Réflexions sur la recherche comme instrument d’évolution professionnelle Margot Phaneuf inf., Ph. D. Extrait d’un didacticiel de formation présenté dans les écoles de cadres de Lyon.

Download Report

Transcript Réflexions sur la recherche comme instrument d’évolution professionnelle Margot Phaneuf inf., Ph. D. Extrait d’un didacticiel de formation présenté dans les écoles de cadres de Lyon.

Réflexions sur la recherche
comme instrument d’évolution
professionnelle
Margot Phaneuf inf., Ph. D.
Extrait d’un didacticiel de formation présenté
dans les écoles de cadres
de Lyon et de Reims, France
2006
Révisé en 2008
S’intéresser à la recherche c’est faire
un voyage vers la découverte
Contenu
-
Définition de la recherche
Modes d’acquisition du savoir
Utilité et applications de la
recherche
Les maux de la recherche
Des suggestions pour l’ancrer dans notre
quotidien
- Quelques nouveaux moyens à notre
disposition.
La recherche est essentielle à l’évolution de toute
discipline, mais il faut se rappeler que, dans le domaine
de la santé et de l’éducation, la personne doit demeurer le
centre et la mesure de tout.
Pour nous, la recherche doit s’articuler sur
les buts de la pratique infirmière.
Buts de la pratique infirmière
La pratique infirmière vise à rendre la personne
(famille, groupe ou collectivité) apte à prendre sa
santé en charge selon ses capacités et les
ressources que lui offre son environnement, quelle
que soit l’étape de la vie qu’elle traverse et quelle
que soit la phase de sa maladie. Elle vise
également à rendre la personne capable d’assurer
son bien-être et d’avoir une bonne qualité de vie.
OIIQ (2005). Perspectives de l’exercice de la profession d’infirmière, p. 11.
Faire une recherche est souvent un
voyage long et difficile qui, comme
tous les voyages sérieux, exige
d’être bien préparé.
Nationalgeographic.com
La recherche
Étymologie: le mot recherche vient du latin « curvis,
circa, circus, termes qui suggèrent le sens de cercle,
de cerner, de circonscrire et de discerner.
Donc, de centrer son action dans un
espace déterminé, clairement délimité,
de distinguer, de différencier, de
reconnaître.

Le préfixe « re » ne signifie pas
recommencement, répétition, mais
plutôt intensité, profondeur du
processus (Chantal Eymard, 2003, p. 3)
Qu’est-ce que la recherche?




