Drogues et Grossesse Cocaïne Opiacés Cannabis Benzodiazépines Dr Claude FONTANARAVA La grossesse chez une femme toxicomane active, substituée ou dans le mésusage des produits psycho-actifs est une.
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Drogues et Grossesse
Cocaïne
Opiacés
Cannabis
Benzodiazépines
Dr Claude FONTANARAVA
La grossesse chez une femme toxicomane active, substituée ou dans le
mésusage des produits psycho-actifs est une :
Grossesse à Haut Risque
et en tant que telle, elle doit faire l’objet ……….
D’une surveillance obstétricale accrue.
D’une compréhension de la toxicomanie.
D’un soutient psycho-social.
La problématique de la prise en charge est complexe en raison:
De la fréquence de la poly-toxicomanie ( produits licites ou illicites ).
Son intrication avec différentes infections qui peuvent en découler.
Une précarité sociale parfois importante rendant le suivi difficile.
Une grande fragilité psychologique chez ces patientes.
Dr Claude FONTANARAVA
D’une manière générale, en dehors de l’alcool et du tabac, nous allons
nous trouver confrontés le plus souvent aux produits suivants:
Les Opiacés ( Héroïne en particulier ) et leurs produits de
substitution : Méthadone®, Subutex®, Codéine.
Le Cannabis
La Cocaïne
Les Benzodiazépines
Il est à noter que chez de nombreuses femmes présentant une
toxicomanie, la grossesse est rarement planifiée et passe souvent
inaperçue au premier trimestre ( aménorrhées fréquentes ).
Il existe de plus un sentiment parfois négatif de cet état, retardant
d’autant plus la prise en charge de la patiente.
Dr Claude FONTANARAVA
LES OPIACES
I
Tous les produits opiacés passent librement la barrière placentaire et sont retrouvés dans
le sang du cordon avec une concentration de l’ordre de 60% du taux sanguin maternel.
EFFETS SUR LE FOETUS
EFFETS SUR LA GROSSESSE
o Retards de croissance intra utérin (25 à
30%) moins fréquents avec la Méthadone®.
o Pas de tératogénicité avec l’héroïne.
o Mort fœtale(plus rare avec la Méthadone®)
o Prématurité très fréquente (20 à 56%).
o Souffrance fœtale. Le sevrage est un stress
majeur pour le fœtus.
o Peu d’études sur le Subutex®. Il est contre
indiqué pendant la grossesse car il existe un
risque tératogène non évalué.Par précaution,
il vaut mieux utiliser la Méthadone®.
o La codéine est également contre indiquée.
Des anomalies des voies respiratoires ont été
décrites.
o Avortements spontanés (15 à 30%).
o Rupture prématurée des membranes.
o Présentation par le siège (prématurité).
o Hémorragies.
o Irritabilité utérine.
o Risque de toxémie gravidique.
o Grande fréquence des anémies et de la
malnutrition.
o Les césariennes étant souvent nécessaires,
il existe des interactions fréquentes avec les
produits anesthésiques.
o Mortalité périnatale de l’ordre de 3%.
o Période du post partum critique.
o Risques infectieux importants.
Dr Claude FONTANARAVA
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU-NE ET LE NOURRISSON
II
GENERAUX :
* Syndrome de mort subite du nourrisson
* Complications liées à la prématurité
* Circonférence crânienne plus petite
SYNDROME DE SEVRAGE : Risque majeur survenant dans 60 à 90% des cas.Il
survient la plupart du temps dans les 3 jours qui suivent la naissance, mais ont été décrits, en
particulier avec la Méthadone®, des sevrages plus intenses et plus tardifs (10 jours voire plus).
Système nerveux central
Trémulations (90%)
Cris aigus (60%)
Troubles du sommeil(85%)
Hyperactivité
Hyperexcitabilité
Hypertonie
Convulsions
Système digestif
Système respiratoire
Troubles de la succion
Régurgitations++
Vomissements en jet
Diarrhée importante
Prise pondérale faible++
Déshydratation
Polypnée > 60/mn
Battements des ailes du nez
Tirage
Congestion nasale
Éternuements
Système nerveux
autonome
Diaphorèse excessive
Hyperthermie
Bâillements
Larmoiement
Hoquet fréquent
La prise en charge du nouveau né sera effectuée par les néonatologistes. Les traitements seront
fonction de la gravité du sevrage (Chlorhydrate de morphine®, Largactil®); ils reposeront en priorité
sur le nursing en milieu calme, évitant les stimuli et privilégiant le contact mère-enfant. L’allaitement
est autorisé si l’arrêt de toute intoxication est certain et que la sérologie HIV est négative.
Dr Claude FONTANARAVA
Alternatives à l’héroïne : Sevrage ou substitution ?
III
Le sevrage est déconseillé durant le premier trimestre en raison du risque
d’avortement et il n’apportera que peu de bénéfice après le 7°mois de grossesse.
Dans cet intervalle, souvent demandé par la patiente, motivée par la peur du risque des
drogues sur l’enfant à naître, il est difficile à réaliser car il existe un risque non
négligeable de mort fœtale. Il pourra être effectué d’une manière très progressive, sur
plusieurs semaines et dans le cadre d’une surveillance très stricte.
Actuellement on lui préfère la substitution par la Méthadone®, seule à avoir l’AMM
dans cette indication. Les bénéfices sont nombreux tant du point de vue de la prise en
charge de la future maman que de l’amélioration du risque de souffrance fœtale.
Cependant, cette substitution diminue mais ne supprime pas les éventuelles complications
obstétricales et le syndrome de sevrage peut être plus intense et plus durable.
Après l’accouchement, avant même la sortie de la maternité,
doit être mise en place une organisation de soutient psycho-social
associant: sages femmes et puéricultrices de PMI,
assistantes sociales et médecins.
Dans de bonnes conditions, il n’est pas rare de constater un
abandon de la toxicomanie après une naissance.
Dr Claude FONTANARAVA
LA COCAINE
I
Puissant stimulant dopaminergique du système nerveux, elle est inhalée, fumée ou
injectée. Elle se présente sous la forme d’une poudre blanche ( sels de chlorhydrate de
cocaïne) ou bien sous l’aspect de « cailloux » ( Free base + ammoniac + bicarbonate : le
crack).
Il existe peu ou pas de dépendance physique mais une importante dépendance
psychologique évoluant sur un mode pulsionnel associée à une très forte neuro toxicité.
Les problèmes psycho-sociaux et infectieux peuvent être les mêmes qu’avec l’héroïne.
Les complications médicales, en dehors de toute grossesse, peuvent être gravissimes :
HTA, IDM, AVC, OAP etc.….et relèvent le plus souvent de l’urgence. Le « sniff » est
devenu la première cause de contamination par le VHC.
Dr Claude FONTANARAVA
La cocaïne, quelle que soit son type de prise, passe très facilement et très
rapidement la barrière placentaire.
EFFETS SUR LE FOETUS
o Altération de la fonction myocardique.
o Troubles du rythme.
o Retard de croissance.
o Émission de méconium.
o Souffrance fœtale avec hypoxie lié à la
diminution du flux placentaire.
o Détresse fœtale gravissime entraînant la
mort in utero.
o Tératogénicité notable avec prédilection
pour la face, le cœur et les reins.
Des anomalies des membres et du SNC ont
été décrites.
II
EFFETS SUR LA GROSSESSE
o Chorioamniotite fréquente.
o Hématomes rétro placentaires avec
décollement prématuré du placenta.
o Des cas de rupture utérine ont été décrits.
o Prématurité.
o Avortements spontanés.
o Infections (MST, HIV, VHC )
o Hémorragies
o Éclampsie
o Dénutrition
Ces complications peuvent être le fait de consommations
épisodiques et leur gravité n’est pas nécessairement liée à une
consommation régulière.
Dr Claude FONTANARAVA
SYNDROME DE
SEVRAGE
III
Il peut être comparable à celui dû aux opiacés, parfois moins sévère et disparaissant
en quelques jours.
Il n’existe pas de traitement spécifique ni de substitution. La thérapeutique, si elle
s’avère nécessaire, est symptomatique et surtout doit être instaurée dans un
environnement calme.
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU-NE ET LE NOURRISSON
Généraux
Système digestif
Système nerveux
Diminution du périmètre crânien
Infections congénitales
Prématurité
Mort subite du nourrisson
Dépression cardio respiratoire
Difficultés de succion
Moins alerte, peu de sourire.
Atrésies iléales
Infarctus mésentériques
Entérocolites ulcéro-nécrosantes
Hémorragies cérébrales avec
séquelles psycho-motrices
Irritabilité, labilité, trémulations
Convulsions
Faible maturité motrice
Pauvre orientation audio visuelle
L’alcool et le tabac sont fréquemment associés à la prise de cocaïne
majorant de ce fait les effets délétères et les complications.
Dr Claude FONTANARAVA
LES BENZODIAZEPINES
I
La population française est la première consommatrice d’Europe de médicaments
psychotropes avec 224 millions de boites vendues en 2001.
Parmi ces derniers, les benzodiazépines tiennent le haut du pavé avec les
phénomènes de dépendance qui en découlent ainsi que de nombreux
effets secondaires.
Les consommations d’alcool et de tabac y sont fréquemment associées.
Certaines molécules ont fait l’objet d’un signalement particulier de la part des
centres de pharmaco-vigilance :
Alprazolam :
Xanax®
Bromazépam :
Lexomil ®
Clobazam :
Urbanyl ®
Prazépam :
Lysanxia ®
Clorazépate :
Tranxène ®, Noctran ®
Loprazolam :
Havlane ®
Lorazépam :
Temesta ®
Les dépendances qu’entraînent ces
produits sont notables et de ce fait
il existe une forte composante
toxicomanogène.
Flunitrazépam : Rohypnol ®
Dr Claude FONTANARAVA
Peu d’études ont été effectuées sur l’effets des benzodiazépines pendant la
grossesse et chez le nouveau né ( Mc Helatton &al 1993/1994, Omoy &al 1998 )
Signalons à ce sujet que 30 à 40% des femmes enceintes reçoivent à un moment
ou un autre de leur grossesse, une prescription de ce type de produit.
EFFETS SUR LE FOETUS
Augmentation du risque de fissure palatine
Augmentation du risque de malformations
crânio-faciales à type de dysmorphies.
Accumulation dans les tissus adipeux fœtaux.
II
EFFETS SUR LA GROSSESSE
Il existe un risque augmenté incontestable
d’avortements spontanés.
Suivi de moins bonne qualité.
Retards staturo-pondéral.
Les troubles liés au sevrage apparaissent habituellement entre le 4° et le 7° jour,
mais peuvent être plus tardifs ( 14 jours voire 21 jours avec le chlordiazépoxide).
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU NE ET LE NOURRISSON
o APGAR faible.
o Difficultés métaboliques à s’adapter au froid.
o Hypotonie
o Trémulations, irritabilité voire convulsions de sevrage.
o Problèmes d’alimentation.
o Quelques cas de dépression respiratoires ont été décrits ( Lorazépam à doses élevée).
Dr Claude FONTANARAVA
LE CANNABIS
C’est de loin le produit le plus consommé en France avec 9 millions de fumeurs
occasionnels et 3 millions de consommateurs réguliers. La résine ( Shit) est la forme
la plus souvent utilisée mais, dans les « barrettes » vendues dans la rue, on retrouve
souvent d’autres produits surajoutés ( Héroïne, Cocaïne, Amphétamines, LSD). Il
n’existe que peu ou pas de dépendance physique, la dépendance psychologique est
généralement modérée sauf chez les gros consommateurs, et aucun effet tératogène
n’a été mis en évidence à ce jour.
Rappelons qu’il est mélangé au tabac et qu’un « joint » est
5 fois plus toxique qu’une cigarette.
EFFETS SUR LE FOETUS
Retard staturo-pondéral modéré.
Immaturité du système visuel et quelques
cas de strabisme ont été décrits pour des
consommations massives.
EFFETS SUR LA GROSSESSE
Accouchements prématurés parfois.
Contractions moins efficaces.
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU NE ET LE NOURRISSON
o Trémulations
o Habituation difficile à la lumière et cycle de sommeil altéré.
o Faible maturité motrice.
Dr Claude FONTANARAVA
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Drogues et Grossesse
Cocaïne
Opiacés
Cannabis
Benzodiazépines
Dr Claude FONTANARAVA
La grossesse chez une femme toxicomane active, substituée ou dans le
mésusage des produits psycho-actifs est une :
Grossesse à Haut Risque
et en tant que telle, elle doit faire l’objet ……….
D’une surveillance obstétricale accrue.
D’une compréhension de la toxicomanie.
D’un soutient psycho-social.
La problématique de la prise en charge est complexe en raison:
De la fréquence de la poly-toxicomanie ( produits licites ou illicites ).
Son intrication avec différentes infections qui peuvent en découler.
Une précarité sociale parfois importante rendant le suivi difficile.
Une grande fragilité psychologique chez ces patientes.
Dr Claude FONTANARAVA
D’une manière générale, en dehors de l’alcool et du tabac, nous allons
nous trouver confrontés le plus souvent aux produits suivants:
Les Opiacés ( Héroïne en particulier ) et leurs produits de
substitution : Méthadone®, Subutex®, Codéine.
Le Cannabis
La Cocaïne
Les Benzodiazépines
Il est à noter que chez de nombreuses femmes présentant une
toxicomanie, la grossesse est rarement planifiée et passe souvent
inaperçue au premier trimestre ( aménorrhées fréquentes ).
Il existe de plus un sentiment parfois négatif de cet état, retardant
d’autant plus la prise en charge de la patiente.
Dr Claude FONTANARAVA
LES OPIACES
I
Tous les produits opiacés passent librement la barrière placentaire et sont retrouvés dans
le sang du cordon avec une concentration de l’ordre de 60% du taux sanguin maternel.
EFFETS SUR LE FOETUS
EFFETS SUR LA GROSSESSE
o Retards de croissance intra utérin (25 à
30%) moins fréquents avec la Méthadone®.
o Pas de tératogénicité avec l’héroïne.
o Mort fœtale(plus rare avec la Méthadone®)
o Prématurité très fréquente (20 à 56%).
o Souffrance fœtale. Le sevrage est un stress
majeur pour le fœtus.
o Peu d’études sur le Subutex®. Il est contre
indiqué pendant la grossesse car il existe un
risque tératogène non évalué.Par précaution,
il vaut mieux utiliser la Méthadone®.
o La codéine est également contre indiquée.
Des anomalies des voies respiratoires ont été
décrites.
o Avortements spontanés (15 à 30%).
o Rupture prématurée des membranes.
o Présentation par le siège (prématurité).
o Hémorragies.
o Irritabilité utérine.
o Risque de toxémie gravidique.
o Grande fréquence des anémies et de la
malnutrition.
o Les césariennes étant souvent nécessaires,
il existe des interactions fréquentes avec les
produits anesthésiques.
o Mortalité périnatale de l’ordre de 3%.
o Période du post partum critique.
o Risques infectieux importants.
Dr Claude FONTANARAVA
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU-NE ET LE NOURRISSON
II
GENERAUX :
* Syndrome de mort subite du nourrisson
* Complications liées à la prématurité
* Circonférence crânienne plus petite
SYNDROME DE SEVRAGE : Risque majeur survenant dans 60 à 90% des cas.Il
survient la plupart du temps dans les 3 jours qui suivent la naissance, mais ont été décrits, en
particulier avec la Méthadone®, des sevrages plus intenses et plus tardifs (10 jours voire plus).
Système nerveux central
Trémulations (90%)
Cris aigus (60%)
Troubles du sommeil(85%)
Hyperactivité
Hyperexcitabilité
Hypertonie
Convulsions
Système digestif
Système respiratoire
Troubles de la succion
Régurgitations++
Vomissements en jet
Diarrhée importante
Prise pondérale faible++
Déshydratation
Polypnée > 60/mn
Battements des ailes du nez
Tirage
Congestion nasale
Éternuements
Système nerveux
autonome
Diaphorèse excessive
Hyperthermie
Bâillements
Larmoiement
Hoquet fréquent
La prise en charge du nouveau né sera effectuée par les néonatologistes. Les traitements seront
fonction de la gravité du sevrage (Chlorhydrate de morphine®, Largactil®); ils reposeront en priorité
sur le nursing en milieu calme, évitant les stimuli et privilégiant le contact mère-enfant. L’allaitement
est autorisé si l’arrêt de toute intoxication est certain et que la sérologie HIV est négative.
Dr Claude FONTANARAVA
Alternatives à l’héroïne : Sevrage ou substitution ?
III
Le sevrage est déconseillé durant le premier trimestre en raison du risque
d’avortement et il n’apportera que peu de bénéfice après le 7°mois de grossesse.
Dans cet intervalle, souvent demandé par la patiente, motivée par la peur du risque des
drogues sur l’enfant à naître, il est difficile à réaliser car il existe un risque non
négligeable de mort fœtale. Il pourra être effectué d’une manière très progressive, sur
plusieurs semaines et dans le cadre d’une surveillance très stricte.
Actuellement on lui préfère la substitution par la Méthadone®, seule à avoir l’AMM
dans cette indication. Les bénéfices sont nombreux tant du point de vue de la prise en
charge de la future maman que de l’amélioration du risque de souffrance fœtale.
Cependant, cette substitution diminue mais ne supprime pas les éventuelles complications
obstétricales et le syndrome de sevrage peut être plus intense et plus durable.
Après l’accouchement, avant même la sortie de la maternité,
doit être mise en place une organisation de soutient psycho-social
associant: sages femmes et puéricultrices de PMI,
assistantes sociales et médecins.
Dans de bonnes conditions, il n’est pas rare de constater un
abandon de la toxicomanie après une naissance.
Dr Claude FONTANARAVA
LA COCAINE
I
Puissant stimulant dopaminergique du système nerveux, elle est inhalée, fumée ou
injectée. Elle se présente sous la forme d’une poudre blanche ( sels de chlorhydrate de
cocaïne) ou bien sous l’aspect de « cailloux » ( Free base + ammoniac + bicarbonate : le
crack).
Il existe peu ou pas de dépendance physique mais une importante dépendance
psychologique évoluant sur un mode pulsionnel associée à une très forte neuro toxicité.
Les problèmes psycho-sociaux et infectieux peuvent être les mêmes qu’avec l’héroïne.
Les complications médicales, en dehors de toute grossesse, peuvent être gravissimes :
HTA, IDM, AVC, OAP etc.….et relèvent le plus souvent de l’urgence. Le « sniff » est
devenu la première cause de contamination par le VHC.
Dr Claude FONTANARAVA
La cocaïne, quelle que soit son type de prise, passe très facilement et très
rapidement la barrière placentaire.
EFFETS SUR LE FOETUS
o Altération de la fonction myocardique.
o Troubles du rythme.
o Retard de croissance.
o Émission de méconium.
o Souffrance fœtale avec hypoxie lié à la
diminution du flux placentaire.
o Détresse fœtale gravissime entraînant la
mort in utero.
o Tératogénicité notable avec prédilection
pour la face, le cœur et les reins.
Des anomalies des membres et du SNC ont
été décrites.
II
EFFETS SUR LA GROSSESSE
o Chorioamniotite fréquente.
o Hématomes rétro placentaires avec
décollement prématuré du placenta.
o Des cas de rupture utérine ont été décrits.
o Prématurité.
o Avortements spontanés.
o Infections (MST, HIV, VHC )
o Hémorragies
o Éclampsie
o Dénutrition
Ces complications peuvent être le fait de consommations
épisodiques et leur gravité n’est pas nécessairement liée à une
consommation régulière.
Dr Claude FONTANARAVA
SYNDROME DE
SEVRAGE
III
Il peut être comparable à celui dû aux opiacés, parfois moins sévère et disparaissant
en quelques jours.
Il n’existe pas de traitement spécifique ni de substitution. La thérapeutique, si elle
s’avère nécessaire, est symptomatique et surtout doit être instaurée dans un
environnement calme.
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU-NE ET LE NOURRISSON
Généraux
Système digestif
Système nerveux
Diminution du périmètre crânien
Infections congénitales
Prématurité
Mort subite du nourrisson
Dépression cardio respiratoire
Difficultés de succion
Moins alerte, peu de sourire.
Atrésies iléales
Infarctus mésentériques
Entérocolites ulcéro-nécrosantes
Hémorragies cérébrales avec
séquelles psycho-motrices
Irritabilité, labilité, trémulations
Convulsions
Faible maturité motrice
Pauvre orientation audio visuelle
L’alcool et le tabac sont fréquemment associés à la prise de cocaïne
majorant de ce fait les effets délétères et les complications.
Dr Claude FONTANARAVA
LES BENZODIAZEPINES
I
La population française est la première consommatrice d’Europe de médicaments
psychotropes avec 224 millions de boites vendues en 2001.
Parmi ces derniers, les benzodiazépines tiennent le haut du pavé avec les
phénomènes de dépendance qui en découlent ainsi que de nombreux
effets secondaires.
Les consommations d’alcool et de tabac y sont fréquemment associées.
Certaines molécules ont fait l’objet d’un signalement particulier de la part des
centres de pharmaco-vigilance :
Alprazolam :
Xanax®
Bromazépam :
Lexomil ®
Clobazam :
Urbanyl ®
Prazépam :
Lysanxia ®
Clorazépate :
Tranxène ®, Noctran ®
Loprazolam :
Havlane ®
Lorazépam :
Temesta ®
Les dépendances qu’entraînent ces
produits sont notables et de ce fait
il existe une forte composante
toxicomanogène.
Flunitrazépam : Rohypnol ®
Dr Claude FONTANARAVA
Peu d’études ont été effectuées sur l’effets des benzodiazépines pendant la
grossesse et chez le nouveau né ( Mc Helatton &al 1993/1994, Omoy &al 1998 )
Signalons à ce sujet que 30 à 40% des femmes enceintes reçoivent à un moment
ou un autre de leur grossesse, une prescription de ce type de produit.
EFFETS SUR LE FOETUS
Augmentation du risque de fissure palatine
Augmentation du risque de malformations
crânio-faciales à type de dysmorphies.
Accumulation dans les tissus adipeux fœtaux.
II
EFFETS SUR LA GROSSESSE
Il existe un risque augmenté incontestable
d’avortements spontanés.
Suivi de moins bonne qualité.
Retards staturo-pondéral.
Les troubles liés au sevrage apparaissent habituellement entre le 4° et le 7° jour,
mais peuvent être plus tardifs ( 14 jours voire 21 jours avec le chlordiazépoxide).
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU NE ET LE NOURRISSON
o APGAR faible.
o Difficultés métaboliques à s’adapter au froid.
o Hypotonie
o Trémulations, irritabilité voire convulsions de sevrage.
o Problèmes d’alimentation.
o Quelques cas de dépression respiratoires ont été décrits ( Lorazépam à doses élevée).
Dr Claude FONTANARAVA
LE CANNABIS
C’est de loin le produit le plus consommé en France avec 9 millions de fumeurs
occasionnels et 3 millions de consommateurs réguliers. La résine ( Shit) est la forme
la plus souvent utilisée mais, dans les « barrettes » vendues dans la rue, on retrouve
souvent d’autres produits surajoutés ( Héroïne, Cocaïne, Amphétamines, LSD). Il
n’existe que peu ou pas de dépendance physique, la dépendance psychologique est
généralement modérée sauf chez les gros consommateurs, et aucun effet tératogène
n’a été mis en évidence à ce jour.
Rappelons qu’il est mélangé au tabac et qu’un « joint » est
5 fois plus toxique qu’une cigarette.
EFFETS SUR LE FOETUS
Retard staturo-pondéral modéré.
Immaturité du système visuel et quelques
cas de strabisme ont été décrits pour des
consommations massives.
EFFETS SUR LA GROSSESSE
Accouchements prématurés parfois.
Contractions moins efficaces.
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU NE ET LE NOURRISSON
o Trémulations
o Habituation difficile à la lumière et cycle de sommeil altéré.
o Faible maturité motrice.
Dr Claude FONTANARAVA
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Drogues et Grossesse
Cocaïne
Opiacés
Cannabis
Benzodiazépines
Dr Claude FONTANARAVA
La grossesse chez une femme toxicomane active, substituée ou dans le
mésusage des produits psycho-actifs est une :
Grossesse à Haut Risque
et en tant que telle, elle doit faire l’objet ……….
D’une surveillance obstétricale accrue.
D’une compréhension de la toxicomanie.
D’un soutient psycho-social.
La problématique de la prise en charge est complexe en raison:
De la fréquence de la poly-toxicomanie ( produits licites ou illicites ).
Son intrication avec différentes infections qui peuvent en découler.
Une précarité sociale parfois importante rendant le suivi difficile.
Une grande fragilité psychologique chez ces patientes.
Dr Claude FONTANARAVA
D’une manière générale, en dehors de l’alcool et du tabac, nous allons
nous trouver confrontés le plus souvent aux produits suivants:
Les Opiacés ( Héroïne en particulier ) et leurs produits de
substitution : Méthadone®, Subutex®, Codéine.
Le Cannabis
La Cocaïne
Les Benzodiazépines
Il est à noter que chez de nombreuses femmes présentant une
toxicomanie, la grossesse est rarement planifiée et passe souvent
inaperçue au premier trimestre ( aménorrhées fréquentes ).
Il existe de plus un sentiment parfois négatif de cet état, retardant
d’autant plus la prise en charge de la patiente.
Dr Claude FONTANARAVA
LES OPIACES
I
Tous les produits opiacés passent librement la barrière placentaire et sont retrouvés dans
le sang du cordon avec une concentration de l’ordre de 60% du taux sanguin maternel.
EFFETS SUR LE FOETUS
EFFETS SUR LA GROSSESSE
o Retards de croissance intra utérin (25 à
30%) moins fréquents avec la Méthadone®.
o Pas de tératogénicité avec l’héroïne.
o Mort fœtale(plus rare avec la Méthadone®)
o Prématurité très fréquente (20 à 56%).
o Souffrance fœtale. Le sevrage est un stress
majeur pour le fœtus.
o Peu d’études sur le Subutex®. Il est contre
indiqué pendant la grossesse car il existe un
risque tératogène non évalué.Par précaution,
il vaut mieux utiliser la Méthadone®.
o La codéine est également contre indiquée.
Des anomalies des voies respiratoires ont été
décrites.
o Avortements spontanés (15 à 30%).
o Rupture prématurée des membranes.
o Présentation par le siège (prématurité).
o Hémorragies.
o Irritabilité utérine.
o Risque de toxémie gravidique.
o Grande fréquence des anémies et de la
malnutrition.
o Les césariennes étant souvent nécessaires,
il existe des interactions fréquentes avec les
produits anesthésiques.
o Mortalité périnatale de l’ordre de 3%.
o Période du post partum critique.
o Risques infectieux importants.
Dr Claude FONTANARAVA
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU-NE ET LE NOURRISSON
II
GENERAUX :
* Syndrome de mort subite du nourrisson
* Complications liées à la prématurité
* Circonférence crânienne plus petite
SYNDROME DE SEVRAGE : Risque majeur survenant dans 60 à 90% des cas.Il
survient la plupart du temps dans les 3 jours qui suivent la naissance, mais ont été décrits, en
particulier avec la Méthadone®, des sevrages plus intenses et plus tardifs (10 jours voire plus).
Système nerveux central
Trémulations (90%)
Cris aigus (60%)
Troubles du sommeil(85%)
Hyperactivité
Hyperexcitabilité
Hypertonie
Convulsions
Système digestif
Système respiratoire
Troubles de la succion
Régurgitations++
Vomissements en jet
Diarrhée importante
Prise pondérale faible++
Déshydratation
Polypnée > 60/mn
Battements des ailes du nez
Tirage
Congestion nasale
Éternuements
Système nerveux
autonome
Diaphorèse excessive
Hyperthermie
Bâillements
Larmoiement
Hoquet fréquent
La prise en charge du nouveau né sera effectuée par les néonatologistes. Les traitements seront
fonction de la gravité du sevrage (Chlorhydrate de morphine®, Largactil®); ils reposeront en priorité
sur le nursing en milieu calme, évitant les stimuli et privilégiant le contact mère-enfant. L’allaitement
est autorisé si l’arrêt de toute intoxication est certain et que la sérologie HIV est négative.
Dr Claude FONTANARAVA
Alternatives à l’héroïne : Sevrage ou substitution ?
III
Le sevrage est déconseillé durant le premier trimestre en raison du risque
d’avortement et il n’apportera que peu de bénéfice après le 7°mois de grossesse.
Dans cet intervalle, souvent demandé par la patiente, motivée par la peur du risque des
drogues sur l’enfant à naître, il est difficile à réaliser car il existe un risque non
négligeable de mort fœtale. Il pourra être effectué d’une manière très progressive, sur
plusieurs semaines et dans le cadre d’une surveillance très stricte.
Actuellement on lui préfère la substitution par la Méthadone®, seule à avoir l’AMM
dans cette indication. Les bénéfices sont nombreux tant du point de vue de la prise en
charge de la future maman que de l’amélioration du risque de souffrance fœtale.
Cependant, cette substitution diminue mais ne supprime pas les éventuelles complications
obstétricales et le syndrome de sevrage peut être plus intense et plus durable.
Après l’accouchement, avant même la sortie de la maternité,
doit être mise en place une organisation de soutient psycho-social
associant: sages femmes et puéricultrices de PMI,
assistantes sociales et médecins.
Dans de bonnes conditions, il n’est pas rare de constater un
abandon de la toxicomanie après une naissance.
Dr Claude FONTANARAVA
LA COCAINE
I
Puissant stimulant dopaminergique du système nerveux, elle est inhalée, fumée ou
injectée. Elle se présente sous la forme d’une poudre blanche ( sels de chlorhydrate de
cocaïne) ou bien sous l’aspect de « cailloux » ( Free base + ammoniac + bicarbonate : le
crack).
Il existe peu ou pas de dépendance physique mais une importante dépendance
psychologique évoluant sur un mode pulsionnel associée à une très forte neuro toxicité.
Les problèmes psycho-sociaux et infectieux peuvent être les mêmes qu’avec l’héroïne.
Les complications médicales, en dehors de toute grossesse, peuvent être gravissimes :
HTA, IDM, AVC, OAP etc.….et relèvent le plus souvent de l’urgence. Le « sniff » est
devenu la première cause de contamination par le VHC.
Dr Claude FONTANARAVA
La cocaïne, quelle que soit son type de prise, passe très facilement et très
rapidement la barrière placentaire.
EFFETS SUR LE FOETUS
o Altération de la fonction myocardique.
o Troubles du rythme.
o Retard de croissance.
o Émission de méconium.
o Souffrance fœtale avec hypoxie lié à la
diminution du flux placentaire.
o Détresse fœtale gravissime entraînant la
mort in utero.
o Tératogénicité notable avec prédilection
pour la face, le cœur et les reins.
Des anomalies des membres et du SNC ont
été décrites.
II
EFFETS SUR LA GROSSESSE
o Chorioamniotite fréquente.
o Hématomes rétro placentaires avec
décollement prématuré du placenta.
o Des cas de rupture utérine ont été décrits.
o Prématurité.
o Avortements spontanés.
o Infections (MST, HIV, VHC )
o Hémorragies
o Éclampsie
o Dénutrition
Ces complications peuvent être le fait de consommations
épisodiques et leur gravité n’est pas nécessairement liée à une
consommation régulière.
Dr Claude FONTANARAVA
SYNDROME DE
SEVRAGE
III
Il peut être comparable à celui dû aux opiacés, parfois moins sévère et disparaissant
en quelques jours.
Il n’existe pas de traitement spécifique ni de substitution. La thérapeutique, si elle
s’avère nécessaire, est symptomatique et surtout doit être instaurée dans un
environnement calme.
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU-NE ET LE NOURRISSON
Généraux
Système digestif
Système nerveux
Diminution du périmètre crânien
Infections congénitales
Prématurité
Mort subite du nourrisson
Dépression cardio respiratoire
Difficultés de succion
Moins alerte, peu de sourire.
Atrésies iléales
Infarctus mésentériques
Entérocolites ulcéro-nécrosantes
Hémorragies cérébrales avec
séquelles psycho-motrices
Irritabilité, labilité, trémulations
Convulsions
Faible maturité motrice
Pauvre orientation audio visuelle
L’alcool et le tabac sont fréquemment associés à la prise de cocaïne
majorant de ce fait les effets délétères et les complications.
Dr Claude FONTANARAVA
LES BENZODIAZEPINES
I
La population française est la première consommatrice d’Europe de médicaments
psychotropes avec 224 millions de boites vendues en 2001.
Parmi ces derniers, les benzodiazépines tiennent le haut du pavé avec les
phénomènes de dépendance qui en découlent ainsi que de nombreux
effets secondaires.
Les consommations d’alcool et de tabac y sont fréquemment associées.
Certaines molécules ont fait l’objet d’un signalement particulier de la part des
centres de pharmaco-vigilance :
Alprazolam :
Xanax®
Bromazépam :
Lexomil ®
Clobazam :
Urbanyl ®
Prazépam :
Lysanxia ®
Clorazépate :
Tranxène ®, Noctran ®
Loprazolam :
Havlane ®
Lorazépam :
Temesta ®
Les dépendances qu’entraînent ces
produits sont notables et de ce fait
il existe une forte composante
toxicomanogène.
Flunitrazépam : Rohypnol ®
Dr Claude FONTANARAVA
Peu d’études ont été effectuées sur l’effets des benzodiazépines pendant la
grossesse et chez le nouveau né ( Mc Helatton &al 1993/1994, Omoy &al 1998 )
Signalons à ce sujet que 30 à 40% des femmes enceintes reçoivent à un moment
ou un autre de leur grossesse, une prescription de ce type de produit.
EFFETS SUR LE FOETUS
Augmentation du risque de fissure palatine
Augmentation du risque de malformations
crânio-faciales à type de dysmorphies.
Accumulation dans les tissus adipeux fœtaux.
II
EFFETS SUR LA GROSSESSE
Il existe un risque augmenté incontestable
d’avortements spontanés.
Suivi de moins bonne qualité.
Retards staturo-pondéral.
Les troubles liés au sevrage apparaissent habituellement entre le 4° et le 7° jour,
mais peuvent être plus tardifs ( 14 jours voire 21 jours avec le chlordiazépoxide).
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU NE ET LE NOURRISSON
o APGAR faible.
o Difficultés métaboliques à s’adapter au froid.
o Hypotonie
o Trémulations, irritabilité voire convulsions de sevrage.
o Problèmes d’alimentation.
o Quelques cas de dépression respiratoires ont été décrits ( Lorazépam à doses élevée).
Dr Claude FONTANARAVA
LE CANNABIS
C’est de loin le produit le plus consommé en France avec 9 millions de fumeurs
occasionnels et 3 millions de consommateurs réguliers. La résine ( Shit) est la forme
la plus souvent utilisée mais, dans les « barrettes » vendues dans la rue, on retrouve
souvent d’autres produits surajoutés ( Héroïne, Cocaïne, Amphétamines, LSD). Il
n’existe que peu ou pas de dépendance physique, la dépendance psychologique est
généralement modérée sauf chez les gros consommateurs, et aucun effet tératogène
n’a été mis en évidence à ce jour.
Rappelons qu’il est mélangé au tabac et qu’un « joint » est
5 fois plus toxique qu’une cigarette.
EFFETS SUR LE FOETUS
Retard staturo-pondéral modéré.
Immaturité du système visuel et quelques
cas de strabisme ont été décrits pour des
consommations massives.
EFFETS SUR LA GROSSESSE
Accouchements prématurés parfois.
Contractions moins efficaces.
