Zèle de Mercure - Faculté de droit de Grenoble SOMMAIRE I Pour quoi faire ? a) II Phase de préparation / brouillon b) c) 1. Lecture du sujet 2. Travail.

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SOMMAIRE
I Pour quoi faire ?

a)

II Phase de préparation / brouillon

b)
c)

1.

Lecture du sujet

2.

Travail au brouillon

III Phase de rédaction

e)

1.

Présentation formelle

2.

Rédaction au brouillon

a)

Formulation des titres

b)

Rédiger une introduction

3.

La rédaction de la copie
Comment se présente une copie?
Comment rédiger les
développements?

a)
b)

d)

Comment rédiger les chapeaux?
Comment rédiger les transitions?
Faut-il faire une conclusion?
Comment organiser la
présentation de son texte?
Comment gérer son temps?

IV A faire/ A ne pas faire
V Copies
VI Exercices

VI QCM
VII Bibliographie

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Sommaire

I. Pour quoi faire?
1. A quoi sert une dissertation ?
La dissertation, est un exercice de démonstration à partir des connaissances du cours. Elle permet de vérifier :
 1° que vous avez assimilé ces connaissances (entendez que vous les avez à la fois mémorisées et comprises) ;
 2° que vous êtes capables de les mobiliser dans l’optique d’un sujet donné (qui ne se borne pas à une simple
restitution ou récitation du cours) : c’est très exactement ce qu’on appelle maîtriser (ou dominer) des
connaissances.
Il ne s’agit pas pour autant de produire une pensée originale. La réflexion est elle-même guidée ou orientée par le
cours : le plus souvent, les problèmes posés par le sujet et les éléments de réponse ont déjà été exposés dans le
cours ou dans les manuels de référence.

Le sujet peut conduire :
 à mettre en relation des éléments qui ont été présentés par l’enseignant dans des parties différentes.
 à approfondir une question abordée dans le cours en faisant des lectures supplémentaires (dans le cas d’un
devoir à la maison) ou en mobilisant les textes fournis par les documents de travaux dirigés.
Exemple

2. La spécificité de la dissertation juridique
Comme dans toutes les autres disciplines, la dissertation est un discours démonstratif.
Ainsi, la dissertation juridique se divise en deux parties, exceptionnellement en trois lorsque le plan binaire s’avère
artificiel.
L’introduction est un élément fondamental, on connaît déjà ici la position du rédacteur par rapport au sujet.
La conclusion n’est, en général, pas nécessaire.
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Sommaire

II. Phase de préparation / brouillon
Conseils liminaires :


Pour que l’entraînement à la dissertation vous soit pleinement profitable, n’oubliez pas que vous
ne devez traiter le sujet de dissertation qu’après avoir pris le temps de lire et de comprendre le
cours ainsi que de travailler sérieusement la fiche de TD. En effet, de nombreux éléments de
réponse au sujet ont été évoqués en cours ou sont mentionnés dans la fiche de TD.



Afin de bien cerner le sujet et éviter les hors-sujets, le temps de réflexion au brouillon doit être
relativement long. Ne cherchez pas à rédiger rapidement la copie : prenez le temps d’analyser
le sujet en profondeur.

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1. Lecture du sujet

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La lecture attentive et la compréhension du sujet sont un préalable nécessaire.
Le sujet ne prend pas toujours la forme d’une question. Voici les principales formes qu’il peut prendre :
a. Un intitulé


Une notion ou une institution :
La jurisprudence, La séparation des pouvoirs, Le contrôle de constitutionnalité, Le président de la République, La
filiation naturelle.
 Un groupe nominal :
L’application de la loi dans le temps, Le rôle du Sénat sous la Ve République, Le rôle du Parlement dans un régime
parlementaire et dans un régime présidentiel.
Ne pas réciter son cours, il faut trouver le problème de droit « caché » derrière la notion, les problématiques
sont souvent présentes dans le cours ou dans les fiches de T.D.
Exemple 1 : « La jurisprudence » : Renvoi à une question abordée dans le cours d’Introduction au droit : la
jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Exemple 2 : « Le rôle du Sénat sous la Ve République »: Renvoi à une réflexion plus générale sur le bicaméralisme
et à une interrogation sur l’utilité du Sénat.

Exemples
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Une notion et une comparaison :
Le bicamérisme en France et en Grande Bretagne,
La protection du consentement dans le mariage et le divorce.
 Deux notions :
Suzeraineté et souveraineté en France (XIIe-XVIe siècles), L’équité et le droit, Le président de la République et le
Premier ministre, La pension alimentaire et la prestation compensatoire.
Ne pas dissocier les deux éléments de la comparaison en les isolant chacun dans une partie ou dans une
sous-partie.
Exemple : « Le mariage et le PACS » : ce sujet implique une comparaison des deux « institutions ». Il ne faut pas parler
du mariage dans une première partie et du PACS dans une seconde.
Dans tous les cas, la première question à poser sera : pourquoi ce sujet ? Car il y a toujours à redécouvrir des
présupposés, des implicites ou un débat déjà existant sur le sujet.
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Exemple
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b. Une question
La question oriente la réflexion. Toutefois, ne pas négliger la phase de réflexion préalable : rechercher
les controverses sous-jacentes, les débats qui ont fait naître cette question.
Reformuler la question pour la problématique afin d’en faire ressortir les enjeux.
Exemples :
La jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Faut-il réformer le Conseil constitutionnel ?
Les pouvoirs du Président américain sont-ils illimités ?
Peut-on dire qu’en France, sous la Ve République, « le Gouvernement détermine et conduit les affaires de la nation » ?
La Ve République est-elle un régime parlementaire ?

Exemples
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c. Une citation
Expliquer d’abord la citation, puis retrouver les débats ou les questionnements pour lesquels la citation constitue
une réponse possible.
Autrement dit, lorsque le sujet est formulé sous la forme d’une citation, il vous appartient de reformuler le sujet
afin de déterminer quel est le sujet sur lequel on souhaite vous faire réfléchir.

Exemples : En prenant comme exemple le régime de la Ve République, commentez cette affirmation du général de
Gaulle en 1964 : « Une Constitution, c’est un esprit, des institutions, une pratique ».
« Le Gouvernement, pour son existence, dépend du Parlement », déclarait en 1994 M. Balladur, alors Premier
ministre. Que pensez-vous de cette affirmation ?

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Exemples
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2. Travail au brouillon






Prenez le temps de noter l’ensemble de vos idées au brouillon, sans chercher à tout prix à trouver un plan
immédiatement. Bâcler cette étape vous expose à des risques d’oubli de certains éléments importants et augmente
les risques de hors-sujet.
Rassemblez vos connaissances en lien avec le sujet :
Utiliser votre cours, les documents de la fiche de TD ainsi que les manuels ou éventuellement des articles de
doctrine ( à partir de la Licence 3).
Pendant l’épreuve, vous devez faire travailler votre mémoire pour mobiliser vos connaissances. Connaître le plan
de votre cours par cœur peut alors vous être très utile afin de repérer tous les développements consacrés à la
question que vous devez traiter. Bien évidemment , le sujet n’aura pas nécessairement été exposé sous la forme
dans laquelle il vous est proposé. Il vous faudra alors souvent puiser les éléments nécessaires dans les différents
chapitres du cours.
Exemple




A partir de tous ces éléments, envisager un fil directeur, une démonstration générale à mener sur le sujet.
A partir des termes du sujet se demander : qu’est-ce que je veux démontrer ?
Exemple



Trouver des arguments pour démontrer l’idée générale. Pour cela, faire des regroupements entre les idées
notées au brouillon et qui semblent aller ensemble. Faire en sorte d’arriver à deux grands ensembles, liés
par une articulation logique, qui correspondent à deux idées principales, c’est-à-dire deux arguments
principaux qui démontrent l’idée générale. Ces deux idées feront l’objet des deux grandes parties de la
dissertation.
Exemple
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Sommaire

La question du plan est primordiale et cette étape doit largement retenir votre attention car arrêter un plan,
c’est fixer l’ordre qui sera suivi pour exposer le sujet étudié. Connaître précisément les étapes de la
démonstration avant de commencer la rédaction est la condition de la clarté de vos propos.
Il est nécessaire de réfléchir longuement au plan à adopter même si le sujet a été traité dans le cours. Ne
craignez jamais de choisir un plan différent de celui éventuellement retenu dans le cours ou dans les manuels
que vous avez consultés : le correcteur appréciera votre originalité dans le plan.
Le souci d’originalité ne doit cependant pas vous conduire à adopter un plan incohérent.
POURQUOI UN PLAN EN DEUX PARTIES ?
Un usage qui traduit une méthode de pensée juridique

Le système juridique français est construit autour de distinctions binaires : dans les notions (fait/droit ; droit
objectif/droits subjectifs, droit réel/droit personnel ; biens incorporels/biens corporels, créancier/débiteur, solidarité active/solidarité
passive…) ; dans leur présentation (principe/exceptions, ressemblances/différences, contrat/institution, formation du
contrat/exécution du contrat, recevabilité/fond, notion/régime, statut/fonction…) en fonction du critère de distinction choisi. Le
raisonnement doit donc respecter la logique interne du système.
Clarté et efficacité

- Clarté et efficacité du plan en deux parties expliquent qu’il s’est imposé également dans les Instituts d’études
politiques pour des matières autres que juridiques et même pour les dissertations de culture générale des concours administratifs.
- Réponse synthétique et efficace au problème posé.
- Davantage tourné vers la finalité pratique qui est celle des disciplines juridiques (même si cette finalité peut
sembler lointaine dans le cas de la dissertation, elle reste à l’horizon des questions juridiques).
Ce n’est pas un principe absolu, ni une exigence purement scolaire mais un exercice de discipline intellectuelle qui
stimule la réflexion. Le plan en trois parties reste toujours possible mais est plus difficile à réussir.

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III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)

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2. La rédaction au brouillon
a. La formulation des titres
Le travail au brouillon a permis de regrouper les idées en deux parties et deux sous-parties. Il reste à présent à transformer ces
idées brutes en titres pertinents. Cela nécessite un travail important qui ne pourra être facilité que par des entraînements
réguliers à la dissertation effectués au cours des TD.
Qu’est-ce qu’un bon titre ?

Vous devez fournir un effort particulier pour la formulation des titres.
La formulation des titres doit être soignée car le sens de votre démonstration doit pouvoir être compris à partir de la
seule lecture des titres.
Un bon titre est un titre clair, concis et précis.
Un titre clair est un titre explicite et cohérent : le correcteur ne doit pas avoir à se demander ce que vous avez voulu démontrer.
Exemple : « L’importance du principe dans quelques domaines ».
Un titre doit être formulé avec précision et rigueur juridique
Exemple : « Des fautes en lien avec le service »
Préférer : « Des fautes non dépourvues de tout lien avec le service »
Prohiber les titres généraux (quelques fois susceptibles d’être utilisés pour n’importe quel sujet ou applicables à chacune des
parties de la copie)
Exemple : « Les règles de principe »
« L’acte administratif unilatéral et ses caractères »

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Un bon titre contient une idée unique
Sommaire

-

Dans une dissertation, un titre doit présenter une idée et pas seulement identifier un thème.

-

Le titre ne doit pas poser une question, mais au contraire présenter l’idée qui permet de répondre
succinctement à cette question.
Les titres ne doivent pas chercher à ménager un suspens.
Exemple : « Quelles sont les raisons de ce changement ? »
Préférer : Les justifications de la décentralisation
Un titre comporte une seule et unique idée :
Eviter l’utilisation, dans les titres, des mots de liaisons tels que « et », « mais », car leur emploi signale
souvent que le titre exprime deux idées.
Exemple : « Le Président et le Premier ministre »
« Un principe important, mais limité en pratique »
Prohiber les titres composés des deux sous-titres
Exemple : « I. La reconnaissance du caractère d’organisme privé chargé d’une mission de service public
A. La détermination du caractère privé de cet organisme
B. L’exercice d’une activité de service public »
Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas similaires.
Exemple : « I. L’absence de responsabilité de l’Etat en cas d’absence de délit ;
B) La nécessité d’un délit pour retenir la responsabilité de l’Etat ».
 I = B : Le I ne recouvre pas l’intégralité du A) et du B).
 Le titre du I contient une répétition maladroite.

Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas contradictoires.
Exemple : « I. Le maire titulaire de la police administrative ;
A) Les divers titulaires de la police administrative générale et spéciale »
 Le I. affirme que le maire est le seul titulaire de la police administrative, alors que le A en
annonce plusieurs.

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Un bon titre est un titre QUALIFIÉ
Vous devez utiliser des adjectifs qui marquent le sens de votre démonstration.
Exemple : « Le statut du président de la République »
« Le statut protecteur du président de la République »


Dans les cours ou dans les manuels, les titres des subdivisions correspondent souvent à des titres neutres tels
que « le statut du Président de la République », « le PACS ». Dans une dissertation au contraire, les titres doivent
nécessairement mettre l’accent sur le sens de la démonstration.
Exemple : Le titre « le statut du président de la République » identifie un thème et n’est pas satisfaisant
car il n’indique pas ce que l’on souhaite démontrer. En revanche, la formulation « le statut protecteur du
président de la République » correspond à une idée précise.
Prohiber les adjectifs inutiles, c’est-à-dire des adjectifs qui ne permettent nullement de préciser le sens
de la démonstration.
Exemple : « Des conditions de légalité pures et simples ».
Vérifier que les adjectifs utilisés ne sont pas contradictoires
Exemple : « I. Un principe complexe de mise en œuvre
A) Des critères d’appréciation simples »

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 Un bon titre c’est aussi…

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Un titre qui commence par un article défini ou indéfini
Exemple : « Révision incomplète des traités »
Préférer : La révision incomplète des traités
Un titre qui ne contient pas de verbe conjugué

Exemple : « Le président accroît sa légitimité »
Préférer : « Le renforcement de la légitimité du président de la République »
Un titre autonome et indépendant
Chaque titre doit pouvoir être compris sans référence à un autre intitulé
Exemple : « I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé.
A) Les critères stricts de mise en œuvre de ce principe »
Le correcteur doit pouvoir comprendre les intitulés sans avoir à relire la subdivision
supérieure. Ici le A) n’est pas autonome car il ne précise pas quel est le principe auquel
correspondent les critères stricts.
Préférer : A) Les critères stricts de mise en œuvre du principe d’expérimentation
Ne pas séparer le I. et le II. par des points de suspension
Exemple : I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé…
II. … mais strictement mis en œuvre
Un titre construit selon la même syntaxe que les autres titres de la copie. Cela permet de créer le plus d’écho
possible entre les titres.²
Soyez patient
pendant le
Exemple : « A) Un pouvoir discrétionnaire d’origine légale
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B) Le manque en matière de contrôle des actes administratifs »
Préférer : B) Un pouvoir discrétionnaire d’origine juridictionnelle

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Vérification du plan
Une fois que le plan est construit et que les titres sont formulés, il est utile de prendre quelques
instants pour vérifier la pertinence du plan ainsi formalisé. Cette auto-évaluation peut paraître inutile, mais
sera en réalité l’occasion de se rendre compte si le plan est peu pertinent ou que les intitulés sont formulés de
façon maladroite. Cette étape permettra donc d’améliorer le plan avant de rédiger la copie. Pour cela, prendre une
feuille complètement vierge et y inscrire uniquement l’intitulé du sujet et les titres des deux parties et des quatre
sous-parties.
Procéder ensuite à quelques vérifications :


Commencer par vous assurer que les intitulés du (I) et du (II) recouvrent l’intégralité du sujet, sans pour autant
déborder le champ du sujet à traiter.



Procéder ensuite à la même vérification à l’intérieur de chacune des deux grandes parties (I et II)
- s’assurer que les deux sous-parties recouvrent l’intégralité de chacune des parties,
- vérifier que les sous-parties ne contiennent pas des éléments qui débordent le cadre fixé par les titres des
parties.



Vérifier enfin que la formulation des titres est satisfaisante.
Ce travail de vérification sera plus utile si vous l’effectuez après avoir pris un peu de recul au regard de
votre travail au brouillon. En effet, après avoir travaillé pendant longtemps sur le sujet, les idées à développer
sont bien présentes dans votre esprit, mais il se peut que les titres ne les illustrent pas de façon suffisamment
claire. Prendre du recul par rapport au recensement des idées à développer, en laissant passer un peu de temps
avant de commencer la rédaction définitive de la copie (une journée ou simplement quelques instants si vous êtes
en examen), vous permettra de vérifier si les titres sont facilement compréhensibles et s’ils ne trahissent pas vos
pensées.
Une fois que le plan est construit, que sa pertinence est vérifiée et que son contenu est détaillé, vous
pouvez passer à la rédaction de l’introduction.
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b. Rédiger une introduction



Dans la dissertation juridique, l’introduction est assez longue (équivalente au quart, voire au tiers de la totalité du
devoir). Elle doit présenter non seulement la question soulevée par le sujet, mais également la réponse proposée à
cette question. Il faut donc concevoir l’introduction dans son ensemble comme le support d’une démonstration
ayant pour objet de convaincre le lecteur du bien-fondé du plan annoncé.



La longueur n’est pas un but en soi. L’introduction trouvera d’elle-même sa longueur lorsque la maîtrise de
l’exercice sera acquise. Il faut, dans un premier temps, suivre les étapes demandées, sans se préoccuper de la
longueur de l’introduction, mais bien plutôt des enchaînements logiques et de la cohérence de l’ensemble. Pour
les premiers devoirs, mieux vaut une introduction courte mais claire et bien conduite qu’un exercice de
remplissage.



Rappel : par convention, le lecteur n'est pas censé connaître le sujet : c'est donc à l’introduction de l'amener.

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L’introduction doit comporter les étapes suivantes:
1.

L’entrée en matière ou phrase d’accroche
Plusieurs types d'amorces permettent, chacune à leur façon, d’indiquer le contexte dans lequel s'inscrit le sujet. Voici, indiquées de
manière sommaire, quelques possibilités :

-

L'actualité : des faits récents invitent à s'interroger sur le problème posé par le sujet (actualité législative ou

politique par exemple).

-

L'histoire : le problème n'est pas nouveau ou ne peut être compris sans mise en perspective. Il pourra donc
des connaissances historiques précises.

être utile de recourir à

 Attention cependant à ne pas remonter trop loin dans le temps, en procédant à des raccourcis historiques
vertigineux ou à des entrées en matière trop longues.

 A fortiori, débuts à proscrire absolument : "Depuis la nuit des temps ..." ou "Depuis toujours, l'homme...".
 Inutile également de refaire toute l’histoire des institutions depuis la Révolution pour parler de la Ve
République.

A éviter
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-

Le cadre juridique dans lequel s’inscrit la notion proposée par le sujet :
Exemple : « En droit constitutionnel, le cadre juridique proposé par la Constitution »

-

Une citation : quand on dispose d'une citation appropriée (se garder des citations passe-partout ou raccrochées
artificiellement au sujet) et que le sujet n'en comporte pas déjà une.

-

(début cependant plus approprié pour les dissertations de culture générale que pUn débat récurrent dans la société actuelle ou le
monde contemporain our les dissertations juridiques) ou plus simplement la question générale à laquelle se rattache le sujet.
Cette liste, bien entendu, n'est pas limitative. Ainsi, il n’est pas interdit de commencer par une définition des termes du sujet.
N’oubliez pas que la phrase d’accroche ne doit pas être trop éloignée du sujet car sinon il sera difficile de faire rapidement le lien avec le
thème à traiter. Pour éviter cet écueil, vous pouvez rédiger la phrase d’accroche après avoir rédigé le reste de l’introduction. Cela
vous permettra de créer un lien entre la phrase d’entrée en matière et votre problématique.

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2.

Le sujet
Étape essentielle trop souvent oubliée : le contexte n’est là que pour amener le sujet. Il ne s’agit pas
forcément de reprendre le sujet textuellement, mais de faire clairement apparaître soit la notion, soit la
proposition, soit la question proposées à la réflexion.
→ Lorsque le sujet est une citation, recopier cette citation. Si elle est trop longue, la fragmenter et n’en reprendre
que les extraits les plus significatifs.

3.

Explication et délimitation du sujet
Définir les termes : rapidement et de façon incidente lorsqu’ils sont connus, plus longuement si la définition
même pose problème.
Bien veiller à donner la définition juridique des notions invoquées par le sujet.
Exemple

Préciser la signification du sujet en apportant les éléments de connaissance nécessaires (juridiques,
historiques, éventuellement sociologiques) et délimiter son champ d'application en justifiant, si besoin est,
les choix qui ont été faits. Il faut souvent, en effet, préciser la délimitation chronologique du sujet, lorsque celui-ci
ne comporte aucune indication de date.
Exemple
La délimitation peut être aussi spatiale.
Exemple

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La délimitation concerne aussi le fond du sujet. Si on a choisi de limiter l’extension d’une notion, par exemple, il
faut le justifier à ce moment de l’introduction.
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4.

Problématique ou ligne de démonstration
L’analyse du sujet a fait apparaître la ou les questions soulevées par le sujet, le ou les problèmes qu’il pose, c’est-à-dire son
intérêt et ses enjeux.
Cependant, à ce stade de l’introduction, il ne s’agit plus de questionner mais de répondre : formuler la problématique, c’est exposer ce
qu’on entend démontrer dans la dissertation. Même si on ne l’écrit pas, il faut supposer que l’on pourrait introduire la problématique par
la formule suivante : « On voudrait démontrer que… ». La problématique n’est par conséquent pas nécessairement formulée sous la
forme interrogative. Si tel est le cas, il convient de la faire suivre de la réponse apportée à la question ainsi posée, réponse dont le bienfondé sera démontré dans les développements de la copie. Ainsi, l’introduction ne vise en aucun cas à ménager le suspens : le
correcteur ne doit pas attendre la fin de la copie pour connaître la réponse donnée par l’étudiant à la question posée.

Exemple

A noter : Parfois la question que vous devez traiter est directement posée dans le sujet. Il convient alors de répondre
précisément à la question posée. En général, ce genre de sujet invite l’étudiant à prendre personnellement position en présentant
une argumentation juridique fondée sur les éléments présents dans le cours ou trouvés dans les manuels.
Exemple (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette, 2002) : Au lieu de donner comme sujet « Les projets de
réforme du droit des sociétés », l’enseignant peut préférer des formulations plus ciblées : « Faut-il réformer le droit des sociétés ? »

Exemple
5.

Annonce du plan
Le plan ne sera pas annoncé sous forme de questions qui laissent au développement le soin d’apporter les réponses, mais
sous la forme d’une proposition dont le plan fournit les éléments de preuve. Ainsi, les intitulés de chacune des parties doivent
exprimer des réponses claires et précises à la question posée par la problématique ou par le sujet lui-même.
Éviter, si possible, les formulations du type : « Dans une première partie, nous verrons ... et dans une deuxième partie, nous
analyserons ... ». Si le plan repose effectivement sur une hypothèse de démonstration, il pourra être annoncé par une phrase reprenant les
titres des parties principales du développement.

Exemple
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En résumé
En résumé, les points indispensables d’une introduction sont :

La définition des termes du sujet

La délimitation du champ du sujet
(notamment temporelle et spatiale)

La formulation de la
problématique

L’annonce de plan
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3. La rédaction de la copie
Après avoir élaboré au brouillon l’introduction, qui justifie votre approche du sujet, ainsi que le plan, qui permet de mettre en
relief votre compréhension et votre traitement du sujet, il faut passer à la rédaction entière de la copie. Le temps imparti à l’épreuve étant
limité, la rédaction des développements se fait directement sur votre copie d’examen. Le but des développements est de construire une
démonstration convaincante répondant à la problématique soulevée dans l’introduction et se fondant sur les connaissances de fond
acquises en cours, dans les manuels, etc.
a. Comment se présente une copie ?


Le devoir doit être entièrement rédigé
 Une dissertation est un devoir entièrement rédigé : éviter les abréviations et la présentation de certaines idées sous forme de
tirets.
 Il comporte, selon l’écriture et la copie, environ de huit à dix pages



Le plan du devoir est apparent
 La dissertation juridique est organisée suivant un plan apparent : les titres des parties et sous-parties doivent être notés dans le
devoir et il est préférable de les souligner.



Les développements s’enchaînent
Pourquoi ? Si la démonstration doit pouvoir être comprise en lisant les titres uniquement, en sens inverse, la dissertation doit pouvoir être
lue dans sa continuité, en faisant abstraction des titres, et ce même si l’usage est de faire apparaître le plan dans la copie.
Comment ? Cela suppose la rédaction de chapeaux, de transitions entre les parties mais également entre les sous-parties, et le
recours aux mots de liaison entre les paragraphes.



Présentation formelle de la copie
Pour une illustration, cliquez sur l’icône suivante:

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b. Comment rédiger les développements ?

Les développements servent à démontrer. Ne vous contentez pas d’exposer vos connaissances de manière descriptive.



La démonstration sera d’autant plus percutante que vous utiliserez régulièrement des mots de liaison (« or », « par
conséquent », « il en résulte que… », « toutefois », etc.)



Lire régulièrement des articles juridiques, notamment ceux qui sont intégrés dans les fiches de TD, vous aidera à acquérir le style
approprié pour la rédaction de la dissertation.



S’il est capital de ne pas laisser de côté ce qui fait partie du sujet, il est tout aussi important de ne pas traiter ce qui est en dehors.
Même si vous estimez que votre copie est trop courte, abstenez-vous de compléter vos paragraphes en ajoutant, de façon
délibérée, des développements étrangers à la question.



Ayez le souci majeur de la clarté : choisissez les termes juridiques exacts (le langage juridique est un langage précis) et éviter
les phrases longues et alambiquées.
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c. Comment rédiger les chapeaux ?
- Qu’est ce qu’un chapeau ? Un « chapeau » est un court paragraphe de présentation
- Où doit-on le faire apparaître ? Il figure au début de chaque grande partie (I et II)
- A quoi sert-il ? Il permet d’annoncer les étapes de la démonstration qui suit.


Comment rédiger un bon chapeau ?



Un bon chapeau annonce formellement les sous-parties. Le chapeau annonce explicitement les sous-parties en signalant le
A et le B entre parenthèse à la suite de la présentation de chacune d’entre elles.
Exemple
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La dernière phrase du chapeau doit jouer un rôle d’annonce des sous parties. Elle peut par exemple être
formulée de la manière suivante : « […] Ainsi, alors que le préfet est en charge du contrôle de légalité des actes
des collectivités territoriales (A), il représente aussi une institution d’appui pour ces entités locales (B). »
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Un bon chapeau ne se contente pas de reprendre les intitulés des sous-parties

Sommaire

Si le chapeau se contente de reprendre dans une phrase les intitulés des deux sous-parties (A et B), il n’est pas d’un grand
intérêt et n’a un rôle que formel.
Vous ne pouvez pas vous contenter de rédiger votre chapeau en une seule phrase de ce type : « Après avoir vu
l’exécutif comme autorité prépondérante dans l’initiative de la loi (A), nous verrons son rôle influent dans
l’adoption des lois (B). »


Exemple

Un bon chapeau doit mettre en perspective la démonstration
Un chapeau doit mettre en perspective la démonstration, c’est-à-dire justifier le choix des étapes de l’argumentation qui
a été fait dans la partie.
Pour y parvenir, il serait pertinent que la (ou les) première(s) phrase(s) du chapeau permettent la présentation du
contexte dans lequel s’inscrivent et s’enchaînent les deux sous-parties.
Le Parlement est érigé par la Constitution comme l’organe en charge de la fonction législative par excellence. Cependant,
dans le régime parlementaire français, l’organe exécutif dispose lui aussi de nombreux pouvoirs venant interférer dans le
processus législatif. Ainsi, l’exécutif joue un rôle prépondérant dans l’initiative des lois (A) et il représente une autorité
influente dans l’adoption des lois (B).



Exemple

Un bon chapeau ne doit pas commencer à développer une argumentation
Le chapeau ne doit pas être trop long : il ne doit pas contenir plus de deux ou trois phrases. L’argumentation est
strictement réservée aux développements.



Comment savoir si mon chapeau est bien rédigé ?
Si,
la rédaction
de mon
chapeau,
n’arrivedepas
à formuler
phrase de
présentation
contexte venant
Si lors
mondechapeau
est bien
rédigé,
il mejepermet
vérifier
que la
la première
démonstration
est
logique etducohérente.
justifier la logique de l’enchaînement de mes deux sous-parties, cela signifie sans doute que l’articulation de mes deux
sous-parties est artificielle. De ce fait, les développements risquent ensuite d’être décousus.
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Exemple

d. Comment rédiger les transitions ?

Sommaire

Qu’est ce qu’une transition ? La transition correspond aux quelques lignes qui permettent de formuler de manière synthétique
le point de la démonstration auquel on est parvenu et d’annoncer la deuxième partie comme une suite logique de la première.
Où doit-on la faire apparaître ? Elle figure entre les deux grandes parties (I et II). Une petite transition permet aussi d’enchaîner
les développements entre les sous-parties (A et B).
A quoi sert-elle ? La transition assure l’enchaînement des développements. Grâce à elle, on vérifie la cohérence et l’organisation
logique de son plan.


Comment savoir si ma transition est bien rédigée ?



Une transition doit être propre au devoir que vous êtes en train de rédiger.

Exemple : Vous ne pouvez pas vous contenter pour la transition de dire : « Après avoir vu la première partie,
nous allons voir la seconde. »


Exemple

La rédaction de votre transition doit faire preuve de précision.

Exemple : vous ne pouvez pas vous contenter d’écrire : « Comme on vient de le présenter, le président de la
République est un personnage important, mais son pouvoir est tempéré. »
Afin de rédiger une bonne transition, il va falloir préciser, en fonction de ce que vous aurez argumenté dans
vos développements, pourquoi le président de la République est un personnage important (pouvoirs propres du
président de la République, régime semi-présidentiel…) et pourquoi vous annoncez que son pouvoir est tempéré
(régime parlementaire, dyarchie à la tête de l’exécutif…).


Exemple

Afin de démontrer la logique de vos développements, votre transition doit toujours souligner l’intérêt de ce que l’on vient de
démontrer relativement à la problématique soulevée ET présenter la pertinence de la deuxième partie, suite logique
permettant de mener la démonstration à son terme.

Exemple : une introduction n’opérant pas ce lien entre les deux parties n’est pas opérante. Vous ne pouvez pas
vous contenter d’un résumé de la première partie en fonction de ce que vous venez d’écrire et simplement annoncer
ensuite : « Passons maintenant à la deuxième partie. »
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Exemple
Entraînezvous

Sommaire

e. Faut-il faire une conclusion ?


Généralement, on considère que la conclusion est inutile dans la dissertation juridique, la démonstration
ayant été conduite à son terme à la fin de la deuxième partie.





Ne pas faire de conclusion si :
Votre but n’est que de résumer ce qui a déjà été dit
Vous n’apportez pas d’idée nouvelle



Vous pouvez faire une conclusion si :
Elle apporte une idée nouvelle qui constitue un point d’aboutissement de la démonstration.

Ne cherchez donc pas à faire une conclusion si vous n’avez rien à ajouter à votre démonstration.

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f. Comment organiser la présentation de son texte ?
Sommaire
1.

Comment bien disposer son texte ?



Organiser ses développements en paragraphes



Qu’est ce qu’un paragraphe ?
Le paragraphe (§) correspond à une unité de sens (une idée et son développement). Il ne faut commencer un nouveau paragraphe que lorsque vous
changez d’idée.



Comment se matérialise un paragraphe ?
Il se matérialise par un alinéa (retour à la ligne + retrait).



Pourquoi organiser les développements en paragraphes ?
- Pour celui qui écrit, faire des paragraphes, c’est structurer sa pensée.
- Pour le lecteur, le paragraphe est un repère visuel qui aide à comprendre la structure du raisonnement.



Comment construire un paragraphe ?
En règle générale, chaque paragraphe s’organise en trois phases : la présentation de l’argument, son explication et son illustration par un
exemple.



Les erreurs à éviter :
- Le texte compact et indigeste
- Le texte morcelé



Combien de paragraphes doit contenir ma copie ?
- L’introduction : en fonction de sa longueur, pourra comporter de 2 à 4 paragraphes soit au minimum un paragraphe pour l’entrée en matière et le
sujet, un autre pour l’explication du sujet, la problématique et l’annonce de plan, la longueur des développements pouvant amener à les subdiviser
- Le développement : il faudra au minimum un paragraphe par subdivision inférieure du plan (points 1 et 2 des sous-parties A et B) et généralement
plus (2 ou 3) en fonction de la longueur des développements.

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Bien utiliser les sauts de ligne



Quand dois-je sauter une ligne
- Les sauts de ligne doivent servir uniquement à distinguer les différentes parties de la dissertation.
- Ils ne doivent pas servir à distinguer les paragraphes.
Exemple : l’introduction ne doit pas être « hachée » par un saut de ligne à la fin de chaque phrase.



Penser à aligner son texte



Pourquoi aligner son texte ?
- L’alignement du texte améliore la lisibilité de votre copie.
- Il facilite aussi l’identification de vos différents paragraphes par le lecteur, grâce à la visibilité des alinéas.
- Trop d’étudiants présentent le texte comme une masse informe et ne remplissent pas les lignes, répugnant notamment à
couper les mots.



Comment procéder à cet alignement ?
- Pour un devoir rédigé grâce au support informatique, pensez à justifier votre texte.
- Pour un devoir rédigé à la main, il faut veiller à aligner le texte à droite et à gauche, ce qui suppose de commencer à écrire
contre la marge (sauf la première ligne qui débute par un retrait) et de remplir la ligne entièrement.

2.

Comment améliorer la lisibilité de sa copie ?
Le but est ici de permettre une lecture fluide et aisée de la copie.



Soignez votre écriture
- Gardez toujours à l’esprit qu’une écriture illisible nuit à votre démonstration.
- Si le lecteur passe son temps à essayer de « décrypter » votre écriture, son intérêt pour vos idées sera proportionnellement
décroissant aux efforts fournis pour vous lire.

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La ponctuation est essentielle
 La ponctuation rend visible la construction des phrases, elle indique donc au lecteur où arrêter son regard
et détermine donc les tranches de texte à lire d’une traite.

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L’oubli d’un point équivaut à l’oubli d’une limite et le lecteur, lorsqu’il aura compris qu’il est allé trop loin dans sa lecture,
sera obligé de revenir en arrière pour rectifier lui-même la bonne ponctuation.




L’orthographe joue un rôle prépondérant dans l’appréciation de votre copie
Pourquoi ? L’orthographe fait partie des repères visuels sur lesquels s’appuie le lecteur pour lire vite et sans
hésitation. Même si cela se passe très vite, la multiplication des obstacles finit par indisposer le lecteur.



L’écriture « texto » ainsi que les abréviations sont formellement prohibées de tout devoir écrit.



Les accents ne doivent pas être considérés comme des éléments facultatifs.
Exemple : Le president de la republique à des pouvoirs propre que l’art. 18 de la constit. rappel ainsi il dispose par ex
des pouvoirs de méssage de dissolut°.
Vous avez eu du mal à lire cette phrase ? Votre correcteur aussi et il doit consciencieusement décrypter environ quatre
pages ainsi rédigées…multipliées par x nombre de copies…



Soignez la coupe des mots
La coupe des mots se fait entre 2 syllabes (entre les 2 consonnes en cas de consonnes doubles) et se marque par un
tiret en fin de ligne (et non au début).
Exemples de coupes possibles : or/tho/gra/phe
at/ten/tion
exa/men





En cas d'apostrophe, pas de coupe après l'apostrophe : la syllabe doit être complète.
Exemple : l'a/pos/tro/phe



Les majuscules ne doivent faire l’objet d’aucune négligence
Les majuscules sont également des points de repère qui contribuent à faciliter la lecture. La négligence dans leur
emploi est donc une cause d'hésitation pour le lecteur.



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MAJUSCULE

PAS DE MAJUSCULE

- aux noms de pays, de continents: la France , l'Europe
et de peuple : les Français, les Européens

- aux adjectifs : le peuple français, l'unité européenne
ni aux noms de langue : parler le français

- un cas particulier : le Premier ministre

- aux noms de fonction : le député, l’empereur, le roi, le
préfet, le président de la République, le président du
Conseil, le ministre

- à État quand il désigne un pays, une nation, son
gouvernement, son administration : un conseiller d’État,
un coup d’État, l’État d’Israël

- minuscule dans les autres sens : état civil, état de
siège

- pour les noms des organismes et institutions d’État à
caractère unique qui sont de véritables noms propres :
l’Assemblée nationale, la Chambre des lords, le Congrès
(des États-Unis), le Conseil constitutionnel, le Conseil
d’État, le Conseil des ministres, la Cour de cassation, le
Gouvernement (français), le Parlement (ou les
Chambres), le Sénat, le Trésor, le Tribunal des conflits
Le premier mot nécessaire à l’identification portera une
majuscule, ainsi que l’adjectif qui précède

- pour les noms d’organismes d’État qui sont un
certain nombre du même type : la commission des
finances, le conseil général, la cour d’appel de Poitiers, la
direction du budget, la mairie du Havre, le tribunal
correctionnel

- pour le nom d’un régime politique lorsqu’il désigne un
pays ou une époque : l’Ancien Régime, la Deuxième
République, l’Empire, la République française, le
Troisième Reich
S’il est accompagné d’un adjectif, majuscule à l’adjectif s’il
précède le nom
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Sommaire



Veillez au style de votre copie

 Veillez à la précision du vocabulaire, en particulier du vocabulaire juridique.
 Utilisez des mots de liaison.

- Pour mettre en évidence à la fois la progression de la démonstration et son organisation.
Exemples : tout d’abord, ensuite, enfin ; d’une part, d’autre part ; en outre, par ailleurs…
- Et la logique de l’argumentation.
Exemples : car, en effet, donc, par conséquent, c’est pourquoi, or…
 Vous ne devez pas utiliser la première personne dans une dissertation : celle-ci se présente

comme une démonstration et non comme l’expression d’une opinion.
 Veillez à user du style de la langue écrite.

Les tournures familières, les abréviations, les phrases incomplètes, et de manière générale, tout ce
qui pourrait marquer une certaine désinvolture à l’égard du lecteur.


Relisez la copie avant de la rendre

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g. Comment gérer son temps ?


Combien de temps m’est-il imparti pour rédiger ma dissertation en conditions d’examen ?
En général, une dissertation doit être conçue et rédigée dans un délai de 3 heures.
Ce délai peut sembler court, c’est pourquoi il importe d’utiliser au mieux ces 180 minutes et de vous entraîner
progressivement à cette limitation de temps lors de la rédaction de vos devoirs maison.



Combien de temps dois-je consacrer approximativement à chaque étape ?

I – La préparation de la dissertation : 1 heure
1. Les étapes de réflexion : 30 minutes
Les étapes de réflexion sur le sujet et de recherche de la problématique sont essentielles : il faut leur consacrer au
moins une trentaine de minutes avant de commencer à élaborer le plan.
1re étape : réflexion sur le sujet
- Repérer la forme du sujet, analyser les termes, noter toutes les idées et connaissances concernant le sujet,
cerner et délimiter le sujet.

2e étape : recherche et formulation de la problématique
- Faire apparaître un fil conducteur, qui correspond au problème soulevé par le sujet, et formuler ce qui fera l’objet
de la démonstration.

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2. L’élaboration du plan : 30 minutes

3e étape : construction du plan détaillé

Sommaire

- Regrouper les données par thèmes, éliminer ce qui ne peut s’insérer dans la démonstration, définir 2 (ou 3) idées
directrices qui sont les étapes de la démonstration (I, II), décomposer chacune en arguments qui constitueront les
sous-parties, prévoir les exemples à l’appui.
- Vérification de la correspondance des intitulés et du contenu : cohérence en regard du plan annoncé, titres qui se
font écho.

Cette phase de conception est déterminante de la rédaction, qui sera d’autant plus aisée que sa préparation aura
été soignée et ordonnée et le plan élaboré avec précision.
II – La rédaction : 2 heures
1re étape : rédaction de l’introduction : 30 minutes environ
- L’introduction doit être rédigée au brouillon, puis recopiée après une relecture attentive.
2e étape : rédaction du développement, des chapeaux, des transitions : 1 heure 20 environ
- Les développements ne peuvent faire l’objet d’un brouillon faute de temps : c’est votre plan détaillé qui vous
guidera dans cette étape de rédaction.
3e étape : relecture : 5-10 minutes
Elle peut être organisée en deux temps :
- une relecture après la rédaction de chaque développement
- puis une relecture finale afin de faire disparaître fautes d’orthographe, d’accords, de syntaxe mais aussi pour
appréhender globalement le contenu de votre copie.

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IV. A faire / à ne pas faire
A FAIRE


- faire preuve de qualités formelles qui
permettent une lecture fluide et facile de la
copie.



- disserter, c’est démontrer : la dissertation
doit proposer une argumentation dynamique,
une progression. Cela suppose un plan orienté
vers un objectif de démonstration, et non
uniquement un mode de « rangement » des
connaissances.



- démontrer, ce n’est pas seulement affirmer,
c’est aussi expliquer ses arguments et les
justifier en apportant des faits et des
exemples précis. On appréciera donc des sousparties
qui
soient
de
véritables
développements, avec explication, illustration
et justification des propositions et arguments
avancés.

A NE PAS FAIRE


- réciter au lieu de disserter : la dissertation,
même si elle suppose acquises les
connaissances apportées par le cours, n’est pas
pour autant un simple exercice de restitution
de ces connaissances. Vérifier que les différents
développements sont bien nécessaires à la
démonstration et orientés par elle.



- les développements hors-sujet (faire un
lien avec les passages hors-sujet des copies
corrigées).



- utiliser uniquement la théorie et non la
pratique des institutions.



- les développements « secs
n’apportent rien de plus que le plan.

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»

qui

Sommaire

Bonnes et mauvaises copies
Remarques générales

- Le sujet « Le Président de la République et le Peuple sous la Ve République » était le sujet d’examen de la
session de juin 2002 en régime normal (groupe A, enseignant : M. le Doyen BERNARD).
- Cet examen se déroule en trois heures, sans document.
- Les copies ont été retranscrites telles quelles, à l’exception des fautes d’orthographe qui ont été corrigées.
- Les annotations de ces copies vous permettront de mieux comprendre les qualités attendues d’une dissertation et
les défauts à éviter.
- Un corrigé entièrement rédigé de ce sujet est disponible dans l’ouvrage : Les Annuels de droit constitutionnel Dalloz, 2001, p. 135 et suivantes.
Exercice
- Pour que la lecture de ces copies vous soit utile, essayez de travailler au brouillon sur ce sujet, en suivant les
conseils indiqués. Comparez seulement ensuite votre travail avec les copies et les remarques qui les
accompagnent.
Consultez les copies suivantes:

Copie 17/20

Copie 12/20

FIN

Copie 8/20

Copie 6/20

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Sommaire

« Le président de la République et le peuple sous la Cinquième République »
Cours

Dates / Evènements

Personnages

Définition juridique des
termes du sujet et de
leur(s) contraire(s)
éventuellement :

Se remémorer le plan du
cours et le faire « défiler » en
identifiant les passages du cours
qui portent sur le sujet :
-l’élection du Président,
-le référendum,
-la dissolution,
-la cohabitation.

-1962

: révision de la Constitution
instaurant l’élection du Président
de la République au suffrage
universel direct
-- 1962 et 1969 : Référendums
sur la base de l’article 11 au lieu
de l’article 89 de la Constitution
-- Elections présidentielles de
2002…

-Mitterrand : dissolutions en
1981, en 1988
- Le Président Chirac :
dissolution en 1997, référendum
en 2000

Le Président de la République
Le peuple
Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
Le Président de la République et
le peuple

Jurisprudence

Eléments historiques

Droit comparé

Exemples

Néant

Le Chef de l’Etat et le peuple
avant la cinquième République

Les relations entre le Chef de
l’Etat et le peuple dans les
systèmes juridiques étrangers
(Etats-Unis…) : les comparer à la
France

Dans ce cas, cette rubrique se
confond avec la rubrique « dates
et évènements »

Exclure les idées hors-sujet
Parmi les idées, celle qui porte sur la cohabitation entre-t-elle vraiment dans le champ du sujet : en quoi la cohabitation intéresse-t-elle les
relations Président/peuple ? Attention : évoquer la cohabitation est intéressant seulement si on fait le lien avec le sujet.

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Exemple
suivant

Sommaire

« La protection du consentement dans le mariage et le divorce »
Cours
Se remémorer le plan du cours
et le faire « défiler » en identifiant
les passages du cours qui
portent sur le sujet :
- La protection du consentement
dans la formation du mariage, ce
qui ne pose guère de difficultés
en raison de l’aspect contractuel
du mariage qui n’est pas
contesté.
- En revanche, il faut « piocher »
les passages relatifs au
consentement dans la procédure
de divorce.

Définition juridique des
termes du sujet et de
leurs contraires
éventuellement
Consentement
Mariage
Divorce

Jurisprudence
- Rappel du célèbre arrêt
« Berthon » des chambres
réunies de 1862 à propos de
l’erreur.
- civ. 2ème, 6 mai 1987 : une
convention homologuée ne peut
être annulée pour vice du
consentement.

Eléments historiques/
Dates
- Loi du 26 mai 2004 réformant
le divorce : protège t-elle autant
le consentement par rapport au
droit antérieur ?
- Loi du 4 avril 2006 qui introduit
de nouvelles dispositions tendant
au renforcement de la protection.

Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
dans le mariage et le divorce

Exemples

Exclure les idées hors-sujet :

Citer de la jurisprudence à titre
d’exemples.

Récitez son cours sur les toutes les conditions de formation du mariage, ou sur les cas de divorce est
inutile. L’intérêt du sujet est de rechercher les règles protectrices du consentement dans le mariage et
dans sa dissolution, et de les comparer.

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Sommaire

Exemple : « Les pouvoirs du président de la République »



Connaissances nécessaires : Les pouvoirs reconnus par la Constitution au président.



Mobilisation des connaissances : Ne pas se contenter d’énumérer les articles de la Constitution qui déterminent
les pouvoirs du président. Il faut analyser et réfléchir aux problèmes qu’ils posent, notamment dans leur mise en
œuvre.



Lien avec le cours : Le cours, en évoquant ces pouvoirs, aura proposé, par exemple, des éléments de réflexion
sur la conception de l’institution présidentielle ou sur la façon dont ces pouvoirs ont été utilisés, au cours de
l’histoire de la Ve République.



Approfondissement : Chercher dans une autre partie du cours dans les fiches de TD et dans les ouvrages de
références des éléments pour réfléchir sur la pratique institutionnelle en période de cohabitation…

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Sommaire

Exemples :


- « Le rôle du Parlement sous les Troisième et Quatrième Républiques » :
sur ce sujet, je veux démontrer que le Parlement a une place essentielle pendant ces deux régimes ; qu’il est
l’organe le plus puissant.



- « Le rôle de l’organe exécutif sous la Troisième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer que l’organe exécutif est faible, qu’il a des difficultés à remplir sa fonction.



- « Le Président de la République et le peuple sous la Cinquième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer qu’il existe un lien direct entre le Président et le peuple, que leurs relations sont très
importantes, qu’elles sont très étroites.



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » :
sur ce sujet, je veux établir une comparaison entre la formation et la dissolution du lien matrimonial sous l’angle de
la protection du consentement. Il sera, toutefois, difficile de trouver des points communs entre mariage et divorce
dans leur façon de prendre en considération le consentement ; il faudra donc se rattacher à des notions juridiques
classiques.

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Exemples :



- Le rôle du Parlement est essentiel sous les Troisième et Quatrième Républiques, tant du point de vue de
l’élaboration de la Loi (I) que du contrôle du gouvernement (II).



- Le Président et le peuple entretiennent des relations étroites sous la Cinquième République non seulement grâce
à l’élection au suffrage universel direct (I), mais aussi grâce aux occasions où le Président de la République donne
la parole au peuple (II).



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : cette protection passe, dans les deux
domaines, par la présentation des moyens juridiques de protection (I), puis par celle des sanctions de la violation
du consentement (II).

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Sommaire



Exemple 1 :
« Ainsi un sujet consacré aux “Responsabilités du président de la République sous la Ve République“ rend sans
doute utile une explication de ce que sont la responsabilité en droit et les différentes formes de celle-ci (politique,
civile et pénale). Le sujet consacré au “Rôle du juge de la loi du Conseil constitutionnel“ nécessite une première
approche de la notion de « juge » ou de juridiction. De même, il faut s’interroger sur le sens du mot loi et ses
différentes acceptions (loi constitutionnelle, loi organique, loi référendaire, diversité des lois ordinaires…) ».
[Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques 2002, sous la direction de Michel Verpeaux,
Dalloz, p. 131]



Exemple 2 :
Un sujet consacré au consentement dans le mariage et le divorce nécessite une explication de la notion
contractuelle de consentement, sa définition, la notion de vices du consentement, les différents vices, enfin une
définition sommaire (en quelques mots précis) des notions juridiques de mariage et de divorce.

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Exemple 1 :
un sujet sur « Le président de la République » demandera de rappeler (et donc d’étudier) tous les régimes qui
ont consacré un président, et englobera l’actualité la plus récente. Parfois, c’est tout simplement le programme
traité en cours qui permettra de fixer les limites chronologiques du sujet.



Exemple 2 :

Le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » s’entend du droit positif, mais il
faut, dans l’introduction rappeler l’historique des deux institutions afin de les replacer dans leur contexte afin de
mieux apprécier le droit actuel ; il faut également, au coup par coup, évoquer les réformes récentes (la loi du 26
mai 2004 réformant le divorce prend davantage en compte le consentement et la loi du 4 avril 2006 étend la
protection du consentement lors de la formation du mariage).

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Exemple :
Si le sujet est « Le régime parlementaire dans le monde contemporain » , il faudra préciser les pays concernés
par la réflexion.
Dans ce cas également, le cours permettra de limiter les cas envisagés. Un sujet sur « Le Parlement dans les
régimes politiques occidentaux » renverra aux Etats-Unis et à l’Europe.

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Exemple 1 :
Si on considère que le sujet sur « Les pouvoirs du président de la République » permet de poser le problème
plus général de la Constitution de 1958 comme un texte de compromis entre les conceptions des tenants d’un
régime parlementaire classique et celles du général de Gaulle, on pourra proposer l’hypothèse de démonstration
suivante :
« Le président de la République est ainsi doté de pouvoirs conséquents par la Constitution et surtout d’une
fonction prééminente due à sa nouvelle qualité reconnue d’arbitre (art. 5). Toutefois, les divers présidents ne se
satisferont pas de ces pouvoirs constitutionnels et s’efforceront de les étendre par la pratique ».



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », il faut
délimiter le sujet en indiquant que si le mariage est toujours à prendre en considération, tous les cas de divorce ne
sont pas concernés. Seuls les divorces dit par consentement mutuel et par acceptation du principe de la rupture du
mariage impliquent directement ou indirectement le consentement des époux.
Quant au consentement, il s’agit toujours de la même notion, sociologiquement, il s’agit de donner son libre accord
à une situation de droit, à une forme particulière de contrat, alors que juridiquement, son appréhension est variable.
Le mariage est influencé par le contrat, même s’il participe d’une institution fondamentale du droit ; et le divorce,
longtemps banni du droit français, reste, en grande partie étranger à la notion de contrat. Les efforts du législateur
de 1975 et de 2004 pour l’adapter à l’évolution de la société, ne sont pas aller jusqu’à le contractualiser. Seuls les
divorces par acceptation et plus particulièrement sur demande conjointe ménage une place non négligeable au
consentement des époux.

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Exemple 1 :
Pour le sujet « Les pouvoirs du président de la République », la première partie montrera donc que les pouvoirs
constitutionnellement reconnus au chef de l’État depuis 1958 ne sont pas en rupture avec la conception du régime
parlementaire, même s’il dispose de pouvoirs nouveaux, tandis que la seconde partie montrera qu’il s’est produit,
dans la pratique, une extension des prérogatives présidentielles.
→ La ligne de démonstration exposée plus haut (problématique) sera suivie de cette annonce de plan : « Envisager
les pouvoirs du président sous la Ve République doit conduire à envisager successivement les pouvoirs issus du
texte constitutionnel (I) et les pouvoirs provenant de la pratique institutionnelle (II) ».
→ [Pour le développement de ce plan, voir Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques
2002, sous la direction de Michel Verpeaux, Dalloz, p. 152 et suivantes.]



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », on peut dire
que si le consentement existe dans le mariage comme dans le divorce, il présente des formes et des caractères
juridiques très différents ; pourtant, dans les deux cas, le loi s’est donnée les moyens de la protéger et les
sanctions adaptées pour veiller au respect de ce dernier.

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Exemples de formules d’annonce (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette,
2002) :
- « Alors que sa fonction politique est en déclin (I), sa fonction administrative ne cesse de s’élargir (II). »
- « Alors que dans leur domaine les deux notions se ressemblent (I), en revanche elles s’opposent nettement dans
leur mise en œuvre (II). »
- Pour « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : « afin de prendre l’exacte mesure de la
protection du consentement dans le divorce et le mariage, il convient, dans un premier temps, de comparer les
moyens juridiques mis en œuvre pour cette protection (I) avant de comparer les sanctions intervenant en cas de
violation du consentement (II) ».

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III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)
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Slide 2

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SOMMAIRE
I Pour quoi faire ?

a)

II Phase de préparation / brouillon

b)
c)

1.

Lecture du sujet

2.

Travail au brouillon

III Phase de rédaction

e)

1.

Présentation formelle

2.

Rédaction au brouillon

a)

Formulation des titres

b)

Rédiger une introduction

3.

La rédaction de la copie
Comment se présente une copie?
Comment rédiger les
développements?

a)
b)

d)

Comment rédiger les chapeaux?
Comment rédiger les transitions?
Faut-il faire une conclusion?
Comment organiser la
présentation de son texte?
Comment gérer son temps?

IV A faire/ A ne pas faire
V Copies
VI Exercices

VI QCM
VII Bibliographie

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Sommaire

I. Pour quoi faire?
1. A quoi sert une dissertation ?
La dissertation, est un exercice de démonstration à partir des connaissances du cours. Elle permet de vérifier :
 1° que vous avez assimilé ces connaissances (entendez que vous les avez à la fois mémorisées et comprises) ;
 2° que vous êtes capables de les mobiliser dans l’optique d’un sujet donné (qui ne se borne pas à une simple
restitution ou récitation du cours) : c’est très exactement ce qu’on appelle maîtriser (ou dominer) des
connaissances.
Il ne s’agit pas pour autant de produire une pensée originale. La réflexion est elle-même guidée ou orientée par le
cours : le plus souvent, les problèmes posés par le sujet et les éléments de réponse ont déjà été exposés dans le
cours ou dans les manuels de référence.

Le sujet peut conduire :
 à mettre en relation des éléments qui ont été présentés par l’enseignant dans des parties différentes.
 à approfondir une question abordée dans le cours en faisant des lectures supplémentaires (dans le cas d’un
devoir à la maison) ou en mobilisant les textes fournis par les documents de travaux dirigés.
Exemple

2. La spécificité de la dissertation juridique
Comme dans toutes les autres disciplines, la dissertation est un discours démonstratif.
Ainsi, la dissertation juridique se divise en deux parties, exceptionnellement en trois lorsque le plan binaire s’avère
artificiel.
L’introduction est un élément fondamental, on connaît déjà ici la position du rédacteur par rapport au sujet.
La conclusion n’est, en général, pas nécessaire.
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Sommaire

II. Phase de préparation / brouillon
Conseils liminaires :


Pour que l’entraînement à la dissertation vous soit pleinement profitable, n’oubliez pas que vous
ne devez traiter le sujet de dissertation qu’après avoir pris le temps de lire et de comprendre le
cours ainsi que de travailler sérieusement la fiche de TD. En effet, de nombreux éléments de
réponse au sujet ont été évoqués en cours ou sont mentionnés dans la fiche de TD.



Afin de bien cerner le sujet et éviter les hors-sujets, le temps de réflexion au brouillon doit être
relativement long. Ne cherchez pas à rédiger rapidement la copie : prenez le temps d’analyser
le sujet en profondeur.

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1. Lecture du sujet

Sommaire

La lecture attentive et la compréhension du sujet sont un préalable nécessaire.
Le sujet ne prend pas toujours la forme d’une question. Voici les principales formes qu’il peut prendre :
a. Un intitulé


Une notion ou une institution :
La jurisprudence, La séparation des pouvoirs, Le contrôle de constitutionnalité, Le président de la République, La
filiation naturelle.
 Un groupe nominal :
L’application de la loi dans le temps, Le rôle du Sénat sous la Ve République, Le rôle du Parlement dans un régime
parlementaire et dans un régime présidentiel.
Ne pas réciter son cours, il faut trouver le problème de droit « caché » derrière la notion, les problématiques
sont souvent présentes dans le cours ou dans les fiches de T.D.
Exemple 1 : « La jurisprudence » : Renvoi à une question abordée dans le cours d’Introduction au droit : la
jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Exemple 2 : « Le rôle du Sénat sous la Ve République »: Renvoi à une réflexion plus générale sur le bicaméralisme
et à une interrogation sur l’utilité du Sénat.

Exemples
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Une notion et une comparaison :
Le bicamérisme en France et en Grande Bretagne,
La protection du consentement dans le mariage et le divorce.
 Deux notions :
Suzeraineté et souveraineté en France (XIIe-XVIe siècles), L’équité et le droit, Le président de la République et le
Premier ministre, La pension alimentaire et la prestation compensatoire.
Ne pas dissocier les deux éléments de la comparaison en les isolant chacun dans une partie ou dans une
sous-partie.
Exemple : « Le mariage et le PACS » : ce sujet implique une comparaison des deux « institutions ». Il ne faut pas parler
du mariage dans une première partie et du PACS dans une seconde.
Dans tous les cas, la première question à poser sera : pourquoi ce sujet ? Car il y a toujours à redécouvrir des
présupposés, des implicites ou un débat déjà existant sur le sujet.
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Exemple
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b. Une question
La question oriente la réflexion. Toutefois, ne pas négliger la phase de réflexion préalable : rechercher
les controverses sous-jacentes, les débats qui ont fait naître cette question.
Reformuler la question pour la problématique afin d’en faire ressortir les enjeux.
Exemples :
La jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Faut-il réformer le Conseil constitutionnel ?
Les pouvoirs du Président américain sont-ils illimités ?
Peut-on dire qu’en France, sous la Ve République, « le Gouvernement détermine et conduit les affaires de la nation » ?
La Ve République est-elle un régime parlementaire ?

Exemples
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c. Une citation
Expliquer d’abord la citation, puis retrouver les débats ou les questionnements pour lesquels la citation constitue
une réponse possible.
Autrement dit, lorsque le sujet est formulé sous la forme d’une citation, il vous appartient de reformuler le sujet
afin de déterminer quel est le sujet sur lequel on souhaite vous faire réfléchir.

Exemples : En prenant comme exemple le régime de la Ve République, commentez cette affirmation du général de
Gaulle en 1964 : « Une Constitution, c’est un esprit, des institutions, une pratique ».
« Le Gouvernement, pour son existence, dépend du Parlement », déclarait en 1994 M. Balladur, alors Premier
ministre. Que pensez-vous de cette affirmation ?

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Exemples
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2. Travail au brouillon






Prenez le temps de noter l’ensemble de vos idées au brouillon, sans chercher à tout prix à trouver un plan
immédiatement. Bâcler cette étape vous expose à des risques d’oubli de certains éléments importants et augmente
les risques de hors-sujet.
Rassemblez vos connaissances en lien avec le sujet :
Utiliser votre cours, les documents de la fiche de TD ainsi que les manuels ou éventuellement des articles de
doctrine ( à partir de la Licence 3).
Pendant l’épreuve, vous devez faire travailler votre mémoire pour mobiliser vos connaissances. Connaître le plan
de votre cours par cœur peut alors vous être très utile afin de repérer tous les développements consacrés à la
question que vous devez traiter. Bien évidemment , le sujet n’aura pas nécessairement été exposé sous la forme
dans laquelle il vous est proposé. Il vous faudra alors souvent puiser les éléments nécessaires dans les différents
chapitres du cours.
Exemple




A partir de tous ces éléments, envisager un fil directeur, une démonstration générale à mener sur le sujet.
A partir des termes du sujet se demander : qu’est-ce que je veux démontrer ?
Exemple



Trouver des arguments pour démontrer l’idée générale. Pour cela, faire des regroupements entre les idées
notées au brouillon et qui semblent aller ensemble. Faire en sorte d’arriver à deux grands ensembles, liés
par une articulation logique, qui correspondent à deux idées principales, c’est-à-dire deux arguments
principaux qui démontrent l’idée générale. Ces deux idées feront l’objet des deux grandes parties de la
dissertation.
Exemple
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La question du plan est primordiale et cette étape doit largement retenir votre attention car arrêter un plan,
c’est fixer l’ordre qui sera suivi pour exposer le sujet étudié. Connaître précisément les étapes de la
démonstration avant de commencer la rédaction est la condition de la clarté de vos propos.
Il est nécessaire de réfléchir longuement au plan à adopter même si le sujet a été traité dans le cours. Ne
craignez jamais de choisir un plan différent de celui éventuellement retenu dans le cours ou dans les manuels
que vous avez consultés : le correcteur appréciera votre originalité dans le plan.
Le souci d’originalité ne doit cependant pas vous conduire à adopter un plan incohérent.
POURQUOI UN PLAN EN DEUX PARTIES ?
Un usage qui traduit une méthode de pensée juridique

Le système juridique français est construit autour de distinctions binaires : dans les notions (fait/droit ; droit
objectif/droits subjectifs, droit réel/droit personnel ; biens incorporels/biens corporels, créancier/débiteur, solidarité active/solidarité
passive…) ; dans leur présentation (principe/exceptions, ressemblances/différences, contrat/institution, formation du
contrat/exécution du contrat, recevabilité/fond, notion/régime, statut/fonction…) en fonction du critère de distinction choisi. Le
raisonnement doit donc respecter la logique interne du système.
Clarté et efficacité

- Clarté et efficacité du plan en deux parties expliquent qu’il s’est imposé également dans les Instituts d’études
politiques pour des matières autres que juridiques et même pour les dissertations de culture générale des concours administratifs.
- Réponse synthétique et efficace au problème posé.
- Davantage tourné vers la finalité pratique qui est celle des disciplines juridiques (même si cette finalité peut
sembler lointaine dans le cas de la dissertation, elle reste à l’horizon des questions juridiques).
Ce n’est pas un principe absolu, ni une exigence purement scolaire mais un exercice de discipline intellectuelle qui
stimule la réflexion. Le plan en trois parties reste toujours possible mais est plus difficile à réussir.

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III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)

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2. La rédaction au brouillon
a. La formulation des titres
Le travail au brouillon a permis de regrouper les idées en deux parties et deux sous-parties. Il reste à présent à transformer ces
idées brutes en titres pertinents. Cela nécessite un travail important qui ne pourra être facilité que par des entraînements
réguliers à la dissertation effectués au cours des TD.
Qu’est-ce qu’un bon titre ?

Vous devez fournir un effort particulier pour la formulation des titres.
La formulation des titres doit être soignée car le sens de votre démonstration doit pouvoir être compris à partir de la
seule lecture des titres.
Un bon titre est un titre clair, concis et précis.
Un titre clair est un titre explicite et cohérent : le correcteur ne doit pas avoir à se demander ce que vous avez voulu démontrer.
Exemple : « L’importance du principe dans quelques domaines ».
Un titre doit être formulé avec précision et rigueur juridique
Exemple : « Des fautes en lien avec le service »
Préférer : « Des fautes non dépourvues de tout lien avec le service »
Prohiber les titres généraux (quelques fois susceptibles d’être utilisés pour n’importe quel sujet ou applicables à chacune des
parties de la copie)
Exemple : « Les règles de principe »
« L’acte administratif unilatéral et ses caractères »

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Un bon titre contient une idée unique
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-

Dans une dissertation, un titre doit présenter une idée et pas seulement identifier un thème.

-

Le titre ne doit pas poser une question, mais au contraire présenter l’idée qui permet de répondre
succinctement à cette question.
Les titres ne doivent pas chercher à ménager un suspens.
Exemple : « Quelles sont les raisons de ce changement ? »
Préférer : Les justifications de la décentralisation
Un titre comporte une seule et unique idée :
Eviter l’utilisation, dans les titres, des mots de liaisons tels que « et », « mais », car leur emploi signale
souvent que le titre exprime deux idées.
Exemple : « Le Président et le Premier ministre »
« Un principe important, mais limité en pratique »
Prohiber les titres composés des deux sous-titres
Exemple : « I. La reconnaissance du caractère d’organisme privé chargé d’une mission de service public
A. La détermination du caractère privé de cet organisme
B. L’exercice d’une activité de service public »
Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas similaires.
Exemple : « I. L’absence de responsabilité de l’Etat en cas d’absence de délit ;
B) La nécessité d’un délit pour retenir la responsabilité de l’Etat ».
 I = B : Le I ne recouvre pas l’intégralité du A) et du B).
 Le titre du I contient une répétition maladroite.

Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas contradictoires.
Exemple : « I. Le maire titulaire de la police administrative ;
A) Les divers titulaires de la police administrative générale et spéciale »
 Le I. affirme que le maire est le seul titulaire de la police administrative, alors que le A en
annonce plusieurs.

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Un bon titre est un titre QUALIFIÉ
Vous devez utiliser des adjectifs qui marquent le sens de votre démonstration.
Exemple : « Le statut du président de la République »
« Le statut protecteur du président de la République »


Dans les cours ou dans les manuels, les titres des subdivisions correspondent souvent à des titres neutres tels
que « le statut du Président de la République », « le PACS ». Dans une dissertation au contraire, les titres doivent
nécessairement mettre l’accent sur le sens de la démonstration.
Exemple : Le titre « le statut du président de la République » identifie un thème et n’est pas satisfaisant
car il n’indique pas ce que l’on souhaite démontrer. En revanche, la formulation « le statut protecteur du
président de la République » correspond à une idée précise.
Prohiber les adjectifs inutiles, c’est-à-dire des adjectifs qui ne permettent nullement de préciser le sens
de la démonstration.
Exemple : « Des conditions de légalité pures et simples ».
Vérifier que les adjectifs utilisés ne sont pas contradictoires
Exemple : « I. Un principe complexe de mise en œuvre
A) Des critères d’appréciation simples »

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 Un bon titre c’est aussi…

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Un titre qui commence par un article défini ou indéfini
Exemple : « Révision incomplète des traités »
Préférer : La révision incomplète des traités
Un titre qui ne contient pas de verbe conjugué

Exemple : « Le président accroît sa légitimité »
Préférer : « Le renforcement de la légitimité du président de la République »
Un titre autonome et indépendant
Chaque titre doit pouvoir être compris sans référence à un autre intitulé
Exemple : « I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé.
A) Les critères stricts de mise en œuvre de ce principe »
Le correcteur doit pouvoir comprendre les intitulés sans avoir à relire la subdivision
supérieure. Ici le A) n’est pas autonome car il ne précise pas quel est le principe auquel
correspondent les critères stricts.
Préférer : A) Les critères stricts de mise en œuvre du principe d’expérimentation
Ne pas séparer le I. et le II. par des points de suspension
Exemple : I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé…
II. … mais strictement mis en œuvre
Un titre construit selon la même syntaxe que les autres titres de la copie. Cela permet de créer le plus d’écho
possible entre les titres.²
Soyez patient
pendant le
Exemple : « A) Un pouvoir discrétionnaire d’origine légale
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B) Le manque en matière de contrôle des actes administratifs »
Préférer : B) Un pouvoir discrétionnaire d’origine juridictionnelle

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Vérification du plan
Une fois que le plan est construit et que les titres sont formulés, il est utile de prendre quelques
instants pour vérifier la pertinence du plan ainsi formalisé. Cette auto-évaluation peut paraître inutile, mais
sera en réalité l’occasion de se rendre compte si le plan est peu pertinent ou que les intitulés sont formulés de
façon maladroite. Cette étape permettra donc d’améliorer le plan avant de rédiger la copie. Pour cela, prendre une
feuille complètement vierge et y inscrire uniquement l’intitulé du sujet et les titres des deux parties et des quatre
sous-parties.
Procéder ensuite à quelques vérifications :


Commencer par vous assurer que les intitulés du (I) et du (II) recouvrent l’intégralité du sujet, sans pour autant
déborder le champ du sujet à traiter.



Procéder ensuite à la même vérification à l’intérieur de chacune des deux grandes parties (I et II)
- s’assurer que les deux sous-parties recouvrent l’intégralité de chacune des parties,
- vérifier que les sous-parties ne contiennent pas des éléments qui débordent le cadre fixé par les titres des
parties.



Vérifier enfin que la formulation des titres est satisfaisante.
Ce travail de vérification sera plus utile si vous l’effectuez après avoir pris un peu de recul au regard de
votre travail au brouillon. En effet, après avoir travaillé pendant longtemps sur le sujet, les idées à développer
sont bien présentes dans votre esprit, mais il se peut que les titres ne les illustrent pas de façon suffisamment
claire. Prendre du recul par rapport au recensement des idées à développer, en laissant passer un peu de temps
avant de commencer la rédaction définitive de la copie (une journée ou simplement quelques instants si vous êtes
en examen), vous permettra de vérifier si les titres sont facilement compréhensibles et s’ils ne trahissent pas vos
pensées.
Une fois que le plan est construit, que sa pertinence est vérifiée et que son contenu est détaillé, vous
pouvez passer à la rédaction de l’introduction.
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b. Rédiger une introduction



Dans la dissertation juridique, l’introduction est assez longue (équivalente au quart, voire au tiers de la totalité du
devoir). Elle doit présenter non seulement la question soulevée par le sujet, mais également la réponse proposée à
cette question. Il faut donc concevoir l’introduction dans son ensemble comme le support d’une démonstration
ayant pour objet de convaincre le lecteur du bien-fondé du plan annoncé.



La longueur n’est pas un but en soi. L’introduction trouvera d’elle-même sa longueur lorsque la maîtrise de
l’exercice sera acquise. Il faut, dans un premier temps, suivre les étapes demandées, sans se préoccuper de la
longueur de l’introduction, mais bien plutôt des enchaînements logiques et de la cohérence de l’ensemble. Pour
les premiers devoirs, mieux vaut une introduction courte mais claire et bien conduite qu’un exercice de
remplissage.



Rappel : par convention, le lecteur n'est pas censé connaître le sujet : c'est donc à l’introduction de l'amener.

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L’introduction doit comporter les étapes suivantes:
1.

L’entrée en matière ou phrase d’accroche
Plusieurs types d'amorces permettent, chacune à leur façon, d’indiquer le contexte dans lequel s'inscrit le sujet. Voici, indiquées de
manière sommaire, quelques possibilités :

-

L'actualité : des faits récents invitent à s'interroger sur le problème posé par le sujet (actualité législative ou

politique par exemple).

-

L'histoire : le problème n'est pas nouveau ou ne peut être compris sans mise en perspective. Il pourra donc
des connaissances historiques précises.

être utile de recourir à

 Attention cependant à ne pas remonter trop loin dans le temps, en procédant à des raccourcis historiques
vertigineux ou à des entrées en matière trop longues.

 A fortiori, débuts à proscrire absolument : "Depuis la nuit des temps ..." ou "Depuis toujours, l'homme...".
 Inutile également de refaire toute l’histoire des institutions depuis la Révolution pour parler de la Ve
République.

A éviter
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-

Le cadre juridique dans lequel s’inscrit la notion proposée par le sujet :
Exemple : « En droit constitutionnel, le cadre juridique proposé par la Constitution »

-

Une citation : quand on dispose d'une citation appropriée (se garder des citations passe-partout ou raccrochées
artificiellement au sujet) et que le sujet n'en comporte pas déjà une.

-

(début cependant plus approprié pour les dissertations de culture générale que pUn débat récurrent dans la société actuelle ou le
monde contemporain our les dissertations juridiques) ou plus simplement la question générale à laquelle se rattache le sujet.
Cette liste, bien entendu, n'est pas limitative. Ainsi, il n’est pas interdit de commencer par une définition des termes du sujet.
N’oubliez pas que la phrase d’accroche ne doit pas être trop éloignée du sujet car sinon il sera difficile de faire rapidement le lien avec le
thème à traiter. Pour éviter cet écueil, vous pouvez rédiger la phrase d’accroche après avoir rédigé le reste de l’introduction. Cela
vous permettra de créer un lien entre la phrase d’entrée en matière et votre problématique.

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2.

Le sujet
Étape essentielle trop souvent oubliée : le contexte n’est là que pour amener le sujet. Il ne s’agit pas
forcément de reprendre le sujet textuellement, mais de faire clairement apparaître soit la notion, soit la
proposition, soit la question proposées à la réflexion.
→ Lorsque le sujet est une citation, recopier cette citation. Si elle est trop longue, la fragmenter et n’en reprendre
que les extraits les plus significatifs.

3.

Explication et délimitation du sujet
Définir les termes : rapidement et de façon incidente lorsqu’ils sont connus, plus longuement si la définition
même pose problème.
Bien veiller à donner la définition juridique des notions invoquées par le sujet.
Exemple

Préciser la signification du sujet en apportant les éléments de connaissance nécessaires (juridiques,
historiques, éventuellement sociologiques) et délimiter son champ d'application en justifiant, si besoin est,
les choix qui ont été faits. Il faut souvent, en effet, préciser la délimitation chronologique du sujet, lorsque celui-ci
ne comporte aucune indication de date.
Exemple
La délimitation peut être aussi spatiale.
Exemple

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La délimitation concerne aussi le fond du sujet. Si on a choisi de limiter l’extension d’une notion, par exemple, il
faut le justifier à ce moment de l’introduction.
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4.

Problématique ou ligne de démonstration
L’analyse du sujet a fait apparaître la ou les questions soulevées par le sujet, le ou les problèmes qu’il pose, c’est-à-dire son
intérêt et ses enjeux.
Cependant, à ce stade de l’introduction, il ne s’agit plus de questionner mais de répondre : formuler la problématique, c’est exposer ce
qu’on entend démontrer dans la dissertation. Même si on ne l’écrit pas, il faut supposer que l’on pourrait introduire la problématique par
la formule suivante : « On voudrait démontrer que… ». La problématique n’est par conséquent pas nécessairement formulée sous la
forme interrogative. Si tel est le cas, il convient de la faire suivre de la réponse apportée à la question ainsi posée, réponse dont le bienfondé sera démontré dans les développements de la copie. Ainsi, l’introduction ne vise en aucun cas à ménager le suspens : le
correcteur ne doit pas attendre la fin de la copie pour connaître la réponse donnée par l’étudiant à la question posée.

Exemple

A noter : Parfois la question que vous devez traiter est directement posée dans le sujet. Il convient alors de répondre
précisément à la question posée. En général, ce genre de sujet invite l’étudiant à prendre personnellement position en présentant
une argumentation juridique fondée sur les éléments présents dans le cours ou trouvés dans les manuels.
Exemple (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette, 2002) : Au lieu de donner comme sujet « Les projets de
réforme du droit des sociétés », l’enseignant peut préférer des formulations plus ciblées : « Faut-il réformer le droit des sociétés ? »

Exemple
5.

Annonce du plan
Le plan ne sera pas annoncé sous forme de questions qui laissent au développement le soin d’apporter les réponses, mais
sous la forme d’une proposition dont le plan fournit les éléments de preuve. Ainsi, les intitulés de chacune des parties doivent
exprimer des réponses claires et précises à la question posée par la problématique ou par le sujet lui-même.
Éviter, si possible, les formulations du type : « Dans une première partie, nous verrons ... et dans une deuxième partie, nous
analyserons ... ». Si le plan repose effectivement sur une hypothèse de démonstration, il pourra être annoncé par une phrase reprenant les
titres des parties principales du développement.

Exemple
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En résumé
En résumé, les points indispensables d’une introduction sont :

La définition des termes du sujet

La délimitation du champ du sujet
(notamment temporelle et spatiale)

La formulation de la
problématique

L’annonce de plan
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3. La rédaction de la copie
Après avoir élaboré au brouillon l’introduction, qui justifie votre approche du sujet, ainsi que le plan, qui permet de mettre en
relief votre compréhension et votre traitement du sujet, il faut passer à la rédaction entière de la copie. Le temps imparti à l’épreuve étant
limité, la rédaction des développements se fait directement sur votre copie d’examen. Le but des développements est de construire une
démonstration convaincante répondant à la problématique soulevée dans l’introduction et se fondant sur les connaissances de fond
acquises en cours, dans les manuels, etc.
a. Comment se présente une copie ?


Le devoir doit être entièrement rédigé
 Une dissertation est un devoir entièrement rédigé : éviter les abréviations et la présentation de certaines idées sous forme de
tirets.
 Il comporte, selon l’écriture et la copie, environ de huit à dix pages



Le plan du devoir est apparent
 La dissertation juridique est organisée suivant un plan apparent : les titres des parties et sous-parties doivent être notés dans le
devoir et il est préférable de les souligner.



Les développements s’enchaînent
Pourquoi ? Si la démonstration doit pouvoir être comprise en lisant les titres uniquement, en sens inverse, la dissertation doit pouvoir être
lue dans sa continuité, en faisant abstraction des titres, et ce même si l’usage est de faire apparaître le plan dans la copie.
Comment ? Cela suppose la rédaction de chapeaux, de transitions entre les parties mais également entre les sous-parties, et le
recours aux mots de liaison entre les paragraphes.



Présentation formelle de la copie
Pour une illustration, cliquez sur l’icône suivante:

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b. Comment rédiger les développements ?

Les développements servent à démontrer. Ne vous contentez pas d’exposer vos connaissances de manière descriptive.



La démonstration sera d’autant plus percutante que vous utiliserez régulièrement des mots de liaison (« or », « par
conséquent », « il en résulte que… », « toutefois », etc.)



Lire régulièrement des articles juridiques, notamment ceux qui sont intégrés dans les fiches de TD, vous aidera à acquérir le style
approprié pour la rédaction de la dissertation.



S’il est capital de ne pas laisser de côté ce qui fait partie du sujet, il est tout aussi important de ne pas traiter ce qui est en dehors.
Même si vous estimez que votre copie est trop courte, abstenez-vous de compléter vos paragraphes en ajoutant, de façon
délibérée, des développements étrangers à la question.



Ayez le souci majeur de la clarté : choisissez les termes juridiques exacts (le langage juridique est un langage précis) et éviter
les phrases longues et alambiquées.
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c. Comment rédiger les chapeaux ?
- Qu’est ce qu’un chapeau ? Un « chapeau » est un court paragraphe de présentation
- Où doit-on le faire apparaître ? Il figure au début de chaque grande partie (I et II)
- A quoi sert-il ? Il permet d’annoncer les étapes de la démonstration qui suit.


Comment rédiger un bon chapeau ?



Un bon chapeau annonce formellement les sous-parties. Le chapeau annonce explicitement les sous-parties en signalant le
A et le B entre parenthèse à la suite de la présentation de chacune d’entre elles.
Exemple
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La dernière phrase du chapeau doit jouer un rôle d’annonce des sous parties. Elle peut par exemple être
formulée de la manière suivante : « […] Ainsi, alors que le préfet est en charge du contrôle de légalité des actes
des collectivités territoriales (A), il représente aussi une institution d’appui pour ces entités locales (B). »
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Un bon chapeau ne se contente pas de reprendre les intitulés des sous-parties

Sommaire

Si le chapeau se contente de reprendre dans une phrase les intitulés des deux sous-parties (A et B), il n’est pas d’un grand
intérêt et n’a un rôle que formel.
Vous ne pouvez pas vous contenter de rédiger votre chapeau en une seule phrase de ce type : « Après avoir vu
l’exécutif comme autorité prépondérante dans l’initiative de la loi (A), nous verrons son rôle influent dans
l’adoption des lois (B). »


Exemple

Un bon chapeau doit mettre en perspective la démonstration
Un chapeau doit mettre en perspective la démonstration, c’est-à-dire justifier le choix des étapes de l’argumentation qui
a été fait dans la partie.
Pour y parvenir, il serait pertinent que la (ou les) première(s) phrase(s) du chapeau permettent la présentation du
contexte dans lequel s’inscrivent et s’enchaînent les deux sous-parties.
Le Parlement est érigé par la Constitution comme l’organe en charge de la fonction législative par excellence. Cependant,
dans le régime parlementaire français, l’organe exécutif dispose lui aussi de nombreux pouvoirs venant interférer dans le
processus législatif. Ainsi, l’exécutif joue un rôle prépondérant dans l’initiative des lois (A) et il représente une autorité
influente dans l’adoption des lois (B).



Exemple

Un bon chapeau ne doit pas commencer à développer une argumentation
Le chapeau ne doit pas être trop long : il ne doit pas contenir plus de deux ou trois phrases. L’argumentation est
strictement réservée aux développements.



Comment savoir si mon chapeau est bien rédigé ?
Si,
la rédaction
de mon
chapeau,
n’arrivedepas
à formuler
phrase de
présentation
contexte venant
Si lors
mondechapeau
est bien
rédigé,
il mejepermet
vérifier
que la
la première
démonstration
est
logique etducohérente.
justifier la logique de l’enchaînement de mes deux sous-parties, cela signifie sans doute que l’articulation de mes deux
sous-parties est artificielle. De ce fait, les développements risquent ensuite d’être décousus.
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Exemple

d. Comment rédiger les transitions ?

Sommaire

Qu’est ce qu’une transition ? La transition correspond aux quelques lignes qui permettent de formuler de manière synthétique
le point de la démonstration auquel on est parvenu et d’annoncer la deuxième partie comme une suite logique de la première.
Où doit-on la faire apparaître ? Elle figure entre les deux grandes parties (I et II). Une petite transition permet aussi d’enchaîner
les développements entre les sous-parties (A et B).
A quoi sert-elle ? La transition assure l’enchaînement des développements. Grâce à elle, on vérifie la cohérence et l’organisation
logique de son plan.


Comment savoir si ma transition est bien rédigée ?



Une transition doit être propre au devoir que vous êtes en train de rédiger.

Exemple : Vous ne pouvez pas vous contenter pour la transition de dire : « Après avoir vu la première partie,
nous allons voir la seconde. »


Exemple

La rédaction de votre transition doit faire preuve de précision.

Exemple : vous ne pouvez pas vous contenter d’écrire : « Comme on vient de le présenter, le président de la
République est un personnage important, mais son pouvoir est tempéré. »
Afin de rédiger une bonne transition, il va falloir préciser, en fonction de ce que vous aurez argumenté dans
vos développements, pourquoi le président de la République est un personnage important (pouvoirs propres du
président de la République, régime semi-présidentiel…) et pourquoi vous annoncez que son pouvoir est tempéré
(régime parlementaire, dyarchie à la tête de l’exécutif…).


Exemple

Afin de démontrer la logique de vos développements, votre transition doit toujours souligner l’intérêt de ce que l’on vient de
démontrer relativement à la problématique soulevée ET présenter la pertinence de la deuxième partie, suite logique
permettant de mener la démonstration à son terme.

Exemple : une introduction n’opérant pas ce lien entre les deux parties n’est pas opérante. Vous ne pouvez pas
vous contenter d’un résumé de la première partie en fonction de ce que vous venez d’écrire et simplement annoncer
ensuite : « Passons maintenant à la deuxième partie. »
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Exemple
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e. Faut-il faire une conclusion ?


Généralement, on considère que la conclusion est inutile dans la dissertation juridique, la démonstration
ayant été conduite à son terme à la fin de la deuxième partie.





Ne pas faire de conclusion si :
Votre but n’est que de résumer ce qui a déjà été dit
Vous n’apportez pas d’idée nouvelle



Vous pouvez faire une conclusion si :
Elle apporte une idée nouvelle qui constitue un point d’aboutissement de la démonstration.

Ne cherchez donc pas à faire une conclusion si vous n’avez rien à ajouter à votre démonstration.

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f. Comment organiser la présentation de son texte ?
Sommaire
1.

Comment bien disposer son texte ?



Organiser ses développements en paragraphes



Qu’est ce qu’un paragraphe ?
Le paragraphe (§) correspond à une unité de sens (une idée et son développement). Il ne faut commencer un nouveau paragraphe que lorsque vous
changez d’idée.



Comment se matérialise un paragraphe ?
Il se matérialise par un alinéa (retour à la ligne + retrait).



Pourquoi organiser les développements en paragraphes ?
- Pour celui qui écrit, faire des paragraphes, c’est structurer sa pensée.
- Pour le lecteur, le paragraphe est un repère visuel qui aide à comprendre la structure du raisonnement.



Comment construire un paragraphe ?
En règle générale, chaque paragraphe s’organise en trois phases : la présentation de l’argument, son explication et son illustration par un
exemple.



Les erreurs à éviter :
- Le texte compact et indigeste
- Le texte morcelé



Combien de paragraphes doit contenir ma copie ?
- L’introduction : en fonction de sa longueur, pourra comporter de 2 à 4 paragraphes soit au minimum un paragraphe pour l’entrée en matière et le
sujet, un autre pour l’explication du sujet, la problématique et l’annonce de plan, la longueur des développements pouvant amener à les subdiviser
- Le développement : il faudra au minimum un paragraphe par subdivision inférieure du plan (points 1 et 2 des sous-parties A et B) et généralement
plus (2 ou 3) en fonction de la longueur des développements.

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Bien utiliser les sauts de ligne



Quand dois-je sauter une ligne
- Les sauts de ligne doivent servir uniquement à distinguer les différentes parties de la dissertation.
- Ils ne doivent pas servir à distinguer les paragraphes.
Exemple : l’introduction ne doit pas être « hachée » par un saut de ligne à la fin de chaque phrase.



Penser à aligner son texte



Pourquoi aligner son texte ?
- L’alignement du texte améliore la lisibilité de votre copie.
- Il facilite aussi l’identification de vos différents paragraphes par le lecteur, grâce à la visibilité des alinéas.
- Trop d’étudiants présentent le texte comme une masse informe et ne remplissent pas les lignes, répugnant notamment à
couper les mots.



Comment procéder à cet alignement ?
- Pour un devoir rédigé grâce au support informatique, pensez à justifier votre texte.
- Pour un devoir rédigé à la main, il faut veiller à aligner le texte à droite et à gauche, ce qui suppose de commencer à écrire
contre la marge (sauf la première ligne qui débute par un retrait) et de remplir la ligne entièrement.

2.

Comment améliorer la lisibilité de sa copie ?
Le but est ici de permettre une lecture fluide et aisée de la copie.



Soignez votre écriture
- Gardez toujours à l’esprit qu’une écriture illisible nuit à votre démonstration.
- Si le lecteur passe son temps à essayer de « décrypter » votre écriture, son intérêt pour vos idées sera proportionnellement
décroissant aux efforts fournis pour vous lire.

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La ponctuation est essentielle
 La ponctuation rend visible la construction des phrases, elle indique donc au lecteur où arrêter son regard
et détermine donc les tranches de texte à lire d’une traite.

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L’oubli d’un point équivaut à l’oubli d’une limite et le lecteur, lorsqu’il aura compris qu’il est allé trop loin dans sa lecture,
sera obligé de revenir en arrière pour rectifier lui-même la bonne ponctuation.




L’orthographe joue un rôle prépondérant dans l’appréciation de votre copie
Pourquoi ? L’orthographe fait partie des repères visuels sur lesquels s’appuie le lecteur pour lire vite et sans
hésitation. Même si cela se passe très vite, la multiplication des obstacles finit par indisposer le lecteur.



L’écriture « texto » ainsi que les abréviations sont formellement prohibées de tout devoir écrit.



Les accents ne doivent pas être considérés comme des éléments facultatifs.
Exemple : Le president de la republique à des pouvoirs propre que l’art. 18 de la constit. rappel ainsi il dispose par ex
des pouvoirs de méssage de dissolut°.
Vous avez eu du mal à lire cette phrase ? Votre correcteur aussi et il doit consciencieusement décrypter environ quatre
pages ainsi rédigées…multipliées par x nombre de copies…



Soignez la coupe des mots
La coupe des mots se fait entre 2 syllabes (entre les 2 consonnes en cas de consonnes doubles) et se marque par un
tiret en fin de ligne (et non au début).
Exemples de coupes possibles : or/tho/gra/phe
at/ten/tion
exa/men





En cas d'apostrophe, pas de coupe après l'apostrophe : la syllabe doit être complète.
Exemple : l'a/pos/tro/phe



Les majuscules ne doivent faire l’objet d’aucune négligence
Les majuscules sont également des points de repère qui contribuent à faciliter la lecture. La négligence dans leur
emploi est donc une cause d'hésitation pour le lecteur.



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MAJUSCULE

PAS DE MAJUSCULE

- aux noms de pays, de continents: la France , l'Europe
et de peuple : les Français, les Européens

- aux adjectifs : le peuple français, l'unité européenne
ni aux noms de langue : parler le français

- un cas particulier : le Premier ministre

- aux noms de fonction : le député, l’empereur, le roi, le
préfet, le président de la République, le président du
Conseil, le ministre

- à État quand il désigne un pays, une nation, son
gouvernement, son administration : un conseiller d’État,
un coup d’État, l’État d’Israël

- minuscule dans les autres sens : état civil, état de
siège

- pour les noms des organismes et institutions d’État à
caractère unique qui sont de véritables noms propres :
l’Assemblée nationale, la Chambre des lords, le Congrès
(des États-Unis), le Conseil constitutionnel, le Conseil
d’État, le Conseil des ministres, la Cour de cassation, le
Gouvernement (français), le Parlement (ou les
Chambres), le Sénat, le Trésor, le Tribunal des conflits
Le premier mot nécessaire à l’identification portera une
majuscule, ainsi que l’adjectif qui précède

- pour les noms d’organismes d’État qui sont un
certain nombre du même type : la commission des
finances, le conseil général, la cour d’appel de Poitiers, la
direction du budget, la mairie du Havre, le tribunal
correctionnel

- pour le nom d’un régime politique lorsqu’il désigne un
pays ou une époque : l’Ancien Régime, la Deuxième
République, l’Empire, la République française, le
Troisième Reich
S’il est accompagné d’un adjectif, majuscule à l’adjectif s’il
précède le nom
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Grenoble

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Veillez au style de votre copie

 Veillez à la précision du vocabulaire, en particulier du vocabulaire juridique.
 Utilisez des mots de liaison.

- Pour mettre en évidence à la fois la progression de la démonstration et son organisation.
Exemples : tout d’abord, ensuite, enfin ; d’une part, d’autre part ; en outre, par ailleurs…
- Et la logique de l’argumentation.
Exemples : car, en effet, donc, par conséquent, c’est pourquoi, or…
 Vous ne devez pas utiliser la première personne dans une dissertation : celle-ci se présente

comme une démonstration et non comme l’expression d’une opinion.
 Veillez à user du style de la langue écrite.

Les tournures familières, les abréviations, les phrases incomplètes, et de manière générale, tout ce
qui pourrait marquer une certaine désinvolture à l’égard du lecteur.


Relisez la copie avant de la rendre

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g. Comment gérer son temps ?


Combien de temps m’est-il imparti pour rédiger ma dissertation en conditions d’examen ?
En général, une dissertation doit être conçue et rédigée dans un délai de 3 heures.
Ce délai peut sembler court, c’est pourquoi il importe d’utiliser au mieux ces 180 minutes et de vous entraîner
progressivement à cette limitation de temps lors de la rédaction de vos devoirs maison.



Combien de temps dois-je consacrer approximativement à chaque étape ?

I – La préparation de la dissertation : 1 heure
1. Les étapes de réflexion : 30 minutes
Les étapes de réflexion sur le sujet et de recherche de la problématique sont essentielles : il faut leur consacrer au
moins une trentaine de minutes avant de commencer à élaborer le plan.
1re étape : réflexion sur le sujet
- Repérer la forme du sujet, analyser les termes, noter toutes les idées et connaissances concernant le sujet,
cerner et délimiter le sujet.

2e étape : recherche et formulation de la problématique
- Faire apparaître un fil conducteur, qui correspond au problème soulevé par le sujet, et formuler ce qui fera l’objet
de la démonstration.

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2. L’élaboration du plan : 30 minutes

3e étape : construction du plan détaillé

Sommaire

- Regrouper les données par thèmes, éliminer ce qui ne peut s’insérer dans la démonstration, définir 2 (ou 3) idées
directrices qui sont les étapes de la démonstration (I, II), décomposer chacune en arguments qui constitueront les
sous-parties, prévoir les exemples à l’appui.
- Vérification de la correspondance des intitulés et du contenu : cohérence en regard du plan annoncé, titres qui se
font écho.

Cette phase de conception est déterminante de la rédaction, qui sera d’autant plus aisée que sa préparation aura
été soignée et ordonnée et le plan élaboré avec précision.
II – La rédaction : 2 heures
1re étape : rédaction de l’introduction : 30 minutes environ
- L’introduction doit être rédigée au brouillon, puis recopiée après une relecture attentive.
2e étape : rédaction du développement, des chapeaux, des transitions : 1 heure 20 environ
- Les développements ne peuvent faire l’objet d’un brouillon faute de temps : c’est votre plan détaillé qui vous
guidera dans cette étape de rédaction.
3e étape : relecture : 5-10 minutes
Elle peut être organisée en deux temps :
- une relecture après la rédaction de chaque développement
- puis une relecture finale afin de faire disparaître fautes d’orthographe, d’accords, de syntaxe mais aussi pour
appréhender globalement le contenu de votre copie.

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IV. A faire / à ne pas faire
A FAIRE


- faire preuve de qualités formelles qui
permettent une lecture fluide et facile de la
copie.



- disserter, c’est démontrer : la dissertation
doit proposer une argumentation dynamique,
une progression. Cela suppose un plan orienté
vers un objectif de démonstration, et non
uniquement un mode de « rangement » des
connaissances.



- démontrer, ce n’est pas seulement affirmer,
c’est aussi expliquer ses arguments et les
justifier en apportant des faits et des
exemples précis. On appréciera donc des sousparties
qui
soient
de
véritables
développements, avec explication, illustration
et justification des propositions et arguments
avancés.

A NE PAS FAIRE


- réciter au lieu de disserter : la dissertation,
même si elle suppose acquises les
connaissances apportées par le cours, n’est pas
pour autant un simple exercice de restitution
de ces connaissances. Vérifier que les différents
développements sont bien nécessaires à la
démonstration et orientés par elle.



- les développements hors-sujet (faire un
lien avec les passages hors-sujet des copies
corrigées).



- utiliser uniquement la théorie et non la
pratique des institutions.



- les développements « secs
n’apportent rien de plus que le plan.

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»

qui

Sommaire

Bonnes et mauvaises copies
Remarques générales

- Le sujet « Le Président de la République et le Peuple sous la Ve République » était le sujet d’examen de la
session de juin 2002 en régime normal (groupe A, enseignant : M. le Doyen BERNARD).
- Cet examen se déroule en trois heures, sans document.
- Les copies ont été retranscrites telles quelles, à l’exception des fautes d’orthographe qui ont été corrigées.
- Les annotations de ces copies vous permettront de mieux comprendre les qualités attendues d’une dissertation et
les défauts à éviter.
- Un corrigé entièrement rédigé de ce sujet est disponible dans l’ouvrage : Les Annuels de droit constitutionnel Dalloz, 2001, p. 135 et suivantes.
Exercice
- Pour que la lecture de ces copies vous soit utile, essayez de travailler au brouillon sur ce sujet, en suivant les
conseils indiqués. Comparez seulement ensuite votre travail avec les copies et les remarques qui les
accompagnent.
Consultez les copies suivantes:

Copie 17/20

Copie 12/20

FIN

Copie 8/20

Copie 6/20

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Sommaire

« Le président de la République et le peuple sous la Cinquième République »
Cours

Dates / Evènements

Personnages

Définition juridique des
termes du sujet et de
leur(s) contraire(s)
éventuellement :

Se remémorer le plan du
cours et le faire « défiler » en
identifiant les passages du cours
qui portent sur le sujet :
-l’élection du Président,
-le référendum,
-la dissolution,
-la cohabitation.

-1962

: révision de la Constitution
instaurant l’élection du Président
de la République au suffrage
universel direct
-- 1962 et 1969 : Référendums
sur la base de l’article 11 au lieu
de l’article 89 de la Constitution
-- Elections présidentielles de
2002…

-Mitterrand : dissolutions en
1981, en 1988
- Le Président Chirac :
dissolution en 1997, référendum
en 2000

Le Président de la République
Le peuple
Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
Le Président de la République et
le peuple

Jurisprudence

Eléments historiques

Droit comparé

Exemples

Néant

Le Chef de l’Etat et le peuple
avant la cinquième République

Les relations entre le Chef de
l’Etat et le peuple dans les
systèmes juridiques étrangers
(Etats-Unis…) : les comparer à la
France

Dans ce cas, cette rubrique se
confond avec la rubrique « dates
et évènements »

Exclure les idées hors-sujet
Parmi les idées, celle qui porte sur la cohabitation entre-t-elle vraiment dans le champ du sujet : en quoi la cohabitation intéresse-t-elle les
relations Président/peuple ? Attention : évoquer la cohabitation est intéressant seulement si on fait le lien avec le sujet.

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Exemple
suivant

Sommaire

« La protection du consentement dans le mariage et le divorce »
Cours
Se remémorer le plan du cours
et le faire « défiler » en identifiant
les passages du cours qui
portent sur le sujet :
- La protection du consentement
dans la formation du mariage, ce
qui ne pose guère de difficultés
en raison de l’aspect contractuel
du mariage qui n’est pas
contesté.
- En revanche, il faut « piocher »
les passages relatifs au
consentement dans la procédure
de divorce.

Définition juridique des
termes du sujet et de
leurs contraires
éventuellement
Consentement
Mariage
Divorce

Jurisprudence
- Rappel du célèbre arrêt
« Berthon » des chambres
réunies de 1862 à propos de
l’erreur.
- civ. 2ème, 6 mai 1987 : une
convention homologuée ne peut
être annulée pour vice du
consentement.

Eléments historiques/
Dates
- Loi du 26 mai 2004 réformant
le divorce : protège t-elle autant
le consentement par rapport au
droit antérieur ?
- Loi du 4 avril 2006 qui introduit
de nouvelles dispositions tendant
au renforcement de la protection.

Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
dans le mariage et le divorce

Exemples

Exclure les idées hors-sujet :

Citer de la jurisprudence à titre
d’exemples.

Récitez son cours sur les toutes les conditions de formation du mariage, ou sur les cas de divorce est
inutile. L’intérêt du sujet est de rechercher les règles protectrices du consentement dans le mariage et
dans sa dissolution, et de les comparer.

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Sommaire

Exemple : « Les pouvoirs du président de la République »



Connaissances nécessaires : Les pouvoirs reconnus par la Constitution au président.



Mobilisation des connaissances : Ne pas se contenter d’énumérer les articles de la Constitution qui déterminent
les pouvoirs du président. Il faut analyser et réfléchir aux problèmes qu’ils posent, notamment dans leur mise en
œuvre.



Lien avec le cours : Le cours, en évoquant ces pouvoirs, aura proposé, par exemple, des éléments de réflexion
sur la conception de l’institution présidentielle ou sur la façon dont ces pouvoirs ont été utilisés, au cours de
l’histoire de la Ve République.



Approfondissement : Chercher dans une autre partie du cours dans les fiches de TD et dans les ouvrages de
références des éléments pour réfléchir sur la pratique institutionnelle en période de cohabitation…

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Exemples :


- « Le rôle du Parlement sous les Troisième et Quatrième Républiques » :
sur ce sujet, je veux démontrer que le Parlement a une place essentielle pendant ces deux régimes ; qu’il est
l’organe le plus puissant.



- « Le rôle de l’organe exécutif sous la Troisième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer que l’organe exécutif est faible, qu’il a des difficultés à remplir sa fonction.



- « Le Président de la République et le peuple sous la Cinquième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer qu’il existe un lien direct entre le Président et le peuple, que leurs relations sont très
importantes, qu’elles sont très étroites.



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » :
sur ce sujet, je veux établir une comparaison entre la formation et la dissolution du lien matrimonial sous l’angle de
la protection du consentement. Il sera, toutefois, difficile de trouver des points communs entre mariage et divorce
dans leur façon de prendre en considération le consentement ; il faudra donc se rattacher à des notions juridiques
classiques.

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Exemples :



- Le rôle du Parlement est essentiel sous les Troisième et Quatrième Républiques, tant du point de vue de
l’élaboration de la Loi (I) que du contrôle du gouvernement (II).



- Le Président et le peuple entretiennent des relations étroites sous la Cinquième République non seulement grâce
à l’élection au suffrage universel direct (I), mais aussi grâce aux occasions où le Président de la République donne
la parole au peuple (II).



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : cette protection passe, dans les deux
domaines, par la présentation des moyens juridiques de protection (I), puis par celle des sanctions de la violation
du consentement (II).

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Sommaire



Exemple 1 :
« Ainsi un sujet consacré aux “Responsabilités du président de la République sous la Ve République“ rend sans
doute utile une explication de ce que sont la responsabilité en droit et les différentes formes de celle-ci (politique,
civile et pénale). Le sujet consacré au “Rôle du juge de la loi du Conseil constitutionnel“ nécessite une première
approche de la notion de « juge » ou de juridiction. De même, il faut s’interroger sur le sens du mot loi et ses
différentes acceptions (loi constitutionnelle, loi organique, loi référendaire, diversité des lois ordinaires…) ».
[Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques 2002, sous la direction de Michel Verpeaux,
Dalloz, p. 131]



Exemple 2 :
Un sujet consacré au consentement dans le mariage et le divorce nécessite une explication de la notion
contractuelle de consentement, sa définition, la notion de vices du consentement, les différents vices, enfin une
définition sommaire (en quelques mots précis) des notions juridiques de mariage et de divorce.

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Exemple 1 :
un sujet sur « Le président de la République » demandera de rappeler (et donc d’étudier) tous les régimes qui
ont consacré un président, et englobera l’actualité la plus récente. Parfois, c’est tout simplement le programme
traité en cours qui permettra de fixer les limites chronologiques du sujet.



Exemple 2 :

Le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » s’entend du droit positif, mais il
faut, dans l’introduction rappeler l’historique des deux institutions afin de les replacer dans leur contexte afin de
mieux apprécier le droit actuel ; il faut également, au coup par coup, évoquer les réformes récentes (la loi du 26
mai 2004 réformant le divorce prend davantage en compte le consentement et la loi du 4 avril 2006 étend la
protection du consentement lors de la formation du mariage).

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Exemple :
Si le sujet est « Le régime parlementaire dans le monde contemporain » , il faudra préciser les pays concernés
par la réflexion.
Dans ce cas également, le cours permettra de limiter les cas envisagés. Un sujet sur « Le Parlement dans les
régimes politiques occidentaux » renverra aux Etats-Unis et à l’Europe.

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Exemple 1 :
Si on considère que le sujet sur « Les pouvoirs du président de la République » permet de poser le problème
plus général de la Constitution de 1958 comme un texte de compromis entre les conceptions des tenants d’un
régime parlementaire classique et celles du général de Gaulle, on pourra proposer l’hypothèse de démonstration
suivante :
« Le président de la République est ainsi doté de pouvoirs conséquents par la Constitution et surtout d’une
fonction prééminente due à sa nouvelle qualité reconnue d’arbitre (art. 5). Toutefois, les divers présidents ne se
satisferont pas de ces pouvoirs constitutionnels et s’efforceront de les étendre par la pratique ».



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », il faut
délimiter le sujet en indiquant que si le mariage est toujours à prendre en considération, tous les cas de divorce ne
sont pas concernés. Seuls les divorces dit par consentement mutuel et par acceptation du principe de la rupture du
mariage impliquent directement ou indirectement le consentement des époux.
Quant au consentement, il s’agit toujours de la même notion, sociologiquement, il s’agit de donner son libre accord
à une situation de droit, à une forme particulière de contrat, alors que juridiquement, son appréhension est variable.
Le mariage est influencé par le contrat, même s’il participe d’une institution fondamentale du droit ; et le divorce,
longtemps banni du droit français, reste, en grande partie étranger à la notion de contrat. Les efforts du législateur
de 1975 et de 2004 pour l’adapter à l’évolution de la société, ne sont pas aller jusqu’à le contractualiser. Seuls les
divorces par acceptation et plus particulièrement sur demande conjointe ménage une place non négligeable au
consentement des époux.

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Exemple 1 :
Pour le sujet « Les pouvoirs du président de la République », la première partie montrera donc que les pouvoirs
constitutionnellement reconnus au chef de l’État depuis 1958 ne sont pas en rupture avec la conception du régime
parlementaire, même s’il dispose de pouvoirs nouveaux, tandis que la seconde partie montrera qu’il s’est produit,
dans la pratique, une extension des prérogatives présidentielles.
→ La ligne de démonstration exposée plus haut (problématique) sera suivie de cette annonce de plan : « Envisager
les pouvoirs du président sous la Ve République doit conduire à envisager successivement les pouvoirs issus du
texte constitutionnel (I) et les pouvoirs provenant de la pratique institutionnelle (II) ».
→ [Pour le développement de ce plan, voir Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques
2002, sous la direction de Michel Verpeaux, Dalloz, p. 152 et suivantes.]



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », on peut dire
que si le consentement existe dans le mariage comme dans le divorce, il présente des formes et des caractères
juridiques très différents ; pourtant, dans les deux cas, le loi s’est donnée les moyens de la protéger et les
sanctions adaptées pour veiller au respect de ce dernier.

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Exemples de formules d’annonce (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette,
2002) :
- « Alors que sa fonction politique est en déclin (I), sa fonction administrative ne cesse de s’élargir (II). »
- « Alors que dans leur domaine les deux notions se ressemblent (I), en revanche elles s’opposent nettement dans
leur mise en œuvre (II). »
- Pour « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : « afin de prendre l’exacte mesure de la
protection du consentement dans le divorce et le mariage, il convient, dans un premier temps, de comparer les
moyens juridiques mis en œuvre pour cette protection (I) avant de comparer les sanctions intervenant en cas de
violation du consentement (II) ».

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Sommaire

III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)
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Slide 3

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SOMMAIRE
I Pour quoi faire ?

a)

II Phase de préparation / brouillon

b)
c)

1.

Lecture du sujet

2.

Travail au brouillon

III Phase de rédaction

e)

1.

Présentation formelle

2.

Rédaction au brouillon

a)

Formulation des titres

b)

Rédiger une introduction

3.

La rédaction de la copie
Comment se présente une copie?
Comment rédiger les
développements?

a)
b)

d)

Comment rédiger les chapeaux?
Comment rédiger les transitions?
Faut-il faire une conclusion?
Comment organiser la
présentation de son texte?
Comment gérer son temps?

IV A faire/ A ne pas faire
V Copies
VI Exercices

VI QCM
VII Bibliographie

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Sommaire

I. Pour quoi faire?
1. A quoi sert une dissertation ?
La dissertation, est un exercice de démonstration à partir des connaissances du cours. Elle permet de vérifier :
 1° que vous avez assimilé ces connaissances (entendez que vous les avez à la fois mémorisées et comprises) ;
 2° que vous êtes capables de les mobiliser dans l’optique d’un sujet donné (qui ne se borne pas à une simple
restitution ou récitation du cours) : c’est très exactement ce qu’on appelle maîtriser (ou dominer) des
connaissances.
Il ne s’agit pas pour autant de produire une pensée originale. La réflexion est elle-même guidée ou orientée par le
cours : le plus souvent, les problèmes posés par le sujet et les éléments de réponse ont déjà été exposés dans le
cours ou dans les manuels de référence.

Le sujet peut conduire :
 à mettre en relation des éléments qui ont été présentés par l’enseignant dans des parties différentes.
 à approfondir une question abordée dans le cours en faisant des lectures supplémentaires (dans le cas d’un
devoir à la maison) ou en mobilisant les textes fournis par les documents de travaux dirigés.
Exemple

2. La spécificité de la dissertation juridique
Comme dans toutes les autres disciplines, la dissertation est un discours démonstratif.
Ainsi, la dissertation juridique se divise en deux parties, exceptionnellement en trois lorsque le plan binaire s’avère
artificiel.
L’introduction est un élément fondamental, on connaît déjà ici la position du rédacteur par rapport au sujet.
La conclusion n’est, en général, pas nécessaire.
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Sommaire

II. Phase de préparation / brouillon
Conseils liminaires :


Pour que l’entraînement à la dissertation vous soit pleinement profitable, n’oubliez pas que vous
ne devez traiter le sujet de dissertation qu’après avoir pris le temps de lire et de comprendre le
cours ainsi que de travailler sérieusement la fiche de TD. En effet, de nombreux éléments de
réponse au sujet ont été évoqués en cours ou sont mentionnés dans la fiche de TD.



Afin de bien cerner le sujet et éviter les hors-sujets, le temps de réflexion au brouillon doit être
relativement long. Ne cherchez pas à rédiger rapidement la copie : prenez le temps d’analyser
le sujet en profondeur.

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1. Lecture du sujet

Sommaire

La lecture attentive et la compréhension du sujet sont un préalable nécessaire.
Le sujet ne prend pas toujours la forme d’une question. Voici les principales formes qu’il peut prendre :
a. Un intitulé


Une notion ou une institution :
La jurisprudence, La séparation des pouvoirs, Le contrôle de constitutionnalité, Le président de la République, La
filiation naturelle.
 Un groupe nominal :
L’application de la loi dans le temps, Le rôle du Sénat sous la Ve République, Le rôle du Parlement dans un régime
parlementaire et dans un régime présidentiel.
Ne pas réciter son cours, il faut trouver le problème de droit « caché » derrière la notion, les problématiques
sont souvent présentes dans le cours ou dans les fiches de T.D.
Exemple 1 : « La jurisprudence » : Renvoi à une question abordée dans le cours d’Introduction au droit : la
jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Exemple 2 : « Le rôle du Sénat sous la Ve République »: Renvoi à une réflexion plus générale sur le bicaméralisme
et à une interrogation sur l’utilité du Sénat.

Exemples
Cliquez ici



Une notion et une comparaison :
Le bicamérisme en France et en Grande Bretagne,
La protection du consentement dans le mariage et le divorce.
 Deux notions :
Suzeraineté et souveraineté en France (XIIe-XVIe siècles), L’équité et le droit, Le président de la République et le
Premier ministre, La pension alimentaire et la prestation compensatoire.
Ne pas dissocier les deux éléments de la comparaison en les isolant chacun dans une partie ou dans une
sous-partie.
Exemple : « Le mariage et le PACS » : ce sujet implique une comparaison des deux « institutions ». Il ne faut pas parler
du mariage dans une première partie et du PACS dans une seconde.
Dans tous les cas, la première question à poser sera : pourquoi ce sujet ? Car il y a toujours à redécouvrir des
présupposés, des implicites ou un débat déjà existant sur le sujet.
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Exemple
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Sommaire

b. Une question
La question oriente la réflexion. Toutefois, ne pas négliger la phase de réflexion préalable : rechercher
les controverses sous-jacentes, les débats qui ont fait naître cette question.
Reformuler la question pour la problématique afin d’en faire ressortir les enjeux.
Exemples :
La jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Faut-il réformer le Conseil constitutionnel ?
Les pouvoirs du Président américain sont-ils illimités ?
Peut-on dire qu’en France, sous la Ve République, « le Gouvernement détermine et conduit les affaires de la nation » ?
La Ve République est-elle un régime parlementaire ?

Exemples
Cliquez ici

c. Une citation
Expliquer d’abord la citation, puis retrouver les débats ou les questionnements pour lesquels la citation constitue
une réponse possible.
Autrement dit, lorsque le sujet est formulé sous la forme d’une citation, il vous appartient de reformuler le sujet
afin de déterminer quel est le sujet sur lequel on souhaite vous faire réfléchir.

Exemples : En prenant comme exemple le régime de la Ve République, commentez cette affirmation du général de
Gaulle en 1964 : « Une Constitution, c’est un esprit, des institutions, une pratique ».
« Le Gouvernement, pour son existence, dépend du Parlement », déclarait en 1994 M. Balladur, alors Premier
ministre. Que pensez-vous de cette affirmation ?

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Exemples
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2. Travail au brouillon






Prenez le temps de noter l’ensemble de vos idées au brouillon, sans chercher à tout prix à trouver un plan
immédiatement. Bâcler cette étape vous expose à des risques d’oubli de certains éléments importants et augmente
les risques de hors-sujet.
Rassemblez vos connaissances en lien avec le sujet :
Utiliser votre cours, les documents de la fiche de TD ainsi que les manuels ou éventuellement des articles de
doctrine ( à partir de la Licence 3).
Pendant l’épreuve, vous devez faire travailler votre mémoire pour mobiliser vos connaissances. Connaître le plan
de votre cours par cœur peut alors vous être très utile afin de repérer tous les développements consacrés à la
question que vous devez traiter. Bien évidemment , le sujet n’aura pas nécessairement été exposé sous la forme
dans laquelle il vous est proposé. Il vous faudra alors souvent puiser les éléments nécessaires dans les différents
chapitres du cours.
Exemple




A partir de tous ces éléments, envisager un fil directeur, une démonstration générale à mener sur le sujet.
A partir des termes du sujet se demander : qu’est-ce que je veux démontrer ?
Exemple



Trouver des arguments pour démontrer l’idée générale. Pour cela, faire des regroupements entre les idées
notées au brouillon et qui semblent aller ensemble. Faire en sorte d’arriver à deux grands ensembles, liés
par une articulation logique, qui correspondent à deux idées principales, c’est-à-dire deux arguments
principaux qui démontrent l’idée générale. Ces deux idées feront l’objet des deux grandes parties de la
dissertation.
Exemple
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La question du plan est primordiale et cette étape doit largement retenir votre attention car arrêter un plan,
c’est fixer l’ordre qui sera suivi pour exposer le sujet étudié. Connaître précisément les étapes de la
démonstration avant de commencer la rédaction est la condition de la clarté de vos propos.
Il est nécessaire de réfléchir longuement au plan à adopter même si le sujet a été traité dans le cours. Ne
craignez jamais de choisir un plan différent de celui éventuellement retenu dans le cours ou dans les manuels
que vous avez consultés : le correcteur appréciera votre originalité dans le plan.
Le souci d’originalité ne doit cependant pas vous conduire à adopter un plan incohérent.
POURQUOI UN PLAN EN DEUX PARTIES ?
Un usage qui traduit une méthode de pensée juridique

Le système juridique français est construit autour de distinctions binaires : dans les notions (fait/droit ; droit
objectif/droits subjectifs, droit réel/droit personnel ; biens incorporels/biens corporels, créancier/débiteur, solidarité active/solidarité
passive…) ; dans leur présentation (principe/exceptions, ressemblances/différences, contrat/institution, formation du
contrat/exécution du contrat, recevabilité/fond, notion/régime, statut/fonction…) en fonction du critère de distinction choisi. Le
raisonnement doit donc respecter la logique interne du système.
Clarté et efficacité

- Clarté et efficacité du plan en deux parties expliquent qu’il s’est imposé également dans les Instituts d’études
politiques pour des matières autres que juridiques et même pour les dissertations de culture générale des concours administratifs.
- Réponse synthétique et efficace au problème posé.
- Davantage tourné vers la finalité pratique qui est celle des disciplines juridiques (même si cette finalité peut
sembler lointaine dans le cas de la dissertation, elle reste à l’horizon des questions juridiques).
Ce n’est pas un principe absolu, ni une exigence purement scolaire mais un exercice de discipline intellectuelle qui
stimule la réflexion. Le plan en trois parties reste toujours possible mais est plus difficile à réussir.

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III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)

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2. La rédaction au brouillon
a. La formulation des titres
Le travail au brouillon a permis de regrouper les idées en deux parties et deux sous-parties. Il reste à présent à transformer ces
idées brutes en titres pertinents. Cela nécessite un travail important qui ne pourra être facilité que par des entraînements
réguliers à la dissertation effectués au cours des TD.
Qu’est-ce qu’un bon titre ?

Vous devez fournir un effort particulier pour la formulation des titres.
La formulation des titres doit être soignée car le sens de votre démonstration doit pouvoir être compris à partir de la
seule lecture des titres.
Un bon titre est un titre clair, concis et précis.
Un titre clair est un titre explicite et cohérent : le correcteur ne doit pas avoir à se demander ce que vous avez voulu démontrer.
Exemple : « L’importance du principe dans quelques domaines ».
Un titre doit être formulé avec précision et rigueur juridique
Exemple : « Des fautes en lien avec le service »
Préférer : « Des fautes non dépourvues de tout lien avec le service »
Prohiber les titres généraux (quelques fois susceptibles d’être utilisés pour n’importe quel sujet ou applicables à chacune des
parties de la copie)
Exemple : « Les règles de principe »
« L’acte administratif unilatéral et ses caractères »

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Un bon titre contient une idée unique
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-

Dans une dissertation, un titre doit présenter une idée et pas seulement identifier un thème.

-

Le titre ne doit pas poser une question, mais au contraire présenter l’idée qui permet de répondre
succinctement à cette question.
Les titres ne doivent pas chercher à ménager un suspens.
Exemple : « Quelles sont les raisons de ce changement ? »
Préférer : Les justifications de la décentralisation
Un titre comporte une seule et unique idée :
Eviter l’utilisation, dans les titres, des mots de liaisons tels que « et », « mais », car leur emploi signale
souvent que le titre exprime deux idées.
Exemple : « Le Président et le Premier ministre »
« Un principe important, mais limité en pratique »
Prohiber les titres composés des deux sous-titres
Exemple : « I. La reconnaissance du caractère d’organisme privé chargé d’une mission de service public
A. La détermination du caractère privé de cet organisme
B. L’exercice d’une activité de service public »
Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas similaires.
Exemple : « I. L’absence de responsabilité de l’Etat en cas d’absence de délit ;
B) La nécessité d’un délit pour retenir la responsabilité de l’Etat ».
 I = B : Le I ne recouvre pas l’intégralité du A) et du B).
 Le titre du I contient une répétition maladroite.

Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas contradictoires.
Exemple : « I. Le maire titulaire de la police administrative ;
A) Les divers titulaires de la police administrative générale et spéciale »
 Le I. affirme que le maire est le seul titulaire de la police administrative, alors que le A en
annonce plusieurs.

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Un bon titre est un titre QUALIFIÉ
Vous devez utiliser des adjectifs qui marquent le sens de votre démonstration.
Exemple : « Le statut du président de la République »
« Le statut protecteur du président de la République »


Dans les cours ou dans les manuels, les titres des subdivisions correspondent souvent à des titres neutres tels
que « le statut du Président de la République », « le PACS ». Dans une dissertation au contraire, les titres doivent
nécessairement mettre l’accent sur le sens de la démonstration.
Exemple : Le titre « le statut du président de la République » identifie un thème et n’est pas satisfaisant
car il n’indique pas ce que l’on souhaite démontrer. En revanche, la formulation « le statut protecteur du
président de la République » correspond à une idée précise.
Prohiber les adjectifs inutiles, c’est-à-dire des adjectifs qui ne permettent nullement de préciser le sens
de la démonstration.
Exemple : « Des conditions de légalité pures et simples ».
Vérifier que les adjectifs utilisés ne sont pas contradictoires
Exemple : « I. Un principe complexe de mise en œuvre
A) Des critères d’appréciation simples »

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 Un bon titre c’est aussi…

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Un titre qui commence par un article défini ou indéfini
Exemple : « Révision incomplète des traités »
Préférer : La révision incomplète des traités
Un titre qui ne contient pas de verbe conjugué

Exemple : « Le président accroît sa légitimité »
Préférer : « Le renforcement de la légitimité du président de la République »
Un titre autonome et indépendant
Chaque titre doit pouvoir être compris sans référence à un autre intitulé
Exemple : « I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé.
A) Les critères stricts de mise en œuvre de ce principe »
Le correcteur doit pouvoir comprendre les intitulés sans avoir à relire la subdivision
supérieure. Ici le A) n’est pas autonome car il ne précise pas quel est le principe auquel
correspondent les critères stricts.
Préférer : A) Les critères stricts de mise en œuvre du principe d’expérimentation
Ne pas séparer le I. et le II. par des points de suspension
Exemple : I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé…
II. … mais strictement mis en œuvre
Un titre construit selon la même syntaxe que les autres titres de la copie. Cela permet de créer le plus d’écho
possible entre les titres.²
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Exemple : « A) Un pouvoir discrétionnaire d’origine légale
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B) Le manque en matière de contrôle des actes administratifs »
Préférer : B) Un pouvoir discrétionnaire d’origine juridictionnelle

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Vérification du plan
Une fois que le plan est construit et que les titres sont formulés, il est utile de prendre quelques
instants pour vérifier la pertinence du plan ainsi formalisé. Cette auto-évaluation peut paraître inutile, mais
sera en réalité l’occasion de se rendre compte si le plan est peu pertinent ou que les intitulés sont formulés de
façon maladroite. Cette étape permettra donc d’améliorer le plan avant de rédiger la copie. Pour cela, prendre une
feuille complètement vierge et y inscrire uniquement l’intitulé du sujet et les titres des deux parties et des quatre
sous-parties.
Procéder ensuite à quelques vérifications :


Commencer par vous assurer que les intitulés du (I) et du (II) recouvrent l’intégralité du sujet, sans pour autant
déborder le champ du sujet à traiter.



Procéder ensuite à la même vérification à l’intérieur de chacune des deux grandes parties (I et II)
- s’assurer que les deux sous-parties recouvrent l’intégralité de chacune des parties,
- vérifier que les sous-parties ne contiennent pas des éléments qui débordent le cadre fixé par les titres des
parties.



Vérifier enfin que la formulation des titres est satisfaisante.
Ce travail de vérification sera plus utile si vous l’effectuez après avoir pris un peu de recul au regard de
votre travail au brouillon. En effet, après avoir travaillé pendant longtemps sur le sujet, les idées à développer
sont bien présentes dans votre esprit, mais il se peut que les titres ne les illustrent pas de façon suffisamment
claire. Prendre du recul par rapport au recensement des idées à développer, en laissant passer un peu de temps
avant de commencer la rédaction définitive de la copie (une journée ou simplement quelques instants si vous êtes
en examen), vous permettra de vérifier si les titres sont facilement compréhensibles et s’ils ne trahissent pas vos
pensées.
Une fois que le plan est construit, que sa pertinence est vérifiée et que son contenu est détaillé, vous
pouvez passer à la rédaction de l’introduction.
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b. Rédiger une introduction



Dans la dissertation juridique, l’introduction est assez longue (équivalente au quart, voire au tiers de la totalité du
devoir). Elle doit présenter non seulement la question soulevée par le sujet, mais également la réponse proposée à
cette question. Il faut donc concevoir l’introduction dans son ensemble comme le support d’une démonstration
ayant pour objet de convaincre le lecteur du bien-fondé du plan annoncé.



La longueur n’est pas un but en soi. L’introduction trouvera d’elle-même sa longueur lorsque la maîtrise de
l’exercice sera acquise. Il faut, dans un premier temps, suivre les étapes demandées, sans se préoccuper de la
longueur de l’introduction, mais bien plutôt des enchaînements logiques et de la cohérence de l’ensemble. Pour
les premiers devoirs, mieux vaut une introduction courte mais claire et bien conduite qu’un exercice de
remplissage.



Rappel : par convention, le lecteur n'est pas censé connaître le sujet : c'est donc à l’introduction de l'amener.

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L’introduction doit comporter les étapes suivantes:
1.

L’entrée en matière ou phrase d’accroche
Plusieurs types d'amorces permettent, chacune à leur façon, d’indiquer le contexte dans lequel s'inscrit le sujet. Voici, indiquées de
manière sommaire, quelques possibilités :

-

L'actualité : des faits récents invitent à s'interroger sur le problème posé par le sujet (actualité législative ou

politique par exemple).

-

L'histoire : le problème n'est pas nouveau ou ne peut être compris sans mise en perspective. Il pourra donc
des connaissances historiques précises.

être utile de recourir à

 Attention cependant à ne pas remonter trop loin dans le temps, en procédant à des raccourcis historiques
vertigineux ou à des entrées en matière trop longues.

 A fortiori, débuts à proscrire absolument : "Depuis la nuit des temps ..." ou "Depuis toujours, l'homme...".
 Inutile également de refaire toute l’histoire des institutions depuis la Révolution pour parler de la Ve
République.

A éviter
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-

Le cadre juridique dans lequel s’inscrit la notion proposée par le sujet :
Exemple : « En droit constitutionnel, le cadre juridique proposé par la Constitution »

-

Une citation : quand on dispose d'une citation appropriée (se garder des citations passe-partout ou raccrochées
artificiellement au sujet) et que le sujet n'en comporte pas déjà une.

-

(début cependant plus approprié pour les dissertations de culture générale que pUn débat récurrent dans la société actuelle ou le
monde contemporain our les dissertations juridiques) ou plus simplement la question générale à laquelle se rattache le sujet.
Cette liste, bien entendu, n'est pas limitative. Ainsi, il n’est pas interdit de commencer par une définition des termes du sujet.
N’oubliez pas que la phrase d’accroche ne doit pas être trop éloignée du sujet car sinon il sera difficile de faire rapidement le lien avec le
thème à traiter. Pour éviter cet écueil, vous pouvez rédiger la phrase d’accroche après avoir rédigé le reste de l’introduction. Cela
vous permettra de créer un lien entre la phrase d’entrée en matière et votre problématique.

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2.

Le sujet
Étape essentielle trop souvent oubliée : le contexte n’est là que pour amener le sujet. Il ne s’agit pas
forcément de reprendre le sujet textuellement, mais de faire clairement apparaître soit la notion, soit la
proposition, soit la question proposées à la réflexion.
→ Lorsque le sujet est une citation, recopier cette citation. Si elle est trop longue, la fragmenter et n’en reprendre
que les extraits les plus significatifs.

3.

Explication et délimitation du sujet
Définir les termes : rapidement et de façon incidente lorsqu’ils sont connus, plus longuement si la définition
même pose problème.
Bien veiller à donner la définition juridique des notions invoquées par le sujet.
Exemple

Préciser la signification du sujet en apportant les éléments de connaissance nécessaires (juridiques,
historiques, éventuellement sociologiques) et délimiter son champ d'application en justifiant, si besoin est,
les choix qui ont été faits. Il faut souvent, en effet, préciser la délimitation chronologique du sujet, lorsque celui-ci
ne comporte aucune indication de date.
Exemple
La délimitation peut être aussi spatiale.
Exemple

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La délimitation concerne aussi le fond du sujet. Si on a choisi de limiter l’extension d’une notion, par exemple, il
faut le justifier à ce moment de l’introduction.
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4.

Problématique ou ligne de démonstration
L’analyse du sujet a fait apparaître la ou les questions soulevées par le sujet, le ou les problèmes qu’il pose, c’est-à-dire son
intérêt et ses enjeux.
Cependant, à ce stade de l’introduction, il ne s’agit plus de questionner mais de répondre : formuler la problématique, c’est exposer ce
qu’on entend démontrer dans la dissertation. Même si on ne l’écrit pas, il faut supposer que l’on pourrait introduire la problématique par
la formule suivante : « On voudrait démontrer que… ». La problématique n’est par conséquent pas nécessairement formulée sous la
forme interrogative. Si tel est le cas, il convient de la faire suivre de la réponse apportée à la question ainsi posée, réponse dont le bienfondé sera démontré dans les développements de la copie. Ainsi, l’introduction ne vise en aucun cas à ménager le suspens : le
correcteur ne doit pas attendre la fin de la copie pour connaître la réponse donnée par l’étudiant à la question posée.

Exemple

A noter : Parfois la question que vous devez traiter est directement posée dans le sujet. Il convient alors de répondre
précisément à la question posée. En général, ce genre de sujet invite l’étudiant à prendre personnellement position en présentant
une argumentation juridique fondée sur les éléments présents dans le cours ou trouvés dans les manuels.
Exemple (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette, 2002) : Au lieu de donner comme sujet « Les projets de
réforme du droit des sociétés », l’enseignant peut préférer des formulations plus ciblées : « Faut-il réformer le droit des sociétés ? »

Exemple
5.

Annonce du plan
Le plan ne sera pas annoncé sous forme de questions qui laissent au développement le soin d’apporter les réponses, mais
sous la forme d’une proposition dont le plan fournit les éléments de preuve. Ainsi, les intitulés de chacune des parties doivent
exprimer des réponses claires et précises à la question posée par la problématique ou par le sujet lui-même.
Éviter, si possible, les formulations du type : « Dans une première partie, nous verrons ... et dans une deuxième partie, nous
analyserons ... ». Si le plan repose effectivement sur une hypothèse de démonstration, il pourra être annoncé par une phrase reprenant les
titres des parties principales du développement.

Exemple
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En résumé
En résumé, les points indispensables d’une introduction sont :

La définition des termes du sujet

La délimitation du champ du sujet
(notamment temporelle et spatiale)

La formulation de la
problématique

L’annonce de plan
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3. La rédaction de la copie
Après avoir élaboré au brouillon l’introduction, qui justifie votre approche du sujet, ainsi que le plan, qui permet de mettre en
relief votre compréhension et votre traitement du sujet, il faut passer à la rédaction entière de la copie. Le temps imparti à l’épreuve étant
limité, la rédaction des développements se fait directement sur votre copie d’examen. Le but des développements est de construire une
démonstration convaincante répondant à la problématique soulevée dans l’introduction et se fondant sur les connaissances de fond
acquises en cours, dans les manuels, etc.
a. Comment se présente une copie ?


Le devoir doit être entièrement rédigé
 Une dissertation est un devoir entièrement rédigé : éviter les abréviations et la présentation de certaines idées sous forme de
tirets.
 Il comporte, selon l’écriture et la copie, environ de huit à dix pages



Le plan du devoir est apparent
 La dissertation juridique est organisée suivant un plan apparent : les titres des parties et sous-parties doivent être notés dans le
devoir et il est préférable de les souligner.



Les développements s’enchaînent
Pourquoi ? Si la démonstration doit pouvoir être comprise en lisant les titres uniquement, en sens inverse, la dissertation doit pouvoir être
lue dans sa continuité, en faisant abstraction des titres, et ce même si l’usage est de faire apparaître le plan dans la copie.
Comment ? Cela suppose la rédaction de chapeaux, de transitions entre les parties mais également entre les sous-parties, et le
recours aux mots de liaison entre les paragraphes.



Présentation formelle de la copie
Pour une illustration, cliquez sur l’icône suivante:

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b. Comment rédiger les développements ?

Les développements servent à démontrer. Ne vous contentez pas d’exposer vos connaissances de manière descriptive.



La démonstration sera d’autant plus percutante que vous utiliserez régulièrement des mots de liaison (« or », « par
conséquent », « il en résulte que… », « toutefois », etc.)



Lire régulièrement des articles juridiques, notamment ceux qui sont intégrés dans les fiches de TD, vous aidera à acquérir le style
approprié pour la rédaction de la dissertation.



S’il est capital de ne pas laisser de côté ce qui fait partie du sujet, il est tout aussi important de ne pas traiter ce qui est en dehors.
Même si vous estimez que votre copie est trop courte, abstenez-vous de compléter vos paragraphes en ajoutant, de façon
délibérée, des développements étrangers à la question.



Ayez le souci majeur de la clarté : choisissez les termes juridiques exacts (le langage juridique est un langage précis) et éviter
les phrases longues et alambiquées.
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c. Comment rédiger les chapeaux ?
- Qu’est ce qu’un chapeau ? Un « chapeau » est un court paragraphe de présentation
- Où doit-on le faire apparaître ? Il figure au début de chaque grande partie (I et II)
- A quoi sert-il ? Il permet d’annoncer les étapes de la démonstration qui suit.


Comment rédiger un bon chapeau ?



Un bon chapeau annonce formellement les sous-parties. Le chapeau annonce explicitement les sous-parties en signalant le
A et le B entre parenthèse à la suite de la présentation de chacune d’entre elles.
Exemple
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La dernière phrase du chapeau doit jouer un rôle d’annonce des sous parties. Elle peut par exemple être
formulée de la manière suivante : « […] Ainsi, alors que le préfet est en charge du contrôle de légalité des actes
des collectivités territoriales (A), il représente aussi une institution d’appui pour ces entités locales (B). »
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Un bon chapeau ne se contente pas de reprendre les intitulés des sous-parties

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Si le chapeau se contente de reprendre dans une phrase les intitulés des deux sous-parties (A et B), il n’est pas d’un grand
intérêt et n’a un rôle que formel.
Vous ne pouvez pas vous contenter de rédiger votre chapeau en une seule phrase de ce type : « Après avoir vu
l’exécutif comme autorité prépondérante dans l’initiative de la loi (A), nous verrons son rôle influent dans
l’adoption des lois (B). »


Exemple

Un bon chapeau doit mettre en perspective la démonstration
Un chapeau doit mettre en perspective la démonstration, c’est-à-dire justifier le choix des étapes de l’argumentation qui
a été fait dans la partie.
Pour y parvenir, il serait pertinent que la (ou les) première(s) phrase(s) du chapeau permettent la présentation du
contexte dans lequel s’inscrivent et s’enchaînent les deux sous-parties.
Le Parlement est érigé par la Constitution comme l’organe en charge de la fonction législative par excellence. Cependant,
dans le régime parlementaire français, l’organe exécutif dispose lui aussi de nombreux pouvoirs venant interférer dans le
processus législatif. Ainsi, l’exécutif joue un rôle prépondérant dans l’initiative des lois (A) et il représente une autorité
influente dans l’adoption des lois (B).



Exemple

Un bon chapeau ne doit pas commencer à développer une argumentation
Le chapeau ne doit pas être trop long : il ne doit pas contenir plus de deux ou trois phrases. L’argumentation est
strictement réservée aux développements.



Comment savoir si mon chapeau est bien rédigé ?
Si,
la rédaction
de mon
chapeau,
n’arrivedepas
à formuler
phrase de
présentation
contexte venant
Si lors
mondechapeau
est bien
rédigé,
il mejepermet
vérifier
que la
la première
démonstration
est
logique etducohérente.
justifier la logique de l’enchaînement de mes deux sous-parties, cela signifie sans doute que l’articulation de mes deux
sous-parties est artificielle. De ce fait, les développements risquent ensuite d’être décousus.
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Exemple

d. Comment rédiger les transitions ?

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Qu’est ce qu’une transition ? La transition correspond aux quelques lignes qui permettent de formuler de manière synthétique
le point de la démonstration auquel on est parvenu et d’annoncer la deuxième partie comme une suite logique de la première.
Où doit-on la faire apparaître ? Elle figure entre les deux grandes parties (I et II). Une petite transition permet aussi d’enchaîner
les développements entre les sous-parties (A et B).
A quoi sert-elle ? La transition assure l’enchaînement des développements. Grâce à elle, on vérifie la cohérence et l’organisation
logique de son plan.


Comment savoir si ma transition est bien rédigée ?



Une transition doit être propre au devoir que vous êtes en train de rédiger.

Exemple : Vous ne pouvez pas vous contenter pour la transition de dire : « Après avoir vu la première partie,
nous allons voir la seconde. »


Exemple

La rédaction de votre transition doit faire preuve de précision.

Exemple : vous ne pouvez pas vous contenter d’écrire : « Comme on vient de le présenter, le président de la
République est un personnage important, mais son pouvoir est tempéré. »
Afin de rédiger une bonne transition, il va falloir préciser, en fonction de ce que vous aurez argumenté dans
vos développements, pourquoi le président de la République est un personnage important (pouvoirs propres du
président de la République, régime semi-présidentiel…) et pourquoi vous annoncez que son pouvoir est tempéré
(régime parlementaire, dyarchie à la tête de l’exécutif…).


Exemple

Afin de démontrer la logique de vos développements, votre transition doit toujours souligner l’intérêt de ce que l’on vient de
démontrer relativement à la problématique soulevée ET présenter la pertinence de la deuxième partie, suite logique
permettant de mener la démonstration à son terme.

Exemple : une introduction n’opérant pas ce lien entre les deux parties n’est pas opérante. Vous ne pouvez pas
vous contenter d’un résumé de la première partie en fonction de ce que vous venez d’écrire et simplement annoncer
ensuite : « Passons maintenant à la deuxième partie. »
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Exemple
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e. Faut-il faire une conclusion ?


Généralement, on considère que la conclusion est inutile dans la dissertation juridique, la démonstration
ayant été conduite à son terme à la fin de la deuxième partie.





Ne pas faire de conclusion si :
Votre but n’est que de résumer ce qui a déjà été dit
Vous n’apportez pas d’idée nouvelle



Vous pouvez faire une conclusion si :
Elle apporte une idée nouvelle qui constitue un point d’aboutissement de la démonstration.

Ne cherchez donc pas à faire une conclusion si vous n’avez rien à ajouter à votre démonstration.

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f. Comment organiser la présentation de son texte ?
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1.

Comment bien disposer son texte ?



Organiser ses développements en paragraphes



Qu’est ce qu’un paragraphe ?
Le paragraphe (§) correspond à une unité de sens (une idée et son développement). Il ne faut commencer un nouveau paragraphe que lorsque vous
changez d’idée.



Comment se matérialise un paragraphe ?
Il se matérialise par un alinéa (retour à la ligne + retrait).



Pourquoi organiser les développements en paragraphes ?
- Pour celui qui écrit, faire des paragraphes, c’est structurer sa pensée.
- Pour le lecteur, le paragraphe est un repère visuel qui aide à comprendre la structure du raisonnement.



Comment construire un paragraphe ?
En règle générale, chaque paragraphe s’organise en trois phases : la présentation de l’argument, son explication et son illustration par un
exemple.



Les erreurs à éviter :
- Le texte compact et indigeste
- Le texte morcelé



Combien de paragraphes doit contenir ma copie ?
- L’introduction : en fonction de sa longueur, pourra comporter de 2 à 4 paragraphes soit au minimum un paragraphe pour l’entrée en matière et le
sujet, un autre pour l’explication du sujet, la problématique et l’annonce de plan, la longueur des développements pouvant amener à les subdiviser
- Le développement : il faudra au minimum un paragraphe par subdivision inférieure du plan (points 1 et 2 des sous-parties A et B) et généralement
plus (2 ou 3) en fonction de la longueur des développements.

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Bien utiliser les sauts de ligne



Quand dois-je sauter une ligne
- Les sauts de ligne doivent servir uniquement à distinguer les différentes parties de la dissertation.
- Ils ne doivent pas servir à distinguer les paragraphes.
Exemple : l’introduction ne doit pas être « hachée » par un saut de ligne à la fin de chaque phrase.



Penser à aligner son texte



Pourquoi aligner son texte ?
- L’alignement du texte améliore la lisibilité de votre copie.
- Il facilite aussi l’identification de vos différents paragraphes par le lecteur, grâce à la visibilité des alinéas.
- Trop d’étudiants présentent le texte comme une masse informe et ne remplissent pas les lignes, répugnant notamment à
couper les mots.



Comment procéder à cet alignement ?
- Pour un devoir rédigé grâce au support informatique, pensez à justifier votre texte.
- Pour un devoir rédigé à la main, il faut veiller à aligner le texte à droite et à gauche, ce qui suppose de commencer à écrire
contre la marge (sauf la première ligne qui débute par un retrait) et de remplir la ligne entièrement.

2.

Comment améliorer la lisibilité de sa copie ?
Le but est ici de permettre une lecture fluide et aisée de la copie.



Soignez votre écriture
- Gardez toujours à l’esprit qu’une écriture illisible nuit à votre démonstration.
- Si le lecteur passe son temps à essayer de « décrypter » votre écriture, son intérêt pour vos idées sera proportionnellement
décroissant aux efforts fournis pour vous lire.

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La ponctuation est essentielle
 La ponctuation rend visible la construction des phrases, elle indique donc au lecteur où arrêter son regard
et détermine donc les tranches de texte à lire d’une traite.

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L’oubli d’un point équivaut à l’oubli d’une limite et le lecteur, lorsqu’il aura compris qu’il est allé trop loin dans sa lecture,
sera obligé de revenir en arrière pour rectifier lui-même la bonne ponctuation.




L’orthographe joue un rôle prépondérant dans l’appréciation de votre copie
Pourquoi ? L’orthographe fait partie des repères visuels sur lesquels s’appuie le lecteur pour lire vite et sans
hésitation. Même si cela se passe très vite, la multiplication des obstacles finit par indisposer le lecteur.



L’écriture « texto » ainsi que les abréviations sont formellement prohibées de tout devoir écrit.



Les accents ne doivent pas être considérés comme des éléments facultatifs.
Exemple : Le president de la republique à des pouvoirs propre que l’art. 18 de la constit. rappel ainsi il dispose par ex
des pouvoirs de méssage de dissolut°.
Vous avez eu du mal à lire cette phrase ? Votre correcteur aussi et il doit consciencieusement décrypter environ quatre
pages ainsi rédigées…multipliées par x nombre de copies…



Soignez la coupe des mots
La coupe des mots se fait entre 2 syllabes (entre les 2 consonnes en cas de consonnes doubles) et se marque par un
tiret en fin de ligne (et non au début).
Exemples de coupes possibles : or/tho/gra/phe
at/ten/tion
exa/men





En cas d'apostrophe, pas de coupe après l'apostrophe : la syllabe doit être complète.
Exemple : l'a/pos/tro/phe



Les majuscules ne doivent faire l’objet d’aucune négligence
Les majuscules sont également des points de repère qui contribuent à faciliter la lecture. La négligence dans leur
emploi est donc une cause d'hésitation pour le lecteur.



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MAJUSCULE

PAS DE MAJUSCULE

- aux noms de pays, de continents: la France , l'Europe
et de peuple : les Français, les Européens

- aux adjectifs : le peuple français, l'unité européenne
ni aux noms de langue : parler le français

- un cas particulier : le Premier ministre

- aux noms de fonction : le député, l’empereur, le roi, le
préfet, le président de la République, le président du
Conseil, le ministre

- à État quand il désigne un pays, une nation, son
gouvernement, son administration : un conseiller d’État,
un coup d’État, l’État d’Israël

- minuscule dans les autres sens : état civil, état de
siège

- pour les noms des organismes et institutions d’État à
caractère unique qui sont de véritables noms propres :
l’Assemblée nationale, la Chambre des lords, le Congrès
(des États-Unis), le Conseil constitutionnel, le Conseil
d’État, le Conseil des ministres, la Cour de cassation, le
Gouvernement (français), le Parlement (ou les
Chambres), le Sénat, le Trésor, le Tribunal des conflits
Le premier mot nécessaire à l’identification portera une
majuscule, ainsi que l’adjectif qui précède

- pour les noms d’organismes d’État qui sont un
certain nombre du même type : la commission des
finances, le conseil général, la cour d’appel de Poitiers, la
direction du budget, la mairie du Havre, le tribunal
correctionnel

- pour le nom d’un régime politique lorsqu’il désigne un
pays ou une époque : l’Ancien Régime, la Deuxième
République, l’Empire, la République française, le
Troisième Reich
S’il est accompagné d’un adjectif, majuscule à l’adjectif s’il
précède le nom
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Grenoble

Sommaire



Veillez au style de votre copie

 Veillez à la précision du vocabulaire, en particulier du vocabulaire juridique.
 Utilisez des mots de liaison.

- Pour mettre en évidence à la fois la progression de la démonstration et son organisation.
Exemples : tout d’abord, ensuite, enfin ; d’une part, d’autre part ; en outre, par ailleurs…
- Et la logique de l’argumentation.
Exemples : car, en effet, donc, par conséquent, c’est pourquoi, or…
 Vous ne devez pas utiliser la première personne dans une dissertation : celle-ci se présente

comme une démonstration et non comme l’expression d’une opinion.
 Veillez à user du style de la langue écrite.

Les tournures familières, les abréviations, les phrases incomplètes, et de manière générale, tout ce
qui pourrait marquer une certaine désinvolture à l’égard du lecteur.


Relisez la copie avant de la rendre

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Sommaire

g. Comment gérer son temps ?


Combien de temps m’est-il imparti pour rédiger ma dissertation en conditions d’examen ?
En général, une dissertation doit être conçue et rédigée dans un délai de 3 heures.
Ce délai peut sembler court, c’est pourquoi il importe d’utiliser au mieux ces 180 minutes et de vous entraîner
progressivement à cette limitation de temps lors de la rédaction de vos devoirs maison.



Combien de temps dois-je consacrer approximativement à chaque étape ?

I – La préparation de la dissertation : 1 heure
1. Les étapes de réflexion : 30 minutes
Les étapes de réflexion sur le sujet et de recherche de la problématique sont essentielles : il faut leur consacrer au
moins une trentaine de minutes avant de commencer à élaborer le plan.
1re étape : réflexion sur le sujet
- Repérer la forme du sujet, analyser les termes, noter toutes les idées et connaissances concernant le sujet,
cerner et délimiter le sujet.

2e étape : recherche et formulation de la problématique
- Faire apparaître un fil conducteur, qui correspond au problème soulevé par le sujet, et formuler ce qui fera l’objet
de la démonstration.

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2. L’élaboration du plan : 30 minutes

3e étape : construction du plan détaillé

Sommaire

- Regrouper les données par thèmes, éliminer ce qui ne peut s’insérer dans la démonstration, définir 2 (ou 3) idées
directrices qui sont les étapes de la démonstration (I, II), décomposer chacune en arguments qui constitueront les
sous-parties, prévoir les exemples à l’appui.
- Vérification de la correspondance des intitulés et du contenu : cohérence en regard du plan annoncé, titres qui se
font écho.

Cette phase de conception est déterminante de la rédaction, qui sera d’autant plus aisée que sa préparation aura
été soignée et ordonnée et le plan élaboré avec précision.
II – La rédaction : 2 heures
1re étape : rédaction de l’introduction : 30 minutes environ
- L’introduction doit être rédigée au brouillon, puis recopiée après une relecture attentive.
2e étape : rédaction du développement, des chapeaux, des transitions : 1 heure 20 environ
- Les développements ne peuvent faire l’objet d’un brouillon faute de temps : c’est votre plan détaillé qui vous
guidera dans cette étape de rédaction.
3e étape : relecture : 5-10 minutes
Elle peut être organisée en deux temps :
- une relecture après la rédaction de chaque développement
- puis une relecture finale afin de faire disparaître fautes d’orthographe, d’accords, de syntaxe mais aussi pour
appréhender globalement le contenu de votre copie.

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Sommaire

IV. A faire / à ne pas faire
A FAIRE


- faire preuve de qualités formelles qui
permettent une lecture fluide et facile de la
copie.



- disserter, c’est démontrer : la dissertation
doit proposer une argumentation dynamique,
une progression. Cela suppose un plan orienté
vers un objectif de démonstration, et non
uniquement un mode de « rangement » des
connaissances.



- démontrer, ce n’est pas seulement affirmer,
c’est aussi expliquer ses arguments et les
justifier en apportant des faits et des
exemples précis. On appréciera donc des sousparties
qui
soient
de
véritables
développements, avec explication, illustration
et justification des propositions et arguments
avancés.

A NE PAS FAIRE


- réciter au lieu de disserter : la dissertation,
même si elle suppose acquises les
connaissances apportées par le cours, n’est pas
pour autant un simple exercice de restitution
de ces connaissances. Vérifier que les différents
développements sont bien nécessaires à la
démonstration et orientés par elle.



- les développements hors-sujet (faire un
lien avec les passages hors-sujet des copies
corrigées).



- utiliser uniquement la théorie et non la
pratique des institutions.



- les développements « secs
n’apportent rien de plus que le plan.

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»

qui

Sommaire

Bonnes et mauvaises copies
Remarques générales

- Le sujet « Le Président de la République et le Peuple sous la Ve République » était le sujet d’examen de la
session de juin 2002 en régime normal (groupe A, enseignant : M. le Doyen BERNARD).
- Cet examen se déroule en trois heures, sans document.
- Les copies ont été retranscrites telles quelles, à l’exception des fautes d’orthographe qui ont été corrigées.
- Les annotations de ces copies vous permettront de mieux comprendre les qualités attendues d’une dissertation et
les défauts à éviter.
- Un corrigé entièrement rédigé de ce sujet est disponible dans l’ouvrage : Les Annuels de droit constitutionnel Dalloz, 2001, p. 135 et suivantes.
Exercice
- Pour que la lecture de ces copies vous soit utile, essayez de travailler au brouillon sur ce sujet, en suivant les
conseils indiqués. Comparez seulement ensuite votre travail avec les copies et les remarques qui les
accompagnent.
Consultez les copies suivantes:

Copie 17/20

Copie 12/20

FIN

Copie 8/20

Copie 6/20

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Sommaire

« Le président de la République et le peuple sous la Cinquième République »
Cours

Dates / Evènements

Personnages

Définition juridique des
termes du sujet et de
leur(s) contraire(s)
éventuellement :

Se remémorer le plan du
cours et le faire « défiler » en
identifiant les passages du cours
qui portent sur le sujet :
-l’élection du Président,
-le référendum,
-la dissolution,
-la cohabitation.

-1962

: révision de la Constitution
instaurant l’élection du Président
de la République au suffrage
universel direct
-- 1962 et 1969 : Référendums
sur la base de l’article 11 au lieu
de l’article 89 de la Constitution
-- Elections présidentielles de
2002…

-Mitterrand : dissolutions en
1981, en 1988
- Le Président Chirac :
dissolution en 1997, référendum
en 2000

Le Président de la République
Le peuple
Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
Le Président de la République et
le peuple

Jurisprudence

Eléments historiques

Droit comparé

Exemples

Néant

Le Chef de l’Etat et le peuple
avant la cinquième République

Les relations entre le Chef de
l’Etat et le peuple dans les
systèmes juridiques étrangers
(Etats-Unis…) : les comparer à la
France

Dans ce cas, cette rubrique se
confond avec la rubrique « dates
et évènements »

Exclure les idées hors-sujet
Parmi les idées, celle qui porte sur la cohabitation entre-t-elle vraiment dans le champ du sujet : en quoi la cohabitation intéresse-t-elle les
relations Président/peuple ? Attention : évoquer la cohabitation est intéressant seulement si on fait le lien avec le sujet.

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Exemple
suivant

Sommaire

« La protection du consentement dans le mariage et le divorce »
Cours
Se remémorer le plan du cours
et le faire « défiler » en identifiant
les passages du cours qui
portent sur le sujet :
- La protection du consentement
dans la formation du mariage, ce
qui ne pose guère de difficultés
en raison de l’aspect contractuel
du mariage qui n’est pas
contesté.
- En revanche, il faut « piocher »
les passages relatifs au
consentement dans la procédure
de divorce.

Définition juridique des
termes du sujet et de
leurs contraires
éventuellement
Consentement
Mariage
Divorce

Jurisprudence
- Rappel du célèbre arrêt
« Berthon » des chambres
réunies de 1862 à propos de
l’erreur.
- civ. 2ème, 6 mai 1987 : une
convention homologuée ne peut
être annulée pour vice du
consentement.

Eléments historiques/
Dates
- Loi du 26 mai 2004 réformant
le divorce : protège t-elle autant
le consentement par rapport au
droit antérieur ?
- Loi du 4 avril 2006 qui introduit
de nouvelles dispositions tendant
au renforcement de la protection.

Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
dans le mariage et le divorce

Exemples

Exclure les idées hors-sujet :

Citer de la jurisprudence à titre
d’exemples.

Récitez son cours sur les toutes les conditions de formation du mariage, ou sur les cas de divorce est
inutile. L’intérêt du sujet est de rechercher les règles protectrices du consentement dans le mariage et
dans sa dissolution, et de les comparer.

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Sommaire

Exemple : « Les pouvoirs du président de la République »



Connaissances nécessaires : Les pouvoirs reconnus par la Constitution au président.



Mobilisation des connaissances : Ne pas se contenter d’énumérer les articles de la Constitution qui déterminent
les pouvoirs du président. Il faut analyser et réfléchir aux problèmes qu’ils posent, notamment dans leur mise en
œuvre.



Lien avec le cours : Le cours, en évoquant ces pouvoirs, aura proposé, par exemple, des éléments de réflexion
sur la conception de l’institution présidentielle ou sur la façon dont ces pouvoirs ont été utilisés, au cours de
l’histoire de la Ve République.



Approfondissement : Chercher dans une autre partie du cours dans les fiches de TD et dans les ouvrages de
références des éléments pour réfléchir sur la pratique institutionnelle en période de cohabitation…

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Sommaire

Exemples :


- « Le rôle du Parlement sous les Troisième et Quatrième Républiques » :
sur ce sujet, je veux démontrer que le Parlement a une place essentielle pendant ces deux régimes ; qu’il est
l’organe le plus puissant.



- « Le rôle de l’organe exécutif sous la Troisième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer que l’organe exécutif est faible, qu’il a des difficultés à remplir sa fonction.



- « Le Président de la République et le peuple sous la Cinquième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer qu’il existe un lien direct entre le Président et le peuple, que leurs relations sont très
importantes, qu’elles sont très étroites.



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » :
sur ce sujet, je veux établir une comparaison entre la formation et la dissolution du lien matrimonial sous l’angle de
la protection du consentement. Il sera, toutefois, difficile de trouver des points communs entre mariage et divorce
dans leur façon de prendre en considération le consentement ; il faudra donc se rattacher à des notions juridiques
classiques.

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Sommaire

Exemples :



- Le rôle du Parlement est essentiel sous les Troisième et Quatrième Républiques, tant du point de vue de
l’élaboration de la Loi (I) que du contrôle du gouvernement (II).



- Le Président et le peuple entretiennent des relations étroites sous la Cinquième République non seulement grâce
à l’élection au suffrage universel direct (I), mais aussi grâce aux occasions où le Président de la République donne
la parole au peuple (II).



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : cette protection passe, dans les deux
domaines, par la présentation des moyens juridiques de protection (I), puis par celle des sanctions de la violation
du consentement (II).

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Sommaire



Exemple 1 :
« Ainsi un sujet consacré aux “Responsabilités du président de la République sous la Ve République“ rend sans
doute utile une explication de ce que sont la responsabilité en droit et les différentes formes de celle-ci (politique,
civile et pénale). Le sujet consacré au “Rôle du juge de la loi du Conseil constitutionnel“ nécessite une première
approche de la notion de « juge » ou de juridiction. De même, il faut s’interroger sur le sens du mot loi et ses
différentes acceptions (loi constitutionnelle, loi organique, loi référendaire, diversité des lois ordinaires…) ».
[Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques 2002, sous la direction de Michel Verpeaux,
Dalloz, p. 131]



Exemple 2 :
Un sujet consacré au consentement dans le mariage et le divorce nécessite une explication de la notion
contractuelle de consentement, sa définition, la notion de vices du consentement, les différents vices, enfin une
définition sommaire (en quelques mots précis) des notions juridiques de mariage et de divorce.

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Sommaire



Exemple 1 :
un sujet sur « Le président de la République » demandera de rappeler (et donc d’étudier) tous les régimes qui
ont consacré un président, et englobera l’actualité la plus récente. Parfois, c’est tout simplement le programme
traité en cours qui permettra de fixer les limites chronologiques du sujet.



Exemple 2 :

Le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » s’entend du droit positif, mais il
faut, dans l’introduction rappeler l’historique des deux institutions afin de les replacer dans leur contexte afin de
mieux apprécier le droit actuel ; il faut également, au coup par coup, évoquer les réformes récentes (la loi du 26
mai 2004 réformant le divorce prend davantage en compte le consentement et la loi du 4 avril 2006 étend la
protection du consentement lors de la formation du mariage).

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Exemple :
Si le sujet est « Le régime parlementaire dans le monde contemporain » , il faudra préciser les pays concernés
par la réflexion.
Dans ce cas également, le cours permettra de limiter les cas envisagés. Un sujet sur « Le Parlement dans les
régimes politiques occidentaux » renverra aux Etats-Unis et à l’Europe.

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Sommaire



Exemple 1 :
Si on considère que le sujet sur « Les pouvoirs du président de la République » permet de poser le problème
plus général de la Constitution de 1958 comme un texte de compromis entre les conceptions des tenants d’un
régime parlementaire classique et celles du général de Gaulle, on pourra proposer l’hypothèse de démonstration
suivante :
« Le président de la République est ainsi doté de pouvoirs conséquents par la Constitution et surtout d’une
fonction prééminente due à sa nouvelle qualité reconnue d’arbitre (art. 5). Toutefois, les divers présidents ne se
satisferont pas de ces pouvoirs constitutionnels et s’efforceront de les étendre par la pratique ».



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », il faut
délimiter le sujet en indiquant que si le mariage est toujours à prendre en considération, tous les cas de divorce ne
sont pas concernés. Seuls les divorces dit par consentement mutuel et par acceptation du principe de la rupture du
mariage impliquent directement ou indirectement le consentement des époux.
Quant au consentement, il s’agit toujours de la même notion, sociologiquement, il s’agit de donner son libre accord
à une situation de droit, à une forme particulière de contrat, alors que juridiquement, son appréhension est variable.
Le mariage est influencé par le contrat, même s’il participe d’une institution fondamentale du droit ; et le divorce,
longtemps banni du droit français, reste, en grande partie étranger à la notion de contrat. Les efforts du législateur
de 1975 et de 2004 pour l’adapter à l’évolution de la société, ne sont pas aller jusqu’à le contractualiser. Seuls les
divorces par acceptation et plus particulièrement sur demande conjointe ménage une place non négligeable au
consentement des époux.

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Sommaire



Exemple 1 :
Pour le sujet « Les pouvoirs du président de la République », la première partie montrera donc que les pouvoirs
constitutionnellement reconnus au chef de l’État depuis 1958 ne sont pas en rupture avec la conception du régime
parlementaire, même s’il dispose de pouvoirs nouveaux, tandis que la seconde partie montrera qu’il s’est produit,
dans la pratique, une extension des prérogatives présidentielles.
→ La ligne de démonstration exposée plus haut (problématique) sera suivie de cette annonce de plan : « Envisager
les pouvoirs du président sous la Ve République doit conduire à envisager successivement les pouvoirs issus du
texte constitutionnel (I) et les pouvoirs provenant de la pratique institutionnelle (II) ».
→ [Pour le développement de ce plan, voir Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques
2002, sous la direction de Michel Verpeaux, Dalloz, p. 152 et suivantes.]



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », on peut dire
que si le consentement existe dans le mariage comme dans le divorce, il présente des formes et des caractères
juridiques très différents ; pourtant, dans les deux cas, le loi s’est donnée les moyens de la protéger et les
sanctions adaptées pour veiller au respect de ce dernier.

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Sommaire



Exemples de formules d’annonce (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette,
2002) :
- « Alors que sa fonction politique est en déclin (I), sa fonction administrative ne cesse de s’élargir (II). »
- « Alors que dans leur domaine les deux notions se ressemblent (I), en revanche elles s’opposent nettement dans
leur mise en œuvre (II). »
- Pour « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : « afin de prendre l’exacte mesure de la
protection du consentement dans le divorce et le mariage, il convient, dans un premier temps, de comparer les
moyens juridiques mis en œuvre pour cette protection (I) avant de comparer les sanctions intervenant en cas de
violation du consentement (II) ».

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Sommaire

III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)
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Slide 4

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SOMMAIRE
I Pour quoi faire ?

a)

II Phase de préparation / brouillon

b)
c)

1.

Lecture du sujet

2.

Travail au brouillon

III Phase de rédaction

e)

1.

Présentation formelle

2.

Rédaction au brouillon

a)

Formulation des titres

b)

Rédiger une introduction

3.

La rédaction de la copie
Comment se présente une copie?
Comment rédiger les
développements?

a)
b)

d)

Comment rédiger les chapeaux?
Comment rédiger les transitions?
Faut-il faire une conclusion?
Comment organiser la
présentation de son texte?
Comment gérer son temps?

IV A faire/ A ne pas faire
V Copies
VI Exercices

VI QCM
VII Bibliographie

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Sommaire

I. Pour quoi faire?
1. A quoi sert une dissertation ?
La dissertation, est un exercice de démonstration à partir des connaissances du cours. Elle permet de vérifier :
 1° que vous avez assimilé ces connaissances (entendez que vous les avez à la fois mémorisées et comprises) ;
 2° que vous êtes capables de les mobiliser dans l’optique d’un sujet donné (qui ne se borne pas à une simple
restitution ou récitation du cours) : c’est très exactement ce qu’on appelle maîtriser (ou dominer) des
connaissances.
Il ne s’agit pas pour autant de produire une pensée originale. La réflexion est elle-même guidée ou orientée par le
cours : le plus souvent, les problèmes posés par le sujet et les éléments de réponse ont déjà été exposés dans le
cours ou dans les manuels de référence.

Le sujet peut conduire :
 à mettre en relation des éléments qui ont été présentés par l’enseignant dans des parties différentes.
 à approfondir une question abordée dans le cours en faisant des lectures supplémentaires (dans le cas d’un
devoir à la maison) ou en mobilisant les textes fournis par les documents de travaux dirigés.
Exemple

2. La spécificité de la dissertation juridique
Comme dans toutes les autres disciplines, la dissertation est un discours démonstratif.
Ainsi, la dissertation juridique se divise en deux parties, exceptionnellement en trois lorsque le plan binaire s’avère
artificiel.
L’introduction est un élément fondamental, on connaît déjà ici la position du rédacteur par rapport au sujet.
La conclusion n’est, en général, pas nécessaire.
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Sommaire

II. Phase de préparation / brouillon
Conseils liminaires :


Pour que l’entraînement à la dissertation vous soit pleinement profitable, n’oubliez pas que vous
ne devez traiter le sujet de dissertation qu’après avoir pris le temps de lire et de comprendre le
cours ainsi que de travailler sérieusement la fiche de TD. En effet, de nombreux éléments de
réponse au sujet ont été évoqués en cours ou sont mentionnés dans la fiche de TD.



Afin de bien cerner le sujet et éviter les hors-sujets, le temps de réflexion au brouillon doit être
relativement long. Ne cherchez pas à rédiger rapidement la copie : prenez le temps d’analyser
le sujet en profondeur.

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1. Lecture du sujet

Sommaire

La lecture attentive et la compréhension du sujet sont un préalable nécessaire.
Le sujet ne prend pas toujours la forme d’une question. Voici les principales formes qu’il peut prendre :
a. Un intitulé


Une notion ou une institution :
La jurisprudence, La séparation des pouvoirs, Le contrôle de constitutionnalité, Le président de la République, La
filiation naturelle.
 Un groupe nominal :
L’application de la loi dans le temps, Le rôle du Sénat sous la Ve République, Le rôle du Parlement dans un régime
parlementaire et dans un régime présidentiel.
Ne pas réciter son cours, il faut trouver le problème de droit « caché » derrière la notion, les problématiques
sont souvent présentes dans le cours ou dans les fiches de T.D.
Exemple 1 : « La jurisprudence » : Renvoi à une question abordée dans le cours d’Introduction au droit : la
jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Exemple 2 : « Le rôle du Sénat sous la Ve République »: Renvoi à une réflexion plus générale sur le bicaméralisme
et à une interrogation sur l’utilité du Sénat.

Exemples
Cliquez ici



Une notion et une comparaison :
Le bicamérisme en France et en Grande Bretagne,
La protection du consentement dans le mariage et le divorce.
 Deux notions :
Suzeraineté et souveraineté en France (XIIe-XVIe siècles), L’équité et le droit, Le président de la République et le
Premier ministre, La pension alimentaire et la prestation compensatoire.
Ne pas dissocier les deux éléments de la comparaison en les isolant chacun dans une partie ou dans une
sous-partie.
Exemple : « Le mariage et le PACS » : ce sujet implique une comparaison des deux « institutions ». Il ne faut pas parler
du mariage dans une première partie et du PACS dans une seconde.
Dans tous les cas, la première question à poser sera : pourquoi ce sujet ? Car il y a toujours à redécouvrir des
présupposés, des implicites ou un débat déjà existant sur le sujet.
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Exemple
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Sommaire

b. Une question
La question oriente la réflexion. Toutefois, ne pas négliger la phase de réflexion préalable : rechercher
les controverses sous-jacentes, les débats qui ont fait naître cette question.
Reformuler la question pour la problématique afin d’en faire ressortir les enjeux.
Exemples :
La jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Faut-il réformer le Conseil constitutionnel ?
Les pouvoirs du Président américain sont-ils illimités ?
Peut-on dire qu’en France, sous la Ve République, « le Gouvernement détermine et conduit les affaires de la nation » ?
La Ve République est-elle un régime parlementaire ?

Exemples
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c. Une citation
Expliquer d’abord la citation, puis retrouver les débats ou les questionnements pour lesquels la citation constitue
une réponse possible.
Autrement dit, lorsque le sujet est formulé sous la forme d’une citation, il vous appartient de reformuler le sujet
afin de déterminer quel est le sujet sur lequel on souhaite vous faire réfléchir.

Exemples : En prenant comme exemple le régime de la Ve République, commentez cette affirmation du général de
Gaulle en 1964 : « Une Constitution, c’est un esprit, des institutions, une pratique ».
« Le Gouvernement, pour son existence, dépend du Parlement », déclarait en 1994 M. Balladur, alors Premier
ministre. Que pensez-vous de cette affirmation ?

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Exemples
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Sommaire

2. Travail au brouillon






Prenez le temps de noter l’ensemble de vos idées au brouillon, sans chercher à tout prix à trouver un plan
immédiatement. Bâcler cette étape vous expose à des risques d’oubli de certains éléments importants et augmente
les risques de hors-sujet.
Rassemblez vos connaissances en lien avec le sujet :
Utiliser votre cours, les documents de la fiche de TD ainsi que les manuels ou éventuellement des articles de
doctrine ( à partir de la Licence 3).
Pendant l’épreuve, vous devez faire travailler votre mémoire pour mobiliser vos connaissances. Connaître le plan
de votre cours par cœur peut alors vous être très utile afin de repérer tous les développements consacrés à la
question que vous devez traiter. Bien évidemment , le sujet n’aura pas nécessairement été exposé sous la forme
dans laquelle il vous est proposé. Il vous faudra alors souvent puiser les éléments nécessaires dans les différents
chapitres du cours.
Exemple




A partir de tous ces éléments, envisager un fil directeur, une démonstration générale à mener sur le sujet.
A partir des termes du sujet se demander : qu’est-ce que je veux démontrer ?
Exemple



Trouver des arguments pour démontrer l’idée générale. Pour cela, faire des regroupements entre les idées
notées au brouillon et qui semblent aller ensemble. Faire en sorte d’arriver à deux grands ensembles, liés
par une articulation logique, qui correspondent à deux idées principales, c’est-à-dire deux arguments
principaux qui démontrent l’idée générale. Ces deux idées feront l’objet des deux grandes parties de la
dissertation.
Exemple
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Soyez patient
pendant le
chargement

Entraînezvous

Sommaire

La question du plan est primordiale et cette étape doit largement retenir votre attention car arrêter un plan,
c’est fixer l’ordre qui sera suivi pour exposer le sujet étudié. Connaître précisément les étapes de la
démonstration avant de commencer la rédaction est la condition de la clarté de vos propos.
Il est nécessaire de réfléchir longuement au plan à adopter même si le sujet a été traité dans le cours. Ne
craignez jamais de choisir un plan différent de celui éventuellement retenu dans le cours ou dans les manuels
que vous avez consultés : le correcteur appréciera votre originalité dans le plan.
Le souci d’originalité ne doit cependant pas vous conduire à adopter un plan incohérent.
POURQUOI UN PLAN EN DEUX PARTIES ?
Un usage qui traduit une méthode de pensée juridique

Le système juridique français est construit autour de distinctions binaires : dans les notions (fait/droit ; droit
objectif/droits subjectifs, droit réel/droit personnel ; biens incorporels/biens corporels, créancier/débiteur, solidarité active/solidarité
passive…) ; dans leur présentation (principe/exceptions, ressemblances/différences, contrat/institution, formation du
contrat/exécution du contrat, recevabilité/fond, notion/régime, statut/fonction…) en fonction du critère de distinction choisi. Le
raisonnement doit donc respecter la logique interne du système.
Clarté et efficacité

- Clarté et efficacité du plan en deux parties expliquent qu’il s’est imposé également dans les Instituts d’études
politiques pour des matières autres que juridiques et même pour les dissertations de culture générale des concours administratifs.
- Réponse synthétique et efficace au problème posé.
- Davantage tourné vers la finalité pratique qui est celle des disciplines juridiques (même si cette finalité peut
sembler lointaine dans le cas de la dissertation, elle reste à l’horizon des questions juridiques).
Ce n’est pas un principe absolu, ni une exigence purement scolaire mais un exercice de discipline intellectuelle qui
stimule la réflexion. Le plan en trois parties reste toujours possible mais est plus difficile à réussir.

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III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)

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2. La rédaction au brouillon
a. La formulation des titres
Le travail au brouillon a permis de regrouper les idées en deux parties et deux sous-parties. Il reste à présent à transformer ces
idées brutes en titres pertinents. Cela nécessite un travail important qui ne pourra être facilité que par des entraînements
réguliers à la dissertation effectués au cours des TD.
Qu’est-ce qu’un bon titre ?

Vous devez fournir un effort particulier pour la formulation des titres.
La formulation des titres doit être soignée car le sens de votre démonstration doit pouvoir être compris à partir de la
seule lecture des titres.
Un bon titre est un titre clair, concis et précis.
Un titre clair est un titre explicite et cohérent : le correcteur ne doit pas avoir à se demander ce que vous avez voulu démontrer.
Exemple : « L’importance du principe dans quelques domaines ».
Un titre doit être formulé avec précision et rigueur juridique
Exemple : « Des fautes en lien avec le service »
Préférer : « Des fautes non dépourvues de tout lien avec le service »
Prohiber les titres généraux (quelques fois susceptibles d’être utilisés pour n’importe quel sujet ou applicables à chacune des
parties de la copie)
Exemple : « Les règles de principe »
« L’acte administratif unilatéral et ses caractères »

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Un bon titre contient une idée unique
Sommaire

-

Dans une dissertation, un titre doit présenter une idée et pas seulement identifier un thème.

-

Le titre ne doit pas poser une question, mais au contraire présenter l’idée qui permet de répondre
succinctement à cette question.
Les titres ne doivent pas chercher à ménager un suspens.
Exemple : « Quelles sont les raisons de ce changement ? »
Préférer : Les justifications de la décentralisation
Un titre comporte une seule et unique idée :
Eviter l’utilisation, dans les titres, des mots de liaisons tels que « et », « mais », car leur emploi signale
souvent que le titre exprime deux idées.
Exemple : « Le Président et le Premier ministre »
« Un principe important, mais limité en pratique »
Prohiber les titres composés des deux sous-titres
Exemple : « I. La reconnaissance du caractère d’organisme privé chargé d’une mission de service public
A. La détermination du caractère privé de cet organisme
B. L’exercice d’une activité de service public »
Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas similaires.
Exemple : « I. L’absence de responsabilité de l’Etat en cas d’absence de délit ;
B) La nécessité d’un délit pour retenir la responsabilité de l’Etat ».
 I = B : Le I ne recouvre pas l’intégralité du A) et du B).
 Le titre du I contient une répétition maladroite.

Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas contradictoires.
Exemple : « I. Le maire titulaire de la police administrative ;
A) Les divers titulaires de la police administrative générale et spéciale »
 Le I. affirme que le maire est le seul titulaire de la police administrative, alors que le A en
annonce plusieurs.

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Un bon titre est un titre QUALIFIÉ
Vous devez utiliser des adjectifs qui marquent le sens de votre démonstration.
Exemple : « Le statut du président de la République »
« Le statut protecteur du président de la République »


Dans les cours ou dans les manuels, les titres des subdivisions correspondent souvent à des titres neutres tels
que « le statut du Président de la République », « le PACS ». Dans une dissertation au contraire, les titres doivent
nécessairement mettre l’accent sur le sens de la démonstration.
Exemple : Le titre « le statut du président de la République » identifie un thème et n’est pas satisfaisant
car il n’indique pas ce que l’on souhaite démontrer. En revanche, la formulation « le statut protecteur du
président de la République » correspond à une idée précise.
Prohiber les adjectifs inutiles, c’est-à-dire des adjectifs qui ne permettent nullement de préciser le sens
de la démonstration.
Exemple : « Des conditions de légalité pures et simples ».
Vérifier que les adjectifs utilisés ne sont pas contradictoires
Exemple : « I. Un principe complexe de mise en œuvre
A) Des critères d’appréciation simples »

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 Un bon titre c’est aussi…

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Un titre qui commence par un article défini ou indéfini
Exemple : « Révision incomplète des traités »
Préférer : La révision incomplète des traités
Un titre qui ne contient pas de verbe conjugué

Exemple : « Le président accroît sa légitimité »
Préférer : « Le renforcement de la légitimité du président de la République »
Un titre autonome et indépendant
Chaque titre doit pouvoir être compris sans référence à un autre intitulé
Exemple : « I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé.
A) Les critères stricts de mise en œuvre de ce principe »
Le correcteur doit pouvoir comprendre les intitulés sans avoir à relire la subdivision
supérieure. Ici le A) n’est pas autonome car il ne précise pas quel est le principe auquel
correspondent les critères stricts.
Préférer : A) Les critères stricts de mise en œuvre du principe d’expérimentation
Ne pas séparer le I. et le II. par des points de suspension
Exemple : I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé…
II. … mais strictement mis en œuvre
Un titre construit selon la même syntaxe que les autres titres de la copie. Cela permet de créer le plus d’écho
possible entre les titres.²
Soyez patient
pendant le
Exemple : « A) Un pouvoir discrétionnaire d’origine légale
chargement
B) Le manque en matière de contrôle des actes administratifs »
Préférer : B) Un pouvoir discrétionnaire d’origine juridictionnelle

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Vérification du plan
Une fois que le plan est construit et que les titres sont formulés, il est utile de prendre quelques
instants pour vérifier la pertinence du plan ainsi formalisé. Cette auto-évaluation peut paraître inutile, mais
sera en réalité l’occasion de se rendre compte si le plan est peu pertinent ou que les intitulés sont formulés de
façon maladroite. Cette étape permettra donc d’améliorer le plan avant de rédiger la copie. Pour cela, prendre une
feuille complètement vierge et y inscrire uniquement l’intitulé du sujet et les titres des deux parties et des quatre
sous-parties.
Procéder ensuite à quelques vérifications :


Commencer par vous assurer que les intitulés du (I) et du (II) recouvrent l’intégralité du sujet, sans pour autant
déborder le champ du sujet à traiter.



Procéder ensuite à la même vérification à l’intérieur de chacune des deux grandes parties (I et II)
- s’assurer que les deux sous-parties recouvrent l’intégralité de chacune des parties,
- vérifier que les sous-parties ne contiennent pas des éléments qui débordent le cadre fixé par les titres des
parties.



Vérifier enfin que la formulation des titres est satisfaisante.
Ce travail de vérification sera plus utile si vous l’effectuez après avoir pris un peu de recul au regard de
votre travail au brouillon. En effet, après avoir travaillé pendant longtemps sur le sujet, les idées à développer
sont bien présentes dans votre esprit, mais il se peut que les titres ne les illustrent pas de façon suffisamment
claire. Prendre du recul par rapport au recensement des idées à développer, en laissant passer un peu de temps
avant de commencer la rédaction définitive de la copie (une journée ou simplement quelques instants si vous êtes
en examen), vous permettra de vérifier si les titres sont facilement compréhensibles et s’ils ne trahissent pas vos
pensées.
Une fois que le plan est construit, que sa pertinence est vérifiée et que son contenu est détaillé, vous
pouvez passer à la rédaction de l’introduction.
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b. Rédiger une introduction



Dans la dissertation juridique, l’introduction est assez longue (équivalente au quart, voire au tiers de la totalité du
devoir). Elle doit présenter non seulement la question soulevée par le sujet, mais également la réponse proposée à
cette question. Il faut donc concevoir l’introduction dans son ensemble comme le support d’une démonstration
ayant pour objet de convaincre le lecteur du bien-fondé du plan annoncé.



La longueur n’est pas un but en soi. L’introduction trouvera d’elle-même sa longueur lorsque la maîtrise de
l’exercice sera acquise. Il faut, dans un premier temps, suivre les étapes demandées, sans se préoccuper de la
longueur de l’introduction, mais bien plutôt des enchaînements logiques et de la cohérence de l’ensemble. Pour
les premiers devoirs, mieux vaut une introduction courte mais claire et bien conduite qu’un exercice de
remplissage.



Rappel : par convention, le lecteur n'est pas censé connaître le sujet : c'est donc à l’introduction de l'amener.

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L’introduction doit comporter les étapes suivantes:
1.

L’entrée en matière ou phrase d’accroche
Plusieurs types d'amorces permettent, chacune à leur façon, d’indiquer le contexte dans lequel s'inscrit le sujet. Voici, indiquées de
manière sommaire, quelques possibilités :

-

L'actualité : des faits récents invitent à s'interroger sur le problème posé par le sujet (actualité législative ou

politique par exemple).

-

L'histoire : le problème n'est pas nouveau ou ne peut être compris sans mise en perspective. Il pourra donc
des connaissances historiques précises.

être utile de recourir à

 Attention cependant à ne pas remonter trop loin dans le temps, en procédant à des raccourcis historiques
vertigineux ou à des entrées en matière trop longues.

 A fortiori, débuts à proscrire absolument : "Depuis la nuit des temps ..." ou "Depuis toujours, l'homme...".
 Inutile également de refaire toute l’histoire des institutions depuis la Révolution pour parler de la Ve
République.

A éviter
Cliquez ici

-

Le cadre juridique dans lequel s’inscrit la notion proposée par le sujet :
Exemple : « En droit constitutionnel, le cadre juridique proposé par la Constitution »

-

Une citation : quand on dispose d'une citation appropriée (se garder des citations passe-partout ou raccrochées
artificiellement au sujet) et que le sujet n'en comporte pas déjà une.

-

(début cependant plus approprié pour les dissertations de culture générale que pUn débat récurrent dans la société actuelle ou le
monde contemporain our les dissertations juridiques) ou plus simplement la question générale à laquelle se rattache le sujet.
Cette liste, bien entendu, n'est pas limitative. Ainsi, il n’est pas interdit de commencer par une définition des termes du sujet.
N’oubliez pas que la phrase d’accroche ne doit pas être trop éloignée du sujet car sinon il sera difficile de faire rapidement le lien avec le
thème à traiter. Pour éviter cet écueil, vous pouvez rédiger la phrase d’accroche après avoir rédigé le reste de l’introduction. Cela
vous permettra de créer un lien entre la phrase d’entrée en matière et votre problématique.

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2.

Le sujet
Étape essentielle trop souvent oubliée : le contexte n’est là que pour amener le sujet. Il ne s’agit pas
forcément de reprendre le sujet textuellement, mais de faire clairement apparaître soit la notion, soit la
proposition, soit la question proposées à la réflexion.
→ Lorsque le sujet est une citation, recopier cette citation. Si elle est trop longue, la fragmenter et n’en reprendre
que les extraits les plus significatifs.

3.

Explication et délimitation du sujet
Définir les termes : rapidement et de façon incidente lorsqu’ils sont connus, plus longuement si la définition
même pose problème.
Bien veiller à donner la définition juridique des notions invoquées par le sujet.
Exemple

Préciser la signification du sujet en apportant les éléments de connaissance nécessaires (juridiques,
historiques, éventuellement sociologiques) et délimiter son champ d'application en justifiant, si besoin est,
les choix qui ont été faits. Il faut souvent, en effet, préciser la délimitation chronologique du sujet, lorsque celui-ci
ne comporte aucune indication de date.
Exemple
La délimitation peut être aussi spatiale.
Exemple

Soyez patient
pendant le
chargement

La délimitation concerne aussi le fond du sujet. Si on a choisi de limiter l’extension d’une notion, par exemple, il
faut le justifier à ce moment de l’introduction.
Entraînezvous

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4.

Problématique ou ligne de démonstration
L’analyse du sujet a fait apparaître la ou les questions soulevées par le sujet, le ou les problèmes qu’il pose, c’est-à-dire son
intérêt et ses enjeux.
Cependant, à ce stade de l’introduction, il ne s’agit plus de questionner mais de répondre : formuler la problématique, c’est exposer ce
qu’on entend démontrer dans la dissertation. Même si on ne l’écrit pas, il faut supposer que l’on pourrait introduire la problématique par
la formule suivante : « On voudrait démontrer que… ». La problématique n’est par conséquent pas nécessairement formulée sous la
forme interrogative. Si tel est le cas, il convient de la faire suivre de la réponse apportée à la question ainsi posée, réponse dont le bienfondé sera démontré dans les développements de la copie. Ainsi, l’introduction ne vise en aucun cas à ménager le suspens : le
correcteur ne doit pas attendre la fin de la copie pour connaître la réponse donnée par l’étudiant à la question posée.

Exemple

A noter : Parfois la question que vous devez traiter est directement posée dans le sujet. Il convient alors de répondre
précisément à la question posée. En général, ce genre de sujet invite l’étudiant à prendre personnellement position en présentant
une argumentation juridique fondée sur les éléments présents dans le cours ou trouvés dans les manuels.
Exemple (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette, 2002) : Au lieu de donner comme sujet « Les projets de
réforme du droit des sociétés », l’enseignant peut préférer des formulations plus ciblées : « Faut-il réformer le droit des sociétés ? »

Exemple
5.

Annonce du plan
Le plan ne sera pas annoncé sous forme de questions qui laissent au développement le soin d’apporter les réponses, mais
sous la forme d’une proposition dont le plan fournit les éléments de preuve. Ainsi, les intitulés de chacune des parties doivent
exprimer des réponses claires et précises à la question posée par la problématique ou par le sujet lui-même.
Éviter, si possible, les formulations du type : « Dans une première partie, nous verrons ... et dans une deuxième partie, nous
analyserons ... ». Si le plan repose effectivement sur une hypothèse de démonstration, il pourra être annoncé par une phrase reprenant les
titres des parties principales du développement.

Exemple
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En résumé
En résumé, les points indispensables d’une introduction sont :

La définition des termes du sujet

La délimitation du champ du sujet
(notamment temporelle et spatiale)

La formulation de la
problématique

L’annonce de plan
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3. La rédaction de la copie
Après avoir élaboré au brouillon l’introduction, qui justifie votre approche du sujet, ainsi que le plan, qui permet de mettre en
relief votre compréhension et votre traitement du sujet, il faut passer à la rédaction entière de la copie. Le temps imparti à l’épreuve étant
limité, la rédaction des développements se fait directement sur votre copie d’examen. Le but des développements est de construire une
démonstration convaincante répondant à la problématique soulevée dans l’introduction et se fondant sur les connaissances de fond
acquises en cours, dans les manuels, etc.
a. Comment se présente une copie ?


Le devoir doit être entièrement rédigé
 Une dissertation est un devoir entièrement rédigé : éviter les abréviations et la présentation de certaines idées sous forme de
tirets.
 Il comporte, selon l’écriture et la copie, environ de huit à dix pages



Le plan du devoir est apparent
 La dissertation juridique est organisée suivant un plan apparent : les titres des parties et sous-parties doivent être notés dans le
devoir et il est préférable de les souligner.



Les développements s’enchaînent
Pourquoi ? Si la démonstration doit pouvoir être comprise en lisant les titres uniquement, en sens inverse, la dissertation doit pouvoir être
lue dans sa continuité, en faisant abstraction des titres, et ce même si l’usage est de faire apparaître le plan dans la copie.
Comment ? Cela suppose la rédaction de chapeaux, de transitions entre les parties mais également entre les sous-parties, et le
recours aux mots de liaison entre les paragraphes.



Présentation formelle de la copie
Pour une illustration, cliquez sur l’icône suivante:

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b. Comment rédiger les développements ?

Les développements servent à démontrer. Ne vous contentez pas d’exposer vos connaissances de manière descriptive.



La démonstration sera d’autant plus percutante que vous utiliserez régulièrement des mots de liaison (« or », « par
conséquent », « il en résulte que… », « toutefois », etc.)



Lire régulièrement des articles juridiques, notamment ceux qui sont intégrés dans les fiches de TD, vous aidera à acquérir le style
approprié pour la rédaction de la dissertation.



S’il est capital de ne pas laisser de côté ce qui fait partie du sujet, il est tout aussi important de ne pas traiter ce qui est en dehors.
Même si vous estimez que votre copie est trop courte, abstenez-vous de compléter vos paragraphes en ajoutant, de façon
délibérée, des développements étrangers à la question.



Ayez le souci majeur de la clarté : choisissez les termes juridiques exacts (le langage juridique est un langage précis) et éviter
les phrases longues et alambiquées.
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c. Comment rédiger les chapeaux ?
- Qu’est ce qu’un chapeau ? Un « chapeau » est un court paragraphe de présentation
- Où doit-on le faire apparaître ? Il figure au début de chaque grande partie (I et II)
- A quoi sert-il ? Il permet d’annoncer les étapes de la démonstration qui suit.


Comment rédiger un bon chapeau ?



Un bon chapeau annonce formellement les sous-parties. Le chapeau annonce explicitement les sous-parties en signalant le
A et le B entre parenthèse à la suite de la présentation de chacune d’entre elles.
Exemple
Cliquez ici

La dernière phrase du chapeau doit jouer un rôle d’annonce des sous parties. Elle peut par exemple être
formulée de la manière suivante : « […] Ainsi, alors que le préfet est en charge du contrôle de légalité des actes
des collectivités territoriales (A), il représente aussi une institution d’appui pour ces entités locales (B). »
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Un bon chapeau ne se contente pas de reprendre les intitulés des sous-parties

Sommaire

Si le chapeau se contente de reprendre dans une phrase les intitulés des deux sous-parties (A et B), il n’est pas d’un grand
intérêt et n’a un rôle que formel.
Vous ne pouvez pas vous contenter de rédiger votre chapeau en une seule phrase de ce type : « Après avoir vu
l’exécutif comme autorité prépondérante dans l’initiative de la loi (A), nous verrons son rôle influent dans
l’adoption des lois (B). »


Exemple

Un bon chapeau doit mettre en perspective la démonstration
Un chapeau doit mettre en perspective la démonstration, c’est-à-dire justifier le choix des étapes de l’argumentation qui
a été fait dans la partie.
Pour y parvenir, il serait pertinent que la (ou les) première(s) phrase(s) du chapeau permettent la présentation du
contexte dans lequel s’inscrivent et s’enchaînent les deux sous-parties.
Le Parlement est érigé par la Constitution comme l’organe en charge de la fonction législative par excellence. Cependant,
dans le régime parlementaire français, l’organe exécutif dispose lui aussi de nombreux pouvoirs venant interférer dans le
processus législatif. Ainsi, l’exécutif joue un rôle prépondérant dans l’initiative des lois (A) et il représente une autorité
influente dans l’adoption des lois (B).



Exemple

Un bon chapeau ne doit pas commencer à développer une argumentation
Le chapeau ne doit pas être trop long : il ne doit pas contenir plus de deux ou trois phrases. L’argumentation est
strictement réservée aux développements.



Comment savoir si mon chapeau est bien rédigé ?
Si,
la rédaction
de mon
chapeau,
n’arrivedepas
à formuler
phrase de
présentation
contexte venant
Si lors
mondechapeau
est bien
rédigé,
il mejepermet
vérifier
que la
la première
démonstration
est
logique etducohérente.
justifier la logique de l’enchaînement de mes deux sous-parties, cela signifie sans doute que l’articulation de mes deux
sous-parties est artificielle. De ce fait, les développements risquent ensuite d’être décousus.
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Exemple

d. Comment rédiger les transitions ?

Sommaire

Qu’est ce qu’une transition ? La transition correspond aux quelques lignes qui permettent de formuler de manière synthétique
le point de la démonstration auquel on est parvenu et d’annoncer la deuxième partie comme une suite logique de la première.
Où doit-on la faire apparaître ? Elle figure entre les deux grandes parties (I et II). Une petite transition permet aussi d’enchaîner
les développements entre les sous-parties (A et B).
A quoi sert-elle ? La transition assure l’enchaînement des développements. Grâce à elle, on vérifie la cohérence et l’organisation
logique de son plan.


Comment savoir si ma transition est bien rédigée ?



Une transition doit être propre au devoir que vous êtes en train de rédiger.

Exemple : Vous ne pouvez pas vous contenter pour la transition de dire : « Après avoir vu la première partie,
nous allons voir la seconde. »


Exemple

La rédaction de votre transition doit faire preuve de précision.

Exemple : vous ne pouvez pas vous contenter d’écrire : « Comme on vient de le présenter, le président de la
République est un personnage important, mais son pouvoir est tempéré. »
Afin de rédiger une bonne transition, il va falloir préciser, en fonction de ce que vous aurez argumenté dans
vos développements, pourquoi le président de la République est un personnage important (pouvoirs propres du
président de la République, régime semi-présidentiel…) et pourquoi vous annoncez que son pouvoir est tempéré
(régime parlementaire, dyarchie à la tête de l’exécutif…).


Exemple

Afin de démontrer la logique de vos développements, votre transition doit toujours souligner l’intérêt de ce que l’on vient de
démontrer relativement à la problématique soulevée ET présenter la pertinence de la deuxième partie, suite logique
permettant de mener la démonstration à son terme.

Exemple : une introduction n’opérant pas ce lien entre les deux parties n’est pas opérante. Vous ne pouvez pas
vous contenter d’un résumé de la première partie en fonction de ce que vous venez d’écrire et simplement annoncer
ensuite : « Passons maintenant à la deuxième partie. »
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Exemple
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e. Faut-il faire une conclusion ?


Généralement, on considère que la conclusion est inutile dans la dissertation juridique, la démonstration
ayant été conduite à son terme à la fin de la deuxième partie.





Ne pas faire de conclusion si :
Votre but n’est que de résumer ce qui a déjà été dit
Vous n’apportez pas d’idée nouvelle



Vous pouvez faire une conclusion si :
Elle apporte une idée nouvelle qui constitue un point d’aboutissement de la démonstration.

Ne cherchez donc pas à faire une conclusion si vous n’avez rien à ajouter à votre démonstration.

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f. Comment organiser la présentation de son texte ?
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1.

Comment bien disposer son texte ?



Organiser ses développements en paragraphes



Qu’est ce qu’un paragraphe ?
Le paragraphe (§) correspond à une unité de sens (une idée et son développement). Il ne faut commencer un nouveau paragraphe que lorsque vous
changez d’idée.



Comment se matérialise un paragraphe ?
Il se matérialise par un alinéa (retour à la ligne + retrait).



Pourquoi organiser les développements en paragraphes ?
- Pour celui qui écrit, faire des paragraphes, c’est structurer sa pensée.
- Pour le lecteur, le paragraphe est un repère visuel qui aide à comprendre la structure du raisonnement.



Comment construire un paragraphe ?
En règle générale, chaque paragraphe s’organise en trois phases : la présentation de l’argument, son explication et son illustration par un
exemple.



Les erreurs à éviter :
- Le texte compact et indigeste
- Le texte morcelé



Combien de paragraphes doit contenir ma copie ?
- L’introduction : en fonction de sa longueur, pourra comporter de 2 à 4 paragraphes soit au minimum un paragraphe pour l’entrée en matière et le
sujet, un autre pour l’explication du sujet, la problématique et l’annonce de plan, la longueur des développements pouvant amener à les subdiviser
- Le développement : il faudra au minimum un paragraphe par subdivision inférieure du plan (points 1 et 2 des sous-parties A et B) et généralement
plus (2 ou 3) en fonction de la longueur des développements.

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Bien utiliser les sauts de ligne



Quand dois-je sauter une ligne
- Les sauts de ligne doivent servir uniquement à distinguer les différentes parties de la dissertation.
- Ils ne doivent pas servir à distinguer les paragraphes.
Exemple : l’introduction ne doit pas être « hachée » par un saut de ligne à la fin de chaque phrase.



Penser à aligner son texte



Pourquoi aligner son texte ?
- L’alignement du texte améliore la lisibilité de votre copie.
- Il facilite aussi l’identification de vos différents paragraphes par le lecteur, grâce à la visibilité des alinéas.
- Trop d’étudiants présentent le texte comme une masse informe et ne remplissent pas les lignes, répugnant notamment à
couper les mots.



Comment procéder à cet alignement ?
- Pour un devoir rédigé grâce au support informatique, pensez à justifier votre texte.
- Pour un devoir rédigé à la main, il faut veiller à aligner le texte à droite et à gauche, ce qui suppose de commencer à écrire
contre la marge (sauf la première ligne qui débute par un retrait) et de remplir la ligne entièrement.

2.

Comment améliorer la lisibilité de sa copie ?
Le but est ici de permettre une lecture fluide et aisée de la copie.



Soignez votre écriture
- Gardez toujours à l’esprit qu’une écriture illisible nuit à votre démonstration.
- Si le lecteur passe son temps à essayer de « décrypter » votre écriture, son intérêt pour vos idées sera proportionnellement
décroissant aux efforts fournis pour vous lire.

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La ponctuation est essentielle
 La ponctuation rend visible la construction des phrases, elle indique donc au lecteur où arrêter son regard
et détermine donc les tranches de texte à lire d’une traite.

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L’oubli d’un point équivaut à l’oubli d’une limite et le lecteur, lorsqu’il aura compris qu’il est allé trop loin dans sa lecture,
sera obligé de revenir en arrière pour rectifier lui-même la bonne ponctuation.




L’orthographe joue un rôle prépondérant dans l’appréciation de votre copie
Pourquoi ? L’orthographe fait partie des repères visuels sur lesquels s’appuie le lecteur pour lire vite et sans
hésitation. Même si cela se passe très vite, la multiplication des obstacles finit par indisposer le lecteur.



L’écriture « texto » ainsi que les abréviations sont formellement prohibées de tout devoir écrit.



Les accents ne doivent pas être considérés comme des éléments facultatifs.
Exemple : Le president de la republique à des pouvoirs propre que l’art. 18 de la constit. rappel ainsi il dispose par ex
des pouvoirs de méssage de dissolut°.
Vous avez eu du mal à lire cette phrase ? Votre correcteur aussi et il doit consciencieusement décrypter environ quatre
pages ainsi rédigées…multipliées par x nombre de copies…



Soignez la coupe des mots
La coupe des mots se fait entre 2 syllabes (entre les 2 consonnes en cas de consonnes doubles) et se marque par un
tiret en fin de ligne (et non au début).
Exemples de coupes possibles : or/tho/gra/phe
at/ten/tion
exa/men





En cas d'apostrophe, pas de coupe après l'apostrophe : la syllabe doit être complète.
Exemple : l'a/pos/tro/phe



Les majuscules ne doivent faire l’objet d’aucune négligence
Les majuscules sont également des points de repère qui contribuent à faciliter la lecture. La négligence dans leur
emploi est donc une cause d'hésitation pour le lecteur.



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MAJUSCULE

PAS DE MAJUSCULE

- aux noms de pays, de continents: la France , l'Europe
et de peuple : les Français, les Européens

- aux adjectifs : le peuple français, l'unité européenne
ni aux noms de langue : parler le français

- un cas particulier : le Premier ministre

- aux noms de fonction : le député, l’empereur, le roi, le
préfet, le président de la République, le président du
Conseil, le ministre

- à État quand il désigne un pays, une nation, son
gouvernement, son administration : un conseiller d’État,
un coup d’État, l’État d’Israël

- minuscule dans les autres sens : état civil, état de
siège

- pour les noms des organismes et institutions d’État à
caractère unique qui sont de véritables noms propres :
l’Assemblée nationale, la Chambre des lords, le Congrès
(des États-Unis), le Conseil constitutionnel, le Conseil
d’État, le Conseil des ministres, la Cour de cassation, le
Gouvernement (français), le Parlement (ou les
Chambres), le Sénat, le Trésor, le Tribunal des conflits
Le premier mot nécessaire à l’identification portera une
majuscule, ainsi que l’adjectif qui précède

- pour les noms d’organismes d’État qui sont un
certain nombre du même type : la commission des
finances, le conseil général, la cour d’appel de Poitiers, la
direction du budget, la mairie du Havre, le tribunal
correctionnel

- pour le nom d’un régime politique lorsqu’il désigne un
pays ou une époque : l’Ancien Régime, la Deuxième
République, l’Empire, la République française, le
Troisième Reich
S’il est accompagné d’un adjectif, majuscule à l’adjectif s’il
précède le nom
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Veillez au style de votre copie

 Veillez à la précision du vocabulaire, en particulier du vocabulaire juridique.
 Utilisez des mots de liaison.

- Pour mettre en évidence à la fois la progression de la démonstration et son organisation.
Exemples : tout d’abord, ensuite, enfin ; d’une part, d’autre part ; en outre, par ailleurs…
- Et la logique de l’argumentation.
Exemples : car, en effet, donc, par conséquent, c’est pourquoi, or…
 Vous ne devez pas utiliser la première personne dans une dissertation : celle-ci se présente

comme une démonstration et non comme l’expression d’une opinion.
 Veillez à user du style de la langue écrite.

Les tournures familières, les abréviations, les phrases incomplètes, et de manière générale, tout ce
qui pourrait marquer une certaine désinvolture à l’égard du lecteur.


Relisez la copie avant de la rendre

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g. Comment gérer son temps ?


Combien de temps m’est-il imparti pour rédiger ma dissertation en conditions d’examen ?
En général, une dissertation doit être conçue et rédigée dans un délai de 3 heures.
Ce délai peut sembler court, c’est pourquoi il importe d’utiliser au mieux ces 180 minutes et de vous entraîner
progressivement à cette limitation de temps lors de la rédaction de vos devoirs maison.



Combien de temps dois-je consacrer approximativement à chaque étape ?

I – La préparation de la dissertation : 1 heure
1. Les étapes de réflexion : 30 minutes
Les étapes de réflexion sur le sujet et de recherche de la problématique sont essentielles : il faut leur consacrer au
moins une trentaine de minutes avant de commencer à élaborer le plan.
1re étape : réflexion sur le sujet
- Repérer la forme du sujet, analyser les termes, noter toutes les idées et connaissances concernant le sujet,
cerner et délimiter le sujet.

2e étape : recherche et formulation de la problématique
- Faire apparaître un fil conducteur, qui correspond au problème soulevé par le sujet, et formuler ce qui fera l’objet
de la démonstration.

Zèle de Mercure - Faculté de droit de Grenoble

2. L’élaboration du plan : 30 minutes

3e étape : construction du plan détaillé

Sommaire

- Regrouper les données par thèmes, éliminer ce qui ne peut s’insérer dans la démonstration, définir 2 (ou 3) idées
directrices qui sont les étapes de la démonstration (I, II), décomposer chacune en arguments qui constitueront les
sous-parties, prévoir les exemples à l’appui.
- Vérification de la correspondance des intitulés et du contenu : cohérence en regard du plan annoncé, titres qui se
font écho.

Cette phase de conception est déterminante de la rédaction, qui sera d’autant plus aisée que sa préparation aura
été soignée et ordonnée et le plan élaboré avec précision.
II – La rédaction : 2 heures
1re étape : rédaction de l’introduction : 30 minutes environ
- L’introduction doit être rédigée au brouillon, puis recopiée après une relecture attentive.
2e étape : rédaction du développement, des chapeaux, des transitions : 1 heure 20 environ
- Les développements ne peuvent faire l’objet d’un brouillon faute de temps : c’est votre plan détaillé qui vous
guidera dans cette étape de rédaction.
3e étape : relecture : 5-10 minutes
Elle peut être organisée en deux temps :
- une relecture après la rédaction de chaque développement
- puis une relecture finale afin de faire disparaître fautes d’orthographe, d’accords, de syntaxe mais aussi pour
appréhender globalement le contenu de votre copie.

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Sommaire

IV. A faire / à ne pas faire
A FAIRE


- faire preuve de qualités formelles qui
permettent une lecture fluide et facile de la
copie.



- disserter, c’est démontrer : la dissertation
doit proposer une argumentation dynamique,
une progression. Cela suppose un plan orienté
vers un objectif de démonstration, et non
uniquement un mode de « rangement » des
connaissances.



- démontrer, ce n’est pas seulement affirmer,
c’est aussi expliquer ses arguments et les
justifier en apportant des faits et des
exemples précis. On appréciera donc des sousparties
qui
soient
de
véritables
développements, avec explication, illustration
et justification des propositions et arguments
avancés.

A NE PAS FAIRE


- réciter au lieu de disserter : la dissertation,
même si elle suppose acquises les
connaissances apportées par le cours, n’est pas
pour autant un simple exercice de restitution
de ces connaissances. Vérifier que les différents
développements sont bien nécessaires à la
démonstration et orientés par elle.



- les développements hors-sujet (faire un
lien avec les passages hors-sujet des copies
corrigées).



- utiliser uniquement la théorie et non la
pratique des institutions.



- les développements « secs
n’apportent rien de plus que le plan.

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»

qui

Sommaire

Bonnes et mauvaises copies
Remarques générales

- Le sujet « Le Président de la République et le Peuple sous la Ve République » était le sujet d’examen de la
session de juin 2002 en régime normal (groupe A, enseignant : M. le Doyen BERNARD).
- Cet examen se déroule en trois heures, sans document.
- Les copies ont été retranscrites telles quelles, à l’exception des fautes d’orthographe qui ont été corrigées.
- Les annotations de ces copies vous permettront de mieux comprendre les qualités attendues d’une dissertation et
les défauts à éviter.
- Un corrigé entièrement rédigé de ce sujet est disponible dans l’ouvrage : Les Annuels de droit constitutionnel Dalloz, 2001, p. 135 et suivantes.
Exercice
- Pour que la lecture de ces copies vous soit utile, essayez de travailler au brouillon sur ce sujet, en suivant les
conseils indiqués. Comparez seulement ensuite votre travail avec les copies et les remarques qui les
accompagnent.
Consultez les copies suivantes:

Copie 17/20

Copie 12/20

FIN

Copie 8/20

Copie 6/20

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Sommaire

« Le président de la République et le peuple sous la Cinquième République »
Cours

Dates / Evènements

Personnages

Définition juridique des
termes du sujet et de
leur(s) contraire(s)
éventuellement :

Se remémorer le plan du
cours et le faire « défiler » en
identifiant les passages du cours
qui portent sur le sujet :
-l’élection du Président,
-le référendum,
-la dissolution,
-la cohabitation.

-1962

: révision de la Constitution
instaurant l’élection du Président
de la République au suffrage
universel direct
-- 1962 et 1969 : Référendums
sur la base de l’article 11 au lieu
de l’article 89 de la Constitution
-- Elections présidentielles de
2002…

-Mitterrand : dissolutions en
1981, en 1988
- Le Président Chirac :
dissolution en 1997, référendum
en 2000

Le Président de la République
Le peuple
Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
Le Président de la République et
le peuple

Jurisprudence

Eléments historiques

Droit comparé

Exemples

Néant

Le Chef de l’Etat et le peuple
avant la cinquième République

Les relations entre le Chef de
l’Etat et le peuple dans les
systèmes juridiques étrangers
(Etats-Unis…) : les comparer à la
France

Dans ce cas, cette rubrique se
confond avec la rubrique « dates
et évènements »

Exclure les idées hors-sujet
Parmi les idées, celle qui porte sur la cohabitation entre-t-elle vraiment dans le champ du sujet : en quoi la cohabitation intéresse-t-elle les
relations Président/peuple ? Attention : évoquer la cohabitation est intéressant seulement si on fait le lien avec le sujet.

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Exemple
suivant

Sommaire

« La protection du consentement dans le mariage et le divorce »
Cours
Se remémorer le plan du cours
et le faire « défiler » en identifiant
les passages du cours qui
portent sur le sujet :
- La protection du consentement
dans la formation du mariage, ce
qui ne pose guère de difficultés
en raison de l’aspect contractuel
du mariage qui n’est pas
contesté.
- En revanche, il faut « piocher »
les passages relatifs au
consentement dans la procédure
de divorce.

Définition juridique des
termes du sujet et de
leurs contraires
éventuellement
Consentement
Mariage
Divorce

Jurisprudence
- Rappel du célèbre arrêt
« Berthon » des chambres
réunies de 1862 à propos de
l’erreur.
- civ. 2ème, 6 mai 1987 : une
convention homologuée ne peut
être annulée pour vice du
consentement.

Eléments historiques/
Dates
- Loi du 26 mai 2004 réformant
le divorce : protège t-elle autant
le consentement par rapport au
droit antérieur ?
- Loi du 4 avril 2006 qui introduit
de nouvelles dispositions tendant
au renforcement de la protection.

Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
dans le mariage et le divorce

Exemples

Exclure les idées hors-sujet :

Citer de la jurisprudence à titre
d’exemples.

Récitez son cours sur les toutes les conditions de formation du mariage, ou sur les cas de divorce est
inutile. L’intérêt du sujet est de rechercher les règles protectrices du consentement dans le mariage et
dans sa dissolution, et de les comparer.

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Sommaire

Exemple : « Les pouvoirs du président de la République »



Connaissances nécessaires : Les pouvoirs reconnus par la Constitution au président.



Mobilisation des connaissances : Ne pas se contenter d’énumérer les articles de la Constitution qui déterminent
les pouvoirs du président. Il faut analyser et réfléchir aux problèmes qu’ils posent, notamment dans leur mise en
œuvre.



Lien avec le cours : Le cours, en évoquant ces pouvoirs, aura proposé, par exemple, des éléments de réflexion
sur la conception de l’institution présidentielle ou sur la façon dont ces pouvoirs ont été utilisés, au cours de
l’histoire de la Ve République.



Approfondissement : Chercher dans une autre partie du cours dans les fiches de TD et dans les ouvrages de
références des éléments pour réfléchir sur la pratique institutionnelle en période de cohabitation…

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Sommaire

Exemples :


- « Le rôle du Parlement sous les Troisième et Quatrième Républiques » :
sur ce sujet, je veux démontrer que le Parlement a une place essentielle pendant ces deux régimes ; qu’il est
l’organe le plus puissant.



- « Le rôle de l’organe exécutif sous la Troisième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer que l’organe exécutif est faible, qu’il a des difficultés à remplir sa fonction.



- « Le Président de la République et le peuple sous la Cinquième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer qu’il existe un lien direct entre le Président et le peuple, que leurs relations sont très
importantes, qu’elles sont très étroites.



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » :
sur ce sujet, je veux établir une comparaison entre la formation et la dissolution du lien matrimonial sous l’angle de
la protection du consentement. Il sera, toutefois, difficile de trouver des points communs entre mariage et divorce
dans leur façon de prendre en considération le consentement ; il faudra donc se rattacher à des notions juridiques
classiques.

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Exemples :



- Le rôle du Parlement est essentiel sous les Troisième et Quatrième Républiques, tant du point de vue de
l’élaboration de la Loi (I) que du contrôle du gouvernement (II).



- Le Président et le peuple entretiennent des relations étroites sous la Cinquième République non seulement grâce
à l’élection au suffrage universel direct (I), mais aussi grâce aux occasions où le Président de la République donne
la parole au peuple (II).



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : cette protection passe, dans les deux
domaines, par la présentation des moyens juridiques de protection (I), puis par celle des sanctions de la violation
du consentement (II).

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Sommaire



Exemple 1 :
« Ainsi un sujet consacré aux “Responsabilités du président de la République sous la Ve République“ rend sans
doute utile une explication de ce que sont la responsabilité en droit et les différentes formes de celle-ci (politique,
civile et pénale). Le sujet consacré au “Rôle du juge de la loi du Conseil constitutionnel“ nécessite une première
approche de la notion de « juge » ou de juridiction. De même, il faut s’interroger sur le sens du mot loi et ses
différentes acceptions (loi constitutionnelle, loi organique, loi référendaire, diversité des lois ordinaires…) ».
[Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques 2002, sous la direction de Michel Verpeaux,
Dalloz, p. 131]



Exemple 2 :
Un sujet consacré au consentement dans le mariage et le divorce nécessite une explication de la notion
contractuelle de consentement, sa définition, la notion de vices du consentement, les différents vices, enfin une
définition sommaire (en quelques mots précis) des notions juridiques de mariage et de divorce.

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Exemple 1 :
un sujet sur « Le président de la République » demandera de rappeler (et donc d’étudier) tous les régimes qui
ont consacré un président, et englobera l’actualité la plus récente. Parfois, c’est tout simplement le programme
traité en cours qui permettra de fixer les limites chronologiques du sujet.



Exemple 2 :

Le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » s’entend du droit positif, mais il
faut, dans l’introduction rappeler l’historique des deux institutions afin de les replacer dans leur contexte afin de
mieux apprécier le droit actuel ; il faut également, au coup par coup, évoquer les réformes récentes (la loi du 26
mai 2004 réformant le divorce prend davantage en compte le consentement et la loi du 4 avril 2006 étend la
protection du consentement lors de la formation du mariage).

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Exemple :
Si le sujet est « Le régime parlementaire dans le monde contemporain » , il faudra préciser les pays concernés
par la réflexion.
Dans ce cas également, le cours permettra de limiter les cas envisagés. Un sujet sur « Le Parlement dans les
régimes politiques occidentaux » renverra aux Etats-Unis et à l’Europe.

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Exemple 1 :
Si on considère que le sujet sur « Les pouvoirs du président de la République » permet de poser le problème
plus général de la Constitution de 1958 comme un texte de compromis entre les conceptions des tenants d’un
régime parlementaire classique et celles du général de Gaulle, on pourra proposer l’hypothèse de démonstration
suivante :
« Le président de la République est ainsi doté de pouvoirs conséquents par la Constitution et surtout d’une
fonction prééminente due à sa nouvelle qualité reconnue d’arbitre (art. 5). Toutefois, les divers présidents ne se
satisferont pas de ces pouvoirs constitutionnels et s’efforceront de les étendre par la pratique ».



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », il faut
délimiter le sujet en indiquant que si le mariage est toujours à prendre en considération, tous les cas de divorce ne
sont pas concernés. Seuls les divorces dit par consentement mutuel et par acceptation du principe de la rupture du
mariage impliquent directement ou indirectement le consentement des époux.
Quant au consentement, il s’agit toujours de la même notion, sociologiquement, il s’agit de donner son libre accord
à une situation de droit, à une forme particulière de contrat, alors que juridiquement, son appréhension est variable.
Le mariage est influencé par le contrat, même s’il participe d’une institution fondamentale du droit ; et le divorce,
longtemps banni du droit français, reste, en grande partie étranger à la notion de contrat. Les efforts du législateur
de 1975 et de 2004 pour l’adapter à l’évolution de la société, ne sont pas aller jusqu’à le contractualiser. Seuls les
divorces par acceptation et plus particulièrement sur demande conjointe ménage une place non négligeable au
consentement des époux.

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Sommaire



Exemple 1 :
Pour le sujet « Les pouvoirs du président de la République », la première partie montrera donc que les pouvoirs
constitutionnellement reconnus au chef de l’État depuis 1958 ne sont pas en rupture avec la conception du régime
parlementaire, même s’il dispose de pouvoirs nouveaux, tandis que la seconde partie montrera qu’il s’est produit,
dans la pratique, une extension des prérogatives présidentielles.
→ La ligne de démonstration exposée plus haut (problématique) sera suivie de cette annonce de plan : « Envisager
les pouvoirs du président sous la Ve République doit conduire à envisager successivement les pouvoirs issus du
texte constitutionnel (I) et les pouvoirs provenant de la pratique institutionnelle (II) ».
→ [Pour le développement de ce plan, voir Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques
2002, sous la direction de Michel Verpeaux, Dalloz, p. 152 et suivantes.]



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », on peut dire
que si le consentement existe dans le mariage comme dans le divorce, il présente des formes et des caractères
juridiques très différents ; pourtant, dans les deux cas, le loi s’est donnée les moyens de la protéger et les
sanctions adaptées pour veiller au respect de ce dernier.

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Sommaire



Exemples de formules d’annonce (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette,
2002) :
- « Alors que sa fonction politique est en déclin (I), sa fonction administrative ne cesse de s’élargir (II). »
- « Alors que dans leur domaine les deux notions se ressemblent (I), en revanche elles s’opposent nettement dans
leur mise en œuvre (II). »
- Pour « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : « afin de prendre l’exacte mesure de la
protection du consentement dans le divorce et le mariage, il convient, dans un premier temps, de comparer les
moyens juridiques mis en œuvre pour cette protection (I) avant de comparer les sanctions intervenant en cas de
violation du consentement (II) ».

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III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)
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Slide 5

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SOMMAIRE
I Pour quoi faire ?

a)

II Phase de préparation / brouillon

b)
c)

1.

Lecture du sujet

2.

Travail au brouillon

III Phase de rédaction

e)

1.

Présentation formelle

2.

Rédaction au brouillon

a)

Formulation des titres

b)

Rédiger une introduction

3.

La rédaction de la copie
Comment se présente une copie?
Comment rédiger les
développements?

a)
b)

d)

Comment rédiger les chapeaux?
Comment rédiger les transitions?
Faut-il faire une conclusion?
Comment organiser la
présentation de son texte?
Comment gérer son temps?

IV A faire/ A ne pas faire
V Copies
VI Exercices

VI QCM
VII Bibliographie

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Sommaire

I. Pour quoi faire?
1. A quoi sert une dissertation ?
La dissertation, est un exercice de démonstration à partir des connaissances du cours. Elle permet de vérifier :
 1° que vous avez assimilé ces connaissances (entendez que vous les avez à la fois mémorisées et comprises) ;
 2° que vous êtes capables de les mobiliser dans l’optique d’un sujet donné (qui ne se borne pas à une simple
restitution ou récitation du cours) : c’est très exactement ce qu’on appelle maîtriser (ou dominer) des
connaissances.
Il ne s’agit pas pour autant de produire une pensée originale. La réflexion est elle-même guidée ou orientée par le
cours : le plus souvent, les problèmes posés par le sujet et les éléments de réponse ont déjà été exposés dans le
cours ou dans les manuels de référence.

Le sujet peut conduire :
 à mettre en relation des éléments qui ont été présentés par l’enseignant dans des parties différentes.
 à approfondir une question abordée dans le cours en faisant des lectures supplémentaires (dans le cas d’un
devoir à la maison) ou en mobilisant les textes fournis par les documents de travaux dirigés.
Exemple

2. La spécificité de la dissertation juridique
Comme dans toutes les autres disciplines, la dissertation est un discours démonstratif.
Ainsi, la dissertation juridique se divise en deux parties, exceptionnellement en trois lorsque le plan binaire s’avère
artificiel.
L’introduction est un élément fondamental, on connaît déjà ici la position du rédacteur par rapport au sujet.
La conclusion n’est, en général, pas nécessaire.
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Sommaire

II. Phase de préparation / brouillon
Conseils liminaires :


Pour que l’entraînement à la dissertation vous soit pleinement profitable, n’oubliez pas que vous
ne devez traiter le sujet de dissertation qu’après avoir pris le temps de lire et de comprendre le
cours ainsi que de travailler sérieusement la fiche de TD. En effet, de nombreux éléments de
réponse au sujet ont été évoqués en cours ou sont mentionnés dans la fiche de TD.



Afin de bien cerner le sujet et éviter les hors-sujets, le temps de réflexion au brouillon doit être
relativement long. Ne cherchez pas à rédiger rapidement la copie : prenez le temps d’analyser
le sujet en profondeur.

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1. Lecture du sujet

Sommaire

La lecture attentive et la compréhension du sujet sont un préalable nécessaire.
Le sujet ne prend pas toujours la forme d’une question. Voici les principales formes qu’il peut prendre :
a. Un intitulé


Une notion ou une institution :
La jurisprudence, La séparation des pouvoirs, Le contrôle de constitutionnalité, Le président de la République, La
filiation naturelle.
 Un groupe nominal :
L’application de la loi dans le temps, Le rôle du Sénat sous la Ve République, Le rôle du Parlement dans un régime
parlementaire et dans un régime présidentiel.
Ne pas réciter son cours, il faut trouver le problème de droit « caché » derrière la notion, les problématiques
sont souvent présentes dans le cours ou dans les fiches de T.D.
Exemple 1 : « La jurisprudence » : Renvoi à une question abordée dans le cours d’Introduction au droit : la
jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Exemple 2 : « Le rôle du Sénat sous la Ve République »: Renvoi à une réflexion plus générale sur le bicaméralisme
et à une interrogation sur l’utilité du Sénat.

Exemples
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Une notion et une comparaison :
Le bicamérisme en France et en Grande Bretagne,
La protection du consentement dans le mariage et le divorce.
 Deux notions :
Suzeraineté et souveraineté en France (XIIe-XVIe siècles), L’équité et le droit, Le président de la République et le
Premier ministre, La pension alimentaire et la prestation compensatoire.
Ne pas dissocier les deux éléments de la comparaison en les isolant chacun dans une partie ou dans une
sous-partie.
Exemple : « Le mariage et le PACS » : ce sujet implique une comparaison des deux « institutions ». Il ne faut pas parler
du mariage dans une première partie et du PACS dans une seconde.
Dans tous les cas, la première question à poser sera : pourquoi ce sujet ? Car il y a toujours à redécouvrir des
présupposés, des implicites ou un débat déjà existant sur le sujet.
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Exemple
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Sommaire

b. Une question
La question oriente la réflexion. Toutefois, ne pas négliger la phase de réflexion préalable : rechercher
les controverses sous-jacentes, les débats qui ont fait naître cette question.
Reformuler la question pour la problématique afin d’en faire ressortir les enjeux.
Exemples :
La jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Faut-il réformer le Conseil constitutionnel ?
Les pouvoirs du Président américain sont-ils illimités ?
Peut-on dire qu’en France, sous la Ve République, « le Gouvernement détermine et conduit les affaires de la nation » ?
La Ve République est-elle un régime parlementaire ?

Exemples
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c. Une citation
Expliquer d’abord la citation, puis retrouver les débats ou les questionnements pour lesquels la citation constitue
une réponse possible.
Autrement dit, lorsque le sujet est formulé sous la forme d’une citation, il vous appartient de reformuler le sujet
afin de déterminer quel est le sujet sur lequel on souhaite vous faire réfléchir.

Exemples : En prenant comme exemple le régime de la Ve République, commentez cette affirmation du général de
Gaulle en 1964 : « Une Constitution, c’est un esprit, des institutions, une pratique ».
« Le Gouvernement, pour son existence, dépend du Parlement », déclarait en 1994 M. Balladur, alors Premier
ministre. Que pensez-vous de cette affirmation ?

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Exemples
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2. Travail au brouillon






Prenez le temps de noter l’ensemble de vos idées au brouillon, sans chercher à tout prix à trouver un plan
immédiatement. Bâcler cette étape vous expose à des risques d’oubli de certains éléments importants et augmente
les risques de hors-sujet.
Rassemblez vos connaissances en lien avec le sujet :
Utiliser votre cours, les documents de la fiche de TD ainsi que les manuels ou éventuellement des articles de
doctrine ( à partir de la Licence 3).
Pendant l’épreuve, vous devez faire travailler votre mémoire pour mobiliser vos connaissances. Connaître le plan
de votre cours par cœur peut alors vous être très utile afin de repérer tous les développements consacrés à la
question que vous devez traiter. Bien évidemment , le sujet n’aura pas nécessairement été exposé sous la forme
dans laquelle il vous est proposé. Il vous faudra alors souvent puiser les éléments nécessaires dans les différents
chapitres du cours.
Exemple




A partir de tous ces éléments, envisager un fil directeur, une démonstration générale à mener sur le sujet.
A partir des termes du sujet se demander : qu’est-ce que je veux démontrer ?
Exemple



Trouver des arguments pour démontrer l’idée générale. Pour cela, faire des regroupements entre les idées
notées au brouillon et qui semblent aller ensemble. Faire en sorte d’arriver à deux grands ensembles, liés
par une articulation logique, qui correspondent à deux idées principales, c’est-à-dire deux arguments
principaux qui démontrent l’idée générale. Ces deux idées feront l’objet des deux grandes parties de la
dissertation.
Exemple
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Soyez patient
pendant le
chargement

Entraînezvous

Sommaire

La question du plan est primordiale et cette étape doit largement retenir votre attention car arrêter un plan,
c’est fixer l’ordre qui sera suivi pour exposer le sujet étudié. Connaître précisément les étapes de la
démonstration avant de commencer la rédaction est la condition de la clarté de vos propos.
Il est nécessaire de réfléchir longuement au plan à adopter même si le sujet a été traité dans le cours. Ne
craignez jamais de choisir un plan différent de celui éventuellement retenu dans le cours ou dans les manuels
que vous avez consultés : le correcteur appréciera votre originalité dans le plan.
Le souci d’originalité ne doit cependant pas vous conduire à adopter un plan incohérent.
POURQUOI UN PLAN EN DEUX PARTIES ?
Un usage qui traduit une méthode de pensée juridique

Le système juridique français est construit autour de distinctions binaires : dans les notions (fait/droit ; droit
objectif/droits subjectifs, droit réel/droit personnel ; biens incorporels/biens corporels, créancier/débiteur, solidarité active/solidarité
passive…) ; dans leur présentation (principe/exceptions, ressemblances/différences, contrat/institution, formation du
contrat/exécution du contrat, recevabilité/fond, notion/régime, statut/fonction…) en fonction du critère de distinction choisi. Le
raisonnement doit donc respecter la logique interne du système.
Clarté et efficacité

- Clarté et efficacité du plan en deux parties expliquent qu’il s’est imposé également dans les Instituts d’études
politiques pour des matières autres que juridiques et même pour les dissertations de culture générale des concours administratifs.
- Réponse synthétique et efficace au problème posé.
- Davantage tourné vers la finalité pratique qui est celle des disciplines juridiques (même si cette finalité peut
sembler lointaine dans le cas de la dissertation, elle reste à l’horizon des questions juridiques).
Ce n’est pas un principe absolu, ni une exigence purement scolaire mais un exercice de discipline intellectuelle qui
stimule la réflexion. Le plan en trois parties reste toujours possible mais est plus difficile à réussir.

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III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)

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2. La rédaction au brouillon
a. La formulation des titres
Le travail au brouillon a permis de regrouper les idées en deux parties et deux sous-parties. Il reste à présent à transformer ces
idées brutes en titres pertinents. Cela nécessite un travail important qui ne pourra être facilité que par des entraînements
réguliers à la dissertation effectués au cours des TD.
Qu’est-ce qu’un bon titre ?

Vous devez fournir un effort particulier pour la formulation des titres.
La formulation des titres doit être soignée car le sens de votre démonstration doit pouvoir être compris à partir de la
seule lecture des titres.
Un bon titre est un titre clair, concis et précis.
Un titre clair est un titre explicite et cohérent : le correcteur ne doit pas avoir à se demander ce que vous avez voulu démontrer.
Exemple : « L’importance du principe dans quelques domaines ».
Un titre doit être formulé avec précision et rigueur juridique
Exemple : « Des fautes en lien avec le service »
Préférer : « Des fautes non dépourvues de tout lien avec le service »
Prohiber les titres généraux (quelques fois susceptibles d’être utilisés pour n’importe quel sujet ou applicables à chacune des
parties de la copie)
Exemple : « Les règles de principe »
« L’acte administratif unilatéral et ses caractères »

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Un bon titre contient une idée unique
Sommaire

-

Dans une dissertation, un titre doit présenter une idée et pas seulement identifier un thème.

-

Le titre ne doit pas poser une question, mais au contraire présenter l’idée qui permet de répondre
succinctement à cette question.
Les titres ne doivent pas chercher à ménager un suspens.
Exemple : « Quelles sont les raisons de ce changement ? »
Préférer : Les justifications de la décentralisation
Un titre comporte une seule et unique idée :
Eviter l’utilisation, dans les titres, des mots de liaisons tels que « et », « mais », car leur emploi signale
souvent que le titre exprime deux idées.
Exemple : « Le Président et le Premier ministre »
« Un principe important, mais limité en pratique »
Prohiber les titres composés des deux sous-titres
Exemple : « I. La reconnaissance du caractère d’organisme privé chargé d’une mission de service public
A. La détermination du caractère privé de cet organisme
B. L’exercice d’une activité de service public »
Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas similaires.
Exemple : « I. L’absence de responsabilité de l’Etat en cas d’absence de délit ;
B) La nécessité d’un délit pour retenir la responsabilité de l’Etat ».
 I = B : Le I ne recouvre pas l’intégralité du A) et du B).
 Le titre du I contient une répétition maladroite.

Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas contradictoires.
Exemple : « I. Le maire titulaire de la police administrative ;
A) Les divers titulaires de la police administrative générale et spéciale »
 Le I. affirme que le maire est le seul titulaire de la police administrative, alors que le A en
annonce plusieurs.

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Un bon titre est un titre QUALIFIÉ
Vous devez utiliser des adjectifs qui marquent le sens de votre démonstration.
Exemple : « Le statut du président de la République »
« Le statut protecteur du président de la République »


Dans les cours ou dans les manuels, les titres des subdivisions correspondent souvent à des titres neutres tels
que « le statut du Président de la République », « le PACS ». Dans une dissertation au contraire, les titres doivent
nécessairement mettre l’accent sur le sens de la démonstration.
Exemple : Le titre « le statut du président de la République » identifie un thème et n’est pas satisfaisant
car il n’indique pas ce que l’on souhaite démontrer. En revanche, la formulation « le statut protecteur du
président de la République » correspond à une idée précise.
Prohiber les adjectifs inutiles, c’est-à-dire des adjectifs qui ne permettent nullement de préciser le sens
de la démonstration.
Exemple : « Des conditions de légalité pures et simples ».
Vérifier que les adjectifs utilisés ne sont pas contradictoires
Exemple : « I. Un principe complexe de mise en œuvre
A) Des critères d’appréciation simples »

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 Un bon titre c’est aussi…

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Un titre qui commence par un article défini ou indéfini
Exemple : « Révision incomplète des traités »
Préférer : La révision incomplète des traités
Un titre qui ne contient pas de verbe conjugué

Exemple : « Le président accroît sa légitimité »
Préférer : « Le renforcement de la légitimité du président de la République »
Un titre autonome et indépendant
Chaque titre doit pouvoir être compris sans référence à un autre intitulé
Exemple : « I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé.
A) Les critères stricts de mise en œuvre de ce principe »
Le correcteur doit pouvoir comprendre les intitulés sans avoir à relire la subdivision
supérieure. Ici le A) n’est pas autonome car il ne précise pas quel est le principe auquel
correspondent les critères stricts.
Préférer : A) Les critères stricts de mise en œuvre du principe d’expérimentation
Ne pas séparer le I. et le II. par des points de suspension
Exemple : I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé…
II. … mais strictement mis en œuvre
Un titre construit selon la même syntaxe que les autres titres de la copie. Cela permet de créer le plus d’écho
possible entre les titres.²
Soyez patient
pendant le
Exemple : « A) Un pouvoir discrétionnaire d’origine légale
chargement
B) Le manque en matière de contrôle des actes administratifs »
Préférer : B) Un pouvoir discrétionnaire d’origine juridictionnelle

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Vérification du plan
Une fois que le plan est construit et que les titres sont formulés, il est utile de prendre quelques
instants pour vérifier la pertinence du plan ainsi formalisé. Cette auto-évaluation peut paraître inutile, mais
sera en réalité l’occasion de se rendre compte si le plan est peu pertinent ou que les intitulés sont formulés de
façon maladroite. Cette étape permettra donc d’améliorer le plan avant de rédiger la copie. Pour cela, prendre une
feuille complètement vierge et y inscrire uniquement l’intitulé du sujet et les titres des deux parties et des quatre
sous-parties.
Procéder ensuite à quelques vérifications :


Commencer par vous assurer que les intitulés du (I) et du (II) recouvrent l’intégralité du sujet, sans pour autant
déborder le champ du sujet à traiter.



Procéder ensuite à la même vérification à l’intérieur de chacune des deux grandes parties (I et II)
- s’assurer que les deux sous-parties recouvrent l’intégralité de chacune des parties,
- vérifier que les sous-parties ne contiennent pas des éléments qui débordent le cadre fixé par les titres des
parties.



Vérifier enfin que la formulation des titres est satisfaisante.
Ce travail de vérification sera plus utile si vous l’effectuez après avoir pris un peu de recul au regard de
votre travail au brouillon. En effet, après avoir travaillé pendant longtemps sur le sujet, les idées à développer
sont bien présentes dans votre esprit, mais il se peut que les titres ne les illustrent pas de façon suffisamment
claire. Prendre du recul par rapport au recensement des idées à développer, en laissant passer un peu de temps
avant de commencer la rédaction définitive de la copie (une journée ou simplement quelques instants si vous êtes
en examen), vous permettra de vérifier si les titres sont facilement compréhensibles et s’ils ne trahissent pas vos
pensées.
Une fois que le plan est construit, que sa pertinence est vérifiée et que son contenu est détaillé, vous
pouvez passer à la rédaction de l’introduction.
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b. Rédiger une introduction



Dans la dissertation juridique, l’introduction est assez longue (équivalente au quart, voire au tiers de la totalité du
devoir). Elle doit présenter non seulement la question soulevée par le sujet, mais également la réponse proposée à
cette question. Il faut donc concevoir l’introduction dans son ensemble comme le support d’une démonstration
ayant pour objet de convaincre le lecteur du bien-fondé du plan annoncé.



La longueur n’est pas un but en soi. L’introduction trouvera d’elle-même sa longueur lorsque la maîtrise de
l’exercice sera acquise. Il faut, dans un premier temps, suivre les étapes demandées, sans se préoccuper de la
longueur de l’introduction, mais bien plutôt des enchaînements logiques et de la cohérence de l’ensemble. Pour
les premiers devoirs, mieux vaut une introduction courte mais claire et bien conduite qu’un exercice de
remplissage.



Rappel : par convention, le lecteur n'est pas censé connaître le sujet : c'est donc à l’introduction de l'amener.

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L’introduction doit comporter les étapes suivantes:
1.

L’entrée en matière ou phrase d’accroche
Plusieurs types d'amorces permettent, chacune à leur façon, d’indiquer le contexte dans lequel s'inscrit le sujet. Voici, indiquées de
manière sommaire, quelques possibilités :

-

L'actualité : des faits récents invitent à s'interroger sur le problème posé par le sujet (actualité législative ou

politique par exemple).

-

L'histoire : le problème n'est pas nouveau ou ne peut être compris sans mise en perspective. Il pourra donc
des connaissances historiques précises.

être utile de recourir à

 Attention cependant à ne pas remonter trop loin dans le temps, en procédant à des raccourcis historiques
vertigineux ou à des entrées en matière trop longues.

 A fortiori, débuts à proscrire absolument : "Depuis la nuit des temps ..." ou "Depuis toujours, l'homme...".
 Inutile également de refaire toute l’histoire des institutions depuis la Révolution pour parler de la Ve
République.

A éviter
Cliquez ici

-

Le cadre juridique dans lequel s’inscrit la notion proposée par le sujet :
Exemple : « En droit constitutionnel, le cadre juridique proposé par la Constitution »

-

Une citation : quand on dispose d'une citation appropriée (se garder des citations passe-partout ou raccrochées
artificiellement au sujet) et que le sujet n'en comporte pas déjà une.

-

(début cependant plus approprié pour les dissertations de culture générale que pUn débat récurrent dans la société actuelle ou le
monde contemporain our les dissertations juridiques) ou plus simplement la question générale à laquelle se rattache le sujet.
Cette liste, bien entendu, n'est pas limitative. Ainsi, il n’est pas interdit de commencer par une définition des termes du sujet.
N’oubliez pas que la phrase d’accroche ne doit pas être trop éloignée du sujet car sinon il sera difficile de faire rapidement le lien avec le
thème à traiter. Pour éviter cet écueil, vous pouvez rédiger la phrase d’accroche après avoir rédigé le reste de l’introduction. Cela
vous permettra de créer un lien entre la phrase d’entrée en matière et votre problématique.

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2.

Le sujet
Étape essentielle trop souvent oubliée : le contexte n’est là que pour amener le sujet. Il ne s’agit pas
forcément de reprendre le sujet textuellement, mais de faire clairement apparaître soit la notion, soit la
proposition, soit la question proposées à la réflexion.
→ Lorsque le sujet est une citation, recopier cette citation. Si elle est trop longue, la fragmenter et n’en reprendre
que les extraits les plus significatifs.

3.

Explication et délimitation du sujet
Définir les termes : rapidement et de façon incidente lorsqu’ils sont connus, plus longuement si la définition
même pose problème.
Bien veiller à donner la définition juridique des notions invoquées par le sujet.
Exemple

Préciser la signification du sujet en apportant les éléments de connaissance nécessaires (juridiques,
historiques, éventuellement sociologiques) et délimiter son champ d'application en justifiant, si besoin est,
les choix qui ont été faits. Il faut souvent, en effet, préciser la délimitation chronologique du sujet, lorsque celui-ci
ne comporte aucune indication de date.
Exemple
La délimitation peut être aussi spatiale.
Exemple

Soyez patient
pendant le
chargement

La délimitation concerne aussi le fond du sujet. Si on a choisi de limiter l’extension d’une notion, par exemple, il
faut le justifier à ce moment de l’introduction.
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4.

Problématique ou ligne de démonstration
L’analyse du sujet a fait apparaître la ou les questions soulevées par le sujet, le ou les problèmes qu’il pose, c’est-à-dire son
intérêt et ses enjeux.
Cependant, à ce stade de l’introduction, il ne s’agit plus de questionner mais de répondre : formuler la problématique, c’est exposer ce
qu’on entend démontrer dans la dissertation. Même si on ne l’écrit pas, il faut supposer que l’on pourrait introduire la problématique par
la formule suivante : « On voudrait démontrer que… ». La problématique n’est par conséquent pas nécessairement formulée sous la
forme interrogative. Si tel est le cas, il convient de la faire suivre de la réponse apportée à la question ainsi posée, réponse dont le bienfondé sera démontré dans les développements de la copie. Ainsi, l’introduction ne vise en aucun cas à ménager le suspens : le
correcteur ne doit pas attendre la fin de la copie pour connaître la réponse donnée par l’étudiant à la question posée.

Exemple

A noter : Parfois la question que vous devez traiter est directement posée dans le sujet. Il convient alors de répondre
précisément à la question posée. En général, ce genre de sujet invite l’étudiant à prendre personnellement position en présentant
une argumentation juridique fondée sur les éléments présents dans le cours ou trouvés dans les manuels.
Exemple (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette, 2002) : Au lieu de donner comme sujet « Les projets de
réforme du droit des sociétés », l’enseignant peut préférer des formulations plus ciblées : « Faut-il réformer le droit des sociétés ? »

Exemple
5.

Annonce du plan
Le plan ne sera pas annoncé sous forme de questions qui laissent au développement le soin d’apporter les réponses, mais
sous la forme d’une proposition dont le plan fournit les éléments de preuve. Ainsi, les intitulés de chacune des parties doivent
exprimer des réponses claires et précises à la question posée par la problématique ou par le sujet lui-même.
Éviter, si possible, les formulations du type : « Dans une première partie, nous verrons ... et dans une deuxième partie, nous
analyserons ... ». Si le plan repose effectivement sur une hypothèse de démonstration, il pourra être annoncé par une phrase reprenant les
titres des parties principales du développement.

Exemple
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En résumé
En résumé, les points indispensables d’une introduction sont :

La définition des termes du sujet

La délimitation du champ du sujet
(notamment temporelle et spatiale)

La formulation de la
problématique

L’annonce de plan
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3. La rédaction de la copie
Après avoir élaboré au brouillon l’introduction, qui justifie votre approche du sujet, ainsi que le plan, qui permet de mettre en
relief votre compréhension et votre traitement du sujet, il faut passer à la rédaction entière de la copie. Le temps imparti à l’épreuve étant
limité, la rédaction des développements se fait directement sur votre copie d’examen. Le but des développements est de construire une
démonstration convaincante répondant à la problématique soulevée dans l’introduction et se fondant sur les connaissances de fond
acquises en cours, dans les manuels, etc.
a. Comment se présente une copie ?


Le devoir doit être entièrement rédigé
 Une dissertation est un devoir entièrement rédigé : éviter les abréviations et la présentation de certaines idées sous forme de
tirets.
 Il comporte, selon l’écriture et la copie, environ de huit à dix pages



Le plan du devoir est apparent
 La dissertation juridique est organisée suivant un plan apparent : les titres des parties et sous-parties doivent être notés dans le
devoir et il est préférable de les souligner.



Les développements s’enchaînent
Pourquoi ? Si la démonstration doit pouvoir être comprise en lisant les titres uniquement, en sens inverse, la dissertation doit pouvoir être
lue dans sa continuité, en faisant abstraction des titres, et ce même si l’usage est de faire apparaître le plan dans la copie.
Comment ? Cela suppose la rédaction de chapeaux, de transitions entre les parties mais également entre les sous-parties, et le
recours aux mots de liaison entre les paragraphes.



Présentation formelle de la copie
Pour une illustration, cliquez sur l’icône suivante:

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b. Comment rédiger les développements ?

Les développements servent à démontrer. Ne vous contentez pas d’exposer vos connaissances de manière descriptive.



La démonstration sera d’autant plus percutante que vous utiliserez régulièrement des mots de liaison (« or », « par
conséquent », « il en résulte que… », « toutefois », etc.)



Lire régulièrement des articles juridiques, notamment ceux qui sont intégrés dans les fiches de TD, vous aidera à acquérir le style
approprié pour la rédaction de la dissertation.



S’il est capital de ne pas laisser de côté ce qui fait partie du sujet, il est tout aussi important de ne pas traiter ce qui est en dehors.
Même si vous estimez que votre copie est trop courte, abstenez-vous de compléter vos paragraphes en ajoutant, de façon
délibérée, des développements étrangers à la question.



Ayez le souci majeur de la clarté : choisissez les termes juridiques exacts (le langage juridique est un langage précis) et éviter
les phrases longues et alambiquées.
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c. Comment rédiger les chapeaux ?
- Qu’est ce qu’un chapeau ? Un « chapeau » est un court paragraphe de présentation
- Où doit-on le faire apparaître ? Il figure au début de chaque grande partie (I et II)
- A quoi sert-il ? Il permet d’annoncer les étapes de la démonstration qui suit.


Comment rédiger un bon chapeau ?



Un bon chapeau annonce formellement les sous-parties. Le chapeau annonce explicitement les sous-parties en signalant le
A et le B entre parenthèse à la suite de la présentation de chacune d’entre elles.
Exemple
Cliquez ici

La dernière phrase du chapeau doit jouer un rôle d’annonce des sous parties. Elle peut par exemple être
formulée de la manière suivante : « […] Ainsi, alors que le préfet est en charge du contrôle de légalité des actes
des collectivités territoriales (A), il représente aussi une institution d’appui pour ces entités locales (B). »
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Un bon chapeau ne se contente pas de reprendre les intitulés des sous-parties

Sommaire

Si le chapeau se contente de reprendre dans une phrase les intitulés des deux sous-parties (A et B), il n’est pas d’un grand
intérêt et n’a un rôle que formel.
Vous ne pouvez pas vous contenter de rédiger votre chapeau en une seule phrase de ce type : « Après avoir vu
l’exécutif comme autorité prépondérante dans l’initiative de la loi (A), nous verrons son rôle influent dans
l’adoption des lois (B). »


Exemple

Un bon chapeau doit mettre en perspective la démonstration
Un chapeau doit mettre en perspective la démonstration, c’est-à-dire justifier le choix des étapes de l’argumentation qui
a été fait dans la partie.
Pour y parvenir, il serait pertinent que la (ou les) première(s) phrase(s) du chapeau permettent la présentation du
contexte dans lequel s’inscrivent et s’enchaînent les deux sous-parties.
Le Parlement est érigé par la Constitution comme l’organe en charge de la fonction législative par excellence. Cependant,
dans le régime parlementaire français, l’organe exécutif dispose lui aussi de nombreux pouvoirs venant interférer dans le
processus législatif. Ainsi, l’exécutif joue un rôle prépondérant dans l’initiative des lois (A) et il représente une autorité
influente dans l’adoption des lois (B).



Exemple

Un bon chapeau ne doit pas commencer à développer une argumentation
Le chapeau ne doit pas être trop long : il ne doit pas contenir plus de deux ou trois phrases. L’argumentation est
strictement réservée aux développements.



Comment savoir si mon chapeau est bien rédigé ?
Si,
la rédaction
de mon
chapeau,
n’arrivedepas
à formuler
phrase de
présentation
contexte venant
Si lors
mondechapeau
est bien
rédigé,
il mejepermet
vérifier
que la
la première
démonstration
est
logique etducohérente.
justifier la logique de l’enchaînement de mes deux sous-parties, cela signifie sans doute que l’articulation de mes deux
sous-parties est artificielle. De ce fait, les développements risquent ensuite d’être décousus.
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Exemple

d. Comment rédiger les transitions ?

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Qu’est ce qu’une transition ? La transition correspond aux quelques lignes qui permettent de formuler de manière synthétique
le point de la démonstration auquel on est parvenu et d’annoncer la deuxième partie comme une suite logique de la première.
Où doit-on la faire apparaître ? Elle figure entre les deux grandes parties (I et II). Une petite transition permet aussi d’enchaîner
les développements entre les sous-parties (A et B).
A quoi sert-elle ? La transition assure l’enchaînement des développements. Grâce à elle, on vérifie la cohérence et l’organisation
logique de son plan.


Comment savoir si ma transition est bien rédigée ?



Une transition doit être propre au devoir que vous êtes en train de rédiger.

Exemple : Vous ne pouvez pas vous contenter pour la transition de dire : « Après avoir vu la première partie,
nous allons voir la seconde. »


Exemple

La rédaction de votre transition doit faire preuve de précision.

Exemple : vous ne pouvez pas vous contenter d’écrire : « Comme on vient de le présenter, le président de la
République est un personnage important, mais son pouvoir est tempéré. »
Afin de rédiger une bonne transition, il va falloir préciser, en fonction de ce que vous aurez argumenté dans
vos développements, pourquoi le président de la République est un personnage important (pouvoirs propres du
président de la République, régime semi-présidentiel…) et pourquoi vous annoncez que son pouvoir est tempéré
(régime parlementaire, dyarchie à la tête de l’exécutif…).


Exemple

Afin de démontrer la logique de vos développements, votre transition doit toujours souligner l’intérêt de ce que l’on vient de
démontrer relativement à la problématique soulevée ET présenter la pertinence de la deuxième partie, suite logique
permettant de mener la démonstration à son terme.

Exemple : une introduction n’opérant pas ce lien entre les deux parties n’est pas opérante. Vous ne pouvez pas
vous contenter d’un résumé de la première partie en fonction de ce que vous venez d’écrire et simplement annoncer
ensuite : « Passons maintenant à la deuxième partie. »
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Exemple
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e. Faut-il faire une conclusion ?


Généralement, on considère que la conclusion est inutile dans la dissertation juridique, la démonstration
ayant été conduite à son terme à la fin de la deuxième partie.





Ne pas faire de conclusion si :
Votre but n’est que de résumer ce qui a déjà été dit
Vous n’apportez pas d’idée nouvelle



Vous pouvez faire une conclusion si :
Elle apporte une idée nouvelle qui constitue un point d’aboutissement de la démonstration.

Ne cherchez donc pas à faire une conclusion si vous n’avez rien à ajouter à votre démonstration.

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f. Comment organiser la présentation de son texte ?
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1.

Comment bien disposer son texte ?



Organiser ses développements en paragraphes



Qu’est ce qu’un paragraphe ?
Le paragraphe (§) correspond à une unité de sens (une idée et son développement). Il ne faut commencer un nouveau paragraphe que lorsque vous
changez d’idée.



Comment se matérialise un paragraphe ?
Il se matérialise par un alinéa (retour à la ligne + retrait).



Pourquoi organiser les développements en paragraphes ?
- Pour celui qui écrit, faire des paragraphes, c’est structurer sa pensée.
- Pour le lecteur, le paragraphe est un repère visuel qui aide à comprendre la structure du raisonnement.



Comment construire un paragraphe ?
En règle générale, chaque paragraphe s’organise en trois phases : la présentation de l’argument, son explication et son illustration par un
exemple.



Les erreurs à éviter :
- Le texte compact et indigeste
- Le texte morcelé



Combien de paragraphes doit contenir ma copie ?
- L’introduction : en fonction de sa longueur, pourra comporter de 2 à 4 paragraphes soit au minimum un paragraphe pour l’entrée en matière et le
sujet, un autre pour l’explication du sujet, la problématique et l’annonce de plan, la longueur des développements pouvant amener à les subdiviser
- Le développement : il faudra au minimum un paragraphe par subdivision inférieure du plan (points 1 et 2 des sous-parties A et B) et généralement
plus (2 ou 3) en fonction de la longueur des développements.

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Bien utiliser les sauts de ligne



Quand dois-je sauter une ligne
- Les sauts de ligne doivent servir uniquement à distinguer les différentes parties de la dissertation.
- Ils ne doivent pas servir à distinguer les paragraphes.
Exemple : l’introduction ne doit pas être « hachée » par un saut de ligne à la fin de chaque phrase.



Penser à aligner son texte



Pourquoi aligner son texte ?
- L’alignement du texte améliore la lisibilité de votre copie.
- Il facilite aussi l’identification de vos différents paragraphes par le lecteur, grâce à la visibilité des alinéas.
- Trop d’étudiants présentent le texte comme une masse informe et ne remplissent pas les lignes, répugnant notamment à
couper les mots.



Comment procéder à cet alignement ?
- Pour un devoir rédigé grâce au support informatique, pensez à justifier votre texte.
- Pour un devoir rédigé à la main, il faut veiller à aligner le texte à droite et à gauche, ce qui suppose de commencer à écrire
contre la marge (sauf la première ligne qui débute par un retrait) et de remplir la ligne entièrement.

2.

Comment améliorer la lisibilité de sa copie ?
Le but est ici de permettre une lecture fluide et aisée de la copie.



Soignez votre écriture
- Gardez toujours à l’esprit qu’une écriture illisible nuit à votre démonstration.
- Si le lecteur passe son temps à essayer de « décrypter » votre écriture, son intérêt pour vos idées sera proportionnellement
décroissant aux efforts fournis pour vous lire.

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La ponctuation est essentielle
 La ponctuation rend visible la construction des phrases, elle indique donc au lecteur où arrêter son regard
et détermine donc les tranches de texte à lire d’une traite.

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L’oubli d’un point équivaut à l’oubli d’une limite et le lecteur, lorsqu’il aura compris qu’il est allé trop loin dans sa lecture,
sera obligé de revenir en arrière pour rectifier lui-même la bonne ponctuation.




L’orthographe joue un rôle prépondérant dans l’appréciation de votre copie
Pourquoi ? L’orthographe fait partie des repères visuels sur lesquels s’appuie le lecteur pour lire vite et sans
hésitation. Même si cela se passe très vite, la multiplication des obstacles finit par indisposer le lecteur.



L’écriture « texto » ainsi que les abréviations sont formellement prohibées de tout devoir écrit.



Les accents ne doivent pas être considérés comme des éléments facultatifs.
Exemple : Le president de la republique à des pouvoirs propre que l’art. 18 de la constit. rappel ainsi il dispose par ex
des pouvoirs de méssage de dissolut°.
Vous avez eu du mal à lire cette phrase ? Votre correcteur aussi et il doit consciencieusement décrypter environ quatre
pages ainsi rédigées…multipliées par x nombre de copies…



Soignez la coupe des mots
La coupe des mots se fait entre 2 syllabes (entre les 2 consonnes en cas de consonnes doubles) et se marque par un
tiret en fin de ligne (et non au début).
Exemples de coupes possibles : or/tho/gra/phe
at/ten/tion
exa/men





En cas d'apostrophe, pas de coupe après l'apostrophe : la syllabe doit être complète.
Exemple : l'a/pos/tro/phe



Les majuscules ne doivent faire l’objet d’aucune négligence
Les majuscules sont également des points de repère qui contribuent à faciliter la lecture. La négligence dans leur
emploi est donc une cause d'hésitation pour le lecteur.



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MAJUSCULE

PAS DE MAJUSCULE

- aux noms de pays, de continents: la France , l'Europe
et de peuple : les Français, les Européens

- aux adjectifs : le peuple français, l'unité européenne
ni aux noms de langue : parler le français

- un cas particulier : le Premier ministre

- aux noms de fonction : le député, l’empereur, le roi, le
préfet, le président de la République, le président du
Conseil, le ministre

- à État quand il désigne un pays, une nation, son
gouvernement, son administration : un conseiller d’État,
un coup d’État, l’État d’Israël

- minuscule dans les autres sens : état civil, état de
siège

- pour les noms des organismes et institutions d’État à
caractère unique qui sont de véritables noms propres :
l’Assemblée nationale, la Chambre des lords, le Congrès
(des États-Unis), le Conseil constitutionnel, le Conseil
d’État, le Conseil des ministres, la Cour de cassation, le
Gouvernement (français), le Parlement (ou les
Chambres), le Sénat, le Trésor, le Tribunal des conflits
Le premier mot nécessaire à l’identification portera une
majuscule, ainsi que l’adjectif qui précède

- pour les noms d’organismes d’État qui sont un
certain nombre du même type : la commission des
finances, le conseil général, la cour d’appel de Poitiers, la
direction du budget, la mairie du Havre, le tribunal
correctionnel

- pour le nom d’un régime politique lorsqu’il désigne un
pays ou une époque : l’Ancien Régime, la Deuxième
République, l’Empire, la République française, le
Troisième Reich
S’il est accompagné d’un adjectif, majuscule à l’adjectif s’il
précède le nom
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Veillez au style de votre copie

 Veillez à la précision du vocabulaire, en particulier du vocabulaire juridique.
 Utilisez des mots de liaison.

- Pour mettre en évidence à la fois la progression de la démonstration et son organisation.
Exemples : tout d’abord, ensuite, enfin ; d’une part, d’autre part ; en outre, par ailleurs…
- Et la logique de l’argumentation.
Exemples : car, en effet, donc, par conséquent, c’est pourquoi, or…
 Vous ne devez pas utiliser la première personne dans une dissertation : celle-ci se présente

comme une démonstration et non comme l’expression d’une opinion.
 Veillez à user du style de la langue écrite.

Les tournures familières, les abréviations, les phrases incomplètes, et de manière générale, tout ce
qui pourrait marquer une certaine désinvolture à l’égard du lecteur.


Relisez la copie avant de la rendre

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g. Comment gérer son temps ?


Combien de temps m’est-il imparti pour rédiger ma dissertation en conditions d’examen ?
En général, une dissertation doit être conçue et rédigée dans un délai de 3 heures.
Ce délai peut sembler court, c’est pourquoi il importe d’utiliser au mieux ces 180 minutes et de vous entraîner
progressivement à cette limitation de temps lors de la rédaction de vos devoirs maison.



Combien de temps dois-je consacrer approximativement à chaque étape ?

I – La préparation de la dissertation : 1 heure
1. Les étapes de réflexion : 30 minutes
Les étapes de réflexion sur le sujet et de recherche de la problématique sont essentielles : il faut leur consacrer au
moins une trentaine de minutes avant de commencer à élaborer le plan.
1re étape : réflexion sur le sujet
- Repérer la forme du sujet, analyser les termes, noter toutes les idées et connaissances concernant le sujet,
cerner et délimiter le sujet.

2e étape : recherche et formulation de la problématique
- Faire apparaître un fil conducteur, qui correspond au problème soulevé par le sujet, et formuler ce qui fera l’objet
de la démonstration.

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2. L’élaboration du plan : 30 minutes

3e étape : construction du plan détaillé

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- Regrouper les données par thèmes, éliminer ce qui ne peut s’insérer dans la démonstration, définir 2 (ou 3) idées
directrices qui sont les étapes de la démonstration (I, II), décomposer chacune en arguments qui constitueront les
sous-parties, prévoir les exemples à l’appui.
- Vérification de la correspondance des intitulés et du contenu : cohérence en regard du plan annoncé, titres qui se
font écho.

Cette phase de conception est déterminante de la rédaction, qui sera d’autant plus aisée que sa préparation aura
été soignée et ordonnée et le plan élaboré avec précision.
II – La rédaction : 2 heures
1re étape : rédaction de l’introduction : 30 minutes environ
- L’introduction doit être rédigée au brouillon, puis recopiée après une relecture attentive.
2e étape : rédaction du développement, des chapeaux, des transitions : 1 heure 20 environ
- Les développements ne peuvent faire l’objet d’un brouillon faute de temps : c’est votre plan détaillé qui vous
guidera dans cette étape de rédaction.
3e étape : relecture : 5-10 minutes
Elle peut être organisée en deux temps :
- une relecture après la rédaction de chaque développement
- puis une relecture finale afin de faire disparaître fautes d’orthographe, d’accords, de syntaxe mais aussi pour
appréhender globalement le contenu de votre copie.

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IV. A faire / à ne pas faire
A FAIRE


- faire preuve de qualités formelles qui
permettent une lecture fluide et facile de la
copie.



- disserter, c’est démontrer : la dissertation
doit proposer une argumentation dynamique,
une progression. Cela suppose un plan orienté
vers un objectif de démonstration, et non
uniquement un mode de « rangement » des
connaissances.



- démontrer, ce n’est pas seulement affirmer,
c’est aussi expliquer ses arguments et les
justifier en apportant des faits et des
exemples précis. On appréciera donc des sousparties
qui
soient
de
véritables
développements, avec explication, illustration
et justification des propositions et arguments
avancés.

A NE PAS FAIRE


- réciter au lieu de disserter : la dissertation,
même si elle suppose acquises les
connaissances apportées par le cours, n’est pas
pour autant un simple exercice de restitution
de ces connaissances. Vérifier que les différents
développements sont bien nécessaires à la
démonstration et orientés par elle.



- les développements hors-sujet (faire un
lien avec les passages hors-sujet des copies
corrigées).



- utiliser uniquement la théorie et non la
pratique des institutions.



- les développements « secs
n’apportent rien de plus que le plan.

Zèle de Mercure - Faculté de droit de Grenoble

»

qui

Sommaire

Bonnes et mauvaises copies
Remarques générales

- Le sujet « Le Président de la République et le Peuple sous la Ve République » était le sujet d’examen de la
session de juin 2002 en régime normal (groupe A, enseignant : M. le Doyen BERNARD).
- Cet examen se déroule en trois heures, sans document.
- Les copies ont été retranscrites telles quelles, à l’exception des fautes d’orthographe qui ont été corrigées.
- Les annotations de ces copies vous permettront de mieux comprendre les qualités attendues d’une dissertation et
les défauts à éviter.
- Un corrigé entièrement rédigé de ce sujet est disponible dans l’ouvrage : Les Annuels de droit constitutionnel Dalloz, 2001, p. 135 et suivantes.
Exercice
- Pour que la lecture de ces copies vous soit utile, essayez de travailler au brouillon sur ce sujet, en suivant les
conseils indiqués. Comparez seulement ensuite votre travail avec les copies et les remarques qui les
accompagnent.
Consultez les copies suivantes:

Copie 17/20

Copie 12/20

FIN

Copie 8/20

Copie 6/20

Zèle de Mercure - Faculté de droit de Grenoble

Sommaire

« Le président de la République et le peuple sous la Cinquième République »
Cours

Dates / Evènements

Personnages

Définition juridique des
termes du sujet et de
leur(s) contraire(s)
éventuellement :

Se remémorer le plan du
cours et le faire « défiler » en
identifiant les passages du cours
qui portent sur le sujet :
-l’élection du Président,
-le référendum,
-la dissolution,
-la cohabitation.

-1962

: révision de la Constitution
instaurant l’élection du Président
de la République au suffrage
universel direct
-- 1962 et 1969 : Référendums
sur la base de l’article 11 au lieu
de l’article 89 de la Constitution
-- Elections présidentielles de
2002…

-Mitterrand : dissolutions en
1981, en 1988
- Le Président Chirac :
dissolution en 1997, référendum
en 2000

Le Président de la République
Le peuple
Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
Le Président de la République et
le peuple

Jurisprudence

Eléments historiques

Droit comparé

Exemples

Néant

Le Chef de l’Etat et le peuple
avant la cinquième République

Les relations entre le Chef de
l’Etat et le peuple dans les
systèmes juridiques étrangers
(Etats-Unis…) : les comparer à la
France

Dans ce cas, cette rubrique se
confond avec la rubrique « dates
et évènements »

Exclure les idées hors-sujet
Parmi les idées, celle qui porte sur la cohabitation entre-t-elle vraiment dans le champ du sujet : en quoi la cohabitation intéresse-t-elle les
relations Président/peuple ? Attention : évoquer la cohabitation est intéressant seulement si on fait le lien avec le sujet.

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Grenoble

Exemple
suivant

Sommaire

« La protection du consentement dans le mariage et le divorce »
Cours
Se remémorer le plan du cours
et le faire « défiler » en identifiant
les passages du cours qui
portent sur le sujet :
- La protection du consentement
dans la formation du mariage, ce
qui ne pose guère de difficultés
en raison de l’aspect contractuel
du mariage qui n’est pas
contesté.
- En revanche, il faut « piocher »
les passages relatifs au
consentement dans la procédure
de divorce.

Définition juridique des
termes du sujet et de
leurs contraires
éventuellement
Consentement
Mariage
Divorce

Jurisprudence
- Rappel du célèbre arrêt
« Berthon » des chambres
réunies de 1862 à propos de
l’erreur.
- civ. 2ème, 6 mai 1987 : une
convention homologuée ne peut
être annulée pour vice du
consentement.

Eléments historiques/
Dates
- Loi du 26 mai 2004 réformant
le divorce : protège t-elle autant
le consentement par rapport au
droit antérieur ?
- Loi du 4 avril 2006 qui introduit
de nouvelles dispositions tendant
au renforcement de la protection.

Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
dans le mariage et le divorce

Exemples

Exclure les idées hors-sujet :

Citer de la jurisprudence à titre
d’exemples.

Récitez son cours sur les toutes les conditions de formation du mariage, ou sur les cas de divorce est
inutile. L’intérêt du sujet est de rechercher les règles protectrices du consentement dans le mariage et
dans sa dissolution, et de les comparer.

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Grenoble

Sommaire

Exemple : « Les pouvoirs du président de la République »



Connaissances nécessaires : Les pouvoirs reconnus par la Constitution au président.



Mobilisation des connaissances : Ne pas se contenter d’énumérer les articles de la Constitution qui déterminent
les pouvoirs du président. Il faut analyser et réfléchir aux problèmes qu’ils posent, notamment dans leur mise en
œuvre.



Lien avec le cours : Le cours, en évoquant ces pouvoirs, aura proposé, par exemple, des éléments de réflexion
sur la conception de l’institution présidentielle ou sur la façon dont ces pouvoirs ont été utilisés, au cours de
l’histoire de la Ve République.



Approfondissement : Chercher dans une autre partie du cours dans les fiches de TD et dans les ouvrages de
références des éléments pour réfléchir sur la pratique institutionnelle en période de cohabitation…

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Sommaire

Exemples :


- « Le rôle du Parlement sous les Troisième et Quatrième Républiques » :
sur ce sujet, je veux démontrer que le Parlement a une place essentielle pendant ces deux régimes ; qu’il est
l’organe le plus puissant.



- « Le rôle de l’organe exécutif sous la Troisième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer que l’organe exécutif est faible, qu’il a des difficultés à remplir sa fonction.



- « Le Président de la République et le peuple sous la Cinquième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer qu’il existe un lien direct entre le Président et le peuple, que leurs relations sont très
importantes, qu’elles sont très étroites.



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » :
sur ce sujet, je veux établir une comparaison entre la formation et la dissolution du lien matrimonial sous l’angle de
la protection du consentement. Il sera, toutefois, difficile de trouver des points communs entre mariage et divorce
dans leur façon de prendre en considération le consentement ; il faudra donc se rattacher à des notions juridiques
classiques.

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Sommaire

Exemples :



- Le rôle du Parlement est essentiel sous les Troisième et Quatrième Républiques, tant du point de vue de
l’élaboration de la Loi (I) que du contrôle du gouvernement (II).



- Le Président et le peuple entretiennent des relations étroites sous la Cinquième République non seulement grâce
à l’élection au suffrage universel direct (I), mais aussi grâce aux occasions où le Président de la République donne
la parole au peuple (II).



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : cette protection passe, dans les deux
domaines, par la présentation des moyens juridiques de protection (I), puis par celle des sanctions de la violation
du consentement (II).

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Sommaire



Exemple 1 :
« Ainsi un sujet consacré aux “Responsabilités du président de la République sous la Ve République“ rend sans
doute utile une explication de ce que sont la responsabilité en droit et les différentes formes de celle-ci (politique,
civile et pénale). Le sujet consacré au “Rôle du juge de la loi du Conseil constitutionnel“ nécessite une première
approche de la notion de « juge » ou de juridiction. De même, il faut s’interroger sur le sens du mot loi et ses
différentes acceptions (loi constitutionnelle, loi organique, loi référendaire, diversité des lois ordinaires…) ».
[Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques 2002, sous la direction de Michel Verpeaux,
Dalloz, p. 131]



Exemple 2 :
Un sujet consacré au consentement dans le mariage et le divorce nécessite une explication de la notion
contractuelle de consentement, sa définition, la notion de vices du consentement, les différents vices, enfin une
définition sommaire (en quelques mots précis) des notions juridiques de mariage et de divorce.

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Sommaire



Exemple 1 :
un sujet sur « Le président de la République » demandera de rappeler (et donc d’étudier) tous les régimes qui
ont consacré un président, et englobera l’actualité la plus récente. Parfois, c’est tout simplement le programme
traité en cours qui permettra de fixer les limites chronologiques du sujet.



Exemple 2 :

Le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » s’entend du droit positif, mais il
faut, dans l’introduction rappeler l’historique des deux institutions afin de les replacer dans leur contexte afin de
mieux apprécier le droit actuel ; il faut également, au coup par coup, évoquer les réformes récentes (la loi du 26
mai 2004 réformant le divorce prend davantage en compte le consentement et la loi du 4 avril 2006 étend la
protection du consentement lors de la formation du mariage).

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Sommaire



Exemple :
Si le sujet est « Le régime parlementaire dans le monde contemporain » , il faudra préciser les pays concernés
par la réflexion.
Dans ce cas également, le cours permettra de limiter les cas envisagés. Un sujet sur « Le Parlement dans les
régimes politiques occidentaux » renverra aux Etats-Unis et à l’Europe.

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Sommaire



Exemple 1 :
Si on considère que le sujet sur « Les pouvoirs du président de la République » permet de poser le problème
plus général de la Constitution de 1958 comme un texte de compromis entre les conceptions des tenants d’un
régime parlementaire classique et celles du général de Gaulle, on pourra proposer l’hypothèse de démonstration
suivante :
« Le président de la République est ainsi doté de pouvoirs conséquents par la Constitution et surtout d’une
fonction prééminente due à sa nouvelle qualité reconnue d’arbitre (art. 5). Toutefois, les divers présidents ne se
satisferont pas de ces pouvoirs constitutionnels et s’efforceront de les étendre par la pratique ».



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », il faut
délimiter le sujet en indiquant que si le mariage est toujours à prendre en considération, tous les cas de divorce ne
sont pas concernés. Seuls les divorces dit par consentement mutuel et par acceptation du principe de la rupture du
mariage impliquent directement ou indirectement le consentement des époux.
Quant au consentement, il s’agit toujours de la même notion, sociologiquement, il s’agit de donner son libre accord
à une situation de droit, à une forme particulière de contrat, alors que juridiquement, son appréhension est variable.
Le mariage est influencé par le contrat, même s’il participe d’une institution fondamentale du droit ; et le divorce,
longtemps banni du droit français, reste, en grande partie étranger à la notion de contrat. Les efforts du législateur
de 1975 et de 2004 pour l’adapter à l’évolution de la société, ne sont pas aller jusqu’à le contractualiser. Seuls les
divorces par acceptation et plus particulièrement sur demande conjointe ménage une place non négligeable au
consentement des époux.

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Sommaire



Exemple 1 :
Pour le sujet « Les pouvoirs du président de la République », la première partie montrera donc que les pouvoirs
constitutionnellement reconnus au chef de l’État depuis 1958 ne sont pas en rupture avec la conception du régime
parlementaire, même s’il dispose de pouvoirs nouveaux, tandis que la seconde partie montrera qu’il s’est produit,
dans la pratique, une extension des prérogatives présidentielles.
→ La ligne de démonstration exposée plus haut (problématique) sera suivie de cette annonce de plan : « Envisager
les pouvoirs du président sous la Ve République doit conduire à envisager successivement les pouvoirs issus du
texte constitutionnel (I) et les pouvoirs provenant de la pratique institutionnelle (II) ».
→ [Pour le développement de ce plan, voir Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques
2002, sous la direction de Michel Verpeaux, Dalloz, p. 152 et suivantes.]



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », on peut dire
que si le consentement existe dans le mariage comme dans le divorce, il présente des formes et des caractères
juridiques très différents ; pourtant, dans les deux cas, le loi s’est donnée les moyens de la protéger et les
sanctions adaptées pour veiller au respect de ce dernier.

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Sommaire



Exemples de formules d’annonce (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette,
2002) :
- « Alors que sa fonction politique est en déclin (I), sa fonction administrative ne cesse de s’élargir (II). »
- « Alors que dans leur domaine les deux notions se ressemblent (I), en revanche elles s’opposent nettement dans
leur mise en œuvre (II). »
- Pour « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : « afin de prendre l’exacte mesure de la
protection du consentement dans le divorce et le mariage, il convient, dans un premier temps, de comparer les
moyens juridiques mis en œuvre pour cette protection (I) avant de comparer les sanctions intervenant en cas de
violation du consentement (II) ».

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Sommaire

III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)
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Slide 6

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SOMMAIRE
I Pour quoi faire ?

a)

II Phase de préparation / brouillon

b)
c)

1.

Lecture du sujet

2.

Travail au brouillon

III Phase de rédaction

e)

1.

Présentation formelle

2.

Rédaction au brouillon

a)

Formulation des titres

b)

Rédiger une introduction

3.

La rédaction de la copie
Comment se présente une copie?
Comment rédiger les
développements?

a)
b)

d)

Comment rédiger les chapeaux?
Comment rédiger les transitions?
Faut-il faire une conclusion?
Comment organiser la
présentation de son texte?
Comment gérer son temps?

IV A faire/ A ne pas faire
V Copies
VI Exercices

VI QCM
VII Bibliographie

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Sommaire

I. Pour quoi faire?
1. A quoi sert une dissertation ?
La dissertation, est un exercice de démonstration à partir des connaissances du cours. Elle permet de vérifier :
 1° que vous avez assimilé ces connaissances (entendez que vous les avez à la fois mémorisées et comprises) ;
 2° que vous êtes capables de les mobiliser dans l’optique d’un sujet donné (qui ne se borne pas à une simple
restitution ou récitation du cours) : c’est très exactement ce qu’on appelle maîtriser (ou dominer) des
connaissances.
Il ne s’agit pas pour autant de produire une pensée originale. La réflexion est elle-même guidée ou orientée par le
cours : le plus souvent, les problèmes posés par le sujet et les éléments de réponse ont déjà été exposés dans le
cours ou dans les manuels de référence.

Le sujet peut conduire :
 à mettre en relation des éléments qui ont été présentés par l’enseignant dans des parties différentes.
 à approfondir une question abordée dans le cours en faisant des lectures supplémentaires (dans le cas d’un
devoir à la maison) ou en mobilisant les textes fournis par les documents de travaux dirigés.
Exemple

2. La spécificité de la dissertation juridique
Comme dans toutes les autres disciplines, la dissertation est un discours démonstratif.
Ainsi, la dissertation juridique se divise en deux parties, exceptionnellement en trois lorsque le plan binaire s’avère
artificiel.
L’introduction est un élément fondamental, on connaît déjà ici la position du rédacteur par rapport au sujet.
La conclusion n’est, en général, pas nécessaire.
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Sommaire

II. Phase de préparation / brouillon
Conseils liminaires :


Pour que l’entraînement à la dissertation vous soit pleinement profitable, n’oubliez pas que vous
ne devez traiter le sujet de dissertation qu’après avoir pris le temps de lire et de comprendre le
cours ainsi que de travailler sérieusement la fiche de TD. En effet, de nombreux éléments de
réponse au sujet ont été évoqués en cours ou sont mentionnés dans la fiche de TD.



Afin de bien cerner le sujet et éviter les hors-sujets, le temps de réflexion au brouillon doit être
relativement long. Ne cherchez pas à rédiger rapidement la copie : prenez le temps d’analyser
le sujet en profondeur.

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1. Lecture du sujet

Sommaire

La lecture attentive et la compréhension du sujet sont un préalable nécessaire.
Le sujet ne prend pas toujours la forme d’une question. Voici les principales formes qu’il peut prendre :
a. Un intitulé


Une notion ou une institution :
La jurisprudence, La séparation des pouvoirs, Le contrôle de constitutionnalité, Le président de la République, La
filiation naturelle.
 Un groupe nominal :
L’application de la loi dans le temps, Le rôle du Sénat sous la Ve République, Le rôle du Parlement dans un régime
parlementaire et dans un régime présidentiel.
Ne pas réciter son cours, il faut trouver le problème de droit « caché » derrière la notion, les problématiques
sont souvent présentes dans le cours ou dans les fiches de T.D.
Exemple 1 : « La jurisprudence » : Renvoi à une question abordée dans le cours d’Introduction au droit : la
jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Exemple 2 : « Le rôle du Sénat sous la Ve République »: Renvoi à une réflexion plus générale sur le bicaméralisme
et à une interrogation sur l’utilité du Sénat.

Exemples
Cliquez ici



Une notion et une comparaison :
Le bicamérisme en France et en Grande Bretagne,
La protection du consentement dans le mariage et le divorce.
 Deux notions :
Suzeraineté et souveraineté en France (XIIe-XVIe siècles), L’équité et le droit, Le président de la République et le
Premier ministre, La pension alimentaire et la prestation compensatoire.
Ne pas dissocier les deux éléments de la comparaison en les isolant chacun dans une partie ou dans une
sous-partie.
Exemple : « Le mariage et le PACS » : ce sujet implique une comparaison des deux « institutions ». Il ne faut pas parler
du mariage dans une première partie et du PACS dans une seconde.
Dans tous les cas, la première question à poser sera : pourquoi ce sujet ? Car il y a toujours à redécouvrir des
présupposés, des implicites ou un débat déjà existant sur le sujet.
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Exemple
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Sommaire

b. Une question
La question oriente la réflexion. Toutefois, ne pas négliger la phase de réflexion préalable : rechercher
les controverses sous-jacentes, les débats qui ont fait naître cette question.
Reformuler la question pour la problématique afin d’en faire ressortir les enjeux.
Exemples :
La jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Faut-il réformer le Conseil constitutionnel ?
Les pouvoirs du Président américain sont-ils illimités ?
Peut-on dire qu’en France, sous la Ve République, « le Gouvernement détermine et conduit les affaires de la nation » ?
La Ve République est-elle un régime parlementaire ?

Exemples
Cliquez ici

c. Une citation
Expliquer d’abord la citation, puis retrouver les débats ou les questionnements pour lesquels la citation constitue
une réponse possible.
Autrement dit, lorsque le sujet est formulé sous la forme d’une citation, il vous appartient de reformuler le sujet
afin de déterminer quel est le sujet sur lequel on souhaite vous faire réfléchir.

Exemples : En prenant comme exemple le régime de la Ve République, commentez cette affirmation du général de
Gaulle en 1964 : « Une Constitution, c’est un esprit, des institutions, une pratique ».
« Le Gouvernement, pour son existence, dépend du Parlement », déclarait en 1994 M. Balladur, alors Premier
ministre. Que pensez-vous de cette affirmation ?

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Exemples
Cliquez ici

Sommaire

2. Travail au brouillon






Prenez le temps de noter l’ensemble de vos idées au brouillon, sans chercher à tout prix à trouver un plan
immédiatement. Bâcler cette étape vous expose à des risques d’oubli de certains éléments importants et augmente
les risques de hors-sujet.
Rassemblez vos connaissances en lien avec le sujet :
Utiliser votre cours, les documents de la fiche de TD ainsi que les manuels ou éventuellement des articles de
doctrine ( à partir de la Licence 3).
Pendant l’épreuve, vous devez faire travailler votre mémoire pour mobiliser vos connaissances. Connaître le plan
de votre cours par cœur peut alors vous être très utile afin de repérer tous les développements consacrés à la
question que vous devez traiter. Bien évidemment , le sujet n’aura pas nécessairement été exposé sous la forme
dans laquelle il vous est proposé. Il vous faudra alors souvent puiser les éléments nécessaires dans les différents
chapitres du cours.
Exemple




A partir de tous ces éléments, envisager un fil directeur, une démonstration générale à mener sur le sujet.
A partir des termes du sujet se demander : qu’est-ce que je veux démontrer ?
Exemple



Trouver des arguments pour démontrer l’idée générale. Pour cela, faire des regroupements entre les idées
notées au brouillon et qui semblent aller ensemble. Faire en sorte d’arriver à deux grands ensembles, liés
par une articulation logique, qui correspondent à deux idées principales, c’est-à-dire deux arguments
principaux qui démontrent l’idée générale. Ces deux idées feront l’objet des deux grandes parties de la
dissertation.
Exemple
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Soyez patient
pendant le
chargement

Entraînezvous

Sommaire

La question du plan est primordiale et cette étape doit largement retenir votre attention car arrêter un plan,
c’est fixer l’ordre qui sera suivi pour exposer le sujet étudié. Connaître précisément les étapes de la
démonstration avant de commencer la rédaction est la condition de la clarté de vos propos.
Il est nécessaire de réfléchir longuement au plan à adopter même si le sujet a été traité dans le cours. Ne
craignez jamais de choisir un plan différent de celui éventuellement retenu dans le cours ou dans les manuels
que vous avez consultés : le correcteur appréciera votre originalité dans le plan.
Le souci d’originalité ne doit cependant pas vous conduire à adopter un plan incohérent.
POURQUOI UN PLAN EN DEUX PARTIES ?
Un usage qui traduit une méthode de pensée juridique

Le système juridique français est construit autour de distinctions binaires : dans les notions (fait/droit ; droit
objectif/droits subjectifs, droit réel/droit personnel ; biens incorporels/biens corporels, créancier/débiteur, solidarité active/solidarité
passive…) ; dans leur présentation (principe/exceptions, ressemblances/différences, contrat/institution, formation du
contrat/exécution du contrat, recevabilité/fond, notion/régime, statut/fonction…) en fonction du critère de distinction choisi. Le
raisonnement doit donc respecter la logique interne du système.
Clarté et efficacité

- Clarté et efficacité du plan en deux parties expliquent qu’il s’est imposé également dans les Instituts d’études
politiques pour des matières autres que juridiques et même pour les dissertations de culture générale des concours administratifs.
- Réponse synthétique et efficace au problème posé.
- Davantage tourné vers la finalité pratique qui est celle des disciplines juridiques (même si cette finalité peut
sembler lointaine dans le cas de la dissertation, elle reste à l’horizon des questions juridiques).
Ce n’est pas un principe absolu, ni une exigence purement scolaire mais un exercice de discipline intellectuelle qui
stimule la réflexion. Le plan en trois parties reste toujours possible mais est plus difficile à réussir.

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Sommaire

III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)

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Sommaire

2. La rédaction au brouillon
a. La formulation des titres
Le travail au brouillon a permis de regrouper les idées en deux parties et deux sous-parties. Il reste à présent à transformer ces
idées brutes en titres pertinents. Cela nécessite un travail important qui ne pourra être facilité que par des entraînements
réguliers à la dissertation effectués au cours des TD.
Qu’est-ce qu’un bon titre ?

Vous devez fournir un effort particulier pour la formulation des titres.
La formulation des titres doit être soignée car le sens de votre démonstration doit pouvoir être compris à partir de la
seule lecture des titres.
Un bon titre est un titre clair, concis et précis.
Un titre clair est un titre explicite et cohérent : le correcteur ne doit pas avoir à se demander ce que vous avez voulu démontrer.
Exemple : « L’importance du principe dans quelques domaines ».
Un titre doit être formulé avec précision et rigueur juridique
Exemple : « Des fautes en lien avec le service »
Préférer : « Des fautes non dépourvues de tout lien avec le service »
Prohiber les titres généraux (quelques fois susceptibles d’être utilisés pour n’importe quel sujet ou applicables à chacune des
parties de la copie)
Exemple : « Les règles de principe »
« L’acte administratif unilatéral et ses caractères »

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Un bon titre contient une idée unique
Sommaire

-

Dans une dissertation, un titre doit présenter une idée et pas seulement identifier un thème.

-

Le titre ne doit pas poser une question, mais au contraire présenter l’idée qui permet de répondre
succinctement à cette question.
Les titres ne doivent pas chercher à ménager un suspens.
Exemple : « Quelles sont les raisons de ce changement ? »
Préférer : Les justifications de la décentralisation
Un titre comporte une seule et unique idée :
Eviter l’utilisation, dans les titres, des mots de liaisons tels que « et », « mais », car leur emploi signale
souvent que le titre exprime deux idées.
Exemple : « Le Président et le Premier ministre »
« Un principe important, mais limité en pratique »
Prohiber les titres composés des deux sous-titres
Exemple : « I. La reconnaissance du caractère d’organisme privé chargé d’une mission de service public
A. La détermination du caractère privé de cet organisme
B. L’exercice d’une activité de service public »
Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas similaires.
Exemple : « I. L’absence de responsabilité de l’Etat en cas d’absence de délit ;
B) La nécessité d’un délit pour retenir la responsabilité de l’Etat ».
 I = B : Le I ne recouvre pas l’intégralité du A) et du B).
 Le titre du I contient une répétition maladroite.

Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas contradictoires.
Exemple : « I. Le maire titulaire de la police administrative ;
A) Les divers titulaires de la police administrative générale et spéciale »
 Le I. affirme que le maire est le seul titulaire de la police administrative, alors que le A en
annonce plusieurs.

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Sommaire

Un bon titre est un titre QUALIFIÉ
Vous devez utiliser des adjectifs qui marquent le sens de votre démonstration.
Exemple : « Le statut du président de la République »
« Le statut protecteur du président de la République »


Dans les cours ou dans les manuels, les titres des subdivisions correspondent souvent à des titres neutres tels
que « le statut du Président de la République », « le PACS ». Dans une dissertation au contraire, les titres doivent
nécessairement mettre l’accent sur le sens de la démonstration.
Exemple : Le titre « le statut du président de la République » identifie un thème et n’est pas satisfaisant
car il n’indique pas ce que l’on souhaite démontrer. En revanche, la formulation « le statut protecteur du
président de la République » correspond à une idée précise.
Prohiber les adjectifs inutiles, c’est-à-dire des adjectifs qui ne permettent nullement de préciser le sens
de la démonstration.
Exemple : « Des conditions de légalité pures et simples ».
Vérifier que les adjectifs utilisés ne sont pas contradictoires
Exemple : « I. Un principe complexe de mise en œuvre
A) Des critères d’appréciation simples »

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 Un bon titre c’est aussi…

Sommaire

Un titre qui commence par un article défini ou indéfini
Exemple : « Révision incomplète des traités »
Préférer : La révision incomplète des traités
Un titre qui ne contient pas de verbe conjugué

Exemple : « Le président accroît sa légitimité »
Préférer : « Le renforcement de la légitimité du président de la République »
Un titre autonome et indépendant
Chaque titre doit pouvoir être compris sans référence à un autre intitulé
Exemple : « I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé.
A) Les critères stricts de mise en œuvre de ce principe »
Le correcteur doit pouvoir comprendre les intitulés sans avoir à relire la subdivision
supérieure. Ici le A) n’est pas autonome car il ne précise pas quel est le principe auquel
correspondent les critères stricts.
Préférer : A) Les critères stricts de mise en œuvre du principe d’expérimentation
Ne pas séparer le I. et le II. par des points de suspension
Exemple : I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé…
II. … mais strictement mis en œuvre
Un titre construit selon la même syntaxe que les autres titres de la copie. Cela permet de créer le plus d’écho
possible entre les titres.²
Soyez patient
pendant le
Exemple : « A) Un pouvoir discrétionnaire d’origine légale
chargement
B) Le manque en matière de contrôle des actes administratifs »
Préférer : B) Un pouvoir discrétionnaire d’origine juridictionnelle

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Entraînezvous

Sommaire

Vérification du plan
Une fois que le plan est construit et que les titres sont formulés, il est utile de prendre quelques
instants pour vérifier la pertinence du plan ainsi formalisé. Cette auto-évaluation peut paraître inutile, mais
sera en réalité l’occasion de se rendre compte si le plan est peu pertinent ou que les intitulés sont formulés de
façon maladroite. Cette étape permettra donc d’améliorer le plan avant de rédiger la copie. Pour cela, prendre une
feuille complètement vierge et y inscrire uniquement l’intitulé du sujet et les titres des deux parties et des quatre
sous-parties.
Procéder ensuite à quelques vérifications :


Commencer par vous assurer que les intitulés du (I) et du (II) recouvrent l’intégralité du sujet, sans pour autant
déborder le champ du sujet à traiter.



Procéder ensuite à la même vérification à l’intérieur de chacune des deux grandes parties (I et II)
- s’assurer que les deux sous-parties recouvrent l’intégralité de chacune des parties,
- vérifier que les sous-parties ne contiennent pas des éléments qui débordent le cadre fixé par les titres des
parties.



Vérifier enfin que la formulation des titres est satisfaisante.
Ce travail de vérification sera plus utile si vous l’effectuez après avoir pris un peu de recul au regard de
votre travail au brouillon. En effet, après avoir travaillé pendant longtemps sur le sujet, les idées à développer
sont bien présentes dans votre esprit, mais il se peut que les titres ne les illustrent pas de façon suffisamment
claire. Prendre du recul par rapport au recensement des idées à développer, en laissant passer un peu de temps
avant de commencer la rédaction définitive de la copie (une journée ou simplement quelques instants si vous êtes
en examen), vous permettra de vérifier si les titres sont facilement compréhensibles et s’ils ne trahissent pas vos
pensées.
Une fois que le plan est construit, que sa pertinence est vérifiée et que son contenu est détaillé, vous
pouvez passer à la rédaction de l’introduction.
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b. Rédiger une introduction



Dans la dissertation juridique, l’introduction est assez longue (équivalente au quart, voire au tiers de la totalité du
devoir). Elle doit présenter non seulement la question soulevée par le sujet, mais également la réponse proposée à
cette question. Il faut donc concevoir l’introduction dans son ensemble comme le support d’une démonstration
ayant pour objet de convaincre le lecteur du bien-fondé du plan annoncé.



La longueur n’est pas un but en soi. L’introduction trouvera d’elle-même sa longueur lorsque la maîtrise de
l’exercice sera acquise. Il faut, dans un premier temps, suivre les étapes demandées, sans se préoccuper de la
longueur de l’introduction, mais bien plutôt des enchaînements logiques et de la cohérence de l’ensemble. Pour
les premiers devoirs, mieux vaut une introduction courte mais claire et bien conduite qu’un exercice de
remplissage.



Rappel : par convention, le lecteur n'est pas censé connaître le sujet : c'est donc à l’introduction de l'amener.

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L’introduction doit comporter les étapes suivantes:
1.

L’entrée en matière ou phrase d’accroche
Plusieurs types d'amorces permettent, chacune à leur façon, d’indiquer le contexte dans lequel s'inscrit le sujet. Voici, indiquées de
manière sommaire, quelques possibilités :

-

L'actualité : des faits récents invitent à s'interroger sur le problème posé par le sujet (actualité législative ou

politique par exemple).

-

L'histoire : le problème n'est pas nouveau ou ne peut être compris sans mise en perspective. Il pourra donc
des connaissances historiques précises.

être utile de recourir à

 Attention cependant à ne pas remonter trop loin dans le temps, en procédant à des raccourcis historiques
vertigineux ou à des entrées en matière trop longues.

 A fortiori, débuts à proscrire absolument : "Depuis la nuit des temps ..." ou "Depuis toujours, l'homme...".
 Inutile également de refaire toute l’histoire des institutions depuis la Révolution pour parler de la Ve
République.

A éviter
Cliquez ici

-

Le cadre juridique dans lequel s’inscrit la notion proposée par le sujet :
Exemple : « En droit constitutionnel, le cadre juridique proposé par la Constitution »

-

Une citation : quand on dispose d'une citation appropriée (se garder des citations passe-partout ou raccrochées
artificiellement au sujet) et que le sujet n'en comporte pas déjà une.

-

(début cependant plus approprié pour les dissertations de culture générale que pUn débat récurrent dans la société actuelle ou le
monde contemporain our les dissertations juridiques) ou plus simplement la question générale à laquelle se rattache le sujet.
Cette liste, bien entendu, n'est pas limitative. Ainsi, il n’est pas interdit de commencer par une définition des termes du sujet.
N’oubliez pas que la phrase d’accroche ne doit pas être trop éloignée du sujet car sinon il sera difficile de faire rapidement le lien avec le
thème à traiter. Pour éviter cet écueil, vous pouvez rédiger la phrase d’accroche après avoir rédigé le reste de l’introduction. Cela
vous permettra de créer un lien entre la phrase d’entrée en matière et votre problématique.

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2.

Le sujet
Étape essentielle trop souvent oubliée : le contexte n’est là que pour amener le sujet. Il ne s’agit pas
forcément de reprendre le sujet textuellement, mais de faire clairement apparaître soit la notion, soit la
proposition, soit la question proposées à la réflexion.
→ Lorsque le sujet est une citation, recopier cette citation. Si elle est trop longue, la fragmenter et n’en reprendre
que les extraits les plus significatifs.

3.

Explication et délimitation du sujet
Définir les termes : rapidement et de façon incidente lorsqu’ils sont connus, plus longuement si la définition
même pose problème.
Bien veiller à donner la définition juridique des notions invoquées par le sujet.
Exemple

Préciser la signification du sujet en apportant les éléments de connaissance nécessaires (juridiques,
historiques, éventuellement sociologiques) et délimiter son champ d'application en justifiant, si besoin est,
les choix qui ont été faits. Il faut souvent, en effet, préciser la délimitation chronologique du sujet, lorsque celui-ci
ne comporte aucune indication de date.
Exemple
La délimitation peut être aussi spatiale.
Exemple

Soyez patient
pendant le
chargement

La délimitation concerne aussi le fond du sujet. Si on a choisi de limiter l’extension d’une notion, par exemple, il
faut le justifier à ce moment de l’introduction.
Entraînezvous

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4.

Problématique ou ligne de démonstration
L’analyse du sujet a fait apparaître la ou les questions soulevées par le sujet, le ou les problèmes qu’il pose, c’est-à-dire son
intérêt et ses enjeux.
Cependant, à ce stade de l’introduction, il ne s’agit plus de questionner mais de répondre : formuler la problématique, c’est exposer ce
qu’on entend démontrer dans la dissertation. Même si on ne l’écrit pas, il faut supposer que l’on pourrait introduire la problématique par
la formule suivante : « On voudrait démontrer que… ». La problématique n’est par conséquent pas nécessairement formulée sous la
forme interrogative. Si tel est le cas, il convient de la faire suivre de la réponse apportée à la question ainsi posée, réponse dont le bienfondé sera démontré dans les développements de la copie. Ainsi, l’introduction ne vise en aucun cas à ménager le suspens : le
correcteur ne doit pas attendre la fin de la copie pour connaître la réponse donnée par l’étudiant à la question posée.

Exemple

A noter : Parfois la question que vous devez traiter est directement posée dans le sujet. Il convient alors de répondre
précisément à la question posée. En général, ce genre de sujet invite l’étudiant à prendre personnellement position en présentant
une argumentation juridique fondée sur les éléments présents dans le cours ou trouvés dans les manuels.
Exemple (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette, 2002) : Au lieu de donner comme sujet « Les projets de
réforme du droit des sociétés », l’enseignant peut préférer des formulations plus ciblées : « Faut-il réformer le droit des sociétés ? »

Exemple
5.

Annonce du plan
Le plan ne sera pas annoncé sous forme de questions qui laissent au développement le soin d’apporter les réponses, mais
sous la forme d’une proposition dont le plan fournit les éléments de preuve. Ainsi, les intitulés de chacune des parties doivent
exprimer des réponses claires et précises à la question posée par la problématique ou par le sujet lui-même.
Éviter, si possible, les formulations du type : « Dans une première partie, nous verrons ... et dans une deuxième partie, nous
analyserons ... ». Si le plan repose effectivement sur une hypothèse de démonstration, il pourra être annoncé par une phrase reprenant les
titres des parties principales du développement.

Exemple
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Entraînezvous

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En résumé
En résumé, les points indispensables d’une introduction sont :

La définition des termes du sujet

La délimitation du champ du sujet
(notamment temporelle et spatiale)

La formulation de la
problématique

L’annonce de plan
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3. La rédaction de la copie
Après avoir élaboré au brouillon l’introduction, qui justifie votre approche du sujet, ainsi que le plan, qui permet de mettre en
relief votre compréhension et votre traitement du sujet, il faut passer à la rédaction entière de la copie. Le temps imparti à l’épreuve étant
limité, la rédaction des développements se fait directement sur votre copie d’examen. Le but des développements est de construire une
démonstration convaincante répondant à la problématique soulevée dans l’introduction et se fondant sur les connaissances de fond
acquises en cours, dans les manuels, etc.
a. Comment se présente une copie ?


Le devoir doit être entièrement rédigé
 Une dissertation est un devoir entièrement rédigé : éviter les abréviations et la présentation de certaines idées sous forme de
tirets.
 Il comporte, selon l’écriture et la copie, environ de huit à dix pages



Le plan du devoir est apparent
 La dissertation juridique est organisée suivant un plan apparent : les titres des parties et sous-parties doivent être notés dans le
devoir et il est préférable de les souligner.



Les développements s’enchaînent
Pourquoi ? Si la démonstration doit pouvoir être comprise en lisant les titres uniquement, en sens inverse, la dissertation doit pouvoir être
lue dans sa continuité, en faisant abstraction des titres, et ce même si l’usage est de faire apparaître le plan dans la copie.
Comment ? Cela suppose la rédaction de chapeaux, de transitions entre les parties mais également entre les sous-parties, et le
recours aux mots de liaison entre les paragraphes.



Présentation formelle de la copie
Pour une illustration, cliquez sur l’icône suivante:

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b. Comment rédiger les développements ?

Les développements servent à démontrer. Ne vous contentez pas d’exposer vos connaissances de manière descriptive.



La démonstration sera d’autant plus percutante que vous utiliserez régulièrement des mots de liaison (« or », « par
conséquent », « il en résulte que… », « toutefois », etc.)



Lire régulièrement des articles juridiques, notamment ceux qui sont intégrés dans les fiches de TD, vous aidera à acquérir le style
approprié pour la rédaction de la dissertation.



S’il est capital de ne pas laisser de côté ce qui fait partie du sujet, il est tout aussi important de ne pas traiter ce qui est en dehors.
Même si vous estimez que votre copie est trop courte, abstenez-vous de compléter vos paragraphes en ajoutant, de façon
délibérée, des développements étrangers à la question.



Ayez le souci majeur de la clarté : choisissez les termes juridiques exacts (le langage juridique est un langage précis) et éviter
les phrases longues et alambiquées.
Entraînezvous

c. Comment rédiger les chapeaux ?
- Qu’est ce qu’un chapeau ? Un « chapeau » est un court paragraphe de présentation
- Où doit-on le faire apparaître ? Il figure au début de chaque grande partie (I et II)
- A quoi sert-il ? Il permet d’annoncer les étapes de la démonstration qui suit.


Comment rédiger un bon chapeau ?



Un bon chapeau annonce formellement les sous-parties. Le chapeau annonce explicitement les sous-parties en signalant le
A et le B entre parenthèse à la suite de la présentation de chacune d’entre elles.
Exemple
Cliquez ici

La dernière phrase du chapeau doit jouer un rôle d’annonce des sous parties. Elle peut par exemple être
formulée de la manière suivante : « […] Ainsi, alors que le préfet est en charge du contrôle de légalité des actes
des collectivités territoriales (A), il représente aussi une institution d’appui pour ces entités locales (B). »
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Un bon chapeau ne se contente pas de reprendre les intitulés des sous-parties

Sommaire

Si le chapeau se contente de reprendre dans une phrase les intitulés des deux sous-parties (A et B), il n’est pas d’un grand
intérêt et n’a un rôle que formel.
Vous ne pouvez pas vous contenter de rédiger votre chapeau en une seule phrase de ce type : « Après avoir vu
l’exécutif comme autorité prépondérante dans l’initiative de la loi (A), nous verrons son rôle influent dans
l’adoption des lois (B). »


Exemple

Un bon chapeau doit mettre en perspective la démonstration
Un chapeau doit mettre en perspective la démonstration, c’est-à-dire justifier le choix des étapes de l’argumentation qui
a été fait dans la partie.
Pour y parvenir, il serait pertinent que la (ou les) première(s) phrase(s) du chapeau permettent la présentation du
contexte dans lequel s’inscrivent et s’enchaînent les deux sous-parties.
Le Parlement est érigé par la Constitution comme l’organe en charge de la fonction législative par excellence. Cependant,
dans le régime parlementaire français, l’organe exécutif dispose lui aussi de nombreux pouvoirs venant interférer dans le
processus législatif. Ainsi, l’exécutif joue un rôle prépondérant dans l’initiative des lois (A) et il représente une autorité
influente dans l’adoption des lois (B).



Exemple

Un bon chapeau ne doit pas commencer à développer une argumentation
Le chapeau ne doit pas être trop long : il ne doit pas contenir plus de deux ou trois phrases. L’argumentation est
strictement réservée aux développements.



Comment savoir si mon chapeau est bien rédigé ?
Si,
la rédaction
de mon
chapeau,
n’arrivedepas
à formuler
phrase de
présentation
contexte venant
Si lors
mondechapeau
est bien
rédigé,
il mejepermet
vérifier
que la
la première
démonstration
est
logique etducohérente.
justifier la logique de l’enchaînement de mes deux sous-parties, cela signifie sans doute que l’articulation de mes deux
sous-parties est artificielle. De ce fait, les développements risquent ensuite d’être décousus.
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Exemple

d. Comment rédiger les transitions ?

Sommaire

Qu’est ce qu’une transition ? La transition correspond aux quelques lignes qui permettent de formuler de manière synthétique
le point de la démonstration auquel on est parvenu et d’annoncer la deuxième partie comme une suite logique de la première.
Où doit-on la faire apparaître ? Elle figure entre les deux grandes parties (I et II). Une petite transition permet aussi d’enchaîner
les développements entre les sous-parties (A et B).
A quoi sert-elle ? La transition assure l’enchaînement des développements. Grâce à elle, on vérifie la cohérence et l’organisation
logique de son plan.


Comment savoir si ma transition est bien rédigée ?



Une transition doit être propre au devoir que vous êtes en train de rédiger.

Exemple : Vous ne pouvez pas vous contenter pour la transition de dire : « Après avoir vu la première partie,
nous allons voir la seconde. »


Exemple

La rédaction de votre transition doit faire preuve de précision.

Exemple : vous ne pouvez pas vous contenter d’écrire : « Comme on vient de le présenter, le président de la
République est un personnage important, mais son pouvoir est tempéré. »
Afin de rédiger une bonne transition, il va falloir préciser, en fonction de ce que vous aurez argumenté dans
vos développements, pourquoi le président de la République est un personnage important (pouvoirs propres du
président de la République, régime semi-présidentiel…) et pourquoi vous annoncez que son pouvoir est tempéré
(régime parlementaire, dyarchie à la tête de l’exécutif…).


Exemple

Afin de démontrer la logique de vos développements, votre transition doit toujours souligner l’intérêt de ce que l’on vient de
démontrer relativement à la problématique soulevée ET présenter la pertinence de la deuxième partie, suite logique
permettant de mener la démonstration à son terme.

Exemple : une introduction n’opérant pas ce lien entre les deux parties n’est pas opérante. Vous ne pouvez pas
vous contenter d’un résumé de la première partie en fonction de ce que vous venez d’écrire et simplement annoncer
ensuite : « Passons maintenant à la deuxième partie. »
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Exemple
Entraînezvous

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e. Faut-il faire une conclusion ?


Généralement, on considère que la conclusion est inutile dans la dissertation juridique, la démonstration
ayant été conduite à son terme à la fin de la deuxième partie.





Ne pas faire de conclusion si :
Votre but n’est que de résumer ce qui a déjà été dit
Vous n’apportez pas d’idée nouvelle



Vous pouvez faire une conclusion si :
Elle apporte une idée nouvelle qui constitue un point d’aboutissement de la démonstration.

Ne cherchez donc pas à faire une conclusion si vous n’avez rien à ajouter à votre démonstration.

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f. Comment organiser la présentation de son texte ?
Sommaire
1.

Comment bien disposer son texte ?



Organiser ses développements en paragraphes



Qu’est ce qu’un paragraphe ?
Le paragraphe (§) correspond à une unité de sens (une idée et son développement). Il ne faut commencer un nouveau paragraphe que lorsque vous
changez d’idée.



Comment se matérialise un paragraphe ?
Il se matérialise par un alinéa (retour à la ligne + retrait).



Pourquoi organiser les développements en paragraphes ?
- Pour celui qui écrit, faire des paragraphes, c’est structurer sa pensée.
- Pour le lecteur, le paragraphe est un repère visuel qui aide à comprendre la structure du raisonnement.



Comment construire un paragraphe ?
En règle générale, chaque paragraphe s’organise en trois phases : la présentation de l’argument, son explication et son illustration par un
exemple.



Les erreurs à éviter :
- Le texte compact et indigeste
- Le texte morcelé



Combien de paragraphes doit contenir ma copie ?
- L’introduction : en fonction de sa longueur, pourra comporter de 2 à 4 paragraphes soit au minimum un paragraphe pour l’entrée en matière et le
sujet, un autre pour l’explication du sujet, la problématique et l’annonce de plan, la longueur des développements pouvant amener à les subdiviser
- Le développement : il faudra au minimum un paragraphe par subdivision inférieure du plan (points 1 et 2 des sous-parties A et B) et généralement
plus (2 ou 3) en fonction de la longueur des développements.

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Bien utiliser les sauts de ligne



Quand dois-je sauter une ligne
- Les sauts de ligne doivent servir uniquement à distinguer les différentes parties de la dissertation.
- Ils ne doivent pas servir à distinguer les paragraphes.
Exemple : l’introduction ne doit pas être « hachée » par un saut de ligne à la fin de chaque phrase.



Penser à aligner son texte



Pourquoi aligner son texte ?
- L’alignement du texte améliore la lisibilité de votre copie.
- Il facilite aussi l’identification de vos différents paragraphes par le lecteur, grâce à la visibilité des alinéas.
- Trop d’étudiants présentent le texte comme une masse informe et ne remplissent pas les lignes, répugnant notamment à
couper les mots.



Comment procéder à cet alignement ?
- Pour un devoir rédigé grâce au support informatique, pensez à justifier votre texte.
- Pour un devoir rédigé à la main, il faut veiller à aligner le texte à droite et à gauche, ce qui suppose de commencer à écrire
contre la marge (sauf la première ligne qui débute par un retrait) et de remplir la ligne entièrement.

2.

Comment améliorer la lisibilité de sa copie ?
Le but est ici de permettre une lecture fluide et aisée de la copie.



