Bonjour Bobigny 717

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Transcript Bonjour Bobigny 717

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PHOTO : STÉPHANIE DE BOUTRAY
BONJOUR
BOBIGNY
Tous pour un !
LE JOURNAL DE LA VILLE
FÊTES D’ÉCOLE
Le joli mois
des kermesses
C o l l è g e
J e a n - P i e r r e
Dans un bain de langues
T i m b a u d
Pages 8-9
Dès la 6e, des élèves apprennent l’anglais et l’allemand par le biais du théâtre.
HEBDOMADAIRE N° 717 SEMAINE DU 19 AU 25 JUIN 2014
:
PHOTO : STÉPHANIE DE BOUTRAY
Temps fort
de ce mois de
juin, les fêtes
d’école battent
leur plein.
Spectacles, jeux
et repas du
monde étaient
au menu. Retour
en images sur
les festivités
du week-end
dernier. P a g e 5
ON EN PARLE
< 2
RÉFORME TERRITORIALE
L’habitat est-il soluble dans le Grand Paris ?
En pleine polémique sur la gouvernance de
la Métropole du Grand Paris, un débat réunissait
des élus du 93 sur les politiques de l’habitat dans
cette future intercommunalité géante. Complexe.
politique et polémique, mais
il concerne aussi au premier
chef les habitants du département. “Sur dix rendez-vous,
huit ou neuf sont consacrés
au logement. Nous n’avons
pas assez de constructions,
pas assez de diversité et nous
ront les intercommunalités
amenées à disparaître dans
le Grand Paris. Un amendement sera déposé en ce sens
dans le projet de loi sur les
nouveaux pouvoirs des régions présenté au Parlement
à l’automne. Concrètement,
cela acte l’idée d’une
métropole fédérée
“Le bon territoire
dans laquelle les “terpour la péréquation,
ritoires” seront puisc’est la métropole et pas sants. Ce qui ne fait
les intercommunalités” pas que des heureux
chez les édiles de
DANIEL GUIRAUD, PRÉSIDENT DU
Seine-Saint-Denis. Si
SYNDICAT D’ÉLUS PARIS MÉTROPOLE
la majorité est fédén’avons pas assez pris en raliste, d’autres comme Stécompte le mode de vie d’une phane Troussel, le sénateur
population qui vieillit. Cette maire UMP des Pavillonssituation ne peut plus conti- sous-Bois Philippe Dallier et
nuer comme ça”, a déclaré le maire socialiste des Lilas
le président socialiste du Daniel Guiraud sont favoconseil général, Stéphane rables à une métropole “intéTroussel, en ouvrant cet grée” avec une gouvernance
après-midi placé sous les forte. À leurs yeux, elle perfeux de l’actualité. La veille, mettra une meilleure réparle Premier ministre recevait tition des richesses. “Si l’on
une douzaine de représen- prend Est ensemble, l’écart
tants de Paris métropole entre la commune la plus
venus réclamer une révision riche et la plus pauvre n’est
de l’article 12 de la loi de rien comparé à la différence
janvier 2014 afin de donner entre certaines villes de l’est et
une existence juridique aux l’ouest de la petite couronne.
“territoires” qui remplace-
Le bon territoire pour la péréquation, c’est la métropole et
pas les intercommunalités”,
a plaidé Daniel Guiraud, par
ailleurs président du syndicat
d’élus Paris métropole, copilote avec l’État de la mission
de préfiguration de la Métropole du Grand Paris.
Autonomie fiscale ? “On ne
sortira pas de nos problèmes
de logements et de financements sociaux sans une
métropole puissante. En finir
avec la ségrégation sociale
et territoriale passe d’abord
par des moyens financiers”, a
embrayé Philippe Dallier. “Le
département ne peut plus bâtir d’équipements sportifs et
culturels et nous, on nous demande de construire des logements avec lesquels il faut des
écoles, des crèches et tout le
reste. Il faut redistribuer la fiscalité aux maires bâtisseurs”,
a poursuivi le sénateur maire
des Pavillons-sous-Bois. La
question de l’autonomie fiscale des territoires n’a pas
encore été tranchée par Manuel Valls. Le sénateur maire
UDI du Bourget, Vincent
Capo-Canellas, plutôt fédé-
raliste, s’est prononcé néanmoins pour un prélèvement
fiscal par la métropole. “Il
faut conjuguer métropolisation et proximité. Dans le 93,
il faut certes construire mais
jusqu’où peut-on aller en
matière de densification ? Un
maire est mieux à même de
défendre auprès des habitants
un projet de constructions de
logements. En Seine-SaintDenis, on a des difficultés à
loger les classes moyennes
et les jeunes qui ne peuvent
pas aller en HLM et n’ont pas
les moyens d’acheter, même
en accession à la propriété.
Il faut régler ces problèmes,
avoir une vraie garantie financière tout en maîtrisant
les coûts. La MGP ne peut pas
être une grosse machine, elle
ne peut pas se faire contre les
maires.” La principale carence
en Île-de-France concerne
évidemment la construction
de logements neufs. Si la
Région a promis 70 000 logements par an d’ici à 2030, on
en est loin. Et pour l’instant
une multiplicité de collectivités agit : des communes au
conseil régional en passant
par les intercommunalités
et le Département pour les
aides aux locataires.
Frédérique Pelletier
*La Métropole du Grand Paris englobera Paris et les villes des trois
départements de la première couronne : Hauts-de-Seine, Seine-SaintDenis et Val-de-Marne.
Le logement
social dans le 93
- L’Adil dénombrait 81 774 demandes en Seine-Saint-Denis
dans le locatif social au 31 décembre 2012.
- 23 communes sur 40 ont plus de
30 % de logements sociaux.
- 5 ont plus de 50 % de logements
sociaux.
- 9 ont moins de 20 % de logements sociaux.
- La loi SRU oblige les communes
à disposer d’au moins 20 % de
logements sociaux.
Assurer un financement
équitable pour développer
l’habitat : c’est l’un
des enjeux de la Métropole
du Grand Paris.
© Sylla Grinberg
O
n a trop souvent
l’impression que
la Métropole du
Grand Paris (MGP)
se résume à son immense
métro qui devrait être mis
en service entre 2017 et 2030,
selon les tronçons. Eh bien
non, cette intercommunalité
géante de 124 communes*
sera aussi compétente
dans les domaines de la
politique locale de l’habitat
et de l’aménagement du
territoire. Le logement est
même l’un des principaux
enjeux de la MGP. Il était
donc tout à fait de circonstance, pour l’Agence départementale d’information
sur le logement du 93 (Adil
93), d’organiser son débat
annuel sur “Le Grand Paris et
les politiques du logement”,
vendredi 13 juin à la bourse
départementale du travail.
Pour rappel, l’Adil 93 tient des
permanences en mairie pour
aider les locataires et propriétaires à résoudre leurs problèmes administratifs, juridiques, financiers ou fiscaux.
Fédéralisme ? Pour ce colloque, l’association avait
invité un panel d’élus de
Seine-Saint-Denis. Il faut dire
que le sujet est hautement
SEMAINE DU 19 AU 25 JUIN 2014
AC T UA L I T É S
< 3
BACCALAURÉAT 2014
EN PHOTOS
pour s’essayer au jeu délicat
des pronostics… Sophia, en
ES, a quant à elle choisi de
plancher sur “Suffit-il d’avoir
le choix pour être libre ?”. Et
elle a répondu “oui”, tout en
avouant qu’elle avait “un peu
peur du hors sujet… En philo,
on se creuse la tête et on ne
sait pas où on va parfois.”
Autre sujet du jour, le bonheur ! “Et là, ça allait !” approuvent Manuela et Solène,
toutes deux en L, et qui butaient sur “Les œuvres d’art
éduquent-elles notre perception ?”. Fatoumata, en section
S, a elle aussi aimé plancher
sur le bonheur : après tout,
“on vit pour être heureux,
franchement c’est oui !” Et
puis elle a “bien gratté, ça
devrait aller.” Les résultats
sont pourtant incertains,
d’après la plupart des élèves.
“En philo, on est jamais sûrs,
c’est une loterie”, estiment
Selim et Valentin, avant que
Samuel ne vienne s’insurger
contre “cette matière qu’on
n’a jamais eue avant [la terminale] et qu’on nous impose
avec un coefficient 4 !”
Le lendemain, c’était physique-chimie pour les S, histoire-géo pour les autres. Du
solide : on se sent davantage
en terrain connu, avouent en
substance Abamna, Valentin ou Selim. En attendant,
ce lundi midi, les élèves
soufflaient un peu. Ils ont
raison de profiter de ce bref
répit, “on a une épreuve par
jour jusqu’à lundi prochain”.
L’après-midi, c’était au tour
des sections technologiques
d’engager le fer avec Platon,
Pascal ou Nietzsche. Quant
aux élèves des sections
professionnelles, ils ont
eux aussi commencé leurs
épreuves lundi 16 juin. Tout
le monde a rendez-vous
vendredi 4 juillet pour les
résultats. Le millésime 2014
sera-t-il encore meilleur pour
Louise-Michel, avec 85 % de
réussite l’an dernier ?
