Le gouvernement

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Transcript Le gouvernement

■ FONCTION PUBLIQUE
Quand Sellal
peine à imposer
ses circulaires
LIRE L’ARTICLE DE ALI BOUKHLEF EN PAGE 3
LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mercredi 20 août 2014
ÉDITION DU CENTRE
N°7256 - Vingt-quatrième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com
PROJET DE LOI DE FINANCES 2015
Le gouvernement
s’emmêle les pinceaux
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■ Hormis quelques «mesurettes», tel le retour au crédit à
la consommation, le projet de loi de finances pour
2015 devra surtout charrier des dépenses inconsidérées
pour financer la croissance par l’importation
■ L’optique d’une politique de rationalisation des
dépenses et de maîtrise des déficits publics est
d’emblée écartée.
MANU DIBANGO
SAXOPHONISTE
«L’année de Soul
Makossa, j’ai résidé
à Zéralda»
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O
PH
c’est l’été
ON
LIRE LES ARTICLES DE A. REZOUALI ET H. LAMRIBEN EN
PAGE 6 ET LE COMMENTAIRE DE ALI TITOUCHE EN PAGE 24
IL S’APPRÊTAIT À COMMETTRE DES ATTENTATS
UN «ÉMISSAIRE» DE DROUKDEL
ARRÊTÉ À OUM EL BOUAGHI
● Le chef terroriste, appréhendé
lundi dernier, avait en sa possession
des documents appartenant à
AQMI. Il voulait réactiver les cellules
terroristes de l’est du pays.
● Une vaste opération de ratissage
a été déclenchée, hier, dans le
sud de la wilaya de Khenchela où
trois bombes artisanales ont été
désamorcées.
LIRE LES ARTICLES DE SOFIANE ABI ET MOHAMED TAÏBI EN PAGE 3
58e ANNIVERSAIRE DU CONGRÈS DE LA SOUMMAM
IFRI, UNE DATE
HISTORIQUE ET UN DÉNI
Lire l’entretien réalisé par K. Smaïl en page 14
Retrouvez votre supplément été
en pages 11, 12, 13, 14 et 15
Lire également les articles
de N. Douici et K. Ouhab
en pages 4 et 5
La maison où s’est
déroulé le Congrès
de la Soummam
PHOTO : DR
D
es dizaines, sinon
des centaines de
citoyens prendront
aujourd’hui le chemin
d’Ifri pour visiter la
maison qui a abrité le
Congrès de la Soummam
le lundi 20 août 1956 et
a jeté les bases de ce qui
devait être l’Etat moderne
algérien. Le souvenir du
Congrès de la Soummam
sera encore une fois
perpétué, à l’occasion de
ce 58e anniversaire, par la
seule fidélité de la société
civile et d’une partie de
la classe politique, en
l’absence du moindre
déplacement des hautes
autorités du pays.
(Suite page 4) K. Medjdoub
El Watan - Mercredi 20 août 2014 - 2
L’ACTUALITÉ
PROPAGATION INQUIÉTANTE DE LA FIÈVRE APHTEUSE
465 bêtes abattues
Deux foyers dans
à Bouira
le Dahra (Mostaganem) L
PHOTO : H. LYÈS
D
eux foyers de fièvre
aphteuse bovine
sont signalés dans
la commune de Ouled
Boughalem, à la frontière
avec la wilaya de Chlef. Il
s’agit de deux éleveurs installés respectivement dans
le douar Ouled Ziani et
dans celui limitrophe de
Bouzguerte.
Le premier élevage appartient à un jeune éleveur
ayant acquis son cheptel
dans le cadre du système
Ansej. Le troupeau se compose de 8 vaches laitières et
6 veaux et velles.
Le second élevage est de
type familial, car il s’agit
d’une vache laitière et de
son veau. Ces animaux ont
été déclarés atteints de la
maladie et ont été abattus
par les services vétérinaires
relevant de la DSA de Mostaganem. Selon Abdelkader Mouissi, directeur des
services agricoles, les 30
vétérinaires que compte la
wilaya ont été mobilisés.
Mercredi dernier, 10 000
doses de vaccin ont été
réceptionnées. Les vétérinaires, alertés par la mort
d’animaux, se sont empres-
Grande menace sur les élevages avec l’avancée de la fièvre aphteuse
sés de vacciner le cheptel,
mais il se trouve que les
bovins étaient déjà porteurs de la maladie, d’où
l’inutilité de l’opération.
Selon le directeur des services agricoles, la wilaya
compte un cheptel de 26
000 bovins, c’est pourquoi,
dira-t-il, «nous avons commandé auprès du ministère
les vaccins manquants, qui
sont attendus d’un instant à
l’autre». Selon une source
locale, les éleveurs concernés avaient pour habitude
de fréquenter assidûment
les marchés aux bestiaux de
la région. Des universitaires
se sont fait connaître auprès des services agricoles
et se déclarent disposés à
aider à la vaccination de
l’ensemble du cheptel de
la wilaya, qui serait, selon
des sources fiables, bien
plus important que les statistiques officielles. Notons
que tout mouvement de
cheptel a été strictement interdit et une cellule de veille
a été installée à la DSA afin
de suivre l’évolution de la
situation.
Par ailleurs, des appels ont
été lancés par le directeur
des services agricoles à la
corporation des éleveurs
qui sont nombreux à s’inquiéter auprès des services
vétérinaires. Ces derniers
ont privilégié la vaccination
des cheptels se trouvant
aux frontières de la wilaya
avant de traiter les autres
troupeaux installés sur le
plateau de Mostaganem.
Yacine Alim
e nombre de cheptels touchés
par l’épidémie de la fièvre aphteuse à Bouira n’a cessé d’augmenter. «465 têtes bovines ont été
abattues depuis l’apparition de ce
virus dans la wilaya», a déclaré, hier,
Rachid Morsli, directeur des services
agricoles, lors d’un point de presse
tenu à la cellule de communication
de la wilaya. Depuis l’annonce du
dernier bilan, lundi 11 août, faisant
état de 340 cas de fièvre aphteuse
enregistrés à Bouira, plus de 120
nouveaux cas ont été signalés en
moins de dix jours. L’épidémie s’est
propagée dans 21 communes. Le
risque n’est pas totalement écarté
pour d’autres régions qui sont jusqu’à
présent épargnées, d’autant plus que
les instructions interdisant tout mouvement de cheptel bovin n’ont pas
été respectées. Samedi dernier, un
véhicule qui transportait des vaches a
été intercepté par les services de sécurité à Bouira. 11 000 doses de vaccin
sont arrivées jeudi dernier à Bouira.
Le DSA affirme que 10 000 têtes
bovines sont déjà vaccinées.
Cependant, un problème pourrait se
poser, il s’agit des régions qu’il faut
cibler par la campagne de vaccination en priorité. Dimanche dernier,
les éleveurs de la commune d’El
Hachimia et ceux de Saharidj ont
protesté. Ils ont demandé aux services
concernés d’accélérer les procédures
quant à la campagne de vaccination
pour sauver leur cheptel. Les services
agricoles de la wilaya tentent de ras-
surer les éleveurs qu’une autre quantité importante de vaccin va arriver
à Bouira. «La priorité actuellement
est de commencer la vaccination du
cheptel non atteint par le virus pour
pouvoir limiter sa propagation», a
dit M. Morsli. Ainsi, concernant le
cheptel bovin dans les montagnes,
notamment dans la région de Tikjda,
l’inspectrice vétérinaire de la DSA,
Mme Kerkoud, a affirmé qu’il a été
vacciné contre la fièvre aphteuse lors
de la campagne de vaccination qui a
débuté au mois de mars dernier. Cependant, un éleveur de la région dont
le cheptel se trouve à Tikjda a déclaré
que les vaccins qui ont été administrés
au mois d’avril concernent le charbon
et la rage. S’agissant toujours de la
campagne de vaccination du mois
de mars, un vétérinaire a déclaré que
cette «campagne est nulle». «Après
avoir effectué une première vaccination, il faut un rappel deux à trois
semaines plus tard. Et ce protocole
n’a pas été respecté», explique-t-il.
La réponse des responsables de la
DSA à ce sujet a été évasive, elle n’a
pas apporté d’éléments concernant
un éventuel protocole de rappel de
vaccination. Pour l’indemnisation des
éleveurs dont le cheptel a été touché
par le virus, le DSA a déclaré que ses
services sont en train de s’enquérir
des prix sur le marché pour procéder
aux remboursements. Le DSA tient
également à préciser que le cheptel
ovin n’est pas atteint par le virus de la
Ali Cherarak
fièvre aphteuse.
El Watan - Mercredi 20 août 2014 - 3
L’ACTUALITÉ
FONCTION PUBLIQUE
Quand Sellal peine
à imposer ses circulaires
● La mise en application de la circulaire du Premier ministre — sommant les ministères
et administrations de mettre à la retraite les fonctionnaires, dont l’âge dépasse 60 ans,
la deuxième depuis 2013 — n’est appliquée que partiellement ou tout simplement contournée.
PHOTO : H. LYÈS
L
e cafouillage se poursuit
au sommet de l’Etat. Alors
que le Premier ministre,
Abdelmalek Sellal, a émis sa
seconde circulaire sommant les
ministères et administrations de
mettre à la retraite les fonctionnaires dont l’âge dépasse 60
ans, les ministères n’appliquent
cette directive qu’en partie.
Le journal arabophone El Khabar rapporte dans son édition
d’hier que certains départements ministériels contournent
même cette circulaire. C’est la
deuxième année consécutive
que le Premier ministre, soucieux de «rajeunir les administrations» demande aux ministères d’envoyer à la retraite les
cadres et responsables ayant
atteint l’âge légal de 60 ans. En
vain. Alors que la circulaire de
Sellal avait fait les choux gras
de la presse nationale l’année
Le Premier ministre
Abdelmalek Sellal
dernière, sa mise en application
s’est avérée être une chimère.
Puisque en plus des innombrables dérogations qui ont été
accordées à certains secteurs,
qui se voient menacés de se
retrouver du jour au lendemain sans encadrement, les responsables de l’administration
abusent en maintenant certains
de leurs «amis» à leur poste.
Les secteurs les plus touchés
par les départs à la retraite
ont été ceux de la santé et de
l’enseignement supérieur.
Ce sont d’ailleurs les seuls
départements qui ont connu des
protestations, à cause notamment du rôle important que
jouent certains professeurs
dans la transmission du savoir
aux générations futures. Pour
éviter de tels dérapages, Abdelamalek Sellal a assoupli sa
note. Le journal El Khabar, qui
dit avoir consulté le texte, précise que la nouvelle circulaire
de Sellal donne aux gestionnaires la possibilité de gar-
der 40% des personnels dont
l’âge dépasse 60 ans. C’est une
brèche ouverte à tous les dépassements frayant ainsi la voie
aux nouveaux «retraitables» de
faire fonctionner leurs connaissances en vue de se maintenir et
de différer la date de leur départ
à la retraite.
Pire, certains cadres cumulent
leur retraite et le salaire du
poste qu’ils gardent, pendant
que de jeunes cadres attendent
une promotion. Ce nouvel épisode montre que l’autorité de
Abdelmalek Sellal est de nouveau mise à rude épreuve.
En l’absence d’un chef de
l’Etat, de plus en plus éloigné
des affaires publiques à cause
de la maladie, les membres du
gouvernement et les démembrements de l’Etat semblent
évoluer sans réelle autorité politique.
Ali Boukhlef
PARTIS ISLAMISTES : MAKRI VEUT RÉCUPÉRER LES
FONDATEURS DE BINAA
Abderrazak Makri veut recoller les morceaux de son ancien parti.
Le président du MSP a rendu visite, ces derniers jours, au dernierné de la classe politique nationale, le mouvement El Binaa. Or, ce
parti a été créé par d’anciens cadres du Hamas historique, à savoir
Mustapha Boumahdi et Ahmed Dane, deux figures importantes du
Mouvement de la société pour la paix du temps du défunt Mahfoud
Nahnah. Il est vrai que Makri n’a rien affiché concernant ses
ambitions. Mais le président du MSP ne peut cacher sa déception
de voir un troisième parti sortir des cendres de la formation
fondée par le défunt Mahfoud Nahnah en 1991. Car, avant le parti
de Boumahdi, deux autres anciens dirigeants du MSP avaient
décidé de voler de leurs propres ailes. Amar Ghoul, soucieux de
rester au gouvernement malgré l’opposition du parti islamiste,
a fini par créer le TAJ (Tajamouaâ Amal El Jazaîr «Rassemblement
de l’espoir de l’Algérie»), siphonnent ainsi une bonne partie
du potentiel militant de l’ancien pendant de l’organisation des
Frères musulmans. Avant Ghoul, Abdelmadjid Menasra avait, lui
aussi, fondé le mouvement Ettaghyir (Le changement). Un temps
approché par Makri pour retrouver l’ossature de l’ancien Hamas,
l’ancien ministre de l’Industrie a suivi son propre chemin. Il s’est
même éloigné des thèses défendues par le MSP.
Interrogé par le site Yagool, Abderrazak Makri a affirmé que
la décision de l’administration d’attribuer un agrément au
mouvement Binaa ne le «dérange pas». Mais il a avoué à demi-mot
que «le pouvoir choisit toujours ses partenaires» à chaque fois
qu’un «parti lui échappe».
A. B.
Benghebrit
à l’écoute des
syndicats
autonomes
N
ouria Benghebrit est en mode déminage. A trois
semaines de la reprise des cours, la ministre veut éviter
d’être confrontée à un mouvement de grève qui viendrait
pourrir sa première rentrée scolaire en tant que membre du gouvernement. Pour cela, la responsable du secteur, qui bénéficie
d’un a priori positif de la part des travailleurs de l’éducation
nationale, joue la carte du dialogue. Une façon de s’assurer de
la bienveillance des syndicats. Car si la ministre se montre disponible et à l’écoute de leurs revendications, elle est en même
temps otage de la bonne volonté du gouvernement. Ainsi le
soulignait au téléphone un responsable syndical de l’éducation :
«Nous savons qu’elle ne peut pas faire grand-chose, mais on
veut bien l’aider, car au moins elle maîtrise bien son sujet.»
Donc, après le Cnapest, c’était hier au tour du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef)
d’être reçu par Nouria Boughebrit. Dans un communiqué,
parvenu à la rédaction, Boualem Amoura secrétaire général du
Satef, est revenu sur les principales revendications formulées
par son organisation lors de la rencontre avec la ministre. Le
Satef demande une refonte du système éducatif. Il souhaite
que la tutelle revoie les programmes et les rythmes scolaires.
Pour cela, Boualem Amoura milite pour l’allégement du poids
du cartable en diminuant le nombre de livres imposés par
l’éducation nationale. De même, il réclame l’enseignement des
langues étrangères dans toutes les régions du pays, au moment
où certaines d’entre elles, faute de professeurs sont contraintes
de faire l’impasse sur l’enseignement des langues étrangères.
Conséquence : «65% des étudiants de première année d’université ont des difficultés parce qu’ils ne maîtrisent pas le français», rappelle Boualem Amoura. Par ailleurs, le Satef demande
à ce que l’examen du baccalauréat soit réservé aux matières
essentielles afin qu’il se déroule pendant trois jours, au lieu des
cinq actuellement. L’autre volet abordé avec la ministre a trait
à la gestion de la cagnotte des œuvres sociales qui s’élèverait à
40 000 milliards de dinars. Boualem Amoura rappelle que son
syndicat est le seul à n’avoir pas cautionné la décentralisation
mise en place du temps de l’inamovible ministre de l’Education
Boubakeur Benbouzid. Le SG du syndicat demande à Nouria
Benghebrit de mettre un terme à la dilapidation constatée dans
cette gestion, mais réclame également la mise en place d’une
commission d’enquête pour étudier le système de rémunération
extraordinaire que se sont octroyé les deux syndicats qui gèrent
actuellement les œuvres sociales. Dans le viseur du Satef, le
Salim Mesbah
Cnapest et l’Unef.
IL S’APPRÊTAIT À RÉORGANISER LES CELLULES
TERRORISTES D’AQMI À L’EST DU PAYS
VASTE RATISSAGE DE
L’ARMÉE À KHENCHELA
Un «émissaire» de Droukdel
arrêté à Oum El Bouaghi
Trois bombes
artisanales
désamorcées
● Des documents d’AQMI et des numéros de téléphone saisis.
U
ELLE A REÇU LUNDI
LES REPRÉSENTANTS
DU SATEF
n émissaire de l’émir national d’Al
Qaîda au Maghreb islamique (AQMI)
a été interpellé, avant-hier, dans la localité
d’El Améria, sise à Oum El Bouaghi, suite
à une opération antiterroriste menée par les
gendarmes. «Cet émissaire de Abdelmalek
Droukdel alias Abou Mossaâb Abdelouadoud, âgé de 32 ans, a été appréhendé par
les gendarmes de la section spéciale de lutte
antiterroriste alors qu’il s’y rendait avec
son camion de marque Daihatsu de couleur
bleue immatriculé à Ouargla», selon une
source de la Gendarmerie nationale.
Tout a commencé, selon notre source,
lorsque la brigade territoriale de la Gendarmerie nationale d’El Améria a reçu un appel
téléphonique sur le numéro vert le «10 55»
de la part d’un citoyen, l’alertant sur la présence, devant une station d’essence située au
centre-ville, d’un homme étranger, dont ses
comportements ont éveillé les soupçons de
plus d’un parmi la population locale. Après
quoi, les gendarmes de la section d’intervention spéciale se sont déplacés vers le lieu
pour mettre hors d’état de nuire le terroriste.
«Le dangereux terroriste avait un fusil de
chasse et des munitions, et il était prêt à tirer
sur les gendarmes. Toutefois, les éléments
d’intervention ne lui ont laissé aucune
chance d’utiliser son arme à feu, ils l’ont
immédiatement neutralisé. Une arrestation
spectaculairement exécutée en pleine station d’essence à El Améria», explique notre
interlocuteur.
En fouillant le camion de ce terroriste notoire, recherché depuis 2008, les gendarmes
ont découvert plusieurs documents d’AQMI
et des numéros de téléphone, appartenant à
des terroristes en activité dans la région.
Agé de 32 ans, il est réclamé par les tribunaux de Tébessa et Constantine pour constitution d’un groupe terroriste. Les documents
qui ont été découverts en sa possession ont
confirmé qu’il s’agit d’un émissaire de l’émir
national d’AQMI. «Ce jeune terroriste était
en mission sur l’axe Tébessa-ConstantineSouk Ahras, où il était chargé par Droukdel
de relancer les attentats terroristes dans le
périmètre et, surtout, de nouer des contacts
avec des groupuscules terroristes qui se
trouvent en Tunisie», précise notre source.
Il a été désigné par Droukdel, il y a quelques
mois, pour activer sur la frontière algérotunisienne.
«Il s’est faufilé dans la localité d’El Améria,
vu que cette région abrite des milliers de nomades venus de différents coins du pays. Son
but : réactiver les cellules terroristes dans la
région», note encore notre source
Mais, comme ce dangereux terroriste est
étranger à la région, les habitants de la localité ont immédiatement alerté les gendarmes
qui l’ont neutralisé.
Sofiane Abi
Une vaste opération de ratissage a été déclenchée,
hier, au sud de la wilaya de Khenchela, dans une région
montagneuse située aux limites frontalières entre
les wilayas de Khenchela, Tébessa et El Oued, a-t-on
appris de sources bien informées.
Cette opération s’est soldée par le désamorçage de
trois bombes artisanales par les artificiers de l’ANP
et la destruction d’une casemate contenant des
quantités de vivres et des effets vestimentaires.
A noter que, jusqu’à présent, les troupes de l’ANP
poursuivent leur opération de ratissage afin
de traquer et éliminer les groupes armés dans cette
région.
Pour rappel, la dernière opération antiterroriste à
Khenchela a été enregistrée dans la région de Djelal
(80 km au sud-ouest de la wilaya), elle remonte au
13 avril dernier, quand les soldats de l’ANP ont éliminé
deux éléments armés et arrêté deux autres, en plus de
la récupération de quatre kalachnikovs et une quantité
Mohamed Taïbi
considérable de munitions.
El Watan - Mercredi 20 août 2014 - 4
DOSSIER
58e ANNIVERSAIRE DU CONGRÈS DE LA SOUMMAM
Ifri, une date historique
et un déni
Suite de la page 1
PHOTO : B. SOUHIL
D
epuis de longues années,
le régime en place boude
cette date repère de l’histoire nationale. Il faut remonter
au temps du parti unique pour
trouver trace d’une célébration
aux couleurs officielles avec la
présence du raïs Houari Boumediene, à Ifri, au début des années
1970. Aucune autre présence
présidentielle à Ifri Ouzellaguen
n’interviendra dans la dizaine
d’années qui suivra. Chadli
Bendjedid, intronisé troisième
président de l’Algérie indépendante en 1979, ne foulera le sol
d’Ifri qu’au bout de son premier
quinquennat. En 1984, les autorités du pays redonnent à cette
date hautement historique ses
droits. La région en a profité
pour goûter à un semblant de
développement. «La route d’Ifri
a été goudronnée le temps d’une
nuit», se souvient un motocycliste qui passait par là pour aller
enseigner dans le village. En
août 1984, Boudjemâa Rabah
n’était pas qu’enseignant de musique, il avait pris part, comme
réalisateur d’une opérette, à la
soirée artistique de commémoration du 28e anniversaire du
Congrès en présence du chef de
l’Etat. Le déplacement de Chadli avait mobilisé les caméras de
L’intérieur de la maison où s’est tenu le Congrès de la Soummam
l’entreprise nationale de télévision. L’Unique est venue immortaliser les chants de Warda
El Djazaïria louant Ifri et la révolution algérienne. Chadli, président démissionnaire en 1992,
se fera représenter, une année
ou deux ans plus tard, au milieu
de ses treize ans de règne, par
Mohamed Cherif Messaâdia,
l’influent président du Comité
central du FLN. Depuis plus
rien. La mémoire collective ne
retient aucune autre image d’officiels sur le site d’Ifri duquel on
a dévié les lumières pour le jeter
aux oubliettes. L’après Octobre
1988 promettait, dans le sillage
de l’ouverture démocratique,
la réappropriation de l’histoire
et de l’identité nationales. Rien
de tout cela. Ifri continue à être
frappé de déni.
Ni Liamine Zeroual, premier
magistrat du pays entre 1994
et 1999, ni Ali Kafi, qui, avant
cela, a pris la tête du Haut
Comité d’Etat pendant deux ans,
après la démission de Chadli et
l’assassinat de Mohamed Bou-
diaf, n’ont été à Ifri. Ali Kafi,
qui a été exclu du Congrès de la
Soummam par Zighoud Youcef,
a contesté de son vivant la portée de ce Congrès. Le premier
président de l’Algérie indépendante, Ahmed Ben Bella, n’a pas
été aussi congressiste.
Le recul notable du terrorisme
dans les années 2000, qui a
balayé du coup le prétexte de
l’insécurité, n’a pas libéré pour
autant ni la voie d’Ifri ni les
esprits au sommet de l’Etat. Au
pouvoir depuis 1999, Abdelaziz
Bouteflika n’a pas été à Ifri
dans aucune occasion pendant
ses quinze ans de règne qui
continue. «Au pouvoir, il y a
toujours des gens qui ont été de
tout temps contre le Congrès
de la Soummam», résume,
accusateur, le responsable de
l’Organisation des enfants de
chouhada d’Ifri-Ouzellaguen
(voir l’article de N. Douici). La
décrépitude et la dégradation,
qui sont aussi le lot du PC de
la Wilaya III, se trouvant à
Akfadou, signent le mépris affiché envers un haut
lieu de la Révolution algérienne où planent les ombres
de Abane Ramdane, Krim
Belkacem, Amar Ouamrane,
Zirout Youcef, Larbi Ben
M’hidi, Bentobal, Ali Mellah….
K. M.
MUSÉE DU CONGRÈS DU 20 AOÛT
Virée dans un site qui se perd
l y a 58 ans se tenait dans cette petite
maison faite de pierres et de terre, nichée
au flanc de la montagne, dans le village
Ifri-Ouzellaguen, à une cinquantaine de
kilomètres au sud-est de Béjaïa, le plus important Congrès qui a changé l’architecture
et la trajectoire de la Révolution algérienne.
De grands noms de moudjahidine y ont participé. Tels que Abane Ramdane, Larbi Ben
M’hidi, Abderrahmane Mira, le commandant Kaci, Mohand Oulhadj et Mahiouz qui
étaient soutenus par la population locale.
Que reste-t-il de ce haut lieu de l’Histoire,
témoin d’une phase décisive de la lutte
armée et politique contre le colonialisme
français ? Virée au musée du Congrès de la
Soummam.
En cette matinée d’été, nous empruntons
le chemin sinueux qui mène vers le village
Ifri, qui se situe à 8 km d’Ighzer Amokrane,
chef-lieu de la commune d’Ouzellaguen.
La route est vide ; en dehors de ces camions
de l’APC qui font le va-et-vient entre le
site et la vallée. A deux jours de la commémoration du 58e anniversaire de la
tenue du Congrès de la Soummam, c’est le
branle-bas dans l’enceinte du musée. Des
agents de nettoiement de l’APC sont à pied
d’œuvre, d’autres s’affairent à installer une
scène pour accueillir une soirée artistique et
la visite des officiels. Pendant que les autorités s’attellent à folkloriser l’événement,
des formations politique telles que le FFS,
le RCD et le Forum socialiste (dissidents
du FFS) préparent meetings et conférences.
Une fois à l’intérieur, le visiteur est ému. Il
est à la fois fier et déçu par ce qui s’offre
à ces yeux. Car tout témoigne de l’état
d’abandon du site. L’usure du temps, l’éro-
I
sion est perceptible sur les murs, les gradins
et les stèles commémoratives installées par
des associations. Face à l’insouciance des
décideurs, le site se perd. Les escaliers qui
mènent vers la petite maison kabyle de trois
pièces qui a vu défiler les congressistes
sont envahis par les herbes folles qui défoncent également les dalles de marbre qui
finissent par s’arracher. Les petits espaces
verts qui ornent la place du musée sont
défraîchis uniquement en été, à l’approche
de chaque 20 août.
Les bancs installés en guise de gradin
faisant face à la scène sont dégradés, rouillés. «Enlevez-moi toutes ces planches et
cachez-les. Il ne faut pas que les déchets
soient visibles pour la délégation officielle», crie le chef des ouvriers. Un autre
agent demande au directeur du musée s’il
y a une source d’énergie électrique pour
utiliser une tronçonneuse. «Non, il n’y en
pas de ce côté-là», se désole le directeur
auprès de l’agent de l’APC qui se gratte la
tête. Plus loin, les deux blocs qui constituent les salles d’exposition et de conférence «ne paient pas de mine». Derrière
ces murs décrépits, la direction du musée
n’offre pas grand-chose aux visiteurs. Le
fonds documentaire et le nombre de pièces
historiques sont insignifiants, ne reflétant
pas le valeureux passé de la région qui a
donné 1500 chahids. «Je suis complètement
choqué, je ne m’attendais pas à voir un site
aussi important de notre histoire partir en
ruine sans que cela ne suscite l’inquiétude
des ministres et des responsables locaux qui
visitent chaque année ce musée», dit Adel,
qui visite pour la première fois les lieux.
