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N°714

du 10 JUIN 2014

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Transport aérien

Asky, un enjeu stratégique dans la bataille South African-Ethiopian

Bi-hebdomadaire Togolais d’Informations et d’Analyses

P.3

Pour freiner l’érosion côtière à Kossi Agbavi et Baguida Plage

La BAD lance une étude de renforcement de la résilience climatique des infrastructures en zone côtière au Togo

P.7

Insalubrité dans les centres de santé

A qui la faute ?

Polygamie et monogamie

P.7

… entre l’arbre et l’écorce

Serge N’Guessan, Représentant résident de la BAD au Togo

P.3

Sur la base d’un partenariat public-privé à mettre en place

Une nouvelle aire de stationnement de véhicules d’occasion à Adétikopé pour le Port de Lomé

* Un système de géo-localisation et de suivi en vue sur Lomé-Cinkansé-Ouaga.

P.4

En dépit d’objectifs difficilement atteints, pour 2014-2015

La société cotonnière force les prévisions à 120 000 tonnes de coton-graine

Prix:

Togo, Bénin, Burkina:

250CFA

Zone CFA:

300 F

Europe et autres pays:

1 euro

---

Abonnement:

Contacter

22 61 35 29

/

90 05 94 28

NATIONALES

3

Pour freiner l’érosion côtière à Kossi Agbavi et Baguida Plage

La BAD lance une étude de renforcement de la résilience climatique des infrastructures en zone côtière au Togo

Late Pater

Jusqu’au 17 juin 2014, dernier délai, la Banque africaine de développement (BAD) invite des bureaux d’études à manifester leur intérêt pour une étude de renforcement de la résilience climatique des infrastructures en zone côtière au Togo, principalement à Kossi Agbavi et Baguida Plage.

D’après l’avis publié par la Banque, les services recherchés auprès des soumissionnaires comprennent l’étude d’avant-projet sommaire et d’avant-projet détaillé, l’élaboration des dossiers d’appels d’offres et de demandes de propositions, selon les procédures de la Bad, pour l’ensemble des travaux, biens et services des différentes composantes qui seront identifiées.

Ainsi que l’appui à l’élaboration de la note conceptuelle et du rapport d’évaluation à approuver par le conseil de la Banque.

Le Groupe de la BAD, en collaboration avec le Fonds pour l’environnement mondial, invite les bureaux d’études à présenter leur candidature en vue de fournir les prestations décrites ci-dessus. Les bureaux d’études ou groupements de bureaux d’études intéressées doivent produire les informations sur leur capacité et expérience démontrant qu’ils sont qualifiés pour les prestations (documentation, référence de prestations similaires, expérience dans des missions comparables, disponibilité de personnel qualifié, etc.). Les critères d’éligibilité, l’établissement de la liste restreinte et la procédure de sélection seront conformes aux

Règles et Procédures pour l’utilisation des Consultants

pour les projets financés par le guichet de la Banque africaine de développement, édition 2008 – disponibles sur le site : www.afdb.org –. Il est rappelé que l’intérêt manifesté par un bureau d’études n’implique aucune obligation de la part de la Banque de l’inclure sur la liste restreinte.

Le 20 septembre 2013, le Conseil du Fonds pour les Pays les Moins Avancés (FPMA), administré par le Fonds pour l’environnement mondial, approuvait un projet visant le renforcement de la résilience climatique des infrastructures en zone côtière au Togo à travers un don de 8,93 millions de dollars, environ 4,465 milliards de francs Cfa. Le projet devrait permettre la construction d’ouvrages spécifiques qui protègeront le littoral, notamment les routes, de la montée du niveau de l’océan dans les zones de Baguida Plage et Kossi Agbavi. Il aura aussi un impact direct au niveau local en soutenant les communautés dans la zone du projet afin qu’elles diversifient leurs sources de revenus et ne dépendent plus essentiellement de l’extraction de sable qui augmente les effets négatifs de l’érosion. Enfin, le projet contribuera à la mise en place d’un système d’alerte précoce dans la région ainsi qu’un plan de gestion intégré du littoral du pays.

Destruction des habitations en 2013 à Baguida

D’après le ministère de l’Environnement et des ressources forestières, le littoral togolais et sa zone côtière concentrent 42% de la population nationale et abrite des unités industrielles, des activités économiques et portuaires, des vestiges touristiques, des villages de pêche, etc. Les derniers évènements survenus à Kossi Agbavi et à Baguida dans la nuit du 17 au 18 août 2012 et en août 2013 démontrent à suffisance la vulnérabilité des populations riveraines face au phénomène de l’érosion côtière. En 2012, en effet, un cimetière a été détruit à Kossi Agbavi et 50 personnes dont 15 ménages ont été victimes d’une inondation marine à Baguida. Les conséquences pourraient être plus catastrophiques dans les années à venir si rien n’est fait.

Au sujet de l’intégration des aspects de reconversion des femmes et des jeunes exploitants du sable et de graviers marins, il est prévu l’appui à la création d’activités génératrices de revenus et la participation citoyenne comme activités connexes au projet de construction du tronçon de route Avépozo-Aného sur financement de la BAD. Une requête de financement adressée à la FAO pour la réalisation d’une étude socio économique de la zone côtière ainsi qu’un premier draft d’un projet de reconversion des exploitants du sable et de graviers marins à soumettre à la BAD est disponible.

Le phénomène d’érosion continue et quelquefois subite est accentué par les récents aménagements au port de Lomé et à Kéta, au Ghana, les prélèvements de sable et de graviers marins et les effets des changements climatiques par l’élévation du niveau marin. Cette élévation du niveau marin dans le golfe de Guinée serait plus liée à la dilatation des eaux marines, à cause du réchauffement global, qu’aux eaux issues de fonte de glaciers. Le phénomène constitue une menace réelle et une contrainte majeure pour le développement d’infrastructures routières côtières. L’axe de la route au niveau du tronçon Avépozo Kpogan est à une centaine de mètres de la côte. En effet, l’érosion côtière a détruit deux routes côtières entre Avépozo et Aného causant de pertes considérables pour l’économie nationale.

Par Eric J.

Dynamique unitaire incertaine

Le président du Nouvel engagement togolais, Net, Gerry Taama, répondant aux propos de notre confrère très politique, promoteur de l’Appel des patriotes, Fulbert Attisso, sur une radio privée de la place, a vociféré très véhément: «Honnêtement, ce Monsieur nous gonfle. Je le dis et je l’assume.

Ce qui est pénible avec M. Attisso, c’est qu’il se prend toujours pour la personne qui doit donner des leçons (...). On en a marre des gens qui

viennent tous les jours, nous donner des leçons. Il faut arrêter». Fulbert Attisso n’étant pas homme à se faire avaler aussi facilement, tout comme son collègue, la réponse à ce dernier est attendue dans les jours à venir. Et le débat sera alors ouvert. Ce qui montre, en passant, la plénitude de la pluralité du débat politique au Togo.