Stéphane Pariyski
PHOTOS : STÉPHANIE DE BOUTRAY
S
emaine cruciale pour
les quelque 280 élèves
de Louise-Michel qui
passent en ce moment
même le bac. C’est la philo
qui a ouvert, comme de tradition, les épreuves de ce millésime 2014. Alors, les lycéens
balbyniens sont-ils tendus ?
“C’était chaud, c’était long”,
soupire Raagitha ; Stéphanie,
elle, était trop émue pour
parler. Mais l’ambiance était
finalement plutôt zen, lundi
matin, et les élèves des sections générales qui sortaient
tout juste de l’exercice se
montraient assez confiants.
Pourtant, la philo, “c’est la
matière que l’on redoute”,
confie Abamnaa, en section
S. “L’artiste est-il maître de
son œuvre ?” a-t-elle choisi
comme sujet. “Le magazine
L’Étudiant avait annoncé des
sujets sur l’art, ils ne se sont
pas trompés !” lance la jeune
fille, approuvée par plusieurs de ses camarades qui
avouent avoir écumé les sites
PHOTO :
Moment de détente
avant la prochaine
épreuve au lycée
Louise-Michel.
KAHINA AKROUR
De l’art et du bonheur
WEST SIDE STORY. Le classique West Side Story, de Léonard
Bernstein, a été repris avec brio par les orchestres du conservatoire Jean-Wiener et les danseurs modern-jazz, hip-hop
et contemporains, samedi et dimanche derniers, salle PabloNeruda.
ZOOM COMMERCE
Ouverture du Hal’city
sures ou autres – à prix cassés.
Pour un commerce le plus actif possible”, explique Essaidi
Dhahbi, le patron de lieux,
ingénieur en électronique
de formation et habitant de
Pantin.
Daniel Georges
KAHINA AKROUR
LA CITÉ DE LA PAIX. Préparé depuis plusieurs mois avec
les écoles du quartier de l’Abreuvoir, le spectacle de la Fox
compagnie, joué et chanté samedi 14 juin par les élèves, s’inspire librement de l’histoire de Roméo et Juliette, dont la fuite
amoureuse a failli déclencher la guerre entre deux bandes
rivales : les Flamboyants et les Lunambules. Leur retour scelle
la paix.
SEMAINE DU 19 AU 25 JUIN 2014
PHOTO : SYLLA GRINBERG
avons surtout de l’alimentaire
100 % halal. À terme, nous
voulons vendre des produits
d’entretien et d’autres articles
de bazar, mais aussi proposer
ponctuellement, comme cela
se fait chez Lidl par exemple,
des lots de produits – chaus-
PHOTO :
O
u verture de commerces en centre-ville,
la suite… Le 6 juin
dernier, Hal’city a débarqué
à Bobigny. Cette épicerie située 9, avenue Karl-Marx et
qui emploie trois personnes,
s’est installée dans les locaux
de l’ancien Hal’shop. Elle est
ouverte sept jours sur sept,
de 9 h à 21 h 30, et propose
un large choix de produits.
Un rayon frais avec de la
charcuterie et du fromage,
des surgelés également, des
conserves, du couscous, des
épices, des boissons, des bonbons, etc. “Pour l’instant, nous
PHOTO : STÉPHANIE DE BOUTRAY
L’hôpital Avicenne aux petits
soins pour ses visiteurs
Le maire Stéphane De Paoli a pris part à cette journée.
L’
établissement hospitalier est atypique.
Son architecture
arabo-mauresque et son
histoire d’hôpital franco-musulman se dévoilent habituellement aux visiteurs lors
des Journées du patrimoine.
Mais, les portes ouvertes
de samedi dernier, dans le
cadre de l’opération “Un jour
au cœur des hôpitaux de
l’AP-HP”, permettaient une
incursion dans des services
hospitaliers peu habitués à
accueillir du public, comme
la plate-forme téléphonique
du Samu ou encore l’unité de
stérilisation centrale où l’on
lave, traite et stérilise toute
l’instrumentation chirurgicale des trois hôpitaux du
groupe (Avicenne, Jean-Ver-
dier et René-Muret). Chaque
instrument est gravé pour
permettre de suivre son cheminement depuis sa sortie
du bloc opératoire. “C’est
nous qui apposons les codes.
Nous avons plus de 10 000
instruments gravés”, souligne
Anne Jacolot, chef de service
de la pharmacie de l’hôpital, dont dépend l’unité de
stérilisation. “Le matériel qui
arrive des blocs est d’abord
lavé avant de subir pendant
dix-huit minutes une stérilisation à 134 °C. Avant, l’opération durait dix minutes,
mais depuis l’affaire de la
vache folle, la France a porté
la durée de stérilisation à dixhuit minutes pour mieux nous
prémunir du prion”, précise
la chef de service. Au centre
de régulation du Samu, Jacqueline Blacodon, habitante
de Salvador-Allende, a été
“impressionnée” par le travail des médecins recevant
les appels d’urgence. “Tout
est réglé comme du papier à
musique”, constate la Balbynienne, venue aussi découvrir le tepscan : “Je n’en avais
jamais vu auparavant.” Des
stands installés sur la pelouse
ont aussi permis aux visiteurs
d’échanger avec les associations Dianefra 93 – qui intervient auprès des diabétiques
– ou encore Cami sport et
cancer. Des associations qui,
à l’avenir, interviendront
dans la Maison d’information en santé (Mis), inaugurée ce samedi 14 juin. “Elle
va être très utile pour faire de
la prévention sur le cancer et
l’obésité”, a déclaré la directrice d’Avicenne, Dominique
De Wilde. Adjoint au maire
à la santé, Gérard Aoustin
s’est dit “très sensible à l’idée
d’ouvrir les hôpitaux aux visites”. Il a par ailleurs invité à
“mieux mailler l’hôpital public
et la médecine de ville pour un
meilleur accès aux soins de la
population”. Les services de
la ville avaient d’ailleurs apporté leur concours à l’organisation de cette journée.
Karim Nasri
Science ouverte Université
d’été à l’Illustration
Pendant que leurs aînés de terminale passent, non sans un stress
certain, les épreuves du bac, les lycéens de seconde entrent tout
décontractés à la fac. À l’initiative de l’association Science ouverte, une université d’été accueille trente-cinq filles et garçons
de Seine-Saint-Denis, du 16 au 27 juin au campus Paris-XIII de
Bobigny. Objectifs : “Ouvrir les jeunes aux sciences et les sciences
aux jeunes”, comme le souligne l’association dans un communiqué où elle fait part du riche programme qui attend les lycéens.
Outre les cours et TD sur les mathématiques, ces “étudiants d’été”
participeront à une conférence sur l’exploration de l’Arctique, une
projection-débat sur “La vie après la mort d’Henrietta Lacks”, un
atelier “Galilée, 450 ans de sciences”, une visite de laboratoires
au campus de Villetaneuse ou encore une sortie au Palais de la
découverte. Cette formation de deux semaines, qui vise à susciter
la curiosité scientifique des lycéens, sera ponctuée par une remise
de diplôme, vendredi 27 juin. K. N.
COLLÈGE TIMBAUD
Faites des jardins !
PHOTO : STÉPHANIE DE BOUTRAY
PORTES OUVERTES
< 4
PHOTO : STÉPHANIE DE BOUTRAY
AC T UA L I T É S
EN BREF
Tramway
En raison de travaux de maintenance sur la plate-forme du
T1 (remplacement des aiguillages), des interruptions du trafic sont programmées entre les
stations La Courneuve-8 mai1945 et Bobigny-Pablo-Picasso
du 30 juin au 20 juillet. Un service de bus de remplacement
sera mis en place.
Forum emploi
La communauté d’agglomération Est ensemble organise,
vendredi 27 juin, un forum
à destination des demandeurs d’emploi. Une trentaine
d’exposants sont attendus au
gymnase Maurice-Baquet de
Pantin. Nouveauté : des ateliers de préparation à la rencontre avec des entreprises, sur
inscription au 01 83 74 56 30. Ne
pas oublier de se munir de CV.
왘Vendredi 27 juin de 9h à 13h au
gymnase Maurice-Baquet – 6-/8, rue
d’Estienne-d’Orves à Pantin.
Un siècle
d’urbanisme
Eau
Une balade urbaine, vendredi
20 juin à 14 h 30, retracera les
grandes étapes de l’urbanisation de Bobigny, des lotissements aux cités sur dalle en
passant par les constructions
des années 1950 et l’habitat
pavillonnaire. En un siècle,
Bobigny est passée d’une
petite bourgade agricole à la
ville-préfecture d’aujourd’hui.
Commentée et illustrée de
documents d’époque, la
balade urbaine est proposée
par le Cercle d’études et de
recherches historiques de Bobigny Balbiniacum (CERHBB),
dans le cadre de l’événement
De Visu, l’initiative de la SeineSaint-Denis qui valorise le
patrimoine de l’habitat dans
le département. Rendez-vous
à 14 h 30 à la station de tram du
Pont-de-Bondy.