Soignez votre écriture
- Gardez toujours à l’esprit qu’une écriture illisible nuit à votre démonstration.
- Si le lecteur passe son temps à essayer de « décrypter » votre écriture, son intérêt pour vos idées sera proportionnellement
décroissant aux efforts fournis pour vous lire.

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La ponctuation est essentielle
 La ponctuation rend visible la construction des phrases, elle indique donc au lecteur où arrêter son regard
et détermine donc les tranches de texte à lire d’une traite.

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L’oubli d’un point équivaut à l’oubli d’une limite et le lecteur, lorsqu’il aura compris qu’il est allé trop loin dans sa lecture,
sera obligé de revenir en arrière pour rectifier lui-même la bonne ponctuation.




L’orthographe joue un rôle prépondérant dans l’appréciation de votre copie
Pourquoi ? L’orthographe fait partie des repères visuels sur lesquels s’appuie le lecteur pour lire vite et sans
hésitation. Même si cela se passe très vite, la multiplication des obstacles finit par indisposer le lecteur.



L’écriture « texto » ainsi que les abréviations sont formellement prohibées de tout devoir écrit.



Les accents ne doivent pas être considérés comme des éléments facultatifs.
Exemple : Le president de la republique à des pouvoirs propre que l’art. 18 de la constit. rappel ainsi il dispose par ex
des pouvoirs de méssage de dissolut°.
Vous avez eu du mal à lire cette phrase ? Votre correcteur aussi et il doit consciencieusement décrypter environ quatre
pages ainsi rédigées…multipliées par x nombre de copies…



Soignez la coupe des mots
La coupe des mots se fait entre 2 syllabes (entre les 2 consonnes en cas de consonnes doubles) et se marque par un
tiret en fin de ligne (et non au début).
Exemples de coupes possibles : or/tho/gra/phe
at/ten/tion
exa/men





En cas d'apostrophe, pas de coupe après l'apostrophe : la syllabe doit être complète.
Exemple : l'a/pos/tro/phe



Les majuscules ne doivent faire l’objet d’aucune négligence
Les majuscules sont également des points de repère qui contribuent à faciliter la lecture. La négligence dans leur
emploi est donc une cause d'hésitation pour le lecteur.



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MAJUSCULE

PAS DE MAJUSCULE

- aux noms de pays, de continents: la France , l'Europe
et de peuple : les Français, les Européens

- aux adjectifs : le peuple français, l'unité européenne
ni aux noms de langue : parler le français

- un cas particulier : le Premier ministre

- aux noms de fonction : le député, l’empereur, le roi, le
préfet, le président de la République, le président du
Conseil, le ministre

- à État quand il désigne un pays, une nation, son
gouvernement, son administration : un conseiller d’État,
un coup d’État, l’État d’Israël

- minuscule dans les autres sens : état civil, état de
siège

- pour les noms des organismes et institutions d’État à
caractère unique qui sont de véritables noms propres :
l’Assemblée nationale, la Chambre des lords, le Congrès
(des États-Unis), le Conseil constitutionnel, le Conseil
d’État, le Conseil des ministres, la Cour de cassation, le
Gouvernement (français), le Parlement (ou les
Chambres), le Sénat, le Trésor, le Tribunal des conflits
Le premier mot nécessaire à l’identification portera une
majuscule, ainsi que l’adjectif qui précède

- pour les noms d’organismes d’État qui sont un
certain nombre du même type : la commission des
finances, le conseil général, la cour d’appel de Poitiers, la
direction du budget, la mairie du Havre, le tribunal
correctionnel

- pour le nom d’un régime politique lorsqu’il désigne un
pays ou une époque : l’Ancien Régime, la Deuxième
République, l’Empire, la République française, le
Troisième Reich
S’il est accompagné d’un adjectif, majuscule à l’adjectif s’il
précède le nom
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Grenoble

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Veillez au style de votre copie

 Veillez à la précision du vocabulaire, en particulier du vocabulaire juridique.
 Utilisez des mots de liaison.

- Pour mettre en évidence à la fois la progression de la démonstration et son organisation.
Exemples : tout d’abord, ensuite, enfin ; d’une part, d’autre part ; en outre, par ailleurs…
- Et la logique de l’argumentation.
Exemples : car, en effet, donc, par conséquent, c’est pourquoi, or…
 Vous ne devez pas utiliser la première personne dans une dissertation : celle-ci se présente

comme une démonstration et non comme l’expression d’une opinion.
 Veillez à user du style de la langue écrite.

Les tournures familières, les abréviations, les phrases incomplètes, et de manière générale, tout ce
qui pourrait marquer une certaine désinvolture à l’égard du lecteur.


Relisez la copie avant de la rendre

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g. Comment gérer son temps ?


Combien de temps m’est-il imparti pour rédiger ma dissertation en conditions d’examen ?
En général, une dissertation doit être conçue et rédigée dans un délai de 3 heures.
Ce délai peut sembler court, c’est pourquoi il importe d’utiliser au mieux ces 180 minutes et de vous entraîner
progressivement à cette limitation de temps lors de la rédaction de vos devoirs maison.



Combien de temps dois-je consacrer approximativement à chaque étape ?

I – La préparation de la dissertation : 1 heure
1. Les étapes de réflexion : 30 minutes
Les étapes de réflexion sur le sujet et de recherche de la problématique sont essentielles : il faut leur consacrer au
moins une trentaine de minutes avant de commencer à élaborer le plan.
1re étape : réflexion sur le sujet
- Repérer la forme du sujet, analyser les termes, noter toutes les idées et connaissances concernant le sujet,
cerner et délimiter le sujet.

2e étape : recherche et formulation de la problématique
- Faire apparaître un fil conducteur, qui correspond au problème soulevé par le sujet, et formuler ce qui fera l’objet
de la démonstration.

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2. L’élaboration du plan : 30 minutes

3e étape : construction du plan détaillé

Sommaire

- Regrouper les données par thèmes, éliminer ce qui ne peut s’insérer dans la démonstration, définir 2 (ou 3) idées
directrices qui sont les étapes de la démonstration (I, II), décomposer chacune en arguments qui constitueront les
sous-parties, prévoir les exemples à l’appui.
- Vérification de la correspondance des intitulés et du contenu : cohérence en regard du plan annoncé, titres qui se
font écho.

Cette phase de conception est déterminante de la rédaction, qui sera d’autant plus aisée que sa préparation aura
été soignée et ordonnée et le plan élaboré avec précision.
II – La rédaction : 2 heures
1re étape : rédaction de l’introduction : 30 minutes environ
- L’introduction doit être rédigée au brouillon, puis recopiée après une relecture attentive.
2e étape : rédaction du développement, des chapeaux, des transitions : 1 heure 20 environ
- Les développements ne peuvent faire l’objet d’un brouillon faute de temps : c’est votre plan détaillé qui vous
guidera dans cette étape de rédaction.
3e étape : relecture : 5-10 minutes
Elle peut être organisée en deux temps :
- une relecture après la rédaction de chaque développement
- puis une relecture finale afin de faire disparaître fautes d’orthographe, d’accords, de syntaxe mais aussi pour
appréhender globalement le contenu de votre copie.

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IV. A faire / à ne pas faire
A FAIRE


- faire preuve de qualités formelles qui
permettent une lecture fluide et facile de la
copie.



- disserter, c’est démontrer : la dissertation
doit proposer une argumentation dynamique,
une progression. Cela suppose un plan orienté
vers un objectif de démonstration, et non
uniquement un mode de « rangement » des
connaissances.



- démontrer, ce n’est pas seulement affirmer,
c’est aussi expliquer ses arguments et les
justifier en apportant des faits et des
exemples précis. On appréciera donc des sousparties
qui
soient
de
véritables
développements, avec explication, illustration
et justification des propositions et arguments
avancés.

A NE PAS FAIRE


- réciter au lieu de disserter : la dissertation,
même si elle suppose acquises les
connaissances apportées par le cours, n’est pas
pour autant un simple exercice de restitution
de ces connaissances. Vérifier que les différents
développements sont bien nécessaires à la
démonstration et orientés par elle.



- les développements hors-sujet (faire un
lien avec les passages hors-sujet des copies
corrigées).



- utiliser uniquement la théorie et non la
pratique des institutions.



- les développements « secs
n’apportent rien de plus que le plan.

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»

qui

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Bonnes et mauvaises copies
Remarques générales

- Le sujet « Le Président de la République et le Peuple sous la Ve République » était le sujet d’examen de la
session de juin 2002 en régime normal (groupe A, enseignant : M. le Doyen BERNARD).
- Cet examen se déroule en trois heures, sans document.
- Les copies ont été retranscrites telles quelles, à l’exception des fautes d’orthographe qui ont été corrigées.
- Les annotations de ces copies vous permettront de mieux comprendre les qualités attendues d’une dissertation et
les défauts à éviter.
- Un corrigé entièrement rédigé de ce sujet est disponible dans l’ouvrage : Les Annuels de droit constitutionnel Dalloz, 2001, p. 135 et suivantes.
Exercice
- Pour que la lecture de ces copies vous soit utile, essayez de travailler au brouillon sur ce sujet, en suivant les
conseils indiqués. Comparez seulement ensuite votre travail avec les copies et les remarques qui les
accompagnent.
Consultez les copies suivantes:

Copie 17/20

Copie 12/20

FIN

Copie 8/20

Copie 6/20

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« Le président de la République et le peuple sous la Cinquième République »
Cours

Dates / Evènements

Personnages

Définition juridique des
termes du sujet et de
leur(s) contraire(s)
éventuellement :

Se remémorer le plan du
cours et le faire « défiler » en
identifiant les passages du cours
qui portent sur le sujet :
-l’élection du Président,
-le référendum,
-la dissolution,
-la cohabitation.

-1962

: révision de la Constitution
instaurant l’élection du Président
de la République au suffrage
universel direct
-- 1962 et 1969 : Référendums
sur la base de l’article 11 au lieu
de l’article 89 de la Constitution
-- Elections présidentielles de
2002…

-Mitterrand : dissolutions en
1981, en 1988
- Le Président Chirac :
dissolution en 1997, référendum
en 2000

Le Président de la République
Le peuple
Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
Le Président de la République et
le peuple

Jurisprudence

Eléments historiques

Droit comparé

Exemples

Néant

Le Chef de l’Etat et le peuple
avant la cinquième République

Les relations entre le Chef de
l’Etat et le peuple dans les
systèmes juridiques étrangers
(Etats-Unis…) : les comparer à la
France

Dans ce cas, cette rubrique se
confond avec la rubrique « dates
et évènements »

Exclure les idées hors-sujet
Parmi les idées, celle qui porte sur la cohabitation entre-t-elle vraiment dans le champ du sujet : en quoi la cohabitation intéresse-t-elle les
relations Président/peuple ? Attention : évoquer la cohabitation est intéressant seulement si on fait le lien avec le sujet.

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Grenoble

Exemple
suivant

Sommaire

« La protection du consentement dans le mariage et le divorce »
Cours
Se remémorer le plan du cours
et le faire « défiler » en identifiant
les passages du cours qui
portent sur le sujet :
- La protection du consentement
dans la formation du mariage, ce
qui ne pose guère de difficultés
en raison de l’aspect contractuel
du mariage qui n’est pas
contesté.
- En revanche, il faut « piocher »
les passages relatifs au
consentement dans la procédure
de divorce.

Définition juridique des
termes du sujet et de
leurs contraires
éventuellement
Consentement
Mariage
Divorce

Jurisprudence
- Rappel du célèbre arrêt
« Berthon » des chambres
réunies de 1862 à propos de
l’erreur.
- civ. 2ème, 6 mai 1987 : une
convention homologuée ne peut
être annulée pour vice du
consentement.

Eléments historiques/
Dates
- Loi du 26 mai 2004 réformant
le divorce : protège t-elle autant
le consentement par rapport au
droit antérieur ?
- Loi du 4 avril 2006 qui introduit
de nouvelles dispositions tendant
au renforcement de la protection.

Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
dans le mariage et le divorce

Exemples

Exclure les idées hors-sujet :

Citer de la jurisprudence à titre
d’exemples.

Récitez son cours sur les toutes les conditions de formation du mariage, ou sur les cas de divorce est
inutile. L’intérêt du sujet est de rechercher les règles protectrices du consentement dans le mariage et
dans sa dissolution, et de les comparer.

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Sommaire

Exemple : « Les pouvoirs du président de la République »



Connaissances nécessaires : Les pouvoirs reconnus par la Constitution au président.



Mobilisation des connaissances : Ne pas se contenter d’énumérer les articles de la Constitution qui déterminent
les pouvoirs du président. Il faut analyser et réfléchir aux problèmes qu’ils posent, notamment dans leur mise en
œuvre.



Lien avec le cours : Le cours, en évoquant ces pouvoirs, aura proposé, par exemple, des éléments de réflexion
sur la conception de l’institution présidentielle ou sur la façon dont ces pouvoirs ont été utilisés, au cours de
l’histoire de la Ve République.



Approfondissement : Chercher dans une autre partie du cours dans les fiches de TD et dans les ouvrages de
références des éléments pour réfléchir sur la pratique institutionnelle en période de cohabitation…

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Sommaire

Exemples :


- « Le rôle du Parlement sous les Troisième et Quatrième Républiques » :
sur ce sujet, je veux démontrer que le Parlement a une place essentielle pendant ces deux régimes ; qu’il est
l’organe le plus puissant.



- « Le rôle de l’organe exécutif sous la Troisième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer que l’organe exécutif est faible, qu’il a des difficultés à remplir sa fonction.



- « Le Président de la République et le peuple sous la Cinquième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer qu’il existe un lien direct entre le Président et le peuple, que leurs relations sont très
importantes, qu’elles sont très étroites.



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » :
sur ce sujet, je veux établir une comparaison entre la formation et la dissolution du lien matrimonial sous l’angle de
la protection du consentement. Il sera, toutefois, difficile de trouver des points communs entre mariage et divorce
dans leur façon de prendre en considération le consentement ; il faudra donc se rattacher à des notions juridiques
classiques.

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Sommaire

Exemples :



- Le rôle du Parlement est essentiel sous les Troisième et Quatrième Républiques, tant du point de vue de
l’élaboration de la Loi (I) que du contrôle du gouvernement (II).



- Le Président et le peuple entretiennent des relations étroites sous la Cinquième République non seulement grâce
à l’élection au suffrage universel direct (I), mais aussi grâce aux occasions où le Président de la République donne
la parole au peuple (II).



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : cette protection passe, dans les deux
domaines, par la présentation des moyens juridiques de protection (I), puis par celle des sanctions de la violation
du consentement (II).

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Sommaire



Exemple 1 :
« Ainsi un sujet consacré aux “Responsabilités du président de la République sous la Ve République“ rend sans
doute utile une explication de ce que sont la responsabilité en droit et les différentes formes de celle-ci (politique,
civile et pénale). Le sujet consacré au “Rôle du juge de la loi du Conseil constitutionnel“ nécessite une première
approche de la notion de « juge » ou de juridiction. De même, il faut s’interroger sur le sens du mot loi et ses
différentes acceptions (loi constitutionnelle, loi organique, loi référendaire, diversité des lois ordinaires…) ».
[Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques 2002, sous la direction de Michel Verpeaux,
Dalloz, p. 131]



Exemple 2 :
Un sujet consacré au consentement dans le mariage et le divorce nécessite une explication de la notion
contractuelle de consentement, sa définition, la notion de vices du consentement, les différents vices, enfin une
définition sommaire (en quelques mots précis) des notions juridiques de mariage et de divorce.

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Exemple 1 :
un sujet sur « Le président de la République » demandera de rappeler (et donc d’étudier) tous les régimes qui
ont consacré un président, et englobera l’actualité la plus récente. Parfois, c’est tout simplement le programme
traité en cours qui permettra de fixer les limites chronologiques du sujet.



Exemple 2 :

Le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » s’entend du droit positif, mais il
faut, dans l’introduction rappeler l’historique des deux institutions afin de les replacer dans leur contexte afin de
mieux apprécier le droit actuel ; il faut également, au coup par coup, évoquer les réformes récentes (la loi du 26
mai 2004 réformant le divorce prend davantage en compte le consentement et la loi du 4 avril 2006 étend la
protection du consentement lors de la formation du mariage).

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Exemple :
Si le sujet est « Le régime parlementaire dans le monde contemporain » , il faudra préciser les pays concernés
par la réflexion.
Dans ce cas également, le cours permettra de limiter les cas envisagés. Un sujet sur « Le Parlement dans les
régimes politiques occidentaux » renverra aux Etats-Unis et à l’Europe.

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Exemple 1 :
Si on considère que le sujet sur « Les pouvoirs du président de la République » permet de poser le problème
plus général de la Constitution de 1958 comme un texte de compromis entre les conceptions des tenants d’un
régime parlementaire classique et celles du général de Gaulle, on pourra proposer l’hypothèse de démonstration
suivante :
« Le président de la République est ainsi doté de pouvoirs conséquents par la Constitution et surtout d’une
fonction prééminente due à sa nouvelle qualité reconnue d’arbitre (art. 5). Toutefois, les divers présidents ne se
satisferont pas de ces pouvoirs constitutionnels et s’efforceront de les étendre par la pratique ».



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », il faut
délimiter le sujet en indiquant que si le mariage est toujours à prendre en considération, tous les cas de divorce ne
sont pas concernés. Seuls les divorces dit par consentement mutuel et par acceptation du principe de la rupture du
mariage impliquent directement ou indirectement le consentement des époux.
Quant au consentement, il s’agit toujours de la même notion, sociologiquement, il s’agit de donner son libre accord
à une situation de droit, à une forme particulière de contrat, alors que juridiquement, son appréhension est variable.
Le mariage est influencé par le contrat, même s’il participe d’une institution fondamentale du droit ; et le divorce,
longtemps banni du droit français, reste, en grande partie étranger à la notion de contrat. Les efforts du législateur
de 1975 et de 2004 pour l’adapter à l’évolution de la société, ne sont pas aller jusqu’à le contractualiser. Seuls les
divorces par acceptation et plus particulièrement sur demande conjointe ménage une place non négligeable au
consentement des époux.

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Sommaire



Exemple 1 :
Pour le sujet « Les pouvoirs du président de la République », la première partie montrera donc que les pouvoirs
constitutionnellement reconnus au chef de l’État depuis 1958 ne sont pas en rupture avec la conception du régime
parlementaire, même s’il dispose de pouvoirs nouveaux, tandis que la seconde partie montrera qu’il s’est produit,
dans la pratique, une extension des prérogatives présidentielles.
→ La ligne de démonstration exposée plus haut (problématique) sera suivie de cette annonce de plan : « Envisager
les pouvoirs du président sous la Ve République doit conduire à envisager successivement les pouvoirs issus du
texte constitutionnel (I) et les pouvoirs provenant de la pratique institutionnelle (II) ».
→ [Pour le développement de ce plan, voir Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques
2002, sous la direction de Michel Verpeaux, Dalloz, p. 152 et suivantes.]



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », on peut dire
que si le consentement existe dans le mariage comme dans le divorce, il présente des formes et des caractères
juridiques très différents ; pourtant, dans les deux cas, le loi s’est donnée les moyens de la protéger et les
sanctions adaptées pour veiller au respect de ce dernier.

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Sommaire



Exemples de formules d’annonce (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette,
2002) :
- « Alors que sa fonction politique est en déclin (I), sa fonction administrative ne cesse de s’élargir (II). »
- « Alors que dans leur domaine les deux notions se ressemblent (I), en revanche elles s’opposent nettement dans
leur mise en œuvre (II). »
- Pour « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : « afin de prendre l’exacte mesure de la
protection du consentement dans le divorce et le mariage, il convient, dans un premier temps, de comparer les
moyens juridiques mis en œuvre pour cette protection (I) avant de comparer les sanctions intervenant en cas de
violation du consentement (II) ».

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Sommaire

III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)
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Slide 7

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SOMMAIRE
I Pour quoi faire ?

a)

II Phase de préparation / brouillon

b)
c)

1.

Lecture du sujet

2.

Travail au brouillon

III Phase de rédaction

e)

1.

Présentation formelle

2.

Rédaction au brouillon

a)

Formulation des titres

b)

Rédiger une introduction

3.

La rédaction de la copie
Comment se présente une copie?
Comment rédiger les
développements?

a)
b)

d)

Comment rédiger les chapeaux?
Comment rédiger les transitions?
Faut-il faire une conclusion?
Comment organiser la
présentation de son texte?
Comment gérer son temps?

IV A faire/ A ne pas faire
V Copies
VI Exercices

VI QCM
VII Bibliographie

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Sommaire

I. Pour quoi faire?
1. A quoi sert une dissertation ?
La dissertation, est un exercice de démonstration à partir des connaissances du cours. Elle permet de vérifier :
 1° que vous avez assimilé ces connaissances (entendez que vous les avez à la fois mémorisées et comprises) ;
 2° que vous êtes capables de les mobiliser dans l’optique d’un sujet donné (qui ne se borne pas à une simple
restitution ou récitation du cours) : c’est très exactement ce qu’on appelle maîtriser (ou dominer) des
connaissances.
Il ne s’agit pas pour autant de produire une pensée originale. La réflexion est elle-même guidée ou orientée par le
cours : le plus souvent, les problèmes posés par le sujet et les éléments de réponse ont déjà été exposés dans le
cours ou dans les manuels de référence.

Le sujet peut conduire :
 à mettre en relation des éléments qui ont été présentés par l’enseignant dans des parties différentes.
 à approfondir une question abordée dans le cours en faisant des lectures supplémentaires (dans le cas d’un
devoir à la maison) ou en mobilisant les textes fournis par les documents de travaux dirigés.
Exemple

2. La spécificité de la dissertation juridique
Comme dans toutes les autres disciplines, la dissertation est un discours démonstratif.
Ainsi, la dissertation juridique se divise en deux parties, exceptionnellement en trois lorsque le plan binaire s’avère
artificiel.
L’introduction est un élément fondamental, on connaît déjà ici la position du rédacteur par rapport au sujet.
La conclusion n’est, en général, pas nécessaire.
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Sommaire

II. Phase de préparation / brouillon
Conseils liminaires :


Pour que l’entraînement à la dissertation vous soit pleinement profitable, n’oubliez pas que vous
ne devez traiter le sujet de dissertation qu’après avoir pris le temps de lire et de comprendre le
cours ainsi que de travailler sérieusement la fiche de TD. En effet, de nombreux éléments de
réponse au sujet ont été évoqués en cours ou sont mentionnés dans la fiche de TD.



Afin de bien cerner le sujet et éviter les hors-sujets, le temps de réflexion au brouillon doit être
relativement long. Ne cherchez pas à rédiger rapidement la copie : prenez le temps d’analyser
le sujet en profondeur.

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1. Lecture du sujet

Sommaire

La lecture attentive et la compréhension du sujet sont un préalable nécessaire.
Le sujet ne prend pas toujours la forme d’une question. Voici les principales formes qu’il peut prendre :
a. Un intitulé


Une notion ou une institution :
La jurisprudence, La séparation des pouvoirs, Le contrôle de constitutionnalité, Le président de la République, La
filiation naturelle.
 Un groupe nominal :
L’application de la loi dans le temps, Le rôle du Sénat sous la Ve République, Le rôle du Parlement dans un régime
parlementaire et dans un régime présidentiel.
Ne pas réciter son cours, il faut trouver le problème de droit « caché » derrière la notion, les problématiques
sont souvent présentes dans le cours ou dans les fiches de T.D.
Exemple 1 : « La jurisprudence » : Renvoi à une question abordée dans le cours d’Introduction au droit : la
jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Exemple 2 : « Le rôle du Sénat sous la Ve République »: Renvoi à une réflexion plus générale sur le bicaméralisme
et à une interrogation sur l’utilité du Sénat.

Exemples
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Une notion et une comparaison :
Le bicamérisme en France et en Grande Bretagne,
La protection du consentement dans le mariage et le divorce.
 Deux notions :
Suzeraineté et souveraineté en France (XIIe-XVIe siècles), L’équité et le droit, Le président de la République et le
Premier ministre, La pension alimentaire et la prestation compensatoire.
Ne pas dissocier les deux éléments de la comparaison en les isolant chacun dans une partie ou dans une
sous-partie.
Exemple : « Le mariage et le PACS » : ce sujet implique une comparaison des deux « institutions ». Il ne faut pas parler
du mariage dans une première partie et du PACS dans une seconde.
Dans tous les cas, la première question à poser sera : pourquoi ce sujet ? Car il y a toujours à redécouvrir des
présupposés, des implicites ou un débat déjà existant sur le sujet.
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Exemple
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Sommaire

b. Une question
La question oriente la réflexion. Toutefois, ne pas négliger la phase de réflexion préalable : rechercher
les controverses sous-jacentes, les débats qui ont fait naître cette question.
Reformuler la question pour la problématique afin d’en faire ressortir les enjeux.
Exemples :
La jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Faut-il réformer le Conseil constitutionnel ?
Les pouvoirs du Président américain sont-ils illimités ?
Peut-on dire qu’en France, sous la Ve République, « le Gouvernement détermine et conduit les affaires de la nation » ?
La Ve République est-elle un régime parlementaire ?

Exemples
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c. Une citation
Expliquer d’abord la citation, puis retrouver les débats ou les questionnements pour lesquels la citation constitue
une réponse possible.
Autrement dit, lorsque le sujet est formulé sous la forme d’une citation, il vous appartient de reformuler le sujet
afin de déterminer quel est le sujet sur lequel on souhaite vous faire réfléchir.

Exemples : En prenant comme exemple le régime de la Ve République, commentez cette affirmation du général de
Gaulle en 1964 : « Une Constitution, c’est un esprit, des institutions, une pratique ».
« Le Gouvernement, pour son existence, dépend du Parlement », déclarait en 1994 M. Balladur, alors Premier
ministre. Que pensez-vous de cette affirmation ?

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Exemples
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Sommaire

2. Travail au brouillon






Prenez le temps de noter l’ensemble de vos idées au brouillon, sans chercher à tout prix à trouver un plan
immédiatement. Bâcler cette étape vous expose à des risques d’oubli de certains éléments importants et augmente
les risques de hors-sujet.
Rassemblez vos connaissances en lien avec le sujet :
Utiliser votre cours, les documents de la fiche de TD ainsi que les manuels ou éventuellement des articles de
doctrine ( à partir de la Licence 3).
Pendant l’épreuve, vous devez faire travailler votre mémoire pour mobiliser vos connaissances. Connaître le plan
de votre cours par cœur peut alors vous être très utile afin de repérer tous les développements consacrés à la
question que vous devez traiter. Bien évidemment , le sujet n’aura pas nécessairement été exposé sous la forme
dans laquelle il vous est proposé. Il vous faudra alors souvent puiser les éléments nécessaires dans les différents
chapitres du cours.
Exemple




A partir de tous ces éléments, envisager un fil directeur, une démonstration générale à mener sur le sujet.
A partir des termes du sujet se demander : qu’est-ce que je veux démontrer ?
Exemple



Trouver des arguments pour démontrer l’idée générale. Pour cela, faire des regroupements entre les idées
notées au brouillon et qui semblent aller ensemble. Faire en sorte d’arriver à deux grands ensembles, liés
par une articulation logique, qui correspondent à deux idées principales, c’est-à-dire deux arguments
principaux qui démontrent l’idée générale. Ces deux idées feront l’objet des deux grandes parties de la
dissertation.
Exemple
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Soyez patient
pendant le
chargement

Entraînezvous

Sommaire

La question du plan est primordiale et cette étape doit largement retenir votre attention car arrêter un plan,
c’est fixer l’ordre qui sera suivi pour exposer le sujet étudié. Connaître précisément les étapes de la
démonstration avant de commencer la rédaction est la condition de la clarté de vos propos.
Il est nécessaire de réfléchir longuement au plan à adopter même si le sujet a été traité dans le cours. Ne
craignez jamais de choisir un plan différent de celui éventuellement retenu dans le cours ou dans les manuels
que vous avez consultés : le correcteur appréciera votre originalité dans le plan.
Le souci d’originalité ne doit cependant pas vous conduire à adopter un plan incohérent.
POURQUOI UN PLAN EN DEUX PARTIES ?
Un usage qui traduit une méthode de pensée juridique

Le système juridique français est construit autour de distinctions binaires : dans les notions (fait/droit ; droit
objectif/droits subjectifs, droit réel/droit personnel ; biens incorporels/biens corporels, créancier/débiteur, solidarité active/solidarité
passive…) ; dans leur présentation (principe/exceptions, ressemblances/différences, contrat/institution, formation du
contrat/exécution du contrat, recevabilité/fond, notion/régime, statut/fonction…) en fonction du critère de distinction choisi. Le
raisonnement doit donc respecter la logique interne du système.
Clarté et efficacité

- Clarté et efficacité du plan en deux parties expliquent qu’il s’est imposé également dans les Instituts d’études
politiques pour des matières autres que juridiques et même pour les dissertations de culture générale des concours administratifs.
- Réponse synthétique et efficace au problème posé.
- Davantage tourné vers la finalité pratique qui est celle des disciplines juridiques (même si cette finalité peut
sembler lointaine dans le cas de la dissertation, elle reste à l’horizon des questions juridiques).
Ce n’est pas un principe absolu, ni une exigence purement scolaire mais un exercice de discipline intellectuelle qui
stimule la réflexion. Le plan en trois parties reste toujours possible mais est plus difficile à réussir.

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Sommaire

III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)

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Sommaire

2. La rédaction au brouillon
a. La formulation des titres
Le travail au brouillon a permis de regrouper les idées en deux parties et deux sous-parties. Il reste à présent à transformer ces
idées brutes en titres pertinents. Cela nécessite un travail important qui ne pourra être facilité que par des entraînements
réguliers à la dissertation effectués au cours des TD.
Qu’est-ce qu’un bon titre ?

Vous devez fournir un effort particulier pour la formulation des titres.
La formulation des titres doit être soignée car le sens de votre démonstration doit pouvoir être compris à partir de la
seule lecture des titres.
Un bon titre est un titre clair, concis et précis.
Un titre clair est un titre explicite et cohérent : le correcteur ne doit pas avoir à se demander ce que vous avez voulu démontrer.
Exemple : « L’importance du principe dans quelques domaines ».
Un titre doit être formulé avec précision et rigueur juridique
Exemple : « Des fautes en lien avec le service »
Préférer : « Des fautes non dépourvues de tout lien avec le service »
Prohiber les titres généraux (quelques fois susceptibles d’être utilisés pour n’importe quel sujet ou applicables à chacune des
parties de la copie)
Exemple : « Les règles de principe »
« L’acte administratif unilatéral et ses caractères »

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Un bon titre contient une idée unique
Sommaire

-

Dans une dissertation, un titre doit présenter une idée et pas seulement identifier un thème.

-

Le titre ne doit pas poser une question, mais au contraire présenter l’idée qui permet de répondre
succinctement à cette question.
Les titres ne doivent pas chercher à ménager un suspens.
Exemple : « Quelles sont les raisons de ce changement ? »
Préférer : Les justifications de la décentralisation
Un titre comporte une seule et unique idée :
Eviter l’utilisation, dans les titres, des mots de liaisons tels que « et », « mais », car leur emploi signale
souvent que le titre exprime deux idées.
Exemple : « Le Président et le Premier ministre »
« Un principe important, mais limité en pratique »
Prohiber les titres composés des deux sous-titres
Exemple : « I. La reconnaissance du caractère d’organisme privé chargé d’une mission de service public
A. La détermination du caractère privé de cet organisme
B. L’exercice d’une activité de service public »
Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas similaires.
Exemple : « I. L’absence de responsabilité de l’Etat en cas d’absence de délit ;
B) La nécessité d’un délit pour retenir la responsabilité de l’Etat ».
 I = B : Le I ne recouvre pas l’intégralité du A) et du B).
 Le titre du I contient une répétition maladroite.

Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas contradictoires.
Exemple : « I. Le maire titulaire de la police administrative ;
A) Les divers titulaires de la police administrative générale et spéciale »
 Le I. affirme que le maire est le seul titulaire de la police administrative, alors que le A en
annonce plusieurs.

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Sommaire

Un bon titre est un titre QUALIFIÉ
Vous devez utiliser des adjectifs qui marquent le sens de votre démonstration.
Exemple : « Le statut du président de la République »
« Le statut protecteur du président de la République »


Dans les cours ou dans les manuels, les titres des subdivisions correspondent souvent à des titres neutres tels
que « le statut du Président de la République », « le PACS ». Dans une dissertation au contraire, les titres doivent
nécessairement mettre l’accent sur le sens de la démonstration.
Exemple : Le titre « le statut du président de la République » identifie un thème et n’est pas satisfaisant
car il n’indique pas ce que l’on souhaite démontrer. En revanche, la formulation « le statut protecteur du
président de la République » correspond à une idée précise.
Prohiber les adjectifs inutiles, c’est-à-dire des adjectifs qui ne permettent nullement de préciser le sens
de la démonstration.
Exemple : « Des conditions de légalité pures et simples ».
Vérifier que les adjectifs utilisés ne sont pas contradictoires
Exemple : « I. Un principe complexe de mise en œuvre
A) Des critères d’appréciation simples »

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 Un bon titre c’est aussi…

Sommaire

Un titre qui commence par un article défini ou indéfini
Exemple : « Révision incomplète des traités »
Préférer : La révision incomplète des traités
Un titre qui ne contient pas de verbe conjugué

Exemple : « Le président accroît sa légitimité »
Préférer : « Le renforcement de la légitimité du président de la République »
Un titre autonome et indépendant
Chaque titre doit pouvoir être compris sans référence à un autre intitulé
Exemple : « I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé.
A) Les critères stricts de mise en œuvre de ce principe »
Le correcteur doit pouvoir comprendre les intitulés sans avoir à relire la subdivision
supérieure. Ici le A) n’est pas autonome car il ne précise pas quel est le principe auquel
correspondent les critères stricts.
Préférer : A) Les critères stricts de mise en œuvre du principe d’expérimentation
Ne pas séparer le I. et le II. par des points de suspension
Exemple : I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé…
II. … mais strictement mis en œuvre
Un titre construit selon la même syntaxe que les autres titres de la copie. Cela permet de créer le plus d’écho
possible entre les titres.²
Soyez patient
pendant le
Exemple : « A) Un pouvoir discrétionnaire d’origine légale
chargement
B) Le manque en matière de contrôle des actes administratifs »
Préférer : B) Un pouvoir discrétionnaire d’origine juridictionnelle

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Entraînezvous

Sommaire

Vérification du plan
Une fois que le plan est construit et que les titres sont formulés, il est utile de prendre quelques
instants pour vérifier la pertinence du plan ainsi formalisé. Cette auto-évaluation peut paraître inutile, mais
sera en réalité l’occasion de se rendre compte si le plan est peu pertinent ou que les intitulés sont formulés de
façon maladroite. Cette étape permettra donc d’améliorer le plan avant de rédiger la copie. Pour cela, prendre une
feuille complètement vierge et y inscrire uniquement l’intitulé du sujet et les titres des deux parties et des quatre
sous-parties.
Procéder ensuite à quelques vérifications :


Commencer par vous assurer que les intitulés du (I) et du (II) recouvrent l’intégralité du sujet, sans pour autant
déborder le champ du sujet à traiter.



Procéder ensuite à la même vérification à l’intérieur de chacune des deux grandes parties (I et II)
- s’assurer que les deux sous-parties recouvrent l’intégralité de chacune des parties,
- vérifier que les sous-parties ne contiennent pas des éléments qui débordent le cadre fixé par les titres des
parties.



Vérifier enfin que la formulation des titres est satisfaisante.
Ce travail de vérification sera plus utile si vous l’effectuez après avoir pris un peu de recul au regard de
votre travail au brouillon. En effet, après avoir travaillé pendant longtemps sur le sujet, les idées à développer
sont bien présentes dans votre esprit, mais il se peut que les titres ne les illustrent pas de façon suffisamment
claire. Prendre du recul par rapport au recensement des idées à développer, en laissant passer un peu de temps
avant de commencer la rédaction définitive de la copie (une journée ou simplement quelques instants si vous êtes
en examen), vous permettra de vérifier si les titres sont facilement compréhensibles et s’ils ne trahissent pas vos
pensées.
Une fois que le plan est construit, que sa pertinence est vérifiée et que son contenu est détaillé, vous
pouvez passer à la rédaction de l’introduction.
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Sommaire

b. Rédiger une introduction



Dans la dissertation juridique, l’introduction est assez longue (équivalente au quart, voire au tiers de la totalité du
devoir). Elle doit présenter non seulement la question soulevée par le sujet, mais également la réponse proposée à
cette question. Il faut donc concevoir l’introduction dans son ensemble comme le support d’une démonstration
ayant pour objet de convaincre le lecteur du bien-fondé du plan annoncé.



La longueur n’est pas un but en soi. L’introduction trouvera d’elle-même sa longueur lorsque la maîtrise de
l’exercice sera acquise. Il faut, dans un premier temps, suivre les étapes demandées, sans se préoccuper de la
longueur de l’introduction, mais bien plutôt des enchaînements logiques et de la cohérence de l’ensemble. Pour
les premiers devoirs, mieux vaut une introduction courte mais claire et bien conduite qu’un exercice de
remplissage.



Rappel : par convention, le lecteur n'est pas censé connaître le sujet : c'est donc à l’introduction de l'amener.

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Sommaire

L’introduction doit comporter les étapes suivantes:
1.

L’entrée en matière ou phrase d’accroche
Plusieurs types d'amorces permettent, chacune à leur façon, d’indiquer le contexte dans lequel s'inscrit le sujet. Voici, indiquées de
manière sommaire, quelques possibilités :

-

L'actualité : des faits récents invitent à s'interroger sur le problème posé par le sujet (actualité législative ou

politique par exemple).

-

L'histoire : le problème n'est pas nouveau ou ne peut être compris sans mise en perspective. Il pourra donc
des connaissances historiques précises.

être utile de recourir à

 Attention cependant à ne pas remonter trop loin dans le temps, en procédant à des raccourcis historiques
vertigineux ou à des entrées en matière trop longues.

 A fortiori, débuts à proscrire absolument : "Depuis la nuit des temps ..." ou "Depuis toujours, l'homme...".
 Inutile également de refaire toute l’histoire des institutions depuis la Révolution pour parler de la Ve
République.

A éviter
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-

Le cadre juridique dans lequel s’inscrit la notion proposée par le sujet :
Exemple : « En droit constitutionnel, le cadre juridique proposé par la Constitution »

-

Une citation : quand on dispose d'une citation appropriée (se garder des citations passe-partout ou raccrochées
artificiellement au sujet) et que le sujet n'en comporte pas déjà une.

-

(début cependant plus approprié pour les dissertations de culture générale que pUn débat récurrent dans la société actuelle ou le
monde contemporain our les dissertations juridiques) ou plus simplement la question générale à laquelle se rattache le sujet.
Cette liste, bien entendu, n'est pas limitative. Ainsi, il n’est pas interdit de commencer par une définition des termes du sujet.
N’oubliez pas que la phrase d’accroche ne doit pas être trop éloignée du sujet car sinon il sera difficile de faire rapidement le lien avec le
thème à traiter. Pour éviter cet écueil, vous pouvez rédiger la phrase d’accroche après avoir rédigé le reste de l’introduction. Cela
vous permettra de créer un lien entre la phrase d’entrée en matière et votre problématique.

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2.

Le sujet
Étape essentielle trop souvent oubliée : le contexte n’est là que pour amener le sujet. Il ne s’agit pas
forcément de reprendre le sujet textuellement, mais de faire clairement apparaître soit la notion, soit la
proposition, soit la question proposées à la réflexion.
→ Lorsque le sujet est une citation, recopier cette citation. Si elle est trop longue, la fragmenter et n’en reprendre
que les extraits les plus significatifs.

3.

Explication et délimitation du sujet
Définir les termes : rapidement et de façon incidente lorsqu’ils sont connus, plus longuement si la définition
même pose problème.
Bien veiller à donner la définition juridique des notions invoquées par le sujet.
Exemple

Préciser la signification du sujet en apportant les éléments de connaissance nécessaires (juridiques,
historiques, éventuellement sociologiques) et délimiter son champ d'application en justifiant, si besoin est,
les choix qui ont été faits. Il faut souvent, en effet, préciser la délimitation chronologique du sujet, lorsque celui-ci
ne comporte aucune indication de date.
Exemple
La délimitation peut être aussi spatiale.
Exemple

Soyez patient
pendant le
chargement

La délimitation concerne aussi le fond du sujet. Si on a choisi de limiter l’extension d’une notion, par exemple, il
faut le justifier à ce moment de l’introduction.
Entraînezvous

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Sommaire

4.

Problématique ou ligne de démonstration
L’analyse du sujet a fait apparaître la ou les questions soulevées par le sujet, le ou les problèmes qu’il pose, c’est-à-dire son
intérêt et ses enjeux.
Cependant, à ce stade de l’introduction, il ne s’agit plus de questionner mais de répondre : formuler la problématique, c’est exposer ce
qu’on entend démontrer dans la dissertation. Même si on ne l’écrit pas, il faut supposer que l’on pourrait introduire la problématique par
la formule suivante : « On voudrait démontrer que… ». La problématique n’est par conséquent pas nécessairement formulée sous la
forme interrogative. Si tel est le cas, il convient de la faire suivre de la réponse apportée à la question ainsi posée, réponse dont le bienfondé sera démontré dans les développements de la copie. Ainsi, l’introduction ne vise en aucun cas à ménager le suspens : le
correcteur ne doit pas attendre la fin de la copie pour connaître la réponse donnée par l’étudiant à la question posée.

Exemple

A noter : Parfois la question que vous devez traiter est directement posée dans le sujet. Il convient alors de répondre
précisément à la question posée. En général, ce genre de sujet invite l’étudiant à prendre personnellement position en présentant
une argumentation juridique fondée sur les éléments présents dans le cours ou trouvés dans les manuels.
Exemple (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette, 2002) : Au lieu de donner comme sujet « Les projets de
réforme du droit des sociétés », l’enseignant peut préférer des formulations plus ciblées : « Faut-il réformer le droit des sociétés ? »

Exemple
5.

Annonce du plan
Le plan ne sera pas annoncé sous forme de questions qui laissent au développement le soin d’apporter les réponses, mais
sous la forme d’une proposition dont le plan fournit les éléments de preuve. Ainsi, les intitulés de chacune des parties doivent
exprimer des réponses claires et précises à la question posée par la problématique ou par le sujet lui-même.
Éviter, si possible, les formulations du type : « Dans une première partie, nous verrons ... et dans une deuxième partie, nous
analyserons ... ». Si le plan repose effectivement sur une hypothèse de démonstration, il pourra être annoncé par une phrase reprenant les
titres des parties principales du développement.

Exemple
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En résumé
En résumé, les points indispensables d’une introduction sont :

La définition des termes du sujet

La délimitation du champ du sujet
(notamment temporelle et spatiale)

La formulation de la
problématique

L’annonce de plan
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3. La rédaction de la copie
Après avoir élaboré au brouillon l’introduction, qui justifie votre approche du sujet, ainsi que le plan, qui permet de mettre en
relief votre compréhension et votre traitement du sujet, il faut passer à la rédaction entière de la copie. Le temps imparti à l’épreuve étant
limité, la rédaction des développements se fait directement sur votre copie d’examen. Le but des développements est de construire une
démonstration convaincante répondant à la problématique soulevée dans l’introduction et se fondant sur les connaissances de fond
acquises en cours, dans les manuels, etc.
a. Comment se présente une copie ?


Le devoir doit être entièrement rédigé
 Une dissertation est un devoir entièrement rédigé : éviter les abréviations et la présentation de certaines idées sous forme de
tirets.
 Il comporte, selon l’écriture et la copie, environ de huit à dix pages



Le plan du devoir est apparent
 La dissertation juridique est organisée suivant un plan apparent : les titres des parties et sous-parties doivent être notés dans le
devoir et il est préférable de les souligner.



Les développements s’enchaînent
Pourquoi ? Si la démonstration doit pouvoir être comprise en lisant les titres uniquement, en sens inverse, la dissertation doit pouvoir être
lue dans sa continuité, en faisant abstraction des titres, et ce même si l’usage est de faire apparaître le plan dans la copie.
Comment ? Cela suppose la rédaction de chapeaux, de transitions entre les parties mais également entre les sous-parties, et le
recours aux mots de liaison entre les paragraphes.



Présentation formelle de la copie
Pour une illustration, cliquez sur l’icône suivante:

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b. Comment rédiger les développements ?

Les développements servent à démontrer. Ne vous contentez pas d’exposer vos connaissances de manière descriptive.



La démonstration sera d’autant plus percutante que vous utiliserez régulièrement des mots de liaison (« or », « par
conséquent », « il en résulte que… », « toutefois », etc.)



Lire régulièrement des articles juridiques, notamment ceux qui sont intégrés dans les fiches de TD, vous aidera à acquérir le style
approprié pour la rédaction de la dissertation.



S’il est capital de ne pas laisser de côté ce qui fait partie du sujet, il est tout aussi important de ne pas traiter ce qui est en dehors.
Même si vous estimez que votre copie est trop courte, abstenez-vous de compléter vos paragraphes en ajoutant, de façon
délibérée, des développements étrangers à la question.



Ayez le souci majeur de la clarté : choisissez les termes juridiques exacts (le langage juridique est un langage précis) et éviter
les phrases longues et alambiquées.
Entraînezvous

c. Comment rédiger les chapeaux ?
- Qu’est ce qu’un chapeau ? Un « chapeau » est un court paragraphe de présentation
- Où doit-on le faire apparaître ? Il figure au début de chaque grande partie (I et II)
- A quoi sert-il ? Il permet d’annoncer les étapes de la démonstration qui suit.


Comment rédiger un bon chapeau ?



Un bon chapeau annonce formellement les sous-parties. Le chapeau annonce explicitement les sous-parties en signalant le
A et le B entre parenthèse à la suite de la présentation de chacune d’entre elles.
Exemple
Cliquez ici

La dernière phrase du chapeau doit jouer un rôle d’annonce des sous parties. Elle peut par exemple être
formulée de la manière suivante : « […] Ainsi, alors que le préfet est en charge du contrôle de légalité des actes
des collectivités territoriales (A), il représente aussi une institution d’appui pour ces entités locales (B). »
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Un bon chapeau ne se contente pas de reprendre les intitulés des sous-parties

Sommaire

Si le chapeau se contente de reprendre dans une phrase les intitulés des deux sous-parties (A et B), il n’est pas d’un grand
intérêt et n’a un rôle que formel.
Vous ne pouvez pas vous contenter de rédiger votre chapeau en une seule phrase de ce type : « Après avoir vu
l’exécutif comme autorité prépondérante dans l’initiative de la loi (A), nous verrons son rôle influent dans
l’adoption des lois (B). »


Exemple

Un bon chapeau doit mettre en perspective la démonstration
Un chapeau doit mettre en perspective la démonstration, c’est-à-dire justifier le choix des étapes de l’argumentation qui
a été fait dans la partie.
Pour y parvenir, il serait pertinent que la (ou les) première(s) phrase(s) du chapeau permettent la présentation du
contexte dans lequel s’inscrivent et s’enchaînent les deux sous-parties.
Le Parlement est érigé par la Constitution comme l’organe en charge de la fonction législative par excellence. Cependant,
dans le régime parlementaire français, l’organe exécutif dispose lui aussi de nombreux pouvoirs venant interférer dans le
processus législatif. Ainsi, l’exécutif joue un rôle prépondérant dans l’initiative des lois (A) et il représente une autorité
influente dans l’adoption des lois (B).



Exemple

Un bon chapeau ne doit pas commencer à développer une argumentation
Le chapeau ne doit pas être trop long : il ne doit pas contenir plus de deux ou trois phrases. L’argumentation est
strictement réservée aux développements.



Comment savoir si mon chapeau est bien rédigé ?
Si,
la rédaction
de mon
chapeau,
n’arrivedepas
à formuler
phrase de
présentation
contexte venant
Si lors
mondechapeau
est bien
rédigé,
il mejepermet
vérifier
que la
la première
démonstration
est
logique etducohérente.
justifier la logique de l’enchaînement de mes deux sous-parties, cela signifie sans doute que l’articulation de mes deux
sous-parties est artificielle. De ce fait, les développements risquent ensuite d’être décousus.
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Exemple

d. Comment rédiger les transitions ?

Sommaire

Qu’est ce qu’une transition ? La transition correspond aux quelques lignes qui permettent de formuler de manière synthétique
le point de la démonstration auquel on est parvenu et d’annoncer la deuxième partie comme une suite logique de la première.
Où doit-on la faire apparaître ? Elle figure entre les deux grandes parties (I et II). Une petite transition permet aussi d’enchaîner
les développements entre les sous-parties (A et B).
A quoi sert-elle ? La transition assure l’enchaînement des développements. Grâce à elle, on vérifie la cohérence et l’organisation
logique de son plan.


Comment savoir si ma transition est bien rédigée ?



Une transition doit être propre au devoir que vous êtes en train de rédiger.

Exemple : Vous ne pouvez pas vous contenter pour la transition de dire : « Après avoir vu la première partie,
nous allons voir la seconde. »


Exemple

La rédaction de votre transition doit faire preuve de précision.

Exemple : vous ne pouvez pas vous contenter d’écrire : « Comme on vient de le présenter, le président de la
République est un personnage important, mais son pouvoir est tempéré. »
Afin de rédiger une bonne transition, il va falloir préciser, en fonction de ce que vous aurez argumenté dans
vos développements, pourquoi le président de la République est un personnage important (pouvoirs propres du
président de la République, régime semi-présidentiel…) et pourquoi vous annoncez que son pouvoir est tempéré
(régime parlementaire, dyarchie à la tête de l’exécutif…).


Exemple

Afin de démontrer la logique de vos développements, votre transition doit toujours souligner l’intérêt de ce que l’on vient de
démontrer relativement à la problématique soulevée ET présenter la pertinence de la deuxième partie, suite logique
permettant de mener la démonstration à son terme.

Exemple : une introduction n’opérant pas ce lien entre les deux parties n’est pas opérante. Vous ne pouvez pas
vous contenter d’un résumé de la première partie en fonction de ce que vous venez d’écrire et simplement annoncer
ensuite : « Passons maintenant à la deuxième partie. »
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Exemple
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e. Faut-il faire une conclusion ?


Généralement, on considère que la conclusion est inutile dans la dissertation juridique, la démonstration
ayant été conduite à son terme à la fin de la deuxième partie.





Ne pas faire de conclusion si :
Votre but n’est que de résumer ce qui a déjà été dit
Vous n’apportez pas d’idée nouvelle



Vous pouvez faire une conclusion si :
Elle apporte une idée nouvelle qui constitue un point d’aboutissement de la démonstration.

Ne cherchez donc pas à faire une conclusion si vous n’avez rien à ajouter à votre démonstration.

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f. Comment organiser la présentation de son texte ?
Sommaire
1.

Comment bien disposer son texte ?



Organiser ses développements en paragraphes



Qu’est ce qu’un paragraphe ?
Le paragraphe (§) correspond à une unité de sens (une idée et son développement). Il ne faut commencer un nouveau paragraphe que lorsque vous
changez d’idée.



Comment se matérialise un paragraphe ?
Il se matérialise par un alinéa (retour à la ligne + retrait).



Pourquoi organiser les développements en paragraphes ?
- Pour celui qui écrit, faire des paragraphes, c’est structurer sa pensée.
- Pour le lecteur, le paragraphe est un repère visuel qui aide à comprendre la structure du raisonnement.



Comment construire un paragraphe ?
En règle générale, chaque paragraphe s’organise en trois phases : la présentation de l’argument, son explication et son illustration par un
exemple.



Les erreurs à éviter :
- Le texte compact et indigeste
- Le texte morcelé



Combien de paragraphes doit contenir ma copie ?
- L’introduction : en fonction de sa longueur, pourra comporter de 2 à 4 paragraphes soit au minimum un paragraphe pour l’entrée en matière et le
sujet, un autre pour l’explication du sujet, la problématique et l’annonce de plan, la longueur des développements pouvant amener à les subdiviser
- Le développement : il faudra au minimum un paragraphe par subdivision inférieure du plan (points 1 et 2 des sous-parties A et B) et généralement
plus (2 ou 3) en fonction de la longueur des développements.

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Sommaire



Bien utiliser les sauts de ligne



Quand dois-je sauter une ligne
- Les sauts de ligne doivent servir uniquement à distinguer les différentes parties de la dissertation.
- Ils ne doivent pas servir à distinguer les paragraphes.
Exemple : l’introduction ne doit pas être « hachée » par un saut de ligne à la fin de chaque phrase.



Penser à aligner son texte



Pourquoi aligner son texte ?
- L’alignement du texte améliore la lisibilité de votre copie.
- Il facilite aussi l’identification de vos différents paragraphes par le lecteur, grâce à la visibilité des alinéas.
- Trop d’étudiants présentent le texte comme une masse informe et ne remplissent pas les lignes, répugnant notamment à
couper les mots.



Comment procéder à cet alignement ?
- Pour un devoir rédigé grâce au support informatique, pensez à justifier votre texte.
- Pour un devoir rédigé à la main, il faut veiller à aligner le texte à droite et à gauche, ce qui suppose de commencer à écrire
contre la marge (sauf la première ligne qui débute par un retrait) et de remplir la ligne entièrement.

2.

Comment améliorer la lisibilité de sa copie ?
Le but est ici de permettre une lecture fluide et aisée de la copie.



Soignez votre écriture
- Gardez toujours à l’esprit qu’une écriture illisible nuit à votre démonstration.
- Si le lecteur passe son temps à essayer de « décrypter » votre écriture, son intérêt pour vos idées sera proportionnellement
décroissant aux efforts fournis pour vous lire.

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La ponctuation est essentielle
 La ponctuation rend visible la construction des phrases, elle indique donc au lecteur où arrêter son regard
et détermine donc les tranches de texte à lire d’une traite.

Sommaire



L’oubli d’un point équivaut à l’oubli d’une limite et le lecteur, lorsqu’il aura compris qu’il est allé trop loin dans sa lecture,
sera obligé de revenir en arrière pour rectifier lui-même la bonne ponctuation.




L’orthographe joue un rôle prépondérant dans l’appréciation de votre copie
Pourquoi ? L’orthographe fait partie des repères visuels sur lesquels s’appuie le lecteur pour lire vite et sans
hésitation. Même si cela se passe très vite, la multiplication des obstacles finit par indisposer le lecteur.



L’écriture « texto » ainsi que les abréviations sont formellement prohibées de tout devoir écrit.



Les accents ne doivent pas être considérés comme des éléments facultatifs.
Exemple : Le president de la republique à des pouvoirs propre que l’art. 18 de la constit. rappel ainsi il dispose par ex
des pouvoirs de méssage de dissolut°.
Vous avez eu du mal à lire cette phrase ? Votre correcteur aussi et il doit consciencieusement décrypter environ quatre
pages ainsi rédigées…multipliées par x nombre de copies…



Soignez la coupe des mots
La coupe des mots se fait entre 2 syllabes (entre les 2 consonnes en cas de consonnes doubles) et se marque par un
tiret en fin de ligne (et non au début).
Exemples de coupes possibles : or/tho/gra/phe
at/ten/tion
exa/men





En cas d'apostrophe, pas de coupe après l'apostrophe : la syllabe doit être complète.
Exemple : l'a/pos/tro/phe



Les majuscules ne doivent faire l’objet d’aucune négligence
Les majuscules sont également des points de repère qui contribuent à faciliter la lecture. La négligence dans leur
emploi est donc une cause d'hésitation pour le lecteur.



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MAJUSCULE

PAS DE MAJUSCULE

- aux noms de pays, de continents: la France , l'Europe
et de peuple : les Français, les Européens

- aux adjectifs : le peuple français, l'unité européenne
ni aux noms de langue : parler le français

- un cas particulier : le Premier ministre

- aux noms de fonction : le député, l’empereur, le roi, le
préfet, le président de la République, le président du
Conseil, le ministre

- à État quand il désigne un pays, une nation, son
gouvernement, son administration : un conseiller d’État,
un coup d’État, l’État d’Israël

- minuscule dans les autres sens : état civil, état de
siège

- pour les noms des organismes et institutions d’État à
caractère unique qui sont de véritables noms propres :
l’Assemblée nationale, la Chambre des lords, le Congrès
(des États-Unis), le Conseil constitutionnel, le Conseil
d’État, le Conseil des ministres, la Cour de cassation, le
Gouvernement (français), le Parlement (ou les
Chambres), le Sénat, le Trésor, le Tribunal des conflits
Le premier mot nécessaire à l’identification portera une
majuscule, ainsi que l’adjectif qui précède

- pour les noms d’organismes d’État qui sont un
certain nombre du même type : la commission des
finances, le conseil général, la cour d’appel de Poitiers, la
direction du budget, la mairie du Havre, le tribunal
correctionnel

- pour le nom d’un régime politique lorsqu’il désigne un
pays ou une époque : l’Ancien Régime, la Deuxième
République, l’Empire, la République française, le
Troisième Reich
S’il est accompagné d’un adjectif, majuscule à l’adjectif s’il
précède le nom
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Grenoble

Sommaire



Veillez au style de votre copie

 Veillez à la précision du vocabulaire, en particulier du vocabulaire juridique.
 Utilisez des mots de liaison.

- Pour mettre en évidence à la fois la progression de la démonstration et son organisation.
Exemples : tout d’abord, ensuite, enfin ; d’une part, d’autre part ; en outre, par ailleurs…
- Et la logique de l’argumentation.
Exemples : car, en effet, donc, par conséquent, c’est pourquoi, or…
 Vous ne devez pas utiliser la première personne dans une dissertation : celle-ci se présente

comme une démonstration et non comme l’expression d’une opinion.
 Veillez à user du style de la langue écrite.

Les tournures familières, les abréviations, les phrases incomplètes, et de manière générale, tout ce
qui pourrait marquer une certaine désinvolture à l’égard du lecteur.


Relisez la copie avant de la rendre

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g. Comment gérer son temps ?


Combien de temps m’est-il imparti pour rédiger ma dissertation en conditions d’examen ?
En général, une dissertation doit être conçue et rédigée dans un délai de 3 heures.
Ce délai peut sembler court, c’est pourquoi il importe d’utiliser au mieux ces 180 minutes et de vous entraîner
progressivement à cette limitation de temps lors de la rédaction de vos devoirs maison.



Combien de temps dois-je consacrer approximativement à chaque étape ?

I – La préparation de la dissertation : 1 heure
1. Les étapes de réflexion : 30 minutes
Les étapes de réflexion sur le sujet et de recherche de la problématique sont essentielles : il faut leur consacrer au
moins une trentaine de minutes avant de commencer à élaborer le plan.
1re étape : réflexion sur le sujet
- Repérer la forme du sujet, analyser les termes, noter toutes les idées et connaissances concernant le sujet,
cerner et délimiter le sujet.

2e étape : recherche et formulation de la problématique
- Faire apparaître un fil conducteur, qui correspond au problème soulevé par le sujet, et formuler ce qui fera l’objet
de la démonstration.

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2. L’élaboration du plan : 30 minutes

3e étape : construction du plan détaillé

Sommaire

- Regrouper les données par thèmes, éliminer ce qui ne peut s’insérer dans la démonstration, définir 2 (ou 3) idées
directrices qui sont les étapes de la démonstration (I, II), décomposer chacune en arguments qui constitueront les
sous-parties, prévoir les exemples à l’appui.
- Vérification de la correspondance des intitulés et du contenu : cohérence en regard du plan annoncé, titres qui se
font écho.

Cette phase de conception est déterminante de la rédaction, qui sera d’autant plus aisée que sa préparation aura
été soignée et ordonnée et le plan élaboré avec précision.
II – La rédaction : 2 heures
1re étape : rédaction de l’introduction : 30 minutes environ
- L’introduction doit être rédigée au brouillon, puis recopiée après une relecture attentive.
2e étape : rédaction du développement, des chapeaux, des transitions : 1 heure 20 environ
- Les développements ne peuvent faire l’objet d’un brouillon faute de temps : c’est votre plan détaillé qui vous
guidera dans cette étape de rédaction.
3e étape : relecture : 5-10 minutes
Elle peut être organisée en deux temps :
- une relecture après la rédaction de chaque développement
- puis une relecture finale afin de faire disparaître fautes d’orthographe, d’accords, de syntaxe mais aussi pour
appréhender globalement le contenu de votre copie.

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IV. A faire / à ne pas faire
A FAIRE


- faire preuve de qualités formelles qui
permettent une lecture fluide et facile de la
copie.



- disserter, c’est démontrer : la dissertation
doit proposer une argumentation dynamique,
une progression. Cela suppose un plan orienté
vers un objectif de démonstration, et non
uniquement un mode de « rangement » des
connaissances.



- démontrer, ce n’est pas seulement affirmer,
c’est aussi expliquer ses arguments et les
justifier en apportant des faits et des
exemples précis. On appréciera donc des sousparties
qui
soient
de
véritables
développements, avec explication, illustration
et justification des propositions et arguments
avancés.

A NE PAS FAIRE


- réciter au lieu de disserter : la dissertation,
même si elle suppose acquises les
connaissances apportées par le cours, n’est pas
pour autant un simple exercice de restitution
de ces connaissances. Vérifier que les différents
développements sont bien nécessaires à la
démonstration et orientés par elle.



- les développements hors-sujet (faire un
lien avec les passages hors-sujet des copies
corrigées).



- utiliser uniquement la théorie et non la
pratique des institutions.



- les développements « secs
n’apportent rien de plus que le plan.

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»

qui

Sommaire

Bonnes et mauvaises copies
Remarques générales

- Le sujet « Le Président de la République et le Peuple sous la Ve République » était le sujet d’examen de la
session de juin 2002 en régime normal (groupe A, enseignant : M. le Doyen BERNARD).
- Cet examen se déroule en trois heures, sans document.
- Les copies ont été retranscrites telles quelles, à l’exception des fautes d’orthographe qui ont été corrigées.
- Les annotations de ces copies vous permettront de mieux comprendre les qualités attendues d’une dissertation et
les défauts à éviter.
- Un corrigé entièrement rédigé de ce sujet est disponible dans l’ouvrage : Les Annuels de droit constitutionnel Dalloz, 2001, p. 135 et suivantes.
Exercice
- Pour que la lecture de ces copies vous soit utile, essayez de travailler au brouillon sur ce sujet, en suivant les
conseils indiqués. Comparez seulement ensuite votre travail avec les copies et les remarques qui les
accompagnent.
Consultez les copies suivantes:

Copie 17/20

Copie 12/20

FIN

Copie 8/20

Copie 6/20

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Sommaire

« Le président de la République et le peuple sous la Cinquième République »
Cours

Dates / Evènements

Personnages

Définition juridique des
termes du sujet et de
leur(s) contraire(s)
éventuellement :

Se remémorer le plan du
cours et le faire « défiler » en
identifiant les passages du cours
qui portent sur le sujet :
-l’élection du Président,
-le référendum,
-la dissolution,
-la cohabitation.

-1962

: révision de la Constitution
instaurant l’élection du Président
de la République au suffrage
universel direct
-- 1962 et 1969 : Référendums
sur la base de l’article 11 au lieu
de l’article 89 de la Constitution
-- Elections présidentielles de
2002…

-Mitterrand : dissolutions en
1981, en 1988
- Le Président Chirac :
dissolution en 1997, référendum
en 2000

Le Président de la République
Le peuple
Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
Le Président de la République et
le peuple

Jurisprudence

Eléments historiques

Droit comparé

Exemples

Néant

Le Chef de l’Etat et le peuple
avant la cinquième République

Les relations entre le Chef de
l’Etat et le peuple dans les
systèmes juridiques étrangers
(Etats-Unis…) : les comparer à la
France

Dans ce cas, cette rubrique se
confond avec la rubrique « dates
et évènements »

Exclure les idées hors-sujet
Parmi les idées, celle qui porte sur la cohabitation entre-t-elle vraiment dans le champ du sujet : en quoi la cohabitation intéresse-t-elle les
relations Président/peuple ? Attention : évoquer la cohabitation est intéressant seulement si on fait le lien avec le sujet.

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Grenoble

Exemple
suivant

Sommaire

« La protection du consentement dans le mariage et le divorce »
Cours
Se remémorer le plan du cours
et le faire « défiler » en identifiant
les passages du cours qui
portent sur le sujet :
- La protection du consentement
dans la formation du mariage, ce
qui ne pose guère de difficultés
en raison de l’aspect contractuel
du mariage qui n’est pas
contesté.
- En revanche, il faut « piocher »
les passages relatifs au
consentement dans la procédure
de divorce.

Définition juridique des
termes du sujet et de
leurs contraires
éventuellement
Consentement
Mariage
Divorce

Jurisprudence
- Rappel du célèbre arrêt
« Berthon » des chambres
réunies de 1862 à propos de
l’erreur.
- civ. 2ème, 6 mai 1987 : une
convention homologuée ne peut
être annulée pour vice du
consentement.

Eléments historiques/
Dates
- Loi du 26 mai 2004 réformant
le divorce : protège t-elle autant
le consentement par rapport au
droit antérieur ?
- Loi du 4 avril 2006 qui introduit
de nouvelles dispositions tendant
au renforcement de la protection.

Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
dans le mariage et le divorce

Exemples

Exclure les idées hors-sujet :

Citer de la jurisprudence à titre
d’exemples.

Récitez son cours sur les toutes les conditions de formation du mariage, ou sur les cas de divorce est
inutile. L’intérêt du sujet est de rechercher les règles protectrices du consentement dans le mariage et
dans sa dissolution, et de les comparer.

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Grenoble

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Exemple : « Les pouvoirs du président de la République »



Connaissances nécessaires : Les pouvoirs reconnus par la Constitution au président.



Mobilisation des connaissances : Ne pas se contenter d’énumérer les articles de la Constitution qui déterminent
les pouvoirs du président. Il faut analyser et réfléchir aux problèmes qu’ils posent, notamment dans leur mise en
œuvre.



Lien avec le cours : Le cours, en évoquant ces pouvoirs, aura proposé, par exemple, des éléments de réflexion
sur la conception de l’institution présidentielle ou sur la façon dont ces pouvoirs ont été utilisés, au cours de
l’histoire de la Ve République.



Approfondissement : Chercher dans une autre partie du cours dans les fiches de TD et dans les ouvrages de
références des éléments pour réfléchir sur la pratique institutionnelle en période de cohabitation…

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Exemples :


- « Le rôle du Parlement sous les Troisième et Quatrième Républiques » :
sur ce sujet, je veux démontrer que le Parlement a une place essentielle pendant ces deux régimes ; qu’il est
l’organe le plus puissant.



- « Le rôle de l’organe exécutif sous la Troisième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer que l’organe exécutif est faible, qu’il a des difficultés à remplir sa fonction.



- « Le Président de la République et le peuple sous la Cinquième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer qu’il existe un lien direct entre le Président et le peuple, que leurs relations sont très
importantes, qu’elles sont très étroites.



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » :
sur ce sujet, je veux établir une comparaison entre la formation et la dissolution du lien matrimonial sous l’angle de
la protection du consentement. Il sera, toutefois, difficile de trouver des points communs entre mariage et divorce
dans leur façon de prendre en considération le consentement ; il faudra donc se rattacher à des notions juridiques
classiques.

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Exemples :



- Le rôle du Parlement est essentiel sous les Troisième et Quatrième Républiques, tant du point de vue de
l’élaboration de la Loi (I) que du contrôle du gouvernement (II).



- Le Président et le peuple entretiennent des relations étroites sous la Cinquième République non seulement grâce
à l’élection au suffrage universel direct (I), mais aussi grâce aux occasions où le Président de la République donne
la parole au peuple (II).



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : cette protection passe, dans les deux
domaines, par la présentation des moyens juridiques de protection (I), puis par celle des sanctions de la violation
du consentement (II).

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Exemple 1 :
« Ainsi un sujet consacré aux “Responsabilités du président de la République sous la Ve République“ rend sans
doute utile une explication de ce que sont la responsabilité en droit et les différentes formes de celle-ci (politique,
civile et pénale). Le sujet consacré au “Rôle du juge de la loi du Conseil constitutionnel“ nécessite une première
approche de la notion de « juge » ou de juridiction. De même, il faut s’interroger sur le sens du mot loi et ses
différentes acceptions (loi constitutionnelle, loi organique, loi référendaire, diversité des lois ordinaires…) ».
[Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques 2002, sous la direction de Michel Verpeaux,
Dalloz, p. 131]



Exemple 2 :
Un sujet consacré au consentement dans le mariage et le divorce nécessite une explication de la notion
contractuelle de consentement, sa définition, la notion de vices du consentement, les différents vices, enfin une
définition sommaire (en quelques mots précis) des notions juridiques de mariage et de divorce.

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Exemple 1 :
un sujet sur « Le président de la République » demandera de rappeler (et donc d’étudier) tous les régimes qui
ont consacré un président, et englobera l’actualité la plus récente. Parfois, c’est tout simplement le programme
traité en cours qui permettra de fixer les limites chronologiques du sujet.



Exemple 2 :

Le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » s’entend du droit positif, mais il
faut, dans l’introduction rappeler l’historique des deux institutions afin de les replacer dans leur contexte afin de
mieux apprécier le droit actuel ; il faut également, au coup par coup, évoquer les réformes récentes (la loi du 26
mai 2004 réformant le divorce prend davantage en compte le consentement et la loi du 4 avril 2006 étend la
protection du consentement lors de la formation du mariage).

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Exemple :
Si le sujet est « Le régime parlementaire dans le monde contemporain » , il faudra préciser les pays concernés
par la réflexion.
Dans ce cas également, le cours permettra de limiter les cas envisagés. Un sujet sur « Le Parlement dans les
régimes politiques occidentaux » renverra aux Etats-Unis et à l’Europe.

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Exemple 1 :
Si on considère que le sujet sur « Les pouvoirs du président de la République » permet de poser le problème
plus général de la Constitution de 1958 comme un texte de compromis entre les conceptions des tenants d’un
régime parlementaire classique et celles du général de Gaulle, on pourra proposer l’hypothèse de démonstration
suivante :
« Le président de la République est ainsi doté de pouvoirs conséquents par la Constitution et surtout d’une
fonction prééminente due à sa nouvelle qualité reconnue d’arbitre (art. 5). Toutefois, les divers présidents ne se
satisferont pas de ces pouvoirs constitutionnels et s’efforceront de les étendre par la pratique ».



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », il faut
délimiter le sujet en indiquant que si le mariage est toujours à prendre en considération, tous les cas de divorce ne
sont pas concernés. Seuls les divorces dit par consentement mutuel et par acceptation du principe de la rupture du
mariage impliquent directement ou indirectement le consentement des époux.
Quant au consentement, il s’agit toujours de la même notion, sociologiquement, il s’agit de donner son libre accord
à une situation de droit, à une forme particulière de contrat, alors que juridiquement, son appréhension est variable.
Le mariage est influencé par le contrat, même s’il participe d’une institution fondamentale du droit ; et le divorce,
longtemps banni du droit français, reste, en grande partie étranger à la notion de contrat. Les efforts du législateur
de 1975 et de 2004 pour l’adapter à l’évolution de la société, ne sont pas aller jusqu’à le contractualiser. Seuls les
divorces par acceptation et plus particulièrement sur demande conjointe ménage une place non négligeable au
consentement des époux.

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Exemple 1 :
Pour le sujet « Les pouvoirs du président de la République », la première partie montrera donc que les pouvoirs
constitutionnellement reconnus au chef de l’État depuis 1958 ne sont pas en rupture avec la conception du régime
parlementaire, même s’il dispose de pouvoirs nouveaux, tandis que la seconde partie montrera qu’il s’est produit,
dans la pratique, une extension des prérogatives présidentielles.
→ La ligne de démonstration exposée plus haut (problématique) sera suivie de cette annonce de plan : « Envisager
les pouvoirs du président sous la Ve République doit conduire à envisager successivement les pouvoirs issus du
texte constitutionnel (I) et les pouvoirs provenant de la pratique institutionnelle (II) ».
→ [Pour le développement de ce plan, voir Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques
2002, sous la direction de Michel Verpeaux, Dalloz, p. 152 et suivantes.]



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », on peut dire
que si le consentement existe dans le mariage comme dans le divorce, il présente des formes et des caractères
juridiques très différents ; pourtant, dans les deux cas, le loi s’est donnée les moyens de la protéger et les
sanctions adaptées pour veiller au respect de ce dernier.

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Sommaire



Exemples de formules d’annonce (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette,
2002) :
- « Alors que sa fonction politique est en déclin (I), sa fonction administrative ne cesse de s’élargir (II). »
- « Alors que dans leur domaine les deux notions se ressemblent (I), en revanche elles s’opposent nettement dans
leur mise en œuvre (II). »
- Pour « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : « afin de prendre l’exacte mesure de la
protection du consentement dans le divorce et le mariage, il convient, dans un premier temps, de comparer les
moyens juridiques mis en œuvre pour cette protection (I) avant de comparer les sanctions intervenant en cas de
violation du consentement (II) ».

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Sommaire

III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)
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SOMMAIRE
I Pour quoi faire ?

a)

II Phase de préparation / brouillon

b)
c)

1.

Lecture du sujet

2.

Travail au brouillon

III Phase de rédaction

e)

1.

Présentation formelle

2.

Rédaction au brouillon

a)

Formulation des titres

b)

Rédiger une introduction

3.

La rédaction de la copie
Comment se présente une copie?
Comment rédiger les
développements?

a)
b)

d)

Comment rédiger les chapeaux?
Comment rédiger les transitions?
Faut-il faire une conclusion?
Comment organiser la
présentation de son texte?
Comment gérer son temps?

IV A faire/ A ne pas faire
V Copies
VI Exercices

VI QCM
VII Bibliographie

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Sommaire

I. Pour quoi faire?
1. A quoi sert une dissertation ?
La dissertation, est un exercice de démonstration à partir des connaissances du cours. Elle permet de vérifier :
 1° que vous avez assimilé ces connaissances (entendez que vous les avez à la fois mémorisées et comprises) ;
 2° que vous êtes capables de les mobiliser dans l’optique d’un sujet donné (qui ne se borne pas à une simple
restitution ou récitation du cours) : c’est très exactement ce qu’on appelle maîtriser (ou dominer) des
connaissances.
Il ne s’agit pas pour autant de produire une pensée originale. La réflexion est elle-même guidée ou orientée par le
cours : le plus souvent, les problèmes posés par le sujet et les éléments de réponse ont déjà été exposés dans le
cours ou dans les manuels de référence.

Le sujet peut conduire :
 à mettre en relation des éléments qui ont été présentés par l’enseignant dans des parties différentes.
 à approfondir une question abordée dans le cours en faisant des lectures supplémentaires (dans le cas d’un
devoir à la maison) ou en mobilisant les textes fournis par les documents de travaux dirigés.
Exemple

2. La spécificité de la dissertation juridique
Comme dans toutes les autres disciplines, la dissertation est un discours démonstratif.
Ainsi, la dissertation juridique se divise en deux parties, exceptionnellement en trois lorsque le plan binaire s’avère
artificiel.
L’introduction est un élément fondamental, on connaît déjà ici la position du rédacteur par rapport au sujet.
La conclusion n’est, en général, pas nécessaire.
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Sommaire

II. Phase de préparation / brouillon
Conseils liminaires :


Pour que l’entraînement à la dissertation vous soit pleinement profitable, n’oubliez pas que vous
ne devez traiter le sujet de dissertation qu’après avoir pris le temps de lire et de comprendre le
cours ainsi que de travailler sérieusement la fiche de TD. En effet, de nombreux éléments de
réponse au sujet ont été évoqués en cours ou sont mentionnés dans la fiche de TD.



Afin de bien cerner le sujet et éviter les hors-sujets, le temps de réflexion au brouillon doit être
relativement long. Ne cherchez pas à rédiger rapidement la copie : prenez le temps d’analyser
le sujet en profondeur.

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1. Lecture du sujet

Sommaire

La lecture attentive et la compréhension du sujet sont un préalable nécessaire.
Le sujet ne prend pas toujours la forme d’une question. Voici les principales formes qu’il peut prendre :
a. Un intitulé


Une notion ou une institution :
La jurisprudence, La séparation des pouvoirs, Le contrôle de constitutionnalité, Le président de la République, La
filiation naturelle.
 Un groupe nominal :
L’application de la loi dans le temps, Le rôle du Sénat sous la Ve République, Le rôle du Parlement dans un régime
parlementaire et dans un régime présidentiel.
Ne pas réciter son cours, il faut trouver le problème de droit « caché » derrière la notion, les problématiques
sont souvent présentes dans le cours ou dans les fiches de T.D.
Exemple 1 : « La jurisprudence » : Renvoi à une question abordée dans le cours d’Introduction au droit : la
jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Exemple 2 : « Le rôle du Sénat sous la Ve République »: Renvoi à une réflexion plus générale sur le bicaméralisme
et à une interrogation sur l’utilité du Sénat.

Exemples
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Une notion et une comparaison :
Le bicamérisme en France et en Grande Bretagne,
La protection du consentement dans le mariage et le divorce.
 Deux notions :
Suzeraineté et souveraineté en France (XIIe-XVIe siècles), L’équité et le droit, Le président de la République et le
Premier ministre, La pension alimentaire et la prestation compensatoire.
Ne pas dissocier les deux éléments de la comparaison en les isolant chacun dans une partie ou dans une
sous-partie.
Exemple : « Le mariage et le PACS » : ce sujet implique une comparaison des deux « institutions ». Il ne faut pas parler
du mariage dans une première partie et du PACS dans une seconde.
Dans tous les cas, la première question à poser sera : pourquoi ce sujet ? Car il y a toujours à redécouvrir des
présupposés, des implicites ou un débat déjà existant sur le sujet.
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Exemple
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b. Une question
La question oriente la réflexion. Toutefois, ne pas négliger la phase de réflexion préalable : rechercher
les controverses sous-jacentes, les débats qui ont fait naître cette question.
Reformuler la question pour la problématique afin d’en faire ressortir les enjeux.
Exemples :
La jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Faut-il réformer le Conseil constitutionnel ?
Les pouvoirs du Président américain sont-ils illimités ?
Peut-on dire qu’en France, sous la Ve République, « le Gouvernement détermine et conduit les affaires de la nation » ?
La Ve République est-elle un régime parlementaire ?

Exemples
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c. Une citation
Expliquer d’abord la citation, puis retrouver les débats ou les questionnements pour lesquels la citation constitue
une réponse possible.
Autrement dit, lorsque le sujet est formulé sous la forme d’une citation, il vous appartient de reformuler le sujet
afin de déterminer quel est le sujet sur lequel on souhaite vous faire réfléchir.

Exemples : En prenant comme exemple le régime de la Ve République, commentez cette affirmation du général de
Gaulle en 1964 : « Une Constitution, c’est un esprit, des institutions, une pratique ».
« Le Gouvernement, pour son existence, dépend du Parlement », déclarait en 1994 M. Balladur, alors Premier
ministre. Que pensez-vous de cette affirmation ?

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Exemples
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2. Travail au brouillon






Prenez le temps de noter l’ensemble de vos idées au brouillon, sans chercher à tout prix à trouver un plan
immédiatement. Bâcler cette étape vous expose à des risques d’oubli de certains éléments importants et augmente
les risques de hors-sujet.
Rassemblez vos connaissances en lien avec le sujet :
Utiliser votre cours, les documents de la fiche de TD ainsi que les manuels ou éventuellement des articles de
doctrine ( à partir de la Licence 3).
Pendant l’épreuve, vous devez faire travailler votre mémoire pour mobiliser vos connaissances. Connaître le plan
de votre cours par cœur peut alors vous être très utile afin de repérer tous les développements consacrés à la
question que vous devez traiter. Bien évidemment , le sujet n’aura pas nécessairement été exposé sous la forme
dans laquelle il vous est proposé. Il vous faudra alors souvent puiser les éléments nécessaires dans les différents
chapitres du cours.
Exemple




A partir de tous ces éléments, envisager un fil directeur, une démonstration générale à mener sur le sujet.
A partir des termes du sujet se demander : qu’est-ce que je veux démontrer ?
Exemple



Trouver des arguments pour démontrer l’idée générale. Pour cela, faire des regroupements entre les idées
notées au brouillon et qui semblent aller ensemble. Faire en sorte d’arriver à deux grands ensembles, liés
par une articulation logique, qui correspondent à deux idées principales, c’est-à-dire deux arguments
principaux qui démontrent l’idée générale. Ces deux idées feront l’objet des deux grandes parties de la
dissertation.
Exemple
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Soyez patient
pendant le
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Entraînezvous

Sommaire

La question du plan est primordiale et cette étape doit largement retenir votre attention car arrêter un plan,
c’est fixer l’ordre qui sera suivi pour exposer le sujet étudié. Connaître précisément les étapes de la
démonstration avant de commencer la rédaction est la condition de la clarté de vos propos.
Il est nécessaire de réfléchir longuement au plan à adopter même si le sujet a été traité dans le cours. Ne
craignez jamais de choisir un plan différent de celui éventuellement retenu dans le cours ou dans les manuels
que vous avez consultés : le correcteur appréciera votre originalité dans le plan.
Le souci d’originalité ne doit cependant pas vous conduire à adopter un plan incohérent.
POURQUOI UN PLAN EN DEUX PARTIES ?
Un usage qui traduit une méthode de pensée juridique

Le système juridique français est construit autour de distinctions binaires : dans les notions (fait/droit ; droit
objectif/droits subjectifs, droit réel/droit personnel ; biens incorporels/biens corporels, créancier/débiteur, solidarité active/solidarité
passive…) ; dans leur présentation (principe/exceptions, ressemblances/différences, contrat/institution, formation du
contrat/exécution du contrat, recevabilité/fond, notion/régime, statut/fonction…) en fonction du critère de distinction choisi. Le
raisonnement doit donc respecter la logique interne du système.
Clarté et efficacité

- Clarté et efficacité du plan en deux parties expliquent qu’il s’est imposé également dans les Instituts d’études
politiques pour des matières autres que juridiques et même pour les dissertations de culture générale des concours administratifs.
- Réponse synthétique et efficace au problème posé.
- Davantage tourné vers la finalité pratique qui est celle des disciplines juridiques (même si cette finalité peut
sembler lointaine dans le cas de la dissertation, elle reste à l’horizon des questions juridiques).
Ce n’est pas un principe absolu, ni une exigence purement scolaire mais un exercice de discipline intellectuelle qui
stimule la réflexion. Le plan en trois parties reste toujours possible mais est plus difficile à réussir.

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III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)

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2. La rédaction au brouillon
a. La formulation des titres
Le travail au brouillon a permis de regrouper les idées en deux parties et deux sous-parties. Il reste à présent à transformer ces
idées brutes en titres pertinents. Cela nécessite un travail important qui ne pourra être facilité que par des entraînements
réguliers à la dissertation effectués au cours des TD.
Qu’est-ce qu’un bon titre ?

Vous devez fournir un effort particulier pour la formulation des titres.
La formulation des titres doit être soignée car le sens de votre démonstration doit pouvoir être compris à partir de la
seule lecture des titres.
Un bon titre est un titre clair, concis et précis.
Un titre clair est un titre explicite et cohérent : le correcteur ne doit pas avoir à se demander ce que vous avez voulu démontrer.
Exemple : « L’importance du principe dans quelques domaines ».
Un titre doit être formulé avec précision et rigueur juridique
Exemple : « Des fautes en lien avec le service »
Préférer : « Des fautes non dépourvues de tout lien avec le service »
Prohiber les titres généraux (quelques fois susceptibles d’être utilisés pour n’importe quel sujet ou applicables à chacune des
parties de la copie)
Exemple : « Les règles de principe »
« L’acte administratif unilatéral et ses caractères »

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Un bon titre contient une idée unique
Sommaire

-

Dans une dissertation, un titre doit présenter une idée et pas seulement identifier un thème.

-

Le titre ne doit pas poser une question, mais au contraire présenter l’idée qui permet de répondre
succinctement à cette question.
Les titres ne doivent pas chercher à ménager un suspens.
Exemple : « Quelles sont les raisons de ce changement ? »
Préférer : Les justifications de la décentralisation
Un titre comporte une seule et unique idée :
Eviter l’utilisation, dans les titres, des mots de liaisons tels que « et », « mais », car leur emploi signale
souvent que le titre exprime deux idées.
Exemple : « Le Président et le Premier ministre »
« Un principe important, mais limité en pratique »
Prohiber les titres composés des deux sous-titres
Exemple : « I. La reconnaissance du caractère d’organisme privé chargé d’une mission de service public
A. La détermination du caractère privé de cet organisme
B. L’exercice d’une activité de service public »
Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas similaires.
Exemple : « I. L’absence de responsabilité de l’Etat en cas d’absence de délit ;
B) La nécessité d’un délit pour retenir la responsabilité de l’Etat ».
 I = B : Le I ne recouvre pas l’intégralité du A) et du B).
 Le titre du I contient une répétition maladroite.

Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas contradictoires.
Exemple : « I. Le maire titulaire de la police administrative ;
A) Les divers titulaires de la police administrative générale et spéciale »
 Le I. affirme que le maire est le seul titulaire de la police administrative, alors que le A en
annonce plusieurs.

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Un bon titre est un titre QUALIFIÉ
Vous devez utiliser des adjectifs qui marquent le sens de votre démonstration.
Exemple : « Le statut du président de la République »
« Le statut protecteur du président de la République »


Dans les cours ou dans les manuels, les titres des subdivisions correspondent souvent à des titres neutres tels
que « le statut du Président de la République », « le PACS ». Dans une dissertation au contraire, les titres doivent
nécessairement mettre l’accent sur le sens de la démonstration.
Exemple : Le titre « le statut du président de la République » identifie un thème et n’est pas satisfaisant
car il n’indique pas ce que l’on souhaite démontrer. En revanche, la formulation « le statut protecteur du
président de la République » correspond à une idée précise.
Prohiber les adjectifs inutiles, c’est-à-dire des adjectifs qui ne permettent nullement de préciser le sens
de la démonstration.
Exemple : « Des conditions de légalité pures et simples ».
Vérifier que les adjectifs utilisés ne sont pas contradictoires
Exemple : « I. Un principe complexe de mise en œuvre
A) Des critères d’appréciation simples »

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 Un bon titre c’est aussi…

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Un titre qui commence par un article défini ou indéfini
Exemple : « Révision incomplète des traités »
Préférer : La révision incomplète des traités
Un titre qui ne contient pas de verbe conjugué

Exemple : « Le président accroît sa légitimité »
Préférer : « Le renforcement de la légitimité du président de la République »
Un titre autonome et indépendant
Chaque titre doit pouvoir être compris sans référence à un autre intitulé
Exemple : « I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé.
A) Les critères stricts de mise en œuvre de ce principe »
Le correcteur doit pouvoir comprendre les intitulés sans avoir à relire la subdivision
supérieure. Ici le A) n’est pas autonome car il ne précise pas quel est le principe auquel
correspondent les critères stricts.
Préférer : A) Les critères stricts de mise en œuvre du principe d’expérimentation
Ne pas séparer le I. et le II. par des points de suspension
Exemple : I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé…
II. … mais strictement mis en œuvre
Un titre construit selon la même syntaxe que les autres titres de la copie. Cela permet de créer le plus d’écho
possible entre les titres.²
Soyez patient
pendant le
Exemple : « A) Un pouvoir discrétionnaire d’origine légale
chargement
B) Le manque en matière de contrôle des actes administratifs »
Préférer : B) Un pouvoir discrétionnaire d’origine juridictionnelle

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Entraînezvous

Sommaire

Vérification du plan
Une fois que le plan est construit et que les titres sont formulés, il est utile de prendre quelques
instants pour vérifier la pertinence du plan ainsi formalisé. Cette auto-évaluation peut paraître inutile, mais
sera en réalité l’occasion de se rendre compte si le plan est peu pertinent ou que les intitulés sont formulés de
façon maladroite. Cette étape permettra donc d’améliorer le plan avant de rédiger la copie. Pour cela, prendre une
feuille complètement vierge et y inscrire uniquement l’intitulé du sujet et les titres des deux parties et des quatre
sous-parties.
Procéder ensuite à quelques vérifications :


Commencer par vous assurer que les intitulés du (I) et du (II) recouvrent l’intégralité du sujet, sans pour autant
déborder le champ du sujet à traiter.



Procéder ensuite à la même vérification à l’intérieur de chacune des deux grandes parties (I et II)
- s’assurer que les deux sous-parties recouvrent l’intégralité de chacune des parties,
- vérifier que les sous-parties ne contiennent pas des éléments qui débordent le cadre fixé par les titres des
parties.



Vérifier enfin que la formulation des titres est satisfaisante.
Ce travail de vérification sera plus utile si vous l’effectuez après avoir pris un peu de recul au regard de
votre travail au brouillon. En effet, après avoir travaillé pendant longtemps sur le sujet, les idées à développer
sont bien présentes dans votre esprit, mais il se peut que les titres ne les illustrent pas de façon suffisamment
claire. Prendre du recul par rapport au recensement des idées à développer, en laissant passer un peu de temps
avant de commencer la rédaction définitive de la copie (une journée ou simplement quelques instants si vous êtes
en examen), vous permettra de vérifier si les titres sont facilement compréhensibles et s’ils ne trahissent pas vos
pensées.
Une fois que le plan est construit, que sa pertinence est vérifiée et que son contenu est détaillé, vous
pouvez passer à la rédaction de l’introduction.
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b. Rédiger une introduction



Dans la dissertation juridique, l’introduction est assez longue (équivalente au quart, voire au tiers de la totalité du
devoir). Elle doit présenter non seulement la question soulevée par le sujet, mais également la réponse proposée à
cette question. Il faut donc concevoir l’introduction dans son ensemble comme le support d’une démonstration
ayant pour objet de convaincre le lecteur du bien-fondé du plan annoncé.



La longueur n’est pas un but en soi. L’introduction trouvera d’elle-même sa longueur lorsque la maîtrise de
l’exercice sera acquise. Il faut, dans un premier temps, suivre les étapes demandées, sans se préoccuper de la
longueur de l’introduction, mais bien plutôt des enchaînements logiques et de la cohérence de l’ensemble. Pour
les premiers devoirs, mieux vaut une introduction courte mais claire et bien conduite qu’un exercice de
remplissage.



Rappel : par convention, le lecteur n'est pas censé connaître le sujet : c'est donc à l’introduction de l'amener.

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L’introduction doit comporter les étapes suivantes:
1.

L’entrée en matière ou phrase d’accroche
Plusieurs types d'amorces permettent, chacune à leur façon, d’indiquer le contexte dans lequel s'inscrit le sujet. Voici, indiquées de
manière sommaire, quelques possibilités :

-

L'actualité : des faits récents invitent à s'interroger sur le problème posé par le sujet (actualité législative ou

politique par exemple).

-

L'histoire : le problème n'est pas nouveau ou ne peut être compris sans mise en perspective. Il pourra donc
des connaissances historiques précises.

être utile de recourir à

 Attention cependant à ne pas remonter trop loin dans le temps, en procédant à des raccourcis historiques
vertigineux ou à des entrées en matière trop longues.

 A fortiori, débuts à proscrire absolument : "Depuis la nuit des temps ..." ou "Depuis toujours, l'homme...".
 Inutile également de refaire toute l’histoire des institutions depuis la Révolution pour parler de la Ve
République.

A éviter
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-

Le cadre juridique dans lequel s’inscrit la notion proposée par le sujet :
Exemple : « En droit constitutionnel, le cadre juridique proposé par la Constitution »

-

Une citation : quand on dispose d'une citation appropriée (se garder des citations passe-partout ou raccrochées
artificiellement au sujet) et que le sujet n'en comporte pas déjà une.

-

(début cependant plus approprié pour les dissertations de culture générale que pUn débat récurrent dans la société actuelle ou le
monde contemporain our les dissertations juridiques) ou plus simplement la question générale à laquelle se rattache le sujet.
Cette liste, bien entendu, n'est pas limitative. Ainsi, il n’est pas interdit de commencer par une définition des termes du sujet.
N’oubliez pas que la phrase d’accroche ne doit pas être trop éloignée du sujet car sinon il sera difficile de faire rapidement le lien avec le
thème à traiter. Pour éviter cet écueil, vous pouvez rédiger la phrase d’accroche après avoir rédigé le reste de l’introduction. Cela
vous permettra de créer un lien entre la phrase d’entrée en matière et votre problématique.

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2.

Le sujet
Étape essentielle trop souvent oubliée : le contexte n’est là que pour amener le sujet. Il ne s’agit pas
forcément de reprendre le sujet textuellement, mais de faire clairement apparaître soit la notion, soit la
proposition, soit la question proposées à la réflexion.
→ Lorsque le sujet est une citation, recopier cette citation. Si elle est trop longue, la fragmenter et n’en reprendre
que les extraits les plus significatifs.

3.

Explication et délimitation du sujet
Définir les termes : rapidement et de façon incidente lorsqu’ils sont connus, plus longuement si la définition
même pose problème.
Bien veiller à donner la définition juridique des notions invoquées par le sujet.
Exemple

Préciser la signification du sujet en apportant les éléments de connaissance nécessaires (juridiques,
historiques, éventuellement sociologiques) et délimiter son champ d'application en justifiant, si besoin est,
les choix qui ont été faits. Il faut souvent, en effet, préciser la délimitation chronologique du sujet, lorsque celui-ci
ne comporte aucune indication de date.
Exemple
La délimitation peut être aussi spatiale.
Exemple

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La délimitation concerne aussi le fond du sujet. Si on a choisi de limiter l’extension d’une notion, par exemple, il
faut le justifier à ce moment de l’introduction.
Entraînezvous

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Sommaire

4.

Problématique ou ligne de démonstration
L’analyse du sujet a fait apparaître la ou les questions soulevées par le sujet, le ou les problèmes qu’il pose, c’est-à-dire son
intérêt et ses enjeux.
Cependant, à ce stade de l’introduction, il ne s’agit plus de questionner mais de répondre : formuler la problématique, c’est exposer ce
qu’on entend démontrer dans la dissertation. Même si on ne l’écrit pas, il faut supposer que l’on pourrait introduire la problématique par
la formule suivante : « On voudrait démontrer que… ». La problématique n’est par conséquent pas nécessairement formulée sous la
forme interrogative. Si tel est le cas, il convient de la faire suivre de la réponse apportée à la question ainsi posée, réponse dont le bienfondé sera démontré dans les développements de la copie. Ainsi, l’introduction ne vise en aucun cas à ménager le suspens : le
correcteur ne doit pas attendre la fin de la copie pour connaître la réponse donnée par l’étudiant à la question posée.

Exemple

A noter : Parfois la question que vous devez traiter est directement posée dans le sujet. Il convient alors de répondre
précisément à la question posée. En général, ce genre de sujet invite l’étudiant à prendre personnellement position en présentant
une argumentation juridique fondée sur les éléments présents dans le cours ou trouvés dans les manuels.
Exemple (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette, 2002) : Au lieu de donner comme sujet « Les projets de
réforme du droit des sociétés », l’enseignant peut préférer des formulations plus ciblées : « Faut-il réformer le droit des sociétés ? »

Exemple
5.

Annonce du plan
Le plan ne sera pas annoncé sous forme de questions qui laissent au développement le soin d’apporter les réponses, mais
sous la forme d’une proposition dont le plan fournit les éléments de preuve. Ainsi, les intitulés de chacune des parties doivent
exprimer des réponses claires et précises à la question posée par la problématique ou par le sujet lui-même.
Éviter, si possible, les formulations du type : « Dans une première partie, nous verrons ... et dans une deuxième partie, nous
analyserons ... ». Si le plan repose effectivement sur une hypothèse de démonstration, il pourra être annoncé par une phrase reprenant les
titres des parties principales du développement.

Exemple
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Entraînezvous

Sommaire

En résumé
En résumé, les points indispensables d’une introduction sont :

La définition des termes du sujet

La délimitation du champ du sujet
(notamment temporelle et spatiale)

La formulation de la
problématique

L’annonce de plan
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Sommaire

3. La rédaction de la copie
Après avoir élaboré au brouillon l’introduction, qui justifie votre approche du sujet, ainsi que le plan, qui permet de mettre en
relief votre compréhension et votre traitement du sujet, il faut passer à la rédaction entière de la copie. Le temps imparti à l’épreuve étant
limité, la rédaction des développements se fait directement sur votre copie d’examen. Le but des développements est de construire une
démonstration convaincante répondant à la problématique soulevée dans l’introduction et se fondant sur les connaissances de fond
acquises en cours, dans les manuels, etc.
a. Comment se présente une copie ?


Le devoir doit être entièrement rédigé
 Une dissertation est un devoir entièrement rédigé : éviter les abréviations et la présentation de certaines idées sous forme de
tirets.
 Il comporte, selon l’écriture et la copie, environ de huit à dix pages



Le plan du devoir est apparent
 La dissertation juridique est organisée suivant un plan apparent : les titres des parties et sous-parties doivent être notés dans le
devoir et il est préférable de les souligner.



Les développements s’enchaînent
Pourquoi ? Si la démonstration doit pouvoir être comprise en lisant les titres uniquement, en sens inverse, la dissertation doit pouvoir être
lue dans sa continuité, en faisant abstraction des titres, et ce même si l’usage est de faire apparaître le plan dans la copie.
Comment ? Cela suppose la rédaction de chapeaux, de transitions entre les parties mais également entre les sous-parties, et le
recours aux mots de liaison entre les paragraphes.



Présentation formelle de la copie
Pour une illustration, cliquez sur l’icône suivante:

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Sommaire
b. Comment rédiger les développements ?

Les développements servent à démontrer. Ne vous contentez pas d’exposer vos connaissances de manière descriptive.



La démonstration sera d’autant plus percutante que vous utiliserez régulièrement des mots de liaison (« or », « par
conséquent », « il en résulte que… », « toutefois », etc.)



Lire régulièrement des articles juridiques, notamment ceux qui sont intégrés dans les fiches de TD, vous aidera à acquérir le style
approprié pour la rédaction de la dissertation.



S’il est capital de ne pas laisser de côté ce qui fait partie du sujet, il est tout aussi important de ne pas traiter ce qui est en dehors.
Même si vous estimez que votre copie est trop courte, abstenez-vous de compléter vos paragraphes en ajoutant, de façon
délibérée, des développements étrangers à la question.



Ayez le souci majeur de la clarté : choisissez les termes juridiques exacts (le langage juridique est un langage précis) et éviter
les phrases longues et alambiquées.
Entraînezvous

c. Comment rédiger les chapeaux ?
- Qu’est ce qu’un chapeau ? Un « chapeau » est un court paragraphe de présentation
- Où doit-on le faire apparaître ? Il figure au début de chaque grande partie (I et II)
- A quoi sert-il ? Il permet d’annoncer les étapes de la démonstration qui suit.


Comment rédiger un bon chapeau ?



Un bon chapeau annonce formellement les sous-parties. Le chapeau annonce explicitement les sous-parties en signalant le
A et le B entre parenthèse à la suite de la présentation de chacune d’entre elles.
Exemple
Cliquez ici

La dernière phrase du chapeau doit jouer un rôle d’annonce des sous parties. Elle peut par exemple être
formulée de la manière suivante : « […] Ainsi, alors que le préfet est en charge du contrôle de légalité des actes
des collectivités territoriales (A), il représente aussi une institution d’appui pour ces entités locales (B). »
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Un bon chapeau ne se contente pas de reprendre les intitulés des sous-parties

Sommaire

Si le chapeau se contente de reprendre dans une phrase les intitulés des deux sous-parties (A et B), il n’est pas d’un grand
intérêt et n’a un rôle que formel.
Vous ne pouvez pas vous contenter de rédiger votre chapeau en une seule phrase de ce type : « Après avoir vu
l’exécutif comme autorité prépondérante dans l’initiative de la loi (A), nous verrons son rôle influent dans
l’adoption des lois (B). »


Exemple

Un bon chapeau doit mettre en perspective la démonstration
Un chapeau doit mettre en perspective la démonstration, c’est-à-dire justifier le choix des étapes de l’argumentation qui
a été fait dans la partie.
Pour y parvenir, il serait pertinent que la (ou les) première(s) phrase(s) du chapeau permettent la présentation du
contexte dans lequel s’inscrivent et s’enchaînent les deux sous-parties.
Le Parlement est érigé par la Constitution comme l’organe en charge de la fonction législative par excellence. Cependant,
dans le régime parlementaire français, l’organe exécutif dispose lui aussi de nombreux pouvoirs venant interférer dans le
processus législatif. Ainsi, l’exécutif joue un rôle prépondérant dans l’initiative des lois (A) et il représente une autorité
influente dans l’adoption des lois (B).



Exemple

Un bon chapeau ne doit pas commencer à développer une argumentation
Le chapeau ne doit pas être trop long : il ne doit pas contenir plus de deux ou trois phrases. L’argumentation est
strictement réservée aux développements.



Comment savoir si mon chapeau est bien rédigé ?
Si,
la rédaction
de mon
chapeau,
n’arrivedepas
à formuler
phrase de
présentation
contexte venant
Si lors
mondechapeau
est bien
rédigé,
il mejepermet
vérifier
que la
la première
démonstration
est
logique etducohérente.
justifier la logique de l’enchaînement de mes deux sous-parties, cela signifie sans doute que l’articulation de mes deux
sous-parties est artificielle. De ce fait, les développements risquent ensuite d’être décousus.
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Exemple

d. Comment rédiger les transitions ?

Sommaire

Qu’est ce qu’une transition ? La transition correspond aux quelques lignes qui permettent de formuler de manière synthétique
le point de la démonstration auquel on est parvenu et d’annoncer la deuxième partie comme une suite logique de la première.
Où doit-on la faire apparaître ? Elle figure entre les deux grandes parties (I et II). Une petite transition permet aussi d’enchaîner
les développements entre les sous-parties (A et B).
A quoi sert-elle ? La transition assure l’enchaînement des développements. Grâce à elle, on vérifie la cohérence et l’organisation
logique de son plan.


Comment savoir si ma transition est bien rédigée ?



Une transition doit être propre au devoir que vous êtes en train de rédiger.

Exemple : Vous ne pouvez pas vous contenter pour la transition de dire : « Après avoir vu la première partie,
nous allons voir la seconde. »


Exemple

La rédaction de votre transition doit faire preuve de précision.

Exemple : vous ne pouvez pas vous contenter d’écrire : « Comme on vient de le présenter, le président de la
République est un personnage important, mais son pouvoir est tempéré. »
Afin de rédiger une bonne transition, il va falloir préciser, en fonction de ce que vous aurez argumenté dans
vos développements, pourquoi le président de la République est un personnage important (pouvoirs propres du
président de la République, régime semi-présidentiel…) et pourquoi vous annoncez que son pouvoir est tempéré
(régime parlementaire, dyarchie à la tête de l’exécutif…).


Exemple

Afin de démontrer la logique de vos développements, votre transition doit toujours souligner l’intérêt de ce que l’on vient de
démontrer relativement à la problématique soulevée ET présenter la pertinence de la deuxième partie, suite logique
permettant de mener la démonstration à son terme.

Exemple : une introduction n’opérant pas ce lien entre les deux parties n’est pas opérante. Vous ne pouvez pas
vous contenter d’un résumé de la première partie en fonction de ce que vous venez d’écrire et simplement annoncer
ensuite : « Passons maintenant à la deuxième partie. »
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Exemple
Entraînezvous

Sommaire

e. Faut-il faire une conclusion ?


Généralement, on considère que la conclusion est inutile dans la dissertation juridique, la démonstration
ayant été conduite à son terme à la fin de la deuxième partie.





Ne pas faire de conclusion si :
Votre but n’est que de résumer ce qui a déjà été dit
Vous n’apportez pas d’idée nouvelle



Vous pouvez faire une conclusion si :
Elle apporte une idée nouvelle qui constitue un point d’aboutissement de la démonstration.

Ne cherchez donc pas à faire une conclusion si vous n’avez rien à ajouter à votre démonstration.

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f. Comment organiser la présentation de son texte ?
Sommaire
1.

Comment bien disposer son texte ?



Organiser ses développements en paragraphes



Qu’est ce qu’un paragraphe ?
Le paragraphe (§) correspond à une unité de sens (une idée et son développement). Il ne faut commencer un nouveau paragraphe que lorsque vous
changez d’idée.



Comment se matérialise un paragraphe ?
Il se matérialise par un alinéa (retour à la ligne + retrait).



Pourquoi organiser les développements en paragraphes ?
- Pour celui qui écrit, faire des paragraphes, c’est structurer sa pensée.
- Pour le lecteur, le paragraphe est un repère visuel qui aide à comprendre la structure du raisonnement.



Comment construire un paragraphe ?
En règle générale, chaque paragraphe s’organise en trois phases : la présentation de l’argument, son explication et son illustration par un
exemple.



Les erreurs à éviter :
- Le texte compact et indigeste
- Le texte morcelé



Combien de paragraphes doit contenir ma copie ?
- L’introduction : en fonction de sa longueur, pourra comporter de 2 à 4 paragraphes soit au minimum un paragraphe pour l’entrée en matière et le
sujet, un autre pour l’explication du sujet, la problématique et l’annonce de plan, la longueur des développements pouvant amener à les subdiviser
- Le développement : il faudra au minimum un paragraphe par subdivision inférieure du plan (points 1 et 2 des sous-parties A et B) et généralement
plus (2 ou 3) en fonction de la longueur des développements.

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Sommaire



Bien utiliser les sauts de ligne



Quand dois-je sauter une ligne
- Les sauts de ligne doivent servir uniquement à distinguer les différentes parties de la dissertation.
- Ils ne doivent pas servir à distinguer les paragraphes.
Exemple : l’introduction ne doit pas être « hachée » par un saut de ligne à la fin de chaque phrase.



Penser à aligner son texte



Pourquoi aligner son texte ?
- L’alignement du texte améliore la lisibilité de votre copie.
- Il facilite aussi l’identification de vos différents paragraphes par le lecteur, grâce à la visibilité des alinéas.
- Trop d’étudiants présentent le texte comme une masse informe et ne remplissent pas les lignes, répugnant notamment à
couper les mots.



Comment procéder à cet alignement ?
- Pour un devoir rédigé grâce au support informatique, pensez à justifier votre texte.
- Pour un devoir rédigé à la main, il faut veiller à aligner le texte à droite et à gauche, ce qui suppose de commencer à écrire
contre la marge (sauf la première ligne qui débute par un retrait) et de remplir la ligne entièrement.

2.

Comment améliorer la lisibilité de sa copie ?
Le but est ici de permettre une lecture fluide et aisée de la copie.



Soignez votre écriture
- Gardez toujours à l’esprit qu’une écriture illisible nuit à votre démonstration.
- Si le lecteur passe son temps à essayer de « décrypter » votre écriture, son intérêt pour vos idées sera proportionnellement
décroissant aux efforts fournis pour vous lire.

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La ponctuation est essentielle
 La ponctuation rend visible la construction des phrases, elle indique donc au lecteur où arrêter son regard
et détermine donc les tranches de texte à lire d’une traite.

Sommaire



L’oubli d’un point équivaut à l’oubli d’une limite et le lecteur, lorsqu’il aura compris qu’il est allé trop loin dans sa lecture,
sera obligé de revenir en arrière pour rectifier lui-même la bonne ponctuation.




L’orthographe joue un rôle prépondérant dans l’appréciation de votre copie
Pourquoi ? L’orthographe fait partie des repères visuels sur lesquels s’appuie le lecteur pour lire vite et sans
hésitation. Même si cela se passe très vite, la multiplication des obstacles finit par indisposer le lecteur.



L’écriture « texto » ainsi que les abréviations sont formellement prohibées de tout devoir écrit.



Les accents ne doivent pas être considérés comme des éléments facultatifs.
Exemple : Le president de la republique à des pouvoirs propre que l’art. 18 de la constit. rappel ainsi il dispose par ex
des pouvoirs de méssage de dissolut°.
Vous avez eu du mal à lire cette phrase ? Votre correcteur aussi et il doit consciencieusement décrypter environ quatre
pages ainsi rédigées…multipliées par x nombre de copies…



Soignez la coupe des mots
La coupe des mots se fait entre 2 syllabes (entre les 2 consonnes en cas de consonnes doubles) et se marque par un
tiret en fin de ligne (et non au début).
Exemples de coupes possibles : or/tho/gra/phe
at/ten/tion
exa/men





En cas d'apostrophe, pas de coupe après l'apostrophe : la syllabe doit être complète.
Exemple : l'a/pos/tro/phe



Les majuscules ne doivent faire l’objet d’aucune négligence
Les majuscules sont également des points de repère qui contribuent à faciliter la lecture. La négligence dans leur
emploi est donc une cause d'hésitation pour le lecteur.



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MAJUSCULE

PAS DE MAJUSCULE

- aux noms de pays, de continents: la France , l'Europe
et de peuple : les Français, les Européens

- aux adjectifs : le peuple français, l'unité européenne
ni aux noms de langue : parler le français

- un cas particulier : le Premier ministre

- aux noms de fonction : le député, l’empereur, le roi, le
préfet, le président de la République, le président du
Conseil, le ministre

- à État quand il désigne un pays, une nation, son
gouvernement, son administration : un conseiller d’État,
un coup d’État, l’État d’Israël

- minuscule dans les autres sens : état civil, état de
siège

- pour les noms des organismes et institutions d’État à
caractère unique qui sont de véritables noms propres :
l’Assemblée nationale, la Chambre des lords, le Congrès
(des États-Unis), le Conseil constitutionnel, le Conseil
d’État, le Conseil des ministres, la Cour de cassation, le
Gouvernement (français), le Parlement (ou les
Chambres), le Sénat, le Trésor, le Tribunal des conflits
Le premier mot nécessaire à l’identification portera une
majuscule, ainsi que l’adjectif qui précède

- pour les noms d’organismes d’État qui sont un
certain nombre du même type : la commission des
finances, le conseil général, la cour d’appel de Poitiers, la
direction du budget, la mairie du Havre, le tribunal
correctionnel

- pour le nom d’un régime politique lorsqu’il désigne un
pays ou une époque : l’Ancien Régime, la Deuxième
République, l’Empire, la République française, le
Troisième Reich
S’il est accompagné d’un adjectif, majuscule à l’adjectif s’il
précède le nom
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Grenoble

Sommaire



Veillez au style de votre copie

 Veillez à la précision du vocabulaire, en particulier du vocabulaire juridique.
 Utilisez des mots de liaison.

- Pour mettre en évidence à la fois la progression de la démonstration et son organisation.
Exemples : tout d’abord, ensuite, enfin ; d’une part, d’autre part ; en outre, par ailleurs…
- Et la logique de l’argumentation.
Exemples : car, en effet, donc, par conséquent, c’est pourquoi, or…
 Vous ne devez pas utiliser la première personne dans une dissertation : celle-ci se présente

comme une démonstration et non comme l’expression d’une opinion.
 Veillez à user du style de la langue écrite.

Les tournures familières, les abréviations, les phrases incomplètes, et de manière générale, tout ce
qui pourrait marquer une certaine désinvolture à l’égard du lecteur.


Relisez la copie avant de la rendre

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g. Comment gérer son temps ?


Combien de temps m’est-il imparti pour rédiger ma dissertation en conditions d’examen ?
En général, une dissertation doit être conçue et rédigée dans un délai de 3 heures.
Ce délai peut sembler court, c’est pourquoi il importe d’utiliser au mieux ces 180 minutes et de vous entraîner
progressivement à cette limitation de temps lors de la rédaction de vos devoirs maison.



Combien de temps dois-je consacrer approximativement à chaque étape ?

I – La préparation de la dissertation : 1 heure
1. Les étapes de réflexion : 30 minutes
Les étapes de réflexion sur le sujet et de recherche de la problématique sont essentielles : il faut leur consacrer au
moins une trentaine de minutes avant de commencer à élaborer le plan.
1re étape : réflexion sur le sujet
- Repérer la forme du sujet, analyser les termes, noter toutes les idées et connaissances concernant le sujet,
cerner et délimiter le sujet.

2e étape : recherche et formulation de la problématique
- Faire apparaître un fil conducteur, qui correspond au problème soulevé par le sujet, et formuler ce qui fera l’objet
de la démonstration.

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2. L’élaboration du plan : 30 minutes

3e étape : construction du plan détaillé

Sommaire

- Regrouper les données par thèmes, éliminer ce qui ne peut s’insérer dans la démonstration, définir 2 (ou 3) idées
directrices qui sont les étapes de la démonstration (I, II), décomposer chacune en arguments qui constitueront les
sous-parties, prévoir les exemples à l’appui.
- Vérification de la correspondance des intitulés et du contenu : cohérence en regard du plan annoncé, titres qui se
font écho.

Cette phase de conception est déterminante de la rédaction, qui sera d’autant plus aisée que sa préparation aura
été soignée et ordonnée et le plan élaboré avec précision.
II – La rédaction : 2 heures
1re étape : rédaction de l’introduction : 30 minutes environ
- L’introduction doit être rédigée au brouillon, puis recopiée après une relecture attentive.
2e étape : rédaction du développement, des chapeaux, des transitions : 1 heure 20 environ
- Les développements ne peuvent faire l’objet d’un brouillon faute de temps : c’est votre plan détaillé qui vous
guidera dans cette étape de rédaction.
3e étape : relecture : 5-10 minutes
Elle peut être organisée en deux temps :
- une relecture après la rédaction de chaque développement
- puis une relecture finale afin de faire disparaître fautes d’orthographe, d’accords, de syntaxe mais aussi pour
appréhender globalement le contenu de votre copie.

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IV. A faire / à ne pas faire
A FAIRE


- faire preuve de qualités formelles qui
permettent une lecture fluide et facile de la
copie.



- disserter, c’est démontrer : la dissertation
doit proposer une argumentation dynamique,
une progression. Cela suppose un plan orienté
vers un objectif de démonstration, et non
uniquement un mode de « rangement » des
connaissances.



- démontrer, ce n’est pas seulement affirmer,
c’est aussi expliquer ses arguments et les
justifier en apportant des faits et des
exemples précis. On appréciera donc des sousparties
qui
soient
de
véritables
développements, avec explication, illustration
et justification des propositions et arguments
avancés.

A NE PAS FAIRE


- réciter au lieu de disserter : la dissertation,
même si elle suppose acquises les
connaissances apportées par le cours, n’est pas
pour autant un simple exercice de restitution
de ces connaissances. Vérifier que les différents
développements sont bien nécessaires à la
démonstration et orientés par elle.



- les développements hors-sujet (faire un
lien avec les passages hors-sujet des copies
corrigées).



- utiliser uniquement la théorie et non la
pratique des institutions.



- les développements « secs
n’apportent rien de plus que le plan.

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»

qui

Sommaire

Bonnes et mauvaises copies
Remarques générales

- Le sujet « Le Président de la République et le Peuple sous la Ve République » était le sujet d’examen de la
session de juin 2002 en régime normal (groupe A, enseignant : M. le Doyen BERNARD).
- Cet examen se déroule en trois heures, sans document.
- Les copies ont été retranscrites telles quelles, à l’exception des fautes d’orthographe qui ont été corrigées.
- Les annotations de ces copies vous permettront de mieux comprendre les qualités attendues d’une dissertation et
les défauts à éviter.
- Un corrigé entièrement rédigé de ce sujet est disponible dans l’ouvrage : Les Annuels de droit constitutionnel Dalloz, 2001, p. 135 et suivantes.
Exercice
- Pour que la lecture de ces copies vous soit utile, essayez de travailler au brouillon sur ce sujet, en suivant les
conseils indiqués. Comparez seulement ensuite votre travail avec les copies et les remarques qui les
accompagnent.
Consultez les copies suivantes:

Copie 17/20

Copie 12/20

FIN

Copie 8/20

Copie 6/20

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Sommaire

« Le président de la République et le peuple sous la Cinquième République »
Cours

Dates / Evènements

Personnages

Définition juridique des
termes du sujet et de
leur(s) contraire(s)
éventuellement :

Se remémorer le plan du
cours et le faire « défiler » en
identifiant les passages du cours
qui portent sur le sujet :
-l’élection du Président,
-le référendum,
-la dissolution,
-la cohabitation.

-1962

: révision de la Constitution
instaurant l’élection du Président
de la République au suffrage
universel direct
-- 1962 et 1969 : Référendums
sur la base de l’article 11 au lieu
de l’article 89 de la Constitution
-- Elections présidentielles de
2002…

-Mitterrand : dissolutions en
1981, en 1988
- Le Président Chirac :
dissolution en 1997, référendum
en 2000

Le Président de la République
Le peuple
Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
Le Président de la République et
le peuple

Jurisprudence

Eléments historiques

Droit comparé

Exemples

Néant

Le Chef de l’Etat et le peuple
avant la cinquième République

Les relations entre le Chef de
l’Etat et le peuple dans les
systèmes juridiques étrangers
(Etats-Unis…) : les comparer à la
France

Dans ce cas, cette rubrique se
confond avec la rubrique « dates
et évènements »

Exclure les idées hors-sujet
Parmi les idées, celle qui porte sur la cohabitation entre-t-elle vraiment dans le champ du sujet : en quoi la cohabitation intéresse-t-elle les
relations Président/peuple ? Attention : évoquer la cohabitation est intéressant seulement si on fait le lien avec le sujet.

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Exemple
suivant

Sommaire

« La protection du consentement dans le mariage et le divorce »
Cours
Se remémorer le plan du cours
et le faire « défiler » en identifiant
les passages du cours qui
portent sur le sujet :
- La protection du consentement
dans la formation du mariage, ce
qui ne pose guère de difficultés
en raison de l’aspect contractuel
du mariage qui n’est pas
contesté.
- En revanche, il faut « piocher »
les passages relatifs au
consentement dans la procédure
de divorce.

Définition juridique des
termes du sujet et de
leurs contraires
éventuellement
Consentement
Mariage
Divorce

Jurisprudence
- Rappel du célèbre arrêt
« Berthon » des chambres
réunies de 1862 à propos de
l’erreur.
- civ. 2ème, 6 mai 1987 : une
convention homologuée ne peut
être annulée pour vice du
consentement.

Eléments historiques/
Dates
- Loi du 26 mai 2004 réformant
le divorce : protège t-elle autant
le consentement par rapport au
droit antérieur ?
- Loi du 4 avril 2006 qui introduit
de nouvelles dispositions tendant
au renforcement de la protection.

Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
dans le mariage et le divorce

Exemples

Exclure les idées hors-sujet :

Citer de la jurisprudence à titre
d’exemples.

Récitez son cours sur les toutes les conditions de formation du mariage, ou sur les cas de divorce est
inutile. L’intérêt du sujet est de rechercher les règles protectrices du consentement dans le mariage et
dans sa dissolution, et de les comparer.

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Sommaire

Exemple : « Les pouvoirs du président de la République »



Connaissances nécessaires : Les pouvoirs reconnus par la Constitution au président.



Mobilisation des connaissances : Ne pas se contenter d’énumérer les articles de la Constitution qui déterminent
les pouvoirs du président. Il faut analyser et réfléchir aux problèmes qu’ils posent, notamment dans leur mise en
œuvre.



Lien avec le cours : Le cours, en évoquant ces pouvoirs, aura proposé, par exemple, des éléments de réflexion
sur la conception de l’institution présidentielle ou sur la façon dont ces pouvoirs ont été utilisés, au cours de
l’histoire de la Ve République.



Approfondissement : Chercher dans une autre partie du cours dans les fiches de TD et dans les ouvrages de
références des éléments pour réfléchir sur la pratique institutionnelle en période de cohabitation…

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Exemples :


- « Le rôle du Parlement sous les Troisième et Quatrième Républiques » :
sur ce sujet, je veux démontrer que le Parlement a une place essentielle pendant ces deux régimes ; qu’il est
l’organe le plus puissant.



- « Le rôle de l’organe exécutif sous la Troisième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer que l’organe exécutif est faible, qu’il a des difficultés à remplir sa fonction.



- « Le Président de la République et le peuple sous la Cinquième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer qu’il existe un lien direct entre le Président et le peuple, que leurs relations sont très
importantes, qu’elles sont très étroites.



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » :
sur ce sujet, je veux établir une comparaison entre la formation et la dissolution du lien matrimonial sous l’angle de
la protection du consentement. Il sera, toutefois, difficile de trouver des points communs entre mariage et divorce
dans leur façon de prendre en considération le consentement ; il faudra donc se rattacher à des notions juridiques
classiques.

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Exemples :



- Le rôle du Parlement est essentiel sous les Troisième et Quatrième Républiques, tant du point de vue de
l’élaboration de la Loi (I) que du contrôle du gouvernement (II).



- Le Président et le peuple entretiennent des relations étroites sous la Cinquième République non seulement grâce
à l’élection au suffrage universel direct (I), mais aussi grâce aux occasions où le Président de la République donne
la parole au peuple (II).



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : cette protection passe, dans les deux
domaines, par la présentation des moyens juridiques de protection (I), puis par celle des sanctions de la violation
du consentement (II).

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Exemple 1 :
« Ainsi un sujet consacré aux “Responsabilités du président de la République sous la Ve République“ rend sans
doute utile une explication de ce que sont la responsabilité en droit et les différentes formes de celle-ci (politique,
civile et pénale). Le sujet consacré au “Rôle du juge de la loi du Conseil constitutionnel“ nécessite une première
approche de la notion de « juge » ou de juridiction. De même, il faut s’interroger sur le sens du mot loi et ses
différentes acceptions (loi constitutionnelle, loi organique, loi référendaire, diversité des lois ordinaires…) ».
[Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques 2002, sous la direction de Michel Verpeaux,
Dalloz, p. 131]



Exemple 2 :
Un sujet consacré au consentement dans le mariage et le divorce nécessite une explication de la notion
contractuelle de consentement, sa définition, la notion de vices du consentement, les différents vices, enfin une
définition sommaire (en quelques mots précis) des notions juridiques de mariage et de divorce.

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Exemple 1 :
un sujet sur « Le président de la République » demandera de rappeler (et donc d’étudier) tous les régimes qui
ont consacré un président, et englobera l’actualité la plus récente. Parfois, c’est tout simplement le programme
traité en cours qui permettra de fixer les limites chronologiques du sujet.



Exemple 2 :

Le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » s’entend du droit positif, mais il
faut, dans l’introduction rappeler l’historique des deux institutions afin de les replacer dans leur contexte afin de
mieux apprécier le droit actuel ; il faut également, au coup par coup, évoquer les réformes récentes (la loi du 26
mai 2004 réformant le divorce prend davantage en compte le consentement et la loi du 4 avril 2006 étend la
protection du consentement lors de la formation du mariage).

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Exemple :
Si le sujet est « Le régime parlementaire dans le monde contemporain » , il faudra préciser les pays concernés
par la réflexion.
Dans ce cas également, le cours permettra de limiter les cas envisagés. Un sujet sur « Le Parlement dans les
régimes politiques occidentaux » renverra aux Etats-Unis et à l’Europe.

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Exemple 1 :
Si on considère que le sujet sur « Les pouvoirs du président de la République » permet de poser le problème
plus général de la Constitution de 1958 comme un texte de compromis entre les conceptions des tenants d’un
régime parlementaire classique et celles du général de Gaulle, on pourra proposer l’hypothèse de démonstration
suivante :
« Le président de la République est ainsi doté de pouvoirs conséquents par la Constitution et surtout d’une
fonction prééminente due à sa nouvelle qualité reconnue d’arbitre (art. 5). Toutefois, les divers présidents ne se
satisferont pas de ces pouvoirs constitutionnels et s’efforceront de les étendre par la pratique ».



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », il faut
délimiter le sujet en indiquant que si le mariage est toujours à prendre en considération, tous les cas de divorce ne
sont pas concernés. Seuls les divorces dit par consentement mutuel et par acceptation du principe de la rupture du
mariage impliquent directement ou indirectement le consentement des époux.
Quant au consentement, il s’agit toujours de la même notion, sociologiquement, il s’agit de donner son libre accord
à une situation de droit, à une forme particulière de contrat, alors que juridiquement, son appréhension est variable.
Le mariage est influencé par le contrat, même s’il participe d’une institution fondamentale du droit ; et le divorce,
longtemps banni du droit français, reste, en grande partie étranger à la notion de contrat. Les efforts du législateur
de 1975 et de 2004 pour l’adapter à l’évolution de la société, ne sont pas aller jusqu’à le contractualiser. Seuls les
divorces par acceptation et plus particulièrement sur demande conjointe ménage une place non négligeable au
consentement des époux.

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Exemple 1 :
Pour le sujet « Les pouvoirs du président de la République », la première partie montrera donc que les pouvoirs
constitutionnellement reconnus au chef de l’État depuis 1958 ne sont pas en rupture avec la conception du régime
parlementaire, même s’il dispose de pouvoirs nouveaux, tandis que la seconde partie montrera qu’il s’est produit,
dans la pratique, une extension des prérogatives présidentielles.
→ La ligne de démonstration exposée plus haut (problématique) sera suivie de cette annonce de plan : « Envisager
les pouvoirs du président sous la Ve République doit conduire à envisager successivement les pouvoirs issus du
texte constitutionnel (I) et les pouvoirs provenant de la pratique institutionnelle (II) ».
→ [Pour le développement de ce plan, voir Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques
2002, sous la direction de Michel Verpeaux, Dalloz, p. 152 et suivantes.]



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », on peut dire
que si le consentement existe dans le mariage comme dans le divorce, il présente des formes et des caractères
juridiques très différents ; pourtant, dans les deux cas, le loi s’est donnée les moyens de la protéger et les
sanctions adaptées pour veiller au respect de ce dernier.

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Exemples de formules d’annonce (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette,
2002) :
- « Alors que sa fonction politique est en déclin (I), sa fonction administrative ne cesse de s’élargir (II). »
- « Alors que dans leur domaine les deux notions se ressemblent (I), en revanche elles s’opposent nettement dans
leur mise en œuvre (II). »
- Pour « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : « afin de prendre l’exacte mesure de la
protection du consentement dans le divorce et le mariage, il convient, dans un premier temps, de comparer les
moyens juridiques mis en œuvre pour cette protection (I) avant de comparer les sanctions intervenant en cas de
violation du consentement (II) ».

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III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)
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SOMMAIRE
I Pour quoi faire ?

a)

II Phase de préparation / brouillon

b)
c)

1.

Lecture du sujet

2.

Travail au brouillon

III Phase de rédaction

e)

1.

Présentation formelle

2.

Rédaction au brouillon

a)

Formulation des titres

b)

Rédiger une introduction

3.

La rédaction de la copie
Comment se présente une copie?
Comment rédiger les
développements?

a)
b)

d)

Comment rédiger les chapeaux?
Comment rédiger les transitions?
Faut-il faire une conclusion?
Comment organiser la
présentation de son texte?
Comment gérer son temps?

IV A faire/ A ne pas faire
V Copies
VI Exercices

VI QCM
VII Bibliographie

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Sommaire

I. Pour quoi faire?
1. A quoi sert une dissertation ?
La dissertation, est un exercice de démonstration à partir des connaissances du cours. Elle permet de vérifier :
 1° que vous avez assimilé ces connaissances (entendez que vous les avez à la fois mémorisées et comprises) ;
 2° que vous êtes capables de les mobiliser dans l’optique d’un sujet donné (qui ne se borne pas à une simple
restitution ou récitation du cours) : c’est très exactement ce qu’on appelle maîtriser (ou dominer) des
connaissances.
Il ne s’agit pas pour autant de produire une pensée originale. La réflexion est elle-même guidée ou orientée par le
cours : le plus souvent, les problèmes posés par le sujet et les éléments de réponse ont déjà été exposés dans le
cours ou dans les manuels de référence.

Le sujet peut conduire :
 à mettre en relation des éléments qui ont été présentés par l’enseignant dans des parties différentes.
 à approfondir une question abordée dans le cours en faisant des lectures supplémentaires (dans le cas d’un
devoir à la maison) ou en mobilisant les textes fournis par les documents de travaux dirigés.
Exemple

2. La spécificité de la dissertation juridique
Comme dans toutes les autres disciplines, la dissertation est un discours démonstratif.
Ainsi, la dissertation juridique se divise en deux parties, exceptionnellement en trois lorsque le plan binaire s’avère
artificiel.
L’introduction est un élément fondamental, on connaît déjà ici la position du rédacteur par rapport au sujet.
La conclusion n’est, en général, pas nécessaire.
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II. Phase de préparation / brouillon
Conseils liminaires :


Pour que l’entraînement à la dissertation vous soit pleinement profitable, n’oubliez pas que vous
ne devez traiter le sujet de dissertation qu’après avoir pris le temps de lire et de comprendre le
cours ainsi que de travailler sérieusement la fiche de TD. En effet, de nombreux éléments de
réponse au sujet ont été évoqués en cours ou sont mentionnés dans la fiche de TD.



Afin de bien cerner le sujet et éviter les hors-sujets, le temps de réflexion au brouillon doit être
relativement long. Ne cherchez pas à rédiger rapidement la copie : prenez le temps d’analyser
le sujet en profondeur.

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1. Lecture du sujet

Sommaire

La lecture attentive et la compréhension du sujet sont un préalable nécessaire.
Le sujet ne prend pas toujours la forme d’une question. Voici les principales formes qu’il peut prendre :
a. Un intitulé


Une notion ou une institution :
La jurisprudence, La séparation des pouvoirs, Le contrôle de constitutionnalité, Le président de la République, La
filiation naturelle.
 Un groupe nominal :
L’application de la loi dans le temps, Le rôle du Sénat sous la Ve République, Le rôle du Parlement dans un régime
parlementaire et dans un régime présidentiel.
Ne pas réciter son cours, il faut trouver le problème de droit « caché » derrière la notion, les problématiques
sont souvent présentes dans le cours ou dans les fiches de T.D.
Exemple 1 : « La jurisprudence » : Renvoi à une question abordée dans le cours d’Introduction au droit : la
jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Exemple 2 : « Le rôle du Sénat sous la Ve République »: Renvoi à une réflexion plus générale sur le bicaméralisme
et à une interrogation sur l’utilité du Sénat.

Exemples
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Une notion et une comparaison :
Le bicamérisme en France et en Grande Bretagne,
La protection du consentement dans le mariage et le divorce.
 Deux notions :
Suzeraineté et souveraineté en France (XIIe-XVIe siècles), L’équité et le droit, Le président de la République et le
Premier ministre, La pension alimentaire et la prestation compensatoire.
Ne pas dissocier les deux éléments de la comparaison en les isolant chacun dans une partie ou dans une
sous-partie.
Exemple : « Le mariage et le PACS » : ce sujet implique une comparaison des deux « institutions ». Il ne faut pas parler
du mariage dans une première partie et du PACS dans une seconde.
Dans tous les cas, la première question à poser sera : pourquoi ce sujet ? Car il y a toujours à redécouvrir des
présupposés, des implicites ou un débat déjà existant sur le sujet.
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Exemple
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b. Une question
La question oriente la réflexion. Toutefois, ne pas négliger la phase de réflexion préalable : rechercher
les controverses sous-jacentes, les débats qui ont fait naître cette question.
Reformuler la question pour la problématique afin d’en faire ressortir les enjeux.
Exemples :
La jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Faut-il réformer le Conseil constitutionnel ?
Les pouvoirs du Président américain sont-ils illimités ?
Peut-on dire qu’en France, sous la Ve République, « le Gouvernement détermine et conduit les affaires de la nation » ?
La Ve République est-elle un régime parlementaire ?

Exemples
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c. Une citation
Expliquer d’abord la citation, puis retrouver les débats ou les questionnements pour lesquels la citation constitue
une réponse possible.
Autrement dit, lorsque le sujet est formulé sous la forme d’une citation, il vous appartient de reformuler le sujet
afin de déterminer quel est le sujet sur lequel on souhaite vous faire réfléchir.

Exemples : En prenant comme exemple le régime de la Ve République, commentez cette affirmation du général de
Gaulle en 1964 : « Une Constitution, c’est un esprit, des institutions, une pratique ».
« Le Gouvernement, pour son existence, dépend du Parlement », déclarait en 1994 M. Balladur, alors Premier
ministre. Que pensez-vous de cette affirmation ?

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Exemples
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2. Travail au brouillon






Prenez le temps de noter l’ensemble de vos idées au brouillon, sans chercher à tout prix à trouver un plan
immédiatement. Bâcler cette étape vous expose à des risques d’oubli de certains éléments importants et augmente
les risques de hors-sujet.
Rassemblez vos connaissances en lien avec le sujet :
Utiliser votre cours, les documents de la fiche de TD ainsi que les manuels ou éventuellement des articles de
doctrine ( à partir de la Licence 3).
Pendant l’épreuve, vous devez faire travailler votre mémoire pour mobiliser vos connaissances. Connaître le plan
de votre cours par cœur peut alors vous être très utile afin de repérer tous les développements consacrés à la
question que vous devez traiter. Bien évidemment , le sujet n’aura pas nécessairement été exposé sous la forme
dans laquelle il vous est proposé. Il vous faudra alors souvent puiser les éléments nécessaires dans les différents
chapitres du cours.
Exemple




A partir de tous ces éléments, envisager un fil directeur, une démonstration générale à mener sur le sujet.
A partir des termes du sujet se demander : qu’est-ce que je veux démontrer ?
Exemple



Trouver des arguments pour démontrer l’idée générale. Pour cela, faire des regroupements entre les idées
notées au brouillon et qui semblent aller ensemble. Faire en sorte d’arriver à deux grands ensembles, liés
par une articulation logique, qui correspondent à deux idées principales, c’est-à-dire deux arguments
principaux qui démontrent l’idée générale. Ces deux idées feront l’objet des deux grandes parties de la
dissertation.
Exemple
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Soyez patient
pendant le
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Entraînezvous

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La question du plan est primordiale et cette étape doit largement retenir votre attention car arrêter un plan,
c’est fixer l’ordre qui sera suivi pour exposer le sujet étudié. Connaître précisément les étapes de la
démonstration avant de commencer la rédaction est la condition de la clarté de vos propos.
Il est nécessaire de réfléchir longuement au plan à adopter même si le sujet a été traité dans le cours. Ne
craignez jamais de choisir un plan différent de celui éventuellement retenu dans le cours ou dans les manuels
que vous avez consultés : le correcteur appréciera votre originalité dans le plan.
Le souci d’originalité ne doit cependant pas vous conduire à adopter un plan incohérent.
POURQUOI UN PLAN EN DEUX PARTIES ?
Un usage qui traduit une méthode de pensée juridique

Le système juridique français est construit autour de distinctions binaires : dans les notions (fait/droit ; droit
objectif/droits subjectifs, droit réel/droit personnel ; biens incorporels/biens corporels, créancier/débiteur, solidarité active/solidarité
passive…) ; dans leur présentation (principe/exceptions, ressemblances/différences, contrat/institution, formation du
contrat/exécution du contrat, recevabilité/fond, notion/régime, statut/fonction…) en fonction du critère de distinction choisi. Le
raisonnement doit donc respecter la logique interne du système.
Clarté et efficacité

- Clarté et efficacité du plan en deux parties expliquent qu’il s’est imposé également dans les Instituts d’études
politiques pour des matières autres que juridiques et même pour les dissertations de culture générale des concours administratifs.
- Réponse synthétique et efficace au problème posé.
- Davantage tourné vers la finalité pratique qui est celle des disciplines juridiques (même si cette finalité peut
sembler lointaine dans le cas de la dissertation, elle reste à l’horizon des questions juridiques).
Ce n’est pas un principe absolu, ni une exigence purement scolaire mais un exercice de discipline intellectuelle qui
stimule la réflexion. Le plan en trois parties reste toujours possible mais est plus difficile à réussir.

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III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)

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2. La rédaction au brouillon
a. La formulation des titres
Le travail au brouillon a permis de regrouper les idées en deux parties et deux sous-parties. Il reste à présent à transformer ces
idées brutes en titres pertinents. Cela nécessite un travail important qui ne pourra être facilité que par des entraînements
réguliers à la dissertation effectués au cours des TD.
Qu’est-ce qu’un bon titre ?

Vous devez fournir un effort particulier pour la formulation des titres.
La formulation des titres doit être soignée car le sens de votre démonstration doit pouvoir être compris à partir de la
seule lecture des titres.
Un bon titre est un titre clair, concis et précis.
Un titre clair est un titre explicite et cohérent : le correcteur ne doit pas avoir à se demander ce que vous avez voulu démontrer.
Exemple : « L’importance du principe dans quelques domaines ».
Un titre doit être formulé avec précision et rigueur juridique
Exemple : « Des fautes en lien avec le service »
Préférer : « Des fautes non dépourvues de tout lien avec le service »
Prohiber les titres généraux (quelques fois susceptibles d’être utilisés pour n’importe quel sujet ou applicables à chacune des
parties de la copie)
Exemple : « Les règles de principe »
« L’acte administratif unilatéral et ses caractères »

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Un bon titre contient une idée unique
Sommaire

-

Dans une dissertation, un titre doit présenter une idée et pas seulement identifier un thème.

-

Le titre ne doit pas poser une question, mais au contraire présenter l’idée qui permet de répondre
succinctement à cette question.
Les titres ne doivent pas chercher à ménager un suspens.
Exemple : « Quelles sont les raisons de ce changement ? »
Préférer : Les justifications de la décentralisation
Un titre comporte une seule et unique idée :
Eviter l’utilisation, dans les titres, des mots de liaisons tels que « et », « mais », car leur emploi signale
souvent que le titre exprime deux idées.
Exemple : « Le Président et le Premier ministre »
« Un principe important, mais limité en pratique »
Prohiber les titres composés des deux sous-titres
Exemple : « I. La reconnaissance du caractère d’organisme privé chargé d’une mission de service public
A. La détermination du caractère privé de cet organisme
B. L’exercice d’une activité de service public »
Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas similaires.
Exemple : « I. L’absence de responsabilité de l’Etat en cas d’absence de délit ;
B) La nécessité d’un délit pour retenir la responsabilité de l’Etat ».
 I = B : Le I ne recouvre pas l’intégralité du A) et du B).
 Le titre du I contient une répétition maladroite.

Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas contradictoires.
Exemple : « I. Le maire titulaire de la police administrative ;
A) Les divers titulaires de la police administrative générale et spéciale »
 Le I. affirme que le maire est le seul titulaire de la police administrative, alors que le A en
annonce plusieurs.

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Un bon titre est un titre QUALIFIÉ
Vous devez utiliser des adjectifs qui marquent le sens de votre démonstration.
Exemple : « Le statut du président de la République »
« Le statut protecteur du président de la République »


Dans les cours ou dans les manuels, les titres des subdivisions correspondent souvent à des titres neutres tels
que « le statut du Président de la République », « le PACS ». Dans une dissertation au contraire, les titres doivent
nécessairement mettre l’accent sur le sens de la démonstration.
Exemple : Le titre « le statut du président de la République » identifie un thème et n’est pas satisfaisant
car il n’indique pas ce que l’on souhaite démontrer. En revanche, la formulation « le statut protecteur du
président de la République » correspond à une idée précise.
Prohiber les adjectifs inutiles, c’est-à-dire des adjectifs qui ne permettent nullement de préciser le sens
de la démonstration.
Exemple : « Des conditions de légalité pures et simples ».
Vérifier que les adjectifs utilisés ne sont pas contradictoires
Exemple : « I. Un principe complexe de mise en œuvre
A) Des critères d’appréciation simples »

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 Un bon titre c’est aussi…

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Un titre qui commence par un article défini ou indéfini
Exemple : « Révision incomplète des traités »
Préférer : La révision incomplète des traités
Un titre qui ne contient pas de verbe conjugué

Exemple : « Le président accroît sa légitimité »
Préférer : « Le renforcement de la légitimité du président de la République »
Un titre autonome et indépendant
Chaque titre doit pouvoir être compris sans référence à un autre intitulé
Exemple : « I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé.
A) Les critères stricts de mise en œuvre de ce principe »
Le correcteur doit pouvoir comprendre les intitulés sans avoir à relire la subdivision
supérieure. Ici le A) n’est pas autonome car il ne précise pas quel est le principe auquel
correspondent les critères stricts.
Préférer : A) Les critères stricts de mise en œuvre du principe d’expérimentation
Ne pas séparer le I. et le II. par des points de suspension
Exemple : I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé…
II. … mais strictement mis en œuvre
Un titre construit selon la même syntaxe que les autres titres de la copie. Cela permet de créer le plus d’écho
possible entre les titres.²
Soyez patient
pendant le
Exemple : « A) Un pouvoir discrétionnaire d’origine légale
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B) Le manque en matière de contrôle des actes administratifs »
Préférer : B) Un pouvoir discrétionnaire d’origine juridictionnelle

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Vérification du plan
Une fois que le plan est construit et que les titres sont formulés, il est utile de prendre quelques
instants pour vérifier la pertinence du plan ainsi formalisé. Cette auto-évaluation peut paraître inutile, mais
sera en réalité l’occasion de se rendre compte si le plan est peu pertinent ou que les intitulés sont formulés de
façon maladroite. Cette étape permettra donc d’améliorer le plan avant de rédiger la copie. Pour cela, prendre une
feuille complètement vierge et y inscrire uniquement l’intitulé du sujet et les titres des deux parties et des quatre
sous-parties.
Procéder ensuite à quelques vérifications :


Commencer par vous assurer que les intitulés du (I) et du (II) recouvrent l’intégralité du sujet, sans pour autant
déborder le champ du sujet à traiter.



Procéder ensuite à la même vérification à l’intérieur de chacune des deux grandes parties (I et II)
- s’assurer que les deux sous-parties recouvrent l’intégralité de chacune des parties,
- vérifier que les sous-parties ne contiennent pas des éléments qui débordent le cadre fixé par les titres des
parties.



Vérifier enfin que la formulation des titres est satisfaisante.
Ce travail de vérification sera plus utile si vous l’effectuez après avoir pris un peu de recul au regard de
votre travail au brouillon. En effet, après avoir travaillé pendant longtemps sur le sujet, les idées à développer
sont bien présentes dans votre esprit, mais il se peut que les titres ne les illustrent pas de façon suffisamment
claire. Prendre du recul par rapport au recensement des idées à développer, en laissant passer un peu de temps
avant de commencer la rédaction définitive de la copie (une journée ou simplement quelques instants si vous êtes
en examen), vous permettra de vérifier si les titres sont facilement compréhensibles et s’ils ne trahissent pas vos
pensées.
Une fois que le plan est construit, que sa pertinence est vérifiée et que son contenu est détaillé, vous
pouvez passer à la rédaction de l’introduction.
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b. Rédiger une introduction



Dans la dissertation juridique, l’introduction est assez longue (équivalente au quart, voire au tiers de la totalité du
devoir). Elle doit présenter non seulement la question soulevée par le sujet, mais également la réponse proposée à
cette question. Il faut donc concevoir l’introduction dans son ensemble comme le support d’une démonstration
ayant pour objet de convaincre le lecteur du bien-fondé du plan annoncé.



La longueur n’est pas un but en soi. L’introduction trouvera d’elle-même sa longueur lorsque la maîtrise de
l’exercice sera acquise. Il faut, dans un premier temps, suivre les étapes demandées, sans se préoccuper de la
longueur de l’introduction, mais bien plutôt des enchaînements logiques et de la cohérence de l’ensemble. Pour
les premiers devoirs, mieux vaut une introduction courte mais claire et bien conduite qu’un exercice de
remplissage.



Rappel : par convention, le lecteur n'est pas censé connaître le sujet : c'est donc à l’introduction de l'amener.

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L’introduction doit comporter les étapes suivantes:
1.

L’entrée en matière ou phrase d’accroche
Plusieurs types d'amorces permettent, chacune à leur façon, d’indiquer le contexte dans lequel s'inscrit le sujet. Voici, indiquées de
manière sommaire, quelques possibilités :

-

L'actualité : des faits récents invitent à s'interroger sur le problème posé par le sujet (actualité législative ou

politique par exemple).

-

L'histoire : le problème n'est pas nouveau ou ne peut être compris sans mise en perspective. Il pourra donc
des connaissances historiques précises.

être utile de recourir à

 Attention cependant à ne pas remonter trop loin dans le temps, en procédant à des raccourcis historiques
vertigineux ou à des entrées en matière trop longues.

 A fortiori, débuts à proscrire absolument : "Depuis la nuit des temps ..." ou "Depuis toujours, l'homme...".
 Inutile également de refaire toute l’histoire des institutions depuis la Révolution pour parler de la Ve
République.

A éviter
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-

Le cadre juridique dans lequel s’inscrit la notion proposée par le sujet :
Exemple : « En droit constitutionnel, le cadre juridique proposé par la Constitution »

-

Une citation : quand on dispose d'une citation appropriée (se garder des citations passe-partout ou raccrochées
artificiellement au sujet) et que le sujet n'en comporte pas déjà une.

-

(début cependant plus approprié pour les dissertations de culture générale que pUn débat récurrent dans la société actuelle ou le
monde contemporain our les dissertations juridiques) ou plus simplement la question générale à laquelle se rattache le sujet.
Cette liste, bien entendu, n'est pas limitative. Ainsi, il n’est pas interdit de commencer par une définition des termes du sujet.
N’oubliez pas que la phrase d’accroche ne doit pas être trop éloignée du sujet car sinon il sera difficile de faire rapidement le lien avec le
thème à traiter. Pour éviter cet écueil, vous pouvez rédiger la phrase d’accroche après avoir rédigé le reste de l’introduction. Cela
vous permettra de créer un lien entre la phrase d’entrée en matière et votre problématique.

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2.

Le sujet
Étape essentielle trop souvent oubliée : le contexte n’est là que pour amener le sujet. Il ne s’agit pas
forcément de reprendre le sujet textuellement, mais de faire clairement apparaître soit la notion, soit la
proposition, soit la question proposées à la réflexion.
→ Lorsque le sujet est une citation, recopier cette citation. Si elle est trop longue, la fragmenter et n’en reprendre
que les extraits les plus significatifs.

3.

Explication et délimitation du sujet
Définir les termes : rapidement et de façon incidente lorsqu’ils sont connus, plus longuement si la définition
même pose problème.
Bien veiller à donner la définition juridique des notions invoquées par le sujet.
Exemple

Préciser la signification du sujet en apportant les éléments de connaissance nécessaires (juridiques,
historiques, éventuellement sociologiques) et délimiter son champ d'application en justifiant, si besoin est,
les choix qui ont été faits. Il faut souvent, en effet, préciser la délimitation chronologique du sujet, lorsque celui-ci
ne comporte aucune indication de date.
Exemple
La délimitation peut être aussi spatiale.
Exemple

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La délimitation concerne aussi le fond du sujet. Si on a choisi de limiter l’extension d’une notion, par exemple, il
faut le justifier à ce moment de l’introduction.
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4.

Problématique ou ligne de démonstration
L’analyse du sujet a fait apparaître la ou les questions soulevées par le sujet, le ou les problèmes qu’il pose, c’est-à-dire son
intérêt et ses enjeux.
Cependant, à ce stade de l’introduction, il ne s’agit plus de questionner mais de répondre : formuler la problématique, c’est exposer ce
qu’on entend démontrer dans la dissertation. Même si on ne l’écrit pas, il faut supposer que l’on pourrait introduire la problématique par
la formule suivante : « On voudrait démontrer que… ». La problématique n’est par conséquent pas nécessairement formulée sous la
forme interrogative. Si tel est le cas, il convient de la faire suivre de la réponse apportée à la question ainsi posée, réponse dont le bienfondé sera démontré dans les développements de la copie. Ainsi, l’introduction ne vise en aucun cas à ménager le suspens : le
correcteur ne doit pas attendre la fin de la copie pour connaître la réponse donnée par l’étudiant à la question posée.

Exemple

A noter : Parfois la question que vous devez traiter est directement posée dans le sujet. Il convient alors de répondre
précisément à la question posée. En général, ce genre de sujet invite l’étudiant à prendre personnellement position en présentant
une argumentation juridique fondée sur les éléments présents dans le cours ou trouvés dans les manuels.
Exemple (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette, 2002) : Au lieu de donner comme sujet « Les projets de
réforme du droit des sociétés », l’enseignant peut préférer des formulations plus ciblées : « Faut-il réformer le droit des sociétés ? »

Exemple
5.

Annonce du plan
Le plan ne sera pas annoncé sous forme de questions qui laissent au développement le soin d’apporter les réponses, mais
sous la forme d’une proposition dont le plan fournit les éléments de preuve. Ainsi, les intitulés de chacune des parties doivent
exprimer des réponses claires et précises à la question posée par la problématique ou par le sujet lui-même.
Éviter, si possible, les formulations du type : « Dans une première partie, nous verrons ... et dans une deuxième partie, nous
analyserons ... ». Si le plan repose effectivement sur une hypothèse de démonstration, il pourra être annoncé par une phrase reprenant les
titres des parties principales du développement.

Exemple
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En résumé
En résumé, les points indispensables d’une introduction sont :

La définition des termes du sujet

La délimitation du champ du sujet
(notamment temporelle et spatiale)

La formulation de la
problématique

L’annonce de plan
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3. La rédaction de la copie
Après avoir élaboré au brouillon l’introduction, qui justifie votre approche du sujet, ainsi que le plan, qui permet de mettre en
relief votre compréhension et votre traitement du sujet, il faut passer à la rédaction entière de la copie. Le temps imparti à l’épreuve étant
limité, la rédaction des développements se fait directement sur votre copie d’examen. Le but des développements est de construire une
démonstration convaincante répondant à la problématique soulevée dans l’introduction et se fondant sur les connaissances de fond
acquises en cours, dans les manuels, etc.
a. Comment se présente une copie ?


Le devoir doit être entièrement rédigé
 Une dissertation est un devoir entièrement rédigé : éviter les abréviations et la présentation de certaines idées sous forme de
tirets.
 Il comporte, selon l’écriture et la copie, environ de huit à dix pages



Le plan du devoir est apparent
 La dissertation juridique est organisée suivant un plan apparent : les titres des parties et sous-parties doivent être notés dans le
devoir et il est préférable de les souligner.



Les développements s’enchaînent
Pourquoi ? Si la démonstration doit pouvoir être comprise en lisant les titres uniquement, en sens inverse, la dissertation doit pouvoir être
lue dans sa continuité, en faisant abstraction des titres, et ce même si l’usage est de faire apparaître le plan dans la copie.
Comment ? Cela suppose la rédaction de chapeaux, de transitions entre les parties mais également entre les sous-parties, et le
recours aux mots de liaison entre les paragraphes.



Présentation formelle de la copie
Pour une illustration, cliquez sur l’icône suivante:

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b. Comment rédiger les développements ?

Les développements servent à démontrer. Ne vous contentez pas d’exposer vos connaissances de manière descriptive.



La démonstration sera d’autant plus percutante que vous utiliserez régulièrement des mots de liaison (« or », « par
conséquent », « il en résulte que… », « toutefois », etc.)



Lire régulièrement des articles juridiques, notamment ceux qui sont intégrés dans les fiches de TD, vous aidera à acquérir le style
approprié pour la rédaction de la dissertation.



S’il est capital de ne pas laisser de côté ce qui fait partie du sujet, il est tout aussi important de ne pas traiter ce qui est en dehors.
Même si vous estimez que votre copie est trop courte, abstenez-vous de compléter vos paragraphes en ajoutant, de façon
délibérée, des développements étrangers à la question.



Ayez le souci majeur de la clarté : choisissez les termes juridiques exacts (le langage juridique est un langage précis) et éviter
les phrases longues et alambiquées.
Entraînezvous

c. Comment rédiger les chapeaux ?
- Qu’est ce qu’un chapeau ? Un « chapeau » est un court paragraphe de présentation
- Où doit-on le faire apparaître ? Il figure au début de chaque grande partie (I et II)
- A quoi sert-il ? Il permet d’annoncer les étapes de la démonstration qui suit.


Comment rédiger un bon chapeau ?



Un bon chapeau annonce formellement les sous-parties. Le chapeau annonce explicitement les sous-parties en signalant le
A et le B entre parenthèse à la suite de la présentation de chacune d’entre elles.
Exemple
Cliquez ici

La dernière phrase du chapeau doit jouer un rôle d’annonce des sous parties. Elle peut par exemple être
formulée de la manière suivante : « […] Ainsi, alors que le préfet est en charge du contrôle de légalité des actes
des collectivités territoriales (A), il représente aussi une institution d’appui pour ces entités locales (B). »
Zèle de Mercure - Faculté de droit de Grenoble



Un bon chapeau ne se contente pas de reprendre les intitulés des sous-parties

Sommaire

Si le chapeau se contente de reprendre dans une phrase les intitulés des deux sous-parties (A et B), il n’est pas d’un grand
intérêt et n’a un rôle que formel.
Vous ne pouvez pas vous contenter de rédiger votre chapeau en une seule phrase de ce type : « Après avoir vu
l’exécutif comme autorité prépondérante dans l’initiative de la loi (A), nous verrons son rôle influent dans
l’adoption des lois (B). »


Exemple

Un bon chapeau doit mettre en perspective la démonstration
Un chapeau doit mettre en perspective la démonstration, c’est-à-dire justifier le choix des étapes de l’argumentation qui
a été fait dans la partie.
Pour y parvenir, il serait pertinent que la (ou les) première(s) phrase(s) du chapeau permettent la présentation du
contexte dans lequel s’inscrivent et s’enchaînent les deux sous-parties.
Le Parlement est érigé par la Constitution comme l’organe en charge de la fonction législative par excellence. Cependant,
dans le régime parlementaire français, l’organe exécutif dispose lui aussi de nombreux pouvoirs venant interférer dans le
processus législatif. Ainsi, l’exécutif joue un rôle prépondérant dans l’initiative des lois (A) et il représente une autorité
influente dans l’adoption des lois (B).



Exemple

Un bon chapeau ne doit pas commencer à développer une argumentation
Le chapeau ne doit pas être trop long : il ne doit pas contenir plus de deux ou trois phrases. L’argumentation est
strictement réservée aux développements.



Comment savoir si mon chapeau est bien rédigé ?
Si,
la rédaction
de mon
chapeau,
n’arrivedepas
à formuler
phrase de
présentation
contexte venant
Si lors
mondechapeau
est bien
rédigé,
il mejepermet
vérifier
que la
la première
démonstration
est
logique etducohérente.
justifier la logique de l’enchaînement de mes deux sous-parties, cela signifie sans doute que l’articulation de mes deux
sous-parties est artificielle. De ce fait, les développements risquent ensuite d’être décousus.
Zèle de Mercure - Faculté de droit de Grenoble

Exemple

d. Comment rédiger les transitions ?

Sommaire

Qu’est ce qu’une transition ? La transition correspond aux quelques lignes qui permettent de formuler de manière synthétique
le point de la démonstration auquel on est parvenu et d’annoncer la deuxième partie comme une suite logique de la première.
Où doit-on la faire apparaître ? Elle figure entre les deux grandes parties (I et II). Une petite transition permet aussi d’enchaîner
les développements entre les sous-parties (A et B).
A quoi sert-elle ? La transition assure l’enchaînement des développements. Grâce à elle, on vérifie la cohérence et l’organisation
logique de son plan.


Comment savoir si ma transition est bien rédigée ?



Une transition doit être propre au devoir que vous êtes en train de rédiger.

Exemple : Vous ne pouvez pas vous contenter pour la transition de dire : « Après avoir vu la première partie,
nous allons voir la seconde. »


Exemple

La rédaction de votre transition doit faire preuve de précision.

Exemple : vous ne pouvez pas vous contenter d’écrire : « Comme on vient de le présenter, le président de la
République est un personnage important, mais son pouvoir est tempéré. »
Afin de rédiger une bonne transition, il va falloir préciser, en fonction de ce que vous aurez argumenté dans
vos développements, pourquoi le président de la République est un personnage important (pouvoirs propres du
président de la République, régime semi-présidentiel…) et pourquoi vous annoncez que son pouvoir est tempéré
(régime parlementaire, dyarchie à la tête de l’exécutif…).


Exemple

Afin de démontrer la logique de vos développements, votre transition doit toujours souligner l’intérêt de ce que l’on vient de
démontrer relativement à la problématique soulevée ET présenter la pertinence de la deuxième partie, suite logique
permettant de mener la démonstration à son terme.

Exemple : une introduction n’opérant pas ce lien entre les deux parties n’est pas opérante. Vous ne pouvez pas
vous contenter d’un résumé de la première partie en fonction de ce que vous venez d’écrire et simplement annoncer
ensuite : « Passons maintenant à la deuxième partie. »
Zèle de Mercure - Faculté de droit de Grenoble

Exemple
Entraînezvous

Sommaire

e. Faut-il faire une conclusion ?


Généralement, on considère que la conclusion est inutile dans la dissertation juridique, la démonstration
ayant été conduite à son terme à la fin de la deuxième partie.





Ne pas faire de conclusion si :
Votre but n’est que de résumer ce qui a déjà été dit
Vous n’apportez pas d’idée nouvelle



Vous pouvez faire une conclusion si :
Elle apporte une idée nouvelle qui constitue un point d’aboutissement de la démonstration.

Ne cherchez donc pas à faire une conclusion si vous n’avez rien à ajouter à votre démonstration.

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f. Comment organiser la présentation de son texte ?
Sommaire
1.

Comment bien disposer son texte ?



Organiser ses développements en paragraphes



Qu’est ce qu’un paragraphe ?
Le paragraphe (§) correspond à une unité de sens (une idée et son développement). Il ne faut commencer un nouveau paragraphe que lorsque vous
changez d’idée.



Comment se matérialise un paragraphe ?
Il se matérialise par un alinéa (retour à la ligne + retrait).



Pourquoi organiser les développements en paragraphes ?
- Pour celui qui écrit, faire des paragraphes, c’est structurer sa pensée.
- Pour le lecteur, le paragraphe est un repère visuel qui aide à comprendre la structure du raisonnement.



Comment construire un paragraphe ?
En règle générale, chaque paragraphe s’organise en trois phases : la présentation de l’argument, son explication et son illustration par un
exemple.



Les erreurs à éviter :
- Le texte compact et indigeste
- Le texte morcelé



Combien de paragraphes doit contenir ma copie ?
- L’introduction : en fonction de sa longueur, pourra comporter de 2 à 4 paragraphes soit au minimum un paragraphe pour l’entrée en matière et le
sujet, un autre pour l’explication du sujet, la problématique et l’annonce de plan, la longueur des développements pouvant amener à les subdiviser
- Le développement : il faudra au minimum un paragraphe par subdivision inférieure du plan (points 1 et 2 des sous-parties A et B) et généralement
plus (2 ou 3) en fonction de la longueur des développements.

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Sommaire



Bien utiliser les sauts de ligne



Quand dois-je sauter une ligne
- Les sauts de ligne doivent servir uniquement à distinguer les différentes parties de la dissertation.
- Ils ne doivent pas servir à distinguer les paragraphes.
Exemple : l’introduction ne doit pas être « hachée » par un saut de ligne à la fin de chaque phrase.



Penser à aligner son texte



Pourquoi aligner son texte ?
- L’alignement du texte améliore la lisibilité de votre copie.
- Il facilite aussi l’identification de vos différents paragraphes par le lecteur, grâce à la visibilité des alinéas.
- Trop d’étudiants présentent le texte comme une masse informe et ne remplissent pas les lignes, répugnant notamment à
couper les mots.



Comment procéder à cet alignement ?
- Pour un devoir rédigé grâce au support informatique, pensez à justifier votre texte.
- Pour un devoir rédigé à la main, il faut veiller à aligner le texte à droite et à gauche, ce qui suppose de commencer à écrire
contre la marge (sauf la première ligne qui débute par un retrait) et de remplir la ligne entièrement.

2.

Comment améliorer la lisibilité de sa copie ?
Le but est ici de permettre une lecture fluide et aisée de la copie.



Soignez votre écriture
- Gardez toujours à l’esprit qu’une écriture illisible nuit à votre démonstration.
- Si le lecteur passe son temps à essayer de « décrypter » votre écriture, son intérêt pour vos idées sera proportionnellement
décroissant aux efforts fournis pour vous lire.

Zèle de Mercure - Faculté de droit de Grenoble



La ponctuation est essentielle
 La ponctuation rend visible la construction des phrases, elle indique donc au lecteur où arrêter son regard
et détermine donc les tranches de texte à lire d’une traite.

Sommaire



L’oubli d’un point équivaut à l’oubli d’une limite et le lecteur, lorsqu’il aura compris qu’il est allé trop loin dans sa lecture,
sera obligé de revenir en arrière pour rectifier lui-même la bonne ponctuation.




L’orthographe joue un rôle prépondérant dans l’appréciation de votre copie
Pourquoi ? L’orthographe fait partie des repères visuels sur lesquels s’appuie le lecteur pour lire vite et sans
hésitation. Même si cela se passe très vite, la multiplication des obstacles finit par indisposer le lecteur.



L’écriture « texto » ainsi que les abréviations sont formellement prohibées de tout devoir écrit.



Les accents ne doivent pas être considérés comme des éléments facultatifs.
Exemple : Le president de la republique à des pouvoirs propre que l’art. 18 de la constit. rappel ainsi il dispose par ex
des pouvoirs de méssage de dissolut°.
Vous avez eu du mal à lire cette phrase ? Votre correcteur aussi et il doit consciencieusement décrypter environ quatre
pages ainsi rédigées…multipliées par x nombre de copies…



Soignez la coupe des mots
La coupe des mots se fait entre 2 syllabes (entre les 2 consonnes en cas de consonnes doubles) et se marque par un
tiret en fin de ligne (et non au début).
Exemples de coupes possibles : or/tho/gra/phe
at/ten/tion
exa/men





En cas d'apostrophe, pas de coupe après l'apostrophe : la syllabe doit être complète.
Exemple : l'a/pos/tro/phe



Les majuscules ne doivent faire l’objet d’aucune négligence
Les majuscules sont également des points de repère qui contribuent à faciliter la lecture. La négligence dans leur
emploi est donc une cause d'hésitation pour le lecteur.



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MAJUSCULE

PAS DE MAJUSCULE

- aux noms de pays, de continents: la France , l'Europe
et de peuple : les Français, les Européens

- aux adjectifs : le peuple français, l'unité européenne
ni aux noms de langue : parler le français

- un cas particulier : le Premier ministre

- aux noms de fonction : le député, l’empereur, le roi, le
préfet, le président de la République, le président du
Conseil, le ministre

- à État quand il désigne un pays, une nation, son
gouvernement, son administration : un conseiller d’État,
un coup d’État, l’État d’Israël

- minuscule dans les autres sens : état civil, état de
siège

- pour les noms des organismes et institutions d’État à
caractère unique qui sont de véritables noms propres :
l’Assemblée nationale, la Chambre des lords, le Congrès
(des États-Unis), le Conseil constitutionnel, le Conseil
d’État, le Conseil des ministres, la Cour de cassation, le
Gouvernement (français), le Parlement (ou les
Chambres), le Sénat, le Trésor, le Tribunal des conflits
Le premier mot nécessaire à l’identification portera une
majuscule, ainsi que l’adjectif qui précède

- pour les noms d’organismes d’État qui sont un
certain nombre du même type : la commission des
finances, le conseil général, la cour d’appel de Poitiers, la
direction du budget, la mairie du Havre, le tribunal
correctionnel

- pour le nom d’un régime politique lorsqu’il désigne un
pays ou une époque : l’Ancien Régime, la Deuxième
République, l’Empire, la République française, le
Troisième Reich
S’il est accompagné d’un adjectif, majuscule à l’adjectif s’il
précède le nom
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Grenoble

Sommaire



Veillez au style de votre copie

 Veillez à la précision du vocabulaire, en particulier du vocabulaire juridique.
 Utilisez des mots de liaison.

- Pour mettre en évidence à la fois la progression de la démonstration et son organisation.
Exemples : tout d’abord, ensuite, enfin ; d’une part, d’autre part ; en outre, par ailleurs…
- Et la logique de l’argumentation.
Exemples : car, en effet, donc, par conséquent, c’est pourquoi, or…
 Vous ne devez pas utiliser la première personne dans une dissertation : celle-ci se présente

comme une démonstration et non comme l’expression d’une opinion.
 Veillez à user du style de la langue écrite.

Les tournures familières, les abréviations, les phrases incomplètes, et de manière générale, tout ce
qui pourrait marquer une certaine désinvolture à l’égard du lecteur.


Relisez la copie avant de la rendre

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Sommaire

g. Comment gérer son temps ?


Combien de temps m’est-il imparti pour rédiger ma dissertation en conditions d’examen ?
En général, une dissertation doit être conçue et rédigée dans un délai de 3 heures.
Ce délai peut sembler court, c’est pourquoi il importe d’utiliser au mieux ces 180 minutes et de vous entraîner
progressivement à cette limitation de temps lors de la rédaction de vos devoirs maison.



Combien de temps dois-je consacrer approximativement à chaque étape ?

I – La préparation de la dissertation : 1 heure
1. Les étapes de réflexion : 30 minutes
Les étapes de réflexion sur le sujet et de recherche de la problématique sont essentielles : il faut leur consacrer au
moins une trentaine de minutes avant de commencer à élaborer le plan.
1re étape : réflexion sur le sujet
- Repérer la forme du sujet, analyser les termes, noter toutes les idées et connaissances concernant le sujet,
cerner et délimiter le sujet.

2e étape : recherche et formulation de la problématique
- Faire apparaître un fil conducteur, qui correspond au problème soulevé par le sujet, et formuler ce qui fera l’objet
de la démonstration.

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2. L’élaboration du plan : 30 minutes

3e étape : construction du plan détaillé

Sommaire

- Regrouper les données par thèmes, éliminer ce qui ne peut s’insérer dans la démonstration, définir 2 (ou 3) idées
directrices qui sont les étapes de la démonstration (I, II), décomposer chacune en arguments qui constitueront les
sous-parties, prévoir les exemples à l’appui.
- Vérification de la correspondance des intitulés et du contenu : cohérence en regard du plan annoncé, titres qui se
font écho.

Cette phase de conception est déterminante de la rédaction, qui sera d’autant plus aisée que sa préparation aura
été soignée et ordonnée et le plan élaboré avec précision.
II – La rédaction : 2 heures
1re étape : rédaction de l’introduction : 30 minutes environ
- L’introduction doit être rédigée au brouillon, puis recopiée après une relecture attentive.
2e étape : rédaction du développement, des chapeaux, des transitions : 1 heure 20 environ
- Les développements ne peuvent faire l’objet d’un brouillon faute de temps : c’est votre plan détaillé qui vous
guidera dans cette étape de rédaction.
3e étape : relecture : 5-10 minutes
Elle peut être organisée en deux temps :
- une relecture après la rédaction de chaque développement
- puis une relecture finale afin de faire disparaître fautes d’orthographe, d’accords, de syntaxe mais aussi pour
appréhender globalement le contenu de votre copie.

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Sommaire

IV. A faire / à ne pas faire
A FAIRE


- faire preuve de qualités formelles qui
permettent une lecture fluide et facile de la
copie.



- disserter, c’est démontrer : la dissertation
doit proposer une argumentation dynamique,
une progression. Cela suppose un plan orienté
vers un objectif de démonstration, et non
uniquement un mode de « rangement » des
connaissances.



- démontrer, ce n’est pas seulement affirmer,
c’est aussi expliquer ses arguments et les
justifier en apportant des faits et des
exemples précis. On appréciera donc des sousparties
qui
soient
de
véritables
développements, avec explication, illustration
et justification des propositions et arguments
avancés.

A NE PAS FAIRE


- réciter au lieu de disserter : la dissertation,
même si elle suppose acquises les
connaissances apportées par le cours, n’est pas
pour autant un simple exercice de restitution
de ces connaissances. Vérifier que les différents
développements sont bien nécessaires à la
démonstration et orientés par elle.



- les développements hors-sujet (faire un
lien avec les passages hors-sujet des copies
corrigées).



- utiliser uniquement la théorie et non la
pratique des institutions.



- les développements « secs
n’apportent rien de plus que le plan.

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»

qui

Sommaire

Bonnes et mauvaises copies
Remarques générales

- Le sujet « Le Président de la République et le Peuple sous la Ve République » était le sujet d’examen de la
session de juin 2002 en régime normal (groupe A, enseignant : M. le Doyen BERNARD).
- Cet examen se déroule en trois heures, sans document.
- Les copies ont été retranscrites telles quelles, à l’exception des fautes d’orthographe qui ont été corrigées.
- Les annotations de ces copies vous permettront de mieux comprendre les qualités attendues d’une dissertation et
les défauts à éviter.
- Un corrigé entièrement rédigé de ce sujet est disponible dans l’ouvrage : Les Annuels de droit constitutionnel Dalloz, 2001, p. 135 et suivantes.
Exercice
- Pour que la lecture de ces copies vous soit utile, essayez de travailler au brouillon sur ce sujet, en suivant les
conseils indiqués. Comparez seulement ensuite votre travail avec les copies et les remarques qui les
accompagnent.
Consultez les copies suivantes:

Copie 17/20

Copie 12/20

FIN

Copie 8/20

Copie 6/20

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Sommaire

« Le président de la République et le peuple sous la Cinquième République »
Cours

Dates / Evènements

Personnages

Définition juridique des
termes du sujet et de
leur(s) contraire(s)
éventuellement :

Se remémorer le plan du
cours et le faire « défiler » en
identifiant les passages du cours
qui portent sur le sujet :
-l’élection du Président,
-le référendum,
-la dissolution,
-la cohabitation.

-1962

: révision de la Constitution
instaurant l’élection du Président
de la République au suffrage
universel direct
-- 1962 et 1969 : Référendums
sur la base de l’article 11 au lieu
de l’article 89 de la Constitution
-- Elections présidentielles de
2002…

-Mitterrand : dissolutions en
1981, en 1988
- Le Président Chirac :
dissolution en 1997, référendum
en 2000

Le Président de la République
Le peuple
Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
Le Président de la République et
le peuple

Jurisprudence

Eléments historiques

Droit comparé

Exemples

Néant

Le Chef de l’Etat et le peuple
avant la cinquième République

Les relations entre le Chef de
l’Etat et le peuple dans les
systèmes juridiques étrangers
(Etats-Unis…) : les comparer à la
France

Dans ce cas, cette rubrique se
confond avec la rubrique « dates
et évènements »

Exclure les idées hors-sujet
Parmi les idées, celle qui porte sur la cohabitation entre-t-elle vraiment dans le champ du sujet : en quoi la cohabitation intéresse-t-elle les
relations Président/peuple ? Attention : évoquer la cohabitation est intéressant seulement si on fait le lien avec le sujet.

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Exemple
suivant

Sommaire

« La protection du consentement dans le mariage et le divorce »
Cours
Se remémorer le plan du cours
et le faire « défiler » en identifiant
les passages du cours qui
portent sur le sujet :
- La protection du consentement
dans la formation du mariage, ce
qui ne pose guère de difficultés
en raison de l’aspect contractuel
du mariage qui n’est pas
contesté.
- En revanche, il faut « piocher »
les passages relatifs au
consentement dans la procédure
de divorce.

Définition juridique des
termes du sujet et de
leurs contraires
éventuellement
Consentement
Mariage
Divorce

Jurisprudence
- Rappel du célèbre arrêt
« Berthon » des chambres
réunies de 1862 à propos de
l’erreur.
- civ. 2ème, 6 mai 1987 : une
convention homologuée ne peut
être annulée pour vice du
consentement.

Eléments historiques/
Dates
- Loi du 26 mai 2004 réformant
le divorce : protège t-elle autant
le consentement par rapport au
droit antérieur ?
- Loi du 4 avril 2006 qui introduit
de nouvelles dispositions tendant
au renforcement de la protection.

Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
dans le mariage et le divorce

Exemples

Exclure les idées hors-sujet :

Citer de la jurisprudence à titre
d’exemples.

Récitez son cours sur les toutes les conditions de formation du mariage, ou sur les cas de divorce est
inutile. L’intérêt du sujet est de rechercher les règles protectrices du consentement dans le mariage et
dans sa dissolution, et de les comparer.

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Sommaire

Exemple : « Les pouvoirs du président de la République »



Connaissances nécessaires : Les pouvoirs reconnus par la Constitution au président.



Mobilisation des connaissances : Ne pas se contenter d’énumérer les articles de la Constitution qui déterminent
les pouvoirs du président. Il faut analyser et réfléchir aux problèmes qu’ils posent, notamment dans leur mise en
œuvre.



Lien avec le cours : Le cours, en évoquant ces pouvoirs, aura proposé, par exemple, des éléments de réflexion
sur la conception de l’institution présidentielle ou sur la façon dont ces pouvoirs ont été utilisés, au cours de
l’histoire de la Ve République.



Approfondissement : Chercher dans une autre partie du cours dans les fiches de TD et dans les ouvrages de
références des éléments pour réfléchir sur la pratique institutionnelle en période de cohabitation…

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Exemples :


- « Le rôle du Parlement sous les Troisième et Quatrième Républiques » :
sur ce sujet, je veux démontrer que le Parlement a une place essentielle pendant ces deux régimes ; qu’il est
l’organe le plus puissant.



- « Le rôle de l’organe exécutif sous la Troisième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer que l’organe exécutif est faible, qu’il a des difficultés à remplir sa fonction.



- « Le Président de la République et le peuple sous la Cinquième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer qu’il existe un lien direct entre le Président et le peuple, que leurs relations sont très
importantes, qu’elles sont très étroites.



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » :
sur ce sujet, je veux établir une comparaison entre la formation et la dissolution du lien matrimonial sous l’angle de
la protection du consentement. Il sera, toutefois, difficile de trouver des points communs entre mariage et divorce
dans leur façon de prendre en considération le consentement ; il faudra donc se rattacher à des notions juridiques
classiques.

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Exemples :



- Le rôle du Parlement est essentiel sous les Troisième et Quatrième Républiques, tant du point de vue de
l’élaboration de la Loi (I) que du contrôle du gouvernement (II).



- Le Président et le peuple entretiennent des relations étroites sous la Cinquième République non seulement grâce
à l’élection au suffrage universel direct (I), mais aussi grâce aux occasions où le Président de la République donne
la parole au peuple (II).



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : cette protection passe, dans les deux
domaines, par la présentation des moyens juridiques de protection (I), puis par celle des sanctions de la violation
du consentement (II).

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Exemple 1 :
« Ainsi un sujet consacré aux “Responsabilités du président de la République sous la Ve République“ rend sans
doute utile une explication de ce que sont la responsabilité en droit et les différentes formes de celle-ci (politique,
civile et pénale). Le sujet consacré au “Rôle du juge de la loi du Conseil constitutionnel“ nécessite une première
approche de la notion de « juge » ou de juridiction. De même, il faut s’interroger sur le sens du mot loi et ses
différentes acceptions (loi constitutionnelle, loi organique, loi référendaire, diversité des lois ordinaires…) ».
[Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques 2002, sous la direction de Michel Verpeaux,
Dalloz, p. 131]



Exemple 2 :
Un sujet consacré au consentement dans le mariage et le divorce nécessite une explication de la notion
contractuelle de consentement, sa définition, la notion de vices du consentement, les différents vices, enfin une
définition sommaire (en quelques mots précis) des notions juridiques de mariage et de divorce.

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Exemple 1 :
un sujet sur « Le président de la République » demandera de rappeler (et donc d’étudier) tous les régimes qui
ont consacré un président, et englobera l’actualité la plus récente. Parfois, c’est tout simplement le programme
traité en cours qui permettra de fixer les limites chronologiques du sujet.



Exemple 2 :

Le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » s’entend du droit positif, mais il
faut, dans l’introduction rappeler l’historique des deux institutions afin de les replacer dans leur contexte afin de
mieux apprécier le droit actuel ; il faut également, au coup par coup, évoquer les réformes récentes (la loi du 26
mai 2004 réformant le divorce prend davantage en compte le consentement et la loi du 4 avril 2006 étend la
protection du consentement lors de la formation du mariage).

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Exemple :
Si le sujet est « Le régime parlementaire dans le monde contemporain » , il faudra préciser les pays concernés
par la réflexion.
Dans ce cas également, le cours permettra de limiter les cas envisagés. Un sujet sur « Le Parlement dans les
régimes politiques occidentaux » renverra aux Etats-Unis et à l’Europe.

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Exemple 1 :
Si on considère que le sujet sur « Les pouvoirs du président de la République » permet de poser le problème
plus général de la Constitution de 1958 comme un texte de compromis entre les conceptions des tenants d’un
régime parlementaire classique et celles du général de Gaulle, on pourra proposer l’hypothèse de démonstration
suivante :
« Le président de la République est ainsi doté de pouvoirs conséquents par la Constitution et surtout d’une
fonction prééminente due à sa nouvelle qualité reconnue d’arbitre (art. 5). Toutefois, les divers présidents ne se
satisferont pas de ces pouvoirs constitutionnels et s’efforceront de les étendre par la pratique ».



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », il faut
délimiter le sujet en indiquant que si le mariage est toujours à prendre en considération, tous les cas de divorce ne
sont pas concernés. Seuls les divorces dit par consentement mutuel et par acceptation du principe de la rupture du
mariage impliquent directement ou indirectement le consentement des époux.
Quant au consentement, il s’agit toujours de la même notion, sociologiquement, il s’agit de donner son libre accord
à une situation de droit, à une forme particulière de contrat, alors que juridiquement, son appréhension est variable.
Le mariage est influencé par le contrat, même s’il participe d’une institution fondamentale du droit ; et le divorce,
longtemps banni du droit français, reste, en grande partie étranger à la notion de contrat. Les efforts du législateur
de 1975 et de 2004 pour l’adapter à l’évolution de la société, ne sont pas aller jusqu’à le contractualiser. Seuls les
divorces par acceptation et plus particulièrement sur demande conjointe ménage une place non négligeable au
consentement des époux.

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Exemple 1 :
Pour le sujet « Les pouvoirs du président de la République », la première partie montrera donc que les pouvoirs
constitutionnellement reconnus au chef de l’État depuis 1958 ne sont pas en rupture avec la conception du régime
parlementaire, même s’il dispose de pouvoirs nouveaux, tandis que la seconde partie montrera qu’il s’est produit,
dans la pratique, une extension des prérogatives présidentielles.
→ La ligne de démonstration exposée plus haut (problématique) sera suivie de cette annonce de plan : « Envisager
les pouvoirs du président sous la Ve République doit conduire à envisager successivement les pouvoirs issus du
texte constitutionnel (I) et les pouvoirs provenant de la pratique institutionnelle (II) ».
→ [Pour le développement de ce plan, voir Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques
2002, sous la direction de Michel Verpeaux, Dalloz, p. 152 et suivantes.]



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », on peut dire
que si le consentement existe dans le mariage comme dans le divorce, il présente des formes et des caractères
juridiques très différents ; pourtant, dans les deux cas, le loi s’est donnée les moyens de la protéger et les
sanctions adaptées pour veiller au respect de ce dernier.

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Sommaire



Exemples de formules d’annonce (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette,
2002) :
- « Alors que sa fonction politique est en déclin (I), sa fonction administrative ne cesse de s’élargir (II). »
- « Alors que dans leur domaine les deux notions se ressemblent (I), en revanche elles s’opposent nettement dans
leur mise en œuvre (II). »
- Pour « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : « afin de prendre l’exacte mesure de la
protection du consentement dans le divorce et le mariage, il convient, dans un premier temps, de comparer les
moyens juridiques mis en œuvre pour cette protection (I) avant de comparer les sanctions intervenant en cas de
violation du consentement (II) ».

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Sommaire

III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)
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SOMMAIRE
I Pour quoi faire ?

a)

II Phase de préparation / brouillon

b)
c)

1.

Lecture du sujet

2.

Travail au brouillon

III Phase de rédaction

e)

1.

Présentation formelle

2.

Rédaction au brouillon

a)

Formulation des titres

b)

Rédiger une introduction

3.

La rédaction de la copie
Comment se présente une copie?
Comment rédiger les
développements?

a)
b)

d)

Comment rédiger les chapeaux?
Comment rédiger les transitions?
Faut-il faire une conclusion?
Comment organiser la
présentation de son texte?
Comment gérer son temps?

IV A faire/ A ne pas faire
V Copies
VI Exercices

VI QCM
VII Bibliographie

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Sommaire

I. Pour quoi faire?
1. A quoi sert une dissertation ?
La dissertation, est un exercice de démonstration à partir des connaissances du cours. Elle permet de vérifier :
 1° que vous avez assimilé ces connaissances (entendez que vous les avez à la fois mémorisées et comprises) ;
 2° que vous êtes capables de les mobiliser dans l’optique d’un sujet donné (qui ne se borne pas à une simple
restitution ou récitation du cours) : c’est très exactement ce qu’on appelle maîtriser (ou dominer) des
connaissances.
Il ne s’agit pas pour autant de produire une pensée originale. La réflexion est elle-même guidée ou orientée par le
cours : le plus souvent, les problèmes posés par le sujet et les éléments de réponse ont déjà été exposés dans le
cours ou dans les manuels de référence.

Le sujet peut conduire :
 à mettre en relation des éléments qui ont été présentés par l’enseignant dans des parties différentes.
 à approfondir une question abordée dans le cours en faisant des lectures supplémentaires (dans le cas d’un
devoir à la maison) ou en mobilisant les textes fournis par les documents de travaux dirigés.
Exemple

2. La spécificité de la dissertation juridique
Comme dans toutes les autres disciplines, la dissertation est un discours démonstratif.
Ainsi, la dissertation juridique se divise en deux parties, exceptionnellement en trois lorsque le plan binaire s’avère
artificiel.
L’introduction est un élément fondamental, on connaît déjà ici la position du rédacteur par rapport au sujet.
La conclusion n’est, en général, pas nécessaire.
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Sommaire

II. Phase de préparation / brouillon
Conseils liminaires :


Pour que l’entraînement à la dissertation vous soit pleinement profitable, n’oubliez pas que vous
ne devez traiter le sujet de dissertation qu’après avoir pris le temps de lire et de comprendre le
cours ainsi que de travailler sérieusement la fiche de TD. En effet, de nombreux éléments de
réponse au sujet ont été évoqués en cours ou sont mentionnés dans la fiche de TD.



Afin de bien cerner le sujet et éviter les hors-sujets, le temps de réflexion au brouillon doit être
relativement long. Ne cherchez pas à rédiger rapidement la copie : prenez le temps d’analyser
le sujet en profondeur.

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1. Lecture du sujet

Sommaire

La lecture attentive et la compréhension du sujet sont un préalable nécessaire.
Le sujet ne prend pas toujours la forme d’une question. Voici les principales formes qu’il peut prendre :
a. Un intitulé


Une notion ou une institution :
La jurisprudence, La séparation des pouvoirs, Le contrôle de constitutionnalité, Le président de la République, La
filiation naturelle.
 Un groupe nominal :
L’application de la loi dans le temps, Le rôle du Sénat sous la Ve République, Le rôle du Parlement dans un régime
parlementaire et dans un régime présidentiel.
Ne pas réciter son cours, il faut trouver le problème de droit « caché » derrière la notion, les problématiques
sont souvent présentes dans le cours ou dans les fiches de T.D.
Exemple 1 : « La jurisprudence » : Renvoi à une question abordée dans le cours d’Introduction au droit : la
jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Exemple 2 : « Le rôle du Sénat sous la Ve République »: Renvoi à une réflexion plus générale sur le bicaméralisme
et à une interrogation sur l’utilité du Sénat.

Exemples
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Une notion et une comparaison :
Le bicamérisme en France et en Grande Bretagne,
La protection du consentement dans le mariage et le divorce.
 Deux notions :
Suzeraineté et souveraineté en France (XIIe-XVIe siècles), L’équité et le droit, Le président de la République et le
Premier ministre, La pension alimentaire et la prestation compensatoire.
Ne pas dissocier les deux éléments de la comparaison en les isolant chacun dans une partie ou dans une
sous-partie.
Exemple : « Le mariage et le PACS » : ce sujet implique une comparaison des deux « institutions ». Il ne faut pas parler
du mariage dans une première partie et du PACS dans une seconde.
Dans tous les cas, la première question à poser sera : pourquoi ce sujet ? Car il y a toujours à redécouvrir des
présupposés, des implicites ou un débat déjà existant sur le sujet.
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Exemple
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Sommaire

b. Une question
La question oriente la réflexion. Toutefois, ne pas négliger la phase de réflexion préalable : rechercher
les controverses sous-jacentes, les débats qui ont fait naître cette question.
Reformuler la question pour la problématique afin d’en faire ressortir les enjeux.
Exemples :
La jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Faut-il réformer le Conseil constitutionnel ?
Les pouvoirs du Président américain sont-ils illimités ?
Peut-on dire qu’en France, sous la Ve République, « le Gouvernement détermine et conduit les affaires de la nation » ?
La Ve République est-elle un régime parlementaire ?

Exemples
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c. Une citation
Expliquer d’abord la citation, puis retrouver les débats ou les questionnements pour lesquels la citation constitue
une réponse possible.
Autrement dit, lorsque le sujet est formulé sous la forme d’une citation, il vous appartient de reformuler le sujet
afin de déterminer quel est le sujet sur lequel on souhaite vous faire réfléchir.

Exemples : En prenant comme exemple le régime de la Ve République, commentez cette affirmation du général de
Gaulle en 1964 : « Une Constitution, c’est un esprit, des institutions, une pratique ».
« Le Gouvernement, pour son existence, dépend du Parlement », déclarait en 1994 M. Balladur, alors Premier
ministre. Que pensez-vous de cette affirmation ?

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Exemples
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Sommaire

2. Travail au brouillon






Prenez le temps de noter l’ensemble de vos idées au brouillon, sans chercher à tout prix à trouver un plan
immédiatement. Bâcler cette étape vous expose à des risques d’oubli de certains éléments importants et augmente
les risques de hors-sujet.
Rassemblez vos connaissances en lien avec le sujet :
Utiliser votre cours, les documents de la fiche de TD ainsi que les manuels ou éventuellement des articles de
doctrine ( à partir de la Licence 3).
Pendant l’épreuve, vous devez faire travailler votre mémoire pour mobiliser vos connaissances. Connaître le plan
de votre cours par cœur peut alors vous être très utile afin de repérer tous les développements consacrés à la
question que vous devez traiter. Bien évidemment , le sujet n’aura pas nécessairement été exposé sous la forme
dans laquelle il vous est proposé. Il vous faudra alors souvent puiser les éléments nécessaires dans les différents
chapitres du cours.
Exemple




A partir de tous ces éléments, envisager un fil directeur, une démonstration générale à mener sur le sujet.
A partir des termes du sujet se demander : qu’est-ce que je veux démontrer ?
Exemple



Trouver des arguments pour démontrer l’idée générale. Pour cela, faire des regroupements entre les idées
notées au brouillon et qui semblent aller ensemble. Faire en sorte d’arriver à deux grands ensembles, liés
par une articulation logique, qui correspondent à deux idées principales, c’est-à-dire deux arguments
principaux qui démontrent l’idée générale. Ces deux idées feront l’objet des deux grandes parties de la
dissertation.
Exemple
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Soyez patient
pendant le
chargement

Entraînezvous

Sommaire

La question du plan est primordiale et cette étape doit largement retenir votre attention car arrêter un plan,
c’est fixer l’ordre qui sera suivi pour exposer le sujet étudié. Connaître précisément les étapes de la
démonstration avant de commencer la rédaction est la condition de la clarté de vos propos.
Il est nécessaire de réfléchir longuement au plan à adopter même si le sujet a été traité dans le cours. Ne
craignez jamais de choisir un plan différent de celui éventuellement retenu dans le cours ou dans les manuels
que vous avez consultés : le correcteur appréciera votre originalité dans le plan.
Le souci d’originalité ne doit cependant pas vous conduire à adopter un plan incohérent.
POURQUOI UN PLAN EN DEUX PARTIES ?
Un usage qui traduit une méthode de pensée juridique

Le système juridique français est construit autour de distinctions binaires : dans les notions (fait/droit ; droit
objectif/droits subjectifs, droit réel/droit personnel ; biens incorporels/biens corporels, créancier/débiteur, solidarité active/solidarité
passive…) ; dans leur présentation (principe/exceptions, ressemblances/différences, contrat/institution, formation du
contrat/exécution du contrat, recevabilité/fond, notion/régime, statut/fonction…) en fonction du critère de distinction choisi. Le
raisonnement doit donc respecter la logique interne du système.
Clarté et efficacité

- Clarté et efficacité du plan en deux parties expliquent qu’il s’est imposé également dans les Instituts d’études
politiques pour des matières autres que juridiques et même pour les dissertations de culture générale des concours administratifs.
- Réponse synthétique et efficace au problème posé.
- Davantage tourné vers la finalité pratique qui est celle des disciplines juridiques (même si cette finalité peut
sembler lointaine dans le cas de la dissertation, elle reste à l’horizon des questions juridiques).
Ce n’est pas un principe absolu, ni une exigence purement scolaire mais un exercice de discipline intellectuelle qui
stimule la réflexion. Le plan en trois parties reste toujours possible mais est plus difficile à réussir.

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III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)

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2. La rédaction au brouillon
a. La formulation des titres
Le travail au brouillon a permis de regrouper les idées en deux parties et deux sous-parties. Il reste à présent à transformer ces
idées brutes en titres pertinents. Cela nécessite un travail important qui ne pourra être facilité que par des entraînements
réguliers à la dissertation effectués au cours des TD.
Qu’est-ce qu’un bon titre ?

Vous devez fournir un effort particulier pour la formulation des titres.
La formulation des titres doit être soignée car le sens de votre démonstration doit pouvoir être compris à partir de la
seule lecture des titres.
Un bon titre est un titre clair, concis et précis.
Un titre clair est un titre explicite et cohérent : le correcteur ne doit pas avoir à se demander ce que vous avez voulu démontrer.
Exemple : « L’importance du principe dans quelques domaines ».
Un titre doit être formulé avec précision et rigueur juridique
Exemple : « Des fautes en lien avec le service »
Préférer : « Des fautes non dépourvues de tout lien avec le service »
Prohiber les titres généraux (quelques fois susceptibles d’être utilisés pour n’importe quel sujet ou applicables à chacune des
parties de la copie)
Exemple : « Les règles de principe »
« L’acte administratif unilatéral et ses caractères »

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Un bon titre contient une idée unique
Sommaire

-

Dans une dissertation, un titre doit présenter une idée et pas seulement identifier un thème.

-

Le titre ne doit pas poser une question, mais au contraire présenter l’idée qui permet de répondre
succinctement à cette question.
Les titres ne doivent pas chercher à ménager un suspens.
Exemple : « Quelles sont les raisons de ce changement ? »
Préférer : Les justifications de la décentralisation
Un titre comporte une seule et unique idée :
Eviter l’utilisation, dans les titres, des mots de liaisons tels que « et », « mais », car leur emploi signale
souvent que le titre exprime deux idées.
Exemple : « Le Président et le Premier ministre »
« Un principe important, mais limité en pratique »
Prohiber les titres composés des deux sous-titres
Exemple : « I. La reconnaissance du caractère d’organisme privé chargé d’une mission de service public
A. La détermination du caractère privé de cet organisme
B. L’exercice d’une activité de service public »
Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas similaires.
Exemple : « I. L’absence de responsabilité de l’Etat en cas d’absence de délit ;
B) La nécessité d’un délit pour retenir la responsabilité de l’Etat ».
 I = B : Le I ne recouvre pas l’intégralité du A) et du B).
 Le titre du I contient une répétition maladroite.

Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas contradictoires.
Exemple : « I. Le maire titulaire de la police administrative ;
A) Les divers titulaires de la police administrative générale et spéciale »
 Le I. affirme que le maire est le seul titulaire de la police administrative, alors que le A en
annonce plusieurs.

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Un bon titre est un titre QUALIFIÉ
Vous devez utiliser des adjectifs qui marquent le sens de votre démonstration.
Exemple : « Le statut du président de la République »
« Le statut protecteur du président de la République »


Dans les cours ou dans les manuels, les titres des subdivisions correspondent souvent à des titres neutres tels
que « le statut du Président de la République », « le PACS ». Dans une dissertation au contraire, les titres doivent
nécessairement mettre l’accent sur le sens de la démonstration.
Exemple : Le titre « le statut du président de la République » identifie un thème et n’est pas satisfaisant
car il n’indique pas ce que l’on souhaite démontrer. En revanche, la formulation « le statut protecteur du
président de la République » correspond à une idée précise.
Prohiber les adjectifs inutiles, c’est-à-dire des adjectifs qui ne permettent nullement de préciser le sens
de la démonstration.
Exemple : « Des conditions de légalité pures et simples ».
Vérifier que les adjectifs utilisés ne sont pas contradictoires
Exemple : « I. Un principe complexe de mise en œuvre
A) Des critères d’appréciation simples »

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 Un bon titre c’est aussi…

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Un titre qui commence par un article défini ou indéfini
Exemple : « Révision incomplète des traités »
Préférer : La révision incomplète des traités
Un titre qui ne contient pas de verbe conjugué

Exemple : « Le président accroît sa légitimité »
Préférer : « Le renforcement de la légitimité du président de la République »
Un titre autonome et indépendant
Chaque titre doit pouvoir être compris sans référence à un autre intitulé
Exemple : « I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé.
A) Les critères stricts de mise en œuvre de ce principe »
Le correcteur doit pouvoir comprendre les intitulés sans avoir à relire la subdivision
supérieure. Ici le A) n’est pas autonome car il ne précise pas quel est le principe auquel
correspondent les critères stricts.
Préférer : A) Les critères stricts de mise en œuvre du principe d’expérimentation
Ne pas séparer le I. et le II. par des points de suspension
Exemple : I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé…
II. … mais strictement mis en œuvre
Un titre construit selon la même syntaxe que les autres titres de la copie. Cela permet de créer le plus d’écho
possible entre les titres.²
Soyez patient
pendant le
Exemple : « A) Un pouvoir discrétionnaire d’origine légale
chargement
B) Le manque en matière de contrôle des actes administratifs »
Préférer : B) Un pouvoir discrétionnaire d’origine juridictionnelle

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Sommaire

Vérification du plan
Une fois que le plan est construit et que les titres sont formulés, il est utile de prendre quelques
instants pour vérifier la pertinence du plan ainsi formalisé. Cette auto-évaluation peut paraître inutile, mais
sera en réalité l’occasion de se rendre compte si le plan est peu pertinent ou que les intitulés sont formulés de
façon maladroite. Cette étape permettra donc d’améliorer le plan avant de rédiger la copie. Pour cela, prendre une
feuille complètement vierge et y inscrire uniquement l’intitulé du sujet et les titres des deux parties et des quatre
sous-parties.
Procéder ensuite à quelques vérifications :


Commencer par vous assurer que les intitulés du (I) et du (II) recouvrent l’intégralité du sujet, sans pour autant
déborder le champ du sujet à traiter.



Procéder ensuite à la même vérification à l’intérieur de chacune des deux grandes parties (I et II)
- s’assurer que les deux sous-parties recouvrent l’intégralité de chacune des parties,
- vérifier que les sous-parties ne contiennent pas des éléments qui débordent le cadre fixé par les titres des
parties.



Vérifier enfin que la formulation des titres est satisfaisante.
Ce travail de vérification sera plus utile si vous l’effectuez après avoir pris un peu de recul au regard de
votre travail au brouillon. En effet, après avoir travaillé pendant longtemps sur le sujet, les idées à développer
sont bien présentes dans votre esprit, mais il se peut que les titres ne les illustrent pas de façon suffisamment
claire. Prendre du recul par rapport au recensement des idées à développer, en laissant passer un peu de temps
avant de commencer la rédaction définitive de la copie (une journée ou simplement quelques instants si vous êtes
en examen), vous permettra de vérifier si les titres sont facilement compréhensibles et s’ils ne trahissent pas vos
pensées.
Une fois que le plan est construit, que sa pertinence est vérifiée et que son contenu est détaillé, vous
pouvez passer à la rédaction de l’introduction.
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b. Rédiger une introduction



Dans la dissertation juridique, l’introduction est assez longue (équivalente au quart, voire au tiers de la totalité du
devoir). Elle doit présenter non seulement la question soulevée par le sujet, mais également la réponse proposée à
cette question. Il faut donc concevoir l’introduction dans son ensemble comme le support d’une démonstration
ayant pour objet de convaincre le lecteur du bien-fondé du plan annoncé.



La longueur n’est pas un but en soi. L’introduction trouvera d’elle-même sa longueur lorsque la maîtrise de
l’exercice sera acquise. Il faut, dans un premier temps, suivre les étapes demandées, sans se préoccuper de la
longueur de l’introduction, mais bien plutôt des enchaînements logiques et de la cohérence de l’ensemble. Pour
les premiers devoirs, mieux vaut une introduction courte mais claire et bien conduite qu’un exercice de
remplissage.



Rappel : par convention, le lecteur n'est pas censé connaître le sujet : c'est donc à l’introduction de l'amener.

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L’introduction doit comporter les étapes suivantes:
1.

L’entrée en matière ou phrase d’accroche
Plusieurs types d'amorces permettent, chacune à leur façon, d’indiquer le contexte dans lequel s'inscrit le sujet. Voici, indiquées de
manière sommaire, quelques possibilités :

-

L'actualité : des faits récents invitent à s'interroger sur le problème posé par le sujet (actualité législative ou

politique par exemple).

-

L'histoire : le problème n'est pas nouveau ou ne peut être compris sans mise en perspective. Il pourra donc
des connaissances historiques précises.

être utile de recourir à

 Attention cependant à ne pas remonter trop loin dans le temps, en procédant à des raccourcis historiques
vertigineux ou à des entrées en matière trop longues.

 A fortiori, débuts à proscrire absolument : "Depuis la nuit des temps ..." ou "Depuis toujours, l'homme...".
 Inutile également de refaire toute l’histoire des institutions depuis la Révolution pour parler de la Ve
République.

A éviter
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-

Le cadre juridique dans lequel s’inscrit la notion proposée par le sujet :
Exemple : « En droit constitutionnel, le cadre juridique proposé par la Constitution »

-

Une citation : quand on dispose d'une citation appropriée (se garder des citations passe-partout ou raccrochées
artificiellement au sujet) et que le sujet n'en comporte pas déjà une.

-

(début cependant plus approprié pour les dissertations de culture générale que pUn débat récurrent dans la société actuelle ou le
monde contemporain our les dissertations juridiques) ou plus simplement la question générale à laquelle se rattache le sujet.
Cette liste, bien entendu, n'est pas limitative. Ainsi, il n’est pas interdit de commencer par une définition des termes du sujet.
N’oubliez pas que la phrase d’accroche ne doit pas être trop éloignée du sujet car sinon il sera difficile de faire rapidement le lien avec le
thème à traiter. Pour éviter cet écueil, vous pouvez rédiger la phrase d’accroche après avoir rédigé le reste de l’introduction. Cela
vous permettra de créer un lien entre la phrase d’entrée en matière et votre problématique.

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2.

Le sujet
Étape essentielle trop souvent oubliée : le contexte n’est là que pour amener le sujet. Il ne s’agit pas
forcément de reprendre le sujet textuellement, mais de faire clairement apparaître soit la notion, soit la
proposition, soit la question proposées à la réflexion.
→ Lorsque le sujet est une citation, recopier cette citation. Si elle est trop longue, la fragmenter et n’en reprendre
que les extraits les plus significatifs.

3.

Explication et délimitation du sujet
Définir les termes : rapidement et de façon incidente lorsqu’ils sont connus, plus longuement si la définition
même pose problème.
Bien veiller à donner la définition juridique des notions invoquées par le sujet.
Exemple

Préciser la signification du sujet en apportant les éléments de connaissance nécessaires (juridiques,
historiques, éventuellement sociologiques) et délimiter son champ d'application en justifiant, si besoin est,
les choix qui ont été faits. Il faut souvent, en effet, préciser la délimitation chronologique du sujet, lorsque celui-ci
ne comporte aucune indication de date.
Exemple
La délimitation peut être aussi spatiale.
Exemple

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La délimitation concerne aussi le fond du sujet. Si on a choisi de limiter l’extension d’une notion, par exemple, il
faut le justifier à ce moment de l’introduction.
Entraînezvous

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4.

Problématique ou ligne de démonstration
L’analyse du sujet a fait apparaître la ou les questions soulevées par le sujet, le ou les problèmes qu’il pose, c’est-à-dire son
intérêt et ses enjeux.
Cependant, à ce stade de l’introduction, il ne s’agit plus de questionner mais de répondre : formuler la problématique, c’est exposer ce
qu’on entend démontrer dans la dissertation. Même si on ne l’écrit pas, il faut supposer que l’on pourrait introduire la problématique par
la formule suivante : « On voudrait démontrer que… ». La problématique n’est par conséquent pas nécessairement formulée sous la
forme interrogative. Si tel est le cas, il convient de la faire suivre de la réponse apportée à la question ainsi posée, réponse dont le bienfondé sera démontré dans les développements de la copie. Ainsi, l’introduction ne vise en aucun cas à ménager le suspens : le
correcteur ne doit pas attendre la fin de la copie pour connaître la réponse donnée par l’étudiant à la question posée.

Exemple

A noter : Parfois la question que vous devez traiter est directement posée dans le sujet. Il convient alors de répondre
précisément à la question posée. En général, ce genre de sujet invite l’étudiant à prendre personnellement position en présentant
une argumentation juridique fondée sur les éléments présents dans le cours ou trouvés dans les manuels.
Exemple (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette, 2002) : Au lieu de donner comme sujet « Les projets de
réforme du droit des sociétés », l’enseignant peut préférer des formulations plus ciblées : « Faut-il réformer le droit des sociétés ? »

Exemple
5.

Annonce du plan
Le plan ne sera pas annoncé sous forme de questions qui laissent au développement le soin d’apporter les réponses, mais
sous la forme d’une proposition dont le plan fournit les éléments de preuve. Ainsi, les intitulés de chacune des parties doivent
exprimer des réponses claires et précises à la question posée par la problématique ou par le sujet lui-même.
Éviter, si possible, les formulations du type : « Dans une première partie, nous verrons ... et dans une deuxième partie, nous
analyserons ... ». Si le plan repose effectivement sur une hypothèse de démonstration, il pourra être annoncé par une phrase reprenant les
titres des parties principales du développement.

Exemple
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En résumé
En résumé, les points indispensables d’une introduction sont :

La définition des termes du sujet

La délimitation du champ du sujet
(notamment temporelle et spatiale)

La formulation de la
problématique

L’annonce de plan
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3. La rédaction de la copie
Après avoir élaboré au brouillon l’introduction, qui justifie votre approche du sujet, ainsi que le plan, qui permet de mettre en
relief votre compréhension et votre traitement du sujet, il faut passer à la rédaction entière de la copie. Le temps imparti à l’épreuve étant
limité, la rédaction des développements se fait directement sur votre copie d’examen. Le but des développements est de construire une
démonstration convaincante répondant à la problématique soulevée dans l’introduction et se fondant sur les connaissances de fond
acquises en cours, dans les manuels, etc.
a. Comment se présente une copie ?


Le devoir doit être entièrement rédigé
 Une dissertation est un devoir entièrement rédigé : éviter les abréviations et la présentation de certaines idées sous forme de
tirets.
 Il comporte, selon l’écriture et la copie, environ de huit à dix pages



Le plan du devoir est apparent
 La dissertation juridique est organisée suivant un plan apparent : les titres des parties et sous-parties doivent être notés dans le
devoir et il est préférable de les souligner.



Les développements s’enchaînent
Pourquoi ? Si la démonstration doit pouvoir être comprise en lisant les titres uniquement, en sens inverse, la dissertation doit pouvoir être
lue dans sa continuité, en faisant abstraction des titres, et ce même si l’usage est de faire apparaître le plan dans la copie.
Comment ? Cela suppose la rédaction de chapeaux, de transitions entre les parties mais également entre les sous-parties, et le
recours aux mots de liaison entre les paragraphes.



Présentation formelle de la copie
Pour une illustration, cliquez sur l’icône suivante:

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b. Comment rédiger les développements ?

Les développements servent à démontrer. Ne vous contentez pas d’exposer vos connaissances de manière descriptive.



La démonstration sera d’autant plus percutante que vous utiliserez régulièrement des mots de liaison (« or », « par
conséquent », « il en résulte que… », « toutefois », etc.)



Lire régulièrement des articles juridiques, notamment ceux qui sont intégrés dans les fiches de TD, vous aidera à acquérir le style
approprié pour la rédaction de la dissertation.



S’il est capital de ne pas laisser de côté ce qui fait partie du sujet, il est tout aussi important de ne pas traiter ce qui est en dehors.
Même si vous estimez que votre copie est trop courte, abstenez-vous de compléter vos paragraphes en ajoutant, de façon
délibérée, des développements étrangers à la question.



Ayez le souci majeur de la clarté : choisissez les termes juridiques exacts (le langage juridique est un langage précis) et éviter
les phrases longues et alambiquées.
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c. Comment rédiger les chapeaux ?
- Qu’est ce qu’un chapeau ? Un « chapeau » est un court paragraphe de présentation
- Où doit-on le faire apparaître ? Il figure au début de chaque grande partie (I et II)
- A quoi sert-il ? Il permet d’annoncer les étapes de la démonstration qui suit.


Comment rédiger un bon chapeau ?



Un bon chapeau annonce formellement les sous-parties. Le chapeau annonce explicitement les sous-parties en signalant le
A et le B entre parenthèse à la suite de la présentation de chacune d’entre elles.
Exemple
Cliquez ici

La dernière phrase du chapeau doit jouer un rôle d’annonce des sous parties. Elle peut par exemple être
formulée de la manière suivante : « […] Ainsi, alors que le préfet est en charge du contrôle de légalité des actes
des collectivités territoriales (A), il représente aussi une institution d’appui pour ces entités locales (B). »
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Un bon chapeau ne se contente pas de reprendre les intitulés des sous-parties

Sommaire

Si le chapeau se contente de reprendre dans une phrase les intitulés des deux sous-parties (A et B), il n’est pas d’un grand
intérêt et n’a un rôle que formel.
Vous ne pouvez pas vous contenter de rédiger votre chapeau en une seule phrase de ce type : « Après avoir vu
l’exécutif comme autorité prépondérante dans l’initiative de la loi (A), nous verrons son rôle influent dans
l’adoption des lois (B). »


Exemple

Un bon chapeau doit mettre en perspective la démonstration
Un chapeau doit mettre en perspective la démonstration, c’est-à-dire justifier le choix des étapes de l’argumentation qui
a été fait dans la partie.
Pour y parvenir, il serait pertinent que la (ou les) première(s) phrase(s) du chapeau permettent la présentation du
contexte dans lequel s’inscrivent et s’enchaînent les deux sous-parties.
Le Parlement est érigé par la Constitution comme l’organe en charge de la fonction législative par excellence. Cependant,
dans le régime parlementaire français, l’organe exécutif dispose lui aussi de nombreux pouvoirs venant interférer dans le
processus législatif. Ainsi, l’exécutif joue un rôle prépondérant dans l’initiative des lois (A) et il représente une autorité
influente dans l’adoption des lois (B).



Exemple

Un bon chapeau ne doit pas commencer à développer une argumentation
Le chapeau ne doit pas être trop long : il ne doit pas contenir plus de deux ou trois phrases. L’argumentation est
strictement réservée aux développements.



Comment savoir si mon chapeau est bien rédigé ?
Si,
la rédaction
de mon
chapeau,
n’arrivedepas
à formuler
phrase de
présentation
contexte venant
Si lors
mondechapeau
est bien
rédigé,
il mejepermet
vérifier
que la
la première
démonstration
est
logique etducohérente.
justifier la logique de l’enchaînement de mes deux sous-parties, cela signifie sans doute que l’articulation de mes deux
sous-parties est artificielle. De ce fait, les développements risquent ensuite d’être décousus.
Zèle de Mercure - Faculté de droit de Grenoble

Exemple

d. Comment rédiger les transitions ?

Sommaire

Qu’est ce qu’une transition ? La transition correspond aux quelques lignes qui permettent de formuler de manière synthétique
le point de la démonstration auquel on est parvenu et d’annoncer la deuxième partie comme une suite logique de la première.
Où doit-on la faire apparaître ? Elle figure entre les deux grandes parties (I et II). Une petite transition permet aussi d’enchaîner
les développements entre les sous-parties (A et B).
A quoi sert-elle ? La transition assure l’enchaînement des développements. Grâce à elle, on vérifie la cohérence et l’organisation
logique de son plan.


Comment savoir si ma transition est bien rédigée ?



Une transition doit être propre au devoir que vous êtes en train de rédiger.

Exemple : Vous ne pouvez pas vous contenter pour la transition de dire : « Après avoir vu la première partie,
nous allons voir la seconde. »


Exemple

La rédaction de votre transition doit faire preuve de précision.

Exemple : vous ne pouvez pas vous contenter d’écrire : « Comme on vient de le présenter, le président de la
République est un personnage important, mais son pouvoir est tempéré. »
Afin de rédiger une bonne transition, il va falloir préciser, en fonction de ce que vous aurez argumenté dans
vos développements, pourquoi le président de la République est un personnage important (pouvoirs propres du
président de la République, régime semi-présidentiel…) et pourquoi vous annoncez que son pouvoir est tempéré
(régime parlementaire, dyarchie à la tête de l’exécutif…).


Exemple

Afin de démontrer la logique de vos développements, votre transition doit toujours souligner l’intérêt de ce que l’on vient de
démontrer relativement à la problématique soulevée ET présenter la pertinence de la deuxième partie, suite logique
permettant de mener la démonstration à son terme.

Exemple : une introduction n’opérant pas ce lien entre les deux parties n’est pas opérante. Vous ne pouvez pas
vous contenter d’un résumé de la première partie en fonction de ce que vous venez d’écrire et simplement annoncer
ensuite : « Passons maintenant à la deuxième partie. »
Zèle de Mercure - Faculté de droit de Grenoble

Exemple
Entraînezvous

Sommaire

e. Faut-il faire une conclusion ?


Généralement, on considère que la conclusion est inutile dans la dissertation juridique, la démonstration
ayant été conduite à son terme à la fin de la deuxième partie.





Ne pas faire de conclusion si :
Votre but n’est que de résumer ce qui a déjà été dit
Vous n’apportez pas d’idée nouvelle



Vous pouvez faire une conclusion si :
Elle apporte une idée nouvelle qui constitue un point d’aboutissement de la démonstration.

Ne cherchez donc pas à faire une conclusion si vous n’avez rien à ajouter à votre démonstration.

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f. Comment organiser la présentation de son texte ?
Sommaire
1.

Comment bien disposer son texte ?



Organiser ses développements en paragraphes



Qu’est ce qu’un paragraphe ?
Le paragraphe (§) correspond à une unité de sens (une idée et son développement). Il ne faut commencer un nouveau paragraphe que lorsque vous
changez d’idée.



Comment se matérialise un paragraphe ?
Il se matérialise par un alinéa (retour à la ligne + retrait).



Pourquoi organiser les développements en paragraphes ?
- Pour celui qui écrit, faire des paragraphes, c’est structurer sa pensée.
- Pour le lecteur, le paragraphe est un repère visuel qui aide à comprendre la structure du raisonnement.



Comment construire un paragraphe ?
En règle générale, chaque paragraphe s’organise en trois phases : la présentation de l’argument, son explication et son illustration par un
exemple.



Les erreurs à éviter :
- Le texte compact et indigeste
- Le texte morcelé



Combien de paragraphes doit contenir ma copie ?
- L’introduction : en fonction de sa longueur, pourra comporter de 2 à 4 paragraphes soit au minimum un paragraphe pour l’entrée en matière et le
sujet, un autre pour l’explication du sujet, la problématique et l’annonce de plan, la longueur des développements pouvant amener à les subdiviser
- Le développement : il faudra au minimum un paragraphe par subdivision inférieure du plan (points 1 et 2 des sous-parties A et B) et généralement
plus (2 ou 3) en fonction de la longueur des développements.

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Sommaire



Bien utiliser les sauts de ligne



Quand dois-je sauter une ligne
- Les sauts de ligne doivent servir uniquement à distinguer les différentes parties de la dissertation.
- Ils ne doivent pas servir à distinguer les paragraphes.
Exemple : l’introduction ne doit pas être « hachée » par un saut de ligne à la fin de chaque phrase.



Penser à aligner son texte



Pourquoi aligner son texte ?
- L’alignement du texte améliore la lisibilité de votre copie.
- Il facilite aussi l’identification de vos différents paragraphes par le lecteur, grâce à la visibilité des alinéas.
- Trop d’étudiants présentent le texte comme une masse informe et ne remplissent pas les lignes, répugnant notamment à
couper les mots.



Comment procéder à cet alignement ?
- Pour un devoir rédigé grâce au support informatique, pensez à justifier votre texte.
- Pour un devoir rédigé à la main, il faut veiller à aligner le texte à droite et à gauche, ce qui suppose de commencer à écrire
contre la marge (sauf la première ligne qui débute par un retrait) et de remplir la ligne entièrement.

2.

Comment améliorer la lisibilité de sa copie ?
Le but est ici de permettre une lecture fluide et aisée de la copie.



Soignez votre écriture
- Gardez toujours à l’esprit qu’une écriture illisible nuit à votre démonstration.
- Si le lecteur passe son temps à essayer de « décrypter » votre écriture, son intérêt pour vos idées sera proportionnellement
décroissant aux efforts fournis pour vous lire.

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La ponctuation est essentielle
 La ponctuation rend visible la construction des phrases, elle indique donc au lecteur où arrêter son regard
et détermine donc les tranches de texte à lire d’une traite.

Sommaire



L’oubli d’un point équivaut à l’oubli d’une limite et le lecteur, lorsqu’il aura compris qu’il est allé trop loin dans sa lecture,
sera obligé de revenir en arrière pour rectifier lui-même la bonne ponctuation.




L’orthographe joue un rôle prépondérant dans l’appréciation de votre copie
Pourquoi ? L’orthographe fait partie des repères visuels sur lesquels s’appuie le lecteur pour lire vite et sans
hésitation. Même si cela se passe très vite, la multiplication des obstacles finit par indisposer le lecteur.



L’écriture « texto » ainsi que les abréviations sont formellement prohibées de tout devoir écrit.



Les accents ne doivent pas être considérés comme des éléments facultatifs.
Exemple : Le president de la republique à des pouvoirs propre que l’art. 18 de la constit. rappel ainsi il dispose par ex
des pouvoirs de méssage de dissolut°.
Vous avez eu du mal à lire cette phrase ? Votre correcteur aussi et il doit consciencieusement décrypter environ quatre
pages ainsi rédigées…multipliées par x nombre de copies…



Soignez la coupe des mots
La coupe des mots se fait entre 2 syllabes (entre les 2 consonnes en cas de consonnes doubles) et se marque par un
tiret en fin de ligne (et non au début).
Exemples de coupes possibles : or/tho/gra/phe
at/ten/tion
exa/men





En cas d'apostrophe, pas de coupe après l'apostrophe : la syllabe doit être complète.
Exemple : l'a/pos/tro/phe



Les majuscules ne doivent faire l’objet d’aucune négligence
Les majuscules sont également des points de repère qui contribuent à faciliter la lecture. La négligence dans leur
emploi est donc une cause d'hésitation pour le lecteur.



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MAJUSCULE

PAS DE MAJUSCULE

- aux noms de pays, de continents: la France , l'Europe
et de peuple : les Français, les Européens

- aux adjectifs : le peuple français, l'unité européenne
ni aux noms de langue : parler le français

- un cas particulier : le Premier ministre

- aux noms de fonction : le député, l’empereur, le roi, le
préfet, le président de la République, le président du
Conseil, le ministre

- à État quand il désigne un pays, une nation, son
gouvernement, son administration : un conseiller d’État,
un coup d’État, l’État d’Israël

- minuscule dans les autres sens : état civil, état de
siège

- pour les noms des organismes et institutions d’État à
caractère unique qui sont de véritables noms propres :
l’Assemblée nationale, la Chambre des lords, le Congrès
(des États-Unis), le Conseil constitutionnel, le Conseil
d’État, le Conseil des ministres, la Cour de cassation, le
Gouvernement (français), le Parlement (ou les
Chambres), le Sénat, le Trésor, le Tribunal des conflits
Le premier mot nécessaire à l’identification portera une
majuscule, ainsi que l’adjectif qui précède

- pour les noms d’organismes d’État qui sont un
certain nombre du même type : la commission des
finances, le conseil général, la cour d’appel de Poitiers, la
direction du budget, la mairie du Havre, le tribunal
correctionnel

- pour le nom d’un régime politique lorsqu’il désigne un
pays ou une époque : l’Ancien Régime, la Deuxième
République, l’Empire, la République française, le
Troisième Reich
S’il est accompagné d’un adjectif, majuscule à l’adjectif s’il
précède le nom
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Grenoble

Sommaire



Veillez au style de votre copie

 Veillez à la précision du vocabulaire, en particulier du vocabulaire juridique.
 Utilisez des mots de liaison.

- Pour mettre en évidence à la fois la progression de la démonstration et son organisation.
Exemples : tout d’abord, ensuite, enfin ; d’une part, d’autre part ; en outre, par ailleurs…
- Et la logique de l’argumentation.
Exemples : car, en effet, donc, par conséquent, c’est pourquoi, or…
 Vous ne devez pas utiliser la première personne dans une dissertation : celle-ci se présente

comme une démonstration et non comme l’expression d’une opinion.
 Veillez à user du style de la langue écrite.

Les tournures familières, les abréviations, les phrases incomplètes, et de manière générale, tout ce
qui pourrait marquer une certaine désinvolture à l’égard du lecteur.


Relisez la copie avant de la rendre

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Sommaire

g. Comment gérer son temps ?


Combien de temps m’est-il imparti pour rédiger ma dissertation en conditions d’examen ?
En général, une dissertation doit être conçue et rédigée dans un délai de 3 heures.
Ce délai peut sembler court, c’est pourquoi il importe d’utiliser au mieux ces 180 minutes et de vous entraîner
progressivement à cette limitation de temps lors de la rédaction de vos devoirs maison.



Combien de temps dois-je consacrer approximativement à chaque étape ?

I – La préparation de la dissertation : 1 heure
1. Les étapes de réflexion : 30 minutes
Les étapes de réflexion sur le sujet et de recherche de la problématique sont essentielles : il faut leur consacrer au
moins une trentaine de minutes avant de commencer à élaborer le plan.
1re étape : réflexion sur le sujet
- Repérer la forme du sujet, analyser les termes, noter toutes les idées et connaissances concernant le sujet,
cerner et délimiter le sujet.

2e étape : recherche et formulation de la problématique
- Faire apparaître un fil conducteur, qui correspond au problème soulevé par le sujet, et formuler ce qui fera l’objet
de la démonstration.

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2. L’élaboration du plan : 30 minutes

3e étape : construction du plan détaillé

Sommaire

- Regrouper les données par thèmes, éliminer ce qui ne peut s’insérer dans la démonstration, définir 2 (ou 3) idées
directrices qui sont les étapes de la démonstration (I, II), décomposer chacune en arguments qui constitueront les
sous-parties, prévoir les exemples à l’appui.
- Vérification de la correspondance des intitulés et du contenu : cohérence en regard du plan annoncé, titres qui se
font écho.

Cette phase de conception est déterminante de la rédaction, qui sera d’autant plus aisée que sa préparation aura
été soignée et ordonnée et le plan élaboré avec précision.
II – La rédaction : 2 heures
1re étape : rédaction de l’introduction : 30 minutes environ
- L’introduction doit être rédigée au brouillon, puis recopiée après une relecture attentive.
2e étape : rédaction du développement, des chapeaux, des transitions : 1 heure 20 environ
- Les développements ne peuvent faire l’objet d’un brouillon faute de temps : c’est votre plan détaillé qui vous
guidera dans cette étape de rédaction.
3e étape : relecture : 5-10 minutes
Elle peut être organisée en deux temps :
- une relecture après la rédaction de chaque développement
- puis une relecture finale afin de faire disparaître fautes d’orthographe, d’accords, de syntaxe mais aussi pour
appréhender globalement le contenu de votre copie.

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Sommaire

IV. A faire / à ne pas faire
A FAIRE


- faire preuve de qualités formelles qui
permettent une lecture fluide et facile de la
copie.



- disserter, c’est démontrer : la dissertation
doit proposer une argumentation dynamique,
une progression. Cela suppose un plan orienté
vers un objectif de démonstration, et non
uniquement un mode de « rangement » des
connaissances.



- démontrer, ce n’est pas seulement affirmer,
c’est aussi expliquer ses arguments et les
justifier en apportant des faits et des
exemples précis. On appréciera donc des sousparties
qui
soient
de
véritables
développements, avec explication, illustration
et justification des propositions et arguments
avancés.

A NE PAS FAIRE


- réciter au lieu de disserter : la dissertation,
même si elle suppose acquises les
connaissances apportées par le cours, n’est pas
pour autant un simple exercice de restitution
de ces connaissances. Vérifier que les différents
développements sont bien nécessaires à la
démonstration et orientés par elle.



- les développements hors-sujet (faire un
lien avec les passages hors-sujet des copies
corrigées).



- utiliser uniquement la théorie et non la
pratique des institutions.



- les développements « secs
n’apportent rien de plus que le plan.

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»

qui

Sommaire

Bonnes et mauvaises copies
Remarques générales

- Le sujet « Le Président de la République et le Peuple sous la Ve République » était le sujet d’examen de la
session de juin 2002 en régime normal (groupe A, enseignant : M. le Doyen BERNARD).
- Cet examen se déroule en trois heures, sans document.
- Les copies ont été retranscrites telles quelles, à l’exception des fautes d’orthographe qui ont été corrigées.
- Les annotations de ces copies vous permettront de mieux comprendre les qualités attendues d’une dissertation et
les défauts à éviter.
- Un corrigé entièrement rédigé de ce sujet est disponible dans l’ouvrage : Les Annuels de droit constitutionnel Dalloz, 2001, p. 135 et suivantes.
Exercice
- Pour que la lecture de ces copies vous soit utile, essayez de travailler au brouillon sur ce sujet, en suivant les
conseils indiqués. Comparez seulement ensuite votre travail avec les copies et les remarques qui les
accompagnent.
Consultez les copies suivantes:

Copie 17/20

Copie 12/20

FIN

Copie 8/20

Copie 6/20

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Sommaire

« Le président de la République et le peuple sous la Cinquième République »
Cours

Dates / Evènements

Personnages

Définition juridique des
termes du sujet et de
leur(s) contraire(s)
éventuellement :

Se remémorer le plan du
cours et le faire « défiler » en
identifiant les passages du cours
qui portent sur le sujet :
-l’élection du Président,
-le référendum,
-la dissolution,
-la cohabitation.

-1962

: révision de la Constitution
instaurant l’élection du Président
de la République au suffrage
universel direct
-- 1962 et 1969 : Référendums
sur la base de l’article 11 au lieu
de l’article 89 de la Constitution
-- Elections présidentielles de
2002…

-Mitterrand : dissolutions en
1981, en 1988
- Le Président Chirac :
dissolution en 1997, référendum
en 2000

Le Président de la République
Le peuple
Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
Le Président de la République et
le peuple

Jurisprudence

Eléments historiques

Droit comparé

Exemples

Néant

Le Chef de l’Etat et le peuple
avant la cinquième République

Les relations entre le Chef de
l’Etat et le peuple dans les
systèmes juridiques étrangers
(Etats-Unis…) : les comparer à la
France

Dans ce cas, cette rubrique se
confond avec la rubrique « dates
et évènements »

Exclure les idées hors-sujet
Parmi les idées, celle qui porte sur la cohabitation entre-t-elle vraiment dans le champ du sujet : en quoi la cohabitation intéresse-t-elle les
relations Président/peuple ? Attention : évoquer la cohabitation est intéressant seulement si on fait le lien avec le sujet.

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Exemple
suivant

Sommaire

« La protection du consentement dans le mariage et le divorce »
Cours
Se remémorer le plan du cours
et le faire « défiler » en identifiant
les passages du cours qui
portent sur le sujet :
- La protection du consentement
dans la formation du mariage, ce
qui ne pose guère de difficultés
en raison de l’aspect contractuel
du mariage qui n’est pas
contesté.
- En revanche, il faut « piocher »
les passages relatifs au
consentement dans la procédure
de divorce.

Définition juridique des
termes du sujet et de
leurs contraires
éventuellement
Consentement
Mariage
Divorce

Jurisprudence
- Rappel du célèbre arrêt
« Berthon » des chambres
réunies de 1862 à propos de
l’erreur.
- civ. 2ème, 6 mai 1987 : une
convention homologuée ne peut
être annulée pour vice du
consentement.

Eléments historiques/
Dates
- Loi du 26 mai 2004 réformant
le divorce : protège t-elle autant
le consentement par rapport au
droit antérieur ?
- Loi du 4 avril 2006 qui introduit
de nouvelles dispositions tendant
au renforcement de la protection.

Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
dans le mariage et le divorce

Exemples

Exclure les idées hors-sujet :

Citer de la jurisprudence à titre
d’exemples.

Récitez son cours sur les toutes les conditions de formation du mariage, ou sur les cas de divorce est
inutile. L’intérêt du sujet est de rechercher les règles protectrices du consentement dans le mariage et
dans sa dissolution, et de les comparer.

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Sommaire

Exemple : « Les pouvoirs du président de la République »



Connaissances nécessaires : Les pouvoirs reconnus par la Constitution au président.



Mobilisation des connaissances : Ne pas se contenter d’énumérer les articles de la Constitution qui déterminent
les pouvoirs du président. Il faut analyser et réfléchir aux problèmes qu’ils posent, notamment dans leur mise en
œuvre.



Lien avec le cours : Le cours, en évoquant ces pouvoirs, aura proposé, par exemple, des éléments de réflexion
sur la conception de l’institution présidentielle ou sur la façon dont ces pouvoirs ont été utilisés, au cours de
l’histoire de la Ve République.



Approfondissement : Chercher dans une autre partie du cours dans les fiches de TD et dans les ouvrages de
références des éléments pour réfléchir sur la pratique institutionnelle en période de cohabitation…

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Sommaire

Exemples :


- « Le rôle du Parlement sous les Troisième et Quatrième Républiques » :
sur ce sujet, je veux démontrer que le Parlement a une place essentielle pendant ces deux régimes ; qu’il est
l’organe le plus puissant.



- « Le rôle de l’organe exécutif sous la Troisième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer que l’organe exécutif est faible, qu’il a des difficultés à remplir sa fonction.



- « Le Président de la République et le peuple sous la Cinquième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer qu’il existe un lien direct entre le Président et le peuple, que leurs relations sont très
importantes, qu’elles sont très étroites.



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » :
sur ce sujet, je veux établir une comparaison entre la formation et la dissolution du lien matrimonial sous l’angle de
la protection du consentement. Il sera, toutefois, difficile de trouver des points communs entre mariage et divorce
dans leur façon de prendre en considération le consentement ; il faudra donc se rattacher à des notions juridiques
classiques.

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Exemples :



- Le rôle du Parlement est essentiel sous les Troisième et Quatrième Républiques, tant du point de vue de
l’élaboration de la Loi (I) que du contrôle du gouvernement (II).



- Le Président et le peuple entretiennent des relations étroites sous la Cinquième République non seulement grâce
à l’élection au suffrage universel direct (I), mais aussi grâce aux occasions où le Président de la République donne
la parole au peuple (II).



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : cette protection passe, dans les deux
domaines, par la présentation des moyens juridiques de protection (I), puis par celle des sanctions de la violation
du consentement (II).

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Sommaire



Exemple 1 :
« Ainsi un sujet consacré aux “Responsabilités du président de la République sous la Ve République“ rend sans
doute utile une explication de ce que sont la responsabilité en droit et les différentes formes de celle-ci (politique,
civile et pénale). Le sujet consacré au “Rôle du juge de la loi du Conseil constitutionnel“ nécessite une première
approche de la notion de « juge » ou de juridiction. De même, il faut s’interroger sur le sens du mot loi et ses
différentes acceptions (loi constitutionnelle, loi organique, loi référendaire, diversité des lois ordinaires…) ».
[Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques 2002, sous la direction de Michel Verpeaux,
Dalloz, p. 131]



Exemple 2 :
Un sujet consacré au consentement dans le mariage et le divorce nécessite une explication de la notion
contractuelle de consentement, sa définition, la notion de vices du consentement, les différents vices, enfin une
définition sommaire (en quelques mots précis) des notions juridiques de mariage et de divorce.

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Exemple 1 :
un sujet sur « Le président de la République » demandera de rappeler (et donc d’étudier) tous les régimes qui
ont consacré un président, et englobera l’actualité la plus récente. Parfois, c’est tout simplement le programme
traité en cours qui permettra de fixer les limites chronologiques du sujet.



Exemple 2 :

Le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » s’entend du droit positif, mais il
faut, dans l’introduction rappeler l’historique des deux institutions afin de les replacer dans leur contexte afin de
mieux apprécier le droit actuel ; il faut également, au coup par coup, évoquer les réformes récentes (la loi du 26
mai 2004 réformant le divorce prend davantage en compte le consentement et la loi du 4 avril 2006 étend la
protection du consentement lors de la formation du mariage).

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Exemple :
Si le sujet est « Le régime parlementaire dans le monde contemporain » , il faudra préciser les pays concernés
par la réflexion.
Dans ce cas également, le cours permettra de limiter les cas envisagés. Un sujet sur « Le Parlement dans les
régimes politiques occidentaux » renverra aux Etats-Unis et à l’Europe.

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Exemple 1 :
Si on considère que le sujet sur « Les pouvoirs du président de la République » permet de poser le problème
plus général de la Constitution de 1958 comme un texte de compromis entre les conceptions des tenants d’un
régime parlementaire classique et celles du général de Gaulle, on pourra proposer l’hypothèse de démonstration
suivante :
« Le président de la République est ainsi doté de pouvoirs conséquents par la Constitution et surtout d’une
fonction prééminente due à sa nouvelle qualité reconnue d’arbitre (art. 5). Toutefois, les divers présidents ne se
satisferont pas de ces pouvoirs constitutionnels et s’efforceront de les étendre par la pratique ».



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », il faut
délimiter le sujet en indiquant que si le mariage est toujours à prendre en considération, tous les cas de divorce ne
sont pas concernés. Seuls les divorces dit par consentement mutuel et par acceptation du principe de la rupture du
mariage impliquent directement ou indirectement le consentement des époux.
Quant au consentement, il s’agit toujours de la même notion, sociologiquement, il s’agit de donner son libre accord
à une situation de droit, à une forme particulière de contrat, alors que juridiquement, son appréhension est variable.
Le mariage est influencé par le contrat, même s’il participe d’une institution fondamentale du droit ; et le divorce,
longtemps banni du droit français, reste, en grande partie étranger à la notion de contrat. Les efforts du législateur
de 1975 et de 2004 pour l’adapter à l’évolution de la société, ne sont pas aller jusqu’à le contractualiser. Seuls les
divorces par acceptation et plus particulièrement sur demande conjointe ménage une place non négligeable au
consentement des époux.

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Sommaire



Exemple 1 :
Pour le sujet « Les pouvoirs du président de la République », la première partie montrera donc que les pouvoirs
constitutionnellement reconnus au chef de l’État depuis 1958 ne sont pas en rupture avec la conception du régime
parlementaire, même s’il dispose de pouvoirs nouveaux, tandis que la seconde partie montrera qu’il s’est produit,
dans la pratique, une extension des prérogatives présidentielles.
→ La ligne de démonstration exposée plus haut (problématique) sera suivie de cette annonce de plan : « Envisager
les pouvoirs du président sous la Ve République doit conduire à envisager successivement les pouvoirs issus du
texte constitutionnel (I) et les pouvoirs provenant de la pratique institutionnelle (II) ».
→ [Pour le développement de ce plan, voir Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques
2002, sous la direction de Michel Verpeaux, Dalloz, p. 152 et suivantes.]



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », on peut dire
que si le consentement existe dans le mariage comme dans le divorce, il présente des formes et des caractères
juridiques très différents ; pourtant, dans les deux cas, le loi s’est donnée les moyens de la protéger et les
sanctions adaptées pour veiller au respect de ce dernier.

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Sommaire



Exemples de formules d’annonce (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette,
2002) :
- « Alors que sa fonction politique est en déclin (I), sa fonction administrative ne cesse de s’élargir (II). »
- « Alors que dans leur domaine les deux notions se ressemblent (I), en revanche elles s’opposent nettement dans
leur mise en œuvre (II). »
- Pour « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : « afin de prendre l’exacte mesure de la
protection du consentement dans le divorce et le mariage, il convient, dans un premier temps, de comparer les
moyens juridiques mis en œuvre pour cette protection (I) avant de comparer les sanctions intervenant en cas de
violation du consentement (II) ».

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Sommaire

III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)
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Slide 11

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SOMMAIRE
I Pour quoi faire ?

a)

II Phase de préparation / brouillon

b)
c)

1.

Lecture du sujet

2.

Travail au brouillon

III Phase de rédaction

e)

1.

Présentation formelle

2.

Rédaction au brouillon

a)

Formulation des titres

b)

Rédiger une introduction

3.

La rédaction de la copie
Comment se présente une copie?
Comment rédiger les
développements?

a)
b)

d)

Comment rédiger les chapeaux?
Comment rédiger les transitions?
Faut-il faire une conclusion?
Comment organiser la
présentation de son texte?
Comment gérer son temps?

IV A faire/ A ne pas faire
V Copies
VI Exercices

VI QCM
VII Bibliographie

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Sommaire

I. Pour quoi faire?
1. A quoi sert une dissertation ?
La dissertation, est un exercice de démonstration à partir des connaissances du cours. Elle permet de vérifier :
 1° que vous avez assimilé ces connaissances (entendez que vous les avez à la fois mémorisées et comprises) ;
 2° que vous êtes capables de les mobiliser dans l’optique d’un sujet donné (qui ne se borne pas à une simple
restitution ou récitation du cours) : c’est très exactement ce qu’on appelle maîtriser (ou dominer) des
connaissances.
Il ne s’agit pas pour autant de produire une pensée originale. La réflexion est elle-même guidée ou orientée par le
cours : le plus souvent, les problèmes posés par le sujet et les éléments de réponse ont déjà été exposés dans le
cours ou dans les manuels de référence.

Le sujet peut conduire :
 à mettre en relation des éléments qui ont été présentés par l’enseignant dans des parties différentes.
 à approfondir une question abordée dans le cours en faisant des lectures supplémentaires (dans le cas d’un
devoir à la maison) ou en mobilisant les textes fournis par les documents de travaux dirigés.
Exemple

2. La spécificité de la dissertation juridique
Comme dans toutes les autres disciplines, la dissertation est un discours démonstratif.
Ainsi, la dissertation juridique se divise en deux parties, exceptionnellement en trois lorsque le plan binaire s’avère
artificiel.
L’introduction est un élément fondamental, on connaît déjà ici la position du rédacteur par rapport au sujet.
La conclusion n’est, en général, pas nécessaire.
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II. Phase de préparation / brouillon
Conseils liminaires :


Pour que l’entraînement à la dissertation vous soit pleinement profitable, n’oubliez pas que vous
ne devez traiter le sujet de dissertation qu’après avoir pris le temps de lire et de comprendre le
cours ainsi que de travailler sérieusement la fiche de TD. En effet, de nombreux éléments de
réponse au sujet ont été évoqués en cours ou sont mentionnés dans la fiche de TD.



Afin de bien cerner le sujet et éviter les hors-sujets, le temps de réflexion au brouillon doit être
relativement long. Ne cherchez pas à rédiger rapidement la copie : prenez le temps d’analyser
le sujet en profondeur.

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1. Lecture du sujet

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La lecture attentive et la compréhension du sujet sont un préalable nécessaire.
Le sujet ne prend pas toujours la forme d’une question. Voici les principales formes qu’il peut prendre :
a. Un intitulé


Une notion ou une institution :
La jurisprudence, La séparation des pouvoirs, Le contrôle de constitutionnalité, Le président de la République, La
filiation naturelle.
 Un groupe nominal :
L’application de la loi dans le temps, Le rôle du Sénat sous la Ve République, Le rôle du Parlement dans un régime
parlementaire et dans un régime présidentiel.
Ne pas réciter son cours, il faut trouver le problème de droit « caché » derrière la notion, les problématiques
sont souvent présentes dans le cours ou dans les fiches de T.D.
Exemple 1 : « La jurisprudence » : Renvoi à une question abordée dans le cours d’Introduction au droit : la
jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Exemple 2 : « Le rôle du Sénat sous la Ve République »: Renvoi à une réflexion plus générale sur le bicaméralisme
et à une interrogation sur l’utilité du Sénat.

Exemples
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Une notion et une comparaison :
Le bicamérisme en France et en Grande Bretagne,
La protection du consentement dans le mariage et le divorce.
 Deux notions :
Suzeraineté et souveraineté en France (XIIe-XVIe siècles), L’équité et le droit, Le président de la République et le
Premier ministre, La pension alimentaire et la prestation compensatoire.
Ne pas dissocier les deux éléments de la comparaison en les isolant chacun dans une partie ou dans une
sous-partie.
Exemple : « Le mariage et le PACS » : ce sujet implique une comparaison des deux « institutions ». Il ne faut pas parler
du mariage dans une première partie et du PACS dans une seconde.
Dans tous les cas, la première question à poser sera : pourquoi ce sujet ? Car il y a toujours à redécouvrir des
présupposés, des implicites ou un débat déjà existant sur le sujet.
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Exemple
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b. Une question
La question oriente la réflexion. Toutefois, ne pas négliger la phase de réflexion préalable : rechercher
les controverses sous-jacentes, les débats qui ont fait naître cette question.
Reformuler la question pour la problématique afin d’en faire ressortir les enjeux.
Exemples :
La jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Faut-il réformer le Conseil constitutionnel ?
Les pouvoirs du Président américain sont-ils illimités ?
Peut-on dire qu’en France, sous la Ve République, « le Gouvernement détermine et conduit les affaires de la nation » ?
La Ve République est-elle un régime parlementaire ?

Exemples
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c. Une citation
Expliquer d’abord la citation, puis retrouver les débats ou les questionnements pour lesquels la citation constitue
une réponse possible.
Autrement dit, lorsque le sujet est formulé sous la forme d’une citation, il vous appartient de reformuler le sujet
afin de déterminer quel est le sujet sur lequel on souhaite vous faire réfléchir.

Exemples : En prenant comme exemple le régime de la Ve République, commentez cette affirmation du général de
Gaulle en 1964 : « Une Constitution, c’est un esprit, des institutions, une pratique ».
« Le Gouvernement, pour son existence, dépend du Parlement », déclarait en 1994 M. Balladur, alors Premier
ministre. Que pensez-vous de cette affirmation ?

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Exemples
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2. Travail au brouillon






Prenez le temps de noter l’ensemble de vos idées au brouillon, sans chercher à tout prix à trouver un plan
immédiatement. Bâcler cette étape vous expose à des risques d’oubli de certains éléments importants et augmente
les risques de hors-sujet.
Rassemblez vos connaissances en lien avec le sujet :
Utiliser votre cours, les documents de la fiche de TD ainsi que les manuels ou éventuellement des articles de
doctrine ( à partir de la Licence 3).
Pendant l’épreuve, vous devez faire travailler votre mémoire pour mobiliser vos connaissances. Connaître le plan
de votre cours par cœur peut alors vous être très utile afin de repérer tous les développements consacrés à la
question que vous devez traiter. Bien évidemment , le sujet n’aura pas nécessairement été exposé sous la forme
dans laquelle il vous est proposé. Il vous faudra alors souvent puiser les éléments nécessaires dans les différents
chapitres du cours.
Exemple




A partir de tous ces éléments, envisager un fil directeur, une démonstration générale à mener sur le sujet.
A partir des termes du sujet se demander : qu’est-ce que je veux démontrer ?
Exemple



Trouver des arguments pour démontrer l’idée générale. Pour cela, faire des regroupements entre les idées
notées au brouillon et qui semblent aller ensemble. Faire en sorte d’arriver à deux grands ensembles, liés
par une articulation logique, qui correspondent à deux idées principales, c’est-à-dire deux arguments
principaux qui démontrent l’idée générale. Ces deux idées feront l’objet des deux grandes parties de la
dissertation.
Exemple
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La question du plan est primordiale et cette étape doit largement retenir votre attention car arrêter un plan,
c’est fixer l’ordre qui sera suivi pour exposer le sujet étudié. Connaître précisément les étapes de la
démonstration avant de commencer la rédaction est la condition de la clarté de vos propos.
Il est nécessaire de réfléchir longuement au plan à adopter même si le sujet a été traité dans le cours. Ne
craignez jamais de choisir un plan différent de celui éventuellement retenu dans le cours ou dans les manuels
que vous avez consultés : le correcteur appréciera votre originalité dans le plan.
Le souci d’originalité ne doit cependant pas vous conduire à adopter un plan incohérent.
POURQUOI UN PLAN EN DEUX PARTIES ?
Un usage qui traduit une méthode de pensée juridique

Le système juridique français est construit autour de distinctions binaires : dans les notions (fait/droit ; droit
objectif/droits subjectifs, droit réel/droit personnel ; biens incorporels/biens corporels, créancier/débiteur, solidarité active/solidarité
passive…) ; dans leur présentation (principe/exceptions, ressemblances/différences, contrat/institution, formation du
contrat/exécution du contrat, recevabilité/fond, notion/régime, statut/fonction…) en fonction du critère de distinction choisi. Le
raisonnement doit donc respecter la logique interne du système.
Clarté et efficacité

- Clarté et efficacité du plan en deux parties expliquent qu’il s’est imposé également dans les Instituts d’études
politiques pour des matières autres que juridiques et même pour les dissertations de culture générale des concours administratifs.
- Réponse synthétique et efficace au problème posé.
- Davantage tourné vers la finalité pratique qui est celle des disciplines juridiques (même si cette finalité peut
sembler lointaine dans le cas de la dissertation, elle reste à l’horizon des questions juridiques).
Ce n’est pas un principe absolu, ni une exigence purement scolaire mais un exercice de discipline intellectuelle qui
stimule la réflexion. Le plan en trois parties reste toujours possible mais est plus difficile à réussir.

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III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)

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2. La rédaction au brouillon
a. La formulation des titres
Le travail au brouillon a permis de regrouper les idées en deux parties et deux sous-parties. Il reste à présent à transformer ces
idées brutes en titres pertinents. Cela nécessite un travail important qui ne pourra être facilité que par des entraînements
réguliers à la dissertation effectués au cours des TD.
Qu’est-ce qu’un bon titre ?

Vous devez fournir un effort particulier pour la formulation des titres.
La formulation des titres doit être soignée car le sens de votre démonstration doit pouvoir être compris à partir de la
seule lecture des titres.
Un bon titre est un titre clair, concis et précis.
Un titre clair est un titre explicite et cohérent : le correcteur ne doit pas avoir à se demander ce que vous avez voulu démontrer.
Exemple : « L’importance du principe dans quelques domaines ».
Un titre doit être formulé avec précision et rigueur juridique
Exemple : « Des fautes en lien avec le service »
Préférer : « Des fautes non dépourvues de tout lien avec le service »
Prohiber les titres généraux (quelques fois susceptibles d’être utilisés pour n’importe quel sujet ou applicables à chacune des
parties de la copie)
Exemple : « Les règles de principe »
« L’acte administratif unilatéral et ses caractères »

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Un bon titre contient une idée unique
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-

Dans une dissertation, un titre doit présenter une idée et pas seulement identifier un thème.

-

Le titre ne doit pas poser une question, mais au contraire présenter l’idée qui permet de répondre
succinctement à cette question.
Les titres ne doivent pas chercher à ménager un suspens.
Exemple : « Quelles sont les raisons de ce changement ? »
Préférer : Les justifications de la décentralisation
Un titre comporte une seule et unique idée :
Eviter l’utilisation, dans les titres, des mots de liaisons tels que « et », « mais », car leur emploi signale
souvent que le titre exprime deux idées.
Exemple : « Le Président et le Premier ministre »
« Un principe important, mais limité en pratique »
Prohiber les titres composés des deux sous-titres
Exemple : « I. La reconnaissance du caractère d’organisme privé chargé d’une mission de service public
A. La détermination du caractère privé de cet organisme
B. L’exercice d’une activité de service public »
Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas similaires.
Exemple : « I. L’absence de responsabilité de l’Etat en cas d’absence de délit ;
B) La nécessité d’un délit pour retenir la responsabilité de l’Etat ».
 I = B : Le I ne recouvre pas l’intégralité du A) et du B).
 Le titre du I contient une répétition maladroite.

Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas contradictoires.
Exemple : « I. Le maire titulaire de la police administrative ;
A) Les divers titulaires de la police administrative générale et spéciale »
 Le I. affirme que le maire est le seul titulaire de la police administrative, alors que le A en
annonce plusieurs.

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Un bon titre est un titre QUALIFIÉ
Vous devez utiliser des adjectifs qui marquent le sens de votre démonstration.
Exemple : « Le statut du président de la République »
« Le statut protecteur du président de la République »


Dans les cours ou dans les manuels, les titres des subdivisions correspondent souvent à des titres neutres tels
que « le statut du Président de la République », « le PACS ». Dans une dissertation au contraire, les titres doivent
nécessairement mettre l’accent sur le sens de la démonstration.
Exemple : Le titre « le statut du président de la République » identifie un thème et n’est pas satisfaisant
car il n’indique pas ce que l’on souhaite démontrer. En revanche, la formulation « le statut protecteur du
président de la République » correspond à une idée précise.
Prohiber les adjectifs inutiles, c’est-à-dire des adjectifs qui ne permettent nullement de préciser le sens
de la démonstration.
Exemple : « Des conditions de légalité pures et simples ».
Vérifier que les adjectifs utilisés ne sont pas contradictoires
Exemple : « I. Un principe complexe de mise en œuvre
A) Des critères d’appréciation simples »

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 Un bon titre c’est aussi…

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Un titre qui commence par un article défini ou indéfini
Exemple : « Révision incomplète des traités »
Préférer : La révision incomplète des traités
Un titre qui ne contient pas de verbe conjugué

Exemple : « Le président accroît sa légitimité »
Préférer : « Le renforcement de la légitimité du président de la République »
Un titre autonome et indépendant
Chaque titre doit pouvoir être compris sans référence à un autre intitulé
Exemple : « I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé.
A) Les critères stricts de mise en œuvre de ce principe »
Le correcteur doit pouvoir comprendre les intitulés sans avoir à relire la subdivision
supérieure. Ici le A) n’est pas autonome car il ne précise pas quel est le principe auquel
correspondent les critères stricts.
Préférer : A) Les critères stricts de mise en œuvre du principe d’expérimentation
Ne pas séparer le I. et le II. par des points de suspension
Exemple : I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé…
II. … mais strictement mis en œuvre
Un titre construit selon la même syntaxe que les autres titres de la copie. Cela permet de créer le plus d’écho
possible entre les titres.²
Soyez patient
pendant le
Exemple : « A) Un pouvoir discrétionnaire d’origine légale
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B) Le manque en matière de contrôle des actes administratifs »
Préférer : B) Un pouvoir discrétionnaire d’origine juridictionnelle

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Vérification du plan
Une fois que le plan est construit et que les titres sont formulés, il est utile de prendre quelques
instants pour vérifier la pertinence du plan ainsi formalisé. Cette auto-évaluation peut paraître inutile, mais
sera en réalité l’occasion de se rendre compte si le plan est peu pertinent ou que les intitulés sont formulés de
façon maladroite. Cette étape permettra donc d’améliorer le plan avant de rédiger la copie. Pour cela, prendre une
feuille complètement vierge et y inscrire uniquement l’intitulé du sujet et les titres des deux parties et des quatre
sous-parties.
Procéder ensuite à quelques vérifications :


Commencer par vous assurer que les intitulés du (I) et du (II) recouvrent l’intégralité du sujet, sans pour autant
déborder le champ du sujet à traiter.



Procéder ensuite à la même vérification à l’intérieur de chacune des deux grandes parties (I et II)
- s’assurer que les deux sous-parties recouvrent l’intégralité de chacune des parties,
- vérifier que les sous-parties ne contiennent pas des éléments qui débordent le cadre fixé par les titres des
parties.



Vérifier enfin que la formulation des titres est satisfaisante.
Ce travail de vérification sera plus utile si vous l’effectuez après avoir pris un peu de recul au regard de
votre travail au brouillon. En effet, après avoir travaillé pendant longtemps sur le sujet, les idées à développer
sont bien présentes dans votre esprit, mais il se peut que les titres ne les illustrent pas de façon suffisamment
claire. Prendre du recul par rapport au recensement des idées à développer, en laissant passer un peu de temps
avant de commencer la rédaction définitive de la copie (une journée ou simplement quelques instants si vous êtes
en examen), vous permettra de vérifier si les titres sont facilement compréhensibles et s’ils ne trahissent pas vos
pensées.
Une fois que le plan est construit, que sa pertinence est vérifiée et que son contenu est détaillé, vous
pouvez passer à la rédaction de l’introduction.
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b. Rédiger une introduction



Dans la dissertation juridique, l’introduction est assez longue (équivalente au quart, voire au tiers de la totalité du
devoir). Elle doit présenter non seulement la question soulevée par le sujet, mais également la réponse proposée à
cette question. Il faut donc concevoir l’introduction dans son ensemble comme le support d’une démonstration
ayant pour objet de convaincre le lecteur du bien-fondé du plan annoncé.



La longueur n’est pas un but en soi. L’introduction trouvera d’elle-même sa longueur lorsque la maîtrise de
l’exercice sera acquise. Il faut, dans un premier temps, suivre les étapes demandées, sans se préoccuper de la
longueur de l’introduction, mais bien plutôt des enchaînements logiques et de la cohérence de l’ensemble. Pour
les premiers devoirs, mieux vaut une introduction courte mais claire et bien conduite qu’un exercice de
remplissage.



Rappel : par convention, le lecteur n'est pas censé connaître le sujet : c'est donc à l’introduction de l'amener.

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L’introduction doit comporter les étapes suivantes:
1.

L’entrée en matière ou phrase d’accroche
Plusieurs types d'amorces permettent, chacune à leur façon, d’indiquer le contexte dans lequel s'inscrit le sujet. Voici, indiquées de
manière sommaire, quelques possibilités :

-

L'actualité : des faits récents invitent à s'interroger sur le problème posé par le sujet (actualité législative ou

politique par exemple).

-

L'histoire : le problème n'est pas nouveau ou ne peut être compris sans mise en perspective. Il pourra donc
des connaissances historiques précises.

être utile de recourir à

 Attention cependant à ne pas remonter trop loin dans le temps, en procédant à des raccourcis historiques
vertigineux ou à des entrées en matière trop longues.

 A fortiori, débuts à proscrire absolument : "Depuis la nuit des temps ..." ou "Depuis toujours, l'homme...".
 Inutile également de refaire toute l’histoire des institutions depuis la Révolution pour parler de la Ve
République.

A éviter
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-

Le cadre juridique dans lequel s’inscrit la notion proposée par le sujet :
Exemple : « En droit constitutionnel, le cadre juridique proposé par la Constitution »

-

Une citation : quand on dispose d'une citation appropriée (se garder des citations passe-partout ou raccrochées
artificiellement au sujet) et que le sujet n'en comporte pas déjà une.

-

(début cependant plus approprié pour les dissertations de culture générale que pUn débat récurrent dans la société actuelle ou le
monde contemporain our les dissertations juridiques) ou plus simplement la question générale à laquelle se rattache le sujet.
Cette liste, bien entendu, n'est pas limitative. Ainsi, il n’est pas interdit de commencer par une définition des termes du sujet.
N’oubliez pas que la phrase d’accroche ne doit pas être trop éloignée du sujet car sinon il sera difficile de faire rapidement le lien avec le
thème à traiter. Pour éviter cet écueil, vous pouvez rédiger la phrase d’accroche après avoir rédigé le reste de l’introduction. Cela
vous permettra de créer un lien entre la phrase d’entrée en matière et votre problématique.

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2.

Le sujet
Étape essentielle trop souvent oubliée : le contexte n’est là que pour amener le sujet. Il ne s’agit pas
forcément de reprendre le sujet textuellement, mais de faire clairement apparaître soit la notion, soit la
proposition, soit la question proposées à la réflexion.
→ Lorsque le sujet est une citation, recopier cette citation. Si elle est trop longue, la fragmenter et n’en reprendre
que les extraits les plus significatifs.

3.

Explication et délimitation du sujet
Définir les termes : rapidement et de façon incidente lorsqu’ils sont connus, plus longuement si la définition
même pose problème.
Bien veiller à donner la définition juridique des notions invoquées par le sujet.
Exemple

Préciser la signification du sujet en apportant les éléments de connaissance nécessaires (juridiques,
historiques, éventuellement sociologiques) et délimiter son champ d'application en justifiant, si besoin est,
les choix qui ont été faits. Il faut souvent, en effet, préciser la délimitation chronologique du sujet, lorsque celui-ci
ne comporte aucune indication de date.
Exemple
La délimitation peut être aussi spatiale.
Exemple

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La délimitation concerne aussi le fond du sujet. Si on a choisi de limiter l’extension d’une notion, par exemple, il
faut le justifier à ce moment de l’introduction.
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4.

Problématique ou ligne de démonstration
L’analyse du sujet a fait apparaître la ou les questions soulevées par le sujet, le ou les problèmes qu’il pose, c’est-à-dire son
intérêt et ses enjeux.
Cependant, à ce stade de l’introduction, il ne s’agit plus de questionner mais de répondre : formuler la problématique, c’est exposer ce
qu’on entend démontrer dans la dissertation. Même si on ne l’écrit pas, il faut supposer que l’on pourrait introduire la problématique par
la formule suivante : « On voudrait démontrer que… ». La problématique n’est par conséquent pas nécessairement formulée sous la
forme interrogative. Si tel est le cas, il convient de la faire suivre de la réponse apportée à la question ainsi posée, réponse dont le bienfondé sera démontré dans les développements de la copie. Ainsi, l’introduction ne vise en aucun cas à ménager le suspens : le
correcteur ne doit pas attendre la fin de la copie pour connaître la réponse donnée par l’étudiant à la question posée.

Exemple

A noter : Parfois la question que vous devez traiter est directement posée dans le sujet. Il convient alors de répondre
précisément à la question posée. En général, ce genre de sujet invite l’étudiant à prendre personnellement position en présentant
une argumentation juridique fondée sur les éléments présents dans le cours ou trouvés dans les manuels.
Exemple (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette, 2002) : Au lieu de donner comme sujet « Les projets de
réforme du droit des sociétés », l’enseignant peut préférer des formulations plus ciblées : « Faut-il réformer le droit des sociétés ? »

Exemple
5.

Annonce du plan
Le plan ne sera pas annoncé sous forme de questions qui laissent au développement le soin d’apporter les réponses, mais
sous la forme d’une proposition dont le plan fournit les éléments de preuve. Ainsi, les intitulés de chacune des parties doivent
exprimer des réponses claires et précises à la question posée par la problématique ou par le sujet lui-même.
Éviter, si possible, les formulations du type : « Dans une première partie, nous verrons ... et dans une deuxième partie, nous
analyserons ... ». Si le plan repose effectivement sur une hypothèse de démonstration, il pourra être annoncé par une phrase reprenant les
titres des parties principales du développement.

Exemple
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En résumé
En résumé, les points indispensables d’une introduction sont :

La définition des termes du sujet

La délimitation du champ du sujet
(notamment temporelle et spatiale)

La formulation de la
problématique

L’annonce de plan
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3. La rédaction de la copie
Après avoir élaboré au brouillon l’introduction, qui justifie votre approche du sujet, ainsi que le plan, qui permet de mettre en
relief votre compréhension et votre traitement du sujet, il faut passer à la rédaction entière de la copie. Le temps imparti à l’épreuve étant
limité, la rédaction des développements se fait directement sur votre copie d’examen. Le but des développements est de construire une
démonstration convaincante répondant à la problématique soulevée dans l’introduction et se fondant sur les connaissances de fond
acquises en cours, dans les manuels, etc.
a. Comment se présente une copie ?


Le devoir doit être entièrement rédigé
 Une dissertation est un devoir entièrement rédigé : éviter les abréviations et la présentation de certaines idées sous forme de
tirets.
 Il comporte, selon l’écriture et la copie, environ de huit à dix pages



Le plan du devoir est apparent
 La dissertation juridique est organisée suivant un plan apparent : les titres des parties et sous-parties doivent être notés dans le
devoir et il est préférable de les souligner.



Les développements s’enchaînent
Pourquoi ? Si la démonstration doit pouvoir être comprise en lisant les titres uniquement, en sens inverse, la dissertation doit pouvoir être
lue dans sa continuité, en faisant abstraction des titres, et ce même si l’usage est de faire apparaître le plan dans la copie.
Comment ? Cela suppose la rédaction de chapeaux, de transitions entre les parties mais également entre les sous-parties, et le
recours aux mots de liaison entre les paragraphes.



Présentation formelle de la copie
Pour une illustration, cliquez sur l’icône suivante:

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b. Comment rédiger les développements ?

Les développements servent à démontrer. Ne vous contentez pas d’exposer vos connaissances de manière descriptive.



La démonstration sera d’autant plus percutante que vous utiliserez régulièrement des mots de liaison (« or », « par
conséquent », « il en résulte que… », « toutefois », etc.)



Lire régulièrement des articles juridiques, notamment ceux qui sont intégrés dans les fiches de TD, vous aidera à acquérir le style
approprié pour la rédaction de la dissertation.



S’il est capital de ne pas laisser de côté ce qui fait partie du sujet, il est tout aussi important de ne pas traiter ce qui est en dehors.
Même si vous estimez que votre copie est trop courte, abstenez-vous de compléter vos paragraphes en ajoutant, de façon
délibérée, des développements étrangers à la question.



Ayez le souci majeur de la clarté : choisissez les termes juridiques exacts (le langage juridique est un langage précis) et éviter
les phrases longues et alambiquées.
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c. Comment rédiger les chapeaux ?
- Qu’est ce qu’un chapeau ? Un « chapeau » est un court paragraphe de présentation
- Où doit-on le faire apparaître ? Il figure au début de chaque grande partie (I et II)
- A quoi sert-il ? Il permet d’annoncer les étapes de la démonstration qui suit.


Comment rédiger un bon chapeau ?



Un bon chapeau annonce formellement les sous-parties. Le chapeau annonce explicitement les sous-parties en signalant le
A et le B entre parenthèse à la suite de la présentation de chacune d’entre elles.
Exemple
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La dernière phrase du chapeau doit jouer un rôle d’annonce des sous parties. Elle peut par exemple être
formulée de la manière suivante : « […] Ainsi, alors que le préfet est en charge du contrôle de légalité des actes
des collectivités territoriales (A), il représente aussi une institution d’appui pour ces entités locales (B). »
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Un bon chapeau ne se contente pas de reprendre les intitulés des sous-parties

Sommaire

Si le chapeau se contente de reprendre dans une phrase les intitulés des deux sous-parties (A et B), il n’est pas d’un grand
intérêt et n’a un rôle que formel.
Vous ne pouvez pas vous contenter de rédiger votre chapeau en une seule phrase de ce type : « Après avoir vu
l’exécutif comme autorité prépondérante dans l’initiative de la loi (A), nous verrons son rôle influent dans
l’adoption des lois (B). »


Exemple

Un bon chapeau doit mettre en perspective la démonstration
Un chapeau doit mettre en perspective la démonstration, c’est-à-dire justifier le choix des étapes de l’argumentation qui
a été fait dans la partie.
Pour y parvenir, il serait pertinent que la (ou les) première(s) phrase(s) du chapeau permettent la présentation du
contexte dans lequel s’inscrivent et s’enchaînent les deux sous-parties.
Le Parlement est érigé par la Constitution comme l’organe en charge de la fonction législative par excellence. Cependant,
dans le régime parlementaire français, l’organe exécutif dispose lui aussi de nombreux pouvoirs venant interférer dans le
processus législatif. Ainsi, l’exécutif joue un rôle prépondérant dans l’initiative des lois (A) et il représente une autorité
influente dans l’adoption des lois (B).



Exemple

Un bon chapeau ne doit pas commencer à développer une argumentation
Le chapeau ne doit pas être trop long : il ne doit pas contenir plus de deux ou trois phrases. L’argumentation est
strictement réservée aux développements.



Comment savoir si mon chapeau est bien rédigé ?
Si,
la rédaction
de mon
chapeau,
n’arrivedepas
à formuler
phrase de
présentation
contexte venant
Si lors
mondechapeau
est bien
rédigé,
il mejepermet
vérifier
que la
la première
démonstration
est
logique etducohérente.
justifier la logique de l’enchaînement de mes deux sous-parties, cela signifie sans doute que l’articulation de mes deux
sous-parties est artificielle. De ce fait, les développements risquent ensuite d’être décousus.
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Exemple

d. Comment rédiger les transitions ?

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Qu’est ce qu’une transition ? La transition correspond aux quelques lignes qui permettent de formuler de manière synthétique
le point de la démonstration auquel on est parvenu et d’annoncer la deuxième partie comme une suite logique de la première.
Où doit-on la faire apparaître ? Elle figure entre les deux grandes parties (I et II). Une petite transition permet aussi d’enchaîner
les développements entre les sous-parties (A et B).
A quoi sert-elle ? La transition assure l’enchaînement des développements. Grâce à elle, on vérifie la cohérence et l’organisation
logique de son plan.


Comment savoir si ma transition est bien rédigée ?



Une transition doit être propre au devoir que vous êtes en train de rédiger.

Exemple : Vous ne pouvez pas vous contenter pour la transition de dire : « Après avoir vu la première partie,
nous allons voir la seconde. »


Exemple

La rédaction de votre transition doit faire preuve de précision.

Exemple : vous ne pouvez pas vous contenter d’écrire : « Comme on vient de le présenter, le président de la
République est un personnage important, mais son pouvoir est tempéré. »
Afin de rédiger une bonne transition, il va falloir préciser, en fonction de ce que vous aurez argumenté dans
vos développements, pourquoi le président de la République est un personnage important (pouvoirs propres du
président de la République, régime semi-présidentiel…) et pourquoi vous annoncez que son pouvoir est tempéré
(régime parlementaire, dyarchie à la tête de l’exécutif…).


Exemple

Afin de démontrer la logique de vos développements, votre transition doit toujours souligner l’intérêt de ce que l’on vient de
démontrer relativement à la problématique soulevée ET présenter la pertinence de la deuxième partie, suite logique
permettant de mener la démonstration à son terme.

Exemple : une introduction n’opérant pas ce lien entre les deux parties n’est pas opérante. Vous ne pouvez pas
vous contenter d’un résumé de la première partie en fonction de ce que vous venez d’écrire et simplement annoncer
ensuite : « Passons maintenant à la deuxième partie. »
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Exemple
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e. Faut-il faire une conclusion ?


Généralement, on considère que la conclusion est inutile dans la dissertation juridique, la démonstration
ayant été conduite à son terme à la fin de la deuxième partie.





Ne pas faire de conclusion si :
Votre but n’est que de résumer ce qui a déjà été dit
Vous n’apportez pas d’idée nouvelle



Vous pouvez faire une conclusion si :
Elle apporte une idée nouvelle qui constitue un point d’aboutissement de la démonstration.

Ne cherchez donc pas à faire une conclusion si vous n’avez rien à ajouter à votre démonstration.

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f. Comment organiser la présentation de son texte ?
Sommaire
1.

Comment bien disposer son texte ?



Organiser ses développements en paragraphes



Qu’est ce qu’un paragraphe ?
Le paragraphe (§) correspond à une unité de sens (une idée et son développement). Il ne faut commencer un nouveau paragraphe que lorsque vous
changez d’idée.



Comment se matérialise un paragraphe ?
Il se matérialise par un alinéa (retour à la ligne + retrait).



Pourquoi organiser les développements en paragraphes ?
- Pour celui qui écrit, faire des paragraphes, c’est structurer sa pensée.
- Pour le lecteur, le paragraphe est un repère visuel qui aide à comprendre la structure du raisonnement.



Comment construire un paragraphe ?
En règle générale, chaque paragraphe s’organise en trois phases : la présentation de l’argument, son explication et son illustration par un
exemple.



Les erreurs à éviter :
- Le texte compact et indigeste
- Le texte morcelé



Combien de paragraphes doit contenir ma copie ?
- L’introduction : en fonction de sa longueur, pourra comporter de 2 à 4 paragraphes soit au minimum un paragraphe pour l’entrée en matière et le
sujet, un autre pour l’explication du sujet, la problématique et l’annonce de plan, la longueur des développements pouvant amener à les subdiviser
- Le développement : il faudra au minimum un paragraphe par subdivision inférieure du plan (points 1 et 2 des sous-parties A et B) et généralement
plus (2 ou 3) en fonction de la longueur des développements.

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Bien utiliser les sauts de ligne



Quand dois-je sauter une ligne
- Les sauts de ligne doivent servir uniquement à distinguer les différentes parties de la dissertation.
- Ils ne doivent pas servir à distinguer les paragraphes.
Exemple : l’introduction ne doit pas être « hachée » par un saut de ligne à la fin de chaque phrase.



Penser à aligner son texte



Pourquoi aligner son texte ?
- L’alignement du texte améliore la lisibilité de votre copie.
- Il facilite aussi l’identification de vos différents paragraphes par le lecteur, grâce à la visibilité des alinéas.
- Trop d’étudiants présentent le texte comme une masse informe et ne remplissent pas les lignes, répugnant notamment à
couper les mots.



Comment procéder à cet alignement ?
- Pour un devoir rédigé grâce au support informatique, pensez à justifier votre texte.
- Pour un devoir rédigé à la main, il faut veiller à aligner le texte à droite et à gauche, ce qui suppose de commencer à écrire
contre la marge (sauf la première ligne qui débute par un retrait) et de remplir la ligne entièrement.

2.

Comment améliorer la lisibilité de sa copie ?
Le but est ici de permettre une lecture fluide et aisée de la copie.



Soignez votre écriture
- Gardez toujours à l’esprit qu’une écriture illisible nuit à votre démonstration.
- Si le lecteur passe son temps à essayer de « décrypter » votre écriture, son intérêt pour vos idées sera proportionnellement
décroissant aux efforts fournis pour vous lire.

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La ponctuation est essentielle
 La ponctuation rend visible la construction des phrases, elle indique donc au lecteur où arrêter son regard
et détermine donc les tranches de texte à lire d’une traite.

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L’oubli d’un point équivaut à l’oubli d’une limite et le lecteur, lorsqu’il aura compris qu’il est allé trop loin dans sa lecture,
sera obligé de revenir en arrière pour rectifier lui-même la bonne ponctuation.




L’orthographe joue un rôle prépondérant dans l’appréciation de votre copie
Pourquoi ? L’orthographe fait partie des repères visuels sur lesquels s’appuie le lecteur pour lire vite et sans
hésitation. Même si cela se passe très vite, la multiplication des obstacles finit par indisposer le lecteur.



L’écriture « texto » ainsi que les abréviations sont formellement prohibées de tout devoir écrit.



Les accents ne doivent pas être considérés comme des éléments facultatifs.
Exemple : Le president de la republique à des pouvoirs propre que l’art. 18 de la constit. rappel ainsi il dispose par ex
des pouvoirs de méssage de dissolut°.
Vous avez eu du mal à lire cette phrase ? Votre correcteur aussi et il doit consciencieusement décrypter environ quatre
pages ainsi rédigées…multipliées par x nombre de copies…



Soignez la coupe des mots
La coupe des mots se fait entre 2 syllabes (entre les 2 consonnes en cas de consonnes doubles) et se marque par un
tiret en fin de ligne (et non au début).
Exemples de coupes possibles : or/tho/gra/phe
at/ten/tion
exa/men





En cas d'apostrophe, pas de coupe après l'apostrophe : la syllabe doit être complète.
Exemple : l'a/pos/tro/phe



Les majuscules ne doivent faire l’objet d’aucune négligence
Les majuscules sont également des points de repère qui contribuent à faciliter la lecture. La négligence dans leur
emploi est donc une cause d'hésitation pour le lecteur.



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MAJUSCULE

PAS DE MAJUSCULE

- aux noms de pays, de continents: la France , l'Europe
et de peuple : les Français, les Européens

- aux adjectifs : le peuple français, l'unité européenne
ni aux noms de langue : parler le français

- un cas particulier : le Premier ministre

- aux noms de fonction : le député, l’empereur, le roi, le
préfet, le président de la République, le président du
Conseil, le ministre

- à État quand il désigne un pays, une nation, son
gouvernement, son administration : un conseiller d’État,
un coup d’État, l’État d’Israël

- minuscule dans les autres sens : état civil, état de
siège

- pour les noms des organismes et institutions d’État à
caractère unique qui sont de véritables noms propres :
l’Assemblée nationale, la Chambre des lords, le Congrès
(des États-Unis), le Conseil constitutionnel, le Conseil
d’État, le Conseil des ministres, la Cour de cassation, le
Gouvernement (français), le Parlement (ou les
Chambres), le Sénat, le Trésor, le Tribunal des conflits
Le premier mot nécessaire à l’identification portera une
majuscule, ainsi que l’adjectif qui précède

- pour les noms d’organismes d’État qui sont un
certain nombre du même type : la commission des
finances, le conseil général, la cour d’appel de Poitiers, la
direction du budget, la mairie du Havre, le tribunal
correctionnel

- pour le nom d’un régime politique lorsqu’il désigne un
pays ou une époque : l’Ancien Régime, la Deuxième
République, l’Empire, la République française, le
Troisième Reich
S’il est accompagné d’un adjectif, majuscule à l’adjectif s’il
précède le nom
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Veillez au style de votre copie

 Veillez à la précision du vocabulaire, en particulier du vocabulaire juridique.
 Utilisez des mots de liaison.

- Pour mettre en évidence à la fois la progression de la démonstration et son organisation.
Exemples : tout d’abord, ensuite, enfin ; d’une part, d’autre part ; en outre, par ailleurs…
- Et la logique de l’argumentation.
Exemples : car, en effet, donc, par conséquent, c’est pourquoi, or…
 Vous ne devez pas utiliser la première personne dans une dissertation : celle-ci se présente

comme une démonstration et non comme l’expression d’une opinion.
 Veillez à user du style de la langue écrite.

Les tournures familières, les abréviations, les phrases incomplètes, et de manière générale, tout ce
qui pourrait marquer une certaine désinvolture à l’égard du lecteur.


Relisez la copie avant de la rendre

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g. Comment gérer son temps ?


Combien de temps m’est-il imparti pour rédiger ma dissertation en conditions d’examen ?
En général, une dissertation doit être conçue et rédigée dans un délai de 3 heures.
Ce délai peut sembler court, c’est pourquoi il importe d’utiliser au mieux ces 180 minutes et de vous entraîner
progressivement à cette limitation de temps lors de la rédaction de vos devoirs maison.



Combien de temps dois-je consacrer approximativement à chaque étape ?

I – La préparation de la dissertation : 1 heure
1. Les étapes de réflexion : 30 minutes
Les étapes de réflexion sur le sujet et de recherche de la problématique sont essentielles : il faut leur consacrer au
moins une trentaine de minutes avant de commencer à élaborer le plan.
1re étape : réflexion sur le sujet
- Repérer la forme du sujet, analyser les termes, noter toutes les idées et connaissances concernant le sujet,
cerner et délimiter le sujet.

2e étape : recherche et formulation de la problématique
- Faire apparaître un fil conducteur, qui correspond au problème soulevé par le sujet, et formuler ce qui fera l’objet
de la démonstration.

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2. L’élaboration du plan : 30 minutes

3e étape : construction du plan détaillé

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- Regrouper les données par thèmes, éliminer ce qui ne peut s’insérer dans la démonstration, définir 2 (ou 3) idées
directrices qui sont les étapes de la démonstration (I, II), décomposer chacune en arguments qui constitueront les
sous-parties, prévoir les exemples à l’appui.
- Vérification de la correspondance des intitulés et du contenu : cohérence en regard du plan annoncé, titres qui se
font écho.

Cette phase de conception est déterminante de la rédaction, qui sera d’autant plus aisée que sa préparation aura
été soignée et ordonnée et le plan élaboré avec précision.
II – La rédaction : 2 heures
1re étape : rédaction de l’introduction : 30 minutes environ
- L’introduction doit être rédigée au brouillon, puis recopiée après une relecture attentive.
2e étape : rédaction du développement, des chapeaux, des transitions : 1 heure 20 environ
- Les développements ne peuvent faire l’objet d’un brouillon faute de temps : c’est votre plan détaillé qui vous
guidera dans cette étape de rédaction.
3e étape : relecture : 5-10 minutes
Elle peut être organisée en deux temps :
- une relecture après la rédaction de chaque développement
- puis une relecture finale afin de faire disparaître fautes d’orthographe, d’accords, de syntaxe mais aussi pour
appréhender globalement le contenu de votre copie.

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IV. A faire / à ne pas faire
A FAIRE


- faire preuve de qualités formelles qui
permettent une lecture fluide et facile de la
copie.



- disserter, c’est démontrer : la dissertation
doit proposer une argumentation dynamique,
une progression. Cela suppose un plan orienté
vers un objectif de démonstration, et non
uniquement un mode de « rangement » des
connaissances.



- démontrer, ce n’est pas seulement affirmer,
c’est aussi expliquer ses arguments et les
justifier en apportant des faits et des
exemples précis. On appréciera donc des sousparties
qui
soient
de
véritables
développements, avec explication, illustration
et justification des propositions et arguments
avancés.

A NE PAS FAIRE


- réciter au lieu de disserter : la dissertation,
même si elle suppose acquises les
connaissances apportées par le cours, n’est pas
pour autant un simple exercice de restitution
de ces connaissances. Vérifier que les différents
développements sont bien nécessaires à la
démonstration et orientés par elle.



- les développements hors-sujet (faire un
lien avec les passages hors-sujet des copies
corrigées).



- utiliser uniquement la théorie et non la
pratique des institutions.



- les développements « secs
n’apportent rien de plus que le plan.

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»

qui

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Bonnes et mauvaises copies
Remarques générales

- Le sujet « Le Président de la République et le Peuple sous la Ve République » était le sujet d’examen de la
session de juin 2002 en régime normal (groupe A, enseignant : M. le Doyen BERNARD).
- Cet examen se déroule en trois heures, sans document.
- Les copies ont été retranscrites telles quelles, à l’exception des fautes d’orthographe qui ont été corrigées.
- Les annotations de ces copies vous permettront de mieux comprendre les qualités attendues d’une dissertation et
les défauts à éviter.
- Un corrigé entièrement rédigé de ce sujet est disponible dans l’ouvrage : Les Annuels de droit constitutionnel Dalloz, 2001, p. 135 et suivantes.
Exercice
- Pour que la lecture de ces copies vous soit utile, essayez de travailler au brouillon sur ce sujet, en suivant les
conseils indiqués. Comparez seulement ensuite votre travail avec les copies et les remarques qui les
accompagnent.
Consultez les copies suivantes:

Copie 17/20

Copie 12/20

FIN

Copie 8/20

Copie 6/20

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Sommaire

« Le président de la République et le peuple sous la Cinquième République »
Cours

Dates / Evènements

Personnages

Définition juridique des
termes du sujet et de
leur(s) contraire(s)
éventuellement :

Se remémorer le plan du
cours et le faire « défiler » en
identifiant les passages du cours
qui portent sur le sujet :
-l’élection du Président,
-le référendum,
-la dissolution,
-la cohabitation.

-1962

: révision de la Constitution
instaurant l’élection du Président
de la République au suffrage
universel direct
-- 1962 et 1969 : Référendums
sur la base de l’article 11 au lieu
de l’article 89 de la Constitution
-- Elections présidentielles de
2002…

-Mitterrand : dissolutions en
1981, en 1988
- Le Président Chirac :
dissolution en 1997, référendum
en 2000

Le Président de la République
Le peuple
Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
Le Président de la République et
le peuple

Jurisprudence

Eléments historiques

Droit comparé

Exemples

Néant

Le Chef de l’Etat et le peuple
avant la cinquième République

Les relations entre le Chef de
l’Etat et le peuple dans les
systèmes juridiques étrangers
(Etats-Unis…) : les comparer à la
France

Dans ce cas, cette rubrique se
confond avec la rubrique « dates
et évènements »

Exclure les idées hors-sujet
Parmi les idées, celle qui porte sur la cohabitation entre-t-elle vraiment dans le champ du sujet : en quoi la cohabitation intéresse-t-elle les
relations Président/peuple ? Attention : évoquer la cohabitation est intéressant seulement si on fait le lien avec le sujet.

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Exemple
suivant

Sommaire

« La protection du consentement dans le mariage et le divorce »
Cours
Se remémorer le plan du cours
et le faire « défiler » en identifiant
les passages du cours qui
portent sur le sujet :
- La protection du consentement
dans la formation du mariage, ce
qui ne pose guère de difficultés
en raison de l’aspect contractuel
du mariage qui n’est pas
contesté.
- En revanche, il faut « piocher »
les passages relatifs au
consentement dans la procédure
de divorce.

Définition juridique des
termes du sujet et de
leurs contraires
éventuellement
Consentement
Mariage
Divorce

Jurisprudence
- Rappel du célèbre arrêt
« Berthon » des chambres
réunies de 1862 à propos de
l’erreur.
- civ. 2ème, 6 mai 1987 : une
convention homologuée ne peut
être annulée pour vice du
consentement.

Eléments historiques/
Dates
- Loi du 26 mai 2004 réformant
le divorce : protège t-elle autant
le consentement par rapport au
droit antérieur ?
- Loi du 4 avril 2006 qui introduit
de nouvelles dispositions tendant
au renforcement de la protection.

Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
dans le mariage et le divorce

Exemples

Exclure les idées hors-sujet :

Citer de la jurisprudence à titre
d’exemples.

Récitez son cours sur les toutes les conditions de formation du mariage, ou sur les cas de divorce est
inutile. L’intérêt du sujet est de rechercher les règles protectrices du consentement dans le mariage et
dans sa dissolution, et de les comparer.

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Sommaire

Exemple : « Les pouvoirs du président de la République »



Connaissances nécessaires : Les pouvoirs reconnus par la Constitution au président.



Mobilisation des connaissances : Ne pas se contenter d’énumérer les articles de la Constitution qui déterminent
les pouvoirs du président. Il faut analyser et réfléchir aux problèmes qu’ils posent, notamment dans leur mise en
œuvre.



Lien avec le cours : Le cours, en évoquant ces pouvoirs, aura proposé, par exemple, des éléments de réflexion
sur la conception de l’institution présidentielle ou sur la façon dont ces pouvoirs ont été utilisés, au cours de
l’histoire de la Ve République.



Approfondissement : Chercher dans une autre partie du cours dans les fiches de TD et dans les ouvrages de
références des éléments pour réfléchir sur la pratique institutionnelle en période de cohabitation…

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Exemples :


- « Le rôle du Parlement sous les Troisième et Quatrième Républiques » :
sur ce sujet, je veux démontrer que le Parlement a une place essentielle pendant ces deux régimes ; qu’il est
l’organe le plus puissant.



- « Le rôle de l’organe exécutif sous la Troisième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer que l’organe exécutif est faible, qu’il a des difficultés à remplir sa fonction.



- « Le Président de la République et le peuple sous la Cinquième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer qu’il existe un lien direct entre le Président et le peuple, que leurs relations sont très
importantes, qu’elles sont très étroites.



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » :
sur ce sujet, je veux établir une comparaison entre la formation et la dissolution du lien matrimonial sous l’angle de
la protection du consentement. Il sera, toutefois, difficile de trouver des points communs entre mariage et divorce
dans leur façon de prendre en considération le consentement ; il faudra donc se rattacher à des notions juridiques
classiques.

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Exemples :



- Le rôle du Parlement est essentiel sous les Troisième et Quatrième Républiques, tant du point de vue de
l’élaboration de la Loi (I) que du contrôle du gouvernement (II).



- Le Président et le peuple entretiennent des relations étroites sous la Cinquième République non seulement grâce
à l’élection au suffrage universel direct (I), mais aussi grâce aux occasions où le Président de la République donne
la parole au peuple (II).



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : cette protection passe, dans les deux
domaines, par la présentation des moyens juridiques de protection (I), puis par celle des sanctions de la violation
du consentement (II).

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Exemple 1 :
« Ainsi un sujet consacré aux “Responsabilités du président de la République sous la Ve République“ rend sans
doute utile une explication de ce que sont la responsabilité en droit et les différentes formes de celle-ci (politique,
civile et pénale). Le sujet consacré au “Rôle du juge de la loi du Conseil constitutionnel“ nécessite une première
approche de la notion de « juge » ou de juridiction. De même, il faut s’interroger sur le sens du mot loi et ses
différentes acceptions (loi constitutionnelle, loi organique, loi référendaire, diversité des lois ordinaires…) ».
[Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques 2002, sous la direction de Michel Verpeaux,
Dalloz, p. 131]



Exemple 2 :
Un sujet consacré au consentement dans le mariage et le divorce nécessite une explication de la notion
contractuelle de consentement, sa définition, la notion de vices du consentement, les différents vices, enfin une
définition sommaire (en quelques mots précis) des notions juridiques de mariage et de divorce.

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Exemple 1 :
un sujet sur « Le président de la République » demandera de rappeler (et donc d’étudier) tous les régimes qui
ont consacré un président, et englobera l’actualité la plus récente. Parfois, c’est tout simplement le programme
traité en cours qui permettra de fixer les limites chronologiques du sujet.



Exemple 2 :

Le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » s’entend du droit positif, mais il
faut, dans l’introduction rappeler l’historique des deux institutions afin de les replacer dans leur contexte afin de
mieux apprécier le droit actuel ; il faut également, au coup par coup, évoquer les réformes récentes (la loi du 26
mai 2004 réformant le divorce prend davantage en compte le consentement et la loi du 4 avril 2006 étend la
protection du consentement lors de la formation du mariage).

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Exemple :
Si le sujet est « Le régime parlementaire dans le monde contemporain » , il faudra préciser les pays concernés
par la réflexion.
Dans ce cas également, le cours permettra de limiter les cas envisagés. Un sujet sur « Le Parlement dans les
régimes politiques occidentaux » renverra aux Etats-Unis et à l’Europe.

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Exemple 1 :
Si on considère que le sujet sur « Les pouvoirs du président de la République » permet de poser le problème
plus général de la Constitution de 1958 comme un texte de compromis entre les conceptions des tenants d’un
régime parlementaire classique et celles du général de Gaulle, on pourra proposer l’hypothèse de démonstration
suivante :
« Le président de la République est ainsi doté de pouvoirs conséquents par la Constitution et surtout d’une
fonction prééminente due à sa nouvelle qualité reconnue d’arbitre (art. 5). Toutefois, les divers présidents ne se
satisferont pas de ces pouvoirs constitutionnels et s’efforceront de les étendre par la pratique ».



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », il faut
délimiter le sujet en indiquant que si le mariage est toujours à prendre en considération, tous les cas de divorce ne
sont pas concernés. Seuls les divorces dit par consentement mutuel et par acceptation du principe de la rupture du
mariage impliquent directement ou indirectement le consentement des époux.
Quant au consentement, il s’agit toujours de la même notion, sociologiquement, il s’agit de donner son libre accord
à une situation de droit, à une forme particulière de contrat, alors que juridiquement, son appréhension est variable.
Le mariage est influencé par le contrat, même s’il participe d’une institution fondamentale du droit ; et le divorce,
longtemps banni du droit français, reste, en grande partie étranger à la notion de contrat. Les efforts du législateur
de 1975 et de 2004 pour l’adapter à l’évolution de la société, ne sont pas aller jusqu’à le contractualiser. Seuls les
divorces par acceptation et plus particulièrement sur demande conjointe ménage une place non négligeable au
consentement des époux.

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Exemple 1 :
Pour le sujet « Les pouvoirs du président de la République », la première partie montrera donc que les pouvoirs
constitutionnellement reconnus au chef de l’État depuis 1958 ne sont pas en rupture avec la conception du régime
parlementaire, même s’il dispose de pouvoirs nouveaux, tandis que la seconde partie montrera qu’il s’est produit,
dans la pratique, une extension des prérogatives présidentielles.
→ La ligne de démonstration exposée plus haut (problématique) sera suivie de cette annonce de plan : « Envisager
les pouvoirs du président sous la Ve République doit conduire à envisager successivement les pouvoirs issus du
texte constitutionnel (I) et les pouvoirs provenant de la pratique institutionnelle (II) ».
→ [Pour le développement de ce plan, voir Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques
2002, sous la direction de Michel Verpeaux, Dalloz, p. 152 et suivantes.]



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », on peut dire
que si le consentement existe dans le mariage comme dans le divorce, il présente des formes et des caractères
juridiques très différents ; pourtant, dans les deux cas, le loi s’est donnée les moyens de la protéger et les
sanctions adaptées pour veiller au respect de ce dernier.

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Exemples de formules d’annonce (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette,
2002) :
- « Alors que sa fonction politique est en déclin (I), sa fonction administrative ne cesse de s’élargir (II). »
- « Alors que dans leur domaine les deux notions se ressemblent (I), en revanche elles s’opposent nettement dans
leur mise en œuvre (II). »
- Pour « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : « afin de prendre l’exacte mesure de la
protection du consentement dans le divorce et le mariage, il convient, dans un premier temps, de comparer les
moyens juridiques mis en œuvre pour cette protection (I) avant de comparer les sanctions intervenant en cas de
violation du consentement (II) ».

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III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)
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Slide 12

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SOMMAIRE
I Pour quoi faire ?

a)

II Phase de préparation / brouillon

b)
c)

1.

Lecture du sujet

2.

Travail au brouillon

III Phase de rédaction

e)

1.

Présentation formelle

2.

Rédaction au brouillon

a)

Formulation des titres

b)

Rédiger une introduction

3.

La rédaction de la copie
Comment se présente une copie?
Comment rédiger les
développements?

a)
b)

d)

Comment rédiger les chapeaux?
Comment rédiger les transitions?
Faut-il faire une conclusion?
Comment organiser la
présentation de son texte?
Comment gérer son temps?

IV A faire/ A ne pas faire
V Copies
VI Exercices

VI QCM
VII Bibliographie

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Sommaire

I. Pour quoi faire?
1. A quoi sert une dissertation ?
La dissertation, est un exercice de démonstration à partir des connaissances du cours. Elle permet de vérifier :
 1° que vous avez assimilé ces connaissances (entendez que vous les avez à la fois mémorisées et comprises) ;
 2° que vous êtes capables de les mobiliser dans l’optique d’un sujet donné (qui ne se borne pas à une simple
restitution ou récitation du cours) : c’est très exactement ce qu’on appelle maîtriser (ou dominer) des
connaissances.
Il ne s’agit pas pour autant de produire une pensée originale. La réflexion est elle-même guidée ou orientée par le
cours : le plus souvent, les problèmes posés par le sujet et les éléments de réponse ont déjà été exposés dans le
cours ou dans les manuels de référence.

Le sujet peut conduire :
 à mettre en relation des éléments qui ont été présentés par l’enseignant dans des parties différentes.
 à approfondir une question abordée dans le cours en faisant des lectures supplémentaires (dans le cas d’un
devoir à la maison) ou en mobilisant les textes fournis par les documents de travaux dirigés.
Exemple

2. La spécificité de la dissertation juridique
Comme dans toutes les autres disciplines, la dissertation est un discours démonstratif.
Ainsi, la dissertation juridique se divise en deux parties, exceptionnellement en trois lorsque le plan binaire s’avère
artificiel.
L’introduction est un élément fondamental, on connaît déjà ici la position du rédacteur par rapport au sujet.
La conclusion n’est, en général, pas nécessaire.
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Sommaire

II. Phase de préparation / brouillon
Conseils liminaires :


Pour que l’entraînement à la dissertation vous soit pleinement profitable, n’oubliez pas que vous
ne devez traiter le sujet de dissertation qu’après avoir pris le temps de lire et de comprendre le
cours ainsi que de travailler sérieusement la fiche de TD. En effet, de nombreux éléments de
réponse au sujet ont été évoqués en cours ou sont mentionnés dans la fiche de TD.



Afin de bien cerner le sujet et éviter les hors-sujets, le temps de réflexion au brouillon doit être
relativement long. Ne cherchez pas à rédiger rapidement la copie : prenez le temps d’analyser
le sujet en profondeur.

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1. Lecture du sujet

Sommaire

La lecture attentive et la compréhension du sujet sont un préalable nécessaire.
Le sujet ne prend pas toujours la forme d’une question. Voici les principales formes qu’il peut prendre :
a. Un intitulé


Une notion ou une institution :
La jurisprudence, La séparation des pouvoirs, Le contrôle de constitutionnalité, Le président de la République, La
filiation naturelle.
 Un groupe nominal :
L’application de la loi dans le temps, Le rôle du Sénat sous la Ve République, Le rôle du Parlement dans un régime
parlementaire et dans un régime présidentiel.
Ne pas réciter son cours, il faut trouver le problème de droit « caché » derrière la notion, les problématiques
sont souvent présentes dans le cours ou dans les fiches de T.D.
Exemple 1 : « La jurisprudence » : Renvoi à une question abordée dans le cours d’Introduction au droit : la
jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Exemple 2 : « Le rôle du Sénat sous la Ve République »: Renvoi à une réflexion plus générale sur le bicaméralisme
et à une interrogation sur l’utilité du Sénat.

Exemples
Cliquez ici



Une notion et une comparaison :
Le bicamérisme en France et en Grande Bretagne,
La protection du consentement dans le mariage et le divorce.
 Deux notions :
Suzeraineté et souveraineté en France (XIIe-XVIe siècles), L’équité et le droit, Le président de la République et le
Premier ministre, La pension alimentaire et la prestation compensatoire.
Ne pas dissocier les deux éléments de la comparaison en les isolant chacun dans une partie ou dans une
sous-partie.
Exemple : « Le mariage et le PACS » : ce sujet implique une comparaison des deux « institutions ». Il ne faut pas parler
du mariage dans une première partie et du PACS dans une seconde.
Dans tous les cas, la première question à poser sera : pourquoi ce sujet ? Car il y a toujours à redécouvrir des
présupposés, des implicites ou un débat déjà existant sur le sujet.
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Exemple
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Sommaire

b. Une question
La question oriente la réflexion. Toutefois, ne pas négliger la phase de réflexion préalable : rechercher
les controverses sous-jacentes, les débats qui ont fait naître cette question.
Reformuler la question pour la problématique afin d’en faire ressortir les enjeux.
Exemples :
La jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Faut-il réformer le Conseil constitutionnel ?
Les pouvoirs du Président américain sont-ils illimités ?
Peut-on dire qu’en France, sous la Ve République, « le Gouvernement détermine et conduit les affaires de la nation » ?
La Ve République est-elle un régime parlementaire ?

Exemples
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c. Une citation
Expliquer d’abord la citation, puis retrouver les débats ou les questionnements pour lesquels la citation constitue
une réponse possible.
Autrement dit, lorsque le sujet est formulé sous la forme d’une citation, il vous appartient de reformuler le sujet
afin de déterminer quel est le sujet sur lequel on souhaite vous faire réfléchir.

Exemples : En prenant comme exemple le régime de la Ve République, commentez cette affirmation du général de
Gaulle en 1964 : « Une Constitution, c’est un esprit, des institutions, une pratique ».
« Le Gouvernement, pour son existence, dépend du Parlement », déclarait en 1994 M. Balladur, alors Premier
ministre. Que pensez-vous de cette affirmation ?

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Exemples
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2. Travail au brouillon






Prenez le temps de noter l’ensemble de vos idées au brouillon, sans chercher à tout prix à trouver un plan
immédiatement. Bâcler cette étape vous expose à des risques d’oubli de certains éléments importants et augmente
les risques de hors-sujet.
Rassemblez vos connaissances en lien avec le sujet :
Utiliser votre cours, les documents de la fiche de TD ainsi que les manuels ou éventuellement des articles de
doctrine ( à partir de la Licence 3).
Pendant l’épreuve, vous devez faire travailler votre mémoire pour mobiliser vos connaissances. Connaître le plan
de votre cours par cœur peut alors vous être très utile afin de repérer tous les développements consacrés à la
question que vous devez traiter. Bien évidemment , le sujet n’aura pas nécessairement été exposé sous la forme
dans laquelle il vous est proposé. Il vous faudra alors souvent puiser les éléments nécessaires dans les différents
chapitres du cours.
Exemple




A partir de tous ces éléments, envisager un fil directeur, une démonstration générale à mener sur le sujet.
A partir des termes du sujet se demander : qu’est-ce que je veux démontrer ?
Exemple



Trouver des arguments pour démontrer l’idée générale. Pour cela, faire des regroupements entre les idées
notées au brouillon et qui semblent aller ensemble. Faire en sorte d’arriver à deux grands ensembles, liés
par une articulation logique, qui correspondent à deux idées principales, c’est-à-dire deux arguments
principaux qui démontrent l’idée générale. Ces deux idées feront l’objet des deux grandes parties de la
dissertation.
Exemple
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La question du plan est primordiale et cette étape doit largement retenir votre attention car arrêter un plan,
c’est fixer l’ordre qui sera suivi pour exposer le sujet étudié. Connaître précisément les étapes de la
démonstration avant de commencer la rédaction est la condition de la clarté de vos propos.
Il est nécessaire de réfléchir longuement au plan à adopter même si le sujet a été traité dans le cours. Ne
craignez jamais de choisir un plan différent de celui éventuellement retenu dans le cours ou dans les manuels
que vous avez consultés : le correcteur appréciera votre originalité dans le plan.
Le souci d’originalité ne doit cependant pas vous conduire à adopter un plan incohérent.
POURQUOI UN PLAN EN DEUX PARTIES ?
Un usage qui traduit une méthode de pensée juridique

Le système juridique français est construit autour de distinctions binaires : dans les notions (fait/droit ; droit
objectif/droits subjectifs, droit réel/droit personnel ; biens incorporels/biens corporels, créancier/débiteur, solidarité active/solidarité
passive…) ; dans leur présentation (principe/exceptions, ressemblances/différences, contrat/institution, formation du
contrat/exécution du contrat, recevabilité/fond, notion/régime, statut/fonction…) en fonction du critère de distinction choisi. Le
raisonnement doit donc respecter la logique interne du système.
Clarté et efficacité

- Clarté et efficacité du plan en deux parties expliquent qu’il s’est imposé également dans les Instituts d’études
politiques pour des matières autres que juridiques et même pour les dissertations de culture générale des concours administratifs.
- Réponse synthétique et efficace au problème posé.
- Davantage tourné vers la finalité pratique qui est celle des disciplines juridiques (même si cette finalité peut
sembler lointaine dans le cas de la dissertation, elle reste à l’horizon des questions juridiques).
Ce n’est pas un principe absolu, ni une exigence purement scolaire mais un exercice de discipline intellectuelle qui
stimule la réflexion. Le plan en trois parties reste toujours possible mais est plus difficile à réussir.

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III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)

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2. La rédaction au brouillon
a. La formulation des titres
Le travail au brouillon a permis de regrouper les idées en deux parties et deux sous-parties. Il reste à présent à transformer ces
idées brutes en titres pertinents. Cela nécessite un travail important qui ne pourra être facilité que par des entraînements
réguliers à la dissertation effectués au cours des TD.
Qu’est-ce qu’un bon titre ?

Vous devez fournir un effort particulier pour la formulation des titres.
La formulation des titres doit être soignée car le sens de votre démonstration doit pouvoir être compris à partir de la
seule lecture des titres.
Un bon titre est un titre clair, concis et précis.
Un titre clair est un titre explicite et cohérent : le correcteur ne doit pas avoir à se demander ce que vous avez voulu démontrer.
Exemple : « L’importance du principe dans quelques domaines ».
Un titre doit être formulé avec précision et rigueur juridique
Exemple : « Des fautes en lien avec le service »
Préférer : « Des fautes non dépourvues de tout lien avec le service »
Prohiber les titres généraux (quelques fois susceptibles d’être utilisés pour n’importe quel sujet ou applicables à chacune des
parties de la copie)
Exemple : « Les règles de principe »
« L’acte administratif unilatéral et ses caractères »

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Un bon titre contient une idée unique
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-

Dans une dissertation, un titre doit présenter une idée et pas seulement identifier un thème.

-

Le titre ne doit pas poser une question, mais au contraire présenter l’idée qui permet de répondre
succinctement à cette question.
Les titres ne doivent pas chercher à ménager un suspens.
Exemple : « Quelles sont les raisons de ce changement ? »
Préférer : Les justifications de la décentralisation
Un titre comporte une seule et unique idée :
Eviter l’utilisation, dans les titres, des mots de liaisons tels que « et », « mais », car leur emploi signale
souvent que le titre exprime deux idées.
Exemple : « Le Président et le Premier ministre »
« Un principe important, mais limité en pratique »
Prohiber les titres composés des deux sous-titres
Exemple : « I. La reconnaissance du caractère d’organisme privé chargé d’une mission de service public
A. La détermination du caractère privé de cet organisme
B. L’exercice d’une activité de service public »
Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas similaires.
Exemple : « I. L’absence de responsabilité de l’Etat en cas d’absence de délit ;
B) La nécessité d’un délit pour retenir la responsabilité de l’Etat ».
 I = B : Le I ne recouvre pas l’intégralité du A) et du B).
 Le titre du I contient une répétition maladroite.

Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas contradictoires.
Exemple : « I. Le maire titulaire de la police administrative ;
A) Les divers titulaires de la police administrative générale et spéciale »
 Le I. affirme que le maire est le seul titulaire de la police administrative, alors que le A en
annonce plusieurs.

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Un bon titre est un titre QUALIFIÉ
Vous devez utiliser des adjectifs qui marquent le sens de votre démonstration.
Exemple : « Le statut du président de la République »
« Le statut protecteur du président de la République »


Dans les cours ou dans les manuels, les titres des subdivisions correspondent souvent à des titres neutres tels
que « le statut du Président de la République », « le PACS ». Dans une dissertation au contraire, les titres doivent
nécessairement mettre l’accent sur le sens de la démonstration.
Exemple : Le titre « le statut du président de la République » identifie un thème et n’est pas satisfaisant
car il n’indique pas ce que l’on souhaite démontrer. En revanche, la formulation « le statut protecteur du
président de la République » correspond à une idée précise.
Prohiber les adjectifs inutiles, c’est-à-dire des adjectifs qui ne permettent nullement de préciser le sens
de la démonstration.
Exemple : « Des conditions de légalité pures et simples ».
Vérifier que les adjectifs utilisés ne sont pas contradictoires
Exemple : « I. Un principe complexe de mise en œuvre
A) Des critères d’appréciation simples »

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 Un bon titre c’est aussi…

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Un titre qui commence par un article défini ou indéfini
Exemple : « Révision incomplète des traités »
Préférer : La révision incomplète des traités
Un titre qui ne contient pas de verbe conjugué

Exemple : « Le président accroît sa légitimité »
Préférer : « Le renforcement de la légitimité du président de la République »
Un titre autonome et indépendant
Chaque titre doit pouvoir être compris sans référence à un autre intitulé
Exemple : « I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé.
A) Les critères stricts de mise en œuvre de ce principe »
Le correcteur doit pouvoir comprendre les intitulés sans avoir à relire la subdivision
supérieure. Ici le A) n’est pas autonome car il ne précise pas quel est le principe auquel
correspondent les critères stricts.
Préférer : A) Les critères stricts de mise en œuvre du principe d’expérimentation
Ne pas séparer le I. et le II. par des points de suspension
Exemple : I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé…
II. … mais strictement mis en œuvre
Un titre construit selon la même syntaxe que les autres titres de la copie. Cela permet de créer le plus d’écho
possible entre les titres.²
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pendant le
Exemple : « A) Un pouvoir discrétionnaire d’origine légale
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B) Le manque en matière de contrôle des actes administratifs »
Préférer : B) Un pouvoir discrétionnaire d’origine juridictionnelle

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Vérification du plan
Une fois que le plan est construit et que les titres sont formulés, il est utile de prendre quelques
instants pour vérifier la pertinence du plan ainsi formalisé. Cette auto-évaluation peut paraître inutile, mais
sera en réalité l’occasion de se rendre compte si le plan est peu pertinent ou que les intitulés sont formulés de
façon maladroite. Cette étape permettra donc d’améliorer le plan avant de rédiger la copie. Pour cela, prendre une
feuille complètement vierge et y inscrire uniquement l’intitulé du sujet et les titres des deux parties et des quatre
sous-parties.
Procéder ensuite à quelques vérifications :


Commencer par vous assurer que les intitulés du (I) et du (II) recouvrent l’intégralité du sujet, sans pour autant
déborder le champ du sujet à traiter.



