Transcript N°780 - Pa

du 30
JANVIER
2015
N°780
Bi-hebdomadaire Togolais d’Informations et d’Analyses
P.3
Par Koffi
SOUZA
Editorial
DE L’INGÉRENCE À
LA NÉGATION DE L’ETAT
C’était au départ une idée libérale.
Le principe selon lequel l’état n’a pas le droit de tout faire, que sa souveraineté
connait des limites et que, si celles-ci sont franchies, la communauté internationale
peut s’ingérer dans les affaires internes d’un état qui se trouvent de ce fait
externalisées. Quoi de plus noble que de protéger les populations contre des
tyrans qui abusent de leur pouvoir.
Mais, à force d’être galvaudée, l’ingérence est devenue un fourre tout qui met
en péril la stabilité mondiale.
L’incertitude règne sur les organismes ou personnes habilités à mettre en
mouvement l’opération d’ingérence : ce devrait être la communauté internationale
rassemblée dans l’ONU, mais celle-ci est naturellement divisée et paralysée par
le droit de veto des cinq grands. Aussi des Etats décident de l’opération
d’ingérence en fonction de leurs intérêts stratégiques, des groupes de pression
s’approprient le droit d’ingérence et ferment les yeux ici et les ouvrent tout grands
là.
La même équivoque pèse sur les situations réclamant l’ingérence il s’agira le
plus souvent de protéger des citoyens contre la tyrannie étatique : minorités
opprimées, régions oubliées. Le plus souvent ces actions d’ingérence visent à
suite à la page 2
Du fait de l’évolution des normes de protection
Mise en place prochaine d’une
commission de recours pour tout
rejet de demande d’asile
*De nouvelles mesures à prendre pour l’afflux massif et l’unité familiale de réfugiés
P.4
Amélioration du climat
des affaires au Togo
P.3
Révision des listes électorales
dans les Zones 2 et 3
C’est du 2 au 9 février
et du 16 au 23 février
2015 !
Nouvelle réduction
des coûts relatifs à la
création d’entreprise
Col. Damehane Yark, ministre de la Protection Civile
P.3
Selon un agenda du ministère des Travaux publics
P.4 La Banque mondiale fait le constat
Plusieurs cérémonies de lancement Au Togo, la prospérité des
éleveurs passe par une
de travaux et d’inauguration de
meilleure santé animale
routes jusqu’en mars
Prix: Togo, Bénin, Burkina: 250CFA Zone CFA: 300 F Europe et autres pays: 1 euro --- Abonnement: Contacter 22 61 35 29 / 90 05 94 28
CULTURES
REPÈRES
Exposition
Concours d'agrégation du CAMES à Lomé
Un protocole d'accord du Conseil africain et m algache pour
l'enseignement supérieur a été signé ce mardi 27 janvier à Lomé.
A retenir, l'organisation du concours d'agrégation à Lomé en Novembre
prochain. Le ministre de l'enseignement supérieur et le Conseil malgache
pour l'enseignement supérieur (Cames) ont signé un protocole d'accord
relatif au 17è concours d'agrégation des sciences juridiques, politiques,
économiques et de gestion ce mardi à Lomé. Selon le protocole d'accord,
signé entre le ministre Nicoue Broohm et le Secrétaire général du Cames,
le Pr Bertrand Mabatchi, le 17è concours d'agrégation des sciences
juridiques, politiques, économiques et de gestion aura lieu du 2 au 11
novembre 2015 à Lomé. "Conformément à une programmation arrêtée
par le conseil des ministres du Cames, depuis 2009, à Dakar, le tour
revient au Togo d'accueillir les jurys et les candidats internationaux du
concours", a déclaré le Pr Bertrand Mabatchi. Il a ensuite salué la vision
des pères fondateurs du Cames, 46 ans après. "La tenue de ce concours
sera l'occasion pour le Cames de remplir son devoir de reconnaissance,
de gratitude à certains dignes fils du Togo qui ont mérité l'attention du
Conseil de l'ordre international des Palmes Académiques du Cames, en
bénéficiant d'une résolution du conseil des ministres de notre institution"
a ajouté le Secrétaire du Cames.
"Vestiges allemands au Togo"
de Jacques Do Kokou au Goethe Institut
Le photographe Jacques Do
Kokou organise une expo photo
au Goethe Institut du 5 au 18
février. A travers cette exposition,
le phot ographe v eut faire
découvrir l'héritage com m un de
l'histoire germano-togolaise à
travers des vestiges de l'époque
Le site Charles de Gaule va abriter une école primaire publique
française à Lomé sur un espace de 730 mètres carrées.
L'ambassade de France au Togo a procédé à la pause de la première
pierre de ladite école primaire française ce mardi 27 janvier 2015 en
présence des ministres togolais de la communication, des sports et
l'enseignement primaire. Cette nouvelle école va accueillir les enfants de
3 à 6 ans et pourrait accueillir 1100 élèves. "En posant ensemble, ici et
maintenant, la première pierre de ce nouveau chantier au Lycée français
de Lomé, je pense que nous adressons symboliquement quatre
messages au public", a déclaré l'ambassadeur de France au Togo. Il a
ajouté que : ''Ce lycée a une vocation nationale, celle d'un service public
délocalisé, à 5000 kilomètres de la métropole. Ce lycée fait partie d'un
réseau mondial, reconnu, celui de l'Agence pour l'Enseignement Français
à l'étranger (AELF)''.
Kaboua toujours menaçant
Le président du parti politique Mouvement des républicains centristes
(Mrc) a animé une conférence de presse ce lundi à Lomé.
Au cours de cette rencontre avec la presse, Abass Kaboua n'a pas
apprécié le comportement de certains des alliés du Cap 2015. Parce
que, ces derniers sont en précampagne à l'intérieur du pays. Pour
Abass Kaboua, les élections ne devraient pas avoir lieu si les réformes
ne sont pas opérées. "Le Mrc, soucieux d'un meilleur devenir pour le
Togo, met en garde tout opposant responsable qui se hasarderait à
accompagner Monsieur Faure Gnassingbé dans sa parodie et
mascarade d'élection", a-t-il déclaré. Plus loin, Abass Kaboua met en
garde les opposants qui vont participer à cette élection, au cas où les
réformes ne seraient pas opérées.
Aimé Gogué candidat à la présidentielle 2015
Aimé Gogué est candidat à l'élection présidentielle de 2015 au Togo. Il
a été désigné par ses militants ce samedi 24 janvier 2015.
En effet, le parti politique Alliance des démocrates pour le développement
intégral (Addi) a organisé son conseil national ce samedi 24 janvier à
Lomé. Au cours de son discours, le Pr Aimé Gogué a accepté la confiance
de son parti. "Si vous voulez tuer une buffle, soyez sûr de ne pas le rater.
J'accepte le choix porté sur ma modeste personne. Après mon élection,
il y aura une transition de 5 ans, il n'y aura ni vengeance, ni la chasse aux
sorcières", a-t-il déclaré. Rappelons qu'après ce conseil national, le Pr
Walla Kpèrkouma remplace Alphonse Kpogoh au poste de secrétariat
général.
Editorial
DE L’INGÉRENCE À
LA NÉGATION DE L’ETAT
affaiblir les Etats en mettant leur
souveraineté entre parenthèses.
Le résultat de ces actions est
souvent plus négatif que les
blessures qu’elles souhaitent
panser ;
Le cas de la Libye en est un bon
exemple. Les bons samaritains ont
tué l’Etat et s’étonnent de la situation
d’anarchie. Les arm es sont
dissém inées et au service de
bandes incont rôlées. Le
gouvernem ent est en pièces
détachées.
L’ingérence inconsidérée met en
péril la paix mondiale en remplaçant
l’Etat par des nébuleuses et des
pouvoirs gris plus dangereux pour
les êtres humains que les régimes
qu’elle souhaitait cantonner.
L’humanité du 21e siècle a besoin
d’Etats démocratiques souverains
et responsables de leurs actions
dans des frontières reconnues et
non de minorités irresponsables
qui refusent le ciment nécessaire
de l’autorité étatique.
coloniale allem ande et des
sociétés de mission allem andes
au Togo entre le 19e et le 20e
siècle.
I l s'agit ent re aut res de
l'histoire des cathédrales et
temples des M issions catholique
du Verbe Divin et protestante de
l'Allemagne du Nord, du palais
du gouverneur, des bâtiments
adm inistratifs, des hôpitaux, des
écoles de form ation et des
résidences des fonctionnaires
coloniaux ou encore les
nouvelles espèces d'arbres
introduites à cette époque sur le
territoire togolais.
