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LETTRE HEBDOMADAIRE D'INFORMATIONS STRATÉGIQUES
Directeur : Guy Perrimond - Rédacteur en chef : Guillem Monsonis - 15 mai 2013 - n° 890
OTAN : LE PARTAGE CAPACITAIRE À 50/50 SE PRÉCISE
La semaine dernière, les grands commandeurs des commande ments Opération (ACO), Transformation (ACT) et du Comité Militaire
de l'Otan se sont réunis à Norfolk, lors de l'exercice biannuel Allied
Reach. Il s'agissait de réfléchir à l'évolution des structures de commandements de l'Alliance post-2014, en mettant, notamment, en place
plusieurs groupes de travail sur des thématiques, comme l'évolution de
la défense collective, la Connective Force Initiative (CFI) ou les
ressources humaines. Les participants auraient convenu dʼannualiser la
tenue dʼAllied Reach à partir de lʼannée prochaine. Jeudi, les participants
ont visité le QG d'ACT, à l'invitation du général Palomeros, et y ont
participé, vendredi, à une réunion du comité militaire. La faible
représentation américaine lors de l'exercice (l'écrasante majorité des
généraux otaniens étaient européens) semble conforter leur volonté de
rééquilibrage USA/Europe au sein de l'Otan. Le consensus semble se
dégager au Pentagone sur la volonté d'un partage à 50/50 du fardeau
capacitaire entre Américains et Européens, contre 80 à 20 % aujourd'hui.
Et ce, alors que le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen,
et Léon Panetta se sont déjà prononcés en faveur d'un tel équilibre. Par
ailleurs, ce partage moitié-moitié se retrouve aussi dans l'avancée des
consultations sur le partage du fardeau capacitaire de l'Alliance : quelles
capacités doivent conserver ou développer chacun des pays membres en
fonction des grandes cibles capacitaires désignées, en tenant compte de
leur BITD et de leur niveau de richesse spécifique. Les consultations des
27 pays membres sont sur le point de s'achever et il semblerait que, là
encore, la cible américaine ne dépasse probablement pas les 50 %. La
vraie question concerne désormais la capacité des Européens à assurer
leur demi-part du fardeau. Et elle est loin d'être tranchée.
Des ambassades sous haute tension
Lʼannonce par AQMI que les
intérêts français étaient des
cibles prioritaires a été jugée
très sérieuse par les autorités
françaises. Toute lʼattention est
désormais focalisée sur les intérêts
en Egypte, notamment lʼambassade de France, qui aurait bien été
visée lors de la tentative dʼattentat
déjouée la semaine dernière au
Caire. En Libye, lʼattentat qui
blessa, le 23 avril dernier, deux
gendarmes de lʼambassade de
France à Tripoli ne pourrait être
quʼun simple avertissement, dans
lʼattente dʼun attentat plus significatif visant des intérêts français.
Les images vidéo montrant
les poseurs de bombe, lʼheure
matinale, le lieu où était stationnée
la voiture qui a endommagé le mur
dʼenceinte de lʼambassade (à
proximité dʼune des deux entrées,
celle non fréquentée par les
Libyens en quête de leurs visas)
semblent indiquer la volonté de
marquer les esprits plus que
de faire des victimes. Si aucune
revendication nʼest, pour lʼinstant,
parvenue, la piste dʼAnsar-alSharia (qui a désormais pris solidement ancrage dans le sud
libyen et le sud tunisien) semble
privilégiée. Autre cible éventuelle :
la Côte dʼIvoire, qui fait figure de
symbole de lʼactivisme français sur
le continent. Abidjan accueille non
seulement les militaires français
du dispositif Licorne, dont nombre
sont actuellement déployés dans
lʼopération Serval, mais également
lʼOnuci, et devrait voir revenir prochainement la Banque africaine
de développement (BAD)...
Algérie/Tunisie :
vers une zone tampon ?
L'Algérie serait-elle en train
d'assouplir sa sacro-sainte doctrine de non-ingérence étrangère
sur son territoire ? C'est bien
ce que semblent indiquer les
discussions qui ont actuellement
lieu avec les Tunisiens, pour
la mise en place d'une "zone
tampon", permettant un droit de
poursuite aux forces de sécurité
des deux pays. Celle-ci s'étendrait sur 5 km de chaque côté
de la frontière. Depuis quelques
semaines, deux groupes d'une
quinzaine de djihadistes auraient
été identifiés, traversant à plusieurs reprises la frontière entre
les deux pays. De nombreux
militaires tunisiens auraient
été tués dans lʼopération de
ratissage et de déminage lancée
dans la zone frontalière près
du mont Chaanbi, non loin de
Kassarine. Des dépôts d'armes,
de carburant et plusieurs
bivouacs ont été découverts. La
plupart des décès, côté tunisien,
sont dus notamment aux mines
disposées sur les routes de
cette région difficile dʼaccès.