Procéder ensuite à la même vérification à l’intérieur de chacune des deux grandes parties (I et II)
- s’assurer que les deux sous-parties recouvrent l’intégralité de chacune des parties,
- vérifier que les sous-parties ne contiennent pas des éléments qui débordent le cadre fixé par les titres des
parties.



Vérifier enfin que la formulation des titres est satisfaisante.
Ce travail de vérification sera plus utile si vous l’effectuez après avoir pris un peu de recul au regard de
votre travail au brouillon. En effet, après avoir travaillé pendant longtemps sur le sujet, les idées à développer
sont bien présentes dans votre esprit, mais il se peut que les titres ne les illustrent pas de façon suffisamment
claire. Prendre du recul par rapport au recensement des idées à développer, en laissant passer un peu de temps
avant de commencer la rédaction définitive de la copie (une journée ou simplement quelques instants si vous êtes
en examen), vous permettra de vérifier si les titres sont facilement compréhensibles et s’ils ne trahissent pas vos
pensées.
Une fois que le plan est construit, que sa pertinence est vérifiée et que son contenu est détaillé, vous
pouvez passer à la rédaction de l’introduction.
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b. Rédiger une introduction



Dans la dissertation juridique, l’introduction est assez longue (équivalente au quart, voire au tiers de la totalité du
devoir). Elle doit présenter non seulement la question soulevée par le sujet, mais également la réponse proposée à
cette question. Il faut donc concevoir l’introduction dans son ensemble comme le support d’une démonstration
ayant pour objet de convaincre le lecteur du bien-fondé du plan annoncé.



La longueur n’est pas un but en soi. L’introduction trouvera d’elle-même sa longueur lorsque la maîtrise de
l’exercice sera acquise. Il faut, dans un premier temps, suivre les étapes demandées, sans se préoccuper de la
longueur de l’introduction, mais bien plutôt des enchaînements logiques et de la cohérence de l’ensemble. Pour
les premiers devoirs, mieux vaut une introduction courte mais claire et bien conduite qu’un exercice de
remplissage.



Rappel : par convention, le lecteur n'est pas censé connaître le sujet : c'est donc à l’introduction de l'amener.

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L’introduction doit comporter les étapes suivantes:
1.

L’entrée en matière ou phrase d’accroche
Plusieurs types d'amorces permettent, chacune à leur façon, d’indiquer le contexte dans lequel s'inscrit le sujet. Voici, indiquées de
manière sommaire, quelques possibilités :

-

L'actualité : des faits récents invitent à s'interroger sur le problème posé par le sujet (actualité législative ou

politique par exemple).

-

L'histoire : le problème n'est pas nouveau ou ne peut être compris sans mise en perspective. Il pourra donc
des connaissances historiques précises.

être utile de recourir à

 Attention cependant à ne pas remonter trop loin dans le temps, en procédant à des raccourcis historiques
vertigineux ou à des entrées en matière trop longues.

 A fortiori, débuts à proscrire absolument : "Depuis la nuit des temps ..." ou "Depuis toujours, l'homme...".
 Inutile également de refaire toute l’histoire des institutions depuis la Révolution pour parler de la Ve
République.

A éviter
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-

Le cadre juridique dans lequel s’inscrit la notion proposée par le sujet :
Exemple : « En droit constitutionnel, le cadre juridique proposé par la Constitution »

-

Une citation : quand on dispose d'une citation appropriée (se garder des citations passe-partout ou raccrochées
artificiellement au sujet) et que le sujet n'en comporte pas déjà une.

-

(début cependant plus approprié pour les dissertations de culture générale que pUn débat récurrent dans la société actuelle ou le
monde contemporain our les dissertations juridiques) ou plus simplement la question générale à laquelle se rattache le sujet.
Cette liste, bien entendu, n'est pas limitative. Ainsi, il n’est pas interdit de commencer par une définition des termes du sujet.
N’oubliez pas que la phrase d’accroche ne doit pas être trop éloignée du sujet car sinon il sera difficile de faire rapidement le lien avec le
thème à traiter. Pour éviter cet écueil, vous pouvez rédiger la phrase d’accroche après avoir rédigé le reste de l’introduction. Cela
vous permettra de créer un lien entre la phrase d’entrée en matière et votre problématique.

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2.

Le sujet
Étape essentielle trop souvent oubliée : le contexte n’est là que pour amener le sujet. Il ne s’agit pas
forcément de reprendre le sujet textuellement, mais de faire clairement apparaître soit la notion, soit la
proposition, soit la question proposées à la réflexion.
→ Lorsque le sujet est une citation, recopier cette citation. Si elle est trop longue, la fragmenter et n’en reprendre
que les extraits les plus significatifs.

3.

Explication et délimitation du sujet
Définir les termes : rapidement et de façon incidente lorsqu’ils sont connus, plus longuement si la définition
même pose problème.
Bien veiller à donner la définition juridique des notions invoquées par le sujet.
Exemple

Préciser la signification du sujet en apportant les éléments de connaissance nécessaires (juridiques,
historiques, éventuellement sociologiques) et délimiter son champ d'application en justifiant, si besoin est,
les choix qui ont été faits. Il faut souvent, en effet, préciser la délimitation chronologique du sujet, lorsque celui-ci
ne comporte aucune indication de date.
Exemple
La délimitation peut être aussi spatiale.
Exemple

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La délimitation concerne aussi le fond du sujet. Si on a choisi de limiter l’extension d’une notion, par exemple, il
faut le justifier à ce moment de l’introduction.
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4.

Problématique ou ligne de démonstration
L’analyse du sujet a fait apparaître la ou les questions soulevées par le sujet, le ou les problèmes qu’il pose, c’est-à-dire son
intérêt et ses enjeux.
Cependant, à ce stade de l’introduction, il ne s’agit plus de questionner mais de répondre : formuler la problématique, c’est exposer ce
qu’on entend démontrer dans la dissertation. Même si on ne l’écrit pas, il faut supposer que l’on pourrait introduire la problématique par
la formule suivante : « On voudrait démontrer que… ». La problématique n’est par conséquent pas nécessairement formulée sous la
forme interrogative. Si tel est le cas, il convient de la faire suivre de la réponse apportée à la question ainsi posée, réponse dont le bienfondé sera démontré dans les développements de la copie. Ainsi, l’introduction ne vise en aucun cas à ménager le suspens : le
correcteur ne doit pas attendre la fin de la copie pour connaître la réponse donnée par l’étudiant à la question posée.

Exemple

A noter : Parfois la question que vous devez traiter est directement posée dans le sujet. Il convient alors de répondre
précisément à la question posée. En général, ce genre de sujet invite l’étudiant à prendre personnellement position en présentant
une argumentation juridique fondée sur les éléments présents dans le cours ou trouvés dans les manuels.
Exemple (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette, 2002) : Au lieu de donner comme sujet « Les projets de
réforme du droit des sociétés », l’enseignant peut préférer des formulations plus ciblées : « Faut-il réformer le droit des sociétés ? »

Exemple
5.

Annonce du plan
Le plan ne sera pas annoncé sous forme de questions qui laissent au développement le soin d’apporter les réponses, mais
sous la forme d’une proposition dont le plan fournit les éléments de preuve. Ainsi, les intitulés de chacune des parties doivent
exprimer des réponses claires et précises à la question posée par la problématique ou par le sujet lui-même.
Éviter, si possible, les formulations du type : « Dans une première partie, nous verrons ... et dans une deuxième partie, nous
analyserons ... ». Si le plan repose effectivement sur une hypothèse de démonstration, il pourra être annoncé par une phrase reprenant les
titres des parties principales du développement.

Exemple
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En résumé
En résumé, les points indispensables d’une introduction sont :

La définition des termes du sujet

La délimitation du champ du sujet
(notamment temporelle et spatiale)

La formulation de la
problématique

L’annonce de plan
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3. La rédaction de la copie
Après avoir élaboré au brouillon l’introduction, qui justifie votre approche du sujet, ainsi que le plan, qui permet de mettre en
relief votre compréhension et votre traitement du sujet, il faut passer à la rédaction entière de la copie. Le temps imparti à l’épreuve étant
limité, la rédaction des développements se fait directement sur votre copie d’examen. Le but des développements est de construire une
démonstration convaincante répondant à la problématique soulevée dans l’introduction et se fondant sur les connaissances de fond
acquises en cours, dans les manuels, etc.
a. Comment se présente une copie ?


Le devoir doit être entièrement rédigé
 Une dissertation est un devoir entièrement rédigé : éviter les abréviations et la présentation de certaines idées sous forme de
tirets.
 Il comporte, selon l’écriture et la copie, environ de huit à dix pages



Le plan du devoir est apparent
 La dissertation juridique est organisée suivant un plan apparent : les titres des parties et sous-parties doivent être notés dans le
devoir et il est préférable de les souligner.



Les développements s’enchaînent
Pourquoi ? Si la démonstration doit pouvoir être comprise en lisant les titres uniquement, en sens inverse, la dissertation doit pouvoir être
lue dans sa continuité, en faisant abstraction des titres, et ce même si l’usage est de faire apparaître le plan dans la copie.
Comment ? Cela suppose la rédaction de chapeaux, de transitions entre les parties mais également entre les sous-parties, et le
recours aux mots de liaison entre les paragraphes.



Présentation formelle de la copie
Pour une illustration, cliquez sur l’icône suivante:

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b. Comment rédiger les développements ?

Les développements servent à démontrer. Ne vous contentez pas d’exposer vos connaissances de manière descriptive.



La démonstration sera d’autant plus percutante que vous utiliserez régulièrement des mots de liaison (« or », « par
conséquent », « il en résulte que… », « toutefois », etc.)



Lire régulièrement des articles juridiques, notamment ceux qui sont intégrés dans les fiches de TD, vous aidera à acquérir le style
approprié pour la rédaction de la dissertation.



S’il est capital de ne pas laisser de côté ce qui fait partie du sujet, il est tout aussi important de ne pas traiter ce qui est en dehors.
Même si vous estimez que votre copie est trop courte, abstenez-vous de compléter vos paragraphes en ajoutant, de façon
délibérée, des développements étrangers à la question.



Ayez le souci majeur de la clarté : choisissez les termes juridiques exacts (le langage juridique est un langage précis) et éviter
les phrases longues et alambiquées.
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c. Comment rédiger les chapeaux ?
- Qu’est ce qu’un chapeau ? Un « chapeau » est un court paragraphe de présentation
- Où doit-on le faire apparaître ? Il figure au début de chaque grande partie (I et II)
- A quoi sert-il ? Il permet d’annoncer les étapes de la démonstration qui suit.


Comment rédiger un bon chapeau ?



Un bon chapeau annonce formellement les sous-parties. Le chapeau annonce explicitement les sous-parties en signalant le
A et le B entre parenthèse à la suite de la présentation de chacune d’entre elles.
Exemple
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La dernière phrase du chapeau doit jouer un rôle d’annonce des sous parties. Elle peut par exemple être
formulée de la manière suivante : « […] Ainsi, alors que le préfet est en charge du contrôle de légalité des actes
des collectivités territoriales (A), il représente aussi une institution d’appui pour ces entités locales (B). »
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Un bon chapeau ne se contente pas de reprendre les intitulés des sous-parties

Sommaire

Si le chapeau se contente de reprendre dans une phrase les intitulés des deux sous-parties (A et B), il n’est pas d’un grand
intérêt et n’a un rôle que formel.
Vous ne pouvez pas vous contenter de rédiger votre chapeau en une seule phrase de ce type : « Après avoir vu
l’exécutif comme autorité prépondérante dans l’initiative de la loi (A), nous verrons son rôle influent dans
l’adoption des lois (B). »


Exemple

Un bon chapeau doit mettre en perspective la démonstration
Un chapeau doit mettre en perspective la démonstration, c’est-à-dire justifier le choix des étapes de l’argumentation qui
a été fait dans la partie.
Pour y parvenir, il serait pertinent que la (ou les) première(s) phrase(s) du chapeau permettent la présentation du
contexte dans lequel s’inscrivent et s’enchaînent les deux sous-parties.
Le Parlement est érigé par la Constitution comme l’organe en charge de la fonction législative par excellence. Cependant,
dans le régime parlementaire français, l’organe exécutif dispose lui aussi de nombreux pouvoirs venant interférer dans le
processus législatif. Ainsi, l’exécutif joue un rôle prépondérant dans l’initiative des lois (A) et il représente une autorité
influente dans l’adoption des lois (B).



Exemple

Un bon chapeau ne doit pas commencer à développer une argumentation
Le chapeau ne doit pas être trop long : il ne doit pas contenir plus de deux ou trois phrases. L’argumentation est
strictement réservée aux développements.



Comment savoir si mon chapeau est bien rédigé ?
Si,
la rédaction
de mon
chapeau,
n’arrivedepas
à formuler
phrase de
présentation
contexte venant
Si lors
mondechapeau
est bien
rédigé,
il mejepermet
vérifier
que la
la première
démonstration
est
logique etducohérente.
justifier la logique de l’enchaînement de mes deux sous-parties, cela signifie sans doute que l’articulation de mes deux
sous-parties est artificielle. De ce fait, les développements risquent ensuite d’être décousus.
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Exemple

d. Comment rédiger les transitions ?

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Qu’est ce qu’une transition ? La transition correspond aux quelques lignes qui permettent de formuler de manière synthétique
le point de la démonstration auquel on est parvenu et d’annoncer la deuxième partie comme une suite logique de la première.
Où doit-on la faire apparaître ? Elle figure entre les deux grandes parties (I et II). Une petite transition permet aussi d’enchaîner
les développements entre les sous-parties (A et B).
A quoi sert-elle ? La transition assure l’enchaînement des développements. Grâce à elle, on vérifie la cohérence et l’organisation
logique de son plan.


Comment savoir si ma transition est bien rédigée ?



Une transition doit être propre au devoir que vous êtes en train de rédiger.

Exemple : Vous ne pouvez pas vous contenter pour la transition de dire : « Après avoir vu la première partie,
nous allons voir la seconde. »


Exemple

La rédaction de votre transition doit faire preuve de précision.

Exemple : vous ne pouvez pas vous contenter d’écrire : « Comme on vient de le présenter, le président de la
République est un personnage important, mais son pouvoir est tempéré. »
Afin de rédiger une bonne transition, il va falloir préciser, en fonction de ce que vous aurez argumenté dans
vos développements, pourquoi le président de la République est un personnage important (pouvoirs propres du
président de la République, régime semi-présidentiel…) et pourquoi vous annoncez que son pouvoir est tempéré
(régime parlementaire, dyarchie à la tête de l’exécutif…).


Exemple

Afin de démontrer la logique de vos développements, votre transition doit toujours souligner l’intérêt de ce que l’on vient de
démontrer relativement à la problématique soulevée ET présenter la pertinence de la deuxième partie, suite logique
permettant de mener la démonstration à son terme.

Exemple : une introduction n’opérant pas ce lien entre les deux parties n’est pas opérante. Vous ne pouvez pas
vous contenter d’un résumé de la première partie en fonction de ce que vous venez d’écrire et simplement annoncer
ensuite : « Passons maintenant à la deuxième partie. »
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Exemple
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e. Faut-il faire une conclusion ?


Généralement, on considère que la conclusion est inutile dans la dissertation juridique, la démonstration
ayant été conduite à son terme à la fin de la deuxième partie.





Ne pas faire de conclusion si :
Votre but n’est que de résumer ce qui a déjà été dit
Vous n’apportez pas d’idée nouvelle



Vous pouvez faire une conclusion si :
Elle apporte une idée nouvelle qui constitue un point d’aboutissement de la démonstration.

Ne cherchez donc pas à faire une conclusion si vous n’avez rien à ajouter à votre démonstration.

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f. Comment organiser la présentation de son texte ?
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1.

Comment bien disposer son texte ?



Organiser ses développements en paragraphes



Qu’est ce qu’un paragraphe ?
Le paragraphe (§) correspond à une unité de sens (une idée et son développement). Il ne faut commencer un nouveau paragraphe que lorsque vous
changez d’idée.



Comment se matérialise un paragraphe ?
Il se matérialise par un alinéa (retour à la ligne + retrait).



Pourquoi organiser les développements en paragraphes ?
- Pour celui qui écrit, faire des paragraphes, c’est structurer sa pensée.
- Pour le lecteur, le paragraphe est un repère visuel qui aide à comprendre la structure du raisonnement.



Comment construire un paragraphe ?
En règle générale, chaque paragraphe s’organise en trois phases : la présentation de l’argument, son explication et son illustration par un
exemple.



Les erreurs à éviter :
- Le texte compact et indigeste
- Le texte morcelé



Combien de paragraphes doit contenir ma copie ?
- L’introduction : en fonction de sa longueur, pourra comporter de 2 à 4 paragraphes soit au minimum un paragraphe pour l’entrée en matière et le
sujet, un autre pour l’explication du sujet, la problématique et l’annonce de plan, la longueur des développements pouvant amener à les subdiviser
- Le développement : il faudra au minimum un paragraphe par subdivision inférieure du plan (points 1 et 2 des sous-parties A et B) et généralement
plus (2 ou 3) en fonction de la longueur des développements.

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Bien utiliser les sauts de ligne



Quand dois-je sauter une ligne
- Les sauts de ligne doivent servir uniquement à distinguer les différentes parties de la dissertation.
- Ils ne doivent pas servir à distinguer les paragraphes.
Exemple : l’introduction ne doit pas être « hachée » par un saut de ligne à la fin de chaque phrase.



Penser à aligner son texte



Pourquoi aligner son texte ?
- L’alignement du texte améliore la lisibilité de votre copie.
- Il facilite aussi l’identification de vos différents paragraphes par le lecteur, grâce à la visibilité des alinéas.
- Trop d’étudiants présentent le texte comme une masse informe et ne remplissent pas les lignes, répugnant notamment à
couper les mots.



Comment procéder à cet alignement ?
- Pour un devoir rédigé grâce au support informatique, pensez à justifier votre texte.
- Pour un devoir rédigé à la main, il faut veiller à aligner le texte à droite et à gauche, ce qui suppose de commencer à écrire
contre la marge (sauf la première ligne qui débute par un retrait) et de remplir la ligne entièrement.

2.

Comment améliorer la lisibilité de sa copie ?
Le but est ici de permettre une lecture fluide et aisée de la copie.



Soignez votre écriture
- Gardez toujours à l’esprit qu’une écriture illisible nuit à votre démonstration.
- Si le lecteur passe son temps à essayer de « décrypter » votre écriture, son intérêt pour vos idées sera proportionnellement
décroissant aux efforts fournis pour vous lire.

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La ponctuation est essentielle
 La ponctuation rend visible la construction des phrases, elle indique donc au lecteur où arrêter son regard
et détermine donc les tranches de texte à lire d’une traite.

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L’oubli d’un point équivaut à l’oubli d’une limite et le lecteur, lorsqu’il aura compris qu’il est allé trop loin dans sa lecture,
sera obligé de revenir en arrière pour rectifier lui-même la bonne ponctuation.




L’orthographe joue un rôle prépondérant dans l’appréciation de votre copie
Pourquoi ? L’orthographe fait partie des repères visuels sur lesquels s’appuie le lecteur pour lire vite et sans
hésitation. Même si cela se passe très vite, la multiplication des obstacles finit par indisposer le lecteur.



L’écriture « texto » ainsi que les abréviations sont formellement prohibées de tout devoir écrit.



Les accents ne doivent pas être considérés comme des éléments facultatifs.
Exemple : Le president de la republique à des pouvoirs propre que l’art. 18 de la constit. rappel ainsi il dispose par ex
des pouvoirs de méssage de dissolut°.
Vous avez eu du mal à lire cette phrase ? Votre correcteur aussi et il doit consciencieusement décrypter environ quatre
pages ainsi rédigées…multipliées par x nombre de copies…



Soignez la coupe des mots
La coupe des mots se fait entre 2 syllabes (entre les 2 consonnes en cas de consonnes doubles) et se marque par un
tiret en fin de ligne (et non au début).
Exemples de coupes possibles : or/tho/gra/phe
at/ten/tion
exa/men





En cas d'apostrophe, pas de coupe après l'apostrophe : la syllabe doit être complète.
Exemple : l'a/pos/tro/phe



Les majuscules ne doivent faire l’objet d’aucune négligence
Les majuscules sont également des points de repère qui contribuent à faciliter la lecture. La négligence dans leur
emploi est donc une cause d'hésitation pour le lecteur.



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MAJUSCULE

PAS DE MAJUSCULE

- aux noms de pays, de continents: la France , l'Europe
et de peuple : les Français, les Européens

- aux adjectifs : le peuple français, l'unité européenne
ni aux noms de langue : parler le français

- un cas particulier : le Premier ministre

- aux noms de fonction : le député, l’empereur, le roi, le
préfet, le président de la République, le président du
Conseil, le ministre

- à État quand il désigne un pays, une nation, son
gouvernement, son administration : un conseiller d’État,
un coup d’État, l’État d’Israël

- minuscule dans les autres sens : état civil, état de
siège

- pour les noms des organismes et institutions d’État à
caractère unique qui sont de véritables noms propres :
l’Assemblée nationale, la Chambre des lords, le Congrès
(des États-Unis), le Conseil constitutionnel, le Conseil
d’État, le Conseil des ministres, la Cour de cassation, le
Gouvernement (français), le Parlement (ou les
Chambres), le Sénat, le Trésor, le Tribunal des conflits
Le premier mot nécessaire à l’identification portera une
majuscule, ainsi que l’adjectif qui précède

- pour les noms d’organismes d’État qui sont un
certain nombre du même type : la commission des
finances, le conseil général, la cour d’appel de Poitiers, la
direction du budget, la mairie du Havre, le tribunal
correctionnel

- pour le nom d’un régime politique lorsqu’il désigne un
pays ou une époque : l’Ancien Régime, la Deuxième
République, l’Empire, la République française, le
Troisième Reich
S’il est accompagné d’un adjectif, majuscule à l’adjectif s’il
précède le nom
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Grenoble

Sommaire



Veillez au style de votre copie

 Veillez à la précision du vocabulaire, en particulier du vocabulaire juridique.
 Utilisez des mots de liaison.

- Pour mettre en évidence à la fois la progression de la démonstration et son organisation.
Exemples : tout d’abord, ensuite, enfin ; d’une part, d’autre part ; en outre, par ailleurs…
- Et la logique de l’argumentation.
Exemples : car, en effet, donc, par conséquent, c’est pourquoi, or…
 Vous ne devez pas utiliser la première personne dans une dissertation : celle-ci se présente

comme une démonstration et non comme l’expression d’une opinion.
 Veillez à user du style de la langue écrite.

Les tournures familières, les abréviations, les phrases incomplètes, et de manière générale, tout ce
qui pourrait marquer une certaine désinvolture à l’égard du lecteur.


Relisez la copie avant de la rendre

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Sommaire

g. Comment gérer son temps ?


Combien de temps m’est-il imparti pour rédiger ma dissertation en conditions d’examen ?
En général, une dissertation doit être conçue et rédigée dans un délai de 3 heures.
Ce délai peut sembler court, c’est pourquoi il importe d’utiliser au mieux ces 180 minutes et de vous entraîner
progressivement à cette limitation de temps lors de la rédaction de vos devoirs maison.



Combien de temps dois-je consacrer approximativement à chaque étape ?

I – La préparation de la dissertation : 1 heure
1. Les étapes de réflexion : 30 minutes
Les étapes de réflexion sur le sujet et de recherche de la problématique sont essentielles : il faut leur consacrer au
moins une trentaine de minutes avant de commencer à élaborer le plan.
1re étape : réflexion sur le sujet
- Repérer la forme du sujet, analyser les termes, noter toutes les idées et connaissances concernant le sujet,
cerner et délimiter le sujet.

2e étape : recherche et formulation de la problématique
- Faire apparaître un fil conducteur, qui correspond au problème soulevé par le sujet, et formuler ce qui fera l’objet
de la démonstration.

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2. L’élaboration du plan : 30 minutes

3e étape : construction du plan détaillé

Sommaire

- Regrouper les données par thèmes, éliminer ce qui ne peut s’insérer dans la démonstration, définir 2 (ou 3) idées
directrices qui sont les étapes de la démonstration (I, II), décomposer chacune en arguments qui constitueront les
sous-parties, prévoir les exemples à l’appui.
- Vérification de la correspondance des intitulés et du contenu : cohérence en regard du plan annoncé, titres qui se
font écho.

Cette phase de conception est déterminante de la rédaction, qui sera d’autant plus aisée que sa préparation aura
été soignée et ordonnée et le plan élaboré avec précision.
II – La rédaction : 2 heures
1re étape : rédaction de l’introduction : 30 minutes environ
- L’introduction doit être rédigée au brouillon, puis recopiée après une relecture attentive.
2e étape : rédaction du développement, des chapeaux, des transitions : 1 heure 20 environ
- Les développements ne peuvent faire l’objet d’un brouillon faute de temps : c’est votre plan détaillé qui vous
guidera dans cette étape de rédaction.
3e étape : relecture : 5-10 minutes
Elle peut être organisée en deux temps :
- une relecture après la rédaction de chaque développement
- puis une relecture finale afin de faire disparaître fautes d’orthographe, d’accords, de syntaxe mais aussi pour
appréhender globalement le contenu de votre copie.

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IV. A faire / à ne pas faire
A FAIRE


- faire preuve de qualités formelles qui
permettent une lecture fluide et facile de la
copie.



- disserter, c’est démontrer : la dissertation
doit proposer une argumentation dynamique,
une progression. Cela suppose un plan orienté
vers un objectif de démonstration, et non
uniquement un mode de « rangement » des
connaissances.



- démontrer, ce n’est pas seulement affirmer,
c’est aussi expliquer ses arguments et les
justifier en apportant des faits et des
exemples précis. On appréciera donc des sousparties
qui
soient
de
véritables
développements, avec explication, illustration
et justification des propositions et arguments
avancés.

A NE PAS FAIRE


- réciter au lieu de disserter : la dissertation,
même si elle suppose acquises les
connaissances apportées par le cours, n’est pas
pour autant un simple exercice de restitution
de ces connaissances. Vérifier que les différents
développements sont bien nécessaires à la
démonstration et orientés par elle.



- les développements hors-sujet (faire un
lien avec les passages hors-sujet des copies
corrigées).



- utiliser uniquement la théorie et non la
pratique des institutions.



- les développements « secs
n’apportent rien de plus que le plan.

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»

qui

Sommaire

Bonnes et mauvaises copies
Remarques générales

- Le sujet « Le Président de la République et le Peuple sous la Ve République » était le sujet d’examen de la
session de juin 2002 en régime normal (groupe A, enseignant : M. le Doyen BERNARD).
- Cet examen se déroule en trois heures, sans document.
- Les copies ont été retranscrites telles quelles, à l’exception des fautes d’orthographe qui ont été corrigées.
- Les annotations de ces copies vous permettront de mieux comprendre les qualités attendues d’une dissertation et
les défauts à éviter.
- Un corrigé entièrement rédigé de ce sujet est disponible dans l’ouvrage : Les Annuels de droit constitutionnel Dalloz, 2001, p. 135 et suivantes.
Exercice
- Pour que la lecture de ces copies vous soit utile, essayez de travailler au brouillon sur ce sujet, en suivant les
conseils indiqués. Comparez seulement ensuite votre travail avec les copies et les remarques qui les
accompagnent.
Consultez les copies suivantes:

Copie 17/20

Copie 12/20

FIN

Copie 8/20

Copie 6/20

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Sommaire

« Le président de la République et le peuple sous la Cinquième République »
Cours

Dates / Evènements

Personnages

Définition juridique des
termes du sujet et de
leur(s) contraire(s)
éventuellement :

Se remémorer le plan du
cours et le faire « défiler » en
identifiant les passages du cours
qui portent sur le sujet :
-l’élection du Président,
-le référendum,
-la dissolution,
-la cohabitation.

-1962

: révision de la Constitution
instaurant l’élection du Président
de la République au suffrage
universel direct
-- 1962 et 1969 : Référendums
sur la base de l’article 11 au lieu
de l’article 89 de la Constitution
-- Elections présidentielles de
2002…

-Mitterrand : dissolutions en
1981, en 1988
- Le Président Chirac :
dissolution en 1997, référendum
en 2000

Le Président de la République
Le peuple
Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
Le Président de la République et
le peuple

Jurisprudence

Eléments historiques

Droit comparé

Exemples

Néant

Le Chef de l’Etat et le peuple
avant la cinquième République

Les relations entre le Chef de
l’Etat et le peuple dans les
systèmes juridiques étrangers
(Etats-Unis…) : les comparer à la
France

Dans ce cas, cette rubrique se
confond avec la rubrique « dates
et évènements »

Exclure les idées hors-sujet
Parmi les idées, celle qui porte sur la cohabitation entre-t-elle vraiment dans le champ du sujet : en quoi la cohabitation intéresse-t-elle les
relations Président/peuple ? Attention : évoquer la cohabitation est intéressant seulement si on fait le lien avec le sujet.

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Exemple
suivant

Sommaire

« La protection du consentement dans le mariage et le divorce »
Cours
Se remémorer le plan du cours
et le faire « défiler » en identifiant
les passages du cours qui
portent sur le sujet :
- La protection du consentement
dans la formation du mariage, ce
qui ne pose guère de difficultés
en raison de l’aspect contractuel
du mariage qui n’est pas
contesté.
- En revanche, il faut « piocher »
les passages relatifs au
consentement dans la procédure
de divorce.

Définition juridique des
termes du sujet et de
leurs contraires
éventuellement
Consentement
Mariage
Divorce

Jurisprudence
- Rappel du célèbre arrêt
« Berthon » des chambres
réunies de 1862 à propos de
l’erreur.
- civ. 2ème, 6 mai 1987 : une
convention homologuée ne peut
être annulée pour vice du
consentement.

Eléments historiques/
Dates
- Loi du 26 mai 2004 réformant
le divorce : protège t-elle autant
le consentement par rapport au
droit antérieur ?
- Loi du 4 avril 2006 qui introduit
de nouvelles dispositions tendant
au renforcement de la protection.

Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
dans le mariage et le divorce

Exemples

Exclure les idées hors-sujet :

Citer de la jurisprudence à titre
d’exemples.

Récitez son cours sur les toutes les conditions de formation du mariage, ou sur les cas de divorce est
inutile. L’intérêt du sujet est de rechercher les règles protectrices du consentement dans le mariage et
dans sa dissolution, et de les comparer.

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Sommaire

Exemple : « Les pouvoirs du président de la République »



Connaissances nécessaires : Les pouvoirs reconnus par la Constitution au président.



Mobilisation des connaissances : Ne pas se contenter d’énumérer les articles de la Constitution qui déterminent
les pouvoirs du président. Il faut analyser et réfléchir aux problèmes qu’ils posent, notamment dans leur mise en
œuvre.



Lien avec le cours : Le cours, en évoquant ces pouvoirs, aura proposé, par exemple, des éléments de réflexion
sur la conception de l’institution présidentielle ou sur la façon dont ces pouvoirs ont été utilisés, au cours de
l’histoire de la Ve République.



Approfondissement : Chercher dans une autre partie du cours dans les fiches de TD et dans les ouvrages de
références des éléments pour réfléchir sur la pratique institutionnelle en période de cohabitation…

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Sommaire

Exemples :


- « Le rôle du Parlement sous les Troisième et Quatrième Républiques » :
sur ce sujet, je veux démontrer que le Parlement a une place essentielle pendant ces deux régimes ; qu’il est
l’organe le plus puissant.



- « Le rôle de l’organe exécutif sous la Troisième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer que l’organe exécutif est faible, qu’il a des difficultés à remplir sa fonction.



- « Le Président de la République et le peuple sous la Cinquième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer qu’il existe un lien direct entre le Président et le peuple, que leurs relations sont très
importantes, qu’elles sont très étroites.



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » :
sur ce sujet, je veux établir une comparaison entre la formation et la dissolution du lien matrimonial sous l’angle de
la protection du consentement. Il sera, toutefois, difficile de trouver des points communs entre mariage et divorce
dans leur façon de prendre en considération le consentement ; il faudra donc se rattacher à des notions juridiques
classiques.

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Sommaire

Exemples :



- Le rôle du Parlement est essentiel sous les Troisième et Quatrième Républiques, tant du point de vue de
l’élaboration de la Loi (I) que du contrôle du gouvernement (II).



- Le Président et le peuple entretiennent des relations étroites sous la Cinquième République non seulement grâce
à l’élection au suffrage universel direct (I), mais aussi grâce aux occasions où le Président de la République donne
la parole au peuple (II).



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : cette protection passe, dans les deux
domaines, par la présentation des moyens juridiques de protection (I), puis par celle des sanctions de la violation
du consentement (II).

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Sommaire



Exemple 1 :
« Ainsi un sujet consacré aux “Responsabilités du président de la République sous la Ve République“ rend sans
doute utile une explication de ce que sont la responsabilité en droit et les différentes formes de celle-ci (politique,
civile et pénale). Le sujet consacré au “Rôle du juge de la loi du Conseil constitutionnel“ nécessite une première
approche de la notion de « juge » ou de juridiction. De même, il faut s’interroger sur le sens du mot loi et ses
différentes acceptions (loi constitutionnelle, loi organique, loi référendaire, diversité des lois ordinaires…) ».
[Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques 2002, sous la direction de Michel Verpeaux,
Dalloz, p. 131]



Exemple 2 :
Un sujet consacré au consentement dans le mariage et le divorce nécessite une explication de la notion
contractuelle de consentement, sa définition, la notion de vices du consentement, les différents vices, enfin une
définition sommaire (en quelques mots précis) des notions juridiques de mariage et de divorce.

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Sommaire



Exemple 1 :
un sujet sur « Le président de la République » demandera de rappeler (et donc d’étudier) tous les régimes qui
ont consacré un président, et englobera l’actualité la plus récente. Parfois, c’est tout simplement le programme
traité en cours qui permettra de fixer les limites chronologiques du sujet.



Exemple 2 :

Le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » s’entend du droit positif, mais il
faut, dans l’introduction rappeler l’historique des deux institutions afin de les replacer dans leur contexte afin de
mieux apprécier le droit actuel ; il faut également, au coup par coup, évoquer les réformes récentes (la loi du 26
mai 2004 réformant le divorce prend davantage en compte le consentement et la loi du 4 avril 2006 étend la
protection du consentement lors de la formation du mariage).

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Exemple :
Si le sujet est « Le régime parlementaire dans le monde contemporain » , il faudra préciser les pays concernés
par la réflexion.
Dans ce cas également, le cours permettra de limiter les cas envisagés. Un sujet sur « Le Parlement dans les
régimes politiques occidentaux » renverra aux Etats-Unis et à l’Europe.

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Exemple 1 :
Si on considère que le sujet sur « Les pouvoirs du président de la République » permet de poser le problème
plus général de la Constitution de 1958 comme un texte de compromis entre les conceptions des tenants d’un
régime parlementaire classique et celles du général de Gaulle, on pourra proposer l’hypothèse de démonstration
suivante :
« Le président de la République est ainsi doté de pouvoirs conséquents par la Constitution et surtout d’une
fonction prééminente due à sa nouvelle qualité reconnue d’arbitre (art. 5). Toutefois, les divers présidents ne se
satisferont pas de ces pouvoirs constitutionnels et s’efforceront de les étendre par la pratique ».



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », il faut
délimiter le sujet en indiquant que si le mariage est toujours à prendre en considération, tous les cas de divorce ne
sont pas concernés. Seuls les divorces dit par consentement mutuel et par acceptation du principe de la rupture du
mariage impliquent directement ou indirectement le consentement des époux.
Quant au consentement, il s’agit toujours de la même notion, sociologiquement, il s’agit de donner son libre accord
à une situation de droit, à une forme particulière de contrat, alors que juridiquement, son appréhension est variable.
Le mariage est influencé par le contrat, même s’il participe d’une institution fondamentale du droit ; et le divorce,
longtemps banni du droit français, reste, en grande partie étranger à la notion de contrat. Les efforts du législateur
de 1975 et de 2004 pour l’adapter à l’évolution de la société, ne sont pas aller jusqu’à le contractualiser. Seuls les
divorces par acceptation et plus particulièrement sur demande conjointe ménage une place non négligeable au
consentement des époux.

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Sommaire



Exemple 1 :
Pour le sujet « Les pouvoirs du président de la République », la première partie montrera donc que les pouvoirs
constitutionnellement reconnus au chef de l’État depuis 1958 ne sont pas en rupture avec la conception du régime
parlementaire, même s’il dispose de pouvoirs nouveaux, tandis que la seconde partie montrera qu’il s’est produit,
dans la pratique, une extension des prérogatives présidentielles.
→ La ligne de démonstration exposée plus haut (problématique) sera suivie de cette annonce de plan : « Envisager
les pouvoirs du président sous la Ve République doit conduire à envisager successivement les pouvoirs issus du
texte constitutionnel (I) et les pouvoirs provenant de la pratique institutionnelle (II) ».
→ [Pour le développement de ce plan, voir Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques
2002, sous la direction de Michel Verpeaux, Dalloz, p. 152 et suivantes.]



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », on peut dire
que si le consentement existe dans le mariage comme dans le divorce, il présente des formes et des caractères
juridiques très différents ; pourtant, dans les deux cas, le loi s’est donnée les moyens de la protéger et les
sanctions adaptées pour veiller au respect de ce dernier.

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Sommaire



Exemples de formules d’annonce (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette,
2002) :
- « Alors que sa fonction politique est en déclin (I), sa fonction administrative ne cesse de s’élargir (II). »
- « Alors que dans leur domaine les deux notions se ressemblent (I), en revanche elles s’opposent nettement dans
leur mise en œuvre (II). »
- Pour « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : « afin de prendre l’exacte mesure de la
protection du consentement dans le divorce et le mariage, il convient, dans un premier temps, de comparer les
moyens juridiques mis en œuvre pour cette protection (I) avant de comparer les sanctions intervenant en cas de
violation du consentement (II) ».

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Sommaire

III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)
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Slide 13

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SOMMAIRE
I Pour quoi faire ?

a)

II Phase de préparation / brouillon

b)
c)

1.

Lecture du sujet

2.

Travail au brouillon

III Phase de rédaction

e)

1.

Présentation formelle

2.

Rédaction au brouillon

a)

Formulation des titres

b)

Rédiger une introduction

3.

La rédaction de la copie
Comment se présente une copie?
Comment rédiger les
développements?

a)
b)

d)

Comment rédiger les chapeaux?
Comment rédiger les transitions?
Faut-il faire une conclusion?
Comment organiser la
présentation de son texte?
Comment gérer son temps?

IV A faire/ A ne pas faire
V Copies
VI Exercices

VI QCM
VII Bibliographie

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Sommaire

I. Pour quoi faire?
1. A quoi sert une dissertation ?
La dissertation, est un exercice de démonstration à partir des connaissances du cours. Elle permet de vérifier :
 1° que vous avez assimilé ces connaissances (entendez que vous les avez à la fois mémorisées et comprises) ;
 2° que vous êtes capables de les mobiliser dans l’optique d’un sujet donné (qui ne se borne pas à une simple
restitution ou récitation du cours) : c’est très exactement ce qu’on appelle maîtriser (ou dominer) des
connaissances.
Il ne s’agit pas pour autant de produire une pensée originale. La réflexion est elle-même guidée ou orientée par le
cours : le plus souvent, les problèmes posés par le sujet et les éléments de réponse ont déjà été exposés dans le
cours ou dans les manuels de référence.

Le sujet peut conduire :
 à mettre en relation des éléments qui ont été présentés par l’enseignant dans des parties différentes.
 à approfondir une question abordée dans le cours en faisant des lectures supplémentaires (dans le cas d’un
devoir à la maison) ou en mobilisant les textes fournis par les documents de travaux dirigés.
Exemple

2. La spécificité de la dissertation juridique
Comme dans toutes les autres disciplines, la dissertation est un discours démonstratif.
Ainsi, la dissertation juridique se divise en deux parties, exceptionnellement en trois lorsque le plan binaire s’avère
artificiel.
L’introduction est un élément fondamental, on connaît déjà ici la position du rédacteur par rapport au sujet.
La conclusion n’est, en général, pas nécessaire.
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Sommaire

II. Phase de préparation / brouillon
Conseils liminaires :


Pour que l’entraînement à la dissertation vous soit pleinement profitable, n’oubliez pas que vous
ne devez traiter le sujet de dissertation qu’après avoir pris le temps de lire et de comprendre le
cours ainsi que de travailler sérieusement la fiche de TD. En effet, de nombreux éléments de
réponse au sujet ont été évoqués en cours ou sont mentionnés dans la fiche de TD.



Afin de bien cerner le sujet et éviter les hors-sujets, le temps de réflexion au brouillon doit être
relativement long. Ne cherchez pas à rédiger rapidement la copie : prenez le temps d’analyser
le sujet en profondeur.

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1. Lecture du sujet

Sommaire

La lecture attentive et la compréhension du sujet sont un préalable nécessaire.
Le sujet ne prend pas toujours la forme d’une question. Voici les principales formes qu’il peut prendre :
a. Un intitulé


Une notion ou une institution :
La jurisprudence, La séparation des pouvoirs, Le contrôle de constitutionnalité, Le président de la République, La
filiation naturelle.
 Un groupe nominal :
L’application de la loi dans le temps, Le rôle du Sénat sous la Ve République, Le rôle du Parlement dans un régime
parlementaire et dans un régime présidentiel.
Ne pas réciter son cours, il faut trouver le problème de droit « caché » derrière la notion, les problématiques
sont souvent présentes dans le cours ou dans les fiches de T.D.
Exemple 1 : « La jurisprudence » : Renvoi à une question abordée dans le cours d’Introduction au droit : la
jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Exemple 2 : « Le rôle du Sénat sous la Ve République »: Renvoi à une réflexion plus générale sur le bicaméralisme
et à une interrogation sur l’utilité du Sénat.

Exemples
Cliquez ici



Une notion et une comparaison :
Le bicamérisme en France et en Grande Bretagne,
La protection du consentement dans le mariage et le divorce.
 Deux notions :
Suzeraineté et souveraineté en France (XIIe-XVIe siècles), L’équité et le droit, Le président de la République et le
Premier ministre, La pension alimentaire et la prestation compensatoire.
Ne pas dissocier les deux éléments de la comparaison en les isolant chacun dans une partie ou dans une
sous-partie.
Exemple : « Le mariage et le PACS » : ce sujet implique une comparaison des deux « institutions ». Il ne faut pas parler
du mariage dans une première partie et du PACS dans une seconde.
Dans tous les cas, la première question à poser sera : pourquoi ce sujet ? Car il y a toujours à redécouvrir des
présupposés, des implicites ou un débat déjà existant sur le sujet.
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Exemple
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Sommaire

b. Une question
La question oriente la réflexion. Toutefois, ne pas négliger la phase de réflexion préalable : rechercher
les controverses sous-jacentes, les débats qui ont fait naître cette question.
Reformuler la question pour la problématique afin d’en faire ressortir les enjeux.
Exemples :
La jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Faut-il réformer le Conseil constitutionnel ?
Les pouvoirs du Président américain sont-ils illimités ?
Peut-on dire qu’en France, sous la Ve République, « le Gouvernement détermine et conduit les affaires de la nation » ?
La Ve République est-elle un régime parlementaire ?

Exemples
Cliquez ici

c. Une citation
Expliquer d’abord la citation, puis retrouver les débats ou les questionnements pour lesquels la citation constitue
une réponse possible.
Autrement dit, lorsque le sujet est formulé sous la forme d’une citation, il vous appartient de reformuler le sujet
afin de déterminer quel est le sujet sur lequel on souhaite vous faire réfléchir.

Exemples : En prenant comme exemple le régime de la Ve République, commentez cette affirmation du général de
Gaulle en 1964 : « Une Constitution, c’est un esprit, des institutions, une pratique ».
« Le Gouvernement, pour son existence, dépend du Parlement », déclarait en 1994 M. Balladur, alors Premier
ministre. Que pensez-vous de cette affirmation ?

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Exemples
Cliquez ici

Sommaire

2. Travail au brouillon






Prenez le temps de noter l’ensemble de vos idées au brouillon, sans chercher à tout prix à trouver un plan
immédiatement. Bâcler cette étape vous expose à des risques d’oubli de certains éléments importants et augmente
les risques de hors-sujet.
Rassemblez vos connaissances en lien avec le sujet :
Utiliser votre cours, les documents de la fiche de TD ainsi que les manuels ou éventuellement des articles de
doctrine ( à partir de la Licence 3).
Pendant l’épreuve, vous devez faire travailler votre mémoire pour mobiliser vos connaissances. Connaître le plan
de votre cours par cœur peut alors vous être très utile afin de repérer tous les développements consacrés à la
question que vous devez traiter. Bien évidemment , le sujet n’aura pas nécessairement été exposé sous la forme
dans laquelle il vous est proposé. Il vous faudra alors souvent puiser les éléments nécessaires dans les différents
chapitres du cours.
Exemple




A partir de tous ces éléments, envisager un fil directeur, une démonstration générale à mener sur le sujet.
A partir des termes du sujet se demander : qu’est-ce que je veux démontrer ?
Exemple



Trouver des arguments pour démontrer l’idée générale. Pour cela, faire des regroupements entre les idées
notées au brouillon et qui semblent aller ensemble. Faire en sorte d’arriver à deux grands ensembles, liés
par une articulation logique, qui correspondent à deux idées principales, c’est-à-dire deux arguments
principaux qui démontrent l’idée générale. Ces deux idées feront l’objet des deux grandes parties de la
dissertation.
Exemple
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Soyez patient
pendant le
chargement

Entraînezvous

Sommaire

La question du plan est primordiale et cette étape doit largement retenir votre attention car arrêter un plan,
c’est fixer l’ordre qui sera suivi pour exposer le sujet étudié. Connaître précisément les étapes de la
démonstration avant de commencer la rédaction est la condition de la clarté de vos propos.
Il est nécessaire de réfléchir longuement au plan à adopter même si le sujet a été traité dans le cours. Ne
craignez jamais de choisir un plan différent de celui éventuellement retenu dans le cours ou dans les manuels
que vous avez consultés : le correcteur appréciera votre originalité dans le plan.
Le souci d’originalité ne doit cependant pas vous conduire à adopter un plan incohérent.
POURQUOI UN PLAN EN DEUX PARTIES ?
Un usage qui traduit une méthode de pensée juridique

Le système juridique français est construit autour de distinctions binaires : dans les notions (fait/droit ; droit
objectif/droits subjectifs, droit réel/droit personnel ; biens incorporels/biens corporels, créancier/débiteur, solidarité active/solidarité
passive…) ; dans leur présentation (principe/exceptions, ressemblances/différences, contrat/institution, formation du
contrat/exécution du contrat, recevabilité/fond, notion/régime, statut/fonction…) en fonction du critère de distinction choisi. Le
raisonnement doit donc respecter la logique interne du système.
Clarté et efficacité

- Clarté et efficacité du plan en deux parties expliquent qu’il s’est imposé également dans les Instituts d’études
politiques pour des matières autres que juridiques et même pour les dissertations de culture générale des concours administratifs.
- Réponse synthétique et efficace au problème posé.
- Davantage tourné vers la finalité pratique qui est celle des disciplines juridiques (même si cette finalité peut
sembler lointaine dans le cas de la dissertation, elle reste à l’horizon des questions juridiques).
Ce n’est pas un principe absolu, ni une exigence purement scolaire mais un exercice de discipline intellectuelle qui
stimule la réflexion. Le plan en trois parties reste toujours possible mais est plus difficile à réussir.

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III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)

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2. La rédaction au brouillon
a. La formulation des titres
Le travail au brouillon a permis de regrouper les idées en deux parties et deux sous-parties. Il reste à présent à transformer ces
idées brutes en titres pertinents. Cela nécessite un travail important qui ne pourra être facilité que par des entraînements
réguliers à la dissertation effectués au cours des TD.
Qu’est-ce qu’un bon titre ?

Vous devez fournir un effort particulier pour la formulation des titres.
La formulation des titres doit être soignée car le sens de votre démonstration doit pouvoir être compris à partir de la
seule lecture des titres.
Un bon titre est un titre clair, concis et précis.
Un titre clair est un titre explicite et cohérent : le correcteur ne doit pas avoir à se demander ce que vous avez voulu démontrer.
Exemple : « L’importance du principe dans quelques domaines ».
Un titre doit être formulé avec précision et rigueur juridique
Exemple : « Des fautes en lien avec le service »
Préférer : « Des fautes non dépourvues de tout lien avec le service »
Prohiber les titres généraux (quelques fois susceptibles d’être utilisés pour n’importe quel sujet ou applicables à chacune des
parties de la copie)
Exemple : « Les règles de principe »
« L’acte administratif unilatéral et ses caractères »

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Un bon titre contient une idée unique
Sommaire

-

Dans une dissertation, un titre doit présenter une idée et pas seulement identifier un thème.

-

Le titre ne doit pas poser une question, mais au contraire présenter l’idée qui permet de répondre
succinctement à cette question.
Les titres ne doivent pas chercher à ménager un suspens.
Exemple : « Quelles sont les raisons de ce changement ? »
Préférer : Les justifications de la décentralisation
Un titre comporte une seule et unique idée :
Eviter l’utilisation, dans les titres, des mots de liaisons tels que « et », « mais », car leur emploi signale
souvent que le titre exprime deux idées.
Exemple : « Le Président et le Premier ministre »
« Un principe important, mais limité en pratique »
Prohiber les titres composés des deux sous-titres
Exemple : « I. La reconnaissance du caractère d’organisme privé chargé d’une mission de service public
A. La détermination du caractère privé de cet organisme
B. L’exercice d’une activité de service public »
Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas similaires.
Exemple : « I. L’absence de responsabilité de l’Etat en cas d’absence de délit ;
B) La nécessité d’un délit pour retenir la responsabilité de l’Etat ».
 I = B : Le I ne recouvre pas l’intégralité du A) et du B).
 Le titre du I contient une répétition maladroite.

Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas contradictoires.
Exemple : « I. Le maire titulaire de la police administrative ;
A) Les divers titulaires de la police administrative générale et spéciale »
 Le I. affirme que le maire est le seul titulaire de la police administrative, alors que le A en
annonce plusieurs.

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Un bon titre est un titre QUALIFIÉ
Vous devez utiliser des adjectifs qui marquent le sens de votre démonstration.
Exemple : « Le statut du président de la République »
« Le statut protecteur du président de la République »


Dans les cours ou dans les manuels, les titres des subdivisions correspondent souvent à des titres neutres tels
que « le statut du Président de la République », « le PACS ». Dans une dissertation au contraire, les titres doivent
nécessairement mettre l’accent sur le sens de la démonstration.
Exemple : Le titre « le statut du président de la République » identifie un thème et n’est pas satisfaisant
car il n’indique pas ce que l’on souhaite démontrer. En revanche, la formulation « le statut protecteur du
président de la République » correspond à une idée précise.
Prohiber les adjectifs inutiles, c’est-à-dire des adjectifs qui ne permettent nullement de préciser le sens
de la démonstration.
Exemple : « Des conditions de légalité pures et simples ».
Vérifier que les adjectifs utilisés ne sont pas contradictoires
Exemple : « I. Un principe complexe de mise en œuvre
A) Des critères d’appréciation simples »

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 Un bon titre c’est aussi…

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Un titre qui commence par un article défini ou indéfini
Exemple : « Révision incomplète des traités »
Préférer : La révision incomplète des traités
Un titre qui ne contient pas de verbe conjugué

Exemple : « Le président accroît sa légitimité »
Préférer : « Le renforcement de la légitimité du président de la République »
Un titre autonome et indépendant
Chaque titre doit pouvoir être compris sans référence à un autre intitulé
Exemple : « I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé.
A) Les critères stricts de mise en œuvre de ce principe »
Le correcteur doit pouvoir comprendre les intitulés sans avoir à relire la subdivision
supérieure. Ici le A) n’est pas autonome car il ne précise pas quel est le principe auquel
correspondent les critères stricts.
Préférer : A) Les critères stricts de mise en œuvre du principe d’expérimentation
Ne pas séparer le I. et le II. par des points de suspension
Exemple : I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé…
II. … mais strictement mis en œuvre
Un titre construit selon la même syntaxe que les autres titres de la copie. Cela permet de créer le plus d’écho
possible entre les titres.²
Soyez patient
pendant le
Exemple : « A) Un pouvoir discrétionnaire d’origine légale
chargement
B) Le manque en matière de contrôle des actes administratifs »
Préférer : B) Un pouvoir discrétionnaire d’origine juridictionnelle

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Vérification du plan
Une fois que le plan est construit et que les titres sont formulés, il est utile de prendre quelques
instants pour vérifier la pertinence du plan ainsi formalisé. Cette auto-évaluation peut paraître inutile, mais
sera en réalité l’occasion de se rendre compte si le plan est peu pertinent ou que les intitulés sont formulés de
façon maladroite. Cette étape permettra donc d’améliorer le plan avant de rédiger la copie. Pour cela, prendre une
feuille complètement vierge et y inscrire uniquement l’intitulé du sujet et les titres des deux parties et des quatre
sous-parties.
Procéder ensuite à quelques vérifications :


Commencer par vous assurer que les intitulés du (I) et du (II) recouvrent l’intégralité du sujet, sans pour autant
déborder le champ du sujet à traiter.



Procéder ensuite à la même vérification à l’intérieur de chacune des deux grandes parties (I et II)
- s’assurer que les deux sous-parties recouvrent l’intégralité de chacune des parties,
- vérifier que les sous-parties ne contiennent pas des éléments qui débordent le cadre fixé par les titres des
parties.



Vérifier enfin que la formulation des titres est satisfaisante.
Ce travail de vérification sera plus utile si vous l’effectuez après avoir pris un peu de recul au regard de
votre travail au brouillon. En effet, après avoir travaillé pendant longtemps sur le sujet, les idées à développer
sont bien présentes dans votre esprit, mais il se peut que les titres ne les illustrent pas de façon suffisamment
claire. Prendre du recul par rapport au recensement des idées à développer, en laissant passer un peu de temps
avant de commencer la rédaction définitive de la copie (une journée ou simplement quelques instants si vous êtes
en examen), vous permettra de vérifier si les titres sont facilement compréhensibles et s’ils ne trahissent pas vos
pensées.
Une fois que le plan est construit, que sa pertinence est vérifiée et que son contenu est détaillé, vous
pouvez passer à la rédaction de l’introduction.
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b. Rédiger une introduction



Dans la dissertation juridique, l’introduction est assez longue (équivalente au quart, voire au tiers de la totalité du
devoir). Elle doit présenter non seulement la question soulevée par le sujet, mais également la réponse proposée à
cette question. Il faut donc concevoir l’introduction dans son ensemble comme le support d’une démonstration
ayant pour objet de convaincre le lecteur du bien-fondé du plan annoncé.



La longueur n’est pas un but en soi. L’introduction trouvera d’elle-même sa longueur lorsque la maîtrise de
l’exercice sera acquise. Il faut, dans un premier temps, suivre les étapes demandées, sans se préoccuper de la
longueur de l’introduction, mais bien plutôt des enchaînements logiques et de la cohérence de l’ensemble. Pour
les premiers devoirs, mieux vaut une introduction courte mais claire et bien conduite qu’un exercice de
remplissage.



Rappel : par convention, le lecteur n'est pas censé connaître le sujet : c'est donc à l’introduction de l'amener.

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L’introduction doit comporter les étapes suivantes:
1.

L’entrée en matière ou phrase d’accroche
Plusieurs types d'amorces permettent, chacune à leur façon, d’indiquer le contexte dans lequel s'inscrit le sujet. Voici, indiquées de
manière sommaire, quelques possibilités :

-

L'actualité : des faits récents invitent à s'interroger sur le problème posé par le sujet (actualité législative ou

politique par exemple).

-

L'histoire : le problème n'est pas nouveau ou ne peut être compris sans mise en perspective. Il pourra donc
des connaissances historiques précises.

être utile de recourir à

 Attention cependant à ne pas remonter trop loin dans le temps, en procédant à des raccourcis historiques
vertigineux ou à des entrées en matière trop longues.

 A fortiori, débuts à proscrire absolument : "Depuis la nuit des temps ..." ou "Depuis toujours, l'homme...".
 Inutile également de refaire toute l’histoire des institutions depuis la Révolution pour parler de la Ve
République.

A éviter
Cliquez ici

-

Le cadre juridique dans lequel s’inscrit la notion proposée par le sujet :
Exemple : « En droit constitutionnel, le cadre juridique proposé par la Constitution »

-

Une citation : quand on dispose d'une citation appropriée (se garder des citations passe-partout ou raccrochées
artificiellement au sujet) et que le sujet n'en comporte pas déjà une.

-

(début cependant plus approprié pour les dissertations de culture générale que pUn débat récurrent dans la société actuelle ou le
monde contemporain our les dissertations juridiques) ou plus simplement la question générale à laquelle se rattache le sujet.
Cette liste, bien entendu, n'est pas limitative. Ainsi, il n’est pas interdit de commencer par une définition des termes du sujet.
N’oubliez pas que la phrase d’accroche ne doit pas être trop éloignée du sujet car sinon il sera difficile de faire rapidement le lien avec le
thème à traiter. Pour éviter cet écueil, vous pouvez rédiger la phrase d’accroche après avoir rédigé le reste de l’introduction. Cela
vous permettra de créer un lien entre la phrase d’entrée en matière et votre problématique.

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2.

Le sujet
Étape essentielle trop souvent oubliée : le contexte n’est là que pour amener le sujet. Il ne s’agit pas
forcément de reprendre le sujet textuellement, mais de faire clairement apparaître soit la notion, soit la
proposition, soit la question proposées à la réflexion.
→ Lorsque le sujet est une citation, recopier cette citation. Si elle est trop longue, la fragmenter et n’en reprendre
que les extraits les plus significatifs.

3.

Explication et délimitation du sujet
Définir les termes : rapidement et de façon incidente lorsqu’ils sont connus, plus longuement si la définition
même pose problème.
Bien veiller à donner la définition juridique des notions invoquées par le sujet.
Exemple

Préciser la signification du sujet en apportant les éléments de connaissance nécessaires (juridiques,
historiques, éventuellement sociologiques) et délimiter son champ d'application en justifiant, si besoin est,
les choix qui ont été faits. Il faut souvent, en effet, préciser la délimitation chronologique du sujet, lorsque celui-ci
ne comporte aucune indication de date.
Exemple
La délimitation peut être aussi spatiale.
Exemple

Soyez patient
pendant le
chargement

La délimitation concerne aussi le fond du sujet. Si on a choisi de limiter l’extension d’une notion, par exemple, il
faut le justifier à ce moment de l’introduction.
Entraînezvous

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4.

Problématique ou ligne de démonstration
L’analyse du sujet a fait apparaître la ou les questions soulevées par le sujet, le ou les problèmes qu’il pose, c’est-à-dire son
intérêt et ses enjeux.
Cependant, à ce stade de l’introduction, il ne s’agit plus de questionner mais de répondre : formuler la problématique, c’est exposer ce
qu’on entend démontrer dans la dissertation. Même si on ne l’écrit pas, il faut supposer que l’on pourrait introduire la problématique par
la formule suivante : « On voudrait démontrer que… ». La problématique n’est par conséquent pas nécessairement formulée sous la
forme interrogative. Si tel est le cas, il convient de la faire suivre de la réponse apportée à la question ainsi posée, réponse dont le bienfondé sera démontré dans les développements de la copie. Ainsi, l’introduction ne vise en aucun cas à ménager le suspens : le
correcteur ne doit pas attendre la fin de la copie pour connaître la réponse donnée par l’étudiant à la question posée.

Exemple

A noter : Parfois la question que vous devez traiter est directement posée dans le sujet. Il convient alors de répondre
précisément à la question posée. En général, ce genre de sujet invite l’étudiant à prendre personnellement position en présentant
une argumentation juridique fondée sur les éléments présents dans le cours ou trouvés dans les manuels.
Exemple (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette, 2002) : Au lieu de donner comme sujet « Les projets de
réforme du droit des sociétés », l’enseignant peut préférer des formulations plus ciblées : « Faut-il réformer le droit des sociétés ? »

Exemple
5.

Annonce du plan
Le plan ne sera pas annoncé sous forme de questions qui laissent au développement le soin d’apporter les réponses, mais
sous la forme d’une proposition dont le plan fournit les éléments de preuve. Ainsi, les intitulés de chacune des parties doivent
exprimer des réponses claires et précises à la question posée par la problématique ou par le sujet lui-même.
Éviter, si possible, les formulations du type : « Dans une première partie, nous verrons ... et dans une deuxième partie, nous
analyserons ... ». Si le plan repose effectivement sur une hypothèse de démonstration, il pourra être annoncé par une phrase reprenant les
titres des parties principales du développement.

Exemple
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En résumé
En résumé, les points indispensables d’une introduction sont :

La définition des termes du sujet

La délimitation du champ du sujet
(notamment temporelle et spatiale)

La formulation de la
problématique

L’annonce de plan
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3. La rédaction de la copie
Après avoir élaboré au brouillon l’introduction, qui justifie votre approche du sujet, ainsi que le plan, qui permet de mettre en
relief votre compréhension et votre traitement du sujet, il faut passer à la rédaction entière de la copie. Le temps imparti à l’épreuve étant
limité, la rédaction des développements se fait directement sur votre copie d’examen. Le but des développements est de construire une
démonstration convaincante répondant à la problématique soulevée dans l’introduction et se fondant sur les connaissances de fond
acquises en cours, dans les manuels, etc.
a. Comment se présente une copie ?


Le devoir doit être entièrement rédigé
 Une dissertation est un devoir entièrement rédigé : éviter les abréviations et la présentation de certaines idées sous forme de
tirets.
 Il comporte, selon l’écriture et la copie, environ de huit à dix pages



Le plan du devoir est apparent
 La dissertation juridique est organisée suivant un plan apparent : les titres des parties et sous-parties doivent être notés dans le
devoir et il est préférable de les souligner.



Les développements s’enchaînent
Pourquoi ? Si la démonstration doit pouvoir être comprise en lisant les titres uniquement, en sens inverse, la dissertation doit pouvoir être
lue dans sa continuité, en faisant abstraction des titres, et ce même si l’usage est de faire apparaître le plan dans la copie.
Comment ? Cela suppose la rédaction de chapeaux, de transitions entre les parties mais également entre les sous-parties, et le
recours aux mots de liaison entre les paragraphes.



Présentation formelle de la copie
Pour une illustration, cliquez sur l’icône suivante:

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b. Comment rédiger les développements ?

Les développements servent à démontrer. Ne vous contentez pas d’exposer vos connaissances de manière descriptive.



La démonstration sera d’autant plus percutante que vous utiliserez régulièrement des mots de liaison (« or », « par
conséquent », « il en résulte que… », « toutefois », etc.)



Lire régulièrement des articles juridiques, notamment ceux qui sont intégrés dans les fiches de TD, vous aidera à acquérir le style
approprié pour la rédaction de la dissertation.



S’il est capital de ne pas laisser de côté ce qui fait partie du sujet, il est tout aussi important de ne pas traiter ce qui est en dehors.
Même si vous estimez que votre copie est trop courte, abstenez-vous de compléter vos paragraphes en ajoutant, de façon
délibérée, des développements étrangers à la question.



Ayez le souci majeur de la clarté : choisissez les termes juridiques exacts (le langage juridique est un langage précis) et éviter
les phrases longues et alambiquées.
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c. Comment rédiger les chapeaux ?
- Qu’est ce qu’un chapeau ? Un « chapeau » est un court paragraphe de présentation
- Où doit-on le faire apparaître ? Il figure au début de chaque grande partie (I et II)
- A quoi sert-il ? Il permet d’annoncer les étapes de la démonstration qui suit.


Comment rédiger un bon chapeau ?



Un bon chapeau annonce formellement les sous-parties. Le chapeau annonce explicitement les sous-parties en signalant le
A et le B entre parenthèse à la suite de la présentation de chacune d’entre elles.
Exemple
Cliquez ici

La dernière phrase du chapeau doit jouer un rôle d’annonce des sous parties. Elle peut par exemple être
formulée de la manière suivante : « […] Ainsi, alors que le préfet est en charge du contrôle de légalité des actes
des collectivités territoriales (A), il représente aussi une institution d’appui pour ces entités locales (B). »
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Un bon chapeau ne se contente pas de reprendre les intitulés des sous-parties

Sommaire

Si le chapeau se contente de reprendre dans une phrase les intitulés des deux sous-parties (A et B), il n’est pas d’un grand
intérêt et n’a un rôle que formel.
Vous ne pouvez pas vous contenter de rédiger votre chapeau en une seule phrase de ce type : « Après avoir vu
l’exécutif comme autorité prépondérante dans l’initiative de la loi (A), nous verrons son rôle influent dans
l’adoption des lois (B). »


Exemple

Un bon chapeau doit mettre en perspective la démonstration
Un chapeau doit mettre en perspective la démonstration, c’est-à-dire justifier le choix des étapes de l’argumentation qui
a été fait dans la partie.
Pour y parvenir, il serait pertinent que la (ou les) première(s) phrase(s) du chapeau permettent la présentation du
contexte dans lequel s’inscrivent et s’enchaînent les deux sous-parties.
Le Parlement est érigé par la Constitution comme l’organe en charge de la fonction législative par excellence. Cependant,
dans le régime parlementaire français, l’organe exécutif dispose lui aussi de nombreux pouvoirs venant interférer dans le
processus législatif. Ainsi, l’exécutif joue un rôle prépondérant dans l’initiative des lois (A) et il représente une autorité
influente dans l’adoption des lois (B).



Exemple

Un bon chapeau ne doit pas commencer à développer une argumentation
Le chapeau ne doit pas être trop long : il ne doit pas contenir plus de deux ou trois phrases. L’argumentation est
strictement réservée aux développements.



Comment savoir si mon chapeau est bien rédigé ?
Si,
la rédaction
de mon
chapeau,
n’arrivedepas
à formuler
phrase de
présentation
contexte venant
Si lors
mondechapeau
est bien
rédigé,
il mejepermet
vérifier
que la
la première
démonstration
est
logique etducohérente.
justifier la logique de l’enchaînement de mes deux sous-parties, cela signifie sans doute que l’articulation de mes deux
sous-parties est artificielle. De ce fait, les développements risquent ensuite d’être décousus.
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Exemple

d. Comment rédiger les transitions ?

Sommaire

Qu’est ce qu’une transition ? La transition correspond aux quelques lignes qui permettent de formuler de manière synthétique
le point de la démonstration auquel on est parvenu et d’annoncer la deuxième partie comme une suite logique de la première.
Où doit-on la faire apparaître ? Elle figure entre les deux grandes parties (I et II). Une petite transition permet aussi d’enchaîner
les développements entre les sous-parties (A et B).
A quoi sert-elle ? La transition assure l’enchaînement des développements. Grâce à elle, on vérifie la cohérence et l’organisation
logique de son plan.


Comment savoir si ma transition est bien rédigée ?



Une transition doit être propre au devoir que vous êtes en train de rédiger.

Exemple : Vous ne pouvez pas vous contenter pour la transition de dire : « Après avoir vu la première partie,
nous allons voir la seconde. »


Exemple

La rédaction de votre transition doit faire preuve de précision.

Exemple : vous ne pouvez pas vous contenter d’écrire : « Comme on vient de le présenter, le président de la
République est un personnage important, mais son pouvoir est tempéré. »
Afin de rédiger une bonne transition, il va falloir préciser, en fonction de ce que vous aurez argumenté dans
vos développements, pourquoi le président de la République est un personnage important (pouvoirs propres du
président de la République, régime semi-présidentiel…) et pourquoi vous annoncez que son pouvoir est tempéré
(régime parlementaire, dyarchie à la tête de l’exécutif…).


Exemple

Afin de démontrer la logique de vos développements, votre transition doit toujours souligner l’intérêt de ce que l’on vient de
démontrer relativement à la problématique soulevée ET présenter la pertinence de la deuxième partie, suite logique
permettant de mener la démonstration à son terme.

Exemple : une introduction n’opérant pas ce lien entre les deux parties n’est pas opérante. Vous ne pouvez pas
vous contenter d’un résumé de la première partie en fonction de ce que vous venez d’écrire et simplement annoncer
ensuite : « Passons maintenant à la deuxième partie. »
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Exemple
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e. Faut-il faire une conclusion ?


Généralement, on considère que la conclusion est inutile dans la dissertation juridique, la démonstration
ayant été conduite à son terme à la fin de la deuxième partie.





Ne pas faire de conclusion si :
Votre but n’est que de résumer ce qui a déjà été dit
Vous n’apportez pas d’idée nouvelle



Vous pouvez faire une conclusion si :
Elle apporte une idée nouvelle qui constitue un point d’aboutissement de la démonstration.

Ne cherchez donc pas à faire une conclusion si vous n’avez rien à ajouter à votre démonstration.

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f. Comment organiser la présentation de son texte ?
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1.

Comment bien disposer son texte ?



Organiser ses développements en paragraphes



Qu’est ce qu’un paragraphe ?
Le paragraphe (§) correspond à une unité de sens (une idée et son développement). Il ne faut commencer un nouveau paragraphe que lorsque vous
changez d’idée.



Comment se matérialise un paragraphe ?
Il se matérialise par un alinéa (retour à la ligne + retrait).



Pourquoi organiser les développements en paragraphes ?
- Pour celui qui écrit, faire des paragraphes, c’est structurer sa pensée.
- Pour le lecteur, le paragraphe est un repère visuel qui aide à comprendre la structure du raisonnement.



Comment construire un paragraphe ?
En règle générale, chaque paragraphe s’organise en trois phases : la présentation de l’argument, son explication et son illustration par un
exemple.



Les erreurs à éviter :
- Le texte compact et indigeste
- Le texte morcelé



Combien de paragraphes doit contenir ma copie ?
- L’introduction : en fonction de sa longueur, pourra comporter de 2 à 4 paragraphes soit au minimum un paragraphe pour l’entrée en matière et le
sujet, un autre pour l’explication du sujet, la problématique et l’annonce de plan, la longueur des développements pouvant amener à les subdiviser
- Le développement : il faudra au minimum un paragraphe par subdivision inférieure du plan (points 1 et 2 des sous-parties A et B) et généralement
plus (2 ou 3) en fonction de la longueur des développements.

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Bien utiliser les sauts de ligne



Quand dois-je sauter une ligne
- Les sauts de ligne doivent servir uniquement à distinguer les différentes parties de la dissertation.
- Ils ne doivent pas servir à distinguer les paragraphes.
Exemple : l’introduction ne doit pas être « hachée » par un saut de ligne à la fin de chaque phrase.



Penser à aligner son texte



Pourquoi aligner son texte ?
- L’alignement du texte améliore la lisibilité de votre copie.
- Il facilite aussi l’identification de vos différents paragraphes par le lecteur, grâce à la visibilité des alinéas.
- Trop d’étudiants présentent le texte comme une masse informe et ne remplissent pas les lignes, répugnant notamment à
couper les mots.



Comment procéder à cet alignement ?
- Pour un devoir rédigé grâce au support informatique, pensez à justifier votre texte.
- Pour un devoir rédigé à la main, il faut veiller à aligner le texte à droite et à gauche, ce qui suppose de commencer à écrire
contre la marge (sauf la première ligne qui débute par un retrait) et de remplir la ligne entièrement.

2.

Comment améliorer la lisibilité de sa copie ?
Le but est ici de permettre une lecture fluide et aisée de la copie.



Soignez votre écriture
- Gardez toujours à l’esprit qu’une écriture illisible nuit à votre démonstration.
- Si le lecteur passe son temps à essayer de « décrypter » votre écriture, son intérêt pour vos idées sera proportionnellement
décroissant aux efforts fournis pour vous lire.

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La ponctuation est essentielle
 La ponctuation rend visible la construction des phrases, elle indique donc au lecteur où arrêter son regard
et détermine donc les tranches de texte à lire d’une traite.

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L’oubli d’un point équivaut à l’oubli d’une limite et le lecteur, lorsqu’il aura compris qu’il est allé trop loin dans sa lecture,
sera obligé de revenir en arrière pour rectifier lui-même la bonne ponctuation.




L’orthographe joue un rôle prépondérant dans l’appréciation de votre copie
Pourquoi ? L’orthographe fait partie des repères visuels sur lesquels s’appuie le lecteur pour lire vite et sans
hésitation. Même si cela se passe très vite, la multiplication des obstacles finit par indisposer le lecteur.



L’écriture « texto » ainsi que les abréviations sont formellement prohibées de tout devoir écrit.



Les accents ne doivent pas être considérés comme des éléments facultatifs.
Exemple : Le president de la republique à des pouvoirs propre que l’art. 18 de la constit. rappel ainsi il dispose par ex
des pouvoirs de méssage de dissolut°.
Vous avez eu du mal à lire cette phrase ? Votre correcteur aussi et il doit consciencieusement décrypter environ quatre
pages ainsi rédigées…multipliées par x nombre de copies…



Soignez la coupe des mots
La coupe des mots se fait entre 2 syllabes (entre les 2 consonnes en cas de consonnes doubles) et se marque par un
tiret en fin de ligne (et non au début).
Exemples de coupes possibles : or/tho/gra/phe
at/ten/tion
exa/men





En cas d'apostrophe, pas de coupe après l'apostrophe : la syllabe doit être complète.
Exemple : l'a/pos/tro/phe



Les majuscules ne doivent faire l’objet d’aucune négligence
Les majuscules sont également des points de repère qui contribuent à faciliter la lecture. La négligence dans leur
emploi est donc une cause d'hésitation pour le lecteur.



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MAJUSCULE

PAS DE MAJUSCULE

- aux noms de pays, de continents: la France , l'Europe
et de peuple : les Français, les Européens

- aux adjectifs : le peuple français, l'unité européenne
ni aux noms de langue : parler le français

- un cas particulier : le Premier ministre

- aux noms de fonction : le député, l’empereur, le roi, le
préfet, le président de la République, le président du
Conseil, le ministre

- à État quand il désigne un pays, une nation, son
gouvernement, son administration : un conseiller d’État,
un coup d’État, l’État d’Israël

- minuscule dans les autres sens : état civil, état de
siège

- pour les noms des organismes et institutions d’État à
caractère unique qui sont de véritables noms propres :
l’Assemblée nationale, la Chambre des lords, le Congrès
(des États-Unis), le Conseil constitutionnel, le Conseil
d’État, le Conseil des ministres, la Cour de cassation, le
Gouvernement (français), le Parlement (ou les
Chambres), le Sénat, le Trésor, le Tribunal des conflits
Le premier mot nécessaire à l’identification portera une
majuscule, ainsi que l’adjectif qui précède

- pour les noms d’organismes d’État qui sont un
certain nombre du même type : la commission des
finances, le conseil général, la cour d’appel de Poitiers, la
direction du budget, la mairie du Havre, le tribunal
correctionnel

- pour le nom d’un régime politique lorsqu’il désigne un
pays ou une époque : l’Ancien Régime, la Deuxième
République, l’Empire, la République française, le
Troisième Reich
S’il est accompagné d’un adjectif, majuscule à l’adjectif s’il
précède le nom
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Veillez au style de votre copie

 Veillez à la précision du vocabulaire, en particulier du vocabulaire juridique.
 Utilisez des mots de liaison.

- Pour mettre en évidence à la fois la progression de la démonstration et son organisation.
Exemples : tout d’abord, ensuite, enfin ; d’une part, d’autre part ; en outre, par ailleurs…
- Et la logique de l’argumentation.
Exemples : car, en effet, donc, par conséquent, c’est pourquoi, or…
 Vous ne devez pas utiliser la première personne dans une dissertation : celle-ci se présente

comme une démonstration et non comme l’expression d’une opinion.
 Veillez à user du style de la langue écrite.

Les tournures familières, les abréviations, les phrases incomplètes, et de manière générale, tout ce
qui pourrait marquer une certaine désinvolture à l’égard du lecteur.


Relisez la copie avant de la rendre

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g. Comment gérer son temps ?


Combien de temps m’est-il imparti pour rédiger ma dissertation en conditions d’examen ?
En général, une dissertation doit être conçue et rédigée dans un délai de 3 heures.
Ce délai peut sembler court, c’est pourquoi il importe d’utiliser au mieux ces 180 minutes et de vous entraîner
progressivement à cette limitation de temps lors de la rédaction de vos devoirs maison.



Combien de temps dois-je consacrer approximativement à chaque étape ?

I – La préparation de la dissertation : 1 heure
1. Les étapes de réflexion : 30 minutes
Les étapes de réflexion sur le sujet et de recherche de la problématique sont essentielles : il faut leur consacrer au
moins une trentaine de minutes avant de commencer à élaborer le plan.
1re étape : réflexion sur le sujet
- Repérer la forme du sujet, analyser les termes, noter toutes les idées et connaissances concernant le sujet,
cerner et délimiter le sujet.

2e étape : recherche et formulation de la problématique
- Faire apparaître un fil conducteur, qui correspond au problème soulevé par le sujet, et formuler ce qui fera l’objet
de la démonstration.

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2. L’élaboration du plan : 30 minutes

3e étape : construction du plan détaillé

Sommaire

- Regrouper les données par thèmes, éliminer ce qui ne peut s’insérer dans la démonstration, définir 2 (ou 3) idées
directrices qui sont les étapes de la démonstration (I, II), décomposer chacune en arguments qui constitueront les
sous-parties, prévoir les exemples à l’appui.
- Vérification de la correspondance des intitulés et du contenu : cohérence en regard du plan annoncé, titres qui se
font écho.

Cette phase de conception est déterminante de la rédaction, qui sera d’autant plus aisée que sa préparation aura
été soignée et ordonnée et le plan élaboré avec précision.
II – La rédaction : 2 heures
1re étape : rédaction de l’introduction : 30 minutes environ
- L’introduction doit être rédigée au brouillon, puis recopiée après une relecture attentive.
2e étape : rédaction du développement, des chapeaux, des transitions : 1 heure 20 environ
- Les développements ne peuvent faire l’objet d’un brouillon faute de temps : c’est votre plan détaillé qui vous
guidera dans cette étape de rédaction.
3e étape : relecture : 5-10 minutes
Elle peut être organisée en deux temps :
- une relecture après la rédaction de chaque développement
- puis une relecture finale afin de faire disparaître fautes d’orthographe, d’accords, de syntaxe mais aussi pour
appréhender globalement le contenu de votre copie.

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IV. A faire / à ne pas faire
A FAIRE


- faire preuve de qualités formelles qui
permettent une lecture fluide et facile de la
copie.



- disserter, c’est démontrer : la dissertation
doit proposer une argumentation dynamique,
une progression. Cela suppose un plan orienté
vers un objectif de démonstration, et non
uniquement un mode de « rangement » des
connaissances.



- démontrer, ce n’est pas seulement affirmer,
c’est aussi expliquer ses arguments et les
justifier en apportant des faits et des
exemples précis. On appréciera donc des sousparties
qui
soient
de
véritables
développements, avec explication, illustration
et justification des propositions et arguments
avancés.

A NE PAS FAIRE


- réciter au lieu de disserter : la dissertation,
même si elle suppose acquises les
connaissances apportées par le cours, n’est pas
pour autant un simple exercice de restitution
de ces connaissances. Vérifier que les différents
développements sont bien nécessaires à la
démonstration et orientés par elle.



- les développements hors-sujet (faire un
lien avec les passages hors-sujet des copies
corrigées).



- utiliser uniquement la théorie et non la
pratique des institutions.



- les développements « secs
n’apportent rien de plus que le plan.

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»

qui

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Bonnes et mauvaises copies
Remarques générales

- Le sujet « Le Président de la République et le Peuple sous la Ve République » était le sujet d’examen de la
session de juin 2002 en régime normal (groupe A, enseignant : M. le Doyen BERNARD).
- Cet examen se déroule en trois heures, sans document.
- Les copies ont été retranscrites telles quelles, à l’exception des fautes d’orthographe qui ont été corrigées.
- Les annotations de ces copies vous permettront de mieux comprendre les qualités attendues d’une dissertation et
les défauts à éviter.
- Un corrigé entièrement rédigé de ce sujet est disponible dans l’ouvrage : Les Annuels de droit constitutionnel Dalloz, 2001, p. 135 et suivantes.
Exercice
- Pour que la lecture de ces copies vous soit utile, essayez de travailler au brouillon sur ce sujet, en suivant les
conseils indiqués. Comparez seulement ensuite votre travail avec les copies et les remarques qui les
accompagnent.
Consultez les copies suivantes:

Copie 17/20

Copie 12/20

FIN

Copie 8/20

Copie 6/20

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« Le président de la République et le peuple sous la Cinquième République »
Cours

Dates / Evènements

Personnages

Définition juridique des
termes du sujet et de
leur(s) contraire(s)
éventuellement :

Se remémorer le plan du
cours et le faire « défiler » en
identifiant les passages du cours
qui portent sur le sujet :
-l’élection du Président,
-le référendum,
-la dissolution,
-la cohabitation.

-1962

: révision de la Constitution
instaurant l’élection du Président
de la République au suffrage
universel direct
-- 1962 et 1969 : Référendums
sur la base de l’article 11 au lieu
de l’article 89 de la Constitution
-- Elections présidentielles de
2002…

-Mitterrand : dissolutions en
1981, en 1988
- Le Président Chirac :
dissolution en 1997, référendum
en 2000

Le Président de la République
Le peuple
Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
Le Président de la République et
le peuple

Jurisprudence

Eléments historiques

Droit comparé

Exemples

Néant

Le Chef de l’Etat et le peuple
avant la cinquième République

Les relations entre le Chef de
l’Etat et le peuple dans les
systèmes juridiques étrangers
(Etats-Unis…) : les comparer à la
France

Dans ce cas, cette rubrique se
confond avec la rubrique « dates
et évènements »

Exclure les idées hors-sujet
Parmi les idées, celle qui porte sur la cohabitation entre-t-elle vraiment dans le champ du sujet : en quoi la cohabitation intéresse-t-elle les
relations Président/peuple ? Attention : évoquer la cohabitation est intéressant seulement si on fait le lien avec le sujet.

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Exemple
suivant

Sommaire

« La protection du consentement dans le mariage et le divorce »
Cours
Se remémorer le plan du cours
et le faire « défiler » en identifiant
les passages du cours qui
portent sur le sujet :
- La protection du consentement
dans la formation du mariage, ce
qui ne pose guère de difficultés
en raison de l’aspect contractuel
du mariage qui n’est pas
contesté.
- En revanche, il faut « piocher »
les passages relatifs au
consentement dans la procédure
de divorce.

Définition juridique des
termes du sujet et de
leurs contraires
éventuellement
Consentement
Mariage
Divorce

Jurisprudence
- Rappel du célèbre arrêt
« Berthon » des chambres
réunies de 1862 à propos de
l’erreur.
- civ. 2ème, 6 mai 1987 : une
convention homologuée ne peut
être annulée pour vice du
consentement.

Eléments historiques/
Dates
- Loi du 26 mai 2004 réformant
le divorce : protège t-elle autant
le consentement par rapport au
droit antérieur ?
- Loi du 4 avril 2006 qui introduit
de nouvelles dispositions tendant
au renforcement de la protection.

Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
dans le mariage et le divorce

Exemples

Exclure les idées hors-sujet :

Citer de la jurisprudence à titre
d’exemples.

Récitez son cours sur les toutes les conditions de formation du mariage, ou sur les cas de divorce est
inutile. L’intérêt du sujet est de rechercher les règles protectrices du consentement dans le mariage et
dans sa dissolution, et de les comparer.

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Exemple : « Les pouvoirs du président de la République »



Connaissances nécessaires : Les pouvoirs reconnus par la Constitution au président.



Mobilisation des connaissances : Ne pas se contenter d’énumérer les articles de la Constitution qui déterminent
les pouvoirs du président. Il faut analyser et réfléchir aux problèmes qu’ils posent, notamment dans leur mise en
œuvre.



Lien avec le cours : Le cours, en évoquant ces pouvoirs, aura proposé, par exemple, des éléments de réflexion
sur la conception de l’institution présidentielle ou sur la façon dont ces pouvoirs ont été utilisés, au cours de
l’histoire de la Ve République.



Approfondissement : Chercher dans une autre partie du cours dans les fiches de TD et dans les ouvrages de
références des éléments pour réfléchir sur la pratique institutionnelle en période de cohabitation…

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Exemples :


- « Le rôle du Parlement sous les Troisième et Quatrième Républiques » :
sur ce sujet, je veux démontrer que le Parlement a une place essentielle pendant ces deux régimes ; qu’il est
l’organe le plus puissant.



- « Le rôle de l’organe exécutif sous la Troisième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer que l’organe exécutif est faible, qu’il a des difficultés à remplir sa fonction.



- « Le Président de la République et le peuple sous la Cinquième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer qu’il existe un lien direct entre le Président et le peuple, que leurs relations sont très
importantes, qu’elles sont très étroites.



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » :
sur ce sujet, je veux établir une comparaison entre la formation et la dissolution du lien matrimonial sous l’angle de
la protection du consentement. Il sera, toutefois, difficile de trouver des points communs entre mariage et divorce
dans leur façon de prendre en considération le consentement ; il faudra donc se rattacher à des notions juridiques
classiques.

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Exemples :



- Le rôle du Parlement est essentiel sous les Troisième et Quatrième Républiques, tant du point de vue de
l’élaboration de la Loi (I) que du contrôle du gouvernement (II).



- Le Président et le peuple entretiennent des relations étroites sous la Cinquième République non seulement grâce
à l’élection au suffrage universel direct (I), mais aussi grâce aux occasions où le Président de la République donne
la parole au peuple (II).



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : cette protection passe, dans les deux
domaines, par la présentation des moyens juridiques de protection (I), puis par celle des sanctions de la violation
du consentement (II).

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Exemple 1 :
« Ainsi un sujet consacré aux “Responsabilités du président de la République sous la Ve République“ rend sans
doute utile une explication de ce que sont la responsabilité en droit et les différentes formes de celle-ci (politique,
civile et pénale). Le sujet consacré au “Rôle du juge de la loi du Conseil constitutionnel“ nécessite une première
approche de la notion de « juge » ou de juridiction. De même, il faut s’interroger sur le sens du mot loi et ses
différentes acceptions (loi constitutionnelle, loi organique, loi référendaire, diversité des lois ordinaires…) ».
[Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques 2002, sous la direction de Michel Verpeaux,
Dalloz, p. 131]



Exemple 2 :
Un sujet consacré au consentement dans le mariage et le divorce nécessite une explication de la notion
contractuelle de consentement, sa définition, la notion de vices du consentement, les différents vices, enfin une
définition sommaire (en quelques mots précis) des notions juridiques de mariage et de divorce.

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Exemple 1 :
un sujet sur « Le président de la République » demandera de rappeler (et donc d’étudier) tous les régimes qui
ont consacré un président, et englobera l’actualité la plus récente. Parfois, c’est tout simplement le programme
traité en cours qui permettra de fixer les limites chronologiques du sujet.



Exemple 2 :

Le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » s’entend du droit positif, mais il
faut, dans l’introduction rappeler l’historique des deux institutions afin de les replacer dans leur contexte afin de
mieux apprécier le droit actuel ; il faut également, au coup par coup, évoquer les réformes récentes (la loi du 26
mai 2004 réformant le divorce prend davantage en compte le consentement et la loi du 4 avril 2006 étend la
protection du consentement lors de la formation du mariage).

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Exemple :
Si le sujet est « Le régime parlementaire dans le monde contemporain » , il faudra préciser les pays concernés
par la réflexion.
Dans ce cas également, le cours permettra de limiter les cas envisagés. Un sujet sur « Le Parlement dans les
régimes politiques occidentaux » renverra aux Etats-Unis et à l’Europe.

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Exemple 1 :
Si on considère que le sujet sur « Les pouvoirs du président de la République » permet de poser le problème
plus général de la Constitution de 1958 comme un texte de compromis entre les conceptions des tenants d’un
régime parlementaire classique et celles du général de Gaulle, on pourra proposer l’hypothèse de démonstration
suivante :
« Le président de la République est ainsi doté de pouvoirs conséquents par la Constitution et surtout d’une
fonction prééminente due à sa nouvelle qualité reconnue d’arbitre (art. 5). Toutefois, les divers présidents ne se
satisferont pas de ces pouvoirs constitutionnels et s’efforceront de les étendre par la pratique ».



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », il faut
délimiter le sujet en indiquant que si le mariage est toujours à prendre en considération, tous les cas de divorce ne
sont pas concernés. Seuls les divorces dit par consentement mutuel et par acceptation du principe de la rupture du
mariage impliquent directement ou indirectement le consentement des époux.
Quant au consentement, il s’agit toujours de la même notion, sociologiquement, il s’agit de donner son libre accord
à une situation de droit, à une forme particulière de contrat, alors que juridiquement, son appréhension est variable.
Le mariage est influencé par le contrat, même s’il participe d’une institution fondamentale du droit ; et le divorce,
longtemps banni du droit français, reste, en grande partie étranger à la notion de contrat. Les efforts du législateur
de 1975 et de 2004 pour l’adapter à l’évolution de la société, ne sont pas aller jusqu’à le contractualiser. Seuls les
divorces par acceptation et plus particulièrement sur demande conjointe ménage une place non négligeable au
consentement des époux.

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Sommaire



Exemple 1 :
Pour le sujet « Les pouvoirs du président de la République », la première partie montrera donc que les pouvoirs
constitutionnellement reconnus au chef de l’État depuis 1958 ne sont pas en rupture avec la conception du régime
parlementaire, même s’il dispose de pouvoirs nouveaux, tandis que la seconde partie montrera qu’il s’est produit,
dans la pratique, une extension des prérogatives présidentielles.
→ La ligne de démonstration exposée plus haut (problématique) sera suivie de cette annonce de plan : « Envisager
les pouvoirs du président sous la Ve République doit conduire à envisager successivement les pouvoirs issus du
texte constitutionnel (I) et les pouvoirs provenant de la pratique institutionnelle (II) ».
→ [Pour le développement de ce plan, voir Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques
2002, sous la direction de Michel Verpeaux, Dalloz, p. 152 et suivantes.]



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », on peut dire
que si le consentement existe dans le mariage comme dans le divorce, il présente des formes et des caractères
juridiques très différents ; pourtant, dans les deux cas, le loi s’est donnée les moyens de la protéger et les
sanctions adaptées pour veiller au respect de ce dernier.

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Sommaire



Exemples de formules d’annonce (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette,
2002) :
- « Alors que sa fonction politique est en déclin (I), sa fonction administrative ne cesse de s’élargir (II). »
- « Alors que dans leur domaine les deux notions se ressemblent (I), en revanche elles s’opposent nettement dans
leur mise en œuvre (II). »
- Pour « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : « afin de prendre l’exacte mesure de la
protection du consentement dans le divorce et le mariage, il convient, dans un premier temps, de comparer les
moyens juridiques mis en œuvre pour cette protection (I) avant de comparer les sanctions intervenant en cas de
violation du consentement (II) ».

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III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)
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Slide 14

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SOMMAIRE
I Pour quoi faire ?

a)

II Phase de préparation / brouillon

b)
c)

1.

Lecture du sujet

2.

Travail au brouillon

III Phase de rédaction

e)

1.

Présentation formelle

2.

Rédaction au brouillon

a)

Formulation des titres

b)

Rédiger une introduction

3.

La rédaction de la copie
Comment se présente une copie?
Comment rédiger les
développements?

a)
b)

d)

Comment rédiger les chapeaux?
Comment rédiger les transitions?
Faut-il faire une conclusion?
Comment organiser la
présentation de son texte?
Comment gérer son temps?

IV A faire/ A ne pas faire
V Copies
VI Exercices

VI QCM
VII Bibliographie

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Sommaire

I. Pour quoi faire?
1. A quoi sert une dissertation ?
La dissertation, est un exercice de démonstration à partir des connaissances du cours. Elle permet de vérifier :
 1° que vous avez assimilé ces connaissances (entendez que vous les avez à la fois mémorisées et comprises) ;
 2° que vous êtes capables de les mobiliser dans l’optique d’un sujet donné (qui ne se borne pas à une simple
restitution ou récitation du cours) : c’est très exactement ce qu’on appelle maîtriser (ou dominer) des
connaissances.
Il ne s’agit pas pour autant de produire une pensée originale. La réflexion est elle-même guidée ou orientée par le
cours : le plus souvent, les problèmes posés par le sujet et les éléments de réponse ont déjà été exposés dans le
cours ou dans les manuels de référence.

Le sujet peut conduire :
 à mettre en relation des éléments qui ont été présentés par l’enseignant dans des parties différentes.
 à approfondir une question abordée dans le cours en faisant des lectures supplémentaires (dans le cas d’un
devoir à la maison) ou en mobilisant les textes fournis par les documents de travaux dirigés.
Exemple

2. La spécificité de la dissertation juridique
Comme dans toutes les autres disciplines, la dissertation est un discours démonstratif.
Ainsi, la dissertation juridique se divise en deux parties, exceptionnellement en trois lorsque le plan binaire s’avère
artificiel.
L’introduction est un élément fondamental, on connaît déjà ici la position du rédacteur par rapport au sujet.
La conclusion n’est, en général, pas nécessaire.
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Sommaire

II. Phase de préparation / brouillon
Conseils liminaires :


Pour que l’entraînement à la dissertation vous soit pleinement profitable, n’oubliez pas que vous
ne devez traiter le sujet de dissertation qu’après avoir pris le temps de lire et de comprendre le
cours ainsi que de travailler sérieusement la fiche de TD. En effet, de nombreux éléments de
réponse au sujet ont été évoqués en cours ou sont mentionnés dans la fiche de TD.



Afin de bien cerner le sujet et éviter les hors-sujets, le temps de réflexion au brouillon doit être
relativement long. Ne cherchez pas à rédiger rapidement la copie : prenez le temps d’analyser
le sujet en profondeur.

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1. Lecture du sujet

Sommaire

La lecture attentive et la compréhension du sujet sont un préalable nécessaire.
Le sujet ne prend pas toujours la forme d’une question. Voici les principales formes qu’il peut prendre :
a. Un intitulé


Une notion ou une institution :
La jurisprudence, La séparation des pouvoirs, Le contrôle de constitutionnalité, Le président de la République, La
filiation naturelle.
 Un groupe nominal :
L’application de la loi dans le temps, Le rôle du Sénat sous la Ve République, Le rôle du Parlement dans un régime
parlementaire et dans un régime présidentiel.
Ne pas réciter son cours, il faut trouver le problème de droit « caché » derrière la notion, les problématiques
sont souvent présentes dans le cours ou dans les fiches de T.D.
Exemple 1 : « La jurisprudence » : Renvoi à une question abordée dans le cours d’Introduction au droit : la
jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Exemple 2 : « Le rôle du Sénat sous la Ve République »: Renvoi à une réflexion plus générale sur le bicaméralisme
et à une interrogation sur l’utilité du Sénat.

Exemples
Cliquez ici



Une notion et une comparaison :
Le bicamérisme en France et en Grande Bretagne,
La protection du consentement dans le mariage et le divorce.
 Deux notions :
Suzeraineté et souveraineté en France (XIIe-XVIe siècles), L’équité et le droit, Le président de la République et le
Premier ministre, La pension alimentaire et la prestation compensatoire.
Ne pas dissocier les deux éléments de la comparaison en les isolant chacun dans une partie ou dans une
sous-partie.
Exemple : « Le mariage et le PACS » : ce sujet implique une comparaison des deux « institutions ». Il ne faut pas parler
du mariage dans une première partie et du PACS dans une seconde.
Dans tous les cas, la première question à poser sera : pourquoi ce sujet ? Car il y a toujours à redécouvrir des
présupposés, des implicites ou un débat déjà existant sur le sujet.
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Exemple
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Sommaire

b. Une question
La question oriente la réflexion. Toutefois, ne pas négliger la phase de réflexion préalable : rechercher
les controverses sous-jacentes, les débats qui ont fait naître cette question.
Reformuler la question pour la problématique afin d’en faire ressortir les enjeux.
Exemples :
La jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Faut-il réformer le Conseil constitutionnel ?
Les pouvoirs du Président américain sont-ils illimités ?
Peut-on dire qu’en France, sous la Ve République, « le Gouvernement détermine et conduit les affaires de la nation » ?
La Ve République est-elle un régime parlementaire ?

Exemples
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c. Une citation
Expliquer d’abord la citation, puis retrouver les débats ou les questionnements pour lesquels la citation constitue
une réponse possible.
Autrement dit, lorsque le sujet est formulé sous la forme d’une citation, il vous appartient de reformuler le sujet
afin de déterminer quel est le sujet sur lequel on souhaite vous faire réfléchir.

Exemples : En prenant comme exemple le régime de la Ve République, commentez cette affirmation du général de
Gaulle en 1964 : « Une Constitution, c’est un esprit, des institutions, une pratique ».
« Le Gouvernement, pour son existence, dépend du Parlement », déclarait en 1994 M. Balladur, alors Premier
ministre. Que pensez-vous de cette affirmation ?

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Exemples
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Sommaire

2. Travail au brouillon






Prenez le temps de noter l’ensemble de vos idées au brouillon, sans chercher à tout prix à trouver un plan
immédiatement. Bâcler cette étape vous expose à des risques d’oubli de certains éléments importants et augmente
les risques de hors-sujet.
Rassemblez vos connaissances en lien avec le sujet :
Utiliser votre cours, les documents de la fiche de TD ainsi que les manuels ou éventuellement des articles de
doctrine ( à partir de la Licence 3).
Pendant l’épreuve, vous devez faire travailler votre mémoire pour mobiliser vos connaissances. Connaître le plan
de votre cours par cœur peut alors vous être très utile afin de repérer tous les développements consacrés à la
question que vous devez traiter. Bien évidemment , le sujet n’aura pas nécessairement été exposé sous la forme
dans laquelle il vous est proposé. Il vous faudra alors souvent puiser les éléments nécessaires dans les différents
chapitres du cours.
Exemple




A partir de tous ces éléments, envisager un fil directeur, une démonstration générale à mener sur le sujet.
A partir des termes du sujet se demander : qu’est-ce que je veux démontrer ?
Exemple



Trouver des arguments pour démontrer l’idée générale. Pour cela, faire des regroupements entre les idées
notées au brouillon et qui semblent aller ensemble. Faire en sorte d’arriver à deux grands ensembles, liés
par une articulation logique, qui correspondent à deux idées principales, c’est-à-dire deux arguments
principaux qui démontrent l’idée générale. Ces deux idées feront l’objet des deux grandes parties de la
dissertation.
Exemple
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Soyez patient
pendant le
chargement

Entraînezvous

Sommaire

La question du plan est primordiale et cette étape doit largement retenir votre attention car arrêter un plan,
c’est fixer l’ordre qui sera suivi pour exposer le sujet étudié. Connaître précisément les étapes de la
démonstration avant de commencer la rédaction est la condition de la clarté de vos propos.
Il est nécessaire de réfléchir longuement au plan à adopter même si le sujet a été traité dans le cours. Ne
craignez jamais de choisir un plan différent de celui éventuellement retenu dans le cours ou dans les manuels
que vous avez consultés : le correcteur appréciera votre originalité dans le plan.
Le souci d’originalité ne doit cependant pas vous conduire à adopter un plan incohérent.
POURQUOI UN PLAN EN DEUX PARTIES ?
Un usage qui traduit une méthode de pensée juridique

Le système juridique français est construit autour de distinctions binaires : dans les notions (fait/droit ; droit
objectif/droits subjectifs, droit réel/droit personnel ; biens incorporels/biens corporels, créancier/débiteur, solidarité active/solidarité
passive…) ; dans leur présentation (principe/exceptions, ressemblances/différences, contrat/institution, formation du
contrat/exécution du contrat, recevabilité/fond, notion/régime, statut/fonction…) en fonction du critère de distinction choisi. Le
raisonnement doit donc respecter la logique interne du système.
Clarté et efficacité

- Clarté et efficacité du plan en deux parties expliquent qu’il s’est imposé également dans les Instituts d’études
politiques pour des matières autres que juridiques et même pour les dissertations de culture générale des concours administratifs.
- Réponse synthétique et efficace au problème posé.
- Davantage tourné vers la finalité pratique qui est celle des disciplines juridiques (même si cette finalité peut
sembler lointaine dans le cas de la dissertation, elle reste à l’horizon des questions juridiques).
Ce n’est pas un principe absolu, ni une exigence purement scolaire mais un exercice de discipline intellectuelle qui
stimule la réflexion. Le plan en trois parties reste toujours possible mais est plus difficile à réussir.

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III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)

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2. La rédaction au brouillon
a. La formulation des titres
Le travail au brouillon a permis de regrouper les idées en deux parties et deux sous-parties. Il reste à présent à transformer ces
idées brutes en titres pertinents. Cela nécessite un travail important qui ne pourra être facilité que par des entraînements
réguliers à la dissertation effectués au cours des TD.
Qu’est-ce qu’un bon titre ?

Vous devez fournir un effort particulier pour la formulation des titres.
La formulation des titres doit être soignée car le sens de votre démonstration doit pouvoir être compris à partir de la
seule lecture des titres.
Un bon titre est un titre clair, concis et précis.
Un titre clair est un titre explicite et cohérent : le correcteur ne doit pas avoir à se demander ce que vous avez voulu démontrer.
Exemple : « L’importance du principe dans quelques domaines ».
Un titre doit être formulé avec précision et rigueur juridique
Exemple : « Des fautes en lien avec le service »
Préférer : « Des fautes non dépourvues de tout lien avec le service »
Prohiber les titres généraux (quelques fois susceptibles d’être utilisés pour n’importe quel sujet ou applicables à chacune des
parties de la copie)
Exemple : « Les règles de principe »
« L’acte administratif unilatéral et ses caractères »

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Un bon titre contient une idée unique
Sommaire

-

Dans une dissertation, un titre doit présenter une idée et pas seulement identifier un thème.

-

Le titre ne doit pas poser une question, mais au contraire présenter l’idée qui permet de répondre
succinctement à cette question.
Les titres ne doivent pas chercher à ménager un suspens.
Exemple : « Quelles sont les raisons de ce changement ? »
Préférer : Les justifications de la décentralisation
Un titre comporte une seule et unique idée :
Eviter l’utilisation, dans les titres, des mots de liaisons tels que « et », « mais », car leur emploi signale
souvent que le titre exprime deux idées.
Exemple : « Le Président et le Premier ministre »
« Un principe important, mais limité en pratique »
Prohiber les titres composés des deux sous-titres
Exemple : « I. La reconnaissance du caractère d’organisme privé chargé d’une mission de service public
A. La détermination du caractère privé de cet organisme
B. L’exercice d’une activité de service public »
Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas similaires.
Exemple : « I. L’absence de responsabilité de l’Etat en cas d’absence de délit ;
B) La nécessité d’un délit pour retenir la responsabilité de l’Etat ».
 I = B : Le I ne recouvre pas l’intégralité du A) et du B).
 Le titre du I contient une répétition maladroite.

Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas contradictoires.
Exemple : « I. Le maire titulaire de la police administrative ;
A) Les divers titulaires de la police administrative générale et spéciale »
 Le I. affirme que le maire est le seul titulaire de la police administrative, alors que le A en
annonce plusieurs.

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Un bon titre est un titre QUALIFIÉ
Vous devez utiliser des adjectifs qui marquent le sens de votre démonstration.
Exemple : « Le statut du président de la République »
« Le statut protecteur du président de la République »


Dans les cours ou dans les manuels, les titres des subdivisions correspondent souvent à des titres neutres tels
que « le statut du Président de la République », « le PACS ». Dans une dissertation au contraire, les titres doivent
nécessairement mettre l’accent sur le sens de la démonstration.
Exemple : Le titre « le statut du président de la République » identifie un thème et n’est pas satisfaisant
car il n’indique pas ce que l’on souhaite démontrer. En revanche, la formulation « le statut protecteur du
président de la République » correspond à une idée précise.
Prohiber les adjectifs inutiles, c’est-à-dire des adjectifs qui ne permettent nullement de préciser le sens
de la démonstration.
Exemple : « Des conditions de légalité pures et simples ».
Vérifier que les adjectifs utilisés ne sont pas contradictoires
Exemple : « I. Un principe complexe de mise en œuvre
A) Des critères d’appréciation simples »

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 Un bon titre c’est aussi…

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Un titre qui commence par un article défini ou indéfini
Exemple : « Révision incomplète des traités »
Préférer : La révision incomplète des traités
Un titre qui ne contient pas de verbe conjugué

Exemple : « Le président accroît sa légitimité »
Préférer : « Le renforcement de la légitimité du président de la République »
Un titre autonome et indépendant
Chaque titre doit pouvoir être compris sans référence à un autre intitulé
Exemple : « I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé.
A) Les critères stricts de mise en œuvre de ce principe »
Le correcteur doit pouvoir comprendre les intitulés sans avoir à relire la subdivision
supérieure. Ici le A) n’est pas autonome car il ne précise pas quel est le principe auquel
correspondent les critères stricts.
Préférer : A) Les critères stricts de mise en œuvre du principe d’expérimentation
Ne pas séparer le I. et le II. par des points de suspension
Exemple : I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé…
II. … mais strictement mis en œuvre
Un titre construit selon la même syntaxe que les autres titres de la copie. Cela permet de créer le plus d’écho
possible entre les titres.²
Soyez patient
pendant le
Exemple : « A) Un pouvoir discrétionnaire d’origine légale
chargement
B) Le manque en matière de contrôle des actes administratifs »
Préférer : B) Un pouvoir discrétionnaire d’origine juridictionnelle

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Vérification du plan
Une fois que le plan est construit et que les titres sont formulés, il est utile de prendre quelques
instants pour vérifier la pertinence du plan ainsi formalisé. Cette auto-évaluation peut paraître inutile, mais
sera en réalité l’occasion de se rendre compte si le plan est peu pertinent ou que les intitulés sont formulés de
façon maladroite. Cette étape permettra donc d’améliorer le plan avant de rédiger la copie. Pour cela, prendre une
feuille complètement vierge et y inscrire uniquement l’intitulé du sujet et les titres des deux parties et des quatre
sous-parties.
Procéder ensuite à quelques vérifications :


Commencer par vous assurer que les intitulés du (I) et du (II) recouvrent l’intégralité du sujet, sans pour autant
déborder le champ du sujet à traiter.



Procéder ensuite à la même vérification à l’intérieur de chacune des deux grandes parties (I et II)
- s’assurer que les deux sous-parties recouvrent l’intégralité de chacune des parties,
- vérifier que les sous-parties ne contiennent pas des éléments qui débordent le cadre fixé par les titres des
parties.



Vérifier enfin que la formulation des titres est satisfaisante.
Ce travail de vérification sera plus utile si vous l’effectuez après avoir pris un peu de recul au regard de
votre travail au brouillon. En effet, après avoir travaillé pendant longtemps sur le sujet, les idées à développer
sont bien présentes dans votre esprit, mais il se peut que les titres ne les illustrent pas de façon suffisamment
claire. Prendre du recul par rapport au recensement des idées à développer, en laissant passer un peu de temps
avant de commencer la rédaction définitive de la copie (une journée ou simplement quelques instants si vous êtes
en examen), vous permettra de vérifier si les titres sont facilement compréhensibles et s’ils ne trahissent pas vos
pensées.
Une fois que le plan est construit, que sa pertinence est vérifiée et que son contenu est détaillé, vous
pouvez passer à la rédaction de l’introduction.
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b. Rédiger une introduction



Dans la dissertation juridique, l’introduction est assez longue (équivalente au quart, voire au tiers de la totalité du
devoir). Elle doit présenter non seulement la question soulevée par le sujet, mais également la réponse proposée à
cette question. Il faut donc concevoir l’introduction dans son ensemble comme le support d’une démonstration
ayant pour objet de convaincre le lecteur du bien-fondé du plan annoncé.



La longueur n’est pas un but en soi. L’introduction trouvera d’elle-même sa longueur lorsque la maîtrise de
l’exercice sera acquise. Il faut, dans un premier temps, suivre les étapes demandées, sans se préoccuper de la
longueur de l’introduction, mais bien plutôt des enchaînements logiques et de la cohérence de l’ensemble. Pour
les premiers devoirs, mieux vaut une introduction courte mais claire et bien conduite qu’un exercice de
remplissage.



Rappel : par convention, le lecteur n'est pas censé connaître le sujet : c'est donc à l’introduction de l'amener.

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L’introduction doit comporter les étapes suivantes:
1.

L’entrée en matière ou phrase d’accroche
Plusieurs types d'amorces permettent, chacune à leur façon, d’indiquer le contexte dans lequel s'inscrit le sujet. Voici, indiquées de
manière sommaire, quelques possibilités :

-

L'actualité : des faits récents invitent à s'interroger sur le problème posé par le sujet (actualité législative ou

politique par exemple).

-

L'histoire : le problème n'est pas nouveau ou ne peut être compris sans mise en perspective. Il pourra donc
des connaissances historiques précises.

être utile de recourir à

 Attention cependant à ne pas remonter trop loin dans le temps, en procédant à des raccourcis historiques
vertigineux ou à des entrées en matière trop longues.

 A fortiori, débuts à proscrire absolument : "Depuis la nuit des temps ..." ou "Depuis toujours, l'homme...".
 Inutile également de refaire toute l’histoire des institutions depuis la Révolution pour parler de la Ve
République.

A éviter
Cliquez ici

-

Le cadre juridique dans lequel s’inscrit la notion proposée par le sujet :
Exemple : « En droit constitutionnel, le cadre juridique proposé par la Constitution »

-

Une citation : quand on dispose d'une citation appropriée (se garder des citations passe-partout ou raccrochées
artificiellement au sujet) et que le sujet n'en comporte pas déjà une.

-

(début cependant plus approprié pour les dissertations de culture générale que pUn débat récurrent dans la société actuelle ou le
monde contemporain our les dissertations juridiques) ou plus simplement la question générale à laquelle se rattache le sujet.
Cette liste, bien entendu, n'est pas limitative. Ainsi, il n’est pas interdit de commencer par une définition des termes du sujet.
N’oubliez pas que la phrase d’accroche ne doit pas être trop éloignée du sujet car sinon il sera difficile de faire rapidement le lien avec le
thème à traiter. Pour éviter cet écueil, vous pouvez rédiger la phrase d’accroche après avoir rédigé le reste de l’introduction. Cela
vous permettra de créer un lien entre la phrase d’entrée en matière et votre problématique.

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2.

Le sujet
Étape essentielle trop souvent oubliée : le contexte n’est là que pour amener le sujet. Il ne s’agit pas
forcément de reprendre le sujet textuellement, mais de faire clairement apparaître soit la notion, soit la
proposition, soit la question proposées à la réflexion.
→ Lorsque le sujet est une citation, recopier cette citation. Si elle est trop longue, la fragmenter et n’en reprendre
que les extraits les plus significatifs.

3.

Explication et délimitation du sujet
Définir les termes : rapidement et de façon incidente lorsqu’ils sont connus, plus longuement si la définition
même pose problème.
Bien veiller à donner la définition juridique des notions invoquées par le sujet.
Exemple

Préciser la signification du sujet en apportant les éléments de connaissance nécessaires (juridiques,
historiques, éventuellement sociologiques) et délimiter son champ d'application en justifiant, si besoin est,
les choix qui ont été faits. Il faut souvent, en effet, préciser la délimitation chronologique du sujet, lorsque celui-ci
ne comporte aucune indication de date.
Exemple
La délimitation peut être aussi spatiale.
Exemple

Soyez patient
pendant le
chargement

La délimitation concerne aussi le fond du sujet. Si on a choisi de limiter l’extension d’une notion, par exemple, il
faut le justifier à ce moment de l’introduction.
Entraînezvous

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4.

Problématique ou ligne de démonstration
L’analyse du sujet a fait apparaître la ou les questions soulevées par le sujet, le ou les problèmes qu’il pose, c’est-à-dire son
intérêt et ses enjeux.
Cependant, à ce stade de l’introduction, il ne s’agit plus de questionner mais de répondre : formuler la problématique, c’est exposer ce
qu’on entend démontrer dans la dissertation. Même si on ne l’écrit pas, il faut supposer que l’on pourrait introduire la problématique par
la formule suivante : « On voudrait démontrer que… ». La problématique n’est par conséquent pas nécessairement formulée sous la
forme interrogative. Si tel est le cas, il convient de la faire suivre de la réponse apportée à la question ainsi posée, réponse dont le bienfondé sera démontré dans les développements de la copie. Ainsi, l’introduction ne vise en aucun cas à ménager le suspens : le
correcteur ne doit pas attendre la fin de la copie pour connaître la réponse donnée par l’étudiant à la question posée.

Exemple

A noter : Parfois la question que vous devez traiter est directement posée dans le sujet. Il convient alors de répondre
précisément à la question posée. En général, ce genre de sujet invite l’étudiant à prendre personnellement position en présentant
une argumentation juridique fondée sur les éléments présents dans le cours ou trouvés dans les manuels.
Exemple (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette, 2002) : Au lieu de donner comme sujet « Les projets de
réforme du droit des sociétés », l’enseignant peut préférer des formulations plus ciblées : « Faut-il réformer le droit des sociétés ? »

Exemple
5.

Annonce du plan
Le plan ne sera pas annoncé sous forme de questions qui laissent au développement le soin d’apporter les réponses, mais
sous la forme d’une proposition dont le plan fournit les éléments de preuve. Ainsi, les intitulés de chacune des parties doivent
exprimer des réponses claires et précises à la question posée par la problématique ou par le sujet lui-même.
Éviter, si possible, les formulations du type : « Dans une première partie, nous verrons ... et dans une deuxième partie, nous
analyserons ... ». Si le plan repose effectivement sur une hypothèse de démonstration, il pourra être annoncé par une phrase reprenant les
titres des parties principales du développement.

Exemple
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En résumé
En résumé, les points indispensables d’une introduction sont :

La définition des termes du sujet

La délimitation du champ du sujet
(notamment temporelle et spatiale)

La formulation de la
problématique

L’annonce de plan
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3. La rédaction de la copie
Après avoir élaboré au brouillon l’introduction, qui justifie votre approche du sujet, ainsi que le plan, qui permet de mettre en
relief votre compréhension et votre traitement du sujet, il faut passer à la rédaction entière de la copie. Le temps imparti à l’épreuve étant
limité, la rédaction des développements se fait directement sur votre copie d’examen. Le but des développements est de construire une
démonstration convaincante répondant à la problématique soulevée dans l’introduction et se fondant sur les connaissances de fond
acquises en cours, dans les manuels, etc.
a. Comment se présente une copie ?


Le devoir doit être entièrement rédigé
 Une dissertation est un devoir entièrement rédigé : éviter les abréviations et la présentation de certaines idées sous forme de
tirets.
 Il comporte, selon l’écriture et la copie, environ de huit à dix pages



Le plan du devoir est apparent
 La dissertation juridique est organisée suivant un plan apparent : les titres des parties et sous-parties doivent être notés dans le
devoir et il est préférable de les souligner.



Les développements s’enchaînent
Pourquoi ? Si la démonstration doit pouvoir être comprise en lisant les titres uniquement, en sens inverse, la dissertation doit pouvoir être
lue dans sa continuité, en faisant abstraction des titres, et ce même si l’usage est de faire apparaître le plan dans la copie.
Comment ? Cela suppose la rédaction de chapeaux, de transitions entre les parties mais également entre les sous-parties, et le
recours aux mots de liaison entre les paragraphes.



Présentation formelle de la copie
Pour une illustration, cliquez sur l’icône suivante:

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b. Comment rédiger les développements ?

Les développements servent à démontrer. Ne vous contentez pas d’exposer vos connaissances de manière descriptive.



La démonstration sera d’autant plus percutante que vous utiliserez régulièrement des mots de liaison (« or », « par
conséquent », « il en résulte que… », « toutefois », etc.)



Lire régulièrement des articles juridiques, notamment ceux qui sont intégrés dans les fiches de TD, vous aidera à acquérir le style
approprié pour la rédaction de la dissertation.



S’il est capital de ne pas laisser de côté ce qui fait partie du sujet, il est tout aussi important de ne pas traiter ce qui est en dehors.
Même si vous estimez que votre copie est trop courte, abstenez-vous de compléter vos paragraphes en ajoutant, de façon
délibérée, des développements étrangers à la question.



Ayez le souci majeur de la clarté : choisissez les termes juridiques exacts (le langage juridique est un langage précis) et éviter
les phrases longues et alambiquées.
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c. Comment rédiger les chapeaux ?
- Qu’est ce qu’un chapeau ? Un « chapeau » est un court paragraphe de présentation
- Où doit-on le faire apparaître ? Il figure au début de chaque grande partie (I et II)
- A quoi sert-il ? Il permet d’annoncer les étapes de la démonstration qui suit.


Comment rédiger un bon chapeau ?



Un bon chapeau annonce formellement les sous-parties. Le chapeau annonce explicitement les sous-parties en signalant le
A et le B entre parenthèse à la suite de la présentation de chacune d’entre elles.
Exemple
Cliquez ici

La dernière phrase du chapeau doit jouer un rôle d’annonce des sous parties. Elle peut par exemple être
formulée de la manière suivante : « […] Ainsi, alors que le préfet est en charge du contrôle de légalité des actes
des collectivités territoriales (A), il représente aussi une institution d’appui pour ces entités locales (B). »
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Un bon chapeau ne se contente pas de reprendre les intitulés des sous-parties

Sommaire

Si le chapeau se contente de reprendre dans une phrase les intitulés des deux sous-parties (A et B), il n’est pas d’un grand
intérêt et n’a un rôle que formel.
Vous ne pouvez pas vous contenter de rédiger votre chapeau en une seule phrase de ce type : « Après avoir vu
l’exécutif comme autorité prépondérante dans l’initiative de la loi (A), nous verrons son rôle influent dans
l’adoption des lois (B). »


Exemple

Un bon chapeau doit mettre en perspective la démonstration
Un chapeau doit mettre en perspective la démonstration, c’est-à-dire justifier le choix des étapes de l’argumentation qui
a été fait dans la partie.
Pour y parvenir, il serait pertinent que la (ou les) première(s) phrase(s) du chapeau permettent la présentation du
contexte dans lequel s’inscrivent et s’enchaînent les deux sous-parties.
Le Parlement est érigé par la Constitution comme l’organe en charge de la fonction législative par excellence. Cependant,
dans le régime parlementaire français, l’organe exécutif dispose lui aussi de nombreux pouvoirs venant interférer dans le
processus législatif. Ainsi, l’exécutif joue un rôle prépondérant dans l’initiative des lois (A) et il représente une autorité
influente dans l’adoption des lois (B).



Exemple

Un bon chapeau ne doit pas commencer à développer une argumentation
Le chapeau ne doit pas être trop long : il ne doit pas contenir plus de deux ou trois phrases. L’argumentation est
strictement réservée aux développements.



Comment savoir si mon chapeau est bien rédigé ?
Si,
la rédaction
de mon
chapeau,
n’arrivedepas
à formuler
phrase de
présentation
contexte venant
Si lors
mondechapeau
est bien
rédigé,
il mejepermet
vérifier
que la
la première
démonstration
est
logique etducohérente.
justifier la logique de l’enchaînement de mes deux sous-parties, cela signifie sans doute que l’articulation de mes deux
sous-parties est artificielle. De ce fait, les développements risquent ensuite d’être décousus.
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Exemple

d. Comment rédiger les transitions ?

Sommaire

Qu’est ce qu’une transition ? La transition correspond aux quelques lignes qui permettent de formuler de manière synthétique
le point de la démonstration auquel on est parvenu et d’annoncer la deuxième partie comme une suite logique de la première.
Où doit-on la faire apparaître ? Elle figure entre les deux grandes parties (I et II). Une petite transition permet aussi d’enchaîner
les développements entre les sous-parties (A et B).
A quoi sert-elle ? La transition assure l’enchaînement des développements. Grâce à elle, on vérifie la cohérence et l’organisation
logique de son plan.


Comment savoir si ma transition est bien rédigée ?



Une transition doit être propre au devoir que vous êtes en train de rédiger.

Exemple : Vous ne pouvez pas vous contenter pour la transition de dire : « Après avoir vu la première partie,
nous allons voir la seconde. »


Exemple

La rédaction de votre transition doit faire preuve de précision.

Exemple : vous ne pouvez pas vous contenter d’écrire : « Comme on vient de le présenter, le président de la
République est un personnage important, mais son pouvoir est tempéré. »
Afin de rédiger une bonne transition, il va falloir préciser, en fonction de ce que vous aurez argumenté dans
vos développements, pourquoi le président de la République est un personnage important (pouvoirs propres du
président de la République, régime semi-présidentiel…) et pourquoi vous annoncez que son pouvoir est tempéré
(régime parlementaire, dyarchie à la tête de l’exécutif…).


Exemple

Afin de démontrer la logique de vos développements, votre transition doit toujours souligner l’intérêt de ce que l’on vient de
démontrer relativement à la problématique soulevée ET présenter la pertinence de la deuxième partie, suite logique
permettant de mener la démonstration à son terme.

Exemple : une introduction n’opérant pas ce lien entre les deux parties n’est pas opérante. Vous ne pouvez pas
vous contenter d’un résumé de la première partie en fonction de ce que vous venez d’écrire et simplement annoncer
ensuite : « Passons maintenant à la deuxième partie. »
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Exemple
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e. Faut-il faire une conclusion ?


Généralement, on considère que la conclusion est inutile dans la dissertation juridique, la démonstration
ayant été conduite à son terme à la fin de la deuxième partie.





Ne pas faire de conclusion si :
Votre but n’est que de résumer ce qui a déjà été dit
Vous n’apportez pas d’idée nouvelle



Vous pouvez faire une conclusion si :
Elle apporte une idée nouvelle qui constitue un point d’aboutissement de la démonstration.

Ne cherchez donc pas à faire une conclusion si vous n’avez rien à ajouter à votre démonstration.

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f. Comment organiser la présentation de son texte ?
Sommaire
1.

Comment bien disposer son texte ?



Organiser ses développements en paragraphes



Qu’est ce qu’un paragraphe ?
Le paragraphe (§) correspond à une unité de sens (une idée et son développement). Il ne faut commencer un nouveau paragraphe que lorsque vous
changez d’idée.



Comment se matérialise un paragraphe ?
Il se matérialise par un alinéa (retour à la ligne + retrait).



Pourquoi organiser les développements en paragraphes ?
- Pour celui qui écrit, faire des paragraphes, c’est structurer sa pensée.
- Pour le lecteur, le paragraphe est un repère visuel qui aide à comprendre la structure du raisonnement.



Comment construire un paragraphe ?
En règle générale, chaque paragraphe s’organise en trois phases : la présentation de l’argument, son explication et son illustration par un
exemple.



Les erreurs à éviter :
- Le texte compact et indigeste
- Le texte morcelé



Combien de paragraphes doit contenir ma copie ?
- L’introduction : en fonction de sa longueur, pourra comporter de 2 à 4 paragraphes soit au minimum un paragraphe pour l’entrée en matière et le
sujet, un autre pour l’explication du sujet, la problématique et l’annonce de plan, la longueur des développements pouvant amener à les subdiviser
- Le développement : il faudra au minimum un paragraphe par subdivision inférieure du plan (points 1 et 2 des sous-parties A et B) et généralement
plus (2 ou 3) en fonction de la longueur des développements.

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Bien utiliser les sauts de ligne



Quand dois-je sauter une ligne
- Les sauts de ligne doivent servir uniquement à distinguer les différentes parties de la dissertation.
- Ils ne doivent pas servir à distinguer les paragraphes.
Exemple : l’introduction ne doit pas être « hachée » par un saut de ligne à la fin de chaque phrase.



Penser à aligner son texte



Pourquoi aligner son texte ?
- L’alignement du texte améliore la lisibilité de votre copie.
- Il facilite aussi l’identification de vos différents paragraphes par le lecteur, grâce à la visibilité des alinéas.
- Trop d’étudiants présentent le texte comme une masse informe et ne remplissent pas les lignes, répugnant notamment à
couper les mots.



Comment procéder à cet alignement ?
- Pour un devoir rédigé grâce au support informatique, pensez à justifier votre texte.
- Pour un devoir rédigé à la main, il faut veiller à aligner le texte à droite et à gauche, ce qui suppose de commencer à écrire
contre la marge (sauf la première ligne qui débute par un retrait) et de remplir la ligne entièrement.

2.

Comment améliorer la lisibilité de sa copie ?
Le but est ici de permettre une lecture fluide et aisée de la copie.



Soignez votre écriture
- Gardez toujours à l’esprit qu’une écriture illisible nuit à votre démonstration.
- Si le lecteur passe son temps à essayer de « décrypter » votre écriture, son intérêt pour vos idées sera proportionnellement
décroissant aux efforts fournis pour vous lire.

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La ponctuation est essentielle
 La ponctuation rend visible la construction des phrases, elle indique donc au lecteur où arrêter son regard
et détermine donc les tranches de texte à lire d’une traite.

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L’oubli d’un point équivaut à l’oubli d’une limite et le lecteur, lorsqu’il aura compris qu’il est allé trop loin dans sa lecture,
sera obligé de revenir en arrière pour rectifier lui-même la bonne ponctuation.




L’orthographe joue un rôle prépondérant dans l’appréciation de votre copie
Pourquoi ? L’orthographe fait partie des repères visuels sur lesquels s’appuie le lecteur pour lire vite et sans
hésitation. Même si cela se passe très vite, la multiplication des obstacles finit par indisposer le lecteur.



L’écriture « texto » ainsi que les abréviations sont formellement prohibées de tout devoir écrit.



Les accents ne doivent pas être considérés comme des éléments facultatifs.
Exemple : Le president de la republique à des pouvoirs propre que l’art. 18 de la constit. rappel ainsi il dispose par ex
des pouvoirs de méssage de dissolut°.
Vous avez eu du mal à lire cette phrase ? Votre correcteur aussi et il doit consciencieusement décrypter environ quatre
pages ainsi rédigées…multipliées par x nombre de copies…



Soignez la coupe des mots
La coupe des mots se fait entre 2 syllabes (entre les 2 consonnes en cas de consonnes doubles) et se marque par un
tiret en fin de ligne (et non au début).
Exemples de coupes possibles : or/tho/gra/phe
at/ten/tion
exa/men





En cas d'apostrophe, pas de coupe après l'apostrophe : la syllabe doit être complète.
Exemple : l'a/pos/tro/phe



Les majuscules ne doivent faire l’objet d’aucune négligence
Les majuscules sont également des points de repère qui contribuent à faciliter la lecture. La négligence dans leur
emploi est donc une cause d'hésitation pour le lecteur.



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MAJUSCULE

PAS DE MAJUSCULE

- aux noms de pays, de continents: la France , l'Europe
et de peuple : les Français, les Européens

- aux adjectifs : le peuple français, l'unité européenne
ni aux noms de langue : parler le français

- un cas particulier : le Premier ministre

- aux noms de fonction : le député, l’empereur, le roi, le
préfet, le président de la République, le président du
Conseil, le ministre

- à État quand il désigne un pays, une nation, son
gouvernement, son administration : un conseiller d’État,
un coup d’État, l’État d’Israël

- minuscule dans les autres sens : état civil, état de
siège

- pour les noms des organismes et institutions d’État à
caractère unique qui sont de véritables noms propres :
l’Assemblée nationale, la Chambre des lords, le Congrès
(des États-Unis), le Conseil constitutionnel, le Conseil
d’État, le Conseil des ministres, la Cour de cassation, le
Gouvernement (français), le Parlement (ou les
Chambres), le Sénat, le Trésor, le Tribunal des conflits
Le premier mot nécessaire à l’identification portera une
majuscule, ainsi que l’adjectif qui précède

- pour les noms d’organismes d’État qui sont un
certain nombre du même type : la commission des
finances, le conseil général, la cour d’appel de Poitiers, la
direction du budget, la mairie du Havre, le tribunal
correctionnel

- pour le nom d’un régime politique lorsqu’il désigne un
pays ou une époque : l’Ancien Régime, la Deuxième
République, l’Empire, la République française, le
Troisième Reich
S’il est accompagné d’un adjectif, majuscule à l’adjectif s’il
précède le nom
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Grenoble

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Veillez au style de votre copie

 Veillez à la précision du vocabulaire, en particulier du vocabulaire juridique.
 Utilisez des mots de liaison.

- Pour mettre en évidence à la fois la progression de la démonstration et son organisation.
Exemples : tout d’abord, ensuite, enfin ; d’une part, d’autre part ; en outre, par ailleurs…
- Et la logique de l’argumentation.
Exemples : car, en effet, donc, par conséquent, c’est pourquoi, or…
 Vous ne devez pas utiliser la première personne dans une dissertation : celle-ci se présente

comme une démonstration et non comme l’expression d’une opinion.
 Veillez à user du style de la langue écrite.

Les tournures familières, les abréviations, les phrases incomplètes, et de manière générale, tout ce
qui pourrait marquer une certaine désinvolture à l’égard du lecteur.


Relisez la copie avant de la rendre

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g. Comment gérer son temps ?


Combien de temps m’est-il imparti pour rédiger ma dissertation en conditions d’examen ?
En général, une dissertation doit être conçue et rédigée dans un délai de 3 heures.
Ce délai peut sembler court, c’est pourquoi il importe d’utiliser au mieux ces 180 minutes et de vous entraîner
progressivement à cette limitation de temps lors de la rédaction de vos devoirs maison.



Combien de temps dois-je consacrer approximativement à chaque étape ?

I – La préparation de la dissertation : 1 heure
1. Les étapes de réflexion : 30 minutes
Les étapes de réflexion sur le sujet et de recherche de la problématique sont essentielles : il faut leur consacrer au
moins une trentaine de minutes avant de commencer à élaborer le plan.
1re étape : réflexion sur le sujet
- Repérer la forme du sujet, analyser les termes, noter toutes les idées et connaissances concernant le sujet,
cerner et délimiter le sujet.

2e étape : recherche et formulation de la problématique
- Faire apparaître un fil conducteur, qui correspond au problème soulevé par le sujet, et formuler ce qui fera l’objet
de la démonstration.

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2. L’élaboration du plan : 30 minutes

3e étape : construction du plan détaillé

Sommaire

- Regrouper les données par thèmes, éliminer ce qui ne peut s’insérer dans la démonstration, définir 2 (ou 3) idées
directrices qui sont les étapes de la démonstration (I, II), décomposer chacune en arguments qui constitueront les
sous-parties, prévoir les exemples à l’appui.
- Vérification de la correspondance des intitulés et du contenu : cohérence en regard du plan annoncé, titres qui se
font écho.

Cette phase de conception est déterminante de la rédaction, qui sera d’autant plus aisée que sa préparation aura
été soignée et ordonnée et le plan élaboré avec précision.
II – La rédaction : 2 heures
1re étape : rédaction de l’introduction : 30 minutes environ
- L’introduction doit être rédigée au brouillon, puis recopiée après une relecture attentive.
2e étape : rédaction du développement, des chapeaux, des transitions : 1 heure 20 environ
- Les développements ne peuvent faire l’objet d’un brouillon faute de temps : c’est votre plan détaillé qui vous
guidera dans cette étape de rédaction.
3e étape : relecture : 5-10 minutes
Elle peut être organisée en deux temps :
- une relecture après la rédaction de chaque développement
- puis une relecture finale afin de faire disparaître fautes d’orthographe, d’accords, de syntaxe mais aussi pour
appréhender globalement le contenu de votre copie.

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Sommaire

IV. A faire / à ne pas faire
A FAIRE


- faire preuve de qualités formelles qui
permettent une lecture fluide et facile de la
copie.



- disserter, c’est démontrer : la dissertation
doit proposer une argumentation dynamique,
une progression. Cela suppose un plan orienté
vers un objectif de démonstration, et non
uniquement un mode de « rangement » des
connaissances.



- démontrer, ce n’est pas seulement affirmer,
c’est aussi expliquer ses arguments et les
justifier en apportant des faits et des
exemples précis. On appréciera donc des sousparties
qui
soient
de
véritables
développements, avec explication, illustration
et justification des propositions et arguments
avancés.

A NE PAS FAIRE


- réciter au lieu de disserter : la dissertation,
même si elle suppose acquises les
connaissances apportées par le cours, n’est pas
pour autant un simple exercice de restitution
de ces connaissances. Vérifier que les différents
développements sont bien nécessaires à la
démonstration et orientés par elle.



- les développements hors-sujet (faire un
lien avec les passages hors-sujet des copies
corrigées).



- utiliser uniquement la théorie et non la
pratique des institutions.



- les développements « secs
n’apportent rien de plus que le plan.

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»

qui

Sommaire

Bonnes et mauvaises copies
Remarques générales

- Le sujet « Le Président de la République et le Peuple sous la Ve République » était le sujet d’examen de la
session de juin 2002 en régime normal (groupe A, enseignant : M. le Doyen BERNARD).
- Cet examen se déroule en trois heures, sans document.
- Les copies ont été retranscrites telles quelles, à l’exception des fautes d’orthographe qui ont été corrigées.
- Les annotations de ces copies vous permettront de mieux comprendre les qualités attendues d’une dissertation et
les défauts à éviter.
- Un corrigé entièrement rédigé de ce sujet est disponible dans l’ouvrage : Les Annuels de droit constitutionnel Dalloz, 2001, p. 135 et suivantes.
Exercice
- Pour que la lecture de ces copies vous soit utile, essayez de travailler au brouillon sur ce sujet, en suivant les
conseils indiqués. Comparez seulement ensuite votre travail avec les copies et les remarques qui les
accompagnent.
Consultez les copies suivantes:

Copie 17/20

Copie 12/20

FIN

Copie 8/20

Copie 6/20

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Sommaire

« Le président de la République et le peuple sous la Cinquième République »
Cours

Dates / Evènements

Personnages

Définition juridique des
termes du sujet et de
leur(s) contraire(s)
éventuellement :

Se remémorer le plan du
cours et le faire « défiler » en
identifiant les passages du cours
qui portent sur le sujet :
-l’élection du Président,
-le référendum,
-la dissolution,
-la cohabitation.

-1962

: révision de la Constitution
instaurant l’élection du Président
de la République au suffrage
universel direct
-- 1962 et 1969 : Référendums
sur la base de l’article 11 au lieu
de l’article 89 de la Constitution
-- Elections présidentielles de
2002…

-Mitterrand : dissolutions en
1981, en 1988
- Le Président Chirac :
dissolution en 1997, référendum
en 2000

Le Président de la République
Le peuple
Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
Le Président de la République et
le peuple

Jurisprudence

Eléments historiques

Droit comparé

Exemples

Néant

Le Chef de l’Etat et le peuple
avant la cinquième République

Les relations entre le Chef de
l’Etat et le peuple dans les
systèmes juridiques étrangers
(Etats-Unis…) : les comparer à la
France

Dans ce cas, cette rubrique se
confond avec la rubrique « dates
et évènements »

Exclure les idées hors-sujet
Parmi les idées, celle qui porte sur la cohabitation entre-t-elle vraiment dans le champ du sujet : en quoi la cohabitation intéresse-t-elle les
relations Président/peuple ? Attention : évoquer la cohabitation est intéressant seulement si on fait le lien avec le sujet.

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Grenoble

Exemple
suivant

Sommaire

« La protection du consentement dans le mariage et le divorce »
Cours
Se remémorer le plan du cours
et le faire « défiler » en identifiant
les passages du cours qui
portent sur le sujet :
- La protection du consentement
dans la formation du mariage, ce
qui ne pose guère de difficultés
en raison de l’aspect contractuel
du mariage qui n’est pas
contesté.
- En revanche, il faut « piocher »
les passages relatifs au
consentement dans la procédure
de divorce.

Définition juridique des
termes du sujet et de
leurs contraires
éventuellement
Consentement
Mariage
Divorce

Jurisprudence
- Rappel du célèbre arrêt
« Berthon » des chambres
réunies de 1862 à propos de
l’erreur.
- civ. 2ème, 6 mai 1987 : une
convention homologuée ne peut
être annulée pour vice du
consentement.

Eléments historiques/
Dates
- Loi du 26 mai 2004 réformant
le divorce : protège t-elle autant
le consentement par rapport au
droit antérieur ?
- Loi du 4 avril 2006 qui introduit
de nouvelles dispositions tendant
au renforcement de la protection.

Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
dans le mariage et le divorce

Exemples

Exclure les idées hors-sujet :

Citer de la jurisprudence à titre
d’exemples.

Récitez son cours sur les toutes les conditions de formation du mariage, ou sur les cas de divorce est
inutile. L’intérêt du sujet est de rechercher les règles protectrices du consentement dans le mariage et
dans sa dissolution, et de les comparer.

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Sommaire

Exemple : « Les pouvoirs du président de la République »



Connaissances nécessaires : Les pouvoirs reconnus par la Constitution au président.



Mobilisation des connaissances : Ne pas se contenter d’énumérer les articles de la Constitution qui déterminent
les pouvoirs du président. Il faut analyser et réfléchir aux problèmes qu’ils posent, notamment dans leur mise en
œuvre.



Lien avec le cours : Le cours, en évoquant ces pouvoirs, aura proposé, par exemple, des éléments de réflexion
sur la conception de l’institution présidentielle ou sur la façon dont ces pouvoirs ont été utilisés, au cours de
l’histoire de la Ve République.



Approfondissement : Chercher dans une autre partie du cours dans les fiches de TD et dans les ouvrages de
références des éléments pour réfléchir sur la pratique institutionnelle en période de cohabitation…

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Sommaire

Exemples :


- « Le rôle du Parlement sous les Troisième et Quatrième Républiques » :
sur ce sujet, je veux démontrer que le Parlement a une place essentielle pendant ces deux régimes ; qu’il est
l’organe le plus puissant.



- « Le rôle de l’organe exécutif sous la Troisième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer que l’organe exécutif est faible, qu’il a des difficultés à remplir sa fonction.



- « Le Président de la République et le peuple sous la Cinquième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer qu’il existe un lien direct entre le Président et le peuple, que leurs relations sont très
importantes, qu’elles sont très étroites.



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » :
sur ce sujet, je veux établir une comparaison entre la formation et la dissolution du lien matrimonial sous l’angle de
la protection du consentement. Il sera, toutefois, difficile de trouver des points communs entre mariage et divorce
dans leur façon de prendre en considération le consentement ; il faudra donc se rattacher à des notions juridiques
classiques.

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Sommaire

Exemples :



- Le rôle du Parlement est essentiel sous les Troisième et Quatrième Républiques, tant du point de vue de
l’élaboration de la Loi (I) que du contrôle du gouvernement (II).



- Le Président et le peuple entretiennent des relations étroites sous la Cinquième République non seulement grâce
à l’élection au suffrage universel direct (I), mais aussi grâce aux occasions où le Président de la République donne
la parole au peuple (II).



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : cette protection passe, dans les deux
domaines, par la présentation des moyens juridiques de protection (I), puis par celle des sanctions de la violation
du consentement (II).

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Sommaire



Exemple 1 :
« Ainsi un sujet consacré aux “Responsabilités du président de la République sous la Ve République“ rend sans
doute utile une explication de ce que sont la responsabilité en droit et les différentes formes de celle-ci (politique,
civile et pénale). Le sujet consacré au “Rôle du juge de la loi du Conseil constitutionnel“ nécessite une première
approche de la notion de « juge » ou de juridiction. De même, il faut s’interroger sur le sens du mot loi et ses
différentes acceptions (loi constitutionnelle, loi organique, loi référendaire, diversité des lois ordinaires…) ».
[Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques 2002, sous la direction de Michel Verpeaux,
Dalloz, p. 131]



Exemple 2 :
Un sujet consacré au consentement dans le mariage et le divorce nécessite une explication de la notion
contractuelle de consentement, sa définition, la notion de vices du consentement, les différents vices, enfin une
définition sommaire (en quelques mots précis) des notions juridiques de mariage et de divorce.

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Sommaire



Exemple 1 :
un sujet sur « Le président de la République » demandera de rappeler (et donc d’étudier) tous les régimes qui
ont consacré un président, et englobera l’actualité la plus récente. Parfois, c’est tout simplement le programme
traité en cours qui permettra de fixer les limites chronologiques du sujet.



Exemple 2 :

Le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » s’entend du droit positif, mais il
faut, dans l’introduction rappeler l’historique des deux institutions afin de les replacer dans leur contexte afin de
mieux apprécier le droit actuel ; il faut également, au coup par coup, évoquer les réformes récentes (la loi du 26
mai 2004 réformant le divorce prend davantage en compte le consentement et la loi du 4 avril 2006 étend la
protection du consentement lors de la formation du mariage).

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Sommaire



Exemple :
Si le sujet est « Le régime parlementaire dans le monde contemporain » , il faudra préciser les pays concernés
par la réflexion.
Dans ce cas également, le cours permettra de limiter les cas envisagés. Un sujet sur « Le Parlement dans les
régimes politiques occidentaux » renverra aux Etats-Unis et à l’Europe.

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Sommaire



Exemple 1 :
Si on considère que le sujet sur « Les pouvoirs du président de la République » permet de poser le problème
plus général de la Constitution de 1958 comme un texte de compromis entre les conceptions des tenants d’un
régime parlementaire classique et celles du général de Gaulle, on pourra proposer l’hypothèse de démonstration
suivante :
« Le président de la République est ainsi doté de pouvoirs conséquents par la Constitution et surtout d’une
fonction prééminente due à sa nouvelle qualité reconnue d’arbitre (art. 5). Toutefois, les divers présidents ne se
satisferont pas de ces pouvoirs constitutionnels et s’efforceront de les étendre par la pratique ».



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », il faut
délimiter le sujet en indiquant que si le mariage est toujours à prendre en considération, tous les cas de divorce ne
sont pas concernés. Seuls les divorces dit par consentement mutuel et par acceptation du principe de la rupture du
mariage impliquent directement ou indirectement le consentement des époux.
Quant au consentement, il s’agit toujours de la même notion, sociologiquement, il s’agit de donner son libre accord
à une situation de droit, à une forme particulière de contrat, alors que juridiquement, son appréhension est variable.
Le mariage est influencé par le contrat, même s’il participe d’une institution fondamentale du droit ; et le divorce,
longtemps banni du droit français, reste, en grande partie étranger à la notion de contrat. Les efforts du législateur
de 1975 et de 2004 pour l’adapter à l’évolution de la société, ne sont pas aller jusqu’à le contractualiser. Seuls les
divorces par acceptation et plus particulièrement sur demande conjointe ménage une place non négligeable au
consentement des époux.

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Sommaire



Exemple 1 :
Pour le sujet « Les pouvoirs du président de la République », la première partie montrera donc que les pouvoirs
constitutionnellement reconnus au chef de l’État depuis 1958 ne sont pas en rupture avec la conception du régime
parlementaire, même s’il dispose de pouvoirs nouveaux, tandis que la seconde partie montrera qu’il s’est produit,
dans la pratique, une extension des prérogatives présidentielles.
→ La ligne de démonstration exposée plus haut (problématique) sera suivie de cette annonce de plan : « Envisager
les pouvoirs du président sous la Ve République doit conduire à envisager successivement les pouvoirs issus du
texte constitutionnel (I) et les pouvoirs provenant de la pratique institutionnelle (II) ».
→ [Pour le développement de ce plan, voir Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques
2002, sous la direction de Michel Verpeaux, Dalloz, p. 152 et suivantes.]



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », on peut dire
que si le consentement existe dans le mariage comme dans le divorce, il présente des formes et des caractères
juridiques très différents ; pourtant, dans les deux cas, le loi s’est donnée les moyens de la protéger et les
sanctions adaptées pour veiller au respect de ce dernier.

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Sommaire



Exemples de formules d’annonce (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette,
2002) :
- « Alors que sa fonction politique est en déclin (I), sa fonction administrative ne cesse de s’élargir (II). »
- « Alors que dans leur domaine les deux notions se ressemblent (I), en revanche elles s’opposent nettement dans
leur mise en œuvre (II). »
- Pour « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : « afin de prendre l’exacte mesure de la
protection du consentement dans le divorce et le mariage, il convient, dans un premier temps, de comparer les
moyens juridiques mis en œuvre pour cette protection (I) avant de comparer les sanctions intervenant en cas de
violation du consentement (II) ».

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Sommaire

III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)
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Slide 15

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SOMMAIRE
I Pour quoi faire ?

a)

II Phase de préparation / brouillon

b)
c)

1.

Lecture du sujet

2.

Travail au brouillon

III Phase de rédaction

e)

1.

Présentation formelle

2.

Rédaction au brouillon

a)

Formulation des titres

b)

Rédiger une introduction

3.

La rédaction de la copie
Comment se présente une copie?
Comment rédiger les
développements?

a)
b)

d)

Comment rédiger les chapeaux?
Comment rédiger les transitions?
Faut-il faire une conclusion?
Comment organiser la
présentation de son texte?
Comment gérer son temps?

IV A faire/ A ne pas faire
V Copies
VI Exercices

VI QCM
VII Bibliographie

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Sommaire

I. Pour quoi faire?
1. A quoi sert une dissertation ?
La dissertation, est un exercice de démonstration à partir des connaissances du cours. Elle permet de vérifier :
 1° que vous avez assimilé ces connaissances (entendez que vous les avez à la fois mémorisées et comprises) ;
 2° que vous êtes capables de les mobiliser dans l’optique d’un sujet donné (qui ne se borne pas à une simple
restitution ou récitation du cours) : c’est très exactement ce qu’on appelle maîtriser (ou dominer) des
connaissances.
Il ne s’agit pas pour autant de produire une pensée originale. La réflexion est elle-même guidée ou orientée par le
cours : le plus souvent, les problèmes posés par le sujet et les éléments de réponse ont déjà été exposés dans le
cours ou dans les manuels de référence.

Le sujet peut conduire :
 à mettre en relation des éléments qui ont été présentés par l’enseignant dans des parties différentes.
 à approfondir une question abordée dans le cours en faisant des lectures supplémentaires (dans le cas d’un
devoir à la maison) ou en mobilisant les textes fournis par les documents de travaux dirigés.
Exemple

2. La spécificité de la dissertation juridique
Comme dans toutes les autres disciplines, la dissertation est un discours démonstratif.
Ainsi, la dissertation juridique se divise en deux parties, exceptionnellement en trois lorsque le plan binaire s’avère
artificiel.
L’introduction est un élément fondamental, on connaît déjà ici la position du rédacteur par rapport au sujet.
La conclusion n’est, en général, pas nécessaire.
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Sommaire

II. Phase de préparation / brouillon
Conseils liminaires :


Pour que l’entraînement à la dissertation vous soit pleinement profitable, n’oubliez pas que vous
ne devez traiter le sujet de dissertation qu’après avoir pris le temps de lire et de comprendre le
cours ainsi que de travailler sérieusement la fiche de TD. En effet, de nombreux éléments de
réponse au sujet ont été évoqués en cours ou sont mentionnés dans la fiche de TD.



Afin de bien cerner le sujet et éviter les hors-sujets, le temps de réflexion au brouillon doit être
relativement long. Ne cherchez pas à rédiger rapidement la copie : prenez le temps d’analyser
le sujet en profondeur.

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1. Lecture du sujet

Sommaire

La lecture attentive et la compréhension du sujet sont un préalable nécessaire.
Le sujet ne prend pas toujours la forme d’une question. Voici les principales formes qu’il peut prendre :
a. Un intitulé


Une notion ou une institution :
La jurisprudence, La séparation des pouvoirs, Le contrôle de constitutionnalité, Le président de la République, La
filiation naturelle.
 Un groupe nominal :
L’application de la loi dans le temps, Le rôle du Sénat sous la Ve République, Le rôle du Parlement dans un régime
parlementaire et dans un régime présidentiel.
Ne pas réciter son cours, il faut trouver le problème de droit « caché » derrière la notion, les problématiques
sont souvent présentes dans le cours ou dans les fiches de T.D.
Exemple 1 : « La jurisprudence » : Renvoi à une question abordée dans le cours d’Introduction au droit : la
jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Exemple 2 : « Le rôle du Sénat sous la Ve République »: Renvoi à une réflexion plus générale sur le bicaméralisme
et à une interrogation sur l’utilité du Sénat.

Exemples
Cliquez ici



Une notion et une comparaison :
Le bicamérisme en France et en Grande Bretagne,
La protection du consentement dans le mariage et le divorce.
 Deux notions :
Suzeraineté et souveraineté en France (XIIe-XVIe siècles), L’équité et le droit, Le président de la République et le
Premier ministre, La pension alimentaire et la prestation compensatoire.
Ne pas dissocier les deux éléments de la comparaison en les isolant chacun dans une partie ou dans une
sous-partie.
Exemple : « Le mariage et le PACS » : ce sujet implique une comparaison des deux « institutions ». Il ne faut pas parler
du mariage dans une première partie et du PACS dans une seconde.
Dans tous les cas, la première question à poser sera : pourquoi ce sujet ? Car il y a toujours à redécouvrir des
présupposés, des implicites ou un débat déjà existant sur le sujet.
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Exemple
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Sommaire

b. Une question
La question oriente la réflexion. Toutefois, ne pas négliger la phase de réflexion préalable : rechercher
les controverses sous-jacentes, les débats qui ont fait naître cette question.
Reformuler la question pour la problématique afin d’en faire ressortir les enjeux.
Exemples :
La jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Faut-il réformer le Conseil constitutionnel ?
Les pouvoirs du Président américain sont-ils illimités ?
Peut-on dire qu’en France, sous la Ve République, « le Gouvernement détermine et conduit les affaires de la nation » ?
La Ve République est-elle un régime parlementaire ?

Exemples
Cliquez ici

c. Une citation
Expliquer d’abord la citation, puis retrouver les débats ou les questionnements pour lesquels la citation constitue
une réponse possible.
Autrement dit, lorsque le sujet est formulé sous la forme d’une citation, il vous appartient de reformuler le sujet
afin de déterminer quel est le sujet sur lequel on souhaite vous faire réfléchir.

Exemples : En prenant comme exemple le régime de la Ve République, commentez cette affirmation du général de
Gaulle en 1964 : « Une Constitution, c’est un esprit, des institutions, une pratique ».
« Le Gouvernement, pour son existence, dépend du Parlement », déclarait en 1994 M. Balladur, alors Premier
ministre. Que pensez-vous de cette affirmation ?

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Exemples
Cliquez ici

Sommaire

2. Travail au brouillon






Prenez le temps de noter l’ensemble de vos idées au brouillon, sans chercher à tout prix à trouver un plan
immédiatement. Bâcler cette étape vous expose à des risques d’oubli de certains éléments importants et augmente
les risques de hors-sujet.
Rassemblez vos connaissances en lien avec le sujet :
Utiliser votre cours, les documents de la fiche de TD ainsi que les manuels ou éventuellement des articles de
doctrine ( à partir de la Licence 3).
Pendant l’épreuve, vous devez faire travailler votre mémoire pour mobiliser vos connaissances. Connaître le plan
de votre cours par cœur peut alors vous être très utile afin de repérer tous les développements consacrés à la
question que vous devez traiter. Bien évidemment , le sujet n’aura pas nécessairement été exposé sous la forme
dans laquelle il vous est proposé. Il vous faudra alors souvent puiser les éléments nécessaires dans les différents
chapitres du cours.
Exemple




A partir de tous ces éléments, envisager un fil directeur, une démonstration générale à mener sur le sujet.
A partir des termes du sujet se demander : qu’est-ce que je veux démontrer ?
Exemple



Trouver des arguments pour démontrer l’idée générale. Pour cela, faire des regroupements entre les idées
notées au brouillon et qui semblent aller ensemble. Faire en sorte d’arriver à deux grands ensembles, liés
par une articulation logique, qui correspondent à deux idées principales, c’est-à-dire deux arguments
principaux qui démontrent l’idée générale. Ces deux idées feront l’objet des deux grandes parties de la
dissertation.
Exemple
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Soyez patient
pendant le
chargement

Entraînezvous

Sommaire

La question du plan est primordiale et cette étape doit largement retenir votre attention car arrêter un plan,
c’est fixer l’ordre qui sera suivi pour exposer le sujet étudié. Connaître précisément les étapes de la
démonstration avant de commencer la rédaction est la condition de la clarté de vos propos.
Il est nécessaire de réfléchir longuement au plan à adopter même si le sujet a été traité dans le cours. Ne
craignez jamais de choisir un plan différent de celui éventuellement retenu dans le cours ou dans les manuels
que vous avez consultés : le correcteur appréciera votre originalité dans le plan.
Le souci d’originalité ne doit cependant pas vous conduire à adopter un plan incohérent.
POURQUOI UN PLAN EN DEUX PARTIES ?
Un usage qui traduit une méthode de pensée juridique

Le système juridique français est construit autour de distinctions binaires : dans les notions (fait/droit ; droit
objectif/droits subjectifs, droit réel/droit personnel ; biens incorporels/biens corporels, créancier/débiteur, solidarité active/solidarité
passive…) ; dans leur présentation (principe/exceptions, ressemblances/différences, contrat/institution, formation du
contrat/exécution du contrat, recevabilité/fond, notion/régime, statut/fonction…) en fonction du critère de distinction choisi. Le
raisonnement doit donc respecter la logique interne du système.
Clarté et efficacité

- Clarté et efficacité du plan en deux parties expliquent qu’il s’est imposé également dans les Instituts d’études
politiques pour des matières autres que juridiques et même pour les dissertations de culture générale des concours administratifs.
- Réponse synthétique et efficace au problème posé.
- Davantage tourné vers la finalité pratique qui est celle des disciplines juridiques (même si cette finalité peut
sembler lointaine dans le cas de la dissertation, elle reste à l’horizon des questions juridiques).
Ce n’est pas un principe absolu, ni une exigence purement scolaire mais un exercice de discipline intellectuelle qui
stimule la réflexion. Le plan en trois parties reste toujours possible mais est plus difficile à réussir.

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Sommaire

III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)

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Sommaire

2. La rédaction au brouillon
a. La formulation des titres
Le travail au brouillon a permis de regrouper les idées en deux parties et deux sous-parties. Il reste à présent à transformer ces
idées brutes en titres pertinents. Cela nécessite un travail important qui ne pourra être facilité que par des entraînements
réguliers à la dissertation effectués au cours des TD.
Qu’est-ce qu’un bon titre ?

Vous devez fournir un effort particulier pour la formulation des titres.
La formulation des titres doit être soignée car le sens de votre démonstration doit pouvoir être compris à partir de la
seule lecture des titres.
Un bon titre est un titre clair, concis et précis.
Un titre clair est un titre explicite et cohérent : le correcteur ne doit pas avoir à se demander ce que vous avez voulu démontrer.
Exemple : « L’importance du principe dans quelques domaines ».
Un titre doit être formulé avec précision et rigueur juridique
Exemple : « Des fautes en lien avec le service »
Préférer : « Des fautes non dépourvues de tout lien avec le service »
Prohiber les titres généraux (quelques fois susceptibles d’être utilisés pour n’importe quel sujet ou applicables à chacune des
parties de la copie)
Exemple : « Les règles de principe »
« L’acte administratif unilatéral et ses caractères »

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Un bon titre contient une idée unique
Sommaire

-

Dans une dissertation, un titre doit présenter une idée et pas seulement identifier un thème.

-

Le titre ne doit pas poser une question, mais au contraire présenter l’idée qui permet de répondre
succinctement à cette question.
Les titres ne doivent pas chercher à ménager un suspens.
Exemple : « Quelles sont les raisons de ce changement ? »
Préférer : Les justifications de la décentralisation
Un titre comporte une seule et unique idée :
Eviter l’utilisation, dans les titres, des mots de liaisons tels que « et », « mais », car leur emploi signale
souvent que le titre exprime deux idées.
Exemple : « Le Président et le Premier ministre »
« Un principe important, mais limité en pratique »
Prohiber les titres composés des deux sous-titres
Exemple : « I. La reconnaissance du caractère d’organisme privé chargé d’une mission de service public
A. La détermination du caractère privé de cet organisme
B. L’exercice d’une activité de service public »
Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas similaires.
Exemple : « I. L’absence de responsabilité de l’Etat en cas d’absence de délit ;
B) La nécessité d’un délit pour retenir la responsabilité de l’Etat ».
 I = B : Le I ne recouvre pas l’intégralité du A) et du B).
 Le titre du I contient une répétition maladroite.

Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas contradictoires.
Exemple : « I. Le maire titulaire de la police administrative ;
A) Les divers titulaires de la police administrative générale et spéciale »
 Le I. affirme que le maire est le seul titulaire de la police administrative, alors que le A en
annonce plusieurs.

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Sommaire

Un bon titre est un titre QUALIFIÉ
Vous devez utiliser des adjectifs qui marquent le sens de votre démonstration.
Exemple : « Le statut du président de la République »
« Le statut protecteur du président de la République »


Dans les cours ou dans les manuels, les titres des subdivisions correspondent souvent à des titres neutres tels
que « le statut du Président de la République », « le PACS ». Dans une dissertation au contraire, les titres doivent
nécessairement mettre l’accent sur le sens de la démonstration.
Exemple : Le titre « le statut du président de la République » identifie un thème et n’est pas satisfaisant
car il n’indique pas ce que l’on souhaite démontrer. En revanche, la formulation « le statut protecteur du
président de la République » correspond à une idée précise.
Prohiber les adjectifs inutiles, c’est-à-dire des adjectifs qui ne permettent nullement de préciser le sens
de la démonstration.
Exemple : « Des conditions de légalité pures et simples ».
Vérifier que les adjectifs utilisés ne sont pas contradictoires
Exemple : « I. Un principe complexe de mise en œuvre
A) Des critères d’appréciation simples »

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 Un bon titre c’est aussi…

Sommaire

Un titre qui commence par un article défini ou indéfini
Exemple : « Révision incomplète des traités »
Préférer : La révision incomplète des traités
Un titre qui ne contient pas de verbe conjugué

Exemple : « Le président accroît sa légitimité »
Préférer : « Le renforcement de la légitimité du président de la République »
Un titre autonome et indépendant
Chaque titre doit pouvoir être compris sans référence à un autre intitulé
Exemple : « I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé.
A) Les critères stricts de mise en œuvre de ce principe »
Le correcteur doit pouvoir comprendre les intitulés sans avoir à relire la subdivision
supérieure. Ici le A) n’est pas autonome car il ne précise pas quel est le principe auquel
correspondent les critères stricts.
Préférer : A) Les critères stricts de mise en œuvre du principe d’expérimentation
Ne pas séparer le I. et le II. par des points de suspension
Exemple : I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé…
II. … mais strictement mis en œuvre
Un titre construit selon la même syntaxe que les autres titres de la copie. Cela permet de créer le plus d’écho
possible entre les titres.²
Soyez patient
pendant le
Exemple : « A) Un pouvoir discrétionnaire d’origine légale
chargement
B) Le manque en matière de contrôle des actes administratifs »
Préférer : B) Un pouvoir discrétionnaire d’origine juridictionnelle

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Vérification du plan
Une fois que le plan est construit et que les titres sont formulés, il est utile de prendre quelques
instants pour vérifier la pertinence du plan ainsi formalisé. Cette auto-évaluation peut paraître inutile, mais
sera en réalité l’occasion de se rendre compte si le plan est peu pertinent ou que les intitulés sont formulés de
façon maladroite. Cette étape permettra donc d’améliorer le plan avant de rédiger la copie. Pour cela, prendre une
feuille complètement vierge et y inscrire uniquement l’intitulé du sujet et les titres des deux parties et des quatre
sous-parties.
Procéder ensuite à quelques vérifications :


Commencer par vous assurer que les intitulés du (I) et du (II) recouvrent l’intégralité du sujet, sans pour autant
déborder le champ du sujet à traiter.



Procéder ensuite à la même vérification à l’intérieur de chacune des deux grandes parties (I et II)
- s’assurer que les deux sous-parties recouvrent l’intégralité de chacune des parties,
- vérifier que les sous-parties ne contiennent pas des éléments qui débordent le cadre fixé par les titres des
parties.



Vérifier enfin que la formulation des titres est satisfaisante.
Ce travail de vérification sera plus utile si vous l’effectuez après avoir pris un peu de recul au regard de
votre travail au brouillon. En effet, après avoir travaillé pendant longtemps sur le sujet, les idées à développer
sont bien présentes dans votre esprit, mais il se peut que les titres ne les illustrent pas de façon suffisamment
claire. Prendre du recul par rapport au recensement des idées à développer, en laissant passer un peu de temps
avant de commencer la rédaction définitive de la copie (une journée ou simplement quelques instants si vous êtes
en examen), vous permettra de vérifier si les titres sont facilement compréhensibles et s’ils ne trahissent pas vos
pensées.
Une fois que le plan est construit, que sa pertinence est vérifiée et que son contenu est détaillé, vous
pouvez passer à la rédaction de l’introduction.
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b. Rédiger une introduction



Dans la dissertation juridique, l’introduction est assez longue (équivalente au quart, voire au tiers de la totalité du
devoir). Elle doit présenter non seulement la question soulevée par le sujet, mais également la réponse proposée à
cette question. Il faut donc concevoir l’introduction dans son ensemble comme le support d’une démonstration
ayant pour objet de convaincre le lecteur du bien-fondé du plan annoncé.



La longueur n’est pas un but en soi. L’introduction trouvera d’elle-même sa longueur lorsque la maîtrise de
l’exercice sera acquise. Il faut, dans un premier temps, suivre les étapes demandées, sans se préoccuper de la
longueur de l’introduction, mais bien plutôt des enchaînements logiques et de la cohérence de l’ensemble. Pour
les premiers devoirs, mieux vaut une introduction courte mais claire et bien conduite qu’un exercice de
remplissage.



Rappel : par convention, le lecteur n'est pas censé connaître le sujet : c'est donc à l’introduction de l'amener.

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L’introduction doit comporter les étapes suivantes:
1.

L’entrée en matière ou phrase d’accroche
Plusieurs types d'amorces permettent, chacune à leur façon, d’indiquer le contexte dans lequel s'inscrit le sujet. Voici, indiquées de
manière sommaire, quelques possibilités :

-

L'actualité : des faits récents invitent à s'interroger sur le problème posé par le sujet (actualité législative ou

politique par exemple).

-

L'histoire : le problème n'est pas nouveau ou ne peut être compris sans mise en perspective. Il pourra donc
des connaissances historiques précises.

être utile de recourir à

 Attention cependant à ne pas remonter trop loin dans le temps, en procédant à des raccourcis historiques
vertigineux ou à des entrées en matière trop longues.

 A fortiori, débuts à proscrire absolument : "Depuis la nuit des temps ..." ou "Depuis toujours, l'homme...".
 Inutile également de refaire toute l’histoire des institutions depuis la Révolution pour parler de la Ve
République.

A éviter
Cliquez ici

-

Le cadre juridique dans lequel s’inscrit la notion proposée par le sujet :
Exemple : « En droit constitutionnel, le cadre juridique proposé par la Constitution »

-

Une citation : quand on dispose d'une citation appropriée (se garder des citations passe-partout ou raccrochées
artificiellement au sujet) et que le sujet n'en comporte pas déjà une.

-

(début cependant plus approprié pour les dissertations de culture générale que pUn débat récurrent dans la société actuelle ou le
monde contemporain our les dissertations juridiques) ou plus simplement la question générale à laquelle se rattache le sujet.
Cette liste, bien entendu, n'est pas limitative. Ainsi, il n’est pas interdit de commencer par une définition des termes du sujet.
N’oubliez pas que la phrase d’accroche ne doit pas être trop éloignée du sujet car sinon il sera difficile de faire rapidement le lien avec le
thème à traiter. Pour éviter cet écueil, vous pouvez rédiger la phrase d’accroche après avoir rédigé le reste de l’introduction. Cela
vous permettra de créer un lien entre la phrase d’entrée en matière et votre problématique.

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2.

Le sujet
Étape essentielle trop souvent oubliée : le contexte n’est là que pour amener le sujet. Il ne s’agit pas
forcément de reprendre le sujet textuellement, mais de faire clairement apparaître soit la notion, soit la
proposition, soit la question proposées à la réflexion.
→ Lorsque le sujet est une citation, recopier cette citation. Si elle est trop longue, la fragmenter et n’en reprendre
que les extraits les plus significatifs.

3.

Explication et délimitation du sujet
Définir les termes : rapidement et de façon incidente lorsqu’ils sont connus, plus longuement si la définition
même pose problème.
Bien veiller à donner la définition juridique des notions invoquées par le sujet.
Exemple

Préciser la signification du sujet en apportant les éléments de connaissance nécessaires (juridiques,
historiques, éventuellement sociologiques) et délimiter son champ d'application en justifiant, si besoin est,
les choix qui ont été faits. Il faut souvent, en effet, préciser la délimitation chronologique du sujet, lorsque celui-ci
ne comporte aucune indication de date.
Exemple
La délimitation peut être aussi spatiale.
Exemple

Soyez patient
pendant le
chargement

La délimitation concerne aussi le fond du sujet. Si on a choisi de limiter l’extension d’une notion, par exemple, il
faut le justifier à ce moment de l’introduction.
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4.

Problématique ou ligne de démonstration
L’analyse du sujet a fait apparaître la ou les questions soulevées par le sujet, le ou les problèmes qu’il pose, c’est-à-dire son
intérêt et ses enjeux.
Cependant, à ce stade de l’introduction, il ne s’agit plus de questionner mais de répondre : formuler la problématique, c’est exposer ce
qu’on entend démontrer dans la dissertation. Même si on ne l’écrit pas, il faut supposer que l’on pourrait introduire la problématique par
la formule suivante : « On voudrait démontrer que… ». La problématique n’est par conséquent pas nécessairement formulée sous la
forme interrogative. Si tel est le cas, il convient de la faire suivre de la réponse apportée à la question ainsi posée, réponse dont le bienfondé sera démontré dans les développements de la copie. Ainsi, l’introduction ne vise en aucun cas à ménager le suspens : le
correcteur ne doit pas attendre la fin de la copie pour connaître la réponse donnée par l’étudiant à la question posée.

Exemple

A noter : Parfois la question que vous devez traiter est directement posée dans le sujet. Il convient alors de répondre
précisément à la question posée. En général, ce genre de sujet invite l’étudiant à prendre personnellement position en présentant
une argumentation juridique fondée sur les éléments présents dans le cours ou trouvés dans les manuels.
Exemple (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette, 2002) : Au lieu de donner comme sujet « Les projets de
réforme du droit des sociétés », l’enseignant peut préférer des formulations plus ciblées : « Faut-il réformer le droit des sociétés ? »

Exemple
5.

Annonce du plan
Le plan ne sera pas annoncé sous forme de questions qui laissent au développement le soin d’apporter les réponses, mais
sous la forme d’une proposition dont le plan fournit les éléments de preuve. Ainsi, les intitulés de chacune des parties doivent
exprimer des réponses claires et précises à la question posée par la problématique ou par le sujet lui-même.
Éviter, si possible, les formulations du type : « Dans une première partie, nous verrons ... et dans une deuxième partie, nous
analyserons ... ». Si le plan repose effectivement sur une hypothèse de démonstration, il pourra être annoncé par une phrase reprenant les
titres des parties principales du développement.

Exemple
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En résumé
En résumé, les points indispensables d’une introduction sont :

La définition des termes du sujet

La délimitation du champ du sujet
(notamment temporelle et spatiale)

La formulation de la
problématique

L’annonce de plan
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3. La rédaction de la copie
Après avoir élaboré au brouillon l’introduction, qui justifie votre approche du sujet, ainsi que le plan, qui permet de mettre en
relief votre compréhension et votre traitement du sujet, il faut passer à la rédaction entière de la copie. Le temps imparti à l’épreuve étant
limité, la rédaction des développements se fait directement sur votre copie d’examen. Le but des développements est de construire une
démonstration convaincante répondant à la problématique soulevée dans l’introduction et se fondant sur les connaissances de fond
acquises en cours, dans les manuels, etc.
a. Comment se présente une copie ?


Le devoir doit être entièrement rédigé
 Une dissertation est un devoir entièrement rédigé : éviter les abréviations et la présentation de certaines idées sous forme de
tirets.
 Il comporte, selon l’écriture et la copie, environ de huit à dix pages



Le plan du devoir est apparent
 La dissertation juridique est organisée suivant un plan apparent : les titres des parties et sous-parties doivent être notés dans le
devoir et il est préférable de les souligner.



Les développements s’enchaînent
Pourquoi ? Si la démonstration doit pouvoir être comprise en lisant les titres uniquement, en sens inverse, la dissertation doit pouvoir être
lue dans sa continuité, en faisant abstraction des titres, et ce même si l’usage est de faire apparaître le plan dans la copie.
Comment ? Cela suppose la rédaction de chapeaux, de transitions entre les parties mais également entre les sous-parties, et le
recours aux mots de liaison entre les paragraphes.



Présentation formelle de la copie
Pour une illustration, cliquez sur l’icône suivante:

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b. Comment rédiger les développements ?

Les développements servent à démontrer. Ne vous contentez pas d’exposer vos connaissances de manière descriptive.



La démonstration sera d’autant plus percutante que vous utiliserez régulièrement des mots de liaison (« or », « par
conséquent », « il en résulte que… », « toutefois », etc.)



Lire régulièrement des articles juridiques, notamment ceux qui sont intégrés dans les fiches de TD, vous aidera à acquérir le style
approprié pour la rédaction de la dissertation.



S’il est capital de ne pas laisser de côté ce qui fait partie du sujet, il est tout aussi important de ne pas traiter ce qui est en dehors.
Même si vous estimez que votre copie est trop courte, abstenez-vous de compléter vos paragraphes en ajoutant, de façon
délibérée, des développements étrangers à la question.



Ayez le souci majeur de la clarté : choisissez les termes juridiques exacts (le langage juridique est un langage précis) et éviter
les phrases longues et alambiquées.
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c. Comment rédiger les chapeaux ?
- Qu’est ce qu’un chapeau ? Un « chapeau » est un court paragraphe de présentation
- Où doit-on le faire apparaître ? Il figure au début de chaque grande partie (I et II)
- A quoi sert-il ? Il permet d’annoncer les étapes de la démonstration qui suit.


Comment rédiger un bon chapeau ?



Un bon chapeau annonce formellement les sous-parties. Le chapeau annonce explicitement les sous-parties en signalant le
A et le B entre parenthèse à la suite de la présentation de chacune d’entre elles.
Exemple
Cliquez ici

La dernière phrase du chapeau doit jouer un rôle d’annonce des sous parties. Elle peut par exemple être
formulée de la manière suivante : « […] Ainsi, alors que le préfet est en charge du contrôle de légalité des actes
des collectivités territoriales (A), il représente aussi une institution d’appui pour ces entités locales (B). »
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Un bon chapeau ne se contente pas de reprendre les intitulés des sous-parties

Sommaire

Si le chapeau se contente de reprendre dans une phrase les intitulés des deux sous-parties (A et B), il n’est pas d’un grand
intérêt et n’a un rôle que formel.
Vous ne pouvez pas vous contenter de rédiger votre chapeau en une seule phrase de ce type : « Après avoir vu
l’exécutif comme autorité prépondérante dans l’initiative de la loi (A), nous verrons son rôle influent dans
l’adoption des lois (B). »


Exemple

Un bon chapeau doit mettre en perspective la démonstration
Un chapeau doit mettre en perspective la démonstration, c’est-à-dire justifier le choix des étapes de l’argumentation qui
a été fait dans la partie.
Pour y parvenir, il serait pertinent que la (ou les) première(s) phrase(s) du chapeau permettent la présentation du
contexte dans lequel s’inscrivent et s’enchaînent les deux sous-parties.
Le Parlement est érigé par la Constitution comme l’organe en charge de la fonction législative par excellence. Cependant,
dans le régime parlementaire français, l’organe exécutif dispose lui aussi de nombreux pouvoirs venant interférer dans le
processus législatif. Ainsi, l’exécutif joue un rôle prépondérant dans l’initiative des lois (A) et il représente une autorité
influente dans l’adoption des lois (B).



Exemple

Un bon chapeau ne doit pas commencer à développer une argumentation
Le chapeau ne doit pas être trop long : il ne doit pas contenir plus de deux ou trois phrases. L’argumentation est
strictement réservée aux développements.



Comment savoir si mon chapeau est bien rédigé ?
Si,
la rédaction
de mon
chapeau,
n’arrivedepas
à formuler
phrase de
présentation
contexte venant
Si lors
mondechapeau
est bien
rédigé,
il mejepermet
vérifier
que la
la première
démonstration
est
logique etducohérente.
justifier la logique de l’enchaînement de mes deux sous-parties, cela signifie sans doute que l’articulation de mes deux
sous-parties est artificielle. De ce fait, les développements risquent ensuite d’être décousus.
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Exemple

d. Comment rédiger les transitions ?

Sommaire

Qu’est ce qu’une transition ? La transition correspond aux quelques lignes qui permettent de formuler de manière synthétique
le point de la démonstration auquel on est parvenu et d’annoncer la deuxième partie comme une suite logique de la première.
Où doit-on la faire apparaître ? Elle figure entre les deux grandes parties (I et II). Une petite transition permet aussi d’enchaîner
les développements entre les sous-parties (A et B).
A quoi sert-elle ? La transition assure l’enchaînement des développements. Grâce à elle, on vérifie la cohérence et l’organisation
logique de son plan.


Comment savoir si ma transition est bien rédigée ?



Une transition doit être propre au devoir que vous êtes en train de rédiger.

Exemple : Vous ne pouvez pas vous contenter pour la transition de dire : « Après avoir vu la première partie,
nous allons voir la seconde. »


Exemple

La rédaction de votre transition doit faire preuve de précision.

Exemple : vous ne pouvez pas vous contenter d’écrire : « Comme on vient de le présenter, le président de la
République est un personnage important, mais son pouvoir est tempéré. »
Afin de rédiger une bonne transition, il va falloir préciser, en fonction de ce que vous aurez argumenté dans
vos développements, pourquoi le président de la République est un personnage important (pouvoirs propres du
président de la République, régime semi-présidentiel…) et pourquoi vous annoncez que son pouvoir est tempéré
(régime parlementaire, dyarchie à la tête de l’exécutif…).


Exemple

Afin de démontrer la logique de vos développements, votre transition doit toujours souligner l’intérêt de ce que l’on vient de
démontrer relativement à la problématique soulevée ET présenter la pertinence de la deuxième partie, suite logique
permettant de mener la démonstration à son terme.

Exemple : une introduction n’opérant pas ce lien entre les deux parties n’est pas opérante. Vous ne pouvez pas
vous contenter d’un résumé de la première partie en fonction de ce que vous venez d’écrire et simplement annoncer
ensuite : « Passons maintenant à la deuxième partie. »
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Exemple
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e. Faut-il faire une conclusion ?


Généralement, on considère que la conclusion est inutile dans la dissertation juridique, la démonstration
ayant été conduite à son terme à la fin de la deuxième partie.





Ne pas faire de conclusion si :
Votre but n’est que de résumer ce qui a déjà été dit
Vous n’apportez pas d’idée nouvelle



Vous pouvez faire une conclusion si :
Elle apporte une idée nouvelle qui constitue un point d’aboutissement de la démonstration.

Ne cherchez donc pas à faire une conclusion si vous n’avez rien à ajouter à votre démonstration.

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f. Comment organiser la présentation de son texte ?
Sommaire
1.

Comment bien disposer son texte ?



Organiser ses développements en paragraphes



Qu’est ce qu’un paragraphe ?
Le paragraphe (§) correspond à une unité de sens (une idée et son développement). Il ne faut commencer un nouveau paragraphe que lorsque vous
changez d’idée.



Comment se matérialise un paragraphe ?
Il se matérialise par un alinéa (retour à la ligne + retrait).



Pourquoi organiser les développements en paragraphes ?
- Pour celui qui écrit, faire des paragraphes, c’est structurer sa pensée.
- Pour le lecteur, le paragraphe est un repère visuel qui aide à comprendre la structure du raisonnement.



Comment construire un paragraphe ?
En règle générale, chaque paragraphe s’organise en trois phases : la présentation de l’argument, son explication et son illustration par un
exemple.



Les erreurs à éviter :
- Le texte compact et indigeste
- Le texte morcelé



Combien de paragraphes doit contenir ma copie ?
- L’introduction : en fonction de sa longueur, pourra comporter de 2 à 4 paragraphes soit au minimum un paragraphe pour l’entrée en matière et le
sujet, un autre pour l’explication du sujet, la problématique et l’annonce de plan, la longueur des développements pouvant amener à les subdiviser
- Le développement : il faudra au minimum un paragraphe par subdivision inférieure du plan (points 1 et 2 des sous-parties A et B) et généralement
plus (2 ou 3) en fonction de la longueur des développements.

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Bien utiliser les sauts de ligne



Quand dois-je sauter une ligne
- Les sauts de ligne doivent servir uniquement à distinguer les différentes parties de la dissertation.
- Ils ne doivent pas servir à distinguer les paragraphes.
Exemple : l’introduction ne doit pas être « hachée » par un saut de ligne à la fin de chaque phrase.



Penser à aligner son texte



Pourquoi aligner son texte ?
- L’alignement du texte améliore la lisibilité de votre copie.
- Il facilite aussi l’identification de vos différents paragraphes par le lecteur, grâce à la visibilité des alinéas.
- Trop d’étudiants présentent le texte comme une masse informe et ne remplissent pas les lignes, répugnant notamment à
couper les mots.



Comment procéder à cet alignement ?
- Pour un devoir rédigé grâce au support informatique, pensez à justifier votre texte.
- Pour un devoir rédigé à la main, il faut veiller à aligner le texte à droite et à gauche, ce qui suppose de commencer à écrire
contre la marge (sauf la première ligne qui débute par un retrait) et de remplir la ligne entièrement.

2.

Comment améliorer la lisibilité de sa copie ?
Le but est ici de permettre une lecture fluide et aisée de la copie.



Soignez votre écriture
- Gardez toujours à l’esprit qu’une écriture illisible nuit à votre démonstration.
- Si le lecteur passe son temps à essayer de « décrypter » votre écriture, son intérêt pour vos idées sera proportionnellement
décroissant aux efforts fournis pour vous lire.

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La ponctuation est essentielle
 La ponctuation rend visible la construction des phrases, elle indique donc au lecteur où arrêter son regard
et détermine donc les tranches de texte à lire d’une traite.

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L’oubli d’un point équivaut à l’oubli d’une limite et le lecteur, lorsqu’il aura compris qu’il est allé trop loin dans sa lecture,
sera obligé de revenir en arrière pour rectifier lui-même la bonne ponctuation.




L’orthographe joue un rôle prépondérant dans l’appréciation de votre copie
Pourquoi ? L’orthographe fait partie des repères visuels sur lesquels s’appuie le lecteur pour lire vite et sans
hésitation. Même si cela se passe très vite, la multiplication des obstacles finit par indisposer le lecteur.



L’écriture « texto » ainsi que les abréviations sont formellement prohibées de tout devoir écrit.



Les accents ne doivent pas être considérés comme des éléments facultatifs.
Exemple : Le president de la republique à des pouvoirs propre que l’art. 18 de la constit. rappel ainsi il dispose par ex
des pouvoirs de méssage de dissolut°.
Vous avez eu du mal à lire cette phrase ? Votre correcteur aussi et il doit consciencieusement décrypter environ quatre
pages ainsi rédigées…multipliées par x nombre de copies…



Soignez la coupe des mots
La coupe des mots se fait entre 2 syllabes (entre les 2 consonnes en cas de consonnes doubles) et se marque par un
tiret en fin de ligne (et non au début).
Exemples de coupes possibles : or/tho/gra/phe
at/ten/tion
exa/men





En cas d'apostrophe, pas de coupe après l'apostrophe : la syllabe doit être complète.
Exemple : l'a/pos/tro/phe



Les majuscules ne doivent faire l’objet d’aucune négligence
Les majuscules sont également des points de repère qui contribuent à faciliter la lecture. La négligence dans leur
emploi est donc une cause d'hésitation pour le lecteur.



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MAJUSCULE

PAS DE MAJUSCULE

- aux noms de pays, de continents: la France , l'Europe
et de peuple : les Français, les Européens

- aux adjectifs : le peuple français, l'unité européenne
ni aux noms de langue : parler le français

- un cas particulier : le Premier ministre

- aux noms de fonction : le député, l’empereur, le roi, le
préfet, le président de la République, le président du
Conseil, le ministre

- à État quand il désigne un pays, une nation, son
gouvernement, son administration : un conseiller d’État,
un coup d’État, l’État d’Israël

- minuscule dans les autres sens : état civil, état de
siège

- pour les noms des organismes et institutions d’État à
caractère unique qui sont de véritables noms propres :
l’Assemblée nationale, la Chambre des lords, le Congrès
(des États-Unis), le Conseil constitutionnel, le Conseil
d’État, le Conseil des ministres, la Cour de cassation, le
Gouvernement (français), le Parlement (ou les
Chambres), le Sénat, le Trésor, le Tribunal des conflits
Le premier mot nécessaire à l’identification portera une
majuscule, ainsi que l’adjectif qui précède

- pour les noms d’organismes d’État qui sont un
certain nombre du même type : la commission des
finances, le conseil général, la cour d’appel de Poitiers, la
direction du budget, la mairie du Havre, le tribunal
correctionnel

- pour le nom d’un régime politique lorsqu’il désigne un
pays ou une époque : l’Ancien Régime, la Deuxième
République, l’Empire, la République française, le
Troisième Reich
S’il est accompagné d’un adjectif, majuscule à l’adjectif s’il
précède le nom
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Veillez au style de votre copie

 Veillez à la précision du vocabulaire, en particulier du vocabulaire juridique.
 Utilisez des mots de liaison.

- Pour mettre en évidence à la fois la progression de la démonstration et son organisation.
Exemples : tout d’abord, ensuite, enfin ; d’une part, d’autre part ; en outre, par ailleurs…
- Et la logique de l’argumentation.
Exemples : car, en effet, donc, par conséquent, c’est pourquoi, or…
 Vous ne devez pas utiliser la première personne dans une dissertation : celle-ci se présente

comme une démonstration et non comme l’expression d’une opinion.
 Veillez à user du style de la langue écrite.

Les tournures familières, les abréviations, les phrases incomplètes, et de manière générale, tout ce
qui pourrait marquer une certaine désinvolture à l’égard du lecteur.


Relisez la copie avant de la rendre

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g. Comment gérer son temps ?


Combien de temps m’est-il imparti pour rédiger ma dissertation en conditions d’examen ?
En général, une dissertation doit être conçue et rédigée dans un délai de 3 heures.
Ce délai peut sembler court, c’est pourquoi il importe d’utiliser au mieux ces 180 minutes et de vous entraîner
progressivement à cette limitation de temps lors de la rédaction de vos devoirs maison.



Combien de temps dois-je consacrer approximativement à chaque étape ?

I – La préparation de la dissertation : 1 heure
1. Les étapes de réflexion : 30 minutes
Les étapes de réflexion sur le sujet et de recherche de la problématique sont essentielles : il faut leur consacrer au
moins une trentaine de minutes avant de commencer à élaborer le plan.
1re étape : réflexion sur le sujet
- Repérer la forme du sujet, analyser les termes, noter toutes les idées et connaissances concernant le sujet,
cerner et délimiter le sujet.

2e étape : recherche et formulation de la problématique
- Faire apparaître un fil conducteur, qui correspond au problème soulevé par le sujet, et formuler ce qui fera l’objet
de la démonstration.

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2. L’élaboration du plan : 30 minutes

3e étape : construction du plan détaillé

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- Regrouper les données par thèmes, éliminer ce qui ne peut s’insérer dans la démonstration, définir 2 (ou 3) idées
directrices qui sont les étapes de la démonstration (I, II), décomposer chacune en arguments qui constitueront les
sous-parties, prévoir les exemples à l’appui.
- Vérification de la correspondance des intitulés et du contenu : cohérence en regard du plan annoncé, titres qui se
font écho.

Cette phase de conception est déterminante de la rédaction, qui sera d’autant plus aisée que sa préparation aura
été soignée et ordonnée et le plan élaboré avec précision.
II – La rédaction : 2 heures
1re étape : rédaction de l’introduction : 30 minutes environ
- L’introduction doit être rédigée au brouillon, puis recopiée après une relecture attentive.
2e étape : rédaction du développement, des chapeaux, des transitions : 1 heure 20 environ
- Les développements ne peuvent faire l’objet d’un brouillon faute de temps : c’est votre plan détaillé qui vous
guidera dans cette étape de rédaction.
3e étape : relecture : 5-10 minutes
Elle peut être organisée en deux temps :
- une relecture après la rédaction de chaque développement
- puis une relecture finale afin de faire disparaître fautes d’orthographe, d’accords, de syntaxe mais aussi pour
appréhender globalement le contenu de votre copie.

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IV. A faire / à ne pas faire
A FAIRE


- faire preuve de qualités formelles qui
permettent une lecture fluide et facile de la
copie.



- disserter, c’est démontrer : la dissertation
doit proposer une argumentation dynamique,
une progression. Cela suppose un plan orienté
vers un objectif de démonstration, et non
uniquement un mode de « rangement » des
connaissances.



- démontrer, ce n’est pas seulement affirmer,
c’est aussi expliquer ses arguments et les
justifier en apportant des faits et des
exemples précis. On appréciera donc des sousparties
qui
soient
de
véritables
développements, avec explication, illustration
et justification des propositions et arguments
avancés.

A NE PAS FAIRE


- réciter au lieu de disserter : la dissertation,
même si elle suppose acquises les
connaissances apportées par le cours, n’est pas
pour autant un simple exercice de restitution
de ces connaissances. Vérifier que les différents
développements sont bien nécessaires à la
démonstration et orientés par elle.



- les développements hors-sujet (faire un
lien avec les passages hors-sujet des copies
corrigées).



- utiliser uniquement la théorie et non la
pratique des institutions.



- les développements « secs
n’apportent rien de plus que le plan.

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»

qui

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Bonnes et mauvaises copies
Remarques générales

- Le sujet « Le Président de la République et le Peuple sous la Ve République » était le sujet d’examen de la
session de juin 2002 en régime normal (groupe A, enseignant : M. le Doyen BERNARD).
- Cet examen se déroule en trois heures, sans document.
- Les copies ont été retranscrites telles quelles, à l’exception des fautes d’orthographe qui ont été corrigées.
- Les annotations de ces copies vous permettront de mieux comprendre les qualités attendues d’une dissertation et
les défauts à éviter.
- Un corrigé entièrement rédigé de ce sujet est disponible dans l’ouvrage : Les Annuels de droit constitutionnel Dalloz, 2001, p. 135 et suivantes.
Exercice
- Pour que la lecture de ces copies vous soit utile, essayez de travailler au brouillon sur ce sujet, en suivant les
conseils indiqués. Comparez seulement ensuite votre travail avec les copies et les remarques qui les
accompagnent.
Consultez les copies suivantes:

Copie 17/20

Copie 12/20

FIN

Copie 8/20

Copie 6/20

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« Le président de la République et le peuple sous la Cinquième République »
Cours

Dates / Evènements

Personnages

Définition juridique des
termes du sujet et de
leur(s) contraire(s)
éventuellement :

Se remémorer le plan du
cours et le faire « défiler » en
identifiant les passages du cours
qui portent sur le sujet :
-l’élection du Président,
-le référendum,
-la dissolution,
-la cohabitation.

-1962

: révision de la Constitution
instaurant l’élection du Président
de la République au suffrage
universel direct
-- 1962 et 1969 : Référendums
sur la base de l’article 11 au lieu
de l’article 89 de la Constitution
-- Elections présidentielles de
2002…

-Mitterrand : dissolutions en
1981, en 1988
- Le Président Chirac :
dissolution en 1997, référendum
en 2000

Le Président de la République
Le peuple
Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
Le Président de la République et
le peuple

Jurisprudence

Eléments historiques

Droit comparé

Exemples

Néant

Le Chef de l’Etat et le peuple
avant la cinquième République

Les relations entre le Chef de
l’Etat et le peuple dans les
systèmes juridiques étrangers
(Etats-Unis…) : les comparer à la
France

Dans ce cas, cette rubrique se
confond avec la rubrique « dates
et évènements »

Exclure les idées hors-sujet
Parmi les idées, celle qui porte sur la cohabitation entre-t-elle vraiment dans le champ du sujet : en quoi la cohabitation intéresse-t-elle les
relations Président/peuple ? Attention : évoquer la cohabitation est intéressant seulement si on fait le lien avec le sujet.

Zèle de Mercure - Faculté de droit de
Grenoble

Exemple
suivant

Sommaire

« La protection du consentement dans le mariage et le divorce »
Cours
Se remémorer le plan du cours
et le faire « défiler » en identifiant
les passages du cours qui
portent sur le sujet :
- La protection du consentement
dans la formation du mariage, ce
qui ne pose guère de difficultés
en raison de l’aspect contractuel
du mariage qui n’est pas
contesté.
- En revanche, il faut « piocher »
les passages relatifs au
consentement dans la procédure
de divorce.

Définition juridique des
termes du sujet et de
leurs contraires
éventuellement
Consentement
Mariage
Divorce

Jurisprudence
- Rappel du célèbre arrêt
« Berthon » des chambres
réunies de 1862 à propos de
l’erreur.
- civ. 2ème, 6 mai 1987 : une
convention homologuée ne peut
être annulée pour vice du
consentement.

Eléments historiques/
Dates
- Loi du 26 mai 2004 réformant
le divorce : protège t-elle autant
le consentement par rapport au
droit antérieur ?
- Loi du 4 avril 2006 qui introduit
de nouvelles dispositions tendant
au renforcement de la protection.

Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
dans le mariage et le divorce

Exemples

Exclure les idées hors-sujet :

Citer de la jurisprudence à titre
d’exemples.

Récitez son cours sur les toutes les conditions de formation du mariage, ou sur les cas de divorce est
inutile. L’intérêt du sujet est de rechercher les règles protectrices du consentement dans le mariage et
dans sa dissolution, et de les comparer.

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Sommaire

Exemple : « Les pouvoirs du président de la République »



Connaissances nécessaires : Les pouvoirs reconnus par la Constitution au président.



Mobilisation des connaissances : Ne pas se contenter d’énumérer les articles de la Constitution qui déterminent
les pouvoirs du président. Il faut analyser et réfléchir aux problèmes qu’ils posent, notamment dans leur mise en
œuvre.



Lien avec le cours : Le cours, en évoquant ces pouvoirs, aura proposé, par exemple, des éléments de réflexion
sur la conception de l’institution présidentielle ou sur la façon dont ces pouvoirs ont été utilisés, au cours de
l’histoire de la Ve République.



Approfondissement : Chercher dans une autre partie du cours dans les fiches de TD et dans les ouvrages de
références des éléments pour réfléchir sur la pratique institutionnelle en période de cohabitation…

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Sommaire

Exemples :


- « Le rôle du Parlement sous les Troisième et Quatrième Républiques » :
sur ce sujet, je veux démontrer que le Parlement a une place essentielle pendant ces deux régimes ; qu’il est
l’organe le plus puissant.



- « Le rôle de l’organe exécutif sous la Troisième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer que l’organe exécutif est faible, qu’il a des difficultés à remplir sa fonction.



- « Le Président de la République et le peuple sous la Cinquième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer qu’il existe un lien direct entre le Président et le peuple, que leurs relations sont très
importantes, qu’elles sont très étroites.



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » :
sur ce sujet, je veux établir une comparaison entre la formation et la dissolution du lien matrimonial sous l’angle de
la protection du consentement. Il sera, toutefois, difficile de trouver des points communs entre mariage et divorce
dans leur façon de prendre en considération le consentement ; il faudra donc se rattacher à des notions juridiques
classiques.

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Sommaire

Exemples :



- Le rôle du Parlement est essentiel sous les Troisième et Quatrième Républiques, tant du point de vue de
l’élaboration de la Loi (I) que du contrôle du gouvernement (II).



- Le Président et le peuple entretiennent des relations étroites sous la Cinquième République non seulement grâce
à l’élection au suffrage universel direct (I), mais aussi grâce aux occasions où le Président de la République donne
la parole au peuple (II).



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : cette protection passe, dans les deux
domaines, par la présentation des moyens juridiques de protection (I), puis par celle des sanctions de la violation
du consentement (II).

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Sommaire



Exemple 1 :
« Ainsi un sujet consacré aux “Responsabilités du président de la République sous la Ve République“ rend sans
doute utile une explication de ce que sont la responsabilité en droit et les différentes formes de celle-ci (politique,
civile et pénale). Le sujet consacré au “Rôle du juge de la loi du Conseil constitutionnel“ nécessite une première
approche de la notion de « juge » ou de juridiction. De même, il faut s’interroger sur le sens du mot loi et ses
différentes acceptions (loi constitutionnelle, loi organique, loi référendaire, diversité des lois ordinaires…) ».
[Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques 2002, sous la direction de Michel Verpeaux,
Dalloz, p. 131]



Exemple 2 :
Un sujet consacré au consentement dans le mariage et le divorce nécessite une explication de la notion
contractuelle de consentement, sa définition, la notion de vices du consentement, les différents vices, enfin une
définition sommaire (en quelques mots précis) des notions juridiques de mariage et de divorce.

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Sommaire



Exemple 1 :
un sujet sur « Le président de la République » demandera de rappeler (et donc d’étudier) tous les régimes qui
ont consacré un président, et englobera l’actualité la plus récente. Parfois, c’est tout simplement le programme
traité en cours qui permettra de fixer les limites chronologiques du sujet.



Exemple 2 :

Le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » s’entend du droit positif, mais il
faut, dans l’introduction rappeler l’historique des deux institutions afin de les replacer dans leur contexte afin de
mieux apprécier le droit actuel ; il faut également, au coup par coup, évoquer les réformes récentes (la loi du 26
mai 2004 réformant le divorce prend davantage en compte le consentement et la loi du 4 avril 2006 étend la
protection du consentement lors de la formation du mariage).

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Exemple :
Si le sujet est « Le régime parlementaire dans le monde contemporain » , il faudra préciser les pays concernés
par la réflexion.
Dans ce cas également, le cours permettra de limiter les cas envisagés. Un sujet sur « Le Parlement dans les
régimes politiques occidentaux » renverra aux Etats-Unis et à l’Europe.

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Exemple 1 :
Si on considère que le sujet sur « Les pouvoirs du président de la République » permet de poser le problème
plus général de la Constitution de 1958 comme un texte de compromis entre les conceptions des tenants d’un
régime parlementaire classique et celles du général de Gaulle, on pourra proposer l’hypothèse de démonstration
suivante :
« Le président de la République est ainsi doté de pouvoirs conséquents par la Constitution et surtout d’une
fonction prééminente due à sa nouvelle qualité reconnue d’arbitre (art. 5). Toutefois, les divers présidents ne se
satisferont pas de ces pouvoirs constitutionnels et s’efforceront de les étendre par la pratique ».



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », il faut
délimiter le sujet en indiquant que si le mariage est toujours à prendre en considération, tous les cas de divorce ne
sont pas concernés. Seuls les divorces dit par consentement mutuel et par acceptation du principe de la rupture du
mariage impliquent directement ou indirectement le consentement des époux.
Quant au consentement, il s’agit toujours de la même notion, sociologiquement, il s’agit de donner son libre accord
à une situation de droit, à une forme particulière de contrat, alors que juridiquement, son appréhension est variable.
Le mariage est influencé par le contrat, même s’il participe d’une institution fondamentale du droit ; et le divorce,
longtemps banni du droit français, reste, en grande partie étranger à la notion de contrat. Les efforts du législateur
de 1975 et de 2004 pour l’adapter à l’évolution de la société, ne sont pas aller jusqu’à le contractualiser. Seuls les
divorces par acceptation et plus particulièrement sur demande conjointe ménage une place non négligeable au
consentement des époux.

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Sommaire



Exemple 1 :
Pour le sujet « Les pouvoirs du président de la République », la première partie montrera donc que les pouvoirs
constitutionnellement reconnus au chef de l’État depuis 1958 ne sont pas en rupture avec la conception du régime
parlementaire, même s’il dispose de pouvoirs nouveaux, tandis que la seconde partie montrera qu’il s’est produit,
dans la pratique, une extension des prérogatives présidentielles.
→ La ligne de démonstration exposée plus haut (problématique) sera suivie de cette annonce de plan : « Envisager
les pouvoirs du président sous la Ve République doit conduire à envisager successivement les pouvoirs issus du
texte constitutionnel (I) et les pouvoirs provenant de la pratique institutionnelle (II) ».
→ [Pour le développement de ce plan, voir Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques
2002, sous la direction de Michel Verpeaux, Dalloz, p. 152 et suivantes.]



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », on peut dire
que si le consentement existe dans le mariage comme dans le divorce, il présente des formes et des caractères
juridiques très différents ; pourtant, dans les deux cas, le loi s’est donnée les moyens de la protéger et les
sanctions adaptées pour veiller au respect de ce dernier.

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Sommaire



Exemples de formules d’annonce (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette,
2002) :
- « Alors que sa fonction politique est en déclin (I), sa fonction administrative ne cesse de s’élargir (II). »
- « Alors que dans leur domaine les deux notions se ressemblent (I), en revanche elles s’opposent nettement dans
leur mise en œuvre (II). »
- Pour « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : « afin de prendre l’exacte mesure de la
protection du consentement dans le divorce et le mariage, il convient, dans un premier temps, de comparer les
moyens juridiques mis en œuvre pour cette protection (I) avant de comparer les sanctions intervenant en cas de
violation du consentement (II) ».

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Sommaire

III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)
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Slide 16

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SOMMAIRE
I Pour quoi faire ?

a)

II Phase de préparation / brouillon

b)
c)

1.

Lecture du sujet

2.

Travail au brouillon

III Phase de rédaction

e)

1.

Présentation formelle

2.

Rédaction au brouillon

a)

Formulation des titres

b)

Rédiger une introduction

3.

La rédaction de la copie
Comment se présente une copie?
Comment rédiger les
développements?

a)
b)

d)

Comment rédiger les chapeaux?
Comment rédiger les transitions?
Faut-il faire une conclusion?
Comment organiser la
présentation de son texte?
Comment gérer son temps?

IV A faire/ A ne pas faire
V Copies
VI Exercices

VI QCM
VII Bibliographie

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Sommaire

I. Pour quoi faire?
1. A quoi sert une dissertation ?
La dissertation, est un exercice de démonstration à partir des connaissances du cours. Elle permet de vérifier :
 1° que vous avez assimilé ces connaissances (entendez que vous les avez à la fois mémorisées et comprises) ;
 2° que vous êtes capables de les mobiliser dans l’optique d’un sujet donné (qui ne se borne pas à une simple
restitution ou récitation du cours) : c’est très exactement ce qu’on appelle maîtriser (ou dominer) des
connaissances.
Il ne s’agit pas pour autant de produire une pensée originale. La réflexion est elle-même guidée ou orientée par le
cours : le plus souvent, les problèmes posés par le sujet et les éléments de réponse ont déjà été exposés dans le
cours ou dans les manuels de référence.

Le sujet peut conduire :
 à mettre en relation des éléments qui ont été présentés par l’enseignant dans des parties différentes.
 à approfondir une question abordée dans le cours en faisant des lectures supplémentaires (dans le cas d’un
devoir à la maison) ou en mobilisant les textes fournis par les documents de travaux dirigés.
Exemple

2. La spécificité de la dissertation juridique
Comme dans toutes les autres disciplines, la dissertation est un discours démonstratif.
Ainsi, la dissertation juridique se divise en deux parties, exceptionnellement en trois lorsque le plan binaire s’avère
artificiel.
L’introduction est un élément fondamental, on connaît déjà ici la position du rédacteur par rapport au sujet.
La conclusion n’est, en général, pas nécessaire.
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Sommaire

II. Phase de préparation / brouillon
Conseils liminaires :


Pour que l’entraînement à la dissertation vous soit pleinement profitable, n’oubliez pas que vous
ne devez traiter le sujet de dissertation qu’après avoir pris le temps de lire et de comprendre le
cours ainsi que de travailler sérieusement la fiche de TD. En effet, de nombreux éléments de
réponse au sujet ont été évoqués en cours ou sont mentionnés dans la fiche de TD.



Afin de bien cerner le sujet et éviter les hors-sujets, le temps de réflexion au brouillon doit être
relativement long. Ne cherchez pas à rédiger rapidement la copie : prenez le temps d’analyser
le sujet en profondeur.

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1. Lecture du sujet

Sommaire

La lecture attentive et la compréhension du sujet sont un préalable nécessaire.
Le sujet ne prend pas toujours la forme d’une question. Voici les principales formes qu’il peut prendre :
a. Un intitulé


Une notion ou une institution :
La jurisprudence, La séparation des pouvoirs, Le contrôle de constitutionnalité, Le président de la République, La
filiation naturelle.
 Un groupe nominal :
L’application de la loi dans le temps, Le rôle du Sénat sous la Ve République, Le rôle du Parlement dans un régime
parlementaire et dans un régime présidentiel.
Ne pas réciter son cours, il faut trouver le problème de droit « caché » derrière la notion, les problématiques
sont souvent présentes dans le cours ou dans les fiches de T.D.
Exemple 1 : « La jurisprudence » : Renvoi à une question abordée dans le cours d’Introduction au droit : la
jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Exemple 2 : « Le rôle du Sénat sous la Ve République »: Renvoi à une réflexion plus générale sur le bicaméralisme
et à une interrogation sur l’utilité du Sénat.

Exemples
Cliquez ici



Une notion et une comparaison :
Le bicamérisme en France et en Grande Bretagne,
La protection du consentement dans le mariage et le divorce.
 Deux notions :
Suzeraineté et souveraineté en France (XIIe-XVIe siècles), L’équité et le droit, Le président de la République et le
Premier ministre, La pension alimentaire et la prestation compensatoire.
Ne pas dissocier les deux éléments de la comparaison en les isolant chacun dans une partie ou dans une
sous-partie.
Exemple : « Le mariage et le PACS » : ce sujet implique une comparaison des deux « institutions ». Il ne faut pas parler
du mariage dans une première partie et du PACS dans une seconde.
Dans tous les cas, la première question à poser sera : pourquoi ce sujet ? Car il y a toujours à redécouvrir des
présupposés, des implicites ou un débat déjà existant sur le sujet.
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Exemple
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Sommaire

b. Une question
La question oriente la réflexion. Toutefois, ne pas négliger la phase de réflexion préalable : rechercher
les controverses sous-jacentes, les débats qui ont fait naître cette question.
Reformuler la question pour la problématique afin d’en faire ressortir les enjeux.
Exemples :
La jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Faut-il réformer le Conseil constitutionnel ?
Les pouvoirs du Président américain sont-ils illimités ?
Peut-on dire qu’en France, sous la Ve République, « le Gouvernement détermine et conduit les affaires de la nation » ?
La Ve République est-elle un régime parlementaire ?

Exemples
Cliquez ici

c. Une citation
Expliquer d’abord la citation, puis retrouver les débats ou les questionnements pour lesquels la citation constitue
une réponse possible.
Autrement dit, lorsque le sujet est formulé sous la forme d’une citation, il vous appartient de reformuler le sujet
afin de déterminer quel est le sujet sur lequel on souhaite vous faire réfléchir.

Exemples : En prenant comme exemple le régime de la Ve République, commentez cette affirmation du général de
Gaulle en 1964 : « Une Constitution, c’est un esprit, des institutions, une pratique ».
« Le Gouvernement, pour son existence, dépend du Parlement », déclarait en 1994 M. Balladur, alors Premier
ministre. Que pensez-vous de cette affirmation ?

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Exemples
Cliquez ici

Sommaire

2. Travail au brouillon






Prenez le temps de noter l’ensemble de vos idées au brouillon, sans chercher à tout prix à trouver un plan
immédiatement. Bâcler cette étape vous expose à des risques d’oubli de certains éléments importants et augmente
les risques de hors-sujet.
Rassemblez vos connaissances en lien avec le sujet :
Utiliser votre cours, les documents de la fiche de TD ainsi que les manuels ou éventuellement des articles de
doctrine ( à partir de la Licence 3).
Pendant l’épreuve, vous devez faire travailler votre mémoire pour mobiliser vos connaissances. Connaître le plan
de votre cours par cœur peut alors vous être très utile afin de repérer tous les développements consacrés à la
question que vous devez traiter. Bien évidemment , le sujet n’aura pas nécessairement été exposé sous la forme
dans laquelle il vous est proposé. Il vous faudra alors souvent puiser les éléments nécessaires dans les différents
chapitres du cours.
Exemple




A partir de tous ces éléments, envisager un fil directeur, une démonstration générale à mener sur le sujet.
A partir des termes du sujet se demander : qu’est-ce que je veux démontrer ?
Exemple



Trouver des arguments pour démontrer l’idée générale. Pour cela, faire des regroupements entre les idées
notées au brouillon et qui semblent aller ensemble. Faire en sorte d’arriver à deux grands ensembles, liés
par une articulation logique, qui correspondent à deux idées principales, c’est-à-dire deux arguments
principaux qui démontrent l’idée générale. Ces deux idées feront l’objet des deux grandes parties de la
dissertation.
Exemple
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Soyez patient
pendant le
chargement

Entraînezvous

Sommaire

La question du plan est primordiale et cette étape doit largement retenir votre attention car arrêter un plan,
c’est fixer l’ordre qui sera suivi pour exposer le sujet étudié. Connaître précisément les étapes de la
démonstration avant de commencer la rédaction est la condition de la clarté de vos propos.
Il est nécessaire de réfléchir longuement au plan à adopter même si le sujet a été traité dans le cours. Ne
craignez jamais de choisir un plan différent de celui éventuellement retenu dans le cours ou dans les manuels
que vous avez consultés : le correcteur appréciera votre originalité dans le plan.
Le souci d’originalité ne doit cependant pas vous conduire à adopter un plan incohérent.
POURQUOI UN PLAN EN DEUX PARTIES ?
Un usage qui traduit une méthode de pensée juridique

Le système juridique français est construit autour de distinctions binaires : dans les notions (fait/droit ; droit
objectif/droits subjectifs, droit réel/droit personnel ; biens incorporels/biens corporels, créancier/débiteur, solidarité active/solidarité
passive…) ; dans leur présentation (principe/exceptions, ressemblances/différences, contrat/institution, formation du
contrat/exécution du contrat, recevabilité/fond, notion/régime, statut/fonction…) en fonction du critère de distinction choisi. Le
raisonnement doit donc respecter la logique interne du système.
Clarté et efficacité

- Clarté et efficacité du plan en deux parties expliquent qu’il s’est imposé également dans les Instituts d’études
politiques pour des matières autres que juridiques et même pour les dissertations de culture générale des concours administratifs.
- Réponse synthétique et efficace au problème posé.
- Davantage tourné vers la finalité pratique qui est celle des disciplines juridiques (même si cette finalité peut
sembler lointaine dans le cas de la dissertation, elle reste à l’horizon des questions juridiques).
Ce n’est pas un principe absolu, ni une exigence purement scolaire mais un exercice de discipline intellectuelle qui
stimule la réflexion. Le plan en trois parties reste toujours possible mais est plus difficile à réussir.

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Sommaire

III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)

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Sommaire

2. La rédaction au brouillon
a. La formulation des titres
Le travail au brouillon a permis de regrouper les idées en deux parties et deux sous-parties. Il reste à présent à transformer ces
idées brutes en titres pertinents. Cela nécessite un travail important qui ne pourra être facilité que par des entraînements
réguliers à la dissertation effectués au cours des TD.
Qu’est-ce qu’un bon titre ?

Vous devez fournir un effort particulier pour la formulation des titres.
La formulation des titres doit être soignée car le sens de votre démonstration doit pouvoir être compris à partir de la
seule lecture des titres.
Un bon titre est un titre clair, concis et précis.
Un titre clair est un titre explicite et cohérent : le correcteur ne doit pas avoir à se demander ce que vous avez voulu démontrer.
Exemple : « L’importance du principe dans quelques domaines ».
Un titre doit être formulé avec précision et rigueur juridique
Exemple : « Des fautes en lien avec le service »
Préférer : « Des fautes non dépourvues de tout lien avec le service »
Prohiber les titres généraux (quelques fois susceptibles d’être utilisés pour n’importe quel sujet ou applicables à chacune des
parties de la copie)
Exemple : « Les règles de principe »
« L’acte administratif unilatéral et ses caractères »

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Un bon titre contient une idée unique
Sommaire

-

Dans une dissertation, un titre doit présenter une idée et pas seulement identifier un thème.

-

Le titre ne doit pas poser une question, mais au contraire présenter l’idée qui permet de répondre
succinctement à cette question.
Les titres ne doivent pas chercher à ménager un suspens.
Exemple : « Quelles sont les raisons de ce changement ? »
Préférer : Les justifications de la décentralisation
Un titre comporte une seule et unique idée :
Eviter l’utilisation, dans les titres, des mots de liaisons tels que « et », « mais », car leur emploi signale
souvent que le titre exprime deux idées.
Exemple : « Le Président et le Premier ministre »
« Un principe important, mais limité en pratique »
Prohiber les titres composés des deux sous-titres
Exemple : « I. La reconnaissance du caractère d’organisme privé chargé d’une mission de service public
A. La détermination du caractère privé de cet organisme
B. L’exercice d’une activité de service public »
Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas similaires.
Exemple : « I. L’absence de responsabilité de l’Etat en cas d’absence de délit ;
B) La nécessité d’un délit pour retenir la responsabilité de l’Etat ».
 I = B : Le I ne recouvre pas l’intégralité du A) et du B).
 Le titre du I contient une répétition maladroite.

Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas contradictoires.
Exemple : « I. Le maire titulaire de la police administrative ;
A) Les divers titulaires de la police administrative générale et spéciale »
 Le I. affirme que le maire est le seul titulaire de la police administrative, alors que le A en
annonce plusieurs.

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Sommaire

Un bon titre est un titre QUALIFIÉ
Vous devez utiliser des adjectifs qui marquent le sens de votre démonstration.
Exemple : « Le statut du président de la République »
« Le statut protecteur du président de la République »


Dans les cours ou dans les manuels, les titres des subdivisions correspondent souvent à des titres neutres tels
que « le statut du Président de la République », « le PACS ». Dans une dissertation au contraire, les titres doivent
nécessairement mettre l’accent sur le sens de la démonstration.
Exemple : Le titre « le statut du président de la République » identifie un thème et n’est pas satisfaisant
car il n’indique pas ce que l’on souhaite démontrer. En revanche, la formulation « le statut protecteur du
président de la République » correspond à une idée précise.
Prohiber les adjectifs inutiles, c’est-à-dire des adjectifs qui ne permettent nullement de préciser le sens
de la démonstration.
Exemple : « Des conditions de légalité pures et simples ».
Vérifier que les adjectifs utilisés ne sont pas contradictoires
Exemple : « I. Un principe complexe de mise en œuvre
A) Des critères d’appréciation simples »

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 Un bon titre c’est aussi…

Sommaire

Un titre qui commence par un article défini ou indéfini
Exemple : « Révision incomplète des traités »
Préférer : La révision incomplète des traités
Un titre qui ne contient pas de verbe conjugué

Exemple : « Le président accroît sa légitimité »
Préférer : « Le renforcement de la légitimité du président de la République »
Un titre autonome et indépendant
Chaque titre doit pouvoir être compris sans référence à un autre intitulé
Exemple : « I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé.
A) Les critères stricts de mise en œuvre de ce principe »
Le correcteur doit pouvoir comprendre les intitulés sans avoir à relire la subdivision
supérieure. Ici le A) n’est pas autonome car il ne précise pas quel est le principe auquel
correspondent les critères stricts.
Préférer : A) Les critères stricts de mise en œuvre du principe d’expérimentation
Ne pas séparer le I. et le II. par des points de suspension
Exemple : I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé…
II. … mais strictement mis en œuvre
Un titre construit selon la même syntaxe que les autres titres de la copie. Cela permet de créer le plus d’écho
possible entre les titres.²
Soyez patient
pendant le
Exemple : « A) Un pouvoir discrétionnaire d’origine légale
chargement
B) Le manque en matière de contrôle des actes administratifs »
Préférer : B) Un pouvoir discrétionnaire d’origine juridictionnelle

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Entraînezvous

Sommaire

Vérification du plan
Une fois que le plan est construit et que les titres sont formulés, il est utile de prendre quelques
instants pour vérifier la pertinence du plan ainsi formalisé. Cette auto-évaluation peut paraître inutile, mais
sera en réalité l’occasion de se rendre compte si le plan est peu pertinent ou que les intitulés sont formulés de
façon maladroite. Cette étape permettra donc d’améliorer le plan avant de rédiger la copie. Pour cela, prendre une
feuille complètement vierge et y inscrire uniquement l’intitulé du sujet et les titres des deux parties et des quatre
sous-parties.
Procéder ensuite à quelques vérifications :


Commencer par vous assurer que les intitulés du (I) et du (II) recouvrent l’intégralité du sujet, sans pour autant
déborder le champ du sujet à traiter.



Procéder ensuite à la même vérification à l’intérieur de chacune des deux grandes parties (I et II)
- s’assurer que les deux sous-parties recouvrent l’intégralité de chacune des parties,
- vérifier que les sous-parties ne contiennent pas des éléments qui débordent le cadre fixé par les titres des
parties.



Vérifier enfin que la formulation des titres est satisfaisante.
Ce travail de vérification sera plus utile si vous l’effectuez après avoir pris un peu de recul au regard de
votre travail au brouillon. En effet, après avoir travaillé pendant longtemps sur le sujet, les idées à développer
sont bien présentes dans votre esprit, mais il se peut que les titres ne les illustrent pas de façon suffisamment
claire. Prendre du recul par rapport au recensement des idées à développer, en laissant passer un peu de temps
avant de commencer la rédaction définitive de la copie (une journée ou simplement quelques instants si vous êtes
en examen), vous permettra de vérifier si les titres sont facilement compréhensibles et s’ils ne trahissent pas vos
pensées.
Une fois que le plan est construit, que sa pertinence est vérifiée et que son contenu est détaillé, vous
pouvez passer à la rédaction de l’introduction.
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Sommaire

b. Rédiger une introduction



Dans la dissertation juridique, l’introduction est assez longue (équivalente au quart, voire au tiers de la totalité du
devoir). Elle doit présenter non seulement la question soulevée par le sujet, mais également la réponse proposée à
cette question. Il faut donc concevoir l’introduction dans son ensemble comme le support d’une démonstration
ayant pour objet de convaincre le lecteur du bien-fondé du plan annoncé.



La longueur n’est pas un but en soi. L’introduction trouvera d’elle-même sa longueur lorsque la maîtrise de
l’exercice sera acquise. Il faut, dans un premier temps, suivre les étapes demandées, sans se préoccuper de la
longueur de l’introduction, mais bien plutôt des enchaînements logiques et de la cohérence de l’ensemble. Pour
les premiers devoirs, mieux vaut une introduction courte mais claire et bien conduite qu’un exercice de
remplissage.



Rappel : par convention, le lecteur n'est pas censé connaître le sujet : c'est donc à l’introduction de l'amener.

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Sommaire

L’introduction doit comporter les étapes suivantes:
1.

L’entrée en matière ou phrase d’accroche
Plusieurs types d'amorces permettent, chacune à leur façon, d’indiquer le contexte dans lequel s'inscrit le sujet. Voici, indiquées de
manière sommaire, quelques possibilités :

-

L'actualité : des faits récents invitent à s'interroger sur le problème posé par le sujet (actualité législative ou

politique par exemple).

-

L'histoire : le problème n'est pas nouveau ou ne peut être compris sans mise en perspective. Il pourra donc
des connaissances historiques précises.

être utile de recourir à

 Attention cependant à ne pas remonter trop loin dans le temps, en procédant à des raccourcis historiques
vertigineux ou à des entrées en matière trop longues.

 A fortiori, débuts à proscrire absolument : "Depuis la nuit des temps ..." ou "Depuis toujours, l'homme...".
 Inutile également de refaire toute l’histoire des institutions depuis la Révolution pour parler de la Ve
République.

A éviter
Cliquez ici

-

Le cadre juridique dans lequel s’inscrit la notion proposée par le sujet :
Exemple : « En droit constitutionnel, le cadre juridique proposé par la Constitution »

-

Une citation : quand on dispose d'une citation appropriée (se garder des citations passe-partout ou raccrochées
artificiellement au sujet) et que le sujet n'en comporte pas déjà une.

-

(début cependant plus approprié pour les dissertations de culture générale que pUn débat récurrent dans la société actuelle ou le
monde contemporain our les dissertations juridiques) ou plus simplement la question générale à laquelle se rattache le sujet.
Cette liste, bien entendu, n'est pas limitative. Ainsi, il n’est pas interdit de commencer par une définition des termes du sujet.
N’oubliez pas que la phrase d’accroche ne doit pas être trop éloignée du sujet car sinon il sera difficile de faire rapidement le lien avec le
thème à traiter. Pour éviter cet écueil, vous pouvez rédiger la phrase d’accroche après avoir rédigé le reste de l’introduction. Cela
vous permettra de créer un lien entre la phrase d’entrée en matière et votre problématique.

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Sommaire

2.

Le sujet
Étape essentielle trop souvent oubliée : le contexte n’est là que pour amener le sujet. Il ne s’agit pas
forcément de reprendre le sujet textuellement, mais de faire clairement apparaître soit la notion, soit la
proposition, soit la question proposées à la réflexion.
→ Lorsque le sujet est une citation, recopier cette citation. Si elle est trop longue, la fragmenter et n’en reprendre
que les extraits les plus significatifs.

3.

Explication et délimitation du sujet
Définir les termes : rapidement et de façon incidente lorsqu’ils sont connus, plus longuement si la définition
même pose problème.
Bien veiller à donner la définition juridique des notions invoquées par le sujet.
Exemple

Préciser la signification du sujet en apportant les éléments de connaissance nécessaires (juridiques,
historiques, éventuellement sociologiques) et délimiter son champ d'application en justifiant, si besoin est,
les choix qui ont été faits. Il faut souvent, en effet, préciser la délimitation chronologique du sujet, lorsque celui-ci
ne comporte aucune indication de date.
Exemple
La délimitation peut être aussi spatiale.
Exemple

Soyez patient
pendant le
chargement

La délimitation concerne aussi le fond du sujet. Si on a choisi de limiter l’extension d’une notion, par exemple, il
faut le justifier à ce moment de l’introduction.
Entraînezvous

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Sommaire

4.

Problématique ou ligne de démonstration
L’analyse du sujet a fait apparaître la ou les questions soulevées par le sujet, le ou les problèmes qu’il pose, c’est-à-dire son
intérêt et ses enjeux.
Cependant, à ce stade de l’introduction, il ne s’agit plus de questionner mais de répondre : formuler la problématique, c’est exposer ce
qu’on entend démontrer dans la dissertation. Même si on ne l’écrit pas, il faut supposer que l’on pourrait introduire la problématique par
la formule suivante : « On voudrait démontrer que… ». La problématique n’est par conséquent pas nécessairement formulée sous la
forme interrogative. Si tel est le cas, il convient de la faire suivre de la réponse apportée à la question ainsi posée, réponse dont le bienfondé sera démontré dans les développements de la copie. Ainsi, l’introduction ne vise en aucun cas à ménager le suspens : le
correcteur ne doit pas attendre la fin de la copie pour connaître la réponse donnée par l’étudiant à la question posée.

Exemple

A noter : Parfois la question que vous devez traiter est directement posée dans le sujet. Il convient alors de répondre
précisément à la question posée. En général, ce genre de sujet invite l’étudiant à prendre personnellement position en présentant
une argumentation juridique fondée sur les éléments présents dans le cours ou trouvés dans les manuels.
Exemple (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette, 2002) : Au lieu de donner comme sujet « Les projets de
réforme du droit des sociétés », l’enseignant peut préférer des formulations plus ciblées : « Faut-il réformer le droit des sociétés ? »

Exemple
5.

Annonce du plan
Le plan ne sera pas annoncé sous forme de questions qui laissent au développement le soin d’apporter les réponses, mais
sous la forme d’une proposition dont le plan fournit les éléments de preuve. Ainsi, les intitulés de chacune des parties doivent
exprimer des réponses claires et précises à la question posée par la problématique ou par le sujet lui-même.
Éviter, si possible, les formulations du type : « Dans une première partie, nous verrons ... et dans une deuxième partie, nous
analyserons ... ». Si le plan repose effectivement sur une hypothèse de démonstration, il pourra être annoncé par une phrase reprenant les
titres des parties principales du développement.

Exemple
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Entraînezvous

Sommaire

En résumé
En résumé, les points indispensables d’une introduction sont :

La définition des termes du sujet

La délimitation du champ du sujet
(notamment temporelle et spatiale)

La formulation de la
problématique

L’annonce de plan
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3. La rédaction de la copie
Après avoir élaboré au brouillon l’introduction, qui justifie votre approche du sujet, ainsi que le plan, qui permet de mettre en
relief votre compréhension et votre traitement du sujet, il faut passer à la rédaction entière de la copie. Le temps imparti à l’épreuve étant
limité, la rédaction des développements se fait directement sur votre copie d’examen. Le but des développements est de construire une
démonstration convaincante répondant à la problématique soulevée dans l’introduction et se fondant sur les connaissances de fond
acquises en cours, dans les manuels, etc.
a. Comment se présente une copie ?


Le devoir doit être entièrement rédigé
 Une dissertation est un devoir entièrement rédigé : éviter les abréviations et la présentation de certaines idées sous forme de
tirets.
 Il comporte, selon l’écriture et la copie, environ de huit à dix pages



Le plan du devoir est apparent
 La dissertation juridique est organisée suivant un plan apparent : les titres des parties et sous-parties doivent être notés dans le
devoir et il est préférable de les souligner.



Les développements s’enchaînent
Pourquoi ? Si la démonstration doit pouvoir être comprise en lisant les titres uniquement, en sens inverse, la dissertation doit pouvoir être
lue dans sa continuité, en faisant abstraction des titres, et ce même si l’usage est de faire apparaître le plan dans la copie.
Comment ? Cela suppose la rédaction de chapeaux, de transitions entre les parties mais également entre les sous-parties, et le
recours aux mots de liaison entre les paragraphes.



Présentation formelle de la copie
Pour une illustration, cliquez sur l’icône suivante:

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b. Comment rédiger les développements ?

Les développements servent à démontrer. Ne vous contentez pas d’exposer vos connaissances de manière descriptive.



La démonstration sera d’autant plus percutante que vous utiliserez régulièrement des mots de liaison (« or », « par
conséquent », « il en résulte que… », « toutefois », etc.)



Lire régulièrement des articles juridiques, notamment ceux qui sont intégrés dans les fiches de TD, vous aidera à acquérir le style
approprié pour la rédaction de la dissertation.



S’il est capital de ne pas laisser de côté ce qui fait partie du sujet, il est tout aussi important de ne pas traiter ce qui est en dehors.
Même si vous estimez que votre copie est trop courte, abstenez-vous de compléter vos paragraphes en ajoutant, de façon
délibérée, des développements étrangers à la question.



Ayez le souci majeur de la clarté : choisissez les termes juridiques exacts (le langage juridique est un langage précis) et éviter
les phrases longues et alambiquées.
Entraînezvous

c. Comment rédiger les chapeaux ?
- Qu’est ce qu’un chapeau ? Un « chapeau » est un court paragraphe de présentation
- Où doit-on le faire apparaître ? Il figure au début de chaque grande partie (I et II)
- A quoi sert-il ? Il permet d’annoncer les étapes de la démonstration qui suit.


Comment rédiger un bon chapeau ?



Un bon chapeau annonce formellement les sous-parties. Le chapeau annonce explicitement les sous-parties en signalant le
A et le B entre parenthèse à la suite de la présentation de chacune d’entre elles.
Exemple
Cliquez ici

La dernière phrase du chapeau doit jouer un rôle d’annonce des sous parties. Elle peut par exemple être
formulée de la manière suivante : « […] Ainsi, alors que le préfet est en charge du contrôle de légalité des actes
des collectivités territoriales (A), il représente aussi une institution d’appui pour ces entités locales (B). »
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Un bon chapeau ne se contente pas de reprendre les intitulés des sous-parties

Sommaire

Si le chapeau se contente de reprendre dans une phrase les intitulés des deux sous-parties (A et B), il n’est pas d’un grand
intérêt et n’a un rôle que formel.
Vous ne pouvez pas vous contenter de rédiger votre chapeau en une seule phrase de ce type : « Après avoir vu
l’exécutif comme autorité prépondérante dans l’initiative de la loi (A), nous verrons son rôle influent dans
l’adoption des lois (B). »


Exemple

Un bon chapeau doit mettre en perspective la démonstration
Un chapeau doit mettre en perspective la démonstration, c’est-à-dire justifier le choix des étapes de l’argumentation qui
a été fait dans la partie.
Pour y parvenir, il serait pertinent que la (ou les) première(s) phrase(s) du chapeau permettent la présentation du
contexte dans lequel s’inscrivent et s’enchaînent les deux sous-parties.
Le Parlement est érigé par la Constitution comme l’organe en charge de la fonction législative par excellence. Cependant,
dans le régime parlementaire français, l’organe exécutif dispose lui aussi de nombreux pouvoirs venant interférer dans le
processus législatif. Ainsi, l’exécutif joue un rôle prépondérant dans l’initiative des lois (A) et il représente une autorité
influente dans l’adoption des lois (B).



Exemple

Un bon chapeau ne doit pas commencer à développer une argumentation
Le chapeau ne doit pas être trop long : il ne doit pas contenir plus de deux ou trois phrases. L’argumentation est
strictement réservée aux développements.



Comment savoir si mon chapeau est bien rédigé ?
Si,
la rédaction
de mon
chapeau,
n’arrivedepas
à formuler
phrase de
présentation
contexte venant
Si lors
mondechapeau
est bien
rédigé,
il mejepermet
vérifier
que la
la première
démonstration
est
logique etducohérente.
justifier la logique de l’enchaînement de mes deux sous-parties, cela signifie sans doute que l’articulation de mes deux
sous-parties est artificielle. De ce fait, les développements risquent ensuite d’être décousus.
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Exemple

d. Comment rédiger les transitions ?

Sommaire

Qu’est ce qu’une transition ? La transition correspond aux quelques lignes qui permettent de formuler de manière synthétique
le point de la démonstration auquel on est parvenu et d’annoncer la deuxième partie comme une suite logique de la première.
Où doit-on la faire apparaître ? Elle figure entre les deux grandes parties (I et II). Une petite transition permet aussi d’enchaîner
les développements entre les sous-parties (A et B).
A quoi sert-elle ? La transition assure l’enchaînement des développements. Grâce à elle, on vérifie la cohérence et l’organisation
logique de son plan.


Comment savoir si ma transition est bien rédigée ?



Une transition doit être propre au devoir que vous êtes en train de rédiger.

Exemple : Vous ne pouvez pas vous contenter pour la transition de dire : « Après avoir vu la première partie,
nous allons voir la seconde. »


Exemple

La rédaction de votre transition doit faire preuve de précision.

Exemple : vous ne pouvez pas vous contenter d’écrire : « Comme on vient de le présenter, le président de la
République est un personnage important, mais son pouvoir est tempéré. »
Afin de rédiger une bonne transition, il va falloir préciser, en fonction de ce que vous aurez argumenté dans
vos développements, pourquoi le président de la République est un personnage important (pouvoirs propres du
président de la République, régime semi-présidentiel…) et pourquoi vous annoncez que son pouvoir est tempéré
(régime parlementaire, dyarchie à la tête de l’exécutif…).


Exemple

Afin de démontrer la logique de vos développements, votre transition doit toujours souligner l’intérêt de ce que l’on vient de
démontrer relativement à la problématique soulevée ET présenter la pertinence de la deuxième partie, suite logique
permettant de mener la démonstration à son terme.

Exemple : une introduction n’opérant pas ce lien entre les deux parties n’est pas opérante. Vous ne pouvez pas
vous contenter d’un résumé de la première partie en fonction de ce que vous venez d’écrire et simplement annoncer
ensuite : « Passons maintenant à la deuxième partie. »
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Exemple
Entraînezvous

Sommaire

e. Faut-il faire une conclusion ?


Généralement, on considère que la conclusion est inutile dans la dissertation juridique, la démonstration
ayant été conduite à son terme à la fin de la deuxième partie.





Ne pas faire de conclusion si :
Votre but n’est que de résumer ce qui a déjà été dit
Vous n’apportez pas d’idée nouvelle



Vous pouvez faire une conclusion si :
Elle apporte une idée nouvelle qui constitue un point d’aboutissement de la démonstration.

Ne cherchez donc pas à faire une conclusion si vous n’avez rien à ajouter à votre démonstration.

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f. Comment organiser la présentation de son texte ?
Sommaire
1.

Comment bien disposer son texte ?



Organiser ses développements en paragraphes



Qu’est ce qu’un paragraphe ?
Le paragraphe (§) correspond à une unité de sens (une idée et son développement). Il ne faut commencer un nouveau paragraphe que lorsque vous
changez d’idée.



Comment se matérialise un paragraphe ?
Il se matérialise par un alinéa (retour à la ligne + retrait).



Pourquoi organiser les développements en paragraphes ?
- Pour celui qui écrit, faire des paragraphes, c’est structurer sa pensée.
- Pour le lecteur, le paragraphe est un repère visuel qui aide à comprendre la structure du raisonnement.



Comment construire un paragraphe ?
En règle générale, chaque paragraphe s’organise en trois phases : la présentation de l’argument, son explication et son illustration par un
exemple.



Les erreurs à éviter :
- Le texte compact et indigeste
- Le texte morcelé



Combien de paragraphes doit contenir ma copie ?
- L’introduction : en fonction de sa longueur, pourra comporter de 2 à 4 paragraphes soit au minimum un paragraphe pour l’entrée en matière et le
sujet, un autre pour l’explication du sujet, la problématique et l’annonce de plan, la longueur des développements pouvant amener à les subdiviser
- Le développement : il faudra au minimum un paragraphe par subdivision inférieure du plan (points 1 et 2 des sous-parties A et B) et généralement
plus (2 ou 3) en fonction de la longueur des développements.

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Bien utiliser les sauts de ligne



Quand dois-je sauter une ligne
- Les sauts de ligne doivent servir uniquement à distinguer les différentes parties de la dissertation.
- Ils ne doivent pas servir à distinguer les paragraphes.
Exemple : l’introduction ne doit pas être « hachée » par un saut de ligne à la fin de chaque phrase.



Penser à aligner son texte



Pourquoi aligner son texte ?
- L’alignement du texte améliore la lisibilité de votre copie.
- Il facilite aussi l’identification de vos différents paragraphes par le lecteur, grâce à la visibilité des alinéas.
- Trop d’étudiants présentent le texte comme une masse informe et ne remplissent pas les lignes, répugnant notamment à
couper les mots.



Comment procéder à cet alignement ?
- Pour un devoir rédigé grâce au support informatique, pensez à justifier votre texte.
- Pour un devoir rédigé à la main, il faut veiller à aligner le texte à droite et à gauche, ce qui suppose de commencer à écrire
contre la marge (sauf la première ligne qui débute par un retrait) et de remplir la ligne entièrement.

2.

Comment améliorer la lisibilité de sa copie ?
Le but est ici de permettre une lecture fluide et aisée de la copie.



Soignez votre écriture
- Gardez toujours à l’esprit qu’une écriture illisible nuit à votre démonstration.
- Si le lecteur passe son temps à essayer de « décrypter » votre écriture, son intérêt pour vos idées sera proportionnellement
décroissant aux efforts fournis pour vous lire.

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La ponctuation est essentielle
 La ponctuation rend visible la construction des phrases, elle indique donc au lecteur où arrêter son regard
et détermine donc les tranches de texte à lire d’une traite.

Sommaire



L’oubli d’un point équivaut à l’oubli d’une limite et le lecteur, lorsqu’il aura compris qu’il est allé trop loin dans sa lecture,
sera obligé de revenir en arrière pour rectifier lui-même la bonne ponctuation.




L’orthographe joue un rôle prépondérant dans l’appréciation de votre copie
Pourquoi ? L’orthographe fait partie des repères visuels sur lesquels s’appuie le lecteur pour lire vite et sans
hésitation. Même si cela se passe très vite, la multiplication des obstacles finit par indisposer le lecteur.



L’écriture « texto » ainsi que les abréviations sont formellement prohibées de tout devoir écrit.



Les accents ne doivent pas être considérés comme des éléments facultatifs.
Exemple : Le president de la republique à des pouvoirs propre que l’art. 18 de la constit. rappel ainsi il dispose par ex
des pouvoirs de méssage de dissolut°.
Vous avez eu du mal à lire cette phrase ? Votre correcteur aussi et il doit consciencieusement décrypter environ quatre
pages ainsi rédigées…multipliées par x nombre de copies…



Soignez la coupe des mots
La coupe des mots se fait entre 2 syllabes (entre les 2 consonnes en cas de consonnes doubles) et se marque par un
tiret en fin de ligne (et non au début).
Exemples de coupes possibles : or/tho/gra/phe
at/ten/tion
exa/men





En cas d'apostrophe, pas de coupe après l'apostrophe : la syllabe doit être complète.
Exemple : l'a/pos/tro/phe



Les majuscules ne doivent faire l’objet d’aucune négligence
Les majuscules sont également des points de repère qui contribuent à faciliter la lecture. La négligence dans leur
emploi est donc une cause d'hésitation pour le lecteur.



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MAJUSCULE

PAS DE MAJUSCULE

- aux noms de pays, de continents: la France , l'Europe
et de peuple : les Français, les Européens

- aux adjectifs : le peuple français, l'unité européenne
ni aux noms de langue : parler le français

- un cas particulier : le Premier ministre

- aux noms de fonction : le député, l’empereur, le roi, le
préfet, le président de la République, le président du
Conseil, le ministre

- à État quand il désigne un pays, une nation, son
gouvernement, son administration : un conseiller d’État,
un coup d’État, l’État d’Israël

- minuscule dans les autres sens : état civil, état de
siège

- pour les noms des organismes et institutions d’État à
caractère unique qui sont de véritables noms propres :
l’Assemblée nationale, la Chambre des lords, le Congrès
(des États-Unis), le Conseil constitutionnel, le Conseil
d’État, le Conseil des ministres, la Cour de cassation, le
Gouvernement (français), le Parlement (ou les
Chambres), le Sénat, le Trésor, le Tribunal des conflits
Le premier mot nécessaire à l’identification portera une
majuscule, ainsi que l’adjectif qui précède

- pour les noms d’organismes d’État qui sont un
certain nombre du même type : la commission des
finances, le conseil général, la cour d’appel de Poitiers, la
direction du budget, la mairie du Havre, le tribunal
correctionnel

- pour le nom d’un régime politique lorsqu’il désigne un
pays ou une époque : l’Ancien Régime, la Deuxième
République, l’Empire, la République française, le
Troisième Reich
S’il est accompagné d’un adjectif, majuscule à l’adjectif s’il
précède le nom
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Grenoble

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Veillez au style de votre copie

 Veillez à la précision du vocabulaire, en particulier du vocabulaire juridique.
 Utilisez des mots de liaison.

- Pour mettre en évidence à la fois la progression de la démonstration et son organisation.
Exemples : tout d’abord, ensuite, enfin ; d’une part, d’autre part ; en outre, par ailleurs…
- Et la logique de l’argumentation.
Exemples : car, en effet, donc, par conséquent, c’est pourquoi, or…
 Vous ne devez pas utiliser la première personne dans une dissertation : celle-ci se présente

comme une démonstration et non comme l’expression d’une opinion.
 Veillez à user du style de la langue écrite.

Les tournures familières, les abréviations, les phrases incomplètes, et de manière générale, tout ce
qui pourrait marquer une certaine désinvolture à l’égard du lecteur.


Relisez la copie avant de la rendre

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g. Comment gérer son temps ?


Combien de temps m’est-il imparti pour rédiger ma dissertation en conditions d’examen ?
En général, une dissertation doit être conçue et rédigée dans un délai de 3 heures.
Ce délai peut sembler court, c’est pourquoi il importe d’utiliser au mieux ces 180 minutes et de vous entraîner
progressivement à cette limitation de temps lors de la rédaction de vos devoirs maison.



Combien de temps dois-je consacrer approximativement à chaque étape ?

I – La préparation de la dissertation : 1 heure
1. Les étapes de réflexion : 30 minutes
Les étapes de réflexion sur le sujet et de recherche de la problématique sont essentielles : il faut leur consacrer au
moins une trentaine de minutes avant de commencer à élaborer le plan.
1re étape : réflexion sur le sujet
- Repérer la forme du sujet, analyser les termes, noter toutes les idées et connaissances concernant le sujet,
cerner et délimiter le sujet.

2e étape : recherche et formulation de la problématique
- Faire apparaître un fil conducteur, qui correspond au problème soulevé par le sujet, et formuler ce qui fera l’objet
de la démonstration.

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2. L’élaboration du plan : 30 minutes

3e étape : construction du plan détaillé

Sommaire

- Regrouper les données par thèmes, éliminer ce qui ne peut s’insérer dans la démonstration, définir 2 (ou 3) idées
directrices qui sont les étapes de la démonstration (I, II), décomposer chacune en arguments qui constitueront les
sous-parties, prévoir les exemples à l’appui.
- Vérification de la correspondance des intitulés et du contenu : cohérence en regard du plan annoncé, titres qui se
font écho.

Cette phase de conception est déterminante de la rédaction, qui sera d’autant plus aisée que sa préparation aura
été soignée et ordonnée et le plan élaboré avec précision.
II – La rédaction : 2 heures
1re étape : rédaction de l’introduction : 30 minutes environ
- L’introduction doit être rédigée au brouillon, puis recopiée après une relecture attentive.
2e étape : rédaction du développement, des chapeaux, des transitions : 1 heure 20 environ
- Les développements ne peuvent faire l’objet d’un brouillon faute de temps : c’est votre plan détaillé qui vous
guidera dans cette étape de rédaction.
3e étape : relecture : 5-10 minutes
Elle peut être organisée en deux temps :
- une relecture après la rédaction de chaque développement
- puis une relecture finale afin de faire disparaître fautes d’orthographe, d’accords, de syntaxe mais aussi pour
appréhender globalement le contenu de votre copie.

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IV. A faire / à ne pas faire
A FAIRE


- faire preuve de qualités formelles qui
permettent une lecture fluide et facile de la
copie.



- disserter, c’est démontrer : la dissertation
doit proposer une argumentation dynamique,
une progression. Cela suppose un plan orienté
vers un objectif de démonstration, et non
uniquement un mode de « rangement » des
connaissances.



- démontrer, ce n’est pas seulement affirmer,
c’est aussi expliquer ses arguments et les
justifier en apportant des faits et des
exemples précis. On appréciera donc des sousparties
qui
soient
de
véritables
développements, avec explication, illustration
et justification des propositions et arguments
avancés.

A NE PAS FAIRE


- réciter au lieu de disserter : la dissertation,
même si elle suppose acquises les
connaissances apportées par le cours, n’est pas
pour autant un simple exercice de restitution
de ces connaissances. Vérifier que les différents
développements sont bien nécessaires à la
démonstration et orientés par elle.



- les développements hors-sujet (faire un
lien avec les passages hors-sujet des copies
corrigées).



- utiliser uniquement la théorie et non la
pratique des institutions.



- les développements « secs
n’apportent rien de plus que le plan.

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»

qui

Sommaire

Bonnes et mauvaises copies
Remarques générales

- Le sujet « Le Président de la République et le Peuple sous la Ve République » était le sujet d’examen de la
session de juin 2002 en régime normal (groupe A, enseignant : M. le Doyen BERNARD).
- Cet examen se déroule en trois heures, sans document.
- Les copies ont été retranscrites telles quelles, à l’exception des fautes d’orthographe qui ont été corrigées.
- Les annotations de ces copies vous permettront de mieux comprendre les qualités attendues d’une dissertation et
les défauts à éviter.
- Un corrigé entièrement rédigé de ce sujet est disponible dans l’ouvrage : Les Annuels de droit constitutionnel Dalloz, 2001, p. 135 et suivantes.
Exercice
- Pour que la lecture de ces copies vous soit utile, essayez de travailler au brouillon sur ce sujet, en suivant les
conseils indiqués. Comparez seulement ensuite votre travail avec les copies et les remarques qui les
accompagnent.
Consultez les copies suivantes:

Copie 17/20

Copie 12/20

FIN

Copie 8/20

Copie 6/20

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Sommaire

« Le président de la République et le peuple sous la Cinquième République »
Cours

Dates / Evènements

Personnages

Définition juridique des
termes du sujet et de
leur(s) contraire(s)
éventuellement :

Se remémorer le plan du
cours et le faire « défiler » en
identifiant les passages du cours
qui portent sur le sujet :
-l’élection du Président,
-le référendum,
-la dissolution,
-la cohabitation.

-1962

: révision de la Constitution
instaurant l’élection du Président
de la République au suffrage
universel direct
-- 1962 et 1969 : Référendums
sur la base de l’article 11 au lieu
de l’article 89 de la Constitution
-- Elections présidentielles de
2002…

-Mitterrand : dissolutions en
1981, en 1988
- Le Président Chirac :
dissolution en 1997, référendum
en 2000

Le Président de la République
Le peuple
Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
Le Président de la République et
le peuple

Jurisprudence

Eléments historiques

Droit comparé

Exemples

Néant

Le Chef de l’Etat et le peuple
avant la cinquième République

Les relations entre le Chef de
l’Etat et le peuple dans les
systèmes juridiques étrangers
(Etats-Unis…) : les comparer à la
France

Dans ce cas, cette rubrique se
confond avec la rubrique « dates
et évènements »

Exclure les idées hors-sujet
Parmi les idées, celle qui porte sur la cohabitation entre-t-elle vraiment dans le champ du sujet : en quoi la cohabitation intéresse-t-elle les
relations Président/peuple ? Attention : évoquer la cohabitation est intéressant seulement si on fait le lien avec le sujet.

Zèle de Mercure - Faculté de droit de
Grenoble

Exemple
suivant

Sommaire

« La protection du consentement dans le mariage et le divorce »
Cours
Se remémorer le plan du cours
et le faire « défiler » en identifiant
les passages du cours qui
portent sur le sujet :
- La protection du consentement
dans la formation du mariage, ce
qui ne pose guère de difficultés
en raison de l’aspect contractuel
du mariage qui n’est pas
contesté.
- En revanche, il faut « piocher »
les passages relatifs au
consentement dans la procédure
de divorce.

Définition juridique des
termes du sujet et de
leurs contraires
éventuellement
Consentement
Mariage
Divorce

Jurisprudence
- Rappel du célèbre arrêt
« Berthon » des chambres
réunies de 1862 à propos de
l’erreur.
- civ. 2ème, 6 mai 1987 : une
convention homologuée ne peut
être annulée pour vice du
consentement.

Eléments historiques/
Dates
- Loi du 26 mai 2004 réformant
le divorce : protège t-elle autant
le consentement par rapport au
droit antérieur ?
- Loi du 4 avril 2006 qui introduit
de nouvelles dispositions tendant
au renforcement de la protection.

Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
dans le mariage et le divorce

Exemples

Exclure les idées hors-sujet :

Citer de la jurisprudence à titre
d’exemples.

Récitez son cours sur les toutes les conditions de formation du mariage, ou sur les cas de divorce est
inutile. L’intérêt du sujet est de rechercher les règles protectrices du consentement dans le mariage et
dans sa dissolution, et de les comparer.

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Grenoble

Sommaire

Exemple : « Les pouvoirs du président de la République »



Connaissances nécessaires : Les pouvoirs reconnus par la Constitution au président.



Mobilisation des connaissances : Ne pas se contenter d’énumérer les articles de la Constitution qui déterminent
les pouvoirs du président. Il faut analyser et réfléchir aux problèmes qu’ils posent, notamment dans leur mise en
œuvre.



Lien avec le cours : Le cours, en évoquant ces pouvoirs, aura proposé, par exemple, des éléments de réflexion
sur la conception de l’institution présidentielle ou sur la façon dont ces pouvoirs ont été utilisés, au cours de
l’histoire de la Ve République.



Approfondissement : Chercher dans une autre partie du cours dans les fiches de TD et dans les ouvrages de
références des éléments pour réfléchir sur la pratique institutionnelle en période de cohabitation…

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Sommaire

Exemples :


- « Le rôle du Parlement sous les Troisième et Quatrième Républiques » :
sur ce sujet, je veux démontrer que le Parlement a une place essentielle pendant ces deux régimes ; qu’il est
l’organe le plus puissant.



- « Le rôle de l’organe exécutif sous la Troisième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer que l’organe exécutif est faible, qu’il a des difficultés à remplir sa fonction.



- « Le Président de la République et le peuple sous la Cinquième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer qu’il existe un lien direct entre le Président et le peuple, que leurs relations sont très
importantes, qu’elles sont très étroites.



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » :
sur ce sujet, je veux établir une comparaison entre la formation et la dissolution du lien matrimonial sous l’angle de
la protection du consentement. Il sera, toutefois, difficile de trouver des points communs entre mariage et divorce
dans leur façon de prendre en considération le consentement ; il faudra donc se rattacher à des notions juridiques
classiques.

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Exemples :



- Le rôle du Parlement est essentiel sous les Troisième et Quatrième Républiques, tant du point de vue de
l’élaboration de la Loi (I) que du contrôle du gouvernement (II).



- Le Président et le peuple entretiennent des relations étroites sous la Cinquième République non seulement grâce
à l’élection au suffrage universel direct (I), mais aussi grâce aux occasions où le Président de la République donne
la parole au peuple (II).



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : cette protection passe, dans les deux
domaines, par la présentation des moyens juridiques de protection (I), puis par celle des sanctions de la violation
du consentement (II).

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Exemple 1 :
« Ainsi un sujet consacré aux “Responsabilités du président de la République sous la Ve République“ rend sans
doute utile une explication de ce que sont la responsabilité en droit et les différentes formes de celle-ci (politique,
civile et pénale). Le sujet consacré au “Rôle du juge de la loi du Conseil constitutionnel“ nécessite une première
approche de la notion de « juge » ou de juridiction. De même, il faut s’interroger sur le sens du mot loi et ses
différentes acceptions (loi constitutionnelle, loi organique, loi référendaire, diversité des lois ordinaires…) ».
[Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques 2002, sous la direction de Michel Verpeaux,
Dalloz, p. 131]



Exemple 2 :
Un sujet consacré au consentement dans le mariage et le divorce nécessite une explication de la notion
contractuelle de consentement, sa définition, la notion de vices du consentement, les différents vices, enfin une
définition sommaire (en quelques mots précis) des notions juridiques de mariage et de divorce.

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Exemple 1 :
un sujet sur « Le président de la République » demandera de rappeler (et donc d’étudier) tous les régimes qui
ont consacré un président, et englobera l’actualité la plus récente. Parfois, c’est tout simplement le programme
traité en cours qui permettra de fixer les limites chronologiques du sujet.



Exemple 2 :

Le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » s’entend du droit positif, mais il
faut, dans l’introduction rappeler l’historique des deux institutions afin de les replacer dans leur contexte afin de
mieux apprécier le droit actuel ; il faut également, au coup par coup, évoquer les réformes récentes (la loi du 26
mai 2004 réformant le divorce prend davantage en compte le consentement et la loi du 4 avril 2006 étend la
protection du consentement lors de la formation du mariage).

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Exemple :
Si le sujet est « Le régime parlementaire dans le monde contemporain » , il faudra préciser les pays concernés
par la réflexion.
Dans ce cas également, le cours permettra de limiter les cas envisagés. Un sujet sur « Le Parlement dans les
régimes politiques occidentaux » renverra aux Etats-Unis et à l’Europe.

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Exemple 1 :
Si on considère que le sujet sur « Les pouvoirs du président de la République » permet de poser le problème
plus général de la Constitution de 1958 comme un texte de compromis entre les conceptions des tenants d’un
régime parlementaire classique et celles du général de Gaulle, on pourra proposer l’hypothèse de démonstration
suivante :
« Le président de la République est ainsi doté de pouvoirs conséquents par la Constitution et surtout d’une
fonction prééminente due à sa nouvelle qualité reconnue d’arbitre (art. 5). Toutefois, les divers présidents ne se
satisferont pas de ces pouvoirs constitutionnels et s’efforceront de les étendre par la pratique ».



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », il faut
délimiter le sujet en indiquant que si le mariage est toujours à prendre en considération, tous les cas de divorce ne
sont pas concernés. Seuls les divorces dit par consentement mutuel et par acceptation du principe de la rupture du
mariage impliquent directement ou indirectement le consentement des époux.
Quant au consentement, il s’agit toujours de la même notion, sociologiquement, il s’agit de donner son libre accord
à une situation de droit, à une forme particulière de contrat, alors que juridiquement, son appréhension est variable.
Le mariage est influencé par le contrat, même s’il participe d’une institution fondamentale du droit ; et le divorce,
longtemps banni du droit français, reste, en grande partie étranger à la notion de contrat. Les efforts du législateur
de 1975 et de 2004 pour l’adapter à l’évolution de la société, ne sont pas aller jusqu’à le contractualiser. Seuls les
divorces par acceptation et plus particulièrement sur demande conjointe ménage une place non négligeable au
consentement des époux.

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Sommaire



Exemple 1 :
Pour le sujet « Les pouvoirs du président de la République », la première partie montrera donc que les pouvoirs
constitutionnellement reconnus au chef de l’État depuis 1958 ne sont pas en rupture avec la conception du régime
parlementaire, même s’il dispose de pouvoirs nouveaux, tandis que la seconde partie montrera qu’il s’est produit,
dans la pratique, une extension des prérogatives présidentielles.
→ La ligne de démonstration exposée plus haut (problématique) sera suivie de cette annonce de plan : « Envisager
les pouvoirs du président sous la Ve République doit conduire à envisager successivement les pouvoirs issus du
texte constitutionnel (I) et les pouvoirs provenant de la pratique institutionnelle (II) ».
→ [Pour le développement de ce plan, voir Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques
2002, sous la direction de Michel Verpeaux, Dalloz, p. 152 et suivantes.]



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », on peut dire
que si le consentement existe dans le mariage comme dans le divorce, il présente des formes et des caractères
juridiques très différents ; pourtant, dans les deux cas, le loi s’est donnée les moyens de la protéger et les
sanctions adaptées pour veiller au respect de ce dernier.

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Sommaire



Exemples de formules d’annonce (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette,
2002) :
- « Alors que sa fonction politique est en déclin (I), sa fonction administrative ne cesse de s’élargir (II). »
- « Alors que dans leur domaine les deux notions se ressemblent (I), en revanche elles s’opposent nettement dans
leur mise en œuvre (II). »
- Pour « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : « afin de prendre l’exacte mesure de la
protection du consentement dans le divorce et le mariage, il convient, dans un premier temps, de comparer les
moyens juridiques mis en œuvre pour cette protection (I) avant de comparer les sanctions intervenant en cas de
violation du consentement (II) ».

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Sommaire

III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)
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SOMMAIRE
I Pour quoi faire ?

a)

II Phase de préparation / brouillon

b)
c)

1.

Lecture du sujet

2.

Travail au brouillon

III Phase de rédaction

e)

1.

Présentation formelle

2.

Rédaction au brouillon

a)

Formulation des titres

b)

Rédiger une introduction

3.

La rédaction de la copie
Comment se présente une copie?
Comment rédiger les
développements?

a)
b)

d)

Comment rédiger les chapeaux?
Comment rédiger les transitions?
Faut-il faire une conclusion?
Comment organiser la
présentation de son texte?
Comment gérer son temps?

IV A faire/ A ne pas faire
V Copies
VI Exercices

VI QCM
VII Bibliographie

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Sommaire

I. Pour quoi faire?
1. A quoi sert une dissertation ?
La dissertation, est un exercice de démonstration à partir des connaissances du cours. Elle permet de vérifier :
 1° que vous avez assimilé ces connaissances (entendez que vous les avez à la fois mémorisées et comprises) ;
 2° que vous êtes capables de les mobiliser dans l’optique d’un sujet donné (qui ne se borne pas à une simple
restitution ou récitation du cours) : c’est très exactement ce qu’on appelle maîtriser (ou dominer) des
connaissances.
Il ne s’agit pas pour autant de produire une pensée originale. La réflexion est elle-même guidée ou orientée par le
cours : le plus souvent, les problèmes posés par le sujet et les éléments de réponse ont déjà été exposés dans le
cours ou dans les manuels de référence.

Le sujet peut conduire :
 à mettre en relation des éléments qui ont été présentés par l’enseignant dans des parties différentes.
 à approfondir une question abordée dans le cours en faisant des lectures supplémentaires (dans le cas d’un
devoir à la maison) ou en mobilisant les textes fournis par les documents de travaux dirigés.
Exemple

2. La spécificité de la dissertation juridique
Comme dans toutes les autres disciplines, la dissertation est un discours démonstratif.
Ainsi, la dissertation juridique se divise en deux parties, exceptionnellement en trois lorsque le plan binaire s’avère
artificiel.
L’introduction est un élément fondamental, on connaît déjà ici la position du rédacteur par rapport au sujet.
La conclusion n’est, en général, pas nécessaire.
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Sommaire

II. Phase de préparation / brouillon
Conseils liminaires :


Pour que l’entraînement à la dissertation vous soit pleinement profitable, n’oubliez pas que vous
ne devez traiter le sujet de dissertation qu’après avoir pris le temps de lire et de comprendre le
cours ainsi que de travailler sérieusement la fiche de TD. En effet, de nombreux éléments de
réponse au sujet ont été évoqués en cours ou sont mentionnés dans la fiche de TD.



Afin de bien cerner le sujet et éviter les hors-sujets, le temps de réflexion au brouillon doit être
relativement long. Ne cherchez pas à rédiger rapidement la copie : prenez le temps d’analyser
le sujet en profondeur.

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1. Lecture du sujet

Sommaire

La lecture attentive et la compréhension du sujet sont un préalable nécessaire.
Le sujet ne prend pas toujours la forme d’une question. Voici les principales formes qu’il peut prendre :
a. Un intitulé


Une notion ou une institution :
La jurisprudence, La séparation des pouvoirs, Le contrôle de constitutionnalité, Le président de la République, La
filiation naturelle.
 Un groupe nominal :
L’application de la loi dans le temps, Le rôle du Sénat sous la Ve République, Le rôle du Parlement dans un régime
parlementaire et dans un régime présidentiel.
Ne pas réciter son cours, il faut trouver le problème de droit « caché » derrière la notion, les problématiques
sont souvent présentes dans le cours ou dans les fiches de T.D.
Exemple 1 : « La jurisprudence » : Renvoi à une question abordée dans le cours d’Introduction au droit : la
jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Exemple 2 : « Le rôle du Sénat sous la Ve République »: Renvoi à une réflexion plus générale sur le bicaméralisme
et à une interrogation sur l’utilité du Sénat.

Exemples
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Une notion et une comparaison :
Le bicamérisme en France et en Grande Bretagne,
La protection du consentement dans le mariage et le divorce.
 Deux notions :
Suzeraineté et souveraineté en France (XIIe-XVIe siècles), L’équité et le droit, Le président de la République et le
Premier ministre, La pension alimentaire et la prestation compensatoire.
Ne pas dissocier les deux éléments de la comparaison en les isolant chacun dans une partie ou dans une
sous-partie.
Exemple : « Le mariage et le PACS » : ce sujet implique une comparaison des deux « institutions ». Il ne faut pas parler
du mariage dans une première partie et du PACS dans une seconde.
Dans tous les cas, la première question à poser sera : pourquoi ce sujet ? Car il y a toujours à redécouvrir des
présupposés, des implicites ou un débat déjà existant sur le sujet.
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Exemple
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b. Une question
La question oriente la réflexion. Toutefois, ne pas négliger la phase de réflexion préalable : rechercher
les controverses sous-jacentes, les débats qui ont fait naître cette question.
Reformuler la question pour la problématique afin d’en faire ressortir les enjeux.
Exemples :
La jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Faut-il réformer le Conseil constitutionnel ?
Les pouvoirs du Président américain sont-ils illimités ?
Peut-on dire qu’en France, sous la Ve République, « le Gouvernement détermine et conduit les affaires de la nation » ?
La Ve République est-elle un régime parlementaire ?

Exemples
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c. Une citation
Expliquer d’abord la citation, puis retrouver les débats ou les questionnements pour lesquels la citation constitue
une réponse possible.
Autrement dit, lorsque le sujet est formulé sous la forme d’une citation, il vous appartient de reformuler le sujet
afin de déterminer quel est le sujet sur lequel on souhaite vous faire réfléchir.

Exemples : En prenant comme exemple le régime de la Ve République, commentez cette affirmation du général de
Gaulle en 1964 : « Une Constitution, c’est un esprit, des institutions, une pratique ».
« Le Gouvernement, pour son existence, dépend du Parlement », déclarait en 1994 M. Balladur, alors Premier
ministre. Que pensez-vous de cette affirmation ?

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Exemples
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2. Travail au brouillon






Prenez le temps de noter l’ensemble de vos idées au brouillon, sans chercher à tout prix à trouver un plan
immédiatement. Bâcler cette étape vous expose à des risques d’oubli de certains éléments importants et augmente
les risques de hors-sujet.
Rassemblez vos connaissances en lien avec le sujet :
Utiliser votre cours, les documents de la fiche de TD ainsi que les manuels ou éventuellement des articles de
doctrine ( à partir de la Licence 3).
Pendant l’épreuve, vous devez faire travailler votre mémoire pour mobiliser vos connaissances. Connaître le plan
de votre cours par cœur peut alors vous être très utile afin de repérer tous les développements consacrés à la
question que vous devez traiter. Bien évidemment , le sujet n’aura pas nécessairement été exposé sous la forme
dans laquelle il vous est proposé. Il vous faudra alors souvent puiser les éléments nécessaires dans les différents
chapitres du cours.
Exemple




A partir de tous ces éléments, envisager un fil directeur, une démonstration générale à mener sur le sujet.
A partir des termes du sujet se demander : qu’est-ce que je veux démontrer ?
Exemple



Trouver des arguments pour démontrer l’idée générale. Pour cela, faire des regroupements entre les idées
notées au brouillon et qui semblent aller ensemble. Faire en sorte d’arriver à deux grands ensembles, liés
par une articulation logique, qui correspondent à deux idées principales, c’est-à-dire deux arguments
principaux qui démontrent l’idée générale. Ces deux idées feront l’objet des deux grandes parties de la
dissertation.
Exemple
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Soyez patient
pendant le
chargement

Entraînezvous

Sommaire

La question du plan est primordiale et cette étape doit largement retenir votre attention car arrêter un plan,
c’est fixer l’ordre qui sera suivi pour exposer le sujet étudié. Connaître précisément les étapes de la
démonstration avant de commencer la rédaction est la condition de la clarté de vos propos.
Il est nécessaire de réfléchir longuement au plan à adopter même si le sujet a été traité dans le cours. Ne
craignez jamais de choisir un plan différent de celui éventuellement retenu dans le cours ou dans les manuels
que vous avez consultés : le correcteur appréciera votre originalité dans le plan.
Le souci d’originalité ne doit cependant pas vous conduire à adopter un plan incohérent.
POURQUOI UN PLAN EN DEUX PARTIES ?
Un usage qui traduit une méthode de pensée juridique

Le système juridique français est construit autour de distinctions binaires : dans les notions (fait/droit ; droit
objectif/droits subjectifs, droit réel/droit personnel ; biens incorporels/biens corporels, créancier/débiteur, solidarité active/solidarité
passive…) ; dans leur présentation (principe/exceptions, ressemblances/différences, contrat/institution, formation du
contrat/exécution du contrat, recevabilité/fond, notion/régime, statut/fonction…) en fonction du critère de distinction choisi. Le
raisonnement doit donc respecter la logique interne du système.
Clarté et efficacité

- Clarté et efficacité du plan en deux parties expliquent qu’il s’est imposé également dans les Instituts d’études
politiques pour des matières autres que juridiques et même pour les dissertations de culture générale des concours administratifs.
- Réponse synthétique et efficace au problème posé.
- Davantage tourné vers la finalité pratique qui est celle des disciplines juridiques (même si cette finalité peut
sembler lointaine dans le cas de la dissertation, elle reste à l’horizon des questions juridiques).
Ce n’est pas un principe absolu, ni une exigence purement scolaire mais un exercice de discipline intellectuelle qui
stimule la réflexion. Le plan en trois parties reste toujours possible mais est plus difficile à réussir.

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III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)

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2. La rédaction au brouillon
a. La formulation des titres
Le travail au brouillon a permis de regrouper les idées en deux parties et deux sous-parties. Il reste à présent à transformer ces
idées brutes en titres pertinents. Cela nécessite un travail important qui ne pourra être facilité que par des entraînements
réguliers à la dissertation effectués au cours des TD.
Qu’est-ce qu’un bon titre ?

Vous devez fournir un effort particulier pour la formulation des titres.
La formulation des titres doit être soignée car le sens de votre démonstration doit pouvoir être compris à partir de la
seule lecture des titres.
Un bon titre est un titre clair, concis et précis.
Un titre clair est un titre explicite et cohérent : le correcteur ne doit pas avoir à se demander ce que vous avez voulu démontrer.
Exemple : « L’importance du principe dans quelques domaines ».
Un titre doit être formulé avec précision et rigueur juridique
Exemple : « Des fautes en lien avec le service »
Préférer : « Des fautes non dépourvues de tout lien avec le service »
Prohiber les titres généraux (quelques fois susceptibles d’être utilisés pour n’importe quel sujet ou applicables à chacune des
parties de la copie)
Exemple : « Les règles de principe »
« L’acte administratif unilatéral et ses caractères »

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Un bon titre contient une idée unique
Sommaire

-

Dans une dissertation, un titre doit présenter une idée et pas seulement identifier un thème.

-

Le titre ne doit pas poser une question, mais au contraire présenter l’idée qui permet de répondre
succinctement à cette question.
Les titres ne doivent pas chercher à ménager un suspens.
Exemple : « Quelles sont les raisons de ce changement ? »
Préférer : Les justifications de la décentralisation
Un titre comporte une seule et unique idée :
Eviter l’utilisation, dans les titres, des mots de liaisons tels que « et », « mais », car leur emploi signale
souvent que le titre exprime deux idées.
Exemple : « Le Président et le Premier ministre »
« Un principe important, mais limité en pratique »
Prohiber les titres composés des deux sous-titres
Exemple : « I. La reconnaissance du caractère d’organisme privé chargé d’une mission de service public
A. La détermination du caractère privé de cet organisme
B. L’exercice d’une activité de service public »
Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas similaires.
Exemple : « I. L’absence de responsabilité de l’Etat en cas d’absence de délit ;
B) La nécessité d’un délit pour retenir la responsabilité de l’Etat ».
 I = B : Le I ne recouvre pas l’intégralité du A) et du B).
 Le titre du I contient une répétition maladroite.

Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas contradictoires.
Exemple : « I. Le maire titulaire de la police administrative ;
A) Les divers titulaires de la police administrative générale et spéciale »
 Le I. affirme que le maire est le seul titulaire de la police administrative, alors que le A en
annonce plusieurs.

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Un bon titre est un titre QUALIFIÉ
Vous devez utiliser des adjectifs qui marquent le sens de votre démonstration.
Exemple : « Le statut du président de la République »
« Le statut protecteur du président de la République »


Dans les cours ou dans les manuels, les titres des subdivisions correspondent souvent à des titres neutres tels
que « le statut du Président de la République », « le PACS ». Dans une dissertation au contraire, les titres doivent
nécessairement mettre l’accent sur le sens de la démonstration.
Exemple : Le titre « le statut du président de la République » identifie un thème et n’est pas satisfaisant
car il n’indique pas ce que l’on souhaite démontrer. En revanche, la formulation « le statut protecteur du
président de la République » correspond à une idée précise.
Prohiber les adjectifs inutiles, c’est-à-dire des adjectifs qui ne permettent nullement de préciser le sens
de la démonstration.
Exemple : « Des conditions de légalité pures et simples ».
Vérifier que les adjectifs utilisés ne sont pas contradictoires
Exemple : « I. Un principe complexe de mise en œuvre
A) Des critères d’appréciation simples »

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 Un bon titre c’est aussi…

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Un titre qui commence par un article défini ou indéfini
Exemple : « Révision incomplète des traités »
Préférer : La révision incomplète des traités
Un titre qui ne contient pas de verbe conjugué

Exemple : « Le président accroît sa légitimité »
Préférer : « Le renforcement de la légitimité du président de la République »
Un titre autonome et indépendant
Chaque titre doit pouvoir être compris sans référence à un autre intitulé
Exemple : « I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé.
A) Les critères stricts de mise en œuvre de ce principe »
Le correcteur doit pouvoir comprendre les intitulés sans avoir à relire la subdivision
supérieure. Ici le A) n’est pas autonome car il ne précise pas quel est le principe auquel
correspondent les critères stricts.
Préférer : A) Les critères stricts de mise en œuvre du principe d’expérimentation
Ne pas séparer le I. et le II. par des points de suspension
Exemple : I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé…
II. … mais strictement mis en œuvre
Un titre construit selon la même syntaxe que les autres titres de la copie. Cela permet de créer le plus d’écho
possible entre les titres.²
Soyez patient
pendant le
Exemple : « A) Un pouvoir discrétionnaire d’origine légale
chargement
B) Le manque en matière de contrôle des actes administratifs »
Préférer : B) Un pouvoir discrétionnaire d’origine juridictionnelle

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Entraînezvous

Sommaire

Vérification du plan
Une fois que le plan est construit et que les titres sont formulés, il est utile de prendre quelques
instants pour vérifier la pertinence du plan ainsi formalisé. Cette auto-évaluation peut paraître inutile, mais
sera en réalité l’occasion de se rendre compte si le plan est peu pertinent ou que les intitulés sont formulés de
façon maladroite. Cette étape permettra donc d’améliorer le plan avant de rédiger la copie. Pour cela, prendre une
feuille complètement vierge et y inscrire uniquement l’intitulé du sujet et les titres des deux parties et des quatre
sous-parties.
Procéder ensuite à quelques vérifications :


Commencer par vous assurer que les intitulés du (I) et du (II) recouvrent l’intégralité du sujet, sans pour autant
déborder le champ du sujet à traiter.



Procéder ensuite à la même vérification à l’intérieur de chacune des deux grandes parties (I et II)
- s’assurer que les deux sous-parties recouvrent l’intégralité de chacune des parties,
- vérifier que les sous-parties ne contiennent pas des éléments qui débordent le cadre fixé par les titres des
parties.



Vérifier enfin que la formulation des titres est satisfaisante.
Ce travail de vérification sera plus utile si vous l’effectuez après avoir pris un peu de recul au regard de
votre travail au brouillon. En effet, après avoir travaillé pendant longtemps sur le sujet, les idées à développer
sont bien présentes dans votre esprit, mais il se peut que les titres ne les illustrent pas de façon suffisamment
claire. Prendre du recul par rapport au recensement des idées à développer, en laissant passer un peu de temps
avant de commencer la rédaction définitive de la copie (une journée ou simplement quelques instants si vous êtes
en examen), vous permettra de vérifier si les titres sont facilement compréhensibles et s’ils ne trahissent pas vos
pensées.
Une fois que le plan est construit, que sa pertinence est vérifiée et que son contenu est détaillé, vous
pouvez passer à la rédaction de l’introduction.
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b. Rédiger une introduction



Dans la dissertation juridique, l’introduction est assez longue (équivalente au quart, voire au tiers de la totalité du
devoir). Elle doit présenter non seulement la question soulevée par le sujet, mais également la réponse proposée à
cette question. Il faut donc concevoir l’introduction dans son ensemble comme le support d’une démonstration
ayant pour objet de convaincre le lecteur du bien-fondé du plan annoncé.



La longueur n’est pas un but en soi. L’introduction trouvera d’elle-même sa longueur lorsque la maîtrise de
l’exercice sera acquise. Il faut, dans un premier temps, suivre les étapes demandées, sans se préoccuper de la
longueur de l’introduction, mais bien plutôt des enchaînements logiques et de la cohérence de l’ensemble. Pour
les premiers devoirs, mieux vaut une introduction courte mais claire et bien conduite qu’un exercice de
remplissage.



Rappel : par convention, le lecteur n'est pas censé connaître le sujet : c'est donc à l’introduction de l'amener.

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L’introduction doit comporter les étapes suivantes:
1.

L’entrée en matière ou phrase d’accroche
Plusieurs types d'amorces permettent, chacune à leur façon, d’indiquer le contexte dans lequel s'inscrit le sujet. Voici, indiquées de
manière sommaire, quelques possibilités :

-

L'actualité : des faits récents invitent à s'interroger sur le problème posé par le sujet (actualité législative ou

politique par exemple).

-

L'histoire : le problème n'est pas nouveau ou ne peut être compris sans mise en perspective. Il pourra donc
des connaissances historiques précises.

être utile de recourir à

 Attention cependant à ne pas remonter trop loin dans le temps, en procédant à des raccourcis historiques
vertigineux ou à des entrées en matière trop longues.

 A fortiori, débuts à proscrire absolument : "Depuis la nuit des temps ..." ou "Depuis toujours, l'homme...".
 Inutile également de refaire toute l’histoire des institutions depuis la Révolution pour parler de la Ve
République.

A éviter
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-

Le cadre juridique dans lequel s’inscrit la notion proposée par le sujet :
Exemple : « En droit constitutionnel, le cadre juridique proposé par la Constitution »

-

Une citation : quand on dispose d'une citation appropriée (se garder des citations passe-partout ou raccrochées
artificiellement au sujet) et que le sujet n'en comporte pas déjà une.

-

(début cependant plus approprié pour les dissertations de culture générale que pUn débat récurrent dans la société actuelle ou le
monde contemporain our les dissertations juridiques) ou plus simplement la question générale à laquelle se rattache le sujet.
Cette liste, bien entendu, n'est pas limitative. Ainsi, il n’est pas interdit de commencer par une définition des termes du sujet.
N’oubliez pas que la phrase d’accroche ne doit pas être trop éloignée du sujet car sinon il sera difficile de faire rapidement le lien avec le
thème à traiter. Pour éviter cet écueil, vous pouvez rédiger la phrase d’accroche après avoir rédigé le reste de l’introduction. Cela
vous permettra de créer un lien entre la phrase d’entrée en matière et votre problématique.

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2.

Le sujet
Étape essentielle trop souvent oubliée : le contexte n’est là que pour amener le sujet. Il ne s’agit pas
forcément de reprendre le sujet textuellement, mais de faire clairement apparaître soit la notion, soit la
proposition, soit la question proposées à la réflexion.
→ Lorsque le sujet est une citation, recopier cette citation. Si elle est trop longue, la fragmenter et n’en reprendre
que les extraits les plus significatifs.

3.

Explication et délimitation du sujet
Définir les termes : rapidement et de façon incidente lorsqu’ils sont connus, plus longuement si la définition
même pose problème.
Bien veiller à donner la définition juridique des notions invoquées par le sujet.
Exemple

Préciser la signification du sujet en apportant les éléments de connaissance nécessaires (juridiques,
historiques, éventuellement sociologiques) et délimiter son champ d'application en justifiant, si besoin est,
les choix qui ont été faits. Il faut souvent, en effet, préciser la délimitation chronologique du sujet, lorsque celui-ci
ne comporte aucune indication de date.
Exemple
La délimitation peut être aussi spatiale.
Exemple

Soyez patient
pendant le
chargement

La délimitation concerne aussi le fond du sujet. Si on a choisi de limiter l’extension d’une notion, par exemple, il
faut le justifier à ce moment de l’introduction.
Entraînezvous

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4.

Problématique ou ligne de démonstration
L’analyse du sujet a fait apparaître la ou les questions soulevées par le sujet, le ou les problèmes qu’il pose, c’est-à-dire son
intérêt et ses enjeux.
Cependant, à ce stade de l’introduction, il ne s’agit plus de questionner mais de répondre : formuler la problématique, c’est exposer ce
qu’on entend démontrer dans la dissertation. Même si on ne l’écrit pas, il faut supposer que l’on pourrait introduire la problématique par
la formule suivante : « On voudrait démontrer que… ». La problématique n’est par conséquent pas nécessairement formulée sous la
forme interrogative. Si tel est le cas, il convient de la faire suivre de la réponse apportée à la question ainsi posée, réponse dont le bienfondé sera démontré dans les développements de la copie. Ainsi, l’introduction ne vise en aucun cas à ménager le suspens : le
correcteur ne doit pas attendre la fin de la copie pour connaître la réponse donnée par l’étudiant à la question posée.

Exemple

A noter : Parfois la question que vous devez traiter est directement posée dans le sujet. Il convient alors de répondre
précisément à la question posée. En général, ce genre de sujet invite l’étudiant à prendre personnellement position en présentant
une argumentation juridique fondée sur les éléments présents dans le cours ou trouvés dans les manuels.
Exemple (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette, 2002) : Au lieu de donner comme sujet « Les projets de
réforme du droit des sociétés », l’enseignant peut préférer des formulations plus ciblées : « Faut-il réformer le droit des sociétés ? »

Exemple
5.

Annonce du plan
Le plan ne sera pas annoncé sous forme de questions qui laissent au développement le soin d’apporter les réponses, mais
sous la forme d’une proposition dont le plan fournit les éléments de preuve. Ainsi, les intitulés de chacune des parties doivent
exprimer des réponses claires et précises à la question posée par la problématique ou par le sujet lui-même.
Éviter, si possible, les formulations du type : « Dans une première partie, nous verrons ... et dans une deuxième partie, nous
analyserons ... ». Si le plan repose effectivement sur une hypothèse de démonstration, il pourra être annoncé par une phrase reprenant les
titres des parties principales du développement.

Exemple
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Entraînezvous

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En résumé
En résumé, les points indispensables d’une introduction sont :

La définition des termes du sujet

La délimitation du champ du sujet
(notamment temporelle et spatiale)

La formulation de la
problématique

L’annonce de plan
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3. La rédaction de la copie
Après avoir élaboré au brouillon l’introduction, qui justifie votre approche du sujet, ainsi que le plan, qui permet de mettre en
relief votre compréhension et votre traitement du sujet, il faut passer à la rédaction entière de la copie. Le temps imparti à l’épreuve étant
limité, la rédaction des développements se fait directement sur votre copie d’examen. Le but des développements est de construire une
démonstration convaincante répondant à la problématique soulevée dans l’introduction et se fondant sur les connaissances de fond
acquises en cours, dans les manuels, etc.
a. Comment se présente une copie ?


Le devoir doit être entièrement rédigé
 Une dissertation est un devoir entièrement rédigé : éviter les abréviations et la présentation de certaines idées sous forme de
tirets.
 Il comporte, selon l’écriture et la copie, environ de huit à dix pages



Le plan du devoir est apparent
 La dissertation juridique est organisée suivant un plan apparent : les titres des parties et sous-parties doivent être notés dans le
devoir et il est préférable de les souligner.



Les développements s’enchaînent
Pourquoi ? Si la démonstration doit pouvoir être comprise en lisant les titres uniquement, en sens inverse, la dissertation doit pouvoir être
lue dans sa continuité, en faisant abstraction des titres, et ce même si l’usage est de faire apparaître le plan dans la copie.
Comment ? Cela suppose la rédaction de chapeaux, de transitions entre les parties mais également entre les sous-parties, et le
recours aux mots de liaison entre les paragraphes.



Présentation formelle de la copie
Pour une illustration, cliquez sur l’icône suivante:

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b. Comment rédiger les développements ?

Les développements servent à démontrer. Ne vous contentez pas d’exposer vos connaissances de manière descriptive.



La démonstration sera d’autant plus percutante que vous utiliserez régulièrement des mots de liaison (« or », « par
conséquent », « il en résulte que… », « toutefois », etc.)



Lire régulièrement des articles juridiques, notamment ceux qui sont intégrés dans les fiches de TD, vous aidera à acquérir le style
approprié pour la rédaction de la dissertation.



S’il est capital de ne pas laisser de côté ce qui fait partie du sujet, il est tout aussi important de ne pas traiter ce qui est en dehors.
Même si vous estimez que votre copie est trop courte, abstenez-vous de compléter vos paragraphes en ajoutant, de façon
délibérée, des développements étrangers à la question.



Ayez le souci majeur de la clarté : choisissez les termes juridiques exacts (le langage juridique est un langage précis) et éviter
les phrases longues et alambiquées.
Entraînezvous

c. Comment rédiger les chapeaux ?
- Qu’est ce qu’un chapeau ? Un « chapeau » est un court paragraphe de présentation
- Où doit-on le faire apparaître ? Il figure au début de chaque grande partie (I et II)
- A quoi sert-il ? Il permet d’annoncer les étapes de la démonstration qui suit.


Comment rédiger un bon chapeau ?



Un bon chapeau annonce formellement les sous-parties. Le chapeau annonce explicitement les sous-parties en signalant le
A et le B entre parenthèse à la suite de la présentation de chacune d’entre elles.
Exemple
Cliquez ici

La dernière phrase du chapeau doit jouer un rôle d’annonce des sous parties. Elle peut par exemple être
formulée de la manière suivante : « […] Ainsi, alors que le préfet est en charge du contrôle de légalité des actes
des collectivités territoriales (A), il représente aussi une institution d’appui pour ces entités locales (B). »
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Un bon chapeau ne se contente pas de reprendre les intitulés des sous-parties

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Si le chapeau se contente de reprendre dans une phrase les intitulés des deux sous-parties (A et B), il n’est pas d’un grand
intérêt et n’a un rôle que formel.
Vous ne pouvez pas vous contenter de rédiger votre chapeau en une seule phrase de ce type : « Après avoir vu
l’exécutif comme autorité prépondérante dans l’initiative de la loi (A), nous verrons son rôle influent dans
l’adoption des lois (B). »


Exemple

Un bon chapeau doit mettre en perspective la démonstration
Un chapeau doit mettre en perspective la démonstration, c’est-à-dire justifier le choix des étapes de l’argumentation qui
a été fait dans la partie.
Pour y parvenir, il serait pertinent que la (ou les) première(s) phrase(s) du chapeau permettent la présentation du
contexte dans lequel s’inscrivent et s’enchaînent les deux sous-parties.
Le Parlement est érigé par la Constitution comme l’organe en charge de la fonction législative par excellence. Cependant,
dans le régime parlementaire français, l’organe exécutif dispose lui aussi de nombreux pouvoirs venant interférer dans le
processus législatif. Ainsi, l’exécutif joue un rôle prépondérant dans l’initiative des lois (A) et il représente une autorité
influente dans l’adoption des lois (B).



Exemple

Un bon chapeau ne doit pas commencer à développer une argumentation
Le chapeau ne doit pas être trop long : il ne doit pas contenir plus de deux ou trois phrases. L’argumentation est
strictement réservée aux développements.



Comment savoir si mon chapeau est bien rédigé ?
Si,
la rédaction
de mon
chapeau,
n’arrivedepas
à formuler
phrase de
présentation
contexte venant
Si lors
mondechapeau
est bien
rédigé,
il mejepermet
vérifier
que la
la première
démonstration
est
logique etducohérente.
justifier la logique de l’enchaînement de mes deux sous-parties, cela signifie sans doute que l’articulation de mes deux
sous-parties est artificielle. De ce fait, les développements risquent ensuite d’être décousus.
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Exemple

d. Comment rédiger les transitions ?

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Qu’est ce qu’une transition ? La transition correspond aux quelques lignes qui permettent de formuler de manière synthétique
le point de la démonstration auquel on est parvenu et d’annoncer la deuxième partie comme une suite logique de la première.
Où doit-on la faire apparaître ? Elle figure entre les deux grandes parties (I et II). Une petite transition permet aussi d’enchaîner
les développements entre les sous-parties (A et B).
A quoi sert-elle ? La transition assure l’enchaînement des développements. Grâce à elle, on vérifie la cohérence et l’organisation
logique de son plan.


Comment savoir si ma transition est bien rédigée ?



Une transition doit être propre au devoir que vous êtes en train de rédiger.

Exemple : Vous ne pouvez pas vous contenter pour la transition de dire : « Après avoir vu la première partie,
nous allons voir la seconde. »


Exemple

La rédaction de votre transition doit faire preuve de précision.

Exemple : vous ne pouvez pas vous contenter d’écrire : « Comme on vient de le présenter, le président de la
République est un personnage important, mais son pouvoir est tempéré. »
Afin de rédiger une bonne transition, il va falloir préciser, en fonction de ce que vous aurez argumenté dans
vos développements, pourquoi le président de la République est un personnage important (pouvoirs propres du
président de la République, régime semi-présidentiel…) et pourquoi vous annoncez que son pouvoir est tempéré
(régime parlementaire, dyarchie à la tête de l’exécutif…).


Exemple

Afin de démontrer la logique de vos développements, votre transition doit toujours souligner l’intérêt de ce que l’on vient de
démontrer relativement à la problématique soulevée ET présenter la pertinence de la deuxième partie, suite logique
permettant de mener la démonstration à son terme.

Exemple : une introduction n’opérant pas ce lien entre les deux parties n’est pas opérante. Vous ne pouvez pas
vous contenter d’un résumé de la première partie en fonction de ce que vous venez d’écrire et simplement annoncer
ensuite : « Passons maintenant à la deuxième partie. »
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Exemple
Entraînezvous

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e. Faut-il faire une conclusion ?


Généralement, on considère que la conclusion est inutile dans la dissertation juridique, la démonstration
ayant été conduite à son terme à la fin de la deuxième partie.





Ne pas faire de conclusion si :
Votre but n’est que de résumer ce qui a déjà été dit
Vous n’apportez pas d’idée nouvelle



Vous pouvez faire une conclusion si :
Elle apporte une idée nouvelle qui constitue un point d’aboutissement de la démonstration.

Ne cherchez donc pas à faire une conclusion si vous n’avez rien à ajouter à votre démonstration.

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f. Comment organiser la présentation de son texte ?
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1.

Comment bien disposer son texte ?



Organiser ses développements en paragraphes



Qu’est ce qu’un paragraphe ?
Le paragraphe (§) correspond à une unité de sens (une idée et son développement). Il ne faut commencer un nouveau paragraphe que lorsque vous
changez d’idée.



Comment se matérialise un paragraphe ?
Il se matérialise par un alinéa (retour à la ligne + retrait).



Pourquoi organiser les développements en paragraphes ?
- Pour celui qui écrit, faire des paragraphes, c’est structurer sa pensée.
- Pour le lecteur, le paragraphe est un repère visuel qui aide à comprendre la structure du raisonnement.



Comment construire un paragraphe ?
En règle générale, chaque paragraphe s’organise en trois phases : la présentation de l’argument, son explication et son illustration par un
exemple.



Les erreurs à éviter :
- Le texte compact et indigeste
- Le texte morcelé



Combien de paragraphes doit contenir ma copie ?
- L’introduction : en fonction de sa longueur, pourra comporter de 2 à 4 paragraphes soit au minimum un paragraphe pour l’entrée en matière et le
sujet, un autre pour l’explication du sujet, la problématique et l’annonce de plan, la longueur des développements pouvant amener à les subdiviser
- Le développement : il faudra au minimum un paragraphe par subdivision inférieure du plan (points 1 et 2 des sous-parties A et B) et généralement
plus (2 ou 3) en fonction de la longueur des développements.

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Bien utiliser les sauts de ligne



Quand dois-je sauter une ligne
- Les sauts de ligne doivent servir uniquement à distinguer les différentes parties de la dissertation.
- Ils ne doivent pas servir à distinguer les paragraphes.
Exemple : l’introduction ne doit pas être « hachée » par un saut de ligne à la fin de chaque phrase.



Penser à aligner son texte



Pourquoi aligner son texte ?
- L’alignement du texte améliore la lisibilité de votre copie.
- Il facilite aussi l’identification de vos différents paragraphes par le lecteur, grâce à la visibilité des alinéas.
- Trop d’étudiants présentent le texte comme une masse informe et ne remplissent pas les lignes, répugnant notamment à
couper les mots.



Comment procéder à cet alignement ?
- Pour un devoir rédigé grâce au support informatique, pensez à justifier votre texte.
- Pour un devoir rédigé à la main, il faut veiller à aligner le texte à droite et à gauche, ce qui suppose de commencer à écrire
contre la marge (sauf la première ligne qui débute par un retrait) et de remplir la ligne entièrement.

2.

Comment améliorer la lisibilité de sa copie ?
Le but est ici de permettre une lecture fluide et aisée de la copie.



Soignez votre écriture
- Gardez toujours à l’esprit qu’une écriture illisible nuit à votre démonstration.
- Si le lecteur passe son temps à essayer de « décrypter » votre écriture, son intérêt pour vos idées sera proportionnellement
décroissant aux efforts fournis pour vous lire.

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La ponctuation est essentielle
 La ponctuation rend visible la construction des phrases, elle indique donc au lecteur où arrêter son regard
et détermine donc les tranches de texte à lire d’une traite.

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L’oubli d’un point équivaut à l’oubli d’une limite et le lecteur, lorsqu’il aura compris qu’il est allé trop loin dans sa lecture,
sera obligé de revenir en arrière pour rectifier lui-même la bonne ponctuation.




L’orthographe joue un rôle prépondérant dans l’appréciation de votre copie
Pourquoi ? L’orthographe fait partie des repères visuels sur lesquels s’appuie le lecteur pour lire vite et sans
hésitation. Même si cela se passe très vite, la multiplication des obstacles finit par indisposer le lecteur.



L’écriture « texto » ainsi que les abréviations sont formellement prohibées de tout devoir écrit.



Les accents ne doivent pas être considérés comme des éléments facultatifs.
Exemple : Le president de la republique à des pouvoirs propre que l’art. 18 de la constit. rappel ainsi il dispose par ex
des pouvoirs de méssage de dissolut°.
Vous avez eu du mal à lire cette phrase ? Votre correcteur aussi et il doit consciencieusement décrypter environ quatre
pages ainsi rédigées…multipliées par x nombre de copies…



Soignez la coupe des mots
La coupe des mots se fait entre 2 syllabes (entre les 2 consonnes en cas de consonnes doubles) et se marque par un
tiret en fin de ligne (et non au début).
Exemples de coupes possibles : or/tho/gra/phe
at/ten/tion
exa/men





En cas d'apostrophe, pas de coupe après l'apostrophe : la syllabe doit être complète.
Exemple : l'a/pos/tro/phe



Les majuscules ne doivent faire l’objet d’aucune négligence
Les majuscules sont également des points de repère qui contribuent à faciliter la lecture. La négligence dans leur
emploi est donc une cause d'hésitation pour le lecteur.



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MAJUSCULE

PAS DE MAJUSCULE

- aux noms de pays, de continents: la France , l'Europe
et de peuple : les Français, les Européens

- aux adjectifs : le peuple français, l'unité européenne
ni aux noms de langue : parler le français

- un cas particulier : le Premier ministre

- aux noms de fonction : le député, l’empereur, le roi, le
préfet, le président de la République, le président du
Conseil, le ministre

- à État quand il désigne un pays, une nation, son
gouvernement, son administration : un conseiller d’État,
un coup d’État, l’État d’Israël

- minuscule dans les autres sens : état civil, état de
siège

- pour les noms des organismes et institutions d’État à
caractère unique qui sont de véritables noms propres :
l’Assemblée nationale, la Chambre des lords, le Congrès
(des États-Unis), le Conseil constitutionnel, le Conseil
d’État, le Conseil des ministres, la Cour de cassation, le
Gouvernement (français), le Parlement (ou les
Chambres), le Sénat, le Trésor, le Tribunal des conflits
Le premier mot nécessaire à l’identification portera une
majuscule, ainsi que l’adjectif qui précède

- pour les noms d’organismes d’État qui sont un
certain nombre du même type : la commission des
finances, le conseil général, la cour d’appel de Poitiers, la
direction du budget, la mairie du Havre, le tribunal
correctionnel

- pour le nom d’un régime politique lorsqu’il désigne un
pays ou une époque : l’Ancien Régime, la Deuxième
République, l’Empire, la République française, le
Troisième Reich
S’il est accompagné d’un adjectif, majuscule à l’adjectif s’il
précède le nom
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Veillez au style de votre copie

 Veillez à la précision du vocabulaire, en particulier du vocabulaire juridique.
 Utilisez des mots de liaison.

- Pour mettre en évidence à la fois la progression de la démonstration et son organisation.
Exemples : tout d’abord, ensuite, enfin ; d’une part, d’autre part ; en outre, par ailleurs…
- Et la logique de l’argumentation.
Exemples : car, en effet, donc, par conséquent, c’est pourquoi, or…
 Vous ne devez pas utiliser la première personne dans une dissertation : celle-ci se présente

comme une démonstration et non comme l’expression d’une opinion.
 Veillez à user du style de la langue écrite.

Les tournures familières, les abréviations, les phrases incomplètes, et de manière générale, tout ce
qui pourrait marquer une certaine désinvolture à l’égard du lecteur.


Relisez la copie avant de la rendre

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g. Comment gérer son temps ?


Combien de temps m’est-il imparti pour rédiger ma dissertation en conditions d’examen ?
En général, une dissertation doit être conçue et rédigée dans un délai de 3 heures.
Ce délai peut sembler court, c’est pourquoi il importe d’utiliser au mieux ces 180 minutes et de vous entraîner
progressivement à cette limitation de temps lors de la rédaction de vos devoirs maison.



Combien de temps dois-je consacrer approximativement à chaque étape ?

I – La préparation de la dissertation : 1 heure
1. Les étapes de réflexion : 30 minutes
Les étapes de réflexion sur le sujet et de recherche de la problématique sont essentielles : il faut leur consacrer au
moins une trentaine de minutes avant de commencer à élaborer le plan.
1re étape : réflexion sur le sujet
- Repérer la forme du sujet, analyser les termes, noter toutes les idées et connaissances concernant le sujet,
cerner et délimiter le sujet.

2e étape : recherche et formulation de la problématique
- Faire apparaître un fil conducteur, qui correspond au problème soulevé par le sujet, et formuler ce qui fera l’objet
de la démonstration.

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2. L’élaboration du plan : 30 minutes

3e étape : construction du plan détaillé

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- Regrouper les données par thèmes, éliminer ce qui ne peut s’insérer dans la démonstration, définir 2 (ou 3) idées
directrices qui sont les étapes de la démonstration (I, II), décomposer chacune en arguments qui constitueront les
sous-parties, prévoir les exemples à l’appui.
- Vérification de la correspondance des intitulés et du contenu : cohérence en regard du plan annoncé, titres qui se
font écho.

Cette phase de conception est déterminante de la rédaction, qui sera d’autant plus aisée que sa préparation aura
été soignée et ordonnée et le plan élaboré avec précision.
II – La rédaction : 2 heures
1re étape : rédaction de l’introduction : 30 minutes environ
- L’introduction doit être rédigée au brouillon, puis recopiée après une relecture attentive.
2e étape : rédaction du développement, des chapeaux, des transitions : 1 heure 20 environ
- Les développements ne peuvent faire l’objet d’un brouillon faute de temps : c’est votre plan détaillé qui vous
guidera dans cette étape de rédaction.
3e étape : relecture : 5-10 minutes
Elle peut être organisée en deux temps :
- une relecture après la rédaction de chaque développement
- puis une relecture finale afin de faire disparaître fautes d’orthographe, d’accords, de syntaxe mais aussi pour
appréhender globalement le contenu de votre copie.

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IV. A faire / à ne pas faire
A FAIRE


- faire preuve de qualités formelles qui
permettent une lecture fluide et facile de la
copie.



- disserter, c’est démontrer : la dissertation
doit proposer une argumentation dynamique,
une progression. Cela suppose un plan orienté
vers un objectif de démonstration, et non
uniquement un mode de « rangement » des
connaissances.



- démontrer, ce n’est pas seulement affirmer,
c’est aussi expliquer ses arguments et les
justifier en apportant des faits et des
exemples précis. On appréciera donc des sousparties
qui
soient
de
véritables
développements, avec explication, illustration
et justification des propositions et arguments
avancés.

A NE PAS FAIRE


- réciter au lieu de disserter : la dissertation,
même si elle suppose acquises les
connaissances apportées par le cours, n’est pas
pour autant un simple exercice de restitution
de ces connaissances. Vérifier que les différents
développements sont bien nécessaires à la
démonstration et orientés par elle.



- les développements hors-sujet (faire un
lien avec les passages hors-sujet des copies
corrigées).



- utiliser uniquement la théorie et non la
pratique des institutions.



- les développements « secs
n’apportent rien de plus que le plan.

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»

qui

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Bonnes et mauvaises copies
Remarques générales

- Le sujet « Le Président de la République et le Peuple sous la Ve République » était le sujet d’examen de la
session de juin 2002 en régime normal (groupe A, enseignant : M. le Doyen BERNARD).
- Cet examen se déroule en trois heures, sans document.
- Les copies ont été retranscrites telles quelles, à l’exception des fautes d’orthographe qui ont été corrigées.
- Les annotations de ces copies vous permettront de mieux comprendre les qualités attendues d’une dissertation et
les défauts à éviter.
- Un corrigé entièrement rédigé de ce sujet est disponible dans l’ouvrage : Les Annuels de droit constitutionnel Dalloz, 2001, p. 135 et suivantes.
Exercice
- Pour que la lecture de ces copies vous soit utile, essayez de travailler au brouillon sur ce sujet, en suivant les
conseils indiqués. Comparez seulement ensuite votre travail avec les copies et les remarques qui les
accompagnent.
Consultez les copies suivantes:

Copie 17/20

Copie 12/20

FIN

Copie 8/20

Copie 6/20

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« Le président de la République et le peuple sous la Cinquième République »
Cours

Dates / Evènements

Personnages

Définition juridique des
termes du sujet et de
leur(s) contraire(s)
éventuellement :

Se remémorer le plan du
cours et le faire « défiler » en
identifiant les passages du cours
qui portent sur le sujet :
-l’élection du Président,
-le référendum,
-la dissolution,
-la cohabitation.

-1962

: révision de la Constitution
instaurant l’élection du Président
de la République au suffrage
universel direct
-- 1962 et 1969 : Référendums
sur la base de l’article 11 au lieu
de l’article 89 de la Constitution
-- Elections présidentielles de
2002…

-Mitterrand : dissolutions en
1981, en 1988
- Le Président Chirac :
dissolution en 1997, référendum
en 2000

Le Président de la République
Le peuple
Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
Le Président de la République et
le peuple

Jurisprudence

Eléments historiques

Droit comparé

Exemples

Néant

Le Chef de l’Etat et le peuple
avant la cinquième République

Les relations entre le Chef de
l’Etat et le peuple dans les
systèmes juridiques étrangers
(Etats-Unis…) : les comparer à la
France

Dans ce cas, cette rubrique se
confond avec la rubrique « dates
et évènements »

Exclure les idées hors-sujet
Parmi les idées, celle qui porte sur la cohabitation entre-t-elle vraiment dans le champ du sujet : en quoi la cohabitation intéresse-t-elle les
relations Président/peuple ? Attention : évoquer la cohabitation est intéressant seulement si on fait le lien avec le sujet.

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Exemple
suivant

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« La protection du consentement dans le mariage et le divorce »
Cours
Se remémorer le plan du cours
et le faire « défiler » en identifiant
les passages du cours qui
portent sur le sujet :
- La protection du consentement
dans la formation du mariage, ce
qui ne pose guère de difficultés
en raison de l’aspect contractuel
du mariage qui n’est pas
contesté.
- En revanche, il faut « piocher »
les passages relatifs au
consentement dans la procédure
de divorce.

Définition juridique des
termes du sujet et de
leurs contraires
éventuellement
Consentement
Mariage
Divorce

Jurisprudence
- Rappel du célèbre arrêt
« Berthon » des chambres
réunies de 1862 à propos de
l’erreur.
- civ. 2ème, 6 mai 1987 : une
convention homologuée ne peut
être annulée pour vice du
consentement.

Eléments historiques/
Dates
- Loi du 26 mai 2004 réformant
le divorce : protège t-elle autant
le consentement par rapport au
droit antérieur ?
- Loi du 4 avril 2006 qui introduit
de nouvelles dispositions tendant
au renforcement de la protection.

Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
dans le mariage et le divorce

Exemples

Exclure les idées hors-sujet :

Citer de la jurisprudence à titre
d’exemples.

Récitez son cours sur les toutes les conditions de formation du mariage, ou sur les cas de divorce est
inutile. L’intérêt du sujet est de rechercher les règles protectrices du consentement dans le mariage et
dans sa dissolution, et de les comparer.

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Exemple : « Les pouvoirs du président de la République »



Connaissances nécessaires : Les pouvoirs reconnus par la Constitution au président.



Mobilisation des connaissances : Ne pas se contenter d’énumérer les articles de la Constitution qui déterminent
les pouvoirs du président. Il faut analyser et réfléchir aux problèmes qu’ils posent, notamment dans leur mise en
œuvre.



Lien avec le cours : Le cours, en évoquant ces pouvoirs, aura proposé, par exemple, des éléments de réflexion
sur la conception de l’institution présidentielle ou sur la façon dont ces pouvoirs ont été utilisés, au cours de
l’histoire de la Ve République.



Approfondissement : Chercher dans une autre partie du cours dans les fiches de TD et dans les ouvrages de
références des éléments pour réfléchir sur la pratique institutionnelle en période de cohabitation…

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Exemples :


- « Le rôle du Parlement sous les Troisième et Quatrième Républiques » :
sur ce sujet, je veux démontrer que le Parlement a une place essentielle pendant ces deux régimes ; qu’il est
l’organe le plus puissant.



- « Le rôle de l’organe exécutif sous la Troisième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer que l’organe exécutif est faible, qu’il a des difficultés à remplir sa fonction.