Le v ernissage aura lieu le
mercredi 04 février 2015 à 19h et
l'exposit ion restera ouvert e
pendant deux bonnes sem aines
(du 05 au 18 février), tous les
jours ouvrables de 9h à 18h.
Cinéma
"De ta fenêtre à la mienne", le samedi 7 février au Goethe Institut
Dans le cadre du m ois du
Festival du film espagnol à Lomé,
le Goethe-Institut, en collaboration
avec la Délégation de l'Union
Européenne au Togo et
l'ambassade d'Espagne à Accra,
entre autres, accueille la projection
de quelques films espagnols sous-
titrés en français dans le cadre du
premier festival du film espagnol.
De ta fenêtre à la mienne de Paula
Ortiz, c'est l'histoire de fem mes
silencieuses, en apparence
tranquilles, mais dont les souvenirs
cachent des secrets, des passions,
des rêves.
Vient de paraître
Une école primaire publique française à Lomé
suite de la page 1
2
Sony Labou Tansi. Une écriture de la décomposition impériale
AÌ partir d’une lecture critique de
l’œuvre de l’eìcrivain congolais Sony
Labou Tansi (1947-1995), cette
eìtude se propose d’analyser la
fac?on dont la litteìrature peut tirer
parti de la circulation d’eìnergies au
sein des espaces impeìriaux. Si la
colonisation fut bien un pheìnomeÌne
mondial, les diffeìrents empires ont
deìployeì des nappes spatiales
diffeìrencieìes, qui n’obeìissent ni au
principe d’inteìrioriteì nationale, ni aÌ
celui de mise en connexion globale,
m ais aÌ des dynam iques de
spatialisat ion encore activ es
aujourd’hui.
Le deìploiement des empires
coloniaux, qui a eìteì veìcu par les
conqueì rant s
com m e
d’enthousiasm antes ouvertures
d’espace, a eu com me envers
l’expeìrience faite par les coloniseìs
d’un effondrement de leurs lieux de
vie. Le souffle de cet effondrement
est une contre-eìnergie, un principe
de deìcomposition, qui ne cesse de
remonter de la peìripheìrie aux
centres im peìriaux, et dont la
litteìrature de Sony Labou Tansi
teìmoigne merveilleusement. La
tonaliteì apocalyptique de son
eìcriture, qui « invente un poste de
peur dans ce vaste monde qui fout
le camp », nai?t de l’expeìrience de
ceux qui sont condamneìs aÌ parler
depuis des lieux de releìgation.
C’ est depuis une A frique
postcoloniale en v oie de
deìcomposition que cet auteur
interpelle le monde pour le rappeler
aÌ l’espoir et au sens de l’humain.
Xavier Garnier est professeur à
l’Université Sorbonne Nouvelle –
Paris 3 où il enseigne les littératures
francophones.
Xavier Garnier, Sony Labou
Tansi - Une écriture de la
décomposition impériale, Paris
: Karthala, 2015.
252 p, 22,00 EUR
Cinéma
Voilà pourquoi le Fespaco a réduit la présence algérienne
Il est loin le moment où l'Algérie
avait sa place au Festival africain
du Fespaco. A cette époque,
l'A lgérie, pays le plus riche
d'Afrique, était convoité par ce
festival en difficulté à cause de la
crise financière en Europe, origine
de la source de financement de ce
festival africain dépendant de
l'Europe. Devant cette crise, c'est
l'A lgérie qui avait contribué
financièrem ent à soutenir le
Fespaco entre 2008 et 2010, dans
le cadre du Festival panafricain
d'Alger. Aujourd'hui, les choses ont
visiblement changé. L'Algérie n'est
plus un pays à soutenir et paie ainsi
sa générosité, en v oyant sa
participation passer de 12 films en
2011, à seulement quatre en 2015.
Mais qu'est-ce qui s'est passé pour
voir ainsi sa participation réduite
comme une peau de chagrin. Ce
n'est pas le manque de production,
puisque l'Algérie a produit plus de
cinq longs métrages de qualité
internationale: El Wahrani, Les Puits,
Fathma N'soumer, le dernier opus
de Lakhdar Hamina Crépuscule des
ombres et bien sûr le dernier film de
Rachid Bouchareb, La voie de
l'ennemi. A cela s'ajoute l'excellent
documentaire de Salem Brahimi
Abdelkader. Seulement voilà, le 15
janvier dernier la délégation du
Festival panafricain du cinéma et de
la télévision de Ouagadougou
(Burkina Faso) a rendu publique à
la Cinémathèque française de Paris,
(comme par hasard), sa liste des
films prévus pour la 24e édition du
Fespaco qui se tiendra du 28 février
au 7 mars 2015. Sur les 134 films
sélectionnés pour cette 24e, un seul
film algérien de qualité parmi les six
cités est sélectionné. Fathm a
N'soumer de Belkacem Hadjadj. On
notera surtout l'absence aberrante
du film de Lyes Salem El Wahrani
(L'Oranais), qui avait été sélectionné
pour les JCC 2014 à Tunis (Le
binome du Fespaco). C'est le film
algérien le plus prim é en 2014,
deux Prix au JCC, Prix du meilleur
film arabe au Festival d'Abou Dhabi,
Prix de la meilleure interprétation
pour Lyes Salem à Angoulême et
un Prix au Festival de Bruxelles.
Curieusem ent, cette absence
intervient au moment où le film sortira
aujourd'hui dans les salles et les
cinémathèques d'Algérie. A quoi
obéit cette réduction de films dans la
catégorie de long-métrage? Même
le court-m étrage algérien a été
sanctionné, puisque celui qui a
remporté le plus de prix en 2014,
Les jours d'avant du réalisateur
algérien, Karim Moussaoui, n'a pas
été sélectionné, alors qu'il avait
obtenu le Prix du meilleur courtm étrage au 30e Festiv al
international du Ciném a "Vues
d'Afrique" à Montréal. Et pourtant
les organisateurs de "V ues
d'Afrique" ont célébré pour cette
édition anniversaire "30 ans de
jum elage" avec le Festival
panafricain de Ciném a de
Ouagadougou (Fespaco, BurkinaFaso) qui fêtera ses 30 ans du 28
février au 5 mars 2015. Le court
métrage algérien aurait dû être
sélectionné à Ouaga conformément
aux voeux de "Vues d'Afrique".
Seulement, la nouvelle direction du
Fespaco, visiblement myope ne
voit pas la présence algérienne
d'un bon oeil. En effet, après cinq
années passées à la tête du
Festival panafricain du cinéma de
Ouagadougou, Michel Ouédraogo
(considéré com m e un am i de
l'Algérie), a été rem placé par
Ardiouma Soma, devenu le nouveau
délégué général du Fespaco.
Ardiouma Soma était précédemment
directeur de la Ciném athèque
africaine de Ouagadougou et
directeur artistique du Fespaco.
Sans financement public local, le
Fespaco vit comme un camp de
réfugiés, aidé par l'Agence
internationale de la francophonie
(AIF), le Pnud, l'Unesco, l'Unicef et
l'Union européenne. Alors vive le
cinéma... africain post-colonial!
www.africultures.com
Directeur de la Publication
Hugue Eric JOHNSON
Directeur de la Rédaction
Jean AFOLABI
Bi-hebdomadaire togolais
d’informations et d’analyses
Récépissé N°0145/16/02/01/HAAC
Siège: Wuiti - Nkafu
Tél: 22 61 35 29 / 90 05 94 28
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Casier N° 60 / M.P.
Rédaction
Sylvestre D.
Hervé AGBODAN
Maurille AFERI
Pater LATE
Kossiwa TCHAMDJA
Koffi SOUZA
Alan LAWSON
Abel DJOBO
Tony FEDA
Service photographie
Roland OGOUNDE
Dessin-Caricature
Imprimerie: St Laurent
Tirage: 2500 exemplaires
L’UNION N°780 du 30 Janvier 2015
LAWSON Laté
Graphisme
BOGLA G.