Ce n’est pas tout. La salle de projection
(d’une capacité de 150 places) qui se trouve
au sous-sol est carrément hors service.
Moisissures, infiltrations d’eau, sièges détruits… son état est lamentable. Accosté à
la sortie de son bureau, le directeur du musée, Yaddaden Rachid, semble n’avoir que
de tristes rapports à remettre aux autorités
centrales et attendre. Selon lui, la dernière
opération d’entretien qui a été engagée
ici date de l’année 2006 ! Mais, dit-il, «la
direction de la culture de Béjaïa a inscrit un
projet d’aménagement qui devait démarrer
cet été, mais nous avons reporté les travaux
afin de changer l’intitulé du programme.»
En effet, la direction du musée a proposé
l’élaboration d’une étude par un bureau
spécialisé et inclure dans le projet d’autres
opérations, comme l’équipement des salles
d’exposition. Sur un autre volet, le responsable a sollicité les pouvoirs publics dans le
but de recruter un guide de métier et deux
gardiens de nuit ainsi que le raccordement
du musée au réseau téléphonique. «Nous
sommes toujours en train de nous battre
pour placer ce musée sous la tutelle directe
du ministère des Moudjahidine, pour qu’il
ait une source permanente de financement
nécessaire à son entretien», nous déclare
pour sa part le secrétaire général de l’Organisation locale des enfants de chouhada
(ONEC), Ahcen Sadki. Mais, malheureusement, «au pouvoir, il y a toujours des gens
qui ont été de tout temps contre le Congrès
de la Soummam et ils gouvernent toujours.
A mon avis, il ne faut pas attendre grandchose de ce régime ; nous devons nous
prendre en charge pour sauvegarder ce patrimoine historique», ajoute Ahcen Sadki.
Nordine Douici
Des partis politiques
au rendez-vous
Comme chaque 20 août, le RCD organise une
cérémonie de recueillement sur le site d’Ifri et celui
du PC de la Wilaya III en présence d’une délégation
d’élus et de militants. Le parti donne un autre
cachet à cet anniversaire en inaugurant, ce jeudi, un
colloque national sur le congrès de la Soummam.
Six conférenciers sont au programme : Nordine Aït
Hamouda, Abdelmadjid Merdaci, Hakim Saheb, Sid
Ahmed Ghozali, Karim Younès, et Saïd Sadi. 120
personnes sont invitées à ce colloque que clôturera
le président du parti, Mohcine Belabbes, ce vendredi.
En faisant appel à des personnalités en dehors du
parti, le RCD s’inscrit dans la dynamique de la CNLTD.
«La conjoncture s’y prête. Nous mettons de côté nos
divergences, comme ce fut le cas pour les artisans du
Congrès de la Soummam», nous dit Mouloud Deboub,
président du bureau régional du RCD Béjaïa. De son
côté, le FFS annonce, par un affichage public, un dépôt
de gerbes de fleurs et un meeting à Ifri Ouzellaguen qui
sera animé par des membres de la direction nationale
et fédérale. Les militants du FFS, qui ne ratent jamais
le rendez-vous commémoratif du 20 août, croiseront
sur les lieux leurs anciens camarades dans le parti,
aujourd’hui émargeant au Forum socialiste. Le FS
appelle à «se mobiliser pour perpétuer la flamme du
projet novembriste de consensus national, d’espoir et
de liberté».
K. M.
Village Ifri-Ouzellaguen
«Nous ne profitons
pas des bienfaits de
l’indépendance»
Une fierté qui contraste avec les conditions de vie des
villageois d’Ifri, le village qui a accueilli en 1956 le
Congrès de la Soummam. Telle est l’impression qui se
dégage lors de notre rencontre avec les villageois d’Ifri
et les citoyens d’Ouzellaguen. Mohand, un citoyen
d’Ouzellaguen, promène sa petite fille de 5 ans dans le
musée en prenant des photos pour le souvenir. «Oui,
je suis fier d’appartenir à ce village qui a abrité le
Congrès de la Soummam. Les orientations de ce
Congrès ont contribué grandement à la libération de
notre pays. Malheureusement, dans ce bastion de la
Révolution, nous ne profitons pas des bienfaits de
l’indépendance», dit-il. Comme Mohand, les habitants
d’Ifri se sentent marginalisés et revendiquent leur part
du développement. Un commerçant du même village
s’interroge : «Parfois, on se demande qu’est-ce que
nous avons fait pour mériter de vivre dans des
conditions intenables avec le manque d’infrastructures
de base, d’eau potable, la perturbation dans
l’alimentation en énergie électrique,etc ?» Pourtant, la
population de cette région mérite une vie décente «à
l’image de… Tlemcen», glisse-t-il.
L’histoire est là pour le prouver ; sans la population
d’Ouzellaguen qui s’est distinguée alors par son
engagement, sa discipline militante et sa discrétion, le
Congrès n’aurait jamais eu le succès qui lui revient, dit
le responsable local de l’Organisation des fils de
chouhada, Ahcen Sadki. Et d’ajouter : «Le colonisateur
a puni nos parents pour avoir aidé à la réussite de ce
Congrès, car quelques jours après le 20 août, l’aviation
de l’armée coloniale s’est acharnée sur les villageois
en détruisant la totalité des villages. Nous avons donné
1500 chouhada, plus de 750 veuves et des familles
complètement déracinées qui vivent la misère.»
Aujourd’hui, la population a le même sentiment. «Le
développement, l’argent du pétrole sont partis
ailleurs. Les gens au pouvoir, ceux qui étaient contre
les résolutions du Congrès sont en train de nous
mépriser. Ils ne se souviennent de nous qu’à
l’approche du 20 août pour exceller dans le folklore»,
tonne un citoyen rencontré à Ighzer Amokrane. Au
cœur du village Ifri, un jeune attend, à l’ombre d’un
frêne séculaire, le transport pour rejoindre le chef-lieu
communal. «Ici, au village ou au chef-lieu, il n’y a rien
qui puisse nous occuper. Notre maison de jeunes, c’est
cette forêt que vous voyez là-haut ; on s’y rend
régulièrement pour la chasse et la randonnée.» En
cours de route, ce jeune étudiant que nous avons pris
en stop estime qu’il y a une vraie volonté de la part du
pouvoir pour occulter les faits d’armes du groupe qui a
marqué l’histoire de cette région.
«L’APC n’a pas les moyens pour sauvegarder le site, ni
pour répondre aux préoccupations socioéconomiques
de la population. Et ce, sans parler de l’incompétence
de certains élus», dira-t-il. Quant à Mohand, résolu, il
pense que «nous sommes habitués à vivre dans la
misère, mais une chose est sûre : j’apprendrai à ma
fille qui commence déjà à poser plein de questions la
vraie histoire de ce lieu avant qu’on le fasse autrement
N. Douici
à l’école.»
El Watan - Mercredi 20 août 2014 - 5
DOSSIER
DEUX RESCAPÉS DU MASSACRE DE LA CARRIÈRE ROMAINE (SKIKDA)
La vie et l’amour au temps
des pestiférés
Voici l’histoire incroyable de deux
enfants, deux cousins, Arjouna et
Lyazid, qui vivront ensemble les
massacres de la mechta de ZefZef (Carrière Romaine) à Skikda,
un certain 20 août 1955.
ls survireront pour être forcés à l’exode
à travers les maquis où, plus d’un mois
durant, ils traîneront leurs peurs sur leurs
frêles corps. Ils verront les leurs immergés de
sang et la mechta de leur enfance carrément
détruite. Lyazid enterrera de ses propres
mains d’enfant les restes calcinés de cet
oncle qu’il aimait tant. Arjouna, elle, assistera en direct à la mort, sous un figuier, d’une
vieille aveugle qu’elle appelait «Djedda»
(Grand-mère). Ces deux enfants ne se sont
jamais quittés depuis. Aujourd’hui, Arjouna
Bouzabra et Yazid Bouzabra sont mari et
femme et ont même eu beaucoup d’enfants et
de petits-enfants. Ils acceptent, ici, de revenir
sur l’horreur.
Le 20 août 1955, Arjouna avait tout juste 10
ans. Lyazid, lui, en avait 11. Ils habitaient
le mechta de Zef-Zef, à moins de 5 km
au sud-ouest de Skikda. Ici vivaient plusieurs familles qui se partageaient presque
toutes les mêmes penchants nationalistes.
Il faut dire que le PPA/MTLD était une
grande école à Skikda, l’ancienne Philippeville. Dans cette banlieue vivaient plusieurs
familles : Bouzebra, Allal, Chebli, Lebdioui,
Boughazi, Karrout, Bouchtata, Bouguendoura, Blam, Beddaï et peut-être d’autres
encore. En l’espace de 48h seulement, toutes
ces familles vont presque disparaître.
ZEF-ZEF, LA MECHTA MAUDITE
Bouzabra Lyazid se souvient de tout. En
acceptant de témoigner, en compagnie de
sa femme, il savait certainement qu’il allait
raviver beaucoup de douleurs. Il s’efforcera,
à plusieurs reprises, de retenir ses larmes en
cachant, d’un geste de la main, ses yeux
presque humectés.
«Quelques jours avant le 20 août, notre
mechta était devenue un grand centre de
rassemblement des moudjahidine. Ils étaient
concentrés près de Kassar. Le samedi 20
août, à midi presque, on les a vus ressortir
des maquis de cette région pour emprunter
la route, en pente, qui longe la clôture du
cimetière Zef-Zef, et de là ils sont partis en
direction de la ville. Samedi à 15h, un convoi
militaire a été dépêché à Zef-Zef. Arrivés juste
à l’entrée du cimetière, les militaires ont essuyé des tirs nourris. Ils ont appelé du renfort.
L’accrochage durera plus d’une heure alors
que l’avion ‘‘El Mouchara’’ (La moucharde)
survolait les lieux. Les moudjahidine se sont
repliés. Les militaires français se sont alors
introduits dans notre mechta et ont commencé
à tirer sur tout homme qu’ils voyaient.»
Les militaires s’emparent de Zef-Zef et
dressent leur souricière. Ils crient vengeance.
La folie meurtrière est enclenchée. Elle sera
brutale, inhumaine et lâche.
Lyazid poursuit : «Ils ont tué mon oncle
maternel qui rentrait du travail. Ils l’ont
brûlé devant nos yeux.» Arjouna prend le
relais : «Le vieux Allal a été tué devant le
regard de ses proches. Le voyant mort, les
femmes ont commencé à pleurer et à crier.
Les soldats français ont alors tiré dans le
tas tuant 15 femmes. Seules deux fillettes ont
survécu. Elles ont passé toute la nuit à côté
de la dépouille de leur mère sur un sol ensanglanté. Elles sont encore vivantes et peuvent
en témoigner.»
PHOTO : ELWATAN
I
DIMANCHE 21 AOÛT… LA FOLIE
SOLDATESQUE !
Dimanche, l’information circule vite : «Fuyez,
fuyez, l’armée va venir et tuer tous ceux
qu’elle retrouvera dans cette mechta…Fuyez
!» C’est la panique. Les femmes, les vieilles
et les enfants ne savent pas où aller. Il fallait
quitter ces lieux devenus maudits. Fuir le plus
loin et le plus tôt possible. La France coloniale
est passée désormais à l’étape supérieure de
la sauvagerie. «Carte blanche était donnée
non seulement aux cadres mais aux troupes.
Jusqu’au 26 août, les vies des femmes et
des enfants n’étaient pas prises en compte.
Aucune limite n’était imposée aux opérations
punitives. Ces ordres écrits sont de véritables
incitations au massacre», note Claire MaussCopeaux dans son livre Algérie, 20 Août 1955
Zef-Zef va en faire les frais. Arjouna
parle : «Dimanche, les militaires sont revenus.
Ils ont rassemblé tout le monde devant la
fontaine publique, sur l’actuel emplacement
de la mosquée. Ils ont visé et tiré. La mère
de ma grand-mère, Karrout Mbarka, une
vieille aveugle était avec la famille Boughazi
cachée sous des figuiers. La pauvre vieille
qui dépasse les 90 ans ne pouvait même
pas se déplacer. Les militaires sont venus et
l’ont froidement abattue avec la femme de
Boughazi et ses quatre enfants, deux filles et
deux garçons.»
Lyazid et sa femme évoquent, avec douleur,
la liquidation de 20 membres de leur famille. «Notre famille a été décimée», raconte
Arjouna en tentant un flash-back pénible :
«J’ai perdu cinq frères, ma tante et ses trois
enfants, la seconde femme de mon père qui
était enceinte, la mère de ma grand-mère, un
autre Bouzabra avec sa femme et ses deux
enfants. Lyazid, mon mari, a perdu lui aussi sa
mère, sa sœur avec ses trois enfants…».
Ce que Lyazid et sa femme racontent, d’autres
journalistes non soumis au diktat colonial
l’avaient déjà écrit. Le journal Le Monde
publie, le 24 août 1955, un article signé
par Georges Penchenier au sujet de la tuerie de Zef-Zef. En voici un passage : «A la
mechta Carrière Romaine (Zef-Zef, ndlr),
une cinquantaine de vieillards, de femmes et
d’enfants ont été tués, à défaut des mâles qui
s’étaient enfuis la nuit précédente. Et je ne
connais pas de spectacle plus tragique que
celui que j’ai vécu après le départ des commandos en circulant entre les murs calcinés,
salué par les hurlements plaintifs des chiens
enchaînés, seuls survivants du massacre».
Un autre journaliste, Robert Lambotte, envoyé spécial de L’Humanité, a également
rédigé un article poignant, ce qui lui vaudra
une expulsion d’Algérie ainsi que la saisie
du numéro de L’Humanité devant paraître
le 24 août 1955. En voici un passage : «Je
suis monté à quelques kilomètres de la ville,
dans les collines où se trouvent les mechtas
algériennes. A peine avions-nous commencé
de monter qu’une odeur à faire vomir nous a
saisis. De partout le vent amenait l’odeur des
cadavres en décomposition. Nous avions vu
aussi autre chose : en plein soleil, des taches
noires qu’on ne pouvait identifier. C’était
une famille entière, le père, la mère, deux
enfante allongés sur la même ligne, tombés à
la renverse, affreusement déchiquetés par les
balles. A quelques mètres de là, une femme,
encore à demi-vêtue, un homme face contre
terre et, entre les deux cadavres, celui d’une
fillette d’une douzaine d’années. Elle est
tombée sur un genou, en pleine course. Elle
est presque nue, ses vêtements ont brûlé sur
elle, entamant la chair. Maintenant, au fur
et à mesure que les regards se portent sur
les ruines, ils rencontrent des hommes, des
femmes, des enfants, figés dans d’atroces
positions. En tas. Isolés. Les ruelles sont
pleines de cadavres. Combien sont-ils ? On
ne peut faire un décompte exact... Quelques
animaux sont restés parmi les ruines... Dans
le ciel, d’autres animaux : des charognards au
vol lourd tournoient sans discontinuer. Nous
les avons dérangés. Cette mechta se trouve à
quatre kilomètres de Philippeville, près des
carrières romaines».
LE RETOUR DES PESTIFÉRÉS
Arjouna et Lyazid sont parmi les rares rescapés de cette tuerie. Ils racontent les circonstance de leur survie. «Ma grand-mère était la
marraine de toute la famille, précise Arjouna.
Elle nous a rassemblés et on s’est sauvé,
avec ma mère et mes oncles maternels. On a
marché toute la nuit pour arriver enfin à Béni
Kbouche (un hameau situé à plus de 16 km
de Zef-Zef, ndlr). On y a passé la nuit mais
le lendemain et après avoir eu vent de notre
malheur, nos hôtes nous ont signifié qu’il leur
était impossible d’accueillir des habitants de
Zef-Zef. C’est vrai que ces jours-là personne
ne voulait de nous. On a dormi dans une écurie, et le lendemain on a de nouveau repris
la route vers El Khanka. Là, on a rencontré
un certain Salah Touhami qui nous hébergés
durant tout un mois dans un endroit isolé
et impénétrable. Un mois après, mon oncle
Karrout Ahmed est venu nous demander de
revenir à Zef-Zef. On a alors refait le chemin
du retour par bus qui nous a déposés à El
Hadaïak. On a par la suite traversé Kassar,
et dès que nous nous sommes rapprochés de
Zef-Zef, on a vite commencé à sentir l’odeur
insupportable de la mort. C’était incroyable.
Quand on est parvenu à notre mechta, on n’a
retrouvé que des mouches, des poules et plein
de chiens. Zef-Zef n’existait plus. Toutes les
demeures avaient été détruites, brûlées ou
saccagées. Même nos maigres biens constitués de matelas, de couverture ou de robes et
qu’on avait cachés dans les maquis avoisinants avant notre fuite avaient disparu.» Et
Lyazid ? «Ana, kasti kassa (Moi, mon histoire
est toute une histoire)», commence Lyazid
Bouzabra . «Moi et deux de mes frères, on
doit la vie à Lebdioui Rabah qui allait s’enfuir
avec sa famille. Il nous a pris avec lui. On est
allés au hameau El Kodia, mais la famille
qui devait nous offrir le gîte a refusé de nous
accueillir. On a alors été recueillis par les
moudjahidine qui nous ont emmenés à Béni
Kbouche chez Bouchtata Rjem qui s’est occupé de nous. Un mois après, on est revenus à
la mechta. Je ne peux pas vous décrire ce que
j’ai vu. L’odeur des corps en décomposition
était insupportable. Les morts de notre mechta
n’ont pas été enterrés ! Les militaires français
ont juste ramené des bulls de l’école d’agriculture pour couvrir de terre les dépouilles.
Les maisons étaient en ruine. Je me suis alors
souvenu de mon oncle maternel Bouzabra
Ahmed, que les militaires avaient brûlé. J’ai
accouru vers ce qui restait de son gourbi et
j’ai retrouvé son corps calciné. Il n’en restait
que les ossements. J’ai alors pris ses restes et
je les ai enterrés.»
«J’AI ENFIN RENCONTRÉ MON PÈRE»
Arjouna est restée seule après la mort de sa
grand-mère. Il ne lui restait que son père
Bouzabra El Fodil, dit Mostfa. Elle ne l’a plus
vu depuis le 20 août 1955. Il faut dire qu’étant
un ancien du PPA, Mostfa avait rejoint le
maquis aux premières heures de la Révolution. Après le 20 août, il était aux côtés de Si
Mohaemd Ataïlia, à Ouechtata, dans la wilaya
de Guelma. Ce n’est qu’à l’indépendance
qu’il reviendra à Skikda pour découvrir qu’il
ne lui restait que sa petite-fille Arjouna et
Lyazid son neveu. Arjouna raconte les retrouvailles : «Il ne savait pas que j’étais encore
vivante. Il était invité par des membres de la
famille à la cité Zarabata près d’El Kobbia, où
il apprit qu’il lui restait une fille. Il a demandé
à me voir. Je l’ai enfin vu et touché. Il pleurait chaudement. Je pleurais aussi.» Arjouna
épousera par la suite Lyazid, son compagnon
de toujours. Elle vit dans un deux-pièces laissé
par son père. «A l’indépendance, mon père
habitait une maison au centre-ville, mais on
est venu le déloger. C’est Brahim Chibout qui
est intervenu pour qu’on lui attribue ce deuxpièces où nous survivons encore, mon mari et
moi et nos enfants», conclut Arjouna. Comme
quoi, Skikda a toujours eu la mémoire très
courte.
Khider Ouhab
El Watan - Mercredi 20 août 2014 - 6
L’ACTUALITÉ
PROJET DE LOI DE FINANCES 2015
UNIFORMISATION
DU TAUX DE L’IBS POUR
LES ENTREPRISES
Le gouvernement
s’emmêle les pinceaux
Le patronat
mécontent
● Face au déclin des recettes des exportations d’hydrocarbures, des mesures d’alignement du taux
de l’IBS de 23% s’appliqueront aux producteurs, alors que la politique économique actuelle vise
à favoriser l’industrie et la production nationales.
L
NOUVEAU RÉGIME FISCAL
Aussi, les premiers éléments
filtrant sur les dispositions du
projet de loi de finances pour
2015 laissent surtout entrevoir à quel point les décideurs
en place s’emmêlent déjà les
pinceaux. Tel qu’annoncé officiellement, le document en
question doit d’abord servir
à enclencher un nouveau plan
quinquennal d’équipements
et d’investissements publics.
L’optique d’une politique de
rationalisation des dépenses
et de maîtrise des déficits
PHOTO : B. SOUHIL
L
e projet de loi de finances pour 2015, dont
on attend toujours de
connaître l’échéance officielle pour son examen en
Conseil des ministres, fait
déjà l’objet de tant de spéculations et de tergiversations.
Document de politique économique par excellence, le
projet de loi de finances
attendu devrait logiquement
être moins anodin que ceux
proposés ces quelques dernières années, car intervenant, tout simplement, dans
un contexte de moindre aisance financière, voire de
début de crise.
Et c’est ainsi que, faute d’une
vision économique rationnelle et de long terme, le
gouvernement semble déjà
commencer à tergiverser sur
les mesures à prendre pour
faire face à la nouvelle ère de
moindres quantités d’hydrocarbures à exporter et donc,
de moindre rente à distribuer.
C’est la direction du budget du ministère des Finances qui a élaboré le projet de loi de finances 2015
serait donc logiquement
écartée.
Le gouvernement restera
ainsi prisonnier de sa logique
d’investissement public
pour maintenir la croissance
artificielle qui sous-tend
l’essentiel de sa politique
économique de la dernière
décennie. Et pour maintenir cette croissance, sans laquelle il y aurait aggravation
du chômage et des déficits
sociaux, le gouvernement
– contrairement à ce qu’il
aime prêcher – ne pourra que
maintenir le train actuel de
ses dépenses à l’importation,
dont l’essentiel, faut-il le
rappeler, va à l’équipement
et aux factures alimentaire
et de médicaments. Or, les
autres grandes lignes annon-
cées de la loi de finances
pour 2015 seraient conçues
pour instaurer de nouvelles
mesures visant à favoriser
l’industrie et la production
nationales, comme convenu
par les accords lors de la dernière tripartite.
LA MÊME TAXE POUR TOUS
D’emblée, le projet de loi
en question charrierait, si
l’on en croit les informations
rapportées hier par TSA, une
mesure pour le moins incohérente, à savoir un alignement
à 23% des taux de l’impôt
sur les bénéfices des sociétés
(IBS), mettant ainsi producteurs et importateurs sur un
pied d’égalité. C’est dire que
les résolutions de réhabilitation de l’industrie et de la
production nationales, serinées à tue-tête ces derniers
mois, ne sont en fait qu’un
simple discours de circonstance, face au déclin amorcé
du secteur des hydrocarbures.
En somme, hormis quelques
«mesurettes», qui serviront
surtout à détourner le débat
des véritables enjeux, tels le
retour au crédit à la consommation et une nouvelle taxe
des passeports, le contenu
du projet de loi de finances
pour 2015 devra surtout charrier de graves paradoxes de
politique économique, en
autorisant encore des allocations inconsidérées de
ressources publiques pour
financer la croissance par
l’importation. Akli Rezouali
e projet de loi de finances pour l’exercice 2015,
élaboré par la direction du budget du ministère des
Finances, prévoit plusieurs dispositions fiscales,
dont l’uniformisation du taux de l’impôt sur les bénéfices des sociétés (IBS), fixé à 23% pour l’ensemble des
entreprises. Dans son document, le gouvernement propose
de revoir à la baisse le taux de l’IBS pour les entreprises
d’importation et de services, en passant de 25% à 23%,
alors que celui des entreprises de production passera de
19% à 23%.
Cette nouvelle proposition, qui sera débattue lors de la
session d’automne du Parlement, est déjà décriée par les
organisations patronales, lesquelles n’ont pas été informées de son contenu.
Pour Mohamed Saïd n’Aït Abdelaziz, président de la
Confédération nationale du patronat algérien (CNPA),
ce nouveau régime fiscal s’inscrit en porte-à-faux avec
le discours officiel du gouvernement, qui répète à l’envi
sa volonté de relancer l’industrie, soutenir la production
nationale et réduire les importations. «Si cette information
se confirme, cette proposition n’est pas logique, d’autant
plus que le soutien au secteur productif a été confirmé par
le gouvernement comme une priorité», a réagi le patron de
la CNPA, joint hier par téléphone.
Le fait d’aligner sur le même seuil en matière d’IBS
les entreprises de production avec celles activant dans
l’importation et les services «n’est pas juste», a-t-il
encore ajouté, soulignant que le gouvernement devrait
plutôt encourager les entreprises nationales créatrices de
richesses. Dès la rentrée, la CNPA compte interpeller le
gouvernement Sellal pour lui signifier son opposition à un
nouveau régime fiscal qui «avantage» les importateurs au
détriment du secteur productif.
A la Confédération algérienne du patronat (CAP), c’est
pratiquement le même son de cloche. «C’est illogique
qu’on ne puisse pas aider le secteur productif», a commenté, pour sa part, Boualem M’Rakach, président de
la CAP, en pointant l’absence d’une «véritable stratégie
de développement» à même de relancer la production
nationale. Et la nouvelle proposition ne va pas arranger les
patrons des entreprises de production.
«Ce n’est pas en assouplissant des méthodes qu’on peut
aller vers un développement économique et social (…) La
seule possibilité pour avoir une croissance économique
solide est de renfoncer les moyens de production à travers
le soutien aux entreprises de production», a-t-il expliqué,
en affirmant que «la fiscalité viendrait avec l’élargissement de la production nationale». Son organisation
prévoit de remettre prochainement sur le tapis ses propositions, notamment celles destinées à promouvoir l’outil de
H. L.
production nationale.
CRASH DU VOL AH 5017
Air Algérie nous écrit
Suite à l’article paru le 18 août 2014
sur votre quotidien, je vous prie de
bien vouloir publier les précisions
suivantes :
• La procédure d’affrètement est
claire et transparente. Elle répond
à des conditions bien définies, le
lancement de l’appel d’offres national
et international et toutes les étapes
de choix des soumissionnaires, qui
peuvent durer 3 mois et plus.
• L’avis d’appel d’offres pour
affrètement concerne d’abord la
capacité en sièges, et non pas les
modèles d’avion, le nombre de places
par aéronef est défini dans le cahier
des charges.
• L’avion en question, comme tous les
autres avions s’affrétés, a subi
les contrôles techniques de la société
Verital déléguée par la direction de
l’aviation civile et de la météorologie
du ministère des Transports, à cet
effet.
Cette autorité a délivré l’autorisation
de mettre en exploitation l’avion sur
les lignes d’Air Algérie
• S’agissant de périodes très courtes,
toutes les compagnies optent pour
des affrètements opérationnels en
ACMI (avion, équipage, maintenance
et assurances), procédure
internationalement utilisée.
