014053 UNSA-CGC DC DIRISI - 2 avr 2014

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UNSA Défense Bordeaux
Courriel : [email protected]
0014053 UNSA-défense BdD de BdxMérignac
Défense CGC Bordeaux :
Courriel : [email protected]
Table ronde DC DIRISI / Syndicats.
mercredi 02 avril 2014.
Lors de sa visite à Bordeaux, le mercredi 02 avril
2014, le général de corps d’armée Patrick BAZIN,
directeur central de la DIRISI, a reçu les
organisations syndicales sur le site de la BA 106
Mérignac. Etaient présentes : UNSA-CGC, CFTC,
CFDT, FO.
Vos Représentants UNSA-CGC présents :
Jérôme CAMBRON (UNSA-DIRISI Bdx), Laurent
NAUDON (UNSA CNMO-SI), Catherine MILLET
(CGC Cognac) et Rodolphe LAURIAC (CGCBordeaux).
Au cours de cette entrevue, qui a duré un peu plus
d’une heure et demie, les représentants syndicaux
de l’UNSA-CGC ont souhaité aborder toutes les
problématiques liées à la DIRISI et mesurer l’impact
des restructurations à venir.
DECLARATION LIMINAIRE
L’UNSA-CGC débute la séance en lisant sa
déclaration liminaire.
Monsieur le directeur, Mesdames, Messieurs,
Nous sommes heureux de vous accueillir à
Bordeaux, votre dernière visite Général ! Cela
vaut bien un petit message amical tant vous
avez apporté une stabilité dans un contexte
particulier dans lequel l’incertitude politique
est prégnante. Merci pour votre écoute et merci
pour vos décisions pleines de bon sens qui ont
permis de pallier des situations parfois bloquées
au niveau de la direction locale. Sûr, nous ne
vous tiendrons pas rigueur d’avoir oublié les
représentants du personnel civil de la DIRISI
lors des Saint-Gabriel. Cette dernière séance
sera riche en sujets abordés !
L’aspect humain en premier lieu ; citons pêlemêle ;
- l’avenir des personnels de catégorie C ;
- les plans de carrière des catégories B ;
- les effets d’aubaine et leurs conséquences
pour les catégories A ;
- les effectifs de la DIRISI, le recrutement, les
réservistes, la civilianisation ;
- les frais de déplacement de restauration et
d’hébergement ;
- la notation et l’avancement.
Le cœur de métier prendra une part importante
de l’ordre du jour :
⋅ montée en puissance des centres nationaux ;
⋅ rationalisation par pôle de compétence ;
⋅ fermeture du CAM et du centre de service de
Bordeaux.
Quant aux outils techniques ! Vous ne pourrez
pas faire l’économie d’un débat avec ceux qui
œuvrent sur le terrain :
⋅ APSI-GI V2 ;
⋅ RHA ;
⋅ STCIA ;
⋅ serveurs de proximité.
Les conséquences de l’omniprésence des
industriels ne se conjuguent pas nécessairement
avec économie, réactivité, délais de traitement,
bien-être au travail, etc.
Gageons que les temps de parole ne seront pas
démesurés afin qu’il soit permis d’aborder dans
l’intelligence tous ces thèmes essentiels.
Nous vous remercions.
L’UNSA-CGC souhaite faire remonter
certaines difficultés et inquiétudes des
personnels de la DIRISI :
- le devenir des techniciens avec la mise en
place de COBALT et des SDK.
- le manque de communication entre la
direction et les personnels, à tous les niveaux. L’information venant le plus souvent
des clients au lieu de venir de la hiérarchie ;
Pour vous, pour tous
- la mise en place des nouveaux projets,
souvent trop rapide, sans tests préalables ou
expérimentation ni formation des personnels.
Le DCDIRISI se veut confiant, même s’il
quitte ses fonctions dans quelques semaines. Il
précise que son successeur (qu’il connaît sans
donner plus de précision) suivra la même ligne
que lui. A ses dires : pas d’inquiétudes pour la
région de Bordeaux.
