Transcript sujet

DS 1

Devoir Surveillé n°1

Durée: 4h00

ÉVALUATIONS

Problème 1

Générateur de signaux

A. Amplificateur linéaire intégré idéal

La représentation symbolique de l’amplificateur linéaire intégré idéal (A.L.I.) et la notation adoptée sont précisées en

figure 1, ci-dessous :

v

e

E −

i

− E +

ε v

+

e i

+

i s

S

v s R

1

ε R

2 = 2

R

1 s

v s v e

00 00 F IGURE 1 – 00 11 11 F IGURE 2 – L’A.L.I. est un amplificateur de différence, la tension de sortie

v s

est proportionnelle à la tension différentielle d’en trée

v s

=

ε

=

v

+

e

v

e

entre les tensions appliquées respectivement aux entrées non inverseuse

A

(

v

+

e

v

e

). Le coefficient

A E

+ et inverseuse

E

− , soit est l’amplification différentielle, il dépend de la fréquence du signal d’entrée et sa va leur en régime continu est notée

A d

. La valeur absolue de la tension de saturation en sortie vaut :

V sat

= 15 V.

A.1.

Rappeler les hypothèses de l’A.L.I. idéal.

A.2.

Préciser ses deux régimes de fonctionnement et les conditions sur

ε

et

v s

associées. Expliquer comment les recon naître simplement, en visualisant à l’oscilloscope simultanément les signaux d’entrée et de sortie du montage.

B. Comparateur à hystérésis B.I. Stabilité du montage

Considérons le montage de la figure 2. L’amplificateur linéaire intégré est idéal. Dans son comportement intrinsèque,

l’A.L.I. est un système linéaire du premier ordre. La tension de sortie

v s

de l’A.L.I. est liée à la tension différentielle d’entrée

ε

par une équation différentielle linéaire du premier ordre qui s’écrit :

τ

d

v s

(

t

) d

t

+

v s

(

t

) =

A d ε

(

t

), avec •

τ

≈ 10 − 2 s : constante de temps de l’amplificateur linéaire intégré ; •

A d

≈ 10 5 : coefficient d’amplification statique (ou gain en régime continu).

B.I.1.

Établir l’équation différentielle linéaire du premier ordre à laquelle obéit

v s

(

t

) en fonction de système est-il stable ou instable ? En déduire le mode de fonctionnement de l’A.L.I..

A d

,

τ

et

v e

(

t

). Le

B.I.2.

Évaluer numériquement la constante de temps

τ B

caractéristique de l’évolution de

v s

(

t

). Commenter.

ÉVALUATIONS - DS 1: Devoir Surveillé n°1

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On supposera pour la suite du sujet que l’amplification différentielle

A d

est infinie.

B.II. Description du cycle d’hystérésis

L’amplificateur linéaire intégré idéal fonctionne en régime de saturation.

B.II.1.

Justifier qu’il y a basculement à ±

V sat

pour deux valeurs seuils de

v e

à préciser.

B.II.2.

La tension d’entrée est sinusoïdale de pulsation

ω

et d’amplitude

V E M

= 15 V. Compléter la caractéristique sta tique de transfert

v s

=

f

(

v e

) du montage, fournie sur le document-réponse. Préciser le sens d’orientation du cycle obtenu.

Justifier le nom donné au montage : « comparateur non inverseur à hystérésis ».

C. Intégrateur inverseur

L’amplificateur linéaire intégré idéal fonctionne en régime linéaire selon le montage proposé sur la figure 3, ci-dessous :

C.1.

Donner, sans effectuer de calcul, la nature du filtre ainsi constitué. Quelle opération réalise-t-il à basse fréquence ?

C

C.2.

Déterminer la fonction de transfert de ce filtre pour un si gnal d’entrée

v e

(

t

) sinusoïdal, de pulsation

ω

; préciser sa pul sation de coupure

ω C

.

C.3.

Représenter l’allure asymptotique des courbes de gain

G dB

et de déphasage entrée-sortie

ϕ

= arg(

H

) en fonction de log(

ω

/

ω C

).