En effet, les propos de Fulbert Attisso, depuis le lancement du dialogue Togotelecom II, ne sont pas de nature à plaire à une partie de la classe politique, surtout de l’opposition. Il a estimé qu’il n’était pas normal que l’opposition accepte des discussions et a traité le dialogue de « non évènement.» Selon lui, même s’il devrait y avoir pourparlers, l’opposition n’avait pas à y aller en rang dispersé.

Ensuite, les points de discussions ont été aussi critiqués par le journaliste écrivain qui enfonce le clou, surtout en ce qui concerne la limitation de mandat : «

La limitation de mandat présidentiel avec effet immédiat, n’est pas pour moi, une réforme indispensable pour que l’opposition gagne les

élections en 2015.» Or, c’est l’un des points essentiels de discorde entre l’opposition et le pouvoir de Lomé. L’opposition souhaite la limitation du mandat présidentiel à deux avec effet immédiat. Tandis que le pouvoir y est favorable mais tient à la non-rétroactivité de la loi.

Plus est, l’initiateur de l’Appel des patriotes soutient que les réformes sur le mode de scrutin ne sont pas indispensables pour voir l’opposition gagner les élections présidentielles de 2015. Alors que pour l’opposition, un scrutin à deux tours permettrait au candidat issu de leur rang de battre le candidat du pouvoir en place.

En se mettant à l’envers et contre tous, Fulbert Attisso doit s’attendre à des réactions virulentes de ses pairs de l’opposition qui, sur leurs positions, ne sont pas dans la posture d’acceptation des critiques contradictoires. Malgré tout ce qu’on peut lui reprocher, le journaliste a le mérite d’avoir fait des propositions pour la réussite de l’opposition. «Il faut que l’opposition s’organise,

renouvelle ses stratégies, gagne les élections, arrive au pouvoir pour faire

les réformes.» a-t-il proposé. Pour y arriver, il renouvelle son appel : «La

dynamique unitaire et un candidat unique de l’opposition s’imposent, après

l’échec de ce dialogue. Elle devient le plan B de l’opposition.» Malheureusement ce que Fulbert Attisso a oublié est que les opposants togolais ne lâchent rien à la maxime «on crée un parti politique pour conquérir le pouvoir.» Au point où tous les fondateurs de parti politique au Togo, plus de la soixantaine, sont de potentiels «présidents de la République.» Alors, que Fulbert Attisso, ferme sa «gueule» ! Car, la candidature unique de l’opposition est incertaine.

Sur la base d’un partenariat public-privé à mettre en place

Une nouvelle aire de stationnement de véhicules d’occasion à Adétikopé pour le Port de Lomé

* Un système de géo-localisation et de suivi en vue sur Lomé-Cinkansé-Ouaga.

L’information est contenue dans un avis à manifestation d’intérêt de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa). Les gouvernements du Burkina Faso et du Togo ont obtenu du Fonds Africain de Développement et de la KFW un prêt et un don en diverses monnaies pour financer le projet multinational Togo/Burkina de réhabilitation de routes et de facilitation du transport sur le corridor Lomé-Cinkansé Ouagadougou (PR-6). Une partie des ressources de ce projet est prévue pour financer le coût du contrat de services de consultants pour l’étude de la mise en place d’un partenariat public-privé (PPP) de deux projets, à savoir l’installation des moyens de suivi de la marchandise et de radiocommunication sur le corridor Lomé-Cinkansé-Ouagadougou (Projet 1) et l’appui au Port Autonome de Lomé pour le déplacement de l’aire de stationnement de véhicules d’occasion à Adétikopé (Projet 2).

Le projet 1 devra permettre la mise en place d’un système de suivi de la marchandise et de radiocommunication moderne,

Des véhicules d’occasion dans un parking du Port autonome de Lomé

performant, compatible avec les systèmes existants ou potentiels sur les corridors contigus ou constituant un nœud autour du programme PR6, et l’adoption d’un système de géo-localisation et de suivi des véhicules (tracking).

Quant au projet 2, il va permettre de disposer d’une nouvelle aire de stationnement de véhicules d’occasion à Adétikopé par le biais d’un partenariat public-privé et sa mise en exploitation.

Les services prévus au titre de ce contrat comprennent entre autres pour les deux projets la définition du périmètre des activités du projet à répartir pour chaque acteur, les niveaux d’interventions, la définition du mode de financement, d’exploitation et la part de chaque partie prenante, le dispositif institutionnel, les modalités d’interventions, l’établissement d’une matrice d’allocation des risques, le type de partenariat public-privé et les régimes juridiques applicables, la définition des choix stratégiques, etc. Les consultants intéressés doivent produire les informations sur leur capacité et expérience démontrant qu’ils sont qualifiés pour les prestations (documentation, référence de prestations similaires, expérience dans des missions comparables, disponibilité de personnel qualifié, etc.). Ils peuvent se mettre en association pour augmenter leurs chances de qualification. L’intérêt manifesté par un consultant n’implique aucune obligation de la part de l’emprunteur de le retenir sur la liste restreinte.

Les expressions d’intérêt sont attendues le 18 juin 2014 au plus tard.

Pour rappel, le concept est de plus en plus évoqué pour financer le développement et la croissance recherchés. Au Togo, courant février 2014, un atelier a été organisé pour valider le rapport sur la redynamisation du dialogue public-privé. Un diagnostic ayant établi clairement que le dialogue public-privé est en léthargie depuis 2001. La situation du secteur privé togolais ne prédispose pas à un dialogue avancé car, au-delà de la diversité qui le mine, il manque un dialogue privé-privé en amont du dialogue public-privé.

L’UNION N°714 du 10 Juin 2014

ECO-NATIONALE

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En dépit d’objectifs difficilement atteints, pour 2014-2015

La société cotonnière force les prévisions à 120 000 tonnes de coton-graine

Jean Afolabi

A un moment où la Nouvelle société cotonnière du Togo (NSCT) éprouve des difficultés à atteindre les objectifs qu’elle se fixe, elle vient de se lancer un nouveau défi en annonçant une production de 120 000  tonnes  de  coton-graine pour la campagne 2014-2015 lancée le 16 mai dernier dans les Savanes. L’ensemble des partenaires de la filière cotonnière s’est réuni le 30 mai dernier à Kara pour tirer le bilan de la campagne 2013/14 – qui n’a sorti que 77 800 tonnes contre 100 000 tonnes prévues – et prendre les mesures pour la gestion de la nouvelle campagne. D’autant que les résultats n’ont guère été reluisants pour la campagne 2012-2013 aussi avec 80 700 tonnes récoltées pour 100 000 tonnes prévues.

Pour la nouvelle campagne, il est envisagé de produire les 120.000 tonnes de coton-graine sur 120 000 hectares avec un rendement prévisionnel au champ de 1000kg/ hectare. «Cette année, notre

objectif est de 120 000 tonnes, et nous devons tout faire pour l’atteindre. Là-dessus, les producteurs ont pris des engagements sur la mise en œuvre de l’itinéraire technique et la NSCT également a pris des engagements sur la mise en œuvre des intrants et sur l’accompagnement des

producteurs», a déclaré Kokou Djagni, directeur général de la NSCT. Tout en espérant «… que

ces objectifs seront atteints pour permettre à la filière cotonnière de démarrer effectivement et de façon

durable».

