Bassin caraibe EDC MI Imbeau

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Transcript Bassin caraibe EDC MI Imbeau

Question – L’Amérique : puissance du Nord,
affirmation du Sud
Le bassin caraïbe : interface
américaine, interface mondiale
(étude de cas - 3 h )
Marie – Isabelle Imbeau , lycée Jay de Beaufort, Périgueux
Problématique : le bassin caraïbe :
une interface ? Des interfaces ?
 En quoi le bassin caraïbe est-il une interface à la fois américaine et mondiale ?
Qu’est-ce que le bassin caraïbe ?
Quelles relations entretient-il avec le reste de l’Amérique et le monde ?
 Les initiatives d’intégrations régionales reflètent-elles ou résorbent-elles les
tensions qui affectent le continent américain ?
Quelles sont les tensions sur le continent américain ? A quoi sont-elles dues ? Quels
contrastes économiques et culturels traduisent-elles ?
Quelles sont les logiques des associations régionales ?
Une interface est un espace de contact qui met en relation des
ensembles géographiques distincts.
Fragmentation et diversité permettent l’interface ; celle-ci génère à
son tour des échanges de différentes natures et d’autres clivages.
Une interface fonctionne à différentes échelles.
2
Donc au final, le bassin caraïbe présente une double
interface :
nord-sud et est-ouest.
Comment aborder cette étude de cas?
Séance n°1: 1h
→ Introduction: qu'est-ce que le bassin Caraïbe : le situer et le délimiter :
compléter le fond de carte avec les repères
→ En quoi la Caraïbe est-elle un espace complexe qui mêle Nord et Sud
→ En vue du croquis relever les données et notions qui peuvent être représentées
Séance N° 2 : 1 h
→ En quoi la Caraïbe est-elle une interface américaine et mondiale ?
→ Cela génère une dépendance et renforce les inégalités
→ Même démarche pour le croquis
Séance N° 3 : 1 h
→ En quoi la Caraïbe tente-t-elle de développer par des organisations régionales
les échanges et la coopération à l'intérieur du Bassin
→ Comment s'exerce l'influence américaine et européenne
→ Achever la collecte des éléments représentés et construire la légende
I- l’interface, une ligne qui sépare
A. Quelles limites ?
(à aborder très rapidement)
http://www-peda.acmartinique.fr/histgeo/caraib_NS.shtml
4
Un espace éclaté et fragmenté, insulaire et continental
Montrer également le croisement d’aires culturelles différentes (par exemple à travers
une carte de la diversité linguistique)
un ensemble de peuples et de terres partageant non seulement la même façade
maritime, la mer des Caraïbes, mais souvent une histoire et/ou des intérêts
communs.
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B. Fragmentation sociale et politique :
densités et nombre d'habitants
Le poids des populations n’est pas identique partout ; il doit être mis en relation avec les
niveaux de développement.
http://atlas-caraibe.certic.unicaen.fr/fr/image43.gif
7
Situation politique
http://atlascaraibe.certic.unicaen.fr/fr/#
8
Une spécificité : de nombreux territoires non souverains
Donc des effets de dépendance envers l’extérieur qui affectent le fonctionnement de
l’interface
http://europa.eu.int/comm/trade/issues/bilateral/regions/acp/index_en.htm
http://europa.eu.int/comm/development
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C. une diversité des niveaux de développement
mise en valeur par les critères sociaux et économiques
De forts contrastes en termes de développement : un espace où cohabitent Nord et Sud.
http://atlas-caraibe.certic.unicaen.fr/fr/page30.html
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Les transformations économiques vues par
un haïtien
Haïti stagne en bas du classement des pays à développement humain faible. Au dernier
classement connu de l’année 2010, Haïti est en effet classé145 sur 162 pays. C’està-dire dans le dernier quart regroupant les « pays à développement humain
faible»(..) Les états voisins d’Haïti s’en sortent plutôt bien avec parfois moins de
potentiel. La Barbade arrive en tête des pays de la zone caraïbe. Elle se place à la
42ième place, avec un IDH de 0,788, suivi de prêt par les Bahamas 43ième. Trinité
et Tobago, pays producteur de pétrole est classé 59ième.(...).
La Barbade : un exemple Voilà un petit état de 280 000 habitants et de 431 km² qui
affiche un niveau particulièrement élevé de développement humain ! Son économie
est basée sur l’agriculture (cannes à sucre), le tourisme, le secteur bancaire et une
industrie légère.