La condition initiale sur la charge électrique est telle que :

v s

(0)

C.4.

=

E

0

T

4

RC

.

Rechercher dans quel domaine de pulsation le montage

de la figure 3 réalise une intégration et une inversion du signal

d’entrée. Placer ce domaine sur le diagramme de Bode asymptotique.

v e R

F 00 00 IGURE

R p

3 – s

v s

La tension alternative d’entrée est un créneau, de période

T

s’écrit : et d’amplitude

E

0 , dont la décomposition en série de Fourier

v e

(

t

) = 4

E

0

π

∞ X

p

= 0 sin[(2

p

+ 1)

ω t

] 2

p

+ 1

C.5.

d’ordre Déterminer la tension de sortie

n v Sn

(

t

) pour la composante

v En

(

t

) = 2

p

+ 1 du signal d’entrée dans son domaine d’intégration.

+

E

0

v e

C.6.

En déduire que le signal de sortie série de Fourier :

v s

(

t

) =

B

∞ X

p

= 0

v s

(

t

) admet la décomposition en cos[(2

p

+ 1)

ω t

] .

(2

p

+ 1) 2 −

E

0 0

T

/2

T

F IGURE 4 – Préciser l’expression de

B

en fonction de

E

0 ,

R

,

C

et

ω

.

C.7.

d’intégration, montrer que

C.8.

En utilisant l’équivalent de la fonction de transfert dans le domaine

v s

(

t

) = − 2

T

Connaissant la valeur de ´

v e

(

t

)d

t v e

(

t

) entre 0 et pour

R P

=

R

et

T T

/2, puis entre = 2

RC T

/2 et .

T

, déterminer l’expression de demi-période. Représenter l’évolution de

v s

(

t

).

v s

(

t

) sur chaque

t

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ÉVALUATIONS - DS 1: Devoir Surveillé n°1

Problème 2

Intérêt d’une résistance négative

A. Charge d’un condensateur

Soit le montage de la figure 5, dans lequel un résistor de résistance

R

et un condensateur de capacité

C

sont associés en série. Ce circuit « R, C »peut être relié à un générateur de tension constante, de f.é.m.

(force électromotrice)

E

, selon les modalités suivantes : •

t

< 0 : interrupteur K en position (1) afin de décharger totalement le condensateur ; •

t

Ê 0 : interrupteur en position (2) afin de charger progressivement le condensateur.

E

(2) (3) K (1) F IGURE 5 –

R C u c

(

t

)

A.1.

Par application de la loi de maille, établir, pour

t

Ê 0, l’équation différentielle vérifiée par

u c

(

t

). Rappeler l’expression, en fonction des données de l’énoncé, de la constante de temps

τ

du circuit.

A.2.

A.3.

Déterminer la fonction

u c

(

t

) au cours de la charge du condensateur.

Tracer l’allure de la courbe représentative de cette fonction

u c

(

t

).

B. Décharge du condensateur à travers une bobine idéale

Au bout d’un temps de charge très long du condensateur, donc en régime établi, l’interrupteur K est déplacé en posi tion (3). Le second interrupteur K’, initialement ouvert, est alors fermé à un instant pris comme instant origine condensateur chargé est donc relié à une bobine supposée idéale d’inductance pure

L

(figure 6).

t

= 0 : le

E

3 (2) K (1) F

R C

IGURE 6 –

u c

(

t

) K’ L

i

u L

(

t

)

B.1.

Exprimer, en fonction de certaines données de l’énoncé, la charge initiale

u c

(

t

la fermeture de l’interrupteur K’ et sa dérivée d

u c

d

t

(

t

= 0).

B.2.

= 0) du condensateur au moment de Par application de la loi de maille du circuit, établir l’équation différentielle vérifiée par la tension

u c

(

t

) aux bornes du condensateur.

B.3.

Déterminer l’expression de la tension

u c

(

t

), formule dans laquelle les constantes d’intégration qui apparaissent seront toutes exprimées en fonction des données de l’énoncé.

