale en
URSS
Source : Chaliand, G. et J.-P. Rageau [1983], Atlas stratégique : Géopolitique des rapports de forces dans le monde,
Editions Complexe, Paris..
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b) L’érosion de Yalta
La vision occidentale : le sentiment d’une volonté
hégémonique de l’URSS.
Renaissance d’une vision manichéenne et
messianique ;
Définition de la « mission sacrée » dont sont
dépositaires les Etats-Unis.
Alibi idéologique recouvrant une volonté de
puissance ?
Slide 25
Perceptions de la menace soviétique en
Occident
Source : Chaliand, G. et J.-P. Rageau [1983], Atlas stratégique : Géopolitique des rapports de forces dans le monde,
Editions Complexe, Paris..
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b) L’érosion de Yalta
Les alliés européens doivent contenir la pression
communiste, sinon intervention directe comme en
Grèce.
Une satellisation douce est organisée au moyen
plan Marshall (1948-1952).
Adoption par le président Truman de la doctrine
de l’endiguement – containment.
1949 : mise en œuvre du Traité de l’Atlantique
Nord – OTAN.
Source : Milza, P. [1996], Les relations internationales, Hachette Supérieur, Paris.
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b) L’érosion de Yalta
Deux camps s’opposent à Washington, en 1947 :
Henri Wallace : le camp des idéalistes (les
colombes), qui réclament d’inspirer confiance
aux dirigeants du Kremlin.
Georges Marshall et Georges Kennan : le camp
des réalistes (les faucons) pour lesquelles il faut
empêcher l’adversaire d’aller plus loin
containment.
en janvier 1947, Truman installe Marshall !
Source : Milza, P. [1996], Les relations internationales, Hachette Supérieur, Paris.
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b) L’érosion de Yalta
Georges Kennan :
”Soviet power is impervious to the logic of
reason, it is highly sensitive to the logic of
force.. »
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b) L’érosion de Yalta
La présence mondiale des forces américaines est
« inspirée » au nom de la libre détermination des
peuples.
La sphère d’influence est héritée de la guerre et
de la décolonisation : exemple de la guerre de
Corée (1950-1953).
Cet empire est « un enfant n’ont voulu de la
guerre froide » (Raymond Aron).
Les États-Unis organisent l’hégémonie de
l’Empire du Bien.
Source : Milza, P. [1996], Les relations internationales, Hachette Supérieur, Paris.
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c) La Guerre Froide
Discours du président Truman devant le congrès le
12 mars 1947 - la doctrine Truman :
Soutenir les peuples libres ;
Par des moyens économiques et financiers ;
Contre les semences des régimes totalitaires.
Avec la Guerre Froide, la Grande-Bretagne
abandonne
aux
États-Unis
ses
velléités
d’intervention militaire.
Source : Milza, P. [1996], Les relations internationales, Hachette Supérieur, Paris.
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c) La Guerre Froide
Répliques de Staline :
Satellisation de l’Europe de l’Est :
« dénazification », introduction des PC dans les
pays satellites ou ils sont minoritaires (cabinet de
coalition), etc.
Création du Kominform, en septembre 1947,
pour coordonner les PC. Son siège est à
Belgrade.
Février 1948, Tchécoslovaquie – Prague ; juin
1948, blocus de Berlin.
Source : Duroselle, J.-B. [1992], Tout empire périra : théorie des relations internationales, Armand
Colin, Paris.
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c) La Guerre Froide
23 février 1948 : Conférence de Londres
18 juin 1948 : introduction du Deutsche Mark.
24 juin 1948 : blocus de Berlin jusqu’au 12 mai
1949.
24 juillet 1948 : introduction du Deutsche Mark
von der Deutschen Notenbank ou Ostmark.
23 mai 1949 : création de la RFA.
7 octobre 1949 : création de la RDA.
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d) La « Coexistence Pacifique »
Nouvelle doctrine de politique extérieure
soviétique, formulée d’abord par Staline en 1952,
puis reprise par Nikita Khrouchtchev en 1956 :
Répudiation du recours aux armes pour faire
progresser la Révolution ;
L’URSS est puissante, donc la guerre n’est plus
inévitable ;
Compétition pacifique avec l’Ouest.
Slide 34
d) La « Coexistence Pacifique »
Les motifs de Nikita Khrouchtchev :
L’équilibre de la Terreur
: conséquences
possibles d’une guerre.
Le sentiment de sécurité que confère aux Russes
la possession de l’arme nucléaire : bombe A
depuis 1949, bombe H depuis 1953.
