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Cas cliniques
Atelier co-infections VIH-VHC
Bordeaux, septembre 2013
I Pellegrin – L Piroth
Cas clinique 1
Cas clinique 1
• Patient né en 1969
• Antécédents – HDLM:
– Notion de RCH non traitée
– Syphilis en décembre 2012
– VIH
• Séropositivité VIH diagnostiquée en avril 2011 (sérologie
négative en février 2011
• Mai 2011:
–
–
–
–
–
–
–
Pas de manifestations cliniques de primo-infection
Premier bilan 600 CD4 (29%), CV VIH 4,80 log10 copies/ml
Stade CDC A1
IgG VHA négatifs
Sérologie VHB négative
Sérologie VHC positive, ARN VHC négatif
TPHA 1/5120, VDRL 1 / 2
Cas clinique 1
•  pas d’instauration de traitement
antirétroviral
• Juin 2011 CD4 466 (34%), CV VIH 5,73
– PCR ARN VHC négative
• Sept 2011 CD4 469 (34%), CV VIH 5,12
• Déc. 2011 CD4 363 (37%), CV VIH 5,03
– ASAT 205 UI/l, ALAT 731 UI/l (normales auparavant)
?
Cas clinique 1
• Sérologies VHA et VHB toujours négatives
– PCR ADN VHB négatif
•
•
•
•
Sérologie VHE (IgM) négative
CMV positif en IgG
TPHA 1/5120, VDRL 1 / 2
PCR ARN VHC +
–
–
–
–
A posteriori neg en sept 2011
Notion d’exposition très à risque en octobre 2011
Génotype VHC 1a
Polymorphisme IL28B rs 12979860: C/C
• Quelle attitude mi décembre 2012?
?
Evolution spontanée de l’hépatite
Polymorphisme de l’IL-28
Taux sérique d’IFNλ selon le génotype IL28
(rs12979860)
Langhans, J Hepatol 2011
% patients achieving spontaneous clearance
64,2
IFNλ (pg/ml)
60
50
40
30
10
24,4
Taux
20
Taux IFNλ (pg/ml)
70
6,1
0
T/T
(n = 2/33)
•
•
•
C/T
C/C
All. mineur
All. majeur
All. mineur
All. majeur
(n = 22/90) (n = 43/67)
Allèle majeur associé à la résolution spontanée de l’hépatite chez les mono- et
les co-infectés
Allèle majeur associé à un taux d’IFNλ sérique significativement plus élevée
Stratification des patients selon génotype IL28: Différences ++ de niveau d’IFNλ
sérique entre évolution vers HCV chronique versus spontanément résolutive
Evolution spontanée de l’hépatite
Réponses CD4+ et CD8+ spécifiques robustes
CLAIRANCE SPONTANEE
PERSISTANCE
•
•
Réponse CD8+ cytotoxique
– robuste
– Dirigée contre plusieurs
épitopes dominants
présentés par différents
CMH classe I
Réponse CD4+ helper
spécifique robuste
HLA classe I/ clairance: A3, B27, Cw*01
HLA classe II/ clairance: DRB1*1101, DQB1*301
HLA classe I/ persistance: B7
Thimme R, J Exp Med 2001
Evolution spontanée de l’hépatite
Réponses CD4+ et CD8+ inhibitrices
 IL10, TGF-ß….
Harfouch S et al, J Hepatol 2012
Comparaison de la restauration immune anti-VHC chez les patients
traités précocément versus tardivement par IFN
 CD4 et CD8 mémoires multifonctionnels détectés chez les patients qui présentent une
résolution spontanée et chez les patients SVR traités au cours de l’infection aigue.
Les dommages du compartiment CD4+ surviennent très précocément, progressent avec la
persistance de la virémie, difficilement réversibles
 Réponse mémoire limitée chez les patients traités en phase chronique.
 Fenêtre en phase aigue où le traitement préserve la RI adaptative
Schulze zur Wiesch, J Exp Med 2012
Abdel-Hakeem, J Virol 2010
HEPATITE C AIGUE ET INFECTION PAR LE VIH
Qui traiter ?