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU NE ET LE NOURRISSON
o Trémulations
o Habituation difficile à la lumière et cycle de sommeil altéré.
o Faible maturité motrice.
Dr Claude FONTANARAVA
Slide 4
Drogues et Grossesse
Cocaïne
Opiacés
Cannabis
Benzodiazépines
Dr Claude FONTANARAVA
La grossesse chez une femme toxicomane active, substituée ou dans le
mésusage des produits psycho-actifs est une :
Grossesse à Haut Risque
et en tant que telle, elle doit faire l’objet ……….
D’une surveillance obstétricale accrue.
D’une compréhension de la toxicomanie.
D’un soutient psycho-social.
La problématique de la prise en charge est complexe en raison:
De la fréquence de la poly-toxicomanie ( produits licites ou illicites ).
Son intrication avec différentes infections qui peuvent en découler.
Une précarité sociale parfois importante rendant le suivi difficile.
Une grande fragilité psychologique chez ces patientes.
Dr Claude FONTANARAVA
D’une manière générale, en dehors de l’alcool et du tabac, nous allons
nous trouver confrontés le plus souvent aux produits suivants:
Les Opiacés ( Héroïne en particulier ) et leurs produits de
substitution : Méthadone®, Subutex®, Codéine.
Le Cannabis
La Cocaïne
Les Benzodiazépines
Il est à noter que chez de nombreuses femmes présentant une
toxicomanie, la grossesse est rarement planifiée et passe souvent
inaperçue au premier trimestre ( aménorrhées fréquentes ).
Il existe de plus un sentiment parfois négatif de cet état, retardant
d’autant plus la prise en charge de la patiente.
Dr Claude FONTANARAVA
LES OPIACES
I
Tous les produits opiacés passent librement la barrière placentaire et sont retrouvés dans
le sang du cordon avec une concentration de l’ordre de 60% du taux sanguin maternel.
EFFETS SUR LE FOETUS
EFFETS SUR LA GROSSESSE
o Retards de croissance intra utérin (25 à
30%) moins fréquents avec la Méthadone®.
o Pas de tératogénicité avec l’héroïne.
o Mort fœtale(plus rare avec la Méthadone®)
o Prématurité très fréquente (20 à 56%).
o Souffrance fœtale. Le sevrage est un stress
majeur pour le fœtus.
o Peu d’études sur le Subutex®. Il est contre
indiqué pendant la grossesse car il existe un
risque tératogène non évalué.Par précaution,
il vaut mieux utiliser la Méthadone®.
o La codéine est également contre indiquée.
Des anomalies des voies respiratoires ont été
décrites.
o Avortements spontanés (15 à 30%).
o Rupture prématurée des membranes.
o Présentation par le siège (prématurité).
o Hémorragies.
o Irritabilité utérine.
o Risque de toxémie gravidique.
o Grande fréquence des anémies et de la
malnutrition.
o Les césariennes étant souvent nécessaires,
il existe des interactions fréquentes avec les
produits anesthésiques.
o Mortalité périnatale de l’ordre de 3%.
o Période du post partum critique.
o Risques infectieux importants.
Dr Claude FONTANARAVA
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU-NE ET LE NOURRISSON
II
GENERAUX :
* Syndrome de mort subite du nourrisson
* Complications liées à la prématurité
* Circonférence crânienne plus petite
SYNDROME DE SEVRAGE : Risque majeur survenant dans 60 à 90% des cas.Il
survient la plupart du temps dans les 3 jours qui suivent la naissance, mais ont été décrits, en
particulier avec la Méthadone®, des sevrages plus intenses et plus tardifs (10 jours voire plus).
Système nerveux central
Trémulations (90%)
Cris aigus (60%)
Troubles du sommeil(85%)
Hyperactivité
Hyperexcitabilité
Hypertonie
Convulsions
Système digestif
Système respiratoire
Troubles de la succion
Régurgitations++
Vomissements en jet
Diarrhée importante
Prise pondérale faible++
Déshydratation
Polypnée > 60/mn
Battements des ailes du nez
Tirage
Congestion nasale
Éternuements
Système nerveux
autonome
Diaphorèse excessive
Hyperthermie
Bâillements
Larmoiement
Hoquet fréquent
La prise en charge du nouveau né sera effectuée par les néonatologistes. Les traitements seront
fonction de la gravité du sevrage (Chlorhydrate de morphine®, Largactil®); ils reposeront en priorité
sur le nursing en milieu calme, évitant les stimuli et privilégiant le contact mère-enfant. L’allaitement
est autorisé si l’arrêt de toute intoxication est certain et que la sérologie HIV est négative.
Dr Claude FONTANARAVA
Alternatives à l’héroïne : Sevrage ou substitution ?
III
Le sevrage est déconseillé durant le premier trimestre en raison du risque
d’avortement et il n’apportera que peu de bénéfice après le 7°mois de grossesse.
Dans cet intervalle, souvent demandé par la patiente, motivée par la peur du risque des
drogues sur l’enfant à naître, il est difficile à réaliser car il existe un risque non
négligeable de mort fœtale. Il pourra être effectué d’une manière très progressive, sur
plusieurs semaines et dans le cadre d’une surveillance très stricte.
Actuellement on lui préfère la substitution par la Méthadone®, seule à avoir l’AMM
dans cette indication. Les bénéfices sont nombreux tant du point de vue de la prise en
charge de la future maman que de l’amélioration du risque de souffrance fœtale.
Cependant, cette substitution diminue mais ne supprime pas les éventuelles complications
obstétricales et le syndrome de sevrage peut être plus intense et plus durable.
Après l’accouchement, avant même la sortie de la maternité,
doit être mise en place une organisation de soutient psycho-social
associant: sages femmes et puéricultrices de PMI,
assistantes sociales et médecins.
Dans de bonnes conditions, il n’est pas rare de constater un
abandon de la toxicomanie après une naissance.
Dr Claude FONTANARAVA
LA COCAINE
I
Puissant stimulant dopaminergique du système nerveux, elle est inhalée, fumée ou
injectée. Elle se présente sous la forme d’une poudre blanche ( sels de chlorhydrate de
cocaïne) ou bien sous l’aspect de « cailloux » ( Free base + ammoniac + bicarbonate : le
crack).
Il existe peu ou pas de dépendance physique mais une importante dépendance
psychologique évoluant sur un mode pulsionnel associée à une très forte neuro toxicité.
Les problèmes psycho-sociaux et infectieux peuvent être les mêmes qu’avec l’héroïne.
Les complications médicales, en dehors de toute grossesse, peuvent être gravissimes :
HTA, IDM, AVC, OAP etc.….et relèvent le plus souvent de l’urgence. Le « sniff » est
devenu la première cause de contamination par le VHC.
Dr Claude FONTANARAVA
La cocaïne, quelle que soit son type de prise, passe très facilement et très
rapidement la barrière placentaire.
EFFETS SUR LE FOETUS
o Altération de la fonction myocardique.
o Troubles du rythme.
o Retard de croissance.
o Émission de méconium.
o Souffrance fœtale avec hypoxie lié à la
diminution du flux placentaire.
o Détresse fœtale gravissime entraînant la
mort in utero.
o Tératogénicité notable avec prédilection
pour la face, le cœur et les reins.
Des anomalies des membres et du SNC ont
été décrites.
II
EFFETS SUR LA GROSSESSE
o Chorioamniotite fréquente.
o Hématomes rétro placentaires avec
décollement prématuré du placenta.
o Des cas de rupture utérine ont été décrits.
o Prématurité.
o Avortements spontanés.
o Infections (MST, HIV, VHC )
o Hémorragies
o Éclampsie
o Dénutrition
Ces complications peuvent être le fait de consommations
épisodiques et leur gravité n’est pas nécessairement liée à une
consommation régulière.
Dr Claude FONTANARAVA
SYNDROME DE
SEVRAGE
III
Il peut être comparable à celui dû aux opiacés, parfois moins sévère et disparaissant
en quelques jours.
Il n’existe pas de traitement spécifique ni de substitution. La thérapeutique, si elle
s’avère nécessaire, est symptomatique et surtout doit être instaurée dans un
environnement calme.
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU-NE ET LE NOURRISSON
Généraux
Système digestif
Système nerveux
Diminution du périmètre crânien
Infections congénitales
Prématurité
Mort subite du nourrisson
Dépression cardio respiratoire
Difficultés de succion
Moins alerte, peu de sourire.
Atrésies iléales
Infarctus mésentériques
Entérocolites ulcéro-nécrosantes
Hémorragies cérébrales avec
séquelles psycho-motrices
Irritabilité, labilité, trémulations
Convulsions
Faible maturité motrice
Pauvre orientation audio visuelle
L’alcool et le tabac sont fréquemment associés à la prise de cocaïne
majorant de ce fait les effets délétères et les complications.
Dr Claude FONTANARAVA
LES BENZODIAZEPINES
I
La population française est la première consommatrice d’Europe de médicaments
psychotropes avec 224 millions de boites vendues en 2001.
Parmi ces derniers, les benzodiazépines tiennent le haut du pavé avec les
phénomènes de dépendance qui en découlent ainsi que de nombreux
effets secondaires.
Les consommations d’alcool et de tabac y sont fréquemment associées.
Certaines molécules ont fait l’objet d’un signalement particulier de la part des
centres de pharmaco-vigilance :
Alprazolam :
Xanax®
Bromazépam :
Lexomil ®
Clobazam :
Urbanyl ®
Prazépam :
Lysanxia ®
Clorazépate :
Tranxène ®, Noctran ®
Loprazolam :
Havlane ®
Lorazépam :
Temesta ®
Les dépendances qu’entraînent ces
produits sont notables et de ce fait
il existe une forte composante
toxicomanogène.
Flunitrazépam : Rohypnol ®
Dr Claude FONTANARAVA
Peu d’études ont été effectuées sur l’effets des benzodiazépines pendant la
grossesse et chez le nouveau né ( Mc Helatton &al 1993/1994, Omoy &al 1998 )
Signalons à ce sujet que 30 à 40% des femmes enceintes reçoivent à un moment
ou un autre de leur grossesse, une prescription de ce type de produit.
EFFETS SUR LE FOETUS
Augmentation du risque de fissure palatine
Augmentation du risque de malformations
crânio-faciales à type de dysmorphies.
Accumulation dans les tissus adipeux fœtaux.
II
EFFETS SUR LA GROSSESSE
Il existe un risque augmenté incontestable
d’avortements spontanés.
Suivi de moins bonne qualité.
Retards staturo-pondéral.
Les troubles liés au sevrage apparaissent habituellement entre le 4° et le 7° jour,
mais peuvent être plus tardifs ( 14 jours voire 21 jours avec le chlordiazépoxide).
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU NE ET LE NOURRISSON
o APGAR faible.
o Difficultés métaboliques à s’adapter au froid.
o Hypotonie
o Trémulations, irritabilité voire convulsions de sevrage.
o Problèmes d’alimentation.
o Quelques cas de dépression respiratoires ont été décrits ( Lorazépam à doses élevée).
Dr Claude FONTANARAVA
LE CANNABIS
C’est de loin le produit le plus consommé en France avec 9 millions de fumeurs
occasionnels et 3 millions de consommateurs réguliers. La résine ( Shit) est la forme
la plus souvent utilisée mais, dans les « barrettes » vendues dans la rue, on retrouve
souvent d’autres produits surajoutés ( Héroïne, Cocaïne, Amphétamines, LSD). Il
n’existe que peu ou pas de dépendance physique, la dépendance psychologique est
généralement modérée sauf chez les gros consommateurs, et aucun effet tératogène
n’a été mis en évidence à ce jour.
Rappelons qu’il est mélangé au tabac et qu’un « joint » est
5 fois plus toxique qu’une cigarette.
EFFETS SUR LE FOETUS
Retard staturo-pondéral modéré.
Immaturité du système visuel et quelques
cas de strabisme ont été décrits pour des
consommations massives.
EFFETS SUR LA GROSSESSE
Accouchements prématurés parfois.
Contractions moins efficaces.
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU NE ET LE NOURRISSON
o Trémulations
o Habituation difficile à la lumière et cycle de sommeil altéré.
o Faible maturité motrice.
Dr Claude FONTANARAVA
Slide 5
Drogues et Grossesse
Cocaïne
Opiacés
Cannabis
Benzodiazépines
Dr Claude FONTANARAVA
La grossesse chez une femme toxicomane active, substituée ou dans le
mésusage des produits psycho-actifs est une :
Grossesse à Haut Risque
et en tant que telle, elle doit faire l’objet ……….
D’une surveillance obstétricale accrue.
D’une compréhension de la toxicomanie.
D’un soutient psycho-social.
La problématique de la prise en charge est complexe en raison:
De la fréquence de la poly-toxicomanie ( produits licites ou illicites ).
Son intrication avec différentes infections qui peuvent en découler.
Une précarité sociale parfois importante rendant le suivi difficile.
Une grande fragilité psychologique chez ces patientes.
Dr Claude FONTANARAVA
D’une manière générale, en dehors de l’alcool et du tabac, nous allons
nous trouver confrontés le plus souvent aux produits suivants:
Les Opiacés ( Héroïne en particulier ) et leurs produits de
substitution : Méthadone®, Subutex®, Codéine.
Le Cannabis
La Cocaïne
Les Benzodiazépines
Il est à noter que chez de nombreuses femmes présentant une
toxicomanie, la grossesse est rarement planifiée et passe souvent
inaperçue au premier trimestre ( aménorrhées fréquentes ).
Il existe de plus un sentiment parfois négatif de cet état, retardant
d’autant plus la prise en charge de la patiente.
Dr Claude FONTANARAVA
LES OPIACES
I
Tous les produits opiacés passent librement la barrière placentaire et sont retrouvés dans
le sang du cordon avec une concentration de l’ordre de 60% du taux sanguin maternel.
EFFETS SUR LE FOETUS
EFFETS SUR LA GROSSESSE
o Retards de croissance intra utérin (25 à
30%) moins fréquents avec la Méthadone®.
o Pas de tératogénicité avec l’héroïne.
o Mort fœtale(plus rare avec la Méthadone®)
o Prématurité très fréquente (20 à 56%).
o Souffrance fœtale. Le sevrage est un stress
majeur pour le fœtus.
o Peu d’études sur le Subutex®. Il est contre
indiqué pendant la grossesse car il existe un
risque tératogène non évalué.Par précaution,
il vaut mieux utiliser la Méthadone®.
o La codéine est également contre indiquée.
Des anomalies des voies respiratoires ont été
décrites.
o Avortements spontanés (15 à 30%).
o Rupture prématurée des membranes.
o Présentation par le siège (prématurité).
o Hémorragies.
o Irritabilité utérine.
o Risque de toxémie gravidique.
o Grande fréquence des anémies et de la
malnutrition.
o Les césariennes étant souvent nécessaires,
il existe des interactions fréquentes avec les
produits anesthésiques.
o Mortalité périnatale de l’ordre de 3%.
o Période du post partum critique.
o Risques infectieux importants.
Dr Claude FONTANARAVA
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU-NE ET LE NOURRISSON
II
GENERAUX :
* Syndrome de mort subite du nourrisson
* Complications liées à la prématurité
* Circonférence crânienne plus petite
SYNDROME DE SEVRAGE : Risque majeur survenant dans 60 à 90% des cas.Il
survient la plupart du temps dans les 3 jours qui suivent la naissance, mais ont été décrits, en
particulier avec la Méthadone®, des sevrages plus intenses et plus tardifs (10 jours voire plus).
Système nerveux central
Trémulations (90%)
Cris aigus (60%)
Troubles du sommeil(85%)
Hyperactivité
Hyperexcitabilité
Hypertonie
Convulsions
Système digestif
Système respiratoire
Troubles de la succion
Régurgitations++
Vomissements en jet
Diarrhée importante
Prise pondérale faible++
Déshydratation
Polypnée > 60/mn
Battements des ailes du nez
Tirage
Congestion nasale
Éternuements
Système nerveux
autonome
Diaphorèse excessive
Hyperthermie
Bâillements
Larmoiement
Hoquet fréquent
La prise en charge du nouveau né sera effectuée par les néonatologistes. Les traitements seront
fonction de la gravité du sevrage (Chlorhydrate de morphine®, Largactil®); ils reposeront en priorité
sur le nursing en milieu calme, évitant les stimuli et privilégiant le contact mère-enfant. L’allaitement
est autorisé si l’arrêt de toute intoxication est certain et que la sérologie HIV est négative.
Dr Claude FONTANARAVA
Alternatives à l’héroïne : Sevrage ou substitution ?
III
Le sevrage est déconseillé durant le premier trimestre en raison du risque
d’avortement et il n’apportera que peu de bénéfice après le 7°mois de grossesse.
Dans cet intervalle, souvent demandé par la patiente, motivée par la peur du risque des
drogues sur l’enfant à naître, il est difficile à réaliser car il existe un risque non
négligeable de mort fœtale. Il pourra être effectué d’une manière très progressive, sur
plusieurs semaines et dans le cadre d’une surveillance très stricte.
Actuellement on lui préfère la substitution par la Méthadone®, seule à avoir l’AMM
dans cette indication. Les bénéfices sont nombreux tant du point de vue de la prise en
charge de la future maman que de l’amélioration du risque de souffrance fœtale.
Cependant, cette substitution diminue mais ne supprime pas les éventuelles complications
obstétricales et le syndrome de sevrage peut être plus intense et plus durable.
Après l’accouchement, avant même la sortie de la maternité,
doit être mise en place une organisation de soutient psycho-social
associant: sages femmes et puéricultrices de PMI,
assistantes sociales et médecins.
Dans de bonnes conditions, il n’est pas rare de constater un
abandon de la toxicomanie après une naissance.
Dr Claude FONTANARAVA
LA COCAINE
I
Puissant stimulant dopaminergique du système nerveux, elle est inhalée, fumée ou
injectée. Elle se présente sous la forme d’une poudre blanche ( sels de chlorhydrate de
cocaïne) ou bien sous l’aspect de « cailloux » ( Free base + ammoniac + bicarbonate : le
crack).
Il existe peu ou pas de dépendance physique mais une importante dépendance
psychologique évoluant sur un mode pulsionnel associée à une très forte neuro toxicité.
Les problèmes psycho-sociaux et infectieux peuvent être les mêmes qu’avec l’héroïne.
Les complications médicales, en dehors de toute grossesse, peuvent être gravissimes :
HTA, IDM, AVC, OAP etc.….et relèvent le plus souvent de l’urgence. Le « sniff » est
devenu la première cause de contamination par le VHC.
Dr Claude FONTANARAVA
La cocaïne, quelle que soit son type de prise, passe très facilement et très
rapidement la barrière placentaire.
EFFETS SUR LE FOETUS
o Altération de la fonction myocardique.
o Troubles du rythme.
o Retard de croissance.
o Émission de méconium.
o Souffrance fœtale avec hypoxie lié à la
diminution du flux placentaire.
o Détresse fœtale gravissime entraînant la
mort in utero.
o Tératogénicité notable avec prédilection
pour la face, le cœur et les reins.
Des anomalies des membres et du SNC ont
été décrites.
II
EFFETS SUR LA GROSSESSE
o Chorioamniotite fréquente.
o Hématomes rétro placentaires avec
décollement prématuré du placenta.
o Des cas de rupture utérine ont été décrits.
o Prématurité.
o Avortements spontanés.
o Infections (MST, HIV, VHC )
o Hémorragies
o Éclampsie
o Dénutrition
Ces complications peuvent être le fait de consommations
épisodiques et leur gravité n’est pas nécessairement liée à une
consommation régulière.
Dr Claude FONTANARAVA
SYNDROME DE
SEVRAGE
III
Il peut être comparable à celui dû aux opiacés, parfois moins sévère et disparaissant
en quelques jours.
Il n’existe pas de traitement spécifique ni de substitution. La thérapeutique, si elle
s’avère nécessaire, est symptomatique et surtout doit être instaurée dans un
environnement calme.
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU-NE ET LE NOURRISSON
Généraux
Système digestif
Système nerveux
Diminution du périmètre crânien
Infections congénitales
Prématurité
Mort subite du nourrisson
Dépression cardio respiratoire
Difficultés de succion
Moins alerte, peu de sourire.
Atrésies iléales
Infarctus mésentériques
Entérocolites ulcéro-nécrosantes
Hémorragies cérébrales avec
séquelles psycho-motrices
Irritabilité, labilité, trémulations
Convulsions
Faible maturité motrice
Pauvre orientation audio visuelle
L’alcool et le tabac sont fréquemment associés à la prise de cocaïne
majorant de ce fait les effets délétères et les complications.
Dr Claude FONTANARAVA
LES BENZODIAZEPINES
I
La population française est la première consommatrice d’Europe de médicaments
psychotropes avec 224 millions de boites vendues en 2001.
Parmi ces derniers, les benzodiazépines tiennent le haut du pavé avec les
phénomènes de dépendance qui en découlent ainsi que de nombreux
effets secondaires.
Les consommations d’alcool et de tabac y sont fréquemment associées.
Certaines molécules ont fait l’objet d’un signalement particulier de la part des
centres de pharmaco-vigilance :
Alprazolam :
Xanax®
Bromazépam :
Lexomil ®
Clobazam :
Urbanyl ®
Prazépam :
Lysanxia ®
Clorazépate :
Tranxène ®, Noctran ®
Loprazolam :
Havlane ®
Lorazépam :
Temesta ®
Les dépendances qu’entraînent ces
produits sont notables et de ce fait
il existe une forte composante
toxicomanogène.
Flunitrazépam : Rohypnol ®
Dr Claude FONTANARAVA
Peu d’études ont été effectuées sur l’effets des benzodiazépines pendant la
grossesse et chez le nouveau né ( Mc Helatton &al 1993/1994, Omoy &al 1998 )
Signalons à ce sujet que 30 à 40% des femmes enceintes reçoivent à un moment
ou un autre de leur grossesse, une prescription de ce type de produit.
EFFETS SUR LE FOETUS
Augmentation du risque de fissure palatine
Augmentation du risque de malformations
crânio-faciales à type de dysmorphies.
Accumulation dans les tissus adipeux fœtaux.
II
EFFETS SUR LA GROSSESSE
Il existe un risque augmenté incontestable
d’avortements spontanés.
Suivi de moins bonne qualité.
Retards staturo-pondéral.
Les troubles liés au sevrage apparaissent habituellement entre le 4° et le 7° jour,
mais peuvent être plus tardifs ( 14 jours voire 21 jours avec le chlordiazépoxide).
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU NE ET LE NOURRISSON
o APGAR faible.
o Difficultés métaboliques à s’adapter au froid.
o Hypotonie
o Trémulations, irritabilité voire convulsions de sevrage.
o Problèmes d’alimentation.
o Quelques cas de dépression respiratoires ont été décrits ( Lorazépam à doses élevée).
Dr Claude FONTANARAVA
LE CANNABIS
C’est de loin le produit le plus consommé en France avec 9 millions de fumeurs
occasionnels et 3 millions de consommateurs réguliers. La résine ( Shit) est la forme
la plus souvent utilisée mais, dans les « barrettes » vendues dans la rue, on retrouve
souvent d’autres produits surajoutés ( Héroïne, Cocaïne, Amphétamines, LSD). Il
n’existe que peu ou pas de dépendance physique, la dépendance psychologique est
généralement modérée sauf chez les gros consommateurs, et aucun effet tératogène
n’a été mis en évidence à ce jour.
Rappelons qu’il est mélangé au tabac et qu’un « joint » est
5 fois plus toxique qu’une cigarette.
EFFETS SUR LE FOETUS
Retard staturo-pondéral modéré.
Immaturité du système visuel et quelques
cas de strabisme ont été décrits pour des
consommations massives.
EFFETS SUR LA GROSSESSE
Accouchements prématurés parfois.
Contractions moins efficaces.
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU NE ET LE NOURRISSON
o Trémulations
o Habituation difficile à la lumière et cycle de sommeil altéré.
o Faible maturité motrice.
Dr Claude FONTANARAVA
Slide 6
Drogues et Grossesse
Cocaïne
Opiacés
Cannabis
Benzodiazépines
Dr Claude FONTANARAVA
La grossesse chez une femme toxicomane active, substituée ou dans le
mésusage des produits psycho-actifs est une :
Grossesse à Haut Risque
et en tant que telle, elle doit faire l’objet ……….
D’une surveillance obstétricale accrue.
D’une compréhension de la toxicomanie.
D’un soutient psycho-social.
La problématique de la prise en charge est complexe en raison:
De la fréquence de la poly-toxicomanie ( produits licites ou illicites ).
Son intrication avec différentes infections qui peuvent en découler.
Une précarité sociale parfois importante rendant le suivi difficile.
Une grande fragilité psychologique chez ces patientes.
Dr Claude FONTANARAVA
D’une manière générale, en dehors de l’alcool et du tabac, nous allons
nous trouver confrontés le plus souvent aux produits suivants:
Les Opiacés ( Héroïne en particulier ) et leurs produits de
substitution : Méthadone®, Subutex®, Codéine.
Le Cannabis
La Cocaïne
Les Benzodiazépines
Il est à noter que chez de nombreuses femmes présentant une
toxicomanie, la grossesse est rarement planifiée et passe souvent
inaperçue au premier trimestre ( aménorrhées fréquentes ).
Il existe de plus un sentiment parfois négatif de cet état, retardant
d’autant plus la prise en charge de la patiente.
Dr Claude FONTANARAVA
LES OPIACES
I
Tous les produits opiacés passent librement la barrière placentaire et sont retrouvés dans
le sang du cordon avec une concentration de l’ordre de 60% du taux sanguin maternel.
EFFETS SUR LE FOETUS
EFFETS SUR LA GROSSESSE
o Retards de croissance intra utérin (25 à
30%) moins fréquents avec la Méthadone®.
o Pas de tératogénicité avec l’héroïne.
o Mort fœtale(plus rare avec la Méthadone®)
o Prématurité très fréquente (20 à 56%).
o Souffrance fœtale. Le sevrage est un stress
majeur pour le fœtus.
o Peu d’études sur le Subutex®. Il est contre
indiqué pendant la grossesse car il existe un
risque tératogène non évalué.Par précaution,
il vaut mieux utiliser la Méthadone®.
o La codéine est également contre indiquée.
Des anomalies des voies respiratoires ont été
décrites.
o Avortements spontanés (15 à 30%).
o Rupture prématurée des membranes.
o Présentation par le siège (prématurité).
o Hémorragies.
o Irritabilité utérine.
o Risque de toxémie gravidique.
o Grande fréquence des anémies et de la
malnutrition.
o Les césariennes étant souvent nécessaires,
il existe des interactions fréquentes avec les
produits anesthésiques.
o Mortalité périnatale de l’ordre de 3%.
o Période du post partum critique.
o Risques infectieux importants.
Dr Claude FONTANARAVA
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU-NE ET LE NOURRISSON
II
GENERAUX :
* Syndrome de mort subite du nourrisson
* Complications liées à la prématurité
* Circonférence crânienne plus petite
SYNDROME DE SEVRAGE : Risque majeur survenant dans 60 à 90% des cas.Il
survient la plupart du temps dans les 3 jours qui suivent la naissance, mais ont été décrits, en
particulier avec la Méthadone®, des sevrages plus intenses et plus tardifs (10 jours voire plus).
Système nerveux central
Trémulations (90%)
Cris aigus (60%)
Troubles du sommeil(85%)
Hyperactivité
Hyperexcitabilité
Hypertonie
Convulsions
Système digestif
Système respiratoire
Troubles de la succion
Régurgitations++
Vomissements en jet
Diarrhée importante
Prise pondérale faible++
Déshydratation
Polypnée > 60/mn
Battements des ailes du nez
Tirage
Congestion nasale
Éternuements
Système nerveux
autonome
Diaphorèse excessive
Hyperthermie
Bâillements
Larmoiement
Hoquet fréquent
La prise en charge du nouveau né sera effectuée par les néonatologistes. Les traitements seront
fonction de la gravité du sevrage (Chlorhydrate de morphine®, Largactil®); ils reposeront en priorité
sur le nursing en milieu calme, évitant les stimuli et privilégiant le contact mère-enfant. L’allaitement
est autorisé si l’arrêt de toute intoxication est certain et que la sérologie HIV est négative.
Dr Claude FONTANARAVA
Alternatives à l’héroïne : Sevrage ou substitution ?
III
Le sevrage est déconseillé durant le premier trimestre en raison du risque
d’avortement et il n’apportera que peu de bénéfice après le 7°mois de grossesse.
Dans cet intervalle, souvent demandé par la patiente, motivée par la peur du risque des
drogues sur l’enfant à naître, il est difficile à réaliser car il existe un risque non
négligeable de mort fœtale. Il pourra être effectué d’une manière très progressive, sur
plusieurs semaines et dans le cadre d’une surveillance très stricte.
Actuellement on lui préfère la substitution par la Méthadone®, seule à avoir l’AMM
dans cette indication. Les bénéfices sont nombreux tant du point de vue de la prise en
charge de la future maman que de l’amélioration du risque de souffrance fœtale.
Cependant, cette substitution diminue mais ne supprime pas les éventuelles complications
obstétricales et le syndrome de sevrage peut être plus intense et plus durable.
Après l’accouchement, avant même la sortie de la maternité,
doit être mise en place une organisation de soutient psycho-social
associant: sages femmes et puéricultrices de PMI,
assistantes sociales et médecins.
Dans de bonnes conditions, il n’est pas rare de constater un
abandon de la toxicomanie après une naissance.
Dr Claude FONTANARAVA
LA COCAINE
I
Puissant stimulant dopaminergique du système nerveux, elle est inhalée, fumée ou
injectée. Elle se présente sous la forme d’une poudre blanche ( sels de chlorhydrate de
cocaïne) ou bien sous l’aspect de « cailloux » ( Free base + ammoniac + bicarbonate : le
crack).
Il existe peu ou pas de dépendance physique mais une importante dépendance
psychologique évoluant sur un mode pulsionnel associée à une très forte neuro toxicité.
Les problèmes psycho-sociaux et infectieux peuvent être les mêmes qu’avec l’héroïne.
Les complications médicales, en dehors de toute grossesse, peuvent être gravissimes :
HTA, IDM, AVC, OAP etc.….et relèvent le plus souvent de l’urgence. Le « sniff » est
devenu la première cause de contamination par le VHC.
Dr Claude FONTANARAVA
La cocaïne, quelle que soit son type de prise, passe très facilement et très
rapidement la barrière placentaire.
EFFETS SUR LE FOETUS
o Altération de la fonction myocardique.
o Troubles du rythme.
o Retard de croissance.
o Émission de méconium.
o Souffrance fœtale avec hypoxie lié à la
diminution du flux placentaire.
o Détresse fœtale gravissime entraînant la
mort in utero.
o Tératogénicité notable avec prédilection
pour la face, le cœur et les reins.
Des anomalies des membres et du SNC ont
été décrites.
II
EFFETS SUR LA GROSSESSE
o Chorioamniotite fréquente.
o Hématomes rétro placentaires avec
décollement prématuré du placenta.
o Des cas de rupture utérine ont été décrits.
o Prématurité.
o Avortements spontanés.
o Infections (MST, HIV, VHC )
o Hémorragies
o Éclampsie
o Dénutrition
Ces complications peuvent être le fait de consommations
épisodiques et leur gravité n’est pas nécessairement liée à une
consommation régulière.
Dr Claude FONTANARAVA
SYNDROME DE
SEVRAGE
III
Il peut être comparable à celui dû aux opiacés, parfois moins sévère et disparaissant
en quelques jours.
Il n’existe pas de traitement spécifique ni de substitution. La thérapeutique, si elle
s’avère nécessaire, est symptomatique et surtout doit être instaurée dans un
environnement calme.
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU-NE ET LE NOURRISSON
Généraux
Système digestif
Système nerveux
Diminution du périmètre crânien
Infections congénitales
Prématurité
Mort subite du nourrisson
Dépression cardio respiratoire
Difficultés de succion
Moins alerte, peu de sourire.
Atrésies iléales
Infarctus mésentériques
Entérocolites ulcéro-nécrosantes
Hémorragies cérébrales avec
séquelles psycho-motrices
Irritabilité, labilité, trémulations
Convulsions
Faible maturité motrice
Pauvre orientation audio visuelle
L’alcool et le tabac sont fréquemment associés à la prise de cocaïne
majorant de ce fait les effets délétères et les complications.
Dr Claude FONTANARAVA
LES BENZODIAZEPINES
I
La population française est la première consommatrice d’Europe de médicaments
psychotropes avec 224 millions de boites vendues en 2001.
Parmi ces derniers, les benzodiazépines tiennent le haut du pavé avec les
phénomènes de dépendance qui en découlent ainsi que de nombreux
effets secondaires.
Les consommations d’alcool et de tabac y sont fréquemment associées.
Certaines molécules ont fait l’objet d’un signalement particulier de la part des
centres de pharmaco-vigilance :
Alprazolam :
Xanax®
Bromazépam :
Lexomil ®
Clobazam :
Urbanyl ®
Prazépam :
Lysanxia ®
Clorazépate :
Tranxène ®, Noctran ®
Loprazolam :
Havlane ®
Lorazépam :
Temesta ®
Les dépendances qu’entraînent ces
produits sont notables et de ce fait
il existe une forte composante
toxicomanogène.
Flunitrazépam : Rohypnol ®
Dr Claude FONTANARAVA
Peu d’études ont été effectuées sur l’effets des benzodiazépines pendant la
grossesse et chez le nouveau né ( Mc Helatton &al 1993/1994, Omoy &al 1998 )
Signalons à ce sujet que 30 à 40% des femmes enceintes reçoivent à un moment
ou un autre de leur grossesse, une prescription de ce type de produit.
EFFETS SUR LE FOETUS
Augmentation du risque de fissure palatine
Augmentation du risque de malformations
crânio-faciales à type de dysmorphies.
Accumulation dans les tissus adipeux fœtaux.
II
EFFETS SUR LA GROSSESSE
Il existe un risque augmenté incontestable
d’avortements spontanés.
Suivi de moins bonne qualité.
Retards staturo-pondéral.
Les troubles liés au sevrage apparaissent habituellement entre le 4° et le 7° jour,
mais peuvent être plus tardifs ( 14 jours voire 21 jours avec le chlordiazépoxide).
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU NE ET LE NOURRISSON
o APGAR faible.
o Difficultés métaboliques à s’adapter au froid.
o Hypotonie
o Trémulations, irritabilité voire convulsions de sevrage.
o Problèmes d’alimentation.
o Quelques cas de dépression respiratoires ont été décrits ( Lorazépam à doses élevée).
Dr Claude FONTANARAVA
LE CANNABIS
C’est de loin le produit le plus consommé en France avec 9 millions de fumeurs
occasionnels et 3 millions de consommateurs réguliers. La résine ( Shit) est la forme
la plus souvent utilisée mais, dans les « barrettes » vendues dans la rue, on retrouve
souvent d’autres produits surajoutés ( Héroïne, Cocaïne, Amphétamines, LSD). Il
n’existe que peu ou pas de dépendance physique, la dépendance psychologique est
généralement modérée sauf chez les gros consommateurs, et aucun effet tératogène
n’a été mis en évidence à ce jour.
Rappelons qu’il est mélangé au tabac et qu’un « joint » est
5 fois plus toxique qu’une cigarette.
EFFETS SUR LE FOETUS
Retard staturo-pondéral modéré.
Immaturité du système visuel et quelques
cas de strabisme ont été décrits pour des
consommations massives.
EFFETS SUR LA GROSSESSE
Accouchements prématurés parfois.
Contractions moins efficaces.
