Tunisie 2008

Download Report

Transcript Tunisie 2008

2008
par
Néda Chacour Carrier
La Tunisie a toujours été un carrefour de
civilisations. Ses premiers habitants étaient les
Numides ( berbères semi-nomades d'Afrique du
nord ).
Ensuite vinrent les Phéniciens, les Romains, les
Barbares, les Arabes, les Turcs, les Andalous, les
Italiens et les Français. C'est ce brassage de
peuples d'origines diverses qui a fait de la Tunisie
un carrefour de civilisations.
En Tunisie le français est la deuxième langue enseignée après l'arabe. Dans les souks par contre, les
vendeurs ( trop insistants) parlent plusieurs langues qu'ils ont apprises des touristes.
Commerce oblige !
Les principales villes de Tunisie sont par ordre de grandeur, Tunis (la capitale), Sfax, Sousse, où nous
étions, Kairouan et Bizerte.
La monnaie nationale est le dinar tunisien qui équivalait, lors de notre séjour, à 0.80 $ canadien. Avec 5
dinars, on se paie sur les cafés-terrasses une bonne bouffe pour deux personnes.
L'artisanat constitue l'un des secteurs les plus dynamiques de l'économie tunisienne. Les principales
branches de l'activité artisanale sont, dépendant des régions qui ont leur propre spécificité : la
céramique, le cuir, le cuivre, le tapis, le bois et la bijouterie.
Les voyagistes utilisent comme moyen de transport Royal Air Maroc via Casablanca ou Air France
via Paris (un peu plus cher ) jusqu'à Tunis. Le voyage est assez long. Par la suite il faut prendre un
autobus pour se rendre à destination dans les différentes villes.
Les prix pour l'avion, l'hôtel 4 étoiles, chambre avec vue sur la mer, en occupation double, deux repas
buffet par jour, ainsi que les transferts nous ont coûté 1 750 $ canadiens (4 semaines).
Pour les personnes seules il fallait ajouter 275 $.
Vue de la plage à
Sousse à partir de la
fenêtre de ma
chambre d’hôtel.
Durant ce voyage j'ai découvert le Nord de la Tunisie. Il y a cinq ans, j'avais visité le centre et le Sud et ne voulais pas refaire
les mêmes excursions.
Vendredi 29 février 2008
Réveil très matinal pour notre excursion, de deux jours, dans le Nord-Ouest Tunisien. L'autobus est confortable et les
passagers, que nous cueillons en chemin, dans différents hôtels, sont tous … québécois! Charmant groupe d'ailleurs.
Ce n'est pas sans raison que la Tunisie du Nord a été baptisée «La Tunisie verte». Les paysages sont verdoyants et
luxuriants. Les collines forment une magnifique toile de fond pour la plus jolie partie du littoral tunisien. La région peut
s'enorgueillir d'un riche passé et compte plusieurs sites romains et puniques le long de son littoral.
Première visite. UTIQUE , parmi les premières villes d'Afrique du Nord colonisées par des
commerçants navigateurs, Utique était jadis un port prospère sur les rives de l'oued Medjerda.
Aujourd'hui, complètement enclavée, la ville est en grande partie toujours noyée sous 5m de
limon. Après la chute de Carthage, Utique devient la capitale de la province romaine d'Africa.
Nous visitons le musée qui déploie une collection d'objets
hétéroclites. .
Sur le site principal, le monument le mieux conservé est la
«maison de la cascade», ancienne résidence d'un citoyen
aisé. Certaines décorations, en marbre et en mosaïque, de
cette maison sont intactes. Sur ce même site s'élèvent le
forum et la nécropole punique.
Site d’Utique
Site d’Utique: pavé d’une pièce
Nous marchons beaucoup sur un terrain pavé des plus accidenté. Il faut faire attention où on pose les
pieds, car, personnellement, mon genou n'est pas assuré.
Jeunes filles Tunisiennes qui m’ont tenu compagnie lors de l’escalade des 150
marches vers un petit musée qui ne valait pas la peine, m’a-ton dit au retour…
que mon genou a obstinément refusé de grimper.
Deuxième visite. BIZERTE.
Située à la pointe septentrionale du continent africain, Bizerte est célèbre pour avoir été le camp
retranché des Français peu désireux de quitter le pays après lui avoir accordé son indépendance.
