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Aspects socio-économiques du
développement durable:
principes pour guider les politiques climatiques
par Cédric LAMBERT
Journée INFOREF, 26-28 janvier 2006 - Liège
Développement durable:
thèmes et principes
Développement durable:
contexte d’émergence
D é ve lo p p e m e n t
E c o n o m iq u e
S o c ia l
E n viro n n e m e n ta l
X
-
-
X
x
-
X
x
x
X
X
X
X IX s iè c le
C a p ita lis m e n a is s a n t ;
m o d è le fa m ilia l
1950 – 1970
T re n te G lo rie u s e s ;
m o d è le fo rd is te
1971 – 2001
C o n s u m é rism e ;
m o d è le é c o -d é v e lo p p e m e n t
X X I s iè c le
M o n d ia lis a tio n ;
d é v e lo p p e m e n t d u ra b le ?
Développement durable:
thèmes et principes
OCDE, Développement durable. Instruments pour agir, 2005
Développement durable :
définition et principes
• Le développement durable vise à satisfaire les besoins de
développement et la santé des générations présentes sans
compromettre la capacité des générations futures à répondre
aux leurs.
• La gouvernance peut être considérée comme l’exercice de
l’autorité économique, politique et administrative en vue de
gérer les affaires d’un pays à tous les niveaux. Elle englobe les
mécanismes, les processus et les institutions par le biais
desquels les citoyens et les groupes expriment leurs intérêts,
exercent leurs droits juridiques, assument leurs obligations et
auxquels ils s’adressent en vue de régler leurs différends.
Aborder le développement durable
c’est, du point de vue de la connaissance
F. Pellaud, Accès à l’éducation au développement durable, 2002
Crise des formes de régulation
• D’une régulation territoriale (territoire, usages, droit, contrôle
centralisé) à une régulation réticulaire (délocalisation, mondialisation,
individuation, décentralisation)
• Insuffisance d’une régulation purement règlementaire.
• Place de l’auto-régulation (code de conduite) qui laisse une large part
à l’initiative privée et s’inscrit dans l’interstice de la loi, mais pose
problème quand il s’agit de l’intérêt général.
• La co-régulation : des responsabilités spécifiques ont besoin de
coopérer pour être efficace. Cette co-régulation se bâtit pas à pas, au
terme d’interactions successives entre acteurs publics, entreprises,
représentants de la société civile. L’enjeu devient alors de gérer les
interactions entre les différents acteurs, de piloter l’équilibre. C’est la
connaissance de la complexité appliquée à l’interdépendance existant
entre les acteurs publics et privés pour la fixation des règles et des
usages.
Développement durable :
définition et principes
1. Principe pollueur - payeur = qui dégrade doit réparer
•
Les frais résultant des mesures de prévention, de
réduction de la pollution et de la lutte contre celle-ci
doivent êtres supportés par le pollueur.
2. Principe d’information et de participation = tous concernés,
tous décideurs, tous acteurs
•
Chacun a accès aux informations relatives à
l’environnement, y compris celles relatives aux
substances et activités dangereuses, et le public est
associé au processus d’élaboration des projets ayant une
incidence
importante
sur
l’environnement
ou
l’aménagement du territoire.
Développement durable :
définition et principes
3. Principe de précaution = n’attendons pas l’irréparable pour
agir
•
L’absence de certitudes, compte tenu des connaissances
scientifique du moment, ne doit pas retarder l’adoption de
mesures effectives et proportionnées visant à prévenir un
risque de dommages graves et irréversibles à
l’environnement à un coût économiquement acceptable.
4. Principe de prévention = mieux vaut prévenir que guérir
•
Le principe d’action préventive et de correction, par
priorité à la source, des atteintes à l’environnement, en
utilisant les meilleures techniques disponibles à un coût
économiquement acceptable.
Développement durable:
thèmes et principes
D’après Blanchet et November - UNIGE , 1998
Développement durable:
typologie des approches
A. Boutaud, Développement durable: penser le changement ou changer de pensement, 2004.
Approche interdisciplinaire de la
dimension sociale et DD
Disciplines
Approches
Science politique
Théorie du pouvoir et définition des missions de l’Etat et de son rôle
dans le règlement des arbitrages et de la gestion des externalités
Sciences
comportementales
Théories des besoins et des motivations, des réseaux coalisés ou en
conflit
Démographie
Références aux mouvements naturels et migratoires des populations
humaines; croissance et déséquilibre
Histoire
Reconnaissance d’un fil historique, de l’historicité et des dimensions de
la temporalité
Economie
institutionelles
Mise en évidence des formes d’échange et des situations
institutionnelles spécifiques à chaque pays
Antropologie sociale et
culturelle
Diversité culturelle, spécificités et formes de dépendance interculturelle
Solution de rechange et domaine efficient de la
négociation dans la Théorie des Jeux
A. Boutaud, Développement durable: penser le changement ou changer le pensement, 2004.
Développement durable:
Logique historique d’un concept négocié (1)
Deux approches possibles de la négociation: compétitive et coopérative
A. Boutaud, Développement durable: penser le changement ou changer de pensement, 2004.
Développement durable:
Logique historique d’un concept négocié (2)
A. Boutaud, Développement durable: penser le changement ou changer de pensement, 2004.
Développement durable:
typologie des des niveaux de durabilité
Quel niveau de
durabilité?
Durabilité faible
(exploitation)
Durabilité forte
(protection)
Durabilité forte
(protection)
Durabilité de
conservation
Que faut-il
soutenir?
Le capital (humain +
naturel) ayant une
fonction économique
Le capital naturel
« critique » lié aux
fonctions
écologiques vitales
pour l’Homme
Le capital naturel
« irréversible » et
vulnérable
L’ensemble du
patrimoine
naturel
« signifiant »
Pourquoi?
Accroître le bien-être
matériel
Accroître le bienêtre matériel
Accroître le bienêtre et respecter nos
« obligations » par
rapport à la nature
Respecter nos
« obligations »
par rapport à la
nature
Quelles
préoccupations
essentielles?