Pour la deuxième campagne successive, l’application du mécanisme de fixation de prix a permis de maintenir le prix d’achat coton-graine à 230 F/Kg pour le 1 er choix et 210 F/Kg pour le 2 ème choix.

«Le prix est fonction de la quantité

de coton produit. Il est fixé de

concert avec les producteurs», explique M. Djagni. Le prix des engrais est resté inchangé ; celui des insecticides également est resté inchangé, ajouté-t-il, dans un souci d’accompagnement des producteurs.

Comme pour résoudre l’équation à cette inconnue qu’est la pluie, la recherche a filé ses idées aux Savanes de semer du 1 er au 30 juin, à la Kara et la Centrale de le faire du 10 au 20 juin, et aux Plateaux Sud et à la Maritime de faire les semis du 20 juin au 20 juillet. Mais, du fait du caractère aléatoire de la pluviométrie, il est recommandé aux producteurs de semer dès que la pluie venait à se pointer.

«Aujourd’hui, ce qu’on peut dire aux

producteurs, c’est de semer précocement en fonction des

pluies», conseille le directeur général de la nouvelle société cotonnière.

En vue de redynamiser la filière, il a été organisé une vaste campagne de remobilisation des producteurs du 11 mars au 25 avril 2014. Elle a mobilisé des équipes venant du ministère de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche, la NSCT, la Fédération des producteurs, les préfets, les chefs de cantons et de villages, indique la NSCT. A cet effet, plus de 140 sites ont été visités et près de 33.000 personnes ont été touchées et exhortées à reprendre la culture du coton. Au finish, il a été constaté un engouement réel pour la culture du coton. «Il s’agit pour la

filière maintenant d’intégrer les nouveaux producteurs pour donner un nouveau souffle à la culture du

coton au Togo», affirme-t-on à la société cotonnière.

A partir de la campagne 2014/2015, il est institué une compétition entre les producteurs de coton du Togo.

Les producteurs seront amenés, à travers un système d’émulation, à réaliser un rendement au champ d’au moins 1.250 kg/ha, avec 98%

de qualité 1 er choix, pour une production cotonnière

optimale. La compétition permettra de reconnaître, féliciter et encourager publiquement les meilleurs producteurs et groupements de producteurs, aux niveaux cantonal, préfectoral et national, ainsi que les techniciens de terrain performants aux niveaux régional et national. Des prix significatifs seront offerts dont certains en ressources pouvant être utilisées pour le développement local et la promotion de la culture cotonnière.

Pour mieux assurer l’accompagnement des producteurs sur le terrain pour un meilleur respect des techniques culturales, la société cotonnière vient

d’embaucher et former 53 nouveaux agents de terrain

(agent technico-commercial-ATC), tous issus de l’Institut national de formation agricole (INFA) de Tové, pour compléter l’effectif existant. Par ailleurs, pour cette nouvelle campagne, les agents de terrain se voient renouveler leur équipement de terrain. Ainsi, 149 motos tout terrain ont été déjà acquises et 50 autres budgétisées en 2014. 24 pairs de bœufs et 14 omniculteurs ont été distribués à 24 producteurs de coton en mai 2014.

Sur le marché interbancaire

Près de 20 milliards Cfa d’emprunts enregistrés fin mai-début juin

Au cours de la période du 27 mai au 2 juin 2014, les banques et établissements de crédit ont enregistré des emprunts à hauteur de 19,650 milliards de francs, en baisse, et des prêts à 7,950 milliards, également en baisse par rapport à la semaine précédente. Cela participe des activités du marché interbancaire qui enregistrent un total de 89,600 milliards pour les prêts et autant pour les emprunts pour l’ensemble des établissements de l’Union monétaire ouest africaine (Umoa) au cours de la même période.

Les emprunts au Togo sont notamment à une semaine pour 6,000 milliards et à deux semaines pour 10,650 milliards. A une semaine, le taux moyen pondéré est ressorti à 3,71%. Le taux minimum et le taux maximum sont respectivement fixés à 3,03% et 6,00%. A deux semaines, les trois taux sont respectivement à 4,07%, à 4,50% et à 6,55%.

En termes d’emprunts, les établissements du Sénégal ont le plus enregistré, à 60,200 milliards.

Ils sont, entre autres, à un mois pour 14,500 milliards. A cette échéance, le moyen pondéré s’est situé à 5,01%. Le minimum et le maximum sont fixés respectivement à 4,50% et 5,75%. Les établissements du Bénin ont enregistré 12,000 milliards pour les emprunts. Ceux de la Côte d’Ivoire et du Mali en ont enregistré à 7,250 milliards et 6,300 milliards respectivement. Le Niger a fait 4,000 milliards, sans prêts.

En termes de prêts, les établissements de la Côte d’Ivoire en ont enregistré à hauteur de 49,050 milliards. Ils sont suivis de ceux du Burkina Faso avec 20,000 milliards, dont 2,000 milliards à un jour. Là, le moyen pondéré s’est situé à 3,23%. Le minimum et le maximum sont respectivement à 3,04% et 5,50%. Le Bénin a enregistré des prêts pour 17,000 milliards. Le Mali pour 9,600 milliards, dont 3,000 milliards à trois mois. Avec des taux de 5,31%, 5,25% et 5,50%. Le Niger n’a pas enregistré de prêts, tandis que la Guinée-Bissau a fait 1,500 milliard pour les prêts et 0,500 milliard pour les emprunts L’évolution du marché interbancaire de l’Union a été marquée, en avril 2014, par un recul du volume des transactions et une hausse des taux d’intérêt. D’après la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao), le volume moyen hebdomadaire des opérations interbancaires, toutes maturités confondues, s’est établi à 97,3 milliards en avril 2014 contre 103,3 milliards en mars 2014. Le taux moyen pondéré des opérations est ressorti à 4,32% en avril 2014, en hausse de 11 points de base par rapport à mars 2014. Sur le marché à une semaine, le volume des opérations a diminué de 12,1 milliards, pour s’établir à 31,1 milliards au cours du mois sous revue. Le taux d’intérêt moyen à une semaine est ressorti à 4,75% contre 3,41% le mois précédent.

Transport aérien

Asky, un enjeu stratégique dans la bataille South African-Ethiopian

South African Airways (SAA) souhaite rivaliser avec les ambitions de ses grandes rivales en Afrique que sont Kenya Airways et Ethiopian Airlines, en développant un nouveau hub au Ghana, indique Air Journal. Ce n’est pas vers le Sénégal que se tourne South African Airways (SAA), l’une des compagnies major d’Afrique, mais vers le Ghana, avec un hub envisagé à Accra, la capitale. Elle prévoit dans cette optique une prise de participation dans Asky Airlines, compagnie établie au Togo, et qu’elle souhaiterait relocaliser à Accra. Mais la tâche s’annonce loin d’être évidente, sachant qu’elle devra négocier avec sa rivale Ethiopian Airlines qui possède depuis 2008 40% du capital d’Asky.

