OKINAWA Opération « Iceberg » (1)… - Avions

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Transcript OKINAWA Opération « Iceberg » (1)… - Avions

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Le cuirassé BB-64 USS
Wisconsin, en route pour
participer à l’opération
« Iceberg » est ravitaillé
par l’AO-82 USS Cahaba.
(USN)
OKINAWA
Opération « Iceberg » (1)…
15 mars – 30 avril 1945
« 20 porte-avions de combat, 32 porte-avions d’escorte, 20 cuirassés, 34 croiseurs, plus de 1 757
navires de guerre rassemblés pour la plus importante opération amphibie de l’Histoire. »
Frédéric Stahl
Début mars, la plus imposante armada
jamais connue single vers Okinawa pour
participer à l’opération « Iceberg », les moyens
à la mer sont bien plus importants que ceux
engagés le 6 juin 1944 pour le débarquement
de Normandie. Le Japon est à genoux et
l’annonce de l’échec de l’offensive allemande
dans le massif des Ardennes et la pénétration
des forces alliées au sein du Reich, ne laissent
plus aucune illusion sur le sort qui attend
maintenant le Japon. Informé sur le fait que la
prochaine cible des Américains sera Okinawa,
le Mikado espère seulement que la résistance
de la garnison retardera l’échéance de quelques
mois pour permettre de renforcer les défenses
du pays et tenter de chercher une solution
négociée par l’intermédiaire de la Russie.
Pendant ce temps la 20e Air Force de l’USAAF et
les sous-marins en terminent avec les derniers
navires marchands japonais qui assurent en
mer de Chine les liaisons entre les garnisons
japonaises. L’Empire du soleil levant entre en
agonie et tout ce qui vole au Japon devient un
kamikaze en puissance…
Comme nous l’avons vu dans le N°84, la Task
Force 58 a quitté Ulithi le 13 mars pour effectuer une
série de raids sur le sud du Japon, en préparation
de l’opération « Iceberg ». Elle est articulée en
quatre puissants task groups complétés par un
imposant train d’escadre (voir encadré n°1)…
Un Judy abattu par la DCA du porte-avions USS
Hornet le 18 mars. (USNA)
5
Une vue générale de
l’attaque des avions de la
TF 58 sur Kure le lundi 19
mars : la DCA japonaise
est très active. (USNA)
Les 17 et 18 mars, ce sont les navires de la
« British Pacific Fleet » qui quittent Manus pour
rejoindre Ulithi qui sera leur base de départ pour
participer à l’opération « Iceberg » (voir encadré
n°2) alors que, preuve de la colossale supériorité
des Américains qui peuvent mener conjointement
des opérations dans tout le Pacifique, cette même
nuit, les navires du TG 74.3 de l’amiral Struble se
préparent à débarquer la 40e division d’infanterie du
général Brush à Panay aux Philippines (opération
« Victor 1 »)…
Le dimanche 18 mars, les appareils de la TF 58
effectuent des attaques contre les aérodromes
de Kyushu mais les Japonais informés par un
Nakajima C6N Saiun (Myrt) de l’arrivée de la
flotte américaine, ont dispersé leurs appareils
et cette action n’obtient que de piètres résultats.
Le convoi KATA 504 composé du chasseur de
sous-marins Ch.58, de la corvette CD.39, des
Kiyo Maru, Kenyo Maru, du pétrolier Nansei Maru
N°1, des Kamo Maru, Tenjin Maru, est également
la cible des avions américains. Le Kenyo Maru
et le Nansei Maru sont coulés… De leur côté,
les navires de l’US Navy sont attaqués par 48
appareils kamikazes. Les CV-6 USS Enterprise,
CV-10 USS Yorktown et CV-11 USS Intrepid sont
touchés mais restent opérationnels. Néanmoins,
les Américains ont un avant-goût de ce que les
Japonais sont dorénavant prêts à engager pour
défendre leur territoire national…
Le lundi 19 mars, les avions américains attaquent
les ports de Kure et Kobe et mettent quelques coups
au but ou rapprochés sur les cuirassés Hyuga,
Haruna, les croiseurs Tone, Oyodo, le destroyer
d’escorte Kaki, la corvette Shinnan, le bâtiment de
débarquement T.105, les sous-marins I.205, I.400
et Ro.67, les porte-avions Amagi, Katsuragi, Ryuho,
Hosho, Kaiyo et l’Ikoma (ce dernier inachevé),
mais aucun navire japonais n’est coulé ni même
très sérieusement endommagé car 54 chasseurs
Kawanishi N1K2 Ja Shiden (George) du 343 Kökütai
de la Marine et la DCA japonaise ont empêché
les avions américains d’ajuster leurs frappes.