- « Le Président de la République et le peuple sous la Cinquième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer qu’il existe un lien direct entre le Président et le peuple, que leurs relations sont très
importantes, qu’elles sont très étroites.



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » :
sur ce sujet, je veux établir une comparaison entre la formation et la dissolution du lien matrimonial sous l’angle de
la protection du consentement. Il sera, toutefois, difficile de trouver des points communs entre mariage et divorce
dans leur façon de prendre en considération le consentement ; il faudra donc se rattacher à des notions juridiques
classiques.

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Exemples :



- Le rôle du Parlement est essentiel sous les Troisième et Quatrième Républiques, tant du point de vue de
l’élaboration de la Loi (I) que du contrôle du gouvernement (II).



- Le Président et le peuple entretiennent des relations étroites sous la Cinquième République non seulement grâce
à l’élection au suffrage universel direct (I), mais aussi grâce aux occasions où le Président de la République donne
la parole au peuple (II).



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : cette protection passe, dans les deux
domaines, par la présentation des moyens juridiques de protection (I), puis par celle des sanctions de la violation
du consentement (II).

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Exemple 1 :
« Ainsi un sujet consacré aux “Responsabilités du président de la République sous la Ve République“ rend sans
doute utile une explication de ce que sont la responsabilité en droit et les différentes formes de celle-ci (politique,
civile et pénale). Le sujet consacré au “Rôle du juge de la loi du Conseil constitutionnel“ nécessite une première
approche de la notion de « juge » ou de juridiction. De même, il faut s’interroger sur le sens du mot loi et ses
différentes acceptions (loi constitutionnelle, loi organique, loi référendaire, diversité des lois ordinaires…) ».
[Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques 2002, sous la direction de Michel Verpeaux,
Dalloz, p. 131]



Exemple 2 :
Un sujet consacré au consentement dans le mariage et le divorce nécessite une explication de la notion
contractuelle de consentement, sa définition, la notion de vices du consentement, les différents vices, enfin une
définition sommaire (en quelques mots précis) des notions juridiques de mariage et de divorce.

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Exemple 1 :
un sujet sur « Le président de la République » demandera de rappeler (et donc d’étudier) tous les régimes qui
ont consacré un président, et englobera l’actualité la plus récente. Parfois, c’est tout simplement le programme
traité en cours qui permettra de fixer les limites chronologiques du sujet.



Exemple 2 :

Le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » s’entend du droit positif, mais il
faut, dans l’introduction rappeler l’historique des deux institutions afin de les replacer dans leur contexte afin de
mieux apprécier le droit actuel ; il faut également, au coup par coup, évoquer les réformes récentes (la loi du 26
mai 2004 réformant le divorce prend davantage en compte le consentement et la loi du 4 avril 2006 étend la
protection du consentement lors de la formation du mariage).

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Exemple :
Si le sujet est « Le régime parlementaire dans le monde contemporain » , il faudra préciser les pays concernés
par la réflexion.
Dans ce cas également, le cours permettra de limiter les cas envisagés. Un sujet sur « Le Parlement dans les
régimes politiques occidentaux » renverra aux Etats-Unis et à l’Europe.

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Exemple 1 :
Si on considère que le sujet sur « Les pouvoirs du président de la République » permet de poser le problème
plus général de la Constitution de 1958 comme un texte de compromis entre les conceptions des tenants d’un
régime parlementaire classique et celles du général de Gaulle, on pourra proposer l’hypothèse de démonstration
suivante :
« Le président de la République est ainsi doté de pouvoirs conséquents par la Constitution et surtout d’une
fonction prééminente due à sa nouvelle qualité reconnue d’arbitre (art. 5). Toutefois, les divers présidents ne se
satisferont pas de ces pouvoirs constitutionnels et s’efforceront de les étendre par la pratique ».



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », il faut
délimiter le sujet en indiquant que si le mariage est toujours à prendre en considération, tous les cas de divorce ne
sont pas concernés. Seuls les divorces dit par consentement mutuel et par acceptation du principe de la rupture du
mariage impliquent directement ou indirectement le consentement des époux.
Quant au consentement, il s’agit toujours de la même notion, sociologiquement, il s’agit de donner son libre accord
à une situation de droit, à une forme particulière de contrat, alors que juridiquement, son appréhension est variable.
Le mariage est influencé par le contrat, même s’il participe d’une institution fondamentale du droit ; et le divorce,
longtemps banni du droit français, reste, en grande partie étranger à la notion de contrat. Les efforts du législateur
de 1975 et de 2004 pour l’adapter à l’évolution de la société, ne sont pas aller jusqu’à le contractualiser. Seuls les
divorces par acceptation et plus particulièrement sur demande conjointe ménage une place non négligeable au
consentement des époux.

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Exemple 1 :
Pour le sujet « Les pouvoirs du président de la République », la première partie montrera donc que les pouvoirs
constitutionnellement reconnus au chef de l’État depuis 1958 ne sont pas en rupture avec la conception du régime
parlementaire, même s’il dispose de pouvoirs nouveaux, tandis que la seconde partie montrera qu’il s’est produit,
dans la pratique, une extension des prérogatives présidentielles.
→ La ligne de démonstration exposée plus haut (problématique) sera suivie de cette annonce de plan : « Envisager
les pouvoirs du président sous la Ve République doit conduire à envisager successivement les pouvoirs issus du
texte constitutionnel (I) et les pouvoirs provenant de la pratique institutionnelle (II) ».
→ [Pour le développement de ce plan, voir Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques
2002, sous la direction de Michel Verpeaux, Dalloz, p. 152 et suivantes.]



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », on peut dire
que si le consentement existe dans le mariage comme dans le divorce, il présente des formes et des caractères
juridiques très différents ; pourtant, dans les deux cas, le loi s’est donnée les moyens de la protéger et les
sanctions adaptées pour veiller au respect de ce dernier.

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Exemples de formules d’annonce (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette,
2002) :
- « Alors que sa fonction politique est en déclin (I), sa fonction administrative ne cesse de s’élargir (II). »
- « Alors que dans leur domaine les deux notions se ressemblent (I), en revanche elles s’opposent nettement dans
leur mise en œuvre (II). »
- Pour « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : « afin de prendre l’exacte mesure de la
protection du consentement dans le divorce et le mariage, il convient, dans un premier temps, de comparer les
moyens juridiques mis en œuvre pour cette protection (I) avant de comparer les sanctions intervenant en cas de
violation du consentement (II) ».

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III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)
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SOMMAIRE
I Pour quoi faire ?

a)

II Phase de préparation / brouillon

b)
c)

1.

Lecture du sujet

2.

Travail au brouillon

III Phase de rédaction

e)

1.

Présentation formelle

2.

Rédaction au brouillon

a)

Formulation des titres

b)

Rédiger une introduction

3.

La rédaction de la copie
Comment se présente une copie?
Comment rédiger les
développements?

a)
b)

d)

Comment rédiger les chapeaux?
Comment rédiger les transitions?
Faut-il faire une conclusion?
Comment organiser la
présentation de son texte?
Comment gérer son temps?

IV A faire/ A ne pas faire
V Copies
VI Exercices

VI QCM
VII Bibliographie

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Sommaire

I. Pour quoi faire?
1. A quoi sert une dissertation ?
La dissertation, est un exercice de démonstration à partir des connaissances du cours. Elle permet de vérifier :
 1° que vous avez assimilé ces connaissances (entendez que vous les avez à la fois mémorisées et comprises) ;
 2° que vous êtes capables de les mobiliser dans l’optique d’un sujet donné (qui ne se borne pas à une simple
restitution ou récitation du cours) : c’est très exactement ce qu’on appelle maîtriser (ou dominer) des
connaissances.
Il ne s’agit pas pour autant de produire une pensée originale. La réflexion est elle-même guidée ou orientée par le
cours : le plus souvent, les problèmes posés par le sujet et les éléments de réponse ont déjà été exposés dans le
cours ou dans les manuels de référence.

Le sujet peut conduire :
 à mettre en relation des éléments qui ont été présentés par l’enseignant dans des parties différentes.
 à approfondir une question abordée dans le cours en faisant des lectures supplémentaires (dans le cas d’un
devoir à la maison) ou en mobilisant les textes fournis par les documents de travaux dirigés.
Exemple

2. La spécificité de la dissertation juridique
Comme dans toutes les autres disciplines, la dissertation est un discours démonstratif.
Ainsi, la dissertation juridique se divise en deux parties, exceptionnellement en trois lorsque le plan binaire s’avère
artificiel.
L’introduction est un élément fondamental, on connaît déjà ici la position du rédacteur par rapport au sujet.
La conclusion n’est, en général, pas nécessaire.
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Sommaire

II. Phase de préparation / brouillon
Conseils liminaires :


Pour que l’entraînement à la dissertation vous soit pleinement profitable, n’oubliez pas que vous
ne devez traiter le sujet de dissertation qu’après avoir pris le temps de lire et de comprendre le
cours ainsi que de travailler sérieusement la fiche de TD. En effet, de nombreux éléments de
réponse au sujet ont été évoqués en cours ou sont mentionnés dans la fiche de TD.



Afin de bien cerner le sujet et éviter les hors-sujets, le temps de réflexion au brouillon doit être
relativement long. Ne cherchez pas à rédiger rapidement la copie : prenez le temps d’analyser
le sujet en profondeur.

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1. Lecture du sujet

Sommaire

La lecture attentive et la compréhension du sujet sont un préalable nécessaire.
Le sujet ne prend pas toujours la forme d’une question. Voici les principales formes qu’il peut prendre :
a. Un intitulé


Une notion ou une institution :
La jurisprudence, La séparation des pouvoirs, Le contrôle de constitutionnalité, Le président de la République, La
filiation naturelle.
 Un groupe nominal :
L’application de la loi dans le temps, Le rôle du Sénat sous la Ve République, Le rôle du Parlement dans un régime
parlementaire et dans un régime présidentiel.
Ne pas réciter son cours, il faut trouver le problème de droit « caché » derrière la notion, les problématiques
sont souvent présentes dans le cours ou dans les fiches de T.D.
Exemple 1 : « La jurisprudence » : Renvoi à une question abordée dans le cours d’Introduction au droit : la
jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Exemple 2 : « Le rôle du Sénat sous la Ve République »: Renvoi à une réflexion plus générale sur le bicaméralisme
et à une interrogation sur l’utilité du Sénat.

Exemples
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Une notion et une comparaison :
Le bicamérisme en France et en Grande Bretagne,
La protection du consentement dans le mariage et le divorce.
 Deux notions :
Suzeraineté et souveraineté en France (XIIe-XVIe siècles), L’équité et le droit, Le président de la République et le
Premier ministre, La pension alimentaire et la prestation compensatoire.
Ne pas dissocier les deux éléments de la comparaison en les isolant chacun dans une partie ou dans une
sous-partie.
Exemple : « Le mariage et le PACS » : ce sujet implique une comparaison des deux « institutions ». Il ne faut pas parler
du mariage dans une première partie et du PACS dans une seconde.
Dans tous les cas, la première question à poser sera : pourquoi ce sujet ? Car il y a toujours à redécouvrir des
présupposés, des implicites ou un débat déjà existant sur le sujet.
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Exemple
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b. Une question
La question oriente la réflexion. Toutefois, ne pas négliger la phase de réflexion préalable : rechercher
les controverses sous-jacentes, les débats qui ont fait naître cette question.
Reformuler la question pour la problématique afin d’en faire ressortir les enjeux.
Exemples :
La jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Faut-il réformer le Conseil constitutionnel ?
Les pouvoirs du Président américain sont-ils illimités ?
Peut-on dire qu’en France, sous la Ve République, « le Gouvernement détermine et conduit les affaires de la nation » ?
La Ve République est-elle un régime parlementaire ?

Exemples
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c. Une citation
Expliquer d’abord la citation, puis retrouver les débats ou les questionnements pour lesquels la citation constitue
une réponse possible.
Autrement dit, lorsque le sujet est formulé sous la forme d’une citation, il vous appartient de reformuler le sujet
afin de déterminer quel est le sujet sur lequel on souhaite vous faire réfléchir.

Exemples : En prenant comme exemple le régime de la Ve République, commentez cette affirmation du général de
Gaulle en 1964 : « Une Constitution, c’est un esprit, des institutions, une pratique ».
« Le Gouvernement, pour son existence, dépend du Parlement », déclarait en 1994 M. Balladur, alors Premier
ministre. Que pensez-vous de cette affirmation ?

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Exemples
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2. Travail au brouillon






Prenez le temps de noter l’ensemble de vos idées au brouillon, sans chercher à tout prix à trouver un plan
immédiatement. Bâcler cette étape vous expose à des risques d’oubli de certains éléments importants et augmente
les risques de hors-sujet.
Rassemblez vos connaissances en lien avec le sujet :
Utiliser votre cours, les documents de la fiche de TD ainsi que les manuels ou éventuellement des articles de
doctrine ( à partir de la Licence 3).
Pendant l’épreuve, vous devez faire travailler votre mémoire pour mobiliser vos connaissances. Connaître le plan
de votre cours par cœur peut alors vous être très utile afin de repérer tous les développements consacrés à la
question que vous devez traiter. Bien évidemment , le sujet n’aura pas nécessairement été exposé sous la forme
dans laquelle il vous est proposé. Il vous faudra alors souvent puiser les éléments nécessaires dans les différents
chapitres du cours.
Exemple




A partir de tous ces éléments, envisager un fil directeur, une démonstration générale à mener sur le sujet.
A partir des termes du sujet se demander : qu’est-ce que je veux démontrer ?
Exemple



Trouver des arguments pour démontrer l’idée générale. Pour cela, faire des regroupements entre les idées
notées au brouillon et qui semblent aller ensemble. Faire en sorte d’arriver à deux grands ensembles, liés
par une articulation logique, qui correspondent à deux idées principales, c’est-à-dire deux arguments
principaux qui démontrent l’idée générale. Ces deux idées feront l’objet des deux grandes parties de la
dissertation.
Exemple
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Soyez patient
pendant le
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Entraînezvous

Sommaire

La question du plan est primordiale et cette étape doit largement retenir votre attention car arrêter un plan,
c’est fixer l’ordre qui sera suivi pour exposer le sujet étudié. Connaître précisément les étapes de la
démonstration avant de commencer la rédaction est la condition de la clarté de vos propos.
Il est nécessaire de réfléchir longuement au plan à adopter même si le sujet a été traité dans le cours. Ne
craignez jamais de choisir un plan différent de celui éventuellement retenu dans le cours ou dans les manuels
que vous avez consultés : le correcteur appréciera votre originalité dans le plan.
Le souci d’originalité ne doit cependant pas vous conduire à adopter un plan incohérent.
POURQUOI UN PLAN EN DEUX PARTIES ?
Un usage qui traduit une méthode de pensée juridique

Le système juridique français est construit autour de distinctions binaires : dans les notions (fait/droit ; droit
objectif/droits subjectifs, droit réel/droit personnel ; biens incorporels/biens corporels, créancier/débiteur, solidarité active/solidarité
passive…) ; dans leur présentation (principe/exceptions, ressemblances/différences, contrat/institution, formation du
contrat/exécution du contrat, recevabilité/fond, notion/régime, statut/fonction…) en fonction du critère de distinction choisi. Le
raisonnement doit donc respecter la logique interne du système.
Clarté et efficacité

- Clarté et efficacité du plan en deux parties expliquent qu’il s’est imposé également dans les Instituts d’études
politiques pour des matières autres que juridiques et même pour les dissertations de culture générale des concours administratifs.
- Réponse synthétique et efficace au problème posé.
- Davantage tourné vers la finalité pratique qui est celle des disciplines juridiques (même si cette finalité peut
sembler lointaine dans le cas de la dissertation, elle reste à l’horizon des questions juridiques).
Ce n’est pas un principe absolu, ni une exigence purement scolaire mais un exercice de discipline intellectuelle qui
stimule la réflexion. Le plan en trois parties reste toujours possible mais est plus difficile à réussir.

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III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)

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2. La rédaction au brouillon
a. La formulation des titres
Le travail au brouillon a permis de regrouper les idées en deux parties et deux sous-parties. Il reste à présent à transformer ces
idées brutes en titres pertinents. Cela nécessite un travail important qui ne pourra être facilité que par des entraînements
réguliers à la dissertation effectués au cours des TD.
Qu’est-ce qu’un bon titre ?

Vous devez fournir un effort particulier pour la formulation des titres.
La formulation des titres doit être soignée car le sens de votre démonstration doit pouvoir être compris à partir de la
seule lecture des titres.
Un bon titre est un titre clair, concis et précis.
Un titre clair est un titre explicite et cohérent : le correcteur ne doit pas avoir à se demander ce que vous avez voulu démontrer.
Exemple : « L’importance du principe dans quelques domaines ».
Un titre doit être formulé avec précision et rigueur juridique
Exemple : « Des fautes en lien avec le service »
Préférer : « Des fautes non dépourvues de tout lien avec le service »
Prohiber les titres généraux (quelques fois susceptibles d’être utilisés pour n’importe quel sujet ou applicables à chacune des
parties de la copie)
Exemple : « Les règles de principe »
« L’acte administratif unilatéral et ses caractères »

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Un bon titre contient une idée unique
Sommaire

-

Dans une dissertation, un titre doit présenter une idée et pas seulement identifier un thème.

-

Le titre ne doit pas poser une question, mais au contraire présenter l’idée qui permet de répondre
succinctement à cette question.
Les titres ne doivent pas chercher à ménager un suspens.
Exemple : « Quelles sont les raisons de ce changement ? »
Préférer : Les justifications de la décentralisation
Un titre comporte une seule et unique idée :
Eviter l’utilisation, dans les titres, des mots de liaisons tels que « et », « mais », car leur emploi signale
souvent que le titre exprime deux idées.
Exemple : « Le Président et le Premier ministre »
« Un principe important, mais limité en pratique »
Prohiber les titres composés des deux sous-titres
Exemple : « I. La reconnaissance du caractère d’organisme privé chargé d’une mission de service public
A. La détermination du caractère privé de cet organisme
B. L’exercice d’une activité de service public »
Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas similaires.
Exemple : « I. L’absence de responsabilité de l’Etat en cas d’absence de délit ;
B) La nécessité d’un délit pour retenir la responsabilité de l’Etat ».
 I = B : Le I ne recouvre pas l’intégralité du A) et du B).
 Le titre du I contient une répétition maladroite.

Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas contradictoires.
Exemple : « I. Le maire titulaire de la police administrative ;
A) Les divers titulaires de la police administrative générale et spéciale »
 Le I. affirme que le maire est le seul titulaire de la police administrative, alors que le A en
annonce plusieurs.

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Un bon titre est un titre QUALIFIÉ
Vous devez utiliser des adjectifs qui marquent le sens de votre démonstration.
Exemple : « Le statut du président de la République »
« Le statut protecteur du président de la République »


Dans les cours ou dans les manuels, les titres des subdivisions correspondent souvent à des titres neutres tels
que « le statut du Président de la République », « le PACS ». Dans une dissertation au contraire, les titres doivent
nécessairement mettre l’accent sur le sens de la démonstration.
Exemple : Le titre « le statut du président de la République » identifie un thème et n’est pas satisfaisant
car il n’indique pas ce que l’on souhaite démontrer. En revanche, la formulation « le statut protecteur du
président de la République » correspond à une idée précise.
Prohiber les adjectifs inutiles, c’est-à-dire des adjectifs qui ne permettent nullement de préciser le sens
de la démonstration.
Exemple : « Des conditions de légalité pures et simples ».
Vérifier que les adjectifs utilisés ne sont pas contradictoires
Exemple : « I. Un principe complexe de mise en œuvre
A) Des critères d’appréciation simples »

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 Un bon titre c’est aussi…

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Un titre qui commence par un article défini ou indéfini
Exemple : « Révision incomplète des traités »
Préférer : La révision incomplète des traités
Un titre qui ne contient pas de verbe conjugué

Exemple : « Le président accroît sa légitimité »
Préférer : « Le renforcement de la légitimité du président de la République »
Un titre autonome et indépendant
Chaque titre doit pouvoir être compris sans référence à un autre intitulé
Exemple : « I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé.
A) Les critères stricts de mise en œuvre de ce principe »
Le correcteur doit pouvoir comprendre les intitulés sans avoir à relire la subdivision
supérieure. Ici le A) n’est pas autonome car il ne précise pas quel est le principe auquel
correspondent les critères stricts.
Préférer : A) Les critères stricts de mise en œuvre du principe d’expérimentation
Ne pas séparer le I. et le II. par des points de suspension
Exemple : I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé…
II. … mais strictement mis en œuvre
Un titre construit selon la même syntaxe que les autres titres de la copie. Cela permet de créer le plus d’écho
possible entre les titres.²
Soyez patient
pendant le
Exemple : « A) Un pouvoir discrétionnaire d’origine légale
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B) Le manque en matière de contrôle des actes administratifs »
Préférer : B) Un pouvoir discrétionnaire d’origine juridictionnelle

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Vérification du plan
Une fois que le plan est construit et que les titres sont formulés, il est utile de prendre quelques
instants pour vérifier la pertinence du plan ainsi formalisé. Cette auto-évaluation peut paraître inutile, mais
sera en réalité l’occasion de se rendre compte si le plan est peu pertinent ou que les intitulés sont formulés de
façon maladroite. Cette étape permettra donc d’améliorer le plan avant de rédiger la copie. Pour cela, prendre une
feuille complètement vierge et y inscrire uniquement l’intitulé du sujet et les titres des deux parties et des quatre
sous-parties.
Procéder ensuite à quelques vérifications :


Commencer par vous assurer que les intitulés du (I) et du (II) recouvrent l’intégralité du sujet, sans pour autant
déborder le champ du sujet à traiter.



Procéder ensuite à la même vérification à l’intérieur de chacune des deux grandes parties (I et II)
- s’assurer que les deux sous-parties recouvrent l’intégralité de chacune des parties,
- vérifier que les sous-parties ne contiennent pas des éléments qui débordent le cadre fixé par les titres des
parties.



Vérifier enfin que la formulation des titres est satisfaisante.
Ce travail de vérification sera plus utile si vous l’effectuez après avoir pris un peu de recul au regard de
votre travail au brouillon. En effet, après avoir travaillé pendant longtemps sur le sujet, les idées à développer
sont bien présentes dans votre esprit, mais il se peut que les titres ne les illustrent pas de façon suffisamment
claire. Prendre du recul par rapport au recensement des idées à développer, en laissant passer un peu de temps
avant de commencer la rédaction définitive de la copie (une journée ou simplement quelques instants si vous êtes
en examen), vous permettra de vérifier si les titres sont facilement compréhensibles et s’ils ne trahissent pas vos
pensées.
Une fois que le plan est construit, que sa pertinence est vérifiée et que son contenu est détaillé, vous
pouvez passer à la rédaction de l’introduction.
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b. Rédiger une introduction



Dans la dissertation juridique, l’introduction est assez longue (équivalente au quart, voire au tiers de la totalité du
devoir). Elle doit présenter non seulement la question soulevée par le sujet, mais également la réponse proposée à
cette question. Il faut donc concevoir l’introduction dans son ensemble comme le support d’une démonstration
ayant pour objet de convaincre le lecteur du bien-fondé du plan annoncé.



La longueur n’est pas un but en soi. L’introduction trouvera d’elle-même sa longueur lorsque la maîtrise de
l’exercice sera acquise. Il faut, dans un premier temps, suivre les étapes demandées, sans se préoccuper de la
longueur de l’introduction, mais bien plutôt des enchaînements logiques et de la cohérence de l’ensemble. Pour
les premiers devoirs, mieux vaut une introduction courte mais claire et bien conduite qu’un exercice de
remplissage.



Rappel : par convention, le lecteur n'est pas censé connaître le sujet : c'est donc à l’introduction de l'amener.

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L’introduction doit comporter les étapes suivantes:
1.

L’entrée en matière ou phrase d’accroche
Plusieurs types d'amorces permettent, chacune à leur façon, d’indiquer le contexte dans lequel s'inscrit le sujet. Voici, indiquées de
manière sommaire, quelques possibilités :

-

L'actualité : des faits récents invitent à s'interroger sur le problème posé par le sujet (actualité législative ou

politique par exemple).

-

L'histoire : le problème n'est pas nouveau ou ne peut être compris sans mise en perspective. Il pourra donc
des connaissances historiques précises.

être utile de recourir à

 Attention cependant à ne pas remonter trop loin dans le temps, en procédant à des raccourcis historiques
vertigineux ou à des entrées en matière trop longues.

 A fortiori, débuts à proscrire absolument : "Depuis la nuit des temps ..." ou "Depuis toujours, l'homme...".
 Inutile également de refaire toute l’histoire des institutions depuis la Révolution pour parler de la Ve
République.

A éviter
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-

Le cadre juridique dans lequel s’inscrit la notion proposée par le sujet :
Exemple : « En droit constitutionnel, le cadre juridique proposé par la Constitution »

-

Une citation : quand on dispose d'une citation appropriée (se garder des citations passe-partout ou raccrochées
artificiellement au sujet) et que le sujet n'en comporte pas déjà une.

-

(début cependant plus approprié pour les dissertations de culture générale que pUn débat récurrent dans la société actuelle ou le
monde contemporain our les dissertations juridiques) ou plus simplement la question générale à laquelle se rattache le sujet.
Cette liste, bien entendu, n'est pas limitative. Ainsi, il n’est pas interdit de commencer par une définition des termes du sujet.
N’oubliez pas que la phrase d’accroche ne doit pas être trop éloignée du sujet car sinon il sera difficile de faire rapidement le lien avec le
thème à traiter. Pour éviter cet écueil, vous pouvez rédiger la phrase d’accroche après avoir rédigé le reste de l’introduction. Cela
vous permettra de créer un lien entre la phrase d’entrée en matière et votre problématique.

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2.

Le sujet
Étape essentielle trop souvent oubliée : le contexte n’est là que pour amener le sujet. Il ne s’agit pas
forcément de reprendre le sujet textuellement, mais de faire clairement apparaître soit la notion, soit la
proposition, soit la question proposées à la réflexion.
→ Lorsque le sujet est une citation, recopier cette citation. Si elle est trop longue, la fragmenter et n’en reprendre
que les extraits les plus significatifs.

3.

Explication et délimitation du sujet
Définir les termes : rapidement et de façon incidente lorsqu’ils sont connus, plus longuement si la définition
même pose problème.
Bien veiller à donner la définition juridique des notions invoquées par le sujet.
Exemple

Préciser la signification du sujet en apportant les éléments de connaissance nécessaires (juridiques,
historiques, éventuellement sociologiques) et délimiter son champ d'application en justifiant, si besoin est,
les choix qui ont été faits. Il faut souvent, en effet, préciser la délimitation chronologique du sujet, lorsque celui-ci
ne comporte aucune indication de date.
Exemple
La délimitation peut être aussi spatiale.
Exemple

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La délimitation concerne aussi le fond du sujet. Si on a choisi de limiter l’extension d’une notion, par exemple, il
faut le justifier à ce moment de l’introduction.
Entraînezvous

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4.

Problématique ou ligne de démonstration
L’analyse du sujet a fait apparaître la ou les questions soulevées par le sujet, le ou les problèmes qu’il pose, c’est-à-dire son
intérêt et ses enjeux.
Cependant, à ce stade de l’introduction, il ne s’agit plus de questionner mais de répondre : formuler la problématique, c’est exposer ce
qu’on entend démontrer dans la dissertation. Même si on ne l’écrit pas, il faut supposer que l’on pourrait introduire la problématique par
la formule suivante : « On voudrait démontrer que… ». La problématique n’est par conséquent pas nécessairement formulée sous la
forme interrogative. Si tel est le cas, il convient de la faire suivre de la réponse apportée à la question ainsi posée, réponse dont le bienfondé sera démontré dans les développements de la copie. Ainsi, l’introduction ne vise en aucun cas à ménager le suspens : le
correcteur ne doit pas attendre la fin de la copie pour connaître la réponse donnée par l’étudiant à la question posée.

Exemple

A noter : Parfois la question que vous devez traiter est directement posée dans le sujet. Il convient alors de répondre
précisément à la question posée. En général, ce genre de sujet invite l’étudiant à prendre personnellement position en présentant
une argumentation juridique fondée sur les éléments présents dans le cours ou trouvés dans les manuels.
Exemple (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette, 2002) : Au lieu de donner comme sujet « Les projets de
réforme du droit des sociétés », l’enseignant peut préférer des formulations plus ciblées : « Faut-il réformer le droit des sociétés ? »

Exemple
5.

Annonce du plan
Le plan ne sera pas annoncé sous forme de questions qui laissent au développement le soin d’apporter les réponses, mais
sous la forme d’une proposition dont le plan fournit les éléments de preuve. Ainsi, les intitulés de chacune des parties doivent
exprimer des réponses claires et précises à la question posée par la problématique ou par le sujet lui-même.
Éviter, si possible, les formulations du type : « Dans une première partie, nous verrons ... et dans une deuxième partie, nous
analyserons ... ». Si le plan repose effectivement sur une hypothèse de démonstration, il pourra être annoncé par une phrase reprenant les
titres des parties principales du développement.

Exemple
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En résumé
En résumé, les points indispensables d’une introduction sont :

La définition des termes du sujet

La délimitation du champ du sujet
(notamment temporelle et spatiale)

La formulation de la
problématique

L’annonce de plan
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3. La rédaction de la copie
Après avoir élaboré au brouillon l’introduction, qui justifie votre approche du sujet, ainsi que le plan, qui permet de mettre en
relief votre compréhension et votre traitement du sujet, il faut passer à la rédaction entière de la copie. Le temps imparti à l’épreuve étant
limité, la rédaction des développements se fait directement sur votre copie d’examen. Le but des développements est de construire une
démonstration convaincante répondant à la problématique soulevée dans l’introduction et se fondant sur les connaissances de fond
acquises en cours, dans les manuels, etc.
a. Comment se présente une copie ?


Le devoir doit être entièrement rédigé
 Une dissertation est un devoir entièrement rédigé : éviter les abréviations et la présentation de certaines idées sous forme de
tirets.
 Il comporte, selon l’écriture et la copie, environ de huit à dix pages



Le plan du devoir est apparent
 La dissertation juridique est organisée suivant un plan apparent : les titres des parties et sous-parties doivent être notés dans le
devoir et il est préférable de les souligner.



Les développements s’enchaînent
Pourquoi ? Si la démonstration doit pouvoir être comprise en lisant les titres uniquement, en sens inverse, la dissertation doit pouvoir être
lue dans sa continuité, en faisant abstraction des titres, et ce même si l’usage est de faire apparaître le plan dans la copie.
Comment ? Cela suppose la rédaction de chapeaux, de transitions entre les parties mais également entre les sous-parties, et le
recours aux mots de liaison entre les paragraphes.



Présentation formelle de la copie
Pour une illustration, cliquez sur l’icône suivante:

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Sommaire
b. Comment rédiger les développements ?

Les développements servent à démontrer. Ne vous contentez pas d’exposer vos connaissances de manière descriptive.



La démonstration sera d’autant plus percutante que vous utiliserez régulièrement des mots de liaison (« or », « par
conséquent », « il en résulte que… », « toutefois », etc.)



Lire régulièrement des articles juridiques, notamment ceux qui sont intégrés dans les fiches de TD, vous aidera à acquérir le style
approprié pour la rédaction de la dissertation.



S’il est capital de ne pas laisser de côté ce qui fait partie du sujet, il est tout aussi important de ne pas traiter ce qui est en dehors.
Même si vous estimez que votre copie est trop courte, abstenez-vous de compléter vos paragraphes en ajoutant, de façon
délibérée, des développements étrangers à la question.



Ayez le souci majeur de la clarté : choisissez les termes juridiques exacts (le langage juridique est un langage précis) et éviter
les phrases longues et alambiquées.
Entraînezvous

c. Comment rédiger les chapeaux ?
- Qu’est ce qu’un chapeau ? Un « chapeau » est un court paragraphe de présentation
- Où doit-on le faire apparaître ? Il figure au début de chaque grande partie (I et II)
- A quoi sert-il ? Il permet d’annoncer les étapes de la démonstration qui suit.


Comment rédiger un bon chapeau ?



Un bon chapeau annonce formellement les sous-parties. Le chapeau annonce explicitement les sous-parties en signalant le
A et le B entre parenthèse à la suite de la présentation de chacune d’entre elles.
Exemple
Cliquez ici

La dernière phrase du chapeau doit jouer un rôle d’annonce des sous parties. Elle peut par exemple être
formulée de la manière suivante : « […] Ainsi, alors que le préfet est en charge du contrôle de légalité des actes
des collectivités territoriales (A), il représente aussi une institution d’appui pour ces entités locales (B). »
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Un bon chapeau ne se contente pas de reprendre les intitulés des sous-parties

Sommaire

Si le chapeau se contente de reprendre dans une phrase les intitulés des deux sous-parties (A et B), il n’est pas d’un grand
intérêt et n’a un rôle que formel.
Vous ne pouvez pas vous contenter de rédiger votre chapeau en une seule phrase de ce type : « Après avoir vu
l’exécutif comme autorité prépondérante dans l’initiative de la loi (A), nous verrons son rôle influent dans
l’adoption des lois (B). »


Exemple

Un bon chapeau doit mettre en perspective la démonstration
Un chapeau doit mettre en perspective la démonstration, c’est-à-dire justifier le choix des étapes de l’argumentation qui
a été fait dans la partie.
Pour y parvenir, il serait pertinent que la (ou les) première(s) phrase(s) du chapeau permettent la présentation du
contexte dans lequel s’inscrivent et s’enchaînent les deux sous-parties.
Le Parlement est érigé par la Constitution comme l’organe en charge de la fonction législative par excellence. Cependant,
dans le régime parlementaire français, l’organe exécutif dispose lui aussi de nombreux pouvoirs venant interférer dans le
processus législatif. Ainsi, l’exécutif joue un rôle prépondérant dans l’initiative des lois (A) et il représente une autorité
influente dans l’adoption des lois (B).



Exemple

Un bon chapeau ne doit pas commencer à développer une argumentation
Le chapeau ne doit pas être trop long : il ne doit pas contenir plus de deux ou trois phrases. L’argumentation est
strictement réservée aux développements.



Comment savoir si mon chapeau est bien rédigé ?
Si,
la rédaction
de mon
chapeau,
n’arrivedepas
à formuler
phrase de
présentation
contexte venant
Si lors
mondechapeau
est bien
rédigé,
il mejepermet
vérifier
que la
la première
démonstration
est
logique etducohérente.
justifier la logique de l’enchaînement de mes deux sous-parties, cela signifie sans doute que l’articulation de mes deux
sous-parties est artificielle. De ce fait, les développements risquent ensuite d’être décousus.
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Exemple

d. Comment rédiger les transitions ?

Sommaire

Qu’est ce qu’une transition ? La transition correspond aux quelques lignes qui permettent de formuler de manière synthétique
le point de la démonstration auquel on est parvenu et d’annoncer la deuxième partie comme une suite logique de la première.
Où doit-on la faire apparaître ? Elle figure entre les deux grandes parties (I et II). Une petite transition permet aussi d’enchaîner
les développements entre les sous-parties (A et B).
A quoi sert-elle ? La transition assure l’enchaînement des développements. Grâce à elle, on vérifie la cohérence et l’organisation
logique de son plan.


Comment savoir si ma transition est bien rédigée ?



Une transition doit être propre au devoir que vous êtes en train de rédiger.

Exemple : Vous ne pouvez pas vous contenter pour la transition de dire : « Après avoir vu la première partie,
nous allons voir la seconde. »


Exemple

La rédaction de votre transition doit faire preuve de précision.

Exemple : vous ne pouvez pas vous contenter d’écrire : « Comme on vient de le présenter, le président de la
République est un personnage important, mais son pouvoir est tempéré. »
Afin de rédiger une bonne transition, il va falloir préciser, en fonction de ce que vous aurez argumenté dans
vos développements, pourquoi le président de la République est un personnage important (pouvoirs propres du
président de la République, régime semi-présidentiel…) et pourquoi vous annoncez que son pouvoir est tempéré
(régime parlementaire, dyarchie à la tête de l’exécutif…).


Exemple

Afin de démontrer la logique de vos développements, votre transition doit toujours souligner l’intérêt de ce que l’on vient de
démontrer relativement à la problématique soulevée ET présenter la pertinence de la deuxième partie, suite logique
permettant de mener la démonstration à son terme.

Exemple : une introduction n’opérant pas ce lien entre les deux parties n’est pas opérante. Vous ne pouvez pas
vous contenter d’un résumé de la première partie en fonction de ce que vous venez d’écrire et simplement annoncer
ensuite : « Passons maintenant à la deuxième partie. »
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Exemple
Entraînezvous

Sommaire

e. Faut-il faire une conclusion ?


Généralement, on considère que la conclusion est inutile dans la dissertation juridique, la démonstration
ayant été conduite à son terme à la fin de la deuxième partie.





Ne pas faire de conclusion si :
Votre but n’est que de résumer ce qui a déjà été dit
Vous n’apportez pas d’idée nouvelle



Vous pouvez faire une conclusion si :
Elle apporte une idée nouvelle qui constitue un point d’aboutissement de la démonstration.

Ne cherchez donc pas à faire une conclusion si vous n’avez rien à ajouter à votre démonstration.

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f. Comment organiser la présentation de son texte ?
Sommaire
1.

Comment bien disposer son texte ?



Organiser ses développements en paragraphes



Qu’est ce qu’un paragraphe ?
Le paragraphe (§) correspond à une unité de sens (une idée et son développement). Il ne faut commencer un nouveau paragraphe que lorsque vous
changez d’idée.



Comment se matérialise un paragraphe ?
Il se matérialise par un alinéa (retour à la ligne + retrait).



Pourquoi organiser les développements en paragraphes ?
- Pour celui qui écrit, faire des paragraphes, c’est structurer sa pensée.
- Pour le lecteur, le paragraphe est un repère visuel qui aide à comprendre la structure du raisonnement.



Comment construire un paragraphe ?
En règle générale, chaque paragraphe s’organise en trois phases : la présentation de l’argument, son explication et son illustration par un
exemple.



Les erreurs à éviter :
- Le texte compact et indigeste
- Le texte morcelé



Combien de paragraphes doit contenir ma copie ?
- L’introduction : en fonction de sa longueur, pourra comporter de 2 à 4 paragraphes soit au minimum un paragraphe pour l’entrée en matière et le
sujet, un autre pour l’explication du sujet, la problématique et l’annonce de plan, la longueur des développements pouvant amener à les subdiviser
- Le développement : il faudra au minimum un paragraphe par subdivision inférieure du plan (points 1 et 2 des sous-parties A et B) et généralement
plus (2 ou 3) en fonction de la longueur des développements.

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Bien utiliser les sauts de ligne



Quand dois-je sauter une ligne
- Les sauts de ligne doivent servir uniquement à distinguer les différentes parties de la dissertation.
- Ils ne doivent pas servir à distinguer les paragraphes.
Exemple : l’introduction ne doit pas être « hachée » par un saut de ligne à la fin de chaque phrase.



Penser à aligner son texte



Pourquoi aligner son texte ?
- L’alignement du texte améliore la lisibilité de votre copie.
- Il facilite aussi l’identification de vos différents paragraphes par le lecteur, grâce à la visibilité des alinéas.
- Trop d’étudiants présentent le texte comme une masse informe et ne remplissent pas les lignes, répugnant notamment à
couper les mots.



Comment procéder à cet alignement ?
- Pour un devoir rédigé grâce au support informatique, pensez à justifier votre texte.
- Pour un devoir rédigé à la main, il faut veiller à aligner le texte à droite et à gauche, ce qui suppose de commencer à écrire
contre la marge (sauf la première ligne qui débute par un retrait) et de remplir la ligne entièrement.

2.

Comment améliorer la lisibilité de sa copie ?
Le but est ici de permettre une lecture fluide et aisée de la copie.



Soignez votre écriture
- Gardez toujours à l’esprit qu’une écriture illisible nuit à votre démonstration.
- Si le lecteur passe son temps à essayer de « décrypter » votre écriture, son intérêt pour vos idées sera proportionnellement
décroissant aux efforts fournis pour vous lire.

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La ponctuation est essentielle
 La ponctuation rend visible la construction des phrases, elle indique donc au lecteur où arrêter son regard
et détermine donc les tranches de texte à lire d’une traite.

Sommaire



L’oubli d’un point équivaut à l’oubli d’une limite et le lecteur, lorsqu’il aura compris qu’il est allé trop loin dans sa lecture,
sera obligé de revenir en arrière pour rectifier lui-même la bonne ponctuation.




L’orthographe joue un rôle prépondérant dans l’appréciation de votre copie
Pourquoi ? L’orthographe fait partie des repères visuels sur lesquels s’appuie le lecteur pour lire vite et sans
hésitation. Même si cela se passe très vite, la multiplication des obstacles finit par indisposer le lecteur.



L’écriture « texto » ainsi que les abréviations sont formellement prohibées de tout devoir écrit.



Les accents ne doivent pas être considérés comme des éléments facultatifs.
Exemple : Le president de la republique à des pouvoirs propre que l’art. 18 de la constit. rappel ainsi il dispose par ex
des pouvoirs de méssage de dissolut°.
Vous avez eu du mal à lire cette phrase ? Votre correcteur aussi et il doit consciencieusement décrypter environ quatre
pages ainsi rédigées…multipliées par x nombre de copies…



Soignez la coupe des mots
La coupe des mots se fait entre 2 syllabes (entre les 2 consonnes en cas de consonnes doubles) et se marque par un
tiret en fin de ligne (et non au début).
Exemples de coupes possibles : or/tho/gra/phe
at/ten/tion
exa/men





En cas d'apostrophe, pas de coupe après l'apostrophe : la syllabe doit être complète.
Exemple : l'a/pos/tro/phe



Les majuscules ne doivent faire l’objet d’aucune négligence
Les majuscules sont également des points de repère qui contribuent à faciliter la lecture. La négligence dans leur
emploi est donc une cause d'hésitation pour le lecteur.



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MAJUSCULE

PAS DE MAJUSCULE

- aux noms de pays, de continents: la France , l'Europe
et de peuple : les Français, les Européens

- aux adjectifs : le peuple français, l'unité européenne
ni aux noms de langue : parler le français

- un cas particulier : le Premier ministre

- aux noms de fonction : le député, l’empereur, le roi, le
préfet, le président de la République, le président du
Conseil, le ministre

- à État quand il désigne un pays, une nation, son
gouvernement, son administration : un conseiller d’État,
un coup d’État, l’État d’Israël

- minuscule dans les autres sens : état civil, état de
siège

- pour les noms des organismes et institutions d’État à
caractère unique qui sont de véritables noms propres :
l’Assemblée nationale, la Chambre des lords, le Congrès
(des États-Unis), le Conseil constitutionnel, le Conseil
d’État, le Conseil des ministres, la Cour de cassation, le
Gouvernement (français), le Parlement (ou les
Chambres), le Sénat, le Trésor, le Tribunal des conflits
Le premier mot nécessaire à l’identification portera une
majuscule, ainsi que l’adjectif qui précède

- pour les noms d’organismes d’État qui sont un
certain nombre du même type : la commission des
finances, le conseil général, la cour d’appel de Poitiers, la
direction du budget, la mairie du Havre, le tribunal
correctionnel

- pour le nom d’un régime politique lorsqu’il désigne un
pays ou une époque : l’Ancien Régime, la Deuxième
République, l’Empire, la République française, le
Troisième Reich
S’il est accompagné d’un adjectif, majuscule à l’adjectif s’il
précède le nom
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Grenoble

Sommaire



Veillez au style de votre copie

 Veillez à la précision du vocabulaire, en particulier du vocabulaire juridique.
 Utilisez des mots de liaison.

- Pour mettre en évidence à la fois la progression de la démonstration et son organisation.
Exemples : tout d’abord, ensuite, enfin ; d’une part, d’autre part ; en outre, par ailleurs…
- Et la logique de l’argumentation.
Exemples : car, en effet, donc, par conséquent, c’est pourquoi, or…
 Vous ne devez pas utiliser la première personne dans une dissertation : celle-ci se présente

comme une démonstration et non comme l’expression d’une opinion.
 Veillez à user du style de la langue écrite.

Les tournures familières, les abréviations, les phrases incomplètes, et de manière générale, tout ce
qui pourrait marquer une certaine désinvolture à l’égard du lecteur.


Relisez la copie avant de la rendre

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g. Comment gérer son temps ?


Combien de temps m’est-il imparti pour rédiger ma dissertation en conditions d’examen ?
En général, une dissertation doit être conçue et rédigée dans un délai de 3 heures.
Ce délai peut sembler court, c’est pourquoi il importe d’utiliser au mieux ces 180 minutes et de vous entraîner
progressivement à cette limitation de temps lors de la rédaction de vos devoirs maison.



Combien de temps dois-je consacrer approximativement à chaque étape ?

I – La préparation de la dissertation : 1 heure
1. Les étapes de réflexion : 30 minutes
Les étapes de réflexion sur le sujet et de recherche de la problématique sont essentielles : il faut leur consacrer au
moins une trentaine de minutes avant de commencer à élaborer le plan.
1re étape : réflexion sur le sujet
- Repérer la forme du sujet, analyser les termes, noter toutes les idées et connaissances concernant le sujet,
cerner et délimiter le sujet.

2e étape : recherche et formulation de la problématique
- Faire apparaître un fil conducteur, qui correspond au problème soulevé par le sujet, et formuler ce qui fera l’objet
de la démonstration.

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2. L’élaboration du plan : 30 minutes

3e étape : construction du plan détaillé

Sommaire

- Regrouper les données par thèmes, éliminer ce qui ne peut s’insérer dans la démonstration, définir 2 (ou 3) idées
directrices qui sont les étapes de la démonstration (I, II), décomposer chacune en arguments qui constitueront les
sous-parties, prévoir les exemples à l’appui.
- Vérification de la correspondance des intitulés et du contenu : cohérence en regard du plan annoncé, titres qui se
font écho.

Cette phase de conception est déterminante de la rédaction, qui sera d’autant plus aisée que sa préparation aura
été soignée et ordonnée et le plan élaboré avec précision.
II – La rédaction : 2 heures
1re étape : rédaction de l’introduction : 30 minutes environ
- L’introduction doit être rédigée au brouillon, puis recopiée après une relecture attentive.
2e étape : rédaction du développement, des chapeaux, des transitions : 1 heure 20 environ
- Les développements ne peuvent faire l’objet d’un brouillon faute de temps : c’est votre plan détaillé qui vous
guidera dans cette étape de rédaction.
3e étape : relecture : 5-10 minutes
Elle peut être organisée en deux temps :
- une relecture après la rédaction de chaque développement
- puis une relecture finale afin de faire disparaître fautes d’orthographe, d’accords, de syntaxe mais aussi pour
appréhender globalement le contenu de votre copie.

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IV. A faire / à ne pas faire
A FAIRE


- faire preuve de qualités formelles qui
permettent une lecture fluide et facile de la
copie.



- disserter, c’est démontrer : la dissertation
doit proposer une argumentation dynamique,
une progression. Cela suppose un plan orienté
vers un objectif de démonstration, et non
uniquement un mode de « rangement » des
connaissances.



- démontrer, ce n’est pas seulement affirmer,
c’est aussi expliquer ses arguments et les
justifier en apportant des faits et des
exemples précis. On appréciera donc des sousparties
qui
soient
de
véritables
développements, avec explication, illustration
et justification des propositions et arguments
avancés.

A NE PAS FAIRE


- réciter au lieu de disserter : la dissertation,
même si elle suppose acquises les
connaissances apportées par le cours, n’est pas
pour autant un simple exercice de restitution
de ces connaissances. Vérifier que les différents
développements sont bien nécessaires à la
démonstration et orientés par elle.



- les développements hors-sujet (faire un
lien avec les passages hors-sujet des copies
corrigées).



- utiliser uniquement la théorie et non la
pratique des institutions.



- les développements « secs
n’apportent rien de plus que le plan.

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»

qui

Sommaire

Bonnes et mauvaises copies
Remarques générales

- Le sujet « Le Président de la République et le Peuple sous la Ve République » était le sujet d’examen de la
session de juin 2002 en régime normal (groupe A, enseignant : M. le Doyen BERNARD).
- Cet examen se déroule en trois heures, sans document.
- Les copies ont été retranscrites telles quelles, à l’exception des fautes d’orthographe qui ont été corrigées.
- Les annotations de ces copies vous permettront de mieux comprendre les qualités attendues d’une dissertation et
les défauts à éviter.
- Un corrigé entièrement rédigé de ce sujet est disponible dans l’ouvrage : Les Annuels de droit constitutionnel Dalloz, 2001, p. 135 et suivantes.
Exercice
- Pour que la lecture de ces copies vous soit utile, essayez de travailler au brouillon sur ce sujet, en suivant les
conseils indiqués. Comparez seulement ensuite votre travail avec les copies et les remarques qui les
accompagnent.
Consultez les copies suivantes:

Copie 17/20

Copie 12/20

FIN

Copie 8/20

Copie 6/20

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Sommaire

« Le président de la République et le peuple sous la Cinquième République »
Cours

Dates / Evènements

Personnages

Définition juridique des
termes du sujet et de
leur(s) contraire(s)
éventuellement :

Se remémorer le plan du
cours et le faire « défiler » en
identifiant les passages du cours
qui portent sur le sujet :
-l’élection du Président,
-le référendum,
-la dissolution,
-la cohabitation.

-1962

: révision de la Constitution
instaurant l’élection du Président
de la République au suffrage
universel direct
-- 1962 et 1969 : Référendums
sur la base de l’article 11 au lieu
de l’article 89 de la Constitution
-- Elections présidentielles de
2002…

-Mitterrand : dissolutions en
1981, en 1988
- Le Président Chirac :
dissolution en 1997, référendum
en 2000

Le Président de la République
Le peuple
Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
Le Président de la République et
le peuple

Jurisprudence

Eléments historiques

Droit comparé

Exemples

Néant

Le Chef de l’Etat et le peuple
avant la cinquième République

Les relations entre le Chef de
l’Etat et le peuple dans les
systèmes juridiques étrangers
(Etats-Unis…) : les comparer à la
France

Dans ce cas, cette rubrique se
confond avec la rubrique « dates
et évènements »

Exclure les idées hors-sujet
Parmi les idées, celle qui porte sur la cohabitation entre-t-elle vraiment dans le champ du sujet : en quoi la cohabitation intéresse-t-elle les
relations Président/peuple ? Attention : évoquer la cohabitation est intéressant seulement si on fait le lien avec le sujet.

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Exemple
suivant

Sommaire

« La protection du consentement dans le mariage et le divorce »
Cours
Se remémorer le plan du cours
et le faire « défiler » en identifiant
les passages du cours qui
portent sur le sujet :
- La protection du consentement
dans la formation du mariage, ce
qui ne pose guère de difficultés
en raison de l’aspect contractuel
du mariage qui n’est pas
contesté.
- En revanche, il faut « piocher »
les passages relatifs au
consentement dans la procédure
de divorce.

Définition juridique des
termes du sujet et de
leurs contraires
éventuellement
Consentement
Mariage
Divorce

Jurisprudence
- Rappel du célèbre arrêt
« Berthon » des chambres
réunies de 1862 à propos de
l’erreur.
- civ. 2ème, 6 mai 1987 : une
convention homologuée ne peut
être annulée pour vice du
consentement.

Eléments historiques/
Dates
- Loi du 26 mai 2004 réformant
le divorce : protège t-elle autant
le consentement par rapport au
droit antérieur ?
- Loi du 4 avril 2006 qui introduit
de nouvelles dispositions tendant
au renforcement de la protection.

Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
dans le mariage et le divorce

Exemples

Exclure les idées hors-sujet :

Citer de la jurisprudence à titre
d’exemples.

Récitez son cours sur les toutes les conditions de formation du mariage, ou sur les cas de divorce est
inutile. L’intérêt du sujet est de rechercher les règles protectrices du consentement dans le mariage et
dans sa dissolution, et de les comparer.

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Sommaire

Exemple : « Les pouvoirs du président de la République »



Connaissances nécessaires : Les pouvoirs reconnus par la Constitution au président.



Mobilisation des connaissances : Ne pas se contenter d’énumérer les articles de la Constitution qui déterminent
les pouvoirs du président. Il faut analyser et réfléchir aux problèmes qu’ils posent, notamment dans leur mise en
œuvre.



Lien avec le cours : Le cours, en évoquant ces pouvoirs, aura proposé, par exemple, des éléments de réflexion
sur la conception de l’institution présidentielle ou sur la façon dont ces pouvoirs ont été utilisés, au cours de
l’histoire de la Ve République.



Approfondissement : Chercher dans une autre partie du cours dans les fiches de TD et dans les ouvrages de
références des éléments pour réfléchir sur la pratique institutionnelle en période de cohabitation…

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Exemples :


- « Le rôle du Parlement sous les Troisième et Quatrième Républiques » :
sur ce sujet, je veux démontrer que le Parlement a une place essentielle pendant ces deux régimes ; qu’il est
l’organe le plus puissant.



- « Le rôle de l’organe exécutif sous la Troisième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer que l’organe exécutif est faible, qu’il a des difficultés à remplir sa fonction.



- « Le Président de la République et le peuple sous la Cinquième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer qu’il existe un lien direct entre le Président et le peuple, que leurs relations sont très
importantes, qu’elles sont très étroites.



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » :
sur ce sujet, je veux établir une comparaison entre la formation et la dissolution du lien matrimonial sous l’angle de
la protection du consentement. Il sera, toutefois, difficile de trouver des points communs entre mariage et divorce
dans leur façon de prendre en considération le consentement ; il faudra donc se rattacher à des notions juridiques
classiques.

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Exemples :



- Le rôle du Parlement est essentiel sous les Troisième et Quatrième Républiques, tant du point de vue de
l’élaboration de la Loi (I) que du contrôle du gouvernement (II).



- Le Président et le peuple entretiennent des relations étroites sous la Cinquième République non seulement grâce
à l’élection au suffrage universel direct (I), mais aussi grâce aux occasions où le Président de la République donne
la parole au peuple (II).



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : cette protection passe, dans les deux
domaines, par la présentation des moyens juridiques de protection (I), puis par celle des sanctions de la violation
du consentement (II).

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Exemple 1 :
« Ainsi un sujet consacré aux “Responsabilités du président de la République sous la Ve République“ rend sans
doute utile une explication de ce que sont la responsabilité en droit et les différentes formes de celle-ci (politique,
civile et pénale). Le sujet consacré au “Rôle du juge de la loi du Conseil constitutionnel“ nécessite une première
approche de la notion de « juge » ou de juridiction. De même, il faut s’interroger sur le sens du mot loi et ses
différentes acceptions (loi constitutionnelle, loi organique, loi référendaire, diversité des lois ordinaires…) ».
[Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques 2002, sous la direction de Michel Verpeaux,
Dalloz, p. 131]



Exemple 2 :
Un sujet consacré au consentement dans le mariage et le divorce nécessite une explication de la notion
contractuelle de consentement, sa définition, la notion de vices du consentement, les différents vices, enfin une
définition sommaire (en quelques mots précis) des notions juridiques de mariage et de divorce.

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Exemple 1 :
un sujet sur « Le président de la République » demandera de rappeler (et donc d’étudier) tous les régimes qui
ont consacré un président, et englobera l’actualité la plus récente. Parfois, c’est tout simplement le programme
traité en cours qui permettra de fixer les limites chronologiques du sujet.



Exemple 2 :

Le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » s’entend du droit positif, mais il
faut, dans l’introduction rappeler l’historique des deux institutions afin de les replacer dans leur contexte afin de
mieux apprécier le droit actuel ; il faut également, au coup par coup, évoquer les réformes récentes (la loi du 26
mai 2004 réformant le divorce prend davantage en compte le consentement et la loi du 4 avril 2006 étend la
protection du consentement lors de la formation du mariage).

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Exemple :
Si le sujet est « Le régime parlementaire dans le monde contemporain » , il faudra préciser les pays concernés
par la réflexion.
Dans ce cas également, le cours permettra de limiter les cas envisagés. Un sujet sur « Le Parlement dans les
régimes politiques occidentaux » renverra aux Etats-Unis et à l’Europe.

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Exemple 1 :
Si on considère que le sujet sur « Les pouvoirs du président de la République » permet de poser le problème
plus général de la Constitution de 1958 comme un texte de compromis entre les conceptions des tenants d’un
régime parlementaire classique et celles du général de Gaulle, on pourra proposer l’hypothèse de démonstration
suivante :
« Le président de la République est ainsi doté de pouvoirs conséquents par la Constitution et surtout d’une
fonction prééminente due à sa nouvelle qualité reconnue d’arbitre (art. 5). Toutefois, les divers présidents ne se
satisferont pas de ces pouvoirs constitutionnels et s’efforceront de les étendre par la pratique ».



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », il faut
délimiter le sujet en indiquant que si le mariage est toujours à prendre en considération, tous les cas de divorce ne
sont pas concernés. Seuls les divorces dit par consentement mutuel et par acceptation du principe de la rupture du
mariage impliquent directement ou indirectement le consentement des époux.
Quant au consentement, il s’agit toujours de la même notion, sociologiquement, il s’agit de donner son libre accord
à une situation de droit, à une forme particulière de contrat, alors que juridiquement, son appréhension est variable.
Le mariage est influencé par le contrat, même s’il participe d’une institution fondamentale du droit ; et le divorce,
longtemps banni du droit français, reste, en grande partie étranger à la notion de contrat. Les efforts du législateur
de 1975 et de 2004 pour l’adapter à l’évolution de la société, ne sont pas aller jusqu’à le contractualiser. Seuls les
divorces par acceptation et plus particulièrement sur demande conjointe ménage une place non négligeable au
consentement des époux.

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Exemple 1 :
Pour le sujet « Les pouvoirs du président de la République », la première partie montrera donc que les pouvoirs
constitutionnellement reconnus au chef de l’État depuis 1958 ne sont pas en rupture avec la conception du régime
parlementaire, même s’il dispose de pouvoirs nouveaux, tandis que la seconde partie montrera qu’il s’est produit,
dans la pratique, une extension des prérogatives présidentielles.
→ La ligne de démonstration exposée plus haut (problématique) sera suivie de cette annonce de plan : « Envisager
les pouvoirs du président sous la Ve République doit conduire à envisager successivement les pouvoirs issus du
texte constitutionnel (I) et les pouvoirs provenant de la pratique institutionnelle (II) ».
→ [Pour le développement de ce plan, voir Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques
2002, sous la direction de Michel Verpeaux, Dalloz, p. 152 et suivantes.]



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », on peut dire
que si le consentement existe dans le mariage comme dans le divorce, il présente des formes et des caractères
juridiques très différents ; pourtant, dans les deux cas, le loi s’est donnée les moyens de la protéger et les
sanctions adaptées pour veiller au respect de ce dernier.

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Sommaire



Exemples de formules d’annonce (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette,
2002) :
- « Alors que sa fonction politique est en déclin (I), sa fonction administrative ne cesse de s’élargir (II). »
- « Alors que dans leur domaine les deux notions se ressemblent (I), en revanche elles s’opposent nettement dans
leur mise en œuvre (II). »
- Pour « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : « afin de prendre l’exacte mesure de la
protection du consentement dans le divorce et le mariage, il convient, dans un premier temps, de comparer les
moyens juridiques mis en œuvre pour cette protection (I) avant de comparer les sanctions intervenant en cas de
violation du consentement (II) ».

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Sommaire

III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)
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SOMMAIRE
I Pour quoi faire ?

a)

II Phase de préparation / brouillon

b)
c)

1.

Lecture du sujet

2.

Travail au brouillon

III Phase de rédaction

e)

1.

Présentation formelle

2.

Rédaction au brouillon

a)

Formulation des titres

b)

Rédiger une introduction

3.

La rédaction de la copie
Comment se présente une copie?
Comment rédiger les
développements?

a)
b)

d)

Comment rédiger les chapeaux?
Comment rédiger les transitions?
Faut-il faire une conclusion?
Comment organiser la
présentation de son texte?
Comment gérer son temps?

IV A faire/ A ne pas faire
V Copies
VI Exercices

VI QCM
VII Bibliographie

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Sommaire

I. Pour quoi faire?
1. A quoi sert une dissertation ?
La dissertation, est un exercice de démonstration à partir des connaissances du cours. Elle permet de vérifier :
 1° que vous avez assimilé ces connaissances (entendez que vous les avez à la fois mémorisées et comprises) ;
 2° que vous êtes capables de les mobiliser dans l’optique d’un sujet donné (qui ne se borne pas à une simple
restitution ou récitation du cours) : c’est très exactement ce qu’on appelle maîtriser (ou dominer) des
connaissances.
Il ne s’agit pas pour autant de produire une pensée originale. La réflexion est elle-même guidée ou orientée par le
cours : le plus souvent, les problèmes posés par le sujet et les éléments de réponse ont déjà été exposés dans le
cours ou dans les manuels de référence.

Le sujet peut conduire :
 à mettre en relation des éléments qui ont été présentés par l’enseignant dans des parties différentes.
 à approfondir une question abordée dans le cours en faisant des lectures supplémentaires (dans le cas d’un
devoir à la maison) ou en mobilisant les textes fournis par les documents de travaux dirigés.
Exemple

2. La spécificité de la dissertation juridique
Comme dans toutes les autres disciplines, la dissertation est un discours démonstratif.
Ainsi, la dissertation juridique se divise en deux parties, exceptionnellement en trois lorsque le plan binaire s’avère
artificiel.
L’introduction est un élément fondamental, on connaît déjà ici la position du rédacteur par rapport au sujet.
La conclusion n’est, en général, pas nécessaire.
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Sommaire

II. Phase de préparation / brouillon
Conseils liminaires :


Pour que l’entraînement à la dissertation vous soit pleinement profitable, n’oubliez pas que vous
ne devez traiter le sujet de dissertation qu’après avoir pris le temps de lire et de comprendre le
cours ainsi que de travailler sérieusement la fiche de TD. En effet, de nombreux éléments de
réponse au sujet ont été évoqués en cours ou sont mentionnés dans la fiche de TD.



Afin de bien cerner le sujet et éviter les hors-sujets, le temps de réflexion au brouillon doit être
relativement long. Ne cherchez pas à rédiger rapidement la copie : prenez le temps d’analyser
le sujet en profondeur.

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1. Lecture du sujet

Sommaire

La lecture attentive et la compréhension du sujet sont un préalable nécessaire.
Le sujet ne prend pas toujours la forme d’une question. Voici les principales formes qu’il peut prendre :
a. Un intitulé


Une notion ou une institution :
La jurisprudence, La séparation des pouvoirs, Le contrôle de constitutionnalité, Le président de la République, La
filiation naturelle.
 Un groupe nominal :
L’application de la loi dans le temps, Le rôle du Sénat sous la Ve République, Le rôle du Parlement dans un régime
parlementaire et dans un régime présidentiel.
Ne pas réciter son cours, il faut trouver le problème de droit « caché » derrière la notion, les problématiques
sont souvent présentes dans le cours ou dans les fiches de T.D.
Exemple 1 : « La jurisprudence » : Renvoi à une question abordée dans le cours d’Introduction au droit : la
jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Exemple 2 : « Le rôle du Sénat sous la Ve République »: Renvoi à une réflexion plus générale sur le bicaméralisme
et à une interrogation sur l’utilité du Sénat.

Exemples
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Une notion et une comparaison :
Le bicamérisme en France et en Grande Bretagne,
La protection du consentement dans le mariage et le divorce.
 Deux notions :
Suzeraineté et souveraineté en France (XIIe-XVIe siècles), L’équité et le droit, Le président de la République et le
Premier ministre, La pension alimentaire et la prestation compensatoire.
Ne pas dissocier les deux éléments de la comparaison en les isolant chacun dans une partie ou dans une
sous-partie.
Exemple : « Le mariage et le PACS » : ce sujet implique une comparaison des deux « institutions ». Il ne faut pas parler
du mariage dans une première partie et du PACS dans une seconde.
Dans tous les cas, la première question à poser sera : pourquoi ce sujet ? Car il y a toujours à redécouvrir des
présupposés, des implicites ou un débat déjà existant sur le sujet.
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Exemple
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b. Une question
La question oriente la réflexion. Toutefois, ne pas négliger la phase de réflexion préalable : rechercher
les controverses sous-jacentes, les débats qui ont fait naître cette question.
Reformuler la question pour la problématique afin d’en faire ressortir les enjeux.
Exemples :
La jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Faut-il réformer le Conseil constitutionnel ?
Les pouvoirs du Président américain sont-ils illimités ?
Peut-on dire qu’en France, sous la Ve République, « le Gouvernement détermine et conduit les affaires de la nation » ?
La Ve République est-elle un régime parlementaire ?

Exemples
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c. Une citation
Expliquer d’abord la citation, puis retrouver les débats ou les questionnements pour lesquels la citation constitue
une réponse possible.
Autrement dit, lorsque le sujet est formulé sous la forme d’une citation, il vous appartient de reformuler le sujet
afin de déterminer quel est le sujet sur lequel on souhaite vous faire réfléchir.

Exemples : En prenant comme exemple le régime de la Ve République, commentez cette affirmation du général de
Gaulle en 1964 : « Une Constitution, c’est un esprit, des institutions, une pratique ».
« Le Gouvernement, pour son existence, dépend du Parlement », déclarait en 1994 M. Balladur, alors Premier
ministre. Que pensez-vous de cette affirmation ?

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Exemples
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2. Travail au brouillon






Prenez le temps de noter l’ensemble de vos idées au brouillon, sans chercher à tout prix à trouver un plan
immédiatement. Bâcler cette étape vous expose à des risques d’oubli de certains éléments importants et augmente
les risques de hors-sujet.
Rassemblez vos connaissances en lien avec le sujet :
Utiliser votre cours, les documents de la fiche de TD ainsi que les manuels ou éventuellement des articles de
doctrine ( à partir de la Licence 3).
Pendant l’épreuve, vous devez faire travailler votre mémoire pour mobiliser vos connaissances. Connaître le plan
de votre cours par cœur peut alors vous être très utile afin de repérer tous les développements consacrés à la
question que vous devez traiter. Bien évidemment , le sujet n’aura pas nécessairement été exposé sous la forme
dans laquelle il vous est proposé. Il vous faudra alors souvent puiser les éléments nécessaires dans les différents
chapitres du cours.
Exemple




A partir de tous ces éléments, envisager un fil directeur, une démonstration générale à mener sur le sujet.
A partir des termes du sujet se demander : qu’est-ce que je veux démontrer ?
Exemple



Trouver des arguments pour démontrer l’idée générale. Pour cela, faire des regroupements entre les idées
notées au brouillon et qui semblent aller ensemble. Faire en sorte d’arriver à deux grands ensembles, liés
par une articulation logique, qui correspondent à deux idées principales, c’est-à-dire deux arguments
principaux qui démontrent l’idée générale. Ces deux idées feront l’objet des deux grandes parties de la
dissertation.
Exemple
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Soyez patient
pendant le
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Entraînezvous

Sommaire

La question du plan est primordiale et cette étape doit largement retenir votre attention car arrêter un plan,
c’est fixer l’ordre qui sera suivi pour exposer le sujet étudié. Connaître précisément les étapes de la
démonstration avant de commencer la rédaction est la condition de la clarté de vos propos.
Il est nécessaire de réfléchir longuement au plan à adopter même si le sujet a été traité dans le cours. Ne
craignez jamais de choisir un plan différent de celui éventuellement retenu dans le cours ou dans les manuels
que vous avez consultés : le correcteur appréciera votre originalité dans le plan.
Le souci d’originalité ne doit cependant pas vous conduire à adopter un plan incohérent.
POURQUOI UN PLAN EN DEUX PARTIES ?
Un usage qui traduit une méthode de pensée juridique

Le système juridique français est construit autour de distinctions binaires : dans les notions (fait/droit ; droit
objectif/droits subjectifs, droit réel/droit personnel ; biens incorporels/biens corporels, créancier/débiteur, solidarité active/solidarité
passive…) ; dans leur présentation (principe/exceptions, ressemblances/différences, contrat/institution, formation du
contrat/exécution du contrat, recevabilité/fond, notion/régime, statut/fonction…) en fonction du critère de distinction choisi. Le
raisonnement doit donc respecter la logique interne du système.
Clarté et efficacité

- Clarté et efficacité du plan en deux parties expliquent qu’il s’est imposé également dans les Instituts d’études
politiques pour des matières autres que juridiques et même pour les dissertations de culture générale des concours administratifs.
- Réponse synthétique et efficace au problème posé.
- Davantage tourné vers la finalité pratique qui est celle des disciplines juridiques (même si cette finalité peut
sembler lointaine dans le cas de la dissertation, elle reste à l’horizon des questions juridiques).
Ce n’est pas un principe absolu, ni une exigence purement scolaire mais un exercice de discipline intellectuelle qui
stimule la réflexion. Le plan en trois parties reste toujours possible mais est plus difficile à réussir.

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III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)

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2. La rédaction au brouillon
a. La formulation des titres
Le travail au brouillon a permis de regrouper les idées en deux parties et deux sous-parties. Il reste à présent à transformer ces
idées brutes en titres pertinents. Cela nécessite un travail important qui ne pourra être facilité que par des entraînements
réguliers à la dissertation effectués au cours des TD.
Qu’est-ce qu’un bon titre ?

Vous devez fournir un effort particulier pour la formulation des titres.
La formulation des titres doit être soignée car le sens de votre démonstration doit pouvoir être compris à partir de la
seule lecture des titres.
Un bon titre est un titre clair, concis et précis.
Un titre clair est un titre explicite et cohérent : le correcteur ne doit pas avoir à se demander ce que vous avez voulu démontrer.
Exemple : « L’importance du principe dans quelques domaines ».
Un titre doit être formulé avec précision et rigueur juridique
Exemple : « Des fautes en lien avec le service »
Préférer : « Des fautes non dépourvues de tout lien avec le service »
Prohiber les titres généraux (quelques fois susceptibles d’être utilisés pour n’importe quel sujet ou applicables à chacune des
parties de la copie)
Exemple : « Les règles de principe »
« L’acte administratif unilatéral et ses caractères »

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Un bon titre contient une idée unique
Sommaire

-

Dans une dissertation, un titre doit présenter une idée et pas seulement identifier un thème.

-

Le titre ne doit pas poser une question, mais au contraire présenter l’idée qui permet de répondre
succinctement à cette question.
Les titres ne doivent pas chercher à ménager un suspens.
Exemple : « Quelles sont les raisons de ce changement ? »
Préférer : Les justifications de la décentralisation
Un titre comporte une seule et unique idée :
Eviter l’utilisation, dans les titres, des mots de liaisons tels que « et », « mais », car leur emploi signale
souvent que le titre exprime deux idées.
Exemple : « Le Président et le Premier ministre »
« Un principe important, mais limité en pratique »
Prohiber les titres composés des deux sous-titres
Exemple : « I. La reconnaissance du caractère d’organisme privé chargé d’une mission de service public
A. La détermination du caractère privé de cet organisme
B. L’exercice d’une activité de service public »
Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas similaires.
Exemple : « I. L’absence de responsabilité de l’Etat en cas d’absence de délit ;
B) La nécessité d’un délit pour retenir la responsabilité de l’Etat ».
 I = B : Le I ne recouvre pas l’intégralité du A) et du B).
 Le titre du I contient une répétition maladroite.

Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas contradictoires.
Exemple : « I. Le maire titulaire de la police administrative ;
A) Les divers titulaires de la police administrative générale et spéciale »
 Le I. affirme que le maire est le seul titulaire de la police administrative, alors que le A en
annonce plusieurs.

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Un bon titre est un titre QUALIFIÉ
Vous devez utiliser des adjectifs qui marquent le sens de votre démonstration.
Exemple : « Le statut du président de la République »
« Le statut protecteur du président de la République »


Dans les cours ou dans les manuels, les titres des subdivisions correspondent souvent à des titres neutres tels
que « le statut du Président de la République », « le PACS ». Dans une dissertation au contraire, les titres doivent
nécessairement mettre l’accent sur le sens de la démonstration.
Exemple : Le titre « le statut du président de la République » identifie un thème et n’est pas satisfaisant
car il n’indique pas ce que l’on souhaite démontrer. En revanche, la formulation « le statut protecteur du
président de la République » correspond à une idée précise.
Prohiber les adjectifs inutiles, c’est-à-dire des adjectifs qui ne permettent nullement de préciser le sens
de la démonstration.
Exemple : « Des conditions de légalité pures et simples ».
Vérifier que les adjectifs utilisés ne sont pas contradictoires
Exemple : « I. Un principe complexe de mise en œuvre
A) Des critères d’appréciation simples »

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 Un bon titre c’est aussi…

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Un titre qui commence par un article défini ou indéfini
Exemple : « Révision incomplète des traités »
Préférer : La révision incomplète des traités
Un titre qui ne contient pas de verbe conjugué

Exemple : « Le président accroît sa légitimité »
Préférer : « Le renforcement de la légitimité du président de la République »
Un titre autonome et indépendant
Chaque titre doit pouvoir être compris sans référence à un autre intitulé
Exemple : « I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé.
A) Les critères stricts de mise en œuvre de ce principe »
Le correcteur doit pouvoir comprendre les intitulés sans avoir à relire la subdivision
supérieure. Ici le A) n’est pas autonome car il ne précise pas quel est le principe auquel
correspondent les critères stricts.
Préférer : A) Les critères stricts de mise en œuvre du principe d’expérimentation
Ne pas séparer le I. et le II. par des points de suspension
Exemple : I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé…
II. … mais strictement mis en œuvre
Un titre construit selon la même syntaxe que les autres titres de la copie. Cela permet de créer le plus d’écho
possible entre les titres.²
Soyez patient
pendant le
Exemple : « A) Un pouvoir discrétionnaire d’origine légale
chargement
B) Le manque en matière de contrôle des actes administratifs »
Préférer : B) Un pouvoir discrétionnaire d’origine juridictionnelle

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Vérification du plan
Une fois que le plan est construit et que les titres sont formulés, il est utile de prendre quelques
instants pour vérifier la pertinence du plan ainsi formalisé. Cette auto-évaluation peut paraître inutile, mais
sera en réalité l’occasion de se rendre compte si le plan est peu pertinent ou que les intitulés sont formulés de
façon maladroite. Cette étape permettra donc d’améliorer le plan avant de rédiger la copie. Pour cela, prendre une
feuille complètement vierge et y inscrire uniquement l’intitulé du sujet et les titres des deux parties et des quatre
sous-parties.
Procéder ensuite à quelques vérifications :


Commencer par vous assurer que les intitulés du (I) et du (II) recouvrent l’intégralité du sujet, sans pour autant
déborder le champ du sujet à traiter.



Procéder ensuite à la même vérification à l’intérieur de chacune des deux grandes parties (I et II)
- s’assurer que les deux sous-parties recouvrent l’intégralité de chacune des parties,
- vérifier que les sous-parties ne contiennent pas des éléments qui débordent le cadre fixé par les titres des
parties.



Vérifier enfin que la formulation des titres est satisfaisante.
Ce travail de vérification sera plus utile si vous l’effectuez après avoir pris un peu de recul au regard de
votre travail au brouillon. En effet, après avoir travaillé pendant longtemps sur le sujet, les idées à développer
sont bien présentes dans votre esprit, mais il se peut que les titres ne les illustrent pas de façon suffisamment
claire. Prendre du recul par rapport au recensement des idées à développer, en laissant passer un peu de temps
avant de commencer la rédaction définitive de la copie (une journée ou simplement quelques instants si vous êtes
en examen), vous permettra de vérifier si les titres sont facilement compréhensibles et s’ils ne trahissent pas vos
pensées.
Une fois que le plan est construit, que sa pertinence est vérifiée et que son contenu est détaillé, vous
pouvez passer à la rédaction de l’introduction.
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b. Rédiger une introduction



Dans la dissertation juridique, l’introduction est assez longue (équivalente au quart, voire au tiers de la totalité du
devoir). Elle doit présenter non seulement la question soulevée par le sujet, mais également la réponse proposée à
cette question. Il faut donc concevoir l’introduction dans son ensemble comme le support d’une démonstration
ayant pour objet de convaincre le lecteur du bien-fondé du plan annoncé.



La longueur n’est pas un but en soi. L’introduction trouvera d’elle-même sa longueur lorsque la maîtrise de
l’exercice sera acquise. Il faut, dans un premier temps, suivre les étapes demandées, sans se préoccuper de la
longueur de l’introduction, mais bien plutôt des enchaînements logiques et de la cohérence de l’ensemble. Pour
les premiers devoirs, mieux vaut une introduction courte mais claire et bien conduite qu’un exercice de
remplissage.



Rappel : par convention, le lecteur n'est pas censé connaître le sujet : c'est donc à l’introduction de l'amener.

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L’introduction doit comporter les étapes suivantes:
1.

L’entrée en matière ou phrase d’accroche
Plusieurs types d'amorces permettent, chacune à leur façon, d’indiquer le contexte dans lequel s'inscrit le sujet. Voici, indiquées de
manière sommaire, quelques possibilités :

-

L'actualité : des faits récents invitent à s'interroger sur le problème posé par le sujet (actualité législative ou

politique par exemple).

-

L'histoire : le problème n'est pas nouveau ou ne peut être compris sans mise en perspective. Il pourra donc
des connaissances historiques précises.

être utile de recourir à

 Attention cependant à ne pas remonter trop loin dans le temps, en procédant à des raccourcis historiques
vertigineux ou à des entrées en matière trop longues.

 A fortiori, débuts à proscrire absolument : "Depuis la nuit des temps ..." ou "Depuis toujours, l'homme...".
 Inutile également de refaire toute l’histoire des institutions depuis la Révolution pour parler de la Ve
République.

A éviter
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-

Le cadre juridique dans lequel s’inscrit la notion proposée par le sujet :
Exemple : « En droit constitutionnel, le cadre juridique proposé par la Constitution »

-

Une citation : quand on dispose d'une citation appropriée (se garder des citations passe-partout ou raccrochées
artificiellement au sujet) et que le sujet n'en comporte pas déjà une.

-

(début cependant plus approprié pour les dissertations de culture générale que pUn débat récurrent dans la société actuelle ou le
monde contemporain our les dissertations juridiques) ou plus simplement la question générale à laquelle se rattache le sujet.
Cette liste, bien entendu, n'est pas limitative. Ainsi, il n’est pas interdit de commencer par une définition des termes du sujet.
N’oubliez pas que la phrase d’accroche ne doit pas être trop éloignée du sujet car sinon il sera difficile de faire rapidement le lien avec le
thème à traiter. Pour éviter cet écueil, vous pouvez rédiger la phrase d’accroche après avoir rédigé le reste de l’introduction. Cela
vous permettra de créer un lien entre la phrase d’entrée en matière et votre problématique.

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2.

Le sujet
Étape essentielle trop souvent oubliée : le contexte n’est là que pour amener le sujet. Il ne s’agit pas
forcément de reprendre le sujet textuellement, mais de faire clairement apparaître soit la notion, soit la
proposition, soit la question proposées à la réflexion.
→ Lorsque le sujet est une citation, recopier cette citation. Si elle est trop longue, la fragmenter et n’en reprendre
que les extraits les plus significatifs.

3.

Explication et délimitation du sujet
Définir les termes : rapidement et de façon incidente lorsqu’ils sont connus, plus longuement si la définition
même pose problème.
Bien veiller à donner la définition juridique des notions invoquées par le sujet.
Exemple

Préciser la signification du sujet en apportant les éléments de connaissance nécessaires (juridiques,
historiques, éventuellement sociologiques) et délimiter son champ d'application en justifiant, si besoin est,
les choix qui ont été faits. Il faut souvent, en effet, préciser la délimitation chronologique du sujet, lorsque celui-ci
ne comporte aucune indication de date.
Exemple
La délimitation peut être aussi spatiale.
Exemple

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La délimitation concerne aussi le fond du sujet. Si on a choisi de limiter l’extension d’une notion, par exemple, il
faut le justifier à ce moment de l’introduction.
Entraînezvous

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4.

Problématique ou ligne de démonstration
L’analyse du sujet a fait apparaître la ou les questions soulevées par le sujet, le ou les problèmes qu’il pose, c’est-à-dire son
intérêt et ses enjeux.
Cependant, à ce stade de l’introduction, il ne s’agit plus de questionner mais de répondre : formuler la problématique, c’est exposer ce
qu’on entend démontrer dans la dissertation. Même si on ne l’écrit pas, il faut supposer que l’on pourrait introduire la problématique par
la formule suivante : « On voudrait démontrer que… ». La problématique n’est par conséquent pas nécessairement formulée sous la
forme interrogative. Si tel est le cas, il convient de la faire suivre de la réponse apportée à la question ainsi posée, réponse dont le bienfondé sera démontré dans les développements de la copie. Ainsi, l’introduction ne vise en aucun cas à ménager le suspens : le
correcteur ne doit pas attendre la fin de la copie pour connaître la réponse donnée par l’étudiant à la question posée.

Exemple

A noter : Parfois la question que vous devez traiter est directement posée dans le sujet. Il convient alors de répondre
précisément à la question posée. En général, ce genre de sujet invite l’étudiant à prendre personnellement position en présentant
une argumentation juridique fondée sur les éléments présents dans le cours ou trouvés dans les manuels.
Exemple (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette, 2002) : Au lieu de donner comme sujet « Les projets de
réforme du droit des sociétés », l’enseignant peut préférer des formulations plus ciblées : « Faut-il réformer le droit des sociétés ? »

Exemple
5.

Annonce du plan
Le plan ne sera pas annoncé sous forme de questions qui laissent au développement le soin d’apporter les réponses, mais
sous la forme d’une proposition dont le plan fournit les éléments de preuve. Ainsi, les intitulés de chacune des parties doivent
exprimer des réponses claires et précises à la question posée par la problématique ou par le sujet lui-même.
Éviter, si possible, les formulations du type : « Dans une première partie, nous verrons ... et dans une deuxième partie, nous
analyserons ... ». Si le plan repose effectivement sur une hypothèse de démonstration, il pourra être annoncé par une phrase reprenant les
titres des parties principales du développement.

Exemple
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En résumé
En résumé, les points indispensables d’une introduction sont :

La définition des termes du sujet

La délimitation du champ du sujet
(notamment temporelle et spatiale)

La formulation de la
problématique

L’annonce de plan
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3. La rédaction de la copie
Après avoir élaboré au brouillon l’introduction, qui justifie votre approche du sujet, ainsi que le plan, qui permet de mettre en
relief votre compréhension et votre traitement du sujet, il faut passer à la rédaction entière de la copie. Le temps imparti à l’épreuve étant
limité, la rédaction des développements se fait directement sur votre copie d’examen. Le but des développements est de construire une
démonstration convaincante répondant à la problématique soulevée dans l’introduction et se fondant sur les connaissances de fond
acquises en cours, dans les manuels, etc.
a. Comment se présente une copie ?


Le devoir doit être entièrement rédigé
 Une dissertation est un devoir entièrement rédigé : éviter les abréviations et la présentation de certaines idées sous forme de
tirets.
 Il comporte, selon l’écriture et la copie, environ de huit à dix pages



Le plan du devoir est apparent
 La dissertation juridique est organisée suivant un plan apparent : les titres des parties et sous-parties doivent être notés dans le
devoir et il est préférable de les souligner.



Les développements s’enchaînent
Pourquoi ? Si la démonstration doit pouvoir être comprise en lisant les titres uniquement, en sens inverse, la dissertation doit pouvoir être
lue dans sa continuité, en faisant abstraction des titres, et ce même si l’usage est de faire apparaître le plan dans la copie.
Comment ? Cela suppose la rédaction de chapeaux, de transitions entre les parties mais également entre les sous-parties, et le
recours aux mots de liaison entre les paragraphes.



Présentation formelle de la copie
Pour une illustration, cliquez sur l’icône suivante:

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b. Comment rédiger les développements ?

Les développements servent à démontrer. Ne vous contentez pas d’exposer vos connaissances de manière descriptive.



La démonstration sera d’autant plus percutante que vous utiliserez régulièrement des mots de liaison (« or », « par
conséquent », « il en résulte que… », « toutefois », etc.)



Lire régulièrement des articles juridiques, notamment ceux qui sont intégrés dans les fiches de TD, vous aidera à acquérir le style
approprié pour la rédaction de la dissertation.



S’il est capital de ne pas laisser de côté ce qui fait partie du sujet, il est tout aussi important de ne pas traiter ce qui est en dehors.
Même si vous estimez que votre copie est trop courte, abstenez-vous de compléter vos paragraphes en ajoutant, de façon
délibérée, des développements étrangers à la question.



Ayez le souci majeur de la clarté : choisissez les termes juridiques exacts (le langage juridique est un langage précis) et éviter
les phrases longues et alambiquées.
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c. Comment rédiger les chapeaux ?
- Qu’est ce qu’un chapeau ? Un « chapeau » est un court paragraphe de présentation
- Où doit-on le faire apparaître ? Il figure au début de chaque grande partie (I et II)
- A quoi sert-il ? Il permet d’annoncer les étapes de la démonstration qui suit.


Comment rédiger un bon chapeau ?



Un bon chapeau annonce formellement les sous-parties. Le chapeau annonce explicitement les sous-parties en signalant le
A et le B entre parenthèse à la suite de la présentation de chacune d’entre elles.
Exemple
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La dernière phrase du chapeau doit jouer un rôle d’annonce des sous parties. Elle peut par exemple être
formulée de la manière suivante : « […] Ainsi, alors que le préfet est en charge du contrôle de légalité des actes
des collectivités territoriales (A), il représente aussi une institution d’appui pour ces entités locales (B). »
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Un bon chapeau ne se contente pas de reprendre les intitulés des sous-parties

Sommaire

Si le chapeau se contente de reprendre dans une phrase les intitulés des deux sous-parties (A et B), il n’est pas d’un grand
intérêt et n’a un rôle que formel.
Vous ne pouvez pas vous contenter de rédiger votre chapeau en une seule phrase de ce type : « Après avoir vu
l’exécutif comme autorité prépondérante dans l’initiative de la loi (A), nous verrons son rôle influent dans
l’adoption des lois (B). »


Exemple

Un bon chapeau doit mettre en perspective la démonstration
Un chapeau doit mettre en perspective la démonstration, c’est-à-dire justifier le choix des étapes de l’argumentation qui
a été fait dans la partie.
Pour y parvenir, il serait pertinent que la (ou les) première(s) phrase(s) du chapeau permettent la présentation du
contexte dans lequel s’inscrivent et s’enchaînent les deux sous-parties.
Le Parlement est érigé par la Constitution comme l’organe en charge de la fonction législative par excellence. Cependant,
dans le régime parlementaire français, l’organe exécutif dispose lui aussi de nombreux pouvoirs venant interférer dans le
processus législatif. Ainsi, l’exécutif joue un rôle prépondérant dans l’initiative des lois (A) et il représente une autorité
influente dans l’adoption des lois (B).



Exemple

Un bon chapeau ne doit pas commencer à développer une argumentation
Le chapeau ne doit pas être trop long : il ne doit pas contenir plus de deux ou trois phrases. L’argumentation est
strictement réservée aux développements.



Comment savoir si mon chapeau est bien rédigé ?
Si,
la rédaction
de mon
chapeau,
n’arrivedepas
à formuler
phrase de
présentation
contexte venant
Si lors
mondechapeau
est bien
rédigé,
il mejepermet
vérifier
que la
la première
démonstration
est
logique etducohérente.
justifier la logique de l’enchaînement de mes deux sous-parties, cela signifie sans doute que l’articulation de mes deux
sous-parties est artificielle. De ce fait, les développements risquent ensuite d’être décousus.
Zèle de Mercure - Faculté de droit de Grenoble

Exemple

d. Comment rédiger les transitions ?

Sommaire

Qu’est ce qu’une transition ? La transition correspond aux quelques lignes qui permettent de formuler de manière synthétique
le point de la démonstration auquel on est parvenu et d’annoncer la deuxième partie comme une suite logique de la première.
Où doit-on la faire apparaître ? Elle figure entre les deux grandes parties (I et II). Une petite transition permet aussi d’enchaîner
les développements entre les sous-parties (A et B).
A quoi sert-elle ? La transition assure l’enchaînement des développements. Grâce à elle, on vérifie la cohérence et l’organisation
logique de son plan.


Comment savoir si ma transition est bien rédigée ?



Une transition doit être propre au devoir que vous êtes en train de rédiger.

Exemple : Vous ne pouvez pas vous contenter pour la transition de dire : « Après avoir vu la première partie,
nous allons voir la seconde. »


Exemple

La rédaction de votre transition doit faire preuve de précision.

Exemple : vous ne pouvez pas vous contenter d’écrire : « Comme on vient de le présenter, le président de la
République est un personnage important, mais son pouvoir est tempéré. »
Afin de rédiger une bonne transition, il va falloir préciser, en fonction de ce que vous aurez argumenté dans
vos développements, pourquoi le président de la République est un personnage important (pouvoirs propres du
président de la République, régime semi-présidentiel…) et pourquoi vous annoncez que son pouvoir est tempéré
(régime parlementaire, dyarchie à la tête de l’exécutif…).


Exemple

Afin de démontrer la logique de vos développements, votre transition doit toujours souligner l’intérêt de ce que l’on vient de
démontrer relativement à la problématique soulevée ET présenter la pertinence de la deuxième partie, suite logique
permettant de mener la démonstration à son terme.

Exemple : une introduction n’opérant pas ce lien entre les deux parties n’est pas opérante. Vous ne pouvez pas
vous contenter d’un résumé de la première partie en fonction de ce que vous venez d’écrire et simplement annoncer
ensuite : « Passons maintenant à la deuxième partie. »
Zèle de Mercure - Faculté de droit de Grenoble

Exemple
Entraînezvous

Sommaire

e. Faut-il faire une conclusion ?


Généralement, on considère que la conclusion est inutile dans la dissertation juridique, la démonstration
ayant été conduite à son terme à la fin de la deuxième partie.





Ne pas faire de conclusion si :
Votre but n’est que de résumer ce qui a déjà été dit
Vous n’apportez pas d’idée nouvelle



Vous pouvez faire une conclusion si :
Elle apporte une idée nouvelle qui constitue un point d’aboutissement de la démonstration.

Ne cherchez donc pas à faire une conclusion si vous n’avez rien à ajouter à votre démonstration.

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f. Comment organiser la présentation de son texte ?
Sommaire
1.

Comment bien disposer son texte ?



Organiser ses développements en paragraphes



Qu’est ce qu’un paragraphe ?
Le paragraphe (§) correspond à une unité de sens (une idée et son développement). Il ne faut commencer un nouveau paragraphe que lorsque vous
changez d’idée.



Comment se matérialise un paragraphe ?
Il se matérialise par un alinéa (retour à la ligne + retrait).



Pourquoi organiser les développements en paragraphes ?
- Pour celui qui écrit, faire des paragraphes, c’est structurer sa pensée.
- Pour le lecteur, le paragraphe est un repère visuel qui aide à comprendre la structure du raisonnement.



Comment construire un paragraphe ?
En règle générale, chaque paragraphe s’organise en trois phases : la présentation de l’argument, son explication et son illustration par un
exemple.



Les erreurs à éviter :
- Le texte compact et indigeste
- Le texte morcelé



Combien de paragraphes doit contenir ma copie ?
- L’introduction : en fonction de sa longueur, pourra comporter de 2 à 4 paragraphes soit au minimum un paragraphe pour l’entrée en matière et le
sujet, un autre pour l’explication du sujet, la problématique et l’annonce de plan, la longueur des développements pouvant amener à les subdiviser
- Le développement : il faudra au minimum un paragraphe par subdivision inférieure du plan (points 1 et 2 des sous-parties A et B) et généralement
plus (2 ou 3) en fonction de la longueur des développements.

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Sommaire



Bien utiliser les sauts de ligne



Quand dois-je sauter une ligne
- Les sauts de ligne doivent servir uniquement à distinguer les différentes parties de la dissertation.
- Ils ne doivent pas servir à distinguer les paragraphes.
Exemple : l’introduction ne doit pas être « hachée » par un saut de ligne à la fin de chaque phrase.



Penser à aligner son texte



Pourquoi aligner son texte ?
- L’alignement du texte améliore la lisibilité de votre copie.
- Il facilite aussi l’identification de vos différents paragraphes par le lecteur, grâce à la visibilité des alinéas.
- Trop d’étudiants présentent le texte comme une masse informe et ne remplissent pas les lignes, répugnant notamment à
couper les mots.



Comment procéder à cet alignement ?
- Pour un devoir rédigé grâce au support informatique, pensez à justifier votre texte.
- Pour un devoir rédigé à la main, il faut veiller à aligner le texte à droite et à gauche, ce qui suppose de commencer à écrire
contre la marge (sauf la première ligne qui débute par un retrait) et de remplir la ligne entièrement.

2.

Comment améliorer la lisibilité de sa copie ?
Le but est ici de permettre une lecture fluide et aisée de la copie.



Soignez votre écriture
- Gardez toujours à l’esprit qu’une écriture illisible nuit à votre démonstration.
- Si le lecteur passe son temps à essayer de « décrypter » votre écriture, son intérêt pour vos idées sera proportionnellement
décroissant aux efforts fournis pour vous lire.

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La ponctuation est essentielle
 La ponctuation rend visible la construction des phrases, elle indique donc au lecteur où arrêter son regard
et détermine donc les tranches de texte à lire d’une traite.

Sommaire



L’oubli d’un point équivaut à l’oubli d’une limite et le lecteur, lorsqu’il aura compris qu’il est allé trop loin dans sa lecture,
sera obligé de revenir en arrière pour rectifier lui-même la bonne ponctuation.




L’orthographe joue un rôle prépondérant dans l’appréciation de votre copie
Pourquoi ? L’orthographe fait partie des repères visuels sur lesquels s’appuie le lecteur pour lire vite et sans
hésitation. Même si cela se passe très vite, la multiplication des obstacles finit par indisposer le lecteur.



L’écriture « texto » ainsi que les abréviations sont formellement prohibées de tout devoir écrit.



Les accents ne doivent pas être considérés comme des éléments facultatifs.
Exemple : Le president de la republique à des pouvoirs propre que l’art. 18 de la constit. rappel ainsi il dispose par ex
des pouvoirs de méssage de dissolut°.
Vous avez eu du mal à lire cette phrase ? Votre correcteur aussi et il doit consciencieusement décrypter environ quatre
pages ainsi rédigées…multipliées par x nombre de copies…



Soignez la coupe des mots
La coupe des mots se fait entre 2 syllabes (entre les 2 consonnes en cas de consonnes doubles) et se marque par un
tiret en fin de ligne (et non au début).
Exemples de coupes possibles : or/tho/gra/phe
at/ten/tion
exa/men





En cas d'apostrophe, pas de coupe après l'apostrophe : la syllabe doit être complète.
Exemple : l'a/pos/tro/phe



Les majuscules ne doivent faire l’objet d’aucune négligence
Les majuscules sont également des points de repère qui contribuent à faciliter la lecture. La négligence dans leur
emploi est donc une cause d'hésitation pour le lecteur.



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Sommaire

MAJUSCULE

PAS DE MAJUSCULE

- aux noms de pays, de continents: la France , l'Europe
et de peuple : les Français, les Européens

- aux adjectifs : le peuple français, l'unité européenne
ni aux noms de langue : parler le français

- un cas particulier : le Premier ministre

- aux noms de fonction : le député, l’empereur, le roi, le
préfet, le président de la République, le président du
Conseil, le ministre

- à État quand il désigne un pays, une nation, son
gouvernement, son administration : un conseiller d’État,
un coup d’État, l’État d’Israël

- minuscule dans les autres sens : état civil, état de
siège

- pour les noms des organismes et institutions d’État à
caractère unique qui sont de véritables noms propres :
l’Assemblée nationale, la Chambre des lords, le Congrès
(des États-Unis), le Conseil constitutionnel, le Conseil
d’État, le Conseil des ministres, la Cour de cassation, le
Gouvernement (français), le Parlement (ou les
Chambres), le Sénat, le Trésor, le Tribunal des conflits
Le premier mot nécessaire à l’identification portera une
majuscule, ainsi que l’adjectif qui précède

- pour les noms d’organismes d’État qui sont un
certain nombre du même type : la commission des
finances, le conseil général, la cour d’appel de Poitiers, la
direction du budget, la mairie du Havre, le tribunal
correctionnel

- pour le nom d’un régime politique lorsqu’il désigne un
pays ou une époque : l’Ancien Régime, la Deuxième
République, l’Empire, la République française, le
Troisième Reich
S’il est accompagné d’un adjectif, majuscule à l’adjectif s’il
précède le nom
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Grenoble

Sommaire



Veillez au style de votre copie

 Veillez à la précision du vocabulaire, en particulier du vocabulaire juridique.
 Utilisez des mots de liaison.

- Pour mettre en évidence à la fois la progression de la démonstration et son organisation.
Exemples : tout d’abord, ensuite, enfin ; d’une part, d’autre part ; en outre, par ailleurs…
- Et la logique de l’argumentation.
Exemples : car, en effet, donc, par conséquent, c’est pourquoi, or…
 Vous ne devez pas utiliser la première personne dans une dissertation : celle-ci se présente

comme une démonstration et non comme l’expression d’une opinion.
 Veillez à user du style de la langue écrite.

Les tournures familières, les abréviations, les phrases incomplètes, et de manière générale, tout ce
qui pourrait marquer une certaine désinvolture à l’égard du lecteur.


Relisez la copie avant de la rendre

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Sommaire

g. Comment gérer son temps ?


Combien de temps m’est-il imparti pour rédiger ma dissertation en conditions d’examen ?
En général, une dissertation doit être conçue et rédigée dans un délai de 3 heures.
Ce délai peut sembler court, c’est pourquoi il importe d’utiliser au mieux ces 180 minutes et de vous entraîner
progressivement à cette limitation de temps lors de la rédaction de vos devoirs maison.



Combien de temps dois-je consacrer approximativement à chaque étape ?

I – La préparation de la dissertation : 1 heure
1. Les étapes de réflexion : 30 minutes
Les étapes de réflexion sur le sujet et de recherche de la problématique sont essentielles : il faut leur consacrer au
moins une trentaine de minutes avant de commencer à élaborer le plan.
1re étape : réflexion sur le sujet
- Repérer la forme du sujet, analyser les termes, noter toutes les idées et connaissances concernant le sujet,
cerner et délimiter le sujet.

2e étape : recherche et formulation de la problématique
- Faire apparaître un fil conducteur, qui correspond au problème soulevé par le sujet, et formuler ce qui fera l’objet
de la démonstration.

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2. L’élaboration du plan : 30 minutes

3e étape : construction du plan détaillé

Sommaire

- Regrouper les données par thèmes, éliminer ce qui ne peut s’insérer dans la démonstration, définir 2 (ou 3) idées
directrices qui sont les étapes de la démonstration (I, II), décomposer chacune en arguments qui constitueront les
sous-parties, prévoir les exemples à l’appui.
- Vérification de la correspondance des intitulés et du contenu : cohérence en regard du plan annoncé, titres qui se
font écho.

Cette phase de conception est déterminante de la rédaction, qui sera d’autant plus aisée que sa préparation aura
été soignée et ordonnée et le plan élaboré avec précision.
II – La rédaction : 2 heures
1re étape : rédaction de l’introduction : 30 minutes environ
- L’introduction doit être rédigée au brouillon, puis recopiée après une relecture attentive.
2e étape : rédaction du développement, des chapeaux, des transitions : 1 heure 20 environ
- Les développements ne peuvent faire l’objet d’un brouillon faute de temps : c’est votre plan détaillé qui vous
guidera dans cette étape de rédaction.
3e étape : relecture : 5-10 minutes
Elle peut être organisée en deux temps :
- une relecture après la rédaction de chaque développement
- puis une relecture finale afin de faire disparaître fautes d’orthographe, d’accords, de syntaxe mais aussi pour
appréhender globalement le contenu de votre copie.

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Sommaire

IV. A faire / à ne pas faire
A FAIRE


- faire preuve de qualités formelles qui
permettent une lecture fluide et facile de la
copie.



- disserter, c’est démontrer : la dissertation
doit proposer une argumentation dynamique,
une progression. Cela suppose un plan orienté
vers un objectif de démonstration, et non
uniquement un mode de « rangement » des
connaissances.



- démontrer, ce n’est pas seulement affirmer,
c’est aussi expliquer ses arguments et les
justifier en apportant des faits et des
exemples précis. On appréciera donc des sousparties
qui
soient
de
véritables
développements, avec explication, illustration
et justification des propositions et arguments
avancés.

A NE PAS FAIRE


- réciter au lieu de disserter : la dissertation,
même si elle suppose acquises les
connaissances apportées par le cours, n’est pas
pour autant un simple exercice de restitution
de ces connaissances. Vérifier que les différents
développements sont bien nécessaires à la
démonstration et orientés par elle.



- les développements hors-sujet (faire un
lien avec les passages hors-sujet des copies
corrigées).



- utiliser uniquement la théorie et non la
pratique des institutions.



- les développements « secs
n’apportent rien de plus que le plan.

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»

qui

Sommaire

Bonnes et mauvaises copies
Remarques générales

- Le sujet « Le Président de la République et le Peuple sous la Ve République » était le sujet d’examen de la
session de juin 2002 en régime normal (groupe A, enseignant : M. le Doyen BERNARD).
- Cet examen se déroule en trois heures, sans document.
- Les copies ont été retranscrites telles quelles, à l’exception des fautes d’orthographe qui ont été corrigées.
- Les annotations de ces copies vous permettront de mieux comprendre les qualités attendues d’une dissertation et
les défauts à éviter.
- Un corrigé entièrement rédigé de ce sujet est disponible dans l’ouvrage : Les Annuels de droit constitutionnel Dalloz, 2001, p. 135 et suivantes.
Exercice
- Pour que la lecture de ces copies vous soit utile, essayez de travailler au brouillon sur ce sujet, en suivant les
conseils indiqués. Comparez seulement ensuite votre travail avec les copies et les remarques qui les
accompagnent.
Consultez les copies suivantes:

Copie 17/20

Copie 12/20

FIN

Copie 8/20

Copie 6/20

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Sommaire

« Le président de la République et le peuple sous la Cinquième République »
Cours

Dates / Evènements

Personnages

Définition juridique des
termes du sujet et de
leur(s) contraire(s)
éventuellement :

Se remémorer le plan du
cours et le faire « défiler » en
identifiant les passages du cours
qui portent sur le sujet :
-l’élection du Président,
-le référendum,
-la dissolution,
-la cohabitation.

-1962

: révision de la Constitution
instaurant l’élection du Président
de la République au suffrage
universel direct
-- 1962 et 1969 : Référendums
sur la base de l’article 11 au lieu
de l’article 89 de la Constitution
-- Elections présidentielles de
2002…

-Mitterrand : dissolutions en
1981, en 1988
- Le Président Chirac :
dissolution en 1997, référendum
en 2000

Le Président de la République
Le peuple
Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
Le Président de la République et
le peuple

Jurisprudence

Eléments historiques

Droit comparé

Exemples

Néant

Le Chef de l’Etat et le peuple
avant la cinquième République

Les relations entre le Chef de
l’Etat et le peuple dans les
systèmes juridiques étrangers
(Etats-Unis…) : les comparer à la
France

Dans ce cas, cette rubrique se
confond avec la rubrique « dates
et évènements »

Exclure les idées hors-sujet
Parmi les idées, celle qui porte sur la cohabitation entre-t-elle vraiment dans le champ du sujet : en quoi la cohabitation intéresse-t-elle les
relations Président/peuple ? Attention : évoquer la cohabitation est intéressant seulement si on fait le lien avec le sujet.

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Exemple
suivant

Sommaire

« La protection du consentement dans le mariage et le divorce »
Cours
Se remémorer le plan du cours
et le faire « défiler » en identifiant
les passages du cours qui
portent sur le sujet :
- La protection du consentement
dans la formation du mariage, ce
qui ne pose guère de difficultés
en raison de l’aspect contractuel
du mariage qui n’est pas
contesté.
- En revanche, il faut « piocher »
les passages relatifs au
consentement dans la procédure
de divorce.

Définition juridique des
termes du sujet et de
leurs contraires
éventuellement
Consentement
Mariage
Divorce

Jurisprudence
- Rappel du célèbre arrêt
« Berthon » des chambres
réunies de 1862 à propos de
l’erreur.
- civ. 2ème, 6 mai 1987 : une
convention homologuée ne peut
être annulée pour vice du
consentement.

Eléments historiques/
Dates
- Loi du 26 mai 2004 réformant
le divorce : protège t-elle autant
le consentement par rapport au
droit antérieur ?
- Loi du 4 avril 2006 qui introduit
de nouvelles dispositions tendant
au renforcement de la protection.

Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
dans le mariage et le divorce

Exemples

Exclure les idées hors-sujet :

Citer de la jurisprudence à titre
d’exemples.

Récitez son cours sur les toutes les conditions de formation du mariage, ou sur les cas de divorce est
inutile. L’intérêt du sujet est de rechercher les règles protectrices du consentement dans le mariage et
dans sa dissolution, et de les comparer.

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Sommaire

Exemple : « Les pouvoirs du président de la République »



Connaissances nécessaires : Les pouvoirs reconnus par la Constitution au président.



Mobilisation des connaissances : Ne pas se contenter d’énumérer les articles de la Constitution qui déterminent
les pouvoirs du président. Il faut analyser et réfléchir aux problèmes qu’ils posent, notamment dans leur mise en
œuvre.



Lien avec le cours : Le cours, en évoquant ces pouvoirs, aura proposé, par exemple, des éléments de réflexion
sur la conception de l’institution présidentielle ou sur la façon dont ces pouvoirs ont été utilisés, au cours de
l’histoire de la Ve République.



Approfondissement : Chercher dans une autre partie du cours dans les fiches de TD et dans les ouvrages de
références des éléments pour réfléchir sur la pratique institutionnelle en période de cohabitation…

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Sommaire

Exemples :


- « Le rôle du Parlement sous les Troisième et Quatrième Républiques » :
sur ce sujet, je veux démontrer que le Parlement a une place essentielle pendant ces deux régimes ; qu’il est
l’organe le plus puissant.



- « Le rôle de l’organe exécutif sous la Troisième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer que l’organe exécutif est faible, qu’il a des difficultés à remplir sa fonction.



- « Le Président de la République et le peuple sous la Cinquième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer qu’il existe un lien direct entre le Président et le peuple, que leurs relations sont très
importantes, qu’elles sont très étroites.



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » :
sur ce sujet, je veux établir une comparaison entre la formation et la dissolution du lien matrimonial sous l’angle de
la protection du consentement. Il sera, toutefois, difficile de trouver des points communs entre mariage et divorce
dans leur façon de prendre en considération le consentement ; il faudra donc se rattacher à des notions juridiques
classiques.

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Exemples :



- Le rôle du Parlement est essentiel sous les Troisième et Quatrième Républiques, tant du point de vue de
l’élaboration de la Loi (I) que du contrôle du gouvernement (II).



- Le Président et le peuple entretiennent des relations étroites sous la Cinquième République non seulement grâce
à l’élection au suffrage universel direct (I), mais aussi grâce aux occasions où le Président de la République donne
la parole au peuple (II).



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : cette protection passe, dans les deux
domaines, par la présentation des moyens juridiques de protection (I), puis par celle des sanctions de la violation
du consentement (II).

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Sommaire



Exemple 1 :
« Ainsi un sujet consacré aux “Responsabilités du président de la République sous la Ve République“ rend sans
doute utile une explication de ce que sont la responsabilité en droit et les différentes formes de celle-ci (politique,
civile et pénale). Le sujet consacré au “Rôle du juge de la loi du Conseil constitutionnel“ nécessite une première
approche de la notion de « juge » ou de juridiction. De même, il faut s’interroger sur le sens du mot loi et ses
différentes acceptions (loi constitutionnelle, loi organique, loi référendaire, diversité des lois ordinaires…) ».
[Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques 2002, sous la direction de Michel Verpeaux,
Dalloz, p. 131]



Exemple 2 :
Un sujet consacré au consentement dans le mariage et le divorce nécessite une explication de la notion
contractuelle de consentement, sa définition, la notion de vices du consentement, les différents vices, enfin une
définition sommaire (en quelques mots précis) des notions juridiques de mariage et de divorce.

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Sommaire



Exemple 1 :
un sujet sur « Le président de la République » demandera de rappeler (et donc d’étudier) tous les régimes qui
ont consacré un président, et englobera l’actualité la plus récente. Parfois, c’est tout simplement le programme
traité en cours qui permettra de fixer les limites chronologiques du sujet.



Exemple 2 :

Le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » s’entend du droit positif, mais il
faut, dans l’introduction rappeler l’historique des deux institutions afin de les replacer dans leur contexte afin de
mieux apprécier le droit actuel ; il faut également, au coup par coup, évoquer les réformes récentes (la loi du 26
mai 2004 réformant le divorce prend davantage en compte le consentement et la loi du 4 avril 2006 étend la
protection du consentement lors de la formation du mariage).

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Sommaire



Exemple :
Si le sujet est « Le régime parlementaire dans le monde contemporain » , il faudra préciser les pays concernés
par la réflexion.
Dans ce cas également, le cours permettra de limiter les cas envisagés. Un sujet sur « Le Parlement dans les
régimes politiques occidentaux » renverra aux Etats-Unis et à l’Europe.

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Exemple 1 :
Si on considère que le sujet sur « Les pouvoirs du président de la République » permet de poser le problème
plus général de la Constitution de 1958 comme un texte de compromis entre les conceptions des tenants d’un
régime parlementaire classique et celles du général de Gaulle, on pourra proposer l’hypothèse de démonstration
suivante :
« Le président de la République est ainsi doté de pouvoirs conséquents par la Constitution et surtout d’une
fonction prééminente due à sa nouvelle qualité reconnue d’arbitre (art. 5). Toutefois, les divers présidents ne se
satisferont pas de ces pouvoirs constitutionnels et s’efforceront de les étendre par la pratique ».



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », il faut
délimiter le sujet en indiquant que si le mariage est toujours à prendre en considération, tous les cas de divorce ne
sont pas concernés. Seuls les divorces dit par consentement mutuel et par acceptation du principe de la rupture du
mariage impliquent directement ou indirectement le consentement des époux.
Quant au consentement, il s’agit toujours de la même notion, sociologiquement, il s’agit de donner son libre accord
à une situation de droit, à une forme particulière de contrat, alors que juridiquement, son appréhension est variable.
Le mariage est influencé par le contrat, même s’il participe d’une institution fondamentale du droit ; et le divorce,
longtemps banni du droit français, reste, en grande partie étranger à la notion de contrat. Les efforts du législateur
de 1975 et de 2004 pour l’adapter à l’évolution de la société, ne sont pas aller jusqu’à le contractualiser. Seuls les
divorces par acceptation et plus particulièrement sur demande conjointe ménage une place non négligeable au
consentement des époux.

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Sommaire



Exemple 1 :
Pour le sujet « Les pouvoirs du président de la République », la première partie montrera donc que les pouvoirs
constitutionnellement reconnus au chef de l’État depuis 1958 ne sont pas en rupture avec la conception du régime
parlementaire, même s’il dispose de pouvoirs nouveaux, tandis que la seconde partie montrera qu’il s’est produit,
dans la pratique, une extension des prérogatives présidentielles.
→ La ligne de démonstration exposée plus haut (problématique) sera suivie de cette annonce de plan : « Envisager
les pouvoirs du président sous la Ve République doit conduire à envisager successivement les pouvoirs issus du
texte constitutionnel (I) et les pouvoirs provenant de la pratique institutionnelle (II) ».
→ [Pour le développement de ce plan, voir Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques
2002, sous la direction de Michel Verpeaux, Dalloz, p. 152 et suivantes.]



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », on peut dire
que si le consentement existe dans le mariage comme dans le divorce, il présente des formes et des caractères
juridiques très différents ; pourtant, dans les deux cas, le loi s’est donnée les moyens de la protéger et les
sanctions adaptées pour veiller au respect de ce dernier.

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Sommaire



Exemples de formules d’annonce (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette,
2002) :
- « Alors que sa fonction politique est en déclin (I), sa fonction administrative ne cesse de s’élargir (II). »
- « Alors que dans leur domaine les deux notions se ressemblent (I), en revanche elles s’opposent nettement dans
leur mise en œuvre (II). »
- Pour « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : « afin de prendre l’exacte mesure de la
protection du consentement dans le divorce et le mariage, il convient, dans un premier temps, de comparer les
moyens juridiques mis en œuvre pour cette protection (I) avant de comparer les sanctions intervenant en cas de
violation du consentement (II) ».

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Sommaire

III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)
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Slide 20

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SOMMAIRE
I Pour quoi faire ?

a)

II Phase de préparation / brouillon

b)
c)

1.

Lecture du sujet

2.

Travail au brouillon

III Phase de rédaction

e)

1.

Présentation formelle

2.

Rédaction au brouillon

a)

Formulation des titres

b)

Rédiger une introduction

3.

La rédaction de la copie
Comment se présente une copie?
Comment rédiger les
développements?

a)
b)

d)

Comment rédiger les chapeaux?
Comment rédiger les transitions?
Faut-il faire une conclusion?
Comment organiser la
présentation de son texte?
Comment gérer son temps?

IV A faire/ A ne pas faire
V Copies
VI Exercices

VI QCM
VII Bibliographie

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Sommaire

I. Pour quoi faire?
1. A quoi sert une dissertation ?
La dissertation, est un exercice de démonstration à partir des connaissances du cours. Elle permet de vérifier :
 1° que vous avez assimilé ces connaissances (entendez que vous les avez à la fois mémorisées et comprises) ;
 2° que vous êtes capables de les mobiliser dans l’optique d’un sujet donné (qui ne se borne pas à une simple
restitution ou récitation du cours) : c’est très exactement ce qu’on appelle maîtriser (ou dominer) des
connaissances.
Il ne s’agit pas pour autant de produire une pensée originale. La réflexion est elle-même guidée ou orientée par le
cours : le plus souvent, les problèmes posés par le sujet et les éléments de réponse ont déjà été exposés dans le
cours ou dans les manuels de référence.

Le sujet peut conduire :
 à mettre en relation des éléments qui ont été présentés par l’enseignant dans des parties différentes.
 à approfondir une question abordée dans le cours en faisant des lectures supplémentaires (dans le cas d’un
devoir à la maison) ou en mobilisant les textes fournis par les documents de travaux dirigés.
Exemple

2. La spécificité de la dissertation juridique
Comme dans toutes les autres disciplines, la dissertation est un discours démonstratif.
Ainsi, la dissertation juridique se divise en deux parties, exceptionnellement en trois lorsque le plan binaire s’avère
artificiel.
L’introduction est un élément fondamental, on connaît déjà ici la position du rédacteur par rapport au sujet.
La conclusion n’est, en général, pas nécessaire.
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II. Phase de préparation / brouillon
Conseils liminaires :


Pour que l’entraînement à la dissertation vous soit pleinement profitable, n’oubliez pas que vous
ne devez traiter le sujet de dissertation qu’après avoir pris le temps de lire et de comprendre le
cours ainsi que de travailler sérieusement la fiche de TD. En effet, de nombreux éléments de
réponse au sujet ont été évoqués en cours ou sont mentionnés dans la fiche de TD.



Afin de bien cerner le sujet et éviter les hors-sujets, le temps de réflexion au brouillon doit être
relativement long. Ne cherchez pas à rédiger rapidement la copie : prenez le temps d’analyser
le sujet en profondeur.

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1. Lecture du sujet

Sommaire

La lecture attentive et la compréhension du sujet sont un préalable nécessaire.
Le sujet ne prend pas toujours la forme d’une question. Voici les principales formes qu’il peut prendre :
a. Un intitulé


Une notion ou une institution :
La jurisprudence, La séparation des pouvoirs, Le contrôle de constitutionnalité, Le président de la République, La
filiation naturelle.
 Un groupe nominal :
L’application de la loi dans le temps, Le rôle du Sénat sous la Ve République, Le rôle du Parlement dans un régime
parlementaire et dans un régime présidentiel.
Ne pas réciter son cours, il faut trouver le problème de droit « caché » derrière la notion, les problématiques
sont souvent présentes dans le cours ou dans les fiches de T.D.
Exemple 1 : « La jurisprudence » : Renvoi à une question abordée dans le cours d’Introduction au droit : la
jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Exemple 2 : « Le rôle du Sénat sous la Ve République »: Renvoi à une réflexion plus générale sur le bicaméralisme
et à une interrogation sur l’utilité du Sénat.

Exemples
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Une notion et une comparaison :
Le bicamérisme en France et en Grande Bretagne,
La protection du consentement dans le mariage et le divorce.
 Deux notions :
Suzeraineté et souveraineté en France (XIIe-XVIe siècles), L’équité et le droit, Le président de la République et le
Premier ministre, La pension alimentaire et la prestation compensatoire.
Ne pas dissocier les deux éléments de la comparaison en les isolant chacun dans une partie ou dans une
sous-partie.
Exemple : « Le mariage et le PACS » : ce sujet implique une comparaison des deux « institutions ». Il ne faut pas parler
du mariage dans une première partie et du PACS dans une seconde.
Dans tous les cas, la première question à poser sera : pourquoi ce sujet ? Car il y a toujours à redécouvrir des
présupposés, des implicites ou un débat déjà existant sur le sujet.
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Exemple
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b. Une question
La question oriente la réflexion. Toutefois, ne pas négliger la phase de réflexion préalable : rechercher
les controverses sous-jacentes, les débats qui ont fait naître cette question.
Reformuler la question pour la problématique afin d’en faire ressortir les enjeux.
Exemples :
La jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Faut-il réformer le Conseil constitutionnel ?
Les pouvoirs du Président américain sont-ils illimités ?
Peut-on dire qu’en France, sous la Ve République, « le Gouvernement détermine et conduit les affaires de la nation » ?
La Ve République est-elle un régime parlementaire ?

Exemples
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c. Une citation
Expliquer d’abord la citation, puis retrouver les débats ou les questionnements pour lesquels la citation constitue
une réponse possible.
Autrement dit, lorsque le sujet est formulé sous la forme d’une citation, il vous appartient de reformuler le sujet
afin de déterminer quel est le sujet sur lequel on souhaite vous faire réfléchir.

Exemples : En prenant comme exemple le régime de la Ve République, commentez cette affirmation du général de
Gaulle en 1964 : « Une Constitution, c’est un esprit, des institutions, une pratique ».
« Le Gouvernement, pour son existence, dépend du Parlement », déclarait en 1994 M. Balladur, alors Premier
ministre. Que pensez-vous de cette affirmation ?

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Exemples
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2. Travail au brouillon






Prenez le temps de noter l’ensemble de vos idées au brouillon, sans chercher à tout prix à trouver un plan
immédiatement. Bâcler cette étape vous expose à des risques d’oubli de certains éléments importants et augmente
les risques de hors-sujet.
Rassemblez vos connaissances en lien avec le sujet :
Utiliser votre cours, les documents de la fiche de TD ainsi que les manuels ou éventuellement des articles de
doctrine ( à partir de la Licence 3).
Pendant l’épreuve, vous devez faire travailler votre mémoire pour mobiliser vos connaissances. Connaître le plan
de votre cours par cœur peut alors vous être très utile afin de repérer tous les développements consacrés à la
question que vous devez traiter. Bien évidemment , le sujet n’aura pas nécessairement été exposé sous la forme
dans laquelle il vous est proposé. Il vous faudra alors souvent puiser les éléments nécessaires dans les différents
chapitres du cours.
Exemple




A partir de tous ces éléments, envisager un fil directeur, une démonstration générale à mener sur le sujet.
A partir des termes du sujet se demander : qu’est-ce que je veux démontrer ?
Exemple



Trouver des arguments pour démontrer l’idée générale. Pour cela, faire des regroupements entre les idées
notées au brouillon et qui semblent aller ensemble. Faire en sorte d’arriver à deux grands ensembles, liés
par une articulation logique, qui correspondent à deux idées principales, c’est-à-dire deux arguments
principaux qui démontrent l’idée générale. Ces deux idées feront l’objet des deux grandes parties de la
dissertation.
Exemple
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pendant le
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Sommaire

La question du plan est primordiale et cette étape doit largement retenir votre attention car arrêter un plan,
c’est fixer l’ordre qui sera suivi pour exposer le sujet étudié. Connaître précisément les étapes de la
démonstration avant de commencer la rédaction est la condition de la clarté de vos propos.
Il est nécessaire de réfléchir longuement au plan à adopter même si le sujet a été traité dans le cours. Ne
craignez jamais de choisir un plan différent de celui éventuellement retenu dans le cours ou dans les manuels
que vous avez consultés : le correcteur appréciera votre originalité dans le plan.
Le souci d’originalité ne doit cependant pas vous conduire à adopter un plan incohérent.
POURQUOI UN PLAN EN DEUX PARTIES ?
Un usage qui traduit une méthode de pensée juridique

Le système juridique français est construit autour de distinctions binaires : dans les notions (fait/droit ; droit
objectif/droits subjectifs, droit réel/droit personnel ; biens incorporels/biens corporels, créancier/débiteur, solidarité active/solidarité
passive…) ; dans leur présentation (principe/exceptions, ressemblances/différences, contrat/institution, formation du
contrat/exécution du contrat, recevabilité/fond, notion/régime, statut/fonction…) en fonction du critère de distinction choisi. Le
raisonnement doit donc respecter la logique interne du système.
Clarté et efficacité

- Clarté et efficacité du plan en deux parties expliquent qu’il s’est imposé également dans les Instituts d’études
politiques pour des matières autres que juridiques et même pour les dissertations de culture générale des concours administratifs.
- Réponse synthétique et efficace au problème posé.
- Davantage tourné vers la finalité pratique qui est celle des disciplines juridiques (même si cette finalité peut
sembler lointaine dans le cas de la dissertation, elle reste à l’horizon des questions juridiques).
Ce n’est pas un principe absolu, ni une exigence purement scolaire mais un exercice de discipline intellectuelle qui
stimule la réflexion. Le plan en trois parties reste toujours possible mais est plus difficile à réussir.

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III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)

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2. La rédaction au brouillon
a. La formulation des titres
Le travail au brouillon a permis de regrouper les idées en deux parties et deux sous-parties. Il reste à présent à transformer ces
idées brutes en titres pertinents. Cela nécessite un travail important qui ne pourra être facilité que par des entraînements
réguliers à la dissertation effectués au cours des TD.
Qu’est-ce qu’un bon titre ?

Vous devez fournir un effort particulier pour la formulation des titres.
La formulation des titres doit être soignée car le sens de votre démonstration doit pouvoir être compris à partir de la
seule lecture des titres.
Un bon titre est un titre clair, concis et précis.
Un titre clair est un titre explicite et cohérent : le correcteur ne doit pas avoir à se demander ce que vous avez voulu démontrer.
Exemple : « L’importance du principe dans quelques domaines ».
Un titre doit être formulé avec précision et rigueur juridique
Exemple : « Des fautes en lien avec le service »
Préférer : « Des fautes non dépourvues de tout lien avec le service »
Prohiber les titres généraux (quelques fois susceptibles d’être utilisés pour n’importe quel sujet ou applicables à chacune des
parties de la copie)
Exemple : « Les règles de principe »
« L’acte administratif unilatéral et ses caractères »

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Un bon titre contient une idée unique
Sommaire

-

Dans une dissertation, un titre doit présenter une idée et pas seulement identifier un thème.

-

Le titre ne doit pas poser une question, mais au contraire présenter l’idée qui permet de répondre
succinctement à cette question.
Les titres ne doivent pas chercher à ménager un suspens.
Exemple : « Quelles sont les raisons de ce changement ? »
Préférer : Les justifications de la décentralisation
Un titre comporte une seule et unique idée :
Eviter l’utilisation, dans les titres, des mots de liaisons tels que « et », « mais », car leur emploi signale
souvent que le titre exprime deux idées.
Exemple : « Le Président et le Premier ministre »
« Un principe important, mais limité en pratique »
Prohiber les titres composés des deux sous-titres
Exemple : « I. La reconnaissance du caractère d’organisme privé chargé d’une mission de service public
A. La détermination du caractère privé de cet organisme
B. L’exercice d’une activité de service public »
Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas similaires.
Exemple : « I. L’absence de responsabilité de l’Etat en cas d’absence de délit ;
B) La nécessité d’un délit pour retenir la responsabilité de l’Etat ».
 I = B : Le I ne recouvre pas l’intégralité du A) et du B).
 Le titre du I contient une répétition maladroite.

Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas contradictoires.
Exemple : « I. Le maire titulaire de la police administrative ;
A) Les divers titulaires de la police administrative générale et spéciale »
 Le I. affirme que le maire est le seul titulaire de la police administrative, alors que le A en
annonce plusieurs.

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Un bon titre est un titre QUALIFIÉ
Vous devez utiliser des adjectifs qui marquent le sens de votre démonstration.
Exemple : « Le statut du président de la République »
« Le statut protecteur du président de la République »


Dans les cours ou dans les manuels, les titres des subdivisions correspondent souvent à des titres neutres tels
que « le statut du Président de la République », « le PACS ». Dans une dissertation au contraire, les titres doivent
nécessairement mettre l’accent sur le sens de la démonstration.
Exemple : Le titre « le statut du président de la République » identifie un thème et n’est pas satisfaisant
car il n’indique pas ce que l’on souhaite démontrer. En revanche, la formulation « le statut protecteur du
président de la République » correspond à une idée précise.
Prohiber les adjectifs inutiles, c’est-à-dire des adjectifs qui ne permettent nullement de préciser le sens
de la démonstration.
Exemple : « Des conditions de légalité pures et simples ».
Vérifier que les adjectifs utilisés ne sont pas contradictoires
Exemple : « I. Un principe complexe de mise en œuvre
A) Des critères d’appréciation simples »

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 Un bon titre c’est aussi…

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Un titre qui commence par un article défini ou indéfini
Exemple : « Révision incomplète des traités »
Préférer : La révision incomplète des traités
Un titre qui ne contient pas de verbe conjugué

Exemple : « Le président accroît sa légitimité »
Préférer : « Le renforcement de la légitimité du président de la République »
Un titre autonome et indépendant
Chaque titre doit pouvoir être compris sans référence à un autre intitulé
Exemple : « I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé.
A) Les critères stricts de mise en œuvre de ce principe »
Le correcteur doit pouvoir comprendre les intitulés sans avoir à relire la subdivision
supérieure. Ici le A) n’est pas autonome car il ne précise pas quel est le principe auquel
correspondent les critères stricts.
Préférer : A) Les critères stricts de mise en œuvre du principe d’expérimentation
Ne pas séparer le I. et le II. par des points de suspension
Exemple : I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé…
II. … mais strictement mis en œuvre
Un titre construit selon la même syntaxe que les autres titres de la copie. Cela permet de créer le plus d’écho
possible entre les titres.²
Soyez patient
pendant le
Exemple : « A) Un pouvoir discrétionnaire d’origine légale
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B) Le manque en matière de contrôle des actes administratifs »
Préférer : B) Un pouvoir discrétionnaire d’origine juridictionnelle

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Vérification du plan
Une fois que le plan est construit et que les titres sont formulés, il est utile de prendre quelques
instants pour vérifier la pertinence du plan ainsi formalisé. Cette auto-évaluation peut paraître inutile, mais
sera en réalité l’occasion de se rendre compte si le plan est peu pertinent ou que les intitulés sont formulés de
façon maladroite. Cette étape permettra donc d’améliorer le plan avant de rédiger la copie. Pour cela, prendre une
feuille complètement vierge et y inscrire uniquement l’intitulé du sujet et les titres des deux parties et des quatre
sous-parties.
Procéder ensuite à quelques vérifications :


Commencer par vous assurer que les intitulés du (I) et du (II) recouvrent l’intégralité du sujet, sans pour autant
déborder le champ du sujet à traiter.



Procéder ensuite à la même vérification à l’intérieur de chacune des deux grandes parties (I et II)
- s’assurer que les deux sous-parties recouvrent l’intégralité de chacune des parties,
- vérifier que les sous-parties ne contiennent pas des éléments qui débordent le cadre fixé par les titres des
parties.



Vérifier enfin que la formulation des titres est satisfaisante.
Ce travail de vérification sera plus utile si vous l’effectuez après avoir pris un peu de recul au regard de
votre travail au brouillon. En effet, après avoir travaillé pendant longtemps sur le sujet, les idées à développer
sont bien présentes dans votre esprit, mais il se peut que les titres ne les illustrent pas de façon suffisamment
claire. Prendre du recul par rapport au recensement des idées à développer, en laissant passer un peu de temps
avant de commencer la rédaction définitive de la copie (une journée ou simplement quelques instants si vous êtes
en examen), vous permettra de vérifier si les titres sont facilement compréhensibles et s’ils ne trahissent pas vos
pensées.
Une fois que le plan est construit, que sa pertinence est vérifiée et que son contenu est détaillé, vous
pouvez passer à la rédaction de l’introduction.
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b. Rédiger une introduction



Dans la dissertation juridique, l’introduction est assez longue (équivalente au quart, voire au tiers de la totalité du
devoir). Elle doit présenter non seulement la question soulevée par le sujet, mais également la réponse proposée à
cette question. Il faut donc concevoir l’introduction dans son ensemble comme le support d’une démonstration
ayant pour objet de convaincre le lecteur du bien-fondé du plan annoncé.



La longueur n’est pas un but en soi. L’introduction trouvera d’elle-même sa longueur lorsque la maîtrise de
l’exercice sera acquise. Il faut, dans un premier temps, suivre les étapes demandées, sans se préoccuper de la
longueur de l’introduction, mais bien plutôt des enchaînements logiques et de la cohérence de l’ensemble. Pour
les premiers devoirs, mieux vaut une introduction courte mais claire et bien conduite qu’un exercice de
remplissage.



Rappel : par convention, le lecteur n'est pas censé connaître le sujet : c'est donc à l’introduction de l'amener.

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L’introduction doit comporter les étapes suivantes:
1.

L’entrée en matière ou phrase d’accroche
Plusieurs types d'amorces permettent, chacune à leur façon, d’indiquer le contexte dans lequel s'inscrit le sujet. Voici, indiquées de
manière sommaire, quelques possibilités :

-

L'actualité : des faits récents invitent à s'interroger sur le problème posé par le sujet (actualité législative ou

politique par exemple).

-

L'histoire : le problème n'est pas nouveau ou ne peut être compris sans mise en perspective. Il pourra donc
des connaissances historiques précises.

être utile de recourir à

 Attention cependant à ne pas remonter trop loin dans le temps, en procédant à des raccourcis historiques
vertigineux ou à des entrées en matière trop longues.

 A fortiori, débuts à proscrire absolument : "Depuis la nuit des temps ..." ou "Depuis toujours, l'homme...".
 Inutile également de refaire toute l’histoire des institutions depuis la Révolution pour parler de la Ve
République.

A éviter
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-

Le cadre juridique dans lequel s’inscrit la notion proposée par le sujet :
Exemple : « En droit constitutionnel, le cadre juridique proposé par la Constitution »

-

Une citation : quand on dispose d'une citation appropriée (se garder des citations passe-partout ou raccrochées
artificiellement au sujet) et que le sujet n'en comporte pas déjà une.

-

(début cependant plus approprié pour les dissertations de culture générale que pUn débat récurrent dans la société actuelle ou le
monde contemporain our les dissertations juridiques) ou plus simplement la question générale à laquelle se rattache le sujet.
Cette liste, bien entendu, n'est pas limitative. Ainsi, il n’est pas interdit de commencer par une définition des termes du sujet.
N’oubliez pas que la phrase d’accroche ne doit pas être trop éloignée du sujet car sinon il sera difficile de faire rapidement le lien avec le
thème à traiter. Pour éviter cet écueil, vous pouvez rédiger la phrase d’accroche après avoir rédigé le reste de l’introduction. Cela
vous permettra de créer un lien entre la phrase d’entrée en matière et votre problématique.

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2.

Le sujet
Étape essentielle trop souvent oubliée : le contexte n’est là que pour amener le sujet. Il ne s’agit pas
forcément de reprendre le sujet textuellement, mais de faire clairement apparaître soit la notion, soit la
proposition, soit la question proposées à la réflexion.
→ Lorsque le sujet est une citation, recopier cette citation. Si elle est trop longue, la fragmenter et n’en reprendre
que les extraits les plus significatifs.

3.

Explication et délimitation du sujet
Définir les termes : rapidement et de façon incidente lorsqu’ils sont connus, plus longuement si la définition
même pose problème.
Bien veiller à donner la définition juridique des notions invoquées par le sujet.
Exemple

Préciser la signification du sujet en apportant les éléments de connaissance nécessaires (juridiques,
historiques, éventuellement sociologiques) et délimiter son champ d'application en justifiant, si besoin est,
les choix qui ont été faits. Il faut souvent, en effet, préciser la délimitation chronologique du sujet, lorsque celui-ci
ne comporte aucune indication de date.
Exemple
La délimitation peut être aussi spatiale.
Exemple

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La délimitation concerne aussi le fond du sujet. Si on a choisi de limiter l’extension d’une notion, par exemple, il
faut le justifier à ce moment de l’introduction.
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4.

Problématique ou ligne de démonstration
L’analyse du sujet a fait apparaître la ou les questions soulevées par le sujet, le ou les problèmes qu’il pose, c’est-à-dire son
intérêt et ses enjeux.
Cependant, à ce stade de l’introduction, il ne s’agit plus de questionner mais de répondre : formuler la problématique, c’est exposer ce
qu’on entend démontrer dans la dissertation. Même si on ne l’écrit pas, il faut supposer que l’on pourrait introduire la problématique par
la formule suivante : « On voudrait démontrer que… ». La problématique n’est par conséquent pas nécessairement formulée sous la
forme interrogative. Si tel est le cas, il convient de la faire suivre de la réponse apportée à la question ainsi posée, réponse dont le bienfondé sera démontré dans les développements de la copie. Ainsi, l’introduction ne vise en aucun cas à ménager le suspens : le
correcteur ne doit pas attendre la fin de la copie pour connaître la réponse donnée par l’étudiant à la question posée.

Exemple

A noter : Parfois la question que vous devez traiter est directement posée dans le sujet. Il convient alors de répondre
précisément à la question posée. En général, ce genre de sujet invite l’étudiant à prendre personnellement position en présentant
une argumentation juridique fondée sur les éléments présents dans le cours ou trouvés dans les manuels.
Exemple (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette, 2002) : Au lieu de donner comme sujet « Les projets de
réforme du droit des sociétés », l’enseignant peut préférer des formulations plus ciblées : « Faut-il réformer le droit des sociétés ? »

Exemple
5.

Annonce du plan
Le plan ne sera pas annoncé sous forme de questions qui laissent au développement le soin d’apporter les réponses, mais
sous la forme d’une proposition dont le plan fournit les éléments de preuve. Ainsi, les intitulés de chacune des parties doivent
exprimer des réponses claires et précises à la question posée par la problématique ou par le sujet lui-même.
Éviter, si possible, les formulations du type : « Dans une première partie, nous verrons ... et dans une deuxième partie, nous
analyserons ... ». Si le plan repose effectivement sur une hypothèse de démonstration, il pourra être annoncé par une phrase reprenant les
titres des parties principales du développement.

Exemple
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En résumé
En résumé, les points indispensables d’une introduction sont :

La définition des termes du sujet

La délimitation du champ du sujet
(notamment temporelle et spatiale)

La formulation de la
problématique

L’annonce de plan
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3. La rédaction de la copie
Après avoir élaboré au brouillon l’introduction, qui justifie votre approche du sujet, ainsi que le plan, qui permet de mettre en
relief votre compréhension et votre traitement du sujet, il faut passer à la rédaction entière de la copie. Le temps imparti à l’épreuve étant
limité, la rédaction des développements se fait directement sur votre copie d’examen. Le but des développements est de construire une
démonstration convaincante répondant à la problématique soulevée dans l’introduction et se fondant sur les connaissances de fond
acquises en cours, dans les manuels, etc.
a. Comment se présente une copie ?


Le devoir doit être entièrement rédigé
 Une dissertation est un devoir entièrement rédigé : éviter les abréviations et la présentation de certaines idées sous forme de
tirets.
 Il comporte, selon l’écriture et la copie, environ de huit à dix pages



Le plan du devoir est apparent
 La dissertation juridique est organisée suivant un plan apparent : les titres des parties et sous-parties doivent être notés dans le
devoir et il est préférable de les souligner.



Les développements s’enchaînent
Pourquoi ? Si la démonstration doit pouvoir être comprise en lisant les titres uniquement, en sens inverse, la dissertation doit pouvoir être
lue dans sa continuité, en faisant abstraction des titres, et ce même si l’usage est de faire apparaître le plan dans la copie.
Comment ? Cela suppose la rédaction de chapeaux, de transitions entre les parties mais également entre les sous-parties, et le
recours aux mots de liaison entre les paragraphes.



Présentation formelle de la copie
Pour une illustration, cliquez sur l’icône suivante:

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b. Comment rédiger les développements ?

Les développements servent à démontrer. Ne vous contentez pas d’exposer vos connaissances de manière descriptive.



La démonstration sera d’autant plus percutante que vous utiliserez régulièrement des mots de liaison (« or », « par
conséquent », « il en résulte que… », « toutefois », etc.)



Lire régulièrement des articles juridiques, notamment ceux qui sont intégrés dans les fiches de TD, vous aidera à acquérir le style
approprié pour la rédaction de la dissertation.



S’il est capital de ne pas laisser de côté ce qui fait partie du sujet, il est tout aussi important de ne pas traiter ce qui est en dehors.
Même si vous estimez que votre copie est trop courte, abstenez-vous de compléter vos paragraphes en ajoutant, de façon
délibérée, des développements étrangers à la question.



Ayez le souci majeur de la clarté : choisissez les termes juridiques exacts (le langage juridique est un langage précis) et éviter
les phrases longues et alambiquées.
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c. Comment rédiger les chapeaux ?
- Qu’est ce qu’un chapeau ? Un « chapeau » est un court paragraphe de présentation
- Où doit-on le faire apparaître ? Il figure au début de chaque grande partie (I et II)
- A quoi sert-il ? Il permet d’annoncer les étapes de la démonstration qui suit.


Comment rédiger un bon chapeau ?



Un bon chapeau annonce formellement les sous-parties. Le chapeau annonce explicitement les sous-parties en signalant le
A et le B entre parenthèse à la suite de la présentation de chacune d’entre elles.
Exemple
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La dernière phrase du chapeau doit jouer un rôle d’annonce des sous parties. Elle peut par exemple être
formulée de la manière suivante : « […] Ainsi, alors que le préfet est en charge du contrôle de légalité des actes
des collectivités territoriales (A), il représente aussi une institution d’appui pour ces entités locales (B). »
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Un bon chapeau ne se contente pas de reprendre les intitulés des sous-parties

Sommaire

Si le chapeau se contente de reprendre dans une phrase les intitulés des deux sous-parties (A et B), il n’est pas d’un grand
intérêt et n’a un rôle que formel.
Vous ne pouvez pas vous contenter de rédiger votre chapeau en une seule phrase de ce type : « Après avoir vu
l’exécutif comme autorité prépondérante dans l’initiative de la loi (A), nous verrons son rôle influent dans
l’adoption des lois (B). »


Exemple

Un bon chapeau doit mettre en perspective la démonstration
Un chapeau doit mettre en perspective la démonstration, c’est-à-dire justifier le choix des étapes de l’argumentation qui
a été fait dans la partie.
Pour y parvenir, il serait pertinent que la (ou les) première(s) phrase(s) du chapeau permettent la présentation du
contexte dans lequel s’inscrivent et s’enchaînent les deux sous-parties.
Le Parlement est érigé par la Constitution comme l’organe en charge de la fonction législative par excellence. Cependant,
dans le régime parlementaire français, l’organe exécutif dispose lui aussi de nombreux pouvoirs venant interférer dans le
processus législatif. Ainsi, l’exécutif joue un rôle prépondérant dans l’initiative des lois (A) et il représente une autorité
influente dans l’adoption des lois (B).



Exemple

Un bon chapeau ne doit pas commencer à développer une argumentation
Le chapeau ne doit pas être trop long : il ne doit pas contenir plus de deux ou trois phrases. L’argumentation est
strictement réservée aux développements.



Comment savoir si mon chapeau est bien rédigé ?
Si,
la rédaction
de mon
chapeau,
n’arrivedepas
à formuler
phrase de
présentation
contexte venant
Si lors
mondechapeau
est bien
rédigé,
il mejepermet
vérifier
que la
la première
démonstration
est
logique etducohérente.
justifier la logique de l’enchaînement de mes deux sous-parties, cela signifie sans doute que l’articulation de mes deux
sous-parties est artificielle. De ce fait, les développements risquent ensuite d’être décousus.
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Exemple

d. Comment rédiger les transitions ?

Sommaire

Qu’est ce qu’une transition ? La transition correspond aux quelques lignes qui permettent de formuler de manière synthétique
le point de la démonstration auquel on est parvenu et d’annoncer la deuxième partie comme une suite logique de la première.
Où doit-on la faire apparaître ? Elle figure entre les deux grandes parties (I et II). Une petite transition permet aussi d’enchaîner
les développements entre les sous-parties (A et B).
A quoi sert-elle ? La transition assure l’enchaînement des développements. Grâce à elle, on vérifie la cohérence et l’organisation
logique de son plan.


Comment savoir si ma transition est bien rédigée ?



Une transition doit être propre au devoir que vous êtes en train de rédiger.

Exemple : Vous ne pouvez pas vous contenter pour la transition de dire : « Après avoir vu la première partie,
nous allons voir la seconde. »


Exemple

La rédaction de votre transition doit faire preuve de précision.

Exemple : vous ne pouvez pas vous contenter d’écrire : « Comme on vient de le présenter, le président de la
République est un personnage important, mais son pouvoir est tempéré. »
Afin de rédiger une bonne transition, il va falloir préciser, en fonction de ce que vous aurez argumenté dans
vos développements, pourquoi le président de la République est un personnage important (pouvoirs propres du
président de la République, régime semi-présidentiel…) et pourquoi vous annoncez que son pouvoir est tempéré
(régime parlementaire, dyarchie à la tête de l’exécutif…).


Exemple

Afin de démontrer la logique de vos développements, votre transition doit toujours souligner l’intérêt de ce que l’on vient de
démontrer relativement à la problématique soulevée ET présenter la pertinence de la deuxième partie, suite logique
permettant de mener la démonstration à son terme.

Exemple : une introduction n’opérant pas ce lien entre les deux parties n’est pas opérante. Vous ne pouvez pas
vous contenter d’un résumé de la première partie en fonction de ce que vous venez d’écrire et simplement annoncer
ensuite : « Passons maintenant à la deuxième partie. »
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Exemple
Entraînezvous

Sommaire

e. Faut-il faire une conclusion ?


Généralement, on considère que la conclusion est inutile dans la dissertation juridique, la démonstration
ayant été conduite à son terme à la fin de la deuxième partie.





Ne pas faire de conclusion si :
Votre but n’est que de résumer ce qui a déjà été dit
Vous n’apportez pas d’idée nouvelle



Vous pouvez faire une conclusion si :
Elle apporte une idée nouvelle qui constitue un point d’aboutissement de la démonstration.

Ne cherchez donc pas à faire une conclusion si vous n’avez rien à ajouter à votre démonstration.

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f. Comment organiser la présentation de son texte ?
Sommaire
1.

Comment bien disposer son texte ?



Organiser ses développements en paragraphes



Qu’est ce qu’un paragraphe ?
Le paragraphe (§) correspond à une unité de sens (une idée et son développement). Il ne faut commencer un nouveau paragraphe que lorsque vous
changez d’idée.



Comment se matérialise un paragraphe ?
Il se matérialise par un alinéa (retour à la ligne + retrait).



Pourquoi organiser les développements en paragraphes ?
- Pour celui qui écrit, faire des paragraphes, c’est structurer sa pensée.
- Pour le lecteur, le paragraphe est un repère visuel qui aide à comprendre la structure du raisonnement.



Comment construire un paragraphe ?
En règle générale, chaque paragraphe s’organise en trois phases : la présentation de l’argument, son explication et son illustration par un
exemple.



Les erreurs à éviter :
- Le texte compact et indigeste
- Le texte morcelé



Combien de paragraphes doit contenir ma copie ?
- L’introduction : en fonction de sa longueur, pourra comporter de 2 à 4 paragraphes soit au minimum un paragraphe pour l’entrée en matière et le
sujet, un autre pour l’explication du sujet, la problématique et l’annonce de plan, la longueur des développements pouvant amener à les subdiviser
- Le développement : il faudra au minimum un paragraphe par subdivision inférieure du plan (points 1 et 2 des sous-parties A et B) et généralement
plus (2 ou 3) en fonction de la longueur des développements.

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Sommaire



Bien utiliser les sauts de ligne



Quand dois-je sauter une ligne
- Les sauts de ligne doivent servir uniquement à distinguer les différentes parties de la dissertation.
- Ils ne doivent pas servir à distinguer les paragraphes.
Exemple : l’introduction ne doit pas être « hachée » par un saut de ligne à la fin de chaque phrase.



Penser à aligner son texte



Pourquoi aligner son texte ?
- L’alignement du texte améliore la lisibilité de votre copie.
- Il facilite aussi l’identification de vos différents paragraphes par le lecteur, grâce à la visibilité des alinéas.
- Trop d’étudiants présentent le texte comme une masse informe et ne remplissent pas les lignes, répugnant notamment à
couper les mots.



Comment procéder à cet alignement ?
- Pour un devoir rédigé grâce au support informatique, pensez à justifier votre texte.
- Pour un devoir rédigé à la main, il faut veiller à aligner le texte à droite et à gauche, ce qui suppose de commencer à écrire
contre la marge (sauf la première ligne qui débute par un retrait) et de remplir la ligne entièrement.

2.

Comment améliorer la lisibilité de sa copie ?
Le but est ici de permettre une lecture fluide et aisée de la copie.



Soignez votre écriture
- Gardez toujours à l’esprit qu’une écriture illisible nuit à votre démonstration.
- Si le lecteur passe son temps à essayer de « décrypter » votre écriture, son intérêt pour vos idées sera proportionnellement
décroissant aux efforts fournis pour vous lire.

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La ponctuation est essentielle
 La ponctuation rend visible la construction des phrases, elle indique donc au lecteur où arrêter son regard
et détermine donc les tranches de texte à lire d’une traite.

Sommaire



L’oubli d’un point équivaut à l’oubli d’une limite et le lecteur, lorsqu’il aura compris qu’il est allé trop loin dans sa lecture,
sera obligé de revenir en arrière pour rectifier lui-même la bonne ponctuation.




L’orthographe joue un rôle prépondérant dans l’appréciation de votre copie
Pourquoi ? L’orthographe fait partie des repères visuels sur lesquels s’appuie le lecteur pour lire vite et sans
hésitation. Même si cela se passe très vite, la multiplication des obstacles finit par indisposer le lecteur.



L’écriture « texto » ainsi que les abréviations sont formellement prohibées de tout devoir écrit.



Les accents ne doivent pas être considérés comme des éléments facultatifs.
Exemple : Le president de la republique à des pouvoirs propre que l’art. 18 de la constit. rappel ainsi il dispose par ex
des pouvoirs de méssage de dissolut°.
Vous avez eu du mal à lire cette phrase ? Votre correcteur aussi et il doit consciencieusement décrypter environ quatre
pages ainsi rédigées…multipliées par x nombre de copies…



Soignez la coupe des mots
La coupe des mots se fait entre 2 syllabes (entre les 2 consonnes en cas de consonnes doubles) et se marque par un
tiret en fin de ligne (et non au début).
Exemples de coupes possibles : or/tho/gra/phe
at/ten/tion
exa/men





En cas d'apostrophe, pas de coupe après l'apostrophe : la syllabe doit être complète.
Exemple : l'a/pos/tro/phe



Les majuscules ne doivent faire l’objet d’aucune négligence
Les majuscules sont également des points de repère qui contribuent à faciliter la lecture. La négligence dans leur
emploi est donc une cause d'hésitation pour le lecteur.



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MAJUSCULE

PAS DE MAJUSCULE

- aux noms de pays, de continents: la France , l'Europe
et de peuple : les Français, les Européens

- aux adjectifs : le peuple français, l'unité européenne
ni aux noms de langue : parler le français

- un cas particulier : le Premier ministre

- aux noms de fonction : le député, l’empereur, le roi, le
préfet, le président de la République, le président du
Conseil, le ministre

- à État quand il désigne un pays, une nation, son
gouvernement, son administration : un conseiller d’État,
un coup d’État, l’État d’Israël

- minuscule dans les autres sens : état civil, état de
siège

- pour les noms des organismes et institutions d’État à
caractère unique qui sont de véritables noms propres :
l’Assemblée nationale, la Chambre des lords, le Congrès
(des États-Unis), le Conseil constitutionnel, le Conseil
d’État, le Conseil des ministres, la Cour de cassation, le
Gouvernement (français), le Parlement (ou les
Chambres), le Sénat, le Trésor, le Tribunal des conflits
Le premier mot nécessaire à l’identification portera une
majuscule, ainsi que l’adjectif qui précède

- pour les noms d’organismes d’État qui sont un
certain nombre du même type : la commission des
finances, le conseil général, la cour d’appel de Poitiers, la
direction du budget, la mairie du Havre, le tribunal
correctionnel

- pour le nom d’un régime politique lorsqu’il désigne un
pays ou une époque : l’Ancien Régime, la Deuxième
République, l’Empire, la République française, le
Troisième Reich
S’il est accompagné d’un adjectif, majuscule à l’adjectif s’il
précède le nom
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Grenoble

Sommaire



Veillez au style de votre copie

 Veillez à la précision du vocabulaire, en particulier du vocabulaire juridique.
 Utilisez des mots de liaison.

- Pour mettre en évidence à la fois la progression de la démonstration et son organisation.
Exemples : tout d’abord, ensuite, enfin ; d’une part, d’autre part ; en outre, par ailleurs…
- Et la logique de l’argumentation.
Exemples : car, en effet, donc, par conséquent, c’est pourquoi, or…
 Vous ne devez pas utiliser la première personne dans une dissertation : celle-ci se présente

comme une démonstration et non comme l’expression d’une opinion.
 Veillez à user du style de la langue écrite.

Les tournures familières, les abréviations, les phrases incomplètes, et de manière générale, tout ce
qui pourrait marquer une certaine désinvolture à l’égard du lecteur.


Relisez la copie avant de la rendre

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Sommaire

g. Comment gérer son temps ?


Combien de temps m’est-il imparti pour rédiger ma dissertation en conditions d’examen ?
En général, une dissertation doit être conçue et rédigée dans un délai de 3 heures.
Ce délai peut sembler court, c’est pourquoi il importe d’utiliser au mieux ces 180 minutes et de vous entraîner
progressivement à cette limitation de temps lors de la rédaction de vos devoirs maison.



Combien de temps dois-je consacrer approximativement à chaque étape ?

I – La préparation de la dissertation : 1 heure
1. Les étapes de réflexion : 30 minutes
Les étapes de réflexion sur le sujet et de recherche de la problématique sont essentielles : il faut leur consacrer au
moins une trentaine de minutes avant de commencer à élaborer le plan.
1re étape : réflexion sur le sujet
- Repérer la forme du sujet, analyser les termes, noter toutes les idées et connaissances concernant le sujet,
cerner et délimiter le sujet.

2e étape : recherche et formulation de la problématique
- Faire apparaître un fil conducteur, qui correspond au problème soulevé par le sujet, et formuler ce qui fera l’objet
de la démonstration.

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2. L’élaboration du plan : 30 minutes

3e étape : construction du plan détaillé

Sommaire

- Regrouper les données par thèmes, éliminer ce qui ne peut s’insérer dans la démonstration, définir 2 (ou 3) idées
directrices qui sont les étapes de la démonstration (I, II), décomposer chacune en arguments qui constitueront les
sous-parties, prévoir les exemples à l’appui.
- Vérification de la correspondance des intitulés et du contenu : cohérence en regard du plan annoncé, titres qui se
font écho.

Cette phase de conception est déterminante de la rédaction, qui sera d’autant plus aisée que sa préparation aura
été soignée et ordonnée et le plan élaboré avec précision.
II – La rédaction : 2 heures
1re étape : rédaction de l’introduction : 30 minutes environ
- L’introduction doit être rédigée au brouillon, puis recopiée après une relecture attentive.
2e étape : rédaction du développement, des chapeaux, des transitions : 1 heure 20 environ
- Les développements ne peuvent faire l’objet d’un brouillon faute de temps : c’est votre plan détaillé qui vous
guidera dans cette étape de rédaction.
3e étape : relecture : 5-10 minutes
Elle peut être organisée en deux temps :
- une relecture après la rédaction de chaque développement
- puis une relecture finale afin de faire disparaître fautes d’orthographe, d’accords, de syntaxe mais aussi pour
appréhender globalement le contenu de votre copie.

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Sommaire

IV. A faire / à ne pas faire
A FAIRE


- faire preuve de qualités formelles qui
permettent une lecture fluide et facile de la
copie.



- disserter, c’est démontrer : la dissertation
doit proposer une argumentation dynamique,
une progression. Cela suppose un plan orienté
vers un objectif de démonstration, et non
uniquement un mode de « rangement » des
connaissances.



- démontrer, ce n’est pas seulement affirmer,
c’est aussi expliquer ses arguments et les
justifier en apportant des faits et des
exemples précis. On appréciera donc des sousparties
qui
soient
de
véritables
développements, avec explication, illustration
et justification des propositions et arguments
avancés.

A NE PAS FAIRE


- réciter au lieu de disserter : la dissertation,
même si elle suppose acquises les
connaissances apportées par le cours, n’est pas
pour autant un simple exercice de restitution
de ces connaissances. Vérifier que les différents
développements sont bien nécessaires à la
démonstration et orientés par elle.



- les développements hors-sujet (faire un
lien avec les passages hors-sujet des copies
corrigées).



- utiliser uniquement la théorie et non la
pratique des institutions.



- les développements « secs
n’apportent rien de plus que le plan.

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»

qui

Sommaire

Bonnes et mauvaises copies
Remarques générales

- Le sujet « Le Président de la République et le Peuple sous la Ve République » était le sujet d’examen de la
session de juin 2002 en régime normal (groupe A, enseignant : M. le Doyen BERNARD).
- Cet examen se déroule en trois heures, sans document.
- Les copies ont été retranscrites telles quelles, à l’exception des fautes d’orthographe qui ont été corrigées.
- Les annotations de ces copies vous permettront de mieux comprendre les qualités attendues d’une dissertation et
les défauts à éviter.
- Un corrigé entièrement rédigé de ce sujet est disponible dans l’ouvrage : Les Annuels de droit constitutionnel Dalloz, 2001, p. 135 et suivantes.
Exercice
- Pour que la lecture de ces copies vous soit utile, essayez de travailler au brouillon sur ce sujet, en suivant les
conseils indiqués. Comparez seulement ensuite votre travail avec les copies et les remarques qui les
accompagnent.
Consultez les copies suivantes:

Copie 17/20

Copie 12/20

FIN

Copie 8/20

Copie 6/20

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Sommaire

« Le président de la République et le peuple sous la Cinquième République »
Cours

Dates / Evènements

Personnages

Définition juridique des
termes du sujet et de
leur(s) contraire(s)
éventuellement :

Se remémorer le plan du
cours et le faire « défiler » en
identifiant les passages du cours
qui portent sur le sujet :
-l’élection du Président,
-le référendum,
-la dissolution,
-la cohabitation.

-1962

: révision de la Constitution
instaurant l’élection du Président
de la République au suffrage
universel direct
-- 1962 et 1969 : Référendums
sur la base de l’article 11 au lieu
de l’article 89 de la Constitution
-- Elections présidentielles de
2002…

-Mitterrand : dissolutions en
1981, en 1988
- Le Président Chirac :
dissolution en 1997, référendum
en 2000

Le Président de la République
Le peuple
Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
Le Président de la République et
le peuple

Jurisprudence

Eléments historiques

Droit comparé

Exemples

Néant

Le Chef de l’Etat et le peuple
avant la cinquième République

Les relations entre le Chef de
l’Etat et le peuple dans les
systèmes juridiques étrangers
(Etats-Unis…) : les comparer à la
France

Dans ce cas, cette rubrique se
confond avec la rubrique « dates
et évènements »

Exclure les idées hors-sujet
Parmi les idées, celle qui porte sur la cohabitation entre-t-elle vraiment dans le champ du sujet : en quoi la cohabitation intéresse-t-elle les
relations Président/peuple ? Attention : évoquer la cohabitation est intéressant seulement si on fait le lien avec le sujet.

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Exemple
suivant

Sommaire

« La protection du consentement dans le mariage et le divorce »
Cours
Se remémorer le plan du cours
et le faire « défiler » en identifiant
les passages du cours qui
portent sur le sujet :
- La protection du consentement
dans la formation du mariage, ce
qui ne pose guère de difficultés
en raison de l’aspect contractuel
du mariage qui n’est pas
contesté.
- En revanche, il faut « piocher »
les passages relatifs au
consentement dans la procédure
de divorce.

Définition juridique des
termes du sujet et de
leurs contraires
éventuellement
Consentement
Mariage
Divorce

Jurisprudence
- Rappel du célèbre arrêt
« Berthon » des chambres
réunies de 1862 à propos de
l’erreur.
- civ. 2ème, 6 mai 1987 : une
convention homologuée ne peut
être annulée pour vice du
consentement.

Eléments historiques/
Dates
- Loi du 26 mai 2004 réformant
le divorce : protège t-elle autant
le consentement par rapport au
droit antérieur ?
- Loi du 4 avril 2006 qui introduit
de nouvelles dispositions tendant
au renforcement de la protection.

Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
dans le mariage et le divorce

Exemples

Exclure les idées hors-sujet :

Citer de la jurisprudence à titre
d’exemples.

Récitez son cours sur les toutes les conditions de formation du mariage, ou sur les cas de divorce est
inutile. L’intérêt du sujet est de rechercher les règles protectrices du consentement dans le mariage et
dans sa dissolution, et de les comparer.

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Sommaire

Exemple : « Les pouvoirs du président de la République »



Connaissances nécessaires : Les pouvoirs reconnus par la Constitution au président.



Mobilisation des connaissances : Ne pas se contenter d’énumérer les articles de la Constitution qui déterminent
les pouvoirs du président. Il faut analyser et réfléchir aux problèmes qu’ils posent, notamment dans leur mise en
œuvre.



Lien avec le cours : Le cours, en évoquant ces pouvoirs, aura proposé, par exemple, des éléments de réflexion
sur la conception de l’institution présidentielle ou sur la façon dont ces pouvoirs ont été utilisés, au cours de
l’histoire de la Ve République.



Approfondissement : Chercher dans une autre partie du cours dans les fiches de TD et dans les ouvrages de
références des éléments pour réfléchir sur la pratique institutionnelle en période de cohabitation…

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Sommaire

Exemples :


- « Le rôle du Parlement sous les Troisième et Quatrième Républiques » :
sur ce sujet, je veux démontrer que le Parlement a une place essentielle pendant ces deux régimes ; qu’il est
l’organe le plus puissant.



- « Le rôle de l’organe exécutif sous la Troisième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer que l’organe exécutif est faible, qu’il a des difficultés à remplir sa fonction.



- « Le Président de la République et le peuple sous la Cinquième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer qu’il existe un lien direct entre le Président et le peuple, que leurs relations sont très
importantes, qu’elles sont très étroites.



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » :
sur ce sujet, je veux établir une comparaison entre la formation et la dissolution du lien matrimonial sous l’angle de
la protection du consentement. Il sera, toutefois, difficile de trouver des points communs entre mariage et divorce
dans leur façon de prendre en considération le consentement ; il faudra donc se rattacher à des notions juridiques
classiques.

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Exemples :



- Le rôle du Parlement est essentiel sous les Troisième et Quatrième Républiques, tant du point de vue de
l’élaboration de la Loi (I) que du contrôle du gouvernement (II).



- Le Président et le peuple entretiennent des relations étroites sous la Cinquième République non seulement grâce
à l’élection au suffrage universel direct (I), mais aussi grâce aux occasions où le Président de la République donne
la parole au peuple (II).



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : cette protection passe, dans les deux
domaines, par la présentation des moyens juridiques de protection (I), puis par celle des sanctions de la violation
du consentement (II).

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Sommaire



Exemple 1 :
« Ainsi un sujet consacré aux “Responsabilités du président de la République sous la Ve République“ rend sans
doute utile une explication de ce que sont la responsabilité en droit et les différentes formes de celle-ci (politique,
civile et pénale). Le sujet consacré au “Rôle du juge de la loi du Conseil constitutionnel“ nécessite une première
approche de la notion de « juge » ou de juridiction. De même, il faut s’interroger sur le sens du mot loi et ses
différentes acceptions (loi constitutionnelle, loi organique, loi référendaire, diversité des lois ordinaires…) ».
[Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques 2002, sous la direction de Michel Verpeaux,
Dalloz, p. 131]



Exemple 2 :
Un sujet consacré au consentement dans le mariage et le divorce nécessite une explication de la notion
contractuelle de consentement, sa définition, la notion de vices du consentement, les différents vices, enfin une
définition sommaire (en quelques mots précis) des notions juridiques de mariage et de divorce.

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Exemple 1 :
un sujet sur « Le président de la République » demandera de rappeler (et donc d’étudier) tous les régimes qui
ont consacré un président, et englobera l’actualité la plus récente. Parfois, c’est tout simplement le programme
traité en cours qui permettra de fixer les limites chronologiques du sujet.



Exemple 2 :

Le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » s’entend du droit positif, mais il
faut, dans l’introduction rappeler l’historique des deux institutions afin de les replacer dans leur contexte afin de
mieux apprécier le droit actuel ; il faut également, au coup par coup, évoquer les réformes récentes (la loi du 26
mai 2004 réformant le divorce prend davantage en compte le consentement et la loi du 4 avril 2006 étend la
protection du consentement lors de la formation du mariage).

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Exemple :
Si le sujet est « Le régime parlementaire dans le monde contemporain » , il faudra préciser les pays concernés
par la réflexion.
Dans ce cas également, le cours permettra de limiter les cas envisagés. Un sujet sur « Le Parlement dans les
régimes politiques occidentaux » renverra aux Etats-Unis et à l’Europe.

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Exemple 1 :
Si on considère que le sujet sur « Les pouvoirs du président de la République » permet de poser le problème
plus général de la Constitution de 1958 comme un texte de compromis entre les conceptions des tenants d’un
régime parlementaire classique et celles du général de Gaulle, on pourra proposer l’hypothèse de démonstration
suivante :
« Le président de la République est ainsi doté de pouvoirs conséquents par la Constitution et surtout d’une
fonction prééminente due à sa nouvelle qualité reconnue d’arbitre (art. 5). Toutefois, les divers présidents ne se
satisferont pas de ces pouvoirs constitutionnels et s’efforceront de les étendre par la pratique ».



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », il faut
délimiter le sujet en indiquant que si le mariage est toujours à prendre en considération, tous les cas de divorce ne
sont pas concernés. Seuls les divorces dit par consentement mutuel et par acceptation du principe de la rupture du
mariage impliquent directement ou indirectement le consentement des époux.
Quant au consentement, il s’agit toujours de la même notion, sociologiquement, il s’agit de donner son libre accord
à une situation de droit, à une forme particulière de contrat, alors que juridiquement, son appréhension est variable.
Le mariage est influencé par le contrat, même s’il participe d’une institution fondamentale du droit ; et le divorce,
longtemps banni du droit français, reste, en grande partie étranger à la notion de contrat. Les efforts du législateur
de 1975 et de 2004 pour l’adapter à l’évolution de la société, ne sont pas aller jusqu’à le contractualiser. Seuls les
divorces par acceptation et plus particulièrement sur demande conjointe ménage une place non négligeable au
consentement des époux.

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Sommaire



Exemple 1 :
Pour le sujet « Les pouvoirs du président de la République », la première partie montrera donc que les pouvoirs
constitutionnellement reconnus au chef de l’État depuis 1958 ne sont pas en rupture avec la conception du régime
parlementaire, même s’il dispose de pouvoirs nouveaux, tandis que la seconde partie montrera qu’il s’est produit,
dans la pratique, une extension des prérogatives présidentielles.
→ La ligne de démonstration exposée plus haut (problématique) sera suivie de cette annonce de plan : « Envisager
les pouvoirs du président sous la Ve République doit conduire à envisager successivement les pouvoirs issus du
texte constitutionnel (I) et les pouvoirs provenant de la pratique institutionnelle (II) ».
→ [Pour le développement de ce plan, voir Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques
2002, sous la direction de Michel Verpeaux, Dalloz, p. 152 et suivantes.]



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », on peut dire
que si le consentement existe dans le mariage comme dans le divorce, il présente des formes et des caractères
juridiques très différents ; pourtant, dans les deux cas, le loi s’est donnée les moyens de la protéger et les
sanctions adaptées pour veiller au respect de ce dernier.

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Sommaire



Exemples de formules d’annonce (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette,
2002) :
- « Alors que sa fonction politique est en déclin (I), sa fonction administrative ne cesse de s’élargir (II). »
- « Alors que dans leur domaine les deux notions se ressemblent (I), en revanche elles s’opposent nettement dans
leur mise en œuvre (II). »
- Pour « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : « afin de prendre l’exacte mesure de la
protection du consentement dans le divorce et le mariage, il convient, dans un premier temps, de comparer les
moyens juridiques mis en œuvre pour cette protection (I) avant de comparer les sanctions intervenant en cas de
violation du consentement (II) ».

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III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)
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Slide 21

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SOMMAIRE
I Pour quoi faire ?

a)

II Phase de préparation / brouillon

b)
c)

1.

Lecture du sujet

2.

Travail au brouillon

III Phase de rédaction

e)

1.

Présentation formelle

2.

Rédaction au brouillon

a)

Formulation des titres

b)

Rédiger une introduction

3.

La rédaction de la copie
Comment se présente une copie?
Comment rédiger les
développements?

a)
b)

d)

Comment rédiger les chapeaux?
Comment rédiger les transitions?
Faut-il faire une conclusion?
Comment organiser la
présentation de son texte?
Comment gérer son temps?

IV A faire/ A ne pas faire
V Copies
VI Exercices

VI QCM
VII Bibliographie

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Sommaire

I. Pour quoi faire?
1. A quoi sert une dissertation ?
La dissertation, est un exercice de démonstration à partir des connaissances du cours. Elle permet de vérifier :
 1° que vous avez assimilé ces connaissances (entendez que vous les avez à la fois mémorisées et comprises) ;
 2° que vous êtes capables de les mobiliser dans l’optique d’un sujet donné (qui ne se borne pas à une simple
restitution ou récitation du cours) : c’est très exactement ce qu’on appelle maîtriser (ou dominer) des
connaissances.
Il ne s’agit pas pour autant de produire une pensée originale. La réflexion est elle-même guidée ou orientée par le
cours : le plus souvent, les problèmes posés par le sujet et les éléments de réponse ont déjà été exposés dans le
cours ou dans les manuels de référence.

Le sujet peut conduire :
 à mettre en relation des éléments qui ont été présentés par l’enseignant dans des parties différentes.
 à approfondir une question abordée dans le cours en faisant des lectures supplémentaires (dans le cas d’un
devoir à la maison) ou en mobilisant les textes fournis par les documents de travaux dirigés.
Exemple

2. La spécificité de la dissertation juridique
Comme dans toutes les autres disciplines, la dissertation est un discours démonstratif.
Ainsi, la dissertation juridique se divise en deux parties, exceptionnellement en trois lorsque le plan binaire s’avère
artificiel.
L’introduction est un élément fondamental, on connaît déjà ici la position du rédacteur par rapport au sujet.
La conclusion n’est, en général, pas nécessaire.
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Sommaire

II. Phase de préparation / brouillon
Conseils liminaires :


Pour que l’entraînement à la dissertation vous soit pleinement profitable, n’oubliez pas que vous
ne devez traiter le sujet de dissertation qu’après avoir pris le temps de lire et de comprendre le
cours ainsi que de travailler sérieusement la fiche de TD. En effet, de nombreux éléments de
réponse au sujet ont été évoqués en cours ou sont mentionnés dans la fiche de TD.



Afin de bien cerner le sujet et éviter les hors-sujets, le temps de réflexion au brouillon doit être
relativement long. Ne cherchez pas à rédiger rapidement la copie : prenez le temps d’analyser
le sujet en profondeur.

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1. Lecture du sujet

Sommaire

La lecture attentive et la compréhension du sujet sont un préalable nécessaire.
Le sujet ne prend pas toujours la forme d’une question. Voici les principales formes qu’il peut prendre :
a. Un intitulé


Une notion ou une institution :
La jurisprudence, La séparation des pouvoirs, Le contrôle de constitutionnalité, Le président de la République, La
filiation naturelle.
 Un groupe nominal :
L’application de la loi dans le temps, Le rôle du Sénat sous la Ve République, Le rôle du Parlement dans un régime
parlementaire et dans un régime présidentiel.
Ne pas réciter son cours, il faut trouver le problème de droit « caché » derrière la notion, les problématiques
sont souvent présentes dans le cours ou dans les fiches de T.D.
Exemple 1 : « La jurisprudence » : Renvoi à une question abordée dans le cours d’Introduction au droit : la
jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Exemple 2 : « Le rôle du Sénat sous la Ve République »: Renvoi à une réflexion plus générale sur le bicaméralisme
et à une interrogation sur l’utilité du Sénat.

Exemples
Cliquez ici



Une notion et une comparaison :
Le bicamérisme en France et en Grande Bretagne,
La protection du consentement dans le mariage et le divorce.
 Deux notions :
Suzeraineté et souveraineté en France (XIIe-XVIe siècles), L’équité et le droit, Le président de la République et le
Premier ministre, La pension alimentaire et la prestation compensatoire.
Ne pas dissocier les deux éléments de la comparaison en les isolant chacun dans une partie ou dans une
sous-partie.
Exemple : « Le mariage et le PACS » : ce sujet implique une comparaison des deux « institutions ». Il ne faut pas parler
du mariage dans une première partie et du PACS dans une seconde.
Dans tous les cas, la première question à poser sera : pourquoi ce sujet ? Car il y a toujours à redécouvrir des
présupposés, des implicites ou un débat déjà existant sur le sujet.
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Exemple
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b. Une question
La question oriente la réflexion. Toutefois, ne pas négliger la phase de réflexion préalable : rechercher
les controverses sous-jacentes, les débats qui ont fait naître cette question.
Reformuler la question pour la problématique afin d’en faire ressortir les enjeux.
Exemples :
La jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Faut-il réformer le Conseil constitutionnel ?
Les pouvoirs du Président américain sont-ils illimités ?
Peut-on dire qu’en France, sous la Ve République, « le Gouvernement détermine et conduit les affaires de la nation » ?
La Ve République est-elle un régime parlementaire ?

Exemples
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c. Une citation
Expliquer d’abord la citation, puis retrouver les débats ou les questionnements pour lesquels la citation constitue
une réponse possible.
Autrement dit, lorsque le sujet est formulé sous la forme d’une citation, il vous appartient de reformuler le sujet
afin de déterminer quel est le sujet sur lequel on souhaite vous faire réfléchir.

Exemples : En prenant comme exemple le régime de la Ve République, commentez cette affirmation du général de
Gaulle en 1964 : « Une Constitution, c’est un esprit, des institutions, une pratique ».
« Le Gouvernement, pour son existence, dépend du Parlement », déclarait en 1994 M. Balladur, alors Premier
ministre. Que pensez-vous de cette affirmation ?

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Exemples
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2. Travail au brouillon






Prenez le temps de noter l’ensemble de vos idées au brouillon, sans chercher à tout prix à trouver un plan
immédiatement. Bâcler cette étape vous expose à des risques d’oubli de certains éléments importants et augmente
les risques de hors-sujet.
Rassemblez vos connaissances en lien avec le sujet :
Utiliser votre cours, les documents de la fiche de TD ainsi que les manuels ou éventuellement des articles de
doctrine ( à partir de la Licence 3).
Pendant l’épreuve, vous devez faire travailler votre mémoire pour mobiliser vos connaissances. Connaître le plan
de votre cours par cœur peut alors vous être très utile afin de repérer tous les développements consacrés à la
question que vous devez traiter. Bien évidemment , le sujet n’aura pas nécessairement été exposé sous la forme
dans laquelle il vous est proposé. Il vous faudra alors souvent puiser les éléments nécessaires dans les différents
chapitres du cours.
Exemple




A partir de tous ces éléments, envisager un fil directeur, une démonstration générale à mener sur le sujet.
A partir des termes du sujet se demander : qu’est-ce que je veux démontrer ?
Exemple



Trouver des arguments pour démontrer l’idée générale. Pour cela, faire des regroupements entre les idées
notées au brouillon et qui semblent aller ensemble. Faire en sorte d’arriver à deux grands ensembles, liés
par une articulation logique, qui correspondent à deux idées principales, c’est-à-dire deux arguments
principaux qui démontrent l’idée générale. Ces deux idées feront l’objet des deux grandes parties de la
dissertation.
Exemple
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La question du plan est primordiale et cette étape doit largement retenir votre attention car arrêter un plan,
c’est fixer l’ordre qui sera suivi pour exposer le sujet étudié. Connaître précisément les étapes de la
démonstration avant de commencer la rédaction est la condition de la clarté de vos propos.
Il est nécessaire de réfléchir longuement au plan à adopter même si le sujet a été traité dans le cours. Ne
craignez jamais de choisir un plan différent de celui éventuellement retenu dans le cours ou dans les manuels
que vous avez consultés : le correcteur appréciera votre originalité dans le plan.
Le souci d’originalité ne doit cependant pas vous conduire à adopter un plan incohérent.
POURQUOI UN PLAN EN DEUX PARTIES ?
Un usage qui traduit une méthode de pensée juridique

Le système juridique français est construit autour de distinctions binaires : dans les notions (fait/droit ; droit
objectif/droits subjectifs, droit réel/droit personnel ; biens incorporels/biens corporels, créancier/débiteur, solidarité active/solidarité
passive…) ; dans leur présentation (principe/exceptions, ressemblances/différences, contrat/institution, formation du
contrat/exécution du contrat, recevabilité/fond, notion/régime, statut/fonction…) en fonction du critère de distinction choisi. Le
raisonnement doit donc respecter la logique interne du système.
Clarté et efficacité

- Clarté et efficacité du plan en deux parties expliquent qu’il s’est imposé également dans les Instituts d’études
politiques pour des matières autres que juridiques et même pour les dissertations de culture générale des concours administratifs.
- Réponse synthétique et efficace au problème posé.
- Davantage tourné vers la finalité pratique qui est celle des disciplines juridiques (même si cette finalité peut
sembler lointaine dans le cas de la dissertation, elle reste à l’horizon des questions juridiques).
Ce n’est pas un principe absolu, ni une exigence purement scolaire mais un exercice de discipline intellectuelle qui
stimule la réflexion. Le plan en trois parties reste toujours possible mais est plus difficile à réussir.

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III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)

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2. La rédaction au brouillon
a. La formulation des titres
Le travail au brouillon a permis de regrouper les idées en deux parties et deux sous-parties. Il reste à présent à transformer ces
idées brutes en titres pertinents. Cela nécessite un travail important qui ne pourra être facilité que par des entraînements
réguliers à la dissertation effectués au cours des TD.
Qu’est-ce qu’un bon titre ?

Vous devez fournir un effort particulier pour la formulation des titres.
La formulation des titres doit être soignée car le sens de votre démonstration doit pouvoir être compris à partir de la
seule lecture des titres.
Un bon titre est un titre clair, concis et précis.
Un titre clair est un titre explicite et cohérent : le correcteur ne doit pas avoir à se demander ce que vous avez voulu démontrer.
Exemple : « L’importance du principe dans quelques domaines ».
Un titre doit être formulé avec précision et rigueur juridique
Exemple : « Des fautes en lien avec le service »
Préférer : « Des fautes non dépourvues de tout lien avec le service »
Prohiber les titres généraux (quelques fois susceptibles d’être utilisés pour n’importe quel sujet ou applicables à chacune des
parties de la copie)
Exemple : « Les règles de principe »
« L’acte administratif unilatéral et ses caractères »

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Un bon titre contient une idée unique
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-

Dans une dissertation, un titre doit présenter une idée et pas seulement identifier un thème.

-

Le titre ne doit pas poser une question, mais au contraire présenter l’idée qui permet de répondre
succinctement à cette question.
Les titres ne doivent pas chercher à ménager un suspens.
Exemple : « Quelles sont les raisons de ce changement ? »
Préférer : Les justifications de la décentralisation
Un titre comporte une seule et unique idée :
Eviter l’utilisation, dans les titres, des mots de liaisons tels que « et », « mais », car leur emploi signale
souvent que le titre exprime deux idées.
Exemple : « Le Président et le Premier ministre »
« Un principe important, mais limité en pratique »
Prohiber les titres composés des deux sous-titres
Exemple : « I. La reconnaissance du caractère d’organisme privé chargé d’une mission de service public
A. La détermination du caractère privé de cet organisme
B. L’exercice d’une activité de service public »
Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas similaires.
Exemple : « I. L’absence de responsabilité de l’Etat en cas d’absence de délit ;
B) La nécessité d’un délit pour retenir la responsabilité de l’Etat ».
 I = B : Le I ne recouvre pas l’intégralité du A) et du B).
 Le titre du I contient une répétition maladroite.

Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas contradictoires.
Exemple : « I. Le maire titulaire de la police administrative ;
A) Les divers titulaires de la police administrative générale et spéciale »
 Le I. affirme que le maire est le seul titulaire de la police administrative, alors que le A en
annonce plusieurs.

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Un bon titre est un titre QUALIFIÉ
Vous devez utiliser des adjectifs qui marquent le sens de votre démonstration.
Exemple : « Le statut du président de la République »
« Le statut protecteur du président de la République »


Dans les cours ou dans les manuels, les titres des subdivisions correspondent souvent à des titres neutres tels
que « le statut du Président de la République », « le PACS ». Dans une dissertation au contraire, les titres doivent
nécessairement mettre l’accent sur le sens de la démonstration.
Exemple : Le titre « le statut du président de la République » identifie un thème et n’est pas satisfaisant
car il n’indique pas ce que l’on souhaite démontrer. En revanche, la formulation « le statut protecteur du
président de la République » correspond à une idée précise.
Prohiber les adjectifs inutiles, c’est-à-dire des adjectifs qui ne permettent nullement de préciser le sens
de la démonstration.
Exemple : « Des conditions de légalité pures et simples ».
Vérifier que les adjectifs utilisés ne sont pas contradictoires
Exemple : « I. Un principe complexe de mise en œuvre
A) Des critères d’appréciation simples »

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 Un bon titre c’est aussi…

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Un titre qui commence par un article défini ou indéfini
Exemple : « Révision incomplète des traités »
Préférer : La révision incomplète des traités
Un titre qui ne contient pas de verbe conjugué

Exemple : « Le président accroît sa légitimité »
Préférer : « Le renforcement de la légitimité du président de la République »
Un titre autonome et indépendant
Chaque titre doit pouvoir être compris sans référence à un autre intitulé
Exemple : « I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé.
A) Les critères stricts de mise en œuvre de ce principe »
Le correcteur doit pouvoir comprendre les intitulés sans avoir à relire la subdivision
supérieure. Ici le A) n’est pas autonome car il ne précise pas quel est le principe auquel
correspondent les critères stricts.
Préférer : A) Les critères stricts de mise en œuvre du principe d’expérimentation
Ne pas séparer le I. et le II. par des points de suspension
Exemple : I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé…
II. … mais strictement mis en œuvre
Un titre construit selon la même syntaxe que les autres titres de la copie. Cela permet de créer le plus d’écho
possible entre les titres.²
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pendant le
Exemple : « A) Un pouvoir discrétionnaire d’origine légale
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B) Le manque en matière de contrôle des actes administratifs »
Préférer : B) Un pouvoir discrétionnaire d’origine juridictionnelle

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Vérification du plan
Une fois que le plan est construit et que les titres sont formulés, il est utile de prendre quelques
instants pour vérifier la pertinence du plan ainsi formalisé. Cette auto-évaluation peut paraître inutile, mais
sera en réalité l’occasion de se rendre compte si le plan est peu pertinent ou que les intitulés sont formulés de
façon maladroite. Cette étape permettra donc d’améliorer le plan avant de rédiger la copie. Pour cela, prendre une
feuille complètement vierge et y inscrire uniquement l’intitulé du sujet et les titres des deux parties et des quatre
sous-parties.
Procéder ensuite à quelques vérifications :


Commencer par vous assurer que les intitulés du (I) et du (II) recouvrent l’intégralité du sujet, sans pour autant
déborder le champ du sujet à traiter.



Procéder ensuite à la même vérification à l’intérieur de chacune des deux grandes parties (I et II)
- s’assurer que les deux sous-parties recouvrent l’intégralité de chacune des parties,
- vérifier que les sous-parties ne contiennent pas des éléments qui débordent le cadre fixé par les titres des
parties.



Vérifier enfin que la formulation des titres est satisfaisante.
Ce travail de vérification sera plus utile si vous l’effectuez après avoir pris un peu de recul au regard de
votre travail au brouillon. En effet, après avoir travaillé pendant longtemps sur le sujet, les idées à développer
sont bien présentes dans votre esprit, mais il se peut que les titres ne les illustrent pas de façon suffisamment
claire. Prendre du recul par rapport au recensement des idées à développer, en laissant passer un peu de temps
avant de commencer la rédaction définitive de la copie (une journée ou simplement quelques instants si vous êtes
en examen), vous permettra de vérifier si les titres sont facilement compréhensibles et s’ils ne trahissent pas vos
pensées.
Une fois que le plan est construit, que sa pertinence est vérifiée et que son contenu est détaillé, vous
pouvez passer à la rédaction de l’introduction.
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b. Rédiger une introduction



Dans la dissertation juridique, l’introduction est assez longue (équivalente au quart, voire au tiers de la totalité du
devoir). Elle doit présenter non seulement la question soulevée par le sujet, mais également la réponse proposée à
cette question. Il faut donc concevoir l’introduction dans son ensemble comme le support d’une démonstration
ayant pour objet de convaincre le lecteur du bien-fondé du plan annoncé.



La longueur n’est pas un but en soi. L’introduction trouvera d’elle-même sa longueur lorsque la maîtrise de
l’exercice sera acquise. Il faut, dans un premier temps, suivre les étapes demandées, sans se préoccuper de la
longueur de l’introduction, mais bien plutôt des enchaînements logiques et de la cohérence de l’ensemble. Pour
les premiers devoirs, mieux vaut une introduction courte mais claire et bien conduite qu’un exercice de
remplissage.



Rappel : par convention, le lecteur n'est pas censé connaître le sujet : c'est donc à l’introduction de l'amener.

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L’introduction doit comporter les étapes suivantes:
1.

L’entrée en matière ou phrase d’accroche
Plusieurs types d'amorces permettent, chacune à leur façon, d’indiquer le contexte dans lequel s'inscrit le sujet. Voici, indiquées de
manière sommaire, quelques possibilités :

-

L'actualité : des faits récents invitent à s'interroger sur le problème posé par le sujet (actualité législative ou

politique par exemple).

-

L'histoire : le problème n'est pas nouveau ou ne peut être compris sans mise en perspective. Il pourra donc
des connaissances historiques précises.

être utile de recourir à

 Attention cependant à ne pas remonter trop loin dans le temps, en procédant à des raccourcis historiques
vertigineux ou à des entrées en matière trop longues.

 A fortiori, débuts à proscrire absolument : "Depuis la nuit des temps ..." ou "Depuis toujours, l'homme...".
 Inutile également de refaire toute l’histoire des institutions depuis la Révolution pour parler de la Ve
République.

A éviter
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-

Le cadre juridique dans lequel s’inscrit la notion proposée par le sujet :
Exemple : « En droit constitutionnel, le cadre juridique proposé par la Constitution »

-

Une citation : quand on dispose d'une citation appropriée (se garder des citations passe-partout ou raccrochées
artificiellement au sujet) et que le sujet n'en comporte pas déjà une.

-

(début cependant plus approprié pour les dissertations de culture générale que pUn débat récurrent dans la société actuelle ou le
monde contemporain our les dissertations juridiques) ou plus simplement la question générale à laquelle se rattache le sujet.
Cette liste, bien entendu, n'est pas limitative. Ainsi, il n’est pas interdit de commencer par une définition des termes du sujet.
N’oubliez pas que la phrase d’accroche ne doit pas être trop éloignée du sujet car sinon il sera difficile de faire rapidement le lien avec le
thème à traiter. Pour éviter cet écueil, vous pouvez rédiger la phrase d’accroche après avoir rédigé le reste de l’introduction. Cela
vous permettra de créer un lien entre la phrase d’entrée en matière et votre problématique.

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2.

Le sujet
Étape essentielle trop souvent oubliée : le contexte n’est là que pour amener le sujet. Il ne s’agit pas
forcément de reprendre le sujet textuellement, mais de faire clairement apparaître soit la notion, soit la
proposition, soit la question proposées à la réflexion.
→ Lorsque le sujet est une citation, recopier cette citation. Si elle est trop longue, la fragmenter et n’en reprendre
que les extraits les plus significatifs.

3.

Explication et délimitation du sujet
Définir les termes : rapidement et de façon incidente lorsqu’ils sont connus, plus longuement si la définition
même pose problème.
Bien veiller à donner la définition juridique des notions invoquées par le sujet.
Exemple

Préciser la signification du sujet en apportant les éléments de connaissance nécessaires (juridiques,
historiques, éventuellement sociologiques) et délimiter son champ d'application en justifiant, si besoin est,
les choix qui ont été faits. Il faut souvent, en effet, préciser la délimitation chronologique du sujet, lorsque celui-ci
ne comporte aucune indication de date.
Exemple
La délimitation peut être aussi spatiale.
Exemple

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La délimitation concerne aussi le fond du sujet. Si on a choisi de limiter l’extension d’une notion, par exemple, il
faut le justifier à ce moment de l’introduction.
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4.

Problématique ou ligne de démonstration
L’analyse du sujet a fait apparaître la ou les questions soulevées par le sujet, le ou les problèmes qu’il pose, c’est-à-dire son
intérêt et ses enjeux.
Cependant, à ce stade de l’introduction, il ne s’agit plus de questionner mais de répondre : formuler la problématique, c’est exposer ce
qu’on entend démontrer dans la dissertation. Même si on ne l’écrit pas, il faut supposer que l’on pourrait introduire la problématique par
la formule suivante : « On voudrait démontrer que… ». La problématique n’est par conséquent pas nécessairement formulée sous la
forme interrogative. Si tel est le cas, il convient de la faire suivre de la réponse apportée à la question ainsi posée, réponse dont le bienfondé sera démontré dans les développements de la copie. Ainsi, l’introduction ne vise en aucun cas à ménager le suspens : le
correcteur ne doit pas attendre la fin de la copie pour connaître la réponse donnée par l’étudiant à la question posée.

Exemple

A noter : Parfois la question que vous devez traiter est directement posée dans le sujet. Il convient alors de répondre
précisément à la question posée. En général, ce genre de sujet invite l’étudiant à prendre personnellement position en présentant
une argumentation juridique fondée sur les éléments présents dans le cours ou trouvés dans les manuels.
Exemple (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette, 2002) : Au lieu de donner comme sujet « Les projets de
réforme du droit des sociétés », l’enseignant peut préférer des formulations plus ciblées : « Faut-il réformer le droit des sociétés ? »

Exemple
5.

Annonce du plan
Le plan ne sera pas annoncé sous forme de questions qui laissent au développement le soin d’apporter les réponses, mais
sous la forme d’une proposition dont le plan fournit les éléments de preuve. Ainsi, les intitulés de chacune des parties doivent
exprimer des réponses claires et précises à la question posée par la problématique ou par le sujet lui-même.
Éviter, si possible, les formulations du type : « Dans une première partie, nous verrons ... et dans une deuxième partie, nous
analyserons ... ». Si le plan repose effectivement sur une hypothèse de démonstration, il pourra être annoncé par une phrase reprenant les
titres des parties principales du développement.

Exemple
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En résumé
En résumé, les points indispensables d’une introduction sont :

La définition des termes du sujet

La délimitation du champ du sujet
(notamment temporelle et spatiale)

La formulation de la
problématique

L’annonce de plan
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3. La rédaction de la copie
Après avoir élaboré au brouillon l’introduction, qui justifie votre approche du sujet, ainsi que le plan, qui permet de mettre en
relief votre compréhension et votre traitement du sujet, il faut passer à la rédaction entière de la copie. Le temps imparti à l’épreuve étant
limité, la rédaction des développements se fait directement sur votre copie d’examen. Le but des développements est de construire une
démonstration convaincante répondant à la problématique soulevée dans l’introduction et se fondant sur les connaissances de fond
acquises en cours, dans les manuels, etc.
a. Comment se présente une copie ?


Le devoir doit être entièrement rédigé
 Une dissertation est un devoir entièrement rédigé : éviter les abréviations et la présentation de certaines idées sous forme de
tirets.
 Il comporte, selon l’écriture et la copie, environ de huit à dix pages



Le plan du devoir est apparent
 La dissertation juridique est organisée suivant un plan apparent : les titres des parties et sous-parties doivent être notés dans le
devoir et il est préférable de les souligner.



Les développements s’enchaînent
Pourquoi ? Si la démonstration doit pouvoir être comprise en lisant les titres uniquement, en sens inverse, la dissertation doit pouvoir être
lue dans sa continuité, en faisant abstraction des titres, et ce même si l’usage est de faire apparaître le plan dans la copie.
Comment ? Cela suppose la rédaction de chapeaux, de transitions entre les parties mais également entre les sous-parties, et le
recours aux mots de liaison entre les paragraphes.



Présentation formelle de la copie
Pour une illustration, cliquez sur l’icône suivante:

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b. Comment rédiger les développements ?

Les développements servent à démontrer. Ne vous contentez pas d’exposer vos connaissances de manière descriptive.



La démonstration sera d’autant plus percutante que vous utiliserez régulièrement des mots de liaison (« or », « par
conséquent », « il en résulte que… », « toutefois », etc.)



Lire régulièrement des articles juridiques, notamment ceux qui sont intégrés dans les fiches de TD, vous aidera à acquérir le style
approprié pour la rédaction de la dissertation.



S’il est capital de ne pas laisser de côté ce qui fait partie du sujet, il est tout aussi important de ne pas traiter ce qui est en dehors.
Même si vous estimez que votre copie est trop courte, abstenez-vous de compléter vos paragraphes en ajoutant, de façon
délibérée, des développements étrangers à la question.



Ayez le souci majeur de la clarté : choisissez les termes juridiques exacts (le langage juridique est un langage précis) et éviter
les phrases longues et alambiquées.
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c. Comment rédiger les chapeaux ?
- Qu’est ce qu’un chapeau ? Un « chapeau » est un court paragraphe de présentation
- Où doit-on le faire apparaître ? Il figure au début de chaque grande partie (I et II)
- A quoi sert-il ? Il permet d’annoncer les étapes de la démonstration qui suit.


Comment rédiger un bon chapeau ?



Un bon chapeau annonce formellement les sous-parties. Le chapeau annonce explicitement les sous-parties en signalant le
A et le B entre parenthèse à la suite de la présentation de chacune d’entre elles.
Exemple
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La dernière phrase du chapeau doit jouer un rôle d’annonce des sous parties. Elle peut par exemple être
formulée de la manière suivante : « […] Ainsi, alors que le préfet est en charge du contrôle de légalité des actes
des collectivités territoriales (A), il représente aussi une institution d’appui pour ces entités locales (B). »
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Un bon chapeau ne se contente pas de reprendre les intitulés des sous-parties

Sommaire

Si le chapeau se contente de reprendre dans une phrase les intitulés des deux sous-parties (A et B), il n’est pas d’un grand
intérêt et n’a un rôle que formel.
Vous ne pouvez pas vous contenter de rédiger votre chapeau en une seule phrase de ce type : « Après avoir vu
l’exécutif comme autorité prépondérante dans l’initiative de la loi (A), nous verrons son rôle influent dans
l’adoption des lois (B). »


Exemple

Un bon chapeau doit mettre en perspective la démonstration
Un chapeau doit mettre en perspective la démonstration, c’est-à-dire justifier le choix des étapes de l’argumentation qui
a été fait dans la partie.
Pour y parvenir, il serait pertinent que la (ou les) première(s) phrase(s) du chapeau permettent la présentation du
contexte dans lequel s’inscrivent et s’enchaînent les deux sous-parties.
Le Parlement est érigé par la Constitution comme l’organe en charge de la fonction législative par excellence. Cependant,
dans le régime parlementaire français, l’organe exécutif dispose lui aussi de nombreux pouvoirs venant interférer dans le
processus législatif. Ainsi, l’exécutif joue un rôle prépondérant dans l’initiative des lois (A) et il représente une autorité
influente dans l’adoption des lois (B).



Exemple

Un bon chapeau ne doit pas commencer à développer une argumentation
Le chapeau ne doit pas être trop long : il ne doit pas contenir plus de deux ou trois phrases. L’argumentation est
strictement réservée aux développements.



Comment savoir si mon chapeau est bien rédigé ?
Si,
la rédaction
de mon
chapeau,
n’arrivedepas
à formuler
phrase de
présentation
contexte venant
Si lors
mondechapeau
est bien
rédigé,
il mejepermet
vérifier
que la
la première
démonstration
est
logique etducohérente.
justifier la logique de l’enchaînement de mes deux sous-parties, cela signifie sans doute que l’articulation de mes deux
sous-parties est artificielle. De ce fait, les développements risquent ensuite d’être décousus.
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Exemple

d. Comment rédiger les transitions ?

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Qu’est ce qu’une transition ? La transition correspond aux quelques lignes qui permettent de formuler de manière synthétique
le point de la démonstration auquel on est parvenu et d’annoncer la deuxième partie comme une suite logique de la première.
Où doit-on la faire apparaître ? Elle figure entre les deux grandes parties (I et II). Une petite transition permet aussi d’enchaîner
les développements entre les sous-parties (A et B).
A quoi sert-elle ? La transition assure l’enchaînement des développements. Grâce à elle, on vérifie la cohérence et l’organisation
logique de son plan.


Comment savoir si ma transition est bien rédigée ?



Une transition doit être propre au devoir que vous êtes en train de rédiger.

Exemple : Vous ne pouvez pas vous contenter pour la transition de dire : « Après avoir vu la première partie,
nous allons voir la seconde. »


Exemple

La rédaction de votre transition doit faire preuve de précision.

Exemple : vous ne pouvez pas vous contenter d’écrire : « Comme on vient de le présenter, le président de la
République est un personnage important, mais son pouvoir est tempéré. »
Afin de rédiger une bonne transition, il va falloir préciser, en fonction de ce que vous aurez argumenté dans
vos développements, pourquoi le président de la République est un personnage important (pouvoirs propres du
président de la République, régime semi-présidentiel…) et pourquoi vous annoncez que son pouvoir est tempéré
(régime parlementaire, dyarchie à la tête de l’exécutif…).


Exemple

Afin de démontrer la logique de vos développements, votre transition doit toujours souligner l’intérêt de ce que l’on vient de
démontrer relativement à la problématique soulevée ET présenter la pertinence de la deuxième partie, suite logique
permettant de mener la démonstration à son terme.

Exemple : une introduction n’opérant pas ce lien entre les deux parties n’est pas opérante. Vous ne pouvez pas
vous contenter d’un résumé de la première partie en fonction de ce que vous venez d’écrire et simplement annoncer
ensuite : « Passons maintenant à la deuxième partie. »
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Exemple
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e. Faut-il faire une conclusion ?


Généralement, on considère que la conclusion est inutile dans la dissertation juridique, la démonstration
ayant été conduite à son terme à la fin de la deuxième partie.





Ne pas faire de conclusion si :
Votre but n’est que de résumer ce qui a déjà été dit
Vous n’apportez pas d’idée nouvelle



Vous pouvez faire une conclusion si :
Elle apporte une idée nouvelle qui constitue un point d’aboutissement de la démonstration.

Ne cherchez donc pas à faire une conclusion si vous n’avez rien à ajouter à votre démonstration.

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f. Comment organiser la présentation de son texte ?
Sommaire
1.

Comment bien disposer son texte ?



Organiser ses développements en paragraphes



Qu’est ce qu’un paragraphe ?
Le paragraphe (§) correspond à une unité de sens (une idée et son développement). Il ne faut commencer un nouveau paragraphe que lorsque vous
changez d’idée.



Comment se matérialise un paragraphe ?
Il se matérialise par un alinéa (retour à la ligne + retrait).



Pourquoi organiser les développements en paragraphes ?
- Pour celui qui écrit, faire des paragraphes, c’est structurer sa pensée.
- Pour le lecteur, le paragraphe est un repère visuel qui aide à comprendre la structure du raisonnement.



Comment construire un paragraphe ?
En règle générale, chaque paragraphe s’organise en trois phases : la présentation de l’argument, son explication et son illustration par un
exemple.



Les erreurs à éviter :
- Le texte compact et indigeste
- Le texte morcelé



Combien de paragraphes doit contenir ma copie ?
- L’introduction : en fonction de sa longueur, pourra comporter de 2 à 4 paragraphes soit au minimum un paragraphe pour l’entrée en matière et le
sujet, un autre pour l’explication du sujet, la problématique et l’annonce de plan, la longueur des développements pouvant amener à les subdiviser
- Le développement : il faudra au minimum un paragraphe par subdivision inférieure du plan (points 1 et 2 des sous-parties A et B) et généralement
plus (2 ou 3) en fonction de la longueur des développements.

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Bien utiliser les sauts de ligne



Quand dois-je sauter une ligne
- Les sauts de ligne doivent servir uniquement à distinguer les différentes parties de la dissertation.
- Ils ne doivent pas servir à distinguer les paragraphes.
Exemple : l’introduction ne doit pas être « hachée » par un saut de ligne à la fin de chaque phrase.



Penser à aligner son texte



Pourquoi aligner son texte ?
- L’alignement du texte améliore la lisibilité de votre copie.
- Il facilite aussi l’identification de vos différents paragraphes par le lecteur, grâce à la visibilité des alinéas.
- Trop d’étudiants présentent le texte comme une masse informe et ne remplissent pas les lignes, répugnant notamment à
couper les mots.



Comment procéder à cet alignement ?
- Pour un devoir rédigé grâce au support informatique, pensez à justifier votre texte.
- Pour un devoir rédigé à la main, il faut veiller à aligner le texte à droite et à gauche, ce qui suppose de commencer à écrire
contre la marge (sauf la première ligne qui débute par un retrait) et de remplir la ligne entièrement.

2.

Comment améliorer la lisibilité de sa copie ?
Le but est ici de permettre une lecture fluide et aisée de la copie.



Soignez votre écriture
- Gardez toujours à l’esprit qu’une écriture illisible nuit à votre démonstration.
- Si le lecteur passe son temps à essayer de « décrypter » votre écriture, son intérêt pour vos idées sera proportionnellement
décroissant aux efforts fournis pour vous lire.

Zèle de Mercure - Faculté de droit de Grenoble



La ponctuation est essentielle
 La ponctuation rend visible la construction des phrases, elle indique donc au lecteur où arrêter son regard
et détermine donc les tranches de texte à lire d’une traite.

Sommaire



L’oubli d’un point équivaut à l’oubli d’une limite et le lecteur, lorsqu’il aura compris qu’il est allé trop loin dans sa lecture,
sera obligé de revenir en arrière pour rectifier lui-même la bonne ponctuation.




L’orthographe joue un rôle prépondérant dans l’appréciation de votre copie
Pourquoi ? L’orthographe fait partie des repères visuels sur lesquels s’appuie le lecteur pour lire vite et sans
hésitation. Même si cela se passe très vite, la multiplication des obstacles finit par indisposer le lecteur.



L’écriture « texto » ainsi que les abréviations sont formellement prohibées de tout devoir écrit.



Les accents ne doivent pas être considérés comme des éléments facultatifs.
Exemple : Le president de la republique à des pouvoirs propre que l’art. 18 de la constit. rappel ainsi il dispose par ex
des pouvoirs de méssage de dissolut°.
Vous avez eu du mal à lire cette phrase ? Votre correcteur aussi et il doit consciencieusement décrypter environ quatre
pages ainsi rédigées…multipliées par x nombre de copies…



Soignez la coupe des mots
La coupe des mots se fait entre 2 syllabes (entre les 2 consonnes en cas de consonnes doubles) et se marque par un
tiret en fin de ligne (et non au début).
Exemples de coupes possibles : or/tho/gra/phe
at/ten/tion
exa/men





En cas d'apostrophe, pas de coupe après l'apostrophe : la syllabe doit être complète.
Exemple : l'a/pos/tro/phe



Les majuscules ne doivent faire l’objet d’aucune négligence
Les majuscules sont également des points de repère qui contribuent à faciliter la lecture. La négligence dans leur
emploi est donc une cause d'hésitation pour le lecteur.



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MAJUSCULE

PAS DE MAJUSCULE

- aux noms de pays, de continents: la France , l'Europe
et de peuple : les Français, les Européens

- aux adjectifs : le peuple français, l'unité européenne
ni aux noms de langue : parler le français

- un cas particulier : le Premier ministre

- aux noms de fonction : le député, l’empereur, le roi, le
préfet, le président de la République, le président du
Conseil, le ministre

- à État quand il désigne un pays, une nation, son
gouvernement, son administration : un conseiller d’État,
un coup d’État, l’État d’Israël

- minuscule dans les autres sens : état civil, état de
siège

- pour les noms des organismes et institutions d’État à
caractère unique qui sont de véritables noms propres :
l’Assemblée nationale, la Chambre des lords, le Congrès
(des États-Unis), le Conseil constitutionnel, le Conseil
d’État, le Conseil des ministres, la Cour de cassation, le
Gouvernement (français), le Parlement (ou les
Chambres), le Sénat, le Trésor, le Tribunal des conflits
Le premier mot nécessaire à l’identification portera une
majuscule, ainsi que l’adjectif qui précède

- pour les noms d’organismes d’État qui sont un
certain nombre du même type : la commission des
finances, le conseil général, la cour d’appel de Poitiers, la
direction du budget, la mairie du Havre, le tribunal
correctionnel

- pour le nom d’un régime politique lorsqu’il désigne un
pays ou une époque : l’Ancien Régime, la Deuxième
République, l’Empire, la République française, le
Troisième Reich
S’il est accompagné d’un adjectif, majuscule à l’adjectif s’il
précède le nom
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Grenoble

Sommaire



Veillez au style de votre copie

 Veillez à la précision du vocabulaire, en particulier du vocabulaire juridique.
 Utilisez des mots de liaison.

- Pour mettre en évidence à la fois la progression de la démonstration et son organisation.
Exemples : tout d’abord, ensuite, enfin ; d’une part, d’autre part ; en outre, par ailleurs…
- Et la logique de l’argumentation.
Exemples : car, en effet, donc, par conséquent, c’est pourquoi, or…
 Vous ne devez pas utiliser la première personne dans une dissertation : celle-ci se présente

comme une démonstration et non comme l’expression d’une opinion.
 Veillez à user du style de la langue écrite.

Les tournures familières, les abréviations, les phrases incomplètes, et de manière générale, tout ce
qui pourrait marquer une certaine désinvolture à l’égard du lecteur.


Relisez la copie avant de la rendre

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Sommaire

g. Comment gérer son temps ?


Combien de temps m’est-il imparti pour rédiger ma dissertation en conditions d’examen ?
En général, une dissertation doit être conçue et rédigée dans un délai de 3 heures.
Ce délai peut sembler court, c’est pourquoi il importe d’utiliser au mieux ces 180 minutes et de vous entraîner
progressivement à cette limitation de temps lors de la rédaction de vos devoirs maison.



Combien de temps dois-je consacrer approximativement à chaque étape ?

I – La préparation de la dissertation : 1 heure
1. Les étapes de réflexion : 30 minutes
Les étapes de réflexion sur le sujet et de recherche de la problématique sont essentielles : il faut leur consacrer au
moins une trentaine de minutes avant de commencer à élaborer le plan.
1re étape : réflexion sur le sujet
- Repérer la forme du sujet, analyser les termes, noter toutes les idées et connaissances concernant le sujet,
cerner et délimiter le sujet.

2e étape : recherche et formulation de la problématique
- Faire apparaître un fil conducteur, qui correspond au problème soulevé par le sujet, et formuler ce qui fera l’objet
de la démonstration.

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2. L’élaboration du plan : 30 minutes

3e étape : construction du plan détaillé

Sommaire

- Regrouper les données par thèmes, éliminer ce qui ne peut s’insérer dans la démonstration, définir 2 (ou 3) idées
directrices qui sont les étapes de la démonstration (I, II), décomposer chacune en arguments qui constitueront les
sous-parties, prévoir les exemples à l’appui.
- Vérification de la correspondance des intitulés et du contenu : cohérence en regard du plan annoncé, titres qui se
font écho.

Cette phase de conception est déterminante de la rédaction, qui sera d’autant plus aisée que sa préparation aura
été soignée et ordonnée et le plan élaboré avec précision.
II – La rédaction : 2 heures
1re étape : rédaction de l’introduction : 30 minutes environ
- L’introduction doit être rédigée au brouillon, puis recopiée après une relecture attentive.
2e étape : rédaction du développement, des chapeaux, des transitions : 1 heure 20 environ
- Les développements ne peuvent faire l’objet d’un brouillon faute de temps : c’est votre plan détaillé qui vous
guidera dans cette étape de rédaction.
3e étape : relecture : 5-10 minutes
Elle peut être organisée en deux temps :
- une relecture après la rédaction de chaque développement
- puis une relecture finale afin de faire disparaître fautes d’orthographe, d’accords, de syntaxe mais aussi pour
appréhender globalement le contenu de votre copie.

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Sommaire

IV. A faire / à ne pas faire
A FAIRE


- faire preuve de qualités formelles qui
permettent une lecture fluide et facile de la
copie.



- disserter, c’est démontrer : la dissertation
doit proposer une argumentation dynamique,
une progression. Cela suppose un plan orienté
vers un objectif de démonstration, et non
uniquement un mode de « rangement » des
connaissances.



- démontrer, ce n’est pas seulement affirmer,
c’est aussi expliquer ses arguments et les
justifier en apportant des faits et des
exemples précis. On appréciera donc des sousparties
qui
soient
de
véritables
développements, avec explication, illustration
et justification des propositions et arguments
avancés.

A NE PAS FAIRE


- réciter au lieu de disserter : la dissertation,
même si elle suppose acquises les
connaissances apportées par le cours, n’est pas
pour autant un simple exercice de restitution
de ces connaissances. Vérifier que les différents
développements sont bien nécessaires à la
démonstration et orientés par elle.



- les développements hors-sujet (faire un
lien avec les passages hors-sujet des copies
corrigées).



- utiliser uniquement la théorie et non la
pratique des institutions.



- les développements « secs
n’apportent rien de plus que le plan.

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»

qui

Sommaire

Bonnes et mauvaises copies
Remarques générales

- Le sujet « Le Président de la République et le Peuple sous la Ve République » était le sujet d’examen de la
session de juin 2002 en régime normal (groupe A, enseignant : M. le Doyen BERNARD).
- Cet examen se déroule en trois heures, sans document.
- Les copies ont été retranscrites telles quelles, à l’exception des fautes d’orthographe qui ont été corrigées.
- Les annotations de ces copies vous permettront de mieux comprendre les qualités attendues d’une dissertation et
les défauts à éviter.
- Un corrigé entièrement rédigé de ce sujet est disponible dans l’ouvrage : Les Annuels de droit constitutionnel Dalloz, 2001, p. 135 et suivantes.
Exercice
- Pour que la lecture de ces copies vous soit utile, essayez de travailler au brouillon sur ce sujet, en suivant les
conseils indiqués. Comparez seulement ensuite votre travail avec les copies et les remarques qui les
accompagnent.
Consultez les copies suivantes:

Copie 17/20

Copie 12/20

FIN

Copie 8/20

Copie 6/20

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Sommaire

« Le président de la République et le peuple sous la Cinquième République »
Cours

Dates / Evènements

Personnages

Définition juridique des
termes du sujet et de
leur(s) contraire(s)
éventuellement :

Se remémorer le plan du
cours et le faire « défiler » en
identifiant les passages du cours
qui portent sur le sujet :
-l’élection du Président,
-le référendum,
-la dissolution,
-la cohabitation.

-1962

: révision de la Constitution
instaurant l’élection du Président
de la République au suffrage
universel direct
-- 1962 et 1969 : Référendums
sur la base de l’article 11 au lieu
de l’article 89 de la Constitution
-- Elections présidentielles de
2002…

-Mitterrand : dissolutions en
1981, en 1988
- Le Président Chirac :
dissolution en 1997, référendum
en 2000

Le Président de la République
Le peuple
Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
Le Président de la République et
le peuple

Jurisprudence

Eléments historiques

Droit comparé

Exemples

Néant

Le Chef de l’Etat et le peuple
avant la cinquième République

Les relations entre le Chef de
l’Etat et le peuple dans les
systèmes juridiques étrangers
(Etats-Unis…) : les comparer à la
France

Dans ce cas, cette rubrique se
confond avec la rubrique « dates
et évènements »

Exclure les idées hors-sujet
Parmi les idées, celle qui porte sur la cohabitation entre-t-elle vraiment dans le champ du sujet : en quoi la cohabitation intéresse-t-elle les
relations Président/peuple ? Attention : évoquer la cohabitation est intéressant seulement si on fait le lien avec le sujet.

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Exemple
suivant

Sommaire

« La protection du consentement dans le mariage et le divorce »
Cours
Se remémorer le plan du cours
et le faire « défiler » en identifiant
les passages du cours qui
portent sur le sujet :
- La protection du consentement
dans la formation du mariage, ce
qui ne pose guère de difficultés
en raison de l’aspect contractuel
du mariage qui n’est pas
contesté.
- En revanche, il faut « piocher »
les passages relatifs au
consentement dans la procédure
de divorce.

Définition juridique des
termes du sujet et de
leurs contraires
éventuellement
Consentement
Mariage
Divorce

Jurisprudence
- Rappel du célèbre arrêt
« Berthon » des chambres
réunies de 1862 à propos de
l’erreur.
- civ. 2ème, 6 mai 1987 : une
convention homologuée ne peut
être annulée pour vice du
consentement.

Eléments historiques/
Dates
- Loi du 26 mai 2004 réformant
le divorce : protège t-elle autant
le consentement par rapport au
droit antérieur ?
- Loi du 4 avril 2006 qui introduit
de nouvelles dispositions tendant
au renforcement de la protection.

Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
dans le mariage et le divorce

Exemples

Exclure les idées hors-sujet :

Citer de la jurisprudence à titre
d’exemples.

Récitez son cours sur les toutes les conditions de formation du mariage, ou sur les cas de divorce est
inutile. L’intérêt du sujet est de rechercher les règles protectrices du consentement dans le mariage et
dans sa dissolution, et de les comparer.

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Sommaire

Exemple : « Les pouvoirs du président de la République »



Connaissances nécessaires : Les pouvoirs reconnus par la Constitution au président.



Mobilisation des connaissances : Ne pas se contenter d’énumérer les articles de la Constitution qui déterminent
les pouvoirs du président. Il faut analyser et réfléchir aux problèmes qu’ils posent, notamment dans leur mise en
œuvre.



Lien avec le cours : Le cours, en évoquant ces pouvoirs, aura proposé, par exemple, des éléments de réflexion
sur la conception de l’institution présidentielle ou sur la façon dont ces pouvoirs ont été utilisés, au cours de
l’histoire de la Ve République.



Approfondissement : Chercher dans une autre partie du cours dans les fiches de TD et dans les ouvrages de
références des éléments pour réfléchir sur la pratique institutionnelle en période de cohabitation…

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Sommaire

Exemples :


- « Le rôle du Parlement sous les Troisième et Quatrième Républiques » :
sur ce sujet, je veux démontrer que le Parlement a une place essentielle pendant ces deux régimes ; qu’il est
l’organe le plus puissant.



- « Le rôle de l’organe exécutif sous la Troisième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer que l’organe exécutif est faible, qu’il a des difficultés à remplir sa fonction.



- « Le Président de la République et le peuple sous la Cinquième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer qu’il existe un lien direct entre le Président et le peuple, que leurs relations sont très
importantes, qu’elles sont très étroites.



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » :
sur ce sujet, je veux établir une comparaison entre la formation et la dissolution du lien matrimonial sous l’angle de
la protection du consentement. Il sera, toutefois, difficile de trouver des points communs entre mariage et divorce
dans leur façon de prendre en considération le consentement ; il faudra donc se rattacher à des notions juridiques
classiques.

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Sommaire

Exemples :



- Le rôle du Parlement est essentiel sous les Troisième et Quatrième Républiques, tant du point de vue de
l’élaboration de la Loi (I) que du contrôle du gouvernement (II).



- Le Président et le peuple entretiennent des relations étroites sous la Cinquième République non seulement grâce
à l’élection au suffrage universel direct (I), mais aussi grâce aux occasions où le Président de la République donne
la parole au peuple (II).



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : cette protection passe, dans les deux
domaines, par la présentation des moyens juridiques de protection (I), puis par celle des sanctions de la violation
du consentement (II).

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Sommaire



Exemple 1 :
« Ainsi un sujet consacré aux “Responsabilités du président de la République sous la Ve République“ rend sans
doute utile une explication de ce que sont la responsabilité en droit et les différentes formes de celle-ci (politique,
civile et pénale). Le sujet consacré au “Rôle du juge de la loi du Conseil constitutionnel“ nécessite une première
approche de la notion de « juge » ou de juridiction. De même, il faut s’interroger sur le sens du mot loi et ses
différentes acceptions (loi constitutionnelle, loi organique, loi référendaire, diversité des lois ordinaires…) ».
[Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques 2002, sous la direction de Michel Verpeaux,
Dalloz, p. 131]



Exemple 2 :
Un sujet consacré au consentement dans le mariage et le divorce nécessite une explication de la notion
contractuelle de consentement, sa définition, la notion de vices du consentement, les différents vices, enfin une
définition sommaire (en quelques mots précis) des notions juridiques de mariage et de divorce.

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Sommaire



Exemple 1 :
un sujet sur « Le président de la République » demandera de rappeler (et donc d’étudier) tous les régimes qui
ont consacré un président, et englobera l’actualité la plus récente. Parfois, c’est tout simplement le programme
traité en cours qui permettra de fixer les limites chronologiques du sujet.



Exemple 2 :

Le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » s’entend du droit positif, mais il
faut, dans l’introduction rappeler l’historique des deux institutions afin de les replacer dans leur contexte afin de
mieux apprécier le droit actuel ; il faut également, au coup par coup, évoquer les réformes récentes (la loi du 26
mai 2004 réformant le divorce prend davantage en compte le consentement et la loi du 4 avril 2006 étend la
protection du consentement lors de la formation du mariage).

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Sommaire



Exemple :
Si le sujet est « Le régime parlementaire dans le monde contemporain » , il faudra préciser les pays concernés
par la réflexion.
Dans ce cas également, le cours permettra de limiter les cas envisagés. Un sujet sur « Le Parlement dans les
régimes politiques occidentaux » renverra aux Etats-Unis et à l’Europe.

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Sommaire



Exemple 1 :
Si on considère que le sujet sur « Les pouvoirs du président de la République » permet de poser le problème
plus général de la Constitution de 1958 comme un texte de compromis entre les conceptions des tenants d’un
régime parlementaire classique et celles du général de Gaulle, on pourra proposer l’hypothèse de démonstration
suivante :
« Le président de la République est ainsi doté de pouvoirs conséquents par la Constitution et surtout d’une
fonction prééminente due à sa nouvelle qualité reconnue d’arbitre (art. 5). Toutefois, les divers présidents ne se
satisferont pas de ces pouvoirs constitutionnels et s’efforceront de les étendre par la pratique ».



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », il faut
délimiter le sujet en indiquant que si le mariage est toujours à prendre en considération, tous les cas de divorce ne
sont pas concernés. Seuls les divorces dit par consentement mutuel et par acceptation du principe de la rupture du
mariage impliquent directement ou indirectement le consentement des époux.
Quant au consentement, il s’agit toujours de la même notion, sociologiquement, il s’agit de donner son libre accord
à une situation de droit, à une forme particulière de contrat, alors que juridiquement, son appréhension est variable.
Le mariage est influencé par le contrat, même s’il participe d’une institution fondamentale du droit ; et le divorce,
longtemps banni du droit français, reste, en grande partie étranger à la notion de contrat. Les efforts du législateur
de 1975 et de 2004 pour l’adapter à l’évolution de la société, ne sont pas aller jusqu’à le contractualiser. Seuls les
divorces par acceptation et plus particulièrement sur demande conjointe ménage une place non négligeable au
consentement des époux.

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Sommaire



Exemple 1 :
Pour le sujet « Les pouvoirs du président de la République », la première partie montrera donc que les pouvoirs
constitutionnellement reconnus au chef de l’État depuis 1958 ne sont pas en rupture avec la conception du régime
parlementaire, même s’il dispose de pouvoirs nouveaux, tandis que la seconde partie montrera qu’il s’est produit,
dans la pratique, une extension des prérogatives présidentielles.
→ La ligne de démonstration exposée plus haut (problématique) sera suivie de cette annonce de plan : « Envisager
les pouvoirs du président sous la Ve République doit conduire à envisager successivement les pouvoirs issus du
texte constitutionnel (I) et les pouvoirs provenant de la pratique institutionnelle (II) ».
→ [Pour le développement de ce plan, voir Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques
2002, sous la direction de Michel Verpeaux, Dalloz, p. 152 et suivantes.]



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », on peut dire
que si le consentement existe dans le mariage comme dans le divorce, il présente des formes et des caractères
juridiques très différents ; pourtant, dans les deux cas, le loi s’est donnée les moyens de la protéger et les
sanctions adaptées pour veiller au respect de ce dernier.

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Sommaire



Exemples de formules d’annonce (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette,
2002) :
- « Alors que sa fonction politique est en déclin (I), sa fonction administrative ne cesse de s’élargir (II). »
- « Alors que dans leur domaine les deux notions se ressemblent (I), en revanche elles s’opposent nettement dans
leur mise en œuvre (II). »
- Pour « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : « afin de prendre l’exacte mesure de la
protection du consentement dans le divorce et le mariage, il convient, dans un premier temps, de comparer les
moyens juridiques mis en œuvre pour cette protection (I) avant de comparer les sanctions intervenant en cas de
violation du consentement (II) ».

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Sommaire

III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)
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Slide 22

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SOMMAIRE
I Pour quoi faire ?

a)

II Phase de préparation / brouillon

b)
c)

1.

Lecture du sujet

2.

Travail au brouillon

III Phase de rédaction

e)

1.

Présentation formelle

2.

Rédaction au brouillon

a)

Formulation des titres

b)

Rédiger une introduction

3.

La rédaction de la copie
Comment se présente une copie?
Comment rédiger les
développements?

a)
b)

d)

Comment rédiger les chapeaux?
Comment rédiger les transitions?
Faut-il faire une conclusion?
Comment organiser la
présentation de son texte?
Comment gérer son temps?

IV A faire/ A ne pas faire
V Copies
VI Exercices

VI QCM
VII Bibliographie

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Sommaire

I. Pour quoi faire?
1. A quoi sert une dissertation ?
La dissertation, est un exercice de démonstration à partir des connaissances du cours. Elle permet de vérifier :
 1° que vous avez assimilé ces connaissances (entendez que vous les avez à la fois mémorisées et comprises) ;
 2° que vous êtes capables de les mobiliser dans l’optique d’un sujet donné (qui ne se borne pas à une simple
restitution ou récitation du cours) : c’est très exactement ce qu’on appelle maîtriser (ou dominer) des
connaissances.
Il ne s’agit pas pour autant de produire une pensée originale. La réflexion est elle-même guidée ou orientée par le
cours : le plus souvent, les problèmes posés par le sujet et les éléments de réponse ont déjà été exposés dans le
cours ou dans les manuels de référence.

Le sujet peut conduire :
 à mettre en relation des éléments qui ont été présentés par l’enseignant dans des parties différentes.
 à approfondir une question abordée dans le cours en faisant des lectures supplémentaires (dans le cas d’un
devoir à la maison) ou en mobilisant les textes fournis par les documents de travaux dirigés.
Exemple

2. La spécificité de la dissertation juridique
Comme dans toutes les autres disciplines, la dissertation est un discours démonstratif.
Ainsi, la dissertation juridique se divise en deux parties, exceptionnellement en trois lorsque le plan binaire s’avère
artificiel.
L’introduction est un élément fondamental, on connaît déjà ici la position du rédacteur par rapport au sujet.
La conclusion n’est, en général, pas nécessaire.
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Sommaire

II. Phase de préparation / brouillon
Conseils liminaires :


Pour que l’entraînement à la dissertation vous soit pleinement profitable, n’oubliez pas que vous
ne devez traiter le sujet de dissertation qu’après avoir pris le temps de lire et de comprendre le
cours ainsi que de travailler sérieusement la fiche de TD. En effet, de nombreux éléments de
réponse au sujet ont été évoqués en cours ou sont mentionnés dans la fiche de TD.



Afin de bien cerner le sujet et éviter les hors-sujets, le temps de réflexion au brouillon doit être
relativement long. Ne cherchez pas à rédiger rapidement la copie : prenez le temps d’analyser
le sujet en profondeur.

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1. Lecture du sujet

Sommaire

La lecture attentive et la compréhension du sujet sont un préalable nécessaire.
Le sujet ne prend pas toujours la forme d’une question. Voici les principales formes qu’il peut prendre :
a. Un intitulé


Une notion ou une institution :
La jurisprudence, La séparation des pouvoirs, Le contrôle de constitutionnalité, Le président de la République, La
filiation naturelle.
 Un groupe nominal :
L’application de la loi dans le temps, Le rôle du Sénat sous la Ve République, Le rôle du Parlement dans un régime
parlementaire et dans un régime présidentiel.
Ne pas réciter son cours, il faut trouver le problème de droit « caché » derrière la notion, les problématiques
sont souvent présentes dans le cours ou dans les fiches de T.D.
Exemple 1 : « La jurisprudence » : Renvoi à une question abordée dans le cours d’Introduction au droit : la
jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Exemple 2 : « Le rôle du Sénat sous la Ve République »: Renvoi à une réflexion plus générale sur le bicaméralisme
et à une interrogation sur l’utilité du Sénat.

Exemples
Cliquez ici



Une notion et une comparaison :
Le bicamérisme en France et en Grande Bretagne,
La protection du consentement dans le mariage et le divorce.
 Deux notions :
Suzeraineté et souveraineté en France (XIIe-XVIe siècles), L’équité et le droit, Le président de la République et le
Premier ministre, La pension alimentaire et la prestation compensatoire.
Ne pas dissocier les deux éléments de la comparaison en les isolant chacun dans une partie ou dans une
sous-partie.
Exemple : « Le mariage et le PACS » : ce sujet implique une comparaison des deux « institutions ». Il ne faut pas parler
du mariage dans une première partie et du PACS dans une seconde.
Dans tous les cas, la première question à poser sera : pourquoi ce sujet ? Car il y a toujours à redécouvrir des
présupposés, des implicites ou un débat déjà existant sur le sujet.
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Exemple
Cliquez ici

Sommaire

b. Une question
La question oriente la réflexion. Toutefois, ne pas négliger la phase de réflexion préalable : rechercher
les controverses sous-jacentes, les débats qui ont fait naître cette question.
Reformuler la question pour la problématique afin d’en faire ressortir les enjeux.
Exemples :
La jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Faut-il réformer le Conseil constitutionnel ?
Les pouvoirs du Président américain sont-ils illimités ?
Peut-on dire qu’en France, sous la Ve République, « le Gouvernement détermine et conduit les affaires de la nation » ?
La Ve République est-elle un régime parlementaire ?

Exemples
Cliquez ici

c. Une citation
Expliquer d’abord la citation, puis retrouver les débats ou les questionnements pour lesquels la citation constitue
une réponse possible.
Autrement dit, lorsque le sujet est formulé sous la forme d’une citation, il vous appartient de reformuler le sujet
afin de déterminer quel est le sujet sur lequel on souhaite vous faire réfléchir.

Exemples : En prenant comme exemple le régime de la Ve République, commentez cette affirmation du général de
Gaulle en 1964 : « Une Constitution, c’est un esprit, des institutions, une pratique ».
« Le Gouvernement, pour son existence, dépend du Parlement », déclarait en 1994 M. Balladur, alors Premier
ministre. Que pensez-vous de cette affirmation ?

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Exemples
Cliquez ici

Sommaire

2. Travail au brouillon






Prenez le temps de noter l’ensemble de vos idées au brouillon, sans chercher à tout prix à trouver un plan
immédiatement. Bâcler cette étape vous expose à des risques d’oubli de certains éléments importants et augmente
les risques de hors-sujet.
Rassemblez vos connaissances en lien avec le sujet :
Utiliser votre cours, les documents de la fiche de TD ainsi que les manuels ou éventuellement des articles de
doctrine ( à partir de la Licence 3).
Pendant l’épreuve, vous devez faire travailler votre mémoire pour mobiliser vos connaissances. Connaître le plan
de votre cours par cœur peut alors vous être très utile afin de repérer tous les développements consacrés à la
question que vous devez traiter. Bien évidemment , le sujet n’aura pas nécessairement été exposé sous la forme
dans laquelle il vous est proposé. Il vous faudra alors souvent puiser les éléments nécessaires dans les différents
chapitres du cours.
Exemple




A partir de tous ces éléments, envisager un fil directeur, une démonstration générale à mener sur le sujet.
A partir des termes du sujet se demander : qu’est-ce que je veux démontrer ?
Exemple



Trouver des arguments pour démontrer l’idée générale. Pour cela, faire des regroupements entre les idées
notées au brouillon et qui semblent aller ensemble. Faire en sorte d’arriver à deux grands ensembles, liés
par une articulation logique, qui correspondent à deux idées principales, c’est-à-dire deux arguments
principaux qui démontrent l’idée générale. Ces deux idées feront l’objet des deux grandes parties de la
dissertation.
Exemple
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La question du plan est primordiale et cette étape doit largement retenir votre attention car arrêter un plan,
c’est fixer l’ordre qui sera suivi pour exposer le sujet étudié. Connaître précisément les étapes de la
démonstration avant de commencer la rédaction est la condition de la clarté de vos propos.
Il est nécessaire de réfléchir longuement au plan à adopter même si le sujet a été traité dans le cours. Ne
craignez jamais de choisir un plan différent de celui éventuellement retenu dans le cours ou dans les manuels
que vous avez consultés : le correcteur appréciera votre originalité dans le plan.
Le souci d’originalité ne doit cependant pas vous conduire à adopter un plan incohérent.
POURQUOI UN PLAN EN DEUX PARTIES ?
Un usage qui traduit une méthode de pensée juridique

Le système juridique français est construit autour de distinctions binaires : dans les notions (fait/droit ; droit
objectif/droits subjectifs, droit réel/droit personnel ; biens incorporels/biens corporels, créancier/débiteur, solidarité active/solidarité
passive…) ; dans leur présentation (principe/exceptions, ressemblances/différences, contrat/institution, formation du
contrat/exécution du contrat, recevabilité/fond, notion/régime, statut/fonction…) en fonction du critère de distinction choisi. Le
raisonnement doit donc respecter la logique interne du système.
Clarté et efficacité

- Clarté et efficacité du plan en deux parties expliquent qu’il s’est imposé également dans les Instituts d’études
politiques pour des matières autres que juridiques et même pour les dissertations de culture générale des concours administratifs.
- Réponse synthétique et efficace au problème posé.
- Davantage tourné vers la finalité pratique qui est celle des disciplines juridiques (même si cette finalité peut
sembler lointaine dans le cas de la dissertation, elle reste à l’horizon des questions juridiques).
Ce n’est pas un principe absolu, ni une exigence purement scolaire mais un exercice de discipline intellectuelle qui
stimule la réflexion. Le plan en trois parties reste toujours possible mais est plus difficile à réussir.

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III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)

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2. La rédaction au brouillon
a. La formulation des titres
Le travail au brouillon a permis de regrouper les idées en deux parties et deux sous-parties. Il reste à présent à transformer ces
idées brutes en titres pertinents. Cela nécessite un travail important qui ne pourra être facilité que par des entraînements
réguliers à la dissertation effectués au cours des TD.
Qu’est-ce qu’un bon titre ?

Vous devez fournir un effort particulier pour la formulation des titres.
La formulation des titres doit être soignée car le sens de votre démonstration doit pouvoir être compris à partir de la
seule lecture des titres.
Un bon titre est un titre clair, concis et précis.
Un titre clair est un titre explicite et cohérent : le correcteur ne doit pas avoir à se demander ce que vous avez voulu démontrer.
Exemple : « L’importance du principe dans quelques domaines ».
Un titre doit être formulé avec précision et rigueur juridique
Exemple : « Des fautes en lien avec le service »
Préférer : « Des fautes non dépourvues de tout lien avec le service »
Prohiber les titres généraux (quelques fois susceptibles d’être utilisés pour n’importe quel sujet ou applicables à chacune des
parties de la copie)
Exemple : « Les règles de principe »
« L’acte administratif unilatéral et ses caractères »

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Un bon titre contient une idée unique
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-

Dans une dissertation, un titre doit présenter une idée et pas seulement identifier un thème.

-

Le titre ne doit pas poser une question, mais au contraire présenter l’idée qui permet de répondre
succinctement à cette question.
Les titres ne doivent pas chercher à ménager un suspens.
Exemple : « Quelles sont les raisons de ce changement ? »
Préférer : Les justifications de la décentralisation
Un titre comporte une seule et unique idée :
Eviter l’utilisation, dans les titres, des mots de liaisons tels que « et », « mais », car leur emploi signale
souvent que le titre exprime deux idées.
Exemple : « Le Président et le Premier ministre »
« Un principe important, mais limité en pratique »
Prohiber les titres composés des deux sous-titres
Exemple : « I. La reconnaissance du caractère d’organisme privé chargé d’une mission de service public
A. La détermination du caractère privé de cet organisme
B. L’exercice d’une activité de service public »
Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas similaires.
Exemple : « I. L’absence de responsabilité de l’Etat en cas d’absence de délit ;
B) La nécessité d’un délit pour retenir la responsabilité de l’Etat ».
 I = B : Le I ne recouvre pas l’intégralité du A) et du B).
 Le titre du I contient une répétition maladroite.

Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas contradictoires.
Exemple : « I. Le maire titulaire de la police administrative ;
A) Les divers titulaires de la police administrative générale et spéciale »
 Le I. affirme que le maire est le seul titulaire de la police administrative, alors que le A en
annonce plusieurs.

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Un bon titre est un titre QUALIFIÉ
Vous devez utiliser des adjectifs qui marquent le sens de votre démonstration.
Exemple : « Le statut du président de la République »
« Le statut protecteur du président de la République »


Dans les cours ou dans les manuels, les titres des subdivisions correspondent souvent à des titres neutres tels
que « le statut du Président de la République », « le PACS ». Dans une dissertation au contraire, les titres doivent
nécessairement mettre l’accent sur le sens de la démonstration.
Exemple : Le titre « le statut du président de la République » identifie un thème et n’est pas satisfaisant
car il n’indique pas ce que l’on souhaite démontrer. En revanche, la formulation « le statut protecteur du
président de la République » correspond à une idée précise.
Prohiber les adjectifs inutiles, c’est-à-dire des adjectifs qui ne permettent nullement de préciser le sens
de la démonstration.
Exemple : « Des conditions de légalité pures et simples ».
Vérifier que les adjectifs utilisés ne sont pas contradictoires
Exemple : « I. Un principe complexe de mise en œuvre
A) Des critères d’appréciation simples »

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 Un bon titre c’est aussi…

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Un titre qui commence par un article défini ou indéfini
Exemple : « Révision incomplète des traités »
Préférer : La révision incomplète des traités
Un titre qui ne contient pas de verbe conjugué

Exemple : « Le président accroît sa légitimité »
Préférer : « Le renforcement de la légitimité du président de la République »
Un titre autonome et indépendant
Chaque titre doit pouvoir être compris sans référence à un autre intitulé
Exemple : « I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé.
A) Les critères stricts de mise en œuvre de ce principe »
Le correcteur doit pouvoir comprendre les intitulés sans avoir à relire la subdivision
supérieure. Ici le A) n’est pas autonome car il ne précise pas quel est le principe auquel
correspondent les critères stricts.
Préférer : A) Les critères stricts de mise en œuvre du principe d’expérimentation
Ne pas séparer le I. et le II. par des points de suspension
Exemple : I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé…
II. … mais strictement mis en œuvre
Un titre construit selon la même syntaxe que les autres titres de la copie. Cela permet de créer le plus d’écho
possible entre les titres.²
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Exemple : « A) Un pouvoir discrétionnaire d’origine légale
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B) Le manque en matière de contrôle des actes administratifs »
Préférer : B) Un pouvoir discrétionnaire d’origine juridictionnelle

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Vérification du plan
Une fois que le plan est construit et que les titres sont formulés, il est utile de prendre quelques
instants pour vérifier la pertinence du plan ainsi formalisé. Cette auto-évaluation peut paraître inutile, mais
sera en réalité l’occasion de se rendre compte si le plan est peu pertinent ou que les intitulés sont formulés de
façon maladroite. Cette étape permettra donc d’améliorer le plan avant de rédiger la copie. Pour cela, prendre une
feuille complètement vierge et y inscrire uniquement l’intitulé du sujet et les titres des deux parties et des quatre
sous-parties.
Procéder ensuite à quelques vérifications :


Commencer par vous assurer que les intitulés du (I) et du (II) recouvrent l’intégralité du sujet, sans pour autant
déborder le champ du sujet à traiter.



Procéder ensuite à la même vérification à l’intérieur de chacune des deux grandes parties (I et II)
- s’assurer que les deux sous-parties recouvrent l’intégralité de chacune des parties,
- vérifier que les sous-parties ne contiennent pas des éléments qui débordent le cadre fixé par les titres des
parties.



Vérifier enfin que la formulation des titres est satisfaisante.
Ce travail de vérification sera plus utile si vous l’effectuez après avoir pris un peu de recul au regard de
votre travail au brouillon. En effet, après avoir travaillé pendant longtemps sur le sujet, les idées à développer
sont bien présentes dans votre esprit, mais il se peut que les titres ne les illustrent pas de façon suffisamment
claire. Prendre du recul par rapport au recensement des idées à développer, en laissant passer un peu de temps
avant de commencer la rédaction définitive de la copie (une journée ou simplement quelques instants si vous êtes
en examen), vous permettra de vérifier si les titres sont facilement compréhensibles et s’ils ne trahissent pas vos
pensées.
Une fois que le plan est construit, que sa pertinence est vérifiée et que son contenu est détaillé, vous
pouvez passer à la rédaction de l’introduction.
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b. Rédiger une introduction



Dans la dissertation juridique, l’introduction est assez longue (équivalente au quart, voire au tiers de la totalité du
devoir). Elle doit présenter non seulement la question soulevée par le sujet, mais également la réponse proposée à
cette question. Il faut donc concevoir l’introduction dans son ensemble comme le support d’une démonstration
ayant pour objet de convaincre le lecteur du bien-fondé du plan annoncé.



La longueur n’est pas un but en soi. L’introduction trouvera d’elle-même sa longueur lorsque la maîtrise de
l’exercice sera acquise. Il faut, dans un premier temps, suivre les étapes demandées, sans se préoccuper de la
longueur de l’introduction, mais bien plutôt des enchaînements logiques et de la cohérence de l’ensemble. Pour
les premiers devoirs, mieux vaut une introduction courte mais claire et bien conduite qu’un exercice de
remplissage.



Rappel : par convention, le lecteur n'est pas censé connaître le sujet : c'est donc à l’introduction de l'amener.

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L’introduction doit comporter les étapes suivantes:
1.

L’entrée en matière ou phrase d’accroche
Plusieurs types d'amorces permettent, chacune à leur façon, d’indiquer le contexte dans lequel s'inscrit le sujet. Voici, indiquées de
manière sommaire, quelques possibilités :

-

L'actualité : des faits récents invitent à s'interroger sur le problème posé par le sujet (actualité législative ou

politique par exemple).

-

L'histoire : le problème n'est pas nouveau ou ne peut être compris sans mise en perspective. Il pourra donc
des connaissances historiques précises.

être utile de recourir à

 Attention cependant à ne pas remonter trop loin dans le temps, en procédant à des raccourcis historiques
vertigineux ou à des entrées en matière trop longues.

 A fortiori, débuts à proscrire absolument : "Depuis la nuit des temps ..." ou "Depuis toujours, l'homme...".
 Inutile également de refaire toute l’histoire des institutions depuis la Révolution pour parler de la Ve
République.

A éviter
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-

Le cadre juridique dans lequel s’inscrit la notion proposée par le sujet :
Exemple : « En droit constitutionnel, le cadre juridique proposé par la Constitution »

-

Une citation : quand on dispose d'une citation appropriée (se garder des citations passe-partout ou raccrochées
artificiellement au sujet) et que le sujet n'en comporte pas déjà une.

-

(début cependant plus approprié pour les dissertations de culture générale que pUn débat récurrent dans la société actuelle ou le
monde contemporain our les dissertations juridiques) ou plus simplement la question générale à laquelle se rattache le sujet.
Cette liste, bien entendu, n'est pas limitative. Ainsi, il n’est pas interdit de commencer par une définition des termes du sujet.
N’oubliez pas que la phrase d’accroche ne doit pas être trop éloignée du sujet car sinon il sera difficile de faire rapidement le lien avec le
thème à traiter. Pour éviter cet écueil, vous pouvez rédiger la phrase d’accroche après avoir rédigé le reste de l’introduction. Cela
vous permettra de créer un lien entre la phrase d’entrée en matière et votre problématique.

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2.

Le sujet
Étape essentielle trop souvent oubliée : le contexte n’est là que pour amener le sujet. Il ne s’agit pas
forcément de reprendre le sujet textuellement, mais de faire clairement apparaître soit la notion, soit la
proposition, soit la question proposées à la réflexion.
→ Lorsque le sujet est une citation, recopier cette citation. Si elle est trop longue, la fragmenter et n’en reprendre
que les extraits les plus significatifs.

3.

Explication et délimitation du sujet
Définir les termes : rapidement et de façon incidente lorsqu’ils sont connus, plus longuement si la définition
même pose problème.
Bien veiller à donner la définition juridique des notions invoquées par le sujet.
Exemple

Préciser la signification du sujet en apportant les éléments de connaissance nécessaires (juridiques,
historiques, éventuellement sociologiques) et délimiter son champ d'application en justifiant, si besoin est,
les choix qui ont été faits. Il faut souvent, en effet, préciser la délimitation chronologique du sujet, lorsque celui-ci
ne comporte aucune indication de date.
Exemple
La délimitation peut être aussi spatiale.
Exemple

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La délimitation concerne aussi le fond du sujet. Si on a choisi de limiter l’extension d’une notion, par exemple, il
faut le justifier à ce moment de l’introduction.
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4.

Problématique ou ligne de démonstration
L’analyse du sujet a fait apparaître la ou les questions soulevées par le sujet, le ou les problèmes qu’il pose, c’est-à-dire son
intérêt et ses enjeux.
Cependant, à ce stade de l’introduction, il ne s’agit plus de questionner mais de répondre : formuler la problématique, c’est exposer ce
qu’on entend démontrer dans la dissertation. Même si on ne l’écrit pas, il faut supposer que l’on pourrait introduire la problématique par
la formule suivante : « On voudrait démontrer que… ». La problématique n’est par conséquent pas nécessairement formulée sous la
forme interrogative. Si tel est le cas, il convient de la faire suivre de la réponse apportée à la question ainsi posée, réponse dont le bienfondé sera démontré dans les développements de la copie. Ainsi, l’introduction ne vise en aucun cas à ménager le suspens : le
correcteur ne doit pas attendre la fin de la copie pour connaître la réponse donnée par l’étudiant à la question posée.

Exemple

A noter : Parfois la question que vous devez traiter est directement posée dans le sujet. Il convient alors de répondre
précisément à la question posée. En général, ce genre de sujet invite l’étudiant à prendre personnellement position en présentant
une argumentation juridique fondée sur les éléments présents dans le cours ou trouvés dans les manuels.
Exemple (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette, 2002) : Au lieu de donner comme sujet « Les projets de
réforme du droit des sociétés », l’enseignant peut préférer des formulations plus ciblées : « Faut-il réformer le droit des sociétés ? »

Exemple
5.

Annonce du plan
Le plan ne sera pas annoncé sous forme de questions qui laissent au développement le soin d’apporter les réponses, mais
sous la forme d’une proposition dont le plan fournit les éléments de preuve. Ainsi, les intitulés de chacune des parties doivent
exprimer des réponses claires et précises à la question posée par la problématique ou par le sujet lui-même.
Éviter, si possible, les formulations du type : « Dans une première partie, nous verrons ... et dans une deuxième partie, nous
analyserons ... ». Si le plan repose effectivement sur une hypothèse de démonstration, il pourra être annoncé par une phrase reprenant les
titres des parties principales du développement.

Exemple
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En résumé
En résumé, les points indispensables d’une introduction sont :

La définition des termes du sujet

La délimitation du champ du sujet
(notamment temporelle et spatiale)

La formulation de la
problématique

L’annonce de plan
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3. La rédaction de la copie
Après avoir élaboré au brouillon l’introduction, qui justifie votre approche du sujet, ainsi que le plan, qui permet de mettre en
relief votre compréhension et votre traitement du sujet, il faut passer à la rédaction entière de la copie. Le temps imparti à l’épreuve étant
limité, la rédaction des développements se fait directement sur votre copie d’examen. Le but des développements est de construire une
démonstration convaincante répondant à la problématique soulevée dans l’introduction et se fondant sur les connaissances de fond
acquises en cours, dans les manuels, etc.
a. Comment se présente une copie ?


Le devoir doit être entièrement rédigé
 Une dissertation est un devoir entièrement rédigé : éviter les abréviations et la présentation de certaines idées sous forme de
tirets.
 Il comporte, selon l’écriture et la copie, environ de huit à dix pages



Le plan du devoir est apparent
 La dissertation juridique est organisée suivant un plan apparent : les titres des parties et sous-parties doivent être notés dans le
devoir et il est préférable de les souligner.



Les développements s’enchaînent
Pourquoi ? Si la démonstration doit pouvoir être comprise en lisant les titres uniquement, en sens inverse, la dissertation doit pouvoir être
lue dans sa continuité, en faisant abstraction des titres, et ce même si l’usage est de faire apparaître le plan dans la copie.
Comment ? Cela suppose la rédaction de chapeaux, de transitions entre les parties mais également entre les sous-parties, et le
recours aux mots de liaison entre les paragraphes.



Présentation formelle de la copie
Pour une illustration, cliquez sur l’icône suivante:

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b. Comment rédiger les développements ?

Les développements servent à démontrer. Ne vous contentez pas d’exposer vos connaissances de manière descriptive.



La démonstration sera d’autant plus percutante que vous utiliserez régulièrement des mots de liaison (« or », « par
conséquent », « il en résulte que… », « toutefois », etc.)



Lire régulièrement des articles juridiques, notamment ceux qui sont intégrés dans les fiches de TD, vous aidera à acquérir le style
approprié pour la rédaction de la dissertation.



S’il est capital de ne pas laisser de côté ce qui fait partie du sujet, il est tout aussi important de ne pas traiter ce qui est en dehors.
Même si vous estimez que votre copie est trop courte, abstenez-vous de compléter vos paragraphes en ajoutant, de façon
délibérée, des développements étrangers à la question.



Ayez le souci majeur de la clarté : choisissez les termes juridiques exacts (le langage juridique est un langage précis) et éviter
les phrases longues et alambiquées.
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c. Comment rédiger les chapeaux ?
- Qu’est ce qu’un chapeau ? Un « chapeau » est un court paragraphe de présentation
- Où doit-on le faire apparaître ? Il figure au début de chaque grande partie (I et II)
- A quoi sert-il ? Il permet d’annoncer les étapes de la démonstration qui suit.


Comment rédiger un bon chapeau ?



Un bon chapeau annonce formellement les sous-parties. Le chapeau annonce explicitement les sous-parties en signalant le
A et le B entre parenthèse à la suite de la présentation de chacune d’entre elles.
Exemple
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La dernière phrase du chapeau doit jouer un rôle d’annonce des sous parties. Elle peut par exemple être
formulée de la manière suivante : « […] Ainsi, alors que le préfet est en charge du contrôle de légalité des actes
des collectivités territoriales (A), il représente aussi une institution d’appui pour ces entités locales (B). »
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Un bon chapeau ne se contente pas de reprendre les intitulés des sous-parties

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Si le chapeau se contente de reprendre dans une phrase les intitulés des deux sous-parties (A et B), il n’est pas d’un grand
intérêt et n’a un rôle que formel.
Vous ne pouvez pas vous contenter de rédiger votre chapeau en une seule phrase de ce type : « Après avoir vu
l’exécutif comme autorité prépondérante dans l’initiative de la loi (A), nous verrons son rôle influent dans
l’adoption des lois (B). »


Exemple

Un bon chapeau doit mettre en perspective la démonstration
Un chapeau doit mettre en perspective la démonstration, c’est-à-dire justifier le choix des étapes de l’argumentation qui
a été fait dans la partie.
Pour y parvenir, il serait pertinent que la (ou les) première(s) phrase(s) du chapeau permettent la présentation du
contexte dans lequel s’inscrivent et s’enchaînent les deux sous-parties.
Le Parlement est érigé par la Constitution comme l’organe en charge de la fonction législative par excellence. Cependant,
dans le régime parlementaire français, l’organe exécutif dispose lui aussi de nombreux pouvoirs venant interférer dans le
processus législatif. Ainsi, l’exécutif joue un rôle prépondérant dans l’initiative des lois (A) et il représente une autorité
influente dans l’adoption des lois (B).



Exemple

Un bon chapeau ne doit pas commencer à développer une argumentation
Le chapeau ne doit pas être trop long : il ne doit pas contenir plus de deux ou trois phrases. L’argumentation est
strictement réservée aux développements.



Comment savoir si mon chapeau est bien rédigé ?
Si,
la rédaction
de mon
chapeau,
n’arrivedepas
à formuler
phrase de
présentation
contexte venant
Si lors
mondechapeau
est bien
rédigé,
il mejepermet
vérifier
que la
la première
démonstration
est
logique etducohérente.
justifier la logique de l’enchaînement de mes deux sous-parties, cela signifie sans doute que l’articulation de mes deux
sous-parties est artificielle. De ce fait, les développements risquent ensuite d’être décousus.
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Exemple

d. Comment rédiger les transitions ?

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Qu’est ce qu’une transition ? La transition correspond aux quelques lignes qui permettent de formuler de manière synthétique
le point de la démonstration auquel on est parvenu et d’annoncer la deuxième partie comme une suite logique de la première.
Où doit-on la faire apparaître ? Elle figure entre les deux grandes parties (I et II). Une petite transition permet aussi d’enchaîner
les développements entre les sous-parties (A et B).
A quoi sert-elle ? La transition assure l’enchaînement des développements. Grâce à elle, on vérifie la cohérence et l’organisation
logique de son plan.


Comment savoir si ma transition est bien rédigée ?



Une transition doit être propre au devoir que vous êtes en train de rédiger.

Exemple : Vous ne pouvez pas vous contenter pour la transition de dire : « Après avoir vu la première partie,
nous allons voir la seconde. »


Exemple

La rédaction de votre transition doit faire preuve de précision.

Exemple : vous ne pouvez pas vous contenter d’écrire : « Comme on vient de le présenter, le président de la
République est un personnage important, mais son pouvoir est tempéré. »
Afin de rédiger une bonne transition, il va falloir préciser, en fonction de ce que vous aurez argumenté dans
vos développements, pourquoi le président de la République est un personnage important (pouvoirs propres du
président de la République, régime semi-présidentiel…) et pourquoi vous annoncez que son pouvoir est tempéré
(régime parlementaire, dyarchie à la tête de l’exécutif…).


Exemple

Afin de démontrer la logique de vos développements, votre transition doit toujours souligner l’intérêt de ce que l’on vient de
démontrer relativement à la problématique soulevée ET présenter la pertinence de la deuxième partie, suite logique
permettant de mener la démonstration à son terme.

Exemple : une introduction n’opérant pas ce lien entre les deux parties n’est pas opérante. Vous ne pouvez pas
vous contenter d’un résumé de la première partie en fonction de ce que vous venez d’écrire et simplement annoncer
ensuite : « Passons maintenant à la deuxième partie. »
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e. Faut-il faire une conclusion ?


Généralement, on considère que la conclusion est inutile dans la dissertation juridique, la démonstration
ayant été conduite à son terme à la fin de la deuxième partie.





Ne pas faire de conclusion si :
Votre but n’est que de résumer ce qui a déjà été dit
Vous n’apportez pas d’idée nouvelle



Vous pouvez faire une conclusion si :
Elle apporte une idée nouvelle qui constitue un point d’aboutissement de la démonstration.

Ne cherchez donc pas à faire une conclusion si vous n’avez rien à ajouter à votre démonstration.

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f. Comment organiser la présentation de son texte ?
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1.

Comment bien disposer son texte ?



Organiser ses développements en paragraphes



Qu’est ce qu’un paragraphe ?
Le paragraphe (§) correspond à une unité de sens (une idée et son développement). Il ne faut commencer un nouveau paragraphe que lorsque vous
changez d’idée.



Comment se matérialise un paragraphe ?
Il se matérialise par un alinéa (retour à la ligne + retrait).



Pourquoi organiser les développements en paragraphes ?
- Pour celui qui écrit, faire des paragraphes, c’est structurer sa pensée.
- Pour le lecteur, le paragraphe est un repère visuel qui aide à comprendre la structure du raisonnement.



Comment construire un paragraphe ?
En règle générale, chaque paragraphe s’organise en trois phases : la présentation de l’argument, son explication et son illustration par un
exemple.



Les erreurs à éviter :
- Le texte compact et indigeste
- Le texte morcelé



Combien de paragraphes doit contenir ma copie ?
- L’introduction : en fonction de sa longueur, pourra comporter de 2 à 4 paragraphes soit au minimum un paragraphe pour l’entrée en matière et le
sujet, un autre pour l’explication du sujet, la problématique et l’annonce de plan, la longueur des développements pouvant amener à les subdiviser
- Le développement : il faudra au minimum un paragraphe par subdivision inférieure du plan (points 1 et 2 des sous-parties A et B) et généralement
plus (2 ou 3) en fonction de la longueur des développements.

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Bien utiliser les sauts de ligne



Quand dois-je sauter une ligne
- Les sauts de ligne doivent servir uniquement à distinguer les différentes parties de la dissertation.
- Ils ne doivent pas servir à distinguer les paragraphes.
Exemple : l’introduction ne doit pas être « hachée » par un saut de ligne à la fin de chaque phrase.



Penser à aligner son texte



Pourquoi aligner son texte ?
- L’alignement du texte améliore la lisibilité de votre copie.
- Il facilite aussi l’identification de vos différents paragraphes par le lecteur, grâce à la visibilité des alinéas.
- Trop d’étudiants présentent le texte comme une masse informe et ne remplissent pas les lignes, répugnant notamment à
couper les mots.



Comment procéder à cet alignement ?
- Pour un devoir rédigé grâce au support informatique, pensez à justifier votre texte.
- Pour un devoir rédigé à la main, il faut veiller à aligner le texte à droite et à gauche, ce qui suppose de commencer à écrire
contre la marge (sauf la première ligne qui débute par un retrait) et de remplir la ligne entièrement.

2.

Comment améliorer la lisibilité de sa copie ?
Le but est ici de permettre une lecture fluide et aisée de la copie.



Soignez votre écriture
- Gardez toujours à l’esprit qu’une écriture illisible nuit à votre démonstration.
- Si le lecteur passe son temps à essayer de « décrypter » votre écriture, son intérêt pour vos idées sera proportionnellement
décroissant aux efforts fournis pour vous lire.

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La ponctuation est essentielle
 La ponctuation rend visible la construction des phrases, elle indique donc au lecteur où arrêter son regard
et détermine donc les tranches de texte à lire d’une traite.

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L’oubli d’un point équivaut à l’oubli d’une limite et le lecteur, lorsqu’il aura compris qu’il est allé trop loin dans sa lecture,
sera obligé de revenir en arrière pour rectifier lui-même la bonne ponctuation.




L’orthographe joue un rôle prépondérant dans l’appréciation de votre copie
Pourquoi ? L’orthographe fait partie des repères visuels sur lesquels s’appuie le lecteur pour lire vite et sans
hésitation. Même si cela se passe très vite, la multiplication des obstacles finit par indisposer le lecteur.



L’écriture « texto » ainsi que les abréviations sont formellement prohibées de tout devoir écrit.



Les accents ne doivent pas être considérés comme des éléments facultatifs.
Exemple : Le president de la republique à des pouvoirs propre que l’art. 18 de la constit. rappel ainsi il dispose par ex
des pouvoirs de méssage de dissolut°.
Vous avez eu du mal à lire cette phrase ? Votre correcteur aussi et il doit consciencieusement décrypter environ quatre
pages ainsi rédigées…multipliées par x nombre de copies…



Soignez la coupe des mots
La coupe des mots se fait entre 2 syllabes (entre les 2 consonnes en cas de consonnes doubles) et se marque par un
tiret en fin de ligne (et non au début).
Exemples de coupes possibles : or/tho/gra/phe
at/ten/tion
exa/men





En cas d'apostrophe, pas de coupe après l'apostrophe : la syllabe doit être complète.
Exemple : l'a/pos/tro/phe



Les majuscules ne doivent faire l’objet d’aucune négligence
Les majuscules sont également des points de repère qui contribuent à faciliter la lecture. La négligence dans leur
emploi est donc une cause d'hésitation pour le lecteur.



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MAJUSCULE

PAS DE MAJUSCULE

- aux noms de pays, de continents: la France , l'Europe
et de peuple : les Français, les Européens

- aux adjectifs : le peuple français, l'unité européenne
ni aux noms de langue : parler le français

- un cas particulier : le Premier ministre

- aux noms de fonction : le député, l’empereur, le roi, le
préfet, le président de la République, le président du
Conseil, le ministre

- à État quand il désigne un pays, une nation, son
gouvernement, son administration : un conseiller d’État,
un coup d’État, l’État d’Israël

- minuscule dans les autres sens : état civil, état de
siège

- pour les noms des organismes et institutions d’État à
caractère unique qui sont de véritables noms propres :
l’Assemblée nationale, la Chambre des lords, le Congrès
(des États-Unis), le Conseil constitutionnel, le Conseil
d’État, le Conseil des ministres, la Cour de cassation, le
Gouvernement (français), le Parlement (ou les
Chambres), le Sénat, le Trésor, le Tribunal des conflits
Le premier mot nécessaire à l’identification portera une
majuscule, ainsi que l’adjectif qui précède

- pour les noms d’organismes d’État qui sont un
certain nombre du même type : la commission des
finances, le conseil général, la cour d’appel de Poitiers, la
direction du budget, la mairie du Havre, le tribunal
correctionnel

- pour le nom d’un régime politique lorsqu’il désigne un
pays ou une époque : l’Ancien Régime, la Deuxième
République, l’Empire, la République française, le
Troisième Reich
S’il est accompagné d’un adjectif, majuscule à l’adjectif s’il
précède le nom
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Grenoble

Sommaire



Veillez au style de votre copie

 Veillez à la précision du vocabulaire, en particulier du vocabulaire juridique.
 Utilisez des mots de liaison.

- Pour mettre en évidence à la fois la progression de la démonstration et son organisation.
Exemples : tout d’abord, ensuite, enfin ; d’une part, d’autre part ; en outre, par ailleurs…
- Et la logique de l’argumentation.
Exemples : car, en effet, donc, par conséquent, c’est pourquoi, or…
 Vous ne devez pas utiliser la première personne dans une dissertation : celle-ci se présente

comme une démonstration et non comme l’expression d’une opinion.
 Veillez à user du style de la langue écrite.

Les tournures familières, les abréviations, les phrases incomplètes, et de manière générale, tout ce
qui pourrait marquer une certaine désinvolture à l’égard du lecteur.


Relisez la copie avant de la rendre

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g. Comment gérer son temps ?


Combien de temps m’est-il imparti pour rédiger ma dissertation en conditions d’examen ?
En général, une dissertation doit être conçue et rédigée dans un délai de 3 heures.
Ce délai peut sembler court, c’est pourquoi il importe d’utiliser au mieux ces 180 minutes et de vous entraîner
progressivement à cette limitation de temps lors de la rédaction de vos devoirs maison.



Combien de temps dois-je consacrer approximativement à chaque étape ?

I – La préparation de la dissertation : 1 heure
1. Les étapes de réflexion : 30 minutes
Les étapes de réflexion sur le sujet et de recherche de la problématique sont essentielles : il faut leur consacrer au
moins une trentaine de minutes avant de commencer à élaborer le plan.
1re étape : réflexion sur le sujet
- Repérer la forme du sujet, analyser les termes, noter toutes les idées et connaissances concernant le sujet,
cerner et délimiter le sujet.

2e étape : recherche et formulation de la problématique
- Faire apparaître un fil conducteur, qui correspond au problème soulevé par le sujet, et formuler ce qui fera l’objet
de la démonstration.

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2. L’élaboration du plan : 30 minutes

3e étape : construction du plan détaillé

Sommaire

- Regrouper les données par thèmes, éliminer ce qui ne peut s’insérer dans la démonstration, définir 2 (ou 3) idées
directrices qui sont les étapes de la démonstration (I, II), décomposer chacune en arguments qui constitueront les
sous-parties, prévoir les exemples à l’appui.
- Vérification de la correspondance des intitulés et du contenu : cohérence en regard du plan annoncé, titres qui se
font écho.

Cette phase de conception est déterminante de la rédaction, qui sera d’autant plus aisée que sa préparation aura
été soignée et ordonnée et le plan élaboré avec précision.
II – La rédaction : 2 heures
1re étape : rédaction de l’introduction : 30 minutes environ
- L’introduction doit être rédigée au brouillon, puis recopiée après une relecture attentive.
2e étape : rédaction du développement, des chapeaux, des transitions : 1 heure 20 environ
- Les développements ne peuvent faire l’objet d’un brouillon faute de temps : c’est votre plan détaillé qui vous
guidera dans cette étape de rédaction.
3e étape : relecture : 5-10 minutes
Elle peut être organisée en deux temps :
- une relecture après la rédaction de chaque développement
- puis une relecture finale afin de faire disparaître fautes d’orthographe, d’accords, de syntaxe mais aussi pour
appréhender globalement le contenu de votre copie.

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IV. A faire / à ne pas faire
A FAIRE


- faire preuve de qualités formelles qui
permettent une lecture fluide et facile de la
copie.



- disserter, c’est démontrer : la dissertation
doit proposer une argumentation dynamique,
une progression. Cela suppose un plan orienté
vers un objectif de démonstration, et non
uniquement un mode de « rangement » des
connaissances.



- démontrer, ce n’est pas seulement affirmer,
c’est aussi expliquer ses arguments et les
justifier en apportant des faits et des
exemples précis. On appréciera donc des sousparties
qui
soient
de
véritables
développements, avec explication, illustration
et justification des propositions et arguments
avancés.

A NE PAS FAIRE


- réciter au lieu de disserter : la dissertation,
même si elle suppose acquises les
connaissances apportées par le cours, n’est pas
pour autant un simple exercice de restitution
de ces connaissances. Vérifier que les différents
développements sont bien nécessaires à la
démonstration et orientés par elle.



- les développements hors-sujet (faire un
lien avec les passages hors-sujet des copies
corrigées).



- utiliser uniquement la théorie et non la
pratique des institutions.



- les développements « secs
n’apportent rien de plus que le plan.

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»

qui

Sommaire

Bonnes et mauvaises copies
Remarques générales

- Le sujet « Le Président de la République et le Peuple sous la Ve République » était le sujet d’examen de la
session de juin 2002 en régime normal (groupe A, enseignant : M. le Doyen BERNARD).
- Cet examen se déroule en trois heures, sans document.
- Les copies ont été retranscrites telles quelles, à l’exception des fautes d’orthographe qui ont été corrigées.
- Les annotations de ces copies vous permettront de mieux comprendre les qualités attendues d’une dissertation et
les défauts à éviter.
- Un corrigé entièrement rédigé de ce sujet est disponible dans l’ouvrage : Les Annuels de droit constitutionnel Dalloz, 2001, p. 135 et suivantes.
Exercice
- Pour que la lecture de ces copies vous soit utile, essayez de travailler au brouillon sur ce sujet, en suivant les
conseils indiqués. Comparez seulement ensuite votre travail avec les copies et les remarques qui les
accompagnent.
Consultez les copies suivantes:

Copie 17/20

Copie 12/20

FIN

Copie 8/20

Copie 6/20

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Sommaire

« Le président de la République et le peuple sous la Cinquième République »
Cours

Dates / Evènements

Personnages

Définition juridique des
termes du sujet et de
leur(s) contraire(s)
éventuellement :

Se remémorer le plan du
cours et le faire « défiler » en
identifiant les passages du cours
qui portent sur le sujet :
-l’élection du Président,
-le référendum,
-la dissolution,
-la cohabitation.

-1962

: révision de la Constitution
instaurant l’élection du Président
de la République au suffrage
universel direct
-- 1962 et 1969 : Référendums
sur la base de l’article 11 au lieu
de l’article 89 de la Constitution
-- Elections présidentielles de
2002…

-Mitterrand : dissolutions en
1981, en 1988
- Le Président Chirac :
dissolution en 1997, référendum
en 2000

Le Président de la République
Le peuple
Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
Le Président de la République et
le peuple

Jurisprudence

Eléments historiques

Droit comparé

Exemples

Néant

Le Chef de l’Etat et le peuple
avant la cinquième République

Les relations entre le Chef de
l’Etat et le peuple dans les
systèmes juridiques étrangers
(Etats-Unis…) : les comparer à la
France

Dans ce cas, cette rubrique se
confond avec la rubrique « dates
et évènements »

Exclure les idées hors-sujet
Parmi les idées, celle qui porte sur la cohabitation entre-t-elle vraiment dans le champ du sujet : en quoi la cohabitation intéresse-t-elle les
relations Président/peuple ? Attention : évoquer la cohabitation est intéressant seulement si on fait le lien avec le sujet.

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Exemple
suivant

Sommaire

« La protection du consentement dans le mariage et le divorce »
Cours
Se remémorer le plan du cours
et le faire « défiler » en identifiant
les passages du cours qui
portent sur le sujet :
- La protection du consentement
dans la formation du mariage, ce
qui ne pose guère de difficultés
en raison de l’aspect contractuel
du mariage qui n’est pas
contesté.
- En revanche, il faut « piocher »
les passages relatifs au
consentement dans la procédure
de divorce.

Définition juridique des
termes du sujet et de
leurs contraires
éventuellement
Consentement
Mariage
Divorce

Jurisprudence
- Rappel du célèbre arrêt
« Berthon » des chambres
réunies de 1862 à propos de
l’erreur.
- civ. 2ème, 6 mai 1987 : une
convention homologuée ne peut
être annulée pour vice du
consentement.

Eléments historiques/
Dates
- Loi du 26 mai 2004 réformant
le divorce : protège t-elle autant
le consentement par rapport au
droit antérieur ?
- Loi du 4 avril 2006 qui introduit
de nouvelles dispositions tendant
au renforcement de la protection.

Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
dans le mariage et le divorce

Exemples

Exclure les idées hors-sujet :

Citer de la jurisprudence à titre
d’exemples.

Récitez son cours sur les toutes les conditions de formation du mariage, ou sur les cas de divorce est
inutile. L’intérêt du sujet est de rechercher les règles protectrices du consentement dans le mariage et
dans sa dissolution, et de les comparer.

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Exemple : « Les pouvoirs du président de la République »



Connaissances nécessaires : Les pouvoirs reconnus par la Constitution au président.



Mobilisation des connaissances : Ne pas se contenter d’énumérer les articles de la Constitution qui déterminent
les pouvoirs du président. Il faut analyser et réfléchir aux problèmes qu’ils posent, notamment dans leur mise en
œuvre.



Lien avec le cours : Le cours, en évoquant ces pouvoirs, aura proposé, par exemple, des éléments de réflexion
sur la conception de l’institution présidentielle ou sur la façon dont ces pouvoirs ont été utilisés, au cours de
l’histoire de la Ve République.



Approfondissement : Chercher dans une autre partie du cours dans les fiches de TD et dans les ouvrages de
références des éléments pour réfléchir sur la pratique institutionnelle en période de cohabitation…

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Exemples :


- « Le rôle du Parlement sous les Troisième et Quatrième Républiques » :
sur ce sujet, je veux démontrer que le Parlement a une place essentielle pendant ces deux régimes ; qu’il est
l’organe le plus puissant.



- « Le rôle de l’organe exécutif sous la Troisième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer que l’organe exécutif est faible, qu’il a des difficultés à remplir sa fonction.



- « Le Président de la République et le peuple sous la Cinquième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer qu’il existe un lien direct entre le Président et le peuple, que leurs relations sont très
importantes, qu’elles sont très étroites.



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » :
sur ce sujet, je veux établir une comparaison entre la formation et la dissolution du lien matrimonial sous l’angle de
la protection du consentement. Il sera, toutefois, difficile de trouver des points communs entre mariage et divorce
dans leur façon de prendre en considération le consentement ; il faudra donc se rattacher à des notions juridiques
classiques.

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Exemples :



- Le rôle du Parlement est essentiel sous les Troisième et Quatrième Républiques, tant du point de vue de
l’élaboration de la Loi (I) que du contrôle du gouvernement (II).



- Le Président et le peuple entretiennent des relations étroites sous la Cinquième République non seulement grâce
à l’élection au suffrage universel direct (I), mais aussi grâce aux occasions où le Président de la République donne
la parole au peuple (II).



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : cette protection passe, dans les deux
domaines, par la présentation des moyens juridiques de protection (I), puis par celle des sanctions de la violation
du consentement (II).

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Sommaire



Exemple 1 :
« Ainsi un sujet consacré aux “Responsabilités du président de la République sous la Ve République“ rend sans
doute utile une explication de ce que sont la responsabilité en droit et les différentes formes de celle-ci (politique,
civile et pénale). Le sujet consacré au “Rôle du juge de la loi du Conseil constitutionnel“ nécessite une première
approche de la notion de « juge » ou de juridiction. De même, il faut s’interroger sur le sens du mot loi et ses
différentes acceptions (loi constitutionnelle, loi organique, loi référendaire, diversité des lois ordinaires…) ».
[Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques 2002, sous la direction de Michel Verpeaux,
Dalloz, p. 131]



Exemple 2 :
Un sujet consacré au consentement dans le mariage et le divorce nécessite une explication de la notion
contractuelle de consentement, sa définition, la notion de vices du consentement, les différents vices, enfin une
définition sommaire (en quelques mots précis) des notions juridiques de mariage et de divorce.

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Exemple 1 :
un sujet sur « Le président de la République » demandera de rappeler (et donc d’étudier) tous les régimes qui
ont consacré un président, et englobera l’actualité la plus récente. Parfois, c’est tout simplement le programme
traité en cours qui permettra de fixer les limites chronologiques du sujet.



Exemple 2 :

Le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » s’entend du droit positif, mais il
faut, dans l’introduction rappeler l’historique des deux institutions afin de les replacer dans leur contexte afin de
mieux apprécier le droit actuel ; il faut également, au coup par coup, évoquer les réformes récentes (la loi du 26
mai 2004 réformant le divorce prend davantage en compte le consentement et la loi du 4 avril 2006 étend la
protection du consentement lors de la formation du mariage).

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Exemple :
Si le sujet est « Le régime parlementaire dans le monde contemporain » , il faudra préciser les pays concernés
par la réflexion.
Dans ce cas également, le cours permettra de limiter les cas envisagés. Un sujet sur « Le Parlement dans les
régimes politiques occidentaux » renverra aux Etats-Unis et à l’Europe.

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Exemple 1 :
Si on considère que le sujet sur « Les pouvoirs du président de la République » permet de poser le problème
plus général de la Constitution de 1958 comme un texte de compromis entre les conceptions des tenants d’un
régime parlementaire classique et celles du général de Gaulle, on pourra proposer l’hypothèse de démonstration
suivante :
« Le président de la République est ainsi doté de pouvoirs conséquents par la Constitution et surtout d’une
fonction prééminente due à sa nouvelle qualité reconnue d’arbitre (art. 5). Toutefois, les divers présidents ne se
satisferont pas de ces pouvoirs constitutionnels et s’efforceront de les étendre par la pratique ».



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », il faut
délimiter le sujet en indiquant que si le mariage est toujours à prendre en considération, tous les cas de divorce ne
sont pas concernés. Seuls les divorces dit par consentement mutuel et par acceptation du principe de la rupture du
mariage impliquent directement ou indirectement le consentement des époux.
Quant au consentement, il s’agit toujours de la même notion, sociologiquement, il s’agit de donner son libre accord
à une situation de droit, à une forme particulière de contrat, alors que juridiquement, son appréhension est variable.
Le mariage est influencé par le contrat, même s’il participe d’une institution fondamentale du droit ; et le divorce,
longtemps banni du droit français, reste, en grande partie étranger à la notion de contrat. Les efforts du législateur
de 1975 et de 2004 pour l’adapter à l’évolution de la société, ne sont pas aller jusqu’à le contractualiser. Seuls les
divorces par acceptation et plus particulièrement sur demande conjointe ménage une place non négligeable au
consentement des époux.

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Sommaire



Exemple 1 :
Pour le sujet « Les pouvoirs du président de la République », la première partie montrera donc que les pouvoirs
constitutionnellement reconnus au chef de l’État depuis 1958 ne sont pas en rupture avec la conception du régime
parlementaire, même s’il dispose de pouvoirs nouveaux, tandis que la seconde partie montrera qu’il s’est produit,
dans la pratique, une extension des prérogatives présidentielles.
→ La ligne de démonstration exposée plus haut (problématique) sera suivie de cette annonce de plan : « Envisager
les pouvoirs du président sous la Ve République doit conduire à envisager successivement les pouvoirs issus du
texte constitutionnel (I) et les pouvoirs provenant de la pratique institutionnelle (II) ».
→ [Pour le développement de ce plan, voir Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques
2002, sous la direction de Michel Verpeaux, Dalloz, p. 152 et suivantes.]



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », on peut dire
que si le consentement existe dans le mariage comme dans le divorce, il présente des formes et des caractères
juridiques très différents ; pourtant, dans les deux cas, le loi s’est donnée les moyens de la protéger et les
sanctions adaptées pour veiller au respect de ce dernier.

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Sommaire



Exemples de formules d’annonce (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette,
2002) :
- « Alors que sa fonction politique est en déclin (I), sa fonction administrative ne cesse de s’élargir (II). »
- « Alors que dans leur domaine les deux notions se ressemblent (I), en revanche elles s’opposent nettement dans
leur mise en œuvre (II). »
- Pour « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : « afin de prendre l’exacte mesure de la
protection du consentement dans le divorce et le mariage, il convient, dans un premier temps, de comparer les
moyens juridiques mis en œuvre pour cette protection (I) avant de comparer les sanctions intervenant en cas de
violation du consentement (II) ».

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Sommaire

III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)
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Slide 23

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SOMMAIRE
I Pour quoi faire ?

a)

II Phase de préparation / brouillon

b)
c)

1.

Lecture du sujet

2.

Travail au brouillon

III Phase de rédaction

e)

1.

Présentation formelle

2.

Rédaction au brouillon

a)

Formulation des titres

b)

Rédiger une introduction

3.

La rédaction de la copie
Comment se présente une copie?
Comment rédiger les
développements?

a)
b)

d)

Comment rédiger les chapeaux?
Comment rédiger les transitions?
Faut-il faire une conclusion?
Comment organiser la
présentation de son texte?
Comment gérer son temps?

IV A faire/ A ne pas faire
V Copies
VI Exercices

VI QCM
VII Bibliographie

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Sommaire

I. Pour quoi faire?
1. A quoi sert une dissertation ?
La dissertation, est un exercice de démonstration à partir des connaissances du cours. Elle permet de vérifier :
 1° que vous avez assimilé ces connaissances (entendez que vous les avez à la fois mémorisées et comprises) ;
 2° que vous êtes capables de les mobiliser dans l’optique d’un sujet donné (qui ne se borne pas à une simple
restitution ou récitation du cours) : c’est très exactement ce qu’on appelle maîtriser (ou dominer) des
connaissances.
Il ne s’agit pas pour autant de produire une pensée originale. La réflexion est elle-même guidée ou orientée par le
cours : le plus souvent, les problèmes posés par le sujet et les éléments de réponse ont déjà été exposés dans le
cours ou dans les manuels de référence.

Le sujet peut conduire :
 à mettre en relation des éléments qui ont été présentés par l’enseignant dans des parties différentes.
 à approfondir une question abordée dans le cours en faisant des lectures supplémentaires (dans le cas d’un
devoir à la maison) ou en mobilisant les textes fournis par les documents de travaux dirigés.
Exemple

2. La spécificité de la dissertation juridique
Comme dans toutes les autres disciplines, la dissertation est un discours démonstratif.
Ainsi, la dissertation juridique se divise en deux parties, exceptionnellement en trois lorsque le plan binaire s’avère
artificiel.
L’introduction est un élément fondamental, on connaît déjà ici la position du rédacteur par rapport au sujet.
La conclusion n’est, en général, pas nécessaire.
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Sommaire

II. Phase de préparation / brouillon
Conseils liminaires :


Pour que l’entraînement à la dissertation vous soit pleinement profitable, n’oubliez pas que vous
ne devez traiter le sujet de dissertation qu’après avoir pris le temps de lire et de comprendre le
cours ainsi que de travailler sérieusement la fiche de TD. En effet, de nombreux éléments de
réponse au sujet ont été évoqués en cours ou sont mentionnés dans la fiche de TD.



Afin de bien cerner le sujet et éviter les hors-sujets, le temps de réflexion au brouillon doit être
relativement long. Ne cherchez pas à rédiger rapidement la copie : prenez le temps d’analyser
le sujet en profondeur.

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1. Lecture du sujet

Sommaire

La lecture attentive et la compréhension du sujet sont un préalable nécessaire.
Le sujet ne prend pas toujours la forme d’une question. Voici les principales formes qu’il peut prendre :
a. Un intitulé


Une notion ou une institution :
La jurisprudence, La séparation des pouvoirs, Le contrôle de constitutionnalité, Le président de la République, La
filiation naturelle.
 Un groupe nominal :
L’application de la loi dans le temps, Le rôle du Sénat sous la Ve République, Le rôle du Parlement dans un régime
parlementaire et dans un régime présidentiel.
Ne pas réciter son cours, il faut trouver le problème de droit « caché » derrière la notion, les problématiques
sont souvent présentes dans le cours ou dans les fiches de T.D.
Exemple 1 : « La jurisprudence » : Renvoi à une question abordée dans le cours d’Introduction au droit : la
jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Exemple 2 : « Le rôle du Sénat sous la Ve République »: Renvoi à une réflexion plus générale sur le bicaméralisme
et à une interrogation sur l’utilité du Sénat.

Exemples
Cliquez ici



Une notion et une comparaison :
Le bicamérisme en France et en Grande Bretagne,
La protection du consentement dans le mariage et le divorce.
 Deux notions :
Suzeraineté et souveraineté en France (XIIe-XVIe siècles), L’équité et le droit, Le président de la République et le
Premier ministre, La pension alimentaire et la prestation compensatoire.
Ne pas dissocier les deux éléments de la comparaison en les isolant chacun dans une partie ou dans une
sous-partie.
Exemple : « Le mariage et le PACS » : ce sujet implique une comparaison des deux « institutions ». Il ne faut pas parler
du mariage dans une première partie et du PACS dans une seconde.
Dans tous les cas, la première question à poser sera : pourquoi ce sujet ? Car il y a toujours à redécouvrir des
présupposés, des implicites ou un débat déjà existant sur le sujet.
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Exemple
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Sommaire

b. Une question
La question oriente la réflexion. Toutefois, ne pas négliger la phase de réflexion préalable : rechercher
les controverses sous-jacentes, les débats qui ont fait naître cette question.
Reformuler la question pour la problématique afin d’en faire ressortir les enjeux.
Exemples :
La jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Faut-il réformer le Conseil constitutionnel ?
Les pouvoirs du Président américain sont-ils illimités ?
Peut-on dire qu’en France, sous la Ve République, « le Gouvernement détermine et conduit les affaires de la nation » ?
La Ve République est-elle un régime parlementaire ?

Exemples
Cliquez ici

c. Une citation
Expliquer d’abord la citation, puis retrouver les débats ou les questionnements pour lesquels la citation constitue
une réponse possible.
Autrement dit, lorsque le sujet est formulé sous la forme d’une citation, il vous appartient de reformuler le sujet
afin de déterminer quel est le sujet sur lequel on souhaite vous faire réfléchir.

Exemples : En prenant comme exemple le régime de la Ve République, commentez cette affirmation du général de
Gaulle en 1964 : « Une Constitution, c’est un esprit, des institutions, une pratique ».
« Le Gouvernement, pour son existence, dépend du Parlement », déclarait en 1994 M. Balladur, alors Premier
ministre. Que pensez-vous de cette affirmation ?

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Exemples
Cliquez ici

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2. Travail au brouillon






Prenez le temps de noter l’ensemble de vos idées au brouillon, sans chercher à tout prix à trouver un plan
immédiatement. Bâcler cette étape vous expose à des risques d’oubli de certains éléments importants et augmente
les risques de hors-sujet.
Rassemblez vos connaissances en lien avec le sujet :
Utiliser votre cours, les documents de la fiche de TD ainsi que les manuels ou éventuellement des articles de
doctrine ( à partir de la Licence 3).
Pendant l’épreuve, vous devez faire travailler votre mémoire pour mobiliser vos connaissances. Connaître le plan
de votre cours par cœur peut alors vous être très utile afin de repérer tous les développements consacrés à la
question que vous devez traiter. Bien évidemment , le sujet n’aura pas nécessairement été exposé sous la forme
dans laquelle il vous est proposé. Il vous faudra alors souvent puiser les éléments nécessaires dans les différents
chapitres du cours.
Exemple




A partir de tous ces éléments, envisager un fil directeur, une démonstration générale à mener sur le sujet.
A partir des termes du sujet se demander : qu’est-ce que je veux démontrer ?
Exemple



Trouver des arguments pour démontrer l’idée générale. Pour cela, faire des regroupements entre les idées
notées au brouillon et qui semblent aller ensemble. Faire en sorte d’arriver à deux grands ensembles, liés
par une articulation logique, qui correspondent à deux idées principales, c’est-à-dire deux arguments
principaux qui démontrent l’idée générale. Ces deux idées feront l’objet des deux grandes parties de la
dissertation.
Exemple
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Soyez patient
pendant le
chargement

Entraînezvous

Sommaire

La question du plan est primordiale et cette étape doit largement retenir votre attention car arrêter un plan,
c’est fixer l’ordre qui sera suivi pour exposer le sujet étudié. Connaître précisément les étapes de la
démonstration avant de commencer la rédaction est la condition de la clarté de vos propos.
Il est nécessaire de réfléchir longuement au plan à adopter même si le sujet a été traité dans le cours. Ne
craignez jamais de choisir un plan différent de celui éventuellement retenu dans le cours ou dans les manuels
que vous avez consultés : le correcteur appréciera votre originalité dans le plan.
Le souci d’originalité ne doit cependant pas vous conduire à adopter un plan incohérent.
POURQUOI UN PLAN EN DEUX PARTIES ?
Un usage qui traduit une méthode de pensée juridique

Le système juridique français est construit autour de distinctions binaires : dans les notions (fait/droit ; droit
objectif/droits subjectifs, droit réel/droit personnel ; biens incorporels/biens corporels, créancier/débiteur, solidarité active/solidarité
passive…) ; dans leur présentation (principe/exceptions, ressemblances/différences, contrat/institution, formation du
contrat/exécution du contrat, recevabilité/fond, notion/régime, statut/fonction…) en fonction du critère de distinction choisi. Le
raisonnement doit donc respecter la logique interne du système.
Clarté et efficacité

- Clarté et efficacité du plan en deux parties expliquent qu’il s’est imposé également dans les Instituts d’études
politiques pour des matières autres que juridiques et même pour les dissertations de culture générale des concours administratifs.
- Réponse synthétique et efficace au problème posé.
- Davantage tourné vers la finalité pratique qui est celle des disciplines juridiques (même si cette finalité peut
sembler lointaine dans le cas de la dissertation, elle reste à l’horizon des questions juridiques).
Ce n’est pas un principe absolu, ni une exigence purement scolaire mais un exercice de discipline intellectuelle qui
stimule la réflexion. Le plan en trois parties reste toujours possible mais est plus difficile à réussir.

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III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)

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2. La rédaction au brouillon
a. La formulation des titres
Le travail au brouillon a permis de regrouper les idées en deux parties et deux sous-parties. Il reste à présent à transformer ces
idées brutes en titres pertinents. Cela nécessite un travail important qui ne pourra être facilité que par des entraînements
réguliers à la dissertation effectués au cours des TD.
Qu’est-ce qu’un bon titre ?

Vous devez fournir un effort particulier pour la formulation des titres.
La formulation des titres doit être soignée car le sens de votre démonstration doit pouvoir être compris à partir de la
seule lecture des titres.
Un bon titre est un titre clair, concis et précis.
Un titre clair est un titre explicite et cohérent : le correcteur ne doit pas avoir à se demander ce que vous avez voulu démontrer.
Exemple : « L’importance du principe dans quelques domaines ».
Un titre doit être formulé avec précision et rigueur juridique
Exemple : « Des fautes en lien avec le service »
Préférer : « Des fautes non dépourvues de tout lien avec le service »
Prohiber les titres généraux (quelques fois susceptibles d’être utilisés pour n’importe quel sujet ou applicables à chacune des
parties de la copie)
Exemple : « Les règles de principe »
« L’acte administratif unilatéral et ses caractères »

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Un bon titre contient une idée unique
Sommaire

-

Dans une dissertation, un titre doit présenter une idée et pas seulement identifier un thème.

-

Le titre ne doit pas poser une question, mais au contraire présenter l’idée qui permet de répondre
succinctement à cette question.
Les titres ne doivent pas chercher à ménager un suspens.
Exemple : « Quelles sont les raisons de ce changement ? »
Préférer : Les justifications de la décentralisation
Un titre comporte une seule et unique idée :
Eviter l’utilisation, dans les titres, des mots de liaisons tels que « et », « mais », car leur emploi signale
souvent que le titre exprime deux idées.
Exemple : « Le Président et le Premier ministre »
« Un principe important, mais limité en pratique »
Prohiber les titres composés des deux sous-titres
Exemple : « I. La reconnaissance du caractère d’organisme privé chargé d’une mission de service public
A. La détermination du caractère privé de cet organisme
B. L’exercice d’une activité de service public »
Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas similaires.
Exemple : « I. L’absence de responsabilité de l’Etat en cas d’absence de délit ;
B) La nécessité d’un délit pour retenir la responsabilité de l’Etat ».
 I = B : Le I ne recouvre pas l’intégralité du A) et du B).
 Le titre du I contient une répétition maladroite.

Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas contradictoires.
Exemple : « I. Le maire titulaire de la police administrative ;
A) Les divers titulaires de la police administrative générale et spéciale »
 Le I. affirme que le maire est le seul titulaire de la police administrative, alors que le A en
annonce plusieurs.

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Un bon titre est un titre QUALIFIÉ
Vous devez utiliser des adjectifs qui marquent le sens de votre démonstration.
Exemple : « Le statut du président de la République »
« Le statut protecteur du président de la République »


Dans les cours ou dans les manuels, les titres des subdivisions correspondent souvent à des titres neutres tels
que « le statut du Président de la République », « le PACS ». Dans une dissertation au contraire, les titres doivent
nécessairement mettre l’accent sur le sens de la démonstration.
Exemple : Le titre « le statut du président de la République » identifie un thème et n’est pas satisfaisant
car il n’indique pas ce que l’on souhaite démontrer. En revanche, la formulation « le statut protecteur du
président de la République » correspond à une idée précise.
Prohiber les adjectifs inutiles, c’est-à-dire des adjectifs qui ne permettent nullement de préciser le sens
de la démonstration.
Exemple : « Des conditions de légalité pures et simples ».
Vérifier que les adjectifs utilisés ne sont pas contradictoires
Exemple : « I. Un principe complexe de mise en œuvre
A) Des critères d’appréciation simples »

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 Un bon titre c’est aussi…

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Un titre qui commence par un article défini ou indéfini
Exemple : « Révision incomplète des traités »
Préférer : La révision incomplète des traités
Un titre qui ne contient pas de verbe conjugué

Exemple : « Le président accroît sa légitimité »
Préférer : « Le renforcement de la légitimité du président de la République »
Un titre autonome et indépendant
Chaque titre doit pouvoir être compris sans référence à un autre intitulé
Exemple : « I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé.
A) Les critères stricts de mise en œuvre de ce principe »
Le correcteur doit pouvoir comprendre les intitulés sans avoir à relire la subdivision
supérieure. Ici le A) n’est pas autonome car il ne précise pas quel est le principe auquel
correspondent les critères stricts.
Préférer : A) Les critères stricts de mise en œuvre du principe d’expérimentation
Ne pas séparer le I. et le II. par des points de suspension
Exemple : I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé…
II. … mais strictement mis en œuvre
Un titre construit selon la même syntaxe que les autres titres de la copie. Cela permet de créer le plus d’écho
possible entre les titres.²
Soyez patient
pendant le
Exemple : « A) Un pouvoir discrétionnaire d’origine légale
chargement
B) Le manque en matière de contrôle des actes administratifs »
Préférer : B) Un pouvoir discrétionnaire d’origine juridictionnelle

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Vérification du plan
Une fois que le plan est construit et que les titres sont formulés, il est utile de prendre quelques
instants pour vérifier la pertinence du plan ainsi formalisé. Cette auto-évaluation peut paraître inutile, mais
sera en réalité l’occasion de se rendre compte si le plan est peu pertinent ou que les intitulés sont formulés de
façon maladroite. Cette étape permettra donc d’améliorer le plan avant de rédiger la copie. Pour cela, prendre une
feuille complètement vierge et y inscrire uniquement l’intitulé du sujet et les titres des deux parties et des quatre
sous-parties.
Procéder ensuite à quelques vérifications :


Commencer par vous assurer que les intitulés du (I) et du (II) recouvrent l’intégralité du sujet, sans pour autant
déborder le champ du sujet à traiter.



Procéder ensuite à la même vérification à l’intérieur de chacune des deux grandes parties (I et II)
- s’assurer que les deux sous-parties recouvrent l’intégralité de chacune des parties,
- vérifier que les sous-parties ne contiennent pas des éléments qui débordent le cadre fixé par les titres des
parties.



Vérifier enfin que la formulation des titres est satisfaisante.
Ce travail de vérification sera plus utile si vous l’effectuez après avoir pris un peu de recul au regard de
votre travail au brouillon. En effet, après avoir travaillé pendant longtemps sur le sujet, les idées à développer
sont bien présentes dans votre esprit, mais il se peut que les titres ne les illustrent pas de façon suffisamment
claire. Prendre du recul par rapport au recensement des idées à développer, en laissant passer un peu de temps
avant de commencer la rédaction définitive de la copie (une journée ou simplement quelques instants si vous êtes
en examen), vous permettra de vérifier si les titres sont facilement compréhensibles et s’ils ne trahissent pas vos
pensées.
Une fois que le plan est construit, que sa pertinence est vérifiée et que son contenu est détaillé, vous
pouvez passer à la rédaction de l’introduction.
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b. Rédiger une introduction



Dans la dissertation juridique, l’introduction est assez longue (équivalente au quart, voire au tiers de la totalité du
devoir). Elle doit présenter non seulement la question soulevée par le sujet, mais également la réponse proposée à
cette question. Il faut donc concevoir l’introduction dans son ensemble comme le support d’une démonstration
ayant pour objet de convaincre le lecteur du bien-fondé du plan annoncé.



La longueur n’est pas un but en soi. L’introduction trouvera d’elle-même sa longueur lorsque la maîtrise de
l’exercice sera acquise. Il faut, dans un premier temps, suivre les étapes demandées, sans se préoccuper de la
longueur de l’introduction, mais bien plutôt des enchaînements logiques et de la cohérence de l’ensemble. Pour
les premiers devoirs, mieux vaut une introduction courte mais claire et bien conduite qu’un exercice de
remplissage.



Rappel : par convention, le lecteur n'est pas censé connaître le sujet : c'est donc à l’introduction de l'amener.

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L’introduction doit comporter les étapes suivantes:
1.

L’entrée en matière ou phrase d’accroche
Plusieurs types d'amorces permettent, chacune à leur façon, d’indiquer le contexte dans lequel s'inscrit le sujet. Voici, indiquées de
manière sommaire, quelques possibilités :

-

L'actualité : des faits récents invitent à s'interroger sur le problème posé par le sujet (actualité législative ou

politique par exemple).

-

L'histoire : le problème n'est pas nouveau ou ne peut être compris sans mise en perspective. Il pourra donc
des connaissances historiques précises.

être utile de recourir à

 Attention cependant à ne pas remonter trop loin dans le temps, en procédant à des raccourcis historiques
vertigineux ou à des entrées en matière trop longues.

 A fortiori, débuts à proscrire absolument : "Depuis la nuit des temps ..." ou "Depuis toujours, l'homme...".
 Inutile également de refaire toute l’histoire des institutions depuis la Révolution pour parler de la Ve
République.

A éviter
Cliquez ici

-

Le cadre juridique dans lequel s’inscrit la notion proposée par le sujet :
Exemple : « En droit constitutionnel, le cadre juridique proposé par la Constitution »

-

Une citation : quand on dispose d'une citation appropriée (se garder des citations passe-partout ou raccrochées
artificiellement au sujet) et que le sujet n'en comporte pas déjà une.

-

(début cependant plus approprié pour les dissertations de culture générale que pUn débat récurrent dans la société actuelle ou le
monde contemporain our les dissertations juridiques) ou plus simplement la question générale à laquelle se rattache le sujet.
Cette liste, bien entendu, n'est pas limitative. Ainsi, il n’est pas interdit de commencer par une définition des termes du sujet.
N’oubliez pas que la phrase d’accroche ne doit pas être trop éloignée du sujet car sinon il sera difficile de faire rapidement le lien avec le
thème à traiter. Pour éviter cet écueil, vous pouvez rédiger la phrase d’accroche après avoir rédigé le reste de l’introduction. Cela
vous permettra de créer un lien entre la phrase d’entrée en matière et votre problématique.

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2.

Le sujet
Étape essentielle trop souvent oubliée : le contexte n’est là que pour amener le sujet. Il ne s’agit pas
forcément de reprendre le sujet textuellement, mais de faire clairement apparaître soit la notion, soit la
proposition, soit la question proposées à la réflexion.
→ Lorsque le sujet est une citation, recopier cette citation. Si elle est trop longue, la fragmenter et n’en reprendre
que les extraits les plus significatifs.

3.

Explication et délimitation du sujet
Définir les termes : rapidement et de façon incidente lorsqu’ils sont connus, plus longuement si la définition
même pose problème.
Bien veiller à donner la définition juridique des notions invoquées par le sujet.
Exemple

Préciser la signification du sujet en apportant les éléments de connaissance nécessaires (juridiques,
historiques, éventuellement sociologiques) et délimiter son champ d'application en justifiant, si besoin est,
les choix qui ont été faits. Il faut souvent, en effet, préciser la délimitation chronologique du sujet, lorsque celui-ci
ne comporte aucune indication de date.
Exemple
La délimitation peut être aussi spatiale.
Exemple

Soyez patient
pendant le
chargement

La délimitation concerne aussi le fond du sujet. Si on a choisi de limiter l’extension d’une notion, par exemple, il
faut le justifier à ce moment de l’introduction.
Entraînezvous

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4.

Problématique ou ligne de démonstration
L’analyse du sujet a fait apparaître la ou les questions soulevées par le sujet, le ou les problèmes qu’il pose, c’est-à-dire son
intérêt et ses enjeux.
Cependant, à ce stade de l’introduction, il ne s’agit plus de questionner mais de répondre : formuler la problématique, c’est exposer ce
qu’on entend démontrer dans la dissertation. Même si on ne l’écrit pas, il faut supposer que l’on pourrait introduire la problématique par
la formule suivante : « On voudrait démontrer que… ». La problématique n’est par conséquent pas nécessairement formulée sous la
forme interrogative. Si tel est le cas, il convient de la faire suivre de la réponse apportée à la question ainsi posée, réponse dont le bienfondé sera démontré dans les développements de la copie. Ainsi, l’introduction ne vise en aucun cas à ménager le suspens : le
correcteur ne doit pas attendre la fin de la copie pour connaître la réponse donnée par l’étudiant à la question posée.

Exemple

A noter : Parfois la question que vous devez traiter est directement posée dans le sujet. Il convient alors de répondre
précisément à la question posée. En général, ce genre de sujet invite l’étudiant à prendre personnellement position en présentant
une argumentation juridique fondée sur les éléments présents dans le cours ou trouvés dans les manuels.
Exemple (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette, 2002) : Au lieu de donner comme sujet « Les projets de
réforme du droit des sociétés », l’enseignant peut préférer des formulations plus ciblées : « Faut-il réformer le droit des sociétés ? »

Exemple
5.

Annonce du plan
Le plan ne sera pas annoncé sous forme de questions qui laissent au développement le soin d’apporter les réponses, mais
sous la forme d’une proposition dont le plan fournit les éléments de preuve. Ainsi, les intitulés de chacune des parties doivent
exprimer des réponses claires et précises à la question posée par la problématique ou par le sujet lui-même.
Éviter, si possible, les formulations du type : « Dans une première partie, nous verrons ... et dans une deuxième partie, nous
analyserons ... ». Si le plan repose effectivement sur une hypothèse de démonstration, il pourra être annoncé par une phrase reprenant les
titres des parties principales du développement.

Exemple
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En résumé
En résumé, les points indispensables d’une introduction sont :

La définition des termes du sujet

La délimitation du champ du sujet
(notamment temporelle et spatiale)

La formulation de la
problématique

L’annonce de plan
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3. La rédaction de la copie
Après avoir élaboré au brouillon l’introduction, qui justifie votre approche du sujet, ainsi que le plan, qui permet de mettre en
relief votre compréhension et votre traitement du sujet, il faut passer à la rédaction entière de la copie. Le temps imparti à l’épreuve étant
limité, la rédaction des développements se fait directement sur votre copie d’examen. Le but des développements est de construire une
démonstration convaincante répondant à la problématique soulevée dans l’introduction et se fondant sur les connaissances de fond
acquises en cours, dans les manuels, etc.
a. Comment se présente une copie ?


Le devoir doit être entièrement rédigé
 Une dissertation est un devoir entièrement rédigé : éviter les abréviations et la présentation de certaines idées sous forme de
tirets.
 Il comporte, selon l’écriture et la copie, environ de huit à dix pages



Le plan du devoir est apparent
 La dissertation juridique est organisée suivant un plan apparent : les titres des parties et sous-parties doivent être notés dans le
devoir et il est préférable de les souligner.



Les développements s’enchaînent
Pourquoi ? Si la démonstration doit pouvoir être comprise en lisant les titres uniquement, en sens inverse, la dissertation doit pouvoir être
lue dans sa continuité, en faisant abstraction des titres, et ce même si l’usage est de faire apparaître le plan dans la copie.
Comment ? Cela suppose la rédaction de chapeaux, de transitions entre les parties mais également entre les sous-parties, et le
recours aux mots de liaison entre les paragraphes.



Présentation formelle de la copie
Pour une illustration, cliquez sur l’icône suivante:

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b. Comment rédiger les développements ?

Les développements servent à démontrer. Ne vous contentez pas d’exposer vos connaissances de manière descriptive.



La démonstration sera d’autant plus percutante que vous utiliserez régulièrement des mots de liaison (« or », « par
conséquent », « il en résulte que… », « toutefois », etc.)



Lire régulièrement des articles juridiques, notamment ceux qui sont intégrés dans les fiches de TD, vous aidera à acquérir le style
approprié pour la rédaction de la dissertation.



S’il est capital de ne pas laisser de côté ce qui fait partie du sujet, il est tout aussi important de ne pas traiter ce qui est en dehors.
Même si vous estimez que votre copie est trop courte, abstenez-vous de compléter vos paragraphes en ajoutant, de façon
délibérée, des développements étrangers à la question.



Ayez le souci majeur de la clarté : choisissez les termes juridiques exacts (le langage juridique est un langage précis) et éviter
les phrases longues et alambiquées.
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c. Comment rédiger les chapeaux ?
- Qu’est ce qu’un chapeau ? Un « chapeau » est un court paragraphe de présentation
- Où doit-on le faire apparaître ? Il figure au début de chaque grande partie (I et II)
- A quoi sert-il ? Il permet d’annoncer les étapes de la démonstration qui suit.


Comment rédiger un bon chapeau ?



Un bon chapeau annonce formellement les sous-parties. Le chapeau annonce explicitement les sous-parties en signalant le
A et le B entre parenthèse à la suite de la présentation de chacune d’entre elles.
Exemple
Cliquez ici

La dernière phrase du chapeau doit jouer un rôle d’annonce des sous parties. Elle peut par exemple être
formulée de la manière suivante : « […] Ainsi, alors que le préfet est en charge du contrôle de légalité des actes
des collectivités territoriales (A), il représente aussi une institution d’appui pour ces entités locales (B). »
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Un bon chapeau ne se contente pas de reprendre les intitulés des sous-parties

Sommaire

Si le chapeau se contente de reprendre dans une phrase les intitulés des deux sous-parties (A et B), il n’est pas d’un grand
intérêt et n’a un rôle que formel.
Vous ne pouvez pas vous contenter de rédiger votre chapeau en une seule phrase de ce type : « Après avoir vu
l’exécutif comme autorité prépondérante dans l’initiative de la loi (A), nous verrons son rôle influent dans
l’adoption des lois (B). »


Exemple

Un bon chapeau doit mettre en perspective la démonstration
Un chapeau doit mettre en perspective la démonstration, c’est-à-dire justifier le choix des étapes de l’argumentation qui
a été fait dans la partie.
Pour y parvenir, il serait pertinent que la (ou les) première(s) phrase(s) du chapeau permettent la présentation du
contexte dans lequel s’inscrivent et s’enchaînent les deux sous-parties.
Le Parlement est érigé par la Constitution comme l’organe en charge de la fonction législative par excellence. Cependant,
dans le régime parlementaire français, l’organe exécutif dispose lui aussi de nombreux pouvoirs venant interférer dans le
processus législatif. Ainsi, l’exécutif joue un rôle prépondérant dans l’initiative des lois (A) et il représente une autorité
influente dans l’adoption des lois (B).