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU NE ET LE NOURRISSON
o Trémulations
o Habituation difficile à la lumière et cycle de sommeil altéré.
o Faible maturité motrice.
Dr Claude FONTANARAVA
Slide 7
Drogues et Grossesse
Cocaïne
Opiacés
Cannabis
Benzodiazépines
Dr Claude FONTANARAVA
La grossesse chez une femme toxicomane active, substituée ou dans le
mésusage des produits psycho-actifs est une :
Grossesse à Haut Risque
et en tant que telle, elle doit faire l’objet ……….
D’une surveillance obstétricale accrue.
D’une compréhension de la toxicomanie.
D’un soutient psycho-social.
La problématique de la prise en charge est complexe en raison:
De la fréquence de la poly-toxicomanie ( produits licites ou illicites ).
Son intrication avec différentes infections qui peuvent en découler.
Une précarité sociale parfois importante rendant le suivi difficile.
Une grande fragilité psychologique chez ces patientes.
Dr Claude FONTANARAVA
D’une manière générale, en dehors de l’alcool et du tabac, nous allons
nous trouver confrontés le plus souvent aux produits suivants:
Les Opiacés ( Héroïne en particulier ) et leurs produits de
substitution : Méthadone®, Subutex®, Codéine.
Le Cannabis
La Cocaïne
Les Benzodiazépines
Il est à noter que chez de nombreuses femmes présentant une
toxicomanie, la grossesse est rarement planifiée et passe souvent
inaperçue au premier trimestre ( aménorrhées fréquentes ).
Il existe de plus un sentiment parfois négatif de cet état, retardant
d’autant plus la prise en charge de la patiente.
Dr Claude FONTANARAVA
LES OPIACES
I
Tous les produits opiacés passent librement la barrière placentaire et sont retrouvés dans
le sang du cordon avec une concentration de l’ordre de 60% du taux sanguin maternel.
EFFETS SUR LE FOETUS
EFFETS SUR LA GROSSESSE
o Retards de croissance intra utérin (25 à
30%) moins fréquents avec la Méthadone®.
o Pas de tératogénicité avec l’héroïne.
o Mort fœtale(plus rare avec la Méthadone®)
o Prématurité très fréquente (20 à 56%).
o Souffrance fœtale. Le sevrage est un stress
majeur pour le fœtus.
o Peu d’études sur le Subutex®. Il est contre
indiqué pendant la grossesse car il existe un
risque tératogène non évalué.Par précaution,
il vaut mieux utiliser la Méthadone®.
o La codéine est également contre indiquée.
Des anomalies des voies respiratoires ont été
décrites.
o Avortements spontanés (15 à 30%).
o Rupture prématurée des membranes.
o Présentation par le siège (prématurité).
o Hémorragies.
o Irritabilité utérine.
o Risque de toxémie gravidique.
o Grande fréquence des anémies et de la
malnutrition.
o Les césariennes étant souvent nécessaires,
il existe des interactions fréquentes avec les
produits anesthésiques.
o Mortalité périnatale de l’ordre de 3%.
o Période du post partum critique.
o Risques infectieux importants.
Dr Claude FONTANARAVA
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU-NE ET LE NOURRISSON
II
GENERAUX :
* Syndrome de mort subite du nourrisson
* Complications liées à la prématurité
* Circonférence crânienne plus petite
SYNDROME DE SEVRAGE : Risque majeur survenant dans 60 à 90% des cas.Il
survient la plupart du temps dans les 3 jours qui suivent la naissance, mais ont été décrits, en
particulier avec la Méthadone®, des sevrages plus intenses et plus tardifs (10 jours voire plus).
Système nerveux central
Trémulations (90%)
Cris aigus (60%)
Troubles du sommeil(85%)
Hyperactivité
Hyperexcitabilité
Hypertonie
Convulsions
Système digestif
Système respiratoire
Troubles de la succion
Régurgitations++
Vomissements en jet
Diarrhée importante
Prise pondérale faible++
Déshydratation
Polypnée > 60/mn
Battements des ailes du nez
Tirage
Congestion nasale
Éternuements
Système nerveux
autonome
Diaphorèse excessive
Hyperthermie
Bâillements
Larmoiement
Hoquet fréquent
La prise en charge du nouveau né sera effectuée par les néonatologistes. Les traitements seront
fonction de la gravité du sevrage (Chlorhydrate de morphine®, Largactil®); ils reposeront en priorité
sur le nursing en milieu calme, évitant les stimuli et privilégiant le contact mère-enfant. L’allaitement
est autorisé si l’arrêt de toute intoxication est certain et que la sérologie HIV est négative.
Dr Claude FONTANARAVA
Alternatives à l’héroïne : Sevrage ou substitution ?
III
Le sevrage est déconseillé durant le premier trimestre en raison du risque
d’avortement et il n’apportera que peu de bénéfice après le 7°mois de grossesse.
Dans cet intervalle, souvent demandé par la patiente, motivée par la peur du risque des
drogues sur l’enfant à naître, il est difficile à réaliser car il existe un risque non
négligeable de mort fœtale. Il pourra être effectué d’une manière très progressive, sur
plusieurs semaines et dans le cadre d’une surveillance très stricte.
Actuellement on lui préfère la substitution par la Méthadone®, seule à avoir l’AMM
dans cette indication. Les bénéfices sont nombreux tant du point de vue de la prise en
charge de la future maman que de l’amélioration du risque de souffrance fœtale.
Cependant, cette substitution diminue mais ne supprime pas les éventuelles complications
obstétricales et le syndrome de sevrage peut être plus intense et plus durable.
Après l’accouchement, avant même la sortie de la maternité,
doit être mise en place une organisation de soutient psycho-social
associant: sages femmes et puéricultrices de PMI,
assistantes sociales et médecins.
Dans de bonnes conditions, il n’est pas rare de constater un
abandon de la toxicomanie après une naissance.
Dr Claude FONTANARAVA
LA COCAINE
I
Puissant stimulant dopaminergique du système nerveux, elle est inhalée, fumée ou
injectée. Elle se présente sous la forme d’une poudre blanche ( sels de chlorhydrate de
cocaïne) ou bien sous l’aspect de « cailloux » ( Free base + ammoniac + bicarbonate : le
crack).
Il existe peu ou pas de dépendance physique mais une importante dépendance
psychologique évoluant sur un mode pulsionnel associée à une très forte neuro toxicité.
Les problèmes psycho-sociaux et infectieux peuvent être les mêmes qu’avec l’héroïne.
Les complications médicales, en dehors de toute grossesse, peuvent être gravissimes :
HTA, IDM, AVC, OAP etc.….et relèvent le plus souvent de l’urgence. Le « sniff » est
devenu la première cause de contamination par le VHC.
Dr Claude FONTANARAVA
La cocaïne, quelle que soit son type de prise, passe très facilement et très
rapidement la barrière placentaire.
EFFETS SUR LE FOETUS
o Altération de la fonction myocardique.
o Troubles du rythme.
o Retard de croissance.
o Émission de méconium.
o Souffrance fœtale avec hypoxie lié à la
diminution du flux placentaire.
o Détresse fœtale gravissime entraînant la
mort in utero.
o Tératogénicité notable avec prédilection
pour la face, le cœur et les reins.
Des anomalies des membres et du SNC ont
été décrites.
II
EFFETS SUR LA GROSSESSE
o Chorioamniotite fréquente.
o Hématomes rétro placentaires avec
décollement prématuré du placenta.
o Des cas de rupture utérine ont été décrits.
o Prématurité.
o Avortements spontanés.
o Infections (MST, HIV, VHC )
o Hémorragies
o Éclampsie
o Dénutrition
Ces complications peuvent être le fait de consommations
épisodiques et leur gravité n’est pas nécessairement liée à une
consommation régulière.
Dr Claude FONTANARAVA
SYNDROME DE
SEVRAGE
III
Il peut être comparable à celui dû aux opiacés, parfois moins sévère et disparaissant
en quelques jours.
Il n’existe pas de traitement spécifique ni de substitution. La thérapeutique, si elle
s’avère nécessaire, est symptomatique et surtout doit être instaurée dans un
environnement calme.
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU-NE ET LE NOURRISSON
Généraux
Système digestif
Système nerveux
Diminution du périmètre crânien
Infections congénitales
Prématurité
Mort subite du nourrisson
Dépression cardio respiratoire
Difficultés de succion
Moins alerte, peu de sourire.
Atrésies iléales
Infarctus mésentériques
Entérocolites ulcéro-nécrosantes
Hémorragies cérébrales avec
séquelles psycho-motrices
Irritabilité, labilité, trémulations
Convulsions
Faible maturité motrice
Pauvre orientation audio visuelle
L’alcool et le tabac sont fréquemment associés à la prise de cocaïne
majorant de ce fait les effets délétères et les complications.
Dr Claude FONTANARAVA
LES BENZODIAZEPINES
I
La population française est la première consommatrice d’Europe de médicaments
psychotropes avec 224 millions de boites vendues en 2001.
Parmi ces derniers, les benzodiazépines tiennent le haut du pavé avec les
phénomènes de dépendance qui en découlent ainsi que de nombreux
effets secondaires.
Les consommations d’alcool et de tabac y sont fréquemment associées.
Certaines molécules ont fait l’objet d’un signalement particulier de la part des
centres de pharmaco-vigilance :
Alprazolam :
Xanax®
Bromazépam :
Lexomil ®
Clobazam :
Urbanyl ®
Prazépam :
Lysanxia ®
Clorazépate :
Tranxène ®, Noctran ®
Loprazolam :
Havlane ®
Lorazépam :
Temesta ®
Les dépendances qu’entraînent ces
produits sont notables et de ce fait
il existe une forte composante
toxicomanogène.
Flunitrazépam : Rohypnol ®
Dr Claude FONTANARAVA
Peu d’études ont été effectuées sur l’effets des benzodiazépines pendant la
grossesse et chez le nouveau né ( Mc Helatton &al 1993/1994, Omoy &al 1998 )
Signalons à ce sujet que 30 à 40% des femmes enceintes reçoivent à un moment
ou un autre de leur grossesse, une prescription de ce type de produit.
EFFETS SUR LE FOETUS
Augmentation du risque de fissure palatine
Augmentation du risque de malformations
crânio-faciales à type de dysmorphies.
Accumulation dans les tissus adipeux fœtaux.
II
EFFETS SUR LA GROSSESSE
Il existe un risque augmenté incontestable
d’avortements spontanés.
Suivi de moins bonne qualité.
Retards staturo-pondéral.
Les troubles liés au sevrage apparaissent habituellement entre le 4° et le 7° jour,
mais peuvent être plus tardifs ( 14 jours voire 21 jours avec le chlordiazépoxide).
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU NE ET LE NOURRISSON
o APGAR faible.
o Difficultés métaboliques à s’adapter au froid.
o Hypotonie
o Trémulations, irritabilité voire convulsions de sevrage.
o Problèmes d’alimentation.
o Quelques cas de dépression respiratoires ont été décrits ( Lorazépam à doses élevée).
Dr Claude FONTANARAVA
LE CANNABIS
C’est de loin le produit le plus consommé en France avec 9 millions de fumeurs
occasionnels et 3 millions de consommateurs réguliers. La résine ( Shit) est la forme
la plus souvent utilisée mais, dans les « barrettes » vendues dans la rue, on retrouve
souvent d’autres produits surajoutés ( Héroïne, Cocaïne, Amphétamines, LSD). Il
n’existe que peu ou pas de dépendance physique, la dépendance psychologique est
généralement modérée sauf chez les gros consommateurs, et aucun effet tératogène
n’a été mis en évidence à ce jour.
Rappelons qu’il est mélangé au tabac et qu’un « joint » est
5 fois plus toxique qu’une cigarette.
EFFETS SUR LE FOETUS
Retard staturo-pondéral modéré.
Immaturité du système visuel et quelques
cas de strabisme ont été décrits pour des
consommations massives.
EFFETS SUR LA GROSSESSE
Accouchements prématurés parfois.
Contractions moins efficaces.
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU NE ET LE NOURRISSON
o Trémulations
o Habituation difficile à la lumière et cycle de sommeil altéré.
o Faible maturité motrice.
Dr Claude FONTANARAVA
Slide 8
Drogues et Grossesse
Cocaïne
Opiacés
Cannabis
Benzodiazépines
Dr Claude FONTANARAVA
La grossesse chez une femme toxicomane active, substituée ou dans le
mésusage des produits psycho-actifs est une :
Grossesse à Haut Risque
et en tant que telle, elle doit faire l’objet ……….
D’une surveillance obstétricale accrue.
D’une compréhension de la toxicomanie.
D’un soutient psycho-social.
La problématique de la prise en charge est complexe en raison:
De la fréquence de la poly-toxicomanie ( produits licites ou illicites ).
Son intrication avec différentes infections qui peuvent en découler.
Une précarité sociale parfois importante rendant le suivi difficile.
Une grande fragilité psychologique chez ces patientes.
Dr Claude FONTANARAVA
D’une manière générale, en dehors de l’alcool et du tabac, nous allons
nous trouver confrontés le plus souvent aux produits suivants:
Les Opiacés ( Héroïne en particulier ) et leurs produits de
substitution : Méthadone®, Subutex®, Codéine.
Le Cannabis
La Cocaïne
Les Benzodiazépines
Il est à noter que chez de nombreuses femmes présentant une
toxicomanie, la grossesse est rarement planifiée et passe souvent
inaperçue au premier trimestre ( aménorrhées fréquentes ).
Il existe de plus un sentiment parfois négatif de cet état, retardant
d’autant plus la prise en charge de la patiente.
Dr Claude FONTANARAVA
LES OPIACES
I
Tous les produits opiacés passent librement la barrière placentaire et sont retrouvés dans
le sang du cordon avec une concentration de l’ordre de 60% du taux sanguin maternel.
EFFETS SUR LE FOETUS
EFFETS SUR LA GROSSESSE
o Retards de croissance intra utérin (25 à
30%) moins fréquents avec la Méthadone®.
o Pas de tératogénicité avec l’héroïne.
o Mort fœtale(plus rare avec la Méthadone®)
o Prématurité très fréquente (20 à 56%).
o Souffrance fœtale. Le sevrage est un stress
majeur pour le fœtus.
o Peu d’études sur le Subutex®. Il est contre
indiqué pendant la grossesse car il existe un
risque tératogène non évalué.Par précaution,
il vaut mieux utiliser la Méthadone®.
o La codéine est également contre indiquée.
Des anomalies des voies respiratoires ont été
décrites.
o Avortements spontanés (15 à 30%).
o Rupture prématurée des membranes.
o Présentation par le siège (prématurité).
o Hémorragies.
o Irritabilité utérine.
o Risque de toxémie gravidique.
o Grande fréquence des anémies et de la
malnutrition.
o Les césariennes étant souvent nécessaires,
il existe des interactions fréquentes avec les
produits anesthésiques.
o Mortalité périnatale de l’ordre de 3%.
o Période du post partum critique.
o Risques infectieux importants.
Dr Claude FONTANARAVA
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU-NE ET LE NOURRISSON
II
GENERAUX :
* Syndrome de mort subite du nourrisson
* Complications liées à la prématurité
* Circonférence crânienne plus petite
SYNDROME DE SEVRAGE : Risque majeur survenant dans 60 à 90% des cas.Il
survient la plupart du temps dans les 3 jours qui suivent la naissance, mais ont été décrits, en
particulier avec la Méthadone®, des sevrages plus intenses et plus tardifs (10 jours voire plus).
Système nerveux central
Trémulations (90%)
Cris aigus (60%)
Troubles du sommeil(85%)
Hyperactivité
Hyperexcitabilité
Hypertonie
Convulsions
Système digestif
Système respiratoire
Troubles de la succion
Régurgitations++
Vomissements en jet
Diarrhée importante
Prise pondérale faible++
Déshydratation
Polypnée > 60/mn
Battements des ailes du nez
Tirage
Congestion nasale
Éternuements
Système nerveux
autonome
Diaphorèse excessive
Hyperthermie
Bâillements
Larmoiement
Hoquet fréquent
La prise en charge du nouveau né sera effectuée par les néonatologistes. Les traitements seront
fonction de la gravité du sevrage (Chlorhydrate de morphine®, Largactil®); ils reposeront en priorité
sur le nursing en milieu calme, évitant les stimuli et privilégiant le contact mère-enfant. L’allaitement
est autorisé si l’arrêt de toute intoxication est certain et que la sérologie HIV est négative.
Dr Claude FONTANARAVA
Alternatives à l’héroïne : Sevrage ou substitution ?
III
Le sevrage est déconseillé durant le premier trimestre en raison du risque
d’avortement et il n’apportera que peu de bénéfice après le 7°mois de grossesse.
Dans cet intervalle, souvent demandé par la patiente, motivée par la peur du risque des
drogues sur l’enfant à naître, il est difficile à réaliser car il existe un risque non
négligeable de mort fœtale. Il pourra être effectué d’une manière très progressive, sur
plusieurs semaines et dans le cadre d’une surveillance très stricte.
Actuellement on lui préfère la substitution par la Méthadone®, seule à avoir l’AMM
dans cette indication. Les bénéfices sont nombreux tant du point de vue de la prise en
charge de la future maman que de l’amélioration du risque de souffrance fœtale.
Cependant, cette substitution diminue mais ne supprime pas les éventuelles complications
obstétricales et le syndrome de sevrage peut être plus intense et plus durable.
Après l’accouchement, avant même la sortie de la maternité,
doit être mise en place une organisation de soutient psycho-social
associant: sages femmes et puéricultrices de PMI,
assistantes sociales et médecins.
Dans de bonnes conditions, il n’est pas rare de constater un
abandon de la toxicomanie après une naissance.
Dr Claude FONTANARAVA
LA COCAINE
I
Puissant stimulant dopaminergique du système nerveux, elle est inhalée, fumée ou
injectée. Elle se présente sous la forme d’une poudre blanche ( sels de chlorhydrate de
cocaïne) ou bien sous l’aspect de « cailloux » ( Free base + ammoniac + bicarbonate : le
crack).
Il existe peu ou pas de dépendance physique mais une importante dépendance
psychologique évoluant sur un mode pulsionnel associée à une très forte neuro toxicité.
Les problèmes psycho-sociaux et infectieux peuvent être les mêmes qu’avec l’héroïne.
Les complications médicales, en dehors de toute grossesse, peuvent être gravissimes :
HTA, IDM, AVC, OAP etc.….et relèvent le plus souvent de l’urgence. Le « sniff » est
devenu la première cause de contamination par le VHC.
Dr Claude FONTANARAVA
La cocaïne, quelle que soit son type de prise, passe très facilement et très
rapidement la barrière placentaire.
EFFETS SUR LE FOETUS
o Altération de la fonction myocardique.
o Troubles du rythme.
o Retard de croissance.
o Émission de méconium.
o Souffrance fœtale avec hypoxie lié à la
diminution du flux placentaire.
o Détresse fœtale gravissime entraînant la
mort in utero.
o Tératogénicité notable avec prédilection
pour la face, le cœur et les reins.
Des anomalies des membres et du SNC ont
été décrites.
II
EFFETS SUR LA GROSSESSE
o Chorioamniotite fréquente.
o Hématomes rétro placentaires avec
décollement prématuré du placenta.
o Des cas de rupture utérine ont été décrits.
o Prématurité.
o Avortements spontanés.
o Infections (MST, HIV, VHC )
o Hémorragies
o Éclampsie
o Dénutrition
Ces complications peuvent être le fait de consommations
épisodiques et leur gravité n’est pas nécessairement liée à une
consommation régulière.
Dr Claude FONTANARAVA
SYNDROME DE
SEVRAGE
III
Il peut être comparable à celui dû aux opiacés, parfois moins sévère et disparaissant
en quelques jours.
Il n’existe pas de traitement spécifique ni de substitution. La thérapeutique, si elle
s’avère nécessaire, est symptomatique et surtout doit être instaurée dans un
environnement calme.
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU-NE ET LE NOURRISSON
Généraux
Système digestif
Système nerveux
Diminution du périmètre crânien
Infections congénitales
Prématurité
Mort subite du nourrisson
Dépression cardio respiratoire
Difficultés de succion
Moins alerte, peu de sourire.
Atrésies iléales
Infarctus mésentériques
Entérocolites ulcéro-nécrosantes
Hémorragies cérébrales avec
séquelles psycho-motrices
Irritabilité, labilité, trémulations
Convulsions
Faible maturité motrice
Pauvre orientation audio visuelle
L’alcool et le tabac sont fréquemment associés à la prise de cocaïne
majorant de ce fait les effets délétères et les complications.
Dr Claude FONTANARAVA
LES BENZODIAZEPINES
I
La population française est la première consommatrice d’Europe de médicaments
psychotropes avec 224 millions de boites vendues en 2001.
Parmi ces derniers, les benzodiazépines tiennent le haut du pavé avec les
phénomènes de dépendance qui en découlent ainsi que de nombreux
effets secondaires.
Les consommations d’alcool et de tabac y sont fréquemment associées.
Certaines molécules ont fait l’objet d’un signalement particulier de la part des
centres de pharmaco-vigilance :
Alprazolam :
Xanax®
Bromazépam :
Lexomil ®
Clobazam :
Urbanyl ®
Prazépam :
Lysanxia ®
Clorazépate :
Tranxène ®, Noctran ®
Loprazolam :
Havlane ®
Lorazépam :
Temesta ®
Les dépendances qu’entraînent ces
produits sont notables et de ce fait
il existe une forte composante
toxicomanogène.
Flunitrazépam : Rohypnol ®
Dr Claude FONTANARAVA
Peu d’études ont été effectuées sur l’effets des benzodiazépines pendant la
grossesse et chez le nouveau né ( Mc Helatton &al 1993/1994, Omoy &al 1998 )
Signalons à ce sujet que 30 à 40% des femmes enceintes reçoivent à un moment
ou un autre de leur grossesse, une prescription de ce type de produit.
EFFETS SUR LE FOETUS
Augmentation du risque de fissure palatine
Augmentation du risque de malformations
crânio-faciales à type de dysmorphies.
Accumulation dans les tissus adipeux fœtaux.
II
EFFETS SUR LA GROSSESSE
Il existe un risque augmenté incontestable
d’avortements spontanés.
Suivi de moins bonne qualité.
Retards staturo-pondéral.
Les troubles liés au sevrage apparaissent habituellement entre le 4° et le 7° jour,
mais peuvent être plus tardifs ( 14 jours voire 21 jours avec le chlordiazépoxide).
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU NE ET LE NOURRISSON
o APGAR faible.
o Difficultés métaboliques à s’adapter au froid.
o Hypotonie
o Trémulations, irritabilité voire convulsions de sevrage.
o Problèmes d’alimentation.
o Quelques cas de dépression respiratoires ont été décrits ( Lorazépam à doses élevée).
Dr Claude FONTANARAVA
LE CANNABIS
C’est de loin le produit le plus consommé en France avec 9 millions de fumeurs
occasionnels et 3 millions de consommateurs réguliers. La résine ( Shit) est la forme
la plus souvent utilisée mais, dans les « barrettes » vendues dans la rue, on retrouve
souvent d’autres produits surajoutés ( Héroïne, Cocaïne, Amphétamines, LSD). Il
n’existe que peu ou pas de dépendance physique, la dépendance psychologique est
généralement modérée sauf chez les gros consommateurs, et aucun effet tératogène
n’a été mis en évidence à ce jour.
Rappelons qu’il est mélangé au tabac et qu’un « joint » est
5 fois plus toxique qu’une cigarette.
EFFETS SUR LE FOETUS
Retard staturo-pondéral modéré.
Immaturité du système visuel et quelques
cas de strabisme ont été décrits pour des
consommations massives.
EFFETS SUR LA GROSSESSE
Accouchements prématurés parfois.
Contractions moins efficaces.
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU NE ET LE NOURRISSON
o Trémulations
o Habituation difficile à la lumière et cycle de sommeil altéré.
o Faible maturité motrice.
Dr Claude FONTANARAVA
Slide 9
Drogues et Grossesse
Cocaïne
Opiacés
Cannabis
Benzodiazépines
Dr Claude FONTANARAVA
La grossesse chez une femme toxicomane active, substituée ou dans le
mésusage des produits psycho-actifs est une :
Grossesse à Haut Risque
et en tant que telle, elle doit faire l’objet ……….
D’une surveillance obstétricale accrue.
D’une compréhension de la toxicomanie.
D’un soutient psycho-social.
La problématique de la prise en charge est complexe en raison:
De la fréquence de la poly-toxicomanie ( produits licites ou illicites ).
Son intrication avec différentes infections qui peuvent en découler.
Une précarité sociale parfois importante rendant le suivi difficile.
Une grande fragilité psychologique chez ces patientes.
Dr Claude FONTANARAVA
D’une manière générale, en dehors de l’alcool et du tabac, nous allons
nous trouver confrontés le plus souvent aux produits suivants:
Les Opiacés ( Héroïne en particulier ) et leurs produits de
substitution : Méthadone®, Subutex®, Codéine.
Le Cannabis
La Cocaïne
Les Benzodiazépines
Il est à noter que chez de nombreuses femmes présentant une
toxicomanie, la grossesse est rarement planifiée et passe souvent
inaperçue au premier trimestre ( aménorrhées fréquentes ).
Il existe de plus un sentiment parfois négatif de cet état, retardant
d’autant plus la prise en charge de la patiente.
Dr Claude FONTANARAVA
LES OPIACES
I
Tous les produits opiacés passent librement la barrière placentaire et sont retrouvés dans
le sang du cordon avec une concentration de l’ordre de 60% du taux sanguin maternel.
EFFETS SUR LE FOETUS
EFFETS SUR LA GROSSESSE
o Retards de croissance intra utérin (25 à
30%) moins fréquents avec la Méthadone®.
o Pas de tératogénicité avec l’héroïne.
o Mort fœtale(plus rare avec la Méthadone®)
o Prématurité très fréquente (20 à 56%).
o Souffrance fœtale. Le sevrage est un stress
majeur pour le fœtus.
o Peu d’études sur le Subutex®. Il est contre
indiqué pendant la grossesse car il existe un
risque tératogène non évalué.Par précaution,
il vaut mieux utiliser la Méthadone®.
o La codéine est également contre indiquée.
Des anomalies des voies respiratoires ont été
décrites.
o Avortements spontanés (15 à 30%).
o Rupture prématurée des membranes.
o Présentation par le siège (prématurité).
o Hémorragies.
o Irritabilité utérine.
o Risque de toxémie gravidique.
o Grande fréquence des anémies et de la
malnutrition.
o Les césariennes étant souvent nécessaires,
il existe des interactions fréquentes avec les
produits anesthésiques.
o Mortalité périnatale de l’ordre de 3%.
o Période du post partum critique.
o Risques infectieux importants.
Dr Claude FONTANARAVA
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU-NE ET LE NOURRISSON
II
GENERAUX :
* Syndrome de mort subite du nourrisson
* Complications liées à la prématurité
* Circonférence crânienne plus petite
SYNDROME DE SEVRAGE : Risque majeur survenant dans 60 à 90% des cas.Il
survient la plupart du temps dans les 3 jours qui suivent la naissance, mais ont été décrits, en
particulier avec la Méthadone®, des sevrages plus intenses et plus tardifs (10 jours voire plus).
Système nerveux central
Trémulations (90%)
Cris aigus (60%)
Troubles du sommeil(85%)
Hyperactivité
Hyperexcitabilité
Hypertonie
Convulsions
Système digestif
Système respiratoire
Troubles de la succion
Régurgitations++
Vomissements en jet
Diarrhée importante
Prise pondérale faible++
Déshydratation
Polypnée > 60/mn
Battements des ailes du nez
Tirage
Congestion nasale
Éternuements
Système nerveux
autonome
Diaphorèse excessive
Hyperthermie
Bâillements
Larmoiement
Hoquet fréquent
La prise en charge du nouveau né sera effectuée par les néonatologistes. Les traitements seront
fonction de la gravité du sevrage (Chlorhydrate de morphine®, Largactil®); ils reposeront en priorité
sur le nursing en milieu calme, évitant les stimuli et privilégiant le contact mère-enfant. L’allaitement
est autorisé si l’arrêt de toute intoxication est certain et que la sérologie HIV est négative.
Dr Claude FONTANARAVA
Alternatives à l’héroïne : Sevrage ou substitution ?
III
Le sevrage est déconseillé durant le premier trimestre en raison du risque
d’avortement et il n’apportera que peu de bénéfice après le 7°mois de grossesse.
Dans cet intervalle, souvent demandé par la patiente, motivée par la peur du risque des
drogues sur l’enfant à naître, il est difficile à réaliser car il existe un risque non
négligeable de mort fœtale. Il pourra être effectué d’une manière très progressive, sur
plusieurs semaines et dans le cadre d’une surveillance très stricte.
Actuellement on lui préfère la substitution par la Méthadone®, seule à avoir l’AMM
dans cette indication. Les bénéfices sont nombreux tant du point de vue de la prise en
charge de la future maman que de l’amélioration du risque de souffrance fœtale.
Cependant, cette substitution diminue mais ne supprime pas les éventuelles complications
obstétricales et le syndrome de sevrage peut être plus intense et plus durable.
Après l’accouchement, avant même la sortie de la maternité,
doit être mise en place une organisation de soutient psycho-social
associant: sages femmes et puéricultrices de PMI,
assistantes sociales et médecins.
Dans de bonnes conditions, il n’est pas rare de constater un
abandon de la toxicomanie après une naissance.
Dr Claude FONTANARAVA
LA COCAINE
I
Puissant stimulant dopaminergique du système nerveux, elle est inhalée, fumée ou
injectée. Elle se présente sous la forme d’une poudre blanche ( sels de chlorhydrate de
cocaïne) ou bien sous l’aspect de « cailloux » ( Free base + ammoniac + bicarbonate : le
crack).
Il existe peu ou pas de dépendance physique mais une importante dépendance
psychologique évoluant sur un mode pulsionnel associée à une très forte neuro toxicité.
Les problèmes psycho-sociaux et infectieux peuvent être les mêmes qu’avec l’héroïne.
Les complications médicales, en dehors de toute grossesse, peuvent être gravissimes :
HTA, IDM, AVC, OAP etc.….et relèvent le plus souvent de l’urgence. Le « sniff » est
devenu la première cause de contamination par le VHC.
Dr Claude FONTANARAVA
La cocaïne, quelle que soit son type de prise, passe très facilement et très
rapidement la barrière placentaire.
EFFETS SUR LE FOETUS
o Altération de la fonction myocardique.
o Troubles du rythme.
o Retard de croissance.
o Émission de méconium.
o Souffrance fœtale avec hypoxie lié à la
diminution du flux placentaire.
o Détresse fœtale gravissime entraînant la
mort in utero.
o Tératogénicité notable avec prédilection
pour la face, le cœur et les reins.
Des anomalies des membres et du SNC ont
été décrites.
II
EFFETS SUR LA GROSSESSE
o Chorioamniotite fréquente.
o Hématomes rétro placentaires avec
décollement prématuré du placenta.
o Des cas de rupture utérine ont été décrits.
o Prématurité.
o Avortements spontanés.
o Infections (MST, HIV, VHC )
o Hémorragies
o Éclampsie
o Dénutrition
Ces complications peuvent être le fait de consommations
épisodiques et leur gravité n’est pas nécessairement liée à une
consommation régulière.
Dr Claude FONTANARAVA
SYNDROME DE
SEVRAGE
III
Il peut être comparable à celui dû aux opiacés, parfois moins sévère et disparaissant
en quelques jours.
Il n’existe pas de traitement spécifique ni de substitution. La thérapeutique, si elle
s’avère nécessaire, est symptomatique et surtout doit être instaurée dans un
environnement calme.
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU-NE ET LE NOURRISSON
Généraux
Système digestif
Système nerveux
Diminution du périmètre crânien
Infections congénitales
Prématurité
Mort subite du nourrisson
Dépression cardio respiratoire
Difficultés de succion
Moins alerte, peu de sourire.
Atrésies iléales
Infarctus mésentériques
Entérocolites ulcéro-nécrosantes
Hémorragies cérébrales avec
séquelles psycho-motrices
Irritabilité, labilité, trémulations
Convulsions
Faible maturité motrice
Pauvre orientation audio visuelle
L’alcool et le tabac sont fréquemment associés à la prise de cocaïne
majorant de ce fait les effets délétères et les complications.
Dr Claude FONTANARAVA
LES BENZODIAZEPINES
I
La population française est la première consommatrice d’Europe de médicaments
psychotropes avec 224 millions de boites vendues en 2001.
Parmi ces derniers, les benzodiazépines tiennent le haut du pavé avec les
phénomènes de dépendance qui en découlent ainsi que de nombreux
effets secondaires.
Les consommations d’alcool et de tabac y sont fréquemment associées.
Certaines molécules ont fait l’objet d’un signalement particulier de la part des
centres de pharmaco-vigilance :
Alprazolam :
Xanax®
Bromazépam :
Lexomil ®
Clobazam :
Urbanyl ®
Prazépam :
Lysanxia ®
Clorazépate :
Tranxène ®, Noctran ®
Loprazolam :
Havlane ®
Lorazépam :
Temesta ®
Les dépendances qu’entraînent ces
produits sont notables et de ce fait
il existe une forte composante
toxicomanogène.
Flunitrazépam : Rohypnol ®
Dr Claude FONTANARAVA
Peu d’études ont été effectuées sur l’effets des benzodiazépines pendant la
grossesse et chez le nouveau né ( Mc Helatton &al 1993/1994, Omoy &al 1998 )
Signalons à ce sujet que 30 à 40% des femmes enceintes reçoivent à un moment
ou un autre de leur grossesse, une prescription de ce type de produit.
EFFETS SUR LE FOETUS
Augmentation du risque de fissure palatine
Augmentation du risque de malformations
crânio-faciales à type de dysmorphies.
Accumulation dans les tissus adipeux fœtaux.
II
EFFETS SUR LA GROSSESSE
Il existe un risque augmenté incontestable
d’avortements spontanés.
Suivi de moins bonne qualité.
Retards staturo-pondéral.
Les troubles liés au sevrage apparaissent habituellement entre le 4° et le 7° jour,
mais peuvent être plus tardifs ( 14 jours voire 21 jours avec le chlordiazépoxide).
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU NE ET LE NOURRISSON
o APGAR faible.
o Difficultés métaboliques à s’adapter au froid.
o Hypotonie
o Trémulations, irritabilité voire convulsions de sevrage.
o Problèmes d’alimentation.
o Quelques cas de dépression respiratoires ont été décrits ( Lorazépam à doses élevée).
Dr Claude FONTANARAVA
LE CANNABIS
C’est de loin le produit le plus consommé en France avec 9 millions de fumeurs
occasionnels et 3 millions de consommateurs réguliers. La résine ( Shit) est la forme
la plus souvent utilisée mais, dans les « barrettes » vendues dans la rue, on retrouve
souvent d’autres produits surajoutés ( Héroïne, Cocaïne, Amphétamines, LSD). Il
n’existe que peu ou pas de dépendance physique, la dépendance psychologique est
généralement modérée sauf chez les gros consommateurs, et aucun effet tératogène
n’a été mis en évidence à ce jour.
Rappelons qu’il est mélangé au tabac et qu’un « joint » est
5 fois plus toxique qu’une cigarette.
EFFETS SUR LE FOETUS
Retard staturo-pondéral modéré.
Immaturité du système visuel et quelques
cas de strabisme ont été décrits pour des
consommations massives.
EFFETS SUR LA GROSSESSE
Accouchements prématurés parfois.
Contractions moins efficaces.
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU NE ET LE NOURRISSON
o Trémulations
o Habituation difficile à la lumière et cycle de sommeil altéré.
o Faible maturité motrice.