DATA CENTER
Un autre objectif déjà lancé par la DIRISI est
l’hébergement de systèmes d’informations de la
défense. Il est prévu 4 Data Center dont 2
majeurs
(Suresnes
et
Bordeaux)
qui
regrouperont
des
applications
dites
« sensibles ». Il a assuré que le bâtiment 40 à
Bordeaux Xaintrailles va subir différents
travaux de rénovation dans ce but. La DIRISI
prévoit d’héberger l’ensemble des SI métiers
(par exemple les RH et la LOG à Bordeaux). Si
l’hébergement est pérennisé, l’infogérance
semble y être associée assurant ainsi de l’emploi
sur le site.
Le directeur central estime également qu’il n’y
a pas « d’anti Sud-Ouest ». La DIRISI n’est pas
dans une « dépyramidisation » ajoute-t-il.
LE CLOUD
Il nous demande de croire au cloud. La DIRISI
s’est réorientée en 2009 pour construire et
maîtriser son nuage de services informatiques
au profit du ministère de la défense. Cette
transformation qui nous parait brutale, parfois
non maîtrisée, en collaboration avec des
prestataires privés, est inéluctable pour arriver à
cette cible. Exemple, le déploiement de
l’Intradef modernisé (STCIA), sur lequel la
chaîne a essuyé et essuie encore quelques
plâtres (problèmes de messagerie, opération
Taquin, installation des serveurs de proximité).
Le GDC assume ces difficultés arguant de la
montée en puissance de la chaîne assurant son
avenir et son professionnalisme comme
l’opérateur des SIC des armées. L’objectif est
planifié pour 2017. Il prévoit la possibilité pour
les usagers, depuis leur périphérique (PC,
tablette, smartphone) de télécharger les
applications nécessaires à leur emploi via le
« Defense Store ». Ce n’est pas rien !
A propos de la transformation de la DIRISI, le
général l’affirme : ce qui a été commencé en
2010 sera terminé début 2017.
Les projets commencés iront au bout. Il pense
que si tous ces projets n’avaient pas été lancés
rapidement depuis 2010, nombre de dispositifs
importants n’auraient pu aboutir, avec le risque
d’un recours à l’externalisation. Il ajoute que de
nouveaux projets doivent être déployés
nonobstant des baisses d’effectifs et de budget.
MODIP
Pour réussir et atteindre cet objectif, le GDC
annonce un plan de rénovation des réseaux
locaux pour garantir une infrastructure adéquate
aux ambitions du nuage. D’ailleurs 5 Centres de
Mise en Œuvre des Réseaux de Desserte vont
prendre en charge la supervision et
l’administration des réseaux locaux, dont un à
Bordeaux pour la zone Sud-Ouest. Son avenir
est acté (mais pas validée).
Montée en puissance de l’organisation
L’organisation qui se met place, prévoit des
centres nationaux d’hébergement, de gestion,
d’assistance aux usagers, qui s’appuient sur le
terrain par les CIRISI. Les centres nationaux
gèrent à distance, les CIRISI traitent sur le
terrain… Ce qui revient à dire que les métiers
d’administrateurs seront regroupés dans ces
centres nationaux et piloteront leurs collègues
techniciens des CIRISI pour les tâches
d’exécutions physiques. Si nous avons
l’impression que le métier en CIRISI devient
restrictif, désintéressant et démotivant, le GDC
réfute cette vision et répond que c’est plutôt une
autre façon de travailler. Il assure que la DIRISI
a toujours besoin de ses techniciens et entre
autre ses personnels civils (C & B). Le GDC
admet qu’il est possible de s’investir dans les
métiers des centres nationaux au travers de
demandes de mutations.
C’est dans cette orientation que le CAM et le
centre de service de Bordeaux ferment. Les
missions sont récupérées par les SDK de
Rennes et Toulon.
