Sujet Selon les vœux de la Charte des programmes, les apprentissages scolaires ne doivent pas être « leur propre fin », mais doivent « déboucher.
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Sujet Selon les vœux de la Charte des programmes, les apprentissages scolaires ne doivent pas être « leur propre fin », mais doivent « déboucher sur un réinvestissement hors du cadre scolaire ». Comment prendre en compte ce principe dans la conception et la mise en œuvre de l’enseignement de l’EPS dans les classes de lycée ? Travail au tiers A minima : • Réflexion sur les termes • Questionnement • Problématique • Plan détaillé Plus si • Accroche • Illustrations • Réponse à la problématique Analyse des termes et « brain storming » Le libellé contient : • 2 mots clés : apprentissages scolaires et réinvestissement (à rattacher à « leur propre fin ») ; ces termes doivent être définis • 1 mot guide : lycée ; terme à préciser • 1 mot indicateur : comment ? ce terme n’est pas à définir, mais il doit orienter la réflexion • les apprentissages scolaires les apprentissages scolaires correspondent à des « améliorations stables du comportement ou des activités intellectuelles attribuables à l’expérience de l’individu » (C.George, 1983), améliorations se construisant au particulièrement sein ici au de l’École, lycée, ce plus dernier regroupant des adolescents de quinze à vingt ans ayant choisi la voie générale, technologique, ou professionnelle. • les apprentissages scolaires (suite de la définition : mise en rapport avec l’EPS au lycée) En éducation physique et sportive, nous retiendrons que les apprentissages scolaires concernent des modifications favorables des conduites motrices, des attitudes, ou des méthodes. Au lycée, ces modifications s’incarnent dans la construction de compétences méthodologiques et culturelles, elles-mêmes articulant plusieurs connaissances (informations, techniques et tactiques, connaissances sur soi et savoir-faire sociaux). • réinvestissement Le réinvestissement consiste à mettre en œuvre ses connaissances ou ses compétences dans un contexte différent du contexte d’apprentissage. En d’autres termes, il s’exprime par la possibilité d’utiliser de ce qui a été appris « ailleurs et plus tard » (J.Roche, 1991). • comment la question « comment ? » appelle une réponse du type « comme cela ». Cet adverbe interrogatif questionne sur la manière ou le moyen. Il implique donc ici une réponse précisant la nature des interventions de l’enseignant permettant de favoriser le réinvestissement des apprentissages hors des murs de l’école. • comment ce qui est donc attendu du candidat, ce sont des solutions concrètes, pas du « blabla » ; ces solutions concernent à la fois ce qu’il y a à apprendre (les contenus), et les façons de favoriser l’apprentissage (les procédures d’ens.) Accroche… " Savoir, c’est d’abord être capable d’utiliser ce qu’on a appris, de le mobiliser pour résoudre un problème ou clarifier une situation, alors que l’enseignement actuel impose la passivité et l’ennui, et que l’élève, loin d’y trouver une motivation, s’empresse de tout oublier dès qu’il a réussi son examen " Cette citation de A.Giordan et G. De Vecchi (Les origines du savoir, Delachaux & Niestlé, 1990) reprend l’idée développée en 1989 par le Rapport Bourdieu-Gros, idée selon laquelle ce qui a été appris à l’école est vite oublié une fois le diplôme obtenu et la barrière du lycée franchie. … et contextualisation C’est dans ce contexte que la Charte des Programmes (1992) a retenu comme principe l’enseignement de savoirs susceptibles de « déboucher sur un réinvestissement hors du cadre scolaire ». A l’instar des autres disciplines, l’éducation physique et sportive (EPS) n’échappe pas à cette exigence, surtout si elle souhaite faire la preuve de son utilité sociale, et pérenniser sa légitimité scolaire : les apprentissages n’y sont pas non plus « leur propre fin ». Mais le réinvestissement des apprentissages n’est ni automatique, ni magique : il suppose des choix spécifiques concernant la conception et la mise en œuvre de l’enseignement de l’EPS. Questionnement Dans quels domaines seront réinvestis les apprentissages scolaires construits au lycée ? Questionnement Quelle est la nature de l’identité entre les situations scolaires d’aujourd’hui et les situations qui seront vécues plus tard ? Questionnement Quelles sont les conditions permettant aux apprentissages d’être réinvestis hors du cadre scolaire ? Questionnement Ces conditions sont-elles différentes