PSYCHOLINGUISTIQUE

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Transcript PSYCHOLINGUISTIQUE

PSYCHOLINGUISTIQUE
QUEL EST LE LIEN ENTRE LANGAGE ET PENSÉE?
Efstathia SOROLI
Laboratoire
«Savoirs, Textes & Langage»
Bureau B1.617
[email protected]
À QUOI SERT LA
PSYCHOLINGUISTIQUE?
LANGAGE ET PENSÉE
Expression orale/écrite/signée
Psycholinguistique: étude des comportements humains
(production, compréhension,…), les processus psychologiques (par
ex. lors de l’acquisition L1/L2/2L1 typique /atypique) en relation avec
le langage.
LES SCIENCES HUMAINES
Linguistique
Sociologie
Psychologie
Histoire de
l’Art
Philosophie
Ethnologie
Sciences
Politiques
Economie
Géographie
Archeologie
Histoire
Droit
Anthropologie
LES SCIENCES NATURELLES
Physique
Chimie
Zoologie
Mathématiques
Sciences
de la Terre
Ecologie
Sciences de
l’Univers
Botanique
Biologie
Sciences de
la vie
DES SCIENCES AU PLURIEL
Traitement de l’information par la machine/cerveau
Robots/Automates
Besoin: Traitement automatique
Intelligence Artificielle
Modèles basés sur l’homme: Mathématique, Informatique, Psychologie…
LES SCIENCES COGNITIVES
Entre les sciences humaines et les sciences ‘exactes’
Linguistique
Ethologie
Psychologie
Philosophie
Neurosciences
Informatique/
l’AI
L’OBJET DES SCIENCES COGNITIVES
1956: MIT, Conférence sur la Théorie de l’Information
Facultés cognitives générales
Description, explication, simulation: méchanismes de la pensée humaine,
animale, ou artificielle
Etude & modélisation: perception, intelligence, langage, calcul,
raisonnement, conscience
LA PSYCHOLINGUISTIQUE
Processus cognitifs dans le traitement et la production du
langage
Observation indirecte, empirique/expérimentale
… LES LIENS AVEC LA
LINGUISTIQUE
Théorie Linguistique:
Explique avec succès de nombreux
phénomènes des langues humaines en
utilisant des représentations symboliques
LA LINGUISTIQUE
Etude (scientifique) du langage humain.
Le linguiste émet des hypothèses falsifiables sur le langage
qu’il confronte ensuite à la réalité du langage.
LA LINGUISTIQUE
Etude (scientifique) du langage humain.
Le linguiste émet des hypothèses falsifiables sur le langage
qu’il confronte ensuite à la réalité du langage.
Nécessités:
LA LINGUISTIQUE
Etude (scientifique) du langage humain.
Le linguiste émet des hypothèses falsifiables sur le langage
qu’il confronte ensuite à la réalité du langage.
Nécessités:
- Définir une notion d’observable: corpus, données
expérimentales etc.
LA LINGUISTIQUE
Etude (scientifique) du langage humain.
Le linguiste émet des hypothèses falsifiables sur le langage
qu’il confronte ensuite à la réalité du langage.
Nécessités:
- Définir une notion d’observable: corpus, données
expérimentales etc.
- Fixer un cadre temporel pour l’étude de la langue
LA LINGUISTIQUE
Etude (scientifique) du langage humain.
Le linguiste émet des hypothèses falsifiables sur le langage
qu’il confronte ensuite à la réalité du langage.
Nécessités:
- Définir une notion d’observable: corpus, données
expérimentales etc.
- Fixer un cadre temporel/spatial pour l’étude de la langue
- Fixer un niveau d’analyse spécifique
- Une perspective: diachronique/synchronique
QUELLES DONNÉES ET QUELLE
ANALYSE POUR LA LINGUISTIQUE ?
Corpus
Jugements grammaticaux
Un cas concret
données pour la linguistique ?
xemples. . .