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Pour vous, pour tous
80 MILLIONS D’ECONOMIE
Le GDC insiste sur les gains de l’engagement
pris dans le programme COBALT.
Cette rationalisation du soutien de la
bureautique (hors Balard) va dégager 80
millions d’Euro par an. Selon ses dires un poste
de travail coûte aujourd’hui 1000 €/ an. Ce tarif
comprend tous les coûts : achat, logiciels,
livraison, stockage, installation, soutien, …
Avec COBALT et sa rationalisation, le tarif
baisse de 400 € par matériel soit une économie
de 80 Millions pour 200 000 postes. La DIRISI
s’appuie alors sur une logistique centralisée
avec des livraisons sous 48 heures, une
installation physique rapide sans contrainte de
logiciel puisque la configuration se réalise en
télé-action (touche F12), avec un soutien et une
assistance à distance pour les usagers. Cela nous
parait bien théorique, on est dans la logique du
Cloud !
MAÎTRISE DES COÛTS
Pour calculer ces économies le GDC explique
qu’aujourd’hui il analyse les données de
plusieurs SI : SIAC, RHA, APSI-GI V2. Nous
rétorquons vivement qu’avec APSI-GI V2 il est
aujourd’hui impossible de mesurer les réels
coûts d’intervention. Le GDC explique dans un
vocabulaire d’initié que les données sont
moyennées et qu’elles reflètent la réalité. Sans
doute, mais comment peut-on en être sûr si
aucun SI ne mesure le coût réel d’une
intervention. Il est alors rappelé au GDC, les
avantages de GLSIC à l’époque, dont il est
propriétaire, pour le contrôle des coûts. Sa
réponse : il connaît le produit mais ajoute que
l’on a changé d’époque et d’outil… Même si
nous voulons bien croire aux objectifs
d’économie le mode de calcul nous laisse
circonspect !
DEVENIR DES AGENTS
Le DCDIRISI n’est pas inquiet sur le devenir
des techniciens au sein des DETSIC. Ils devront
travailler différemment, changeront de métiers
et d’interlocuteurs. Des efforts seront faits pour
la mise en place de formations « métiers et hors
catalogue ». La vigilance s’impose…
Un problème perdure : le parcours professionnel
inexistant pour l’ensemble des civils. Pas de
réponse sur ce point mais un travail de sape à
entretenir au niveau DRH-MD et CEMA.
Les ex-agents techniques de l’électronique
L’UNSA-CGC demande au DCDIRISI de peser
de tout son poids pour accompagner les ex ATE
vers un avancement mérité (ATPMD 1 puis
TSEF). Ils ne sont plus que 200 environ.
Compte tenu de leur rôle de techniciens à part
entière, ce n’est que justice. Il serait
préjudiciable de les diluer dans le corps des
ATMD. Le DCDIRISI en convient (il connaît la
problématique) - dossier à suivre…
La catégorie C (administratifs et techniques)
L‘humiliation guette et les autorités se
désintéressent de ces exécutants perpétuels…
Aucune reconnaissance de leur compétence, de
leur RAEP, de leur expérience ne vient égayer
leur vie professionnelle. La promotion au choix
est la seule issue mais trop aléatoire vu les
quotas. Après 10, 20, 30 ans de carrières, ces
agents sont toujours déconsidérés. Pire, ils sont
maintenant en concurrence avec les militaires
du rang engagés.
Les administratifs SIC
Les SIC sont intégrés dans les corps de l’ordre
technique (TSEF 1, 2, 3 et ATPMD) ; parfois
avec bonheur si l’on considère les avancements
de grade, en ATPMD par exemple. Il n’en
demeure pas moins en revanche que pour
certains, des propos comminatoires (ou
considérés ainsi par les agents), les ont conduits
à faire une croix sur leur avancement voire
promotion de corps en quittant leur filière
administrative…
Les TSEF
La légitimité est réduite depuis la réforme de la
filière technique. Certains TSEF historiques
souffrent de la situation, d’autant plus durement
que de nombreux sous-officiers intègrent ce
corps par les dispositifs de recrutement spéciaux
et viennent se positionner dans des services où
déjà, des IEF sont en distorsion (sur des postes
de B). A noter des TSEF positionnés sur des
emplois de C…
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Pour vous, pour tous
Les IEF
Difficile de les positionner avec les effets
d’aubaine de la réforme de la filière technique.