C’est un processus cognitif, formé d’un ensemble de
travaux systématiquement poursuivis : planification,
observation, organisation, analyse des données, etc.
Ces travaux sont exécutés selon une méthode reconnue :
recherche expérimentale, quasi expérimentale descriptive,
prédictive, recherche action, etc.
Ils ont pour objet la découverte et l’élaboration d’un corps
de connaissances scientifiquement validées.
En soins infirmiers et en éducation, ils peuvent concerner
des phénomènes biologiques, intellectuels, affectifs,
sociologiques, technologiques et techniques.
La recherche est un mode privilégié
d’acquisition du savoir parmi d’autres
auxquels nous recourons.
Les modes d’acquisition du savoir
 L’intuition qui est un mode de compréhension
instantanée, sans utilisation consciente du
raisonnement. Elle n’est jamais complètement absente
du processus de recherche.
 L’essai et l'erreur qui est un processus long et toujours
aléatoire. C’est justement ce que la recherche permet
d’éviter.
 La tradition et l'autorité que nos routines de soins
infirmiers ont presque institutionnalisées et dont la
recherche vient confirmer ou infirmer la pertinence.
Les modes d’acquisition du savoir
 L’emprunt et l'intégration des connaissances venant
d’autres disciplines. Comme toutes les autres disciplines
modernes nous puisons à différentes sources
d’information : médecine, éthique, psychologie,
sociologie, anthropologie, etc. Ces ajouts sont un
enrichissement.
 L’expérience personnelle qui demeure toujours un
élément important même dans un contexte de données
probantes et de recherche.
 Le choix du thème, la discrimination de ce qui est
valable ou ne l’est pas, le jugement critique sont, Entre
autres, souvent liés à l’expérience de la chercheure.
Les modes d’acquisition du savoir
L’approche heuristique ou approche
scientifique de la recherche
 C’est un mode laborieux, complexe, il faut le
reconnaître, mais qui permet d’établir des liens
entre des phénomènes, d’établir des relations
de cause à effet et de déceler des aspects moins
évidents de certaines réalités.
 L’approche scientifique n’exclut pas les autres
modes de connaissance, elle s’applique à des
réalités autres, où ces modes demeurent
insuffisants.
Quel que soit le domaine dans
lequel nous sommes, la recherche
nous est précieuse, car sans elle, la
véritable évolution est lente et
difficile et, sans évolution, c’est la
stagnation qui menace, l’impasse et
même la régression qui nous guette.
C’est bien sérieux tout cela!
Moi j’aime mieux quand il y
a un peu d’humour?
Oui, pourquoi pas. Cela
permettrait de stimuler le
noyau accumbens et la
motivation à connaître la
recherche..!!
Agir sur le noyau accumbens,
Ha! c’est bon ça..!!
c’est stimuler la sensation de
Mais comment ça
plaisir, la motivation et le goût
marche?
de poursuivre, par l’effet de la
dopamine, molécule
du bien-être de notre
cerveau.
Ce centre serait même à
l’origine de nos
dépendances…
(Carrefour entre l’extérieur et les centres du plaisir) Journal of Neuroscience,
2001, 21(8) : 2793-2798
Fonctions du noyau accumbens

Parmi les régions du cerveau qui sont
impliquées dans la sensation de plaisir et de
récompense, le noyau accumbens constitue,
avec l’aire tegmentale ventrale, le maillon
important du circuit de la récompense.

Le noyau accumbens met en relation le
système limbique, siège des émotions et les
noyaux gris centraux qui aident à planifier
un mouvement ou un raisonnement.

