Effets Sur Memoire - The Crossing Guard

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Transcript Effets Sur Memoire - The Crossing Guard


Les Ecrans et Les Enfants
Les effets sur la mémoire
Amreen-Hannah Musbally
Elizabeth Milovidov, PhD., Esq.
THE CROSSING GUARD
The
GuRights
rd
Giving Crossing
Priority to Children's
protecting
children on the digital highway...
www.crossingguardconsulting.com
SOMMAIRE
Utilisation excessive des ordinateurs par les jeunes 3
Les risques de démence digitale
4
Une pensée trop « zapping »
6
Comment contrôler l’utilisation des écrans par les enfants ?
8
THE CROSSING
GUARD
The Crossing Guard protects children on the
digital highway, empowers parents in the digital
environment and informs organizations on digital
responsibility.
www.crossingguardconsulting.com
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ABOUT THE
AUTHORS
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Publication date: June 2014!
Dr. Elizabeth Milovidov, Esq.
Written and Published by: Elizabeth Milovidov, PhD., Esq. !
Elizabeth Milovidov, PhD., Esq. is a law
professor and Children’s Rights and Internet
Safety advocate. She focuses on Internet Safety
issues and strives to keep children safe online
and off.
Graphic Design: Tim Francis !
Version 1.0 © Copyright 2014 Elizabeth Milovidov!
!
NOTICE OF RIGHTS
All rights reserved. No part of this ebook may be reproduced, stored in a retrieval system or transmitted
in any form or by any means, without the prior written permission of the author, except in the case of
brief quotations embodied in critical articles or reviews. !
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All images and photos are the property of Elizabeth Milovidov, unless otherwise indicated.!
NOTICE OF LIABILITY
The author has made every effort to ensure the accuracy of the information herein. However, the
information contained in this ebook is provided without warranty, either express or implied. !
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Neither the author, nor its dealers or distributors, will be held liable for any damages caused either
directly or indirectly by the information contained in this book.
!
Amreen-Hannah Musbally!
Hannah will finish her Master 2 at Paris 8
University in September. She completed the first
two years of her LLB law degree in Malaysia and
the final year of her law degree in Reading,
United Kingdom.
crossingguardconsulting.com
Utilisation excessive des
ordinateurs par les jeunes Les écrans et les ados:
les enjeux
!
Avant pendant leur temps libre, les enfants
grimpaient aux arbres, jouaient à cache-cache, à
la corde à sauter, aux jeux de société, à la poupée
ou à la voiture, ou quand ils s’ennuyaient se
contentaient tout simplement de tourner en rond
dans la maison ou de rêvasser. !
Les effets sur la mémoire
Aujourd’hui les jeunes passent une partie
considérable de leur journée scotchés à un écran –
que ce soit une télé, un ordinateur, une tablette
personnelle, un téléphone portable… Ils sont
devenus des petits génies de l’informatique, et les
parents s’extasient devant leur enfant de 3 ans,
capable de manier un écran de tablette. Ce qui
font d’eux la ‘génération Google’ ou des ‘digital
natives’. Faut-il s’en enthousiasmer ou s’en
inquiéter ?
!
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Les risques de démence digitale
On sait déjà qu’à 6 ans, deux heures d’écran par
jour augmentent les risques de maladie cardiaque,
d’hypertension artérielle, de diabète, et à
l’adolescence, de surpoids.1 !
Pour les moins de 2-3 ans, une surconsommation
d’écrans non-interactifs (comme les écrans de télé
– à l’inverse des écrans de tablette qui peuvent
encourager leur développement sensori-moteur)
peuvent induire des prises de poids, des retards
de langage ou des risques d’adopter une attitude
passive face au monde.2 !
En effet, d’après les conseils de l’Académie
Américaine de Pédiatrie : pas de télé pour les
moins de 2 ans.
Mais qu’en est-il des risques
pour la mémoire ?
En Corée du Sud, dont la population fait partie des
plus grands consommateurs du numérique, les
docteurs ont diagnostiqué une « démence
numérique » chez les jeunes qui sont devenus
tellement accros à la technologie qu’ils ne se
souviennent même plus des petits détails du
quotidien, comme leur numéro de téléphone.3 !
Le terme « démence digitale » englobe les
troubles de la mémoire, le sous-développement
émotionnel et les premiers signes de folie.4 !
D’après les docteurs coréens, un abus des outils
technologiques favorise le développement du côté
gauche du cerveau, au détriment du côté droit qui
1
« Faut-il interdire les écrans aux enfants ? », Sophie Bartczak, Le Point du 26/01/2013.