: formes alternatives
Phonologie : formes alternatives (1)
a. a. *[Z@n@t@l@d@m˜
Ad@GEpa]
b. b. [Z@nt@ld@m˜
AdGEpa]
c. c. [Z@ntl@dm˜
AdGEpa]
d. d. [St@ld@m˜
AdGEpa]
• 
e : existence d’une forme
(2)
a. institutrice
b. *professrice
: acceptabilité d’une phrase
(3)
t corpus
a. Jean a décidé de lui parler.
b. *A de décidé Jean lui parler.
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QUELLES DONNÉES ET QUELLE
ANALYSE POUR LA LINGUISTIQUE ?
Corpus
Jugements grammaticaux
Un cas concret
données pour la linguistique ?
xemples. . .
: formes alternatives
Phonologie : formes alternatives (1)
a. a. *[Z@n@t@l@d@m˜
Ad@GEpa]
b. b. [Z@nt@ld@m˜
AdGEpa]
c. c. [Z@ntl@dm˜
AdGEpa]
d. d. [St@ld@m˜
AdGEpa]
e : existence d’une forme
•  Morphologie : existence d’une forme (2)
a. a. institutrice institutrice
professorice b. b. **professrice
• 
: acceptabilité d’une phrase
(3)
t corpus
a. Jean a décidé de lui parler.
b. *A de décidé Jean lui parler.
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QUELLES DONNÉES ET QUELLE
ANALYSE POUR LA LINGUISTIQUE ?
Corpus
Jugements grammaticaux
Un cas concret
données pour la linguistique ?
xemples. . .
: formes alternatives
Phonologie : formes alternatives (1)
a. a. *[Z@n@t@l@d@m˜
Ad@GEpa]
b. b. [Z@nt@ld@m˜
AdGEpa]
c. c. [Z@ntl@dm˜
AdGEpa]
d. d. [St@ld@m˜
AdGEpa]
• 
e : existence d’une forme
Morphologie : existence d’une forme (2)
a. a. institutrice institutrice
professorice b. b. **professrice
: acceptabilité d’une phrase
•  Syntaxe : acceptabilité d’une phrase a daécidé de lde
ui plui
arler (3)
a. a. Jean Jean
décidé
parler.
A dde
e décidé lui lui
parler b. b. **A
décidéJean Jean
parler.
• 
t corpus
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QUELLES DONNÉES ET QUELLE
ANALYSE POUR LA LINGUISTIQUE ?
Corpus
Jugements grammaticaux
Un cas concret
données pour la linguistique ?
xemples. . .
: formes alternatives
Phonologie : formes alternatives (1)
a. a. *[Z@n@t@l@d@m˜
Ad@GEpa]
b. b. [Z@nt@ld@m˜
AdGEpa]
c. c. [Z@ntl@dm˜
AdGEpa]
d. d. [St@ld@m˜
AdGEpa]
e : existence d’une forme
•  Morphologie : existence d’une forme (2)
a. a. institutrice institutrice
professorice b. b. **professrice
: acceptabilité d’une phrase
•  Syntaxe : acceptabilité d’une phrase a daécidé de lde
ui plui
arler (3)
a. a. Jean Jean
décidé
parler.
A dde
e décidé lui lui
parler b. b. **A
décidéJean Jean
parler.
• 
t corpus
• 
Sémantique : interprétation d’une expression référentielle. Pauli a rencontré Mariej . a. Ili a décidé de luij parler. b. *Ili a décidé de luii parler. c. *Ilj a décidé de luii parler. 7 / 37
QUELLES DONNÉES ET QUELLE
ANALYSE POUR LA LINGUISTIQUE ?
Corpus
Jugements grammaticaux
Un cas concret
données pour la linguistique ?
xemples. . .
: formes alternatives
Phonologie : formes alternatives (1)
a. a. *[Z@n@t@l@d@m˜
Ad@GEpa]
b. b. [Z@nt@ld@m˜
AdGEpa]
c. c. [Z@ntl@dm˜
AdGEpa]
d. d. [St@ld@m˜
AdGEpa]
• 
• 
e : existence d’une forme
Morphologie : existence d’une forme (2)
a. a. institutrice institutrice
professorice b. b. **professrice
: acceptabilité d’une phrase
•  Syntaxe : acceptabilité d’une phrase a daécidé de lde
ui plui
arler (3)
a. a. Jean Jean
décidé
parler.