C’est ainsi que le noyau accumbens, par
l’intermédiaire du plaisir, serait impliqué
dans le contrôle de nos motivations.
Source: Le cerveau à tous les niveaux : http://lecerveau.mcgill.ca/
Oui, regarde.
C’est là.
Tu me montres où c’est?
Vas y. Mon noyau …chose
est stimulé!
La recherche
en soins infirmiers
et en
éducation
Le développement de la recherche
en soins infirmiers
Le souci scientifique remonte loin dans notre histoire.
Florence Nightingale a été une pionnière dans ce domaine.
Comme discipline organisée, la recherche infirmière
évolue depuis à peine 30 ans.
Au départ, elle était surtout anglo-saxonne. Nos collègues
d’Angleterre et des USA nous ont devancées.
Mais, en dépit de moyens restreints, des recherches
infirmières intéressantes sont maintenant poursuivies
dans plusieurs pays.
Au Québec, la recherche clinique a fait de grands progrès
ces dernières années et le rôle central de l'infirmière dans
le système de soins y est mis en valeur.
Les besoins de développement de
la recherche en soins infirmiers
• Beaucoup d’infirmières sont maintenant soucieuses
d’approfondir et de formaliser leurs connaissances afin de
produire un travail professionnel répondant de mieux en
mieux aux normes de qualité et d`éthique du monde
moderne.
• L’évolution de notre profession vers la formation
d’infirmières cliniciennes, d’infirmières spécialisées,
d’infirmières pivots, d’infirmières de pratique avancée, etc.
exige une connaissance accrue des besoins des clientèles et
des réponses à leur donner que la recherche peut fournir. Ce
qui ouvre de nouveaux horizons.
Les besoins de développement de
la recherche en soins infirmiers
L’organisation multidisciplinaire de nos centres de soins est
soumise à des normes légales, scientifiques et éthiques
exigeantes auxquelles nous devons correspondre et la
recherche permet l’évaluation de nos performances et de
mettre en évidence nos forces et nos faiblesses dans ce réseau.
Nous devons prendre notre place dans cette chaîne
d'intervenants afin de suivre le rythme de l’évolution de la
société et du système de santé.
Notre profession est un partenaire majeur dans ce système,
son évolution est donc vitale et la recherche est garante de son
progrès.
L’évolution des rôles infirmiers et
la recherche
• Nous sommes dans une ère de changements modulée par une
période de pénurie d’infirmières qui nous obligera à faire des
choix et à nous centrer sur les activités essentielles de notre
profession.
• Comment voulons-nous relever ces défis, Où se situe l’avenir
de notre profession? Comment voulons-nous évoluer? La
recherche pourra nous éclairer et nous aider à faire des choix
pertinents.
L’utilité de la recherche en
soins infirmiers
Mais pourquoi faire
de la recherche
alors que cela
semble si complexe?
Nous faisons de la recherche
pour plusieurs raisons
Pour améliorer la qualité des soins et de
l’enseignement.
Pour développer de nouveaux savoirs et de nouvelles
pratiques.
Pour explorer et développer de nouveaux rôles.
Afin de nous confirmer dans ce que nous faisons bien
ou de nous indiquer ce qui serait à modifier et
découvrir les meilleurs moyens d’y parvenir.
Pour transférer des connaissances théoriques à la
pratique.
Afin de découvrir de nouveaux moyens de promotion
de la santé et de prévention de la maladie.
Pour améliorer les conditions de travail du personnel.
Ce que la
recherche
permet…
De manière plus particulière, ce que la
recherche apporte aux soins infirmiers
La recherche oriente Elle donne à notre
Elle nous confère profession
une
une
nos décisions
vers
Visibilité
crédibilité
professionnelle
Qualité
Crédibilité
visibilité
des interventions
accrue.
importante.
appropriées.
Pourquoi avons-nous besoin de la
recherche? (1)
Parce que notre vision habituelle des
phénomènes qui nous entourent :

ne repose pas toujours sur un raisonnement
sérieux. Elle dépend plus de l’expérience que du
raisonnement;

est limitée par nos connaissances;

par habitude et automatisme, elle peut émousser
notre esprit critique et devenir sclérosante.
Nous avons besoin de la recherche (2)
Parce que notre vision habituelle des
phénomènes qui nous entourent est :



conditionnée par nos perceptions fragiles
et superficielles;
modulée, par les conditions externes;
obnubilée par notre proximité : les arbres
nous cachent souvent la forêt.
Lorsque les arbres nous cachent la forêt, il nous faut
trouver un moyen qui nous permet une
meilleure saisie de la réalité qui nous entoure.
Nous avons besoin de la recherche (3)
 Parce que notre vision des phénomènes qui
nous entourent est partielle, imprécise et
souvent subjective.
 Rappelez-vous l’histoire
des aveugles et de
l’éléphant!
La légende des trois aveugles
 Trois aveugles eurent la faveur d’être mis en





présence d’un éléphant, animal qu’ils ne
connaissaient pas.
Le 1er toucha la trompe et déclara, un éléphant c’est
comme un tuyau.
Le 2e, toucha le corps et dit pour
moi, c’est comme un mur.
Le 3e, toucha la queue et
étonné, il dit, pour moi,
c’est plutôt comme une corde.
Chacun avait une perception
partielle de ce qu’est un éléphant.
Face à la réalité, nous sommes souvent dans la même
situation.
Qu’est-ce que la recherche peut nous
apporter?
 Un processus systématique de connaissance
centré sur l’observation, la recherche de
clarté, d’objectivité et de précision.

Une méthodologie pertinente à chaque
réalité à investiguer.

Des fondements sérieux provenant de ce
qu’ont dit, observé, conclu, d’autres
personnes expertes dans le domaine.