Depuis l'intervention française
au Mali, de nombreux djihadistes
vétérans algériens et tunisiens
d'AQMI auraient ainsi rejoint la
Katiba locale de Okba ibn Nafaa.
L'Algérie réfléchit, par ailleurs,
depuis longtemps, à l'édification
d'un "mur" le long de sa frontière avec le Mali. Un dossier qui
aurait avancé, selon certaines
sources. Le dispositif envisagé,
qui devra couvrir une zone
immense s'étendant sur près
de 1 400 km, comprendrait des
parties solides, des barrières
barbelées, et des zones sous
couverture radar. La Russie
semblerait bien placée pour
remporter le marché.
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Stratégie et politique
TTU - N° 890 - 15 mai 2013
➤ Mali : le bal des candidats
La plupart des candidats à lʼélection présidentielle malienne
défilent à Paris, comme lʼancien
Premier ministre Modibo Sidibé et
Cheick Boucadry Traoré, candidat
de la Convergence africaine
pour le Renouveau, ou encore le
maire du 4e secteur de Bamako,
Moussa Mara. Parmi tous les
candidats venus séduire la
diaspora malienne et accessoirement rendre visite à la cellule
Afrique de l'Elysée, cʼest sans
doute lʼancien ministre des Finances et ancien président de la
Commission de lʼUnion économique monétaire ouest africaine,
Soumaila Cissé, qui aurait le
soutien de lʼancienne junte. Et
cela même si la question du soutien des militaires, notamment du
capitaine Sanogo, reste entière.
La députée très médiatique de
Bourem, Haidara Aichata Cissé,
ardemment soutenue par les
jeunes réunis au sein du COREN
(Collectif des Ressortissants
originaires du Nord) et le réseau
des femmes maliennes — étant la
seule candidate et présidant le
Réseau Femme Développement
et Protection de lʼenfance — est
la dernière des 12 candidats pour
lʼheure déclarés pour le scrutin,
finalement fixé au 28 juillet
prochain.
➤ Les Etats-Unis prêts pour
intervenir en Libye
Les Etats-Unis positionnent sur
la base militaire de Sigonella
(Sicile) une centaine de Marines
et des éléments des forces
spéciales prêts à intervenir pour
préserver les intérêts américains
en Libye. Ces éléments proviendraient des forces spéciales et
de la nouvelle task force (Special
Purpose Marine Air Ground
Task Force), constituée de 550
Marines, que les Etats Unis ont
positionnés sur la base espagnole de Morón pour réagir à
une crise qui se déclarerait en
Algérie, en Tunisie, en Libye ou
en Egypte. Ces troupes sʼadditionneront aux forces permanentes de la base sicilienne et
devraient pouvoir compter sur
les C 130 Spectre mais aussi sur
les six MV 22-Osprey basés en
Espagne depuis avril dernier.
ÉGYPTE : LʼARMÉE CRAINT LA CHUTE DE BACHAR
Les divergences se font chaque jour plus importantes entre les Frères
musulmans du gouvernement Morsi et l'armée égyptienne. Les Frères
verraient d'un bon œil l'arrivée des Frères musulmans en Syrie, qui sont la seule
force organisée dans la résistance. Lors d'une rencontre des Frères à Alger, la
semaine dernière, les Frères musulmans syriens, les seconds dans la hiérarchie
après leurs mentors égyptiens, ont expliqué qu'en cas de prise du pouvoir, ils ne
placeraient pas l'un des leurs à la tête du pays et pousseraient à la formation d'un
gouvernement d'union nationale. Un type de déclaration que l'on avait déjà
entendu dans la bouche des Frères musulmans égyptiens, avec les résultats que
l'on connaît ! De leur côté, les militaires, dont la préoccupation première reste le
voisin israélien, notamment dans le Sinaï, restent opposés à la chute du régime
et surtout de l'armée syrienne, un outil stratégique dans leurs plans de guerre, si
la situation devait s'envenimer avec l'Etat hébreu. La situation est, en effet,
particulièrement préoccupante dans le nord du Sinaï, où un fort taux de chômage
se conjugue aux trafics de drogue et dʼarmes en provenance de Libye (missiles
sol-air, sol-sol et armes légères).
