Menu principal lexique navigation C O M P R E N D R E Patrimoine local, patrimoine mondial. Le pèlerinage de SaintJacques de Compostelle. Les trois églises de Melle, petit historique. L’art roman : style architectural et techniques de construction. C O M P R Patrimoine local, patrimoine mondial. Comment les collectivités territoriales valorisent-elles leur patrimoine ? E N D R E Comment.
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Transcript Menu principal lexique navigation C O M P R E N D R E Patrimoine local, patrimoine mondial. Le pèlerinage de SaintJacques de Compostelle. Les trois églises de Melle, petit historique. L’art roman : style architectural et techniques de construction. C O M P R Patrimoine local, patrimoine mondial. Comment les collectivités territoriales valorisent-elles leur patrimoine ? E N D R E Comment.
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Patrimoine
local,
patrimoine
mondial.
Le pèlerinage
de SaintJacques de
Compostelle.
Les trois
églises de
Melle, petit
historique.
L’art roman :
style
architectural
et techniques
de
construction.
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Patrimoine
local,
patrimoine
mondial.
Comment les collectivités
territoriales valorisent-elles leur
patrimoine ?
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Comment le patrimoine médiéval
de Melle a-t-il traversé les
siècles ?
Pourquoi peut-on parler de
patrimoine mondial ?
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Patrimoine local,
patrimoine
mondial.
Comment les collectivités territoriales
valorisent-elles leur patrimoine ?
Le patrimoine est le bien, l’héritage commun d’une collectivité, d’un groupe humain. C’est l’héritage du passé dont nous
profitons aujourd’hui et que nous transmettons aux générations à venir selon l’UNESCO. Le patrimoine peut-être naturel
(flore, faune…) ou culturel (art…), matériel (villes, palais…) ou immatériel (traditions, rituels…) Les monuments historiques
font partie de ce patrimoine. Au XXème siècle s’est développée la volonté d’étudier, de protéger, de conserver et de
mettre en valeur le patrimoine sous toutes ses formes.
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Le pays mellois abrite environ 50 églises romanes des XIème et XIIème siècles sur 7 cantons qui constituent un
patrimoine local très riche.
Le pays mellois valorise son patrimoine par sa conservation et la promotion du thème de la « terre romane » par un site
Web et par des activités culturelles proposées par l’office du tourisme.
La région Poitou-Charentes a mis en place en juin 2005 le plan régional art roman qui comprend 6 axes :
1 - Partager et construire ensemble un projet régional
2 - Créer un réseau régional de ressources
3 - Donner à voir et à comprendre l’art roman
4 - Soutenir les projets territoriaux
5 - Faire rayonner la Région avec le festival Nuits Romanes
6 - Bâtir autour de l’art roman un vrai projet touristique
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Patrimoine local,
patrimoine
mondial.
Comment le patrimoine médiéval de Melle
a-t-il traversé les siècles ?
Saint-Savinien était l’église paroissiale au Moyen Age. Seule église de Melle à être construite
dans le castrum, elle a été incendiée et vandalisée en 1562 pendant les guerres de religion. Cela
explique l’état du Christ du linteau que l’on reconnaît néanmoins grâce à une partie de son
auréole. Devenue une prison de 1801 à 1926, le bâtiment fait l’objet de quelques modifications, le
fronton est refait en 1899 et on ajoute un tympan au portail sud. Laissée quasiment à l’abandon,
il faut attendre 1967 pour que Saint-Savinien fasse l’objet d’une restauration par le conseil
général, son propriétaire. Les modillons de la corniche du chevet ont été refaits, ce ne sont donc
pas les originaux que l’on peut voir aujourd’hui. Elle accueille aujourd’hui des expositions d’arts
plastiques.
Saint-Hilaire a également été endommagée lors des guerres de religion et négligée par la suite,
était en piteux état en 1840 : l’abside et le clocher menaçaient de tomber en ruine. C’est par
hasard que Prosper Mérimée, écrivain et inspecteur des Monuments historiques, s’arrête à Melle
et demande que l’on s’occupe de ses trois églises qualifiant Saint-Hilaire de « chef d’œuvre ». La
restauration commence. Les chapiteaux à décor végétal de la nef ont été restaurés, ceux de
l’abside ont été créés en 1849. Certains historiens les ont cru authentiques. Quant au cavalier,
son buste, sa tête, l’encolure et la tête du cheval ainsi que le vaincu avaient disparu et ont été
réalisés en 1871.
Aucun des trois clochers n’est d’origine. Les clochers romans étaient bien carrés mais beaucoup
moins décorés que ceux d’aujourd’hui qui datent du XVème siècle pour Saint-Savinien et du XIXème
siècle pour les deux autres églises. Celui de Saint-Hilaire, réalisé de façon habile, a trompé les
historiens jusque récemment.
Médaillon du
linteau au-dessus
du portail de SaintSavinien.
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Patrimoine local,
patrimoine
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Comment le patrimoine médiéval de Melle
a-t-il traversé les siècles ?
L’art roman a été longtemps méprisé et parfois masqué. Il n’était pas rare que l’on recouvre de plâtre les tympans. À
Saint-Hilaire en 1840, « cinq ou six couches de blanc » recouvraient les sculptures de la nef comme le note Mérimée.