Ils sont parfois en distorsion d’emploi et
positionnés sur des postes de niveau insuffisant.
La crise est d’autant plus grave pour les TSEF
historiques qui n’ont pas bénéficié de
l’avancement suite aux concours, qu’ils sont
connus et reconnus comme étant des éléments
essentiels dans l’organisation de la DIRISI.
L’arrivée en CIRISI d’officiers subalternes sur
des postes de commandement ou d’adjoints
pose un réel problème de subordination.
Certains IDEF sont sous les ordres de capitaine.
C’est là, une conséquence du non accompagnement des mobilités géographiques du PC
l’incitant à la sédentarisation. Il en résulte des
problèmes de légitimité.
Les CTD
Les IDEF sont concernés. Les postes de
conseiller techniques du Ministère de la défense
ont été ciblés puis validés par la DRH-MD. Ils
ont été largement évoqués dans les CR des CTR
DIRISI de l’UNSA-CGC.
L’UNSA-CGC rappelle la baisse globale des
effectifs. Plus de 30% ! Essentiellement des
techniciens avec leurs compétences techniques.
Cet aspect ne fait pas l’objet d’une publicité…
Pour ce qui est des restructurations, le directeur
central assure qu’il y aura une gestion
individualisée du personnel.
Enfin, il évoque la moyenne d’âge élevée de la
DIRISI qui se situe autour de 50 ans. La
situation en devient préoccupante. A signaler le
recrutement de 50 personnes du secteur civil.
Cela n’occulte pas l’arrivée de 122 "4139-2"
pour 2014, puis dans les mêmes proportions en
2015 et 2016. Sur ce point l’UNSA-CGC est
dubitative. Il est vrai cependant que la politique
est menée au niveau DHHMD.
a demandé plus de vigilance concernant la
civilianisation des postes.
FRAIS DE DEPLACEMENT
On tourne en rond sur ce thème. Les faits sont
pourtant là ! Le remboursement n’est pas au
niveau des dépenses engagées. Nous citons des
exemples : Techniciens en poste en détachement
SIC (camp du Larzac) - leur déplacement au CF
de Bourges ou à Orléans génère un
remboursement des transports, des nuitées et
des déjeuners en deçà des dépenses réelles. Pour
les repas, remboursement au tarif administratif.
Or, le prix du repas est voisin de 12 €.
En comparaison, le coût du déjeuner au CFI de
Malakoff est adapté au remboursement. De plus,
le remboursement des nuitées dans les villes (>
200 000 h) méritent d’être ajusté. Il est anormal
que l’agent en soit de sa poche pour des
formations ou des missions professionnelles.
« Assez » disent les OS !
Le Général Bazin confirme qu’il doit prendre
des dispositions auprès des autorités afin de
limiter puis d’en finir avec ces problèmes de
remboursements rationnés.
En conclusion, l’UNSA-CGC a du pain sur la
planche avec les conséquences de l’application
des mesures liées à la LPM et notamment
toutes celles qui ont un impact direct dans la
vie quotidienne des agents.
A suivre :
les formations hors catalogue ;
le dossier relatif au remboursement des frais
de déplacements ;
le problème de l’avancement des ex ATE ;
le recrutement inadapté du PC ;
les distorsions d’emploi toutes catégories;
les parcours professionnels inexistants ;
L’UNSA-CGC rappelle les grands principes de
la civilianisation. L’objectif est d’atteindre 40 %
de personnels civils à la DIRISI. L’UNSA-CGC
Vos représentants UNSA-défense :
Jérôme Cambron et Laurent Naudon
Pour vous, pour tous
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