NATIONALES
Du fait de l’évolution des normes de protection
3
Selon un agenda du ministère des Travaux publics
Mise en place prochaine d’une commission de Plusieurs cérémonies de lancement
de travaux et d’inauguration
recours pour tout rejet de demande d’asile
*De nouvelles mesures à prendre pour l’afflux massif et
de routes jusqu’en mars
l’unité familiale de réfugiés
Late Pater
Dans le souci d’accorder la
protection internationale aux réfugiés
et aux dem andeurs d’asile,
conformément aux instrum ents
internationaux, le Togo a adopté, le
29 décembre 2000, la loi n°2000-/
PR portant Statut de réfugié au Togo.
En quatorze ans plus, l’on estime ce
texte déjà dépassé, en raison de
l’évolution qu’ont connue les normes
de protection des réfugiés. Au
ministère de la Sécurité et de la
protection civile, et à celui de l’Action
sociale, qui ont déjà évoqué le sujet
en conseil des ministres, on met
l’accent sur la mise en place d’une
instance d’appel, c’est-à-dire une
commission de recours au cas où le
réfugié verrait sa demande d’asile
rejetée par les autorités publiques. Il
est souligné également des mesures
à prendre en cas d’arrivée massive
des dem andeurs d’asile sur le
territoire togolais, de l’institution de la
procédure d’acquisition et de la
perte du statut de réfugié…
Il est clair que le Togo reconnaît
le réfugié en la personne qui,
craignant avec raison d’êt re
persécuté du fait de sa race, sa
religion, sa nationalit é, son
appartenance à un certain groupe
social ou de ses opinions politiques,
se trouve hors du pays dont elle a la
nationalité et qui ne peut ou, du fait
de cette crainte, ne veut se réclamer
de la protection de ce pays ; ou qui,
si elle n’a pas de nationalité et se
trouve hors du pays dans lequel elle
avait sa résidence habituelle à la
suite de tels événements, ne peut
ou, en raison de ladite crainte, ne
veut y retourner. Le statut de réfugié
reconnu à une personne s’étend
aux membres de sa famille qui
l’accompagnent ou la rejoignent sauf
s’ils sont d’une nationalité autre que
celle du réfugié et jouissent de la
protection du pays dont ils sont
ressortissants. Pour les membres de
la famille qui sont sur le territoire
togolais, la justification d’une pièce
établissant les liens de parenté, de
filiat ion, d’adoption ou de
dépendance s’im pose pour
bénéficier du statut dérivé. Tout
enfant non-accom pagné, sous
réserve des enquêtes et vérifications
nécessaires, bénéficie du statut de
réfugié.
Mais le bénéfice du statut de
réfugié se perd si l’intéressé s’est
réclamé volontairement à nouveau
de la protection effective du pays
dont il a la nationalité. S’il a obtenu
l’asile dans un autre pays ou
l’autorisation d’y résider. S’il a acquis
une nouvelle nationalité et jouit de la
protection de ce pays. S’il a obtenu
la nationale togolaise. Si les
circonstances à la suite desquelles il
a été reconnu réfugié ont cessé
d’exister et il ne peut plus continuer
à refuser de se réclamer de la
protection du pays dont il a la
nationalité…
La Commission nationale pour les
réfugiés (CNR) peut prononcer
l’annulation ou la révocation du
statut de réfugié si de nouvelles
preuves sont apparues révélant
qu’il n’aurait jamais dû être reconnu
comme réfugié. Ou si le bénéficiaire
du statut de réfugié a porté atteinte
à la sécurité du Togo et après qu’une
décision de justice constatant sa
culpabilité a été rendue. Mais la
perte du statut de réfugié ne doit
s’étendre ni au conjoint ni aux
dépendants reconnus. De même,
la rupture de la cohésion familiale
par suite d’un divorce, d’une
séparation ou d’un décès n’entraîne
pas la perte du statut accordé aux
m em bres de la fam ille. Toute
personne qui désire demander
asile dispose d’un délai de 90 jours
francs à compter de la date de son
entrée sur le territoire togolais pour
se présenter aux services
com pétents. Passé ce délai, la
requête ne pourra être reçue que
pour des raisons fondées.
En cas d’afflux massif sur le
territoire togolais, sur proposition de
la Commission nationale pour les
réfugiés, le Premier ministre ou le
Conseil des ministres, informé,
prend un décret portant
«reconnaissance prima facie» du
groupe de réfugiés concernés.
Cette mesure peut également être
prise par arrêt é signé
conjointement par les ministres en
charge de la Sécurité et de l’Action
sociale, sur proposition de la
Commission.
Le Togo accueille plusieurs
dizaines de milliers de réfugiés issus
de 14 pays. Ceux installés au camp
d’Avépozo à Lomé vont pouvoir
souscrire à une mutuelle de santé,
indique le site republicoftogo.com,
qui indique que c’est le résultat d’un
projet m ené par le Haut
Commissariat des Nations Unies
pour les réfugiés et deux
associations togolaises. 3000
personnes sont concernées.
L’adhésion à la m utuelle est
volontaire et concerne les
ressortissants du Burundi, de la
Côte d’Ivoire, du Mali, du Rwanda,
de la République Démocratique du
Congo et de la Centrafrique.
Révision des listes électorales dans les Zones 2 et 3
C’est du 2 au 9 février
et du 16 au 23 février 2015 !
Suite à la décision de l’assemblée
plénière de proroger la révision
des listes électorales en Zone 1
pour la journée du 27 janvier 2015,
le calendrier des opérations de
révision est modifié de la façon
suivante : révision en Zone 2, du
2 au 9 février 2015 ; révision
en Zone 3, du 16 au 23 février
2015.
La Com m ission Electorale
Nationale Indépendante remercie
et félicite la population et les partis
politiques pour leur disponibilité et
leur engagement citoyen.
Rappelons que la Zone 2
couvre les CELI de Kpélé, Danyi,
Wawa, Akébou, Amou, Haho, EstMono, Moyen-Mono, Ogou, Anié,
Blitta, Sotouboua, Tchamba. Et la
Zone 3 est com posée des CELI
de Tchaoudjo, Assoli, Dankpen,
Bassar, Binah, Kozah, Doufelgou,
Keran, Oti, Tandjoaré, Tone,
Cincassé, Kpendjal.
Taffa Tabiou, Président de la CENI
Après le lancement des travaux
de réhabilitation du dernier tronçon
de la Nationale n°5 (KpaliméAtakpamé), notamm ent les lots
Kpélé
Govié-P at at oukou,
Patatoukou-Kout oukpa
et
Koutoukpa-Atakpamé, sur une
longueur de 66,6 km, le 20 janvier
2015,
d’aut res
t ravaux
d’aménagement et de bitumage de
nouvelles routes sont programmés
pour êt re lancés «t rès
prochainement», à en croire le
ministère des Travaux publics et
des transport s. O n cite
l’aménagement et le bitumage de
la route Notsè-Tohoun-Frontière
Bénin (les travaux dureront 24 mois
et seront exécutés par le
groupement MIDNIGHT SUN,
CECO BTP/LUKAS GLASERS et
MARTINE ROSE, pour un coût
estim atif de 35 milliards de francs
Cf a) ; la réhabilit ation et le
renforcement de la route TabligboAnèho, sur 43 km (les travaux
seront exécutés par l’entreprise
COLAS en 14 mois pour un coût
estimé à 25 milliards de francs Cfa) ;
l’aménagement et le bitumage de la
voie de contournement de Lomé
notamment le tronçon Golfe Club de
Lomé-Noépé-Frontière Ghana, sur
20,540 km (les travaux qui partent
du Golfe Club (route aérienne) sont
confiés à China Road and Bridge
Corporation (CRBC) pour être
exécutés en 30 mois au coût de 56
m illiards de francs C fa) ; la
réhabilitation et la modernisation de
l’ Aéroport I nternat ional de
Niamtougou (les travaux confiés à
l’entreprise CACC/WIETC seront
exécutés en 12 m ois pour un
montant estim é à 32 milliards de
francs Cfa).