Le porte-avion Amagi (ou
le Katsuragi ?) et le porteavions d’escorte Kaiyo
encadrés par les bombes
américaines dont aucune
n’ira au but. (USNA)
8
Le cuirassé Yamato qui croise en mer intérieure
est touché par une bombe d’un Helldiver de l’USS
Intrepid qui ne fait quasiment aucun dégât. En retour
les porte-avions de la TF 58 subissent un nouveau
raid de l’aviation japonaise. Le CV-18 USS Wasp
est touché. 101 marins et aviateurs américains
sont tués, 269 autres blessés mais le navire n’est
pas endommagé dans ses œuvres vives et il ne
faudra que 15 minutes pour circonscrire l’incendie
qui s’est déclaré à son bord. Le CV-13 USS Franklin
9
L’incendie fait exploser des bombes et des roquettes. Le personnel de piste et les membres du personnel de sécurités tentent de fuir alors que l’air
est rempli d’éclats de métal. (USNA)
est pour sa part touché à deux ou trois reprises lors
rs
d’attaques conventionnelles. Le bilan est terrifiant :
st
724 morts et 265 blessés. Le porte-avions qui n’est
plus qu’une épave entourée de fumée, semble
e
irrécupérable et les croiseurs CL-60 USS Santa Fe
e
et CA-72 USS Pittsburg se portent au secours dess
1 200 membres de l’équipage ayant survécu au
u
carnage. En fait, le navire bien que très gravementt
touché pourra être sauvé même si il ne prendra
plus part à aucune opération pendant la guerre et
48
Opération « CHARIOT » :
(3e et dernière partie)
René Alloin
La MTB 74 amarrée
au port de Portsmouth
(Vosper-Thornycroft)
L’ASSAUT DES COMMANDOS DU GROUPE 1
La ML 447 (Groupe 1F)
En tête de la colonne bâbord se trouve la ML 447,
commandée par le Lieutenant Thomas Douglas
Laverick Platt. A son bord, le Captain David
Leslie Birney, le Lieutenant William Clibborn et
douze commandos ont pour mission la capture
du vieux phare et la neutralisation des deux
bunkers installés sur le môle. Également présent,
un inconnu des commandos, Raymond Couraud,
alias Captain Jack W. Lee (voir encadré). Hélas,
première de la colonne, la vedette est aussi la
première sur laquelle les tirs se concentrent alors
Photo actuelle du vieux
phare à Saint-Nazaire.
Deux bunkers étaient
installés sur la jetée et
leurs positions rendirent
impossible leurs conquêtes.
(DR)
qu’elle se trouve aux parages du vieux môle. Ses
canons de 20 mm Oerlikon et les servants sont
rapidement mis hors de combat. Platt tente une
approche du phare pour y accoster mais rate sa
manœuvre et doit faire demi-tour pour un nouvel
essai. Les tirs de mitrailleuses redoublent et
les Allemands lancent leurs grenades à main,
aggravant la situation déjà fort compromise. Au
moment où la ML 447 va parvenir à aborder le
vieux môle, un obus de gros calibre s’écrase sur
le bateau, détruisant la salle des machines et
embrasant la vedette. Incontrôlable, le bâtiment
dérive vers le mur de pierres et Platt ordonne son
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le raid sur Saint-Nazaire
Les objectifs assignés aux
commandos du Groupe 1.