Entamé en décembre 2012, le
déploiement du télé-relevé
des compteurs d’eau potable,
baptisé “Téléo”, a atteint fin
2013 un taux de réalisation de
97,2 %, soit 4 627 compteurs en
service, selon les chiffres communiqués par le Syndicat des
eaux d’Île-de-France (Sedif).
Sécurité
routière
Près de 700 élèves de CE2 sont
attendus, ce vendredi 20 juin
au parc de la Bergère, pour une
opération autour de la sécurité routière. Organisée dans
le cadre du Contrat local de
sécurité et de prévention de la
délinquance (CLSPD), elle permettra aux élèves de mettre
en pratique les principes de la
sécurité routière, avec des animations de vélos sur piste, un
slalom entre les cônes et panneaux, des gestes de premiers
secours (réanimation avec
mannequin pédagogique), etc.
L’
un est une tomate,
tandis qu’une de
ses camarades est
une mangue, celui-ci un
escargot et cet autre-là un
papillon. Ainsi déguisés, ils
déclament chacun un petit
texte pour se présenter.
Ambiance très bucolique,
vendredi 13 juin au collège
Jean-Pierre-Timbaud : la
classe de 6e 5 proposait un
petit spectacle autour des
jardins de l’établissement.
“Quand je suis arrivée il y a
trois ans, c’était une petite
brousse ! Avec ma collègue
Nadège Djigo, professeur de
français, nous avons décidé
de reprendre le projet et de
faire travailler les élèves sur
le jardinage bio”, explique
Pauline Guittot, enseignante
de SVT. Les enfants ont ainsi
planté de la rhubarbe, des
fraises, des tomates, des radis, des fleurs ainsi que des
plantes aromatiques. Ils ont
SEMAINE DU 19 AU 25 JUIN 2014
également entretenu le potager tout au long de l’année
et fabriqué des structures en
balsa pour les plantes grimpantes. Et à leur grand étonnement, les voilà également
devenus incollables sur les
abeilles.
Pourtant, au départ, l’installation de ruches avait
quelque peu effrayé certains
des élèves. “Mais l’apiculteur
qui est venu dans notre classe
nous a expliqué qu’il ne fallait
pas trop s’approcher ou faire
des gestes brusques lorsqu’on
est à proximité”, explique
Jhoece. Imane, pour sa part,
reconnaît qu’elle ne savait
pas qu’il existait plusieurs
catégories d’abeilles : les ouvrières, la reine, etc. La prof
de SVT en profite d’ailleurs
pour faire passer un message aux Balbyniens : “Mettez des fleurs sur vos balcons,
car les abeilles ont besoin de
se nourrir !” D. G.
AC T UA L I T É S
< 5
ÉCOLES
Le goût de la fête
K
ermesses, repas du monde et spectacles de restitution d’une année d’apprentissage. Les fêtes
d’écoles ont rythmé la fin de semaine dans six
établissements balbyniens. Aux maternelles MartheTesson et Eugène-Varlin, les enfants ont eu droit aux innombrables jeux-défis d’une kermesse bien réussie, avec
un succès certain pour la pêche à la ligne, et au parcours
avec plateau – récompensés par des gourmandises. On
a dressé les tables le vendredi à la maternelle AugusteDelaune et le samedi à l’école Georges-Valbon pour un
repas aux saveurs du monde. Les familles étaient invitées à apporter un mets de leur pays d’origine à partager. À Romain-Rolland, les élèves ont présenté leur spectacle devant un public de parents acquis puis conquis.
Enfin, c’est sur la scène de Pablo-Neruda que les Cham
(classes à horaires aménagés musique) de Paul-Éluard se
sont produites, lundi 16 juin, le temps d’une restitution
du travail réalisé en partenariat avec le conservatoire
Jean-Wiener. Les fêtes d’écoles se poursuivront jusqu’à
la fin juin.
Karim Nasri
photos : Stéphanie de Boutray et Sylla Grinberg
SEMAINE DU 19 AU 25 JUIN 2014
INFOS VILLE<
COLLECTE
Encombrants
Prochaine collecte :
O lundi 23 juin pour les cités
Pablo-Picasso, Les Sablons,
Paul-Vaillant-Couturier,
Étoile, Chemin-Vert, KarlMarx, Paul-Éluard et Hector-Berlioz. Un numéro vert,
accessible aux habitants des
neuf villes concernées, est
mis en place.
왘Info déchets : 0 805 055 055.arrêté
ARRÊTÉ
Pétards interdits
La vente des pétards et
autres pièces d’artifice est
interdite entre le 6 juin et le
15 septembre à Bobigny. Il
en est de même pour l’utilisation des pétards dans les
lieux publics pendant cette
période. Gendarmes et policiers peuvent verbaliser, et,
en cas d’accidents graves,
l’affaire peut se poursuivre
au tribunal.
RENCONTRES
Maison des parents
O “Famille et Nutrition”, mercredi 18 juin à 18 h. Rencontre
animée par Brenda Yuja et
Michel Aubert, thérapeutes
familiaux.
O “Savoir d’où l’on vient est-il
nécessaire pour savoir où l’on
va ?” Samedi 21 juin à 14 h.
왘Maison des parents Berlioz –
32, rue Hector-Berlioz à Bobigny.
Tél. : 01 48 45 84 63.
ASSOCIATION
Sortie à Liège
L’association Les petits jardiniers de l’Amitié organise une
sortie à Liège en Belgique, le
samedi 28 juin. Tarif : 15 €. Départ à 6 h 30 place Normandie-Niemen. Pas d’enfants
de moins de 5 ans.
왘Inscriptions au 06 43 75 89 96.
INSCRIPTIONS
Séjours enfance
Il reste des places pour plusieurs séjours enfance dans
les centres de vacances d’été
de la ville : en juillet à Jaujac,
Vassieux et Ceuze ; en août
à Saint-Menoux, Jaujac, Vassieux et Ceuze.
왘Renseignements auprès
de l’ALCLVB, hôtel de ville,
7e étage, portes 701 et 702.
Tél. : 01 41 60 95 67
ou 01 41 60 93 08.
MENUS
RESTAURANTS SCOLAIRES
DU 23 AU 27 JUIN
Lundi 23 : tomate, sauté de
porc à l’ananas ou blanquette
de dinde, purée de pommes
de terre, mimolette, compote
pomme-poire.
Mardi 24 : salade de len-
6
tilles, steak haché, petits
pois, yaourt nature, fruit de
saison.
Mercredi 25 : menu provençal. Melon jaune, poulet à la
provençale, tian de légumes
et riz, fromage de brebis,
tarte aux fraises.
Jeudi 26 : salade coleslaw,
poisson sauce homardine,
brocolis, fromage aux fines
herbes, semoule au lait.
Vendredi 27 : quenelles de
veau, pommes de terre vapeur, semoule, brie, fruit de
saison.
Patrimoine
Jeu-concours De Visu
Pour la 6e année consécutive, le
conseil général de Seine-SaintDenis dévoile son patrimoine
à travers le jeu concours “De
Visu”, qui a démarré le 1er juin.
Les habitants pourront ainsi
jouer pendant tout l’été et
porter un nouveau regard sur
le département. De Visu se déroulera sur internet mais également sur le terrain :
O En ligne avec un quiz hebdomadaire mis en ligne chaque
lundi, offrant aux personnes qui
SANTÉ
Défibrillateurs
Une vingtaine de défibrillateurs ont été installés dans
différents équipements municipaux, où les agents de la
Ville ont été sensibilisés et
formés à l’utilisation de ces
appareils :
Hôtel de ville, salle PabloNeruda, salle Max-Jacob,
complexe Maurice-Nilès,
tous les gymnases de la ville,
foyer Gaston-Monmousseau, bibliothèque ElsaTriolet, mairie de proximité
Émile-Aillaud, Canal 93.
auront donné toutes les bonnes
réponses la possibilité d’être
tirées au sort pour gagner des
lots ; et un quiz + pour les plus
inspirés, en ligne tout l’été,
composé de 20 questions plus
pointues.
O Sur le terrain avec des jeux
de pistes dans plusieurs villes :
à Aulnay-sous-Bois, La Courneuve, Bobigny, Pantin et à
Saint-Ouen.
왘Pour jouer rendez-vous sur
www.seine-saint-denis.fr.
URGENCES
Pharmacie de garde
DIMANCHE 22 JUIN
Pharmacie Nigelle
144, RUE ROGER-SALENGRO,
DRANCY. TÉL. : 01 48 30 24 74.
DIMANCHES, JOURS FÉRIÉS.
> Maison médicale de garde
de Bobigny et Drancy. Appeler
le 15.
25, BD PAUL-VAILLANT-COUTURIER
À DRANCY.
LA TRIBUNE DES ÉLUS
Élus communistes et apparentés
Pas le bon rythme !