Besoins matériels
indispensables à la
génération présente
et aux générations
futures
Besoins matériels et
immatériels;
aspirations de la
génération présente
et aux générations
futures
Besoins humains et
non humains
indispensables aux
générations futures
Priorité aux
besoins de
l’écosystème
pour les
générations
futures
Quel degré de
substitution entre
capitaux naturels
/ non naturels
Cosnidérable
Pas de substitution
entre le capital
produit par l’Homme
et le capital naturel
critique
Pas de substitution
entre le capital
produit par l’Homme
et le capital naturel
irréversible
Très limité
Croissance économique et
développement durable
Theses
Antitheses
La croissance économique accroît le bien-être
matériel
Il n’y a pas de relation linéaire entre la croisance
économique et le bien-être: la relation peut
s’inverser
La croissance économique est le moyen le
plus efficace de promouvoir le développement
Le développement contient un objectif de justice
social et de respect de la diversité culturelle
La pauvreté se trouve réduite par la
croissance économique
Les inégalités sociales augmentent malgré
promotion de la croissance économique par les
marchés concurrentiels au niveau international
La pollution peut être réduite par le progrès
technique qui est un facteur dynamisant de la
croissance économique
La croissance économique génère une pollution
qui n’est pas maîtrisée
D’après B. Bürgenmeier: Economie du développement durable, 2005
Croissance économique et
développement durable
Les théories
Concepts centraux
Approches
Economie du marché
efficient
Concurrence
Croissance
Comptes satellites
Faire confiance au marché
Régulation par les prix
Analyse coût-avantage
Econimie de
l’environnement
Biens publics
Droits de propriété
Economie des ressources
naturelles
Approche corrective de la
défaillance des marché
Internalisation des coûts
Incitations économiques
Economie écologique
Cycles et recyclage
Ecosystèmes
Formation des normes et des
valeurs
Analyse d’aversion du risque et
complexité
Analyse participative
Agenda 21
Echecs de marché en relation
avec la protection de l’environnement
Echecs
Exemples
Actions
Nombre d’acteurs économiques
insuffisants
Concurrence imparfaite sur les
marchés environnementaux
Politique de la concurrence
Effets externes
Surexploitation des ressources
naturelles
Internalisation des coûts
sociaux
Distribution non équitable de
revenus et fortunes
Dimension sociale du
développement durable
Politiques sociales
Hasard moral, sélection adverses
et incertitudes
Information asymétrique
Assurances
Vitesse trop lente des
ajustements
Evolution des prix du pétrole
Taxation
Incitation à l’investisssement
sous optimal (marché myope)
Investissements « verts »
Politique technologique
Absence de marché
Biodiversité, faune, flore…
Création de nouveaux
marchés
Economie environnementale et
économie écologique
Critères
Economie de
l’environnement
Economie écologique
Référence
Croissance économique
Développement durable
Extension
Environnementale
Ecologie humaine
Temps
Période de décisions économiques
< 100ans
Saisie des états
Période des écosystèmes >
100ans
Analyse des processus
Origine des valeurs
Valeurs individuelles
Valeurs socio-économiques et
éthiques
Schéma
environnemental
Energétique
Entropique
Clé de décision
Marché et Administration
Coopération sociale
Convergences
Objectif de protection de l’environnement et inteprétation des sciences
économiques et sociales en tant que science de l’action
Divergences
Détermination des valeurs et mécanismes des décisions sociales
Instruments de la protection
de l’environnement
Instruments
Approches
+/-
Contrôles directs
Normes,
Interdictions
Normative et juridique
Mesures de police
Issu de la combinaison de
l’ingénieur et du juriste
Négociation au sein de la
démocratie délégative
Facile à mettre en place
Acceptabilité sociale de l’égalité de
traitement
Traitement indifférencié
Contrôle bureaucratique
Pression des lobbies et élus
Instruments incitatifs
Droits de propriété
Redevances,
Subvention
Fiscalisation, taxes
Certificats d’émission
Economique
Action sur les prix d’équilibre et
modification des prix relatifs
Subsitution par les prix (coûts
d’opportunité pour l’offre et/ou la
demande)
Responsabilisation individuelle
Liberté de choix
Risque de coût de production
Acceptabilité sociale limitée
(paradoxe de l’action collective)
Autres
Information, Politique
technologique, Accords
volontaires
Prise de conscience
Négociations, compromis,
concessions, recherhe du
consensus
Décalage entre opinions et
attitudes
Séduction de l’image
Fragilité des engagements
Domaines d’application des
instruments incitatifs
Domaines
Instruments
Climat
Protocole de Kyoto:
• Certificats d’émission
• Soutien au développement
Taxe CO2
Energie
Subvention à l’assainissement
Labellisation « énergie propre »
Marchés pour le commerce Nox et SO2
Déchets
Dépôt consigné
Recyclage (effectif, taxe…)
Taxes de traitement et d’élimination
Transport
Différenciation des prix des carburants
Taxes sur les carburants et /ou les transports
Politique tarifaire
Eau
Taxe métrique (consommation et assainissement)
Agriculture
Réforme agraire et subventions écologiques
Taxes sur les pesticides
Energie et environnement:
aspects socioéconomiques
• Au sens strict, la définition de l’énergie est exprimée en relation
avec le travail qu’elle permet d’accomplir (industrie, transport,
chauffage). Or, à la base, l’énergie est à la fois un stock et un
flux vital naturel nécessaire aux cycles bio-géo-chimiques.
• Le lien entre l’énergie et la protection de l’environnement n’a
pas donné lieu à des engagements conséquents pour
l’environnement. (espoir de réserves non découvertes et
d’amélioration d’extraction…)
le lien entre énergie et croissance économique reste central dans
les débats, or la consommation d’énergie dépend également de
croissance démographique
le lien entre énergie et développement met en évidence l’effet
d’exclusion par les prix (déforestation chez les plus pauvres)
les effets de substitutions d’une énergie non-renouvelable par une
énergie renouvelable est réglée par l’évolution des prix relatifs
La dimension sociale du DD
Catégories
Thèmes
Institutions sociales
Cadre juridico-administratif
Dépassement de l’évaluation monétaire des échanges
Réformes institutionnelles aux niveaux régional (ville), national (Etats),
international (OI-ONG
Style de vie
Habitudes de consommation et étude de comportement
Images sociales, de la nature et du progrès
Communication et médias
Cohésion sociale
Echec de la politique (crise de légitimité, préférences électorales,
paradoxe de Condorcet, bureaucratisation)
Problèmes d’agrégation des préférences individuelles en contradiction
avec le bien collectif
Effet d’exclusion par les prix et politiques de redistribution
Equité
Contenu normatif des différents concepts
Différentes formes d’équité (domestique, utilitariste, égalitaire,
majoritaire, responsables) et différents comportements
Participation élargie: d’une justice distributive à une justice procédurale
Réchauffement naturel et anthropique
de l’atmosphère (GIEC)
GIEC, Changements climatiques 2001. Rapport à l’intension des décideurs.
Géographie des émissions de CO2
d’origine anthropique
Géographie des émissions de CO2
d’origine anthropique
Changements climatiques un cadre
intégré (GIEC)
GIEC, Changements climatiques 2001. Rapport à l’intension des décideurs.
Paramètre des scénarios du GIEC
Approche socioéconomique et géopolitique
GIEC, 2001
Paramètre des scénarios du GIEC
Approche socioéconomique et géopolitique
Réseau Action Climat-France 2005
Les interactions avec d’autres
problèmes globaux
Réseau Action-climat, France 2005
Un risque multi-scalaire
E c h e lle s
10 m
100 m
P o llu tio n
in té rie u re
10 km
1 km
P o llu tio n
d e p ro x im ité
P o llu tio n
u rb a in e
100 km
1000 km
E c h e lle
ré g io n a le
10 000 km
E c h e lle
c o n tin e n ta le
E c h e lle
p la n é ta ire
S o u rc e s p rin c ip a le s
T ab ac, p rod u its
d om estiq u es, ga z,
m atériau x
C ircu lation au tom ob ile,
p an ach es in d u striels,
in cin ération
A ccu m u lation d es p ollu a n ts p rim aires
T ran sform ation s ch im iq u es et p h oto ch im iq u es (p ollu an ts sec on d aires)
A ccu m u lation d es G .E .S .