selon la nature de ce qui est réinvesti ? Questionnement En quoi les interventions de l’enseignant sont-elles de nature à interagir favorablement conditions ? avec ces La problématique 1 - Basique (dans le sujet mais qui ne fait que le paraphraser à peine recevable) : Nous montrerons que retenir le principe de favoriser l’acquisition, par les lycéens, d’apprentissages réinvestissables hors du cadre scolaire suppose des interventions pédagogiques et didactiques élaborées à cette fin par l’enseignant d’EPS, tant en ce qui concerne les contenus, que les procédures d’enseignement. La problématique 2 – Un peu plus évoluée : En partant du principe que le réinvestissement des apprentissages hors du cadre scolaire ne peut se décréter, nous émettrons l’hypothèse selon laquelle l’enseignant, guidé par ce principe général, choisira et mettra en œuvre ses interventions de façon à assurer les conditions d’une cohérence externe entre l’EPS et la société au sein de laquelle s’intégreront demain, les lycéens d’aujourd’hui. La problématique 3 – Encore plus évoluée : Nous défendrons l’idée selon laquelle réinvestir suppose deux grandes conditions : la présence d’un invariant entre une situation actuelle et une situation passée, ainsi que la construction d’acquisitions qui soient flexibles, porteuses de sens, et stables sur le long terme. Afin de respecter ces conditions et conformément aux programmes, l’enseignant d’EPS s’attachera à faciliter la construction, par les lycéens, de véritables compétences, entendues comme l’organisation cohérente d’un ensemble de connaissances, et permettant de faire face à un vaste domaine d’expertise. La problématique 3 – Encore plus évoluée bis : Nous défendrons l’idée selon laquelle le réinvestissement suppose la présence et souvent la reconnaissance d’une identité entre ce qui est appris aujourd’hui au lycée, et ce qui sera utile demain dans la vie quotidienne (loisirs sportifs ou non sportifs, activité professionnelle ou associative, vie courante). Dès lors, les interventions de l’enseignant d’EPS seront animées par trois grands principes : assurer la cohérence entre les problèmes vécus en EPS et ceux qui seront vécus demain, rechercher la stabilité des acquisitions à long terme, et développer la capacité de l’élève à identifier des solutions communes entre situations différentes. Le plan / problématique 1 Partie I : La transversalité entre les acquisitions Partie II : Des procédures qui favorisent la démarche autonome d’apprentissage Partie III : Des apprentissages qui sont réinvestis à condition de revêtir du sens pour l’élève Le plan / problématique 2 Partie I : Le choix des compétences à construire et des contenus à intégrer s’inspire des grandes classes de problèmes que le futur pratiquant rencontrera demain Partie II : Ces apprentissages doivent être à la fois stables, flexibles et être porteurs de sens pour favoriser le réinvestissement Partie III : Réinvestir plus tard suppose un apprentissage du réinvestissement en EPS (= apprendre à l’élève à repérer des problèmes identiques, pour appliquer une solution connue) Partie 1 La transversalité est un moyen efficace pour apprendre à l’élève à réinvestir. Son principe est de maintenir une similitude entre la nature des problèmes à résoudre (les traits de structure), tout en diversifiant l’habillage (les traits de surface). L’élève est ainsi amené à repérer des grandes classes de problèmes, afin d’appliquer des solutions motrices en dehors de leur contexte initial d’apprentissage, et construire alors de véritables compétences. Ainsi que le souligne Jean Roche, « il s’agit de passer d’une situation où l’on fait confiance à l’élève pour qu’il établisse des ponts, des relations, des ruptures entre les APS utilisées en EPS, à une situation où ces relations seraient prévues, organisées, gérées, régulées par l’enseignant » (De la programmation à la planification didactique des APS, Revue EPS n°229, 1991). 1.1 A l’échelle de la séance = des habiletés flexibles M.Durand : « Les conditions d'apprentissage qui réalisent une variabilité des conditions d'acquisition imposent en quelque sorte de construire des règles génériques et non pas des réponses spécifiques d'une situation (…) C'est tout l'art de l'enseignant que de savoir doser dans ses séances la part du connu et de la nouveauté pour favoriser l'acquisition d'habiletés motrices qui soient stables mais flexibles. » L’enfant et le sport. Paris, PUF, 1987. a Conception fonctionnelle de la technique et non conception formelle. 