Nécessité d’une période d’investissements civils
pour les grands projets économiques
Slide 35
d) La « Coexistence Pacifique »
Dwight Eisenhower (1953– 1961) face à la perte
du monopole nucléaire la réponse est une
radicalisation des politiques du parti républicain :
Critique du simple endiguement des démocrates.
Développement de la notion de refoulement –
Rollback.
Nouvelle doctrine officielle du Pentagone et de
l’OTAN
Slide 36
d) La « Coexistence Pacifique »
John Foster Dulles (1953–1959) :
Massive retaliation ;
Instant retaliation ;
No sanctuary
Le glaive : force de frappe efficace et le bouclier :
forces conventionnelles devant freiner l’avance
l’adversaire
Slide 37
1- Le « modèle État » dans les relations
internationales
1.2 LA « MATRICE DISCIPLINAIRE »
(J-J ROCHE)
Slide 38
Décrire la société internationale
Groupements d’êtres humains déterminés par des
solidarités :
Solidarité par similitude
Solidarité par cosmogonie
Solidarité par système de croyance
Les plus importants sont les Etats
Technologie politique
Réification territoriale
Slide 39
Décrire la société internationale
Le modèle de l’État-nation procède d’un double
mouvement :
Unification du monde
Cloisonnement du monde
Depuis l’État, nous organisons des analyses :
De l’identité d’une communauté ;
De l’économie ;
De la puissance et de ses attributs.
Le cœur de l’analyse des relations internationales reste la
violence structurellement produite par cette logique de
puissance.
Slide 40
Décrire la société internationale
Le réalisme, qui constitue une
politique, se donnera deux objectifs:
idéologie
Réfuter le dépassement de l’état de nature, c’est-à-
dire l’idéalisme ;
Eriger l’intérêt des nations comme mobile de l’ordre
international
De grands éléments de la matrice :
Le paradigme de l’état de nature ;
Le paradigme de l’intérêt.
Source : Roche, J.-J. [1994], Théories des relations internationales, Montchrestien, Paris.
Slide 41
a) Le paradigme de l’état de nature
L’état de nature est celui de la
guerre permanente : homo
homine lupus.
L’instinct
de
conservation
conduit au pacte social ;
Le pouvoir absolu garantit
l’exécution du contrat social.
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a) Le paradigme de l’état de nature
Une communauté organisée
souhaite une entité supérieure,
dépositaire du recours à la force
: le monopole de la violence
légitime de Max Weber.
L’ordre interne, issu du pacte
social, s’oppose au désordre
extérieur : le jus ad bellum ;
Slide 43
a) Le paradigme de l’état de nature
Hugo Grotius (1583-1645) : De
jure belli ac pacis (Paris, 1625).
Le droit volontaire des traités
doit se conformer au droit
naturel des Etats ;
Fondements des Etats : égalité,
indépendance,
commerce,
conservation.
Slide 44
a) Le paradigme de l’état de nature
Raymond Aron (1905- 1983) :
La spécificité des relations
internationales se trouve «dans la
légitimité et la légalité du recours
à la force armée [...] Ces relations
sont les seuls parmi toutes les
relations sociales qui admettent la
violence comme normale».
Source : Roche, J.-J. [1994], Théories des relations internationales, Montchrestien, Paris.
Slide 45
b) Le paradigme de l’intérêt
George Washington (1732-1799):
«Aucune nation ne peut être crue
au-delà de son intérêt».
Source : Roche, J.-J. [1994], Théories des relations internationales, Montchrestien, Paris.
Slide 46
b) Le paradigme de l’intérêt
Niccolò
di
Bernardo
dei
Machiavegli (1469-1527) :
En l’absence de finalité supérieure
ou de droit naturel, la liberté
accordée aux princes devrait être
mise en service d’une finalité
précise servant les intérêts de
l’État.
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b) Le paradigme de l’intérêt
Max Weber (1864-1920):
Éthique de conviction ;
Éthique de responsabilité
L’idéal de l’homme d’État c’est
celui fondé sur les intérêts des
l’État.
Source : Roche, J.-J. [1994], Théories des relations internationales, Montchrestien, Paris.
Slide 48
b) Le paradigme de l’intérêt
Hans Morgenthau (1904-1980):
Préserver une paix fragilisée par
les aspirations concurrentes à la
puissance;
Maintenir le principe d’équilibre,
la «Balance of power» (D.
Hume).
Le concept d’intérêt défini en
terme de puissance.
Source : Roche, J.-J. [1994], Théories des relations internationales, Montchrestien, Paris.