A dde
e décidé lui lui
parler b. b. **A
décidéJean Jean
parler.
• 
t corpus
• 
Sémantique : interprétation d’une expression référentielle. Pauli a rencontré Mariej . a. Ili a décidé de luij parler. b. *Ili a décidé de luii parler. c. *Ilj a décidé de luii parler. Pragmatique : adéquation d’un énoncé à un contexte. a. ?Le Roi de France est chauve. b. Paul est grand, mais il est plus petit que Pierre. c. #Paul est grand, mais il est plus grand que Pierre. 7 / 37
MAIS…
MAIS…
Une langue n’est pas un système linguistique
unique et monolithique
MAIS…
Une langue n’est pas un système linguistique
unique et monolithique
Une langue fonctionne comme une collection de
variétés subtilement différentes les unes des
autres
MAIS…
Une langue n’est pas un système linguistique
unique et monolithique
Une langue fonctionne comme une collection de
variétés subtilement différentes les unes des
autres
ET dépend du système cognitif sous-jacent du
locuteur qui l’utilise
MAIS…
Une langue n’est pas un système linguistique
unique et monolithique
Une langue fonctionne comme une collection de
variétés subtilement différentes les unes des autres
ET dépend du système cognitif sous-jacent du
locuteur qui l’utilise
VARIATIONS: phonologiques, syntaxiques,
sémantiques, pragmatiques…
•  L’usage dépend du contexte social
•  Chaque locuteur maîtrise plusieurs variétés, mais peu les
maîtrisent toutes.
•  Variations et contacts des langues
… LES LIENS AVEC LA
LINGUISTIQUE
Théorie Linguistique:
Explique avec succès de nombreux
phénomènes des langues humaines en
utilisant des représentations symboliques
Mais quels sont les liens
avec les processus cognitifs
et les bases neuronales
sous-jacents?
… LES LIENS AVEC LA
PSYCHOLOGIE
- Mémoire
- Intelligence
- Raisonnnement/résolution de problèmes
- Perception
- Attention
…. Et les liens avec les autres sciences cognitives
COMMENT LE CERVEAU PRODUIT
LE LANGAGE?
-­‐ Mémoire -­‐  Représentations mentales -­‐ Grammaire ET LES ANIMAUX ?
ONT-ILS DES FACULTÉS LANGAGIÈRES ?
Alex!
http://www.dailymotion.com/video/xtob1_alex-le-perroquet-savant_animals
OBJET DE LA
PSYCHOLINGUISTIQUE
Le langage + Processus mentaux
Production, compréhension, catégorisation, mémorisation,
raisonnement…
Locuteurs normaux
•  Adultes
•  Enfants
•  Apprenants/bilingues
Locuteurs avec pathologie
•  Acquise
•  Développementale
LANGAGE, PENSEE ET LEUR RELATION
COMMENT ÉTUDIER CE
QU’ON NE VOIT PAS?
Les méthodes on-line (suivre le traitement en direct, dans le temps) :
•  L’électrophysiologie appliquée à la langue: enregistrement de l’activité
du cerveau liée aux processus linguistiques
•  Oculométrie: enregistrement des mouvements oculaires
•  Enregistrement des temps de reaction à un stimulus
Les méthodes off-line (rappel ou reconnaissance par exemple :
résultat des opérations du sujet, en différé) :
•  Réaction comportementale à un stimulus (Production, discrimination
visuelle/auditive, mémoire, catégorisation, …)
Les troubles de la parole
L’ acquisition du langage par les nouveau-nés et les enfants
LES MÉTHODES
Procédures expérimentales
•  observation
•  idée de recherche / modèle théorique
•  Hypothèse
•  Expérimentation (on-line/off-line)
•  résultats validant ou non l’hypothèse
•  nouvelle expérimentation ou réplication
COMMENT DEVIENT-ON
PSYCHOLINGUISTE?
