Support : - Un Secret, pages 11 à 32 - L’adaptation de Claude Miller Comparer l’incipit du roman à l’ouverture du film Objectifs : Quelles sont.

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Transcript Support : - Un Secret, pages 11 à 32 - L’adaptation de Claude Miller Comparer l’incipit du roman à l’ouverture du film Objectifs : Quelles sont.

Support :
- Un Secret, pages 11 à 32
- L’adaptation de Claude
Miller
Comparer l’incipit du roman à
l’ouverture du film
Objectifs : Quelles sont les fonctions de cet
incipit particulier?
Lecture de l’image
I- Un incipit…………………….
A-Qu’est-ce qu’un incipit?
Le
Il mot
s’agitIncipit
vient
donc du
du verbe
début
d’un
latin
incipere
roman.
qui
signifie
commencer.
Qu’attend-on
d’un incipit?
L’incipit permet donc au lecteur
d’entrer dans le texte en présentant les
personnages, les lieux, l’action à
venir… il programme la suite du texte.
Et ici???
B-Pages 11 et 12: Des premières
pages………………..
Fils unique, j’ai longtemps eu un frère.
Antithèse
Je régnais
seul sur
l’empire
des 4
pièces
Le livre s’ouvre sur une
contradiction, une énigme
Donc « un enfant-roi »
J’avais un
frère. Un
frère aîné,
glorieux,
invisible.
Deuxième énigme, deuxième
contradiction
Donc: Début placé sous le signe du secret familial
ce qui entraîne un malaise du narrateur-enfant
Un enfantroi:
« Unique
objet
d’amour »
Et pourtant
Que ressent le
narrateur?
Un mal être
Pourquoi ce malaise?
-Hanté par ce frère (importance de la scène de la peluche)
-Culpabilité liée à la relation de ses parents
-Complexe physique
Un complexe physique lié à une
troisième contradiction
Lui page 25
Portrait
extrêmement
péjoratif car il se
présente comme
chétif, fragile,
décharné
Ses parents
page 20
Par opposition
à la fascination
qu’il a pour le
corps de ses
parents
Portrait
mélioratif et
comparaison aux
statues du
Louvre: culte du
corps
Enfin un quatrième mystère : la
religion pages 15 et suivantes
Le lecteur s’explique cette dissimulation à la lueur des
IlsQuelle
sont Juifs,
ils ledes
ontsans
caché
: narrateur
événements
: lui
ayant
doute
vécu l’époque
esthistoriques
lamais
religion
parents
du
?
- le
chandelier
à sept branches
dans
buffet
de
la
Shoah,des
veulent-ils
éviter
decaché
prendre
unle
quelconque
Relevez
indices
qui
prouvent
que
ses
parents
- la
transformation
de
son
pour
saA la
risque
au
cas
oùpour
de tels
événements
seeffacer
reproduiraient.
Du
ont
tout
fait
nier
et nom,
cacher
leur
origine.
consonance
moins,
est-ce
ce passage,
que laissecomment
entendrelelelecteur
narrateur :
lecture
de hébraïque
la
circoncision
qui
a été
présentée
comme
«- l’œuvre
de cette
destruction
entreprise
parun
lesacte
bourreaux
s’explique-t-il
cette
dissimulation
?
chirurgical
préconisé
un médecin
quelques
années
avantépar
ma naissance
sep16
poursuivait ainsi,
- le baptême
catholique
p15
souterraine,
déversant
ses
tombeaux de secrets, de
Toutefois,
on notelaque
le narrateur
de lui- » On
silences,
cultivant
honte,
mutilant découvre
les patronymes
même
sa véritable
religion
:
voit
clairement
que le
narrateur
perçoit le secret qui pèse
- lesa
pain
azyme
P17 liée à la Shoah.
sur
famille
comme
- le chandelier qu’il a vu …
Bilan de cette première partie
•On On
abien
ununincipit
particulier
car
repose sur
a donc
roman du
secret. Ce secret
estild’ailleurs
métaphorisé par l’image du mur ou de la barrière
des énigmes qui sont directement liées au
P.16 : le geste de l’officiant, la croix humide imprimée sur mon front, ma sortie
titre.
de l’église, serré contre le prêtre, sous l’aile brodée de son étole. Un rempart
entre la colère du ciel et moi.
: Butant
sans cesse contre
le semés
mur douloureux
dontle
s’étaient
entourés
mes
•P.17
Des
indices
sont
dès
début
et
parents, je les aimais trop pour tenter d’en franchir les limites[…]
p. 63 : Aussi affectueux fussent-ils, une impalpable barrière laissait à bonne
préparent la révélation ultérieure
distance de moi oncles, tantes, grands-parents, interdisant les questions,
repoussant toute confidence.