Slide 49
b) Le paradigme de l’intérêt
La puissance ? Capacité d’une nation à
créer une conjoncture qui lui soit favorable ;
Maintenir le principe d’équilibre, la
«Balance of power» (D. Hume).
L’idéal et la morale ne servent qu’à
occulter les intérêts, concrets ou abstraits,
des Etats
Source : Roche, J.-J. [1994], Théories des relations internationales, Montchrestien, Paris.
Slide 50
c) l’État acteur unique du jeu international ?
Baghat Korany : L’État est-il
l’unique médiateur de la société
civile vis-à-vis de l’extérieur ?
Stato centrisme.
Un intérêt général soumettant à
une raison unique et les intérêts
individuels ?
Impératif catégorique de la paix
car baisse de conflictualité des
intérêts.
Slide 51
c) l’État acteur unique du jeu international ?
Pour Barry Buzan (1991) les
différences de statut entre les
États :
Reconnaissance
de
la
souveraineté,
c’est-à-dire
légitimité externe
Cohésion sociale, c’est-à-dire
légitimité interne.
Un
État
fort
n’a
qu’une
vulnérabilité externe
Slide 52
c) l’État acteur unique du jeu international ?
Modification du contexte au Xxe
siècle:
Le chaos, en l’absence d’une
société internationale : anarchie
immature.
Tolérance vis-à-vis des demandes
« légitimes » des autres États :
anarchie mature.
Slide 53
c) l’État acteur unique du jeu international ?
Marcel Merle (1923-2003) :
Le Stato centrisme permet une
certaine
intelligibilité
des
phénomènes : il offre une
interprétation cohérente
Mais, deux objections :
– disparité du modèle étatique,
– Absence d’unité d’action de l’État-
nation,
Source : Merle, M. [1976], Sociologie des Relations Internationales, Dalloz, Paris.
Slide 54
2- Discerner la « collectivité étatique » :
un dilemme
2-1 LES ÉLÉMENTS DE L’ÉTAT
Slide 55
a) Le territoire
Base territoriale – cadre spatial.
Territoire étatique et fixation au
sol des populations : événements
historiques récents.
Avec la fixation au sol et la
définition des frontières : une
certaine stabilité.
Aires géographiques unifiées,
dispersées, voire disparates.
Source : Colliard, C.-A. et L. Dubouis [1995], Institutions internationales, Dalloz, Paris.
Slide 56
b) La population
Source : http://www.lasyrie.net
Slide 57
c) La nation
Deux conceptions opposées de
la nation :
– Conception objective (Gobineau,
Chamberlain) ;
– Conception subjective (Mancini,
Renan).
Source : Colliard, C.-A. et L. Dubouis [1995], Institutions internationales, Dalloz, Paris.
Slide 58
c) La nation
Quelle
identité
entre
communauté
nationale
et
communauté étatique ?
– États supra-nationaux.
– Les nations non constitué en
États.
– Le principe des nationalités.
Source : Colliard, C.-A. et L. Dubouis [1995], Institutions internationales, Dalloz, Paris.
Slide 59
c) La nation
le problème de l’identification de la
population à la nation :
– Le recours au plébiscite,
– L’échange des populations,
– La protection des minorités nationales
Le droit des peuples
– droit des peuples : principe politique ou
principe juridique ?
– Que signifie l’expression « peuple » ?
Source : Colliard, C.-A. et L. Dubouis [1995], Institutions internationales, Dalloz, Paris.
Slide 60
2- Discerner la « collectivité étatique » :
un dilemme
2-2 QUELS CRITÈRES POUR DÉFINIR
L’ÉTAT ?
Slide 61
a) Le critère de la souveraineté
le problème de l’identification de la
population à la nation :
– Le recours au plébiscite,
– L’échange des populations,
– La protection des minorités nationales
Le droit des peuples
– droit des peuples : principe politique ou
principe juridique ?
– Que signifie l’expression « peuple » ?
Source : Colliard, C.-A. et L. Dubouis [1995], Institutions internationales, Dalloz, Paris.
Slide 62
b) Les autres critères
L’immédiateté internationale :
– Le recours au plébiscite,
– L’échange des populations,
– La protection des minorités nationales
L’indépendance :
– droit des peuples : principe politique ou
principe juridique ?
– Que signifie l’expression « peuple » ?
Source : Colliard, C.-A. et L. Dubouis [1995], Institutions internationales, Dalloz, Paris.
Slide 63
c) Absence de critère juridique
Les critères juridiques sont insuffisants:
Georges Scelle (1878-1961) :
«Ce qui caractérise vraiment l’État ce sont des
éléments de nature historique, politique,
psychologique».