L’art roman devient source d’intérêt au XIXème siècle. Il est appelé roman pour la première fois en 1818 en liaison
avec les langues romanes (dérivées du latin) puis vulgarisé par un dictionnaire d’archéologie. A partir de ce moment-là
un engouement pour l'art roman se développe dans la 2nde moitié du XIXème siècle. On se lance dans la restauration
(parfois de façon désastreuse).
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Comparer le portail nord de 1843 à celui d’aujourd’hui.
Dessin de
Baugier publié
dans les
Monuments des
Deux-Sèvres de
Ch.Arnauld en
1843 cité dans
Hubert le Roux,
Trois églises
romanes, Melle
en Poitou, 1991.
Pour comparer, on peut
compter les voussures,
repérer les colonnettes,
observer le cavalier et
le vaincu…
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Patrimoine local,
patrimoine
mondial.
Pourquoi peut-on parler de patrimoine
mondial ?
L’UNESCO, Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture, est née le 16 novembre 1945. Pour
cette agence spécialisée des Nations Unies, le plus important n'est pas de construire des salles de classe dans des pays
dévastés ou de restaurer des sites du Patrimoine mondial. L'objectif que s'est fixé l'Organisation est vaste et
ambitieux : construire la paix dans l'esprit des hommes à travers l’éducation, la science, la culture et la communication.
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La liste du patrimoine mondial de l’UNESCO comporte des lieux aussi extraordinaires et divers que les Pyramides d’Égypte
ou la Grande Barrière de corail d’Australie.
Les sites du patrimoine mondial appartiennent à tous les peuples du monde, ils sont universels.
L’UNESCO encourage l’identification, la protection et la préservation du patrimoine.
Depuis 1998, les Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France sont inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO
parce qu’ils ont joué un rôle essentiel dans les échanges et le développement religieux et culturel au Moyen Age et qu’ils
sont un témoignage exceptionnel du pouvoir et de l’influence de la foi chrétienne dans toutes les classes sociales et dans
tous les pays d’Europe au Moyen Age.
Page suivante : liste des lieux et monuments français inscrits au
patrimoine mondial de l’UNESCO
Liste des lieux et monuments inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO en France
•Mont-Saint-Michel et sa baie (1979 )
•Cathédrale de Chartres (1979 )
•Palais et parc de Versailles (1979 )
•Basilique et colline de Vézelay (1979 )
•Grottes ornées de la vallée de la Vézère (1979 )
•Palais et parc de Fontainebleau (1981 )
•Cathédrale d'Amiens (1981 )
•Théâtre antique et ses abords et "Arc de Triomphe" d'Orange (1981 )
•Monuments romains et romans d'Arles (1981 )
•Abbaye cistercienne de Fontenay (1981 )
•Saline royale d'Arc-et-Senans (1982 )
•Places Stanislas, de la Carrière et d'Alliance à Nancy (1983 )
•Église de Saint-Savin sur Gartempe (1983 )
•Caps de Girolata et de Porto et réserve naturelle de Scandola, calanches de Piana en Corse (1983 )
•Pont du Gard (1985 )
•Strasbourg - Grande île (1988 )
•Paris, rives de la Seine (1991 )
•Cathédrale Notre-Dame, ancienne abbaye Saint-Remi et palais de Tau, Reims (1991 )
•Cathédrale de Bourges (1992 )
•Centre historique d'Avignon (1995 )
•Canal du Midi (1996 )
•Ville fortifiée historique de Carcassonne (1997 )
•Pyrénées - Mont Perdu (1997 , 1999 ) *
•Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France (1998 )
•Site historique de Lyon (1998 )
•Juridiction de Saint-Emilion (1999 )
•Beffrois de Flandre et de Wallonie (1999 )
•Val de Loire entre Sully-sur-Loire et Chalonnes (2000 )
•Provins, ville de foire médiévale (2001 )
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Quelles sont les motivations et
les pratiques du pèlerinage au
Moyen Age ?
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Le pèlerinage
de SaintJacques de
Compostelle.
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Quelle est l’histoire du
pèlerinage de Saint-Jacques de
Compostelle ?
En quoi les églises de Melle sont-elles
liées au pèlerinage ?
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Quelles sont les motivations et les
pratiques du pèlerinage au Moyen
Age ?
Le pèlerinage de
Saint-Jacques de
Compostelle.
Le pèlerinage est un voyage vers un lieu saint, effectué dans un but religieux. Ce n'est pas une tradition strictement
chrétienne. Les musulmans par exemple comptent parmi les piliers de leur religion, le pèlerinage à La Mecque.
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Quel est le rôle des reliques ? Dès la fin de l'antiquité, les pèlerinages chrétiens se développent pour aller vénérer
les reliques des saints dont la possession est importante pour les églises dont elles assurent la renommée et la
fréquentation.
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Les reliques peuvent être le corps d’un saint ou d’une sainte, une partie de ce corps ou un objet lui ayant appartenu. Les
reliques sont placées dans des boîtes richement décorées appelées reliquaires. Leur forme évoque souvent la nature de
la relique (forme de pied si la relique est un des os du pied…).