• L’avion Swiftair affrété est un
aéronef immatriculé en Europe
(Espagne) et répond par conséquent à
toute la réglementation européenne
en la matière. Un avion en possession
d’un certificat de navigabilité en
cours de validité est apte à voler de
jour comme de nuit dans le monde
entier, quant à la compagnie aérienne
Swiftair, elle dispose d’un AOC (Air
Operator Certificate).
De même que les équipages en
possession de licences valides
délivrées par les autorités
compétentes sont aptes à piloter les
avions sur lesquels ils sont qualifiés
dans le monde entier.
• A ce jour, il n’y a eu aucune ouverture
de nouvelles lignes vers l’Afrique,
hormis la reprise de celle d’Abidjan.
• Le protocole d’accord conclu avec
les partenaires sociaux des pilotes
n’a été que l’aboutissement de
négociations menées durant ces
dernières années, tout comme les
autres protocoles conclus avec les
autres partenaires sociaux.
• Enfin, cet expert anonyme pourrait
mieux faire en se dévoilant, et
faire bénéficier éventuellement la
compagnie de ses «compétences» en
la matière.
El Watan - Mercredi 20 août 2014 - 7
ALGER INFO
PROJET D’UN IMMEUBLE EN R+14 AUX SOURCES (BMR)
RAHMANIA
Le maire décide l’arrêt
des travaux
PAS DE STADE POUR
LES HABITANTS
S
ituée à 25 km du chef-lieu de la capitale, la commune de Rahmania souffre d’un manque flagrant
d’infrastructures de jeunesse.
En plus du chômage, les milliers de jeunes qui y résident n’ont pas de lieu pour se divertir et faire du sport.
«L’unique stade que nous possédons est dans un état
de dégradation avancée. Plusieurs P/APC sesont succédé sans pour autant réhabiliter cet espace sportif»,
s’exclame Karim, un jeune chômeur.
En effet, cet espace n’a rien d’un vrai stade. Le mur de
clôture est usé et le terrain ne répond pas aux normes.
«On nous a promis de le réhabiliter et de couvrir le terrain en gazon artificiel, mais on n’a encore rien vu»,
ajoute notre interlocuteur.
Apostrophé, Kermani Abdelkader, P/APC de Rahmania explique que sa commune ne possède pas de stade.
«Celui érigé en plein centre-ville n’est qu’une aire de
jeux, explique-t-il. Nous avons pris attache avec la
Direction de la jeunesse et des sports afin d’aménager
cette aire en stade en bonne et due forme. Depuis 2013,
la fiche technique est terminée et nous avons appris
dernièrement que le projet de sa restauration figure
dans le programme de la DJS. Toutefois, aucune date
précise ne nous a été donnée.»
Asma Bersali
● Malgré la décision d’arrêt temporaire des travaux de réalisation d’un immeuble en R+14,
l’entrepreneur poursuit le déblaiement du terrain. La police n’aurait pas notifié la décision au
concerné, conteste la population.
es résidants de la
cité Les Sources à Bir
Mourad Raïs, qui
contestent la réalisation d’un
immeuble sur un espace vert,
ont eu gain de cause. Mais à
moitié seulement. L’APC de Bir
Mourad Raïs a, en effet, décidé
de notifier l’arrêt des travaux.
«J’ai notifié hier (lundi, ndlr)
l’arrêt temporaire des travaux
pour modifier l’étude du dossier
technique de l’immeuble, mais
aussi suite à la protestation de
la population. L’arrêté a été
notifié au concerné par la police
qui n’a pas trouvé le gérant sur
place. Le permis est délivré
d’une manière légale, mais il est
toujours possible d’y apporter
des changements demandés par
la population», a indiqué à El
Watan le P/APC, Mohamed
Zikem.
Sur place, toutefois, des ouvriers s’affairent toujours sur
le chantier malgré la décision
du maire de «gel» des travaux.
«Le responsable passe outre la
décision du maire qui a appelé,
aujourd’hui encore (hier, ndlr)
la police qui ne s’est étonnamment pas déplacée», s’étonne
Mohamed Hachemi, président
du comité de quartier.
La population continue de manifester sa colère contre le chantier
engagé par la société KMNN
Immobilier. Des rassemblements sont organisés jusque tard
le soir. «On ne s’avoue pas vaincu. On continuera à manifester
pacifiquement et à interpeller
les autorités, à leur tête le wali
d’Alger, M. Zoukh, qui doit réagir et faire appliquer les lois de
PHOTO : D. R.
L
Les travaux de déblaiement ont causé la rupture de deux conduites
l’urbanisme», précise Hachemi.
En plus d’ôter l’espace vert aux
riverains, les travaux de déblaiement ont fait disparaître à
jamais une vingtaine d’arbres et
endommagé le réseau AEP, privant d’eau toute cette partie de
la commune. «Les travaux ont
occasionné la rupture de deux
conduites, avant-hier, contraignant la Seaal à installer une
vanne dans le chantier», précise
le président du comité.
Le terrain litigieux a été cédé
par le Centre national d’études
et de recherches appliquées en
urbanisme (CNERU) à un premier acquéreur qui l’a hypothéqué. N’ayant pu rembourser
le prêt, sa banque l’a mis en
adjudication. «Le CNERU a
cédé tous les terrains de la cité
à des spéculateurs fonciers. Le
premier qui a acquis notre terrain a contracté un prêt qu’il n’a
pas pu rembourser. L’assiette a
été saisie et le spéculateur est
en fuite. La banque a vendu aux
enchères l’espace cédé à la promotion qui compte construire
un immeuble d’habitation avec
des commerces», a indiqué Me
Bourayou, lors d’une conférence improvisée samedi dernier, tout en rappelant les infractions aux règles de l’urbanisme
(octroi du permis, POS, etc).
L’acquéreur de l’assiette de près
de 2500 m2 qui serait, précise
un courrier adressé au président
de la République et dont El
Watan détient une copie, «un
gros importateur de viande qui
se prévaut de solides liens au
sommet de l’Etat», compte réaliser un immeuble. Le président
de l’APC conteste avoir fait
l’objet de pressions d’autorités
placées en haut lieu. «Je suis
libre de mes faits et gestes. La
commission de la wilaya s’est
réunie pour l’étude de trois
projets : l’un pour le compte de
Dahli, un deuxième pour la réalisation du siège du FNPOS à
Dar El Beida, et le troisième est
consacré au projet des Sources.
J’ai demandé au promoteur de
prendre en charge le problème
du stationnement. Il a répondu
en décidant d’aménager un 2e
sous-sol», relève M. Zikem.
Une action en référé, jeudi dernier, pour l’arrêt des travaux a
été engagée par les riverains. La
décision du juge a été reportée
après la demande de la partie
adverse.
Nadir Iddir
… MAIS BIENTÔT
UN BOULODROME
A
fin de remédier au manque d’infrastructures de
jeunesse et de loisirs, l’APC de Rahmania a programmé la réalisation d’un boulodrome et d’une aire
de jeux. Situés sur le chemin communal 162 et non
loin des 20 locaux commerciaux, entrant dans le cadre
du programme présidentiel 100 locaux dans chaque
commune, une enveloppe de 3 millions de dinars leur
est réservée. Selon Kermani Abdelkader, P/APC de
Rahmania, la fiche technique de ce projet sera bientôt
prête. Interrogé sur la placette dédiée au jeu de boules
disparue depuis quatre ans, ce dernier explique qu’elle
a été désignée comme assiette pour la réalisation d’une
salle polyvalente. «A la fin de 2010, cette placette de
700 m² a été choisie pour abriter une salle polyvalente,
mais une fois le projet lancé, l’entreprise chargée de
sa réalisation a découvert la présence d’un câble de
moyenne tension. Nous avons saisi Sonelgaz (SDA,
ndlr) afin de dévier ce câble qui sert à alimenter plusieurs foyers. Même si nous avons payé toute la somme
qu’ils nous ont demandée en avril 2013, rien n’est
encore fait», explique le premier responsable de la
commune, qui signale que le prix pour la déviation du
câble est de 341 millions de centimes et qu’il n’attend
que la levée de cette réserve pour relancer ce projet.
A. B.
24 HEURES
SUR LE VIF
DAÏRAS : ABSENCE DE
FORMULAIRES DU PERMIS
DE CONDUIRE
PHOTO : EL WATAN
RETARD
Les bacs enterrés de la commune d’Hussein Dey ne sont pas encore mis
en service. Qu’attend l’APC pour les rendre fonctionnels ?
Depuis plusieurs mois, les
demandeurs de permis de
conduire sont privés de ce
document. Dans les
différentes daïras de la
capitale, seul un récépissé
d’une durée de trois mois leur
est délivré. Selon un jeune
automobiliste, la raison
invoquée par ces
responsables est l’absence du
fameux imprimé rose. « J’ai
formulé ma demande en avril
2013 et jusqu’à aujourd’hui on
ne fait que me renouveler ce
récépissé qui, avec le temps
est devenu illisible. N’aurait-il
pas été plus pratique de nous
délivrer des permis de
conduire temporaires d’une
durée d’une année ou deuxs,
le temps que le ministère des
Transports puisse s’organiser
et décider du modèle de ce
nouveau document ?»,
s’interroge-t-il. Selon Ferdj
Allah Bensalem, propriétaire
d’une auto-école à Zéralda,
cette situation a commencé
depuis l’annulation du permis
à points et l’annonce de la
délivrance de nouveaux
permis biométriques. «Tous
les candidats qui ont réussi
leurs examens circulent
aujourd’hui avec le récépissé.
Cette situation dure depuis
près de deux ans», déclare-til.
JARDIN D’ESSAI DU HAMMA:
EXPOSITION RÉGIONALE DU
MIEL
La 3e exposition régionale du
miel et dérivés a débuté lundi
au Jardin d’Essai du Hamma
(Alger), à l’initiative de
l’administration du jardin, en
collaboration avec
l’Association des apiculteurs
de la wilaya d’Alger. A cette
manifestation qui se
poursuivra jusqu’au 23 août,
14 exposants sont présents
venus de six wilayas : Alger,
Blida, Tipasa, Médéa,
Boumerdès et Tizi Ouzou.
Ce rendez-vous vise à faire
connaître aux citoyens les
produits locaux du miel et
dérivés et inciter les jeunes à
exercer l’apiculture, a
souligné le vice-président de
l’association des apiculteurs
de la wilaya d’Alger,
Chaâbane Chaouch Saïd.
Le consommateur pourra
également apprendre à faire
la distinction entre le miel pur
et le produit contrefait vendu
sur le marché comme étant un
produit du terroir, a-t-il ajouté.
L’exposition a drainé une
foule nombreuse.
HORAIRES DES PRIÈRES
Alger et ses environs
MERCREDI 20 AOÛT 2014
Fadjr……..… 04:30
Chorouk.....…. 06:09
Dohr………… 13:20
Asser……….. 16:34
Maghreb….. 19:32
Îcha……....... 21:02
El Watan - Mercredi 20 août 2014 - 7
RÉGION EST
MILA
CONSTANTINE. RÉHABILITATION DES ESCALIERS
Démantèlement
d’un réseau de
trafic de drogue
d’envergure
régionale
La mobilisation citoyenne a eu
raison des choix destructeurs
L
D
u nouveau dans l’affaire dite des
escaliers du Coudiat. En effet, le
maître de l’ouvrage, la DUAC, en
l’occurrence, vient d’opérer un virage à
180° en optant pour le maintient de la pierre
naturelle. Cette décision intervient après le
tollé citoyen soulevé samedi dernier suite
à ce qu’on a qualifié de massacre au grand
jour, lorsqu’une partie des escaliers reliant
Abane Ramdane au Coudiat a été détruite
au marteau piqueur en début de semaine.
Les citoyens qui ont intervenu ont pu sensibiliser les responsables purs arrêter les
travaux et les convaincre de renoncer à un
choix fortuit qui allait concerner tous les
escaliers de la ville, au nombre de 80. La
presse a repris cette affaire à bras le corps,
suivie par les réseaux sociaux, et une pétition circule actuellement pour dénoncer la
démarche du maitre d’ouvrage et protéger
l’originalité des escaliers en question.
Un spécialiste en matériaux, détenteur
d’une mine de granit et dont les références
professionnelles ne sont pas négligeables,
nous explique le danger que représente ce
choix: «Les responsables, sur la base des
recommandations d’un bureau d’études
étrangers, plus prompts à la théorie, ont
proposé un matériau composite d’une
épaisseur de quatre centimètres, moyen-
nant un prix de 22 000 dinars le M2, seulement, ce qui est incompréhensible, c’est
que ce matériau supporte mal les effets
de l’érosion, notamment par sa capacité
d’absorption d’eau qui dépasse les 0.6%,
contrairement à la pierre naturelle, moins
onéreuse, se trouvant dans la wilaya de
Constantine à profusion, mais surtout, de
par, ses capacités physico-chimiques, sa
durabilité est nettement plus élevée, quant à
l’esthétique, il n’y a pas photo».
Les responsables de la DUAC, semblent
rectifier le tir sur un projet qui concerne
plus de quatre vingt escaliers et dont
le montant initial est de l’ordre de huit
milliards de dinars ; une coquette somme
dans un projet global de plus de six mille
milliards de dinars pour une manifestation
culturelle sujette à plusieurs contradictions.
Actuellement, d’autres projets confiés,
pour la plupart, à des sociétés étrangères
sont en cours de réalisation et concernent
en particulier le ravalement des façades
d’immeubles, l’aménagement des allées
piétonnes et des trottoirs, la réhabilitation
de neuf jardins publics, la création d’espaces verts à travers l’ensemble des quartiers
de la ville, aux côtés de l’aménagement des
ronds-points et l’embellissement des placettes publiques.
N. Benouar
PHOTO: ARCHIVES/EL WATAN
● Les solutions capables de préserver le patrimoine existent, il suffit de les chercher.
La DUAC a reconnu son erreur
TÉLÉCOMMUNICATION À JIJEL
Près de 8 km de câbles volés depuis 2011
L
e vol de câble en cuivre est l’une des principales causes des dérangements sur les lignes
téléphoniques d’Algérie Télécom (AT) dans la
wilaya de Jijel. C’est ce qu’on a appris lors d’une
conférence de presse organisée par le directeur
de wilaya de cet établissement public, Messaoud
Boussekiaâ, au siège de la direction de Jijel.
Depuis 2011 et jusqu’au 30 juin dernier, le préjudice financier subi s’est élevé à 10,22 millions de
dinars après le vol de 7,83 km de câble dont 5 km
pour la seule année 2011.
Des coupures de lignes sont aussi générées par les
travaux d’entreprises qui agressent le réseau téléphonique alors que certains dérangements sont
dus à la vétusté du réseau. Le basculement vers
les nouveaux équipements Msan (MultiService
Acces Node) est lui, à l’origine de certains désagréments des clients, reconnaîtra le responsable
d’AT. Au cours du premier semestre de l’année en
cours, saurons-nous, 9129 dérangements ont été
enregistrés soit 21,15% du parc de lignes. Afin
de remédier à cette situation de vétusté et vol de
câble, l’entreprise a déjà remplacé un linéaire de
14,39 km. Le nombre global d’accès téléphonique disponible actuellement est de 49346 pour
un portefeuille clients de 42706. Pour ce qui est
du service Internet, le nombre de clients est 20
275 alors que le global des accès Adsl a atteint
35 834.
Le réseau commercial d’AT dispose actuellement
dans la wilaya de Jijel de 5 agences dont 2 à Jijel
et un objectif de couvrir tous les chefs-lieux de
daïra est tracé. Sept autres chefs-lieux de daïra
devraient disposer d’une agence commerciale à
l’avenir. Abordant le volet relatif à la fibre optique, le directeur d’AT avance que le linéaire
réalisé avec ce matériau est de 495,86 km auxquels s’ajoutent 437,6 km de faisceaux hertziens
numériques totalisant une capacité de liens de
transmission au réseau national de 350 Ghz. On
relèvera la mise en service de la téléphonie 4G
fixe pour les professionnels avec de hauts débits.
Pour ce fait 6 stations ont été installées. Quatre
l’ont été à Jijel et les 2 autres à Taher et El Milia.
Pour ce qui est du raccordement en fibre optique
des annexes communales, leur nombre a atteint
17, dont 6 pour la commune de Jijel, 4 pour Taher
et autant pour El Milia, El Ancer, Beni Meslem et
Bazoul. Le raccordement des établissements universitaires et scolaires à Internet connait lui aussi
un développement. Si pour le primaire le raccordement demeure faible avec seulement 57 lignes
et 19 accès Internet pour les 379 écoles, les deux
universités disposent de 85 lignes et 18 accès, les
lycées 38 lignes et 31 accès pour 38 établissement
alors que pour les 108 Cem, 107 disposent d’une
ligne et 80 d’accès à Internet. Pour ce qui est des
cybercafés et kiosques multiservices (Kms), ils
sont respectivement au nombre 143 et 315. Le
nombre de lignes détenues par les Kms est de
1028.
On relèvera enfin un programme de raccordement des localités de plus de 1000 habitants, dont
7 sur les 20 programmées l’ont été à fin juin.
Cette opération s’est soldée à fin juin par la pose
de 70,55 km de fibre optique. L’effectif d’AT est
260 employés dont 66 émargent dans le dispositif
d’insertion professionnelle (9 Daip et 57 contrat
de travail aidé CTA).
Fodil S.
L’enseignement de Tamazight est tributaire
de la création de postes budgétaires
L
’enseignement de Tamazight dans la wilaya de Jijel est tributaire de la
création de postes budgétaires. C’est ce qu’a déclaré, lors d’une discussion à bâton rompu, le secrétaire général du haut commissariat à l’amazighité, Si El Hachemli Assad. Ce responsable conditionne également le lancement de l’enseignement de cette langue dans cette wilaya par la formation
d’enseignants qualifiés.
Par ailleurs, Si El Hachemi Assad a indiqué que son organisme se penche
actuellement sur la mise en place d’outils matériels permettant de ressusciter le patrimoine linguistique et culturel national dans toute sa diversité.
Cette déclaration survient le jour même de la fin de la première édition d’un
camping national réservé aux meilleurs élèves qui suivent des cours d’enseignement de la langue amazigh. Ce camping s’est tenu du 5 au 18 août au
CEM Mohamed Djanns d’El Aouana. Encadrés par des enseignants, 110
élèves, venus des 11 wilayas ou l’on enseigne la langue amazigh, se sont
regroupés dans ce centre de vacances durant deux semaines. «On déplore
que ces élèves ne soient pas encadrés par des moniteurs ou des animateurs
spécialisés des camps de vacances», nous a-t-on, cependant, chuchoté. Si
quelques autres lacunes ont été déplorées durant ce séjour, les meilleurs
élèves retenus pour ce camping balnéaire dans l’une des plus belles régions
côtière du pays n’ont pas caché leur sentiment de joie en venant découvrir El
Aouana, à Jijel.
L’édition de camping, la première du genre à l’échelle nationale, s’est achevée lundi, sur des airs musicaux à la maison de la culture Omar Oussedik,
sur les hauteurs est de la ville de Jijel.
Adam S.
es services de la BRI de Mila ont réussi,
ce lundi, à neutraliser un réseau de trafiquants de drogue et d’alcool d’envergure régionale et à saisir une quantité de kif
traité de plus de 800g, ainsi qu’une cargaison
de boissons alcoolisées composée de 102 unités, avons-nous appris de source policière. Les
malfaiteurs, au nombre de cinq, écumaient les
wilayas de Mila et de Jijel. Selon la police, tout
a commencé par l’immobilisation, lundi, de
deux dealers âgés de 21 et 19 ans, dans la ville
de Grarem-Gouga, qui écoulaient de la drogue
et de l’alcool à bord d’une Renault 18.
Les deux malfaiteurs ont été surpris avec 105 g
de kif et 102 bouteilles de boisson alcoolisées
en leur possession. Lors de l’enquête policière,
les mis en cause ont livré leur troisième complice, un receleur de stupéfiants originaires de
la même ville. Après une perquisition effectuée
au domicile de ce dernier, les enquêteurs ont
mis la main sur 704 g de kif traité. Poursuivant
leurs investigations les éléments de la BRI ont
débusqué les deux principaux pourvoyeurs du
réseau en stupéfiants, à savoir deux individus de
la commune de Taher, à l’est de la ville de Jijel.
L’un d’eux, un repris de justice de 26 ans, sera
arrêté le même jour à Taher par la BRI de Mila
qui s’est déplacée à Jijel après obtention d’une
autorisation d’extension des prérogatives délivrées par le procureur de Mila.
Quant au cinquième membre du réseau, il a
réussi à prendre la fuite et est activement recherché actuellement, assure-t-on. Présenté ce mardi devant le procureur de la République de Mila,
les quatre trafiquants arrêtés ont été placés sous
mandat de dépôt.
B. K.
BATNA
45 scouts au camp
international
d’istanbul
U
n groupe de 45 jeunes du commissariat
de Batna des scouts musulmans algériens
(SMA) prennent part, depuis jeudi dernier,
à Istanbul (Turquie), au camp international
des scouts, a-t-on appris dimanche auprès du
commissaire de wilaya des scouts musulmans
algériens. Ces jeunes, qui représentent l’ensemble des branches des SMA de la wilaya
de Batna, ont été choisis sur la base de leurs
capacités et aptitudes, afin qu’ils «représentent
l’Algérie» durant cette manifestation initiée par
l’Organisation mondiale du mouvement scout
(OMMS), a indiqué M. Hamzaoui Abderrahmane, précisant que ce groupe a été reçu mercredi dernier au siège de commissariat de Batna
où une réception a été offerte en leur honneur.
Un total de 25 pays participe à cette rencontre
qui constitue, selon la même source, «une
occasion pour les SMA d’établir de découvrir,
échanger et apprendre, en visitant des sites
et des monuments parmi les plus célèbres au
monde».
KHENCHELA
Une fille tuée
par un camion
U
ne petite fille âgée de 8 ans a été tuée sur
le coup après avoir été percutée par un
camion, avant-hier sur la RN88, à l’entrée de la
commune de Ouled Rachache, à l’est de Khenchela. La petite victime a été tuée sur le coup.
Comme le veut la procédure, une enquête a été
ouverte, alors que le corps de la victime a été
transporté par les services de la Protection vers
l’hôpital.
Mohamed Taibi
El Watan - Mercredi 20 août 2014 - 7
ORAN INFO
BIR EL DJIR
STATION D’ÉPURATION D’EL KERMA
UN BUDGET POUR
LA RÉNOVATION
DES ÉCOLES
ne enveloppe budgétaire de plus de 9 milliards de
U
centimes a été dégagée par les services de l’APC de
Bir El Djir pour le réaménagement et la réhabilitation des
Des mesures d’urgence
pour faire face aux dégâts
des fissures
PHOTO: D.R.
● Des travaux de colmatage des fissures survenues sur l’un des quatre bacs de
stockage de la station d’épuration des eaux usées d’El Kerma seront entrepris en
urgence, a indiqué le ministre des Ressources en eau Hocine Necib, en visite de
travail à Oran.
La station d’épuration d’El Kerma a subi des dommages
L
’opération est prévue sur
trois mois pour parer au
plus pressé mais les trois
autres structures, moins touchées, seront également réhabilitées. La STEP était gérée
par la SEOR, représentant la
firme espagnole Agbar jusqu’à
récemment, c’est-à-dire à
l’expiration du contrat qui la
lie avec le partenaire algérien.
Certainement dues à des fuites
liées à l’avarie, des odeurs
nauséabondes ont entaché le
cadre de vie des riverains, déjà
exposés à la décharge publique,
qui se sont plaints aux autorités.
Là aussi, le ministre a indi-
qué que des produits désodorisants seront acheminés à partir
d’Alger en mettant à contribution la SEAL pour atténuer les
effets indésirables mais une
solution durable est envisagée
avec l’installation d’un équipement spécifique commandé
à l’étranger. La station d’El
Kerma a été réalisée pour traiter
environ 270 000 m3/j d’eaux
usées. Prévue pour être irriguée
à partir de ces eaux épurées, la
plaine de la Mleta (commune
d’El Braya) a été la deuxième
étape de la visite de la délégation ministérielle qui a inspecté
le projet : bassins de stockage et
canalisations qui vont desservir
près de 8000 ha. Les déchets
solides seront également récupérés pour en faire des engrais.
C’est l’ONID, l’Office national
de l’irrigation et du drainage,
qui a pris en charge les travaux.
A terme, d’autres aménagements sont prévus pour la récupération des eaux usées de
Oued Tlélat situé dans le même
périmètre afin d’épargner à la
Dhaya d’Oum Ghezzal d’être
polluée davantage.
Depuis longtemps, cette région
nourrit l’espoir de faire de
cette zone humide un lieu de
villégiature et, pourquoi pas,
une zone touristique. Plus
loin, dernière étape de la visite,
récemment aménagée, la zone
d’activité de Bethioua, où est
installée une grande aciérie
(investissement turque), est
sujette a une remontée des eaux
et des inondations pénalisantes
pour les activités. Un projet
en cours (65% d’avancement)
consiste à drainer ces eaux vers
un oued par lequel elles seront
déversées en mer. Là aussi, à
terme, les responsables tablent
sur une récupération de ces
eaux qui seront revendues aux
opérateurs économiques.
Djamel Benachour
NOYADES, SUICIDES, ÉLECTROCUTIONS
9 corps découverts en 4 jours
C
ette semaine a été particulière pour les
services de la Protection civile de la wilaya d’Oran. 9 cadavres ont été découverts
durant les 4 derniers jours. En effet, quatre
cadavres ont été découverts avant-hier et
cinq autres, le week-end. Selon le bilan des
interventions, communiqué par ces mêmes
services, les victimes sont mortes dans des
circonstances différentes. Ainsi, deux corps
en état de décomposition ont été découverts
VENDS
dimanche à Haï Nedjma (ex-Chteibo) et
El Mohgoun. Le premier corps découvert
à Chteibo est celui d’un homme âgé de 58
ans, alors qu’un corps en état de décomposition d’une jeune fille âgée de 15 ans a été
découvert dans un bidonville à Haï Gourine
à El Mohgoun. Toujours à El Mohgoun, un
homme âgé de 50 ans été découvert pendu
à un olivier. La dépouille a été déposée
à la morgue de l’hôpital d’El Mohgoun
pour les besoins
d’une autopsie.
Les services de
la Protection
civile ont aussi
dû intervenir
suite au décès
par électrocution
d’un homme
âgé de 35 ans,
dans un dépôt
de matériaux
de construction
à Haï Nedjma.
Pour ce qui est
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ayant toutes les commodités,
située au 6 rue des pommiers
(Plateau) à Oran.
Tél : 06 61 63 97 56
des interventions du week-end, les services
de la Protection civile ont transféré le corps
d’un homme âgé de 35 ans, originaire de
la wilaya de Saïda, victime d’une chute
mortelle à Bomo plage. Toujours à Bousfer,
une femme âgée de près de 50 ans a fait un
chute mortelle sur une plage non surveillée.