Si contamination récente (≤ 3 mois) et/ou IL28B C/C:
S0
Diagnostic d’hépatite C aiguë
S4
 ARN-VHC > 2 log10 UI/mL
non
Traitement
oui
Poursuite  ARN-VHC
S8
oui
S12
non
Traitement
non
ARN VHC indétectable
Traitement
oui
Surveiller avec contrôle ARN VHC à S24, S36 et S48,
et traiter si repositivation de la PCR ARN VHC
Si contamination plus tardive: traiter
Comment traiter ? Bithérapie standard interféron pégylé + ribavirine
(taux de réponse ~ 80%)
Prise en charge médicale des personnes vivant avec le VIH
Rapport 2013
HEPATITE C AIGUE ET INFECTION PAR LE VIH
Vers un score prédictif affiné ?
136 patients caucasiens autrichiens ayant présenté une hep C aiguë
HEPATITE C AIGUE ET INFECTION PAR LE VIH
Est-ce une stratégie efficace?
Période inclusion: 2004-2010!!! – inclusions arrêtées à 132/150
HEPATITE C AIGUE ET INFECTION PAR LE VIH
Est-ce une stratégie efficace?
37/55 28/52 18/25
Ttt immédiat Ttt différé
(incluant 11 clairances spontanées et 17 post ttt)
HEPATITE C AIGUE ET INFECTION PAR LE VIH
Est-ce une stratégie efficace ?
Cas clinique 1
• Contrôle de la cinétique: CV VHC stable en
janvier 2012 (6,57 log10 UI/mL)
• Décision de débuter le traitement anti-VHC
d’abord
– Bithérapie PEG-IFN a2a 180 ug/sem + riba 1200
mg/jour
– PCR ARN VHC 5 semaines après début du
traitement indétectable (<15 UI/mL)
– Idem à M3
– CD4 à M3: 285 (33%); CV VIH = 4,22 log10 copies/ml
?
Cas clinique 2
Cas clinique 2
• Patient né en 1962
• Antécédents – HDLM:
– Hépatite chronique C diagnostiquée en 1994,
post transfusionnelle sur AVP, traitée par
PEG-IFN a2b et ribavirine en 2002 pdt 10
mois interrompu sur asthénie malgré
décroissance des doses – répondeur partiel?
– Infection par le VIH découverte en 2003 sur
encéphalite VIH et AEG avec CD4 à 30
– Mis sous trithérapie ARV  amélioration
clinique importante / CV VIH indétectable
Cas clinique 2
• CD4 remontant progressivement à
250/mm3, CV VIH indétectable sous ATZ/r
- TVD
• Evaluation fin 2010 sous ce traitement
– Fibrotest F3-F4
– Fibroscan 15,5 kPa
– PBH A2 F4
?
CO-INFECTION VIH-VHC
Bilan initial
Fibroscan et
Evaluation de la fibrose
en première intention
par méthodes non
invasives
Deux méthodes
différentes sauf si
suspicion de cirrhose
où élastométrie
impulsionnelle seule
suffit si la valeur
mesurée est supérieure
à 14,5 kPa
Fibrotest®
ou
Fibromètre ®
ou
Hepascore
ET
Bonne qualité des tests
Cohérence clinique
Pas de comorbidité
Discordance
Concordance
par rapport à la
question posée
(F>=2 ou F=4)?*
par rapport à la
question posée
(F>=2 ou F=4)?*
PBH
Pas de PBH
Prise en charge
selon recommandations
* la concordance s’évalue en fonction de la question posée ; il est admis en règle générale que les tests sont concordants
lorsque l’écart des deux estimations de la fibrose est inférieur ou égal à un
Prise en charge médicale des personnes vivant avec le VIH
Rapport 2013
Réponse au traitement par PEG-IFN-RBV
PEG-IFN et Ribavirine
Répondeurs nuls
Echappement
Rechute
Répondeurs partiels > 2 log
Répondeurs prolongés
Efficacité de la trithérapie en fonction de la
réponse au traitement antérieur
100
75-83[1,2]
RVS (%)
80
68-75[3,4]
53-62[3-4]
60
52-59[1,2]
29-38[1,6]
40
20
0
14[5]*
Rechuteurs
Naïfs
caucasiens
Naïfs AA
Répondeurs
partiels
Répondeurs Cirrhotiques
nuls
répondeurs
nuls
1. Zeuzem S, et al. N Engl J Med. 2011;364:2417-2428. 2. Bacon BR, et al. N Engl J Med. 2011;364:1207-1217.
3. Jacobson IM, et al. N Engl J Med. 2011;364:2405-2416. 4. Poordad F, et al. N Engl J Med. 2011;364:1195-1206. 5. Zeuzem S, et al. EASL 2011. Abstract 5. 6.