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Les reliques les plus précieuses sont celles en relation avec Jésus : morceaux de la croix sur laquelle il a été crucifié,
couronne d’épines mais encore sang, tunique, suaire dans lequel Jésus aurait été enveloppé après sa mort…
Les reliques font l’objet d’un commerce intense et d’un trafic non moins intense des vraies comme des fausses. Pillages
et violences ont été commis par les croisés pour s’approprier les reliques présentes à Constantinople et à Jérusalem.
Quels sont les principaux centres de pèlerinage ? Rome en Italie pour les reliques de Saint-Pierre, Jérusalem en
Palestine pour le saint-sépulcre et Saint-Jacques de Compostelle en Galice dans la péninsule ibérique. Carte : module
situer.
Quels sont les difficultés du pèlerinage ? Le pèlerinage est long : les pèlerins le font à pied. Il est dangereux car les
routes ne sont pas sûres notamment à cause des guerres privées entre seigneurs. Il est coûteux car le voyage
nécessite d’avoir de l’argent et parfois, il faut laisser voire vendre ses biens.
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Quelles sont les motivations et les
pratiques du pèlerinage au Moyen
Age ?
Le pèlerinage de
Saint-Jacques de
Compostelle.
Quelles sont les motivations des pèlerins ? L’attachement personnel à la religion, l’espoir d'être délivré d’un
malheur (maladie, folie etc.), ou l’espoir d’expier une faute (pénitence qu'on s'est imposé ou qui a été imposée par un
tribunal). L’Église donne dès le XIIème siècle des indulgences à ceux qui se rendent sur les lieux de pèlerinage. Les
pèlerins cherchent à approcher les reliques, à les toucher pour pouvoir bénéficier d’une guérison ou d’un pardon.
Expédition glorieuse, il confère à ceux qui en reviennent prestige et considération.
Le long des routes des grands pèlerinages se développent d'autres lieux de pèlerinages secondaires et qui
accueillent les pèlerins de passage, c’est le cas des églises de Melle.
À quoi ressemble le pèlerin ? D’après l’iconographie médiévale, le pèlerin se distingue par son long manteau
couvrant le corps jusqu’aux pieds, son large chapeau aux bords droits ou relevés qu’une jugulaire retient Cet
" itinérant " surnommé le « marcheur de Dieu », s’appuie sur un bâton nommé bourdon. Il porte enfin une besace ou
sacoche portée en bandoulière.
Le pèlerin les reçoit officiellement et rituellement au cours de la cérémonie de départ qui lui offre la bénédiction
de l’Église. Le plus souvent, les départs ont lieu à date fixe, deux fois par an (1er mars et 1er septembre). Le départ
définitif a lieu dans une atmosphère de surexcitation et d’émotion surtout si les pèlerins sont nombreux ou de rang
élevé.
Le chapeau est parfois timbré à l’insigne du pèlerinage choisi, comme par exemple une coquille pour Saint-Jacques
de Compostelle, une croix pour Jérusalem. Le pèlerin accroche également cet insigne à son bourdon comme signe de
reconnaissance.
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Quelles sont les motivations et les
pratiques du pèlerinage au Moyen
Age ?
Le pèlerinage de
Saint-Jacques de
Compostelle.
Comment les pèlerins s’orientent-ils ? Les pèlerins n’avaient pas de carte car la cartographie était quasiment
inexistante mais surtout parce que les analphabètes formaient environ 98% de la population. Les pèlerins se
renseignaient oralement sur les routes, les étapes et les reliques célèbres à vénérer en chemin.
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Que font les pèlerins une fois arrivés ? À Saint-Jacques, les pèlerins vont sur le tombeau hypothétique du saint, y
prient, le touchent, font des offrandes et s’installent dans l’église pour y passer la nuit, en veillée de prière.
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Pour son retour, le pèlerin ramène souvent une relique à l’authenticité douteuse et au prix très élevé et une preuve de
son pèlerinage : objet symbolique, la coquille pour Saint-Jacques de Compostelle et un certificat attestant que le
pèlerinage a été bien effectué.
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Pourquoi une coquille Saint-Jacques ? La coquille commence à apparaître comme attribut des pèlerins vers le XIIème
siècle. Très abondante alors sur les plages de Galice, les fidèles de Saint Jacques les ramassaient en souvenir avant de
rentrer chez eux.
Le signe de la coquille porté par les pèlerins était aussi un passeport leur permettant de passer leur chemin en toute
sécurité. Batailles et conflits étaient monnaie courante à l'époque, il importait de porter un signe indiquant le caractère
inoffensif du marcheur.
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Quelle est l’histoire du pèlerinage
de Saint-Jacques de Compostelle ?
Le pèlerinage de
Saint-Jacques de
Compostelle.
Le pèlerinage de Saint-Jacques est né de la découverte vers l'an 800 du tombeau de Saint-Jacques, frère de SaintJean l’évangéliste et grand martyr de la chrétienté.