La victime a été évacuée vers l’hôpital
Tami Medjbeur d’Aïn El Turck dans un état
comateux. Elle a rendu l’âme peu de temps
après son admission. Dans la commune de
Ben Freha, une femme âgée de 42 ans est
morte électrocutée, alors que le corps sans
vie d’un adolescent âgé de 18 ans a été découvert vendredi sur la route, dans la commune de Mers El Hadjadj. La dépouille de
la victime, originaire de la wilaya de Tiaret,
a été déposée à la morgue de l’hôpital d’El
Mohgoun. Le même jour, les éléments de
la Protection civile ont repêché le corps
sans vie d’un homme âgé de 28, noyé dans
une piscine d’une maison, à la cité Djamel.
Demeurant à Gdyel, la victime est le veilleur de nuit de cette maison. Son corps avait
commencé à se décomposer.
Nayla H.
établissements scolaires. Les travaux ont déjà été lancés,
selon des sources communales, et doivent cibler un total
de 25 écoles implantées à travers toute la circonscription.
Le projet porte principalement sur les travaux de peinture,
d’étanchéité, d’entretien des classes avec un ravalement de
toutes les façades des établissements.
Les élus locaux ont prévu également une autre enveloppe
de quelque 6 milliards de centimes pour l’installation du
chauffage en prévision toujours de la prochaine rentrée
scolaire. Une séance de travail est prévue, dans les tout
prochains jours, pour ficeler le dossier des préparatifs.
Des directives ont été également données pour que tous les
travaux de réaménagement soient réceptionnés d’ici la fin
du mois d’août. Toutefois, malgré ces efforts, bon nombre
d’établissements scolaires au niveau de Bir El-Djir ne
sont pas dotés de chauffage, notamment dans certains
quartiers qui n’ont toujours pas été raccordés au réseau de
gaz naturel. Cette opération a été initiée dans le cadre du
programme de la wilaya d’Oran, visant à doter plus de 400
établissements scolaires, répartis entre les communes de la
wilaya, de chauffage. En perspective toujours de cette rentrée scolaire, la daïra de Bir El Djir a bénéficié d’un projet
de réalisation de six nouveaux lycées, de quatre CEM et
14 écoles primaires. Ces infrastructures seront réalisées
dans plusieurs communes de la daïra, ce qui permettra de
mettre un terme aux surcharges constatées dans certaines
classes et surtout d’éviter les longs déplacements aux
élèves. De nombreux parents ont dénoncé les difficultés
rencontrées par leurs progénitures pour rejoindre leurs
établissements à cause de l’éloignement. Ces nouvelles
réalisations doivent être étudiées en fonction d’une cartographie définissant les besoins, estime-t-on.
Le secteur de l’Education de la wilaya d’Oran a été renforcé par la réception de 04 nouveaux CEM, 04 lycées et
F.A.
12 écoles primaires.
SOLIDARITÉ
DES AIDES AU PROFIT
DES PALESTINIENS
n premier quota de 60 tonnes de produits alimentaires,
U
des effets vestimentaires et 15 tonnes de médicaments
composés de consommables et pour les premiers soins,
a été collecté à travers la wilaya d’Oran par les comités
locaux des Faoudjs des Scouts Musulmans Algériens
(SMA) au profit des populations meurtries de la ville
de Ghaza (Palestine). Ces produits ont été regroupés à
Haï USTO au niveau de la maison de jeunes «Soudani
Boudjemaa». Selon le chargé de la communication des
SMA, M. Omar Kacemi, ce premier quota de produits
collecté sera acheminé, à partir de ce mardi à 14 h, à bord
de cinq semi-remorques vers Alger pour être ensuite remis
au Croissant-Rouge Algérien (C-RA). Il sera dirigé par
avion vers l’aéroport d’El Aricha (Egypte) pour être remis
au Croissant-Rouge palestinien. Plusieurs scouts et des
jeunes bénévoles ont été mobilisés, dès les premières
heures de cette journée, au niveau de la maison de jeunes,
T.K.
pour procéder au chargement des camions.
Où sortir aujourd’hui à Oran ?
THÉÂTRE DE VERDURE : 21 h, soirée musicale au
titre du programme «LAYALI SAYF WAHRAN» de
l’Office des Arts et de la Culture d’Oran avec la
participation d’une pléiade de jeunes chanteurs,
animée par l’orchestre «EL- Bahia».
CINÉMATHÈQUE : 15 h et 18 h, spécial «Journée
du Moudjahid» par la projection de deux longs
métrages sur la Révolution armée, «La bataille
d’Alger» de Gillo Pontecorvo, et «Avoir 20 ans dans
les Aurès» de René Vauthier.
MAISON DE JEUNES ZABANA : 10 et 15 h, exposition
de photos et documents et projection d’un film sur
l’histoire de la lutte armée de libération à l’occasion
de la Journée du Moudjahid.
KRISTEL (ESPLANADE PUBLIQUE) : 18 h, la
formation culturelle «Amal El Fen» anime une soirée
T.K.
musicale.
El Watan - Mercredi 20 août 2014 - 8
RÉGION EST
PROTECTION PHYTOSANITAIRE À BISKRA
BATNA
Les entreprises privées ne participent U
plus à la lutte contre le myelois
● La wilaya de Biskra compte plus de 4,2 millions de palmiers-dattiers et Oued Souf
en a plus de 2 millions ● Quel sera le sort des exploitations phoenicicoles que l’INPV
ne peut pas couvrir ?
PHOTO: EL WATAN
C
ette année, les entreprises
privées activant dans le secteur de la protection des
espèces végétales ne sont pas associées à la campagne de lutte contre
le myelois, redoutable insecte ravageur des dattes pouvant entièrement dévaster la récolte d’une
saison, a indiqué Slimane Nadji,
directeur de l’institut national de
protection des végétaux (INPV) de
Biskra. «Sur instruction du ministère de l’agriculture et du développement rural, les entreprises
privées n’ont pas été invitées à
souscrire à ce programme car elles
ont utilisé, ces dernières années,
des produits chimiques en poudre
contre le myelois dont des traces
sur les dattes ont été décelées
par les laboratoires d’analyse de
qualité de pays européen avec lesquels l’Algérie commerce. Contre
ce parasite, l’INPV va utiliser un
liquide dont les effets sur la santé
humaine sont nuls.», a-t-il précisé
en donnant, en début de semaine,
le coup d’envoi de la campagne
phytosanitaire estivale contre ce
ravageur bien connu du palmier
dattier. Visant à traiter 360 000
palmiers dattiers à Biskra et plus
de 130 000 à Oued Souf, cette
campagne est ainsi prise en charge
par les seuls techniciens de l’INPV
de Biskra. A cet effet, 20 véhicules
Presque 900 000 palmiers seront prémuns contre la maladie
d’épandage, tout le matériel et les
quantités de produits nécessaires
à cette opération cruciale pour la
qualité des dattes sont mobilisés,
a-t-il ajouté. Scindés en brigades,
les intervenants suivront un planning de travail élaboré en fonction
des enquêtes et des alertes émises
par les phoeniciculteurs de Tolga,
Doucen, Sidi Khaled et Ouled
Djellel, où des zones d’infestation ont été signalées. En plus de
ce dispositif, les producteurs de
dattes qui ne sont pas concernés
par cette opération recevront des
conseils et des extraits de produits
biologiques afin de lutter par euxmêmes contre ce fléau, note-t-on.
A terme, presque 900 000 palmiers
seront prémunis contre le myelois,
selon les prévisions de l’INPV.
Sachant que la wilaya de Biskra
compte plus de 4,2 millions de
palmiers-dattiers et que Oued Souf
en a plus de 2 millions, quel sera
le sort des exploitations phoenicicoles que l’INPV ne peut pas
couvrir du fait de la limitation
de ses moyens ? Chaque été, des
fellahs se plaignent d’être oubliés,
marginalisés et exclus des actions
menées par l’INPV. Dans ce sens,
S. Nadji rappelle que le traitement
phytosanitaire est du ressort exclusif des producteurs de dattes et
entièrement à leur charge. Ils sont
tenus de protéger leurs régimes
contre toutes les atteintes. L’action
de l’INPV n’est qu’une aide et un
soutien proposés par l’Etat aux
exploitants les plus touchés par
la prolifération des ravageurs des
dattes tels que Boufaraoui, myelois
et autres parasites foudroyants.
Pour conclure, le directeur de
l’INPV de Feliache demande aux
exploitants agricoles ayant des
palmiers de ne pas procéder à la
pose des sachets de protection des
régimes de dattes avant leur traitement avec un liquide biologique
phytosanitaire et aussi de ne pas
s’offusquer où crier au sabotage
comme ce fut le cas l’année dernière quand des agriculteurs ont
vu apparaître une couche de protection transparente sur les dattes
qu’ils ont pris pour une moisissure.
Selon les dires de notre interlocuteur, ceux-ci ont obtenu au final les
meilleurs rendements dattiers de
Biskra avec une qualité exceptionnelle des baies produites. Pour rappel, la wilaya de Biskra a produit
pour la saison 2013-2014 plus de
377 000 tonnes de dattes.
KHENCHELA
Ketiba souffre de l’absence de tout
L
e mal-être, le désespoir et l’absence de perspectives se conjuguent à
tous les temps dans la localité de Ketiba dans la commune de Taouzient (30 km du chef lieu de la wilaya), où les habitants sont ballottés entre
les promesses creuses des responsables et la réalité amère. Les revendications sont les mêmes : l’aménagement urbain, l’eau potable, la couverture
sanitaire, l’habitat rural, l’éclairage public, et la liste est longue.
Les locataires supportent depuis des années les aléas de l’enclavement de
leur hameau surtout que les conditions de vie sont déplorables et empirent
de plus en plus jusqu’à devenir insupportables. Certains habitants rencontrés n’ont pas caché leur colère et ont témoigné du fait que leur village
est défavorisé et enclavé, tout en déplorant l’absence d’un minimum de
moyens de base pour une vie décente. «Ici, les villageois se sentent littéralement hors champ. Les autorités locales nous ont oubliés et ne se
rappellent de nous qu’a l’occasion des élections ; nous manquons de tout
malgré nos multiples démarches auprès des responsables concernés.
Beaucoup de promesses nous ont été faites mais elles restent sans suites.
C’est la misère que nous vivons, surtout durant la saison hivernale quand
la situation se complique davantage et devient catastrophique, au point
où nous sommes livrés à nous même et isolés, surtout que notre village
est carrément envahi par la boue et nos habitations sont délabrées et se
dégradent à cause des infiltrations des eaux pluviales. L’éclairage public
y fait superbement défaut, le manque de l’eau potable nous oblige de
l’acheter avec des prix forts. En résumé, notre cadre de vie ne cesse de
se dégrader de jour en jour.» c’est ce que nous affirme l’un des habitants.
Cette réclamation met en évidence la précarité dans laquelle vivent ces
habitants, d’où la revendication d’un minimum de commodités nécessaires à la vie.
Nos interlocuteurs lancent un appel au premier responsable de la wilaya
pour les faire sortir de cet isolement, qui perdure et pour une vie décente
pour leurs familles et leurs enfants.
Kaltoum Rabia
1, 597 milliard DA pour l’investissement agricole
L
e secteur de l’agriculture de Khenchela a
bénéficié d’un programme d’investissement évalué à 1.597 milliard DA, destiné à la
promotion de ce secteur sur les plans protection
des ressources naturelles et aménagement des
espaces ruraux notamment, a-t-on indiqué jeudi
à la Direction des services agricoles (DSA).
Inscrit au titre du plan quinquennal 2010-2014,
ce programme d’investissement agricole porte
sur la réalisation d’une quinzaine d’opérations
de développement, a souligné la même source,
faisant part de l’impact de ces actions d’investissement sur le développement du secteur
dans cette wilaya. Jusqu’à avril 2014, un taux
de 61% de ce budget a été consommé, soit 700
millions DA du budget global (1.597 milliard
DA), ont affirmé les responsables locaux de la
DSA. Parmi les opérations programmées, la
réalisation de 200 km de réseaux d’électrification rurale à travers plusieurs régions de la
wilaya et la construction de classes dépendant
de la DSA dans les daïras d’Ouled Rechach, de
Bouhmama, d’Aïn Touila et de Babar, en vue
de rapprocher les fellahs de l’administration et
renforcer leurs liens, a-t-on indiqué de même
source. Par ailleurs, un budget de 1.532 milliards DA a été également alloué dans le cadre
des programmes de développement financés
par le Fond de soutiens agricoles au titre de ce
même quinquennat (2010-2014) pour la réalisa-
tion de cinq (05) projets à travers 25 sites ruraux
(ouverture de pistes, équipement des puits et
réalisation de l’électricité rurale), a-t-on indiqué. Au moins 3.281 dossiers d’investissement
agricole ont été jusque-là financés par le Fonds
national de développement de l’investissement
pour un budget avoisinant le un (1) milliard
DA, a-t-on indiqué à la DSA, précisant que ces
projets portent, entre autres, sur l’aménagement
des écuries et des hangars d’élevage du bétail,
l’irrigation et l’aménagement des puits.
De 1999 à 2013, le secteur local de l’agriculture
a bénéficié de 4.283 projets d’investissement
agricole financés à hauteur de 10 milliards DA,
a-t-on noté.
Campagne contre le
commerce informel
ne campagne de lutte contre le commerce
informel, au centre-ville de Batna où les
trottoirs ont été squattés par des vendeurs
ambulants, vient d’être lancée par l’assemblée Populaire Communale (APC) conjointement avec les services de Sûreté nationale, constate-t-on dimanche.
Selon le président de l’APC, Abdelkrim Maroc, un
dispositif de sécurité a été mis en place pour empêcher toute activité commerciale non autorisée sur la
voie publique, dans le centre ville, et se poursuivra
jusqu’à l’élimination définitive des étals illicites de
vente de divers produits qui gênent la circulation
routière et les piétons.
Cette action cible notamment les arcades et trottoirs du marché couvert, la cité des 84 logements
et la place de la liberté où le phénomène a pris une
grande ampleur. Le président de l’APC a souligné
qu’il ne s’agit pas d’une mesure destinée à «priver
cette frange de la société de leur gagne-pain, mais
d’une action réfléchie qui aboutira à une solution
conforme à la loi.»
3 grands périmètres
irrigués par
Beni Haroun
T
rois grands périmètres agricoles seront irrigués
dans la wilaya de Batna par les eaux du barrage
de Béni Haroun (Mila) dont le transfert alimente depuis avril passé le barrage de Koudiet Lemdouar de
Timgad, a indiqué le directeur des services agricoles.
Selon Mohamed Lamine Grabsi, ces périmètres
totalisent 24.000 hectares dont 16.000 à Chemora,
6.000 sur l’axe Batna-Aïn Touta et 2.000 à Ouled
Fadhel.
Un programme d’actions destiné à optimiser l’exploitation de ces périmètres a été mis en place par les
autorités locales et les services agricoles et portent
sur l’intensification de la vulgarisation agricole,
l’implication des exploitants aux dispositifs publics
de soutien et de financement et l’organisation des
agriculteurs. L’exploitation de ces futurs périmètres
destinés à augmenter la surface agricole locale et
la modernisation du secteur devra porter le produit
agricole brut de la wilaya de 0,77 milliard DA à 11
milliards DA et augmenter les emplois agricoles de
2.200 et 12.000 postes, ajoute le responsable. De
nouveaux pôles agricoles devront voir le jour sur ces
périmètres, assure M. Grabsi qui note qu’après deux
ou trois ans de l’entrée en phase d’exploitation de ces
périmètres, la superficie irriguée atteindra 110.000
hectares soit près de 40 % de la surface agricole utile
de la wilaya contre un taux actuel de 28%.
Rassemblement
de la confédération
nationale du tourisme
L
a confédération nationale des travailleurs du
tourisme, commerce et de l’artisanat a réunie
lundi matin ses adhérents à l’hôtel Chelia afin de les
informer sur les décisions qui ont été prises à propos
de l’avenir des travailleurs à la suite des restructurations dans le secteur du tourisme et la fermeture de
nombreux hôtels pour des travaux de rénovation.
Selon le secrétaire générale de la confédération,
Rabah Benbrahim, il a été décidé que les travailleurs
employés dans les hôtels des différentes villes du
pays, dont Batna, ayant plus de 30 ans de service,
passeront directement à la retraite, les autres employés, quant à eux, bénéficierons d’un salaire équivalent à la durée de leur travail au sein de l’établissement.
Hanane Benflis
El Watan
BATNA
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El Watan - Mercredi 20 août 2014 - 8
KABYLIE INFO
AZAZGA
COMMUNE DE LARBAÂ NATH IRATHEN
REFUS D’INSCRIRE
UN PRÉNOM
BERBÈRE
Azouza, village où naquit
Abane Ramdane
refus d’inscription des prénoms berbères dans les
LTizieregistres
des naissances refait surface dans la wilaya de
Ouzou. Un père de famille s’est vu refuser l’inscrip-
● Nous nous sommes rendus hier à Azouza, à Larbaâ Nath Irathen, village natal
de Abane Ramdane, l’architecte de la Révolution et principal organisateur
du Congrès de la Soummam.
tion de sa petite fille au service de l’état civile de la mairie
d’Azazga, à 40 kilomètres à l’est du chef-lieu de wilaya.
«J’ai été à la mairie pour inscrire la naissance de ma
petite fille que je voulais prénommer Daya, mais à mon
grand étonnement, le préposé au guichet m’annonce qu’il
A
(nomenclature officielle)
PHOTO: ELWATAN
l’instar de beaucoup d’autres localités
de la Kabylie, à Iazouzen (ou Azouza), dans la commune de Larbaâ Nath
Irathen, à 25 km au sud-est de Tizi Ouzou,
l’ombre et l’âme de Ramdane Abane, un
des principaux architectes du Congrès de
la Soummam, à Ifri Ouzelaguene, dans la
wilaya de Bejaia, un certain 20 août 1956,
planent et animent les esprits des villageois. C’est l’agréable atmosphère que tout
visiteur de ce village en ce 19 août 2014
peut constater de lui-même en parcourant
la principale artère du village ou encore la
ruelle bétonnée et fortement pentue menant
vers la maison natale du héros de la Révolution de novembre 1954, transformée, après
sa restauration, en musée portant le nom
de Abane Ramdane, dont l’inauguration
a eu lieu le 1er novembre 2010. Abane y
naquit le 10 juin 1920. Meziane Mebarek,
du village Azouza lui aussi, nous dira avoir
été toujours fasciné, depuis sa jeunesse,
par le parcours révolutionnaire de Abane
Ramdane. «En 1983, j’avais alors 27 ans,
je me suis rendu en France pour un court
séjour. Sur place, je n’ai pas manqué de me
rendre à la prison de Millau où on m’a dit
que Abane avait été emprisonné. J’avais
voulu visiter sa cellule, mais les services
administratifs de cette prison m’ont rétorqué que je n’avais pas le droit, étant donné
que je ne porte pas le même nom que Abane,
malgré mon origine natale d’Azouza», nous
a relaté ce quinquagénaire. Mme Abad
Yamina, née Abane, septuagénaire, cousine
germaine du concepteur du Congrès de la
Soummam et sœur du martyr Dahmane
Abane, tombé au maquis à Chlef (alors
El Asnam, dans l’ouest algérien), nous
dira que «Ramdane était d’une honnêteté
exceptionnelle ; en entrant à la maison, dès
qu’on lui sert son repas, il demandait toujours si tout le monde a mangé…». Mme
Abad garde en mémoire une foultitude de
souvenirs sur son cousin, les parents de ce
dernier, son propre frère chahid, son père,
C’est Azouza qui a enfanté le héros qui a marqué la guerre de libération nationale
militant nationaliste, Krim, Ouamrane, etc.
«Je n’oublierai jamais lorsque Ramdane
a donné sa chemise à mon frère pendant
que celui-ci se préparait à partir loin, et
depuis ce jour on ne l’a plus revu. Mon père
avait subi toutes les atrocités de l’armée
coloniale à cause de son fils, engagé dans
le maquis. Je n’oublierai jamais aussi la
gifle reçue par ma vieille mère de la part
d’un soldat français, alors qu’il lui demandait où se trouvait son fils Dahmane, et en
répondant qu’elle ignorait tout de ce qu’il
faisait… », se rappelle Mme Abad qui dit
en outre avoir sauvé son père des griffes des
colons en le cachant, dès qu’elle sut l’arrivée imminente des militaires de l’armée
coloniale, dans la benne d’un camion pleine
de grignons d’olives. Selon elle, la mère de
Ramdane Abane, qui était malade pendant
que son fils était en prison dans les années
1950, «s’était retrouvée paralysée, on ne
sait comment, mais certainement par excès
de joie, après avoir entendu et reconnu au
dehors de la maison la voix de Ramdane,
son enfant…». Notre interlocutrice se souvient toujours de la venue moult fois de
Belkacem Krim et d’autres Moudjahidine
au lendemain de la sortie de prison de
son cousin. Dans de récents hommages
rendus à ce stratège hors du commun, de
vieux maquisards, notamment Si Smaïl
de sa région natale, disaient toujours que
lorsque les jeunes de l’époque apprirent
que Ramdane, le fils de M’hand Abane,
dont la famille était très aisée, avait rejoint
la Révolution, ils se mettaient ainsi avec
une farouche volonté à la disposition des
organisateurs de la lutte armée de libération.
Notons par ailleurs que le comité du village
Azouza organise aujourd’hui, mercredi, à
l’école Deham Mokrane, «un hommage à
l’architecte du Congrès de la Soummam
du 20 août 1956» en récompensant par des
prix les élèves lauréats des examens. A noter
également qu’une association «Ramdane
Abane pour la mémoire et l’Histoire» sera
créée incessamment, a-t-on appris de son
bureau provisoire.
Salah Yermèche
AÏT IMGHOUR (MECHTRAS)
Le foyer des jeunes en piteux état
L
e foyer des jeunes du village d’Ait Imghour relevant de la
commune de Mechtras au sud de la wilaya de Tizi Ouzou est en
piteux état. Cet unique espace juvénile dont disposent les jeunes
du village est inexploité pour son état de dégradation avancé.
Au rez-de-chaussée qui fait autrefois office de salle de sport, le
constat est chaotique. Toutes les fenêtres et toutes les vitres sont
cassées, le plafond est éventré en plusieurs endroits, les infiltrations des eaux pluviales sont abondantes et la peinture détachée.
Les vestiaires et les sanitaires sont délabrés et insalubres. Les lieux
sont incommodes à la pratique sportive. Les milliers de jeunes
du village d’Ait Imghour sont livrés à la rue. «Nous invitons les
autorités locales à faire le nécessaire pour réhabiliter cet espace et
nous permettre de l’exploiter au bénéfice de nos milliers de jeunes
qui sont actuellement livrés à la rue», demandera le secrétaire
général de l’association culturelle dénommée « Aksil ». Le maire
de Mechtras que nous avons questionné à propos de ce foyer de
jeunes répondra : « Dès notre installation à l’APC, nous avons
prévu la somme de 90 millions de centimes pour réhabiliter cette
infrastructure sportive et culturelle. Hélas l’avis d’appel a été
déclaré infructueux à plusieurs reprises. A présent, une entreprise
est engagée pour prendre en charge les travaux, une fois le dossier
visé par le contrôle financier».
Hocine Ait Idir
AÏN EL HAMMAM
Un ouvrier électrocuté
E
ncore une fois, une famille vient d’être
endeuillée à Taourirt Menguellet, un
village de la commune de Ain El Hammam,
suite au décès tragique par électrocution
d’un des siens. Le jeune ouvrier A.S. était
en train de procéder à des réparations sur
le toit d’une maison, trop proche des fils
électriques, faut-il le reconnaître, lorsqu’il
reçut la décharge fatale. A leur arrivée, les
secours n’ont pu que constater la mort de
l’ouvrier qu’ils ont, par la suite, évacué à la
morgue de l’hôpital. Ce genre d’accident,
tend à se répéter ces dernières années par la
faute de constructeurs qui ne respectent pas
les consignes de sécurité. Par imprudence
ou par ignorance du danger, plusieurs per-
sonnes, des deux sexes, ont déjà perdu la vie
pour avoir sous-estimé le danger.Le nombre
important d’habitations menacées par des
fils de moyenne tension devrait attirer l’attention des responsables qui devraient, en
concertation avec leurs propriétaires, trouver la solution à même d’éviter que d’autres
drames se produisent, à l’avenir. Nacer B.
ne sait pas si le prénom en question figure dans la nomenclature des prénoms. Il m’a ainsi demandé de ramener
une justification pour qu’il puisse l’inscrire. Il a fallu
que je ramène un article paru dans la presse pour que
les responsables de l’APC procèdent à la transcription
du prénom Daya sur le registre de naissances de notre
commune», nous a expliqué le concerné. Par ailleurs, il est
utile de noter que plusieurs cas de refus d’inscription de
prénoms berbères ont été signalés déjà, par le passé, dans
plusieurs communes de la wilaya de Tizi Ouzou. H.A.
EDITION AMAZIGHE
LA GUERRE DE
LIBÉRATION DANS LA
POÉSIE DES FEMMES
U
n nouvel ouvrage en tamazight, intitulé «Lgirra n
1954-1962 deg tmedyazt n tilawin», autrement dit
«La guerre de 1954-1962 dans la poésie des femmes»,
vient d’être édité par Ramdane Lasheb aux Editions
Achab de Tizi Ouzou. Comme dans son précédent ouvrage «Chants de guerre des femmes kabyles», Ramdane
Lasheb a collecté une série de poèmes recueillis auprès
de vieilles femmes et de moudjahidate. C’est une poésie
déclamée durant cette période par des groupes de femmes
lorsque, généralement, elles préparaient à manger aux maquisards de la lutte armée. Certains poèmes sont composés
spécialement pour des troupes, des sections, voire de
bataillons commandés par tel ou tel baroudeur commandant les moudjahidine. D’autres encore sont composés en
individuel en l’honneur de tel moudjahid ou tel autre après
des opérations d’embuscades, d’accrochage avec l’armée
coloniale française, ou tout simplement pendant un combat de résistance face aux intenses bombardements. Ce
sont toujours les
femmes, particulièrement en Kabylie, qui galvanisaient les jeunes
maquisards contre
l’oppression de
l’armée coloniale.
Elles choisissaient des mélodies patriotiques
convenables pour
chaque évènement, pour chaque
drame, ou victoire
remportée sur le
champ de bataille.
Dans cet ouvrage,
exclusivement en
amazigh, l’auteur
a rassemblé près de 200 poèmes du style patriotique recueillis pratiquement auprès de femmes de la seule région
d’At Douala (sud de Tizi Ouzou). Ce travail persévérant,
mais limité, il est vrai, mérite beaucoup d’encouragements. Ramdane Lasheb, enseignant en langue berbère
S. Yermèche
dans sa région natale (At Douala).