Vierling JM, et al. AASLD 2011. Abstract 931.
CO-INFECTION VIH-VHC
Présence de manifestations extra-hépatiques (vascularites, …)
Risque de transmission du VHC (mère-enfant,…)
Qui traiter?
Oui
Non
Fibrose hépatique >
F2
G non 1
Prétraités
G1
Naifs
Naifs
IL28b C/C et
fibrose<F2 et CV VHC <
600 000 UI/mL
Décision au
cas /cas
Fibrose hépatique
F0/F1
Bithérapie *
Prétraités
Autres cas
Rechuteurs
Répondeurs
partiels
Trithérapie *
Répondeurs
nuls
Privilégier
essais thérapeutiques
* incluant l’interféron pégylé et la ribavirine, à réévaluer (cf perspectives thérapeutiques)
Concertation pluridisciplinaire
Prise en charge médicale des personnes vivant avec le VIH
Rapport 2013
-Attente possible
traitement sans IFN
décision au cas /cas
CO-INFECTION VIH-VHC
Quelles interactions avec le traitement antirétroviral?
Antirétroviraux
Trithérapie avec
telaprevir
Trithérapie avec
boceprevir
Association possible
Inhibiteurs Nucléos(t)idiques de la Transcriptase inverse du VIH
Zidovudine
a
a
Stavudine
b
b
Didanosine
b
b
Lamivudine
Association possible sous réserves
Association déconseillée ou contre-indiquée
a
Augmentation du risque d’anémie
b
Augmentation du risque d’acidose lactique en association
avec la ribavirine
c
Nécessite d’augmenter la dose de telaprevir à 1125 mg
x3/jour
d
Diminution de la Cmin du boceprevir de 40%, impact en
terme d’efficacité inconnu – éviter ou alors surveillance
rapprochée (STP) des Cmin du boceprevir et de l’efavirenz
e
Diminution de l’exposition à l’etravirine modeste (l’ASC
de –23%, Cmin de -29%); l’effet de l‘etravirine sur
boceprevir non significatif
Emtricitabine
Abacavir
Tenofovir
Inhibiteurs Non Nucléos(t)idiques de la Transcriptase Inverse du VIH
Nevirapine
Efavirenz
?
c
?d
e
Etravirine
Rilpivirine
?
f
f
f
Renforcer la surveillance de la tolérance car augmentation
de la Cmin de rilpivirine (telaprevir +89%, boceprevir +39%)
- pas d’interaction dans l’autre sens
g
Avec surveillance rapprochée (STP) de la Cmin d’atazanavir,
toujours utilisé sous la forme boostée par 100 mg de
ritonavir
h
Interactions réciproques avec diminutions importantes des
Cmin
i
En l’absence totale d’alternative, darunavir/r à utiliser à
doses majorées en 2 prises/j, avec surveillance rapprochée
(STP) des Cmin de darunavir et de boceprevir ou
tslaprevir car diminution Cmin darunavir (telaprevir: -42%,
boceprevir: -59%)
k
Nécessite de réduire la dose de maraviroc à 150 mg
x2/jour car majore de manière importante les ASC, Cmax
et Cmin du maraviroc - pas d’interaction du maraviroc sur
boceprevir et telaprevir
Inhibiteurs de Protéase VIH boosté
g
Atazanavir/r
Lopinavir/r
Fosamprenavir/r
Darunavir/r
h
h
h
h
i
i
Inhibiteurs d’Intégrase du VIH
Raltegravir
Dolutegravir
Inhibiteurs d’Entrée du HIV (IE)
Maraviroc
k
Inhibiteurs de Fusion
Enfuvirtide
k
Cas clinique 2
•
•
•
•
Imagerie (IRM) pas de HCC AFP normale
FOGD: pas de signes d’HTTP
CV VHC 6,48 log10 UI/mL
Début d’un traitement par telaprevir 750 mg x
3/j, riba 1200 mg/j, Peg-IFN a2a 180 ug/sem
–
–
–
–
Ribavirinémie M1 4,06 mg/l
CV VHC J15 2,60 log10 UI/mL
CV VHC M1 48 UI/mL
CV VHC M2 <20 UI/mL (mais détectable)
?
• M2: éruption des extrémités (mains +++) sous
formes de micro-kystes et de bulles
CO-INFECTION VIH-VHC
Quelle surveillance pharmacologique sous trithérapie anti-VHC?