Saint Jacques aurait eu pour mission de prêcher la parole du Christ dans la péninsule Ibérique. Rentré en Palestine, il
est décapité sous l'ordre du roi juif Hérode Agrippa en l’an 44. Son corps est livré en pâture aux chiens. C’est ce que
l’Église appelle un martyr. Recueilli par ses compagnons, son corps est porté dans une embarcation qui, selon les récits
médiévaux, guidée par un ange, franchit Gibraltar, puis s'échoue plus tard sur les côtes de Galice.
Le culte dédié à saint Jacques n’était jusqu’à la fin du IXème siècle qu’un culte local, propre au royaume galicien.
Malgré les incursions normandes et les raids sarrasins au Xème siècle, la renommée du pèlerinage de Compostelle
grandit d’autant plus avec la Reconquête espagnole pour atteindre son apogée aux XIème et XIIème siècles, au cours
desquels les églises de Melle ont été construites. Ce pèlerinage s’inscrit donc à la fois dans un cadre local (Galice puis
lutte pour la Reconquête) et international.
L’essor si remarquable de ce pèlerinage s’explique par l’action à la fois des milieux laïcs (œuvre des rois espagnols
pour favoriser le chemin espagnol) et des milieux ecclésiastiques, notamment l’action des grands ordres et surtout de
Cluny. Ce pèlerinage favorisa le développement de l’influence clunisienne en Espagne.
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En quoi les églises romanes de Melle
sont-elles liées au pèlerinage ?
Le pèlerinage de
Saint-Jacques de
Compostelle.
Sur les quatre voies principales qui mènent à Compostelle se mettent en place
souvent sous l'impulsion des grandes abbayes un système d’accueil des pèlerins
et des pèlerinages secondaires comme c’est le cas à Melle.
Saint-Pierre appartenait à un prieuré bénédictin de l’abbaye de Saint-Maixent.
Celle-ci avait fondé entre elle et Melle d’autres prieurés comme pour jalonner –et
orienter- le parcours des pèlerins. En effet, les abbayes cherchaient à venir en
aide aux pèlerins mais profitaient également de leur générosité car une
tradition voulait que les pèlerins fassent un don aux abbayes qui les avaient
accueillis.
Les moines de Melle dépendant de l’abbaye bénédictine de Saint-Jean d’Angély
sont présents à Melle où ils possèdent un hospitale c’est-à-dire une maison où l’on
offre l’hospitalité. En effet, la règle de saint Benoît préconise que les moines
accueillent les pèlerins.
Dans l’église Saint-Hilaire, une chapelle était dédié à Saint-Jacques et une
porte a peut-être porté son nom. Le déambulatoire permettait aux pèlerins de
vénérer les reliques disposées dans les absidioles en déambulant autour du
chœur. L’un des chapiteaux du portail sud représente la coquille symbole de
Saint-Jacques.
L’élévation nord est beaucoup plus décorée que celle située au sud. Cela
s’explique car la route de pèlerinage de Celles-sur-Belle à Melle était la rue des
Mines longeant le nord de l’église puis les pèlerins passaient le cours d’eau de la
Béronne à gué. L’élévation nord était donc offerte à tous les regards et objet
d’une attention particulière lors de la construction de l’église.
Il y a un parallèle entre les églises de Melle construites aux XIème et XIIème
siècles et l’essor du pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle dont ces siècles
sont l’apogée.
Extrait de la règle de saint
Benoît traduite par Dom
Bonaventure Sodar parue en
1947.
CHAPITRE LIII
DE LA RÉCEPTION DES HOTES
Tous les hôtes qui se
présentent seront reçus comme
le Christ en personne, si bien
qu'il puisse nous dire un jour :
"J'ai demandé l'hospitalité, et
vous m'avez accueilli." On aura
pour tous les égards qui
s'imposent, mais on en
témoignera principalement aux
gens de la maison de Dieu ainsi
qu'aux voyageurs venus de loin.
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Dans quel contexte les églises
de Melle ont-elles été
construites ?
Pourquoi trois églises romanes à
Melle ?
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Les trois
églises de
Melle, petit
historique.
Quelles sont les histoires de la
fondation des églises de Melle ?
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Les trois églises de
Melle, petit
historique.
Dans quel contexte les églises de
Melle ont-elles été construites ?
Après le partage de l'Empire carolingien et les destructions dues aux invasions du Xème siècle (hongrois, vikings et
sarrasins), l’Occident connaît une période de paix.
C'est alors un élan de joie et d'action de grâces rendues à Dieu. C’est dans ce contexte, au début du XIème siècle que
la France se couvrit « d'un blanc manteau d'églises », selon l'expression du chroniqueur Raoul Glaber dans son
histoire en cinq livres chaque village devenant une paroisse. L’Europe se couvre d’églises, de cathédrales et de
monastères.
L'Occident entre autour de l'an Mil, dans une phase de prospérité. Les progrès agricoles permettent de nourrir une
population plus nombreuse. La population augmente considérablement et étend l'espace cultivé par de grands
défrichements. De nouveaux villages apparaissent qui ont besoin eux aussi d’une église. Le pouvoir politique se
fragmente : il appartient désormais aux seigneurs possesseurs de châteaux, autour desquels se regroupent les paysans.
La féodalité se met en place.