El Watan - Mercredi 20 août 2014 - 8
RÉGION OUEST
FRONTALIÈRE ALGÉRO-MAROCAINE
SAÏDA
La piscine municipale
ouvre ses portes
La réure est consommée
n période estivale, Saïda est une véritable fournaise, les démuEcolonies
nis ne peuvent même pas dégoter une place pour les jolies
de vacances. Dans le chef-lieu de wilaya, il existe deux
● Le ministère des Finances informe que la «circulaire n° 35 du 17 juin 2014
assujettissant les commerçants à une autorisation de circuler (visa de la douane)
a été gelée jusqu’à nouvel ordre…»
C
ette mesure a été notifiée dans un télégramme daté du 17 août
2014 sous le numéro 3280916, transmis aux APC des
communes frontalières. Cette
circulaire, qui avait poussé les
commerçants à fermer boutique plusieurs jours pour protester contre cette discrimination, les obligeait à déclarer au
niveau du carrefour 35 (bande
frontalière Ouest-Tlemcen-
Oran) les produits qui ne figuraient pas dans l’ancienne circulaire de juin 2005. A savoir
l’eau minérale, les boissons
gazeuses, le sucre, l’huile de
table, les ustensiles, l’électroménager, l’oignon, etc. Ce
revirement de situation des
pouvoirs publics permet de
respirer à la population de
cette région d’extrême ouest
du pays. En ce sens que dès
l’entrée en vigueur de la cir-
culaire «maudite», les prix des
produits ont augmenté d’une
manière vertigineuse. Pire,
les commerçants avaient carrément fait grève, créant une
crise sans pareille des produits
de consommation. «C’est tout
à fait logique, on ne peut pas
inventer une loi pour soi-disant éradiquer la contrebande
en pénalisant les citoyens honnêtes. L’Etat a creusé des tranchées profondes, a érigé des
piscines. La piscine semi-olympique n’arrive pas à satisfaire les
demandes sans cesse présentes et pressantes en fonction de certains créneaux horaires. Les enfants sont livrés à eux-mêmes. Heureusement, l’APC vient d’ouvrir, il y a trois jours, la piscine municipale qui a été réservée exclusivement aux enfants, une manière
d’encourager ces potaches pour une bonne entame de la rentrée
scolaire. Cerise sur le gâteau pour ces démunis : la baignade est
Sid Ahmed
gratuite.
postes avancés et mobilisé des
patrouilles sur le tracé frontalier. Malgré cela, la frontière
demeure poreuse. C’est la
faute des commerçants si la
contrebande persiste ?». Les
Pouvoirs public, en gelant une
circulaire entrée en vigueur il
y a moins d’une quinzaine de
jours, ont-ils cédé à la pression
des commerçants, soutenus
par la grande majorité de la
population ? Chahreddine B.
TISSEMSILT
25 personnes victimes d’une
intoxication alimentaire
25 personnes ont été évacuées lundi soir à la polyclinique
de Lazharia, à une soixantaine de kilomètres au nord de Tissemsilt, pour des soins d’urgence. Ces mêmes personnes, qui
assistaient à un mariage, ont ressenti des douleurs à l’estomac
et ont été victimes de vomissements après avoir consommé de
la viande rouge et blanche, selon les premiers éléments d’information. La vie des personnes intoxiquées n’est pas en danger
et la majorité d’entre-elles ont rejoint leurs domiciles aux premières heures de la matinée de ce mardi.
Ali Benmoussa
AÏN TÉMOUCHENT
La plage du Puits menacée
de disparaître
S
TIARET
Des baraques détruites
par le feu
G
PHOTO: KALI
elon une pétition adressée au Premier
ministre et dont notre bureau a été
destinataire d’une copie, des citoyens
de Béni-Saf alertent Abdelmalek Sellal
sur les méfaits de la commercialisation
du sable de mer issu du dragage du port
de pêche. Ils accusent l’opération de se
faire d’une manière non respectueuse
de l’environnement, d’autant qu’il y
a derrière une affaire de gros sous. En
effet, les pétitionnaires rappellent que,
jusque dans les années 1970, le dragage
s’effectuait non pas périodiquement
mais continûment par une drague domiciliée au sein du port. Cette opération
permettait de rejeter en mer le sable
que les courants marins charriaient et
qui faisaient que la passe du port et son
plan perdaient de leur tirant d’eau, un
handicap qui empêche les bateaux de
circuler aisément et sans danger. Or le
sable pompé actuellement l’est de façon
ponctuelle et en quantités phénoménales
sur une brève période sans être rendu à la
mer. Cela n’est pas sans conséquences,
comme constaté en d’autres sites de par
le monde, expliquent les protestataires.
Le cas de plages de sable au Liban devenues des plages de galets est rappelé en
guise d’exemple. Or, assurent-ils, selon
leurs observations, le même phénomène
a commencé à se manifester sur la plage
du Puits mitoyenne du port du côté ouest,
une direction d’où viennent les courants marins entraînant le sable. Ainsi,
La plage du Puits à Témouchent
la largeur et la longueur de la bande de
sable se seraient rétrécies. Les riverains
observent qu’un total linéaire de 400 m
des bords extrêmes de la plage se serait
dégarni en raison du dragage. Du coup,
la question se pose de savoir si, après
la disparition de la plage de Madagh,
transformée sans raison économique
valable en abri de pêche, et la pollution
par les eaux usées de la plage de Sidi
Boucif, celle du Puits ne serait pas la
troisième de la wilaya à disparaître.
Enfin, il est encore un très grave préjudice qui a échappé aux pétitionnaires,
PROJET DU TRAMWAY DE
SIDI BEL ABBÈS
Les écologistes dénoncent
l’abattage d’arbres
turque chargée de la réalisation de la première ligne du tramLway’entreprise
de Sidi Bel Abbès vient de s’attirer
les foudres de plusieurs «écolos» et
autres défenseurs de la nature qui lui
reprochent d’avoir enfreint la législation environnementale en déracinant
indûment plusieurs arbres.
Réagissant promptement à ce qu’ils
qualifient «d’atteinte grave à l’environnement et au cadre de vie», les
protestataires, qui sont issus, pour la
plupart, du mouvement associatif local,
n’ont pas hésité à alerter résolument
les responsables et élus communaux
qu’ils ont réussi, cependant, à rallier à
leur cause. Forts de leur bon droit, les
opposants à l’abattage des arbres ont
pu, en effet, convaincre instamment
les pouvoirs publics du bien-fondé de
leurs doléances en leur exposant des
arguments tout aussi pertinents que
persuasifs.
A l’issue d’une concertation approfondie, les autorités locales ont, dès lors,
jugé utile d’instruire expressément
les responsables de ladite entreprise
de mettre fin à l’abattage inconsidéré
des arbres et de s’en tenir aux clauses
du cahier des charges définissant les
conditions d’exécution du projet, en se
référant notamment aux conclusions de
l’étude d’impact afférente à la ligne du
futur tramway.
M. Habchi
sachant que le sable extrait directement
de la mer est impropre à la construction
parce que chargé de sel. A cet égard, le
seul sable de mer admis est celui qui a
été lessivé durant des centaines d’années
par la pluie comme celui des carrières.
Or, le sable du dragage est revendu sur
le marché sans avoir été lessivé et sans
que l’acheteur le fasse avant son usage
pour le mortier ou pour le béton. Ainsi, à
la catastrophe écologique dénoncée par
les pétitionnaires s’ajoute le risque pour
les attributaires de logements construits
avec un tel matériau.
M. Kali
NÉDROMA :
PLUS DE 2 TONNES
DE KIF TRAITÉ SAISIES
PAR LES DOUANIERS
Hier, Les services des Douanes de
Ghazaouet ont réussi à avorter une
opération d’introduction sur le
territoire national d’une quantité
de plus 21quintaux de kif traité. C’est
suite à un barrage de contrôle dressé
sur la RN 98 au lieudit Oued Tlata,
dans la commune de Nédroma,
que les douaniers ont intercepté
le véhicule suspect, un camion de
marque Volkswagen. Après une
fouille minutieuse, les services de
sécurité ont découvert 80 plaques
de kif traité, d’une quantité globale
de 21 quintaux, et 06 kg
soigneusement dissimulés à
l’intérieur du véhicule. La
marchandise prohibée a été saisie
et le conducteur arrêté et mis à la
O.EB
disposition de la justice.
rosse frayeur avant-hier soir à la cité Belhadj Hachemi, plus
connue sous le nom de «Volani», après l’incendie qui a
ravagé totalement trois des quatre baraques de fortune érigées en
face du marché de ce populeux quartier.
L’incendie, qui a été circonscrit aux environs de deux heures
trente du matin par des éléments de la Protection civile, reste
d’origine inconnue. Ces baraques devaient être éradiquées par
l’APC de Tiaret si l’on se fie à une déclaration antérieure du
chef de daïra mais leur présence tout autant que le marché qui
fait face posent problème de sécurité et génèrent une insalubrité
A.F.
criante dans cette zone.
MOSTAGANEM
Une Dacia Logan volée
A
près une accalmie de quelques mois dans la wilaya de Mostaganem, le phénomène du vol de voitures resurgit encore
une fois et sème la terreur aux propriétaires des voitures ces
derniers jours. En effet, une plainte a été déposée au niveau des
services de sécurité, faisant état du vol d’une voiture de type
«Dacia Logan», selon des sources crédibles, a-t-on appris.
La voiture volée, immatriculée dans la wilaya de Blida, était
stationnée devant la maison de son ami sise à Sidi Lakhdar à
Mostaganem. Le malheureux propriétaire, en sortant dans la
matinée, a été surpris par la disparition de son véhicule. Les
voleurs au nombre de trois, croit-on savoir, usant de moyens qui
leur sont propres, sont montés à bord du véhicule vers une destiA.Taoui
nation inconnue. Une enquête a été ouverte.
BÉCHAR
Dénomination et
numérotation des rues
A
près plusieurs années d’attente, le ministère de l’Intérieur
vient enfin de lancer l’opération pour la dénomination et
la numérotation des lieux et édifices publics. Dans ce sens, une
série de circulaires a été adressée aux responsables locaux définissant un plan d’action portant, dans un premier temps, l’installation d’une commission communale à l’échelle de chaque
commune, chargée de l’identification des voies et recensement
des lieux, des institutions, édifices publics ainsi que de la numérotation des portes.
A Béchar, chef-lieu de wilaya, la commission communale s’est
réunie dernièrement et devant l’ampleur de la tâche constatée et
le manque de moyens humains, elle a décidé de confier l’étude
de l’opération à un bureau d’étude public. Le recours à ce dernier s’est avéré indispensable étant donné le développement
considérable du tissu urbain induit par l’émergence de nouveaux
quartiers. Tous les lotissements anciens et nouveaux, au nombre
d’une soixantaine, indique-t-on, ne sont pas identifiés par des
noms de rue et numérotation des portes, ce qui rend extrêmement difficile la tâche pour la distribution du courrier, notamM. Nadjah
ment.
El Watan - Mercredi 20 août 2014 - 9
I N T E R N AT I O N A L E
RUPTURE DE LA TRÊVE
Combats à
Lougansk
Nouveaux raids aériens
israéliens sur Ghaza
e Premier ministre israélien,
Benyamin Netanyahu, a ordonné à la délégation israélienne
présente au Caire de rentrer immédiatement, rompant ainsi les négociations indirectes qu’elle menait
avec une délégation palestinienne
unifiée, via le médiateur égyptien.
Il a, par ailleurs, donné des ordres
à son armée de frapper des objectifs dans l’enclave palestinienne.
Tout cela vient en réponse au tir
de trois roquettes palestiniennes
sur le Néguev, dans le sud de l’Etat
hébreu. Dans la bande de Ghaza,
aucune faction palestinienne n’a
revendiqué ces tirs. L’aviation israélienne a mené des raids dans l’aprèsmidi d’hier, dans plusieurs régions à
Ghaza. Finalement, ni les roquettes,
prétendues palestiniennes ni ces
premiers bombardements israéliens
n’ont fait de victimes. C’est donc
la rupture, tant appréhendée, de la
trêve entre Israël et les factions palestiniennes armées, malgré tous les
efforts diplomatiques déployés par
le médiateur égyptien pour amener
les deux parties à signer un cessezle-feu durable.
La dernière trêve de 24 heures a pris
fin hier à minuit. Son but était de
donner plus de temps aux deux parties dans l’espoir de les voir aboutir à
un accord minimal incluant la levée
du blocus sur la bande de Ghaza.
D’autres points peuvent être sujets à
discussion dans quelques semaines,
mais dans une atmosphère calme
nécessaire à leur réussite. Parmi ces
points, la nécessité de bâtir un port
maritime et aérien dans la bande
de Ghaza ainsi que la libération de
centaines de prisonniers palestiniens, arrêtés de nouveau après avoir
été libérés dans l’échange contre
le soldat israélien Gilaad Shalit en
2011. Le gouvernement israélien
et son Premier ministre, Benyamin
Netanyahu, refusent de donner des
acquis à la résistance palestinienne,
de peur qu’elle paraisse aux yeux
de leur peuple et devant l’opinion
publique arabe victorieuse de la
D
PHOTO : D. R.
L
UKRAINE
Plusieurs raids de l’aviation israélienne menés, hier, sur Ghaza
confrontation armée. Pour cela, il
a tout mis en œuvre pour faire
échouer les négociations, si elles ne
lui garantissaient pas de réaliser ce
qu’il n’a pu avoir par la force des
armes, en l’occurrence la démilitarisation des factions palestiniennes
armées. Une exigence israélienne
absurde, rejetée par l’ensemble des
forces palestiniennes. Bien qu’il
n’y ait aucune preuve que la résistance palestinienne ait rompu le
cessez-le-feu, Israël s’est empressé
de répondre violemment par plusieurs raids menés par des avions
de chasse de type F16. Malgré
toutes les expériences précédentes,
Israël reste convaincu qu’il peut
faire plier les Palestiniens en leur
infligeant plus de pertes humaines et
de destructions de biens. Son armée
a déjà commis un grand massacre.
2016 citoyens, en majorité des civils,
sont tombés depuis le lancement
de l’agression baptisée Bordure
protectrice le 8 juillet dernier. 541
victimes sont des enfants, 250 des
femmes et 95 autres des personnes
âgées. 10 193 autres citoyens ont
été blessés, parmi lesquels 3084
enfants, 1970 femmes et 368 personnes âgées. L’armée israélienne
ne s’est pas contentée de tuer et de
blesser des civils innocents, elle a
procédé à des destruction massives
et méthodiques de localités, comme
Beit Hanoune, Khouzaa, et El Zena
et des quartiers comme Chedjaiya,
Teffah et des quartiers du sud de
la ville de Rafah. La machine de
guerre israélienne a détruit aussi les
infrastructures de base. Les usines
et tout ce qui peut faire tourner la
machine économique dans l’enclave
palestinienne ont été démolis. Faire
le plus grand mal à la population est
devenu un des objectifs principaux
de l’agression. Israël veut donc provoquer les factions palestiniennes
et les pousser à répliquer afin de
frapper plus violemment la population, puisqu’il n’ y a plus de sites
militaires à détruire. La poursuite
de bombardements aériens seuls
peuvent être destructeurs et meurtriers, mais cela ne met pas fin à la
confrontation avec les Palestiniens
qui promettent à leur ennemi une
guerre d’usure. C’est une réalité.
Les Palestiniens, dont les pertes sont
énormes par rapport à celles des Israéliens, disent qu’ils n’ont plus rien
à perdre et qu’ils peuvent en supporter d’autres encore plus lourdes.
Ce n’est pas le cas de la population israélienne. L’Etat hébreu est
presque totalement paralysé depuis
que les missiles palestiniens ont atteint des villes supposées lointaines
comme Haïfa et Tel-Aviv. Il suffit
de quelques missiles par jour pour
maintenir 4 à 5 millions d’Israéliens
dans les abris. Des sites stratégiques,
comme l’aéroport Ben Gourion,
sont sous la menace des missiles
palestiniens, qui avaient réussi à le
maintenir fermé pendant plus de
24 heures. L’autre choix pour Israël
est de se lancer dans l’aventure que
représente une réoccupation de la
bande de Ghaza.
Les Israéliens savent que c’est un
véritable bourbier dans lequel ils subiront beaucoup de pertes et duquel
ils auront beaucoup de difficultés
à s’extirper. Les plus extrémistes
dans la coalition composée de la
droite et de l’extrême droite dans le
gouvernement Netanyahu appellent
à une réoccupation de l’enclave palestinienne, mais seulement devant
la presse. Des sources israéliennes
ont plusieurs fois indiqué qu’au
cours de réunions du cabinet sécuritaire israélien, ces voix s’estompent
étrangement. La bataille aujourd’hui
semble relancée, le vainqueur sera
celui qui résistera le plus aux pressions.
Fares Chahine
es combats de rue faisaient rage hier
dans le centre de Lougansk, bastion
des séparatistes prorusses assiégé par
l’armée ukrainienne où la situation humanitaire
ne cesse de se dégrader, rapporte l’AFP. Quinze
corps de réfugiés qui fuyaient, lundi, la ville
ont été découverts, a annoncé Andriï Lyssenko,
porte-parole militaire ukrainien. Un convoi
humanitaire russe controversé destiné aux
populations des régions de l’est de l’Ukraine
est toujours bloqué du côté russe de la frontière
pour la sixième journée consécutive.
Les autorités ukrainiennes n’ont pas commencé l’inspection du convoi sous les auspices de la
Croix-Rouge, arguant de l’absence de garanties
de sécurité pour son acheminement sur le territoire contrôlé par les rebelles en Ukraine.
Par ailleurs, le président russe ,Vladimir Poutine, se rendra le 26 août à Minsk pour un
sommet régional, où seront présents le président ukrainien, Petro Porochenko, et des
dirigeants de l’Union européenne, a annoncé
hier le Kremlin. Des rencontres bilatérales
sont prévues pendant cette réunion, a indiqué
la présidence russe dans un communiqué sans
préciser si un entretien de ce type était prévu
entre Poutine et Porochenko. Les deux Présidents se sont rencontrés le 6 juin en marge du
70e anniversaire du Débarquement allié en Normandie, à la veille de l’investiture du président
ukrainien pro-occidental. Selon la présidence
ukrainienne, l’UE sera représentée par le chef
de la diplomatie, Catherine Ashton, le commissaire européen à l’Energie, Günther Oettinger,
et le commissaire européen au Commerce,
Karel de Gucht. Le sommet de Minsk réunira
le chef de l’Etat ukrainien et ses homologues
de l’Union douanière, zone de libre-échange
regroupant Russie, Bélarus et Kazakhstan, et
qui doit servir de base à une vaste union économique «eurasiatique» d’anciennes républiques
soviétiques. Il doit être consacré à l’application
de l’accord d’association signé fin juin entre
Kiev et Bruxelles, qui a provoqué la colère de la
Russie. Moscou estime que l’Ukraine ne peut
pas disposer de liens commerciaux privilégiés
à la fois avec la Russie, comme c’est le cas
actuellement, et l’UE.
Les tentatives diplomatiques se sont avérées
infructueuses, dimanche à Berlin, lors d’une
rencontre entre les ministres des Affaires étrangères ukrainien, russe, allemand et français.
Berlin a pourtant confirmé hier une visite de
la chancelière Angela Merkel le 23 août à Kiev
lors de laquelle «il sera question des possibilités concrètes de soutien à l’Ukraine dans la
R. I.
crise actuelle».
FACE À L’AVANCÉE DES MEMBRES DE L’ÉTAT ISLAMIQUE (EI) EN IRAK
Les forces loyales ouvrent plusieurs
fronts contre les djihadistes
forces irakiennes ont ouvert hier
fronts, entre autres à Tikrit,
Lau esplusieurs
nord de Baghdad, selon l’AFP, à
l’effet de neutraliser l’avancée des
djihadistes de l’Etat islamique (EI).
Ces derniers ont lancé le 9 juin une
offensive au nord de Baghdad, qui s’est
étendue début août vers la région autonome du Kurdistan.
Cependant, depuis dix jours, les forces
kurdes et gouvernementales ont repris
dimanche avec le soutien de l’aviation
américaine plusieurs pans, notamment
le barrage de Mossoul.
Avec la perte de ce barrage, l’EI a enregistré son plus important revers depuis
le 9 juin. Les combats se sont poursuivis hier dans les secteurs proches
du barrage, avec de nouvelles frappes
aériennes américaines en appui. Le
président Obama avait promis lundi
que son pays compte «poursuivre une
stratégie à long terme pour inverser la
tendance contre l’EI en soutenant le
nouveau gouvernement irakien» que
doit former le Premier ministre désigné
Haïdar Al Abadi.
Le 8 août, les Etats-Unis déclenchent
leurs premières frappes sur les positions djihadistes.
Elles interviennent après la prise de
villes yazidies et chrétiennes dans le
nord du pays, poussant à l’exode plusieurs dizaines de milliers de membres
de ces minorités. C’est la première fois
que Washington s’implique directement depuis le retrait de ses troupes
en 2011.
Réunis à Bruxelles hier, les ministres
européens des Affaires étrangères se
sont mis d’accord sur la livraison
d’armes aux combattants kurdes pour
combattre et impliquer tous les pays de
la région, de l’Arabie Saoudite à l’Iran,
dans la lutte contre l’EI.
CONVULSIONS
MULTIDIMENSIONNELLES
L’invasion américaine en 2003 et la
propulsion au poste de Premier ministre de Nouri Al Maliki a plongé le
pays dans le chaos. Ce qui a permis
aux djihadistes de s’emparer en juin,
presque sans combattre, de Mossoul.
En effet, l’Etat irakien a abandonné
ses équipements militaires. De leur
côté, les Kurdes ont profité de cette
déliquescence du pouvoir central pour
s’emparer d’une ville importante, à
savoir Kirkouk, zone riche en ressources pétrolifères. Après avoir accédé
en 2006 au pouvoir, est adoptée le 11
octobre de la même année la loi créant
un Etat fédéral malgré l’opposition des
sunnites qui y voient une manière de les
isoler. Le 14 août 2007, des attentats
provoquent la mort de plus de 400 personnes dans la province de Ninive, dans
le Nord. Attentats, imputés à la branche
irakienne d’Al Qaîda. En février 2011
des manifestations à caractère socioéconomique éclatent. Après le départ
des troupes américaines fin 2011, Al
Maliki lance un mandat d’arrêt pour
complot contre le vice-président sunnite Tarek Al Hachemi, qui se réfugie
au Kurdistan.
Le bloc Iraqiya dénonce la «dictature»
du Premier ministre. Le pays sombre
dans une crise politique. Entre-temps,
les tensions sont au paroxysme entre
le gouvernement central et la région
autonome du Kurdistan, notamment
sur la question de l’exploitation des
hydrocarbures. Et en décembre 2012,
d’importantes manifestations éclatent,
notamment dans le bastion sunnite
d’Al Anbar à l’ouest, appelant au départ d’Al Maliki, auquel il est reproché
d’avoir marginalisé les populations de
cette région de par son autocratie.
Cette crise politique et la situation
sécuritaire chaotique qui prévaut dans
le pays constituent une aubaine pour
les djihadistes de l’EI et des membres
de tribus hostiles au gouvernement qui
ont pris, en janvier dernier, le contrôle
de Fallouja et des quartiers de Ramadi
(Al Anbar).
Depuis, ils contrôlent une partie importante du territoire. Face à l’incapacité
des forces irakiennes à combattre les
djihadistes. Le cumul de ces convulsions a fait de l’Irak le terreau du terrorisme.
Amnay Idir
> L’exploitation du Centre d’enfouissement
technique (CET) de Souk Ahras, depuis
2010, a eu un «impact remarquable»
sur la protection de l’environnement et
l’amélioration des conditions de vie des
habitants.
> Contrairement aux précédentes éditions
marquées par la défection du public, le
Festival de Djemila (Sétif) se distingue cette
année par l’engouement déplaçant une foule
innombrable.
> Manu Dibango, l’illustre saxophoniste
et auteur mythique du hit «Soul Makossa»
emprunté par Michael Jackson, nous parle
de son long séjour en Algérie, à Zéralda, de
Rihanna, Youssou N’dour, Otis Redding, Nini
Ferrer…
c’est l’été
LE PLUS GRAND MUSÉE À CIEL
OUVERT RÉCLAME PLUS D’ATTENTION
L
es chercheurs boudent cet immense écrin, et même les étudiants du Centre de recherche sur la préhistoire et l’anthropologie ne s’y rendent plus. «Ils nous disent que c’est trop
cher de venir à Djanet», nous confie Zohir Brahimi, directeur
par intérim de l’Office du Parc national du Tassili. Si des thèses
de Magister sont encore assurées sur site par des étudiants de
la faculté des sciences de la terre, des recherches sérieuses
destinées à connaître d’autres secrets du Tassili ne se font plus.
«L’OPNT a pour mission de protéger, de préserver mais aussi de
mettre en valeur le Parc du Tassili. Si le rôle de la préservation
Avoir pour lit des milliers
d’années d’histoire et pour
plafond le ciel, seul le Tassili
N’ajjer, plus grand musée à ciel
ouvert peut le garantir. Ce musée
qui renferme des milliers
d’années d’histoire est pourtant
délaissé par la recherche.
De notre envoyée spéciale :
Nadjia Bouaricha
El Watan
RECHERCHE DÉSESPÉRÉMENT
LE TASSILI
est rempli, la mise en valeur qui consiste à faire beaucoup plus
de recherches n’est malheureusement pas assurée. Du fait de
notre caractère administratif, nous ne pouvons pas faire de la
recherche, et ceux qui sont censés la faire ne viennent plus ; il n’y
a plus de fouilles. Les chercheurs sont à Alger et se contentent
d’effectuer des fouilles aux alentours. Je ne dis pas qu’il ne faut
pas faire des recherches ailleurs, mais qu’on n’oublie pas ce
qu’il y a de plus ancien et ce qui est classé patrimoine de l’humanité», indique le même responsable.
(Suite en page 12)
N. B.
Tendance
C’EST
L’ÉTÉ
Les chaleurs caniculaires de ce mois d’août sont à
l’origine de l’émergence d’un nouveau hobby, une nette
préférence pour les baignades nocturnes sous «les feux
des projecteurs».
El Watan - Mercredi 20 août 2014 - 12
ÉCOLOGIE
BÉJAÏA
Souk Ahras
«respire mieux»
Ces enfants interdits
de vacances
L’exploitation du Centre d’enfouissement
technique (CET) de Souk Ahras, depuis
2010, a eu un «impact remarquable» sur la
protection de l’environnement et
l’amélioration des conditions de vie des
habitants, ont indiqué, très satisfaits, de
nombreux citoyens à l’APS. Cet équipement
a permis à la ville de «souffler» après
l’élimination de la décharge sauvage de la
cité Berral Salah, permettant aux habitants
de «mieux respirer», et de se débarrasser
des désagréments qui leur étaient imposés
depuis plus de 50 ans. Le CET qui traite 74
tonnes/jour de déchets ménagers couvre
une superficie de 12 hectares et compte
quatre bacs, un pont bascule et un dépôt de
tri pour séparer les plastiques et les
métaux destinés au recyclage, selon des
responsables de cette infrastructure. Cet
équipement abrité par une clôture de 1300
mètres linéaires a été pourvu d’engins,
notamment une presse pour le papier et les
cartons, un broyeur de plastique, deux
camions, une pelle mécanique, des
tracteurs, une citerne de 300 litres et des
conteneurs, ajoute la même source, faisant
savoir que cette infrastructure assure
également la gestion des CET des
communes de Sedrata, M’daourouch, Bir
Bouhouche et de Taoura. La wilaya de Souk
Ahras vient de bénéficier de l’étude,
l’acquisition, l’accompagnement et le
contrôle de l’incinérateur de la ville de
Souk Ahras, ont précisé de leur côté les
services de la wilaya, notant qu’une étude
sur la biodiversité a été réalisée dans les
localités de Bir Bouhouche, Oum El
Adhaïm, Safel El Ouiden et de Terraguelt.