abandon. Ceux qui sont encore valides sautent
dans le fleuve mais plusieurs coulent avec le
navire. Les autres ne doivent leur survie qu’à la
ML 160 du Lieutenant Boyd qui accoste l’épave en
flammes pour recueillir les rescapés. Aucun des
objectifs n’a pu être atteint mais de nombreuses
victimes sont à déplorer parmi lesquelles, le
Captain David Leslie Birney (27 ans), le Lieutenant
canadien Graham Macnaughton Baker (25 ans), le
Lieutenant Herbert Stewart Chambers (30 ans), le
Leading Motor Mechanic Thomas George Parker
(28 ans), le Sergeant Leonard Frederick Eldridge
(20 ans), les Corporals Arthur Ernest Garratt (22
ans), William Bernard Heather et Kenneth Albert
Paterson (28 ans), les Guardsmen William Ernest
Grose (25 ans), Frederick John Lewis (25 ans),
George William Walton (20 ans), le Private Alfred
William Neal (24 ans), le Stoker 1st Class David
Broome (19 ans) et l’Able Seaman Harold Gordon
Drapper (21 ans).
Raymond Couraud est l’un des trois agents qui font partie de l’opération Chariot, avec Peter Najel, un juif allemand et un aristocrate belge nommé D. R. De Jongue. Il prend place à bord de la ML 447, dont la coque, ainsi
que celles des autres, est peinte en mauve pour mieux échapper aux projecteurs. Agent du S.O.E. et ancien de la
Légion étrangère, il a la tâche délicate d’éviter à la population française d’être victime de mouvements spontanés
et prématurés lorsqu’ils croiront pouvoir participer à la libération de leur ville, ce qui bien sûr n’est pas le but de
l’opération. Comme nous l’avons vu, la ML 447 est touchée gravement par l’artillerie et doit être abandonnée. Il
est recueilli par la ML 160 qui s’est portée au secours de sa vedette mais, un peu plus tard, alors que le Lieutenant
Boyd tente de récupérer trois hommes de la MTB 74, elle est frappée à son tour par des obus. Raymond Couraud
ressent un énorme choc aux jambes et s’effondre inconscient. Lorsqu’il reprend connaissance, la vedette navigue
en pleine obscurité et se trouve éloignée des lueurs d’incendie du port. Le commandant est penché sur lui et s’enquiert de son état. Ses jambes sont entourées de pansements et un garrot est posé sur
l’une d’elles. Il ne sent presque rien, sans doute a-t-il reçu une piqure de morphine. Il
demande à être adossé à l’intérieur du poste de pilotage. Personne ne sait rien du sort
des autres bâtiments. Des gens s’agitent autour de lui mais le froid qui le saisit peu à
peu engourdit son esprit. Il pense, avec un détachement qui l’étonne, qu’il va mourir
et trouve que vingt-deux ans, c’est bien jeune. Malgré la bâche qui le protège, il a de
plus en plus froid. Enfin une lueur apparaît à l’Est, l’aube du 28 mars. Tout à coup,
un remue-ménage le tire de sa torpeur. La vedette a réduit sa vitesse et changé de cap.
Bas sur l’horizon, deux destroyers sont aperçus. Amis ? Ennemis ? Ont-ils été vus ?
On ne sait pas. Le commandant détruit ses codes et jette les documents par-dessus
bord dans un sac lesté. Raymond songe brusquement que s’il était capturé, sa vie ne
vaudrait pas cher. Dans le but de persuader les habitants qu’il est Français, il a cousu
sa Croix de Lorraine sur son battle-dress. Il l’arrache aussitôt et demande qu’on la
jette à la mer. Quelques minutes plus tard, l’alerte est passée. Le reste du voyage se
déroule sans nouvel incident et la ML 160 accoste dans la journée à Falmouth. C’est
alors que le commandant s’aperçoit qu’il a totalement oublié de faire enlever ou déRaymond Couraud, alias
placer le garrot et il sait qu’il a eu tort. Il s’en excusera encore des années plus tard.
