L`Ecole perdu - Institut Français Maroc

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Transcript L`Ecole perdu - Institut Français Maroc

PLAISIR DE LIRE
Concours littéraire
Collégiens-Lycéens Tanger-Tétouan
Propositions de lecture
Balkissou Mohamadou - Frédéric Bulfone
PROGRAMME
 10h – Faire connaissance (Qui sommes-nous ? Expérience avec Plaisir de Lire ?
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Œuvres lues ? Niveau de français des élèves ? etc.)
10h30 – Présentation des œuvres
11h45 – Pause
12h – Présentation des œuvres (suite et fin)
13h – Pause
14h – Réflexion sur le mot « Lire » (Pourquoi, comment, où et quand lire ?)
14h30 – Réflexions sur les stratégies à mettre en œuvre pour choisir un passage
et le justifier :
 Travaux en atelier
 16h - Mise en commun
 => Objectif : Préparer les activités qui permettront de choisir un
passage et de le justifier en 3 parties :
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Par rapport à l’œuvre
Par rapport à la thématique du concours
Par rapport à une appréciation personnelle
 17h – Fin de la formation
INTRODUCTION
Vous avez dit « Afriques »?
 Oui!!!
 Au regard de ces 3 trois romans, ce ne sont pas les visages d’une
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Afrique, mais des Afriques :
Celle de la fatalité et de la pauvreté, Celle des villages sans
route, où les enfants sont traités presque en esclaves
(
l’Ecole perdue,)
celle qui fait travailler une petite de six ans au fond d’une
mine, (le destin d’Aissata) , celle de l’enfant qui ne va pas à
l’école faute de moyens, (Ali boum yé)
Mais aussi des Afriques, celle
d’une jeunesse déterminée (Monsieur Abid retourne dans
son village pour aider les siens, Aissata partira de sa mine
pour devenir une chanteuse internationale)
de la forêt et ses connaissances médicinales.( Nago est
devenu un tradi praticien de renom)
L’école perdue.
Tahar Ben Jelloun
Folio junior, éditeur
Proposition de lecture
 La construction du récit
 Les personnages
 Analyse thématique du roman
 Propositions d’activités
 La construction du récit
Le roman est compartimenté en deux volets
 La première partie présente quelques aspects du paysage
africain:
 Le village.
Le narrateur le décrit avec ses maisons en terre argileuse car on dit « que le béton
n’aime pas la nature, qu’il mange les arbres et les plantes, et qu’il détruit la
beauté du paysage. » (p. 12-13). Il le situe un peu hors du temps, où les rares
véhicules qui s’ y hasardent s’égarent.
C’est « le néant », victime de la sécheresse
 Le ciel
Sa pureté n’annonce pas toujours la pluie mais enferme le rêve.
 Les pauvres et les prophètes
« Le ciel n’aime pas les pauvres » (p.17) disait le grand-père du narrateur faisant
échos aux paroles du maître Thierno dans l’aventure ambiguë de Cheik
Hamidou Kane: « La misère est, ici-bas, le principal ennemi de Dieu. »( p.42 )
l’auteur décrit la pauvreté, les illusions qu’elle suscite, et les véritables causes
contre lesquelles il faut lutter
.
Le village vit dans l’extrême pauvreté et aussi dans l’attente du
sauveur, qui d’après le narrateur ne sera ni un prophète, ni
un magicien mais peut-être juste quelqu’un qui saura
expliqué comment l’Afrique est pauvre malgré ses richesses
 exploitation des ressources africaines, corruption,
détournements des deniers publics etc., etc., etc.
 Il pense que la prière ne remplace pas « l’action » et
« la volonté » , elle ne fera reculer ni la famine, ni
l’injustice dont souffre le village .  l’auteur appelle à
l’action, au refus de l’injustice par le réveil des
consciences
 L’école et la mosquée
L’école se trouve à l’intérieur de la mosquée, on y entre
en se déchaussant. Le narrateur n’en dit pas plus sur
l’école mais insiste sur la ferveur des habitants du
village qui espèrent résoudre tous leurs problèmes
grâces aux prières dont lui doute en son fort intérieur
l’efficacité.