En somme, le développement d’un savoir
scientifique.
Les secteurs où la recherche
s’avère nécessaire
Tous les secteurs de soins ont besoin de la recherche.
• L’éducation pour mieux ajuster les modes d’apprentissage
proposés aux capacités des étudiantes et à leurs besoins de
compétence pour un fonctionnement autonome dans le domaine
exigeant des soins ou encore, pour mieux intégrer les TIC, etc.
• La gestion des soins afin de trouver les données probantes
nécessaire au renouvellement des organisations, à une
coordination efficace et efficiente des soins, afin de procéder à une
gestion éclairée des ressources humaines, de s’adapter aux rôles
émergeants dans notre profession, de procéder à l’implantation et
à l’évaluation d’éléments technologiques et techniques nouveaux,
à l’expérimentation de modes de travail et d’horaires favorisant la
qualité de vie du personnel infirmier, etc.
Les secteurs où la recherche
s’avère nécessaire (3)
La clinique a besoin de recherche pour développer des modes
de travail plus efficaces et humainement plus fonctionnels, de
même que des soins qui apportent toujours de meilleurs
résultats. Par exemple pour :
évaluer les divers protocoles et méthodes de soins;
vérifier la pertinence du matériel utilisé;
identifier des moyens efficaces nouveaux visant à
raccourcir le temps d’hospitalisation sans nuire au bien-être
du malade;
améliorer la qualité de vie du malade cancéreux;
trouver des moyens d’intervention conduisant le malade
psychiatrique à être autonome.
identifier une manière optimale de stimuler une personne
âgée en perte d’autonomie, etc.
Il faut reconnaître que la
recherche sur les soins
techniques est mieux reçue.
Parce que la technique et les
équipements
nous sont nécessaires au quotidien.
Et, parce que la recherche dans ces domaines
est conforme à la tendance mécaniste
où la technicité prend une grande
importance.
Les difficultés de la recherche en éducation sont
semblables. Il y a manque
de temps;
de moyens;
de formation;
de soutien;
de valorisation.
Quelques difficultés communes aux
soins et à l’éducation
Le manque d’intérêt :
Le manque de motivation :
 pour les recherches qui  pour prendre
connaissance des
ont cours;
recherches qui ont cours
 pour lire les résultats
dans notre
de recherche;
établissement;
 pour participer
 pour appliquer les
aux recherches
résultats de la recherche
existantes.
aux soins et à la
formation.
Une autre grande difficulté
L’une de nos plus grandes
difficultés est
le manque de temps.
Mais c’est aussi souvent
une excuse commode.
Pourtant la recherche pourrait
nous éclairer.
Elle pourrait nous fournir les données probantes
nécessaires pour orienter nos décisions.
Malheureusement ces dernières sont souvent prises
de manière aléatoire et arbitraire, au meilleur des
connaissances des décideurs à tous les niveaux.
Ainsi, nos problèmes d’aujourd’hui sont
souvent le fruit des décisions
mal adaptées prises antérieurement.
Ce que la recherche aurait pu
permettre d’éviter.
En dépit de leur nécessité,
la recherche en soins et en éducation infirmière
demeurent mal aimées. Il y a peu de
subventions disponibles et
peu de crédits alloués à leur valeur.
Et, hélas, les infirmières et les enseignantes
elles-mêmes y
attachent peu d’importance.
Qu’est-ce que la recherche pourrait
éclairer ou remettre en question?