Captain Jack W. Lee,
Raymond se réveille d’un demi-coma à l’hôpital juste avant de passer sur la table
est un agent français du
d’opération. Quand il reprend connaissance il se demande si on l’a amputé mais une
S.O.E. (Special Operations
infirmière le rassure. Quelques semaines plus tard, il est transféré au Pays de Galles,
Executive) qui doit
à Truro, dans un hôpital pour convalescents. Ses blessures se cicatrisant très mal, il
convaincre les habitants
de Saint-Nazaire de ne pas lui faudra patienter longtemps avant de pouvoir poser un pied à terre.
intervenir. (DR)
D’après le livre « L’inconnu du French Squadron » du Colonel Roger Flamand
Le Captain David Leslie
Birney a en charge la
destruction des bunkers
situés près du vieux phare
mais sera tué avant de
débarquer. (Collection Ann
Birney)
Le Lieutenant canadien
Graham Macnaughton
Baker, âgé de 25 ans, est
tué avant de débarquer.
(DR)
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Carte de la deuxième croisière accomplie par le SMS
Möwe. Parcours Aller en rouge et Retour en noir.
Alors qu’il navigue, sur lest, de Liverpool à Halifax et
Boston, le Voltaire est le premier navire coulé par le
Möwe lors de sa deuxième croisière. (DR)
Les raiders allemands
AU COURS DE LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE (3)
René Alloin
LA DEUXIÈME CROISIÈRE DU MÖWE
Promu fregattenkapitän, Nikolaus Burggraf und Graf zu Dohna-Schlodien prépare son navire
pour une deuxième croisière. Un effort important est apporté aux changements dans l’apparence
du croiseur auxiliaire afin qu’il n’ait plus l’aspect de celui qui a mené la première croisière. En
effet, les témoins sont nombreux à avoir pu fournir des détails sur la précédente configuration
du bâtiment allemand. La cheminée a été abaissée, les deux grands postes du gaillard arrière ont
été supprimés et les tubes lance-torpilles ont été cachés par une lice latérale donnant ainsi une
apparence droite continue à la coque. Les deux mâts, inclinés vers l’arrière, sont redressés pour
prendre une position totalement verticale. Pour en terminer avec les changements engendrés,
le corsaire abandonne le nom de Vineta et reprend celui de SMS Möwe et les marins ont été
renouvelés....
... Le 22 novembre 1916, tout est prêt,
navire, équipage, combustible et vivres sont
opérationnels. A 16 heures, le capitaine ordonne
de larguer les amarres et le Möwe commence son
nouveau périple en se glissant le long de la côte
norvégienne, vers le nord, avec l’aide du mauvais
temps, escorté sur une partie du parcours par les
sous-marins U.58, UC.29 et UC.30. Passant au
nord des îles Shetland, et ayant adopté un cap à
l’ouest, le croiseur se retrouve quatre jours plus tard
dans l’océan Atlantique, après avoir une nouvelle
fois évité le blocus britannique. Ses objectifs
s’orientent désormais vers la côte brésilienne et la
côte sud-ouest de l’Afrique.
Premières victimes
Dès le 2 décembre 1916, un bâtiment
britannique est aperçu et arraisonné. Il s’agit du
cargo mixte Voltaire lancé le 31 janvier 1907 par le
chantier David and William Henderson & Co Ltd à
90
LES LCT CIVILS FRANÇAIS
Le bac à passagers Gustave
Perreau, un ancien
chaland de débarquement
transformé, quitte l’île
de Ré à destination de
La Pallice. La photo a
été prise dans la seconde
moitié de sa carrière : il
porte robe blanche alors
qu’à leurs débuts, les bacs
de la RDPE avaient coque
noire. On note le pont
supplémentaire ajouté
autour de la passerelle et
de la cheminée. (Collection
Gaby)
Les bacs à passagers
(4)
(fin)
Par Jean-Yves Brouard
Avec Adrien Etcheverry, Guy Justafre, Yves-Guy Bertrand, Jean Robert. Un merci particulier à Thomas
Bouillette.