Cette période est aussi celle d'un grand élan artistique : les églises, les cloîtres, ou les objets précieux destinés au
service de Dieu permettent aux artistes romans d'exprimer leur imagination. Les fondations des ordres de Cluny puis
de Cîteaux suscitèrent l'expansion des grands monastères dont beaucoup devinrent d'actifs centres de création :
décor peint et sculpté des églises, objets liturgiques précieux, manuscrits sacrés et profanes..
L'Eglise développa le culte des saints. Des recueils enluminés racontèrent leur vie et leurs miracles, tandis que leurs
reliques devinrent l'objet de pèlerinages. Ceux-ci encouragèrent la circulation des hommes, des idées, des œuvres sur
les routes menant vers Rome, Saint-Jacques de Compostelle et Jérusalem. La reconquête de l'Espagne et les premières
croisades en Terre-Sainte en furent la conséquence indirecte. En effet, c’est la volonté de libérer les lieux de
pèlerinage de Jérusalem qui est le déclencheur de la première croisade en 1096.
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Les trois églises de
Melle, petit
historique.
Pourquoi trois églises romanes à
Melle ?
Melle, Metulum, est connue à l’époque franque pour ses mines de plomb argentifère et à
l’époque carolingienne pour son atelier monétaire. C’est le siège d’une seigneurie relevant
du comte de Poitou aux XIème et XIIème siècles, durant lesquels les trois églises ont été
construites.
L'église est un bâtiment religieux où se retrouvent les fidèles, c'est aussi un lieu de
refuge en cas de danger.
Melle est alors ceinte de murailles encore visibles au pied de l’église Saint-Savinien, la
seule à être construite dans le castrum. La petite ville fortifiée devait compter environ
mille habitants, ce qui semble peu pour trois églises.
Les murailles de l’ancien
castrum de Melle devant SaintSavinien.
L’église paroissiale était Saint-Savinien. Les deux autres situées en dehors de l’enceinte
appartenaient à des monastères bénédictins fondés à la fin du XIème siècle (SaintExtrait de la règle de saint Benoît
Maixent et Saint-Jean d’Angély). La règle de saint Benoît a un grand succès lors des
traduite par Dom Bonaventure Sodar
siècles romans.
parue en 1947.
Le succès du pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle dont l’apogée se situe aux
XIème et XIIème siècles contribue également au développement de ces monastères.
Accueil des voyageurs selon la règle de saint Benoît et donation aux monastères de la
part des pèlerins ont enrichi les églises situées sur le chemin de Compostelle.
CHAPITRE LIII
DE LA RÉCEPTION DES HOTES
Tous les hôtes qui se présentent
seront reçus comme le Christ en
personne, si bien qu'il puisse nous dire un
jour : "J'ai demandé l'hospitalité, et
vous m'avez accueilli." On aura pour
tous les égards qui s'imposent, mais on
en témoignera principalement aux gens
de la maison de Dieu ainsi qu'aux
voyageurs venus de loin.
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Les trois églises de
Melle, petit
historique.
Quelles sont les histoires de la
fondation des trois églises ?
Saint-Savinien est la seule église à se trouver dans le castrum médiéval. On possède très peu de renseignements sur
sa fondation. Sans doute y avait-il une petite église seigneuriale sur l’emplacement de l’église actuelle dans laquelle
reposait le corps du martyr Saint-Savinien que l’on ne sait pas identifier clairement. On s’interroge également car
on n’a pas trouvé de trace de crypte dans laquelle de façon générale était déposé le corps des saints. L’architecture
permet de situer la construction de l’église au milieu du XIème siècle.
Saint-Pierre est située hors du castrum médiéval. Le monument a été construit au XIIème siècle sans que l’on dispose
de document permettant de fournir une date précise. Le cartulaire de l’abbaye de Saint-Maixent nous permet de
connaître l’existence d’un prieuré bénédictin sous son autorité à Melle en 1132.
Saint-Hilaire est également située hors du castrum médiéval sur une source, lieu de culte gaulois
sur lequel aurait été placé un temple romain sans que les historiens puissent le prouver. Il
demeure un vestige romain dans l’extrémité nord du transept. Il s’agit d’un fragment de monument
funéraire représentant deux époux sous un bouclier (clipeus). Une église antérieure à celle que
nous connaissons était sans doute présente aux Xème et XIème siècles. On trouve dans le cartulaire
de l’abbaye de Saint-Jean d’Angély trace de la donation de cette église à l’abbaye en 1080 par un seigneur de Melle puis
de la présence de moines bénédictins. On pense que la reconstruction date de la fin du XIème siècle et du début du
XIIème siècle. Cela est confirmé par l’inscription présente sur l’un des chapiteaux du déambulatoire : « facere me
aimericvs rogavit » qui signifie : « Aimeri a demandé qu’on me fasse ». On ne peut identifier Aimeri, prénom courant
autour de l’an 1100 mais le style épigraphique permet de dire que cela a été fait à la fin du XIème siècle.
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Qu’appelle-t-on l’art roman ?
Quelles sont les particularités de
l’art roman poitevin ?
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Quelles sont les techniques de
construction de la voûte en
plein cintre ?
L’art roman :
style
architectural
et techniques
de
construction.