Certaines de nos méthodes de soins.
L’organisation des soins et nos horaires rigides.
Le matériel choisi.
Nos interventions du rôle autonome ou prescrit.
Le rôle traditionnel que nous tenons malgré un contexte
de pénurie de personnel infirmier.
 Nos méthodes d’enseignement. Nous pourrions aller vers
une meilleure utilisation des TIC, vers des stratégies plus
dynamiques et centrées sur la résolution de problèmes.
 Tout devrait être pensé en fonction des conséquences et
des bénéfices pour la personne soignée, pour l’étudiante
et pour le personnel et ce, en rapport avec l’efficacité et
l’efficience des soins et de l’enseignement.
Comment se porte votre
noyau accumbens…?
Pouvons-nous poursuivre
encore un peu?
Certaines questions se posent :
pourquoi ne cherchons
nous pas à donner à notre
profession une visibilité accrue et
à faire valoir ce que nous pouvons
apporter, tant au traitement de la
maladie, qu’à sa prévention?
Pourquoi ne sommes
nous pas préoccupées
Pourquoi?
de présenter
notre profession
sous un jour plus scientifique
et plus prestigieux?
Pourquoi ne cherchons
nous pas à montrer
que dans ce
Pourquoi?
système de soins nous
pouvons faire une
différence?
Pourtant les infirmières voient
les problèmes du système dans
lequel elles travaillent, elles en
réalisent les conséquences.
Elles pensent à des solutions, elles
voient des moyens d’amélioration.
Mais que font-elles de leurs
observations, des problèmes
identifiés, de leurs idées de solutions?
Elles n’osent pas les explorer ou
les résoudre par la recherche. Elles
pensent à tort que ce n’est pas pour
elles, que c’est réservé à quelques
élites!
Je me demande s’il y a des raisons profondes qui
font que les infirmières et les enseignantes
en soins infirmiers s’intéressent aussi
peu à la recherche?
Quelques réponses