T ran sferts d e p ollu an ts vers
la stratosp h ère
T ran sp ort à m oyen n e et lon gu e d istan ce,
d ép ôts secs ou h u m id es (p lu ies acid es)
P o llu a n ts
C O , C O V , C l,
am ian te, etc...
C O , C O V , N O x,
S O 2 , p articu les
C O , C O V , N O x,
S O 2 , p articu les
+
03
N O 2 , S O 2 (acid es),
03
rad io -élém en ts
G .E .S . (C O 2, N H 4, etc… )
CFC, HCFC
F a c te u rs d e c o n trô le
E m ission s,
ven tilation
E m ission s, aérologie et
m étéorologie locales
C ou ch e-lim ite u rb ain e
m étéorologie (ven t,
tem p ératu re,
rayon n em en t solaire)
C ircu lation
atm osp h ériq u e
C ycles b io-géoch im iq u es
E c h e lle s d e te m p s
M in u te, h eu re, jou rn ée
Q u elq u es jou rs (« ép isod e »)
A n n ée à m illiers d ’an n é es
N a tu re d u ris q u e
S an itaire
C lim atiq u e
E n viron n em en tal
Inertie inhérente généralisée des systèmes
climatiques, écologiques et socio-économiques
en inter-action.(GIEC)
GIEC, Changements climatiques 2001. Rapport à l’intension des décideurs.
Emission de CO2 par habitant
Phénomènes climatiques extrêmes et
risques d’incidences (GIEC)
GIEC, Changements climatiques 2001. Rapport à l’intension des décideurs.
Phénomènes climatiques extrêmes et
risques d’incidences (GIEC) suite
GIEC, Changements climatiques 2001. Rapport à l’intension des décideurs.
Principaux effets
des changements climatiques
1.
Perte d’écosystèmes les plus fragiles tels que les forêts tropicales et les
mangroves
2.
Montée du niveau des mers (40 cm dans les 100 prochaines années)
entraînerait la submersion de quelques terres côtières.
3.
Augmentation de l’incidence de maladies d’origine hydrique et la
réapparition et la diffusion de maladies contagieuses transmises par des
moustiques et d’autres vecteurs à la suite de la hausse des températures
et de la multiplication des épisodes de sécheresse et d’inondations.
4.
Les températures plus élevées permettraient des saisons de croissance
plus longues dans les régions froides et montagneuses (! Risque de
manque d’eau), conduisant dans certains cas à une augmentation des
récoltes et de la production. Par contre, dans les régions déjà chaudes, le
changement de climat peut réduire la productivité.
5.
Le déséquilibre actuel dans la production alimentaire entre, d'une part,
les régions froides et tempérées et, d'autre part, les régions tropicales et
subtropicales pourrait empirer.
GIEC, Changements climatiques 2001. Rapport à l’intension des décideurs.
Conséquences du réchauffement
Approche socioéconomique et géopolitique
Bénéfices secondaires de la réduction
des GES en Suisse
Organe consultatif sur les changements climatiques, Berne, 2000
Options pour réduire les GES
• Les réductions de la consommation (par exemple l’augmentation de
l’efficacité énergétique, les mesures d’économie d’énergie) génèrent le
plus grand potentiel de réduction des émissions de gaz à effet de
serre + des bénéfices secondaires substantiels.
• Les mesures de substitution (par exemple un recours accru aux
énergies et technologies de substitution) présentent un potentiel de
réduction moyen. Elles peuvent conduire dans maints domaines à des
bénéfices secondaires. Mais certaines de ces mesures recèlent aussi
des risques (atteintes au paysage lors de l’exploitation de l’énergie
éolienne ou solaire, l’augmentation de certains polluants lors de
l’utilisation des moteurs Diesel actuels etc.).
• La liaison du carbone (par exemple la reforestation, l’utilisation accrue
du bois dans la construction) ne peut être exploitée que modestement,
étant donné les faibles quantités de carbone à disposition; elle est de
surcroît limitée dans le temps, puisque le bois retourne tôt ou tard
dans le cycle naturel et que le carbone lié est alors à nouveau libéré.
Les mesures envisageables
adaptation et atténuation
1.
•
•
Il y a deux approches-type pour fixer les objectifs en matière
d’émission:
L’objectif basé sur « la surprise minimum » est fondé sur un seuil de
réchauffement (1-2 oC sur 100 ans, soit 0.1 à 0.2 oC par decennie) audelà duquel, on ne sait absolument pas ce qui se passera, vu le
dépassement de la capacité prévue des principaux écosystèmes à
s’adapter sans changements catastrophiques.
L’objectif basé sur les « coûts-avantages » par du principe que la
réduction des émissions coûte et va coûter très cher et ainsi mobiliser
(détourner) des fonds vers des fins comme la conservation de l’énergie
plutôt que vers des fins plus « productrices », ou encore restreindre le
choix des gens… ce qui implique aussi un coût économique. Mais il faut
aussi prendre en compte les coûts économisés sur les dommages
évités, en d’autres termes les coûts d’adaptation supprimés, donc les
coûts de la réduction (protection contre la hausse du niveau des mers,
mutation de l’agriculture…). Ainsi l’analyse coût-avantage a pour but
d’identifier le taux de réchauffement qui entraîne le plus grand écart
entre les coûts et les avantages de la réduction… soit le niveau le plus
élevé d’avantages concrets. Ce taux peut alors être traduit en un
objectif de réduction d’émission (déterminer les coûts marginaux de la
réduction pour les comparer aux avantages marginaux).
Les mesures envisageables
adaptation et atténuation
2.
Ces deux approches présentent des déficiences de conception
•
L’approche de l’aversion du risque se désintéresse de l’ensemble des
coûts de réduction et suppose que les dommages occasionnés par
l’entrée dans la « zone d’ignorance » sont extrêmement élevés.
•
En revanche, l’approche des coûts-avantages fait abstraction, en règle
générale, de l’éventualité de la « surprise » tels que les modification de
la fréquence et de la gravité des sécheresses, des inondations, des
orages, des gelées. De même, elle ignore les avantages secondaires de
la réduction des gaz à effet de serre qui peuvent correspondre à
diminution des pluies acides, du bruit, de l’engorgement du trafic…
Les mesures envisageables
adaptation et atténuation
1.
Les mesures techniques
•
Réduction des émissions à la source: économies d’énergie,
amélioration du rendement énergétique, utilisation d’énergie moins
carbonnées et d’énergie renouvelables (solaire, biomasse, éolienne
hydrolique, géothermique…), gestion concentrée des déplacements
motorisés,
réduction
des
engrais
dans
l’agriculture,
dématérialisation de la production et amélioration des modes de
production, amélioration des choix de consommation.