La quatrième péniche de débarquement type LCT(4) devenue bac à passagers pour le
compte de la RDPE (Régie départementale des Passages d’eau) en Charente-Maritime est le
LCT 1008, rebaptisé Gustave Perreau. Voir aussi N&H86.
Acquis en 1947 par le département de la
Charente-Maritime, pour la somme de 1 497 600
francs de l’époque, le bac LCT 1008 est refondu
et aménagé la même année aux Chantiers
navals de La Pallice. Construit par le chantier
anglais Stockton à Thornaby en 1943 (lancé le 14
septembre et achevé le même mois), il est modifié
pour transporter, sur un faux-pont élevé au niveau
des ballasts latéraux, 8 camions de 12 tonnes,
80 à 100 passagers dans un poste à l’avant,
un équipage de 7 hommes dans des cabines
spéciales. Le détail de toutes ces transformations
a été donné dans N&H86. Le bac est placé sur la
courte ligne allant de La Pallice (La Rochelle) à la
plage des Sablanceaux sur l‘île de Ré, et baptisé
du nom du sénateur et conseiller général de SaintMartin-de-Ré, grand défenseur des intérêts rhétais.
Attention : il a existé un second bac Gustave
Perreau, mis en service en 1963, trois ans après la
démolition de l’ex-LCT, ce qui entraîne un certain
nombre de confusions parmi les historiens et les
internautes, certains avançant qu’il s’agit du même
navire ayant été refondu (mais il n’en est rien).
Le LCT 1008 Gustave Perreau a fait l’objet
d’une demande de certificat de sécurité adressé
A ses débuts, le Gustave Perreau avait donc une coque
noire. On ne verrait sans doute pas de nos jours des
passagers agglutinés sur l’avant, avec certains d’entre
eux assis, jambes pendantes dans le vide, sur le bord de
la porte d’étrave condamnée. (Collection Guy Justafre)
96
INFO
Maquettes
1
Gallery Models USS Intrepid CVA-11 au 1/350
Depuis plusieurs années le maquettisme naval progresse à pas de géants avec l’apparition de
kits d’excellente qualité, d’accessoires permettant d’obtenir un haut niveau de détails, et d’une
documentation papier ou Internet disponible à profusion. Il était donc logique que Navires et Histoire
suive cette évolution, vous retrouverez donc tous les deux mois une revue des nouveautés mises
sur le marché, avec de temps à autre un compte-rendu couvrant les expositions nationales ou
internationales où il est bien souvent possible d’admirer des modèles montés de main de maître. On
commence donc avec l’analyse d’une maquette attendue depuis des lustres par bon nombre d’entrenous, puisque le tout nouveau porte-avions USS Intrepid de Gallery Models au 1/350 fait partie des
bâtiments mythiques de l’US Navy des années 60-80. Dans le prochain numéro de Navires et Histoire,
c’est une ballade à Scale ModelWorld qui se tient tous les ans à Telford au Royaume-Uni à laquelle
nous vous inviterons. A coup sûr plus importante manifestation en Europe, voire dans le monde, c’est
l’endroit où sont exposées les plus belles maquettes du moment, toutes échelles confondues.
2
Attention, vous allez en prendre plein les yeux !
3
4
5
1 : La grande planche
de décalques.
2 : Photodécoupe,
les petites planches
sont fournies en deux
exemplaires.
I3 : Grappe F-8
Crusader.
4 : Grappe UH-2B
Seasprite.
5 : Détails sur les parois
externes du hangar.
Véritables fer de lance de l’US Navy pendant
la Guerre du Pacifique, les porte-avions de la
classe Essex resteront en service pendant bien
des années après la fin du conflit, et seront
modernisés à plusieurs reprises pour tenir compte
de l’apparition des jets dans les groupes aériens.