SAA avait un temps examiné les possibilités de s’établir au Sénégal, via une prise de participation dans Sénégal Airlines, en difficultés financières, mais la route n’a pas été jugée assez rentable, lui préférant donc désormais l’axe Johannesburg Accra. L’hypothèse d’une alliance avec Air Cemac avait également été envisagée, mais seulement si les membres de la CEMAC avaient pu s’entendre pour baser la compagnie à Douala, et non à Brazzaville dont le trafic était jugé trop faible.

Les deux grandes rivales de SAA ne se cachent pas de leurs ambitions sur le continent noir, alors que l’Association internationale du transport aérien (IATA) a prévu une année bénéficiaire en 2014 pour les compagnies africaines, la première fois depuis 2010. Ethiopian développe ainsi son programme Vision 2025 qui portera sa flotte à terme à 120 avions pour 90 destinations et 18 millions de passagers transportés. De son côté, Kenya Airways vient de lancer cette semaine le premier de ses 9 Dreamliner commandés sur l’axe Nairobi-Paris ainsi que son premier vol entre Nairobi et Abuja au Nigeria, sa 63ème destination.

Par rapport à l’an dernier

Les achats de cacao en hausse de 17,45% au Ghana

D’après, les statistiques rendues publiques par le conseil ghanéen du cacao (Cocobod), les achats de cacao, qui se sont élevés à 750 122 tonnes depuis le début de la récolte de la matière première en octobre dernier, sont en hausse de 17,45% par rapport à l’année précédente. Alors que le pays n’est plus qu’à 5 semaines de la fin de la principale récolte, les autorités espèrent voir ces achats atteindre les 850 000 tonnes, indique l’agence Ecofin.

D’après les acheteurs, la hausse enregistrée cette année constitue un signe indiquant que l’objectif est encore réalisable. Il aurait été peut être atteint si certains producteurs ghanéens n’avaient pas préféré écouler leur cacao en contrebande en direction de la Côte d’Ivoire. En effet, d’après diverses estimations, entre 60 000 et 100 000 tonnes de cacao ghanéen se sont dirigés vers le marché ivoirien, en raison de la chute du cedi qui a rendu les prix aux producteurs proposés par Abidjan, plus avantageux. Le Ghana est le second producteur mondial de cacao derrière la Côte d’Ivoire et devant l’Indonésie.

Au Bénin

Accroissement de la production agricole 2013-2014

La production agricole béninoise a connu un accroissement au cours de la campagne 2013-2014, en passant de 9 543 308 tonnes pour la campagne écoulée à plus 9 637 462 tonnes pour cette campagne, a annoncé à Chine nouvelle la ministre béninoise de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche, Mme Fatoumata Amadou Djibril. "Cette augmentation de la production agricole au cours de cette saison est fondamentalement due aux mesures d'incitations prises par le gouvernement en faveur des producteurs", a-t-elle expliqué.

Tous les produits agricoles ont connu une hausse de leurs productions au cours de la campagne. Ainsi, "le Bénin a récolté 1,74 million de tonnes de produits céréaliers contre 1,65 million de tonnes lors de la campagne précédente, soit un accroissement de 5,35% ; 7,1 millions de tonnes de tubercules et de racines, soit une

L’UNION N°714 du 10 Juin 2014

augmentation de 8,85% par rapport à la saison précédente", s'est-elle réjouie. De même, la production des légumineuses est passée de 199 600 tonnes en 2013 à 363 800 tonnes en 2014, soit une augmentation de 82,26% ; en ce qui concerne le coton, la production obtenue à la fin de la campagne est de 307 362 tonnes, ce qui représente un accroissement de l'ordre de 28% par rapport à la production de la campagne dernière qui était de 240 000 tonnes.

SPORTS

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FOOTBALL / BRESIL 2014

Seuls 9 mondialistes jouent dans des championnats africains

Seuls 9 des 115 footballeurs africains qualifiés avec leur équipe nationale pour le prochain Mondial prévu au Brésil sont sociétaires de clubs du continent africain, indique une étude publiée par le Pew Research Center, en perspective de la Coupe du monde prévue pour démarrer jeudi.

Selon les résultats de cette en quête, l'Afrique a le lus faible taux de footballeurs domestiques sélec tionnés par les équipes nationales qualifiées pour cette compétition mondiale.

Sur un total de 115 mondialistes africains (23 joueurs par nation), 9 jouent en Afrique dans des clubs de leur pays, précise le Pew Research Center, un "Think Tank" américain spécialisé dans l'analyse de sujets controversés.

Il s'agit de trois Nigérians, de deux Camerounais et de deux Al gériens. La Côte d'Ivoire et le Ghana comptant eux, chacun, un joueur local.

Au total, 736 joueurs prendront part à la Coupe du monde de foot ball, au sein de trente-deux équi pes dont cinq africaines que sont l'Algérie, le Cameroun, le Nigéria, le Ghana et la Côte d'Ivoire.

En termes de pourcentage, seuls 7 % des joueurs africains dont les équipes nationales sont qualifiées en Coupe du monde jouent dans des championnats de leurs pays, dé taille par ailleurs la même étude, basée sur des statistiques fournies par la FIFA.

A titre de comparaison, la Russie est le seul pays dont tous les joueurs proviennent du championnat local, poursuit ce document.

En outre, 15 pour cent des joueurs qui seront présents au Bré sil évoluent dans le championnat Anglais, considéré par les auteurs de cette étude comme le plus grand pourvoyeur de joueurs pour cette coupe du monde.

La Turquie, malgré 26 joueurs mondialistes évoluant dans son championnat, sera absente du Mon dial brésilien.

La FIFA doit rendre des comptes à ses sponsors

Depuis les révélations du Sunday Times à propos d’une affaire de corruption au sein de la FIFA, la fédération internationale est dans la tourmente. Alors que l’organisation du Mondial 2022 au Qatar est re mise en cause, l’institution dirigée par Sepp Blatter doit aujourd’hui faire face à la colère de ses sponsors.

Metro affirme en effet ce matin que Sony, adidas et Visa entre autres auraient demandé des comptes à la FIFA, mais surtout une enquête poussée pour faire le jour sur cette sombre affaire. Nul doute qu’une désertion de ses partenaires serait dramatique pour la fédération inter nationale.

La France danse, l’Angleterre réfléchit

Pour son dernier match amical de préparation au Mondial 2014, l’Équipe a étrillé la Jamaïque (8-0).

Une victoire éclatante, la plus large depuis 1995 quia offert lundi matin une pluie de titres inspirés dans la presse française. « Une belle va lise pour partir » lance L’Equipe, « Une valise avant le Brésil », pour La Provence, « Une valise pour la Jamaïque avant de faire les sien nes » chez Le Progrès.

En Angleterre par contre, l’heure est aux interrogations concernant la star Wayne Rooney. Contesté en équipe nationale, l’attaquant de Manchester United a reçu le sou tien de David Beckham, pour qui le titulariser est essentiel car « il fait peur adversaires. »

Lavezzi à Galatasaray, Kaka loin de Milan, deux recrues au Barça…

Si tous les yeux sont déjà tour nés vers le Brésil, la presse euro péenne n’en oublie pas le mercato.