Dr Claude FONTANARAVA
Slide 10
Drogues et Grossesse
Cocaïne
Opiacés
Cannabis
Benzodiazépines
Dr Claude FONTANARAVA
La grossesse chez une femme toxicomane active, substituée ou dans le
mésusage des produits psycho-actifs est une :
Grossesse à Haut Risque
et en tant que telle, elle doit faire l’objet ……….
D’une surveillance obstétricale accrue.
D’une compréhension de la toxicomanie.
D’un soutient psycho-social.
La problématique de la prise en charge est complexe en raison:
De la fréquence de la poly-toxicomanie ( produits licites ou illicites ).
Son intrication avec différentes infections qui peuvent en découler.
Une précarité sociale parfois importante rendant le suivi difficile.
Une grande fragilité psychologique chez ces patientes.
Dr Claude FONTANARAVA
D’une manière générale, en dehors de l’alcool et du tabac, nous allons
nous trouver confrontés le plus souvent aux produits suivants:
Les Opiacés ( Héroïne en particulier ) et leurs produits de
substitution : Méthadone®, Subutex®, Codéine.
Le Cannabis
La Cocaïne
Les Benzodiazépines
Il est à noter que chez de nombreuses femmes présentant une
toxicomanie, la grossesse est rarement planifiée et passe souvent
inaperçue au premier trimestre ( aménorrhées fréquentes ).
Il existe de plus un sentiment parfois négatif de cet état, retardant
d’autant plus la prise en charge de la patiente.
Dr Claude FONTANARAVA
LES OPIACES
I
Tous les produits opiacés passent librement la barrière placentaire et sont retrouvés dans
le sang du cordon avec une concentration de l’ordre de 60% du taux sanguin maternel.
EFFETS SUR LE FOETUS
EFFETS SUR LA GROSSESSE
o Retards de croissance intra utérin (25 à
30%) moins fréquents avec la Méthadone®.
o Pas de tératogénicité avec l’héroïne.
o Mort fœtale(plus rare avec la Méthadone®)
o Prématurité très fréquente (20 à 56%).
o Souffrance fœtale. Le sevrage est un stress
majeur pour le fœtus.
o Peu d’études sur le Subutex®. Il est contre
indiqué pendant la grossesse car il existe un
risque tératogène non évalué.Par précaution,
il vaut mieux utiliser la Méthadone®.
o La codéine est également contre indiquée.
Des anomalies des voies respiratoires ont été
décrites.
o Avortements spontanés (15 à 30%).
o Rupture prématurée des membranes.
o Présentation par le siège (prématurité).
o Hémorragies.
o Irritabilité utérine.
o Risque de toxémie gravidique.
o Grande fréquence des anémies et de la
malnutrition.
o Les césariennes étant souvent nécessaires,
il existe des interactions fréquentes avec les
produits anesthésiques.
o Mortalité périnatale de l’ordre de 3%.
o Période du post partum critique.
o Risques infectieux importants.
Dr Claude FONTANARAVA
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU-NE ET LE NOURRISSON
II
GENERAUX :
* Syndrome de mort subite du nourrisson
* Complications liées à la prématurité
* Circonférence crânienne plus petite
SYNDROME DE SEVRAGE : Risque majeur survenant dans 60 à 90% des cas.Il
survient la plupart du temps dans les 3 jours qui suivent la naissance, mais ont été décrits, en
particulier avec la Méthadone®, des sevrages plus intenses et plus tardifs (10 jours voire plus).
Système nerveux central
Trémulations (90%)
Cris aigus (60%)
Troubles du sommeil(85%)
Hyperactivité
Hyperexcitabilité
Hypertonie
Convulsions
Système digestif
Système respiratoire
Troubles de la succion
Régurgitations++
Vomissements en jet
Diarrhée importante
Prise pondérale faible++
Déshydratation
Polypnée > 60/mn
Battements des ailes du nez
Tirage
Congestion nasale
Éternuements
Système nerveux
autonome
Diaphorèse excessive
Hyperthermie
Bâillements
Larmoiement
Hoquet fréquent
La prise en charge du nouveau né sera effectuée par les néonatologistes. Les traitements seront
fonction de la gravité du sevrage (Chlorhydrate de morphine®, Largactil®); ils reposeront en priorité
sur le nursing en milieu calme, évitant les stimuli et privilégiant le contact mère-enfant. L’allaitement
est autorisé si l’arrêt de toute intoxication est certain et que la sérologie HIV est négative.
Dr Claude FONTANARAVA
Alternatives à l’héroïne : Sevrage ou substitution ?
III
Le sevrage est déconseillé durant le premier trimestre en raison du risque
d’avortement et il n’apportera que peu de bénéfice après le 7°mois de grossesse.
Dans cet intervalle, souvent demandé par la patiente, motivée par la peur du risque des
drogues sur l’enfant à naître, il est difficile à réaliser car il existe un risque non
négligeable de mort fœtale. Il pourra être effectué d’une manière très progressive, sur
plusieurs semaines et dans le cadre d’une surveillance très stricte.
Actuellement on lui préfère la substitution par la Méthadone®, seule à avoir l’AMM
dans cette indication. Les bénéfices sont nombreux tant du point de vue de la prise en
charge de la future maman que de l’amélioration du risque de souffrance fœtale.
Cependant, cette substitution diminue mais ne supprime pas les éventuelles complications
obstétricales et le syndrome de sevrage peut être plus intense et plus durable.
Après l’accouchement, avant même la sortie de la maternité,
doit être mise en place une organisation de soutient psycho-social
associant: sages femmes et puéricultrices de PMI,
assistantes sociales et médecins.
Dans de bonnes conditions, il n’est pas rare de constater un
abandon de la toxicomanie après une naissance.
Dr Claude FONTANARAVA
LA COCAINE
I
Puissant stimulant dopaminergique du système nerveux, elle est inhalée, fumée ou
injectée. Elle se présente sous la forme d’une poudre blanche ( sels de chlorhydrate de
cocaïne) ou bien sous l’aspect de « cailloux » ( Free base + ammoniac + bicarbonate : le
crack).
Il existe peu ou pas de dépendance physique mais une importante dépendance
psychologique évoluant sur un mode pulsionnel associée à une très forte neuro toxicité.
Les problèmes psycho-sociaux et infectieux peuvent être les mêmes qu’avec l’héroïne.
Les complications médicales, en dehors de toute grossesse, peuvent être gravissimes :
HTA, IDM, AVC, OAP etc.….et relèvent le plus souvent de l’urgence. Le « sniff » est
devenu la première cause de contamination par le VHC.
Dr Claude FONTANARAVA
La cocaïne, quelle que soit son type de prise, passe très facilement et très
rapidement la barrière placentaire.
EFFETS SUR LE FOETUS
o Altération de la fonction myocardique.
o Troubles du rythme.
o Retard de croissance.
o Émission de méconium.
o Souffrance fœtale avec hypoxie lié à la
diminution du flux placentaire.
o Détresse fœtale gravissime entraînant la
mort in utero.
o Tératogénicité notable avec prédilection
pour la face, le cœur et les reins.
Des anomalies des membres et du SNC ont
été décrites.
II
EFFETS SUR LA GROSSESSE
o Chorioamniotite fréquente.
o Hématomes rétro placentaires avec
décollement prématuré du placenta.
o Des cas de rupture utérine ont été décrits.
o Prématurité.
o Avortements spontanés.
o Infections (MST, HIV, VHC )
o Hémorragies
o Éclampsie
o Dénutrition
Ces complications peuvent être le fait de consommations
épisodiques et leur gravité n’est pas nécessairement liée à une
consommation régulière.
Dr Claude FONTANARAVA
SYNDROME DE
SEVRAGE
III
Il peut être comparable à celui dû aux opiacés, parfois moins sévère et disparaissant
en quelques jours.
Il n’existe pas de traitement spécifique ni de substitution. La thérapeutique, si elle
s’avère nécessaire, est symptomatique et surtout doit être instaurée dans un
environnement calme.
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU-NE ET LE NOURRISSON
Généraux
Système digestif
Système nerveux
Diminution du périmètre crânien
Infections congénitales
Prématurité
Mort subite du nourrisson
Dépression cardio respiratoire
Difficultés de succion
Moins alerte, peu de sourire.
Atrésies iléales
Infarctus mésentériques
Entérocolites ulcéro-nécrosantes
Hémorragies cérébrales avec
séquelles psycho-motrices
Irritabilité, labilité, trémulations
Convulsions
Faible maturité motrice
Pauvre orientation audio visuelle
L’alcool et le tabac sont fréquemment associés à la prise de cocaïne
majorant de ce fait les effets délétères et les complications.
Dr Claude FONTANARAVA
LES BENZODIAZEPINES
I
La population française est la première consommatrice d’Europe de médicaments
psychotropes avec 224 millions de boites vendues en 2001.
Parmi ces derniers, les benzodiazépines tiennent le haut du pavé avec les
phénomènes de dépendance qui en découlent ainsi que de nombreux
effets secondaires.
Les consommations d’alcool et de tabac y sont fréquemment associées.
Certaines molécules ont fait l’objet d’un signalement particulier de la part des
centres de pharmaco-vigilance :
Alprazolam :
Xanax®
Bromazépam :
Lexomil ®
Clobazam :
Urbanyl ®
Prazépam :
Lysanxia ®
Clorazépate :
Tranxène ®, Noctran ®
Loprazolam :
Havlane ®
Lorazépam :
Temesta ®
Les dépendances qu’entraînent ces
produits sont notables et de ce fait
il existe une forte composante
toxicomanogène.
Flunitrazépam : Rohypnol ®
Dr Claude FONTANARAVA
Peu d’études ont été effectuées sur l’effets des benzodiazépines pendant la
grossesse et chez le nouveau né ( Mc Helatton &al 1993/1994, Omoy &al 1998 )
Signalons à ce sujet que 30 à 40% des femmes enceintes reçoivent à un moment
ou un autre de leur grossesse, une prescription de ce type de produit.
EFFETS SUR LE FOETUS
Augmentation du risque de fissure palatine
Augmentation du risque de malformations
crânio-faciales à type de dysmorphies.
Accumulation dans les tissus adipeux fœtaux.
II
EFFETS SUR LA GROSSESSE
Il existe un risque augmenté incontestable
d’avortements spontanés.
Suivi de moins bonne qualité.
Retards staturo-pondéral.
Les troubles liés au sevrage apparaissent habituellement entre le 4° et le 7° jour,
mais peuvent être plus tardifs ( 14 jours voire 21 jours avec le chlordiazépoxide).
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU NE ET LE NOURRISSON
o APGAR faible.
o Difficultés métaboliques à s’adapter au froid.
o Hypotonie
o Trémulations, irritabilité voire convulsions de sevrage.
o Problèmes d’alimentation.
o Quelques cas de dépression respiratoires ont été décrits ( Lorazépam à doses élevée).
Dr Claude FONTANARAVA
LE CANNABIS
C’est de loin le produit le plus consommé en France avec 9 millions de fumeurs
occasionnels et 3 millions de consommateurs réguliers. La résine ( Shit) est la forme
la plus souvent utilisée mais, dans les « barrettes » vendues dans la rue, on retrouve
souvent d’autres produits surajoutés ( Héroïne, Cocaïne, Amphétamines, LSD). Il
n’existe que peu ou pas de dépendance physique, la dépendance psychologique est
généralement modérée sauf chez les gros consommateurs, et aucun effet tératogène
n’a été mis en évidence à ce jour.
Rappelons qu’il est mélangé au tabac et qu’un « joint » est
5 fois plus toxique qu’une cigarette.
EFFETS SUR LE FOETUS
Retard staturo-pondéral modéré.
Immaturité du système visuel et quelques
cas de strabisme ont été décrits pour des
consommations massives.
EFFETS SUR LA GROSSESSE
Accouchements prématurés parfois.
Contractions moins efficaces.
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU NE ET LE NOURRISSON
o Trémulations
o Habituation difficile à la lumière et cycle de sommeil altéré.
o Faible maturité motrice.
Dr Claude FONTANARAVA
Slide 11
Drogues et Grossesse
Cocaïne
Opiacés
Cannabis
Benzodiazépines
Dr Claude FONTANARAVA
La grossesse chez une femme toxicomane active, substituée ou dans le
mésusage des produits psycho-actifs est une :
Grossesse à Haut Risque
et en tant que telle, elle doit faire l’objet ……….
D’une surveillance obstétricale accrue.
D’une compréhension de la toxicomanie.
D’un soutient psycho-social.
La problématique de la prise en charge est complexe en raison:
De la fréquence de la poly-toxicomanie ( produits licites ou illicites ).
Son intrication avec différentes infections qui peuvent en découler.
Une précarité sociale parfois importante rendant le suivi difficile.
Une grande fragilité psychologique chez ces patientes.
Dr Claude FONTANARAVA
D’une manière générale, en dehors de l’alcool et du tabac, nous allons
nous trouver confrontés le plus souvent aux produits suivants:
Les Opiacés ( Héroïne en particulier ) et leurs produits de
substitution : Méthadone®, Subutex®, Codéine.
Le Cannabis
La Cocaïne
Les Benzodiazépines
Il est à noter que chez de nombreuses femmes présentant une
toxicomanie, la grossesse est rarement planifiée et passe souvent
inaperçue au premier trimestre ( aménorrhées fréquentes ).
Il existe de plus un sentiment parfois négatif de cet état, retardant
d’autant plus la prise en charge de la patiente.
Dr Claude FONTANARAVA
LES OPIACES
I
Tous les produits opiacés passent librement la barrière placentaire et sont retrouvés dans
le sang du cordon avec une concentration de l’ordre de 60% du taux sanguin maternel.
EFFETS SUR LE FOETUS
EFFETS SUR LA GROSSESSE
o Retards de croissance intra utérin (25 à
30%) moins fréquents avec la Méthadone®.
o Pas de tératogénicité avec l’héroïne.
o Mort fœtale(plus rare avec la Méthadone®)
o Prématurité très fréquente (20 à 56%).
o Souffrance fœtale. Le sevrage est un stress
majeur pour le fœtus.
o Peu d’études sur le Subutex®. Il est contre
indiqué pendant la grossesse car il existe un
risque tératogène non évalué.Par précaution,
il vaut mieux utiliser la Méthadone®.
o La codéine est également contre indiquée.
Des anomalies des voies respiratoires ont été
décrites.
o Avortements spontanés (15 à 30%).
o Rupture prématurée des membranes.
o Présentation par le siège (prématurité).
o Hémorragies.
o Irritabilité utérine.
o Risque de toxémie gravidique.
o Grande fréquence des anémies et de la
malnutrition.
o Les césariennes étant souvent nécessaires,
il existe des interactions fréquentes avec les
produits anesthésiques.
o Mortalité périnatale de l’ordre de 3%.
o Période du post partum critique.
o Risques infectieux importants.
Dr Claude FONTANARAVA
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU-NE ET LE NOURRISSON
II
GENERAUX :
* Syndrome de mort subite du nourrisson
* Complications liées à la prématurité
* Circonférence crânienne plus petite
SYNDROME DE SEVRAGE : Risque majeur survenant dans 60 à 90% des cas.Il
survient la plupart du temps dans les 3 jours qui suivent la naissance, mais ont été décrits, en
particulier avec la Méthadone®, des sevrages plus intenses et plus tardifs (10 jours voire plus).
Système nerveux central
Trémulations (90%)
Cris aigus (60%)
Troubles du sommeil(85%)
Hyperactivité
Hyperexcitabilité
Hypertonie
Convulsions
Système digestif
Système respiratoire
Troubles de la succion
Régurgitations++
Vomissements en jet
Diarrhée importante
Prise pondérale faible++
Déshydratation
Polypnée > 60/mn
Battements des ailes du nez
Tirage
Congestion nasale
Éternuements
Système nerveux
autonome
Diaphorèse excessive
Hyperthermie
Bâillements
Larmoiement
Hoquet fréquent
La prise en charge du nouveau né sera effectuée par les néonatologistes. Les traitements seront
fonction de la gravité du sevrage (Chlorhydrate de morphine®, Largactil®); ils reposeront en priorité
sur le nursing en milieu calme, évitant les stimuli et privilégiant le contact mère-enfant. L’allaitement
est autorisé si l’arrêt de toute intoxication est certain et que la sérologie HIV est négative.
Dr Claude FONTANARAVA
Alternatives à l’héroïne : Sevrage ou substitution ?
III
Le sevrage est déconseillé durant le premier trimestre en raison du risque
d’avortement et il n’apportera que peu de bénéfice après le 7°mois de grossesse.
Dans cet intervalle, souvent demandé par la patiente, motivée par la peur du risque des
drogues sur l’enfant à naître, il est difficile à réaliser car il existe un risque non
négligeable de mort fœtale. Il pourra être effectué d’une manière très progressive, sur
plusieurs semaines et dans le cadre d’une surveillance très stricte.
Actuellement on lui préfère la substitution par la Méthadone®, seule à avoir l’AMM
dans cette indication. Les bénéfices sont nombreux tant du point de vue de la prise en
charge de la future maman que de l’amélioration du risque de souffrance fœtale.
Cependant, cette substitution diminue mais ne supprime pas les éventuelles complications
obstétricales et le syndrome de sevrage peut être plus intense et plus durable.
Après l’accouchement, avant même la sortie de la maternité,
doit être mise en place une organisation de soutient psycho-social
associant: sages femmes et puéricultrices de PMI,
assistantes sociales et médecins.
Dans de bonnes conditions, il n’est pas rare de constater un
abandon de la toxicomanie après une naissance.
Dr Claude FONTANARAVA
LA COCAINE
I
Puissant stimulant dopaminergique du système nerveux, elle est inhalée, fumée ou
injectée. Elle se présente sous la forme d’une poudre blanche ( sels de chlorhydrate de
cocaïne) ou bien sous l’aspect de « cailloux » ( Free base + ammoniac + bicarbonate : le
crack).
Il existe peu ou pas de dépendance physique mais une importante dépendance
psychologique évoluant sur un mode pulsionnel associée à une très forte neuro toxicité.
Les problèmes psycho-sociaux et infectieux peuvent être les mêmes qu’avec l’héroïne.
Les complications médicales, en dehors de toute grossesse, peuvent être gravissimes :
HTA, IDM, AVC, OAP etc.….et relèvent le plus souvent de l’urgence. Le « sniff » est
devenu la première cause de contamination par le VHC.
Dr Claude FONTANARAVA
La cocaïne, quelle que soit son type de prise, passe très facilement et très
rapidement la barrière placentaire.
EFFETS SUR LE FOETUS
o Altération de la fonction myocardique.
o Troubles du rythme.
o Retard de croissance.
o Émission de méconium.
o Souffrance fœtale avec hypoxie lié à la
diminution du flux placentaire.
o Détresse fœtale gravissime entraînant la
mort in utero.
o Tératogénicité notable avec prédilection
pour la face, le cœur et les reins.
Des anomalies des membres et du SNC ont
été décrites.
II
EFFETS SUR LA GROSSESSE
o Chorioamniotite fréquente.
o Hématomes rétro placentaires avec
décollement prématuré du placenta.
o Des cas de rupture utérine ont été décrits.
o Prématurité.
o Avortements spontanés.
o Infections (MST, HIV, VHC )
o Hémorragies
o Éclampsie
o Dénutrition
Ces complications peuvent être le fait de consommations
épisodiques et leur gravité n’est pas nécessairement liée à une
consommation régulière.
Dr Claude FONTANARAVA
SYNDROME DE
SEVRAGE
III
Il peut être comparable à celui dû aux opiacés, parfois moins sévère et disparaissant
en quelques jours.
Il n’existe pas de traitement spécifique ni de substitution. La thérapeutique, si elle
s’avère nécessaire, est symptomatique et surtout doit être instaurée dans un
environnement calme.
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU-NE ET LE NOURRISSON
Généraux
Système digestif
Système nerveux
Diminution du périmètre crânien
Infections congénitales
Prématurité
Mort subite du nourrisson
Dépression cardio respiratoire
Difficultés de succion
Moins alerte, peu de sourire.
Atrésies iléales
Infarctus mésentériques
Entérocolites ulcéro-nécrosantes
Hémorragies cérébrales avec
séquelles psycho-motrices
Irritabilité, labilité, trémulations
Convulsions
Faible maturité motrice
Pauvre orientation audio visuelle
L’alcool et le tabac sont fréquemment associés à la prise de cocaïne
majorant de ce fait les effets délétères et les complications.
Dr Claude FONTANARAVA
LES BENZODIAZEPINES
I
La population française est la première consommatrice d’Europe de médicaments
psychotropes avec 224 millions de boites vendues en 2001.
Parmi ces derniers, les benzodiazépines tiennent le haut du pavé avec les
phénomènes de dépendance qui en découlent ainsi que de nombreux
effets secondaires.
Les consommations d’alcool et de tabac y sont fréquemment associées.
Certaines molécules ont fait l’objet d’un signalement particulier de la part des
centres de pharmaco-vigilance :
Alprazolam :
Xanax®
Bromazépam :
Lexomil ®
Clobazam :
Urbanyl ®
Prazépam :
Lysanxia ®
Clorazépate :
Tranxène ®, Noctran ®
Loprazolam :
Havlane ®
Lorazépam :
Temesta ®
Les dépendances qu’entraînent ces
produits sont notables et de ce fait
il existe une forte composante
toxicomanogène.
Flunitrazépam : Rohypnol ®
Dr Claude FONTANARAVA
Peu d’études ont été effectuées sur l’effets des benzodiazépines pendant la
grossesse et chez le nouveau né ( Mc Helatton &al 1993/1994, Omoy &al 1998 )
Signalons à ce sujet que 30 à 40% des femmes enceintes reçoivent à un moment
ou un autre de leur grossesse, une prescription de ce type de produit.
EFFETS SUR LE FOETUS
Augmentation du risque de fissure palatine
Augmentation du risque de malformations
crânio-faciales à type de dysmorphies.
Accumulation dans les tissus adipeux fœtaux.
II
EFFETS SUR LA GROSSESSE
Il existe un risque augmenté incontestable
d’avortements spontanés.
Suivi de moins bonne qualité.
Retards staturo-pondéral.
Les troubles liés au sevrage apparaissent habituellement entre le 4° et le 7° jour,
mais peuvent être plus tardifs ( 14 jours voire 21 jours avec le chlordiazépoxide).
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU NE ET LE NOURRISSON
o APGAR faible.
o Difficultés métaboliques à s’adapter au froid.
o Hypotonie
o Trémulations, irritabilité voire convulsions de sevrage.
o Problèmes d’alimentation.
o Quelques cas de dépression respiratoires ont été décrits ( Lorazépam à doses élevée).
Dr Claude FONTANARAVA
LE CANNABIS
C’est de loin le produit le plus consommé en France avec 9 millions de fumeurs
occasionnels et 3 millions de consommateurs réguliers. La résine ( Shit) est la forme
la plus souvent utilisée mais, dans les « barrettes » vendues dans la rue, on retrouve
souvent d’autres produits surajoutés ( Héroïne, Cocaïne, Amphétamines, LSD). Il
n’existe que peu ou pas de dépendance physique, la dépendance psychologique est
généralement modérée sauf chez les gros consommateurs, et aucun effet tératogène
n’a été mis en évidence à ce jour.
Rappelons qu’il est mélangé au tabac et qu’un « joint » est
5 fois plus toxique qu’une cigarette.
EFFETS SUR LE FOETUS
Retard staturo-pondéral modéré.
Immaturité du système visuel et quelques
cas de strabisme ont été décrits pour des
consommations massives.
EFFETS SUR LA GROSSESSE
Accouchements prématurés parfois.
Contractions moins efficaces.
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU NE ET LE NOURRISSON
o Trémulations
o Habituation difficile à la lumière et cycle de sommeil altéré.
o Faible maturité motrice.
Dr Claude FONTANARAVA
Slide 12
Drogues et Grossesse
Cocaïne
Opiacés
Cannabis
Benzodiazépines
Dr Claude FONTANARAVA
La grossesse chez une femme toxicomane active, substituée ou dans le
mésusage des produits psycho-actifs est une :
Grossesse à Haut Risque
et en tant que telle, elle doit faire l’objet ……….
D’une surveillance obstétricale accrue.
D’une compréhension de la toxicomanie.
D’un soutient psycho-social.
La problématique de la prise en charge est complexe en raison:
De la fréquence de la poly-toxicomanie ( produits licites ou illicites ).
Son intrication avec différentes infections qui peuvent en découler.
Une précarité sociale parfois importante rendant le suivi difficile.
Une grande fragilité psychologique chez ces patientes.
Dr Claude FONTANARAVA
D’une manière générale, en dehors de l’alcool et du tabac, nous allons
nous trouver confrontés le plus souvent aux produits suivants:
Les Opiacés ( Héroïne en particulier ) et leurs produits de
substitution : Méthadone®, Subutex®, Codéine.
Le Cannabis
La Cocaïne
Les Benzodiazépines
Il est à noter que chez de nombreuses femmes présentant une
toxicomanie, la grossesse est rarement planifiée et passe souvent
inaperçue au premier trimestre ( aménorrhées fréquentes ).
Il existe de plus un sentiment parfois négatif de cet état, retardant
d’autant plus la prise en charge de la patiente.
Dr Claude FONTANARAVA
LES OPIACES
I
Tous les produits opiacés passent librement la barrière placentaire et sont retrouvés dans
le sang du cordon avec une concentration de l’ordre de 60% du taux sanguin maternel.
EFFETS SUR LE FOETUS
EFFETS SUR LA GROSSESSE
o Retards de croissance intra utérin (25 à
30%) moins fréquents avec la Méthadone®.
o Pas de tératogénicité avec l’héroïne.
o Mort fœtale(plus rare avec la Méthadone®)
o Prématurité très fréquente (20 à 56%).
o Souffrance fœtale. Le sevrage est un stress
majeur pour le fœtus.
o Peu d’études sur le Subutex®. Il est contre
indiqué pendant la grossesse car il existe un
risque tératogène non évalué.Par précaution,
il vaut mieux utiliser la Méthadone®.
o La codéine est également contre indiquée.
Des anomalies des voies respiratoires ont été
décrites.
o Avortements spontanés (15 à 30%).
o Rupture prématurée des membranes.
o Présentation par le siège (prématurité).
o Hémorragies.
o Irritabilité utérine.
o Risque de toxémie gravidique.
o Grande fréquence des anémies et de la
malnutrition.
o Les césariennes étant souvent nécessaires,
il existe des interactions fréquentes avec les
produits anesthésiques.
o Mortalité périnatale de l’ordre de 3%.
o Période du post partum critique.
o Risques infectieux importants.
Dr Claude FONTANARAVA
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU-NE ET LE NOURRISSON
II
GENERAUX :
* Syndrome de mort subite du nourrisson
* Complications liées à la prématurité
* Circonférence crânienne plus petite
SYNDROME DE SEVRAGE : Risque majeur survenant dans 60 à 90% des cas.Il
survient la plupart du temps dans les 3 jours qui suivent la naissance, mais ont été décrits, en
particulier avec la Méthadone®, des sevrages plus intenses et plus tardifs (10 jours voire plus).
Système nerveux central
Trémulations (90%)
Cris aigus (60%)
Troubles du sommeil(85%)
Hyperactivité
Hyperexcitabilité
Hypertonie
Convulsions
Système digestif
Système respiratoire
Troubles de la succion
Régurgitations++
Vomissements en jet
Diarrhée importante
Prise pondérale faible++
Déshydratation
Polypnée > 60/mn
Battements des ailes du nez
Tirage
Congestion nasale
Éternuements
Système nerveux
autonome
Diaphorèse excessive
Hyperthermie
Bâillements
Larmoiement
Hoquet fréquent
La prise en charge du nouveau né sera effectuée par les néonatologistes. Les traitements seront
fonction de la gravité du sevrage (Chlorhydrate de morphine®, Largactil®); ils reposeront en priorité
sur le nursing en milieu calme, évitant les stimuli et privilégiant le contact mère-enfant. L’allaitement
est autorisé si l’arrêt de toute intoxication est certain et que la sérologie HIV est négative.
Dr Claude FONTANARAVA
Alternatives à l’héroïne : Sevrage ou substitution ?
III
Le sevrage est déconseillé durant le premier trimestre en raison du risque
d’avortement et il n’apportera que peu de bénéfice après le 7°mois de grossesse.
Dans cet intervalle, souvent demandé par la patiente, motivée par la peur du risque des
drogues sur l’enfant à naître, il est difficile à réaliser car il existe un risque non
négligeable de mort fœtale. Il pourra être effectué d’une manière très progressive, sur
plusieurs semaines et dans le cadre d’une surveillance très stricte.
Actuellement on lui préfère la substitution par la Méthadone®, seule à avoir l’AMM
dans cette indication. Les bénéfices sont nombreux tant du point de vue de la prise en
charge de la future maman que de l’amélioration du risque de souffrance fœtale.
Cependant, cette substitution diminue mais ne supprime pas les éventuelles complications
obstétricales et le syndrome de sevrage peut être plus intense et plus durable.
Après l’accouchement, avant même la sortie de la maternité,
doit être mise en place une organisation de soutient psycho-social
associant: sages femmes et puéricultrices de PMI,
assistantes sociales et médecins.
Dans de bonnes conditions, il n’est pas rare de constater un
abandon de la toxicomanie après une naissance.
Dr Claude FONTANARAVA
LA COCAINE
I
Puissant stimulant dopaminergique du système nerveux, elle est inhalée, fumée ou
injectée. Elle se présente sous la forme d’une poudre blanche ( sels de chlorhydrate de
cocaïne) ou bien sous l’aspect de « cailloux » ( Free base + ammoniac + bicarbonate : le
crack).
Il existe peu ou pas de dépendance physique mais une importante dépendance
psychologique évoluant sur un mode pulsionnel associée à une très forte neuro toxicité.
Les problèmes psycho-sociaux et infectieux peuvent être les mêmes qu’avec l’héroïne.
Les complications médicales, en dehors de toute grossesse, peuvent être gravissimes :
HTA, IDM, AVC, OAP etc.….et relèvent le plus souvent de l’urgence. Le « sniff » est
devenu la première cause de contamination par le VHC.
Dr Claude FONTANARAVA
La cocaïne, quelle que soit son type de prise, passe très facilement et très
rapidement la barrière placentaire.
EFFETS SUR LE FOETUS
o Altération de la fonction myocardique.
o Troubles du rythme.
o Retard de croissance.
o Émission de méconium.
o Souffrance fœtale avec hypoxie lié à la
diminution du flux placentaire.
o Détresse fœtale gravissime entraînant la
mort in utero.
o Tératogénicité notable avec prédilection
pour la face, le cœur et les reins.
Des anomalies des membres et du SNC ont
été décrites.
II
EFFETS SUR LA GROSSESSE
o Chorioamniotite fréquente.
o Hématomes rétro placentaires avec
décollement prématuré du placenta.
o Des cas de rupture utérine ont été décrits.
o Prématurité.
o Avortements spontanés.
o Infections (MST, HIV, VHC )
o Hémorragies
o Éclampsie
o Dénutrition
Ces complications peuvent être le fait de consommations
épisodiques et leur gravité n’est pas nécessairement liée à une
consommation régulière.
Dr Claude FONTANARAVA
SYNDROME DE
SEVRAGE
III
Il peut être comparable à celui dû aux opiacés, parfois moins sévère et disparaissant
en quelques jours.
Il n’existe pas de traitement spécifique ni de substitution. La thérapeutique, si elle
s’avère nécessaire, est symptomatique et surtout doit être instaurée dans un
environnement calme.
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU-NE ET LE NOURRISSON
Généraux
Système digestif
Système nerveux
Diminution du périmètre crânien
Infections congénitales
Prématurité
Mort subite du nourrisson
Dépression cardio respiratoire
Difficultés de succion
Moins alerte, peu de sourire.
Atrésies iléales
Infarctus mésentériques
Entérocolites ulcéro-nécrosantes
Hémorragies cérébrales avec
séquelles psycho-motrices
Irritabilité, labilité, trémulations
Convulsions
Faible maturité motrice
Pauvre orientation audio visuelle
L’alcool et le tabac sont fréquemment associés à la prise de cocaïne
majorant de ce fait les effets délétères et les complications.
Dr Claude FONTANARAVA
LES BENZODIAZEPINES
I
La population française est la première consommatrice d’Europe de médicaments
psychotropes avec 224 millions de boites vendues en 2001.
Parmi ces derniers, les benzodiazépines tiennent le haut du pavé avec les
phénomènes de dépendance qui en découlent ainsi que de nombreux
effets secondaires.
Les consommations d’alcool et de tabac y sont fréquemment associées.
Certaines molécules ont fait l’objet d’un signalement particulier de la part des
centres de pharmaco-vigilance :
Alprazolam :
Xanax®
Bromazépam :
Lexomil ®
Clobazam :
Urbanyl ®
Prazépam :
Lysanxia ®
Clorazépate :
Tranxène ®, Noctran ®
Loprazolam :
Havlane ®
Lorazépam :
Temesta ®
Les dépendances qu’entraînent ces
produits sont notables et de ce fait
il existe une forte composante
toxicomanogène.
Flunitrazépam : Rohypnol ®
Dr Claude FONTANARAVA
Peu d’études ont été effectuées sur l’effets des benzodiazépines pendant la
grossesse et chez le nouveau né ( Mc Helatton &al 1993/1994, Omoy &al 1998 )
Signalons à ce sujet que 30 à 40% des femmes enceintes reçoivent à un moment
ou un autre de leur grossesse, une prescription de ce type de produit.
EFFETS SUR LE FOETUS
Augmentation du risque de fissure palatine
Augmentation du risque de malformations
crânio-faciales à type de dysmorphies.
Accumulation dans les tissus adipeux fœtaux.
II
EFFETS SUR LA GROSSESSE
Il existe un risque augmenté incontestable
d’avortements spontanés.
Suivi de moins bonne qualité.
Retards staturo-pondéral.
Les troubles liés au sevrage apparaissent habituellement entre le 4° et le 7° jour,
mais peuvent être plus tardifs ( 14 jours voire 21 jours avec le chlordiazépoxide).
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU NE ET LE NOURRISSON
o APGAR faible.
o Difficultés métaboliques à s’adapter au froid.
o Hypotonie
o Trémulations, irritabilité voire convulsions de sevrage.
o Problèmes d’alimentation.
o Quelques cas de dépression respiratoires ont été décrits ( Lorazépam à doses élevée).
Dr Claude FONTANARAVA
LE CANNABIS
C’est de loin le produit le plus consommé en France avec 9 millions de fumeurs
occasionnels et 3 millions de consommateurs réguliers. La résine ( Shit) est la forme
la plus souvent utilisée mais, dans les « barrettes » vendues dans la rue, on retrouve
souvent d’autres produits surajoutés ( Héroïne, Cocaïne, Amphétamines, LSD). Il
n’existe que peu ou pas de dépendance physique, la dépendance psychologique est
généralement modérée sauf chez les gros consommateurs, et aucun effet tératogène
n’a été mis en évidence à ce jour.
Rappelons qu’il est mélangé au tabac et qu’un « joint » est
5 fois plus toxique qu’une cigarette.
EFFETS SUR LE FOETUS
Retard staturo-pondéral modéré.
Immaturité du système visuel et quelques
cas de strabisme ont été décrits pour des
consommations massives.
EFFETS SUR LA GROSSESSE
Accouchements prématurés parfois.
Contractions moins efficaces.
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU NE ET LE NOURRISSON
o Trémulations
o Habituation difficile à la lumière et cycle de sommeil altéré.
o Faible maturité motrice.