Parallèlem ent, des chantiers
seront inaugurés. Bien que déjà
ouvert s à la circulat ion, les
cérém onies devant m arquer
l’ inauguration
du
G rand
contournem ent de Lomé et des
sections critiques de la Nationale
n°1, notamment la traversée d’Alédjo
(19,8 km ) et celle de Défalé (12,2
km) sur la route Lomé-Cinkassé,
sont incessamment programmées. Le
coût des travaux exécutés par la
Sociét é Nat ionale Chinoise
(SNCTPC) est estimé à 40 milliards
de francs Cfa. D’autres projets
exécutés par l’Etat togolais avec ses
partenaires seront égalem ent
inaugurés dans les prochains jours,
indique-t-on. Il s’agit de l’extension
et la modernisation de l’Aéroport
International Gnassingbé Eyadéma
de Lomé (les travaux sont exécutés
par l’entreprise CACC/WIETC en
un peu plus de 28 mois et ont coûté
78.450.781.322 francs Cfa) ; le
Terminal à conteneurs privé pour
le transbordement du groupe MSC
(sa réalisation, indépendamment du
projet du groupe Bolloré avec le
3ème quai, a été exécutée par VIPP
LA VORI, RMC, ZPMC sur une
période de 24 mois, au coût de 230
milliards de francs Cfa).
Pour être plus précis, le cabinet
du ministre Ninsao Gnofam inscrit
toutes ces actions entre les mois de
janvier, février et mars 2015. Encore
que l’ordre supérieur ne vienne
décréter des reports sine die,
comme déjà pour le tronçon NotsèTohoun.
Production statistique nationale
Les comptes nationaux
définitifs de 2010 attendus
au plus tard à la fin mars
Depuis le 26 janvier, et ce
jusqu’au 6 février 2015 à Kpalimé,
sur invitation de la Direction
générale de la statistique et de la
comptabilité nationale (DGSCN), les
com ptables nationaux de la
DGSCN, les représentants de la
Direction de l’économie, de la
Direction générale du budget…
sont en atelier technique
d’élaboration des com pt es
nationaux définitifs de la campagne
2010. Avec l’appui financier de la
Banque mondiale à travers le Trust
Fund, l’appui technique d’AfritacOuest et l’assistance technique
internationale du volet 3 «Appui à
la statistique au Togo» du deuxième
Programme d’appui institutionnel à
l’Etat togolais (PAI-2). Il est question
de finaliser les travaux sur les
équilibres ressources et emplois et
les com ptes de branche, et de
préparer la synthèse finale des
comptes de 2010. Pour la DGSCN,
la réunion perm et «d’avancer
significativement en vue de l’atteinte
de l’objectif ultime de publier les
comptes de 2010 au plus tard à la
fin du premier trimestre 2015».
Le présent atelier fait suite à celui
organisé en décembre 2014 qui
avait permis de réaliser le traitement
des sources et les pré-arbitrages.
La Direction de la statistique
poursuit la régularisation de la
production des comptes nationaux.
Le Togo étant toujours en retard par
rapport aux normes internationales
qui veulent que les com ptes
Yao Kokou N’Guissan, Directeur général de la statistique
nationaux définitifs de l’année N-2
soient disponibles en année N.
Autrement dit, les comptes de 2010
devraient être déjà rendus publics
en 2012. Mais l’effort se fait pour
combler ce retard : en 2012, la
relance des activités de production
régulière a permis d’élaborer et de
diffuser les comptes nationaux des
années 2007 et 2008 ; à la fin
octobre 2013, les comptes nationaux
de 2000-2007 ont été publiés ; le 29
juillet 2014, les comptes de 2009 ont
été publiés, en attendant les comptes
de 2010, 2011, 2012, 2013 et
2014... En rappel, pour la campagne
2009, le taux d’inflation s’établissait
L’UNION N°780 du 30 Janvier 2015
à 1,9% contre 8,7% en 2008 ; le
PIB en valeur à 1.589,2 milliards
de francs Cfa contre 1.482,4
milliards de francs Cfa en 2008 ; le
secteur tertiaire représentait la plus
importante part du PIB avec un poids
de 42,0% en termes courants et
44,3% à prix constants, suivi du
secteur primaire (28,2%) et du
secteur secondaire (15,8%) à prix
constants ; la contribution au PIB des
échanges extérieurs s’était
améliorée ; le pouvoir d’achat des
ménages s’était aussi amélioré
contre la baisse de leur capacité de
financement, etc.
NATIONALE
En 2015, selon l’agence UMOA-Titres
La Banque mondiale fait le constat
Les émissions de titres publics
du Togo en progression de 8,9%
John Afolabi
Des huit pays de l’Union
monétaire ouest africaine (Umoa)
seuls le Togo, la Guinée-Bissau et
le Niger comptent augmenter le
volume de leurs émissions de titres
publics sur le m arché financier
régional en 2015. Ainsi, le Trésor
public du Togo compte émettre sur
le marché régional jusqu’à hauteur
de 270 milliards de francs Cfa contre
248 milliards en 2014, soit une
progression de 8,9% d’après
l’Agence Umoa-Titres. Ce montant
est composé d’émissions de bons
du Trésor de 150 milliards et
d’obligations du Trésor de 120
milliards. Rien que pour le mois de
janvier, le Trésor public du Togo a
déjà opéré deux émissions de bons
d’un montant total de 60 milliards.
La Guinée-Bissau compte opérer
une seule émission de bons d’un
m ontant de 25 m illiards, en
augmentation de 66,7% par rapport
à 2014.
De même, les émissions de titres
publics du Niger se situeront à 225
milliards en 2015 contre 204 milliards
l’année précédente, ce qui constitue
une hausse de 10,3%. Ce montant
se compose de bons du Trésor de
110 milliards et d’obligations du
Trésor de 115 milliards.
Adrien Diouf, Directeur de l'Agence Umoa-Titres
En revanche, les émissions de
titres publics des six autres Trésors
sont toutes en régression. Celles de
la Côte d’Ivoire, la locomotive de
l’Union, est en baisse de 29,8%
pour se situer à 1 046 milliards. Le
Bénin est en régression de 49,9%
pour se sit uer à 185%. Les
ém issions du Burkina Faso
régressent de 11,0% pour se situer
en 2015 à 210 milliards. Le Mali
régresse de 9,0% pour un montant
de 414 milliards. Enfin, le Sénégal
n’émettra que 480 milliards de francs
de bons et d’obligations, en
régression de 27,4%.
Pour l’ensemble de l’Union, on
en sera à 2 865 milliards, contre
3 691 milliards en 2014, en baisse
de 22,4%, en liaison avec la volonté
des Et ats de m aît riser leur
endettement.
Contrairem ent aux années
antérieures, le programme annuel
d’émission sera m is en œuvre
progressivement, sur la base de
calendriers trim estriels détaillés,
publiés au début de chaque
trim estre et fixant la date, la
procédure, l’instrument, le montant
et la maturité de l’émission. L’Agence
Um oa-Titres aff irm e que ce
nouveau mode de publication du
calendrier vise à renforcer sa
stabilité.
Au Togo, la prospérité des éleveurs
passe par une meilleure santé animale
Des enclos trop petits, mal aérés,
négligés… Au Togo, les conditions
d’élevage souffrent d’un manque
d’hygiène et d’entretien, qui freine la
croissance des animaux. Sans suivi
vétérinaire, les animaux succombent
souvent de m aladies avant de
pouvoir être vendus. Il n’est donc
pas étonnant que l’élevage au Togo
demeure difficile et peu rentable. La
majorité des éleveurs n’ont pas les
moyens financiers ni le savoir-faire
technique qui leur permettrait de
construire des enclos plus grands,
de faire vacciner leurs animaux et
de leur fournir une m eilleure
alim entation, rem arque la
représentation de la Banque
mondiale au Togo.
Dans un effort de restauration du
sous-secteur de l’élevage et
d’accroissem ent de la sécurité
alimentaire au Togo, la Banque
mondiale et le Programme mondial
de réponse à la crise alimentaire
(GFRP) financent des solutions à ces
défis à travers le Projet d’appui du
secteur agricole (Pasa). Les progrès
sont déjà visibles, affirme la Banque
mondiale dans un article posté sur
son site. Avec l’appui du PASA, 1
300 poulaillers et 500 bergeries ont
été construits à travers le pays et sont
progressivement investis par leurs
nouveaux propriétaires. Les
Amélioration du climat des affaires au Togo
Nouvelle réduction des coûts relatifs
à la création d’entreprise
Dans le cadre de la poursuite des
réform es entreprises par le
Gouvernem ent togolais pour
l’amélioration de l’environnement
des affaires et dans le souci
permanent d’alléger les conditions
de création d’entreprises, les
opérateurs économ iques sont
informés qu’à compter du 22 janvier
2015, au moment de créer leurs
entreprises, ils n’auront plus à
s’acquitter du paiement de la
redevance relative à la déclaration
d’existence (30.000 francs Cfa pour
les personnes m orales et 9.000
francs Cfa pour les personnes
physiques).