1.2 A l’échelle du cycle L’enseignant a la possibilité d’organiser d’une séance à l’autre (voir au sein d’une même séance), une alternance de plusieurs activités appartenant au même groupement, activités fédérées autour d’un objectif de cycle commun prudence au lycée ! La transversalité à l’échelle du cycle peut aussi prendre la forme de contenus communs, malgré des techniques différentes (ex. en gymnastique). 1.3 A l’échelle de l’année ou du cursus La construction de la transversalité entre les acquisitions passe par l’établissement de liens intelligibles entre des cycles d’activités différents notion de « didactique de l’EPS » (C.Pineau, 1991), qui passe par une « cohérence interactive des cycles » (M.Delaunay, C.Pineau, 1989). De la réussite à la compréhension : l’enseignant peut favoriser la verbalisation des actions chez les élèves, afin de les inciter à reconnaître les permanences, et ainsi les conduire vers la mise en oeuvre de solutions motrice déjà construites. 1.4 L’évaluation L’exigence de viser des apprentissages généralisables au-delà de leur contexte d’acquisition peut s’accompagner de dispositifs d’évaluations formative ou sommative proposant des situations décontextualisées par rapport au conditions de l’apprentissage, afin de vérifier la dimension réinvestissable des compétences construites. Partie 2 Certaines procédures sont particulièrement indiquées pour favoriser la démarche autonome d’apprentissage de l’élève ce qui, de proche en proche, permet de viser la généralisation de ce qui a été fait pour apprendre dans un autre contexte que le contexte d’acquisition. Ces procédures visent particulièrement les compétences méthodologiques qui permettront, en autre, d’apprendre à apprendre, ou d’apprendre à s’entraîner. Ainsi que le postule A.Hébrard en effet, " ce qui paraît utilisable, investissable dans la vie future, ce n'est pas tant ce qui a été appris au sens des techniques sportives particulières, que la façon dont on s'y est pris pour acquérir ces différentes techniques. " (L’EPS, réflexion et perspective, Coédition Revues STAPS&EPS, Paris, 1986). 2.1 Le choix des tâches Certaines tâches sollicitent part. l’activité auto-adaptative des apprenants, en les invitant à mettre en oeuvre une démarche personnelle d’expérimentation de solutions motrices nouvelles. Ces tâches dites semi-définies, et notamment les SRP, répondent aux principes d’une « pédagogie de l’émancipation » (J.Rancières, 1987). 2.2 Les procédures de guidage Les procédures de guidage veilleront aussi à respecter les stratégies de recherche et de capitalisation des expériences propres aux apprenants : • feed-back interrogatifs plutôt que descriptifs ou prescriptifs ; • aménagement matériel du milieu plutôt que communication directe des réponses justes ; • mise en place de procédures d’évaluations formatrices. 2.2 La pédagogie du projet et du contrat Ces pédagogies répondent à des principes d’information, d’implication, de délégation et de dévolution. En augmentant l’espace de liberté laissé aux élèves, elles les forment à davantage d’expertise dans la conduite autonome de leurs processus d’apprentissage ou d’entraînement. 2.4 La manipulation des critères de réalisation et de réussite : les procédures d’évaluation formatrice Ces procédures présentent l’avantage, en amenant l’élève à manipuler les critères de l’efficacité motrice, et en installant chez lui une expertise d’auto-évaluation, de favoriser l’apprentissage de compétences méthodologiques, tout en préservant le sentiment d’auto-détermination des lycéens. Partie 3 Certains apprentissages, très fortement stabilisés, peuvent devenir de véritables routines que le futur adulte réinvestira presque « automatiquement » dans sa vie physique future. Mais ce réinvestissement n’est possible que si l’élève a pu attribuer du sens à ces acquisitions dans l’ici et maintenant de la séance (= il puisse comprendre « à quoi ça me sert ? »). 3.1 Les habiletés d’évitement et préventives face au risque Ces habiletés ne pourront être réinvesties qu’à la condition d’avoir du sens, et pour cela, elle ne devront jamais être construites et utilisées « à vide ». C-a-d en relation avec la compétence méthodologique "S'engager lucidement dans la pratique de l'activité » , et avec la compétence culturelle correspond à l’activité pratiquée (« Réaliser une performance mesurée à une échéance donnée », « Adapter ses déplacements aux différents types d'environnements », « Concevoir et réaliser des actions à visée artistique ou esthétique« , « Conduire un affrontement individuel et/ou collectif »). 