LA PREMATURITE DEFINITION Définition très simple : naissance avant 37SA de gestation révolue, c ’est à dire jusqu ’à 36 SA et 6
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Transcript LA PREMATURITE DEFINITION Définition très simple : naissance avant 37SA de gestation révolue, c ’est à dire jusqu ’à 36 SA et 6
LA PREMATURITE
DEFINITION
Définition très simple : naissance avant
37SA de gestation révolue, c ’est à dire
jusqu ’à 36 SA et 6 jours.
Grande prématurité < 32SA
Très grande prématurité < 28 SA
Prématurissime < 26 Sa
A NE PAS CONFONDRE AVEC
L ’HYPOTROPHIE
(ou retard de croissance in-utero)
c ’est-à-dire avec un poids
inférieur à ce que ne le voudrait
l ’AG (cf. chapitre)
Quelques chiffres
Incidence : environ 5% des naissances soit
40000 prématurés/an dont 9000 grands
prématurés
1% des NN pèsent moins de 1500g.
50% inopinés, 50% induit par décision
médicale sur grossesse pathologique.
Prise en charge : rarement avant 24 SA ,
quelques équipes à partir de 23 SA ou
moins
ETIOLOGIE DE LA PREMATURITE
FACTEURS DE RISQUE :
Primipare
Femmes jeunes < 20ans
Atcd de prématurité
bas niveau social
hyperactivité, voiture++
Alcoolisme, toxicomanie, tabagisme
CAUSES DE LA PREMATURITE
Accouchements prématurés spontanés:
grossesses multiples
infections génitales
malformations utérines, béance du col
souvent pas de cause retrouvée
Accouchements prématurés induits (décidés par les médecins) pour
des raisons menaçant le fœtus ou la mère
Rupture prématurée des membranes (risque d ’infection)
Retard de croissance intra-utérin
Souffrance fœtale
HTA maternelle, Diabète
...
RECEPTION D ’UN PREMATURE EN
SALLE DE NAISSANCE
Personnel entraîné
Salle surchauffée, matériel de réanimation prêt.
Avant 31SA --- Maternité de niveau 3, c ’est à dire
attenante à une réanimation néonatale (Marseille) ;
entre 31 et 35 SA --- niveau 2, c ’est à dire
attenante à une unité néonatale ayant des lits de
soins intensifs (Font-Pré)
Le pronostic des prématurés est liés aux
conditions de prise en charge initiale
PROBLEMES DE LA PREMATURITE
Hypothermie
Troubles métaboliques, hématologique,
infectieux
Détresse respiratoires (MMH)
Apnées
Pathologie digestive et nutritionnelle
Pathologie neurologique et ses risques de
séquelles
HYPOTHERMIE
Chaîne du chaud
L ’hypothermie est responsable
d ’hypoglycémie, d ’acidose métabolique,
d ’hémorragies cérébrales, de mauvaise
prise de poids
Incubateur (couveuse) jusqu ’à 1800 - 2000
g environ
TROUBLES METABOLIQUES ET
HEMATOLOGIQUES
Hypoglycémie, hypocalcémie (les 2
premiers jours) --- risques de convulsions et
de séquelles
Ictère du prématuré+++ (cf. chapitre)
Anémie : moelle immature, analyses de
sang--- anémie obligatoire chez le grand
prématuré ; traitement : EPO, fer,
éventuellement transfusion
TROUBLES METABOLIQUES ET HEMATOLOGIQUES
Immuno-suppression : moelle immature,
leucopénie, manque d ’anticorps----infections fréquentes et graves chez le grand
prématuré, surtout en réanimation
...
Détresse respiratoires (MMH)
cf. chapitre sur la MMH
prévention : corticothérapie maternelle anténatale
Séquelles plus rares aujourd’hui : la
bronchodysplasie pulmonaire est une
insuffisance respiratoire persistant après le
premier mois de vie du prématuré.