R
E
G
!
A
R
I
Y
D
N
O
V
A
R
G
T
S
E
'
C
A
une semaine des vacances, Bobigny s’interroge : quels seront les
nouveaux rythmes scolaires à la
rentrée ? Laisserons-nous le rectorat décider seul ou tiendrons-nous compte des
avis déjà formulés par les Balbyniens et
l’ensemble de la communauté scolaire ?
Même si elle fait l’objet de débats,
cette réforme doit être appliquée
dans le seul intérêt des enfants. La
concertation effectuée par les anciens
élus avec 700 familles privilégiait un
scénario plus proche de demi-journées consacrées aux Activités péda-
Élus socialistes
Vous avez construit
un projet de vacances entre amis ?
La contribution des élus socialistes ne
nous est pas parvenue.
Le dispositif Aide aux projets,
destiné aux 18-25 ans, peut vous apporter
un soutien financier jusqu’à 150 €
Retrait des dossiers
et renseignements :
Service municipal de la jeunesse
21-23, rue du 19 Mars 1962 - Bobigny
01 41 60 04 53
SEMAINE DU 19 AU 25 JUIN 2014
gogiques complémentaires (APC). Le
ministère a fait évoluer le texte depuis,
permettant justement de regrouper ces APC sur une demi-journée.
L’immobilisme du maire ne le permettra pas. En l’état, la classe se terminera à 15 h 45, avec moins d’apport
pour nos enfants. Nous invitons tous
les acteurs de la vie scolaire à la plus
grande vigilance. Il ne manquerait plus
que la municipalité s’entête à vouloir allonger à 2 h 30 (!) la pause méridienne, alors que 24 conseils d’école sur
28 viennent de se prononcer contre !
LES GENS D’ICI
< 7
HENRI ZAJDENWERGIER
Le dernier rescapé
À 87 ans, Henri Zajdenwergier est le dernier survivant du convoi 73
parti de la gare de Bobigny le 15 mai 1944. Portrait.
L
e 6 juin 1944, le débarquement allié sur les
plages de Normandie
– célébré comme il se
doit soixante-dix ans plus
tard – scellait définitivement
le sort de la Seconde Guerre
mondiale. Mais, pour les milliers de Juifs de France et les
internés du camp de Drancy,
la marche vers la libération
du pays démarrait trop tard
et de trop loin. Le 15 mai 1944,
à la gare de Bobigny, Henri
Zajdenwergier et 877 autres
hommes jeunes comme
lui, Français, étrangers ou
apatrides, avaient été poussés dans quinze wagons à
bestiaux du convoi n° 73. Sa
destination finale aurait dû
être Auschwitz-Birkenau.
Mais ce train-là prit la direction de Kaunas en Lituanie et
de Reval (Tallinn) en Estonie.
Les historiens débattent sur
cette destination singulière.
La main-d’œuvre esclave
s’en allait-elle camoufler les
traces du génocide perpétré
par les nazis jusque dans les
Pays baltes ? Seuls 22 survivants ont revu la France en
mai 1945.
Fardeau et transmission.
Mais à 87 ans, Henri demeure en 2014 le dernier
rescapé du convoi n° 73. Le
regard est lumineux, l’esprit
vif et la mémoire affûtée. La
voix est douce mais le ton
ferme. Henri n’a rien oublié,
ni l’avant, ni le pendant, ni
l’après de la tragédie qui
a décimé sa famille et ses
proches entre 1942 et 1944,
lui a volé son adolescence, a
peuplé ses nuits de cauchemars et généré un sentiment
d’angoisse permanent. “Je
suis toujours sur mes gardes
au moindre bruit insolite”,
confirme Henri. Le bruit mais
aussi les paroles. Ainsi la dernière saillie nauséabonde de
Le Pen père sur la “fournée”
l’a-t-elle profondément indigné : “Si le Front national dit
ça, c’est parce qu’il y a encore
des gens pour l’entendre.” Il
doit également supporter un
fardeau qu’il s’est lui-même
imposé. Henri s’en voudrait
presque d’être rentré vivant
de l’enfer des camps. “Pourquoi moi ?” s’interroge-t-il en
prenant son interlocuteur à
témoin. “Durant des années,
je n’ai rien dit, y compris à ma
famille qui me le demandait.
Ce que nous, les survivants,
avions à raconter semblait tellement incroyable, comment
trouver les mots justes pour
décrire l’indicible ?” Depuis,
Henri a fait du chemin. Il
n’hésite plus à témoigner auprès des jeunes générations
et aux descendants de ceux
qui sont morts là-haut. Il s’est
rendu à plusieurs reprises sur
ses lieux de déportation avec
l’association Les familles et
amis des déportés du convoi
73, de Louise Cohen, une amie
chère.
Instinct de survie. Henri a
tout conservé en mémoire.
La première rafle le 8 octobre 1942 à Angoulême, qui
emporta ses parents. Lui fut
libéré grâce à la présence
d’esprit de son père qui avait
crié aux policiers : “Mon fils
est français, laissez-le partir !”
Le fluet Henri est effective-
ment né en 1927 en Lorraine,
d’une famille juive qui avait
fui les pogroms antisémites
de Pologne. Scolarisé à Nancy,
il a partagé les jeux de tous
les gamins de son âge. Après
l’arrivée des armées allemandes, il y a eu le départ en
décembre 1940 pour Angoulême, où la commune accueillait des réfugiés. Malgré
l’étoile juive de rigueur cousue sur ses vêtements, Henri
ne se souvient pas avoir été la
cible d’autres discriminations.
“Les gens en province nous paraissaient alors plus tolérants.”
C’est d’ailleurs un quincaillier
qui le recueillit après la rafle
de sa famille et le fondit
dans la masse. L’adolescent
retourna donc à l’école, menant une existence la plus
normale possible. “Le 9 février
1944, la police m’a arrêté lors
d’une rafle de réfractaires au
travail obligatoire.” Un fonctionnaire plus zélé que les
autres lui ordonna de baisser sa culotte. Son compte
“Plus encore
que la résistance
physique,
la solidarité
humaine
a permis
des miracles”
était bon. Le 9 mai, il arriva
au camp de Drancy, l’antichambre de la déportation.
Six jours plus tard, il monta
dans le convoi n° 73. Les
Allemands leur firent croire
qu’ils partaient construire
des ouvrages bétonnés dans
l’ouest de la France. Mais le
train mit le cap au nord-est.
S’ensuivit un voyage éprouvant dans une chaleur suffocante et une promiscuité
effroyable. Mais Henri put
s’appuyer sur Maurice. Cet
SEMAINE DU 19 AU 25 JUIN 2014
aîné bienveillant l’avait
pris en affection au camp
de Drancy. “C’était un père
de substitution. Il m’aurait
ordonné de me jeter dans les
flammes, je l’aurais fait. Je lui
dois d’être en vie.” De l’arrivée sur le chantier de terrassement d’un aérodrome
militaire à Reval en Estonie,
de la déportation au mois
de septembre vers le camp
d’extermination de Stutthof
en Prusse orientale, jusqu’à
la marche de la mort en janvier 1945 en sabot sous la
neige, les pieds enveloppés
dans du papier, ils ne furent
jamais séparés. “Maurice me
disait ce que je devais faire à
chaque instant, il s’occupait
de moi jusqu’à partager ses
maigres rations”, dit-il en
détachant ses mots. “Plus
encore que la résistance physique, la solidarité humaine a
permis des miracles”, assure
Henri. Et puis il y a le réflexe
de survie : “Notre seul horizon, c’était d’atteindre le lendemain.”
Reconstruction personnelle. Le 9 mars 1945, son
ange gardien leur évita une
seconde marche de la mort.
“Les nazis étaient en débandade. On s’est cachés dans le
camp et on a attendu l’arrivée
des Russes.” Le futur Chevalier de la Légion d’honneur
est décharné, pèse 30 kg,
mais il a échappé au pire.
Mais pas à la séparation
d’avec son protecteur. Après
son rapatriement par les
Anglais vers la France, Henri
a mis son histoire sous l’éteignoir, ne s’ouvrant qu’aux
rescapés comme lui. Il dut se
réadapter à un quotidien où
ses souffrances ne pouvaient
trouver d’écho. Il vécut
quelques années comme un
oiseau sur la branche, avant
de recommencer à bâtir des
projets. “J’avais une place à
me faire au soleil, je devais
avancer.” Ce sera grâce à
son métier dans le textile.
Des années plus tard, sa
fille et ses deux petites-filles
témoignent de son élan
retrouvé. Et elles n’hésitent
plus à le questionner.
Frédéric Lombard
PHOTO : SYLLA GRINBERG
R E P O R TA G E
< 8
Classes bilangues,
bain de langues
Enseignement. Au collège, tous les élèves
doivent étudier deux langues vivantes.
Certains décident de ne pas attendre l’entrée
en 4e et choisissent dès la 6e une classe
“bilangue”. À Timbaud, anglais et allemand
se découvrent en même temps par le théâtre
ou la danse. Original et efficace.