« C’est curieux, plus on est pauvre, plus on fait appel à
Dieu.[…] Mes parents prient tout le temps. Moi, je
doute de l’efficacité de ces prières mais je ne le
proclame pas. » (p. 25)
 La vie en ville: PP 27-32
 Le narrateur évoque la ville comme un lieu inhospitalier, où
l’avidité est le maître mot. « Ici, c’est l’argent qui est roi. L’argent
est le chef du village et de tout ce que nous faisons. Sans argent,
personne ne te connaît. C’est pourquoi je travaille tous les jours
de la semaine et la nuit (…). L’argent, l’argent, les gens ne parlent
que de ça, comme si la vie était un immense billet de banque. Tu
imagines, ce morceau de papier est plus important que l’amitié ou
l’amour entre les humains »
 C’est aussi dans ce passage que l’auteur présente le narrateur:
 Un enfant du village qui est venu en ville chez oncle pour étudier.
Il obtient son diplôme d’instituteur et y retourne travailler.
 La ville en ville n’a pas été très facile. La femme de son oncle le
considérait comme un boulet, collégien il travaillait comme
serveur le soir.
 Deuxième partie
 L'instituteur. PP 35-40
 Il vient d’être affecté dans son village où il pense
pouvoir être utile, répugnant la passivité de ceux qui
attendent Dieu. «…j’ai compris que Dieu était très
occupé ailleurs et que de toute façon, il ne descend
jamais sur terre ni ne se mêle aux humains. C’est là
aussi que j’ai compris que Dieu est partout. On ne le
voit pas mais on sent sa présence. » (p. 36).
 La rentrée des classes PP37-40
 La première difficulté qu’il rencontre, est le problème
d’infrastructure, en attendant la réalisation des
promesses des uns et des autres.
De moins en moins d'élèves PP 41 -49
 Le nouvel instituteur constate qu’il y a de moins en moins
d’élèves. Il s’inquiète et va en discute avec le chef du village
Hadj Baba qui lui, ne s’en soucie guère, mais l’oriente vers
un autre horizon: « la bâtisse blanche », où selon le petit
berger on gagne de l’argent
A l’intérieur de la bâtisse blanche PP51 -64
 Il y entre et découvre tous ses élèves en train de
travailler. Il est indigné et menace le directeur de la
fabrique en lui rappelant l’artcle4 de la déclaration des
droits de l’homme, en vain.
 Il est désemparé et repart chez le chef Hadj Baba qui n’a pas
changé de discours. Il reconnaît la valeur de l’école mais se
résigne à penser que « c’est important, mais pour nous en ce
moment, c’est un luxe. » p55
Il exhorte l’instituteur à la patience, en lui promettant que les
élèves reviendront un jour.
 C’est en ce moment que l’instituteur repense à l’histoire du petit
pakistanais et aux paroles de son sage maître pour qui la misère
n’est pas une fatalité
 « La misère n’est pas une fatalité, ni quelque chose d’inévitable. Il
n’est écrit nulle part que ce village est destiné à rester maudit,
sans prospérité, sans eau, sans école, sans avenir. Il faut abattre
la fatalité et la réduire en poussière. Il ne faut pas baisser les bras
et attendre comme des animaux.» p.57
Les élèves ayant compris tous seuls l’importance de
l’école, regagnent la classe et l’instituteur commence sa
première leçon
La première Leçon. PP 65-71
L’instituteur débute son enseignement en racontant à ses
élèves l’histoire du petit pakistanais qui s’appelait Iqbal
Masih, le héros moderne.
« Il est devenu le porte parole de millions d’enfants
traités en esclaves par des patrons sans scrupules et
sans morale. » p.70
La pire chose au monde PP. 73- 80
 A la question de savoir quelle est la pire chose au monde, qui
rend les hommes hargneux et dangereux. Les élèves de monsieur
Abid ont énuméré tout ce que leur esprit d’enfants conçoit
comme danger et les principaux maux qui gangrènent une
société mais il leur dit que la pire c’est « l’ignorance » et il
l’illustre dans la seconde leçon
 La seconde leçon PP. 81-89
 Monsieur Abid démontre à ses élèves les conséquences de
l’ignorance, à travers l’histoire des deux amis.
 Et l’auteur termine le roman par la victoire des enfants
L’analyse thématique
La religion et la pauvreté
Tahar ben Jelloun reprend ici une dichotomie qu’on
retrouve dans la littérature africaine. Certains titres
sont d’ailleurs très évocateurs Allah n’est pas obligé
d’Ahmadou Kourouma ou «Dieu n’est pas un parent »
que Cheik hamidou Kane avait choisi pour son roman
l’aventure ambiguë
L’auteur ne remet pas en question la prière, mais appelle
à l’action. « La prière c’est bien, surtout dans une
mosquée, mais je ne pense pas qu’elle remplace la
volonté et l’action » (P.25)
C’est bien dit dans la bible: « Aide-toi, le ciel t’aidera »
 Le travail des enfants
Le ton employé par l’auteur est un peu moralisateur
parce qu’il veut sensibiliser avant tout les enfants, les
pauvres victimes de la cupidité des hommes de tout
bord, et peut-être de la pauvreté liée à l’inertie.