ANNONCES CHINOISES ET EXERCICES AMÉRICANO-CORÉENS
Les exercices de cette semaine entre marines américaines et sudcoréennes en mers de lʼEst et du Sud (zone de la 7e flotte US) nʼont pas
seulement pour objectif de narguer des Nord-Coréens, qui viennent dʼailleurs
de déplacer leurs missiles en signe de bonne volonté. La présence du porteavions nucléaire USS “Nimitz” au cours de ces manœuvres et le fait quʼelles
fassent suite à un premier exercice anti-sous-marin, commencé le 7 mai, avec le
SNA USS “Bremerton” et plusieurs destroyers AEGIS, semblent avoir poussé les
Chinois à faire des révélations “en rafale”. La première officialisation de la
construction dʼun nouveau porte-avions à Shanghai (le fief du président Xi
Jinping !) ; la déclaration de mise en place dʼune force aérienne spécialisée
(chasseurs, hélicoptères, etc.) pour les porte-avions ; et la mise en cause politicostratégique du Japon (et par rebond de la présence américaine), en déclarant
que lʼarchipel dʼOkinawa «ne mérite pas dʼêtre japonais». Okinawa est un peu “la
Bretagne” du Japon, puisquʼelle a été annexée au XVII e siècle par Tokyo.
Lʼidentité des insulaires est très forte et sʼest souvent manifestée face à la
présence militaire américaine depuis 1945. Mais les élites locales se sont
dépêchées de signaler quʼil nʼest pas question de remettre en cause
lʼappartenance au Japon.
CHANGEMENT DE STRATÉGIE CHEZ LES TOUAREGS MALIENS
Les Touaregs maliens semblent changer de stratégie. Certains cadres du
MNLA, craignant une incarcération, pourraient quitter le mouvement pour créer
des structures plus propices au dialogue et à la réconciliation nationale. Cʼest
ainsi quʼa vu le jour, le 5 mai dernier, le «Haut Conseil de lʼAzawad», placé sous
lʼégide de lʼancien député de Tinassako (localité située près de Kidal) Mohamed
Ag Intalla. Ce mouvement, rassemblant des cadres du MNLA et du Mouvement
islamique de lʼAzawad (MIA, dissidence dʼAnsar-Dine), pourrait accompagner
une relance de la médiation burkinabaise. Dʼautres mouvements, qui se veulent
eux aussi représentatifs des populations du Nord, se sont créés ces dernières
semaines. Cʼest le cas du Mouvement Songhaï de lʼAzawad (MSAM), dont le but
affiché est de rappeler que la population touarègue ne concerne que 30 % des
habitants des régions du Nord, dont le reste est constitué de Maures, de Peuls et
de Songhaïs. On assiste, par ailleurs, à une tentative d'unification des
mouvements de la communauté arabe malienne. C'est ce dernier mouvement qui
a, notamment, revendiqué la prise de la localité de Ber, près de Tombouctou, le
21 avril. Par ailleurs, la création dʼune «Commission dialogue et réconciliation»,
le 6 mars, par le Conseil des ministres maliens, qui doit intégrer lʼensemble des
forces politiques et sociales du pays, si elle va dans le sens des demandes
internationales, reste pour lʼheure «un vœu pieux» face au refus du MNLA de
désarmer et de quitter la ville de Kidal, en préalable de lʼouverture de discussions
avec Bamako.
Actualité des forces
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TTU - N° 890 - 15 mai 2013
LES FORCES SPÉCIALES US EN QUÊTE DE DOCTRINE
Si lʼexpérience récente (Mali en tête), les réductions budgétaires et lʼaversion
pour des conflits à empreinte logistique lourde de type Afghanistan tendent
à renforcer le poids des forces spéciales dans la palette de moyens
militaires indispensables, différents articles et ouvrages paraissent en ce
moment aux Etats-Unis, mettant en avant la nécessité dʼadapter leur doctrine aux
temps nouveaux. Moins dʼactions commandos, plus de missions de stabilité
permettant de «gagner les cœurs et les esprits», telle semble être la tendance
croissante des opérations des forces spéciales déjà davantage utilisées pour
assurer la sécurité des ambassades américaines à lʼétranger et pour la formation
de forces armées alliées que pour des raids de courte durée. Les SOF (Special
Operations Forces) américaines sont utilisées dans environ soixante-dix pays et
leur budget a quintuplé depuis 2001, une tendance qui devrait continuer à
sʼaccroître, dʼaprès une analyste de la Rand Corporation, Linda Robinson, qui
vient de publier un livre sur le sujet intitulé «The Future of Special operations
Forces», et qui prône une meilleure coordination entre les différentes forces
spéciales, dʼune part, entre forces spéciales et forces conventionnelles, dʼautre
part. De fait, certains officiers du commandement des forces spéciales de lʼarmée
de terre américaine ont récemment proposé que les SOF deviennent la septième
fonction de combat de lʼUS Army, après le commandement, le mouvement et la
manœuvre, le renseignement, le feu, le soutien et la protection. Une telle
intégration semble la résultante logique des retours dʼexpériences de ces
dernières années, mais ne peut se faire sans une révision doctrinale.