Bithérapie interféron pégylé - ribavirine
 Dosage de la ribavirinémie recommandé
• en particulier pour les infections VHC de génotype 4, en visant une
concentration > 2 µg/ml à S4 (voire 2,5 à 3 µg/ml si réponse virologique
suboptimale à S4 et S12)
• en cas de toxicité hématologique ou suspicion d’inobservance
Trithérapie (avec bocéprévir ou télaprévir)
 Dosage de la ribavirinémie
• non recommandé car insuffisance de données
• éventuellement si toxicité hématologique ou suspicion d’inobservance
 Dosage des IP du VHC
• non recommandé, en l’absence de valeurs cibles définies
• à envisager en cas d’interaction médicamenteuse ou en cas d’évènement
indésirable, pour incrémenter les données de pharmacovigilance
Prise en charge médicale des personnes vivant avec le VIH
Rapport 2013
Tests de quantification de l’ARN VHC
SVR en fonction du statut de l’ARN VHC
Cas clinique 2
• Avis dermatologique: porphyrie cutanée
tardive en rapport avec l’hépatite C
(confirmée par dosages urinaires et
sanguins) (+ xérose cutanée)
•  poursuite du traitement anti-VHC
inchangé
– CV VHC M3 33 UI/mL
– CV VHC M4 36 UI/mL
– CV VHC M6 36 UI/mL
?
CO-INFECTION VIH-VHC
Quelle surveillance virologique sous trithérapie anti-VHC?
BOCE
TELA
BOCE + PegIFN/RBV
PegIFN/RBV
TELA + PegIFN/RBV
**
Charge
virale
VHC
PegIFN
/ RBV
*
*
BOCE
TELA
VIH
BOCE = Boceprevir TELA = Telaprevir
* Règles d’arrêt de la trithérapie en fonction du taux d’ARN-VHC
Telaprevir : Si ARN-VHC ≥ 1000 UI/ml à S4 et S12- et si ARN-VHC détectable à S24
Boceprevir : Si ARN-VHC ≥ 100 UI/ml à S12 et si ARN-VHC détectable à S24
Pas de règle de raccourcissement de traitement
Evaluation de la réponse au traitement 24 semaines après son arrêt (RVS24)
- même si RVS12 très fortement prédictive de la RVS24
Monitoring fréquent de l’ARN VHC permet de détecter l’échec
du traitement et la résistance →ARN VHC à S2 et S4
V36M+R155K
2 4
6 8 10 1
2
Semaines
Arrêt du traitement
•Mutations de résistance + mutations compensatoires  augmentation du fitness viral
•Persistance du virus muté après l’arrêt du traitement // augmentation du fitness (WT)
• Options thérapeutiques futures?
• Santé Publique: transmission de virus résistants
•Pas de réservoirs (cycle de réplication du VHC entièrement cytoplasmique)
Choix du seuil de
positivité de
l’ARN VHC pour
les règles d’arrêt
Règles d’arrêt: analyse rétrospective des
essais de phase III-TVR
•
•
Aucun pt avec HCV RNA > 1000 IU/mL
à S4 (n = 25) ou S12 (n = 12) n’a de SVR
Analyse des cinétiques virales des pts
avec HCV RNA > 1000 IU/mL à S4
– 23/25 atteignent le nadir ARN
VHC avant S4
– Chez la plupart des pts, ARN VHC
remonte par rapport au nadir à
S4
Emergence de variants à haut niveau de
résistance au TVR chez la majorité des
pts avec HCV RNA > 1000 IU/mL à S4
HCV NS3/4A
Variant
Tx Naive (n = 14)
HCV RNA, IU/mL
•
Tx Experienced (n = 11)
108
108
107
107
106
106
105
105
104
104
103
103
102
102
10
10
0
2
4
6
8
10 12
Wks on Treatment
0
2
4
6
8
10 12
Wks on Treatment
Level of TVR
Resistance
Tx-Naive Pts With HCV RNA
> 1000 IU/mL at Wk 4, n (n = 14)
Tx-Exp’d Pts With HCV RNA
> 1000 IU/mL at Wk 4, n (n = 11)
V36M + R155K
High
12*
8
A156S/T/V
High
1
0
R155K
Low
0
2
Wild type
None
1
1
Adda et al. Clinical Gastroenterology and hepatology 2013;11:193-195. *1 patient had R155K present at baseline.