•
Captage des émissions dans l’atmosphère: captage dans les sols
(aménagement du territoire, dans les océans, dans la biomasse).
Discussion contreversée et impacts problématique au niveau local.
Les modèles techniques surestiment les capacité d’adaptation socioéconomique et la rapidité du changement.
Bon nombre de solutions sont loins de faire l’unanimité chez les
différents acteurs : les PVD seraient ils disposés à choisir une autre voie
de développement?
Les mesures envisageables
adaptation et atténuation (2)
2.
Les mesures de politique nationale et internationale
•
Mise en place de politiques nationales de maîtrise de l’énergie:
fonctionne sur des réglementations et des accords volontaires. Les
mesures d’incitation financières sont encore mal acceptés au
niveau national (cf. taxe sur le CO2).
•
La ratification des traites internationaux: ce n’est pas un niveau
politique favorable à la réglementation mais davantage à l’incitation
réciproque, quitte à créer un marché spécifique. La démarche
fonctionne ici sur la négociation ou chaque acteurs veut revenir
gagnant ou se retire. Ainsi au protocole de Kyoto, les pays
émergents (Chine, Inde, Bresil…) et les pays en voie de
développement (Afrique) ne doivent pas présenter d’objectifs en
matière de réduction d’émission et il manque encore la ratification
des grands acteurs (USA).
3.
Les mesures individuelles
•
Changements de comportements dans la vie quotidienne:
s’informer, choisir son mode de consommation, changer de style de
vie.
•
Implication politique: voter, informer, participer à la vie associative
ou militante, lobbying.
Amélioration de la connaissance scientifique
et prise de conscience politique
sur la scène internationale
(Proposition d’une réduction de 20% de CO2 pour 2005 + taxe sur les combustibles fossiles)
(Stratégie de DD + Agenda 21 + Convention cadre sur les changements climatiques)
(Fixe les objectifs de réduction chiffrée des émissions pour les PI )
Réseau Action Climat-France 2005
Typologie des rapports
entre science et politique
L. Gay, Options politiques, 2005-2006
Position des acteurs dans une
controverse environnementale
1.
2.
Les acteurs opposants peuvent adopter une triple stratégie:
•
de doute: ils jouent de prudence, mettent en doute la réalité,
conseillent de faire plus de recherche, appellent à plus
d’information notamment sur les coûts (économiques) des
décisions;
•
de mise en cause: ils organisent une contre-expertise, conteste
les décisions qui se dessinent, font valoir des effets négatifs
d’une décision hâtive sur la société et l’économie, le mode de
vie;
•
de sabotage: pratiquent des mesures de mise en cause des
promoteurs de l’action et les accusent de pratiquer l’alarmisme
et de se donner à des jérémiades; menacent de ne pas faire
partie de la décision ou se retirent.
À l’opposé, les promoteurs renforcent leurs positions:
•
Plus d’information et de recherche
•
Appel public à la responsabilité écologique
•
Mobilisation et sensibilisation
•
Alliances décisionnelles élargies etc.
L. Gay, Options politiques, 2005-2006
Position des acteurs :
quelle possibilité de communauté épistémique?
L. Gay, Options politiques, 2005-2006
Mouvance des acteurs dans la
controverse sur les CC
1.
•
•
•
Acteurs scientifiques:
Premiers à identifier le problème: d’abord hypothèse (Fourier), puis
exploré plus à fond (Arrhenius, Tyndall, Callender, Keeling), enfin
pris au sérieux et inscrit dans des institutions scientifiques
internationales (1980---)
Avant et après Rio, une partie de ces acteurs se joignent à des
acteurs proches de la décision publique, internationale (PNUE) ou
nationale et forment graduellement une communauté épistémique
écologique internationale: un groupe ayant élaboré une
compréhension commune du problème et de ses voies de solution.
Forte institutionnalisation de l’expertise et du conseil à la décision
(IPCC/GIEC)
•
•
•
•
•
Consensus relativement fort, mais pas complet
Source constante d’information sur la question (nature, ampleur,
conséquences et impacts; solutions diverses, coûts et applicabilité)
Source de la production/diffusion du message scientifique et
environnemental sur les CC (référence quasi universelle)
Besoin de maintenir la distance face au politique
Mobilisation en experts contre-experts, ce qui les rapprochent de la
décision et… de la critique
Mouvance des acteurs dans la
controverse sur les CC
2.
Les gouvernements nationaux:
•
Une grande diversité de regroupements et d’alliances
Poursuivent leurs «intérêts nationaux» sur la scène
internationale:
•
comment ne pas nuire à sa position concurrentielle
•
comment se servir des incertitudes pour «retarder»
unedécision ? Pourquoi?
–
–
–
–
•
Contre-expertise forte
Intérêts industriels en jeu
Un régime insatisfaisant
Comment au contraire forcer l’action à cause des effets
négatifs considérables sur soi et sur les autres (UE: pollution,
mers)? UE a pris une position morale forte. Cache-t-elle des
intérêts particuliers, comme l’égalisation du prix de l’énergie
(Boehmer-Christiansen)?
Et puis grande diversité face aux contraintes:
•
•
les
partisans
des
contraintes
(objectifs
précis,
quantitatifs,comme Kyoto amélioré; politiques et sanctions)
les partisans des ententes plus souples (mesures
volontaires), ou de l’attente de preuves définitives
Mouvance des acteurs dans la
controverse sur les CC
•
Ou encore: les solutions juridiques vs les solutions
économiques (droits d’émission échangeables) sur fond de:
•
D’attitude face au risque climatique
•
De ce qui est acceptable et accepté socialement
•
D’incertitude scientifique, jugée très différemment
•
Contraintes économiques et sociales (ce qu’on est
•
prêt à faire)
Mouvance des acteurs dans la
controverse sur les CC
3.
Les industries et les entreprises:
•
Elles ont été lentes à réagir, prétextant souvent:
•
Absence de preuves définitives
•
Exagération («jérémiades») des écologistes
•
Ont agi parfois comme «saboteurs environnementaux»
•
Perçues comme la source de tous les maux
environnementaux par certains écologistes
•
Mais se sont ralliées sous la pression de la loi, de l’opinion
publique, de leur «propre expertise»
•
Devenues graduellement agents de la modernisation
écologique: intégration des facteurs environnementaux à la
décision (World Business Council on Sustainable
Development)
Mais sur CC, très grande variété de positions:
•
Face à l’incertitude ou certitude des CC
•
Face aux solutions: de marché, juridique, technologique
•
À cause de la structure de l’industrie: les technologies
vertes vs les technologies «brunes»
•
Face aux coûts des changements à assumer: toutes ne sont
pas égales…
•
Face à l’univers mondial concurrentiel
•
Mouvance des acteurs dans la
controverse sur les CC
4.