ISRAËL : CRASH DʼUN DRONE SHOVAL
L'armée de l'air israélienne a abattu un de ses drones de type Shoval, qui
survolait la Méditerranée à la suite d'un incident de moteur. Des hélicoptères
ont ensuite tenté de récupérer les débris de l'appareil au large d'une zone située
entre Tel-Aviv et Netanya. Des bombes éclairantes ont été tirées dans ce but lors
d'opérations qui se sont prolongées durant la nuit. Tous les drones Shoval ont été
interdits de vol jusqu'à la fin de l'enquête menée pour déterminer l'origine de la
panne. Ce n'est pas la première fois que l'armée de l'air israélienne détruit un
drone en vol. L'an dernier, un Eitan, le plus grand drone israélien, s'est écrasé
après la chute d'une des ailes de l'appareil.
MEXIQUE : GUERRE CONTRE LES NARCOS
Plus de 80 000 morts en un peu plus de six ans. Tel est le bilan, d'après Le
Movimiento por la Paz con Justicia y Dignidad, de la guerre contre les cartels de la
drogue mexicains de décembre 2006 à janvier 2013. «La guerre entre les cartels
pour le contrôle du marché des stupéfiants et celle menée par les forces de
sécurité contre ces mêmes cartels a coûté en vies humaines, au cours de ces six
années passés, plus que les conflits en Irak et en Afghanistan réunis», a déclaré à
TTU un responsable de la Police fédérale mexicaine. A ces victimes, viennent
s'ajouter près de 300 00 personnes déplacées et des milliers de disparus. «Le
nombre de personnes disparues a dépassé pour la même période les 24 000»,
précise la même source. D'après l'ONG mexicaine Propuesta Civica, parmi les
disparus figurent principalement des membres des forces de sécurité — policiers
et militaires (plus de 50 000 hommes de l'Ejercito et de la Infanteria de Marina sont
engagés actuellement dans les opérations de lutte contre le narcotrafic) —, des
chefs d'entreprises, des étudiants, des avocats et environ 1 200 enfants âgés de
moins de onze ans. A l'origine de ce triste bilan, les sommes colossales en jeu.
Pour le Government Accountability Office du Congrès américain, équivalent à la
Cour des Comptes, le chiffre d'affaires des cartels s'élèverait à 23 milliards de
dollars ; alors que pour Stratfor, le centre d'analyse géopolitique d'Austin, au
Texas, un des observatoires les mieux informés sur le sujet, celui-ci atteindrait en
réalité les 32 milliards de dollars. Le marché nord-américain absorberait à lui seul
pas moins de 60 % de la production, le restant étant destiné à alimenter les
marchés européens, asiatiques et australien.
➤ Des russes dans le ciel
finlandais
Un avion militaire russe a, pour
la première fois de l'année, violé
l'espace aérien finlandais, selon
Helsinki. Le 13 mai, un An-26
a fait irruption dans cet espace
«pendant quelques minutes»,
alors qu'il volait d'Est en Ouest
au-dessus du golfe de Finlande
avec un autre appareil qui, lui,
est resté dans l'espace international. «Ce genre d'incident
arrive en moyenne deux à trois
fois par an et n'implique pas que
des avions russes mais aussi
suédois et américains», précise
à TTU le porte-parole du ministère de la Défense. A Moscou,
une source militaire a nié qu'il
y ait eu violation de l'espace
finlandais.
➤ Trop dʼarrêts maladie
Du 6 mai au 28 juin 2013,
lʼarmée polonaise teste la forme
physique de ses soldats. En
2012, près de 15 % des militaires nʼavaient pas pu participer à
cet examen pour raisons professionnelles et 12 % pour arrêt
maladie. Cette année, pour la
première fois, une «session de
rattrapage» est prévue en
automne. A la grande satisfaction des responsables militaire :
cette «session de rattrapage»
devrait permettre dʼaméliorer la
participation aux examens de
60 %. Cʼest sans doute pour
éviter lʼactuelle «épidémie»
dʼarrêts maladie que lʼétat-major
polonais a décidé dʼouvrir une
deuxième session à lʼautomne.
Au total, lʼarmée polonaise
(terre, air, marine, forces spéciales) compte 100 000 soldats.
➤ Danemark : lʼarmée écolo
Le ministère danois de la
Défense incite l'armée à passer
au vert. Dans un rapport
intermédiaire sur cette initiative
lancée l'an dernier, les casernes
sont invitées à économiser de
l'énergie. Parmi les mesures
préconisées, le remplacement
des tondeuses à gazon par
des ruminants.
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Actualité des forces
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➤ Parachutistes polonais
Le premier “tunnel aérodynamique”
pour lʼentraînement des parachutistes de lʼarmée polonaise doit
ouvrir ses portes en novembre prochain. Sa construction est presque
achevée. Jusquʼà présent, les parachutistes polonais sʼentraînaient en
Allemagne et en Tchéquie. A
lʼautomne, le premier simulateur
polonais fonctionnera, installé au
Centre de formation de Leznica
Wielka, près de Bydgoszcz, au nord
du pays. Dʼune hauteur de 30 mètres, il formera les parachutistes
pour des sauts se situant entre
1 000 et 10 000 mètres. Et il créera
les conditions de sauts réels, en
chute libre, à une vitesse de lʼair
pouvant atteindre jusquʼà 300 km/h.