Les travaux de réalisation de la décharge
publique contrôlée de la commune de
M’daourouch avancent à un rythme jugé
satisfaisant, atteignant 90%, a par ailleurs
souligné la même source.
APS
a mine figée par un rictus de dépit, le front
baigné de sueur, Sofiane fouine dans des
monticules d’ordures, à la recherche de
quelque objet à troquer contre des picaillons.
«Je ne vais plus à l’école depuis une année,
alors je dois me débrouiller pour me faire un
peu d’argent», dira-t-il d’un air futé à notre
adresse. Sofiane et ses copains d’infortune, dont
l’âge oscille ente 12 et 15 ans, avouent écumer
régulièrement la décharge publique d’Akbou,
implantée sur le lit majeur de l’oued Soummam.
Ni la chaleur torride de l’été, ni les émanations
putrides empestant l’atmosphère, ni les panaches de fumée générés par l’incinération des
ordures ne semblent avoir raison de leur ténacité.
«Ce n’est pas de gaîté de cœur que l’on vient
ici, mais c’est tout de même mieux que d’aller
voler», se défend un mioche, portant un petit sac
en bandoulière. Au marché hebdomadaire de
Tazmalt, autre décor, autre activité. Des ados s’y
adonnent à la vente de menus objets hétéroclites.
«Quand vous avez un père handicapé et dont les
émoluments suffisent à peine à assurer le strict
minimum, vous n’avez pas d’autre choix que de
mettre la main à la pâte pour contribuer au budget familial», déclare un jeune d’une quinzaine
d’années, assis à même le sol devant un éventaire fait de bric et de broc. A seulement 15 ans,
Laïd, installé à quelques encablures de là, nous
dit avoir jeté son dévolu sur le commerce de
téléphones cellulaires. Il relate les débuts de sa
saga : «J’ai commencé par vendre des confiseries et des cigarettes à l’unité. J’ai investi mes
petits gains dans l’achat d’un portable, que j’ai
aussitôt revendu moyennant une plus-value.»
Dans certaines villes, à l’image d’El Kseur,
Seddouk ou encore Sidi Aïch, on les retrouve
garçons de café, serveurs dans des pizzerias,
dr
L
où ils triment contre des clopinettes. D’autres
se font embaucher contre une rémunération de
misère dans des exploitations agricoles ou des
chantiers de travaux publics et de bâtiment.
Des patrons indélicats trouvent dans ce vivier
juvénile une main-d’œuvre corvéable, vouée
aux tâches les plus pénibles et ingrates. «Je
bosse au moins 10 heures par jour, y compris
le week-end. Tout ça pour une rémunération
de misère», témoigne Saïd, un jeune de 16 ans
employé dans une superette d’Akbou. Mais
ce n’est pas tout car, confie-t-il, il doit en sus
subir les invectives et les brimades de son
chef. Plus patente encore est la pratique de la
mendicité. L’image de ces marmots faisant la
manche fait désormais partie intégrante du
décor des agglomérations urbaines de la wilaya.
Partir en vacances ? Faire une escapade en haute
montagne ou une virée au bord de la grande
bleue ? Ces enfants miséreux en rêvent sans nul
doute entre deux journées de dur labeur. De brefs
et éphémères instants de répit et d’évasion mentale volés à une vie de damnés. Les désillusions
infligées par un quotidien des plus cruels sont
trop grosses pour ne pas leur instiller d’amers
désenchantements.
M. Amazigh
LE PLUS GRAND MUSÉE À CIEL OUVERT RÉCLAME PLUS D’ATTENTION
Recherche désespérément le Tassili
(Suite de la page 11)
haque année l’OPNT demande à ce que
C
son personnel soit renforcé par des spécialistes, mais ses appels demeurent sans réponse.
UN INSTITUT FANTÔME CHERCHE
LOCATAIRES
Notre pays est passé maître dans la dépense non
capitalisée. Une des aberrations rencontrées à
Djanet est l’abandon d’un grand centre d’étude
et de recherche au Tassili dont les travaux sont
pourtant achevés à 90%. Ce projet qui aura
coûté très cher au Trésor public est aujourd’hui
livré aux aléas du temps et au sable. Grande fut
notre surprise en découvrant ce lieu situé à la
sortie de la ville de Djanet dans le cœur du Tassili. L’édifice est impressionnant, comme sorti
de la matrice du désert, à l’instar des magni-
El Watan
Le déficit en encadrement est flagrant. Ces
dernières années, la direction de l’OPNT est
assurée par des intérimaires. «Les moyens
existent, sauf que l’OPNT n’a ni de vision, ni
de politique, ni de stratégie et encore moins
une feuille de route. C’est une institution qui
vit au jour le jour. Il y a eu 31 actions et projets
inscrits depuis quatre ans, mais rien n’a été
fait», regrette un membre du personnel de cet
organisme relevant du ministère de la Culture
qui a préféré garder l’anonymat.
fiques rochers du Tassili poussant dans l’écrin
sablonneux, il pourrait être le lieu inespéré et
adéquat pour promouvoir la recherche et le
débat scientifique. Des hectares lui sont dédiés
pour devenir l’un des plus grands centres de
recherche sur le désert en Afrique.
Alors que les travaux touchent à leur fin et
n’attendant plus que les dernières retouches
pour être prêt à l’inauguration, l’édifice
connaît un autre sort et se trouve livré au sable
au lieu de recevoir les savants et les chercheurs.
Des duplex avec toutes les commodités ont
même été construits pour ces derniers à côté du
centre. Tout a été pensé pour faciliter le travail
aux spécialistes, mais le projet est stoppé net
par le laisser-aller et l’indifférence des responsables du secteur de la culture.
Des amoncellements de sable se forment
autour de cet édifice fantôme comme pour
dire que la nature reprend ses droits sur ce
que l’homme abandonne. Sable, scorpions
et araignées prennent place dans les salles
de cours et de conférences. Faïence, carrelage, dalle de sol, tout est couvert du voile
de l’abandon. A croire que l’argent public
est fait pour être dépensé sans compter, tant
que nul n’est comptable et personne ne
demande des comptes. Le pire, c’est que le
ministère de la Culture a inscrit dans son plan
d’action une étude de projet d’une valeur de
1 000 000 DA pour la réalisation d’une nouvelle institution. «Pourquoi gaspiller l’argent
du contribuable à faire une autre étude alors
que l’édifice existe déjà et ne demande qu’à
être utilisé ?» s’interroge avec indignation un
cadre de l’OPNT.
N. B.
Tant... pie
C’EST
L’ÉTÉ
Contrairement à ce qu’assurent le bon sens populaire,
un opéra de Rossini et un fameux album de Tintin, la
pie n’est pas voleuse. Elle ferait même preuve d’une
méfiance instinctive à l’égard des objets qui lui paraissent
insolites, suggère une étude britannique.
El Watan - Mercredi 20 août 2014 - 13
FESTIVAL DE DJEMILA
Le public de retour…
es appels des organisateurs qui n’ont
pas lésiné en matière d’affiches ont, le
moins que l’on puisse dire, fait leur effet.
Connaisseur et demandeur à la fois, le public
qui tient à manifester sa solidarité avec le
peuple palestinien ne rate aucune soirée artistique. Véritable baromètre de la réussite ou non
de l’activité culturelle, le public, choyé par de
beaux menus donnant une autre dimension à la
manifestation qui se pérennise, profitent de ces
moments de plaisir.
Avec des répertoires riches et variés, les artistes
arabes et algériens ont ravi le public de Djemila
qui se laisse aller. Enchantant l’assistance par
leur voie suave, des morceaux étudiés, des
mélodies raffinées, Mami, Assi El Hilani, Wael
Jasser, Massi, Saber Rebaï, Fares et d’autres
imprègnent à la rencontre un autre cachet.
Savourant dans l’allégresse et la volupté les
différentes partitions où cohabitent l’oriental,
le chaoui, le chaâbi, le raï, le sétifien, le kabyle
et autres, l’assistance chante et danse sans
discontinuer. D’autant plus qu’elle connaît parfaitement le répertoire des interprètes mettant à
profit cette symbiose pour enflammer l’espace
où des femmes, des jeunes, des vieux et des
enfants profitent pleinement de ces instants.
La satisfaction est visible. Celle-ci est exprimée par un homme d’un certain âge, originaire
de Ouargla, venu de Sétif où il a pris l’habitude
de passer ses vacances d’été. «En dépit de
quelques imperfections, la manifestation de
cette année est de bonne facture. Noctambule,
ma petite famille qui ne rate aucune soirée est
comblée aussi bien par le programme concocté
que par les prestations des artistes. On doit
tout entreprendre pour valoriser ces rendezvous, importants pour l’image de marque
du pays.» Abondant dans le même sens, une
famille de Constantine ajoute de l’eau dans le
moulin : «Dans un cadre agréable et sécurisé,
les familles se sont bien défoulées. Danser et
chanter n’est pas l’apanage des autres. Les
Algériens qui ont été sevrés des années durant
savent le faire. Voir des jeunes filles et garçons
chanter et danser ensemble nous comble de
joie. La multiplication de ce genre de manifestations est le moyen idoine pour combattre
l’obscurantisme et l’extrémisme de certains
moyenâgeux.» Profitant de l’opportunité, un
jeune homme établi depuis des années au Canada intervient non sans colère : «Après cette
10e édition qui voit le public venir en masse,
les pouvoirs publics doivent mettre le paquet
pour doter ce magnifique site d’infrastructures d’accueil. Destination de prédilection
de visiteurs et d’étrangers d’un certain rang,
Djemila peut et doit être un pôle culturel et
touristique de premier plan. Ne disposant pas
d’un site pareil, nos voisins font de deux petites
pierres une industrie touristique engrangeant
des milliards de dollars. Arrêtons la parlotte et
mettons-nous au travail.» Retrouvant calme et
sourire, notre interlocuteur qui revient au bled
pour se ressourcer est agréablement surpris par
la ferveur du public ; une bonne note…
Kamel Beniaiche
Contrairement aux
précédentes éditions
marquées par la défection
du public, un élément
important dans l’équation,
la manifestation de cette
année se distingue par
l’engouement du public
qui se déplace en nombre.
ABDELKADER BOUHI
Chanteur de l’amour et de l’amertume
dr
n’avait que 56 ans quand il avait rejoint sa
Itiqueldemeure
éternelle, alors que le monde artisavait encore besoin de lui. Abdelkader
Bouhi est une figure emblématique de la scène
artistique bougiote, qui s’était imposé grâce
à son talent reflété dans ses nombreux titres à
succès, dont la célèbre chanson Andallats, anadallats, (Où est ma dulcinée ?).
Emigré en France alors qu’il était encore jeune,
c’est là qu’il rencontre Salah Saâdaoui, l’un
des pionniers de la chanson kabyle qui lui permet de se faire une place dans le monde de la
chanson en l’aidant, notamment, à enregistrer
son premier album en 1981. Après un court
séjour en France, retour au bercail, dans la ville
de Béjaïa, qui était chère à ses yeux et dont il ne
se séparait jamais que quand il se rendait à ses
galas ailleurs. Il y vécut modestement avec sa
famille et s’investit dans sa passion préférée.
Abdelkader Bouhi enchaîne les albums jusqu’à
en mettre une bonne douzaine sur le marché,
qu’il avait lui-même écrits et composés. Un
treizième allait sortir si la mort n’avait pas
décidé autrement, informe son fils Takfarinas
qui prend en main la sortie à titre posthume de
l’album.
Fidèle à sa ligne, le chanteur «de l’amour et de
l’amertume» reprend dans sa dernière œuvre
ses thèmes préférés en dédiant des chansons à
l’amour, aux parents et aux fléaux sociaux, plus
un hommage au gens qui l’ont soutenu dans
sa maladie qui a fini par l’emporter au mois
de juin dernier. Ses fans se souviendront de sa
musique exceptionnelle, une fusion réussie de
sonorités de chaâbi kabyle et celles du flamenco. De ses paroles bouleversantes accouplées
à des mélodies, la plupart du temps dysphoriques qui forment un réquisitoire dressé contre
l’injustice sociale, l’indifférence et le primat de
l’argent sur les valeurs humaines. Ce monde-là
n’était pas celui d’Abdelkader Bouhi. Il préférait la modestie, les petites escapades dans
la nature, des rencontres avec des camarades
artistes dans les cafés maures de la ville plutôt
que les réunions de salon qu’il trouvait un peu
snobes à son goût. En lui dédiant la 7e édition
du festival de la chanson kabyle, la maison de
la culture Taos Amrouche de Béjaïa accomplit
un grand travail de reconnaissance et de mémoire envers celui qui défendait un «art pur».
M. H. Khodja
El Watan
L
Bio express
C’EST
L’ÉTÉ
Emmanuel N’Djoké Dibango, dit Manu Dibango, est
saxophoniste et chanteur camerounais de world jazz, né le
12 décembre 1933 à Douala. 81 ans et 50 ans de carrière. En
1972, il entrera dans l’histoire avec le hit «Soul Makossa» qui
inspirera un certain Michael Jackson sur «Wanna Be Starting
Something» dans l’album «Thriller».
El Watan - Mercredi 20 août 2014 - 14
MANU DIBANGO. SAXOPHONISTE ET CHANTEUR CAMEROUNAIS
●●●
●●●
“inspirépar
La reprise de Soul Makossa par
Rihanna était-elle légale ?
Non, ce n’était pas légal. Mais les Spike Lee,
Will Smith et Jay Z, c’était légal.
zéralda
j’ysuisresté
Vous avez fait une version recherchée
de Soul Makossa en featuring avec
Youssou N’Dour…
C’était un peu un rêve de Manu (Dibango).
Donc, je voulais faire un peu Waka Africa.
Faire un voyage imaginaire à travers des musiciens africains, voilà. Et je leur ai demandé,
les Salif Keita, Angelique Kidjo… La participation de tous ces chanteurs et musiciens
sur ce disque-là, c’est pour moi, c’est l’un
des meilleurs souvenirs dans ma carrière
artistique. Une belle rencontre. Et puis, j’ai
demandé à chacun de reprendre un morceau
qui ne lui appartient pas. Touré Kunda jouait
quelque chose, King Sunny Adu autre chose de
quelqu’un d’autre. Moi j’intervenais dans tous
les morceaux. Et puis, j’ai demandé à Youssou
(N’dour) ce qu’il voulait faire. Alors, il m’a
dit : «Tiens, j’aimerais reprendre Soul Makossa». Alors j’ai acquiescé : «C’est super !»
Parce que, souvent, ce sont les Américains
qui reprennent ce morceau et non pas les Africains. Youssou N’dour a donné son point de
vue, ce que représentait pour lui Soul Makossa
quoi ! Et je trouve que c’est une belle version.
quatremois”
Soul Makossa a été «emprunté» par
Michael Jackson sur Wanna Be Startin’ Something dans l’album Thriller, et Rihanna… N’est-ce pas la
reconnaissance de la musique de Manu
Dibango ?
(Rires). Tout le monde me parle de cela. Cela
veut dire que ça a touché tout le monde.
Etes-vous flatté ou déçu par cet «emprunt illégal» ?
Je suis les deux. Je suis heureux que Michael
Jackon ait pris (repris) Soul Makossa. Cela veut
dire qu’il a aimé ce titre. Vous savez, on ne pique
que ceux qu’on aime. Cela veut aussi dire qu’il
nous écoute. Mais ça, et prendre les choses légalement c’est un autre problème. Il y a beaucoup
de gens qui ont repris Soul Makossa.
+
En 1972, vous aviez dédié une chanson à la localité de Zéralda en Algérie,
Night In Zeralda. Vous a-t-elle tant
inspiré ?
Parce que j’ai vécu à Zeralda (rire). J’ai résidé
à Zéralda en 1972. L’année du Soul Makossa
d’ailleurs. On ne savait pas encore que ce serait
un tube. Et puis, je suis parti jouer à la khaïma
oula (ou en arabe) dechra (boîte de nuit de la
côte algéroise d’alors), quelque chose comme
ça. Et c’est là que j’ai appris à manger le
«bouzelouf» (tête de mouton en sauce) d’ailleurs.
Ce n’est pas là-bas (France) (rire). Et donc,
on devait rester un mois à Zéralda. C’était la
période estivale. Et ça marchait tellement bien
qu’on est resté quatre mois à Zéralda. Vous
vous rendez compte ? Donc, l’endroit m’a
plutôt inspiré. Et j’ai fait Night In Zeralda en
guise de souvenir. Et cela fait partie du disque
(vinyle) où figure le titre Soul Makossa.
Comme quoi il n’y a pas de hasard.
SAX À COULISSES
«Hey, Manu tu montes
en France !»
Dans votre nouvel album, vous rendez
hommage à Otis Reding, Joe Dassin,
Stevie Wonder, Roberta Flack…
Ah les ballades ! Parce que j’aime ça aussi.
Ainsi qu’à Nino Ferrer avec une
reprise de On dirait le Sud…
J’ai été chef d’orchestre de Nino Ferrer pendant quatre ans.
Rodolphe de Céglie
Issu d’un milieu protestant, Manu Dibango débarque à SaintCalais (Sarthe) pour poursuivre ses études avec seulement 3
kilos de café pour les payer. Etudiant à Chartres, puis à
Château-Thierry au début des années 1950, il y découvre le jazz
et y apprend le piano ; mais c’est à Reims, où il prépare le
baccalauréat, qu’il s’initie au saxophone et commence à se
produire dans les «boîtes». Suivra un long séjour musical en
Belgique et notamment au Tabou de Bruxelles… Cet ouvrage
compose l’autoportrait d’un musicien dont le talent finit par
s’imposer, grâce à un facteur que lui-même nomme la chance.
Le parcours de cet artiste est un paradoxe permanent : dans
cette Afrique à laquelle il s’entête à se consacrer, il n’a jamais
été reconnu à sa juste valeur. En France, il reste africain avant
d’être musicien ; mais, dans le reste du monde, c’est une star.
Dans cet ouvrage, le patriarche se penche sur le chemin
accompli et se rappelle les hommes et les espaces vers
lesquels la musique l’a conduit. Au fil de son récit, l’Afrique, la
France et l’Amérique sont invoquées avec passion.
Et vous avez repris Otis Redding avec
deux titres, Sittin On The Dock Of
The Bay et Try Little Tenderness…
Otis, je l’ai connu. Moi, j’ai eu la chance de
voir Otis Redding. Malheureusement, il est
mort très tôt (à 27 ans en 1967). Je l’ai vu à
Paris en 1965. J’ai vu aussi James Brown.
J’avais repris I Feel Good. J’ai fait deux
albums en fait où gravite tout ce beau monde.
Toutes mes amours qui n’ont rien à voir avec
ma propre musique. Mais le déniminateur
commun, c’est le fait que je sois interprète et je
suis fan.
K. S.
Opéra
Licia Albanese, soprano italo-américaine qui avait été
pendant plus d’un quart de siècle une star du Metropolitan Opera de New York, est décédée à 105 ans, a annoncé sa famille lundi. Elle est décédée vendredi chez elle à
Manhattan.
TV
El Watan - Mercredi 20 août 2014 - 15
CASTING
NOTRE CHOIX
BOX-OFFICE
Le film Ninja
Turtles en tête
Les Ninja Turtles occupent
toujours la tête du box-office
de ce week-end, selon les
chiffres définitifs de la
semaine de la société
spécialisée Exhibitor
Relations.
Les quatre héros à carapace
de Ninja Turtles, chargés de
sauver New York des griffes
des méchants, ont engrangé
encore 28,5 millions de
dollars pour leur deuxième
week-end dans les salles
américaines, soit 117,8
millions en à peine deux
semaines. Les gardiens de la
Galaxie, qui joue aussi sur le
registre comique avec des
personnages loufoques tirés
des BD de Marvel, avait
réussi des débuts
fracassants avec 94 millions
de dollars le week-end de sa
sortie, et récolte encore 24,7
millions, soit 222,3 millions
en trois semaines aux EtatsUnis, ce qui en fait l’un des
grands succès de l’année à
ce stade. La comédie Let’s be
Cops, où deux copains
déguisés en policiers sont
pris pour des vrais, recueille
17,8 millions de dollars. En
revanche, malgré son
énorme galerie de stars
(Sylvester Stallone, Arnold
Schwarzenegger, Mel
Gibson, Harrison Ford,
Wesley Snipes, Antonio
Banderas...) Expendables 3
n’arrive qu’en quatrième
place avec 15,9 millions de
dollars, un score considéré
comme un flop par les
professionnels pour un film
dont le coût est estimé
autour de 100 millions de
dollars.
APS
USA
Nintendo prié de
renommer Robin
Williams
un personnage
du jeu Zelda qu’il
affectionnait
22h30
ODY
ER’S B
JENNIF
PRIME-TIME
22:50 Musique
FESTIVAL DE TIMGAD
2014
Le festival international de
musique de Timgad est un festival
culturel annuel place parmi les
rendez-vous culturels et
artistiques de premier catégorie,
dans la wilaya de Batna et en
Algérie.
19:55 Série
FAIS PAS CI, FAIS
PAS ÇA
Christiane Potin arrive chez les
Lepic pour aider Renaud, qui
s’en sort difficilement depuis le
départ de Fabienne au Québec.
Mais à peine installée, elle
raconte n’importe quoi et
insupporte Renaud. Ce dernier,
devenu numéro chez Binet,
demande à Valérie Bouley de
réfléchir à sa prochaine
campagne de pub pour une
baignoire balnéo.
22:30 Film
JENNIFER’S BODY
Lycéenne dans une petite ville
américaine, Jennifer est une
beauté fatale à qui aucun garçon
ne résiste. Cette bombe cache
pourtant un petit secret : elle est
possédée par un effroyable
démon. Mangeuse d’hommes à
tous les sens du terme, elle se
transforme peu à peu en créature
pâle, maladive et meurtrière...
Needy, sa discrète amie
d’enfance, va désespérément
tenter de protéger les jeunes
hommes de la ville, à commencer
par son petit ami Chip...
20:30 Feuilleton
SAYEDET
AL MAZRAA
19:55 Série
THE MENTALIST
Sayedet Al Mazraa est un
feuilleton dramatique focalisé sur
la Turquie des années cinquante.
L’histoire se déroule dans une
ville du sud du pays, caractérisée
par la fertilité de ses champs de
coton où y travaille
quotidiennement la majorité des
habitants en vue de gagner leurs
vies.
Six mois ont passé depuis que
Jane a été renvoyé du CBI par
Wainwright. Il vit désormais à
Las Vegas où il survit grâce à des
escroqueries dont il a le secret.
Un soir dans un bar, il rencontre
une jeune femme, Lorelei, avec
laquelle il sympathise. Après
avoir passé la nuit avec lui, elle
lui confie qu’elle est envoyée par
John Le Rouge. Jane reprend
alors contact avec Lisbon et lui
demande de l’aider.
19:55 Comédie
19:55 Divertissement
SOMEWHERE
LES REINES DU RING
A Los Angeles, Johnny Marco,
acteur en vogue et charismatique,
réside dans un hôtel luxueux, le
Chateau Marmont. Quand il
n’est pas sur les plateaux ou en
tournée promotionnelle, il mène
une existence solitaire qui est loin
de le combler, même s’il apprécie
de vivre comme il l’entend. Un
jour, il reçoit une visite inattendue
qui va complètement bousculer
son quotidien : celle de sa fille
Cleo, âgée de 11 ans.
Rose vient de sortir de prison
après cinq ans d’incarcération.
Pour renouer avec Mickaël, son
fils de 11 ans dont elle a perdu la
garde, elle décide de participer à
une compétition de catch, le sport
préféré du jeune garçon. Elle
convainc les copines du
supermarché où elle travaille de
former une équipe féminine. Le
groupe commence à s’entraîner
avec l’aide d’une ancienne gloire
du catch, Richard Cœur de lion.
DES GÎTES PAS
COMME LES AUTRES
19:50 Comédie
Norbert Tarayre, chef cuisinier,
Sophie Ferjani, décoratrice
d’intérieur, et Benoît Lucchini,
rédacteur en chef adjoint d’un
fameux guide touristique,
sillonnent la France à la
recherche d’hébergements
insolites ou décalés. A chaque
étape, ils disposent d’une journée
et d’une nuit pour apprécier les
lieux : réception, confort,
décoration, qualité de la table
d’hôtes...
Près de 110 000 admirateurs
ont demandé sur internet au
géant japonais du jeu vidéo
Nintendo de donner à l’un
des personnages de sa saga
Zelda, le nom de Robin
Williams, qui affectionnait ce
jeu, a confirmé lundi le
groupe nippon. En milieu
d’après-midi, 108 239
personnes avaient signé une
pétition en ligne pour
soutenir cette proposition
d’hommage à l’acteur
américain décédé la semaine
dernière, qui était un grand
fan de la série Legend of
Zelda. Le comédien, qui est
apparu dans des publicités
Nintendo à plusieurs
reprises, aimait tellement le
jeu qu’il a même nommé sa
fille «Zelda» en référence à
cette série vedette. «Robin
Williams était aimé chez
Nintendo», a déclaré la
filiale américaine du groupe
japonais dans un
communiqué publié
vendredi dernier. «Nous
apprécions la vague de
soutien des joueurs et
entendons la demande des
fans de l’honorer dans un
prochain jeu», a indiqué le
communiqué. L’entreprise
n’a rien dit de ce qu’elle
pourrait faire, mais a promis
d’entretenir le souvenir de
Robin Williams. «Pour
l’heure, rien n’a été décidé,
mais nous n’écartons pas
cette requête», a déclaré à
l’AFP un porte-parole de
Nintendo au Japon. Robin
Williams, passionné de jeux
vidéo, doit d’ores et déjà
faire l’objet d’un hommage
dans World Of Warcraft, a
indiqué la semaine Blizzard,
l’éditeur de ce jeu. Aucune
précision n’a été donnée sur
la forme qu’allait revêtir
cette allusion au comédien.
AFP
El Watan - Mercredi 20 août 2014 - 16
E S PA C E D E S L E C T E U R S
Retraités lésés
L
es travailleurs de Sonatrach mis à la retraite
depuis le 24 décembre
1994 ont été marginalisés pour
le bénéfice du complément
de retraite en violation de
la convention collective d'entreprise Sonatrach (CCE) en
vigueur depuis cette date. Les
signataires de la convention
PCR (Sonatrach, syndicat national SH et MIP) le 24 février
1999 n'ont pas appliqué les articles 321 et 384 de la convention Sonatrach, en faisant
bénéficier les travailleurs mis
à la retraite à partir du 1er mai
1998, au lieu du 24 décembre
1994. L'article 321 de la CCE
dit : il est créé une Mutuelle
sociale des travailleurs de
l'entreprise dont les objectifs
sont notamment : attribution
aux travailleurs de l'entreprise
d'une retraite complémentaire.