La ville côtière encadre l’entrée du superbe port sur le lac de Bizerte, objet de maintes
convoitises, ayant engendré de fréquentes occupations et invasions par le passé. Les Phéniciens
qui en firent un port, furent les premiers à creuser un canal pour relier le lac à la mer.
Telle qu’elle se
présente aujourd’hui,
la vieille ville date,
pour l’essentiel, du
XVIe siècle. Le vieux
port est encadré de
maisons bleues et
blanches et de
l’immense rempart de
l’ancienne casbah. À
proximité se trouve un
marché aux poissons
ainsi que de nombreux
petits cafés qui
s’animent, le soir
venu.
Sur le quai, assis sur un tabouret et, à ses pieds,
un bac rempli de poissons, un vieux pêcheur
discute avec un acheteur potentiel, pendant que
son chat finit son festin en se léchant les babines
.
Nous entreprenons une belle
marche. Il fait beau mais couvert.
Troisième visite. AIN-DRAHAM .
Ce village créé quasiment de toutes pièces par les Français, est niché à 100 mètres
d'altitude. Les colons souhaitaient en effet échapper à la chaleur accablante qui régnait sur
les plaines et pensèrent qu'il serait amusant de bâtir un village dans le style suisse. La
chasse aux sangliers s'y pratique encore. Une coopérative villageoise a été mise sur pied
pour donner du travail aux femmes des environs.
Les tapis et kilims produits ici sont vendus
dans les ateliers.
Pour ceux qui s'y intéressent, il existe des
tapis à points noués et à poils ras. Aussi
il est important de connaître la différence
avant toute acquisition.
Les tapis
berbères «guelafi» ont des poils
longs tandis que les tapis de Kairouan,
d'influence turque, sont noués et ont des
poils courts ( ils sont aussi beaucoup plus
chers ).
A la fois tissés et noués, mais à poil ras,
les kilims sont bien moins chers. Ils sont
généralement
ornés
de
motifs
géométriques. Je les aime bien moins,
car ils n'ont pas l'air fini à l’envers.
Arrivés de bonne heure, nous avons tous fait
une razzia dans deux boutiques d'artisanat
d'objets en bois d'oliviers.
Les affaires furent bonnes car le guide reçut
son cadeau habituel.
Là aussi notre arabe a fait fureur.
N.B. Les Tunisiens raffolent de notre arabe
égyptien… qu’ils comprennent à cause de toute
la culture qui vient d’Égypte. Quand on le
parle, on a des rabais additionnels.
Vivent Néda et Lucia, disaient nos amis!
Deuxième jour - samedi 1er mars
Quatrième visite.
TABARKA se situe dans un cadre à couper le souffle. Les monts de la Kroumirie viennent se fondre
dans un port naturel. La richesse de la ville provenait à l'origine du marbre extrait des carrières de
CHEMTON, lequel était expédié par voie de mer dans tout l'Empire romain.
TABARKA s'est tourné vers la production du
liège issu de la forêt environnante. Malgré les
foules qui y débarquent en été, cette ville a
conservé tout son charme. À l'ouest du port se
dressent les célèbres Aiguilles, des roches aux
formes étranges, sculptées par l'érosion et qui
semblent jaillir de l’eau. Vraiment superbes!
La Tabarka moderne mise sur la culture et
l’écologie. Son festival international de JAZZ est
depuis des années connu à travers le monde.
Depuis toujours, la pêche au corail est une
spécialité de la ville. Toutefois, il faut faire
attention aux faux vendus en dehors des boutiques
spécialisées.
Cinquième visite.
CHEMTOU, ville romaine située dans la même
région que BULLA REGIA que nous visiterons par
la suite.
C'était la seule carrière de marbre. Sa couleur jaune
veinée de rouge plaisait aux Romains. Les
Byzantins appréciaient également ce marbre et
exploitèrent la carrière jusqu'à l'invasion
arabe. Nous ne visitons pas les restes de l'usine
situés sur le flanc de la colline par manque de
temps. Les artisans utilisaient les plus petites
pièces de marbre pour fabriquer des statuettes et
des ustensiles.
Rien à acheter, qu'elle déception pour les mordus
du magasinage !!!