Pour chaque déclaration
d’existence, un timbre fiscal de 1.000
francs Cfa sera exigé conformément
à la note de service n°002-2015/
OTR/CG du 22 janvier 2015 prise
par le Commissaire général de
l’Office togolais des recettes portant
suspension de paiem ent de
redevance à la création
d’entreprise : «en attendant
l’abrogation des dispositions du
Code Général des Impôt s,
notamment les articles 243 et 7472, je demande à tous les services
impliqués dans la procédure de
création d’entreprise de procéder
à la déclaration d’existence sans
paiement de redevance. Seul un
timbre fiscal de mille (1.000 francs
Cfa) sera exigé pour chaque cas».
Par conséquent, les frais de
prestation établis conformément à
l’arrêté 011/MCPSP/CAB/DPSP du
13 avril 2012 relatif aux formalités
de création d’entreprises au Togo
sont désormais fixés comme suit :
personne morale (29.250 francs Cfa
contre 58. 250 francs Cfa) ;
personne physique (25.400 francs
Cfa contre 34.400 francs Cfa).
En nov em bre 2000, le
Gouvernement a créé le Centre de
Formalités des Entreprises (CFE)
du territoire douanier, fonctionnant
sous la forme d’un Guichet unique
où sont effectuées toutes les
form alités de créat ion, de
modification et de dissolution des
entreprises. L’objectif est de
perm et tre aux opérateurs
économ iques,
personnes
physiques et morales, d’accomplir
en un seul endroit, dans un délai
minimum et à un coût raisonnable,
les form alités et déclarations
auxquelles ils sont tenus par les lois
et les règlements en vigueur dans
les domaines juridique, administratif,
social, fiscal et statistique, liés à la
création d’ entreprise, aux
modifications et à leur dissolution.
L’opérateur obtient la carte unique
de création d’entreprise comportant
les numéros d’Immatriculation de
l’ entreprise au R egistre du
commerce et du crédit mobilier
(RCCM), le numéro fiscal avec la
déclaration d’existence et de
paiement des redevances et timbres
à l’Office togolais des recettes et
l’obtention du numéro matricule de
la Caisse nationale de sécurité
sociale.
Besoins de liquidités bancaires
96 milliards Cfa injectés en une semaine
dans les banques du Togo
Dans le cadre de ses adjudications
hebdomadaires, la Banque centrale
des Etats de l'Afrique de l'ouest
(Bceao) a procédé, valeur 27 janvier
2015, à une injection de liquidités d'un
montant de 1 445,933 milliards de
francs Cfa, contre 1 475 milliards en
adjudication. Les établissements de
crédit du Togo s’adjugent 96,200
milliards, en baisse par rapport à la
semaine précédente. Cette opération
arrive à échéance le 2 février 2015,
d’après un com m uniqué de la
Banque centrale. Le taux marginal
et le taux moyen pondéré sont
ressortis respectivement à 2,5255%
et 2,5446%.
L'opération a enregistré la
participation de cinquante
établissements de crédit provenant
des huit places de l'Union monétaire
ouest africaine (Umoa). De loin, les
4
établissements de crédit du Burkina
Faso s’adjugent 393,840 milliards. Ils
sont suivis par ceux du Bénin et du
Mali avec respectivement 280,000
milliards et 208,000 milliards. Les
établissements de crédit de la Côte
d’Ivoire obtiennent 193,847 milliards,
ceux du Sénégal, 139,246 milliards,
et ceux du Niger, 123,000 milliards.
Les établissements de la GuinéeBissau font 11,800 milliards.
D’après la Banque centrale, le
montant moyen des soumissions
hebdomadaires, sur le marché des
adjudications, est passé de 1.227,3
milliards en octobre 2014 à 1.303,8
milliards en novembre 2014, soit une
hausse de 6,2%. Le taux moyen
pondéré sur le guichet
hebdomadaire est ressorti à 2,53%
en novembre 2014, stable par
rapport au mois précédent.
premiers bénéficiaires regroupent
plus de 2 375 éleveurs, dont 585
femmes. Ceux-ci ont reçu des kits
com prenant des matériaux de
construction et des équipements,
incluant paquets de cim ent,
mangeoires, abreuvoirs, rouleaux
de fils de fer galvanisé et feuilles de
tôle ondulée, qui permettront de
renforcer les enclos. «Grâce au
projet, j’ai pu agrandir mon poulailler
et j’arrive à mieux l’entretenir et à le
femmes et de 2 095 éleveurs de
volailles, dont 474 femmes. Les
éleveurs ont été formés sur l’entretien
et la santé des animaux, l’utilité des
vaccinations pour prévenir les
maladies et la construction d’enclos
propres et spacieux. Ces activités se
sont traduites, aussi souvent que
possible, par l’emploi de méthodes
durables et par l’utilisation de
ressources et matériaux locaux, pour
permettre une pérennisation des
Un éleveur de petits ruminants à Vogan
désinfecter. Le rendement s’est
beaucoup amélioré et les animaux
sont en meilleure santé, ce qui me
permet de les vendre pratiquement
au double du prix d’avant. J’assure
également une meilleure gestion
financière», constate Bayi Koudjo,
éleveur dans le canton
d’Agbélouvé, en région Maritime,
bénéficiaire du PASA.
Avant le projet, Wadja Napo,
éleveuse dans le canton de Bitchabé
situé dans la région de la Kara, peinait
à contrôler son cheptel. «Grâce à
cette bergerie améliorée, j’ai un
meilleur contrôle de mes animaux,
que je peux désormais compter tous
les soirs. Avant le projet, je n’avais
d’autre option, pendant la
journée, que de les laisser divaguer
dans la nature, car la bergerie était
trop petite. Le soir venu, je ne
pouvais pas savoir si certains
manquaient au troupeau».
Autre aspect crucial du projet
consiste en actions de sensibilisation
et de formation, menées par l’Institut
de Conseil et d’Appui Technique
(ICAT) en collaboration avec l’ONG
internationale Agronom es et
vétérinaires sans frontière (AVSF).
Ces actions ont permis de renforcer
les capacités de 209 conseillers
agricoles, de 280 éleveurs de petits
ruminants (ovins et caprins) dont 111
résultats sur le long terme.
Outre l’amélioration des habitats et
de la formation, le projet entreprend
d’autres actions importantes, dans le
but de diminuer le taux de mortalité
des volailles de 80% à 40% et de
diviser par deux celui des petits
ruminants. «Au-delà de l’amélioration
des conditions zootechniques
d’élevage traditionnel, nous mettons
l’accent sur deux autres facteurs
critiques : la reconstitution des
cheptels avec des animaux de
meilleur potentiel génétique et la
santé animale avec l’amélioration du
contrôle des maladies à haute
incidence, à travers des campagnes
de déparasitage et de vaccination,
ainsi qu’un contrôle accru des
chaînes d’approvisionnement des
produits», explique Ayao Midekor,
coordonnateur opérationnel délégué
du PASA.
Au vu des premiers résultats, le
PASA compte étendre ses activités à
plus grande échelle, pour atteindre
l’objectif de 12 500 éleveurs
bénéficiaires au Togo. Le but étant
toujours de permettre aux éleveurs
de tirer le meilleur bénéfice de leurs
activités, de prom ouvoir
l’accroissement des productions
animales et de contribuer à un
meilleur équilibre nutritionnel des
populations.
Au Nigeria en 2015
3,5 millions d’emplois
dans le secteur agricole
2015 verra la création de 3,5
m illions d’emplois agricoles au
Nigeria. Cette orientation massive de
la main d’œuvre vers ce secteur
s’inscrit dans le cadre de l’Agenda de
Transformation de l’Agriculture (ATA).
Cette stratégie, lancée en 2011, a
déjà permis de créer trois millions
d’emplois dans l’agriculture et d’attirer
un investissement de 5,6 milliards de
dollars depuis ses débuts.
Selon le président nigérian
Jonathan Goodluck, les résultats de
l’Agenda de transformation du secteur
L’UNION N°780 du 30 Janvier 2015
agricole pourraient être encore
meilleurs. En effet, indique le dirigeant,
l’agriculture pourrait à terme se
positionner en alternative au pétrole
dont les cours sont actuellement en
baisse. Les perform ances de
l’agriculture nigériane sont les
résultats de l’engagement de l’exécutif
qui s’est traduit, entre autres, par des
mesures de protectionnisme comme
la taxation des importations de riz
pour favoriser l’émergence de la
production locale et à terme son
autosuffisance.