Des éléments extra-juridiques ...
Source : Colliard, C.-A. et L. Dubouis [1995], Institutions internationales, Dalloz, Paris.
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c) Absence de critère juridique
Les critères juridiques sont insuffisants:
Georges Scelle (1878-1961) :
«Ce qui caractérise vraiment l’État ce sontd es
éléments de nature historique, politique,
psychologique».
Des éléments extra-juridiques ...
Source : Colliard, C.-A. et L. Dubouis [1995], Institutions internationales, Dalloz, Paris.
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Conclusion
LA
COLLECTIVITÉ
COURONNEMENT
ÉVOLUTION
ÉTATIQUE,
D’UNE
Slide 66
Les sociétés étatiques
Nombre croissant
Théoriquement égales entre elles MAIS
d’une disparité inouie
Véritable modèle pour les autres
collectivités
MAIS ...
Source : Colliard, C.-A. et L. Dubouis [1995], Institutions internationales, Dalloz, Paris.
Slide 67
Les sociétés étatiques
Vision «étatologique» reste partielle.
Les relations internationales exigent
l’interdiscplinarité.
Persistance d’une école réaliste et d’une
néo-réaliste centrée sur la seule logique
de puissance.
Un milieu fermé d’ États concurrents !
Introduction à
la géopolitique
1- Les relations
internationales en
perspective
Jean-Louis Perrault
Master 2 AIPME - PAI
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Introduction à la géopolitique
QUELLES GRILLES POUR
APPRÉHENDER ?
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Un monde océanique
Source : Chaliand, G. et J.-P. Rageau [1994], Atlas stratégique : Géopolitique des nouveaux rapports de forces dans le
monde, Editions Complexes, Paris.
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Introduction à la géopolitique
LA GÉOPOLITIQUE EN
PERSPECTIVE
Slide 5
La Société internationale
Une société globale qui se décompose en sociétés
élémentaires, ou sociétés politiques : les Etats.
Source : www.unep.org/
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La nationalisation du monde : l’ONU
24 octobre 1945
En 1944, l’essentiel de la structure
de l’ONU est pensée à la
conférence de Dumbarton Oaks
(21/08/1944).
Au printemps1945, le projet est
finalisé à San Francisco.
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La Société des Etats
La société interétatique : +/- 2 Etats par an
1914
1932
1945
1955
1975
2011
2
4
4
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48
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21
23
22
22
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35
5
13
13
27
39
47
Europe
25
35
31
32
33
44
Océanie
0
2
2
7
7
14
TOTAL
53
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88
156
194
-
63
51
76
144
193
Afrique
Amérique
Asie
SDN/ONU
Source : d’après www.un.org/fr/members/
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La société interétatique
La société internationale ne se limite pas à
une société d’États ;
La coopération interétatique est permise
par les institutions internationales.
Les relations entre les Etats se sont
progressivement institutionnalisées
Source : Colliard, C.-A. et L. Dubouis [1995], Institutions internationales, Dalloz, Paris.
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Les organisations internationales
Les organisations internationales sont des
organisations intergouvernementales ou
OIG ;
On les distingue des organisations nongouvernementales ou ONG ;
Elles relèvent du droit international public
ou DIP, qui est un droit laïc.
Source : Colliard, C.-A. et L. Dubouis [1995], Institutions internationales, Dalloz, Paris.
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Les organisations internationales
Sujets dérivés du DIP, les OIG sont les
seules institutions, avec les Etats, à relever
de cette branche du droit ;
La première est créée en 1815 :
Commission centrale pour la navigation du
Rhin ;
Il y en avait 100 en 1955 ; elles sont plus
de 320 de nos jours.
Source : Colliard, C.-A. et L. Dubouis [1995], Institutions internationales, Dalloz, Paris.
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Les relations entre Etats
La société internationale au XIXe siècle
considère la guerre comme une procédure
licite ;
Après-guerre, le principe fondamental de
relations pacifiques entre Etats est posé.
La paix : un impératif catégorique dont les
OIG sont porteuses.
Source : Colliard, C.-A. et L. Dubouis [1995], Institutions internationales, Dalloz, Paris.
Slide 12
Les relations internationales
Leur analyse se classe en deux grands
systèmes :
Le système relationnel : formes classiques
des relations de caractère diplomatique, y
compris les conférences diplomatiques
multilatérales ;
Le système institutionnel : les OIG
constituent de nouveaux réseaux de
relations de coopération internationale.