Visite d'un magnifique musée construit en
coopération entre les Allemands et les Tunisiens. Il
relate l'histoire antique de la Tunisie ainsi que
l'origine des carrières de marbre et le mode de leur
exploitation.
Lunch raté, poulet pas assez cuit.
Prix de consolation: une vue bucolique.
Sixième visite
BULLA REGIA, site dont l'archéologie et surtout
les inscriptions latines permettent de tracer l'histoire
de la ville depuis le IVe siècle av. J-C. jusqu'à la
conquête musulmane du VIIe siècle après J.-C.
Bulla Regia
Le site est encore, pour les troisquarts, sous terre, car seule une
partie de la cité a été dégagée.
En suivant le guide, nous
descendons pour admirer les
vestiges de plusieurs maisons,
dont l'originalité qui les
caractérise, explique l'intérêt de
ce site. Cela est d'autant plus
justifié, qu'il n'est pas possible
aujourd'hui de voir pareille
architecture domestique ailleurs.
BULLA REGIA
demeure la seule cité à
posséder des maisons à deux
étages d'habitation, dont l'un
est en sous-sol. Cette façon
de faire s'explique par le souci
de lutter contre la température
extrême en hiver et en été.
Nous somme fourbus , mais heureux.
Nous nous arrêtons pour la nuit dans un superbe hôtel 5 étoiles, le Dar Ismail à Tabarka. Les
chambres sont glaciales, mais nous avons tôt fait de réchauffer la pièce et nos os avant le
souper. Un luxueux buffet nous attendait avec une table de dessert qui n'en finissait plus. La
diète… c’est au retour. Pas le temps de profiter de toute cette beauté car le réveil du lendemain
est encore très matinal.
Bonne nuit et doux rêves.
Le lendemain matin,
départ pour DOUGGA.
Le dessert (ou la cerise
sur le sundae). C’est une
merveille !
On voit ici madame
Samson au travail!
DOUGGA
Si nous ne devions visiter qu'un seul site romain
en Tunisie, il fallait opter pour celui-ci. De tous
les vestiges mis à jour, c'est le plus
spectaculaire. Les temples qui se dressent plus
haut, ainsi que le temple de Saturne et ses
colonnes gigantesques se voient à des
kilomètres. Ce site est le mieux conservé, le plus
complet et l'un des plus célèbres de la
Tunisie. Dougga est inscrite sur la liste du
patrimoine mondial de l'UNESCO. Elle offre des
ruines sur 70 hectares et une richesse
épigraphique en Afrique.
Se succèdent les temples de Saturne,
de Mercure et l'hippodrome. Très
bien conservé à l'abri de la
forteresse byzantine qui l'encadre,
le 'capitole' compte aussi parmi les
plus beaux vestiges d'Afrique du
Nord.
DOUGGA
La première structure visible est 'le théâtre' édifié en 168 après J.-C.. Il pouvait
contenir 3 500 spectateurs sur 19 rangées de gradins.
Dougga
Nous visitons aussi la maison close de la ville. Remarquez les nombreuses chambrettes.
Nature oblige.
Dougga
Le principal point d'intérêt reste cependant 'les latrines publiques' payantes
qui sont bien conservées.
« Tunisie 2008 »
Nous avons accumulé 1250 km de route en
deux jours. Assez fatiguant, merci!
Mais cela en valait la peine. Le bus était très
confortable. Le chauffeur Mohamed,
excellent.
Le guide local, Mohamed Ali, diplômé en
histoire, géographie et archéologie, très
intéressant.
Je tiens à remercier de tout cœur Lucette
Thibault pour son extrême dévouement.
Elle a été l’organisatrice de rêve et maître
d’œuvre de ce beau voyage. Merci aussi à
son époux Robert.
Pour ceux qui désirent des informations
supplémentaires, communiquez avec moi à
l’adresse suivante:
[email protected]
C’était « Tunisie 2008 »
Lors de notre séjour, deux anniversaires furent soulignés:
Roger et Lise Laplante ainsi que Pierre Brunet
Ce fut aussi …
Soirée
bédouine
Ce fut aussi une excursions en
catamaran… et du repos.
Florian et Françoise
La bonne bouffe… pas chère.
Gaétan
Lucia Doss
Pierre
Violette et Françoise
Pierrette
Clausel
Jacques
Madeleine
Michelle
Mariette
FIN