2
Avis de l’Académie des Sciences « L’enfant et les écrans » par Jean-François Bach, Olivier Oudé, Pierre Léna et Serge Tisseron 19/03/2013.
3
« Surge in Digital Dementia », article paru dans Telegraph, 24 juin 2013.
4
« Corée du Sud : les jeunes risquent la ‘démence digitale’ », paru dans LeFigaro.fr du 27/06/2013.
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est associé à la concentration. Le fait qu’il soit
sous-développé fragilise la mémoire et la capacité
de concentration. !
Les enfants seraient plus en danger que les
adultes car leurs cerveaux sont encore en voie de
développement et les adultes font déjà travailler
leurs neurones à longueur de journée au travail.
Faute de stimulation du côté droit, les jeunes
peuvent dans 15% des cas développer une
démence digitale.
!
Le Professeur Spitzer5, auteur du livre « Démence
numérique : comment nous faisons perdre la
raison à nos enfants », défend ardemment que les
médias numériques sont préjudiciables à la
mémoire. !
D’autres chercheurs valident les propos de
Spitzer ; notamment le Docteur Stephen Pont,
pédiatre au centre médical pour enfants Dell,
rappelle que l’utilisation des écrans est souvent la
cause du manque de sommeil chez les jeunes, et
affirme que dans l’extrême, un abus des écrans
peut avoir des effets négatifs sur la mémoire. !
Comment la mémoire est-elle
affectée ? !
D’après le Professeur Spitzer, les enfants
mémorisent moins du fait qu’ils savent qu’ils
peuvent tout trouver sur Google. Il en conclut que
les contenus trouvés sur Google restent peu
ancrés dans notre mémoire. !
Selon lui, nous retirons davantage de
connaissances des livres et des revues. « Si les
5
Le Professeur Spitzer a étudié la médicine, la psychologie et la philosophie. Il a reçu le prix de promotion de la recherche de la recherche de la Société allemande
de psychiatrie, psychothérapie et neurologie. Il est auteur de plusieurs livres à succès sur des thèmes liés aux neurosciences. Son livre se base sur les résultats
d’une enquête récente menée par 62 professeurs d’universités allemandes.
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gens laissent constamment un ordinateur réfléchir
à leur place, ils n’utilisent plus leurs cerveaux et
donc, leurs neurones ne sont pas suffisamment
stimulés. Les neurones qui ne sont pas utilisés
sont émondés. » dit-il. !
L’analogie qu’il donne : « Vous conduisez sans
réfléchir en vous laissant guider par votre appareil
de navigation, c'est votre véhicule qui navigue et
non pas votre cerveau. Imaginez ce qui se passe
alors pour votre cerveau: cela ne le rend pas plus
vif. »
!
Une autre explication qu’offre Spitzer : trop de
distractions sur un écran d’ordinateur. L’attention
de l’enfant qui fait des recherches sur Internet est
sans-cesse proie aux publicités, aux fenêtres
pop-up, au fait de cliquer sans arrêt sur différents
onglets. « Les images sont remplacés par des
vidéos, les indications de sources par des
hyperliens…La conséquence est que les gens
cliquent plus et lisent moins… Lire forme l’esprit,
mais cliquer non. »6 Il recommande donc de lire
en journal ‘traditionnel’, ce qui permettra au jeune
de retenir un maximum d’informations.
Une pensée trop « zapping »
« Un œil sur la télé et le PC, l’oreille collée au
téléphone : c’est la génération ‘multitasking’. Le
cerveau peut-il s’adapter à ce bombardement
quotidien ou les nouvelles générations se
contentent-elles de tout faire superficiellement ?
… Bon pour la tête ou alors pente glissante qui
va nous amener dans les abîmes de la
médiocrité »7
Dans les mots de l’Académie des Sciences,
« l’usage trop excessif d’internet conduit à une
pensée zapping trop rapide, superficielle et
excessivement fluide, appauvrissant la mémoire et
la capacité de synthèse personnelle. » Les
6
Interview de Rachel Forster, Editrice au Crédit Suisse, dans « Démence numérique : quand le cerveau se déconnecte », 01/11/2013.
7
« Génération multitache » RTS Info http://tsr.blogs.com/br/2006/11/generation_mult.html.
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recherches de l’Académie se rapprochent des
conclusions du Prof. Spitzer. Le rapport cite une
étude8 selon laquelle les jeunes retenaient plus les
accès (les liens sur les moteurs de recherche) –
c'est-à-dire, où trouver les informations – que les
contenus eux-mêmes et leur synthèse. Ressources en France
!
e-enfance - leur mission : permettre aux enfants et
adolescents de se servir des nouvelles technologies
de communication (Internet, téléphone mobile, jeux
en réseau) avec un maximum de sécurité.