L
es classes bilangues se sont multipliées ces dernières
années ; pourtant
elles restent encore
assez méconnues.
Les premières expérimentations datent d’une dizaine
d’années et elles concernent
le plus souvent le tandem
anglais-allemand. L’allemand
est de moins en moins étudié
en France : seuls 14,5 % des
élèves le choisissent en 4e,
et ils lui préfèrent l’espagnol
à 72 %. Endiguer le recul de
l’allemand est un des buts de
la manœuvre, mais ce n’est
pas le seul. “À 10-11 ans, donc
en 6e, les élèves ont moins de
blocages à l’oral que deux
ans plus tard, en 4e, quand ils
commencent leur seconde
langue, analyse Béatrice
Rizza, professeur d’allemand
au collège Timbaud. L’accent
est meilleur, la fluidité aussi.”
Six heures de langue en tout
– trois en anglais et trois en
allemand –, cela pourrait décourager pas mal de pré-ados
de rester si longtemps assis
sur une chaise. Mais ici, la seconde promo de 6e bilangue
a plongé dans un bain de
langues grâce au théâtre qui
associe l’action et la parole.
L’expérience en est à sa troisième année, suivie de près
par l’institut Goethe à Paris et
par des chercheuses en pédagogie des langues de l’université du Maine, au Mans.
Répétitions. “On était partis
pour un petit projet de trois
mois avec une restitution sur
scène au mois de décembre.
Mais finalement, on a continué jusqu’en juin, les élèves
étaient intéressés et nous
nous sommes aperçus qu’ils
progressaient mieux”, explique Béatrice Rizza. Yassine
a sa petite idée là-dessus :
“On mémorise plus facilement parce que c’est moins
scolaire, on utilise des mots de
la vie quotidienne.” “Pendant
les répétitions du spectacle
par exemple, si on dit quelque
chose, ce n’est pas seulement
pour donner une réponse qui
peut être bonne ou fausse,
comme dans un cours, précise Océane. Les profs et les
comédiennes ne nous parlent
qu’en anglais ou en allemand
tout le temps, et ça depuis
SEMAINE DU 19 AU 25 JUIN 2014
le début, donc, quand on répond, ça sort tout seul…” Ça
sort tout seul, mais pas n’importe comment, finalement.
Pendant les répétitions du
spectacle de fin d’année, les
élèves s’adressaient spontanément en anglais à Sylvie
Ferro, leur prof d’anglais, et
en allemand à Béatrice Rizza
ou Sandrine Eschenauer, de
l’Institut Goethe. “En fait, s’il y
a peu de confusion, c’est qu’ils
raccrochent une langue à une
personne, ajoute Béatrice
Rizza. Étudier en même temps
deux langues au même niveau, cela peut être une peur
pour les familles, qui pourraient craindre que les enfants
ne sachent plus où ils en sont
et confondent les deux langues ou les mélangent trop.
Le principe est qu’il ne faut pas
être psychorigide, si un mot
vient dans une langue et pas
dans celle attendue, il ne faut
pas sanctionner ; la part des
choses se fera petit à petit.”
R E P O R TA G E
< 9
Émotion. Mais pourquoi et influe sur l’acquisition, le profs différemment, soutient
passer par le théâtre ? Pour maintien et l’utilisation des Océane. Du coup, on hésite
apprendre par corps plutôt connaissances.
moins à parler, à s’exprimer
que par cœur. “Le théâtre fait Ambiance familale… À côté même si c’est en anglais ou
appel aux émotions, au corps, du travail de la langue avec en allemand !” “Mais on reste
au non-verbal, précise la pro- les profs, il y avait aussi celui quand même des professeurs,
fesseure. Un peu comme fait avec les comédiennes, l’une et il a fallu leur repréciser à un
le petit enfant lorsqu’il ap- anglophone et l’autre ger- moment”, avoue Béatrice en
prend à parler, il relie langage manophone, ainsi que toutes souriant. Cette expérience,
et gestes, expérience du corps les sorties faites autour du qui mêle pratique artistique
et apprentissage des mots. projet. Le travail avec les et apprentissage de langues
Et puis la représentation de comédiennes était proposé et de cultures, ne va pas poufin d’année, le spectacle de par l’Institut Goethe de Pa- voir continuer au lycée, il fauthéâtre ou de danse qui est ris, qui suit le projet depuis dra que les élèves reviennent
la pratique artistique choisie le départ, et les sorties au à un schéma plus classique. Il
pour la classe bilangue de 5e, spectacle étaient financées reste aux élèves un an pour
donne un but à l’apprentis- par l’association Citoyen- poursuivre. En 3e, ils travailsage. C’est mieux que d’avoir neté jeunesse. “Elles étaient leront avec l’auteur berlinois
comme seul point de
Lutz Hübner à l’écriture
mire de finir le prod’un texte qui sera joué
gramme. La restituen fin d’année en Italie.
“Le théâtre relie langage
tion sur scène, c’est
Mais pour le brevet, les
l’événement qui fixe et gestes, expérience du corps élèves devront choisir
la mémoire. On se souet apprentissage des mots” entre anglais et allevient mieux des choses
mand. Cette année, le
BÉATRICE RIZZA, PROFESSEUR D’ALLEMAND
lorsque c’est marqué
choix des élèves bilanpar un événement.
gues de 3e était à moitié
Le meilleur exemple, c’est gratuites, complète Béatrice anglais, à moitié allemand.
la chute des tours du World Rizza, et concernaient l’en- Confiance en soi. Le 5 juin
Trade Center. Si on se souvient semble des deux classes de 4e avait lieu la représentation
tous de ce que l’on faisait ce dans lesquelles sont répartis de Héros, co(œu)rps intimes, le
jour-là, c’est à cause de cet les élèves bilangue, pour ne spectacle qui leur a demandé
événement dramatique. Pour pas favoriser seulement leur un an de travail et a associé
les élèves, c’est le spectacle. Ils groupe. Ces sorties n’avaient aussi les cours de français
mémorisent mieux tout ce rien d’obligatoire, mais tout le et d’arts plastiques. À partir
qu’ils apprennent parce que monde venait et cela a même d’une œuvre de Mark Twain,
c’est lié à cet événement, et ils permis à certains élèves qui Tom Sawyer, les élèves ont
le gardent sur le long terme, avaient tendance à décrocher écrit pour partie le texte en
plutôt que dans la continuité du système scolaire de ne pas y mêlant leur histoire perd’un cours traditionnel.” “Il y trop s’éloigner…” Tous ces sonnelle. “Chez eux, les élèves
avait un peu de tension avant moments vécus ensemble parlent aussi arabe, chinois,
le spectacle, un peu de stress, ont changé l’ambiance. “Dans coréen, sri-lankais, créole, roude l’émotion”, se souvient le groupe, on se connaît tous, main… Toutes ces langues ont
Inès quelques jours après. c’est comme une famille. C’est été intégrées dans le projet
Les neurosciences – l’étude vrai qu’on est vraiment beau- théâtral, dit Béatrice, pour qui
scientifique du système ner- coup ensemble, mais on s’est cela est particulièrement imveux – montrent que l’émo- habitués, on sait comment portant. Je viens d’une famille
tion fait appel à la mémoire chacun réagit. On voit aussi les italienne, j’étais donc sensible
à cette question, c’est-à-dire
que la langue de la famille
est souvent coupée du monde
scolaire. L’idée est de ne pas
séparer ces deux mondes, d’en
montrer la richesse. De valoriser la langue familiale.” Pari
tenu si l’on en croit les élèves
interrogés, qui vivent comme
une chance d’avoir plusieurs
langues accrochées à leurs
cordes vocales. Et qui, au
contraire, le regrettent quand
ce n’est pas le cas, à l’instar
d’Inès : “Mon père ne m’a pas
appris l’arabe, c’est dommage,
je le comprends juste un peu.”
Et ce “bain de langues” a un
effet de plus pour Mélissa :
“Connaître plus de langues, ça
m’a donné confiance en moi.
Je pourrais décider d’aller vivre
en Allemagne ou en Angleterre, ou ailleurs, ça ne me fait
pas peur, je sais que je ne serai
pas perdue…”
Sylvie Spekter
PHOTOS : STÉPHANIE
DE BOUTRAY
SEMAINE DU 19 AU 25 JUIN 2014
Ville de Bobigny 2014 - Graphisme : Lucas de Bruyn
Participez !
contact :
service jeunesse
01 41 60 04 53
SPORT
< 11
ESCRIME
Rugby féminin
Les mousquetaires de l’ACB
L’équipe seniors de l’ACB participera pour la première fois
de son histoire aux Championnats de France, ce dimanche.
Une superbe performance pour ses quatre membres,
tous formés au club.
gée. François (Devillers, Ndlr),
le remplaçant, a moins d’expérience que nous avec trois
années de pratique derrière
lui. Le fait qu’il soit grand et
gaucher nous permet de varier nos stratégies. Mais, notre
élément fort, c’est Damien. Il
peut battre n’importe qui.”