SVR 12 = SVR 24?
Co-infectés VIH-VHC
PARADIGM
Russell Fleisher FFDA; Dieterich DT, et al. AASLD 2012; Abstract 809
Cas clinique 3
Cas clinique 3
• Patient né en 1963
• Antécédents – HDLM:
– Infection par le VIH
• découverte en 1989
• SIDA en 1993 (MAC)  début traitement ARV
• Indétectable à partir de 1999 sous Ritonavir + didanosine +
epivir
– Cardiovasculaires (fumeur jusqu’en 2000)
• IDM en avril 2000 en latéral  angioplastie
• Angor instable en 2011  2 nouveaux stents
• Plaques athéromateuses non sténosantes (carotide
notamment)
– Osseux : ostéopénie à la DMO
Cas clinique 3
– Hépatite C chronique
• Génotype 4c/4d
• Traitement entre juin et nov 2002 par PEG-IFN a2b
1ug/kg/sem + ribavirine 800 mg/j
– Arrêt car réponse partielle + syndrome dépressif (pas
d’anémie)
• Réplication VHC oscillant dans le temps entre 5,5 et 7,0 log10
UI/mL
• Réévaluation histologique
–
–
–
–
–
PBH en 2002 A2 F2
Fibrotest 2010 F3-F4
Fibroscan 2010 5,2 et 6,8 kPa
Transaminases quasi normales sur les 2 dernières années
CV VIH indétectable sous fAPV/r TVD, CD4 560 (47%)
?
Cas clinique 3
• Début d’un traitement par riba 1600 mg/j,
Peg-IFN a2a 180 ug/sem (poids 80 kgs),
après réévaluation cardio et psy
notamment
– Ribavirinémie M1 2,71 mg/l et M2 3,05 mg/l
– CV VHC J0 6,97 log10 UI/mL
– CV VHC M1 3,75 UI/mL
– CV VHC M2 <20 UI/mL (mais détectable)
– CV suivantes indétectables
?
Co-morbidités liées à l’inflammation dans
l’infection VHC
•
Par analogie au VIH, retentissement de l’infection par le
VHC dans la
•
•
•
•
Pathologie cardiovasculaire
Pathologie neurocognitive
Pathologie osseuse
Indépendamment
•
•
des manifestations extra-hépatiques de l’hépatite C
des conséquences de la cirrhose ou de l’insuffisance
hépato-cellulaire sur d’autres organes
Augmentation des événements cardiovasculaire dans une
population VHC +
•
•
National, electronically retrieved cohort of HCV-infected veterans (ERCHIVES)
• National cohort of HCV-infected veterans from the VA National Patient Care Database,
170 000 U.S. veterans over a 5-year period
Infection par le VHC associée à une augmentation de 27% de l'incidence
des événements cardiovasculaires définis comme l'infarctus du
myocarde, insuffisance cardiaque congestive, ou un pontage aortocoronarien ou angioplastie coronarienne
Butt AA, et col. Hepatitis C virus infection and the risk of coronary disease. Clin Infect Dis 2009; 49(2): 225–232.
VHC associé à l’épaississement de l’intima-média
carotidienne, indépendamment des facteurs de
risque d'athérosclérose.
• 4784 patients (3197 hommes, 1587 femmes), 24–86 ans
• 605 (14%) épaississement de l’intima-média carotidienne
• 104 (2.2%) VHC +
• VHC + plus fréquent chez les patients ayant des plaques carotidiennes [3·7%] vs sans plaque: [1·7%]
• Idem pour épaississement de l’intima-média : ([6·3%] vs [1·6%].
Ishizaka N, et al. Association between hepatitis C virus seropositivity, carotid-artery plaque, and intima-media thickening. Lancet 2002; 359(9301): 133– 135.
Luigi E. Adinolfi et col. Chronic HCV infection is a risk of atherosclerosis. Role of HCV and HCV-related steatosis. Atherosclerosis 221 (2012) 496–502
VHC et lésions myocardiques
•
•
•
•
217 patients consécutifs (âge moyen : 57±9 ans) ayant une infection chronique par le
VHC (104 hommes et 113 femmes)
Critères d’exclusion : hépatite auto-immune, cirrhose biliaire primitive, abus d'alcool
(consommation d'alcool de plus de 20 g par jour pendant plus de 5 ans), et
consommation de drogues, cardiopathie ischémique ou valvulaire.