Source : Colliard, C.-A. et L. Dubouis [1995], Institutions internationales, Dalloz, Paris.
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Les paradoxes
Les relations de coopération internationale
de l’après-guerre se développent de façon
corrélée avec la Guerre froide.
Les relations interétatiques vont dominer
l’analyse des relations internationales
pendant 40 ans.
Lire David, François [2003], « John Foster Dulles et
l’Alliance atlantique », Revue d’Histoire Diplomatique,
n°2, avril, pp. 171-189 (PDF).
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MODULE 2
LE « MODÈLE ÉTAT » DANS LES
RELATIONS INTERNATIONALES
Slide 15
Les relations internationales
Les relations internationales sont les relations entre
unités politiques.
Dans ce modèle, le diplomate et le soldat
représentent les collectivités étatiques.
Ils vivent et symbolisent les relations
internationales (R.I.) : la guerre et la diplomatie.
« La guerre est un conflit des grands intérêts, réglé
par le sang » (Clausewitz, 1829).
Source : Durand, M.-F., J. Lévy, et al. [1992], Le monde : espaces et systèmes, Dalloz, Paris.
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Les relations internationales
De ce point de vue, les Etats ne sont pas sortis de
l’état de nature : chacun revendique le droit de se
faire justice.
L’enjeu des guerres est l’existence, la création ou
l’élimination des Etats.
Lorsque les unités politiques se décomposent, les
conflits surviennent.
Source : Durand, M.-F., J. Lévy, et al. [1992], Le monde : espaces et systèmes, Dalloz, Paris.
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1- Le « modèle État » dans les relations
internationales
1.1 LE CAS EXEMPLAIRE DE LA
GUERRE FROIDE
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La conférence de Yalta : 4-11 février 1945
• Partager l’Europe du Sud-Est en
«zones d’influence ».
• Obtenir l’entrée en guerre de
Staline contre le Japon.
• Organisation de la conférence de
San Francisco d’avril 1945.
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a) Le rétablissement imparfait
de la Paix
Conclusion lente et partielle des traités de
paix :
Traité de paix en Europe en 1947 :
Bulgarie, Finlande, etc.
Traité de paix avec l’Autriche en 1955.
Traité de paix avec le Japon en 1951.
Le traité avec l’Allemagne n’est pas
conclu.
Source : Colliard, C.-A. et L. Dubouis [1995], Institutions internationales, Dalloz, Paris.
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a) Le rétablissement imparfait
de la Paix
Le problème de l’Allemagne
Conseil de contrôle allié, en attendant une
fixation définitive des frontières.
Création par les occidentaux et l’URSS des
deux Allemagne en 1949.
Traité fondamental entre RFA et RDA, le
21 décembre 1972.
Source : Colliard, C.-A. et L. Dubouis [1995], Institutions internationales, Dalloz, Paris.
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b) L’érosion de Yalta
À l’été 1946, la « Grande alliance » a vécu.
Pourquoi ?
L’URSS cherche à constituer un glacis
protecteur.
Plusieurs gestes occidentaux sont considérés
comme agressifs.
Une perception particulière de la « menace
occidentale »
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b) L’érosion de Yalta
L’option de la « guerre froide » :
Les atouts de Staline : prestige de l’Armée
rouge, reconquête des territoires, rétablissement
des frontières impériales, l’URSS comme
puissance.
Les mobiles de Staline : le complexe de citadelle
assiégée, la sécurité du camp socialiste, la «
révolution dans un seul pays », la conservation
des situations acquises.
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Perceptions de la menace occidentale en
URSS
Source : Chaliand, G. et J.-P. Rageau [1983], Atlas stratégique : Géopolitique des rapports de forces dans le monde,
Editions Complexe, Paris..
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b) L’érosion de Yalta
La vision occidentale : le sentiment d’une volonté
hégémonique de l’URSS.
Renaissance d’une vision manichéenne et
messianique ;
Définition de la « mission sacrée » dont sont
dépositaires les Etats-Unis.
Alibi idéologique recouvrant une volonté de
puissance ?
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Perceptions de la menace soviétique en
Occident
Source : Chaliand, G. et J.-P. Rageau [1983], Atlas stratégique : Géopolitique des rapports de forces dans le monde,
Editions Complexe, Paris..
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b) L’érosion de Yalta
Les alliés européens doivent contenir la pression
communiste, sinon intervention directe comme en
Grèce.
Une satellisation douce est organisée au moyen
plan Marshall (1948-1952).
Adoption par le président Truman de la doctrine
de l’endiguement – containment.