3.2 Des postures, des maintiens, des techniques pour soulever, porter, transporter (EPUP) Ces apprentissages ne seront réinvestis qu’à une double condition : • être très fortement stabilisés, c-a-d avoir fait l’objet de nombreuses répétitions (à l’échelle de la séance, du cycle, ou du cursus) ; • avoir du sens (en relation avec les informations et les connaissances sur soi notamment). 3.3 Des savoirs d’accompagnement permettant de construire un « habitus santé » accompagnant le futur adulte toute sa vie • savoir s’échauffer ; • savoir récupérer ; • savoir d’hydrater ; • éventuellement savoir s’alimenter à l’effort, etc. 3.4 Un autre regard sur le sport Ici, la construction de sens nécessaire au réinvestissement dans la vie future ( vers « des spectateurs lucides et éclairés) passe par deux conditions : • réussir l’intégration des connaissances : informations, techniques et tactiques, connaissances sur soi et savoir-faire sociaux. • réussir la dévolution : arbitre, juge, évaluateur, spectateur, etc. Conclusion Réponse à la problématique (suite) se connaître Articulation des connaissances Conclusion Ouverture Pourtant, la condition la plus importante du réinvestissement n’est-elle pas liée au plaisir de pratiquer ? BERNARD REY " Ce qu’on peut observer d’une compétence transversale, ce n’est jamais que son usage dans telle tâche particulière relevant de telle discipline, son usage dans telle autre et ainsi de suite ; ce qui est offert à mon regard ce n’est jamais la compétence transversale, mais une série de compétences spécifiques. C’est moi qui par abstraction isole dans la complexité de chaque situation ce qui me paraît commun avec la complexité des autre. " " La compétence transversale n’est-elle pas une vue de l’esprit ? " " Il n’y a pas de compétences transversales… (…) C’est le sens que le sujet donne à une situation qui décide si elle va relever ou non de telle classe de situation et, donc, de telle compétence spécialisée… Par suite la transversalité, c-a-d la similitude qu’on établit entre plusieurs situations, dépend du sens que le sujet donne à chacune. " Les compétences transversales en question. ESF, Paris, 1996. ANDRE GIORDAN - GERARD DE VECCHI : " Savoir, c'est d'abord être capable d'utiliser ce qu'on a appris, de le mobiliser pour résoudre un problème ou clarifier une situation. " Les origines du savoir WILLIAM JAMES : " Si vous connaissez une loi, vous pouvez débarrasser votre esprit d'une masse d'expériences particulières, car la loi les reproduira pour vous quand vous en aurez besoin. " Causeries pédagogiques, 1917. C.Pineau : " On enseigne pas des faits, des gestes, des fragments d'habileté, des montages comportementaux, mais des structures, voire des règles ou des principes organisateurs de nos mouvements. " Un programme, la leçon, le cycle en EPS in Revue EPS n° 217, 1991 (avec M.Delaunay). OLIVIER REBOUL : " L'intelligence d'un savoir-faire tient à ce qu'il n'est pas seulement la reproduction d'une conduite apprise, mais l'aptitude à l'adapter à des cas nouveaux, à la modifier en fonction de situations insolites." « La compétence se distingue du savoir-faire, aptitude à agir, et du savoir pur, aptitude à comprendre, en ce qu’elle est une aptitude à juger. Précisons aussitôt que cette aptitude ne va pas sans savoirs et savoir-faire. Mais elle les dépasse par le fait même qu’elle les intègre ». TRANSFERT : " Il y a transfert lorsque la réalisation d'une activité modifie de façon positive ou négative la réalisation suivante d'une activité nouvelle. " Pierre Parlebas. Pour une éducation physique structurale in revue EPS n°92 , 1968. " Chaque fois qu’un apprentissage modifie, soit par facilitation, soit par interférence, un autre apprentissage, on dit qu’il y a transfert. Celui-ci est pro-actif, si un premier apprentissage modifie un apprentissage ultérieur. Il est rétroactif quand il efface ou consolide un apprentissage déjà acquis. S’il s’agit d’effets facilitants on parle de transfert positif. Dans le cas d’effets d’obstacle on parle, au contraire, de transfert négatif. " Jean-Pierre Famose. Revue EPS n°107, 1971. Transfert horizontal : d’une activité ou d’une habileté à l’autre. Transfert vertical : d’un niveau de pratique bas à un niveau plus élevé. GENERALISATION Dans la généralisation, les conditions d'utilisation des connaissances sont élargies au-delà des conditions qui ont présidées à leur construction. P.Meirieu " Le véritable