mai 2014 - Caf.fr

Download Report

Transcript mai 2014 - Caf.fr

acteurs & territoires
LA LETTRE AUX PARTENAIRES DE LA CAF
édition Lot-et-Garonne / mai 2014 / numéro 19
Caf 47
éditorial
Ensemble avec le
centre social !
A
Port Sainte Marie, pour la deuxième fois, la
Caf, la commune et la Msa ont signé une
convention pour accompagner le centre social
Odile Capelle géré par l’association Vivre Mieux
Ensemble (VME). L’engagement financier de ces
partenaires sur quatre ans conforte la dynamique
développée autour du projet du centre social.
Un diagnostic a été réalisé avec l’équipe du centre, le conseil d’administration de VME, les habitants, les partenaires : élus, associations, conseil
général, l’Etat, Mission locale, Caf, Msa,
Education nationale… Suite à l’analyse, le projet
a été élaboré.
Chacun peut prendre part à l’animation de la vie
du centre en remontant des besoins, en proposant
des idées, du temps, un financement ponctuel ou
plus pérenne, une permanence de ses salariés, un
accompagnement méthodologique, le relais par
son réseau… La multiplicité des acteurs fait la richesse du projet et permet d’apporter des réponses adaptées au territoire et aux habitants.
La Caf souhaite développer et formaliser cette dynamique autour du projet centre social. Elle envisage de travailler sur la concertation et la coordination des partenaires de l’animation de la vie sociale sur le département. i
Photo : signature de la convention le 18 mars, avec, de
gauche à droite : M. Larroy, maire de Port Ste Marie ;
M. Laborde, président de la Caf 47 ; M. Poulletier, sousdirecteur de la Msa Dordogne Lot-et-Garonne ;
M. Causero, président de Vivre Mieux Ensemble.
Pour favoriser
le lien social…
La Caisse nationale
des Allocations familiales
développe la politique
d’animation de la vie sociale
via notamment deux
prestations de service au
bénéfice des centres sociaux
et des espaces de vie sociale.
Plus de 2 000 centres sociaux
sont répartis en France,
principalement dans les
zones de forte densité
de population.
Implantée dans un territoire
très rural, la Caf 47 soutient
en 2014, techniquement et
financièrement, quatre centres
sociaux et sept espaces de vie
sociale. Elle souhaite renforcer
ces modalités d’intervention
dont les activités ont pour
finalité de créer du lien social.
Mais elle a besoin des
initiatives des partenaires
(communes, associations …)
qui peuvent être soutenues
par ses conseillers d’action
sociale. i
Guy MAGAL,
Directeur
Après 22 années de direction de
la Caf 47, je cesse mes fonctions
le 30 avril 2014. Madame
Virginie Monti, actuellement
directrice-adjointe de la Caf du
Lot, me succédera. De même,
M. Frédéric Ollivier qui a exercé
les responsabilités de directeur
financier, agent-comptable durant 7 années, sera remplacé le
2 mai 2014, par Mme Catherine
Sers, actuellement sous–directrice de l’Urssaf de Poitou
Charente. Je leur souhaite
une excellente réussite. G.M.
le dossier
Animation de la vie sociale : les
territoires se prennent en main
Les centres sociaux et les espaces de vie sociale sont des équipements agréés par
la Caf. Ils déploient leurs activités et leur façon de faire avec et pour les habitants
sur des quartiers ou des collectivités entières. Il s’agit de permettre aux familles et
aux associations d’améliorer leur cadre de vie et de contribuer au renforcement du
lien social. La participation des habitants en est l’un des moteurs principaux.
