Des cours valorisent le travail en EMS - HEdS-FR

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Glâne
La Gruyère / Jeudi 9 octobre 2014 / www.lagruyere.ch
Fribourg
Le Ministère public
requiert la relaxe
TIR SUR L’A1. Le Ministère public fribourgeois requiert
l’acquittement du policier vaudois dans l’affaire du tir fatal sur
l’A1 dans le tunnel de Sévaz (La Gruyère de mardi). Il écarte
aussi bien le meurtre par dol éventuel que l’homicide par négligence et la mise en danger de la vie d’autrui. Il demande par
contre 18 mois de prison ferme pour le conducteur de la voiture volée. «Nous sommes tous conscients de la douleur de la
famille» du défunt et des tourments du policier de 38 ans, a
souligné le procureur, mardi devant le Tribunal pénal de la
Broye, qui siégeait à Fribourg. Mais le geste du gendarme était
justifié par la légitime défense et par le devoir de fonction, a-t-il
argumenté.
L’avocat de la famille de la victime a plaidé le meurtre par
dol éventuel (pas volontaire, mais en acceptant le risque),
avec une peine laissée à l’appréciation des juges. Tandis que,
pour l’avocate du conducteur, «toute la procédure a été menée
depuis le début à charge» de son client, alors que ce dernier
est aussi plaignant contre le policier. Elle a plaidé l’acquittement. Le jugement tombera mardi prochain. ATS
Natacha Freitas et Carine Meireles, infirmières, ont toutes deux suivi la formation Démarr’âge, pour travailler en EMS. Comme elles, nombre de jeunes
diplômés sont confrontés à des problèmes administratifs, dans un milieu où ils sont souvent seuls à devoir gérer une équipe. CLAUDE HAYMOZ
Le site d’Ilford
prépare sa mue
Des cours valorisent
le travail en EMS
SOINS. Deux jeunes
infirmières diplômées
qui travaillent en Glâne
et en Veveyse ont participé à la formation
Démarr’âge. Cette dernière encourage le travail en EMS, tout en
aidant les jeunes à prendre confiance en eux.
MATHIEU MUSY
«Quand on sort de l’école, on
est tout frais, on doit alors
changer d’identité professionnelle. Cette formation nous y
a aidées, et maintenant je suis
vraiment infirmière.» Carine
Meireles, comme un infime
pourcentage des jeunes diplômés de la santé, a choisi de travailler dans un EMS.
Très peu prennent cette décision. L’hôpital, pour une majorité, paraît plus attrayant, plus
sexy et les préjugés sur la monotonie du home persistent. De
plus, travailler en EMS s’avère
particulièrement complexe pour
l’infirmier fraîchement diplômé:
il doit y gérer une équipe de soignants avec laquelle il se retrouve parfois seul, prendre de
nombreuses décisions et les faire
respecter. Ces responsabilités,
pour ceux qui s’essaient lors de
stages, en refroidissent plus d’un.
Pour pallier ces multiples
problèmes, l’Association fribourgeoise des institutions
pour personnes âgées (AFIPA)
a mandaté la Haute Ecole de
santé de Fribourg (HEdS-FR)
afin de mettre en place une formation continue. Dénommée
Démarr’âge, elle tend à promouvoir l’image du travail en
EMS et à aider les jeunes diplômés à trouver leur place dans
un milieu difficile, particulièrement au niveau organisationnel. Huit infirmiers et infirmières ont participé à la
première promotion qui a eu
lieu cette année.
Trouver des solutions
Carine Meireles et Natacha
Freitas travaillent respectivement aux EMS de Billens et d’Attalens. Elles habitent Fribourg,
mais ont passé leur diplôme
d’infirmière au Portugal: toutes
deux nées en Suisse, elles en
sont parties à onze et cinq ans,
pour y revenir récemment, afin
d’y trouver un poste d’infirmière. En 2013, après quelques
mois de travail, leur infirmierchef leur propose de suivre une
toute nouvelle formation, Démarr’âge, afin de les aider à
mieux gérer l’équipe qui est
sous leurs ordres.
Ruth Dujardin est responsable des formations postgrade et
des prestations de service pour
“
Quand on sort de l’école, on est
tout frais, on doit alors changer
d’identité professionnelle. Cette formation nous y a aidées, et maintenant, je suis vraiment infirmière.
”
CARINE MEIRELES
la HEdS-FR. C’est par ce biais
qu’elle est organisatrice du projet Démarr’âge. «La formation
est donnée sur deux journées,
plus six demi-journées, explique
Ruth Dujardin. Nous procédons
par analyse de cas: chacun essaie de trouver des solutions
aux problèmes des autres, et finalement résout plus facilement
les siens.»
«Un groupe de partage»
Coresponsable et enseignante en charge de ce projet,
Pénélope Caravella fait office
de cadre pour le petit groupe.
«Nous fournissons des stratégies et des supports. Pour ce
qui est de la résolution des cas,
les diplômés eux-mêmes s’en
occupent, note-t-elle. Donner
plus de théorie ne servirait à
rien: il faut être confronté aux
problématiques pour les comprendre.»