Cʼest une entreprise de Wroclaw
qui a été chargée de sa construction, basée sur une technologie
tchèque. Coût de lʼopération :
7,5 millions dʼeuros.
➤ Combats nocturnes
L'armée estonienne parfait son
aptitude au combat de nuit en milieu
urbain. Le bataillon des Pionniers de
la région militaire Nord-Ouest a pris
part aux entraînements qui se sont
déroulés dans l'enceinte de l'ancienne
base militaire russe de Tala. Ils sont
réalisés en amont du grand exercice
annuel «La tempête du printemps»,
qui est lancé traditionnellement le
9 mai. L'Estonie possède une armée
de 5 500 hommes, proportionnelle
à sa population de 1,28 million
d'habitants. Malgré les restrictions,
le budget de la Défense est
maintenu à 2 % du PIB.
➤ Visite arménienne
Les attachés de défense accrédités
en Arménie ont eu l'occasion de
visiter le complexe militaro-industriel
arménien. Les attachés de défense
ont pu se rendre dans l'institut de
recherche d'Erevan et visiter l'usine
militaire d'Egvard. Les attachés
militaires des Etats-Unis, RoyaumeUni, France, Grèce, Russie, Ukraine,
Lituanie, Tchéquie, Roumanie,
Chine, Kazakhstan et Iran ont pris
part à cet événement.
ALLEMAGNE : FIASCO CONFIRMÉ POUR LʼEURO-HAWK
Le vol dʼessai de lʼEuro Hawk réalisé dans le sud de lʼAllemagne, le
9 avril dernier, nʼaura servi à rien. LʼAllemagne se voit obligée d'enterrer
ses espoirs de posséder un drone HALE à courte échéance. De hauts
fonctionnaires du ministère de la Défense viennent, en effet, de confirmer à
plusieurs grands médias allemands lʼabandon du programme Euro Hawk,
pour lequel 600 millions dʼeuros ont déjà été dépensés (acquisition d'un
appareil test, développement d'une plate-forme ROEM par EADS et
aménagement de la base de Jagel). 520 millions dʼeuros avaient, par
ailleurs, été budgétés pour quatre appareils supplémentaires. Comme TTU
lʼavait précédemment raconté dans son n° 887, le secrétaire dʼEtat Thomas
Kossendey avait reconnu, fin mars, que les problèmes de certification de vol
pour lʼespace européen risquaient de mettre le programme en danger. Et
cʼest ce qui est arrivé. LʼAgence européenne de la sécurité aérienne exige,
en effet, que les drones répondent aux mêmes standards de sécurité que les
appareils civils habités de même catégorie. Or, lʼEuro Hawk ne dispose
dʼaucun système dʼévitement automatique. Par ailleurs, pour des questions
de secret technologique, les Etats-Unis refusent de livrer une documentation
complète de lʼappareil et de ses systèmes. Un tel document est pourtant une
des conditions sine qua non pour obtenir une certification. Face à ce fiasco,
qui ne manquera pas dʼavoir des répercussions politiques, les experts
commencent à parler, expliquant que les risques liés au processus de
certification de lʼEuro Hawk avaient été identifiés et signalés au ministère et
à lʼarmée de lʼair allemande depuis plusieurs années. Ce qui ne les a pas
empêchés de poursuivre la procédure dʼachat. Le secrétaire dʼEtat à la
Défense chargé des questions dʼarmement, Stéphane Beemelmans, a reçu
une convocation de la Commission parlementaire de la Défense pour venir,
mercredi 15 mai, expliquer les raisons de ce désastre. Il sera intéressant de
savoir pourquoi les mises en garde nʼont pas été entendues au niveau du
ministère et de la Luftwaffe, mais aussi au niveau de lʼorgane de contrôle
parlementaire, cʼest-à-dire la susnommée commission de la Défense, qui a
tout de même approuvé le projet. Des hauts gradés allemands n'ont pas
exclu la possibilité de pouvoir, un jour, installer le système ROEM développé
en Allemagne sur d'autres drones, homologables cette fois-ci !