LE PARCOURS
LE PARCOURS
LE PARCOURS
LE PARCOURS
Université Aristote de Théssalonique
(Licence-Maîtrise)
“Langue et Littératures Françaises”
Linguistique appliquée – Psychologie cognitive
Linguistique informatique
LE PARCOURS
Université Aristote de Théssalonique
(Licence-Maîtrise)
“Langue et Littératures Françaises”
Linguistique appliquée – Psychologie cognitive
Linguistique informatique
LE PARCOURS
Université Aristote de Théssalonique
(Licence-Maîtrise)
“Langue et Littératures Françaises”
Linguistique appliquée – Psychologie cognitive
Linguistique informatique
LE PARCOURS
Université Paris 7 (Master 1-Linguistique)
Université Aristote de Théssalonique
(Licence-Maîtrise)
“Langue et Littératures Françaises”
Linguistique appliquée – Psychologie cognitive
Linguistique informatique
LE PARCOURS
Université Paris 7 (Master 1-Linguistique)
Université Paris 11 (Master 2-Siences Cognitives)
Université Aristote de Théssalonique
(Licence-Maîtrise)
“Langue et Littératures Françaises”
Linguistique appliquée – Psychologie cognitive
Linguistique informatique
LE PARCOURS
Université Paris 7 (Master 1-Linguistique)
Université Aristote de Théssalonique
Université Paris 11 (Master 2-Siences Cognitives)
(Licence-Maîtrise)
ENS – LSCP (stage de recherche: dyslexie)
“Langue et Littératures Françaises”
Linguistique appliquée – Psychologie cognitive
Linguistique informatique
LE PARCOURS
Université Paris 7 (Master 1-Linguistique)
Université Aristote de Théssalonique
Université Paris 11 (Master 2-Siences Cognitives)
(Licence-Maîtrise)
ENS – LSCP (stage de recherche: dyslexie)
“Langue et Littératures Françaises”
Université Paris 8 (Thèse-Sciences du Langage)
Linguistique appliquée – Psychologie cognitive
Linguistique informatique
LE PARCOURS
Université Paris 7 (Master 1-Linguistique)
Université Paris 11 (Master 2-Siences Cognitives)
ENS – LSCP (stage de recherche: dyslexie)
Université Paris 8 (Thèse-Sciences du Langage)
CNRS: chercheur post-doctorant
Maître de conférences à l’Univ. Lille 3
Université Aristote de Théssalonique
(Licence-Maîtrise)
“Langue et Littératures Françaises”
Linguistique appliquée – Psychologie cognitive
Linguistique informatique
EN QUOI CONSISTE LE
MÉTIER DU
PSYCHOLINGUISTE?
Un exemple: La représentation spatiale:
perspective inter-langue
Notre langue maternelle
influe-t-elle sur notre pensée?
CADRE THÉORIQUE
L’interface Langage - Cognition
Hypothèses
•  Autonomie
Innéisme, spécificité, modularité
(Chomsky, Fodor, Hyams, Spelke, Leslie…)
•  Déterminisme cognitif
Contraintes de la perception/cognition
(Piaget, Clark, Miller & Johnson-Laird, Mandler, Baillargeon…)
•  Déterminisme linguistique
Contraintes universelles du langage (Vygotsky, Gentner …)
Relativité linguistique (Bowerman, Levinson, Slobin, Whorf…)
SÉMANTIQUE COGNITIVE
Variabilité translinguistique:
Diversité dans l’organisation de l’information spatiale
SÉMANTIQUE COGNITIVE
Variabilité translinguistique:
Talmy (2000):
- Classification en fonction des patterns d’encodage des aspects
objectifs du mouvement (Trajectoire)
-  Distinction entre cadrage verbal et cadrage satellitaire
Diversité dans l’rganisation de l’information spatiale
SÉMANTIQUE COGNITIVE
Variabilité translinguistique:
Talmy (2000):
- Classification en fonction des patterns d’encodage des aspects
objectifs du mouvement (Trajectoire)
-  Distinction entre cadrage verbal et cadrage satellitaire
Diversité dans l’rganisation de l’information spatiale
Langues à cadrage satellitaire
(Satellite-framed languages)
The woman walked across the street / away
Figure
Manière Trajectoire Fond Trajectoire
Langues à cadrage verbal
(Verb-framed languages)
La femme a traversé la rue / elle est partie [en marchant]).