Les organisations non-gouvernementales écologistes (ONGE)
•
Acteurs majeurs dans la prise de conscience environnementale:
sensibilisation, information, mobilisation: les médias ne peuvent
plus s’en passer… et les gens leur font confiance
•
Participants internes et externes aux débats et controverses en
environnement de plus en plus associées à la décision publique
(forums, ateliers, etc.)
•
Hésitent entre solutions juridiques et instruments économiques
•
Demeurent la conscience écologique et agissent comme
surveillants de l’intérêt environnemental, au nom souvent de
l’équité intra et intergénérationnelle
•
Contradictions vécues entre participer et faire pression
(«pureté» idéologique vs réalisme institutionnel et politique)
•
Niveau d’information et de maîtrise des questions scientifiques
très variables, mais un intérêt manifeste et des efforts de
compréhension
•
Mettre de l’avant un principe de précaution, parfois interprété de
manière radicale
Mouvance des acteurs dans la
controverse sur les CC
5.
Citoyens/consommateurs
•
Des conflits de rôle:
– être en faveur d’une politique pour le «bien commun», mais
avoir du mal à accepter de modifier ses comportements
(auto);
– être pour des produits verts plus chers, mais ne pas vouloir
payer plus de taxes…
•
Au nom de qui presque tous les autres acteurs parlent
•
Les préoccupations environnementales sont changeantes:
– Entre économie et écologie: cycliques, mais présentes
– Quant aux solutions et l’appui aux politiques: appui assez
fort à Kyoto, mais dépend du lieu de résidence, du
niveaud’information, des sacrifices à faire, de l’avance prise,
etc.
– Les CC et autres problèmes d’environnement: pas en tête
deliste, derrière la qualité de l’eau, de l’air, des déchets
•
Science et technique comme solution aux problèmes
d’environnement: ambiguïtés
Les options pour agir
Choix entre trois modes d’action et choix éthiques:
• Laisser faire car on en sait rien, pas assez ou trop onéreux:
est-ce une position éthique?
• S’adapter, i. e.: s’adapter graduellement à un climat plus
chaud et a ses conséquences en faisant quelque chose
pour que le climat ne s’emballe pas: le scénario d’accepter
des changements de politiques sans sacrifices trop
grands, en étant confiant que:
– L’avenir sera plus riche en ressources sociales
diverses
– Technologiquement et scientifiquement plus avancé
– On pourra mieux faire face aux problèmes
d’environnement, y compris les CC
– Applicabilité sociale forte, mais contestée
Les options pour agir
•
Prévenir (atténuer): agir maintenant pour ne pas passer le
fardeau aux suivants, car:
• Responsables d’une bonne part des dégradations et
risques environnementaux actuels
• Certains effets se manifestent plus tard: le pire à venir
• Intégrer un principe de précaution
• Comment prévenir?
– Prévention douce (pas de souffrances inutiles)
– prévention dure (régie par la conviction de
contraintes écologiques et naturelles inexorables et
des graves risques d’un réchauffement)
• Applicabilité souhaitée, mais fortes résistances
Ethique des changements climatiques
La Convention cadre
sur les changement climatiques (1992)
Contenu de la CCNUICC: des principes essentiels sans contrainte
•
La stabilisation de la concentration des GES dans l’atmosphère à un
niveau « qui empêche toute perturbation anthropique dangereuse »
du climat. Elaboration des mesures nationales de réduction
•
Le principe des « responsabilités communes mais différenciées »
concernant l’effet de serrre additionnel entre pays industrialisés et
pays en développement.
•
Ratification par 188 pays dont les USA, entrée en vigueur en 1994
•
! Relativité au poids démographiques de la mesure par habitant
Emissions de C02 par habitant en 1997, en tonne équivalent CO2, GRID-UNEP, 2001
Processus stratégiques de DD des pays développés
et des pays en développement
B. Dalal-Clayton, in OCDE-IIED-PNUD, Les stratégies de développement durable , 2005
L’adoption du Protocole de Kyoto
en décembre 1997
Protocole adoptant une logique de
réduction progressive sur le long terme:
renforcement de la convention
• 5% de réduction globale par rapport à
1990 pour 2008-2012.
- 6%
- 7%
- 8%
0%
- 6%
• Fixation d’objectifs de réduction pour
les pays industrialisés (annexe1).
• Application de mesures nationales de
réduction des émissions.
+ 8%
• Création de mécanismes de flexibilités,
fondés sur l’échange de « tonnes
équivalent CO2 » entre les pays de
l’annexe1 (bulle de quotas d’émissions,
permis d’émissions.
• Versement de ressources financières
aux PED pour le transferts de
technologies propres et l’adaptation au
changements climatiques.
• Adopté par 158 Etats.
Objectifs de réduction pour quelques pays de l’UE, Réseau Action Climat-France 2005
0%
Le Protocole de Kyoto
Le principe du « marché des quotas d’émissions »
1.
2.
3.
Principe
•
Une mesure environnnementale pour limiter les émissions de gaz à
effet de serre, présentant une flexibilité économique dans sa mise en
œuvre.
Qui est concerné?
•
Les industries les plus consomatrices d’énergie dans les 25 état de
l’UE
Comment cela fonctionne?
•
Fixation d’une unité d’échange: un quota = une tonne équivalent CO2
(téq. CO2).
•
Les Etats distribuent aux industries visées sur son territoire un
volume national de quotas d’émissions (plafond inférieur aux
émisions prévues), en rapport avec les objectifs fixés de réduction
d’émission.
•
Le industrie restituent à l’Etat un volume de quotas égal à leurs
émissions réelles (réduction d’émissions ou achat d’autres quotas) .
•
Entre elles, les industries peuvent vendre et acheter leurs qutas
d’émissions sur le marchés en fonction des coûts de réduction des
émissions, de leur compétitivité et des objectifs globaux à atteindre.
Objectifs de réduction pour quelques pays de l’UE, Réseau Action Climat-France 2005
Le Protocole de Kyoto
Comment un Etat peut-il remplir ses engagement?
1. Par des politiques nationales (exemples)
•
économie d’énergie dans le bâtiment
•
taxer le carburant dans les transports
•
allouer des quotas d’émission pour les industries
2. Par l’achat de permis d’émissions
•
grâce à un investissement projet
•
par l’achat de quotas d’émissions sur le marché du carbone
3. Le choix est fonction :
•
du coût des réductions d’émission au niveau national
•
de la faisabilité politique de ces réductions
•
du coût de l’achat de permis d’émissions à l’international
Fonctionnement de l’échange des crédits d’émission
Judith Hull, Échange national de crédits d’émissions .(2002)
Variantes du mécanisme de flexibilité
1.
Acquisition des réductions d’émission effectuées par d’autres Etats
Objectif Kyoto
Etat A
2.
Etat B
ECHANGE
DE DROITS
D’EMISSION
Réalisation de réductions d’émission sur le territoire d’autres Etats
Etat D
Objectif
Kyoto
MISE EN ŒUVRE
CONJOINTE
MECANISME POUR UN
DEVELOPPEMENT
PROPRE
Etat C
Sandrine ROUSSEAUX (2005)
Evaluation de l’efficacité de cette forme
d’incitation économiques
1.
