Poster recyclage - Eiffage Travaux Publics

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Transcript Poster recyclage - Eiffage Travaux Publics

Sur la route du
recyclage
avec
promouvoir
une économie
circulaire
Les déchets des travaux
publics sont issus des travaux
neufs et des travaux de
déconstruction des routes,
ouvrages d’art et autres
infrastructures. Les travaux publics
ont généré 216 Mt de déchets en
2008, dont près de 98 % d’inertes*.
Gros producteurs de déchets, les
travaux publics sont également
gros consommateurs de matériaux
avec notamment plus de 335 Mt
de granulats utilisées par an.
L’optimisation de la
valorisation de ses propres
déchets inertes constitue un enjeu
essentiel pour la profession tant
d’un point de vue écologique
(économie de ressources naturelles,
réduction d’impact et de nuisance,
diminution des quantités
de déchets à éliminer, etc.)
qu’économique. Le recyclage
et l’élaboration de produits recyclés
performants sont donc des axes
de travail nécessaires et opportuns
afin de créer des boucles
d’économie circulaire performantes.
Depuis plusieurs années, Eiffage
Travaux Publics a engagé une
réflexion sur cette thématique
et s’applique à mettre en œuvre
les principes de l’économie circulaire
à travers trois grands axes :
- la réutilisation en place
des matériaux,
- le recyclage grâce à des
techniques performantes
développées en interne et des sites
industriels spécialisés,
- l’intégration de déchets d’autres
industries dans ses procédés.
Les déchets sont source
de nouveaux matériaux
et d’innovation,
ne les oublions pas !
* Source : SOeS, dernière enquête
exhaustive sur les déchets
produits par l’activité de
construction en France en 2008.
Les nouveaux objectifs de la convention
d’engagement volontaire des acteurs de la route,
signée en 2009 par Eiffage Travaux Publics, visent pour beaucoup
à préserver les ressources non renouvelables. Ils prévoient ainsi :
• d’augmenter le taux de réintroduction d’agrégats d’enrobés
à hauteur de 15 % et de doubler les surfaces retraitées en place ;
• de faire réaliser par les Cellules économiques régionales de
la construction (Cerc) un suivi statistique du réemploi des déchets
et/ou des matériaux alternatifs lors de l’établissement des plans
départementaux de prévention et de gestion des déchets du BTP ;
• de systématiser les Sosed (Schéma d’organisation et de suivi
de l’évacuation des déchets de chantier) et Soged (Schéma
d’organisation et de gestion des déchets) dans les appels d’offres ;
• d’engager une réflexion, avec l’association des maires (ADM),
pour pallier le manque de plates-formes de recyclage et
d’installations de stockage de déchets inertes (ISDI), sur la base
des données établies par les Cerc en 2013.
la convention
d’engagement
volontaire
réduire et réutiliser
les déchets
Limiter les déchets consiste
à agir en amont pour éviter
leur production. Cette démarche
permet de réduire les impacts
environnementaux liés aux
déchets et à l’utilisation de
ressources naturelles. Elle est, le
plus souvent, source de réduction
des coûts pour l’entreprise.
Pour être menée à bien, cette
démarche doit être anticipée
et intégrée par les différents
acteurs d’un projet :
• le maître d’ouvrage
(commanditaire des travaux),
qui doit préciser ses exigences
et ses attentes envers l’entreprise
et, le cas échéant, envers
le maître d’œuvre ;
• le maître d’œuvre, qui voit
intégrée dans sa mission
la coordination déchets ;
• les entreprises, qui recherchent
les moyens de réduire
la production de déchets et
de prévoir une gestion optimisée
des déchets produits.
Cette démarche d’anticipation se
concrétise à travers l’élaboration du
schéma d’organisation et de suivi
de l’élimination de déchets (Sosed)
dès la phase d’appel d’offres.
La réduction des
quantités de déchets
générés sur chantier
s’illustre notamment par
des pratiques telles que l’équilibre
déblais-remblais, le réemploi
de matériaux sur site pour
des aménagements paysagers
ainsi que la réalisation
de traitements de sols.
Dans le cas où la réutilisation
sur le chantier n’est pas possible,
il est important d’étudier les
synergies possibles avec d’autres
chantiers. Réfléchir au réemploi
des excédents de chantier,
c’est éviter à ces surplus de
matériaux de devenir des déchets.
Cette réutilisation doit être
parfaitement encadrée d’un point
de vue réglementaire, afin d’éviter
tout impact environnemental.
Savoir faire la différence
Les ateliers de retraitement de chaussée, Arc 1000®
et Arc 700®, conçus par Eiffage Travaux Publics, valorisent le gisement
de granulats constitué par l’ancienne chaussée, en traitant les matériaux
avec un liant hydraulique bitumineux.
Ce procédé permet de reconstituer une nouvelle assise stable, homogène,
résistante et prête pour un nouveau cycle de vie. Il évite la production
de déchets et limite l’utilisation des ressources naturelles.
Le nouvel atelier de retraitement de chaussée,
Arc 1000®, est intervenu sur la déviation de Verdun
(Meuse) aux côtés de son aîné, l’Arc 700®.
nos solutions techniques
et industrielles
Les équipes de R&D
d’Eiffage Travaux Publics
œuvrent chaque jour au
développement de boucles
d’économie circulaire en créant
des produits remarquables
sur le plan environnemental.