SPORTS
FOOTBALL/
FOOTBALL/CAN 2015
La Guinée retrouve le Ghana,
la Côte d’Ivoire à l’assaut de l’Algérie
A l'issue du tirage au sort qui s'est déroulé hier jeudi à Malabo, la Guinée a gagné le droit de poursuivre l'aventure dans cette CAN
2015 et affronte le Ghana dans une sorte de remake des éliminatoires. La Côte d'Ivoire qui a réussi à vaincre le signe indien devant le
Cameroun croisera l'Algérie.
La chance a finalement souri à
la Guinée. Après leur m atch nul
concédé mercredi contre le M ali
dans le groupe D de la CAN 2015,
ce sont les hommes de Michel
Dussuyer qui ont gagné le droit de
poursuivre l'aventure. A égalité parfaite dans la poule avec leurs adversaires, ils ont tiré la boule numéro 2 lors du tirage au sort qui
s'est déroulé à Malabo, dans l'hôtel où siège la Confédération africaine de football.
Une tâche qui est revenue à l'un
des financiers du m inistère des
Sports guinéen, Amara Dabo, tout
heureux d'avoir tiré la boule 2, au
détriment de son compagnon d'infortune, Boubacar Baba Diarra,
L'équipe algérienne s'est quali- se demandent si l'équipe nationale
président de la Fédération m a- breuses occasions manquées dulienne. Un numéro synonyme de rant leurs trois matches dans le tour- fiée aux quarts à la faveur de sa a encore assez de ressorts pour
victoire m ardi face au Sénégal (2- battre les Eléphants dimanche.
qualification en quarts de finale noi.
0). Les Verts ont terminé deuxièpour le Syli National, qui va affronUn fumant Algérie vs Côte m es de leur poule derrière le
Le programme des quarts
ter le Ghana pour une place en
d'Ivoire
Ghana après avoir vaincu l'Afrique
de finale
demi-finale, dimanche à Malabo.
La Côte d'Ivoire, de son côté, a du sud 3 à 1 et avoir été battu 1 à 0
Samedi 31 janvier 2015
De leur côté, les Maliens, 3es
Congo - RD Congo, à 17h00 à
lors des deux dernières éditions validé sa qualification, mercredi par le Sénégal. Les deux équipes
de la CAN, pourront nourrir des soir, pour le deuxième tour après s'étaient déjà rencontrées à ce Bata/ Tunisie - Guinée Equatoriale,
regrets en voyant leur parcours sa victoire face au Cameroun (1- stade de la com pétition, lors de la à 20h30 à Bata
Dimanche 1er février 2015
s'arrêter brutalement sur un coup 0), grâce à un but signé Max CAN 2010 en Angola, avec une
Ghana - Guinée ou Mali, à 17h00
du sort et surtout sans avoir con- Gradel. Les Eléphants retrouveront victoire des Verts (3-2), dirigés à
cédé la m oindre défaite. Mais ils face à eux des Fennecs au par- l'époque par l'ancien sélectionneur à M alabo/ Côte d'Ivoire - Algérie,
Rabah Saâdane. Les supporters à 20h30 à Malabo
pourront aussi regretter les nom- cours empreint de surprises.
Amara Traoré à propos du Sénégal:
"On ne doit pas changer l'équipe"
Le Sénégal vient d'échouer
au premier tour d'une phase finale de la CAN. La défaite face
à l'Algérie (2-0) mardi à Malabo
synonyme d'élimination pour
les Lions de la Teranga, dès le
premier tour laisse croire à des
bouleversements dans l'équipe
et dans le staff. Mais pour Amara
Traoré, ancien sélectionneur du
Sénégal, "on ne doit pas changer l'équipe".
Après un premier match gagné
contre le Ghana (2-1), un nul contre
l'Afrique du Sud (1-1), Les Lions de
la Teranga se sont inclinés, mardi
devant les Fennecs (2-0). Une dé-
faite qui a contraint l'équipe du Sénégal à faire ses valises. Pour Amara
Traoré, ancien coach des Lions,
l'équipe est à maintenir, car "elle regorge de potentialités".
"C'est une équipe très jeune qui
regorge de bons joueurs. Les gosses que j'ai vu à l'épreuve ont du talent et de la hargne de vaincre. A les
voir jouer, on sent qu'ils en voulaient,
mais ils ont perdu", a lancé le coach
invité sur le plateau de la Télévision
Futurs Médias. Pour Amara Traoré,
ce revers va faire grandir davantage
les joueurs. "Je sais ce que c'est une
défaite. Au retour de Bata, on a souffert. Ce soir, les joueurs ne vont pas
fermer l'œil. Ils ne dormiront pas de
toute la nuit, car ils ont mal, très mal.
Rien n'est plus pénible que d'être éliminé lors d'une compétition, surtout
dès le premier tour", confie le coach.
En effet, lors de la Coupe d'Afrique
des nations 2012, le Sénégal avait
essuyé trois défaites en trois matchs.
Revenant sur la prestation de
l'équipe nationale, l'ancien sélectionneur, qui a occupé les bancs du 15
décembre 2009 au 7 février 2012,
est d'avis qu'il ne faut "pas éclater
l'équipe. Non, on ne doit pas changer cette équipe. Il y a juste quelques
aménagement à faire certes, mais cette
équipe peut donner des résultats".
et augmentant ainsi en retour la crédibilité de tout le système des transferts et l'intégrité du football en général. "
Pour son quatrième rapport annuel, l'organisme FIFA/TMS a donc
publié mercredi le Global Transfer
Market 2015 qui recense toutes les
opérations réalisées durant l'année
2014. Résultat : les clubs ont établi un
nouveau record mondial. Avec un
total de 13 090 transferts internationaux recensés, soit une hausse de
2,9% par rapport à 2013 (12 718
mouvements), les formations de la planète football ont dépensé 3,6 milliards
d'euros (4,06 milliards de dollars) en
termes d'indemnités de transfert ! C'est
la première fois que la barre des 4
milliards de dollars est dépassée lors
d'une année civile. En effet, ce montant a augmenté de 2,1% par rapport
aux chiffres de 2013 (3,501 milliards
d'euros).
De manière plus précise, ce rapport indique également que le Brésil
est le pays où a été enregistré le plus
grand nombre d'opérations avec " 646
transferts entrants et 689 transferts
sortants ". En revanche, le pays
auriverde n'est pas celui qui a brassé
le plus d'argent. Grâce à sa Premier
League ultra dépensière, l'Angleterre
est la nation qui a investi le plus sur le
Adebayor, nouvel
attaquant du PSG ?
"Le mercato ? Les mouvements, c'est toujours d'actualité, le seul problème c'est le fair-play financier, on ne peut pas faire ce qu'on veut ". Lors
de sa dernière conférence de presse, Laurent Blanc laissait entendre que
son PSG ne réaliserait pas de gros coup sur le marché hivernal. Du moins,
pas de recrutement coûteux. Car à en croire Sky Sports, le club francilien
voudrait boucler un transfert pour le moins surprenant.
Le média avance en effet que les dirigeants parisiens discutent actuellement avec Tottenham pour obtenir le prêt de 6 mois... d'Emmanuel Adebayor
! Une rumeur étonnante à première vue, tant pour la forme de l'attaquant
togolais - 2 buts en 11 matches de Premier League cette saison -, que pour
son profil, alors qu'on disait du PSG qu'il attendait un ailier gauche plutôt
qu'un véritable numéro 9.
Néanmoins, l'intérêt francilien pour l'ancien Monégasque pourrait avoir
du sens sur certains points. Sachant que le PSG est encore engagé dans
toutes les compétitions et qu'il s'apprête à aborder un calendrier particulièrement chargé, s'octroyer une doublure de choix pour un Ibrahimovic plus
fragile que jamais peut être jugé utile. D'autant qu'Adebayor ne coûterait
rien, et qu'il est éligible pour la Ligue des Champions... Les prochaines
heures nous en apprendront plus sur le dossier, mais qu'on se le dise, le
PSG peut bien s'activer en cette fin de mercato.
Le Sénégal saisit la FIFA
pour le cas Sakho
La FIFA, saisie du cas de l'attaquant sénégalais de West Ham (élite anglaise), Diafra Sakho, a demandé un complément de dossier à la Fédération
sénégalaise de football (FSF), a annoncé, mercredi à Malabo, Me Augustin
Senghor.