Fotolia
bien sûr, au sens large, mais aussi les
enfants et les jeunes. Les structures
d’animation de la vie sociale contribuent donc pleinement au renforcement du lien social, au rapprochement entre les générations et à l’inclusion des habitants dans leur
cadre de vie.
la gestion d’un accueil de la petite
enfance. Les espaces de vie sociale
sont pour leur part gérés par des
associations et ont une zone de
rayonnement souvent plus restreinte
que les centres sociaux. Mais les
deux catégories de structures ont des
points communs. Elles doivent toucher tous les publics : les familles
témoignage
Reguia, déléguée d'usagers au centre
u social
des Izards-Borderouge (Toulouse)
"J'ai tout le temps été dans des associations. Avant que le centre
social n'existe, j'allais au Club de prévention, qui animait le quartier, avait des éducateurs de rue, une conseillère... Puis, il y a
eu Ginko Biloba : nous vendions des confitures, tenions une
friperie, pour pouvoir organiser des activités. Le centre social,
j'y suis venue à la naissance de ma fille mais j’étais simple
consommatrice d’activités : je participais notamment aux sorties
montagne. Sur proposition de l'animateur du centre social, j'ai créé il y a trois ans
une activité de marche. On fait dix kilomètres tous les mercredis matins, on profite des coins de nature à proximité de la ville... Je suis aussi déléguée des usagers
et à ce titre, je sens qu'on reconnaît vraiment notre rôle. Les gens viennent avec
leurs idées, leur savoir-faire, ils ne sont pas là pour consommer, mais pour partager
quelque chose. Et puis, il y a une vraie mixité sociale et ethnique au centre social.
C'est un lieu où le lien se fait naturellement."i
Caf 31
L
’animation de la vie sociale ?
Encore un domaine dont
l’énoncé peut paraître abstrait
à bien des égards mais qui recouvre
des réalités aussi diverses que porteuses de sens. Elle constitue un
champ de l’action sociale et familiale très fertile.
Deux types d’équipement en sont
les vecteurs dans les territoires de
Midi-Pyrénées : les bien connus
centres sociaux et les espaces de vie
sociale, moins répandus, parce que
de dénomination plus récentes. Ils
ont en commun, entre autres, deux
critères, que la Caf leur demande de
remplir pour leur donner l’agrément
et les financer : l’implication des
familles et la formalisation d’un
projet social.
Les centres sociaux sont des structures souvent conséquentes, gérées
par des associations, des collectivités et même pour certains par la Caf.
Ils disposent de leurs propres
locaux, emploient un personnel
qualifié, et notamment des travailleurs sociaux ou des animateurs
socio-culturels. Ils assurent parfois
Implication des habitants
et animation de la vie locale
C’est donc bien au niveau de leur
territoire que ces équipements agissent et qu’ils se préoccupent de
donner aux habitants le pouvoir
d’agir. Hélène Desmettre, première
adjointe au maire de Tournefeuille
(Haute-Garonne), en charge de la
cohésion sociale, le confirme :
“Notre commune de 26 000 habitanrs accueille toutes les couches
sociales et est la troisième ville du
département. Dans la continuité du
travail partenarial engagé dans le
décryptage
n Thierry Lafuente, conseiller technique de la Caf du Tarn
Caf 81
“Le Tarn compte à ce jour onze
centres sociaux implantés sur Albi,
Carmaux, Castres, Cordes-Vaour,
Graulhet, Mazamet, Saint-Juéry
ou sur le Ségala-Carmausin. Il
comprend
également
trois
espaces de vie sociale implantés
dans des zones plus rurales : à
Palleville, Vénès et Valence d’Albigeois. Tous ces équipements
de proximité agissent en faveur du lien social. Les actions
qu’ils mettent en œuvre cherchent à renforcer les relations
entre les personnes pour contribuer à un mieux vivre ensemble et pour valoriser les savoir-faire de chacun. Ils favorisent
ainsi l’initiative des habitants, contribuent à la cohésion
sociale et au cadre de vie de la population. Ce sont des relais
de la demande sociale locale auprès des élus, des profession-
“Je suis ravie que nos maisons de
quartier soient des centres sociaux, que
l’on puisse l’afficher. La politique sociale
de la commune s’adresse à tous !”