MALADIE DES MEMBRANES HYALINES (suite)
Parfois retour à domicile avec de l ’oxygène
Prévention de la bronchiolite : chez le
prématuré ayant eu une MMH, et
systématiquement chez le très grand
prématuré, prévention de la bronchiolite à
VRS par anticorps spécifiques : Synagis,
1 injection par mois pendant l ’hiver ;
1500 euros l ’injection
APNEES DU PREMATURE
Commande respiratoire immature
= Pauses respiratoires plus ou moins
longues. Entraînent des désaturations
pouvant léser le cerveau si répétées
jusqu ’à 35 SA
Traitement : caféine, dopram
Scope obligatoire jusqu ’à 35SA
NUTRITION DU PREMATURE
Succion-déglutition immature jusqu ’à 34 SA
environ
Digestion immature surtout chez le grand
prématuré : risque d ’entérocolite si apports trop
rapides
Croissance nécessite des besoins caloriques +++ :
risque de mauvais développement cérébral et
général si apports trop faibles
Laits classiques inadaptés a leur croissance
NUTRITION DU PREMATURE : LES PROBLEMES
DE SUCCION-DEGLUTITION
Gavages par sondes naso-gastriques
Début d ’essai de déglutition à la seringue
vers 33Sa
Suppression progressive des biberons vers
34SA
Orthophonie néonatale
NUTRITION DU PREMATURE : QUEL LAIT ?
Immaturité digestive : l ’apport inadapté
peut conduire une pathologie fréquente et
grave : l ’entéro-colite ulcéro-nécrosante.
Inflammation de tout l ’intestin avec
perforation, péritonite, … Parfois mortel,
peut aussi conduire à des résections
étendues et au syndrome du grêle court :
alimentation parentérale a domicile pour des
années
NUTRITION DU PREMATURE : QUEL LAIT ?
Pour la croissance et l ’immunité, nécessité
d ’un lait riche en protéines, en calcium, en
fer, en AGE
Les laits adaptés 1er âge classique ne
répondent pas à ces critères
Le meilleur : le lait maternel enrichi
soit tiré par sa maman
soit du lactarium
NUTRITION DU PREMATURE : QUEL LAIT ?
Le lait maternel est celui qui donne le moins
d ’entérocolite
Utilisation du lait maternel de lactarium
chez le grand prématuré (<1500g) si la
maman n ’allaite pas : onéreux (60euros/l),
Utilisation de lait spéciaux pour prématurés
chez les prématurés plus gros moins à
risque
PATHOLOGIE
NEUROLOGIQUE LIEE A LA
GRANDE PREMATURITE
Séquelles neurologiques encore fréquentes
surtout avant 30SA
Pose les problèmes éthiques de la
réanimations des grands prématurés
LESIONS NEUROLOGIQUES RENCONTREES
Ischémies cérébrales
= leucomalacie péri ventriculaire
parle souvent tardivement
• examen clinique normal pendant des mois
• IRM pathologique après plusieurs semaines
Hémorragie cérébrales : plus fréquent mais de meilleur
pronostic
Lésions non visibles avec les moyens actuels ; séquelles
pouvant apparaître chez le grand enfant à très long terme
QUELLES SEQUELLES ?
On peut tout voir :
IMC grave
paralysie modérée
sensorielle : surdité, cécité(oxygénothérapie mal
contrôlée)
strabisme : séquelle la plus fréquente
dyslexie, troubles orthophoniques, troubles de la
motricité fine, instabilité et hyperactivité.
troubles psychologiques, retard scolaire...
…..
LES SEQUELLES, QUELQUES CHIFFRES
29SA
10 % de décès
10 % de séquelles
24 SA
40% Décès
40% de séquelles chez les survivants
LA PREMATURITE en 2004
Progrès énormes en 20 ans : les taux de mortalité et de
morbidité chez les 24 SA sont ceux que l ’on avait
chez les 28 SA il y a 20 ans
mais si les progrès sont énorme, il ne faut pas
banaliser la « petite prématurité » entre 33 et 36sa
Importance de naître dans un centre adapté : réseau de
périnatalogie ; plan périnatalité.
Importance de la qualité du suivi post-natal
Suivi à long terme : jusqu ’à l ’âge adulte.