Annoncé blessé par son club pour quatre à huit semaines, Diafra Sakho a
été remplacé par Moussa Konaté sur la liste des 23 joueurs sélectionnés.
A la surprise générale, le joueur a repris la compétition en club dimanche
alors que la Fédération avait annoncé avoir saisi la FIFA et la FA pour qu'il ne
joue pas durant la période d'indisponibilité annoncée par son club.
"La commission juridique va s'en charger", a déclaré le président de la
FSF, interrogé sur cette affaire au cours d'une conférence de presse. Il a
rappelé que la FIFA et la FA (Fédération anglaise) avait été saisies du refus
de l'attaquant de West Ham (élite anglaise) de rejoindre le stage des Lions en
direction de la CAN. "Selon les textes, c'est le joueur qui aurait dû nous saisir
officiellement pourqu'on puisse déplacer un membre du staff médical afin qu'il
soit examiné", a dit Me Senghor.
Or, a-t-il fait valoir, c'est plutôt West Ham qui avait introduit une demande
pour que la FSF laisse à sa disposition les deux internationaux sénégalais,
Cheikhou Kouyaté et Diafra Sakho pour un match prévu le 6 janvier dernier.
"Et c'est à la suite de notre refus que le club nous a signifié que Sakho ne
pourrait pas faire le déplacement pour se faire examiner", a indiqué le
président de la FSF, relevant que "le dossier suit son cours normal". "En
plus de la FIFA, la Fédération anglaise a été saisie mais elle a suggéré un
arrangement entre les deux parties", a ajouté le président de la FSF.
La Juve aurait déjà trouvé
le successeur de Pogba
Celui qui avait Abdoulaye Sarr et
Mayacine Mar comme adjoints est
d'avis qu'on doit "renouveler notre
confiance à ces jeunes qui ont de
beaux jours devant eux."
Mercato: la FIFA annonce
des sommes records pour 2014 !
Selon un rapport publié par
l'organisme FIFA/TMS, les sommes dépensées dans les transferts ont atteint un record en
2014.
Le monde des transferts est scruté
de près par la FIFA. Cette dernière a
d'ailleurs créé plusieurs outils afin de
recenser tous les mouvements de
joueurs professionnels comme indiqué sur son site internet. " FIFA TMS
GmbH a été créée en 2007, et le
système international de régulation
des transferts (ITMS) est devenu obligatoire en octobre 2010, offrant aux
autorités davantage de données sur
chacun des transferts internationaux
5
marché (1,030 milliard). Côté revenus, c'est l'Espagne qui a su tirer le
maximum de profits durant le mercato
(587 M€). Les Français font également partie des grands vainqueurs
de l'année. Entre le 13 juillet et le 31
décembre 2017, pas moins de 290
Hexagonaux ont été transférés pour
un montant total de 182 M€. C'est nettement mieux qu'en 2013 (237 joueurs
pour 121 M€). Enfin, alors que le métier
d'agent continue de faire débat, le rapport précise que les intermédiaires de
clubs se sont répartis la bagatelle de
208 M€ en termes de commissions.
Une activité juteuse puisque ce total a
grimpé de 8,2% (192 M€ en 2013) !
La Juventus Turin craint plus que jamais le départ de Paul Pogba. Les
Bianconeri auraient décidé d'anticiper en recrutant cet hiver son futur successeur.
Le doute autour de l’avenir de Paul Pogba (21 ans), courtisé de toutes
parts (Manchester City, Chelsea, Real Madrid, Paris SG, Manchester United), est total. Mino Raiola, dans les colonnes de La Gazzetta dello Sport, a
même clairement conseillé à la Juventus Turin de vendre son joueur. « Si
vous ne vendez pas Pogba, vous n’aurez pas l’argent pour monter une
équipe capable de remporter la Ligue des Champions. Si vous voulez
conserver Paul, vous devez construire une équipe assez forte pour lui
permettre de continuer à progresser. Sauf que si vous ne le vendez pas,
vous n’avez pas l’argent », a-t-il lancé.
Du coup, la Juve prépare ses arrières. Selon le quotidien belge La Dernière Heure, les Bianconeri s’intéresseraient de très près à Axel Witsel (26
ans). Le milieu de terrain, qui avait coûté 40 M€ au Zenit à l’été 2012, est sous
contrat jusqu’en juin 2017. Il viendrait dans le Piémont pour anticiper un
possible départ du Français cet été. Révélé au Standard puis à Benfica, le
natif de Liège, à la fois à l’aise à la récupération et doué lorsqu’il s’agit de se
projeter balle au pied, possède le profil idoine pour remplacer, à terme,
l’international tricolore.
Les Italiens ont déjà sondé l’entourage de l’international belge (55 sélections, 6 buts) au sujet de la faisabilité d’un transfert. Ce dernier, annoncé à
Manchester United ou à l’AC Milan ces derniers jours, semble partant pour
une aventure en Serie A. Seul écueil pour l’heure, le salaire du Diable
Rouge (3 M€ annuels) en Russie semble au-dessus de la grille pratiquée
par la Vieille Dame. Les différentes parties parviendront-elles à gommer cet
obstacle d’ici lundi soir ? Une chose est sûre : la Juventus Turin semble déjà
s’être faite à l’idée de perdre, tôt ou tard, Paul Pogba...
L’UNION N°780 du 30 Janvier 2015
MESSAGE
L’UNION N°780 du 30 Janvier 2015
6
ACTU-PLUS
7
10 ans après les violences post électorales de 2005
Les victimes exigent justice et réparation
Etonam Sossou
Près de 10 ans après les terribles
violences
sociopolitiques
particulièrement meurtrières de
2005 au Togo, les victimes vivent
toujours dans l’incertitude, malgré
les efforts des organisations des
droits de l’hom m e pour qu’ils
obtiennent justice. Beaucoup de
victimes et parents de victimes se
disent
«sidérés»
par
«l ’insouci ance» et pire, la
«promotion» de leurs présumés
«bourreaux». Mme Viviane, veuve
qui a perdu son mari en cette
période ne cache pas son
amertume. «Ceux qui ont tué mon
mari font comme si de rien n’était.
Ils circulent sous nos yeux et ne
semblent rien se reprocher. Cela
réveille encore plus ma douleur»,
déclare-t-elle au bord des larmes.
Son m ari, Sidibé Ham adou,
nigérien d’origine a été assassiné
lors des troubles liés à l’élection
présidentielle
de
2005.
«Jusqu’aujourd’hui, je me pose des
questions sur les événements du
mardi 26 avril 2005. Certaines
nuits, je fais des cauchemars et je
revois ces jeunes s’acharnant sur
moi avec une telle haine», affirme,
pour sa part, Akpaglo Komlan qui
affirme avoir été laissé pour mort
au bord de la lagune, située à moins
de 200 mètres de chez lui.
Les violences ont éclaté en 2005
pour dénoncer la victoire de Faure
Gnassingbé (candidat du Rpt et fils
du défunt président Eyadèm a
Gnassingbé). Elles ont été
sévèrement réprimées et certains
jeunes en guise de représailles,
s’apprête à commémorer le dixième
anniversaire de la disparition du
Général Gnassingbé Eyadéma, ces
victimes qu’on se souvienne d’eux
en leur offrant des moyens de se
soigner ou de survivre. Le CACIT
a eu recours à la compétence de la
Cour de la CEDEAO qui à son tour
a ordonné à l’Etat Togolais d’inviter
les juridictions nationales à instruire
instam m ent les plaintes des
requérants de façon à rendre effectif
leur droit consacré à l’article 7.1 de
la charte. « 18 mois après cette
décision l’Etat togolais ne s’est pas
toujours exécuté. Pourtant les
victimes meurent à petit à feu par
faute de moyens pour se soigner »,
déplore le secrétaire exécutif du
CACIT, André Kangni Afanou.
La table d’honneur lors de la conférence
s’en sont pris aux militants du parti
au pouvoir. Le gouvernement n’a
jamais donné de bilan officiel, mais
les estimations varient de 105 morts,
selon le gouvernement, à 811
morts, selon l’opposition. D’après
un rapport de l’Organisation des
nations unies (Onu), ces violences
ont fait «entre 400 et 500 morts».
«Toutes les victimes continuent à
se poser des questions: ‘’Pourquoi
en est-on arrivé à ce stade de
violence jamais égalé au Togo?