1949 : mise en œuvre du Traité de l’Atlantique
Nord – OTAN.
Source : Milza, P. [1996], Les relations internationales, Hachette Supérieur, Paris.
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b) L’érosion de Yalta
Deux camps s’opposent à Washington, en 1947 :
Henri Wallace : le camp des idéalistes (les
colombes), qui réclament d’inspirer confiance
aux dirigeants du Kremlin.
Georges Marshall et Georges Kennan : le camp
des réalistes (les faucons) pour lesquelles il faut
empêcher l’adversaire d’aller plus loin
containment.
en janvier 1947, Truman installe Marshall !
Source : Milza, P. [1996], Les relations internationales, Hachette Supérieur, Paris.
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b) L’érosion de Yalta
Georges Kennan :
”Soviet power is impervious to the logic of
reason, it is highly sensitive to the logic of
force.. »
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b) L’érosion de Yalta
La présence mondiale des forces américaines est
« inspirée » au nom de la libre détermination des
peuples.
La sphère d’influence est héritée de la guerre et
de la décolonisation : exemple de la guerre de
Corée (1950-1953).
Cet empire est « un enfant n’ont voulu de la
guerre froide » (Raymond Aron).
Les États-Unis organisent l’hégémonie de
l’Empire du Bien.
Source : Milza, P. [1996], Les relations internationales, Hachette Supérieur, Paris.
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c) La Guerre Froide
Discours du président Truman devant le congrès le
12 mars 1947 - la doctrine Truman :
Soutenir les peuples libres ;
Par des moyens économiques et financiers ;
Contre les semences des régimes totalitaires.
Avec la Guerre Froide, la Grande-Bretagne
abandonne
aux
États-Unis
ses
velléités
d’intervention militaire.
Source : Milza, P. [1996], Les relations internationales, Hachette Supérieur, Paris.
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c) La Guerre Froide
Répliques de Staline :
Satellisation de l’Europe de l’Est :
« dénazification », introduction des PC dans les
pays satellites ou ils sont minoritaires (cabinet de
coalition), etc.
Création du Kominform, en septembre 1947,
pour coordonner les PC. Son siège est à
Belgrade.
Février 1948, Tchécoslovaquie – Prague ; juin
1948, blocus de Berlin.
Source : Duroselle, J.-B. [1992], Tout empire périra : théorie des relations internationales, Armand
Colin, Paris.
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c) La Guerre Froide
23 février 1948 : Conférence de Londres
18 juin 1948 : introduction du Deutsche Mark.
24 juin 1948 : blocus de Berlin jusqu’au 12 mai
1949.
24 juillet 1948 : introduction du Deutsche Mark
von der Deutschen Notenbank ou Ostmark.
23 mai 1949 : création de la RFA.
7 octobre 1949 : création de la RDA.
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d) La « Coexistence Pacifique »
Nouvelle doctrine de politique extérieure
soviétique, formulée d’abord par Staline en 1952,
puis reprise par Nikita Khrouchtchev en 1956 :
Répudiation du recours aux armes pour faire
progresser la Révolution ;
L’URSS est puissante, donc la guerre n’est plus
inévitable ;
Compétition pacifique avec l’Ouest.
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d) La « Coexistence Pacifique »
Les motifs de Nikita Khrouchtchev :
L’équilibre de la Terreur
: conséquences
possibles d’une guerre.
Le sentiment de sécurité que confère aux Russes
la possession de l’arme nucléaire : bombe A
depuis 1949, bombe H depuis 1953.
Nécessité d’une période d’investissements civils
pour les grands projets économiques
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d) La « Coexistence Pacifique »
Dwight Eisenhower (1953– 1961) face à la perte
du monopole nucléaire la réponse est une
radicalisation des politiques du parti républicain :
Critique du simple endiguement des démocrates.
Développement de la notion de refoulement –
Rollback.
Nouvelle doctrine officielle du Pentagone et de
l’OTAN
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d) La « Coexistence Pacifique »
John Foster Dulles (1953–1959) :
Massive retaliation ;
Instant retaliation ;
No sanctuary
Le glaive : force de frappe efficace et le bouclier :
forces conventionnelles devant freiner l’avance
l’adversaire
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1- Le « modèle État » dans les relations
internationales
1.2 LA « MATRICE DISCIPLINAIRE »
(J-J ROCHE)
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Décrire la société internationale
Groupements d’êtres humains déterminés par des
solidarités :
Solidarité par similitude
Solidarité par cosmogonie
Solidarité par système de croyance
Les plus importants sont les Etats
Technologie politique
Réification territoriale
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Décrire la société internationale
Le modèle de l’État-nation procède d’un double
mouvement :
Unification du monde
Cloisonnement du monde
Depuis l’État, nous organisons des analyses :
De l’identité d’une communauté ;
De l’économie ;
De la puissance et de ses attributs.