Ainsi, en Turquie, Fotomaç an nonce qu’Ezequiel Lavezzi est dans le viseur de Galatasaray. Le club turque serait déjà entré en contact avec le PSG, qui demanderait 15 M€ pour son Argentin. Du côté du Barça, deux recrues sont attendues sous 72 heures : Mundo Deportivo affirme que les Blaugranas devrait obtenir les signatures de Rakitic (Sé ville) et Bravo (Real Sociedad) avant le Mondial. Enfin, en Italie, Tuttosport croit savoir que Kaka quittera bien le Milan AC cet été, même si son représentant a affirmé que son choix n’est pas encore fait.

Le quotidien turinois avance aussi que la Roma pourrait recruter Alessio Cerci pour 20 millions d’euros.

FOOTBALL/

Agaza se rassure devant AS Togo Port

Malgré le match nul de 0-0 à domicile devant Gbinkiti de Bassar, Anges conserve sa place de leader en tête du classement du championnat natio nal de première division qui était à sa 10e journée mercredi.

Anges FC qui ne brille pas vraiment à domicile -avec trois victoires et deux matches nuls- a encore ajouté un match nul à son compte. La faute à Gbikinti qui a été tenace malgré les coups de boutoirs répétés des protégés du président Eric Gagou.

Le coup du jour aurait pu être réalisé par Semassi qui plongea Foadan et ses supporters dans le désarroi pendant un long moment à la suite du but de Maman Zougou Nazifou à la 8e. Mais les locaux trouveront l'éner gie nécessaire pour revenir au score 1-1 dans le dernier quart d'heure de la partie.

A Lomé, Agaza s'est rassuré en dominant AS Togo Port 1-0 avant son déplacement à Sokodé pour y jouer Semassi pour le compte de la der nière journée. Mais la victoire fut laborieuse. Toujours brouillons en atta que, les Scorpions noirs ont dû attendre les dix dernières minutes et un coup franc de Gazozo-Kpadé pour emporter les trois de la journée.

Résultats de la 9e journée : Foadan vs Semassi 1-1 ; Asko vs Gomido 1 0; Anges vs Gbikinti 0-0; AS Douanes vs Dyto 1-2; Unisport vs Maranatha 0-0; Agaza vs AS Togo Port 1-0.

BASKETBALL/

Miami refroidit les Spurs

Battu à San Antonio dans le match 1, le Heat de Miami s'est imposé dans la salle des Spurs dans la nuit de dimanche à lundi (98-96) et égalise à 1-1 dans la série finale. LeBron James (35 points, 10 rebonds) a été décisif.

Pas de climatisation défaillante, mais toujours une lutte acharnée entre les deux équipes qui se solde cette fois-ci par une victoire (98-96) du Miami Heat sur le parquet de l'AT&T Center. Les hommes d'Erik Spoelstra ont refroidi une salle chauffée à blanc, décidée à aider les siens à creuser l'écart dans ce deuxième match des finales NBA. Mais, contrairement à jeudi, LeBron James n'était pas perclus de crampes et pouvait guider les Floridiens comme ce fut le cas dans les séries contre Charlotte, Brooklyn et Indiana. Avec 35 points et 10 rebonds, le "Chosen One" a survolé une partie serrée de bout en bout.

Le collectif du Heat n'a pas flanché face à des Spurs appliqués,, recollant après chaque temps fort des Texans, malgré 16 pertes de balle. Derrière un solide Tim Duncan (18 points, 15 rebonds) qui égale Magic Johnson avec 157 doubles-doubles et un Tony Parker au diapason (21 points, 7 passes), San Antonio n'a pas sombré dans sa salle, mais a davantage douté que dans le match 1. La faute à une maladresse étonnante au lancer-franc, comme l'illustrent ces quatre lancers francs consécutifs manqués à six minutes de la fin du match par Duncan et Parker, désormais huitième meilleur passeur de l'histoire des play-offs.

Si la soirée fut historique pour les deux stars de San Antonio, c'est Miami qui réalise la bonne opération de ce deuxième match des finales, grâce à Chris Bosh (18 points à 6/11), auteur d'un panier à trois points décisif pour mener 95-93 et enfoncer les Spurs à une minute de la fin de la partie. Avec une victoire des deux côtés avant deux matches à jouer à Miami, les coéqui piers de LeBron James reprennent l'avantage du terrain et peuvent mettre une option sérieuse, dans l'ambiance tout aussi bouillante de l'AA Arena, sur un troisième titre d'affilée.

TENNIS

Rafael Nadal était déjà entré dans l'histoire du tennis, mais son 9e sacre à Roland-Garros dimanche lui a permis de rejoin dre Pete Sampras avec 14 Grand Chelem à son actif. Il ne lui man que plus que trois majeurs pour rejoindre Roger Federer et ses 17 sacres.

Supporter invétéré du Real Ma drid, Rafael Nadal va plus que ja mais apprécier l'objectif qui s'offre désormais à lui pour la suite de sa carrière : remporter un dixième Ro land-Garros, la "Décima", comme a annoncé son oncle et entraîneur Toni Nadal. Mais parfois, à force de par ler des internationaux de France, il est facile d'oublier que le Majorquin a remporté tous les tournois du Grand Chelem au cours de sa carrière et que son sacre de dimanche, est le 14e du sublime gaucher lors d'un majeur (9 Roland-Garros, 2 Wimble don, 2 US Open, 1 Open d'Austra-

Rafael Nadal, le plus grand ?

lie).

De quoi susciter l'admiration d'An dré Agassi, qui lui aussi était à son époque parvenu à glaner les quatre grands tournois. Au moment de com parer "Rafa" avec Pete Sampras, qui a également remporté au cours de sa carrière 14 tournois du Grand Chelem, Agassi n'hésite pas à placer Nadal devant. "On ne peut pas com parer les différentes générations mais là, c'est quantifiable parce que Nadal et Federer jouent en même temps.

Ce que Nadal a fait est remarquable, surtout à la période de Roger, et il a gagné sur d'autres surfaces. Je le mettrais en N°1", a expliqué l'Améri cain, dans des propos rapportés par 20 minutes.

De son côté, l'Espagnol n'a pas voulu se prêter au jeu des comparai sons. "Le plus important pour moi, c'est de gagner des titres. Et particu lièrement celui-ci. C'est le plus grand tournoi du monde sur terre battue. Et c'est le tournoi le plus important de la saison pour moi", a-t-il déclaré lors qu'il a été interrogé sur son niveau par rapport à Sampras. Désormais, l'Espagnol a en ligne de mire les 17 tournois du Grand Chelem rempor tés par Roger Federer. Histoire de pouvoir lui aussi concourir au titre de "meilleur joueur de tous les temps"

L’UNION N°714 du 10 Juin 2014

CULTURE

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REPERES

L'opposition aboie, le Togo passe

Mgr Nicodème Barrigah, le facilitateur du dialogue politique, a remis mercredi au Premier Ministre, Arthème Ahoomey-Zunu, le rapport du dialogue politique.