Exemple

Un bon chapeau ne doit pas commencer à développer une argumentation
Le chapeau ne doit pas être trop long : il ne doit pas contenir plus de deux ou trois phrases. L’argumentation est
strictement réservée aux développements.



Comment savoir si mon chapeau est bien rédigé ?
Si,
la rédaction
de mon
chapeau,
n’arrivedepas
à formuler
phrase de
présentation
contexte venant
Si lors
mondechapeau
est bien
rédigé,
il mejepermet
vérifier
que la
la première
démonstration
est
logique etducohérente.
justifier la logique de l’enchaînement de mes deux sous-parties, cela signifie sans doute que l’articulation de mes deux
sous-parties est artificielle. De ce fait, les développements risquent ensuite d’être décousus.
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Exemple

d. Comment rédiger les transitions ?

Sommaire

Qu’est ce qu’une transition ? La transition correspond aux quelques lignes qui permettent de formuler de manière synthétique
le point de la démonstration auquel on est parvenu et d’annoncer la deuxième partie comme une suite logique de la première.
Où doit-on la faire apparaître ? Elle figure entre les deux grandes parties (I et II). Une petite transition permet aussi d’enchaîner
les développements entre les sous-parties (A et B).
A quoi sert-elle ? La transition assure l’enchaînement des développements. Grâce à elle, on vérifie la cohérence et l’organisation
logique de son plan.


Comment savoir si ma transition est bien rédigée ?



Une transition doit être propre au devoir que vous êtes en train de rédiger.

Exemple : Vous ne pouvez pas vous contenter pour la transition de dire : « Après avoir vu la première partie,
nous allons voir la seconde. »


Exemple

La rédaction de votre transition doit faire preuve de précision.

Exemple : vous ne pouvez pas vous contenter d’écrire : « Comme on vient de le présenter, le président de la
République est un personnage important, mais son pouvoir est tempéré. »
Afin de rédiger une bonne transition, il va falloir préciser, en fonction de ce que vous aurez argumenté dans
vos développements, pourquoi le président de la République est un personnage important (pouvoirs propres du
président de la République, régime semi-présidentiel…) et pourquoi vous annoncez que son pouvoir est tempéré
(régime parlementaire, dyarchie à la tête de l’exécutif…).


Exemple

Afin de démontrer la logique de vos développements, votre transition doit toujours souligner l’intérêt de ce que l’on vient de
démontrer relativement à la problématique soulevée ET présenter la pertinence de la deuxième partie, suite logique
permettant de mener la démonstration à son terme.

Exemple : une introduction n’opérant pas ce lien entre les deux parties n’est pas opérante. Vous ne pouvez pas
vous contenter d’un résumé de la première partie en fonction de ce que vous venez d’écrire et simplement annoncer
ensuite : « Passons maintenant à la deuxième partie. »
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Exemple
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e. Faut-il faire une conclusion ?


Généralement, on considère que la conclusion est inutile dans la dissertation juridique, la démonstration
ayant été conduite à son terme à la fin de la deuxième partie.





Ne pas faire de conclusion si :
Votre but n’est que de résumer ce qui a déjà été dit
Vous n’apportez pas d’idée nouvelle



Vous pouvez faire une conclusion si :
Elle apporte une idée nouvelle qui constitue un point d’aboutissement de la démonstration.

Ne cherchez donc pas à faire une conclusion si vous n’avez rien à ajouter à votre démonstration.

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f. Comment organiser la présentation de son texte ?
Sommaire
1.

Comment bien disposer son texte ?



Organiser ses développements en paragraphes



Qu’est ce qu’un paragraphe ?
Le paragraphe (§) correspond à une unité de sens (une idée et son développement). Il ne faut commencer un nouveau paragraphe que lorsque vous
changez d’idée.



Comment se matérialise un paragraphe ?
Il se matérialise par un alinéa (retour à la ligne + retrait).



Pourquoi organiser les développements en paragraphes ?
- Pour celui qui écrit, faire des paragraphes, c’est structurer sa pensée.
- Pour le lecteur, le paragraphe est un repère visuel qui aide à comprendre la structure du raisonnement.



Comment construire un paragraphe ?
En règle générale, chaque paragraphe s’organise en trois phases : la présentation de l’argument, son explication et son illustration par un
exemple.



Les erreurs à éviter :
- Le texte compact et indigeste
- Le texte morcelé



Combien de paragraphes doit contenir ma copie ?
- L’introduction : en fonction de sa longueur, pourra comporter de 2 à 4 paragraphes soit au minimum un paragraphe pour l’entrée en matière et le
sujet, un autre pour l’explication du sujet, la problématique et l’annonce de plan, la longueur des développements pouvant amener à les subdiviser
- Le développement : il faudra au minimum un paragraphe par subdivision inférieure du plan (points 1 et 2 des sous-parties A et B) et généralement
plus (2 ou 3) en fonction de la longueur des développements.

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Bien utiliser les sauts de ligne



Quand dois-je sauter une ligne
- Les sauts de ligne doivent servir uniquement à distinguer les différentes parties de la dissertation.
- Ils ne doivent pas servir à distinguer les paragraphes.
Exemple : l’introduction ne doit pas être « hachée » par un saut de ligne à la fin de chaque phrase.



Penser à aligner son texte



Pourquoi aligner son texte ?
- L’alignement du texte améliore la lisibilité de votre copie.
- Il facilite aussi l’identification de vos différents paragraphes par le lecteur, grâce à la visibilité des alinéas.
- Trop d’étudiants présentent le texte comme une masse informe et ne remplissent pas les lignes, répugnant notamment à
couper les mots.



Comment procéder à cet alignement ?
- Pour un devoir rédigé grâce au support informatique, pensez à justifier votre texte.
- Pour un devoir rédigé à la main, il faut veiller à aligner le texte à droite et à gauche, ce qui suppose de commencer à écrire
contre la marge (sauf la première ligne qui débute par un retrait) et de remplir la ligne entièrement.

2.

Comment améliorer la lisibilité de sa copie ?
Le but est ici de permettre une lecture fluide et aisée de la copie.



Soignez votre écriture
- Gardez toujours à l’esprit qu’une écriture illisible nuit à votre démonstration.
- Si le lecteur passe son temps à essayer de « décrypter » votre écriture, son intérêt pour vos idées sera proportionnellement
décroissant aux efforts fournis pour vous lire.

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La ponctuation est essentielle
 La ponctuation rend visible la construction des phrases, elle indique donc au lecteur où arrêter son regard
et détermine donc les tranches de texte à lire d’une traite.

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L’oubli d’un point équivaut à l’oubli d’une limite et le lecteur, lorsqu’il aura compris qu’il est allé trop loin dans sa lecture,
sera obligé de revenir en arrière pour rectifier lui-même la bonne ponctuation.




L’orthographe joue un rôle prépondérant dans l’appréciation de votre copie
Pourquoi ? L’orthographe fait partie des repères visuels sur lesquels s’appuie le lecteur pour lire vite et sans
hésitation. Même si cela se passe très vite, la multiplication des obstacles finit par indisposer le lecteur.



L’écriture « texto » ainsi que les abréviations sont formellement prohibées de tout devoir écrit.



Les accents ne doivent pas être considérés comme des éléments facultatifs.
Exemple : Le president de la republique à des pouvoirs propre que l’art. 18 de la constit. rappel ainsi il dispose par ex
des pouvoirs de méssage de dissolut°.
Vous avez eu du mal à lire cette phrase ? Votre correcteur aussi et il doit consciencieusement décrypter environ quatre
pages ainsi rédigées…multipliées par x nombre de copies…



Soignez la coupe des mots
La coupe des mots se fait entre 2 syllabes (entre les 2 consonnes en cas de consonnes doubles) et se marque par un
tiret en fin de ligne (et non au début).
Exemples de coupes possibles : or/tho/gra/phe
at/ten/tion
exa/men





En cas d'apostrophe, pas de coupe après l'apostrophe : la syllabe doit être complète.
Exemple : l'a/pos/tro/phe



Les majuscules ne doivent faire l’objet d’aucune négligence
Les majuscules sont également des points de repère qui contribuent à faciliter la lecture. La négligence dans leur
emploi est donc une cause d'hésitation pour le lecteur.



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MAJUSCULE

PAS DE MAJUSCULE

- aux noms de pays, de continents: la France , l'Europe
et de peuple : les Français, les Européens

- aux adjectifs : le peuple français, l'unité européenne
ni aux noms de langue : parler le français

- un cas particulier : le Premier ministre

- aux noms de fonction : le député, l’empereur, le roi, le
préfet, le président de la République, le président du
Conseil, le ministre

- à État quand il désigne un pays, une nation, son
gouvernement, son administration : un conseiller d’État,
un coup d’État, l’État d’Israël

- minuscule dans les autres sens : état civil, état de
siège

- pour les noms des organismes et institutions d’État à
caractère unique qui sont de véritables noms propres :
l’Assemblée nationale, la Chambre des lords, le Congrès
(des États-Unis), le Conseil constitutionnel, le Conseil
d’État, le Conseil des ministres, la Cour de cassation, le
Gouvernement (français), le Parlement (ou les
Chambres), le Sénat, le Trésor, le Tribunal des conflits
Le premier mot nécessaire à l’identification portera une
majuscule, ainsi que l’adjectif qui précède

- pour les noms d’organismes d’État qui sont un
certain nombre du même type : la commission des
finances, le conseil général, la cour d’appel de Poitiers, la
direction du budget, la mairie du Havre, le tribunal
correctionnel

- pour le nom d’un régime politique lorsqu’il désigne un
pays ou une époque : l’Ancien Régime, la Deuxième
République, l’Empire, la République française, le
Troisième Reich
S’il est accompagné d’un adjectif, majuscule à l’adjectif s’il
précède le nom
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Veillez au style de votre copie

 Veillez à la précision du vocabulaire, en particulier du vocabulaire juridique.
 Utilisez des mots de liaison.

- Pour mettre en évidence à la fois la progression de la démonstration et son organisation.
Exemples : tout d’abord, ensuite, enfin ; d’une part, d’autre part ; en outre, par ailleurs…
- Et la logique de l’argumentation.
Exemples : car, en effet, donc, par conséquent, c’est pourquoi, or…
 Vous ne devez pas utiliser la première personne dans une dissertation : celle-ci se présente

comme une démonstration et non comme l’expression d’une opinion.
 Veillez à user du style de la langue écrite.

Les tournures familières, les abréviations, les phrases incomplètes, et de manière générale, tout ce
qui pourrait marquer une certaine désinvolture à l’égard du lecteur.


Relisez la copie avant de la rendre

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g. Comment gérer son temps ?


Combien de temps m’est-il imparti pour rédiger ma dissertation en conditions d’examen ?
En général, une dissertation doit être conçue et rédigée dans un délai de 3 heures.
Ce délai peut sembler court, c’est pourquoi il importe d’utiliser au mieux ces 180 minutes et de vous entraîner
progressivement à cette limitation de temps lors de la rédaction de vos devoirs maison.



Combien de temps dois-je consacrer approximativement à chaque étape ?

I – La préparation de la dissertation : 1 heure
1. Les étapes de réflexion : 30 minutes
Les étapes de réflexion sur le sujet et de recherche de la problématique sont essentielles : il faut leur consacrer au
moins une trentaine de minutes avant de commencer à élaborer le plan.
1re étape : réflexion sur le sujet
- Repérer la forme du sujet, analyser les termes, noter toutes les idées et connaissances concernant le sujet,
cerner et délimiter le sujet.

2e étape : recherche et formulation de la problématique
- Faire apparaître un fil conducteur, qui correspond au problème soulevé par le sujet, et formuler ce qui fera l’objet
de la démonstration.

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2. L’élaboration du plan : 30 minutes

3e étape : construction du plan détaillé

Sommaire

- Regrouper les données par thèmes, éliminer ce qui ne peut s’insérer dans la démonstration, définir 2 (ou 3) idées
directrices qui sont les étapes de la démonstration (I, II), décomposer chacune en arguments qui constitueront les
sous-parties, prévoir les exemples à l’appui.
- Vérification de la correspondance des intitulés et du contenu : cohérence en regard du plan annoncé, titres qui se
font écho.

Cette phase de conception est déterminante de la rédaction, qui sera d’autant plus aisée que sa préparation aura
été soignée et ordonnée et le plan élaboré avec précision.
II – La rédaction : 2 heures
1re étape : rédaction de l’introduction : 30 minutes environ
- L’introduction doit être rédigée au brouillon, puis recopiée après une relecture attentive.
2e étape : rédaction du développement, des chapeaux, des transitions : 1 heure 20 environ
- Les développements ne peuvent faire l’objet d’un brouillon faute de temps : c’est votre plan détaillé qui vous
guidera dans cette étape de rédaction.
3e étape : relecture : 5-10 minutes
Elle peut être organisée en deux temps :
- une relecture après la rédaction de chaque développement
- puis une relecture finale afin de faire disparaître fautes d’orthographe, d’accords, de syntaxe mais aussi pour
appréhender globalement le contenu de votre copie.

Zèle de Mercure - Faculté de droit de Grenoble

Sommaire

IV. A faire / à ne pas faire
A FAIRE


- faire preuve de qualités formelles qui
permettent une lecture fluide et facile de la
copie.



- disserter, c’est démontrer : la dissertation
doit proposer une argumentation dynamique,
une progression. Cela suppose un plan orienté
vers un objectif de démonstration, et non
uniquement un mode de « rangement » des
connaissances.



- démontrer, ce n’est pas seulement affirmer,
c’est aussi expliquer ses arguments et les
justifier en apportant des faits et des
exemples précis. On appréciera donc des sousparties
qui
soient
de
véritables
développements, avec explication, illustration
et justification des propositions et arguments
avancés.

A NE PAS FAIRE


- réciter au lieu de disserter : la dissertation,
même si elle suppose acquises les
connaissances apportées par le cours, n’est pas
pour autant un simple exercice de restitution
de ces connaissances. Vérifier que les différents
développements sont bien nécessaires à la
démonstration et orientés par elle.



- les développements hors-sujet (faire un
lien avec les passages hors-sujet des copies
corrigées).



- utiliser uniquement la théorie et non la
pratique des institutions.



- les développements « secs
n’apportent rien de plus que le plan.

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»

qui

Sommaire

Bonnes et mauvaises copies
Remarques générales

- Le sujet « Le Président de la République et le Peuple sous la Ve République » était le sujet d’examen de la
session de juin 2002 en régime normal (groupe A, enseignant : M. le Doyen BERNARD).
- Cet examen se déroule en trois heures, sans document.
- Les copies ont été retranscrites telles quelles, à l’exception des fautes d’orthographe qui ont été corrigées.
- Les annotations de ces copies vous permettront de mieux comprendre les qualités attendues d’une dissertation et
les défauts à éviter.
- Un corrigé entièrement rédigé de ce sujet est disponible dans l’ouvrage : Les Annuels de droit constitutionnel Dalloz, 2001, p. 135 et suivantes.
Exercice
- Pour que la lecture de ces copies vous soit utile, essayez de travailler au brouillon sur ce sujet, en suivant les
conseils indiqués. Comparez seulement ensuite votre travail avec les copies et les remarques qui les
accompagnent.
Consultez les copies suivantes:

Copie 17/20

Copie 12/20

FIN

Copie 8/20

Copie 6/20

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Sommaire

« Le président de la République et le peuple sous la Cinquième République »
Cours

Dates / Evènements

Personnages

Définition juridique des
termes du sujet et de
leur(s) contraire(s)
éventuellement :

Se remémorer le plan du
cours et le faire « défiler » en
identifiant les passages du cours
qui portent sur le sujet :
-l’élection du Président,
-le référendum,
-la dissolution,
-la cohabitation.

-1962

: révision de la Constitution
instaurant l’élection du Président
de la République au suffrage
universel direct
-- 1962 et 1969 : Référendums
sur la base de l’article 11 au lieu
de l’article 89 de la Constitution
-- Elections présidentielles de
2002…

-Mitterrand : dissolutions en
1981, en 1988
- Le Président Chirac :
dissolution en 1997, référendum
en 2000

Le Président de la République
Le peuple
Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
Le Président de la République et
le peuple

Jurisprudence

Eléments historiques

Droit comparé

Exemples

Néant

Le Chef de l’Etat et le peuple
avant la cinquième République

Les relations entre le Chef de
l’Etat et le peuple dans les
systèmes juridiques étrangers
(Etats-Unis…) : les comparer à la
France

Dans ce cas, cette rubrique se
confond avec la rubrique « dates
et évènements »

Exclure les idées hors-sujet
Parmi les idées, celle qui porte sur la cohabitation entre-t-elle vraiment dans le champ du sujet : en quoi la cohabitation intéresse-t-elle les
relations Président/peuple ? Attention : évoquer la cohabitation est intéressant seulement si on fait le lien avec le sujet.

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Grenoble

Exemple
suivant

Sommaire

« La protection du consentement dans le mariage et le divorce »
Cours
Se remémorer le plan du cours
et le faire « défiler » en identifiant
les passages du cours qui
portent sur le sujet :
- La protection du consentement
dans la formation du mariage, ce
qui ne pose guère de difficultés
en raison de l’aspect contractuel
du mariage qui n’est pas
contesté.
- En revanche, il faut « piocher »
les passages relatifs au
consentement dans la procédure
de divorce.

Définition juridique des
termes du sujet et de
leurs contraires
éventuellement
Consentement
Mariage
Divorce

Jurisprudence
- Rappel du célèbre arrêt
« Berthon » des chambres
réunies de 1862 à propos de
l’erreur.
- civ. 2ème, 6 mai 1987 : une
convention homologuée ne peut
être annulée pour vice du
consentement.

Eléments historiques/
Dates
- Loi du 26 mai 2004 réformant
le divorce : protège t-elle autant
le consentement par rapport au
droit antérieur ?
- Loi du 4 avril 2006 qui introduit
de nouvelles dispositions tendant
au renforcement de la protection.

Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
dans le mariage et le divorce

Exemples

Exclure les idées hors-sujet :

Citer de la jurisprudence à titre
d’exemples.

Récitez son cours sur les toutes les conditions de formation du mariage, ou sur les cas de divorce est
inutile. L’intérêt du sujet est de rechercher les règles protectrices du consentement dans le mariage et
dans sa dissolution, et de les comparer.

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Sommaire

Exemple : « Les pouvoirs du président de la République »



Connaissances nécessaires : Les pouvoirs reconnus par la Constitution au président.



Mobilisation des connaissances : Ne pas se contenter d’énumérer les articles de la Constitution qui déterminent
les pouvoirs du président. Il faut analyser et réfléchir aux problèmes qu’ils posent, notamment dans leur mise en
œuvre.



Lien avec le cours : Le cours, en évoquant ces pouvoirs, aura proposé, par exemple, des éléments de réflexion
sur la conception de l’institution présidentielle ou sur la façon dont ces pouvoirs ont été utilisés, au cours de
l’histoire de la Ve République.



Approfondissement : Chercher dans une autre partie du cours dans les fiches de TD et dans les ouvrages de
références des éléments pour réfléchir sur la pratique institutionnelle en période de cohabitation…

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Exemples :


- « Le rôle du Parlement sous les Troisième et Quatrième Républiques » :
sur ce sujet, je veux démontrer que le Parlement a une place essentielle pendant ces deux régimes ; qu’il est
l’organe le plus puissant.



- « Le rôle de l’organe exécutif sous la Troisième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer que l’organe exécutif est faible, qu’il a des difficultés à remplir sa fonction.



- « Le Président de la République et le peuple sous la Cinquième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer qu’il existe un lien direct entre le Président et le peuple, que leurs relations sont très
importantes, qu’elles sont très étroites.



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » :
sur ce sujet, je veux établir une comparaison entre la formation et la dissolution du lien matrimonial sous l’angle de
la protection du consentement. Il sera, toutefois, difficile de trouver des points communs entre mariage et divorce
dans leur façon de prendre en considération le consentement ; il faudra donc se rattacher à des notions juridiques
classiques.

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Exemples :



- Le rôle du Parlement est essentiel sous les Troisième et Quatrième Républiques, tant du point de vue de
l’élaboration de la Loi (I) que du contrôle du gouvernement (II).



- Le Président et le peuple entretiennent des relations étroites sous la Cinquième République non seulement grâce
à l’élection au suffrage universel direct (I), mais aussi grâce aux occasions où le Président de la République donne
la parole au peuple (II).



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : cette protection passe, dans les deux
domaines, par la présentation des moyens juridiques de protection (I), puis par celle des sanctions de la violation
du consentement (II).

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Sommaire



Exemple 1 :
« Ainsi un sujet consacré aux “Responsabilités du président de la République sous la Ve République“ rend sans
doute utile une explication de ce que sont la responsabilité en droit et les différentes formes de celle-ci (politique,
civile et pénale). Le sujet consacré au “Rôle du juge de la loi du Conseil constitutionnel“ nécessite une première
approche de la notion de « juge » ou de juridiction. De même, il faut s’interroger sur le sens du mot loi et ses
différentes acceptions (loi constitutionnelle, loi organique, loi référendaire, diversité des lois ordinaires…) ».
[Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques 2002, sous la direction de Michel Verpeaux,
Dalloz, p. 131]



Exemple 2 :
Un sujet consacré au consentement dans le mariage et le divorce nécessite une explication de la notion
contractuelle de consentement, sa définition, la notion de vices du consentement, les différents vices, enfin une
définition sommaire (en quelques mots précis) des notions juridiques de mariage et de divorce.

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Exemple 1 :
un sujet sur « Le président de la République » demandera de rappeler (et donc d’étudier) tous les régimes qui
ont consacré un président, et englobera l’actualité la plus récente. Parfois, c’est tout simplement le programme
traité en cours qui permettra de fixer les limites chronologiques du sujet.



Exemple 2 :

Le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » s’entend du droit positif, mais il
faut, dans l’introduction rappeler l’historique des deux institutions afin de les replacer dans leur contexte afin de
mieux apprécier le droit actuel ; il faut également, au coup par coup, évoquer les réformes récentes (la loi du 26
mai 2004 réformant le divorce prend davantage en compte le consentement et la loi du 4 avril 2006 étend la
protection du consentement lors de la formation du mariage).

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Exemple :
Si le sujet est « Le régime parlementaire dans le monde contemporain » , il faudra préciser les pays concernés
par la réflexion.
Dans ce cas également, le cours permettra de limiter les cas envisagés. Un sujet sur « Le Parlement dans les
régimes politiques occidentaux » renverra aux Etats-Unis et à l’Europe.

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Exemple 1 :
Si on considère que le sujet sur « Les pouvoirs du président de la République » permet de poser le problème
plus général de la Constitution de 1958 comme un texte de compromis entre les conceptions des tenants d’un
régime parlementaire classique et celles du général de Gaulle, on pourra proposer l’hypothèse de démonstration
suivante :
« Le président de la République est ainsi doté de pouvoirs conséquents par la Constitution et surtout d’une
fonction prééminente due à sa nouvelle qualité reconnue d’arbitre (art. 5). Toutefois, les divers présidents ne se
satisferont pas de ces pouvoirs constitutionnels et s’efforceront de les étendre par la pratique ».



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », il faut
délimiter le sujet en indiquant que si le mariage est toujours à prendre en considération, tous les cas de divorce ne
sont pas concernés. Seuls les divorces dit par consentement mutuel et par acceptation du principe de la rupture du
mariage impliquent directement ou indirectement le consentement des époux.
Quant au consentement, il s’agit toujours de la même notion, sociologiquement, il s’agit de donner son libre accord
à une situation de droit, à une forme particulière de contrat, alors que juridiquement, son appréhension est variable.
Le mariage est influencé par le contrat, même s’il participe d’une institution fondamentale du droit ; et le divorce,
longtemps banni du droit français, reste, en grande partie étranger à la notion de contrat. Les efforts du législateur
de 1975 et de 2004 pour l’adapter à l’évolution de la société, ne sont pas aller jusqu’à le contractualiser. Seuls les
divorces par acceptation et plus particulièrement sur demande conjointe ménage une place non négligeable au
consentement des époux.

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Sommaire



Exemple 1 :
Pour le sujet « Les pouvoirs du président de la République », la première partie montrera donc que les pouvoirs
constitutionnellement reconnus au chef de l’État depuis 1958 ne sont pas en rupture avec la conception du régime
parlementaire, même s’il dispose de pouvoirs nouveaux, tandis que la seconde partie montrera qu’il s’est produit,
dans la pratique, une extension des prérogatives présidentielles.
→ La ligne de démonstration exposée plus haut (problématique) sera suivie de cette annonce de plan : « Envisager
les pouvoirs du président sous la Ve République doit conduire à envisager successivement les pouvoirs issus du
texte constitutionnel (I) et les pouvoirs provenant de la pratique institutionnelle (II) ».
→ [Pour le développement de ce plan, voir Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques
2002, sous la direction de Michel Verpeaux, Dalloz, p. 152 et suivantes.]



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », on peut dire
que si le consentement existe dans le mariage comme dans le divorce, il présente des formes et des caractères
juridiques très différents ; pourtant, dans les deux cas, le loi s’est donnée les moyens de la protéger et les
sanctions adaptées pour veiller au respect de ce dernier.

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Sommaire



Exemples de formules d’annonce (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette,
2002) :
- « Alors que sa fonction politique est en déclin (I), sa fonction administrative ne cesse de s’élargir (II). »
- « Alors que dans leur domaine les deux notions se ressemblent (I), en revanche elles s’opposent nettement dans
leur mise en œuvre (II). »
- Pour « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : « afin de prendre l’exacte mesure de la
protection du consentement dans le divorce et le mariage, il convient, dans un premier temps, de comparer les
moyens juridiques mis en œuvre pour cette protection (I) avant de comparer les sanctions intervenant en cas de
violation du consentement (II) ».

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Sommaire

III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)
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Slide 24

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SOMMAIRE
I Pour quoi faire ?

a)

II Phase de préparation / brouillon

b)
c)

1.

Lecture du sujet

2.

Travail au brouillon

III Phase de rédaction

e)

1.

Présentation formelle

2.

Rédaction au brouillon

a)

Formulation des titres

b)

Rédiger une introduction

3.

La rédaction de la copie
Comment se présente une copie?
Comment rédiger les
développements?

a)
b)

d)

Comment rédiger les chapeaux?
Comment rédiger les transitions?
Faut-il faire une conclusion?
Comment organiser la
présentation de son texte?
Comment gérer son temps?

IV A faire/ A ne pas faire
V Copies
VI Exercices

VI QCM
VII Bibliographie

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Sommaire

I. Pour quoi faire?
1. A quoi sert une dissertation ?
La dissertation, est un exercice de démonstration à partir des connaissances du cours. Elle permet de vérifier :
 1° que vous avez assimilé ces connaissances (entendez que vous les avez à la fois mémorisées et comprises) ;
 2° que vous êtes capables de les mobiliser dans l’optique d’un sujet donné (qui ne se borne pas à une simple
restitution ou récitation du cours) : c’est très exactement ce qu’on appelle maîtriser (ou dominer) des
connaissances.
Il ne s’agit pas pour autant de produire une pensée originale. La réflexion est elle-même guidée ou orientée par le
cours : le plus souvent, les problèmes posés par le sujet et les éléments de réponse ont déjà été exposés dans le
cours ou dans les manuels de référence.

Le sujet peut conduire :
 à mettre en relation des éléments qui ont été présentés par l’enseignant dans des parties différentes.
 à approfondir une question abordée dans le cours en faisant des lectures supplémentaires (dans le cas d’un
devoir à la maison) ou en mobilisant les textes fournis par les documents de travaux dirigés.
Exemple

2. La spécificité de la dissertation juridique
Comme dans toutes les autres disciplines, la dissertation est un discours démonstratif.
Ainsi, la dissertation juridique se divise en deux parties, exceptionnellement en trois lorsque le plan binaire s’avère
artificiel.
L’introduction est un élément fondamental, on connaît déjà ici la position du rédacteur par rapport au sujet.
La conclusion n’est, en général, pas nécessaire.
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Sommaire

II. Phase de préparation / brouillon
Conseils liminaires :


Pour que l’entraînement à la dissertation vous soit pleinement profitable, n’oubliez pas que vous
ne devez traiter le sujet de dissertation qu’après avoir pris le temps de lire et de comprendre le
cours ainsi que de travailler sérieusement la fiche de TD. En effet, de nombreux éléments de
réponse au sujet ont été évoqués en cours ou sont mentionnés dans la fiche de TD.



Afin de bien cerner le sujet et éviter les hors-sujets, le temps de réflexion au brouillon doit être
relativement long. Ne cherchez pas à rédiger rapidement la copie : prenez le temps d’analyser
le sujet en profondeur.

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1. Lecture du sujet

Sommaire

La lecture attentive et la compréhension du sujet sont un préalable nécessaire.
Le sujet ne prend pas toujours la forme d’une question. Voici les principales formes qu’il peut prendre :
a. Un intitulé


Une notion ou une institution :
La jurisprudence, La séparation des pouvoirs, Le contrôle de constitutionnalité, Le président de la République, La
filiation naturelle.
 Un groupe nominal :
L’application de la loi dans le temps, Le rôle du Sénat sous la Ve République, Le rôle du Parlement dans un régime
parlementaire et dans un régime présidentiel.
Ne pas réciter son cours, il faut trouver le problème de droit « caché » derrière la notion, les problématiques
sont souvent présentes dans le cours ou dans les fiches de T.D.
Exemple 1 : « La jurisprudence » : Renvoi à une question abordée dans le cours d’Introduction au droit : la
jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Exemple 2 : « Le rôle du Sénat sous la Ve République »: Renvoi à une réflexion plus générale sur le bicaméralisme
et à une interrogation sur l’utilité du Sénat.

Exemples
Cliquez ici



Une notion et une comparaison :
Le bicamérisme en France et en Grande Bretagne,
La protection du consentement dans le mariage et le divorce.
 Deux notions :
Suzeraineté et souveraineté en France (XIIe-XVIe siècles), L’équité et le droit, Le président de la République et le
Premier ministre, La pension alimentaire et la prestation compensatoire.
Ne pas dissocier les deux éléments de la comparaison en les isolant chacun dans une partie ou dans une
sous-partie.
Exemple : « Le mariage et le PACS » : ce sujet implique une comparaison des deux « institutions ». Il ne faut pas parler
du mariage dans une première partie et du PACS dans une seconde.
Dans tous les cas, la première question à poser sera : pourquoi ce sujet ? Car il y a toujours à redécouvrir des
présupposés, des implicites ou un débat déjà existant sur le sujet.
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Exemple
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Sommaire

b. Une question
La question oriente la réflexion. Toutefois, ne pas négliger la phase de réflexion préalable : rechercher
les controverses sous-jacentes, les débats qui ont fait naître cette question.
Reformuler la question pour la problématique afin d’en faire ressortir les enjeux.
Exemples :
La jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Faut-il réformer le Conseil constitutionnel ?
Les pouvoirs du Président américain sont-ils illimités ?
Peut-on dire qu’en France, sous la Ve République, « le Gouvernement détermine et conduit les affaires de la nation » ?
La Ve République est-elle un régime parlementaire ?

Exemples
Cliquez ici

c. Une citation
Expliquer d’abord la citation, puis retrouver les débats ou les questionnements pour lesquels la citation constitue
une réponse possible.
Autrement dit, lorsque le sujet est formulé sous la forme d’une citation, il vous appartient de reformuler le sujet
afin de déterminer quel est le sujet sur lequel on souhaite vous faire réfléchir.

Exemples : En prenant comme exemple le régime de la Ve République, commentez cette affirmation du général de
Gaulle en 1964 : « Une Constitution, c’est un esprit, des institutions, une pratique ».
« Le Gouvernement, pour son existence, dépend du Parlement », déclarait en 1994 M. Balladur, alors Premier
ministre. Que pensez-vous de cette affirmation ?

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Exemples
Cliquez ici

Sommaire

2. Travail au brouillon






Prenez le temps de noter l’ensemble de vos idées au brouillon, sans chercher à tout prix à trouver un plan
immédiatement. Bâcler cette étape vous expose à des risques d’oubli de certains éléments importants et augmente
les risques de hors-sujet.
Rassemblez vos connaissances en lien avec le sujet :
Utiliser votre cours, les documents de la fiche de TD ainsi que les manuels ou éventuellement des articles de
doctrine ( à partir de la Licence 3).
Pendant l’épreuve, vous devez faire travailler votre mémoire pour mobiliser vos connaissances. Connaître le plan
de votre cours par cœur peut alors vous être très utile afin de repérer tous les développements consacrés à la
question que vous devez traiter. Bien évidemment , le sujet n’aura pas nécessairement été exposé sous la forme
dans laquelle il vous est proposé. Il vous faudra alors souvent puiser les éléments nécessaires dans les différents
chapitres du cours.
Exemple




A partir de tous ces éléments, envisager un fil directeur, une démonstration générale à mener sur le sujet.
A partir des termes du sujet se demander : qu’est-ce que je veux démontrer ?
Exemple



Trouver des arguments pour démontrer l’idée générale. Pour cela, faire des regroupements entre les idées
notées au brouillon et qui semblent aller ensemble. Faire en sorte d’arriver à deux grands ensembles, liés
par une articulation logique, qui correspondent à deux idées principales, c’est-à-dire deux arguments
principaux qui démontrent l’idée générale. Ces deux idées feront l’objet des deux grandes parties de la
dissertation.
Exemple
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Soyez patient
pendant le
chargement

Entraînezvous

Sommaire

La question du plan est primordiale et cette étape doit largement retenir votre attention car arrêter un plan,
c’est fixer l’ordre qui sera suivi pour exposer le sujet étudié. Connaître précisément les étapes de la
démonstration avant de commencer la rédaction est la condition de la clarté de vos propos.
Il est nécessaire de réfléchir longuement au plan à adopter même si le sujet a été traité dans le cours. Ne
craignez jamais de choisir un plan différent de celui éventuellement retenu dans le cours ou dans les manuels
que vous avez consultés : le correcteur appréciera votre originalité dans le plan.
Le souci d’originalité ne doit cependant pas vous conduire à adopter un plan incohérent.
POURQUOI UN PLAN EN DEUX PARTIES ?
Un usage qui traduit une méthode de pensée juridique

Le système juridique français est construit autour de distinctions binaires : dans les notions (fait/droit ; droit
objectif/droits subjectifs, droit réel/droit personnel ; biens incorporels/biens corporels, créancier/débiteur, solidarité active/solidarité
passive…) ; dans leur présentation (principe/exceptions, ressemblances/différences, contrat/institution, formation du
contrat/exécution du contrat, recevabilité/fond, notion/régime, statut/fonction…) en fonction du critère de distinction choisi. Le
raisonnement doit donc respecter la logique interne du système.
Clarté et efficacité

- Clarté et efficacité du plan en deux parties expliquent qu’il s’est imposé également dans les Instituts d’études
politiques pour des matières autres que juridiques et même pour les dissertations de culture générale des concours administratifs.
- Réponse synthétique et efficace au problème posé.
- Davantage tourné vers la finalité pratique qui est celle des disciplines juridiques (même si cette finalité peut
sembler lointaine dans le cas de la dissertation, elle reste à l’horizon des questions juridiques).
Ce n’est pas un principe absolu, ni une exigence purement scolaire mais un exercice de discipline intellectuelle qui
stimule la réflexion. Le plan en trois parties reste toujours possible mais est plus difficile à réussir.

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III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)

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2. La rédaction au brouillon
a. La formulation des titres
Le travail au brouillon a permis de regrouper les idées en deux parties et deux sous-parties. Il reste à présent à transformer ces
idées brutes en titres pertinents. Cela nécessite un travail important qui ne pourra être facilité que par des entraînements
réguliers à la dissertation effectués au cours des TD.
Qu’est-ce qu’un bon titre ?

Vous devez fournir un effort particulier pour la formulation des titres.
La formulation des titres doit être soignée car le sens de votre démonstration doit pouvoir être compris à partir de la
seule lecture des titres.
Un bon titre est un titre clair, concis et précis.
Un titre clair est un titre explicite et cohérent : le correcteur ne doit pas avoir à se demander ce que vous avez voulu démontrer.
Exemple : « L’importance du principe dans quelques domaines ».
Un titre doit être formulé avec précision et rigueur juridique
Exemple : « Des fautes en lien avec le service »
Préférer : « Des fautes non dépourvues de tout lien avec le service »
Prohiber les titres généraux (quelques fois susceptibles d’être utilisés pour n’importe quel sujet ou applicables à chacune des
parties de la copie)
Exemple : « Les règles de principe »
« L’acte administratif unilatéral et ses caractères »

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Un bon titre contient une idée unique
Sommaire

-

Dans une dissertation, un titre doit présenter une idée et pas seulement identifier un thème.

-

Le titre ne doit pas poser une question, mais au contraire présenter l’idée qui permet de répondre
succinctement à cette question.
Les titres ne doivent pas chercher à ménager un suspens.
Exemple : « Quelles sont les raisons de ce changement ? »
Préférer : Les justifications de la décentralisation
Un titre comporte une seule et unique idée :
Eviter l’utilisation, dans les titres, des mots de liaisons tels que « et », « mais », car leur emploi signale
souvent que le titre exprime deux idées.
Exemple : « Le Président et le Premier ministre »
« Un principe important, mais limité en pratique »
Prohiber les titres composés des deux sous-titres
Exemple : « I. La reconnaissance du caractère d’organisme privé chargé d’une mission de service public
A. La détermination du caractère privé de cet organisme
B. L’exercice d’une activité de service public »
Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas similaires.
Exemple : « I. L’absence de responsabilité de l’Etat en cas d’absence de délit ;
B) La nécessité d’un délit pour retenir la responsabilité de l’Etat ».
 I = B : Le I ne recouvre pas l’intégralité du A) et du B).
 Le titre du I contient une répétition maladroite.

Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas contradictoires.
Exemple : « I. Le maire titulaire de la police administrative ;
A) Les divers titulaires de la police administrative générale et spéciale »
 Le I. affirme que le maire est le seul titulaire de la police administrative, alors que le A en
annonce plusieurs.

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Un bon titre est un titre QUALIFIÉ
Vous devez utiliser des adjectifs qui marquent le sens de votre démonstration.
Exemple : « Le statut du président de la République »
« Le statut protecteur du président de la République »


Dans les cours ou dans les manuels, les titres des subdivisions correspondent souvent à des titres neutres tels
que « le statut du Président de la République », « le PACS ». Dans une dissertation au contraire, les titres doivent
nécessairement mettre l’accent sur le sens de la démonstration.
Exemple : Le titre « le statut du président de la République » identifie un thème et n’est pas satisfaisant
car il n’indique pas ce que l’on souhaite démontrer. En revanche, la formulation « le statut protecteur du
président de la République » correspond à une idée précise.
Prohiber les adjectifs inutiles, c’est-à-dire des adjectifs qui ne permettent nullement de préciser le sens
de la démonstration.
Exemple : « Des conditions de légalité pures et simples ».
Vérifier que les adjectifs utilisés ne sont pas contradictoires
Exemple : « I. Un principe complexe de mise en œuvre
A) Des critères d’appréciation simples »

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 Un bon titre c’est aussi…

Sommaire

Un titre qui commence par un article défini ou indéfini
Exemple : « Révision incomplète des traités »
Préférer : La révision incomplète des traités
Un titre qui ne contient pas de verbe conjugué

Exemple : « Le président accroît sa légitimité »
Préférer : « Le renforcement de la légitimité du président de la République »
Un titre autonome et indépendant
Chaque titre doit pouvoir être compris sans référence à un autre intitulé
Exemple : « I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé.
A) Les critères stricts de mise en œuvre de ce principe »
Le correcteur doit pouvoir comprendre les intitulés sans avoir à relire la subdivision
supérieure. Ici le A) n’est pas autonome car il ne précise pas quel est le principe auquel
correspondent les critères stricts.
Préférer : A) Les critères stricts de mise en œuvre du principe d’expérimentation
Ne pas séparer le I. et le II. par des points de suspension
Exemple : I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé…
II. … mais strictement mis en œuvre
Un titre construit selon la même syntaxe que les autres titres de la copie. Cela permet de créer le plus d’écho
possible entre les titres.²
Soyez patient
pendant le
Exemple : « A) Un pouvoir discrétionnaire d’origine légale
chargement
B) Le manque en matière de contrôle des actes administratifs »
Préférer : B) Un pouvoir discrétionnaire d’origine juridictionnelle

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Vérification du plan
Une fois que le plan est construit et que les titres sont formulés, il est utile de prendre quelques
instants pour vérifier la pertinence du plan ainsi formalisé. Cette auto-évaluation peut paraître inutile, mais
sera en réalité l’occasion de se rendre compte si le plan est peu pertinent ou que les intitulés sont formulés de
façon maladroite. Cette étape permettra donc d’améliorer le plan avant de rédiger la copie. Pour cela, prendre une
feuille complètement vierge et y inscrire uniquement l’intitulé du sujet et les titres des deux parties et des quatre
sous-parties.
Procéder ensuite à quelques vérifications :


Commencer par vous assurer que les intitulés du (I) et du (II) recouvrent l’intégralité du sujet, sans pour autant
déborder le champ du sujet à traiter.



Procéder ensuite à la même vérification à l’intérieur de chacune des deux grandes parties (I et II)
- s’assurer que les deux sous-parties recouvrent l’intégralité de chacune des parties,
- vérifier que les sous-parties ne contiennent pas des éléments qui débordent le cadre fixé par les titres des
parties.



Vérifier enfin que la formulation des titres est satisfaisante.
Ce travail de vérification sera plus utile si vous l’effectuez après avoir pris un peu de recul au regard de
votre travail au brouillon. En effet, après avoir travaillé pendant longtemps sur le sujet, les idées à développer
sont bien présentes dans votre esprit, mais il se peut que les titres ne les illustrent pas de façon suffisamment
claire. Prendre du recul par rapport au recensement des idées à développer, en laissant passer un peu de temps
avant de commencer la rédaction définitive de la copie (une journée ou simplement quelques instants si vous êtes
en examen), vous permettra de vérifier si les titres sont facilement compréhensibles et s’ils ne trahissent pas vos
pensées.
Une fois que le plan est construit, que sa pertinence est vérifiée et que son contenu est détaillé, vous
pouvez passer à la rédaction de l’introduction.
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b. Rédiger une introduction



Dans la dissertation juridique, l’introduction est assez longue (équivalente au quart, voire au tiers de la totalité du
devoir). Elle doit présenter non seulement la question soulevée par le sujet, mais également la réponse proposée à
cette question. Il faut donc concevoir l’introduction dans son ensemble comme le support d’une démonstration
ayant pour objet de convaincre le lecteur du bien-fondé du plan annoncé.



La longueur n’est pas un but en soi. L’introduction trouvera d’elle-même sa longueur lorsque la maîtrise de
l’exercice sera acquise. Il faut, dans un premier temps, suivre les étapes demandées, sans se préoccuper de la
longueur de l’introduction, mais bien plutôt des enchaînements logiques et de la cohérence de l’ensemble. Pour
les premiers devoirs, mieux vaut une introduction courte mais claire et bien conduite qu’un exercice de
remplissage.



Rappel : par convention, le lecteur n'est pas censé connaître le sujet : c'est donc à l’introduction de l'amener.

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L’introduction doit comporter les étapes suivantes:
1.

L’entrée en matière ou phrase d’accroche
Plusieurs types d'amorces permettent, chacune à leur façon, d’indiquer le contexte dans lequel s'inscrit le sujet. Voici, indiquées de
manière sommaire, quelques possibilités :

-

L'actualité : des faits récents invitent à s'interroger sur le problème posé par le sujet (actualité législative ou

politique par exemple).

-

L'histoire : le problème n'est pas nouveau ou ne peut être compris sans mise en perspective. Il pourra donc
des connaissances historiques précises.

être utile de recourir à

 Attention cependant à ne pas remonter trop loin dans le temps, en procédant à des raccourcis historiques
vertigineux ou à des entrées en matière trop longues.

 A fortiori, débuts à proscrire absolument : "Depuis la nuit des temps ..." ou "Depuis toujours, l'homme...".
 Inutile également de refaire toute l’histoire des institutions depuis la Révolution pour parler de la Ve
République.

A éviter
Cliquez ici

-

Le cadre juridique dans lequel s’inscrit la notion proposée par le sujet :
Exemple : « En droit constitutionnel, le cadre juridique proposé par la Constitution »

-

Une citation : quand on dispose d'une citation appropriée (se garder des citations passe-partout ou raccrochées
artificiellement au sujet) et que le sujet n'en comporte pas déjà une.

-

(début cependant plus approprié pour les dissertations de culture générale que pUn débat récurrent dans la société actuelle ou le
monde contemporain our les dissertations juridiques) ou plus simplement la question générale à laquelle se rattache le sujet.
Cette liste, bien entendu, n'est pas limitative. Ainsi, il n’est pas interdit de commencer par une définition des termes du sujet.
N’oubliez pas que la phrase d’accroche ne doit pas être trop éloignée du sujet car sinon il sera difficile de faire rapidement le lien avec le
thème à traiter. Pour éviter cet écueil, vous pouvez rédiger la phrase d’accroche après avoir rédigé le reste de l’introduction. Cela
vous permettra de créer un lien entre la phrase d’entrée en matière et votre problématique.

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2.

Le sujet
Étape essentielle trop souvent oubliée : le contexte n’est là que pour amener le sujet. Il ne s’agit pas
forcément de reprendre le sujet textuellement, mais de faire clairement apparaître soit la notion, soit la
proposition, soit la question proposées à la réflexion.
→ Lorsque le sujet est une citation, recopier cette citation. Si elle est trop longue, la fragmenter et n’en reprendre
que les extraits les plus significatifs.

3.

Explication et délimitation du sujet
Définir les termes : rapidement et de façon incidente lorsqu’ils sont connus, plus longuement si la définition
même pose problème.
Bien veiller à donner la définition juridique des notions invoquées par le sujet.
Exemple

Préciser la signification du sujet en apportant les éléments de connaissance nécessaires (juridiques,
historiques, éventuellement sociologiques) et délimiter son champ d'application en justifiant, si besoin est,
les choix qui ont été faits. Il faut souvent, en effet, préciser la délimitation chronologique du sujet, lorsque celui-ci
ne comporte aucune indication de date.
Exemple
La délimitation peut être aussi spatiale.
Exemple

Soyez patient
pendant le
chargement

La délimitation concerne aussi le fond du sujet. Si on a choisi de limiter l’extension d’une notion, par exemple, il
faut le justifier à ce moment de l’introduction.
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4.

Problématique ou ligne de démonstration
L’analyse du sujet a fait apparaître la ou les questions soulevées par le sujet, le ou les problèmes qu’il pose, c’est-à-dire son
intérêt et ses enjeux.
Cependant, à ce stade de l’introduction, il ne s’agit plus de questionner mais de répondre : formuler la problématique, c’est exposer ce
qu’on entend démontrer dans la dissertation. Même si on ne l’écrit pas, il faut supposer que l’on pourrait introduire la problématique par
la formule suivante : « On voudrait démontrer que… ». La problématique n’est par conséquent pas nécessairement formulée sous la
forme interrogative. Si tel est le cas, il convient de la faire suivre de la réponse apportée à la question ainsi posée, réponse dont le bienfondé sera démontré dans les développements de la copie. Ainsi, l’introduction ne vise en aucun cas à ménager le suspens : le
correcteur ne doit pas attendre la fin de la copie pour connaître la réponse donnée par l’étudiant à la question posée.

Exemple

A noter : Parfois la question que vous devez traiter est directement posée dans le sujet. Il convient alors de répondre
précisément à la question posée. En général, ce genre de sujet invite l’étudiant à prendre personnellement position en présentant
une argumentation juridique fondée sur les éléments présents dans le cours ou trouvés dans les manuels.
Exemple (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette, 2002) : Au lieu de donner comme sujet « Les projets de
réforme du droit des sociétés », l’enseignant peut préférer des formulations plus ciblées : « Faut-il réformer le droit des sociétés ? »

Exemple
5.

Annonce du plan
Le plan ne sera pas annoncé sous forme de questions qui laissent au développement le soin d’apporter les réponses, mais
sous la forme d’une proposition dont le plan fournit les éléments de preuve. Ainsi, les intitulés de chacune des parties doivent
exprimer des réponses claires et précises à la question posée par la problématique ou par le sujet lui-même.
Éviter, si possible, les formulations du type : « Dans une première partie, nous verrons ... et dans une deuxième partie, nous
analyserons ... ». Si le plan repose effectivement sur une hypothèse de démonstration, il pourra être annoncé par une phrase reprenant les
titres des parties principales du développement.

Exemple
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En résumé
En résumé, les points indispensables d’une introduction sont :

La définition des termes du sujet

La délimitation du champ du sujet
(notamment temporelle et spatiale)

La formulation de la
problématique

L’annonce de plan
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3. La rédaction de la copie
Après avoir élaboré au brouillon l’introduction, qui justifie votre approche du sujet, ainsi que le plan, qui permet de mettre en
relief votre compréhension et votre traitement du sujet, il faut passer à la rédaction entière de la copie. Le temps imparti à l’épreuve étant
limité, la rédaction des développements se fait directement sur votre copie d’examen. Le but des développements est de construire une
démonstration convaincante répondant à la problématique soulevée dans l’introduction et se fondant sur les connaissances de fond
acquises en cours, dans les manuels, etc.
a. Comment se présente une copie ?


Le devoir doit être entièrement rédigé
 Une dissertation est un devoir entièrement rédigé : éviter les abréviations et la présentation de certaines idées sous forme de
tirets.
 Il comporte, selon l’écriture et la copie, environ de huit à dix pages



Le plan du devoir est apparent
 La dissertation juridique est organisée suivant un plan apparent : les titres des parties et sous-parties doivent être notés dans le
devoir et il est préférable de les souligner.



Les développements s’enchaînent
Pourquoi ? Si la démonstration doit pouvoir être comprise en lisant les titres uniquement, en sens inverse, la dissertation doit pouvoir être
lue dans sa continuité, en faisant abstraction des titres, et ce même si l’usage est de faire apparaître le plan dans la copie.
Comment ? Cela suppose la rédaction de chapeaux, de transitions entre les parties mais également entre les sous-parties, et le
recours aux mots de liaison entre les paragraphes.



Présentation formelle de la copie
Pour une illustration, cliquez sur l’icône suivante:

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b. Comment rédiger les développements ?

Les développements servent à démontrer. Ne vous contentez pas d’exposer vos connaissances de manière descriptive.



La démonstration sera d’autant plus percutante que vous utiliserez régulièrement des mots de liaison (« or », « par
conséquent », « il en résulte que… », « toutefois », etc.)



Lire régulièrement des articles juridiques, notamment ceux qui sont intégrés dans les fiches de TD, vous aidera à acquérir le style
approprié pour la rédaction de la dissertation.



S’il est capital de ne pas laisser de côté ce qui fait partie du sujet, il est tout aussi important de ne pas traiter ce qui est en dehors.
Même si vous estimez que votre copie est trop courte, abstenez-vous de compléter vos paragraphes en ajoutant, de façon
délibérée, des développements étrangers à la question.



Ayez le souci majeur de la clarté : choisissez les termes juridiques exacts (le langage juridique est un langage précis) et éviter
les phrases longues et alambiquées.
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c. Comment rédiger les chapeaux ?
- Qu’est ce qu’un chapeau ? Un « chapeau » est un court paragraphe de présentation
- Où doit-on le faire apparaître ? Il figure au début de chaque grande partie (I et II)
- A quoi sert-il ? Il permet d’annoncer les étapes de la démonstration qui suit.


Comment rédiger un bon chapeau ?



Un bon chapeau annonce formellement les sous-parties. Le chapeau annonce explicitement les sous-parties en signalant le
A et le B entre parenthèse à la suite de la présentation de chacune d’entre elles.
Exemple
Cliquez ici

La dernière phrase du chapeau doit jouer un rôle d’annonce des sous parties. Elle peut par exemple être
formulée de la manière suivante : « […] Ainsi, alors que le préfet est en charge du contrôle de légalité des actes
des collectivités territoriales (A), il représente aussi une institution d’appui pour ces entités locales (B). »
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Un bon chapeau ne se contente pas de reprendre les intitulés des sous-parties

Sommaire

Si le chapeau se contente de reprendre dans une phrase les intitulés des deux sous-parties (A et B), il n’est pas d’un grand
intérêt et n’a un rôle que formel.
Vous ne pouvez pas vous contenter de rédiger votre chapeau en une seule phrase de ce type : « Après avoir vu
l’exécutif comme autorité prépondérante dans l’initiative de la loi (A), nous verrons son rôle influent dans
l’adoption des lois (B). »


Exemple

Un bon chapeau doit mettre en perspective la démonstration
Un chapeau doit mettre en perspective la démonstration, c’est-à-dire justifier le choix des étapes de l’argumentation qui
a été fait dans la partie.
Pour y parvenir, il serait pertinent que la (ou les) première(s) phrase(s) du chapeau permettent la présentation du
contexte dans lequel s’inscrivent et s’enchaînent les deux sous-parties.
Le Parlement est érigé par la Constitution comme l’organe en charge de la fonction législative par excellence. Cependant,
dans le régime parlementaire français, l’organe exécutif dispose lui aussi de nombreux pouvoirs venant interférer dans le
processus législatif. Ainsi, l’exécutif joue un rôle prépondérant dans l’initiative des lois (A) et il représente une autorité
influente dans l’adoption des lois (B).



Exemple

Un bon chapeau ne doit pas commencer à développer une argumentation
Le chapeau ne doit pas être trop long : il ne doit pas contenir plus de deux ou trois phrases. L’argumentation est
strictement réservée aux développements.



Comment savoir si mon chapeau est bien rédigé ?
Si,
la rédaction
de mon
chapeau,
n’arrivedepas
à formuler
phrase de
présentation
contexte venant
Si lors
mondechapeau
est bien
rédigé,
il mejepermet
vérifier
que la
la première
démonstration
est
logique etducohérente.
justifier la logique de l’enchaînement de mes deux sous-parties, cela signifie sans doute que l’articulation de mes deux
sous-parties est artificielle. De ce fait, les développements risquent ensuite d’être décousus.
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Exemple

d. Comment rédiger les transitions ?

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Qu’est ce qu’une transition ? La transition correspond aux quelques lignes qui permettent de formuler de manière synthétique
le point de la démonstration auquel on est parvenu et d’annoncer la deuxième partie comme une suite logique de la première.
Où doit-on la faire apparaître ? Elle figure entre les deux grandes parties (I et II). Une petite transition permet aussi d’enchaîner
les développements entre les sous-parties (A et B).
A quoi sert-elle ? La transition assure l’enchaînement des développements. Grâce à elle, on vérifie la cohérence et l’organisation
logique de son plan.


Comment savoir si ma transition est bien rédigée ?



Une transition doit être propre au devoir que vous êtes en train de rédiger.

Exemple : Vous ne pouvez pas vous contenter pour la transition de dire : « Après avoir vu la première partie,
nous allons voir la seconde. »


Exemple

La rédaction de votre transition doit faire preuve de précision.

Exemple : vous ne pouvez pas vous contenter d’écrire : « Comme on vient de le présenter, le président de la
République est un personnage important, mais son pouvoir est tempéré. »
Afin de rédiger une bonne transition, il va falloir préciser, en fonction de ce que vous aurez argumenté dans
vos développements, pourquoi le président de la République est un personnage important (pouvoirs propres du
président de la République, régime semi-présidentiel…) et pourquoi vous annoncez que son pouvoir est tempéré
(régime parlementaire, dyarchie à la tête de l’exécutif…).


Exemple

Afin de démontrer la logique de vos développements, votre transition doit toujours souligner l’intérêt de ce que l’on vient de
démontrer relativement à la problématique soulevée ET présenter la pertinence de la deuxième partie, suite logique
permettant de mener la démonstration à son terme.

Exemple : une introduction n’opérant pas ce lien entre les deux parties n’est pas opérante. Vous ne pouvez pas
vous contenter d’un résumé de la première partie en fonction de ce que vous venez d’écrire et simplement annoncer
ensuite : « Passons maintenant à la deuxième partie. »
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Exemple
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e. Faut-il faire une conclusion ?


Généralement, on considère que la conclusion est inutile dans la dissertation juridique, la démonstration
ayant été conduite à son terme à la fin de la deuxième partie.





Ne pas faire de conclusion si :
Votre but n’est que de résumer ce qui a déjà été dit
Vous n’apportez pas d’idée nouvelle



Vous pouvez faire une conclusion si :
Elle apporte une idée nouvelle qui constitue un point d’aboutissement de la démonstration.

Ne cherchez donc pas à faire une conclusion si vous n’avez rien à ajouter à votre démonstration.

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f. Comment organiser la présentation de son texte ?
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1.

Comment bien disposer son texte ?



Organiser ses développements en paragraphes



Qu’est ce qu’un paragraphe ?
Le paragraphe (§) correspond à une unité de sens (une idée et son développement). Il ne faut commencer un nouveau paragraphe que lorsque vous
changez d’idée.



Comment se matérialise un paragraphe ?
Il se matérialise par un alinéa (retour à la ligne + retrait).



Pourquoi organiser les développements en paragraphes ?
- Pour celui qui écrit, faire des paragraphes, c’est structurer sa pensée.
- Pour le lecteur, le paragraphe est un repère visuel qui aide à comprendre la structure du raisonnement.



Comment construire un paragraphe ?
En règle générale, chaque paragraphe s’organise en trois phases : la présentation de l’argument, son explication et son illustration par un
exemple.



Les erreurs à éviter :
- Le texte compact et indigeste
- Le texte morcelé



Combien de paragraphes doit contenir ma copie ?
- L’introduction : en fonction de sa longueur, pourra comporter de 2 à 4 paragraphes soit au minimum un paragraphe pour l’entrée en matière et le
sujet, un autre pour l’explication du sujet, la problématique et l’annonce de plan, la longueur des développements pouvant amener à les subdiviser
- Le développement : il faudra au minimum un paragraphe par subdivision inférieure du plan (points 1 et 2 des sous-parties A et B) et généralement
plus (2 ou 3) en fonction de la longueur des développements.

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Bien utiliser les sauts de ligne



Quand dois-je sauter une ligne
- Les sauts de ligne doivent servir uniquement à distinguer les différentes parties de la dissertation.
- Ils ne doivent pas servir à distinguer les paragraphes.
Exemple : l’introduction ne doit pas être « hachée » par un saut de ligne à la fin de chaque phrase.



Penser à aligner son texte



Pourquoi aligner son texte ?
- L’alignement du texte améliore la lisibilité de votre copie.
- Il facilite aussi l’identification de vos différents paragraphes par le lecteur, grâce à la visibilité des alinéas.
- Trop d’étudiants présentent le texte comme une masse informe et ne remplissent pas les lignes, répugnant notamment à
couper les mots.



Comment procéder à cet alignement ?
- Pour un devoir rédigé grâce au support informatique, pensez à justifier votre texte.
- Pour un devoir rédigé à la main, il faut veiller à aligner le texte à droite et à gauche, ce qui suppose de commencer à écrire
contre la marge (sauf la première ligne qui débute par un retrait) et de remplir la ligne entièrement.

2.

Comment améliorer la lisibilité de sa copie ?
Le but est ici de permettre une lecture fluide et aisée de la copie.



Soignez votre écriture
- Gardez toujours à l’esprit qu’une écriture illisible nuit à votre démonstration.
- Si le lecteur passe son temps à essayer de « décrypter » votre écriture, son intérêt pour vos idées sera proportionnellement
décroissant aux efforts fournis pour vous lire.

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La ponctuation est essentielle
 La ponctuation rend visible la construction des phrases, elle indique donc au lecteur où arrêter son regard
et détermine donc les tranches de texte à lire d’une traite.

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L’oubli d’un point équivaut à l’oubli d’une limite et le lecteur, lorsqu’il aura compris qu’il est allé trop loin dans sa lecture,
sera obligé de revenir en arrière pour rectifier lui-même la bonne ponctuation.




L’orthographe joue un rôle prépondérant dans l’appréciation de votre copie
Pourquoi ? L’orthographe fait partie des repères visuels sur lesquels s’appuie le lecteur pour lire vite et sans
hésitation. Même si cela se passe très vite, la multiplication des obstacles finit par indisposer le lecteur.



L’écriture « texto » ainsi que les abréviations sont formellement prohibées de tout devoir écrit.



Les accents ne doivent pas être considérés comme des éléments facultatifs.
Exemple : Le president de la republique à des pouvoirs propre que l’art. 18 de la constit. rappel ainsi il dispose par ex
des pouvoirs de méssage de dissolut°.
Vous avez eu du mal à lire cette phrase ? Votre correcteur aussi et il doit consciencieusement décrypter environ quatre
pages ainsi rédigées…multipliées par x nombre de copies…



Soignez la coupe des mots
La coupe des mots se fait entre 2 syllabes (entre les 2 consonnes en cas de consonnes doubles) et se marque par un
tiret en fin de ligne (et non au début).
Exemples de coupes possibles : or/tho/gra/phe
at/ten/tion
exa/men





En cas d'apostrophe, pas de coupe après l'apostrophe : la syllabe doit être complète.
Exemple : l'a/pos/tro/phe



Les majuscules ne doivent faire l’objet d’aucune négligence
Les majuscules sont également des points de repère qui contribuent à faciliter la lecture. La négligence dans leur
emploi est donc une cause d'hésitation pour le lecteur.



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MAJUSCULE

PAS DE MAJUSCULE

- aux noms de pays, de continents: la France , l'Europe
et de peuple : les Français, les Européens

- aux adjectifs : le peuple français, l'unité européenne
ni aux noms de langue : parler le français

- un cas particulier : le Premier ministre

- aux noms de fonction : le député, l’empereur, le roi, le
préfet, le président de la République, le président du
Conseil, le ministre

- à État quand il désigne un pays, une nation, son
gouvernement, son administration : un conseiller d’État,
un coup d’État, l’État d’Israël

- minuscule dans les autres sens : état civil, état de
siège

- pour les noms des organismes et institutions d’État à
caractère unique qui sont de véritables noms propres :
l’Assemblée nationale, la Chambre des lords, le Congrès
(des États-Unis), le Conseil constitutionnel, le Conseil
d’État, le Conseil des ministres, la Cour de cassation, le
Gouvernement (français), le Parlement (ou les
Chambres), le Sénat, le Trésor, le Tribunal des conflits
Le premier mot nécessaire à l’identification portera une
majuscule, ainsi que l’adjectif qui précède

- pour les noms d’organismes d’État qui sont un
certain nombre du même type : la commission des
finances, le conseil général, la cour d’appel de Poitiers, la
direction du budget, la mairie du Havre, le tribunal
correctionnel

- pour le nom d’un régime politique lorsqu’il désigne un
pays ou une époque : l’Ancien Régime, la Deuxième
République, l’Empire, la République française, le
Troisième Reich
S’il est accompagné d’un adjectif, majuscule à l’adjectif s’il
précède le nom
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Veillez au style de votre copie

 Veillez à la précision du vocabulaire, en particulier du vocabulaire juridique.
 Utilisez des mots de liaison.

- Pour mettre en évidence à la fois la progression de la démonstration et son organisation.
Exemples : tout d’abord, ensuite, enfin ; d’une part, d’autre part ; en outre, par ailleurs…
- Et la logique de l’argumentation.
Exemples : car, en effet, donc, par conséquent, c’est pourquoi, or…
 Vous ne devez pas utiliser la première personne dans une dissertation : celle-ci se présente

comme une démonstration et non comme l’expression d’une opinion.
 Veillez à user du style de la langue écrite.

Les tournures familières, les abréviations, les phrases incomplètes, et de manière générale, tout ce
qui pourrait marquer une certaine désinvolture à l’égard du lecteur.


Relisez la copie avant de la rendre

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g. Comment gérer son temps ?


Combien de temps m’est-il imparti pour rédiger ma dissertation en conditions d’examen ?
En général, une dissertation doit être conçue et rédigée dans un délai de 3 heures.
Ce délai peut sembler court, c’est pourquoi il importe d’utiliser au mieux ces 180 minutes et de vous entraîner
progressivement à cette limitation de temps lors de la rédaction de vos devoirs maison.



Combien de temps dois-je consacrer approximativement à chaque étape ?

I – La préparation de la dissertation : 1 heure
1. Les étapes de réflexion : 30 minutes
Les étapes de réflexion sur le sujet et de recherche de la problématique sont essentielles : il faut leur consacrer au
moins une trentaine de minutes avant de commencer à élaborer le plan.
1re étape : réflexion sur le sujet
- Repérer la forme du sujet, analyser les termes, noter toutes les idées et connaissances concernant le sujet,
cerner et délimiter le sujet.

2e étape : recherche et formulation de la problématique
- Faire apparaître un fil conducteur, qui correspond au problème soulevé par le sujet, et formuler ce qui fera l’objet
de la démonstration.

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2. L’élaboration du plan : 30 minutes

3e étape : construction du plan détaillé

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- Regrouper les données par thèmes, éliminer ce qui ne peut s’insérer dans la démonstration, définir 2 (ou 3) idées
directrices qui sont les étapes de la démonstration (I, II), décomposer chacune en arguments qui constitueront les
sous-parties, prévoir les exemples à l’appui.
- Vérification de la correspondance des intitulés et du contenu : cohérence en regard du plan annoncé, titres qui se
font écho.

Cette phase de conception est déterminante de la rédaction, qui sera d’autant plus aisée que sa préparation aura
été soignée et ordonnée et le plan élaboré avec précision.
II – La rédaction : 2 heures
1re étape : rédaction de l’introduction : 30 minutes environ
- L’introduction doit être rédigée au brouillon, puis recopiée après une relecture attentive.
2e étape : rédaction du développement, des chapeaux, des transitions : 1 heure 20 environ
- Les développements ne peuvent faire l’objet d’un brouillon faute de temps : c’est votre plan détaillé qui vous
guidera dans cette étape de rédaction.
3e étape : relecture : 5-10 minutes
Elle peut être organisée en deux temps :
- une relecture après la rédaction de chaque développement
- puis une relecture finale afin de faire disparaître fautes d’orthographe, d’accords, de syntaxe mais aussi pour
appréhender globalement le contenu de votre copie.

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IV. A faire / à ne pas faire
A FAIRE


- faire preuve de qualités formelles qui
permettent une lecture fluide et facile de la
copie.



- disserter, c’est démontrer : la dissertation
doit proposer une argumentation dynamique,
une progression. Cela suppose un plan orienté
vers un objectif de démonstration, et non
uniquement un mode de « rangement » des
connaissances.



- démontrer, ce n’est pas seulement affirmer,
c’est aussi expliquer ses arguments et les
justifier en apportant des faits et des
exemples précis. On appréciera donc des sousparties
qui
soient
de
véritables
développements, avec explication, illustration
et justification des propositions et arguments
avancés.

A NE PAS FAIRE


- réciter au lieu de disserter : la dissertation,
même si elle suppose acquises les
connaissances apportées par le cours, n’est pas
pour autant un simple exercice de restitution
de ces connaissances. Vérifier que les différents
développements sont bien nécessaires à la
démonstration et orientés par elle.



- les développements hors-sujet (faire un
lien avec les passages hors-sujet des copies
corrigées).



- utiliser uniquement la théorie et non la
pratique des institutions.



- les développements « secs
n’apportent rien de plus que le plan.

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»

qui

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Bonnes et mauvaises copies
Remarques générales

- Le sujet « Le Président de la République et le Peuple sous la Ve République » était le sujet d’examen de la
session de juin 2002 en régime normal (groupe A, enseignant : M. le Doyen BERNARD).
- Cet examen se déroule en trois heures, sans document.
- Les copies ont été retranscrites telles quelles, à l’exception des fautes d’orthographe qui ont été corrigées.
- Les annotations de ces copies vous permettront de mieux comprendre les qualités attendues d’une dissertation et
les défauts à éviter.
- Un corrigé entièrement rédigé de ce sujet est disponible dans l’ouvrage : Les Annuels de droit constitutionnel Dalloz, 2001, p. 135 et suivantes.
Exercice
- Pour que la lecture de ces copies vous soit utile, essayez de travailler au brouillon sur ce sujet, en suivant les
conseils indiqués. Comparez seulement ensuite votre travail avec les copies et les remarques qui les
accompagnent.
Consultez les copies suivantes:

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Copie 12/20

FIN

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Sommaire

« Le président de la République et le peuple sous la Cinquième République »
Cours

Dates / Evènements

Personnages

Définition juridique des
termes du sujet et de
leur(s) contraire(s)
éventuellement :

Se remémorer le plan du
cours et le faire « défiler » en
identifiant les passages du cours
qui portent sur le sujet :
-l’élection du Président,
-le référendum,
-la dissolution,
-la cohabitation.

-1962

: révision de la Constitution
instaurant l’élection du Président
de la République au suffrage
universel direct
-- 1962 et 1969 : Référendums
sur la base de l’article 11 au lieu
de l’article 89 de la Constitution
-- Elections présidentielles de
2002…

-Mitterrand : dissolutions en
1981, en 1988
- Le Président Chirac :
dissolution en 1997, référendum
en 2000

Le Président de la République
Le peuple
Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
Le Président de la République et
le peuple

Jurisprudence

Eléments historiques

Droit comparé

Exemples

Néant

Le Chef de l’Etat et le peuple
avant la cinquième République

Les relations entre le Chef de
l’Etat et le peuple dans les
systèmes juridiques étrangers
(Etats-Unis…) : les comparer à la
France

Dans ce cas, cette rubrique se
confond avec la rubrique « dates
et évènements »

Exclure les idées hors-sujet
Parmi les idées, celle qui porte sur la cohabitation entre-t-elle vraiment dans le champ du sujet : en quoi la cohabitation intéresse-t-elle les
relations Président/peuple ? Attention : évoquer la cohabitation est intéressant seulement si on fait le lien avec le sujet.

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Grenoble

Exemple
suivant

Sommaire

« La protection du consentement dans le mariage et le divorce »
Cours
Se remémorer le plan du cours
et le faire « défiler » en identifiant
les passages du cours qui
portent sur le sujet :
- La protection du consentement
dans la formation du mariage, ce
qui ne pose guère de difficultés
en raison de l’aspect contractuel
du mariage qui n’est pas
contesté.
- En revanche, il faut « piocher »
les passages relatifs au
consentement dans la procédure
de divorce.

Définition juridique des
termes du sujet et de
leurs contraires
éventuellement
Consentement
Mariage
Divorce

Jurisprudence
- Rappel du célèbre arrêt
« Berthon » des chambres
réunies de 1862 à propos de
l’erreur.
- civ. 2ème, 6 mai 1987 : une
convention homologuée ne peut
être annulée pour vice du
consentement.

Eléments historiques/
Dates
- Loi du 26 mai 2004 réformant
le divorce : protège t-elle autant
le consentement par rapport au
droit antérieur ?
- Loi du 4 avril 2006 qui introduit
de nouvelles dispositions tendant
au renforcement de la protection.

Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
dans le mariage et le divorce

Exemples

Exclure les idées hors-sujet :

Citer de la jurisprudence à titre
d’exemples.

Récitez son cours sur les toutes les conditions de formation du mariage, ou sur les cas de divorce est
inutile. L’intérêt du sujet est de rechercher les règles protectrices du consentement dans le mariage et
dans sa dissolution, et de les comparer.

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Sommaire

Exemple : « Les pouvoirs du président de la République »



Connaissances nécessaires : Les pouvoirs reconnus par la Constitution au président.



Mobilisation des connaissances : Ne pas se contenter d’énumérer les articles de la Constitution qui déterminent
les pouvoirs du président. Il faut analyser et réfléchir aux problèmes qu’ils posent, notamment dans leur mise en
œuvre.



Lien avec le cours : Le cours, en évoquant ces pouvoirs, aura proposé, par exemple, des éléments de réflexion
sur la conception de l’institution présidentielle ou sur la façon dont ces pouvoirs ont été utilisés, au cours de
l’histoire de la Ve République.



Approfondissement : Chercher dans une autre partie du cours dans les fiches de TD et dans les ouvrages de
références des éléments pour réfléchir sur la pratique institutionnelle en période de cohabitation…

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Sommaire

Exemples :


- « Le rôle du Parlement sous les Troisième et Quatrième Républiques » :
sur ce sujet, je veux démontrer que le Parlement a une place essentielle pendant ces deux régimes ; qu’il est
l’organe le plus puissant.



- « Le rôle de l’organe exécutif sous la Troisième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer que l’organe exécutif est faible, qu’il a des difficultés à remplir sa fonction.



- « Le Président de la République et le peuple sous la Cinquième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer qu’il existe un lien direct entre le Président et le peuple, que leurs relations sont très
importantes, qu’elles sont très étroites.



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » :
sur ce sujet, je veux établir une comparaison entre la formation et la dissolution du lien matrimonial sous l’angle de
la protection du consentement. Il sera, toutefois, difficile de trouver des points communs entre mariage et divorce
dans leur façon de prendre en considération le consentement ; il faudra donc se rattacher à des notions juridiques
classiques.

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Sommaire

Exemples :



- Le rôle du Parlement est essentiel sous les Troisième et Quatrième Républiques, tant du point de vue de
l’élaboration de la Loi (I) que du contrôle du gouvernement (II).



- Le Président et le peuple entretiennent des relations étroites sous la Cinquième République non seulement grâce
à l’élection au suffrage universel direct (I), mais aussi grâce aux occasions où le Président de la République donne
la parole au peuple (II).



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : cette protection passe, dans les deux
domaines, par la présentation des moyens juridiques de protection (I), puis par celle des sanctions de la violation
du consentement (II).

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Sommaire



Exemple 1 :
« Ainsi un sujet consacré aux “Responsabilités du président de la République sous la Ve République“ rend sans
doute utile une explication de ce que sont la responsabilité en droit et les différentes formes de celle-ci (politique,
civile et pénale). Le sujet consacré au “Rôle du juge de la loi du Conseil constitutionnel“ nécessite une première
approche de la notion de « juge » ou de juridiction. De même, il faut s’interroger sur le sens du mot loi et ses
différentes acceptions (loi constitutionnelle, loi organique, loi référendaire, diversité des lois ordinaires…) ».
[Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques 2002, sous la direction de Michel Verpeaux,
Dalloz, p. 131]



Exemple 2 :
Un sujet consacré au consentement dans le mariage et le divorce nécessite une explication de la notion
contractuelle de consentement, sa définition, la notion de vices du consentement, les différents vices, enfin une
définition sommaire (en quelques mots précis) des notions juridiques de mariage et de divorce.

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Sommaire



Exemple 1 :
un sujet sur « Le président de la République » demandera de rappeler (et donc d’étudier) tous les régimes qui
ont consacré un président, et englobera l’actualité la plus récente. Parfois, c’est tout simplement le programme
traité en cours qui permettra de fixer les limites chronologiques du sujet.



Exemple 2 :

Le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » s’entend du droit positif, mais il
faut, dans l’introduction rappeler l’historique des deux institutions afin de les replacer dans leur contexte afin de
mieux apprécier le droit actuel ; il faut également, au coup par coup, évoquer les réformes récentes (la loi du 26
mai 2004 réformant le divorce prend davantage en compte le consentement et la loi du 4 avril 2006 étend la
protection du consentement lors de la formation du mariage).

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Sommaire



Exemple :
Si le sujet est « Le régime parlementaire dans le monde contemporain » , il faudra préciser les pays concernés
par la réflexion.
Dans ce cas également, le cours permettra de limiter les cas envisagés. Un sujet sur « Le Parlement dans les
régimes politiques occidentaux » renverra aux Etats-Unis et à l’Europe.

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Sommaire



Exemple 1 :
Si on considère que le sujet sur « Les pouvoirs du président de la République » permet de poser le problème
plus général de la Constitution de 1958 comme un texte de compromis entre les conceptions des tenants d’un
régime parlementaire classique et celles du général de Gaulle, on pourra proposer l’hypothèse de démonstration
suivante :
« Le président de la République est ainsi doté de pouvoirs conséquents par la Constitution et surtout d’une
fonction prééminente due à sa nouvelle qualité reconnue d’arbitre (art. 5). Toutefois, les divers présidents ne se
satisferont pas de ces pouvoirs constitutionnels et s’efforceront de les étendre par la pratique ».



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », il faut
délimiter le sujet en indiquant que si le mariage est toujours à prendre en considération, tous les cas de divorce ne
sont pas concernés. Seuls les divorces dit par consentement mutuel et par acceptation du principe de la rupture du
mariage impliquent directement ou indirectement le consentement des époux.
Quant au consentement, il s’agit toujours de la même notion, sociologiquement, il s’agit de donner son libre accord
à une situation de droit, à une forme particulière de contrat, alors que juridiquement, son appréhension est variable.
Le mariage est influencé par le contrat, même s’il participe d’une institution fondamentale du droit ; et le divorce,
longtemps banni du droit français, reste, en grande partie étranger à la notion de contrat. Les efforts du législateur
de 1975 et de 2004 pour l’adapter à l’évolution de la société, ne sont pas aller jusqu’à le contractualiser. Seuls les
divorces par acceptation et plus particulièrement sur demande conjointe ménage une place non négligeable au
consentement des époux.

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Sommaire



Exemple 1 :
Pour le sujet « Les pouvoirs du président de la République », la première partie montrera donc que les pouvoirs
constitutionnellement reconnus au chef de l’État depuis 1958 ne sont pas en rupture avec la conception du régime
parlementaire, même s’il dispose de pouvoirs nouveaux, tandis que la seconde partie montrera qu’il s’est produit,
dans la pratique, une extension des prérogatives présidentielles.
→ La ligne de démonstration exposée plus haut (problématique) sera suivie de cette annonce de plan : « Envisager
les pouvoirs du président sous la Ve République doit conduire à envisager successivement les pouvoirs issus du
texte constitutionnel (I) et les pouvoirs provenant de la pratique institutionnelle (II) ».
→ [Pour le développement de ce plan, voir Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques
2002, sous la direction de Michel Verpeaux, Dalloz, p. 152 et suivantes.]



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », on peut dire
que si le consentement existe dans le mariage comme dans le divorce, il présente des formes et des caractères
juridiques très différents ; pourtant, dans les deux cas, le loi s’est donnée les moyens de la protéger et les
sanctions adaptées pour veiller au respect de ce dernier.

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Sommaire



Exemples de formules d’annonce (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette,
2002) :
- « Alors que sa fonction politique est en déclin (I), sa fonction administrative ne cesse de s’élargir (II). »
- « Alors que dans leur domaine les deux notions se ressemblent (I), en revanche elles s’opposent nettement dans
leur mise en œuvre (II). »
- Pour « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : « afin de prendre l’exacte mesure de la
protection du consentement dans le divorce et le mariage, il convient, dans un premier temps, de comparer les
moyens juridiques mis en œuvre pour cette protection (I) avant de comparer les sanctions intervenant en cas de
violation du consentement (II) ».

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Sommaire

III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)
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Slide 25

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SOMMAIRE
I Pour quoi faire ?

a)

II Phase de préparation / brouillon

b)
c)

1.

Lecture du sujet

2.

Travail au brouillon

III Phase de rédaction

e)

1.

Présentation formelle

2.

Rédaction au brouillon

a)

Formulation des titres

b)

Rédiger une introduction

3.

La rédaction de la copie
Comment se présente une copie?
Comment rédiger les
développements?

a)
b)

d)

Comment rédiger les chapeaux?
Comment rédiger les transitions?
Faut-il faire une conclusion?
Comment organiser la
présentation de son texte?
Comment gérer son temps?

IV A faire/ A ne pas faire
V Copies
VI Exercices

VI QCM
VII Bibliographie

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Sommaire

I. Pour quoi faire?
1. A quoi sert une dissertation ?
La dissertation, est un exercice de démonstration à partir des connaissances du cours. Elle permet de vérifier :
 1° que vous avez assimilé ces connaissances (entendez que vous les avez à la fois mémorisées et comprises) ;
 2° que vous êtes capables de les mobiliser dans l’optique d’un sujet donné (qui ne se borne pas à une simple
restitution ou récitation du cours) : c’est très exactement ce qu’on appelle maîtriser (ou dominer) des
connaissances.
Il ne s’agit pas pour autant de produire une pensée originale. La réflexion est elle-même guidée ou orientée par le
cours : le plus souvent, les problèmes posés par le sujet et les éléments de réponse ont déjà été exposés dans le
cours ou dans les manuels de référence.

Le sujet peut conduire :
 à mettre en relation des éléments qui ont été présentés par l’enseignant dans des parties différentes.
 à approfondir une question abordée dans le cours en faisant des lectures supplémentaires (dans le cas d’un
devoir à la maison) ou en mobilisant les textes fournis par les documents de travaux dirigés.
Exemple

2. La spécificité de la dissertation juridique
Comme dans toutes les autres disciplines, la dissertation est un discours démonstratif.
Ainsi, la dissertation juridique se divise en deux parties, exceptionnellement en trois lorsque le plan binaire s’avère
artificiel.
L’introduction est un élément fondamental, on connaît déjà ici la position du rédacteur par rapport au sujet.
La conclusion n’est, en général, pas nécessaire.
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Sommaire

II. Phase de préparation / brouillon
Conseils liminaires :


Pour que l’entraînement à la dissertation vous soit pleinement profitable, n’oubliez pas que vous
ne devez traiter le sujet de dissertation qu’après avoir pris le temps de lire et de comprendre le
cours ainsi que de travailler sérieusement la fiche de TD. En effet, de nombreux éléments de
réponse au sujet ont été évoqués en cours ou sont mentionnés dans la fiche de TD.



Afin de bien cerner le sujet et éviter les hors-sujets, le temps de réflexion au brouillon doit être
relativement long. Ne cherchez pas à rédiger rapidement la copie : prenez le temps d’analyser
le sujet en profondeur.

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1. Lecture du sujet

Sommaire

La lecture attentive et la compréhension du sujet sont un préalable nécessaire.
Le sujet ne prend pas toujours la forme d’une question. Voici les principales formes qu’il peut prendre :
a. Un intitulé


Une notion ou une institution :
La jurisprudence, La séparation des pouvoirs, Le contrôle de constitutionnalité, Le président de la République, La
filiation naturelle.
 Un groupe nominal :
L’application de la loi dans le temps, Le rôle du Sénat sous la Ve République, Le rôle du Parlement dans un régime
parlementaire et dans un régime présidentiel.
Ne pas réciter son cours, il faut trouver le problème de droit « caché » derrière la notion, les problématiques
sont souvent présentes dans le cours ou dans les fiches de T.D.
Exemple 1 : « La jurisprudence » : Renvoi à une question abordée dans le cours d’Introduction au droit : la
jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Exemple 2 : « Le rôle du Sénat sous la Ve République »: Renvoi à une réflexion plus générale sur le bicaméralisme
et à une interrogation sur l’utilité du Sénat.

Exemples
Cliquez ici



Une notion et une comparaison :
Le bicamérisme en France et en Grande Bretagne,
La protection du consentement dans le mariage et le divorce.
 Deux notions :
Suzeraineté et souveraineté en France (XIIe-XVIe siècles), L’équité et le droit, Le président de la République et le
Premier ministre, La pension alimentaire et la prestation compensatoire.
Ne pas dissocier les deux éléments de la comparaison en les isolant chacun dans une partie ou dans une
sous-partie.
Exemple : « Le mariage et le PACS » : ce sujet implique une comparaison des deux « institutions ». Il ne faut pas parler
du mariage dans une première partie et du PACS dans une seconde.
Dans tous les cas, la première question à poser sera : pourquoi ce sujet ? Car il y a toujours à redécouvrir des
présupposés, des implicites ou un débat déjà existant sur le sujet.
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Exemple
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Sommaire

b. Une question
La question oriente la réflexion. Toutefois, ne pas négliger la phase de réflexion préalable : rechercher
les controverses sous-jacentes, les débats qui ont fait naître cette question.
Reformuler la question pour la problématique afin d’en faire ressortir les enjeux.
Exemples :
La jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Faut-il réformer le Conseil constitutionnel ?
Les pouvoirs du Président américain sont-ils illimités ?
Peut-on dire qu’en France, sous la Ve République, « le Gouvernement détermine et conduit les affaires de la nation » ?
La Ve République est-elle un régime parlementaire ?

Exemples
Cliquez ici

c. Une citation
Expliquer d’abord la citation, puis retrouver les débats ou les questionnements pour lesquels la citation constitue
une réponse possible.
Autrement dit, lorsque le sujet est formulé sous la forme d’une citation, il vous appartient de reformuler le sujet
afin de déterminer quel est le sujet sur lequel on souhaite vous faire réfléchir.

Exemples : En prenant comme exemple le régime de la Ve République, commentez cette affirmation du général de
Gaulle en 1964 : « Une Constitution, c’est un esprit, des institutions, une pratique ».
« Le Gouvernement, pour son existence, dépend du Parlement », déclarait en 1994 M. Balladur, alors Premier
ministre. Que pensez-vous de cette affirmation ?

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Exemples
Cliquez ici

Sommaire

2. Travail au brouillon






Prenez le temps de noter l’ensemble de vos idées au brouillon, sans chercher à tout prix à trouver un plan
immédiatement. Bâcler cette étape vous expose à des risques d’oubli de certains éléments importants et augmente
les risques de hors-sujet.
Rassemblez vos connaissances en lien avec le sujet :
Utiliser votre cours, les documents de la fiche de TD ainsi que les manuels ou éventuellement des articles de
doctrine ( à partir de la Licence 3).
Pendant l’épreuve, vous devez faire travailler votre mémoire pour mobiliser vos connaissances. Connaître le plan
de votre cours par cœur peut alors vous être très utile afin de repérer tous les développements consacrés à la
question que vous devez traiter. Bien évidemment , le sujet n’aura pas nécessairement été exposé sous la forme
dans laquelle il vous est proposé. Il vous faudra alors souvent puiser les éléments nécessaires dans les différents
chapitres du cours.
Exemple




A partir de tous ces éléments, envisager un fil directeur, une démonstration générale à mener sur le sujet.
A partir des termes du sujet se demander : qu’est-ce que je veux démontrer ?
Exemple



Trouver des arguments pour démontrer l’idée générale. Pour cela, faire des regroupements entre les idées
notées au brouillon et qui semblent aller ensemble. Faire en sorte d’arriver à deux grands ensembles, liés
par une articulation logique, qui correspondent à deux idées principales, c’est-à-dire deux arguments
principaux qui démontrent l’idée générale. Ces deux idées feront l’objet des deux grandes parties de la
dissertation.
Exemple
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Soyez patient
pendant le
chargement

Entraînezvous

Sommaire

La question du plan est primordiale et cette étape doit largement retenir votre attention car arrêter un plan,
c’est fixer l’ordre qui sera suivi pour exposer le sujet étudié. Connaître précisément les étapes de la
démonstration avant de commencer la rédaction est la condition de la clarté de vos propos.
Il est nécessaire de réfléchir longuement au plan à adopter même si le sujet a été traité dans le cours. Ne
craignez jamais de choisir un plan différent de celui éventuellement retenu dans le cours ou dans les manuels
que vous avez consultés : le correcteur appréciera votre originalité dans le plan.
Le souci d’originalité ne doit cependant pas vous conduire à adopter un plan incohérent.
POURQUOI UN PLAN EN DEUX PARTIES ?
Un usage qui traduit une méthode de pensée juridique

Le système juridique français est construit autour de distinctions binaires : dans les notions (fait/droit ; droit
objectif/droits subjectifs, droit réel/droit personnel ; biens incorporels/biens corporels, créancier/débiteur, solidarité active/solidarité
passive…) ; dans leur présentation (principe/exceptions, ressemblances/différences, contrat/institution, formation du
contrat/exécution du contrat, recevabilité/fond, notion/régime, statut/fonction…) en fonction du critère de distinction choisi. Le
raisonnement doit donc respecter la logique interne du système.
Clarté et efficacité

- Clarté et efficacité du plan en deux parties expliquent qu’il s’est imposé également dans les Instituts d’études
politiques pour des matières autres que juridiques et même pour les dissertations de culture générale des concours administratifs.
- Réponse synthétique et efficace au problème posé.
- Davantage tourné vers la finalité pratique qui est celle des disciplines juridiques (même si cette finalité peut
sembler lointaine dans le cas de la dissertation, elle reste à l’horizon des questions juridiques).
Ce n’est pas un principe absolu, ni une exigence purement scolaire mais un exercice de discipline intellectuelle qui
stimule la réflexion. Le plan en trois parties reste toujours possible mais est plus difficile à réussir.

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Sommaire

III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)

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Sommaire

2. La rédaction au brouillon
a. La formulation des titres
Le travail au brouillon a permis de regrouper les idées en deux parties et deux sous-parties. Il reste à présent à transformer ces
idées brutes en titres pertinents. Cela nécessite un travail important qui ne pourra être facilité que par des entraînements
réguliers à la dissertation effectués au cours des TD.
Qu’est-ce qu’un bon titre ?

Vous devez fournir un effort particulier pour la formulation des titres.
La formulation des titres doit être soignée car le sens de votre démonstration doit pouvoir être compris à partir de la
seule lecture des titres.
Un bon titre est un titre clair, concis et précis.
Un titre clair est un titre explicite et cohérent : le correcteur ne doit pas avoir à se demander ce que vous avez voulu démontrer.
Exemple : « L’importance du principe dans quelques domaines ».
Un titre doit être formulé avec précision et rigueur juridique
Exemple : « Des fautes en lien avec le service »
Préférer : « Des fautes non dépourvues de tout lien avec le service »
Prohiber les titres généraux (quelques fois susceptibles d’être utilisés pour n’importe quel sujet ou applicables à chacune des
parties de la copie)
Exemple : « Les règles de principe »
« L’acte administratif unilatéral et ses caractères »

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Un bon titre contient une idée unique
Sommaire

-

Dans une dissertation, un titre doit présenter une idée et pas seulement identifier un thème.

-

Le titre ne doit pas poser une question, mais au contraire présenter l’idée qui permet de répondre
succinctement à cette question.
Les titres ne doivent pas chercher à ménager un suspens.
Exemple : « Quelles sont les raisons de ce changement ? »
Préférer : Les justifications de la décentralisation
Un titre comporte une seule et unique idée :
Eviter l’utilisation, dans les titres, des mots de liaisons tels que « et », « mais », car leur emploi signale
souvent que le titre exprime deux idées.
Exemple : « Le Président et le Premier ministre »
« Un principe important, mais limité en pratique »
Prohiber les titres composés des deux sous-titres
Exemple : « I. La reconnaissance du caractère d’organisme privé chargé d’une mission de service public
A. La détermination du caractère privé de cet organisme
B. L’exercice d’une activité de service public »
Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas similaires.
Exemple : « I. L’absence de responsabilité de l’Etat en cas d’absence de délit ;
B) La nécessité d’un délit pour retenir la responsabilité de l’Etat ».
 I = B : Le I ne recouvre pas l’intégralité du A) et du B).
 Le titre du I contient une répétition maladroite.

Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas contradictoires.
Exemple : « I. Le maire titulaire de la police administrative ;
A) Les divers titulaires de la police administrative générale et spéciale »
 Le I. affirme que le maire est le seul titulaire de la police administrative, alors que le A en
annonce plusieurs.

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Sommaire

Un bon titre est un titre QUALIFIÉ
Vous devez utiliser des adjectifs qui marquent le sens de votre démonstration.
Exemple : « Le statut du président de la République »
« Le statut protecteur du président de la République »


Dans les cours ou dans les manuels, les titres des subdivisions correspondent souvent à des titres neutres tels
que « le statut du Président de la République », « le PACS ». Dans une dissertation au contraire, les titres doivent
nécessairement mettre l’accent sur le sens de la démonstration.
Exemple : Le titre « le statut du président de la République » identifie un thème et n’est pas satisfaisant
car il n’indique pas ce que l’on souhaite démontrer. En revanche, la formulation « le statut protecteur du
président de la République » correspond à une idée précise.
Prohiber les adjectifs inutiles, c’est-à-dire des adjectifs qui ne permettent nullement de préciser le sens
de la démonstration.
Exemple : « Des conditions de légalité pures et simples ».
Vérifier que les adjectifs utilisés ne sont pas contradictoires
Exemple : « I. Un principe complexe de mise en œuvre
A) Des critères d’appréciation simples »

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 Un bon titre c’est aussi…

Sommaire

Un titre qui commence par un article défini ou indéfini
Exemple : « Révision incomplète des traités »
Préférer : La révision incomplète des traités
Un titre qui ne contient pas de verbe conjugué

Exemple : « Le président accroît sa légitimité »
Préférer : « Le renforcement de la légitimité du président de la République »
Un titre autonome et indépendant
Chaque titre doit pouvoir être compris sans référence à un autre intitulé
Exemple : « I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé.
A) Les critères stricts de mise en œuvre de ce principe »
Le correcteur doit pouvoir comprendre les intitulés sans avoir à relire la subdivision
supérieure. Ici le A) n’est pas autonome car il ne précise pas quel est le principe auquel
correspondent les critères stricts.
Préférer : A) Les critères stricts de mise en œuvre du principe d’expérimentation
Ne pas séparer le I. et le II. par des points de suspension
Exemple : I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé…
II. … mais strictement mis en œuvre
Un titre construit selon la même syntaxe que les autres titres de la copie. Cela permet de créer le plus d’écho
possible entre les titres.²
Soyez patient
pendant le
Exemple : « A) Un pouvoir discrétionnaire d’origine légale
chargement
B) Le manque en matière de contrôle des actes administratifs »
Préférer : B) Un pouvoir discrétionnaire d’origine juridictionnelle

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Entraînezvous

Sommaire

Vérification du plan
Une fois que le plan est construit et que les titres sont formulés, il est utile de prendre quelques
instants pour vérifier la pertinence du plan ainsi formalisé. Cette auto-évaluation peut paraître inutile, mais
sera en réalité l’occasion de se rendre compte si le plan est peu pertinent ou que les intitulés sont formulés de
façon maladroite. Cette étape permettra donc d’améliorer le plan avant de rédiger la copie. Pour cela, prendre une
feuille complètement vierge et y inscrire uniquement l’intitulé du sujet et les titres des deux parties et des quatre
sous-parties.
Procéder ensuite à quelques vérifications :


Commencer par vous assurer que les intitulés du (I) et du (II) recouvrent l’intégralité du sujet, sans pour autant
déborder le champ du sujet à traiter.



Procéder ensuite à la même vérification à l’intérieur de chacune des deux grandes parties (I et II)
- s’assurer que les deux sous-parties recouvrent l’intégralité de chacune des parties,
- vérifier que les sous-parties ne contiennent pas des éléments qui débordent le cadre fixé par les titres des
parties.



Vérifier enfin que la formulation des titres est satisfaisante.
Ce travail de vérification sera plus utile si vous l’effectuez après avoir pris un peu de recul au regard de
votre travail au brouillon. En effet, après avoir travaillé pendant longtemps sur le sujet, les idées à développer
sont bien présentes dans votre esprit, mais il se peut que les titres ne les illustrent pas de façon suffisamment
claire. Prendre du recul par rapport au recensement des idées à développer, en laissant passer un peu de temps
avant de commencer la rédaction définitive de la copie (une journée ou simplement quelques instants si vous êtes
en examen), vous permettra de vérifier si les titres sont facilement compréhensibles et s’ils ne trahissent pas vos
pensées.
Une fois que le plan est construit, que sa pertinence est vérifiée et que son contenu est détaillé, vous
pouvez passer à la rédaction de l’introduction.
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Sommaire

b. Rédiger une introduction



Dans la dissertation juridique, l’introduction est assez longue (équivalente au quart, voire au tiers de la totalité du
devoir). Elle doit présenter non seulement la question soulevée par le sujet, mais également la réponse proposée à
cette question. Il faut donc concevoir l’introduction dans son ensemble comme le support d’une démonstration
ayant pour objet de convaincre le lecteur du bien-fondé du plan annoncé.



La longueur n’est pas un but en soi. L’introduction trouvera d’elle-même sa longueur lorsque la maîtrise de
l’exercice sera acquise. Il faut, dans un premier temps, suivre les étapes demandées, sans se préoccuper de la
longueur de l’introduction, mais bien plutôt des enchaînements logiques et de la cohérence de l’ensemble. Pour
les premiers devoirs, mieux vaut une introduction courte mais claire et bien conduite qu’un exercice de
remplissage.



Rappel : par convention, le lecteur n'est pas censé connaître le sujet : c'est donc à l’introduction de l'amener.

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Sommaire

L’introduction doit comporter les étapes suivantes:
1.

L’entrée en matière ou phrase d’accroche
Plusieurs types d'amorces permettent, chacune à leur façon, d’indiquer le contexte dans lequel s'inscrit le sujet. Voici, indiquées de
manière sommaire, quelques possibilités :

-

L'actualité : des faits récents invitent à s'interroger sur le problème posé par le sujet (actualité législative ou

politique par exemple).

-

L'histoire : le problème n'est pas nouveau ou ne peut être compris sans mise en perspective. Il pourra donc
des connaissances historiques précises.

être utile de recourir à

 Attention cependant à ne pas remonter trop loin dans le temps, en procédant à des raccourcis historiques
vertigineux ou à des entrées en matière trop longues.

 A fortiori, débuts à proscrire absolument : "Depuis la nuit des temps ..." ou "Depuis toujours, l'homme...".
 Inutile également de refaire toute l’histoire des institutions depuis la Révolution pour parler de la Ve
République.

A éviter
Cliquez ici

-

Le cadre juridique dans lequel s’inscrit la notion proposée par le sujet :
Exemple : « En droit constitutionnel, le cadre juridique proposé par la Constitution »

-

Une citation : quand on dispose d'une citation appropriée (se garder des citations passe-partout ou raccrochées
artificiellement au sujet) et que le sujet n'en comporte pas déjà une.

-

(début cependant plus approprié pour les dissertations de culture générale que pUn débat récurrent dans la société actuelle ou le
monde contemporain our les dissertations juridiques) ou plus simplement la question générale à laquelle se rattache le sujet.
Cette liste, bien entendu, n'est pas limitative. Ainsi, il n’est pas interdit de commencer par une définition des termes du sujet.
N’oubliez pas que la phrase d’accroche ne doit pas être trop éloignée du sujet car sinon il sera difficile de faire rapidement le lien avec le
thème à traiter. Pour éviter cet écueil, vous pouvez rédiger la phrase d’accroche après avoir rédigé le reste de l’introduction. Cela
vous permettra de créer un lien entre la phrase d’entrée en matière et votre problématique.

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Sommaire

2.

Le sujet
Étape essentielle trop souvent oubliée : le contexte n’est là que pour amener le sujet. Il ne s’agit pas
forcément de reprendre le sujet textuellement, mais de faire clairement apparaître soit la notion, soit la
proposition, soit la question proposées à la réflexion.
→ Lorsque le sujet est une citation, recopier cette citation. Si elle est trop longue, la fragmenter et n’en reprendre
que les extraits les plus significatifs.

3.

Explication et délimitation du sujet
Définir les termes : rapidement et de façon incidente lorsqu’ils sont connus, plus longuement si la définition
même pose problème.
Bien veiller à donner la définition juridique des notions invoquées par le sujet.
Exemple

Préciser la signification du sujet en apportant les éléments de connaissance nécessaires (juridiques,
historiques, éventuellement sociologiques) et délimiter son champ d'application en justifiant, si besoin est,
les choix qui ont été faits. Il faut souvent, en effet, préciser la délimitation chronologique du sujet, lorsque celui-ci
ne comporte aucune indication de date.
Exemple
La délimitation peut être aussi spatiale.
Exemple

Soyez patient
pendant le
chargement

La délimitation concerne aussi le fond du sujet. Si on a choisi de limiter l’extension d’une notion, par exemple, il
faut le justifier à ce moment de l’introduction.
Entraînezvous

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Sommaire

4.

Problématique ou ligne de démonstration
L’analyse du sujet a fait apparaître la ou les questions soulevées par le sujet, le ou les problèmes qu’il pose, c’est-à-dire son
intérêt et ses enjeux.
Cependant, à ce stade de l’introduction, il ne s’agit plus de questionner mais de répondre : formuler la problématique, c’est exposer ce
qu’on entend démontrer dans la dissertation. Même si on ne l’écrit pas, il faut supposer que l’on pourrait introduire la problématique par
la formule suivante : « On voudrait démontrer que… ». La problématique n’est par conséquent pas nécessairement formulée sous la
forme interrogative. Si tel est le cas, il convient de la faire suivre de la réponse apportée à la question ainsi posée, réponse dont le bienfondé sera démontré dans les développements de la copie. Ainsi, l’introduction ne vise en aucun cas à ménager le suspens : le
correcteur ne doit pas attendre la fin de la copie pour connaître la réponse donnée par l’étudiant à la question posée.

Exemple

A noter : Parfois la question que vous devez traiter est directement posée dans le sujet. Il convient alors de répondre
précisément à la question posée. En général, ce genre de sujet invite l’étudiant à prendre personnellement position en présentant
une argumentation juridique fondée sur les éléments présents dans le cours ou trouvés dans les manuels.
Exemple (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette, 2002) : Au lieu de donner comme sujet « Les projets de
réforme du droit des sociétés », l’enseignant peut préférer des formulations plus ciblées : « Faut-il réformer le droit des sociétés ? »

Exemple
5.

Annonce du plan
Le plan ne sera pas annoncé sous forme de questions qui laissent au développement le soin d’apporter les réponses, mais
sous la forme d’une proposition dont le plan fournit les éléments de preuve. Ainsi, les intitulés de chacune des parties doivent
exprimer des réponses claires et précises à la question posée par la problématique ou par le sujet lui-même.
Éviter, si possible, les formulations du type : « Dans une première partie, nous verrons ... et dans une deuxième partie, nous
analyserons ... ». Si le plan repose effectivement sur une hypothèse de démonstration, il pourra être annoncé par une phrase reprenant les
titres des parties principales du développement.

Exemple
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Sommaire

En résumé
En résumé, les points indispensables d’une introduction sont :

La définition des termes du sujet

La délimitation du champ du sujet
(notamment temporelle et spatiale)

La formulation de la
problématique

L’annonce de plan
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3. La rédaction de la copie
Après avoir élaboré au brouillon l’introduction, qui justifie votre approche du sujet, ainsi que le plan, qui permet de mettre en
relief votre compréhension et votre traitement du sujet, il faut passer à la rédaction entière de la copie. Le temps imparti à l’épreuve étant
limité, la rédaction des développements se fait directement sur votre copie d’examen. Le but des développements est de construire une
démonstration convaincante répondant à la problématique soulevée dans l’introduction et se fondant sur les connaissances de fond
acquises en cours, dans les manuels, etc.
a. Comment se présente une copie ?


Le devoir doit être entièrement rédigé
 Une dissertation est un devoir entièrement rédigé : éviter les abréviations et la présentation de certaines idées sous forme de
tirets.
 Il comporte, selon l’écriture et la copie, environ de huit à dix pages



Le plan du devoir est apparent
 La dissertation juridique est organisée suivant un plan apparent : les titres des parties et sous-parties doivent être notés dans le
devoir et il est préférable de les souligner.



Les développements s’enchaînent
Pourquoi ? Si la démonstration doit pouvoir être comprise en lisant les titres uniquement, en sens inverse, la dissertation doit pouvoir être
lue dans sa continuité, en faisant abstraction des titres, et ce même si l’usage est de faire apparaître le plan dans la copie.
Comment ? Cela suppose la rédaction de chapeaux, de transitions entre les parties mais également entre les sous-parties, et le
recours aux mots de liaison entre les paragraphes.



Présentation formelle de la copie
Pour une illustration, cliquez sur l’icône suivante:

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Sommaire
b. Comment rédiger les développements ?

Les développements servent à démontrer. Ne vous contentez pas d’exposer vos connaissances de manière descriptive.



La démonstration sera d’autant plus percutante que vous utiliserez régulièrement des mots de liaison (« or », « par
conséquent », « il en résulte que… », « toutefois », etc.)



Lire régulièrement des articles juridiques, notamment ceux qui sont intégrés dans les fiches de TD, vous aidera à acquérir le style
approprié pour la rédaction de la dissertation.



S’il est capital de ne pas laisser de côté ce qui fait partie du sujet, il est tout aussi important de ne pas traiter ce qui est en dehors.
Même si vous estimez que votre copie est trop courte, abstenez-vous de compléter vos paragraphes en ajoutant, de façon
délibérée, des développements étrangers à la question.



Ayez le souci majeur de la clarté : choisissez les termes juridiques exacts (le langage juridique est un langage précis) et éviter
les phrases longues et alambiquées.
Entraînezvous

c. Comment rédiger les chapeaux ?
- Qu’est ce qu’un chapeau ? Un « chapeau » est un court paragraphe de présentation
- Où doit-on le faire apparaître ? Il figure au début de chaque grande partie (I et II)
- A quoi sert-il ? Il permet d’annoncer les étapes de la démonstration qui suit.


Comment rédiger un bon chapeau ?



Un bon chapeau annonce formellement les sous-parties. Le chapeau annonce explicitement les sous-parties en signalant le
A et le B entre parenthèse à la suite de la présentation de chacune d’entre elles.
Exemple
Cliquez ici

La dernière phrase du chapeau doit jouer un rôle d’annonce des sous parties. Elle peut par exemple être
formulée de la manière suivante : « […] Ainsi, alors que le préfet est en charge du contrôle de légalité des actes
des collectivités territoriales (A), il représente aussi une institution d’appui pour ces entités locales (B). »
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Un bon chapeau ne se contente pas de reprendre les intitulés des sous-parties

Sommaire

Si le chapeau se contente de reprendre dans une phrase les intitulés des deux sous-parties (A et B), il n’est pas d’un grand
intérêt et n’a un rôle que formel.
Vous ne pouvez pas vous contenter de rédiger votre chapeau en une seule phrase de ce type : « Après avoir vu
l’exécutif comme autorité prépondérante dans l’initiative de la loi (A), nous verrons son rôle influent dans
l’adoption des lois (B). »


Exemple

Un bon chapeau doit mettre en perspective la démonstration
Un chapeau doit mettre en perspective la démonstration, c’est-à-dire justifier le choix des étapes de l’argumentation qui
a été fait dans la partie.
Pour y parvenir, il serait pertinent que la (ou les) première(s) phrase(s) du chapeau permettent la présentation du
contexte dans lequel s’inscrivent et s’enchaînent les deux sous-parties.
Le Parlement est érigé par la Constitution comme l’organe en charge de la fonction législative par excellence. Cependant,
dans le régime parlementaire français, l’organe exécutif dispose lui aussi de nombreux pouvoirs venant interférer dans le
processus législatif. Ainsi, l’exécutif joue un rôle prépondérant dans l’initiative des lois (A) et il représente une autorité
influente dans l’adoption des lois (B).



Exemple

Un bon chapeau ne doit pas commencer à développer une argumentation
Le chapeau ne doit pas être trop long : il ne doit pas contenir plus de deux ou trois phrases. L’argumentation est
strictement réservée aux développements.



Comment savoir si mon chapeau est bien rédigé ?
Si,
la rédaction
de mon
chapeau,
n’arrivedepas
à formuler
phrase de
présentation
contexte venant
Si lors
mondechapeau
est bien
rédigé,
il mejepermet
vérifier
que la
la première
démonstration
est
logique etducohérente.
justifier la logique de l’enchaînement de mes deux sous-parties, cela signifie sans doute que l’articulation de mes deux
sous-parties est artificielle. De ce fait, les développements risquent ensuite d’être décousus.
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Exemple

d. Comment rédiger les transitions ?

Sommaire

Qu’est ce qu’une transition ? La transition correspond aux quelques lignes qui permettent de formuler de manière synthétique
le point de la démonstration auquel on est parvenu et d’annoncer la deuxième partie comme une suite logique de la première.
Où doit-on la faire apparaître ? Elle figure entre les deux grandes parties (I et II). Une petite transition permet aussi d’enchaîner
les développements entre les sous-parties (A et B).
A quoi sert-elle ? La transition assure l’enchaînement des développements. Grâce à elle, on vérifie la cohérence et l’organisation
logique de son plan.


Comment savoir si ma transition est bien rédigée ?



Une transition doit être propre au devoir que vous êtes en train de rédiger.

Exemple : Vous ne pouvez pas vous contenter pour la transition de dire : « Après avoir vu la première partie,
nous allons voir la seconde. »


Exemple

La rédaction de votre transition doit faire preuve de précision.

Exemple : vous ne pouvez pas vous contenter d’écrire : « Comme on vient de le présenter, le président de la
République est un personnage important, mais son pouvoir est tempéré. »
Afin de rédiger une bonne transition, il va falloir préciser, en fonction de ce que vous aurez argumenté dans
vos développements, pourquoi le président de la République est un personnage important (pouvoirs propres du
président de la République, régime semi-présidentiel…) et pourquoi vous annoncez que son pouvoir est tempéré
(régime parlementaire, dyarchie à la tête de l’exécutif…).


Exemple

Afin de démontrer la logique de vos développements, votre transition doit toujours souligner l’intérêt de ce que l’on vient de
démontrer relativement à la problématique soulevée ET présenter la pertinence de la deuxième partie, suite logique
permettant de mener la démonstration à son terme.

Exemple : une introduction n’opérant pas ce lien entre les deux parties n’est pas opérante. Vous ne pouvez pas
vous contenter d’un résumé de la première partie en fonction de ce que vous venez d’écrire et simplement annoncer
ensuite : « Passons maintenant à la deuxième partie. »
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Exemple
Entraînezvous

Sommaire

e. Faut-il faire une conclusion ?


Généralement, on considère que la conclusion est inutile dans la dissertation juridique, la démonstration
ayant été conduite à son terme à la fin de la deuxième partie.





Ne pas faire de conclusion si :
Votre but n’est que de résumer ce qui a déjà été dit
Vous n’apportez pas d’idée nouvelle



Vous pouvez faire une conclusion si :
Elle apporte une idée nouvelle qui constitue un point d’aboutissement de la démonstration.

Ne cherchez donc pas à faire une conclusion si vous n’avez rien à ajouter à votre démonstration.

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f. Comment organiser la présentation de son texte ?
Sommaire
1.

Comment bien disposer son texte ?



Organiser ses développements en paragraphes



Qu’est ce qu’un paragraphe ?
Le paragraphe (§) correspond à une unité de sens (une idée et son développement). Il ne faut commencer un nouveau paragraphe que lorsque vous
changez d’idée.



Comment se matérialise un paragraphe ?
Il se matérialise par un alinéa (retour à la ligne + retrait).



Pourquoi organiser les développements en paragraphes ?
- Pour celui qui écrit, faire des paragraphes, c’est structurer sa pensée.
- Pour le lecteur, le paragraphe est un repère visuel qui aide à comprendre la structure du raisonnement.



Comment construire un paragraphe ?
En règle générale, chaque paragraphe s’organise en trois phases : la présentation de l’argument, son explication et son illustration par un
exemple.



Les erreurs à éviter :
- Le texte compact et indigeste
- Le texte morcelé



Combien de paragraphes doit contenir ma copie ?
- L’introduction : en fonction de sa longueur, pourra comporter de 2 à 4 paragraphes soit au minimum un paragraphe pour l’entrée en matière et le
sujet, un autre pour l’explication du sujet, la problématique et l’annonce de plan, la longueur des développements pouvant amener à les subdiviser
- Le développement : il faudra au minimum un paragraphe par subdivision inférieure du plan (points 1 et 2 des sous-parties A et B) et généralement
plus (2 ou 3) en fonction de la longueur des développements.

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Sommaire



Bien utiliser les sauts de ligne



Quand dois-je sauter une ligne
- Les sauts de ligne doivent servir uniquement à distinguer les différentes parties de la dissertation.
- Ils ne doivent pas servir à distinguer les paragraphes.
Exemple : l’introduction ne doit pas être « hachée » par un saut de ligne à la fin de chaque phrase.



Penser à aligner son texte



Pourquoi aligner son texte ?
- L’alignement du texte améliore la lisibilité de votre copie.
- Il facilite aussi l’identification de vos différents paragraphes par le lecteur, grâce à la visibilité des alinéas.
- Trop d’étudiants présentent le texte comme une masse informe et ne remplissent pas les lignes, répugnant notamment à
couper les mots.



Comment procéder à cet alignement ?
- Pour un devoir rédigé grâce au support informatique, pensez à justifier votre texte.
- Pour un devoir rédigé à la main, il faut veiller à aligner le texte à droite et à gauche, ce qui suppose de commencer à écrire
contre la marge (sauf la première ligne qui débute par un retrait) et de remplir la ligne entièrement.

2.

Comment améliorer la lisibilité de sa copie ?
Le but est ici de permettre une lecture fluide et aisée de la copie.



Soignez votre écriture
- Gardez toujours à l’esprit qu’une écriture illisible nuit à votre démonstration.
- Si le lecteur passe son temps à essayer de « décrypter » votre écriture, son intérêt pour vos idées sera proportionnellement
décroissant aux efforts fournis pour vous lire.

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La ponctuation est essentielle
 La ponctuation rend visible la construction des phrases, elle indique donc au lecteur où arrêter son regard
et détermine donc les tranches de texte à lire d’une traite.

Sommaire



L’oubli d’un point équivaut à l’oubli d’une limite et le lecteur, lorsqu’il aura compris qu’il est allé trop loin dans sa lecture,
sera obligé de revenir en arrière pour rectifier lui-même la bonne ponctuation.




L’orthographe joue un rôle prépondérant dans l’appréciation de votre copie
Pourquoi ? L’orthographe fait partie des repères visuels sur lesquels s’appuie le lecteur pour lire vite et sans
hésitation. Même si cela se passe très vite, la multiplication des obstacles finit par indisposer le lecteur.



L’écriture « texto » ainsi que les abréviations sont formellement prohibées de tout devoir écrit.



Les accents ne doivent pas être considérés comme des éléments facultatifs.
Exemple : Le president de la republique à des pouvoirs propre que l’art. 18 de la constit. rappel ainsi il dispose par ex
des pouvoirs de méssage de dissolut°.
Vous avez eu du mal à lire cette phrase ? Votre correcteur aussi et il doit consciencieusement décrypter environ quatre
pages ainsi rédigées…multipliées par x nombre de copies…



Soignez la coupe des mots
La coupe des mots se fait entre 2 syllabes (entre les 2 consonnes en cas de consonnes doubles) et se marque par un
tiret en fin de ligne (et non au début).
Exemples de coupes possibles : or/tho/gra/phe
at/ten/tion
exa/men





En cas d'apostrophe, pas de coupe après l'apostrophe : la syllabe doit être complète.
Exemple : l'a/pos/tro/phe



Les majuscules ne doivent faire l’objet d’aucune négligence
Les majuscules sont également des points de repère qui contribuent à faciliter la lecture. La négligence dans leur
emploi est donc une cause d'hésitation pour le lecteur.



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MAJUSCULE

PAS DE MAJUSCULE

- aux noms de pays, de continents: la France , l'Europe
et de peuple : les Français, les Européens

- aux adjectifs : le peuple français, l'unité européenne
ni aux noms de langue : parler le français

- un cas particulier : le Premier ministre

- aux noms de fonction : le député, l’empereur, le roi, le
préfet, le président de la République, le président du
Conseil, le ministre

- à État quand il désigne un pays, une nation, son
gouvernement, son administration : un conseiller d’État,
un coup d’État, l’État d’Israël

- minuscule dans les autres sens : état civil, état de
siège

- pour les noms des organismes et institutions d’État à
caractère unique qui sont de véritables noms propres :
l’Assemblée nationale, la Chambre des lords, le Congrès
(des États-Unis), le Conseil constitutionnel, le Conseil
d’État, le Conseil des ministres, la Cour de cassation, le
Gouvernement (français), le Parlement (ou les
Chambres), le Sénat, le Trésor, le Tribunal des conflits
Le premier mot nécessaire à l’identification portera une
majuscule, ainsi que l’adjectif qui précède

- pour les noms d’organismes d’État qui sont un
certain nombre du même type : la commission des
finances, le conseil général, la cour d’appel de Poitiers, la
direction du budget, la mairie du Havre, le tribunal
correctionnel

- pour le nom d’un régime politique lorsqu’il désigne un
pays ou une époque : l’Ancien Régime, la Deuxième
République, l’Empire, la République française, le
Troisième Reich
S’il est accompagné d’un adjectif, majuscule à l’adjectif s’il
précède le nom
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Grenoble

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Veillez au style de votre copie

 Veillez à la précision du vocabulaire, en particulier du vocabulaire juridique.
 Utilisez des mots de liaison.

- Pour mettre en évidence à la fois la progression de la démonstration et son organisation.
Exemples : tout d’abord, ensuite, enfin ; d’une part, d’autre part ; en outre, par ailleurs…
- Et la logique de l’argumentation.
Exemples : car, en effet, donc, par conséquent, c’est pourquoi, or…
 Vous ne devez pas utiliser la première personne dans une dissertation : celle-ci se présente

comme une démonstration et non comme l’expression d’une opinion.
 Veillez à user du style de la langue écrite.

Les tournures familières, les abréviations, les phrases incomplètes, et de manière générale, tout ce
qui pourrait marquer une certaine désinvolture à l’égard du lecteur.


Relisez la copie avant de la rendre

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g. Comment gérer son temps ?


Combien de temps m’est-il imparti pour rédiger ma dissertation en conditions d’examen ?
En général, une dissertation doit être conçue et rédigée dans un délai de 3 heures.
Ce délai peut sembler court, c’est pourquoi il importe d’utiliser au mieux ces 180 minutes et de vous entraîner
progressivement à cette limitation de temps lors de la rédaction de vos devoirs maison.



Combien de temps dois-je consacrer approximativement à chaque étape ?

I – La préparation de la dissertation : 1 heure
1. Les étapes de réflexion : 30 minutes
Les étapes de réflexion sur le sujet et de recherche de la problématique sont essentielles : il faut leur consacrer au
moins une trentaine de minutes avant de commencer à élaborer le plan.
1re étape : réflexion sur le sujet
- Repérer la forme du sujet, analyser les termes, noter toutes les idées et connaissances concernant le sujet,
cerner et délimiter le sujet.

2e étape : recherche et formulation de la problématique
- Faire apparaître un fil conducteur, qui correspond au problème soulevé par le sujet, et formuler ce qui fera l’objet
de la démonstration.

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2. L’élaboration du plan : 30 minutes

3e étape : construction du plan détaillé

Sommaire

- Regrouper les données par thèmes, éliminer ce qui ne peut s’insérer dans la démonstration, définir 2 (ou 3) idées
directrices qui sont les étapes de la démonstration (I, II), décomposer chacune en arguments qui constitueront les
sous-parties, prévoir les exemples à l’appui.
- Vérification de la correspondance des intitulés et du contenu : cohérence en regard du plan annoncé, titres qui se
font écho.

Cette phase de conception est déterminante de la rédaction, qui sera d’autant plus aisée que sa préparation aura
été soignée et ordonnée et le plan élaboré avec précision.
II – La rédaction : 2 heures
1re étape : rédaction de l’introduction : 30 minutes environ
- L’introduction doit être rédigée au brouillon, puis recopiée après une relecture attentive.
2e étape : rédaction du développement, des chapeaux, des transitions : 1 heure 20 environ
- Les développements ne peuvent faire l’objet d’un brouillon faute de temps : c’est votre plan détaillé qui vous
guidera dans cette étape de rédaction.
3e étape : relecture : 5-10 minutes
Elle peut être organisée en deux temps :
- une relecture après la rédaction de chaque développement
- puis une relecture finale afin de faire disparaître fautes d’orthographe, d’accords, de syntaxe mais aussi pour
appréhender globalement le contenu de votre copie.

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IV. A faire / à ne pas faire
A FAIRE


- faire preuve de qualités formelles qui
permettent une lecture fluide et facile de la
copie.



- disserter, c’est démontrer : la dissertation
doit proposer une argumentation dynamique,
une progression. Cela suppose un plan orienté
vers un objectif de démonstration, et non
uniquement un mode de « rangement » des
connaissances.



- démontrer, ce n’est pas seulement affirmer,
c’est aussi expliquer ses arguments et les
justifier en apportant des faits et des
exemples précis. On appréciera donc des sousparties
qui
soient
de
véritables
développements, avec explication, illustration
et justification des propositions et arguments
avancés.

A NE PAS FAIRE


- réciter au lieu de disserter : la dissertation,
même si elle suppose acquises les
connaissances apportées par le cours, n’est pas
pour autant un simple exercice de restitution
de ces connaissances. Vérifier que les différents
développements sont bien nécessaires à la
démonstration et orientés par elle.



- les développements hors-sujet (faire un
lien avec les passages hors-sujet des copies
corrigées).



- utiliser uniquement la théorie et non la
pratique des institutions.



- les développements « secs
n’apportent rien de plus que le plan.

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»

qui

Sommaire

Bonnes et mauvaises copies
Remarques générales

- Le sujet « Le Président de la République et le Peuple sous la Ve République » était le sujet d’examen de la
session de juin 2002 en régime normal (groupe A, enseignant : M. le Doyen BERNARD).
- Cet examen se déroule en trois heures, sans document.
- Les copies ont été retranscrites telles quelles, à l’exception des fautes d’orthographe qui ont été corrigées.
- Les annotations de ces copies vous permettront de mieux comprendre les qualités attendues d’une dissertation et
les défauts à éviter.
- Un corrigé entièrement rédigé de ce sujet est disponible dans l’ouvrage : Les Annuels de droit constitutionnel Dalloz, 2001, p. 135 et suivantes.
Exercice
- Pour que la lecture de ces copies vous soit utile, essayez de travailler au brouillon sur ce sujet, en suivant les
conseils indiqués. Comparez seulement ensuite votre travail avec les copies et les remarques qui les
accompagnent.
Consultez les copies suivantes:

Copie 17/20

Copie 12/20

FIN

Copie 8/20

Copie 6/20

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Sommaire

« Le président de la République et le peuple sous la Cinquième République »
Cours

Dates / Evènements

Personnages

Définition juridique des
termes du sujet et de
leur(s) contraire(s)
éventuellement :

Se remémorer le plan du
cours et le faire « défiler » en
identifiant les passages du cours
qui portent sur le sujet :
-l’élection du Président,
-le référendum,
-la dissolution,
-la cohabitation.

-1962

: révision de la Constitution
instaurant l’élection du Président
de la République au suffrage
universel direct
-- 1962 et 1969 : Référendums
sur la base de l’article 11 au lieu
de l’article 89 de la Constitution
-- Elections présidentielles de
2002…

-Mitterrand : dissolutions en
1981, en 1988
- Le Président Chirac :
dissolution en 1997, référendum
en 2000

Le Président de la République
Le peuple
Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
Le Président de la République et
le peuple

Jurisprudence

Eléments historiques

Droit comparé

Exemples

Néant

Le Chef de l’Etat et le peuple
avant la cinquième République

Les relations entre le Chef de
l’Etat et le peuple dans les
systèmes juridiques étrangers
(Etats-Unis…) : les comparer à la
France

Dans ce cas, cette rubrique se
confond avec la rubrique « dates
et évènements »

Exclure les idées hors-sujet
Parmi les idées, celle qui porte sur la cohabitation entre-t-elle vraiment dans le champ du sujet : en quoi la cohabitation intéresse-t-elle les
relations Président/peuple ? Attention : évoquer la cohabitation est intéressant seulement si on fait le lien avec le sujet.

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Grenoble

Exemple
suivant

Sommaire

« La protection du consentement dans le mariage et le divorce »
Cours
Se remémorer le plan du cours
et le faire « défiler » en identifiant
les passages du cours qui
portent sur le sujet :
- La protection du consentement
dans la formation du mariage, ce
qui ne pose guère de difficultés
en raison de l’aspect contractuel
du mariage qui n’est pas
contesté.
- En revanche, il faut « piocher »
les passages relatifs au
consentement dans la procédure
de divorce.

Définition juridique des
termes du sujet et de
leurs contraires
éventuellement
Consentement
Mariage
Divorce

Jurisprudence
- Rappel du célèbre arrêt
« Berthon » des chambres
réunies de 1862 à propos de
l’erreur.
- civ. 2ème, 6 mai 1987 : une
convention homologuée ne peut
être annulée pour vice du
consentement.

Eléments historiques/
Dates
- Loi du 26 mai 2004 réformant
le divorce : protège t-elle autant
le consentement par rapport au
droit antérieur ?
- Loi du 4 avril 2006 qui introduit
de nouvelles dispositions tendant
au renforcement de la protection.

Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
dans le mariage et le divorce

Exemples

Exclure les idées hors-sujet :

Citer de la jurisprudence à titre
d’exemples.

Récitez son cours sur les toutes les conditions de formation du mariage, ou sur les cas de divorce est
inutile. L’intérêt du sujet est de rechercher les règles protectrices du consentement dans le mariage et
dans sa dissolution, et de les comparer.

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Grenoble

Sommaire

Exemple : « Les pouvoirs du président de la République »



Connaissances nécessaires : Les pouvoirs reconnus par la Constitution au président.



Mobilisation des connaissances : Ne pas se contenter d’énumérer les articles de la Constitution qui déterminent
les pouvoirs du président. Il faut analyser et réfléchir aux problèmes qu’ils posent, notamment dans leur mise en
œuvre.



Lien avec le cours : Le cours, en évoquant ces pouvoirs, aura proposé, par exemple, des éléments de réflexion
sur la conception de l’institution présidentielle ou sur la façon dont ces pouvoirs ont été utilisés, au cours de
l’histoire de la Ve République.



Approfondissement : Chercher dans une autre partie du cours dans les fiches de TD et dans les ouvrages de
références des éléments pour réfléchir sur la pratique institutionnelle en période de cohabitation…

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Exemples :


- « Le rôle du Parlement sous les Troisième et Quatrième Républiques » :
sur ce sujet, je veux démontrer que le Parlement a une place essentielle pendant ces deux régimes ; qu’il est
l’organe le plus puissant.



- « Le rôle de l’organe exécutif sous la Troisième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer que l’organe exécutif est faible, qu’il a des difficultés à remplir sa fonction.



- « Le Président de la République et le peuple sous la Cinquième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer qu’il existe un lien direct entre le Président et le peuple, que leurs relations sont très
importantes, qu’elles sont très étroites.



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » :
sur ce sujet, je veux établir une comparaison entre la formation et la dissolution du lien matrimonial sous l’angle de
la protection du consentement. Il sera, toutefois, difficile de trouver des points communs entre mariage et divorce
dans leur façon de prendre en considération le consentement ; il faudra donc se rattacher à des notions juridiques
classiques.

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Exemples :



- Le rôle du Parlement est essentiel sous les Troisième et Quatrième Républiques, tant du point de vue de
l’élaboration de la Loi (I) que du contrôle du gouvernement (II).



- Le Président et le peuple entretiennent des relations étroites sous la Cinquième République non seulement grâce
à l’élection au suffrage universel direct (I), mais aussi grâce aux occasions où le Président de la République donne
la parole au peuple (II).



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : cette protection passe, dans les deux
domaines, par la présentation des moyens juridiques de protection (I), puis par celle des sanctions de la violation
du consentement (II).

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Sommaire



Exemple 1 :
« Ainsi un sujet consacré aux “Responsabilités du président de la République sous la Ve République“ rend sans
doute utile une explication de ce que sont la responsabilité en droit et les différentes formes de celle-ci (politique,
civile et pénale). Le sujet consacré au “Rôle du juge de la loi du Conseil constitutionnel“ nécessite une première
approche de la notion de « juge » ou de juridiction. De même, il faut s’interroger sur le sens du mot loi et ses
différentes acceptions (loi constitutionnelle, loi organique, loi référendaire, diversité des lois ordinaires…) ».
[Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques 2002, sous la direction de Michel Verpeaux,
Dalloz, p. 131]



Exemple 2 :
Un sujet consacré au consentement dans le mariage et le divorce nécessite une explication de la notion
contractuelle de consentement, sa définition, la notion de vices du consentement, les différents vices, enfin une
définition sommaire (en quelques mots précis) des notions juridiques de mariage et de divorce.

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Exemple 1 :
un sujet sur « Le président de la République » demandera de rappeler (et donc d’étudier) tous les régimes qui
ont consacré un président, et englobera l’actualité la plus récente. Parfois, c’est tout simplement le programme
traité en cours qui permettra de fixer les limites chronologiques du sujet.



Exemple 2 :

Le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » s’entend du droit positif, mais il
faut, dans l’introduction rappeler l’historique des deux institutions afin de les replacer dans leur contexte afin de
mieux apprécier le droit actuel ; il faut également, au coup par coup, évoquer les réformes récentes (la loi du 26
mai 2004 réformant le divorce prend davantage en compte le consentement et la loi du 4 avril 2006 étend la
protection du consentement lors de la formation du mariage).

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Exemple :
Si le sujet est « Le régime parlementaire dans le monde contemporain » , il faudra préciser les pays concernés
par la réflexion.
Dans ce cas également, le cours permettra de limiter les cas envisagés. Un sujet sur « Le Parlement dans les
régimes politiques occidentaux » renverra aux Etats-Unis et à l’Europe.

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Exemple 1 :
Si on considère que le sujet sur « Les pouvoirs du président de la République » permet de poser le problème
plus général de la Constitution de 1958 comme un texte de compromis entre les conceptions des tenants d’un
régime parlementaire classique et celles du général de Gaulle, on pourra proposer l’hypothèse de démonstration
suivante :
« Le président de la République est ainsi doté de pouvoirs conséquents par la Constitution et surtout d’une
fonction prééminente due à sa nouvelle qualité reconnue d’arbitre (art. 5). Toutefois, les divers présidents ne se
satisferont pas de ces pouvoirs constitutionnels et s’efforceront de les étendre par la pratique ».



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », il faut
délimiter le sujet en indiquant que si le mariage est toujours à prendre en considération, tous les cas de divorce ne
sont pas concernés. Seuls les divorces dit par consentement mutuel et par acceptation du principe de la rupture du
mariage impliquent directement ou indirectement le consentement des époux.
Quant au consentement, il s’agit toujours de la même notion, sociologiquement, il s’agit de donner son libre accord
à une situation de droit, à une forme particulière de contrat, alors que juridiquement, son appréhension est variable.
Le mariage est influencé par le contrat, même s’il participe d’une institution fondamentale du droit ; et le divorce,
longtemps banni du droit français, reste, en grande partie étranger à la notion de contrat. Les efforts du législateur
de 1975 et de 2004 pour l’adapter à l’évolution de la société, ne sont pas aller jusqu’à le contractualiser. Seuls les
divorces par acceptation et plus particulièrement sur demande conjointe ménage une place non négligeable au
consentement des époux.

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Sommaire



Exemple 1 :
Pour le sujet « Les pouvoirs du président de la République », la première partie montrera donc que les pouvoirs
constitutionnellement reconnus au chef de l’État depuis 1958 ne sont pas en rupture avec la conception du régime
parlementaire, même s’il dispose de pouvoirs nouveaux, tandis que la seconde partie montrera qu’il s’est produit,
dans la pratique, une extension des prérogatives présidentielles.
→ La ligne de démonstration exposée plus haut (problématique) sera suivie de cette annonce de plan : « Envisager
les pouvoirs du président sous la Ve République doit conduire à envisager successivement les pouvoirs issus du
texte constitutionnel (I) et les pouvoirs provenant de la pratique institutionnelle (II) ».
→ [Pour le développement de ce plan, voir Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques
2002, sous la direction de Michel Verpeaux, Dalloz, p. 152 et suivantes.]



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », on peut dire
que si le consentement existe dans le mariage comme dans le divorce, il présente des formes et des caractères
juridiques très différents ; pourtant, dans les deux cas, le loi s’est donnée les moyens de la protéger et les
sanctions adaptées pour veiller au respect de ce dernier.

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Sommaire



Exemples de formules d’annonce (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette,
2002) :
- « Alors que sa fonction politique est en déclin (I), sa fonction administrative ne cesse de s’élargir (II). »
- « Alors que dans leur domaine les deux notions se ressemblent (I), en revanche elles s’opposent nettement dans
leur mise en œuvre (II). »
- Pour « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : « afin de prendre l’exacte mesure de la
protection du consentement dans le divorce et le mariage, il convient, dans un premier temps, de comparer les
moyens juridiques mis en œuvre pour cette protection (I) avant de comparer les sanctions intervenant en cas de
violation du consentement (II) ».

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Sommaire

III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)
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SOMMAIRE
I Pour quoi faire ?

a)

II Phase de préparation / brouillon

b)
c)

1.

Lecture du sujet

2.

Travail au brouillon

III Phase de rédaction

e)

1.

Présentation formelle

2.

Rédaction au brouillon

a)

Formulation des titres

b)

Rédiger une introduction

3.

La rédaction de la copie
Comment se présente une copie?
Comment rédiger les
développements?

a)
b)

d)

Comment rédiger les chapeaux?
Comment rédiger les transitions?
Faut-il faire une conclusion?
Comment organiser la
présentation de son texte?
Comment gérer son temps?

IV A faire/ A ne pas faire
V Copies
VI Exercices

VI QCM
VII Bibliographie

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Sommaire

I. Pour quoi faire?
1. A quoi sert une dissertation ?
La dissertation, est un exercice de démonstration à partir des connaissances du cours. Elle permet de vérifier :
 1° que vous avez assimilé ces connaissances (entendez que vous les avez à la fois mémorisées et comprises) ;
 2° que vous êtes capables de les mobiliser dans l’optique d’un sujet donné (qui ne se borne pas à une simple
restitution ou récitation du cours) : c’est très exactement ce qu’on appelle maîtriser (ou dominer) des
connaissances.
Il ne s’agit pas pour autant de produire une pensée originale. La réflexion est elle-même guidée ou orientée par le
cours : le plus souvent, les problèmes posés par le sujet et les éléments de réponse ont déjà été exposés dans le
cours ou dans les manuels de référence.

Le sujet peut conduire :
 à mettre en relation des éléments qui ont été présentés par l’enseignant dans des parties différentes.
 à approfondir une question abordée dans le cours en faisant des lectures supplémentaires (dans le cas d’un
devoir à la maison) ou en mobilisant les textes fournis par les documents de travaux dirigés.
Exemple

2. La spécificité de la dissertation juridique
Comme dans toutes les autres disciplines, la dissertation est un discours démonstratif.
Ainsi, la dissertation juridique se divise en deux parties, exceptionnellement en trois lorsque le plan binaire s’avère
artificiel.
L’introduction est un élément fondamental, on connaît déjà ici la position du rédacteur par rapport au sujet.
La conclusion n’est, en général, pas nécessaire.
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Sommaire

II. Phase de préparation / brouillon
Conseils liminaires :


Pour que l’entraînement à la dissertation vous soit pleinement profitable, n’oubliez pas que vous
ne devez traiter le sujet de dissertation qu’après avoir pris le temps de lire et de comprendre le
cours ainsi que de travailler sérieusement la fiche de TD. En effet, de nombreux éléments de
réponse au sujet ont été évoqués en cours ou sont mentionnés dans la fiche de TD.



Afin de bien cerner le sujet et éviter les hors-sujets, le temps de réflexion au brouillon doit être
relativement long. Ne cherchez pas à rédiger rapidement la copie : prenez le temps d’analyser
le sujet en profondeur.

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1. Lecture du sujet

Sommaire

La lecture attentive et la compréhension du sujet sont un préalable nécessaire.
Le sujet ne prend pas toujours la forme d’une question. Voici les principales formes qu’il peut prendre :
a. Un intitulé


Une notion ou une institution :
La jurisprudence, La séparation des pouvoirs, Le contrôle de constitutionnalité, Le président de la République, La
filiation naturelle.
 Un groupe nominal :
L’application de la loi dans le temps, Le rôle du Sénat sous la Ve République, Le rôle du Parlement dans un régime
parlementaire et dans un régime présidentiel.
Ne pas réciter son cours, il faut trouver le problème de droit « caché » derrière la notion, les problématiques
sont souvent présentes dans le cours ou dans les fiches de T.D.
Exemple 1 : « La jurisprudence » : Renvoi à une question abordée dans le cours d’Introduction au droit : la
jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Exemple 2 : « Le rôle du Sénat sous la Ve République »: Renvoi à une réflexion plus générale sur le bicaméralisme
et à une interrogation sur l’utilité du Sénat.

Exemples
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Une notion et une comparaison :
Le bicamérisme en France et en Grande Bretagne,
La protection du consentement dans le mariage et le divorce.
 Deux notions :
Suzeraineté et souveraineté en France (XIIe-XVIe siècles), L’équité et le droit, Le président de la République et le
Premier ministre, La pension alimentaire et la prestation compensatoire.
Ne pas dissocier les deux éléments de la comparaison en les isolant chacun dans une partie ou dans une
sous-partie.
Exemple : « Le mariage et le PACS » : ce sujet implique une comparaison des deux « institutions ». Il ne faut pas parler
du mariage dans une première partie et du PACS dans une seconde.
Dans tous les cas, la première question à poser sera : pourquoi ce sujet ? Car il y a toujours à redécouvrir des
présupposés, des implicites ou un débat déjà existant sur le sujet.
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Exemple
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b. Une question
La question oriente la réflexion. Toutefois, ne pas négliger la phase de réflexion préalable : rechercher
les controverses sous-jacentes, les débats qui ont fait naître cette question.
Reformuler la question pour la problématique afin d’en faire ressortir les enjeux.
Exemples :
La jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Faut-il réformer le Conseil constitutionnel ?
Les pouvoirs du Président américain sont-ils illimités ?
Peut-on dire qu’en France, sous la Ve République, « le Gouvernement détermine et conduit les affaires de la nation » ?
La Ve République est-elle un régime parlementaire ?

Exemples
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c. Une citation
Expliquer d’abord la citation, puis retrouver les débats ou les questionnements pour lesquels la citation constitue
une réponse possible.
Autrement dit, lorsque le sujet est formulé sous la forme d’une citation, il vous appartient de reformuler le sujet
afin de déterminer quel est le sujet sur lequel on souhaite vous faire réfléchir.

Exemples : En prenant comme exemple le régime de la Ve République, commentez cette affirmation du général de
Gaulle en 1964 : « Une Constitution, c’est un esprit, des institutions, une pratique ».
« Le Gouvernement, pour son existence, dépend du Parlement », déclarait en 1994 M. Balladur, alors Premier
ministre. Que pensez-vous de cette affirmation ?

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Exemples
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Sommaire

2. Travail au brouillon






Prenez le temps de noter l’ensemble de vos idées au brouillon, sans chercher à tout prix à trouver un plan
immédiatement. Bâcler cette étape vous expose à des risques d’oubli de certains éléments importants et augmente
les risques de hors-sujet.
Rassemblez vos connaissances en lien avec le sujet :
Utiliser votre cours, les documents de la fiche de TD ainsi que les manuels ou éventuellement des articles de
doctrine ( à partir de la Licence 3).
Pendant l’épreuve, vous devez faire travailler votre mémoire pour mobiliser vos connaissances. Connaître le plan
de votre cours par cœur peut alors vous être très utile afin de repérer tous les développements consacrés à la
question que vous devez traiter. Bien évidemment , le sujet n’aura pas nécessairement été exposé sous la forme
dans laquelle il vous est proposé. Il vous faudra alors souvent puiser les éléments nécessaires dans les différents
chapitres du cours.
Exemple




A partir de tous ces éléments, envisager un fil directeur, une démonstration générale à mener sur le sujet.
A partir des termes du sujet se demander : qu’est-ce que je veux démontrer ?
Exemple



Trouver des arguments pour démontrer l’idée générale. Pour cela, faire des regroupements entre les idées
notées au brouillon et qui semblent aller ensemble. Faire en sorte d’arriver à deux grands ensembles, liés
par une articulation logique, qui correspondent à deux idées principales, c’est-à-dire deux arguments
principaux qui démontrent l’idée générale. Ces deux idées feront l’objet des deux grandes parties de la
dissertation.
Exemple
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Soyez patient
pendant le
chargement

Entraînezvous

Sommaire

La question du plan est primordiale et cette étape doit largement retenir votre attention car arrêter un plan,
c’est fixer l’ordre qui sera suivi pour exposer le sujet étudié. Connaître précisément les étapes de la
démonstration avant de commencer la rédaction est la condition de la clarté de vos propos.
Il est nécessaire de réfléchir longuement au plan à adopter même si le sujet a été traité dans le cours. Ne
craignez jamais de choisir un plan différent de celui éventuellement retenu dans le cours ou dans les manuels
que vous avez consultés : le correcteur appréciera votre originalité dans le plan.
Le souci d’originalité ne doit cependant pas vous conduire à adopter un plan incohérent.
POURQUOI UN PLAN EN DEUX PARTIES ?
Un usage qui traduit une méthode de pensée juridique

Le système juridique français est construit autour de distinctions binaires : dans les notions (fait/droit ; droit
objectif/droits subjectifs, droit réel/droit personnel ; biens incorporels/biens corporels, créancier/débiteur, solidarité active/solidarité
passive…) ; dans leur présentation (principe/exceptions, ressemblances/différences, contrat/institution, formation du
contrat/exécution du contrat, recevabilité/fond, notion/régime, statut/fonction…) en fonction du critère de distinction choisi. Le
raisonnement doit donc respecter la logique interne du système.
Clarté et efficacité

- Clarté et efficacité du plan en deux parties expliquent qu’il s’est imposé également dans les Instituts d’études
politiques pour des matières autres que juridiques et même pour les dissertations de culture générale des concours administratifs.
- Réponse synthétique et efficace au problème posé.
- Davantage tourné vers la finalité pratique qui est celle des disciplines juridiques (même si cette finalité peut
sembler lointaine dans le cas de la dissertation, elle reste à l’horizon des questions juridiques).
Ce n’est pas un principe absolu, ni une exigence purement scolaire mais un exercice de discipline intellectuelle qui
stimule la réflexion. Le plan en trois parties reste toujours possible mais est plus difficile à réussir.

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III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)

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Sommaire

2. La rédaction au brouillon
a. La formulation des titres
Le travail au brouillon a permis de regrouper les idées en deux parties et deux sous-parties. Il reste à présent à transformer ces
idées brutes en titres pertinents. Cela nécessite un travail important qui ne pourra être facilité que par des entraînements
réguliers à la dissertation effectués au cours des TD.
Qu’est-ce qu’un bon titre ?

Vous devez fournir un effort particulier pour la formulation des titres.
La formulation des titres doit être soignée car le sens de votre démonstration doit pouvoir être compris à partir de la
seule lecture des titres.
Un bon titre est un titre clair, concis et précis.
Un titre clair est un titre explicite et cohérent : le correcteur ne doit pas avoir à se demander ce que vous avez voulu démontrer.
Exemple : « L’importance du principe dans quelques domaines ».
Un titre doit être formulé avec précision et rigueur juridique
Exemple : « Des fautes en lien avec le service »
Préférer : « Des fautes non dépourvues de tout lien avec le service »
Prohiber les titres généraux (quelques fois susceptibles d’être utilisés pour n’importe quel sujet ou applicables à chacune des
parties de la copie)
Exemple : « Les règles de principe »
« L’acte administratif unilatéral et ses caractères »

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Un bon titre contient une idée unique
Sommaire

-

Dans une dissertation, un titre doit présenter une idée et pas seulement identifier un thème.

-

Le titre ne doit pas poser une question, mais au contraire présenter l’idée qui permet de répondre
succinctement à cette question.
Les titres ne doivent pas chercher à ménager un suspens.
Exemple : « Quelles sont les raisons de ce changement ? »
Préférer : Les justifications de la décentralisation
Un titre comporte une seule et unique idée :
Eviter l’utilisation, dans les titres, des mots de liaisons tels que « et », « mais », car leur emploi signale
souvent que le titre exprime deux idées.
Exemple : « Le Président et le Premier ministre »
« Un principe important, mais limité en pratique »
Prohiber les titres composés des deux sous-titres
Exemple : « I. La reconnaissance du caractère d’organisme privé chargé d’une mission de service public
A. La détermination du caractère privé de cet organisme
B. L’exercice d’une activité de service public »
Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas similaires.
Exemple : « I. L’absence de responsabilité de l’Etat en cas d’absence de délit ;
B) La nécessité d’un délit pour retenir la responsabilité de l’Etat ».
 I = B : Le I ne recouvre pas l’intégralité du A) et du B).
 Le titre du I contient une répétition maladroite.

Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas contradictoires.
Exemple : « I. Le maire titulaire de la police administrative ;
A) Les divers titulaires de la police administrative générale et spéciale »
 Le I. affirme que le maire est le seul titulaire de la police administrative, alors que le A en
annonce plusieurs.

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Sommaire

Un bon titre est un titre QUALIFIÉ
Vous devez utiliser des adjectifs qui marquent le sens de votre démonstration.
Exemple : « Le statut du président de la République »
« Le statut protecteur du président de la République »


Dans les cours ou dans les manuels, les titres des subdivisions correspondent souvent à des titres neutres tels
que « le statut du Président de la République », « le PACS ». Dans une dissertation au contraire, les titres doivent
nécessairement mettre l’accent sur le sens de la démonstration.
Exemple : Le titre « le statut du président de la République » identifie un thème et n’est pas satisfaisant
car il n’indique pas ce que l’on souhaite démontrer. En revanche, la formulation « le statut protecteur du
président de la République » correspond à une idée précise.
Prohiber les adjectifs inutiles, c’est-à-dire des adjectifs qui ne permettent nullement de préciser le sens
de la démonstration.
Exemple : « Des conditions de légalité pures et simples ».
Vérifier que les adjectifs utilisés ne sont pas contradictoires
Exemple : « I. Un principe complexe de mise en œuvre
A) Des critères d’appréciation simples »

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 Un bon titre c’est aussi…

Sommaire

Un titre qui commence par un article défini ou indéfini
Exemple : « Révision incomplète des traités »
Préférer : La révision incomplète des traités
Un titre qui ne contient pas de verbe conjugué

Exemple : « Le président accroît sa légitimité »
Préférer : « Le renforcement de la légitimité du président de la République »
Un titre autonome et indépendant
Chaque titre doit pouvoir être compris sans référence à un autre intitulé
Exemple : « I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé.
A) Les critères stricts de mise en œuvre de ce principe »
Le correcteur doit pouvoir comprendre les intitulés sans avoir à relire la subdivision
supérieure. Ici le A) n’est pas autonome car il ne précise pas quel est le principe auquel
correspondent les critères stricts.
Préférer : A) Les critères stricts de mise en œuvre du principe d’expérimentation
Ne pas séparer le I. et le II. par des points de suspension
Exemple : I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé…
II. … mais strictement mis en œuvre
Un titre construit selon la même syntaxe que les autres titres de la copie. Cela permet de créer le plus d’écho
possible entre les titres.²
Soyez patient
pendant le
Exemple : « A) Un pouvoir discrétionnaire d’origine légale
chargement
B) Le manque en matière de contrôle des actes administratifs »
Préférer : B) Un pouvoir discrétionnaire d’origine juridictionnelle

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Entraînezvous

Sommaire

Vérification du plan
Une fois que le plan est construit et que les titres sont formulés, il est utile de prendre quelques
instants pour vérifier la pertinence du plan ainsi formalisé. Cette auto-évaluation peut paraître inutile, mais
sera en réalité l’occasion de se rendre compte si le plan est peu pertinent ou que les intitulés sont formulés de
façon maladroite. Cette étape permettra donc d’améliorer le plan avant de rédiger la copie. Pour cela, prendre une
feuille complètement vierge et y inscrire uniquement l’intitulé du sujet et les titres des deux parties et des quatre
sous-parties.
Procéder ensuite à quelques vérifications :


Commencer par vous assurer que les intitulés du (I) et du (II) recouvrent l’intégralité du sujet, sans pour autant
déborder le champ du sujet à traiter.



Procéder ensuite à la même vérification à l’intérieur de chacune des deux grandes parties (I et II)
- s’assurer que les deux sous-parties recouvrent l’intégralité de chacune des parties,
- vérifier que les sous-parties ne contiennent pas des éléments qui débordent le cadre fixé par les titres des
parties.



Vérifier enfin que la formulation des titres est satisfaisante.
Ce travail de vérification sera plus utile si vous l’effectuez après avoir pris un peu de recul au regard de
votre travail au brouillon. En effet, après avoir travaillé pendant longtemps sur le sujet, les idées à développer
sont bien présentes dans votre esprit, mais il se peut que les titres ne les illustrent pas de façon suffisamment
claire. Prendre du recul par rapport au recensement des idées à développer, en laissant passer un peu de temps
avant de commencer la rédaction définitive de la copie (une journée ou simplement quelques instants si vous êtes
en examen), vous permettra de vérifier si les titres sont facilement compréhensibles et s’ils ne trahissent pas vos
pensées.
Une fois que le plan est construit, que sa pertinence est vérifiée et que son contenu est détaillé, vous
pouvez passer à la rédaction de l’introduction.
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b. Rédiger une introduction



Dans la dissertation juridique, l’introduction est assez longue (équivalente au quart, voire au tiers de la totalité du
devoir). Elle doit présenter non seulement la question soulevée par le sujet, mais également la réponse proposée à
cette question. Il faut donc concevoir l’introduction dans son ensemble comme le support d’une démonstration
ayant pour objet de convaincre le lecteur du bien-fondé du plan annoncé.



La longueur n’est pas un but en soi. L’introduction trouvera d’elle-même sa longueur lorsque la maîtrise de
l’exercice sera acquise. Il faut, dans un premier temps, suivre les étapes demandées, sans se préoccuper de la
longueur de l’introduction, mais bien plutôt des enchaînements logiques et de la cohérence de l’ensemble. Pour
les premiers devoirs, mieux vaut une introduction courte mais claire et bien conduite qu’un exercice de
remplissage.



Rappel : par convention, le lecteur n'est pas censé connaître le sujet : c'est donc à l’introduction de l'amener.

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Sommaire

L’introduction doit comporter les étapes suivantes:
1.

L’entrée en matière ou phrase d’accroche
Plusieurs types d'amorces permettent, chacune à leur façon, d’indiquer le contexte dans lequel s'inscrit le sujet. Voici, indiquées de
manière sommaire, quelques possibilités :

-

L'actualité : des faits récents invitent à s'interroger sur le problème posé par le sujet (actualité législative ou

politique par exemple).

-

L'histoire : le problème n'est pas nouveau ou ne peut être compris sans mise en perspective. Il pourra donc
des connaissances historiques précises.

être utile de recourir à

 Attention cependant à ne pas remonter trop loin dans le temps, en procédant à des raccourcis historiques
vertigineux ou à des entrées en matière trop longues.

 A fortiori, débuts à proscrire absolument : "Depuis la nuit des temps ..." ou "Depuis toujours, l'homme...".
 Inutile également de refaire toute l’histoire des institutions depuis la Révolution pour parler de la Ve
République.

A éviter
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-

Le cadre juridique dans lequel s’inscrit la notion proposée par le sujet :
Exemple : « En droit constitutionnel, le cadre juridique proposé par la Constitution »

-

Une citation : quand on dispose d'une citation appropriée (se garder des citations passe-partout ou raccrochées
artificiellement au sujet) et que le sujet n'en comporte pas déjà une.

-

(début cependant plus approprié pour les dissertations de culture générale que pUn débat récurrent dans la société actuelle ou le
monde contemporain our les dissertations juridiques) ou plus simplement la question générale à laquelle se rattache le sujet.
Cette liste, bien entendu, n'est pas limitative. Ainsi, il n’est pas interdit de commencer par une définition des termes du sujet.
N’oubliez pas que la phrase d’accroche ne doit pas être trop éloignée du sujet car sinon il sera difficile de faire rapidement le lien avec le
thème à traiter. Pour éviter cet écueil, vous pouvez rédiger la phrase d’accroche après avoir rédigé le reste de l’introduction. Cela
vous permettra de créer un lien entre la phrase d’entrée en matière et votre problématique.

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Sommaire

2.

Le sujet
Étape essentielle trop souvent oubliée : le contexte n’est là que pour amener le sujet. Il ne s’agit pas
forcément de reprendre le sujet textuellement, mais de faire clairement apparaître soit la notion, soit la
proposition, soit la question proposées à la réflexion.
→ Lorsque le sujet est une citation, recopier cette citation. Si elle est trop longue, la fragmenter et n’en reprendre
que les extraits les plus significatifs.

3.

Explication et délimitation du sujet
Définir les termes : rapidement et de façon incidente lorsqu’ils sont connus, plus longuement si la définition
même pose problème.
Bien veiller à donner la définition juridique des notions invoquées par le sujet.
Exemple

Préciser la signification du sujet en apportant les éléments de connaissance nécessaires (juridiques,
historiques, éventuellement sociologiques) et délimiter son champ d'application en justifiant, si besoin est,
les choix qui ont été faits. Il faut souvent, en effet, préciser la délimitation chronologique du sujet, lorsque celui-ci
ne comporte aucune indication de date.
Exemple
La délimitation peut être aussi spatiale.
Exemple

Soyez patient
pendant le
chargement

La délimitation concerne aussi le fond du sujet. Si on a choisi de limiter l’extension d’une notion, par exemple, il
faut le justifier à ce moment de l’introduction.
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4.

Problématique ou ligne de démonstration
L’analyse du sujet a fait apparaître la ou les questions soulevées par le sujet, le ou les problèmes qu’il pose, c’est-à-dire son
intérêt et ses enjeux.
Cependant, à ce stade de l’introduction, il ne s’agit plus de questionner mais de répondre : formuler la problématique, c’est exposer ce
qu’on entend démontrer dans la dissertation. Même si on ne l’écrit pas, il faut supposer que l’on pourrait introduire la problématique par
la formule suivante : « On voudrait démontrer que… ». La problématique n’est par conséquent pas nécessairement formulée sous la
forme interrogative. Si tel est le cas, il convient de la faire suivre de la réponse apportée à la question ainsi posée, réponse dont le bienfondé sera démontré dans les développements de la copie. Ainsi, l’introduction ne vise en aucun cas à ménager le suspens : le
correcteur ne doit pas attendre la fin de la copie pour connaître la réponse donnée par l’étudiant à la question posée.

Exemple

A noter : Parfois la question que vous devez traiter est directement posée dans le sujet. Il convient alors de répondre
précisément à la question posée. En général, ce genre de sujet invite l’étudiant à prendre personnellement position en présentant
une argumentation juridique fondée sur les éléments présents dans le cours ou trouvés dans les manuels.
Exemple (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette, 2002) : Au lieu de donner comme sujet « Les projets de
réforme du droit des sociétés », l’enseignant peut préférer des formulations plus ciblées : « Faut-il réformer le droit des sociétés ? »

Exemple
5.

Annonce du plan
Le plan ne sera pas annoncé sous forme de questions qui laissent au développement le soin d’apporter les réponses, mais
sous la forme d’une proposition dont le plan fournit les éléments de preuve. Ainsi, les intitulés de chacune des parties doivent
exprimer des réponses claires et précises à la question posée par la problématique ou par le sujet lui-même.
Éviter, si possible, les formulations du type : « Dans une première partie, nous verrons ... et dans une deuxième partie, nous
analyserons ... ». Si le plan repose effectivement sur une hypothèse de démonstration, il pourra être annoncé par une phrase reprenant les
titres des parties principales du développement.

Exemple
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En résumé
En résumé, les points indispensables d’une introduction sont :

La définition des termes du sujet

La délimitation du champ du sujet
(notamment temporelle et spatiale)

La formulation de la
problématique

L’annonce de plan
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3. La rédaction de la copie
Après avoir élaboré au brouillon l’introduction, qui justifie votre approche du sujet, ainsi que le plan, qui permet de mettre en
relief votre compréhension et votre traitement du sujet, il faut passer à la rédaction entière de la copie. Le temps imparti à l’épreuve étant
limité, la rédaction des développements se fait directement sur votre copie d’examen. Le but des développements est de construire une
démonstration convaincante répondant à la problématique soulevée dans l’introduction et se fondant sur les connaissances de fond
acquises en cours, dans les manuels, etc.
a. Comment se présente une copie ?


Le devoir doit être entièrement rédigé
 Une dissertation est un devoir entièrement rédigé : éviter les abréviations et la présentation de certaines idées sous forme de
tirets.
 Il comporte, selon l’écriture et la copie, environ de huit à dix pages



Le plan du devoir est apparent
 La dissertation juridique est organisée suivant un plan apparent : les titres des parties et sous-parties doivent être notés dans le
devoir et il est préférable de les souligner.



Les développements s’enchaînent
Pourquoi ? Si la démonstration doit pouvoir être comprise en lisant les titres uniquement, en sens inverse, la dissertation doit pouvoir être
lue dans sa continuité, en faisant abstraction des titres, et ce même si l’usage est de faire apparaître le plan dans la copie.
Comment ? Cela suppose la rédaction de chapeaux, de transitions entre les parties mais également entre les sous-parties, et le
recours aux mots de liaison entre les paragraphes.



Présentation formelle de la copie
Pour une illustration, cliquez sur l’icône suivante:

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b. Comment rédiger les développements ?

Les développements servent à démontrer. Ne vous contentez pas d’exposer vos connaissances de manière descriptive.



La démonstration sera d’autant plus percutante que vous utiliserez régulièrement des mots de liaison (« or », « par
conséquent », « il en résulte que… », « toutefois », etc.)



Lire régulièrement des articles juridiques, notamment ceux qui sont intégrés dans les fiches de TD, vous aidera à acquérir le style
approprié pour la rédaction de la dissertation.



S’il est capital de ne pas laisser de côté ce qui fait partie du sujet, il est tout aussi important de ne pas traiter ce qui est en dehors.
Même si vous estimez que votre copie est trop courte, abstenez-vous de compléter vos paragraphes en ajoutant, de façon
délibérée, des développements étrangers à la question.



Ayez le souci majeur de la clarté : choisissez les termes juridiques exacts (le langage juridique est un langage précis) et éviter
les phrases longues et alambiquées.
Entraînezvous

c. Comment rédiger les chapeaux ?
- Qu’est ce qu’un chapeau ? Un « chapeau » est un court paragraphe de présentation
- Où doit-on le faire apparaître ? Il figure au début de chaque grande partie (I et II)
- A quoi sert-il ? Il permet d’annoncer les étapes de la démonstration qui suit.


Comment rédiger un bon chapeau ?



Un bon chapeau annonce formellement les sous-parties. Le chapeau annonce explicitement les sous-parties en signalant le
A et le B entre parenthèse à la suite de la présentation de chacune d’entre elles.
Exemple
Cliquez ici

La dernière phrase du chapeau doit jouer un rôle d’annonce des sous parties. Elle peut par exemple être
formulée de la manière suivante : « […] Ainsi, alors que le préfet est en charge du contrôle de légalité des actes
des collectivités territoriales (A), il représente aussi une institution d’appui pour ces entités locales (B). »
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Un bon chapeau ne se contente pas de reprendre les intitulés des sous-parties

Sommaire

Si le chapeau se contente de reprendre dans une phrase les intitulés des deux sous-parties (A et B), il n’est pas d’un grand
intérêt et n’a un rôle que formel.
Vous ne pouvez pas vous contenter de rédiger votre chapeau en une seule phrase de ce type : « Après avoir vu
l’exécutif comme autorité prépondérante dans l’initiative de la loi (A), nous verrons son rôle influent dans
l’adoption des lois (B). »


Exemple

Un bon chapeau doit mettre en perspective la démonstration
Un chapeau doit mettre en perspective la démonstration, c’est-à-dire justifier le choix des étapes de l’argumentation qui
a été fait dans la partie.
Pour y parvenir, il serait pertinent que la (ou les) première(s) phrase(s) du chapeau permettent la présentation du
contexte dans lequel s’inscrivent et s’enchaînent les deux sous-parties.
Le Parlement est érigé par la Constitution comme l’organe en charge de la fonction législative par excellence. Cependant,
dans le régime parlementaire français, l’organe exécutif dispose lui aussi de nombreux pouvoirs venant interférer dans le
processus législatif. Ainsi, l’exécutif joue un rôle prépondérant dans l’initiative des lois (A) et il représente une autorité
influente dans l’adoption des lois (B).



Exemple

Un bon chapeau ne doit pas commencer à développer une argumentation
Le chapeau ne doit pas être trop long : il ne doit pas contenir plus de deux ou trois phrases. L’argumentation est
strictement réservée aux développements.



Comment savoir si mon chapeau est bien rédigé ?
Si,
la rédaction
de mon
chapeau,
n’arrivedepas
à formuler
phrase de
présentation
contexte venant
Si lors
mondechapeau
est bien
rédigé,
il mejepermet
vérifier
que la
la première
démonstration
est
logique etducohérente.
justifier la logique de l’enchaînement de mes deux sous-parties, cela signifie sans doute que l’articulation de mes deux
sous-parties est artificielle. De ce fait, les développements risquent ensuite d’être décousus.
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Exemple

d. Comment rédiger les transitions ?

Sommaire

Qu’est ce qu’une transition ? La transition correspond aux quelques lignes qui permettent de formuler de manière synthétique
le point de la démonstration auquel on est parvenu et d’annoncer la deuxième partie comme une suite logique de la première.
Où doit-on la faire apparaître ? Elle figure entre les deux grandes parties (I et II). Une petite transition permet aussi d’enchaîner
les développements entre les sous-parties (A et B).
A quoi sert-elle ? La transition assure l’enchaînement des développements. Grâce à elle, on vérifie la cohérence et l’organisation
logique de son plan.


Comment savoir si ma transition est bien rédigée ?



Une transition doit être propre au devoir que vous êtes en train de rédiger.

Exemple : Vous ne pouvez pas vous contenter pour la transition de dire : « Après avoir vu la première partie,
nous allons voir la seconde. »


Exemple

La rédaction de votre transition doit faire preuve de précision.

Exemple : vous ne pouvez pas vous contenter d’écrire : « Comme on vient de le présenter, le président de la
République est un personnage important, mais son pouvoir est tempéré. »
Afin de rédiger une bonne transition, il va falloir préciser, en fonction de ce que vous aurez argumenté dans
vos développements, pourquoi le président de la République est un personnage important (pouvoirs propres du
président de la République, régime semi-présidentiel…) et pourquoi vous annoncez que son pouvoir est tempéré
(régime parlementaire, dyarchie à la tête de l’exécutif…).


Exemple

Afin de démontrer la logique de vos développements, votre transition doit toujours souligner l’intérêt de ce que l’on vient de
démontrer relativement à la problématique soulevée ET présenter la pertinence de la deuxième partie, suite logique
permettant de mener la démonstration à son terme.

Exemple : une introduction n’opérant pas ce lien entre les deux parties n’est pas opérante. Vous ne pouvez pas
vous contenter d’un résumé de la première partie en fonction de ce que vous venez d’écrire et simplement annoncer
ensuite : « Passons maintenant à la deuxième partie. »
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Exemple
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e. Faut-il faire une conclusion ?


Généralement, on considère que la conclusion est inutile dans la dissertation juridique, la démonstration
ayant été conduite à son terme à la fin de la deuxième partie.





Ne pas faire de conclusion si :
Votre but n’est que de résumer ce qui a déjà été dit
Vous n’apportez pas d’idée nouvelle



Vous pouvez faire une conclusion si :
Elle apporte une idée nouvelle qui constitue un point d’aboutissement de la démonstration.

Ne cherchez donc pas à faire une conclusion si vous n’avez rien à ajouter à votre démonstration.

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f. Comment organiser la présentation de son texte ?
Sommaire
1.

Comment bien disposer son texte ?



Organiser ses développements en paragraphes



Qu’est ce qu’un paragraphe ?
Le paragraphe (§) correspond à une unité de sens (une idée et son développement). Il ne faut commencer un nouveau paragraphe que lorsque vous
changez d’idée.



Comment se matérialise un paragraphe ?
Il se matérialise par un alinéa (retour à la ligne + retrait).



Pourquoi organiser les développements en paragraphes ?
- Pour celui qui écrit, faire des paragraphes, c’est structurer sa pensée.
- Pour le lecteur, le paragraphe est un repère visuel qui aide à comprendre la structure du raisonnement.



Comment construire un paragraphe ?
En règle générale, chaque paragraphe s’organise en trois phases : la présentation de l’argument, son explication et son illustration par un
exemple.



Les erreurs à éviter :
- Le texte compact et indigeste
- Le texte morcelé



Combien de paragraphes doit contenir ma copie ?
- L’introduction : en fonction de sa longueur, pourra comporter de 2 à 4 paragraphes soit au minimum un paragraphe pour l’entrée en matière et le
sujet, un autre pour l’explication du sujet, la problématique et l’annonce de plan, la longueur des développements pouvant amener à les subdiviser
- Le développement : il faudra au minimum un paragraphe par subdivision inférieure du plan (points 1 et 2 des sous-parties A et B) et généralement
plus (2 ou 3) en fonction de la longueur des développements.

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Bien utiliser les sauts de ligne



Quand dois-je sauter une ligne
- Les sauts de ligne doivent servir uniquement à distinguer les différentes parties de la dissertation.
- Ils ne doivent pas servir à distinguer les paragraphes.
Exemple : l’introduction ne doit pas être « hachée » par un saut de ligne à la fin de chaque phrase.



Penser à aligner son texte



Pourquoi aligner son texte ?
- L’alignement du texte améliore la lisibilité de votre copie.
- Il facilite aussi l’identification de vos différents paragraphes par le lecteur, grâce à la visibilité des alinéas.
- Trop d’étudiants présentent le texte comme une masse informe et ne remplissent pas les lignes, répugnant notamment à
couper les mots.



Comment procéder à cet alignement ?
- Pour un devoir rédigé grâce au support informatique, pensez à justifier votre texte.
- Pour un devoir rédigé à la main, il faut veiller à aligner le texte à droite et à gauche, ce qui suppose de commencer à écrire
contre la marge (sauf la première ligne qui débute par un retrait) et de remplir la ligne entièrement.

2.

Comment améliorer la lisibilité de sa copie ?
Le but est ici de permettre une lecture fluide et aisée de la copie.



Soignez votre écriture
- Gardez toujours à l’esprit qu’une écriture illisible nuit à votre démonstration.
- Si le lecteur passe son temps à essayer de « décrypter » votre écriture, son intérêt pour vos idées sera proportionnellement
décroissant aux efforts fournis pour vous lire.

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La ponctuation est essentielle
 La ponctuation rend visible la construction des phrases, elle indique donc au lecteur où arrêter son regard
et détermine donc les tranches de texte à lire d’une traite.

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L’oubli d’un point équivaut à l’oubli d’une limite et le lecteur, lorsqu’il aura compris qu’il est allé trop loin dans sa lecture,
sera obligé de revenir en arrière pour rectifier lui-même la bonne ponctuation.




L’orthographe joue un rôle prépondérant dans l’appréciation de votre copie
Pourquoi ? L’orthographe fait partie des repères visuels sur lesquels s’appuie le lecteur pour lire vite et sans
hésitation. Même si cela se passe très vite, la multiplication des obstacles finit par indisposer le lecteur.



L’écriture « texto » ainsi que les abréviations sont formellement prohibées de tout devoir écrit.



Les accents ne doivent pas être considérés comme des éléments facultatifs.
Exemple : Le president de la republique à des pouvoirs propre que l’art. 18 de la constit. rappel ainsi il dispose par ex
des pouvoirs de méssage de dissolut°.
Vous avez eu du mal à lire cette phrase ? Votre correcteur aussi et il doit consciencieusement décrypter environ quatre
pages ainsi rédigées…multipliées par x nombre de copies…



Soignez la coupe des mots
La coupe des mots se fait entre 2 syllabes (entre les 2 consonnes en cas de consonnes doubles) et se marque par un
tiret en fin de ligne (et non au début).
Exemples de coupes possibles : or/tho/gra/phe
at/ten/tion
exa/men





En cas d'apostrophe, pas de coupe après l'apostrophe : la syllabe doit être complète.
Exemple : l'a/pos/tro/phe



Les majuscules ne doivent faire l’objet d’aucune négligence
Les majuscules sont également des points de repère qui contribuent à faciliter la lecture. La négligence dans leur
emploi est donc une cause d'hésitation pour le lecteur.



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MAJUSCULE

PAS DE MAJUSCULE

- aux noms de pays, de continents: la France , l'Europe
et de peuple : les Français, les Européens

- aux adjectifs : le peuple français, l'unité européenne
ni aux noms de langue : parler le français

- un cas particulier : le Premier ministre

- aux noms de fonction : le député, l’empereur, le roi, le
préfet, le président de la République, le président du
Conseil, le ministre

- à État quand il désigne un pays, une nation, son
gouvernement, son administration : un conseiller d’État,
un coup d’État, l’État d’Israël

- minuscule dans les autres sens : état civil, état de
siège

- pour les noms des organismes et institutions d’État à
caractère unique qui sont de véritables noms propres :
l’Assemblée nationale, la Chambre des lords, le Congrès
(des États-Unis), le Conseil constitutionnel, le Conseil
d’État, le Conseil des ministres, la Cour de cassation, le
Gouvernement (français), le Parlement (ou les
Chambres), le Sénat, le Trésor, le Tribunal des conflits
Le premier mot nécessaire à l’identification portera une
majuscule, ainsi que l’adjectif qui précède

- pour les noms d’organismes d’État qui sont un
certain nombre du même type : la commission des
finances, le conseil général, la cour d’appel de Poitiers, la
direction du budget, la mairie du Havre, le tribunal
correctionnel

- pour le nom d’un régime politique lorsqu’il désigne un
pays ou une époque : l’Ancien Régime, la Deuxième
République, l’Empire, la République française, le
Troisième Reich
S’il est accompagné d’un adjectif, majuscule à l’adjectif s’il
précède le nom
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Veillez au style de votre copie

 Veillez à la précision du vocabulaire, en particulier du vocabulaire juridique.
 Utilisez des mots de liaison.

- Pour mettre en évidence à la fois la progression de la démonstration et son organisation.
Exemples : tout d’abord, ensuite, enfin ; d’une part, d’autre part ; en outre, par ailleurs…
- Et la logique de l’argumentation.
Exemples : car, en effet, donc, par conséquent, c’est pourquoi, or…
 Vous ne devez pas utiliser la première personne dans une dissertation : celle-ci se présente

comme une démonstration et non comme l’expression d’une opinion.
 Veillez à user du style de la langue écrite.

Les tournures familières, les abréviations, les phrases incomplètes, et de manière générale, tout ce
qui pourrait marquer une certaine désinvolture à l’égard du lecteur.


Relisez la copie avant de la rendre

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g. Comment gérer son temps ?


Combien de temps m’est-il imparti pour rédiger ma dissertation en conditions d’examen ?
En général, une dissertation doit être conçue et rédigée dans un délai de 3 heures.
Ce délai peut sembler court, c’est pourquoi il importe d’utiliser au mieux ces 180 minutes et de vous entraîner
progressivement à cette limitation de temps lors de la rédaction de vos devoirs maison.



Combien de temps dois-je consacrer approximativement à chaque étape ?

I – La préparation de la dissertation : 1 heure
1. Les étapes de réflexion : 30 minutes
Les étapes de réflexion sur le sujet et de recherche de la problématique sont essentielles : il faut leur consacrer au
moins une trentaine de minutes avant de commencer à élaborer le plan.
1re étape : réflexion sur le sujet
- Repérer la forme du sujet, analyser les termes, noter toutes les idées et connaissances concernant le sujet,
cerner et délimiter le sujet.

2e étape : recherche et formulation de la problématique
- Faire apparaître un fil conducteur, qui correspond au problème soulevé par le sujet, et formuler ce qui fera l’objet
de la démonstration.

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2. L’élaboration du plan : 30 minutes

3e étape : construction du plan détaillé

Sommaire

- Regrouper les données par thèmes, éliminer ce qui ne peut s’insérer dans la démonstration, définir 2 (ou 3) idées
directrices qui sont les étapes de la démonstration (I, II), décomposer chacune en arguments qui constitueront les
sous-parties, prévoir les exemples à l’appui.
- Vérification de la correspondance des intitulés et du contenu : cohérence en regard du plan annoncé, titres qui se
font écho.

Cette phase de conception est déterminante de la rédaction, qui sera d’autant plus aisée que sa préparation aura
été soignée et ordonnée et le plan élaboré avec précision.
II – La rédaction : 2 heures
1re étape : rédaction de l’introduction : 30 minutes environ
- L’introduction doit être rédigée au brouillon, puis recopiée après une relecture attentive.
2e étape : rédaction du développement, des chapeaux, des transitions : 1 heure 20 environ
- Les développements ne peuvent faire l’objet d’un brouillon faute de temps : c’est votre plan détaillé qui vous
guidera dans cette étape de rédaction.
3e étape : relecture : 5-10 minutes
Elle peut être organisée en deux temps :
- une relecture après la rédaction de chaque développement
- puis une relecture finale afin de faire disparaître fautes d’orthographe, d’accords, de syntaxe mais aussi pour
appréhender globalement le contenu de votre copie.

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IV. A faire / à ne pas faire
A FAIRE


- faire preuve de qualités formelles qui
permettent une lecture fluide et facile de la
copie.



- disserter, c’est démontrer : la dissertation
doit proposer une argumentation dynamique,
une progression. Cela suppose un plan orienté
vers un objectif de démonstration, et non
uniquement un mode de « rangement » des
connaissances.



- démontrer, ce n’est pas seulement affirmer,
c’est aussi expliquer ses arguments et les
justifier en apportant des faits et des
exemples précis. On appréciera donc des sousparties
qui
soient
de
véritables
développements, avec explication, illustration
et justification des propositions et arguments
avancés.

A NE PAS FAIRE


- réciter au lieu de disserter : la dissertation,
même si elle suppose acquises les
connaissances apportées par le cours, n’est pas
pour autant un simple exercice de restitution
de ces connaissances. Vérifier que les différents
développements sont bien nécessaires à la
démonstration et orientés par elle.



- les développements hors-sujet (faire un
lien avec les passages hors-sujet des copies
corrigées).



- utiliser uniquement la théorie et non la
pratique des institutions.



- les développements « secs
n’apportent rien de plus que le plan.

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»

qui

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Bonnes et mauvaises copies
Remarques générales

- Le sujet « Le Président de la République et le Peuple sous la Ve République » était le sujet d’examen de la
session de juin 2002 en régime normal (groupe A, enseignant : M. le Doyen BERNARD).
- Cet examen se déroule en trois heures, sans document.
- Les copies ont été retranscrites telles quelles, à l’exception des fautes d’orthographe qui ont été corrigées.
- Les annotations de ces copies vous permettront de mieux comprendre les qualités attendues d’une dissertation et
les défauts à éviter.
- Un corrigé entièrement rédigé de ce sujet est disponible dans l’ouvrage : Les Annuels de droit constitutionnel Dalloz, 2001, p. 135 et suivantes.
Exercice
- Pour que la lecture de ces copies vous soit utile, essayez de travailler au brouillon sur ce sujet, en suivant les
conseils indiqués. Comparez seulement ensuite votre travail avec les copies et les remarques qui les
accompagnent.
Consultez les copies suivantes:

Copie 17/20

Copie 12/20

FIN

Copie 8/20

Copie 6/20

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Sommaire

« Le président de la République et le peuple sous la Cinquième République »
Cours

Dates / Evènements

Personnages

Définition juridique des
termes du sujet et de
leur(s) contraire(s)
éventuellement :

Se remémorer le plan du
cours et le faire « défiler » en
identifiant les passages du cours
qui portent sur le sujet :
-l’élection du Président,
-le référendum,
-la dissolution,
-la cohabitation.

-1962

: révision de la Constitution
instaurant l’élection du Président
de la République au suffrage
universel direct
-- 1962 et 1969 : Référendums
sur la base de l’article 11 au lieu
de l’article 89 de la Constitution
-- Elections présidentielles de
2002…

-Mitterrand : dissolutions en
1981, en 1988
- Le Président Chirac :
dissolution en 1997, référendum
en 2000

Le Président de la République
Le peuple
Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
Le Président de la République et
le peuple

Jurisprudence

Eléments historiques

Droit comparé

Exemples

Néant

Le Chef de l’Etat et le peuple
avant la cinquième République

Les relations entre le Chef de
l’Etat et le peuple dans les
systèmes juridiques étrangers
(Etats-Unis…) : les comparer à la
France

Dans ce cas, cette rubrique se
confond avec la rubrique « dates
et évènements »

Exclure les idées hors-sujet
Parmi les idées, celle qui porte sur la cohabitation entre-t-elle vraiment dans le champ du sujet : en quoi la cohabitation intéresse-t-elle les
relations Président/peuple ? Attention : évoquer la cohabitation est intéressant seulement si on fait le lien avec le sujet.

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Exemple
suivant

Sommaire

« La protection du consentement dans le mariage et le divorce »
Cours
Se remémorer le plan du cours
et le faire « défiler » en identifiant
les passages du cours qui
portent sur le sujet :
- La protection du consentement
dans la formation du mariage, ce
qui ne pose guère de difficultés
en raison de l’aspect contractuel
du mariage qui n’est pas
contesté.
- En revanche, il faut « piocher »
les passages relatifs au
consentement dans la procédure
de divorce.

Définition juridique des
termes du sujet et de
leurs contraires
éventuellement
Consentement
Mariage
Divorce

Jurisprudence
- Rappel du célèbre arrêt
« Berthon » des chambres
réunies de 1862 à propos de
l’erreur.
- civ. 2ème, 6 mai 1987 : une
convention homologuée ne peut
être annulée pour vice du
consentement.

Eléments historiques/
Dates
- Loi du 26 mai 2004 réformant
le divorce : protège t-elle autant
le consentement par rapport au
droit antérieur ?
- Loi du 4 avril 2006 qui introduit
de nouvelles dispositions tendant
au renforcement de la protection.

Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
dans le mariage et le divorce

Exemples

Exclure les idées hors-sujet :

Citer de la jurisprudence à titre
d’exemples.

Récitez son cours sur les toutes les conditions de formation du mariage, ou sur les cas de divorce est
inutile. L’intérêt du sujet est de rechercher les règles protectrices du consentement dans le mariage et
dans sa dissolution, et de les comparer.

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Exemple : « Les pouvoirs du président de la République »



Connaissances nécessaires : Les pouvoirs reconnus par la Constitution au président.



Mobilisation des connaissances : Ne pas se contenter d’énumérer les articles de la Constitution qui déterminent
les pouvoirs du président. Il faut analyser et réfléchir aux problèmes qu’ils posent, notamment dans leur mise en
œuvre.



Lien avec le cours : Le cours, en évoquant ces pouvoirs, aura proposé, par exemple, des éléments de réflexion
sur la conception de l’institution présidentielle ou sur la façon dont ces pouvoirs ont été utilisés, au cours de
l’histoire de la Ve République.



Approfondissement : Chercher dans une autre partie du cours dans les fiches de TD et dans les ouvrages de
références des éléments pour réfléchir sur la pratique institutionnelle en période de cohabitation…

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Exemples :


- « Le rôle du Parlement sous les Troisième et Quatrième Républiques » :
sur ce sujet, je veux démontrer que le Parlement a une place essentielle pendant ces deux régimes ; qu’il est
l’organe le plus puissant.



- « Le rôle de l’organe exécutif sous la Troisième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer que l’organe exécutif est faible, qu’il a des difficultés à remplir sa fonction.



- « Le Président de la République et le peuple sous la Cinquième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer qu’il existe un lien direct entre le Président et le peuple, que leurs relations sont très
importantes, qu’elles sont très étroites.



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » :
sur ce sujet, je veux établir une comparaison entre la formation et la dissolution du lien matrimonial sous l’angle de
la protection du consentement. Il sera, toutefois, difficile de trouver des points communs entre mariage et divorce
dans leur façon de prendre en considération le consentement ; il faudra donc se rattacher à des notions juridiques
classiques.

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Exemples :



- Le rôle du Parlement est essentiel sous les Troisième et Quatrième Républiques, tant du point de vue de
l’élaboration de la Loi (I) que du contrôle du gouvernement (II).



- Le Président et le peuple entretiennent des relations étroites sous la Cinquième République non seulement grâce
à l’élection au suffrage universel direct (I), mais aussi grâce aux occasions où le Président de la République donne
la parole au peuple (II).



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : cette protection passe, dans les deux
domaines, par la présentation des moyens juridiques de protection (I), puis par celle des sanctions de la violation
du consentement (II).

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Exemple 1 :
« Ainsi un sujet consacré aux “Responsabilités du président de la République sous la Ve République“ rend sans
doute utile une explication de ce que sont la responsabilité en droit et les différentes formes de celle-ci (politique,
civile et pénale). Le sujet consacré au “Rôle du juge de la loi du Conseil constitutionnel“ nécessite une première
approche de la notion de « juge » ou de juridiction. De même, il faut s’interroger sur le sens du mot loi et ses
différentes acceptions (loi constitutionnelle, loi organique, loi référendaire, diversité des lois ordinaires…) ».
[Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques 2002, sous la direction de Michel Verpeaux,
Dalloz, p. 131]



Exemple 2 :
Un sujet consacré au consentement dans le mariage et le divorce nécessite une explication de la notion
contractuelle de consentement, sa définition, la notion de vices du consentement, les différents vices, enfin une
définition sommaire (en quelques mots précis) des notions juridiques de mariage et de divorce.

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Sommaire



Exemple 1 :
un sujet sur « Le président de la République » demandera de rappeler (et donc d’étudier) tous les régimes qui
ont consacré un président, et englobera l’actualité la plus récente. Parfois, c’est tout simplement le programme
traité en cours qui permettra de fixer les limites chronologiques du sujet.



Exemple 2 :

Le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » s’entend du droit positif, mais il
faut, dans l’introduction rappeler l’historique des deux institutions afin de les replacer dans leur contexte afin de
mieux apprécier le droit actuel ; il faut également, au coup par coup, évoquer les réformes récentes (la loi du 26
mai 2004 réformant le divorce prend davantage en compte le consentement et la loi du 4 avril 2006 étend la
protection du consentement lors de la formation du mariage).

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Exemple :
Si le sujet est « Le régime parlementaire dans le monde contemporain » , il faudra préciser les pays concernés
par la réflexion.
Dans ce cas également, le cours permettra de limiter les cas envisagés. Un sujet sur « Le Parlement dans les
régimes politiques occidentaux » renverra aux Etats-Unis et à l’Europe.

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Exemple 1 :
Si on considère que le sujet sur « Les pouvoirs du président de la République » permet de poser le problème
plus général de la Constitution de 1958 comme un texte de compromis entre les conceptions des tenants d’un
régime parlementaire classique et celles du général de Gaulle, on pourra proposer l’hypothèse de démonstration
suivante :
« Le président de la République est ainsi doté de pouvoirs conséquents par la Constitution et surtout d’une
fonction prééminente due à sa nouvelle qualité reconnue d’arbitre (art. 5). Toutefois, les divers présidents ne se
satisferont pas de ces pouvoirs constitutionnels et s’efforceront de les étendre par la pratique ».



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », il faut
délimiter le sujet en indiquant que si le mariage est toujours à prendre en considération, tous les cas de divorce ne
sont pas concernés. Seuls les divorces dit par consentement mutuel et par acceptation du principe de la rupture du
mariage impliquent directement ou indirectement le consentement des époux.
Quant au consentement, il s’agit toujours de la même notion, sociologiquement, il s’agit de donner son libre accord
à une situation de droit, à une forme particulière de contrat, alors que juridiquement, son appréhension est variable.
Le mariage est influencé par le contrat, même s’il participe d’une institution fondamentale du droit ; et le divorce,
longtemps banni du droit français, reste, en grande partie étranger à la notion de contrat. Les efforts du législateur
de 1975 et de 2004 pour l’adapter à l’évolution de la société, ne sont pas aller jusqu’à le contractualiser. Seuls les
divorces par acceptation et plus particulièrement sur demande conjointe ménage une place non négligeable au
consentement des époux.

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Exemple 1 :
Pour le sujet « Les pouvoirs du président de la République », la première partie montrera donc que les pouvoirs
constitutionnellement reconnus au chef de l’État depuis 1958 ne sont pas en rupture avec la conception du régime
parlementaire, même s’il dispose de pouvoirs nouveaux, tandis que la seconde partie montrera qu’il s’est produit,
dans la pratique, une extension des prérogatives présidentielles.
→ La ligne de démonstration exposée plus haut (problématique) sera suivie de cette annonce de plan : « Envisager
les pouvoirs du président sous la Ve République doit conduire à envisager successivement les pouvoirs issus du
texte constitutionnel (I) et les pouvoirs provenant de la pratique institutionnelle (II) ».
→ [Pour le développement de ce plan, voir Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques
2002, sous la direction de Michel Verpeaux, Dalloz, p. 152 et suivantes.]



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », on peut dire
que si le consentement existe dans le mariage comme dans le divorce, il présente des formes et des caractères
juridiques très différents ; pourtant, dans les deux cas, le loi s’est donnée les moyens de la protéger et les
sanctions adaptées pour veiller au respect de ce dernier.

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Sommaire



Exemples de formules d’annonce (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette,
2002) :
- « Alors que sa fonction politique est en déclin (I), sa fonction administrative ne cesse de s’élargir (II). »
- « Alors que dans leur domaine les deux notions se ressemblent (I), en revanche elles s’opposent nettement dans
leur mise en œuvre (II). »
- Pour « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : « afin de prendre l’exacte mesure de la
protection du consentement dans le divorce et le mariage, il convient, dans un premier temps, de comparer les
moyens juridiques mis en œuvre pour cette protection (I) avant de comparer les sanctions intervenant en cas de
violation du consentement (II) ».

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Sommaire

III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)
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SOMMAIRE
I Pour quoi faire ?

a)

II Phase de préparation / brouillon

b)
c)

1.

Lecture du sujet

2.

Travail au brouillon

III Phase de rédaction

e)

1.

Présentation formelle

2.

Rédaction au brouillon

a)

Formulation des titres

b)

Rédiger une introduction

3.

La rédaction de la copie
Comment se présente une copie?
Comment rédiger les
développements?

a)
b)

d)

Comment rédiger les chapeaux?
Comment rédiger les transitions?
Faut-il faire une conclusion?
Comment organiser la
présentation de son texte?
Comment gérer son temps?

IV A faire/ A ne pas faire
V Copies
VI Exercices

VI QCM
VII Bibliographie

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Sommaire

I. Pour quoi faire?
1. A quoi sert une dissertation ?
La dissertation, est un exercice de démonstration à partir des connaissances du cours. Elle permet de vérifier :
 1° que vous avez assimilé ces connaissances (entendez que vous les avez à la fois mémorisées et comprises) ;
 2° que vous êtes capables de les mobiliser dans l’optique d’un sujet donné (qui ne se borne pas à une simple
restitution ou récitation du cours) : c’est très exactement ce qu’on appelle maîtriser (ou dominer) des
connaissances.
Il ne s’agit pas pour autant de produire une pensée originale. La réflexion est elle-même guidée ou orientée par le
cours : le plus souvent, les problèmes posés par le sujet et les éléments de réponse ont déjà été exposés dans le
cours ou dans les manuels de référence.

Le sujet peut conduire :
 à mettre en relation des éléments qui ont été présentés par l’enseignant dans des parties différentes.
 à approfondir une question abordée dans le cours en faisant des lectures supplémentaires (dans le cas d’un
devoir à la maison) ou en mobilisant les textes fournis par les documents de travaux dirigés.
Exemple

2. La spécificité de la dissertation juridique
Comme dans toutes les autres disciplines, la dissertation est un discours démonstratif.
Ainsi, la dissertation juridique se divise en deux parties, exceptionnellement en trois lorsque le plan binaire s’avère
artificiel.
L’introduction est un élément fondamental, on connaît déjà ici la position du rédacteur par rapport au sujet.
La conclusion n’est, en général, pas nécessaire.
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Sommaire

II. Phase de préparation / brouillon
Conseils liminaires :


Pour que l’entraînement à la dissertation vous soit pleinement profitable, n’oubliez pas que vous
ne devez traiter le sujet de dissertation qu’après avoir pris le temps de lire et de comprendre le
cours ainsi que de travailler sérieusement la fiche de TD. En effet, de nombreux éléments de
réponse au sujet ont été évoqués en cours ou sont mentionnés dans la fiche de TD.



Afin de bien cerner le sujet et éviter les hors-sujets, le temps de réflexion au brouillon doit être
relativement long. Ne cherchez pas à rédiger rapidement la copie : prenez le temps d’analyser
le sujet en profondeur.

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1. Lecture du sujet

Sommaire

La lecture attentive et la compréhension du sujet sont un préalable nécessaire.
Le sujet ne prend pas toujours la forme d’une question. Voici les principales formes qu’il peut prendre :
a. Un intitulé


Une notion ou une institution :
La jurisprudence, La séparation des pouvoirs, Le contrôle de constitutionnalité, Le président de la République, La
filiation naturelle.
 Un groupe nominal :
L’application de la loi dans le temps, Le rôle du Sénat sous la Ve République, Le rôle du Parlement dans un régime
parlementaire et dans un régime présidentiel.
Ne pas réciter son cours, il faut trouver le problème de droit « caché » derrière la notion, les problématiques
sont souvent présentes dans le cours ou dans les fiches de T.D.
Exemple 1 : « La jurisprudence » : Renvoi à une question abordée dans le cours d’Introduction au droit : la
jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Exemple 2 : « Le rôle du Sénat sous la Ve République »: Renvoi à une réflexion plus générale sur le bicaméralisme
et à une interrogation sur l’utilité du Sénat.

Exemples
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Une notion et une comparaison :
Le bicamérisme en France et en Grande Bretagne,
La protection du consentement dans le mariage et le divorce.
 Deux notions :
Suzeraineté et souveraineté en France (XIIe-XVIe siècles), L’équité et le droit, Le président de la République et le
Premier ministre, La pension alimentaire et la prestation compensatoire.
Ne pas dissocier les deux éléments de la comparaison en les isolant chacun dans une partie ou dans une
sous-partie.
Exemple : « Le mariage et le PACS » : ce sujet implique une comparaison des deux « institutions ». Il ne faut pas parler
du mariage dans une première partie et du PACS dans une seconde.
Dans tous les cas, la première question à poser sera : pourquoi ce sujet ? Car il y a toujours à redécouvrir des
présupposés, des implicites ou un débat déjà existant sur le sujet.
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Exemple
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b. Une question
La question oriente la réflexion. Toutefois, ne pas négliger la phase de réflexion préalable : rechercher
les controverses sous-jacentes, les débats qui ont fait naître cette question.
Reformuler la question pour la problématique afin d’en faire ressortir les enjeux.
Exemples :
La jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Faut-il réformer le Conseil constitutionnel ?
Les pouvoirs du Président américain sont-ils illimités ?
Peut-on dire qu’en France, sous la Ve République, « le Gouvernement détermine et conduit les affaires de la nation » ?
La Ve République est-elle un régime parlementaire ?

Exemples
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c. Une citation
Expliquer d’abord la citation, puis retrouver les débats ou les questionnements pour lesquels la citation constitue
une réponse possible.
Autrement dit, lorsque le sujet est formulé sous la forme d’une citation, il vous appartient de reformuler le sujet
afin de déterminer quel est le sujet sur lequel on souhaite vous faire réfléchir.

Exemples : En prenant comme exemple le régime de la Ve République, commentez cette affirmation du général de
Gaulle en 1964 : « Une Constitution, c’est un esprit, des institutions, une pratique ».
« Le Gouvernement, pour son existence, dépend du Parlement », déclarait en 1994 M. Balladur, alors Premier
ministre. Que pensez-vous de cette affirmation ?

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Exemples
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2. Travail au brouillon






Prenez le temps de noter l’ensemble de vos idées au brouillon, sans chercher à tout prix à trouver un plan
immédiatement. Bâcler cette étape vous expose à des risques d’oubli de certains éléments importants et augmente
les risques de hors-sujet.
Rassemblez vos connaissances en lien avec le sujet :
Utiliser votre cours, les documents de la fiche de TD ainsi que les manuels ou éventuellement des articles de
doctrine ( à partir de la Licence 3).
Pendant l’épreuve, vous devez faire travailler votre mémoire pour mobiliser vos connaissances. Connaître le plan
de votre cours par cœur peut alors vous être très utile afin de repérer tous les développements consacrés à la
question que vous devez traiter. Bien évidemment , le sujet n’aura pas nécessairement été exposé sous la forme
dans laquelle il vous est proposé. Il vous faudra alors souvent puiser les éléments nécessaires dans les différents
chapitres du cours.
Exemple




A partir de tous ces éléments, envisager un fil directeur, une démonstration générale à mener sur le sujet.
A partir des termes du sujet se demander : qu’est-ce que je veux démontrer ?
Exemple



Trouver des arguments pour démontrer l’idée générale. Pour cela, faire des regroupements entre les idées
notées au brouillon et qui semblent aller ensemble. Faire en sorte d’arriver à deux grands ensembles, liés
par une articulation logique, qui correspondent à deux idées principales, c’est-à-dire deux arguments
principaux qui démontrent l’idée générale. Ces deux idées feront l’objet des deux grandes parties de la
dissertation.
Exemple
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Soyez patient
pendant le
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Entraînezvous

Sommaire

La question du plan est primordiale et cette étape doit largement retenir votre attention car arrêter un plan,
c’est fixer l’ordre qui sera suivi pour exposer le sujet étudié. Connaître précisément les étapes de la
démonstration avant de commencer la rédaction est la condition de la clarté de vos propos.
Il est nécessaire de réfléchir longuement au plan à adopter même si le sujet a été traité dans le cours. Ne
craignez jamais de choisir un plan différent de celui éventuellement retenu dans le cours ou dans les manuels
que vous avez consultés : le correcteur appréciera votre originalité dans le plan.
Le souci d’originalité ne doit cependant pas vous conduire à adopter un plan incohérent.
POURQUOI UN PLAN EN DEUX PARTIES ?
Un usage qui traduit une méthode de pensée juridique

Le système juridique français est construit autour de distinctions binaires : dans les notions (fait/droit ; droit
objectif/droits subjectifs, droit réel/droit personnel ; biens incorporels/biens corporels, créancier/débiteur, solidarité active/solidarité
passive…) ; dans leur présentation (principe/exceptions, ressemblances/différences, contrat/institution, formation du
contrat/exécution du contrat, recevabilité/fond, notion/régime, statut/fonction…) en fonction du critère de distinction choisi. Le
raisonnement doit donc respecter la logique interne du système.
Clarté et efficacité

- Clarté et efficacité du plan en deux parties expliquent qu’il s’est imposé également dans les Instituts d’études
politiques pour des matières autres que juridiques et même pour les dissertations de culture générale des concours administratifs.
- Réponse synthétique et efficace au problème posé.
- Davantage tourné vers la finalité pratique qui est celle des disciplines juridiques (même si cette finalité peut
sembler lointaine dans le cas de la dissertation, elle reste à l’horizon des questions juridiques).
Ce n’est pas un principe absolu, ni une exigence purement scolaire mais un exercice de discipline intellectuelle qui
stimule la réflexion. Le plan en trois parties reste toujours possible mais est plus difficile à réussir.

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III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)

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2. La rédaction au brouillon
a. La formulation des titres
Le travail au brouillon a permis de regrouper les idées en deux parties et deux sous-parties. Il reste à présent à transformer ces
idées brutes en titres pertinents. Cela nécessite un travail important qui ne pourra être facilité que par des entraînements
réguliers à la dissertation effectués au cours des TD.
Qu’est-ce qu’un bon titre ?

Vous devez fournir un effort particulier pour la formulation des titres.
La formulation des titres doit être soignée car le sens de votre démonstration doit pouvoir être compris à partir de la
seule lecture des titres.
Un bon titre est un titre clair, concis et précis.
Un titre clair est un titre explicite et cohérent : le correcteur ne doit pas avoir à se demander ce que vous avez voulu démontrer.
Exemple : « L’importance du principe dans quelques domaines ».
Un titre doit être formulé avec précision et rigueur juridique
Exemple : « Des fautes en lien avec le service »
Préférer : « Des fautes non dépourvues de tout lien avec le service »
Prohiber les titres généraux (quelques fois susceptibles d’être utilisés pour n’importe quel sujet ou applicables à chacune des
parties de la copie)
Exemple : « Les règles de principe »
« L’acte administratif unilatéral et ses caractères »

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Un bon titre contient une idée unique
Sommaire

-

Dans une dissertation, un titre doit présenter une idée et pas seulement identifier un thème.

-

Le titre ne doit pas poser une question, mais au contraire présenter l’idée qui permet de répondre
succinctement à cette question.
Les titres ne doivent pas chercher à ménager un suspens.
Exemple : « Quelles sont les raisons de ce changement ? »
Préférer : Les justifications de la décentralisation
Un titre comporte une seule et unique idée :
Eviter l’utilisation, dans les titres, des mots de liaisons tels que « et », « mais », car leur emploi signale
souvent que le titre exprime deux idées.
Exemple : « Le Président et le Premier ministre »
« Un principe important, mais limité en pratique »
Prohiber les titres composés des deux sous-titres
Exemple : « I. La reconnaissance du caractère d’organisme privé chargé d’une mission de service public
A. La détermination du caractère privé de cet organisme
B. L’exercice d’une activité de service public »
Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas similaires.
Exemple : « I. L’absence de responsabilité de l’Etat en cas d’absence de délit ;
B) La nécessité d’un délit pour retenir la responsabilité de l’Etat ».
 I = B : Le I ne recouvre pas l’intégralité du A) et du B).
 Le titre du I contient une répétition maladroite.

Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas contradictoires.
Exemple : « I. Le maire titulaire de la police administrative ;
A) Les divers titulaires de la police administrative générale et spéciale »
 Le I. affirme que le maire est le seul titulaire de la police administrative, alors que le A en
annonce plusieurs.

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Sommaire

Un bon titre est un titre QUALIFIÉ
Vous devez utiliser des adjectifs qui marquent le sens de votre démonstration.
Exemple : « Le statut du président de la République »
« Le statut protecteur du président de la République »


Dans les cours ou dans les manuels, les titres des subdivisions correspondent souvent à des titres neutres tels
que « le statut du Président de la République », « le PACS ». Dans une dissertation au contraire, les titres doivent
nécessairement mettre l’accent sur le sens de la démonstration.
Exemple : Le titre « le statut du président de la République » identifie un thème et n’est pas satisfaisant
car il n’indique pas ce que l’on souhaite démontrer. En revanche, la formulation « le statut protecteur du
président de la République » correspond à une idée précise.
Prohiber les adjectifs inutiles, c’est-à-dire des adjectifs qui ne permettent nullement de préciser le sens
de la démonstration.
Exemple : « Des conditions de légalité pures et simples ».
Vérifier que les adjectifs utilisés ne sont pas contradictoires
Exemple : « I. Un principe complexe de mise en œuvre
A) Des critères d’appréciation simples »

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 Un bon titre c’est aussi…

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Un titre qui commence par un article défini ou indéfini
Exemple : « Révision incomplète des traités »
Préférer : La révision incomplète des traités
Un titre qui ne contient pas de verbe conjugué

Exemple : « Le président accroît sa légitimité »
Préférer : « Le renforcement de la légitimité du président de la République »
Un titre autonome et indépendant
Chaque titre doit pouvoir être compris sans référence à un autre intitulé
Exemple : « I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé.
A) Les critères stricts de mise en œuvre de ce principe »
Le correcteur doit pouvoir comprendre les intitulés sans avoir à relire la subdivision
supérieure. Ici le A) n’est pas autonome car il ne précise pas quel est le principe auquel
correspondent les critères stricts.
Préférer : A) Les critères stricts de mise en œuvre du principe d’expérimentation
Ne pas séparer le I. et le II. par des points de suspension
Exemple : I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé…
II. … mais strictement mis en œuvre
Un titre construit selon la même syntaxe que les autres titres de la copie. Cela permet de créer le plus d’écho
possible entre les titres.²
Soyez patient
pendant le
Exemple : « A) Un pouvoir discrétionnaire d’origine légale
chargement
B) Le manque en matière de contrôle des actes administratifs »
Préférer : B) Un pouvoir discrétionnaire d’origine juridictionnelle

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Sommaire

Vérification du plan
Une fois que le plan est construit et que les titres sont formulés, il est utile de prendre quelques
instants pour vérifier la pertinence du plan ainsi formalisé. Cette auto-évaluation peut paraître inutile, mais
sera en réalité l’occasion de se rendre compte si le plan est peu pertinent ou que les intitulés sont formulés de
façon maladroite. Cette étape permettra donc d’améliorer le plan avant de rédiger la copie. Pour cela, prendre une
feuille complètement vierge et y inscrire uniquement l’intitulé du sujet et les titres des deux parties et des quatre
sous-parties.
Procéder ensuite à quelques vérifications :


Commencer par vous assurer que les intitulés du (I) et du (II) recouvrent l’intégralité du sujet, sans pour autant
déborder le champ du sujet à traiter.



Procéder ensuite à la même vérification à l’intérieur de chacune des deux grandes parties (I et II)
- s’assurer que les deux sous-parties recouvrent l’intégralité de chacune des parties,
- vérifier que les sous-parties ne contiennent pas des éléments qui débordent le cadre fixé par les titres des
parties.



Vérifier enfin que la formulation des titres est satisfaisante.
Ce travail de vérification sera plus utile si vous l’effectuez après avoir pris un peu de recul au regard de
votre travail au brouillon. En effet, après avoir travaillé pendant longtemps sur le sujet, les idées à développer
sont bien présentes dans votre esprit, mais il se peut que les titres ne les illustrent pas de façon suffisamment
claire. Prendre du recul par rapport au recensement des idées à développer, en laissant passer un peu de temps
avant de commencer la rédaction définitive de la copie (une journée ou simplement quelques instants si vous êtes
en examen), vous permettra de vérifier si les titres sont facilement compréhensibles et s’ils ne trahissent pas vos
pensées.
Une fois que le plan est construit, que sa pertinence est vérifiée et que son contenu est détaillé, vous
pouvez passer à la rédaction de l’introduction.
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b. Rédiger une introduction



Dans la dissertation juridique, l’introduction est assez longue (équivalente au quart, voire au tiers de la totalité du
devoir). Elle doit présenter non seulement la question soulevée par le sujet, mais également la réponse proposée à
cette question. Il faut donc concevoir l’introduction dans son ensemble comme le support d’une démonstration
ayant pour objet de convaincre le lecteur du bien-fondé du plan annoncé.



La longueur n’est pas un but en soi. L’introduction trouvera d’elle-même sa longueur lorsque la maîtrise de
l’exercice sera acquise. Il faut, dans un premier temps, suivre les étapes demandées, sans se préoccuper de la
longueur de l’introduction, mais bien plutôt des enchaînements logiques et de la cohérence de l’ensemble. Pour
les premiers devoirs, mieux vaut une introduction courte mais claire et bien conduite qu’un exercice de
remplissage.



Rappel : par convention, le lecteur n'est pas censé connaître le sujet : c'est donc à l’introduction de l'amener.

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L’introduction doit comporter les étapes suivantes:
1.

L’entrée en matière ou phrase d’accroche
Plusieurs types d'amorces permettent, chacune à leur façon, d’indiquer le contexte dans lequel s'inscrit le sujet. Voici, indiquées de
manière sommaire, quelques possibilités :

-

L'actualité : des faits récents invitent à s'interroger sur le problème posé par le sujet (actualité législative ou

politique par exemple).

-

L'histoire : le problème n'est pas nouveau ou ne peut être compris sans mise en perspective. Il pourra donc
des connaissances historiques précises.

être utile de recourir à

 Attention cependant à ne pas remonter trop loin dans le temps, en procédant à des raccourcis historiques
vertigineux ou à des entrées en matière trop longues.

 A fortiori, débuts à proscrire absolument : "Depuis la nuit des temps ..." ou "Depuis toujours, l'homme...".
 Inutile également de refaire toute l’histoire des institutions depuis la Révolution pour parler de la Ve
République.

A éviter
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-

Le cadre juridique dans lequel s’inscrit la notion proposée par le sujet :
Exemple : « En droit constitutionnel, le cadre juridique proposé par la Constitution »

-

Une citation : quand on dispose d'une citation appropriée (se garder des citations passe-partout ou raccrochées
artificiellement au sujet) et que le sujet n'en comporte pas déjà une.

-

(début cependant plus approprié pour les dissertations de culture générale que pUn débat récurrent dans la société actuelle ou le
monde contemporain our les dissertations juridiques) ou plus simplement la question générale à laquelle se rattache le sujet.
Cette liste, bien entendu, n'est pas limitative. Ainsi, il n’est pas interdit de commencer par une définition des termes du sujet.
N’oubliez pas que la phrase d’accroche ne doit pas être trop éloignée du sujet car sinon il sera difficile de faire rapidement le lien avec le
thème à traiter. Pour éviter cet écueil, vous pouvez rédiger la phrase d’accroche après avoir rédigé le reste de l’introduction. Cela
vous permettra de créer un lien entre la phrase d’entrée en matière et votre problématique.

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2.

Le sujet
Étape essentielle trop souvent oubliée : le contexte n’est là que pour amener le sujet. Il ne s’agit pas
forcément de reprendre le sujet textuellement, mais de faire clairement apparaître soit la notion, soit la
proposition, soit la question proposées à la réflexion.
→ Lorsque le sujet est une citation, recopier cette citation. Si elle est trop longue, la fragmenter et n’en reprendre
que les extraits les plus significatifs.

3.

Explication et délimitation du sujet
Définir les termes : rapidement et de façon incidente lorsqu’ils sont connus, plus longuement si la définition
même pose problème.
Bien veiller à donner la définition juridique des notions invoquées par le sujet.
Exemple

Préciser la signification du sujet en apportant les éléments de connaissance nécessaires (juridiques,
historiques, éventuellement sociologiques) et délimiter son champ d'application en justifiant, si besoin est,
les choix qui ont été faits. Il faut souvent, en effet, préciser la délimitation chronologique du sujet, lorsque celui-ci
ne comporte aucune indication de date.
Exemple
La délimitation peut être aussi spatiale.
Exemple

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La délimitation concerne aussi le fond du sujet. Si on a choisi de limiter l’extension d’une notion, par exemple, il
faut le justifier à ce moment de l’introduction.
Entraînezvous

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Sommaire

4.

Problématique ou ligne de démonstration
L’analyse du sujet a fait apparaître la ou les questions soulevées par le sujet, le ou les problèmes qu’il pose, c’est-à-dire son
intérêt et ses enjeux.
Cependant, à ce stade de l’introduction, il ne s’agit plus de questionner mais de répondre : formuler la problématique, c’est exposer ce
qu’on entend démontrer dans la dissertation. Même si on ne l’écrit pas, il faut supposer que l’on pourrait introduire la problématique par
la formule suivante : « On voudrait démontrer que… ». La problématique n’est par conséquent pas nécessairement formulée sous la
forme interrogative. Si tel est le cas, il convient de la faire suivre de la réponse apportée à la question ainsi posée, réponse dont le bienfondé sera démontré dans les développements de la copie. Ainsi, l’introduction ne vise en aucun cas à ménager le suspens : le
correcteur ne doit pas attendre la fin de la copie pour connaître la réponse donnée par l’étudiant à la question posée.

Exemple

A noter : Parfois la question que vous devez traiter est directement posée dans le sujet. Il convient alors de répondre
précisément à la question posée. En général, ce genre de sujet invite l’étudiant à prendre personnellement position en présentant
une argumentation juridique fondée sur les éléments présents dans le cours ou trouvés dans les manuels.
Exemple (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette, 2002) : Au lieu de donner comme sujet « Les projets de
réforme du droit des sociétés », l’enseignant peut préférer des formulations plus ciblées : « Faut-il réformer le droit des sociétés ? »

Exemple
5.

Annonce du plan
Le plan ne sera pas annoncé sous forme de questions qui laissent au développement le soin d’apporter les réponses, mais
sous la forme d’une proposition dont le plan fournit les éléments de preuve. Ainsi, les intitulés de chacune des parties doivent
exprimer des réponses claires et précises à la question posée par la problématique ou par le sujet lui-même.
Éviter, si possible, les formulations du type : « Dans une première partie, nous verrons ... et dans une deuxième partie, nous
analyserons ... ». Si le plan repose effectivement sur une hypothèse de démonstration, il pourra être annoncé par une phrase reprenant les
titres des parties principales du développement.

Exemple
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En résumé
En résumé, les points indispensables d’une introduction sont :

La définition des termes du sujet

La délimitation du champ du sujet
(notamment temporelle et spatiale)

La formulation de la
problématique

L’annonce de plan
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Sommaire

3. La rédaction de la copie
Après avoir élaboré au brouillon l’introduction, qui justifie votre approche du sujet, ainsi que le plan, qui permet de mettre en
relief votre compréhension et votre traitement du sujet, il faut passer à la rédaction entière de la copie. Le temps imparti à l’épreuve étant
limité, la rédaction des développements se fait directement sur votre copie d’examen. Le but des développements est de construire une
démonstration convaincante répondant à la problématique soulevée dans l’introduction et se fondant sur les connaissances de fond
acquises en cours, dans les manuels, etc.
a. Comment se présente une copie ?


Le devoir doit être entièrement rédigé
 Une dissertation est un devoir entièrement rédigé : éviter les abréviations et la présentation de certaines idées sous forme de
tirets.
 Il comporte, selon l’écriture et la copie, environ de huit à dix pages



Le plan du devoir est apparent
 La dissertation juridique est organisée suivant un plan apparent : les titres des parties et sous-parties doivent être notés dans le
devoir et il est préférable de les souligner.



Les développements s’enchaînent
Pourquoi ? Si la démonstration doit pouvoir être comprise en lisant les titres uniquement, en sens inverse, la dissertation doit pouvoir être
lue dans sa continuité, en faisant abstraction des titres, et ce même si l’usage est de faire apparaître le plan dans la copie.
Comment ? Cela suppose la rédaction de chapeaux, de transitions entre les parties mais également entre les sous-parties, et le
recours aux mots de liaison entre les paragraphes.



Présentation formelle de la copie
Pour une illustration, cliquez sur l’icône suivante:

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Sommaire
b. Comment rédiger les développements ?

Les développements servent à démontrer. Ne vous contentez pas d’exposer vos connaissances de manière descriptive.



La démonstration sera d’autant plus percutante que vous utiliserez régulièrement des mots de liaison (« or », « par
conséquent », « il en résulte que… », « toutefois », etc.)



Lire régulièrement des articles juridiques, notamment ceux qui sont intégrés dans les fiches de TD, vous aidera à acquérir le style
approprié pour la rédaction de la dissertation.



S’il est capital de ne pas laisser de côté ce qui fait partie du sujet, il est tout aussi important de ne pas traiter ce qui est en dehors.
Même si vous estimez que votre copie est trop courte, abstenez-vous de compléter vos paragraphes en ajoutant, de façon
délibérée, des développements étrangers à la question.



Ayez le souci majeur de la clarté : choisissez les termes juridiques exacts (le langage juridique est un langage précis) et éviter
les phrases longues et alambiquées.
Entraînezvous

c. Comment rédiger les chapeaux ?
- Qu’est ce qu’un chapeau ? Un « chapeau » est un court paragraphe de présentation
- Où doit-on le faire apparaître ? Il figure au début de chaque grande partie (I et II)
- A quoi sert-il ? Il permet d’annoncer les étapes de la démonstration qui suit.


Comment rédiger un bon chapeau ?



Un bon chapeau annonce formellement les sous-parties. Le chapeau annonce explicitement les sous-parties en signalant le
A et le B entre parenthèse à la suite de la présentation de chacune d’entre elles.
Exemple
Cliquez ici

La dernière phrase du chapeau doit jouer un rôle d’annonce des sous parties. Elle peut par exemple être
formulée de la manière suivante : « […] Ainsi, alors que le préfet est en charge du contrôle de légalité des actes
des collectivités territoriales (A), il représente aussi une institution d’appui pour ces entités locales (B). »
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Un bon chapeau ne se contente pas de reprendre les intitulés des sous-parties

Sommaire

Si le chapeau se contente de reprendre dans une phrase les intitulés des deux sous-parties (A et B), il n’est pas d’un grand
intérêt et n’a un rôle que formel.
Vous ne pouvez pas vous contenter de rédiger votre chapeau en une seule phrase de ce type : « Après avoir vu
l’exécutif comme autorité prépondérante dans l’initiative de la loi (A), nous verrons son rôle influent dans
l’adoption des lois (B). »


Exemple

Un bon chapeau doit mettre en perspective la démonstration
Un chapeau doit mettre en perspective la démonstration, c’est-à-dire justifier le choix des étapes de l’argumentation qui
a été fait dans la partie.
Pour y parvenir, il serait pertinent que la (ou les) première(s) phrase(s) du chapeau permettent la présentation du
contexte dans lequel s’inscrivent et s’enchaînent les deux sous-parties.
Le Parlement est érigé par la Constitution comme l’organe en charge de la fonction législative par excellence. Cependant,
dans le régime parlementaire français, l’organe exécutif dispose lui aussi de nombreux pouvoirs venant interférer dans le
processus législatif. Ainsi, l’exécutif joue un rôle prépondérant dans l’initiative des lois (A) et il représente une autorité
influente dans l’adoption des lois (B).



Exemple

Un bon chapeau ne doit pas commencer à développer une argumentation
Le chapeau ne doit pas être trop long : il ne doit pas contenir plus de deux ou trois phrases. L’argumentation est
strictement réservée aux développements.



Comment savoir si mon chapeau est bien rédigé ?
Si,
la rédaction
de mon
chapeau,
n’arrivedepas
à formuler
phrase de
présentation
contexte venant
Si lors
mondechapeau
est bien
rédigé,
il mejepermet
vérifier
que la
la première
démonstration
est
logique etducohérente.
justifier la logique de l’enchaînement de mes deux sous-parties, cela signifie sans doute que l’articulation de mes deux
sous-parties est artificielle. De ce fait, les développements risquent ensuite d’être décousus.
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Exemple

d. Comment rédiger les transitions ?

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Qu’est ce qu’une transition ? La transition correspond aux quelques lignes qui permettent de formuler de manière synthétique
le point de la démonstration auquel on est parvenu et d’annoncer la deuxième partie comme une suite logique de la première.
Où doit-on la faire apparaître ? Elle figure entre les deux grandes parties (I et II). Une petite transition permet aussi d’enchaîner
les développements entre les sous-parties (A et B).
A quoi sert-elle ? La transition assure l’enchaînement des développements. Grâce à elle, on vérifie la cohérence et l’organisation
logique de son plan.


Comment savoir si ma transition est bien rédigée ?



Une transition doit être propre au devoir que vous êtes en train de rédiger.

Exemple : Vous ne pouvez pas vous contenter pour la transition de dire : « Après avoir vu la première partie,
nous allons voir la seconde. »


Exemple

La rédaction de votre transition doit faire preuve de précision.

Exemple : vous ne pouvez pas vous contenter d’écrire : « Comme on vient de le présenter, le président de la
République est un personnage important, mais son pouvoir est tempéré. »
Afin de rédiger une bonne transition, il va falloir préciser, en fonction de ce que vous aurez argumenté dans
vos développements, pourquoi le président de la République est un personnage important (pouvoirs propres du
président de la République, régime semi-présidentiel…) et pourquoi vous annoncez que son pouvoir est tempéré
(régime parlementaire, dyarchie à la tête de l’exécutif…).


Exemple

Afin de démontrer la logique de vos développements, votre transition doit toujours souligner l’intérêt de ce que l’on vient de
démontrer relativement à la problématique soulevée ET présenter la pertinence de la deuxième partie, suite logique
permettant de mener la démonstration à son terme.

Exemple : une introduction n’opérant pas ce lien entre les deux parties n’est pas opérante. Vous ne pouvez pas
vous contenter d’un résumé de la première partie en fonction de ce que vous venez d’écrire et simplement annoncer
ensuite : « Passons maintenant à la deuxième partie. »
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Exemple
Entraînezvous

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e. Faut-il faire une conclusion ?


Généralement, on considère que la conclusion est inutile dans la dissertation juridique, la démonstration
ayant été conduite à son terme à la fin de la deuxième partie.





Ne pas faire de conclusion si :
Votre but n’est que de résumer ce qui a déjà été dit
Vous n’apportez pas d’idée nouvelle



Vous pouvez faire une conclusion si :
Elle apporte une idée nouvelle qui constitue un point d’aboutissement de la démonstration.

Ne cherchez donc pas à faire une conclusion si vous n’avez rien à ajouter à votre démonstration.

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f. Comment organiser la présentation de son texte ?
Sommaire
1.

Comment bien disposer son texte ?



Organiser ses développements en paragraphes



Qu’est ce qu’un paragraphe ?
Le paragraphe (§) correspond à une unité de sens (une idée et son développement). Il ne faut commencer un nouveau paragraphe que lorsque vous
changez d’idée.



Comment se matérialise un paragraphe ?
Il se matérialise par un alinéa (retour à la ligne + retrait).



Pourquoi organiser les développements en paragraphes ?
- Pour celui qui écrit, faire des paragraphes, c’est structurer sa pensée.
- Pour le lecteur, le paragraphe est un repère visuel qui aide à comprendre la structure du raisonnement.



Comment construire un paragraphe ?
En règle générale, chaque paragraphe s’organise en trois phases : la présentation de l’argument, son explication et son illustration par un
exemple.



Les erreurs à éviter :
- Le texte compact et indigeste
- Le texte morcelé



Combien de paragraphes doit contenir ma copie ?
- L’introduction : en fonction de sa longueur, pourra comporter de 2 à 4 paragraphes soit au minimum un paragraphe pour l’entrée en matière et le
sujet, un autre pour l’explication du sujet, la problématique et l’annonce de plan, la longueur des développements pouvant amener à les subdiviser
- Le développement : il faudra au minimum un paragraphe par subdivision inférieure du plan (points 1 et 2 des sous-parties A et B) et généralement
plus (2 ou 3) en fonction de la longueur des développements.

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Bien utiliser les sauts de ligne



Quand dois-je sauter une ligne
- Les sauts de ligne doivent servir uniquement à distinguer les différentes parties de la dissertation.
- Ils ne doivent pas servir à distinguer les paragraphes.
Exemple : l’introduction ne doit pas être « hachée » par un saut de ligne à la fin de chaque phrase.



Penser à aligner son texte



Pourquoi aligner son texte ?
- L’alignement du texte améliore la lisibilité de votre copie.
- Il facilite aussi l’identification de vos différents paragraphes par le lecteur, grâce à la visibilité des alinéas.
- Trop d’étudiants présentent le texte comme une masse informe et ne remplissent pas les lignes, répugnant notamment à
couper les mots.



Comment procéder à cet alignement ?
- Pour un devoir rédigé grâce au support informatique, pensez à justifier votre texte.
- Pour un devoir rédigé à la main, il faut veiller à aligner le texte à droite et à gauche, ce qui suppose de commencer à écrire
contre la marge (sauf la première ligne qui débute par un retrait) et de remplir la ligne entièrement.

2.

Comment améliorer la lisibilité de sa copie ?
Le but est ici de permettre une lecture fluide et aisée de la copie.



Soignez votre écriture
- Gardez toujours à l’esprit qu’une écriture illisible nuit à votre démonstration.
- Si le lecteur passe son temps à essayer de « décrypter » votre écriture, son intérêt pour vos idées sera proportionnellement
décroissant aux efforts fournis pour vous lire.

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La ponctuation est essentielle
 La ponctuation rend visible la construction des phrases, elle indique donc au lecteur où arrêter son regard
et détermine donc les tranches de texte à lire d’une traite.

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L’oubli d’un point équivaut à l’oubli d’une limite et le lecteur, lorsqu’il aura compris qu’il est allé trop loin dans sa lecture,
sera obligé de revenir en arrière pour rectifier lui-même la bonne ponctuation.




L’orthographe joue un rôle prépondérant dans l’appréciation de votre copie
Pourquoi ? L’orthographe fait partie des repères visuels sur lesquels s’appuie le lecteur pour lire vite et sans
hésitation. Même si cela se passe très vite, la multiplication des obstacles finit par indisposer le lecteur.



L’écriture « texto » ainsi que les abréviations sont formellement prohibées de tout devoir écrit.



Les accents ne doivent pas être considérés comme des éléments facultatifs.
Exemple : Le president de la republique à des pouvoirs propre que l’art. 18 de la constit. rappel ainsi il dispose par ex
des pouvoirs de méssage de dissolut°.
Vous avez eu du mal à lire cette phrase ? Votre correcteur aussi et il doit consciencieusement décrypter environ quatre
pages ainsi rédigées…multipliées par x nombre de copies…



Soignez la coupe des mots
La coupe des mots se fait entre 2 syllabes (entre les 2 consonnes en cas de consonnes doubles) et se marque par un
tiret en fin de ligne (et non au début).
Exemples de coupes possibles : or/tho/gra/phe
at/ten/tion
exa/men





En cas d'apostrophe, pas de coupe après l'apostrophe : la syllabe doit être complète.
Exemple : l'a/pos/tro/phe



Les majuscules ne doivent faire l’objet d’aucune négligence
Les majuscules sont également des points de repère qui contribuent à faciliter la lecture. La négligence dans leur
emploi est donc une cause d'hésitation pour le lecteur.



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MAJUSCULE

PAS DE MAJUSCULE

- aux noms de pays, de continents: la France , l'Europe
et de peuple : les Français, les Européens

- aux adjectifs : le peuple français, l'unité européenne
ni aux noms de langue : parler le français

- un cas particulier : le Premier ministre

- aux noms de fonction : le député, l’empereur, le roi, le
préfet, le président de la République, le président du
Conseil, le ministre

- à État quand il désigne un pays, une nation, son
gouvernement, son administration : un conseiller d’État,
un coup d’État, l’État d’Israël

- minuscule dans les autres sens : état civil, état de
siège

- pour les noms des organismes et institutions d’État à
caractère unique qui sont de véritables noms propres :
l’Assemblée nationale, la Chambre des lords, le Congrès
(des États-Unis), le Conseil constitutionnel, le Conseil
d’État, le Conseil des ministres, la Cour de cassation, le
Gouvernement (français), le Parlement (ou les
Chambres), le Sénat, le Trésor, le Tribunal des conflits
Le premier mot nécessaire à l’identification portera une
majuscule, ainsi que l’adjectif qui précède

- pour les noms d’organismes d’État qui sont un
certain nombre du même type : la commission des
finances, le conseil général, la cour d’appel de Poitiers, la
direction du budget, la mairie du Havre, le tribunal
correctionnel

- pour le nom d’un régime politique lorsqu’il désigne un
pays ou une époque : l’Ancien Régime, la Deuxième
République, l’Empire, la République française, le
Troisième Reich
S’il est accompagné d’un adjectif, majuscule à l’adjectif s’il
précède le nom
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Veillez au style de votre copie

 Veillez à la précision du vocabulaire, en particulier du vocabulaire juridique.
 Utilisez des mots de liaison.

- Pour mettre en évidence à la fois la progression de la démonstration et son organisation.
Exemples : tout d’abord, ensuite, enfin ; d’une part, d’autre part ; en outre, par ailleurs…
- Et la logique de l’argumentation.
Exemples : car, en effet, donc, par conséquent, c’est pourquoi, or…
 Vous ne devez pas utiliser la première personne dans une dissertation : celle-ci se présente

comme une démonstration et non comme l’expression d’une opinion.
 Veillez à user du style de la langue écrite.

Les tournures familières, les abréviations, les phrases incomplètes, et de manière générale, tout ce
qui pourrait marquer une certaine désinvolture à l’égard du lecteur.


Relisez la copie avant de la rendre

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g. Comment gérer son temps ?


Combien de temps m’est-il imparti pour rédiger ma dissertation en conditions d’examen ?
En général, une dissertation doit être conçue et rédigée dans un délai de 3 heures.
Ce délai peut sembler court, c’est pourquoi il importe d’utiliser au mieux ces 180 minutes et de vous entraîner
progressivement à cette limitation de temps lors de la rédaction de vos devoirs maison.



Combien de temps dois-je consacrer approximativement à chaque étape ?

I – La préparation de la dissertation : 1 heure
1. Les étapes de réflexion : 30 minutes
Les étapes de réflexion sur le sujet et de recherche de la problématique sont essentielles : il faut leur consacrer au
moins une trentaine de minutes avant de commencer à élaborer le plan.
1re étape : réflexion sur le sujet
- Repérer la forme du sujet, analyser les termes, noter toutes les idées et connaissances concernant le sujet,
cerner et délimiter le sujet.

2e étape : recherche et formulation de la problématique
- Faire apparaître un fil conducteur, qui correspond au problème soulevé par le sujet, et formuler ce qui fera l’objet
de la démonstration.

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2. L’élaboration du plan : 30 minutes

3e étape : construction du plan détaillé

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- Regrouper les données par thèmes, éliminer ce qui ne peut s’insérer dans la démonstration, définir 2 (ou 3) idées
directrices qui sont les étapes de la démonstration (I, II), décomposer chacune en arguments qui constitueront les
sous-parties, prévoir les exemples à l’appui.
- Vérification de la correspondance des intitulés et du contenu : cohérence en regard du plan annoncé, titres qui se
font écho.

Cette phase de conception est déterminante de la rédaction, qui sera d’autant plus aisée que sa préparation aura
été soignée et ordonnée et le plan élaboré avec précision.
II – La rédaction : 2 heures
1re étape : rédaction de l’introduction : 30 minutes environ
- L’introduction doit être rédigée au brouillon, puis recopiée après une relecture attentive.
2e étape : rédaction du développement, des chapeaux, des transitions : 1 heure 20 environ
- Les développements ne peuvent faire l’objet d’un brouillon faute de temps : c’est votre plan détaillé qui vous
guidera dans cette étape de rédaction.
3e étape : relecture : 5-10 minutes
Elle peut être organisée en deux temps :
- une relecture après la rédaction de chaque développement
- puis une relecture finale afin de faire disparaître fautes d’orthographe, d’accords, de syntaxe mais aussi pour
appréhender globalement le contenu de votre copie.

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IV. A faire / à ne pas faire
A FAIRE


- faire preuve de qualités formelles qui
permettent une lecture fluide et facile de la
copie.



- disserter, c’est démontrer : la dissertation
doit proposer une argumentation dynamique,
une progression. Cela suppose un plan orienté
vers un objectif de démonstration, et non
uniquement un mode de « rangement » des
connaissances.



- démontrer, ce n’est pas seulement affirmer,
c’est aussi expliquer ses arguments et les
justifier en apportant des faits et des
exemples précis. On appréciera donc des sousparties
qui
soient
de
véritables
développements, avec explication, illustration
et justification des propositions et arguments
avancés.

A NE PAS FAIRE


- réciter au lieu de disserter : la dissertation,
même si elle suppose acquises les
connaissances apportées par le cours, n’est pas
pour autant un simple exercice de restitution
de ces connaissances. Vérifier que les différents
développements sont bien nécessaires à la
démonstration et orientés par elle.



- les développements hors-sujet (faire un
lien avec les passages hors-sujet des copies
corrigées).



- utiliser uniquement la théorie et non la
pratique des institutions.



- les développements « secs
n’apportent rien de plus que le plan.

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»

qui

Sommaire

Bonnes et mauvaises copies
Remarques générales

- Le sujet « Le Président de la République et le Peuple sous la Ve République » était le sujet d’examen de la
session de juin 2002 en régime normal (groupe A, enseignant : M. le Doyen BERNARD).
- Cet examen se déroule en trois heures, sans document.
- Les copies ont été retranscrites telles quelles, à l’exception des fautes d’orthographe qui ont été corrigées.
- Les annotations de ces copies vous permettront de mieux comprendre les qualités attendues d’une dissertation et
les défauts à éviter.
- Un corrigé entièrement rédigé de ce sujet est disponible dans l’ouvrage : Les Annuels de droit constitutionnel Dalloz, 2001, p. 135 et suivantes.
Exercice
- Pour que la lecture de ces copies vous soit utile, essayez de travailler au brouillon sur ce sujet, en suivant les
conseils indiqués. Comparez seulement ensuite votre travail avec les copies et les remarques qui les
accompagnent.
Consultez les copies suivantes:

Copie 17/20

Copie 12/20

FIN

Copie 8/20

Copie 6/20

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Sommaire

« Le président de la République et le peuple sous la Cinquième République »
Cours

Dates / Evènements

Personnages

Définition juridique des
termes du sujet et de
leur(s) contraire(s)
éventuellement :

Se remémorer le plan du
cours et le faire « défiler » en
identifiant les passages du cours
qui portent sur le sujet :
-l’élection du Président,
-le référendum,
-la dissolution,
-la cohabitation.

-1962

: révision de la Constitution
instaurant l’élection du Président
de la République au suffrage
universel direct
-- 1962 et 1969 : Référendums
sur la base de l’article 11 au lieu
de l’article 89 de la Constitution
-- Elections présidentielles de
2002…

-Mitterrand : dissolutions en
1981, en 1988
- Le Président Chirac :
dissolution en 1997, référendum
en 2000

Le Président de la République
Le peuple
Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
Le Président de la République et
le peuple

Jurisprudence

Eléments historiques

Droit comparé

Exemples

Néant

Le Chef de l’Etat et le peuple
avant la cinquième République

Les relations entre le Chef de
l’Etat et le peuple dans les
systèmes juridiques étrangers
(Etats-Unis…) : les comparer à la
France

Dans ce cas, cette rubrique se
confond avec la rubrique « dates
et évènements »

Exclure les idées hors-sujet
Parmi les idées, celle qui porte sur la cohabitation entre-t-elle vraiment dans le champ du sujet : en quoi la cohabitation intéresse-t-elle les
relations Président/peuple ? Attention : évoquer la cohabitation est intéressant seulement si on fait le lien avec le sujet.

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Exemple
suivant

Sommaire

« La protection du consentement dans le mariage et le divorce »
Cours
Se remémorer le plan du cours
et le faire « défiler » en identifiant
les passages du cours qui
portent sur le sujet :
- La protection du consentement
dans la formation du mariage, ce
qui ne pose guère de difficultés
en raison de l’aspect contractuel
du mariage qui n’est pas
contesté.
- En revanche, il faut « piocher »
les passages relatifs au
consentement dans la procédure
de divorce.

Définition juridique des
termes du sujet et de
leurs contraires
éventuellement
Consentement
Mariage
Divorce

Jurisprudence
- Rappel du célèbre arrêt
« Berthon » des chambres
réunies de 1862 à propos de
l’erreur.
- civ. 2ème, 6 mai 1987 : une
convention homologuée ne peut
être annulée pour vice du
consentement.

Eléments historiques/
Dates
- Loi du 26 mai 2004 réformant
le divorce : protège t-elle autant
le consentement par rapport au
droit antérieur ?
- Loi du 4 avril 2006 qui introduit
de nouvelles dispositions tendant
au renforcement de la protection.

Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
dans le mariage et le divorce

Exemples

Exclure les idées hors-sujet :

Citer de la jurisprudence à titre
d’exemples.

Récitez son cours sur les toutes les conditions de formation du mariage, ou sur les cas de divorce est
inutile. L’intérêt du sujet est de rechercher les règles protectrices du consentement dans le mariage et
dans sa dissolution, et de les comparer.

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Exemple : « Les pouvoirs du président de la République »



Connaissances nécessaires : Les pouvoirs reconnus par la Constitution au président.



Mobilisation des connaissances : Ne pas se contenter d’énumérer les articles de la Constitution qui déterminent
les pouvoirs du président. Il faut analyser et réfléchir aux problèmes qu’ils posent, notamment dans leur mise en
œuvre.



Lien avec le cours : Le cours, en évoquant ces pouvoirs, aura proposé, par exemple, des éléments de réflexion
sur la conception de l’institution présidentielle ou sur la façon dont ces pouvoirs ont été utilisés, au cours de
l’histoire de la Ve République.



Approfondissement : Chercher dans une autre partie du cours dans les fiches de TD et dans les ouvrages de
références des éléments pour réfléchir sur la pratique institutionnelle en période de cohabitation…

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Exemples :


- « Le rôle du Parlement sous les Troisième et Quatrième Républiques » :
sur ce sujet, je veux démontrer que le Parlement a une place essentielle pendant ces deux régimes ; qu’il est
l’organe le plus puissant.



- « Le rôle de l’organe exécutif sous la Troisième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer que l’organe exécutif est faible, qu’il a des difficultés à remplir sa fonction.



- « Le Président de la République et le peuple sous la Cinquième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer qu’il existe un lien direct entre le Président et le peuple, que leurs relations sont très
importantes, qu’elles sont très étroites.



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » :
sur ce sujet, je veux établir une comparaison entre la formation et la dissolution du lien matrimonial sous l’angle de
la protection du consentement. Il sera, toutefois, difficile de trouver des points communs entre mariage et divorce
dans leur façon de prendre en considération le consentement ; il faudra donc se rattacher à des notions juridiques
classiques.

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Exemples :



- Le rôle du Parlement est essentiel sous les Troisième et Quatrième Républiques, tant du point de vue de
l’élaboration de la Loi (I) que du contrôle du gouvernement (II).



- Le Président et le peuple entretiennent des relations étroites sous la Cinquième République non seulement grâce
à l’élection au suffrage universel direct (I), mais aussi grâce aux occasions où le Président de la République donne
la parole au peuple (II).



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : cette protection passe, dans les deux
domaines, par la présentation des moyens juridiques de protection (I), puis par celle des sanctions de la violation
du consentement (II).

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Exemple 1 :
« Ainsi un sujet consacré aux “Responsabilités du président de la République sous la Ve République“ rend sans
doute utile une explication de ce que sont la responsabilité en droit et les différentes formes de celle-ci (politique,
civile et pénale). Le sujet consacré au “Rôle du juge de la loi du Conseil constitutionnel“ nécessite une première
approche de la notion de « juge » ou de juridiction. De même, il faut s’interroger sur le sens du mot loi et ses
différentes acceptions (loi constitutionnelle, loi organique, loi référendaire, diversité des lois ordinaires…) ».
[Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques 2002, sous la direction de Michel Verpeaux,
Dalloz, p. 131]



Exemple 2 :
Un sujet consacré au consentement dans le mariage et le divorce nécessite une explication de la notion
contractuelle de consentement, sa définition, la notion de vices du consentement, les différents vices, enfin une
définition sommaire (en quelques mots précis) des notions juridiques de mariage et de divorce.

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Exemple 1 :
un sujet sur « Le président de la République » demandera de rappeler (et donc d’étudier) tous les régimes qui
ont consacré un président, et englobera l’actualité la plus récente. Parfois, c’est tout simplement le programme
traité en cours qui permettra de fixer les limites chronologiques du sujet.



Exemple 2 :

Le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » s’entend du droit positif, mais il
faut, dans l’introduction rappeler l’historique des deux institutions afin de les replacer dans leur contexte afin de
mieux apprécier le droit actuel ; il faut également, au coup par coup, évoquer les réformes récentes (la loi du 26
mai 2004 réformant le divorce prend davantage en compte le consentement et la loi du 4 avril 2006 étend la
protection du consentement lors de la formation du mariage).

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Exemple :
Si le sujet est « Le régime parlementaire dans le monde contemporain » , il faudra préciser les pays concernés
par la réflexion.
Dans ce cas également, le cours permettra de limiter les cas envisagés. Un sujet sur « Le Parlement dans les
régimes politiques occidentaux » renverra aux Etats-Unis et à l’Europe.

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Exemple 1 :
Si on considère que le sujet sur « Les pouvoirs du président de la République » permet de poser le problème
plus général de la Constitution de 1958 comme un texte de compromis entre les conceptions des tenants d’un
régime parlementaire classique et celles du général de Gaulle, on pourra proposer l’hypothèse de démonstration
suivante :
« Le président de la République est ainsi doté de pouvoirs conséquents par la Constitution et surtout d’une
fonction prééminente due à sa nouvelle qualité reconnue d’arbitre (art. 5). Toutefois, les divers présidents ne se
satisferont pas de ces pouvoirs constitutionnels et s’efforceront de les étendre par la pratique ».



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », il faut
délimiter le sujet en indiquant que si le mariage est toujours à prendre en considération, tous les cas de divorce ne
sont pas concernés. Seuls les divorces dit par consentement mutuel et par acceptation du principe de la rupture du
mariage impliquent directement ou indirectement le consentement des époux.
Quant au consentement, il s’agit toujours de la même notion, sociologiquement, il s’agit de donner son libre accord
à une situation de droit, à une forme particulière de contrat, alors que juridiquement, son appréhension est variable.
Le mariage est influencé par le contrat, même s’il participe d’une institution fondamentale du droit ; et le divorce,
longtemps banni du droit français, reste, en grande partie étranger à la notion de contrat. Les efforts du législateur
de 1975 et de 2004 pour l’adapter à l’évolution de la société, ne sont pas aller jusqu’à le contractualiser. Seuls les
divorces par acceptation et plus particulièrement sur demande conjointe ménage une place non négligeable au
consentement des époux.

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Exemple 1 :
Pour le sujet « Les pouvoirs du président de la République », la première partie montrera donc que les pouvoirs
constitutionnellement reconnus au chef de l’État depuis 1958 ne sont pas en rupture avec la conception du régime
parlementaire, même s’il dispose de pouvoirs nouveaux, tandis que la seconde partie montrera qu’il s’est produit,
dans la pratique, une extension des prérogatives présidentielles.
→ La ligne de démonstration exposée plus haut (problématique) sera suivie de cette annonce de plan : « Envisager
les pouvoirs du président sous la Ve République doit conduire à envisager successivement les pouvoirs issus du
texte constitutionnel (I) et les pouvoirs provenant de la pratique institutionnelle (II) ».
→ [Pour le développement de ce plan, voir Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques
2002, sous la direction de Michel Verpeaux, Dalloz, p. 152 et suivantes.]



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », on peut dire
que si le consentement existe dans le mariage comme dans le divorce, il présente des formes et des caractères
juridiques très différents ; pourtant, dans les deux cas, le loi s’est donnée les moyens de la protéger et les
sanctions adaptées pour veiller au respect de ce dernier.

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Exemples de formules d’annonce (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette,
2002) :
- « Alors que sa fonction politique est en déclin (I), sa fonction administrative ne cesse de s’élargir (II). »
- « Alors que dans leur domaine les deux notions se ressemblent (I), en revanche elles s’opposent nettement dans
leur mise en œuvre (II). »
- Pour « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : « afin de prendre l’exacte mesure de la
protection du consentement dans le divorce et le mariage, il convient, dans un premier temps, de comparer les
moyens juridiques mis en œuvre pour cette protection (I) avant de comparer les sanctions intervenant en cas de
violation du consentement (II) ».

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Sommaire

III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)
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SOMMAIRE
I Pour quoi faire ?

a)

II Phase de préparation / brouillon

b)
c)

1.

Lecture du sujet

2.

Travail au brouillon

III Phase de rédaction

e)

1.

Présentation formelle

2.

Rédaction au brouillon

a)

Formulation des titres

b)

Rédiger une introduction

3.

La rédaction de la copie
Comment se présente une copie?
Comment rédiger les
développements?

a)
b)

d)

Comment rédiger les chapeaux?
Comment rédiger les transitions?
Faut-il faire une conclusion?
Comment organiser la
présentation de son texte?
Comment gérer son temps?

IV A faire/ A ne pas faire
V Copies
VI Exercices

VI QCM
VII Bibliographie

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Sommaire

I. Pour quoi faire?
1. A quoi sert une dissertation ?
La dissertation, est un exercice de démonstration à partir des connaissances du cours. Elle permet de vérifier :
 1° que vous avez assimilé ces connaissances (entendez que vous les avez à la fois mémorisées et comprises) ;
 2° que vous êtes capables de les mobiliser dans l’optique d’un sujet donné (qui ne se borne pas à une simple
restitution ou récitation du cours) : c’est très exactement ce qu’on appelle maîtriser (ou dominer) des
connaissances.
Il ne s’agit pas pour autant de produire une pensée originale. La réflexion est elle-même guidée ou orientée par le
cours : le plus souvent, les problèmes posés par le sujet et les éléments de réponse ont déjà été exposés dans le
cours ou dans les manuels de référence.

Le sujet peut conduire :
 à mettre en relation des éléments qui ont été présentés par l’enseignant dans des parties différentes.
 à approfondir une question abordée dans le cours en faisant des lectures supplémentaires (dans le cas d’un
devoir à la maison) ou en mobilisant les textes fournis par les documents de travaux dirigés.
Exemple

2. La spécificité de la dissertation juridique
Comme dans toutes les autres disciplines, la dissertation est un discours démonstratif.
Ainsi, la dissertation juridique se divise en deux parties, exceptionnellement en trois lorsque le plan binaire s’avère
artificiel.
L’introduction est un élément fondamental, on connaît déjà ici la position du rédacteur par rapport au sujet.
La conclusion n’est, en général, pas nécessaire.
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Sommaire

II. Phase de préparation / brouillon
Conseils liminaires :


Pour que l’entraînement à la dissertation vous soit pleinement profitable, n’oubliez pas que vous
ne devez traiter le sujet de dissertation qu’après avoir pris le temps de lire et de comprendre le
cours ainsi que de travailler sérieusement la fiche de TD. En effet, de nombreux éléments de
réponse au sujet ont été évoqués en cours ou sont mentionnés dans la fiche de TD.



Afin de bien cerner le sujet et éviter les hors-sujets, le temps de réflexion au brouillon doit être
relativement long. Ne cherchez pas à rédiger rapidement la copie : prenez le temps d’analyser
le sujet en profondeur.

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1. Lecture du sujet

Sommaire

La lecture attentive et la compréhension du sujet sont un préalable nécessaire.
Le sujet ne prend pas toujours la forme d’une question. Voici les principales formes qu’il peut prendre :
a. Un intitulé


Une notion ou une institution :
La jurisprudence, La séparation des pouvoirs, Le contrôle de constitutionnalité, Le président de la République, La
filiation naturelle.
 Un groupe nominal :
L’application de la loi dans le temps, Le rôle du Sénat sous la Ve République, Le rôle du Parlement dans un régime
parlementaire et dans un régime présidentiel.
Ne pas réciter son cours, il faut trouver le problème de droit « caché » derrière la notion, les problématiques
sont souvent présentes dans le cours ou dans les fiches de T.D.
Exemple 1 : « La jurisprudence » : Renvoi à une question abordée dans le cours d’Introduction au droit : la
jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Exemple 2 : « Le rôle du Sénat sous la Ve République »: Renvoi à une réflexion plus générale sur le bicaméralisme
et à une interrogation sur l’utilité du Sénat.

Exemples
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Une notion et une comparaison :
Le bicamérisme en France et en Grande Bretagne,
La protection du consentement dans le mariage et le divorce.
 Deux notions :
Suzeraineté et souveraineté en France (XIIe-XVIe siècles), L’équité et le droit, Le président de la République et le
Premier ministre, La pension alimentaire et la prestation compensatoire.
Ne pas dissocier les deux éléments de la comparaison en les isolant chacun dans une partie ou dans une
sous-partie.
Exemple : « Le mariage et le PACS » : ce sujet implique une comparaison des deux « institutions ». Il ne faut pas parler
du mariage dans une première partie et du PACS dans une seconde.
Dans tous les cas, la première question à poser sera : pourquoi ce sujet ? Car il y a toujours à redécouvrir des
présupposés, des implicites ou un débat déjà existant sur le sujet.
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Exemple
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b. Une question
La question oriente la réflexion. Toutefois, ne pas négliger la phase de réflexion préalable : rechercher
les controverses sous-jacentes, les débats qui ont fait naître cette question.
Reformuler la question pour la problématique afin d’en faire ressortir les enjeux.
Exemples :
La jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Faut-il réformer le Conseil constitutionnel ?
Les pouvoirs du Président américain sont-ils illimités ?
Peut-on dire qu’en France, sous la Ve République, « le Gouvernement détermine et conduit les affaires de la nation » ?
La Ve République est-elle un régime parlementaire ?

Exemples
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c. Une citation
Expliquer d’abord la citation, puis retrouver les débats ou les questionnements pour lesquels la citation constitue
une réponse possible.
Autrement dit, lorsque le sujet est formulé sous la forme d’une citation, il vous appartient de reformuler le sujet
afin de déterminer quel est le sujet sur lequel on souhaite vous faire réfléchir.

Exemples : En prenant comme exemple le régime de la Ve République, commentez cette affirmation du général de
Gaulle en 1964 : « Une Constitution, c’est un esprit, des institutions, une pratique ».
« Le Gouvernement, pour son existence, dépend du Parlement », déclarait en 1994 M. Balladur, alors Premier
ministre. Que pensez-vous de cette affirmation ?

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Exemples
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2. Travail au brouillon






Prenez le temps de noter l’ensemble de vos idées au brouillon, sans chercher à tout prix à trouver un plan
immédiatement. Bâcler cette étape vous expose à des risques d’oubli de certains éléments importants et augmente
les risques de hors-sujet.
Rassemblez vos connaissances en lien avec le sujet :
Utiliser votre cours, les documents de la fiche de TD ainsi que les manuels ou éventuellement des articles de
doctrine ( à partir de la Licence 3).
Pendant l’épreuve, vous devez faire travailler votre mémoire pour mobiliser vos connaissances. Connaître le plan
de votre cours par cœur peut alors vous être très utile afin de repérer tous les développements consacrés à la
question que vous devez traiter. Bien évidemment , le sujet n’aura pas nécessairement été exposé sous la forme
dans laquelle il vous est proposé. Il vous faudra alors souvent puiser les éléments nécessaires dans les différents
chapitres du cours.
Exemple




A partir de tous ces éléments, envisager un fil directeur, une démonstration générale à mener sur le sujet.
A partir des termes du sujet se demander : qu’est-ce que je veux démontrer ?
Exemple



Trouver des arguments pour démontrer l’idée générale. Pour cela, faire des regroupements entre les idées
notées au brouillon et qui semblent aller ensemble. Faire en sorte d’arriver à deux grands ensembles, liés
par une articulation logique, qui correspondent à deux idées principales, c’est-à-dire deux arguments
principaux qui démontrent l’idée générale. Ces deux idées feront l’objet des deux grandes parties de la
dissertation.
Exemple
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Soyez patient
pendant le
chargement

Entraînezvous

Sommaire

La question du plan est primordiale et cette étape doit largement retenir votre attention car arrêter un plan,
c’est fixer l’ordre qui sera suivi pour exposer le sujet étudié. Connaître précisément les étapes de la
démonstration avant de commencer la rédaction est la condition de la clarté de vos propos.
Il est nécessaire de réfléchir longuement au plan à adopter même si le sujet a été traité dans le cours. Ne
craignez jamais de choisir un plan différent de celui éventuellement retenu dans le cours ou dans les manuels
que vous avez consultés : le correcteur appréciera votre originalité dans le plan.
Le souci d’originalité ne doit cependant pas vous conduire à adopter un plan incohérent.
POURQUOI UN PLAN EN DEUX PARTIES ?
Un usage qui traduit une méthode de pensée juridique

Le système juridique français est construit autour de distinctions binaires : dans les notions (fait/droit ; droit
objectif/droits subjectifs, droit réel/droit personnel ; biens incorporels/biens corporels, créancier/débiteur, solidarité active/solidarité
passive…) ; dans leur présentation (principe/exceptions, ressemblances/différences, contrat/institution, formation du
contrat/exécution du contrat, recevabilité/fond, notion/régime, statut/fonction…) en fonction du critère de distinction choisi. Le
raisonnement doit donc respecter la logique interne du système.
Clarté et efficacité

- Clarté et efficacité du plan en deux parties expliquent qu’il s’est imposé également dans les Instituts d’études
politiques pour des matières autres que juridiques et même pour les dissertations de culture générale des concours administratifs.
- Réponse synthétique et efficace au problème posé.
- Davantage tourné vers la finalité pratique qui est celle des disciplines juridiques (même si cette finalité peut
sembler lointaine dans le cas de la dissertation, elle reste à l’horizon des questions juridiques).
Ce n’est pas un principe absolu, ni une exigence purement scolaire mais un exercice de discipline intellectuelle qui
stimule la réflexion. Le plan en trois parties reste toujours possible mais est plus difficile à réussir.

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III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)

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2. La rédaction au brouillon
a. La formulation des titres
Le travail au brouillon a permis de regrouper les idées en deux parties et deux sous-parties. Il reste à présent à transformer ces
idées brutes en titres pertinents. Cela nécessite un travail important qui ne pourra être facilité que par des entraînements
réguliers à la dissertation effectués au cours des TD.
Qu’est-ce qu’un bon titre ?

Vous devez fournir un effort particulier pour la formulation des titres.
La formulation des titres doit être soignée car le sens de votre démonstration doit pouvoir être compris à partir de la
seule lecture des titres.
Un bon titre est un titre clair, concis et précis.
Un titre clair est un titre explicite et cohérent : le correcteur ne doit pas avoir à se demander ce que vous avez voulu démontrer.
Exemple : « L’importance du principe dans quelques domaines ».
Un titre doit être formulé avec précision et rigueur juridique
Exemple : « Des fautes en lien avec le service »
Préférer : « Des fautes non dépourvues de tout lien avec le service »
Prohiber les titres généraux (quelques fois susceptibles d’être utilisés pour n’importe quel sujet ou applicables à chacune des
parties de la copie)
Exemple : « Les règles de principe »
« L’acte administratif unilatéral et ses caractères »

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Un bon titre contient une idée unique
Sommaire

-

Dans une dissertation, un titre doit présenter une idée et pas seulement identifier un thème.

-

Le titre ne doit pas poser une question, mais au contraire présenter l’idée qui permet de répondre
succinctement à cette question.
Les titres ne doivent pas chercher à ménager un suspens.
Exemple : « Quelles sont les raisons de ce changement ? »
Préférer : Les justifications de la décentralisation
Un titre comporte une seule et unique idée :
Eviter l’utilisation, dans les titres, des mots de liaisons tels que « et », « mais », car leur emploi signale
souvent que le titre exprime deux idées.
Exemple : « Le Président et le Premier ministre »
« Un principe important, mais limité en pratique »
Prohiber les titres composés des deux sous-titres
Exemple : « I. La reconnaissance du caractère d’organisme privé chargé d’une mission de service public
A. La détermination du caractère privé de cet organisme
B. L’exercice d’une activité de service public »
Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas similaires.
Exemple : « I. L’absence de responsabilité de l’Etat en cas d’absence de délit ;
B) La nécessité d’un délit pour retenir la responsabilité de l’Etat ».
 I = B : Le I ne recouvre pas l’intégralité du A) et du B).
 Le titre du I contient une répétition maladroite.

Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas contradictoires.
Exemple : « I. Le maire titulaire de la police administrative ;
A) Les divers titulaires de la police administrative générale et spéciale »
 Le I. affirme que le maire est le seul titulaire de la police administrative, alors que le A en
annonce plusieurs.

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Un bon titre est un titre QUALIFIÉ
Vous devez utiliser des adjectifs qui marquent le sens de votre démonstration.
Exemple : « Le statut du président de la République »
« Le statut protecteur du président de la République »


Dans les cours ou dans les manuels, les titres des subdivisions correspondent souvent à des titres neutres tels
que « le statut du Président de la République », « le PACS ». Dans une dissertation au contraire, les titres doivent
nécessairement mettre l’accent sur le sens de la démonstration.
Exemple : Le titre « le statut du président de la République » identifie un thème et n’est pas satisfaisant
car il n’indique pas ce que l’on souhaite démontrer. En revanche, la formulation « le statut protecteur du
président de la République » correspond à une idée précise.
Prohiber les adjectifs inutiles, c’est-à-dire des adjectifs qui ne permettent nullement de préciser le sens
de la démonstration.
Exemple : « Des conditions de légalité pures et simples ».
Vérifier que les adjectifs utilisés ne sont pas contradictoires
Exemple : « I. Un principe complexe de mise en œuvre
A) Des critères d’appréciation simples »

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 Un bon titre c’est aussi…

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Un titre qui commence par un article défini ou indéfini
Exemple : « Révision incomplète des traités »
Préférer : La révision incomplète des traités
Un titre qui ne contient pas de verbe conjugué

Exemple : « Le président accroît sa légitimité »
Préférer : « Le renforcement de la légitimité du président de la République »
Un titre autonome et indépendant
Chaque titre doit pouvoir être compris sans référence à un autre intitulé
Exemple : « I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé.
A) Les critères stricts de mise en œuvre de ce principe »
Le correcteur doit pouvoir comprendre les intitulés sans avoir à relire la subdivision
supérieure. Ici le A) n’est pas autonome car il ne précise pas quel est le principe auquel
correspondent les critères stricts.
Préférer : A) Les critères stricts de mise en œuvre du principe d’expérimentation
Ne pas séparer le I. et le II. par des points de suspension
Exemple : I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé…
II. … mais strictement mis en œuvre
Un titre construit selon la même syntaxe que les autres titres de la copie. Cela permet de créer le plus d’écho
possible entre les titres.²
Soyez patient
pendant le
Exemple : « A) Un pouvoir discrétionnaire d’origine légale
chargement
B) Le manque en matière de contrôle des actes administratifs »
Préférer : B) Un pouvoir discrétionnaire d’origine juridictionnelle

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Vérification du plan
Une fois que le plan est construit et que les titres sont formulés, il est utile de prendre quelques
instants pour vérifier la pertinence du plan ainsi formalisé. Cette auto-évaluation peut paraître inutile, mais
sera en réalité l’occasion de se rendre compte si le plan est peu pertinent ou que les intitulés sont formulés de
façon maladroite. Cette étape permettra donc d’améliorer le plan avant de rédiger la copie. Pour cela, prendre une
feuille complètement vierge et y inscrire uniquement l’intitulé du sujet et les titres des deux parties et des quatre
sous-parties.
Procéder ensuite à quelques vérifications :


Commencer par vous assurer que les intitulés du (I) et du (II) recouvrent l’intégralité du sujet, sans pour autant
déborder le champ du sujet à traiter.



Procéder ensuite à la même vérification à l’intérieur de chacune des deux grandes parties (I et II)
- s’assurer que les deux sous-parties recouvrent l’intégralité de chacune des parties,
- vérifier que les sous-parties ne contiennent pas des éléments qui débordent le cadre fixé par les titres des
parties.



Vérifier enfin que la formulation des titres est satisfaisante.
Ce travail de vérification sera plus utile si vous l’effectuez après avoir pris un peu de recul au regard de
votre travail au brouillon. En effet, après avoir travaillé pendant longtemps sur le sujet, les idées à développer
sont bien présentes dans votre esprit, mais il se peut que les titres ne les illustrent pas de façon suffisamment
claire. Prendre du recul par rapport au recensement des idées à développer, en laissant passer un peu de temps
avant de commencer la rédaction définitive de la copie (une journée ou simplement quelques instants si vous êtes
en examen), vous permettra de vérifier si les titres sont facilement compréhensibles et s’ils ne trahissent pas vos
pensées.
Une fois que le plan est construit, que sa pertinence est vérifiée et que son contenu est détaillé, vous
pouvez passer à la rédaction de l’introduction.
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b. Rédiger une introduction



Dans la dissertation juridique, l’introduction est assez longue (équivalente au quart, voire au tiers de la totalité du
devoir). Elle doit présenter non seulement la question soulevée par le sujet, mais également la réponse proposée à
cette question. Il faut donc concevoir l’introduction dans son ensemble comme le support d’une démonstration
ayant pour objet de convaincre le lecteur du bien-fondé du plan annoncé.



La longueur n’est pas un but en soi. L’introduction trouvera d’elle-même sa longueur lorsque la maîtrise de
l’exercice sera acquise. Il faut, dans un premier temps, suivre les étapes demandées, sans se préoccuper de la
longueur de l’introduction, mais bien plutôt des enchaînements logiques et de la cohérence de l’ensemble. Pour
les premiers devoirs, mieux vaut une introduction courte mais claire et bien conduite qu’un exercice de
remplissage.



Rappel : par convention, le lecteur n'est pas censé connaître le sujet : c'est donc à l’introduction de l'amener.

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L’introduction doit comporter les étapes suivantes:
1.

L’entrée en matière ou phrase d’accroche
Plusieurs types d'amorces permettent, chacune à leur façon, d’indiquer le contexte dans lequel s'inscrit le sujet. Voici, indiquées de
manière sommaire, quelques possibilités :

-

L'actualité : des faits récents invitent à s'interroger sur le problème posé par le sujet (actualité législative ou

politique par exemple).

-

L'histoire : le problème n'est pas nouveau ou ne peut être compris sans mise en perspective. Il pourra donc
des connaissances historiques précises.

être utile de recourir à

 Attention cependant à ne pas remonter trop loin dans le temps, en procédant à des raccourcis historiques
vertigineux ou à des entrées en matière trop longues.

 A fortiori, débuts à proscrire absolument : "Depuis la nuit des temps ..." ou "Depuis toujours, l'homme...".
 Inutile également de refaire toute l’histoire des institutions depuis la Révolution pour parler de la Ve
République.

A éviter
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-

Le cadre juridique dans lequel s’inscrit la notion proposée par le sujet :
Exemple : « En droit constitutionnel, le cadre juridique proposé par la Constitution »

-

Une citation : quand on dispose d'une citation appropriée (se garder des citations passe-partout ou raccrochées
artificiellement au sujet) et que le sujet n'en comporte pas déjà une.

-

(début cependant plus approprié pour les dissertations de culture générale que pUn débat récurrent dans la société actuelle ou le
monde contemporain our les dissertations juridiques) ou plus simplement la question générale à laquelle se rattache le sujet.
Cette liste, bien entendu, n'est pas limitative. Ainsi, il n’est pas interdit de commencer par une définition des termes du sujet.
N’oubliez pas que la phrase d’accroche ne doit pas être trop éloignée du sujet car sinon il sera difficile de faire rapidement le lien avec le
thème à traiter. Pour éviter cet écueil, vous pouvez rédiger la phrase d’accroche après avoir rédigé le reste de l’introduction. Cela
vous permettra de créer un lien entre la phrase d’entrée en matière et votre problématique.

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2.

Le sujet
Étape essentielle trop souvent oubliée : le contexte n’est là que pour amener le sujet. Il ne s’agit pas
forcément de reprendre le sujet textuellement, mais de faire clairement apparaître soit la notion, soit la
proposition, soit la question proposées à la réflexion.
→ Lorsque le sujet est une citation, recopier cette citation. Si elle est trop longue, la fragmenter et n’en reprendre
que les extraits les plus significatifs.

3.

Explication et délimitation du sujet
Définir les termes : rapidement et de façon incidente lorsqu’ils sont connus, plus longuement si la définition
même pose problème.
Bien veiller à donner la définition juridique des notions invoquées par le sujet.
Exemple

Préciser la signification du sujet en apportant les éléments de connaissance nécessaires (juridiques,
historiques, éventuellement sociologiques) et délimiter son champ d'application en justifiant, si besoin est,
les choix qui ont été faits. Il faut souvent, en effet, préciser la délimitation chronologique du sujet, lorsque celui-ci
ne comporte aucune indication de date.
Exemple
La délimitation peut être aussi spatiale.
Exemple

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pendant le
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La délimitation concerne aussi le fond du sujet. Si on a choisi de limiter l’extension d’une notion, par exemple, il
faut le justifier à ce moment de l’introduction.
Entraînezvous

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4.

Problématique ou ligne de démonstration
L’analyse du sujet a fait apparaître la ou les questions soulevées par le sujet, le ou les problèmes qu’il pose, c’est-à-dire son
intérêt et ses enjeux.
Cependant, à ce stade de l’introduction, il ne s’agit plus de questionner mais de répondre : formuler la problématique, c’est exposer ce
qu’on entend démontrer dans la dissertation. Même si on ne l’écrit pas, il faut supposer que l’on pourrait introduire la problématique par
la formule suivante : « On voudrait démontrer que… ». La problématique n’est par conséquent pas nécessairement formulée sous la
forme interrogative. Si tel est le cas, il convient de la faire suivre de la réponse apportée à la question ainsi posée, réponse dont le bienfondé sera démontré dans les développements de la copie. Ainsi, l’introduction ne vise en aucun cas à ménager le suspens : le
correcteur ne doit pas attendre la fin de la copie pour connaître la réponse donnée par l’étudiant à la question posée.

Exemple

A noter : Parfois la question que vous devez traiter est directement posée dans le sujet. Il convient alors de répondre
précisément à la question posée. En général, ce genre de sujet invite l’étudiant à prendre personnellement position en présentant
une argumentation juridique fondée sur les éléments présents dans le cours ou trouvés dans les manuels.
Exemple (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette, 2002) : Au lieu de donner comme sujet « Les projets de
réforme du droit des sociétés », l’enseignant peut préférer des formulations plus ciblées : « Faut-il réformer le droit des sociétés ? »

Exemple
5.

Annonce du plan
Le plan ne sera pas annoncé sous forme de questions qui laissent au développement le soin d’apporter les réponses, mais
sous la forme d’une proposition dont le plan fournit les éléments de preuve. Ainsi, les intitulés de chacune des parties doivent
exprimer des réponses claires et précises à la question posée par la problématique ou par le sujet lui-même.
Éviter, si possible, les formulations du type : « Dans une première partie, nous verrons ... et dans une deuxième partie, nous
analyserons ... ». Si le plan repose effectivement sur une hypothèse de démonstration, il pourra être annoncé par une phrase reprenant les
titres des parties principales du développement.

Exemple
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En résumé
En résumé, les points indispensables d’une introduction sont :

La définition des termes du sujet

La délimitation du champ du sujet
(notamment temporelle et spatiale)

La formulation de la
problématique

L’annonce de plan
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3. La rédaction de la copie
Après avoir élaboré au brouillon l’introduction, qui justifie votre approche du sujet, ainsi que le plan, qui permet de mettre en
relief votre compréhension et votre traitement du sujet, il faut passer à la rédaction entière de la copie. Le temps imparti à l’épreuve étant
limité, la rédaction des développements se fait directement sur votre copie d’examen. Le but des développements est de construire une
démonstration convaincante répondant à la problématique soulevée dans l’introduction et se fondant sur les connaissances de fond
acquises en cours, dans les manuels, etc.
a. Comment se présente une copie ?


Le devoir doit être entièrement rédigé
 Une dissertation est un devoir entièrement rédigé : éviter les abréviations et la présentation de certaines idées sous forme de
tirets.
 Il comporte, selon l’écriture et la copie, environ de huit à dix pages



Le plan du devoir est apparent
 La dissertation juridique est organisée suivant un plan apparent : les titres des parties et sous-parties doivent être notés dans le
devoir et il est préférable de les souligner.



Les développements s’enchaînent
Pourquoi ? Si la démonstration doit pouvoir être comprise en lisant les titres uniquement, en sens inverse, la dissertation doit pouvoir être
lue dans sa continuité, en faisant abstraction des titres, et ce même si l’usage est de faire apparaître le plan dans la copie.
Comment ? Cela suppose la rédaction de chapeaux, de transitions entre les parties mais également entre les sous-parties, et le
recours aux mots de liaison entre les paragraphes.



Présentation formelle de la copie
Pour une illustration, cliquez sur l’icône suivante:

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b. Comment rédiger les développements ?

Les développements servent à démontrer. Ne vous contentez pas d’exposer vos connaissances de manière descriptive.



La démonstration sera d’autant plus percutante que vous utiliserez régulièrement des mots de liaison (« or », « par
conséquent », « il en résulte que… », « toutefois », etc.)



Lire régulièrement des articles juridiques, notamment ceux qui sont intégrés dans les fiches de TD, vous aidera à acquérir le style
approprié pour la rédaction de la dissertation.



S’il est capital de ne pas laisser de côté ce qui fait partie du sujet, il est tout aussi important de ne pas traiter ce qui est en dehors.
Même si vous estimez que votre copie est trop courte, abstenez-vous de compléter vos paragraphes en ajoutant, de façon
délibérée, des développements étrangers à la question.



Ayez le souci majeur de la clarté : choisissez les termes juridiques exacts (le langage juridique est un langage précis) et éviter
les phrases longues et alambiquées.
Entraînezvous

c. Comment rédiger les chapeaux ?
- Qu’est ce qu’un chapeau ? Un « chapeau » est un court paragraphe de présentation
- Où doit-on le faire apparaître ? Il figure au début de chaque grande partie (I et II)
- A quoi sert-il ? Il permet d’annoncer les étapes de la démonstration qui suit.


Comment rédiger un bon chapeau ?



Un bon chapeau annonce formellement les sous-parties. Le chapeau annonce explicitement les sous-parties en signalant le
A et le B entre parenthèse à la suite de la présentation de chacune d’entre elles.
Exemple
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La dernière phrase du chapeau doit jouer un rôle d’annonce des sous parties. Elle peut par exemple être
formulée de la manière suivante : « […] Ainsi, alors que le préfet est en charge du contrôle de légalité des actes
des collectivités territoriales (A), il représente aussi une institution d’appui pour ces entités locales (B). »
Zèle de Mercure - Faculté de droit de Grenoble



Un bon chapeau ne se contente pas de reprendre les intitulés des sous-parties

Sommaire

Si le chapeau se contente de reprendre dans une phrase les intitulés des deux sous-parties (A et B), il n’est pas d’un grand
intérêt et n’a un rôle que formel.
Vous ne pouvez pas vous contenter de rédiger votre chapeau en une seule phrase de ce type : « Après avoir vu
l’exécutif comme autorité prépondérante dans l’initiative de la loi (A), nous verrons son rôle influent dans
l’adoption des lois (B). »


Exemple

Un bon chapeau doit mettre en perspective la démonstration
Un chapeau doit mettre en perspective la démonstration, c’est-à-dire justifier le choix des étapes de l’argumentation qui
a été fait dans la partie.
Pour y parvenir, il serait pertinent que la (ou les) première(s) phrase(s) du chapeau permettent la présentation du
contexte dans lequel s’inscrivent et s’enchaînent les deux sous-parties.
Le Parlement est érigé par la Constitution comme l’organe en charge de la fonction législative par excellence. Cependant,
dans le régime parlementaire français, l’organe exécutif dispose lui aussi de nombreux pouvoirs venant interférer dans le
processus législatif. Ainsi, l’exécutif joue un rôle prépondérant dans l’initiative des lois (A) et il représente une autorité
influente dans l’adoption des lois (B).



Exemple

Un bon chapeau ne doit pas commencer à développer une argumentation
Le chapeau ne doit pas être trop long : il ne doit pas contenir plus de deux ou trois phrases. L’argumentation est
strictement réservée aux développements.



Comment savoir si mon chapeau est bien rédigé ?
Si,
la rédaction
de mon
chapeau,
n’arrivedepas
à formuler
phrase de
présentation
contexte venant
Si lors
mondechapeau
est bien
rédigé,
il mejepermet
vérifier
que la
la première
démonstration
est
logique etducohérente.
justifier la logique de l’enchaînement de mes deux sous-parties, cela signifie sans doute que l’articulation de mes deux
sous-parties est artificielle. De ce fait, les développements risquent ensuite d’être décousus.
Zèle de Mercure - Faculté de droit de Grenoble

Exemple

d. Comment rédiger les transitions ?

Sommaire

Qu’est ce qu’une transition ? La transition correspond aux quelques lignes qui permettent de formuler de manière synthétique
le point de la démonstration auquel on est parvenu et d’annoncer la deuxième partie comme une suite logique de la première.
Où doit-on la faire apparaître ? Elle figure entre les deux grandes parties (I et II). Une petite transition permet aussi d’enchaîner
les développements entre les sous-parties (A et B).
A quoi sert-elle ? La transition assure l’enchaînement des développements. Grâce à elle, on vérifie la cohérence et l’organisation
logique de son plan.


Comment savoir si ma transition est bien rédigée ?



Une transition doit être propre au devoir que vous êtes en train de rédiger.

Exemple : Vous ne pouvez pas vous contenter pour la transition de dire : « Après avoir vu la première partie,
nous allons voir la seconde. »


Exemple

La rédaction de votre transition doit faire preuve de précision.

Exemple : vous ne pouvez pas vous contenter d’écrire : « Comme on vient de le présenter, le président de la
République est un personnage important, mais son pouvoir est tempéré. »
Afin de rédiger une bonne transition, il va falloir préciser, en fonction de ce que vous aurez argumenté dans
vos développements, pourquoi le président de la République est un personnage important (pouvoirs propres du
président de la République, régime semi-présidentiel…) et pourquoi vous annoncez que son pouvoir est tempéré
(régime parlementaire, dyarchie à la tête de l’exécutif…).


Exemple

Afin de démontrer la logique de vos développements, votre transition doit toujours souligner l’intérêt de ce que l’on vient de
démontrer relativement à la problématique soulevée ET présenter la pertinence de la deuxième partie, suite logique
permettant de mener la démonstration à son terme.

Exemple : une introduction n’opérant pas ce lien entre les deux parties n’est pas opérante. Vous ne pouvez pas
vous contenter d’un résumé de la première partie en fonction de ce que vous venez d’écrire et simplement annoncer
ensuite : « Passons maintenant à la deuxième partie. »
Zèle de Mercure - Faculté de droit de Grenoble

Exemple
Entraînezvous

Sommaire

e. Faut-il faire une conclusion ?


Généralement, on considère que la conclusion est inutile dans la dissertation juridique, la démonstration
ayant été conduite à son terme à la fin de la deuxième partie.





Ne pas faire de conclusion si :
Votre but n’est que de résumer ce qui a déjà été dit
Vous n’apportez pas d’idée nouvelle



Vous pouvez faire une conclusion si :
Elle apporte une idée nouvelle qui constitue un point d’aboutissement de la démonstration.

Ne cherchez donc pas à faire une conclusion si vous n’avez rien à ajouter à votre démonstration.

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f. Comment organiser la présentation de son texte ?
Sommaire
1.

Comment bien disposer son texte ?



Organiser ses développements en paragraphes



Qu’est ce qu’un paragraphe ?
Le paragraphe (§) correspond à une unité de sens (une idée et son développement). Il ne faut commencer un nouveau paragraphe que lorsque vous
changez d’idée.



Comment se matérialise un paragraphe ?
Il se matérialise par un alinéa (retour à la ligne + retrait).



Pourquoi organiser les développements en paragraphes ?
- Pour celui qui écrit, faire des paragraphes, c’est structurer sa pensée.
- Pour le lecteur, le paragraphe est un repère visuel qui aide à comprendre la structure du raisonnement.



Comment construire un paragraphe ?
En règle générale, chaque paragraphe s’organise en trois phases : la présentation de l’argument, son explication et son illustration par un
exemple.



Les erreurs à éviter :
- Le texte compact et indigeste
- Le texte morcelé



Combien de paragraphes doit contenir ma copie ?
- L’introduction : en fonction de sa longueur, pourra comporter de 2 à 4 paragraphes soit au minimum un paragraphe pour l’entrée en matière et le
sujet, un autre pour l’explication du sujet, la problématique et l’annonce de plan, la longueur des développements pouvant amener à les subdiviser
- Le développement : il faudra au minimum un paragraphe par subdivision inférieure du plan (points 1 et 2 des sous-parties A et B) et généralement
plus (2 ou 3) en fonction de la longueur des développements.

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Sommaire



Bien utiliser les sauts de ligne



Quand dois-je sauter une ligne
- Les sauts de ligne doivent servir uniquement à distinguer les différentes parties de la dissertation.
- Ils ne doivent pas servir à distinguer les paragraphes.
Exemple : l’introduction ne doit pas être « hachée » par un saut de ligne à la fin de chaque phrase.



Penser à aligner son texte



Pourquoi aligner son texte ?
- L’alignement du texte améliore la lisibilité de votre copie.
- Il facilite aussi l’identification de vos différents paragraphes par le lecteur, grâce à la visibilité des alinéas.
- Trop d’étudiants présentent le texte comme une masse informe et ne remplissent pas les lignes, répugnant notamment à
couper les mots.



Comment procéder à cet alignement ?
- Pour un devoir rédigé grâce au support informatique, pensez à justifier votre texte.
- Pour un devoir rédigé à la main, il faut veiller à aligner le texte à droite et à gauche, ce qui suppose de commencer à écrire
contre la marge (sauf la première ligne qui débute par un retrait) et de remplir la ligne entièrement.

2.

Comment améliorer la lisibilité de sa copie ?
Le but est ici de permettre une lecture fluide et aisée de la copie.



Soignez votre écriture
- Gardez toujours à l’esprit qu’une écriture illisible nuit à votre démonstration.
- Si le lecteur passe son temps à essayer de « décrypter » votre écriture, son intérêt pour vos idées sera proportionnellement
décroissant aux efforts fournis pour vous lire.

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La ponctuation est essentielle
 La ponctuation rend visible la construction des phrases, elle indique donc au lecteur où arrêter son regard
et détermine donc les tranches de texte à lire d’une traite.

Sommaire



L’oubli d’un point équivaut à l’oubli d’une limite et le lecteur, lorsqu’il aura compris qu’il est allé trop loin dans sa lecture,
sera obligé de revenir en arrière pour rectifier lui-même la bonne ponctuation.




L’orthographe joue un rôle prépondérant dans l’appréciation de votre copie
Pourquoi ? L’orthographe fait partie des repères visuels sur lesquels s’appuie le lecteur pour lire vite et sans
hésitation. Même si cela se passe très vite, la multiplication des obstacles finit par indisposer le lecteur.



L’écriture « texto » ainsi que les abréviations sont formellement prohibées de tout devoir écrit.



Les accents ne doivent pas être considérés comme des éléments facultatifs.
Exemple : Le president de la republique à des pouvoirs propre que l’art. 18 de la constit. rappel ainsi il dispose par ex
des pouvoirs de méssage de dissolut°.
Vous avez eu du mal à lire cette phrase ? Votre correcteur aussi et il doit consciencieusement décrypter environ quatre
pages ainsi rédigées…multipliées par x nombre de copies…



Soignez la coupe des mots
La coupe des mots se fait entre 2 syllabes (entre les 2 consonnes en cas de consonnes doubles) et se marque par un
tiret en fin de ligne (et non au début).
Exemples de coupes possibles : or/tho/gra/phe
at/ten/tion
exa/men





En cas d'apostrophe, pas de coupe après l'apostrophe : la syllabe doit être complète.
Exemple : l'a/pos/tro/phe



Les majuscules ne doivent faire l’objet d’aucune négligence
Les majuscules sont également des points de repère qui contribuent à faciliter la lecture. La négligence dans leur
emploi est donc une cause d'hésitation pour le lecteur.



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MAJUSCULE

PAS DE MAJUSCULE

- aux noms de pays, de continents: la France , l'Europe
et de peuple : les Français, les Européens

- aux adjectifs : le peuple français, l'unité européenne
ni aux noms de langue : parler le français

- un cas particulier : le Premier ministre

- aux noms de fonction : le député, l’empereur, le roi, le
préfet, le président de la République, le président du
Conseil, le ministre

- à État quand il désigne un pays, une nation, son
gouvernement, son administration : un conseiller d’État,
un coup d’État, l’État d’Israël

- minuscule dans les autres sens : état civil, état de
siège

- pour les noms des organismes et institutions d’État à
caractère unique qui sont de véritables noms propres :
l’Assemblée nationale, la Chambre des lords, le Congrès
(des États-Unis), le Conseil constitutionnel, le Conseil
d’État, le Conseil des ministres, la Cour de cassation, le
Gouvernement (français), le Parlement (ou les
Chambres), le Sénat, le Trésor, le Tribunal des conflits
Le premier mot nécessaire à l’identification portera une
majuscule, ainsi que l’adjectif qui précède

- pour les noms d’organismes d’État qui sont un
certain nombre du même type : la commission des
finances, le conseil général, la cour d’appel de Poitiers, la
direction du budget, la mairie du Havre, le tribunal
correctionnel

- pour le nom d’un régime politique lorsqu’il désigne un
pays ou une époque : l’Ancien Régime, la Deuxième
République, l’Empire, la République française, le
Troisième Reich
S’il est accompagné d’un adjectif, majuscule à l’adjectif s’il
précède le nom
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Grenoble

Sommaire



Veillez au style de votre copie

 Veillez à la précision du vocabulaire, en particulier du vocabulaire juridique.
 Utilisez des mots de liaison.

- Pour mettre en évidence à la fois la progression de la démonstration et son organisation.
Exemples : tout d’abord, ensuite, enfin ; d’une part, d’autre part ; en outre, par ailleurs…
- Et la logique de l’argumentation.
Exemples : car, en effet, donc, par conséquent, c’est pourquoi, or…
 Vous ne devez pas utiliser la première personne dans une dissertation : celle-ci se présente

comme une démonstration et non comme l’expression d’une opinion.
 Veillez à user du style de la langue écrite.

Les tournures familières, les abréviations, les phrases incomplètes, et de manière générale, tout ce
qui pourrait marquer une certaine désinvolture à l’égard du lecteur.


Relisez la copie avant de la rendre

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Sommaire

g. Comment gérer son temps ?


Combien de temps m’est-il imparti pour rédiger ma dissertation en conditions d’examen ?
En général, une dissertation doit être conçue et rédigée dans un délai de 3 heures.
Ce délai peut sembler court, c’est pourquoi il importe d’utiliser au mieux ces 180 minutes et de vous entraîner
progressivement à cette limitation de temps lors de la rédaction de vos devoirs maison.



Combien de temps dois-je consacrer approximativement à chaque étape ?

I – La préparation de la dissertation : 1 heure
1. Les étapes de réflexion : 30 minutes
Les étapes de réflexion sur le sujet et de recherche de la problématique sont essentielles : il faut leur consacrer au
moins une trentaine de minutes avant de commencer à élaborer le plan.
1re étape : réflexion sur le sujet
- Repérer la forme du sujet, analyser les termes, noter toutes les idées et connaissances concernant le sujet,
cerner et délimiter le sujet.

2e étape : recherche et formulation de la problématique
- Faire apparaître un fil conducteur, qui correspond au problème soulevé par le sujet, et formuler ce qui fera l’objet
de la démonstration.

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2. L’élaboration du plan : 30 minutes

3e étape : construction du plan détaillé

Sommaire

- Regrouper les données par thèmes, éliminer ce qui ne peut s’insérer dans la démonstration, définir 2 (ou 3) idées
directrices qui sont les étapes de la démonstration (I, II), décomposer chacune en arguments qui constitueront les
sous-parties, prévoir les exemples à l’appui.
- Vérification de la correspondance des intitulés et du contenu : cohérence en regard du plan annoncé, titres qui se
font écho.

Cette phase de conception est déterminante de la rédaction, qui sera d’autant plus aisée que sa préparation aura
été soignée et ordonnée et le plan élaboré avec précision.
II – La rédaction : 2 heures
1re étape : rédaction de l’introduction : 30 minutes environ
- L’introduction doit être rédigée au brouillon, puis recopiée après une relecture attentive.
2e étape : rédaction du développement, des chapeaux, des transitions : 1 heure 20 environ
- Les développements ne peuvent faire l’objet d’un brouillon faute de temps : c’est votre plan détaillé qui vous
guidera dans cette étape de rédaction.
3e étape : relecture : 5-10 minutes
Elle peut être organisée en deux temps :
- une relecture après la rédaction de chaque développement
- puis une relecture finale afin de faire disparaître fautes d’orthographe, d’accords, de syntaxe mais aussi pour
appréhender globalement le contenu de votre copie.

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Sommaire

IV. A faire / à ne pas faire
A FAIRE


- faire preuve de qualités formelles qui
permettent une lecture fluide et facile de la
copie.



- disserter, c’est démontrer : la dissertation
doit proposer une argumentation dynamique,
une progression. Cela suppose un plan orienté
vers un objectif de démonstration, et non
uniquement un mode de « rangement » des
connaissances.



- démontrer, ce n’est pas seulement affirmer,
c’est aussi expliquer ses arguments et les
justifier en apportant des faits et des
exemples précis. On appréciera donc des sousparties
qui
soient
de
véritables
développements, avec explication, illustration
et justification des propositions et arguments
avancés.

A NE PAS FAIRE


- réciter au lieu de disserter : la dissertation,
même si elle suppose acquises les
connaissances apportées par le cours, n’est pas
pour autant un simple exercice de restitution
de ces connaissances. Vérifier que les différents
développements sont bien nécessaires à la
démonstration et orientés par elle.



- les développements hors-sujet (faire un
lien avec les passages hors-sujet des copies
corrigées).



- utiliser uniquement la théorie et non la
pratique des institutions.



- les développements « secs
n’apportent rien de plus que le plan.

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»

qui

Sommaire

Bonnes et mauvaises copies
Remarques générales

- Le sujet « Le Président de la République et le Peuple sous la Ve République » était le sujet d’examen de la
session de juin 2002 en régime normal (groupe A, enseignant : M. le Doyen BERNARD).
- Cet examen se déroule en trois heures, sans document.
- Les copies ont été retranscrites telles quelles, à l’exception des fautes d’orthographe qui ont été corrigées.
- Les annotations de ces copies vous permettront de mieux comprendre les qualités attendues d’une dissertation et
les défauts à éviter.
- Un corrigé entièrement rédigé de ce sujet est disponible dans l’ouvrage : Les Annuels de droit constitutionnel Dalloz, 2001, p. 135 et suivantes.
Exercice
- Pour que la lecture de ces copies vous soit utile, essayez de travailler au brouillon sur ce sujet, en suivant les
conseils indiqués. Comparez seulement ensuite votre travail avec les copies et les remarques qui les
accompagnent.
Consultez les copies suivantes:

Copie 17/20

Copie 12/20

FIN

Copie 8/20

Copie 6/20

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Sommaire

« Le président de la République et le peuple sous la Cinquième République »
Cours

Dates / Evènements

Personnages

Définition juridique des
termes du sujet et de
leur(s) contraire(s)
éventuellement :

Se remémorer le plan du
cours et le faire « défiler » en
identifiant les passages du cours
qui portent sur le sujet :
-l’élection du Président,
-le référendum,
-la dissolution,
-la cohabitation.

-1962

: révision de la Constitution
instaurant l’élection du Président
de la République au suffrage
universel direct
-- 1962 et 1969 : Référendums
sur la base de l’article 11 au lieu
de l’article 89 de la Constitution
-- Elections présidentielles de
2002…

-Mitterrand : dissolutions en
1981, en 1988
- Le Président Chirac :
dissolution en 1997, référendum
en 2000

Le Président de la République
Le peuple
Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
Le Président de la République et
le peuple

Jurisprudence

Eléments historiques

Droit comparé

Exemples

Néant

Le Chef de l’Etat et le peuple
avant la cinquième République

Les relations entre le Chef de
l’Etat et le peuple dans les
systèmes juridiques étrangers
(Etats-Unis…) : les comparer à la
France

Dans ce cas, cette rubrique se
confond avec la rubrique « dates
et évènements »

Exclure les idées hors-sujet
Parmi les idées, celle qui porte sur la cohabitation entre-t-elle vraiment dans le champ du sujet : en quoi la cohabitation intéresse-t-elle les
relations Président/peuple ? Attention : évoquer la cohabitation est intéressant seulement si on fait le lien avec le sujet.

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Exemple
suivant

Sommaire

« La protection du consentement dans le mariage et le divorce »
Cours
Se remémorer le plan du cours
et le faire « défiler » en identifiant
les passages du cours qui
portent sur le sujet :
- La protection du consentement
dans la formation du mariage, ce
qui ne pose guère de difficultés
en raison de l’aspect contractuel
du mariage qui n’est pas
contesté.
- En revanche, il faut « piocher »
les passages relatifs au
consentement dans la procédure
de divorce.

Définition juridique des
termes du sujet et de
leurs contraires
éventuellement
Consentement
Mariage
Divorce

Jurisprudence
- Rappel du célèbre arrêt
« Berthon » des chambres
réunies de 1862 à propos de
l’erreur.
- civ. 2ème, 6 mai 1987 : une
convention homologuée ne peut
être annulée pour vice du
consentement.

Eléments historiques/
Dates
- Loi du 26 mai 2004 réformant
le divorce : protège t-elle autant
le consentement par rapport au
droit antérieur ?
- Loi du 4 avril 2006 qui introduit
de nouvelles dispositions tendant
au renforcement de la protection.

Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
dans le mariage et le divorce

Exemples

Exclure les idées hors-sujet :

Citer de la jurisprudence à titre
d’exemples.

Récitez son cours sur les toutes les conditions de formation du mariage, ou sur les cas de divorce est
inutile. L’intérêt du sujet est de rechercher les règles protectrices du consentement dans le mariage et
dans sa dissolution, et de les comparer.

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Sommaire

Exemple : « Les pouvoirs du président de la République »



Connaissances nécessaires : Les pouvoirs reconnus par la Constitution au président.



Mobilisation des connaissances : Ne pas se contenter d’énumérer les articles de la Constitution qui déterminent
les pouvoirs du président. Il faut analyser et réfléchir aux problèmes qu’ils posent, notamment dans leur mise en
œuvre.



Lien avec le cours : Le cours, en évoquant ces pouvoirs, aura proposé, par exemple, des éléments de réflexion
sur la conception de l’institution présidentielle ou sur la façon dont ces pouvoirs ont été utilisés, au cours de
l’histoire de la Ve République.



Approfondissement : Chercher dans une autre partie du cours dans les fiches de TD et dans les ouvrages de
références des éléments pour réfléchir sur la pratique institutionnelle en période de cohabitation…

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Sommaire

Exemples :


- « Le rôle du Parlement sous les Troisième et Quatrième Républiques » :
sur ce sujet, je veux démontrer que le Parlement a une place essentielle pendant ces deux régimes ; qu’il est
l’organe le plus puissant.



- « Le rôle de l’organe exécutif sous la Troisième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer que l’organe exécutif est faible, qu’il a des difficultés à remplir sa fonction.



- « Le Président de la République et le peuple sous la Cinquième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer qu’il existe un lien direct entre le Président et le peuple, que leurs relations sont très
importantes, qu’elles sont très étroites.



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » :
sur ce sujet, je veux établir une comparaison entre la formation et la dissolution du lien matrimonial sous l’angle de
la protection du consentement. Il sera, toutefois, difficile de trouver des points communs entre mariage et divorce
dans leur façon de prendre en considération le consentement ; il faudra donc se rattacher à des notions juridiques
classiques.

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Exemples :



- Le rôle du Parlement est essentiel sous les Troisième et Quatrième Républiques, tant du point de vue de
l’élaboration de la Loi (I) que du contrôle du gouvernement (II).



- Le Président et le peuple entretiennent des relations étroites sous la Cinquième République non seulement grâce
à l’élection au suffrage universel direct (I), mais aussi grâce aux occasions où le Président de la République donne
la parole au peuple (II).



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : cette protection passe, dans les deux
domaines, par la présentation des moyens juridiques de protection (I), puis par celle des sanctions de la violation
du consentement (II).

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Sommaire



Exemple 1 :
« Ainsi un sujet consacré aux “Responsabilités du président de la République sous la Ve République“ rend sans
doute utile une explication de ce que sont la responsabilité en droit et les différentes formes de celle-ci (politique,
civile et pénale). Le sujet consacré au “Rôle du juge de la loi du Conseil constitutionnel“ nécessite une première
approche de la notion de « juge » ou de juridiction. De même, il faut s’interroger sur le sens du mot loi et ses
différentes acceptions (loi constitutionnelle, loi organique, loi référendaire, diversité des lois ordinaires…) ».
[Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques 2002, sous la direction de Michel Verpeaux,
Dalloz, p. 131]



Exemple 2 :
Un sujet consacré au consentement dans le mariage et le divorce nécessite une explication de la notion
contractuelle de consentement, sa définition, la notion de vices du consentement, les différents vices, enfin une
définition sommaire (en quelques mots précis) des notions juridiques de mariage et de divorce.

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Exemple 1 :
un sujet sur « Le président de la République » demandera de rappeler (et donc d’étudier) tous les régimes qui
ont consacré un président, et englobera l’actualité la plus récente. Parfois, c’est tout simplement le programme
traité en cours qui permettra de fixer les limites chronologiques du sujet.



Exemple 2 :

Le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » s’entend du droit positif, mais il
faut, dans l’introduction rappeler l’historique des deux institutions afin de les replacer dans leur contexte afin de
mieux apprécier le droit actuel ; il faut également, au coup par coup, évoquer les réformes récentes (la loi du 26
mai 2004 réformant le divorce prend davantage en compte le consentement et la loi du 4 avril 2006 étend la
protection du consentement lors de la formation du mariage).

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Exemple :
Si le sujet est « Le régime parlementaire dans le monde contemporain » , il faudra préciser les pays concernés
par la réflexion.
Dans ce cas également, le cours permettra de limiter les cas envisagés. Un sujet sur « Le Parlement dans les
régimes politiques occidentaux » renverra aux Etats-Unis et à l’Europe.

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Exemple 1 :
Si on considère que le sujet sur « Les pouvoirs du président de la République » permet de poser le problème
plus général de la Constitution de 1958 comme un texte de compromis entre les conceptions des tenants d’un
régime parlementaire classique et celles du général de Gaulle, on pourra proposer l’hypothèse de démonstration
suivante :
« Le président de la République est ainsi doté de pouvoirs conséquents par la Constitution et surtout d’une
fonction prééminente due à sa nouvelle qualité reconnue d’arbitre (art. 5). Toutefois, les divers présidents ne se
satisferont pas de ces pouvoirs constitutionnels et s’efforceront de les étendre par la pratique ».



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », il faut
délimiter le sujet en indiquant que si le mariage est toujours à prendre en considération, tous les cas de divorce ne
sont pas concernés. Seuls les divorces dit par consentement mutuel et par acceptation du principe de la rupture du
mariage impliquent directement ou indirectement le consentement des époux.
Quant au consentement, il s’agit toujours de la même notion, sociologiquement, il s’agit de donner son libre accord
à une situation de droit, à une forme particulière de contrat, alors que juridiquement, son appréhension est variable.
Le mariage est influencé par le contrat, même s’il participe d’une institution fondamentale du droit ; et le divorce,
longtemps banni du droit français, reste, en grande partie étranger à la notion de contrat. Les efforts du législateur
de 1975 et de 2004 pour l’adapter à l’évolution de la société, ne sont pas aller jusqu’à le contractualiser. Seuls les
divorces par acceptation et plus particulièrement sur demande conjointe ménage une place non négligeable au
consentement des époux.

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Sommaire



Exemple 1 :
Pour le sujet « Les pouvoirs du président de la République », la première partie montrera donc que les pouvoirs
constitutionnellement reconnus au chef de l’État depuis 1958 ne sont pas en rupture avec la conception du régime
parlementaire, même s’il dispose de pouvoirs nouveaux, tandis que la seconde partie montrera qu’il s’est produit,
dans la pratique, une extension des prérogatives présidentielles.
→ La ligne de démonstration exposée plus haut (problématique) sera suivie de cette annonce de plan : « Envisager
les pouvoirs du président sous la Ve République doit conduire à envisager successivement les pouvoirs issus du
texte constitutionnel (I) et les pouvoirs provenant de la pratique institutionnelle (II) ».
→ [Pour le développement de ce plan, voir Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques
2002, sous la direction de Michel Verpeaux, Dalloz, p. 152 et suivantes.]



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », on peut dire
que si le consentement existe dans le mariage comme dans le divorce, il présente des formes et des caractères
juridiques très différents ; pourtant, dans les deux cas, le loi s’est donnée les moyens de la protéger et les
sanctions adaptées pour veiller au respect de ce dernier.

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Sommaire



Exemples de formules d’annonce (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette,
2002) :
- « Alors que sa fonction politique est en déclin (I), sa fonction administrative ne cesse de s’élargir (II). »
- « Alors que dans leur domaine les deux notions se ressemblent (I), en revanche elles s’opposent nettement dans
leur mise en œuvre (II). »
- Pour « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : « afin de prendre l’exacte mesure de la
protection du consentement dans le divorce et le mariage, il convient, dans un premier temps, de comparer les
moyens juridiques mis en œuvre pour cette protection (I) avant de comparer les sanctions intervenant en cas de
violation du consentement (II) ».

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Sommaire

III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)
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Slide 29

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SOMMAIRE
I Pour quoi faire ?

a)

II Phase de préparation / brouillon

b)
c)

1.

Lecture du sujet

2.

Travail au brouillon

III Phase de rédaction

e)

1.

Présentation formelle

2.

Rédaction au brouillon

a)

Formulation des titres

b)

Rédiger une introduction

3.

La rédaction de la copie
Comment se présente une copie?
Comment rédiger les
développements?

a)
b)

d)

Comment rédiger les chapeaux?
Comment rédiger les transitions?
Faut-il faire une conclusion?
Comment organiser la
présentation de son texte?
Comment gérer son temps?

IV A faire/ A ne pas faire
V Copies
VI Exercices

VI QCM
VII Bibliographie

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Sommaire

I. Pour quoi faire?
1. A quoi sert une dissertation ?
La dissertation, est un exercice de démonstration à partir des connaissances du cours. Elle permet de vérifier :
 1° que vous avez assimilé ces connaissances (entendez que vous les avez à la fois mémorisées et comprises) ;
 2° que vous êtes capables de les mobiliser dans l’optique d’un sujet donné (qui ne se borne pas à une simple
restitution ou récitation du cours) : c’est très exactement ce qu’on appelle maîtriser (ou dominer) des
connaissances.
Il ne s’agit pas pour autant de produire une pensée originale. La réflexion est elle-même guidée ou orientée par le
cours : le plus souvent, les problèmes posés par le sujet et les éléments de réponse ont déjà été exposés dans le
cours ou dans les manuels de référence.

Le sujet peut conduire :
 à mettre en relation des éléments qui ont été présentés par l’enseignant dans des parties différentes.
 à approfondir une question abordée dans le cours en faisant des lectures supplémentaires (dans le cas d’un
devoir à la maison) ou en mobilisant les textes fournis par les documents de travaux dirigés.
Exemple

2. La spécificité de la dissertation juridique
Comme dans toutes les autres disciplines, la dissertation est un discours démonstratif.
Ainsi, la dissertation juridique se divise en deux parties, exceptionnellement en trois lorsque le plan binaire s’avère
artificiel.
L’introduction est un élément fondamental, on connaît déjà ici la position du rédacteur par rapport au sujet.
La conclusion n’est, en général, pas nécessaire.
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Sommaire

II. Phase de préparation / brouillon
Conseils liminaires :


Pour que l’entraînement à la dissertation vous soit pleinement profitable, n’oubliez pas que vous
ne devez traiter le sujet de dissertation qu’après avoir pris le temps de lire et de comprendre le
cours ainsi que de travailler sérieusement la fiche de TD. En effet, de nombreux éléments de
réponse au sujet ont été évoqués en cours ou sont mentionnés dans la fiche de TD.



Afin de bien cerner le sujet et éviter les hors-sujets, le temps de réflexion au brouillon doit être
relativement long. Ne cherchez pas à rédiger rapidement la copie : prenez le temps d’analyser
le sujet en profondeur.

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1. Lecture du sujet

Sommaire

La lecture attentive et la compréhension du sujet sont un préalable nécessaire.
Le sujet ne prend pas toujours la forme d’une question. Voici les principales formes qu’il peut prendre :
a. Un intitulé


Une notion ou une institution :
La jurisprudence, La séparation des pouvoirs, Le contrôle de constitutionnalité, Le président de la République, La
filiation naturelle.
 Un groupe nominal :
L’application de la loi dans le temps, Le rôle du Sénat sous la Ve République, Le rôle du Parlement dans un régime
parlementaire et dans un régime présidentiel.
Ne pas réciter son cours, il faut trouver le problème de droit « caché » derrière la notion, les problématiques
sont souvent présentes dans le cours ou dans les fiches de T.D.
Exemple 1 : « La jurisprudence » : Renvoi à une question abordée dans le cours d’Introduction au droit : la
jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Exemple 2 : « Le rôle du Sénat sous la Ve République »: Renvoi à une réflexion plus générale sur le bicaméralisme
et à une interrogation sur l’utilité du Sénat.

Exemples
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Une notion et une comparaison :
Le bicamérisme en France et en Grande Bretagne,
La protection du consentement dans le mariage et le divorce.
 Deux notions :
Suzeraineté et souveraineté en France (XIIe-XVIe siècles), L’équité et le droit, Le président de la République et le
Premier ministre, La pension alimentaire et la prestation compensatoire.
Ne pas dissocier les deux éléments de la comparaison en les isolant chacun dans une partie ou dans une
sous-partie.
Exemple : « Le mariage et le PACS » : ce sujet implique une comparaison des deux « institutions ». Il ne faut pas parler
du mariage dans une première partie et du PACS dans une seconde.
Dans tous les cas, la première question à poser sera : pourquoi ce sujet ? Car il y a toujours à redécouvrir des
présupposés, des implicites ou un débat déjà existant sur le sujet.
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Exemple
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Sommaire

b. Une question
La question oriente la réflexion. Toutefois, ne pas négliger la phase de réflexion préalable : rechercher
les controverses sous-jacentes, les débats qui ont fait naître cette question.
Reformuler la question pour la problématique afin d’en faire ressortir les enjeux.
Exemples :
La jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Faut-il réformer le Conseil constitutionnel ?
Les pouvoirs du Président américain sont-ils illimités ?
Peut-on dire qu’en France, sous la Ve République, « le Gouvernement détermine et conduit les affaires de la nation » ?
La Ve République est-elle un régime parlementaire ?

Exemples
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c. Une citation
Expliquer d’abord la citation, puis retrouver les débats ou les questionnements pour lesquels la citation constitue
une réponse possible.
Autrement dit, lorsque le sujet est formulé sous la forme d’une citation, il vous appartient de reformuler le sujet
afin de déterminer quel est le sujet sur lequel on souhaite vous faire réfléchir.

Exemples : En prenant comme exemple le régime de la Ve République, commentez cette affirmation du général de
Gaulle en 1964 : « Une Constitution, c’est un esprit, des institutions, une pratique ».
« Le Gouvernement, pour son existence, dépend du Parlement », déclarait en 1994 M. Balladur, alors Premier
ministre. Que pensez-vous de cette affirmation ?