objectif de l’institution scolaire, c’est de permettre aux élèves d’identifier les structures du problème, et si ces structures sont identiques alors il y a effectivement des outils identiques à mettre en œuvre. (…) ce qui nous amène à travailler sur quelque chose de bien plus important que ce qu’on appelle le transfert, c’est ce que j’appelle la décontextualisation, c-a-d la capacité de l’élève à apprendre à faire sortir la structure du problème du contexte dans lequel il se pose. " P.Parlebas : " Le transfert est à nos yeux le maître-mot de l'éducation physique " (...) " Le transfert est la sève de l'adaptation, et mieux encore, de l'adaptabilité. " Pour une EP structurale in Revue EPS n° 92, 1968. ALAIN VERGNAUD " Le transfert implique la reconnaissance d'invariants ". 2 - Les compétences attendues et les composantes de l'enseignement Ces connaissances permettent aux élèves de construire des compétences en éducation physique et sportive. Les compétences constituent l'ensemble des connaissances permettant de faire face de façon adaptée à une situation ou un ensemble de situations proposées par l'enseignant. Elles répondent à plusieurs caractéristiques : - elles combinent l'ensemble des connaissances ; - elles constituent des savoirs en actes dans une situation particulière issue d'une activité physique identifiée ; - elles sont formulées de manière suffisamment large pour pouvoir être spécifiées dans chaque activité physique, sportive et artistique, en fonction des caractéristiques de celle-ci ; - elles sont à identifier à l'issue d'une période suffisamment longue d'apprentissage. M.Delaunay et C.Pineau évoque la notion de cohérence interactive des cycles : « au lieu de juxtaposer les objectifs et les contenus, les différents cycles ont à entretenir des rapports logiques de complémentarité, de supplémentarité, de finalité, d’inclusions, de tout à parties…etc. » (Un programme, la leçon, le cycle en EPS, in Revue EPS n°217, 1989). J.Rancieres : " Une pédagogie des situations-problèmes est une pédagogie de l’émancipation. " Le maître ignorant, Paris, Fayard, 1987. R.Champagnol : " L'avantage principal de la pédagogie par résolution de problème est de développer chez tous les élèves des méthodes et des stratégies d'apprentissage, qui sont autant de capacités générales applicables à un très grand nombre de situations. Cette capacité est essentielle à l'homme moderne et constitue un des buts fondamentaux de la pédagogie actuelle. " Aperçus sur la pédagogie de l'apprentissage par résolution de problème in RFP n° 28, 1976. L'évaluation formative portera sur le processus d'acquisition des connaissances. L'enseignement de telle ou telle catégorie de connaissances (informations, techniques et tactiques, etc.), s'il prend souvent la forme d'un travail approfondi, à propos de tâches précises, voire formelles, ne peut en aucun cas aboutir à une évaluation isolée de la compétence globale. Eisenbeis, Y.Touchard : « L’objectif central de l’éducation à la sécurité est d’amener l’enfant à se doter d’un ensemble de conduites réinvestissables dans la vie quotidienne. " L’EPS à l’école : l’éducation à la sécurité, 1995. Habiletés préventives (aménagement des dispositifs de sécurité « passive » : tapis, fosses de réception, sangles, filets, encordement, casque, etc.) Habiletés d’évitement (conduites à éliminer et/ou à adopter afin d’éviter les accidents ou afin d’en diminuer la gravité : parade et réchappe en gymnastique, assureur en escalade, esquimautage en kayak, ou plus généralement échauffement avant la pratique, etc.). -"Se fixer et conduire de façon de plus en plus autonome un projet d'acquisition ou d'entraînement". Les élèves apprennent à conduire individuellement et/ou collectivement une séquence d'apprentissage, à planifier un programme de transformation sur un aspect technique précis, à planifier un entraînement sur un temps plus long, à concevoir et mener un programme de préparation physique. -Se confronter à l'application et à la construction de règles de vie et de fonctionnement collectif". Les élèves apprennent à échanger dans un groupe en respectant ou en construisant des règles collectives d'organisation de la classe ou du groupe de travail, à porter un regard critique sur les excès inhérents à la pratique de certaines formes d'activités, à construire une opinion sur le sport, etc. Les élèves peuvent aussi commenter les performances des sportifs de haut niveau afin de devenir des spectateurs lucides et éclairés. Mot à encadrer