"Il est normal qu'au terme de ces travaux, je vienne le rencontrer

pour lui remettre le document attendu et lui faire part des conclusions

auxquels nous sommes parvenues", a déclaré Mgr Barrigah. "Le

rapport précise bien les points sur lesquels il y a eu un accord et

établit également les points sur lesquels il n'y a pas eu d'accord", souligne ce dernier. A en croire Mgr Barrigah, les points de désaccord sont "la limitation du mandat présidentiel" et "le mode de scrutin".

Dans tous les cas, il revient donc a l'Assemblée nationale de discuter et d'adopter les textes relatifs aux réformes institutionnelles et constitutionnelles. Notons que certaines formations de l'opposition ont refusé de signer ledit rapport. Mardi dernier, l'Alliance Nationale pour le Changement (ANC), l'Alliance des Démocrates pour le Développement Intégral (ADDI) et la Coalition Arc-en-ciel ont claqué la porte du dialogue. Un comportement qui n'étonne guerre l'opinion.

Les travaux de la nouvelle aérogare exécutés à 70%

Les employés du chantier de construction de la nouvelle aérogare de Lomé ont eu la visite surprise du Premier Ministre Séléagodji Ahoomey-Zunu. C'était le 1er juin 2014.

"Au stade où se trouvent les travaux, nous observons que c'est

quelque chose d'extraordinaire, de vraiment excitant que l'Etat est en train de mettre en place. L'agrandissement de l'aérogare avec les nouvelles constructions modernes à tous points de vue y compris sur les installations, sur les salles que les gens occuperont, les possibilités qu'il y a pour les voyageurs … nous attendons la fin. En tout cas, c'est très encourageant pour notre pays. C'est la preuve que le pays avance,

que le pays progresse", a en croire le visiter, le Premier Ministre. "On est heureux de faire cette visite", s'est réjoui le Chef du gouvernement.

A ce jour, les travaux ont connu une avancée puisqu'ils sont exécutés à 70%. En attendant, le joyau sera remis au Togo en Octobre prochain.

Le groupe Toofan a remporté samedi 7 juin à Durban (Afrique du Sud), le trophée MTV Music Awards dans la catégorie "Meilleurs artistes francophones".

L'Afrique du Sud porte chance aux musiciens togolais, King Mensah était aussi auréolé d'une Kora dans les années 2000, dans la même ville.

Les Toofan ont été fondés en 2005, leur musique part d'un concept du nom de "cool-catché", qui est à la fois un rythme et une danse. Le cool catché est un mélange de mouvements du cou accompagnés par une présentation des pieds opposée à la logique imposée par les mouvements du cou. Le cool catché vient lui-même des musiques urbaines ivoiriennes, mais les Togolais lui ont donné un reflet particulier. Le groupe est constitué de deux amis d'enfance, (Fatowou Kossivi) ambianceur du groupe et Barabas dit "Le Magicien" (Blaise Mensah) toaster et rappeur du groupe. Plus tard, au regard du déclin du cool catché, le groupe a sorti un nouveau concept de danse, du

Musique Les Toofan meilleurs artistes francophones à Durban

nom de "gweta", apparu en 2013 et dont la gestuelle a pour but d'"esquiver les jaloux".

Ils on à leur actif, quatre albums (Obragada 2006, Confirmation, Carte de visite,Virus) et plusieurs singles. Le groupe a conquis toute l'Afrique et est célèbre en France et aux Etats-Unis.

Master Just et Barabas espèrent obtenir une autre récompense le 29 juin prochain à Los Angeles à l'occasion des BET Awards organisés par la chaîne Black Entertainment Television.

L'opposition joue à l'aveugle

Le samedi 7 juin 2014 sur le terrain d'Assivimé à Hédzranawoé à Lomé, les militantes et militants de l'Union pour la République (UNIR) réunis sous la bannière de la Majorité silencieuse étaient à un meeting suite à une série de "mystifications et de tromperies dont use l'opposition pour saboter les œuvres réalisées par le Chef de l'Etat." Ils ont déploré le "sabotage du dialogue quémandé par ses initiateurs, spécialistes

de la pensée unique qui croient que la démocratie se résume à

l'acceptation par les autres de leurs vérités et de toutes leurs exigences".

Selon la Majorité silencieuse, l'opposition "a menti" sur une présumée présidence à vie ainsi que les réalisations sociales du gouvernement et les détournements de fonds de la part des tenants du pouvoir. Parlant du mode de scrutin, "pourquoi ces marcheurs patentés qui sont si

sûrs d'avoir le soutien du peuple ne veulent-ils pas saisir leur chance

pour gagner l'élection présidentielle de 2015 au premier tour ? ", se demande la Majorité silencieuse tout en étant certaine "que l'élection

présidentielle de 2015 soit à un, deux, cinq ou dix tours, la victoire de Faure Gnassingbé ne fait aucun doute. Ses réalisations parlent de

lui." Tout en appelant la population à la vigilance, elle conclut qu' "il n'y a pire aveugle que celui qui ne veut rien voir."

Vient de paraître Le numéro 33-34 de L'Étrangère en kiosque

Le présent numéro de la revue L'Étrangère est exclusivement consacré à la poésie africaine de langue française. Il a été préparé par l'auteur tchadien Nimrod, poète, romancier et essayiste, auteur connu d'une œuvre publiée notamment aux éditions Actes Sud.

Comme celui-ci le rappelle dans la présentation de ce numéro double, il ne s'agit pas d'un dossier exhaustif de la poésie africaine francophone, bien que ce qu'il a retenu demeure très représentatif de cette galaxie poétique. Le projet visait non seulement à situer celle-ci, ce que fait de manière remarquable l'auteur du dossier dans son introduction, en particulier en revenant sur l'histoire moderne et contemporaine de cette poésie, mais d'abord et surtout à proposer, il va sans dire, un ensemble de textes afin de donner au lecteur la possibilité de forger sa propre opinion sur cette création à plus d'un titre exemplaire. Cherchant à caractériser cette poésie, l'auteur de l'introduction écrit : " Le poème ressemble souvent chez nous à la course d'un cheval fou. On ne s'en étonnera pas outre mesure. Le lyrisme est le marqueur identitaire de nous autres qui ne disposons pas encore du temps et de l'espace propices à la contemplation d'une carafe d'eau, une fleur, les yeux de l'amante. C'est l'idée qui nous importe, sa haute valeur d'abstraction. " Avec des contributions de Tanella Boni, Léopold Congo-Mbemba, Jean-Jacques Dabla, Paul Dakeyo, Fernando d'Almeïda, Paulin Joachim, Sylvie Kandé, Amadou Lamine Sall, Koulsy Lambo, Patrice Nganang, Raharimanana, Véronique Tadjo, Kouam Tawa, Ali Abdoul War, Hervé Yamguen.

L'Étrangère est une revue de création et d'essai où la poésie occupe une place certes décisive, mais non exclusive. À raison de trois numéros par an, elle se situe sur le terrain de la création non seulement française et francophone, mais aussi européenne et internationale. Notre intention est d'offrir une idée significative de la création littéraire et poétique, ainsi que de la recherche et de la réflexion touchant à l'ensemble des domaines de la création moderne et contemporaine, au sens large du terme. Le lecteur y trouvera donc des textes qui concernent aussi bien la philosophie que la création plastique, et même la musique, ainsi que des essais interrogeant toutes les dimensions au sein desquelles prennent place et se rendent intelligibles de telles synergies.