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Exemples
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Sommaire

2. Travail au brouillon






Prenez le temps de noter l’ensemble de vos idées au brouillon, sans chercher à tout prix à trouver un plan
immédiatement. Bâcler cette étape vous expose à des risques d’oubli de certains éléments importants et augmente
les risques de hors-sujet.
Rassemblez vos connaissances en lien avec le sujet :
Utiliser votre cours, les documents de la fiche de TD ainsi que les manuels ou éventuellement des articles de
doctrine ( à partir de la Licence 3).
Pendant l’épreuve, vous devez faire travailler votre mémoire pour mobiliser vos connaissances. Connaître le plan
de votre cours par cœur peut alors vous être très utile afin de repérer tous les développements consacrés à la
question que vous devez traiter. Bien évidemment , le sujet n’aura pas nécessairement été exposé sous la forme
dans laquelle il vous est proposé. Il vous faudra alors souvent puiser les éléments nécessaires dans les différents
chapitres du cours.
Exemple




A partir de tous ces éléments, envisager un fil directeur, une démonstration générale à mener sur le sujet.
A partir des termes du sujet se demander : qu’est-ce que je veux démontrer ?
Exemple



Trouver des arguments pour démontrer l’idée générale. Pour cela, faire des regroupements entre les idées
notées au brouillon et qui semblent aller ensemble. Faire en sorte d’arriver à deux grands ensembles, liés
par une articulation logique, qui correspondent à deux idées principales, c’est-à-dire deux arguments
principaux qui démontrent l’idée générale. Ces deux idées feront l’objet des deux grandes parties de la
dissertation.
Exemple
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Soyez patient
pendant le
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Sommaire

La question du plan est primordiale et cette étape doit largement retenir votre attention car arrêter un plan,
c’est fixer l’ordre qui sera suivi pour exposer le sujet étudié. Connaître précisément les étapes de la
démonstration avant de commencer la rédaction est la condition de la clarté de vos propos.
Il est nécessaire de réfléchir longuement au plan à adopter même si le sujet a été traité dans le cours. Ne
craignez jamais de choisir un plan différent de celui éventuellement retenu dans le cours ou dans les manuels
que vous avez consultés : le correcteur appréciera votre originalité dans le plan.
Le souci d’originalité ne doit cependant pas vous conduire à adopter un plan incohérent.
POURQUOI UN PLAN EN DEUX PARTIES ?
Un usage qui traduit une méthode de pensée juridique

Le système juridique français est construit autour de distinctions binaires : dans les notions (fait/droit ; droit
objectif/droits subjectifs, droit réel/droit personnel ; biens incorporels/biens corporels, créancier/débiteur, solidarité active/solidarité
passive…) ; dans leur présentation (principe/exceptions, ressemblances/différences, contrat/institution, formation du
contrat/exécution du contrat, recevabilité/fond, notion/régime, statut/fonction…) en fonction du critère de distinction choisi. Le
raisonnement doit donc respecter la logique interne du système.
Clarté et efficacité

- Clarté et efficacité du plan en deux parties expliquent qu’il s’est imposé également dans les Instituts d’études
politiques pour des matières autres que juridiques et même pour les dissertations de culture générale des concours administratifs.
- Réponse synthétique et efficace au problème posé.
- Davantage tourné vers la finalité pratique qui est celle des disciplines juridiques (même si cette finalité peut
sembler lointaine dans le cas de la dissertation, elle reste à l’horizon des questions juridiques).
Ce n’est pas un principe absolu, ni une exigence purement scolaire mais un exercice de discipline intellectuelle qui
stimule la réflexion. Le plan en trois parties reste toujours possible mais est plus difficile à réussir.

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III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)

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2. La rédaction au brouillon
a. La formulation des titres
Le travail au brouillon a permis de regrouper les idées en deux parties et deux sous-parties. Il reste à présent à transformer ces
idées brutes en titres pertinents. Cela nécessite un travail important qui ne pourra être facilité que par des entraînements
réguliers à la dissertation effectués au cours des TD.
Qu’est-ce qu’un bon titre ?

Vous devez fournir un effort particulier pour la formulation des titres.
La formulation des titres doit être soignée car le sens de votre démonstration doit pouvoir être compris à partir de la
seule lecture des titres.
Un bon titre est un titre clair, concis et précis.
Un titre clair est un titre explicite et cohérent : le correcteur ne doit pas avoir à se demander ce que vous avez voulu démontrer.
Exemple : « L’importance du principe dans quelques domaines ».
Un titre doit être formulé avec précision et rigueur juridique
Exemple : « Des fautes en lien avec le service »
Préférer : « Des fautes non dépourvues de tout lien avec le service »
Prohiber les titres généraux (quelques fois susceptibles d’être utilisés pour n’importe quel sujet ou applicables à chacune des
parties de la copie)
Exemple : « Les règles de principe »
« L’acte administratif unilatéral et ses caractères »

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Un bon titre contient une idée unique
Sommaire

-

Dans une dissertation, un titre doit présenter une idée et pas seulement identifier un thème.

-

Le titre ne doit pas poser une question, mais au contraire présenter l’idée qui permet de répondre
succinctement à cette question.
Les titres ne doivent pas chercher à ménager un suspens.
Exemple : « Quelles sont les raisons de ce changement ? »
Préférer : Les justifications de la décentralisation
Un titre comporte une seule et unique idée :
Eviter l’utilisation, dans les titres, des mots de liaisons tels que « et », « mais », car leur emploi signale
souvent que le titre exprime deux idées.
Exemple : « Le Président et le Premier ministre »
« Un principe important, mais limité en pratique »
Prohiber les titres composés des deux sous-titres
Exemple : « I. La reconnaissance du caractère d’organisme privé chargé d’une mission de service public
A. La détermination du caractère privé de cet organisme
B. L’exercice d’une activité de service public »
Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas similaires.
Exemple : « I. L’absence de responsabilité de l’Etat en cas d’absence de délit ;
B) La nécessité d’un délit pour retenir la responsabilité de l’Etat ».
 I = B : Le I ne recouvre pas l’intégralité du A) et du B).
 Le titre du I contient une répétition maladroite.

Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas contradictoires.
Exemple : « I. Le maire titulaire de la police administrative ;
A) Les divers titulaires de la police administrative générale et spéciale »
 Le I. affirme que le maire est le seul titulaire de la police administrative, alors que le A en
annonce plusieurs.

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Un bon titre est un titre QUALIFIÉ
Vous devez utiliser des adjectifs qui marquent le sens de votre démonstration.
Exemple : « Le statut du président de la République »
« Le statut protecteur du président de la République »


Dans les cours ou dans les manuels, les titres des subdivisions correspondent souvent à des titres neutres tels
que « le statut du Président de la République », « le PACS ». Dans une dissertation au contraire, les titres doivent
nécessairement mettre l’accent sur le sens de la démonstration.
Exemple : Le titre « le statut du président de la République » identifie un thème et n’est pas satisfaisant
car il n’indique pas ce que l’on souhaite démontrer. En revanche, la formulation « le statut protecteur du
président de la République » correspond à une idée précise.
Prohiber les adjectifs inutiles, c’est-à-dire des adjectifs qui ne permettent nullement de préciser le sens
de la démonstration.
Exemple : « Des conditions de légalité pures et simples ».
Vérifier que les adjectifs utilisés ne sont pas contradictoires
Exemple : « I. Un principe complexe de mise en œuvre
A) Des critères d’appréciation simples »

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 Un bon titre c’est aussi…

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Un titre qui commence par un article défini ou indéfini
Exemple : « Révision incomplète des traités »
Préférer : La révision incomplète des traités
Un titre qui ne contient pas de verbe conjugué

Exemple : « Le président accroît sa légitimité »
Préférer : « Le renforcement de la légitimité du président de la République »
Un titre autonome et indépendant
Chaque titre doit pouvoir être compris sans référence à un autre intitulé
Exemple : « I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé.
A) Les critères stricts de mise en œuvre de ce principe »
Le correcteur doit pouvoir comprendre les intitulés sans avoir à relire la subdivision
supérieure. Ici le A) n’est pas autonome car il ne précise pas quel est le principe auquel
correspondent les critères stricts.
Préférer : A) Les critères stricts de mise en œuvre du principe d’expérimentation
Ne pas séparer le I. et le II. par des points de suspension
Exemple : I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé…
II. … mais strictement mis en œuvre
Un titre construit selon la même syntaxe que les autres titres de la copie. Cela permet de créer le plus d’écho
possible entre les titres.²
Soyez patient
pendant le
Exemple : « A) Un pouvoir discrétionnaire d’origine légale
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B) Le manque en matière de contrôle des actes administratifs »
Préférer : B) Un pouvoir discrétionnaire d’origine juridictionnelle

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Vérification du plan
Une fois que le plan est construit et que les titres sont formulés, il est utile de prendre quelques
instants pour vérifier la pertinence du plan ainsi formalisé. Cette auto-évaluation peut paraître inutile, mais
sera en réalité l’occasion de se rendre compte si le plan est peu pertinent ou que les intitulés sont formulés de
façon maladroite. Cette étape permettra donc d’améliorer le plan avant de rédiger la copie. Pour cela, prendre une
feuille complètement vierge et y inscrire uniquement l’intitulé du sujet et les titres des deux parties et des quatre
sous-parties.
Procéder ensuite à quelques vérifications :


Commencer par vous assurer que les intitulés du (I) et du (II) recouvrent l’intégralité du sujet, sans pour autant
déborder le champ du sujet à traiter.



Procéder ensuite à la même vérification à l’intérieur de chacune des deux grandes parties (I et II)
- s’assurer que les deux sous-parties recouvrent l’intégralité de chacune des parties,
- vérifier que les sous-parties ne contiennent pas des éléments qui débordent le cadre fixé par les titres des
parties.



Vérifier enfin que la formulation des titres est satisfaisante.
Ce travail de vérification sera plus utile si vous l’effectuez après avoir pris un peu de recul au regard de
votre travail au brouillon. En effet, après avoir travaillé pendant longtemps sur le sujet, les idées à développer
sont bien présentes dans votre esprit, mais il se peut que les titres ne les illustrent pas de façon suffisamment
claire. Prendre du recul par rapport au recensement des idées à développer, en laissant passer un peu de temps
avant de commencer la rédaction définitive de la copie (une journée ou simplement quelques instants si vous êtes
en examen), vous permettra de vérifier si les titres sont facilement compréhensibles et s’ils ne trahissent pas vos
pensées.
Une fois que le plan est construit, que sa pertinence est vérifiée et que son contenu est détaillé, vous
pouvez passer à la rédaction de l’introduction.
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b. Rédiger une introduction



Dans la dissertation juridique, l’introduction est assez longue (équivalente au quart, voire au tiers de la totalité du
devoir). Elle doit présenter non seulement la question soulevée par le sujet, mais également la réponse proposée à
cette question. Il faut donc concevoir l’introduction dans son ensemble comme le support d’une démonstration
ayant pour objet de convaincre le lecteur du bien-fondé du plan annoncé.



La longueur n’est pas un but en soi. L’introduction trouvera d’elle-même sa longueur lorsque la maîtrise de
l’exercice sera acquise. Il faut, dans un premier temps, suivre les étapes demandées, sans se préoccuper de la
longueur de l’introduction, mais bien plutôt des enchaînements logiques et de la cohérence de l’ensemble. Pour
les premiers devoirs, mieux vaut une introduction courte mais claire et bien conduite qu’un exercice de
remplissage.



Rappel : par convention, le lecteur n'est pas censé connaître le sujet : c'est donc à l’introduction de l'amener.

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L’introduction doit comporter les étapes suivantes:
1.

L’entrée en matière ou phrase d’accroche
Plusieurs types d'amorces permettent, chacune à leur façon, d’indiquer le contexte dans lequel s'inscrit le sujet. Voici, indiquées de
manière sommaire, quelques possibilités :

-

L'actualité : des faits récents invitent à s'interroger sur le problème posé par le sujet (actualité législative ou

politique par exemple).

-

L'histoire : le problème n'est pas nouveau ou ne peut être compris sans mise en perspective. Il pourra donc
des connaissances historiques précises.

être utile de recourir à

 Attention cependant à ne pas remonter trop loin dans le temps, en procédant à des raccourcis historiques
vertigineux ou à des entrées en matière trop longues.

 A fortiori, débuts à proscrire absolument : "Depuis la nuit des temps ..." ou "Depuis toujours, l'homme...".
 Inutile également de refaire toute l’histoire des institutions depuis la Révolution pour parler de la Ve
République.

A éviter
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-

Le cadre juridique dans lequel s’inscrit la notion proposée par le sujet :
Exemple : « En droit constitutionnel, le cadre juridique proposé par la Constitution »

-

Une citation : quand on dispose d'une citation appropriée (se garder des citations passe-partout ou raccrochées
artificiellement au sujet) et que le sujet n'en comporte pas déjà une.

-

(début cependant plus approprié pour les dissertations de culture générale que pUn débat récurrent dans la société actuelle ou le
monde contemporain our les dissertations juridiques) ou plus simplement la question générale à laquelle se rattache le sujet.
Cette liste, bien entendu, n'est pas limitative. Ainsi, il n’est pas interdit de commencer par une définition des termes du sujet.
N’oubliez pas que la phrase d’accroche ne doit pas être trop éloignée du sujet car sinon il sera difficile de faire rapidement le lien avec le
thème à traiter. Pour éviter cet écueil, vous pouvez rédiger la phrase d’accroche après avoir rédigé le reste de l’introduction. Cela
vous permettra de créer un lien entre la phrase d’entrée en matière et votre problématique.

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2.

Le sujet
Étape essentielle trop souvent oubliée : le contexte n’est là que pour amener le sujet. Il ne s’agit pas
forcément de reprendre le sujet textuellement, mais de faire clairement apparaître soit la notion, soit la
proposition, soit la question proposées à la réflexion.
→ Lorsque le sujet est une citation, recopier cette citation. Si elle est trop longue, la fragmenter et n’en reprendre
que les extraits les plus significatifs.

3.

Explication et délimitation du sujet
Définir les termes : rapidement et de façon incidente lorsqu’ils sont connus, plus longuement si la définition
même pose problème.
Bien veiller à donner la définition juridique des notions invoquées par le sujet.
Exemple

Préciser la signification du sujet en apportant les éléments de connaissance nécessaires (juridiques,
historiques, éventuellement sociologiques) et délimiter son champ d'application en justifiant, si besoin est,
les choix qui ont été faits. Il faut souvent, en effet, préciser la délimitation chronologique du sujet, lorsque celui-ci
ne comporte aucune indication de date.
Exemple
La délimitation peut être aussi spatiale.
Exemple

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La délimitation concerne aussi le fond du sujet. Si on a choisi de limiter l’extension d’une notion, par exemple, il
faut le justifier à ce moment de l’introduction.
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4.

Problématique ou ligne de démonstration
L’analyse du sujet a fait apparaître la ou les questions soulevées par le sujet, le ou les problèmes qu’il pose, c’est-à-dire son
intérêt et ses enjeux.
Cependant, à ce stade de l’introduction, il ne s’agit plus de questionner mais de répondre : formuler la problématique, c’est exposer ce
qu’on entend démontrer dans la dissertation. Même si on ne l’écrit pas, il faut supposer que l’on pourrait introduire la problématique par
la formule suivante : « On voudrait démontrer que… ». La problématique n’est par conséquent pas nécessairement formulée sous la
forme interrogative. Si tel est le cas, il convient de la faire suivre de la réponse apportée à la question ainsi posée, réponse dont le bienfondé sera démontré dans les développements de la copie. Ainsi, l’introduction ne vise en aucun cas à ménager le suspens : le
correcteur ne doit pas attendre la fin de la copie pour connaître la réponse donnée par l’étudiant à la question posée.

Exemple

A noter : Parfois la question que vous devez traiter est directement posée dans le sujet. Il convient alors de répondre
précisément à la question posée. En général, ce genre de sujet invite l’étudiant à prendre personnellement position en présentant
une argumentation juridique fondée sur les éléments présents dans le cours ou trouvés dans les manuels.
Exemple (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette, 2002) : Au lieu de donner comme sujet « Les projets de
réforme du droit des sociétés », l’enseignant peut préférer des formulations plus ciblées : « Faut-il réformer le droit des sociétés ? »

Exemple
5.

Annonce du plan
Le plan ne sera pas annoncé sous forme de questions qui laissent au développement le soin d’apporter les réponses, mais
sous la forme d’une proposition dont le plan fournit les éléments de preuve. Ainsi, les intitulés de chacune des parties doivent
exprimer des réponses claires et précises à la question posée par la problématique ou par le sujet lui-même.
Éviter, si possible, les formulations du type : « Dans une première partie, nous verrons ... et dans une deuxième partie, nous
analyserons ... ». Si le plan repose effectivement sur une hypothèse de démonstration, il pourra être annoncé par une phrase reprenant les
titres des parties principales du développement.

Exemple
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En résumé
En résumé, les points indispensables d’une introduction sont :

La définition des termes du sujet

La délimitation du champ du sujet
(notamment temporelle et spatiale)

La formulation de la
problématique

L’annonce de plan
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3. La rédaction de la copie
Après avoir élaboré au brouillon l’introduction, qui justifie votre approche du sujet, ainsi que le plan, qui permet de mettre en
relief votre compréhension et votre traitement du sujet, il faut passer à la rédaction entière de la copie. Le temps imparti à l’épreuve étant
limité, la rédaction des développements se fait directement sur votre copie d’examen. Le but des développements est de construire une
démonstration convaincante répondant à la problématique soulevée dans l’introduction et se fondant sur les connaissances de fond
acquises en cours, dans les manuels, etc.
a. Comment se présente une copie ?


Le devoir doit être entièrement rédigé
 Une dissertation est un devoir entièrement rédigé : éviter les abréviations et la présentation de certaines idées sous forme de
tirets.
 Il comporte, selon l’écriture et la copie, environ de huit à dix pages



Le plan du devoir est apparent
 La dissertation juridique est organisée suivant un plan apparent : les titres des parties et sous-parties doivent être notés dans le
devoir et il est préférable de les souligner.



Les développements s’enchaînent
Pourquoi ? Si la démonstration doit pouvoir être comprise en lisant les titres uniquement, en sens inverse, la dissertation doit pouvoir être
lue dans sa continuité, en faisant abstraction des titres, et ce même si l’usage est de faire apparaître le plan dans la copie.
Comment ? Cela suppose la rédaction de chapeaux, de transitions entre les parties mais également entre les sous-parties, et le
recours aux mots de liaison entre les paragraphes.



Présentation formelle de la copie
Pour une illustration, cliquez sur l’icône suivante:

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b. Comment rédiger les développements ?

Les développements servent à démontrer. Ne vous contentez pas d’exposer vos connaissances de manière descriptive.



La démonstration sera d’autant plus percutante que vous utiliserez régulièrement des mots de liaison (« or », « par
conséquent », « il en résulte que… », « toutefois », etc.)



Lire régulièrement des articles juridiques, notamment ceux qui sont intégrés dans les fiches de TD, vous aidera à acquérir le style
approprié pour la rédaction de la dissertation.



S’il est capital de ne pas laisser de côté ce qui fait partie du sujet, il est tout aussi important de ne pas traiter ce qui est en dehors.
Même si vous estimez que votre copie est trop courte, abstenez-vous de compléter vos paragraphes en ajoutant, de façon
délibérée, des développements étrangers à la question.



Ayez le souci majeur de la clarté : choisissez les termes juridiques exacts (le langage juridique est un langage précis) et éviter
les phrases longues et alambiquées.
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c. Comment rédiger les chapeaux ?
- Qu’est ce qu’un chapeau ? Un « chapeau » est un court paragraphe de présentation
- Où doit-on le faire apparaître ? Il figure au début de chaque grande partie (I et II)
- A quoi sert-il ? Il permet d’annoncer les étapes de la démonstration qui suit.


Comment rédiger un bon chapeau ?



Un bon chapeau annonce formellement les sous-parties. Le chapeau annonce explicitement les sous-parties en signalant le
A et le B entre parenthèse à la suite de la présentation de chacune d’entre elles.
Exemple
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La dernière phrase du chapeau doit jouer un rôle d’annonce des sous parties. Elle peut par exemple être
formulée de la manière suivante : « […] Ainsi, alors que le préfet est en charge du contrôle de légalité des actes
des collectivités territoriales (A), il représente aussi une institution d’appui pour ces entités locales (B). »
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Un bon chapeau ne se contente pas de reprendre les intitulés des sous-parties

Sommaire

Si le chapeau se contente de reprendre dans une phrase les intitulés des deux sous-parties (A et B), il n’est pas d’un grand
intérêt et n’a un rôle que formel.
Vous ne pouvez pas vous contenter de rédiger votre chapeau en une seule phrase de ce type : « Après avoir vu
l’exécutif comme autorité prépondérante dans l’initiative de la loi (A), nous verrons son rôle influent dans
l’adoption des lois (B). »


Exemple

Un bon chapeau doit mettre en perspective la démonstration
Un chapeau doit mettre en perspective la démonstration, c’est-à-dire justifier le choix des étapes de l’argumentation qui
a été fait dans la partie.
Pour y parvenir, il serait pertinent que la (ou les) première(s) phrase(s) du chapeau permettent la présentation du
contexte dans lequel s’inscrivent et s’enchaînent les deux sous-parties.
Le Parlement est érigé par la Constitution comme l’organe en charge de la fonction législative par excellence. Cependant,
dans le régime parlementaire français, l’organe exécutif dispose lui aussi de nombreux pouvoirs venant interférer dans le
processus législatif. Ainsi, l’exécutif joue un rôle prépondérant dans l’initiative des lois (A) et il représente une autorité
influente dans l’adoption des lois (B).



Exemple

Un bon chapeau ne doit pas commencer à développer une argumentation
Le chapeau ne doit pas être trop long : il ne doit pas contenir plus de deux ou trois phrases. L’argumentation est
strictement réservée aux développements.



Comment savoir si mon chapeau est bien rédigé ?
Si,
la rédaction
de mon
chapeau,
n’arrivedepas
à formuler
phrase de
présentation
contexte venant
Si lors
mondechapeau
est bien
rédigé,
il mejepermet
vérifier
que la
la première
démonstration
est
logique etducohérente.
justifier la logique de l’enchaînement de mes deux sous-parties, cela signifie sans doute que l’articulation de mes deux
sous-parties est artificielle. De ce fait, les développements risquent ensuite d’être décousus.
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Exemple

d. Comment rédiger les transitions ?

Sommaire

Qu’est ce qu’une transition ? La transition correspond aux quelques lignes qui permettent de formuler de manière synthétique
le point de la démonstration auquel on est parvenu et d’annoncer la deuxième partie comme une suite logique de la première.
Où doit-on la faire apparaître ? Elle figure entre les deux grandes parties (I et II). Une petite transition permet aussi d’enchaîner
les développements entre les sous-parties (A et B).
A quoi sert-elle ? La transition assure l’enchaînement des développements. Grâce à elle, on vérifie la cohérence et l’organisation
logique de son plan.


Comment savoir si ma transition est bien rédigée ?



Une transition doit être propre au devoir que vous êtes en train de rédiger.

Exemple : Vous ne pouvez pas vous contenter pour la transition de dire : « Après avoir vu la première partie,
nous allons voir la seconde. »


Exemple

La rédaction de votre transition doit faire preuve de précision.

Exemple : vous ne pouvez pas vous contenter d’écrire : « Comme on vient de le présenter, le président de la
République est un personnage important, mais son pouvoir est tempéré. »
Afin de rédiger une bonne transition, il va falloir préciser, en fonction de ce que vous aurez argumenté dans
vos développements, pourquoi le président de la République est un personnage important (pouvoirs propres du
président de la République, régime semi-présidentiel…) et pourquoi vous annoncez que son pouvoir est tempéré
(régime parlementaire, dyarchie à la tête de l’exécutif…).


Exemple

Afin de démontrer la logique de vos développements, votre transition doit toujours souligner l’intérêt de ce que l’on vient de
démontrer relativement à la problématique soulevée ET présenter la pertinence de la deuxième partie, suite logique
permettant de mener la démonstration à son terme.

Exemple : une introduction n’opérant pas ce lien entre les deux parties n’est pas opérante. Vous ne pouvez pas
vous contenter d’un résumé de la première partie en fonction de ce que vous venez d’écrire et simplement annoncer
ensuite : « Passons maintenant à la deuxième partie. »
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Exemple
Entraînezvous

Sommaire

e. Faut-il faire une conclusion ?


Généralement, on considère que la conclusion est inutile dans la dissertation juridique, la démonstration
ayant été conduite à son terme à la fin de la deuxième partie.





Ne pas faire de conclusion si :
Votre but n’est que de résumer ce qui a déjà été dit
Vous n’apportez pas d’idée nouvelle



Vous pouvez faire une conclusion si :
Elle apporte une idée nouvelle qui constitue un point d’aboutissement de la démonstration.

Ne cherchez donc pas à faire une conclusion si vous n’avez rien à ajouter à votre démonstration.

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f. Comment organiser la présentation de son texte ?
Sommaire
1.

Comment bien disposer son texte ?



Organiser ses développements en paragraphes



Qu’est ce qu’un paragraphe ?
Le paragraphe (§) correspond à une unité de sens (une idée et son développement). Il ne faut commencer un nouveau paragraphe que lorsque vous
changez d’idée.



Comment se matérialise un paragraphe ?
Il se matérialise par un alinéa (retour à la ligne + retrait).



Pourquoi organiser les développements en paragraphes ?
- Pour celui qui écrit, faire des paragraphes, c’est structurer sa pensée.
- Pour le lecteur, le paragraphe est un repère visuel qui aide à comprendre la structure du raisonnement.



Comment construire un paragraphe ?
En règle générale, chaque paragraphe s’organise en trois phases : la présentation de l’argument, son explication et son illustration par un
exemple.



Les erreurs à éviter :
- Le texte compact et indigeste
- Le texte morcelé



Combien de paragraphes doit contenir ma copie ?
- L’introduction : en fonction de sa longueur, pourra comporter de 2 à 4 paragraphes soit au minimum un paragraphe pour l’entrée en matière et le
sujet, un autre pour l’explication du sujet, la problématique et l’annonce de plan, la longueur des développements pouvant amener à les subdiviser
- Le développement : il faudra au minimum un paragraphe par subdivision inférieure du plan (points 1 et 2 des sous-parties A et B) et généralement
plus (2 ou 3) en fonction de la longueur des développements.

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Sommaire



Bien utiliser les sauts de ligne



Quand dois-je sauter une ligne
- Les sauts de ligne doivent servir uniquement à distinguer les différentes parties de la dissertation.
- Ils ne doivent pas servir à distinguer les paragraphes.
Exemple : l’introduction ne doit pas être « hachée » par un saut de ligne à la fin de chaque phrase.



Penser à aligner son texte



Pourquoi aligner son texte ?
- L’alignement du texte améliore la lisibilité de votre copie.
- Il facilite aussi l’identification de vos différents paragraphes par le lecteur, grâce à la visibilité des alinéas.
- Trop d’étudiants présentent le texte comme une masse informe et ne remplissent pas les lignes, répugnant notamment à
couper les mots.



Comment procéder à cet alignement ?
- Pour un devoir rédigé grâce au support informatique, pensez à justifier votre texte.
- Pour un devoir rédigé à la main, il faut veiller à aligner le texte à droite et à gauche, ce qui suppose de commencer à écrire
contre la marge (sauf la première ligne qui débute par un retrait) et de remplir la ligne entièrement.

2.

Comment améliorer la lisibilité de sa copie ?
Le but est ici de permettre une lecture fluide et aisée de la copie.



Soignez votre écriture
- Gardez toujours à l’esprit qu’une écriture illisible nuit à votre démonstration.
- Si le lecteur passe son temps à essayer de « décrypter » votre écriture, son intérêt pour vos idées sera proportionnellement
décroissant aux efforts fournis pour vous lire.

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La ponctuation est essentielle
 La ponctuation rend visible la construction des phrases, elle indique donc au lecteur où arrêter son regard
et détermine donc les tranches de texte à lire d’une traite.

Sommaire



L’oubli d’un point équivaut à l’oubli d’une limite et le lecteur, lorsqu’il aura compris qu’il est allé trop loin dans sa lecture,
sera obligé de revenir en arrière pour rectifier lui-même la bonne ponctuation.




L’orthographe joue un rôle prépondérant dans l’appréciation de votre copie
Pourquoi ? L’orthographe fait partie des repères visuels sur lesquels s’appuie le lecteur pour lire vite et sans
hésitation. Même si cela se passe très vite, la multiplication des obstacles finit par indisposer le lecteur.



L’écriture « texto » ainsi que les abréviations sont formellement prohibées de tout devoir écrit.



Les accents ne doivent pas être considérés comme des éléments facultatifs.
Exemple : Le president de la republique à des pouvoirs propre que l’art. 18 de la constit. rappel ainsi il dispose par ex
des pouvoirs de méssage de dissolut°.
Vous avez eu du mal à lire cette phrase ? Votre correcteur aussi et il doit consciencieusement décrypter environ quatre
pages ainsi rédigées…multipliées par x nombre de copies…



Soignez la coupe des mots
La coupe des mots se fait entre 2 syllabes (entre les 2 consonnes en cas de consonnes doubles) et se marque par un
tiret en fin de ligne (et non au début).
Exemples de coupes possibles : or/tho/gra/phe
at/ten/tion
exa/men





En cas d'apostrophe, pas de coupe après l'apostrophe : la syllabe doit être complète.
Exemple : l'a/pos/tro/phe



Les majuscules ne doivent faire l’objet d’aucune négligence
Les majuscules sont également des points de repère qui contribuent à faciliter la lecture. La négligence dans leur
emploi est donc une cause d'hésitation pour le lecteur.



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MAJUSCULE

PAS DE MAJUSCULE

- aux noms de pays, de continents: la France , l'Europe
et de peuple : les Français, les Européens

- aux adjectifs : le peuple français, l'unité européenne
ni aux noms de langue : parler le français

- un cas particulier : le Premier ministre

- aux noms de fonction : le député, l’empereur, le roi, le
préfet, le président de la République, le président du
Conseil, le ministre

- à État quand il désigne un pays, une nation, son
gouvernement, son administration : un conseiller d’État,
un coup d’État, l’État d’Israël

- minuscule dans les autres sens : état civil, état de
siège

- pour les noms des organismes et institutions d’État à
caractère unique qui sont de véritables noms propres :
l’Assemblée nationale, la Chambre des lords, le Congrès
(des États-Unis), le Conseil constitutionnel, le Conseil
d’État, le Conseil des ministres, la Cour de cassation, le
Gouvernement (français), le Parlement (ou les
Chambres), le Sénat, le Trésor, le Tribunal des conflits
Le premier mot nécessaire à l’identification portera une
majuscule, ainsi que l’adjectif qui précède

- pour les noms d’organismes d’État qui sont un
certain nombre du même type : la commission des
finances, le conseil général, la cour d’appel de Poitiers, la
direction du budget, la mairie du Havre, le tribunal
correctionnel

- pour le nom d’un régime politique lorsqu’il désigne un
pays ou une époque : l’Ancien Régime, la Deuxième
République, l’Empire, la République française, le
Troisième Reich
S’il est accompagné d’un adjectif, majuscule à l’adjectif s’il
précède le nom
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Grenoble

Sommaire



Veillez au style de votre copie

 Veillez à la précision du vocabulaire, en particulier du vocabulaire juridique.
 Utilisez des mots de liaison.

- Pour mettre en évidence à la fois la progression de la démonstration et son organisation.
Exemples : tout d’abord, ensuite, enfin ; d’une part, d’autre part ; en outre, par ailleurs…
- Et la logique de l’argumentation.
Exemples : car, en effet, donc, par conséquent, c’est pourquoi, or…
 Vous ne devez pas utiliser la première personne dans une dissertation : celle-ci se présente

comme une démonstration et non comme l’expression d’une opinion.
 Veillez à user du style de la langue écrite.

Les tournures familières, les abréviations, les phrases incomplètes, et de manière générale, tout ce
qui pourrait marquer une certaine désinvolture à l’égard du lecteur.


Relisez la copie avant de la rendre

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Sommaire

g. Comment gérer son temps ?


Combien de temps m’est-il imparti pour rédiger ma dissertation en conditions d’examen ?
En général, une dissertation doit être conçue et rédigée dans un délai de 3 heures.
Ce délai peut sembler court, c’est pourquoi il importe d’utiliser au mieux ces 180 minutes et de vous entraîner
progressivement à cette limitation de temps lors de la rédaction de vos devoirs maison.



Combien de temps dois-je consacrer approximativement à chaque étape ?

I – La préparation de la dissertation : 1 heure
1. Les étapes de réflexion : 30 minutes
Les étapes de réflexion sur le sujet et de recherche de la problématique sont essentielles : il faut leur consacrer au
moins une trentaine de minutes avant de commencer à élaborer le plan.
1re étape : réflexion sur le sujet
- Repérer la forme du sujet, analyser les termes, noter toutes les idées et connaissances concernant le sujet,
cerner et délimiter le sujet.

2e étape : recherche et formulation de la problématique
- Faire apparaître un fil conducteur, qui correspond au problème soulevé par le sujet, et formuler ce qui fera l’objet
de la démonstration.

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2. L’élaboration du plan : 30 minutes

3e étape : construction du plan détaillé

Sommaire

- Regrouper les données par thèmes, éliminer ce qui ne peut s’insérer dans la démonstration, définir 2 (ou 3) idées
directrices qui sont les étapes de la démonstration (I, II), décomposer chacune en arguments qui constitueront les
sous-parties, prévoir les exemples à l’appui.
- Vérification de la correspondance des intitulés et du contenu : cohérence en regard du plan annoncé, titres qui se
font écho.

Cette phase de conception est déterminante de la rédaction, qui sera d’autant plus aisée que sa préparation aura
été soignée et ordonnée et le plan élaboré avec précision.
II – La rédaction : 2 heures
1re étape : rédaction de l’introduction : 30 minutes environ
- L’introduction doit être rédigée au brouillon, puis recopiée après une relecture attentive.
2e étape : rédaction du développement, des chapeaux, des transitions : 1 heure 20 environ
- Les développements ne peuvent faire l’objet d’un brouillon faute de temps : c’est votre plan détaillé qui vous
guidera dans cette étape de rédaction.
3e étape : relecture : 5-10 minutes
Elle peut être organisée en deux temps :
- une relecture après la rédaction de chaque développement
- puis une relecture finale afin de faire disparaître fautes d’orthographe, d’accords, de syntaxe mais aussi pour
appréhender globalement le contenu de votre copie.

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Sommaire

IV. A faire / à ne pas faire
A FAIRE


- faire preuve de qualités formelles qui
permettent une lecture fluide et facile de la
copie.



- disserter, c’est démontrer : la dissertation
doit proposer une argumentation dynamique,
une progression. Cela suppose un plan orienté
vers un objectif de démonstration, et non
uniquement un mode de « rangement » des
connaissances.



- démontrer, ce n’est pas seulement affirmer,
c’est aussi expliquer ses arguments et les
justifier en apportant des faits et des
exemples précis. On appréciera donc des sousparties
qui
soient
de
véritables
développements, avec explication, illustration
et justification des propositions et arguments
avancés.

A NE PAS FAIRE


- réciter au lieu de disserter : la dissertation,
même si elle suppose acquises les
connaissances apportées par le cours, n’est pas
pour autant un simple exercice de restitution
de ces connaissances. Vérifier que les différents
développements sont bien nécessaires à la
démonstration et orientés par elle.



- les développements hors-sujet (faire un
lien avec les passages hors-sujet des copies
corrigées).



- utiliser uniquement la théorie et non la
pratique des institutions.



- les développements « secs
n’apportent rien de plus que le plan.

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»

qui

Sommaire

Bonnes et mauvaises copies
Remarques générales

- Le sujet « Le Président de la République et le Peuple sous la Ve République » était le sujet d’examen de la
session de juin 2002 en régime normal (groupe A, enseignant : M. le Doyen BERNARD).
- Cet examen se déroule en trois heures, sans document.
- Les copies ont été retranscrites telles quelles, à l’exception des fautes d’orthographe qui ont été corrigées.
- Les annotations de ces copies vous permettront de mieux comprendre les qualités attendues d’une dissertation et
les défauts à éviter.
- Un corrigé entièrement rédigé de ce sujet est disponible dans l’ouvrage : Les Annuels de droit constitutionnel Dalloz, 2001, p. 135 et suivantes.
Exercice
- Pour que la lecture de ces copies vous soit utile, essayez de travailler au brouillon sur ce sujet, en suivant les
conseils indiqués. Comparez seulement ensuite votre travail avec les copies et les remarques qui les
accompagnent.
Consultez les copies suivantes:

Copie 17/20

Copie 12/20

FIN

Copie 8/20

Copie 6/20

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Sommaire

« Le président de la République et le peuple sous la Cinquième République »
Cours

Dates / Evènements

Personnages

Définition juridique des
termes du sujet et de
leur(s) contraire(s)
éventuellement :

Se remémorer le plan du
cours et le faire « défiler » en
identifiant les passages du cours
qui portent sur le sujet :
-l’élection du Président,
-le référendum,
-la dissolution,
-la cohabitation.

-1962

: révision de la Constitution
instaurant l’élection du Président
de la République au suffrage
universel direct
-- 1962 et 1969 : Référendums
sur la base de l’article 11 au lieu
de l’article 89 de la Constitution
-- Elections présidentielles de
2002…

-Mitterrand : dissolutions en
1981, en 1988
- Le Président Chirac :
dissolution en 1997, référendum
en 2000

Le Président de la République
Le peuple
Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
Le Président de la République et
le peuple

Jurisprudence

Eléments historiques

Droit comparé

Exemples

Néant

Le Chef de l’Etat et le peuple
avant la cinquième République

Les relations entre le Chef de
l’Etat et le peuple dans les
systèmes juridiques étrangers
(Etats-Unis…) : les comparer à la
France

Dans ce cas, cette rubrique se
confond avec la rubrique « dates
et évènements »

Exclure les idées hors-sujet
Parmi les idées, celle qui porte sur la cohabitation entre-t-elle vraiment dans le champ du sujet : en quoi la cohabitation intéresse-t-elle les
relations Président/peuple ? Attention : évoquer la cohabitation est intéressant seulement si on fait le lien avec le sujet.

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Exemple
suivant

Sommaire

« La protection du consentement dans le mariage et le divorce »
Cours
Se remémorer le plan du cours
et le faire « défiler » en identifiant
les passages du cours qui
portent sur le sujet :
- La protection du consentement
dans la formation du mariage, ce
qui ne pose guère de difficultés
en raison de l’aspect contractuel
du mariage qui n’est pas
contesté.
- En revanche, il faut « piocher »
les passages relatifs au
consentement dans la procédure
de divorce.

Définition juridique des
termes du sujet et de
leurs contraires
éventuellement
Consentement
Mariage
Divorce

Jurisprudence
- Rappel du célèbre arrêt
« Berthon » des chambres
réunies de 1862 à propos de
l’erreur.
- civ. 2ème, 6 mai 1987 : une
convention homologuée ne peut
être annulée pour vice du
consentement.

Eléments historiques/
Dates
- Loi du 26 mai 2004 réformant
le divorce : protège t-elle autant
le consentement par rapport au
droit antérieur ?
- Loi du 4 avril 2006 qui introduit
de nouvelles dispositions tendant
au renforcement de la protection.

Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
dans le mariage et le divorce

Exemples

Exclure les idées hors-sujet :

Citer de la jurisprudence à titre
d’exemples.

Récitez son cours sur les toutes les conditions de formation du mariage, ou sur les cas de divorce est
inutile. L’intérêt du sujet est de rechercher les règles protectrices du consentement dans le mariage et
dans sa dissolution, et de les comparer.

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Sommaire

Exemple : « Les pouvoirs du président de la République »



Connaissances nécessaires : Les pouvoirs reconnus par la Constitution au président.



Mobilisation des connaissances : Ne pas se contenter d’énumérer les articles de la Constitution qui déterminent
les pouvoirs du président. Il faut analyser et réfléchir aux problèmes qu’ils posent, notamment dans leur mise en
œuvre.



Lien avec le cours : Le cours, en évoquant ces pouvoirs, aura proposé, par exemple, des éléments de réflexion
sur la conception de l’institution présidentielle ou sur la façon dont ces pouvoirs ont été utilisés, au cours de
l’histoire de la Ve République.



Approfondissement : Chercher dans une autre partie du cours dans les fiches de TD et dans les ouvrages de
références des éléments pour réfléchir sur la pratique institutionnelle en période de cohabitation…

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Sommaire

Exemples :


- « Le rôle du Parlement sous les Troisième et Quatrième Républiques » :
sur ce sujet, je veux démontrer que le Parlement a une place essentielle pendant ces deux régimes ; qu’il est
l’organe le plus puissant.



- « Le rôle de l’organe exécutif sous la Troisième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer que l’organe exécutif est faible, qu’il a des difficultés à remplir sa fonction.



- « Le Président de la République et le peuple sous la Cinquième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer qu’il existe un lien direct entre le Président et le peuple, que leurs relations sont très
importantes, qu’elles sont très étroites.



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » :
sur ce sujet, je veux établir une comparaison entre la formation et la dissolution du lien matrimonial sous l’angle de
la protection du consentement. Il sera, toutefois, difficile de trouver des points communs entre mariage et divorce
dans leur façon de prendre en considération le consentement ; il faudra donc se rattacher à des notions juridiques
classiques.

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Exemples :



- Le rôle du Parlement est essentiel sous les Troisième et Quatrième Républiques, tant du point de vue de
l’élaboration de la Loi (I) que du contrôle du gouvernement (II).



- Le Président et le peuple entretiennent des relations étroites sous la Cinquième République non seulement grâce
à l’élection au suffrage universel direct (I), mais aussi grâce aux occasions où le Président de la République donne
la parole au peuple (II).



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : cette protection passe, dans les deux
domaines, par la présentation des moyens juridiques de protection (I), puis par celle des sanctions de la violation
du consentement (II).

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Sommaire



Exemple 1 :
« Ainsi un sujet consacré aux “Responsabilités du président de la République sous la Ve République“ rend sans
doute utile une explication de ce que sont la responsabilité en droit et les différentes formes de celle-ci (politique,
civile et pénale). Le sujet consacré au “Rôle du juge de la loi du Conseil constitutionnel“ nécessite une première
approche de la notion de « juge » ou de juridiction. De même, il faut s’interroger sur le sens du mot loi et ses
différentes acceptions (loi constitutionnelle, loi organique, loi référendaire, diversité des lois ordinaires…) ».
[Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques 2002, sous la direction de Michel Verpeaux,
Dalloz, p. 131]



Exemple 2 :
Un sujet consacré au consentement dans le mariage et le divorce nécessite une explication de la notion
contractuelle de consentement, sa définition, la notion de vices du consentement, les différents vices, enfin une
définition sommaire (en quelques mots précis) des notions juridiques de mariage et de divorce.

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Exemple 1 :
un sujet sur « Le président de la République » demandera de rappeler (et donc d’étudier) tous les régimes qui
ont consacré un président, et englobera l’actualité la plus récente. Parfois, c’est tout simplement le programme
traité en cours qui permettra de fixer les limites chronologiques du sujet.



Exemple 2 :

Le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » s’entend du droit positif, mais il
faut, dans l’introduction rappeler l’historique des deux institutions afin de les replacer dans leur contexte afin de
mieux apprécier le droit actuel ; il faut également, au coup par coup, évoquer les réformes récentes (la loi du 26
mai 2004 réformant le divorce prend davantage en compte le consentement et la loi du 4 avril 2006 étend la
protection du consentement lors de la formation du mariage).

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Exemple :
Si le sujet est « Le régime parlementaire dans le monde contemporain » , il faudra préciser les pays concernés
par la réflexion.
Dans ce cas également, le cours permettra de limiter les cas envisagés. Un sujet sur « Le Parlement dans les
régimes politiques occidentaux » renverra aux Etats-Unis et à l’Europe.

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Exemple 1 :
Si on considère que le sujet sur « Les pouvoirs du président de la République » permet de poser le problème
plus général de la Constitution de 1958 comme un texte de compromis entre les conceptions des tenants d’un
régime parlementaire classique et celles du général de Gaulle, on pourra proposer l’hypothèse de démonstration
suivante :
« Le président de la République est ainsi doté de pouvoirs conséquents par la Constitution et surtout d’une
fonction prééminente due à sa nouvelle qualité reconnue d’arbitre (art. 5). Toutefois, les divers présidents ne se
satisferont pas de ces pouvoirs constitutionnels et s’efforceront de les étendre par la pratique ».



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », il faut
délimiter le sujet en indiquant que si le mariage est toujours à prendre en considération, tous les cas de divorce ne
sont pas concernés. Seuls les divorces dit par consentement mutuel et par acceptation du principe de la rupture du
mariage impliquent directement ou indirectement le consentement des époux.
Quant au consentement, il s’agit toujours de la même notion, sociologiquement, il s’agit de donner son libre accord
à une situation de droit, à une forme particulière de contrat, alors que juridiquement, son appréhension est variable.
Le mariage est influencé par le contrat, même s’il participe d’une institution fondamentale du droit ; et le divorce,
longtemps banni du droit français, reste, en grande partie étranger à la notion de contrat. Les efforts du législateur
de 1975 et de 2004 pour l’adapter à l’évolution de la société, ne sont pas aller jusqu’à le contractualiser. Seuls les
divorces par acceptation et plus particulièrement sur demande conjointe ménage une place non négligeable au
consentement des époux.

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Exemple 1 :
Pour le sujet « Les pouvoirs du président de la République », la première partie montrera donc que les pouvoirs
constitutionnellement reconnus au chef de l’État depuis 1958 ne sont pas en rupture avec la conception du régime
parlementaire, même s’il dispose de pouvoirs nouveaux, tandis que la seconde partie montrera qu’il s’est produit,
dans la pratique, une extension des prérogatives présidentielles.
→ La ligne de démonstration exposée plus haut (problématique) sera suivie de cette annonce de plan : « Envisager
les pouvoirs du président sous la Ve République doit conduire à envisager successivement les pouvoirs issus du
texte constitutionnel (I) et les pouvoirs provenant de la pratique institutionnelle (II) ».
→ [Pour le développement de ce plan, voir Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques
2002, sous la direction de Michel Verpeaux, Dalloz, p. 152 et suivantes.]



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », on peut dire
que si le consentement existe dans le mariage comme dans le divorce, il présente des formes et des caractères
juridiques très différents ; pourtant, dans les deux cas, le loi s’est donnée les moyens de la protéger et les
sanctions adaptées pour veiller au respect de ce dernier.

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Exemples de formules d’annonce (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette,
2002) :
- « Alors que sa fonction politique est en déclin (I), sa fonction administrative ne cesse de s’élargir (II). »
- « Alors que dans leur domaine les deux notions se ressemblent (I), en revanche elles s’opposent nettement dans
leur mise en œuvre (II). »
- Pour « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : « afin de prendre l’exacte mesure de la
protection du consentement dans le divorce et le mariage, il convient, dans un premier temps, de comparer les
moyens juridiques mis en œuvre pour cette protection (I) avant de comparer les sanctions intervenant en cas de
violation du consentement (II) ».

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III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)
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Slide 30

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SOMMAIRE
I Pour quoi faire ?

a)

II Phase de préparation / brouillon

b)
c)

1.

Lecture du sujet

2.

Travail au brouillon

III Phase de rédaction

e)

1.

Présentation formelle

2.

Rédaction au brouillon

a)

Formulation des titres

b)

Rédiger une introduction

3.

La rédaction de la copie
Comment se présente une copie?
Comment rédiger les
développements?

a)
b)

d)

Comment rédiger les chapeaux?
Comment rédiger les transitions?
Faut-il faire une conclusion?
Comment organiser la
présentation de son texte?
Comment gérer son temps?

IV A faire/ A ne pas faire
V Copies
VI Exercices

VI QCM
VII Bibliographie

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Sommaire

I. Pour quoi faire?
1. A quoi sert une dissertation ?
La dissertation, est un exercice de démonstration à partir des connaissances du cours. Elle permet de vérifier :
 1° que vous avez assimilé ces connaissances (entendez que vous les avez à la fois mémorisées et comprises) ;
 2° que vous êtes capables de les mobiliser dans l’optique d’un sujet donné (qui ne se borne pas à une simple
restitution ou récitation du cours) : c’est très exactement ce qu’on appelle maîtriser (ou dominer) des
connaissances.
Il ne s’agit pas pour autant de produire une pensée originale. La réflexion est elle-même guidée ou orientée par le
cours : le plus souvent, les problèmes posés par le sujet et les éléments de réponse ont déjà été exposés dans le
cours ou dans les manuels de référence.

Le sujet peut conduire :
 à mettre en relation des éléments qui ont été présentés par l’enseignant dans des parties différentes.
 à approfondir une question abordée dans le cours en faisant des lectures supplémentaires (dans le cas d’un
devoir à la maison) ou en mobilisant les textes fournis par les documents de travaux dirigés.
Exemple

2. La spécificité de la dissertation juridique
Comme dans toutes les autres disciplines, la dissertation est un discours démonstratif.
Ainsi, la dissertation juridique se divise en deux parties, exceptionnellement en trois lorsque le plan binaire s’avère
artificiel.
L’introduction est un élément fondamental, on connaît déjà ici la position du rédacteur par rapport au sujet.
La conclusion n’est, en général, pas nécessaire.
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Sommaire

II. Phase de préparation / brouillon
Conseils liminaires :


Pour que l’entraînement à la dissertation vous soit pleinement profitable, n’oubliez pas que vous
ne devez traiter le sujet de dissertation qu’après avoir pris le temps de lire et de comprendre le
cours ainsi que de travailler sérieusement la fiche de TD. En effet, de nombreux éléments de
réponse au sujet ont été évoqués en cours ou sont mentionnés dans la fiche de TD.



Afin de bien cerner le sujet et éviter les hors-sujets, le temps de réflexion au brouillon doit être
relativement long. Ne cherchez pas à rédiger rapidement la copie : prenez le temps d’analyser
le sujet en profondeur.

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1. Lecture du sujet

Sommaire

La lecture attentive et la compréhension du sujet sont un préalable nécessaire.
Le sujet ne prend pas toujours la forme d’une question. Voici les principales formes qu’il peut prendre :
a. Un intitulé


Une notion ou une institution :
La jurisprudence, La séparation des pouvoirs, Le contrôle de constitutionnalité, Le président de la République, La
filiation naturelle.
 Un groupe nominal :
L’application de la loi dans le temps, Le rôle du Sénat sous la Ve République, Le rôle du Parlement dans un régime
parlementaire et dans un régime présidentiel.
Ne pas réciter son cours, il faut trouver le problème de droit « caché » derrière la notion, les problématiques
sont souvent présentes dans le cours ou dans les fiches de T.D.
Exemple 1 : « La jurisprudence » : Renvoi à une question abordée dans le cours d’Introduction au droit : la
jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Exemple 2 : « Le rôle du Sénat sous la Ve République »: Renvoi à une réflexion plus générale sur le bicaméralisme
et à une interrogation sur l’utilité du Sénat.

Exemples
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Une notion et une comparaison :
Le bicamérisme en France et en Grande Bretagne,
La protection du consentement dans le mariage et le divorce.
 Deux notions :
Suzeraineté et souveraineté en France (XIIe-XVIe siècles), L’équité et le droit, Le président de la République et le
Premier ministre, La pension alimentaire et la prestation compensatoire.
Ne pas dissocier les deux éléments de la comparaison en les isolant chacun dans une partie ou dans une
sous-partie.
Exemple : « Le mariage et le PACS » : ce sujet implique une comparaison des deux « institutions ». Il ne faut pas parler
du mariage dans une première partie et du PACS dans une seconde.
Dans tous les cas, la première question à poser sera : pourquoi ce sujet ? Car il y a toujours à redécouvrir des
présupposés, des implicites ou un débat déjà existant sur le sujet.
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Exemple
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b. Une question
La question oriente la réflexion. Toutefois, ne pas négliger la phase de réflexion préalable : rechercher
les controverses sous-jacentes, les débats qui ont fait naître cette question.
Reformuler la question pour la problématique afin d’en faire ressortir les enjeux.
Exemples :
La jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Faut-il réformer le Conseil constitutionnel ?
Les pouvoirs du Président américain sont-ils illimités ?
Peut-on dire qu’en France, sous la Ve République, « le Gouvernement détermine et conduit les affaires de la nation » ?
La Ve République est-elle un régime parlementaire ?

Exemples
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c. Une citation
Expliquer d’abord la citation, puis retrouver les débats ou les questionnements pour lesquels la citation constitue
une réponse possible.
Autrement dit, lorsque le sujet est formulé sous la forme d’une citation, il vous appartient de reformuler le sujet
afin de déterminer quel est le sujet sur lequel on souhaite vous faire réfléchir.

Exemples : En prenant comme exemple le régime de la Ve République, commentez cette affirmation du général de
Gaulle en 1964 : « Une Constitution, c’est un esprit, des institutions, une pratique ».
« Le Gouvernement, pour son existence, dépend du Parlement », déclarait en 1994 M. Balladur, alors Premier
ministre. Que pensez-vous de cette affirmation ?

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Exemples
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2. Travail au brouillon






Prenez le temps de noter l’ensemble de vos idées au brouillon, sans chercher à tout prix à trouver un plan
immédiatement. Bâcler cette étape vous expose à des risques d’oubli de certains éléments importants et augmente
les risques de hors-sujet.
Rassemblez vos connaissances en lien avec le sujet :
Utiliser votre cours, les documents de la fiche de TD ainsi que les manuels ou éventuellement des articles de
doctrine ( à partir de la Licence 3).
Pendant l’épreuve, vous devez faire travailler votre mémoire pour mobiliser vos connaissances. Connaître le plan
de votre cours par cœur peut alors vous être très utile afin de repérer tous les développements consacrés à la
question que vous devez traiter. Bien évidemment , le sujet n’aura pas nécessairement été exposé sous la forme
dans laquelle il vous est proposé. Il vous faudra alors souvent puiser les éléments nécessaires dans les différents
chapitres du cours.
Exemple




A partir de tous ces éléments, envisager un fil directeur, une démonstration générale à mener sur le sujet.
A partir des termes du sujet se demander : qu’est-ce que je veux démontrer ?
Exemple



Trouver des arguments pour démontrer l’idée générale. Pour cela, faire des regroupements entre les idées
notées au brouillon et qui semblent aller ensemble. Faire en sorte d’arriver à deux grands ensembles, liés
par une articulation logique, qui correspondent à deux idées principales, c’est-à-dire deux arguments
principaux qui démontrent l’idée générale. Ces deux idées feront l’objet des deux grandes parties de la
dissertation.
Exemple
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La question du plan est primordiale et cette étape doit largement retenir votre attention car arrêter un plan,
c’est fixer l’ordre qui sera suivi pour exposer le sujet étudié. Connaître précisément les étapes de la
démonstration avant de commencer la rédaction est la condition de la clarté de vos propos.
Il est nécessaire de réfléchir longuement au plan à adopter même si le sujet a été traité dans le cours. Ne
craignez jamais de choisir un plan différent de celui éventuellement retenu dans le cours ou dans les manuels
que vous avez consultés : le correcteur appréciera votre originalité dans le plan.
Le souci d’originalité ne doit cependant pas vous conduire à adopter un plan incohérent.
POURQUOI UN PLAN EN DEUX PARTIES ?
Un usage qui traduit une méthode de pensée juridique

Le système juridique français est construit autour de distinctions binaires : dans les notions (fait/droit ; droit
objectif/droits subjectifs, droit réel/droit personnel ; biens incorporels/biens corporels, créancier/débiteur, solidarité active/solidarité
passive…) ; dans leur présentation (principe/exceptions, ressemblances/différences, contrat/institution, formation du
contrat/exécution du contrat, recevabilité/fond, notion/régime, statut/fonction…) en fonction du critère de distinction choisi. Le
raisonnement doit donc respecter la logique interne du système.
Clarté et efficacité

- Clarté et efficacité du plan en deux parties expliquent qu’il s’est imposé également dans les Instituts d’études
politiques pour des matières autres que juridiques et même pour les dissertations de culture générale des concours administratifs.
- Réponse synthétique et efficace au problème posé.
- Davantage tourné vers la finalité pratique qui est celle des disciplines juridiques (même si cette finalité peut
sembler lointaine dans le cas de la dissertation, elle reste à l’horizon des questions juridiques).
Ce n’est pas un principe absolu, ni une exigence purement scolaire mais un exercice de discipline intellectuelle qui
stimule la réflexion. Le plan en trois parties reste toujours possible mais est plus difficile à réussir.

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III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)

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2. La rédaction au brouillon
a. La formulation des titres
Le travail au brouillon a permis de regrouper les idées en deux parties et deux sous-parties. Il reste à présent à transformer ces
idées brutes en titres pertinents. Cela nécessite un travail important qui ne pourra être facilité que par des entraînements
réguliers à la dissertation effectués au cours des TD.
Qu’est-ce qu’un bon titre ?

Vous devez fournir un effort particulier pour la formulation des titres.
La formulation des titres doit être soignée car le sens de votre démonstration doit pouvoir être compris à partir de la
seule lecture des titres.
Un bon titre est un titre clair, concis et précis.
Un titre clair est un titre explicite et cohérent : le correcteur ne doit pas avoir à se demander ce que vous avez voulu démontrer.
Exemple : « L’importance du principe dans quelques domaines ».
Un titre doit être formulé avec précision et rigueur juridique
Exemple : « Des fautes en lien avec le service »
Préférer : « Des fautes non dépourvues de tout lien avec le service »
Prohiber les titres généraux (quelques fois susceptibles d’être utilisés pour n’importe quel sujet ou applicables à chacune des
parties de la copie)
Exemple : « Les règles de principe »
« L’acte administratif unilatéral et ses caractères »

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Un bon titre contient une idée unique
Sommaire

-

Dans une dissertation, un titre doit présenter une idée et pas seulement identifier un thème.

-

Le titre ne doit pas poser une question, mais au contraire présenter l’idée qui permet de répondre
succinctement à cette question.
Les titres ne doivent pas chercher à ménager un suspens.
Exemple : « Quelles sont les raisons de ce changement ? »
Préférer : Les justifications de la décentralisation
Un titre comporte une seule et unique idée :
Eviter l’utilisation, dans les titres, des mots de liaisons tels que « et », « mais », car leur emploi signale
souvent que le titre exprime deux idées.
Exemple : « Le Président et le Premier ministre »
« Un principe important, mais limité en pratique »
Prohiber les titres composés des deux sous-titres
Exemple : « I. La reconnaissance du caractère d’organisme privé chargé d’une mission de service public
A. La détermination du caractère privé de cet organisme
B. L’exercice d’une activité de service public »
Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas similaires.
Exemple : « I. L’absence de responsabilité de l’Etat en cas d’absence de délit ;
B) La nécessité d’un délit pour retenir la responsabilité de l’Etat ».
 I = B : Le I ne recouvre pas l’intégralité du A) et du B).
 Le titre du I contient une répétition maladroite.

Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas contradictoires.
Exemple : « I. Le maire titulaire de la police administrative ;
A) Les divers titulaires de la police administrative générale et spéciale »
 Le I. affirme que le maire est le seul titulaire de la police administrative, alors que le A en
annonce plusieurs.

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Un bon titre est un titre QUALIFIÉ
Vous devez utiliser des adjectifs qui marquent le sens de votre démonstration.
Exemple : « Le statut du président de la République »
« Le statut protecteur du président de la République »


Dans les cours ou dans les manuels, les titres des subdivisions correspondent souvent à des titres neutres tels
que « le statut du Président de la République », « le PACS ». Dans une dissertation au contraire, les titres doivent
nécessairement mettre l’accent sur le sens de la démonstration.
Exemple : Le titre « le statut du président de la République » identifie un thème et n’est pas satisfaisant
car il n’indique pas ce que l’on souhaite démontrer. En revanche, la formulation « le statut protecteur du
président de la République » correspond à une idée précise.
Prohiber les adjectifs inutiles, c’est-à-dire des adjectifs qui ne permettent nullement de préciser le sens
de la démonstration.
Exemple : « Des conditions de légalité pures et simples ».
Vérifier que les adjectifs utilisés ne sont pas contradictoires
Exemple : « I. Un principe complexe de mise en œuvre
A) Des critères d’appréciation simples »

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 Un bon titre c’est aussi…

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Un titre qui commence par un article défini ou indéfini
Exemple : « Révision incomplète des traités »
Préférer : La révision incomplète des traités
Un titre qui ne contient pas de verbe conjugué

Exemple : « Le président accroît sa légitimité »
Préférer : « Le renforcement de la légitimité du président de la République »
Un titre autonome et indépendant
Chaque titre doit pouvoir être compris sans référence à un autre intitulé
Exemple : « I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé.
A) Les critères stricts de mise en œuvre de ce principe »
Le correcteur doit pouvoir comprendre les intitulés sans avoir à relire la subdivision
supérieure. Ici le A) n’est pas autonome car il ne précise pas quel est le principe auquel
correspondent les critères stricts.
Préférer : A) Les critères stricts de mise en œuvre du principe d’expérimentation
Ne pas séparer le I. et le II. par des points de suspension
Exemple : I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé…
II. … mais strictement mis en œuvre
Un titre construit selon la même syntaxe que les autres titres de la copie. Cela permet de créer le plus d’écho
possible entre les titres.²
Soyez patient
pendant le
Exemple : « A) Un pouvoir discrétionnaire d’origine légale
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B) Le manque en matière de contrôle des actes administratifs »
Préférer : B) Un pouvoir discrétionnaire d’origine juridictionnelle

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Vérification du plan
Une fois que le plan est construit et que les titres sont formulés, il est utile de prendre quelques
instants pour vérifier la pertinence du plan ainsi formalisé. Cette auto-évaluation peut paraître inutile, mais
sera en réalité l’occasion de se rendre compte si le plan est peu pertinent ou que les intitulés sont formulés de
façon maladroite. Cette étape permettra donc d’améliorer le plan avant de rédiger la copie. Pour cela, prendre une
feuille complètement vierge et y inscrire uniquement l’intitulé du sujet et les titres des deux parties et des quatre
sous-parties.
Procéder ensuite à quelques vérifications :


Commencer par vous assurer que les intitulés du (I) et du (II) recouvrent l’intégralité du sujet, sans pour autant
déborder le champ du sujet à traiter.



Procéder ensuite à la même vérification à l’intérieur de chacune des deux grandes parties (I et II)
- s’assurer que les deux sous-parties recouvrent l’intégralité de chacune des parties,
- vérifier que les sous-parties ne contiennent pas des éléments qui débordent le cadre fixé par les titres des
parties.



Vérifier enfin que la formulation des titres est satisfaisante.
Ce travail de vérification sera plus utile si vous l’effectuez après avoir pris un peu de recul au regard de
votre travail au brouillon. En effet, après avoir travaillé pendant longtemps sur le sujet, les idées à développer
sont bien présentes dans votre esprit, mais il se peut que les titres ne les illustrent pas de façon suffisamment
claire. Prendre du recul par rapport au recensement des idées à développer, en laissant passer un peu de temps
avant de commencer la rédaction définitive de la copie (une journée ou simplement quelques instants si vous êtes
en examen), vous permettra de vérifier si les titres sont facilement compréhensibles et s’ils ne trahissent pas vos
pensées.
Une fois que le plan est construit, que sa pertinence est vérifiée et que son contenu est détaillé, vous
pouvez passer à la rédaction de l’introduction.
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b. Rédiger une introduction



Dans la dissertation juridique, l’introduction est assez longue (équivalente au quart, voire au tiers de la totalité du
devoir). Elle doit présenter non seulement la question soulevée par le sujet, mais également la réponse proposée à
cette question. Il faut donc concevoir l’introduction dans son ensemble comme le support d’une démonstration
ayant pour objet de convaincre le lecteur du bien-fondé du plan annoncé.



La longueur n’est pas un but en soi. L’introduction trouvera d’elle-même sa longueur lorsque la maîtrise de
l’exercice sera acquise. Il faut, dans un premier temps, suivre les étapes demandées, sans se préoccuper de la
longueur de l’introduction, mais bien plutôt des enchaînements logiques et de la cohérence de l’ensemble. Pour
les premiers devoirs, mieux vaut une introduction courte mais claire et bien conduite qu’un exercice de
remplissage.



Rappel : par convention, le lecteur n'est pas censé connaître le sujet : c'est donc à l’introduction de l'amener.

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L’introduction doit comporter les étapes suivantes:
1.

L’entrée en matière ou phrase d’accroche
Plusieurs types d'amorces permettent, chacune à leur façon, d’indiquer le contexte dans lequel s'inscrit le sujet. Voici, indiquées de
manière sommaire, quelques possibilités :

-

L'actualité : des faits récents invitent à s'interroger sur le problème posé par le sujet (actualité législative ou

politique par exemple).

-

L'histoire : le problème n'est pas nouveau ou ne peut être compris sans mise en perspective. Il pourra donc
des connaissances historiques précises.

être utile de recourir à

 Attention cependant à ne pas remonter trop loin dans le temps, en procédant à des raccourcis historiques
vertigineux ou à des entrées en matière trop longues.

 A fortiori, débuts à proscrire absolument : "Depuis la nuit des temps ..." ou "Depuis toujours, l'homme...".
 Inutile également de refaire toute l’histoire des institutions depuis la Révolution pour parler de la Ve
République.

A éviter
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-

Le cadre juridique dans lequel s’inscrit la notion proposée par le sujet :
Exemple : « En droit constitutionnel, le cadre juridique proposé par la Constitution »

-

Une citation : quand on dispose d'une citation appropriée (se garder des citations passe-partout ou raccrochées
artificiellement au sujet) et que le sujet n'en comporte pas déjà une.

-

(début cependant plus approprié pour les dissertations de culture générale que pUn débat récurrent dans la société actuelle ou le
monde contemporain our les dissertations juridiques) ou plus simplement la question générale à laquelle se rattache le sujet.
Cette liste, bien entendu, n'est pas limitative. Ainsi, il n’est pas interdit de commencer par une définition des termes du sujet.
N’oubliez pas que la phrase d’accroche ne doit pas être trop éloignée du sujet car sinon il sera difficile de faire rapidement le lien avec le
thème à traiter. Pour éviter cet écueil, vous pouvez rédiger la phrase d’accroche après avoir rédigé le reste de l’introduction. Cela
vous permettra de créer un lien entre la phrase d’entrée en matière et votre problématique.

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2.

Le sujet
Étape essentielle trop souvent oubliée : le contexte n’est là que pour amener le sujet. Il ne s’agit pas
forcément de reprendre le sujet textuellement, mais de faire clairement apparaître soit la notion, soit la
proposition, soit la question proposées à la réflexion.
→ Lorsque le sujet est une citation, recopier cette citation. Si elle est trop longue, la fragmenter et n’en reprendre
que les extraits les plus significatifs.

3.

Explication et délimitation du sujet
Définir les termes : rapidement et de façon incidente lorsqu’ils sont connus, plus longuement si la définition
même pose problème.
Bien veiller à donner la définition juridique des notions invoquées par le sujet.
Exemple

Préciser la signification du sujet en apportant les éléments de connaissance nécessaires (juridiques,
historiques, éventuellement sociologiques) et délimiter son champ d'application en justifiant, si besoin est,
les choix qui ont été faits. Il faut souvent, en effet, préciser la délimitation chronologique du sujet, lorsque celui-ci
ne comporte aucune indication de date.
Exemple
La délimitation peut être aussi spatiale.
Exemple

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La délimitation concerne aussi le fond du sujet. Si on a choisi de limiter l’extension d’une notion, par exemple, il
faut le justifier à ce moment de l’introduction.
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4.

Problématique ou ligne de démonstration
L’analyse du sujet a fait apparaître la ou les questions soulevées par le sujet, le ou les problèmes qu’il pose, c’est-à-dire son
intérêt et ses enjeux.
Cependant, à ce stade de l’introduction, il ne s’agit plus de questionner mais de répondre : formuler la problématique, c’est exposer ce
qu’on entend démontrer dans la dissertation. Même si on ne l’écrit pas, il faut supposer que l’on pourrait introduire la problématique par
la formule suivante : « On voudrait démontrer que… ». La problématique n’est par conséquent pas nécessairement formulée sous la
forme interrogative. Si tel est le cas, il convient de la faire suivre de la réponse apportée à la question ainsi posée, réponse dont le bienfondé sera démontré dans les développements de la copie. Ainsi, l’introduction ne vise en aucun cas à ménager le suspens : le
correcteur ne doit pas attendre la fin de la copie pour connaître la réponse donnée par l’étudiant à la question posée.

Exemple

A noter : Parfois la question que vous devez traiter est directement posée dans le sujet. Il convient alors de répondre
précisément à la question posée. En général, ce genre de sujet invite l’étudiant à prendre personnellement position en présentant
une argumentation juridique fondée sur les éléments présents dans le cours ou trouvés dans les manuels.
Exemple (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette, 2002) : Au lieu de donner comme sujet « Les projets de
réforme du droit des sociétés », l’enseignant peut préférer des formulations plus ciblées : « Faut-il réformer le droit des sociétés ? »

Exemple
5.

Annonce du plan
Le plan ne sera pas annoncé sous forme de questions qui laissent au développement le soin d’apporter les réponses, mais
sous la forme d’une proposition dont le plan fournit les éléments de preuve. Ainsi, les intitulés de chacune des parties doivent
exprimer des réponses claires et précises à la question posée par la problématique ou par le sujet lui-même.
Éviter, si possible, les formulations du type : « Dans une première partie, nous verrons ... et dans une deuxième partie, nous
analyserons ... ». Si le plan repose effectivement sur une hypothèse de démonstration, il pourra être annoncé par une phrase reprenant les
titres des parties principales du développement.

Exemple
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En résumé
En résumé, les points indispensables d’une introduction sont :

La définition des termes du sujet

La délimitation du champ du sujet
(notamment temporelle et spatiale)

La formulation de la
problématique

L’annonce de plan
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3. La rédaction de la copie
Après avoir élaboré au brouillon l’introduction, qui justifie votre approche du sujet, ainsi que le plan, qui permet de mettre en
relief votre compréhension et votre traitement du sujet, il faut passer à la rédaction entière de la copie. Le temps imparti à l’épreuve étant
limité, la rédaction des développements se fait directement sur votre copie d’examen. Le but des développements est de construire une
démonstration convaincante répondant à la problématique soulevée dans l’introduction et se fondant sur les connaissances de fond
acquises en cours, dans les manuels, etc.
a. Comment se présente une copie ?


Le devoir doit être entièrement rédigé
 Une dissertation est un devoir entièrement rédigé : éviter les abréviations et la présentation de certaines idées sous forme de
tirets.
 Il comporte, selon l’écriture et la copie, environ de huit à dix pages



Le plan du devoir est apparent
 La dissertation juridique est organisée suivant un plan apparent : les titres des parties et sous-parties doivent être notés dans le
devoir et il est préférable de les souligner.



Les développements s’enchaînent
Pourquoi ? Si la démonstration doit pouvoir être comprise en lisant les titres uniquement, en sens inverse, la dissertation doit pouvoir être
lue dans sa continuité, en faisant abstraction des titres, et ce même si l’usage est de faire apparaître le plan dans la copie.
Comment ? Cela suppose la rédaction de chapeaux, de transitions entre les parties mais également entre les sous-parties, et le
recours aux mots de liaison entre les paragraphes.



Présentation formelle de la copie
Pour une illustration, cliquez sur l’icône suivante:

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b. Comment rédiger les développements ?

Les développements servent à démontrer. Ne vous contentez pas d’exposer vos connaissances de manière descriptive.



La démonstration sera d’autant plus percutante que vous utiliserez régulièrement des mots de liaison (« or », « par
conséquent », « il en résulte que… », « toutefois », etc.)



Lire régulièrement des articles juridiques, notamment ceux qui sont intégrés dans les fiches de TD, vous aidera à acquérir le style
approprié pour la rédaction de la dissertation.



S’il est capital de ne pas laisser de côté ce qui fait partie du sujet, il est tout aussi important de ne pas traiter ce qui est en dehors.
Même si vous estimez que votre copie est trop courte, abstenez-vous de compléter vos paragraphes en ajoutant, de façon
délibérée, des développements étrangers à la question.



Ayez le souci majeur de la clarté : choisissez les termes juridiques exacts (le langage juridique est un langage précis) et éviter
les phrases longues et alambiquées.
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c. Comment rédiger les chapeaux ?
- Qu’est ce qu’un chapeau ? Un « chapeau » est un court paragraphe de présentation
- Où doit-on le faire apparaître ? Il figure au début de chaque grande partie (I et II)
- A quoi sert-il ? Il permet d’annoncer les étapes de la démonstration qui suit.


Comment rédiger un bon chapeau ?



Un bon chapeau annonce formellement les sous-parties. Le chapeau annonce explicitement les sous-parties en signalant le
A et le B entre parenthèse à la suite de la présentation de chacune d’entre elles.
Exemple
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La dernière phrase du chapeau doit jouer un rôle d’annonce des sous parties. Elle peut par exemple être
formulée de la manière suivante : « […] Ainsi, alors que le préfet est en charge du contrôle de légalité des actes
des collectivités territoriales (A), il représente aussi une institution d’appui pour ces entités locales (B). »
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Un bon chapeau ne se contente pas de reprendre les intitulés des sous-parties

Sommaire

Si le chapeau se contente de reprendre dans une phrase les intitulés des deux sous-parties (A et B), il n’est pas d’un grand
intérêt et n’a un rôle que formel.
Vous ne pouvez pas vous contenter de rédiger votre chapeau en une seule phrase de ce type : « Après avoir vu
l’exécutif comme autorité prépondérante dans l’initiative de la loi (A), nous verrons son rôle influent dans
l’adoption des lois (B). »


Exemple

Un bon chapeau doit mettre en perspective la démonstration
Un chapeau doit mettre en perspective la démonstration, c’est-à-dire justifier le choix des étapes de l’argumentation qui
a été fait dans la partie.
Pour y parvenir, il serait pertinent que la (ou les) première(s) phrase(s) du chapeau permettent la présentation du
contexte dans lequel s’inscrivent et s’enchaînent les deux sous-parties.
Le Parlement est érigé par la Constitution comme l’organe en charge de la fonction législative par excellence. Cependant,
dans le régime parlementaire français, l’organe exécutif dispose lui aussi de nombreux pouvoirs venant interférer dans le
processus législatif. Ainsi, l’exécutif joue un rôle prépondérant dans l’initiative des lois (A) et il représente une autorité
influente dans l’adoption des lois (B).



Exemple

Un bon chapeau ne doit pas commencer à développer une argumentation
Le chapeau ne doit pas être trop long : il ne doit pas contenir plus de deux ou trois phrases. L’argumentation est
strictement réservée aux développements.



Comment savoir si mon chapeau est bien rédigé ?
Si,
la rédaction
de mon
chapeau,
n’arrivedepas
à formuler
phrase de
présentation
contexte venant
Si lors
mondechapeau
est bien
rédigé,
il mejepermet
vérifier
que la
la première
démonstration
est
logique etducohérente.
justifier la logique de l’enchaînement de mes deux sous-parties, cela signifie sans doute que l’articulation de mes deux
sous-parties est artificielle. De ce fait, les développements risquent ensuite d’être décousus.
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Exemple

d. Comment rédiger les transitions ?

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Qu’est ce qu’une transition ? La transition correspond aux quelques lignes qui permettent de formuler de manière synthétique
le point de la démonstration auquel on est parvenu et d’annoncer la deuxième partie comme une suite logique de la première.
Où doit-on la faire apparaître ? Elle figure entre les deux grandes parties (I et II). Une petite transition permet aussi d’enchaîner
les développements entre les sous-parties (A et B).
A quoi sert-elle ? La transition assure l’enchaînement des développements. Grâce à elle, on vérifie la cohérence et l’organisation
logique de son plan.


Comment savoir si ma transition est bien rédigée ?



Une transition doit être propre au devoir que vous êtes en train de rédiger.

Exemple : Vous ne pouvez pas vous contenter pour la transition de dire : « Après avoir vu la première partie,
nous allons voir la seconde. »


Exemple

La rédaction de votre transition doit faire preuve de précision.

Exemple : vous ne pouvez pas vous contenter d’écrire : « Comme on vient de le présenter, le président de la
République est un personnage important, mais son pouvoir est tempéré. »
Afin de rédiger une bonne transition, il va falloir préciser, en fonction de ce que vous aurez argumenté dans
vos développements, pourquoi le président de la République est un personnage important (pouvoirs propres du
président de la République, régime semi-présidentiel…) et pourquoi vous annoncez que son pouvoir est tempéré
(régime parlementaire, dyarchie à la tête de l’exécutif…).


Exemple

Afin de démontrer la logique de vos développements, votre transition doit toujours souligner l’intérêt de ce que l’on vient de
démontrer relativement à la problématique soulevée ET présenter la pertinence de la deuxième partie, suite logique
permettant de mener la démonstration à son terme.

Exemple : une introduction n’opérant pas ce lien entre les deux parties n’est pas opérante. Vous ne pouvez pas
vous contenter d’un résumé de la première partie en fonction de ce que vous venez d’écrire et simplement annoncer
ensuite : « Passons maintenant à la deuxième partie. »
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Exemple
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Sommaire

e. Faut-il faire une conclusion ?


Généralement, on considère que la conclusion est inutile dans la dissertation juridique, la démonstration
ayant été conduite à son terme à la fin de la deuxième partie.





Ne pas faire de conclusion si :
Votre but n’est que de résumer ce qui a déjà été dit
Vous n’apportez pas d’idée nouvelle



Vous pouvez faire une conclusion si :
Elle apporte une idée nouvelle qui constitue un point d’aboutissement de la démonstration.

Ne cherchez donc pas à faire une conclusion si vous n’avez rien à ajouter à votre démonstration.

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f. Comment organiser la présentation de son texte ?
Sommaire
1.

Comment bien disposer son texte ?



Organiser ses développements en paragraphes



Qu’est ce qu’un paragraphe ?
Le paragraphe (§) correspond à une unité de sens (une idée et son développement). Il ne faut commencer un nouveau paragraphe que lorsque vous
changez d’idée.



Comment se matérialise un paragraphe ?
Il se matérialise par un alinéa (retour à la ligne + retrait).



Pourquoi organiser les développements en paragraphes ?
- Pour celui qui écrit, faire des paragraphes, c’est structurer sa pensée.
- Pour le lecteur, le paragraphe est un repère visuel qui aide à comprendre la structure du raisonnement.



Comment construire un paragraphe ?
En règle générale, chaque paragraphe s’organise en trois phases : la présentation de l’argument, son explication et son illustration par un
exemple.



Les erreurs à éviter :
- Le texte compact et indigeste
- Le texte morcelé



Combien de paragraphes doit contenir ma copie ?
- L’introduction : en fonction de sa longueur, pourra comporter de 2 à 4 paragraphes soit au minimum un paragraphe pour l’entrée en matière et le
sujet, un autre pour l’explication du sujet, la problématique et l’annonce de plan, la longueur des développements pouvant amener à les subdiviser
- Le développement : il faudra au minimum un paragraphe par subdivision inférieure du plan (points 1 et 2 des sous-parties A et B) et généralement
plus (2 ou 3) en fonction de la longueur des développements.

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Bien utiliser les sauts de ligne



Quand dois-je sauter une ligne
- Les sauts de ligne doivent servir uniquement à distinguer les différentes parties de la dissertation.
- Ils ne doivent pas servir à distinguer les paragraphes.
Exemple : l’introduction ne doit pas être « hachée » par un saut de ligne à la fin de chaque phrase.



Penser à aligner son texte



Pourquoi aligner son texte ?
- L’alignement du texte améliore la lisibilité de votre copie.
- Il facilite aussi l’identification de vos différents paragraphes par le lecteur, grâce à la visibilité des alinéas.
- Trop d’étudiants présentent le texte comme une masse informe et ne remplissent pas les lignes, répugnant notamment à
couper les mots.



Comment procéder à cet alignement ?
- Pour un devoir rédigé grâce au support informatique, pensez à justifier votre texte.
- Pour un devoir rédigé à la main, il faut veiller à aligner le texte à droite et à gauche, ce qui suppose de commencer à écrire
contre la marge (sauf la première ligne qui débute par un retrait) et de remplir la ligne entièrement.

2.

Comment améliorer la lisibilité de sa copie ?
Le but est ici de permettre une lecture fluide et aisée de la copie.



Soignez votre écriture
- Gardez toujours à l’esprit qu’une écriture illisible nuit à votre démonstration.
- Si le lecteur passe son temps à essayer de « décrypter » votre écriture, son intérêt pour vos idées sera proportionnellement
décroissant aux efforts fournis pour vous lire.

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La ponctuation est essentielle
 La ponctuation rend visible la construction des phrases, elle indique donc au lecteur où arrêter son regard
et détermine donc les tranches de texte à lire d’une traite.

Sommaire



L’oubli d’un point équivaut à l’oubli d’une limite et le lecteur, lorsqu’il aura compris qu’il est allé trop loin dans sa lecture,
sera obligé de revenir en arrière pour rectifier lui-même la bonne ponctuation.




L’orthographe joue un rôle prépondérant dans l’appréciation de votre copie
Pourquoi ? L’orthographe fait partie des repères visuels sur lesquels s’appuie le lecteur pour lire vite et sans
hésitation. Même si cela se passe très vite, la multiplication des obstacles finit par indisposer le lecteur.



L’écriture « texto » ainsi que les abréviations sont formellement prohibées de tout devoir écrit.



Les accents ne doivent pas être considérés comme des éléments facultatifs.
Exemple : Le president de la republique à des pouvoirs propre que l’art. 18 de la constit. rappel ainsi il dispose par ex
des pouvoirs de méssage de dissolut°.
Vous avez eu du mal à lire cette phrase ? Votre correcteur aussi et il doit consciencieusement décrypter environ quatre
pages ainsi rédigées…multipliées par x nombre de copies…



Soignez la coupe des mots
La coupe des mots se fait entre 2 syllabes (entre les 2 consonnes en cas de consonnes doubles) et se marque par un
tiret en fin de ligne (et non au début).
Exemples de coupes possibles : or/tho/gra/phe
at/ten/tion
exa/men





En cas d'apostrophe, pas de coupe après l'apostrophe : la syllabe doit être complète.
Exemple : l'a/pos/tro/phe



Les majuscules ne doivent faire l’objet d’aucune négligence
Les majuscules sont également des points de repère qui contribuent à faciliter la lecture. La négligence dans leur
emploi est donc une cause d'hésitation pour le lecteur.



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MAJUSCULE

PAS DE MAJUSCULE

- aux noms de pays, de continents: la France , l'Europe
et de peuple : les Français, les Européens

- aux adjectifs : le peuple français, l'unité européenne
ni aux noms de langue : parler le français

- un cas particulier : le Premier ministre

- aux noms de fonction : le député, l’empereur, le roi, le
préfet, le président de la République, le président du
Conseil, le ministre

- à État quand il désigne un pays, une nation, son
gouvernement, son administration : un conseiller d’État,
un coup d’État, l’État d’Israël

- minuscule dans les autres sens : état civil, état de
siège

- pour les noms des organismes et institutions d’État à
caractère unique qui sont de véritables noms propres :
l’Assemblée nationale, la Chambre des lords, le Congrès
(des États-Unis), le Conseil constitutionnel, le Conseil
d’État, le Conseil des ministres, la Cour de cassation, le
Gouvernement (français), le Parlement (ou les
Chambres), le Sénat, le Trésor, le Tribunal des conflits
Le premier mot nécessaire à l’identification portera une
majuscule, ainsi que l’adjectif qui précède

- pour les noms d’organismes d’État qui sont un
certain nombre du même type : la commission des
finances, le conseil général, la cour d’appel de Poitiers, la
direction du budget, la mairie du Havre, le tribunal
correctionnel

- pour le nom d’un régime politique lorsqu’il désigne un
pays ou une époque : l’Ancien Régime, la Deuxième
République, l’Empire, la République française, le
Troisième Reich
S’il est accompagné d’un adjectif, majuscule à l’adjectif s’il
précède le nom
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Grenoble

Sommaire



Veillez au style de votre copie

 Veillez à la précision du vocabulaire, en particulier du vocabulaire juridique.
 Utilisez des mots de liaison.

- Pour mettre en évidence à la fois la progression de la démonstration et son organisation.
Exemples : tout d’abord, ensuite, enfin ; d’une part, d’autre part ; en outre, par ailleurs…
- Et la logique de l’argumentation.
Exemples : car, en effet, donc, par conséquent, c’est pourquoi, or…
 Vous ne devez pas utiliser la première personne dans une dissertation : celle-ci se présente

comme une démonstration et non comme l’expression d’une opinion.
 Veillez à user du style de la langue écrite.

Les tournures familières, les abréviations, les phrases incomplètes, et de manière générale, tout ce
qui pourrait marquer une certaine désinvolture à l’égard du lecteur.


Relisez la copie avant de la rendre

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Sommaire

g. Comment gérer son temps ?


Combien de temps m’est-il imparti pour rédiger ma dissertation en conditions d’examen ?
En général, une dissertation doit être conçue et rédigée dans un délai de 3 heures.
Ce délai peut sembler court, c’est pourquoi il importe d’utiliser au mieux ces 180 minutes et de vous entraîner
progressivement à cette limitation de temps lors de la rédaction de vos devoirs maison.



Combien de temps dois-je consacrer approximativement à chaque étape ?

I – La préparation de la dissertation : 1 heure
1. Les étapes de réflexion : 30 minutes
Les étapes de réflexion sur le sujet et de recherche de la problématique sont essentielles : il faut leur consacrer au
moins une trentaine de minutes avant de commencer à élaborer le plan.
1re étape : réflexion sur le sujet
- Repérer la forme du sujet, analyser les termes, noter toutes les idées et connaissances concernant le sujet,
cerner et délimiter le sujet.

2e étape : recherche et formulation de la problématique
- Faire apparaître un fil conducteur, qui correspond au problème soulevé par le sujet, et formuler ce qui fera l’objet
de la démonstration.

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2. L’élaboration du plan : 30 minutes

3e étape : construction du plan détaillé

Sommaire

- Regrouper les données par thèmes, éliminer ce qui ne peut s’insérer dans la démonstration, définir 2 (ou 3) idées
directrices qui sont les étapes de la démonstration (I, II), décomposer chacune en arguments qui constitueront les
sous-parties, prévoir les exemples à l’appui.
- Vérification de la correspondance des intitulés et du contenu : cohérence en regard du plan annoncé, titres qui se
font écho.

Cette phase de conception est déterminante de la rédaction, qui sera d’autant plus aisée que sa préparation aura
été soignée et ordonnée et le plan élaboré avec précision.
II – La rédaction : 2 heures
1re étape : rédaction de l’introduction : 30 minutes environ
- L’introduction doit être rédigée au brouillon, puis recopiée après une relecture attentive.
2e étape : rédaction du développement, des chapeaux, des transitions : 1 heure 20 environ
- Les développements ne peuvent faire l’objet d’un brouillon faute de temps : c’est votre plan détaillé qui vous
guidera dans cette étape de rédaction.
3e étape : relecture : 5-10 minutes
Elle peut être organisée en deux temps :
- une relecture après la rédaction de chaque développement
- puis une relecture finale afin de faire disparaître fautes d’orthographe, d’accords, de syntaxe mais aussi pour
appréhender globalement le contenu de votre copie.

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Sommaire

IV. A faire / à ne pas faire
A FAIRE


- faire preuve de qualités formelles qui
permettent une lecture fluide et facile de la
copie.



- disserter, c’est démontrer : la dissertation
doit proposer une argumentation dynamique,
une progression. Cela suppose un plan orienté
vers un objectif de démonstration, et non
uniquement un mode de « rangement » des
connaissances.



- démontrer, ce n’est pas seulement affirmer,
c’est aussi expliquer ses arguments et les
justifier en apportant des faits et des
exemples précis. On appréciera donc des sousparties
qui
soient
de
véritables
développements, avec explication, illustration
et justification des propositions et arguments
avancés.

A NE PAS FAIRE


- réciter au lieu de disserter : la dissertation,
même si elle suppose acquises les
connaissances apportées par le cours, n’est pas
pour autant un simple exercice de restitution
de ces connaissances. Vérifier que les différents
développements sont bien nécessaires à la
démonstration et orientés par elle.



- les développements hors-sujet (faire un
lien avec les passages hors-sujet des copies
corrigées).



- utiliser uniquement la théorie et non la
pratique des institutions.



- les développements « secs
n’apportent rien de plus que le plan.

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»

qui

Sommaire

Bonnes et mauvaises copies
Remarques générales

- Le sujet « Le Président de la République et le Peuple sous la Ve République » était le sujet d’examen de la
session de juin 2002 en régime normal (groupe A, enseignant : M. le Doyen BERNARD).
- Cet examen se déroule en trois heures, sans document.
- Les copies ont été retranscrites telles quelles, à l’exception des fautes d’orthographe qui ont été corrigées.
- Les annotations de ces copies vous permettront de mieux comprendre les qualités attendues d’une dissertation et
les défauts à éviter.
- Un corrigé entièrement rédigé de ce sujet est disponible dans l’ouvrage : Les Annuels de droit constitutionnel Dalloz, 2001, p. 135 et suivantes.
Exercice
- Pour que la lecture de ces copies vous soit utile, essayez de travailler au brouillon sur ce sujet, en suivant les
conseils indiqués. Comparez seulement ensuite votre travail avec les copies et les remarques qui les
accompagnent.
Consultez les copies suivantes:

Copie 17/20

Copie 12/20

FIN

Copie 8/20

Copie 6/20

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Sommaire

« Le président de la République et le peuple sous la Cinquième République »
Cours

Dates / Evènements

Personnages

Définition juridique des
termes du sujet et de
leur(s) contraire(s)
éventuellement :

Se remémorer le plan du
cours et le faire « défiler » en
identifiant les passages du cours
qui portent sur le sujet :
-l’élection du Président,
-le référendum,
-la dissolution,
-la cohabitation.

-1962

: révision de la Constitution
instaurant l’élection du Président
de la République au suffrage
universel direct
-- 1962 et 1969 : Référendums
sur la base de l’article 11 au lieu
de l’article 89 de la Constitution
-- Elections présidentielles de
2002…

-Mitterrand : dissolutions en
1981, en 1988
- Le Président Chirac :
dissolution en 1997, référendum
en 2000

Le Président de la République
Le peuple
Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
Le Président de la République et
le peuple

Jurisprudence

Eléments historiques

Droit comparé

Exemples

Néant

Le Chef de l’Etat et le peuple
avant la cinquième République

Les relations entre le Chef de
l’Etat et le peuple dans les
systèmes juridiques étrangers
(Etats-Unis…) : les comparer à la
France

Dans ce cas, cette rubrique se
confond avec la rubrique « dates
et évènements »

Exclure les idées hors-sujet
Parmi les idées, celle qui porte sur la cohabitation entre-t-elle vraiment dans le champ du sujet : en quoi la cohabitation intéresse-t-elle les
relations Président/peuple ? Attention : évoquer la cohabitation est intéressant seulement si on fait le lien avec le sujet.

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Exemple
suivant

Sommaire

« La protection du consentement dans le mariage et le divorce »
Cours
Se remémorer le plan du cours
et le faire « défiler » en identifiant
les passages du cours qui
portent sur le sujet :
- La protection du consentement
dans la formation du mariage, ce
qui ne pose guère de difficultés
en raison de l’aspect contractuel
du mariage qui n’est pas
contesté.
- En revanche, il faut « piocher »
les passages relatifs au
consentement dans la procédure
de divorce.

Définition juridique des
termes du sujet et de
leurs contraires
éventuellement
Consentement
Mariage
Divorce

Jurisprudence
- Rappel du célèbre arrêt
« Berthon » des chambres
réunies de 1862 à propos de
l’erreur.
- civ. 2ème, 6 mai 1987 : une
convention homologuée ne peut
être annulée pour vice du
consentement.

Eléments historiques/
Dates
- Loi du 26 mai 2004 réformant
le divorce : protège t-elle autant
le consentement par rapport au
droit antérieur ?
- Loi du 4 avril 2006 qui introduit
de nouvelles dispositions tendant
au renforcement de la protection.

Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
dans le mariage et le divorce

Exemples

Exclure les idées hors-sujet :

Citer de la jurisprudence à titre
d’exemples.

Récitez son cours sur les toutes les conditions de formation du mariage, ou sur les cas de divorce est
inutile. L’intérêt du sujet est de rechercher les règles protectrices du consentement dans le mariage et
dans sa dissolution, et de les comparer.

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Sommaire

Exemple : « Les pouvoirs du président de la République »



Connaissances nécessaires : Les pouvoirs reconnus par la Constitution au président.



Mobilisation des connaissances : Ne pas se contenter d’énumérer les articles de la Constitution qui déterminent
les pouvoirs du président. Il faut analyser et réfléchir aux problèmes qu’ils posent, notamment dans leur mise en
œuvre.



Lien avec le cours : Le cours, en évoquant ces pouvoirs, aura proposé, par exemple, des éléments de réflexion
sur la conception de l’institution présidentielle ou sur la façon dont ces pouvoirs ont été utilisés, au cours de
l’histoire de la Ve République.



Approfondissement : Chercher dans une autre partie du cours dans les fiches de TD et dans les ouvrages de
références des éléments pour réfléchir sur la pratique institutionnelle en période de cohabitation…

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Sommaire

Exemples :


- « Le rôle du Parlement sous les Troisième et Quatrième Républiques » :
sur ce sujet, je veux démontrer que le Parlement a une place essentielle pendant ces deux régimes ; qu’il est
l’organe le plus puissant.



- « Le rôle de l’organe exécutif sous la Troisième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer que l’organe exécutif est faible, qu’il a des difficultés à remplir sa fonction.



- « Le Président de la République et le peuple sous la Cinquième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer qu’il existe un lien direct entre le Président et le peuple, que leurs relations sont très
importantes, qu’elles sont très étroites.



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » :
sur ce sujet, je veux établir une comparaison entre la formation et la dissolution du lien matrimonial sous l’angle de
la protection du consentement. Il sera, toutefois, difficile de trouver des points communs entre mariage et divorce
dans leur façon de prendre en considération le consentement ; il faudra donc se rattacher à des notions juridiques
classiques.

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Sommaire

Exemples :



- Le rôle du Parlement est essentiel sous les Troisième et Quatrième Républiques, tant du point de vue de
l’élaboration de la Loi (I) que du contrôle du gouvernement (II).



- Le Président et le peuple entretiennent des relations étroites sous la Cinquième République non seulement grâce
à l’élection au suffrage universel direct (I), mais aussi grâce aux occasions où le Président de la République donne
la parole au peuple (II).



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : cette protection passe, dans les deux
domaines, par la présentation des moyens juridiques de protection (I), puis par celle des sanctions de la violation
du consentement (II).

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Sommaire



Exemple 1 :
« Ainsi un sujet consacré aux “Responsabilités du président de la République sous la Ve République“ rend sans
doute utile une explication de ce que sont la responsabilité en droit et les différentes formes de celle-ci (politique,
civile et pénale). Le sujet consacré au “Rôle du juge de la loi du Conseil constitutionnel“ nécessite une première
approche de la notion de « juge » ou de juridiction. De même, il faut s’interroger sur le sens du mot loi et ses
différentes acceptions (loi constitutionnelle, loi organique, loi référendaire, diversité des lois ordinaires…) ».
[Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques 2002, sous la direction de Michel Verpeaux,
Dalloz, p. 131]



Exemple 2 :
Un sujet consacré au consentement dans le mariage et le divorce nécessite une explication de la notion
contractuelle de consentement, sa définition, la notion de vices du consentement, les différents vices, enfin une
définition sommaire (en quelques mots précis) des notions juridiques de mariage et de divorce.

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Sommaire



Exemple 1 :
un sujet sur « Le président de la République » demandera de rappeler (et donc d’étudier) tous les régimes qui
ont consacré un président, et englobera l’actualité la plus récente. Parfois, c’est tout simplement le programme
traité en cours qui permettra de fixer les limites chronologiques du sujet.



Exemple 2 :

Le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » s’entend du droit positif, mais il
faut, dans l’introduction rappeler l’historique des deux institutions afin de les replacer dans leur contexte afin de
mieux apprécier le droit actuel ; il faut également, au coup par coup, évoquer les réformes récentes (la loi du 26
mai 2004 réformant le divorce prend davantage en compte le consentement et la loi du 4 avril 2006 étend la
protection du consentement lors de la formation du mariage).

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Sommaire



Exemple :
Si le sujet est « Le régime parlementaire dans le monde contemporain » , il faudra préciser les pays concernés
par la réflexion.
Dans ce cas également, le cours permettra de limiter les cas envisagés. Un sujet sur « Le Parlement dans les
régimes politiques occidentaux » renverra aux Etats-Unis et à l’Europe.

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Sommaire



Exemple 1 :
Si on considère que le sujet sur « Les pouvoirs du président de la République » permet de poser le problème
plus général de la Constitution de 1958 comme un texte de compromis entre les conceptions des tenants d’un
régime parlementaire classique et celles du général de Gaulle, on pourra proposer l’hypothèse de démonstration
suivante :
« Le président de la République est ainsi doté de pouvoirs conséquents par la Constitution et surtout d’une
fonction prééminente due à sa nouvelle qualité reconnue d’arbitre (art. 5). Toutefois, les divers présidents ne se
satisferont pas de ces pouvoirs constitutionnels et s’efforceront de les étendre par la pratique ».



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », il faut
délimiter le sujet en indiquant que si le mariage est toujours à prendre en considération, tous les cas de divorce ne
sont pas concernés. Seuls les divorces dit par consentement mutuel et par acceptation du principe de la rupture du
mariage impliquent directement ou indirectement le consentement des époux.
Quant au consentement, il s’agit toujours de la même notion, sociologiquement, il s’agit de donner son libre accord
à une situation de droit, à une forme particulière de contrat, alors que juridiquement, son appréhension est variable.
Le mariage est influencé par le contrat, même s’il participe d’une institution fondamentale du droit ; et le divorce,
longtemps banni du droit français, reste, en grande partie étranger à la notion de contrat. Les efforts du législateur
de 1975 et de 2004 pour l’adapter à l’évolution de la société, ne sont pas aller jusqu’à le contractualiser. Seuls les
divorces par acceptation et plus particulièrement sur demande conjointe ménage une place non négligeable au
consentement des époux.

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Sommaire



Exemple 1 :
Pour le sujet « Les pouvoirs du président de la République », la première partie montrera donc que les pouvoirs
constitutionnellement reconnus au chef de l’État depuis 1958 ne sont pas en rupture avec la conception du régime
parlementaire, même s’il dispose de pouvoirs nouveaux, tandis que la seconde partie montrera qu’il s’est produit,
dans la pratique, une extension des prérogatives présidentielles.
→ La ligne de démonstration exposée plus haut (problématique) sera suivie de cette annonce de plan : « Envisager
les pouvoirs du président sous la Ve République doit conduire à envisager successivement les pouvoirs issus du
texte constitutionnel (I) et les pouvoirs provenant de la pratique institutionnelle (II) ».
→ [Pour le développement de ce plan, voir Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques
2002, sous la direction de Michel Verpeaux, Dalloz, p. 152 et suivantes.]



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », on peut dire
que si le consentement existe dans le mariage comme dans le divorce, il présente des formes et des caractères
juridiques très différents ; pourtant, dans les deux cas, le loi s’est donnée les moyens de la protéger et les
sanctions adaptées pour veiller au respect de ce dernier.

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Sommaire



Exemples de formules d’annonce (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette,
2002) :
- « Alors que sa fonction politique est en déclin (I), sa fonction administrative ne cesse de s’élargir (II). »
- « Alors que dans leur domaine les deux notions se ressemblent (I), en revanche elles s’opposent nettement dans
leur mise en œuvre (II). »
- Pour « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : « afin de prendre l’exacte mesure de la
protection du consentement dans le divorce et le mariage, il convient, dans un premier temps, de comparer les
moyens juridiques mis en œuvre pour cette protection (I) avant de comparer les sanctions intervenant en cas de
violation du consentement (II) ».

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Sommaire

III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)
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Slide 31

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SOMMAIRE
I Pour quoi faire ?

a)

II Phase de préparation / brouillon

b)
c)

1.

Lecture du sujet

2.

Travail au brouillon

III Phase de rédaction

e)

1.

Présentation formelle

2.

Rédaction au brouillon

a)

Formulation des titres

b)

Rédiger une introduction

3.

La rédaction de la copie
Comment se présente une copie?
Comment rédiger les
développements?

a)
b)

d)

Comment rédiger les chapeaux?
Comment rédiger les transitions?
Faut-il faire une conclusion?
Comment organiser la
présentation de son texte?
Comment gérer son temps?

IV A faire/ A ne pas faire
V Copies
VI Exercices

VI QCM
VII Bibliographie

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Sommaire

I. Pour quoi faire?
1. A quoi sert une dissertation ?
La dissertation, est un exercice de démonstration à partir des connaissances du cours. Elle permet de vérifier :
 1° que vous avez assimilé ces connaissances (entendez que vous les avez à la fois mémorisées et comprises) ;
 2° que vous êtes capables de les mobiliser dans l’optique d’un sujet donné (qui ne se borne pas à une simple
restitution ou récitation du cours) : c’est très exactement ce qu’on appelle maîtriser (ou dominer) des
connaissances.
Il ne s’agit pas pour autant de produire une pensée originale. La réflexion est elle-même guidée ou orientée par le
cours : le plus souvent, les problèmes posés par le sujet et les éléments de réponse ont déjà été exposés dans le
cours ou dans les manuels de référence.

Le sujet peut conduire :
 à mettre en relation des éléments qui ont été présentés par l’enseignant dans des parties différentes.
 à approfondir une question abordée dans le cours en faisant des lectures supplémentaires (dans le cas d’un
devoir à la maison) ou en mobilisant les textes fournis par les documents de travaux dirigés.
Exemple

2. La spécificité de la dissertation juridique
Comme dans toutes les autres disciplines, la dissertation est un discours démonstratif.
Ainsi, la dissertation juridique se divise en deux parties, exceptionnellement en trois lorsque le plan binaire s’avère
artificiel.
L’introduction est un élément fondamental, on connaît déjà ici la position du rédacteur par rapport au sujet.
La conclusion n’est, en général, pas nécessaire.
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Sommaire

II. Phase de préparation / brouillon
Conseils liminaires :


Pour que l’entraînement à la dissertation vous soit pleinement profitable, n’oubliez pas que vous
ne devez traiter le sujet de dissertation qu’après avoir pris le temps de lire et de comprendre le
cours ainsi que de travailler sérieusement la fiche de TD. En effet, de nombreux éléments de
réponse au sujet ont été évoqués en cours ou sont mentionnés dans la fiche de TD.



Afin de bien cerner le sujet et éviter les hors-sujets, le temps de réflexion au brouillon doit être
relativement long. Ne cherchez pas à rédiger rapidement la copie : prenez le temps d’analyser
le sujet en profondeur.

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1. Lecture du sujet

Sommaire

La lecture attentive et la compréhension du sujet sont un préalable nécessaire.
Le sujet ne prend pas toujours la forme d’une question. Voici les principales formes qu’il peut prendre :
a. Un intitulé


Une notion ou une institution :
La jurisprudence, La séparation des pouvoirs, Le contrôle de constitutionnalité, Le président de la République, La
filiation naturelle.
 Un groupe nominal :
L’application de la loi dans le temps, Le rôle du Sénat sous la Ve République, Le rôle du Parlement dans un régime
parlementaire et dans un régime présidentiel.
Ne pas réciter son cours, il faut trouver le problème de droit « caché » derrière la notion, les problématiques
sont souvent présentes dans le cours ou dans les fiches de T.D.
Exemple 1 : « La jurisprudence » : Renvoi à une question abordée dans le cours d’Introduction au droit : la
jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Exemple 2 : « Le rôle du Sénat sous la Ve République »: Renvoi à une réflexion plus générale sur le bicaméralisme
et à une interrogation sur l’utilité du Sénat.

Exemples
Cliquez ici



Une notion et une comparaison :
Le bicamérisme en France et en Grande Bretagne,
La protection du consentement dans le mariage et le divorce.
 Deux notions :
Suzeraineté et souveraineté en France (XIIe-XVIe siècles), L’équité et le droit, Le président de la République et le
Premier ministre, La pension alimentaire et la prestation compensatoire.
Ne pas dissocier les deux éléments de la comparaison en les isolant chacun dans une partie ou dans une
sous-partie.
Exemple : « Le mariage et le PACS » : ce sujet implique une comparaison des deux « institutions ». Il ne faut pas parler
du mariage dans une première partie et du PACS dans une seconde.
Dans tous les cas, la première question à poser sera : pourquoi ce sujet ? Car il y a toujours à redécouvrir des
présupposés, des implicites ou un débat déjà existant sur le sujet.
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Exemple
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Sommaire

b. Une question
La question oriente la réflexion. Toutefois, ne pas négliger la phase de réflexion préalable : rechercher
les controverses sous-jacentes, les débats qui ont fait naître cette question.
Reformuler la question pour la problématique afin d’en faire ressortir les enjeux.
Exemples :
La jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Faut-il réformer le Conseil constitutionnel ?
Les pouvoirs du Président américain sont-ils illimités ?
Peut-on dire qu’en France, sous la Ve République, « le Gouvernement détermine et conduit les affaires de la nation » ?
La Ve République est-elle un régime parlementaire ?

Exemples
Cliquez ici

c. Une citation
Expliquer d’abord la citation, puis retrouver les débats ou les questionnements pour lesquels la citation constitue
une réponse possible.
Autrement dit, lorsque le sujet est formulé sous la forme d’une citation, il vous appartient de reformuler le sujet
afin de déterminer quel est le sujet sur lequel on souhaite vous faire réfléchir.

Exemples : En prenant comme exemple le régime de la Ve République, commentez cette affirmation du général de
Gaulle en 1964 : « Une Constitution, c’est un esprit, des institutions, une pratique ».
« Le Gouvernement, pour son existence, dépend du Parlement », déclarait en 1994 M. Balladur, alors Premier
ministre. Que pensez-vous de cette affirmation ?

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Exemples
Cliquez ici

Sommaire

2. Travail au brouillon






Prenez le temps de noter l’ensemble de vos idées au brouillon, sans chercher à tout prix à trouver un plan
immédiatement. Bâcler cette étape vous expose à des risques d’oubli de certains éléments importants et augmente
les risques de hors-sujet.
Rassemblez vos connaissances en lien avec le sujet :
Utiliser votre cours, les documents de la fiche de TD ainsi que les manuels ou éventuellement des articles de
doctrine ( à partir de la Licence 3).
Pendant l’épreuve, vous devez faire travailler votre mémoire pour mobiliser vos connaissances. Connaître le plan
de votre cours par cœur peut alors vous être très utile afin de repérer tous les développements consacrés à la
question que vous devez traiter. Bien évidemment , le sujet n’aura pas nécessairement été exposé sous la forme
dans laquelle il vous est proposé. Il vous faudra alors souvent puiser les éléments nécessaires dans les différents
chapitres du cours.
Exemple




A partir de tous ces éléments, envisager un fil directeur, une démonstration générale à mener sur le sujet.
A partir des termes du sujet se demander : qu’est-ce que je veux démontrer ?
Exemple



Trouver des arguments pour démontrer l’idée générale. Pour cela, faire des regroupements entre les idées
notées au brouillon et qui semblent aller ensemble. Faire en sorte d’arriver à deux grands ensembles, liés
par une articulation logique, qui correspondent à deux idées principales, c’est-à-dire deux arguments
principaux qui démontrent l’idée générale. Ces deux idées feront l’objet des deux grandes parties de la
dissertation.
Exemple
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La question du plan est primordiale et cette étape doit largement retenir votre attention car arrêter un plan,
c’est fixer l’ordre qui sera suivi pour exposer le sujet étudié. Connaître précisément les étapes de la
démonstration avant de commencer la rédaction est la condition de la clarté de vos propos.
Il est nécessaire de réfléchir longuement au plan à adopter même si le sujet a été traité dans le cours. Ne
craignez jamais de choisir un plan différent de celui éventuellement retenu dans le cours ou dans les manuels
que vous avez consultés : le correcteur appréciera votre originalité dans le plan.
Le souci d’originalité ne doit cependant pas vous conduire à adopter un plan incohérent.
POURQUOI UN PLAN EN DEUX PARTIES ?
Un usage qui traduit une méthode de pensée juridique

Le système juridique français est construit autour de distinctions binaires : dans les notions (fait/droit ; droit
objectif/droits subjectifs, droit réel/droit personnel ; biens incorporels/biens corporels, créancier/débiteur, solidarité active/solidarité
passive…) ; dans leur présentation (principe/exceptions, ressemblances/différences, contrat/institution, formation du
contrat/exécution du contrat, recevabilité/fond, notion/régime, statut/fonction…) en fonction du critère de distinction choisi. Le
raisonnement doit donc respecter la logique interne du système.
Clarté et efficacité

- Clarté et efficacité du plan en deux parties expliquent qu’il s’est imposé également dans les Instituts d’études
politiques pour des matières autres que juridiques et même pour les dissertations de culture générale des concours administratifs.
- Réponse synthétique et efficace au problème posé.
- Davantage tourné vers la finalité pratique qui est celle des disciplines juridiques (même si cette finalité peut
sembler lointaine dans le cas de la dissertation, elle reste à l’horizon des questions juridiques).
Ce n’est pas un principe absolu, ni une exigence purement scolaire mais un exercice de discipline intellectuelle qui
stimule la réflexion. Le plan en trois parties reste toujours possible mais est plus difficile à réussir.

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III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)

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2. La rédaction au brouillon
a. La formulation des titres
Le travail au brouillon a permis de regrouper les idées en deux parties et deux sous-parties. Il reste à présent à transformer ces
idées brutes en titres pertinents. Cela nécessite un travail important qui ne pourra être facilité que par des entraînements
réguliers à la dissertation effectués au cours des TD.
Qu’est-ce qu’un bon titre ?

Vous devez fournir un effort particulier pour la formulation des titres.
La formulation des titres doit être soignée car le sens de votre démonstration doit pouvoir être compris à partir de la
seule lecture des titres.
Un bon titre est un titre clair, concis et précis.
Un titre clair est un titre explicite et cohérent : le correcteur ne doit pas avoir à se demander ce que vous avez voulu démontrer.
Exemple : « L’importance du principe dans quelques domaines ».
Un titre doit être formulé avec précision et rigueur juridique
Exemple : « Des fautes en lien avec le service »
Préférer : « Des fautes non dépourvues de tout lien avec le service »
Prohiber les titres généraux (quelques fois susceptibles d’être utilisés pour n’importe quel sujet ou applicables à chacune des
parties de la copie)
Exemple : « Les règles de principe »
« L’acte administratif unilatéral et ses caractères »

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Un bon titre contient une idée unique
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-

Dans une dissertation, un titre doit présenter une idée et pas seulement identifier un thème.

-

Le titre ne doit pas poser une question, mais au contraire présenter l’idée qui permet de répondre
succinctement à cette question.
Les titres ne doivent pas chercher à ménager un suspens.
Exemple : « Quelles sont les raisons de ce changement ? »
Préférer : Les justifications de la décentralisation
Un titre comporte une seule et unique idée :
Eviter l’utilisation, dans les titres, des mots de liaisons tels que « et », « mais », car leur emploi signale
souvent que le titre exprime deux idées.
Exemple : « Le Président et le Premier ministre »
« Un principe important, mais limité en pratique »
Prohiber les titres composés des deux sous-titres
Exemple : « I. La reconnaissance du caractère d’organisme privé chargé d’une mission de service public
A. La détermination du caractère privé de cet organisme
B. L’exercice d’une activité de service public »
Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas similaires.
Exemple : « I. L’absence de responsabilité de l’Etat en cas d’absence de délit ;
B) La nécessité d’un délit pour retenir la responsabilité de l’Etat ».
 I = B : Le I ne recouvre pas l’intégralité du A) et du B).
 Le titre du I contient une répétition maladroite.

Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas contradictoires.
Exemple : « I. Le maire titulaire de la police administrative ;
A) Les divers titulaires de la police administrative générale et spéciale »
 Le I. affirme que le maire est le seul titulaire de la police administrative, alors que le A en
annonce plusieurs.

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Un bon titre est un titre QUALIFIÉ
Vous devez utiliser des adjectifs qui marquent le sens de votre démonstration.
Exemple : « Le statut du président de la République »
« Le statut protecteur du président de la République »


Dans les cours ou dans les manuels, les titres des subdivisions correspondent souvent à des titres neutres tels
que « le statut du Président de la République », « le PACS ». Dans une dissertation au contraire, les titres doivent
nécessairement mettre l’accent sur le sens de la démonstration.
Exemple : Le titre « le statut du président de la République » identifie un thème et n’est pas satisfaisant
car il n’indique pas ce que l’on souhaite démontrer. En revanche, la formulation « le statut protecteur du
président de la République » correspond à une idée précise.
Prohiber les adjectifs inutiles, c’est-à-dire des adjectifs qui ne permettent nullement de préciser le sens
de la démonstration.
Exemple : « Des conditions de légalité pures et simples ».
Vérifier que les adjectifs utilisés ne sont pas contradictoires
Exemple : « I. Un principe complexe de mise en œuvre
A) Des critères d’appréciation simples »

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 Un bon titre c’est aussi…

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Un titre qui commence par un article défini ou indéfini
Exemple : « Révision incomplète des traités »
Préférer : La révision incomplète des traités
Un titre qui ne contient pas de verbe conjugué

Exemple : « Le président accroît sa légitimité »
Préférer : « Le renforcement de la légitimité du président de la République »
Un titre autonome et indépendant
Chaque titre doit pouvoir être compris sans référence à un autre intitulé
Exemple : « I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé.
A) Les critères stricts de mise en œuvre de ce principe »
Le correcteur doit pouvoir comprendre les intitulés sans avoir à relire la subdivision
supérieure. Ici le A) n’est pas autonome car il ne précise pas quel est le principe auquel
correspondent les critères stricts.
Préférer : A) Les critères stricts de mise en œuvre du principe d’expérimentation
Ne pas séparer le I. et le II. par des points de suspension
Exemple : I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé…
II. … mais strictement mis en œuvre
Un titre construit selon la même syntaxe que les autres titres de la copie. Cela permet de créer le plus d’écho
possible entre les titres.²
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Exemple : « A) Un pouvoir discrétionnaire d’origine légale
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B) Le manque en matière de contrôle des actes administratifs »
Préférer : B) Un pouvoir discrétionnaire d’origine juridictionnelle

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Vérification du plan
Une fois que le plan est construit et que les titres sont formulés, il est utile de prendre quelques
instants pour vérifier la pertinence du plan ainsi formalisé. Cette auto-évaluation peut paraître inutile, mais
sera en réalité l’occasion de se rendre compte si le plan est peu pertinent ou que les intitulés sont formulés de
façon maladroite. Cette étape permettra donc d’améliorer le plan avant de rédiger la copie. Pour cela, prendre une
feuille complètement vierge et y inscrire uniquement l’intitulé du sujet et les titres des deux parties et des quatre
sous-parties.
Procéder ensuite à quelques vérifications :


Commencer par vous assurer que les intitulés du (I) et du (II) recouvrent l’intégralité du sujet, sans pour autant
déborder le champ du sujet à traiter.



Procéder ensuite à la même vérification à l’intérieur de chacune des deux grandes parties (I et II)
- s’assurer que les deux sous-parties recouvrent l’intégralité de chacune des parties,
- vérifier que les sous-parties ne contiennent pas des éléments qui débordent le cadre fixé par les titres des
parties.



Vérifier enfin que la formulation des titres est satisfaisante.
Ce travail de vérification sera plus utile si vous l’effectuez après avoir pris un peu de recul au regard de
votre travail au brouillon. En effet, après avoir travaillé pendant longtemps sur le sujet, les idées à développer
sont bien présentes dans votre esprit, mais il se peut que les titres ne les illustrent pas de façon suffisamment
claire. Prendre du recul par rapport au recensement des idées à développer, en laissant passer un peu de temps
avant de commencer la rédaction définitive de la copie (une journée ou simplement quelques instants si vous êtes
en examen), vous permettra de vérifier si les titres sont facilement compréhensibles et s’ils ne trahissent pas vos
pensées.
Une fois que le plan est construit, que sa pertinence est vérifiée et que son contenu est détaillé, vous
pouvez passer à la rédaction de l’introduction.
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b. Rédiger une introduction



Dans la dissertation juridique, l’introduction est assez longue (équivalente au quart, voire au tiers de la totalité du
devoir). Elle doit présenter non seulement la question soulevée par le sujet, mais également la réponse proposée à
cette question. Il faut donc concevoir l’introduction dans son ensemble comme le support d’une démonstration
ayant pour objet de convaincre le lecteur du bien-fondé du plan annoncé.



La longueur n’est pas un but en soi. L’introduction trouvera d’elle-même sa longueur lorsque la maîtrise de
l’exercice sera acquise. Il faut, dans un premier temps, suivre les étapes demandées, sans se préoccuper de la
longueur de l’introduction, mais bien plutôt des enchaînements logiques et de la cohérence de l’ensemble. Pour
les premiers devoirs, mieux vaut une introduction courte mais claire et bien conduite qu’un exercice de
remplissage.



Rappel : par convention, le lecteur n'est pas censé connaître le sujet : c'est donc à l’introduction de l'amener.

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L’introduction doit comporter les étapes suivantes:
1.

L’entrée en matière ou phrase d’accroche
Plusieurs types d'amorces permettent, chacune à leur façon, d’indiquer le contexte dans lequel s'inscrit le sujet. Voici, indiquées de
manière sommaire, quelques possibilités :

-

L'actualité : des faits récents invitent à s'interroger sur le problème posé par le sujet (actualité législative ou

politique par exemple).

-

L'histoire : le problème n'est pas nouveau ou ne peut être compris sans mise en perspective. Il pourra donc
des connaissances historiques précises.

être utile de recourir à

 Attention cependant à ne pas remonter trop loin dans le temps, en procédant à des raccourcis historiques
vertigineux ou à des entrées en matière trop longues.

 A fortiori, débuts à proscrire absolument : "Depuis la nuit des temps ..." ou "Depuis toujours, l'homme...".
 Inutile également de refaire toute l’histoire des institutions depuis la Révolution pour parler de la Ve
République.

A éviter
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-

Le cadre juridique dans lequel s’inscrit la notion proposée par le sujet :
Exemple : « En droit constitutionnel, le cadre juridique proposé par la Constitution »

-

Une citation : quand on dispose d'une citation appropriée (se garder des citations passe-partout ou raccrochées
artificiellement au sujet) et que le sujet n'en comporte pas déjà une.

-

(début cependant plus approprié pour les dissertations de culture générale que pUn débat récurrent dans la société actuelle ou le
monde contemporain our les dissertations juridiques) ou plus simplement la question générale à laquelle se rattache le sujet.
Cette liste, bien entendu, n'est pas limitative. Ainsi, il n’est pas interdit de commencer par une définition des termes du sujet.
N’oubliez pas que la phrase d’accroche ne doit pas être trop éloignée du sujet car sinon il sera difficile de faire rapidement le lien avec le
thème à traiter. Pour éviter cet écueil, vous pouvez rédiger la phrase d’accroche après avoir rédigé le reste de l’introduction. Cela
vous permettra de créer un lien entre la phrase d’entrée en matière et votre problématique.

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2.

Le sujet
Étape essentielle trop souvent oubliée : le contexte n’est là que pour amener le sujet. Il ne s’agit pas
forcément de reprendre le sujet textuellement, mais de faire clairement apparaître soit la notion, soit la
proposition, soit la question proposées à la réflexion.
→ Lorsque le sujet est une citation, recopier cette citation. Si elle est trop longue, la fragmenter et n’en reprendre
que les extraits les plus significatifs.

3.

Explication et délimitation du sujet
Définir les termes : rapidement et de façon incidente lorsqu’ils sont connus, plus longuement si la définition
même pose problème.
Bien veiller à donner la définition juridique des notions invoquées par le sujet.
Exemple

Préciser la signification du sujet en apportant les éléments de connaissance nécessaires (juridiques,
historiques, éventuellement sociologiques) et délimiter son champ d'application en justifiant, si besoin est,
les choix qui ont été faits. Il faut souvent, en effet, préciser la délimitation chronologique du sujet, lorsque celui-ci
ne comporte aucune indication de date.
Exemple
La délimitation peut être aussi spatiale.
Exemple

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La délimitation concerne aussi le fond du sujet. Si on a choisi de limiter l’extension d’une notion, par exemple, il
faut le justifier à ce moment de l’introduction.
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4.

Problématique ou ligne de démonstration
L’analyse du sujet a fait apparaître la ou les questions soulevées par le sujet, le ou les problèmes qu’il pose, c’est-à-dire son
intérêt et ses enjeux.
Cependant, à ce stade de l’introduction, il ne s’agit plus de questionner mais de répondre : formuler la problématique, c’est exposer ce
qu’on entend démontrer dans la dissertation. Même si on ne l’écrit pas, il faut supposer que l’on pourrait introduire la problématique par
la formule suivante : « On voudrait démontrer que… ». La problématique n’est par conséquent pas nécessairement formulée sous la
forme interrogative. Si tel est le cas, il convient de la faire suivre de la réponse apportée à la question ainsi posée, réponse dont le bienfondé sera démontré dans les développements de la copie. Ainsi, l’introduction ne vise en aucun cas à ménager le suspens : le
correcteur ne doit pas attendre la fin de la copie pour connaître la réponse donnée par l’étudiant à la question posée.

Exemple

A noter : Parfois la question que vous devez traiter est directement posée dans le sujet. Il convient alors de répondre
précisément à la question posée. En général, ce genre de sujet invite l’étudiant à prendre personnellement position en présentant
une argumentation juridique fondée sur les éléments présents dans le cours ou trouvés dans les manuels.
Exemple (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette, 2002) : Au lieu de donner comme sujet « Les projets de
réforme du droit des sociétés », l’enseignant peut préférer des formulations plus ciblées : « Faut-il réformer le droit des sociétés ? »

Exemple
5.

Annonce du plan
Le plan ne sera pas annoncé sous forme de questions qui laissent au développement le soin d’apporter les réponses, mais
sous la forme d’une proposition dont le plan fournit les éléments de preuve. Ainsi, les intitulés de chacune des parties doivent
exprimer des réponses claires et précises à la question posée par la problématique ou par le sujet lui-même.
Éviter, si possible, les formulations du type : « Dans une première partie, nous verrons ... et dans une deuxième partie, nous
analyserons ... ». Si le plan repose effectivement sur une hypothèse de démonstration, il pourra être annoncé par une phrase reprenant les
titres des parties principales du développement.

Exemple
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En résumé
En résumé, les points indispensables d’une introduction sont :

La définition des termes du sujet

La délimitation du champ du sujet
(notamment temporelle et spatiale)

La formulation de la
problématique

L’annonce de plan
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3. La rédaction de la copie
Après avoir élaboré au brouillon l’introduction, qui justifie votre approche du sujet, ainsi que le plan, qui permet de mettre en
relief votre compréhension et votre traitement du sujet, il faut passer à la rédaction entière de la copie. Le temps imparti à l’épreuve étant
limité, la rédaction des développements se fait directement sur votre copie d’examen. Le but des développements est de construire une
démonstration convaincante répondant à la problématique soulevée dans l’introduction et se fondant sur les connaissances de fond
acquises en cours, dans les manuels, etc.
a. Comment se présente une copie ?


Le devoir doit être entièrement rédigé
 Une dissertation est un devoir entièrement rédigé : éviter les abréviations et la présentation de certaines idées sous forme de
tirets.
 Il comporte, selon l’écriture et la copie, environ de huit à dix pages



Le plan du devoir est apparent
 La dissertation juridique est organisée suivant un plan apparent : les titres des parties et sous-parties doivent être notés dans le
devoir et il est préférable de les souligner.



Les développements s’enchaînent
Pourquoi ? Si la démonstration doit pouvoir être comprise en lisant les titres uniquement, en sens inverse, la dissertation doit pouvoir être
lue dans sa continuité, en faisant abstraction des titres, et ce même si l’usage est de faire apparaître le plan dans la copie.
Comment ? Cela suppose la rédaction de chapeaux, de transitions entre les parties mais également entre les sous-parties, et le
recours aux mots de liaison entre les paragraphes.



Présentation formelle de la copie
Pour une illustration, cliquez sur l’icône suivante:

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b. Comment rédiger les développements ?

Les développements servent à démontrer. Ne vous contentez pas d’exposer vos connaissances de manière descriptive.



La démonstration sera d’autant plus percutante que vous utiliserez régulièrement des mots de liaison (« or », « par
conséquent », « il en résulte que… », « toutefois », etc.)



Lire régulièrement des articles juridiques, notamment ceux qui sont intégrés dans les fiches de TD, vous aidera à acquérir le style
approprié pour la rédaction de la dissertation.



S’il est capital de ne pas laisser de côté ce qui fait partie du sujet, il est tout aussi important de ne pas traiter ce qui est en dehors.
Même si vous estimez que votre copie est trop courte, abstenez-vous de compléter vos paragraphes en ajoutant, de façon
délibérée, des développements étrangers à la question.



Ayez le souci majeur de la clarté : choisissez les termes juridiques exacts (le langage juridique est un langage précis) et éviter
les phrases longues et alambiquées.
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c. Comment rédiger les chapeaux ?
- Qu’est ce qu’un chapeau ? Un « chapeau » est un court paragraphe de présentation
- Où doit-on le faire apparaître ? Il figure au début de chaque grande partie (I et II)
- A quoi sert-il ? Il permet d’annoncer les étapes de la démonstration qui suit.


Comment rédiger un bon chapeau ?



Un bon chapeau annonce formellement les sous-parties. Le chapeau annonce explicitement les sous-parties en signalant le
A et le B entre parenthèse à la suite de la présentation de chacune d’entre elles.
Exemple
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La dernière phrase du chapeau doit jouer un rôle d’annonce des sous parties. Elle peut par exemple être
formulée de la manière suivante : « […] Ainsi, alors que le préfet est en charge du contrôle de légalité des actes
des collectivités territoriales (A), il représente aussi une institution d’appui pour ces entités locales (B). »
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Un bon chapeau ne se contente pas de reprendre les intitulés des sous-parties

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Si le chapeau se contente de reprendre dans une phrase les intitulés des deux sous-parties (A et B), il n’est pas d’un grand
intérêt et n’a un rôle que formel.
Vous ne pouvez pas vous contenter de rédiger votre chapeau en une seule phrase de ce type : « Après avoir vu
l’exécutif comme autorité prépondérante dans l’initiative de la loi (A), nous verrons son rôle influent dans
l’adoption des lois (B). »


Exemple

Un bon chapeau doit mettre en perspective la démonstration
Un chapeau doit mettre en perspective la démonstration, c’est-à-dire justifier le choix des étapes de l’argumentation qui
a été fait dans la partie.
Pour y parvenir, il serait pertinent que la (ou les) première(s) phrase(s) du chapeau permettent la présentation du
contexte dans lequel s’inscrivent et s’enchaînent les deux sous-parties.
Le Parlement est érigé par la Constitution comme l’organe en charge de la fonction législative par excellence. Cependant,
dans le régime parlementaire français, l’organe exécutif dispose lui aussi de nombreux pouvoirs venant interférer dans le
processus législatif. Ainsi, l’exécutif joue un rôle prépondérant dans l’initiative des lois (A) et il représente une autorité
influente dans l’adoption des lois (B).



Exemple

Un bon chapeau ne doit pas commencer à développer une argumentation
Le chapeau ne doit pas être trop long : il ne doit pas contenir plus de deux ou trois phrases. L’argumentation est
strictement réservée aux développements.



Comment savoir si mon chapeau est bien rédigé ?
Si,
la rédaction
de mon
chapeau,
n’arrivedepas
à formuler
phrase de
présentation
contexte venant
Si lors
mondechapeau
est bien
rédigé,
il mejepermet
vérifier
que la
la première
démonstration
est
logique etducohérente.
justifier la logique de l’enchaînement de mes deux sous-parties, cela signifie sans doute que l’articulation de mes deux
sous-parties est artificielle. De ce fait, les développements risquent ensuite d’être décousus.
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Exemple

d. Comment rédiger les transitions ?

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Qu’est ce qu’une transition ? La transition correspond aux quelques lignes qui permettent de formuler de manière synthétique
le point de la démonstration auquel on est parvenu et d’annoncer la deuxième partie comme une suite logique de la première.
Où doit-on la faire apparaître ? Elle figure entre les deux grandes parties (I et II). Une petite transition permet aussi d’enchaîner
les développements entre les sous-parties (A et B).
A quoi sert-elle ? La transition assure l’enchaînement des développements. Grâce à elle, on vérifie la cohérence et l’organisation
logique de son plan.


Comment savoir si ma transition est bien rédigée ?



Une transition doit être propre au devoir que vous êtes en train de rédiger.

Exemple : Vous ne pouvez pas vous contenter pour la transition de dire : « Après avoir vu la première partie,
nous allons voir la seconde. »


Exemple

La rédaction de votre transition doit faire preuve de précision.

Exemple : vous ne pouvez pas vous contenter d’écrire : « Comme on vient de le présenter, le président de la
République est un personnage important, mais son pouvoir est tempéré. »
Afin de rédiger une bonne transition, il va falloir préciser, en fonction de ce que vous aurez argumenté dans
vos développements, pourquoi le président de la République est un personnage important (pouvoirs propres du
président de la République, régime semi-présidentiel…) et pourquoi vous annoncez que son pouvoir est tempéré
(régime parlementaire, dyarchie à la tête de l’exécutif…).


Exemple

Afin de démontrer la logique de vos développements, votre transition doit toujours souligner l’intérêt de ce que l’on vient de
démontrer relativement à la problématique soulevée ET présenter la pertinence de la deuxième partie, suite logique
permettant de mener la démonstration à son terme.

Exemple : une introduction n’opérant pas ce lien entre les deux parties n’est pas opérante. Vous ne pouvez pas
vous contenter d’un résumé de la première partie en fonction de ce que vous venez d’écrire et simplement annoncer
ensuite : « Passons maintenant à la deuxième partie. »
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Exemple
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e. Faut-il faire une conclusion ?


Généralement, on considère que la conclusion est inutile dans la dissertation juridique, la démonstration
ayant été conduite à son terme à la fin de la deuxième partie.





Ne pas faire de conclusion si :
Votre but n’est que de résumer ce qui a déjà été dit
Vous n’apportez pas d’idée nouvelle



Vous pouvez faire une conclusion si :
Elle apporte une idée nouvelle qui constitue un point d’aboutissement de la démonstration.

Ne cherchez donc pas à faire une conclusion si vous n’avez rien à ajouter à votre démonstration.

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f. Comment organiser la présentation de son texte ?
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1.

Comment bien disposer son texte ?



Organiser ses développements en paragraphes



Qu’est ce qu’un paragraphe ?
Le paragraphe (§) correspond à une unité de sens (une idée et son développement). Il ne faut commencer un nouveau paragraphe que lorsque vous
changez d’idée.



Comment se matérialise un paragraphe ?
Il se matérialise par un alinéa (retour à la ligne + retrait).



Pourquoi organiser les développements en paragraphes ?
- Pour celui qui écrit, faire des paragraphes, c’est structurer sa pensée.
- Pour le lecteur, le paragraphe est un repère visuel qui aide à comprendre la structure du raisonnement.



Comment construire un paragraphe ?
En règle générale, chaque paragraphe s’organise en trois phases : la présentation de l’argument, son explication et son illustration par un
exemple.



Les erreurs à éviter :
- Le texte compact et indigeste
- Le texte morcelé



Combien de paragraphes doit contenir ma copie ?
- L’introduction : en fonction de sa longueur, pourra comporter de 2 à 4 paragraphes soit au minimum un paragraphe pour l’entrée en matière et le
sujet, un autre pour l’explication du sujet, la problématique et l’annonce de plan, la longueur des développements pouvant amener à les subdiviser
- Le développement : il faudra au minimum un paragraphe par subdivision inférieure du plan (points 1 et 2 des sous-parties A et B) et généralement
plus (2 ou 3) en fonction de la longueur des développements.

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Bien utiliser les sauts de ligne



Quand dois-je sauter une ligne
- Les sauts de ligne doivent servir uniquement à distinguer les différentes parties de la dissertation.
- Ils ne doivent pas servir à distinguer les paragraphes.
Exemple : l’introduction ne doit pas être « hachée » par un saut de ligne à la fin de chaque phrase.



Penser à aligner son texte



Pourquoi aligner son texte ?
- L’alignement du texte améliore la lisibilité de votre copie.
- Il facilite aussi l’identification de vos différents paragraphes par le lecteur, grâce à la visibilité des alinéas.
- Trop d’étudiants présentent le texte comme une masse informe et ne remplissent pas les lignes, répugnant notamment à
couper les mots.



Comment procéder à cet alignement ?
- Pour un devoir rédigé grâce au support informatique, pensez à justifier votre texte.
- Pour un devoir rédigé à la main, il faut veiller à aligner le texte à droite et à gauche, ce qui suppose de commencer à écrire
contre la marge (sauf la première ligne qui débute par un retrait) et de remplir la ligne entièrement.

2.

Comment améliorer la lisibilité de sa copie ?
Le but est ici de permettre une lecture fluide et aisée de la copie.



Soignez votre écriture
- Gardez toujours à l’esprit qu’une écriture illisible nuit à votre démonstration.
- Si le lecteur passe son temps à essayer de « décrypter » votre écriture, son intérêt pour vos idées sera proportionnellement
décroissant aux efforts fournis pour vous lire.

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La ponctuation est essentielle
 La ponctuation rend visible la construction des phrases, elle indique donc au lecteur où arrêter son regard
et détermine donc les tranches de texte à lire d’une traite.

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L’oubli d’un point équivaut à l’oubli d’une limite et le lecteur, lorsqu’il aura compris qu’il est allé trop loin dans sa lecture,
sera obligé de revenir en arrière pour rectifier lui-même la bonne ponctuation.




L’orthographe joue un rôle prépondérant dans l’appréciation de votre copie
Pourquoi ? L’orthographe fait partie des repères visuels sur lesquels s’appuie le lecteur pour lire vite et sans
hésitation. Même si cela se passe très vite, la multiplication des obstacles finit par indisposer le lecteur.



L’écriture « texto » ainsi que les abréviations sont formellement prohibées de tout devoir écrit.



Les accents ne doivent pas être considérés comme des éléments facultatifs.
Exemple : Le president de la republique à des pouvoirs propre que l’art. 18 de la constit. rappel ainsi il dispose par ex
des pouvoirs de méssage de dissolut°.
Vous avez eu du mal à lire cette phrase ? Votre correcteur aussi et il doit consciencieusement décrypter environ quatre
pages ainsi rédigées…multipliées par x nombre de copies…



Soignez la coupe des mots
La coupe des mots se fait entre 2 syllabes (entre les 2 consonnes en cas de consonnes doubles) et se marque par un
tiret en fin de ligne (et non au début).
Exemples de coupes possibles : or/tho/gra/phe
at/ten/tion
exa/men





En cas d'apostrophe, pas de coupe après l'apostrophe : la syllabe doit être complète.
Exemple : l'a/pos/tro/phe



Les majuscules ne doivent faire l’objet d’aucune négligence
Les majuscules sont également des points de repère qui contribuent à faciliter la lecture. La négligence dans leur
emploi est donc une cause d'hésitation pour le lecteur.



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MAJUSCULE

PAS DE MAJUSCULE

- aux noms de pays, de continents: la France , l'Europe
et de peuple : les Français, les Européens

- aux adjectifs : le peuple français, l'unité européenne
ni aux noms de langue : parler le français

- un cas particulier : le Premier ministre

- aux noms de fonction : le député, l’empereur, le roi, le
préfet, le président de la République, le président du
Conseil, le ministre

- à État quand il désigne un pays, une nation, son
gouvernement, son administration : un conseiller d’État,
un coup d’État, l’État d’Israël

- minuscule dans les autres sens : état civil, état de
siège

- pour les noms des organismes et institutions d’État à
caractère unique qui sont de véritables noms propres :
l’Assemblée nationale, la Chambre des lords, le Congrès
(des États-Unis), le Conseil constitutionnel, le Conseil
d’État, le Conseil des ministres, la Cour de cassation, le
Gouvernement (français), le Parlement (ou les
Chambres), le Sénat, le Trésor, le Tribunal des conflits
Le premier mot nécessaire à l’identification portera une
majuscule, ainsi que l’adjectif qui précède

- pour les noms d’organismes d’État qui sont un
certain nombre du même type : la commission des
finances, le conseil général, la cour d’appel de Poitiers, la
direction du budget, la mairie du Havre, le tribunal
correctionnel

- pour le nom d’un régime politique lorsqu’il désigne un
pays ou une époque : l’Ancien Régime, la Deuxième
République, l’Empire, la République française, le
Troisième Reich
S’il est accompagné d’un adjectif, majuscule à l’adjectif s’il
précède le nom
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Grenoble

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Veillez au style de votre copie

 Veillez à la précision du vocabulaire, en particulier du vocabulaire juridique.
 Utilisez des mots de liaison.

- Pour mettre en évidence à la fois la progression de la démonstration et son organisation.
Exemples : tout d’abord, ensuite, enfin ; d’une part, d’autre part ; en outre, par ailleurs…
- Et la logique de l’argumentation.
Exemples : car, en effet, donc, par conséquent, c’est pourquoi, or…
 Vous ne devez pas utiliser la première personne dans une dissertation : celle-ci se présente

comme une démonstration et non comme l’expression d’une opinion.
 Veillez à user du style de la langue écrite.

Les tournures familières, les abréviations, les phrases incomplètes, et de manière générale, tout ce
qui pourrait marquer une certaine désinvolture à l’égard du lecteur.


Relisez la copie avant de la rendre

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g. Comment gérer son temps ?


Combien de temps m’est-il imparti pour rédiger ma dissertation en conditions d’examen ?
En général, une dissertation doit être conçue et rédigée dans un délai de 3 heures.
Ce délai peut sembler court, c’est pourquoi il importe d’utiliser au mieux ces 180 minutes et de vous entraîner
progressivement à cette limitation de temps lors de la rédaction de vos devoirs maison.



Combien de temps dois-je consacrer approximativement à chaque étape ?

I – La préparation de la dissertation : 1 heure
1. Les étapes de réflexion : 30 minutes
Les étapes de réflexion sur le sujet et de recherche de la problématique sont essentielles : il faut leur consacrer au
moins une trentaine de minutes avant de commencer à élaborer le plan.
1re étape : réflexion sur le sujet
- Repérer la forme du sujet, analyser les termes, noter toutes les idées et connaissances concernant le sujet,
cerner et délimiter le sujet.

2e étape : recherche et formulation de la problématique
- Faire apparaître un fil conducteur, qui correspond au problème soulevé par le sujet, et formuler ce qui fera l’objet
de la démonstration.

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2. L’élaboration du plan : 30 minutes

3e étape : construction du plan détaillé

Sommaire

- Regrouper les données par thèmes, éliminer ce qui ne peut s’insérer dans la démonstration, définir 2 (ou 3) idées
directrices qui sont les étapes de la démonstration (I, II), décomposer chacune en arguments qui constitueront les
sous-parties, prévoir les exemples à l’appui.
- Vérification de la correspondance des intitulés et du contenu : cohérence en regard du plan annoncé, titres qui se
font écho.

Cette phase de conception est déterminante de la rédaction, qui sera d’autant plus aisée que sa préparation aura
été soignée et ordonnée et le plan élaboré avec précision.
II – La rédaction : 2 heures
1re étape : rédaction de l’introduction : 30 minutes environ
- L’introduction doit être rédigée au brouillon, puis recopiée après une relecture attentive.
2e étape : rédaction du développement, des chapeaux, des transitions : 1 heure 20 environ
- Les développements ne peuvent faire l’objet d’un brouillon faute de temps : c’est votre plan détaillé qui vous
guidera dans cette étape de rédaction.
3e étape : relecture : 5-10 minutes
Elle peut être organisée en deux temps :
- une relecture après la rédaction de chaque développement
- puis une relecture finale afin de faire disparaître fautes d’orthographe, d’accords, de syntaxe mais aussi pour
appréhender globalement le contenu de votre copie.

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IV. A faire / à ne pas faire
A FAIRE


- faire preuve de qualités formelles qui
permettent une lecture fluide et facile de la
copie.



- disserter, c’est démontrer : la dissertation
doit proposer une argumentation dynamique,
une progression. Cela suppose un plan orienté
vers un objectif de démonstration, et non
uniquement un mode de « rangement » des
connaissances.



- démontrer, ce n’est pas seulement affirmer,
c’est aussi expliquer ses arguments et les
justifier en apportant des faits et des
exemples précis. On appréciera donc des sousparties
qui
soient
de
véritables
développements, avec explication, illustration
et justification des propositions et arguments
avancés.

A NE PAS FAIRE


- réciter au lieu de disserter : la dissertation,
même si elle suppose acquises les
connaissances apportées par le cours, n’est pas
pour autant un simple exercice de restitution
de ces connaissances. Vérifier que les différents
développements sont bien nécessaires à la
démonstration et orientés par elle.



- les développements hors-sujet (faire un
lien avec les passages hors-sujet des copies
corrigées).



- utiliser uniquement la théorie et non la
pratique des institutions.



- les développements « secs
n’apportent rien de plus que le plan.

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»

qui

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Bonnes et mauvaises copies
Remarques générales

- Le sujet « Le Président de la République et le Peuple sous la Ve République » était le sujet d’examen de la
session de juin 2002 en régime normal (groupe A, enseignant : M. le Doyen BERNARD).
- Cet examen se déroule en trois heures, sans document.
- Les copies ont été retranscrites telles quelles, à l’exception des fautes d’orthographe qui ont été corrigées.
- Les annotations de ces copies vous permettront de mieux comprendre les qualités attendues d’une dissertation et
les défauts à éviter.
- Un corrigé entièrement rédigé de ce sujet est disponible dans l’ouvrage : Les Annuels de droit constitutionnel Dalloz, 2001, p. 135 et suivantes.
Exercice
- Pour que la lecture de ces copies vous soit utile, essayez de travailler au brouillon sur ce sujet, en suivant les
conseils indiqués. Comparez seulement ensuite votre travail avec les copies et les remarques qui les
accompagnent.
Consultez les copies suivantes:

Copie 17/20

Copie 12/20

FIN

Copie 8/20

Copie 6/20

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« Le président de la République et le peuple sous la Cinquième République »
Cours

Dates / Evènements

Personnages

Définition juridique des
termes du sujet et de
leur(s) contraire(s)
éventuellement :

Se remémorer le plan du
cours et le faire « défiler » en
identifiant les passages du cours
qui portent sur le sujet :
-l’élection du Président,
-le référendum,
-la dissolution,
-la cohabitation.

-1962

: révision de la Constitution
instaurant l’élection du Président
de la République au suffrage
universel direct
-- 1962 et 1969 : Référendums
sur la base de l’article 11 au lieu
de l’article 89 de la Constitution
-- Elections présidentielles de
2002…

-Mitterrand : dissolutions en
1981, en 1988
- Le Président Chirac :
dissolution en 1997, référendum
en 2000

Le Président de la République
Le peuple
Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
Le Président de la République et
le peuple

Jurisprudence

Eléments historiques

Droit comparé

Exemples

Néant

Le Chef de l’Etat et le peuple
avant la cinquième République

Les relations entre le Chef de
l’Etat et le peuple dans les
systèmes juridiques étrangers
(Etats-Unis…) : les comparer à la
France

Dans ce cas, cette rubrique se
confond avec la rubrique « dates
et évènements »

Exclure les idées hors-sujet
Parmi les idées, celle qui porte sur la cohabitation entre-t-elle vraiment dans le champ du sujet : en quoi la cohabitation intéresse-t-elle les
relations Président/peuple ? Attention : évoquer la cohabitation est intéressant seulement si on fait le lien avec le sujet.

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Exemple
suivant

Sommaire

« La protection du consentement dans le mariage et le divorce »
Cours
Se remémorer le plan du cours
et le faire « défiler » en identifiant
les passages du cours qui
portent sur le sujet :
- La protection du consentement
dans la formation du mariage, ce
qui ne pose guère de difficultés
en raison de l’aspect contractuel
du mariage qui n’est pas
contesté.
- En revanche, il faut « piocher »
les passages relatifs au
consentement dans la procédure
de divorce.

Définition juridique des
termes du sujet et de
leurs contraires
éventuellement
Consentement
Mariage
Divorce

Jurisprudence
- Rappel du célèbre arrêt
« Berthon » des chambres
réunies de 1862 à propos de
l’erreur.
- civ. 2ème, 6 mai 1987 : une
convention homologuée ne peut
être annulée pour vice du
consentement.

Eléments historiques/
Dates
- Loi du 26 mai 2004 réformant
le divorce : protège t-elle autant
le consentement par rapport au
droit antérieur ?
- Loi du 4 avril 2006 qui introduit
de nouvelles dispositions tendant
au renforcement de la protection.

Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
dans le mariage et le divorce

Exemples

Exclure les idées hors-sujet :

Citer de la jurisprudence à titre
d’exemples.

Récitez son cours sur les toutes les conditions de formation du mariage, ou sur les cas de divorce est
inutile. L’intérêt du sujet est de rechercher les règles protectrices du consentement dans le mariage et
dans sa dissolution, et de les comparer.

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Exemple : « Les pouvoirs du président de la République »



Connaissances nécessaires : Les pouvoirs reconnus par la Constitution au président.



Mobilisation des connaissances : Ne pas se contenter d’énumérer les articles de la Constitution qui déterminent
les pouvoirs du président. Il faut analyser et réfléchir aux problèmes qu’ils posent, notamment dans leur mise en
œuvre.



Lien avec le cours : Le cours, en évoquant ces pouvoirs, aura proposé, par exemple, des éléments de réflexion
sur la conception de l’institution présidentielle ou sur la façon dont ces pouvoirs ont été utilisés, au cours de
l’histoire de la Ve République.



Approfondissement : Chercher dans une autre partie du cours dans les fiches de TD et dans les ouvrages de
références des éléments pour réfléchir sur la pratique institutionnelle en période de cohabitation…

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Exemples :


- « Le rôle du Parlement sous les Troisième et Quatrième Républiques » :
sur ce sujet, je veux démontrer que le Parlement a une place essentielle pendant ces deux régimes ; qu’il est
l’organe le plus puissant.



- « Le rôle de l’organe exécutif sous la Troisième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer que l’organe exécutif est faible, qu’il a des difficultés à remplir sa fonction.



- « Le Président de la République et le peuple sous la Cinquième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer qu’il existe un lien direct entre le Président et le peuple, que leurs relations sont très
importantes, qu’elles sont très étroites.



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » :
sur ce sujet, je veux établir une comparaison entre la formation et la dissolution du lien matrimonial sous l’angle de
la protection du consentement. Il sera, toutefois, difficile de trouver des points communs entre mariage et divorce
dans leur façon de prendre en considération le consentement ; il faudra donc se rattacher à des notions juridiques
classiques.

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Exemples :



- Le rôle du Parlement est essentiel sous les Troisième et Quatrième Républiques, tant du point de vue de
l’élaboration de la Loi (I) que du contrôle du gouvernement (II).



- Le Président et le peuple entretiennent des relations étroites sous la Cinquième République non seulement grâce
à l’élection au suffrage universel direct (I), mais aussi grâce aux occasions où le Président de la République donne
la parole au peuple (II).



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : cette protection passe, dans les deux
domaines, par la présentation des moyens juridiques de protection (I), puis par celle des sanctions de la violation
du consentement (II).

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Exemple 1 :
« Ainsi un sujet consacré aux “Responsabilités du président de la République sous la Ve République“ rend sans
doute utile une explication de ce que sont la responsabilité en droit et les différentes formes de celle-ci (politique,
civile et pénale). Le sujet consacré au “Rôle du juge de la loi du Conseil constitutionnel“ nécessite une première
approche de la notion de « juge » ou de juridiction. De même, il faut s’interroger sur le sens du mot loi et ses
différentes acceptions (loi constitutionnelle, loi organique, loi référendaire, diversité des lois ordinaires…) ».
[Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques 2002, sous la direction de Michel Verpeaux,
Dalloz, p. 131]



Exemple 2 :
Un sujet consacré au consentement dans le mariage et le divorce nécessite une explication de la notion
contractuelle de consentement, sa définition, la notion de vices du consentement, les différents vices, enfin une
définition sommaire (en quelques mots précis) des notions juridiques de mariage et de divorce.

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Exemple 1 :
un sujet sur « Le président de la République » demandera de rappeler (et donc d’étudier) tous les régimes qui
ont consacré un président, et englobera l’actualité la plus récente. Parfois, c’est tout simplement le programme
traité en cours qui permettra de fixer les limites chronologiques du sujet.



Exemple 2 :

Le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » s’entend du droit positif, mais il
faut, dans l’introduction rappeler l’historique des deux institutions afin de les replacer dans leur contexte afin de
mieux apprécier le droit actuel ; il faut également, au coup par coup, évoquer les réformes récentes (la loi du 26
mai 2004 réformant le divorce prend davantage en compte le consentement et la loi du 4 avril 2006 étend la
protection du consentement lors de la formation du mariage).

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Exemple :
Si le sujet est « Le régime parlementaire dans le monde contemporain » , il faudra préciser les pays concernés
par la réflexion.
Dans ce cas également, le cours permettra de limiter les cas envisagés. Un sujet sur « Le Parlement dans les
régimes politiques occidentaux » renverra aux Etats-Unis et à l’Europe.

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Exemple 1 :
Si on considère que le sujet sur « Les pouvoirs du président de la République » permet de poser le problème
plus général de la Constitution de 1958 comme un texte de compromis entre les conceptions des tenants d’un
régime parlementaire classique et celles du général de Gaulle, on pourra proposer l’hypothèse de démonstration
suivante :
« Le président de la République est ainsi doté de pouvoirs conséquents par la Constitution et surtout d’une
fonction prééminente due à sa nouvelle qualité reconnue d’arbitre (art. 5). Toutefois, les divers présidents ne se
satisferont pas de ces pouvoirs constitutionnels et s’efforceront de les étendre par la pratique ».



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », il faut
délimiter le sujet en indiquant que si le mariage est toujours à prendre en considération, tous les cas de divorce ne
sont pas concernés. Seuls les divorces dit par consentement mutuel et par acceptation du principe de la rupture du
mariage impliquent directement ou indirectement le consentement des époux.
Quant au consentement, il s’agit toujours de la même notion, sociologiquement, il s’agit de donner son libre accord
à une situation de droit, à une forme particulière de contrat, alors que juridiquement, son appréhension est variable.
Le mariage est influencé par le contrat, même s’il participe d’une institution fondamentale du droit ; et le divorce,
longtemps banni du droit français, reste, en grande partie étranger à la notion de contrat. Les efforts du législateur
de 1975 et de 2004 pour l’adapter à l’évolution de la société, ne sont pas aller jusqu’à le contractualiser. Seuls les
divorces par acceptation et plus particulièrement sur demande conjointe ménage une place non négligeable au
consentement des époux.

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Sommaire



Exemple 1 :
Pour le sujet « Les pouvoirs du président de la République », la première partie montrera donc que les pouvoirs
constitutionnellement reconnus au chef de l’État depuis 1958 ne sont pas en rupture avec la conception du régime
parlementaire, même s’il dispose de pouvoirs nouveaux, tandis que la seconde partie montrera qu’il s’est produit,
dans la pratique, une extension des prérogatives présidentielles.
→ La ligne de démonstration exposée plus haut (problématique) sera suivie de cette annonce de plan : « Envisager
les pouvoirs du président sous la Ve République doit conduire à envisager successivement les pouvoirs issus du
texte constitutionnel (I) et les pouvoirs provenant de la pratique institutionnelle (II) ».
→ [Pour le développement de ce plan, voir Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques
2002, sous la direction de Michel Verpeaux, Dalloz, p. 152 et suivantes.]



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », on peut dire
que si le consentement existe dans le mariage comme dans le divorce, il présente des formes et des caractères
juridiques très différents ; pourtant, dans les deux cas, le loi s’est donnée les moyens de la protéger et les
sanctions adaptées pour veiller au respect de ce dernier.

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Sommaire



Exemples de formules d’annonce (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette,
2002) :
- « Alors que sa fonction politique est en déclin (I), sa fonction administrative ne cesse de s’élargir (II). »
- « Alors que dans leur domaine les deux notions se ressemblent (I), en revanche elles s’opposent nettement dans
leur mise en œuvre (II). »
- Pour « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : « afin de prendre l’exacte mesure de la
protection du consentement dans le divorce et le mariage, il convient, dans un premier temps, de comparer les
moyens juridiques mis en œuvre pour cette protection (I) avant de comparer les sanctions intervenant en cas de
violation du consentement (II) ».

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III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)
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Slide 32

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SOMMAIRE
I Pour quoi faire ?

a)

II Phase de préparation / brouillon

b)
c)

1.

Lecture du sujet

2.

Travail au brouillon

III Phase de rédaction

e)

1.

Présentation formelle

2.

Rédaction au brouillon

a)

Formulation des titres

b)

Rédiger une introduction

3.

La rédaction de la copie
Comment se présente une copie?
Comment rédiger les
développements?

a)
b)

d)

Comment rédiger les chapeaux?
Comment rédiger les transitions?
Faut-il faire une conclusion?
Comment organiser la
présentation de son texte?
Comment gérer son temps?

IV A faire/ A ne pas faire
V Copies
VI Exercices

VI QCM
VII Bibliographie

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Sommaire

I. Pour quoi faire?
1. A quoi sert une dissertation ?
La dissertation, est un exercice de démonstration à partir des connaissances du cours. Elle permet de vérifier :
 1° que vous avez assimilé ces connaissances (entendez que vous les avez à la fois mémorisées et comprises) ;
 2° que vous êtes capables de les mobiliser dans l’optique d’un sujet donné (qui ne se borne pas à une simple
restitution ou récitation du cours) : c’est très exactement ce qu’on appelle maîtriser (ou dominer) des
connaissances.
Il ne s’agit pas pour autant de produire une pensée originale. La réflexion est elle-même guidée ou orientée par le
cours : le plus souvent, les problèmes posés par le sujet et les éléments de réponse ont déjà été exposés dans le
cours ou dans les manuels de référence.

Le sujet peut conduire :
 à mettre en relation des éléments qui ont été présentés par l’enseignant dans des parties différentes.
 à approfondir une question abordée dans le cours en faisant des lectures supplémentaires (dans le cas d’un
devoir à la maison) ou en mobilisant les textes fournis par les documents de travaux dirigés.
Exemple

2. La spécificité de la dissertation juridique
Comme dans toutes les autres disciplines, la dissertation est un discours démonstratif.
Ainsi, la dissertation juridique se divise en deux parties, exceptionnellement en trois lorsque le plan binaire s’avère
artificiel.
L’introduction est un élément fondamental, on connaît déjà ici la position du rédacteur par rapport au sujet.
La conclusion n’est, en général, pas nécessaire.
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Sommaire

II. Phase de préparation / brouillon
Conseils liminaires :


Pour que l’entraînement à la dissertation vous soit pleinement profitable, n’oubliez pas que vous
ne devez traiter le sujet de dissertation qu’après avoir pris le temps de lire et de comprendre le
cours ainsi que de travailler sérieusement la fiche de TD. En effet, de nombreux éléments de
réponse au sujet ont été évoqués en cours ou sont mentionnés dans la fiche de TD.



Afin de bien cerner le sujet et éviter les hors-sujets, le temps de réflexion au brouillon doit être
relativement long. Ne cherchez pas à rédiger rapidement la copie : prenez le temps d’analyser
le sujet en profondeur.

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1. Lecture du sujet

Sommaire

La lecture attentive et la compréhension du sujet sont un préalable nécessaire.
Le sujet ne prend pas toujours la forme d’une question. Voici les principales formes qu’il peut prendre :
a. Un intitulé


Une notion ou une institution :
La jurisprudence, La séparation des pouvoirs, Le contrôle de constitutionnalité, Le président de la République, La
filiation naturelle.
 Un groupe nominal :
L’application de la loi dans le temps, Le rôle du Sénat sous la Ve République, Le rôle du Parlement dans un régime
parlementaire et dans un régime présidentiel.
Ne pas réciter son cours, il faut trouver le problème de droit « caché » derrière la notion, les problématiques
sont souvent présentes dans le cours ou dans les fiches de T.D.
Exemple 1 : « La jurisprudence » : Renvoi à une question abordée dans le cours d’Introduction au droit : la
jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Exemple 2 : « Le rôle du Sénat sous la Ve République »: Renvoi à une réflexion plus générale sur le bicaméralisme
et à une interrogation sur l’utilité du Sénat.

Exemples
Cliquez ici



Une notion et une comparaison :
Le bicamérisme en France et en Grande Bretagne,
La protection du consentement dans le mariage et le divorce.
 Deux notions :
Suzeraineté et souveraineté en France (XIIe-XVIe siècles), L’équité et le droit, Le président de la République et le
Premier ministre, La pension alimentaire et la prestation compensatoire.
Ne pas dissocier les deux éléments de la comparaison en les isolant chacun dans une partie ou dans une
sous-partie.
Exemple : « Le mariage et le PACS » : ce sujet implique une comparaison des deux « institutions ». Il ne faut pas parler
du mariage dans une première partie et du PACS dans une seconde.
Dans tous les cas, la première question à poser sera : pourquoi ce sujet ? Car il y a toujours à redécouvrir des
présupposés, des implicites ou un débat déjà existant sur le sujet.
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Exemple
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Sommaire

b. Une question
La question oriente la réflexion. Toutefois, ne pas négliger la phase de réflexion préalable : rechercher
les controverses sous-jacentes, les débats qui ont fait naître cette question.
Reformuler la question pour la problématique afin d’en faire ressortir les enjeux.
Exemples :
La jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Faut-il réformer le Conseil constitutionnel ?
Les pouvoirs du Président américain sont-ils illimités ?
Peut-on dire qu’en France, sous la Ve République, « le Gouvernement détermine et conduit les affaires de la nation » ?
La Ve République est-elle un régime parlementaire ?

Exemples
Cliquez ici

c. Une citation
Expliquer d’abord la citation, puis retrouver les débats ou les questionnements pour lesquels la citation constitue
une réponse possible.
Autrement dit, lorsque le sujet est formulé sous la forme d’une citation, il vous appartient de reformuler le sujet
afin de déterminer quel est le sujet sur lequel on souhaite vous faire réfléchir.

Exemples : En prenant comme exemple le régime de la Ve République, commentez cette affirmation du général de
Gaulle en 1964 : « Une Constitution, c’est un esprit, des institutions, une pratique ».
« Le Gouvernement, pour son existence, dépend du Parlement », déclarait en 1994 M. Balladur, alors Premier
ministre. Que pensez-vous de cette affirmation ?

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Exemples
Cliquez ici

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2. Travail au brouillon






Prenez le temps de noter l’ensemble de vos idées au brouillon, sans chercher à tout prix à trouver un plan
immédiatement. Bâcler cette étape vous expose à des risques d’oubli de certains éléments importants et augmente
les risques de hors-sujet.
Rassemblez vos connaissances en lien avec le sujet :
Utiliser votre cours, les documents de la fiche de TD ainsi que les manuels ou éventuellement des articles de
doctrine ( à partir de la Licence 3).
Pendant l’épreuve, vous devez faire travailler votre mémoire pour mobiliser vos connaissances. Connaître le plan
de votre cours par cœur peut alors vous être très utile afin de repérer tous les développements consacrés à la
question que vous devez traiter. Bien évidemment , le sujet n’aura pas nécessairement été exposé sous la forme
dans laquelle il vous est proposé. Il vous faudra alors souvent puiser les éléments nécessaires dans les différents
chapitres du cours.
Exemple




A partir de tous ces éléments, envisager un fil directeur, une démonstration générale à mener sur le sujet.
A partir des termes du sujet se demander : qu’est-ce que je veux démontrer ?
Exemple



Trouver des arguments pour démontrer l’idée générale. Pour cela, faire des regroupements entre les idées
notées au brouillon et qui semblent aller ensemble. Faire en sorte d’arriver à deux grands ensembles, liés
par une articulation logique, qui correspondent à deux idées principales, c’est-à-dire deux arguments
principaux qui démontrent l’idée générale. Ces deux idées feront l’objet des deux grandes parties de la
dissertation.
Exemple
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Soyez patient
pendant le
chargement

Entraînezvous

Sommaire

La question du plan est primordiale et cette étape doit largement retenir votre attention car arrêter un plan,
c’est fixer l’ordre qui sera suivi pour exposer le sujet étudié. Connaître précisément les étapes de la
démonstration avant de commencer la rédaction est la condition de la clarté de vos propos.
Il est nécessaire de réfléchir longuement au plan à adopter même si le sujet a été traité dans le cours. Ne
craignez jamais de choisir un plan différent de celui éventuellement retenu dans le cours ou dans les manuels
que vous avez consultés : le correcteur appréciera votre originalité dans le plan.
Le souci d’originalité ne doit cependant pas vous conduire à adopter un plan incohérent.
POURQUOI UN PLAN EN DEUX PARTIES ?
Un usage qui traduit une méthode de pensée juridique

Le système juridique français est construit autour de distinctions binaires : dans les notions (fait/droit ; droit
objectif/droits subjectifs, droit réel/droit personnel ; biens incorporels/biens corporels, créancier/débiteur, solidarité active/solidarité
passive…) ; dans leur présentation (principe/exceptions, ressemblances/différences, contrat/institution, formation du
contrat/exécution du contrat, recevabilité/fond, notion/régime, statut/fonction…) en fonction du critère de distinction choisi. Le
raisonnement doit donc respecter la logique interne du système.
Clarté et efficacité

- Clarté et efficacité du plan en deux parties expliquent qu’il s’est imposé également dans les Instituts d’études
politiques pour des matières autres que juridiques et même pour les dissertations de culture générale des concours administratifs.
- Réponse synthétique et efficace au problème posé.
- Davantage tourné vers la finalité pratique qui est celle des disciplines juridiques (même si cette finalité peut
sembler lointaine dans le cas de la dissertation, elle reste à l’horizon des questions juridiques).
Ce n’est pas un principe absolu, ni une exigence purement scolaire mais un exercice de discipline intellectuelle qui
stimule la réflexion. Le plan en trois parties reste toujours possible mais est plus difficile à réussir.

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III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)

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2. La rédaction au brouillon
a. La formulation des titres
Le travail au brouillon a permis de regrouper les idées en deux parties et deux sous-parties. Il reste à présent à transformer ces
idées brutes en titres pertinents. Cela nécessite un travail important qui ne pourra être facilité que par des entraînements
réguliers à la dissertation effectués au cours des TD.
Qu’est-ce qu’un bon titre ?

Vous devez fournir un effort particulier pour la formulation des titres.
La formulation des titres doit être soignée car le sens de votre démonstration doit pouvoir être compris à partir de la
seule lecture des titres.
Un bon titre est un titre clair, concis et précis.
Un titre clair est un titre explicite et cohérent : le correcteur ne doit pas avoir à se demander ce que vous avez voulu démontrer.
Exemple : « L’importance du principe dans quelques domaines ».
Un titre doit être formulé avec précision et rigueur juridique
Exemple : « Des fautes en lien avec le service »
Préférer : « Des fautes non dépourvues de tout lien avec le service »
Prohiber les titres généraux (quelques fois susceptibles d’être utilisés pour n’importe quel sujet ou applicables à chacune des
parties de la copie)
Exemple : « Les règles de principe »
« L’acte administratif unilatéral et ses caractères »

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Un bon titre contient une idée unique
Sommaire

-

Dans une dissertation, un titre doit présenter une idée et pas seulement identifier un thème.

-

Le titre ne doit pas poser une question, mais au contraire présenter l’idée qui permet de répondre
succinctement à cette question.
Les titres ne doivent pas chercher à ménager un suspens.
Exemple : « Quelles sont les raisons de ce changement ? »
Préférer : Les justifications de la décentralisation
Un titre comporte une seule et unique idée :
Eviter l’utilisation, dans les titres, des mots de liaisons tels que « et », « mais », car leur emploi signale
souvent que le titre exprime deux idées.
Exemple : « Le Président et le Premier ministre »
« Un principe important, mais limité en pratique »
Prohiber les titres composés des deux sous-titres
Exemple : « I. La reconnaissance du caractère d’organisme privé chargé d’une mission de service public
A. La détermination du caractère privé de cet organisme
B. L’exercice d’une activité de service public »
Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas similaires.
Exemple : « I. L’absence de responsabilité de l’Etat en cas d’absence de délit ;
B) La nécessité d’un délit pour retenir la responsabilité de l’Etat ».
 I = B : Le I ne recouvre pas l’intégralité du A) et du B).
 Le titre du I contient une répétition maladroite.

Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas contradictoires.
Exemple : « I. Le maire titulaire de la police administrative ;
A) Les divers titulaires de la police administrative générale et spéciale »
 Le I. affirme que le maire est le seul titulaire de la police administrative, alors que le A en
annonce plusieurs.

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Un bon titre est un titre QUALIFIÉ
Vous devez utiliser des adjectifs qui marquent le sens de votre démonstration.
Exemple : « Le statut du président de la République »
« Le statut protecteur du président de la République »


Dans les cours ou dans les manuels, les titres des subdivisions correspondent souvent à des titres neutres tels
que « le statut du Président de la République », « le PACS ». Dans une dissertation au contraire, les titres doivent
nécessairement mettre l’accent sur le sens de la démonstration.
Exemple : Le titre « le statut du président de la République » identifie un thème et n’est pas satisfaisant
car il n’indique pas ce que l’on souhaite démontrer. En revanche, la formulation « le statut protecteur du
président de la République » correspond à une idée précise.
Prohiber les adjectifs inutiles, c’est-à-dire des adjectifs qui ne permettent nullement de préciser le sens
de la démonstration.
Exemple : « Des conditions de légalité pures et simples ».
Vérifier que les adjectifs utilisés ne sont pas contradictoires
Exemple : « I. Un principe complexe de mise en œuvre
A) Des critères d’appréciation simples »

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 Un bon titre c’est aussi…

Sommaire

Un titre qui commence par un article défini ou indéfini
Exemple : « Révision incomplète des traités »
Préférer : La révision incomplète des traités
Un titre qui ne contient pas de verbe conjugué

Exemple : « Le président accroît sa légitimité »
Préférer : « Le renforcement de la légitimité du président de la République »
Un titre autonome et indépendant
Chaque titre doit pouvoir être compris sans référence à un autre intitulé
Exemple : « I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé.
A) Les critères stricts de mise en œuvre de ce principe »
Le correcteur doit pouvoir comprendre les intitulés sans avoir à relire la subdivision
supérieure. Ici le A) n’est pas autonome car il ne précise pas quel est le principe auquel
correspondent les critères stricts.
Préférer : A) Les critères stricts de mise en œuvre du principe d’expérimentation
Ne pas séparer le I. et le II. par des points de suspension
Exemple : I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé…
II. … mais strictement mis en œuvre
Un titre construit selon la même syntaxe que les autres titres de la copie. Cela permet de créer le plus d’écho
possible entre les titres.²
Soyez patient
pendant le
Exemple : « A) Un pouvoir discrétionnaire d’origine légale
chargement
B) Le manque en matière de contrôle des actes administratifs »
Préférer : B) Un pouvoir discrétionnaire d’origine juridictionnelle

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Vérification du plan
Une fois que le plan est construit et que les titres sont formulés, il est utile de prendre quelques
instants pour vérifier la pertinence du plan ainsi formalisé. Cette auto-évaluation peut paraître inutile, mais
sera en réalité l’occasion de se rendre compte si le plan est peu pertinent ou que les intitulés sont formulés de
façon maladroite. Cette étape permettra donc d’améliorer le plan avant de rédiger la copie. Pour cela, prendre une
feuille complètement vierge et y inscrire uniquement l’intitulé du sujet et les titres des deux parties et des quatre
sous-parties.
Procéder ensuite à quelques vérifications :


Commencer par vous assurer que les intitulés du (I) et du (II) recouvrent l’intégralité du sujet, sans pour autant
déborder le champ du sujet à traiter.



Procéder ensuite à la même vérification à l’intérieur de chacune des deux grandes parties (I et II)
- s’assurer que les deux sous-parties recouvrent l’intégralité de chacune des parties,
- vérifier que les sous-parties ne contiennent pas des éléments qui débordent le cadre fixé par les titres des
parties.



Vérifier enfin que la formulation des titres est satisfaisante.
Ce travail de vérification sera plus utile si vous l’effectuez après avoir pris un peu de recul au regard de
votre travail au brouillon. En effet, après avoir travaillé pendant longtemps sur le sujet, les idées à développer
sont bien présentes dans votre esprit, mais il se peut que les titres ne les illustrent pas de façon suffisamment
claire. Prendre du recul par rapport au recensement des idées à développer, en laissant passer un peu de temps
avant de commencer la rédaction définitive de la copie (une journée ou simplement quelques instants si vous êtes
en examen), vous permettra de vérifier si les titres sont facilement compréhensibles et s’ils ne trahissent pas vos
pensées.
Une fois que le plan est construit, que sa pertinence est vérifiée et que son contenu est détaillé, vous
pouvez passer à la rédaction de l’introduction.
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b. Rédiger une introduction



Dans la dissertation juridique, l’introduction est assez longue (équivalente au quart, voire au tiers de la totalité du
devoir). Elle doit présenter non seulement la question soulevée par le sujet, mais également la réponse proposée à
cette question. Il faut donc concevoir l’introduction dans son ensemble comme le support d’une démonstration
ayant pour objet de convaincre le lecteur du bien-fondé du plan annoncé.



La longueur n’est pas un but en soi. L’introduction trouvera d’elle-même sa longueur lorsque la maîtrise de
l’exercice sera acquise. Il faut, dans un premier temps, suivre les étapes demandées, sans se préoccuper de la
longueur de l’introduction, mais bien plutôt des enchaînements logiques et de la cohérence de l’ensemble. Pour
les premiers devoirs, mieux vaut une introduction courte mais claire et bien conduite qu’un exercice de
remplissage.



Rappel : par convention, le lecteur n'est pas censé connaître le sujet : c'est donc à l’introduction de l'amener.

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L’introduction doit comporter les étapes suivantes:
1.

L’entrée en matière ou phrase d’accroche
Plusieurs types d'amorces permettent, chacune à leur façon, d’indiquer le contexte dans lequel s'inscrit le sujet. Voici, indiquées de
manière sommaire, quelques possibilités :

-

L'actualité : des faits récents invitent à s'interroger sur le problème posé par le sujet (actualité législative ou

politique par exemple).

-

L'histoire : le problème n'est pas nouveau ou ne peut être compris sans mise en perspective. Il pourra donc
des connaissances historiques précises.

être utile de recourir à

 Attention cependant à ne pas remonter trop loin dans le temps, en procédant à des raccourcis historiques
vertigineux ou à des entrées en matière trop longues.

 A fortiori, débuts à proscrire absolument : "Depuis la nuit des temps ..." ou "Depuis toujours, l'homme...".
 Inutile également de refaire toute l’histoire des institutions depuis la Révolution pour parler de la Ve
République.

A éviter
Cliquez ici

-

Le cadre juridique dans lequel s’inscrit la notion proposée par le sujet :
Exemple : « En droit constitutionnel, le cadre juridique proposé par la Constitution »

-

Une citation : quand on dispose d'une citation appropriée (se garder des citations passe-partout ou raccrochées
artificiellement au sujet) et que le sujet n'en comporte pas déjà une.

-

(début cependant plus approprié pour les dissertations de culture générale que pUn débat récurrent dans la société actuelle ou le
monde contemporain our les dissertations juridiques) ou plus simplement la question générale à laquelle se rattache le sujet.
Cette liste, bien entendu, n'est pas limitative. Ainsi, il n’est pas interdit de commencer par une définition des termes du sujet.
N’oubliez pas que la phrase d’accroche ne doit pas être trop éloignée du sujet car sinon il sera difficile de faire rapidement le lien avec le
thème à traiter. Pour éviter cet écueil, vous pouvez rédiger la phrase d’accroche après avoir rédigé le reste de l’introduction. Cela
vous permettra de créer un lien entre la phrase d’entrée en matière et votre problématique.

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2.

Le sujet
Étape essentielle trop souvent oubliée : le contexte n’est là que pour amener le sujet. Il ne s’agit pas
forcément de reprendre le sujet textuellement, mais de faire clairement apparaître soit la notion, soit la
proposition, soit la question proposées à la réflexion.
→ Lorsque le sujet est une citation, recopier cette citation. Si elle est trop longue, la fragmenter et n’en reprendre
que les extraits les plus significatifs.

3.

Explication et délimitation du sujet
Définir les termes : rapidement et de façon incidente lorsqu’ils sont connus, plus longuement si la définition
même pose problème.
Bien veiller à donner la définition juridique des notions invoquées par le sujet.
Exemple

Préciser la signification du sujet en apportant les éléments de connaissance nécessaires (juridiques,
historiques, éventuellement sociologiques) et délimiter son champ d'application en justifiant, si besoin est,
les choix qui ont été faits. Il faut souvent, en effet, préciser la délimitation chronologique du sujet, lorsque celui-ci
ne comporte aucune indication de date.
Exemple
La délimitation peut être aussi spatiale.
Exemple

Soyez patient
pendant le
chargement

La délimitation concerne aussi le fond du sujet. Si on a choisi de limiter l’extension d’une notion, par exemple, il
faut le justifier à ce moment de l’introduction.
Entraînezvous

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4.

Problématique ou ligne de démonstration
L’analyse du sujet a fait apparaître la ou les questions soulevées par le sujet, le ou les problèmes qu’il pose, c’est-à-dire son
intérêt et ses enjeux.
Cependant, à ce stade de l’introduction, il ne s’agit plus de questionner mais de répondre : formuler la problématique, c’est exposer ce
qu’on entend démontrer dans la dissertation. Même si on ne l’écrit pas, il faut supposer que l’on pourrait introduire la problématique par
la formule suivante : « On voudrait démontrer que… ». La problématique n’est par conséquent pas nécessairement formulée sous la
forme interrogative. Si tel est le cas, il convient de la faire suivre de la réponse apportée à la question ainsi posée, réponse dont le bienfondé sera démontré dans les développements de la copie. Ainsi, l’introduction ne vise en aucun cas à ménager le suspens : le
correcteur ne doit pas attendre la fin de la copie pour connaître la réponse donnée par l’étudiant à la question posée.

Exemple

A noter : Parfois la question que vous devez traiter est directement posée dans le sujet. Il convient alors de répondre
précisément à la question posée. En général, ce genre de sujet invite l’étudiant à prendre personnellement position en présentant
une argumentation juridique fondée sur les éléments présents dans le cours ou trouvés dans les manuels.
Exemple (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette, 2002) : Au lieu de donner comme sujet « Les projets de
réforme du droit des sociétés », l’enseignant peut préférer des formulations plus ciblées : « Faut-il réformer le droit des sociétés ? »

Exemple
5.

Annonce du plan
Le plan ne sera pas annoncé sous forme de questions qui laissent au développement le soin d’apporter les réponses, mais
sous la forme d’une proposition dont le plan fournit les éléments de preuve. Ainsi, les intitulés de chacune des parties doivent
exprimer des réponses claires et précises à la question posée par la problématique ou par le sujet lui-même.
Éviter, si possible, les formulations du type : « Dans une première partie, nous verrons ... et dans une deuxième partie, nous
analyserons ... ». Si le plan repose effectivement sur une hypothèse de démonstration, il pourra être annoncé par une phrase reprenant les
titres des parties principales du développement.

Exemple
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En résumé
En résumé, les points indispensables d’une introduction sont :

La définition des termes du sujet

La délimitation du champ du sujet
(notamment temporelle et spatiale)

La formulation de la
problématique

L’annonce de plan
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3. La rédaction de la copie
Après avoir élaboré au brouillon l’introduction, qui justifie votre approche du sujet, ainsi que le plan, qui permet de mettre en
relief votre compréhension et votre traitement du sujet, il faut passer à la rédaction entière de la copie. Le temps imparti à l’épreuve étant
limité, la rédaction des développements se fait directement sur votre copie d’examen. Le but des développements est de construire une
démonstration convaincante répondant à la problématique soulevée dans l’introduction et se fondant sur les connaissances de fond
acquises en cours, dans les manuels, etc.
a. Comment se présente une copie ?


Le devoir doit être entièrement rédigé
 Une dissertation est un devoir entièrement rédigé : éviter les abréviations et la présentation de certaines idées sous forme de
tirets.
 Il comporte, selon l’écriture et la copie, environ de huit à dix pages



Le plan du devoir est apparent
 La dissertation juridique est organisée suivant un plan apparent : les titres des parties et sous-parties doivent être notés dans le
devoir et il est préférable de les souligner.



Les développements s’enchaînent
Pourquoi ? Si la démonstration doit pouvoir être comprise en lisant les titres uniquement, en sens inverse, la dissertation doit pouvoir être
lue dans sa continuité, en faisant abstraction des titres, et ce même si l’usage est de faire apparaître le plan dans la copie.
Comment ? Cela suppose la rédaction de chapeaux, de transitions entre les parties mais également entre les sous-parties, et le
recours aux mots de liaison entre les paragraphes.



Présentation formelle de la copie
Pour une illustration, cliquez sur l’icône suivante:

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b. Comment rédiger les développements ?

Les développements servent à démontrer. Ne vous contentez pas d’exposer vos connaissances de manière descriptive.



La démonstration sera d’autant plus percutante que vous utiliserez régulièrement des mots de liaison (« or », « par
conséquent », « il en résulte que… », « toutefois », etc.)



Lire régulièrement des articles juridiques, notamment ceux qui sont intégrés dans les fiches de TD, vous aidera à acquérir le style
approprié pour la rédaction de la dissertation.



S’il est capital de ne pas laisser de côté ce qui fait partie du sujet, il est tout aussi important de ne pas traiter ce qui est en dehors.
Même si vous estimez que votre copie est trop courte, abstenez-vous de compléter vos paragraphes en ajoutant, de façon
délibérée, des développements étrangers à la question.



Ayez le souci majeur de la clarté : choisissez les termes juridiques exacts (le langage juridique est un langage précis) et éviter
les phrases longues et alambiquées.
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c. Comment rédiger les chapeaux ?
- Qu’est ce qu’un chapeau ? Un « chapeau » est un court paragraphe de présentation
- Où doit-on le faire apparaître ? Il figure au début de chaque grande partie (I et II)
- A quoi sert-il ? Il permet d’annoncer les étapes de la démonstration qui suit.


Comment rédiger un bon chapeau ?



Un bon chapeau annonce formellement les sous-parties. Le chapeau annonce explicitement les sous-parties en signalant le
A et le B entre parenthèse à la suite de la présentation de chacune d’entre elles.
Exemple
Cliquez ici

La dernière phrase du chapeau doit jouer un rôle d’annonce des sous parties. Elle peut par exemple être
formulée de la manière suivante : « […] Ainsi, alors que le préfet est en charge du contrôle de légalité des actes
des collectivités territoriales (A), il représente aussi une institution d’appui pour ces entités locales (B). »
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Un bon chapeau ne se contente pas de reprendre les intitulés des sous-parties

Sommaire

Si le chapeau se contente de reprendre dans une phrase les intitulés des deux sous-parties (A et B), il n’est pas d’un grand
intérêt et n’a un rôle que formel.
Vous ne pouvez pas vous contenter de rédiger votre chapeau en une seule phrase de ce type : « Après avoir vu
l’exécutif comme autorité prépondérante dans l’initiative de la loi (A), nous verrons son rôle influent dans
l’adoption des lois (B). »


Exemple

Un bon chapeau doit mettre en perspective la démonstration
Un chapeau doit mettre en perspective la démonstration, c’est-à-dire justifier le choix des étapes de l’argumentation qui
a été fait dans la partie.
Pour y parvenir, il serait pertinent que la (ou les) première(s) phrase(s) du chapeau permettent la présentation du
contexte dans lequel s’inscrivent et s’enchaînent les deux sous-parties.
Le Parlement est érigé par la Constitution comme l’organe en charge de la fonction législative par excellence. Cependant,
dans le régime parlementaire français, l’organe exécutif dispose lui aussi de nombreux pouvoirs venant interférer dans le
processus législatif. Ainsi, l’exécutif joue un rôle prépondérant dans l’initiative des lois (A) et il représente une autorité
influente dans l’adoption des lois (B).



Exemple

Un bon chapeau ne doit pas commencer à développer une argumentation
Le chapeau ne doit pas être trop long : il ne doit pas contenir plus de deux ou trois phrases. L’argumentation est
strictement réservée aux développements.



Comment savoir si mon chapeau est bien rédigé ?
Si,
la rédaction
de mon
chapeau,
n’arrivedepas
à formuler
phrase de
présentation
contexte venant
Si lors
mondechapeau
est bien
rédigé,
il mejepermet
vérifier
que la
la première
démonstration
est
logique etducohérente.
justifier la logique de l’enchaînement de mes deux sous-parties, cela signifie sans doute que l’articulation de mes deux
sous-parties est artificielle. De ce fait, les développements risquent ensuite d’être décousus.
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Exemple

d. Comment rédiger les transitions ?

Sommaire

Qu’est ce qu’une transition ? La transition correspond aux quelques lignes qui permettent de formuler de manière synthétique
le point de la démonstration auquel on est parvenu et d’annoncer la deuxième partie comme une suite logique de la première.
Où doit-on la faire apparaître ? Elle figure entre les deux grandes parties (I et II). Une petite transition permet aussi d’enchaîner
les développements entre les sous-parties (A et B).
A quoi sert-elle ? La transition assure l’enchaînement des développements. Grâce à elle, on vérifie la cohérence et l’organisation
logique de son plan.


Comment savoir si ma transition est bien rédigée ?



Une transition doit être propre au devoir que vous êtes en train de rédiger.

Exemple : Vous ne pouvez pas vous contenter pour la transition de dire : « Après avoir vu la première partie,
nous allons voir la seconde. »


Exemple

La rédaction de votre transition doit faire preuve de précision.

Exemple : vous ne pouvez pas vous contenter d’écrire : « Comme on vient de le présenter, le président de la
République est un personnage important, mais son pouvoir est tempéré. »
Afin de rédiger une bonne transition, il va falloir préciser, en fonction de ce que vous aurez argumenté dans
vos développements, pourquoi le président de la République est un personnage important (pouvoirs propres du
président de la République, régime semi-présidentiel…) et pourquoi vous annoncez que son pouvoir est tempéré
(régime parlementaire, dyarchie à la tête de l’exécutif…).


Exemple

Afin de démontrer la logique de vos développements, votre transition doit toujours souligner l’intérêt de ce que l’on vient de
démontrer relativement à la problématique soulevée ET présenter la pertinence de la deuxième partie, suite logique
permettant de mener la démonstration à son terme.

Exemple : une introduction n’opérant pas ce lien entre les deux parties n’est pas opérante. Vous ne pouvez pas
vous contenter d’un résumé de la première partie en fonction de ce que vous venez d’écrire et simplement annoncer
ensuite : « Passons maintenant à la deuxième partie. »
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Exemple
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e. Faut-il faire une conclusion ?


Généralement, on considère que la conclusion est inutile dans la dissertation juridique, la démonstration
ayant été conduite à son terme à la fin de la deuxième partie.





Ne pas faire de conclusion si :
Votre but n’est que de résumer ce qui a déjà été dit
Vous n’apportez pas d’idée nouvelle



Vous pouvez faire une conclusion si :
Elle apporte une idée nouvelle qui constitue un point d’aboutissement de la démonstration.

Ne cherchez donc pas à faire une conclusion si vous n’avez rien à ajouter à votre démonstration.

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f. Comment organiser la présentation de son texte ?
Sommaire
1.

Comment bien disposer son texte ?



Organiser ses développements en paragraphes



Qu’est ce qu’un paragraphe ?
Le paragraphe (§) correspond à une unité de sens (une idée et son développement). Il ne faut commencer un nouveau paragraphe que lorsque vous
changez d’idée.



Comment se matérialise un paragraphe ?
Il se matérialise par un alinéa (retour à la ligne + retrait).



Pourquoi organiser les développements en paragraphes ?
- Pour celui qui écrit, faire des paragraphes, c’est structurer sa pensée.
- Pour le lecteur, le paragraphe est un repère visuel qui aide à comprendre la structure du raisonnement.



Comment construire un paragraphe ?
En règle générale, chaque paragraphe s’organise en trois phases : la présentation de l’argument, son explication et son illustration par un
exemple.



Les erreurs à éviter :
- Le texte compact et indigeste
- Le texte morcelé



Combien de paragraphes doit contenir ma copie ?
- L’introduction : en fonction de sa longueur, pourra comporter de 2 à 4 paragraphes soit au minimum un paragraphe pour l’entrée en matière et le
sujet, un autre pour l’explication du sujet, la problématique et l’annonce de plan, la longueur des développements pouvant amener à les subdiviser
- Le développement : il faudra au minimum un paragraphe par subdivision inférieure du plan (points 1 et 2 des sous-parties A et B) et généralement
plus (2 ou 3) en fonction de la longueur des développements.

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Bien utiliser les sauts de ligne



Quand dois-je sauter une ligne
- Les sauts de ligne doivent servir uniquement à distinguer les différentes parties de la dissertation.
- Ils ne doivent pas servir à distinguer les paragraphes.
Exemple : l’introduction ne doit pas être « hachée » par un saut de ligne à la fin de chaque phrase.



Penser à aligner son texte



Pourquoi aligner son texte ?
- L’alignement du texte améliore la lisibilité de votre copie.
- Il facilite aussi l’identification de vos différents paragraphes par le lecteur, grâce à la visibilité des alinéas.
- Trop d’étudiants présentent le texte comme une masse informe et ne remplissent pas les lignes, répugnant notamment à
couper les mots.



Comment procéder à cet alignement ?
- Pour un devoir rédigé grâce au support informatique, pensez à justifier votre texte.
- Pour un devoir rédigé à la main, il faut veiller à aligner le texte à droite et à gauche, ce qui suppose de commencer à écrire
contre la marge (sauf la première ligne qui débute par un retrait) et de remplir la ligne entièrement.

2.

Comment améliorer la lisibilité de sa copie ?
Le but est ici de permettre une lecture fluide et aisée de la copie.



Soignez votre écriture
- Gardez toujours à l’esprit qu’une écriture illisible nuit à votre démonstration.
- Si le lecteur passe son temps à essayer de « décrypter » votre écriture, son intérêt pour vos idées sera proportionnellement
décroissant aux efforts fournis pour vous lire.

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La ponctuation est essentielle
 La ponctuation rend visible la construction des phrases, elle indique donc au lecteur où arrêter son regard
et détermine donc les tranches de texte à lire d’une traite.

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L’oubli d’un point équivaut à l’oubli d’une limite et le lecteur, lorsqu’il aura compris qu’il est allé trop loin dans sa lecture,
sera obligé de revenir en arrière pour rectifier lui-même la bonne ponctuation.




L’orthographe joue un rôle prépondérant dans l’appréciation de votre copie
Pourquoi ? L’orthographe fait partie des repères visuels sur lesquels s’appuie le lecteur pour lire vite et sans
hésitation. Même si cela se passe très vite, la multiplication des obstacles finit par indisposer le lecteur.



L’écriture « texto » ainsi que les abréviations sont formellement prohibées de tout devoir écrit.



Les accents ne doivent pas être considérés comme des éléments facultatifs.
Exemple : Le president de la republique à des pouvoirs propre que l’art. 18 de la constit. rappel ainsi il dispose par ex
des pouvoirs de méssage de dissolut°.
Vous avez eu du mal à lire cette phrase ? Votre correcteur aussi et il doit consciencieusement décrypter environ quatre
pages ainsi rédigées…multipliées par x nombre de copies…



Soignez la coupe des mots
La coupe des mots se fait entre 2 syllabes (entre les 2 consonnes en cas de consonnes doubles) et se marque par un
tiret en fin de ligne (et non au début).
Exemples de coupes possibles : or/tho/gra/phe
at/ten/tion
exa/men





En cas d'apostrophe, pas de coupe après l'apostrophe : la syllabe doit être complète.
Exemple : l'a/pos/tro/phe



Les majuscules ne doivent faire l’objet d’aucune négligence
Les majuscules sont également des points de repère qui contribuent à faciliter la lecture. La négligence dans leur
emploi est donc une cause d'hésitation pour le lecteur.



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MAJUSCULE

PAS DE MAJUSCULE

- aux noms de pays, de continents: la France , l'Europe
et de peuple : les Français, les Européens

- aux adjectifs : le peuple français, l'unité européenne
ni aux noms de langue : parler le français

- un cas particulier : le Premier ministre

- aux noms de fonction : le député, l’empereur, le roi, le
préfet, le président de la République, le président du
Conseil, le ministre

- à État quand il désigne un pays, une nation, son
gouvernement, son administration : un conseiller d’État,
un coup d’État, l’État d’Israël

- minuscule dans les autres sens : état civil, état de
siège

- pour les noms des organismes et institutions d’État à
caractère unique qui sont de véritables noms propres :
l’Assemblée nationale, la Chambre des lords, le Congrès
(des États-Unis), le Conseil constitutionnel, le Conseil
d’État, le Conseil des ministres, la Cour de cassation, le
Gouvernement (français), le Parlement (ou les
Chambres), le Sénat, le Trésor, le Tribunal des conflits
Le premier mot nécessaire à l’identification portera une
majuscule, ainsi que l’adjectif qui précède

- pour les noms d’organismes d’État qui sont un
certain nombre du même type : la commission des
finances, le conseil général, la cour d’appel de Poitiers, la
direction du budget, la mairie du Havre, le tribunal
correctionnel

- pour le nom d’un régime politique lorsqu’il désigne un
pays ou une époque : l’Ancien Régime, la Deuxième
République, l’Empire, la République française, le
Troisième Reich
S’il est accompagné d’un adjectif, majuscule à l’adjectif s’il
précède le nom
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Veillez au style de votre copie

 Veillez à la précision du vocabulaire, en particulier du vocabulaire juridique.
 Utilisez des mots de liaison.

- Pour mettre en évidence à la fois la progression de la démonstration et son organisation.
Exemples : tout d’abord, ensuite, enfin ; d’une part, d’autre part ; en outre, par ailleurs…
- Et la logique de l’argumentation.
Exemples : car, en effet, donc, par conséquent, c’est pourquoi, or…
 Vous ne devez pas utiliser la première personne dans une dissertation : celle-ci se présente

comme une démonstration et non comme l’expression d’une opinion.
 Veillez à user du style de la langue écrite.

Les tournures familières, les abréviations, les phrases incomplètes, et de manière générale, tout ce
qui pourrait marquer une certaine désinvolture à l’égard du lecteur.


Relisez la copie avant de la rendre

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g. Comment gérer son temps ?


Combien de temps m’est-il imparti pour rédiger ma dissertation en conditions d’examen ?
En général, une dissertation doit être conçue et rédigée dans un délai de 3 heures.
Ce délai peut sembler court, c’est pourquoi il importe d’utiliser au mieux ces 180 minutes et de vous entraîner
progressivement à cette limitation de temps lors de la rédaction de vos devoirs maison.



Combien de temps dois-je consacrer approximativement à chaque étape ?

I – La préparation de la dissertation : 1 heure
1. Les étapes de réflexion : 30 minutes
Les étapes de réflexion sur le sujet et de recherche de la problématique sont essentielles : il faut leur consacrer au
moins une trentaine de minutes avant de commencer à élaborer le plan.
1re étape : réflexion sur le sujet
- Repérer la forme du sujet, analyser les termes, noter toutes les idées et connaissances concernant le sujet,
cerner et délimiter le sujet.

2e étape : recherche et formulation de la problématique
- Faire apparaître un fil conducteur, qui correspond au problème soulevé par le sujet, et formuler ce qui fera l’objet
de la démonstration.

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2. L’élaboration du plan : 30 minutes

3e étape : construction du plan détaillé

Sommaire

- Regrouper les données par thèmes, éliminer ce qui ne peut s’insérer dans la démonstration, définir 2 (ou 3) idées
directrices qui sont les étapes de la démonstration (I, II), décomposer chacune en arguments qui constitueront les
sous-parties, prévoir les exemples à l’appui.
- Vérification de la correspondance des intitulés et du contenu : cohérence en regard du plan annoncé, titres qui se
font écho.

Cette phase de conception est déterminante de la rédaction, qui sera d’autant plus aisée que sa préparation aura
été soignée et ordonnée et le plan élaboré avec précision.
II – La rédaction : 2 heures
1re étape : rédaction de l’introduction : 30 minutes environ
- L’introduction doit être rédigée au brouillon, puis recopiée après une relecture attentive.
2e étape : rédaction du développement, des chapeaux, des transitions : 1 heure 20 environ
- Les développements ne peuvent faire l’objet d’un brouillon faute de temps : c’est votre plan détaillé qui vous
guidera dans cette étape de rédaction.
3e étape : relecture : 5-10 minutes
Elle peut être organisée en deux temps :
- une relecture après la rédaction de chaque développement
- puis une relecture finale afin de faire disparaître fautes d’orthographe, d’accords, de syntaxe mais aussi pour
appréhender globalement le contenu de votre copie.

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Sommaire

IV. A faire / à ne pas faire
A FAIRE


- faire preuve de qualités formelles qui
permettent une lecture fluide et facile de la
copie.



- disserter, c’est démontrer : la dissertation
doit proposer une argumentation dynamique,
une progression. Cela suppose un plan orienté
vers un objectif de démonstration, et non
uniquement un mode de « rangement » des
connaissances.



- démontrer, ce n’est pas seulement affirmer,
c’est aussi expliquer ses arguments et les
justifier en apportant des faits et des
exemples précis. On appréciera donc des sousparties
qui
soient
de
véritables
développements, avec explication, illustration
et justification des propositions et arguments
avancés.

A NE PAS FAIRE


- réciter au lieu de disserter : la dissertation,
même si elle suppose acquises les
connaissances apportées par le cours, n’est pas
pour autant un simple exercice de restitution
de ces connaissances. Vérifier que les différents
développements sont bien nécessaires à la
démonstration et orientés par elle.



- les développements hors-sujet (faire un
lien avec les passages hors-sujet des copies
corrigées).



- utiliser uniquement la théorie et non la
pratique des institutions.



- les développements « secs
n’apportent rien de plus que le plan.

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»

qui

Sommaire

Bonnes et mauvaises copies
Remarques générales

- Le sujet « Le Président de la République et le Peuple sous la Ve République » était le sujet d’examen de la
session de juin 2002 en régime normal (groupe A, enseignant : M. le Doyen BERNARD).
- Cet examen se déroule en trois heures, sans document.
- Les copies ont été retranscrites telles quelles, à l’exception des fautes d’orthographe qui ont été corrigées.
- Les annotations de ces copies vous permettront de mieux comprendre les qualités attendues d’une dissertation et
les défauts à éviter.
- Un corrigé entièrement rédigé de ce sujet est disponible dans l’ouvrage : Les Annuels de droit constitutionnel Dalloz, 2001, p. 135 et suivantes.
Exercice
- Pour que la lecture de ces copies vous soit utile, essayez de travailler au brouillon sur ce sujet, en suivant les
conseils indiqués. Comparez seulement ensuite votre travail avec les copies et les remarques qui les
accompagnent.
Consultez les copies suivantes:

Copie 17/20

Copie 12/20

FIN

Copie 8/20

Copie 6/20

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Sommaire

« Le président de la République et le peuple sous la Cinquième République »
Cours

Dates / Evènements

Personnages

Définition juridique des
termes du sujet et de
leur(s) contraire(s)
éventuellement :

Se remémorer le plan du
cours et le faire « défiler » en
identifiant les passages du cours
qui portent sur le sujet :
-l’élection du Président,
-le référendum,
-la dissolution,
-la cohabitation.

-1962

: révision de la Constitution
instaurant l’élection du Président
de la République au suffrage
universel direct
-- 1962 et 1969 : Référendums
sur la base de l’article 11 au lieu
de l’article 89 de la Constitution
-- Elections présidentielles de
2002…

-Mitterrand : dissolutions en
1981, en 1988
- Le Président Chirac :
dissolution en 1997, référendum
en 2000

Le Président de la République
Le peuple
Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
Le Président de la République et
le peuple

Jurisprudence

Eléments historiques

Droit comparé

Exemples

Néant

Le Chef de l’Etat et le peuple
avant la cinquième République

Les relations entre le Chef de
l’Etat et le peuple dans les
systèmes juridiques étrangers
(Etats-Unis…) : les comparer à la
France

Dans ce cas, cette rubrique se
confond avec la rubrique « dates
et évènements »

Exclure les idées hors-sujet
Parmi les idées, celle qui porte sur la cohabitation entre-t-elle vraiment dans le champ du sujet : en quoi la cohabitation intéresse-t-elle les
relations Président/peuple ? Attention : évoquer la cohabitation est intéressant seulement si on fait le lien avec le sujet.

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Grenoble

Exemple
suivant

Sommaire

« La protection du consentement dans le mariage et le divorce »
Cours
Se remémorer le plan du cours
et le faire « défiler » en identifiant
les passages du cours qui
portent sur le sujet :
- La protection du consentement
dans la formation du mariage, ce
qui ne pose guère de difficultés
en raison de l’aspect contractuel
du mariage qui n’est pas
contesté.
- En revanche, il faut « piocher »
les passages relatifs au
consentement dans la procédure
de divorce.

Définition juridique des
termes du sujet et de
leurs contraires
éventuellement
Consentement
Mariage
Divorce

Jurisprudence
- Rappel du célèbre arrêt
« Berthon » des chambres
réunies de 1862 à propos de
l’erreur.
- civ. 2ème, 6 mai 1987 : une
convention homologuée ne peut
être annulée pour vice du
consentement.

Eléments historiques/
Dates
- Loi du 26 mai 2004 réformant
le divorce : protège t-elle autant
le consentement par rapport au
droit antérieur ?
- Loi du 4 avril 2006 qui introduit
de nouvelles dispositions tendant
au renforcement de la protection.

Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
dans le mariage et le divorce

Exemples

Exclure les idées hors-sujet :

Citer de la jurisprudence à titre
d’exemples.

Récitez son cours sur les toutes les conditions de formation du mariage, ou sur les cas de divorce est
inutile. L’intérêt du sujet est de rechercher les règles protectrices du consentement dans le mariage et
dans sa dissolution, et de les comparer.

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Sommaire

Exemple : « Les pouvoirs du président de la République »



Connaissances nécessaires : Les pouvoirs reconnus par la Constitution au président.



Mobilisation des connaissances : Ne pas se contenter d’énumérer les articles de la Constitution qui déterminent
les pouvoirs du président. Il faut analyser et réfléchir aux problèmes qu’ils posent, notamment dans leur mise en
œuvre.



Lien avec le cours : Le cours, en évoquant ces pouvoirs, aura proposé, par exemple, des éléments de réflexion
sur la conception de l’institution présidentielle ou sur la façon dont ces pouvoirs ont été utilisés, au cours de
l’histoire de la Ve République.



Approfondissement : Chercher dans une autre partie du cours dans les fiches de TD et dans les ouvrages de
références des éléments pour réfléchir sur la pratique institutionnelle en période de cohabitation…

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Sommaire

Exemples :


- « Le rôle du Parlement sous les Troisième et Quatrième Républiques » :
sur ce sujet, je veux démontrer que le Parlement a une place essentielle pendant ces deux régimes ; qu’il est
l’organe le plus puissant.



- « Le rôle de l’organe exécutif sous la Troisième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer que l’organe exécutif est faible, qu’il a des difficultés à remplir sa fonction.



- « Le Président de la République et le peuple sous la Cinquième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer qu’il existe un lien direct entre le Président et le peuple, que leurs relations sont très
importantes, qu’elles sont très étroites.



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » :
sur ce sujet, je veux établir une comparaison entre la formation et la dissolution du lien matrimonial sous l’angle de
la protection du consentement. Il sera, toutefois, difficile de trouver des points communs entre mariage et divorce
dans leur façon de prendre en considération le consentement ; il faudra donc se rattacher à des notions juridiques
classiques.

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Sommaire

Exemples :



- Le rôle du Parlement est essentiel sous les Troisième et Quatrième Républiques, tant du point de vue de
l’élaboration de la Loi (I) que du contrôle du gouvernement (II).



- Le Président et le peuple entretiennent des relations étroites sous la Cinquième République non seulement grâce
à l’élection au suffrage universel direct (I), mais aussi grâce aux occasions où le Président de la République donne
la parole au peuple (II).



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : cette protection passe, dans les deux
domaines, par la présentation des moyens juridiques de protection (I), puis par celle des sanctions de la violation
du consentement (II).

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Sommaire



Exemple 1 :
« Ainsi un sujet consacré aux “Responsabilités du président de la République sous la Ve République“ rend sans
doute utile une explication de ce que sont la responsabilité en droit et les différentes formes de celle-ci (politique,
civile et pénale). Le sujet consacré au “Rôle du juge de la loi du Conseil constitutionnel“ nécessite une première
approche de la notion de « juge » ou de juridiction. De même, il faut s’interroger sur le sens du mot loi et ses
différentes acceptions (loi constitutionnelle, loi organique, loi référendaire, diversité des lois ordinaires…) ».
[Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques 2002, sous la direction de Michel Verpeaux,
Dalloz, p. 131]



Exemple 2 :
Un sujet consacré au consentement dans le mariage et le divorce nécessite une explication de la notion
contractuelle de consentement, sa définition, la notion de vices du consentement, les différents vices, enfin une
définition sommaire (en quelques mots précis) des notions juridiques de mariage et de divorce.

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Sommaire



Exemple 1 :
un sujet sur « Le président de la République » demandera de rappeler (et donc d’étudier) tous les régimes qui
ont consacré un président, et englobera l’actualité la plus récente. Parfois, c’est tout simplement le programme
traité en cours qui permettra de fixer les limites chronologiques du sujet.



Exemple 2 :

Le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » s’entend du droit positif, mais il
faut, dans l’introduction rappeler l’historique des deux institutions afin de les replacer dans leur contexte afin de
mieux apprécier le droit actuel ; il faut également, au coup par coup, évoquer les réformes récentes (la loi du 26
mai 2004 réformant le divorce prend davantage en compte le consentement et la loi du 4 avril 2006 étend la
protection du consentement lors de la formation du mariage).

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Sommaire



Exemple :
Si le sujet est « Le régime parlementaire dans le monde contemporain » , il faudra préciser les pays concernés
par la réflexion.
Dans ce cas également, le cours permettra de limiter les cas envisagés. Un sujet sur « Le Parlement dans les
régimes politiques occidentaux » renverra aux Etats-Unis et à l’Europe.

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Sommaire



Exemple 1 :
Si on considère que le sujet sur « Les pouvoirs du président de la République » permet de poser le problème
plus général de la Constitution de 1958 comme un texte de compromis entre les conceptions des tenants d’un
régime parlementaire classique et celles du général de Gaulle, on pourra proposer l’hypothèse de démonstration
suivante :
« Le président de la République est ainsi doté de pouvoirs conséquents par la Constitution et surtout d’une
fonction prééminente due à sa nouvelle qualité reconnue d’arbitre (art. 5). Toutefois, les divers présidents ne se
satisferont pas de ces pouvoirs constitutionnels et s’efforceront de les étendre par la pratique ».



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », il faut
délimiter le sujet en indiquant que si le mariage est toujours à prendre en considération, tous les cas de divorce ne
sont pas concernés. Seuls les divorces dit par consentement mutuel et par acceptation du principe de la rupture du
mariage impliquent directement ou indirectement le consentement des époux.
Quant au consentement, il s’agit toujours de la même notion, sociologiquement, il s’agit de donner son libre accord
à une situation de droit, à une forme particulière de contrat, alors que juridiquement, son appréhension est variable.
Le mariage est influencé par le contrat, même s’il participe d’une institution fondamentale du droit ; et le divorce,
longtemps banni du droit français, reste, en grande partie étranger à la notion de contrat. Les efforts du législateur
de 1975 et de 2004 pour l’adapter à l’évolution de la société, ne sont pas aller jusqu’à le contractualiser. Seuls les
divorces par acceptation et plus particulièrement sur demande conjointe ménage une place non négligeable au
consentement des époux.

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Sommaire



Exemple 1 :
Pour le sujet « Les pouvoirs du président de la République », la première partie montrera donc que les pouvoirs
constitutionnellement reconnus au chef de l’État depuis 1958 ne sont pas en rupture avec la conception du régime
parlementaire, même s’il dispose de pouvoirs nouveaux, tandis que la seconde partie montrera qu’il s’est produit,
dans la pratique, une extension des prérogatives présidentielles.
→ La ligne de démonstration exposée plus haut (problématique) sera suivie de cette annonce de plan : « Envisager
les pouvoirs du président sous la Ve République doit conduire à envisager successivement les pouvoirs issus du
texte constitutionnel (I) et les pouvoirs provenant de la pratique institutionnelle (II) ».
→ [Pour le développement de ce plan, voir Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques
2002, sous la direction de Michel Verpeaux, Dalloz, p. 152 et suivantes.]



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », on peut dire
que si le consentement existe dans le mariage comme dans le divorce, il présente des formes et des caractères
juridiques très différents ; pourtant, dans les deux cas, le loi s’est donnée les moyens de la protéger et les
sanctions adaptées pour veiller au respect de ce dernier.

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Sommaire



Exemples de formules d’annonce (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette,
2002) :
- « Alors que sa fonction politique est en déclin (I), sa fonction administrative ne cesse de s’élargir (II). »
- « Alors que dans leur domaine les deux notions se ressemblent (I), en revanche elles s’opposent nettement dans
leur mise en œuvre (II). »
- Pour « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : « afin de prendre l’exacte mesure de la
protection du consentement dans le divorce et le mariage, il convient, dans un premier temps, de comparer les
moyens juridiques mis en œuvre pour cette protection (I) avant de comparer les sanctions intervenant en cas de
violation du consentement (II) ».

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Sommaire

III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)
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Slide 33

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SOMMAIRE
I Pour quoi faire ?

a)

II Phase de préparation / brouillon

b)
c)

1.

Lecture du sujet

2.

Travail au brouillon

III Phase de rédaction

e)

1.

Présentation formelle

2.

Rédaction au brouillon

a)

Formulation des titres

b)

Rédiger une introduction

3.

La rédaction de la copie
Comment se présente une copie?
Comment rédiger les
développements?

a)
b)

d)

Comment rédiger les chapeaux?
Comment rédiger les transitions?
Faut-il faire une conclusion?
Comment organiser la
présentation de son texte?
Comment gérer son temps?

IV A faire/ A ne pas faire
V Copies
VI Exercices

VI QCM
VII Bibliographie

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Sommaire

I. Pour quoi faire?
1. A quoi sert une dissertation ?
La dissertation, est un exercice de démonstration à partir des connaissances du cours. Elle permet de vérifier :
 1° que vous avez assimilé ces connaissances (entendez que vous les avez à la fois mémorisées et comprises) ;
 2° que vous êtes capables de les mobiliser dans l’optique d’un sujet donné (qui ne se borne pas à une simple
restitution ou récitation du cours) : c’est très exactement ce qu’on appelle maîtriser (ou dominer) des
connaissances.
Il ne s’agit pas pour autant de produire une pensée originale. La réflexion est elle-même guidée ou orientée par le
cours : le plus souvent, les problèmes posés par le sujet et les éléments de réponse ont déjà été exposés dans le
cours ou dans les manuels de référence.

Le sujet peut conduire :
 à mettre en relation des éléments qui ont été présentés par l’enseignant dans des parties différentes.
 à approfondir une question abordée dans le cours en faisant des lectures supplémentaires (dans le cas d’un
devoir à la maison) ou en mobilisant les textes fournis par les documents de travaux dirigés.
Exemple

2. La spécificité de la dissertation juridique
Comme dans toutes les autres disciplines, la dissertation est un discours démonstratif.
Ainsi, la dissertation juridique se divise en deux parties, exceptionnellement en trois lorsque le plan binaire s’avère
artificiel.
L’introduction est un élément fondamental, on connaît déjà ici la position du rédacteur par rapport au sujet.
La conclusion n’est, en général, pas nécessaire.
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Sommaire

II. Phase de préparation / brouillon
Conseils liminaires :


Pour que l’entraînement à la dissertation vous soit pleinement profitable, n’oubliez pas que vous
ne devez traiter le sujet de dissertation qu’après avoir pris le temps de lire et de comprendre le
cours ainsi que de travailler sérieusement la fiche de TD. En effet, de nombreux éléments de
réponse au sujet ont été évoqués en cours ou sont mentionnés dans la fiche de TD.



Afin de bien cerner le sujet et éviter les hors-sujets, le temps de réflexion au brouillon doit être
relativement long. Ne cherchez pas à rédiger rapidement la copie : prenez le temps d’analyser
le sujet en profondeur.

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1. Lecture du sujet

Sommaire

La lecture attentive et la compréhension du sujet sont un préalable nécessaire.
Le sujet ne prend pas toujours la forme d’une question. Voici les principales formes qu’il peut prendre :
a. Un intitulé


Une notion ou une institution :
La jurisprudence, La séparation des pouvoirs, Le contrôle de constitutionnalité, Le président de la République, La
filiation naturelle.
 Un groupe nominal :
L’application de la loi dans le temps, Le rôle du Sénat sous la Ve République, Le rôle du Parlement dans un régime
parlementaire et dans un régime présidentiel.
Ne pas réciter son cours, il faut trouver le problème de droit « caché » derrière la notion, les problématiques
sont souvent présentes dans le cours ou dans les fiches de T.D.
Exemple 1 : « La jurisprudence » : Renvoi à une question abordée dans le cours d’Introduction au droit : la
jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Exemple 2 : « Le rôle du Sénat sous la Ve République »: Renvoi à une réflexion plus générale sur le bicaméralisme
et à une interrogation sur l’utilité du Sénat.

Exemples
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Une notion et une comparaison :
Le bicamérisme en France et en Grande Bretagne,
La protection du consentement dans le mariage et le divorce.
 Deux notions :
Suzeraineté et souveraineté en France (XIIe-XVIe siècles), L’équité et le droit, Le président de la République et le
Premier ministre, La pension alimentaire et la prestation compensatoire.
Ne pas dissocier les deux éléments de la comparaison en les isolant chacun dans une partie ou dans une
sous-partie.
Exemple : « Le mariage et le PACS » : ce sujet implique une comparaison des deux « institutions ». Il ne faut pas parler
du mariage dans une première partie et du PACS dans une seconde.
Dans tous les cas, la première question à poser sera : pourquoi ce sujet ? Car il y a toujours à redécouvrir des
présupposés, des implicites ou un débat déjà existant sur le sujet.
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Exemple
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Sommaire

b. Une question
La question oriente la réflexion. Toutefois, ne pas négliger la phase de réflexion préalable : rechercher
les controverses sous-jacentes, les débats qui ont fait naître cette question.
Reformuler la question pour la problématique afin d’en faire ressortir les enjeux.
Exemples :
La jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Faut-il réformer le Conseil constitutionnel ?
Les pouvoirs du Président américain sont-ils illimités ?
Peut-on dire qu’en France, sous la Ve République, « le Gouvernement détermine et conduit les affaires de la nation » ?
La Ve République est-elle un régime parlementaire ?

Exemples
Cliquez ici

c. Une citation
Expliquer d’abord la citation, puis retrouver les débats ou les questionnements pour lesquels la citation constitue
une réponse possible.
Autrement dit, lorsque le sujet est formulé sous la forme d’une citation, il vous appartient de reformuler le sujet
afin de déterminer quel est le sujet sur lequel on souhaite vous faire réfléchir.

Exemples : En prenant comme exemple le régime de la Ve République, commentez cette affirmation du général de
Gaulle en 1964 : « Une Constitution, c’est un esprit, des institutions, une pratique ».
« Le Gouvernement, pour son existence, dépend du Parlement », déclarait en 1994 M. Balladur, alors Premier
ministre. Que pensez-vous de cette affirmation ?

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Exemples
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Sommaire

2. Travail au brouillon






Prenez le temps de noter l’ensemble de vos idées au brouillon, sans chercher à tout prix à trouver un plan
immédiatement. Bâcler cette étape vous expose à des risques d’oubli de certains éléments importants et augmente
les risques de hors-sujet.
Rassemblez vos connaissances en lien avec le sujet :
Utiliser votre cours, les documents de la fiche de TD ainsi que les manuels ou éventuellement des articles de
doctrine ( à partir de la Licence 3).
Pendant l’épreuve, vous devez faire travailler votre mémoire pour mobiliser vos connaissances. Connaître le plan
de votre cours par cœur peut alors vous être très utile afin de repérer tous les développements consacrés à la
question que vous devez traiter. Bien évidemment , le sujet n’aura pas nécessairement été exposé sous la forme
dans laquelle il vous est proposé. Il vous faudra alors souvent puiser les éléments nécessaires dans les différents
chapitres du cours.
Exemple




A partir de tous ces éléments, envisager un fil directeur, une démonstration générale à mener sur le sujet.
A partir des termes du sujet se demander : qu’est-ce que je veux démontrer ?
Exemple



Trouver des arguments pour démontrer l’idée générale. Pour cela, faire des regroupements entre les idées
notées au brouillon et qui semblent aller ensemble. Faire en sorte d’arriver à deux grands ensembles, liés
par une articulation logique, qui correspondent à deux idées principales, c’est-à-dire deux arguments
principaux qui démontrent l’idée générale. Ces deux idées feront l’objet des deux grandes parties de la
dissertation.
Exemple
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Soyez patient
pendant le
chargement

Entraînezvous

Sommaire

La question du plan est primordiale et cette étape doit largement retenir votre attention car arrêter un plan,
c’est fixer l’ordre qui sera suivi pour exposer le sujet étudié. Connaître précisément les étapes de la
démonstration avant de commencer la rédaction est la condition de la clarté de vos propos.
Il est nécessaire de réfléchir longuement au plan à adopter même si le sujet a été traité dans le cours. Ne
craignez jamais de choisir un plan différent de celui éventuellement retenu dans le cours ou dans les manuels
que vous avez consultés : le correcteur appréciera votre originalité dans le plan.
Le souci d’originalité ne doit cependant pas vous conduire à adopter un plan incohérent.
POURQUOI UN PLAN EN DEUX PARTIES ?
Un usage qui traduit une méthode de pensée juridique

Le système juridique français est construit autour de distinctions binaires : dans les notions (fait/droit ; droit
objectif/droits subjectifs, droit réel/droit personnel ; biens incorporels/biens corporels, créancier/débiteur, solidarité active/solidarité
passive…) ; dans leur présentation (principe/exceptions, ressemblances/différences, contrat/institution, formation du
contrat/exécution du contrat, recevabilité/fond, notion/régime, statut/fonction…) en fonction du critère de distinction choisi. Le
raisonnement doit donc respecter la logique interne du système.
Clarté et efficacité

- Clarté et efficacité du plan en deux parties expliquent qu’il s’est imposé également dans les Instituts d’études
politiques pour des matières autres que juridiques et même pour les dissertations de culture générale des concours administratifs.
- Réponse synthétique et efficace au problème posé.
- Davantage tourné vers la finalité pratique qui est celle des disciplines juridiques (même si cette finalité peut
sembler lointaine dans le cas de la dissertation, elle reste à l’horizon des questions juridiques).
Ce n’est pas un principe absolu, ni une exigence purement scolaire mais un exercice de discipline intellectuelle qui
stimule la réflexion. Le plan en trois parties reste toujours possible mais est plus difficile à réussir.

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Sommaire

III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)

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2. La rédaction au brouillon
a. La formulation des titres
Le travail au brouillon a permis de regrouper les idées en deux parties et deux sous-parties. Il reste à présent à transformer ces
idées brutes en titres pertinents. Cela nécessite un travail important qui ne pourra être facilité que par des entraînements
réguliers à la dissertation effectués au cours des TD.
Qu’est-ce qu’un bon titre ?

Vous devez fournir un effort particulier pour la formulation des titres.
La formulation des titres doit être soignée car le sens de votre démonstration doit pouvoir être compris à partir de la
seule lecture des titres.
Un bon titre est un titre clair, concis et précis.
Un titre clair est un titre explicite et cohérent : le correcteur ne doit pas avoir à se demander ce que vous avez voulu démontrer.
Exemple : « L’importance du principe dans quelques domaines ».
Un titre doit être formulé avec précision et rigueur juridique
Exemple : « Des fautes en lien avec le service »
Préférer : « Des fautes non dépourvues de tout lien avec le service »
Prohiber les titres généraux (quelques fois susceptibles d’être utilisés pour n’importe quel sujet ou applicables à chacune des
parties de la copie)
Exemple : « Les règles de principe »
« L’acte administratif unilatéral et ses caractères »

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Un bon titre contient une idée unique
Sommaire

-

Dans une dissertation, un titre doit présenter une idée et pas seulement identifier un thème.

-

Le titre ne doit pas poser une question, mais au contraire présenter l’idée qui permet de répondre
succinctement à cette question.
Les titres ne doivent pas chercher à ménager un suspens.
Exemple : « Quelles sont les raisons de ce changement ? »
Préférer : Les justifications de la décentralisation
Un titre comporte une seule et unique idée :
Eviter l’utilisation, dans les titres, des mots de liaisons tels que « et », « mais », car leur emploi signale
souvent que le titre exprime deux idées.
Exemple : « Le Président et le Premier ministre »
« Un principe important, mais limité en pratique »
Prohiber les titres composés des deux sous-titres
Exemple : « I. La reconnaissance du caractère d’organisme privé chargé d’une mission de service public
A. La détermination du caractère privé de cet organisme
B. L’exercice d’une activité de service public »
Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas similaires.
Exemple : « I. L’absence de responsabilité de l’Etat en cas d’absence de délit ;
B) La nécessité d’un délit pour retenir la responsabilité de l’Etat ».
 I = B : Le I ne recouvre pas l’intégralité du A) et du B).
 Le titre du I contient une répétition maladroite.

Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas contradictoires.
Exemple : « I. Le maire titulaire de la police administrative ;
A) Les divers titulaires de la police administrative générale et spéciale »
 Le I. affirme que le maire est le seul titulaire de la police administrative, alors que le A en
annonce plusieurs.

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Sommaire

Un bon titre est un titre QUALIFIÉ
Vous devez utiliser des adjectifs qui marquent le sens de votre démonstration.
Exemple : « Le statut du président de la République »
« Le statut protecteur du président de la République »


Dans les cours ou dans les manuels, les titres des subdivisions correspondent souvent à des titres neutres tels
que « le statut du Président de la République », « le PACS ». Dans une dissertation au contraire, les titres doivent
nécessairement mettre l’accent sur le sens de la démonstration.
Exemple : Le titre « le statut du président de la République » identifie un thème et n’est pas satisfaisant
car il n’indique pas ce que l’on souhaite démontrer. En revanche, la formulation « le statut protecteur du
président de la République » correspond à une idée précise.
Prohiber les adjectifs inutiles, c’est-à-dire des adjectifs qui ne permettent nullement de préciser le sens
de la démonstration.
Exemple : « Des conditions de légalité pures et simples ».
Vérifier que les adjectifs utilisés ne sont pas contradictoires
Exemple : « I. Un principe complexe de mise en œuvre
A) Des critères d’appréciation simples »

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 Un bon titre c’est aussi…

Sommaire

Un titre qui commence par un article défini ou indéfini
Exemple : « Révision incomplète des traités »
Préférer : La révision incomplète des traités
Un titre qui ne contient pas de verbe conjugué

Exemple : « Le président accroît sa légitimité »
Préférer : « Le renforcement de la légitimité du président de la République »
Un titre autonome et indépendant
Chaque titre doit pouvoir être compris sans référence à un autre intitulé
Exemple : « I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé.
A) Les critères stricts de mise en œuvre de ce principe »
Le correcteur doit pouvoir comprendre les intitulés sans avoir à relire la subdivision
supérieure. Ici le A) n’est pas autonome car il ne précise pas quel est le principe auquel
correspondent les critères stricts.
Préférer : A) Les critères stricts de mise en œuvre du principe d’expérimentation
Ne pas séparer le I. et le II. par des points de suspension
Exemple : I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé…
II. … mais strictement mis en œuvre
Un titre construit selon la même syntaxe que les autres titres de la copie. Cela permet de créer le plus d’écho
possible entre les titres.²
Soyez patient
pendant le
Exemple : « A) Un pouvoir discrétionnaire d’origine légale
chargement
B) Le manque en matière de contrôle des actes administratifs »
Préférer : B) Un pouvoir discrétionnaire d’origine juridictionnelle

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Vérification du plan
Une fois que le plan est construit et que les titres sont formulés, il est utile de prendre quelques
instants pour vérifier la pertinence du plan ainsi formalisé. Cette auto-évaluation peut paraître inutile, mais
sera en réalité l’occasion de se rendre compte si le plan est peu pertinent ou que les intitulés sont formulés de
façon maladroite. Cette étape permettra donc d’améliorer le plan avant de rédiger la copie. Pour cela, prendre une
feuille complètement vierge et y inscrire uniquement l’intitulé du sujet et les titres des deux parties et des quatre
sous-parties.
Procéder ensuite à quelques vérifications :


Commencer par vous assurer que les intitulés du (I) et du (II) recouvrent l’intégralité du sujet, sans pour autant
déborder le champ du sujet à traiter.



Procéder ensuite à la même vérification à l’intérieur de chacune des deux grandes parties (I et II)
- s’assurer que les deux sous-parties recouvrent l’intégralité de chacune des parties,
- vérifier que les sous-parties ne contiennent pas des éléments qui débordent le cadre fixé par les titres des
parties.



Vérifier enfin que la formulation des titres est satisfaisante.
Ce travail de vérification sera plus utile si vous l’effectuez après avoir pris un peu de recul au regard de
votre travail au brouillon. En effet, après avoir travaillé pendant longtemps sur le sujet, les idées à développer
sont bien présentes dans votre esprit, mais il se peut que les titres ne les illustrent pas de façon suffisamment
claire. Prendre du recul par rapport au recensement des idées à développer, en laissant passer un peu de temps
avant de commencer la rédaction définitive de la copie (une journée ou simplement quelques instants si vous êtes
en examen), vous permettra de vérifier si les titres sont facilement compréhensibles et s’ils ne trahissent pas vos
pensées.
Une fois que le plan est construit, que sa pertinence est vérifiée et que son contenu est détaillé, vous
pouvez passer à la rédaction de l’introduction.
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b. Rédiger une introduction



Dans la dissertation juridique, l’introduction est assez longue (équivalente au quart, voire au tiers de la totalité du
devoir). Elle doit présenter non seulement la question soulevée par le sujet, mais également la réponse proposée à
cette question. Il faut donc concevoir l’introduction dans son ensemble comme le support d’une démonstration
ayant pour objet de convaincre le lecteur du bien-fondé du plan annoncé.



La longueur n’est pas un but en soi. L’introduction trouvera d’elle-même sa longueur lorsque la maîtrise de
l’exercice sera acquise. Il faut, dans un premier temps, suivre les étapes demandées, sans se préoccuper de la
longueur de l’introduction, mais bien plutôt des enchaînements logiques et de la cohérence de l’ensemble. Pour
les premiers devoirs, mieux vaut une introduction courte mais claire et bien conduite qu’un exercice de
remplissage.



Rappel : par convention, le lecteur n'est pas censé connaître le sujet : c'est donc à l’introduction de l'amener.

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L’introduction doit comporter les étapes suivantes:
1.

L’entrée en matière ou phrase d’accroche
Plusieurs types d'amorces permettent, chacune à leur façon, d’indiquer le contexte dans lequel s'inscrit le sujet. Voici, indiquées de
manière sommaire, quelques possibilités :

-

L'actualité : des faits récents invitent à s'interroger sur le problème posé par le sujet (actualité législative ou

politique par exemple).

-

L'histoire : le problème n'est pas nouveau ou ne peut être compris sans mise en perspective. Il pourra donc
des connaissances historiques précises.

être utile de recourir à

 Attention cependant à ne pas remonter trop loin dans le temps, en procédant à des raccourcis historiques
vertigineux ou à des entrées en matière trop longues.

 A fortiori, débuts à proscrire absolument : "Depuis la nuit des temps ..." ou "Depuis toujours, l'homme...".
 Inutile également de refaire toute l’histoire des institutions depuis la Révolution pour parler de la Ve
République.

A éviter
Cliquez ici

-

Le cadre juridique dans lequel s’inscrit la notion proposée par le sujet :
Exemple : « En droit constitutionnel, le cadre juridique proposé par la Constitution »

-

Une citation : quand on dispose d'une citation appropriée (se garder des citations passe-partout ou raccrochées
artificiellement au sujet) et que le sujet n'en comporte pas déjà une.

-

(début cependant plus approprié pour les dissertations de culture générale que pUn débat récurrent dans la société actuelle ou le
monde contemporain our les dissertations juridiques) ou plus simplement la question générale à laquelle se rattache le sujet.
Cette liste, bien entendu, n'est pas limitative. Ainsi, il n’est pas interdit de commencer par une définition des termes du sujet.
N’oubliez pas que la phrase d’accroche ne doit pas être trop éloignée du sujet car sinon il sera difficile de faire rapidement le lien avec le
thème à traiter. Pour éviter cet écueil, vous pouvez rédiger la phrase d’accroche après avoir rédigé le reste de l’introduction. Cela
vous permettra de créer un lien entre la phrase d’entrée en matière et votre problématique.

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2.

Le sujet
Étape essentielle trop souvent oubliée : le contexte n’est là que pour amener le sujet. Il ne s’agit pas
forcément de reprendre le sujet textuellement, mais de faire clairement apparaître soit la notion, soit la
proposition, soit la question proposées à la réflexion.
→ Lorsque le sujet est une citation, recopier cette citation. Si elle est trop longue, la fragmenter et n’en reprendre
que les extraits les plus significatifs.

3.

Explication et délimitation du sujet
Définir les termes : rapidement et de façon incidente lorsqu’ils sont connus, plus longuement si la définition
même pose problème.
Bien veiller à donner la définition juridique des notions invoquées par le sujet.
Exemple

Préciser la signification du sujet en apportant les éléments de connaissance nécessaires (juridiques,
historiques, éventuellement sociologiques) et délimiter son champ d'application en justifiant, si besoin est,
les choix qui ont été faits. Il faut souvent, en effet, préciser la délimitation chronologique du sujet, lorsque celui-ci
ne comporte aucune indication de date.
Exemple
La délimitation peut être aussi spatiale.
Exemple

Soyez patient
pendant le
chargement

La délimitation concerne aussi le fond du sujet. Si on a choisi de limiter l’extension d’une notion, par exemple, il
faut le justifier à ce moment de l’introduction.
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4.

Problématique ou ligne de démonstration
L’analyse du sujet a fait apparaître la ou les questions soulevées par le sujet, le ou les problèmes qu’il pose, c’est-à-dire son
intérêt et ses enjeux.
Cependant, à ce stade de l’introduction, il ne s’agit plus de questionner mais de répondre : formuler la problématique, c’est exposer ce
qu’on entend démontrer dans la dissertation. Même si on ne l’écrit pas, il faut supposer que l’on pourrait introduire la problématique par
la formule suivante : « On voudrait démontrer que… ». La problématique n’est par conséquent pas nécessairement formulée sous la
forme interrogative. Si tel est le cas, il convient de la faire suivre de la réponse apportée à la question ainsi posée, réponse dont le bienfondé sera démontré dans les développements de la copie. Ainsi, l’introduction ne vise en aucun cas à ménager le suspens : le
correcteur ne doit pas attendre la fin de la copie pour connaître la réponse donnée par l’étudiant à la question posée.

Exemple

A noter : Parfois la question que vous devez traiter est directement posée dans le sujet. Il convient alors de répondre
précisément à la question posée. En général, ce genre de sujet invite l’étudiant à prendre personnellement position en présentant
une argumentation juridique fondée sur les éléments présents dans le cours ou trouvés dans les manuels.
Exemple (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette, 2002) : Au lieu de donner comme sujet « Les projets de
réforme du droit des sociétés », l’enseignant peut préférer des formulations plus ciblées : « Faut-il réformer le droit des sociétés ? »

Exemple
5.

Annonce du plan
Le plan ne sera pas annoncé sous forme de questions qui laissent au développement le soin d’apporter les réponses, mais
sous la forme d’une proposition dont le plan fournit les éléments de preuve. Ainsi, les intitulés de chacune des parties doivent
exprimer des réponses claires et précises à la question posée par la problématique ou par le sujet lui-même.
Éviter, si possible, les formulations du type : « Dans une première partie, nous verrons ... et dans une deuxième partie, nous
analyserons ... ». Si le plan repose effectivement sur une hypothèse de démonstration, il pourra être annoncé par une phrase reprenant les
titres des parties principales du développement.

Exemple
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En résumé
En résumé, les points indispensables d’une introduction sont :

La définition des termes du sujet

La délimitation du champ du sujet
(notamment temporelle et spatiale)

La formulation de la
problématique

L’annonce de plan
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3. La rédaction de la copie
Après avoir élaboré au brouillon l’introduction, qui justifie votre approche du sujet, ainsi que le plan, qui permet de mettre en
relief votre compréhension et votre traitement du sujet, il faut passer à la rédaction entière de la copie. Le temps imparti à l’épreuve étant
limité, la rédaction des développements se fait directement sur votre copie d’examen. Le but des développements est de construire une
démonstration convaincante répondant à la problématique soulevée dans l’introduction et se fondant sur les connaissances de fond
acquises en cours, dans les manuels, etc.
a. Comment se présente une copie ?


Le devoir doit être entièrement rédigé
 Une dissertation est un devoir entièrement rédigé : éviter les abréviations et la présentation de certaines idées sous forme de
tirets.
 Il comporte, selon l’écriture et la copie, environ de huit à dix pages



Le plan du devoir est apparent
 La dissertation juridique est organisée suivant un plan apparent : les titres des parties et sous-parties doivent être notés dans le
devoir et il est préférable de les souligner.



Les développements s’enchaînent
Pourquoi ? Si la démonstration doit pouvoir être comprise en lisant les titres uniquement, en sens inverse, la dissertation doit pouvoir être
lue dans sa continuité, en faisant abstraction des titres, et ce même si l’usage est de faire apparaître le plan dans la copie.
Comment ? Cela suppose la rédaction de chapeaux, de transitions entre les parties mais également entre les sous-parties, et le
recours aux mots de liaison entre les paragraphes.



Présentation formelle de la copie
Pour une illustration, cliquez sur l’icône suivante:

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b. Comment rédiger les développements ?

Les développements servent à démontrer. Ne vous contentez pas d’exposer vos connaissances de manière descriptive.



La démonstration sera d’autant plus percutante que vous utiliserez régulièrement des mots de liaison (« or », « par
conséquent », « il en résulte que… », « toutefois », etc.)



Lire régulièrement des articles juridiques, notamment ceux qui sont intégrés dans les fiches de TD, vous aidera à acquérir le style
approprié pour la rédaction de la dissertation.



S’il est capital de ne pas laisser de côté ce qui fait partie du sujet, il est tout aussi important de ne pas traiter ce qui est en dehors.
Même si vous estimez que votre copie est trop courte, abstenez-vous de compléter vos paragraphes en ajoutant, de façon
délibérée, des développements étrangers à la question.



Ayez le souci majeur de la clarté : choisissez les termes juridiques exacts (le langage juridique est un langage précis) et éviter
les phrases longues et alambiquées.
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c. Comment rédiger les chapeaux ?
- Qu’est ce qu’un chapeau ? Un « chapeau » est un court paragraphe de présentation
- Où doit-on le faire apparaître ? Il figure au début de chaque grande partie (I et II)
- A quoi sert-il ? Il permet d’annoncer les étapes de la démonstration qui suit.


Comment rédiger un bon chapeau ?



Un bon chapeau annonce formellement les sous-parties. Le chapeau annonce explicitement les sous-parties en signalant le
A et le B entre parenthèse à la suite de la présentation de chacune d’entre elles.
Exemple
Cliquez ici

La dernière phrase du chapeau doit jouer un rôle d’annonce des sous parties. Elle peut par exemple être
formulée de la manière suivante : « […] Ainsi, alors que le préfet est en charge du contrôle de légalité des actes
des collectivités territoriales (A), il représente aussi une institution d’appui pour ces entités locales (B). »
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Un bon chapeau ne se contente pas de reprendre les intitulés des sous-parties

Sommaire

Si le chapeau se contente de reprendre dans une phrase les intitulés des deux sous-parties (A et B), il n’est pas d’un grand
intérêt et n’a un rôle que formel.
Vous ne pouvez pas vous contenter de rédiger votre chapeau en une seule phrase de ce type : « Après avoir vu
l’exécutif comme autorité prépondérante dans l’initiative de la loi (A), nous verrons son rôle influent dans
l’adoption des lois (B). »


Exemple

Un bon chapeau doit mettre en perspective la démonstration
Un chapeau doit mettre en perspective la démonstration, c’est-à-dire justifier le choix des étapes de l’argumentation qui
a été fait dans la partie.
Pour y parvenir, il serait pertinent que la (ou les) première(s) phrase(s) du chapeau permettent la présentation du
contexte dans lequel s’inscrivent et s’enchaînent les deux sous-parties.
Le Parlement est érigé par la Constitution comme l’organe en charge de la fonction législative par excellence. Cependant,
dans le régime parlementaire français, l’organe exécutif dispose lui aussi de nombreux pouvoirs venant interférer dans le
processus législatif. Ainsi, l’exécutif joue un rôle prépondérant dans l’initiative des lois (A) et il représente une autorité
influente dans l’adoption des lois (B).



Exemple

Un bon chapeau ne doit pas commencer à développer une argumentation
Le chapeau ne doit pas être trop long : il ne doit pas contenir plus de deux ou trois phrases. L’argumentation est
strictement réservée aux développements.



Comment savoir si mon chapeau est bien rédigé ?
Si,
la rédaction
de mon
chapeau,
n’arrivedepas
à formuler
phrase de
présentation
contexte venant
Si lors
mondechapeau
est bien
rédigé,
il mejepermet
vérifier
que la
la première
démonstration
est
logique etducohérente.
justifier la logique de l’enchaînement de mes deux sous-parties, cela signifie sans doute que l’articulation de mes deux
sous-parties est artificielle. De ce fait, les développements risquent ensuite d’être décousus.
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Exemple

d. Comment rédiger les transitions ?

Sommaire

Qu’est ce qu’une transition ? La transition correspond aux quelques lignes qui permettent de formuler de manière synthétique
le point de la démonstration auquel on est parvenu et d’annoncer la deuxième partie comme une suite logique de la première.
Où doit-on la faire apparaître ? Elle figure entre les deux grandes parties (I et II). Une petite transition permet aussi d’enchaîner
les développements entre les sous-parties (A et B).
A quoi sert-elle ? La transition assure l’enchaînement des développements. Grâce à elle, on vérifie la cohérence et l’organisation
logique de son plan.


Comment savoir si ma transition est bien rédigée ?



Une transition doit être propre au devoir que vous êtes en train de rédiger.

Exemple : Vous ne pouvez pas vous contenter pour la transition de dire : « Après avoir vu la première partie,
nous allons voir la seconde. »


Exemple

La rédaction de votre transition doit faire preuve de précision.

Exemple : vous ne pouvez pas vous contenter d’écrire : « Comme on vient de le présenter, le président de la
République est un personnage important, mais son pouvoir est tempéré. »
Afin de rédiger une bonne transition, il va falloir préciser, en fonction de ce que vous aurez argumenté dans
vos développements, pourquoi le président de la République est un personnage important (pouvoirs propres du
président de la République, régime semi-présidentiel…) et pourquoi vous annoncez que son pouvoir est tempéré
(régime parlementaire, dyarchie à la tête de l’exécutif…).


Exemple

Afin de démontrer la logique de vos développements, votre transition doit toujours souligner l’intérêt de ce que l’on vient de
démontrer relativement à la problématique soulevée ET présenter la pertinence de la deuxième partie, suite logique
permettant de mener la démonstration à son terme.

Exemple : une introduction n’opérant pas ce lien entre les deux parties n’est pas opérante. Vous ne pouvez pas
vous contenter d’un résumé de la première partie en fonction de ce que vous venez d’écrire et simplement annoncer
ensuite : « Passons maintenant à la deuxième partie. »
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Exemple
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e. Faut-il faire une conclusion ?


Généralement, on considère que la conclusion est inutile dans la dissertation juridique, la démonstration
ayant été conduite à son terme à la fin de la deuxième partie.





Ne pas faire de conclusion si :
Votre but n’est que de résumer ce qui a déjà été dit
Vous n’apportez pas d’idée nouvelle



Vous pouvez faire une conclusion si :
Elle apporte une idée nouvelle qui constitue un point d’aboutissement de la démonstration.

Ne cherchez donc pas à faire une conclusion si vous n’avez rien à ajouter à votre démonstration.

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f. Comment organiser la présentation de son texte ?
Sommaire
1.

Comment bien disposer son texte ?



Organiser ses développements en paragraphes



Qu’est ce qu’un paragraphe ?
Le paragraphe (§) correspond à une unité de sens (une idée et son développement). Il ne faut commencer un nouveau paragraphe que lorsque vous
changez d’idée.



Comment se matérialise un paragraphe ?
Il se matérialise par un alinéa (retour à la ligne + retrait).



Pourquoi organiser les développements en paragraphes ?
- Pour celui qui écrit, faire des paragraphes, c’est structurer sa pensée.
- Pour le lecteur, le paragraphe est un repère visuel qui aide à comprendre la structure du raisonnement.



Comment construire un paragraphe ?
En règle générale, chaque paragraphe s’organise en trois phases : la présentation de l’argument, son explication et son illustration par un
exemple.



Les erreurs à éviter :
- Le texte compact et indigeste
- Le texte morcelé



Combien de paragraphes doit contenir ma copie ?
- L’introduction : en fonction de sa longueur, pourra comporter de 2 à 4 paragraphes soit au minimum un paragraphe pour l’entrée en matière et le
sujet, un autre pour l’explication du sujet, la problématique et l’annonce de plan, la longueur des développements pouvant amener à les subdiviser
- Le développement : il faudra au minimum un paragraphe par subdivision inférieure du plan (points 1 et 2 des sous-parties A et B) et généralement
plus (2 ou 3) en fonction de la longueur des développements.

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Bien utiliser les sauts de ligne



Quand dois-je sauter une ligne
- Les sauts de ligne doivent servir uniquement à distinguer les différentes parties de la dissertation.
- Ils ne doivent pas servir à distinguer les paragraphes.
Exemple : l’introduction ne doit pas être « hachée » par un saut de ligne à la fin de chaque phrase.



Penser à aligner son texte



Pourquoi aligner son texte ?
- L’alignement du texte améliore la lisibilité de votre copie.
- Il facilite aussi l’identification de vos différents paragraphes par le lecteur, grâce à la visibilité des alinéas.
- Trop d’étudiants présentent le texte comme une masse informe et ne remplissent pas les lignes, répugnant notamment à
couper les mots.



Comment procéder à cet alignement ?
- Pour un devoir rédigé grâce au support informatique, pensez à justifier votre texte.
- Pour un devoir rédigé à la main, il faut veiller à aligner le texte à droite et à gauche, ce qui suppose de commencer à écrire
contre la marge (sauf la première ligne qui débute par un retrait) et de remplir la ligne entièrement.

2.

Comment améliorer la lisibilité de sa copie ?
Le but est ici de permettre une lecture fluide et aisée de la copie.



Soignez votre écriture
- Gardez toujours à l’esprit qu’une écriture illisible nuit à votre démonstration.
- Si le lecteur passe son temps à essayer de « décrypter » votre écriture, son intérêt pour vos idées sera proportionnellement
décroissant aux efforts fournis pour vous lire.

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La ponctuation est essentielle
 La ponctuation rend visible la construction des phrases, elle indique donc au lecteur où arrêter son regard
et détermine donc les tranches de texte à lire d’une traite.

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L’oubli d’un point équivaut à l’oubli d’une limite et le lecteur, lorsqu’il aura compris qu’il est allé trop loin dans sa lecture,
sera obligé de revenir en arrière pour rectifier lui-même la bonne ponctuation.




L’orthographe joue un rôle prépondérant dans l’appréciation de votre copie
Pourquoi ? L’orthographe fait partie des repères visuels sur lesquels s’appuie le lecteur pour lire vite et sans
hésitation. Même si cela se passe très vite, la multiplication des obstacles finit par indisposer le lecteur.



L’écriture « texto » ainsi que les abréviations sont formellement prohibées de tout devoir écrit.



Les accents ne doivent pas être considérés comme des éléments facultatifs.
Exemple : Le president de la republique à des pouvoirs propre que l’art. 18 de la constit. rappel ainsi il dispose par ex
des pouvoirs de méssage de dissolut°.
Vous avez eu du mal à lire cette phrase ? Votre correcteur aussi et il doit consciencieusement décrypter environ quatre
pages ainsi rédigées…multipliées par x nombre de copies…



Soignez la coupe des mots
La coupe des mots se fait entre 2 syllabes (entre les 2 consonnes en cas de consonnes doubles) et se marque par un
tiret en fin de ligne (et non au début).
Exemples de coupes possibles : or/tho/gra/phe
at/ten/tion
exa/men





En cas d'apostrophe, pas de coupe après l'apostrophe : la syllabe doit être complète.
Exemple : l'a/pos/tro/phe



Les majuscules ne doivent faire l’objet d’aucune négligence
Les majuscules sont également des points de repère qui contribuent à faciliter la lecture. La négligence dans leur
emploi est donc une cause d'hésitation pour le lecteur.



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MAJUSCULE

PAS DE MAJUSCULE

- aux noms de pays, de continents: la France , l'Europe
et de peuple : les Français, les Européens

- aux adjectifs : le peuple français, l'unité européenne
ni aux noms de langue : parler le français

- un cas particulier : le Premier ministre

- aux noms de fonction : le député, l’empereur, le roi, le
préfet, le président de la République, le président du
Conseil, le ministre

- à État quand il désigne un pays, une nation, son
gouvernement, son administration : un conseiller d’État,
un coup d’État, l’État d’Israël

- minuscule dans les autres sens : état civil, état de
siège

- pour les noms des organismes et institutions d’État à
caractère unique qui sont de véritables noms propres :
l’Assemblée nationale, la Chambre des lords, le Congrès
(des États-Unis), le Conseil constitutionnel, le Conseil
d’État, le Conseil des ministres, la Cour de cassation, le
Gouvernement (français), le Parlement (ou les
Chambres), le Sénat, le Trésor, le Tribunal des conflits
Le premier mot nécessaire à l’identification portera une
majuscule, ainsi que l’adjectif qui précède

- pour les noms d’organismes d’État qui sont un
certain nombre du même type : la commission des
finances, le conseil général, la cour d’appel de Poitiers, la
direction du budget, la mairie du Havre, le tribunal
correctionnel

- pour le nom d’un régime politique lorsqu’il désigne un
pays ou une époque : l’Ancien Régime, la Deuxième
République, l’Empire, la République française, le
Troisième Reich
S’il est accompagné d’un adjectif, majuscule à l’adjectif s’il
précède le nom
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Veillez au style de votre copie

 Veillez à la précision du vocabulaire, en particulier du vocabulaire juridique.
 Utilisez des mots de liaison.

- Pour mettre en évidence à la fois la progression de la démonstration et son organisation.
Exemples : tout d’abord, ensuite, enfin ; d’une part, d’autre part ; en outre, par ailleurs…
- Et la logique de l’argumentation.
Exemples : car, en effet, donc, par conséquent, c’est pourquoi, or…
 Vous ne devez pas utiliser la première personne dans une dissertation : celle-ci se présente

comme une démonstration et non comme l’expression d’une opinion.
 Veillez à user du style de la langue écrite.

Les tournures familières, les abréviations, les phrases incomplètes, et de manière générale, tout ce
qui pourrait marquer une certaine désinvolture à l’égard du lecteur.


Relisez la copie avant de la rendre

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g. Comment gérer son temps ?


Combien de temps m’est-il imparti pour rédiger ma dissertation en conditions d’examen ?
En général, une dissertation doit être conçue et rédigée dans un délai de 3 heures.
Ce délai peut sembler court, c’est pourquoi il importe d’utiliser au mieux ces 180 minutes et de vous entraîner
progressivement à cette limitation de temps lors de la rédaction de vos devoirs maison.



Combien de temps dois-je consacrer approximativement à chaque étape ?

I – La préparation de la dissertation : 1 heure
1. Les étapes de réflexion : 30 minutes
Les étapes de réflexion sur le sujet et de recherche de la problématique sont essentielles : il faut leur consacrer au
moins une trentaine de minutes avant de commencer à élaborer le plan.
1re étape : réflexion sur le sujet
- Repérer la forme du sujet, analyser les termes, noter toutes les idées et connaissances concernant le sujet,
cerner et délimiter le sujet.

2e étape : recherche et formulation de la problématique
- Faire apparaître un fil conducteur, qui correspond au problème soulevé par le sujet, et formuler ce qui fera l’objet
de la démonstration.

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2. L’élaboration du plan : 30 minutes

3e étape : construction du plan détaillé

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- Regrouper les données par thèmes, éliminer ce qui ne peut s’insérer dans la démonstration, définir 2 (ou 3) idées
directrices qui sont les étapes de la démonstration (I, II), décomposer chacune en arguments qui constitueront les
sous-parties, prévoir les exemples à l’appui.
- Vérification de la correspondance des intitulés et du contenu : cohérence en regard du plan annoncé, titres qui se
font écho.

Cette phase de conception est déterminante de la rédaction, qui sera d’autant plus aisée que sa préparation aura
été soignée et ordonnée et le plan élaboré avec précision.
II – La rédaction : 2 heures
1re étape : rédaction de l’introduction : 30 minutes environ
- L’introduction doit être rédigée au brouillon, puis recopiée après une relecture attentive.
2e étape : rédaction du développement, des chapeaux, des transitions : 1 heure 20 environ
- Les développements ne peuvent faire l’objet d’un brouillon faute de temps : c’est votre plan détaillé qui vous
guidera dans cette étape de rédaction.
3e étape : relecture : 5-10 minutes
Elle peut être organisée en deux temps :
- une relecture après la rédaction de chaque développement
- puis une relecture finale afin de faire disparaître fautes d’orthographe, d’accords, de syntaxe mais aussi pour
appréhender globalement le contenu de votre copie.

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IV. A faire / à ne pas faire
A FAIRE


- faire preuve de qualités formelles qui
permettent une lecture fluide et facile de la
copie.



- disserter, c’est démontrer : la dissertation
doit proposer une argumentation dynamique,
une progression. Cela suppose un plan orienté
vers un objectif de démonstration, et non
uniquement un mode de « rangement » des
connaissances.



- démontrer, ce n’est pas seulement affirmer,
c’est aussi expliquer ses arguments et les
justifier en apportant des faits et des
exemples précis. On appréciera donc des sousparties
qui
soient
de
véritables
développements, avec explication, illustration
et justification des propositions et arguments
avancés.

A NE PAS FAIRE


- réciter au lieu de disserter : la dissertation,
même si elle suppose acquises les
connaissances apportées par le cours, n’est pas
pour autant un simple exercice de restitution
de ces connaissances. Vérifier que les différents
développements sont bien nécessaires à la
démonstration et orientés par elle.



- les développements hors-sujet (faire un
lien avec les passages hors-sujet des copies
corrigées).



- utiliser uniquement la théorie et non la
pratique des institutions.



- les développements « secs
n’apportent rien de plus que le plan.

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»

qui

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Bonnes et mauvaises copies
Remarques générales

- Le sujet « Le Président de la République et le Peuple sous la Ve République » était le sujet d’examen de la
session de juin 2002 en régime normal (groupe A, enseignant : M. le Doyen BERNARD).
- Cet examen se déroule en trois heures, sans document.
- Les copies ont été retranscrites telles quelles, à l’exception des fautes d’orthographe qui ont été corrigées.
- Les annotations de ces copies vous permettront de mieux comprendre les qualités attendues d’une dissertation et
les défauts à éviter.
- Un corrigé entièrement rédigé de ce sujet est disponible dans l’ouvrage : Les Annuels de droit constitutionnel Dalloz, 2001, p. 135 et suivantes.
Exercice
- Pour que la lecture de ces copies vous soit utile, essayez de travailler au brouillon sur ce sujet, en suivant les
conseils indiqués. Comparez seulement ensuite votre travail avec les copies et les remarques qui les
accompagnent.
Consultez les copies suivantes:

Copie 17/20

Copie 12/20

FIN

Copie 8/20

Copie 6/20

Zèle de Mercure - Faculté de droit de Grenoble

Sommaire

« Le président de la République et le peuple sous la Cinquième République »
Cours

Dates / Evènements

Personnages

Définition juridique des
termes du sujet et de
leur(s) contraire(s)
éventuellement :

Se remémorer le plan du
cours et le faire « défiler » en
identifiant les passages du cours
qui portent sur le sujet :
-l’élection du Président,
-le référendum,
-la dissolution,
-la cohabitation.

-1962

: révision de la Constitution
instaurant l’élection du Président
de la République au suffrage
universel direct
-- 1962 et 1969 : Référendums
sur la base de l’article 11 au lieu
de l’article 89 de la Constitution
-- Elections présidentielles de
2002…

-Mitterrand : dissolutions en
1981, en 1988
- Le Président Chirac :
dissolution en 1997, référendum
en 2000

Le Président de la République
Le peuple
Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
Le Président de la République et
le peuple

Jurisprudence

Eléments historiques

Droit comparé

Exemples

Néant

Le Chef de l’Etat et le peuple
avant la cinquième République

Les relations entre le Chef de
l’Etat et le peuple dans les
systèmes juridiques étrangers
(Etats-Unis…) : les comparer à la
France

Dans ce cas, cette rubrique se
confond avec la rubrique « dates
et évènements »

Exclure les idées hors-sujet
Parmi les idées, celle qui porte sur la cohabitation entre-t-elle vraiment dans le champ du sujet : en quoi la cohabitation intéresse-t-elle les
relations Président/peuple ? Attention : évoquer la cohabitation est intéressant seulement si on fait le lien avec le sujet.

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Grenoble

Exemple
suivant

Sommaire

« La protection du consentement dans le mariage et le divorce »
Cours
Se remémorer le plan du cours
et le faire « défiler » en identifiant
les passages du cours qui
portent sur le sujet :
- La protection du consentement
dans la formation du mariage, ce
qui ne pose guère de difficultés
en raison de l’aspect contractuel
du mariage qui n’est pas
contesté.
- En revanche, il faut « piocher »
les passages relatifs au
consentement dans la procédure
de divorce.

Définition juridique des
termes du sujet et de
leurs contraires
éventuellement
Consentement
Mariage
Divorce

Jurisprudence
- Rappel du célèbre arrêt
« Berthon » des chambres
réunies de 1862 à propos de
l’erreur.
- civ. 2ème, 6 mai 1987 : une
convention homologuée ne peut
être annulée pour vice du
consentement.

Eléments historiques/
Dates
- Loi du 26 mai 2004 réformant
le divorce : protège t-elle autant
le consentement par rapport au
droit antérieur ?
- Loi du 4 avril 2006 qui introduit
de nouvelles dispositions tendant
au renforcement de la protection.

Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
dans le mariage et le divorce

Exemples

Exclure les idées hors-sujet :

Citer de la jurisprudence à titre
d’exemples.

Récitez son cours sur les toutes les conditions de formation du mariage, ou sur les cas de divorce est
inutile. L’intérêt du sujet est de rechercher les règles protectrices du consentement dans le mariage et
dans sa dissolution, et de les comparer.

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Grenoble

Sommaire

Exemple : « Les pouvoirs du président de la République »



Connaissances nécessaires : Les pouvoirs reconnus par la Constitution au président.



Mobilisation des connaissances : Ne pas se contenter d’énumérer les articles de la Constitution qui déterminent
les pouvoirs du président. Il faut analyser et réfléchir aux problèmes qu’ils posent, notamment dans leur mise en
œuvre.



Lien avec le cours : Le cours, en évoquant ces pouvoirs, aura proposé, par exemple, des éléments de réflexion
sur la conception de l’institution présidentielle ou sur la façon dont ces pouvoirs ont été utilisés, au cours de
l’histoire de la Ve République.



Approfondissement : Chercher dans une autre partie du cours dans les fiches de TD et dans les ouvrages de
références des éléments pour réfléchir sur la pratique institutionnelle en période de cohabitation…

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Sommaire

Exemples :


- « Le rôle du Parlement sous les Troisième et Quatrième Républiques » :
sur ce sujet, je veux démontrer que le Parlement a une place essentielle pendant ces deux régimes ; qu’il est
l’organe le plus puissant.



- « Le rôle de l’organe exécutif sous la Troisième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer que l’organe exécutif est faible, qu’il a des difficultés à remplir sa fonction.



- « Le Président de la République et le peuple sous la Cinquième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer qu’il existe un lien direct entre le Président et le peuple, que leurs relations sont très
importantes, qu’elles sont très étroites.



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » :
sur ce sujet, je veux établir une comparaison entre la formation et la dissolution du lien matrimonial sous l’angle de
la protection du consentement. Il sera, toutefois, difficile de trouver des points communs entre mariage et divorce
dans leur façon de prendre en considération le consentement ; il faudra donc se rattacher à des notions juridiques
classiques.

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Sommaire

Exemples :



- Le rôle du Parlement est essentiel sous les Troisième et Quatrième Républiques, tant du point de vue de
l’élaboration de la Loi (I) que du contrôle du gouvernement (II).



- Le Président et le peuple entretiennent des relations étroites sous la Cinquième République non seulement grâce
à l’élection au suffrage universel direct (I), mais aussi grâce aux occasions où le Président de la République donne
la parole au peuple (II).



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : cette protection passe, dans les deux
domaines, par la présentation des moyens juridiques de protection (I), puis par celle des sanctions de la violation
du consentement (II).

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Sommaire



Exemple 1 :
« Ainsi un sujet consacré aux “Responsabilités du président de la République sous la Ve République“ rend sans
doute utile une explication de ce que sont la responsabilité en droit et les différentes formes de celle-ci (politique,
civile et pénale). Le sujet consacré au “Rôle du juge de la loi du Conseil constitutionnel“ nécessite une première
approche de la notion de « juge » ou de juridiction. De même, il faut s’interroger sur le sens du mot loi et ses
différentes acceptions (loi constitutionnelle, loi organique, loi référendaire, diversité des lois ordinaires…) ».
[Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques 2002, sous la direction de Michel Verpeaux,
Dalloz, p. 131]



Exemple 2 :
Un sujet consacré au consentement dans le mariage et le divorce nécessite une explication de la notion
contractuelle de consentement, sa définition, la notion de vices du consentement, les différents vices, enfin une
définition sommaire (en quelques mots précis) des notions juridiques de mariage et de divorce.

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Sommaire



Exemple 1 :
un sujet sur « Le président de la République » demandera de rappeler (et donc d’étudier) tous les régimes qui
ont consacré un président, et englobera l’actualité la plus récente. Parfois, c’est tout simplement le programme
traité en cours qui permettra de fixer les limites chronologiques du sujet.



Exemple 2 :

Le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » s’entend du droit positif, mais il
faut, dans l’introduction rappeler l’historique des deux institutions afin de les replacer dans leur contexte afin de
mieux apprécier le droit actuel ; il faut également, au coup par coup, évoquer les réformes récentes (la loi du 26
mai 2004 réformant le divorce prend davantage en compte le consentement et la loi du 4 avril 2006 étend la
protection du consentement lors de la formation du mariage).

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Sommaire



Exemple :
Si le sujet est « Le régime parlementaire dans le monde contemporain » , il faudra préciser les pays concernés
par la réflexion.
Dans ce cas également, le cours permettra de limiter les cas envisagés. Un sujet sur « Le Parlement dans les
régimes politiques occidentaux » renverra aux Etats-Unis et à l’Europe.

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Sommaire



Exemple 1 :
Si on considère que le sujet sur « Les pouvoirs du président de la République » permet de poser le problème
plus général de la Constitution de 1958 comme un texte de compromis entre les conceptions des tenants d’un
régime parlementaire classique et celles du général de Gaulle, on pourra proposer l’hypothèse de démonstration
suivante :
« Le président de la République est ainsi doté de pouvoirs conséquents par la Constitution et surtout d’une
fonction prééminente due à sa nouvelle qualité reconnue d’arbitre (art. 5). Toutefois, les divers présidents ne se
satisferont pas de ces pouvoirs constitutionnels et s’efforceront de les étendre par la pratique ».



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », il faut
délimiter le sujet en indiquant que si le mariage est toujours à prendre en considération, tous les cas de divorce ne
sont pas concernés. Seuls les divorces dit par consentement mutuel et par acceptation du principe de la rupture du
mariage impliquent directement ou indirectement le consentement des époux.
Quant au consentement, il s’agit toujours de la même notion, sociologiquement, il s’agit de donner son libre accord
à une situation de droit, à une forme particulière de contrat, alors que juridiquement, son appréhension est variable.
Le mariage est influencé par le contrat, même s’il participe d’une institution fondamentale du droit ; et le divorce,
longtemps banni du droit français, reste, en grande partie étranger à la notion de contrat. Les efforts du législateur
de 1975 et de 2004 pour l’adapter à l’évolution de la société, ne sont pas aller jusqu’à le contractualiser. Seuls les
divorces par acceptation et plus particulièrement sur demande conjointe ménage une place non négligeable au
consentement des époux.

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Sommaire



Exemple 1 :
Pour le sujet « Les pouvoirs du président de la République », la première partie montrera donc que les pouvoirs
constitutionnellement reconnus au chef de l’État depuis 1958 ne sont pas en rupture avec la conception du régime
parlementaire, même s’il dispose de pouvoirs nouveaux, tandis que la seconde partie montrera qu’il s’est produit,
dans la pratique, une extension des prérogatives présidentielles.
→ La ligne de démonstration exposée plus haut (problématique) sera suivie de cette annonce de plan : « Envisager
les pouvoirs du président sous la Ve République doit conduire à envisager successivement les pouvoirs issus du
texte constitutionnel (I) et les pouvoirs provenant de la pratique institutionnelle (II) ».
→ [Pour le développement de ce plan, voir Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques
2002, sous la direction de Michel Verpeaux, Dalloz, p. 152 et suivantes.]



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », on peut dire
que si le consentement existe dans le mariage comme dans le divorce, il présente des formes et des caractères
juridiques très différents ; pourtant, dans les deux cas, le loi s’est donnée les moyens de la protéger et les
sanctions adaptées pour veiller au respect de ce dernier.

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Sommaire



Exemples de formules d’annonce (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette,
2002) :
- « Alors que sa fonction politique est en déclin (I), sa fonction administrative ne cesse de s’élargir (II). »
- « Alors que dans leur domaine les deux notions se ressemblent (I), en revanche elles s’opposent nettement dans
leur mise en œuvre (II). »
- Pour « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : « afin de prendre l’exacte mesure de la
protection du consentement dans le divorce et le mariage, il convient, dans un premier temps, de comparer les
moyens juridiques mis en œuvre pour cette protection (I) avant de comparer les sanctions intervenant en cas de
violation du consentement (II) ».

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Sommaire

III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)
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Slide 34

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SOMMAIRE
I Pour quoi faire ?

a)

II Phase de préparation / brouillon

b)
c)

1.

Lecture du sujet

2.

Travail au brouillon

III Phase de rédaction

e)

1.

Présentation formelle

2.

Rédaction au brouillon

a)

Formulation des titres

b)

Rédiger une introduction

3.

La rédaction de la copie
Comment se présente une copie?
Comment rédiger les
développements?

a)
b)

d)

Comment rédiger les chapeaux?
Comment rédiger les transitions?
Faut-il faire une conclusion?
Comment organiser la
présentation de son texte?
Comment gérer son temps?

IV A faire/ A ne pas faire
V Copies
VI Exercices

VI QCM
VII Bibliographie

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Sommaire

I. Pour quoi faire?
1. A quoi sert une dissertation ?
La dissertation, est un exercice de démonstration à partir des connaissances du cours. Elle permet de vérifier :
 1° que vous avez assimilé ces connaissances (entendez que vous les avez à la fois mémorisées et comprises) ;
 2° que vous êtes capables de les mobiliser dans l’optique d’un sujet donné (qui ne se borne pas à une simple
restitution ou récitation du cours) : c’est très exactement ce qu’on appelle maîtriser (ou dominer) des
connaissances.
Il ne s’agit pas pour autant de produire une pensée originale. La réflexion est elle-même guidée ou orientée par le
cours : le plus souvent, les problèmes posés par le sujet et les éléments de réponse ont déjà été exposés dans le
cours ou dans les manuels de référence.

Le sujet peut conduire :
 à mettre en relation des éléments qui ont été présentés par l’enseignant dans des parties différentes.
 à approfondir une question abordée dans le cours en faisant des lectures supplémentaires (dans le cas d’un
devoir à la maison) ou en mobilisant les textes fournis par les documents de travaux dirigés.
Exemple

2. La spécificité de la dissertation juridique
Comme dans toutes les autres disciplines, la dissertation est un discours démonstratif.
Ainsi, la dissertation juridique se divise en deux parties, exceptionnellement en trois lorsque le plan binaire s’avère
artificiel.
L’introduction est un élément fondamental, on connaît déjà ici la position du rédacteur par rapport au sujet.
La conclusion n’est, en général, pas nécessaire.
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Sommaire

II. Phase de préparation / brouillon
Conseils liminaires :


Pour que l’entraînement à la dissertation vous soit pleinement profitable, n’oubliez pas que vous
ne devez traiter le sujet de dissertation qu’après avoir pris le temps de lire et de comprendre le
cours ainsi que de travailler sérieusement la fiche de TD. En effet, de nombreux éléments de
réponse au sujet ont été évoqués en cours ou sont mentionnés dans la fiche de TD.



Afin de bien cerner le sujet et éviter les hors-sujets, le temps de réflexion au brouillon doit être
relativement long. Ne cherchez pas à rédiger rapidement la copie : prenez le temps d’analyser
le sujet en profondeur.

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1. Lecture du sujet

Sommaire

La lecture attentive et la compréhension du sujet sont un préalable nécessaire.
Le sujet ne prend pas toujours la forme d’une question. Voici les principales formes qu’il peut prendre :
a. Un intitulé


Une notion ou une institution :
La jurisprudence, La séparation des pouvoirs, Le contrôle de constitutionnalité, Le président de la République, La
filiation naturelle.
 Un groupe nominal :
L’application de la loi dans le temps, Le rôle du Sénat sous la Ve République, Le rôle du Parlement dans un régime
parlementaire et dans un régime présidentiel.
Ne pas réciter son cours, il faut trouver le problème de droit « caché » derrière la notion, les problématiques
sont souvent présentes dans le cours ou dans les fiches de T.D.
Exemple 1 : « La jurisprudence » : Renvoi à une question abordée dans le cours d’Introduction au droit : la
jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Exemple 2 : « Le rôle du Sénat sous la Ve République »: Renvoi à une réflexion plus générale sur le bicaméralisme
et à une interrogation sur l’utilité du Sénat.

Exemples
Cliquez ici



Une notion et une comparaison :
Le bicamérisme en France et en Grande Bretagne,
La protection du consentement dans le mariage et le divorce.
 Deux notions :
Suzeraineté et souveraineté en France (XIIe-XVIe siècles), L’équité et le droit, Le président de la République et le
Premier ministre, La pension alimentaire et la prestation compensatoire.
Ne pas dissocier les deux éléments de la comparaison en les isolant chacun dans une partie ou dans une
sous-partie.
Exemple : « Le mariage et le PACS » : ce sujet implique une comparaison des deux « institutions ». Il ne faut pas parler
du mariage dans une première partie et du PACS dans une seconde.
Dans tous les cas, la première question à poser sera : pourquoi ce sujet ? Car il y a toujours à redécouvrir des
présupposés, des implicites ou un débat déjà existant sur le sujet.
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Exemple
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Sommaire

b. Une question
La question oriente la réflexion. Toutefois, ne pas négliger la phase de réflexion préalable : rechercher
les controverses sous-jacentes, les débats qui ont fait naître cette question.
Reformuler la question pour la problématique afin d’en faire ressortir les enjeux.
Exemples :
La jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Faut-il réformer le Conseil constitutionnel ?
Les pouvoirs du Président américain sont-ils illimités ?
Peut-on dire qu’en France, sous la Ve République, « le Gouvernement détermine et conduit les affaires de la nation » ?
La Ve République est-elle un régime parlementaire ?

Exemples
Cliquez ici

c. Une citation
Expliquer d’abord la citation, puis retrouver les débats ou les questionnements pour lesquels la citation constitue
une réponse possible.
Autrement dit, lorsque le sujet est formulé sous la forme d’une citation, il vous appartient de reformuler le sujet
afin de déterminer quel est le sujet sur lequel on souhaite vous faire réfléchir.

Exemples : En prenant comme exemple le régime de la Ve République, commentez cette affirmation du général de
Gaulle en 1964 : « Une Constitution, c’est un esprit, des institutions, une pratique ».
« Le Gouvernement, pour son existence, dépend du Parlement », déclarait en 1994 M. Balladur, alors Premier
ministre. Que pensez-vous de cette affirmation ?

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Exemples
Cliquez ici

Sommaire

2. Travail au brouillon






Prenez le temps de noter l’ensemble de vos idées au brouillon, sans chercher à tout prix à trouver un plan
immédiatement. Bâcler cette étape vous expose à des risques d’oubli de certains éléments importants et augmente
les risques de hors-sujet.
Rassemblez vos connaissances en lien avec le sujet :
Utiliser votre cours, les documents de la fiche de TD ainsi que les manuels ou éventuellement des articles de
doctrine ( à partir de la Licence 3).
Pendant l’épreuve, vous devez faire travailler votre mémoire pour mobiliser vos connaissances. Connaître le plan
de votre cours par cœur peut alors vous être très utile afin de repérer tous les développements consacrés à la
question que vous devez traiter. Bien évidemment , le sujet n’aura pas nécessairement été exposé sous la forme
dans laquelle il vous est proposé. Il vous faudra alors souvent puiser les éléments nécessaires dans les différents
chapitres du cours.
Exemple




A partir de tous ces éléments, envisager un fil directeur, une démonstration générale à mener sur le sujet.
A partir des termes du sujet se demander : qu’est-ce que je veux démontrer ?
Exemple



Trouver des arguments pour démontrer l’idée générale. Pour cela, faire des regroupements entre les idées
notées au brouillon et qui semblent aller ensemble. Faire en sorte d’arriver à deux grands ensembles, liés
par une articulation logique, qui correspondent à deux idées principales, c’est-à-dire deux arguments
principaux qui démontrent l’idée générale. Ces deux idées feront l’objet des deux grandes parties de la
dissertation.
Exemple
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Soyez patient
pendant le
chargement

Entraînezvous

Sommaire

La question du plan est primordiale et cette étape doit largement retenir votre attention car arrêter un plan,
c’est fixer l’ordre qui sera suivi pour exposer le sujet étudié. Connaître précisément les étapes de la
démonstration avant de commencer la rédaction est la condition de la clarté de vos propos.
Il est nécessaire de réfléchir longuement au plan à adopter même si le sujet a été traité dans le cours. Ne
craignez jamais de choisir un plan différent de celui éventuellement retenu dans le cours ou dans les manuels
que vous avez consultés : le correcteur appréciera votre originalité dans le plan.
Le souci d’originalité ne doit cependant pas vous conduire à adopter un plan incohérent.
POURQUOI UN PLAN EN DEUX PARTIES ?
Un usage qui traduit une méthode de pensée juridique

Le système juridique français est construit autour de distinctions binaires : dans les notions (fait/droit ; droit
objectif/droits subjectifs, droit réel/droit personnel ; biens incorporels/biens corporels, créancier/débiteur, solidarité active/solidarité
passive…) ; dans leur présentation (principe/exceptions, ressemblances/différences, contrat/institution, formation du
contrat/exécution du contrat, recevabilité/fond, notion/régime, statut/fonction…) en fonction du critère de distinction choisi. Le
raisonnement doit donc respecter la logique interne du système.
Clarté et efficacité

- Clarté et efficacité du plan en deux parties expliquent qu’il s’est imposé également dans les Instituts d’études
politiques pour des matières autres que juridiques et même pour les dissertations de culture générale des concours administratifs.
- Réponse synthétique et efficace au problème posé.
- Davantage tourné vers la finalité pratique qui est celle des disciplines juridiques (même si cette finalité peut
sembler lointaine dans le cas de la dissertation, elle reste à l’horizon des questions juridiques).
Ce n’est pas un principe absolu, ni une exigence purement scolaire mais un exercice de discipline intellectuelle qui
stimule la réflexion. Le plan en trois parties reste toujours possible mais est plus difficile à réussir.

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Sommaire

III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)

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Sommaire

2. La rédaction au brouillon
a. La formulation des titres
Le travail au brouillon a permis de regrouper les idées en deux parties et deux sous-parties. Il reste à présent à transformer ces
idées brutes en titres pertinents. Cela nécessite un travail important qui ne pourra être facilité que par des entraînements
réguliers à la dissertation effectués au cours des TD.
Qu’est-ce qu’un bon titre ?

Vous devez fournir un effort particulier pour la formulation des titres.
La formulation des titres doit être soignée car le sens de votre démonstration doit pouvoir être compris à partir de la
seule lecture des titres.
Un bon titre est un titre clair, concis et précis.
Un titre clair est un titre explicite et cohérent : le correcteur ne doit pas avoir à se demander ce que vous avez voulu démontrer.
Exemple : « L’importance du principe dans quelques domaines ».
Un titre doit être formulé avec précision et rigueur juridique
Exemple : « Des fautes en lien avec le service »
Préférer : « Des fautes non dépourvues de tout lien avec le service »
Prohiber les titres généraux (quelques fois susceptibles d’être utilisés pour n’importe quel sujet ou applicables à chacune des
parties de la copie)
Exemple : « Les règles de principe »
« L’acte administratif unilatéral et ses caractères »

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Un bon titre contient une idée unique
Sommaire

-

Dans une dissertation, un titre doit présenter une idée et pas seulement identifier un thème.

-

Le titre ne doit pas poser une question, mais au contraire présenter l’idée qui permet de répondre
succinctement à cette question.
Les titres ne doivent pas chercher à ménager un suspens.
Exemple : « Quelles sont les raisons de ce changement ? »
Préférer : Les justifications de la décentralisation
Un titre comporte une seule et unique idée :
Eviter l’utilisation, dans les titres, des mots de liaisons tels que « et », « mais », car leur emploi signale
souvent que le titre exprime deux idées.
Exemple : « Le Président et le Premier ministre »
« Un principe important, mais limité en pratique »
Prohiber les titres composés des deux sous-titres
Exemple : « I. La reconnaissance du caractère d’organisme privé chargé d’une mission de service public
A. La détermination du caractère privé de cet organisme
B. L’exercice d’une activité de service public »
Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas similaires.
Exemple : « I. L’absence de responsabilité de l’Etat en cas d’absence de délit ;
B) La nécessité d’un délit pour retenir la responsabilité de l’Etat ».
 I = B : Le I ne recouvre pas l’intégralité du A) et du B).
 Le titre du I contient une répétition maladroite.

Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas contradictoires.
Exemple : « I. Le maire titulaire de la police administrative ;
A) Les divers titulaires de la police administrative générale et spéciale »
 Le I. affirme que le maire est le seul titulaire de la police administrative, alors que le A en
annonce plusieurs.

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Sommaire

Un bon titre est un titre QUALIFIÉ
Vous devez utiliser des adjectifs qui marquent le sens de votre démonstration.
Exemple : « Le statut du président de la République »
« Le statut protecteur du président de la République »


Dans les cours ou dans les manuels, les titres des subdivisions correspondent souvent à des titres neutres tels
que « le statut du Président de la République », « le PACS ». Dans une dissertation au contraire, les titres doivent
nécessairement mettre l’accent sur le sens de la démonstration.
Exemple : Le titre « le statut du président de la République » identifie un thème et n’est pas satisfaisant
car il n’indique pas ce que l’on souhaite démontrer. En revanche, la formulation « le statut protecteur du
président de la République » correspond à une idée précise.
Prohiber les adjectifs inutiles, c’est-à-dire des adjectifs qui ne permettent nullement de préciser le sens
de la démonstration.
Exemple : « Des conditions de légalité pures et simples ».
Vérifier que les adjectifs utilisés ne sont pas contradictoires
Exemple : « I. Un principe complexe de mise en œuvre
A) Des critères d’appréciation simples »

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 Un bon titre c’est aussi…

Sommaire

Un titre qui commence par un article défini ou indéfini
Exemple : « Révision incomplète des traités »
Préférer : La révision incomplète des traités
Un titre qui ne contient pas de verbe conjugué

Exemple : « Le président accroît sa légitimité »
Préférer : « Le renforcement de la légitimité du président de la République »
Un titre autonome et indépendant
Chaque titre doit pouvoir être compris sans référence à un autre intitulé
Exemple : « I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé.
A) Les critères stricts de mise en œuvre de ce principe »
Le correcteur doit pouvoir comprendre les intitulés sans avoir à relire la subdivision
supérieure. Ici le A) n’est pas autonome car il ne précise pas quel est le principe auquel
correspondent les critères stricts.
Préférer : A) Les critères stricts de mise en œuvre du principe d’expérimentation
Ne pas séparer le I. et le II. par des points de suspension
Exemple : I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé…
II. … mais strictement mis en œuvre
Un titre construit selon la même syntaxe que les autres titres de la copie. Cela permet de créer le plus d’écho
possible entre les titres.²
Soyez patient
pendant le
Exemple : « A) Un pouvoir discrétionnaire d’origine légale
chargement
B) Le manque en matière de contrôle des actes administratifs »
Préférer : B) Un pouvoir discrétionnaire d’origine juridictionnelle

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Entraînezvous

Sommaire

Vérification du plan
Une fois que le plan est construit et que les titres sont formulés, il est utile de prendre quelques
instants pour vérifier la pertinence du plan ainsi formalisé. Cette auto-évaluation peut paraître inutile, mais
sera en réalité l’occasion de se rendre compte si le plan est peu pertinent ou que les intitulés sont formulés de
façon maladroite. Cette étape permettra donc d’améliorer le plan avant de rédiger la copie. Pour cela, prendre une
feuille complètement vierge et y inscrire uniquement l’intitulé du sujet et les titres des deux parties et des quatre
sous-parties.
Procéder ensuite à quelques vérifications :


Commencer par vous assurer que les intitulés du (I) et du (II) recouvrent l’intégralité du sujet, sans pour autant
déborder le champ du sujet à traiter.



Procéder ensuite à la même vérification à l’intérieur de chacune des deux grandes parties (I et II)
- s’assurer que les deux sous-parties recouvrent l’intégralité de chacune des parties,
- vérifier que les sous-parties ne contiennent pas des éléments qui débordent le cadre fixé par les titres des
parties.



Vérifier enfin que la formulation des titres est satisfaisante.
Ce travail de vérification sera plus utile si vous l’effectuez après avoir pris un peu de recul au regard de
votre travail au brouillon. En effet, après avoir travaillé pendant longtemps sur le sujet, les idées à développer
sont bien présentes dans votre esprit, mais il se peut que les titres ne les illustrent pas de façon suffisamment
claire. Prendre du recul par rapport au recensement des idées à développer, en laissant passer un peu de temps
avant de commencer la rédaction définitive de la copie (une journée ou simplement quelques instants si vous êtes
en examen), vous permettra de vérifier si les titres sont facilement compréhensibles et s’ils ne trahissent pas vos
pensées.
Une fois que le plan est construit, que sa pertinence est vérifiée et que son contenu est détaillé, vous
pouvez passer à la rédaction de l’introduction.
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b. Rédiger une introduction



Dans la dissertation juridique, l’introduction est assez longue (équivalente au quart, voire au tiers de la totalité du
devoir). Elle doit présenter non seulement la question soulevée par le sujet, mais également la réponse proposée à
cette question. Il faut donc concevoir l’introduction dans son ensemble comme le support d’une démonstration
ayant pour objet de convaincre le lecteur du bien-fondé du plan annoncé.



La longueur n’est pas un but en soi. L’introduction trouvera d’elle-même sa longueur lorsque la maîtrise de
l’exercice sera acquise. Il faut, dans un premier temps, suivre les étapes demandées, sans se préoccuper de la
longueur de l’introduction, mais bien plutôt des enchaînements logiques et de la cohérence de l’ensemble. Pour
les premiers devoirs, mieux vaut une introduction courte mais claire et bien conduite qu’un exercice de
remplissage.



Rappel : par convention, le lecteur n'est pas censé connaître le sujet : c'est donc à l’introduction de l'amener.

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L’introduction doit comporter les étapes suivantes:
1.

L’entrée en matière ou phrase d’accroche
Plusieurs types d'amorces permettent, chacune à leur façon, d’indiquer le contexte dans lequel s'inscrit le sujet. Voici, indiquées de
manière sommaire, quelques possibilités :

-

L'actualité : des faits récents invitent à s'interroger sur le problème posé par le sujet (actualité législative ou

politique par exemple).

-

L'histoire : le problème n'est pas nouveau ou ne peut être compris sans mise en perspective. Il pourra donc
des connaissances historiques précises.

être utile de recourir à

 Attention cependant à ne pas remonter trop loin dans le temps, en procédant à des raccourcis historiques
vertigineux ou à des entrées en matière trop longues.

 A fortiori, débuts à proscrire absolument : "Depuis la nuit des temps ..." ou "Depuis toujours, l'homme...".
 Inutile également de refaire toute l’histoire des institutions depuis la Révolution pour parler de la Ve
République.

A éviter
Cliquez ici

-

Le cadre juridique dans lequel s’inscrit la notion proposée par le sujet :
Exemple : « En droit constitutionnel, le cadre juridique proposé par la Constitution »

-

Une citation : quand on dispose d'une citation appropriée (se garder des citations passe-partout ou raccrochées
artificiellement au sujet) et que le sujet n'en comporte pas déjà une.

-

(début cependant plus approprié pour les dissertations de culture générale que pUn débat récurrent dans la société actuelle ou le
monde contemporain our les dissertations juridiques) ou plus simplement la question générale à laquelle se rattache le sujet.
Cette liste, bien entendu, n'est pas limitative. Ainsi, il n’est pas interdit de commencer par une définition des termes du sujet.
N’oubliez pas que la phrase d’accroche ne doit pas être trop éloignée du sujet car sinon il sera difficile de faire rapidement le lien avec le
thème à traiter. Pour éviter cet écueil, vous pouvez rédiger la phrase d’accroche après avoir rédigé le reste de l’introduction. Cela
vous permettra de créer un lien entre la phrase d’entrée en matière et votre problématique.

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2.

Le sujet
Étape essentielle trop souvent oubliée : le contexte n’est là que pour amener le sujet. Il ne s’agit pas
forcément de reprendre le sujet textuellement, mais de faire clairement apparaître soit la notion, soit la
proposition, soit la question proposées à la réflexion.
→ Lorsque le sujet est une citation, recopier cette citation. Si elle est trop longue, la fragmenter et n’en reprendre
que les extraits les plus significatifs.

3.

Explication et délimitation du sujet
Définir les termes : rapidement et de façon incidente lorsqu’ils sont connus, plus longuement si la définition
même pose problème.
Bien veiller à donner la définition juridique des notions invoquées par le sujet.
Exemple

Préciser la signification du sujet en apportant les éléments de connaissance nécessaires (juridiques,
historiques, éventuellement sociologiques) et délimiter son champ d'application en justifiant, si besoin est,
les choix qui ont été faits. Il faut souvent, en effet, préciser la délimitation chronologique du sujet, lorsque celui-ci
ne comporte aucune indication de date.
Exemple
La délimitation peut être aussi spatiale.
Exemple

Soyez patient
pendant le
chargement

La délimitation concerne aussi le fond du sujet. Si on a choisi de limiter l’extension d’une notion, par exemple, il
faut le justifier à ce moment de l’introduction.
Entraînezvous

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4.

Problématique ou ligne de démonstration
L’analyse du sujet a fait apparaître la ou les questions soulevées par le sujet, le ou les problèmes qu’il pose, c’est-à-dire son
intérêt et ses enjeux.
Cependant, à ce stade de l’introduction, il ne s’agit plus de questionner mais de répondre : formuler la problématique, c’est exposer ce
qu’on entend démontrer dans la dissertation. Même si on ne l’écrit pas, il faut supposer que l’on pourrait introduire la problématique par
la formule suivante : « On voudrait démontrer que… ». La problématique n’est par conséquent pas nécessairement formulée sous la
forme interrogative. Si tel est le cas, il convient de la faire suivre de la réponse apportée à la question ainsi posée, réponse dont le bienfondé sera démontré dans les développements de la copie. Ainsi, l’introduction ne vise en aucun cas à ménager le suspens : le
correcteur ne doit pas attendre la fin de la copie pour connaître la réponse donnée par l’étudiant à la question posée.

Exemple

A noter : Parfois la question que vous devez traiter est directement posée dans le sujet. Il convient alors de répondre
précisément à la question posée. En général, ce genre de sujet invite l’étudiant à prendre personnellement position en présentant
une argumentation juridique fondée sur les éléments présents dans le cours ou trouvés dans les manuels.
Exemple (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette, 2002) : Au lieu de donner comme sujet « Les projets de
réforme du droit des sociétés », l’enseignant peut préférer des formulations plus ciblées : « Faut-il réformer le droit des sociétés ? »

Exemple
5.

Annonce du plan
Le plan ne sera pas annoncé sous forme de questions qui laissent au développement le soin d’apporter les réponses, mais
sous la forme d’une proposition dont le plan fournit les éléments de preuve. Ainsi, les intitulés de chacune des parties doivent
exprimer des réponses claires et précises à la question posée par la problématique ou par le sujet lui-même.
Éviter, si possible, les formulations du type : « Dans une première partie, nous verrons ... et dans une deuxième partie, nous
analyserons ... ». Si le plan repose effectivement sur une hypothèse de démonstration, il pourra être annoncé par une phrase reprenant les
titres des parties principales du développement.

Exemple
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Entraînezvous

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En résumé
En résumé, les points indispensables d’une introduction sont :

La définition des termes du sujet

La délimitation du champ du sujet
(notamment temporelle et spatiale)

La formulation de la
problématique

L’annonce de plan
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3. La rédaction de la copie
Après avoir élaboré au brouillon l’introduction, qui justifie votre approche du sujet, ainsi que le plan, qui permet de mettre en
relief votre compréhension et votre traitement du sujet, il faut passer à la rédaction entière de la copie. Le temps imparti à l’épreuve étant
limité, la rédaction des développements se fait directement sur votre copie d’examen. Le but des développements est de construire une
démonstration convaincante répondant à la problématique soulevée dans l’introduction et se fondant sur les connaissances de fond
acquises en cours, dans les manuels, etc.
a. Comment se présente une copie ?


Le devoir doit être entièrement rédigé
 Une dissertation est un devoir entièrement rédigé : éviter les abréviations et la présentation de certaines idées sous forme de
tirets.
 Il comporte, selon l’écriture et la copie, environ de huit à dix pages



Le plan du devoir est apparent
 La dissertation juridique est organisée suivant un plan apparent : les titres des parties et sous-parties doivent être notés dans le
devoir et il est préférable de les souligner.



Les développements s’enchaînent
Pourquoi ? Si la démonstration doit pouvoir être comprise en lisant les titres uniquement, en sens inverse, la dissertation doit pouvoir être
lue dans sa continuité, en faisant abstraction des titres, et ce même si l’usage est de faire apparaître le plan dans la copie.
Comment ? Cela suppose la rédaction de chapeaux, de transitions entre les parties mais également entre les sous-parties, et le
recours aux mots de liaison entre les paragraphes.



Présentation formelle de la copie
Pour une illustration, cliquez sur l’icône suivante:

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b. Comment rédiger les développements ?

Les développements servent à démontrer. Ne vous contentez pas d’exposer vos connaissances de manière descriptive.



La démonstration sera d’autant plus percutante que vous utiliserez régulièrement des mots de liaison (« or », « par
conséquent », « il en résulte que… », « toutefois », etc.)



Lire régulièrement des articles juridiques, notamment ceux qui sont intégrés dans les fiches de TD, vous aidera à acquérir le style
approprié pour la rédaction de la dissertation.



S’il est capital de ne pas laisser de côté ce qui fait partie du sujet, il est tout aussi important de ne pas traiter ce qui est en dehors.
Même si vous estimez que votre copie est trop courte, abstenez-vous de compléter vos paragraphes en ajoutant, de façon
délibérée, des développements étrangers à la question.



Ayez le souci majeur de la clarté : choisissez les termes juridiques exacts (le langage juridique est un langage précis) et éviter
les phrases longues et alambiquées.
Entraînezvous

c. Comment rédiger les chapeaux ?
- Qu’est ce qu’un chapeau ? Un « chapeau » est un court paragraphe de présentation
- Où doit-on le faire apparaître ? Il figure au début de chaque grande partie (I et II)
- A quoi sert-il ? Il permet d’annoncer les étapes de la démonstration qui suit.


Comment rédiger un bon chapeau ?



Un bon chapeau annonce formellement les sous-parties. Le chapeau annonce explicitement les sous-parties en signalant le
A et le B entre parenthèse à la suite de la présentation de chacune d’entre elles.
Exemple
Cliquez ici

La dernière phrase du chapeau doit jouer un rôle d’annonce des sous parties. Elle peut par exemple être
formulée de la manière suivante : « […] Ainsi, alors que le préfet est en charge du contrôle de légalité des actes
des collectivités territoriales (A), il représente aussi une institution d’appui pour ces entités locales (B). »
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Un bon chapeau ne se contente pas de reprendre les intitulés des sous-parties

Sommaire

Si le chapeau se contente de reprendre dans une phrase les intitulés des deux sous-parties (A et B), il n’est pas d’un grand
intérêt et n’a un rôle que formel.
Vous ne pouvez pas vous contenter de rédiger votre chapeau en une seule phrase de ce type : « Après avoir vu
l’exécutif comme autorité prépondérante dans l’initiative de la loi (A), nous verrons son rôle influent dans
l’adoption des lois (B). »


Exemple

Un bon chapeau doit mettre en perspective la démonstration
Un chapeau doit mettre en perspective la démonstration, c’est-à-dire justifier le choix des étapes de l’argumentation qui
a été fait dans la partie.
Pour y parvenir, il serait pertinent que la (ou les) première(s) phrase(s) du chapeau permettent la présentation du
contexte dans lequel s’inscrivent et s’enchaînent les deux sous-parties.
Le Parlement est érigé par la Constitution comme l’organe en charge de la fonction législative par excellence. Cependant,
dans le régime parlementaire français, l’organe exécutif dispose lui aussi de nombreux pouvoirs venant interférer dans le
processus législatif. Ainsi, l’exécutif joue un rôle prépondérant dans l’initiative des lois (A) et il représente une autorité
influente dans l’adoption des lois (B).



Exemple

Un bon chapeau ne doit pas commencer à développer une argumentation
Le chapeau ne doit pas être trop long : il ne doit pas contenir plus de deux ou trois phrases. L’argumentation est
strictement réservée aux développements.



Comment savoir si mon chapeau est bien rédigé ?
Si,
la rédaction
de mon
chapeau,
n’arrivedepas
à formuler
phrase de
présentation
contexte venant
Si lors
mondechapeau
est bien
rédigé,
il mejepermet
vérifier
que la
la première
démonstration
est
logique etducohérente.
justifier la logique de l’enchaînement de mes deux sous-parties, cela signifie sans doute que l’articulation de mes deux
sous-parties est artificielle. De ce fait, les développements risquent ensuite d’être décousus.
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Exemple

d. Comment rédiger les transitions ?

Sommaire

Qu’est ce qu’une transition ? La transition correspond aux quelques lignes qui permettent de formuler de manière synthétique
le point de la démonstration auquel on est parvenu et d’annoncer la deuxième partie comme une suite logique de la première.
Où doit-on la faire apparaître ? Elle figure entre les deux grandes parties (I et II). Une petite transition permet aussi d’enchaîner
les développements entre les sous-parties (A et B).
A quoi sert-elle ? La transition assure l’enchaînement des développements. Grâce à elle, on vérifie la cohérence et l’organisation
logique de son plan.


Comment savoir si ma transition est bien rédigée ?



Une transition doit être propre au devoir que vous êtes en train de rédiger.

Exemple : Vous ne pouvez pas vous contenter pour la transition de dire : « Après avoir vu la première partie,
nous allons voir la seconde. »


Exemple

La rédaction de votre transition doit faire preuve de précision.

Exemple : vous ne pouvez pas vous contenter d’écrire : « Comme on vient de le présenter, le président de la
République est un personnage important, mais son pouvoir est tempéré. »
Afin de rédiger une bonne transition, il va falloir préciser, en fonction de ce que vous aurez argumenté dans
vos développements, pourquoi le président de la République est un personnage important (pouvoirs propres du
président de la République, régime semi-présidentiel…) et pourquoi vous annoncez que son pouvoir est tempéré
(régime parlementaire, dyarchie à la tête de l’exécutif…).


Exemple

Afin de démontrer la logique de vos développements, votre transition doit toujours souligner l’intérêt de ce que l’on vient de
démontrer relativement à la problématique soulevée ET présenter la pertinence de la deuxième partie, suite logique
permettant de mener la démonstration à son terme.

Exemple : une introduction n’opérant pas ce lien entre les deux parties n’est pas opérante. Vous ne pouvez pas
vous contenter d’un résumé de la première partie en fonction de ce que vous venez d’écrire et simplement annoncer
ensuite : « Passons maintenant à la deuxième partie. »
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Exemple
Entraînezvous

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e. Faut-il faire une conclusion ?


Généralement, on considère que la conclusion est inutile dans la dissertation juridique, la démonstration
ayant été conduite à son terme à la fin de la deuxième partie.





Ne pas faire de conclusion si :
Votre but n’est que de résumer ce qui a déjà été dit
Vous n’apportez pas d’idée nouvelle



Vous pouvez faire une conclusion si :
Elle apporte une idée nouvelle qui constitue un point d’aboutissement de la démonstration.

Ne cherchez donc pas à faire une conclusion si vous n’avez rien à ajouter à votre démonstration.

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f. Comment organiser la présentation de son texte ?
Sommaire
1.

Comment bien disposer son texte ?



Organiser ses développements en paragraphes



Qu’est ce qu’un paragraphe ?
Le paragraphe (§) correspond à une unité de sens (une idée et son développement). Il ne faut commencer un nouveau paragraphe que lorsque vous
changez d’idée.



Comment se matérialise un paragraphe ?
Il se matérialise par un alinéa (retour à la ligne + retrait).



Pourquoi organiser les développements en paragraphes ?
- Pour celui qui écrit, faire des paragraphes, c’est structurer sa pensée.
- Pour le lecteur, le paragraphe est un repère visuel qui aide à comprendre la structure du raisonnement.



Comment construire un paragraphe ?
En règle générale, chaque paragraphe s’organise en trois phases : la présentation de l’argument, son explication et son illustration par un
exemple.



Les erreurs à éviter :
- Le texte compact et indigeste
- Le texte morcelé



Combien de paragraphes doit contenir ma copie ?
- L’introduction : en fonction de sa longueur, pourra comporter de 2 à 4 paragraphes soit au minimum un paragraphe pour l’entrée en matière et le
sujet, un autre pour l’explication du sujet, la problématique et l’annonce de plan, la longueur des développements pouvant amener à les subdiviser
- Le développement : il faudra au minimum un paragraphe par subdivision inférieure du plan (points 1 et 2 des sous-parties A et B) et généralement
plus (2 ou 3) en fonction de la longueur des développements.

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Bien utiliser les sauts de ligne



Quand dois-je sauter une ligne
- Les sauts de ligne doivent servir uniquement à distinguer les différentes parties de la dissertation.
- Ils ne doivent pas servir à distinguer les paragraphes.
Exemple : l’introduction ne doit pas être « hachée » par un saut de ligne à la fin de chaque phrase.



Penser à aligner son texte



Pourquoi aligner son texte ?
- L’alignement du texte améliore la lisibilité de votre copie.
- Il facilite aussi l’identification de vos différents paragraphes par le lecteur, grâce à la visibilité des alinéas.
- Trop d’étudiants présentent le texte comme une masse informe et ne remplissent pas les lignes, répugnant notamment à
couper les mots.



Comment procéder à cet alignement ?
- Pour un devoir rédigé grâce au support informatique, pensez à justifier votre texte.
- Pour un devoir rédigé à la main, il faut veiller à aligner le texte à droite et à gauche, ce qui suppose de commencer à écrire
contre la marge (sauf la première ligne qui débute par un retrait) et de remplir la ligne entièrement.

2.

Comment améliorer la lisibilité de sa copie ?
Le but est ici de permettre une lecture fluide et aisée de la copie.



Soignez votre écriture
- Gardez toujours à l’esprit qu’une écriture illisible nuit à votre démonstration.
- Si le lecteur passe son temps à essayer de « décrypter » votre écriture, son intérêt pour vos idées sera proportionnellement
décroissant aux efforts fournis pour vous lire.

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La ponctuation est essentielle
 La ponctuation rend visible la construction des phrases, elle indique donc au lecteur où arrêter son regard
et détermine donc les tranches de texte à lire d’une traite.

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L’oubli d’un point équivaut à l’oubli d’une limite et le lecteur, lorsqu’il aura compris qu’il est allé trop loin dans sa lecture,
sera obligé de revenir en arrière pour rectifier lui-même la bonne ponctuation.




L’orthographe joue un rôle prépondérant dans l’appréciation de votre copie
Pourquoi ? L’orthographe fait partie des repères visuels sur lesquels s’appuie le lecteur pour lire vite et sans
hésitation. Même si cela se passe très vite, la multiplication des obstacles finit par indisposer le lecteur.



L’écriture « texto » ainsi que les abréviations sont formellement prohibées de tout devoir écrit.



Les accents ne doivent pas être considérés comme des éléments facultatifs.
Exemple : Le president de la republique à des pouvoirs propre que l’art. 18 de la constit. rappel ainsi il dispose par ex
des pouvoirs de méssage de dissolut°.
Vous avez eu du mal à lire cette phrase ? Votre correcteur aussi et il doit consciencieusement décrypter environ quatre
pages ainsi rédigées…multipliées par x nombre de copies…



Soignez la coupe des mots
La coupe des mots se fait entre 2 syllabes (entre les 2 consonnes en cas de consonnes doubles) et se marque par un
tiret en fin de ligne (et non au début).
Exemples de coupes possibles : or/tho/gra/phe
at/ten/tion
exa/men





En cas d'apostrophe, pas de coupe après l'apostrophe : la syllabe doit être complète.
Exemple : l'a/pos/tro/phe



Les majuscules ne doivent faire l’objet d’aucune négligence
Les majuscules sont également des points de repère qui contribuent à faciliter la lecture. La négligence dans leur
emploi est donc une cause d'hésitation pour le lecteur.



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MAJUSCULE

PAS DE MAJUSCULE

- aux noms de pays, de continents: la France , l'Europe
et de peuple : les Français, les Européens

- aux adjectifs : le peuple français, l'unité européenne
ni aux noms de langue : parler le français

- un cas particulier : le Premier ministre

- aux noms de fonction : le député, l’empereur, le roi, le
préfet, le président de la République, le président du
Conseil, le ministre

- à État quand il désigne un pays, une nation, son
gouvernement, son administration : un conseiller d’État,
un coup d’État, l’État d’Israël

- minuscule dans les autres sens : état civil, état de
siège

- pour les noms des organismes et institutions d’État à
caractère unique qui sont de véritables noms propres :
l’Assemblée nationale, la Chambre des lords, le Congrès
(des États-Unis), le Conseil constitutionnel, le Conseil
d’État, le Conseil des ministres, la Cour de cassation, le
Gouvernement (français), le Parlement (ou les
Chambres), le Sénat, le Trésor, le Tribunal des conflits
Le premier mot nécessaire à l’identification portera une
majuscule, ainsi que l’adjectif qui précède

- pour les noms d’organismes d’État qui sont un
certain nombre du même type : la commission des
finances, le conseil général, la cour d’appel de Poitiers, la
direction du budget, la mairie du Havre, le tribunal
correctionnel

- pour le nom d’un régime politique lorsqu’il désigne un
pays ou une époque : l’Ancien Régime, la Deuxième
République, l’Empire, la République française, le
Troisième Reich
S’il est accompagné d’un adjectif, majuscule à l’adjectif s’il
précède le nom
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Grenoble

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Veillez au style de votre copie

 Veillez à la précision du vocabulaire, en particulier du vocabulaire juridique.
 Utilisez des mots de liaison.

- Pour mettre en évidence à la fois la progression de la démonstration et son organisation.
Exemples : tout d’abord, ensuite, enfin ; d’une part, d’autre part ; en outre, par ailleurs…
- Et la logique de l’argumentation.
Exemples : car, en effet, donc, par conséquent, c’est pourquoi, or…
 Vous ne devez pas utiliser la première personne dans une dissertation : celle-ci se présente

comme une démonstration et non comme l’expression d’une opinion.
 Veillez à user du style de la langue écrite.

Les tournures familières, les abréviations, les phrases incomplètes, et de manière générale, tout ce
qui pourrait marquer une certaine désinvolture à l’égard du lecteur.


Relisez la copie avant de la rendre

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g. Comment gérer son temps ?


Combien de temps m’est-il imparti pour rédiger ma dissertation en conditions d’examen ?
En général, une dissertation doit être conçue et rédigée dans un délai de 3 heures.
Ce délai peut sembler court, c’est pourquoi il importe d’utiliser au mieux ces 180 minutes et de vous entraîner
progressivement à cette limitation de temps lors de la rédaction de vos devoirs maison.



Combien de temps dois-je consacrer approximativement à chaque étape ?

I – La préparation de la dissertation : 1 heure
1. Les étapes de réflexion : 30 minutes
Les étapes de réflexion sur le sujet et de recherche de la problématique sont essentielles : il faut leur consacrer au
moins une trentaine de minutes avant de commencer à élaborer le plan.
1re étape : réflexion sur le sujet
- Repérer la forme du sujet, analyser les termes, noter toutes les idées et connaissances concernant le sujet,
cerner et délimiter le sujet.

2e étape : recherche et formulation de la problématique
- Faire apparaître un fil conducteur, qui correspond au problème soulevé par le sujet, et formuler ce qui fera l’objet
de la démonstration.

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2. L’élaboration du plan : 30 minutes

3e étape : construction du plan détaillé

Sommaire

- Regrouper les données par thèmes, éliminer ce qui ne peut s’insérer dans la démonstration, définir 2 (ou 3) idées
directrices qui sont les étapes de la démonstration (I, II), décomposer chacune en arguments qui constitueront les
sous-parties, prévoir les exemples à l’appui.
- Vérification de la correspondance des intitulés et du contenu : cohérence en regard du plan annoncé, titres qui se
font écho.

Cette phase de conception est déterminante de la rédaction, qui sera d’autant plus aisée que sa préparation aura
été soignée et ordonnée et le plan élaboré avec précision.
II – La rédaction : 2 heures
1re étape : rédaction de l’introduction : 30 minutes environ
- L’introduction doit être rédigée au brouillon, puis recopiée après une relecture attentive.
2e étape : rédaction du développement, des chapeaux, des transitions : 1 heure 20 environ
- Les développements ne peuvent faire l’objet d’un brouillon faute de temps : c’est votre plan détaillé qui vous
guidera dans cette étape de rédaction.
3e étape : relecture : 5-10 minutes
Elle peut être organisée en deux temps :
- une relecture après la rédaction de chaque développement
- puis une relecture finale afin de faire disparaître fautes d’orthographe, d’accords, de syntaxe mais aussi pour
appréhender globalement le contenu de votre copie.

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IV. A faire / à ne pas faire
A FAIRE


- faire preuve de qualités formelles qui
permettent une lecture fluide et facile de la
copie.