LES CAPACITÉS NORVÉGIENNES SOUS LE FEU DES CRITIQUES
Les capacités réelles de l'armée norvégienne à défendre le pays ne
correspondent pas à ses objectifs affichés, selon un rapport publié le
3 mai par le think tank Civita. Selon l'auteur du rapport, la réorientation des
missions de l'armée vers l'international et les contingences économiques ont
contribué à cet état de fait. Le rapport énumère les faiblesses du dispositif
militaire norvégien : une armée de terre qui n'a les moyens de remplir ses
missions dans le nord du pays que durant une partie de l'année et qui a une
défense antiaérienne déficiente, une marine qui souffre d'une pénurie
d'équipage pour ses frégates flambant neuves, une armée de l'air qui ne
peut compter au jour le jour que sur une quinzaine de F-16 disponibles et
une réserve en manque de ressources pour bien équiper ses membres et
former ceux chargés de les encadrer. La Défense se voit également
reprocher de ne pas rapporter correctement au Parlement l'état réel de ses
forces. Le CEMA, le général Harald Sunde, a réfuté bon nombre de ces
allégations, tout en admettant certaines faiblesses mises en lumière dans le
rapport, et déjà connues des experts : défense terre-air déficiente,
vieillissement des véhicules blindés CV90, retard dans la livraison des
hélicoptères NH90 pour les frégates de type Nansen. Civita, un think tank
proche de l'opposition de centre-droite, a publié ce rapport quatre mois avant
les prochaines législatives.
Industries et armement
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TTU - N° 890 - 15 mai 2013
SALON SITDEF : LES PME EN PREMIÈRE LIGNE
Regroupées sous la bannière du cluster EDEN, une dizaine de PME françaises
exposent leurs produits à lʼoccasion du Salon international pour la défense et
la prévention des risques (SITDEF), qui se déroule à Lima (Pérou), du 15 au
19 mai. La demande en matière dʼoffres de solutions de sécurité est en forte
croissance sur le marché sud-américain, notamment dans le cadre de la lutte contre
les narcotrafiquants. Le Brésil, le Chili et le Pérou sont notamment des marchés
porteurs pour les PME françaises, comme Aerotec, Titan Aviation, Petzl ou
Labaronne Citaf. Ainsi, Aerotec espère se positionner sur le segment des systèmes
de vision nocturne à prix très concurrentiel. Il s'agit notamment de la jumelle pour
pilotes Hela Mk2 e-trim, présentée lors du dernier Salon SoFINS, ainsi que de kits
de balisage pour héliports projetés et de feux d'atterrissage. Avec en ligne de mire
des marchés comme le Pérou (avec qui les contacts ont été établis lors du dernier
Salon FIDAE), le Chili (des discussions sont en cours avec la marine et l'armée sur
la nocturnisation des hélicoptères Puma et Super Puma) et l'Argentine, où le
ministère de l'Intérieur cherche des solutions contre le narcotrafic. Aerotec connaît
bien les voilures tournantes, puisqu'il propose aussi des solutions d'upgrade et de
maintenance pour les flottes de Gazelle et de Super Puma. Il s'agit notamment de la
modernisation des Gazelle "forces spéciales" (Programme NAJA), intégrant de
nouveaux systèmes de navigation (boule FLIR, interface HELTIS) et d'armes
(intégration du missile à guidage laser Griffin et de la roquette guidée Talon de
l'américain Raytheon ainsi que de la roquette de 68 mm guidée laser de TDA). Si la
dimension de cette petite PME d'une trentaine de salariés offre une vraie valeur
ajoutée en termes de réactivité, elle limite aussi considérablement sa capacité de
pénétration des marchés, alors que l'export représente près de 85% de son chiffre
d'affaires. C'est là que la DGA, grâce à son réseau, et l'appartenance à un cluster
comme EDEN sont pour la PME valentinoise d'un appui considérable.
MINI-DRONES ISRAÉLIENS POUR LE CHILI
Après avoir gagné la confiance de Tsahal, qui a utilisé ses drones lors de la
deuxième guerre du Liban, et qui les utilise aujourdʼhui pour ses opérations
militaires dans la bande de Gaza, la société israélienne BlueBird Aero System a
remporté un appel dʼoffres de lʼarmée chilienne portant sur la fourniture de mini-UAV
et de systèmes permettant leur exploitation. Il s'agit, en l'occurrence, du Spylite, qui
s'est imposé face à ses concurrents en termes de performances et de coût
d'acquisition. Mini-drone léger tactique transportable à dos d'homme, le SpyLite est
mis en œuvre par deux opérateurs et dispose d'une autonomie de 4 heures pour
une portée maximale de 50 km. Son lancement s'effectue à partir d'une rampe et sa
récupération est faite par parachute. Sa station de travail permet un suivi du vol en
temps réel ; l'opérateur pouvant gérer l'orientation de la caméra jour ou infrarouge
via un joystick (il est possible de diriger le drone en désignant un point sur la
cartographie intégrée). Le système de contrôle peut être portatif, monté dans un
véhicule ou dans une station fixe. Les drones de BlueBird sont utilisés actuellement
par lʼarmée israélienne et par lʼUS Army notamment. La société est actuellement
sous-traitante de Rafael pour un contrat de 30 millions de dollars avec lʼarmé de
terre israélienne.