Dr Claude FONTANARAVA
Drogues et Grossesse
Cocaïne
Opiacés
Cannabis
Benzodiazépines
Dr Claude FONTANARAVA
La grossesse chez une femme toxicomane active, substituée ou dans le
mésusage des produits psycho-actifs est une :
Grossesse à Haut Risque
et en tant que telle, elle doit faire l’objet ……….
D’une surveillance obstétricale accrue.
D’une compréhension de la toxicomanie.
D’un soutient psycho-social.
La problématique de la prise en charge est complexe en raison:
De la fréquence de la poly-toxicomanie ( produits licites ou illicites ).
Son intrication avec différentes infections qui peuvent en découler.
Une précarité sociale parfois importante rendant le suivi difficile.
Une grande fragilité psychologique chez ces patientes.
Dr Claude FONTANARAVA
D’une manière générale, en dehors de l’alcool et du tabac, nous allons
nous trouver confrontés le plus souvent aux produits suivants:
Les Opiacés ( Héroïne en particulier ) et leurs produits de
substitution : Méthadone®, Subutex®, Codéine.
Le Cannabis
La Cocaïne
Les Benzodiazépines
Il est à noter que chez de nombreuses femmes présentant une
toxicomanie, la grossesse est rarement planifiée et passe souvent
inaperçue au premier trimestre ( aménorrhées fréquentes ).
Il existe de plus un sentiment parfois négatif de cet état, retardant
d’autant plus la prise en charge de la patiente.
Dr Claude FONTANARAVA
LES OPIACES
I
Tous les produits opiacés passent librement la barrière placentaire et sont retrouvés dans
le sang du cordon avec une concentration de l’ordre de 60% du taux sanguin maternel.
EFFETS SUR LE FOETUS
EFFETS SUR LA GROSSESSE
o Retards de croissance intra utérin (25 à
30%) moins fréquents avec la Méthadone®.
o Pas de tératogénicité avec l’héroïne.
o Mort fœtale(plus rare avec la Méthadone®)
o Prématurité très fréquente (20 à 56%).
o Souffrance fœtale. Le sevrage est un stress
majeur pour le fœtus.
o Peu d’études sur le Subutex®. Il est contre
indiqué pendant la grossesse car il existe un
risque tératogène non évalué.Par précaution,
il vaut mieux utiliser la Méthadone®.
o La codéine est également contre indiquée.
Des anomalies des voies respiratoires ont été
décrites.
o Avortements spontanés (15 à 30%).
o Rupture prématurée des membranes.
o Présentation par le siège (prématurité).
o Hémorragies.
o Irritabilité utérine.
o Risque de toxémie gravidique.
o Grande fréquence des anémies et de la
malnutrition.
o Les césariennes étant souvent nécessaires,
il existe des interactions fréquentes avec les
produits anesthésiques.
o Mortalité périnatale de l’ordre de 3%.
o Période du post partum critique.
o Risques infectieux importants.
Dr Claude FONTANARAVA
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU-NE ET LE NOURRISSON
II
GENERAUX :
* Syndrome de mort subite du nourrisson
* Complications liées à la prématurité
* Circonférence crânienne plus petite
SYNDROME DE SEVRAGE : Risque majeur survenant dans 60 à 90% des cas.Il
survient la plupart du temps dans les 3 jours qui suivent la naissance, mais ont été décrits, en
particulier avec la Méthadone®, des sevrages plus intenses et plus tardifs (10 jours voire plus).
Système nerveux central
Trémulations (90%)
Cris aigus (60%)
Troubles du sommeil(85%)
Hyperactivité
Hyperexcitabilité
Hypertonie
Convulsions
Système digestif
Système respiratoire
Troubles de la succion
Régurgitations++
Vomissements en jet
Diarrhée importante
Prise pondérale faible++
Déshydratation
Polypnée > 60/mn
Battements des ailes du nez
Tirage
Congestion nasale
Éternuements
Système nerveux
autonome
Diaphorèse excessive
Hyperthermie
Bâillements
Larmoiement
Hoquet fréquent
La prise en charge du nouveau né sera effectuée par les néonatologistes. Les traitements seront
fonction de la gravité du sevrage (Chlorhydrate de morphine®, Largactil®); ils reposeront en priorité
sur le nursing en milieu calme, évitant les stimuli et privilégiant le contact mère-enfant. L’allaitement
est autorisé si l’arrêt de toute intoxication est certain et que la sérologie HIV est négative.
Dr Claude FONTANARAVA
Alternatives à l’héroïne : Sevrage ou substitution ?
III
Le sevrage est déconseillé durant le premier trimestre en raison du risque
d’avortement et il n’apportera que peu de bénéfice après le 7°mois de grossesse.
Dans cet intervalle, souvent demandé par la patiente, motivée par la peur du risque des
drogues sur l’enfant à naître, il est difficile à réaliser car il existe un risque non
négligeable de mort fœtale. Il pourra être effectué d’une manière très progressive, sur
plusieurs semaines et dans le cadre d’une surveillance très stricte.
Actuellement on lui préfère la substitution par la Méthadone®, seule à avoir l’AMM
dans cette indication. Les bénéfices sont nombreux tant du point de vue de la prise en
charge de la future maman que de l’amélioration du risque de souffrance fœtale.
Cependant, cette substitution diminue mais ne supprime pas les éventuelles complications
obstétricales et le syndrome de sevrage peut être plus intense et plus durable.
Après l’accouchement, avant même la sortie de la maternité,
doit être mise en place une organisation de soutient psycho-social
associant: sages femmes et puéricultrices de PMI,
assistantes sociales et médecins.
Dans de bonnes conditions, il n’est pas rare de constater un
abandon de la toxicomanie après une naissance.
Dr Claude FONTANARAVA
LA COCAINE
I
Puissant stimulant dopaminergique du système nerveux, elle est inhalée, fumée ou
injectée. Elle se présente sous la forme d’une poudre blanche ( sels de chlorhydrate de
cocaïne) ou bien sous l’aspect de « cailloux » ( Free base + ammoniac + bicarbonate : le
crack).
Il existe peu ou pas de dépendance physique mais une importante dépendance
psychologique évoluant sur un mode pulsionnel associée à une très forte neuro toxicité.
Les problèmes psycho-sociaux et infectieux peuvent être les mêmes qu’avec l’héroïne.
Les complications médicales, en dehors de toute grossesse, peuvent être gravissimes :
HTA, IDM, AVC, OAP etc.….et relèvent le plus souvent de l’urgence. Le « sniff » est
devenu la première cause de contamination par le VHC.
Dr Claude FONTANARAVA
La cocaïne, quelle que soit son type de prise, passe très facilement et très
rapidement la barrière placentaire.
EFFETS SUR LE FOETUS
o Altération de la fonction myocardique.
o Troubles du rythme.
o Retard de croissance.
o Émission de méconium.
o Souffrance fœtale avec hypoxie lié à la
diminution du flux placentaire.
o Détresse fœtale gravissime entraînant la
mort in utero.
o Tératogénicité notable avec prédilection
pour la face, le cœur et les reins.
Des anomalies des membres et du SNC ont
été décrites.
II
EFFETS SUR LA GROSSESSE
o Chorioamniotite fréquente.
o Hématomes rétro placentaires avec
décollement prématuré du placenta.
o Des cas de rupture utérine ont été décrits.
o Prématurité.
o Avortements spontanés.
o Infections (MST, HIV, VHC )
o Hémorragies
o Éclampsie
o Dénutrition
Ces complications peuvent être le fait de consommations
épisodiques et leur gravité n’est pas nécessairement liée à une
consommation régulière.
Dr Claude FONTANARAVA
SYNDROME DE
SEVRAGE
III
Il peut être comparable à celui dû aux opiacés, parfois moins sévère et disparaissant
en quelques jours.
Il n’existe pas de traitement spécifique ni de substitution. La thérapeutique, si elle
s’avère nécessaire, est symptomatique et surtout doit être instaurée dans un
environnement calme.
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU-NE ET LE NOURRISSON
Généraux
Système digestif
Système nerveux
Diminution du périmètre crânien
Infections congénitales
Prématurité
Mort subite du nourrisson
Dépression cardio respiratoire
Difficultés de succion
Moins alerte, peu de sourire.
Atrésies iléales
Infarctus mésentériques
Entérocolites ulcéro-nécrosantes
Hémorragies cérébrales avec
séquelles psycho-motrices
Irritabilité, labilité, trémulations
Convulsions
Faible maturité motrice
Pauvre orientation audio visuelle
L’alcool et le tabac sont fréquemment associés à la prise de cocaïne
majorant de ce fait les effets délétères et les complications.
Dr Claude FONTANARAVA
LES BENZODIAZEPINES
I
La population française est la première consommatrice d’Europe de médicaments
psychotropes avec 224 millions de boites vendues en 2001.
Parmi ces derniers, les benzodiazépines tiennent le haut du pavé avec les
phénomènes de dépendance qui en découlent ainsi que de nombreux
effets secondaires.
Les consommations d’alcool et de tabac y sont fréquemment associées.
Certaines molécules ont fait l’objet d’un signalement particulier de la part des
centres de pharmaco-vigilance :
Alprazolam :
Xanax®
Bromazépam :
Lexomil ®
Clobazam :
Urbanyl ®
Prazépam :
Lysanxia ®
Clorazépate :
Tranxène ®, Noctran ®
Loprazolam :
Havlane ®
Lorazépam :
Temesta ®
Les dépendances qu’entraînent ces
produits sont notables et de ce fait
il existe une forte composante
toxicomanogène.
Flunitrazépam : Rohypnol ®
Dr Claude FONTANARAVA
Peu d’études ont été effectuées sur l’effets des benzodiazépines pendant la
grossesse et chez le nouveau né ( Mc Helatton &al 1993/1994, Omoy &al 1998 )
Signalons à ce sujet que 30 à 40% des femmes enceintes reçoivent à un moment
ou un autre de leur grossesse, une prescription de ce type de produit.
EFFETS SUR LE FOETUS
Augmentation du risque de fissure palatine
Augmentation du risque de malformations
crânio-faciales à type de dysmorphies.
Accumulation dans les tissus adipeux fœtaux.
II
EFFETS SUR LA GROSSESSE
Il existe un risque augmenté incontestable
d’avortements spontanés.
Suivi de moins bonne qualité.
Retards staturo-pondéral.
Les troubles liés au sevrage apparaissent habituellement entre le 4° et le 7° jour,
mais peuvent être plus tardifs ( 14 jours voire 21 jours avec le chlordiazépoxide).
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU NE ET LE NOURRISSON
o APGAR faible.
o Difficultés métaboliques à s’adapter au froid.
o Hypotonie
o Trémulations, irritabilité voire convulsions de sevrage.
o Problèmes d’alimentation.
o Quelques cas de dépression respiratoires ont été décrits ( Lorazépam à doses élevée).
Dr Claude FONTANARAVA
LE CANNABIS
C’est de loin le produit le plus consommé en France avec 9 millions de fumeurs
occasionnels et 3 millions de consommateurs réguliers. La résine ( Shit) est la forme
la plus souvent utilisée mais, dans les « barrettes » vendues dans la rue, on retrouve
souvent d’autres produits surajoutés ( Héroïne, Cocaïne, Amphétamines, LSD). Il
n’existe que peu ou pas de dépendance physique, la dépendance psychologique est
généralement modérée sauf chez les gros consommateurs, et aucun effet tératogène
n’a été mis en évidence à ce jour.
Rappelons qu’il est mélangé au tabac et qu’un « joint » est
5 fois plus toxique qu’une cigarette.
EFFETS SUR LE FOETUS
Retard staturo-pondéral modéré.
Immaturité du système visuel et quelques
cas de strabisme ont été décrits pour des
consommations massives.
EFFETS SUR LA GROSSESSE
Accouchements prématurés parfois.
Contractions moins efficaces.
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU NE ET LE NOURRISSON
o Trémulations
o Habituation difficile à la lumière et cycle de sommeil altéré.
o Faible maturité motrice.
Dr Claude FONTANARAVA
Slide 2
Drogues et Grossesse
Cocaïne
Opiacés
Cannabis
Benzodiazépines
Dr Claude FONTANARAVA
La grossesse chez une femme toxicomane active, substituée ou dans le
mésusage des produits psycho-actifs est une :
Grossesse à Haut Risque
et en tant que telle, elle doit faire l’objet ……….
D’une surveillance obstétricale accrue.
D’une compréhension de la toxicomanie.
D’un soutient psycho-social.
La problématique de la prise en charge est complexe en raison:
De la fréquence de la poly-toxicomanie ( produits licites ou illicites ).
Son intrication avec différentes infections qui peuvent en découler.
Une précarité sociale parfois importante rendant le suivi difficile.
Une grande fragilité psychologique chez ces patientes.
Dr Claude FONTANARAVA
D’une manière générale, en dehors de l’alcool et du tabac, nous allons
nous trouver confrontés le plus souvent aux produits suivants:
Les Opiacés ( Héroïne en particulier ) et leurs produits de
substitution : Méthadone®, Subutex®, Codéine.
Le Cannabis
La Cocaïne
Les Benzodiazépines
Il est à noter que chez de nombreuses femmes présentant une
toxicomanie, la grossesse est rarement planifiée et passe souvent
inaperçue au premier trimestre ( aménorrhées fréquentes ).
Il existe de plus un sentiment parfois négatif de cet état, retardant
d’autant plus la prise en charge de la patiente.
Dr Claude FONTANARAVA
LES OPIACES
I
Tous les produits opiacés passent librement la barrière placentaire et sont retrouvés dans
le sang du cordon avec une concentration de l’ordre de 60% du taux sanguin maternel.
EFFETS SUR LE FOETUS
EFFETS SUR LA GROSSESSE
o Retards de croissance intra utérin (25 à
30%) moins fréquents avec la Méthadone®.
o Pas de tératogénicité avec l’héroïne.
o Mort fœtale(plus rare avec la Méthadone®)
o Prématurité très fréquente (20 à 56%).
o Souffrance fœtale. Le sevrage est un stress
majeur pour le fœtus.
o Peu d’études sur le Subutex®. Il est contre
indiqué pendant la grossesse car il existe un
risque tératogène non évalué.Par précaution,
il vaut mieux utiliser la Méthadone®.
o La codéine est également contre indiquée.
Des anomalies des voies respiratoires ont été
décrites.
o Avortements spontanés (15 à 30%).
o Rupture prématurée des membranes.
o Présentation par le siège (prématurité).
o Hémorragies.
o Irritabilité utérine.
o Risque de toxémie gravidique.
o Grande fréquence des anémies et de la
malnutrition.
o Les césariennes étant souvent nécessaires,
il existe des interactions fréquentes avec les
produits anesthésiques.
o Mortalité périnatale de l’ordre de 3%.
o Période du post partum critique.
o Risques infectieux importants.
Dr Claude FONTANARAVA
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU-NE ET LE NOURRISSON
II
GENERAUX :
* Syndrome de mort subite du nourrisson
* Complications liées à la prématurité
* Circonférence crânienne plus petite
SYNDROME DE SEVRAGE : Risque majeur survenant dans 60 à 90% des cas.Il
survient la plupart du temps dans les 3 jours qui suivent la naissance, mais ont été décrits, en
particulier avec la Méthadone®, des sevrages plus intenses et plus tardifs (10 jours voire plus).
Système nerveux central
Trémulations (90%)
Cris aigus (60%)
Troubles du sommeil(85%)
Hyperactivité
Hyperexcitabilité
Hypertonie
Convulsions
Système digestif
Système respiratoire
Troubles de la succion
Régurgitations++
Vomissements en jet
Diarrhée importante
Prise pondérale faible++
Déshydratation
Polypnée > 60/mn
Battements des ailes du nez
Tirage
Congestion nasale
Éternuements
Système nerveux
autonome
Diaphorèse excessive
Hyperthermie
Bâillements
Larmoiement
Hoquet fréquent
La prise en charge du nouveau né sera effectuée par les néonatologistes. Les traitements seront
fonction de la gravité du sevrage (Chlorhydrate de morphine®, Largactil®); ils reposeront en priorité
sur le nursing en milieu calme, évitant les stimuli et privilégiant le contact mère-enfant. L’allaitement
est autorisé si l’arrêt de toute intoxication est certain et que la sérologie HIV est négative.
Dr Claude FONTANARAVA
Alternatives à l’héroïne : Sevrage ou substitution ?
III
Le sevrage est déconseillé durant le premier trimestre en raison du risque
d’avortement et il n’apportera que peu de bénéfice après le 7°mois de grossesse.
Dans cet intervalle, souvent demandé par la patiente, motivée par la peur du risque des
drogues sur l’enfant à naître, il est difficile à réaliser car il existe un risque non
négligeable de mort fœtale. Il pourra être effectué d’une manière très progressive, sur
plusieurs semaines et dans le cadre d’une surveillance très stricte.
Actuellement on lui préfère la substitution par la Méthadone®, seule à avoir l’AMM
dans cette indication. Les bénéfices sont nombreux tant du point de vue de la prise en
charge de la future maman que de l’amélioration du risque de souffrance fœtale.
Cependant, cette substitution diminue mais ne supprime pas les éventuelles complications
obstétricales et le syndrome de sevrage peut être plus intense et plus durable.
Après l’accouchement, avant même la sortie de la maternité,
doit être mise en place une organisation de soutient psycho-social
associant: sages femmes et puéricultrices de PMI,
assistantes sociales et médecins.
Dans de bonnes conditions, il n’est pas rare de constater un
abandon de la toxicomanie après une naissance.
Dr Claude FONTANARAVA
LA COCAINE
I
Puissant stimulant dopaminergique du système nerveux, elle est inhalée, fumée ou
injectée. Elle se présente sous la forme d’une poudre blanche ( sels de chlorhydrate de
cocaïne) ou bien sous l’aspect de « cailloux » ( Free base + ammoniac + bicarbonate : le
crack).
Il existe peu ou pas de dépendance physique mais une importante dépendance
psychologique évoluant sur un mode pulsionnel associée à une très forte neuro toxicité.
Les problèmes psycho-sociaux et infectieux peuvent être les mêmes qu’avec l’héroïne.
Les complications médicales, en dehors de toute grossesse, peuvent être gravissimes :
HTA, IDM, AVC, OAP etc.….et relèvent le plus souvent de l’urgence. Le « sniff » est
devenu la première cause de contamination par le VHC.
Dr Claude FONTANARAVA
La cocaïne, quelle que soit son type de prise, passe très facilement et très
rapidement la barrière placentaire.
EFFETS SUR LE FOETUS
o Altération de la fonction myocardique.
o Troubles du rythme.
o Retard de croissance.
o Émission de méconium.
o Souffrance fœtale avec hypoxie lié à la
diminution du flux placentaire.
o Détresse fœtale gravissime entraînant la
mort in utero.
o Tératogénicité notable avec prédilection
pour la face, le cœur et les reins.
Des anomalies des membres et du SNC ont
été décrites.
II
EFFETS SUR LA GROSSESSE
o Chorioamniotite fréquente.
o Hématomes rétro placentaires avec
décollement prématuré du placenta.
o Des cas de rupture utérine ont été décrits.
o Prématurité.
o Avortements spontanés.
o Infections (MST, HIV, VHC )
o Hémorragies
o Éclampsie
o Dénutrition
Ces complications peuvent être le fait de consommations
épisodiques et leur gravité n’est pas nécessairement liée à une
consommation régulière.
Dr Claude FONTANARAVA
SYNDROME DE
SEVRAGE
III
Il peut être comparable à celui dû aux opiacés, parfois moins sévère et disparaissant
en quelques jours.
Il n’existe pas de traitement spécifique ni de substitution. La thérapeutique, si elle
s’avère nécessaire, est symptomatique et surtout doit être instaurée dans un
environnement calme.
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU-NE ET LE NOURRISSON
Généraux
Système digestif
Système nerveux
Diminution du périmètre crânien
Infections congénitales
Prématurité
Mort subite du nourrisson
Dépression cardio respiratoire
Difficultés de succion
Moins alerte, peu de sourire.
Atrésies iléales
Infarctus mésentériques
Entérocolites ulcéro-nécrosantes
Hémorragies cérébrales avec
séquelles psycho-motrices
Irritabilité, labilité, trémulations
Convulsions
Faible maturité motrice
Pauvre orientation audio visuelle
L’alcool et le tabac sont fréquemment associés à la prise de cocaïne
majorant de ce fait les effets délétères et les complications.
Dr Claude FONTANARAVA
LES BENZODIAZEPINES
I
La population française est la première consommatrice d’Europe de médicaments
psychotropes avec 224 millions de boites vendues en 2001.
Parmi ces derniers, les benzodiazépines tiennent le haut du pavé avec les
phénomènes de dépendance qui en découlent ainsi que de nombreux
effets secondaires.
Les consommations d’alcool et de tabac y sont fréquemment associées.
Certaines molécules ont fait l’objet d’un signalement particulier de la part des
centres de pharmaco-vigilance :
Alprazolam :
Xanax®
Bromazépam :
Lexomil ®
Clobazam :
Urbanyl ®
Prazépam :
Lysanxia ®
Clorazépate :
Tranxène ®, Noctran ®
Loprazolam :
Havlane ®
Lorazépam :
Temesta ®
Les dépendances qu’entraînent ces
produits sont notables et de ce fait
il existe une forte composante
toxicomanogène.
Flunitrazépam : Rohypnol ®
Dr Claude FONTANARAVA
Peu d’études ont été effectuées sur l’effets des benzodiazépines pendant la
grossesse et chez le nouveau né ( Mc Helatton &al 1993/1994, Omoy &al 1998 )
Signalons à ce sujet que 30 à 40% des femmes enceintes reçoivent à un moment
ou un autre de leur grossesse, une prescription de ce type de produit.
EFFETS SUR LE FOETUS
Augmentation du risque de fissure palatine
Augmentation du risque de malformations
crânio-faciales à type de dysmorphies.
Accumulation dans les tissus adipeux fœtaux.
II
EFFETS SUR LA GROSSESSE
Il existe un risque augmenté incontestable
d’avortements spontanés.
Suivi de moins bonne qualité.
Retards staturo-pondéral.
Les troubles liés au sevrage apparaissent habituellement entre le 4° et le 7° jour,
mais peuvent être plus tardifs ( 14 jours voire 21 jours avec le chlordiazépoxide).
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU NE ET LE NOURRISSON
o APGAR faible.
o Difficultés métaboliques à s’adapter au froid.
o Hypotonie
o Trémulations, irritabilité voire convulsions de sevrage.
o Problèmes d’alimentation.
o Quelques cas de dépression respiratoires ont été décrits ( Lorazépam à doses élevée).
Dr Claude FONTANARAVA
LE CANNABIS
C’est de loin le produit le plus consommé en France avec 9 millions de fumeurs
occasionnels et 3 millions de consommateurs réguliers. La résine ( Shit) est la forme
la plus souvent utilisée mais, dans les « barrettes » vendues dans la rue, on retrouve
souvent d’autres produits surajoutés ( Héroïne, Cocaïne, Amphétamines, LSD). Il
n’existe que peu ou pas de dépendance physique, la dépendance psychologique est
généralement modérée sauf chez les gros consommateurs, et aucun effet tératogène
n’a été mis en évidence à ce jour.
Rappelons qu’il est mélangé au tabac et qu’un « joint » est
5 fois plus toxique qu’une cigarette.
EFFETS SUR LE FOETUS
Retard staturo-pondéral modéré.
Immaturité du système visuel et quelques
cas de strabisme ont été décrits pour des
consommations massives.
EFFETS SUR LA GROSSESSE
Accouchements prématurés parfois.
Contractions moins efficaces.
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU NE ET LE NOURRISSON
o Trémulations
o Habituation difficile à la lumière et cycle de sommeil altéré.
o Faible maturité motrice.
Dr Claude FONTANARAVA
Slide 3
Drogues et Grossesse
Cocaïne
Opiacés
Cannabis
Benzodiazépines
Dr Claude FONTANARAVA
La grossesse chez une femme toxicomane active, substituée ou dans le
mésusage des produits psycho-actifs est une :
Grossesse à Haut Risque
et en tant que telle, elle doit faire l’objet ……….
D’une surveillance obstétricale accrue.
D’une compréhension de la toxicomanie.
D’un soutient psycho-social.
La problématique de la prise en charge est complexe en raison:
De la fréquence de la poly-toxicomanie ( produits licites ou illicites ).
Son intrication avec différentes infections qui peuvent en découler.
Une précarité sociale parfois importante rendant le suivi difficile.
Une grande fragilité psychologique chez ces patientes.
Dr Claude FONTANARAVA
D’une manière générale, en dehors de l’alcool et du tabac, nous allons
nous trouver confrontés le plus souvent aux produits suivants:
Les Opiacés ( Héroïne en particulier ) et leurs produits de
substitution : Méthadone®, Subutex®, Codéine.
Le Cannabis
La Cocaïne
Les Benzodiazépines
Il est à noter que chez de nombreuses femmes présentant une
toxicomanie, la grossesse est rarement planifiée et passe souvent
inaperçue au premier trimestre ( aménorrhées fréquentes ).
Il existe de plus un sentiment parfois négatif de cet état, retardant
d’autant plus la prise en charge de la patiente.
Dr Claude FONTANARAVA
LES OPIACES
I
Tous les produits opiacés passent librement la barrière placentaire et sont retrouvés dans
le sang du cordon avec une concentration de l’ordre de 60% du taux sanguin maternel.
EFFETS SUR LE FOETUS
EFFETS SUR LA GROSSESSE
o Retards de croissance intra utérin (25 à
30%) moins fréquents avec la Méthadone®.
o Pas de tératogénicité avec l’héroïne.
o Mort fœtale(plus rare avec la Méthadone®)
o Prématurité très fréquente (20 à 56%).
o Souffrance fœtale. Le sevrage est un stress
majeur pour le fœtus.
o Peu d’études sur le Subutex®. Il est contre
indiqué pendant la grossesse car il existe un
risque tératogène non évalué.Par précaution,
il vaut mieux utiliser la Méthadone®.
o La codéine est également contre indiquée.
Des anomalies des voies respiratoires ont été
décrites.
o Avortements spontanés (15 à 30%).
o Rupture prématurée des membranes.
o Présentation par le siège (prématurité).
o Hémorragies.
o Irritabilité utérine.
o Risque de toxémie gravidique.
o Grande fréquence des anémies et de la
malnutrition.
o Les césariennes étant souvent nécessaires,
il existe des interactions fréquentes avec les
produits anesthésiques.
o Mortalité périnatale de l’ordre de 3%.
o Période du post partum critique.
o Risques infectieux importants.
Dr Claude FONTANARAVA
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU-NE ET LE NOURRISSON
II
GENERAUX :
* Syndrome de mort subite du nourrisson
* Complications liées à la prématurité
* Circonférence crânienne plus petite
SYNDROME DE SEVRAGE : Risque majeur survenant dans 60 à 90% des cas.Il
survient la plupart du temps dans les 3 jours qui suivent la naissance, mais ont été décrits, en
particulier avec la Méthadone®, des sevrages plus intenses et plus tardifs (10 jours voire plus).
Système nerveux central
Trémulations (90%)
Cris aigus (60%)
Troubles du sommeil(85%)
Hyperactivité
Hyperexcitabilité
Hypertonie
Convulsions
Système digestif
Système respiratoire
Troubles de la succion
Régurgitations++
Vomissements en jet
Diarrhée importante
Prise pondérale faible++
Déshydratation
Polypnée > 60/mn
Battements des ailes du nez
Tirage
Congestion nasale
Éternuements
Système nerveux
autonome
Diaphorèse excessive
Hyperthermie
Bâillements
Larmoiement
Hoquet fréquent
La prise en charge du nouveau né sera effectuée par les néonatologistes. Les traitements seront
fonction de la gravité du sevrage (Chlorhydrate de morphine®, Largactil®); ils reposeront en priorité
sur le nursing en milieu calme, évitant les stimuli et privilégiant le contact mère-enfant. L’allaitement
est autorisé si l’arrêt de toute intoxication est certain et que la sérologie HIV est négative.
Dr Claude FONTANARAVA
Alternatives à l’héroïne : Sevrage ou substitution ?
III
Le sevrage est déconseillé durant le premier trimestre en raison du risque
d’avortement et il n’apportera que peu de bénéfice après le 7°mois de grossesse.
Dans cet intervalle, souvent demandé par la patiente, motivée par la peur du risque des
drogues sur l’enfant à naître, il est difficile à réaliser car il existe un risque non
négligeable de mort fœtale. Il pourra être effectué d’une manière très progressive, sur
plusieurs semaines et dans le cadre d’une surveillance très stricte.
Actuellement on lui préfère la substitution par la Méthadone®, seule à avoir l’AMM
dans cette indication. Les bénéfices sont nombreux tant du point de vue de la prise en
charge de la future maman que de l’amélioration du risque de souffrance fœtale.
Cependant, cette substitution diminue mais ne supprime pas les éventuelles complications
obstétricales et le syndrome de sevrage peut être plus intense et plus durable.
Après l’accouchement, avant même la sortie de la maternité,
doit être mise en place une organisation de soutient psycho-social
associant: sages femmes et puéricultrices de PMI,
assistantes sociales et médecins.
Dans de bonnes conditions, il n’est pas rare de constater un
abandon de la toxicomanie après une naissance.
Dr Claude FONTANARAVA
LA COCAINE
I
Puissant stimulant dopaminergique du système nerveux, elle est inhalée, fumée ou
injectée. Elle se présente sous la forme d’une poudre blanche ( sels de chlorhydrate de
cocaïne) ou bien sous l’aspect de « cailloux » ( Free base + ammoniac + bicarbonate : le
crack).
Il existe peu ou pas de dépendance physique mais une importante dépendance
psychologique évoluant sur un mode pulsionnel associée à une très forte neuro toxicité.
Les problèmes psycho-sociaux et infectieux peuvent être les mêmes qu’avec l’héroïne.
Les complications médicales, en dehors de toute grossesse, peuvent être gravissimes :
HTA, IDM, AVC, OAP etc.….et relèvent le plus souvent de l’urgence. Le « sniff » est
devenu la première cause de contamination par le VHC.
Dr Claude FONTANARAVA
La cocaïne, quelle que soit son type de prise, passe très facilement et très
rapidement la barrière placentaire.
EFFETS SUR LE FOETUS
o Altération de la fonction myocardique.
o Troubles du rythme.
o Retard de croissance.
o Émission de méconium.
o Souffrance fœtale avec hypoxie lié à la
diminution du flux placentaire.
o Détresse fœtale gravissime entraînant la
mort in utero.
o Tératogénicité notable avec prédilection
pour la face, le cœur et les reins.
Des anomalies des membres et du SNC ont
été décrites.
II
EFFETS SUR LA GROSSESSE
o Chorioamniotite fréquente.
o Hématomes rétro placentaires avec
décollement prématuré du placenta.
o Des cas de rupture utérine ont été décrits.
o Prématurité.
o Avortements spontanés.
o Infections (MST, HIV, VHC )
o Hémorragies
o Éclampsie
o Dénutrition
Ces complications peuvent être le fait de consommations
épisodiques et leur gravité n’est pas nécessairement liée à une
consommation régulière.
Dr Claude FONTANARAVA
SYNDROME DE
SEVRAGE
III
Il peut être comparable à celui dû aux opiacés, parfois moins sévère et disparaissant
en quelques jours.
Il n’existe pas de traitement spécifique ni de substitution. La thérapeutique, si elle
s’avère nécessaire, est symptomatique et surtout doit être instaurée dans un
environnement calme.
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU-NE ET LE NOURRISSON
Généraux
Système digestif
Système nerveux
Diminution du périmètre crânien
Infections congénitales
Prématurité
Mort subite du nourrisson
Dépression cardio respiratoire
Difficultés de succion
Moins alerte, peu de sourire.
Atrésies iléales
Infarctus mésentériques
Entérocolites ulcéro-nécrosantes
Hémorragies cérébrales avec
séquelles psycho-motrices
Irritabilité, labilité, trémulations
Convulsions
Faible maturité motrice
Pauvre orientation audio visuelle
L’alcool et le tabac sont fréquemment associés à la prise de cocaïne
majorant de ce fait les effets délétères et les complications.
Dr Claude FONTANARAVA
LES BENZODIAZEPINES
I
La population française est la première consommatrice d’Europe de médicaments
psychotropes avec 224 millions de boites vendues en 2001.
Parmi ces derniers, les benzodiazépines tiennent le haut du pavé avec les
phénomènes de dépendance qui en découlent ainsi que de nombreux
effets secondaires.
Les consommations d’alcool et de tabac y sont fréquemment associées.
Certaines molécules ont fait l’objet d’un signalement particulier de la part des
centres de pharmaco-vigilance :
Alprazolam :
Xanax®
Bromazépam :
Lexomil ®
Clobazam :
Urbanyl ®
Prazépam :
Lysanxia ®
Clorazépate :
Tranxène ®, Noctran ®
Loprazolam :
Havlane ®
Lorazépam :
Temesta ®
Les dépendances qu’entraînent ces
produits sont notables et de ce fait
il existe une forte composante
toxicomanogène.
Flunitrazépam : Rohypnol ®
Dr Claude FONTANARAVA
Peu d’études ont été effectuées sur l’effets des benzodiazépines pendant la
grossesse et chez le nouveau né ( Mc Helatton &al 1993/1994, Omoy &al 1998 )
Signalons à ce sujet que 30 à 40% des femmes enceintes reçoivent à un moment
ou un autre de leur grossesse, une prescription de ce type de produit.
EFFETS SUR LE FOETUS
Augmentation du risque de fissure palatine
Augmentation du risque de malformations
crânio-faciales à type de dysmorphies.
Accumulation dans les tissus adipeux fœtaux.
II
EFFETS SUR LA GROSSESSE
Il existe un risque augmenté incontestable
d’avortements spontanés.
Suivi de moins bonne qualité.
Retards staturo-pondéral.
Les troubles liés au sevrage apparaissent habituellement entre le 4° et le 7° jour,
mais peuvent être plus tardifs ( 14 jours voire 21 jours avec le chlordiazépoxide).
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU NE ET LE NOURRISSON
o APGAR faible.
o Difficultés métaboliques à s’adapter au froid.
o Hypotonie
o Trémulations, irritabilité voire convulsions de sevrage.
o Problèmes d’alimentation.
o Quelques cas de dépression respiratoires ont été décrits ( Lorazépam à doses élevée).
Dr Claude FONTANARAVA
LE CANNABIS
C’est de loin le produit le plus consommé en France avec 9 millions de fumeurs
occasionnels et 3 millions de consommateurs réguliers. La résine ( Shit) est la forme
la plus souvent utilisée mais, dans les « barrettes » vendues dans la rue, on retrouve
souvent d’autres produits surajoutés ( Héroïne, Cocaïne, Amphétamines, LSD). Il
n’existe que peu ou pas de dépendance physique, la dépendance psychologique est
généralement modérée sauf chez les gros consommateurs, et aucun effet tératogène
n’a été mis en évidence à ce jour.
Rappelons qu’il est mélangé au tabac et qu’un « joint » est
5 fois plus toxique qu’une cigarette.
EFFETS SUR LE FOETUS
Retard staturo-pondéral modéré.
Immaturité du système visuel et quelques
cas de strabisme ont été décrits pour des
consommations massives.
EFFETS SUR LA GROSSESSE
Accouchements prématurés parfois.
Contractions moins efficaces.
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU NE ET LE NOURRISSON
o Trémulations
o Habituation difficile à la lumière et cycle de sommeil altéré.
o Faible maturité motrice.