Le cœur de l’analyse des relations internationales reste la
violence structurellement produite par cette logique de
puissance.
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Décrire la société internationale
Le réalisme, qui constitue une
politique, se donnera deux objectifs:
idéologie
Réfuter le dépassement de l’état de nature, c’est-à-
dire l’idéalisme ;
Eriger l’intérêt des nations comme mobile de l’ordre
international
De grands éléments de la matrice :
Le paradigme de l’état de nature ;
Le paradigme de l’intérêt.
Source : Roche, J.-J. [1994], Théories des relations internationales, Montchrestien, Paris.
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a) Le paradigme de l’état de nature
L’état de nature est celui de la
guerre permanente : homo
homine lupus.
L’instinct
de
conservation
conduit au pacte social ;
Le pouvoir absolu garantit
l’exécution du contrat social.
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a) Le paradigme de l’état de nature
Une communauté organisée
souhaite une entité supérieure,
dépositaire du recours à la force
: le monopole de la violence
légitime de Max Weber.
L’ordre interne, issu du pacte
social, s’oppose au désordre
extérieur : le jus ad bellum ;
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a) Le paradigme de l’état de nature
Hugo Grotius (1583-1645) : De
jure belli ac pacis (Paris, 1625).
Le droit volontaire des traités
doit se conformer au droit
naturel des Etats ;
Fondements des Etats : égalité,
indépendance,
commerce,
conservation.
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a) Le paradigme de l’état de nature
Raymond Aron (1905- 1983) :
La spécificité des relations
internationales se trouve «dans la
légitimité et la légalité du recours
à la force armée [...] Ces relations
sont les seuls parmi toutes les
relations sociales qui admettent la
violence comme normale».
Source : Roche, J.-J. [1994], Théories des relations internationales, Montchrestien, Paris.
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b) Le paradigme de l’intérêt
George Washington (1732-1799):
«Aucune nation ne peut être crue
au-delà de son intérêt».
Source : Roche, J.-J. [1994], Théories des relations internationales, Montchrestien, Paris.
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b) Le paradigme de l’intérêt
Niccolò
di
Bernardo
dei
Machiavegli (1469-1527) :
En l’absence de finalité supérieure
ou de droit naturel, la liberté
accordée aux princes devrait être
mise en service d’une finalité
précise servant les intérêts de
l’État.
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b) Le paradigme de l’intérêt
Max Weber (1864-1920):
Éthique de conviction ;
Éthique de responsabilité
L’idéal de l’homme d’État c’est
celui fondé sur les intérêts des
l’État.
Source : Roche, J.-J. [1994], Théories des relations internationales, Montchrestien, Paris.
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b) Le paradigme de l’intérêt
Hans Morgenthau (1904-1980):
Préserver une paix fragilisée par
les aspirations concurrentes à la
puissance;
Maintenir le principe d’équilibre,
la «Balance of power» (D.
Hume).
Le concept d’intérêt défini en
terme de puissance.
Source : Roche, J.-J. [1994], Théories des relations internationales, Montchrestien, Paris.
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b) Le paradigme de l’intérêt
La puissance ? Capacité d’une nation à
créer une conjoncture qui lui soit favorable ;
Maintenir le principe d’équilibre, la
«Balance of power» (D. Hume).
L’idéal et la morale ne servent qu’à
occulter les intérêts, concrets ou abstraits,
des Etats
Source : Roche, J.-J. [1994], Théories des relations internationales, Montchrestien, Paris.
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c) l’État acteur unique du jeu international ?
Baghat Korany : L’État est-il
l’unique médiateur de la société
civile vis-à-vis de l’extérieur ?
Stato centrisme.
Un intérêt général soumettant à
une raison unique et les intérêts
individuels ?
Impératif catégorique de la paix
car baisse de conflictualité des
intérêts.
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c) l’État acteur unique du jeu international ?
Pour Barry Buzan (1991) les
différences de statut entre les
États :
Reconnaissance
de
la
souveraineté,
c’est-à-dire
légitimité externe
Cohésion sociale, c’est-à-dire
légitimité interne.
Un
État
fort
n’a
qu’une
vulnérabilité externe
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c) l’État acteur unique du jeu international ?
Modification du contexte au Xxe
siècle:
Le chaos, en l’absence d’une
société internationale : anarchie
immature.