LE KIOWA OH-58F DANS LES STARTING-BLOCKS
Alors que lʼUS Army attend la décision concernant soit le remplacement des
hélicoptères Kiowa Warrior OH-58D par lʼAAS (Armed Aerial Scout), soit leur
modernisation avec le programme CASUP (cockpit and sensor upgrade
programme), le premier prototype de la version modernisée fabriquée par le
Redstone Arsenal en Alabama, lʼOH-58F, vient de réaliser son premier vol dʼessai
inaugural. En plus dʼun glass cockpit, la nouvelle version de lʼOH-58D, lequel
remonte aux années 1980, bénéficie de nouveaux senseurs favorisant une
meilleure acquisition de cible. Le fait que ces derniers soient situés à lʼavant de
lʼaéronef, accroissant quelque peu la vulnérabilité de ce dernier, devrait être
compensé, dʼaprès les opérateurs, par les nouveaux liens, notamment avec les
drones et par la possibilité de vol en formation avec lʼApache AH-64. Si cʼest lʼoption
SLEP (service life extension programme) dʼallongement de programme qui est
retenue, 368 Kiowa Warrior OH-58F devraient être fabriqués entre 2017 et 2025.
➤ Délégué aux PME-PMI
Un poste de délégué aux PMEPMI rendant compte directement au ministre de la Défense
vient dʼêtre créé pour suivre le
dossier Pacte Défense PME et
ses 40 mesures. Arnaud Marois,
actuellement conseiller du DGA,
devrait prendre cette fonction
très prochainement. Il travaillera
en étroite coopération avec la
Sous-direction PME de la DGA
et la Mission des Achats du
SGA. Une nouvelle fonction à
mettre en parallèle avec la
proposition, déjà ancienne, de
lʼAssociation des entreprises
partenaires de la Défense de
créer un poste de haut fonctionnaire Entreprises (HFE). Poste
avec un rôle de coordination et
de suivi de la politique du ministère à destination du monde de
lʼentreprise, et notamment
des PME.
➤ Contrat Selex aux EAU
Selex ES (groupe Finmeccanica)
a obtenu un contrat des Emirats
Arabes Unis portant pour la fourniture de systèmes de contrôle
de tir LINAPS (Laser Inertial
Automatic Pointing System) avec
navigateur inertiel FIN3110,
destinés à équiper les lanceroquettes MCL (Multiple Cradle
Launcher) de 107/122 mm,
réalisés par Jobaria Defense
Systems. La Nouvelle-Zélande
a également choisi ce système
pour équiper ses pièces d'artillerie de 105 mm L119. La valeur
de ces deux contrats est de
l'ordre de 11,5 millions d'euros.
Par ailleurs, la Pologne a manifesté son intérêt pour le navigateur inertiel FIN3110, qui a été
sélectionné pour équiper un
certain nombre de ses obusiers
de 155 mm AHS Krab. Le
système LINAPS, qui est utilisé
en Afghanistan par la British
Army, est en service au Canada,
en Malaisie et en Thaïlande. Le
navigateur inertiel FIN3110
équipe déjà tous les systèmes
d'artillerie AS-90 de l'armée
britannique, ainsi que la plupart
des obusiers G6 et M109L47
modernisés de l'armée émirienne.
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Repères
TTU - N° 890 - 15 mai 2013
Le prisme sanitaire de lʼislamisme politique
Le ministère de la Défense tente dʼévaluer les effets
de déstabilisation en Afrique subsaharienne de la
montée en puissance de la sphère religieuse dans
lʼespace public des Etats, par une étude demandée
par la DRM et lʼEMA. Elle pose une question centrale :
lʼislam «fondamentaliste» est-il susceptible dʼémerger, à
lʼexemple du cas malien, comme une nouvelle «offre»
politique aux conséquences géopolitiques majeures ?
Pour observer sa capacité dʼinfluence, les auteurs de
lʼappel dʼoffres, constatant que «le secteur de la santé
publique constitue lʼun des moyens privilégiés de
prosélytisme», ont choisi le «prisme sanitaire» comme
«point dʼobservation». Intitulée «l'Islam “fondamen taliste”, mythe ou réalité dans l'espace public de
l'Afrique subsaharienne, à travers le prisme du secteur
de la santé publique», cette étude propose de cartographier les luttes dʼinfluences dans des pays-cas à
définir, à travers quatre axes : lʼorganisation de lʼespace
religieux, le positionnement des acteurs dans lʼespace
public, celui des acteurs religieux dans la dimension
régionale et les modalités de contrôle de lʼEtat. Lʼombre
du Mali semble planer sur cette offre dʼétude, au vu des
problématiques précises quʼelle soulève : «Quels
facteurs influencent le passage éventuel dʼun radicalisme quiétiste à un radicalisme violent ?». Mais aussi à
lʼapproche dʼélections présidentielles : «Le religieux estil ou devient-il une source de légitimation du politique
pour les candidats ?» Les suspicions, souvent exprimées au sein des sphères militaires et du renseignement français mais jamais confirmées, à lʼégard du
soutien financier du Qatar en faveur des mouvances
islamistes présentes au Mali trouvent ici un écho : le rôle
des associations islamiques caritatives comme vecteur
dʼinfluence au service dʼun islam «fondamentaliste»,
«outil de politique étrangère» de puissances régionales,
devra être clarifié dans le rapport dʼétude final.