C.3.

C. Oscillations réelles

7

u c

(

t

) En réalité, la courbe représentative de la tension

u c

(

t

) est pseudo-périodique (figure

7).

L’amortissement constaté est dû à la pré sence d’une résistance dans la maille « L, C » : la bobine qui était supposée idéale est en fait résistive, de résistance

r

.

6 5 4 3 2 1 0 −1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

t

en ms

C.1.

Quel appareil pourrait permettre de visualiser et d’étudier la tension

u c

(

t

) ? Pré ciser son mode de fonctionnement.

−2 −3 −4 −5

C.2.

La maille à considérer comporte dé sormais un condensateur de capacité

C

, −6 initialement chargé

u c

(

t

= 0) =

E

, qui se dé F IGURE 7 – charge à partir du temps

t

= 0 (fermeture de l’interrupteur K’) dans le groupement série « r, L ». Montrer que l’équation de maille du circuit « r, L, C »série permet d’établir une équation différentielle vérifiée par la tension

u c

(

t

).

Déterminer l’expression de la tension

u c

(

t

), formule dans laquelle les constantes d’intégration qui apparaissent ÉVALUATIONS - DS 1: Devoir Surveillé n°1

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seront toutes exprimées en fonction des données de l’énoncé.

C.4.

Application numérique :

L

= 1,00.10

− 2 H ;

C

= 1,00.10

− 6 F ;

E

= 6,00 V.

C.4.a.

Quelle aurait été la valeur numérique de la pulsation propre résistive (

r

= 0), donc en l’absence d’amortissement.

ω

0 du circuit dans l’hypothèse d’une bobine non

C.4.b.

Mesurer la pseudo-période. Calculer la pseudo-pulsation de la bobine.

ω

et en déduire la valeur numérique de la résistance

r

C.5.

Quelle aurait été l’allure de la courbe représentative de la fonction

u c

(

t

) avec une résistance

r

très élevée ?

D. Comment rendre la bobine non résistive ?

R

1 L’amplificateur linéaire intégré du montage de la figure

8, est supposé idéal, en fonctionnement linéaire.

Il s’agit de montrer que le dipôle AB, soumis à la tension

u e

et parcouru par le courant d’entrée

i e

, se comporte comme un résistor de résistance « négative » :

u e

= −

R

0

i e

(avec

R

0 > 0).

D.1.

Établir une première relation entre résistances mentionnées sur la figure.

D.2.

Exprimer le rapport des tensions

u u s s

,

u e u e

,

i e

et les en fonction de ces résistances.

D.4.

Les résistances

R

2 et

R

3 sont égales.

R

1 est une résistance variable.

A B

u e i e

00 00 F

R

3 IGURE

R

2 8 –

u s

D.3.

En déduire que la tension

u e

résistances.

peut se mettre sous la forme

u e

= −

R

0

i e

et exprimer

R

0 en fonction des différentes

D.4.a.

Comment assembler les montages représentés sur les figures 6 maille « L, C » et 8 (proposer un schéma)

D.4.b.

Quelle valeur donner à

R

1 résistive ?

pour obtenir des oscillations non amorties, c’est-à-dire pour rendre la maille « L, C »non

Problème 3

Filtrage

A. Filtrage du signal détecté-choix du filtre

Un éclairement optique dépend du temps selon la loi :

I

(

t

) ≈

I

0 [

m

2 + 2

m αε

cos( Ω

t

) +

m

2 cos(2 Ω

t

)].

La chaîne de détection utilisée transforme cet éclairement reçu par le détec teur en une tension

V d

(

t

) proportionnelle à

I

(

t

) :

V d

(

t

) =

γ I

(

t

).

A.1.

Expliquer le type de filtrage qu’il convient de faire subir à

V d

(

t

) pour en extraire la composante proportionnelle à

ε

.

Le filtre utilisé est modélisé par le circuit représenté ci-contre, dans lequel l’amplificateur opérationnel est idéal et fonctionne en régime linéaire.

k

est une constante positive.

A.2.