Pourquoi a-t-on tué maris,
femmes, enfants?’’. Il importe que
des réponses adéquates soient
données à ces interrogations pour
briser le cycle de l’impunité et
envisager un authentique
processus de réconciliation», avertit
M . Af anou André, secrétaire
exécutif du Collectif d’associations
contre l’impunité au Togo (Cacit).
Au moment où le peuple togolais
Sur l’initiative de l’IM2DH
Les journalistes instruits sur les notions de droit de l'homme
L'Institut des Médias pour la
Démocratie et les Droits de l'Homme
(IM2DH) a initié pour le compte
d'une
quarantaine
de
professionnels des médias en ligne
une rencontre le 29 janvier 2015,
pour se familiariser aux notions de
droits de l'homme pour ensuite
contribuer à travers les publications
et reportages prom ouvoir et
protéger les droits de l'homme,
surtout à travers l'écriture web.
"Aujourd'hui, la presse en ligne
joue un rôle primordial dans la
manière dont les ci toyens
s'informent. Elle constitue pour la
plupart du temps un canal par
lequel les médias traditionnels
Ida Badjo, Secrétaire Générale de IM2DH
puisent des informations pour
enrichir et agrémenter leurs
colonnes. Et grâce à l'Internet, de
plus en plus de personnes sont
inf ormées des affai res de
corruption ou de mal gouvernance,
de comportements contraires à
l'éthique d'agents publics et
d'entreprises ou encore de graves
violations des droits de l'homme ",
a expliqué la Secrétaire Générale
de IM2DH, Ida Badjo.
Selon les organisateurs de la
rencontre les notions des droits de
l'homme s'utilisent à tort ou à travers
par bon nombre de personnes et
même des professionnels des
médias. Alors que parler de la
thématique des droits de l'homme,
c'est parler en même temps des
thématiques que sont la politique,
l'économie, le social et le culturel.
Pire, beaucoup parlent de
violations des droits humains sans
vraim ent savoir de quoi, il est
question. "Cette attitude est aussi
son article? Comment adapter ses
contenus à la lecture à l'écran?
Comment capter l'attention des
internautes en quelques
secondes? Comment être mieux
référencé par les moteurs de
recherche? Voilà un autre aspect
qui sera développé durant cet
atelier qui s'inscrit dans le cadre
d'un v aste program m e de
renforcem ent de capacité des
médias initié par l'Institut des Médias
pour la Démocratie et les Droits de
l'Homme (IM2DH).
Loterie Nationale Togolaise
COMMENTAIRE DU TIRAGE N°1253
DE LOTO BENZ DU 21 Janvier 2015
Transport urbain
Le «Work and Pay», un investissement rentable
C’est un système selon lequel le
propriétaire de la moto taxi et le
conducteur s’entendent sur une
somme fixée que ce dernier doit
verser dans un délai fixé
(généralement deux ans). Cette
somme équivaut souvent au double
du prix d’achat de la moto, soit, six
cent cinquante mille (650.000) ou
sept cent mille (700.000) francs CFA.
Après le rem boursem ent de la
somme le conducteur devient le
propriétaire de la moto. Mais certains
conducteurs après s’être jetés à l’eau
n’ont trouvé que m alheur et
déception.
Luc, 26 ans, est aujourd’hui
propriétaire de 3 motos grâce à ce
système. « Cela fait trois ans que je
suis zémidjan. J’ai commencé à
Tsévié quand mes études ne
marchaient plus. La première moto
que j’ai acquise est une Mate 50. Je
l’ai payée au propriétaire au bout
d’un an et demi à neuf cent mille
(900.000) francs CFA. A ce prix,
c’est un cadeau ! Je plaisais bien
au propriétaire, sinon je devais
payer plus» raconte t-il. Au fur et à
mesure qu’il faisait les comptes, il
mettait quelques économies de côté.
Et à la fin du remboursement, il s’est
acheté une Sanya 125 à trois cent
soixante quinze mille (375.000)
francs CFA. «Celle avec laquelle je
perceptible chez les professionnels
des médias pourtant censés
éclairer la lanterne des populations
à travers leurs productions", se
désole Ida Badjo. Cette rencontre
a entre autres objectifs, d'amener
les journalistes à mieux cerner la
notion des droits humains mais aussi
renforcer leurs capacités sur les
techniques de l'écriture w eb qui
répondent à un certain nom bre
d'exigences. Quels sujets
intéressent les internautes? Quel
style adopter? Comment construire
roule, c’est ma troisième. Les autres
je les ai confiées à des proches qui
me font des comptes. Ce n’est pas
facile. Comparativement à d’autres,
j’ai eu de la chance », avoue t-il.
A Tokoin Forever, Kossi, 30 ans
quant à lui n’est qu’à sa première
année d’expérience. Il est
mécanicien auto de formation. Par
manque de moyens pour obtenir
son diplôme de fin de formation, il
devient taxi-moto. «Il me reste six
mois pour arriver au bout de mes
peines. Je devrais payer au
propriétaire de la moto sept cent
mille (700.000) francs CFA. Il ne me
reste que deux cent mille», dit-il avec
soulagement.
Certains n’ont pas assez de
chance comme Luc et Kossi. Soit Ils
tom bent malades au bout de
quelques mois, soit ils se font dérober
la moto.
C’est le cas de Silva, 34 ans. Il
vient de sortir d’une infection
pulmonaire, le visage émacié, il
raconte : «j’ai signé un contrat de
deux ans avec un propriétaire mais
au bout de sept mois, je suis tombé
malade. Il n’a rien voulu comprendre,
il m’a retiré la moto, lorsque j’étais
hospitalisé. Sur les sept cent
cinquante mille (750.000) francs
CFA, je lui ai payé trois cent mille.
De mon retour de l’hôpital j’ai
entamé des démarches. Il ne me
donne que de faux rendez-vous.
J’ai eu à le convoquer au
commissariat, mais comme il n’y a
aucun papier certifiant notre
contrat, je n’ai pas eu gain de
cause», dit- il d’un ton amer.
Paul, quant à lui s’est fait dérober
sa moto, une nuit à Totsi, banlieue
nord-ouest de Lomé. Malgré sa
nuque ouverte par un coup de
gourdin ou de machette et plusieurs
mois d’hospitalisation, son patron n’a
rien voulu savoir. «Après mes soins,
il m’a convoqué pour complicité de
vol de moto. Heureusement pour
moi, le jour qu’on a voulu
m’enfermer au commissariat
central, j’y ai heureusement
retrouvé et reconnu mon
agresseur, mis en garde pour le
même délit. J’ai quand même passé
soixante douze heures en
détention. La moto a été retrouvée
mais je n’ai pas été remboursé, ni
maintenu », déclare t-il avec
beaucoup de peines.
Tandis que certains propriétaires
à l’instar de ceux de Silva et de Paul
exploitent les conducteurs de taxi
moto, d’autres par contre sont
compatissants. C’est le cas de M.
Jean E., propriétaire d’un important
parc de moto.
Nous participons ce mercredi 28 Janvier 2015 au tirage de Loto Benz qui porte le N°1254.
Lors du dernier tirage, DAPAONG, SOKODE, ATAKPAME, KPALIME, ANEHO et LOME sont les
villes où nous avons répertorié des gagnants de gros lots.
Les points de vente 1108, 4007, 40031 basés respectivement à DAPAONG et KPALIME ont
recensé chacun un lot de 500.000F CFA.
Un parieur résidant à SOKODE a remporté la somme de 750.000F CFA, sur auprès de l’opérateur
1207.
La ville d’ATAKPAME s’est démarquée par un maxi gros lot de 5.000.000F CFA gagné sur le
point de vente 2002.
C’est un gros lot de 1.250.000F CFA qui fait le bonheur d’un parieur qui a tenté sa chance auprès de
l’opérateur 7203 situé à ANEHO.
LOME, la capitale n’est pas en reste avec un lot de 500.000F CFA remporté sur le point de vente
5105.
La remise des lots à Lomé se fera au siège de la LONATO et à l’intérieur du pays dans les Agences
Régionales.
Avec la LONATO, JOUEZ PETIT ET GAGNEZ GROS ! BONNE CHANCE A TOUS !
LOTO BENZ
Résultats du tirage N°1254 de LOTO BENZ du mercredi 28 Janvier 2015
Numéro de base
39 82
73
L’UNION N°780 du 30 Janvier 2015
76
15
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L’UNION N°780 du 30 Janvier 2015
8