Dr Claude FONTANARAVA
Slide 4
Drogues et Grossesse
Cocaïne
Opiacés
Cannabis
Benzodiazépines
Dr Claude FONTANARAVA
La grossesse chez une femme toxicomane active, substituée ou dans le
mésusage des produits psycho-actifs est une :
Grossesse à Haut Risque
et en tant que telle, elle doit faire l’objet ……….
D’une surveillance obstétricale accrue.
D’une compréhension de la toxicomanie.
D’un soutient psycho-social.
La problématique de la prise en charge est complexe en raison:
De la fréquence de la poly-toxicomanie ( produits licites ou illicites ).
Son intrication avec différentes infections qui peuvent en découler.
Une précarité sociale parfois importante rendant le suivi difficile.
Une grande fragilité psychologique chez ces patientes.
Dr Claude FONTANARAVA
D’une manière générale, en dehors de l’alcool et du tabac, nous allons
nous trouver confrontés le plus souvent aux produits suivants:
Les Opiacés ( Héroïne en particulier ) et leurs produits de
substitution : Méthadone®, Subutex®, Codéine.
Le Cannabis
La Cocaïne
Les Benzodiazépines
Il est à noter que chez de nombreuses femmes présentant une
toxicomanie, la grossesse est rarement planifiée et passe souvent
inaperçue au premier trimestre ( aménorrhées fréquentes ).
Il existe de plus un sentiment parfois négatif de cet état, retardant
d’autant plus la prise en charge de la patiente.
Dr Claude FONTANARAVA
LES OPIACES
I
Tous les produits opiacés passent librement la barrière placentaire et sont retrouvés dans
le sang du cordon avec une concentration de l’ordre de 60% du taux sanguin maternel.
EFFETS SUR LE FOETUS
EFFETS SUR LA GROSSESSE
o Retards de croissance intra utérin (25 à
30%) moins fréquents avec la Méthadone®.
o Pas de tératogénicité avec l’héroïne.
o Mort fœtale(plus rare avec la Méthadone®)
o Prématurité très fréquente (20 à 56%).
o Souffrance fœtale. Le sevrage est un stress
majeur pour le fœtus.
o Peu d’études sur le Subutex®. Il est contre
indiqué pendant la grossesse car il existe un
risque tératogène non évalué.Par précaution,
il vaut mieux utiliser la Méthadone®.
o La codéine est également contre indiquée.
Des anomalies des voies respiratoires ont été
décrites.
o Avortements spontanés (15 à 30%).
o Rupture prématurée des membranes.
o Présentation par le siège (prématurité).
o Hémorragies.
o Irritabilité utérine.
o Risque de toxémie gravidique.
o Grande fréquence des anémies et de la
malnutrition.
o Les césariennes étant souvent nécessaires,
il existe des interactions fréquentes avec les
produits anesthésiques.
o Mortalité périnatale de l’ordre de 3%.
o Période du post partum critique.
o Risques infectieux importants.
Dr Claude FONTANARAVA
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU-NE ET LE NOURRISSON
II
GENERAUX :
* Syndrome de mort subite du nourrisson
* Complications liées à la prématurité
* Circonférence crânienne plus petite
SYNDROME DE SEVRAGE : Risque majeur survenant dans 60 à 90% des cas.Il
survient la plupart du temps dans les 3 jours qui suivent la naissance, mais ont été décrits, en
particulier avec la Méthadone®, des sevrages plus intenses et plus tardifs (10 jours voire plus).
Système nerveux central
Trémulations (90%)
Cris aigus (60%)
Troubles du sommeil(85%)
Hyperactivité
Hyperexcitabilité
Hypertonie
Convulsions
Système digestif
Système respiratoire
Troubles de la succion
Régurgitations++
Vomissements en jet
Diarrhée importante
Prise pondérale faible++
Déshydratation
Polypnée > 60/mn
Battements des ailes du nez
Tirage
Congestion nasale
Éternuements
Système nerveux
autonome
Diaphorèse excessive
Hyperthermie
Bâillements
Larmoiement
Hoquet fréquent
La prise en charge du nouveau né sera effectuée par les néonatologistes. Les traitements seront
fonction de la gravité du sevrage (Chlorhydrate de morphine®, Largactil®); ils reposeront en priorité
sur le nursing en milieu calme, évitant les stimuli et privilégiant le contact mère-enfant. L’allaitement
est autorisé si l’arrêt de toute intoxication est certain et que la sérologie HIV est négative.
Dr Claude FONTANARAVA
Alternatives à l’héroïne : Sevrage ou substitution ?
III
Le sevrage est déconseillé durant le premier trimestre en raison du risque
d’avortement et il n’apportera que peu de bénéfice après le 7°mois de grossesse.
Dans cet intervalle, souvent demandé par la patiente, motivée par la peur du risque des
drogues sur l’enfant à naître, il est difficile à réaliser car il existe un risque non
négligeable de mort fœtale. Il pourra être effectué d’une manière très progressive, sur
plusieurs semaines et dans le cadre d’une surveillance très stricte.
Actuellement on lui préfère la substitution par la Méthadone®, seule à avoir l’AMM
dans cette indication. Les bénéfices sont nombreux tant du point de vue de la prise en
charge de la future maman que de l’amélioration du risque de souffrance fœtale.
Cependant, cette substitution diminue mais ne supprime pas les éventuelles complications
obstétricales et le syndrome de sevrage peut être plus intense et plus durable.
Après l’accouchement, avant même la sortie de la maternité,
doit être mise en place une organisation de soutient psycho-social
associant: sages femmes et puéricultrices de PMI,
assistantes sociales et médecins.
Dans de bonnes conditions, il n’est pas rare de constater un
abandon de la toxicomanie après une naissance.
Dr Claude FONTANARAVA
LA COCAINE
I
Puissant stimulant dopaminergique du système nerveux, elle est inhalée, fumée ou
injectée. Elle se présente sous la forme d’une poudre blanche ( sels de chlorhydrate de
cocaïne) ou bien sous l’aspect de « cailloux » ( Free base + ammoniac + bicarbonate : le
crack).
Il existe peu ou pas de dépendance physique mais une importante dépendance
psychologique évoluant sur un mode pulsionnel associée à une très forte neuro toxicité.
Les problèmes psycho-sociaux et infectieux peuvent être les mêmes qu’avec l’héroïne.
Les complications médicales, en dehors de toute grossesse, peuvent être gravissimes :
HTA, IDM, AVC, OAP etc.….et relèvent le plus souvent de l’urgence. Le « sniff » est
devenu la première cause de contamination par le VHC.
Dr Claude FONTANARAVA
La cocaïne, quelle que soit son type de prise, passe très facilement et très
rapidement la barrière placentaire.
EFFETS SUR LE FOETUS
o Altération de la fonction myocardique.
o Troubles du rythme.
o Retard de croissance.
o Émission de méconium.
o Souffrance fœtale avec hypoxie lié à la
diminution du flux placentaire.
o Détresse fœtale gravissime entraînant la
mort in utero.
o Tératogénicité notable avec prédilection
pour la face, le cœur et les reins.
Des anomalies des membres et du SNC ont
été décrites.
II
EFFETS SUR LA GROSSESSE
o Chorioamniotite fréquente.
o Hématomes rétro placentaires avec
décollement prématuré du placenta.
o Des cas de rupture utérine ont été décrits.
o Prématurité.
o Avortements spontanés.
o Infections (MST, HIV, VHC )
o Hémorragies
o Éclampsie
o Dénutrition
Ces complications peuvent être le fait de consommations
épisodiques et leur gravité n’est pas nécessairement liée à une
consommation régulière.
Dr Claude FONTANARAVA
SYNDROME DE
SEVRAGE
III
Il peut être comparable à celui dû aux opiacés, parfois moins sévère et disparaissant
en quelques jours.
Il n’existe pas de traitement spécifique ni de substitution. La thérapeutique, si elle
s’avère nécessaire, est symptomatique et surtout doit être instaurée dans un
environnement calme.
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU-NE ET LE NOURRISSON
Généraux
Système digestif
Système nerveux
Diminution du périmètre crânien
Infections congénitales
Prématurité
Mort subite du nourrisson
Dépression cardio respiratoire
Difficultés de succion
Moins alerte, peu de sourire.
Atrésies iléales
Infarctus mésentériques
Entérocolites ulcéro-nécrosantes
Hémorragies cérébrales avec
séquelles psycho-motrices
Irritabilité, labilité, trémulations
Convulsions
Faible maturité motrice
Pauvre orientation audio visuelle
L’alcool et le tabac sont fréquemment associés à la prise de cocaïne
majorant de ce fait les effets délétères et les complications.
Dr Claude FONTANARAVA
LES BENZODIAZEPINES
I
La population française est la première consommatrice d’Europe de médicaments
psychotropes avec 224 millions de boites vendues en 2001.
Parmi ces derniers, les benzodiazépines tiennent le haut du pavé avec les
phénomènes de dépendance qui en découlent ainsi que de nombreux
effets secondaires.
Les consommations d’alcool et de tabac y sont fréquemment associées.
Certaines molécules ont fait l’objet d’un signalement particulier de la part des
centres de pharmaco-vigilance :
Alprazolam :
Xanax®
Bromazépam :
Lexomil ®
Clobazam :
Urbanyl ®
Prazépam :
Lysanxia ®
Clorazépate :
Tranxène ®, Noctran ®
Loprazolam :
Havlane ®
Lorazépam :
Temesta ®
Les dépendances qu’entraînent ces
produits sont notables et de ce fait
il existe une forte composante
toxicomanogène.
Flunitrazépam : Rohypnol ®
Dr Claude FONTANARAVA
Peu d’études ont été effectuées sur l’effets des benzodiazépines pendant la
grossesse et chez le nouveau né ( Mc Helatton &al 1993/1994, Omoy &al 1998 )
Signalons à ce sujet que 30 à 40% des femmes enceintes reçoivent à un moment
ou un autre de leur grossesse, une prescription de ce type de produit.
EFFETS SUR LE FOETUS
Augmentation du risque de fissure palatine
Augmentation du risque de malformations
crânio-faciales à type de dysmorphies.
Accumulation dans les tissus adipeux fœtaux.
II
EFFETS SUR LA GROSSESSE
Il existe un risque augmenté incontestable
d’avortements spontanés.
Suivi de moins bonne qualité.
Retards staturo-pondéral.
Les troubles liés au sevrage apparaissent habituellement entre le 4° et le 7° jour,
mais peuvent être plus tardifs ( 14 jours voire 21 jours avec le chlordiazépoxide).
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU NE ET LE NOURRISSON
o APGAR faible.
o Difficultés métaboliques à s’adapter au froid.
o Hypotonie
o Trémulations, irritabilité voire convulsions de sevrage.
o Problèmes d’alimentation.
o Quelques cas de dépression respiratoires ont été décrits ( Lorazépam à doses élevée).
Dr Claude FONTANARAVA
LE CANNABIS
C’est de loin le produit le plus consommé en France avec 9 millions de fumeurs
occasionnels et 3 millions de consommateurs réguliers. La résine ( Shit) est la forme
la plus souvent utilisée mais, dans les « barrettes » vendues dans la rue, on retrouve
souvent d’autres produits surajoutés ( Héroïne, Cocaïne, Amphétamines, LSD). Il
n’existe que peu ou pas de dépendance physique, la dépendance psychologique est
généralement modérée sauf chez les gros consommateurs, et aucun effet tératogène
n’a été mis en évidence à ce jour.
Rappelons qu’il est mélangé au tabac et qu’un « joint » est
5 fois plus toxique qu’une cigarette.
EFFETS SUR LE FOETUS
Retard staturo-pondéral modéré.
Immaturité du système visuel et quelques
cas de strabisme ont été décrits pour des
consommations massives.
EFFETS SUR LA GROSSESSE
Accouchements prématurés parfois.
Contractions moins efficaces.
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU NE ET LE NOURRISSON
o Trémulations
o Habituation difficile à la lumière et cycle de sommeil altéré.
o Faible maturité motrice.
Dr Claude FONTANARAVA
Slide 5
Drogues et Grossesse
Cocaïne
Opiacés
Cannabis
Benzodiazépines
Dr Claude FONTANARAVA
La grossesse chez une femme toxicomane active, substituée ou dans le
mésusage des produits psycho-actifs est une :
Grossesse à Haut Risque
et en tant que telle, elle doit faire l’objet ……….
D’une surveillance obstétricale accrue.
D’une compréhension de la toxicomanie.
D’un soutient psycho-social.
La problématique de la prise en charge est complexe en raison:
De la fréquence de la poly-toxicomanie ( produits licites ou illicites ).
Son intrication avec différentes infections qui peuvent en découler.
Une précarité sociale parfois importante rendant le suivi difficile.
Une grande fragilité psychologique chez ces patientes.
Dr Claude FONTANARAVA
D’une manière générale, en dehors de l’alcool et du tabac, nous allons
nous trouver confrontés le plus souvent aux produits suivants:
Les Opiacés ( Héroïne en particulier ) et leurs produits de
substitution : Méthadone®, Subutex®, Codéine.
Le Cannabis
La Cocaïne
Les Benzodiazépines
Il est à noter que chez de nombreuses femmes présentant une
toxicomanie, la grossesse est rarement planifiée et passe souvent
inaperçue au premier trimestre ( aménorrhées fréquentes ).
Il existe de plus un sentiment parfois négatif de cet état, retardant
d’autant plus la prise en charge de la patiente.
Dr Claude FONTANARAVA
LES OPIACES
I
Tous les produits opiacés passent librement la barrière placentaire et sont retrouvés dans
le sang du cordon avec une concentration de l’ordre de 60% du taux sanguin maternel.
EFFETS SUR LE FOETUS
EFFETS SUR LA GROSSESSE
o Retards de croissance intra utérin (25 à
30%) moins fréquents avec la Méthadone®.
o Pas de tératogénicité avec l’héroïne.
o Mort fœtale(plus rare avec la Méthadone®)
o Prématurité très fréquente (20 à 56%).
o Souffrance fœtale. Le sevrage est un stress
majeur pour le fœtus.
o Peu d’études sur le Subutex®. Il est contre
indiqué pendant la grossesse car il existe un
risque tératogène non évalué.Par précaution,
il vaut mieux utiliser la Méthadone®.
o La codéine est également contre indiquée.
Des anomalies des voies respiratoires ont été
décrites.
o Avortements spontanés (15 à 30%).
o Rupture prématurée des membranes.
o Présentation par le siège (prématurité).
o Hémorragies.
o Irritabilité utérine.
o Risque de toxémie gravidique.
o Grande fréquence des anémies et de la
malnutrition.
o Les césariennes étant souvent nécessaires,
il existe des interactions fréquentes avec les
produits anesthésiques.
o Mortalité périnatale de l’ordre de 3%.
o Période du post partum critique.
o Risques infectieux importants.
Dr Claude FONTANARAVA
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU-NE ET LE NOURRISSON
II
GENERAUX :
* Syndrome de mort subite du nourrisson
* Complications liées à la prématurité
* Circonférence crânienne plus petite
SYNDROME DE SEVRAGE : Risque majeur survenant dans 60 à 90% des cas.Il
survient la plupart du temps dans les 3 jours qui suivent la naissance, mais ont été décrits, en
particulier avec la Méthadone®, des sevrages plus intenses et plus tardifs (10 jours voire plus).
Système nerveux central
Trémulations (90%)
Cris aigus (60%)
Troubles du sommeil(85%)
Hyperactivité
Hyperexcitabilité
Hypertonie
Convulsions
Système digestif
Système respiratoire
Troubles de la succion
Régurgitations++
Vomissements en jet
Diarrhée importante
Prise pondérale faible++
Déshydratation
Polypnée > 60/mn
Battements des ailes du nez
Tirage
Congestion nasale
Éternuements
Système nerveux
autonome
Diaphorèse excessive
Hyperthermie
Bâillements
Larmoiement
Hoquet fréquent
La prise en charge du nouveau né sera effectuée par les néonatologistes. Les traitements seront
fonction de la gravité du sevrage (Chlorhydrate de morphine®, Largactil®); ils reposeront en priorité
sur le nursing en milieu calme, évitant les stimuli et privilégiant le contact mère-enfant. L’allaitement
est autorisé si l’arrêt de toute intoxication est certain et que la sérologie HIV est négative.
Dr Claude FONTANARAVA
Alternatives à l’héroïne : Sevrage ou substitution ?
III
Le sevrage est déconseillé durant le premier trimestre en raison du risque
d’avortement et il n’apportera que peu de bénéfice après le 7°mois de grossesse.
Dans cet intervalle, souvent demandé par la patiente, motivée par la peur du risque des
drogues sur l’enfant à naître, il est difficile à réaliser car il existe un risque non
négligeable de mort fœtale. Il pourra être effectué d’une manière très progressive, sur
plusieurs semaines et dans le cadre d’une surveillance très stricte.
Actuellement on lui préfère la substitution par la Méthadone®, seule à avoir l’AMM
dans cette indication. Les bénéfices sont nombreux tant du point de vue de la prise en
charge de la future maman que de l’amélioration du risque de souffrance fœtale.
Cependant, cette substitution diminue mais ne supprime pas les éventuelles complications
obstétricales et le syndrome de sevrage peut être plus intense et plus durable.
Après l’accouchement, avant même la sortie de la maternité,
doit être mise en place une organisation de soutient psycho-social
associant: sages femmes et puéricultrices de PMI,
assistantes sociales et médecins.
Dans de bonnes conditions, il n’est pas rare de constater un
abandon de la toxicomanie après une naissance.
Dr Claude FONTANARAVA
LA COCAINE
I
Puissant stimulant dopaminergique du système nerveux, elle est inhalée, fumée ou
injectée. Elle se présente sous la forme d’une poudre blanche ( sels de chlorhydrate de
cocaïne) ou bien sous l’aspect de « cailloux » ( Free base + ammoniac + bicarbonate : le
crack).
Il existe peu ou pas de dépendance physique mais une importante dépendance
psychologique évoluant sur un mode pulsionnel associée à une très forte neuro toxicité.
Les problèmes psycho-sociaux et infectieux peuvent être les mêmes qu’avec l’héroïne.
Les complications médicales, en dehors de toute grossesse, peuvent être gravissimes :
HTA, IDM, AVC, OAP etc.….et relèvent le plus souvent de l’urgence. Le « sniff » est
devenu la première cause de contamination par le VHC.
Dr Claude FONTANARAVA
La cocaïne, quelle que soit son type de prise, passe très facilement et très
rapidement la barrière placentaire.
EFFETS SUR LE FOETUS
o Altération de la fonction myocardique.
o Troubles du rythme.
o Retard de croissance.
o Émission de méconium.
o Souffrance fœtale avec hypoxie lié à la
diminution du flux placentaire.
o Détresse fœtale gravissime entraînant la
mort in utero.
o Tératogénicité notable avec prédilection
pour la face, le cœur et les reins.
Des anomalies des membres et du SNC ont
été décrites.
II
EFFETS SUR LA GROSSESSE
o Chorioamniotite fréquente.
o Hématomes rétro placentaires avec
décollement prématuré du placenta.
o Des cas de rupture utérine ont été décrits.
o Prématurité.
o Avortements spontanés.
o Infections (MST, HIV, VHC )
o Hémorragies
o Éclampsie
o Dénutrition
Ces complications peuvent être le fait de consommations
épisodiques et leur gravité n’est pas nécessairement liée à une
consommation régulière.
Dr Claude FONTANARAVA
SYNDROME DE
SEVRAGE
III
Il peut être comparable à celui dû aux opiacés, parfois moins sévère et disparaissant
en quelques jours.
Il n’existe pas de traitement spécifique ni de substitution. La thérapeutique, si elle
s’avère nécessaire, est symptomatique et surtout doit être instaurée dans un
environnement calme.
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU-NE ET LE NOURRISSON
Généraux
Système digestif
Système nerveux
Diminution du périmètre crânien
Infections congénitales
Prématurité
Mort subite du nourrisson
Dépression cardio respiratoire
Difficultés de succion
Moins alerte, peu de sourire.
Atrésies iléales
Infarctus mésentériques
Entérocolites ulcéro-nécrosantes
Hémorragies cérébrales avec
séquelles psycho-motrices
Irritabilité, labilité, trémulations
Convulsions
Faible maturité motrice
Pauvre orientation audio visuelle
L’alcool et le tabac sont fréquemment associés à la prise de cocaïne
majorant de ce fait les effets délétères et les complications.
Dr Claude FONTANARAVA
LES BENZODIAZEPINES
I
La population française est la première consommatrice d’Europe de médicaments
psychotropes avec 224 millions de boites vendues en 2001.
Parmi ces derniers, les benzodiazépines tiennent le haut du pavé avec les
phénomènes de dépendance qui en découlent ainsi que de nombreux
effets secondaires.
Les consommations d’alcool et de tabac y sont fréquemment associées.
Certaines molécules ont fait l’objet d’un signalement particulier de la part des
centres de pharmaco-vigilance :
Alprazolam :
Xanax®
Bromazépam :
Lexomil ®
Clobazam :
Urbanyl ®
Prazépam :
Lysanxia ®
Clorazépate :
Tranxène ®, Noctran ®
Loprazolam :
Havlane ®
Lorazépam :
Temesta ®
Les dépendances qu’entraînent ces
produits sont notables et de ce fait
il existe une forte composante
toxicomanogène.
Flunitrazépam : Rohypnol ®
Dr Claude FONTANARAVA
Peu d’études ont été effectuées sur l’effets des benzodiazépines pendant la
grossesse et chez le nouveau né ( Mc Helatton &al 1993/1994, Omoy &al 1998 )
Signalons à ce sujet que 30 à 40% des femmes enceintes reçoivent à un moment
ou un autre de leur grossesse, une prescription de ce type de produit.
EFFETS SUR LE FOETUS
Augmentation du risque de fissure palatine
Augmentation du risque de malformations
crânio-faciales à type de dysmorphies.
Accumulation dans les tissus adipeux fœtaux.
II
EFFETS SUR LA GROSSESSE
Il existe un risque augmenté incontestable
d’avortements spontanés.
Suivi de moins bonne qualité.
Retards staturo-pondéral.
Les troubles liés au sevrage apparaissent habituellement entre le 4° et le 7° jour,
mais peuvent être plus tardifs ( 14 jours voire 21 jours avec le chlordiazépoxide).
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU NE ET LE NOURRISSON
o APGAR faible.
o Difficultés métaboliques à s’adapter au froid.
o Hypotonie
o Trémulations, irritabilité voire convulsions de sevrage.
o Problèmes d’alimentation.
o Quelques cas de dépression respiratoires ont été décrits ( Lorazépam à doses élevée).
Dr Claude FONTANARAVA
LE CANNABIS
C’est de loin le produit le plus consommé en France avec 9 millions de fumeurs
occasionnels et 3 millions de consommateurs réguliers. La résine ( Shit) est la forme
la plus souvent utilisée mais, dans les « barrettes » vendues dans la rue, on retrouve
souvent d’autres produits surajoutés ( Héroïne, Cocaïne, Amphétamines, LSD). Il
n’existe que peu ou pas de dépendance physique, la dépendance psychologique est
généralement modérée sauf chez les gros consommateurs, et aucun effet tératogène
n’a été mis en évidence à ce jour.
Rappelons qu’il est mélangé au tabac et qu’un « joint » est
5 fois plus toxique qu’une cigarette.
EFFETS SUR LE FOETUS
Retard staturo-pondéral modéré.
Immaturité du système visuel et quelques
cas de strabisme ont été décrits pour des
consommations massives.
EFFETS SUR LA GROSSESSE
Accouchements prématurés parfois.
Contractions moins efficaces.
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU NE ET LE NOURRISSON
o Trémulations
o Habituation difficile à la lumière et cycle de sommeil altéré.
o Faible maturité motrice.
Dr Claude FONTANARAVA
Slide 6
Drogues et Grossesse
Cocaïne
Opiacés
Cannabis
Benzodiazépines
Dr Claude FONTANARAVA
La grossesse chez une femme toxicomane active, substituée ou dans le
mésusage des produits psycho-actifs est une :
Grossesse à Haut Risque
et en tant que telle, elle doit faire l’objet ……….
D’une surveillance obstétricale accrue.
D’une compréhension de la toxicomanie.
D’un soutient psycho-social.
La problématique de la prise en charge est complexe en raison:
De la fréquence de la poly-toxicomanie ( produits licites ou illicites ).
Son intrication avec différentes infections qui peuvent en découler.
Une précarité sociale parfois importante rendant le suivi difficile.
Une grande fragilité psychologique chez ces patientes.
Dr Claude FONTANARAVA
D’une manière générale, en dehors de l’alcool et du tabac, nous allons
nous trouver confrontés le plus souvent aux produits suivants:
Les Opiacés ( Héroïne en particulier ) et leurs produits de
substitution : Méthadone®, Subutex®, Codéine.
Le Cannabis
La Cocaïne
Les Benzodiazépines
Il est à noter que chez de nombreuses femmes présentant une
toxicomanie, la grossesse est rarement planifiée et passe souvent
inaperçue au premier trimestre ( aménorrhées fréquentes ).
Il existe de plus un sentiment parfois négatif de cet état, retardant
d’autant plus la prise en charge de la patiente.
Dr Claude FONTANARAVA
LES OPIACES
I
Tous les produits opiacés passent librement la barrière placentaire et sont retrouvés dans
le sang du cordon avec une concentration de l’ordre de 60% du taux sanguin maternel.
EFFETS SUR LE FOETUS
EFFETS SUR LA GROSSESSE
o Retards de croissance intra utérin (25 à
30%) moins fréquents avec la Méthadone®.
o Pas de tératogénicité avec l’héroïne.
o Mort fœtale(plus rare avec la Méthadone®)
o Prématurité très fréquente (20 à 56%).
o Souffrance fœtale. Le sevrage est un stress
majeur pour le fœtus.
o Peu d’études sur le Subutex®. Il est contre
indiqué pendant la grossesse car il existe un
risque tératogène non évalué.Par précaution,
il vaut mieux utiliser la Méthadone®.
o La codéine est également contre indiquée.
Des anomalies des voies respiratoires ont été
décrites.
o Avortements spontanés (15 à 30%).
o Rupture prématurée des membranes.
o Présentation par le siège (prématurité).
o Hémorragies.
o Irritabilité utérine.
o Risque de toxémie gravidique.
o Grande fréquence des anémies et de la
malnutrition.
o Les césariennes étant souvent nécessaires,
il existe des interactions fréquentes avec les
produits anesthésiques.
o Mortalité périnatale de l’ordre de 3%.
o Période du post partum critique.
o Risques infectieux importants.
Dr Claude FONTANARAVA
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU-NE ET LE NOURRISSON
II
GENERAUX :
* Syndrome de mort subite du nourrisson
* Complications liées à la prématurité
* Circonférence crânienne plus petite
SYNDROME DE SEVRAGE : Risque majeur survenant dans 60 à 90% des cas.Il
survient la plupart du temps dans les 3 jours qui suivent la naissance, mais ont été décrits, en
particulier avec la Méthadone®, des sevrages plus intenses et plus tardifs (10 jours voire plus).
Système nerveux central
Trémulations (90%)
Cris aigus (60%)
Troubles du sommeil(85%)
Hyperactivité
Hyperexcitabilité
Hypertonie
Convulsions
Système digestif
Système respiratoire
Troubles de la succion
Régurgitations++
Vomissements en jet
Diarrhée importante
Prise pondérale faible++
Déshydratation
Polypnée > 60/mn
Battements des ailes du nez
Tirage
Congestion nasale
Éternuements
Système nerveux
autonome
Diaphorèse excessive
Hyperthermie
Bâillements
Larmoiement
Hoquet fréquent
La prise en charge du nouveau né sera effectuée par les néonatologistes. Les traitements seront
fonction de la gravité du sevrage (Chlorhydrate de morphine®, Largactil®); ils reposeront en priorité
sur le nursing en milieu calme, évitant les stimuli et privilégiant le contact mère-enfant. L’allaitement
est autorisé si l’arrêt de toute intoxication est certain et que la sérologie HIV est négative.
Dr Claude FONTANARAVA
Alternatives à l’héroïne : Sevrage ou substitution ?
III
Le sevrage est déconseillé durant le premier trimestre en raison du risque
d’avortement et il n’apportera que peu de bénéfice après le 7°mois de grossesse.
Dans cet intervalle, souvent demandé par la patiente, motivée par la peur du risque des
drogues sur l’enfant à naître, il est difficile à réaliser car il existe un risque non
négligeable de mort fœtale. Il pourra être effectué d’une manière très progressive, sur
plusieurs semaines et dans le cadre d’une surveillance très stricte.
Actuellement on lui préfère la substitution par la Méthadone®, seule à avoir l’AMM
dans cette indication. Les bénéfices sont nombreux tant du point de vue de la prise en
charge de la future maman que de l’amélioration du risque de souffrance fœtale.
Cependant, cette substitution diminue mais ne supprime pas les éventuelles complications
obstétricales et le syndrome de sevrage peut être plus intense et plus durable.
Après l’accouchement, avant même la sortie de la maternité,
doit être mise en place une organisation de soutient psycho-social
associant: sages femmes et puéricultrices de PMI,
assistantes sociales et médecins.
Dans de bonnes conditions, il n’est pas rare de constater un
abandon de la toxicomanie après une naissance.
Dr Claude FONTANARAVA
LA COCAINE
I
Puissant stimulant dopaminergique du système nerveux, elle est inhalée, fumée ou
injectée. Elle se présente sous la forme d’une poudre blanche ( sels de chlorhydrate de
cocaïne) ou bien sous l’aspect de « cailloux » ( Free base + ammoniac + bicarbonate : le
crack).
Il existe peu ou pas de dépendance physique mais une importante dépendance
psychologique évoluant sur un mode pulsionnel associée à une très forte neuro toxicité.
Les problèmes psycho-sociaux et infectieux peuvent être les mêmes qu’avec l’héroïne.
Les complications médicales, en dehors de toute grossesse, peuvent être gravissimes :
HTA, IDM, AVC, OAP etc.….et relèvent le plus souvent de l’urgence. Le « sniff » est
devenu la première cause de contamination par le VHC.
Dr Claude FONTANARAVA
La cocaïne, quelle que soit son type de prise, passe très facilement et très
rapidement la barrière placentaire.
EFFETS SUR LE FOETUS
o Altération de la fonction myocardique.
o Troubles du rythme.
o Retard de croissance.
o Émission de méconium.
o Souffrance fœtale avec hypoxie lié à la
diminution du flux placentaire.
o Détresse fœtale gravissime entraînant la
mort in utero.
o Tératogénicité notable avec prédilection
pour la face, le cœur et les reins.
Des anomalies des membres et du SNC ont
été décrites.
II
EFFETS SUR LA GROSSESSE
o Chorioamniotite fréquente.
o Hématomes rétro placentaires avec
décollement prématuré du placenta.
o Des cas de rupture utérine ont été décrits.
o Prématurité.
o Avortements spontanés.
o Infections (MST, HIV, VHC )
o Hémorragies
o Éclampsie
o Dénutrition
Ces complications peuvent être le fait de consommations
épisodiques et leur gravité n’est pas nécessairement liée à une
consommation régulière.
Dr Claude FONTANARAVA
SYNDROME DE
SEVRAGE
III
Il peut être comparable à celui dû aux opiacés, parfois moins sévère et disparaissant
en quelques jours.
Il n’existe pas de traitement spécifique ni de substitution. La thérapeutique, si elle
s’avère nécessaire, est symptomatique et surtout doit être instaurée dans un
environnement calme.
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU-NE ET LE NOURRISSON
Généraux
Système digestif
Système nerveux
Diminution du périmètre crânien
Infections congénitales
Prématurité
Mort subite du nourrisson
Dépression cardio respiratoire
Difficultés de succion
Moins alerte, peu de sourire.
Atrésies iléales
Infarctus mésentériques
Entérocolites ulcéro-nécrosantes
Hémorragies cérébrales avec
séquelles psycho-motrices
Irritabilité, labilité, trémulations
Convulsions
Faible maturité motrice
Pauvre orientation audio visuelle
L’alcool et le tabac sont fréquemment associés à la prise de cocaïne
majorant de ce fait les effets délétères et les complications.
Dr Claude FONTANARAVA
LES BENZODIAZEPINES
I
La population française est la première consommatrice d’Europe de médicaments
psychotropes avec 224 millions de boites vendues en 2001.
Parmi ces derniers, les benzodiazépines tiennent le haut du pavé avec les
phénomènes de dépendance qui en découlent ainsi que de nombreux
effets secondaires.
Les consommations d’alcool et de tabac y sont fréquemment associées.
Certaines molécules ont fait l’objet d’un signalement particulier de la part des
centres de pharmaco-vigilance :
Alprazolam :
Xanax®
Bromazépam :
Lexomil ®
Clobazam :
Urbanyl ®
Prazépam :
Lysanxia ®
Clorazépate :
Tranxène ®, Noctran ®
Loprazolam :
Havlane ®
Lorazépam :
Temesta ®
Les dépendances qu’entraînent ces
produits sont notables et de ce fait
il existe une forte composante
toxicomanogène.
Flunitrazépam : Rohypnol ®
Dr Claude FONTANARAVA
Peu d’études ont été effectuées sur l’effets des benzodiazépines pendant la
grossesse et chez le nouveau né ( Mc Helatton &al 1993/1994, Omoy &al 1998 )
Signalons à ce sujet que 30 à 40% des femmes enceintes reçoivent à un moment
ou un autre de leur grossesse, une prescription de ce type de produit.
EFFETS SUR LE FOETUS
Augmentation du risque de fissure palatine
Augmentation du risque de malformations
crânio-faciales à type de dysmorphies.
Accumulation dans les tissus adipeux fœtaux.
II
EFFETS SUR LA GROSSESSE
Il existe un risque augmenté incontestable
d’avortements spontanés.
Suivi de moins bonne qualité.
Retards staturo-pondéral.
Les troubles liés au sevrage apparaissent habituellement entre le 4° et le 7° jour,
mais peuvent être plus tardifs ( 14 jours voire 21 jours avec le chlordiazépoxide).
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU NE ET LE NOURRISSON
o APGAR faible.
o Difficultés métaboliques à s’adapter au froid.
o Hypotonie
o Trémulations, irritabilité voire convulsions de sevrage.
o Problèmes d’alimentation.
o Quelques cas de dépression respiratoires ont été décrits ( Lorazépam à doses élevée).
Dr Claude FONTANARAVA
LE CANNABIS
C’est de loin le produit le plus consommé en France avec 9 millions de fumeurs
occasionnels et 3 millions de consommateurs réguliers. La résine ( Shit) est la forme
la plus souvent utilisée mais, dans les « barrettes » vendues dans la rue, on retrouve
souvent d’autres produits surajoutés ( Héroïne, Cocaïne, Amphétamines, LSD). Il
n’existe que peu ou pas de dépendance physique, la dépendance psychologique est
généralement modérée sauf chez les gros consommateurs, et aucun effet tératogène
n’a été mis en évidence à ce jour.
Rappelons qu’il est mélangé au tabac et qu’un « joint » est
5 fois plus toxique qu’une cigarette.
EFFETS SUR LE FOETUS
Retard staturo-pondéral modéré.
Immaturité du système visuel et quelques
cas de strabisme ont été décrits pour des
consommations massives.
EFFETS SUR LA GROSSESSE
Accouchements prématurés parfois.
Contractions moins efficaces.
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU NE ET LE NOURRISSON
o Trémulations
o Habituation difficile à la lumière et cycle de sommeil altéré.
o Faible maturité motrice.