Économies
•
Taille du marché (déterminée selon le nombre de participants et
différents coûts de réduction, les coûts des participants)
•
Règles en matière d’attribution des allocations, de création des
crédits, de surveillance et de production de rapports, de mise en
réserve et d’utilisation de la conformité
•
Étendue de l’interférence des marchés
2.
Efficacité environnementale
•
Système d’allocations – le plafonnement (non l’échange) fait en
sorte que l’objectif est atteint
•
Système de crédits – la capacité de vendre des crédits entraîne
des réductions réelles
•
Les économies permettent des objectifs et des échéances plus
rigoureux
Judith Hull, Échange national de crédits d’émissions .(2002)
Evaluation de l’efficacité de cette forme
d’incitation économiques (suite)
3.
Industries concernées
•
Permet d’obtenir des réductions moins coûteuses – augmente la
compétitivité des sociétés par rapport à d’autres approches de
gestion
•
Donne une certaine souplesse pour ce qui est de renégocier les
délais – les sources peuvent <<nettoyer>> leurs activités à
mesure que leur capital est remplacé
•
Il peut y avoir une augmentation de la production dans les
systèmes plafonnés seulement si la quantité d’émission est
réduite; la croissance est possible dans les systèmes de crédit
mais
peut
mener
à
un
dépassement
des
objectif
environnementaux
Judith Hull, Échange national de crédits d’émissions .(2002)
Evaluation de l’efficacité de cette forme
d’incitation économiques (suite)
4.
5.
Secteur privé
•
L’infrastructure d’échange existante est souvent l’option
favorisée
•
La validation et la vérification sont habituellement effectuées par
le secteur privé
Secteur public
•
Système d’allocations – coûteux (temps et ressources) à mettre
en place mais relativement peu coûteux à faire fonctionner;
généralement bien accepté; expérience pratique limitée
•
Système de crédits – peu coûteux à établir, la validation et la
vérification des réductions prend beaucoup de temps et coûte
cher.
Judith Hull, Échange national de crédits d’émissions .(2002)
Enlisement du protocole de Kyoto
1. Libéralisation des marchés énergétiques et faiblesse
des prix et désengagement des Etats
2. Lutte contre l’effet de serre requiert une intervention
gouvernementale
3. Absence de lien entre la question des changements
climatiques et les modes de consommation
4. Divergences nord-sud (vulnérabilité)
5. Emergence d ’un « lobby » du carbone
Les mesures individuelles
Les motifs d’une non-réaction
A.
B.
Quelques grandes idées:
•
La communication scientifique vers le public est mauvaise.
•
Les médias relaient mal l’information (spectacle-événement).
•
La sensibilisation menée par les ONG n’est pas efficace et pas
toujours crédible.
•
Les habitudes sont trop encrées.
•
La conscience environnementale est faible au pofit du NIMBY.
•
Le phénomène et invisible et donc imperceptible.
•
L’intérêt économique prime jusque dans les leviers de solution.
•
La nature, comme force indépendante, s’équilibre toute seule.
Quelques éléments pour les dépasser
•
Une dynamique dialectique: la réalité est traversée de
contradictions qui demandent à être dépassées.
•
Une dynamique actancielle: la réalité peut être transformée par
l’action
•
Un dynamique herméneutique: la réalité est l’expression d’un sens
qu’il faut mettre à jour.
•
La dynamique structurale: la réalité prend sens par
l’interdépendance des phénomènes
Les représentations individuelles
et les motifs d’une non-réaction
1.
Des arguments liés à des conviction philosophiques:
•
Certains voient le danger mais ne le considère pas comme nuisible
puisque l’Homme a toujours pu s’adapter: il peut même être positif
de surmonter des difficultés, c’est un défi à la mesure de l’Homme.
•
Lutter contre le changement climatique peut être considéré comme
un mal, dans la mesure où cette lutte est supposé nuire au
développement (essentiellement économique) de l’espèce humaine.
•
Une atitude fataliste décline l’explication du le changement et de la
non-action par l’acceptation du destin, en prétextant qu’il est inutile
de lutter contre ce que la nature « veut ».
Souvent les mêmes personnes qui justifient philosophiquement leur
inaction se déclarent prêtes à agir sous certaines conditions matérielles
ou sociales (consommation, action collective…), ce qui pourait vouloir
dire que leu position philosophique n’est pas si fondamentale dans
l’explication de leur inaction.
Les représentations individuelles
et les motifs d’une non-réaction
2.
Un phénomène ambigu:
•
Le changement climatique est ici perçu négativement comme une
hypothétique future contrainte, plutôt que comme un risque actuel.
En réponse à cette position s’est forgée une attitude qui consiste à
exiger la certitude du danger avant d’évoquer la possibilité d’agir
(renversement du principe de précaution).
•
Cet argumentaire va même jusqu’à demander d’appliquer le
principe de précaution sur l’anticipation de la cause des actions
que sur les risques naturels.
•
Plusieurs formes d’incertitudes sont cumulées:
 Les incertitudes à l’égard des émissions de gaz en trace
 Les incertitudes à l’égard des réactions du climat
 Les incertitudes au sujet des répercussions au niveau régional
 Les incertitudes au sujet des seuils
 Les incertitudes au sujet de la réaction de la collectivité
L’incertitude n’est donc pas seulement limitées au conséquences du
changement climatique: elle porte aussi sur les décisions et les
conséquences des actions que peuvent élaborer les hommes en réponse
à l’évolution du climat.
Les représentations individuelles
et les motifs d’une non-réaction
3.
Un problème inhérent à la nature du phénomène:
•
La menace du changement climatique est lointaine, vague et
indirecte: le doute ne convainct pas. Alors qu’ils dénoncent le
déficit de certitudes scientifiques pour ne pas agir, les gens, comme
les médias, s’accomodent mal de ces incertitudes, des absence de
corrélation fiable entre les événements.
•
Ce doute est accentueé par les controverses entre l’objectivité
scientifique et la prise de décison environnementale oû la remise en
cause d’un éléments mineur peut apparître comme une remise en
cause de l’ensemble (ex. la hauteu exacte de la montée des
océans).
•
De même il n’y a pas unicité de responsable / coupable (industriels,
politiques, individus,…) et la culpabilité porte sur des valeurs ou
des comportement encore trop fortement partagés dans la société
pour être criticables.
Il y a encore une relative absence de lien immédiat dans les esprits entre
le comportement et ses conséquences (entre l’utilisation de ma voiture et
les troubles climatiques).
Les représentations individuelles
et les motifs d’une non-réaction
4.
Un problème inhérent à l’accès à l’information:
•
C’est un problème lié à la fois au médias et à un problème de
volonté personnelle et sociale d’accéder à l’information.
•
Les médias nourrissent leur travail de transmission spectaculaire
par commentaires controversés qui font ressortir le doute et
l’absence d’unanimité sur le changement climatique. La focalisation
de l’actualité sur des évenements extêmes na’ide pas à la
compréhension de la complexité du problème.