- disserter, c’est démontrer : la dissertation
doit proposer une argumentation dynamique,
une progression. Cela suppose un plan orienté
vers un objectif de démonstration, et non
uniquement un mode de « rangement » des
connaissances.



- démontrer, ce n’est pas seulement affirmer,
c’est aussi expliquer ses arguments et les
justifier en apportant des faits et des
exemples précis. On appréciera donc des sousparties
qui
soient
de
véritables
développements, avec explication, illustration
et justification des propositions et arguments
avancés.

A NE PAS FAIRE


- réciter au lieu de disserter : la dissertation,
même si elle suppose acquises les
connaissances apportées par le cours, n’est pas
pour autant un simple exercice de restitution
de ces connaissances. Vérifier que les différents
développements sont bien nécessaires à la
démonstration et orientés par elle.



- les développements hors-sujet (faire un
lien avec les passages hors-sujet des copies
corrigées).



- utiliser uniquement la théorie et non la
pratique des institutions.



- les développements « secs
n’apportent rien de plus que le plan.

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»

qui

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Bonnes et mauvaises copies
Remarques générales

- Le sujet « Le Président de la République et le Peuple sous la Ve République » était le sujet d’examen de la
session de juin 2002 en régime normal (groupe A, enseignant : M. le Doyen BERNARD).
- Cet examen se déroule en trois heures, sans document.
- Les copies ont été retranscrites telles quelles, à l’exception des fautes d’orthographe qui ont été corrigées.
- Les annotations de ces copies vous permettront de mieux comprendre les qualités attendues d’une dissertation et
les défauts à éviter.
- Un corrigé entièrement rédigé de ce sujet est disponible dans l’ouvrage : Les Annuels de droit constitutionnel Dalloz, 2001, p. 135 et suivantes.
Exercice
- Pour que la lecture de ces copies vous soit utile, essayez de travailler au brouillon sur ce sujet, en suivant les
conseils indiqués. Comparez seulement ensuite votre travail avec les copies et les remarques qui les
accompagnent.
Consultez les copies suivantes:

Copie 17/20

Copie 12/20

FIN

Copie 8/20

Copie 6/20

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« Le président de la République et le peuple sous la Cinquième République »
Cours

Dates / Evènements

Personnages

Définition juridique des
termes du sujet et de
leur(s) contraire(s)
éventuellement :

Se remémorer le plan du
cours et le faire « défiler » en
identifiant les passages du cours
qui portent sur le sujet :
-l’élection du Président,
-le référendum,
-la dissolution,
-la cohabitation.

-1962

: révision de la Constitution
instaurant l’élection du Président
de la République au suffrage
universel direct
-- 1962 et 1969 : Référendums
sur la base de l’article 11 au lieu
de l’article 89 de la Constitution
-- Elections présidentielles de
2002…

-Mitterrand : dissolutions en
1981, en 1988
- Le Président Chirac :
dissolution en 1997, référendum
en 2000

Le Président de la République
Le peuple
Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
Le Président de la République et
le peuple

Jurisprudence

Eléments historiques

Droit comparé

Exemples

Néant

Le Chef de l’Etat et le peuple
avant la cinquième République

Les relations entre le Chef de
l’Etat et le peuple dans les
systèmes juridiques étrangers
(Etats-Unis…) : les comparer à la
France

Dans ce cas, cette rubrique se
confond avec la rubrique « dates
et évènements »

Exclure les idées hors-sujet
Parmi les idées, celle qui porte sur la cohabitation entre-t-elle vraiment dans le champ du sujet : en quoi la cohabitation intéresse-t-elle les
relations Président/peuple ? Attention : évoquer la cohabitation est intéressant seulement si on fait le lien avec le sujet.

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Grenoble

Exemple
suivant

Sommaire

« La protection du consentement dans le mariage et le divorce »
Cours
Se remémorer le plan du cours
et le faire « défiler » en identifiant
les passages du cours qui
portent sur le sujet :
- La protection du consentement
dans la formation du mariage, ce
qui ne pose guère de difficultés
en raison de l’aspect contractuel
du mariage qui n’est pas
contesté.
- En revanche, il faut « piocher »
les passages relatifs au
consentement dans la procédure
de divorce.

Définition juridique des
termes du sujet et de
leurs contraires
éventuellement
Consentement
Mariage
Divorce

Jurisprudence
- Rappel du célèbre arrêt
« Berthon » des chambres
réunies de 1862 à propos de
l’erreur.
- civ. 2ème, 6 mai 1987 : une
convention homologuée ne peut
être annulée pour vice du
consentement.

Eléments historiques/
Dates
- Loi du 26 mai 2004 réformant
le divorce : protège t-elle autant
le consentement par rapport au
droit antérieur ?
- Loi du 4 avril 2006 qui introduit
de nouvelles dispositions tendant
au renforcement de la protection.

Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
dans le mariage et le divorce

Exemples

Exclure les idées hors-sujet :

Citer de la jurisprudence à titre
d’exemples.

Récitez son cours sur les toutes les conditions de formation du mariage, ou sur les cas de divorce est
inutile. L’intérêt du sujet est de rechercher les règles protectrices du consentement dans le mariage et
dans sa dissolution, et de les comparer.

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Grenoble

Sommaire

Exemple : « Les pouvoirs du président de la République »



Connaissances nécessaires : Les pouvoirs reconnus par la Constitution au président.



Mobilisation des connaissances : Ne pas se contenter d’énumérer les articles de la Constitution qui déterminent
les pouvoirs du président. Il faut analyser et réfléchir aux problèmes qu’ils posent, notamment dans leur mise en
œuvre.



Lien avec le cours : Le cours, en évoquant ces pouvoirs, aura proposé, par exemple, des éléments de réflexion
sur la conception de l’institution présidentielle ou sur la façon dont ces pouvoirs ont été utilisés, au cours de
l’histoire de la Ve République.



Approfondissement : Chercher dans une autre partie du cours dans les fiches de TD et dans les ouvrages de
références des éléments pour réfléchir sur la pratique institutionnelle en période de cohabitation…

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Sommaire

Exemples :


- « Le rôle du Parlement sous les Troisième et Quatrième Républiques » :
sur ce sujet, je veux démontrer que le Parlement a une place essentielle pendant ces deux régimes ; qu’il est
l’organe le plus puissant.



- « Le rôle de l’organe exécutif sous la Troisième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer que l’organe exécutif est faible, qu’il a des difficultés à remplir sa fonction.



- « Le Président de la République et le peuple sous la Cinquième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer qu’il existe un lien direct entre le Président et le peuple, que leurs relations sont très
importantes, qu’elles sont très étroites.



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » :
sur ce sujet, je veux établir une comparaison entre la formation et la dissolution du lien matrimonial sous l’angle de
la protection du consentement. Il sera, toutefois, difficile de trouver des points communs entre mariage et divorce
dans leur façon de prendre en considération le consentement ; il faudra donc se rattacher à des notions juridiques
classiques.

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Exemples :



- Le rôle du Parlement est essentiel sous les Troisième et Quatrième Républiques, tant du point de vue de
l’élaboration de la Loi (I) que du contrôle du gouvernement (II).



- Le Président et le peuple entretiennent des relations étroites sous la Cinquième République non seulement grâce
à l’élection au suffrage universel direct (I), mais aussi grâce aux occasions où le Président de la République donne
la parole au peuple (II).



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : cette protection passe, dans les deux
domaines, par la présentation des moyens juridiques de protection (I), puis par celle des sanctions de la violation
du consentement (II).

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Sommaire



Exemple 1 :
« Ainsi un sujet consacré aux “Responsabilités du président de la République sous la Ve République“ rend sans
doute utile une explication de ce que sont la responsabilité en droit et les différentes formes de celle-ci (politique,
civile et pénale). Le sujet consacré au “Rôle du juge de la loi du Conseil constitutionnel“ nécessite une première
approche de la notion de « juge » ou de juridiction. De même, il faut s’interroger sur le sens du mot loi et ses
différentes acceptions (loi constitutionnelle, loi organique, loi référendaire, diversité des lois ordinaires…) ».
[Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques 2002, sous la direction de Michel Verpeaux,
Dalloz, p. 131]



Exemple 2 :
Un sujet consacré au consentement dans le mariage et le divorce nécessite une explication de la notion
contractuelle de consentement, sa définition, la notion de vices du consentement, les différents vices, enfin une
définition sommaire (en quelques mots précis) des notions juridiques de mariage et de divorce.

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Exemple 1 :
un sujet sur « Le président de la République » demandera de rappeler (et donc d’étudier) tous les régimes qui
ont consacré un président, et englobera l’actualité la plus récente. Parfois, c’est tout simplement le programme
traité en cours qui permettra de fixer les limites chronologiques du sujet.



Exemple 2 :

Le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » s’entend du droit positif, mais il
faut, dans l’introduction rappeler l’historique des deux institutions afin de les replacer dans leur contexte afin de
mieux apprécier le droit actuel ; il faut également, au coup par coup, évoquer les réformes récentes (la loi du 26
mai 2004 réformant le divorce prend davantage en compte le consentement et la loi du 4 avril 2006 étend la
protection du consentement lors de la formation du mariage).

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Exemple :
Si le sujet est « Le régime parlementaire dans le monde contemporain » , il faudra préciser les pays concernés
par la réflexion.
Dans ce cas également, le cours permettra de limiter les cas envisagés. Un sujet sur « Le Parlement dans les
régimes politiques occidentaux » renverra aux Etats-Unis et à l’Europe.

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Exemple 1 :
Si on considère que le sujet sur « Les pouvoirs du président de la République » permet de poser le problème
plus général de la Constitution de 1958 comme un texte de compromis entre les conceptions des tenants d’un
régime parlementaire classique et celles du général de Gaulle, on pourra proposer l’hypothèse de démonstration
suivante :
« Le président de la République est ainsi doté de pouvoirs conséquents par la Constitution et surtout d’une
fonction prééminente due à sa nouvelle qualité reconnue d’arbitre (art. 5). Toutefois, les divers présidents ne se
satisferont pas de ces pouvoirs constitutionnels et s’efforceront de les étendre par la pratique ».



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », il faut
délimiter le sujet en indiquant que si le mariage est toujours à prendre en considération, tous les cas de divorce ne
sont pas concernés. Seuls les divorces dit par consentement mutuel et par acceptation du principe de la rupture du
mariage impliquent directement ou indirectement le consentement des époux.
Quant au consentement, il s’agit toujours de la même notion, sociologiquement, il s’agit de donner son libre accord
à une situation de droit, à une forme particulière de contrat, alors que juridiquement, son appréhension est variable.
Le mariage est influencé par le contrat, même s’il participe d’une institution fondamentale du droit ; et le divorce,
longtemps banni du droit français, reste, en grande partie étranger à la notion de contrat. Les efforts du législateur
de 1975 et de 2004 pour l’adapter à l’évolution de la société, ne sont pas aller jusqu’à le contractualiser. Seuls les
divorces par acceptation et plus particulièrement sur demande conjointe ménage une place non négligeable au
consentement des époux.

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Sommaire



Exemple 1 :
Pour le sujet « Les pouvoirs du président de la République », la première partie montrera donc que les pouvoirs
constitutionnellement reconnus au chef de l’État depuis 1958 ne sont pas en rupture avec la conception du régime
parlementaire, même s’il dispose de pouvoirs nouveaux, tandis que la seconde partie montrera qu’il s’est produit,
dans la pratique, une extension des prérogatives présidentielles.
→ La ligne de démonstration exposée plus haut (problématique) sera suivie de cette annonce de plan : « Envisager
les pouvoirs du président sous la Ve République doit conduire à envisager successivement les pouvoirs issus du
texte constitutionnel (I) et les pouvoirs provenant de la pratique institutionnelle (II) ».
→ [Pour le développement de ce plan, voir Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques
2002, sous la direction de Michel Verpeaux, Dalloz, p. 152 et suivantes.]



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », on peut dire
que si le consentement existe dans le mariage comme dans le divorce, il présente des formes et des caractères
juridiques très différents ; pourtant, dans les deux cas, le loi s’est donnée les moyens de la protéger et les
sanctions adaptées pour veiller au respect de ce dernier.

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Sommaire



Exemples de formules d’annonce (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette,
2002) :
- « Alors que sa fonction politique est en déclin (I), sa fonction administrative ne cesse de s’élargir (II). »
- « Alors que dans leur domaine les deux notions se ressemblent (I), en revanche elles s’opposent nettement dans
leur mise en œuvre (II). »
- Pour « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : « afin de prendre l’exacte mesure de la
protection du consentement dans le divorce et le mariage, il convient, dans un premier temps, de comparer les
moyens juridiques mis en œuvre pour cette protection (I) avant de comparer les sanctions intervenant en cas de
violation du consentement (II) ».

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Sommaire

III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)
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SOMMAIRE
I Pour quoi faire ?

a)

II Phase de préparation / brouillon

b)
c)

1.

Lecture du sujet

2.

Travail au brouillon

III Phase de rédaction

e)

1.

Présentation formelle

2.

Rédaction au brouillon

a)

Formulation des titres

b)

Rédiger une introduction

3.

La rédaction de la copie
Comment se présente une copie?
Comment rédiger les
développements?

a)
b)

d)

Comment rédiger les chapeaux?
Comment rédiger les transitions?
Faut-il faire une conclusion?
Comment organiser la
présentation de son texte?
Comment gérer son temps?

IV A faire/ A ne pas faire
V Copies
VI Exercices

VI QCM
VII Bibliographie

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Sommaire

I. Pour quoi faire?
1. A quoi sert une dissertation ?
La dissertation, est un exercice de démonstration à partir des connaissances du cours. Elle permet de vérifier :
 1° que vous avez assimilé ces connaissances (entendez que vous les avez à la fois mémorisées et comprises) ;
 2° que vous êtes capables de les mobiliser dans l’optique d’un sujet donné (qui ne se borne pas à une simple
restitution ou récitation du cours) : c’est très exactement ce qu’on appelle maîtriser (ou dominer) des
connaissances.
Il ne s’agit pas pour autant de produire une pensée originale. La réflexion est elle-même guidée ou orientée par le
cours : le plus souvent, les problèmes posés par le sujet et les éléments de réponse ont déjà été exposés dans le
cours ou dans les manuels de référence.

Le sujet peut conduire :
 à mettre en relation des éléments qui ont été présentés par l’enseignant dans des parties différentes.
 à approfondir une question abordée dans le cours en faisant des lectures supplémentaires (dans le cas d’un
devoir à la maison) ou en mobilisant les textes fournis par les documents de travaux dirigés.
Exemple

2. La spécificité de la dissertation juridique
Comme dans toutes les autres disciplines, la dissertation est un discours démonstratif.
Ainsi, la dissertation juridique se divise en deux parties, exceptionnellement en trois lorsque le plan binaire s’avère
artificiel.
L’introduction est un élément fondamental, on connaît déjà ici la position du rédacteur par rapport au sujet.
La conclusion n’est, en général, pas nécessaire.
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Sommaire

II. Phase de préparation / brouillon
Conseils liminaires :


Pour que l’entraînement à la dissertation vous soit pleinement profitable, n’oubliez pas que vous
ne devez traiter le sujet de dissertation qu’après avoir pris le temps de lire et de comprendre le
cours ainsi que de travailler sérieusement la fiche de TD. En effet, de nombreux éléments de
réponse au sujet ont été évoqués en cours ou sont mentionnés dans la fiche de TD.



Afin de bien cerner le sujet et éviter les hors-sujets, le temps de réflexion au brouillon doit être
relativement long. Ne cherchez pas à rédiger rapidement la copie : prenez le temps d’analyser
le sujet en profondeur.

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1. Lecture du sujet

Sommaire

La lecture attentive et la compréhension du sujet sont un préalable nécessaire.
Le sujet ne prend pas toujours la forme d’une question. Voici les principales formes qu’il peut prendre :
a. Un intitulé


Une notion ou une institution :
La jurisprudence, La séparation des pouvoirs, Le contrôle de constitutionnalité, Le président de la République, La
filiation naturelle.
 Un groupe nominal :
L’application de la loi dans le temps, Le rôle du Sénat sous la Ve République, Le rôle du Parlement dans un régime
parlementaire et dans un régime présidentiel.
Ne pas réciter son cours, il faut trouver le problème de droit « caché » derrière la notion, les problématiques
sont souvent présentes dans le cours ou dans les fiches de T.D.
Exemple 1 : « La jurisprudence » : Renvoi à une question abordée dans le cours d’Introduction au droit : la
jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Exemple 2 : « Le rôle du Sénat sous la Ve République »: Renvoi à une réflexion plus générale sur le bicaméralisme
et à une interrogation sur l’utilité du Sénat.

Exemples
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Une notion et une comparaison :
Le bicamérisme en France et en Grande Bretagne,
La protection du consentement dans le mariage et le divorce.
 Deux notions :
Suzeraineté et souveraineté en France (XIIe-XVIe siècles), L’équité et le droit, Le président de la République et le
Premier ministre, La pension alimentaire et la prestation compensatoire.
Ne pas dissocier les deux éléments de la comparaison en les isolant chacun dans une partie ou dans une
sous-partie.
Exemple : « Le mariage et le PACS » : ce sujet implique une comparaison des deux « institutions ». Il ne faut pas parler
du mariage dans une première partie et du PACS dans une seconde.
Dans tous les cas, la première question à poser sera : pourquoi ce sujet ? Car il y a toujours à redécouvrir des
présupposés, des implicites ou un débat déjà existant sur le sujet.
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Exemple
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Sommaire

b. Une question
La question oriente la réflexion. Toutefois, ne pas négliger la phase de réflexion préalable : rechercher
les controverses sous-jacentes, les débats qui ont fait naître cette question.
Reformuler la question pour la problématique afin d’en faire ressortir les enjeux.
Exemples :
La jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Faut-il réformer le Conseil constitutionnel ?
Les pouvoirs du Président américain sont-ils illimités ?
Peut-on dire qu’en France, sous la Ve République, « le Gouvernement détermine et conduit les affaires de la nation » ?
La Ve République est-elle un régime parlementaire ?

Exemples
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c. Une citation
Expliquer d’abord la citation, puis retrouver les débats ou les questionnements pour lesquels la citation constitue
une réponse possible.
Autrement dit, lorsque le sujet est formulé sous la forme d’une citation, il vous appartient de reformuler le sujet
afin de déterminer quel est le sujet sur lequel on souhaite vous faire réfléchir.

Exemples : En prenant comme exemple le régime de la Ve République, commentez cette affirmation du général de
Gaulle en 1964 : « Une Constitution, c’est un esprit, des institutions, une pratique ».
« Le Gouvernement, pour son existence, dépend du Parlement », déclarait en 1994 M. Balladur, alors Premier
ministre. Que pensez-vous de cette affirmation ?

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Exemples
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Sommaire

2. Travail au brouillon






Prenez le temps de noter l’ensemble de vos idées au brouillon, sans chercher à tout prix à trouver un plan
immédiatement. Bâcler cette étape vous expose à des risques d’oubli de certains éléments importants et augmente
les risques de hors-sujet.
Rassemblez vos connaissances en lien avec le sujet :
Utiliser votre cours, les documents de la fiche de TD ainsi que les manuels ou éventuellement des articles de
doctrine ( à partir de la Licence 3).
Pendant l’épreuve, vous devez faire travailler votre mémoire pour mobiliser vos connaissances. Connaître le plan
de votre cours par cœur peut alors vous être très utile afin de repérer tous les développements consacrés à la
question que vous devez traiter. Bien évidemment , le sujet n’aura pas nécessairement été exposé sous la forme
dans laquelle il vous est proposé. Il vous faudra alors souvent puiser les éléments nécessaires dans les différents
chapitres du cours.
Exemple




A partir de tous ces éléments, envisager un fil directeur, une démonstration générale à mener sur le sujet.
A partir des termes du sujet se demander : qu’est-ce que je veux démontrer ?
Exemple



Trouver des arguments pour démontrer l’idée générale. Pour cela, faire des regroupements entre les idées
notées au brouillon et qui semblent aller ensemble. Faire en sorte d’arriver à deux grands ensembles, liés
par une articulation logique, qui correspondent à deux idées principales, c’est-à-dire deux arguments
principaux qui démontrent l’idée générale. Ces deux idées feront l’objet des deux grandes parties de la
dissertation.
Exemple
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Soyez patient
pendant le
chargement

Entraînezvous

Sommaire

La question du plan est primordiale et cette étape doit largement retenir votre attention car arrêter un plan,
c’est fixer l’ordre qui sera suivi pour exposer le sujet étudié. Connaître précisément les étapes de la
démonstration avant de commencer la rédaction est la condition de la clarté de vos propos.
Il est nécessaire de réfléchir longuement au plan à adopter même si le sujet a été traité dans le cours. Ne
craignez jamais de choisir un plan différent de celui éventuellement retenu dans le cours ou dans les manuels
que vous avez consultés : le correcteur appréciera votre originalité dans le plan.
Le souci d’originalité ne doit cependant pas vous conduire à adopter un plan incohérent.
POURQUOI UN PLAN EN DEUX PARTIES ?
Un usage qui traduit une méthode de pensée juridique

Le système juridique français est construit autour de distinctions binaires : dans les notions (fait/droit ; droit
objectif/droits subjectifs, droit réel/droit personnel ; biens incorporels/biens corporels, créancier/débiteur, solidarité active/solidarité
passive…) ; dans leur présentation (principe/exceptions, ressemblances/différences, contrat/institution, formation du
contrat/exécution du contrat, recevabilité/fond, notion/régime, statut/fonction…) en fonction du critère de distinction choisi. Le
raisonnement doit donc respecter la logique interne du système.
Clarté et efficacité

- Clarté et efficacité du plan en deux parties expliquent qu’il s’est imposé également dans les Instituts d’études
politiques pour des matières autres que juridiques et même pour les dissertations de culture générale des concours administratifs.
- Réponse synthétique et efficace au problème posé.
- Davantage tourné vers la finalité pratique qui est celle des disciplines juridiques (même si cette finalité peut
sembler lointaine dans le cas de la dissertation, elle reste à l’horizon des questions juridiques).
Ce n’est pas un principe absolu, ni une exigence purement scolaire mais un exercice de discipline intellectuelle qui
stimule la réflexion. Le plan en trois parties reste toujours possible mais est plus difficile à réussir.

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Sommaire

III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)

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Sommaire

2. La rédaction au brouillon
a. La formulation des titres
Le travail au brouillon a permis de regrouper les idées en deux parties et deux sous-parties. Il reste à présent à transformer ces
idées brutes en titres pertinents. Cela nécessite un travail important qui ne pourra être facilité que par des entraînements
réguliers à la dissertation effectués au cours des TD.
Qu’est-ce qu’un bon titre ?

Vous devez fournir un effort particulier pour la formulation des titres.
La formulation des titres doit être soignée car le sens de votre démonstration doit pouvoir être compris à partir de la
seule lecture des titres.
Un bon titre est un titre clair, concis et précis.
Un titre clair est un titre explicite et cohérent : le correcteur ne doit pas avoir à se demander ce que vous avez voulu démontrer.
Exemple : « L’importance du principe dans quelques domaines ».
Un titre doit être formulé avec précision et rigueur juridique
Exemple : « Des fautes en lien avec le service »
Préférer : « Des fautes non dépourvues de tout lien avec le service »
Prohiber les titres généraux (quelques fois susceptibles d’être utilisés pour n’importe quel sujet ou applicables à chacune des
parties de la copie)
Exemple : « Les règles de principe »
« L’acte administratif unilatéral et ses caractères »

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Un bon titre contient une idée unique
Sommaire

-

Dans une dissertation, un titre doit présenter une idée et pas seulement identifier un thème.

-

Le titre ne doit pas poser une question, mais au contraire présenter l’idée qui permet de répondre
succinctement à cette question.
Les titres ne doivent pas chercher à ménager un suspens.
Exemple : « Quelles sont les raisons de ce changement ? »
Préférer : Les justifications de la décentralisation
Un titre comporte une seule et unique idée :
Eviter l’utilisation, dans les titres, des mots de liaisons tels que « et », « mais », car leur emploi signale
souvent que le titre exprime deux idées.
Exemple : « Le Président et le Premier ministre »
« Un principe important, mais limité en pratique »
Prohiber les titres composés des deux sous-titres
Exemple : « I. La reconnaissance du caractère d’organisme privé chargé d’une mission de service public
A. La détermination du caractère privé de cet organisme
B. L’exercice d’une activité de service public »
Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas similaires.
Exemple : « I. L’absence de responsabilité de l’Etat en cas d’absence de délit ;
B) La nécessité d’un délit pour retenir la responsabilité de l’Etat ».
 I = B : Le I ne recouvre pas l’intégralité du A) et du B).
 Le titre du I contient une répétition maladroite.

Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas contradictoires.
Exemple : « I. Le maire titulaire de la police administrative ;
A) Les divers titulaires de la police administrative générale et spéciale »
 Le I. affirme que le maire est le seul titulaire de la police administrative, alors que le A en
annonce plusieurs.

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Sommaire

Un bon titre est un titre QUALIFIÉ
Vous devez utiliser des adjectifs qui marquent le sens de votre démonstration.
Exemple : « Le statut du président de la République »
« Le statut protecteur du président de la République »


Dans les cours ou dans les manuels, les titres des subdivisions correspondent souvent à des titres neutres tels
que « le statut du Président de la République », « le PACS ». Dans une dissertation au contraire, les titres doivent
nécessairement mettre l’accent sur le sens de la démonstration.
Exemple : Le titre « le statut du président de la République » identifie un thème et n’est pas satisfaisant
car il n’indique pas ce que l’on souhaite démontrer. En revanche, la formulation « le statut protecteur du
président de la République » correspond à une idée précise.
Prohiber les adjectifs inutiles, c’est-à-dire des adjectifs qui ne permettent nullement de préciser le sens
de la démonstration.
Exemple : « Des conditions de légalité pures et simples ».
Vérifier que les adjectifs utilisés ne sont pas contradictoires
Exemple : « I. Un principe complexe de mise en œuvre
A) Des critères d’appréciation simples »

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 Un bon titre c’est aussi…

Sommaire

Un titre qui commence par un article défini ou indéfini
Exemple : « Révision incomplète des traités »
Préférer : La révision incomplète des traités
Un titre qui ne contient pas de verbe conjugué

Exemple : « Le président accroît sa légitimité »
Préférer : « Le renforcement de la légitimité du président de la République »
Un titre autonome et indépendant
Chaque titre doit pouvoir être compris sans référence à un autre intitulé
Exemple : « I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé.
A) Les critères stricts de mise en œuvre de ce principe »
Le correcteur doit pouvoir comprendre les intitulés sans avoir à relire la subdivision
supérieure. Ici le A) n’est pas autonome car il ne précise pas quel est le principe auquel
correspondent les critères stricts.
Préférer : A) Les critères stricts de mise en œuvre du principe d’expérimentation
Ne pas séparer le I. et le II. par des points de suspension
Exemple : I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé…
II. … mais strictement mis en œuvre
Un titre construit selon la même syntaxe que les autres titres de la copie. Cela permet de créer le plus d’écho
possible entre les titres.²
Soyez patient
pendant le
Exemple : « A) Un pouvoir discrétionnaire d’origine légale
chargement
B) Le manque en matière de contrôle des actes administratifs »
Préférer : B) Un pouvoir discrétionnaire d’origine juridictionnelle

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Entraînezvous

Sommaire

Vérification du plan
Une fois que le plan est construit et que les titres sont formulés, il est utile de prendre quelques
instants pour vérifier la pertinence du plan ainsi formalisé. Cette auto-évaluation peut paraître inutile, mais
sera en réalité l’occasion de se rendre compte si le plan est peu pertinent ou que les intitulés sont formulés de
façon maladroite. Cette étape permettra donc d’améliorer le plan avant de rédiger la copie. Pour cela, prendre une
feuille complètement vierge et y inscrire uniquement l’intitulé du sujet et les titres des deux parties et des quatre
sous-parties.
Procéder ensuite à quelques vérifications :


Commencer par vous assurer que les intitulés du (I) et du (II) recouvrent l’intégralité du sujet, sans pour autant
déborder le champ du sujet à traiter.



Procéder ensuite à la même vérification à l’intérieur de chacune des deux grandes parties (I et II)
- s’assurer que les deux sous-parties recouvrent l’intégralité de chacune des parties,
- vérifier que les sous-parties ne contiennent pas des éléments qui débordent le cadre fixé par les titres des
parties.



Vérifier enfin que la formulation des titres est satisfaisante.
Ce travail de vérification sera plus utile si vous l’effectuez après avoir pris un peu de recul au regard de
votre travail au brouillon. En effet, après avoir travaillé pendant longtemps sur le sujet, les idées à développer
sont bien présentes dans votre esprit, mais il se peut que les titres ne les illustrent pas de façon suffisamment
claire. Prendre du recul par rapport au recensement des idées à développer, en laissant passer un peu de temps
avant de commencer la rédaction définitive de la copie (une journée ou simplement quelques instants si vous êtes
en examen), vous permettra de vérifier si les titres sont facilement compréhensibles et s’ils ne trahissent pas vos
pensées.
Une fois que le plan est construit, que sa pertinence est vérifiée et que son contenu est détaillé, vous
pouvez passer à la rédaction de l’introduction.
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Sommaire

b. Rédiger une introduction



Dans la dissertation juridique, l’introduction est assez longue (équivalente au quart, voire au tiers de la totalité du
devoir). Elle doit présenter non seulement la question soulevée par le sujet, mais également la réponse proposée à
cette question. Il faut donc concevoir l’introduction dans son ensemble comme le support d’une démonstration
ayant pour objet de convaincre le lecteur du bien-fondé du plan annoncé.



La longueur n’est pas un but en soi. L’introduction trouvera d’elle-même sa longueur lorsque la maîtrise de
l’exercice sera acquise. Il faut, dans un premier temps, suivre les étapes demandées, sans se préoccuper de la
longueur de l’introduction, mais bien plutôt des enchaînements logiques et de la cohérence de l’ensemble. Pour
les premiers devoirs, mieux vaut une introduction courte mais claire et bien conduite qu’un exercice de
remplissage.



Rappel : par convention, le lecteur n'est pas censé connaître le sujet : c'est donc à l’introduction de l'amener.

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Sommaire

L’introduction doit comporter les étapes suivantes:
1.

L’entrée en matière ou phrase d’accroche
Plusieurs types d'amorces permettent, chacune à leur façon, d’indiquer le contexte dans lequel s'inscrit le sujet. Voici, indiquées de
manière sommaire, quelques possibilités :

-

L'actualité : des faits récents invitent à s'interroger sur le problème posé par le sujet (actualité législative ou

politique par exemple).

-

L'histoire : le problème n'est pas nouveau ou ne peut être compris sans mise en perspective. Il pourra donc
des connaissances historiques précises.

être utile de recourir à

 Attention cependant à ne pas remonter trop loin dans le temps, en procédant à des raccourcis historiques
vertigineux ou à des entrées en matière trop longues.

 A fortiori, débuts à proscrire absolument : "Depuis la nuit des temps ..." ou "Depuis toujours, l'homme...".
 Inutile également de refaire toute l’histoire des institutions depuis la Révolution pour parler de la Ve
République.

A éviter
Cliquez ici

-

Le cadre juridique dans lequel s’inscrit la notion proposée par le sujet :
Exemple : « En droit constitutionnel, le cadre juridique proposé par la Constitution »

-

Une citation : quand on dispose d'une citation appropriée (se garder des citations passe-partout ou raccrochées
artificiellement au sujet) et que le sujet n'en comporte pas déjà une.

-

(début cependant plus approprié pour les dissertations de culture générale que pUn débat récurrent dans la société actuelle ou le
monde contemporain our les dissertations juridiques) ou plus simplement la question générale à laquelle se rattache le sujet.
Cette liste, bien entendu, n'est pas limitative. Ainsi, il n’est pas interdit de commencer par une définition des termes du sujet.
N’oubliez pas que la phrase d’accroche ne doit pas être trop éloignée du sujet car sinon il sera difficile de faire rapidement le lien avec le
thème à traiter. Pour éviter cet écueil, vous pouvez rédiger la phrase d’accroche après avoir rédigé le reste de l’introduction. Cela
vous permettra de créer un lien entre la phrase d’entrée en matière et votre problématique.

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2.

Le sujet
Étape essentielle trop souvent oubliée : le contexte n’est là que pour amener le sujet. Il ne s’agit pas
forcément de reprendre le sujet textuellement, mais de faire clairement apparaître soit la notion, soit la
proposition, soit la question proposées à la réflexion.
→ Lorsque le sujet est une citation, recopier cette citation. Si elle est trop longue, la fragmenter et n’en reprendre
que les extraits les plus significatifs.

3.

Explication et délimitation du sujet
Définir les termes : rapidement et de façon incidente lorsqu’ils sont connus, plus longuement si la définition
même pose problème.
Bien veiller à donner la définition juridique des notions invoquées par le sujet.
Exemple

Préciser la signification du sujet en apportant les éléments de connaissance nécessaires (juridiques,
historiques, éventuellement sociologiques) et délimiter son champ d'application en justifiant, si besoin est,
les choix qui ont été faits. Il faut souvent, en effet, préciser la délimitation chronologique du sujet, lorsque celui-ci
ne comporte aucune indication de date.
Exemple
La délimitation peut être aussi spatiale.
Exemple

Soyez patient
pendant le
chargement

La délimitation concerne aussi le fond du sujet. Si on a choisi de limiter l’extension d’une notion, par exemple, il
faut le justifier à ce moment de l’introduction.
Entraînezvous

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4.

Problématique ou ligne de démonstration
L’analyse du sujet a fait apparaître la ou les questions soulevées par le sujet, le ou les problèmes qu’il pose, c’est-à-dire son
intérêt et ses enjeux.
Cependant, à ce stade de l’introduction, il ne s’agit plus de questionner mais de répondre : formuler la problématique, c’est exposer ce
qu’on entend démontrer dans la dissertation. Même si on ne l’écrit pas, il faut supposer que l’on pourrait introduire la problématique par
la formule suivante : « On voudrait démontrer que… ». La problématique n’est par conséquent pas nécessairement formulée sous la
forme interrogative. Si tel est le cas, il convient de la faire suivre de la réponse apportée à la question ainsi posée, réponse dont le bienfondé sera démontré dans les développements de la copie. Ainsi, l’introduction ne vise en aucun cas à ménager le suspens : le
correcteur ne doit pas attendre la fin de la copie pour connaître la réponse donnée par l’étudiant à la question posée.

Exemple

A noter : Parfois la question que vous devez traiter est directement posée dans le sujet. Il convient alors de répondre
précisément à la question posée. En général, ce genre de sujet invite l’étudiant à prendre personnellement position en présentant
une argumentation juridique fondée sur les éléments présents dans le cours ou trouvés dans les manuels.
Exemple (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette, 2002) : Au lieu de donner comme sujet « Les projets de
réforme du droit des sociétés », l’enseignant peut préférer des formulations plus ciblées : « Faut-il réformer le droit des sociétés ? »

Exemple
5.

Annonce du plan
Le plan ne sera pas annoncé sous forme de questions qui laissent au développement le soin d’apporter les réponses, mais
sous la forme d’une proposition dont le plan fournit les éléments de preuve. Ainsi, les intitulés de chacune des parties doivent
exprimer des réponses claires et précises à la question posée par la problématique ou par le sujet lui-même.
Éviter, si possible, les formulations du type : « Dans une première partie, nous verrons ... et dans une deuxième partie, nous
analyserons ... ». Si le plan repose effectivement sur une hypothèse de démonstration, il pourra être annoncé par une phrase reprenant les
titres des parties principales du développement.

Exemple
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En résumé
En résumé, les points indispensables d’une introduction sont :

La définition des termes du sujet

La délimitation du champ du sujet
(notamment temporelle et spatiale)

La formulation de la
problématique

L’annonce de plan
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3. La rédaction de la copie
Après avoir élaboré au brouillon l’introduction, qui justifie votre approche du sujet, ainsi que le plan, qui permet de mettre en
relief votre compréhension et votre traitement du sujet, il faut passer à la rédaction entière de la copie. Le temps imparti à l’épreuve étant
limité, la rédaction des développements se fait directement sur votre copie d’examen. Le but des développements est de construire une
démonstration convaincante répondant à la problématique soulevée dans l’introduction et se fondant sur les connaissances de fond
acquises en cours, dans les manuels, etc.
a. Comment se présente une copie ?


Le devoir doit être entièrement rédigé
 Une dissertation est un devoir entièrement rédigé : éviter les abréviations et la présentation de certaines idées sous forme de
tirets.
 Il comporte, selon l’écriture et la copie, environ de huit à dix pages



Le plan du devoir est apparent
 La dissertation juridique est organisée suivant un plan apparent : les titres des parties et sous-parties doivent être notés dans le
devoir et il est préférable de les souligner.



Les développements s’enchaînent
Pourquoi ? Si la démonstration doit pouvoir être comprise en lisant les titres uniquement, en sens inverse, la dissertation doit pouvoir être
lue dans sa continuité, en faisant abstraction des titres, et ce même si l’usage est de faire apparaître le plan dans la copie.
Comment ? Cela suppose la rédaction de chapeaux, de transitions entre les parties mais également entre les sous-parties, et le
recours aux mots de liaison entre les paragraphes.



Présentation formelle de la copie
Pour une illustration, cliquez sur l’icône suivante:

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b. Comment rédiger les développements ?

Les développements servent à démontrer. Ne vous contentez pas d’exposer vos connaissances de manière descriptive.



La démonstration sera d’autant plus percutante que vous utiliserez régulièrement des mots de liaison (« or », « par
conséquent », « il en résulte que… », « toutefois », etc.)



Lire régulièrement des articles juridiques, notamment ceux qui sont intégrés dans les fiches de TD, vous aidera à acquérir le style
approprié pour la rédaction de la dissertation.



S’il est capital de ne pas laisser de côté ce qui fait partie du sujet, il est tout aussi important de ne pas traiter ce qui est en dehors.
Même si vous estimez que votre copie est trop courte, abstenez-vous de compléter vos paragraphes en ajoutant, de façon
délibérée, des développements étrangers à la question.



Ayez le souci majeur de la clarté : choisissez les termes juridiques exacts (le langage juridique est un langage précis) et éviter
les phrases longues et alambiquées.
Entraînezvous

c. Comment rédiger les chapeaux ?
- Qu’est ce qu’un chapeau ? Un « chapeau » est un court paragraphe de présentation
- Où doit-on le faire apparaître ? Il figure au début de chaque grande partie (I et II)
- A quoi sert-il ? Il permet d’annoncer les étapes de la démonstration qui suit.


Comment rédiger un bon chapeau ?



Un bon chapeau annonce formellement les sous-parties. Le chapeau annonce explicitement les sous-parties en signalant le
A et le B entre parenthèse à la suite de la présentation de chacune d’entre elles.
Exemple
Cliquez ici

La dernière phrase du chapeau doit jouer un rôle d’annonce des sous parties. Elle peut par exemple être
formulée de la manière suivante : « […] Ainsi, alors que le préfet est en charge du contrôle de légalité des actes
des collectivités territoriales (A), il représente aussi une institution d’appui pour ces entités locales (B). »
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Un bon chapeau ne se contente pas de reprendre les intitulés des sous-parties

Sommaire

Si le chapeau se contente de reprendre dans une phrase les intitulés des deux sous-parties (A et B), il n’est pas d’un grand
intérêt et n’a un rôle que formel.
Vous ne pouvez pas vous contenter de rédiger votre chapeau en une seule phrase de ce type : « Après avoir vu
l’exécutif comme autorité prépondérante dans l’initiative de la loi (A), nous verrons son rôle influent dans
l’adoption des lois (B). »


Exemple

Un bon chapeau doit mettre en perspective la démonstration
Un chapeau doit mettre en perspective la démonstration, c’est-à-dire justifier le choix des étapes de l’argumentation qui
a été fait dans la partie.
Pour y parvenir, il serait pertinent que la (ou les) première(s) phrase(s) du chapeau permettent la présentation du
contexte dans lequel s’inscrivent et s’enchaînent les deux sous-parties.
Le Parlement est érigé par la Constitution comme l’organe en charge de la fonction législative par excellence. Cependant,
dans le régime parlementaire français, l’organe exécutif dispose lui aussi de nombreux pouvoirs venant interférer dans le
processus législatif. Ainsi, l’exécutif joue un rôle prépondérant dans l’initiative des lois (A) et il représente une autorité
influente dans l’adoption des lois (B).



Exemple

Un bon chapeau ne doit pas commencer à développer une argumentation
Le chapeau ne doit pas être trop long : il ne doit pas contenir plus de deux ou trois phrases. L’argumentation est
strictement réservée aux développements.



Comment savoir si mon chapeau est bien rédigé ?
Si,
la rédaction
de mon
chapeau,
n’arrivedepas
à formuler
phrase de
présentation
contexte venant
Si lors
mondechapeau
est bien
rédigé,
il mejepermet
vérifier
que la
la première
démonstration
est
logique etducohérente.
justifier la logique de l’enchaînement de mes deux sous-parties, cela signifie sans doute que l’articulation de mes deux
sous-parties est artificielle. De ce fait, les développements risquent ensuite d’être décousus.
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Exemple

d. Comment rédiger les transitions ?

Sommaire

Qu’est ce qu’une transition ? La transition correspond aux quelques lignes qui permettent de formuler de manière synthétique
le point de la démonstration auquel on est parvenu et d’annoncer la deuxième partie comme une suite logique de la première.
Où doit-on la faire apparaître ? Elle figure entre les deux grandes parties (I et II). Une petite transition permet aussi d’enchaîner
les développements entre les sous-parties (A et B).
A quoi sert-elle ? La transition assure l’enchaînement des développements. Grâce à elle, on vérifie la cohérence et l’organisation
logique de son plan.


Comment savoir si ma transition est bien rédigée ?



Une transition doit être propre au devoir que vous êtes en train de rédiger.

Exemple : Vous ne pouvez pas vous contenter pour la transition de dire : « Après avoir vu la première partie,
nous allons voir la seconde. »


Exemple

La rédaction de votre transition doit faire preuve de précision.

Exemple : vous ne pouvez pas vous contenter d’écrire : « Comme on vient de le présenter, le président de la
République est un personnage important, mais son pouvoir est tempéré. »
Afin de rédiger une bonne transition, il va falloir préciser, en fonction de ce que vous aurez argumenté dans
vos développements, pourquoi le président de la République est un personnage important (pouvoirs propres du
président de la République, régime semi-présidentiel…) et pourquoi vous annoncez que son pouvoir est tempéré
(régime parlementaire, dyarchie à la tête de l’exécutif…).


Exemple

Afin de démontrer la logique de vos développements, votre transition doit toujours souligner l’intérêt de ce que l’on vient de
démontrer relativement à la problématique soulevée ET présenter la pertinence de la deuxième partie, suite logique
permettant de mener la démonstration à son terme.

Exemple : une introduction n’opérant pas ce lien entre les deux parties n’est pas opérante. Vous ne pouvez pas
vous contenter d’un résumé de la première partie en fonction de ce que vous venez d’écrire et simplement annoncer
ensuite : « Passons maintenant à la deuxième partie. »
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Exemple
Entraînezvous

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e. Faut-il faire une conclusion ?


Généralement, on considère que la conclusion est inutile dans la dissertation juridique, la démonstration
ayant été conduite à son terme à la fin de la deuxième partie.





Ne pas faire de conclusion si :
Votre but n’est que de résumer ce qui a déjà été dit
Vous n’apportez pas d’idée nouvelle



Vous pouvez faire une conclusion si :
Elle apporte une idée nouvelle qui constitue un point d’aboutissement de la démonstration.

Ne cherchez donc pas à faire une conclusion si vous n’avez rien à ajouter à votre démonstration.

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f. Comment organiser la présentation de son texte ?
Sommaire
1.

Comment bien disposer son texte ?



Organiser ses développements en paragraphes



Qu’est ce qu’un paragraphe ?
Le paragraphe (§) correspond à une unité de sens (une idée et son développement). Il ne faut commencer un nouveau paragraphe que lorsque vous
changez d’idée.



Comment se matérialise un paragraphe ?
Il se matérialise par un alinéa (retour à la ligne + retrait).



Pourquoi organiser les développements en paragraphes ?
- Pour celui qui écrit, faire des paragraphes, c’est structurer sa pensée.
- Pour le lecteur, le paragraphe est un repère visuel qui aide à comprendre la structure du raisonnement.



Comment construire un paragraphe ?
En règle générale, chaque paragraphe s’organise en trois phases : la présentation de l’argument, son explication et son illustration par un
exemple.



Les erreurs à éviter :
- Le texte compact et indigeste
- Le texte morcelé



Combien de paragraphes doit contenir ma copie ?
- L’introduction : en fonction de sa longueur, pourra comporter de 2 à 4 paragraphes soit au minimum un paragraphe pour l’entrée en matière et le
sujet, un autre pour l’explication du sujet, la problématique et l’annonce de plan, la longueur des développements pouvant amener à les subdiviser
- Le développement : il faudra au minimum un paragraphe par subdivision inférieure du plan (points 1 et 2 des sous-parties A et B) et généralement
plus (2 ou 3) en fonction de la longueur des développements.

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Bien utiliser les sauts de ligne



Quand dois-je sauter une ligne
- Les sauts de ligne doivent servir uniquement à distinguer les différentes parties de la dissertation.
- Ils ne doivent pas servir à distinguer les paragraphes.
Exemple : l’introduction ne doit pas être « hachée » par un saut de ligne à la fin de chaque phrase.



Penser à aligner son texte



Pourquoi aligner son texte ?
- L’alignement du texte améliore la lisibilité de votre copie.
- Il facilite aussi l’identification de vos différents paragraphes par le lecteur, grâce à la visibilité des alinéas.
- Trop d’étudiants présentent le texte comme une masse informe et ne remplissent pas les lignes, répugnant notamment à
couper les mots.



Comment procéder à cet alignement ?
- Pour un devoir rédigé grâce au support informatique, pensez à justifier votre texte.
- Pour un devoir rédigé à la main, il faut veiller à aligner le texte à droite et à gauche, ce qui suppose de commencer à écrire
contre la marge (sauf la première ligne qui débute par un retrait) et de remplir la ligne entièrement.

2.

Comment améliorer la lisibilité de sa copie ?
Le but est ici de permettre une lecture fluide et aisée de la copie.



Soignez votre écriture
- Gardez toujours à l’esprit qu’une écriture illisible nuit à votre démonstration.
- Si le lecteur passe son temps à essayer de « décrypter » votre écriture, son intérêt pour vos idées sera proportionnellement
décroissant aux efforts fournis pour vous lire.

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La ponctuation est essentielle
 La ponctuation rend visible la construction des phrases, elle indique donc au lecteur où arrêter son regard
et détermine donc les tranches de texte à lire d’une traite.

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L’oubli d’un point équivaut à l’oubli d’une limite et le lecteur, lorsqu’il aura compris qu’il est allé trop loin dans sa lecture,
sera obligé de revenir en arrière pour rectifier lui-même la bonne ponctuation.




L’orthographe joue un rôle prépondérant dans l’appréciation de votre copie
Pourquoi ? L’orthographe fait partie des repères visuels sur lesquels s’appuie le lecteur pour lire vite et sans
hésitation. Même si cela se passe très vite, la multiplication des obstacles finit par indisposer le lecteur.



L’écriture « texto » ainsi que les abréviations sont formellement prohibées de tout devoir écrit.



Les accents ne doivent pas être considérés comme des éléments facultatifs.
Exemple : Le president de la republique à des pouvoirs propre que l’art. 18 de la constit. rappel ainsi il dispose par ex
des pouvoirs de méssage de dissolut°.
Vous avez eu du mal à lire cette phrase ? Votre correcteur aussi et il doit consciencieusement décrypter environ quatre
pages ainsi rédigées…multipliées par x nombre de copies…



Soignez la coupe des mots
La coupe des mots se fait entre 2 syllabes (entre les 2 consonnes en cas de consonnes doubles) et se marque par un
tiret en fin de ligne (et non au début).
Exemples de coupes possibles : or/tho/gra/phe
at/ten/tion
exa/men





En cas d'apostrophe, pas de coupe après l'apostrophe : la syllabe doit être complète.
Exemple : l'a/pos/tro/phe



Les majuscules ne doivent faire l’objet d’aucune négligence
Les majuscules sont également des points de repère qui contribuent à faciliter la lecture. La négligence dans leur
emploi est donc une cause d'hésitation pour le lecteur.



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MAJUSCULE

PAS DE MAJUSCULE

- aux noms de pays, de continents: la France , l'Europe
et de peuple : les Français, les Européens

- aux adjectifs : le peuple français, l'unité européenne
ni aux noms de langue : parler le français

- un cas particulier : le Premier ministre

- aux noms de fonction : le député, l’empereur, le roi, le
préfet, le président de la République, le président du
Conseil, le ministre

- à État quand il désigne un pays, une nation, son
gouvernement, son administration : un conseiller d’État,
un coup d’État, l’État d’Israël

- minuscule dans les autres sens : état civil, état de
siège

- pour les noms des organismes et institutions d’État à
caractère unique qui sont de véritables noms propres :
l’Assemblée nationale, la Chambre des lords, le Congrès
(des États-Unis), le Conseil constitutionnel, le Conseil
d’État, le Conseil des ministres, la Cour de cassation, le
Gouvernement (français), le Parlement (ou les
Chambres), le Sénat, le Trésor, le Tribunal des conflits
Le premier mot nécessaire à l’identification portera une
majuscule, ainsi que l’adjectif qui précède

- pour les noms d’organismes d’État qui sont un
certain nombre du même type : la commission des
finances, le conseil général, la cour d’appel de Poitiers, la
direction du budget, la mairie du Havre, le tribunal
correctionnel

- pour le nom d’un régime politique lorsqu’il désigne un
pays ou une époque : l’Ancien Régime, la Deuxième
République, l’Empire, la République française, le
Troisième Reich
S’il est accompagné d’un adjectif, majuscule à l’adjectif s’il
précède le nom
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Veillez au style de votre copie

 Veillez à la précision du vocabulaire, en particulier du vocabulaire juridique.
 Utilisez des mots de liaison.

- Pour mettre en évidence à la fois la progression de la démonstration et son organisation.
Exemples : tout d’abord, ensuite, enfin ; d’une part, d’autre part ; en outre, par ailleurs…
- Et la logique de l’argumentation.
Exemples : car, en effet, donc, par conséquent, c’est pourquoi, or…
 Vous ne devez pas utiliser la première personne dans une dissertation : celle-ci se présente

comme une démonstration et non comme l’expression d’une opinion.
 Veillez à user du style de la langue écrite.

Les tournures familières, les abréviations, les phrases incomplètes, et de manière générale, tout ce
qui pourrait marquer une certaine désinvolture à l’égard du lecteur.


Relisez la copie avant de la rendre

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g. Comment gérer son temps ?


Combien de temps m’est-il imparti pour rédiger ma dissertation en conditions d’examen ?
En général, une dissertation doit être conçue et rédigée dans un délai de 3 heures.
Ce délai peut sembler court, c’est pourquoi il importe d’utiliser au mieux ces 180 minutes et de vous entraîner
progressivement à cette limitation de temps lors de la rédaction de vos devoirs maison.



Combien de temps dois-je consacrer approximativement à chaque étape ?

I – La préparation de la dissertation : 1 heure
1. Les étapes de réflexion : 30 minutes
Les étapes de réflexion sur le sujet et de recherche de la problématique sont essentielles : il faut leur consacrer au
moins une trentaine de minutes avant de commencer à élaborer le plan.
1re étape : réflexion sur le sujet
- Repérer la forme du sujet, analyser les termes, noter toutes les idées et connaissances concernant le sujet,
cerner et délimiter le sujet.

2e étape : recherche et formulation de la problématique
- Faire apparaître un fil conducteur, qui correspond au problème soulevé par le sujet, et formuler ce qui fera l’objet
de la démonstration.

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2. L’élaboration du plan : 30 minutes

3e étape : construction du plan détaillé

Sommaire

- Regrouper les données par thèmes, éliminer ce qui ne peut s’insérer dans la démonstration, définir 2 (ou 3) idées
directrices qui sont les étapes de la démonstration (I, II), décomposer chacune en arguments qui constitueront les
sous-parties, prévoir les exemples à l’appui.
- Vérification de la correspondance des intitulés et du contenu : cohérence en regard du plan annoncé, titres qui se
font écho.

Cette phase de conception est déterminante de la rédaction, qui sera d’autant plus aisée que sa préparation aura
été soignée et ordonnée et le plan élaboré avec précision.
II – La rédaction : 2 heures
1re étape : rédaction de l’introduction : 30 minutes environ
- L’introduction doit être rédigée au brouillon, puis recopiée après une relecture attentive.
2e étape : rédaction du développement, des chapeaux, des transitions : 1 heure 20 environ
- Les développements ne peuvent faire l’objet d’un brouillon faute de temps : c’est votre plan détaillé qui vous
guidera dans cette étape de rédaction.
3e étape : relecture : 5-10 minutes
Elle peut être organisée en deux temps :
- une relecture après la rédaction de chaque développement
- puis une relecture finale afin de faire disparaître fautes d’orthographe, d’accords, de syntaxe mais aussi pour
appréhender globalement le contenu de votre copie.

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IV. A faire / à ne pas faire
A FAIRE


- faire preuve de qualités formelles qui
permettent une lecture fluide et facile de la
copie.



- disserter, c’est démontrer : la dissertation
doit proposer une argumentation dynamique,
une progression. Cela suppose un plan orienté
vers un objectif de démonstration, et non
uniquement un mode de « rangement » des
connaissances.



- démontrer, ce n’est pas seulement affirmer,
c’est aussi expliquer ses arguments et les
justifier en apportant des faits et des
exemples précis. On appréciera donc des sousparties
qui
soient
de
véritables
développements, avec explication, illustration
et justification des propositions et arguments
avancés.

A NE PAS FAIRE


- réciter au lieu de disserter : la dissertation,
même si elle suppose acquises les
connaissances apportées par le cours, n’est pas
pour autant un simple exercice de restitution
de ces connaissances. Vérifier que les différents
développements sont bien nécessaires à la
démonstration et orientés par elle.



- les développements hors-sujet (faire un
lien avec les passages hors-sujet des copies
corrigées).



- utiliser uniquement la théorie et non la
pratique des institutions.



- les développements « secs
n’apportent rien de plus que le plan.

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»

qui

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Bonnes et mauvaises copies
Remarques générales

- Le sujet « Le Président de la République et le Peuple sous la Ve République » était le sujet d’examen de la
session de juin 2002 en régime normal (groupe A, enseignant : M. le Doyen BERNARD).
- Cet examen se déroule en trois heures, sans document.
- Les copies ont été retranscrites telles quelles, à l’exception des fautes d’orthographe qui ont été corrigées.
- Les annotations de ces copies vous permettront de mieux comprendre les qualités attendues d’une dissertation et
les défauts à éviter.
- Un corrigé entièrement rédigé de ce sujet est disponible dans l’ouvrage : Les Annuels de droit constitutionnel Dalloz, 2001, p. 135 et suivantes.
Exercice
- Pour que la lecture de ces copies vous soit utile, essayez de travailler au brouillon sur ce sujet, en suivant les
conseils indiqués. Comparez seulement ensuite votre travail avec les copies et les remarques qui les
accompagnent.
Consultez les copies suivantes:

Copie 17/20

Copie 12/20

FIN

Copie 8/20

Copie 6/20

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Sommaire

« Le président de la République et le peuple sous la Cinquième République »
Cours

Dates / Evènements

Personnages

Définition juridique des
termes du sujet et de
leur(s) contraire(s)
éventuellement :

Se remémorer le plan du
cours et le faire « défiler » en
identifiant les passages du cours
qui portent sur le sujet :
-l’élection du Président,
-le référendum,
-la dissolution,
-la cohabitation.

-1962

: révision de la Constitution
instaurant l’élection du Président
de la République au suffrage
universel direct
-- 1962 et 1969 : Référendums
sur la base de l’article 11 au lieu
de l’article 89 de la Constitution
-- Elections présidentielles de
2002…

-Mitterrand : dissolutions en
1981, en 1988
- Le Président Chirac :
dissolution en 1997, référendum
en 2000

Le Président de la République
Le peuple
Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
Le Président de la République et
le peuple

Jurisprudence

Eléments historiques

Droit comparé

Exemples

Néant

Le Chef de l’Etat et le peuple
avant la cinquième République

Les relations entre le Chef de
l’Etat et le peuple dans les
systèmes juridiques étrangers
(Etats-Unis…) : les comparer à la
France

Dans ce cas, cette rubrique se
confond avec la rubrique « dates
et évènements »

Exclure les idées hors-sujet
Parmi les idées, celle qui porte sur la cohabitation entre-t-elle vraiment dans le champ du sujet : en quoi la cohabitation intéresse-t-elle les
relations Président/peuple ? Attention : évoquer la cohabitation est intéressant seulement si on fait le lien avec le sujet.

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Exemple
suivant

Sommaire

« La protection du consentement dans le mariage et le divorce »
Cours
Se remémorer le plan du cours
et le faire « défiler » en identifiant
les passages du cours qui
portent sur le sujet :
- La protection du consentement
dans la formation du mariage, ce
qui ne pose guère de difficultés
en raison de l’aspect contractuel
du mariage qui n’est pas
contesté.
- En revanche, il faut « piocher »
les passages relatifs au
consentement dans la procédure
de divorce.

Définition juridique des
termes du sujet et de
leurs contraires
éventuellement
Consentement
Mariage
Divorce

Jurisprudence
- Rappel du célèbre arrêt
« Berthon » des chambres
réunies de 1862 à propos de
l’erreur.
- civ. 2ème, 6 mai 1987 : une
convention homologuée ne peut
être annulée pour vice du
consentement.

Eléments historiques/
Dates
- Loi du 26 mai 2004 réformant
le divorce : protège t-elle autant
le consentement par rapport au
droit antérieur ?
- Loi du 4 avril 2006 qui introduit
de nouvelles dispositions tendant
au renforcement de la protection.

Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
dans le mariage et le divorce

Exemples

Exclure les idées hors-sujet :

Citer de la jurisprudence à titre
d’exemples.

Récitez son cours sur les toutes les conditions de formation du mariage, ou sur les cas de divorce est
inutile. L’intérêt du sujet est de rechercher les règles protectrices du consentement dans le mariage et
dans sa dissolution, et de les comparer.

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Exemple : « Les pouvoirs du président de la République »



Connaissances nécessaires : Les pouvoirs reconnus par la Constitution au président.



Mobilisation des connaissances : Ne pas se contenter d’énumérer les articles de la Constitution qui déterminent
les pouvoirs du président. Il faut analyser et réfléchir aux problèmes qu’ils posent, notamment dans leur mise en
œuvre.



Lien avec le cours : Le cours, en évoquant ces pouvoirs, aura proposé, par exemple, des éléments de réflexion
sur la conception de l’institution présidentielle ou sur la façon dont ces pouvoirs ont été utilisés, au cours de
l’histoire de la Ve République.



Approfondissement : Chercher dans une autre partie du cours dans les fiches de TD et dans les ouvrages de
références des éléments pour réfléchir sur la pratique institutionnelle en période de cohabitation…

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Exemples :


- « Le rôle du Parlement sous les Troisième et Quatrième Républiques » :
sur ce sujet, je veux démontrer que le Parlement a une place essentielle pendant ces deux régimes ; qu’il est
l’organe le plus puissant.



- « Le rôle de l’organe exécutif sous la Troisième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer que l’organe exécutif est faible, qu’il a des difficultés à remplir sa fonction.



- « Le Président de la République et le peuple sous la Cinquième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer qu’il existe un lien direct entre le Président et le peuple, que leurs relations sont très
importantes, qu’elles sont très étroites.



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » :
sur ce sujet, je veux établir une comparaison entre la formation et la dissolution du lien matrimonial sous l’angle de
la protection du consentement. Il sera, toutefois, difficile de trouver des points communs entre mariage et divorce
dans leur façon de prendre en considération le consentement ; il faudra donc se rattacher à des notions juridiques
classiques.

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Exemples :



- Le rôle du Parlement est essentiel sous les Troisième et Quatrième Républiques, tant du point de vue de
l’élaboration de la Loi (I) que du contrôle du gouvernement (II).



- Le Président et le peuple entretiennent des relations étroites sous la Cinquième République non seulement grâce
à l’élection au suffrage universel direct (I), mais aussi grâce aux occasions où le Président de la République donne
la parole au peuple (II).



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : cette protection passe, dans les deux
domaines, par la présentation des moyens juridiques de protection (I), puis par celle des sanctions de la violation
du consentement (II).

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Exemple 1 :
« Ainsi un sujet consacré aux “Responsabilités du président de la République sous la Ve République“ rend sans
doute utile une explication de ce que sont la responsabilité en droit et les différentes formes de celle-ci (politique,
civile et pénale). Le sujet consacré au “Rôle du juge de la loi du Conseil constitutionnel“ nécessite une première
approche de la notion de « juge » ou de juridiction. De même, il faut s’interroger sur le sens du mot loi et ses
différentes acceptions (loi constitutionnelle, loi organique, loi référendaire, diversité des lois ordinaires…) ».
[Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques 2002, sous la direction de Michel Verpeaux,
Dalloz, p. 131]



Exemple 2 :
Un sujet consacré au consentement dans le mariage et le divorce nécessite une explication de la notion
contractuelle de consentement, sa définition, la notion de vices du consentement, les différents vices, enfin une
définition sommaire (en quelques mots précis) des notions juridiques de mariage et de divorce.

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Exemple 1 :
un sujet sur « Le président de la République » demandera de rappeler (et donc d’étudier) tous les régimes qui
ont consacré un président, et englobera l’actualité la plus récente. Parfois, c’est tout simplement le programme
traité en cours qui permettra de fixer les limites chronologiques du sujet.



Exemple 2 :

Le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » s’entend du droit positif, mais il
faut, dans l’introduction rappeler l’historique des deux institutions afin de les replacer dans leur contexte afin de
mieux apprécier le droit actuel ; il faut également, au coup par coup, évoquer les réformes récentes (la loi du 26
mai 2004 réformant le divorce prend davantage en compte le consentement et la loi du 4 avril 2006 étend la
protection du consentement lors de la formation du mariage).

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Exemple :
Si le sujet est « Le régime parlementaire dans le monde contemporain » , il faudra préciser les pays concernés
par la réflexion.
Dans ce cas également, le cours permettra de limiter les cas envisagés. Un sujet sur « Le Parlement dans les
régimes politiques occidentaux » renverra aux Etats-Unis et à l’Europe.

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Exemple 1 :
Si on considère que le sujet sur « Les pouvoirs du président de la République » permet de poser le problème
plus général de la Constitution de 1958 comme un texte de compromis entre les conceptions des tenants d’un
régime parlementaire classique et celles du général de Gaulle, on pourra proposer l’hypothèse de démonstration
suivante :
« Le président de la République est ainsi doté de pouvoirs conséquents par la Constitution et surtout d’une
fonction prééminente due à sa nouvelle qualité reconnue d’arbitre (art. 5). Toutefois, les divers présidents ne se
satisferont pas de ces pouvoirs constitutionnels et s’efforceront de les étendre par la pratique ».



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », il faut
délimiter le sujet en indiquant que si le mariage est toujours à prendre en considération, tous les cas de divorce ne
sont pas concernés. Seuls les divorces dit par consentement mutuel et par acceptation du principe de la rupture du
mariage impliquent directement ou indirectement le consentement des époux.
Quant au consentement, il s’agit toujours de la même notion, sociologiquement, il s’agit de donner son libre accord
à une situation de droit, à une forme particulière de contrat, alors que juridiquement, son appréhension est variable.
Le mariage est influencé par le contrat, même s’il participe d’une institution fondamentale du droit ; et le divorce,
longtemps banni du droit français, reste, en grande partie étranger à la notion de contrat. Les efforts du législateur
de 1975 et de 2004 pour l’adapter à l’évolution de la société, ne sont pas aller jusqu’à le contractualiser. Seuls les
divorces par acceptation et plus particulièrement sur demande conjointe ménage une place non négligeable au
consentement des époux.

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Exemple 1 :
Pour le sujet « Les pouvoirs du président de la République », la première partie montrera donc que les pouvoirs
constitutionnellement reconnus au chef de l’État depuis 1958 ne sont pas en rupture avec la conception du régime
parlementaire, même s’il dispose de pouvoirs nouveaux, tandis que la seconde partie montrera qu’il s’est produit,
dans la pratique, une extension des prérogatives présidentielles.
→ La ligne de démonstration exposée plus haut (problématique) sera suivie de cette annonce de plan : « Envisager
les pouvoirs du président sous la Ve République doit conduire à envisager successivement les pouvoirs issus du
texte constitutionnel (I) et les pouvoirs provenant de la pratique institutionnelle (II) ».
→ [Pour le développement de ce plan, voir Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques
2002, sous la direction de Michel Verpeaux, Dalloz, p. 152 et suivantes.]



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », on peut dire
que si le consentement existe dans le mariage comme dans le divorce, il présente des formes et des caractères
juridiques très différents ; pourtant, dans les deux cas, le loi s’est donnée les moyens de la protéger et les
sanctions adaptées pour veiller au respect de ce dernier.

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Exemples de formules d’annonce (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette,
2002) :
- « Alors que sa fonction politique est en déclin (I), sa fonction administrative ne cesse de s’élargir (II). »
- « Alors que dans leur domaine les deux notions se ressemblent (I), en revanche elles s’opposent nettement dans
leur mise en œuvre (II). »
- Pour « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : « afin de prendre l’exacte mesure de la
protection du consentement dans le divorce et le mariage, il convient, dans un premier temps, de comparer les
moyens juridiques mis en œuvre pour cette protection (I) avant de comparer les sanctions intervenant en cas de
violation du consentement (II) ».

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III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)
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SOMMAIRE
I Pour quoi faire ?

a)

II Phase de préparation / brouillon

b)
c)

1.

Lecture du sujet

2.

Travail au brouillon

III Phase de rédaction

e)

1.

Présentation formelle

2.

Rédaction au brouillon

a)

Formulation des titres

b)

Rédiger une introduction

3.

La rédaction de la copie
Comment se présente une copie?
Comment rédiger les
développements?

a)
b)

d)

Comment rédiger les chapeaux?
Comment rédiger les transitions?
Faut-il faire une conclusion?
Comment organiser la
présentation de son texte?
Comment gérer son temps?

IV A faire/ A ne pas faire
V Copies
VI Exercices

VI QCM
VII Bibliographie

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Sommaire

I. Pour quoi faire?
1. A quoi sert une dissertation ?
La dissertation, est un exercice de démonstration à partir des connaissances du cours. Elle permet de vérifier :
 1° que vous avez assimilé ces connaissances (entendez que vous les avez à la fois mémorisées et comprises) ;
 2° que vous êtes capables de les mobiliser dans l’optique d’un sujet donné (qui ne se borne pas à une simple
restitution ou récitation du cours) : c’est très exactement ce qu’on appelle maîtriser (ou dominer) des
connaissances.
Il ne s’agit pas pour autant de produire une pensée originale. La réflexion est elle-même guidée ou orientée par le
cours : le plus souvent, les problèmes posés par le sujet et les éléments de réponse ont déjà été exposés dans le
cours ou dans les manuels de référence.

Le sujet peut conduire :
 à mettre en relation des éléments qui ont été présentés par l’enseignant dans des parties différentes.
 à approfondir une question abordée dans le cours en faisant des lectures supplémentaires (dans le cas d’un
devoir à la maison) ou en mobilisant les textes fournis par les documents de travaux dirigés.
Exemple

2. La spécificité de la dissertation juridique
Comme dans toutes les autres disciplines, la dissertation est un discours démonstratif.
Ainsi, la dissertation juridique se divise en deux parties, exceptionnellement en trois lorsque le plan binaire s’avère
artificiel.
L’introduction est un élément fondamental, on connaît déjà ici la position du rédacteur par rapport au sujet.
La conclusion n’est, en général, pas nécessaire.
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Sommaire

II. Phase de préparation / brouillon
Conseils liminaires :


Pour que l’entraînement à la dissertation vous soit pleinement profitable, n’oubliez pas que vous
ne devez traiter le sujet de dissertation qu’après avoir pris le temps de lire et de comprendre le
cours ainsi que de travailler sérieusement la fiche de TD. En effet, de nombreux éléments de
réponse au sujet ont été évoqués en cours ou sont mentionnés dans la fiche de TD.



Afin de bien cerner le sujet et éviter les hors-sujets, le temps de réflexion au brouillon doit être
relativement long. Ne cherchez pas à rédiger rapidement la copie : prenez le temps d’analyser
le sujet en profondeur.

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1. Lecture du sujet

Sommaire

La lecture attentive et la compréhension du sujet sont un préalable nécessaire.
Le sujet ne prend pas toujours la forme d’une question. Voici les principales formes qu’il peut prendre :
a. Un intitulé


Une notion ou une institution :
La jurisprudence, La séparation des pouvoirs, Le contrôle de constitutionnalité, Le président de la République, La
filiation naturelle.
 Un groupe nominal :
L’application de la loi dans le temps, Le rôle du Sénat sous la Ve République, Le rôle du Parlement dans un régime
parlementaire et dans un régime présidentiel.
Ne pas réciter son cours, il faut trouver le problème de droit « caché » derrière la notion, les problématiques
sont souvent présentes dans le cours ou dans les fiches de T.D.
Exemple 1 : « La jurisprudence » : Renvoi à une question abordée dans le cours d’Introduction au droit : la
jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Exemple 2 : « Le rôle du Sénat sous la Ve République »: Renvoi à une réflexion plus générale sur le bicaméralisme
et à une interrogation sur l’utilité du Sénat.

Exemples
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Une notion et une comparaison :
Le bicamérisme en France et en Grande Bretagne,
La protection du consentement dans le mariage et le divorce.
 Deux notions :
Suzeraineté et souveraineté en France (XIIe-XVIe siècles), L’équité et le droit, Le président de la République et le
Premier ministre, La pension alimentaire et la prestation compensatoire.
Ne pas dissocier les deux éléments de la comparaison en les isolant chacun dans une partie ou dans une
sous-partie.
Exemple : « Le mariage et le PACS » : ce sujet implique une comparaison des deux « institutions ». Il ne faut pas parler
du mariage dans une première partie et du PACS dans une seconde.
Dans tous les cas, la première question à poser sera : pourquoi ce sujet ? Car il y a toujours à redécouvrir des
présupposés, des implicites ou un débat déjà existant sur le sujet.
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Exemple
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b. Une question
La question oriente la réflexion. Toutefois, ne pas négliger la phase de réflexion préalable : rechercher
les controverses sous-jacentes, les débats qui ont fait naître cette question.
Reformuler la question pour la problématique afin d’en faire ressortir les enjeux.
Exemples :
La jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Faut-il réformer le Conseil constitutionnel ?
Les pouvoirs du Président américain sont-ils illimités ?
Peut-on dire qu’en France, sous la Ve République, « le Gouvernement détermine et conduit les affaires de la nation » ?
La Ve République est-elle un régime parlementaire ?

Exemples
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c. Une citation
Expliquer d’abord la citation, puis retrouver les débats ou les questionnements pour lesquels la citation constitue
une réponse possible.
Autrement dit, lorsque le sujet est formulé sous la forme d’une citation, il vous appartient de reformuler le sujet
afin de déterminer quel est le sujet sur lequel on souhaite vous faire réfléchir.

Exemples : En prenant comme exemple le régime de la Ve République, commentez cette affirmation du général de
Gaulle en 1964 : « Une Constitution, c’est un esprit, des institutions, une pratique ».
« Le Gouvernement, pour son existence, dépend du Parlement », déclarait en 1994 M. Balladur, alors Premier
ministre. Que pensez-vous de cette affirmation ?

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Exemples
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2. Travail au brouillon






Prenez le temps de noter l’ensemble de vos idées au brouillon, sans chercher à tout prix à trouver un plan
immédiatement. Bâcler cette étape vous expose à des risques d’oubli de certains éléments importants et augmente
les risques de hors-sujet.
Rassemblez vos connaissances en lien avec le sujet :
Utiliser votre cours, les documents de la fiche de TD ainsi que les manuels ou éventuellement des articles de
doctrine ( à partir de la Licence 3).
Pendant l’épreuve, vous devez faire travailler votre mémoire pour mobiliser vos connaissances. Connaître le plan
de votre cours par cœur peut alors vous être très utile afin de repérer tous les développements consacrés à la
question que vous devez traiter. Bien évidemment , le sujet n’aura pas nécessairement été exposé sous la forme
dans laquelle il vous est proposé. Il vous faudra alors souvent puiser les éléments nécessaires dans les différents
chapitres du cours.
Exemple




A partir de tous ces éléments, envisager un fil directeur, une démonstration générale à mener sur le sujet.
A partir des termes du sujet se demander : qu’est-ce que je veux démontrer ?
Exemple



Trouver des arguments pour démontrer l’idée générale. Pour cela, faire des regroupements entre les idées
notées au brouillon et qui semblent aller ensemble. Faire en sorte d’arriver à deux grands ensembles, liés
par une articulation logique, qui correspondent à deux idées principales, c’est-à-dire deux arguments
principaux qui démontrent l’idée générale. Ces deux idées feront l’objet des deux grandes parties de la
dissertation.
Exemple
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Soyez patient
pendant le
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Entraînezvous

Sommaire

La question du plan est primordiale et cette étape doit largement retenir votre attention car arrêter un plan,
c’est fixer l’ordre qui sera suivi pour exposer le sujet étudié. Connaître précisément les étapes de la
démonstration avant de commencer la rédaction est la condition de la clarté de vos propos.
Il est nécessaire de réfléchir longuement au plan à adopter même si le sujet a été traité dans le cours. Ne
craignez jamais de choisir un plan différent de celui éventuellement retenu dans le cours ou dans les manuels
que vous avez consultés : le correcteur appréciera votre originalité dans le plan.
Le souci d’originalité ne doit cependant pas vous conduire à adopter un plan incohérent.
POURQUOI UN PLAN EN DEUX PARTIES ?
Un usage qui traduit une méthode de pensée juridique

Le système juridique français est construit autour de distinctions binaires : dans les notions (fait/droit ; droit
objectif/droits subjectifs, droit réel/droit personnel ; biens incorporels/biens corporels, créancier/débiteur, solidarité active/solidarité
passive…) ; dans leur présentation (principe/exceptions, ressemblances/différences, contrat/institution, formation du
contrat/exécution du contrat, recevabilité/fond, notion/régime, statut/fonction…) en fonction du critère de distinction choisi. Le
raisonnement doit donc respecter la logique interne du système.
Clarté et efficacité

- Clarté et efficacité du plan en deux parties expliquent qu’il s’est imposé également dans les Instituts d’études
politiques pour des matières autres que juridiques et même pour les dissertations de culture générale des concours administratifs.
- Réponse synthétique et efficace au problème posé.
- Davantage tourné vers la finalité pratique qui est celle des disciplines juridiques (même si cette finalité peut
sembler lointaine dans le cas de la dissertation, elle reste à l’horizon des questions juridiques).
Ce n’est pas un principe absolu, ni une exigence purement scolaire mais un exercice de discipline intellectuelle qui
stimule la réflexion. Le plan en trois parties reste toujours possible mais est plus difficile à réussir.

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III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)

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2. La rédaction au brouillon
a. La formulation des titres
Le travail au brouillon a permis de regrouper les idées en deux parties et deux sous-parties. Il reste à présent à transformer ces
idées brutes en titres pertinents. Cela nécessite un travail important qui ne pourra être facilité que par des entraînements
réguliers à la dissertation effectués au cours des TD.
Qu’est-ce qu’un bon titre ?

Vous devez fournir un effort particulier pour la formulation des titres.
La formulation des titres doit être soignée car le sens de votre démonstration doit pouvoir être compris à partir de la
seule lecture des titres.
Un bon titre est un titre clair, concis et précis.
Un titre clair est un titre explicite et cohérent : le correcteur ne doit pas avoir à se demander ce que vous avez voulu démontrer.
Exemple : « L’importance du principe dans quelques domaines ».
Un titre doit être formulé avec précision et rigueur juridique
Exemple : « Des fautes en lien avec le service »
Préférer : « Des fautes non dépourvues de tout lien avec le service »
Prohiber les titres généraux (quelques fois susceptibles d’être utilisés pour n’importe quel sujet ou applicables à chacune des
parties de la copie)
Exemple : « Les règles de principe »
« L’acte administratif unilatéral et ses caractères »

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Un bon titre contient une idée unique
Sommaire

-

Dans une dissertation, un titre doit présenter une idée et pas seulement identifier un thème.

-

Le titre ne doit pas poser une question, mais au contraire présenter l’idée qui permet de répondre
succinctement à cette question.
Les titres ne doivent pas chercher à ménager un suspens.
Exemple : « Quelles sont les raisons de ce changement ? »
Préférer : Les justifications de la décentralisation
Un titre comporte une seule et unique idée :
Eviter l’utilisation, dans les titres, des mots de liaisons tels que « et », « mais », car leur emploi signale
souvent que le titre exprime deux idées.
Exemple : « Le Président et le Premier ministre »
« Un principe important, mais limité en pratique »
Prohiber les titres composés des deux sous-titres
Exemple : « I. La reconnaissance du caractère d’organisme privé chargé d’une mission de service public
A. La détermination du caractère privé de cet organisme
B. L’exercice d’une activité de service public »
Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas similaires.
Exemple : « I. L’absence de responsabilité de l’Etat en cas d’absence de délit ;
B) La nécessité d’un délit pour retenir la responsabilité de l’Etat ».
 I = B : Le I ne recouvre pas l’intégralité du A) et du B).
 Le titre du I contient une répétition maladroite.

Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas contradictoires.
Exemple : « I. Le maire titulaire de la police administrative ;
A) Les divers titulaires de la police administrative générale et spéciale »
 Le I. affirme que le maire est le seul titulaire de la police administrative, alors que le A en
annonce plusieurs.

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Un bon titre est un titre QUALIFIÉ
Vous devez utiliser des adjectifs qui marquent le sens de votre démonstration.
Exemple : « Le statut du président de la République »
« Le statut protecteur du président de la République »


Dans les cours ou dans les manuels, les titres des subdivisions correspondent souvent à des titres neutres tels
que « le statut du Président de la République », « le PACS ». Dans une dissertation au contraire, les titres doivent
nécessairement mettre l’accent sur le sens de la démonstration.
Exemple : Le titre « le statut du président de la République » identifie un thème et n’est pas satisfaisant
car il n’indique pas ce que l’on souhaite démontrer. En revanche, la formulation « le statut protecteur du
président de la République » correspond à une idée précise.
Prohiber les adjectifs inutiles, c’est-à-dire des adjectifs qui ne permettent nullement de préciser le sens
de la démonstration.
Exemple : « Des conditions de légalité pures et simples ».
Vérifier que les adjectifs utilisés ne sont pas contradictoires
Exemple : « I. Un principe complexe de mise en œuvre
A) Des critères d’appréciation simples »

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 Un bon titre c’est aussi…

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Un titre qui commence par un article défini ou indéfini
Exemple : « Révision incomplète des traités »
Préférer : La révision incomplète des traités
Un titre qui ne contient pas de verbe conjugué

Exemple : « Le président accroît sa légitimité »
Préférer : « Le renforcement de la légitimité du président de la République »
Un titre autonome et indépendant
Chaque titre doit pouvoir être compris sans référence à un autre intitulé
Exemple : « I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé.
A) Les critères stricts de mise en œuvre de ce principe »
Le correcteur doit pouvoir comprendre les intitulés sans avoir à relire la subdivision
supérieure. Ici le A) n’est pas autonome car il ne précise pas quel est le principe auquel
correspondent les critères stricts.
Préférer : A) Les critères stricts de mise en œuvre du principe d’expérimentation
Ne pas séparer le I. et le II. par des points de suspension
Exemple : I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé…
II. … mais strictement mis en œuvre
Un titre construit selon la même syntaxe que les autres titres de la copie. Cela permet de créer le plus d’écho
possible entre les titres.²
Soyez patient
pendant le
Exemple : « A) Un pouvoir discrétionnaire d’origine légale
chargement
B) Le manque en matière de contrôle des actes administratifs »
Préférer : B) Un pouvoir discrétionnaire d’origine juridictionnelle

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Entraînezvous

Sommaire

Vérification du plan
Une fois que le plan est construit et que les titres sont formulés, il est utile de prendre quelques
instants pour vérifier la pertinence du plan ainsi formalisé. Cette auto-évaluation peut paraître inutile, mais
sera en réalité l’occasion de se rendre compte si le plan est peu pertinent ou que les intitulés sont formulés de
façon maladroite. Cette étape permettra donc d’améliorer le plan avant de rédiger la copie. Pour cela, prendre une
feuille complètement vierge et y inscrire uniquement l’intitulé du sujet et les titres des deux parties et des quatre
sous-parties.
Procéder ensuite à quelques vérifications :


Commencer par vous assurer que les intitulés du (I) et du (II) recouvrent l’intégralité du sujet, sans pour autant
déborder le champ du sujet à traiter.



Procéder ensuite à la même vérification à l’intérieur de chacune des deux grandes parties (I et II)
- s’assurer que les deux sous-parties recouvrent l’intégralité de chacune des parties,
- vérifier que les sous-parties ne contiennent pas des éléments qui débordent le cadre fixé par les titres des
parties.



Vérifier enfin que la formulation des titres est satisfaisante.
Ce travail de vérification sera plus utile si vous l’effectuez après avoir pris un peu de recul au regard de
votre travail au brouillon. En effet, après avoir travaillé pendant longtemps sur le sujet, les idées à développer
sont bien présentes dans votre esprit, mais il se peut que les titres ne les illustrent pas de façon suffisamment
claire. Prendre du recul par rapport au recensement des idées à développer, en laissant passer un peu de temps
avant de commencer la rédaction définitive de la copie (une journée ou simplement quelques instants si vous êtes
en examen), vous permettra de vérifier si les titres sont facilement compréhensibles et s’ils ne trahissent pas vos
pensées.
Une fois que le plan est construit, que sa pertinence est vérifiée et que son contenu est détaillé, vous
pouvez passer à la rédaction de l’introduction.
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b. Rédiger une introduction



Dans la dissertation juridique, l’introduction est assez longue (équivalente au quart, voire au tiers de la totalité du
devoir). Elle doit présenter non seulement la question soulevée par le sujet, mais également la réponse proposée à
cette question. Il faut donc concevoir l’introduction dans son ensemble comme le support d’une démonstration
ayant pour objet de convaincre le lecteur du bien-fondé du plan annoncé.



La longueur n’est pas un but en soi. L’introduction trouvera d’elle-même sa longueur lorsque la maîtrise de
l’exercice sera acquise. Il faut, dans un premier temps, suivre les étapes demandées, sans se préoccuper de la
longueur de l’introduction, mais bien plutôt des enchaînements logiques et de la cohérence de l’ensemble. Pour
les premiers devoirs, mieux vaut une introduction courte mais claire et bien conduite qu’un exercice de
remplissage.



Rappel : par convention, le lecteur n'est pas censé connaître le sujet : c'est donc à l’introduction de l'amener.

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L’introduction doit comporter les étapes suivantes:
1.

L’entrée en matière ou phrase d’accroche
Plusieurs types d'amorces permettent, chacune à leur façon, d’indiquer le contexte dans lequel s'inscrit le sujet. Voici, indiquées de
manière sommaire, quelques possibilités :

-

L'actualité : des faits récents invitent à s'interroger sur le problème posé par le sujet (actualité législative ou

politique par exemple).

-

L'histoire : le problème n'est pas nouveau ou ne peut être compris sans mise en perspective. Il pourra donc
des connaissances historiques précises.

être utile de recourir à

 Attention cependant à ne pas remonter trop loin dans le temps, en procédant à des raccourcis historiques
vertigineux ou à des entrées en matière trop longues.

 A fortiori, débuts à proscrire absolument : "Depuis la nuit des temps ..." ou "Depuis toujours, l'homme...".
 Inutile également de refaire toute l’histoire des institutions depuis la Révolution pour parler de la Ve
République.

A éviter
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-

Le cadre juridique dans lequel s’inscrit la notion proposée par le sujet :
Exemple : « En droit constitutionnel, le cadre juridique proposé par la Constitution »

-

Une citation : quand on dispose d'une citation appropriée (se garder des citations passe-partout ou raccrochées
artificiellement au sujet) et que le sujet n'en comporte pas déjà une.

-

(début cependant plus approprié pour les dissertations de culture générale que pUn débat récurrent dans la société actuelle ou le
monde contemporain our les dissertations juridiques) ou plus simplement la question générale à laquelle se rattache le sujet.
Cette liste, bien entendu, n'est pas limitative. Ainsi, il n’est pas interdit de commencer par une définition des termes du sujet.
N’oubliez pas que la phrase d’accroche ne doit pas être trop éloignée du sujet car sinon il sera difficile de faire rapidement le lien avec le
thème à traiter. Pour éviter cet écueil, vous pouvez rédiger la phrase d’accroche après avoir rédigé le reste de l’introduction. Cela
vous permettra de créer un lien entre la phrase d’entrée en matière et votre problématique.

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2.

Le sujet
Étape essentielle trop souvent oubliée : le contexte n’est là que pour amener le sujet. Il ne s’agit pas
forcément de reprendre le sujet textuellement, mais de faire clairement apparaître soit la notion, soit la
proposition, soit la question proposées à la réflexion.
→ Lorsque le sujet est une citation, recopier cette citation. Si elle est trop longue, la fragmenter et n’en reprendre
que les extraits les plus significatifs.

3.

Explication et délimitation du sujet
Définir les termes : rapidement et de façon incidente lorsqu’ils sont connus, plus longuement si la définition
même pose problème.
Bien veiller à donner la définition juridique des notions invoquées par le sujet.
Exemple

Préciser la signification du sujet en apportant les éléments de connaissance nécessaires (juridiques,
historiques, éventuellement sociologiques) et délimiter son champ d'application en justifiant, si besoin est,
les choix qui ont été faits. Il faut souvent, en effet, préciser la délimitation chronologique du sujet, lorsque celui-ci
ne comporte aucune indication de date.
Exemple
La délimitation peut être aussi spatiale.
Exemple

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La délimitation concerne aussi le fond du sujet. Si on a choisi de limiter l’extension d’une notion, par exemple, il
faut le justifier à ce moment de l’introduction.
Entraînezvous

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4.

Problématique ou ligne de démonstration
L’analyse du sujet a fait apparaître la ou les questions soulevées par le sujet, le ou les problèmes qu’il pose, c’est-à-dire son
intérêt et ses enjeux.
Cependant, à ce stade de l’introduction, il ne s’agit plus de questionner mais de répondre : formuler la problématique, c’est exposer ce
qu’on entend démontrer dans la dissertation. Même si on ne l’écrit pas, il faut supposer que l’on pourrait introduire la problématique par
la formule suivante : « On voudrait démontrer que… ». La problématique n’est par conséquent pas nécessairement formulée sous la
forme interrogative. Si tel est le cas, il convient de la faire suivre de la réponse apportée à la question ainsi posée, réponse dont le bienfondé sera démontré dans les développements de la copie. Ainsi, l’introduction ne vise en aucun cas à ménager le suspens : le
correcteur ne doit pas attendre la fin de la copie pour connaître la réponse donnée par l’étudiant à la question posée.

Exemple

A noter : Parfois la question que vous devez traiter est directement posée dans le sujet. Il convient alors de répondre
précisément à la question posée. En général, ce genre de sujet invite l’étudiant à prendre personnellement position en présentant
une argumentation juridique fondée sur les éléments présents dans le cours ou trouvés dans les manuels.
Exemple (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette, 2002) : Au lieu de donner comme sujet « Les projets de
réforme du droit des sociétés », l’enseignant peut préférer des formulations plus ciblées : « Faut-il réformer le droit des sociétés ? »

Exemple
5.

Annonce du plan
Le plan ne sera pas annoncé sous forme de questions qui laissent au développement le soin d’apporter les réponses, mais
sous la forme d’une proposition dont le plan fournit les éléments de preuve. Ainsi, les intitulés de chacune des parties doivent
exprimer des réponses claires et précises à la question posée par la problématique ou par le sujet lui-même.
Éviter, si possible, les formulations du type : « Dans une première partie, nous verrons ... et dans une deuxième partie, nous
analyserons ... ». Si le plan repose effectivement sur une hypothèse de démonstration, il pourra être annoncé par une phrase reprenant les
titres des parties principales du développement.

Exemple
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Entraînezvous

Sommaire

En résumé
En résumé, les points indispensables d’une introduction sont :

La définition des termes du sujet

La délimitation du champ du sujet
(notamment temporelle et spatiale)

La formulation de la
problématique

L’annonce de plan
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Sommaire

3. La rédaction de la copie
Après avoir élaboré au brouillon l’introduction, qui justifie votre approche du sujet, ainsi que le plan, qui permet de mettre en
relief votre compréhension et votre traitement du sujet, il faut passer à la rédaction entière de la copie. Le temps imparti à l’épreuve étant
limité, la rédaction des développements se fait directement sur votre copie d’examen. Le but des développements est de construire une
démonstration convaincante répondant à la problématique soulevée dans l’introduction et se fondant sur les connaissances de fond
acquises en cours, dans les manuels, etc.
a. Comment se présente une copie ?


Le devoir doit être entièrement rédigé
 Une dissertation est un devoir entièrement rédigé : éviter les abréviations et la présentation de certaines idées sous forme de
tirets.
 Il comporte, selon l’écriture et la copie, environ de huit à dix pages



Le plan du devoir est apparent
 La dissertation juridique est organisée suivant un plan apparent : les titres des parties et sous-parties doivent être notés dans le
devoir et il est préférable de les souligner.



Les développements s’enchaînent
Pourquoi ? Si la démonstration doit pouvoir être comprise en lisant les titres uniquement, en sens inverse, la dissertation doit pouvoir être
lue dans sa continuité, en faisant abstraction des titres, et ce même si l’usage est de faire apparaître le plan dans la copie.
Comment ? Cela suppose la rédaction de chapeaux, de transitions entre les parties mais également entre les sous-parties, et le
recours aux mots de liaison entre les paragraphes.



Présentation formelle de la copie
Pour une illustration, cliquez sur l’icône suivante:

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Sommaire
b. Comment rédiger les développements ?

Les développements servent à démontrer. Ne vous contentez pas d’exposer vos connaissances de manière descriptive.



La démonstration sera d’autant plus percutante que vous utiliserez régulièrement des mots de liaison (« or », « par
conséquent », « il en résulte que… », « toutefois », etc.)



Lire régulièrement des articles juridiques, notamment ceux qui sont intégrés dans les fiches de TD, vous aidera à acquérir le style
approprié pour la rédaction de la dissertation.



S’il est capital de ne pas laisser de côté ce qui fait partie du sujet, il est tout aussi important de ne pas traiter ce qui est en dehors.
Même si vous estimez que votre copie est trop courte, abstenez-vous de compléter vos paragraphes en ajoutant, de façon
délibérée, des développements étrangers à la question.



Ayez le souci majeur de la clarté : choisissez les termes juridiques exacts (le langage juridique est un langage précis) et éviter
les phrases longues et alambiquées.
Entraînezvous

c. Comment rédiger les chapeaux ?
- Qu’est ce qu’un chapeau ? Un « chapeau » est un court paragraphe de présentation
- Où doit-on le faire apparaître ? Il figure au début de chaque grande partie (I et II)
- A quoi sert-il ? Il permet d’annoncer les étapes de la démonstration qui suit.


Comment rédiger un bon chapeau ?



Un bon chapeau annonce formellement les sous-parties. Le chapeau annonce explicitement les sous-parties en signalant le
A et le B entre parenthèse à la suite de la présentation de chacune d’entre elles.
Exemple
Cliquez ici

La dernière phrase du chapeau doit jouer un rôle d’annonce des sous parties. Elle peut par exemple être
formulée de la manière suivante : « […] Ainsi, alors que le préfet est en charge du contrôle de légalité des actes
des collectivités territoriales (A), il représente aussi une institution d’appui pour ces entités locales (B). »
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Un bon chapeau ne se contente pas de reprendre les intitulés des sous-parties

Sommaire

Si le chapeau se contente de reprendre dans une phrase les intitulés des deux sous-parties (A et B), il n’est pas d’un grand
intérêt et n’a un rôle que formel.
Vous ne pouvez pas vous contenter de rédiger votre chapeau en une seule phrase de ce type : « Après avoir vu
l’exécutif comme autorité prépondérante dans l’initiative de la loi (A), nous verrons son rôle influent dans
l’adoption des lois (B). »


Exemple

Un bon chapeau doit mettre en perspective la démonstration
Un chapeau doit mettre en perspective la démonstration, c’est-à-dire justifier le choix des étapes de l’argumentation qui
a été fait dans la partie.
Pour y parvenir, il serait pertinent que la (ou les) première(s) phrase(s) du chapeau permettent la présentation du
contexte dans lequel s’inscrivent et s’enchaînent les deux sous-parties.
Le Parlement est érigé par la Constitution comme l’organe en charge de la fonction législative par excellence. Cependant,
dans le régime parlementaire français, l’organe exécutif dispose lui aussi de nombreux pouvoirs venant interférer dans le
processus législatif. Ainsi, l’exécutif joue un rôle prépondérant dans l’initiative des lois (A) et il représente une autorité
influente dans l’adoption des lois (B).



Exemple

Un bon chapeau ne doit pas commencer à développer une argumentation
Le chapeau ne doit pas être trop long : il ne doit pas contenir plus de deux ou trois phrases. L’argumentation est
strictement réservée aux développements.



Comment savoir si mon chapeau est bien rédigé ?
Si,
la rédaction
de mon
chapeau,
n’arrivedepas
à formuler
phrase de
présentation
contexte venant
Si lors
mondechapeau
est bien
rédigé,
il mejepermet
vérifier
que la
la première
démonstration
est
logique etducohérente.
justifier la logique de l’enchaînement de mes deux sous-parties, cela signifie sans doute que l’articulation de mes deux
sous-parties est artificielle. De ce fait, les développements risquent ensuite d’être décousus.
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Exemple

d. Comment rédiger les transitions ?

Sommaire

Qu’est ce qu’une transition ? La transition correspond aux quelques lignes qui permettent de formuler de manière synthétique
le point de la démonstration auquel on est parvenu et d’annoncer la deuxième partie comme une suite logique de la première.
Où doit-on la faire apparaître ? Elle figure entre les deux grandes parties (I et II). Une petite transition permet aussi d’enchaîner
les développements entre les sous-parties (A et B).
A quoi sert-elle ? La transition assure l’enchaînement des développements. Grâce à elle, on vérifie la cohérence et l’organisation
logique de son plan.


Comment savoir si ma transition est bien rédigée ?



Une transition doit être propre au devoir que vous êtes en train de rédiger.

Exemple : Vous ne pouvez pas vous contenter pour la transition de dire : « Après avoir vu la première partie,
nous allons voir la seconde. »


Exemple

La rédaction de votre transition doit faire preuve de précision.

Exemple : vous ne pouvez pas vous contenter d’écrire : « Comme on vient de le présenter, le président de la
République est un personnage important, mais son pouvoir est tempéré. »
Afin de rédiger une bonne transition, il va falloir préciser, en fonction de ce que vous aurez argumenté dans
vos développements, pourquoi le président de la République est un personnage important (pouvoirs propres du
président de la République, régime semi-présidentiel…) et pourquoi vous annoncez que son pouvoir est tempéré
(régime parlementaire, dyarchie à la tête de l’exécutif…).


Exemple

Afin de démontrer la logique de vos développements, votre transition doit toujours souligner l’intérêt de ce que l’on vient de
démontrer relativement à la problématique soulevée ET présenter la pertinence de la deuxième partie, suite logique
permettant de mener la démonstration à son terme.

Exemple : une introduction n’opérant pas ce lien entre les deux parties n’est pas opérante. Vous ne pouvez pas
vous contenter d’un résumé de la première partie en fonction de ce que vous venez d’écrire et simplement annoncer
ensuite : « Passons maintenant à la deuxième partie. »
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Exemple
Entraînezvous

Sommaire

e. Faut-il faire une conclusion ?


Généralement, on considère que la conclusion est inutile dans la dissertation juridique, la démonstration
ayant été conduite à son terme à la fin de la deuxième partie.





Ne pas faire de conclusion si :
Votre but n’est que de résumer ce qui a déjà été dit
Vous n’apportez pas d’idée nouvelle



Vous pouvez faire une conclusion si :
Elle apporte une idée nouvelle qui constitue un point d’aboutissement de la démonstration.

Ne cherchez donc pas à faire une conclusion si vous n’avez rien à ajouter à votre démonstration.

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f. Comment organiser la présentation de son texte ?
Sommaire
1.

Comment bien disposer son texte ?



Organiser ses développements en paragraphes



Qu’est ce qu’un paragraphe ?
Le paragraphe (§) correspond à une unité de sens (une idée et son développement). Il ne faut commencer un nouveau paragraphe que lorsque vous
changez d’idée.



Comment se matérialise un paragraphe ?
Il se matérialise par un alinéa (retour à la ligne + retrait).



Pourquoi organiser les développements en paragraphes ?
- Pour celui qui écrit, faire des paragraphes, c’est structurer sa pensée.
- Pour le lecteur, le paragraphe est un repère visuel qui aide à comprendre la structure du raisonnement.



Comment construire un paragraphe ?
En règle générale, chaque paragraphe s’organise en trois phases : la présentation de l’argument, son explication et son illustration par un
exemple.



Les erreurs à éviter :
- Le texte compact et indigeste
- Le texte morcelé



Combien de paragraphes doit contenir ma copie ?
- L’introduction : en fonction de sa longueur, pourra comporter de 2 à 4 paragraphes soit au minimum un paragraphe pour l’entrée en matière et le
sujet, un autre pour l’explication du sujet, la problématique et l’annonce de plan, la longueur des développements pouvant amener à les subdiviser
- Le développement : il faudra au minimum un paragraphe par subdivision inférieure du plan (points 1 et 2 des sous-parties A et B) et généralement
plus (2 ou 3) en fonction de la longueur des développements.

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Bien utiliser les sauts de ligne



Quand dois-je sauter une ligne
- Les sauts de ligne doivent servir uniquement à distinguer les différentes parties de la dissertation.
- Ils ne doivent pas servir à distinguer les paragraphes.
Exemple : l’introduction ne doit pas être « hachée » par un saut de ligne à la fin de chaque phrase.



Penser à aligner son texte



Pourquoi aligner son texte ?
- L’alignement du texte améliore la lisibilité de votre copie.
- Il facilite aussi l’identification de vos différents paragraphes par le lecteur, grâce à la visibilité des alinéas.
- Trop d’étudiants présentent le texte comme une masse informe et ne remplissent pas les lignes, répugnant notamment à
couper les mots.



Comment procéder à cet alignement ?
- Pour un devoir rédigé grâce au support informatique, pensez à justifier votre texte.
- Pour un devoir rédigé à la main, il faut veiller à aligner le texte à droite et à gauche, ce qui suppose de commencer à écrire
contre la marge (sauf la première ligne qui débute par un retrait) et de remplir la ligne entièrement.

2.

Comment améliorer la lisibilité de sa copie ?
Le but est ici de permettre une lecture fluide et aisée de la copie.



Soignez votre écriture
- Gardez toujours à l’esprit qu’une écriture illisible nuit à votre démonstration.
- Si le lecteur passe son temps à essayer de « décrypter » votre écriture, son intérêt pour vos idées sera proportionnellement
décroissant aux efforts fournis pour vous lire.

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La ponctuation est essentielle
 La ponctuation rend visible la construction des phrases, elle indique donc au lecteur où arrêter son regard
et détermine donc les tranches de texte à lire d’une traite.

Sommaire



L’oubli d’un point équivaut à l’oubli d’une limite et le lecteur, lorsqu’il aura compris qu’il est allé trop loin dans sa lecture,
sera obligé de revenir en arrière pour rectifier lui-même la bonne ponctuation.




L’orthographe joue un rôle prépondérant dans l’appréciation de votre copie
Pourquoi ? L’orthographe fait partie des repères visuels sur lesquels s’appuie le lecteur pour lire vite et sans
hésitation. Même si cela se passe très vite, la multiplication des obstacles finit par indisposer le lecteur.



L’écriture « texto » ainsi que les abréviations sont formellement prohibées de tout devoir écrit.



Les accents ne doivent pas être considérés comme des éléments facultatifs.
Exemple : Le president de la republique à des pouvoirs propre que l’art. 18 de la constit. rappel ainsi il dispose par ex
des pouvoirs de méssage de dissolut°.
Vous avez eu du mal à lire cette phrase ? Votre correcteur aussi et il doit consciencieusement décrypter environ quatre
pages ainsi rédigées…multipliées par x nombre de copies…



Soignez la coupe des mots
La coupe des mots se fait entre 2 syllabes (entre les 2 consonnes en cas de consonnes doubles) et se marque par un
tiret en fin de ligne (et non au début).
Exemples de coupes possibles : or/tho/gra/phe
at/ten/tion
exa/men





En cas d'apostrophe, pas de coupe après l'apostrophe : la syllabe doit être complète.
Exemple : l'a/pos/tro/phe



Les majuscules ne doivent faire l’objet d’aucune négligence
Les majuscules sont également des points de repère qui contribuent à faciliter la lecture. La négligence dans leur
emploi est donc une cause d'hésitation pour le lecteur.



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MAJUSCULE

PAS DE MAJUSCULE

- aux noms de pays, de continents: la France , l'Europe
et de peuple : les Français, les Européens

- aux adjectifs : le peuple français, l'unité européenne
ni aux noms de langue : parler le français

- un cas particulier : le Premier ministre

- aux noms de fonction : le député, l’empereur, le roi, le
préfet, le président de la République, le président du
Conseil, le ministre

- à État quand il désigne un pays, une nation, son
gouvernement, son administration : un conseiller d’État,
un coup d’État, l’État d’Israël

- minuscule dans les autres sens : état civil, état de
siège

- pour les noms des organismes et institutions d’État à
caractère unique qui sont de véritables noms propres :
l’Assemblée nationale, la Chambre des lords, le Congrès
(des États-Unis), le Conseil constitutionnel, le Conseil
d’État, le Conseil des ministres, la Cour de cassation, le
Gouvernement (français), le Parlement (ou les
Chambres), le Sénat, le Trésor, le Tribunal des conflits
Le premier mot nécessaire à l’identification portera une
majuscule, ainsi que l’adjectif qui précède

- pour les noms d’organismes d’État qui sont un
certain nombre du même type : la commission des
finances, le conseil général, la cour d’appel de Poitiers, la
direction du budget, la mairie du Havre, le tribunal
correctionnel

- pour le nom d’un régime politique lorsqu’il désigne un
pays ou une époque : l’Ancien Régime, la Deuxième
République, l’Empire, la République française, le
Troisième Reich
S’il est accompagné d’un adjectif, majuscule à l’adjectif s’il
précède le nom
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Grenoble

Sommaire



Veillez au style de votre copie

 Veillez à la précision du vocabulaire, en particulier du vocabulaire juridique.
 Utilisez des mots de liaison.

- Pour mettre en évidence à la fois la progression de la démonstration et son organisation.
Exemples : tout d’abord, ensuite, enfin ; d’une part, d’autre part ; en outre, par ailleurs…
- Et la logique de l’argumentation.
Exemples : car, en effet, donc, par conséquent, c’est pourquoi, or…
 Vous ne devez pas utiliser la première personne dans une dissertation : celle-ci se présente

comme une démonstration et non comme l’expression d’une opinion.
 Veillez à user du style de la langue écrite.

Les tournures familières, les abréviations, les phrases incomplètes, et de manière générale, tout ce
qui pourrait marquer une certaine désinvolture à l’égard du lecteur.


Relisez la copie avant de la rendre

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g. Comment gérer son temps ?


Combien de temps m’est-il imparti pour rédiger ma dissertation en conditions d’examen ?
En général, une dissertation doit être conçue et rédigée dans un délai de 3 heures.
Ce délai peut sembler court, c’est pourquoi il importe d’utiliser au mieux ces 180 minutes et de vous entraîner
progressivement à cette limitation de temps lors de la rédaction de vos devoirs maison.



Combien de temps dois-je consacrer approximativement à chaque étape ?

I – La préparation de la dissertation : 1 heure
1. Les étapes de réflexion : 30 minutes
Les étapes de réflexion sur le sujet et de recherche de la problématique sont essentielles : il faut leur consacrer au
moins une trentaine de minutes avant de commencer à élaborer le plan.
1re étape : réflexion sur le sujet
- Repérer la forme du sujet, analyser les termes, noter toutes les idées et connaissances concernant le sujet,
cerner et délimiter le sujet.

2e étape : recherche et formulation de la problématique
- Faire apparaître un fil conducteur, qui correspond au problème soulevé par le sujet, et formuler ce qui fera l’objet
de la démonstration.

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2. L’élaboration du plan : 30 minutes

3e étape : construction du plan détaillé

Sommaire

- Regrouper les données par thèmes, éliminer ce qui ne peut s’insérer dans la démonstration, définir 2 (ou 3) idées
directrices qui sont les étapes de la démonstration (I, II), décomposer chacune en arguments qui constitueront les
sous-parties, prévoir les exemples à l’appui.
- Vérification de la correspondance des intitulés et du contenu : cohérence en regard du plan annoncé, titres qui se
font écho.

Cette phase de conception est déterminante de la rédaction, qui sera d’autant plus aisée que sa préparation aura
été soignée et ordonnée et le plan élaboré avec précision.
II – La rédaction : 2 heures
1re étape : rédaction de l’introduction : 30 minutes environ
- L’introduction doit être rédigée au brouillon, puis recopiée après une relecture attentive.
2e étape : rédaction du développement, des chapeaux, des transitions : 1 heure 20 environ
- Les développements ne peuvent faire l’objet d’un brouillon faute de temps : c’est votre plan détaillé qui vous
guidera dans cette étape de rédaction.
3e étape : relecture : 5-10 minutes
Elle peut être organisée en deux temps :
- une relecture après la rédaction de chaque développement
- puis une relecture finale afin de faire disparaître fautes d’orthographe, d’accords, de syntaxe mais aussi pour
appréhender globalement le contenu de votre copie.

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IV. A faire / à ne pas faire
A FAIRE


- faire preuve de qualités formelles qui
permettent une lecture fluide et facile de la
copie.



- disserter, c’est démontrer : la dissertation
doit proposer une argumentation dynamique,
une progression. Cela suppose un plan orienté
vers un objectif de démonstration, et non
uniquement un mode de « rangement » des
connaissances.



- démontrer, ce n’est pas seulement affirmer,
c’est aussi expliquer ses arguments et les
justifier en apportant des faits et des
exemples précis. On appréciera donc des sousparties
qui
soient
de
véritables
développements, avec explication, illustration
et justification des propositions et arguments
avancés.

A NE PAS FAIRE


- réciter au lieu de disserter : la dissertation,
même si elle suppose acquises les
connaissances apportées par le cours, n’est pas
pour autant un simple exercice de restitution
de ces connaissances. Vérifier que les différents
développements sont bien nécessaires à la
démonstration et orientés par elle.



- les développements hors-sujet (faire un
lien avec les passages hors-sujet des copies
corrigées).



- utiliser uniquement la théorie et non la
pratique des institutions.



- les développements « secs
n’apportent rien de plus que le plan.

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»

qui

Sommaire

Bonnes et mauvaises copies
Remarques générales

- Le sujet « Le Président de la République et le Peuple sous la Ve République » était le sujet d’examen de la
session de juin 2002 en régime normal (groupe A, enseignant : M. le Doyen BERNARD).
- Cet examen se déroule en trois heures, sans document.
- Les copies ont été retranscrites telles quelles, à l’exception des fautes d’orthographe qui ont été corrigées.
- Les annotations de ces copies vous permettront de mieux comprendre les qualités attendues d’une dissertation et
les défauts à éviter.
- Un corrigé entièrement rédigé de ce sujet est disponible dans l’ouvrage : Les Annuels de droit constitutionnel Dalloz, 2001, p. 135 et suivantes.
Exercice
- Pour que la lecture de ces copies vous soit utile, essayez de travailler au brouillon sur ce sujet, en suivant les
conseils indiqués. Comparez seulement ensuite votre travail avec les copies et les remarques qui les
accompagnent.
Consultez les copies suivantes:

Copie 17/20

Copie 12/20

FIN

Copie 8/20

Copie 6/20

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Sommaire

« Le président de la République et le peuple sous la Cinquième République »
Cours

Dates / Evènements

Personnages

Définition juridique des
termes du sujet et de
leur(s) contraire(s)
éventuellement :

Se remémorer le plan du
cours et le faire « défiler » en
identifiant les passages du cours
qui portent sur le sujet :
-l’élection du Président,
-le référendum,
-la dissolution,
-la cohabitation.

-1962

: révision de la Constitution
instaurant l’élection du Président
de la République au suffrage
universel direct
-- 1962 et 1969 : Référendums
sur la base de l’article 11 au lieu
de l’article 89 de la Constitution
-- Elections présidentielles de
2002…

-Mitterrand : dissolutions en
1981, en 1988
- Le Président Chirac :
dissolution en 1997, référendum
en 2000

Le Président de la République
Le peuple
Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
Le Président de la République et
le peuple

Jurisprudence

Eléments historiques

Droit comparé

Exemples

Néant

Le Chef de l’Etat et le peuple
avant la cinquième République

Les relations entre le Chef de
l’Etat et le peuple dans les
systèmes juridiques étrangers
(Etats-Unis…) : les comparer à la
France

Dans ce cas, cette rubrique se
confond avec la rubrique « dates
et évènements »

Exclure les idées hors-sujet
Parmi les idées, celle qui porte sur la cohabitation entre-t-elle vraiment dans le champ du sujet : en quoi la cohabitation intéresse-t-elle les
relations Président/peuple ? Attention : évoquer la cohabitation est intéressant seulement si on fait le lien avec le sujet.

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Exemple
suivant

Sommaire

« La protection du consentement dans le mariage et le divorce »
Cours
Se remémorer le plan du cours
et le faire « défiler » en identifiant
les passages du cours qui
portent sur le sujet :
- La protection du consentement
dans la formation du mariage, ce
qui ne pose guère de difficultés
en raison de l’aspect contractuel
du mariage qui n’est pas
contesté.
- En revanche, il faut « piocher »
les passages relatifs au
consentement dans la procédure
de divorce.

Définition juridique des
termes du sujet et de
leurs contraires
éventuellement
Consentement
Mariage
Divorce

Jurisprudence
- Rappel du célèbre arrêt
« Berthon » des chambres
réunies de 1862 à propos de
l’erreur.
- civ. 2ème, 6 mai 1987 : une
convention homologuée ne peut
être annulée pour vice du
consentement.

Eléments historiques/
Dates
- Loi du 26 mai 2004 réformant
le divorce : protège t-elle autant
le consentement par rapport au
droit antérieur ?
- Loi du 4 avril 2006 qui introduit
de nouvelles dispositions tendant
au renforcement de la protection.

Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
dans le mariage et le divorce

Exemples

Exclure les idées hors-sujet :

Citer de la jurisprudence à titre
d’exemples.

Récitez son cours sur les toutes les conditions de formation du mariage, ou sur les cas de divorce est
inutile. L’intérêt du sujet est de rechercher les règles protectrices du consentement dans le mariage et
dans sa dissolution, et de les comparer.

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Sommaire

Exemple : « Les pouvoirs du président de la République »



Connaissances nécessaires : Les pouvoirs reconnus par la Constitution au président.



Mobilisation des connaissances : Ne pas se contenter d’énumérer les articles de la Constitution qui déterminent
les pouvoirs du président. Il faut analyser et réfléchir aux problèmes qu’ils posent, notamment dans leur mise en
œuvre.



Lien avec le cours : Le cours, en évoquant ces pouvoirs, aura proposé, par exemple, des éléments de réflexion
sur la conception de l’institution présidentielle ou sur la façon dont ces pouvoirs ont été utilisés, au cours de
l’histoire de la Ve République.



Approfondissement : Chercher dans une autre partie du cours dans les fiches de TD et dans les ouvrages de
références des éléments pour réfléchir sur la pratique institutionnelle en période de cohabitation…

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Exemples :


- « Le rôle du Parlement sous les Troisième et Quatrième Républiques » :
sur ce sujet, je veux démontrer que le Parlement a une place essentielle pendant ces deux régimes ; qu’il est
l’organe le plus puissant.



- « Le rôle de l’organe exécutif sous la Troisième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer que l’organe exécutif est faible, qu’il a des difficultés à remplir sa fonction.



- « Le Président de la République et le peuple sous la Cinquième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer qu’il existe un lien direct entre le Président et le peuple, que leurs relations sont très
importantes, qu’elles sont très étroites.



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » :
sur ce sujet, je veux établir une comparaison entre la formation et la dissolution du lien matrimonial sous l’angle de
la protection du consentement. Il sera, toutefois, difficile de trouver des points communs entre mariage et divorce
dans leur façon de prendre en considération le consentement ; il faudra donc se rattacher à des notions juridiques
classiques.

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Exemples :



- Le rôle du Parlement est essentiel sous les Troisième et Quatrième Républiques, tant du point de vue de
l’élaboration de la Loi (I) que du contrôle du gouvernement (II).



- Le Président et le peuple entretiennent des relations étroites sous la Cinquième République non seulement grâce
à l’élection au suffrage universel direct (I), mais aussi grâce aux occasions où le Président de la République donne
la parole au peuple (II).



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : cette protection passe, dans les deux
domaines, par la présentation des moyens juridiques de protection (I), puis par celle des sanctions de la violation
du consentement (II).

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Exemple 1 :
« Ainsi un sujet consacré aux “Responsabilités du président de la République sous la Ve République“ rend sans
doute utile une explication de ce que sont la responsabilité en droit et les différentes formes de celle-ci (politique,
civile et pénale). Le sujet consacré au “Rôle du juge de la loi du Conseil constitutionnel“ nécessite une première
approche de la notion de « juge » ou de juridiction. De même, il faut s’interroger sur le sens du mot loi et ses
différentes acceptions (loi constitutionnelle, loi organique, loi référendaire, diversité des lois ordinaires…) ».
[Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques 2002, sous la direction de Michel Verpeaux,
Dalloz, p. 131]



Exemple 2 :
Un sujet consacré au consentement dans le mariage et le divorce nécessite une explication de la notion
contractuelle de consentement, sa définition, la notion de vices du consentement, les différents vices, enfin une
définition sommaire (en quelques mots précis) des notions juridiques de mariage et de divorce.

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Exemple 1 :
un sujet sur « Le président de la République » demandera de rappeler (et donc d’étudier) tous les régimes qui
ont consacré un président, et englobera l’actualité la plus récente. Parfois, c’est tout simplement le programme
traité en cours qui permettra de fixer les limites chronologiques du sujet.



Exemple 2 :

Le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » s’entend du droit positif, mais il
faut, dans l’introduction rappeler l’historique des deux institutions afin de les replacer dans leur contexte afin de
mieux apprécier le droit actuel ; il faut également, au coup par coup, évoquer les réformes récentes (la loi du 26
mai 2004 réformant le divorce prend davantage en compte le consentement et la loi du 4 avril 2006 étend la
protection du consentement lors de la formation du mariage).

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Exemple :
Si le sujet est « Le régime parlementaire dans le monde contemporain » , il faudra préciser les pays concernés
par la réflexion.
Dans ce cas également, le cours permettra de limiter les cas envisagés. Un sujet sur « Le Parlement dans les
régimes politiques occidentaux » renverra aux Etats-Unis et à l’Europe.

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Exemple 1 :
Si on considère que le sujet sur « Les pouvoirs du président de la République » permet de poser le problème
plus général de la Constitution de 1958 comme un texte de compromis entre les conceptions des tenants d’un
régime parlementaire classique et celles du général de Gaulle, on pourra proposer l’hypothèse de démonstration
suivante :
« Le président de la République est ainsi doté de pouvoirs conséquents par la Constitution et surtout d’une
fonction prééminente due à sa nouvelle qualité reconnue d’arbitre (art. 5). Toutefois, les divers présidents ne se
satisferont pas de ces pouvoirs constitutionnels et s’efforceront de les étendre par la pratique ».



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », il faut
délimiter le sujet en indiquant que si le mariage est toujours à prendre en considération, tous les cas de divorce ne
sont pas concernés. Seuls les divorces dit par consentement mutuel et par acceptation du principe de la rupture du
mariage impliquent directement ou indirectement le consentement des époux.
Quant au consentement, il s’agit toujours de la même notion, sociologiquement, il s’agit de donner son libre accord
à une situation de droit, à une forme particulière de contrat, alors que juridiquement, son appréhension est variable.
Le mariage est influencé par le contrat, même s’il participe d’une institution fondamentale du droit ; et le divorce,
longtemps banni du droit français, reste, en grande partie étranger à la notion de contrat. Les efforts du législateur
de 1975 et de 2004 pour l’adapter à l’évolution de la société, ne sont pas aller jusqu’à le contractualiser. Seuls les
divorces par acceptation et plus particulièrement sur demande conjointe ménage une place non négligeable au
consentement des époux.

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Sommaire



Exemple 1 :
Pour le sujet « Les pouvoirs du président de la République », la première partie montrera donc que les pouvoirs
constitutionnellement reconnus au chef de l’État depuis 1958 ne sont pas en rupture avec la conception du régime
parlementaire, même s’il dispose de pouvoirs nouveaux, tandis que la seconde partie montrera qu’il s’est produit,
dans la pratique, une extension des prérogatives présidentielles.
→ La ligne de démonstration exposée plus haut (problématique) sera suivie de cette annonce de plan : « Envisager
les pouvoirs du président sous la Ve République doit conduire à envisager successivement les pouvoirs issus du
texte constitutionnel (I) et les pouvoirs provenant de la pratique institutionnelle (II) ».
→ [Pour le développement de ce plan, voir Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques
2002, sous la direction de Michel Verpeaux, Dalloz, p. 152 et suivantes.]



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », on peut dire
que si le consentement existe dans le mariage comme dans le divorce, il présente des formes et des caractères
juridiques très différents ; pourtant, dans les deux cas, le loi s’est donnée les moyens de la protéger et les
sanctions adaptées pour veiller au respect de ce dernier.

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Exemples de formules d’annonce (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette,
2002) :
- « Alors que sa fonction politique est en déclin (I), sa fonction administrative ne cesse de s’élargir (II). »
- « Alors que dans leur domaine les deux notions se ressemblent (I), en revanche elles s’opposent nettement dans
leur mise en œuvre (II). »
- Pour « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : « afin de prendre l’exacte mesure de la
protection du consentement dans le divorce et le mariage, il convient, dans un premier temps, de comparer les
moyens juridiques mis en œuvre pour cette protection (I) avant de comparer les sanctions intervenant en cas de
violation du consentement (II) ».

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Sommaire

III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)
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SOMMAIRE
I Pour quoi faire ?

a)

II Phase de préparation / brouillon

b)
c)

1.

Lecture du sujet

2.

Travail au brouillon

III Phase de rédaction

e)

1.

Présentation formelle

2.

Rédaction au brouillon

a)

Formulation des titres

b)

Rédiger une introduction

3.

La rédaction de la copie
Comment se présente une copie?
Comment rédiger les
développements?

a)
b)

d)

Comment rédiger les chapeaux?
Comment rédiger les transitions?
Faut-il faire une conclusion?
Comment organiser la
présentation de son texte?
Comment gérer son temps?

IV A faire/ A ne pas faire
V Copies
VI Exercices

VI QCM
VII Bibliographie

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Sommaire

I. Pour quoi faire?
1. A quoi sert une dissertation ?
La dissertation, est un exercice de démonstration à partir des connaissances du cours. Elle permet de vérifier :
 1° que vous avez assimilé ces connaissances (entendez que vous les avez à la fois mémorisées et comprises) ;
 2° que vous êtes capables de les mobiliser dans l’optique d’un sujet donné (qui ne se borne pas à une simple
restitution ou récitation du cours) : c’est très exactement ce qu’on appelle maîtriser (ou dominer) des
connaissances.
Il ne s’agit pas pour autant de produire une pensée originale. La réflexion est elle-même guidée ou orientée par le
cours : le plus souvent, les problèmes posés par le sujet et les éléments de réponse ont déjà été exposés dans le
cours ou dans les manuels de référence.

Le sujet peut conduire :
 à mettre en relation des éléments qui ont été présentés par l’enseignant dans des parties différentes.
 à approfondir une question abordée dans le cours en faisant des lectures supplémentaires (dans le cas d’un
devoir à la maison) ou en mobilisant les textes fournis par les documents de travaux dirigés.
Exemple

2. La spécificité de la dissertation juridique
Comme dans toutes les autres disciplines, la dissertation est un discours démonstratif.
Ainsi, la dissertation juridique se divise en deux parties, exceptionnellement en trois lorsque le plan binaire s’avère
artificiel.
L’introduction est un élément fondamental, on connaît déjà ici la position du rédacteur par rapport au sujet.
La conclusion n’est, en général, pas nécessaire.
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Sommaire

II. Phase de préparation / brouillon
Conseils liminaires :


Pour que l’entraînement à la dissertation vous soit pleinement profitable, n’oubliez pas que vous
ne devez traiter le sujet de dissertation qu’après avoir pris le temps de lire et de comprendre le
cours ainsi que de travailler sérieusement la fiche de TD. En effet, de nombreux éléments de
réponse au sujet ont été évoqués en cours ou sont mentionnés dans la fiche de TD.



Afin de bien cerner le sujet et éviter les hors-sujets, le temps de réflexion au brouillon doit être
relativement long. Ne cherchez pas à rédiger rapidement la copie : prenez le temps d’analyser
le sujet en profondeur.

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1. Lecture du sujet

Sommaire

La lecture attentive et la compréhension du sujet sont un préalable nécessaire.
Le sujet ne prend pas toujours la forme d’une question. Voici les principales formes qu’il peut prendre :
a. Un intitulé


Une notion ou une institution :
La jurisprudence, La séparation des pouvoirs, Le contrôle de constitutionnalité, Le président de la République, La
filiation naturelle.
 Un groupe nominal :
L’application de la loi dans le temps, Le rôle du Sénat sous la Ve République, Le rôle du Parlement dans un régime
parlementaire et dans un régime présidentiel.
Ne pas réciter son cours, il faut trouver le problème de droit « caché » derrière la notion, les problématiques
sont souvent présentes dans le cours ou dans les fiches de T.D.
Exemple 1 : « La jurisprudence » : Renvoi à une question abordée dans le cours d’Introduction au droit : la
jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Exemple 2 : « Le rôle du Sénat sous la Ve République »: Renvoi à une réflexion plus générale sur le bicaméralisme
et à une interrogation sur l’utilité du Sénat.

Exemples
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Une notion et une comparaison :
Le bicamérisme en France et en Grande Bretagne,
La protection du consentement dans le mariage et le divorce.
 Deux notions :
Suzeraineté et souveraineté en France (XIIe-XVIe siècles), L’équité et le droit, Le président de la République et le
Premier ministre, La pension alimentaire et la prestation compensatoire.
Ne pas dissocier les deux éléments de la comparaison en les isolant chacun dans une partie ou dans une
sous-partie.
Exemple : « Le mariage et le PACS » : ce sujet implique une comparaison des deux « institutions ». Il ne faut pas parler
du mariage dans une première partie et du PACS dans une seconde.
Dans tous les cas, la première question à poser sera : pourquoi ce sujet ? Car il y a toujours à redécouvrir des
présupposés, des implicites ou un débat déjà existant sur le sujet.
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Exemple
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b. Une question
La question oriente la réflexion. Toutefois, ne pas négliger la phase de réflexion préalable : rechercher
les controverses sous-jacentes, les débats qui ont fait naître cette question.
Reformuler la question pour la problématique afin d’en faire ressortir les enjeux.
Exemples :
La jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Faut-il réformer le Conseil constitutionnel ?
Les pouvoirs du Président américain sont-ils illimités ?
Peut-on dire qu’en France, sous la Ve République, « le Gouvernement détermine et conduit les affaires de la nation » ?
La Ve République est-elle un régime parlementaire ?

Exemples
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c. Une citation
Expliquer d’abord la citation, puis retrouver les débats ou les questionnements pour lesquels la citation constitue
une réponse possible.
Autrement dit, lorsque le sujet est formulé sous la forme d’une citation, il vous appartient de reformuler le sujet
afin de déterminer quel est le sujet sur lequel on souhaite vous faire réfléchir.

Exemples : En prenant comme exemple le régime de la Ve République, commentez cette affirmation du général de
Gaulle en 1964 : « Une Constitution, c’est un esprit, des institutions, une pratique ».
« Le Gouvernement, pour son existence, dépend du Parlement », déclarait en 1994 M. Balladur, alors Premier
ministre. Que pensez-vous de cette affirmation ?

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Exemples
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2. Travail au brouillon






Prenez le temps de noter l’ensemble de vos idées au brouillon, sans chercher à tout prix à trouver un plan
immédiatement. Bâcler cette étape vous expose à des risques d’oubli de certains éléments importants et augmente
les risques de hors-sujet.
Rassemblez vos connaissances en lien avec le sujet :
Utiliser votre cours, les documents de la fiche de TD ainsi que les manuels ou éventuellement des articles de
doctrine ( à partir de la Licence 3).
Pendant l’épreuve, vous devez faire travailler votre mémoire pour mobiliser vos connaissances. Connaître le plan
de votre cours par cœur peut alors vous être très utile afin de repérer tous les développements consacrés à la
question que vous devez traiter. Bien évidemment , le sujet n’aura pas nécessairement été exposé sous la forme
dans laquelle il vous est proposé. Il vous faudra alors souvent puiser les éléments nécessaires dans les différents
chapitres du cours.
Exemple




A partir de tous ces éléments, envisager un fil directeur, une démonstration générale à mener sur le sujet.
A partir des termes du sujet se demander : qu’est-ce que je veux démontrer ?
Exemple



Trouver des arguments pour démontrer l’idée générale. Pour cela, faire des regroupements entre les idées
notées au brouillon et qui semblent aller ensemble. Faire en sorte d’arriver à deux grands ensembles, liés
par une articulation logique, qui correspondent à deux idées principales, c’est-à-dire deux arguments
principaux qui démontrent l’idée générale. Ces deux idées feront l’objet des deux grandes parties de la
dissertation.
Exemple
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Soyez patient
pendant le
chargement

Entraînezvous

Sommaire

La question du plan est primordiale et cette étape doit largement retenir votre attention car arrêter un plan,
c’est fixer l’ordre qui sera suivi pour exposer le sujet étudié. Connaître précisément les étapes de la
démonstration avant de commencer la rédaction est la condition de la clarté de vos propos.
Il est nécessaire de réfléchir longuement au plan à adopter même si le sujet a été traité dans le cours. Ne
craignez jamais de choisir un plan différent de celui éventuellement retenu dans le cours ou dans les manuels
que vous avez consultés : le correcteur appréciera votre originalité dans le plan.
Le souci d’originalité ne doit cependant pas vous conduire à adopter un plan incohérent.
POURQUOI UN PLAN EN DEUX PARTIES ?
Un usage qui traduit une méthode de pensée juridique

Le système juridique français est construit autour de distinctions binaires : dans les notions (fait/droit ; droit
objectif/droits subjectifs, droit réel/droit personnel ; biens incorporels/biens corporels, créancier/débiteur, solidarité active/solidarité
passive…) ; dans leur présentation (principe/exceptions, ressemblances/différences, contrat/institution, formation du
contrat/exécution du contrat, recevabilité/fond, notion/régime, statut/fonction…) en fonction du critère de distinction choisi. Le
raisonnement doit donc respecter la logique interne du système.
Clarté et efficacité

- Clarté et efficacité du plan en deux parties expliquent qu’il s’est imposé également dans les Instituts d’études
politiques pour des matières autres que juridiques et même pour les dissertations de culture générale des concours administratifs.
- Réponse synthétique et efficace au problème posé.
- Davantage tourné vers la finalité pratique qui est celle des disciplines juridiques (même si cette finalité peut
sembler lointaine dans le cas de la dissertation, elle reste à l’horizon des questions juridiques).
Ce n’est pas un principe absolu, ni une exigence purement scolaire mais un exercice de discipline intellectuelle qui
stimule la réflexion. Le plan en trois parties reste toujours possible mais est plus difficile à réussir.

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III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)

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2. La rédaction au brouillon
a. La formulation des titres
Le travail au brouillon a permis de regrouper les idées en deux parties et deux sous-parties. Il reste à présent à transformer ces
idées brutes en titres pertinents. Cela nécessite un travail important qui ne pourra être facilité que par des entraînements
réguliers à la dissertation effectués au cours des TD.
Qu’est-ce qu’un bon titre ?

Vous devez fournir un effort particulier pour la formulation des titres.
La formulation des titres doit être soignée car le sens de votre démonstration doit pouvoir être compris à partir de la
seule lecture des titres.
Un bon titre est un titre clair, concis et précis.
Un titre clair est un titre explicite et cohérent : le correcteur ne doit pas avoir à se demander ce que vous avez voulu démontrer.
Exemple : « L’importance du principe dans quelques domaines ».
Un titre doit être formulé avec précision et rigueur juridique
Exemple : « Des fautes en lien avec le service »
Préférer : « Des fautes non dépourvues de tout lien avec le service »
Prohiber les titres généraux (quelques fois susceptibles d’être utilisés pour n’importe quel sujet ou applicables à chacune des
parties de la copie)
Exemple : « Les règles de principe »
« L’acte administratif unilatéral et ses caractères »

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Un bon titre contient une idée unique
Sommaire

-

Dans une dissertation, un titre doit présenter une idée et pas seulement identifier un thème.

-

Le titre ne doit pas poser une question, mais au contraire présenter l’idée qui permet de répondre
succinctement à cette question.
Les titres ne doivent pas chercher à ménager un suspens.
Exemple : « Quelles sont les raisons de ce changement ? »
Préférer : Les justifications de la décentralisation
Un titre comporte une seule et unique idée :
Eviter l’utilisation, dans les titres, des mots de liaisons tels que « et », « mais », car leur emploi signale
souvent que le titre exprime deux idées.
Exemple : « Le Président et le Premier ministre »
« Un principe important, mais limité en pratique »
Prohiber les titres composés des deux sous-titres
Exemple : « I. La reconnaissance du caractère d’organisme privé chargé d’une mission de service public
A. La détermination du caractère privé de cet organisme
B. L’exercice d’une activité de service public »
Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas similaires.
Exemple : « I. L’absence de responsabilité de l’Etat en cas d’absence de délit ;
B) La nécessité d’un délit pour retenir la responsabilité de l’Etat ».
 I = B : Le I ne recouvre pas l’intégralité du A) et du B).
 Le titre du I contient une répétition maladroite.

Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas contradictoires.
Exemple : « I. Le maire titulaire de la police administrative ;
A) Les divers titulaires de la police administrative générale et spéciale »
 Le I. affirme que le maire est le seul titulaire de la police administrative, alors que le A en
annonce plusieurs.

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Un bon titre est un titre QUALIFIÉ
Vous devez utiliser des adjectifs qui marquent le sens de votre démonstration.
Exemple : « Le statut du président de la République »
« Le statut protecteur du président de la République »


Dans les cours ou dans les manuels, les titres des subdivisions correspondent souvent à des titres neutres tels
que « le statut du Président de la République », « le PACS ». Dans une dissertation au contraire, les titres doivent
nécessairement mettre l’accent sur le sens de la démonstration.
Exemple : Le titre « le statut du président de la République » identifie un thème et n’est pas satisfaisant
car il n’indique pas ce que l’on souhaite démontrer. En revanche, la formulation « le statut protecteur du
président de la République » correspond à une idée précise.
Prohiber les adjectifs inutiles, c’est-à-dire des adjectifs qui ne permettent nullement de préciser le sens
de la démonstration.
Exemple : « Des conditions de légalité pures et simples ».
Vérifier que les adjectifs utilisés ne sont pas contradictoires
Exemple : « I. Un principe complexe de mise en œuvre
A) Des critères d’appréciation simples »

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 Un bon titre c’est aussi…

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Un titre qui commence par un article défini ou indéfini
Exemple : « Révision incomplète des traités »
Préférer : La révision incomplète des traités
Un titre qui ne contient pas de verbe conjugué

Exemple : « Le président accroît sa légitimité »
Préférer : « Le renforcement de la légitimité du président de la République »
Un titre autonome et indépendant
Chaque titre doit pouvoir être compris sans référence à un autre intitulé
Exemple : « I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé.
A) Les critères stricts de mise en œuvre de ce principe »
Le correcteur doit pouvoir comprendre les intitulés sans avoir à relire la subdivision
supérieure. Ici le A) n’est pas autonome car il ne précise pas quel est le principe auquel
correspondent les critères stricts.
Préférer : A) Les critères stricts de mise en œuvre du principe d’expérimentation
Ne pas séparer le I. et le II. par des points de suspension
Exemple : I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé…
II. … mais strictement mis en œuvre
Un titre construit selon la même syntaxe que les autres titres de la copie. Cela permet de créer le plus d’écho
possible entre les titres.²
Soyez patient
pendant le
Exemple : « A) Un pouvoir discrétionnaire d’origine légale
chargement
B) Le manque en matière de contrôle des actes administratifs »
Préférer : B) Un pouvoir discrétionnaire d’origine juridictionnelle

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Vérification du plan
Une fois que le plan est construit et que les titres sont formulés, il est utile de prendre quelques
instants pour vérifier la pertinence du plan ainsi formalisé. Cette auto-évaluation peut paraître inutile, mais
sera en réalité l’occasion de se rendre compte si le plan est peu pertinent ou que les intitulés sont formulés de
façon maladroite. Cette étape permettra donc d’améliorer le plan avant de rédiger la copie. Pour cela, prendre une
feuille complètement vierge et y inscrire uniquement l’intitulé du sujet et les titres des deux parties et des quatre
sous-parties.
Procéder ensuite à quelques vérifications :


Commencer par vous assurer que les intitulés du (I) et du (II) recouvrent l’intégralité du sujet, sans pour autant
déborder le champ du sujet à traiter.



Procéder ensuite à la même vérification à l’intérieur de chacune des deux grandes parties (I et II)
- s’assurer que les deux sous-parties recouvrent l’intégralité de chacune des parties,
- vérifier que les sous-parties ne contiennent pas des éléments qui débordent le cadre fixé par les titres des
parties.



Vérifier enfin que la formulation des titres est satisfaisante.
Ce travail de vérification sera plus utile si vous l’effectuez après avoir pris un peu de recul au regard de
votre travail au brouillon. En effet, après avoir travaillé pendant longtemps sur le sujet, les idées à développer
sont bien présentes dans votre esprit, mais il se peut que les titres ne les illustrent pas de façon suffisamment
claire. Prendre du recul par rapport au recensement des idées à développer, en laissant passer un peu de temps
avant de commencer la rédaction définitive de la copie (une journée ou simplement quelques instants si vous êtes
en examen), vous permettra de vérifier si les titres sont facilement compréhensibles et s’ils ne trahissent pas vos
pensées.
Une fois que le plan est construit, que sa pertinence est vérifiée et que son contenu est détaillé, vous
pouvez passer à la rédaction de l’introduction.
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b. Rédiger une introduction



Dans la dissertation juridique, l’introduction est assez longue (équivalente au quart, voire au tiers de la totalité du
devoir). Elle doit présenter non seulement la question soulevée par le sujet, mais également la réponse proposée à
cette question. Il faut donc concevoir l’introduction dans son ensemble comme le support d’une démonstration
ayant pour objet de convaincre le lecteur du bien-fondé du plan annoncé.



La longueur n’est pas un but en soi. L’introduction trouvera d’elle-même sa longueur lorsque la maîtrise de
l’exercice sera acquise. Il faut, dans un premier temps, suivre les étapes demandées, sans se préoccuper de la
longueur de l’introduction, mais bien plutôt des enchaînements logiques et de la cohérence de l’ensemble. Pour
les premiers devoirs, mieux vaut une introduction courte mais claire et bien conduite qu’un exercice de
remplissage.



Rappel : par convention, le lecteur n'est pas censé connaître le sujet : c'est donc à l’introduction de l'amener.

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L’introduction doit comporter les étapes suivantes:
1.

L’entrée en matière ou phrase d’accroche
Plusieurs types d'amorces permettent, chacune à leur façon, d’indiquer le contexte dans lequel s'inscrit le sujet. Voici, indiquées de
manière sommaire, quelques possibilités :

-

L'actualité : des faits récents invitent à s'interroger sur le problème posé par le sujet (actualité législative ou

politique par exemple).

-

L'histoire : le problème n'est pas nouveau ou ne peut être compris sans mise en perspective. Il pourra donc
des connaissances historiques précises.

être utile de recourir à

 Attention cependant à ne pas remonter trop loin dans le temps, en procédant à des raccourcis historiques
vertigineux ou à des entrées en matière trop longues.

 A fortiori, débuts à proscrire absolument : "Depuis la nuit des temps ..." ou "Depuis toujours, l'homme...".
 Inutile également de refaire toute l’histoire des institutions depuis la Révolution pour parler de la Ve
République.

A éviter
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-

Le cadre juridique dans lequel s’inscrit la notion proposée par le sujet :
Exemple : « En droit constitutionnel, le cadre juridique proposé par la Constitution »

-

Une citation : quand on dispose d'une citation appropriée (se garder des citations passe-partout ou raccrochées
artificiellement au sujet) et que le sujet n'en comporte pas déjà une.

-

(début cependant plus approprié pour les dissertations de culture générale que pUn débat récurrent dans la société actuelle ou le
monde contemporain our les dissertations juridiques) ou plus simplement la question générale à laquelle se rattache le sujet.
Cette liste, bien entendu, n'est pas limitative. Ainsi, il n’est pas interdit de commencer par une définition des termes du sujet.
N’oubliez pas que la phrase d’accroche ne doit pas être trop éloignée du sujet car sinon il sera difficile de faire rapidement le lien avec le
thème à traiter. Pour éviter cet écueil, vous pouvez rédiger la phrase d’accroche après avoir rédigé le reste de l’introduction. Cela
vous permettra de créer un lien entre la phrase d’entrée en matière et votre problématique.

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2.

Le sujet
Étape essentielle trop souvent oubliée : le contexte n’est là que pour amener le sujet. Il ne s’agit pas
forcément de reprendre le sujet textuellement, mais de faire clairement apparaître soit la notion, soit la
proposition, soit la question proposées à la réflexion.
→ Lorsque le sujet est une citation, recopier cette citation. Si elle est trop longue, la fragmenter et n’en reprendre
que les extraits les plus significatifs.

3.

Explication et délimitation du sujet
Définir les termes : rapidement et de façon incidente lorsqu’ils sont connus, plus longuement si la définition
même pose problème.
Bien veiller à donner la définition juridique des notions invoquées par le sujet.
Exemple

Préciser la signification du sujet en apportant les éléments de connaissance nécessaires (juridiques,
historiques, éventuellement sociologiques) et délimiter son champ d'application en justifiant, si besoin est,
les choix qui ont été faits. Il faut souvent, en effet, préciser la délimitation chronologique du sujet, lorsque celui-ci
ne comporte aucune indication de date.
Exemple
La délimitation peut être aussi spatiale.
Exemple

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pendant le
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La délimitation concerne aussi le fond du sujet. Si on a choisi de limiter l’extension d’une notion, par exemple, il
faut le justifier à ce moment de l’introduction.
Entraînezvous

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4.

Problématique ou ligne de démonstration
L’analyse du sujet a fait apparaître la ou les questions soulevées par le sujet, le ou les problèmes qu’il pose, c’est-à-dire son
intérêt et ses enjeux.
Cependant, à ce stade de l’introduction, il ne s’agit plus de questionner mais de répondre : formuler la problématique, c’est exposer ce
qu’on entend démontrer dans la dissertation. Même si on ne l’écrit pas, il faut supposer que l’on pourrait introduire la problématique par
la formule suivante : « On voudrait démontrer que… ». La problématique n’est par conséquent pas nécessairement formulée sous la
forme interrogative. Si tel est le cas, il convient de la faire suivre de la réponse apportée à la question ainsi posée, réponse dont le bienfondé sera démontré dans les développements de la copie. Ainsi, l’introduction ne vise en aucun cas à ménager le suspens : le
correcteur ne doit pas attendre la fin de la copie pour connaître la réponse donnée par l’étudiant à la question posée.

Exemple

A noter : Parfois la question que vous devez traiter est directement posée dans le sujet. Il convient alors de répondre
précisément à la question posée. En général, ce genre de sujet invite l’étudiant à prendre personnellement position en présentant
une argumentation juridique fondée sur les éléments présents dans le cours ou trouvés dans les manuels.
Exemple (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette, 2002) : Au lieu de donner comme sujet « Les projets de
réforme du droit des sociétés », l’enseignant peut préférer des formulations plus ciblées : « Faut-il réformer le droit des sociétés ? »

Exemple
5.

Annonce du plan
Le plan ne sera pas annoncé sous forme de questions qui laissent au développement le soin d’apporter les réponses, mais
sous la forme d’une proposition dont le plan fournit les éléments de preuve. Ainsi, les intitulés de chacune des parties doivent
exprimer des réponses claires et précises à la question posée par la problématique ou par le sujet lui-même.
Éviter, si possible, les formulations du type : « Dans une première partie, nous verrons ... et dans une deuxième partie, nous
analyserons ... ». Si le plan repose effectivement sur une hypothèse de démonstration, il pourra être annoncé par une phrase reprenant les
titres des parties principales du développement.

Exemple
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En résumé
En résumé, les points indispensables d’une introduction sont :

La définition des termes du sujet

La délimitation du champ du sujet
(notamment temporelle et spatiale)

La formulation de la
problématique

L’annonce de plan
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3. La rédaction de la copie
Après avoir élaboré au brouillon l’introduction, qui justifie votre approche du sujet, ainsi que le plan, qui permet de mettre en
relief votre compréhension et votre traitement du sujet, il faut passer à la rédaction entière de la copie. Le temps imparti à l’épreuve étant
limité, la rédaction des développements se fait directement sur votre copie d’examen. Le but des développements est de construire une
démonstration convaincante répondant à la problématique soulevée dans l’introduction et se fondant sur les connaissances de fond
acquises en cours, dans les manuels, etc.
a. Comment se présente une copie ?


Le devoir doit être entièrement rédigé
 Une dissertation est un devoir entièrement rédigé : éviter les abréviations et la présentation de certaines idées sous forme de
tirets.
 Il comporte, selon l’écriture et la copie, environ de huit à dix pages



Le plan du devoir est apparent
 La dissertation juridique est organisée suivant un plan apparent : les titres des parties et sous-parties doivent être notés dans le
devoir et il est préférable de les souligner.



Les développements s’enchaînent
Pourquoi ? Si la démonstration doit pouvoir être comprise en lisant les titres uniquement, en sens inverse, la dissertation doit pouvoir être
lue dans sa continuité, en faisant abstraction des titres, et ce même si l’usage est de faire apparaître le plan dans la copie.
Comment ? Cela suppose la rédaction de chapeaux, de transitions entre les parties mais également entre les sous-parties, et le
recours aux mots de liaison entre les paragraphes.



Présentation formelle de la copie
Pour une illustration, cliquez sur l’icône suivante:

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b. Comment rédiger les développements ?

Les développements servent à démontrer. Ne vous contentez pas d’exposer vos connaissances de manière descriptive.



La démonstration sera d’autant plus percutante que vous utiliserez régulièrement des mots de liaison (« or », « par
conséquent », « il en résulte que… », « toutefois », etc.)



Lire régulièrement des articles juridiques, notamment ceux qui sont intégrés dans les fiches de TD, vous aidera à acquérir le style
approprié pour la rédaction de la dissertation.



S’il est capital de ne pas laisser de côté ce qui fait partie du sujet, il est tout aussi important de ne pas traiter ce qui est en dehors.
Même si vous estimez que votre copie est trop courte, abstenez-vous de compléter vos paragraphes en ajoutant, de façon
délibérée, des développements étrangers à la question.



Ayez le souci majeur de la clarté : choisissez les termes juridiques exacts (le langage juridique est un langage précis) et éviter
les phrases longues et alambiquées.
Entraînezvous

c. Comment rédiger les chapeaux ?
- Qu’est ce qu’un chapeau ? Un « chapeau » est un court paragraphe de présentation
- Où doit-on le faire apparaître ? Il figure au début de chaque grande partie (I et II)
- A quoi sert-il ? Il permet d’annoncer les étapes de la démonstration qui suit.


Comment rédiger un bon chapeau ?



Un bon chapeau annonce formellement les sous-parties. Le chapeau annonce explicitement les sous-parties en signalant le
A et le B entre parenthèse à la suite de la présentation de chacune d’entre elles.
Exemple
Cliquez ici

La dernière phrase du chapeau doit jouer un rôle d’annonce des sous parties. Elle peut par exemple être
formulée de la manière suivante : « […] Ainsi, alors que le préfet est en charge du contrôle de légalité des actes
des collectivités territoriales (A), il représente aussi une institution d’appui pour ces entités locales (B). »
Zèle de Mercure - Faculté de droit de Grenoble



Un bon chapeau ne se contente pas de reprendre les intitulés des sous-parties

Sommaire

Si le chapeau se contente de reprendre dans une phrase les intitulés des deux sous-parties (A et B), il n’est pas d’un grand
intérêt et n’a un rôle que formel.
Vous ne pouvez pas vous contenter de rédiger votre chapeau en une seule phrase de ce type : « Après avoir vu
l’exécutif comme autorité prépondérante dans l’initiative de la loi (A), nous verrons son rôle influent dans
l’adoption des lois (B). »


Exemple

Un bon chapeau doit mettre en perspective la démonstration
Un chapeau doit mettre en perspective la démonstration, c’est-à-dire justifier le choix des étapes de l’argumentation qui
a été fait dans la partie.
Pour y parvenir, il serait pertinent que la (ou les) première(s) phrase(s) du chapeau permettent la présentation du
contexte dans lequel s’inscrivent et s’enchaînent les deux sous-parties.
Le Parlement est érigé par la Constitution comme l’organe en charge de la fonction législative par excellence. Cependant,
dans le régime parlementaire français, l’organe exécutif dispose lui aussi de nombreux pouvoirs venant interférer dans le
processus législatif. Ainsi, l’exécutif joue un rôle prépondérant dans l’initiative des lois (A) et il représente une autorité
influente dans l’adoption des lois (B).



Exemple

Un bon chapeau ne doit pas commencer à développer une argumentation
Le chapeau ne doit pas être trop long : il ne doit pas contenir plus de deux ou trois phrases. L’argumentation est
strictement réservée aux développements.



Comment savoir si mon chapeau est bien rédigé ?
Si,
la rédaction
de mon
chapeau,
n’arrivedepas
à formuler
phrase de
présentation
contexte venant
Si lors
mondechapeau
est bien
rédigé,
il mejepermet
vérifier
que la
la première
démonstration
est
logique etducohérente.
justifier la logique de l’enchaînement de mes deux sous-parties, cela signifie sans doute que l’articulation de mes deux
sous-parties est artificielle. De ce fait, les développements risquent ensuite d’être décousus.
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Exemple

d. Comment rédiger les transitions ?

Sommaire

Qu’est ce qu’une transition ? La transition correspond aux quelques lignes qui permettent de formuler de manière synthétique
le point de la démonstration auquel on est parvenu et d’annoncer la deuxième partie comme une suite logique de la première.
Où doit-on la faire apparaître ? Elle figure entre les deux grandes parties (I et II). Une petite transition permet aussi d’enchaîner
les développements entre les sous-parties (A et B).
A quoi sert-elle ? La transition assure l’enchaînement des développements. Grâce à elle, on vérifie la cohérence et l’organisation
logique de son plan.


Comment savoir si ma transition est bien rédigée ?



Une transition doit être propre au devoir que vous êtes en train de rédiger.

Exemple : Vous ne pouvez pas vous contenter pour la transition de dire : « Après avoir vu la première partie,
nous allons voir la seconde. »


Exemple

La rédaction de votre transition doit faire preuve de précision.

Exemple : vous ne pouvez pas vous contenter d’écrire : « Comme on vient de le présenter, le président de la
République est un personnage important, mais son pouvoir est tempéré. »
Afin de rédiger une bonne transition, il va falloir préciser, en fonction de ce que vous aurez argumenté dans
vos développements, pourquoi le président de la République est un personnage important (pouvoirs propres du
président de la République, régime semi-présidentiel…) et pourquoi vous annoncez que son pouvoir est tempéré
(régime parlementaire, dyarchie à la tête de l’exécutif…).


Exemple

Afin de démontrer la logique de vos développements, votre transition doit toujours souligner l’intérêt de ce que l’on vient de
démontrer relativement à la problématique soulevée ET présenter la pertinence de la deuxième partie, suite logique
permettant de mener la démonstration à son terme.

Exemple : une introduction n’opérant pas ce lien entre les deux parties n’est pas opérante. Vous ne pouvez pas
vous contenter d’un résumé de la première partie en fonction de ce que vous venez d’écrire et simplement annoncer
ensuite : « Passons maintenant à la deuxième partie. »
Zèle de Mercure - Faculté de droit de Grenoble

Exemple
Entraînezvous

Sommaire

e. Faut-il faire une conclusion ?


Généralement, on considère que la conclusion est inutile dans la dissertation juridique, la démonstration
ayant été conduite à son terme à la fin de la deuxième partie.





Ne pas faire de conclusion si :
Votre but n’est que de résumer ce qui a déjà été dit
Vous n’apportez pas d’idée nouvelle



Vous pouvez faire une conclusion si :
Elle apporte une idée nouvelle qui constitue un point d’aboutissement de la démonstration.

Ne cherchez donc pas à faire une conclusion si vous n’avez rien à ajouter à votre démonstration.

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f. Comment organiser la présentation de son texte ?
Sommaire
1.

Comment bien disposer son texte ?



Organiser ses développements en paragraphes



Qu’est ce qu’un paragraphe ?
Le paragraphe (§) correspond à une unité de sens (une idée et son développement). Il ne faut commencer un nouveau paragraphe que lorsque vous
changez d’idée.



Comment se matérialise un paragraphe ?
Il se matérialise par un alinéa (retour à la ligne + retrait).



Pourquoi organiser les développements en paragraphes ?
- Pour celui qui écrit, faire des paragraphes, c’est structurer sa pensée.
- Pour le lecteur, le paragraphe est un repère visuel qui aide à comprendre la structure du raisonnement.



Comment construire un paragraphe ?
En règle générale, chaque paragraphe s’organise en trois phases : la présentation de l’argument, son explication et son illustration par un
exemple.



Les erreurs à éviter :
- Le texte compact et indigeste
- Le texte morcelé



Combien de paragraphes doit contenir ma copie ?
- L’introduction : en fonction de sa longueur, pourra comporter de 2 à 4 paragraphes soit au minimum un paragraphe pour l’entrée en matière et le
sujet, un autre pour l’explication du sujet, la problématique et l’annonce de plan, la longueur des développements pouvant amener à les subdiviser
- Le développement : il faudra au minimum un paragraphe par subdivision inférieure du plan (points 1 et 2 des sous-parties A et B) et généralement
plus (2 ou 3) en fonction de la longueur des développements.

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Sommaire



Bien utiliser les sauts de ligne



Quand dois-je sauter une ligne
- Les sauts de ligne doivent servir uniquement à distinguer les différentes parties de la dissertation.
- Ils ne doivent pas servir à distinguer les paragraphes.
Exemple : l’introduction ne doit pas être « hachée » par un saut de ligne à la fin de chaque phrase.



Penser à aligner son texte



Pourquoi aligner son texte ?
- L’alignement du texte améliore la lisibilité de votre copie.
- Il facilite aussi l’identification de vos différents paragraphes par le lecteur, grâce à la visibilité des alinéas.
- Trop d’étudiants présentent le texte comme une masse informe et ne remplissent pas les lignes, répugnant notamment à
couper les mots.



Comment procéder à cet alignement ?
- Pour un devoir rédigé grâce au support informatique, pensez à justifier votre texte.
- Pour un devoir rédigé à la main, il faut veiller à aligner le texte à droite et à gauche, ce qui suppose de commencer à écrire
contre la marge (sauf la première ligne qui débute par un retrait) et de remplir la ligne entièrement.

2.

Comment améliorer la lisibilité de sa copie ?
Le but est ici de permettre une lecture fluide et aisée de la copie.



Soignez votre écriture
- Gardez toujours à l’esprit qu’une écriture illisible nuit à votre démonstration.
- Si le lecteur passe son temps à essayer de « décrypter » votre écriture, son intérêt pour vos idées sera proportionnellement
décroissant aux efforts fournis pour vous lire.

Zèle de Mercure - Faculté de droit de Grenoble



La ponctuation est essentielle
 La ponctuation rend visible la construction des phrases, elle indique donc au lecteur où arrêter son regard
et détermine donc les tranches de texte à lire d’une traite.

Sommaire



L’oubli d’un point équivaut à l’oubli d’une limite et le lecteur, lorsqu’il aura compris qu’il est allé trop loin dans sa lecture,
sera obligé de revenir en arrière pour rectifier lui-même la bonne ponctuation.




L’orthographe joue un rôle prépondérant dans l’appréciation de votre copie
Pourquoi ? L’orthographe fait partie des repères visuels sur lesquels s’appuie le lecteur pour lire vite et sans
hésitation. Même si cela se passe très vite, la multiplication des obstacles finit par indisposer le lecteur.



L’écriture « texto » ainsi que les abréviations sont formellement prohibées de tout devoir écrit.



Les accents ne doivent pas être considérés comme des éléments facultatifs.
Exemple : Le president de la republique à des pouvoirs propre que l’art. 18 de la constit. rappel ainsi il dispose par ex
des pouvoirs de méssage de dissolut°.
Vous avez eu du mal à lire cette phrase ? Votre correcteur aussi et il doit consciencieusement décrypter environ quatre
pages ainsi rédigées…multipliées par x nombre de copies…



Soignez la coupe des mots
La coupe des mots se fait entre 2 syllabes (entre les 2 consonnes en cas de consonnes doubles) et se marque par un
tiret en fin de ligne (et non au début).
Exemples de coupes possibles : or/tho/gra/phe
at/ten/tion
exa/men





En cas d'apostrophe, pas de coupe après l'apostrophe : la syllabe doit être complète.
Exemple : l'a/pos/tro/phe



Les majuscules ne doivent faire l’objet d’aucune négligence
Les majuscules sont également des points de repère qui contribuent à faciliter la lecture. La négligence dans leur
emploi est donc une cause d'hésitation pour le lecteur.



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MAJUSCULE

PAS DE MAJUSCULE

- aux noms de pays, de continents: la France , l'Europe
et de peuple : les Français, les Européens

- aux adjectifs : le peuple français, l'unité européenne
ni aux noms de langue : parler le français

- un cas particulier : le Premier ministre

- aux noms de fonction : le député, l’empereur, le roi, le
préfet, le président de la République, le président du
Conseil, le ministre

- à État quand il désigne un pays, une nation, son
gouvernement, son administration : un conseiller d’État,
un coup d’État, l’État d’Israël

- minuscule dans les autres sens : état civil, état de
siège

- pour les noms des organismes et institutions d’État à
caractère unique qui sont de véritables noms propres :
l’Assemblée nationale, la Chambre des lords, le Congrès
(des États-Unis), le Conseil constitutionnel, le Conseil
d’État, le Conseil des ministres, la Cour de cassation, le
Gouvernement (français), le Parlement (ou les
Chambres), le Sénat, le Trésor, le Tribunal des conflits
Le premier mot nécessaire à l’identification portera une
majuscule, ainsi que l’adjectif qui précède

- pour les noms d’organismes d’État qui sont un
certain nombre du même type : la commission des
finances, le conseil général, la cour d’appel de Poitiers, la
direction du budget, la mairie du Havre, le tribunal
correctionnel

- pour le nom d’un régime politique lorsqu’il désigne un
pays ou une époque : l’Ancien Régime, la Deuxième
République, l’Empire, la République française, le
Troisième Reich
S’il est accompagné d’un adjectif, majuscule à l’adjectif s’il
précède le nom
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Grenoble

Sommaire



Veillez au style de votre copie

 Veillez à la précision du vocabulaire, en particulier du vocabulaire juridique.
 Utilisez des mots de liaison.

- Pour mettre en évidence à la fois la progression de la démonstration et son organisation.
Exemples : tout d’abord, ensuite, enfin ; d’une part, d’autre part ; en outre, par ailleurs…
- Et la logique de l’argumentation.
Exemples : car, en effet, donc, par conséquent, c’est pourquoi, or…
 Vous ne devez pas utiliser la première personne dans une dissertation : celle-ci se présente

comme une démonstration et non comme l’expression d’une opinion.
 Veillez à user du style de la langue écrite.

Les tournures familières, les abréviations, les phrases incomplètes, et de manière générale, tout ce
qui pourrait marquer une certaine désinvolture à l’égard du lecteur.


Relisez la copie avant de la rendre

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Sommaire

g. Comment gérer son temps ?


Combien de temps m’est-il imparti pour rédiger ma dissertation en conditions d’examen ?
En général, une dissertation doit être conçue et rédigée dans un délai de 3 heures.
Ce délai peut sembler court, c’est pourquoi il importe d’utiliser au mieux ces 180 minutes et de vous entraîner
progressivement à cette limitation de temps lors de la rédaction de vos devoirs maison.



Combien de temps dois-je consacrer approximativement à chaque étape ?

I – La préparation de la dissertation : 1 heure
1. Les étapes de réflexion : 30 minutes
Les étapes de réflexion sur le sujet et de recherche de la problématique sont essentielles : il faut leur consacrer au
moins une trentaine de minutes avant de commencer à élaborer le plan.
1re étape : réflexion sur le sujet
- Repérer la forme du sujet, analyser les termes, noter toutes les idées et connaissances concernant le sujet,
cerner et délimiter le sujet.

2e étape : recherche et formulation de la problématique
- Faire apparaître un fil conducteur, qui correspond au problème soulevé par le sujet, et formuler ce qui fera l’objet
de la démonstration.

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2. L’élaboration du plan : 30 minutes

3e étape : construction du plan détaillé

Sommaire

- Regrouper les données par thèmes, éliminer ce qui ne peut s’insérer dans la démonstration, définir 2 (ou 3) idées
directrices qui sont les étapes de la démonstration (I, II), décomposer chacune en arguments qui constitueront les
sous-parties, prévoir les exemples à l’appui.
- Vérification de la correspondance des intitulés et du contenu : cohérence en regard du plan annoncé, titres qui se
font écho.

Cette phase de conception est déterminante de la rédaction, qui sera d’autant plus aisée que sa préparation aura
été soignée et ordonnée et le plan élaboré avec précision.
II – La rédaction : 2 heures
1re étape : rédaction de l’introduction : 30 minutes environ
- L’introduction doit être rédigée au brouillon, puis recopiée après une relecture attentive.
2e étape : rédaction du développement, des chapeaux, des transitions : 1 heure 20 environ
- Les développements ne peuvent faire l’objet d’un brouillon faute de temps : c’est votre plan détaillé qui vous
guidera dans cette étape de rédaction.
3e étape : relecture : 5-10 minutes
Elle peut être organisée en deux temps :
- une relecture après la rédaction de chaque développement
- puis une relecture finale afin de faire disparaître fautes d’orthographe, d’accords, de syntaxe mais aussi pour
appréhender globalement le contenu de votre copie.

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Sommaire

IV. A faire / à ne pas faire
A FAIRE


- faire preuve de qualités formelles qui
permettent une lecture fluide et facile de la
copie.



- disserter, c’est démontrer : la dissertation
doit proposer une argumentation dynamique,
une progression. Cela suppose un plan orienté
vers un objectif de démonstration, et non
uniquement un mode de « rangement » des
connaissances.



- démontrer, ce n’est pas seulement affirmer,
c’est aussi expliquer ses arguments et les
justifier en apportant des faits et des
exemples précis. On appréciera donc des sousparties
qui
soient
de
véritables
développements, avec explication, illustration
et justification des propositions et arguments
avancés.

A NE PAS FAIRE


- réciter au lieu de disserter : la dissertation,
même si elle suppose acquises les
connaissances apportées par le cours, n’est pas
pour autant un simple exercice de restitution
de ces connaissances. Vérifier que les différents
développements sont bien nécessaires à la
démonstration et orientés par elle.



- les développements hors-sujet (faire un
lien avec les passages hors-sujet des copies
corrigées).



- utiliser uniquement la théorie et non la
pratique des institutions.



- les développements « secs
n’apportent rien de plus que le plan.

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»

qui

Sommaire

Bonnes et mauvaises copies
Remarques générales

- Le sujet « Le Président de la République et le Peuple sous la Ve République » était le sujet d’examen de la
session de juin 2002 en régime normal (groupe A, enseignant : M. le Doyen BERNARD).
- Cet examen se déroule en trois heures, sans document.
- Les copies ont été retranscrites telles quelles, à l’exception des fautes d’orthographe qui ont été corrigées.
- Les annotations de ces copies vous permettront de mieux comprendre les qualités attendues d’une dissertation et
les défauts à éviter.
- Un corrigé entièrement rédigé de ce sujet est disponible dans l’ouvrage : Les Annuels de droit constitutionnel Dalloz, 2001, p. 135 et suivantes.
Exercice
- Pour que la lecture de ces copies vous soit utile, essayez de travailler au brouillon sur ce sujet, en suivant les
conseils indiqués. Comparez seulement ensuite votre travail avec les copies et les remarques qui les
accompagnent.
Consultez les copies suivantes:

Copie 17/20

Copie 12/20

FIN

Copie 8/20

Copie 6/20

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Sommaire

« Le président de la République et le peuple sous la Cinquième République »
Cours

Dates / Evènements

Personnages

Définition juridique des
termes du sujet et de
leur(s) contraire(s)
éventuellement :

Se remémorer le plan du
cours et le faire « défiler » en
identifiant les passages du cours
qui portent sur le sujet :
-l’élection du Président,
-le référendum,
-la dissolution,
-la cohabitation.

-1962

: révision de la Constitution
instaurant l’élection du Président
de la République au suffrage
universel direct
-- 1962 et 1969 : Référendums
sur la base de l’article 11 au lieu
de l’article 89 de la Constitution
-- Elections présidentielles de
2002…

-Mitterrand : dissolutions en
1981, en 1988
- Le Président Chirac :
dissolution en 1997, référendum
en 2000

Le Président de la République
Le peuple
Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
Le Président de la République et
le peuple

Jurisprudence

Eléments historiques

Droit comparé

Exemples

Néant

Le Chef de l’Etat et le peuple
avant la cinquième République

Les relations entre le Chef de
l’Etat et le peuple dans les
systèmes juridiques étrangers
(Etats-Unis…) : les comparer à la
France

Dans ce cas, cette rubrique se
confond avec la rubrique « dates
et évènements »

Exclure les idées hors-sujet
Parmi les idées, celle qui porte sur la cohabitation entre-t-elle vraiment dans le champ du sujet : en quoi la cohabitation intéresse-t-elle les
relations Président/peuple ? Attention : évoquer la cohabitation est intéressant seulement si on fait le lien avec le sujet.

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Exemple
suivant

Sommaire

« La protection du consentement dans le mariage et le divorce »
Cours
Se remémorer le plan du cours
et le faire « défiler » en identifiant
les passages du cours qui
portent sur le sujet :
- La protection du consentement
dans la formation du mariage, ce
qui ne pose guère de difficultés
en raison de l’aspect contractuel
du mariage qui n’est pas
contesté.
- En revanche, il faut « piocher »
les passages relatifs au
consentement dans la procédure
de divorce.

Définition juridique des
termes du sujet et de
leurs contraires
éventuellement
Consentement
Mariage
Divorce

Jurisprudence
- Rappel du célèbre arrêt
« Berthon » des chambres
réunies de 1862 à propos de
l’erreur.
- civ. 2ème, 6 mai 1987 : une
convention homologuée ne peut
être annulée pour vice du
consentement.

Eléments historiques/
Dates
- Loi du 26 mai 2004 réformant
le divorce : protège t-elle autant
le consentement par rapport au
droit antérieur ?
- Loi du 4 avril 2006 qui introduit
de nouvelles dispositions tendant
au renforcement de la protection.

Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
dans le mariage et le divorce

Exemples

Exclure les idées hors-sujet :

Citer de la jurisprudence à titre
d’exemples.

Récitez son cours sur les toutes les conditions de formation du mariage, ou sur les cas de divorce est
inutile. L’intérêt du sujet est de rechercher les règles protectrices du consentement dans le mariage et
dans sa dissolution, et de les comparer.

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Sommaire

Exemple : « Les pouvoirs du président de la République »



Connaissances nécessaires : Les pouvoirs reconnus par la Constitution au président.



Mobilisation des connaissances : Ne pas se contenter d’énumérer les articles de la Constitution qui déterminent
les pouvoirs du président. Il faut analyser et réfléchir aux problèmes qu’ils posent, notamment dans leur mise en
œuvre.



Lien avec le cours : Le cours, en évoquant ces pouvoirs, aura proposé, par exemple, des éléments de réflexion
sur la conception de l’institution présidentielle ou sur la façon dont ces pouvoirs ont été utilisés, au cours de
l’histoire de la Ve République.



Approfondissement : Chercher dans une autre partie du cours dans les fiches de TD et dans les ouvrages de
références des éléments pour réfléchir sur la pratique institutionnelle en période de cohabitation…

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Sommaire

Exemples :


- « Le rôle du Parlement sous les Troisième et Quatrième Républiques » :
sur ce sujet, je veux démontrer que le Parlement a une place essentielle pendant ces deux régimes ; qu’il est
l’organe le plus puissant.



- « Le rôle de l’organe exécutif sous la Troisième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer que l’organe exécutif est faible, qu’il a des difficultés à remplir sa fonction.



- « Le Président de la République et le peuple sous la Cinquième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer qu’il existe un lien direct entre le Président et le peuple, que leurs relations sont très
importantes, qu’elles sont très étroites.



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » :
sur ce sujet, je veux établir une comparaison entre la formation et la dissolution du lien matrimonial sous l’angle de
la protection du consentement. Il sera, toutefois, difficile de trouver des points communs entre mariage et divorce
dans leur façon de prendre en considération le consentement ; il faudra donc se rattacher à des notions juridiques
classiques.

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Exemples :



- Le rôle du Parlement est essentiel sous les Troisième et Quatrième Républiques, tant du point de vue de
l’élaboration de la Loi (I) que du contrôle du gouvernement (II).



- Le Président et le peuple entretiennent des relations étroites sous la Cinquième République non seulement grâce
à l’élection au suffrage universel direct (I), mais aussi grâce aux occasions où le Président de la République donne
la parole au peuple (II).



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : cette protection passe, dans les deux
domaines, par la présentation des moyens juridiques de protection (I), puis par celle des sanctions de la violation
du consentement (II).

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Exemple 1 :
« Ainsi un sujet consacré aux “Responsabilités du président de la République sous la Ve République“ rend sans
doute utile une explication de ce que sont la responsabilité en droit et les différentes formes de celle-ci (politique,
civile et pénale). Le sujet consacré au “Rôle du juge de la loi du Conseil constitutionnel“ nécessite une première
approche de la notion de « juge » ou de juridiction. De même, il faut s’interroger sur le sens du mot loi et ses
différentes acceptions (loi constitutionnelle, loi organique, loi référendaire, diversité des lois ordinaires…) ».
[Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques 2002, sous la direction de Michel Verpeaux,
Dalloz, p. 131]



Exemple 2 :
Un sujet consacré au consentement dans le mariage et le divorce nécessite une explication de la notion
contractuelle de consentement, sa définition, la notion de vices du consentement, les différents vices, enfin une
définition sommaire (en quelques mots précis) des notions juridiques de mariage et de divorce.

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Exemple 1 :
un sujet sur « Le président de la République » demandera de rappeler (et donc d’étudier) tous les régimes qui
ont consacré un président, et englobera l’actualité la plus récente. Parfois, c’est tout simplement le programme
traité en cours qui permettra de fixer les limites chronologiques du sujet.



Exemple 2 :

Le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » s’entend du droit positif, mais il
faut, dans l’introduction rappeler l’historique des deux institutions afin de les replacer dans leur contexte afin de
mieux apprécier le droit actuel ; il faut également, au coup par coup, évoquer les réformes récentes (la loi du 26
mai 2004 réformant le divorce prend davantage en compte le consentement et la loi du 4 avril 2006 étend la
protection du consentement lors de la formation du mariage).

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Exemple :
Si le sujet est « Le régime parlementaire dans le monde contemporain » , il faudra préciser les pays concernés
par la réflexion.
Dans ce cas également, le cours permettra de limiter les cas envisagés. Un sujet sur « Le Parlement dans les
régimes politiques occidentaux » renverra aux Etats-Unis et à l’Europe.

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Exemple 1 :
Si on considère que le sujet sur « Les pouvoirs du président de la République » permet de poser le problème
plus général de la Constitution de 1958 comme un texte de compromis entre les conceptions des tenants d’un
régime parlementaire classique et celles du général de Gaulle, on pourra proposer l’hypothèse de démonstration
suivante :
« Le président de la République est ainsi doté de pouvoirs conséquents par la Constitution et surtout d’une
fonction prééminente due à sa nouvelle qualité reconnue d’arbitre (art. 5). Toutefois, les divers présidents ne se
satisferont pas de ces pouvoirs constitutionnels et s’efforceront de les étendre par la pratique ».



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », il faut
délimiter le sujet en indiquant que si le mariage est toujours à prendre en considération, tous les cas de divorce ne
sont pas concernés. Seuls les divorces dit par consentement mutuel et par acceptation du principe de la rupture du
mariage impliquent directement ou indirectement le consentement des époux.
Quant au consentement, il s’agit toujours de la même notion, sociologiquement, il s’agit de donner son libre accord
à une situation de droit, à une forme particulière de contrat, alors que juridiquement, son appréhension est variable.
Le mariage est influencé par le contrat, même s’il participe d’une institution fondamentale du droit ; et le divorce,
longtemps banni du droit français, reste, en grande partie étranger à la notion de contrat. Les efforts du législateur
de 1975 et de 2004 pour l’adapter à l’évolution de la société, ne sont pas aller jusqu’à le contractualiser. Seuls les
divorces par acceptation et plus particulièrement sur demande conjointe ménage une place non négligeable au
consentement des époux.

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Exemple 1 :
Pour le sujet « Les pouvoirs du président de la République », la première partie montrera donc que les pouvoirs
constitutionnellement reconnus au chef de l’État depuis 1958 ne sont pas en rupture avec la conception du régime
parlementaire, même s’il dispose de pouvoirs nouveaux, tandis que la seconde partie montrera qu’il s’est produit,
dans la pratique, une extension des prérogatives présidentielles.
→ La ligne de démonstration exposée plus haut (problématique) sera suivie de cette annonce de plan : « Envisager
les pouvoirs du président sous la Ve République doit conduire à envisager successivement les pouvoirs issus du
texte constitutionnel (I) et les pouvoirs provenant de la pratique institutionnelle (II) ».
→ [Pour le développement de ce plan, voir Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques
2002, sous la direction de Michel Verpeaux, Dalloz, p. 152 et suivantes.]



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », on peut dire
que si le consentement existe dans le mariage comme dans le divorce, il présente des formes et des caractères
juridiques très différents ; pourtant, dans les deux cas, le loi s’est donnée les moyens de la protéger et les
sanctions adaptées pour veiller au respect de ce dernier.

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Sommaire



Exemples de formules d’annonce (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette,
2002) :
- « Alors que sa fonction politique est en déclin (I), sa fonction administrative ne cesse de s’élargir (II). »
- « Alors que dans leur domaine les deux notions se ressemblent (I), en revanche elles s’opposent nettement dans
leur mise en œuvre (II). »
- Pour « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : « afin de prendre l’exacte mesure de la
protection du consentement dans le divorce et le mariage, il convient, dans un premier temps, de comparer les
moyens juridiques mis en œuvre pour cette protection (I) avant de comparer les sanctions intervenant en cas de
violation du consentement (II) ».

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Sommaire

III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)
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SOMMAIRE
I Pour quoi faire ?

a)

II Phase de préparation / brouillon

b)
c)

1.

Lecture du sujet

2.

Travail au brouillon

III Phase de rédaction

e)

1.

Présentation formelle

2.

Rédaction au brouillon

a)

Formulation des titres

b)

Rédiger une introduction

3.

La rédaction de la copie
Comment se présente une copie?
Comment rédiger les
développements?

a)
b)

d)

Comment rédiger les chapeaux?
Comment rédiger les transitions?
Faut-il faire une conclusion?
Comment organiser la
présentation de son texte?
Comment gérer son temps?

IV A faire/ A ne pas faire
V Copies
VI Exercices

VI QCM
VII Bibliographie

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Sommaire

I. Pour quoi faire?
1. A quoi sert une dissertation ?
La dissertation, est un exercice de démonstration à partir des connaissances du cours. Elle permet de vérifier :
 1° que vous avez assimilé ces connaissances (entendez que vous les avez à la fois mémorisées et comprises) ;
 2° que vous êtes capables de les mobiliser dans l’optique d’un sujet donné (qui ne se borne pas à une simple
restitution ou récitation du cours) : c’est très exactement ce qu’on appelle maîtriser (ou dominer) des
connaissances.
Il ne s’agit pas pour autant de produire une pensée originale. La réflexion est elle-même guidée ou orientée par le
cours : le plus souvent, les problèmes posés par le sujet et les éléments de réponse ont déjà été exposés dans le
cours ou dans les manuels de référence.

Le sujet peut conduire :
 à mettre en relation des éléments qui ont été présentés par l’enseignant dans des parties différentes.
 à approfondir une question abordée dans le cours en faisant des lectures supplémentaires (dans le cas d’un
devoir à la maison) ou en mobilisant les textes fournis par les documents de travaux dirigés.
Exemple

2. La spécificité de la dissertation juridique
Comme dans toutes les autres disciplines, la dissertation est un discours démonstratif.
Ainsi, la dissertation juridique se divise en deux parties, exceptionnellement en trois lorsque le plan binaire s’avère
artificiel.
L’introduction est un élément fondamental, on connaît déjà ici la position du rédacteur par rapport au sujet.
La conclusion n’est, en général, pas nécessaire.
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Sommaire

II. Phase de préparation / brouillon
Conseils liminaires :


Pour que l’entraînement à la dissertation vous soit pleinement profitable, n’oubliez pas que vous
ne devez traiter le sujet de dissertation qu’après avoir pris le temps de lire et de comprendre le
cours ainsi que de travailler sérieusement la fiche de TD. En effet, de nombreux éléments de
réponse au sujet ont été évoqués en cours ou sont mentionnés dans la fiche de TD.



Afin de bien cerner le sujet et éviter les hors-sujets, le temps de réflexion au brouillon doit être
relativement long. Ne cherchez pas à rédiger rapidement la copie : prenez le temps d’analyser
le sujet en profondeur.

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1. Lecture du sujet

Sommaire

La lecture attentive et la compréhension du sujet sont un préalable nécessaire.
Le sujet ne prend pas toujours la forme d’une question. Voici les principales formes qu’il peut prendre :
a. Un intitulé


Une notion ou une institution :
La jurisprudence, La séparation des pouvoirs, Le contrôle de constitutionnalité, Le président de la République, La
filiation naturelle.
 Un groupe nominal :
L’application de la loi dans le temps, Le rôle du Sénat sous la Ve République, Le rôle du Parlement dans un régime
parlementaire et dans un régime présidentiel.
Ne pas réciter son cours, il faut trouver le problème de droit « caché » derrière la notion, les problématiques
sont souvent présentes dans le cours ou dans les fiches de T.D.
Exemple 1 : « La jurisprudence » : Renvoi à une question abordée dans le cours d’Introduction au droit : la
jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Exemple 2 : « Le rôle du Sénat sous la Ve République »: Renvoi à une réflexion plus générale sur le bicaméralisme
et à une interrogation sur l’utilité du Sénat.

Exemples
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Une notion et une comparaison :
Le bicamérisme en France et en Grande Bretagne,
La protection du consentement dans le mariage et le divorce.
 Deux notions :
Suzeraineté et souveraineté en France (XIIe-XVIe siècles), L’équité et le droit, Le président de la République et le
Premier ministre, La pension alimentaire et la prestation compensatoire.
Ne pas dissocier les deux éléments de la comparaison en les isolant chacun dans une partie ou dans une
sous-partie.
Exemple : « Le mariage et le PACS » : ce sujet implique une comparaison des deux « institutions ». Il ne faut pas parler
du mariage dans une première partie et du PACS dans une seconde.
Dans tous les cas, la première question à poser sera : pourquoi ce sujet ? Car il y a toujours à redécouvrir des
présupposés, des implicites ou un débat déjà existant sur le sujet.
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Exemple
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b. Une question
La question oriente la réflexion. Toutefois, ne pas négliger la phase de réflexion préalable : rechercher
les controverses sous-jacentes, les débats qui ont fait naître cette question.
Reformuler la question pour la problématique afin d’en faire ressortir les enjeux.
Exemples :
La jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Faut-il réformer le Conseil constitutionnel ?
Les pouvoirs du Président américain sont-ils illimités ?
Peut-on dire qu’en France, sous la Ve République, « le Gouvernement détermine et conduit les affaires de la nation » ?
La Ve République est-elle un régime parlementaire ?

Exemples
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c. Une citation
Expliquer d’abord la citation, puis retrouver les débats ou les questionnements pour lesquels la citation constitue
une réponse possible.
Autrement dit, lorsque le sujet est formulé sous la forme d’une citation, il vous appartient de reformuler le sujet
afin de déterminer quel est le sujet sur lequel on souhaite vous faire réfléchir.

Exemples : En prenant comme exemple le régime de la Ve République, commentez cette affirmation du général de
Gaulle en 1964 : « Une Constitution, c’est un esprit, des institutions, une pratique ».
« Le Gouvernement, pour son existence, dépend du Parlement », déclarait en 1994 M. Balladur, alors Premier
ministre. Que pensez-vous de cette affirmation ?

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Exemples
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Sommaire

2. Travail au brouillon






Prenez le temps de noter l’ensemble de vos idées au brouillon, sans chercher à tout prix à trouver un plan
immédiatement. Bâcler cette étape vous expose à des risques d’oubli de certains éléments importants et augmente
les risques de hors-sujet.
Rassemblez vos connaissances en lien avec le sujet :
Utiliser votre cours, les documents de la fiche de TD ainsi que les manuels ou éventuellement des articles de
doctrine ( à partir de la Licence 3).
Pendant l’épreuve, vous devez faire travailler votre mémoire pour mobiliser vos connaissances. Connaître le plan
de votre cours par cœur peut alors vous être très utile afin de repérer tous les développements consacrés à la
question que vous devez traiter. Bien évidemment , le sujet n’aura pas nécessairement été exposé sous la forme
dans laquelle il vous est proposé. Il vous faudra alors souvent puiser les éléments nécessaires dans les différents
chapitres du cours.
Exemple




A partir de tous ces éléments, envisager un fil directeur, une démonstration générale à mener sur le sujet.
A partir des termes du sujet se demander : qu’est-ce que je veux démontrer ?
Exemple



Trouver des arguments pour démontrer l’idée générale. Pour cela, faire des regroupements entre les idées
notées au brouillon et qui semblent aller ensemble. Faire en sorte d’arriver à deux grands ensembles, liés
par une articulation logique, qui correspondent à deux idées principales, c’est-à-dire deux arguments
principaux qui démontrent l’idée générale. Ces deux idées feront l’objet des deux grandes parties de la
dissertation.
Exemple
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Soyez patient
pendant le
chargement

Entraînezvous

Sommaire

La question du plan est primordiale et cette étape doit largement retenir votre attention car arrêter un plan,
c’est fixer l’ordre qui sera suivi pour exposer le sujet étudié. Connaître précisément les étapes de la
démonstration avant de commencer la rédaction est la condition de la clarté de vos propos.
Il est nécessaire de réfléchir longuement au plan à adopter même si le sujet a été traité dans le cours. Ne
craignez jamais de choisir un plan différent de celui éventuellement retenu dans le cours ou dans les manuels
que vous avez consultés : le correcteur appréciera votre originalité dans le plan.
Le souci d’originalité ne doit cependant pas vous conduire à adopter un plan incohérent.
POURQUOI UN PLAN EN DEUX PARTIES ?
Un usage qui traduit une méthode de pensée juridique

Le système juridique français est construit autour de distinctions binaires : dans les notions (fait/droit ; droit
objectif/droits subjectifs, droit réel/droit personnel ; biens incorporels/biens corporels, créancier/débiteur, solidarité active/solidarité
passive…) ; dans leur présentation (principe/exceptions, ressemblances/différences, contrat/institution, formation du
contrat/exécution du contrat, recevabilité/fond, notion/régime, statut/fonction…) en fonction du critère de distinction choisi. Le
raisonnement doit donc respecter la logique interne du système.
Clarté et efficacité

- Clarté et efficacité du plan en deux parties expliquent qu’il s’est imposé également dans les Instituts d’études
politiques pour des matières autres que juridiques et même pour les dissertations de culture générale des concours administratifs.
- Réponse synthétique et efficace au problème posé.
- Davantage tourné vers la finalité pratique qui est celle des disciplines juridiques (même si cette finalité peut
sembler lointaine dans le cas de la dissertation, elle reste à l’horizon des questions juridiques).
Ce n’est pas un principe absolu, ni une exigence purement scolaire mais un exercice de discipline intellectuelle qui
stimule la réflexion. Le plan en trois parties reste toujours possible mais est plus difficile à réussir.

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III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)

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2. La rédaction au brouillon
a. La formulation des titres
Le travail au brouillon a permis de regrouper les idées en deux parties et deux sous-parties. Il reste à présent à transformer ces
idées brutes en titres pertinents. Cela nécessite un travail important qui ne pourra être facilité que par des entraînements
réguliers à la dissertation effectués au cours des TD.
Qu’est-ce qu’un bon titre ?

Vous devez fournir un effort particulier pour la formulation des titres.
La formulation des titres doit être soignée car le sens de votre démonstration doit pouvoir être compris à partir de la
seule lecture des titres.
Un bon titre est un titre clair, concis et précis.
Un titre clair est un titre explicite et cohérent : le correcteur ne doit pas avoir à se demander ce que vous avez voulu démontrer.
Exemple : « L’importance du principe dans quelques domaines ».
Un titre doit être formulé avec précision et rigueur juridique
Exemple : « Des fautes en lien avec le service »
Préférer : « Des fautes non dépourvues de tout lien avec le service »
Prohiber les titres généraux (quelques fois susceptibles d’être utilisés pour n’importe quel sujet ou applicables à chacune des
parties de la copie)
Exemple : « Les règles de principe »
« L’acte administratif unilatéral et ses caractères »

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Un bon titre contient une idée unique
Sommaire

-

Dans une dissertation, un titre doit présenter une idée et pas seulement identifier un thème.

-

Le titre ne doit pas poser une question, mais au contraire présenter l’idée qui permet de répondre
succinctement à cette question.
Les titres ne doivent pas chercher à ménager un suspens.
Exemple : « Quelles sont les raisons de ce changement ? »
Préférer : Les justifications de la décentralisation
Un titre comporte une seule et unique idée :
Eviter l’utilisation, dans les titres, des mots de liaisons tels que « et », « mais », car leur emploi signale
souvent que le titre exprime deux idées.
Exemple : « Le Président et le Premier ministre »
« Un principe important, mais limité en pratique »
Prohiber les titres composés des deux sous-titres
Exemple : « I. La reconnaissance du caractère d’organisme privé chargé d’une mission de service public
A. La détermination du caractère privé de cet organisme
B. L’exercice d’une activité de service public »
Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas similaires.
Exemple : « I. L’absence de responsabilité de l’Etat en cas d’absence de délit ;
B) La nécessité d’un délit pour retenir la responsabilité de l’Etat ».
 I = B : Le I ne recouvre pas l’intégralité du A) et du B).
 Le titre du I contient une répétition maladroite.

Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas contradictoires.
Exemple : « I. Le maire titulaire de la police administrative ;
A) Les divers titulaires de la police administrative générale et spéciale »
 Le I. affirme que le maire est le seul titulaire de la police administrative, alors que le A en
annonce plusieurs.

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Un bon titre est un titre QUALIFIÉ
Vous devez utiliser des adjectifs qui marquent le sens de votre démonstration.
Exemple : « Le statut du président de la République »
« Le statut protecteur du président de la République »


Dans les cours ou dans les manuels, les titres des subdivisions correspondent souvent à des titres neutres tels
que « le statut du Président de la République », « le PACS ». Dans une dissertation au contraire, les titres doivent
nécessairement mettre l’accent sur le sens de la démonstration.
Exemple : Le titre « le statut du président de la République » identifie un thème et n’est pas satisfaisant
car il n’indique pas ce que l’on souhaite démontrer. En revanche, la formulation « le statut protecteur du
président de la République » correspond à une idée précise.
Prohiber les adjectifs inutiles, c’est-à-dire des adjectifs qui ne permettent nullement de préciser le sens
de la démonstration.
Exemple : « Des conditions de légalité pures et simples ».
Vérifier que les adjectifs utilisés ne sont pas contradictoires
Exemple : « I. Un principe complexe de mise en œuvre
A) Des critères d’appréciation simples »

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 Un bon titre c’est aussi…

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Un titre qui commence par un article défini ou indéfini
Exemple : « Révision incomplète des traités »
Préférer : La révision incomplète des traités
Un titre qui ne contient pas de verbe conjugué

Exemple : « Le président accroît sa légitimité »
Préférer : « Le renforcement de la légitimité du président de la République »
Un titre autonome et indépendant
Chaque titre doit pouvoir être compris sans référence à un autre intitulé
Exemple : « I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé.
A) Les critères stricts de mise en œuvre de ce principe »
Le correcteur doit pouvoir comprendre les intitulés sans avoir à relire la subdivision
supérieure. Ici le A) n’est pas autonome car il ne précise pas quel est le principe auquel
correspondent les critères stricts.
Préférer : A) Les critères stricts de mise en œuvre du principe d’expérimentation
Ne pas séparer le I. et le II. par des points de suspension
Exemple : I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé…
II. … mais strictement mis en œuvre
Un titre construit selon la même syntaxe que les autres titres de la copie. Cela permet de créer le plus d’écho
possible entre les titres.²
Soyez patient
pendant le
Exemple : « A) Un pouvoir discrétionnaire d’origine légale
chargement
B) Le manque en matière de contrôle des actes administratifs »
Préférer : B) Un pouvoir discrétionnaire d’origine juridictionnelle

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Sommaire

Vérification du plan
Une fois que le plan est construit et que les titres sont formulés, il est utile de prendre quelques
instants pour vérifier la pertinence du plan ainsi formalisé. Cette auto-évaluation peut paraître inutile, mais
sera en réalité l’occasion de se rendre compte si le plan est peu pertinent ou que les intitulés sont formulés de
façon maladroite. Cette étape permettra donc d’améliorer le plan avant de rédiger la copie. Pour cela, prendre une
feuille complètement vierge et y inscrire uniquement l’intitulé du sujet et les titres des deux parties et des quatre
sous-parties.
Procéder ensuite à quelques vérifications :


Commencer par vous assurer que les intitulés du (I) et du (II) recouvrent l’intégralité du sujet, sans pour autant
déborder le champ du sujet à traiter.



Procéder ensuite à la même vérification à l’intérieur de chacune des deux grandes parties (I et II)
- s’assurer que les deux sous-parties recouvrent l’intégralité de chacune des parties,
- vérifier que les sous-parties ne contiennent pas des éléments qui débordent le cadre fixé par les titres des
parties.



Vérifier enfin que la formulation des titres est satisfaisante.
Ce travail de vérification sera plus utile si vous l’effectuez après avoir pris un peu de recul au regard de
votre travail au brouillon. En effet, après avoir travaillé pendant longtemps sur le sujet, les idées à développer
sont bien présentes dans votre esprit, mais il se peut que les titres ne les illustrent pas de façon suffisamment
claire. Prendre du recul par rapport au recensement des idées à développer, en laissant passer un peu de temps
avant de commencer la rédaction définitive de la copie (une journée ou simplement quelques instants si vous êtes
en examen), vous permettra de vérifier si les titres sont facilement compréhensibles et s’ils ne trahissent pas vos
pensées.
Une fois que le plan est construit, que sa pertinence est vérifiée et que son contenu est détaillé, vous
pouvez passer à la rédaction de l’introduction.
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b. Rédiger une introduction



Dans la dissertation juridique, l’introduction est assez longue (équivalente au quart, voire au tiers de la totalité du
devoir). Elle doit présenter non seulement la question soulevée par le sujet, mais également la réponse proposée à
cette question. Il faut donc concevoir l’introduction dans son ensemble comme le support d’une démonstration
ayant pour objet de convaincre le lecteur du bien-fondé du plan annoncé.



La longueur n’est pas un but en soi. L’introduction trouvera d’elle-même sa longueur lorsque la maîtrise de
l’exercice sera acquise. Il faut, dans un premier temps, suivre les étapes demandées, sans se préoccuper de la
longueur de l’introduction, mais bien plutôt des enchaînements logiques et de la cohérence de l’ensemble. Pour
les premiers devoirs, mieux vaut une introduction courte mais claire et bien conduite qu’un exercice de
remplissage.



Rappel : par convention, le lecteur n'est pas censé connaître le sujet : c'est donc à l’introduction de l'amener.

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L’introduction doit comporter les étapes suivantes:
1.

L’entrée en matière ou phrase d’accroche
Plusieurs types d'amorces permettent, chacune à leur façon, d’indiquer le contexte dans lequel s'inscrit le sujet. Voici, indiquées de
manière sommaire, quelques possibilités :

-

L'actualité : des faits récents invitent à s'interroger sur le problème posé par le sujet (actualité législative ou

politique par exemple).

-

L'histoire : le problème n'est pas nouveau ou ne peut être compris sans mise en perspective. Il pourra donc
des connaissances historiques précises.

être utile de recourir à

 Attention cependant à ne pas remonter trop loin dans le temps, en procédant à des raccourcis historiques
vertigineux ou à des entrées en matière trop longues.

 A fortiori, débuts à proscrire absolument : "Depuis la nuit des temps ..." ou "Depuis toujours, l'homme...".
 Inutile également de refaire toute l’histoire des institutions depuis la Révolution pour parler de la Ve
République.

A éviter
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-

Le cadre juridique dans lequel s’inscrit la notion proposée par le sujet :
Exemple : « En droit constitutionnel, le cadre juridique proposé par la Constitution »

-

Une citation : quand on dispose d'une citation appropriée (se garder des citations passe-partout ou raccrochées
artificiellement au sujet) et que le sujet n'en comporte pas déjà une.

-

(début cependant plus approprié pour les dissertations de culture générale que pUn débat récurrent dans la société actuelle ou le
monde contemporain our les dissertations juridiques) ou plus simplement la question générale à laquelle se rattache le sujet.
Cette liste, bien entendu, n'est pas limitative. Ainsi, il n’est pas interdit de commencer par une définition des termes du sujet.
N’oubliez pas que la phrase d’accroche ne doit pas être trop éloignée du sujet car sinon il sera difficile de faire rapidement le lien avec le
thème à traiter. Pour éviter cet écueil, vous pouvez rédiger la phrase d’accroche après avoir rédigé le reste de l’introduction. Cela
vous permettra de créer un lien entre la phrase d’entrée en matière et votre problématique.

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2.

Le sujet
Étape essentielle trop souvent oubliée : le contexte n’est là que pour amener le sujet. Il ne s’agit pas
forcément de reprendre le sujet textuellement, mais de faire clairement apparaître soit la notion, soit la
proposition, soit la question proposées à la réflexion.
→ Lorsque le sujet est une citation, recopier cette citation. Si elle est trop longue, la fragmenter et n’en reprendre
que les extraits les plus significatifs.

3.

Explication et délimitation du sujet
Définir les termes : rapidement et de façon incidente lorsqu’ils sont connus, plus longuement si la définition
même pose problème.
Bien veiller à donner la définition juridique des notions invoquées par le sujet.
Exemple

Préciser la signification du sujet en apportant les éléments de connaissance nécessaires (juridiques,
historiques, éventuellement sociologiques) et délimiter son champ d'application en justifiant, si besoin est,
les choix qui ont été faits. Il faut souvent, en effet, préciser la délimitation chronologique du sujet, lorsque celui-ci
ne comporte aucune indication de date.
Exemple
La délimitation peut être aussi spatiale.
Exemple

Soyez patient
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La délimitation concerne aussi le fond du sujet. Si on a choisi de limiter l’extension d’une notion, par exemple, il
faut le justifier à ce moment de l’introduction.
Entraînezvous

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4.

Problématique ou ligne de démonstration
L’analyse du sujet a fait apparaître la ou les questions soulevées par le sujet, le ou les problèmes qu’il pose, c’est-à-dire son
intérêt et ses enjeux.
Cependant, à ce stade de l’introduction, il ne s’agit plus de questionner mais de répondre : formuler la problématique, c’est exposer ce
qu’on entend démontrer dans la dissertation. Même si on ne l’écrit pas, il faut supposer que l’on pourrait introduire la problématique par
la formule suivante : « On voudrait démontrer que… ». La problématique n’est par conséquent pas nécessairement formulée sous la
forme interrogative. Si tel est le cas, il convient de la faire suivre de la réponse apportée à la question ainsi posée, réponse dont le bienfondé sera démontré dans les développements de la copie. Ainsi, l’introduction ne vise en aucun cas à ménager le suspens : le
correcteur ne doit pas attendre la fin de la copie pour connaître la réponse donnée par l’étudiant à la question posée.

Exemple

A noter : Parfois la question que vous devez traiter est directement posée dans le sujet. Il convient alors de répondre
précisément à la question posée. En général, ce genre de sujet invite l’étudiant à prendre personnellement position en présentant
une argumentation juridique fondée sur les éléments présents dans le cours ou trouvés dans les manuels.
Exemple (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette, 2002) : Au lieu de donner comme sujet « Les projets de
réforme du droit des sociétés », l’enseignant peut préférer des formulations plus ciblées : « Faut-il réformer le droit des sociétés ? »

Exemple
5.

Annonce du plan
Le plan ne sera pas annoncé sous forme de questions qui laissent au développement le soin d’apporter les réponses, mais
sous la forme d’une proposition dont le plan fournit les éléments de preuve. Ainsi, les intitulés de chacune des parties doivent
exprimer des réponses claires et précises à la question posée par la problématique ou par le sujet lui-même.
Éviter, si possible, les formulations du type : « Dans une première partie, nous verrons ... et dans une deuxième partie, nous
analyserons ... ». Si le plan repose effectivement sur une hypothèse de démonstration, il pourra être annoncé par une phrase reprenant les
titres des parties principales du développement.

Exemple
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En résumé
En résumé, les points indispensables d’une introduction sont :

La définition des termes du sujet

La délimitation du champ du sujet
(notamment temporelle et spatiale)

La formulation de la
problématique

L’annonce de plan
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3. La rédaction de la copie
Après avoir élaboré au brouillon l’introduction, qui justifie votre approche du sujet, ainsi que le plan, qui permet de mettre en
relief votre compréhension et votre traitement du sujet, il faut passer à la rédaction entière de la copie. Le temps imparti à l’épreuve étant
limité, la rédaction des développements se fait directement sur votre copie d’examen. Le but des développements est de construire une
démonstration convaincante répondant à la problématique soulevée dans l’introduction et se fondant sur les connaissances de fond
acquises en cours, dans les manuels, etc.
a. Comment se présente une copie ?


Le devoir doit être entièrement rédigé
 Une dissertation est un devoir entièrement rédigé : éviter les abréviations et la présentation de certaines idées sous forme de
tirets.
 Il comporte, selon l’écriture et la copie, environ de huit à dix pages



Le plan du devoir est apparent
 La dissertation juridique est organisée suivant un plan apparent : les titres des parties et sous-parties doivent être notés dans le
devoir et il est préférable de les souligner.



Les développements s’enchaînent
Pourquoi ? Si la démonstration doit pouvoir être comprise en lisant les titres uniquement, en sens inverse, la dissertation doit pouvoir être
lue dans sa continuité, en faisant abstraction des titres, et ce même si l’usage est de faire apparaître le plan dans la copie.
Comment ? Cela suppose la rédaction de chapeaux, de transitions entre les parties mais également entre les sous-parties, et le
recours aux mots de liaison entre les paragraphes.



Présentation formelle de la copie
Pour une illustration, cliquez sur l’icône suivante:

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b. Comment rédiger les développements ?

Les développements servent à démontrer. Ne vous contentez pas d’exposer vos connaissances de manière descriptive.



La démonstration sera d’autant plus percutante que vous utiliserez régulièrement des mots de liaison (« or », « par
conséquent », « il en résulte que… », « toutefois », etc.)



Lire régulièrement des articles juridiques, notamment ceux qui sont intégrés dans les fiches de TD, vous aidera à acquérir le style
approprié pour la rédaction de la dissertation.



S’il est capital de ne pas laisser de côté ce qui fait partie du sujet, il est tout aussi important de ne pas traiter ce qui est en dehors.
Même si vous estimez que votre copie est trop courte, abstenez-vous de compléter vos paragraphes en ajoutant, de façon
délibérée, des développements étrangers à la question.



Ayez le souci majeur de la clarté : choisissez les termes juridiques exacts (le langage juridique est un langage précis) et éviter
les phrases longues et alambiquées.
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c. Comment rédiger les chapeaux ?
- Qu’est ce qu’un chapeau ? Un « chapeau » est un court paragraphe de présentation
- Où doit-on le faire apparaître ? Il figure au début de chaque grande partie (I et II)
- A quoi sert-il ? Il permet d’annoncer les étapes de la démonstration qui suit.


Comment rédiger un bon chapeau ?



Un bon chapeau annonce formellement les sous-parties. Le chapeau annonce explicitement les sous-parties en signalant le
A et le B entre parenthèse à la suite de la présentation de chacune d’entre elles.
Exemple
Cliquez ici

La dernière phrase du chapeau doit jouer un rôle d’annonce des sous parties. Elle peut par exemple être
formulée de la manière suivante : « […] Ainsi, alors que le préfet est en charge du contrôle de légalité des actes
des collectivités territoriales (A), il représente aussi une institution d’appui pour ces entités locales (B). »
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Un bon chapeau ne se contente pas de reprendre les intitulés des sous-parties

Sommaire

Si le chapeau se contente de reprendre dans une phrase les intitulés des deux sous-parties (A et B), il n’est pas d’un grand
intérêt et n’a un rôle que formel.
Vous ne pouvez pas vous contenter de rédiger votre chapeau en une seule phrase de ce type : « Après avoir vu
l’exécutif comme autorité prépondérante dans l’initiative de la loi (A), nous verrons son rôle influent dans
l’adoption des lois (B). »


Exemple

Un bon chapeau doit mettre en perspective la démonstration
Un chapeau doit mettre en perspective la démonstration, c’est-à-dire justifier le choix des étapes de l’argumentation qui
a été fait dans la partie.
Pour y parvenir, il serait pertinent que la (ou les) première(s) phrase(s) du chapeau permettent la présentation du
contexte dans lequel s’inscrivent et s’enchaînent les deux sous-parties.
Le Parlement est érigé par la Constitution comme l’organe en charge de la fonction législative par excellence. Cependant,
dans le régime parlementaire français, l’organe exécutif dispose lui aussi de nombreux pouvoirs venant interférer dans le
processus législatif. Ainsi, l’exécutif joue un rôle prépondérant dans l’initiative des lois (A) et il représente une autorité
influente dans l’adoption des lois (B).



Exemple

Un bon chapeau ne doit pas commencer à développer une argumentation
Le chapeau ne doit pas être trop long : il ne doit pas contenir plus de deux ou trois phrases. L’argumentation est
strictement réservée aux développements.



Comment savoir si mon chapeau est bien rédigé ?
Si,
la rédaction
de mon
chapeau,
n’arrivedepas
à formuler
phrase de
présentation
contexte venant
Si lors
mondechapeau
est bien
rédigé,
il mejepermet
vérifier
que la
la première
démonstration
est
logique etducohérente.
justifier la logique de l’enchaînement de mes deux sous-parties, cela signifie sans doute que l’articulation de mes deux
sous-parties est artificielle. De ce fait, les développements risquent ensuite d’être décousus.
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Exemple

d. Comment rédiger les transitions ?

Sommaire

Qu’est ce qu’une transition ? La transition correspond aux quelques lignes qui permettent de formuler de manière synthétique
le point de la démonstration auquel on est parvenu et d’annoncer la deuxième partie comme une suite logique de la première.
Où doit-on la faire apparaître ? Elle figure entre les deux grandes parties (I et II). Une petite transition permet aussi d’enchaîner
les développements entre les sous-parties (A et B).
A quoi sert-elle ? La transition assure l’enchaînement des développements. Grâce à elle, on vérifie la cohérence et l’organisation
logique de son plan.


Comment savoir si ma transition est bien rédigée ?



Une transition doit être propre au devoir que vous êtes en train de rédiger.

Exemple : Vous ne pouvez pas vous contenter pour la transition de dire : « Après avoir vu la première partie,
nous allons voir la seconde. »


Exemple

La rédaction de votre transition doit faire preuve de précision.

Exemple : vous ne pouvez pas vous contenter d’écrire : « Comme on vient de le présenter, le président de la
République est un personnage important, mais son pouvoir est tempéré. »
Afin de rédiger une bonne transition, il va falloir préciser, en fonction de ce que vous aurez argumenté dans
vos développements, pourquoi le président de la République est un personnage important (pouvoirs propres du
président de la République, régime semi-présidentiel…) et pourquoi vous annoncez que son pouvoir est tempéré
(régime parlementaire, dyarchie à la tête de l’exécutif…).


Exemple

Afin de démontrer la logique de vos développements, votre transition doit toujours souligner l’intérêt de ce que l’on vient de
démontrer relativement à la problématique soulevée ET présenter la pertinence de la deuxième partie, suite logique
permettant de mener la démonstration à son terme.

Exemple : une introduction n’opérant pas ce lien entre les deux parties n’est pas opérante. Vous ne pouvez pas
vous contenter d’un résumé de la première partie en fonction de ce que vous venez d’écrire et simplement annoncer
ensuite : « Passons maintenant à la deuxième partie. »
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Exemple
Entraînezvous

Sommaire

e. Faut-il faire une conclusion ?


Généralement, on considère que la conclusion est inutile dans la dissertation juridique, la démonstration
ayant été conduite à son terme à la fin de la deuxième partie.





Ne pas faire de conclusion si :
Votre but n’est que de résumer ce qui a déjà été dit
Vous n’apportez pas d’idée nouvelle



Vous pouvez faire une conclusion si :
Elle apporte une idée nouvelle qui constitue un point d’aboutissement de la démonstration.

Ne cherchez donc pas à faire une conclusion si vous n’avez rien à ajouter à votre démonstration.

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f. Comment organiser la présentation de son texte ?
Sommaire
1.

Comment bien disposer son texte ?



Organiser ses développements en paragraphes



Qu’est ce qu’un paragraphe ?
Le paragraphe (§) correspond à une unité de sens (une idée et son développement). Il ne faut commencer un nouveau paragraphe que lorsque vous
changez d’idée.



Comment se matérialise un paragraphe ?
Il se matérialise par un alinéa (retour à la ligne + retrait).



Pourquoi organiser les développements en paragraphes ?
- Pour celui qui écrit, faire des paragraphes, c’est structurer sa pensée.
- Pour le lecteur, le paragraphe est un repère visuel qui aide à comprendre la structure du raisonnement.



Comment construire un paragraphe ?
En règle générale, chaque paragraphe s’organise en trois phases : la présentation de l’argument, son explication et son illustration par un
exemple.



Les erreurs à éviter :
- Le texte compact et indigeste
- Le texte morcelé



Combien de paragraphes doit contenir ma copie ?
- L’introduction : en fonction de sa longueur, pourra comporter de 2 à 4 paragraphes soit au minimum un paragraphe pour l’entrée en matière et le
sujet, un autre pour l’explication du sujet, la problématique et l’annonce de plan, la longueur des développements pouvant amener à les subdiviser
- Le développement : il faudra au minimum un paragraphe par subdivision inférieure du plan (points 1 et 2 des sous-parties A et B) et généralement
plus (2 ou 3) en fonction de la longueur des développements.

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Sommaire



Bien utiliser les sauts de ligne



Quand dois-je sauter une ligne
- Les sauts de ligne doivent servir uniquement à distinguer les différentes parties de la dissertation.
- Ils ne doivent pas servir à distinguer les paragraphes.
Exemple : l’introduction ne doit pas être « hachée » par un saut de ligne à la fin de chaque phrase.



Penser à aligner son texte



Pourquoi aligner son texte ?
- L’alignement du texte améliore la lisibilité de votre copie.
- Il facilite aussi l’identification de vos différents paragraphes par le lecteur, grâce à la visibilité des alinéas.
- Trop d’étudiants présentent le texte comme une masse informe et ne remplissent pas les lignes, répugnant notamment à
couper les mots.



Comment procéder à cet alignement ?
- Pour un devoir rédigé grâce au support informatique, pensez à justifier votre texte.
- Pour un devoir rédigé à la main, il faut veiller à aligner le texte à droite et à gauche, ce qui suppose de commencer à écrire
contre la marge (sauf la première ligne qui débute par un retrait) et de remplir la ligne entièrement.

2.

Comment améliorer la lisibilité de sa copie ?
Le but est ici de permettre une lecture fluide et aisée de la copie.



Soignez votre écriture
- Gardez toujours à l’esprit qu’une écriture illisible nuit à votre démonstration.
- Si le lecteur passe son temps à essayer de « décrypter » votre écriture, son intérêt pour vos idées sera proportionnellement
décroissant aux efforts fournis pour vous lire.

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La ponctuation est essentielle
 La ponctuation rend visible la construction des phrases, elle indique donc au lecteur où arrêter son regard
et détermine donc les tranches de texte à lire d’une traite.

Sommaire



L’oubli d’un point équivaut à l’oubli d’une limite et le lecteur, lorsqu’il aura compris qu’il est allé trop loin dans sa lecture,
sera obligé de revenir en arrière pour rectifier lui-même la bonne ponctuation.




L’orthographe joue un rôle prépondérant dans l’appréciation de votre copie
Pourquoi ? L’orthographe fait partie des repères visuels sur lesquels s’appuie le lecteur pour lire vite et sans
hésitation. Même si cela se passe très vite, la multiplication des obstacles finit par indisposer le lecteur.



L’écriture « texto » ainsi que les abréviations sont formellement prohibées de tout devoir écrit.



Les accents ne doivent pas être considérés comme des éléments facultatifs.
Exemple : Le president de la republique à des pouvoirs propre que l’art. 18 de la constit. rappel ainsi il dispose par ex
des pouvoirs de méssage de dissolut°.
Vous avez eu du mal à lire cette phrase ? Votre correcteur aussi et il doit consciencieusement décrypter environ quatre
pages ainsi rédigées…multipliées par x nombre de copies…



Soignez la coupe des mots
La coupe des mots se fait entre 2 syllabes (entre les 2 consonnes en cas de consonnes doubles) et se marque par un
tiret en fin de ligne (et non au début).
Exemples de coupes possibles : or/tho/gra/phe
at/ten/tion
exa/men





En cas d'apostrophe, pas de coupe après l'apostrophe : la syllabe doit être complète.
Exemple : l'a/pos/tro/phe



Les majuscules ne doivent faire l’objet d’aucune négligence
Les majuscules sont également des points de repère qui contribuent à faciliter la lecture. La négligence dans leur
emploi est donc une cause d'hésitation pour le lecteur.



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MAJUSCULE

PAS DE MAJUSCULE

- aux noms de pays, de continents: la France , l'Europe
et de peuple : les Français, les Européens

- aux adjectifs : le peuple français, l'unité européenne
ni aux noms de langue : parler le français

- un cas particulier : le Premier ministre

- aux noms de fonction : le député, l’empereur, le roi, le
préfet, le président de la République, le président du
Conseil, le ministre

- à État quand il désigne un pays, une nation, son
gouvernement, son administration : un conseiller d’État,
un coup d’État, l’État d’Israël

- minuscule dans les autres sens : état civil, état de
siège

- pour les noms des organismes et institutions d’État à
caractère unique qui sont de véritables noms propres :
l’Assemblée nationale, la Chambre des lords, le Congrès
(des États-Unis), le Conseil constitutionnel, le Conseil
d’État, le Conseil des ministres, la Cour de cassation, le
Gouvernement (français), le Parlement (ou les
Chambres), le Sénat, le Trésor, le Tribunal des conflits
Le premier mot nécessaire à l’identification portera une
majuscule, ainsi que l’adjectif qui précède

- pour les noms d’organismes d’État qui sont un
certain nombre du même type : la commission des
finances, le conseil général, la cour d’appel de Poitiers, la
direction du budget, la mairie du Havre, le tribunal
correctionnel

- pour le nom d’un régime politique lorsqu’il désigne un
pays ou une époque : l’Ancien Régime, la Deuxième
République, l’Empire, la République française, le
Troisième Reich
S’il est accompagné d’un adjectif, majuscule à l’adjectif s’il
précède le nom
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Sommaire



Veillez au style de votre copie

 Veillez à la précision du vocabulaire, en particulier du vocabulaire juridique.
 Utilisez des mots de liaison.

- Pour mettre en évidence à la fois la progression de la démonstration et son organisation.
Exemples : tout d’abord, ensuite, enfin ; d’une part, d’autre part ; en outre, par ailleurs…
- Et la logique de l’argumentation.
Exemples : car, en effet, donc, par conséquent, c’est pourquoi, or…
 Vous ne devez pas utiliser la première personne dans une dissertation : celle-ci se présente

comme une démonstration et non comme l’expression d’une opinion.
 Veillez à user du style de la langue écrite.

Les tournures familières, les abréviations, les phrases incomplètes, et de manière générale, tout ce
qui pourrait marquer une certaine désinvolture à l’égard du lecteur.


Relisez la copie avant de la rendre

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Sommaire

g. Comment gérer son temps ?


Combien de temps m’est-il imparti pour rédiger ma dissertation en conditions d’examen ?
En général, une dissertation doit être conçue et rédigée dans un délai de 3 heures.
Ce délai peut sembler court, c’est pourquoi il importe d’utiliser au mieux ces 180 minutes et de vous entraîner
progressivement à cette limitation de temps lors de la rédaction de vos devoirs maison.



Combien de temps dois-je consacrer approximativement à chaque étape ?

I – La préparation de la dissertation : 1 heure
1. Les étapes de réflexion : 30 minutes
Les étapes de réflexion sur le sujet et de recherche de la problématique sont essentielles : il faut leur consacrer au
moins une trentaine de minutes avant de commencer à élaborer le plan.
1re étape : réflexion sur le sujet
- Repérer la forme du sujet, analyser les termes, noter toutes les idées et connaissances concernant le sujet,
cerner et délimiter le sujet.

2e étape : recherche et formulation de la problématique
- Faire apparaître un fil conducteur, qui correspond au problème soulevé par le sujet, et formuler ce qui fera l’objet
de la démonstration.

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2. L’élaboration du plan : 30 minutes

3e étape : construction du plan détaillé

Sommaire

- Regrouper les données par thèmes, éliminer ce qui ne peut s’insérer dans la démonstration, définir 2 (ou 3) idées
directrices qui sont les étapes de la démonstration (I, II), décomposer chacune en arguments qui constitueront les
sous-parties, prévoir les exemples à l’appui.
- Vérification de la correspondance des intitulés et du contenu : cohérence en regard du plan annoncé, titres qui se
font écho.

Cette phase de conception est déterminante de la rédaction, qui sera d’autant plus aisée que sa préparation aura
été soignée et ordonnée et le plan élaboré avec précision.
II – La rédaction : 2 heures
1re étape : rédaction de l’introduction : 30 minutes environ
- L’introduction doit être rédigée au brouillon, puis recopiée après une relecture attentive.
2e étape : rédaction du développement, des chapeaux, des transitions : 1 heure 20 environ
- Les développements ne peuvent faire l’objet d’un brouillon faute de temps : c’est votre plan détaillé qui vous
guidera dans cette étape de rédaction.
3e étape : relecture : 5-10 minutes
Elle peut être organisée en deux temps :
- une relecture après la rédaction de chaque développement
- puis une relecture finale afin de faire disparaître fautes d’orthographe, d’accords, de syntaxe mais aussi pour
appréhender globalement le contenu de votre copie.

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Sommaire

IV. A faire / à ne pas faire
A FAIRE


- faire preuve de qualités formelles qui
permettent une lecture fluide et facile de la
copie.



- disserter, c’est démontrer : la dissertation
doit proposer une argumentation dynamique,
une progression. Cela suppose un plan orienté
vers un objectif de démonstration, et non
uniquement un mode de « rangement » des
connaissances.



- démontrer, ce n’est pas seulement affirmer,
c’est aussi expliquer ses arguments et les
justifier en apportant des faits et des
exemples précis. On appréciera donc des sousparties
qui
soient
de
véritables
développements, avec explication, illustration
et justification des propositions et arguments
avancés.

A NE PAS FAIRE


- réciter au lieu de disserter : la dissertation,
même si elle suppose acquises les
connaissances apportées par le cours, n’est pas
pour autant un simple exercice de restitution
de ces connaissances. Vérifier que les différents
développements sont bien nécessaires à la
démonstration et orientés par elle.



- les développements hors-sujet (faire un
lien avec les passages hors-sujet des copies
corrigées).



- utiliser uniquement la théorie et non la
pratique des institutions.



- les développements « secs
n’apportent rien de plus que le plan.

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»

qui

Sommaire

Bonnes et mauvaises copies
Remarques générales

- Le sujet « Le Président de la République et le Peuple sous la Ve République » était le sujet d’examen de la
session de juin 2002 en régime normal (groupe A, enseignant : M. le Doyen BERNARD).
- Cet examen se déroule en trois heures, sans document.
- Les copies ont été retranscrites telles quelles, à l’exception des fautes d’orthographe qui ont été corrigées.
- Les annotations de ces copies vous permettront de mieux comprendre les qualités attendues d’une dissertation et
les défauts à éviter.
- Un corrigé entièrement rédigé de ce sujet est disponible dans l’ouvrage : Les Annuels de droit constitutionnel Dalloz, 2001, p. 135 et suivantes.
Exercice
- Pour que la lecture de ces copies vous soit utile, essayez de travailler au brouillon sur ce sujet, en suivant les
conseils indiqués. Comparez seulement ensuite votre travail avec les copies et les remarques qui les
accompagnent.
Consultez les copies suivantes:

Copie 17/20

Copie 12/20

FIN

Copie 8/20

Copie 6/20

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Sommaire

« Le président de la République et le peuple sous la Cinquième République »
Cours

Dates / Evènements

Personnages

Définition juridique des
termes du sujet et de
leur(s) contraire(s)
éventuellement :

Se remémorer le plan du
cours et le faire « défiler » en
identifiant les passages du cours
qui portent sur le sujet :
-l’élection du Président,
-le référendum,
-la dissolution,
-la cohabitation.

-1962

: révision de la Constitution
instaurant l’élection du Président
de la République au suffrage
universel direct
-- 1962 et 1969 : Référendums
sur la base de l’article 11 au lieu
de l’article 89 de la Constitution
-- Elections présidentielles de
2002…

-Mitterrand : dissolutions en
1981, en 1988
- Le Président Chirac :
dissolution en 1997, référendum
en 2000

Le Président de la République
Le peuple
Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
Le Président de la République et
le peuple

Jurisprudence

Eléments historiques

Droit comparé

Exemples

Néant

Le Chef de l’Etat et le peuple
avant la cinquième République

Les relations entre le Chef de
l’Etat et le peuple dans les
systèmes juridiques étrangers
(Etats-Unis…) : les comparer à la
France

Dans ce cas, cette rubrique se
confond avec la rubrique « dates
et évènements »

Exclure les idées hors-sujet
Parmi les idées, celle qui porte sur la cohabitation entre-t-elle vraiment dans le champ du sujet : en quoi la cohabitation intéresse-t-elle les
relations Président/peuple ? Attention : évoquer la cohabitation est intéressant seulement si on fait le lien avec le sujet.

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Exemple
suivant

Sommaire

« La protection du consentement dans le mariage et le divorce »
Cours
Se remémorer le plan du cours
et le faire « défiler » en identifiant
les passages du cours qui
portent sur le sujet :
- La protection du consentement
dans la formation du mariage, ce
qui ne pose guère de difficultés
en raison de l’aspect contractuel
du mariage qui n’est pas
contesté.
- En revanche, il faut « piocher »
les passages relatifs au
consentement dans la procédure
de divorce.

Définition juridique des
termes du sujet et de
leurs contraires
éventuellement
Consentement
Mariage
Divorce

Jurisprudence
- Rappel du célèbre arrêt
« Berthon » des chambres
réunies de 1862 à propos de
l’erreur.
- civ. 2ème, 6 mai 1987 : une
convention homologuée ne peut
être annulée pour vice du
consentement.

Eléments historiques/
Dates
- Loi du 26 mai 2004 réformant
le divorce : protège t-elle autant
le consentement par rapport au
droit antérieur ?
- Loi du 4 avril 2006 qui introduit
de nouvelles dispositions tendant
au renforcement de la protection.

Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
dans le mariage et le divorce

Exemples

Exclure les idées hors-sujet :

Citer de la jurisprudence à titre
d’exemples.

Récitez son cours sur les toutes les conditions de formation du mariage, ou sur les cas de divorce est
inutile. L’intérêt du sujet est de rechercher les règles protectrices du consentement dans le mariage et
dans sa dissolution, et de les comparer.

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Sommaire

Exemple : « Les pouvoirs du président de la République »



Connaissances nécessaires : Les pouvoirs reconnus par la Constitution au président.



Mobilisation des connaissances : Ne pas se contenter d’énumérer les articles de la Constitution qui déterminent
les pouvoirs du président. Il faut analyser et réfléchir aux problèmes qu’ils posent, notamment dans leur mise en
œuvre.



Lien avec le cours : Le cours, en évoquant ces pouvoirs, aura proposé, par exemple, des éléments de réflexion
sur la conception de l’institution présidentielle ou sur la façon dont ces pouvoirs ont été utilisés, au cours de
l’histoire de la Ve République.



Approfondissement : Chercher dans une autre partie du cours dans les fiches de TD et dans les ouvrages de
références des éléments pour réfléchir sur la pratique institutionnelle en période de cohabitation…

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Sommaire

Exemples :


- « Le rôle du Parlement sous les Troisième et Quatrième Républiques » :
sur ce sujet, je veux démontrer que le Parlement a une place essentielle pendant ces deux régimes ; qu’il est
l’organe le plus puissant.



- « Le rôle de l’organe exécutif sous la Troisième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer que l’organe exécutif est faible, qu’il a des difficultés à remplir sa fonction.



- « Le Président de la République et le peuple sous la Cinquième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer qu’il existe un lien direct entre le Président et le peuple, que leurs relations sont très
importantes, qu’elles sont très étroites.



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » :
sur ce sujet, je veux établir une comparaison entre la formation et la dissolution du lien matrimonial sous l’angle de
la protection du consentement. Il sera, toutefois, difficile de trouver des points communs entre mariage et divorce
dans leur façon de prendre en considération le consentement ; il faudra donc se rattacher à des notions juridiques
classiques.

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Exemples :



- Le rôle du Parlement est essentiel sous les Troisième et Quatrième Républiques, tant du point de vue de
l’élaboration de la Loi (I) que du contrôle du gouvernement (II).



- Le Président et le peuple entretiennent des relations étroites sous la Cinquième République non seulement grâce
à l’élection au suffrage universel direct (I), mais aussi grâce aux occasions où le Président de la République donne
la parole au peuple (II).



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : cette protection passe, dans les deux
domaines, par la présentation des moyens juridiques de protection (I), puis par celle des sanctions de la violation
du consentement (II).

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Sommaire



Exemple 1 :
« Ainsi un sujet consacré aux “Responsabilités du président de la République sous la Ve République“ rend sans
doute utile une explication de ce que sont la responsabilité en droit et les différentes formes de celle-ci (politique,
civile et pénale). Le sujet consacré au “Rôle du juge de la loi du Conseil constitutionnel“ nécessite une première
approche de la notion de « juge » ou de juridiction. De même, il faut s’interroger sur le sens du mot loi et ses
différentes acceptions (loi constitutionnelle, loi organique, loi référendaire, diversité des lois ordinaires…) ».
[Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques 2002, sous la direction de Michel Verpeaux,
Dalloz, p. 131]



Exemple 2 :
Un sujet consacré au consentement dans le mariage et le divorce nécessite une explication de la notion
contractuelle de consentement, sa définition, la notion de vices du consentement, les différents vices, enfin une
définition sommaire (en quelques mots précis) des notions juridiques de mariage et de divorce.

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Exemple 1 :
un sujet sur « Le président de la République » demandera de rappeler (et donc d’étudier) tous les régimes qui
ont consacré un président, et englobera l’actualité la plus récente. Parfois, c’est tout simplement le programme
traité en cours qui permettra de fixer les limites chronologiques du sujet.



Exemple 2 :

Le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » s’entend du droit positif, mais il
faut, dans l’introduction rappeler l’historique des deux institutions afin de les replacer dans leur contexte afin de
mieux apprécier le droit actuel ; il faut également, au coup par coup, évoquer les réformes récentes (la loi du 26
mai 2004 réformant le divorce prend davantage en compte le consentement et la loi du 4 avril 2006 étend la
protection du consentement lors de la formation du mariage).

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Exemple :
Si le sujet est « Le régime parlementaire dans le monde contemporain » , il faudra préciser les pays concernés
par la réflexion.
Dans ce cas également, le cours permettra de limiter les cas envisagés. Un sujet sur « Le Parlement dans les
régimes politiques occidentaux » renverra aux Etats-Unis et à l’Europe.

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Exemple 1 :
Si on considère que le sujet sur « Les pouvoirs du président de la République » permet de poser le problème
plus général de la Constitution de 1958 comme un texte de compromis entre les conceptions des tenants d’un
régime parlementaire classique et celles du général de Gaulle, on pourra proposer l’hypothèse de démonstration
suivante :
« Le président de la République est ainsi doté de pouvoirs conséquents par la Constitution et surtout d’une
fonction prééminente due à sa nouvelle qualité reconnue d’arbitre (art. 5). Toutefois, les divers présidents ne se
satisferont pas de ces pouvoirs constitutionnels et s’efforceront de les étendre par la pratique ».



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », il faut
délimiter le sujet en indiquant que si le mariage est toujours à prendre en considération, tous les cas de divorce ne
sont pas concernés. Seuls les divorces dit par consentement mutuel et par acceptation du principe de la rupture du
mariage impliquent directement ou indirectement le consentement des époux.
Quant au consentement, il s’agit toujours de la même notion, sociologiquement, il s’agit de donner son libre accord
à une situation de droit, à une forme particulière de contrat, alors que juridiquement, son appréhension est variable.
Le mariage est influencé par le contrat, même s’il participe d’une institution fondamentale du droit ; et le divorce,
longtemps banni du droit français, reste, en grande partie étranger à la notion de contrat. Les efforts du législateur
de 1975 et de 2004 pour l’adapter à l’évolution de la société, ne sont pas aller jusqu’à le contractualiser. Seuls les
divorces par acceptation et plus particulièrement sur demande conjointe ménage une place non négligeable au
consentement des époux.

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Sommaire



Exemple 1 :
Pour le sujet « Les pouvoirs du président de la République », la première partie montrera donc que les pouvoirs
constitutionnellement reconnus au chef de l’État depuis 1958 ne sont pas en rupture avec la conception du régime
parlementaire, même s’il dispose de pouvoirs nouveaux, tandis que la seconde partie montrera qu’il s’est produit,
dans la pratique, une extension des prérogatives présidentielles.
→ La ligne de démonstration exposée plus haut (problématique) sera suivie de cette annonce de plan : « Envisager
les pouvoirs du président sous la Ve République doit conduire à envisager successivement les pouvoirs issus du
texte constitutionnel (I) et les pouvoirs provenant de la pratique institutionnelle (II) ».
→ [Pour le développement de ce plan, voir Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques
2002, sous la direction de Michel Verpeaux, Dalloz, p. 152 et suivantes.]



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », on peut dire
que si le consentement existe dans le mariage comme dans le divorce, il présente des formes et des caractères
juridiques très différents ; pourtant, dans les deux cas, le loi s’est donnée les moyens de la protéger et les
sanctions adaptées pour veiller au respect de ce dernier.

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Sommaire



Exemples de formules d’annonce (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette,
2002) :
- « Alors que sa fonction politique est en déclin (I), sa fonction administrative ne cesse de s’élargir (II). »
- « Alors que dans leur domaine les deux notions se ressemblent (I), en revanche elles s’opposent nettement dans
leur mise en œuvre (II). »
- Pour « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : « afin de prendre l’exacte mesure de la
protection du consentement dans le divorce et le mariage, il convient, dans un premier temps, de comparer les
moyens juridiques mis en œuvre pour cette protection (I) avant de comparer les sanctions intervenant en cas de
violation du consentement (II) ».

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Sommaire

III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)
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Slide 39

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SOMMAIRE
I Pour quoi faire ?

a)

II Phase de préparation / brouillon

b)
c)

1.

Lecture du sujet

2.

Travail au brouillon

III Phase de rédaction

e)

1.

Présentation formelle

2.

Rédaction au brouillon

a)

Formulation des titres

b)

Rédiger une introduction

3.

La rédaction de la copie
Comment se présente une copie?
Comment rédiger les
développements?

a)
b)

d)

Comment rédiger les chapeaux?
Comment rédiger les transitions?
Faut-il faire une conclusion?
Comment organiser la
présentation de son texte?
Comment gérer son temps?

IV A faire/ A ne pas faire
V Copies
VI Exercices

VI QCM
VII Bibliographie

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Sommaire

I. Pour quoi faire?
1. A quoi sert une dissertation ?
La dissertation, est un exercice de démonstration à partir des connaissances du cours. Elle permet de vérifier :
 1° que vous avez assimilé ces connaissances (entendez que vous les avez à la fois mémorisées et comprises) ;
 2° que vous êtes capables de les mobiliser dans l’optique d’un sujet donné (qui ne se borne pas à une simple
restitution ou récitation du cours) : c’est très exactement ce qu’on appelle maîtriser (ou dominer) des
connaissances.
Il ne s’agit pas pour autant de produire une pensée originale. La réflexion est elle-même guidée ou orientée par le
cours : le plus souvent, les problèmes posés par le sujet et les éléments de réponse ont déjà été exposés dans le
cours ou dans les manuels de référence.

Le sujet peut conduire :
 à mettre en relation des éléments qui ont été présentés par l’enseignant dans des parties différentes.
 à approfondir une question abordée dans le cours en faisant des lectures supplémentaires (dans le cas d’un
devoir à la maison) ou en mobilisant les textes fournis par les documents de travaux dirigés.
Exemple

2. La spécificité de la dissertation juridique
Comme dans toutes les autres disciplines, la dissertation est un discours démonstratif.
Ainsi, la dissertation juridique se divise en deux parties, exceptionnellement en trois lorsque le plan binaire s’avère
artificiel.
L’introduction est un élément fondamental, on connaît déjà ici la position du rédacteur par rapport au sujet.
La conclusion n’est, en général, pas nécessaire.
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Sommaire

II. Phase de préparation / brouillon
Conseils liminaires :


Pour que l’entraînement à la dissertation vous soit pleinement profitable, n’oubliez pas que vous
ne devez traiter le sujet de dissertation qu’après avoir pris le temps de lire et de comprendre le
cours ainsi que de travailler sérieusement la fiche de TD. En effet, de nombreux éléments de
réponse au sujet ont été évoqués en cours ou sont mentionnés dans la fiche de TD.



Afin de bien cerner le sujet et éviter les hors-sujets, le temps de réflexion au brouillon doit être
relativement long. Ne cherchez pas à rédiger rapidement la copie : prenez le temps d’analyser
le sujet en profondeur.

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1. Lecture du sujet

Sommaire

La lecture attentive et la compréhension du sujet sont un préalable nécessaire.
Le sujet ne prend pas toujours la forme d’une question. Voici les principales formes qu’il peut prendre :
a. Un intitulé


Une notion ou une institution :
La jurisprudence, La séparation des pouvoirs, Le contrôle de constitutionnalité, Le président de la République, La
filiation naturelle.
 Un groupe nominal :
L’application de la loi dans le temps, Le rôle du Sénat sous la Ve République, Le rôle du Parlement dans un régime
parlementaire et dans un régime présidentiel.
Ne pas réciter son cours, il faut trouver le problème de droit « caché » derrière la notion, les problématiques
sont souvent présentes dans le cours ou dans les fiches de T.D.
Exemple 1 : « La jurisprudence » : Renvoi à une question abordée dans le cours d’Introduction au droit : la
jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Exemple 2 : « Le rôle du Sénat sous la Ve République »: Renvoi à une réflexion plus générale sur le bicaméralisme
et à une interrogation sur l’utilité du Sénat.

Exemples
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Une notion et une comparaison :
Le bicamérisme en France et en Grande Bretagne,
La protection du consentement dans le mariage et le divorce.
 Deux notions :
Suzeraineté et souveraineté en France (XIIe-XVIe siècles), L’équité et le droit, Le président de la République et le
Premier ministre, La pension alimentaire et la prestation compensatoire.
Ne pas dissocier les deux éléments de la comparaison en les isolant chacun dans une partie ou dans une
sous-partie.
Exemple : « Le mariage et le PACS » : ce sujet implique une comparaison des deux « institutions ». Il ne faut pas parler
du mariage dans une première partie et du PACS dans une seconde.
Dans tous les cas, la première question à poser sera : pourquoi ce sujet ? Car il y a toujours à redécouvrir des
présupposés, des implicites ou un débat déjà existant sur le sujet.
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Exemple
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b. Une question
La question oriente la réflexion. Toutefois, ne pas négliger la phase de réflexion préalable : rechercher
les controverses sous-jacentes, les débats qui ont fait naître cette question.
Reformuler la question pour la problématique afin d’en faire ressortir les enjeux.
Exemples :
La jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Faut-il réformer le Conseil constitutionnel ?
Les pouvoirs du Président américain sont-ils illimités ?
Peut-on dire qu’en France, sous la Ve République, « le Gouvernement détermine et conduit les affaires de la nation » ?
La Ve République est-elle un régime parlementaire ?

Exemples
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c. Une citation
Expliquer d’abord la citation, puis retrouver les débats ou les questionnements pour lesquels la citation constitue
une réponse possible.
Autrement dit, lorsque le sujet est formulé sous la forme d’une citation, il vous appartient de reformuler le sujet
afin de déterminer quel est le sujet sur lequel on souhaite vous faire réfléchir.

Exemples : En prenant comme exemple le régime de la Ve République, commentez cette affirmation du général de
Gaulle en 1964 : « Une Constitution, c’est un esprit, des institutions, une pratique ».
« Le Gouvernement, pour son existence, dépend du Parlement », déclarait en 1994 M. Balladur, alors Premier
ministre. Que pensez-vous de cette affirmation ?

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Exemples
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2. Travail au brouillon






Prenez le temps de noter l’ensemble de vos idées au brouillon, sans chercher à tout prix à trouver un plan
immédiatement. Bâcler cette étape vous expose à des risques d’oubli de certains éléments importants et augmente
les risques de hors-sujet.
Rassemblez vos connaissances en lien avec le sujet :
Utiliser votre cours, les documents de la fiche de TD ainsi que les manuels ou éventuellement des articles de
doctrine ( à partir de la Licence 3).
Pendant l’épreuve, vous devez faire travailler votre mémoire pour mobiliser vos connaissances. Connaître le plan
de votre cours par cœur peut alors vous être très utile afin de repérer tous les développements consacrés à la
question que vous devez traiter. Bien évidemment , le sujet n’aura pas nécessairement été exposé sous la forme
dans laquelle il vous est proposé. Il vous faudra alors souvent puiser les éléments nécessaires dans les différents
chapitres du cours.
Exemple




A partir de tous ces éléments, envisager un fil directeur, une démonstration générale à mener sur le sujet.
A partir des termes du sujet se demander : qu’est-ce que je veux démontrer ?
Exemple



Trouver des arguments pour démontrer l’idée générale. Pour cela, faire des regroupements entre les idées
notées au brouillon et qui semblent aller ensemble. Faire en sorte d’arriver à deux grands ensembles, liés
par une articulation logique, qui correspondent à deux idées principales, c’est-à-dire deux arguments
principaux qui démontrent l’idée générale. Ces deux idées feront l’objet des deux grandes parties de la
dissertation.
Exemple
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Sommaire

La question du plan est primordiale et cette étape doit largement retenir votre attention car arrêter un plan,
c’est fixer l’ordre qui sera suivi pour exposer le sujet étudié. Connaître précisément les étapes de la
démonstration avant de commencer la rédaction est la condition de la clarté de vos propos.
Il est nécessaire de réfléchir longuement au plan à adopter même si le sujet a été traité dans le cours. Ne
craignez jamais de choisir un plan différent de celui éventuellement retenu dans le cours ou dans les manuels
que vous avez consultés : le correcteur appréciera votre originalité dans le plan.
Le souci d’originalité ne doit cependant pas vous conduire à adopter un plan incohérent.
POURQUOI UN PLAN EN DEUX PARTIES ?
Un usage qui traduit une méthode de pensée juridique

Le système juridique français est construit autour de distinctions binaires : dans les notions (fait/droit ; droit
objectif/droits subjectifs, droit réel/droit personnel ; biens incorporels/biens corporels, créancier/débiteur, solidarité active/solidarité
passive…) ; dans leur présentation (principe/exceptions, ressemblances/différences, contrat/institution, formation du
contrat/exécution du contrat, recevabilité/fond, notion/régime, statut/fonction…) en fonction du critère de distinction choisi. Le
raisonnement doit donc respecter la logique interne du système.
Clarté et efficacité

- Clarté et efficacité du plan en deux parties expliquent qu’il s’est imposé également dans les Instituts d’études
politiques pour des matières autres que juridiques et même pour les dissertations de culture générale des concours administratifs.
- Réponse synthétique et efficace au problème posé.
- Davantage tourné vers la finalité pratique qui est celle des disciplines juridiques (même si cette finalité peut
sembler lointaine dans le cas de la dissertation, elle reste à l’horizon des questions juridiques).
Ce n’est pas un principe absolu, ni une exigence purement scolaire mais un exercice de discipline intellectuelle qui
stimule la réflexion. Le plan en trois parties reste toujours possible mais est plus difficile à réussir.

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III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)

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2. La rédaction au brouillon
a. La formulation des titres
Le travail au brouillon a permis de regrouper les idées en deux parties et deux sous-parties. Il reste à présent à transformer ces
idées brutes en titres pertinents. Cela nécessite un travail important qui ne pourra être facilité que par des entraînements
réguliers à la dissertation effectués au cours des TD.
Qu’est-ce qu’un bon titre ?

Vous devez fournir un effort particulier pour la formulation des titres.
La formulation des titres doit être soignée car le sens de votre démonstration doit pouvoir être compris à partir de la
seule lecture des titres.
Un bon titre est un titre clair, concis et précis.
Un titre clair est un titre explicite et cohérent : le correcteur ne doit pas avoir à se demander ce que vous avez voulu démontrer.
Exemple : « L’importance du principe dans quelques domaines ».
Un titre doit être formulé avec précision et rigueur juridique
Exemple : « Des fautes en lien avec le service »
Préférer : « Des fautes non dépourvues de tout lien avec le service »
Prohiber les titres généraux (quelques fois susceptibles d’être utilisés pour n’importe quel sujet ou applicables à chacune des
parties de la copie)
Exemple : « Les règles de principe »
« L’acte administratif unilatéral et ses caractères »

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Un bon titre contient une idée unique
Sommaire

-

Dans une dissertation, un titre doit présenter une idée et pas seulement identifier un thème.

-

Le titre ne doit pas poser une question, mais au contraire présenter l’idée qui permet de répondre
succinctement à cette question.
Les titres ne doivent pas chercher à ménager un suspens.
Exemple : « Quelles sont les raisons de ce changement ? »
Préférer : Les justifications de la décentralisation
Un titre comporte une seule et unique idée :
Eviter l’utilisation, dans les titres, des mots de liaisons tels que « et », « mais », car leur emploi signale
souvent que le titre exprime deux idées.
Exemple : « Le Président et le Premier ministre »
« Un principe important, mais limité en pratique »
Prohiber les titres composés des deux sous-titres
Exemple : « I. La reconnaissance du caractère d’organisme privé chargé d’une mission de service public
A. La détermination du caractère privé de cet organisme
B. L’exercice d’une activité de service public »
Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas similaires.
Exemple : « I. L’absence de responsabilité de l’Etat en cas d’absence de délit ;
B) La nécessité d’un délit pour retenir la responsabilité de l’Etat ».
 I = B : Le I ne recouvre pas l’intégralité du A) et du B).
 Le titre du I contient une répétition maladroite.

Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas contradictoires.
Exemple : « I. Le maire titulaire de la police administrative ;
A) Les divers titulaires de la police administrative générale et spéciale »
 Le I. affirme que le maire est le seul titulaire de la police administrative, alors que le A en
annonce plusieurs.

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Un bon titre est un titre QUALIFIÉ
Vous devez utiliser des adjectifs qui marquent le sens de votre démonstration.
Exemple : « Le statut du président de la République »
« Le statut protecteur du président de la République »


Dans les cours ou dans les manuels, les titres des subdivisions correspondent souvent à des titres neutres tels
que « le statut du Président de la République », « le PACS ». Dans une dissertation au contraire, les titres doivent
nécessairement mettre l’accent sur le sens de la démonstration.
Exemple : Le titre « le statut du président de la République » identifie un thème et n’est pas satisfaisant
car il n’indique pas ce que l’on souhaite démontrer. En revanche, la formulation « le statut protecteur du
président de la République » correspond à une idée précise.
Prohiber les adjectifs inutiles, c’est-à-dire des adjectifs qui ne permettent nullement de préciser le sens
de la démonstration.
Exemple : « Des conditions de légalité pures et simples ».
Vérifier que les adjectifs utilisés ne sont pas contradictoires
Exemple : « I. Un principe complexe de mise en œuvre
A) Des critères d’appréciation simples »

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 Un bon titre c’est aussi…

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Un titre qui commence par un article défini ou indéfini
Exemple : « Révision incomplète des traités »
Préférer : La révision incomplète des traités
Un titre qui ne contient pas de verbe conjugué

Exemple : « Le président accroît sa légitimité »
Préférer : « Le renforcement de la légitimité du président de la République »
Un titre autonome et indépendant
Chaque titre doit pouvoir être compris sans référence à un autre intitulé
Exemple : « I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé.
A) Les critères stricts de mise en œuvre de ce principe »
Le correcteur doit pouvoir comprendre les intitulés sans avoir à relire la subdivision
supérieure. Ici le A) n’est pas autonome car il ne précise pas quel est le principe auquel
correspondent les critères stricts.
Préférer : A) Les critères stricts de mise en œuvre du principe d’expérimentation
Ne pas séparer le I. et le II. par des points de suspension
Exemple : I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé…
II. … mais strictement mis en œuvre
Un titre construit selon la même syntaxe que les autres titres de la copie. Cela permet de créer le plus d’écho
possible entre les titres.²
Soyez patient
pendant le
Exemple : « A) Un pouvoir discrétionnaire d’origine légale
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B) Le manque en matière de contrôle des actes administratifs »
Préférer : B) Un pouvoir discrétionnaire d’origine juridictionnelle

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Vérification du plan
Une fois que le plan est construit et que les titres sont formulés, il est utile de prendre quelques
instants pour vérifier la pertinence du plan ainsi formalisé. Cette auto-évaluation peut paraître inutile, mais
sera en réalité l’occasion de se rendre compte si le plan est peu pertinent ou que les intitulés sont formulés de
façon maladroite. Cette étape permettra donc d’améliorer le plan avant de rédiger la copie. Pour cela, prendre une
feuille complètement vierge et y inscrire uniquement l’intitulé du sujet et les titres des deux parties et des quatre
sous-parties.
Procéder ensuite à quelques vérifications :


Commencer par vous assurer que les intitulés du (I) et du (II) recouvrent l’intégralité du sujet, sans pour autant
déborder le champ du sujet à traiter.



Procéder ensuite à la même vérification à l’intérieur de chacune des deux grandes parties (I et II)
- s’assurer que les deux sous-parties recouvrent l’intégralité de chacune des parties,
- vérifier que les sous-parties ne contiennent pas des éléments qui débordent le cadre fixé par les titres des
parties.



Vérifier enfin que la formulation des titres est satisfaisante.
Ce travail de vérification sera plus utile si vous l’effectuez après avoir pris un peu de recul au regard de
votre travail au brouillon. En effet, après avoir travaillé pendant longtemps sur le sujet, les idées à développer
sont bien présentes dans votre esprit, mais il se peut que les titres ne les illustrent pas de façon suffisamment
claire. Prendre du recul par rapport au recensement des idées à développer, en laissant passer un peu de temps
avant de commencer la rédaction définitive de la copie (une journée ou simplement quelques instants si vous êtes
en examen), vous permettra de vérifier si les titres sont facilement compréhensibles et s’ils ne trahissent pas vos
pensées.
Une fois que le plan est construit, que sa pertinence est vérifiée et que son contenu est détaillé, vous
pouvez passer à la rédaction de l’introduction.
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b. Rédiger une introduction



Dans la dissertation juridique, l’introduction est assez longue (équivalente au quart, voire au tiers de la totalité du
devoir). Elle doit présenter non seulement la question soulevée par le sujet, mais également la réponse proposée à
cette question. Il faut donc concevoir l’introduction dans son ensemble comme le support d’une démonstration
ayant pour objet de convaincre le lecteur du bien-fondé du plan annoncé.



La longueur n’est pas un but en soi. L’introduction trouvera d’elle-même sa longueur lorsque la maîtrise de
l’exercice sera acquise. Il faut, dans un premier temps, suivre les étapes demandées, sans se préoccuper de la
longueur de l’introduction, mais bien plutôt des enchaînements logiques et de la cohérence de l’ensemble. Pour
les premiers devoirs, mieux vaut une introduction courte mais claire et bien conduite qu’un exercice de
remplissage.



Rappel : par convention, le lecteur n'est pas censé connaître le sujet : c'est donc à l’introduction de l'amener.

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L’introduction doit comporter les étapes suivantes:
1.

L’entrée en matière ou phrase d’accroche
Plusieurs types d'amorces permettent, chacune à leur façon, d’indiquer le contexte dans lequel s'inscrit le sujet. Voici, indiquées de
manière sommaire, quelques possibilités :

-

L'actualité : des faits récents invitent à s'interroger sur le problème posé par le sujet (actualité législative ou

politique par exemple).

-

L'histoire : le problème n'est pas nouveau ou ne peut être compris sans mise en perspective. Il pourra donc
des connaissances historiques précises.

être utile de recourir à

 Attention cependant à ne pas remonter trop loin dans le temps, en procédant à des raccourcis historiques
vertigineux ou à des entrées en matière trop longues.

 A fortiori, débuts à proscrire absolument : "Depuis la nuit des temps ..." ou "Depuis toujours, l'homme...".
 Inutile également de refaire toute l’histoire des institutions depuis la Révolution pour parler de la Ve
République.

A éviter
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-

Le cadre juridique dans lequel s’inscrit la notion proposée par le sujet :
Exemple : « En droit constitutionnel, le cadre juridique proposé par la Constitution »

-

Une citation : quand on dispose d'une citation appropriée (se garder des citations passe-partout ou raccrochées
artificiellement au sujet) et que le sujet n'en comporte pas déjà une.

-

(début cependant plus approprié pour les dissertations de culture générale que pUn débat récurrent dans la société actuelle ou le
monde contemporain our les dissertations juridiques) ou plus simplement la question générale à laquelle se rattache le sujet.
Cette liste, bien entendu, n'est pas limitative. Ainsi, il n’est pas interdit de commencer par une définition des termes du sujet.
N’oubliez pas que la phrase d’accroche ne doit pas être trop éloignée du sujet car sinon il sera difficile de faire rapidement le lien avec le
thème à traiter. Pour éviter cet écueil, vous pouvez rédiger la phrase d’accroche après avoir rédigé le reste de l’introduction. Cela
vous permettra de créer un lien entre la phrase d’entrée en matière et votre problématique.

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2.

Le sujet
Étape essentielle trop souvent oubliée : le contexte n’est là que pour amener le sujet. Il ne s’agit pas
forcément de reprendre le sujet textuellement, mais de faire clairement apparaître soit la notion, soit la
proposition, soit la question proposées à la réflexion.
→ Lorsque le sujet est une citation, recopier cette citation. Si elle est trop longue, la fragmenter et n’en reprendre
que les extraits les plus significatifs.

3.

Explication et délimitation du sujet
Définir les termes : rapidement et de façon incidente lorsqu’ils sont connus, plus longuement si la définition
même pose problème.
Bien veiller à donner la définition juridique des notions invoquées par le sujet.
Exemple

Préciser la signification du sujet en apportant les éléments de connaissance nécessaires (juridiques,
historiques, éventuellement sociologiques) et délimiter son champ d'application en justifiant, si besoin est,
les choix qui ont été faits. Il faut souvent, en effet, préciser la délimitation chronologique du sujet, lorsque celui-ci
ne comporte aucune indication de date.
Exemple
La délimitation peut être aussi spatiale.
Exemple

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La délimitation concerne aussi le fond du sujet. Si on a choisi de limiter l’extension d’une notion, par exemple, il
faut le justifier à ce moment de l’introduction.
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4.

Problématique ou ligne de démonstration
L’analyse du sujet a fait apparaître la ou les questions soulevées par le sujet, le ou les problèmes qu’il pose, c’est-à-dire son
intérêt et ses enjeux.
Cependant, à ce stade de l’introduction, il ne s’agit plus de questionner mais de répondre : formuler la problématique, c’est exposer ce
qu’on entend démontrer dans la dissertation. Même si on ne l’écrit pas, il faut supposer que l’on pourrait introduire la problématique par
la formule suivante : « On voudrait démontrer que… ». La problématique n’est par conséquent pas nécessairement formulée sous la
forme interrogative. Si tel est le cas, il convient de la faire suivre de la réponse apportée à la question ainsi posée, réponse dont le bienfondé sera démontré dans les développements de la copie. Ainsi, l’introduction ne vise en aucun cas à ménager le suspens : le
correcteur ne doit pas attendre la fin de la copie pour connaître la réponse donnée par l’étudiant à la question posée.

Exemple

A noter : Parfois la question que vous devez traiter est directement posée dans le sujet. Il convient alors de répondre
précisément à la question posée. En général, ce genre de sujet invite l’étudiant à prendre personnellement position en présentant
une argumentation juridique fondée sur les éléments présents dans le cours ou trouvés dans les manuels.
Exemple (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette, 2002) : Au lieu de donner comme sujet « Les projets de
réforme du droit des sociétés », l’enseignant peut préférer des formulations plus ciblées : « Faut-il réformer le droit des sociétés ? »

Exemple
5.

Annonce du plan
Le plan ne sera pas annoncé sous forme de questions qui laissent au développement le soin d’apporter les réponses, mais
sous la forme d’une proposition dont le plan fournit les éléments de preuve. Ainsi, les intitulés de chacune des parties doivent
exprimer des réponses claires et précises à la question posée par la problématique ou par le sujet lui-même.
Éviter, si possible, les formulations du type : « Dans une première partie, nous verrons ... et dans une deuxième partie, nous
analyserons ... ». Si le plan repose effectivement sur une hypothèse de démonstration, il pourra être annoncé par une phrase reprenant les
titres des parties principales du développement.

Exemple
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En résumé
En résumé, les points indispensables d’une introduction sont :

La définition des termes du sujet

La délimitation du champ du sujet
(notamment temporelle et spatiale)

La formulation de la
problématique

L’annonce de plan
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3. La rédaction de la copie
Après avoir élaboré au brouillon l’introduction, qui justifie votre approche du sujet, ainsi que le plan, qui permet de mettre en
relief votre compréhension et votre traitement du sujet, il faut passer à la rédaction entière de la copie. Le temps imparti à l’épreuve étant
limité, la rédaction des développements se fait directement sur votre copie d’examen. Le but des développements est de construire une
démonstration convaincante répondant à la problématique soulevée dans l’introduction et se fondant sur les connaissances de fond
acquises en cours, dans les manuels, etc.
a. Comment se présente une copie ?


Le devoir doit être entièrement rédigé
 Une dissertation est un devoir entièrement rédigé : éviter les abréviations et la présentation de certaines idées sous forme de
tirets.
 Il comporte, selon l’écriture et la copie, environ de huit à dix pages



Le plan du devoir est apparent
 La dissertation juridique est organisée suivant un plan apparent : les titres des parties et sous-parties doivent être notés dans le
devoir et il est préférable de les souligner.



Les développements s’enchaînent
Pourquoi ? Si la démonstration doit pouvoir être comprise en lisant les titres uniquement, en sens inverse, la dissertation doit pouvoir être
lue dans sa continuité, en faisant abstraction des titres, et ce même si l’usage est de faire apparaître le plan dans la copie.
Comment ? Cela suppose la rédaction de chapeaux, de transitions entre les parties mais également entre les sous-parties, et le
recours aux mots de liaison entre les paragraphes.



Présentation formelle de la copie
Pour une illustration, cliquez sur l’icône suivante:

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b. Comment rédiger les développements ?

Les développements servent à démontrer. Ne vous contentez pas d’exposer vos connaissances de manière descriptive.



La démonstration sera d’autant plus percutante que vous utiliserez régulièrement des mots de liaison (« or », « par
conséquent », « il en résulte que… », « toutefois », etc.)



Lire régulièrement des articles juridiques, notamment ceux qui sont intégrés dans les fiches de TD, vous aidera à acquérir le style
approprié pour la rédaction de la dissertation.



S’il est capital de ne pas laisser de côté ce qui fait partie du sujet, il est tout aussi important de ne pas traiter ce qui est en dehors.
Même si vous estimez que votre copie est trop courte, abstenez-vous de compléter vos paragraphes en ajoutant, de façon
délibérée, des développements étrangers à la question.



Ayez le souci majeur de la clarté : choisissez les termes juridiques exacts (le langage juridique est un langage précis) et éviter
les phrases longues et alambiquées.
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c. Comment rédiger les chapeaux ?
- Qu’est ce qu’un chapeau ? Un « chapeau » est un court paragraphe de présentation
- Où doit-on le faire apparaître ? Il figure au début de chaque grande partie (I et II)
- A quoi sert-il ? Il permet d’annoncer les étapes de la démonstration qui suit.


Comment rédiger un bon chapeau ?



Un bon chapeau annonce formellement les sous-parties. Le chapeau annonce explicitement les sous-parties en signalant le
A et le B entre parenthèse à la suite de la présentation de chacune d’entre elles.
Exemple
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La dernière phrase du chapeau doit jouer un rôle d’annonce des sous parties. Elle peut par exemple être
formulée de la manière suivante : « […] Ainsi, alors que le préfet est en charge du contrôle de légalité des actes
des collectivités territoriales (A), il représente aussi une institution d’appui pour ces entités locales (B). »
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Un bon chapeau ne se contente pas de reprendre les intitulés des sous-parties

Sommaire

Si le chapeau se contente de reprendre dans une phrase les intitulés des deux sous-parties (A et B), il n’est pas d’un grand
intérêt et n’a un rôle que formel.
Vous ne pouvez pas vous contenter de rédiger votre chapeau en une seule phrase de ce type : « Après avoir vu
l’exécutif comme autorité prépondérante dans l’initiative de la loi (A), nous verrons son rôle influent dans
l’adoption des lois (B). »


Exemple

Un bon chapeau doit mettre en perspective la démonstration
Un chapeau doit mettre en perspective la démonstration, c’est-à-dire justifier le choix des étapes de l’argumentation qui
a été fait dans la partie.
Pour y parvenir, il serait pertinent que la (ou les) première(s) phrase(s) du chapeau permettent la présentation du
contexte dans lequel s’inscrivent et s’enchaînent les deux sous-parties.
Le Parlement est érigé par la Constitution comme l’organe en charge de la fonction législative par excellence. Cependant,
dans le régime parlementaire français, l’organe exécutif dispose lui aussi de nombreux pouvoirs venant interférer dans le
processus législatif. Ainsi, l’exécutif joue un rôle prépondérant dans l’initiative des lois (A) et il représente une autorité
influente dans l’adoption des lois (B).



Exemple

Un bon chapeau ne doit pas commencer à développer une argumentation
Le chapeau ne doit pas être trop long : il ne doit pas contenir plus de deux ou trois phrases. L’argumentation est
strictement réservée aux développements.



Comment savoir si mon chapeau est bien rédigé ?
Si,
la rédaction
de mon
chapeau,
n’arrivedepas
à formuler
phrase de
présentation
contexte venant
Si lors
mondechapeau
est bien
rédigé,
il mejepermet
vérifier
que la
la première
démonstration
est
logique etducohérente.
justifier la logique de l’enchaînement de mes deux sous-parties, cela signifie sans doute que l’articulation de mes deux
sous-parties est artificielle. De ce fait, les développements risquent ensuite d’être décousus.
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Exemple

d. Comment rédiger les transitions ?

Sommaire

Qu’est ce qu’une transition ? La transition correspond aux quelques lignes qui permettent de formuler de manière synthétique
le point de la démonstration auquel on est parvenu et d’annoncer la deuxième partie comme une suite logique de la première.
Où doit-on la faire apparaître ? Elle figure entre les deux grandes parties (I et II). Une petite transition permet aussi d’enchaîner
les développements entre les sous-parties (A et B).
A quoi sert-elle ? La transition assure l’enchaînement des développements. Grâce à elle, on vérifie la cohérence et l’organisation
logique de son plan.


Comment savoir si ma transition est bien rédigée ?



Une transition doit être propre au devoir que vous êtes en train de rédiger.

Exemple : Vous ne pouvez pas vous contenter pour la transition de dire : « Après avoir vu la première partie,
nous allons voir la seconde. »


Exemple

La rédaction de votre transition doit faire preuve de précision.

Exemple : vous ne pouvez pas vous contenter d’écrire : « Comme on vient de le présenter, le président de la
République est un personnage important, mais son pouvoir est tempéré. »
Afin de rédiger une bonne transition, il va falloir préciser, en fonction de ce que vous aurez argumenté dans
vos développements, pourquoi le président de la République est un personnage important (pouvoirs propres du
président de la République, régime semi-présidentiel…) et pourquoi vous annoncez que son pouvoir est tempéré
(régime parlementaire, dyarchie à la tête de l’exécutif…).


Exemple

Afin de démontrer la logique de vos développements, votre transition doit toujours souligner l’intérêt de ce que l’on vient de
démontrer relativement à la problématique soulevée ET présenter la pertinence de la deuxième partie, suite logique
permettant de mener la démonstration à son terme.

Exemple : une introduction n’opérant pas ce lien entre les deux parties n’est pas opérante. Vous ne pouvez pas
vous contenter d’un résumé de la première partie en fonction de ce que vous venez d’écrire et simplement annoncer
ensuite : « Passons maintenant à la deuxième partie. »
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Exemple
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Sommaire

e. Faut-il faire une conclusion ?


Généralement, on considère que la conclusion est inutile dans la dissertation juridique, la démonstration
ayant été conduite à son terme à la fin de la deuxième partie.





Ne pas faire de conclusion si :
Votre but n’est que de résumer ce qui a déjà été dit
Vous n’apportez pas d’idée nouvelle



Vous pouvez faire une conclusion si :
Elle apporte une idée nouvelle qui constitue un point d’aboutissement de la démonstration.

Ne cherchez donc pas à faire une conclusion si vous n’avez rien à ajouter à votre démonstration.

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f. Comment organiser la présentation de son texte ?
Sommaire
1.

Comment bien disposer son texte ?



Organiser ses développements en paragraphes



Qu’est ce qu’un paragraphe ?
Le paragraphe (§) correspond à une unité de sens (une idée et son développement). Il ne faut commencer un nouveau paragraphe que lorsque vous
changez d’idée.



Comment se matérialise un paragraphe ?
Il se matérialise par un alinéa (retour à la ligne + retrait).



Pourquoi organiser les développements en paragraphes ?
- Pour celui qui écrit, faire des paragraphes, c’est structurer sa pensée.
- Pour le lecteur, le paragraphe est un repère visuel qui aide à comprendre la structure du raisonnement.



Comment construire un paragraphe ?
En règle générale, chaque paragraphe s’organise en trois phases : la présentation de l’argument, son explication et son illustration par un
exemple.



Les erreurs à éviter :
- Le texte compact et indigeste
- Le texte morcelé



Combien de paragraphes doit contenir ma copie ?
- L’introduction : en fonction de sa longueur, pourra comporter de 2 à 4 paragraphes soit au minimum un paragraphe pour l’entrée en matière et le
sujet, un autre pour l’explication du sujet, la problématique et l’annonce de plan, la longueur des développements pouvant amener à les subdiviser
- Le développement : il faudra au minimum un paragraphe par subdivision inférieure du plan (points 1 et 2 des sous-parties A et B) et généralement
plus (2 ou 3) en fonction de la longueur des développements.

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Bien utiliser les sauts de ligne



Quand dois-je sauter une ligne
- Les sauts de ligne doivent servir uniquement à distinguer les différentes parties de la dissertation.
- Ils ne doivent pas servir à distinguer les paragraphes.
Exemple : l’introduction ne doit pas être « hachée » par un saut de ligne à la fin de chaque phrase.



Penser à aligner son texte



Pourquoi aligner son texte ?
- L’alignement du texte améliore la lisibilité de votre copie.
- Il facilite aussi l’identification de vos différents paragraphes par le lecteur, grâce à la visibilité des alinéas.
- Trop d’étudiants présentent le texte comme une masse informe et ne remplissent pas les lignes, répugnant notamment à
couper les mots.



Comment procéder à cet alignement ?
- Pour un devoir rédigé grâce au support informatique, pensez à justifier votre texte.
- Pour un devoir rédigé à la main, il faut veiller à aligner le texte à droite et à gauche, ce qui suppose de commencer à écrire
contre la marge (sauf la première ligne qui débute par un retrait) et de remplir la ligne entièrement.

2.

Comment améliorer la lisibilité de sa copie ?
Le but est ici de permettre une lecture fluide et aisée de la copie.



Soignez votre écriture
- Gardez toujours à l’esprit qu’une écriture illisible nuit à votre démonstration.
- Si le lecteur passe son temps à essayer de « décrypter » votre écriture, son intérêt pour vos idées sera proportionnellement
décroissant aux efforts fournis pour vous lire.

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La ponctuation est essentielle
 La ponctuation rend visible la construction des phrases, elle indique donc au lecteur où arrêter son regard
et détermine donc les tranches de texte à lire d’une traite.

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L’oubli d’un point équivaut à l’oubli d’une limite et le lecteur, lorsqu’il aura compris qu’il est allé trop loin dans sa lecture,
sera obligé de revenir en arrière pour rectifier lui-même la bonne ponctuation.




L’orthographe joue un rôle prépondérant dans l’appréciation de votre copie
Pourquoi ? L’orthographe fait partie des repères visuels sur lesquels s’appuie le lecteur pour lire vite et sans
hésitation. Même si cela se passe très vite, la multiplication des obstacles finit par indisposer le lecteur.



L’écriture « texto » ainsi que les abréviations sont formellement prohibées de tout devoir écrit.



Les accents ne doivent pas être considérés comme des éléments facultatifs.
Exemple : Le president de la republique à des pouvoirs propre que l’art. 18 de la constit. rappel ainsi il dispose par ex
des pouvoirs de méssage de dissolut°.
Vous avez eu du mal à lire cette phrase ? Votre correcteur aussi et il doit consciencieusement décrypter environ quatre
pages ainsi rédigées…multipliées par x nombre de copies…



Soignez la coupe des mots
La coupe des mots se fait entre 2 syllabes (entre les 2 consonnes en cas de consonnes doubles) et se marque par un
tiret en fin de ligne (et non au début).
Exemples de coupes possibles : or/tho/gra/phe
at/ten/tion
exa/men





En cas d'apostrophe, pas de coupe après l'apostrophe : la syllabe doit être complète.
Exemple : l'a/pos/tro/phe



Les majuscules ne doivent faire l’objet d’aucune négligence
Les majuscules sont également des points de repère qui contribuent à faciliter la lecture. La négligence dans leur
emploi est donc une cause d'hésitation pour le lecteur.



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MAJUSCULE

PAS DE MAJUSCULE

- aux noms de pays, de continents: la France , l'Europe
et de peuple : les Français, les Européens

- aux adjectifs : le peuple français, l'unité européenne
ni aux noms de langue : parler le français

- un cas particulier : le Premier ministre

- aux noms de fonction : le député, l’empereur, le roi, le
préfet, le président de la République, le président du
Conseil, le ministre

- à État quand il désigne un pays, une nation, son
gouvernement, son administration : un conseiller d’État,
un coup d’État, l’État d’Israël

- minuscule dans les autres sens : état civil, état de
siège

- pour les noms des organismes et institutions d’État à
caractère unique qui sont de véritables noms propres :
l’Assemblée nationale, la Chambre des lords, le Congrès
(des États-Unis), le Conseil constitutionnel, le Conseil
d’État, le Conseil des ministres, la Cour de cassation, le
Gouvernement (français), le Parlement (ou les
Chambres), le Sénat, le Trésor, le Tribunal des conflits
Le premier mot nécessaire à l’identification portera une
majuscule, ainsi que l’adjectif qui précède

- pour les noms d’organismes d’État qui sont un
certain nombre du même type : la commission des
finances, le conseil général, la cour d’appel de Poitiers, la
direction du budget, la mairie du Havre, le tribunal
correctionnel

- pour le nom d’un régime politique lorsqu’il désigne un
pays ou une époque : l’Ancien Régime, la Deuxième
République, l’Empire, la République française, le
Troisième Reich
S’il est accompagné d’un adjectif, majuscule à l’adjectif s’il
précède le nom
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Grenoble

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Veillez au style de votre copie

 Veillez à la précision du vocabulaire, en particulier du vocabulaire juridique.
 Utilisez des mots de liaison.

- Pour mettre en évidence à la fois la progression de la démonstration et son organisation.
Exemples : tout d’abord, ensuite, enfin ; d’une part, d’autre part ; en outre, par ailleurs…
- Et la logique de l’argumentation.
Exemples : car, en effet, donc, par conséquent, c’est pourquoi, or…
 Vous ne devez pas utiliser la première personne dans une dissertation : celle-ci se présente

comme une démonstration et non comme l’expression d’une opinion.
 Veillez à user du style de la langue écrite.

Les tournures familières, les abréviations, les phrases incomplètes, et de manière générale, tout ce
qui pourrait marquer une certaine désinvolture à l’égard du lecteur.


Relisez la copie avant de la rendre

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g. Comment gérer son temps ?


Combien de temps m’est-il imparti pour rédiger ma dissertation en conditions d’examen ?
En général, une dissertation doit être conçue et rédigée dans un délai de 3 heures.
Ce délai peut sembler court, c’est pourquoi il importe d’utiliser au mieux ces 180 minutes et de vous entraîner
progressivement à cette limitation de temps lors de la rédaction de vos devoirs maison.



Combien de temps dois-je consacrer approximativement à chaque étape ?

I – La préparation de la dissertation : 1 heure
1. Les étapes de réflexion : 30 minutes
Les étapes de réflexion sur le sujet et de recherche de la problématique sont essentielles : il faut leur consacrer au
moins une trentaine de minutes avant de commencer à élaborer le plan.
1re étape : réflexion sur le sujet
- Repérer la forme du sujet, analyser les termes, noter toutes les idées et connaissances concernant le sujet,
cerner et délimiter le sujet.

2e étape : recherche et formulation de la problématique
- Faire apparaître un fil conducteur, qui correspond au problème soulevé par le sujet, et formuler ce qui fera l’objet
de la démonstration.

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2. L’élaboration du plan : 30 minutes

3e étape : construction du plan détaillé

Sommaire

- Regrouper les données par thèmes, éliminer ce qui ne peut s’insérer dans la démonstration, définir 2 (ou 3) idées
directrices qui sont les étapes de la démonstration (I, II), décomposer chacune en arguments qui constitueront les
sous-parties, prévoir les exemples à l’appui.
- Vérification de la correspondance des intitulés et du contenu : cohérence en regard du plan annoncé, titres qui se
font écho.

Cette phase de conception est déterminante de la rédaction, qui sera d’autant plus aisée que sa préparation aura
été soignée et ordonnée et le plan élaboré avec précision.
II – La rédaction : 2 heures
1re étape : rédaction de l’introduction : 30 minutes environ
- L’introduction doit être rédigée au brouillon, puis recopiée après une relecture attentive.
2e étape : rédaction du développement, des chapeaux, des transitions : 1 heure 20 environ
- Les développements ne peuvent faire l’objet d’un brouillon faute de temps : c’est votre plan détaillé qui vous
guidera dans cette étape de rédaction.
3e étape : relecture : 5-10 minutes
Elle peut être organisée en deux temps :
- une relecture après la rédaction de chaque développement
- puis une relecture finale afin de faire disparaître fautes d’orthographe, d’accords, de syntaxe mais aussi pour
appréhender globalement le contenu de votre copie.

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IV. A faire / à ne pas faire
A FAIRE


- faire preuve de qualités formelles qui
permettent une lecture fluide et facile de la
copie.



- disserter, c’est démontrer : la dissertation
doit proposer une argumentation dynamique,
une progression. Cela suppose un plan orienté
vers un objectif de démonstration, et non
uniquement un mode de « rangement » des
connaissances.



- démontrer, ce n’est pas seulement affirmer,
c’est aussi expliquer ses arguments et les
justifier en apportant des faits et des
exemples précis. On appréciera donc des sousparties
qui
soient
de
véritables
développements, avec explication, illustration
et justification des propositions et arguments
avancés.

A NE PAS FAIRE


- réciter au lieu de disserter : la dissertation,
même si elle suppose acquises les
connaissances apportées par le cours, n’est pas
pour autant un simple exercice de restitution
de ces connaissances. Vérifier que les différents
développements sont bien nécessaires à la
démonstration et orientés par elle.



- les développements hors-sujet (faire un
lien avec les passages hors-sujet des copies
corrigées).



- utiliser uniquement la théorie et non la
pratique des institutions.



- les développements « secs
n’apportent rien de plus que le plan.

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»

qui

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Bonnes et mauvaises copies
Remarques générales

- Le sujet « Le Président de la République et le Peuple sous la Ve République » était le sujet d’examen de la
session de juin 2002 en régime normal (groupe A, enseignant : M. le Doyen BERNARD).
- Cet examen se déroule en trois heures, sans document.
- Les copies ont été retranscrites telles quelles, à l’exception des fautes d’orthographe qui ont été corrigées.
- Les annotations de ces copies vous permettront de mieux comprendre les qualités attendues d’une dissertation et
les défauts à éviter.
- Un corrigé entièrement rédigé de ce sujet est disponible dans l’ouvrage : Les Annuels de droit constitutionnel Dalloz, 2001, p. 135 et suivantes.
Exercice
- Pour que la lecture de ces copies vous soit utile, essayez de travailler au brouillon sur ce sujet, en suivant les
conseils indiqués. Comparez seulement ensuite votre travail avec les copies et les remarques qui les
accompagnent.
Consultez les copies suivantes:

Copie 17/20

Copie 12/20

FIN

Copie 8/20

Copie 6/20

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Sommaire

« Le président de la République et le peuple sous la Cinquième République »
Cours

Dates / Evènements

Personnages

Définition juridique des
termes du sujet et de
leur(s) contraire(s)
éventuellement :

Se remémorer le plan du
cours et le faire « défiler » en
identifiant les passages du cours
qui portent sur le sujet :
-l’élection du Président,
-le référendum,
-la dissolution,
-la cohabitation.

-1962

: révision de la Constitution
instaurant l’élection du Président
de la République au suffrage
universel direct
-- 1962 et 1969 : Référendums
sur la base de l’article 11 au lieu
de l’article 89 de la Constitution
-- Elections présidentielles de
2002…

-Mitterrand : dissolutions en
1981, en 1988
- Le Président Chirac :
dissolution en 1997, référendum
en 2000

Le Président de la République
Le peuple
Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
Le Président de la République et
le peuple

Jurisprudence

Eléments historiques

Droit comparé

Exemples

Néant

Le Chef de l’Etat et le peuple
avant la cinquième République

Les relations entre le Chef de
l’Etat et le peuple dans les
systèmes juridiques étrangers
(Etats-Unis…) : les comparer à la
France

Dans ce cas, cette rubrique se
confond avec la rubrique « dates
et évènements »

Exclure les idées hors-sujet
Parmi les idées, celle qui porte sur la cohabitation entre-t-elle vraiment dans le champ du sujet : en quoi la cohabitation intéresse-t-elle les
relations Président/peuple ? Attention : évoquer la cohabitation est intéressant seulement si on fait le lien avec le sujet.

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Exemple
suivant

Sommaire

« La protection du consentement dans le mariage et le divorce »
Cours
Se remémorer le plan du cours
et le faire « défiler » en identifiant
les passages du cours qui
portent sur le sujet :
- La protection du consentement
dans la formation du mariage, ce
qui ne pose guère de difficultés
en raison de l’aspect contractuel
du mariage qui n’est pas
contesté.
- En revanche, il faut « piocher »
les passages relatifs au
consentement dans la procédure
de divorce.

Définition juridique des
termes du sujet et de
leurs contraires
éventuellement
Consentement
Mariage
Divorce

Jurisprudence
- Rappel du célèbre arrêt
« Berthon » des chambres
réunies de 1862 à propos de
l’erreur.
- civ. 2ème, 6 mai 1987 : une
convention homologuée ne peut
être annulée pour vice du
consentement.

Eléments historiques/
Dates
- Loi du 26 mai 2004 réformant
le divorce : protège t-elle autant
le consentement par rapport au
droit antérieur ?
- Loi du 4 avril 2006 qui introduit
de nouvelles dispositions tendant
au renforcement de la protection.

Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
dans le mariage et le divorce

Exemples

Exclure les idées hors-sujet :

Citer de la jurisprudence à titre
d’exemples.

Récitez son cours sur les toutes les conditions de formation du mariage, ou sur les cas de divorce est
inutile. L’intérêt du sujet est de rechercher les règles protectrices du consentement dans le mariage et
dans sa dissolution, et de les comparer.

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Sommaire

Exemple : « Les pouvoirs du président de la République »



Connaissances nécessaires : Les pouvoirs reconnus par la Constitution au président.



Mobilisation des connaissances : Ne pas se contenter d’énumérer les articles de la Constitution qui déterminent
les pouvoirs du président. Il faut analyser et réfléchir aux problèmes qu’ils posent, notamment dans leur mise en
œuvre.



Lien avec le cours : Le cours, en évoquant ces pouvoirs, aura proposé, par exemple, des éléments de réflexion
sur la conception de l’institution présidentielle ou sur la façon dont ces pouvoirs ont été utilisés, au cours de
l’histoire de la Ve République.



Approfondissement : Chercher dans une autre partie du cours dans les fiches de TD et dans les ouvrages de
références des éléments pour réfléchir sur la pratique institutionnelle en période de cohabitation…

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Exemples :


- « Le rôle du Parlement sous les Troisième et Quatrième Républiques » :
sur ce sujet, je veux démontrer que le Parlement a une place essentielle pendant ces deux régimes ; qu’il est
l’organe le plus puissant.



- « Le rôle de l’organe exécutif sous la Troisième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer que l’organe exécutif est faible, qu’il a des difficultés à remplir sa fonction.



- « Le Président de la République et le peuple sous la Cinquième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer qu’il existe un lien direct entre le Président et le peuple, que leurs relations sont très
importantes, qu’elles sont très étroites.



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » :
sur ce sujet, je veux établir une comparaison entre la formation et la dissolution du lien matrimonial sous l’angle de
la protection du consentement. Il sera, toutefois, difficile de trouver des points communs entre mariage et divorce
dans leur façon de prendre en considération le consentement ; il faudra donc se rattacher à des notions juridiques
classiques.

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Exemples :



- Le rôle du Parlement est essentiel sous les Troisième et Quatrième Républiques, tant du point de vue de
l’élaboration de la Loi (I) que du contrôle du gouvernement (II).



- Le Président et le peuple entretiennent des relations étroites sous la Cinquième République non seulement grâce
à l’élection au suffrage universel direct (I), mais aussi grâce aux occasions où le Président de la République donne
la parole au peuple (II).



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : cette protection passe, dans les deux
domaines, par la présentation des moyens juridiques de protection (I), puis par celle des sanctions de la violation
du consentement (II).

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Exemple 1 :
« Ainsi un sujet consacré aux “Responsabilités du président de la République sous la Ve République“ rend sans
doute utile une explication de ce que sont la responsabilité en droit et les différentes formes de celle-ci (politique,
civile et pénale). Le sujet consacré au “Rôle du juge de la loi du Conseil constitutionnel“ nécessite une première
approche de la notion de « juge » ou de juridiction. De même, il faut s’interroger sur le sens du mot loi et ses
différentes acceptions (loi constitutionnelle, loi organique, loi référendaire, diversité des lois ordinaires…) ».
[Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques 2002, sous la direction de Michel Verpeaux,
Dalloz, p. 131]



Exemple 2 :
Un sujet consacré au consentement dans le mariage et le divorce nécessite une explication de la notion
contractuelle de consentement, sa définition, la notion de vices du consentement, les différents vices, enfin une
définition sommaire (en quelques mots précis) des notions juridiques de mariage et de divorce.

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Exemple 1 :
un sujet sur « Le président de la République » demandera de rappeler (et donc d’étudier) tous les régimes qui
ont consacré un président, et englobera l’actualité la plus récente. Parfois, c’est tout simplement le programme
traité en cours qui permettra de fixer les limites chronologiques du sujet.



Exemple 2 :

Le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » s’entend du droit positif, mais il
faut, dans l’introduction rappeler l’historique des deux institutions afin de les replacer dans leur contexte afin de
mieux apprécier le droit actuel ; il faut également, au coup par coup, évoquer les réformes récentes (la loi du 26
mai 2004 réformant le divorce prend davantage en compte le consentement et la loi du 4 avril 2006 étend la
protection du consentement lors de la formation du mariage).

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Exemple :
Si le sujet est « Le régime parlementaire dans le monde contemporain » , il faudra préciser les pays concernés
par la réflexion.
Dans ce cas également, le cours permettra de limiter les cas envisagés. Un sujet sur « Le Parlement dans les
régimes politiques occidentaux » renverra aux Etats-Unis et à l’Europe.

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Exemple 1 :
Si on considère que le sujet sur « Les pouvoirs du président de la République » permet de poser le problème
plus général de la Constitution de 1958 comme un texte de compromis entre les conceptions des tenants d’un
régime parlementaire classique et celles du général de Gaulle, on pourra proposer l’hypothèse de démonstration
suivante :
« Le président de la République est ainsi doté de pouvoirs conséquents par la Constitution et surtout d’une
fonction prééminente due à sa nouvelle qualité reconnue d’arbitre (art. 5). Toutefois, les divers présidents ne se
satisferont pas de ces pouvoirs constitutionnels et s’efforceront de les étendre par la pratique ».



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », il faut
délimiter le sujet en indiquant que si le mariage est toujours à prendre en considération, tous les cas de divorce ne
sont pas concernés. Seuls les divorces dit par consentement mutuel et par acceptation du principe de la rupture du
mariage impliquent directement ou indirectement le consentement des époux.
Quant au consentement, il s’agit toujours de la même notion, sociologiquement, il s’agit de donner son libre accord
à une situation de droit, à une forme particulière de contrat, alors que juridiquement, son appréhension est variable.
Le mariage est influencé par le contrat, même s’il participe d’une institution fondamentale du droit ; et le divorce,
longtemps banni du droit français, reste, en grande partie étranger à la notion de contrat. Les efforts du législateur
de 1975 et de 2004 pour l’adapter à l’évolution de la société, ne sont pas aller jusqu’à le contractualiser. Seuls les
divorces par acceptation et plus particulièrement sur demande conjointe ménage une place non négligeable au
consentement des époux.

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Sommaire



Exemple 1 :
Pour le sujet « Les pouvoirs du président de la République », la première partie montrera donc que les pouvoirs
constitutionnellement reconnus au chef de l’État depuis 1958 ne sont pas en rupture avec la conception du régime
parlementaire, même s’il dispose de pouvoirs nouveaux, tandis que la seconde partie montrera qu’il s’est produit,
dans la pratique, une extension des prérogatives présidentielles.
→ La ligne de démonstration exposée plus haut (problématique) sera suivie de cette annonce de plan : « Envisager
les pouvoirs du président sous la Ve République doit conduire à envisager successivement les pouvoirs issus du
texte constitutionnel (I) et les pouvoirs provenant de la pratique institutionnelle (II) ».
→ [Pour le développement de ce plan, voir Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques
2002, sous la direction de Michel Verpeaux, Dalloz, p. 152 et suivantes.]



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », on peut dire
que si le consentement existe dans le mariage comme dans le divorce, il présente des formes et des caractères
juridiques très différents ; pourtant, dans les deux cas, le loi s’est donnée les moyens de la protéger et les
sanctions adaptées pour veiller au respect de ce dernier.

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Exemples de formules d’annonce (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette,
2002) :
- « Alors que sa fonction politique est en déclin (I), sa fonction administrative ne cesse de s’élargir (II). »
- « Alors que dans leur domaine les deux notions se ressemblent (I), en revanche elles s’opposent nettement dans
leur mise en œuvre (II). »
- Pour « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : « afin de prendre l’exacte mesure de la
protection du consentement dans le divorce et le mariage, il convient, dans un premier temps, de comparer les
moyens juridiques mis en œuvre pour cette protection (I) avant de comparer les sanctions intervenant en cas de
violation du consentement (II) ».

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Sommaire

III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)
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Slide 40

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SOMMAIRE
I Pour quoi faire ?

a)

II Phase de préparation / brouillon

b)
c)

1.

Lecture du sujet

2.

Travail au brouillon

III Phase de rédaction

e)

1.

Présentation formelle

2.

Rédaction au brouillon

a)

Formulation des titres

b)

Rédiger une introduction

3.

La rédaction de la copie
Comment se présente une copie?
Comment rédiger les
développements?

a)
b)

d)

Comment rédiger les chapeaux?
Comment rédiger les transitions?
Faut-il faire une conclusion?
Comment organiser la
présentation de son texte?
Comment gérer son temps?

IV A faire/ A ne pas faire
V Copies
VI Exercices

VI QCM
VII Bibliographie

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Sommaire

I. Pour quoi faire?
1. A quoi sert une dissertation ?
La dissertation, est un exercice de démonstration à partir des connaissances du cours. Elle permet de vérifier :
 1° que vous avez assimilé ces connaissances (entendez que vous les avez à la fois mémorisées et comprises) ;
 2° que vous êtes capables de les mobiliser dans l’optique d’un sujet donné (qui ne se borne pas à une simple
restitution ou récitation du cours) : c’est très exactement ce qu’on appelle maîtriser (ou dominer) des
connaissances.
Il ne s’agit pas pour autant de produire une pensée originale. La réflexion est elle-même guidée ou orientée par le
cours : le plus souvent, les problèmes posés par le sujet et les éléments de réponse ont déjà été exposés dans le
cours ou dans les manuels de référence.

Le sujet peut conduire :
 à mettre en relation des éléments qui ont été présentés par l’enseignant dans des parties différentes.
 à approfondir une question abordée dans le cours en faisant des lectures supplémentaires (dans le cas d’un
devoir à la maison) ou en mobilisant les textes fournis par les documents de travaux dirigés.
Exemple

2. La spécificité de la dissertation juridique
Comme dans toutes les autres disciplines, la dissertation est un discours démonstratif.
Ainsi, la dissertation juridique se divise en deux parties, exceptionnellement en trois lorsque le plan binaire s’avère
artificiel.
L’introduction est un élément fondamental, on connaît déjà ici la position du rédacteur par rapport au sujet.
La conclusion n’est, en général, pas nécessaire.
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Sommaire

II. Phase de préparation / brouillon
Conseils liminaires :


Pour que l’entraînement à la dissertation vous soit pleinement profitable, n’oubliez pas que vous
ne devez traiter le sujet de dissertation qu’après avoir pris le temps de lire et de comprendre le
cours ainsi que de travailler sérieusement la fiche de TD. En effet, de nombreux éléments de
réponse au sujet ont été évoqués en cours ou sont mentionnés dans la fiche de TD.



Afin de bien cerner le sujet et éviter les hors-sujets, le temps de réflexion au brouillon doit être
relativement long. Ne cherchez pas à rédiger rapidement la copie : prenez le temps d’analyser
le sujet en profondeur.

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1. Lecture du sujet

Sommaire

La lecture attentive et la compréhension du sujet sont un préalable nécessaire.
Le sujet ne prend pas toujours la forme d’une question. Voici les principales formes qu’il peut prendre :
a. Un intitulé


Une notion ou une institution :
La jurisprudence, La séparation des pouvoirs, Le contrôle de constitutionnalité, Le président de la République, La
filiation naturelle.
 Un groupe nominal :
L’application de la loi dans le temps, Le rôle du Sénat sous la Ve République, Le rôle du Parlement dans un régime
parlementaire et dans un régime présidentiel.
Ne pas réciter son cours, il faut trouver le problème de droit « caché » derrière la notion, les problématiques
sont souvent présentes dans le cours ou dans les fiches de T.D.
Exemple 1 : « La jurisprudence » : Renvoi à une question abordée dans le cours d’Introduction au droit : la
jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Exemple 2 : « Le rôle du Sénat sous la Ve République »: Renvoi à une réflexion plus générale sur le bicaméralisme
et à une interrogation sur l’utilité du Sénat.

Exemples
Cliquez ici



Une notion et une comparaison :
Le bicamérisme en France et en Grande Bretagne,
La protection du consentement dans le mariage et le divorce.
 Deux notions :
Suzeraineté et souveraineté en France (XIIe-XVIe siècles), L’équité et le droit, Le président de la République et le
Premier ministre, La pension alimentaire et la prestation compensatoire.
Ne pas dissocier les deux éléments de la comparaison en les isolant chacun dans une partie ou dans une
sous-partie.
Exemple : « Le mariage et le PACS » : ce sujet implique une comparaison des deux « institutions ». Il ne faut pas parler
du mariage dans une première partie et du PACS dans une seconde.
Dans tous les cas, la première question à poser sera : pourquoi ce sujet ? Car il y a toujours à redécouvrir des
présupposés, des implicites ou un débat déjà existant sur le sujet.
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Exemple
Cliquez ici

Sommaire

b. Une question
La question oriente la réflexion. Toutefois, ne pas négliger la phase de réflexion préalable : rechercher
les controverses sous-jacentes, les débats qui ont fait naître cette question.
Reformuler la question pour la problématique afin d’en faire ressortir les enjeux.
Exemples :
La jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Faut-il réformer le Conseil constitutionnel ?
Les pouvoirs du Président américain sont-ils illimités ?
Peut-on dire qu’en France, sous la Ve République, « le Gouvernement détermine et conduit les affaires de la nation » ?
La Ve République est-elle un régime parlementaire ?

Exemples
Cliquez ici

c. Une citation
Expliquer d’abord la citation, puis retrouver les débats ou les questionnements pour lesquels la citation constitue
une réponse possible.
Autrement dit, lorsque le sujet est formulé sous la forme d’une citation, il vous appartient de reformuler le sujet
afin de déterminer quel est le sujet sur lequel on souhaite vous faire réfléchir.

Exemples : En prenant comme exemple le régime de la Ve République, commentez cette affirmation du général de
Gaulle en 1964 : « Une Constitution, c’est un esprit, des institutions, une pratique ».
« Le Gouvernement, pour son existence, dépend du Parlement », déclarait en 1994 M. Balladur, alors Premier
ministre. Que pensez-vous de cette affirmation ?

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Exemples
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2. Travail au brouillon






Prenez le temps de noter l’ensemble de vos idées au brouillon, sans chercher à tout prix à trouver un plan
immédiatement. Bâcler cette étape vous expose à des risques d’oubli de certains éléments importants et augmente
les risques de hors-sujet.
Rassemblez vos connaissances en lien avec le sujet :
Utiliser votre cours, les documents de la fiche de TD ainsi que les manuels ou éventuellement des articles de
doctrine ( à partir de la Licence 3).
Pendant l’épreuve, vous devez faire travailler votre mémoire pour mobiliser vos connaissances. Connaître le plan
de votre cours par cœur peut alors vous être très utile afin de repérer tous les développements consacrés à la
question que vous devez traiter. Bien évidemment , le sujet n’aura pas nécessairement été exposé sous la forme
dans laquelle il vous est proposé. Il vous faudra alors souvent puiser les éléments nécessaires dans les différents
chapitres du cours.
Exemple




A partir de tous ces éléments, envisager un fil directeur, une démonstration générale à mener sur le sujet.
A partir des termes du sujet se demander : qu’est-ce que je veux démontrer ?
Exemple



Trouver des arguments pour démontrer l’idée générale. Pour cela, faire des regroupements entre les idées
notées au brouillon et qui semblent aller ensemble. Faire en sorte d’arriver à deux grands ensembles, liés
par une articulation logique, qui correspondent à deux idées principales, c’est-à-dire deux arguments
principaux qui démontrent l’idée générale. Ces deux idées feront l’objet des deux grandes parties de la
dissertation.
Exemple
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La question du plan est primordiale et cette étape doit largement retenir votre attention car arrêter un plan,
c’est fixer l’ordre qui sera suivi pour exposer le sujet étudié. Connaître précisément les étapes de la
démonstration avant de commencer la rédaction est la condition de la clarté de vos propos.
Il est nécessaire de réfléchir longuement au plan à adopter même si le sujet a été traité dans le cours. Ne
craignez jamais de choisir un plan différent de celui éventuellement retenu dans le cours ou dans les manuels
que vous avez consultés : le correcteur appréciera votre originalité dans le plan.
Le souci d’originalité ne doit cependant pas vous conduire à adopter un plan incohérent.
POURQUOI UN PLAN EN DEUX PARTIES ?
Un usage qui traduit une méthode de pensée juridique

Le système juridique français est construit autour de distinctions binaires : dans les notions (fait/droit ; droit
objectif/droits subjectifs, droit réel/droit personnel ; biens incorporels/biens corporels, créancier/débiteur, solidarité active/solidarité
passive…) ; dans leur présentation (principe/exceptions, ressemblances/différences, contrat/institution, formation du
contrat/exécution du contrat, recevabilité/fond, notion/régime, statut/fonction…) en fonction du critère de distinction choisi. Le
raisonnement doit donc respecter la logique interne du système.
Clarté et efficacité

- Clarté et efficacité du plan en deux parties expliquent qu’il s’est imposé également dans les Instituts d’études
politiques pour des matières autres que juridiques et même pour les dissertations de culture générale des concours administratifs.
- Réponse synthétique et efficace au problème posé.
- Davantage tourné vers la finalité pratique qui est celle des disciplines juridiques (même si cette finalité peut
sembler lointaine dans le cas de la dissertation, elle reste à l’horizon des questions juridiques).
Ce n’est pas un principe absolu, ni une exigence purement scolaire mais un exercice de discipline intellectuelle qui
stimule la réflexion. Le plan en trois parties reste toujours possible mais est plus difficile à réussir.

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III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)

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2. La rédaction au brouillon
a. La formulation des titres
Le travail au brouillon a permis de regrouper les idées en deux parties et deux sous-parties. Il reste à présent à transformer ces
idées brutes en titres pertinents. Cela nécessite un travail important qui ne pourra être facilité que par des entraînements
réguliers à la dissertation effectués au cours des TD.
Qu’est-ce qu’un bon titre ?

Vous devez fournir un effort particulier pour la formulation des titres.
La formulation des titres doit être soignée car le sens de votre démonstration doit pouvoir être compris à partir de la
seule lecture des titres.
Un bon titre est un titre clair, concis et précis.
Un titre clair est un titre explicite et cohérent : le correcteur ne doit pas avoir à se demander ce que vous avez voulu démontrer.
Exemple : « L’importance du principe dans quelques domaines ».
Un titre doit être formulé avec précision et rigueur juridique
Exemple : « Des fautes en lien avec le service »
Préférer : « Des fautes non dépourvues de tout lien avec le service »
Prohiber les titres généraux (quelques fois susceptibles d’être utilisés pour n’importe quel sujet ou applicables à chacune des
parties de la copie)
Exemple : « Les règles de principe »
« L’acte administratif unilatéral et ses caractères »

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Un bon titre contient une idée unique
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-

Dans une dissertation, un titre doit présenter une idée et pas seulement identifier un thème.

-

Le titre ne doit pas poser une question, mais au contraire présenter l’idée qui permet de répondre
succinctement à cette question.
Les titres ne doivent pas chercher à ménager un suspens.
Exemple : « Quelles sont les raisons de ce changement ? »
Préférer : Les justifications de la décentralisation
Un titre comporte une seule et unique idée :
Eviter l’utilisation, dans les titres, des mots de liaisons tels que « et », « mais », car leur emploi signale
souvent que le titre exprime deux idées.
Exemple : « Le Président et le Premier ministre »
« Un principe important, mais limité en pratique »
Prohiber les titres composés des deux sous-titres
Exemple : « I. La reconnaissance du caractère d’organisme privé chargé d’une mission de service public
A. La détermination du caractère privé de cet organisme
B. L’exercice d’une activité de service public »
Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas similaires.
Exemple : « I. L’absence de responsabilité de l’Etat en cas d’absence de délit ;
B) La nécessité d’un délit pour retenir la responsabilité de l’Etat ».
 I = B : Le I ne recouvre pas l’intégralité du A) et du B).
 Le titre du I contient une répétition maladroite.

Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas contradictoires.
Exemple : « I. Le maire titulaire de la police administrative ;
A) Les divers titulaires de la police administrative générale et spéciale »
 Le I. affirme que le maire est le seul titulaire de la police administrative, alors que le A en
annonce plusieurs.

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Un bon titre est un titre QUALIFIÉ
Vous devez utiliser des adjectifs qui marquent le sens de votre démonstration.
Exemple : « Le statut du président de la République »
« Le statut protecteur du président de la République »


Dans les cours ou dans les manuels, les titres des subdivisions correspondent souvent à des titres neutres tels
que « le statut du Président de la République », « le PACS ». Dans une dissertation au contraire, les titres doivent
nécessairement mettre l’accent sur le sens de la démonstration.
Exemple : Le titre « le statut du président de la République » identifie un thème et n’est pas satisfaisant
car il n’indique pas ce que l’on souhaite démontrer. En revanche, la formulation « le statut protecteur du
président de la République » correspond à une idée précise.
Prohiber les adjectifs inutiles, c’est-à-dire des adjectifs qui ne permettent nullement de préciser le sens
de la démonstration.
Exemple : « Des conditions de légalité pures et simples ».
Vérifier que les adjectifs utilisés ne sont pas contradictoires
Exemple : « I. Un principe complexe de mise en œuvre
A) Des critères d’appréciation simples »

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 Un bon titre c’est aussi…

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Un titre qui commence par un article défini ou indéfini
Exemple : « Révision incomplète des traités »
Préférer : La révision incomplète des traités
Un titre qui ne contient pas de verbe conjugué

Exemple : « Le président accroît sa légitimité »
Préférer : « Le renforcement de la légitimité du président de la République »
Un titre autonome et indépendant
Chaque titre doit pouvoir être compris sans référence à un autre intitulé
Exemple : « I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé.
A) Les critères stricts de mise en œuvre de ce principe »
Le correcteur doit pouvoir comprendre les intitulés sans avoir à relire la subdivision
supérieure. Ici le A) n’est pas autonome car il ne précise pas quel est le principe auquel
correspondent les critères stricts.
Préférer : A) Les critères stricts de mise en œuvre du principe d’expérimentation
Ne pas séparer le I. et le II. par des points de suspension
Exemple : I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé…
II. … mais strictement mis en œuvre
Un titre construit selon la même syntaxe que les autres titres de la copie. Cela permet de créer le plus d’écho
possible entre les titres.²
Soyez patient
pendant le
Exemple : « A) Un pouvoir discrétionnaire d’origine légale
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B) Le manque en matière de contrôle des actes administratifs »
Préférer : B) Un pouvoir discrétionnaire d’origine juridictionnelle

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Vérification du plan
Une fois que le plan est construit et que les titres sont formulés, il est utile de prendre quelques
instants pour vérifier la pertinence du plan ainsi formalisé. Cette auto-évaluation peut paraître inutile, mais
sera en réalité l’occasion de se rendre compte si le plan est peu pertinent ou que les intitulés sont formulés de
façon maladroite. Cette étape permettra donc d’améliorer le plan avant de rédiger la copie. Pour cela, prendre une
feuille complètement vierge et y inscrire uniquement l’intitulé du sujet et les titres des deux parties et des quatre
sous-parties.
Procéder ensuite à quelques vérifications :


Commencer par vous assurer que les intitulés du (I) et du (II) recouvrent l’intégralité du sujet, sans pour autant
déborder le champ du sujet à traiter.



Procéder ensuite à la même vérification à l’intérieur de chacune des deux grandes parties (I et II)
- s’assurer que les deux sous-parties recouvrent l’intégralité de chacune des parties,
- vérifier que les sous-parties ne contiennent pas des éléments qui débordent le cadre fixé par les titres des
parties.



Vérifier enfin que la formulation des titres est satisfaisante.
Ce travail de vérification sera plus utile si vous l’effectuez après avoir pris un peu de recul au regard de
votre travail au brouillon. En effet, après avoir travaillé pendant longtemps sur le sujet, les idées à développer
sont bien présentes dans votre esprit, mais il se peut que les titres ne les illustrent pas de façon suffisamment
claire. Prendre du recul par rapport au recensement des idées à développer, en laissant passer un peu de temps
avant de commencer la rédaction définitive de la copie (une journée ou simplement quelques instants si vous êtes
en examen), vous permettra de vérifier si les titres sont facilement compréhensibles et s’ils ne trahissent pas vos
pensées.
Une fois que le plan est construit, que sa pertinence est vérifiée et que son contenu est détaillé, vous
pouvez passer à la rédaction de l’introduction.
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b. Rédiger une introduction



Dans la dissertation juridique, l’introduction est assez longue (équivalente au quart, voire au tiers de la totalité du
devoir). Elle doit présenter non seulement la question soulevée par le sujet, mais également la réponse proposée à
cette question. Il faut donc concevoir l’introduction dans son ensemble comme le support d’une démonstration
ayant pour objet de convaincre le lecteur du bien-fondé du plan annoncé.



La longueur n’est pas un but en soi. L’introduction trouvera d’elle-même sa longueur lorsque la maîtrise de
l’exercice sera acquise. Il faut, dans un premier temps, suivre les étapes demandées, sans se préoccuper de la
longueur de l’introduction, mais bien plutôt des enchaînements logiques et de la cohérence de l’ensemble. Pour
les premiers devoirs, mieux vaut une introduction courte mais claire et bien conduite qu’un exercice de
remplissage.



Rappel : par convention, le lecteur n'est pas censé connaître le sujet : c'est donc à l’introduction de l'amener.

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L’introduction doit comporter les étapes suivantes:
1.

L’entrée en matière ou phrase d’accroche
Plusieurs types d'amorces permettent, chacune à leur façon, d’indiquer le contexte dans lequel s'inscrit le sujet. Voici, indiquées de
manière sommaire, quelques possibilités :

-

L'actualité : des faits récents invitent à s'interroger sur le problème posé par le sujet (actualité législative ou

politique par exemple).

-

L'histoire : le problème n'est pas nouveau ou ne peut être compris sans mise en perspective. Il pourra donc
des connaissances historiques précises.

être utile de recourir à

 Attention cependant à ne pas remonter trop loin dans le temps, en procédant à des raccourcis historiques
vertigineux ou à des entrées en matière trop longues.

 A fortiori, débuts à proscrire absolument : "Depuis la nuit des temps ..." ou "Depuis toujours, l'homme...".
 Inutile également de refaire toute l’histoire des institutions depuis la Révolution pour parler de la Ve
République.

A éviter
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-

Le cadre juridique dans lequel s’inscrit la notion proposée par le sujet :
Exemple : « En droit constitutionnel, le cadre juridique proposé par la Constitution »

-

Une citation : quand on dispose d'une citation appropriée (se garder des citations passe-partout ou raccrochées
artificiellement au sujet) et que le sujet n'en comporte pas déjà une.

-

(début cependant plus approprié pour les dissertations de culture générale que pUn débat récurrent dans la société actuelle ou le
monde contemporain our les dissertations juridiques) ou plus simplement la question générale à laquelle se rattache le sujet.
Cette liste, bien entendu, n'est pas limitative. Ainsi, il n’est pas interdit de commencer par une définition des termes du sujet.
N’oubliez pas que la phrase d’accroche ne doit pas être trop éloignée du sujet car sinon il sera difficile de faire rapidement le lien avec le
thème à traiter. Pour éviter cet écueil, vous pouvez rédiger la phrase d’accroche après avoir rédigé le reste de l’introduction. Cela
vous permettra de créer un lien entre la phrase d’entrée en matière et votre problématique.

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2.

Le sujet
Étape essentielle trop souvent oubliée : le contexte n’est là que pour amener le sujet. Il ne s’agit pas
forcément de reprendre le sujet textuellement, mais de faire clairement apparaître soit la notion, soit la
proposition, soit la question proposées à la réflexion.
→ Lorsque le sujet est une citation, recopier cette citation. Si elle est trop longue, la fragmenter et n’en reprendre
que les extraits les plus significatifs.

3.

Explication et délimitation du sujet
Définir les termes : rapidement et de façon incidente lorsqu’ils sont connus, plus longuement si la définition
même pose problème.
Bien veiller à donner la définition juridique des notions invoquées par le sujet.
Exemple

Préciser la signification du sujet en apportant les éléments de connaissance nécessaires (juridiques,
historiques, éventuellement sociologiques) et délimiter son champ d'application en justifiant, si besoin est,
les choix qui ont été faits. Il faut souvent, en effet, préciser la délimitation chronologique du sujet, lorsque celui-ci
ne comporte aucune indication de date.
Exemple
La délimitation peut être aussi spatiale.
Exemple

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La délimitation concerne aussi le fond du sujet. Si on a choisi de limiter l’extension d’une notion, par exemple, il
faut le justifier à ce moment de l’introduction.
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4.