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Qu’appelle-t-on l’art roman ?
L’art roman : style
architectural et techniques
de construction.
Nord
L'architecture romane est un type de construction qui s'est développé en
Europe au cours du Moyen Âge de l’extrême fin du Xème siècle aux XIème et
XIIème siècles. Il se caractérise par la réintroduction de la technique romaine
antique de la voûte en pierre, généralement en plein cintre selon le modèle de la
basilique.
L'expression "art roman" apparaît pour la première fois en 1818 en liaison avec les
langues romanes (dérivées du latin). Elle est due à un érudit normand. Ce terme va
être généralisé par une société d’antiquaires pour distinguer ces édifices de ceux
de l'époque gothique. Le terme se généralise s’étend à tout l'art de cette période,
y compris la peinture, l'enluminure, la sculpture…
Les églises romanes ont un plan en croix latine et la plupart sont orientées vers
l'est en direction de Jérusalem.
La nef est souvent accompagnée de bas-côtés ou collatéraux (parfois doubles). On
a élevé aussi des nefs simples, sans bas-côtés comme à Saint-Savinien.
Pour éviter les incendies des plafonds en bois, les architectes ont bâti des voûtes
en pierres. Les arcs des voûtes peuvent être en plein cintre ou brisés.
Pour soutenir les voûtes de pierre, les murs doivent être épais et
renforcés par des contreforts. Les piliers soutiennent également les
voûtes et les arcs. Des colonnes surmontées de chapiteaux
s'appuient souvent sur les piliers.
Pour ne pas fragiliser les murs, on évite d’y percer de larges
ouvertures. L'éclairage est donc fourni par de petites fenêtres
généralement en plein cintre, décorées de vitraux. Les clochers
s'appuient sur le carré du transept ou sur les angles de la façade.
La décoration est concentrée sur les chapiteaux et les portails
souvent sculptés avec des représentations d'animaux, de plantes, de
symboles, de dessins géométriques ou encore de scènes religieuses
ou laïques.
Voûte en plein
cintre, SaintHilaire,
transept.
Plan en croix
latine de SaintSavinien, nef
simple.
Voûte en pierre,
arc brisé, SaintHilaire, nef.
Collatéral sud,
Saint-Hilaire
éclairé par de
petites fenêtres.
Pilier,
contrefortcolonne et
chapiteau,
Saint-Hilaire,
nef.
Contreforts plat
et contrefortcolonne, SaintHilaire, élévations
sud et nord.
Portail
sud,
SaintPierre.
Chapiteau
historié, SaintHilaire, nef.
Clocher carré
sur le carré du
transept, SaintPierre.
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Quelles sont les particularités de
l’art roman poitevin ?
L’art roman : style
architectural et techniques
de construction.
On identifie plusieurs styles romans en fonction de la technique utilisée et de la
région où se trouve l’église (art roman poitevin, saintongeais ou limousin pour les
plus proches). On peut cependant dégager quelques caractéristiques du style
roman poitevin.
• Le chevet poitevin a des absidioles ou chapelles rayonnantes (et non un chevet
plat comme en Saintonge).
• Les portails romans n'ont généralement pas de tympan décoré. En revanche, ils
sont profonds avec plusieurs voussures richement sculptées.
Chapelles
rayonnantes, chevet,
Saint-Hilaire.
Portail sans tympan
mais profond avec
trois voussures,
Saint-Pierre.
• Les bas-côtés sont quasiment aussi élevés que la nef, on les appelle des
collatéraux. Ainsi, il n’y a qu’un seul toit qui couvre la nef et les collatéraux.
Nef et
collatéral sud
quasiment de
même hauteur,
Saint-Hilaire.
• Des piliers quadrilobés soutiennent les arcades de la nef.
•Les façades sont richement décorées voire intégralement sculptées comme c’est
le cas de Notre-Dame la Grande à Poitiers et Saint-Nicolas à Civray.
Néanmoins, il n’y avait pas de règle absolue que des bâtisseurs auraient suivi à la
lettre. Y avait-il des architectes pour les petits monuments ? On peut imaginer
plutôt quelques maçons spécialisés. Tous s'inspiraient certes de principes généraux,
et qui sont bien romans, mais pour le reste, ils construisaient un peu à leur guise,
selon leurs compétences et un éventuel cahier des charges oral, assez imprécis.
Ainsi, y a-t-il des exceptions comme la charpente en bois de Saint-Savinien qui est
très rare dans l’art roman ou encore le portail intérieur sculpté de Saint-Hilaire,
atypique lui aussi.
Les trois églises de Melle constituent « un des plus curieux musées
d’architecture et de sculpture romane » comme l’écrit Hubert le Roux qui conclut
son ouvrage en ces termes : « les trois églises de Melle permettent de suivre
l’évolution de l’art roman en Poitou depuis une église à nef unique non voûtée (SaintSavinien), en passant par une autre nef voûtée et pourvue de collatéraux (SaintPierre), pour arriver au plan le plus complexe, celui de Saint-Hilaire, avec une
abside entourée d’un déambulatoire, pourvue de plusieurs absidioles ».
Piliers quadrilobés
soutenant les
arcades, nef,
Saint-Hilaire.