•
Les causes du changement climatique sont souvent erronnées:
ainsi la chaleur est souvent perçue comme une cause de l’effet de
serre et non comme une conséquence. Il y a encore de nombreuses
confusion avec « le trou de la couche d’ozone » (enquête annuelle
de l’ADEME)
•
Par ailleurs dans le journal, on peut à la fois se réjouir de la
signature du protocole de Kyoto et se lamenter de l’impact
économique de la chute des ventes de voitures.
Paradoxalement, bien que les causes soient mal identifiées, les remèdes
proposés sont assez réalistes et les réponses fusent (report modal des
transport, économie de l’énergie domestique…).
Les représentations individuelles
et les motifs d’une non-réaction
5.
Les facteurs psychologiques de l’inaction:
•
•
•
Le complexe de complexion : traduit la culpabilité et le fatalisme
que peuvent avoir les gens à ne pas agir, à ne pas accorder leur
comportement avec les valeurs et à accepter de continuer de
polluer. « Je culpabilise de ne pas agir, mais je préfère mon confort
et mes habitudes: pour ne pas culpabiliser, je préfère ne pas savoir,
ne pas m’inquiéter ».
Plus les acteurs sont nombreux, moins il y a de chance pour qu’un
individus se sente capable d’agir unilatéralement. C’est Le
complexe du sprinter qui évoque un passage de l’action collective
exprimé en ces termes: « Nul ne partira si les autres ne partent pas
(ils attendent comme moi le coup de sifflet qui certifie la valeur du
moment de départ) ».
Il y a une enfin une économie de l’action dont le coût n’est pas
uniquement financier (coût de reconnaissance sociale, coût de
satisfaction personnelle, coût de confort): un individu rationnel
n’agira que quand le coût de son inaction lui apparaîtra comme
supérieur au coût de son action.
L’inaction ne semble pas venir principalement d’un manque réel
d’information: c’est plutôt dans les rapports entre l’individu, considéré
comme spectateur, et le groupe qui l’entoure, qu’il faut en chercher l’origine.
Les représentations individuelles
et les motifs d’une non-réaction
6.
Les facteurs de la dynamique sociale de l’inaction:
•
•
•
•
Le changement climatique n’a ici que peu de similitude avec les
autres problèmes environnementaux (pollution de l’air ou de l’eau):
une logique d’action globale présente l’inconvénient par la
complexité des acteurs en présence.
Les gens sont d’accord pour que la collectivité résolve le problème
mais sans vouloir s’impliquer personnellement dans cette décision:
l’individu cherche à receoir de l’organisation sociale une
contribution au moins équivalente à celle qu’il apporte.
La communauté d’intérêt ne suffit pas à provoquer l’action
commune permettant de promouvoir l’intérêt de tous. L’attrait
qu’une action collective peut avoir se mesure au taux des biens
individuels qu’elle peu fournir.
C’est souvent le comportement qui fonde la décision et non
l’inverse: on stabilise facilement un comportement, même si on est
pas convaincu de sa justesse… mais à la longue les conduites
effectives engagent l’individu. Ainsi un individu pourrait ainsi peutêtre être amené à participer à une action collective si son
comportement l’y incite.
Les représentations individuelles
et les motifs d’une non-réaction
6.
Les blocages politiques:
•
•
•
•
Les conflits environnementaux sont définis en fonction des valeurs
et des intérêts politiques des acteurs en conflit (controverse).
Les négociations internationales sont fondée sur un dilemme qui
n’est pas completement étranger à son organisation: « plus
l’économie tourne, plus le problème climatique se renforce, plus il
risque de menacer l’économie ».
Le politique n’a pas à faire face à un simple dysfonctionnement,
mais le défi résulte d’une une nouvelle manière de prendre en
considération le bien commun.
Au delà de la démocratie délégative, les intérêts de pouvoir entrent
en compte dans la gouvernance internationale (dilution des
responsabilités,
systémes
d’accaparement,
d’entente,
de
restriction, de concurrences qui sont fondés sur des stratifications
hiérachiques).
Les représentations individuelles
et les motifs d’une non-réaction
7.
L’environnement comme frein à l’économie:
•
•
•
Les alternatives à la pollution menacent des besoins socialement
construits (organisation de la consommation de masse). La
consommation parît intimement liée au sentiment de liberté du
citoyen. L’expression « maîtrise de l’énergie » suggère une
contrainte alors que celle d’ « utilisation rationnelle de l’énergie »
ne semble pas brider la consommation.
Une perte de croissance, ainsi confondue avec l’illusion de liberté
et de progrès, serait plus préjudiciable que de subir les
conséquences d’un changement climatique.
Beaucoup d’acteurs économiques reconnaissent les avantages à
moyen et à long terme qu’ils pourraient obtenir en réduisant leurs
émissions, mais peu le font réellement (peu du risque, attente
d’avoir une demande plus forte, ou une politique incitative).
Les représentations individuelles
Pistes pour remédier à l’inaction
8.
Quelques pistes pour remédier à l’inaction:
•
•
•
•
•
C’est bien le changement climatique qui va nuire à l’homme et non
le fait de le stopper.
L’argument s’appuyant sur une grande confiance en une adaptation
de l’humanité occulte les disparités nationales et régionales: toute
population ne ourra s’adapter de façon égale.
L’argument relatif à l’incertitude théorique entourant le phénomène
climatique justifie le principe de précaution et non son inversion.
La psychologie nous apprends qu’on obtiendra des individus plus
de changement leur laissant une marge de choix et en guidant leur
comportement en leur donnant confiance dans l’utilité de leurs
actions.
On reste moins fidèles à ses valeurs qu’à ses comportement: ils
a’git donc d’approffondir cette question par la voie dite « altruiste »
et la voie concrète de modification des comportement. Ainsi le tri
des déchets est devenu un acte quotidien et la motivation est, pour
beaucoup, simplement guidée par l’habitude: ce n’est plus une
contrainte mais un comportement social
Les représentations individuelles
Pistes pour remédier à l’inaction
•
Si Ulrich Beck nous insite à penser que la « société du risque »
n’écoute plus les experts (antipolitique + contre-science du
citoyen), il importe d’ouvrir les sous-ssytèmes scientifiques,
technologiques, politiques et économiques aux exigences morales
du monde vécu.
•
La multiplication des difficultés qui découlent d’une augmentation
de la liberté et de l’autonomie des acteurs individuels et collectifs
ne pourront être résolus que par une stratégie de changement à
travers laquelle doivent se développer l’invention de nouveaux
construits d’action collective (rôle des associations et non pas
seulement des nouvelles techniques permettant de répondre à des
besoins nouveaux ou à de nouvelles procédures d’information).
S’il est vrai que le social fait partie du développement durable, il
faut que la satisfaction soit trouvée ailleurs que dans la
consommation.