Problématique ou ligne de démonstration
L’analyse du sujet a fait apparaître la ou les questions soulevées par le sujet, le ou les problèmes qu’il pose, c’est-à-dire son
intérêt et ses enjeux.
Cependant, à ce stade de l’introduction, il ne s’agit plus de questionner mais de répondre : formuler la problématique, c’est exposer ce
qu’on entend démontrer dans la dissertation. Même si on ne l’écrit pas, il faut supposer que l’on pourrait introduire la problématique par
la formule suivante : « On voudrait démontrer que… ». La problématique n’est par conséquent pas nécessairement formulée sous la
forme interrogative. Si tel est le cas, il convient de la faire suivre de la réponse apportée à la question ainsi posée, réponse dont le bienfondé sera démontré dans les développements de la copie. Ainsi, l’introduction ne vise en aucun cas à ménager le suspens : le
correcteur ne doit pas attendre la fin de la copie pour connaître la réponse donnée par l’étudiant à la question posée.

Exemple

A noter : Parfois la question que vous devez traiter est directement posée dans le sujet. Il convient alors de répondre
précisément à la question posée. En général, ce genre de sujet invite l’étudiant à prendre personnellement position en présentant
une argumentation juridique fondée sur les éléments présents dans le cours ou trouvés dans les manuels.
Exemple (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette, 2002) : Au lieu de donner comme sujet « Les projets de
réforme du droit des sociétés », l’enseignant peut préférer des formulations plus ciblées : « Faut-il réformer le droit des sociétés ? »

Exemple
5.

Annonce du plan
Le plan ne sera pas annoncé sous forme de questions qui laissent au développement le soin d’apporter les réponses, mais
sous la forme d’une proposition dont le plan fournit les éléments de preuve. Ainsi, les intitulés de chacune des parties doivent
exprimer des réponses claires et précises à la question posée par la problématique ou par le sujet lui-même.
Éviter, si possible, les formulations du type : « Dans une première partie, nous verrons ... et dans une deuxième partie, nous
analyserons ... ». Si le plan repose effectivement sur une hypothèse de démonstration, il pourra être annoncé par une phrase reprenant les
titres des parties principales du développement.

Exemple
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En résumé
En résumé, les points indispensables d’une introduction sont :

La définition des termes du sujet

La délimitation du champ du sujet
(notamment temporelle et spatiale)

La formulation de la
problématique

L’annonce de plan
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3. La rédaction de la copie
Après avoir élaboré au brouillon l’introduction, qui justifie votre approche du sujet, ainsi que le plan, qui permet de mettre en
relief votre compréhension et votre traitement du sujet, il faut passer à la rédaction entière de la copie. Le temps imparti à l’épreuve étant
limité, la rédaction des développements se fait directement sur votre copie d’examen. Le but des développements est de construire une
démonstration convaincante répondant à la problématique soulevée dans l’introduction et se fondant sur les connaissances de fond
acquises en cours, dans les manuels, etc.
a. Comment se présente une copie ?


Le devoir doit être entièrement rédigé
 Une dissertation est un devoir entièrement rédigé : éviter les abréviations et la présentation de certaines idées sous forme de
tirets.
 Il comporte, selon l’écriture et la copie, environ de huit à dix pages



Le plan du devoir est apparent
 La dissertation juridique est organisée suivant un plan apparent : les titres des parties et sous-parties doivent être notés dans le
devoir et il est préférable de les souligner.



Les développements s’enchaînent
Pourquoi ? Si la démonstration doit pouvoir être comprise en lisant les titres uniquement, en sens inverse, la dissertation doit pouvoir être
lue dans sa continuité, en faisant abstraction des titres, et ce même si l’usage est de faire apparaître le plan dans la copie.
Comment ? Cela suppose la rédaction de chapeaux, de transitions entre les parties mais également entre les sous-parties, et le
recours aux mots de liaison entre les paragraphes.



Présentation formelle de la copie
Pour une illustration, cliquez sur l’icône suivante:

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b. Comment rédiger les développements ?

Les développements servent à démontrer. Ne vous contentez pas d’exposer vos connaissances de manière descriptive.



La démonstration sera d’autant plus percutante que vous utiliserez régulièrement des mots de liaison (« or », « par
conséquent », « il en résulte que… », « toutefois », etc.)



Lire régulièrement des articles juridiques, notamment ceux qui sont intégrés dans les fiches de TD, vous aidera à acquérir le style
approprié pour la rédaction de la dissertation.



S’il est capital de ne pas laisser de côté ce qui fait partie du sujet, il est tout aussi important de ne pas traiter ce qui est en dehors.
Même si vous estimez que votre copie est trop courte, abstenez-vous de compléter vos paragraphes en ajoutant, de façon
délibérée, des développements étrangers à la question.



Ayez le souci majeur de la clarté : choisissez les termes juridiques exacts (le langage juridique est un langage précis) et éviter
les phrases longues et alambiquées.
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c. Comment rédiger les chapeaux ?
- Qu’est ce qu’un chapeau ? Un « chapeau » est un court paragraphe de présentation
- Où doit-on le faire apparaître ? Il figure au début de chaque grande partie (I et II)
- A quoi sert-il ? Il permet d’annoncer les étapes de la démonstration qui suit.


Comment rédiger un bon chapeau ?



Un bon chapeau annonce formellement les sous-parties. Le chapeau annonce explicitement les sous-parties en signalant le
A et le B entre parenthèse à la suite de la présentation de chacune d’entre elles.
Exemple
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La dernière phrase du chapeau doit jouer un rôle d’annonce des sous parties. Elle peut par exemple être
formulée de la manière suivante : « […] Ainsi, alors que le préfet est en charge du contrôle de légalité des actes
des collectivités territoriales (A), il représente aussi une institution d’appui pour ces entités locales (B). »
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Un bon chapeau ne se contente pas de reprendre les intitulés des sous-parties

Sommaire

Si le chapeau se contente de reprendre dans une phrase les intitulés des deux sous-parties (A et B), il n’est pas d’un grand
intérêt et n’a un rôle que formel.
Vous ne pouvez pas vous contenter de rédiger votre chapeau en une seule phrase de ce type : « Après avoir vu
l’exécutif comme autorité prépondérante dans l’initiative de la loi (A), nous verrons son rôle influent dans
l’adoption des lois (B). »


Exemple

Un bon chapeau doit mettre en perspective la démonstration
Un chapeau doit mettre en perspective la démonstration, c’est-à-dire justifier le choix des étapes de l’argumentation qui
a été fait dans la partie.
Pour y parvenir, il serait pertinent que la (ou les) première(s) phrase(s) du chapeau permettent la présentation du
contexte dans lequel s’inscrivent et s’enchaînent les deux sous-parties.
Le Parlement est érigé par la Constitution comme l’organe en charge de la fonction législative par excellence. Cependant,
dans le régime parlementaire français, l’organe exécutif dispose lui aussi de nombreux pouvoirs venant interférer dans le
processus législatif. Ainsi, l’exécutif joue un rôle prépondérant dans l’initiative des lois (A) et il représente une autorité
influente dans l’adoption des lois (B).



Exemple

Un bon chapeau ne doit pas commencer à développer une argumentation
Le chapeau ne doit pas être trop long : il ne doit pas contenir plus de deux ou trois phrases. L’argumentation est
strictement réservée aux développements.



Comment savoir si mon chapeau est bien rédigé ?
Si,
la rédaction
de mon
chapeau,
n’arrivedepas
à formuler
phrase de
présentation
contexte venant
Si lors
mondechapeau
est bien
rédigé,
il mejepermet
vérifier
que la
la première
démonstration
est
logique etducohérente.
justifier la logique de l’enchaînement de mes deux sous-parties, cela signifie sans doute que l’articulation de mes deux
sous-parties est artificielle. De ce fait, les développements risquent ensuite d’être décousus.
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Exemple

d. Comment rédiger les transitions ?

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Qu’est ce qu’une transition ? La transition correspond aux quelques lignes qui permettent de formuler de manière synthétique
le point de la démonstration auquel on est parvenu et d’annoncer la deuxième partie comme une suite logique de la première.
Où doit-on la faire apparaître ? Elle figure entre les deux grandes parties (I et II). Une petite transition permet aussi d’enchaîner
les développements entre les sous-parties (A et B).
A quoi sert-elle ? La transition assure l’enchaînement des développements. Grâce à elle, on vérifie la cohérence et l’organisation
logique de son plan.


Comment savoir si ma transition est bien rédigée ?



Une transition doit être propre au devoir que vous êtes en train de rédiger.

Exemple : Vous ne pouvez pas vous contenter pour la transition de dire : « Après avoir vu la première partie,
nous allons voir la seconde. »


Exemple

La rédaction de votre transition doit faire preuve de précision.

Exemple : vous ne pouvez pas vous contenter d’écrire : « Comme on vient de le présenter, le président de la
République est un personnage important, mais son pouvoir est tempéré. »
Afin de rédiger une bonne transition, il va falloir préciser, en fonction de ce que vous aurez argumenté dans
vos développements, pourquoi le président de la République est un personnage important (pouvoirs propres du
président de la République, régime semi-présidentiel…) et pourquoi vous annoncez que son pouvoir est tempéré
(régime parlementaire, dyarchie à la tête de l’exécutif…).


Exemple

Afin de démontrer la logique de vos développements, votre transition doit toujours souligner l’intérêt de ce que l’on vient de
démontrer relativement à la problématique soulevée ET présenter la pertinence de la deuxième partie, suite logique
permettant de mener la démonstration à son terme.

Exemple : une introduction n’opérant pas ce lien entre les deux parties n’est pas opérante. Vous ne pouvez pas
vous contenter d’un résumé de la première partie en fonction de ce que vous venez d’écrire et simplement annoncer
ensuite : « Passons maintenant à la deuxième partie. »
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Exemple
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e. Faut-il faire une conclusion ?


Généralement, on considère que la conclusion est inutile dans la dissertation juridique, la démonstration
ayant été conduite à son terme à la fin de la deuxième partie.





Ne pas faire de conclusion si :
Votre but n’est que de résumer ce qui a déjà été dit
Vous n’apportez pas d’idée nouvelle



Vous pouvez faire une conclusion si :
Elle apporte une idée nouvelle qui constitue un point d’aboutissement de la démonstration.

Ne cherchez donc pas à faire une conclusion si vous n’avez rien à ajouter à votre démonstration.

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f. Comment organiser la présentation de son texte ?
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1.

Comment bien disposer son texte ?



Organiser ses développements en paragraphes



Qu’est ce qu’un paragraphe ?
Le paragraphe (§) correspond à une unité de sens (une idée et son développement). Il ne faut commencer un nouveau paragraphe que lorsque vous
changez d’idée.



Comment se matérialise un paragraphe ?
Il se matérialise par un alinéa (retour à la ligne + retrait).



Pourquoi organiser les développements en paragraphes ?
- Pour celui qui écrit, faire des paragraphes, c’est structurer sa pensée.
- Pour le lecteur, le paragraphe est un repère visuel qui aide à comprendre la structure du raisonnement.



Comment construire un paragraphe ?
En règle générale, chaque paragraphe s’organise en trois phases : la présentation de l’argument, son explication et son illustration par un
exemple.



Les erreurs à éviter :
- Le texte compact et indigeste
- Le texte morcelé



Combien de paragraphes doit contenir ma copie ?
- L’introduction : en fonction de sa longueur, pourra comporter de 2 à 4 paragraphes soit au minimum un paragraphe pour l’entrée en matière et le
sujet, un autre pour l’explication du sujet, la problématique et l’annonce de plan, la longueur des développements pouvant amener à les subdiviser
- Le développement : il faudra au minimum un paragraphe par subdivision inférieure du plan (points 1 et 2 des sous-parties A et B) et généralement
plus (2 ou 3) en fonction de la longueur des développements.

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Bien utiliser les sauts de ligne



Quand dois-je sauter une ligne
- Les sauts de ligne doivent servir uniquement à distinguer les différentes parties de la dissertation.
- Ils ne doivent pas servir à distinguer les paragraphes.
Exemple : l’introduction ne doit pas être « hachée » par un saut de ligne à la fin de chaque phrase.



Penser à aligner son texte



Pourquoi aligner son texte ?
- L’alignement du texte améliore la lisibilité de votre copie.
- Il facilite aussi l’identification de vos différents paragraphes par le lecteur, grâce à la visibilité des alinéas.
- Trop d’étudiants présentent le texte comme une masse informe et ne remplissent pas les lignes, répugnant notamment à
couper les mots.



Comment procéder à cet alignement ?
- Pour un devoir rédigé grâce au support informatique, pensez à justifier votre texte.
- Pour un devoir rédigé à la main, il faut veiller à aligner le texte à droite et à gauche, ce qui suppose de commencer à écrire
contre la marge (sauf la première ligne qui débute par un retrait) et de remplir la ligne entièrement.

2.

Comment améliorer la lisibilité de sa copie ?
Le but est ici de permettre une lecture fluide et aisée de la copie.



Soignez votre écriture
- Gardez toujours à l’esprit qu’une écriture illisible nuit à votre démonstration.
- Si le lecteur passe son temps à essayer de « décrypter » votre écriture, son intérêt pour vos idées sera proportionnellement
décroissant aux efforts fournis pour vous lire.

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La ponctuation est essentielle
 La ponctuation rend visible la construction des phrases, elle indique donc au lecteur où arrêter son regard
et détermine donc les tranches de texte à lire d’une traite.

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L’oubli d’un point équivaut à l’oubli d’une limite et le lecteur, lorsqu’il aura compris qu’il est allé trop loin dans sa lecture,
sera obligé de revenir en arrière pour rectifier lui-même la bonne ponctuation.




L’orthographe joue un rôle prépondérant dans l’appréciation de votre copie
Pourquoi ? L’orthographe fait partie des repères visuels sur lesquels s’appuie le lecteur pour lire vite et sans
hésitation. Même si cela se passe très vite, la multiplication des obstacles finit par indisposer le lecteur.



L’écriture « texto » ainsi que les abréviations sont formellement prohibées de tout devoir écrit.



Les accents ne doivent pas être considérés comme des éléments facultatifs.
Exemple : Le president de la republique à des pouvoirs propre que l’art. 18 de la constit. rappel ainsi il dispose par ex
des pouvoirs de méssage de dissolut°.
Vous avez eu du mal à lire cette phrase ? Votre correcteur aussi et il doit consciencieusement décrypter environ quatre
pages ainsi rédigées…multipliées par x nombre de copies…



Soignez la coupe des mots
La coupe des mots se fait entre 2 syllabes (entre les 2 consonnes en cas de consonnes doubles) et se marque par un
tiret en fin de ligne (et non au début).
Exemples de coupes possibles : or/tho/gra/phe
at/ten/tion
exa/men





En cas d'apostrophe, pas de coupe après l'apostrophe : la syllabe doit être complète.
Exemple : l'a/pos/tro/phe



Les majuscules ne doivent faire l’objet d’aucune négligence
Les majuscules sont également des points de repère qui contribuent à faciliter la lecture. La négligence dans leur
emploi est donc une cause d'hésitation pour le lecteur.



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MAJUSCULE

PAS DE MAJUSCULE

- aux noms de pays, de continents: la France , l'Europe
et de peuple : les Français, les Européens

- aux adjectifs : le peuple français, l'unité européenne
ni aux noms de langue : parler le français

- un cas particulier : le Premier ministre

- aux noms de fonction : le député, l’empereur, le roi, le
préfet, le président de la République, le président du
Conseil, le ministre

- à État quand il désigne un pays, une nation, son
gouvernement, son administration : un conseiller d’État,
un coup d’État, l’État d’Israël

- minuscule dans les autres sens : état civil, état de
siège

- pour les noms des organismes et institutions d’État à
caractère unique qui sont de véritables noms propres :
l’Assemblée nationale, la Chambre des lords, le Congrès
(des États-Unis), le Conseil constitutionnel, le Conseil
d’État, le Conseil des ministres, la Cour de cassation, le
Gouvernement (français), le Parlement (ou les
Chambres), le Sénat, le Trésor, le Tribunal des conflits
Le premier mot nécessaire à l’identification portera une
majuscule, ainsi que l’adjectif qui précède

- pour les noms d’organismes d’État qui sont un
certain nombre du même type : la commission des
finances, le conseil général, la cour d’appel de Poitiers, la
direction du budget, la mairie du Havre, le tribunal
correctionnel

- pour le nom d’un régime politique lorsqu’il désigne un
pays ou une époque : l’Ancien Régime, la Deuxième
République, l’Empire, la République française, le
Troisième Reich
S’il est accompagné d’un adjectif, majuscule à l’adjectif s’il
précède le nom
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Grenoble

Sommaire



Veillez au style de votre copie

 Veillez à la précision du vocabulaire, en particulier du vocabulaire juridique.
 Utilisez des mots de liaison.

- Pour mettre en évidence à la fois la progression de la démonstration et son organisation.
Exemples : tout d’abord, ensuite, enfin ; d’une part, d’autre part ; en outre, par ailleurs…
- Et la logique de l’argumentation.
Exemples : car, en effet, donc, par conséquent, c’est pourquoi, or…
 Vous ne devez pas utiliser la première personne dans une dissertation : celle-ci se présente

comme une démonstration et non comme l’expression d’une opinion.
 Veillez à user du style de la langue écrite.

Les tournures familières, les abréviations, les phrases incomplètes, et de manière générale, tout ce
qui pourrait marquer une certaine désinvolture à l’égard du lecteur.


Relisez la copie avant de la rendre

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Sommaire

g. Comment gérer son temps ?


Combien de temps m’est-il imparti pour rédiger ma dissertation en conditions d’examen ?
En général, une dissertation doit être conçue et rédigée dans un délai de 3 heures.
Ce délai peut sembler court, c’est pourquoi il importe d’utiliser au mieux ces 180 minutes et de vous entraîner
progressivement à cette limitation de temps lors de la rédaction de vos devoirs maison.



Combien de temps dois-je consacrer approximativement à chaque étape ?

I – La préparation de la dissertation : 1 heure
1. Les étapes de réflexion : 30 minutes
Les étapes de réflexion sur le sujet et de recherche de la problématique sont essentielles : il faut leur consacrer au
moins une trentaine de minutes avant de commencer à élaborer le plan.
1re étape : réflexion sur le sujet
- Repérer la forme du sujet, analyser les termes, noter toutes les idées et connaissances concernant le sujet,
cerner et délimiter le sujet.

2e étape : recherche et formulation de la problématique
- Faire apparaître un fil conducteur, qui correspond au problème soulevé par le sujet, et formuler ce qui fera l’objet
de la démonstration.

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2. L’élaboration du plan : 30 minutes

3e étape : construction du plan détaillé

Sommaire

- Regrouper les données par thèmes, éliminer ce qui ne peut s’insérer dans la démonstration, définir 2 (ou 3) idées
directrices qui sont les étapes de la démonstration (I, II), décomposer chacune en arguments qui constitueront les
sous-parties, prévoir les exemples à l’appui.
- Vérification de la correspondance des intitulés et du contenu : cohérence en regard du plan annoncé, titres qui se
font écho.

Cette phase de conception est déterminante de la rédaction, qui sera d’autant plus aisée que sa préparation aura
été soignée et ordonnée et le plan élaboré avec précision.
II – La rédaction : 2 heures
1re étape : rédaction de l’introduction : 30 minutes environ
- L’introduction doit être rédigée au brouillon, puis recopiée après une relecture attentive.
2e étape : rédaction du développement, des chapeaux, des transitions : 1 heure 20 environ
- Les développements ne peuvent faire l’objet d’un brouillon faute de temps : c’est votre plan détaillé qui vous
guidera dans cette étape de rédaction.
3e étape : relecture : 5-10 minutes
Elle peut être organisée en deux temps :
- une relecture après la rédaction de chaque développement
- puis une relecture finale afin de faire disparaître fautes d’orthographe, d’accords, de syntaxe mais aussi pour
appréhender globalement le contenu de votre copie.

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IV. A faire / à ne pas faire
A FAIRE


- faire preuve de qualités formelles qui
permettent une lecture fluide et facile de la
copie.



- disserter, c’est démontrer : la dissertation
doit proposer une argumentation dynamique,
une progression. Cela suppose un plan orienté
vers un objectif de démonstration, et non
uniquement un mode de « rangement » des
connaissances.



- démontrer, ce n’est pas seulement affirmer,
c’est aussi expliquer ses arguments et les
justifier en apportant des faits et des
exemples précis. On appréciera donc des sousparties
qui
soient
de
véritables
développements, avec explication, illustration
et justification des propositions et arguments
avancés.

A NE PAS FAIRE


- réciter au lieu de disserter : la dissertation,
même si elle suppose acquises les
connaissances apportées par le cours, n’est pas
pour autant un simple exercice de restitution
de ces connaissances. Vérifier que les différents
développements sont bien nécessaires à la
démonstration et orientés par elle.



- les développements hors-sujet (faire un
lien avec les passages hors-sujet des copies
corrigées).



- utiliser uniquement la théorie et non la
pratique des institutions.



- les développements « secs
n’apportent rien de plus que le plan.

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»

qui

Sommaire

Bonnes et mauvaises copies
Remarques générales

- Le sujet « Le Président de la République et le Peuple sous la Ve République » était le sujet d’examen de la
session de juin 2002 en régime normal (groupe A, enseignant : M. le Doyen BERNARD).
- Cet examen se déroule en trois heures, sans document.
- Les copies ont été retranscrites telles quelles, à l’exception des fautes d’orthographe qui ont été corrigées.
- Les annotations de ces copies vous permettront de mieux comprendre les qualités attendues d’une dissertation et
les défauts à éviter.
- Un corrigé entièrement rédigé de ce sujet est disponible dans l’ouvrage : Les Annuels de droit constitutionnel Dalloz, 2001, p. 135 et suivantes.
Exercice
- Pour que la lecture de ces copies vous soit utile, essayez de travailler au brouillon sur ce sujet, en suivant les
conseils indiqués. Comparez seulement ensuite votre travail avec les copies et les remarques qui les
accompagnent.
Consultez les copies suivantes:

Copie 17/20

Copie 12/20

FIN

Copie 8/20

Copie 6/20

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Sommaire

« Le président de la République et le peuple sous la Cinquième République »
Cours

Dates / Evènements

Personnages

Définition juridique des
termes du sujet et de
leur(s) contraire(s)
éventuellement :

Se remémorer le plan du
cours et le faire « défiler » en
identifiant les passages du cours
qui portent sur le sujet :
-l’élection du Président,
-le référendum,
-la dissolution,
-la cohabitation.

-1962

: révision de la Constitution
instaurant l’élection du Président
de la République au suffrage
universel direct
-- 1962 et 1969 : Référendums
sur la base de l’article 11 au lieu
de l’article 89 de la Constitution
-- Elections présidentielles de
2002…

-Mitterrand : dissolutions en
1981, en 1988
- Le Président Chirac :
dissolution en 1997, référendum
en 2000

Le Président de la République
Le peuple
Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
Le Président de la République et
le peuple

Jurisprudence

Eléments historiques

Droit comparé

Exemples

Néant

Le Chef de l’Etat et le peuple
avant la cinquième République

Les relations entre le Chef de
l’Etat et le peuple dans les
systèmes juridiques étrangers
(Etats-Unis…) : les comparer à la
France

Dans ce cas, cette rubrique se
confond avec la rubrique « dates
et évènements »

Exclure les idées hors-sujet
Parmi les idées, celle qui porte sur la cohabitation entre-t-elle vraiment dans le champ du sujet : en quoi la cohabitation intéresse-t-elle les
relations Président/peuple ? Attention : évoquer la cohabitation est intéressant seulement si on fait le lien avec le sujet.

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Exemple
suivant

Sommaire

« La protection du consentement dans le mariage et le divorce »
Cours
Se remémorer le plan du cours
et le faire « défiler » en identifiant
les passages du cours qui
portent sur le sujet :
- La protection du consentement
dans la formation du mariage, ce
qui ne pose guère de difficultés
en raison de l’aspect contractuel
du mariage qui n’est pas
contesté.
- En revanche, il faut « piocher »
les passages relatifs au
consentement dans la procédure
de divorce.

Définition juridique des
termes du sujet et de
leurs contraires
éventuellement
Consentement
Mariage
Divorce

Jurisprudence
- Rappel du célèbre arrêt
« Berthon » des chambres
réunies de 1862 à propos de
l’erreur.
- civ. 2ème, 6 mai 1987 : une
convention homologuée ne peut
être annulée pour vice du
consentement.

Eléments historiques/
Dates
- Loi du 26 mai 2004 réformant
le divorce : protège t-elle autant
le consentement par rapport au
droit antérieur ?
- Loi du 4 avril 2006 qui introduit
de nouvelles dispositions tendant
au renforcement de la protection.

Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
dans le mariage et le divorce

Exemples

Exclure les idées hors-sujet :

Citer de la jurisprudence à titre
d’exemples.

Récitez son cours sur les toutes les conditions de formation du mariage, ou sur les cas de divorce est
inutile. L’intérêt du sujet est de rechercher les règles protectrices du consentement dans le mariage et
dans sa dissolution, et de les comparer.

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Sommaire

Exemple : « Les pouvoirs du président de la République »



Connaissances nécessaires : Les pouvoirs reconnus par la Constitution au président.



Mobilisation des connaissances : Ne pas se contenter d’énumérer les articles de la Constitution qui déterminent
les pouvoirs du président. Il faut analyser et réfléchir aux problèmes qu’ils posent, notamment dans leur mise en
œuvre.



Lien avec le cours : Le cours, en évoquant ces pouvoirs, aura proposé, par exemple, des éléments de réflexion
sur la conception de l’institution présidentielle ou sur la façon dont ces pouvoirs ont été utilisés, au cours de
l’histoire de la Ve République.



Approfondissement : Chercher dans une autre partie du cours dans les fiches de TD et dans les ouvrages de
références des éléments pour réfléchir sur la pratique institutionnelle en période de cohabitation…

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Sommaire

Exemples :


- « Le rôle du Parlement sous les Troisième et Quatrième Républiques » :
sur ce sujet, je veux démontrer que le Parlement a une place essentielle pendant ces deux régimes ; qu’il est
l’organe le plus puissant.



- « Le rôle de l’organe exécutif sous la Troisième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer que l’organe exécutif est faible, qu’il a des difficultés à remplir sa fonction.



- « Le Président de la République et le peuple sous la Cinquième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer qu’il existe un lien direct entre le Président et le peuple, que leurs relations sont très
importantes, qu’elles sont très étroites.



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » :
sur ce sujet, je veux établir une comparaison entre la formation et la dissolution du lien matrimonial sous l’angle de
la protection du consentement. Il sera, toutefois, difficile de trouver des points communs entre mariage et divorce
dans leur façon de prendre en considération le consentement ; il faudra donc se rattacher à des notions juridiques
classiques.

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Exemples :



- Le rôle du Parlement est essentiel sous les Troisième et Quatrième Républiques, tant du point de vue de
l’élaboration de la Loi (I) que du contrôle du gouvernement (II).



- Le Président et le peuple entretiennent des relations étroites sous la Cinquième République non seulement grâce
à l’élection au suffrage universel direct (I), mais aussi grâce aux occasions où le Président de la République donne
la parole au peuple (II).



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : cette protection passe, dans les deux
domaines, par la présentation des moyens juridiques de protection (I), puis par celle des sanctions de la violation
du consentement (II).

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Sommaire



Exemple 1 :
« Ainsi un sujet consacré aux “Responsabilités du président de la République sous la Ve République“ rend sans
doute utile une explication de ce que sont la responsabilité en droit et les différentes formes de celle-ci (politique,
civile et pénale). Le sujet consacré au “Rôle du juge de la loi du Conseil constitutionnel“ nécessite une première
approche de la notion de « juge » ou de juridiction. De même, il faut s’interroger sur le sens du mot loi et ses
différentes acceptions (loi constitutionnelle, loi organique, loi référendaire, diversité des lois ordinaires…) ».
[Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques 2002, sous la direction de Michel Verpeaux,
Dalloz, p. 131]



Exemple 2 :
Un sujet consacré au consentement dans le mariage et le divorce nécessite une explication de la notion
contractuelle de consentement, sa définition, la notion de vices du consentement, les différents vices, enfin une
définition sommaire (en quelques mots précis) des notions juridiques de mariage et de divorce.

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Exemple 1 :
un sujet sur « Le président de la République » demandera de rappeler (et donc d’étudier) tous les régimes qui
ont consacré un président, et englobera l’actualité la plus récente. Parfois, c’est tout simplement le programme
traité en cours qui permettra de fixer les limites chronologiques du sujet.



Exemple 2 :

Le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » s’entend du droit positif, mais il
faut, dans l’introduction rappeler l’historique des deux institutions afin de les replacer dans leur contexte afin de
mieux apprécier le droit actuel ; il faut également, au coup par coup, évoquer les réformes récentes (la loi du 26
mai 2004 réformant le divorce prend davantage en compte le consentement et la loi du 4 avril 2006 étend la
protection du consentement lors de la formation du mariage).

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Exemple :
Si le sujet est « Le régime parlementaire dans le monde contemporain » , il faudra préciser les pays concernés
par la réflexion.
Dans ce cas également, le cours permettra de limiter les cas envisagés. Un sujet sur « Le Parlement dans les
régimes politiques occidentaux » renverra aux Etats-Unis et à l’Europe.

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Exemple 1 :
Si on considère que le sujet sur « Les pouvoirs du président de la République » permet de poser le problème
plus général de la Constitution de 1958 comme un texte de compromis entre les conceptions des tenants d’un
régime parlementaire classique et celles du général de Gaulle, on pourra proposer l’hypothèse de démonstration
suivante :
« Le président de la République est ainsi doté de pouvoirs conséquents par la Constitution et surtout d’une
fonction prééminente due à sa nouvelle qualité reconnue d’arbitre (art. 5). Toutefois, les divers présidents ne se
satisferont pas de ces pouvoirs constitutionnels et s’efforceront de les étendre par la pratique ».



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », il faut
délimiter le sujet en indiquant que si le mariage est toujours à prendre en considération, tous les cas de divorce ne
sont pas concernés. Seuls les divorces dit par consentement mutuel et par acceptation du principe de la rupture du
mariage impliquent directement ou indirectement le consentement des époux.
Quant au consentement, il s’agit toujours de la même notion, sociologiquement, il s’agit de donner son libre accord
à une situation de droit, à une forme particulière de contrat, alors que juridiquement, son appréhension est variable.
Le mariage est influencé par le contrat, même s’il participe d’une institution fondamentale du droit ; et le divorce,
longtemps banni du droit français, reste, en grande partie étranger à la notion de contrat. Les efforts du législateur
de 1975 et de 2004 pour l’adapter à l’évolution de la société, ne sont pas aller jusqu’à le contractualiser. Seuls les
divorces par acceptation et plus particulièrement sur demande conjointe ménage une place non négligeable au
consentement des époux.

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Sommaire



Exemple 1 :
Pour le sujet « Les pouvoirs du président de la République », la première partie montrera donc que les pouvoirs
constitutionnellement reconnus au chef de l’État depuis 1958 ne sont pas en rupture avec la conception du régime
parlementaire, même s’il dispose de pouvoirs nouveaux, tandis que la seconde partie montrera qu’il s’est produit,
dans la pratique, une extension des prérogatives présidentielles.
→ La ligne de démonstration exposée plus haut (problématique) sera suivie de cette annonce de plan : « Envisager
les pouvoirs du président sous la Ve République doit conduire à envisager successivement les pouvoirs issus du
texte constitutionnel (I) et les pouvoirs provenant de la pratique institutionnelle (II) ».
→ [Pour le développement de ce plan, voir Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques
2002, sous la direction de Michel Verpeaux, Dalloz, p. 152 et suivantes.]



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », on peut dire
que si le consentement existe dans le mariage comme dans le divorce, il présente des formes et des caractères
juridiques très différents ; pourtant, dans les deux cas, le loi s’est donnée les moyens de la protéger et les
sanctions adaptées pour veiller au respect de ce dernier.

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Sommaire



Exemples de formules d’annonce (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette,
2002) :
- « Alors que sa fonction politique est en déclin (I), sa fonction administrative ne cesse de s’élargir (II). »
- « Alors que dans leur domaine les deux notions se ressemblent (I), en revanche elles s’opposent nettement dans
leur mise en œuvre (II). »
- Pour « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : « afin de prendre l’exacte mesure de la
protection du consentement dans le divorce et le mariage, il convient, dans un premier temps, de comparer les
moyens juridiques mis en œuvre pour cette protection (I) avant de comparer les sanctions intervenant en cas de
violation du consentement (II) ».

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Sommaire

III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)
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Slide 41

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SOMMAIRE
I Pour quoi faire ?

a)

II Phase de préparation / brouillon

b)
c)

1.

Lecture du sujet

2.

Travail au brouillon

III Phase de rédaction

e)

1.

Présentation formelle

2.

Rédaction au brouillon

a)

Formulation des titres

b)

Rédiger une introduction

3.

La rédaction de la copie
Comment se présente une copie?
Comment rédiger les
développements?

a)
b)

d)

Comment rédiger les chapeaux?
Comment rédiger les transitions?
Faut-il faire une conclusion?
Comment organiser la
présentation de son texte?
Comment gérer son temps?

IV A faire/ A ne pas faire
V Copies
VI Exercices

VI QCM
VII Bibliographie

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Sommaire

I. Pour quoi faire?
1. A quoi sert une dissertation ?
La dissertation, est un exercice de démonstration à partir des connaissances du cours. Elle permet de vérifier :
 1° que vous avez assimilé ces connaissances (entendez que vous les avez à la fois mémorisées et comprises) ;
 2° que vous êtes capables de les mobiliser dans l’optique d’un sujet donné (qui ne se borne pas à une simple
restitution ou récitation du cours) : c’est très exactement ce qu’on appelle maîtriser (ou dominer) des
connaissances.
Il ne s’agit pas pour autant de produire une pensée originale. La réflexion est elle-même guidée ou orientée par le
cours : le plus souvent, les problèmes posés par le sujet et les éléments de réponse ont déjà été exposés dans le
cours ou dans les manuels de référence.

Le sujet peut conduire :
 à mettre en relation des éléments qui ont été présentés par l’enseignant dans des parties différentes.
 à approfondir une question abordée dans le cours en faisant des lectures supplémentaires (dans le cas d’un
devoir à la maison) ou en mobilisant les textes fournis par les documents de travaux dirigés.
Exemple

2. La spécificité de la dissertation juridique
Comme dans toutes les autres disciplines, la dissertation est un discours démonstratif.
Ainsi, la dissertation juridique se divise en deux parties, exceptionnellement en trois lorsque le plan binaire s’avère
artificiel.
L’introduction est un élément fondamental, on connaît déjà ici la position du rédacteur par rapport au sujet.
La conclusion n’est, en général, pas nécessaire.
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Sommaire

II. Phase de préparation / brouillon
Conseils liminaires :


Pour que l’entraînement à la dissertation vous soit pleinement profitable, n’oubliez pas que vous
ne devez traiter le sujet de dissertation qu’après avoir pris le temps de lire et de comprendre le
cours ainsi que de travailler sérieusement la fiche de TD. En effet, de nombreux éléments de
réponse au sujet ont été évoqués en cours ou sont mentionnés dans la fiche de TD.



Afin de bien cerner le sujet et éviter les hors-sujets, le temps de réflexion au brouillon doit être
relativement long. Ne cherchez pas à rédiger rapidement la copie : prenez le temps d’analyser
le sujet en profondeur.

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1. Lecture du sujet

Sommaire

La lecture attentive et la compréhension du sujet sont un préalable nécessaire.
Le sujet ne prend pas toujours la forme d’une question. Voici les principales formes qu’il peut prendre :
a. Un intitulé


Une notion ou une institution :
La jurisprudence, La séparation des pouvoirs, Le contrôle de constitutionnalité, Le président de la République, La
filiation naturelle.
 Un groupe nominal :
L’application de la loi dans le temps, Le rôle du Sénat sous la Ve République, Le rôle du Parlement dans un régime
parlementaire et dans un régime présidentiel.
Ne pas réciter son cours, il faut trouver le problème de droit « caché » derrière la notion, les problématiques
sont souvent présentes dans le cours ou dans les fiches de T.D.
Exemple 1 : « La jurisprudence » : Renvoi à une question abordée dans le cours d’Introduction au droit : la
jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Exemple 2 : « Le rôle du Sénat sous la Ve République »: Renvoi à une réflexion plus générale sur le bicaméralisme
et à une interrogation sur l’utilité du Sénat.

Exemples
Cliquez ici



Une notion et une comparaison :
Le bicamérisme en France et en Grande Bretagne,
La protection du consentement dans le mariage et le divorce.
 Deux notions :
Suzeraineté et souveraineté en France (XIIe-XVIe siècles), L’équité et le droit, Le président de la République et le
Premier ministre, La pension alimentaire et la prestation compensatoire.
Ne pas dissocier les deux éléments de la comparaison en les isolant chacun dans une partie ou dans une
sous-partie.
Exemple : « Le mariage et le PACS » : ce sujet implique une comparaison des deux « institutions ». Il ne faut pas parler
du mariage dans une première partie et du PACS dans une seconde.
Dans tous les cas, la première question à poser sera : pourquoi ce sujet ? Car il y a toujours à redécouvrir des
présupposés, des implicites ou un débat déjà existant sur le sujet.
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Exemple
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Sommaire

b. Une question
La question oriente la réflexion. Toutefois, ne pas négliger la phase de réflexion préalable : rechercher
les controverses sous-jacentes, les débats qui ont fait naître cette question.
Reformuler la question pour la problématique afin d’en faire ressortir les enjeux.
Exemples :
La jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Faut-il réformer le Conseil constitutionnel ?
Les pouvoirs du Président américain sont-ils illimités ?
Peut-on dire qu’en France, sous la Ve République, « le Gouvernement détermine et conduit les affaires de la nation » ?
La Ve République est-elle un régime parlementaire ?

Exemples
Cliquez ici

c. Une citation
Expliquer d’abord la citation, puis retrouver les débats ou les questionnements pour lesquels la citation constitue
une réponse possible.
Autrement dit, lorsque le sujet est formulé sous la forme d’une citation, il vous appartient de reformuler le sujet
afin de déterminer quel est le sujet sur lequel on souhaite vous faire réfléchir.

Exemples : En prenant comme exemple le régime de la Ve République, commentez cette affirmation du général de
Gaulle en 1964 : « Une Constitution, c’est un esprit, des institutions, une pratique ».
« Le Gouvernement, pour son existence, dépend du Parlement », déclarait en 1994 M. Balladur, alors Premier
ministre. Que pensez-vous de cette affirmation ?

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Exemples
Cliquez ici

Sommaire

2. Travail au brouillon






Prenez le temps de noter l’ensemble de vos idées au brouillon, sans chercher à tout prix à trouver un plan
immédiatement. Bâcler cette étape vous expose à des risques d’oubli de certains éléments importants et augmente
les risques de hors-sujet.
Rassemblez vos connaissances en lien avec le sujet :
Utiliser votre cours, les documents de la fiche de TD ainsi que les manuels ou éventuellement des articles de
doctrine ( à partir de la Licence 3).
Pendant l’épreuve, vous devez faire travailler votre mémoire pour mobiliser vos connaissances. Connaître le plan
de votre cours par cœur peut alors vous être très utile afin de repérer tous les développements consacrés à la
question que vous devez traiter. Bien évidemment , le sujet n’aura pas nécessairement été exposé sous la forme
dans laquelle il vous est proposé. Il vous faudra alors souvent puiser les éléments nécessaires dans les différents
chapitres du cours.
Exemple




A partir de tous ces éléments, envisager un fil directeur, une démonstration générale à mener sur le sujet.
A partir des termes du sujet se demander : qu’est-ce que je veux démontrer ?
Exemple



Trouver des arguments pour démontrer l’idée générale. Pour cela, faire des regroupements entre les idées
notées au brouillon et qui semblent aller ensemble. Faire en sorte d’arriver à deux grands ensembles, liés
par une articulation logique, qui correspondent à deux idées principales, c’est-à-dire deux arguments
principaux qui démontrent l’idée générale. Ces deux idées feront l’objet des deux grandes parties de la
dissertation.
Exemple
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Soyez patient
pendant le
chargement

Entraînezvous

Sommaire

La question du plan est primordiale et cette étape doit largement retenir votre attention car arrêter un plan,
c’est fixer l’ordre qui sera suivi pour exposer le sujet étudié. Connaître précisément les étapes de la
démonstration avant de commencer la rédaction est la condition de la clarté de vos propos.
Il est nécessaire de réfléchir longuement au plan à adopter même si le sujet a été traité dans le cours. Ne
craignez jamais de choisir un plan différent de celui éventuellement retenu dans le cours ou dans les manuels
que vous avez consultés : le correcteur appréciera votre originalité dans le plan.
Le souci d’originalité ne doit cependant pas vous conduire à adopter un plan incohérent.
POURQUOI UN PLAN EN DEUX PARTIES ?
Un usage qui traduit une méthode de pensée juridique

Le système juridique français est construit autour de distinctions binaires : dans les notions (fait/droit ; droit
objectif/droits subjectifs, droit réel/droit personnel ; biens incorporels/biens corporels, créancier/débiteur, solidarité active/solidarité
passive…) ; dans leur présentation (principe/exceptions, ressemblances/différences, contrat/institution, formation du
contrat/exécution du contrat, recevabilité/fond, notion/régime, statut/fonction…) en fonction du critère de distinction choisi. Le
raisonnement doit donc respecter la logique interne du système.
Clarté et efficacité

- Clarté et efficacité du plan en deux parties expliquent qu’il s’est imposé également dans les Instituts d’études
politiques pour des matières autres que juridiques et même pour les dissertations de culture générale des concours administratifs.
- Réponse synthétique et efficace au problème posé.
- Davantage tourné vers la finalité pratique qui est celle des disciplines juridiques (même si cette finalité peut
sembler lointaine dans le cas de la dissertation, elle reste à l’horizon des questions juridiques).
Ce n’est pas un principe absolu, ni une exigence purement scolaire mais un exercice de discipline intellectuelle qui
stimule la réflexion. Le plan en trois parties reste toujours possible mais est plus difficile à réussir.

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Sommaire

III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)

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Sommaire

2. La rédaction au brouillon
a. La formulation des titres
Le travail au brouillon a permis de regrouper les idées en deux parties et deux sous-parties. Il reste à présent à transformer ces
idées brutes en titres pertinents. Cela nécessite un travail important qui ne pourra être facilité que par des entraînements
réguliers à la dissertation effectués au cours des TD.
Qu’est-ce qu’un bon titre ?

Vous devez fournir un effort particulier pour la formulation des titres.
La formulation des titres doit être soignée car le sens de votre démonstration doit pouvoir être compris à partir de la
seule lecture des titres.
Un bon titre est un titre clair, concis et précis.
Un titre clair est un titre explicite et cohérent : le correcteur ne doit pas avoir à se demander ce que vous avez voulu démontrer.
Exemple : « L’importance du principe dans quelques domaines ».
Un titre doit être formulé avec précision et rigueur juridique
Exemple : « Des fautes en lien avec le service »
Préférer : « Des fautes non dépourvues de tout lien avec le service »
Prohiber les titres généraux (quelques fois susceptibles d’être utilisés pour n’importe quel sujet ou applicables à chacune des
parties de la copie)
Exemple : « Les règles de principe »
« L’acte administratif unilatéral et ses caractères »

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Un bon titre contient une idée unique
Sommaire

-

Dans une dissertation, un titre doit présenter une idée et pas seulement identifier un thème.

-

Le titre ne doit pas poser une question, mais au contraire présenter l’idée qui permet de répondre
succinctement à cette question.
Les titres ne doivent pas chercher à ménager un suspens.
Exemple : « Quelles sont les raisons de ce changement ? »
Préférer : Les justifications de la décentralisation
Un titre comporte une seule et unique idée :
Eviter l’utilisation, dans les titres, des mots de liaisons tels que « et », « mais », car leur emploi signale
souvent que le titre exprime deux idées.
Exemple : « Le Président et le Premier ministre »
« Un principe important, mais limité en pratique »
Prohiber les titres composés des deux sous-titres
Exemple : « I. La reconnaissance du caractère d’organisme privé chargé d’une mission de service public
A. La détermination du caractère privé de cet organisme
B. L’exercice d’une activité de service public »
Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas similaires.
Exemple : « I. L’absence de responsabilité de l’Etat en cas d’absence de délit ;
B) La nécessité d’un délit pour retenir la responsabilité de l’Etat ».
 I = B : Le I ne recouvre pas l’intégralité du A) et du B).
 Le titre du I contient une répétition maladroite.

Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas contradictoires.
Exemple : « I. Le maire titulaire de la police administrative ;
A) Les divers titulaires de la police administrative générale et spéciale »
 Le I. affirme que le maire est le seul titulaire de la police administrative, alors que le A en
annonce plusieurs.

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Un bon titre est un titre QUALIFIÉ
Vous devez utiliser des adjectifs qui marquent le sens de votre démonstration.
Exemple : « Le statut du président de la République »
« Le statut protecteur du président de la République »


Dans les cours ou dans les manuels, les titres des subdivisions correspondent souvent à des titres neutres tels
que « le statut du Président de la République », « le PACS ». Dans une dissertation au contraire, les titres doivent
nécessairement mettre l’accent sur le sens de la démonstration.
Exemple : Le titre « le statut du président de la République » identifie un thème et n’est pas satisfaisant
car il n’indique pas ce que l’on souhaite démontrer. En revanche, la formulation « le statut protecteur du
président de la République » correspond à une idée précise.
Prohiber les adjectifs inutiles, c’est-à-dire des adjectifs qui ne permettent nullement de préciser le sens
de la démonstration.
Exemple : « Des conditions de légalité pures et simples ».
Vérifier que les adjectifs utilisés ne sont pas contradictoires
Exemple : « I. Un principe complexe de mise en œuvre
A) Des critères d’appréciation simples »

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 Un bon titre c’est aussi…

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Un titre qui commence par un article défini ou indéfini
Exemple : « Révision incomplète des traités »
Préférer : La révision incomplète des traités
Un titre qui ne contient pas de verbe conjugué

Exemple : « Le président accroît sa légitimité »
Préférer : « Le renforcement de la légitimité du président de la République »
Un titre autonome et indépendant
Chaque titre doit pouvoir être compris sans référence à un autre intitulé
Exemple : « I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé.
A) Les critères stricts de mise en œuvre de ce principe »
Le correcteur doit pouvoir comprendre les intitulés sans avoir à relire la subdivision
supérieure. Ici le A) n’est pas autonome car il ne précise pas quel est le principe auquel
correspondent les critères stricts.
Préférer : A) Les critères stricts de mise en œuvre du principe d’expérimentation
Ne pas séparer le I. et le II. par des points de suspension
Exemple : I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé…
II. … mais strictement mis en œuvre
Un titre construit selon la même syntaxe que les autres titres de la copie. Cela permet de créer le plus d’écho
possible entre les titres.²
Soyez patient
pendant le
Exemple : « A) Un pouvoir discrétionnaire d’origine légale
chargement
B) Le manque en matière de contrôle des actes administratifs »
Préférer : B) Un pouvoir discrétionnaire d’origine juridictionnelle

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Vérification du plan
Une fois que le plan est construit et que les titres sont formulés, il est utile de prendre quelques
instants pour vérifier la pertinence du plan ainsi formalisé. Cette auto-évaluation peut paraître inutile, mais
sera en réalité l’occasion de se rendre compte si le plan est peu pertinent ou que les intitulés sont formulés de
façon maladroite. Cette étape permettra donc d’améliorer le plan avant de rédiger la copie. Pour cela, prendre une
feuille complètement vierge et y inscrire uniquement l’intitulé du sujet et les titres des deux parties et des quatre
sous-parties.
Procéder ensuite à quelques vérifications :


Commencer par vous assurer que les intitulés du (I) et du (II) recouvrent l’intégralité du sujet, sans pour autant
déborder le champ du sujet à traiter.



Procéder ensuite à la même vérification à l’intérieur de chacune des deux grandes parties (I et II)
- s’assurer que les deux sous-parties recouvrent l’intégralité de chacune des parties,
- vérifier que les sous-parties ne contiennent pas des éléments qui débordent le cadre fixé par les titres des
parties.



Vérifier enfin que la formulation des titres est satisfaisante.
Ce travail de vérification sera plus utile si vous l’effectuez après avoir pris un peu de recul au regard de
votre travail au brouillon. En effet, après avoir travaillé pendant longtemps sur le sujet, les idées à développer
sont bien présentes dans votre esprit, mais il se peut que les titres ne les illustrent pas de façon suffisamment
claire. Prendre du recul par rapport au recensement des idées à développer, en laissant passer un peu de temps
avant de commencer la rédaction définitive de la copie (une journée ou simplement quelques instants si vous êtes
en examen), vous permettra de vérifier si les titres sont facilement compréhensibles et s’ils ne trahissent pas vos
pensées.
Une fois que le plan est construit, que sa pertinence est vérifiée et que son contenu est détaillé, vous
pouvez passer à la rédaction de l’introduction.
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b. Rédiger une introduction



Dans la dissertation juridique, l’introduction est assez longue (équivalente au quart, voire au tiers de la totalité du
devoir). Elle doit présenter non seulement la question soulevée par le sujet, mais également la réponse proposée à
cette question. Il faut donc concevoir l’introduction dans son ensemble comme le support d’une démonstration
ayant pour objet de convaincre le lecteur du bien-fondé du plan annoncé.



La longueur n’est pas un but en soi. L’introduction trouvera d’elle-même sa longueur lorsque la maîtrise de
l’exercice sera acquise. Il faut, dans un premier temps, suivre les étapes demandées, sans se préoccuper de la
longueur de l’introduction, mais bien plutôt des enchaînements logiques et de la cohérence de l’ensemble. Pour
les premiers devoirs, mieux vaut une introduction courte mais claire et bien conduite qu’un exercice de
remplissage.



Rappel : par convention, le lecteur n'est pas censé connaître le sujet : c'est donc à l’introduction de l'amener.

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L’introduction doit comporter les étapes suivantes:
1.

L’entrée en matière ou phrase d’accroche
Plusieurs types d'amorces permettent, chacune à leur façon, d’indiquer le contexte dans lequel s'inscrit le sujet. Voici, indiquées de
manière sommaire, quelques possibilités :

-

L'actualité : des faits récents invitent à s'interroger sur le problème posé par le sujet (actualité législative ou

politique par exemple).

-

L'histoire : le problème n'est pas nouveau ou ne peut être compris sans mise en perspective. Il pourra donc
des connaissances historiques précises.

être utile de recourir à

 Attention cependant à ne pas remonter trop loin dans le temps, en procédant à des raccourcis historiques
vertigineux ou à des entrées en matière trop longues.

 A fortiori, débuts à proscrire absolument : "Depuis la nuit des temps ..." ou "Depuis toujours, l'homme...".
 Inutile également de refaire toute l’histoire des institutions depuis la Révolution pour parler de la Ve
République.

A éviter
Cliquez ici

-

Le cadre juridique dans lequel s’inscrit la notion proposée par le sujet :
Exemple : « En droit constitutionnel, le cadre juridique proposé par la Constitution »

-

Une citation : quand on dispose d'une citation appropriée (se garder des citations passe-partout ou raccrochées
artificiellement au sujet) et que le sujet n'en comporte pas déjà une.

-

(début cependant plus approprié pour les dissertations de culture générale que pUn débat récurrent dans la société actuelle ou le
monde contemporain our les dissertations juridiques) ou plus simplement la question générale à laquelle se rattache le sujet.
Cette liste, bien entendu, n'est pas limitative. Ainsi, il n’est pas interdit de commencer par une définition des termes du sujet.
N’oubliez pas que la phrase d’accroche ne doit pas être trop éloignée du sujet car sinon il sera difficile de faire rapidement le lien avec le
thème à traiter. Pour éviter cet écueil, vous pouvez rédiger la phrase d’accroche après avoir rédigé le reste de l’introduction. Cela
vous permettra de créer un lien entre la phrase d’entrée en matière et votre problématique.

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2.

Le sujet
Étape essentielle trop souvent oubliée : le contexte n’est là que pour amener le sujet. Il ne s’agit pas
forcément de reprendre le sujet textuellement, mais de faire clairement apparaître soit la notion, soit la
proposition, soit la question proposées à la réflexion.
→ Lorsque le sujet est une citation, recopier cette citation. Si elle est trop longue, la fragmenter et n’en reprendre
que les extraits les plus significatifs.

3.

Explication et délimitation du sujet
Définir les termes : rapidement et de façon incidente lorsqu’ils sont connus, plus longuement si la définition
même pose problème.
Bien veiller à donner la définition juridique des notions invoquées par le sujet.
Exemple

Préciser la signification du sujet en apportant les éléments de connaissance nécessaires (juridiques,
historiques, éventuellement sociologiques) et délimiter son champ d'application en justifiant, si besoin est,
les choix qui ont été faits. Il faut souvent, en effet, préciser la délimitation chronologique du sujet, lorsque celui-ci
ne comporte aucune indication de date.
Exemple
La délimitation peut être aussi spatiale.
Exemple

Soyez patient
pendant le
chargement

La délimitation concerne aussi le fond du sujet. Si on a choisi de limiter l’extension d’une notion, par exemple, il
faut le justifier à ce moment de l’introduction.
Entraînezvous

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4.

Problématique ou ligne de démonstration
L’analyse du sujet a fait apparaître la ou les questions soulevées par le sujet, le ou les problèmes qu’il pose, c’est-à-dire son
intérêt et ses enjeux.
Cependant, à ce stade de l’introduction, il ne s’agit plus de questionner mais de répondre : formuler la problématique, c’est exposer ce
qu’on entend démontrer dans la dissertation. Même si on ne l’écrit pas, il faut supposer que l’on pourrait introduire la problématique par
la formule suivante : « On voudrait démontrer que… ». La problématique n’est par conséquent pas nécessairement formulée sous la
forme interrogative. Si tel est le cas, il convient de la faire suivre de la réponse apportée à la question ainsi posée, réponse dont le bienfondé sera démontré dans les développements de la copie. Ainsi, l’introduction ne vise en aucun cas à ménager le suspens : le
correcteur ne doit pas attendre la fin de la copie pour connaître la réponse donnée par l’étudiant à la question posée.

Exemple

A noter : Parfois la question que vous devez traiter est directement posée dans le sujet. Il convient alors de répondre
précisément à la question posée. En général, ce genre de sujet invite l’étudiant à prendre personnellement position en présentant
une argumentation juridique fondée sur les éléments présents dans le cours ou trouvés dans les manuels.
Exemple (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette, 2002) : Au lieu de donner comme sujet « Les projets de
réforme du droit des sociétés », l’enseignant peut préférer des formulations plus ciblées : « Faut-il réformer le droit des sociétés ? »

Exemple
5.

Annonce du plan
Le plan ne sera pas annoncé sous forme de questions qui laissent au développement le soin d’apporter les réponses, mais
sous la forme d’une proposition dont le plan fournit les éléments de preuve. Ainsi, les intitulés de chacune des parties doivent
exprimer des réponses claires et précises à la question posée par la problématique ou par le sujet lui-même.
Éviter, si possible, les formulations du type : « Dans une première partie, nous verrons ... et dans une deuxième partie, nous
analyserons ... ». Si le plan repose effectivement sur une hypothèse de démonstration, il pourra être annoncé par une phrase reprenant les
titres des parties principales du développement.

Exemple
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En résumé
En résumé, les points indispensables d’une introduction sont :

La définition des termes du sujet

La délimitation du champ du sujet
(notamment temporelle et spatiale)

La formulation de la
problématique

L’annonce de plan
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3. La rédaction de la copie
Après avoir élaboré au brouillon l’introduction, qui justifie votre approche du sujet, ainsi que le plan, qui permet de mettre en
relief votre compréhension et votre traitement du sujet, il faut passer à la rédaction entière de la copie. Le temps imparti à l’épreuve étant
limité, la rédaction des développements se fait directement sur votre copie d’examen. Le but des développements est de construire une
démonstration convaincante répondant à la problématique soulevée dans l’introduction et se fondant sur les connaissances de fond
acquises en cours, dans les manuels, etc.
a. Comment se présente une copie ?


Le devoir doit être entièrement rédigé
 Une dissertation est un devoir entièrement rédigé : éviter les abréviations et la présentation de certaines idées sous forme de
tirets.
 Il comporte, selon l’écriture et la copie, environ de huit à dix pages



Le plan du devoir est apparent
 La dissertation juridique est organisée suivant un plan apparent : les titres des parties et sous-parties doivent être notés dans le
devoir et il est préférable de les souligner.



Les développements s’enchaînent
Pourquoi ? Si la démonstration doit pouvoir être comprise en lisant les titres uniquement, en sens inverse, la dissertation doit pouvoir être
lue dans sa continuité, en faisant abstraction des titres, et ce même si l’usage est de faire apparaître le plan dans la copie.
Comment ? Cela suppose la rédaction de chapeaux, de transitions entre les parties mais également entre les sous-parties, et le
recours aux mots de liaison entre les paragraphes.



Présentation formelle de la copie
Pour une illustration, cliquez sur l’icône suivante:

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b. Comment rédiger les développements ?

Les développements servent à démontrer. Ne vous contentez pas d’exposer vos connaissances de manière descriptive.



La démonstration sera d’autant plus percutante que vous utiliserez régulièrement des mots de liaison (« or », « par
conséquent », « il en résulte que… », « toutefois », etc.)



Lire régulièrement des articles juridiques, notamment ceux qui sont intégrés dans les fiches de TD, vous aidera à acquérir le style
approprié pour la rédaction de la dissertation.



S’il est capital de ne pas laisser de côté ce qui fait partie du sujet, il est tout aussi important de ne pas traiter ce qui est en dehors.
Même si vous estimez que votre copie est trop courte, abstenez-vous de compléter vos paragraphes en ajoutant, de façon
délibérée, des développements étrangers à la question.



Ayez le souci majeur de la clarté : choisissez les termes juridiques exacts (le langage juridique est un langage précis) et éviter
les phrases longues et alambiquées.
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c. Comment rédiger les chapeaux ?
- Qu’est ce qu’un chapeau ? Un « chapeau » est un court paragraphe de présentation
- Où doit-on le faire apparaître ? Il figure au début de chaque grande partie (I et II)
- A quoi sert-il ? Il permet d’annoncer les étapes de la démonstration qui suit.


Comment rédiger un bon chapeau ?



Un bon chapeau annonce formellement les sous-parties. Le chapeau annonce explicitement les sous-parties en signalant le
A et le B entre parenthèse à la suite de la présentation de chacune d’entre elles.
Exemple
Cliquez ici

La dernière phrase du chapeau doit jouer un rôle d’annonce des sous parties. Elle peut par exemple être
formulée de la manière suivante : « […] Ainsi, alors que le préfet est en charge du contrôle de légalité des actes
des collectivités territoriales (A), il représente aussi une institution d’appui pour ces entités locales (B). »
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Un bon chapeau ne se contente pas de reprendre les intitulés des sous-parties

Sommaire

Si le chapeau se contente de reprendre dans une phrase les intitulés des deux sous-parties (A et B), il n’est pas d’un grand
intérêt et n’a un rôle que formel.
Vous ne pouvez pas vous contenter de rédiger votre chapeau en une seule phrase de ce type : « Après avoir vu
l’exécutif comme autorité prépondérante dans l’initiative de la loi (A), nous verrons son rôle influent dans
l’adoption des lois (B). »


Exemple

Un bon chapeau doit mettre en perspective la démonstration
Un chapeau doit mettre en perspective la démonstration, c’est-à-dire justifier le choix des étapes de l’argumentation qui
a été fait dans la partie.
Pour y parvenir, il serait pertinent que la (ou les) première(s) phrase(s) du chapeau permettent la présentation du
contexte dans lequel s’inscrivent et s’enchaînent les deux sous-parties.
Le Parlement est érigé par la Constitution comme l’organe en charge de la fonction législative par excellence. Cependant,
dans le régime parlementaire français, l’organe exécutif dispose lui aussi de nombreux pouvoirs venant interférer dans le
processus législatif. Ainsi, l’exécutif joue un rôle prépondérant dans l’initiative des lois (A) et il représente une autorité
influente dans l’adoption des lois (B).



Exemple

Un bon chapeau ne doit pas commencer à développer une argumentation
Le chapeau ne doit pas être trop long : il ne doit pas contenir plus de deux ou trois phrases. L’argumentation est
strictement réservée aux développements.



Comment savoir si mon chapeau est bien rédigé ?
Si,
la rédaction
de mon
chapeau,
n’arrivedepas
à formuler
phrase de
présentation
contexte venant
Si lors
mondechapeau
est bien
rédigé,
il mejepermet
vérifier
que la
la première
démonstration
est
logique etducohérente.
justifier la logique de l’enchaînement de mes deux sous-parties, cela signifie sans doute que l’articulation de mes deux
sous-parties est artificielle. De ce fait, les développements risquent ensuite d’être décousus.
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Exemple

d. Comment rédiger les transitions ?

Sommaire

Qu’est ce qu’une transition ? La transition correspond aux quelques lignes qui permettent de formuler de manière synthétique
le point de la démonstration auquel on est parvenu et d’annoncer la deuxième partie comme une suite logique de la première.
Où doit-on la faire apparaître ? Elle figure entre les deux grandes parties (I et II). Une petite transition permet aussi d’enchaîner
les développements entre les sous-parties (A et B).
A quoi sert-elle ? La transition assure l’enchaînement des développements. Grâce à elle, on vérifie la cohérence et l’organisation
logique de son plan.


Comment savoir si ma transition est bien rédigée ?



Une transition doit être propre au devoir que vous êtes en train de rédiger.

Exemple : Vous ne pouvez pas vous contenter pour la transition de dire : « Après avoir vu la première partie,
nous allons voir la seconde. »


Exemple

La rédaction de votre transition doit faire preuve de précision.

Exemple : vous ne pouvez pas vous contenter d’écrire : « Comme on vient de le présenter, le président de la
République est un personnage important, mais son pouvoir est tempéré. »
Afin de rédiger une bonne transition, il va falloir préciser, en fonction de ce que vous aurez argumenté dans
vos développements, pourquoi le président de la République est un personnage important (pouvoirs propres du
président de la République, régime semi-présidentiel…) et pourquoi vous annoncez que son pouvoir est tempéré
(régime parlementaire, dyarchie à la tête de l’exécutif…).


Exemple

Afin de démontrer la logique de vos développements, votre transition doit toujours souligner l’intérêt de ce que l’on vient de
démontrer relativement à la problématique soulevée ET présenter la pertinence de la deuxième partie, suite logique
permettant de mener la démonstration à son terme.

Exemple : une introduction n’opérant pas ce lien entre les deux parties n’est pas opérante. Vous ne pouvez pas
vous contenter d’un résumé de la première partie en fonction de ce que vous venez d’écrire et simplement annoncer
ensuite : « Passons maintenant à la deuxième partie. »
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Exemple
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e. Faut-il faire une conclusion ?


Généralement, on considère que la conclusion est inutile dans la dissertation juridique, la démonstration
ayant été conduite à son terme à la fin de la deuxième partie.





Ne pas faire de conclusion si :
Votre but n’est que de résumer ce qui a déjà été dit
Vous n’apportez pas d’idée nouvelle



Vous pouvez faire une conclusion si :
Elle apporte une idée nouvelle qui constitue un point d’aboutissement de la démonstration.

Ne cherchez donc pas à faire une conclusion si vous n’avez rien à ajouter à votre démonstration.

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f. Comment organiser la présentation de son texte ?
Sommaire
1.

Comment bien disposer son texte ?



Organiser ses développements en paragraphes



Qu’est ce qu’un paragraphe ?
Le paragraphe (§) correspond à une unité de sens (une idée et son développement). Il ne faut commencer un nouveau paragraphe que lorsque vous
changez d’idée.



Comment se matérialise un paragraphe ?
Il se matérialise par un alinéa (retour à la ligne + retrait).



Pourquoi organiser les développements en paragraphes ?
- Pour celui qui écrit, faire des paragraphes, c’est structurer sa pensée.
- Pour le lecteur, le paragraphe est un repère visuel qui aide à comprendre la structure du raisonnement.



Comment construire un paragraphe ?
En règle générale, chaque paragraphe s’organise en trois phases : la présentation de l’argument, son explication et son illustration par un
exemple.



Les erreurs à éviter :
- Le texte compact et indigeste
- Le texte morcelé



Combien de paragraphes doit contenir ma copie ?
- L’introduction : en fonction de sa longueur, pourra comporter de 2 à 4 paragraphes soit au minimum un paragraphe pour l’entrée en matière et le
sujet, un autre pour l’explication du sujet, la problématique et l’annonce de plan, la longueur des développements pouvant amener à les subdiviser
- Le développement : il faudra au minimum un paragraphe par subdivision inférieure du plan (points 1 et 2 des sous-parties A et B) et généralement
plus (2 ou 3) en fonction de la longueur des développements.

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Bien utiliser les sauts de ligne



Quand dois-je sauter une ligne
- Les sauts de ligne doivent servir uniquement à distinguer les différentes parties de la dissertation.
- Ils ne doivent pas servir à distinguer les paragraphes.
Exemple : l’introduction ne doit pas être « hachée » par un saut de ligne à la fin de chaque phrase.



Penser à aligner son texte



Pourquoi aligner son texte ?
- L’alignement du texte améliore la lisibilité de votre copie.
- Il facilite aussi l’identification de vos différents paragraphes par le lecteur, grâce à la visibilité des alinéas.
- Trop d’étudiants présentent le texte comme une masse informe et ne remplissent pas les lignes, répugnant notamment à
couper les mots.



Comment procéder à cet alignement ?
- Pour un devoir rédigé grâce au support informatique, pensez à justifier votre texte.
- Pour un devoir rédigé à la main, il faut veiller à aligner le texte à droite et à gauche, ce qui suppose de commencer à écrire
contre la marge (sauf la première ligne qui débute par un retrait) et de remplir la ligne entièrement.

2.

Comment améliorer la lisibilité de sa copie ?
Le but est ici de permettre une lecture fluide et aisée de la copie.



Soignez votre écriture
- Gardez toujours à l’esprit qu’une écriture illisible nuit à votre démonstration.
- Si le lecteur passe son temps à essayer de « décrypter » votre écriture, son intérêt pour vos idées sera proportionnellement
décroissant aux efforts fournis pour vous lire.

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La ponctuation est essentielle
 La ponctuation rend visible la construction des phrases, elle indique donc au lecteur où arrêter son regard
et détermine donc les tranches de texte à lire d’une traite.

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L’oubli d’un point équivaut à l’oubli d’une limite et le lecteur, lorsqu’il aura compris qu’il est allé trop loin dans sa lecture,
sera obligé de revenir en arrière pour rectifier lui-même la bonne ponctuation.




L’orthographe joue un rôle prépondérant dans l’appréciation de votre copie
Pourquoi ? L’orthographe fait partie des repères visuels sur lesquels s’appuie le lecteur pour lire vite et sans
hésitation. Même si cela se passe très vite, la multiplication des obstacles finit par indisposer le lecteur.



L’écriture « texto » ainsi que les abréviations sont formellement prohibées de tout devoir écrit.



Les accents ne doivent pas être considérés comme des éléments facultatifs.
Exemple : Le president de la republique à des pouvoirs propre que l’art. 18 de la constit. rappel ainsi il dispose par ex
des pouvoirs de méssage de dissolut°.
Vous avez eu du mal à lire cette phrase ? Votre correcteur aussi et il doit consciencieusement décrypter environ quatre
pages ainsi rédigées…multipliées par x nombre de copies…



Soignez la coupe des mots
La coupe des mots se fait entre 2 syllabes (entre les 2 consonnes en cas de consonnes doubles) et se marque par un
tiret en fin de ligne (et non au début).
Exemples de coupes possibles : or/tho/gra/phe
at/ten/tion
exa/men





En cas d'apostrophe, pas de coupe après l'apostrophe : la syllabe doit être complète.
Exemple : l'a/pos/tro/phe



Les majuscules ne doivent faire l’objet d’aucune négligence
Les majuscules sont également des points de repère qui contribuent à faciliter la lecture. La négligence dans leur
emploi est donc une cause d'hésitation pour le lecteur.



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MAJUSCULE

PAS DE MAJUSCULE

- aux noms de pays, de continents: la France , l'Europe
et de peuple : les Français, les Européens

- aux adjectifs : le peuple français, l'unité européenne
ni aux noms de langue : parler le français

- un cas particulier : le Premier ministre

- aux noms de fonction : le député, l’empereur, le roi, le
préfet, le président de la République, le président du
Conseil, le ministre

- à État quand il désigne un pays, une nation, son
gouvernement, son administration : un conseiller d’État,
un coup d’État, l’État d’Israël

- minuscule dans les autres sens : état civil, état de
siège

- pour les noms des organismes et institutions d’État à
caractère unique qui sont de véritables noms propres :
l’Assemblée nationale, la Chambre des lords, le Congrès
(des États-Unis), le Conseil constitutionnel, le Conseil
d’État, le Conseil des ministres, la Cour de cassation, le
Gouvernement (français), le Parlement (ou les
Chambres), le Sénat, le Trésor, le Tribunal des conflits
Le premier mot nécessaire à l’identification portera une
majuscule, ainsi que l’adjectif qui précède

- pour les noms d’organismes d’État qui sont un
certain nombre du même type : la commission des
finances, le conseil général, la cour d’appel de Poitiers, la
direction du budget, la mairie du Havre, le tribunal
correctionnel

- pour le nom d’un régime politique lorsqu’il désigne un
pays ou une époque : l’Ancien Régime, la Deuxième
République, l’Empire, la République française, le
Troisième Reich
S’il est accompagné d’un adjectif, majuscule à l’adjectif s’il
précède le nom
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Grenoble

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Veillez au style de votre copie

 Veillez à la précision du vocabulaire, en particulier du vocabulaire juridique.
 Utilisez des mots de liaison.

- Pour mettre en évidence à la fois la progression de la démonstration et son organisation.
Exemples : tout d’abord, ensuite, enfin ; d’une part, d’autre part ; en outre, par ailleurs…
- Et la logique de l’argumentation.
Exemples : car, en effet, donc, par conséquent, c’est pourquoi, or…
 Vous ne devez pas utiliser la première personne dans une dissertation : celle-ci se présente

comme une démonstration et non comme l’expression d’une opinion.
 Veillez à user du style de la langue écrite.

Les tournures familières, les abréviations, les phrases incomplètes, et de manière générale, tout ce
qui pourrait marquer une certaine désinvolture à l’égard du lecteur.


Relisez la copie avant de la rendre

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Sommaire

g. Comment gérer son temps ?


Combien de temps m’est-il imparti pour rédiger ma dissertation en conditions d’examen ?
En général, une dissertation doit être conçue et rédigée dans un délai de 3 heures.
Ce délai peut sembler court, c’est pourquoi il importe d’utiliser au mieux ces 180 minutes et de vous entraîner
progressivement à cette limitation de temps lors de la rédaction de vos devoirs maison.



Combien de temps dois-je consacrer approximativement à chaque étape ?

I – La préparation de la dissertation : 1 heure
1. Les étapes de réflexion : 30 minutes
Les étapes de réflexion sur le sujet et de recherche de la problématique sont essentielles : il faut leur consacrer au
moins une trentaine de minutes avant de commencer à élaborer le plan.
1re étape : réflexion sur le sujet
- Repérer la forme du sujet, analyser les termes, noter toutes les idées et connaissances concernant le sujet,
cerner et délimiter le sujet.

2e étape : recherche et formulation de la problématique
- Faire apparaître un fil conducteur, qui correspond au problème soulevé par le sujet, et formuler ce qui fera l’objet
de la démonstration.

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2. L’élaboration du plan : 30 minutes

3e étape : construction du plan détaillé

Sommaire

- Regrouper les données par thèmes, éliminer ce qui ne peut s’insérer dans la démonstration, définir 2 (ou 3) idées
directrices qui sont les étapes de la démonstration (I, II), décomposer chacune en arguments qui constitueront les
sous-parties, prévoir les exemples à l’appui.
- Vérification de la correspondance des intitulés et du contenu : cohérence en regard du plan annoncé, titres qui se
font écho.

Cette phase de conception est déterminante de la rédaction, qui sera d’autant plus aisée que sa préparation aura
été soignée et ordonnée et le plan élaboré avec précision.
II – La rédaction : 2 heures
1re étape : rédaction de l’introduction : 30 minutes environ
- L’introduction doit être rédigée au brouillon, puis recopiée après une relecture attentive.
2e étape : rédaction du développement, des chapeaux, des transitions : 1 heure 20 environ
- Les développements ne peuvent faire l’objet d’un brouillon faute de temps : c’est votre plan détaillé qui vous
guidera dans cette étape de rédaction.
3e étape : relecture : 5-10 minutes
Elle peut être organisée en deux temps :
- une relecture après la rédaction de chaque développement
- puis une relecture finale afin de faire disparaître fautes d’orthographe, d’accords, de syntaxe mais aussi pour
appréhender globalement le contenu de votre copie.

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IV. A faire / à ne pas faire
A FAIRE


- faire preuve de qualités formelles qui
permettent une lecture fluide et facile de la
copie.



- disserter, c’est démontrer : la dissertation
doit proposer une argumentation dynamique,
une progression. Cela suppose un plan orienté
vers un objectif de démonstration, et non
uniquement un mode de « rangement » des
connaissances.



- démontrer, ce n’est pas seulement affirmer,
c’est aussi expliquer ses arguments et les
justifier en apportant des faits et des
exemples précis. On appréciera donc des sousparties
qui
soient
de
véritables
développements, avec explication, illustration
et justification des propositions et arguments
avancés.

A NE PAS FAIRE


- réciter au lieu de disserter : la dissertation,
même si elle suppose acquises les
connaissances apportées par le cours, n’est pas
pour autant un simple exercice de restitution
de ces connaissances. Vérifier que les différents
développements sont bien nécessaires à la
démonstration et orientés par elle.



- les développements hors-sujet (faire un
lien avec les passages hors-sujet des copies
corrigées).



- utiliser uniquement la théorie et non la
pratique des institutions.



- les développements « secs
n’apportent rien de plus que le plan.

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»

qui

Sommaire

Bonnes et mauvaises copies
Remarques générales

- Le sujet « Le Président de la République et le Peuple sous la Ve République » était le sujet d’examen de la
session de juin 2002 en régime normal (groupe A, enseignant : M. le Doyen BERNARD).
- Cet examen se déroule en trois heures, sans document.
- Les copies ont été retranscrites telles quelles, à l’exception des fautes d’orthographe qui ont été corrigées.
- Les annotations de ces copies vous permettront de mieux comprendre les qualités attendues d’une dissertation et
les défauts à éviter.
- Un corrigé entièrement rédigé de ce sujet est disponible dans l’ouvrage : Les Annuels de droit constitutionnel Dalloz, 2001, p. 135 et suivantes.
Exercice
- Pour que la lecture de ces copies vous soit utile, essayez de travailler au brouillon sur ce sujet, en suivant les
conseils indiqués. Comparez seulement ensuite votre travail avec les copies et les remarques qui les
accompagnent.
Consultez les copies suivantes:

Copie 17/20

Copie 12/20

FIN

Copie 8/20

Copie 6/20

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Sommaire

« Le président de la République et le peuple sous la Cinquième République »
Cours

Dates / Evènements

Personnages

Définition juridique des
termes du sujet et de
leur(s) contraire(s)
éventuellement :

Se remémorer le plan du
cours et le faire « défiler » en
identifiant les passages du cours
qui portent sur le sujet :
-l’élection du Président,
-le référendum,
-la dissolution,
-la cohabitation.

-1962

: révision de la Constitution
instaurant l’élection du Président
de la République au suffrage
universel direct
-- 1962 et 1969 : Référendums
sur la base de l’article 11 au lieu
de l’article 89 de la Constitution
-- Elections présidentielles de
2002…

-Mitterrand : dissolutions en
1981, en 1988
- Le Président Chirac :
dissolution en 1997, référendum
en 2000

Le Président de la République
Le peuple
Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
Le Président de la République et
le peuple

Jurisprudence

Eléments historiques

Droit comparé

Exemples

Néant

Le Chef de l’Etat et le peuple
avant la cinquième République

Les relations entre le Chef de
l’Etat et le peuple dans les
systèmes juridiques étrangers
(Etats-Unis…) : les comparer à la
France

Dans ce cas, cette rubrique se
confond avec la rubrique « dates
et évènements »

Exclure les idées hors-sujet
Parmi les idées, celle qui porte sur la cohabitation entre-t-elle vraiment dans le champ du sujet : en quoi la cohabitation intéresse-t-elle les
relations Président/peuple ? Attention : évoquer la cohabitation est intéressant seulement si on fait le lien avec le sujet.

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Exemple
suivant

Sommaire

« La protection du consentement dans le mariage et le divorce »
Cours
Se remémorer le plan du cours
et le faire « défiler » en identifiant
les passages du cours qui
portent sur le sujet :
- La protection du consentement
dans la formation du mariage, ce
qui ne pose guère de difficultés
en raison de l’aspect contractuel
du mariage qui n’est pas
contesté.
- En revanche, il faut « piocher »
les passages relatifs au
consentement dans la procédure
de divorce.

Définition juridique des
termes du sujet et de
leurs contraires
éventuellement
Consentement
Mariage
Divorce

Jurisprudence
- Rappel du célèbre arrêt
« Berthon » des chambres
réunies de 1862 à propos de
l’erreur.
- civ. 2ème, 6 mai 1987 : une
convention homologuée ne peut
être annulée pour vice du
consentement.

Eléments historiques/
Dates
- Loi du 26 mai 2004 réformant
le divorce : protège t-elle autant
le consentement par rapport au
droit antérieur ?
- Loi du 4 avril 2006 qui introduit
de nouvelles dispositions tendant
au renforcement de la protection.

Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
dans le mariage et le divorce

Exemples

Exclure les idées hors-sujet :

Citer de la jurisprudence à titre
d’exemples.

Récitez son cours sur les toutes les conditions de formation du mariage, ou sur les cas de divorce est
inutile. L’intérêt du sujet est de rechercher les règles protectrices du consentement dans le mariage et
dans sa dissolution, et de les comparer.

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Sommaire

Exemple : « Les pouvoirs du président de la République »



Connaissances nécessaires : Les pouvoirs reconnus par la Constitution au président.



Mobilisation des connaissances : Ne pas se contenter d’énumérer les articles de la Constitution qui déterminent
les pouvoirs du président. Il faut analyser et réfléchir aux problèmes qu’ils posent, notamment dans leur mise en
œuvre.



Lien avec le cours : Le cours, en évoquant ces pouvoirs, aura proposé, par exemple, des éléments de réflexion
sur la conception de l’institution présidentielle ou sur la façon dont ces pouvoirs ont été utilisés, au cours de
l’histoire de la Ve République.



Approfondissement : Chercher dans une autre partie du cours dans les fiches de TD et dans les ouvrages de
références des éléments pour réfléchir sur la pratique institutionnelle en période de cohabitation…

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Sommaire

Exemples :


- « Le rôle du Parlement sous les Troisième et Quatrième Républiques » :
sur ce sujet, je veux démontrer que le Parlement a une place essentielle pendant ces deux régimes ; qu’il est
l’organe le plus puissant.



- « Le rôle de l’organe exécutif sous la Troisième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer que l’organe exécutif est faible, qu’il a des difficultés à remplir sa fonction.



- « Le Président de la République et le peuple sous la Cinquième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer qu’il existe un lien direct entre le Président et le peuple, que leurs relations sont très
importantes, qu’elles sont très étroites.



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » :
sur ce sujet, je veux établir une comparaison entre la formation et la dissolution du lien matrimonial sous l’angle de
la protection du consentement. Il sera, toutefois, difficile de trouver des points communs entre mariage et divorce
dans leur façon de prendre en considération le consentement ; il faudra donc se rattacher à des notions juridiques
classiques.

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Exemples :



- Le rôle du Parlement est essentiel sous les Troisième et Quatrième Républiques, tant du point de vue de
l’élaboration de la Loi (I) que du contrôle du gouvernement (II).



- Le Président et le peuple entretiennent des relations étroites sous la Cinquième République non seulement grâce
à l’élection au suffrage universel direct (I), mais aussi grâce aux occasions où le Président de la République donne
la parole au peuple (II).



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : cette protection passe, dans les deux
domaines, par la présentation des moyens juridiques de protection (I), puis par celle des sanctions de la violation
du consentement (II).

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Sommaire



Exemple 1 :
« Ainsi un sujet consacré aux “Responsabilités du président de la République sous la Ve République“ rend sans
doute utile une explication de ce que sont la responsabilité en droit et les différentes formes de celle-ci (politique,
civile et pénale). Le sujet consacré au “Rôle du juge de la loi du Conseil constitutionnel“ nécessite une première
approche de la notion de « juge » ou de juridiction. De même, il faut s’interroger sur le sens du mot loi et ses
différentes acceptions (loi constitutionnelle, loi organique, loi référendaire, diversité des lois ordinaires…) ».
[Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques 2002, sous la direction de Michel Verpeaux,
Dalloz, p. 131]



Exemple 2 :
Un sujet consacré au consentement dans le mariage et le divorce nécessite une explication de la notion
contractuelle de consentement, sa définition, la notion de vices du consentement, les différents vices, enfin une
définition sommaire (en quelques mots précis) des notions juridiques de mariage et de divorce.

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Sommaire



Exemple 1 :
un sujet sur « Le président de la République » demandera de rappeler (et donc d’étudier) tous les régimes qui
ont consacré un président, et englobera l’actualité la plus récente. Parfois, c’est tout simplement le programme
traité en cours qui permettra de fixer les limites chronologiques du sujet.



Exemple 2 :

Le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » s’entend du droit positif, mais il
faut, dans l’introduction rappeler l’historique des deux institutions afin de les replacer dans leur contexte afin de
mieux apprécier le droit actuel ; il faut également, au coup par coup, évoquer les réformes récentes (la loi du 26
mai 2004 réformant le divorce prend davantage en compte le consentement et la loi du 4 avril 2006 étend la
protection du consentement lors de la formation du mariage).

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Sommaire



Exemple :
Si le sujet est « Le régime parlementaire dans le monde contemporain » , il faudra préciser les pays concernés
par la réflexion.
Dans ce cas également, le cours permettra de limiter les cas envisagés. Un sujet sur « Le Parlement dans les
régimes politiques occidentaux » renverra aux Etats-Unis et à l’Europe.

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Sommaire



Exemple 1 :
Si on considère que le sujet sur « Les pouvoirs du président de la République » permet de poser le problème
plus général de la Constitution de 1958 comme un texte de compromis entre les conceptions des tenants d’un
régime parlementaire classique et celles du général de Gaulle, on pourra proposer l’hypothèse de démonstration
suivante :
« Le président de la République est ainsi doté de pouvoirs conséquents par la Constitution et surtout d’une
fonction prééminente due à sa nouvelle qualité reconnue d’arbitre (art. 5). Toutefois, les divers présidents ne se
satisferont pas de ces pouvoirs constitutionnels et s’efforceront de les étendre par la pratique ».



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », il faut
délimiter le sujet en indiquant que si le mariage est toujours à prendre en considération, tous les cas de divorce ne
sont pas concernés. Seuls les divorces dit par consentement mutuel et par acceptation du principe de la rupture du
mariage impliquent directement ou indirectement le consentement des époux.
Quant au consentement, il s’agit toujours de la même notion, sociologiquement, il s’agit de donner son libre accord
à une situation de droit, à une forme particulière de contrat, alors que juridiquement, son appréhension est variable.
Le mariage est influencé par le contrat, même s’il participe d’une institution fondamentale du droit ; et le divorce,
longtemps banni du droit français, reste, en grande partie étranger à la notion de contrat. Les efforts du législateur
de 1975 et de 2004 pour l’adapter à l’évolution de la société, ne sont pas aller jusqu’à le contractualiser. Seuls les
divorces par acceptation et plus particulièrement sur demande conjointe ménage une place non négligeable au
consentement des époux.

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Sommaire



Exemple 1 :
Pour le sujet « Les pouvoirs du président de la République », la première partie montrera donc que les pouvoirs
constitutionnellement reconnus au chef de l’État depuis 1958 ne sont pas en rupture avec la conception du régime
parlementaire, même s’il dispose de pouvoirs nouveaux, tandis que la seconde partie montrera qu’il s’est produit,
dans la pratique, une extension des prérogatives présidentielles.
→ La ligne de démonstration exposée plus haut (problématique) sera suivie de cette annonce de plan : « Envisager
les pouvoirs du président sous la Ve République doit conduire à envisager successivement les pouvoirs issus du
texte constitutionnel (I) et les pouvoirs provenant de la pratique institutionnelle (II) ».
→ [Pour le développement de ce plan, voir Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques
2002, sous la direction de Michel Verpeaux, Dalloz, p. 152 et suivantes.]



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », on peut dire
que si le consentement existe dans le mariage comme dans le divorce, il présente des formes et des caractères
juridiques très différents ; pourtant, dans les deux cas, le loi s’est donnée les moyens de la protéger et les
sanctions adaptées pour veiller au respect de ce dernier.

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Sommaire



Exemples de formules d’annonce (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette,
2002) :
- « Alors que sa fonction politique est en déclin (I), sa fonction administrative ne cesse de s’élargir (II). »
- « Alors que dans leur domaine les deux notions se ressemblent (I), en revanche elles s’opposent nettement dans
leur mise en œuvre (II). »
- Pour « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : « afin de prendre l’exacte mesure de la
protection du consentement dans le divorce et le mariage, il convient, dans un premier temps, de comparer les
moyens juridiques mis en œuvre pour cette protection (I) avant de comparer les sanctions intervenant en cas de
violation du consentement (II) ».

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Sommaire

III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)
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Slide 42

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SOMMAIRE
I Pour quoi faire ?

a)

II Phase de préparation / brouillon

b)
c)

1.

Lecture du sujet

2.

Travail au brouillon

III Phase de rédaction

e)

1.

Présentation formelle

2.

Rédaction au brouillon

a)

Formulation des titres

b)

Rédiger une introduction

3.

La rédaction de la copie
Comment se présente une copie?
Comment rédiger les
développements?

a)
b)

d)

Comment rédiger les chapeaux?
Comment rédiger les transitions?
Faut-il faire une conclusion?
Comment organiser la
présentation de son texte?
Comment gérer son temps?

IV A faire/ A ne pas faire
V Copies
VI Exercices

VI QCM
VII Bibliographie

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Sommaire

I. Pour quoi faire?
1. A quoi sert une dissertation ?
La dissertation, est un exercice de démonstration à partir des connaissances du cours. Elle permet de vérifier :
 1° que vous avez assimilé ces connaissances (entendez que vous les avez à la fois mémorisées et comprises) ;
 2° que vous êtes capables de les mobiliser dans l’optique d’un sujet donné (qui ne se borne pas à une simple
restitution ou récitation du cours) : c’est très exactement ce qu’on appelle maîtriser (ou dominer) des
connaissances.
Il ne s’agit pas pour autant de produire une pensée originale. La réflexion est elle-même guidée ou orientée par le
cours : le plus souvent, les problèmes posés par le sujet et les éléments de réponse ont déjà été exposés dans le
cours ou dans les manuels de référence.

Le sujet peut conduire :
 à mettre en relation des éléments qui ont été présentés par l’enseignant dans des parties différentes.
 à approfondir une question abordée dans le cours en faisant des lectures supplémentaires (dans le cas d’un
devoir à la maison) ou en mobilisant les textes fournis par les documents de travaux dirigés.
Exemple

2. La spécificité de la dissertation juridique
Comme dans toutes les autres disciplines, la dissertation est un discours démonstratif.
Ainsi, la dissertation juridique se divise en deux parties, exceptionnellement en trois lorsque le plan binaire s’avère
artificiel.
L’introduction est un élément fondamental, on connaît déjà ici la position du rédacteur par rapport au sujet.
La conclusion n’est, en général, pas nécessaire.
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Sommaire

II. Phase de préparation / brouillon
Conseils liminaires :


Pour que l’entraînement à la dissertation vous soit pleinement profitable, n’oubliez pas que vous
ne devez traiter le sujet de dissertation qu’après avoir pris le temps de lire et de comprendre le
cours ainsi que de travailler sérieusement la fiche de TD. En effet, de nombreux éléments de
réponse au sujet ont été évoqués en cours ou sont mentionnés dans la fiche de TD.



Afin de bien cerner le sujet et éviter les hors-sujets, le temps de réflexion au brouillon doit être
relativement long. Ne cherchez pas à rédiger rapidement la copie : prenez le temps d’analyser
le sujet en profondeur.

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1. Lecture du sujet

Sommaire

La lecture attentive et la compréhension du sujet sont un préalable nécessaire.
Le sujet ne prend pas toujours la forme d’une question. Voici les principales formes qu’il peut prendre :
a. Un intitulé


Une notion ou une institution :
La jurisprudence, La séparation des pouvoirs, Le contrôle de constitutionnalité, Le président de la République, La
filiation naturelle.
 Un groupe nominal :
L’application de la loi dans le temps, Le rôle du Sénat sous la Ve République, Le rôle du Parlement dans un régime
parlementaire et dans un régime présidentiel.
Ne pas réciter son cours, il faut trouver le problème de droit « caché » derrière la notion, les problématiques
sont souvent présentes dans le cours ou dans les fiches de T.D.
Exemple 1 : « La jurisprudence » : Renvoi à une question abordée dans le cours d’Introduction au droit : la
jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Exemple 2 : « Le rôle du Sénat sous la Ve République »: Renvoi à une réflexion plus générale sur le bicaméralisme
et à une interrogation sur l’utilité du Sénat.

Exemples
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Une notion et une comparaison :
Le bicamérisme en France et en Grande Bretagne,
La protection du consentement dans le mariage et le divorce.
 Deux notions :
Suzeraineté et souveraineté en France (XIIe-XVIe siècles), L’équité et le droit, Le président de la République et le
Premier ministre, La pension alimentaire et la prestation compensatoire.
Ne pas dissocier les deux éléments de la comparaison en les isolant chacun dans une partie ou dans une
sous-partie.
Exemple : « Le mariage et le PACS » : ce sujet implique une comparaison des deux « institutions ». Il ne faut pas parler
du mariage dans une première partie et du PACS dans une seconde.
Dans tous les cas, la première question à poser sera : pourquoi ce sujet ? Car il y a toujours à redécouvrir des
présupposés, des implicites ou un débat déjà existant sur le sujet.
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Exemple
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Sommaire

b. Une question
La question oriente la réflexion. Toutefois, ne pas négliger la phase de réflexion préalable : rechercher
les controverses sous-jacentes, les débats qui ont fait naître cette question.
Reformuler la question pour la problématique afin d’en faire ressortir les enjeux.
Exemples :
La jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Faut-il réformer le Conseil constitutionnel ?
Les pouvoirs du Président américain sont-ils illimités ?
Peut-on dire qu’en France, sous la Ve République, « le Gouvernement détermine et conduit les affaires de la nation » ?
La Ve République est-elle un régime parlementaire ?

Exemples
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c. Une citation
Expliquer d’abord la citation, puis retrouver les débats ou les questionnements pour lesquels la citation constitue
une réponse possible.
Autrement dit, lorsque le sujet est formulé sous la forme d’une citation, il vous appartient de reformuler le sujet
afin de déterminer quel est le sujet sur lequel on souhaite vous faire réfléchir.

Exemples : En prenant comme exemple le régime de la Ve République, commentez cette affirmation du général de
Gaulle en 1964 : « Une Constitution, c’est un esprit, des institutions, une pratique ».
« Le Gouvernement, pour son existence, dépend du Parlement », déclarait en 1994 M. Balladur, alors Premier
ministre. Que pensez-vous de cette affirmation ?

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Exemples
Cliquez ici

Sommaire

2. Travail au brouillon






Prenez le temps de noter l’ensemble de vos idées au brouillon, sans chercher à tout prix à trouver un plan
immédiatement. Bâcler cette étape vous expose à des risques d’oubli de certains éléments importants et augmente
les risques de hors-sujet.
Rassemblez vos connaissances en lien avec le sujet :
Utiliser votre cours, les documents de la fiche de TD ainsi que les manuels ou éventuellement des articles de
doctrine ( à partir de la Licence 3).
Pendant l’épreuve, vous devez faire travailler votre mémoire pour mobiliser vos connaissances. Connaître le plan
de votre cours par cœur peut alors vous être très utile afin de repérer tous les développements consacrés à la
question que vous devez traiter. Bien évidemment , le sujet n’aura pas nécessairement été exposé sous la forme
dans laquelle il vous est proposé. Il vous faudra alors souvent puiser les éléments nécessaires dans les différents
chapitres du cours.
Exemple




A partir de tous ces éléments, envisager un fil directeur, une démonstration générale à mener sur le sujet.
A partir des termes du sujet se demander : qu’est-ce que je veux démontrer ?
Exemple



Trouver des arguments pour démontrer l’idée générale. Pour cela, faire des regroupements entre les idées
notées au brouillon et qui semblent aller ensemble. Faire en sorte d’arriver à deux grands ensembles, liés
par une articulation logique, qui correspondent à deux idées principales, c’est-à-dire deux arguments
principaux qui démontrent l’idée générale. Ces deux idées feront l’objet des deux grandes parties de la
dissertation.
Exemple
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Soyez patient
pendant le
chargement

Entraînezvous

Sommaire

La question du plan est primordiale et cette étape doit largement retenir votre attention car arrêter un plan,
c’est fixer l’ordre qui sera suivi pour exposer le sujet étudié. Connaître précisément les étapes de la
démonstration avant de commencer la rédaction est la condition de la clarté de vos propos.
Il est nécessaire de réfléchir longuement au plan à adopter même si le sujet a été traité dans le cours. Ne
craignez jamais de choisir un plan différent de celui éventuellement retenu dans le cours ou dans les manuels
que vous avez consultés : le correcteur appréciera votre originalité dans le plan.
Le souci d’originalité ne doit cependant pas vous conduire à adopter un plan incohérent.
POURQUOI UN PLAN EN DEUX PARTIES ?
Un usage qui traduit une méthode de pensée juridique

Le système juridique français est construit autour de distinctions binaires : dans les notions (fait/droit ; droit
objectif/droits subjectifs, droit réel/droit personnel ; biens incorporels/biens corporels, créancier/débiteur, solidarité active/solidarité
passive…) ; dans leur présentation (principe/exceptions, ressemblances/différences, contrat/institution, formation du
contrat/exécution du contrat, recevabilité/fond, notion/régime, statut/fonction…) en fonction du critère de distinction choisi. Le
raisonnement doit donc respecter la logique interne du système.
Clarté et efficacité

- Clarté et efficacité du plan en deux parties expliquent qu’il s’est imposé également dans les Instituts d’études
politiques pour des matières autres que juridiques et même pour les dissertations de culture générale des concours administratifs.
- Réponse synthétique et efficace au problème posé.
- Davantage tourné vers la finalité pratique qui est celle des disciplines juridiques (même si cette finalité peut
sembler lointaine dans le cas de la dissertation, elle reste à l’horizon des questions juridiques).
Ce n’est pas un principe absolu, ni une exigence purement scolaire mais un exercice de discipline intellectuelle qui
stimule la réflexion. Le plan en trois parties reste toujours possible mais est plus difficile à réussir.

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Sommaire

III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)

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2. La rédaction au brouillon
a. La formulation des titres
Le travail au brouillon a permis de regrouper les idées en deux parties et deux sous-parties. Il reste à présent à transformer ces
idées brutes en titres pertinents. Cela nécessite un travail important qui ne pourra être facilité que par des entraînements
réguliers à la dissertation effectués au cours des TD.
Qu’est-ce qu’un bon titre ?

Vous devez fournir un effort particulier pour la formulation des titres.
La formulation des titres doit être soignée car le sens de votre démonstration doit pouvoir être compris à partir de la
seule lecture des titres.
Un bon titre est un titre clair, concis et précis.
Un titre clair est un titre explicite et cohérent : le correcteur ne doit pas avoir à se demander ce que vous avez voulu démontrer.
Exemple : « L’importance du principe dans quelques domaines ».
Un titre doit être formulé avec précision et rigueur juridique
Exemple : « Des fautes en lien avec le service »
Préférer : « Des fautes non dépourvues de tout lien avec le service »
Prohiber les titres généraux (quelques fois susceptibles d’être utilisés pour n’importe quel sujet ou applicables à chacune des
parties de la copie)
Exemple : « Les règles de principe »
« L’acte administratif unilatéral et ses caractères »

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Un bon titre contient une idée unique
Sommaire

-

Dans une dissertation, un titre doit présenter une idée et pas seulement identifier un thème.

-

Le titre ne doit pas poser une question, mais au contraire présenter l’idée qui permet de répondre
succinctement à cette question.
Les titres ne doivent pas chercher à ménager un suspens.
Exemple : « Quelles sont les raisons de ce changement ? »
Préférer : Les justifications de la décentralisation
Un titre comporte une seule et unique idée :
Eviter l’utilisation, dans les titres, des mots de liaisons tels que « et », « mais », car leur emploi signale
souvent que le titre exprime deux idées.
Exemple : « Le Président et le Premier ministre »
« Un principe important, mais limité en pratique »
Prohiber les titres composés des deux sous-titres
Exemple : « I. La reconnaissance du caractère d’organisme privé chargé d’une mission de service public
A. La détermination du caractère privé de cet organisme
B. L’exercice d’une activité de service public »
Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas similaires.
Exemple : « I. L’absence de responsabilité de l’Etat en cas d’absence de délit ;
B) La nécessité d’un délit pour retenir la responsabilité de l’Etat ».
 I = B : Le I ne recouvre pas l’intégralité du A) et du B).
 Le titre du I contient une répétition maladroite.

Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas contradictoires.
Exemple : « I. Le maire titulaire de la police administrative ;
A) Les divers titulaires de la police administrative générale et spéciale »
 Le I. affirme que le maire est le seul titulaire de la police administrative, alors que le A en
annonce plusieurs.

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Un bon titre est un titre QUALIFIÉ
Vous devez utiliser des adjectifs qui marquent le sens de votre démonstration.
Exemple : « Le statut du président de la République »
« Le statut protecteur du président de la République »


Dans les cours ou dans les manuels, les titres des subdivisions correspondent souvent à des titres neutres tels
que « le statut du Président de la République », « le PACS ». Dans une dissertation au contraire, les titres doivent
nécessairement mettre l’accent sur le sens de la démonstration.
Exemple : Le titre « le statut du président de la République » identifie un thème et n’est pas satisfaisant
car il n’indique pas ce que l’on souhaite démontrer. En revanche, la formulation « le statut protecteur du
président de la République » correspond à une idée précise.
Prohiber les adjectifs inutiles, c’est-à-dire des adjectifs qui ne permettent nullement de préciser le sens
de la démonstration.
Exemple : « Des conditions de légalité pures et simples ».
Vérifier que les adjectifs utilisés ne sont pas contradictoires
Exemple : « I. Un principe complexe de mise en œuvre
A) Des critères d’appréciation simples »

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 Un bon titre c’est aussi…

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Un titre qui commence par un article défini ou indéfini
Exemple : « Révision incomplète des traités »
Préférer : La révision incomplète des traités
Un titre qui ne contient pas de verbe conjugué

Exemple : « Le président accroît sa légitimité »
Préférer : « Le renforcement de la légitimité du président de la République »
Un titre autonome et indépendant
Chaque titre doit pouvoir être compris sans référence à un autre intitulé
Exemple : « I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé.
A) Les critères stricts de mise en œuvre de ce principe »
Le correcteur doit pouvoir comprendre les intitulés sans avoir à relire la subdivision
supérieure. Ici le A) n’est pas autonome car il ne précise pas quel est le principe auquel
correspondent les critères stricts.
Préférer : A) Les critères stricts de mise en œuvre du principe d’expérimentation
Ne pas séparer le I. et le II. par des points de suspension
Exemple : I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé…
II. … mais strictement mis en œuvre
Un titre construit selon la même syntaxe que les autres titres de la copie. Cela permet de créer le plus d’écho
possible entre les titres.²
Soyez patient
pendant le
Exemple : « A) Un pouvoir discrétionnaire d’origine légale
chargement
B) Le manque en matière de contrôle des actes administratifs »
Préférer : B) Un pouvoir discrétionnaire d’origine juridictionnelle

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Vérification du plan
Une fois que le plan est construit et que les titres sont formulés, il est utile de prendre quelques
instants pour vérifier la pertinence du plan ainsi formalisé. Cette auto-évaluation peut paraître inutile, mais
sera en réalité l’occasion de se rendre compte si le plan est peu pertinent ou que les intitulés sont formulés de
façon maladroite. Cette étape permettra donc d’améliorer le plan avant de rédiger la copie. Pour cela, prendre une
feuille complètement vierge et y inscrire uniquement l’intitulé du sujet et les titres des deux parties et des quatre
sous-parties.
Procéder ensuite à quelques vérifications :


Commencer par vous assurer que les intitulés du (I) et du (II) recouvrent l’intégralité du sujet, sans pour autant
déborder le champ du sujet à traiter.



Procéder ensuite à la même vérification à l’intérieur de chacune des deux grandes parties (I et II)
- s’assurer que les deux sous-parties recouvrent l’intégralité de chacune des parties,
- vérifier que les sous-parties ne contiennent pas des éléments qui débordent le cadre fixé par les titres des
parties.



Vérifier enfin que la formulation des titres est satisfaisante.
Ce travail de vérification sera plus utile si vous l’effectuez après avoir pris un peu de recul au regard de
votre travail au brouillon. En effet, après avoir travaillé pendant longtemps sur le sujet, les idées à développer
sont bien présentes dans votre esprit, mais il se peut que les titres ne les illustrent pas de façon suffisamment
claire. Prendre du recul par rapport au recensement des idées à développer, en laissant passer un peu de temps
avant de commencer la rédaction définitive de la copie (une journée ou simplement quelques instants si vous êtes
en examen), vous permettra de vérifier si les titres sont facilement compréhensibles et s’ils ne trahissent pas vos
pensées.
Une fois que le plan est construit, que sa pertinence est vérifiée et que son contenu est détaillé, vous
pouvez passer à la rédaction de l’introduction.
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b. Rédiger une introduction



Dans la dissertation juridique, l’introduction est assez longue (équivalente au quart, voire au tiers de la totalité du
devoir). Elle doit présenter non seulement la question soulevée par le sujet, mais également la réponse proposée à
cette question. Il faut donc concevoir l’introduction dans son ensemble comme le support d’une démonstration
ayant pour objet de convaincre le lecteur du bien-fondé du plan annoncé.



La longueur n’est pas un but en soi. L’introduction trouvera d’elle-même sa longueur lorsque la maîtrise de
l’exercice sera acquise. Il faut, dans un premier temps, suivre les étapes demandées, sans se préoccuper de la
longueur de l’introduction, mais bien plutôt des enchaînements logiques et de la cohérence de l’ensemble. Pour
les premiers devoirs, mieux vaut une introduction courte mais claire et bien conduite qu’un exercice de
remplissage.



Rappel : par convention, le lecteur n'est pas censé connaître le sujet : c'est donc à l’introduction de l'amener.

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L’introduction doit comporter les étapes suivantes:
1.

L’entrée en matière ou phrase d’accroche
Plusieurs types d'amorces permettent, chacune à leur façon, d’indiquer le contexte dans lequel s'inscrit le sujet. Voici, indiquées de
manière sommaire, quelques possibilités :

-

L'actualité : des faits récents invitent à s'interroger sur le problème posé par le sujet (actualité législative ou

politique par exemple).

-

L'histoire : le problème n'est pas nouveau ou ne peut être compris sans mise en perspective. Il pourra donc
des connaissances historiques précises.

être utile de recourir à

 Attention cependant à ne pas remonter trop loin dans le temps, en procédant à des raccourcis historiques
vertigineux ou à des entrées en matière trop longues.

 A fortiori, débuts à proscrire absolument : "Depuis la nuit des temps ..." ou "Depuis toujours, l'homme...".
 Inutile également de refaire toute l’histoire des institutions depuis la Révolution pour parler de la Ve
République.

A éviter
Cliquez ici

-

Le cadre juridique dans lequel s’inscrit la notion proposée par le sujet :
Exemple : « En droit constitutionnel, le cadre juridique proposé par la Constitution »

-

Une citation : quand on dispose d'une citation appropriée (se garder des citations passe-partout ou raccrochées
artificiellement au sujet) et que le sujet n'en comporte pas déjà une.

-

(début cependant plus approprié pour les dissertations de culture générale que pUn débat récurrent dans la société actuelle ou le
monde contemporain our les dissertations juridiques) ou plus simplement la question générale à laquelle se rattache le sujet.
Cette liste, bien entendu, n'est pas limitative. Ainsi, il n’est pas interdit de commencer par une définition des termes du sujet.
N’oubliez pas que la phrase d’accroche ne doit pas être trop éloignée du sujet car sinon il sera difficile de faire rapidement le lien avec le
thème à traiter. Pour éviter cet écueil, vous pouvez rédiger la phrase d’accroche après avoir rédigé le reste de l’introduction. Cela
vous permettra de créer un lien entre la phrase d’entrée en matière et votre problématique.

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2.

Le sujet
Étape essentielle trop souvent oubliée : le contexte n’est là que pour amener le sujet. Il ne s’agit pas
forcément de reprendre le sujet textuellement, mais de faire clairement apparaître soit la notion, soit la
proposition, soit la question proposées à la réflexion.
→ Lorsque le sujet est une citation, recopier cette citation. Si elle est trop longue, la fragmenter et n’en reprendre
que les extraits les plus significatifs.

3.

Explication et délimitation du sujet
Définir les termes : rapidement et de façon incidente lorsqu’ils sont connus, plus longuement si la définition
même pose problème.
Bien veiller à donner la définition juridique des notions invoquées par le sujet.
Exemple

Préciser la signification du sujet en apportant les éléments de connaissance nécessaires (juridiques,
historiques, éventuellement sociologiques) et délimiter son champ d'application en justifiant, si besoin est,
les choix qui ont été faits. Il faut souvent, en effet, préciser la délimitation chronologique du sujet, lorsque celui-ci
ne comporte aucune indication de date.
Exemple
La délimitation peut être aussi spatiale.
Exemple

Soyez patient
pendant le
chargement

La délimitation concerne aussi le fond du sujet. Si on a choisi de limiter l’extension d’une notion, par exemple, il
faut le justifier à ce moment de l’introduction.
Entraînezvous

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4.

Problématique ou ligne de démonstration
L’analyse du sujet a fait apparaître la ou les questions soulevées par le sujet, le ou les problèmes qu’il pose, c’est-à-dire son
intérêt et ses enjeux.
Cependant, à ce stade de l’introduction, il ne s’agit plus de questionner mais de répondre : formuler la problématique, c’est exposer ce
qu’on entend démontrer dans la dissertation. Même si on ne l’écrit pas, il faut supposer que l’on pourrait introduire la problématique par
la formule suivante : « On voudrait démontrer que… ». La problématique n’est par conséquent pas nécessairement formulée sous la
forme interrogative. Si tel est le cas, il convient de la faire suivre de la réponse apportée à la question ainsi posée, réponse dont le bienfondé sera démontré dans les développements de la copie. Ainsi, l’introduction ne vise en aucun cas à ménager le suspens : le
correcteur ne doit pas attendre la fin de la copie pour connaître la réponse donnée par l’étudiant à la question posée.

Exemple

A noter : Parfois la question que vous devez traiter est directement posée dans le sujet. Il convient alors de répondre
précisément à la question posée. En général, ce genre de sujet invite l’étudiant à prendre personnellement position en présentant
une argumentation juridique fondée sur les éléments présents dans le cours ou trouvés dans les manuels.
Exemple (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette, 2002) : Au lieu de donner comme sujet « Les projets de
réforme du droit des sociétés », l’enseignant peut préférer des formulations plus ciblées : « Faut-il réformer le droit des sociétés ? »

Exemple
5.

Annonce du plan
Le plan ne sera pas annoncé sous forme de questions qui laissent au développement le soin d’apporter les réponses, mais
sous la forme d’une proposition dont le plan fournit les éléments de preuve. Ainsi, les intitulés de chacune des parties doivent
exprimer des réponses claires et précises à la question posée par la problématique ou par le sujet lui-même.
Éviter, si possible, les formulations du type : « Dans une première partie, nous verrons ... et dans une deuxième partie, nous
analyserons ... ». Si le plan repose effectivement sur une hypothèse de démonstration, il pourra être annoncé par une phrase reprenant les
titres des parties principales du développement.

Exemple
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En résumé
En résumé, les points indispensables d’une introduction sont :

La définition des termes du sujet

La délimitation du champ du sujet
(notamment temporelle et spatiale)

La formulation de la
problématique

L’annonce de plan
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3. La rédaction de la copie
Après avoir élaboré au brouillon l’introduction, qui justifie votre approche du sujet, ainsi que le plan, qui permet de mettre en
relief votre compréhension et votre traitement du sujet, il faut passer à la rédaction entière de la copie. Le temps imparti à l’épreuve étant
limité, la rédaction des développements se fait directement sur votre copie d’examen. Le but des développements est de construire une
démonstration convaincante répondant à la problématique soulevée dans l’introduction et se fondant sur les connaissances de fond
acquises en cours, dans les manuels, etc.
a. Comment se présente une copie ?


Le devoir doit être entièrement rédigé
 Une dissertation est un devoir entièrement rédigé : éviter les abréviations et la présentation de certaines idées sous forme de
tirets.
 Il comporte, selon l’écriture et la copie, environ de huit à dix pages



Le plan du devoir est apparent
 La dissertation juridique est organisée suivant un plan apparent : les titres des parties et sous-parties doivent être notés dans le
devoir et il est préférable de les souligner.



Les développements s’enchaînent
Pourquoi ? Si la démonstration doit pouvoir être comprise en lisant les titres uniquement, en sens inverse, la dissertation doit pouvoir être
lue dans sa continuité, en faisant abstraction des titres, et ce même si l’usage est de faire apparaître le plan dans la copie.
Comment ? Cela suppose la rédaction de chapeaux, de transitions entre les parties mais également entre les sous-parties, et le
recours aux mots de liaison entre les paragraphes.



Présentation formelle de la copie
Pour une illustration, cliquez sur l’icône suivante:

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b. Comment rédiger les développements ?

Les développements servent à démontrer. Ne vous contentez pas d’exposer vos connaissances de manière descriptive.



La démonstration sera d’autant plus percutante que vous utiliserez régulièrement des mots de liaison (« or », « par
conséquent », « il en résulte que… », « toutefois », etc.)



Lire régulièrement des articles juridiques, notamment ceux qui sont intégrés dans les fiches de TD, vous aidera à acquérir le style
approprié pour la rédaction de la dissertation.



S’il est capital de ne pas laisser de côté ce qui fait partie du sujet, il est tout aussi important de ne pas traiter ce qui est en dehors.
Même si vous estimez que votre copie est trop courte, abstenez-vous de compléter vos paragraphes en ajoutant, de façon
délibérée, des développements étrangers à la question.



Ayez le souci majeur de la clarté : choisissez les termes juridiques exacts (le langage juridique est un langage précis) et éviter
les phrases longues et alambiquées.
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c. Comment rédiger les chapeaux ?
- Qu’est ce qu’un chapeau ? Un « chapeau » est un court paragraphe de présentation
- Où doit-on le faire apparaître ? Il figure au début de chaque grande partie (I et II)
- A quoi sert-il ? Il permet d’annoncer les étapes de la démonstration qui suit.


Comment rédiger un bon chapeau ?



Un bon chapeau annonce formellement les sous-parties. Le chapeau annonce explicitement les sous-parties en signalant le
A et le B entre parenthèse à la suite de la présentation de chacune d’entre elles.
Exemple
Cliquez ici

La dernière phrase du chapeau doit jouer un rôle d’annonce des sous parties. Elle peut par exemple être
formulée de la manière suivante : « […] Ainsi, alors que le préfet est en charge du contrôle de légalité des actes
des collectivités territoriales (A), il représente aussi une institution d’appui pour ces entités locales (B). »
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Un bon chapeau ne se contente pas de reprendre les intitulés des sous-parties

Sommaire

Si le chapeau se contente de reprendre dans une phrase les intitulés des deux sous-parties (A et B), il n’est pas d’un grand
intérêt et n’a un rôle que formel.
Vous ne pouvez pas vous contenter de rédiger votre chapeau en une seule phrase de ce type : « Après avoir vu
l’exécutif comme autorité prépondérante dans l’initiative de la loi (A), nous verrons son rôle influent dans
l’adoption des lois (B). »


Exemple

Un bon chapeau doit mettre en perspective la démonstration
Un chapeau doit mettre en perspective la démonstration, c’est-à-dire justifier le choix des étapes de l’argumentation qui
a été fait dans la partie.
Pour y parvenir, il serait pertinent que la (ou les) première(s) phrase(s) du chapeau permettent la présentation du
contexte dans lequel s’inscrivent et s’enchaînent les deux sous-parties.
Le Parlement est érigé par la Constitution comme l’organe en charge de la fonction législative par excellence. Cependant,
dans le régime parlementaire français, l’organe exécutif dispose lui aussi de nombreux pouvoirs venant interférer dans le
processus législatif. Ainsi, l’exécutif joue un rôle prépondérant dans l’initiative des lois (A) et il représente une autorité
influente dans l’adoption des lois (B).



Exemple

Un bon chapeau ne doit pas commencer à développer une argumentation
Le chapeau ne doit pas être trop long : il ne doit pas contenir plus de deux ou trois phrases. L’argumentation est
strictement réservée aux développements.



Comment savoir si mon chapeau est bien rédigé ?
Si,
la rédaction
de mon
chapeau,
n’arrivedepas
à formuler
phrase de
présentation
contexte venant
Si lors
mondechapeau
est bien
rédigé,
il mejepermet
vérifier
que la
la première
démonstration
est
logique etducohérente.
justifier la logique de l’enchaînement de mes deux sous-parties, cela signifie sans doute que l’articulation de mes deux
sous-parties est artificielle. De ce fait, les développements risquent ensuite d’être décousus.
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Exemple

d. Comment rédiger les transitions ?

Sommaire

Qu’est ce qu’une transition ? La transition correspond aux quelques lignes qui permettent de formuler de manière synthétique
le point de la démonstration auquel on est parvenu et d’annoncer la deuxième partie comme une suite logique de la première.
Où doit-on la faire apparaître ? Elle figure entre les deux grandes parties (I et II). Une petite transition permet aussi d’enchaîner
les développements entre les sous-parties (A et B).
A quoi sert-elle ? La transition assure l’enchaînement des développements. Grâce à elle, on vérifie la cohérence et l’organisation
logique de son plan.


Comment savoir si ma transition est bien rédigée ?



Une transition doit être propre au devoir que vous êtes en train de rédiger.

Exemple : Vous ne pouvez pas vous contenter pour la transition de dire : « Après avoir vu la première partie,
nous allons voir la seconde. »


Exemple

La rédaction de votre transition doit faire preuve de précision.

Exemple : vous ne pouvez pas vous contenter d’écrire : « Comme on vient de le présenter, le président de la
République est un personnage important, mais son pouvoir est tempéré. »
Afin de rédiger une bonne transition, il va falloir préciser, en fonction de ce que vous aurez argumenté dans
vos développements, pourquoi le président de la République est un personnage important (pouvoirs propres du
président de la République, régime semi-présidentiel…) et pourquoi vous annoncez que son pouvoir est tempéré
(régime parlementaire, dyarchie à la tête de l’exécutif…).


Exemple

Afin de démontrer la logique de vos développements, votre transition doit toujours souligner l’intérêt de ce que l’on vient de
démontrer relativement à la problématique soulevée ET présenter la pertinence de la deuxième partie, suite logique
permettant de mener la démonstration à son terme.

Exemple : une introduction n’opérant pas ce lien entre les deux parties n’est pas opérante. Vous ne pouvez pas
vous contenter d’un résumé de la première partie en fonction de ce que vous venez d’écrire et simplement annoncer
ensuite : « Passons maintenant à la deuxième partie. »
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Exemple
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e. Faut-il faire une conclusion ?


Généralement, on considère que la conclusion est inutile dans la dissertation juridique, la démonstration
ayant été conduite à son terme à la fin de la deuxième partie.





Ne pas faire de conclusion si :
Votre but n’est que de résumer ce qui a déjà été dit
Vous n’apportez pas d’idée nouvelle



Vous pouvez faire une conclusion si :
Elle apporte une idée nouvelle qui constitue un point d’aboutissement de la démonstration.

Ne cherchez donc pas à faire une conclusion si vous n’avez rien à ajouter à votre démonstration.

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f. Comment organiser la présentation de son texte ?
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1.

Comment bien disposer son texte ?



Organiser ses développements en paragraphes



Qu’est ce qu’un paragraphe ?
Le paragraphe (§) correspond à une unité de sens (une idée et son développement). Il ne faut commencer un nouveau paragraphe que lorsque vous
changez d’idée.



Comment se matérialise un paragraphe ?
Il se matérialise par un alinéa (retour à la ligne + retrait).



Pourquoi organiser les développements en paragraphes ?
- Pour celui qui écrit, faire des paragraphes, c’est structurer sa pensée.
- Pour le lecteur, le paragraphe est un repère visuel qui aide à comprendre la structure du raisonnement.



Comment construire un paragraphe ?
En règle générale, chaque paragraphe s’organise en trois phases : la présentation de l’argument, son explication et son illustration par un
exemple.



Les erreurs à éviter :
- Le texte compact et indigeste
- Le texte morcelé



Combien de paragraphes doit contenir ma copie ?
- L’introduction : en fonction de sa longueur, pourra comporter de 2 à 4 paragraphes soit au minimum un paragraphe pour l’entrée en matière et le
sujet, un autre pour l’explication du sujet, la problématique et l’annonce de plan, la longueur des développements pouvant amener à les subdiviser
- Le développement : il faudra au minimum un paragraphe par subdivision inférieure du plan (points 1 et 2 des sous-parties A et B) et généralement
plus (2 ou 3) en fonction de la longueur des développements.

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Bien utiliser les sauts de ligne



Quand dois-je sauter une ligne
- Les sauts de ligne doivent servir uniquement à distinguer les différentes parties de la dissertation.
- Ils ne doivent pas servir à distinguer les paragraphes.
Exemple : l’introduction ne doit pas être « hachée » par un saut de ligne à la fin de chaque phrase.



Penser à aligner son texte



Pourquoi aligner son texte ?
- L’alignement du texte améliore la lisibilité de votre copie.
- Il facilite aussi l’identification de vos différents paragraphes par le lecteur, grâce à la visibilité des alinéas.
- Trop d’étudiants présentent le texte comme une masse informe et ne remplissent pas les lignes, répugnant notamment à
couper les mots.



Comment procéder à cet alignement ?
- Pour un devoir rédigé grâce au support informatique, pensez à justifier votre texte.
- Pour un devoir rédigé à la main, il faut veiller à aligner le texte à droite et à gauche, ce qui suppose de commencer à écrire
contre la marge (sauf la première ligne qui débute par un retrait) et de remplir la ligne entièrement.

2.

Comment améliorer la lisibilité de sa copie ?
Le but est ici de permettre une lecture fluide et aisée de la copie.



Soignez votre écriture
- Gardez toujours à l’esprit qu’une écriture illisible nuit à votre démonstration.
- Si le lecteur passe son temps à essayer de « décrypter » votre écriture, son intérêt pour vos idées sera proportionnellement
décroissant aux efforts fournis pour vous lire.

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La ponctuation est essentielle
 La ponctuation rend visible la construction des phrases, elle indique donc au lecteur où arrêter son regard
et détermine donc les tranches de texte à lire d’une traite.

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L’oubli d’un point équivaut à l’oubli d’une limite et le lecteur, lorsqu’il aura compris qu’il est allé trop loin dans sa lecture,
sera obligé de revenir en arrière pour rectifier lui-même la bonne ponctuation.




L’orthographe joue un rôle prépondérant dans l’appréciation de votre copie
Pourquoi ? L’orthographe fait partie des repères visuels sur lesquels s’appuie le lecteur pour lire vite et sans
hésitation. Même si cela se passe très vite, la multiplication des obstacles finit par indisposer le lecteur.



L’écriture « texto » ainsi que les abréviations sont formellement prohibées de tout devoir écrit.



Les accents ne doivent pas être considérés comme des éléments facultatifs.
Exemple : Le president de la republique à des pouvoirs propre que l’art. 18 de la constit. rappel ainsi il dispose par ex
des pouvoirs de méssage de dissolut°.
Vous avez eu du mal à lire cette phrase ? Votre correcteur aussi et il doit consciencieusement décrypter environ quatre
pages ainsi rédigées…multipliées par x nombre de copies…



Soignez la coupe des mots
La coupe des mots se fait entre 2 syllabes (entre les 2 consonnes en cas de consonnes doubles) et se marque par un
tiret en fin de ligne (et non au début).
Exemples de coupes possibles : or/tho/gra/phe
at/ten/tion
exa/men





En cas d'apostrophe, pas de coupe après l'apostrophe : la syllabe doit être complète.
Exemple : l'a/pos/tro/phe



Les majuscules ne doivent faire l’objet d’aucune négligence
Les majuscules sont également des points de repère qui contribuent à faciliter la lecture. La négligence dans leur
emploi est donc une cause d'hésitation pour le lecteur.



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MAJUSCULE

PAS DE MAJUSCULE

- aux noms de pays, de continents: la France , l'Europe
et de peuple : les Français, les Européens

- aux adjectifs : le peuple français, l'unité européenne
ni aux noms de langue : parler le français

- un cas particulier : le Premier ministre

- aux noms de fonction : le député, l’empereur, le roi, le
préfet, le président de la République, le président du
Conseil, le ministre

- à État quand il désigne un pays, une nation, son
gouvernement, son administration : un conseiller d’État,
un coup d’État, l’État d’Israël

- minuscule dans les autres sens : état civil, état de
siège

- pour les noms des organismes et institutions d’État à
caractère unique qui sont de véritables noms propres :
l’Assemblée nationale, la Chambre des lords, le Congrès
(des États-Unis), le Conseil constitutionnel, le Conseil
d’État, le Conseil des ministres, la Cour de cassation, le
Gouvernement (français), le Parlement (ou les
Chambres), le Sénat, le Trésor, le Tribunal des conflits
Le premier mot nécessaire à l’identification portera une
majuscule, ainsi que l’adjectif qui précède

- pour les noms d’organismes d’État qui sont un
certain nombre du même type : la commission des
finances, le conseil général, la cour d’appel de Poitiers, la
direction du budget, la mairie du Havre, le tribunal
correctionnel

- pour le nom d’un régime politique lorsqu’il désigne un
pays ou une époque : l’Ancien Régime, la Deuxième
République, l’Empire, la République française, le
Troisième Reich
S’il est accompagné d’un adjectif, majuscule à l’adjectif s’il
précède le nom
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Veillez au style de votre copie

 Veillez à la précision du vocabulaire, en particulier du vocabulaire juridique.
 Utilisez des mots de liaison.

- Pour mettre en évidence à la fois la progression de la démonstration et son organisation.
Exemples : tout d’abord, ensuite, enfin ; d’une part, d’autre part ; en outre, par ailleurs…
- Et la logique de l’argumentation.
Exemples : car, en effet, donc, par conséquent, c’est pourquoi, or…
 Vous ne devez pas utiliser la première personne dans une dissertation : celle-ci se présente

comme une démonstration et non comme l’expression d’une opinion.
 Veillez à user du style de la langue écrite.

Les tournures familières, les abréviations, les phrases incomplètes, et de manière générale, tout ce
qui pourrait marquer une certaine désinvolture à l’égard du lecteur.


Relisez la copie avant de la rendre

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g. Comment gérer son temps ?


Combien de temps m’est-il imparti pour rédiger ma dissertation en conditions d’examen ?
En général, une dissertation doit être conçue et rédigée dans un délai de 3 heures.
Ce délai peut sembler court, c’est pourquoi il importe d’utiliser au mieux ces 180 minutes et de vous entraîner
progressivement à cette limitation de temps lors de la rédaction de vos devoirs maison.



Combien de temps dois-je consacrer approximativement à chaque étape ?

I – La préparation de la dissertation : 1 heure
1. Les étapes de réflexion : 30 minutes
Les étapes de réflexion sur le sujet et de recherche de la problématique sont essentielles : il faut leur consacrer au
moins une trentaine de minutes avant de commencer à élaborer le plan.
1re étape : réflexion sur le sujet
- Repérer la forme du sujet, analyser les termes, noter toutes les idées et connaissances concernant le sujet,
cerner et délimiter le sujet.

2e étape : recherche et formulation de la problématique
- Faire apparaître un fil conducteur, qui correspond au problème soulevé par le sujet, et formuler ce qui fera l’objet
de la démonstration.

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2. L’élaboration du plan : 30 minutes

3e étape : construction du plan détaillé

Sommaire

- Regrouper les données par thèmes, éliminer ce qui ne peut s’insérer dans la démonstration, définir 2 (ou 3) idées
directrices qui sont les étapes de la démonstration (I, II), décomposer chacune en arguments qui constitueront les
sous-parties, prévoir les exemples à l’appui.
- Vérification de la correspondance des intitulés et du contenu : cohérence en regard du plan annoncé, titres qui se
font écho.

Cette phase de conception est déterminante de la rédaction, qui sera d’autant plus aisée que sa préparation aura
été soignée et ordonnée et le plan élaboré avec précision.
II – La rédaction : 2 heures
1re étape : rédaction de l’introduction : 30 minutes environ
- L’introduction doit être rédigée au brouillon, puis recopiée après une relecture attentive.
2e étape : rédaction du développement, des chapeaux, des transitions : 1 heure 20 environ
- Les développements ne peuvent faire l’objet d’un brouillon faute de temps : c’est votre plan détaillé qui vous
guidera dans cette étape de rédaction.
3e étape : relecture : 5-10 minutes
Elle peut être organisée en deux temps :
- une relecture après la rédaction de chaque développement
- puis une relecture finale afin de faire disparaître fautes d’orthographe, d’accords, de syntaxe mais aussi pour
appréhender globalement le contenu de votre copie.

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IV. A faire / à ne pas faire
A FAIRE


- faire preuve de qualités formelles qui
permettent une lecture fluide et facile de la
copie.



- disserter, c’est démontrer : la dissertation
doit proposer une argumentation dynamique,
une progression. Cela suppose un plan orienté
vers un objectif de démonstration, et non
uniquement un mode de « rangement » des
connaissances.



- démontrer, ce n’est pas seulement affirmer,
c’est aussi expliquer ses arguments et les
justifier en apportant des faits et des
exemples précis. On appréciera donc des sousparties
qui
soient
de
véritables
développements, avec explication, illustration
et justification des propositions et arguments
avancés.

A NE PAS FAIRE


- réciter au lieu de disserter : la dissertation,
même si elle suppose acquises les
connaissances apportées par le cours, n’est pas
pour autant un simple exercice de restitution
de ces connaissances. Vérifier que les différents
développements sont bien nécessaires à la
démonstration et orientés par elle.



- les développements hors-sujet (faire un
lien avec les passages hors-sujet des copies
corrigées).



- utiliser uniquement la théorie et non la
pratique des institutions.



- les développements « secs
n’apportent rien de plus que le plan.

Zèle de Mercure - Faculté de droit de Grenoble

»

qui

Sommaire

Bonnes et mauvaises copies
Remarques générales

- Le sujet « Le Président de la République et le Peuple sous la Ve République » était le sujet d’examen de la
session de juin 2002 en régime normal (groupe A, enseignant : M. le Doyen BERNARD).
- Cet examen se déroule en trois heures, sans document.
- Les copies ont été retranscrites telles quelles, à l’exception des fautes d’orthographe qui ont été corrigées.
- Les annotations de ces copies vous permettront de mieux comprendre les qualités attendues d’une dissertation et
les défauts à éviter.
- Un corrigé entièrement rédigé de ce sujet est disponible dans l’ouvrage : Les Annuels de droit constitutionnel Dalloz, 2001, p. 135 et suivantes.
Exercice
- Pour que la lecture de ces copies vous soit utile, essayez de travailler au brouillon sur ce sujet, en suivant les
conseils indiqués. Comparez seulement ensuite votre travail avec les copies et les remarques qui les
accompagnent.
Consultez les copies suivantes:

Copie 17/20

Copie 12/20

FIN

Copie 8/20

Copie 6/20

Zèle de Mercure - Faculté de droit de Grenoble

Sommaire

« Le président de la République et le peuple sous la Cinquième République »
Cours

Dates / Evènements

Personnages

Définition juridique des
termes du sujet et de
leur(s) contraire(s)
éventuellement :

Se remémorer le plan du
cours et le faire « défiler » en
identifiant les passages du cours
qui portent sur le sujet :
-l’élection du Président,
-le référendum,
-la dissolution,
-la cohabitation.

-1962

: révision de la Constitution
instaurant l’élection du Président
de la République au suffrage
universel direct
-- 1962 et 1969 : Référendums
sur la base de l’article 11 au lieu
de l’article 89 de la Constitution
-- Elections présidentielles de
2002…

-Mitterrand : dissolutions en
1981, en 1988
- Le Président Chirac :
dissolution en 1997, référendum
en 2000

Le Président de la République
Le peuple
Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
Le Président de la République et
le peuple

Jurisprudence

Eléments historiques

Droit comparé

Exemples

Néant

Le Chef de l’Etat et le peuple
avant la cinquième République

Les relations entre le Chef de
l’Etat et le peuple dans les
systèmes juridiques étrangers
(Etats-Unis…) : les comparer à la
France

Dans ce cas, cette rubrique se
confond avec la rubrique « dates
et évènements »

Exclure les idées hors-sujet
Parmi les idées, celle qui porte sur la cohabitation entre-t-elle vraiment dans le champ du sujet : en quoi la cohabitation intéresse-t-elle les
relations Président/peuple ? Attention : évoquer la cohabitation est intéressant seulement si on fait le lien avec le sujet.

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Grenoble

Exemple
suivant

Sommaire

« La protection du consentement dans le mariage et le divorce »
Cours
Se remémorer le plan du cours
et le faire « défiler » en identifiant
les passages du cours qui
portent sur le sujet :
- La protection du consentement
dans la formation du mariage, ce
qui ne pose guère de difficultés
en raison de l’aspect contractuel
du mariage qui n’est pas
contesté.
- En revanche, il faut « piocher »
les passages relatifs au
consentement dans la procédure
de divorce.

Définition juridique des
termes du sujet et de
leurs contraires
éventuellement
Consentement
Mariage
Divorce

Jurisprudence
- Rappel du célèbre arrêt
« Berthon » des chambres
réunies de 1862 à propos de
l’erreur.
- civ. 2ème, 6 mai 1987 : une
convention homologuée ne peut
être annulée pour vice du
consentement.

Eléments historiques/
Dates
- Loi du 26 mai 2004 réformant
le divorce : protège t-elle autant
le consentement par rapport au
droit antérieur ?
- Loi du 4 avril 2006 qui introduit
de nouvelles dispositions tendant
au renforcement de la protection.

Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
dans le mariage et le divorce

Exemples

Exclure les idées hors-sujet :

Citer de la jurisprudence à titre
d’exemples.

Récitez son cours sur les toutes les conditions de formation du mariage, ou sur les cas de divorce est
inutile. L’intérêt du sujet est de rechercher les règles protectrices du consentement dans le mariage et
dans sa dissolution, et de les comparer.

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Grenoble

Sommaire

Exemple : « Les pouvoirs du président de la République »



Connaissances nécessaires : Les pouvoirs reconnus par la Constitution au président.



Mobilisation des connaissances : Ne pas se contenter d’énumérer les articles de la Constitution qui déterminent
les pouvoirs du président. Il faut analyser et réfléchir aux problèmes qu’ils posent, notamment dans leur mise en
œuvre.



Lien avec le cours : Le cours, en évoquant ces pouvoirs, aura proposé, par exemple, des éléments de réflexion
sur la conception de l’institution présidentielle ou sur la façon dont ces pouvoirs ont été utilisés, au cours de
l’histoire de la Ve République.



Approfondissement : Chercher dans une autre partie du cours dans les fiches de TD et dans les ouvrages de
références des éléments pour réfléchir sur la pratique institutionnelle en période de cohabitation…

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Sommaire

Exemples :


- « Le rôle du Parlement sous les Troisième et Quatrième Républiques » :
sur ce sujet, je veux démontrer que le Parlement a une place essentielle pendant ces deux régimes ; qu’il est
l’organe le plus puissant.



- « Le rôle de l’organe exécutif sous la Troisième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer que l’organe exécutif est faible, qu’il a des difficultés à remplir sa fonction.



- « Le Président de la République et le peuple sous la Cinquième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer qu’il existe un lien direct entre le Président et le peuple, que leurs relations sont très
importantes, qu’elles sont très étroites.



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » :
sur ce sujet, je veux établir une comparaison entre la formation et la dissolution du lien matrimonial sous l’angle de
la protection du consentement. Il sera, toutefois, difficile de trouver des points communs entre mariage et divorce
dans leur façon de prendre en considération le consentement ; il faudra donc se rattacher à des notions juridiques
classiques.

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Sommaire

Exemples :



- Le rôle du Parlement est essentiel sous les Troisième et Quatrième Républiques, tant du point de vue de
l’élaboration de la Loi (I) que du contrôle du gouvernement (II).



- Le Président et le peuple entretiennent des relations étroites sous la Cinquième République non seulement grâce
à l’élection au suffrage universel direct (I), mais aussi grâce aux occasions où le Président de la République donne
la parole au peuple (II).



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : cette protection passe, dans les deux
domaines, par la présentation des moyens juridiques de protection (I), puis par celle des sanctions de la violation
du consentement (II).

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Sommaire



Exemple 1 :
« Ainsi un sujet consacré aux “Responsabilités du président de la République sous la Ve République“ rend sans
doute utile une explication de ce que sont la responsabilité en droit et les différentes formes de celle-ci (politique,
civile et pénale). Le sujet consacré au “Rôle du juge de la loi du Conseil constitutionnel“ nécessite une première
approche de la notion de « juge » ou de juridiction. De même, il faut s’interroger sur le sens du mot loi et ses
différentes acceptions (loi constitutionnelle, loi organique, loi référendaire, diversité des lois ordinaires…) ».
[Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques 2002, sous la direction de Michel Verpeaux,
Dalloz, p. 131]



Exemple 2 :
Un sujet consacré au consentement dans le mariage et le divorce nécessite une explication de la notion
contractuelle de consentement, sa définition, la notion de vices du consentement, les différents vices, enfin une
définition sommaire (en quelques mots précis) des notions juridiques de mariage et de divorce.

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Sommaire



Exemple 1 :
un sujet sur « Le président de la République » demandera de rappeler (et donc d’étudier) tous les régimes qui
ont consacré un président, et englobera l’actualité la plus récente. Parfois, c’est tout simplement le programme
traité en cours qui permettra de fixer les limites chronologiques du sujet.



Exemple 2 :

Le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » s’entend du droit positif, mais il
faut, dans l’introduction rappeler l’historique des deux institutions afin de les replacer dans leur contexte afin de
mieux apprécier le droit actuel ; il faut également, au coup par coup, évoquer les réformes récentes (la loi du 26
mai 2004 réformant le divorce prend davantage en compte le consentement et la loi du 4 avril 2006 étend la
protection du consentement lors de la formation du mariage).

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Sommaire



Exemple :
Si le sujet est « Le régime parlementaire dans le monde contemporain » , il faudra préciser les pays concernés
par la réflexion.
Dans ce cas également, le cours permettra de limiter les cas envisagés. Un sujet sur « Le Parlement dans les
régimes politiques occidentaux » renverra aux Etats-Unis et à l’Europe.

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Sommaire



Exemple 1 :
Si on considère que le sujet sur « Les pouvoirs du président de la République » permet de poser le problème
plus général de la Constitution de 1958 comme un texte de compromis entre les conceptions des tenants d’un
régime parlementaire classique et celles du général de Gaulle, on pourra proposer l’hypothèse de démonstration
suivante :
« Le président de la République est ainsi doté de pouvoirs conséquents par la Constitution et surtout d’une
fonction prééminente due à sa nouvelle qualité reconnue d’arbitre (art. 5). Toutefois, les divers présidents ne se
satisferont pas de ces pouvoirs constitutionnels et s’efforceront de les étendre par la pratique ».



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », il faut
délimiter le sujet en indiquant que si le mariage est toujours à prendre en considération, tous les cas de divorce ne
sont pas concernés. Seuls les divorces dit par consentement mutuel et par acceptation du principe de la rupture du
mariage impliquent directement ou indirectement le consentement des époux.
Quant au consentement, il s’agit toujours de la même notion, sociologiquement, il s’agit de donner son libre accord
à une situation de droit, à une forme particulière de contrat, alors que juridiquement, son appréhension est variable.
Le mariage est influencé par le contrat, même s’il participe d’une institution fondamentale du droit ; et le divorce,
longtemps banni du droit français, reste, en grande partie étranger à la notion de contrat. Les efforts du législateur
de 1975 et de 2004 pour l’adapter à l’évolution de la société, ne sont pas aller jusqu’à le contractualiser. Seuls les
divorces par acceptation et plus particulièrement sur demande conjointe ménage une place non négligeable au
consentement des époux.

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Sommaire



Exemple 1 :
Pour le sujet « Les pouvoirs du président de la République », la première partie montrera donc que les pouvoirs
constitutionnellement reconnus au chef de l’État depuis 1958 ne sont pas en rupture avec la conception du régime
parlementaire, même s’il dispose de pouvoirs nouveaux, tandis que la seconde partie montrera qu’il s’est produit,
dans la pratique, une extension des prérogatives présidentielles.
→ La ligne de démonstration exposée plus haut (problématique) sera suivie de cette annonce de plan : « Envisager
les pouvoirs du président sous la Ve République doit conduire à envisager successivement les pouvoirs issus du
texte constitutionnel (I) et les pouvoirs provenant de la pratique institutionnelle (II) ».
→ [Pour le développement de ce plan, voir Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques
2002, sous la direction de Michel Verpeaux, Dalloz, p. 152 et suivantes.]



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », on peut dire
que si le consentement existe dans le mariage comme dans le divorce, il présente des formes et des caractères
juridiques très différents ; pourtant, dans les deux cas, le loi s’est donnée les moyens de la protéger et les
sanctions adaptées pour veiller au respect de ce dernier.

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Sommaire



Exemples de formules d’annonce (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette,
2002) :
- « Alors que sa fonction politique est en déclin (I), sa fonction administrative ne cesse de s’élargir (II). »
- « Alors que dans leur domaine les deux notions se ressemblent (I), en revanche elles s’opposent nettement dans
leur mise en œuvre (II). »
- Pour « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : « afin de prendre l’exacte mesure de la
protection du consentement dans le divorce et le mariage, il convient, dans un premier temps, de comparer les
moyens juridiques mis en œuvre pour cette protection (I) avant de comparer les sanctions intervenant en cas de
violation du consentement (II) ».

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Sommaire

III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)
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Slide 43

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SOMMAIRE
I Pour quoi faire ?

a)

II Phase de préparation / brouillon

b)
c)

1.

Lecture du sujet

2.

Travail au brouillon

III Phase de rédaction

e)

1.

Présentation formelle

2.

Rédaction au brouillon

a)

Formulation des titres

b)

Rédiger une introduction

3.

La rédaction de la copie
Comment se présente une copie?
Comment rédiger les
développements?

a)
b)

d)

Comment rédiger les chapeaux?
Comment rédiger les transitions?
Faut-il faire une conclusion?
Comment organiser la
présentation de son texte?
Comment gérer son temps?

IV A faire/ A ne pas faire
V Copies
VI Exercices

VI QCM
VII Bibliographie

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Sommaire

I. Pour quoi faire?
1. A quoi sert une dissertation ?
La dissertation, est un exercice de démonstration à partir des connaissances du cours. Elle permet de vérifier :
 1° que vous avez assimilé ces connaissances (entendez que vous les avez à la fois mémorisées et comprises) ;
 2° que vous êtes capables de les mobiliser dans l’optique d’un sujet donné (qui ne se borne pas à une simple
restitution ou récitation du cours) : c’est très exactement ce qu’on appelle maîtriser (ou dominer) des
connaissances.
Il ne s’agit pas pour autant de produire une pensée originale. La réflexion est elle-même guidée ou orientée par le
cours : le plus souvent, les problèmes posés par le sujet et les éléments de réponse ont déjà été exposés dans le
cours ou dans les manuels de référence.

Le sujet peut conduire :
 à mettre en relation des éléments qui ont été présentés par l’enseignant dans des parties différentes.
 à approfondir une question abordée dans le cours en faisant des lectures supplémentaires (dans le cas d’un
devoir à la maison) ou en mobilisant les textes fournis par les documents de travaux dirigés.
Exemple

2. La spécificité de la dissertation juridique
Comme dans toutes les autres disciplines, la dissertation est un discours démonstratif.
Ainsi, la dissertation juridique se divise en deux parties, exceptionnellement en trois lorsque le plan binaire s’avère
artificiel.
L’introduction est un élément fondamental, on connaît déjà ici la position du rédacteur par rapport au sujet.
La conclusion n’est, en général, pas nécessaire.
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Sommaire

II. Phase de préparation / brouillon
Conseils liminaires :


Pour que l’entraînement à la dissertation vous soit pleinement profitable, n’oubliez pas que vous
ne devez traiter le sujet de dissertation qu’après avoir pris le temps de lire et de comprendre le
cours ainsi que de travailler sérieusement la fiche de TD. En effet, de nombreux éléments de
réponse au sujet ont été évoqués en cours ou sont mentionnés dans la fiche de TD.



Afin de bien cerner le sujet et éviter les hors-sujets, le temps de réflexion au brouillon doit être
relativement long. Ne cherchez pas à rédiger rapidement la copie : prenez le temps d’analyser
le sujet en profondeur.

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1. Lecture du sujet

Sommaire

La lecture attentive et la compréhension du sujet sont un préalable nécessaire.
Le sujet ne prend pas toujours la forme d’une question. Voici les principales formes qu’il peut prendre :
a. Un intitulé


Une notion ou une institution :
La jurisprudence, La séparation des pouvoirs, Le contrôle de constitutionnalité, Le président de la République, La
filiation naturelle.
 Un groupe nominal :
L’application de la loi dans le temps, Le rôle du Sénat sous la Ve République, Le rôle du Parlement dans un régime
parlementaire et dans un régime présidentiel.
Ne pas réciter son cours, il faut trouver le problème de droit « caché » derrière la notion, les problématiques
sont souvent présentes dans le cours ou dans les fiches de T.D.
Exemple 1 : « La jurisprudence » : Renvoi à une question abordée dans le cours d’Introduction au droit : la
jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Exemple 2 : « Le rôle du Sénat sous la Ve République »: Renvoi à une réflexion plus générale sur le bicaméralisme
et à une interrogation sur l’utilité du Sénat.

Exemples
Cliquez ici



Une notion et une comparaison :
Le bicamérisme en France et en Grande Bretagne,
La protection du consentement dans le mariage et le divorce.
 Deux notions :
Suzeraineté et souveraineté en France (XIIe-XVIe siècles), L’équité et le droit, Le président de la République et le
Premier ministre, La pension alimentaire et la prestation compensatoire.
Ne pas dissocier les deux éléments de la comparaison en les isolant chacun dans une partie ou dans une
sous-partie.
Exemple : « Le mariage et le PACS » : ce sujet implique une comparaison des deux « institutions ». Il ne faut pas parler
du mariage dans une première partie et du PACS dans une seconde.
Dans tous les cas, la première question à poser sera : pourquoi ce sujet ? Car il y a toujours à redécouvrir des
présupposés, des implicites ou un débat déjà existant sur le sujet.
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Exemple
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Sommaire

b. Une question
La question oriente la réflexion. Toutefois, ne pas négliger la phase de réflexion préalable : rechercher
les controverses sous-jacentes, les débats qui ont fait naître cette question.
Reformuler la question pour la problématique afin d’en faire ressortir les enjeux.
Exemples :
La jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Faut-il réformer le Conseil constitutionnel ?
Les pouvoirs du Président américain sont-ils illimités ?
Peut-on dire qu’en France, sous la Ve République, « le Gouvernement détermine et conduit les affaires de la nation » ?
La Ve République est-elle un régime parlementaire ?

Exemples
Cliquez ici

c. Une citation
Expliquer d’abord la citation, puis retrouver les débats ou les questionnements pour lesquels la citation constitue
une réponse possible.
Autrement dit, lorsque le sujet est formulé sous la forme d’une citation, il vous appartient de reformuler le sujet
afin de déterminer quel est le sujet sur lequel on souhaite vous faire réfléchir.

Exemples : En prenant comme exemple le régime de la Ve République, commentez cette affirmation du général de
Gaulle en 1964 : « Une Constitution, c’est un esprit, des institutions, une pratique ».
« Le Gouvernement, pour son existence, dépend du Parlement », déclarait en 1994 M. Balladur, alors Premier
ministre. Que pensez-vous de cette affirmation ?

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Exemples
Cliquez ici

Sommaire

2. Travail au brouillon






Prenez le temps de noter l’ensemble de vos idées au brouillon, sans chercher à tout prix à trouver un plan
immédiatement. Bâcler cette étape vous expose à des risques d’oubli de certains éléments importants et augmente
les risques de hors-sujet.
Rassemblez vos connaissances en lien avec le sujet :
Utiliser votre cours, les documents de la fiche de TD ainsi que les manuels ou éventuellement des articles de
doctrine ( à partir de la Licence 3).
Pendant l’épreuve, vous devez faire travailler votre mémoire pour mobiliser vos connaissances. Connaître le plan
de votre cours par cœur peut alors vous être très utile afin de repérer tous les développements consacrés à la
question que vous devez traiter. Bien évidemment , le sujet n’aura pas nécessairement été exposé sous la forme
dans laquelle il vous est proposé. Il vous faudra alors souvent puiser les éléments nécessaires dans les différents
chapitres du cours.
Exemple




A partir de tous ces éléments, envisager un fil directeur, une démonstration générale à mener sur le sujet.
A partir des termes du sujet se demander : qu’est-ce que je veux démontrer ?
Exemple



Trouver des arguments pour démontrer l’idée générale. Pour cela, faire des regroupements entre les idées
notées au brouillon et qui semblent aller ensemble. Faire en sorte d’arriver à deux grands ensembles, liés
par une articulation logique, qui correspondent à deux idées principales, c’est-à-dire deux arguments
principaux qui démontrent l’idée générale. Ces deux idées feront l’objet des deux grandes parties de la
dissertation.
Exemple
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Soyez patient
pendant le
chargement

Entraînezvous

Sommaire

La question du plan est primordiale et cette étape doit largement retenir votre attention car arrêter un plan,
c’est fixer l’ordre qui sera suivi pour exposer le sujet étudié. Connaître précisément les étapes de la
démonstration avant de commencer la rédaction est la condition de la clarté de vos propos.
Il est nécessaire de réfléchir longuement au plan à adopter même si le sujet a été traité dans le cours. Ne
craignez jamais de choisir un plan différent de celui éventuellement retenu dans le cours ou dans les manuels
que vous avez consultés : le correcteur appréciera votre originalité dans le plan.
Le souci d’originalité ne doit cependant pas vous conduire à adopter un plan incohérent.
POURQUOI UN PLAN EN DEUX PARTIES ?
Un usage qui traduit une méthode de pensée juridique

Le système juridique français est construit autour de distinctions binaires : dans les notions (fait/droit ; droit
objectif/droits subjectifs, droit réel/droit personnel ; biens incorporels/biens corporels, créancier/débiteur, solidarité active/solidarité
passive…) ; dans leur présentation (principe/exceptions, ressemblances/différences, contrat/institution, formation du
contrat/exécution du contrat, recevabilité/fond, notion/régime, statut/fonction…) en fonction du critère de distinction choisi. Le
raisonnement doit donc respecter la logique interne du système.
Clarté et efficacité

- Clarté et efficacité du plan en deux parties expliquent qu’il s’est imposé également dans les Instituts d’études
politiques pour des matières autres que juridiques et même pour les dissertations de culture générale des concours administratifs.
- Réponse synthétique et efficace au problème posé.
- Davantage tourné vers la finalité pratique qui est celle des disciplines juridiques (même si cette finalité peut
sembler lointaine dans le cas de la dissertation, elle reste à l’horizon des questions juridiques).
Ce n’est pas un principe absolu, ni une exigence purement scolaire mais un exercice de discipline intellectuelle qui
stimule la réflexion. Le plan en trois parties reste toujours possible mais est plus difficile à réussir.

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Sommaire

III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)

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Sommaire

2. La rédaction au brouillon
a. La formulation des titres
Le travail au brouillon a permis de regrouper les idées en deux parties et deux sous-parties. Il reste à présent à transformer ces
idées brutes en titres pertinents. Cela nécessite un travail important qui ne pourra être facilité que par des entraînements
réguliers à la dissertation effectués au cours des TD.
Qu’est-ce qu’un bon titre ?

Vous devez fournir un effort particulier pour la formulation des titres.
La formulation des titres doit être soignée car le sens de votre démonstration doit pouvoir être compris à partir de la
seule lecture des titres.
Un bon titre est un titre clair, concis et précis.
Un titre clair est un titre explicite et cohérent : le correcteur ne doit pas avoir à se demander ce que vous avez voulu démontrer.
Exemple : « L’importance du principe dans quelques domaines ».
Un titre doit être formulé avec précision et rigueur juridique
Exemple : « Des fautes en lien avec le service »
Préférer : « Des fautes non dépourvues de tout lien avec le service »
Prohiber les titres généraux (quelques fois susceptibles d’être utilisés pour n’importe quel sujet ou applicables à chacune des
parties de la copie)
Exemple : « Les règles de principe »
« L’acte administratif unilatéral et ses caractères »

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Un bon titre contient une idée unique
Sommaire

-

Dans une dissertation, un titre doit présenter une idée et pas seulement identifier un thème.

-

Le titre ne doit pas poser une question, mais au contraire présenter l’idée qui permet de répondre
succinctement à cette question.
Les titres ne doivent pas chercher à ménager un suspens.
Exemple : « Quelles sont les raisons de ce changement ? »
Préférer : Les justifications de la décentralisation
Un titre comporte une seule et unique idée :
Eviter l’utilisation, dans les titres, des mots de liaisons tels que « et », « mais », car leur emploi signale
souvent que le titre exprime deux idées.
Exemple : « Le Président et le Premier ministre »
« Un principe important, mais limité en pratique »
Prohiber les titres composés des deux sous-titres
Exemple : « I. La reconnaissance du caractère d’organisme privé chargé d’une mission de service public
A. La détermination du caractère privé de cet organisme
B. L’exercice d’une activité de service public »
Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas similaires.
Exemple : « I. L’absence de responsabilité de l’Etat en cas d’absence de délit ;
B) La nécessité d’un délit pour retenir la responsabilité de l’Etat ».
 I = B : Le I ne recouvre pas l’intégralité du A) et du B).
 Le titre du I contient une répétition maladroite.

Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas contradictoires.
Exemple : « I. Le maire titulaire de la police administrative ;
A) Les divers titulaires de la police administrative générale et spéciale »
 Le I. affirme que le maire est le seul titulaire de la police administrative, alors que le A en
annonce plusieurs.

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Sommaire

Un bon titre est un titre QUALIFIÉ
Vous devez utiliser des adjectifs qui marquent le sens de votre démonstration.
Exemple : « Le statut du président de la République »
« Le statut protecteur du président de la République »


Dans les cours ou dans les manuels, les titres des subdivisions correspondent souvent à des titres neutres tels
que « le statut du Président de la République », « le PACS ». Dans une dissertation au contraire, les titres doivent
nécessairement mettre l’accent sur le sens de la démonstration.
Exemple : Le titre « le statut du président de la République » identifie un thème et n’est pas satisfaisant
car il n’indique pas ce que l’on souhaite démontrer. En revanche, la formulation « le statut protecteur du
président de la République » correspond à une idée précise.
Prohiber les adjectifs inutiles, c’est-à-dire des adjectifs qui ne permettent nullement de préciser le sens
de la démonstration.
Exemple : « Des conditions de légalité pures et simples ».
Vérifier que les adjectifs utilisés ne sont pas contradictoires
Exemple : « I. Un principe complexe de mise en œuvre
A) Des critères d’appréciation simples »

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 Un bon titre c’est aussi…

Sommaire

Un titre qui commence par un article défini ou indéfini
Exemple : « Révision incomplète des traités »
Préférer : La révision incomplète des traités
Un titre qui ne contient pas de verbe conjugué

Exemple : « Le président accroît sa légitimité »
Préférer : « Le renforcement de la légitimité du président de la République »
Un titre autonome et indépendant
Chaque titre doit pouvoir être compris sans référence à un autre intitulé
Exemple : « I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé.
A) Les critères stricts de mise en œuvre de ce principe »
Le correcteur doit pouvoir comprendre les intitulés sans avoir à relire la subdivision
supérieure. Ici le A) n’est pas autonome car il ne précise pas quel est le principe auquel
correspondent les critères stricts.
Préférer : A) Les critères stricts de mise en œuvre du principe d’expérimentation
Ne pas séparer le I. et le II. par des points de suspension
Exemple : I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé…
II. … mais strictement mis en œuvre
Un titre construit selon la même syntaxe que les autres titres de la copie. Cela permet de créer le plus d’écho
possible entre les titres.²
Soyez patient
pendant le
Exemple : « A) Un pouvoir discrétionnaire d’origine légale
chargement
B) Le manque en matière de contrôle des actes administratifs »
Préférer : B) Un pouvoir discrétionnaire d’origine juridictionnelle

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Vérification du plan
Une fois que le plan est construit et que les titres sont formulés, il est utile de prendre quelques
instants pour vérifier la pertinence du plan ainsi formalisé. Cette auto-évaluation peut paraître inutile, mais
sera en réalité l’occasion de se rendre compte si le plan est peu pertinent ou que les intitulés sont formulés de
façon maladroite. Cette étape permettra donc d’améliorer le plan avant de rédiger la copie. Pour cela, prendre une
feuille complètement vierge et y inscrire uniquement l’intitulé du sujet et les titres des deux parties et des quatre
sous-parties.
Procéder ensuite à quelques vérifications :


Commencer par vous assurer que les intitulés du (I) et du (II) recouvrent l’intégralité du sujet, sans pour autant
déborder le champ du sujet à traiter.



Procéder ensuite à la même vérification à l’intérieur de chacune des deux grandes parties (I et II)
- s’assurer que les deux sous-parties recouvrent l’intégralité de chacune des parties,
- vérifier que les sous-parties ne contiennent pas des éléments qui débordent le cadre fixé par les titres des
parties.



Vérifier enfin que la formulation des titres est satisfaisante.
Ce travail de vérification sera plus utile si vous l’effectuez après avoir pris un peu de recul au regard de
votre travail au brouillon. En effet, après avoir travaillé pendant longtemps sur le sujet, les idées à développer
sont bien présentes dans votre esprit, mais il se peut que les titres ne les illustrent pas de façon suffisamment
claire. Prendre du recul par rapport au recensement des idées à développer, en laissant passer un peu de temps
avant de commencer la rédaction définitive de la copie (une journée ou simplement quelques instants si vous êtes
en examen), vous permettra de vérifier si les titres sont facilement compréhensibles et s’ils ne trahissent pas vos
pensées.
Une fois que le plan est construit, que sa pertinence est vérifiée et que son contenu est détaillé, vous
pouvez passer à la rédaction de l’introduction.
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b. Rédiger une introduction



Dans la dissertation juridique, l’introduction est assez longue (équivalente au quart, voire au tiers de la totalité du
devoir). Elle doit présenter non seulement la question soulevée par le sujet, mais également la réponse proposée à
cette question. Il faut donc concevoir l’introduction dans son ensemble comme le support d’une démonstration
ayant pour objet de convaincre le lecteur du bien-fondé du plan annoncé.



La longueur n’est pas un but en soi. L’introduction trouvera d’elle-même sa longueur lorsque la maîtrise de
l’exercice sera acquise. Il faut, dans un premier temps, suivre les étapes demandées, sans se préoccuper de la
longueur de l’introduction, mais bien plutôt des enchaînements logiques et de la cohérence de l’ensemble. Pour
les premiers devoirs, mieux vaut une introduction courte mais claire et bien conduite qu’un exercice de
remplissage.



Rappel : par convention, le lecteur n'est pas censé connaître le sujet : c'est donc à l’introduction de l'amener.

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L’introduction doit comporter les étapes suivantes:
1.

L’entrée en matière ou phrase d’accroche
Plusieurs types d'amorces permettent, chacune à leur façon, d’indiquer le contexte dans lequel s'inscrit le sujet. Voici, indiquées de
manière sommaire, quelques possibilités :

-

L'actualité : des faits récents invitent à s'interroger sur le problème posé par le sujet (actualité législative ou

politique par exemple).

-

L'histoire : le problème n'est pas nouveau ou ne peut être compris sans mise en perspective. Il pourra donc
des connaissances historiques précises.

être utile de recourir à

 Attention cependant à ne pas remonter trop loin dans le temps, en procédant à des raccourcis historiques
vertigineux ou à des entrées en matière trop longues.

 A fortiori, débuts à proscrire absolument : "Depuis la nuit des temps ..." ou "Depuis toujours, l'homme...".
 Inutile également de refaire toute l’histoire des institutions depuis la Révolution pour parler de la Ve
République.

A éviter
Cliquez ici

-

Le cadre juridique dans lequel s’inscrit la notion proposée par le sujet :
Exemple : « En droit constitutionnel, le cadre juridique proposé par la Constitution »

-

Une citation : quand on dispose d'une citation appropriée (se garder des citations passe-partout ou raccrochées
artificiellement au sujet) et que le sujet n'en comporte pas déjà une.

-

(début cependant plus approprié pour les dissertations de culture générale que pUn débat récurrent dans la société actuelle ou le
monde contemporain our les dissertations juridiques) ou plus simplement la question générale à laquelle se rattache le sujet.
Cette liste, bien entendu, n'est pas limitative. Ainsi, il n’est pas interdit de commencer par une définition des termes du sujet.
N’oubliez pas que la phrase d’accroche ne doit pas être trop éloignée du sujet car sinon il sera difficile de faire rapidement le lien avec le
thème à traiter. Pour éviter cet écueil, vous pouvez rédiger la phrase d’accroche après avoir rédigé le reste de l’introduction. Cela
vous permettra de créer un lien entre la phrase d’entrée en matière et votre problématique.

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2.

Le sujet
Étape essentielle trop souvent oubliée : le contexte n’est là que pour amener le sujet. Il ne s’agit pas
forcément de reprendre le sujet textuellement, mais de faire clairement apparaître soit la notion, soit la
proposition, soit la question proposées à la réflexion.
→ Lorsque le sujet est une citation, recopier cette citation. Si elle est trop longue, la fragmenter et n’en reprendre
que les extraits les plus significatifs.

3.

Explication et délimitation du sujet
Définir les termes : rapidement et de façon incidente lorsqu’ils sont connus, plus longuement si la définition
même pose problème.
Bien veiller à donner la définition juridique des notions invoquées par le sujet.
Exemple

Préciser la signification du sujet en apportant les éléments de connaissance nécessaires (juridiques,
historiques, éventuellement sociologiques) et délimiter son champ d'application en justifiant, si besoin est,
les choix qui ont été faits. Il faut souvent, en effet, préciser la délimitation chronologique du sujet, lorsque celui-ci
ne comporte aucune indication de date.
Exemple
La délimitation peut être aussi spatiale.
Exemple

Soyez patient
pendant le
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La délimitation concerne aussi le fond du sujet. Si on a choisi de limiter l’extension d’une notion, par exemple, il
faut le justifier à ce moment de l’introduction.
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4.

Problématique ou ligne de démonstration
L’analyse du sujet a fait apparaître la ou les questions soulevées par le sujet, le ou les problèmes qu’il pose, c’est-à-dire son
intérêt et ses enjeux.
Cependant, à ce stade de l’introduction, il ne s’agit plus de questionner mais de répondre : formuler la problématique, c’est exposer ce
qu’on entend démontrer dans la dissertation. Même si on ne l’écrit pas, il faut supposer que l’on pourrait introduire la problématique par
la formule suivante : « On voudrait démontrer que… ». La problématique n’est par conséquent pas nécessairement formulée sous la
forme interrogative. Si tel est le cas, il convient de la faire suivre de la réponse apportée à la question ainsi posée, réponse dont le bienfondé sera démontré dans les développements de la copie. Ainsi, l’introduction ne vise en aucun cas à ménager le suspens : le
correcteur ne doit pas attendre la fin de la copie pour connaître la réponse donnée par l’étudiant à la question posée.

Exemple

A noter : Parfois la question que vous devez traiter est directement posée dans le sujet. Il convient alors de répondre
précisément à la question posée. En général, ce genre de sujet invite l’étudiant à prendre personnellement position en présentant
une argumentation juridique fondée sur les éléments présents dans le cours ou trouvés dans les manuels.
Exemple (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette, 2002) : Au lieu de donner comme sujet « Les projets de
réforme du droit des sociétés », l’enseignant peut préférer des formulations plus ciblées : « Faut-il réformer le droit des sociétés ? »

Exemple
5.

Annonce du plan
Le plan ne sera pas annoncé sous forme de questions qui laissent au développement le soin d’apporter les réponses, mais
sous la forme d’une proposition dont le plan fournit les éléments de preuve. Ainsi, les intitulés de chacune des parties doivent
exprimer des réponses claires et précises à la question posée par la problématique ou par le sujet lui-même.
Éviter, si possible, les formulations du type : « Dans une première partie, nous verrons ... et dans une deuxième partie, nous
analyserons ... ». Si le plan repose effectivement sur une hypothèse de démonstration, il pourra être annoncé par une phrase reprenant les
titres des parties principales du développement.

Exemple
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En résumé
En résumé, les points indispensables d’une introduction sont :

La définition des termes du sujet

La délimitation du champ du sujet
(notamment temporelle et spatiale)

La formulation de la
problématique

L’annonce de plan
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3. La rédaction de la copie
Après avoir élaboré au brouillon l’introduction, qui justifie votre approche du sujet, ainsi que le plan, qui permet de mettre en
relief votre compréhension et votre traitement du sujet, il faut passer à la rédaction entière de la copie. Le temps imparti à l’épreuve étant
limité, la rédaction des développements se fait directement sur votre copie d’examen. Le but des développements est de construire une
démonstration convaincante répondant à la problématique soulevée dans l’introduction et se fondant sur les connaissances de fond
acquises en cours, dans les manuels, etc.
a. Comment se présente une copie ?


Le devoir doit être entièrement rédigé
 Une dissertation est un devoir entièrement rédigé : éviter les abréviations et la présentation de certaines idées sous forme de
tirets.
 Il comporte, selon l’écriture et la copie, environ de huit à dix pages



Le plan du devoir est apparent
 La dissertation juridique est organisée suivant un plan apparent : les titres des parties et sous-parties doivent être notés dans le
devoir et il est préférable de les souligner.



Les développements s’enchaînent
Pourquoi ? Si la démonstration doit pouvoir être comprise en lisant les titres uniquement, en sens inverse, la dissertation doit pouvoir être
lue dans sa continuité, en faisant abstraction des titres, et ce même si l’usage est de faire apparaître le plan dans la copie.
Comment ? Cela suppose la rédaction de chapeaux, de transitions entre les parties mais également entre les sous-parties, et le
recours aux mots de liaison entre les paragraphes.



Présentation formelle de la copie
Pour une illustration, cliquez sur l’icône suivante:

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b. Comment rédiger les développements ?

Les développements servent à démontrer. Ne vous contentez pas d’exposer vos connaissances de manière descriptive.



La démonstration sera d’autant plus percutante que vous utiliserez régulièrement des mots de liaison (« or », « par
conséquent », « il en résulte que… », « toutefois », etc.)



Lire régulièrement des articles juridiques, notamment ceux qui sont intégrés dans les fiches de TD, vous aidera à acquérir le style
approprié pour la rédaction de la dissertation.



S’il est capital de ne pas laisser de côté ce qui fait partie du sujet, il est tout aussi important de ne pas traiter ce qui est en dehors.
Même si vous estimez que votre copie est trop courte, abstenez-vous de compléter vos paragraphes en ajoutant, de façon
délibérée, des développements étrangers à la question.



Ayez le souci majeur de la clarté : choisissez les termes juridiques exacts (le langage juridique est un langage précis) et éviter
les phrases longues et alambiquées.
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c. Comment rédiger les chapeaux ?
- Qu’est ce qu’un chapeau ? Un « chapeau » est un court paragraphe de présentation
- Où doit-on le faire apparaître ? Il figure au début de chaque grande partie (I et II)
- A quoi sert-il ? Il permet d’annoncer les étapes de la démonstration qui suit.


Comment rédiger un bon chapeau ?



Un bon chapeau annonce formellement les sous-parties. Le chapeau annonce explicitement les sous-parties en signalant le
A et le B entre parenthèse à la suite de la présentation de chacune d’entre elles.
Exemple
Cliquez ici

La dernière phrase du chapeau doit jouer un rôle d’annonce des sous parties. Elle peut par exemple être
formulée de la manière suivante : « […] Ainsi, alors que le préfet est en charge du contrôle de légalité des actes
des collectivités territoriales (A), il représente aussi une institution d’appui pour ces entités locales (B). »
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Un bon chapeau ne se contente pas de reprendre les intitulés des sous-parties

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Si le chapeau se contente de reprendre dans une phrase les intitulés des deux sous-parties (A et B), il n’est pas d’un grand
intérêt et n’a un rôle que formel.
Vous ne pouvez pas vous contenter de rédiger votre chapeau en une seule phrase de ce type : « Après avoir vu
l’exécutif comme autorité prépondérante dans l’initiative de la loi (A), nous verrons son rôle influent dans
l’adoption des lois (B). »


Exemple

Un bon chapeau doit mettre en perspective la démonstration
Un chapeau doit mettre en perspective la démonstration, c’est-à-dire justifier le choix des étapes de l’argumentation qui
a été fait dans la partie.
Pour y parvenir, il serait pertinent que la (ou les) première(s) phrase(s) du chapeau permettent la présentation du
contexte dans lequel s’inscrivent et s’enchaînent les deux sous-parties.
Le Parlement est érigé par la Constitution comme l’organe en charge de la fonction législative par excellence. Cependant,
dans le régime parlementaire français, l’organe exécutif dispose lui aussi de nombreux pouvoirs venant interférer dans le
processus législatif. Ainsi, l’exécutif joue un rôle prépondérant dans l’initiative des lois (A) et il représente une autorité
influente dans l’adoption des lois (B).



Exemple

Un bon chapeau ne doit pas commencer à développer une argumentation
Le chapeau ne doit pas être trop long : il ne doit pas contenir plus de deux ou trois phrases. L’argumentation est
strictement réservée aux développements.



Comment savoir si mon chapeau est bien rédigé ?
Si,
la rédaction
de mon
chapeau,
n’arrivedepas
à formuler
phrase de
présentation
contexte venant
Si lors
mondechapeau
est bien
rédigé,
il mejepermet
vérifier
que la
la première
démonstration
est
logique etducohérente.
justifier la logique de l’enchaînement de mes deux sous-parties, cela signifie sans doute que l’articulation de mes deux
sous-parties est artificielle. De ce fait, les développements risquent ensuite d’être décousus.
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Exemple

d. Comment rédiger les transitions ?

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Qu’est ce qu’une transition ? La transition correspond aux quelques lignes qui permettent de formuler de manière synthétique
le point de la démonstration auquel on est parvenu et d’annoncer la deuxième partie comme une suite logique de la première.
Où doit-on la faire apparaître ? Elle figure entre les deux grandes parties (I et II). Une petite transition permet aussi d’enchaîner
les développements entre les sous-parties (A et B).
A quoi sert-elle ? La transition assure l’enchaînement des développements. Grâce à elle, on vérifie la cohérence et l’organisation
logique de son plan.


Comment savoir si ma transition est bien rédigée ?



Une transition doit être propre au devoir que vous êtes en train de rédiger.

Exemple : Vous ne pouvez pas vous contenter pour la transition de dire : « Après avoir vu la première partie,
nous allons voir la seconde. »


Exemple

La rédaction de votre transition doit faire preuve de précision.

Exemple : vous ne pouvez pas vous contenter d’écrire : « Comme on vient de le présenter, le président de la
République est un personnage important, mais son pouvoir est tempéré. »
Afin de rédiger une bonne transition, il va falloir préciser, en fonction de ce que vous aurez argumenté dans
vos développements, pourquoi le président de la République est un personnage important (pouvoirs propres du
président de la République, régime semi-présidentiel…) et pourquoi vous annoncez que son pouvoir est tempéré
(régime parlementaire, dyarchie à la tête de l’exécutif…).


Exemple

Afin de démontrer la logique de vos développements, votre transition doit toujours souligner l’intérêt de ce que l’on vient de
démontrer relativement à la problématique soulevée ET présenter la pertinence de la deuxième partie, suite logique
permettant de mener la démonstration à son terme.

Exemple : une introduction n’opérant pas ce lien entre les deux parties n’est pas opérante. Vous ne pouvez pas
vous contenter d’un résumé de la première partie en fonction de ce que vous venez d’écrire et simplement annoncer
ensuite : « Passons maintenant à la deuxième partie. »
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Exemple
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e. Faut-il faire une conclusion ?


Généralement, on considère que la conclusion est inutile dans la dissertation juridique, la démonstration
ayant été conduite à son terme à la fin de la deuxième partie.





Ne pas faire de conclusion si :
Votre but n’est que de résumer ce qui a déjà été dit
Vous n’apportez pas d’idée nouvelle



Vous pouvez faire une conclusion si :
Elle apporte une idée nouvelle qui constitue un point d’aboutissement de la démonstration.

Ne cherchez donc pas à faire une conclusion si vous n’avez rien à ajouter à votre démonstration.

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f. Comment organiser la présentation de son texte ?
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1.

Comment bien disposer son texte ?



Organiser ses développements en paragraphes



Qu’est ce qu’un paragraphe ?
Le paragraphe (§) correspond à une unité de sens (une idée et son développement). Il ne faut commencer un nouveau paragraphe que lorsque vous
changez d’idée.



Comment se matérialise un paragraphe ?
Il se matérialise par un alinéa (retour à la ligne + retrait).



Pourquoi organiser les développements en paragraphes ?
- Pour celui qui écrit, faire des paragraphes, c’est structurer sa pensée.
- Pour le lecteur, le paragraphe est un repère visuel qui aide à comprendre la structure du raisonnement.



Comment construire un paragraphe ?
En règle générale, chaque paragraphe s’organise en trois phases : la présentation de l’argument, son explication et son illustration par un
exemple.



Les erreurs à éviter :
- Le texte compact et indigeste
- Le texte morcelé



Combien de paragraphes doit contenir ma copie ?
- L’introduction : en fonction de sa longueur, pourra comporter de 2 à 4 paragraphes soit au minimum un paragraphe pour l’entrée en matière et le
sujet, un autre pour l’explication du sujet, la problématique et l’annonce de plan, la longueur des développements pouvant amener à les subdiviser
- Le développement : il faudra au minimum un paragraphe par subdivision inférieure du plan (points 1 et 2 des sous-parties A et B) et généralement
plus (2 ou 3) en fonction de la longueur des développements.

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Bien utiliser les sauts de ligne



Quand dois-je sauter une ligne
- Les sauts de ligne doivent servir uniquement à distinguer les différentes parties de la dissertation.
- Ils ne doivent pas servir à distinguer les paragraphes.
Exemple : l’introduction ne doit pas être « hachée » par un saut de ligne à la fin de chaque phrase.



Penser à aligner son texte



Pourquoi aligner son texte ?
- L’alignement du texte améliore la lisibilité de votre copie.
- Il facilite aussi l’identification de vos différents paragraphes par le lecteur, grâce à la visibilité des alinéas.
- Trop d’étudiants présentent le texte comme une masse informe et ne remplissent pas les lignes, répugnant notamment à
couper les mots.



Comment procéder à cet alignement ?
- Pour un devoir rédigé grâce au support informatique, pensez à justifier votre texte.
- Pour un devoir rédigé à la main, il faut veiller à aligner le texte à droite et à gauche, ce qui suppose de commencer à écrire
contre la marge (sauf la première ligne qui débute par un retrait) et de remplir la ligne entièrement.

2.

Comment améliorer la lisibilité de sa copie ?
Le but est ici de permettre une lecture fluide et aisée de la copie.



Soignez votre écriture
- Gardez toujours à l’esprit qu’une écriture illisible nuit à votre démonstration.
- Si le lecteur passe son temps à essayer de « décrypter » votre écriture, son intérêt pour vos idées sera proportionnellement
décroissant aux efforts fournis pour vous lire.

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La ponctuation est essentielle
 La ponctuation rend visible la construction des phrases, elle indique donc au lecteur où arrêter son regard
et détermine donc les tranches de texte à lire d’une traite.

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L’oubli d’un point équivaut à l’oubli d’une limite et le lecteur, lorsqu’il aura compris qu’il est allé trop loin dans sa lecture,
sera obligé de revenir en arrière pour rectifier lui-même la bonne ponctuation.




L’orthographe joue un rôle prépondérant dans l’appréciation de votre copie
Pourquoi ? L’orthographe fait partie des repères visuels sur lesquels s’appuie le lecteur pour lire vite et sans
hésitation. Même si cela se passe très vite, la multiplication des obstacles finit par indisposer le lecteur.



L’écriture « texto » ainsi que les abréviations sont formellement prohibées de tout devoir écrit.



Les accents ne doivent pas être considérés comme des éléments facultatifs.
Exemple : Le president de la republique à des pouvoirs propre que l’art. 18 de la constit. rappel ainsi il dispose par ex
des pouvoirs de méssage de dissolut°.
Vous avez eu du mal à lire cette phrase ? Votre correcteur aussi et il doit consciencieusement décrypter environ quatre
pages ainsi rédigées…multipliées par x nombre de copies…



Soignez la coupe des mots
La coupe des mots se fait entre 2 syllabes (entre les 2 consonnes en cas de consonnes doubles) et se marque par un
tiret en fin de ligne (et non au début).
Exemples de coupes possibles : or/tho/gra/phe
at/ten/tion
exa/men





En cas d'apostrophe, pas de coupe après l'apostrophe : la syllabe doit être complète.
Exemple : l'a/pos/tro/phe



Les majuscules ne doivent faire l’objet d’aucune négligence
Les majuscules sont également des points de repère qui contribuent à faciliter la lecture. La négligence dans leur
emploi est donc une cause d'hésitation pour le lecteur.



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MAJUSCULE

PAS DE MAJUSCULE

- aux noms de pays, de continents: la France , l'Europe
et de peuple : les Français, les Européens

- aux adjectifs : le peuple français, l'unité européenne
ni aux noms de langue : parler le français

- un cas particulier : le Premier ministre

- aux noms de fonction : le député, l’empereur, le roi, le
préfet, le président de la République, le président du
Conseil, le ministre

- à État quand il désigne un pays, une nation, son
gouvernement, son administration : un conseiller d’État,
un coup d’État, l’État d’Israël

- minuscule dans les autres sens : état civil, état de
siège

- pour les noms des organismes et institutions d’État à
caractère unique qui sont de véritables noms propres :
l’Assemblée nationale, la Chambre des lords, le Congrès
(des États-Unis), le Conseil constitutionnel, le Conseil
d’État, le Conseil des ministres, la Cour de cassation, le
Gouvernement (français), le Parlement (ou les
Chambres), le Sénat, le Trésor, le Tribunal des conflits
Le premier mot nécessaire à l’identification portera une
majuscule, ainsi que l’adjectif qui précède

- pour les noms d’organismes d’État qui sont un
certain nombre du même type : la commission des
finances, le conseil général, la cour d’appel de Poitiers, la
direction du budget, la mairie du Havre, le tribunal
correctionnel

- pour le nom d’un régime politique lorsqu’il désigne un
pays ou une époque : l’Ancien Régime, la Deuxième
République, l’Empire, la République française, le
Troisième Reich
S’il est accompagné d’un adjectif, majuscule à l’adjectif s’il
précède le nom
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Veillez au style de votre copie

 Veillez à la précision du vocabulaire, en particulier du vocabulaire juridique.
 Utilisez des mots de liaison.

- Pour mettre en évidence à la fois la progression de la démonstration et son organisation.
Exemples : tout d’abord, ensuite, enfin ; d’une part, d’autre part ; en outre, par ailleurs…
- Et la logique de l’argumentation.
Exemples : car, en effet, donc, par conséquent, c’est pourquoi, or…
 Vous ne devez pas utiliser la première personne dans une dissertation : celle-ci se présente

comme une démonstration et non comme l’expression d’une opinion.
 Veillez à user du style de la langue écrite.

Les tournures familières, les abréviations, les phrases incomplètes, et de manière générale, tout ce
qui pourrait marquer une certaine désinvolture à l’égard du lecteur.


Relisez la copie avant de la rendre

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g. Comment gérer son temps ?


Combien de temps m’est-il imparti pour rédiger ma dissertation en conditions d’examen ?
En général, une dissertation doit être conçue et rédigée dans un délai de 3 heures.
Ce délai peut sembler court, c’est pourquoi il importe d’utiliser au mieux ces 180 minutes et de vous entraîner
progressivement à cette limitation de temps lors de la rédaction de vos devoirs maison.



Combien de temps dois-je consacrer approximativement à chaque étape ?

I – La préparation de la dissertation : 1 heure
1. Les étapes de réflexion : 30 minutes
Les étapes de réflexion sur le sujet et de recherche de la problématique sont essentielles : il faut leur consacrer au
moins une trentaine de minutes avant de commencer à élaborer le plan.
1re étape : réflexion sur le sujet
- Repérer la forme du sujet, analyser les termes, noter toutes les idées et connaissances concernant le sujet,
cerner et délimiter le sujet.

2e étape : recherche et formulation de la problématique
- Faire apparaître un fil conducteur, qui correspond au problème soulevé par le sujet, et formuler ce qui fera l’objet
de la démonstration.

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2. L’élaboration du plan : 30 minutes

3e étape : construction du plan détaillé

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- Regrouper les données par thèmes, éliminer ce qui ne peut s’insérer dans la démonstration, définir 2 (ou 3) idées
directrices qui sont les étapes de la démonstration (I, II), décomposer chacune en arguments qui constitueront les
sous-parties, prévoir les exemples à l’appui.
- Vérification de la correspondance des intitulés et du contenu : cohérence en regard du plan annoncé, titres qui se
font écho.

Cette phase de conception est déterminante de la rédaction, qui sera d’autant plus aisée que sa préparation aura
été soignée et ordonnée et le plan élaboré avec précision.
II – La rédaction : 2 heures
1re étape : rédaction de l’introduction : 30 minutes environ
- L’introduction doit être rédigée au brouillon, puis recopiée après une relecture attentive.
2e étape : rédaction du développement, des chapeaux, des transitions : 1 heure 20 environ
- Les développements ne peuvent faire l’objet d’un brouillon faute de temps : c’est votre plan détaillé qui vous
guidera dans cette étape de rédaction.
3e étape : relecture : 5-10 minutes
Elle peut être organisée en deux temps :
- une relecture après la rédaction de chaque développement
- puis une relecture finale afin de faire disparaître fautes d’orthographe, d’accords, de syntaxe mais aussi pour
appréhender globalement le contenu de votre copie.

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IV. A faire / à ne pas faire
A FAIRE


- faire preuve de qualités formelles qui
permettent une lecture fluide et facile de la
copie.



- disserter, c’est démontrer : la dissertation
doit proposer une argumentation dynamique,
une progression. Cela suppose un plan orienté
vers un objectif de démonstration, et non
uniquement un mode de « rangement » des
connaissances.



- démontrer, ce n’est pas seulement affirmer,
c’est aussi expliquer ses arguments et les
justifier en apportant des faits et des
exemples précis. On appréciera donc des sousparties
qui
soient
de
véritables
développements, avec explication, illustration
et justification des propositions et arguments
avancés.

A NE PAS FAIRE


- réciter au lieu de disserter : la dissertation,
même si elle suppose acquises les
connaissances apportées par le cours, n’est pas
pour autant un simple exercice de restitution
de ces connaissances. Vérifier que les différents
développements sont bien nécessaires à la
démonstration et orientés par elle.



- les développements hors-sujet (faire un
lien avec les passages hors-sujet des copies
corrigées).



- utiliser uniquement la théorie et non la
pratique des institutions.



- les développements « secs
n’apportent rien de plus que le plan.

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»

qui

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Bonnes et mauvaises copies
Remarques générales

- Le sujet « Le Président de la République et le Peuple sous la Ve République » était le sujet d’examen de la
session de juin 2002 en régime normal (groupe A, enseignant : M. le Doyen BERNARD).
- Cet examen se déroule en trois heures, sans document.
- Les copies ont été retranscrites telles quelles, à l’exception des fautes d’orthographe qui ont été corrigées.
- Les annotations de ces copies vous permettront de mieux comprendre les qualités attendues d’une dissertation et
les défauts à éviter.
- Un corrigé entièrement rédigé de ce sujet est disponible dans l’ouvrage : Les Annuels de droit constitutionnel Dalloz, 2001, p. 135 et suivantes.
Exercice
- Pour que la lecture de ces copies vous soit utile, essayez de travailler au brouillon sur ce sujet, en suivant les
conseils indiqués. Comparez seulement ensuite votre travail avec les copies et les remarques qui les
accompagnent.
Consultez les copies suivantes:

Copie 17/20

Copie 12/20

FIN

Copie 8/20

Copie 6/20

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« Le président de la République et le peuple sous la Cinquième République »
Cours

Dates / Evènements

Personnages

Définition juridique des
termes du sujet et de
leur(s) contraire(s)
éventuellement :

Se remémorer le plan du
cours et le faire « défiler » en
identifiant les passages du cours
qui portent sur le sujet :
-l’élection du Président,
-le référendum,
-la dissolution,
-la cohabitation.

-1962

: révision de la Constitution
instaurant l’élection du Président
de la République au suffrage
universel direct
-- 1962 et 1969 : Référendums
sur la base de l’article 11 au lieu
de l’article 89 de la Constitution
-- Elections présidentielles de
2002…

-Mitterrand : dissolutions en
1981, en 1988
- Le Président Chirac :
dissolution en 1997, référendum
en 2000

Le Président de la République
Le peuple
Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
Le Président de la République et
le peuple

Jurisprudence

Eléments historiques

Droit comparé

Exemples

Néant

Le Chef de l’Etat et le peuple
avant la cinquième République

Les relations entre le Chef de
l’Etat et le peuple dans les
systèmes juridiques étrangers
(Etats-Unis…) : les comparer à la
France

Dans ce cas, cette rubrique se
confond avec la rubrique « dates
et évènements »

Exclure les idées hors-sujet
Parmi les idées, celle qui porte sur la cohabitation entre-t-elle vraiment dans le champ du sujet : en quoi la cohabitation intéresse-t-elle les
relations Président/peuple ? Attention : évoquer la cohabitation est intéressant seulement si on fait le lien avec le sujet.

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Grenoble

Exemple
suivant

Sommaire

« La protection du consentement dans le mariage et le divorce »
Cours
Se remémorer le plan du cours
et le faire « défiler » en identifiant
les passages du cours qui
portent sur le sujet :
- La protection du consentement
dans la formation du mariage, ce
qui ne pose guère de difficultés
en raison de l’aspect contractuel
du mariage qui n’est pas
contesté.
- En revanche, il faut « piocher »
les passages relatifs au
consentement dans la procédure
de divorce.

Définition juridique des
termes du sujet et de
leurs contraires
éventuellement
Consentement
Mariage
Divorce

Jurisprudence
- Rappel du célèbre arrêt
« Berthon » des chambres
réunies de 1862 à propos de
l’erreur.
- civ. 2ème, 6 mai 1987 : une
convention homologuée ne peut
être annulée pour vice du
consentement.

Eléments historiques/
Dates
- Loi du 26 mai 2004 réformant
le divorce : protège t-elle autant
le consentement par rapport au
droit antérieur ?
- Loi du 4 avril 2006 qui introduit
de nouvelles dispositions tendant
au renforcement de la protection.

Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
dans le mariage et le divorce

Exemples

Exclure les idées hors-sujet :

Citer de la jurisprudence à titre
d’exemples.

Récitez son cours sur les toutes les conditions de formation du mariage, ou sur les cas de divorce est
inutile. L’intérêt du sujet est de rechercher les règles protectrices du consentement dans le mariage et
dans sa dissolution, et de les comparer.

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Sommaire

Exemple : « Les pouvoirs du président de la République »



Connaissances nécessaires : Les pouvoirs reconnus par la Constitution au président.



Mobilisation des connaissances : Ne pas se contenter d’énumérer les articles de la Constitution qui déterminent
les pouvoirs du président. Il faut analyser et réfléchir aux problèmes qu’ils posent, notamment dans leur mise en
œuvre.



Lien avec le cours : Le cours, en évoquant ces pouvoirs, aura proposé, par exemple, des éléments de réflexion
sur la conception de l’institution présidentielle ou sur la façon dont ces pouvoirs ont été utilisés, au cours de
l’histoire de la Ve République.



Approfondissement : Chercher dans une autre partie du cours dans les fiches de TD et dans les ouvrages de
références des éléments pour réfléchir sur la pratique institutionnelle en période de cohabitation…

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Sommaire

Exemples :


- « Le rôle du Parlement sous les Troisième et Quatrième Républiques » :
sur ce sujet, je veux démontrer que le Parlement a une place essentielle pendant ces deux régimes ; qu’il est
l’organe le plus puissant.



- « Le rôle de l’organe exécutif sous la Troisième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer que l’organe exécutif est faible, qu’il a des difficultés à remplir sa fonction.



- « Le Président de la République et le peuple sous la Cinquième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer qu’il existe un lien direct entre le Président et le peuple, que leurs relations sont très
importantes, qu’elles sont très étroites.



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » :
sur ce sujet, je veux établir une comparaison entre la formation et la dissolution du lien matrimonial sous l’angle de
la protection du consentement. Il sera, toutefois, difficile de trouver des points communs entre mariage et divorce
dans leur façon de prendre en considération le consentement ; il faudra donc se rattacher à des notions juridiques
classiques.

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Sommaire

Exemples :



- Le rôle du Parlement est essentiel sous les Troisième et Quatrième Républiques, tant du point de vue de
l’élaboration de la Loi (I) que du contrôle du gouvernement (II).



- Le Président et le peuple entretiennent des relations étroites sous la Cinquième République non seulement grâce
à l’élection au suffrage universel direct (I), mais aussi grâce aux occasions où le Président de la République donne
la parole au peuple (II).



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : cette protection passe, dans les deux
domaines, par la présentation des moyens juridiques de protection (I), puis par celle des sanctions de la violation
du consentement (II).

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Sommaire



Exemple 1 :
« Ainsi un sujet consacré aux “Responsabilités du président de la République sous la Ve République“ rend sans
doute utile une explication de ce que sont la responsabilité en droit et les différentes formes de celle-ci (politique,
civile et pénale). Le sujet consacré au “Rôle du juge de la loi du Conseil constitutionnel“ nécessite une première
approche de la notion de « juge » ou de juridiction. De même, il faut s’interroger sur le sens du mot loi et ses
différentes acceptions (loi constitutionnelle, loi organique, loi référendaire, diversité des lois ordinaires…) ».
[Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques 2002, sous la direction de Michel Verpeaux,
Dalloz, p. 131]



Exemple 2 :
Un sujet consacré au consentement dans le mariage et le divorce nécessite une explication de la notion
contractuelle de consentement, sa définition, la notion de vices du consentement, les différents vices, enfin une
définition sommaire (en quelques mots précis) des notions juridiques de mariage et de divorce.

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Exemple 1 :
un sujet sur « Le président de la République » demandera de rappeler (et donc d’étudier) tous les régimes qui
ont consacré un président, et englobera l’actualité la plus récente. Parfois, c’est tout simplement le programme
traité en cours qui permettra de fixer les limites chronologiques du sujet.



Exemple 2 :

Le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » s’entend du droit positif, mais il
faut, dans l’introduction rappeler l’historique des deux institutions afin de les replacer dans leur contexte afin de
mieux apprécier le droit actuel ; il faut également, au coup par coup, évoquer les réformes récentes (la loi du 26
mai 2004 réformant le divorce prend davantage en compte le consentement et la loi du 4 avril 2006 étend la
protection du consentement lors de la formation du mariage).

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Exemple :
Si le sujet est « Le régime parlementaire dans le monde contemporain » , il faudra préciser les pays concernés
par la réflexion.
Dans ce cas également, le cours permettra de limiter les cas envisagés. Un sujet sur « Le Parlement dans les
régimes politiques occidentaux » renverra aux Etats-Unis et à l’Europe.

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Exemple 1 :
Si on considère que le sujet sur « Les pouvoirs du président de la République » permet de poser le problème
plus général de la Constitution de 1958 comme un texte de compromis entre les conceptions des tenants d’un
régime parlementaire classique et celles du général de Gaulle, on pourra proposer l’hypothèse de démonstration
suivante :
« Le président de la République est ainsi doté de pouvoirs conséquents par la Constitution et surtout d’une
fonction prééminente due à sa nouvelle qualité reconnue d’arbitre (art. 5). Toutefois, les divers présidents ne se
satisferont pas de ces pouvoirs constitutionnels et s’efforceront de les étendre par la pratique ».



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », il faut
délimiter le sujet en indiquant que si le mariage est toujours à prendre en considération, tous les cas de divorce ne
sont pas concernés. Seuls les divorces dit par consentement mutuel et par acceptation du principe de la rupture du
mariage impliquent directement ou indirectement le consentement des époux.
Quant au consentement, il s’agit toujours de la même notion, sociologiquement, il s’agit de donner son libre accord
à une situation de droit, à une forme particulière de contrat, alors que juridiquement, son appréhension est variable.
Le mariage est influencé par le contrat, même s’il participe d’une institution fondamentale du droit ; et le divorce,
longtemps banni du droit français, reste, en grande partie étranger à la notion de contrat. Les efforts du législateur
de 1975 et de 2004 pour l’adapter à l’évolution de la société, ne sont pas aller jusqu’à le contractualiser. Seuls les
divorces par acceptation et plus particulièrement sur demande conjointe ménage une place non négligeable au
consentement des époux.

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Sommaire



Exemple 1 :
Pour le sujet « Les pouvoirs du président de la République », la première partie montrera donc que les pouvoirs
constitutionnellement reconnus au chef de l’État depuis 1958 ne sont pas en rupture avec la conception du régime
parlementaire, même s’il dispose de pouvoirs nouveaux, tandis que la seconde partie montrera qu’il s’est produit,
dans la pratique, une extension des prérogatives présidentielles.
→ La ligne de démonstration exposée plus haut (problématique) sera suivie de cette annonce de plan : « Envisager
les pouvoirs du président sous la Ve République doit conduire à envisager successivement les pouvoirs issus du
texte constitutionnel (I) et les pouvoirs provenant de la pratique institutionnelle (II) ».
→ [Pour le développement de ce plan, voir Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques
2002, sous la direction de Michel Verpeaux, Dalloz, p. 152 et suivantes.]



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », on peut dire
que si le consentement existe dans le mariage comme dans le divorce, il présente des formes et des caractères
juridiques très différents ; pourtant, dans les deux cas, le loi s’est donnée les moyens de la protéger et les
sanctions adaptées pour veiller au respect de ce dernier.

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Sommaire



Exemples de formules d’annonce (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette,
2002) :
- « Alors que sa fonction politique est en déclin (I), sa fonction administrative ne cesse de s’élargir (II). »
- « Alors que dans leur domaine les deux notions se ressemblent (I), en revanche elles s’opposent nettement dans
leur mise en œuvre (II). »
- Pour « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : « afin de prendre l’exacte mesure de la
protection du consentement dans le divorce et le mariage, il convient, dans un premier temps, de comparer les
moyens juridiques mis en œuvre pour cette protection (I) avant de comparer les sanctions intervenant en cas de
violation du consentement (II) ».

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Sommaire

III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)
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Slide 44

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SOMMAIRE
I Pour quoi faire ?

a)

II Phase de préparation / brouillon

b)
c)

1.

Lecture du sujet

2.

Travail au brouillon

III Phase de rédaction

e)

1.

Présentation formelle

2.

Rédaction au brouillon

a)

Formulation des titres

b)

Rédiger une introduction

3.

La rédaction de la copie
Comment se présente une copie?
Comment rédiger les
développements?

a)
b)

d)

Comment rédiger les chapeaux?
Comment rédiger les transitions?
Faut-il faire une conclusion?
Comment organiser la
présentation de son texte?
Comment gérer son temps?

IV A faire/ A ne pas faire
V Copies
VI Exercices

VI QCM
VII Bibliographie

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Sommaire

I. Pour quoi faire?
1. A quoi sert une dissertation ?
La dissertation, est un exercice de démonstration à partir des connaissances du cours. Elle permet de vérifier :
 1° que vous avez assimilé ces connaissances (entendez que vous les avez à la fois mémorisées et comprises) ;
 2° que vous êtes capables de les mobiliser dans l’optique d’un sujet donné (qui ne se borne pas à une simple
restitution ou récitation du cours) : c’est très exactement ce qu’on appelle maîtriser (ou dominer) des
connaissances.
Il ne s’agit pas pour autant de produire une pensée originale. La réflexion est elle-même guidée ou orientée par le
cours : le plus souvent, les problèmes posés par le sujet et les éléments de réponse ont déjà été exposés dans le
cours ou dans les manuels de référence.

Le sujet peut conduire :
 à mettre en relation des éléments qui ont été présentés par l’enseignant dans des parties différentes.
 à approfondir une question abordée dans le cours en faisant des lectures supplémentaires (dans le cas d’un
devoir à la maison) ou en mobilisant les textes fournis par les documents de travaux dirigés.
Exemple

2. La spécificité de la dissertation juridique
Comme dans toutes les autres disciplines, la dissertation est un discours démonstratif.
Ainsi, la dissertation juridique se divise en deux parties, exceptionnellement en trois lorsque le plan binaire s’avère
artificiel.
L’introduction est un élément fondamental, on connaît déjà ici la position du rédacteur par rapport au sujet.
La conclusion n’est, en général, pas nécessaire.
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Sommaire

II. Phase de préparation / brouillon
Conseils liminaires :


Pour que l’entraînement à la dissertation vous soit pleinement profitable, n’oubliez pas que vous
ne devez traiter le sujet de dissertation qu’après avoir pris le temps de lire et de comprendre le
cours ainsi que de travailler sérieusement la fiche de TD. En effet, de nombreux éléments de
réponse au sujet ont été évoqués en cours ou sont mentionnés dans la fiche de TD.



Afin de bien cerner le sujet et éviter les hors-sujets, le temps de réflexion au brouillon doit être
relativement long. Ne cherchez pas à rédiger rapidement la copie : prenez le temps d’analyser
le sujet en profondeur.

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1. Lecture du sujet

Sommaire

La lecture attentive et la compréhension du sujet sont un préalable nécessaire.
Le sujet ne prend pas toujours la forme d’une question. Voici les principales formes qu’il peut prendre :
a. Un intitulé


Une notion ou une institution :
La jurisprudence, La séparation des pouvoirs, Le contrôle de constitutionnalité, Le président de la République, La
filiation naturelle.
 Un groupe nominal :
L’application de la loi dans le temps, Le rôle du Sénat sous la Ve République, Le rôle du Parlement dans un régime
parlementaire et dans un régime présidentiel.
Ne pas réciter son cours, il faut trouver le problème de droit « caché » derrière la notion, les problématiques
sont souvent présentes dans le cours ou dans les fiches de T.D.
Exemple 1 : « La jurisprudence » : Renvoi à une question abordée dans le cours d’Introduction au droit : la
jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Exemple 2 : « Le rôle du Sénat sous la Ve République »: Renvoi à une réflexion plus générale sur le bicaméralisme
et à une interrogation sur l’utilité du Sénat.

Exemples
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Une notion et une comparaison :
Le bicamérisme en France et en Grande Bretagne,
La protection du consentement dans le mariage et le divorce.
 Deux notions :
Suzeraineté et souveraineté en France (XIIe-XVIe siècles), L’équité et le droit, Le président de la République et le
Premier ministre, La pension alimentaire et la prestation compensatoire.
Ne pas dissocier les deux éléments de la comparaison en les isolant chacun dans une partie ou dans une
sous-partie.
Exemple : « Le mariage et le PACS » : ce sujet implique une comparaison des deux « institutions ». Il ne faut pas parler
du mariage dans une première partie et du PACS dans une seconde.
Dans tous les cas, la première question à poser sera : pourquoi ce sujet ? Car il y a toujours à redécouvrir des
présupposés, des implicites ou un débat déjà existant sur le sujet.
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Exemple
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Sommaire

b. Une question
La question oriente la réflexion. Toutefois, ne pas négliger la phase de réflexion préalable : rechercher
les controverses sous-jacentes, les débats qui ont fait naître cette question.
Reformuler la question pour la problématique afin d’en faire ressortir les enjeux.
Exemples :
La jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Faut-il réformer le Conseil constitutionnel ?
Les pouvoirs du Président américain sont-ils illimités ?
Peut-on dire qu’en France, sous la Ve République, « le Gouvernement détermine et conduit les affaires de la nation » ?
La Ve République est-elle un régime parlementaire ?

Exemples
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c. Une citation
Expliquer d’abord la citation, puis retrouver les débats ou les questionnements pour lesquels la citation constitue
une réponse possible.
Autrement dit, lorsque le sujet est formulé sous la forme d’une citation, il vous appartient de reformuler le sujet
afin de déterminer quel est le sujet sur lequel on souhaite vous faire réfléchir.

Exemples : En prenant comme exemple le régime de la Ve République, commentez cette affirmation du général de
Gaulle en 1964 : « Une Constitution, c’est un esprit, des institutions, une pratique ».
« Le Gouvernement, pour son existence, dépend du Parlement », déclarait en 1994 M. Balladur, alors Premier
ministre. Que pensez-vous de cette affirmation ?

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Exemples
Cliquez ici

Sommaire

2. Travail au brouillon






Prenez le temps de noter l’ensemble de vos idées au brouillon, sans chercher à tout prix à trouver un plan
immédiatement. Bâcler cette étape vous expose à des risques d’oubli de certains éléments importants et augmente
les risques de hors-sujet.
Rassemblez vos connaissances en lien avec le sujet :
Utiliser votre cours, les documents de la fiche de TD ainsi que les manuels ou éventuellement des articles de
doctrine ( à partir de la Licence 3).
Pendant l’épreuve, vous devez faire travailler votre mémoire pour mobiliser vos connaissances. Connaître le plan
de votre cours par cœur peut alors vous être très utile afin de repérer tous les développements consacrés à la
question que vous devez traiter. Bien évidemment , le sujet n’aura pas nécessairement été exposé sous la forme
dans laquelle il vous est proposé. Il vous faudra alors souvent puiser les éléments nécessaires dans les différents
chapitres du cours.
Exemple




A partir de tous ces éléments, envisager un fil directeur, une démonstration générale à mener sur le sujet.
A partir des termes du sujet se demander : qu’est-ce que je veux démontrer ?
Exemple



Trouver des arguments pour démontrer l’idée générale. Pour cela, faire des regroupements entre les idées
notées au brouillon et qui semblent aller ensemble. Faire en sorte d’arriver à deux grands ensembles, liés
par une articulation logique, qui correspondent à deux idées principales, c’est-à-dire deux arguments
principaux qui démontrent l’idée générale. Ces deux idées feront l’objet des deux grandes parties de la
dissertation.
Exemple
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Soyez patient
pendant le
chargement

Entraînezvous

Sommaire

La question du plan est primordiale et cette étape doit largement retenir votre attention car arrêter un plan,
c’est fixer l’ordre qui sera suivi pour exposer le sujet étudié. Connaître précisément les étapes de la
démonstration avant de commencer la rédaction est la condition de la clarté de vos propos.
Il est nécessaire de réfléchir longuement au plan à adopter même si le sujet a été traité dans le cours. Ne
craignez jamais de choisir un plan différent de celui éventuellement retenu dans le cours ou dans les manuels
que vous avez consultés : le correcteur appréciera votre originalité dans le plan.
Le souci d’originalité ne doit cependant pas vous conduire à adopter un plan incohérent.
POURQUOI UN PLAN EN DEUX PARTIES ?
Un usage qui traduit une méthode de pensée juridique

Le système juridique français est construit autour de distinctions binaires : dans les notions (fait/droit ; droit
objectif/droits subjectifs, droit réel/droit personnel ; biens incorporels/biens corporels, créancier/débiteur, solidarité active/solidarité
passive…) ; dans leur présentation (principe/exceptions, ressemblances/différences, contrat/institution, formation du
contrat/exécution du contrat, recevabilité/fond, notion/régime, statut/fonction…) en fonction du critère de distinction choisi. Le
raisonnement doit donc respecter la logique interne du système.
Clarté et efficacité

- Clarté et efficacité du plan en deux parties expliquent qu’il s’est imposé également dans les Instituts d’études
politiques pour des matières autres que juridiques et même pour les dissertations de culture générale des concours administratifs.
- Réponse synthétique et efficace au problème posé.
- Davantage tourné vers la finalité pratique qui est celle des disciplines juridiques (même si cette finalité peut
sembler lointaine dans le cas de la dissertation, elle reste à l’horizon des questions juridiques).
Ce n’est pas un principe absolu, ni une exigence purement scolaire mais un exercice de discipline intellectuelle qui
stimule la réflexion. Le plan en trois parties reste toujours possible mais est plus difficile à réussir.

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Sommaire

III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)

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Sommaire

2. La rédaction au brouillon
a. La formulation des titres
Le travail au brouillon a permis de regrouper les idées en deux parties et deux sous-parties. Il reste à présent à transformer ces
idées brutes en titres pertinents. Cela nécessite un travail important qui ne pourra être facilité que par des entraînements
réguliers à la dissertation effectués au cours des TD.
Qu’est-ce qu’un bon titre ?

Vous devez fournir un effort particulier pour la formulation des titres.
La formulation des titres doit être soignée car le sens de votre démonstration doit pouvoir être compris à partir de la
seule lecture des titres.
Un bon titre est un titre clair, concis et précis.
Un titre clair est un titre explicite et cohérent : le correcteur ne doit pas avoir à se demander ce que vous avez voulu démontrer.
Exemple : « L’importance du principe dans quelques domaines ».
Un titre doit être formulé avec précision et rigueur juridique
Exemple : « Des fautes en lien avec le service »
Préférer : « Des fautes non dépourvues de tout lien avec le service »
Prohiber les titres généraux (quelques fois susceptibles d’être utilisés pour n’importe quel sujet ou applicables à chacune des
parties de la copie)
Exemple : « Les règles de principe »
« L’acte administratif unilatéral et ses caractères »

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Un bon titre contient une idée unique
Sommaire

-

Dans une dissertation, un titre doit présenter une idée et pas seulement identifier un thème.

-

Le titre ne doit pas poser une question, mais au contraire présenter l’idée qui permet de répondre
succinctement à cette question.
Les titres ne doivent pas chercher à ménager un suspens.
Exemple : « Quelles sont les raisons de ce changement ? »
Préférer : Les justifications de la décentralisation
Un titre comporte une seule et unique idée :
Eviter l’utilisation, dans les titres, des mots de liaisons tels que « et », « mais », car leur emploi signale
souvent que le titre exprime deux idées.
Exemple : « Le Président et le Premier ministre »
« Un principe important, mais limité en pratique »
Prohiber les titres composés des deux sous-titres
Exemple : « I. La reconnaissance du caractère d’organisme privé chargé d’une mission de service public
A. La détermination du caractère privé de cet organisme
B. L’exercice d’une activité de service public »
Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas similaires.
Exemple : « I. L’absence de responsabilité de l’Etat en cas d’absence de délit ;
B) La nécessité d’un délit pour retenir la responsabilité de l’Etat ».
 I = B : Le I ne recouvre pas l’intégralité du A) et du B).
 Le titre du I contient une répétition maladroite.

Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas contradictoires.
Exemple : « I. Le maire titulaire de la police administrative ;
A) Les divers titulaires de la police administrative générale et spéciale »
 Le I. affirme que le maire est le seul titulaire de la police administrative, alors que le A en
annonce plusieurs.

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Sommaire

Un bon titre est un titre QUALIFIÉ
Vous devez utiliser des adjectifs qui marquent le sens de votre démonstration.
Exemple : « Le statut du président de la République »
« Le statut protecteur du président de la République »


Dans les cours ou dans les manuels, les titres des subdivisions correspondent souvent à des titres neutres tels
que « le statut du Président de la République », « le PACS ». Dans une dissertation au contraire, les titres doivent
nécessairement mettre l’accent sur le sens de la démonstration.
Exemple : Le titre « le statut du président de la République » identifie un thème et n’est pas satisfaisant
car il n’indique pas ce que l’on souhaite démontrer. En revanche, la formulation « le statut protecteur du
président de la République » correspond à une idée précise.
Prohiber les adjectifs inutiles, c’est-à-dire des adjectifs qui ne permettent nullement de préciser le sens
de la démonstration.
Exemple : « Des conditions de légalité pures et simples ».
Vérifier que les adjectifs utilisés ne sont pas contradictoires
Exemple : « I. Un principe complexe de mise en œuvre
A) Des critères d’appréciation simples »

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 Un bon titre c’est aussi…

Sommaire

Un titre qui commence par un article défini ou indéfini
Exemple : « Révision incomplète des traités »
Préférer : La révision incomplète des traités
Un titre qui ne contient pas de verbe conjugué

Exemple : « Le président accroît sa légitimité »
Préférer : « Le renforcement de la légitimité du président de la République »
Un titre autonome et indépendant
Chaque titre doit pouvoir être compris sans référence à un autre intitulé
Exemple : « I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé.
A) Les critères stricts de mise en œuvre de ce principe »
Le correcteur doit pouvoir comprendre les intitulés sans avoir à relire la subdivision
supérieure. Ici le A) n’est pas autonome car il ne précise pas quel est le principe auquel
correspondent les critères stricts.
Préférer : A) Les critères stricts de mise en œuvre du principe d’expérimentation
Ne pas séparer le I. et le II. par des points de suspension
Exemple : I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé…
II. … mais strictement mis en œuvre
Un titre construit selon la même syntaxe que les autres titres de la copie. Cela permet de créer le plus d’écho
possible entre les titres.²
Soyez patient
pendant le
Exemple : « A) Un pouvoir discrétionnaire d’origine légale
chargement
B) Le manque en matière de contrôle des actes administratifs »
Préférer : B) Un pouvoir discrétionnaire d’origine juridictionnelle

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Entraînezvous

Sommaire

Vérification du plan
Une fois que le plan est construit et que les titres sont formulés, il est utile de prendre quelques
instants pour vérifier la pertinence du plan ainsi formalisé. Cette auto-évaluation peut paraître inutile, mais
sera en réalité l’occasion de se rendre compte si le plan est peu pertinent ou que les intitulés sont formulés de
façon maladroite. Cette étape permettra donc d’améliorer le plan avant de rédiger la copie. Pour cela, prendre une
feuille complètement vierge et y inscrire uniquement l’intitulé du sujet et les titres des deux parties et des quatre
sous-parties.
Procéder ensuite à quelques vérifications :


Commencer par vous assurer que les intitulés du (I) et du (II) recouvrent l’intégralité du sujet, sans pour autant
déborder le champ du sujet à traiter.



Procéder ensuite à la même vérification à l’intérieur de chacune des deux grandes parties (I et II)
- s’assurer que les deux sous-parties recouvrent l’intégralité de chacune des parties,
- vérifier que les sous-parties ne contiennent pas des éléments qui débordent le cadre fixé par les titres des
parties.



Vérifier enfin que la formulation des titres est satisfaisante.
Ce travail de vérification sera plus utile si vous l’effectuez après avoir pris un peu de recul au regard de
votre travail au brouillon. En effet, après avoir travaillé pendant longtemps sur le sujet, les idées à développer
sont bien présentes dans votre esprit, mais il se peut que les titres ne les illustrent pas de façon suffisamment
claire. Prendre du recul par rapport au recensement des idées à développer, en laissant passer un peu de temps
avant de commencer la rédaction définitive de la copie (une journée ou simplement quelques instants si vous êtes
en examen), vous permettra de vérifier si les titres sont facilement compréhensibles et s’ils ne trahissent pas vos
pensées.
Une fois que le plan est construit, que sa pertinence est vérifiée et que son contenu est détaillé, vous
pouvez passer à la rédaction de l’introduction.
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Sommaire

b. Rédiger une introduction



Dans la dissertation juridique, l’introduction est assez longue (équivalente au quart, voire au tiers de la totalité du
devoir). Elle doit présenter non seulement la question soulevée par le sujet, mais également la réponse proposée à
cette question. Il faut donc concevoir l’introduction dans son ensemble comme le support d’une démonstration
ayant pour objet de convaincre le lecteur du bien-fondé du plan annoncé.



La longueur n’est pas un but en soi. L’introduction trouvera d’elle-même sa longueur lorsque la maîtrise de
l’exercice sera acquise. Il faut, dans un premier temps, suivre les étapes demandées, sans se préoccuper de la
longueur de l’introduction, mais bien plutôt des enchaînements logiques et de la cohérence de l’ensemble. Pour
les premiers devoirs, mieux vaut une introduction courte mais claire et bien conduite qu’un exercice de
remplissage.



Rappel : par convention, le lecteur n'est pas censé connaître le sujet : c'est donc à l’introduction de l'amener.

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Sommaire

L’introduction doit comporter les étapes suivantes:
1.

L’entrée en matière ou phrase d’accroche
Plusieurs types d'amorces permettent, chacune à leur façon, d’indiquer le contexte dans lequel s'inscrit le sujet. Voici, indiquées de
manière sommaire, quelques possibilités :

-

L'actualité : des faits récents invitent à s'interroger sur le problème posé par le sujet (actualité législative ou

politique par exemple).

-

L'histoire : le problème n'est pas nouveau ou ne peut être compris sans mise en perspective. Il pourra donc
des connaissances historiques précises.

être utile de recourir à

 Attention cependant à ne pas remonter trop loin dans le temps, en procédant à des raccourcis historiques
vertigineux ou à des entrées en matière trop longues.

 A fortiori, débuts à proscrire absolument : "Depuis la nuit des temps ..." ou "Depuis toujours, l'homme...".
 Inutile également de refaire toute l’histoire des institutions depuis la Révolution pour parler de la Ve
République.

A éviter
Cliquez ici

-

Le cadre juridique dans lequel s’inscrit la notion proposée par le sujet :
Exemple : « En droit constitutionnel, le cadre juridique proposé par la Constitution »

-

Une citation : quand on dispose d'une citation appropriée (se garder des citations passe-partout ou raccrochées
artificiellement au sujet) et que le sujet n'en comporte pas déjà une.

-

(début cependant plus approprié pour les dissertations de culture générale que pUn débat récurrent dans la société actuelle ou le
monde contemporain our les dissertations juridiques) ou plus simplement la question générale à laquelle se rattache le sujet.
Cette liste, bien entendu, n'est pas limitative. Ainsi, il n’est pas interdit de commencer par une définition des termes du sujet.
N’oubliez pas que la phrase d’accroche ne doit pas être trop éloignée du sujet car sinon il sera difficile de faire rapidement le lien avec le
thème à traiter. Pour éviter cet écueil, vous pouvez rédiger la phrase d’accroche après avoir rédigé le reste de l’introduction. Cela
vous permettra de créer un lien entre la phrase d’entrée en matière et votre problématique.

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2.

Le sujet
Étape essentielle trop souvent oubliée : le contexte n’est là que pour amener le sujet. Il ne s’agit pas
forcément de reprendre le sujet textuellement, mais de faire clairement apparaître soit la notion, soit la
proposition, soit la question proposées à la réflexion.
→ Lorsque le sujet est une citation, recopier cette citation. Si elle est trop longue, la fragmenter et n’en reprendre
que les extraits les plus significatifs.

3.

Explication et délimitation du sujet
Définir les termes : rapidement et de façon incidente lorsqu’ils sont connus, plus longuement si la définition
même pose problème.
Bien veiller à donner la définition juridique des notions invoquées par le sujet.
Exemple

Préciser la signification du sujet en apportant les éléments de connaissance nécessaires (juridiques,
historiques, éventuellement sociologiques) et délimiter son champ d'application en justifiant, si besoin est,
les choix qui ont été faits. Il faut souvent, en effet, préciser la délimitation chronologique du sujet, lorsque celui-ci
ne comporte aucune indication de date.
Exemple
La délimitation peut être aussi spatiale.
Exemple

Soyez patient
pendant le
chargement

La délimitation concerne aussi le fond du sujet. Si on a choisi de limiter l’extension d’une notion, par exemple, il
faut le justifier à ce moment de l’introduction.
Entraînezvous

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Sommaire

4.

Problématique ou ligne de démonstration
L’analyse du sujet a fait apparaître la ou les questions soulevées par le sujet, le ou les problèmes qu’il pose, c’est-à-dire son
intérêt et ses enjeux.
Cependant, à ce stade de l’introduction, il ne s’agit plus de questionner mais de répondre : formuler la problématique, c’est exposer ce
qu’on entend démontrer dans la dissertation. Même si on ne l’écrit pas, il faut supposer que l’on pourrait introduire la problématique par
la formule suivante : « On voudrait démontrer que… ». La problématique n’est par conséquent pas nécessairement formulée sous la
forme interrogative. Si tel est le cas, il convient de la faire suivre de la réponse apportée à la question ainsi posée, réponse dont le bienfondé sera démontré dans les développements de la copie. Ainsi, l’introduction ne vise en aucun cas à ménager le suspens : le
correcteur ne doit pas attendre la fin de la copie pour connaître la réponse donnée par l’étudiant à la question posée.

Exemple

A noter : Parfois la question que vous devez traiter est directement posée dans le sujet. Il convient alors de répondre
précisément à la question posée. En général, ce genre de sujet invite l’étudiant à prendre personnellement position en présentant
une argumentation juridique fondée sur les éléments présents dans le cours ou trouvés dans les manuels.
Exemple (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette, 2002) : Au lieu de donner comme sujet « Les projets de
réforme du droit des sociétés », l’enseignant peut préférer des formulations plus ciblées : « Faut-il réformer le droit des sociétés ? »

Exemple
5.

Annonce du plan
Le plan ne sera pas annoncé sous forme de questions qui laissent au développement le soin d’apporter les réponses, mais
sous la forme d’une proposition dont le plan fournit les éléments de preuve. Ainsi, les intitulés de chacune des parties doivent
exprimer des réponses claires et précises à la question posée par la problématique ou par le sujet lui-même.
Éviter, si possible, les formulations du type : « Dans une première partie, nous verrons ... et dans une deuxième partie, nous
analyserons ... ». Si le plan repose effectivement sur une hypothèse de démonstration, il pourra être annoncé par une phrase reprenant les
titres des parties principales du développement.

Exemple
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Entraînezvous

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En résumé
En résumé, les points indispensables d’une introduction sont :

La définition des termes du sujet

La délimitation du champ du sujet
(notamment temporelle et spatiale)

La formulation de la
problématique

L’annonce de plan
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3. La rédaction de la copie
Après avoir élaboré au brouillon l’introduction, qui justifie votre approche du sujet, ainsi que le plan, qui permet de mettre en
relief votre compréhension et votre traitement du sujet, il faut passer à la rédaction entière de la copie. Le temps imparti à l’épreuve étant
limité, la rédaction des développements se fait directement sur votre copie d’examen. Le but des développements est de construire une
démonstration convaincante répondant à la problématique soulevée dans l’introduction et se fondant sur les connaissances de fond
acquises en cours, dans les manuels, etc.
a. Comment se présente une copie ?


Le devoir doit être entièrement rédigé
 Une dissertation est un devoir entièrement rédigé : éviter les abréviations et la présentation de certaines idées sous forme de
tirets.
 Il comporte, selon l’écriture et la copie, environ de huit à dix pages



Le plan du devoir est apparent
 La dissertation juridique est organisée suivant un plan apparent : les titres des parties et sous-parties doivent être notés dans le
devoir et il est préférable de les souligner.



Les développements s’enchaînent
Pourquoi ? Si la démonstration doit pouvoir être comprise en lisant les titres uniquement, en sens inverse, la dissertation doit pouvoir être
lue dans sa continuité, en faisant abstraction des titres, et ce même si l’usage est de faire apparaître le plan dans la copie.
Comment ? Cela suppose la rédaction de chapeaux, de transitions entre les parties mais également entre les sous-parties, et le
recours aux mots de liaison entre les paragraphes.



Présentation formelle de la copie
Pour une illustration, cliquez sur l’icône suivante:

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b. Comment rédiger les développements ?

Les développements servent à démontrer. Ne vous contentez pas d’exposer vos connaissances de manière descriptive.



La démonstration sera d’autant plus percutante que vous utiliserez régulièrement des mots de liaison (« or », « par
conséquent », « il en résulte que… », « toutefois », etc.)



Lire régulièrement des articles juridiques, notamment ceux qui sont intégrés dans les fiches de TD, vous aidera à acquérir le style
approprié pour la rédaction de la dissertation.



S’il est capital de ne pas laisser de côté ce qui fait partie du sujet, il est tout aussi important de ne pas traiter ce qui est en dehors.
Même si vous estimez que votre copie est trop courte, abstenez-vous de compléter vos paragraphes en ajoutant, de façon
délibérée, des développements étrangers à la question.



Ayez le souci majeur de la clarté : choisissez les termes juridiques exacts (le langage juridique est un langage précis) et éviter
les phrases longues et alambiquées.
Entraînezvous

c. Comment rédiger les chapeaux ?
- Qu’est ce qu’un chapeau ? Un « chapeau » est un court paragraphe de présentation
- Où doit-on le faire apparaître ? Il figure au début de chaque grande partie (I et II)
- A quoi sert-il ? Il permet d’annoncer les étapes de la démonstration qui suit.


Comment rédiger un bon chapeau ?



Un bon chapeau annonce formellement les sous-parties. Le chapeau annonce explicitement les sous-parties en signalant le
A et le B entre parenthèse à la suite de la présentation de chacune d’entre elles.
Exemple
Cliquez ici

La dernière phrase du chapeau doit jouer un rôle d’annonce des sous parties. Elle peut par exemple être
formulée de la manière suivante : « […] Ainsi, alors que le préfet est en charge du contrôle de légalité des actes
des collectivités territoriales (A), il représente aussi une institution d’appui pour ces entités locales (B). »
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Un bon chapeau ne se contente pas de reprendre les intitulés des sous-parties

Sommaire

Si le chapeau se contente de reprendre dans une phrase les intitulés des deux sous-parties (A et B), il n’est pas d’un grand
intérêt et n’a un rôle que formel.
Vous ne pouvez pas vous contenter de rédiger votre chapeau en une seule phrase de ce type : « Après avoir vu
l’exécutif comme autorité prépondérante dans l’initiative de la loi (A), nous verrons son rôle influent dans
l’adoption des lois (B). »


Exemple

Un bon chapeau doit mettre en perspective la démonstration
Un chapeau doit mettre en perspective la démonstration, c’est-à-dire justifier le choix des étapes de l’argumentation qui
a été fait dans la partie.
Pour y parvenir, il serait pertinent que la (ou les) première(s) phrase(s) du chapeau permettent la présentation du
contexte dans lequel s’inscrivent et s’enchaînent les deux sous-parties.
Le Parlement est érigé par la Constitution comme l’organe en charge de la fonction législative par excellence. Cependant,
dans le régime parlementaire français, l’organe exécutif dispose lui aussi de nombreux pouvoirs venant interférer dans le
processus législatif. Ainsi, l’exécutif joue un rôle prépondérant dans l’initiative des lois (A) et il représente une autorité
influente dans l’adoption des lois (B).



Exemple

Un bon chapeau ne doit pas commencer à développer une argumentation
Le chapeau ne doit pas être trop long : il ne doit pas contenir plus de deux ou trois phrases. L’argumentation est
strictement réservée aux développements.



Comment savoir si mon chapeau est bien rédigé ?
Si,
la rédaction
de mon
chapeau,
n’arrivedepas
à formuler
phrase de
présentation
contexte venant
Si lors
mondechapeau
est bien
rédigé,
il mejepermet
vérifier
que la
la première
démonstration
est
logique etducohérente.
justifier la logique de l’enchaînement de mes deux sous-parties, cela signifie sans doute que l’articulation de mes deux
sous-parties est artificielle. De ce fait, les développements risquent ensuite d’être décousus.
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Exemple

d. Comment rédiger les transitions ?

Sommaire

Qu’est ce qu’une transition ? La transition correspond aux quelques lignes qui permettent de formuler de manière synthétique
le point de la démonstration auquel on est parvenu et d’annoncer la deuxième partie comme une suite logique de la première.
Où doit-on la faire apparaître ? Elle figure entre les deux grandes parties (I et II). Une petite transition permet aussi d’enchaîner
les développements entre les sous-parties (A et B).
A quoi sert-elle ? La transition assure l’enchaînement des développements. Grâce à elle, on vérifie la cohérence et l’organisation
logique de son plan.


Comment savoir si ma transition est bien rédigée ?



Une transition doit être propre au devoir que vous êtes en train de rédiger.

Exemple : Vous ne pouvez pas vous contenter pour la transition de dire : « Après avoir vu la première partie,
nous allons voir la seconde. »


Exemple

La rédaction de votre transition doit faire preuve de précision.

Exemple : vous ne pouvez pas vous contenter d’écrire : « Comme on vient de le présenter, le président de la
République est un personnage important, mais son pouvoir est tempéré. »
Afin de rédiger une bonne transition, il va falloir préciser, en fonction de ce que vous aurez argumenté dans
vos développements, pourquoi le président de la République est un personnage important (pouvoirs propres du
président de la République, régime semi-présidentiel…) et pourquoi vous annoncez que son pouvoir est tempéré
(régime parlementaire, dyarchie à la tête de l’exécutif…).


Exemple

Afin de démontrer la logique de vos développements, votre transition doit toujours souligner l’intérêt de ce que l’on vient de
démontrer relativement à la problématique soulevée ET présenter la pertinence de la deuxième partie, suite logique
permettant de mener la démonstration à son terme.

Exemple : une introduction n’opérant pas ce lien entre les deux parties n’est pas opérante. Vous ne pouvez pas
vous contenter d’un résumé de la première partie en fonction de ce que vous venez d’écrire et simplement annoncer
ensuite : « Passons maintenant à la deuxième partie. »
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Exemple
Entraînezvous

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e. Faut-il faire une conclusion ?


Généralement, on considère que la conclusion est inutile dans la dissertation juridique, la démonstration
ayant été conduite à son terme à la fin de la deuxième partie.





Ne pas faire de conclusion si :
Votre but n’est que de résumer ce qui a déjà été dit
Vous n’apportez pas d’idée nouvelle



Vous pouvez faire une conclusion si :
Elle apporte une idée nouvelle qui constitue un point d’aboutissement de la démonstration.

Ne cherchez donc pas à faire une conclusion si vous n’avez rien à ajouter à votre démonstration.

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f. Comment organiser la présentation de son texte ?
Sommaire
1.

Comment bien disposer son texte ?



Organiser ses développements en paragraphes



Qu’est ce qu’un paragraphe ?
Le paragraphe (§) correspond à une unité de sens (une idée et son développement). Il ne faut commencer un nouveau paragraphe que lorsque vous
changez d’idée.



Comment se matérialise un paragraphe ?
Il se matérialise par un alinéa (retour à la ligne + retrait).



Pourquoi organiser les développements en paragraphes ?
- Pour celui qui écrit, faire des paragraphes, c’est structurer sa pensée.
- Pour le lecteur, le paragraphe est un repère visuel qui aide à comprendre la structure du raisonnement.



Comment construire un paragraphe ?
En règle générale, chaque paragraphe s’organise en trois phases : la présentation de l’argument, son explication et son illustration par un
exemple.



Les erreurs à éviter :
- Le texte compact et indigeste
- Le texte morcelé



Combien de paragraphes doit contenir ma copie ?
- L’introduction : en fonction de sa longueur, pourra comporter de 2 à 4 paragraphes soit au minimum un paragraphe pour l’entrée en matière et le
sujet, un autre pour l’explication du sujet, la problématique et l’annonce de plan, la longueur des développements pouvant amener à les subdiviser
- Le développement : il faudra au minimum un paragraphe par subdivision inférieure du plan (points 1 et 2 des sous-parties A et B) et généralement
plus (2 ou 3) en fonction de la longueur des développements.

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Bien utiliser les sauts de ligne



Quand dois-je sauter une ligne
- Les sauts de ligne doivent servir uniquement à distinguer les différentes parties de la dissertation.
- Ils ne doivent pas servir à distinguer les paragraphes.
Exemple : l’introduction ne doit pas être « hachée » par un saut de ligne à la fin de chaque phrase.



Penser à aligner son texte



Pourquoi aligner son texte ?
- L’alignement du texte améliore la lisibilité de votre copie.
- Il facilite aussi l’identification de vos différents paragraphes par le lecteur, grâce à la visibilité des alinéas.
- Trop d’étudiants présentent le texte comme une masse informe et ne remplissent pas les lignes, répugnant notamment à
couper les mots.



Comment procéder à cet alignement ?
- Pour un devoir rédigé grâce au support informatique, pensez à justifier votre texte.
- Pour un devoir rédigé à la main, il faut veiller à aligner le texte à droite et à gauche, ce qui suppose de commencer à écrire
contre la marge (sauf la première ligne qui débute par un retrait) et de remplir la ligne entièrement.

2.

Comment améliorer la lisibilité de sa copie ?
Le but est ici de permettre une lecture fluide et aisée de la copie.



Soignez votre écriture
- Gardez toujours à l’esprit qu’une écriture illisible nuit à votre démonstration.
- Si le lecteur passe son temps à essayer de « décrypter » votre écriture, son intérêt pour vos idées sera proportionnellement
décroissant aux efforts fournis pour vous lire.

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La ponctuation est essentielle
 La ponctuation rend visible la construction des phrases, elle indique donc au lecteur où arrêter son regard
et détermine donc les tranches de texte à lire d’une traite.

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L’oubli d’un point équivaut à l’oubli d’une limite et le lecteur, lorsqu’il aura compris qu’il est allé trop loin dans sa lecture,
sera obligé de revenir en arrière pour rectifier lui-même la bonne ponctuation.




L’orthographe joue un rôle prépondérant dans l’appréciation de votre copie
Pourquoi ? L’orthographe fait partie des repères visuels sur lesquels s’appuie le lecteur pour lire vite et sans
hésitation. Même si cela se passe très vite, la multiplication des obstacles finit par indisposer le lecteur.



L’écriture « texto » ainsi que les abréviations sont formellement prohibées de tout devoir écrit.



Les accents ne doivent pas être considérés comme des éléments facultatifs.
Exemple : Le president de la republique à des pouvoirs propre que l’art. 18 de la constit. rappel ainsi il dispose par ex
des pouvoirs de méssage de dissolut°.
Vous avez eu du mal à lire cette phrase ? Votre correcteur aussi et il doit consciencieusement décrypter environ quatre
pages ainsi rédigées…multipliées par x nombre de copies…



Soignez la coupe des mots
La coupe des mots se fait entre 2 syllabes (entre les 2 consonnes en cas de consonnes doubles) et se marque par un
tiret en fin de ligne (et non au début).
Exemples de coupes possibles : or/tho/gra/phe
at/ten/tion
exa/men





En cas d'apostrophe, pas de coupe après l'apostrophe : la syllabe doit être complète.
Exemple : l'a/pos/tro/phe



Les majuscules ne doivent faire l’objet d’aucune négligence
Les majuscules sont également des points de repère qui contribuent à faciliter la lecture. La négligence dans leur
emploi est donc une cause d'hésitation pour le lecteur.



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MAJUSCULE

PAS DE MAJUSCULE

- aux noms de pays, de continents: la France , l'Europe
et de peuple : les Français, les Européens

- aux adjectifs : le peuple français, l'unité européenne
ni aux noms de langue : parler le français

- un cas particulier : le Premier ministre

- aux noms de fonction : le député, l’empereur, le roi, le
préfet, le président de la République, le président du
Conseil, le ministre

- à État quand il désigne un pays, une nation, son
gouvernement, son administration : un conseiller d’État,
un coup d’État, l’État d’Israël

- minuscule dans les autres sens : état civil, état de
siège

- pour les noms des organismes et institutions d’État à
caractère unique qui sont de véritables noms propres :
l’Assemblée nationale, la Chambre des lords, le Congrès
(des États-Unis), le Conseil constitutionnel, le Conseil
d’État, le Conseil des ministres, la Cour de cassation, le
Gouvernement (français), le Parlement (ou les
Chambres), le Sénat, le Trésor, le Tribunal des conflits
Le premier mot nécessaire à l’identification portera une
majuscule, ainsi que l’adjectif qui précède

- pour les noms d’organismes d’État qui sont un
certain nombre du même type : la commission des
finances, le conseil général, la cour d’appel de Poitiers, la
direction du budget, la mairie du Havre, le tribunal
correctionnel

- pour le nom d’un régime politique lorsqu’il désigne un
pays ou une époque : l’Ancien Régime, la Deuxième
République, l’Empire, la République française, le
Troisième Reich
S’il est accompagné d’un adjectif, majuscule à l’adjectif s’il
précède le nom
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Grenoble

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Veillez au style de votre copie

 Veillez à la précision du vocabulaire, en particulier du vocabulaire juridique.
 Utilisez des mots de liaison.

- Pour mettre en évidence à la fois la progression de la démonstration et son organisation.
Exemples : tout d’abord, ensuite, enfin ; d’une part, d’autre part ; en outre, par ailleurs…
- Et la logique de l’argumentation.
Exemples : car, en effet, donc, par conséquent, c’est pourquoi, or…
 Vous ne devez pas utiliser la première personne dans une dissertation : celle-ci se présente

comme une démonstration et non comme l’expression d’une opinion.
 Veillez à user du style de la langue écrite.

Les tournures familières, les abréviations, les phrases incomplètes, et de manière générale, tout ce
qui pourrait marquer une certaine désinvolture à l’égard du lecteur.


Relisez la copie avant de la rendre

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g. Comment gérer son temps ?


Combien de temps m’est-il imparti pour rédiger ma dissertation en conditions d’examen ?
En général, une dissertation doit être conçue et rédigée dans un délai de 3 heures.
Ce délai peut sembler court, c’est pourquoi il importe d’utiliser au mieux ces 180 minutes et de vous entraîner
progressivement à cette limitation de temps lors de la rédaction de vos devoirs maison.



Combien de temps dois-je consacrer approximativement à chaque étape ?

I – La préparation de la dissertation : 1 heure
1. Les étapes de réflexion : 30 minutes
Les étapes de réflexion sur le sujet et de recherche de la problématique sont essentielles : il faut leur consacrer au
moins une trentaine de minutes avant de commencer à élaborer le plan.
1re étape : réflexion sur le sujet
- Repérer la forme du sujet, analyser les termes, noter toutes les idées et connaissances concernant le sujet,
cerner et délimiter le sujet.

2e étape : recherche et formulation de la problématique
- Faire apparaître un fil conducteur, qui correspond au problème soulevé par le sujet, et formuler ce qui fera l’objet
de la démonstration.

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2. L’élaboration du plan : 30 minutes

3e étape : construction du plan détaillé

Sommaire

- Regrouper les données par thèmes, éliminer ce qui ne peut s’insérer dans la démonstration, définir 2 (ou 3) idées
directrices qui sont les étapes de la démonstration (I, II), décomposer chacune en arguments qui constitueront les
sous-parties, prévoir les exemples à l’appui.
- Vérification de la correspondance des intitulés et du contenu : cohérence en regard du plan annoncé, titres qui se
font écho.

Cette phase de conception est déterminante de la rédaction, qui sera d’autant plus aisée que sa préparation aura
été soignée et ordonnée et le plan élaboré avec précision.
II – La rédaction : 2 heures
1re étape : rédaction de l’introduction : 30 minutes environ
- L’introduction doit être rédigée au brouillon, puis recopiée après une relecture attentive.
2e étape : rédaction du développement, des chapeaux, des transitions : 1 heure 20 environ
- Les développements ne peuvent faire l’objet d’un brouillon faute de temps : c’est votre plan détaillé qui vous
guidera dans cette étape de rédaction.
3e étape : relecture : 5-10 minutes
Elle peut être organisée en deux temps :
- une relecture après la rédaction de chaque développement
- puis une relecture finale afin de faire disparaître fautes d’orthographe, d’accords, de syntaxe mais aussi pour
appréhender globalement le contenu de votre copie.

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IV. A faire / à ne pas faire
A FAIRE


- faire preuve de qualités formelles qui
permettent une lecture fluide et facile de la
copie.



- disserter, c’est démontrer : la dissertation
doit proposer une argumentation dynamique,
une progression. Cela suppose un plan orienté
vers un objectif de démonstration, et non
uniquement un mode de « rangement » des
connaissances.



- démontrer, ce n’est pas seulement affirmer,
c’est aussi expliquer ses arguments et les
justifier en apportant des faits et des
exemples précis. On appréciera donc des sousparties
qui
soient
de
véritables
développements, avec explication, illustration
et justification des propositions et arguments
avancés.

A NE PAS FAIRE


- réciter au lieu de disserter : la dissertation,
même si elle suppose acquises les
connaissances apportées par le cours, n’est pas
pour autant un simple exercice de restitution
de ces connaissances. Vérifier que les différents
développements sont bien nécessaires à la
démonstration et orientés par elle.



- les développements hors-sujet (faire un
lien avec les passages hors-sujet des copies
corrigées).



- utiliser uniquement la théorie et non la
pratique des institutions.



- les développements « secs
n’apportent rien de plus que le plan.

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»

qui

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Bonnes et mauvaises copies
Remarques générales

- Le sujet « Le Président de la République et le Peuple sous la Ve République » était le sujet d’examen de la
session de juin 2002 en régime normal (groupe A, enseignant : M. le Doyen BERNARD).
- Cet examen se déroule en trois heures, sans document.
- Les copies ont été retranscrites telles quelles, à l’exception des fautes d’orthographe qui ont été corrigées.
- Les annotations de ces copies vous permettront de mieux comprendre les qualités attendues d’une dissertation et
les défauts à éviter.
- Un corrigé entièrement rédigé de ce sujet est disponible dans l’ouvrage : Les Annuels de droit constitutionnel Dalloz, 2001, p. 135 et suivantes.
Exercice
- Pour que la lecture de ces copies vous soit utile, essayez de travailler au brouillon sur ce sujet, en suivant les
conseils indiqués. Comparez seulement ensuite votre travail avec les copies et les remarques qui les
accompagnent.
Consultez les copies suivantes:

Copie 17/20

Copie 12/20

FIN

Copie 8/20

Copie 6/20

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Sommaire

« Le président de la République et le peuple sous la Cinquième République »
Cours

Dates / Evènements

Personnages

Définition juridique des
termes du sujet et de
leur(s) contraire(s)
éventuellement :

Se remémorer le plan du
cours et le faire « défiler » en
identifiant les passages du cours
qui portent sur le sujet :
-l’élection du Président,
-le référendum,
-la dissolution,
-la cohabitation.

-1962

: révision de la Constitution
instaurant l’élection du Président
de la République au suffrage
universel direct
-- 1962 et 1969 : Référendums
sur la base de l’article 11 au lieu
de l’article 89 de la Constitution
-- Elections présidentielles de
2002…

-Mitterrand : dissolutions en
1981, en 1988
- Le Président Chirac :
dissolution en 1997, référendum
en 2000

Le Président de la République
Le peuple
Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
Le Président de la République et
le peuple

Jurisprudence

Eléments historiques

Droit comparé

Exemples

Néant

Le Chef de l’Etat et le peuple
avant la cinquième République

Les relations entre le Chef de
l’Etat et le peuple dans les
systèmes juridiques étrangers
(Etats-Unis…) : les comparer à la
France

Dans ce cas, cette rubrique se
confond avec la rubrique « dates
et évènements »

Exclure les idées hors-sujet
Parmi les idées, celle qui porte sur la cohabitation entre-t-elle vraiment dans le champ du sujet : en quoi la cohabitation intéresse-t-elle les
relations Président/peuple ? Attention : évoquer la cohabitation est intéressant seulement si on fait le lien avec le sujet.

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Exemple
suivant

Sommaire

« La protection du consentement dans le mariage et le divorce »
Cours
Se remémorer le plan du cours
et le faire « défiler » en identifiant
les passages du cours qui
portent sur le sujet :
- La protection du consentement
dans la formation du mariage, ce
qui ne pose guère de difficultés
en raison de l’aspect contractuel
du mariage qui n’est pas
contesté.
- En revanche, il faut « piocher »
les passages relatifs au
consentement dans la procédure
de divorce.

Définition juridique des
termes du sujet et de
leurs contraires
éventuellement
Consentement
Mariage
Divorce

Jurisprudence
- Rappel du célèbre arrêt
« Berthon » des chambres
réunies de 1862 à propos de
l’erreur.
- civ. 2ème, 6 mai 1987 : une
convention homologuée ne peut
être annulée pour vice du
consentement.

Eléments historiques/
Dates
- Loi du 26 mai 2004 réformant
le divorce : protège t-elle autant
le consentement par rapport au
droit antérieur ?
- Loi du 4 avril 2006 qui introduit
de nouvelles dispositions tendant
au renforcement de la protection.

Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
dans le mariage et le divorce

Exemples

Exclure les idées hors-sujet :

Citer de la jurisprudence à titre
d’exemples.

Récitez son cours sur les toutes les conditions de formation du mariage, ou sur les cas de divorce est
inutile. L’intérêt du sujet est de rechercher les règles protectrices du consentement dans le mariage et
dans sa dissolution, et de les comparer.

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Exemple : « Les pouvoirs du président de la République »



Connaissances nécessaires : Les pouvoirs reconnus par la Constitution au président.



Mobilisation des connaissances : Ne pas se contenter d’énumérer les articles de la Constitution qui déterminent
les pouvoirs du président. Il faut analyser et réfléchir aux problèmes qu’ils posent, notamment dans leur mise en
œuvre.



Lien avec le cours : Le cours, en évoquant ces pouvoirs, aura proposé, par exemple, des éléments de réflexion
sur la conception de l’institution présidentielle ou sur la façon dont ces pouvoirs ont été utilisés, au cours de
l’histoire de la Ve République.



Approfondissement : Chercher dans une autre partie du cours dans les fiches de TD et dans les ouvrages de
références des éléments pour réfléchir sur la pratique institutionnelle en période de cohabitation…

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Exemples :


- « Le rôle du Parlement sous les Troisième et Quatrième Républiques » :
sur ce sujet, je veux démontrer que le Parlement a une place essentielle pendant ces deux régimes ; qu’il est
l’organe le plus puissant.



- « Le rôle de l’organe exécutif sous la Troisième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer que l’organe exécutif est faible, qu’il a des difficultés à remplir sa fonction.



- « Le Président de la République et le peuple sous la Cinquième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer qu’il existe un lien direct entre le Président et le peuple, que leurs relations sont très
importantes, qu’elles sont très étroites.



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » :
sur ce sujet, je veux établir une comparaison entre la formation et la dissolution du lien matrimonial sous l’angle de
la protection du consentement. Il sera, toutefois, difficile de trouver des points communs entre mariage et divorce
dans leur façon de prendre en considération le consentement ; il faudra donc se rattacher à des notions juridiques
classiques.

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Exemples :



- Le rôle du Parlement est essentiel sous les Troisième et Quatrième Républiques, tant du point de vue de
l’élaboration de la Loi (I) que du contrôle du gouvernement (II).



- Le Président et le peuple entretiennent des relations étroites sous la Cinquième République non seulement grâce
à l’élection au suffrage universel direct (I), mais aussi grâce aux occasions où le Président de la République donne
la parole au peuple (II).



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : cette protection passe, dans les deux
domaines, par la présentation des moyens juridiques de protection (I), puis par celle des sanctions de la violation
du consentement (II).

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Exemple 1 :
« Ainsi un sujet consacré aux “Responsabilités du président de la République sous la Ve République“ rend sans
doute utile une explication de ce que sont la responsabilité en droit et les différentes formes de celle-ci (politique,
civile et pénale). Le sujet consacré au “Rôle du juge de la loi du Conseil constitutionnel“ nécessite une première
approche de la notion de « juge » ou de juridiction. De même, il faut s’interroger sur le sens du mot loi et ses
différentes acceptions (loi constitutionnelle, loi organique, loi référendaire, diversité des lois ordinaires…) ».
[Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques 2002, sous la direction de Michel Verpeaux,
Dalloz, p. 131]



Exemple 2 :
Un sujet consacré au consentement dans le mariage et le divorce nécessite une explication de la notion
contractuelle de consentement, sa définition, la notion de vices du consentement, les différents vices, enfin une
définition sommaire (en quelques mots précis) des notions juridiques de mariage et de divorce.

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Exemple 1 :
un sujet sur « Le président de la République » demandera de rappeler (et donc d’étudier) tous les régimes qui
ont consacré un président, et englobera l’actualité la plus récente. Parfois, c’est tout simplement le programme
traité en cours qui permettra de fixer les limites chronologiques du sujet.



Exemple 2 :

Le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » s’entend du droit positif, mais il
faut, dans l’introduction rappeler l’historique des deux institutions afin de les replacer dans leur contexte afin de
mieux apprécier le droit actuel ; il faut également, au coup par coup, évoquer les réformes récentes (la loi du 26
mai 2004 réformant le divorce prend davantage en compte le consentement et la loi du 4 avril 2006 étend la
protection du consentement lors de la formation du mariage).

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Exemple :
Si le sujet est « Le régime parlementaire dans le monde contemporain » , il faudra préciser les pays concernés
par la réflexion.
Dans ce cas également, le cours permettra de limiter les cas envisagés. Un sujet sur « Le Parlement dans les
régimes politiques occidentaux » renverra aux Etats-Unis et à l’Europe.

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Exemple 1 :
Si on considère que le sujet sur « Les pouvoirs du président de la République » permet de poser le problème
plus général de la Constitution de 1958 comme un texte de compromis entre les conceptions des tenants d’un
régime parlementaire classique et celles du général de Gaulle, on pourra proposer l’hypothèse de démonstration
suivante :
« Le président de la République est ainsi doté de pouvoirs conséquents par la Constitution et surtout d’une
fonction prééminente due à sa nouvelle qualité reconnue d’arbitre (art. 5). Toutefois, les divers présidents ne se
satisferont pas de ces pouvoirs constitutionnels et s’efforceront de les étendre par la pratique ».



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », il faut
délimiter le sujet en indiquant que si le mariage est toujours à prendre en considération, tous les cas de divorce ne
sont pas concernés. Seuls les divorces dit par consentement mutuel et par acceptation du principe de la rupture du
mariage impliquent directement ou indirectement le consentement des époux.
Quant au consentement, il s’agit toujours de la même notion, sociologiquement, il s’agit de donner son libre accord
à une situation de droit, à une forme particulière de contrat, alors que juridiquement, son appréhension est variable.
Le mariage est influencé par le contrat, même s’il participe d’une institution fondamentale du droit ; et le divorce,
longtemps banni du droit français, reste, en grande partie étranger à la notion de contrat. Les efforts du législateur
de 1975 et de 2004 pour l’adapter à l’évolution de la société, ne sont pas aller jusqu’à le contractualiser. Seuls les
divorces par acceptation et plus particulièrement sur demande conjointe ménage une place non négligeable au
consentement des époux.

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Exemple 1 :
Pour le sujet « Les pouvoirs du président de la République », la première partie montrera donc que les pouvoirs
constitutionnellement reconnus au chef de l’État depuis 1958 ne sont pas en rupture avec la conception du régime
parlementaire, même s’il dispose de pouvoirs nouveaux, tandis que la seconde partie montrera qu’il s’est produit,
dans la pratique, une extension des prérogatives présidentielles.
→ La ligne de démonstration exposée plus haut (problématique) sera suivie de cette annonce de plan : « Envisager
les pouvoirs du président sous la Ve République doit conduire à envisager successivement les pouvoirs issus du
texte constitutionnel (I) et les pouvoirs provenant de la pratique institutionnelle (II) ».
→ [Pour le développement de ce plan, voir Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques
2002, sous la direction de Michel Verpeaux, Dalloz, p. 152 et suivantes.]



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », on peut dire
que si le consentement existe dans le mariage comme dans le divorce, il présente des formes et des caractères
juridiques très différents ; pourtant, dans les deux cas, le loi s’est donnée les moyens de la protéger et les
sanctions adaptées pour veiller au respect de ce dernier.

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Sommaire



Exemples de formules d’annonce (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette,
2002) :
- « Alors que sa fonction politique est en déclin (I), sa fonction administrative ne cesse de s’élargir (II). »
- « Alors que dans leur domaine les deux notions se ressemblent (I), en revanche elles s’opposent nettement dans
leur mise en œuvre (II). »
- Pour « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : « afin de prendre l’exacte mesure de la
protection du consentement dans le divorce et le mariage, il convient, dans un premier temps, de comparer les
moyens juridiques mis en œuvre pour cette protection (I) avant de comparer les sanctions intervenant en cas de
violation du consentement (II) ».

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Sommaire

III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)
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SOMMAIRE
I Pour quoi faire ?

a)

II Phase de préparation / brouillon

b)
c)

1.

Lecture du sujet

2.

Travail au brouillon

III Phase de rédaction

e)

1.

Présentation formelle

2.

Rédaction au brouillon

a)

Formulation des titres

b)

Rédiger une introduction

3.

La rédaction de la copie
Comment se présente une copie?
Comment rédiger les
développements?

a)
b)

d)

Comment rédiger les chapeaux?
Comment rédiger les transitions?
Faut-il faire une conclusion?
Comment organiser la
présentation de son texte?
Comment gérer son temps?

IV A faire/ A ne pas faire
V Copies
VI Exercices

VI QCM
VII Bibliographie

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Sommaire

I. Pour quoi faire?
1. A quoi sert une dissertation ?
La dissertation, est un exercice de démonstration à partir des connaissances du cours. Elle permet de vérifier :
 1° que vous avez assimilé ces connaissances (entendez que vous les avez à la fois mémorisées et comprises) ;
 2° que vous êtes capables de les mobiliser dans l’optique d’un sujet donné (qui ne se borne pas à une simple
restitution ou récitation du cours) : c’est très exactement ce qu’on appelle maîtriser (ou dominer) des
connaissances.
Il ne s’agit pas pour autant de produire une pensée originale. La réflexion est elle-même guidée ou orientée par le
cours : le plus souvent, les problèmes posés par le sujet et les éléments de réponse ont déjà été exposés dans le
cours ou dans les manuels de référence.

Le sujet peut conduire :
 à mettre en relation des éléments qui ont été présentés par l’enseignant dans des parties différentes.
 à approfondir une question abordée dans le cours en faisant des lectures supplémentaires (dans le cas d’un
devoir à la maison) ou en mobilisant les textes fournis par les documents de travaux dirigés.
Exemple

2. La spécificité de la dissertation juridique
Comme dans toutes les autres disciplines, la dissertation est un discours démonstratif.
Ainsi, la dissertation juridique se divise en deux parties, exceptionnellement en trois lorsque le plan binaire s’avère
artificiel.
L’introduction est un élément fondamental, on connaît déjà ici la position du rédacteur par rapport au sujet.
La conclusion n’est, en général, pas nécessaire.
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Sommaire

II. Phase de préparation / brouillon
Conseils liminaires :


Pour que l’entraînement à la dissertation vous soit pleinement profitable, n’oubliez pas que vous
ne devez traiter le sujet de dissertation qu’après avoir pris le temps de lire et de comprendre le
cours ainsi que de travailler sérieusement la fiche de TD. En effet, de nombreux éléments de
réponse au sujet ont été évoqués en cours ou sont mentionnés dans la fiche de TD.



Afin de bien cerner le sujet et éviter les hors-sujets, le temps de réflexion au brouillon doit être
relativement long. Ne cherchez pas à rédiger rapidement la copie : prenez le temps d’analyser
le sujet en profondeur.

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1. Lecture du sujet

Sommaire

La lecture attentive et la compréhension du sujet sont un préalable nécessaire.
Le sujet ne prend pas toujours la forme d’une question. Voici les principales formes qu’il peut prendre :
a. Un intitulé


Une notion ou une institution :
La jurisprudence, La séparation des pouvoirs, Le contrôle de constitutionnalité, Le président de la République, La
filiation naturelle.
 Un groupe nominal :
L’application de la loi dans le temps, Le rôle du Sénat sous la Ve République, Le rôle du Parlement dans un régime
parlementaire et dans un régime présidentiel.
Ne pas réciter son cours, il faut trouver le problème de droit « caché » derrière la notion, les problématiques
sont souvent présentes dans le cours ou dans les fiches de T.D.
Exemple 1 : « La jurisprudence » : Renvoi à une question abordée dans le cours d’Introduction au droit : la
jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Exemple 2 : « Le rôle du Sénat sous la Ve République »: Renvoi à une réflexion plus générale sur le bicaméralisme
et à une interrogation sur l’utilité du Sénat.

Exemples
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Une notion et une comparaison :
Le bicamérisme en France et en Grande Bretagne,
La protection du consentement dans le mariage et le divorce.
 Deux notions :
Suzeraineté et souveraineté en France (XIIe-XVIe siècles), L’équité et le droit, Le président de la République et le
Premier ministre, La pension alimentaire et la prestation compensatoire.
Ne pas dissocier les deux éléments de la comparaison en les isolant chacun dans une partie ou dans une
sous-partie.
Exemple : « Le mariage et le PACS » : ce sujet implique une comparaison des deux « institutions ». Il ne faut pas parler
du mariage dans une première partie et du PACS dans une seconde.
Dans tous les cas, la première question à poser sera : pourquoi ce sujet ? Car il y a toujours à redécouvrir des
présupposés, des implicites ou un débat déjà existant sur le sujet.
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Exemple
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b. Une question
La question oriente la réflexion. Toutefois, ne pas négliger la phase de réflexion préalable : rechercher
les controverses sous-jacentes, les débats qui ont fait naître cette question.
Reformuler la question pour la problématique afin d’en faire ressortir les enjeux.
Exemples :
La jurisprudence constitue-t-elle une source du droit ?
Faut-il réformer le Conseil constitutionnel ?
Les pouvoirs du Président américain sont-ils illimités ?
Peut-on dire qu’en France, sous la Ve République, « le Gouvernement détermine et conduit les affaires de la nation » ?
La Ve République est-elle un régime parlementaire ?

Exemples
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c. Une citation
Expliquer d’abord la citation, puis retrouver les débats ou les questionnements pour lesquels la citation constitue
une réponse possible.
Autrement dit, lorsque le sujet est formulé sous la forme d’une citation, il vous appartient de reformuler le sujet
afin de déterminer quel est le sujet sur lequel on souhaite vous faire réfléchir.

Exemples : En prenant comme exemple le régime de la Ve République, commentez cette affirmation du général de
Gaulle en 1964 : « Une Constitution, c’est un esprit, des institutions, une pratique ».
« Le Gouvernement, pour son existence, dépend du Parlement », déclarait en 1994 M. Balladur, alors Premier
ministre. Que pensez-vous de cette affirmation ?

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Exemples
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2. Travail au brouillon






Prenez le temps de noter l’ensemble de vos idées au brouillon, sans chercher à tout prix à trouver un plan
immédiatement. Bâcler cette étape vous expose à des risques d’oubli de certains éléments importants et augmente
les risques de hors-sujet.
Rassemblez vos connaissances en lien avec le sujet :
Utiliser votre cours, les documents de la fiche de TD ainsi que les manuels ou éventuellement des articles de
doctrine ( à partir de la Licence 3).
Pendant l’épreuve, vous devez faire travailler votre mémoire pour mobiliser vos connaissances. Connaître le plan
de votre cours par cœur peut alors vous être très utile afin de repérer tous les développements consacrés à la
question que vous devez traiter. Bien évidemment , le sujet n’aura pas nécessairement été exposé sous la forme
dans laquelle il vous est proposé. Il vous faudra alors souvent puiser les éléments nécessaires dans les différents
chapitres du cours.
Exemple




A partir de tous ces éléments, envisager un fil directeur, une démonstration générale à mener sur le sujet.
A partir des termes du sujet se demander : qu’est-ce que je veux démontrer ?
Exemple



Trouver des arguments pour démontrer l’idée générale. Pour cela, faire des regroupements entre les idées
notées au brouillon et qui semblent aller ensemble. Faire en sorte d’arriver à deux grands ensembles, liés
par une articulation logique, qui correspondent à deux idées principales, c’est-à-dire deux arguments
principaux qui démontrent l’idée générale. Ces deux idées feront l’objet des deux grandes parties de la
dissertation.
Exemple
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Soyez patient
pendant le
chargement

Entraînezvous

Sommaire

La question du plan est primordiale et cette étape doit largement retenir votre attention car arrêter un plan,
c’est fixer l’ordre qui sera suivi pour exposer le sujet étudié. Connaître précisément les étapes de la
démonstration avant de commencer la rédaction est la condition de la clarté de vos propos.
Il est nécessaire de réfléchir longuement au plan à adopter même si le sujet a été traité dans le cours. Ne
craignez jamais de choisir un plan différent de celui éventuellement retenu dans le cours ou dans les manuels
que vous avez consultés : le correcteur appréciera votre originalité dans le plan.
Le souci d’originalité ne doit cependant pas vous conduire à adopter un plan incohérent.
POURQUOI UN PLAN EN DEUX PARTIES ?
Un usage qui traduit une méthode de pensée juridique

Le système juridique français est construit autour de distinctions binaires : dans les notions (fait/droit ; droit
objectif/droits subjectifs, droit réel/droit personnel ; biens incorporels/biens corporels, créancier/débiteur, solidarité active/solidarité
passive…) ; dans leur présentation (principe/exceptions, ressemblances/différences, contrat/institution, formation du
contrat/exécution du contrat, recevabilité/fond, notion/régime, statut/fonction…) en fonction du critère de distinction choisi. Le
raisonnement doit donc respecter la logique interne du système.
Clarté et efficacité

- Clarté et efficacité du plan en deux parties expliquent qu’il s’est imposé également dans les Instituts d’études
politiques pour des matières autres que juridiques et même pour les dissertations de culture générale des concours administratifs.
- Réponse synthétique et efficace au problème posé.
- Davantage tourné vers la finalité pratique qui est celle des disciplines juridiques (même si cette finalité peut
sembler lointaine dans le cas de la dissertation, elle reste à l’horizon des questions juridiques).
Ce n’est pas un principe absolu, ni une exigence purement scolaire mais un exercice de discipline intellectuelle qui
stimule la réflexion. Le plan en trois parties reste toujours possible mais est plus difficile à réussir.

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III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)

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2. La rédaction au brouillon
a. La formulation des titres
Le travail au brouillon a permis de regrouper les idées en deux parties et deux sous-parties. Il reste à présent à transformer ces
idées brutes en titres pertinents. Cela nécessite un travail important qui ne pourra être facilité que par des entraînements
réguliers à la dissertation effectués au cours des TD.
Qu’est-ce qu’un bon titre ?

Vous devez fournir un effort particulier pour la formulation des titres.
La formulation des titres doit être soignée car le sens de votre démonstration doit pouvoir être compris à partir de la
seule lecture des titres.
Un bon titre est un titre clair, concis et précis.
Un titre clair est un titre explicite et cohérent : le correcteur ne doit pas avoir à se demander ce que vous avez voulu démontrer.
Exemple : « L’importance du principe dans quelques domaines ».
Un titre doit être formulé avec précision et rigueur juridique
Exemple : « Des fautes en lien avec le service »
Préférer : « Des fautes non dépourvues de tout lien avec le service »
Prohiber les titres généraux (quelques fois susceptibles d’être utilisés pour n’importe quel sujet ou applicables à chacune des
parties de la copie)
Exemple : « Les règles de principe »
« L’acte administratif unilatéral et ses caractères »

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Un bon titre contient une idée unique
Sommaire

-

Dans une dissertation, un titre doit présenter une idée et pas seulement identifier un thème.

-

Le titre ne doit pas poser une question, mais au contraire présenter l’idée qui permet de répondre
succinctement à cette question.
Les titres ne doivent pas chercher à ménager un suspens.
Exemple : « Quelles sont les raisons de ce changement ? »
Préférer : Les justifications de la décentralisation
Un titre comporte une seule et unique idée :
Eviter l’utilisation, dans les titres, des mots de liaisons tels que « et », « mais », car leur emploi signale
souvent que le titre exprime deux idées.
Exemple : « Le Président et le Premier ministre »
« Un principe important, mais limité en pratique »
Prohiber les titres composés des deux sous-titres
Exemple : « I. La reconnaissance du caractère d’organisme privé chargé d’une mission de service public
A. La détermination du caractère privé de cet organisme
B. L’exercice d’une activité de service public »
Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas similaires.
Exemple : « I. L’absence de responsabilité de l’Etat en cas d’absence de délit ;
B) La nécessité d’un délit pour retenir la responsabilité de l’Etat ».
 I = B : Le I ne recouvre pas l’intégralité du A) et du B).
 Le titre du I contient une répétition maladroite.

Vérifier que les idées exprimées par les titres ne sont pas contradictoires.
Exemple : « I. Le maire titulaire de la police administrative ;
A) Les divers titulaires de la police administrative générale et spéciale »
 Le I. affirme que le maire est le seul titulaire de la police administrative, alors que le A en
annonce plusieurs.

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Un bon titre est un titre QUALIFIÉ
Vous devez utiliser des adjectifs qui marquent le sens de votre démonstration.
Exemple : « Le statut du président de la République »
« Le statut protecteur du président de la République »


Dans les cours ou dans les manuels, les titres des subdivisions correspondent souvent à des titres neutres tels
que « le statut du Président de la République », « le PACS ». Dans une dissertation au contraire, les titres doivent
nécessairement mettre l’accent sur le sens de la démonstration.
Exemple : Le titre « le statut du président de la République » identifie un thème et n’est pas satisfaisant
car il n’indique pas ce que l’on souhaite démontrer. En revanche, la formulation « le statut protecteur du
président de la République » correspond à une idée précise.
Prohiber les adjectifs inutiles, c’est-à-dire des adjectifs qui ne permettent nullement de préciser le sens
de la démonstration.
Exemple : « Des conditions de légalité pures et simples ».
Vérifier que les adjectifs utilisés ne sont pas contradictoires
Exemple : « I. Un principe complexe de mise en œuvre
A) Des critères d’appréciation simples »

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 Un bon titre c’est aussi…

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Un titre qui commence par un article défini ou indéfini
Exemple : « Révision incomplète des traités »
Préférer : La révision incomplète des traités
Un titre qui ne contient pas de verbe conjugué

Exemple : « Le président accroît sa légitimité »
Préférer : « Le renforcement de la légitimité du président de la République »
Un titre autonome et indépendant
Chaque titre doit pouvoir être compris sans référence à un autre intitulé
Exemple : « I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé.
A) Les critères stricts de mise en œuvre de ce principe »
Le correcteur doit pouvoir comprendre les intitulés sans avoir à relire la subdivision
supérieure. Ici le A) n’est pas autonome car il ne précise pas quel est le principe auquel
correspondent les critères stricts.
Préférer : A) Les critères stricts de mise en œuvre du principe d’expérimentation
Ne pas séparer le I. et le II. par des points de suspension
Exemple : I. L’expérimentation, un principe nouvellement constitutionnalisé…
II. … mais strictement mis en œuvre
Un titre construit selon la même syntaxe que les autres titres de la copie. Cela permet de créer le plus d’écho
possible entre les titres.²
Soyez patient
pendant le
Exemple : « A) Un pouvoir discrétionnaire d’origine légale
chargement
B) Le manque en matière de contrôle des actes administratifs »
Préférer : B) Un pouvoir discrétionnaire d’origine juridictionnelle

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Entraînezvous

Sommaire

Vérification du plan
Une fois que le plan est construit et que les titres sont formulés, il est utile de prendre quelques
instants pour vérifier la pertinence du plan ainsi formalisé. Cette auto-évaluation peut paraître inutile, mais
sera en réalité l’occasion de se rendre compte si le plan est peu pertinent ou que les intitulés sont formulés de
façon maladroite. Cette étape permettra donc d’améliorer le plan avant de rédiger la copie. Pour cela, prendre une
feuille complètement vierge et y inscrire uniquement l’intitulé du sujet et les titres des deux parties et des quatre
sous-parties.
Procéder ensuite à quelques vérifications :


Commencer par vous assurer que les intitulés du (I) et du (II) recouvrent l’intégralité du sujet, sans pour autant
déborder le champ du sujet à traiter.



Procéder ensuite à la même vérification à l’intérieur de chacune des deux grandes parties (I et II)
- s’assurer que les deux sous-parties recouvrent l’intégralité de chacune des parties,
- vérifier que les sous-parties ne contiennent pas des éléments qui débordent le cadre fixé par les titres des
parties.



Vérifier enfin que la formulation des titres est satisfaisante.
Ce travail de vérification sera plus utile si vous l’effectuez après avoir pris un peu de recul au regard de
votre travail au brouillon. En effet, après avoir travaillé pendant longtemps sur le sujet, les idées à développer
sont bien présentes dans votre esprit, mais il se peut que les titres ne les illustrent pas de façon suffisamment
claire. Prendre du recul par rapport au recensement des idées à développer, en laissant passer un peu de temps
avant de commencer la rédaction définitive de la copie (une journée ou simplement quelques instants si vous êtes
en examen), vous permettra de vérifier si les titres sont facilement compréhensibles et s’ils ne trahissent pas vos
pensées.
Une fois que le plan est construit, que sa pertinence est vérifiée et que son contenu est détaillé, vous
pouvez passer à la rédaction de l’introduction.
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b. Rédiger une introduction



Dans la dissertation juridique, l’introduction est assez longue (équivalente au quart, voire au tiers de la totalité du
devoir). Elle doit présenter non seulement la question soulevée par le sujet, mais également la réponse proposée à
cette question. Il faut donc concevoir l’introduction dans son ensemble comme le support d’une démonstration
ayant pour objet de convaincre le lecteur du bien-fondé du plan annoncé.



La longueur n’est pas un but en soi. L’introduction trouvera d’elle-même sa longueur lorsque la maîtrise de
l’exercice sera acquise. Il faut, dans un premier temps, suivre les étapes demandées, sans se préoccuper de la
longueur de l’introduction, mais bien plutôt des enchaînements logiques et de la cohérence de l’ensemble. Pour
les premiers devoirs, mieux vaut une introduction courte mais claire et bien conduite qu’un exercice de
remplissage.



Rappel : par convention, le lecteur n'est pas censé connaître le sujet : c'est donc à l’introduction de l'amener.

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L’introduction doit comporter les étapes suivantes:
1.

L’entrée en matière ou phrase d’accroche
Plusieurs types d'amorces permettent, chacune à leur façon, d’indiquer le contexte dans lequel s'inscrit le sujet. Voici, indiquées de
manière sommaire, quelques possibilités :

-

L'actualité : des faits récents invitent à s'interroger sur le problème posé par le sujet (actualité législative ou

politique par exemple).

-

L'histoire : le problème n'est pas nouveau ou ne peut être compris sans mise en perspective. Il pourra donc
des connaissances historiques précises.

être utile de recourir à

 Attention cependant à ne pas remonter trop loin dans le temps, en procédant à des raccourcis historiques
vertigineux ou à des entrées en matière trop longues.

 A fortiori, débuts à proscrire absolument : "Depuis la nuit des temps ..." ou "Depuis toujours, l'homme...".
 Inutile également de refaire toute l’histoire des institutions depuis la Révolution pour parler de la Ve
République.

A éviter
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-

Le cadre juridique dans lequel s’inscrit la notion proposée par le sujet :
Exemple : « En droit constitutionnel, le cadre juridique proposé par la Constitution »

-

Une citation : quand on dispose d'une citation appropriée (se garder des citations passe-partout ou raccrochées
artificiellement au sujet) et que le sujet n'en comporte pas déjà une.

-

(début cependant plus approprié pour les dissertations de culture générale que pUn débat récurrent dans la société actuelle ou le
monde contemporain our les dissertations juridiques) ou plus simplement la question générale à laquelle se rattache le sujet.
Cette liste, bien entendu, n'est pas limitative. Ainsi, il n’est pas interdit de commencer par une définition des termes du sujet.
N’oubliez pas que la phrase d’accroche ne doit pas être trop éloignée du sujet car sinon il sera difficile de faire rapidement le lien avec le
thème à traiter. Pour éviter cet écueil, vous pouvez rédiger la phrase d’accroche après avoir rédigé le reste de l’introduction. Cela
vous permettra de créer un lien entre la phrase d’entrée en matière et votre problématique.

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Sommaire

2.

Le sujet
Étape essentielle trop souvent oubliée : le contexte n’est là que pour amener le sujet. Il ne s’agit pas
forcément de reprendre le sujet textuellement, mais de faire clairement apparaître soit la notion, soit la
proposition, soit la question proposées à la réflexion.
→ Lorsque le sujet est une citation, recopier cette citation. Si elle est trop longue, la fragmenter et n’en reprendre
que les extraits les plus significatifs.

3.

Explication et délimitation du sujet
Définir les termes : rapidement et de façon incidente lorsqu’ils sont connus, plus longuement si la définition
même pose problème.
Bien veiller à donner la définition juridique des notions invoquées par le sujet.
Exemple

Préciser la signification du sujet en apportant les éléments de connaissance nécessaires (juridiques,
historiques, éventuellement sociologiques) et délimiter son champ d'application en justifiant, si besoin est,
les choix qui ont été faits. Il faut souvent, en effet, préciser la délimitation chronologique du sujet, lorsque celui-ci
ne comporte aucune indication de date.
Exemple
La délimitation peut être aussi spatiale.
Exemple

Soyez patient
pendant le
chargement

La délimitation concerne aussi le fond du sujet. Si on a choisi de limiter l’extension d’une notion, par exemple, il
faut le justifier à ce moment de l’introduction.
Entraînezvous

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Sommaire

4.

Problématique ou ligne de démonstration
L’analyse du sujet a fait apparaître la ou les questions soulevées par le sujet, le ou les problèmes qu’il pose, c’est-à-dire son
intérêt et ses enjeux.
Cependant, à ce stade de l’introduction, il ne s’agit plus de questionner mais de répondre : formuler la problématique, c’est exposer ce
qu’on entend démontrer dans la dissertation. Même si on ne l’écrit pas, il faut supposer que l’on pourrait introduire la problématique par
la formule suivante : « On voudrait démontrer que… ». La problématique n’est par conséquent pas nécessairement formulée sous la
forme interrogative. Si tel est le cas, il convient de la faire suivre de la réponse apportée à la question ainsi posée, réponse dont le bienfondé sera démontré dans les développements de la copie. Ainsi, l’introduction ne vise en aucun cas à ménager le suspens : le
correcteur ne doit pas attendre la fin de la copie pour connaître la réponse donnée par l’étudiant à la question posée.

Exemple

A noter : Parfois la question que vous devez traiter est directement posée dans le sujet. Il convient alors de répondre
précisément à la question posée. En général, ce genre de sujet invite l’étudiant à prendre personnellement position en présentant
une argumentation juridique fondée sur les éléments présents dans le cours ou trouvés dans les manuels.
Exemple (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette, 2002) : Au lieu de donner comme sujet « Les projets de
réforme du droit des sociétés », l’enseignant peut préférer des formulations plus ciblées : « Faut-il réformer le droit des sociétés ? »

Exemple
5.

Annonce du plan
Le plan ne sera pas annoncé sous forme de questions qui laissent au développement le soin d’apporter les réponses, mais
sous la forme d’une proposition dont le plan fournit les éléments de preuve. Ainsi, les intitulés de chacune des parties doivent
exprimer des réponses claires et précises à la question posée par la problématique ou par le sujet lui-même.
Éviter, si possible, les formulations du type : « Dans une première partie, nous verrons ... et dans une deuxième partie, nous
analyserons ... ». Si le plan repose effectivement sur une hypothèse de démonstration, il pourra être annoncé par une phrase reprenant les
titres des parties principales du développement.

Exemple
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Entraînezvous

Sommaire

En résumé
En résumé, les points indispensables d’une introduction sont :

La définition des termes du sujet

La délimitation du champ du sujet
(notamment temporelle et spatiale)

La formulation de la
problématique

L’annonce de plan
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Sommaire

3. La rédaction de la copie
Après avoir élaboré au brouillon l’introduction, qui justifie votre approche du sujet, ainsi que le plan, qui permet de mettre en
relief votre compréhension et votre traitement du sujet, il faut passer à la rédaction entière de la copie. Le temps imparti à l’épreuve étant
limité, la rédaction des développements se fait directement sur votre copie d’examen. Le but des développements est de construire une
démonstration convaincante répondant à la problématique soulevée dans l’introduction et se fondant sur les connaissances de fond
acquises en cours, dans les manuels, etc.
a. Comment se présente une copie ?


Le devoir doit être entièrement rédigé
 Une dissertation est un devoir entièrement rédigé : éviter les abréviations et la présentation de certaines idées sous forme de
tirets.
 Il comporte, selon l’écriture et la copie, environ de huit à dix pages



Le plan du devoir est apparent
 La dissertation juridique est organisée suivant un plan apparent : les titres des parties et sous-parties doivent être notés dans le
devoir et il est préférable de les souligner.



Les développements s’enchaînent
Pourquoi ? Si la démonstration doit pouvoir être comprise en lisant les titres uniquement, en sens inverse, la dissertation doit pouvoir être
lue dans sa continuité, en faisant abstraction des titres, et ce même si l’usage est de faire apparaître le plan dans la copie.
Comment ? Cela suppose la rédaction de chapeaux, de transitions entre les parties mais également entre les sous-parties, et le
recours aux mots de liaison entre les paragraphes.



Présentation formelle de la copie
Pour une illustration, cliquez sur l’icône suivante:

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Sommaire
b. Comment rédiger les développements ?

Les développements servent à démontrer. Ne vous contentez pas d’exposer vos connaissances de manière descriptive.



La démonstration sera d’autant plus percutante que vous utiliserez régulièrement des mots de liaison (« or », « par
conséquent », « il en résulte que… », « toutefois », etc.)



Lire régulièrement des articles juridiques, notamment ceux qui sont intégrés dans les fiches de TD, vous aidera à acquérir le style
approprié pour la rédaction de la dissertation.



S’il est capital de ne pas laisser de côté ce qui fait partie du sujet, il est tout aussi important de ne pas traiter ce qui est en dehors.
Même si vous estimez que votre copie est trop courte, abstenez-vous de compléter vos paragraphes en ajoutant, de façon
délibérée, des développements étrangers à la question.



Ayez le souci majeur de la clarté : choisissez les termes juridiques exacts (le langage juridique est un langage précis) et éviter
les phrases longues et alambiquées.
Entraînezvous

c. Comment rédiger les chapeaux ?
- Qu’est ce qu’un chapeau ? Un « chapeau » est un court paragraphe de présentation
- Où doit-on le faire apparaître ? Il figure au début de chaque grande partie (I et II)
- A quoi sert-il ? Il permet d’annoncer les étapes de la démonstration qui suit.


Comment rédiger un bon chapeau ?



Un bon chapeau annonce formellement les sous-parties. Le chapeau annonce explicitement les sous-parties en signalant le
A et le B entre parenthèse à la suite de la présentation de chacune d’entre elles.
Exemple
Cliquez ici

La dernière phrase du chapeau doit jouer un rôle d’annonce des sous parties. Elle peut par exemple être
formulée de la manière suivante : « […] Ainsi, alors que le préfet est en charge du contrôle de légalité des actes
des collectivités territoriales (A), il représente aussi une institution d’appui pour ces entités locales (B). »
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Un bon chapeau ne se contente pas de reprendre les intitulés des sous-parties

Sommaire

Si le chapeau se contente de reprendre dans une phrase les intitulés des deux sous-parties (A et B), il n’est pas d’un grand
intérêt et n’a un rôle que formel.
Vous ne pouvez pas vous contenter de rédiger votre chapeau en une seule phrase de ce type : « Après avoir vu
l’exécutif comme autorité prépondérante dans l’initiative de la loi (A), nous verrons son rôle influent dans
l’adoption des lois (B). »


Exemple

Un bon chapeau doit mettre en perspective la démonstration
Un chapeau doit mettre en perspective la démonstration, c’est-à-dire justifier le choix des étapes de l’argumentation qui
a été fait dans la partie.
Pour y parvenir, il serait pertinent que la (ou les) première(s) phrase(s) du chapeau permettent la présentation du
contexte dans lequel s’inscrivent et s’enchaînent les deux sous-parties.
Le Parlement est érigé par la Constitution comme l’organe en charge de la fonction législative par excellence. Cependant,
dans le régime parlementaire français, l’organe exécutif dispose lui aussi de nombreux pouvoirs venant interférer dans le
processus législatif. Ainsi, l’exécutif joue un rôle prépondérant dans l’initiative des lois (A) et il représente une autorité
influente dans l’adoption des lois (B).



Exemple

Un bon chapeau ne doit pas commencer à développer une argumentation
Le chapeau ne doit pas être trop long : il ne doit pas contenir plus de deux ou trois phrases. L’argumentation est
strictement réservée aux développements.



Comment savoir si mon chapeau est bien rédigé ?
Si,
la rédaction
de mon
chapeau,
n’arrivedepas
à formuler
phrase de
présentation
contexte venant
Si lors
mondechapeau
est bien
rédigé,
il mejepermet
vérifier
que la
la première
démonstration
est
logique etducohérente.
justifier la logique de l’enchaînement de mes deux sous-parties, cela signifie sans doute que l’articulation de mes deux
sous-parties est artificielle. De ce fait, les développements risquent ensuite d’être décousus.
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Exemple

d. Comment rédiger les transitions ?

Sommaire

Qu’est ce qu’une transition ? La transition correspond aux quelques lignes qui permettent de formuler de manière synthétique
le point de la démonstration auquel on est parvenu et d’annoncer la deuxième partie comme une suite logique de la première.
Où doit-on la faire apparaître ? Elle figure entre les deux grandes parties (I et II). Une petite transition permet aussi d’enchaîner
les développements entre les sous-parties (A et B).
A quoi sert-elle ? La transition assure l’enchaînement des développements. Grâce à elle, on vérifie la cohérence et l’organisation
logique de son plan.


Comment savoir si ma transition est bien rédigée ?



Une transition doit être propre au devoir que vous êtes en train de rédiger.

Exemple : Vous ne pouvez pas vous contenter pour la transition de dire : « Après avoir vu la première partie,
nous allons voir la seconde. »


Exemple

La rédaction de votre transition doit faire preuve de précision.

Exemple : vous ne pouvez pas vous contenter d’écrire : « Comme on vient de le présenter, le président de la
République est un personnage important, mais son pouvoir est tempéré. »
Afin de rédiger une bonne transition, il va falloir préciser, en fonction de ce que vous aurez argumenté dans
vos développements, pourquoi le président de la République est un personnage important (pouvoirs propres du
président de la République, régime semi-présidentiel…) et pourquoi vous annoncez que son pouvoir est tempéré
(régime parlementaire, dyarchie à la tête de l’exécutif…).


Exemple

Afin de démontrer la logique de vos développements, votre transition doit toujours souligner l’intérêt de ce que l’on vient de
démontrer relativement à la problématique soulevée ET présenter la pertinence de la deuxième partie, suite logique
permettant de mener la démonstration à son terme.

Exemple : une introduction n’opérant pas ce lien entre les deux parties n’est pas opérante. Vous ne pouvez pas
vous contenter d’un résumé de la première partie en fonction de ce que vous venez d’écrire et simplement annoncer
ensuite : « Passons maintenant à la deuxième partie. »
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Exemple
Entraînezvous

Sommaire

e. Faut-il faire une conclusion ?


Généralement, on considère que la conclusion est inutile dans la dissertation juridique, la démonstration
ayant été conduite à son terme à la fin de la deuxième partie.





Ne pas faire de conclusion si :
Votre but n’est que de résumer ce qui a déjà été dit
Vous n’apportez pas d’idée nouvelle



Vous pouvez faire une conclusion si :
Elle apporte une idée nouvelle qui constitue un point d’aboutissement de la démonstration.

Ne cherchez donc pas à faire une conclusion si vous n’avez rien à ajouter à votre démonstration.

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f. Comment organiser la présentation de son texte ?
Sommaire
1.

Comment bien disposer son texte ?



Organiser ses développements en paragraphes



Qu’est ce qu’un paragraphe ?
Le paragraphe (§) correspond à une unité de sens (une idée et son développement). Il ne faut commencer un nouveau paragraphe que lorsque vous
changez d’idée.



Comment se matérialise un paragraphe ?
Il se matérialise par un alinéa (retour à la ligne + retrait).



Pourquoi organiser les développements en paragraphes ?
- Pour celui qui écrit, faire des paragraphes, c’est structurer sa pensée.
- Pour le lecteur, le paragraphe est un repère visuel qui aide à comprendre la structure du raisonnement.



Comment construire un paragraphe ?
En règle générale, chaque paragraphe s’organise en trois phases : la présentation de l’argument, son explication et son illustration par un
exemple.



Les erreurs à éviter :
- Le texte compact et indigeste
- Le texte morcelé



Combien de paragraphes doit contenir ma copie ?
- L’introduction : en fonction de sa longueur, pourra comporter de 2 à 4 paragraphes soit au minimum un paragraphe pour l’entrée en matière et le
sujet, un autre pour l’explication du sujet, la problématique et l’annonce de plan, la longueur des développements pouvant amener à les subdiviser
- Le développement : il faudra au minimum un paragraphe par subdivision inférieure du plan (points 1 et 2 des sous-parties A et B) et généralement
plus (2 ou 3) en fonction de la longueur des développements.

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Bien utiliser les sauts de ligne



Quand dois-je sauter une ligne
- Les sauts de ligne doivent servir uniquement à distinguer les différentes parties de la dissertation.
- Ils ne doivent pas servir à distinguer les paragraphes.
Exemple : l’introduction ne doit pas être « hachée » par un saut de ligne à la fin de chaque phrase.



Penser à aligner son texte



Pourquoi aligner son texte ?
- L’alignement du texte améliore la lisibilité de votre copie.
- Il facilite aussi l’identification de vos différents paragraphes par le lecteur, grâce à la visibilité des alinéas.
- Trop d’étudiants présentent le texte comme une masse informe et ne remplissent pas les lignes, répugnant notamment à
couper les mots.



Comment procéder à cet alignement ?
- Pour un devoir rédigé grâce au support informatique, pensez à justifier votre texte.
- Pour un devoir rédigé à la main, il faut veiller à aligner le texte à droite et à gauche, ce qui suppose de commencer à écrire
contre la marge (sauf la première ligne qui débute par un retrait) et de remplir la ligne entièrement.

2.

Comment améliorer la lisibilité de sa copie ?
Le but est ici de permettre une lecture fluide et aisée de la copie.



Soignez votre écriture
- Gardez toujours à l’esprit qu’une écriture illisible nuit à votre démonstration.
- Si le lecteur passe son temps à essayer de « décrypter » votre écriture, son intérêt pour vos idées sera proportionnellement
décroissant aux efforts fournis pour vous lire.

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La ponctuation est essentielle
 La ponctuation rend visible la construction des phrases, elle indique donc au lecteur où arrêter son regard
et détermine donc les tranches de texte à lire d’une traite.

Sommaire



L’oubli d’un point équivaut à l’oubli d’une limite et le lecteur, lorsqu’il aura compris qu’il est allé trop loin dans sa lecture,
sera obligé de revenir en arrière pour rectifier lui-même la bonne ponctuation.




L’orthographe joue un rôle prépondérant dans l’appréciation de votre copie
Pourquoi ? L’orthographe fait partie des repères visuels sur lesquels s’appuie le lecteur pour lire vite et sans
hésitation. Même si cela se passe très vite, la multiplication des obstacles finit par indisposer le lecteur.



L’écriture « texto » ainsi que les abréviations sont formellement prohibées de tout devoir écrit.



Les accents ne doivent pas être considérés comme des éléments facultatifs.
Exemple : Le president de la republique à des pouvoirs propre que l’art. 18 de la constit. rappel ainsi il dispose par ex
des pouvoirs de méssage de dissolut°.
Vous avez eu du mal à lire cette phrase ? Votre correcteur aussi et il doit consciencieusement décrypter environ quatre
pages ainsi rédigées…multipliées par x nombre de copies…



Soignez la coupe des mots
La coupe des mots se fait entre 2 syllabes (entre les 2 consonnes en cas de consonnes doubles) et se marque par un
tiret en fin de ligne (et non au début).
Exemples de coupes possibles : or/tho/gra/phe
at/ten/tion
exa/men





En cas d'apostrophe, pas de coupe après l'apostrophe : la syllabe doit être complète.
Exemple : l'a/pos/tro/phe



Les majuscules ne doivent faire l’objet d’aucune négligence
Les majuscules sont également des points de repère qui contribuent à faciliter la lecture. La négligence dans leur
emploi est donc une cause d'hésitation pour le lecteur.



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MAJUSCULE

PAS DE MAJUSCULE

- aux noms de pays, de continents: la France , l'Europe
et de peuple : les Français, les Européens

- aux adjectifs : le peuple français, l'unité européenne
ni aux noms de langue : parler le français

- un cas particulier : le Premier ministre

- aux noms de fonction : le député, l’empereur, le roi, le
préfet, le président de la République, le président du
Conseil, le ministre

- à État quand il désigne un pays, une nation, son
gouvernement, son administration : un conseiller d’État,
un coup d’État, l’État d’Israël

- minuscule dans les autres sens : état civil, état de
siège

- pour les noms des organismes et institutions d’État à
caractère unique qui sont de véritables noms propres :
l’Assemblée nationale, la Chambre des lords, le Congrès
(des États-Unis), le Conseil constitutionnel, le Conseil
d’État, le Conseil des ministres, la Cour de cassation, le
Gouvernement (français), le Parlement (ou les
Chambres), le Sénat, le Trésor, le Tribunal des conflits
Le premier mot nécessaire à l’identification portera une
majuscule, ainsi que l’adjectif qui précède

- pour les noms d’organismes d’État qui sont un
certain nombre du même type : la commission des
finances, le conseil général, la cour d’appel de Poitiers, la
direction du budget, la mairie du Havre, le tribunal
correctionnel

- pour le nom d’un régime politique lorsqu’il désigne un
pays ou une époque : l’Ancien Régime, la Deuxième
République, l’Empire, la République française, le
Troisième Reich
S’il est accompagné d’un adjectif, majuscule à l’adjectif s’il
précède le nom
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Grenoble

Sommaire



Veillez au style de votre copie

 Veillez à la précision du vocabulaire, en particulier du vocabulaire juridique.
 Utilisez des mots de liaison.

- Pour mettre en évidence à la fois la progression de la démonstration et son organisation.
Exemples : tout d’abord, ensuite, enfin ; d’une part, d’autre part ; en outre, par ailleurs…
- Et la logique de l’argumentation.
Exemples : car, en effet, donc, par conséquent, c’est pourquoi, or…
 Vous ne devez pas utiliser la première personne dans une dissertation : celle-ci se présente

comme une démonstration et non comme l’expression d’une opinion.
 Veillez à user du style de la langue écrite.

Les tournures familières, les abréviations, les phrases incomplètes, et de manière générale, tout ce
qui pourrait marquer une certaine désinvolture à l’égard du lecteur.


Relisez la copie avant de la rendre

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g. Comment gérer son temps ?


Combien de temps m’est-il imparti pour rédiger ma dissertation en conditions d’examen ?
En général, une dissertation doit être conçue et rédigée dans un délai de 3 heures.
Ce délai peut sembler court, c’est pourquoi il importe d’utiliser au mieux ces 180 minutes et de vous entraîner
progressivement à cette limitation de temps lors de la rédaction de vos devoirs maison.



Combien de temps dois-je consacrer approximativement à chaque étape ?

I – La préparation de la dissertation : 1 heure
1. Les étapes de réflexion : 30 minutes
Les étapes de réflexion sur le sujet et de recherche de la problématique sont essentielles : il faut leur consacrer au
moins une trentaine de minutes avant de commencer à élaborer le plan.
1re étape : réflexion sur le sujet
- Repérer la forme du sujet, analyser les termes, noter toutes les idées et connaissances concernant le sujet,
cerner et délimiter le sujet.

2e étape : recherche et formulation de la problématique
- Faire apparaître un fil conducteur, qui correspond au problème soulevé par le sujet, et formuler ce qui fera l’objet
de la démonstration.

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2. L’élaboration du plan : 30 minutes

3e étape : construction du plan détaillé

Sommaire

- Regrouper les données par thèmes, éliminer ce qui ne peut s’insérer dans la démonstration, définir 2 (ou 3) idées
directrices qui sont les étapes de la démonstration (I, II), décomposer chacune en arguments qui constitueront les
sous-parties, prévoir les exemples à l’appui.
- Vérification de la correspondance des intitulés et du contenu : cohérence en regard du plan annoncé, titres qui se
font écho.

Cette phase de conception est déterminante de la rédaction, qui sera d’autant plus aisée que sa préparation aura
été soignée et ordonnée et le plan élaboré avec précision.
II – La rédaction : 2 heures
1re étape : rédaction de l’introduction : 30 minutes environ
- L’introduction doit être rédigée au brouillon, puis recopiée après une relecture attentive.
2e étape : rédaction du développement, des chapeaux, des transitions : 1 heure 20 environ
- Les développements ne peuvent faire l’objet d’un brouillon faute de temps : c’est votre plan détaillé qui vous
guidera dans cette étape de rédaction.
3e étape : relecture : 5-10 minutes
Elle peut être organisée en deux temps :
- une relecture après la rédaction de chaque développement
- puis une relecture finale afin de faire disparaître fautes d’orthographe, d’accords, de syntaxe mais aussi pour
appréhender globalement le contenu de votre copie.

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IV. A faire / à ne pas faire
A FAIRE


- faire preuve de qualités formelles qui
permettent une lecture fluide et facile de la
copie.



- disserter, c’est démontrer : la dissertation
doit proposer une argumentation dynamique,
une progression. Cela suppose un plan orienté
vers un objectif de démonstration, et non
uniquement un mode de « rangement » des
connaissances.



- démontrer, ce n’est pas seulement affirmer,
c’est aussi expliquer ses arguments et les
justifier en apportant des faits et des
exemples précis. On appréciera donc des sousparties
qui
soient
de
véritables
développements, avec explication, illustration
et justification des propositions et arguments
avancés.

A NE PAS FAIRE


- réciter au lieu de disserter : la dissertation,
même si elle suppose acquises les
connaissances apportées par le cours, n’est pas
pour autant un simple exercice de restitution
de ces connaissances. Vérifier que les différents
développements sont bien nécessaires à la
démonstration et orientés par elle.



- les développements hors-sujet (faire un
lien avec les passages hors-sujet des copies
corrigées).



- utiliser uniquement la théorie et non la
pratique des institutions.



- les développements « secs
n’apportent rien de plus que le plan.

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»

qui

Sommaire

Bonnes et mauvaises copies
Remarques générales

- Le sujet « Le Président de la République et le Peuple sous la Ve République » était le sujet d’examen de la
session de juin 2002 en régime normal (groupe A, enseignant : M. le Doyen BERNARD).
- Cet examen se déroule en trois heures, sans document.
- Les copies ont été retranscrites telles quelles, à l’exception des fautes d’orthographe qui ont été corrigées.
- Les annotations de ces copies vous permettront de mieux comprendre les qualités attendues d’une dissertation et
les défauts à éviter.
- Un corrigé entièrement rédigé de ce sujet est disponible dans l’ouvrage : Les Annuels de droit constitutionnel Dalloz, 2001, p. 135 et suivantes.
Exercice
- Pour que la lecture de ces copies vous soit utile, essayez de travailler au brouillon sur ce sujet, en suivant les
conseils indiqués. Comparez seulement ensuite votre travail avec les copies et les remarques qui les
accompagnent.
Consultez les copies suivantes:

Copie 17/20

Copie 12/20

FIN

Copie 8/20

Copie 6/20

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Sommaire

« Le président de la République et le peuple sous la Cinquième République »
Cours

Dates / Evènements

Personnages

Définition juridique des
termes du sujet et de
leur(s) contraire(s)
éventuellement :

Se remémorer le plan du
cours et le faire « défiler » en
identifiant les passages du cours
qui portent sur le sujet :
-l’élection du Président,
-le référendum,
-la dissolution,
-la cohabitation.

-1962

: révision de la Constitution
instaurant l’élection du Président
de la République au suffrage
universel direct
-- 1962 et 1969 : Référendums
sur la base de l’article 11 au lieu
de l’article 89 de la Constitution
-- Elections présidentielles de
2002…

-Mitterrand : dissolutions en
1981, en 1988
- Le Président Chirac :
dissolution en 1997, référendum
en 2000

Le Président de la République
Le peuple
Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
Le Président de la République et
le peuple

Jurisprudence

Eléments historiques

Droit comparé

Exemples

Néant

Le Chef de l’Etat et le peuple
avant la cinquième République

Les relations entre le Chef de
l’Etat et le peuple dans les
systèmes juridiques étrangers
(Etats-Unis…) : les comparer à la
France

Dans ce cas, cette rubrique se
confond avec la rubrique « dates
et évènements »

Exclure les idées hors-sujet
Parmi les idées, celle qui porte sur la cohabitation entre-t-elle vraiment dans le champ du sujet : en quoi la cohabitation intéresse-t-elle les
relations Président/peuple ? Attention : évoquer la cohabitation est intéressant seulement si on fait le lien avec le sujet.

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Grenoble

Exemple
suivant

Sommaire

« La protection du consentement dans le mariage et le divorce »
Cours
Se remémorer le plan du cours
et le faire « défiler » en identifiant
les passages du cours qui
portent sur le sujet :
- La protection du consentement
dans la formation du mariage, ce
qui ne pose guère de difficultés
en raison de l’aspect contractuel
du mariage qui n’est pas
contesté.
- En revanche, il faut « piocher »
les passages relatifs au
consentement dans la procédure
de divorce.

Définition juridique des
termes du sujet et de
leurs contraires
éventuellement
Consentement
Mariage
Divorce

Jurisprudence
- Rappel du célèbre arrêt
« Berthon » des chambres
réunies de 1862 à propos de
l’erreur.
- civ. 2ème, 6 mai 1987 : une
convention homologuée ne peut
être annulée pour vice du
consentement.

Eléments historiques/
Dates
- Loi du 26 mai 2004 réformant
le divorce : protège t-elle autant
le consentement par rapport au
droit antérieur ?
- Loi du 4 avril 2006 qui introduit
de nouvelles dispositions tendant
au renforcement de la protection.

Attention à ne pas négliger les
articles et mots de liaison :
dans le mariage et le divorce

Exemples

Exclure les idées hors-sujet :

Citer de la jurisprudence à titre
d’exemples.

Récitez son cours sur les toutes les conditions de formation du mariage, ou sur les cas de divorce est
inutile. L’intérêt du sujet est de rechercher les règles protectrices du consentement dans le mariage et
dans sa dissolution, et de les comparer.

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Exemple : « Les pouvoirs du président de la République »



Connaissances nécessaires : Les pouvoirs reconnus par la Constitution au président.



Mobilisation des connaissances : Ne pas se contenter d’énumérer les articles de la Constitution qui déterminent
les pouvoirs du président. Il faut analyser et réfléchir aux problèmes qu’ils posent, notamment dans leur mise en
œuvre.



Lien avec le cours : Le cours, en évoquant ces pouvoirs, aura proposé, par exemple, des éléments de réflexion
sur la conception de l’institution présidentielle ou sur la façon dont ces pouvoirs ont été utilisés, au cours de
l’histoire de la Ve République.



Approfondissement : Chercher dans une autre partie du cours dans les fiches de TD et dans les ouvrages de
références des éléments pour réfléchir sur la pratique institutionnelle en période de cohabitation…

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Exemples :


- « Le rôle du Parlement sous les Troisième et Quatrième Républiques » :
sur ce sujet, je veux démontrer que le Parlement a une place essentielle pendant ces deux régimes ; qu’il est
l’organe le plus puissant.



- « Le rôle de l’organe exécutif sous la Troisième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer que l’organe exécutif est faible, qu’il a des difficultés à remplir sa fonction.



- « Le Président de la République et le peuple sous la Cinquième République » :
sur ce sujet, je veux démontrer qu’il existe un lien direct entre le Président et le peuple, que leurs relations sont très
importantes, qu’elles sont très étroites.



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » :
sur ce sujet, je veux établir une comparaison entre la formation et la dissolution du lien matrimonial sous l’angle de
la protection du consentement. Il sera, toutefois, difficile de trouver des points communs entre mariage et divorce
dans leur façon de prendre en considération le consentement ; il faudra donc se rattacher à des notions juridiques
classiques.

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Exemples :



- Le rôle du Parlement est essentiel sous les Troisième et Quatrième Républiques, tant du point de vue de
l’élaboration de la Loi (I) que du contrôle du gouvernement (II).



- Le Président et le peuple entretiennent des relations étroites sous la Cinquième République non seulement grâce
à l’élection au suffrage universel direct (I), mais aussi grâce aux occasions où le Président de la République donne
la parole au peuple (II).



- « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : cette protection passe, dans les deux
domaines, par la présentation des moyens juridiques de protection (I), puis par celle des sanctions de la violation
du consentement (II).

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Sommaire



Exemple 1 :
« Ainsi un sujet consacré aux “Responsabilités du président de la République sous la Ve République“ rend sans
doute utile une explication de ce que sont la responsabilité en droit et les différentes formes de celle-ci (politique,
civile et pénale). Le sujet consacré au “Rôle du juge de la loi du Conseil constitutionnel“ nécessite une première
approche de la notion de « juge » ou de juridiction. De même, il faut s’interroger sur le sens du mot loi et ses
différentes acceptions (loi constitutionnelle, loi organique, loi référendaire, diversité des lois ordinaires…) ».
[Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques 2002, sous la direction de Michel Verpeaux,
Dalloz, p. 131]



Exemple 2 :
Un sujet consacré au consentement dans le mariage et le divorce nécessite une explication de la notion
contractuelle de consentement, sa définition, la notion de vices du consentement, les différents vices, enfin une
définition sommaire (en quelques mots précis) des notions juridiques de mariage et de divorce.

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Exemple 1 :
un sujet sur « Le président de la République » demandera de rappeler (et donc d’étudier) tous les régimes qui
ont consacré un président, et englobera l’actualité la plus récente. Parfois, c’est tout simplement le programme
traité en cours qui permettra de fixer les limites chronologiques du sujet.



Exemple 2 :

Le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » s’entend du droit positif, mais il
faut, dans l’introduction rappeler l’historique des deux institutions afin de les replacer dans leur contexte afin de
mieux apprécier le droit actuel ; il faut également, au coup par coup, évoquer les réformes récentes (la loi du 26
mai 2004 réformant le divorce prend davantage en compte le consentement et la loi du 4 avril 2006 étend la
protection du consentement lors de la formation du mariage).

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Exemple :
Si le sujet est « Le régime parlementaire dans le monde contemporain » , il faudra préciser les pays concernés
par la réflexion.
Dans ce cas également, le cours permettra de limiter les cas envisagés. Un sujet sur « Le Parlement dans les
régimes politiques occidentaux » renverra aux Etats-Unis et à l’Europe.

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Exemple 1 :
Si on considère que le sujet sur « Les pouvoirs du président de la République » permet de poser le problème
plus général de la Constitution de 1958 comme un texte de compromis entre les conceptions des tenants d’un
régime parlementaire classique et celles du général de Gaulle, on pourra proposer l’hypothèse de démonstration
suivante :
« Le président de la République est ainsi doté de pouvoirs conséquents par la Constitution et surtout d’une
fonction prééminente due à sa nouvelle qualité reconnue d’arbitre (art. 5). Toutefois, les divers présidents ne se
satisferont pas de ces pouvoirs constitutionnels et s’efforceront de les étendre par la pratique ».



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », il faut
délimiter le sujet en indiquant que si le mariage est toujours à prendre en considération, tous les cas de divorce ne
sont pas concernés. Seuls les divorces dit par consentement mutuel et par acceptation du principe de la rupture du
mariage impliquent directement ou indirectement le consentement des époux.
Quant au consentement, il s’agit toujours de la même notion, sociologiquement, il s’agit de donner son libre accord
à une situation de droit, à une forme particulière de contrat, alors que juridiquement, son appréhension est variable.
Le mariage est influencé par le contrat, même s’il participe d’une institution fondamentale du droit ; et le divorce,
longtemps banni du droit français, reste, en grande partie étranger à la notion de contrat. Les efforts du législateur
de 1975 et de 2004 pour l’adapter à l’évolution de la société, ne sont pas aller jusqu’à le contractualiser. Seuls les
divorces par acceptation et plus particulièrement sur demande conjointe ménage une place non négligeable au
consentement des époux.

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Exemple 1 :
Pour le sujet « Les pouvoirs du président de la République », la première partie montrera donc que les pouvoirs
constitutionnellement reconnus au chef de l’État depuis 1958 ne sont pas en rupture avec la conception du régime
parlementaire, même s’il dispose de pouvoirs nouveaux, tandis que la seconde partie montrera qu’il s’est produit,
dans la pratique, une extension des prérogatives présidentielles.
→ La ligne de démonstration exposée plus haut (problématique) sera suivie de cette annonce de plan : « Envisager
les pouvoirs du président sous la Ve République doit conduire à envisager successivement les pouvoirs issus du
texte constitutionnel (I) et les pouvoirs provenant de la pratique institutionnelle (II) ».
→ [Pour le développement de ce plan, voir Les Annuels du Droit. Droit constitutionnel et institutions politiques
2002, sous la direction de Michel Verpeaux, Dalloz, p. 152 et suivantes.]



Exemple 2 :
En ce qui concerne le sujet sur « La protection du consentement dans le mariage et le divorce », on peut dire
que si le consentement existe dans le mariage comme dans le divorce, il présente des formes et des caractères
juridiques très différents ; pourtant, dans les deux cas, le loi s’est donnée les moyens de la protéger et les
sanctions adaptées pour veiller au respect de ce dernier.

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Exemples de formules d’annonce (d’après J. Bonnard, Méthodes de travail de l’étudiant en droit, Hachette,
2002) :
- « Alors que sa fonction politique est en déclin (I), sa fonction administrative ne cesse de s’élargir (II). »
- « Alors que dans leur domaine les deux notions se ressemblent (I), en revanche elles s’opposent nettement dans
leur mise en œuvre (II). »
- Pour « La protection du consentement dans le mariage et le divorce » : « afin de prendre l’exacte mesure de la
protection du consentement dans le divorce et le mariage, il convient, dans un premier temps, de comparer les
moyens juridiques mis en œuvre pour cette protection (I) avant de comparer les sanctions intervenant en cas de
violation du consentement (II) ».

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III. La rédaction
1. Présentation formelle
Introduction
I- Titre de la première partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Transition
II- Titre de la deuxième partie
Chapeau de présentation
A- Titre de la première sous-partie
Développement
B- Titre de la deuxième sous-partie
Développement
Conclusion (facultative)
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