D’après :
http://www.lakay.fr/wp-content/uploads/2011/07/LEcho-de-Lakay-N%C2%B03.pdf
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Questions élèves
Délimitez le bassin Caraïbe en nommant les espaces qui le
composent . En quoi est-ce « une Méditerranée
américaine » ?
Quels sont les facteurs humains et politiques de
fragmentation des Caraïbes ?
En quoi l'IDH et le PNB font -ils ressortir qu'il s'agit de pays
intermédiaires avec une diversité des situations socio –
économiques .
Quels sont les choix de développement de certains
territoires ?
OU une CONSIGNE LARGE
A partir des documents, quels territoires l’interface met-elle
en contact ? Sépare-t-elle ?
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II- l'interface : une zone d’intenses échanges
A.les échanges économiques
Carte des zones franches, paradis fiscaux et flux illicites
Ces dispositifs illustrent l’exploitation des différences dans le fonctionnement de
l’interface : pas seulement une interface nord-sud.
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http://atlas-caraibe.certic.unicaen.fr/fr/image-4.gif
Zones franches et paradis fiscaux
tiré de Une dépendance croissante Par Laurent Beaulieu, revue Volcans , décembre
1995
Depuis dix ans, les ZFI (zones franches industrielles )avaient connu en République
dominicaine un développement comme nulle part ailleurs dans les Caraïbes. Ce pays
est aujourd'hui le quatrième site d'implantation de ZFI au monde derrière la Chine, le
Mexique et la Malaisie. On y compte 33 zones franches, 175 000 ouvriers y sont
employés. Les deux tiers des entreprises des ZFI travaillent dans le domaine de la
confection et produisent des vêtements pour le marché nord-américain. Les sociétés
nord-américaines emploient environ la moitié de la force de travail des ZFI et les
entreprises d'origine asiatique (essentiellement coréenne) environ le cinquième. Plus de
200 000 personnes sont employées dans des ZFI en Amérique centrale,
particulièrement au Guatemala, au Honduras et au Costa Rica. Mais, pour ce qui est
des îles de la Caraïbe, peu réussirent à tirer leur épingle du jeu .Les petites îles de la
Caraïbe ont cherché une planche de salut dans le développement du tourisme et d'un
secteur bancaire qui échappe aux contrôles internationaux. Dans la lignée de la
contrebande traditionnelle, qui est encore vivace, des activités lucratives très
particulières se sont développées. Bien que l'Etat de Saint Vincent et les Grenadines
soit l'un des moins peuplés de la Caraïbe (environ 120 000 habitants), cet archipel
possède, avec plus de cinq cents bateaux, la première flotte de complaisance de cette
zone. La zone de finance off shore de Curaçao est enviée dans la région. Dans les îles
Caïmans, le secret bancaire est absolu et aucun impôt direct n'y est perçu depuis le
XVIIIe siècle. L'argent de la drogue peut se recycler facilement dans ces conditions. Et
cela fait maintenant bien des années qu'une grande partie du revenu
14 des îles de la
Caraïbe provient directement du trafic de la drogue.
Une économie extravertie
Une interface qui met en lien Caraïbe / Amérique du Nord / Ue
source:Antiane , déc. 2003
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Le poids des grandes
cultures d'exportation
et des multinationales
américaines
AFFICHE de la société
Chiquita
Source : Magnard document 8 p
154
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B. Les flux
humains :
le tourisme
essentiellement des flux NordSud
Les Nord : Amérique du Nord
et Europe
Des liaisons privilégiées s’imposent
entre certaines destinations et des
métropoles européennes à l’image
des Antilles françaises avec les
clientèles quasi-exclusivement
françaises, les Bahamas avec leur
voisin états-unien ou des îles
anglophones, comme Sainte-Lucie
et la Barbade, qui maintiennent des
relations privilégiées avec le
Royaume-Uni. Enfin dans ce
marché régional partagé entre
l’Amérique du Nord et l’Europe
s’opère un partage de l’espace entre
des destinations destinées à un
tourisme de masse (caractérisé par
les classes moyennes occidentales)
comme la République dominicaine,
Porto Rico, Cuba, Aruba et des lieux
réservés au tourisme haut de
gamme comme Saint-Kitts, SaintBarthélemy, les îles de la Baie
(Honduras).