Figure
Trajectoire Fond
Figure Trajectoire Manière
LES QUESTIONS
Nature des catégories cogni0ves Les dimensions per0nentes et les critères de catégorisa0on sont-­‐ils les mêmes pour tous ou variables selon la langue ? Saillance, accessibilité, processus a=en0onnels Les informa0ons spa0ales sont-­‐elles plus saillantes et plus accessibles sur le plan cogni0f dans certaines langues que dans d’autres ? LES QUESTIONS
Nature des catégories cogni0ves Les dimensions per0nentes et les critères de catégorisa0on sont-­‐ils les mêmes pour tous ou variables selon la langue ? Saillance, accessibilité, processus a=en0onnels Les informa0ons spa0ales sont-­‐elles plus saillantes et plus accessibles sur le plan cogni0f dans certaines langues que dans d’autres ? HYPOTHÈSES
l 
l 
Universalité des processus
Pas de différence interlangue
Déterminisme linguistique
fort:
Le facteur langue doit
influencer les verbalisations
ainsi que les représentations
spatiales
L’expression verbale
et la
conceptualisation
spatiale sont-elles
influencées par le
facteur langue ou
pas?
Relativité linguistique:
Le facteur langue doit
influencer les verbalisations
mais pas les représentations
spatiales
Si oui, dans quel
niveau et à quel
degré?
Diversité des processus
MÉTHODOLOGIE
l 
Stimuli
Visuels & auditifs
- mouvement volontaire
- Trajectoires et Manières variées:
Trajectoires: monter, descendre, entrer, sortir, traverser.
Manières: courir, sauter, marcher à quatre pattes, marcher (sans instrument)
faire du vélo, faire de la trottinette, faire du roller (avec instrument)
l 
Participants
40 locuteurs natifs (monolingues):
l 
Procédure
Tâche1: Catégorization ‘non-verbale’
Tâche2: Production
Tâche 3: Catégorization verbale
20 Anglais, 20 Français
Tâche de Production contrôlée:
Encodage de l’information spatiale
animations vidéos Mesures verbales:
Densité
Focus
Locus
Architecture globale de l’énoncé
Mesures de Mouvements oculaires
(production)
Zones d’intérêt (AOI):
Ø  zones liées à la Trajectoire (P)
Ø  zones liées à la Manière (Figure)
Ø  Trajectoire +/- Manière (P+/-M)
Mesures non-verbales:
Nombre de fixations
Durée de fixations
‘Timeline’ de fixations
‘Gazeplots’ séquences
PRODUCTION: ANGLAIS &
FRANÇAIS
100% 90% 80% 70% 60% 50% V 40% OTH 30% 20% 10% 0% PM M P Zero NR PM FRENCH FRENCH: (1) C’est un ours qui monte à l’arbre ‘It’s a bear who is ascending to the tree’ Path (2) C’est une 8ille qui rentre dans la maison ‘It’s a girl who is entering in[to] the house.’ Path -­‐  Structures of low semantic density -­‐  Path verbs or Path/no other information in other devices M P Zero NR ENGLISH ENGLISH: (3) There’s a mouse climbing up the table Manner Path (4) There’s a girl jumping up the hill Manner Path -­‐ Compact and dense structures -­‐ Systematically Manner in the verb, Path in satellites Catégorisation/Mémoire « NonVerbale »
VIDEO CIBLE: Entrer-­‐Vélo P1-­‐M1 Catégorisation/Mémoire « NonVerbale »
BABIBO
VIDEO CIBLE: Entrer-­‐Vélo P1-­‐M1 Catégorisation/Mémoire « NonVerbale »
BABIBO
VIDEO CIBLE: Entrer-­‐Vélo P1-­‐M1 CHOIX1: Sortir-­‐Vélo
CHOIX 2: Entrer-­‐Trottinette P2-­‐ M1 P1-­‐M2 Catégorisation/Mémoire « Verbale Description de la cible :
Anglais: There is someone cycling in
Français: On voit quelqu’un qui entre en vélo
CHOIX1: Entrer-­‐Trottinette CHOIX 2: Sortir-­‐Vélo P1-­‐M2 P2-­‐M1 Mesures non-verbales:
Préférences catégorielles (Manière/Trajectoire).