Façade décorée :
voussures sculptées,
deux corniches,
modillons, lanternons,
Saint-Hilaire.
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Quelles sont les particularités de
l’art roman poitevin ? Le décor des
églises romanes de Melle.
L’art roman : style
architectural et techniques
de construction.
Le décor des églises est de deux natures au Moyen Age :
• Le décor peint : on sait qu'au Moyen Age les églises étaient peintes. Il reste peu de traces de ces fresques. A
Saint-Savin dans la Vienne, le décor peint de la voûte qui représente les scènes bibliques est recensé au patrimoine
mondial de l'UNESCO. Il s'agit d'un des plus riches exemples de fresques romanes.
• Le décor sculpté est très fréquent car il s’est mieux conservé : on le rencontre sur les chapiteaux, les façades,
les voussures des portails et des baies, les modillons et les métopes, les tympans (rarement dans le roman poitevin
qui n’en possède guère). Ce décor sculpté raconte parfois des passages de la Bible, principalement sur les tympans
et façades des grandes églises. Il représente souvent le Christ comme c’est le cas à Melle. Plus généralement il a
plutôt valeur de symbole : les sculpteurs usaient de ce moyen pour illustrer l'éternelle opposition du bien contre le
mal. Le décor sculpté des églises de Melle est très riche.
A Saint-Savinien, le
médaillon du linteau
situé sur la façade
représente le Christ
assis reconnaissable
grâce à son auréole.
L’ensemble a été
vandalisé durant les
guerres de religion.
A Saint-Pierre, l’arcature aveugle située
au-dessus du portail sud présente au
centre un personnage assis, martelé et
décapité durant les guerres de religion,
reconnaissable aux restes de son
auréole, il s’agit du Christ. Deux petits
personnages l’accostent, il pourrait
s’agir de saint Pierre et saint Paul selon
Hubert le Roux.
A Saint-Hilaire, un cavalier se trouve au-dessus du portail nord. D’autres
cavaliers existent en Poitou- Charentes mais celui de Saint-Hilaire est le mieux
conservé et pour cause, il a été largement refait au XIXème siècle.
Que signifient ces cavaliers ? Il pourrait s’agir de l’empereur romain Constantin
qui a mis fin aux persécutions de chrétiens en leur accordant la liberté de culte
au début du IVème siècle. Le vaincu à l’avant du cheval symboliserait le mal ou le
paganisme vaincu. On sait par ailleurs que plusieurs seigneurs de Melle ont porté
le nom de Constantin et qu’ils ont fait de nombreuses donations à l’abbaye de
Saint-Jean d’Angély dont dépendait Saint-Hilaire. Serait-ce également un
hommage à ces généreux donateurs ?
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Quelles sont les particularités de
l’art roman poitevin ? Le décor des
églises romanes de Melle.
L’art roman : style
architectural et techniques
de construction.
Le portail nord de Saint-Hilaire représente les travaux
des mois et les signes du zodiaque. Ci-contre, on peut
voir au sommet des voussures, trois Vertus casquées
tenant un bouclier piétinent des vices vaincus.
On retrouve les signes du zodiaque dans le décor
des métopes sous la corniche du portail sud de
Saint-Pierre. On reconnaît ici le sagittaire. Les
signes du zodiaque étaient le symbole du temps
qui s’écoule et par extension, de l’éternité,
notion importante pour les chrétiens.
Le centaure chassant le cerf dans la
nef de Saint-Hilaire illustre la lutte
entre le bien et le mal. Le cerf est un
des animaux favoris du Moyen Âge, il
symbolise souvent le Christ tandis que
le centaure, homme à corps de cheval,
est maléfique.
La scène du tireur d’épine de la nef de
Saint-Pierre est énigmatique. Le
personnage qui se tire une épine du pied
sous les yeux d’une personne qui le
conseille est peut-être un pèlerin. De
quoi l’épine pourrait-elle être le symbole
d’après toi ?
De nombreux animaux
imaginaires ornent les modillons
des églises de Melle. Les
animaux, réels ou imaginaires,
incarnent souvent l'affrontement
entre le bien et le mal. Celui-ci
pourrait être un griffon,
créature fantastique à tête, ailes
et pattes avant d'aigle, corps de
lion et queue de serpent.
Cette scène de la nef de
Saint-Hilaire représente
un homme à gauche
pointant un épieu vers la
tête du sanglier que
deux chiens attaquent
par derrière. Les
sangliers au Moyen Age
étaient très nombreux et
ravageaient les cultures,
ils représentaient le mal.
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Quelles sont les techniques de
construction de la voûte en plein
cintre ?
L’art roman : style
architectural et techniques
de construction.
L’art roman repose sur la construction de voûte en pierre, souvent en plein cintre.
Cintre désigne le nom de la voûte dite
également en berceau c’est-à-dire
formant un demi cercle. Cela désigne
également au Moyen Age la forme de bois
sur laquelle on plaçait les pierres pour
construire les voûtes. Le cintre est en
carton pour l’expérience.
On dépose les « pierres » sur le
« cintre ».