➤ Clause de revoyure
Mardi matin, devant les
députés de la Commission
de la défense, Jean-Yves
Le Drian a déclaré quʼil
voulait que soit acté dans la
future LPM une clause de
revoyure sur les programmes intervenant en 2017.
En effet, si les montants
affichés pour la LMP sont
«acceptables», ils reflètent
un arbitrage élaboré en
période de crise. Dès lors,
si, comme on peut le
souhaiter (et lʼespérer),
la situation sʼaméliore, la
volonté du ministre de
➤ M51 : il faudra du temps
«Il faut dʼabord récupérer
les débris du M51 avant
dʼentreprendre lʼanalyse de
lʼéchec.» Pour lʼinstant, la
commission dʼenquête
présidée par lʼIGA Denis
Plane ne serait sûre que
dʼune seule chose : le tube
de lancement du “Vigilant”
est en bon état. Pour le
reste, il faudra récupérer
les débris reposant par 80 à
100 m de fond, avant de
procéder aux analyses et
aux confrontations nécessaires. Pour les 2 à 3 mois
à venir, la règle sera donc
«silence dans les rangs».
universitaires et des chefs
dʼentreprises soucieux
dʼinteragir au sein de la
communauté de la défense
américaine. Il sʼagit de la
première depuis le retour
de la France dans le
commandement militaire
intégré de lʼOtan.
➤ La Royale en Russie
La frégate “Vendémiaire”,
avec à son bord le contreamiral Anne Cullerre,
commandant supérieur
des forces armées en
Polynésie, est arrivée à
Vladivostok le 6 mai
dernier. Pour participer à
la commémoration de la
Victoire de la Seconde
Guerre mondiale.
➤ Débat Iran
Le Forum du futur et
Minerve organisent, le
21 mai, un débat à lʼEcoleMilitaire autour du professeur Bernard Hourcade sur
le thème “Iran : comment
sortir de lʼimpasse ?”
Participation sur invitation.
➤ Réserve et IE
Le Conseil supérieur de la
Réserve militaire (CSRM)
va créer un groupe de travail sur lʼintelligence éconorevoir, en 2017, à la hausse mique. Une formation sur
les programmes prend tout ce thème avait été mise en
place par le CSRM en 2007,
son sens.
en coopération avec lʼEcole
➤ Un choix non concerté de Guerre Economique
(EGE) dirigée par Christian
Français et Allemands ont
Harbulot, mais abandonnée
donc finalement décidé
dʼacheter des drones Reaper faute de budget.
à lʼaméricain General
➤ Visite de “lʼIHEDN” US
Atomics, sans pour autant
Une délégation composée
se consulter au préalable.
La Bundeswehr devrait pour de 12 anciens auditeurs du
sa part acquérir des Reaper Joint Civilian Orientation
Conference (JCOC) du
tranche 5 à partir de 2015.
Côté français, on opte pour ministère américain de la
Défense sera à Paris les
deux drones de tranche 1
21 et 22 mai. Le JCOC
dès 2014, qui seront moregroupe des militaires, des
dernisés en configuration
hauts fonctionnaires, des
tranche 5 à partir de 2016.
➤ Pirate piraté
Le site web du Mossad
(www.mossad.gov.il) aurait
été piraté par des hackers.
Des données personnelles
concernant 30 000 agents
auraient été subtilisées
par les auteurs de ces
attaques.
➤ Pas un jour sans cyber
Les rencontres autour de la
cyberdéfense se multiplient
depuis plusieurs mois. Le
Club Participation et Progrès organise un séminaire,
le 13 mai, à Strasbourg,
autour dʼOlivier Kempf et
Yannick Harrel. Jean-Marie
Bockel organise un colloque le 16 mai au Sénat,
sur le thème de la prise en
compte de la dimension
cybernétique dans le Livre
blanc. La Chaire Castex de
Cyberstratégie de lʼIHEDN
organise un séminaire, le
21 mai, au Medef, autour
des risques quʼencourent
les entreprises face aux
cybermenaces. Enfin, la
Chaire de cyberdéfense et
de cybersécurité de SaintCyr Coëtquidan réunira, le
1er juillet, des experts venus
des Etats-Unis et de la
Chine.
TTU - Lettre hebdomadaire d'informations stratégiques - Editée par la Sarl Certes au capital de 40 155 €
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