La toute nouvelle maquette Gallery Models (en fait
une sous-marque de Trumpeter sous logo MRC
pour le marché US) représente le porte-avions dans
sa version CVA-11, avec piste oblique et toutes
les modifications liées à la transformation SBC
125. C’est sans doute la conservation de l’Intrepid
comme navire musée à New York qui a incité MRC
à produire cette première référence. On notera que
seuls trois navires ont la configuration proposée
dans la boîte, les USS Intrepid, Ticonderoga et
Hancock. Vouloir représenter les autres demandera
pas mal d’efforts de modifications, la position des
ascenseurs et la forme du pont dans sa partie
arrière étant notoirement différentes. Vu la découpe
des pièces, on peut espérer une déclinaison future
pour les autres types de bâtiments. Bien entendu
qui dit porte-avions au 1/350, dit grosse boîte,
et là on n’est pas déçus ni par la taille, ni par le
contenu. Le kit fait tout de même 76cm de long
et contient plus de 1000 pièces réparties en 31
grappes dont pas moins de 20 sont consacrées
au groupe aérien. A noter aussi quatre planches
de photodécoupe pour les détails plus fins comme
les rambardes, aériens des radars, structure
tubulaire des ascenseurs, et filets entourant le
pont d’envol, un vrai plus ! La coque est moulée
d’une pièce, et le fabricant offre la possibilité de
représenter le hangar aviation ouvert, et comme
on n’est jamais contents, le seul petit regret réside
dans le fait que les parois internes et le plafond ne
sont pas détaillés. Par contre, les scratcheurs vont
se régaler ! Toujours dans le registre satisfaction,
les ascenseurs peuvent être montés en position
haute ou basse, ce qui autorise un maximum de
configurations opérationnelles.
Quelques regrets toutefois, il n’y a ni tracteurs
de pont, ni grue Tilly, ni petit matériel sur roue, ce
qui est un peu surprenant vu le nombre rencontré
habituellement sur les ponts d’envol. Autre détail, les
déflecteurs de jets sont moulés intégralement avec
le pont, il faudra donc faire un peu de chirurgie si on
veut représenter un appareil au catapultage, mais
rien de grave la modification est relativement aisée.
Le groupe aérien. Vingt grappes donc pour le
côté avions, avec :
-Quatre A-4 B/C Skyhawk
-Quatre F-8C Crusader
-Quatre A-1H/J Skyraider
-Deux E-1B Tracer
-Quatre hélicoptères UH-2B Seasprite, les rotors
sont en injecté, les mêmes en photodécoupe ça
aurait été un peu plus sexy.
Ce qui fait un total de 18 appareils, un peu maigre
quand on sait que l’Intrepid pouvait embarquer 7080 appareils lors de ses déploiements.
Petite nouveauté, les avions sont moulés
dans un plastique gris bien plus agréable à
travailler que l’habituelle version transparente pas
toujours facile à peindre.
Pour la décoration, un joli plan en couleur est fourni
par Gallery Models, avec, détail pratique, une grille
de correspondance des teintes pour les différents
fabricants de peinture.
La planche de décalques est imposante, tous les
marquages de pont d’envol sont fournis, mais
il manque tout de même les nombreux motifs
que l’on trouve sur l’îlot, comme les beware of jet
blast and rotors, insigne de la Navy, etc...
Côté déco avions, il y a un peu à boire et à manger,
si les marques de nationalité sont fournies pour
tous les appareils, il manque les MODEX dans
la plupart des cas, ainsi que quelques insignes
d’escadrons. De plus le Seasprite n’est pas
bleu nuit comme indiqué dans la notice, mais
Navy Gray, un gris plutôt foncé.
Un petit gag pour finir, la coque en IJN Gray, j’ai
un doute, je verrais bien du Haze Gray à la place…
Au final, une superbe maquette qui comble un vide
important dans la liste des navires de l’US Navy
au 1/350, souhaitons simplement que la série ne
s’arrête pas à cette première référence.
Les Marins d’autrefois...