Comprendre... - Les malgré-nous
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Transcript Comprendre... - Les malgré-nous
Histoire et témoignage
Hors-série de l’Ami hebdo
L’INCORPORATION
DE FORCE (2)
Les Français d'Alsace-Moselle
incorporés de force
dans l’armée allemande
72 ans après le début du
drame des Malgré-Nous
La déportation
militaire de A à Z
Un magazine de 80 pages
+ un site web de 2405 articles
pour seulement 9,90 euros
Après une introduction revenant sur la genèse de
l'Annexion de 1940 et ses conséquences pour la
jeunesse d'Alsace et de Moselle - l'enrôlement de
force dans le RAD et dans l'armée allemande, les
réfractaires et les déserteurs, les veuves et les
orphelins, la recherche passée et actuelle des tués
et des disparus -, l'incorporation de force (ou
déportation militaire) est présentée sous forme de
glossaire, de A jusqu'à Z. Le tout, comme le premier magazine de «Comprendre… l'incorporation
de force» paru en 2005, est richement illustré.
Un
numéro
Hors-Série
Les Alsaciennes
dans le Kriegshilfsdienst
Ayant soutenu en septembre auprès de l'Université de Strasbourg un mémoire de maîtrise en histoire sur «Les Alsaciennes incorporées de force dans les structures du
IIIème Reich», Marlène Anstett persévère. Elle travaille à présent sur «Les Alsaciennes
dans le Kriegshilfsdienst» et souhaite recueillir de nouveaux témoignages.
Samedi 30 novembre à
Hindisheim, le public attentif du Cercle Saint-Etienne a
suivi l'exposé (avec projection de photos et autres documents) de Marlène
Anstett qui avait invité deux
dames âgées à témoigner
de leur vécu. Preuve que le
sujet, encore trop méconnu, intéresse les Alsaciens. Bien sûr, des 15 000
Alsaciennes incorporées de
force dans les services paramilitaires ou militaires du
Reich, il ne reste qu'une minorité de survivantes, aptes
à témoigner de leurs
épreuves. Mais Marlène
Anstett (à présent diplômée en Histoire et civilisation de l'Europe-Mondes
germaniques) n'épargne
pas ses efforts pour leur
rendre justice. Elle a déjà
rencontré plusieurs de ces
dames de plus de 85 ans et
engrangé des récits inédits.
Les dames (qui ont témoigné sous leur identité complète, ou bien seulement
avec leurs initiales, voire
dans l'anonymat) lui ont
aussi confié «énormément
de photos, de journaux intimes, de documents administratifs.» L'historienne
souhaite à présent trouver
de nouveaux contacts. Afin
que l'histoire si torturée de
l'Alsace entre 1940 et 1945
soit connue de la façon la
plus complète possible
dans l'histoire de la France
et de l'Europe.
Esclaves
dans l’industrie
de guerre
publié
par
à retourner à l’Ami hebdo - 30, rue Thomann - 67082 STRASBOURG Cedex
!
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« Comprendre... l’incorporation de force 2»
au prix unitaire de 9,90 € (+2 € de port). Ci-joint
un chèque de………… € au nom de l’Ami hebdo
20 - l’ami hebdo
Son mémoire d'histoire de
750 pages sur les jeunes Alsaciennes incorporées de
difficile libération des
camps, le périlleux retour,
certaine devenant prisonnières des Alliés.
Réservoir
de main d’œuvre
PHOTOS DR
Comprendre...
force dans les structures du
IIIème Reich a demandé du
travail. La recherche a été
«un véritable puzzle».
Constitué d'une cinquantaine de récits de femmes
âgées de 87 à 90 ans ayant
confié soit un épisode, souvent douloureux, de leur
jeunesse soit des éléments
supplémentaires. Les décrets du régime nazi et
d'autres ordonnances ont
servi de canevas à l'historienne qui expose l'engrenage dans lequel fut pris la
jeunesse alsacienne «de la
maison
paternelle
à
l'école supérieure».
Dans un premier temps les
jeunes filles de 17 ans sont
envoyées dès novembre
1941 dans le Reich accomplir un service du travail
obligatoire au bénéfice des
familles allemandes. Puis,
les jeunes filles connaissent
la vie des camps avec des
journées longues à un
rythme épuisant. Pour l'historienne, «il s'agit aussi de
dégager, derrière l'objectif
affiché, ce que cache leur
serment au Führer et à la
communauté du peuple
germanique». Le deuxième
contingent, à partir d'avril
1942, est astreinte au KHD,
«le service d'aide à la
guerre». Certaines jeunes
Alsaciennes sont versées
d'office dans la Lufwaffe et
totaliseront 18 mois, voire
plus ! Il y a ensuite aussi la
Les Alsaciennes du RADKHD représentaient pour le
Gauleiter Wagner «un important réservoir de main
d'œuvre pour le Reich et
furent assujetties sans
égards». Avec des différences par rapport à l'Allemagne. Alors que là-bas, le
Führer encourageait une
politique nataliste, ici des
méthodes brutales de
contraception (par piqûres
supprimant les règles)
étaient imposées au stade
expérimental sur les Alsaciennes. A leur insu ou
contre leur gré. «Et tandis
que n'entraient dans la
défense aérienne du
Reich que les Allemandes
volontaires, les Alsaciennes y étaient versées
de force.» Autre information capitale : beaucoup de
jeunes Alsacienne (le chiffre n'est pas connu à ce
jour) ont laissé leur vie lors
du RAD-KHD, au combat
comme auxiliaires de la
Wehrmacht. Brûlées vives
dans des usines bombardées ou encore mortes sur
le chemin du retour ou de
maladie à la maison suite
aux mauvais traitements infligés au RAD-KHD.
Marlène Anstett reste toutefois persuadée qu'il reste
des cas à analyser pour acquérir une vision encore
plus juste de l'incorporation
de force des Alsaciennes.
Elle parle alsacien et se déplace au domicile des
dames souhaitant partager
des échos de leur jeunesse
sous l'Annexion nazie.
Marie Goerg-Lieby
Contacts
Pour contacter Marlène
Anstett par mail : [email protected]
Par courrier : Société d'Histoire de la Poste et de
France Telecom en Alsace,
projet Femmes du RAD, 5
rue des Clarisses, 67000
Strasbourg
2 février 2014