La dimension territoriale la plus propice pour mettre en œuvre les
solutions techniques, politiques, économiques ou législatives
semble être devenu le « local » (villes, agglomérations, régions…)
•
•
Les réflexes individuels quotidiens
dans les transports
Eviter le gaspillage énergétique + Consommer plus efficacement + Utiliser
les énergies renouvelables.
1.
•
Dans les transports
Une voiture émet (43% des
émissions) en moyenne par
passager 2.3 fois plus de CO2
qu’un autobus:


•
Priviléger les modes de
transports doux (marche, vélo,
roller …) et les transports en
commun
Il faut encore tenir compte du
type de conduite (+40%), de
l’utilisation de la climatisation
(+30%)
Une heure de vol en avion (13% des émissions) équivaut, en
moyenne, à 80 kg de CO2 par passager:


Voyageer en train quand c’est possible
Il faut encore tenir compte du type de conduite (+40%), de l’utilisation
de la climatisation (+30%)
Réseau Action Climat-France 2005
Les réflexes individuels quotidiens
à la maison
2.
•
A la maison
Biens se chauffer en tempérant
nos besoins:




•
19oC dans les pièces et 16oC
dans les chambres (1oC en
moins, c’est 7% déconomie
d’énergie)
Vitrage isolant et fermeture des
volets et rideaux pendant la nuit
Une chaudière bien entretenue
Limiter la consommation d’eau
chaude (chauffer 100 l d’eau
rejette en moyenne ½ kg CO2
Maîtriser la demande den électricité:



Utiliser des ampoules à basse consommation (utilise 4x moins
d’énergie et dure 6 à 8 x plus longtemps)
Suivre les conseils des étiquettes énergie pour l’électro ménager (40%
des coûts d’électricité du ménage)
Eteindre les appareils de veilles (5% de consommation en pure perte)
Réseau Action Climat-France 2005
Les réflexes individuels quotidiens
au travail
3.
•
Au travail
Réduire l’impact
domicile-travail:

•
trajets
Utilisation des transports en
commun, la mobilité douce, le
covoiturage
Economiser en travaillant:



•
des
Economiser l’énergie :
chauffage, éclairage,
climatisation, appareil en veille…
Mieux utiliser son matériel
informatique et de bureautique
Recycler le papier (+/- 80kg/empl/
an)
Maîtriser la demande den électricité:



Utiliser des ampoules à basse consommation (utilise 4x moins
d’énergie et dure 6 à 8 x plus longtemps)
Suivre les conseils des étiquettes énergie pour l’électro ménager (40%
des coûts d’électricité du ménage)
Eteindre les appareils de veilles (5% de consommation en pure perte)
Réseau Action Climat-France 2005
Les réflexes individuels quotidiens
dans les choix consommation
4.
•
Choix de consommation et déchets
Etre attentif lors des achats à
l’origine, au transport et à la fin
de vie des produits




•
Privilégier les fruits et légumes
en vrac >< sur-emballage
Privilégier les produits de saison
et régionaux >< coûts de de
culture et coût de transport
Consulter les eco-labels, bio ><
engrais chimiques, culture
intensives
Eviter les plats préparés
industriellement
Réduire l’impact des déchets:



Adhérer aux consignes et tri collectif (1 tonne d’alu. Recyclé permet
d’éviter 7 tonnes de CO2)
Faire un compost avec les déchets organiques
Récupérer des eaux claires
Réseau Action Climat-France 2005
Enquête sur le DD
Les facteurs d’implication à l’action
Examen des controverses
Variété des exemples
qui touchent le DD
Remise en question
des valeurs et normes
Réflexion sur
les choix de vie
Attitude citoyenne
Prise de responsabilité
Elements favorables de jugement
Acceptation du flou,
du paradoxal,
du non-maîtrisable
Esprit critique
Recherche d’optimum
au lieu de
la maximisation
Esprit de synthèse
Modification
des conceptions initiales
Capacité
d’abstraction
Liens entre local/global
production/consommation
Mode de raisonnement
A un lien avec
Est exprimé par
Interagissent
F. Pellaud, Thèse FAPSE-UNIGE, 2000
Enquête sur le DD
Les facteurs de résistance à l’action
Elements favorables de jugement
Mode de raisonnement
A un lien avec
Est exprimé par
Interagissent
Peur de perdre
des acquis
Ancrage de position
trop concrètes
Le DD ne dépend
pas de moi
Déresponsabilisation
personnelle
Difficulté
d’abstraction
Esprit cartésien
Manque de curiosité
et d’esprit critique
Pas d’intérêt
au DD
Réduire
pour comprendre
Pas prêt à
faire un effort
Attend une prise en charge
un mode d’emploi
Incapacité à
faire des liens
le local /global
Ne sait pas
comment intervenir
F. Pellaud, Thèse FAPSE-UNIGE, 2000
Enquête DD
Motivation et risques rechutes
F. Pellaud, Thèse FAPSE-UNIGE, 2000
Conclusions
Le changement climatiques présente une controverse socioenvironnementale complexe
1.
2.
Rapport à la connaissance et à ses applications:
•
Humilité cognitive: agir en contexte incertain + accepter un
principe de précaution
•
«Scientisme»: appel à plus de connaissances, qui nous
donneront la solution
•
Hyper-rationalisme technologique (hubrisrationalité?) dans une
conception d’ingénierie et de gestion du Système-Terre (Earth
Systems
Engineering
and
Management):
solutions
géotechniques.
Rapports entre nous: quel degré d’action et de «sacrifices» accepter:
•
Chine, Inde, Brésil, USA, Autralie ne participent pas au Protocole
de Kyoto: à quoi bon nous?
•
«Nous sommes tous responsables» ou certains seulement?
•
Comment se répartir les permis échangeables?
Conclusions
Le changement climatiques présente une controverse socioenvironnementale complexe
1.
2.
3.
Rapport à la connaissance et à ses applications:
•
Humilité cognitive: agir en contexte incertain + accepter un
principe de précaution
•
«Scientisme»: appel à plus de connaissances, qui nous
donneront la solution
•
Hyper-rationalisme technologique (hubrisrationalité?) dans une
conception d’ingénierie et de gestion du Système-Terre (Earth
Systems
Engineering
and
Management):
solutions
géotechniques.
Rapports entre nous: quel degré d’action et de «sacrifices» accepter:
•
Chine, Inde, Brésil, USA, Autralie ne participent pas au Protocole
de Kyoto: à quoi bon nous?
•
«Nous sommes tous responsables» ou certains seulement?
•
Comment se répartir les permis échangeables?
Rapports entre générations:
•
Quel environnement transmettre?
•
Quel capital techno-économique léguer?
Conclusions
1.
2.
Rapport à une idée de ce que nous sommes dans la nature
•
positions éthiques (écocentriques vs anthropocentriques)
Rapport à la nature et son évolution:
•
la science des CC fait la preuve de la puissance humaine
•
Mais aussi des effets pervers des activités humaines
•
La nature à la table des négociations sociales?