L’histoire d’Iqbal est en cela très édifiante.
L’auteur le présente comme un héros « un enfant qui est
devenu un héros des temps modernes » afin que les
enfants aient un modèle et refusent d’être réduits en
esclavage. D’ailleurs le maitre termine la leçon par
cette phrase« un enfant de votre âge, qui défend la
liberté… dénonce le travail des enfants… » (p.71)
Monsieur Abid
Il représente le rêve d’avenir de l’Afrique, ce retour aux
sources est un symbole. C’est un appel à tous les fils de
l’Afrique de revenir travailler à son développement.
 Veut-il attirer notre attention sur le problème de la
fuite des cerveaux?
ACTIVITÉS AUTOUR DU ROMAN
Observez la première
et la
quatrième
de couverture, de
I-Hypothèses
de lecture,
étude
du paratexte
quoi pourrait-on parler dans ce roman ?
 Ce titre vous attire-t-il ?
 Connaissez-vous cet auteur ?
 Avez-vous envie de le lire ?
 Les commentaires de quatrième de couverture, vous
incitent-il à lire le livre ?
 En feuilletant : Comment se présente le livre ?
 Observez la typographie : facilite-t-elle la lecture ?
 Les images vous aident-elles à mieux comprendre le livre?
II - Activités sur le roman
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Dans quelle région se déroule l'histoire ?
Pourquoi le village est-il surnommé « le néant » ?
Quel est l'âge de l'arbre ?
Quel est le matériau des murs des maisons ?
Quel visage le narrateur voit-il dans le ciel ?
Qui peut sauver le village ?
Pourquoi les habitants du village ont-ils faim ?
Que symbolisent les oiseaux (voir aussi illustration)?
Où l'humanité est-elle apparue ?
Que faut-il faire en entrant dans une mosquée ?
Où se trouve l'école ?
12 Qu'est ce qu'un hadj ?
13 Qui est Mohammed ?
14 Quelles étaient les prières de Baba et Moha,
partis en pèlerinage ?
15 Plutôt que prier quelle est la solution, selon le
 Qu'est ce qu'un hadj ?
 Qui est Mohammed ?
 Quelles étaient les prières de Baba et Moha,
 partis en pèlerinage ?
 Plutôt que prier quelle est la solution, selon le
 narrateur, pour que le village souffre moins ?
 De quelle maladie des yeux a souffert le narrateur ?
 Quel est le métier de l'oncle Issa?
 Quel est le métier de l'oncle Bédyé, émigré en France ?
 Pendant ses études au collège, quel est le métier du narrateur ?
 Où le narrateur accompagne-t-il son oncle le vendredi ?
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Qu'achète le narrateur après ses études ?
Qui envoie l'instituteur dans son village après sa formation ?
Que font les élèves le jour de la rentrée ?
Qui doit fournir les tables et les chaises ?
Au bout d'un mois combien d'élèves sont absents ? Avec qui
l'instituteur prend-il rendez-vous pour retrouver les enfants
absents ?
Plutôt qu'un instituteur, qu'attendait le chef de village de la
part des autorités ?
Qui indique au narrateur où se trouvent les enfants ?
Pourquoi le gardien de la bâtisse laisse-t-il entrer l'instituteur ?
Dessiner le sigle de la marque. Quel est son nom ?
 Que propose le chef à l'instituteur pendant que les enfants
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déjeunent?
Que dit l'article 4 de la déclaration universelle des Droits de
l'Homme?
En travaillant dans la bâtisse, combien gagne un enfant par
jour ?
Que proclamait Iqbal Masih ?
Pourquoi l'instituteur ne peut-il aller en ville à
vélo ?
Que demandent les enfants à l'instituteur ?
Pourquoi le berger revient-il à l'école ?
Pourquoi Iqbal est-il devenu un héros ?
Quel âge avait Iqbal quand ses parents l'ont vendu ?
 Que demande Iqbal aux journalistes venus d'Inde et
du Pakistan ?
 Qu'offre le patron aux parents des enfants ?
 Sur quoi se fonde le racisme ?
 Quels sont les 3 arguments que donne l'ignorant pour
justifier que la chèvre vole ?
 Quel élément déclenche la bagarre ?
 Qu'est ce qu'un fanatique ?
 Qui travaille désormais à la fabrique ?
 Comment les enfants vont-ils à la ville ?
 Comment les enfants ont-ils aidé Zidane a marqué un
but en finale de la coupe du monde?