!
www.e-enfance.org!
L’étude en question se base sur plusieurs
expériences ; l’une au cours de laquelle les sujets
doivent écrire des informations sur un ordinateur
(telles que « l’œil d’une autruche est plus gros que
son cerveau »). Une partie des sujets avait été
informée que leur travail serait sauvegardé et
l’autre partie, que leur travail serait supprimé. Les
résultats du test ont montré que ces derniers
avaient mieux retenu les informations. !
Internet Sans Crainte - anime des sites et
programmes de sensibilisation en partenariat avec de
nombreux acteurs institutionnels et associatifs tels
que la Commission européenne, les ministères de
l’Éducation nationale, de l'Enseignement Supérieur et
de la Recherche . . .
www.internetsanscrainte.fr!
!
Net écoute - 0 800 200 000 Numéro vert national
pour la protection des mineurs sur Internet, anonyme
et confidentiel.
www.netecoute.fr
!
C’est l’analogie du conducteur qui retient moins
son itinéraire, en sachant qu’il a un GPS dans la
voiture, ou du couple marié – où le mari retient
moins les dates d’anniversaire des proches en
8
!
Bien Vivre Le Digital - protection des enfants,
recyclage des mobiles, protection contre le spam.
www.bienvivreledigital.orange.fr
!
!
Sparrow B. et al. (2011), « Google effects on memory: cognitive consequences of having information at our fingertips”, Science, vol. 333, p.776-778.
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sachant que sa femme les lui rappellera. En
d’autres mots, une véritable dépendance à la
technologie qui incite les gens à dépendre de
moins en moins sur leur faculté de mémorisation. !
L’enjeu serait donc de promouvoir une intelligence
plus profonde, lente et cristallisée. !
On retrouve cette idée de pensée zapping dans le
livre de Spitzer : une sorte d’overdose numérique
occasionnant un mécanisme chimique de stress
cérébral- un appauvrissement des capacités de
synthèse et de concentration. !
Selon Spitzer, l’individu qui fait un usage abusif
des médias numériques s’entraine lui-même à un
trouble de l’attention ; le cerveau développe un
mécanisme de « saut » rapide - d’une information
qui a été traitée de façon incomplète, a une autre
information.
9
!
Cette culture du zapping où l’on a l’habitude
d’obtenir immédiatement satisfaction lors de
recherches rapides (mais souvent superficielles)
sur le net, où l’on fait du multitâche en passant
d’une information à l’autre, ne risque-t-elle pas
de s’imposer à l’école ? Certains professeurs ont
pu remarquer un manque d’intérêt pour l’école ;
« l’impression pour le professeur d’avoir devant
soi des cerveaux endormis.9 » !
Comment contrôler l’utilisation des
écrans par les enfants ?
De toute évidence, malgré ses divers bienfaits,
l’utilisation des écrans par les jeunes doit être
restreinte. Dans une interview10, le Professeur
Spitzer souligne l’importance que les jeunes se
confrontent au monde réel pour se développer
normalement. D’après l’avis de l’Académie des
Claude Rigaud, Professeur agrégée de Lettres modernes, dans « Génération Zapping » (Résonnances – Décembre 2006).
10
Par Rachel Forster, Editrice au Crédit Suisse, dans « Démence numérique : quand le cerveau se déconnecte », 01/11/2013.
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Sciences, on peut avoir recours au contrôle
parental mais cela ne remplace pas le dialogue
autour des écrans et la confiance. • Le rapport de l’Académie des Sciences révèle
que le problème de l’addiction aux écrans est
souvent révélation de problèmes sous-jacents :
tels des problèmes familiaux, divorce des
parents, violence/échec scolaire, déceptions
affectifs, troubles psychiques… La solution
serait donc renforcement du dialogue avec les
parents ou de consulter un spécialiste.
!
Quelques idées :
• Pour les plus grands surtout, la solution réside
dans l’autorégulation. Bien entendu, les
adolescents devraient pouvoir utiliser les
ordinateurs avec un contrôle moins strict, car la
recherche et l’exploration du net est précieuse
pour leur développement. L’autorégulation peut
se faire notamment à travers une connaissance
par les jeunes des conséquences d’une surutilisation de la technologie et des dangers
présents sur la Toile.
!
• Privilégier la lecture et la recherche sur support
papier dans un premier temps par exemple en
lisant plus de livres à la bibliothèque, avant de
combler les manquements par le recours à
internet.
!
• Créer des zones « anti-écran » comme dans la
chambre à coucher des enfants et limitez les
heures de télé à deux heures par jour.11 !
11
D’après les recommandations de l’Académie des Sciences.
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