P. 80 : Aussi longtemps que possible, j’avais retardé le moment de savoir : je
m’écorchais aux barbelés d’un enclos de silence.
P.166 : Persuadé d’avoir affaire à un nostalgique de Vichy, je m’étais muré dans
un mutisme qui m’avait valu de redoubler ma terminale. Je voulus voir un signe
dans cette mésaventure : je butais encore sur un mur
II- Quelle adaptation pour « une
forêt de signes »?
Comment interpréter la première
image?
Un miroir
piqué
Un rideau de
douche (bruit
des gouttes)
Un corps
dénudé
A travers l’image du
miroir cette scène
introduit d’emblée le
thème de la quête de
soi, quête contrariée
puisque la glace
est piquée et le reflet
imparfait.
Quelqu’un qui
se regarde
Une atmosphère délétère
avec le son qui suggère
l’humidité d’une geôle et le
corps malingre de l’enfant.
Quelle
atmosphère se
dégage de cette
première scène?
Encore des contradictions, des
énigmes?
Intérieur
Extérieur
Humidité
Soleil
Solitude
Multitude
Son in
des
gouttes
d’eau
Son off
d’un
violon
L’atmosphère
souterraine et
inquiétante du
premier plan
s’oppose à
celle solaire et
joyeuse des
suivants
On garde également un aspect
du roman
caméra
LeIci
thème
du
subjective:
contraste
des point
de vue
corps:
un de
corps
l’enfant
en
blanc
et chétif
contre-plongée.
par
rapport au
On est
danset
corps
bronzé
l’idéalisation
athlétique
de saet
en même
temps
mère
(exaltation
sorte
deune
ce corps)
d’inaccessibilité
Le thème de l’eau : mise au point
• Comme on le voit dans ces premières images, le film
donne beaucoup d’importance au thème de l’eau.
L’eau de la piscine ou l’eau de la rivière à SaintGauthier, si elles permettent de mettre en scène le
corps sensuel et sportif de Tania (qui tient de la
sirène ou de l’ondine), symbolisent également
l’oubli, le refoulement des souvenirs atroces. Elles
évoquent les flots du Léthé, le fleuve de l’oubli qui
séparait les Enfers du monde des Vivants.
• Les plans sous l’eau reproduisent une volonté de
fuir le chaos du monde, à travers l’étouffement des
sons qui nous parviennent de loin.
Des allers-retours entre le passé
et le présent
Dans le roman on a une
complexité narrative avec
une multitude de strates
temporelles qui entremêlent
les souvenirs du narrateur,
des plus lointains (son
baptême dans la foi
catholique) aux plus
proches (la visite au
cimetière des chiens qui
déclenche
le processus d’écriture), au
récit d’épisodes de la vie de
ses parents antérieurs à sa
naissance, qu’ils soient
réels (via le
récit de Louise) ou inventés
(le premier récit reconstitué
par le narrateur enfant).
Ici: A l’opposition
entre
Correspond
au
l’histoire du narrateur (raconté
moment de
aux temps du passé : passé
l’écriture
simple, imparfait,
passé
composé) et sa préhistoire,
mythique ou réelle (racontée au
présent de narration), le film
Transition
substitue une autre
dichotomie,
au la
matérialisée degrâce
la manière
prénom
plus visuelle qui
soit : il oppose
le présent du narrateur adulte
(incarné par Mathieu Amalric)
filmé en Noir et Blanc, à un
du
passé filmé en Choix
couleur
(celui de
et blanc du
l’enfance et denoir
l’adolescence
narrateur mais aussi celui des
parents avant
sa naissance).
Pourquoi le passé en couleurs et
le présent en noir et blanc
• On est à l’inverse des conventions
cinématographiques.
• Peindre le passé en couleurs et le présent en
noir et blanc, c’est dire également combien le
passé qui est en théorie un temps mort
l’emporte en fait sur le présent. Si le présent
est mort à ce point, c’est justement que le
passé est encore trop vivace, encore trop
présent
L’évènement déclencheur: la
mort du chien
• A quel moment la mort du chien apparaîtelle dans le roman?
• Page 170 et suivantes
• Cette mort est associée à la libération de
la parole.
Bilan
• Une adaptation filmique qui s’éloigne
du genre autobiographique pour aller
vers le romanesque (François)
• Mais les thèmes fondateurs de l’œuvre
sont posés, ainsi que l’énigme qui
repose ici sur les différentes couches
narratives.