Finir dans les huit. Parti à
Saint-Gratien, l’un des plus
ATHLÉTISME
Moudoulou trop court
S
PHOTO : STÉPHANIE DE BOUTRAY
acré vice-champion
régional seniors ce
week-end à Montgeron, Raphaël Moudoulou,
qui n’est que junior, continue
d’engranger les places sur
les podiums des épreuves
de saut en hauteur. Avec un
national junior. Je saturais aussi de tout l’investissement demandé et
de la pression inhérente
pour se faire une place
au haut niveau. J’ai
choisi de revenir et je ne
regrette pas. Même si je
ne peux pas beaucoup
m’entraîner, j’ai retrouvé
le plaisir et c’est le plus
important !” Un plaisir
qu’il a aussi transmis à
ses collègues en permettant à l’équipe de finir
3e des sélections régionales et de se qualifier
ainsi pour les Championnats de France. Le
précieux sésame en
poche, les quatre mousquetaires de l’ACB sont
motivés pour exister à
ce niveau. À l’instar de
Breda, ils espèrent “finir
dans les huit premiers”.
Pour Marié, qui a déjà
remporté le titre avec
son ancienne équipe,
“le fait d’y revenir avec
Bobigny et des partenaires
que je connais depuis tout
petit, comme Harold qui m’a
formé, ça a une saveur particulière et j’ai vraiment envie
de tout donner !”
Succès collectif. En formation à Orléans, Damien
Marié n’a repris que depuis
février ; il n’est donc pas au
meilleur de sa forme, mais
poussé par son envie de
mouiller la tenue de l’ACB,
il ne cesse de remporter ses
affrontements. “J’ai du mal
à suivre physiquement, alors
j’essaie d’être plus malin, plus
stratégique et comme j’ai
toujours une bonne technique, je m’en sors bien. Et
puis je n’ai plus la pression
que je ressentais avant. Je suis
libéré et je m’éclate.” Mais
pour le d’Artagnan de l’ACB,
cette première participation
historique de l’ACB est avant
tout un succès collectif. “C’est
difficile, voir impossible de gagner tout seul. J’ai un rôle de
leader. Je dois aller chercher
les touches, mais c’est comme
pour un buteur au foot : je
concrétise surtout le travail
effectué par mes coéquipiers.”
Sébastien Chamois
PHOTO : STÉPHANIE DE BOUTRAY
I
l aura fallu patienter vingt-cinq ans
pour y goûter ! Mais
le jour tant attendu
est enfin arrivé. Pour
la première fois de son
histoire, l’équipe seniors
de l’ACB disputera, dimanche au Pays de Gex,
les Championnats de
France de Nationale 3 à
l’épée. Une consécration
hexagonale qui apporte
beaucoup de bonheur
aux quatre membres
de cette équipe. Notamment aux deux plus anciens, Harold Lefebvre,
37 ans, au club depuis
1989, et Loïc Breda, 33
ans dont quinze années passées à l’ACB. En
chœur, ils se rappellent
qu’ils sont “passés plusieurs fois de peu à côté
de cette qualification”
et se réjouissent “d’y
être enfin arrivés !”. Pour
les deux compères, c’est
surtout le retour au bercail
de Damien Marié qui a fait
la différence par rapport aux
saisons précédentes. “Chacun a son rôle dans l’équipe
et ça fonctionne bien, souligne Breda. J’ai plutôt un
rôle défensif pour maintenir
le score, tandis qu’Harold
peut remonter n’importe
quelle situation mal enga-
saut à 2,05 m, sa meilleure
performance en extérieur
de l’année (son record est à
2,10 m en salle), le jeune Balbynien de 18 ans n’a malgré
tout pas encore réussi son
pari de dépasser les minima
(2, 17 m) nécessaires à une
qualification pour les
Championnats
du monde
de sa catégorie d’âge.
Il lui reste
néanmoins
une dernière
chance d’y
parvenir en
grands clubs français, trois
saisons auparavant, le jeune
Balbynien de 23 ans a en
effet changé le visage de
l’équipe depuis son comeback, et par conséquent ses
résultats. “En raison de mes
études d’ingénieur, mais aussi
de plusieurs blessures, j’ai dû
interrompre ma carrière,
raconte l’ancien médaillé
concourant le 28 juin prochain aux championnats
interrégionaux jeunes à
Conflans-Sainte-Honorine.
Les autres athlètes de l’ACB
engagés dans cette compétition ont eu des résultats
honorables avec une 8 e
place sur 400 m et une 10e
au triple saut pour Stacy
N’Kouka en cadettes, ainsi
qu’une 16e place sur 800 m
pour Merveille MbamaTsala en juniors. De son
côté, Aïcha Jeddi a terminé
2e sur 10 000 m marche aux
Championnats d’Île-deFrance juniors organisés à
Lagny, dimanche dernier. Un
bon résultat pour la jeune
marcheuse de l’ACB qui découvrait cette distance sur
piste. S. C.
SEMAINE DU 19 AU 25 JUIN 2014
Championnes
universitaires
L’équipe féminine de l’université Paris-XIII-Bobigny –
avec les Louves Magdalena
Alliaud, Julie Annery, Eva
Biaudis, Anne-Cécile Ciofani,
Leslie Manas, Lori Ramirez et
Joanna Sainlo – a conservé
son titre de Championne
de France à 7 en surclassant
l’université de Rennes en
finale (48-0). De leur côté,
Clémence Gueucier et Lina
Guerin ont remporté, ce
week-end avec l’équipe de
France à 7, le tournoi de Brive,
2e étape du circuit européen.
Football
Détection
féminine
L’Académie football de Bobigny organise des détections
pour ses équipes féminines
en U19 (nées en 1996, 1997 et
1998) et U16 (nées en 1999,
2000 et 2001). Rendez-vous
les jeudis 19 et 26 juin à 18 h 30
au stade Makowski.
왘Renseignements au 07 78 39 56 10
ou 06 22 48 60 63.
Jeux balbyniens
Temps
d’évaluation
Après plusieurs semaines
de préparation, les élèves de
CM2 de l’ensemble des écoles
de la ville participent aux évaluations des Jeux balbyniens
à partir du 19 juin. Pour cette
édition, les éducateurs sportifs de la direction des sports
ont choisi de leur faire découvrir une formule adaptée du
football gaélique.
Boxe
Amghar,
7e Français
Après parution du dernier
classement national, le 11 juin
dernier, Yazid Amghar se
retrouve à la 7e place dans sa
catégorie des super-légers.
Remis de sa blessure à la cheville qu’il l’a empêché de combattre ce printemps, le boxeur
balbynien, toujours invaincu
en 9 combats professionnels,
devrait finir la saison sur un
ou deux combats.
Natation
Deux
médailles
de bronze
Les jeunes nageurs de l’ACB,
Malek Marie-Sainte et Alicia
Moussouni, ont fini 3es du
meeting du 93 organisé samedi à la piscine de Marville.
LA SEMAINE DE BOBIGNY
AGENDA
Théâtre La grande évasion
JEUDI 19 JUIN > MARDI 24 JUIN
CINÉMA
Rue du Chemin-Vert. Tél. : 01 83 74 56 78. www.magic-cinema.fr.
fantassins
de la démocratie
FRANCE, 2014, 1H46
RÉAL. : STÉPHANIE VALLOATTO
Ils sont français, tunisienne,
russe, mexicain, américain, burkinabé, chinois,
algériens, ivoirien, vénézuélienne, israélien et palestinien. Douze fous formidables, drôles et tragiques
du monde entier. Des
caricaturistes défendent la
démocratie en s’amusant,
avec, comme seule arme, un
crayon, au risque de leur vie.
Séances : JEU 20H30/VEN 12H/
SAM 18H30/DIM 15H15/LUN 20H30.
왘La liste de mes envies
FRANCE, 2013, 1H34
RÉAL. : DIDIER LE PÊCHEUR
Lorsque Jocelyne, mercière
à Arras, découvre qu’elle
a gagné 18 millions à la
loterie et qu’elle peut désormais tout s’offrir, elle
n’a qu’une crainte : perdre
cette vie modeste faite de
bonheurs simples qu’elle
chérit par-dessus tout.
Mais, en renonçant trop
longtemps à cette bonne
fortune, elle va déclencher
malgré elle un ouragan
qui va tout changer. Tout,
sauf elle. Adapté du bestseller éponyme de Grégoire
Delacourt, La liste de mes
envies est un film qui, loin
du cynisme ambiant, traite
des relations sincères et de
l’amitié généreuse.
Séances : JEU 15H, 18H/VEN 12H,
20H30/SAM 14H15, 18H45, 20H45/
DIM 17H30/LUN 18H/MAR 18H15, 20H30.