Dr Claude FONTANARAVA
Slide 7
Drogues et Grossesse
Cocaïne
Opiacés
Cannabis
Benzodiazépines
Dr Claude FONTANARAVA
La grossesse chez une femme toxicomane active, substituée ou dans le
mésusage des produits psycho-actifs est une :
Grossesse à Haut Risque
et en tant que telle, elle doit faire l’objet ……….
D’une surveillance obstétricale accrue.
D’une compréhension de la toxicomanie.
D’un soutient psycho-social.
La problématique de la prise en charge est complexe en raison:
De la fréquence de la poly-toxicomanie ( produits licites ou illicites ).
Son intrication avec différentes infections qui peuvent en découler.
Une précarité sociale parfois importante rendant le suivi difficile.
Une grande fragilité psychologique chez ces patientes.
Dr Claude FONTANARAVA
D’une manière générale, en dehors de l’alcool et du tabac, nous allons
nous trouver confrontés le plus souvent aux produits suivants:
Les Opiacés ( Héroïne en particulier ) et leurs produits de
substitution : Méthadone®, Subutex®, Codéine.
Le Cannabis
La Cocaïne
Les Benzodiazépines
Il est à noter que chez de nombreuses femmes présentant une
toxicomanie, la grossesse est rarement planifiée et passe souvent
inaperçue au premier trimestre ( aménorrhées fréquentes ).
Il existe de plus un sentiment parfois négatif de cet état, retardant
d’autant plus la prise en charge de la patiente.
Dr Claude FONTANARAVA
LES OPIACES
I
Tous les produits opiacés passent librement la barrière placentaire et sont retrouvés dans
le sang du cordon avec une concentration de l’ordre de 60% du taux sanguin maternel.
EFFETS SUR LE FOETUS
EFFETS SUR LA GROSSESSE
o Retards de croissance intra utérin (25 à
30%) moins fréquents avec la Méthadone®.
o Pas de tératogénicité avec l’héroïne.
o Mort fœtale(plus rare avec la Méthadone®)
o Prématurité très fréquente (20 à 56%).
o Souffrance fœtale. Le sevrage est un stress
majeur pour le fœtus.
o Peu d’études sur le Subutex®. Il est contre
indiqué pendant la grossesse car il existe un
risque tératogène non évalué.Par précaution,
il vaut mieux utiliser la Méthadone®.
o La codéine est également contre indiquée.
Des anomalies des voies respiratoires ont été
décrites.
o Avortements spontanés (15 à 30%).
o Rupture prématurée des membranes.
o Présentation par le siège (prématurité).
o Hémorragies.
o Irritabilité utérine.
o Risque de toxémie gravidique.
o Grande fréquence des anémies et de la
malnutrition.
o Les césariennes étant souvent nécessaires,
il existe des interactions fréquentes avec les
produits anesthésiques.
o Mortalité périnatale de l’ordre de 3%.
o Période du post partum critique.
o Risques infectieux importants.
Dr Claude FONTANARAVA
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU-NE ET LE NOURRISSON
II
GENERAUX :
* Syndrome de mort subite du nourrisson
* Complications liées à la prématurité
* Circonférence crânienne plus petite
SYNDROME DE SEVRAGE : Risque majeur survenant dans 60 à 90% des cas.Il
survient la plupart du temps dans les 3 jours qui suivent la naissance, mais ont été décrits, en
particulier avec la Méthadone®, des sevrages plus intenses et plus tardifs (10 jours voire plus).
Système nerveux central
Trémulations (90%)
Cris aigus (60%)
Troubles du sommeil(85%)
Hyperactivité
Hyperexcitabilité
Hypertonie
Convulsions
Système digestif
Système respiratoire
Troubles de la succion
Régurgitations++
Vomissements en jet
Diarrhée importante
Prise pondérale faible++
Déshydratation
Polypnée > 60/mn
Battements des ailes du nez
Tirage
Congestion nasale
Éternuements
Système nerveux
autonome
Diaphorèse excessive
Hyperthermie
Bâillements
Larmoiement
Hoquet fréquent
La prise en charge du nouveau né sera effectuée par les néonatologistes. Les traitements seront
fonction de la gravité du sevrage (Chlorhydrate de morphine®, Largactil®); ils reposeront en priorité
sur le nursing en milieu calme, évitant les stimuli et privilégiant le contact mère-enfant. L’allaitement
est autorisé si l’arrêt de toute intoxication est certain et que la sérologie HIV est négative.
Dr Claude FONTANARAVA
Alternatives à l’héroïne : Sevrage ou substitution ?
III
Le sevrage est déconseillé durant le premier trimestre en raison du risque
d’avortement et il n’apportera que peu de bénéfice après le 7°mois de grossesse.
Dans cet intervalle, souvent demandé par la patiente, motivée par la peur du risque des
drogues sur l’enfant à naître, il est difficile à réaliser car il existe un risque non
négligeable de mort fœtale. Il pourra être effectué d’une manière très progressive, sur
plusieurs semaines et dans le cadre d’une surveillance très stricte.
Actuellement on lui préfère la substitution par la Méthadone®, seule à avoir l’AMM
dans cette indication. Les bénéfices sont nombreux tant du point de vue de la prise en
charge de la future maman que de l’amélioration du risque de souffrance fœtale.
Cependant, cette substitution diminue mais ne supprime pas les éventuelles complications
obstétricales et le syndrome de sevrage peut être plus intense et plus durable.
Après l’accouchement, avant même la sortie de la maternité,
doit être mise en place une organisation de soutient psycho-social
associant: sages femmes et puéricultrices de PMI,
assistantes sociales et médecins.
Dans de bonnes conditions, il n’est pas rare de constater un
abandon de la toxicomanie après une naissance.
Dr Claude FONTANARAVA
LA COCAINE
I
Puissant stimulant dopaminergique du système nerveux, elle est inhalée, fumée ou
injectée. Elle se présente sous la forme d’une poudre blanche ( sels de chlorhydrate de
cocaïne) ou bien sous l’aspect de « cailloux » ( Free base + ammoniac + bicarbonate : le
crack).
Il existe peu ou pas de dépendance physique mais une importante dépendance
psychologique évoluant sur un mode pulsionnel associée à une très forte neuro toxicité.
Les problèmes psycho-sociaux et infectieux peuvent être les mêmes qu’avec l’héroïne.
Les complications médicales, en dehors de toute grossesse, peuvent être gravissimes :
HTA, IDM, AVC, OAP etc.….et relèvent le plus souvent de l’urgence. Le « sniff » est
devenu la première cause de contamination par le VHC.
Dr Claude FONTANARAVA
La cocaïne, quelle que soit son type de prise, passe très facilement et très
rapidement la barrière placentaire.
EFFETS SUR LE FOETUS
o Altération de la fonction myocardique.
o Troubles du rythme.
o Retard de croissance.
o Émission de méconium.
o Souffrance fœtale avec hypoxie lié à la
diminution du flux placentaire.
o Détresse fœtale gravissime entraînant la
mort in utero.
o Tératogénicité notable avec prédilection
pour la face, le cœur et les reins.
Des anomalies des membres et du SNC ont
été décrites.
II
EFFETS SUR LA GROSSESSE
o Chorioamniotite fréquente.
o Hématomes rétro placentaires avec
décollement prématuré du placenta.
o Des cas de rupture utérine ont été décrits.
o Prématurité.
o Avortements spontanés.
o Infections (MST, HIV, VHC )
o Hémorragies
o Éclampsie
o Dénutrition
Ces complications peuvent être le fait de consommations
épisodiques et leur gravité n’est pas nécessairement liée à une
consommation régulière.
Dr Claude FONTANARAVA
SYNDROME DE
SEVRAGE
III
Il peut être comparable à celui dû aux opiacés, parfois moins sévère et disparaissant
en quelques jours.
Il n’existe pas de traitement spécifique ni de substitution. La thérapeutique, si elle
s’avère nécessaire, est symptomatique et surtout doit être instaurée dans un
environnement calme.
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU-NE ET LE NOURRISSON
Généraux
Système digestif
Système nerveux
Diminution du périmètre crânien
Infections congénitales
Prématurité
Mort subite du nourrisson
Dépression cardio respiratoire
Difficultés de succion
Moins alerte, peu de sourire.
Atrésies iléales
Infarctus mésentériques
Entérocolites ulcéro-nécrosantes
Hémorragies cérébrales avec
séquelles psycho-motrices
Irritabilité, labilité, trémulations
Convulsions
Faible maturité motrice
Pauvre orientation audio visuelle
L’alcool et le tabac sont fréquemment associés à la prise de cocaïne
majorant de ce fait les effets délétères et les complications.
Dr Claude FONTANARAVA
LES BENZODIAZEPINES
I
La population française est la première consommatrice d’Europe de médicaments
psychotropes avec 224 millions de boites vendues en 2001.
Parmi ces derniers, les benzodiazépines tiennent le haut du pavé avec les
phénomènes de dépendance qui en découlent ainsi que de nombreux
effets secondaires.
Les consommations d’alcool et de tabac y sont fréquemment associées.
Certaines molécules ont fait l’objet d’un signalement particulier de la part des
centres de pharmaco-vigilance :
Alprazolam :
Xanax®
Bromazépam :
Lexomil ®
Clobazam :
Urbanyl ®
Prazépam :
Lysanxia ®
Clorazépate :
Tranxène ®, Noctran ®
Loprazolam :
Havlane ®
Lorazépam :
Temesta ®
Les dépendances qu’entraînent ces
produits sont notables et de ce fait
il existe une forte composante
toxicomanogène.
Flunitrazépam : Rohypnol ®
Dr Claude FONTANARAVA
Peu d’études ont été effectuées sur l’effets des benzodiazépines pendant la
grossesse et chez le nouveau né ( Mc Helatton &al 1993/1994, Omoy &al 1998 )
Signalons à ce sujet que 30 à 40% des femmes enceintes reçoivent à un moment
ou un autre de leur grossesse, une prescription de ce type de produit.
EFFETS SUR LE FOETUS
Augmentation du risque de fissure palatine
Augmentation du risque de malformations
crânio-faciales à type de dysmorphies.
Accumulation dans les tissus adipeux fœtaux.
II
EFFETS SUR LA GROSSESSE
Il existe un risque augmenté incontestable
d’avortements spontanés.
Suivi de moins bonne qualité.
Retards staturo-pondéral.
Les troubles liés au sevrage apparaissent habituellement entre le 4° et le 7° jour,
mais peuvent être plus tardifs ( 14 jours voire 21 jours avec le chlordiazépoxide).
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU NE ET LE NOURRISSON
o APGAR faible.
o Difficultés métaboliques à s’adapter au froid.
o Hypotonie
o Trémulations, irritabilité voire convulsions de sevrage.
o Problèmes d’alimentation.
o Quelques cas de dépression respiratoires ont été décrits ( Lorazépam à doses élevée).
Dr Claude FONTANARAVA
LE CANNABIS
C’est de loin le produit le plus consommé en France avec 9 millions de fumeurs
occasionnels et 3 millions de consommateurs réguliers. La résine ( Shit) est la forme
la plus souvent utilisée mais, dans les « barrettes » vendues dans la rue, on retrouve
souvent d’autres produits surajoutés ( Héroïne, Cocaïne, Amphétamines, LSD). Il
n’existe que peu ou pas de dépendance physique, la dépendance psychologique est
généralement modérée sauf chez les gros consommateurs, et aucun effet tératogène
n’a été mis en évidence à ce jour.
Rappelons qu’il est mélangé au tabac et qu’un « joint » est
5 fois plus toxique qu’une cigarette.
EFFETS SUR LE FOETUS
Retard staturo-pondéral modéré.
Immaturité du système visuel et quelques
cas de strabisme ont été décrits pour des
consommations massives.
EFFETS SUR LA GROSSESSE
Accouchements prématurés parfois.
Contractions moins efficaces.
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU NE ET LE NOURRISSON
o Trémulations
o Habituation difficile à la lumière et cycle de sommeil altéré.
o Faible maturité motrice.
Dr Claude FONTANARAVA
Slide 8
Drogues et Grossesse
Cocaïne
Opiacés
Cannabis
Benzodiazépines
Dr Claude FONTANARAVA
La grossesse chez une femme toxicomane active, substituée ou dans le
mésusage des produits psycho-actifs est une :
Grossesse à Haut Risque
et en tant que telle, elle doit faire l’objet ……….
D’une surveillance obstétricale accrue.
D’une compréhension de la toxicomanie.
D’un soutient psycho-social.
La problématique de la prise en charge est complexe en raison:
De la fréquence de la poly-toxicomanie ( produits licites ou illicites ).
Son intrication avec différentes infections qui peuvent en découler.
Une précarité sociale parfois importante rendant le suivi difficile.
Une grande fragilité psychologique chez ces patientes.
Dr Claude FONTANARAVA
D’une manière générale, en dehors de l’alcool et du tabac, nous allons
nous trouver confrontés le plus souvent aux produits suivants:
Les Opiacés ( Héroïne en particulier ) et leurs produits de
substitution : Méthadone®, Subutex®, Codéine.
Le Cannabis
La Cocaïne
Les Benzodiazépines
Il est à noter que chez de nombreuses femmes présentant une
toxicomanie, la grossesse est rarement planifiée et passe souvent
inaperçue au premier trimestre ( aménorrhées fréquentes ).
Il existe de plus un sentiment parfois négatif de cet état, retardant
d’autant plus la prise en charge de la patiente.
Dr Claude FONTANARAVA
LES OPIACES
I
Tous les produits opiacés passent librement la barrière placentaire et sont retrouvés dans
le sang du cordon avec une concentration de l’ordre de 60% du taux sanguin maternel.
EFFETS SUR LE FOETUS
EFFETS SUR LA GROSSESSE
o Retards de croissance intra utérin (25 à
30%) moins fréquents avec la Méthadone®.
o Pas de tératogénicité avec l’héroïne.
o Mort fœtale(plus rare avec la Méthadone®)
o Prématurité très fréquente (20 à 56%).
o Souffrance fœtale. Le sevrage est un stress
majeur pour le fœtus.
o Peu d’études sur le Subutex®. Il est contre
indiqué pendant la grossesse car il existe un
risque tératogène non évalué.Par précaution,
il vaut mieux utiliser la Méthadone®.
o La codéine est également contre indiquée.
Des anomalies des voies respiratoires ont été
décrites.
o Avortements spontanés (15 à 30%).
o Rupture prématurée des membranes.
o Présentation par le siège (prématurité).
o Hémorragies.
o Irritabilité utérine.
o Risque de toxémie gravidique.
o Grande fréquence des anémies et de la
malnutrition.
o Les césariennes étant souvent nécessaires,
il existe des interactions fréquentes avec les
produits anesthésiques.
o Mortalité périnatale de l’ordre de 3%.
o Période du post partum critique.
o Risques infectieux importants.
Dr Claude FONTANARAVA
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU-NE ET LE NOURRISSON
II
GENERAUX :
* Syndrome de mort subite du nourrisson
* Complications liées à la prématurité
* Circonférence crânienne plus petite
SYNDROME DE SEVRAGE : Risque majeur survenant dans 60 à 90% des cas.Il
survient la plupart du temps dans les 3 jours qui suivent la naissance, mais ont été décrits, en
particulier avec la Méthadone®, des sevrages plus intenses et plus tardifs (10 jours voire plus).
Système nerveux central
Trémulations (90%)
Cris aigus (60%)
Troubles du sommeil(85%)
Hyperactivité
Hyperexcitabilité
Hypertonie
Convulsions
Système digestif
Système respiratoire
Troubles de la succion
Régurgitations++
Vomissements en jet
Diarrhée importante
Prise pondérale faible++
Déshydratation
Polypnée > 60/mn
Battements des ailes du nez
Tirage
Congestion nasale
Éternuements
Système nerveux
autonome
Diaphorèse excessive
Hyperthermie
Bâillements
Larmoiement
Hoquet fréquent
La prise en charge du nouveau né sera effectuée par les néonatologistes. Les traitements seront
fonction de la gravité du sevrage (Chlorhydrate de morphine®, Largactil®); ils reposeront en priorité
sur le nursing en milieu calme, évitant les stimuli et privilégiant le contact mère-enfant. L’allaitement
est autorisé si l’arrêt de toute intoxication est certain et que la sérologie HIV est négative.
Dr Claude FONTANARAVA
Alternatives à l’héroïne : Sevrage ou substitution ?
III
Le sevrage est déconseillé durant le premier trimestre en raison du risque
d’avortement et il n’apportera que peu de bénéfice après le 7°mois de grossesse.
Dans cet intervalle, souvent demandé par la patiente, motivée par la peur du risque des
drogues sur l’enfant à naître, il est difficile à réaliser car il existe un risque non
négligeable de mort fœtale. Il pourra être effectué d’une manière très progressive, sur
plusieurs semaines et dans le cadre d’une surveillance très stricte.
Actuellement on lui préfère la substitution par la Méthadone®, seule à avoir l’AMM
dans cette indication. Les bénéfices sont nombreux tant du point de vue de la prise en
charge de la future maman que de l’amélioration du risque de souffrance fœtale.
Cependant, cette substitution diminue mais ne supprime pas les éventuelles complications
obstétricales et le syndrome de sevrage peut être plus intense et plus durable.
Après l’accouchement, avant même la sortie de la maternité,
doit être mise en place une organisation de soutient psycho-social
associant: sages femmes et puéricultrices de PMI,
assistantes sociales et médecins.
Dans de bonnes conditions, il n’est pas rare de constater un
abandon de la toxicomanie après une naissance.
Dr Claude FONTANARAVA
LA COCAINE
I
Puissant stimulant dopaminergique du système nerveux, elle est inhalée, fumée ou
injectée. Elle se présente sous la forme d’une poudre blanche ( sels de chlorhydrate de
cocaïne) ou bien sous l’aspect de « cailloux » ( Free base + ammoniac + bicarbonate : le
crack).
Il existe peu ou pas de dépendance physique mais une importante dépendance
psychologique évoluant sur un mode pulsionnel associée à une très forte neuro toxicité.
Les problèmes psycho-sociaux et infectieux peuvent être les mêmes qu’avec l’héroïne.
Les complications médicales, en dehors de toute grossesse, peuvent être gravissimes :
HTA, IDM, AVC, OAP etc.….et relèvent le plus souvent de l’urgence. Le « sniff » est
devenu la première cause de contamination par le VHC.
Dr Claude FONTANARAVA
La cocaïne, quelle que soit son type de prise, passe très facilement et très
rapidement la barrière placentaire.
EFFETS SUR LE FOETUS
o Altération de la fonction myocardique.
o Troubles du rythme.
o Retard de croissance.
o Émission de méconium.
o Souffrance fœtale avec hypoxie lié à la
diminution du flux placentaire.
o Détresse fœtale gravissime entraînant la
mort in utero.
o Tératogénicité notable avec prédilection
pour la face, le cœur et les reins.
Des anomalies des membres et du SNC ont
été décrites.
II
EFFETS SUR LA GROSSESSE
o Chorioamniotite fréquente.
o Hématomes rétro placentaires avec
décollement prématuré du placenta.
o Des cas de rupture utérine ont été décrits.
o Prématurité.
o Avortements spontanés.
o Infections (MST, HIV, VHC )
o Hémorragies
o Éclampsie
o Dénutrition
Ces complications peuvent être le fait de consommations
épisodiques et leur gravité n’est pas nécessairement liée à une
consommation régulière.
Dr Claude FONTANARAVA
SYNDROME DE
SEVRAGE
III
Il peut être comparable à celui dû aux opiacés, parfois moins sévère et disparaissant
en quelques jours.
Il n’existe pas de traitement spécifique ni de substitution. La thérapeutique, si elle
s’avère nécessaire, est symptomatique et surtout doit être instaurée dans un
environnement calme.
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU-NE ET LE NOURRISSON
Généraux
Système digestif
Système nerveux
Diminution du périmètre crânien
Infections congénitales
Prématurité
Mort subite du nourrisson
Dépression cardio respiratoire
Difficultés de succion
Moins alerte, peu de sourire.
Atrésies iléales
Infarctus mésentériques
Entérocolites ulcéro-nécrosantes
Hémorragies cérébrales avec
séquelles psycho-motrices
Irritabilité, labilité, trémulations
Convulsions
Faible maturité motrice
Pauvre orientation audio visuelle
L’alcool et le tabac sont fréquemment associés à la prise de cocaïne
majorant de ce fait les effets délétères et les complications.
Dr Claude FONTANARAVA
LES BENZODIAZEPINES
I
La population française est la première consommatrice d’Europe de médicaments
psychotropes avec 224 millions de boites vendues en 2001.
Parmi ces derniers, les benzodiazépines tiennent le haut du pavé avec les
phénomènes de dépendance qui en découlent ainsi que de nombreux
effets secondaires.
Les consommations d’alcool et de tabac y sont fréquemment associées.
Certaines molécules ont fait l’objet d’un signalement particulier de la part des
centres de pharmaco-vigilance :
Alprazolam :
Xanax®
Bromazépam :
Lexomil ®
Clobazam :
Urbanyl ®
Prazépam :
Lysanxia ®
Clorazépate :
Tranxène ®, Noctran ®
Loprazolam :
Havlane ®
Lorazépam :
Temesta ®
Les dépendances qu’entraînent ces
produits sont notables et de ce fait
il existe une forte composante
toxicomanogène.
Flunitrazépam : Rohypnol ®
Dr Claude FONTANARAVA
Peu d’études ont été effectuées sur l’effets des benzodiazépines pendant la
grossesse et chez le nouveau né ( Mc Helatton &al 1993/1994, Omoy &al 1998 )
Signalons à ce sujet que 30 à 40% des femmes enceintes reçoivent à un moment
ou un autre de leur grossesse, une prescription de ce type de produit.
EFFETS SUR LE FOETUS
Augmentation du risque de fissure palatine
Augmentation du risque de malformations
crânio-faciales à type de dysmorphies.
Accumulation dans les tissus adipeux fœtaux.
II
EFFETS SUR LA GROSSESSE
Il existe un risque augmenté incontestable
d’avortements spontanés.
Suivi de moins bonne qualité.
Retards staturo-pondéral.
Les troubles liés au sevrage apparaissent habituellement entre le 4° et le 7° jour,
mais peuvent être plus tardifs ( 14 jours voire 21 jours avec le chlordiazépoxide).
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU NE ET LE NOURRISSON
o APGAR faible.
o Difficultés métaboliques à s’adapter au froid.
o Hypotonie
o Trémulations, irritabilité voire convulsions de sevrage.
o Problèmes d’alimentation.
o Quelques cas de dépression respiratoires ont été décrits ( Lorazépam à doses élevée).
Dr Claude FONTANARAVA
LE CANNABIS
C’est de loin le produit le plus consommé en France avec 9 millions de fumeurs
occasionnels et 3 millions de consommateurs réguliers. La résine ( Shit) est la forme
la plus souvent utilisée mais, dans les « barrettes » vendues dans la rue, on retrouve
souvent d’autres produits surajoutés ( Héroïne, Cocaïne, Amphétamines, LSD). Il
n’existe que peu ou pas de dépendance physique, la dépendance psychologique est
généralement modérée sauf chez les gros consommateurs, et aucun effet tératogène
n’a été mis en évidence à ce jour.
Rappelons qu’il est mélangé au tabac et qu’un « joint » est
5 fois plus toxique qu’une cigarette.
EFFETS SUR LE FOETUS
Retard staturo-pondéral modéré.
Immaturité du système visuel et quelques
cas de strabisme ont été décrits pour des
consommations massives.
EFFETS SUR LA GROSSESSE
Accouchements prématurés parfois.
Contractions moins efficaces.
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU NE ET LE NOURRISSON
o Trémulations
o Habituation difficile à la lumière et cycle de sommeil altéré.
o Faible maturité motrice.
Dr Claude FONTANARAVA
Slide 9
Drogues et Grossesse
Cocaïne
Opiacés
Cannabis
Benzodiazépines
Dr Claude FONTANARAVA
La grossesse chez une femme toxicomane active, substituée ou dans le
mésusage des produits psycho-actifs est une :
Grossesse à Haut Risque
et en tant que telle, elle doit faire l’objet ……….
D’une surveillance obstétricale accrue.
D’une compréhension de la toxicomanie.
D’un soutient psycho-social.
La problématique de la prise en charge est complexe en raison:
De la fréquence de la poly-toxicomanie ( produits licites ou illicites ).
Son intrication avec différentes infections qui peuvent en découler.
Une précarité sociale parfois importante rendant le suivi difficile.
Une grande fragilité psychologique chez ces patientes.
Dr Claude FONTANARAVA
D’une manière générale, en dehors de l’alcool et du tabac, nous allons
nous trouver confrontés le plus souvent aux produits suivants:
Les Opiacés ( Héroïne en particulier ) et leurs produits de
substitution : Méthadone®, Subutex®, Codéine.
Le Cannabis
La Cocaïne
Les Benzodiazépines
Il est à noter que chez de nombreuses femmes présentant une
toxicomanie, la grossesse est rarement planifiée et passe souvent
inaperçue au premier trimestre ( aménorrhées fréquentes ).
Il existe de plus un sentiment parfois négatif de cet état, retardant
d’autant plus la prise en charge de la patiente.
Dr Claude FONTANARAVA
LES OPIACES
I
Tous les produits opiacés passent librement la barrière placentaire et sont retrouvés dans
le sang du cordon avec une concentration de l’ordre de 60% du taux sanguin maternel.
EFFETS SUR LE FOETUS
EFFETS SUR LA GROSSESSE
o Retards de croissance intra utérin (25 à
30%) moins fréquents avec la Méthadone®.
o Pas de tératogénicité avec l’héroïne.
o Mort fœtale(plus rare avec la Méthadone®)
o Prématurité très fréquente (20 à 56%).
o Souffrance fœtale. Le sevrage est un stress
majeur pour le fœtus.
o Peu d’études sur le Subutex®. Il est contre
indiqué pendant la grossesse car il existe un
risque tératogène non évalué.Par précaution,
il vaut mieux utiliser la Méthadone®.
o La codéine est également contre indiquée.
Des anomalies des voies respiratoires ont été
décrites.
o Avortements spontanés (15 à 30%).
o Rupture prématurée des membranes.
o Présentation par le siège (prématurité).
o Hémorragies.
o Irritabilité utérine.
o Risque de toxémie gravidique.
o Grande fréquence des anémies et de la
malnutrition.
o Les césariennes étant souvent nécessaires,
il existe des interactions fréquentes avec les
produits anesthésiques.
o Mortalité périnatale de l’ordre de 3%.
o Période du post partum critique.
o Risques infectieux importants.
Dr Claude FONTANARAVA
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU-NE ET LE NOURRISSON
II
GENERAUX :
* Syndrome de mort subite du nourrisson
* Complications liées à la prématurité
* Circonférence crânienne plus petite
SYNDROME DE SEVRAGE : Risque majeur survenant dans 60 à 90% des cas.Il
survient la plupart du temps dans les 3 jours qui suivent la naissance, mais ont été décrits, en
particulier avec la Méthadone®, des sevrages plus intenses et plus tardifs (10 jours voire plus).
Système nerveux central
Trémulations (90%)
Cris aigus (60%)
Troubles du sommeil(85%)
Hyperactivité
Hyperexcitabilité
Hypertonie
Convulsions
Système digestif
Système respiratoire
Troubles de la succion
Régurgitations++
Vomissements en jet
Diarrhée importante
Prise pondérale faible++
Déshydratation
Polypnée > 60/mn
Battements des ailes du nez
Tirage
Congestion nasale
Éternuements
Système nerveux
autonome
Diaphorèse excessive
Hyperthermie
Bâillements
Larmoiement
Hoquet fréquent
La prise en charge du nouveau né sera effectuée par les néonatologistes. Les traitements seront
fonction de la gravité du sevrage (Chlorhydrate de morphine®, Largactil®); ils reposeront en priorité
sur le nursing en milieu calme, évitant les stimuli et privilégiant le contact mère-enfant. L’allaitement
est autorisé si l’arrêt de toute intoxication est certain et que la sérologie HIV est négative.
Dr Claude FONTANARAVA
Alternatives à l’héroïne : Sevrage ou substitution ?
III
Le sevrage est déconseillé durant le premier trimestre en raison du risque
d’avortement et il n’apportera que peu de bénéfice après le 7°mois de grossesse.
Dans cet intervalle, souvent demandé par la patiente, motivée par la peur du risque des
drogues sur l’enfant à naître, il est difficile à réaliser car il existe un risque non
négligeable de mort fœtale. Il pourra être effectué d’une manière très progressive, sur
plusieurs semaines et dans le cadre d’une surveillance très stricte.
Actuellement on lui préfère la substitution par la Méthadone®, seule à avoir l’AMM
dans cette indication. Les bénéfices sont nombreux tant du point de vue de la prise en
charge de la future maman que de l’amélioration du risque de souffrance fœtale.
Cependant, cette substitution diminue mais ne supprime pas les éventuelles complications
obstétricales et le syndrome de sevrage peut être plus intense et plus durable.
Après l’accouchement, avant même la sortie de la maternité,
doit être mise en place une organisation de soutient psycho-social
associant: sages femmes et puéricultrices de PMI,
assistantes sociales et médecins.
Dans de bonnes conditions, il n’est pas rare de constater un
abandon de la toxicomanie après une naissance.
Dr Claude FONTANARAVA
LA COCAINE
I
Puissant stimulant dopaminergique du système nerveux, elle est inhalée, fumée ou
injectée. Elle se présente sous la forme d’une poudre blanche ( sels de chlorhydrate de
cocaïne) ou bien sous l’aspect de « cailloux » ( Free base + ammoniac + bicarbonate : le
crack).
Il existe peu ou pas de dépendance physique mais une importante dépendance
psychologique évoluant sur un mode pulsionnel associée à une très forte neuro toxicité.
Les problèmes psycho-sociaux et infectieux peuvent être les mêmes qu’avec l’héroïne.
Les complications médicales, en dehors de toute grossesse, peuvent être gravissimes :
HTA, IDM, AVC, OAP etc.….et relèvent le plus souvent de l’urgence. Le « sniff » est
devenu la première cause de contamination par le VHC.
Dr Claude FONTANARAVA
La cocaïne, quelle que soit son type de prise, passe très facilement et très
rapidement la barrière placentaire.
EFFETS SUR LE FOETUS
o Altération de la fonction myocardique.
o Troubles du rythme.
o Retard de croissance.
o Émission de méconium.
o Souffrance fœtale avec hypoxie lié à la
diminution du flux placentaire.
o Détresse fœtale gravissime entraînant la
mort in utero.
o Tératogénicité notable avec prédilection
pour la face, le cœur et les reins.
Des anomalies des membres et du SNC ont
été décrites.
II
EFFETS SUR LA GROSSESSE
o Chorioamniotite fréquente.
o Hématomes rétro placentaires avec
décollement prématuré du placenta.
o Des cas de rupture utérine ont été décrits.
o Prématurité.
o Avortements spontanés.
o Infections (MST, HIV, VHC )
o Hémorragies
o Éclampsie
o Dénutrition
Ces complications peuvent être le fait de consommations
épisodiques et leur gravité n’est pas nécessairement liée à une
consommation régulière.
Dr Claude FONTANARAVA
SYNDROME DE
SEVRAGE
III
Il peut être comparable à celui dû aux opiacés, parfois moins sévère et disparaissant
en quelques jours.
Il n’existe pas de traitement spécifique ni de substitution. La thérapeutique, si elle
s’avère nécessaire, est symptomatique et surtout doit être instaurée dans un
environnement calme.
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU-NE ET LE NOURRISSON
Généraux
Système digestif
Système nerveux
Diminution du périmètre crânien
Infections congénitales
Prématurité
Mort subite du nourrisson
Dépression cardio respiratoire
Difficultés de succion
Moins alerte, peu de sourire.
Atrésies iléales
Infarctus mésentériques
Entérocolites ulcéro-nécrosantes
Hémorragies cérébrales avec
séquelles psycho-motrices
Irritabilité, labilité, trémulations
Convulsions
Faible maturité motrice
Pauvre orientation audio visuelle
L’alcool et le tabac sont fréquemment associés à la prise de cocaïne
majorant de ce fait les effets délétères et les complications.
Dr Claude FONTANARAVA
LES BENZODIAZEPINES
I
La population française est la première consommatrice d’Europe de médicaments
psychotropes avec 224 millions de boites vendues en 2001.
Parmi ces derniers, les benzodiazépines tiennent le haut du pavé avec les
phénomènes de dépendance qui en découlent ainsi que de nombreux
effets secondaires.
Les consommations d’alcool et de tabac y sont fréquemment associées.
Certaines molécules ont fait l’objet d’un signalement particulier de la part des
centres de pharmaco-vigilance :
Alprazolam :
Xanax®
Bromazépam :
Lexomil ®
Clobazam :
Urbanyl ®
Prazépam :
Lysanxia ®
Clorazépate :
Tranxène ®, Noctran ®
Loprazolam :
Havlane ®
Lorazépam :
Temesta ®
Les dépendances qu’entraînent ces
produits sont notables et de ce fait
il existe une forte composante
toxicomanogène.
Flunitrazépam : Rohypnol ®
Dr Claude FONTANARAVA
Peu d’études ont été effectuées sur l’effets des benzodiazépines pendant la
grossesse et chez le nouveau né ( Mc Helatton &al 1993/1994, Omoy &al 1998 )
Signalons à ce sujet que 30 à 40% des femmes enceintes reçoivent à un moment
ou un autre de leur grossesse, une prescription de ce type de produit.
EFFETS SUR LE FOETUS
Augmentation du risque de fissure palatine
Augmentation du risque de malformations
crânio-faciales à type de dysmorphies.
Accumulation dans les tissus adipeux fœtaux.
II
EFFETS SUR LA GROSSESSE
Il existe un risque augmenté incontestable
d’avortements spontanés.
Suivi de moins bonne qualité.
Retards staturo-pondéral.
Les troubles liés au sevrage apparaissent habituellement entre le 4° et le 7° jour,
mais peuvent être plus tardifs ( 14 jours voire 21 jours avec le chlordiazépoxide).
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU NE ET LE NOURRISSON
o APGAR faible.
o Difficultés métaboliques à s’adapter au froid.
o Hypotonie
o Trémulations, irritabilité voire convulsions de sevrage.
o Problèmes d’alimentation.
o Quelques cas de dépression respiratoires ont été décrits ( Lorazépam à doses élevée).
Dr Claude FONTANARAVA
LE CANNABIS
C’est de loin le produit le plus consommé en France avec 9 millions de fumeurs
occasionnels et 3 millions de consommateurs réguliers. La résine ( Shit) est la forme
la plus souvent utilisée mais, dans les « barrettes » vendues dans la rue, on retrouve
souvent d’autres produits surajoutés ( Héroïne, Cocaïne, Amphétamines, LSD). Il
n’existe que peu ou pas de dépendance physique, la dépendance psychologique est
généralement modérée sauf chez les gros consommateurs, et aucun effet tératogène
n’a été mis en évidence à ce jour.
Rappelons qu’il est mélangé au tabac et qu’un « joint » est
5 fois plus toxique qu’une cigarette.
EFFETS SUR LE FOETUS
Retard staturo-pondéral modéré.
Immaturité du système visuel et quelques
cas de strabisme ont été décrits pour des
consommations massives.
EFFETS SUR LA GROSSESSE
Accouchements prématurés parfois.
Contractions moins efficaces.
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU NE ET LE NOURRISSON
o Trémulations
o Habituation difficile à la lumière et cycle de sommeil altéré.
o Faible maturité motrice.