L'article 384 stipule bien que
la Convention (CCE) entre en
application dès son approbation par les parties, soit décembre 1994. Les travailleurs
mis à la retraite à compter du
24 décembre 1994 doivent
bénéficier de ce complément
de retraite intitulée PCR, en
conformité avec la convention
collective SH. Ces anciens
travailleurs retraités, privés
de leur droit, étaient pourtant
les pionniers de SH, et avaient
relevé le défi lors de la nationalisation des hydrocarbures
et contribué au développement de l'entreprise Sonatrach
et sauvé l'honneur de l'Algérie
révolutionnaire.
L'Association des retraités
Sonatrach n'a cessé depuis
sa création de revendiquer la
pension complémentaire de
retraite aux retraités sortis
entre le 24 décembre 1994 et
le 30 avril 1998. Dans le PV
de réunion tenue le 2 mars
2008 entre la Mutuelle et le
bureau national des retraités,
la directrice PCR a déclaré
que le travail de calcul ainsi
que l'impact financier de cette
opération est entre les mains
de la DG/SH depuis 2005.
Ces retraités ne comprennent
pas pourquoi les responsables
SH leur tournent le dos et ne
répondent pas à leur revendication. Nous avons revendiqué
le droit à la PCR en dehors de
l'association des retraités.
Bencharif Mohamed,
secrétaire des retraites de
la région de Biskra,
74 Bd des frères Menani,
Biskra
M. le Président, 30 ans d’attente et toujours
pas de logement !
N
ous partageons un logement de quatre
pièces avec une autre famille depuis
septembre 1985. Les conditions de vie
y sont inhumaines. Nous sommes treize
personnes à vivre dans cet appartement.
Cela fait trente ans que nous luttons
pour avoir un logement décent, mais la
hogra et la bureaucratie sont les seules réponses de l’administration. L’attribution
des logements ne s’est jamais déroulée
dans des conditions transparentes. Avant
septembre 1985, nous vivions près du
cimetière de Draâ El Bordj. Un haouch
bidonville infesté de rats. L’administration nous avait alors déménagés à la cité
des 1100 Logements. Nous avions été
obligés de partager les appartements avec
d’autres familles. La première promesse
des responsables était de nous reloger
chacun dans son appartement cinq mois
plus tard. Il a fallu attendre l’année 2002
pour que certaines familles bénéficient
de logements. Pour nous, nous attendons depuis trente ans. Notre première
demande de logement remonte au mois de
juin 1990. Depuis, que de promesses non
tenues ! En 2008, le wali de l’époque nous
avait promis de mettre un terme à notre
souffrance. Mais ses engagements n’ont
pas été honorés. Lors de la toute dernière
Familles en danger
N
ous avons l’honneur, M. le P/
APC de Bologhine, de nous
adresser à vous, en vous demandant
de bien vouloir prendre en considération notre requête. Nous sommes
11 familles oubliées. Monsieur le
maire, comment vous décrire notre
situation ? Logés dans des classes
entièrement délabrées, dans l’insalubrité, l’humidité, nous avons nousmêmes installé l’électricité.
Depuis l'an 2000 à ce jour, rien n’a
était fait pour nous, malgré nos
nombreuses démarches. J’attire également votre attention que les bâtis
de la crèche sont dans un état vétuste,
et vous pouvez d’ailleurs vérifier
nos dires.
Entre-temps et dans l’attente d’une
solution qui tarde à venir, nos
femmes et nos enfants sont malades
à cause des conditions de vie insupportables. Nous vivons cette situa-
tion comme une injustice collective
et considérons cela comme une
atteinte à notre intégrité morale et
physique. Aussi, nous vous demandons d’agir pour la sécurité et le
bien-être de nos familles le plus vite
possible, car il y a urgence. L’APC
de Bologhine reloge des familles,
alors pourquoi nous qui habitons
dans des vieux bâtis classés rouge
attendons depuis 2000 et 2003 ? On
attend toujours l’équipe du CIC pour
un constat. En conclusion, nous vous
demandons d’agir pour la sécurité de
nos familles, n’attendez pas qu'un
drame se produise, car dans ce cas
nous porterons l’affaire devant les
instances juridiques compétentes
pour non-assistance à personnes en
danger.
Société privée dans le domaine
de distribution Recrute
Un technicocommercial
- Diplômé en commerce/marketing
- Aptitude technique dans le domaine hydraulique-mécanique.
Expérience souhaitée :
- Libre de tout engagement.
- Apte aux déplacements.
- Posséder permis de conduire.
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Envoyer CV et lettre de motivation à :
[email protected]
Tél. : 021 52.60.86
Locataires de la crèche Dar El
Kheloua, Bologhine
attribution de logements, l’injustice de
l’administration s’est abattue sur ma
famille. Durant toutes ces années, toute
ma famille dort et mange dans une seule
pièce. Monsieur le Président, j’attends
un logement depuis près d’une trentaine
d’années. Veuillez me rétablir dans mes
droits. Suis-je un citoyen algérien qui
jouit de tous ses droits ? Je possède tous
les documents qui confirment tous mes
dires. Quand cette bureaucratie prendrat-elle fin et que chacun puisse avoir ses
droits ?
Ould Bouzidi Bachir,
Cité 1100 Lgts, Bt 1, Bouira
Maison précaire
J
e vis depuis trente ans dans une maison précaire à Tixeraïne. J’ai frappé à toutes les portes
sans qu’aucun responsable n’ait daigné répondre
à ma demande de relogement.
A cause de cette habitation sans aucune condition de vie, mon épouse et moi avons contracté
des maladies chroniques. Mon habitation, déjà
dégradée depuis des années, est aujourd’hui
menacée de ruine à cause du tremblement de
terre du 1er août dernier.
Les éléments de la Protection civile ont
établi un rapport qui peut témoigner
de la vétusté de mon habitation. Nous vivons sous la menace de mort à tout instant.
Monsieur le Premier ministre, nombreuses sont
les autorités locales que j’ai interpellées pour
trouver une solution à mon problème, je vous
sollicite aujourd’hui de bien vouloir étudier mon
dossier et rétablir la justice pour me reloger.
Guasmi Hamdane
La ferme Jirou, Tixeraïne,
Alger
Mili voyages Algérie
Hôpitaux ou mouroirs !
D
u service de chirurgie thoracique au service de réanimation,
les maux se succédaient, les négligences se coalisaient…
jusqu'à ce que tu partes sans bruit.
Une année s’est écoulée depuis que tu m’as quittée, mon cher
papa ; les images de ta souffrance hantent toujours mon esprit,
moi ta fille, «ton infirmière» qui n’a pas su prendre soin de toi.
Les souvenirs de ta bonté remplissent cependant mon cœur qui
te pleure fidèlement, même si les vagues du chagrin semblent
s’atténuer… Aussi loin que tu sois, l’image d’homme noble que
tu as tracée illumine encore mon existence, aussi long que soit
ton voyage, aussi loin que soit ta destination, aussi utopique que
soit ton retour… Les champs que tu as semés derrière toi sont si
fertiles qu’ils rappellent toujours la beauté de ton âme. Ton passage fut si fleurissant que l’odeur de ta loyauté envahit encore
les chemins que tu as parcourus.
Tes traces sont tellement gravées qu’elles reflètent ton
existence partout. Mon cher papa, ton absence est si dure,
ton éloignement est si amer, le vide que tu as laissé est si
grand que les jours ne peuvent le combler, la blessure est si
profonde que le temps ne peut la cicatriser. Le sort nous a
conduits à assister à des moments terribles, où on te voyait
fondre à petit feu par l’incompétence des services hospitaliers qui t’ont fait infliger tant de souffrances, sans que cette
médecine qu’ils semblaient pratiquer soit digne de ce nom.
Toi qui a éduqué et donné à cette société un médecin qui
soigne des milliers de personnes, cette société pour laquelle
tu t’es sacrifié ne t’a pas récompensé. Cette société t’a trahi.
Ces «gens de la santé» qui devaient te soigner dignement
comme tu le mérites n’ont pas accompli leur devoir. On t’a
retenu dans ce milieu qui continuait à te dévorer jusqu'à ce que
Dieu décide de mettre fin à la manipulation inutile de ces services qui ne sont que des mouroirs ! L’Etre Suprême a décidé
de t’épargner et d’arrêter l’injustice dont tu as été victime.
Ton monde fut tellement idéal qu’il fallait partir de cette vie
pour le retrouver, Inch Allah.
Que Dieu t’accorde sa Clémence et qu’Il t’accueille dans Son Paradis mon cher papa. Je dénonce fortement encore les négligences
qui règnent au sein de nos hôpitaux. Je crie mon désespoir sur
les conditions des malades qui agonisent en silence dans le noir.
Dans l’espoir que la sonnette d’alarme soit tirée pour arrêter ce
danger et pour sauver le système de santé naufragé.
Baya Rafika, fille de Saïd Zaïdi, [email protected].
Actes non publiés
M
onsieur le Premier ministre, vous avez dit que tout citoyen
qui a de droit son dû, on doit le lui remettre.
Dans la réalité, on est loin de la réalité. L’OPGI de Dar El
Beida, en coordination avec son annexe de Mohammadia, se
sont réveillés 8 ans après avoir encaissé la totalité de la cession
des biens qu’ils nous ont vendus en 1999 et 2000. 14 ans plus
tard, ils nous demandent de nous présenter chez un notaire,
au Télemly, à Alger, là nous avons payé 22 150 DA cash. Le
notaire nous a remis un acte qui n’a pas été publié au service
des Domaines de Bab Ezzouar. Nous sommes pris en otages, car
nous ne pouvons ni vendre, ni démolir, ni construire. Monsieur
le Premier ministre, l’OPGI et le notaire ont pris la totalité de
leur argent et pour nous, les 175 familles, le cauchemar continue. J’ai été reçu par le SG de la wilaya d’Alger le 17 février
2014, et à ce jour je n’ai reçu aucun courrier de sa part. Voilà, M.
le Premier ministre, les services de l’Etat qui mettent la charrue
avant les bœufs, et c’est le citoyen qui en subit les conséquences.
Pour finir, nous sommes fatigués de tout cela. Mais nous tenons
tête face à l’injustice et le mépris jusqu’à recouvrer tous nos
droits et notre dû.
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des Anglais, composé de 17 chambres, parking privé,
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El Watan - Mercredi 20 août 2014 - 20
JEUX - DÉTENTE
HORIZONTALEMENT : 1.Portraits d'artistes par euxmêmes 2.Lamentations persistantes. Monnaie de l'Iran 3.
Mesure du mandarin. Ville d'Allemagne. Conjonction 4.
Vautour. Tamis. Tunique de l'œil 5.Voie de recours (en justice).
Usiner 6.Contesta. Qui reviennent chaque année 7.Problème
difficile à résoudre. Grande peur. Bloc éclaté 8.Tissu végétal
épais. Service médical d'urgence. Lac des Pyrénées 9.Docilité.
Gardienne de la paix 10.Non reconnue. Met haut. Ville du
Maroc 11.Heurte le quai. Note. Gaine 12.Endureras avec
rigueur. Chef de corps 13.Auréole. Brame. Non blanchies
14.Alla sans but. Petit saint. Restaurant à étoiles 15.
Hurlements. Paysages. Ville de France.
VERTICALEMENT : 1.Renvoi à une date ultérieure.
Difficulté essentielle 2.L'Europe unie. Filtre naturel. Petite différence 3.Découvertes heureuses. Monnaies roumaines 4.Chef
d'œuvre. Duplicatif. Soldat de Sam. Développements 5.Arme.
Détériorâmes. Grugé 6.Dialecte. Raboteux. Membre 7.Faculté
de penser. Inspiratrice d'un artiste 8.Travaux, en bref. Bout de
boyau. Le toit du Monde 9.Titre ottoman. D'un auxiliaire.
Pronom 10.Résine. Risques. Sur la rose des vents 11.
Aucunement. Petite longueur 12.Rangée de bancs. Différents
13.Tellement. Crochet de boucherie. Abjecte 14.Charge de baudet. Amplificateur. Carapace d'oursin 15.Ride. Reviens.
Quinze sur 15
1
Sudoku
6
RÈGLE DU JEU
5
Une grille est composée
de plusieurs
carrés. Chaque carré
contient tous les chiffres
de 1 à 9. Chaque ligne
comme chaque colonne
contient aussi tous les
chiffres de 1 à 9.
Certains chiffres vous
sont donnés, à vous de
trouver les autres. Pour
cela, procédez par
déduction et élimination.
7
9
N° 3897
Mots Croisés
N°3897
Par M. IRATNI
10 11 12 13 14 15
2
3
4
5
6
7
8
9
10
II
IV
V
5
VI
6
VII
7
VIII
8
IX
X
9
HORIZONTALEMENT
10
13
I- Injurier. II - Belliqueuse . III - Cocotta - Irrite. IV Continent - Métal symbolique. V - Vraiment . VI - Sous sol
- Fils du premier vigneron. VII - Détériore - Sang de navet
. VIII - Génisse mythologique - Lettre grecque - Ville Serbie. IX - Explosif - Restes de sardine. X - Former l’esprit
de quelqu’un - Pronom .
14
VERTICALEMENT
11
12
15
VERTICALEMENT : 1.DESTINATIONS. FG 2.INO. GIROFLE. ARA 3.
SQUALES. SEPARER 4.TUSSOR. CET. IN 5.RE. SOIGNER. RANI
6.ITOU. ERE. ARENES 7.BE. RIZ. SENE 8.URNES. MESSIRE 9.
OROGENESE. LO 10.INN. LEROT. RAOUT 11.OINTE. ME. AV. PSI
12.NEE. REA. EVEREST 13.SC. LAXISTE. EU 14.EMOI. LUEUR 15.
ASSISE. XANTHE.
Solution
Sudoku
précédent
9
6
1
2
5
5
d’odeur
infecte
hésitation à
se décider
3
2
9
4
6
2
4
8
III
8
6
7
3
4
8
6
1
3
1
5
2
8
6
5
4
I
1
2
3
1
SOL. QUINZE SUR 15 PRÉCÉDENT : HORIZONTALEMENT :
1.DISTRIBUTIONS 2.ENQUETER. NIECES 3.SOUS. NONNE. MS
4.ASSURER. LOI 5.IGLOO. ISOLERAIS 6.NIERIEZ. GE. EX 7.ARS.
GR. FERMAIL 8.TO. ANES. NOE. SUC 9.IFS. EMET. ETE 10.
OLECRANES. AVEUX 11.NEPE. RESERVE. RA 12.ATRE. RU 13.AR.
ANTILOPE. ET 14.FREINE. ROUSSE 15.GARNISSE. TITUBE.
N° 197
2
9
4
7
1
2
5
8
6
3
6
1
2
8
4
3
7
5
9
3
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5
6
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2
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4
5
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2
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5
1
4
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2
7
2
6
3
8
1
4
9
5
défaut
fins de mot
1
5
4
9
6
2
3
8
7
8
9
3
4
5
7
6
2
1
1- Rudimentaire . 2 - Dégoûtant. 3 - Point imaginaire - Dissimulé. 4 - En plus - Aminci par l’usage. 5 - Petite compagnie - Presse d’atelier. 6 - De la famille - Carré du jardin.
7 - A pied on n’en sort pas - Possessif - Symbole chimique.
8 - Avec rudesse. 9 - Boisson alcoolisée - Existences.
10 - Elément d’adresse - Natte .
SOLUTION N° 3896
HORIZONTALEMENT
I- PROLIFIQUE . II - RADINER - LU . III EVENTUELS . IV - CAS - NOTE . V - IL SIRENE. VI - PELAGE - GRE . VII - IM - SUITE.
VIII - TEE - ENERVE . IX - ENTE - ES - US . X STERE - TUEE.
VERTICALEMENT
1- PRECIPITES. 2 - RAVALEMENT . 3 - ODES ETE. 4 - LIN - SAS -ER. 5 - INTRIGUE. 6 - FEU REINE . 7 - IRENE - TEST . 8 - LONGER. 9 ULSTER - VUE. 10 - EU - EMESE .
Fléchés Express
qui excite
les sens
service
gagnant
cuivre
réfutèrent
N° 3897
lentille
bâtarde
3
7
de siècle
Tout Codé
N° 3897
Définition
du mot encadré
En vous aidant de la définition du mot encadré,
complétez la grille, puis reportez les lettres correspondant aux bons numéros dans les cases ci-dessous
et vous découvrirez le nom d’un personnage célèbre.
Écorce extérieure de l’orange, du citron.
1
2
2
8
12
9
4
11
16
4
1
4
17
3
5
4
5
5
1
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14
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G
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7
4
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2
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6
foyer
c’est-à-dire
privatif
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pièce
à guider
5
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dans
16
1
4
4
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8
recueil
plaisant
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1
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9
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1
7
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16
8
2
4
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4
11
4
11
20
4
11
7
4
20
17
19
8
5
16
1
7
19
4
5
6
2
16
1
4
longue
période
corps
céleste
3
21
12
11
X
18
8
19
1
7
4
axes de
plante
7
vent froid
5
6
4
10
1
11
4
5
4
ville
d’Algérie
chaleur
bestiale
17
11
privé d’un
membre
piquant
allures de
cheval
gelée
tour
symbolique
Indiens
de l’Utah
devise
commune
manger, à
l’anglaise
sacré
souffleur
armée
glorieuse
haut
féminin
geste de
louveteau
abruti
SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT :
SOUFFLE - STEFFANO ACCORSI
SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRÉCÉDENTS :
HORIZONTALEMENT : CONNAITRE / NATURELS / IFS / TOT / LIMONADE / CAL / II /
GLUANTES / PRESTE / UT / AR / ERE / ST / ELUE / IBIDEM / ROUTE / ERS / NEE / CRIE.
VERTICALEMENT : CONFLAGRATION / NASILLER / BUE / TNT / US / MITE / AUTOMATE /
DE / GIRON / NEREE / TETAIT / ELMER / ORL / DIEU / RI / ESTE / STRESSE.
sifflantes
récipient
Jeux proposés par
gym C Magazine
El Watan - Mercredi 20 août 2014 - 21
L’ÉPOQUE
ON VOUS LE DIT
Attention, si vous voulez acheter un
véhicule auprès d’un particulier,
vérifiez bien la conformité et véracité
des documents. Et pour cause, des
bandes de trafiquants sévissent. Ces
individus louent des véhicules auprès
des agences de location de voitures et
ne les restituent pas. Ils les vendent à
des prix défiant toute concurrence,
tout en trafiquant leurs papiers.
A Meftah (extrême est de Blida), un
citoyen est récemment tombé dans le
piège. Heureusement que ses voisins
l’ont informé que le véhicule acheté
appartenait en vérité à une agence de
location de voitures, mais détourné
par le vendeur. La victime est allée
donc déposer plainte au commissariat
le plus proche et une enquête a été
ouverte, ce qui a abouti à l’arrestation
du vendeur indélicat. Les éléments de
la police ont pu récupérer deux
véhicules détournés par l’accusé et
vendus par la suite. Le mis en cause a
été placé sous mandat de dépôt en
attendant son jugement.
3640 mines datant
de l’ère coloniale
détruites par l’ANP
Un total de 3640 mines datant de l’ère
coloniale ont été découvertes et
détruites tout le long des frontières
est et ouest du pays par les unités de
l’Armée nationale populaire (ANP)
durant le mois de juillet dernier, a-t-on
appris hier de source officielle. Il
s’agit de 449 mines antipersonnel et
619 mines antigroupe au niveau de la
2e Région militaire, 2520 mines
antipersonnel, 39 mines antigroupe et
13 mines éclairantes au niveau de la 5e
Région militaire. Le total général des
mines découvertes et détruites à la
date du 31 juillet 2014 est de 740 955,
soit 624 342 mines antipersonnel,
112 072 mines antigroupe et 4541
mines éclairantes, a-t-on précisé de
même source.
Accidents de la
route : 14 morts en
une seule journée
Quatorze personnes ont trouvé la mort
et 89 autres ont été blessées dans 34
accidents de la circulation à travers 21
wilayas du pays, durant la journée de
dimanche. L’accident le plus grave a
été enregistré à 23h30 sur la RN 50,
reliant Béchar à Tindouf, à 15 km de la
sortie ouest de la localité d’Oum El
Assel (Tindouf), selon un bilan du
commandement de la Gendarmerie
nationale. Suite à un dépassement
dangereux, le chauffeur d’un autocar
de transport collectif de voyageurs de
marque Haiger, se dirigeant de
Tindouf vers Béchar, a perdu le
contrôle de son véhicule, qui est entré
en collision avec un camion citerne
venant en sens inverse. Cet accident a
occasionné le décès de 4 passagers de
l’autocar et du conducteur du camion
et des blessures diverses à 14 autres
personnes, qui ont été évacuées vers
l’hôpital de Tindouf où sont également
déposés les corps des personnes
décédées, a relevé la même source.
Dernier présage de l’exode
urbain
● La Chine se prépare à l’exode de 300 millions de ruraux supplémentaires
dans les dix prochaines années.
PHOTO : D. R.
Ils louent des
véhicules avant de les
vendre !
Pie voleuse
ou humain
mythomane ?
L’AVENIR SANS MAGIE DES CHAMANS CHINOIS
T
ournant les pages vieillies d’un
grimoire, un chaman chinois vêtu
d’un grand costume sombre et
d’un chapeau vert assure qu’il prédit
l’avenir. Mais celui de sa profession
semble bien menacé, à l’heure des
migrations massives vers les villes.
«Pour voir un esprit, il faut accomplir
les rites anciens», explique à l’AFP
Zhao Fucheng, 74 ans, qui prétend
communiquer avec le monde des morts
depuis sa petite hutte de bois au
cœur de la province montagneuse du
Guangxi, dans le sud de la Chine. Il
fait partie des milliers de «maîtres
des esprits» de la région, auxquels les
minorités ethniques locales ont recours
comme guérisseurs depuis des siècles.
«Si un danger vous menace et que la
chance n’est plus avec vous, je peux
améliorer votre sort», affirme Zhao.
«Si la médecine ne marche pas, il faut
faire appel aux esprits.» Dans le village
reculé de Qiuka — accessible par un
unique chemin boueux qui serpente
à flanc de colline entre des rizières
—, Zhao reçoit un flot constant de
villageois qui croient comme lui à la
force des esprits. «Les esprits peuvent
vous rendre malade, mais ils ne vont
pas vous manger ou vous faire quoi
que ce soit de ce genre», tempère Zhao
Deqing, 13 ans — qui porte le même
nom que le chaman, comme beaucoup
de familles du village. Mais le jeune
garçon rêve surtout des motos que ses
aînés chevauchent à leur retour des
villes voisines. Il a bien l’intention de
quitter le village dès qu’il aura fini
l’école. Il viendra alors grossir ce qui
est sans doute la plus grande migration
de l’histoire, celle des quelque 300
millions de Chinois ayant quitté leurs
campagnes pour les villes au cours des
15 dernières années.
«PAS DE QUOI S’EFFRAYER»
Le chaman Zhao Fucheng a fait de la
guérison et de la prédiction de l’avenir
ses spécialités. «Je communique un peu
avec les esprits : je joue du tambour, je
souffle dans une corne de boeuf. Je suis
capable de faire les choses simples.» En
cette matinée ensoleillée, il accepte de
prédire l’avenir d’un visiteur entre deux
âges. La date de naissance du client en
tête et ses lunettes sur le nez, il scrute
un calendrier lunaire imprimé à l’encre
rouge, marmonne quelques calculs,
puis attrape un gros livre dont les pages
s’effritent sous ses doigts. «Quand
vous atteindrez 39 ans, la vie ne sera
pas facile pour vous», annonce-t-il
au client. Le chaman pointe un ongle
terreux sur un caractère et le lit à voix
haute, avant d’adopter un ton rassurant
: «Pas de quoi s’effrayer pour autant.»
Pendant la décennie de violences de
la Révolution culturelle (1966-1976),
nombre de chamans furent tués ou
malmenés au nom de la lutte contre
les «superstitions féodales». A Qiuka,
les «maîtres des esprits» racontent
qu’ils ont caché leurs livres jusqu’à ce
que la tension retombe, au début des
années 1980. Puis, avec les bouleversements économiques et l’explosion
des coûts médicaux, les chamans ont
vu les clients affluer de nouveau. Qiuka
ne compte que quelques centaines
d’habitants mais plusieurs «maîtres
des esprits». «Les gens viennent me
voir s’ils sont malades», témoigne
Zhao Fukai, la soixantaine grisonnante,
qui serre contre lui un épais volume
jauni par les ans. «Les anciens nous
ont laissé ce livre», raconte-t-il, avant
d’avertir : «Pour attirer les esprits, il
faut du sang. Cela peut faire peur.»
AFP
GRANDE FIGURE DU MOUVEMENT NATIONAL
Reda Bestandji sera honoré jeudi
R
éda Bestandji, membre
du Mouvement national, professeur médersien,
commandant des Scouts
musulmans algériens, dont
il est, à 84 ans, le doyen,
sera honoré ce jeudi à 19h
au palais de la Culture.
Cet hommage est organisé conjointement par
Mezghena, groupe de musique arabo-andalouse dont
Réda est le président, et
l’association des médersiens dont il est membre.
Réda se dit «enchanté par
El Watan - Le Quotidien Indépendant
Édité par la SPA “El Watan Presse” au capital social de 61
008 000 DA. Directeur de la
publication : Omar Belhouchet
Direction - Rédaction - Administration Maison de la Presse
- Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger - Place du 1er
Mai Tél : 021 68 21 83 - 021 68 21 84 - 021 68 21 85 -
ce clin d’œil organisé par
sa grande famille et fier
de son parcours au service
de la patrie et de généra-
Fax : 021 68 21 87 - 021 68 21 88 Site web : http://www.
elwatan.com E-mail :
[email protected] PAO/Photogravure : El Watan Publicité - Abonnement : El Watan 1, rue Bachir Attar Place du 1er Mai - Alger. Tél : 021 67 23 54 - 021 67 17 62 - Fax
: 021 67 19 88.
R.C : N° 02B18857 Alger.
Compte CPA N° 00.400 103 400 099001178 - Compte
devises : CPA N° 00.400 103 457 050349084
tions dont il a été l’enseignant écouté et respecté.»
Bestandji, né en 1930 à La
Casbah d’Alger, y a fait
ses études, notamment à
la médersa Ethaâlibya. Il
a enseigné dans plusieurs
établissements d’Algérie et
a été parmi les leaders du
mouvement scout algérien.
Féru de musique, il est
depuis de nombreuses années à la tête de l’association musicale Mezghena,
aux côtés de Mohamed
Mehamsadji et Belkhodja
et qui s’est affirmée tant
au plan national qu’international… Parallèlement à
cet hommage, les présents
auront une pensée pour
Abdelhalim Bensmaïa, un
des pères fondateurs de la
médersa d’Alger. A ce titre,
le président de l’association des médersiens invite
ces derniers à venir en
nombre au palais de la
Culture ce jeudi, à partir de
19h, pour honorer de leur
présence ce double événeH. T.
ment.