왘X-Men : Days
of Future Past
USA, 2014, 2H10
RÉAL. : BRYAN SINGER
Les X-Men envoient Wolverine dans le passé pour changer un événement historique
majeur, qui pourrait impacter
mondialement humains et
mutants. Comme son titre
ne l’indique pas, X-Men : Days
of Future Past est la suite de
X-Men : Le commencement,
prequel de la saga initiée
par le réalisateur Matthew
Vaughn. Premier film de
superhéros Marvel à remonter le temps, il s’inspire de
quelques grandes réussites cinématographiques,
comme La machine à explorer le temps ou Terminator.
Du pur divertissement !
Séances : JEU 20H/VEN 18H/
SAM 16H15/DIM 15H/LUN 20H/MAR 18H.
왘Bird People (vo)
FRANCE, 2013, 2H07
RÉAL. : PASCALE FERRAN
En transit dans un hôtel
près de Roissy, un ingénieur
en informatique américain
décide de changer le cours
de sa vie. Quelques heures
plus tard, une jeune femme
de chambre de l’hôtel, qui vit
dans un entre-deux provisoire, voit son existence
basculer à la suite d’un événement surnaturel.
Séances : JEU 18H15/VEN 18H15,
Ils se tirent pour
rire, se font la
belle avec un
humour bien
caustique. Trublions de la
scène comique,
Booder, Paul
Séré et Wahid
Bouzidi mêlent
leur talent sur la
scène de Canal
93 ! L’histoire :
afin de clôturer
la visite de la
garde des Sceaux Rachida Dati, un directeur pénitencier
propose à trois détenus de monter une pièce de théâtre
classique. En retour, les prisonniers pourront voir leur peine
adoucie et bénéficier d’avantages. Évidemment, la situation
dégénère ! Un spectacle mis en scène par Nicolas Lartigue et
présenté pour la première fois. Tarifs : 10 et 5 €.
DIMANCHE 29 JUIN À 18 H.
왘Canal 93 – 63, avenue Jean-Jaurès à Bobigny.
Tél. : 01 49 91 10 50 ou www.canal93.net.
EXPOSITION
Peintures
marocaines
La plasticienne Yousra expose
ses peintures. Les toiles gorgées de couleurs de l’artiste
marocaine traduisent la nature, le passage du temps sur
les murs… ENTRÉE LIBRE.
DU 17 JUIN AU 8 AOÛT. VERNISSAGE
VENDREDI 20 JUIN À 16 H 30.
왘CMPR– 359, avenue Paul-VaillantCouturier à Bobigny.
Tél. : 01 43 93 26 48.
20H45/SAM 16H15, 20H30/DIM 17H15/
JEUNE PUBLIC
왘Le manoir magique
La Fabrique
des rêves
Photographies de Claudine Doury
et de jeunes Balbyniens
17 JUIN AU 13 SEPT 2014
BIBLIOTHÈQUE ELSA TRIOLET
DU
Entrée libre
Réservations : 01 48 95 20 56
www.culture.bobigny.fr
www.bibliotheque.bobigny.fr
4, rue de l’Union - Bobigny
CULTURE
BELGIQUE, 2013, 1H25
RÉAL. : BEN STASSEN
ET JÉRÉMIE DEGRUSON
Tonnerre, un jeune chat,
a été abandonné par sa
famille. Il trouve refuge
dans un mystérieux manoir
appartenant à Lorenz, un
magicien retraité. Très vite,
Tonnerre se sent comme
chez lui dans cette maison
enchantée, remplie de personnages aussi étranges
qu’amusants… Mais lorsque
son hôte, Lorenz, est envoyé
à l’hôpital, son neveu essaie
par tous les moyens de
vendre la maison ! C’est alors
que Tonnerre a une idée des
plus surprenantes : transformer leur manoir en maison
hantée !
À PARTIR DE 6 ANS.
Séance : SAM 14H30.
Programme
Fête de
la musique
10 h 30 L’HISTOIRE DU JAZZ
Conférence-concert sur
l’évolution du jazz au
XXIe siècle.
왘Bibliothèque Elsa-Triolet.
12 H > 17 h DJ MOBILE
Samir propose blind-test et
mix électro, une animation
itinérante à travers les quartiers de la ville.
14 h JAZZY JAZZA
Voyage en terre de jazz avec
les élèves du conservatoire
Jean-Wiener.
LUN 18H15/MAR 20H15.
Ville de Bobigny 2014 - Oleg, danseur © Claudine Doury
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Le manoir magique
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Bird People
< 12
CONCERT
Gérald Kurdian
Venu des Beaux-Arts, Gérald
Kurdian, artiste en résidence
scénique à Canal 93, multiplie les performances musicales en live. Après un premier album, This Is the Hello
Monster, l’artiste convie le
public à un filage public pour
découvrir ses dernières trouvailles musicales. L’occasion
de présenter aussi un outil
majeur de sa création scénique : un logiciel d’images
3D permettant d’animer des
personnages à partir du scan
d’un visage… ENTRÉE LIBRE.
VENDREDI 20 JUIN À 18 H.
왘Canal 93 – 63, av. J.-Jaurès
à Bobigny. Tél. : 01 49 91 10 50
ou www.canal93.net.
SEMAINE DU 19 AU 25 JUIN 2014
16 h LE BŒUF SUR LE TOIT
Ambiance année 1930 à travers des pièces instrumentales et des mélodies françaises jouées par les élèves
du conservatoire.
17 h > 20 h SCÈNE OUVERTE
Hibiscus (ragga zouk), Komandant Simi Ol (reggae)
Makpitak (bèlè antillais), et
Big Boss Star (zouk).
왘Place Yitzhak-Rabin-et-YasserArafat.
Et aussi…
왘Douze
femmes pour une scène
JEUDI 19 JUIN À 20 H 30, SALLE
PABLO-NERUDA 왘Petit-déjeuner du livre SAMEDI
21 JUIN À 10 H 30, BIBLIOTHÈQUE
ÉMILE-AILLAUD 왘“Jazz à la
lettre” MARDI 24 JUIN À 19 H,
ELSA-TRIOLET 왘Atelier Petit
clic MERCREDI 25 JUIN À 15 H,
ELSA-TRIOLET
C U LT U R E
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INSTALLATION
Un banc d’essai
L’artiste Yves Mettler a mené un projet insolite à proximité
de la place de l’Europe, dans le quartier de l’Abreuvoir,
où il a installé un banc qui pourrait faire école.
En bref
Cinéma
PHOTOS : SYLLA GRINBERG
Sous les étoiles…
Yves Mettler sur
le banc qu’il a conçu
dans le quartier.
“I
l s s’apercevront
émus/Qu’ c’est au
hasard des rues/
Sur un d’ces fameux bancs/Qu’ils ont vécu
le meilleur morceau de leur
amour.” Dans cette célèbre
chanson, Georges Brassens
rendait hommage aux bancs
publics, lieux de rencontres
amoureuses. “Le banc public
a une longue tradition de
convivialité en général, que
ce soit ici ou dans les pays
arabes. C’est un trait d’union
qui permet la réunion”, estime Yves Mettler. Un artiste
suisse, né en 1976, dont la
démarche raconte la ville et
soulève des questions sur la
mise en forme de l’espace
public. “Je vois la ville comme
le support de développement
d’un esprit, d’une société, d’un
projet collectif : le bâti est en
fait un ensemble de décisions,
elles-mêmes parfois faites de
malentendus ou de compromis”, explique celui qui
habite à Berlin. Ce trentenaire a aussi un dada : aller
à la recherche des places de
l’Europe. Ce qui l’a amené à
sillonner une partie du continent, de Lausanne à Vienne,
en passant par Lille, Calais et
Bruxelles. “Après dix ans de
recherches, de documentations et d’interventions dans
l’espace public, je ne peux dire
qu’une chose : chaque place
que je trouve est nouvelle,
différente, spéciale, particulière. Je les aime toutes, chacune d’entre elles dit quelque
chose”, assure le Suisse.
CINÉ-DÉBAT
Les combattants
P
résenté à “La quinzaine des réalisateurs”
du festival de Cannes
2014, Les combattants de
Thomas Cailley sera projeté
en avant-première au Magic
Cinéma. Madeleine, obsédée par la fin du monde, la
parole plutôt directe et crue,
s’engage dans un camp mili-
taire pour effectuer un stage
d’autodéfense durant l’été.
Arnaud, qui vient de perdre
son père et travaille dans la
petite entreprise familiale
de fabrication de charpente
de bois, garçon que l’on dit
lunaire, est fasciné par la
jolie jeune femme dont il ne
sait rien. Il décide de la suivre
Échanges. Mais autant, pour
lui, les places de la République sont bien identifiées
– avec par exemple leur
monument aux morts –,
autant les places de l’Europe
ne sont pas reliées à un imaginaire. Il y a cinq ans, alors
qu’il vivait pour quelque
temps à Paris, Yves Mettler
en a profité pour visiter les
vingt-huit places de l’Europe que compte la région
Île-de-France. “Hélas, le mot
place n’a plus guère de sens
aujourd’hui : ce sont souvent
des ronds-points qui sont
ainsi dénommés.” À Bobigny,
il a donc choisi d’installer son
banc non loin de la place des
Nations unies qui est selon
lui “la plus « place » de toutes,
avec ses magasins situés auet s’embarque pour les commandos… Si Madeleine est
rugueuse, Arnaud, lui, affiche une certaine douceur.