Hélène Desmettre, première adjointe
à Tournefeuille (Haute-Garonne)
l’élue. Les usagers sont présents dans
les instances de gouvernance, ils ont
leur propre comité. C’est comme
leur deuxième maison.” Dans tous
les centres sociaux, cette participation citoyenne s’appuie sur la mobilisation des professionnels de la
structure qui doivent favoriser la
construction de dynamiques collectives. Les centres sociaux et les
espaces de vie sociale ont donc
vocation à être des véritables lieux-
Caf 31
cadre du CLSPD, nous avons intégré
à chaque programme de développement urbain un lieu de vie pour les
habitants. Notre commune dispose
donc de deux maisons de quartier et
nous sommes sur le point d’en ouvrir
un troisième.” Les deux maisons de
quartier existantes ont l’agrément
“centre social” : leur activité s’en
trouve particulièrement tournée vers
l’implication des habitants. “À
chaque maison de quartier correspond des associations d’habitants,
qui sont nos points d’appui, explique
nels et des associations. Ils participent de ce fait à l’attractivité
des territoires sur lesquels ils sont implantés. Ainsi, chacun des
équipements présente un projet spécifique répondant aux
besoins de son territoire. Pour bénéficier d’un accompagnement financier de la branche famille, les gestionnaires doivent
d’abord faire valider leur projet par le conseil d’administration de la Caf. Ce projet décrit, à partir d’un diagnostic qui
doit être partagé par l’ensemble des acteurs locaux (collectivités locales, associations, institutions…), les actions envisagées à moyen terme ainsi que les moyens mis en œuvre. Les
administrateurs de la Caf valident le contrat de projet pour
une période pouvant aller jusqu’à quatre ans. Cette validation
par la Caf permet à l’équipement de bénéficier des aides
financières, c’est-à-dire des différentes prestations de service
liées à l’animation de la vie sociale, pour l’ensemble de la
durée de l’agrément accordé à la structure.“ i
focus
ressources pour la population : les
activités, les services d’accès au
droit, comme des permanences (de
la Caf notamment), les informations
qu’elle y trouve, la veille sociale qui
y est exercée n’ont de sens que dans
le cadre d’une démarche participative. Animateurs de la vie locale, ils
sont des tremplins pour l’accession à
une citoyenneté active. L’image du
centre social comme équipement
obligé de quartiers difficiles est donc
révolue. “Je suis ravie que nos maisons de quartier soient des centres
sociaux, que l’on puisse l’afficher,
renchérit Hélène Desmettre. La politique sociale de la commune
s’adresse à tous !” i
* Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance.
M L’espace de vie sociale de Massat (Ariège)
L’espace de vie sociale a vu le jour en 2011, au terme d’un
diagnostic, préalable à la mise en place d’un projet éducatif et social sur le territoire de la communauté de communes du canton de Massat. L’Association Familles
Rurales du Haut Couserans, qui gère le multi-accueil, en
est le gestionnaire. Une vraie dynamique locale s’est instaurée, donnant une dimension partenariale à ce projet
auquel participent habitants, enseignants, parents, élus,
professionnels et associations locales. Diverses activités,
ponctuelles ou régulières, se déroulent au fil de l’année :
le jardin partagé entre l’école, l’accueil de loisirs et les
parents, un carnaval cantonal... Des journées familles ont
égalerment eu lieu autour du “jeu”, une exposition et un
recueil de photos ont été montés, de même qu’un forum
des associations, un chantier collectif intergénérationnel,
un espace de rencontres entre parents... Les différentes
actions menées sont très appréciées de la population : elles
permettent aux habitants de se rencontrer. La dynamique
engendrée par ce projet est bien visible. Nombreuses sont
les actions du projet reconnues et soutenues par les
élus locaux qui s’appuient parfois même sur les dispositifs
existants pour entrer en relation avec les habitants. i
actualité
Association Pinnochio
La Caf 47, partenaire
d’associations locales favorisant
le lien entre habitants
ctuellement sept associations
bénéficient de l’agrément Caf
”Espace de Vie Sociale” en Lot-etGaronne : Le Centre des Sureaux
(Marmande), La Plaine du Levant
(Bon Encontre), Au fil des Séounes
(Saint-Romain-le-Noble), Le Parvis
(Lévignac), L’Office culturel du
Pays de Duras (Duras), Lagupie
Sports Loisirs (Lagupie), Pinocchio
(Moncrabeau).