Pour l’expérience, on remarque que
les premières « pierres » sont fixées
au sol (par de la patafix) mais que les
autres ne sont pas collées mais juste
déposées comme l’atteste le jour que
l’on distingue entre elles.
La pierre centrale s’appelle la clef de
voûte.
L’extérieur de la clef de voûte, on le voit,
est plus grand que l’intérieur.
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Quelles sont les techniques de
construction de la voûte en plein
cintre ?
L’art roman : style
architectural et techniques
de construction.
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On pourrait croire que c’est le cintre qui
permet aux pierres de la voûte de tenir.
Pour vérifier, enlevons le cintre.
La voûte tient seule, sans cintre et sans
que les « pierres » soient collées les unes
aux autres. On mettait bien des joints
entre les pierres au Moyen Age mais
c’était pour l’esthétique et empêcher les
infiltrations d’eau car les pierres étaient
bien trop lourdes pour que cela suffise à
les soutenir.
Si on enlève la clef de voûte,
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L’ensemble s’effondre car la clef de voûte
est l’élément qui permet de tenir
l’ensemble.
La forme de la clef de voûte permet donc à
l’ensemble de tenir. On devine que le poids de
la clef de voûte fait que celle-ci exerce une
poussée. Ne pouvant pas tomber à la verticale
à cause de sa forme, la clef de voûte va
exercer sa poussée vers l’extérieur.
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L’art roman : style
architectural et techniques
de construction.
Quelles sont les techniques de
construction de la voûte en plein
cintre ?
La voûte
étant placée
sur des
piliers
appelées
piles,
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c’est sur ces piles que la
poussée s’exerce.
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Cette poussée se
transmet aux piles qui
tombent vers l’extérieur.
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Leur chute entraîne celle
de l’ensemble de la voûte.
C’est pour éviter cela que l’on place des
contreforts à l’intérieur et à l’extérieur des
édifices pour soutenir les piles.
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Quelles sont les techniques de
construction de la voûte en plein
cintre ?
L’art roman : style
architectural et techniques
de construction.
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Contrefortcolonne sur une
absidiole du
chevet de SaintHilaire.
Contrefortcolonne sur
l’élévation nord de
Saint-Hilaire.
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Contrefort plat
sur l’élévation sud
de Saint-Pierre.
Contrefort plat
sur l’élévation sud
de Saint-Hilaire.
Contrefort plat
sur l’abside du
chevet de SaintSavinien.
Contrefortcolonne sur
l’abside du chevet
de Saint-Savinien.
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Quelles sont les techniques de
construction de la voûte en plein
cintre ?
L’art roman : style
architectural et techniques
de construction.
Contrefort colonne
sur le mur sud et
dans la nef de SaintHilaire.
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Saint-Savinien qui n’est pas voûtée en
pierre et qui comporte une nef unique ne
possède pas de contreforts ni à
l’intérieur ni à l’extérieur de la nef. On
voit cependant des pilastres qui
s’évanouissent dans le mur et ont été
ajoutés au XVème siècle.
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Pourquoi y a-t-il des qualités de
pierre différentes ?
L’appareil désigne les pierres de construction,
la façon dont elles ont été taillées et
assemblée. On distingue le petit appareil de
moins bonne qualité, le moyen appareil (celui
des églises de Melle) et le grand appareil, de
la meilleure qualité.
La pierre de taille coûte cher par conséquent,
pour les parties de maçonnerie qui ne se voient
pas, on utilise des moellons c’est-à-dire de la
pierre grossière ou non taillée.
Appareil de
médiocre du
transept de
Saint-Savinien
qualité, les
pierres sont
irrégulières, les
joints sont
épais.
Bel appareil du
chevet de SaintSavinien, les
joints sont
minces et
réguliers, la
pierre est bien
taillée.
Moellons de
mauvaise
qualité, partie
ne devant pas
être visible à
l’origine.
L’art roman : style
architectural et techniques
de construction.
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Pour quitter : ou touche Echap sur le clavier.
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Bibliographie et remerciements.
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Merci à l’office du tourisme de Melle et à la mairie de Melle qui m’a autorisée à utiliser les plans.
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Plans dressés par le service de l’inventaire du Patrimoine Poitou-Charentes.
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Bibliographie : Hubert le Roux, Trois églises romanes, Melle en Poitou, 1991.
Webographie :
http://www-texte.culture.fr/Groups/musees/article_43_fr site du Louvre
http://whc.unesco.org/pg.cfm?l=FR site de l’UNESCO pour la culture
http://www.univ-tlse2.fr/multimedia/medievale/UE5/ue5_med_cours/ue5_med_3l.htm
http://www.mshs.univ-poitiers.fr/cescm/
http://www.univ-perp.fr/lsh/ens/histarts/frames.htm
http://www.parole-et-patrimoine.org/romanes/liens.htm
http://www.romanes.com/ une multitude de belles photographies.
Webographie pour les élèves :
http://www.paysmellois.org/eglisesromanes/ pour voir les autres églises romanes du mellois.
http://classes.bnf.fr/villard/reperes/4.htm site de la bnf sur le gothique.
http://expositions.bnf.fr/bestiaire/index.htm site de la bnf sur le bestiaire médiéval.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Architecture_romane (également des pages sur le gothique).