Déterminer sans calcul la nature de ce filtre.

V e R R

00 00

C C kR V s

A.3.

En se plaçant en régime sinusoïdal établi de pulsation

ω

, montrer que la fonction de transfert du montage

H

peut se mettre sous la forme

H

= 1 +

jQ H

0 µ

x

− 1

x

¶ où

x

=

ω

Ω 0 et

H

0 , Ω 0 et

Q

=

V s

/

V e

sont des constantes à exprimer en fonction de

R

,

C

et

k

.

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ÉVALUATIONS - DS 1: Devoir Surveillé n°1

A.4.

Définir le gain en décibel associé, noté

G dB

.

Représenter le diagramme de Bode en amplitude :

G dB

en fonction de log( Pour le tracé, supposer

Q

= 10, et préciser : • les asymptotes du diagramme (pente et ordonnée à l’origine),

x

).

• la valeur du gain

G dB

A.5.

en

x

= 1.

Définir et déterminer la largeur de la bande passante du filtre à − 3 dB en fonction de

Q

et Ω 0 .

A.6.

La tension d’entrée du filtre est en fait celle délivrée par la chaîne de détection

V e

(

t

) =

V d

(

t

).

À quelle condition entre Ω 0 et Ω , le filtre étudié est-il le mieux adapté pour extraire la composante de pulsation signal

V d

(

t

) ?

Ω du

B. Résultat du filtrage

La condition de la question précédente est supposée remplie.

B.1.

Montrer que le signal de sortie

V s

(

t

) est la somme de deux composantes sinusoïdales de pulsations Ω et 2 Ω amplitudes, notées respectivement La tension de sortie

A

Ω et

A

2 Ω , seront précisées en fonction de

γ

,

I

0 ,

m

,

α

,

ε

,

Q

et

H

0 .

V s

(

t

) est elle-même filtrée pour obtenir une tension finale constante, dépendant de prime sous la forme :

V

(

I

0 ,

ε

) =

b A

2 Ω +

A

Ω .

I

0 et

ε

dont les qui s’ex-

B.2.

Exprimer la variation ∆

V f l uc

fonction de ∆

I

0 ,

m

,

b

,

γ

,

Q

et

H

0 .

Déterminer aussi la variation ∆

V og γ

,

I

0 ,

ε

,

m

et

α

et

H

0 .

=

V

(

I

0 + ∆

I

0 ,0) −

V

(

I

0 ,0) associée à une fluctuation ∆

I

0 =

V

(

I

0 ,

ε

) −

V

(

I

0 de l’éclairement du LASER, en ,0) associée à une onde gravitationnelle d’amplitude

ε

en fonction de

B.3.

Proposer un choix des paramètres de la chaîne de détection et de filtrage pour améliorer le rapport ∆

V og

/ ∆

V f l uc

.

Est-il intéressant de prendre une valeur de

m

petite ou grande ?

AN : calculer ∆

V og

/ ∆

V f l uc

I

0 /

I

0 = 10 − 5 ,

m

= 0,1,

b

= avec les valeurs suivantes : 10 − 2 ,

α

= 5,9.10

11 ,

Q

= 10,

ε

= 10 − 21 .

Peut-on détecter les ondes gravitationnelles malgré les fluctuations de puissance du LASER ?

Plutôt que d’utiliser le circuit électronique pré cédent, il est courant d’employer un filtre mo difié, dont le diagramme de Bode est repré senté ci-contre. En pratique Ω 0 = 1,6.10

8 rad·s − 1 ,

G dB

(2 Ω 0 ) =

G dB

,

max

maximum du filtre.

− 43 dB où

G dB

,

max

est le gain

B.4.

Pourquoi le montage réel est-il mieux adapté au filtrage désiré que le filtre étudié auparavant ?

En supposant que le reste de la chaîne de détec tion et de filtrage n’est pas modifié, évaluer numé riquement le rapport ∆

V og

/ ∆

V f l uc

filtre réel, puis conclure.

obtenu avec le ÉVALUATIONS - DS 1: Devoir Surveillé n°1

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