A titre d’exemple, l’association
Pinocchio est née en 2011 de la
volonté de jeunes mères de familles de créer un lieu de vie,
d’échanges et de rencontres au
cœur du village de Moncrabeau.
Le projet s’est d’abord développé
autour d’un “Café des Enfants”
proposant mensuellement des animations et ateliers parents/enfants,
puis s’est élargi grâce à des parte-
A
nariats avec d’autres
associations locales
et une mobilisation
croissante des habitants. La Mairie a
fortement soutenu
ce projet en rénovant un local sur la
place du village, ensuite mis à disposition de l’association.
Après deux ans
d’existence, l’association fédère déjà
plus d’une centaine
d’adhérents usagers
et une quarantaine de
bénévoles actifs. Le
lieu est ouvert tous
les matins, les vendredis et samedis
soirs.
C’est un lieu d’accueil ludique pour
les familles qui prend la forme d’un
vrai café, avec un grand coin jeux.
Espace collectif, ouvert à toutes les
propositions et bonnes volontés,
l’association ne cesse d’enrichir
son activité, témoignant de réelles
attentes de la population (soirées
jeux, Ciné’Club, bals, soirées chanson, troquerie, ateliers adultes, parents/enfants…). Depuis peu, l’association a pu embaucher son premier salarié et envisage l’avenir
avec bien de nouveaux projets. i
contacts
Les conseillères techniques
d’action sociale, Claudie Maurice
au 05 53 77 18 05 et Stéphanie
Hazouard au 05 53 77 18 13 [email protected]
en bref
F Déclaration de revenus 2013 :
faites passer le mot !
Pour calculer les prestations versées
aux allocataires, la Caf récupère
chaque année les ressources que
ces derniers déclarent aux Impôts.
C’est ainsi que, depuis janvier
2014, les droits aux aides indexées
sont calculés en fonction des
ressources 2012. Il est donc très important, pour tous les usagers de la
Caf, de remplir leur déclaration de
revenus, même s’ils n’ont aucun revenu et de ceux de leurs enfants qui
vivent à leur domicile !
F Une
application
mobile
à tester !
La Caf se devait d’accompagner
l'essor de l’internet nomade. Une
application mobile, disponible
pour OSPhone et Android permet
aussi depuis peu de consulter son
compte Caf sur son smartphone.
Vous pouvez la télécharger sur votre mobile en scannant le
code ci-dessus. Testez la !
F Cafpro : l'accès aux dossiers
allocataires pour les pros
Le service Cafpro est proposé
aux professionnels (travailleurs
sociaux, tuteurs, gestionnaires de
crèches, de centres de loisirs,
bailleurs publics..) qui ont besoin
de consulter le dossier d'un
allocataire dans le cadre de leur
mission. L'accès est simple et
sécurisé et les données sont mises
à jour en temps réel. L'utilisateur
Cafpro est habilité par la Caf qui
détermine le profil qui correspond
à sa mission. Les codes d'accès
sont personnels et confidentiels,
et l'accès au service fait l'objet
d'une convention entre la Caf et
le partenaire. Plus d'infos auprès
de votre Caf et sur le Caf.fr,
rubrique Partenaires.
acteurs & territoires - Edition Lot-et-Garonne
1 rue Jean Louis Vincens 47912 Agen Cedex 9 - Directeur de la publication : Guy Magal - Dépôt légal à parution - Comité de rédaction :
Chargés de communication des Caf du Sud-Ouest - Communication Caf 47 - F. Pacaud - 05 53 77 18 06 - Imprimerie Caf de la Haute-Garonne