Notre faible estime de nousmêmes.
La pratique historique de la
soumission.
Notre situation peu élevée dans
l’échelle hiérarchique
professionnelle.
Notre condition de femme.
La double tâche de femme et
d’infirmière qui souvent limite
notre disponibilité.
Suite
notre habitude très
terre-à-terre de
demeurer au
quotidien, dans le
« faire ».
Que pouvons-nous mettre en place
pour que les recherches écloses
en soins infirmiers et en éducation
soient considérées, lues et utilisées
Moi mes oeufs
j’y fais
attention!
En favoriser la connaissance et
la diffusion dans les services et les collèges
et nous faire un devoir
d’en informer les étudiantes.
Mais est-ce suffisant?
Il faudrait surtout créer
une culture de recherche dans nos
milieux de soins et d’éducation.
57
Il nous faut réussir à ancrer la
recherche dans notre quotidien.
Afin que nous en prenions
l’habitude pour évaluer, comparer
nos résultats de soins ou
d’enseignement, examiner nos rôles,
identifier de nouveaux moyens de
fonctionnement et améliorer nos
performances.
Gosh…!!
58
Quelques suggestions pour favoriser la recherche
Passer par les cadres, les leader et les
solliciter pour :
initier des recherches et les soutenir;
organiser des rencontres d’information et
susciter la lecture de textes intéressants;
servir de modèles de rôle;
suggérer l’utilisation des données de la
recherche dans les soins et l’éducation.
Quelques suggestions pour favoriser la recherche (2)
passer par les enseignantes pour :
communiquer aux étudiantes des
informations concernant la recherche dès le
début de la formation;
intensifier l’enseignement de la pensée
critique afin de développer les capacités
de l’étudiante pour la recherche;
évaluer nos stratégies actuelles;
tester, par la recherche, de nouvelles
stratégies d’enseignement.
Autres suggestions pour favoriser la recherche
Nous efforcer, chacune selon nos possibilités de :
favoriser la communication et une collaboration plus
importante entre les chercheurs et le milieu clinique.
renforcer les liens entre la recherche, la formation,
l'administration et la pratique clinique.
apporter de l’aide méthodologique et technologique aux
personnes qui désirent faire de la recherche.
favoriser les échanges fertiles entre les chercheurs.
Implanter une volonté d’amélioration continue de
l’enseignement et des soins par la recherche.
favoriser L’analyse des pratique professionnelles et la
formaliser par la recherche.
mettre en évidence l'excellence scientifique et
méthodologique des recherches en sciences infirmières.
Quelques moyens d’aide aux chercheurs
Pour favoriser la recherche en éducation et supporter les
chercheurs :
au niveau collégial l’ARC (Association pour la
recherche au collégial) peut être une ressource
intéressante.
le Programme d’aide à la recherche sur
l’enseignement et l’apprentissage (PAREA) du ministère
de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) est une
mesure offerte pour contribuer à la recherche au sein du
réseau collégial,
http://www.ccdmd.qc.ca/correspo/Corr13-1/Parea.html
Pour offrir des moyens de faire connaître les recherches
en cours ou publiées. À cet effet, Infiressources.ca est un
moyen de choix.
Quelques moyens d’aide aux chercheurs (2)
L’Association québécoise des infirmières et des infirmiers en
recherche clinique (AQIIRC) : http://www.aqiirc.qc.ca
L’association des infirmières et infirmiers du Canada (AIIC) :
http://www.cnaaiic.ca/CNA/practice/opportunities/supporting_selfcare_2_f.aspx
La Fondation des infirmières et infirmiers du Canada (FIIC)
par leur programme de partenariat pour la recherche en soins
infirmiers : http://www.cnf-fiic.ca/associatesfre.htm
Le Fonds fédéral pour la recherche (FRSI)
http://www.google.ca/search?hl=fr&q=frsi+recherche&btnG=Rec
hercher&meta=lr%3Dlang_fr
La Fondation de recherche en sciences infirmières du Québec
(FRESIQ) http://www.fresiq.org/ , organisme de l’Ordre des
infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ).
Autre suggestion : mettre en pratique la théorie de la
diffusion de l’innovation (Martha Rogers) (4)
Elle se compose de quatre étapes :
 La « connaissance ». Utiliser les sources de connaissance
que sont le oui-dire, la lecture de textes appropriés et
l’information sur la recherche.
 La « persuasion douce ». Recourir au leadership des
cadres, des enseignantes ou des chercheurs pour faire
connaître les bienfaits de la recherche. Éviter l’argument
d’autorité qui peut jouer de manière défavorable.
 La « décision ». Accepter les résultats de la recherche et
de l’innovation, au moins sur une base d’essai.
 L’« intégration ». Utiliser les résultats de recherche dans
la pratique des soins ou en éducation.
Mais en réalité, le développement de la
recherche infirmière dépend de nous
toutes. C’est une responsabilité
collective.
Administrateurs
Infirmières
Chercheurs
Enseignantes
Votre noyau accumbens est-il
encore stimulé…?
Vous motive-t-il à en savoir
davantage ?
Si oui, attention, attention !
La recherche en soins