Dr Claude FONTANARAVA
Slide 10
Drogues et Grossesse
Cocaïne
Opiacés
Cannabis
Benzodiazépines
Dr Claude FONTANARAVA
La grossesse chez une femme toxicomane active, substituée ou dans le
mésusage des produits psycho-actifs est une :
Grossesse à Haut Risque
et en tant que telle, elle doit faire l’objet ……….
D’une surveillance obstétricale accrue.
D’une compréhension de la toxicomanie.
D’un soutient psycho-social.
La problématique de la prise en charge est complexe en raison:
De la fréquence de la poly-toxicomanie ( produits licites ou illicites ).
Son intrication avec différentes infections qui peuvent en découler.
Une précarité sociale parfois importante rendant le suivi difficile.
Une grande fragilité psychologique chez ces patientes.
Dr Claude FONTANARAVA
D’une manière générale, en dehors de l’alcool et du tabac, nous allons
nous trouver confrontés le plus souvent aux produits suivants:
Les Opiacés ( Héroïne en particulier ) et leurs produits de
substitution : Méthadone®, Subutex®, Codéine.
Le Cannabis
La Cocaïne
Les Benzodiazépines
Il est à noter que chez de nombreuses femmes présentant une
toxicomanie, la grossesse est rarement planifiée et passe souvent
inaperçue au premier trimestre ( aménorrhées fréquentes ).
Il existe de plus un sentiment parfois négatif de cet état, retardant
d’autant plus la prise en charge de la patiente.
Dr Claude FONTANARAVA
LES OPIACES
I
Tous les produits opiacés passent librement la barrière placentaire et sont retrouvés dans
le sang du cordon avec une concentration de l’ordre de 60% du taux sanguin maternel.
EFFETS SUR LE FOETUS
EFFETS SUR LA GROSSESSE
o Retards de croissance intra utérin (25 à
30%) moins fréquents avec la Méthadone®.
o Pas de tératogénicité avec l’héroïne.
o Mort fœtale(plus rare avec la Méthadone®)
o Prématurité très fréquente (20 à 56%).
o Souffrance fœtale. Le sevrage est un stress
majeur pour le fœtus.
o Peu d’études sur le Subutex®. Il est contre
indiqué pendant la grossesse car il existe un
risque tératogène non évalué.Par précaution,
il vaut mieux utiliser la Méthadone®.
o La codéine est également contre indiquée.
Des anomalies des voies respiratoires ont été
décrites.
o Avortements spontanés (15 à 30%).
o Rupture prématurée des membranes.
o Présentation par le siège (prématurité).
o Hémorragies.
o Irritabilité utérine.
o Risque de toxémie gravidique.
o Grande fréquence des anémies et de la
malnutrition.
o Les césariennes étant souvent nécessaires,
il existe des interactions fréquentes avec les
produits anesthésiques.
o Mortalité périnatale de l’ordre de 3%.
o Période du post partum critique.
o Risques infectieux importants.
Dr Claude FONTANARAVA
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU-NE ET LE NOURRISSON
II
GENERAUX :
* Syndrome de mort subite du nourrisson
* Complications liées à la prématurité
* Circonférence crânienne plus petite
SYNDROME DE SEVRAGE : Risque majeur survenant dans 60 à 90% des cas.Il
survient la plupart du temps dans les 3 jours qui suivent la naissance, mais ont été décrits, en
particulier avec la Méthadone®, des sevrages plus intenses et plus tardifs (10 jours voire plus).
Système nerveux central
Trémulations (90%)
Cris aigus (60%)
Troubles du sommeil(85%)
Hyperactivité
Hyperexcitabilité
Hypertonie
Convulsions
Système digestif
Système respiratoire
Troubles de la succion
Régurgitations++
Vomissements en jet
Diarrhée importante
Prise pondérale faible++
Déshydratation
Polypnée > 60/mn
Battements des ailes du nez
Tirage
Congestion nasale
Éternuements
Système nerveux
autonome
Diaphorèse excessive
Hyperthermie
Bâillements
Larmoiement
Hoquet fréquent
La prise en charge du nouveau né sera effectuée par les néonatologistes. Les traitements seront
fonction de la gravité du sevrage (Chlorhydrate de morphine®, Largactil®); ils reposeront en priorité
sur le nursing en milieu calme, évitant les stimuli et privilégiant le contact mère-enfant. L’allaitement
est autorisé si l’arrêt de toute intoxication est certain et que la sérologie HIV est négative.
Dr Claude FONTANARAVA
Alternatives à l’héroïne : Sevrage ou substitution ?
III
Le sevrage est déconseillé durant le premier trimestre en raison du risque
d’avortement et il n’apportera que peu de bénéfice après le 7°mois de grossesse.
Dans cet intervalle, souvent demandé par la patiente, motivée par la peur du risque des
drogues sur l’enfant à naître, il est difficile à réaliser car il existe un risque non
négligeable de mort fœtale. Il pourra être effectué d’une manière très progressive, sur
plusieurs semaines et dans le cadre d’une surveillance très stricte.
Actuellement on lui préfère la substitution par la Méthadone®, seule à avoir l’AMM
dans cette indication. Les bénéfices sont nombreux tant du point de vue de la prise en
charge de la future maman que de l’amélioration du risque de souffrance fœtale.
Cependant, cette substitution diminue mais ne supprime pas les éventuelles complications
obstétricales et le syndrome de sevrage peut être plus intense et plus durable.
Après l’accouchement, avant même la sortie de la maternité,
doit être mise en place une organisation de soutient psycho-social
associant: sages femmes et puéricultrices de PMI,
assistantes sociales et médecins.
Dans de bonnes conditions, il n’est pas rare de constater un
abandon de la toxicomanie après une naissance.
Dr Claude FONTANARAVA
LA COCAINE
I
Puissant stimulant dopaminergique du système nerveux, elle est inhalée, fumée ou
injectée. Elle se présente sous la forme d’une poudre blanche ( sels de chlorhydrate de
cocaïne) ou bien sous l’aspect de « cailloux » ( Free base + ammoniac + bicarbonate : le
crack).
Il existe peu ou pas de dépendance physique mais une importante dépendance
psychologique évoluant sur un mode pulsionnel associée à une très forte neuro toxicité.
Les problèmes psycho-sociaux et infectieux peuvent être les mêmes qu’avec l’héroïne.
Les complications médicales, en dehors de toute grossesse, peuvent être gravissimes :
HTA, IDM, AVC, OAP etc.….et relèvent le plus souvent de l’urgence. Le « sniff » est
devenu la première cause de contamination par le VHC.
Dr Claude FONTANARAVA
La cocaïne, quelle que soit son type de prise, passe très facilement et très
rapidement la barrière placentaire.
EFFETS SUR LE FOETUS
o Altération de la fonction myocardique.
o Troubles du rythme.
o Retard de croissance.
o Émission de méconium.
o Souffrance fœtale avec hypoxie lié à la
diminution du flux placentaire.
o Détresse fœtale gravissime entraînant la
mort in utero.
o Tératogénicité notable avec prédilection
pour la face, le cœur et les reins.
Des anomalies des membres et du SNC ont
été décrites.
II
EFFETS SUR LA GROSSESSE
o Chorioamniotite fréquente.
o Hématomes rétro placentaires avec
décollement prématuré du placenta.
o Des cas de rupture utérine ont été décrits.
o Prématurité.
o Avortements spontanés.
o Infections (MST, HIV, VHC )
o Hémorragies
o Éclampsie
o Dénutrition
Ces complications peuvent être le fait de consommations
épisodiques et leur gravité n’est pas nécessairement liée à une
consommation régulière.
Dr Claude FONTANARAVA
SYNDROME DE
SEVRAGE
III
Il peut être comparable à celui dû aux opiacés, parfois moins sévère et disparaissant
en quelques jours.
Il n’existe pas de traitement spécifique ni de substitution. La thérapeutique, si elle
s’avère nécessaire, est symptomatique et surtout doit être instaurée dans un
environnement calme.
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU-NE ET LE NOURRISSON
Généraux
Système digestif
Système nerveux
Diminution du périmètre crânien
Infections congénitales
Prématurité
Mort subite du nourrisson
Dépression cardio respiratoire
Difficultés de succion
Moins alerte, peu de sourire.
Atrésies iléales
Infarctus mésentériques
Entérocolites ulcéro-nécrosantes
Hémorragies cérébrales avec
séquelles psycho-motrices
Irritabilité, labilité, trémulations
Convulsions
Faible maturité motrice
Pauvre orientation audio visuelle
L’alcool et le tabac sont fréquemment associés à la prise de cocaïne
majorant de ce fait les effets délétères et les complications.
Dr Claude FONTANARAVA
LES BENZODIAZEPINES
I
La population française est la première consommatrice d’Europe de médicaments
psychotropes avec 224 millions de boites vendues en 2001.
Parmi ces derniers, les benzodiazépines tiennent le haut du pavé avec les
phénomènes de dépendance qui en découlent ainsi que de nombreux
effets secondaires.
Les consommations d’alcool et de tabac y sont fréquemment associées.
Certaines molécules ont fait l’objet d’un signalement particulier de la part des
centres de pharmaco-vigilance :
Alprazolam :
Xanax®
Bromazépam :
Lexomil ®
Clobazam :
Urbanyl ®
Prazépam :
Lysanxia ®
Clorazépate :
Tranxène ®, Noctran ®
Loprazolam :
Havlane ®
Lorazépam :
Temesta ®
Les dépendances qu’entraînent ces
produits sont notables et de ce fait
il existe une forte composante
toxicomanogène.
Flunitrazépam : Rohypnol ®
Dr Claude FONTANARAVA
Peu d’études ont été effectuées sur l’effets des benzodiazépines pendant la
grossesse et chez le nouveau né ( Mc Helatton &al 1993/1994, Omoy &al 1998 )
Signalons à ce sujet que 30 à 40% des femmes enceintes reçoivent à un moment
ou un autre de leur grossesse, une prescription de ce type de produit.
EFFETS SUR LE FOETUS
Augmentation du risque de fissure palatine
Augmentation du risque de malformations
crânio-faciales à type de dysmorphies.
Accumulation dans les tissus adipeux fœtaux.
II
EFFETS SUR LA GROSSESSE
Il existe un risque augmenté incontestable
d’avortements spontanés.
Suivi de moins bonne qualité.
Retards staturo-pondéral.
Les troubles liés au sevrage apparaissent habituellement entre le 4° et le 7° jour,
mais peuvent être plus tardifs ( 14 jours voire 21 jours avec le chlordiazépoxide).
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU NE ET LE NOURRISSON
o APGAR faible.
o Difficultés métaboliques à s’adapter au froid.
o Hypotonie
o Trémulations, irritabilité voire convulsions de sevrage.
o Problèmes d’alimentation.
o Quelques cas de dépression respiratoires ont été décrits ( Lorazépam à doses élevée).
Dr Claude FONTANARAVA
LE CANNABIS
C’est de loin le produit le plus consommé en France avec 9 millions de fumeurs
occasionnels et 3 millions de consommateurs réguliers. La résine ( Shit) est la forme
la plus souvent utilisée mais, dans les « barrettes » vendues dans la rue, on retrouve
souvent d’autres produits surajoutés ( Héroïne, Cocaïne, Amphétamines, LSD). Il
n’existe que peu ou pas de dépendance physique, la dépendance psychologique est
généralement modérée sauf chez les gros consommateurs, et aucun effet tératogène
n’a été mis en évidence à ce jour.
Rappelons qu’il est mélangé au tabac et qu’un « joint » est
5 fois plus toxique qu’une cigarette.
EFFETS SUR LE FOETUS
Retard staturo-pondéral modéré.
Immaturité du système visuel et quelques
cas de strabisme ont été décrits pour des
consommations massives.
EFFETS SUR LA GROSSESSE
Accouchements prématurés parfois.
Contractions moins efficaces.
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU NE ET LE NOURRISSON
o Trémulations
o Habituation difficile à la lumière et cycle de sommeil altéré.
o Faible maturité motrice.
Dr Claude FONTANARAVA
Slide 11
Drogues et Grossesse
Cocaïne
Opiacés
Cannabis
Benzodiazépines
Dr Claude FONTANARAVA
La grossesse chez une femme toxicomane active, substituée ou dans le
mésusage des produits psycho-actifs est une :
Grossesse à Haut Risque
et en tant que telle, elle doit faire l’objet ……….
D’une surveillance obstétricale accrue.
D’une compréhension de la toxicomanie.
D’un soutient psycho-social.
La problématique de la prise en charge est complexe en raison:
De la fréquence de la poly-toxicomanie ( produits licites ou illicites ).
Son intrication avec différentes infections qui peuvent en découler.
Une précarité sociale parfois importante rendant le suivi difficile.
Une grande fragilité psychologique chez ces patientes.
Dr Claude FONTANARAVA
D’une manière générale, en dehors de l’alcool et du tabac, nous allons
nous trouver confrontés le plus souvent aux produits suivants:
Les Opiacés ( Héroïne en particulier ) et leurs produits de
substitution : Méthadone®, Subutex®, Codéine.
Le Cannabis
La Cocaïne
Les Benzodiazépines
Il est à noter que chez de nombreuses femmes présentant une
toxicomanie, la grossesse est rarement planifiée et passe souvent
inaperçue au premier trimestre ( aménorrhées fréquentes ).
Il existe de plus un sentiment parfois négatif de cet état, retardant
d’autant plus la prise en charge de la patiente.
Dr Claude FONTANARAVA
LES OPIACES
I
Tous les produits opiacés passent librement la barrière placentaire et sont retrouvés dans
le sang du cordon avec une concentration de l’ordre de 60% du taux sanguin maternel.
EFFETS SUR LE FOETUS
EFFETS SUR LA GROSSESSE
o Retards de croissance intra utérin (25 à
30%) moins fréquents avec la Méthadone®.
o Pas de tératogénicité avec l’héroïne.
o Mort fœtale(plus rare avec la Méthadone®)
o Prématurité très fréquente (20 à 56%).
o Souffrance fœtale. Le sevrage est un stress
majeur pour le fœtus.
o Peu d’études sur le Subutex®. Il est contre
indiqué pendant la grossesse car il existe un
risque tératogène non évalué.Par précaution,
il vaut mieux utiliser la Méthadone®.
o La codéine est également contre indiquée.
Des anomalies des voies respiratoires ont été
décrites.
o Avortements spontanés (15 à 30%).
o Rupture prématurée des membranes.
o Présentation par le siège (prématurité).
o Hémorragies.
o Irritabilité utérine.
o Risque de toxémie gravidique.
o Grande fréquence des anémies et de la
malnutrition.
o Les césariennes étant souvent nécessaires,
il existe des interactions fréquentes avec les
produits anesthésiques.
o Mortalité périnatale de l’ordre de 3%.
o Période du post partum critique.
o Risques infectieux importants.
Dr Claude FONTANARAVA
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU-NE ET LE NOURRISSON
II
GENERAUX :
* Syndrome de mort subite du nourrisson
* Complications liées à la prématurité
* Circonférence crânienne plus petite
SYNDROME DE SEVRAGE : Risque majeur survenant dans 60 à 90% des cas.Il
survient la plupart du temps dans les 3 jours qui suivent la naissance, mais ont été décrits, en
particulier avec la Méthadone®, des sevrages plus intenses et plus tardifs (10 jours voire plus).
Système nerveux central
Trémulations (90%)
Cris aigus (60%)
Troubles du sommeil(85%)
Hyperactivité
Hyperexcitabilité
Hypertonie
Convulsions
Système digestif
Système respiratoire
Troubles de la succion
Régurgitations++
Vomissements en jet
Diarrhée importante
Prise pondérale faible++
Déshydratation
Polypnée > 60/mn
Battements des ailes du nez
Tirage
Congestion nasale
Éternuements
Système nerveux
autonome
Diaphorèse excessive
Hyperthermie
Bâillements
Larmoiement
Hoquet fréquent
La prise en charge du nouveau né sera effectuée par les néonatologistes. Les traitements seront
fonction de la gravité du sevrage (Chlorhydrate de morphine®, Largactil®); ils reposeront en priorité
sur le nursing en milieu calme, évitant les stimuli et privilégiant le contact mère-enfant. L’allaitement
est autorisé si l’arrêt de toute intoxication est certain et que la sérologie HIV est négative.
Dr Claude FONTANARAVA
Alternatives à l’héroïne : Sevrage ou substitution ?
III
Le sevrage est déconseillé durant le premier trimestre en raison du risque
d’avortement et il n’apportera que peu de bénéfice après le 7°mois de grossesse.
Dans cet intervalle, souvent demandé par la patiente, motivée par la peur du risque des
drogues sur l’enfant à naître, il est difficile à réaliser car il existe un risque non
négligeable de mort fœtale. Il pourra être effectué d’une manière très progressive, sur
plusieurs semaines et dans le cadre d’une surveillance très stricte.
Actuellement on lui préfère la substitution par la Méthadone®, seule à avoir l’AMM
dans cette indication. Les bénéfices sont nombreux tant du point de vue de la prise en
charge de la future maman que de l’amélioration du risque de souffrance fœtale.
Cependant, cette substitution diminue mais ne supprime pas les éventuelles complications
obstétricales et le syndrome de sevrage peut être plus intense et plus durable.
Après l’accouchement, avant même la sortie de la maternité,
doit être mise en place une organisation de soutient psycho-social
associant: sages femmes et puéricultrices de PMI,
assistantes sociales et médecins.
Dans de bonnes conditions, il n’est pas rare de constater un
abandon de la toxicomanie après une naissance.
Dr Claude FONTANARAVA
LA COCAINE
I
Puissant stimulant dopaminergique du système nerveux, elle est inhalée, fumée ou
injectée. Elle se présente sous la forme d’une poudre blanche ( sels de chlorhydrate de
cocaïne) ou bien sous l’aspect de « cailloux » ( Free base + ammoniac + bicarbonate : le
crack).
Il existe peu ou pas de dépendance physique mais une importante dépendance
psychologique évoluant sur un mode pulsionnel associée à une très forte neuro toxicité.
Les problèmes psycho-sociaux et infectieux peuvent être les mêmes qu’avec l’héroïne.
Les complications médicales, en dehors de toute grossesse, peuvent être gravissimes :
HTA, IDM, AVC, OAP etc.….et relèvent le plus souvent de l’urgence. Le « sniff » est
devenu la première cause de contamination par le VHC.
Dr Claude FONTANARAVA
La cocaïne, quelle que soit son type de prise, passe très facilement et très
rapidement la barrière placentaire.
EFFETS SUR LE FOETUS
o Altération de la fonction myocardique.
o Troubles du rythme.
o Retard de croissance.
o Émission de méconium.
o Souffrance fœtale avec hypoxie lié à la
diminution du flux placentaire.
o Détresse fœtale gravissime entraînant la
mort in utero.
o Tératogénicité notable avec prédilection
pour la face, le cœur et les reins.
Des anomalies des membres et du SNC ont
été décrites.
II
EFFETS SUR LA GROSSESSE
o Chorioamniotite fréquente.
o Hématomes rétro placentaires avec
décollement prématuré du placenta.
o Des cas de rupture utérine ont été décrits.
o Prématurité.
o Avortements spontanés.
o Infections (MST, HIV, VHC )
o Hémorragies
o Éclampsie
o Dénutrition
Ces complications peuvent être le fait de consommations
épisodiques et leur gravité n’est pas nécessairement liée à une
consommation régulière.
Dr Claude FONTANARAVA
SYNDROME DE
SEVRAGE
III
Il peut être comparable à celui dû aux opiacés, parfois moins sévère et disparaissant
en quelques jours.
Il n’existe pas de traitement spécifique ni de substitution. La thérapeutique, si elle
s’avère nécessaire, est symptomatique et surtout doit être instaurée dans un
environnement calme.
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU-NE ET LE NOURRISSON
Généraux
Système digestif
Système nerveux
Diminution du périmètre crânien
Infections congénitales
Prématurité
Mort subite du nourrisson
Dépression cardio respiratoire
Difficultés de succion
Moins alerte, peu de sourire.
Atrésies iléales
Infarctus mésentériques
Entérocolites ulcéro-nécrosantes
Hémorragies cérébrales avec
séquelles psycho-motrices
Irritabilité, labilité, trémulations
Convulsions
Faible maturité motrice
Pauvre orientation audio visuelle
L’alcool et le tabac sont fréquemment associés à la prise de cocaïne
majorant de ce fait les effets délétères et les complications.
Dr Claude FONTANARAVA
LES BENZODIAZEPINES
I
La population française est la première consommatrice d’Europe de médicaments
psychotropes avec 224 millions de boites vendues en 2001.
Parmi ces derniers, les benzodiazépines tiennent le haut du pavé avec les
phénomènes de dépendance qui en découlent ainsi que de nombreux
effets secondaires.
Les consommations d’alcool et de tabac y sont fréquemment associées.
Certaines molécules ont fait l’objet d’un signalement particulier de la part des
centres de pharmaco-vigilance :
Alprazolam :
Xanax®
Bromazépam :
Lexomil ®
Clobazam :
Urbanyl ®
Prazépam :
Lysanxia ®
Clorazépate :
Tranxène ®, Noctran ®
Loprazolam :
Havlane ®
Lorazépam :
Temesta ®
Les dépendances qu’entraînent ces
produits sont notables et de ce fait
il existe une forte composante
toxicomanogène.
Flunitrazépam : Rohypnol ®
Dr Claude FONTANARAVA
Peu d’études ont été effectuées sur l’effets des benzodiazépines pendant la
grossesse et chez le nouveau né ( Mc Helatton &al 1993/1994, Omoy &al 1998 )
Signalons à ce sujet que 30 à 40% des femmes enceintes reçoivent à un moment
ou un autre de leur grossesse, une prescription de ce type de produit.
EFFETS SUR LE FOETUS
Augmentation du risque de fissure palatine
Augmentation du risque de malformations
crânio-faciales à type de dysmorphies.
Accumulation dans les tissus adipeux fœtaux.
II
EFFETS SUR LA GROSSESSE
Il existe un risque augmenté incontestable
d’avortements spontanés.
Suivi de moins bonne qualité.
Retards staturo-pondéral.
Les troubles liés au sevrage apparaissent habituellement entre le 4° et le 7° jour,
mais peuvent être plus tardifs ( 14 jours voire 21 jours avec le chlordiazépoxide).
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU NE ET LE NOURRISSON
o APGAR faible.
o Difficultés métaboliques à s’adapter au froid.
o Hypotonie
o Trémulations, irritabilité voire convulsions de sevrage.
o Problèmes d’alimentation.
o Quelques cas de dépression respiratoires ont été décrits ( Lorazépam à doses élevée).
Dr Claude FONTANARAVA
LE CANNABIS
C’est de loin le produit le plus consommé en France avec 9 millions de fumeurs
occasionnels et 3 millions de consommateurs réguliers. La résine ( Shit) est la forme
la plus souvent utilisée mais, dans les « barrettes » vendues dans la rue, on retrouve
souvent d’autres produits surajoutés ( Héroïne, Cocaïne, Amphétamines, LSD). Il
n’existe que peu ou pas de dépendance physique, la dépendance psychologique est
généralement modérée sauf chez les gros consommateurs, et aucun effet tératogène
n’a été mis en évidence à ce jour.
Rappelons qu’il est mélangé au tabac et qu’un « joint » est
5 fois plus toxique qu’une cigarette.
EFFETS SUR LE FOETUS
Retard staturo-pondéral modéré.
Immaturité du système visuel et quelques
cas de strabisme ont été décrits pour des
consommations massives.
EFFETS SUR LA GROSSESSE
Accouchements prématurés parfois.
Contractions moins efficaces.
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU NE ET LE NOURRISSON
o Trémulations
o Habituation difficile à la lumière et cycle de sommeil altéré.
o Faible maturité motrice.
Dr Claude FONTANARAVA
Slide 12
Drogues et Grossesse
Cocaïne
Opiacés
Cannabis
Benzodiazépines
Dr Claude FONTANARAVA
La grossesse chez une femme toxicomane active, substituée ou dans le
mésusage des produits psycho-actifs est une :
Grossesse à Haut Risque
et en tant que telle, elle doit faire l’objet ……….
D’une surveillance obstétricale accrue.
D’une compréhension de la toxicomanie.
D’un soutient psycho-social.
La problématique de la prise en charge est complexe en raison:
De la fréquence de la poly-toxicomanie ( produits licites ou illicites ).
Son intrication avec différentes infections qui peuvent en découler.
Une précarité sociale parfois importante rendant le suivi difficile.
Une grande fragilité psychologique chez ces patientes.
Dr Claude FONTANARAVA
D’une manière générale, en dehors de l’alcool et du tabac, nous allons
nous trouver confrontés le plus souvent aux produits suivants:
Les Opiacés ( Héroïne en particulier ) et leurs produits de
substitution : Méthadone®, Subutex®, Codéine.
Le Cannabis
La Cocaïne
Les Benzodiazépines
Il est à noter que chez de nombreuses femmes présentant une
toxicomanie, la grossesse est rarement planifiée et passe souvent
inaperçue au premier trimestre ( aménorrhées fréquentes ).
Il existe de plus un sentiment parfois négatif de cet état, retardant
d’autant plus la prise en charge de la patiente.
Dr Claude FONTANARAVA
LES OPIACES
I
Tous les produits opiacés passent librement la barrière placentaire et sont retrouvés dans
le sang du cordon avec une concentration de l’ordre de 60% du taux sanguin maternel.
EFFETS SUR LE FOETUS
EFFETS SUR LA GROSSESSE
o Retards de croissance intra utérin (25 à
30%) moins fréquents avec la Méthadone®.
o Pas de tératogénicité avec l’héroïne.
o Mort fœtale(plus rare avec la Méthadone®)
o Prématurité très fréquente (20 à 56%).
o Souffrance fœtale. Le sevrage est un stress
majeur pour le fœtus.
o Peu d’études sur le Subutex®. Il est contre
indiqué pendant la grossesse car il existe un
risque tératogène non évalué.Par précaution,
il vaut mieux utiliser la Méthadone®.
o La codéine est également contre indiquée.
Des anomalies des voies respiratoires ont été
décrites.
o Avortements spontanés (15 à 30%).
o Rupture prématurée des membranes.
o Présentation par le siège (prématurité).
o Hémorragies.
o Irritabilité utérine.
o Risque de toxémie gravidique.
o Grande fréquence des anémies et de la
malnutrition.
o Les césariennes étant souvent nécessaires,
il existe des interactions fréquentes avec les
produits anesthésiques.
o Mortalité périnatale de l’ordre de 3%.
o Période du post partum critique.
o Risques infectieux importants.
Dr Claude FONTANARAVA
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU-NE ET LE NOURRISSON
II
GENERAUX :
* Syndrome de mort subite du nourrisson
* Complications liées à la prématurité
* Circonférence crânienne plus petite
SYNDROME DE SEVRAGE : Risque majeur survenant dans 60 à 90% des cas.Il
survient la plupart du temps dans les 3 jours qui suivent la naissance, mais ont été décrits, en
particulier avec la Méthadone®, des sevrages plus intenses et plus tardifs (10 jours voire plus).
Système nerveux central
Trémulations (90%)
Cris aigus (60%)
Troubles du sommeil(85%)
Hyperactivité
Hyperexcitabilité
Hypertonie
Convulsions
Système digestif
Système respiratoire
Troubles de la succion
Régurgitations++
Vomissements en jet
Diarrhée importante
Prise pondérale faible++
Déshydratation
Polypnée > 60/mn
Battements des ailes du nez
Tirage
Congestion nasale
Éternuements
Système nerveux
autonome
Diaphorèse excessive
Hyperthermie
Bâillements
Larmoiement
Hoquet fréquent
La prise en charge du nouveau né sera effectuée par les néonatologistes. Les traitements seront
fonction de la gravité du sevrage (Chlorhydrate de morphine®, Largactil®); ils reposeront en priorité
sur le nursing en milieu calme, évitant les stimuli et privilégiant le contact mère-enfant. L’allaitement
est autorisé si l’arrêt de toute intoxication est certain et que la sérologie HIV est négative.
Dr Claude FONTANARAVA
Alternatives à l’héroïne : Sevrage ou substitution ?
III
Le sevrage est déconseillé durant le premier trimestre en raison du risque
d’avortement et il n’apportera que peu de bénéfice après le 7°mois de grossesse.
Dans cet intervalle, souvent demandé par la patiente, motivée par la peur du risque des
drogues sur l’enfant à naître, il est difficile à réaliser car il existe un risque non
négligeable de mort fœtale. Il pourra être effectué d’une manière très progressive, sur
plusieurs semaines et dans le cadre d’une surveillance très stricte.
Actuellement on lui préfère la substitution par la Méthadone®, seule à avoir l’AMM
dans cette indication. Les bénéfices sont nombreux tant du point de vue de la prise en
charge de la future maman que de l’amélioration du risque de souffrance fœtale.
Cependant, cette substitution diminue mais ne supprime pas les éventuelles complications
obstétricales et le syndrome de sevrage peut être plus intense et plus durable.
Après l’accouchement, avant même la sortie de la maternité,
doit être mise en place une organisation de soutient psycho-social
associant: sages femmes et puéricultrices de PMI,
assistantes sociales et médecins.
Dans de bonnes conditions, il n’est pas rare de constater un
abandon de la toxicomanie après une naissance.
Dr Claude FONTANARAVA
LA COCAINE
I
Puissant stimulant dopaminergique du système nerveux, elle est inhalée, fumée ou
injectée. Elle se présente sous la forme d’une poudre blanche ( sels de chlorhydrate de
cocaïne) ou bien sous l’aspect de « cailloux » ( Free base + ammoniac + bicarbonate : le
crack).
Il existe peu ou pas de dépendance physique mais une importante dépendance
psychologique évoluant sur un mode pulsionnel associée à une très forte neuro toxicité.
Les problèmes psycho-sociaux et infectieux peuvent être les mêmes qu’avec l’héroïne.
Les complications médicales, en dehors de toute grossesse, peuvent être gravissimes :
HTA, IDM, AVC, OAP etc.….et relèvent le plus souvent de l’urgence. Le « sniff » est
devenu la première cause de contamination par le VHC.
Dr Claude FONTANARAVA
La cocaïne, quelle que soit son type de prise, passe très facilement et très
rapidement la barrière placentaire.
EFFETS SUR LE FOETUS
o Altération de la fonction myocardique.
o Troubles du rythme.
o Retard de croissance.
o Émission de méconium.
o Souffrance fœtale avec hypoxie lié à la
diminution du flux placentaire.
o Détresse fœtale gravissime entraînant la
mort in utero.
o Tératogénicité notable avec prédilection
pour la face, le cœur et les reins.
Des anomalies des membres et du SNC ont
été décrites.
II
EFFETS SUR LA GROSSESSE
o Chorioamniotite fréquente.
o Hématomes rétro placentaires avec
décollement prématuré du placenta.
o Des cas de rupture utérine ont été décrits.
o Prématurité.
o Avortements spontanés.
o Infections (MST, HIV, VHC )
o Hémorragies
o Éclampsie
o Dénutrition
Ces complications peuvent être le fait de consommations
épisodiques et leur gravité n’est pas nécessairement liée à une
consommation régulière.
Dr Claude FONTANARAVA
SYNDROME DE
SEVRAGE
III
Il peut être comparable à celui dû aux opiacés, parfois moins sévère et disparaissant
en quelques jours.
Il n’existe pas de traitement spécifique ni de substitution. La thérapeutique, si elle
s’avère nécessaire, est symptomatique et surtout doit être instaurée dans un
environnement calme.
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU-NE ET LE NOURRISSON
Généraux
Système digestif
Système nerveux
Diminution du périmètre crânien
Infections congénitales
Prématurité
Mort subite du nourrisson
Dépression cardio respiratoire
Difficultés de succion
Moins alerte, peu de sourire.
Atrésies iléales
Infarctus mésentériques
Entérocolites ulcéro-nécrosantes
Hémorragies cérébrales avec
séquelles psycho-motrices
Irritabilité, labilité, trémulations
Convulsions
Faible maturité motrice
Pauvre orientation audio visuelle
L’alcool et le tabac sont fréquemment associés à la prise de cocaïne
majorant de ce fait les effets délétères et les complications.
Dr Claude FONTANARAVA
LES BENZODIAZEPINES
I
La population française est la première consommatrice d’Europe de médicaments
psychotropes avec 224 millions de boites vendues en 2001.
Parmi ces derniers, les benzodiazépines tiennent le haut du pavé avec les
phénomènes de dépendance qui en découlent ainsi que de nombreux
effets secondaires.
Les consommations d’alcool et de tabac y sont fréquemment associées.
Certaines molécules ont fait l’objet d’un signalement particulier de la part des
centres de pharmaco-vigilance :
Alprazolam :
Xanax®
Bromazépam :
Lexomil ®
Clobazam :
Urbanyl ®
Prazépam :
Lysanxia ®
Clorazépate :
Tranxène ®, Noctran ®
Loprazolam :
Havlane ®
Lorazépam :
Temesta ®
Les dépendances qu’entraînent ces
produits sont notables et de ce fait
il existe une forte composante
toxicomanogène.
Flunitrazépam : Rohypnol ®
Dr Claude FONTANARAVA
Peu d’études ont été effectuées sur l’effets des benzodiazépines pendant la
grossesse et chez le nouveau né ( Mc Helatton &al 1993/1994, Omoy &al 1998 )
Signalons à ce sujet que 30 à 40% des femmes enceintes reçoivent à un moment
ou un autre de leur grossesse, une prescription de ce type de produit.
EFFETS SUR LE FOETUS
Augmentation du risque de fissure palatine
Augmentation du risque de malformations
crânio-faciales à type de dysmorphies.
Accumulation dans les tissus adipeux fœtaux.
II
EFFETS SUR LA GROSSESSE
Il existe un risque augmenté incontestable
d’avortements spontanés.
Suivi de moins bonne qualité.
Retards staturo-pondéral.
Les troubles liés au sevrage apparaissent habituellement entre le 4° et le 7° jour,
mais peuvent être plus tardifs ( 14 jours voire 21 jours avec le chlordiazépoxide).
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU NE ET LE NOURRISSON
o APGAR faible.
o Difficultés métaboliques à s’adapter au froid.
o Hypotonie
o Trémulations, irritabilité voire convulsions de sevrage.
o Problèmes d’alimentation.
o Quelques cas de dépression respiratoires ont été décrits ( Lorazépam à doses élevée).
Dr Claude FONTANARAVA
LE CANNABIS
C’est de loin le produit le plus consommé en France avec 9 millions de fumeurs
occasionnels et 3 millions de consommateurs réguliers. La résine ( Shit) est la forme
la plus souvent utilisée mais, dans les « barrettes » vendues dans la rue, on retrouve
souvent d’autres produits surajoutés ( Héroïne, Cocaïne, Amphétamines, LSD). Il
n’existe que peu ou pas de dépendance physique, la dépendance psychologique est
généralement modérée sauf chez les gros consommateurs, et aucun effet tératogène
n’a été mis en évidence à ce jour.
Rappelons qu’il est mélangé au tabac et qu’un « joint » est
5 fois plus toxique qu’une cigarette.
EFFETS SUR LE FOETUS
Retard staturo-pondéral modéré.
Immaturité du système visuel et quelques
cas de strabisme ont été décrits pour des
consommations massives.
EFFETS SUR LA GROSSESSE
Accouchements prématurés parfois.
Contractions moins efficaces.
EFFETS CHEZ LE NOUVEAU NE ET LE NOURRISSON
o Trémulations
o Habituation difficile à la lumière et cycle de sommeil altéré.
o Faible maturité motrice.
Dr Claude FONTANARAVA