Les déchets inertes des travaux
publics recyclés constituant
un gisement conséquent de
matière première, Eiffage Travaux
Publics s’attache à développer
des solutions techniques
et industrielles permettant
d’augmenter leur part dans ses
produits. Ainsi, des plates-formes
dédiées au concassage-broyage
accueillent des bétons issus
de la démolition, ou encore
des déchets inertes provenant
du démontage de chaussées.
Le traitement de ces matériaux
permet la production de
granulats recyclés qui sont ensuite
réutilisés sur chantier. De même,
la plupart des postes d’enrobage
sont équipés pour recycler
jusqu’à 65 % d’agrégats d’enrobés.
Savoir faire la différence
Le poste à haut pouvoir de recyclage HPR® est un outil
de production ultramobile, pouvant fabriquer, en continu, des enrobés
à fort taux – plus de 65 % – de matériaux recyclés. Sa conception
est basée sur deux tambours sécheurs distincts alimentant un même
malaxeur.
Une nouvelle gamme d’enrobés à froid à haute valeur
environnementale ajoutée a été créée. Baptisée Biochape®, elle est destinée
à l’entretien des chaussées et peut incorporer jusqu’à 100 % d’agrégats
d’enrobés. Elle préserve ainsi les ressources non renouvelables
tout en assurant un meilleur confort aux équipes de mise en œuvre.
Eiffage Travaux Publics
est aussi en mesure d’incorporer
dans ses procédés les
déchets d’autres activités
industrielles : incinérateurs
d’ordures ménagères et usines
sidérurgiques. Environ 3 Mt
de mâchefers d’incinération de
déchets non dangereux (MIDND)
sont produits chaque année
en France. Après un traitement
approprié dans une installation
de maturation et d’élaboration,
la majorité du volume peut être
valorisée en remblais, couches de
forme ou couches de fondation
de chaussées dans le respect des
exigences environnementales.
valoriser les
coproduits industriels
Savoir faire la différence
Pionnière en matière d’écologie industrielle, spécialisée
dans le recyclage des matériaux de chantier de démolition et des
MIDND, la plate-forme de recyclage RMN-PréFerNord, à Fretin (59),
valorise en moyenne 200 000 t de MIDND par an. À Dunkerque (59),
SGA valorise les laitiers de hauts-fourneaux et d’aciérie de conversion.
Elle a mis au point un liant hydraulique routier, le Sidmix®, mélange
en quantités égales de laitiers
granulés HF et laitiers LD
moulus, destiné au traitement
des couches de forme ou
couches d’assise (graves ou
sables traités). Moins coûteux,
il est aussi plus maniable
que les liants hydrauliques
routiers classiques.
Glossaire
Eiffage Travaux Publics, direction du développement durable / Conception-réalisation : photothèque Eiffage Travaux Publics / Juillet 2014.
Déchets inertes (DI) : déchets qui ne se décomposent pas,
ne brûlent pas et ne réagissent pas avec d’autres matières.
Dans les travaux publics, il s’agit essentiellement des terres
non polluées, bétons, agrégats d’enrobés et autres matériaux
de démolition. Les déchets inertes représentent près de 94 %
des déchets de la construction.
Déchets dangereux (DD) : sont considérés comme dangereux les
déchets qui présentent une ou plusieurs propriétés dangereuses :
explosif, inflammable, nocif, toxique pour l’environnement, etc.
Sur les chantiers, les déchets dangereux peuvent être des enrobés
goudronnés, des terres polluées, du bois traité, des matériaux
amiantés, des boues de dragage polluées, etc. Dans les ateliers,
les déchets dangereux les plus fréquemment rencontrés sont
les huiles usées, les aérosols, les emballages de produits chimiques
et les matériels souillés.
Déchets non dangereux non inertes (DND) : déchets banals
des entreprises, commerçants et artisans (papiers, ferrailles,
cartons, plastiques, bois, plâtre, textiles, etc.) et déchets ménagers.
Quelque 13 Mt de déchets non dangereux non inertes ont été
produits en 2008 par le secteur du BTP.
et C. Rocolle / Illustration : Idé / Photos : G. Tordjman,
Installation de stockage de déchets inertes (ISDI) : permet
le stockage définitif des déchets inertes qui sont contrôlés,
enregistrés et entreposés dans des casiers. À la fin de leur période
d’exploitation, les sites sont réaménagés en vue d’un nouvel usage
(agricole, loisirs, etc.). Les ISDI sont régies par la loi et doivent
respecter leur arrêté préfectoral.
Mâchefers d’incinération de déchets non dangereux
(MIDND) : anciennement dénommés MIOM, ils proviennent de
l’extraction des matières solides en sortie de fours d’incinérateur
d’ordures ménagères. Les MIDND font l’objet d’un traitement sur
des plates-formes dédiées afin de les rendre valorisables en travaux
publics dans le respect d’exigences environnementales.
Source : SOeS, enquête sur les déchets produits par l’activité de construction
en France en 2008.