Décembre 2005 http://etudescaribeennes.revues.org/613
Photo Complexe
touristique en Guadeloupe
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(document promotionnel du
Conseil Régional )
De nouveaux enjeux économiques
Le chiffre d’affaires du tourisme international de la région est estimé à 22 milliards
de $ US en 2000, soit plus d’un doublement en l’espace d’une décennie. Les
emplois touristiques seraient désormais de l’ordre de 2,5 millions (World Travel
and Tourism Council 2001). Le tourisme s’affirme donc comme une activité
primordiale pour la plupart des économies de la région. Les recettes de l’activité
touristique peuvent facilement couvrir plus de la moitié du PNB comme à SainteLucie (64 %), le record appartenant aux Îles Turks et Caïcos avec 91 % du PNB
.Par ailleurs, ces revenus connaissent des progressions significatives dans les
nouvelles destinations comme Cuba ou la République dominicaine .L’impact du
tourisme est considérable pour les économies défavorisées de la Caraïbe.
(..)
Trois limites retiennent particulièrement notre attention ici :
L’’importance des formules all-inclusive où les parts les plus confortables des
revenus reviennent à ceux qui contrôlent le marché et accompagnent le client
depuis son lieu d’achat jusqu’à son lieu de consommation. Ce type de séjour est
particulièrement important dans la région.
Le poids des capitaux internationaux qui localement peuvent contrôler plus de
60% des capacités d’accueil. Les Etats développent alors des fiscalités
séduisantes pour attirer ses investisseurs notamment en facilitant la mobilité des
profits sans contrepartie de réinvestissements. Ces dispositifs profitent également
à quelques fortunes locales au capital « flottant ».
Les logiques d’approvisionnement des complexes hôteliers fermés nécessitent
également une réflexion : gérés par des services spécialisés, à l’échelle
internationale, ils font peu de cas des possibilités d’approvisionnements
localement pour privilégier les coûts et la régularité des fournisseurs
internationaux.
Source : pour un tourisme durable.
Etudes caribéennes , déc. 2005
Miami possède l'un des plus importants ports de la côte est des Etats-Unis ; il s’agit du
premier port de croisières du monde.
De ce port, il est possible de naviguer aisément vers le Canal de Panama et sillonner les
Caraïbes.
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Autre flux humain : Flux migratoires et pays de départ
Des flux sud-nord qui illustrent le fonctionnement de l’interface, à toutes les échelles
(intra-Caraïbe et de la Caraïbe vers l’extérieur ; attraction des grandes métropoles : ex.
Miami)
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Émigration et États–Unis
TEXTE : « l’émigration des cerveaux »
Belin nouveau programme ES /L , p 168
Miami première
métropole des Caraïbes
PHOTOGRAPHIE
Belin nouveau programme ES /L , p 169
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Questions élèves :
Quelles sont les différentes activités des Etats et territoires des
Caraïbes qui en font un des espace les plus ouverts du monde ?
Montrez en quoi le tourisme est un facteur important de
développement tout en renforçant la dépendance des États et
territoires concernés
Pourquoi peut-on dire que les États -Unis exercent une influence
économique beaucoup plus importante que l'Union
européenne ?
OU Consigne large :
L’interface exploite les différences (identifiées dans la partie 1).
Montrez comment les activités et les flux qu’elles génèrent
créent des liens entre les territoires de la Caraïbe et avec des
territoires extérieurs
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III- Une intégration régionale difficile
la participation des États et territoires à la coopération
régionale
Comment dépasser la fragmentation et s’organiser quand les Etats et territoires ont un
poids très inégal (une réelle difficulté pour s’affranchir du poids des Etats-Unis ou de l’Ue)
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Un poids inégal des organisations régionales
http://www.mgm.fr/PUB/Mappemonde/M403/Integration.pdf
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caricature de 1904 : Théodore Roosevelt renforce la flotte
américaine dans les Caraïbes
Source TDC
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Relations Etats-Unis / Caraïbe
Sommet des Amériques (1) : Etats-Unis et Caraïbes
D’après : 15 avril 2012 Sommet des Amériques de Carthagène en Colombie : la bonne distance ?
http://america-latina.blog.lemonde.fr
Deux sujets ont dominé les débats avant et pendant le sommet : l’échec de la politique contre
les drogues et l’absence de Cuba. Le président des États-Unis, principal marché de la
cocaïne et de la marijuana produites en Amérique latine, a néanmoins admis qu’une
discussion sur la dépénalisation était légitime. Sur la réintégration de Cuba dans le système
interaméricain, Obama a rappelé qu’il avait multiplié les décisions favorables à l’égard des
Cubains, sans recevoir de contrepartie de La Havane. Carthagène confirme la distance qui
s’est creusée entre les États-Unis et l’Amérique latine et leur difficulté à redonner un
nouveau souffle au système interaméricain. L’agenda d’un tel sommet n’est plus dicté à
Washington, même si les Latinos ne sont pas soudés pour autant. Le Mexique, l’Amérique
centrale et les Caraïbes, les deux tiers des Etats de la région, sont encore structurellement
dépendants des Etats-Unis. L’Amérique du Sud, plus autonome, aux relations plus
diversifiées, ne peut pas se permettre d’ignorer le marché américain, ni ses investisseurs, ni
ses universités, comme vient de le souligner la présidente brésilienne Dilma Rousseff, lors
de sa récente visite à Washington et Boston.