7 ans de prison et 500 000 Fcfa d'amende

La Cour d'Assise de Lomé a jugé une affaire d'avortement mortel ce mercredi 4 juin 2014. Ibrahim Amadou a été reconnu coupable des faits par la Cour et est condamné à 7 ans de réclusion criminelle plus une amende de 500.000 FCfa.

Le nommé Ibrahim Amadou après avoir enceinté sa petite amie en 2009, lui demanda d'avorter parce qu'il a déjà une femme et deux enfants. Joignant l'acte à la parole, selon le dossier et le témoignage de la sœur de la victime, il a administré des substances abortives (chloroquine et tisane) à sa petite amie, Pouweyem Essohanam, pour permettre à cette dernière de détruire le fœtus. Conséquences : sa petite amie est décédée suite à ces produits le 29 avril 2009 au Chu Tokoin. Quant à Ibrahim Amadou, détenu à la prison civile de Lomé depuis avril 2009, il reconnait être l'auteur de la grossesse, mais nie avoir administré les substances abortives à Essohanam. Le père de la victime, Pignandi Essodina, devant les jurés, accessoires, les juges et le public, réclame comme dommage et intérêt une modique somme de 500.000 FCfa. Après le réquisitoire de l'avocat général, Mme Afi Ntifa et la plaidoirie de l'avocat de la défense, Me Yawo Dusi, Ibrahim a été reconnu coupable des faits par la Cour. Par conséquent, le condamné doit payer 500.000 FCfa comme dommage et intérêt au père de la victime et doit passer 7 ans en prison. Son avocat a 8 jours pour pourvoir en cassation.

Recueil et journal. Comment le fasciste Curzio Malaparte, plume redoutable du nationalisme italien d'avant-guerre, devint un opposant à Mussolini.

En 1925, Curzio Malaparte, futur auteur de Kaputt et de La Peau, croit encore à la " révolution sociale" promise par Mussolini. Il a 27 ans, une plume déjà redoutable, et adhère sans réserve au nationalisme proclamé du régime fasciste : dans " Italie barbare", titre du premier article de ce recueil de textes inédits en France, il se fait le défenseur ardent de cette "Italie instinctive, ancienne et traditionnelle", contre "l'européisme envahissant", cette civilisation venue du Nord et des pays anglo-

Littérature La peau blessée

saxons, ces libéraux ironiquement appelés des patriotes, coupables de mépriser le peuple et de le couper de ses racines : "C'est une

belle chose de se sentir barbares dans un pays où les propagateurs de la civilisation puent l'étranger et

le sbire", écrit-il dans ce brûlot qui donne à réfléchir, et plus que jamais, sur les errements et les illusions passéistes de certains intellectuels, si brillants soient-ils, dans les moments critiques de l'histoire. Mais Malaparte est une intelligence sans cesse en mouvement, insaisissable, contradictoire, lancée dans un jeu constant - et très stendhalien - de déplacement des perspectives, qui n'en reste pas à ces crispations identitaires, peut-être opportunistes, d'un jeune écrivain ambitieux, soucieux de prendre le bon train.

Ce Toscan amoureux des lignes claires, qui déteste le baroque romain, qui reconnaît Stendhal comme l'un de ses maîtres, est déjà un formidable brasseur d'idées. Il interroge dans ces essais la culture européenne dans son ensemble pour discerner quelques lignes de force entre les grandes tendances du coeur et de l'esprit, de l'émotion et de la raison, d'Apollon et de Dionysos. Cet imprécateur, qui fait aussi l'éloge de l'ironie tout en fustigeant l'inanité des intellectuels italiens, est un moderne. Il ne tardera pas à évoluer vers une position très critique d'opposant au fascisme, ce qui lui vaudra de forts

L’UNION N°714 du 10 Juin 2014

désagréments, exil ou assignation à résidence, et le convaincra de rejoindre les rangs du Parti communiste italien... La réédition de son Journal d'un étranger à Paris, texte majeur écrit tour à tour en italien et en français, est le témoignage majeur de l'évolution d'un homme blessé par son propre pays, qui trouve dans la France, à Paris, où il revient après quatorze années d'absence, sa seconde patrie. Choses vues, scènes intimes, rencontres avec le Tout Paris de l'après-guerre, pages splendides sur Chateaubriand, son autre maître français : une lucidité admirative et impitoyable sur la France et ses paradoxes.

ACTU-PLUS

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Polygamie et monogamie

Etonam Sossou

L’effervescence qui envahit la salle des actes de la mairie centrale de Lomé est plus forte que d’habitude. Tout le quartier a accouru pour assister au mariage de Rémy et Jeannette. Mais à la dernière minute un désaccord se produit devant l’officier d’Etat civil : alors que le jeune homme désire se marier sous le régime de la polygamie, sa fiancée s’y oppose.

Finalement, après un long aparté et quelques concessions le mariage est célébré. La mention «polygamie» devra être suivie de la mention «domicile séparé pour chaque épouse».

«J’avais dû la flatter pour qu’elle accepte ce régime»

 La polygamie est une culture ancestrale au Togo. Idrissa, lui, n’a pas eu besoin de convaincre sa première épouse le jour du mariage. «Chez nous la tradition

et la religion musulmanes nous permettent d’épouser plusieurs

femmes», soutient cet homme marié à trois épouses. Il admet cependant l es dif ficult és auxquelles il est confronté.

«Contrairement à ce qu’on peut

croire ce n’est pas facile du tout, poursuit-il. D’abord la religion nous contraint à être impartiale entre toutes nos épouses.

Quand tu donnes à l’une, il faut également donner aux autres.

En plus il faut pouvoir gérer les charges

 », reconnait ce père de six enfants.

D’autres par contre ont opté pour la polygamie ni par tradition ni par religion, mais pour palier à un éventuel problème. «J’ai signé

polygame parce que je ne pouvais pas présumer de la fécondit é de mon épouse, avance Paul, quinquagénaire.

J’avais dû la flatter pour qu’elle accepte ce régim e.

Heureusement nous avons eu cinq enfants et je ne me suis

jamais remarié».

Comment faire chanter madame

 Kouami quant à lui a choisi le chantage. «J’ai suivi le conseil de mon père», confie-t-il. Avant mon mariage il m’avait suggéré de signer sous la forme polygamique pour éviter que mon épouse me montre de toutes les couleurs. Je n’ai pas l’intention d’être vraiment

… entre l’arbre et l’écorce

polygame. C’est juste une forme de chantage pour qu’elle reste attentionnée. Elle sait qu’au moindre faux-pas de sa part, je peux prendre une autre épouse.

Et ça marche puisqu’elle est attentionnée et nous sommes heureux tous les deux».

 P our  certaines  f emm es  la polygamie n’est pas un problème.