Tolérance vis-à-vis des demandes
« légitimes » des autres États :
anarchie mature.
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c) l’État acteur unique du jeu international ?
Marcel Merle (1923-2003) :
Le Stato centrisme permet une
certaine
intelligibilité
des
phénomènes : il offre une
interprétation cohérente
Mais, deux objections :
– disparité du modèle étatique,
– Absence d’unité d’action de l’État-
nation,
Source : Merle, M. [1976], Sociologie des Relations Internationales, Dalloz, Paris.
Slide 54
2- Discerner la « collectivité étatique » :
un dilemme
2-1 LES ÉLÉMENTS DE L’ÉTAT
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a) Le territoire
Base territoriale – cadre spatial.
Territoire étatique et fixation au
sol des populations : événements
historiques récents.
Avec la fixation au sol et la
définition des frontières : une
certaine stabilité.
Aires géographiques unifiées,
dispersées, voire disparates.
Source : Colliard, C.-A. et L. Dubouis [1995], Institutions internationales, Dalloz, Paris.
Slide 56
b) La population
Source : http://www.lasyrie.net
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c) La nation
Deux conceptions opposées de
la nation :
– Conception objective (Gobineau,
Chamberlain) ;
– Conception subjective (Mancini,
Renan).
Source : Colliard, C.-A. et L. Dubouis [1995], Institutions internationales, Dalloz, Paris.
Slide 58
c) La nation
Quelle
identité
entre
communauté
nationale
et
communauté étatique ?
– États supra-nationaux.
– Les nations non constitué en
États.
– Le principe des nationalités.
Source : Colliard, C.-A. et L. Dubouis [1995], Institutions internationales, Dalloz, Paris.
Slide 59
c) La nation
le problème de l’identification de la
population à la nation :
– Le recours au plébiscite,
– L’échange des populations,
– La protection des minorités nationales
Le droit des peuples
– droit des peuples : principe politique ou
principe juridique ?
– Que signifie l’expression « peuple » ?
Source : Colliard, C.-A. et L. Dubouis [1995], Institutions internationales, Dalloz, Paris.
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2- Discerner la « collectivité étatique » :
un dilemme
2-2 QUELS CRITÈRES POUR DÉFINIR
L’ÉTAT ?
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a) Le critère de la souveraineté
le problème de l’identification de la
population à la nation :
– Le recours au plébiscite,
– L’échange des populations,
– La protection des minorités nationales
Le droit des peuples
– droit des peuples : principe politique ou
principe juridique ?
– Que signifie l’expression « peuple » ?
Source : Colliard, C.-A. et L. Dubouis [1995], Institutions internationales, Dalloz, Paris.
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b) Les autres critères
L’immédiateté internationale :
– Le recours au plébiscite,
– L’échange des populations,
– La protection des minorités nationales
L’indépendance :
– droit des peuples : principe politique ou
principe juridique ?
– Que signifie l’expression « peuple » ?
Source : Colliard, C.-A. et L. Dubouis [1995], Institutions internationales, Dalloz, Paris.
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c) Absence de critère juridique
Les critères juridiques sont insuffisants:
Georges Scelle (1878-1961) :
«Ce qui caractérise vraiment l’État ce sont des
éléments de nature historique, politique,
psychologique».
Des éléments extra-juridiques ...
Source : Colliard, C.-A. et L. Dubouis [1995], Institutions internationales, Dalloz, Paris.
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c) Absence de critère juridique
Les critères juridiques sont insuffisants:
Georges Scelle (1878-1961) :
«Ce qui caractérise vraiment l’État ce sontd es
éléments de nature historique, politique,
psychologique».
Des éléments extra-juridiques ...
Source : Colliard, C.-A. et L. Dubouis [1995], Institutions internationales, Dalloz, Paris.
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Conclusion
LA
COLLECTIVITÉ
COURONNEMENT
ÉVOLUTION
ÉTATIQUE,
D’UNE
Slide 66
Les sociétés étatiques
Nombre croissant
Théoriquement égales entre elles MAIS
d’une disparité inouie
Véritable modèle pour les autres
collectivités
MAIS ...
Source : Colliard, C.-A. et L. Dubouis [1995], Institutions internationales, Dalloz, Paris.
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Les sociétés étatiques
Vision «étatologique» reste partielle.
Les relations internationales exigent
l’interdiscplinarité.
Persistance d’une école réaliste et d’une
néo-réaliste centrée sur la seule logique
de puissance.
Un milieu fermé d’ États concurrents !