Temps de réaction
Mémoire « Verbale »
PHRASE CIBLE:
Anglais: There is someone cycling in
Français: On voit quelqu’un qui entre en vélo
CHOIX1: Entrer-­‐Trottinette CHOIX 2: Sortir-­‐Vélo P1-­‐M2 P2-­‐M1 Mesures non-verbales:
Préférences catégorielles (Manière/Trajectoire).
Temps de réaction
CATÉGORISATION & MOUVEMENTS
OCULAIRES
Areas of Interest in the variants presented during the categorization tasks (m:
manner criterion area; p: path criterion area)
Mesures non-verbales:
Nb de fixations
Durée des fixations
RÉSUMÉ (EFFET LANGUE)
Production:
Différences inter-langues: plus par rapport aux aspects
subjectifs qu’objectifs du mouvement: Manière (M) vs.
Trajectoire (T). Anglais; Français= T+/-M.
Verbal saillance de la M saillance de la T FR < ANG FR ≥ ANG FR = ANG FR > ANG Catégorisation:
Variation par rapport aux choix catégoriels:
Choix Manière: Français < Anglais.
FR < ANG FR > ANG Mouvements oculaires:
Variation dans les fixations T: en nb + partiellement en durée
(Français > Anglais).
FR = ANG FR > ANG FR = ANG FR = ANG Mouvements oculaires:
Variation par rapport aux fixations (nb) dans les zones T
et le traitement séquentiel (Français > Anglais).
Temps de réaction:
Catégorisation: pas d’effet langue; effet tâche.
Non-­‐Verbal CONCLUSION
1. 
• 
• 
• 
Les propriétés typologiques ont un impact pour:
l’expression du mouvement chez les locuteurs
les préférences catégorielles
l’attention visuelle
2. Hypothèses:
•  Relativité linguistique modérée
•  Variabilité par rapport à la saillance des aspects subjectifs et objectifs du
mouvement (mais pas avec toutes les mesures et toutes les tâches)
3. Importance de prendre en cosidération la complexité de la langue et des
processus cognitives impliqués pour:
•  Les classifications typologiques
•  L’investigation profonde de l’interface langage-cognition
•  L’étude des autres niveaux (cognitif/neurophysiologique)
4. Perspectives futures:
•  Développement de nouvelles tâches
•  Nouvelles méthodologies
•  Expérimentation avec des locuteurs d’autres langues
•  Différentes populations
•  etc.
Implications • 
• 
• 
• 
• 
• 
• 
INTERFACE: LANGAGECOGNITION
TYPOLOGIE LINGUISTIQUE
ACQUISITION DU LANGAGE
BILINGUALISME
PATHOLOGIE
NEUROSCIENCES
ETC…
RÉFÉRENCES
Caron, J. (1991). Précis de psycholinguistique. Paris : PUF Costermans, J. (1980). Psychologie du langage. Liège : Mardaga. Langacker R. W. (1987), Foundations of cognitive grammar, Vol.1, Stanford: Stanford University Press. Le Ny, J.F. (1987). In J.A. Rondal & J.P. Thiébaut (Eds.). Problèmes de psycholinguistique. Liège : Mardaga. Levelt (1989). Speaking : From intention to articulation. Cambr., Mass. : MIT Press, et Levelt et al. (2001) in Behavioural and Brain Science. Pinker, Steven, (2007). The Stuff of Thought: Language as a Window into Human Nature, Penguin Books, New York.