Pascaline en fait partie. «Que ce

soit polygamie ou monogamie, le mariage c’est le mariage. La monogamie ne garantit en rien la fidélité d’un époux. Parfois il s’occupe de sa maîtresse mieux

que de sa propre femme». Et Pascaline sait de quoi elle parle puisque dans son foyer elle élève un enfant adultérin de son mari.

Polygame, moi ? Jamais !

Au rang des partisans de la monogamie on retrouve surtout de jeunes femmes instruites à l’occidental pour qui, il ne saurait en être autrement. «Je préfère

rester célibataire que d’accepter la polygamie, révèle Sandrine, une étudiante en 3ème cycle de sciences économiques. C’est une tradition dépassée. Elle a montré ses l imi tes. Nos parents prenaient plusieurs épouses dans l’ objectif de les faire travailler dans les champs. Plus un homme avait de femmes, plus sa plantation produisait et il prospérait davantage en affaire.

De plus, il est facile d’observer qu’aujourd’hui avec le faible pouvoir d’achat, les familles polygamiques sont en difficulté ; les enfants sont abandonnés à eux-m êmes, et sont sous-

scolarisés.» A côté des féministes, il y a les églises qui prêchent l’attachement à une seule femme et ne bénit que les couples monogames. «Le vrai mariage est celui que prône l ’Eglise», explique Dénis, catéchiste. Pour les catholiques l e m ariage implique un homme et une seule femme. «La polygamie est à exclure au profit de l’unité, poursuit-il. Elle est contre l’égale dignité entre l’homme et la femme pourtant ceux-ci sont égaux en dignité devant Dieu leur Père».

Comment ne pas être neutre

Loterie Nationale Togolaise

Dans cette bataille que se livrent les partisans de l’un et l’autre camp, il y a ceux à qui la polygamie ou la monogamie ne fait ni froid ni chaud. «Moi je suis

neutre. Je ne milite pour aucune

forme de mariage», conf ie Estelle-Aurélie. Les citoyens sont libres de choisir eux-mêmes le système dans lequel ils se sentent à l’aise» ajoute-t-elle avant de… pencher pour un camp. Je ne comprends pas ceux qui militent radicalement contre la polygamie, s’insurge-t-elle. S’il faut interdire la polygamie quelle solution proposez-vous aux nombreuses femmes qui resteront célibataires ? Surtout qu’il y a plus de femmes que d’hommes. Toutes ces femmes ont le droit d’avoir un foyer. Elles ont par dessus tout un besoin naturel d’entretenir des rapports charnels. «Moi je suis

neutre

… », semblait dire Estelle Aurélie ? Pas si sûre… Le débat n’est pas prêt d’être clos !

COMMENTAIRE DU TIRAGE N°284 DE LOTO KADOO DU 30 MAI 2014

Insalubrité dans les centres de santé

A qui la faute ?

On a beau répéter, «un malade un accompagnant», impossible de raisonner les togolais dont on comprend toutefois la solidarité et la magnanimité. Ils sont parfois si nombreux qu’ils étouffent le malade. Mais là n’est pas la question ; c’est leur comportement général qui indispose aussi bien les autres malades que tous les usagers de l’hôpital. En plus de longues files de visiteurs au chevet du malade contre les recommandations des agents de santé, certains oublient qu’ils sont dans un hôpital. Bavardage et éclats de rire bruyants et même des casse-croûte. Au menu : beignets, arachides, fruits de tout genre…Sil n’est pas interdit de manger à l’hôpital, il est, en tout cas, indécent d’éparpiller des épluchures de fruits, des emballages de produits alimentaires, ou des restes d’aliments à même le sol sans aucun égard pour les autres usagers. Et si tout le monde en faisait autant ? Ces individus ne font aucun effort pour s’en débarrasser dans la poubelle.

Comme si leur geste était normal,

Bi-hebdomadaire togolais d’informations et d’analyses

Récépissé N°0145/16/02/01/HAAC Siège: Wuiti - Nkafu Tél: 22 61 35 29 / 90 05 94 28 e-mail: [email protected]

Casier N° 60 / M.P.

Imprimerie

: St Laurent

Tirage

: 2500 exemplaires

Directeur de la Publication Hugue Eric JOHNSON Directeur de la Rédaction Jean AFOLABI Rédaction Sylvestre D.

Hervé AGBODAN Maurille AFERI Pater LATE Kossiwa TCHAMDJA Koffi SOUZA Alan LAWSON Abel DJOBO Tony FEDA Service photographie Roland OGOUNDE Dessin-Caricature LAWSON Laté Graphisme BOGLA G.

ils se montrent très choqués lorsqu’on vient à leur faire la remarque. Ils ne comprennent pas qu’on leur demande d’entretenir un espace public propre ou du personnel est commis à cette tâche.

Difficile de changer en quelques heures des habitudes qu’on traîne de chez-soi. Ce sont à la limite des réflexes que les uns et les autres exécutent sans se rendre compte de la gravité. Le plus choquant, c’est de voir des gens cracher sur le mur, se moucher à terre ou verser de l’eau qui a servi à se laver les mains, n’importe où… A quoi ressembleraient nos centres de soins si tout le monde en faisait autant ? Même s’il existe un personnel chargé de l’entretien des centres de santé, il n’est pas superflu de leur alléger le travail.

Bien se comporter dans un endroit public est au contraire une preuve de bonne éducation et un cadre agréable aide le malade à mieux se porter. Ces donnes, on n’en fait un problème que lorsqu’on est dans la situation de malade. Or, chacun est un malade potentiel.

Chers amis parieurs, nous nous retrouvons ce 06 Juin 2014 pour le tirage du LOTO KADOO qui porte le N°285.

Lors du tirage précédent, la LONATO a encore une fois, opéré des changements dans la vie des ses fidèles parieurs à travers divers lots intermédiaires et de gros lots gagnés sur toute l’étendue du territoire.

Ce sont 28 millions de francs qui ont fait le bonheur de plusieurs parieurs basés à LOME. En effet, un lot de 500.000F CFA, trois lots de 750.000F CFA, un gros lot de

1.000.000F CFA, un gros lot de 1.500.000F CFA, un gros lot de 2.500.000F CFA et

un giga gros lot de 20.000.000F CFA ont été recensés sur les points de vente 5363,

50122, 60100, 60345, 70333, 5730, 5343 et 60021.

A TABLIGBO, un fidèle parieur gagne la somme 750.000F CFA sur le point de vente 8055.

La ville de BADOU se démarque par un lot de 500.000F CFA et un gors lot de 1.000.000F CFA gagnés auprès des opérateurs 2129 et 2138.

La remise des lots à LOME se fera au siège de la LONATO et à l’intérieur du pays dans les Agences Régionales.

AVEC LOTO KADOO, TOUS LES VENDREDIS, UNE FAÇON DE DEVENIR TRÈS RICHE BONNE CHANCE A TOUS !!!

LOTO KADOO Résultats du tirage N°285 de Loto Kadoo du Vendredi 06 Juin 2014

Numéro de base

70 01 34 66

LOTTO DIAMANT

51

Résultats du tirage N° 695 de Lotto Diamant du lundi 09 Juin 2014

Numéro de base

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L’UNION N°714 du 10 Juin 2014