Une comédie aux accents
romantiques, un rien acide
et qui n’hésite pas à évoquer
des sujets moins rieurs :
l’individualisme ou l’être
humain autodestructeur…
“Un film sur la jeunesse et
la façon dont elle lie rapport
avec la société”, évoque Thomas Cailley. Remarqué en
2012 avec le court-métrage
Paris Shangaï, le cinéaste
sera présent à Bobigny pour
la projection de son film et
un échange avec les spectateurs. M. D.
왘Les combattants, projection vendredi 27 juin à 20h au Magic Cinéma.
Rue du Chemin-Vert à Bobigny. Tarifs :
6 et 4 €. Réservations au 01 83 74 56 78
ou sur www.magic-cinema.fr.
tour.” L’artiste aurait même
aimé y trouver un café, pour
donner davantage d’animation. “Cette place est à reconquérir ! Car le désengagement politique des citoyens
est difficile à empêcher s’il
n’y a plus d’espace public avec
des échanges.” Dit encore
autrement, l’artiste regrette
qu’il n’y ait même pas “un
banc pour poser ses fesses
et regarder jouer les enfants,
ou simplement le paysage”.
D’où l’idée d’installer un
banc dans la cité, à côté de la
fresque réalisée sous l’égide
de la Fox compagnie.
Émancipation. “Je pense
que si les gens aiment la
fresque, ils aimeront le banc
et en prendront soin. Cela va
créer un attachement”, veut
croire celui qui est diplômé
de l’École supérieure des
Beaux-Arts de Genève. Il
s’agit d’un ouvrage en terre
crue – si jamais on le casse, il
redevient de la simple terre
– qui se construit en un jour,
avec une technique assez
élémentaire ne nécessitant
pas de savoir-faire particulier. Un appel du pied aux
habitants du quartier ? “Ce
banc est en fait un prototype. Peut-être le début d’un
processus. S’il est apprécié, il
est possible d’en construire
d’autres”, prévoit l’artiste,
incitant ainsi les riverains
“à faire les choses par euxmêmes, avec l’accord du bailleur évidemment”. Pour Yves
Mettler, cette installation
est en phase avec le projet
moderne d’Émile Aillaud,
qui à l’époque préconisait
l’émancipation de l’habitant.
Daniel Georges
SEMAINE DU 19 AU 25 JUIN 2014
Trois rendez-vous à la belle
étoile, c’est le festival “Films
sous les étoiles”. La 11e édition prend pour thème
“Jeunesses”. L’occasion de
(re)découvrir Slumdog Millionnaire, Central do Brasil
(photo), ou encore Mud dans
le décor du Domaine national
de Saint-Cloud.
왘Les 26, 27 et 28 juin à la tombée
de la nuit au Centre des monuments nationaux. Domaine national de Saint-Cloud (92). Gratuit.
Théâtre
Au fil de l’eau
Des saynètes constituées
d’extraits d’œuvres de Shakespeare, Musset, Molière… Les
élèves de l’atelier d’arts dramatiques de Claudie Amand
(conservatoire Jean-Wiener)
invitent à la balade théâtrale.
왘Samedi 28 juin à 18h, bibliothèque
Elsa-Triolet à Bobigny. Entrée libre.
Tél. : 01 48 95 20 56.
Spectacle
No No, Nanette
Entre opérette et music-hall,
le spectacle No No, Nanette
de Vincent Youmans connut
un succès fulgurant dès sa
première à Detroit, en 1924.
Sonia Morgavi, du conservatoire Jean-Wiener, ressuscite
la comédie musicale et la met
en scène. Une réalisation des
classes d’art lyrique. Pétillant.
왘Jeudi 3 et vendredi 4 juillet à 19h
au conservatoire Jean-Wiener. 2,
place de la Libération à Bobigny.
Gratuit. Tél. : 01 48 31 16 62.
Danse
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RÉDACTION, ICONOGRAPHIE : NICOLAS CHALANDON (78 01) • DIRECTION ARTISTIQUE, RÉALISATION, ICONOGRAPHIE : ANNIE ARNAL• RÉDACTEURS : SÉBASTIEN CHAMOIS (78 07), MARIAM DIOP (78 06), FRÉDÉRIQUE PELLETIER
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DE LA PUBLICATION : LE MAIRE DE BOBIGNY • DIFFUSION 01 41 60 78 00 • IMPRESSION : YDPRINT • PUBLICITÉ : STRATÉCOM (TÉL. :
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SEMAINE DU 19 AU 25 JUIN 2014
A S S O C I AT I O N
< 15
SENS KONTRAIR’
L
es corps fourbus, harassés, n’empêchent
pas le sourire sur les
mines. Ce soir-là, après
le cours, c’est dans leur QG
que les filles donnent rendez-vous, là, sur les marches
d’un conservatoire JeanWiener sur le point de fermer ses portes. Leur nom ?
Sens Kontrair’. Sexe : féminin ! Âge : de 14 à 25 ans. Passion : danse hip-hop. Signes
particuliers : détermination
inoxydable et soupçon de
fantaisie. Il en faut un brin
pour mériter sa place dans
la constellation plutôt masculine du hip-hop ! “C’est Dorian qui a trouvé notre nom,
Sens Kontrair, glisse d’entrée
Laëtitia, l’une des pionnières
du crew. Parce que personne
ne soupçonne leur potentiel lorsqu’on les voit arriver quelque part.” Le compliment est à peine voilé.
Dorian Lagier, professeur
de hip-hop depuis 2009 au
conservatoire Jean-Wiener,
a vu en ces onze filles, transfuges de ses cours, la possibilité d’un groupe parce
Énergies positives
Elles sont étudiantes, lycéennes,
collégiennes et même ingénieur… Mais c’est
bien le hip-hop qui coule dans les veines
de ces onze Balbyniennes déterminées.
qu’elles en veulent, ne faillissent pas.
Identité. 2011, concours Villes
des musiques du monde,
c’est le grand saut. Elles le
tentent, le remportent et
se paient même le luxe de
décrocher de nouveau la
première place l’année suivante. “Notre détermination
avait décuplé. Nous avions
envie de montrer aux autres
compétiteurs les guerrières
que nous étions. La scène
nous a transcendées”, se
remémore Daniella. À Bobigny, territoire originel, Sens
Kontrair’ rallie “Star d’un
jour” et remporte pendant
deux années consécutives
cette compétition locale.
Les filles exhibent leurs chorégraphies dès que l’opportunité se fait jour, comme
lors de la “Traversée chorégraphique”, en collaboration
avec Moov’n Aktion, ou lors
des vœux de l’ACB cette saison… “Représenter Bobigny
ici et ailleurs, c’est important en termes d’identité et
de reconnaissance”, affirme
l’une des danseuses. Se
battre, avancer, chercher à
se dépasser, ce pourrait être
la maxime du hip-hop, tout
du moins l’esprit qui l’anime.
“C’est le nôtre”, assure
Wandja. D’autres groupes
inventifs et doués ont croisé
et croiseront encore la route
de Sens Kontrair’. La médio-
crité n’est pas de mise. C’est
ainsi, qu’au-delà des cours
hebdomadaires du conservatoire, Mélissa, Daniella,
Mirella Alycia et toutes
les autres se retrouvent à
l’extérieur. Danser sur un
carré de pelouse ou une
langue de bitume ne leur
fait pas peur, même quand
la passion se compte en
une dizaine d’heures hebdomadaires. “Se voir hors
du conservatoire a vraiment
créé des liens entre nous.
Sens Kontrair’ est une famille”, rappelle Nassima, 25
ans, ingénieur des travaux
dans la vie.
Free-jazz… Et l’idée de briser
quelques a priori concer-
SEMAINE DU 19 AU 25 JUIN 2014
nant la femme dans l’univers de la danse n’est pas
pour déplaire. “On l’imagine
dénudée, maquillée… l’actualité quoi !” sourit-elle. Mais
c’est en jogging, rehaussé
d’un T-shirt aux initiales
prometteuses (SK) que ces
filles facétieuses s’exhibent
lors des spectacles. Voilà
pour la mise au point. Et si
elles louent l’interprétation, la technicité et le charisme d’Aziaria (compagnie
de danse professionnelle
composée d’un quatuor
féminin), c’est pour mieux
s’en rapprocher. Discrètes
sur les ambitions qu’elles
s’assignent, les filles de Sens
Kontrair’ se sont ouvertes
d’autres champs de danse,
du classique (Bach) au freejazz façon West Side Story,
comédie musicale à laquelle
elles ont pris part en tant
qu’élèves du conservatoire.
Sacré grand écart ! “On l’a
tout de même tenté cette
année”, avoue Mélissa, la
benjamine du crew ! Step by
step !
Mariam Diop
Du 19 au 22 juin 2014
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