ACOM : Agence de communication : 102 Logts, tour de Sidi
Yahia, Hydra. Tél :023573258/59
Impression : ALDP - Imprimerie Centre ; SIMPREC- Imprimerie Est ; ENIMPOR - Imprimerie Ouest.
Diffusion : Centre : Aldp Tél/Fax : 021 30 89 09 - Est :
Société de distribution El Khabar.
Tél : 031 66 43 67 - Fax : 031 66 49 35 - Ouest : SPA El Watan
Diffusion, 38, Bd Benzerdjeb (Oran) Tél : 041 41 23 62 - Fax
: 041 40 91 66
Contrairement à ce
qu’assurent le bon sens
populaire, un opéra de Rossini
et un fameux album de Tintin,
la pie n’est pas voleuse. Elle
ferait même preuve d’une
méfiance instinctive à l’égard
des objets qui lui paraissent
insolites, suggère une étude
britannique. Simplement «pie
bavarde» pour les
ornithologues, l’oiseau noir et
blanc (Pica pica) est pourtant
considéré depuis des siècles
comme un affreux kleptomane
qui ne peut s’empêcher de
dérober bijoux et autres
menus objets clinquants pour
les entasser dans son nid. Une
mauvaise réputation
totalement injustifiée, même
s’il arrive bien à la pie de
subtiliser des proies à
d’autres oiseaux plus petits
qu’elle (un comportement
largement répandu chez de
nombreuses espèces),
estiment des chercheurs de
l’Université britannique
d’Exeter spécialisés dans
l’étude du comportement
animal. Ces scientifiques ont
mené sur le campus de leur
université une série
d’expériences avec des pies
provenant d’un refuge et avec
des pies sauvages. Les
oiseaux ont été mis en
présence d’objets brillants et
mats, et leurs réactions
enregistrées et analysées.
«Nous n’avons trouvé aucune
preuve montrant que les
objets brillants attirent
irrésistiblement les pies. Au
contraire, tous ces objets ont
suscité une réaction de
néophobie — la peur des
objets nouveaux — chez les
oiseaux», résume Toni
Shepard, auteur principal de
l’étude publiée dans la revue
Animal Cognition.
Les chercheurs ont d’abord
habitué les pies à la présence
humaine sur huit sites
différents du campus d’Exeter.
Puis, après des tests de
contrôle, ils ont placé sur le
sol deux tas de noix, ainsi que
deux tas d’objets (vis
métalliques, anneaux et un
petit rectangle d’aluminium) à
30 cm de distance. La moitié
des vis et des anneaux était
peinte en bleu mat, l’autre
moitié, ainsi que la feuille
d’aluminium, gardant sa
teinte argentée et brillante. En
64 tests au total, les pies ne se
sont intéressées aux objets
brillants qu’à deux reprises
seulement, saisissant un
anneau argenté pour le rejeter
immédiatement.
Les oiseaux ignoraient, voire
évitaient autant les objets
brillants que bleus, et ils
adoptaient souvent un
comportement méfiant à
proximité de ces tas d’objets
inconnus. «Nous pensons que
ce sont les humains qui
remarquent quand une pie
ramasse des objets brillants,
parce qu’ils pensent qu’elle
les trouve attirants.»
AFP
Les manuscrits, photographies ou tout
autre document et illustration adressés
ou remis à la rédaction ne seront pas
rendus et ne feront l’objet d’aucune
réclamation. Reproduction interdite de
tous articles sauf accord de la rédaction.
El Watan - Mercredi 20 août 2014 - 23
SPORTS
MC ORAN
LE COIN DU REFEREE
L
HANDBALL
L’EN invitée par la
Fédération française
Sur invitation de la Fédération française de
handball (FFH), l’équipe nationale seniors
masculine de handball prendra part
au tournoi des 4 nations prévu à Nantes
(France) du 9 au 10 janvier 2015. Une
compétition amicale de haut niveau qui
servira aux Verts pour les derniers réglages
avant le Championnat du monde 2015 (17
janvier au 1er février à Doha). D’ici le
Mondial, les hommes de Reda Zeguili
disputeront plusieurs joutes amicales, à
l’image du tournoi international de
handball qui aura lieu en octobre prochain
au Brésil. L’EN se trouve actuellement en
France où elle a affronté en amical le Japon
à deux reprises. Le premier match est
revenu aux Japonais (29-28), le second
s’est soldé par un nul (30.30). Hier soir,
l’équipe algérienne affrontait le club
français Tremblay à Crepy en Valois. Après
ce stage compétitif de 10 jours, les
Algériens se déplaceront ce vendredi en
Suisse romande pour livrer d’autres
rencontres amicales face à des clubs
européens. C. B.
Rien ne va plus entre
Belhadj et Mehiaoui
I
l a fallu une journée seulement de championnat et
cette défaite à domicile face
à la JS Kabylie pour que les
problèmes ressurgissent dans les
hautes sphères du club oranais.
Visiblement déçu par la sortie
ratée de son équipe, Belhadj,
pour son premier match en tant
que PDG de la SSPA/Mouloudia d’Oran, est allé verser sa
colère sur le président du CSA
(club amateur), Tayeb Mehiaoui,
l’accusant d’être derrière tous les
maux de l’équipe. Il faut dire que
la présence répétée du sénateur
lors des matches de l’équipe a été
mal interprétée par Baba et ses
proches collaborateurs qui estiment que le patron de la maison
Peugeot à Oran aurait des intentions de reprendre la présidence
du club. «Mehiaoui est en train
de me rendre la vie dure. Il a non
seulement bloqué la subvention
de la DJS qui me revient de droit
en ma qualité de PDG de la société, mais il est en train de manipuler les supporters contre moi»,
accuse Baba avant d’ajouter :
«S’il veut la présidence du club,
qu’il me le dise en face. Mais il
doit casser sa tirelire et rembourser ce que j’ai pu sortir comme
argent cet été», faisant référence
au recrutement qu’il a financé
de sa propre poche. Irrité par les
propos de Baba dont la relation
était intacte, Mehiaoui qui soupçonne quelques proches d’avoir
PHOTOS : D. R.
Par Salim Oussaci
e choc
de la
p r e mière journée ayant
opposé deux
rompus du
haut du classement de
ces dernières
saisons,
l’USMA et
l’ESS, où on peut dire que le match a eu
sa raison et n’a, malheureusement, pas
eu sur le plan de l’arbitrage le meilleur
rendement. En effet, Mohamed Saïdi,
auteur d’une précédente saison de tout
premier ordre, et du coup logiquement
au sifflet de ce sommet, n’a pas eu la
même réussite (très) attendue, surtout
qu’en face il y avait un «combat» de
leadership prétendu. A court d’arguments
autoritaires, manquant de concentration
et de lucidité dans la prise de décision, le
referee s’est mis tous les joueurs à dos, et
ce, dès les premières minutes de la partie
sans pour autant douter de sa bonne et
sincère intention, laissant jouer, sans calculer les grands risques de dérapage, en
permettant un engagement physique à la
limite de la correction. Sans remettre en
cause ou discuter son potentiel «courage
et autorité» dans le contexte réel et appliqué, M. Saïdi s’est laissé dominer par des
joueurs aguerris et de carrière, avec leurs
gesticulations remplissant fâcheusement
le décore devenu dès l’entame électrique,
en lieu et place des prouesses techniques.
Cette partie a connu deux faits saillants.
Deux penalties accordés, l’un qui fait ressortir une clairvoyance (retrouvée) et un
bon placement du refere, et un autre pas
évident du tout, très contesté. Les images
de la télévision les a attestés. Il faut
cependant relever que l’arbitre Saïdi, loin
de sa forme habituelle, pouvait accorder
un penalty plus justifié et plus clair pour
l’attaquant usmiste Andréa en première
mi-temps. Ce qui prouve sa bonne foi et
ne peut en aucun cas diminuer sa faculté
d’appliquer scrupuleusement les lois. Il
est à noter que les joueurs excités ne lui
avaient pas facilité la tâche.
S. O.
Cap sur l’USMA
Ahmed Belhadj
Tayeb Mehiaoui
remonté Baba contre lui, n’a pas
voulu verser dans la polémique
et s’est abstenu de répondre à
ses accusations, se contentant de
préciser quelques points relatifs
au plan financier. «Bien que je
sois surpris par les déclarations
de Belhadj, je tiens quand même
à le rassurer en précisant que
je n’ai nullement l’intention de
reprendre la présidence du club»,
répond-il, avant d’enchaîner :
«Pour ce qui est de l’argent, je dirais que la société aura son quota
en fonction des textes de loi.
Encore faut-il qu’on provoque
une réunion afin de débattre du
sujet. A ce propos, les lois sont
claires. Baba et ses conseillers
le savent bien.» Mehiaoui se demande également pourquoi Baba
fait tout un plat sur cette histoire
de subvention, alors qu’il leur a
annoncé lors d’une réunion du
conseil d’administration qu’il n’a
pas de problèmes de finances,
repoussant indirectement l’aide
des membres du conseil d’administration. En tout cas, cette
polémique dont le PDG de la
société pouvait se passer n’est pas
venue pour arranger les choses
pour cette formation oranaise qui
a mal entamé le championnat.
Les Rouge et Blanc du MCO,
à la recherche du maximum de
concentration, se déplaceront
aujourd’hui dans la capitale pour
une mise au vert de deux jours
afin de préparer le match prévu
vendredi après-midi face au CR
Belouizdad.
Aymen M.
Sans
4 joueurs
L
MC ALGER
Charef renforcé par le
soutien de sa direction
L
e coach du Mouloudia d’Alger vient de découvrir les retombées d’une défaite au sein du vieux
club algérois. Ce n’est certainement pas la même
chose que ce qu’il avait vécu lors de son long passage à l’USMH, où il était resté pendant cinq saisons
à la barre technique du club banlieusard. Samedi
dernier, le MCA était tombé à El Eulma. Certes,
personne ne s’attendait à cette entame des Vert et
Rouge, mais il faut rappeler que le Mouloudia n’a
jamais battu le MCEE chez lui. En effet, le Doyen
reste sur deux défaites lors des deux dernières
saisons, et deux matches nuls. Donc, le revers de
samedi dernier s’inscrit dans la logique des choses,
même si les spécialistes étaient plus enclins à penser
à un résultat positif au vu de la belle sortie face à
l’USMA en Supercoupe. Finalement, le MCA reste
impuissant face au MCEE et cela s’est répercuté sur
la sérénité de l’équipe qui a reçu un coup sur la tête.
Le premier à encaisser, c’est bien évidemment le
coach, Boualem Charef. Même si certains ont essayé
de semer la zizanie au lendemain de la rencontre, les
responsables du vieux club algérois ont tout fait pour
protéger et l’équipe et l’entraîneur. La direction du
MCA a apporté son soutien au coach mouloudéen,
l’assurant de continuer à travailler pour atteindre les
objectifs du club. Ils demandent à Charef de tourner
la page et d’avancer, surtout que ce n’était que le
premier match de la saison. Les supporters aussi ont
tenu à encourager les joueurs et l’entraîneur, malgré
la défaite de samedi dernier. Ils accusent certaines
parties de ne pas avoir accepté que Charef ait fait
le «ménage» autour du club, ce qui les a poussés à
intervenir dès le premier faux pas.
Boualem Charef, entraîneur du Mouloudia
L’équipe algéroise, qui a tout simplement raté son
match, doit absolument se ressaisir pour ne pas
sombrer. La venue de l’ASO sera une belle occasion pour la bande à Charef de se réconcilier avec
son public. A signaler que l’équipe a disputé hier
en fin d’après-midi un match amical face au CRB
Dar El Beida. Une dernière répétition pour Charef
avant le match face à l’ASO, qui reste également un
redoutable adversaire. D’ailleurs, les Chélifiens ont
souvent réussi à accrocher le Doyen dans son antre.
Le MCA sera privé des services de son défenseur
axial, Ayoub Azzi. La commission de discipline
de la LFP a rendu son premier procès-verbal de la
saison. Expulsé à El Eulma, le défenseur des Vert et
Rouge est suspendu pour un match.
Anis B.
Auréolés par leur succès ramené d’Oran
face au MCO, les Canaris de la JSK ont mis
le cap, depuis hier, sur leur prochaine
sortie, avec un choc en perspective. En
effet, la JSK et pour sa première sortie de
la saison dans son antre de Tizi Ouzou,
retrouvera ses fans et son jardin avec un
big clasico face à son rival, l’USMA. Une
affiche incontestée de cette 2e journée du
championnat programmée ce week-end,
puisqu’elle mettra aux prises le vicechampion au tenant du titre. Un match
qui revêt une importance capitale pour
des Canaris qui affichent clairement leur
ambition de décrocher le titre et renouer
avec le chemin des consécrations en
championnat, après plus de six ans de
disette. Revigorés par le succès ramené
d’Oran, les Jaune et Vert tiennent à
confirmer leur bonne entame en
accueillant le champion sortant. Le staff
technique, sous la conduite du Belge
Hugo Bross, et la direction à sa tête
Mohand Chérif Hannachi, ont pris
plusieurs décisions pour mettre l’équipe
dans les meilleures dispositions pour
réussir cette première sortie at-home.
Ainsi, les joueurs sont interdits de quitter
Tizi Ouzou durant cette fin de semaine,
avec une mise au vert de trois jours, qui
débutera dès aujourd’hui et décidée par
le coach Hugo Bross. Une JSK qui se
présentera devant son public avec un
effectif au complet, puisque l’unique
blessé, Mourad Delhoum, devrait être
opérationnel, dans une rencontre où le
coach ne compte pas changer une équipe
qui gagne, avec probablement un seul
changement, la titularisation de
Mekkaoui, écarté par Hugo Bross face au
MCO pour raison disciplinaire. La
direction, pour sa part, compte mettre le
paquet en promettant une alléchante
prime pour motiver au maximum les
coéquipiers du capitaine Ali Rial. T. A. S.
USM ALGER
PHOTO : D. R.
Saïdi : pas dans le
coup certes, mais
pas malhonnête !
JS KABYLIE
’USMA, qui a trébuché lors de la 1re
journée du championnat de Ligue 1 en
concédant le nul face à l’ESS, sera en
appel une nouvelle fois lors de la seconde
journée. En effet, les Rouge et Noir
effectueront un déplacement à Tizi Ouzou
pour affronter une équipe de la JSK qui a
le vent en poupe après sa victoire à Oran.
En plus d’un état mental pas au point, les
Usmistes devront faire face à un autre
problème relatif à l’état physique des
joueurs. Il faut savoir que l’infirmerie du
club de Soustara grouille de monde. Pas
moins de quatre joueurs seront absents
samedi face aux Canaris. Il s’agit de
Feham et Seguer, blessés avant l’entame
du championnat, alors que Chafaï et
Ferhat ont contracté des blessures lors du
match face à l’ESS. Le défenseur axial
souffre de la cuisse, alors que Ferhat a dû
abandonner ses coéquipiers au cours du
match après avoir été touché à la cheville.
Le milieu de terrain de l’USMA devra
rester éloigné des terrains pendant une
période de trois semaines. Pour ce qui est
de Chafaï, le staff technique devra
attendre la dernière minute pour prendre
une décision quant à sa participation. A
noter enfin que l’attaquant Belaïli a brillé
par son absence injustifiée à la reprise
des entraînements et risque une sanction
de la direction et éventuellement son
absence face à la JSK.
Anis B.
JS MER ET SOLEIL
Journée de
prospection
La JS Mer et Soleil organise une journée de
prospection et de sélection le 24 août 2014 à
partir de 16h auq stade Zioui à Hussein Dey.
K. G.
LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mercredi 20 août 2014
COMMENTAIRE
MALGRÉ UN APPEL AU CALME D’OBAMA
Béni soit
l’importateur !
Nuit d'émeutes à Ferguson
A
Par Ali Titouche
L
PHOTO : DR
Fe r g u s o n , d a n s l e
Missouri, la tension reste
vive, dix jours après la
mort de Michael Brown, un
jeune Noir de 18 ans, tué par
un policier. Les circonstances
de sa mort ne sont toujours pas
connues. Les autorités ont
décrété l’état d’urgence dès les
premières heures du drame et
instauré un couvre-feu de
minuit à 5h, heure locale, mais
de nouvelles manifestations
ont eu lieu dans la nuit de
dimanche à lundi. Alors que la
majorité des habitants étaient
rentrés chez eux, plusieurs
centaines de manifestants se
sont frottés aux forces de
l’ordre. Ils s’étaient rassemblés
dans le quartier où le jeune a
été tué et refusaient de quitter
les lieux. Les agents en tenue
antiémeute, soutenus par un
véhicule blindé et un
hélicoptère, ont tiré des
grenades lacrymogènes pour
disperser la foule dans la nuit.
En dépit d'un appel au calme
du président Barack Obama, la
ville a connu une nouvelle nuit
d'émeutes à caractère racial,
qui s'est soldée par deux
blessés par balles et 31
arrestations, selon la police. En
fin de journée, environ 200
agents de la Garde nationale
sont arrivés. Des tireurs d'élite
ont été postés sur les toits des
commerces alentour. La
tension était montée d’un cran
dans la cité quand la police a
semblé soupçonner le jeune
homme d’un vol de cigares
intervenu 20 minutes avant la
fusillade fatale. La famille s'est
dite «scandalisée» par la
publication de ces
informations, destinées, selon
elle, à «tenir la victime pour
responsable et à détourner
l'attention». En fait, l’affaire a
réveillé de vieux démons : la
haine raciale, la justice à deux
vitesses et les armes à feu. La
société américaine se retrouve
au banc des accusés. Barack
Obama, premier président noir
des Etats-Unis, a dit lors d'une
conférence de presse avoir
recommandé au gouverneur
une utilisation «limitée» de la
Garde nationale et a estimé que
rien n'excusait «l'utilisation
excessive de la force par la
police locale».
Ce genre d’événement met en
lumière les rapports souvent
délicats entre Blancs et Noirs
américains, une communauté
sur laquelle reposent les
stéréotypes les plus négatifs.
Tout en souhaitant rester
«prudent» sur le dossier tant
que l'enquête est en cours,
M. Obama a évoqué les
inégalités raciales aux EtatsUnis et les communautés «qui
se retrouvent souvent isolées,
sans espoir et sans perspectives
économiques». «Dans de
nombreuses communautés, les
jeunes gens de couleur ont plus
de chances de finir en prison
ou devant un tribunal que
d'accéder à l'université ou
d'avoir un bon emploi», a-t-il
souligné.
Kamel Benelkadi
ACTUALISATION DU «TRAVEL WARNING»
AÉROPORT INTERNATIONAL D'ALGER
MAE DÉNONCE DE «FAUX CONSTATS»
SAISIE DE 80 000 EUROS LE
précisant que les mises en garde
■ Le porte-parole du ministère
■ Les services de la police des frontières de l'aéroport
international d'Alger ont interpellé hier un individu
en possession d'une somme en devises estimée à
quelque 80 000 euros qu'il tentait de faire sortir
frauduleusement vers une destination inconnue. Selon
les premières investigations, le suspect
(32 ans), qui a «dissimulé cette somme en devises
estimée à 79 300 euros dans des valises, tentait
de la faire sortir frauduleusement vers l'étranger».
Toutefois, «cette tentative a été mise en échec grâce à
la vigilance des éléments de la police des frontières»,
a précisé un communiqué de la Direction générale
de la Sûreté nationale. «Le suspect a nié que cette
somme d'argent lui appartenait», indiquant qu'«un
voyageur lui a demandé de faire entrer les valises
contre une contrepartie financière et qu'il en ignorait
le contenu», a ajouté la même source. En attendant les
résultats de l'enquête pour identifier les acolytes et la
destination des devises, la DGSN a affirmé que la police
des frontières algérienne «veillera
eillera toujours
à mettre en échec toute tentative
tive de
trafic de billets de banque,
que ce soit par voie aérienne,,
maritime ou terrestre afin de
préserver la sécurité et éviterr
toute atteinte à l'économie
nationale».
des Affaires étrangères, Abdelaziz
Benali Cherif, a fait part, hier,
dans une déclaration à l'APS,
d'une «curieuse similitude» des
«faux constats» et «stéréotypes»
reproduits par certains pays
occidentaux ayant actualisé leurs
«Travel Warnings» concernant les
mises en garde émises à leurs
ressortissants résidant en Algérie
ou envisageant de s'y rendre.
Réagissant à ces mises en garde,
Benali Cherif a regretté que le
«réflexe bureaucratique routinier
l'ait emporté sur les considérations
d'objectivité, d'impartialité et
de vérité, qui devraient présider
à la conception de ce type de
recommandations». Les flux de
voyag
voyageurs en provenance de
ce
ces mêmes pays, de tous les
horizons professionnels,
visitant l'Algérie pour
différentes raisons, y
compris touristiques,
renseignent sur le peu de
crédit accordé à de tels
«con
«conseils» excessifs, a-t-il ajouté,
en question souffrent, à l'évidence,
d'un manque de consistance tant
elles sont fondées soit sur des
références désuètes soit sur des
extrapolations spéculatives. Le
porte-parole du ministère des
Affaires étrangères a, par ailleurs,
estimé que le fait de remonter à des
incidents survenus, il y a des années,
pour tenter d'étayer des conclusions
préalablement arrêtées trahit une
attitude frileuse. Il s'est, enfin, dit
convaincu que si les mêmes critères
d'analyse appliqués à l'Algérie et des
tendances aussi alarmistes étaient
retenus partout, il serait difficile
de trouver un seul pays au monde
jouissant de conditions de sécurité
suffisantes autorisant le séjour de
ressortissants étrangers sur son
territoire, y compris ceux-là mêmes
qui «actualisent» si arbitrairement
leurs «avertissements de voyage»
en allant chercher «dans l'histoire»
des alibis convenus plutôt que
des motifs objectifs susceptibles
d'éclairer valablement le libre arbitre
de leurs ressortissants.
POINT ZÉRO
O
Le Mentaliste, dernière saison
Par Chawki Amari
I
l a pris un vol pour Alger et, à des fins d'analyse, a
choisi Air Algérie. Le Mentaliste est donc arrivé deux
jours plus tard, mais en a profité pour discuter avec
une hôtesse de l'air qui lui a raconté qu'elle voulait se
marier avec un extraterrestre mais musulman. Après avoir
été dépouillé par un taxieur muet qui l'a déposé sur
l'autoroute, il s'est installé dans un hôtel cher et a discuté
avec un cafard qui lui a expliqué qu'il était mal vu, seuls
les hôteliers tolèrent sa présence. Allant en parler à la
réception, le Mentaliste a vu la gendarmerie venue saisir
un couple qui passait la nuit dans l'hôtel mais sans livret
de famille. Le Mentaliste a voulu s'interposer mais le
gendarme lui a dit que les étrangers n'avaient pas le droit
de parler la nuit. Il est donc sorti et s'est retrouvé dans un
cabaret avec plein de femmes sans famille. Puis a dormi
avec un couple gay de souris en regardant la télévision lui
expliquer que Bouteflika c'est bien. Le matin, il est sorti
prendre son petit-déjeuner et tenter de lire les 100
journaux. Le buraliste, un ingénieur en nucléaire, lui a
expliqué que c'était à cause de Hamid Grine et l'ANEP qui
n'aime pas la démocratie et en a profité pour lui vendre
un livre de Grine, mais le Mentaliste n'a pas pu trouver
d'explication dedans. Il a ensuite pris un thé maison alors
qu'il était dehors et a discuté avec des clients qui ne
buvaient rien. L'un d'eux lui a expliqué que le pays était
gouverné depuis 15 ans par un homme très malade qui ne
sort jamais et ne parle pas à son peuple mais à son frère.
Un autre lui a dit détester Bouteflika mais a voté pour lui
et un autre encore imposer le voile à sa fille de 5 ans mais
vouloir partir vivre en Espagne dans un camp de nudistes.
Finalement, vers 10h, le Mentaliste a été interné au
service psychiatrique de Chéraga. Selon le docteur qui l'a
pris en charge chez sa mère, ses jours ne sont pas en
danger.
e Centre national du registre du
commerce a recensé à fin juillet dernier
54 000 nouvelles inscriptions, dont 41
507 uniquement dans l'activité de
l'import-export. La superficie économique est
dominée à 83% par les petits commerces. Des
chiffres qui en disent long. L’économie
algérienne pédale dans la semoule, broyant les
espoirs d’une croissance par la production et par
l’entreprise. Les producteurs, le peu qu’il en
reste, sont à bout de forces, anéantis par une
politique économique destructrice de richesses.
Le pays produit peu. Il importe 70 à 75% des
besoins des ménages, financés principalement
par les devises du pétrole. La prolifération
pathologique des importateurs de tout genre a
annihilé les derniers efforts de construction
d’une économie productive. D’autant plus que le
gouvernement semble vouloir aligner
l’imposition de l’importateur sur celle du
producteur. Une mesure qui serait incluse dans la
loi de finances 2015. Un fait révoltant. Un
énième dans la chronique de la décision
économique. En 2015, les importateurs risquent
d’être sur un pied d’égalité avec les producteurs.
Seulement, il serait plus facile, plus rentable et
moins contraignant d’importer que de produire
dans l’Algérie de 2015. C’est un signe qui ne
trompe pas sur la légèreté de la main à la
manœuvre politique et économique du pays.
Autre signe non moins alarmant, plus de 80%
des entreprises s’autofinancent, alors que les
importateurs sont financés essentiellement par
les devises des banques publiques. Dans l’aval
commercial, les circuits informels, alimentés
essentiellement par les importations,
concurrencent dangereusement la production
nationale et hypothèquent l'avenir de bon nombre
d’entreprises. Et c’est le cercle vicieux dans
lequel s’est empêtrée l’économie algérienne
depuis au moins une décennie. L’envolée de la
facture des importations s’est accompagnée de la
disparition de plusieurs filières industrielles.
Conséquence de cette légèreté dans la conduite
de l’économie du pays, les candidats à
l’investissement productif se font de plus en plus
rares. Cet énième cadeau fiscal attribué aux
importateurs tourne au désavantage de
l’entreprise de production. C’est tout un symbole
de l’incapacité du gouvernement à parrainer une
économie de substitution à la rente pétrolière. Et
pourtant, le discours officiel admet régulièrement
le danger des importations pour l’économie du
pays… sans pour autant bouger d’un iota face à
ce fléau. Les lobbies de l’importation viennent
de gagner une nouvelle bataille. Alors que se
pose plus que jamais l’enjeu d’une économie
productive. Dans un pays où les îlots de
résistance ont été réduits à néant, aucune force ne
serait capable de s’attaquer à la rente des
importateurs. Les années à venir risquent d’être
aussi dures que les sept ans de disette vécus par
Pharaon. Sauf que l’Algérie n’a pas un prophète
du talent de Joseph capable de prédire les années
de sécheresse.
météo
Aujourd’hui
Demain
21°
32°
ALGER
22°
33°
20°
33°
ORAN
19°
32°
19°
36°
CONSTANTINE
31°
46°
OUARGLA
18°
34°
28°
45°