Score de sévérité (SS) : Les images scintigraphiques ont été interprétées
indépendamment par 2 examinateurs expérimentés sans connaissance des résultats
cliniques. Le score de sévérité totale a été calculée comme la somme de toutes les
anomalies de perfusion.
Mye SS chez les sujets sains = 1,2 ± 0,7 (extrêmes: 0-2). SS >= 3 points défini comme
anormale.
•
•
Anomalies de perfusion myocardique : retrouvés dans 87% des
patients atteints d'hépatite chronique C
Amélioration avec l'éradication virale avec traitement par l'IFN.
Shigeo Maruyama et col. Myocardial injury in patients with chronic hepatitis C infection. Journal of Hepatology 2013; 58:11–15
VHC et densité minérale osseuse
•
Cohorte prospective de patients monoinfectés par le VHC, n= 69

•
•
•
41% d’hommes avec un âge moyen de 53,6 ans
Densité minérale osseuse (DMO) évaluée par
DEXA scan.
Objectif: Evaluer lien entre la DMO et la
maladie hépatique (fibrose évaluée par
marqueurs non invasive FIB-4).
Résultats



Z et T score (rachis) significativement
inférieurs à ceux des sujets sains (p <0,001).
Niveau d’ostéoporose (patients âgés de 45-54
ans) significativement plus élevé que celui du
groupe témoin (p = 0,011).
Association inverse entre la DMO et la fibrose
hépatique
Lin JC, et al. Association between chronic hepatitis C virus infection and bone mineral density. Calcif Tissue
Int. 2012 Dec;91(6):423-9.
VHC et troubles neurocognitifs
•
Environ 50% des patients infectés par le VHC se plaignent de symptômes neuro-psychiatriques (sensation d’être
dans le brouillard, faiblesse, fatigue, atteinte de la qualité de vie, quelle que soit la sévérité de la maladie
hépatique).
•
Deux hypothèses ont été avancées:
•
Effet direct neurotoxique du virus
 Pénétration dans le cerveau en infectant les cellules mononucléées du sang périphérique, qui sont
des précurseurs de la microglie et pourrait agir comme un "cheval de Troie »
 Très faible réplication des quasi-espèces dans le cerveau et ARN-VHC indétectable dans le liquide
céphalo-rachidien
 Pas de corrélation entre ARN-VHC et déficience cognitive chez les patients infectés par le VHC
•
Inflammation systémique ou locale
 Niveaux élevés d'IL-6 associés à des troubles de l'apprentissage spatial et la mémoire.
 Sur des modèles animaux, l’augmentation de IL-1 et IL-6 sont associés à des niveaux accrus de ces
cytokines dans le cortex préfrontal et l'hippocampe
 In vitro : de petites quantités de VHC dans le cerveau peut être à l’origine d’une réaction
inflammatoire locale (activation macrophagique par le VHC et induction de TNF-α et d'IL-8).
 Activation des macrophages du cerveau/microglie dans le tissu cérébral d'autopsie de patients
infectés par le VHC
Senzolo M, et al. Neuropsychological alterations in hepatitis C infection: the role of inflammation. World J Gastroenterol 2011;17:3369–3374.
Amélioration des fonctions neurocognitives sous
traitement anti-VHC
•
15 patients non cirrhotiques VHC positifs vs 7 contrôles VHC
•
•
•
•
Spectroscopie par résonance magnétique avant, pendant et après le traitement par
peginterferon/ribavirine.
N-acetylaspartate (NAA), la choline (Cho), le myo-inositol (MI), et la créatine (Cr), acquises
dans 3 régions du cerveau (cortex frontal et préfrontal gauche et striatum/pallidum/thallamus
(système extrapyramidal)).
Batterie de tests neuropsychologiques pour évaluer les domaines de l'apprentissage verbal,
la mémoire, l'attention, le langage, fonctionnement exécutif et la motricité.
Résultats :
•
•
amélioration du rapport Cho/Cr (striatum) et de du rapport MI/Cr au niveau des noyaux gris
centraux chez les patients avec RVS (n=8)
Amélioration significative des fonctions neurocognitives
Effet bénéfique de l’éradication du VHC sur le métabolisme cérébral et sur ​certains aspects des fonctions neurocognitives
Valerie Byrnes et col. Effects of anti-viral therapy and HCV clearance on cerebral metabolism and cognition. Journal of Hepatology 2012 vol. 56 ; 549–556