«Quand je suis arrivée dans
l’EMS, l’équipe testait mes limites, et je manquais de fermeté
Un financement par les EMS
La formation dont ont bénéficié Natacha, Carine
et six autres jeunes infirmiers et infirmières a
coûté 700 francs par inscrit. Cette somme est à la
charge de l’institution dans laquelle chacun des
soignants travaille. Elle est alors directement versée à l’AFIPA qui la redistribue à la Haute Ecole de
santé. L’Etat de Fribourg, par le biais de la Direction de la santé et des affaires sociales (DSAS),
a, quant à lui, octroyé une subvention de 5000 fr.,
essentiellement pour démarrer le projet.
Ainsi, pour l’année 2015 et l’hypothétique prochaine volée qui voudrait suivre la formation,
«selon toute probabilité, la DSAS ne participera
pas au financement», annonce le secrétaire de
l’AFIPA, Emmanuel Michielan. «Si la formation a
lieu à nouveau, ajoute-t-il, nous ferons en sorte
de garantir des coûts semblables à ceux de cette
année pour les institutions.» MM
dans mes décisions, explique
Carine Meireles. C’était difficile
d’être la jeune arrivante et de
devoir donner des ordres à des
aides-soignants qui avaient une
vingtaine d’années d’expérience.» La formation a ainsi mis en
évidence des thèmes comme la
gestion des conflits au sein de
l’équipe, le jugement clinique ou
encore l’éthique. Tout cela sans
donner de solution, mais des
systèmes de résolution.
Ainsi, le principe de fonctionnement était loin du cours traditionnel: «Dans le groupe, nous
nous sentons très à l’aise de parler avec une totale liberté. Il faut
dire que nous sommes tous
confrontés aux mêmes problèmes», note Natacha Freitas.
Et sa consœur d’ajouter: «Je vois
plutôt ça comme un groupe de
partage, cadré par une enseignante, qui nous oriente.»
Pour les jeunes diplômés intéressés à s’inscrire au millésime 2015 de Démarr’âge, Ruth
Dujardin rappelle que «si les
formations sont normalement
proposées par les infirmierschefs, l’information a parfois
de la peine à circuler. Nous encourageons ainsi les infirmiers
eux-mêmes à demander à leurs
supérieurs ou à l’institution
qui les emploie d’y participer.»
Les inscriptions seront fermées à la fin du mois d’octobre
de cette année. Un groupe de
travail ne sera mis en place que
si le nombre d’inscriptions est
suffisant. ■
Le MIC a été divisé en 11 secteurs, pour autant d’activités.
MARLY. Le futur du
site d’Ilford a été
dévoilé hier au Législatif, par la voix du Marly
Innovation Center, son
propriétaire.
SOPHIE MURITH
Un nouveau visage en vue. Jean
Marc Métrailler et Paul Willems, les dirigeants du Marly Innovation Center (MIC), ont présenté hier au Conseil général, à
titre informatif, le futur du site
d’Ilford. Unique propriétaire
des lieux, la société a été créée
au dépôt de bilan de l’entreprise pour éviter qu’il ne se
transforme en friche industrielle.
Un master plan a ainsi été
conçu «pour apporter cohérence et réaliser une symbiose
entre habitation et lieu de travail. C’est l’équivalent d’un plan
de quartier en termes d’aménagement du territoire», explique
Jean Marc Métrailler. Déjà approuvé par le Conseil communal, il permettra de faciliter les
réalisations et l’installation d’entreprises, qui devraient s’échelonner sur cinq ou dix ans.
La zone industrielle d’environ 24 ha, dont 72000 m2 ont
déjà été bâtis, sera densifiée en
deçà des limites autorisées
pour en conserver la végétalisation. Actuellement 55 loca-
taires occupent les locaux, soit
un taux d’occupation du site de
30%.
Le MIC a été divisé en 11 secteurs, correspondant à des activités différentes. Des «tours
de la communication» pourraient être élevées dans la zone
consacrée au high-tech, lui
donnant un look futuriste. Un
business center sera également
créé.
Les contours du nouveau
quartier, annoncé en août 2013,
seront présentés au début de
l’année 2015. Il doit encore être
intégré dans le plan d’affectation de la commune.
Comme un trait d’union entre les zones résidentielle et
d’activité, un secteur a été réservé à l’art et à la culture. «Une
composante importante de la
vision du MIC», assurent ses dirigeants. Par ailleurs, l’association Cibachrome, fondée pour
valoriser la mémoire des lieux,
planche sur la création d’un
musée.
Pour rendre le site plus attractif, le MIC lance le 1er novembre la possibilité de louer
bureaux équipés, salles de
conférences ou aula sur une
base horaire. Le MIC met à disposition des prestations fournies par des entreprises et organismes de la région (conseils
juridiques ou fiscaux, marketing...) à ses locataires actuels
ou futurs. ■
EN BREF
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CHÔMAGE
Stagnation à 2,8% en septembre
Le chômage dans le canton est demeuré à 2,8% en septembre (soit
4245 personnes). La Gruyère enregistre une baisse de 0,1 point (2,5%),
tandis que la stabilité prévaut en Glâne (2,3%) et en Veveyse (2,7%).