Infirmiers prend
du sérieux !
Des moyens stimulants sont maintenant à
la disposition des chercheurs en santé et en
éducation. Ce sont:
le « benchmarking »,
le recours aux résultats probants,
et l’utilisation des TIC.
Le « benchmarking »
C’est un étalonnage ou analyse comparative
servant à la gestion de la qualité des soins. Il
« consiste à étudier et à analyser les
techniques, les modes d'organisation et de
fonctionnement d’établissements reconnus
pour leurs pratiques exemplaires afin de s'en
inspirer.
C'est un processus continu de recherche,
d'analyse comparative, d'adaptation et
d'implantation des meilleures pratiques ». Il
s’agit de se comparer aux « leader s», de
s'inspirer de leurs idées, de leurs pratiques et
de leurs expériences.
Wikipedia: http://fr.wikipedia.org/wiki/Benchmarking
Le « benchmarking » peut servir de base
pour des recherches documentaires sur les
sources d’excellence, pour des recherches
évaluatives, comparatives et même des
recherches-action, afin d’arriver à proposer
des améliorations nécessaires.
Les résultats probants
Ce sont les données, rigoureuses, scientifiques
provenant de l’opinion d’experts, de rapports
d’expériences jugées exemplaires, mais surtout
issues des données de la recherche.
Elles sont réunies et mises à la disposition des
chercheurs et des décideurs par les
établissements ou par des organismes
spécialisés dans la pratique fondée sur les
données probantes comme La Collaboration
Cochrane (The Cochrane Collaboration).
http://www.cochrane.org/
Les résultats probants utilisent des métaanalyses et des méta-synthèses sur diverses
expériences dans le monde afin de faciliter la
remise en question, l’instauration des
changements nécessaires à une amélioration
de la qualité des soins.
La Collaboration Cochrane
C’est une organisation internationale, à but non
lucratif, qui vise à soutenir les personnes du milieu
de la santé dans la prise de décision éclairée et ce,
par la révision, la promotion systématique de
données accessibles portant sur les effets des
interventions de santé.
Les principes poursuivis :
. soutenir la diffusion, la mise à jour de
coordonnées scientifiques fiables;
. les mettre à la disposition des chercheurs et
des décideurs.
Ce que fournissent les centres Cochrane
Les résultats probants sont issus d’une revue
organisée de façon scientifique d’un groupe
d’articles et d’une analyse mathématique de la
littérature et des recherches sur un sujet donné.
La prise de décision en matière de soins de santé
est ainsi guidée par des données de recherche de
haute qualité et cela, à l’échelle mondiale.
Il existe un centre Cochrane canadien :
http://www.ccnc.cochrane.org/fr/about.html
Les bases de nos décisions se sont
enrichies de nouveaux outils
Prise
de
décision
Résultats
probants
Les données probantes ou…
Le médecin dit au malade « Nous
avons deux options:
1- un traitement fondé sur un haut
niveau de preuve.
2- ou des essais excitants, mais
risqués.
Qu’est-ce que vous préférez?
« La connaissance est une navigation dans un océan
d’incertitude à travers des archipels de certitude »
(Edgar Morin: Organisation des Nations
Unies pour l’éducation, la science et la culture, 1999).
Il vaut donc mieux mettre toutes les
chances de notre côté!
L’utilisation des TIC
L’informatique est ses diverses applications est aussi
un moyen pour faciliter la recherche par l’utilisation,
par exemple :
• des programmes questionnaires tels « NetSondage »
qui sont une aide à la collecte des données,
lorsque des personnes doivent être consultées;
• les tableurs ou chiffriers électroniques;
• les programmes de calculs statistiques
(SPSS, Le Sphinx) et de leur représentation
graphique qui épargnent beaucoup de temps.
http://www.ccdmd.qc.ca/ressources/?id=1246
http://www.spss.com/fr/
http://www.lesphinx-developpement.fr/fr/accueil/accueil_sphinx.php
Mais rappelons en conclusion, que la
recherche est une responsabilité
collective et que nous
devrions toutes nous sentir concernées.
Croyez-vous que vous
développerez une dépendance à la
recherche…?
Noyau accumbens ou pas…!
Merci pour votre attention.
Bibliographie
 Bachelard, Gaston (1960). La formation de l’esprit scientifique. Paris,










Vrin.
Bertoz, Alain (2002). Physiologie de la perception et de l’action. European
Journal of Neuroscience, 14 (6) : 1021-1029.
Carrefour entre l’extérieur et les centres du plaisir Journal of
Neuroscience,
2001, 21(8) :2793-2798
Bourdieu, P. (1992) Les règles de l’art. Paris, Seuil.
Eymard-Simonian, Chantal (2002). La recherche en soins infirmiers:
quelles méthodes de recherche? Revue Soins, Formation Pédagogique,
Encadrement, N° 28, p.1.
Gauthier, Benoit (2000). Recherche sociale. Québec, Presses de
l’Université du Québec.
Guba, E. et Y Lincoln (1989). Fourth Generation Analysis. NewBury
Park, Sage.
Images: Nationalgeographic.com
Le cerveau à tous les niveaux: http://lecerveau.mcgill.ca/
OIIQ (2005). Perspectives de l’exercice de la profession d’infirmière, p. 11.