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Relations Union européenne / Caraïbe
Source : brochure UE Caraïbes – APE .site Europa
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Coopération régionale dans les Départements français
d’Amérique (DFA):un bilan mitigé au regard du nombre d’actions
réalisées
Les DFA ont, au cours des dernières années engagées des actions de
coopération régionale, principalement dans les domaines :
- de la coopération culturelle et sportive (..) de la santé (..) de la recherche et du
développement rural (..)des catastrophes naturelles, de l’aide humanitaire et
de l’environnement(..) de la promotion commerciale ; il n’existe pas de
coopération économique globale en raison de divers freins et blocages, mais
une politique de promotion des différents secteurs de l’économie des DFA.
Obstacles à la coopération régionale
- obstacles culturels et linguistiques,
- insuffisance des moyens de communication (transports et télécommunication),
- des blocages psychologiques (méconnaissance et coexistence d’actions de
coopération
décentralisée et de coopérations locales),
- des obstacles économiques (régime bancaire, fiscalités, réglementations
différentes…),
- des barrières administratives (visas) en l’absence de coordination
politique
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http://www.espaces-transfrontaliers.org/nouv/bilan
Questions élèves
Quelles sont les organisations régionales en Caraïbes ? Quels
territoires couvrent -elles ?Comment expliquer leur diversité ?
Pourquoi peut-on dire que les États-Unis exercent une pression
politique , militaire et économique sur la région depuis 150 ans?
Quelles sont leurs préoccupations majeures ?
Comment l'Union Européenne tente t-elle de maintenir son
influence ?
Quels sont les obstacles à l'intégration régionale caribéenne ?
Consigne large
En quoi la politique d’intégration régionale mise en place et ses
limites permettent-elles de lire, dans l’espace caraïbe, la « puissance
29 ?
du Nord, l’affirmation du Sud » (titre de la question)
Quelques documents complémentaires
L'APE entre Union européenne et CARIFORUM
Bridgetown, le 15 octobre 2008.
L’Union européenne et les pays de la région des Caraïbes ont signé
aujourd'hui un accord de partenariat économique (APE) qui renforcera
les liens entre les deux régions et favorisera l'intégration régionale
dans la zone Caraïbes.(...)l'APE:
offre un accès immédiat aux marchés de l'Union pour les exportations
des pays des Caraïbes,
permet aux marchés caribéens de s'ouvrir progressivement, sur une
période de 25 ans, tout en prévoyant des sauvegardes importantes
pour protéger l'emploi local et les secteurs sensibles,
libéralise les échanges dans le secteur des services en vue de
promouvoir la croissance et l'investissement
http://europa.eu/rapid/pressReleasesAction.do?reference=IP/08/1510&fo
rmat=HTML&aged=0&language=FR&guiLanguage=en
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Document complémentaire :
LE LIBRE-ÉCHANGE EN AMÉRIQUE LATINE
ET DANS LES CARAÏBES
Anthony Chapman Janvier 1994
 La Communauté des Caraïbes est née en 1965 sous le nom d'Association de libreéchange des Caraïbes (CARIFTA). Elle regroupait Antigua, la Barbade et la Guyana.
À ces trois membres vinrent s'en ajouter huit autres en 1968 (Jamaïque, Trinidad et
Tobago, Grenade, Dominique, Sainte-Lucie, Saint-Vincent, Montserrat et Saint-Kittset-Nevis-Anguilla). La CARIFTA a abattu presque immédiatement la plupart des
barrières au commerce intrarégional et elle prévoyait l'élimination progressive sur
cinq ans des droits douaniers frappant certains produits exemptés. Aucun tarif
externe commun n'était prévu.La CARIFTA a réussi à faire progresser les échanges
commerciaux entre les pays des Caraïbes; la part du commerce intrarégional dans
les exportations totales est passée de 4,5 p. 100 en 1960 à 7,3 p. 100 en 1970(37).
Néanmoins, le mécontentement a gagné les moins développés des membres de
l'organisation, qui avaient l'impression que l'intégration profitait surtout aux riches. En
1973, la Communauté et le marché commun des Caraïbes (CARICOM) est né pour
pallier aux défauts de la CARIFTA.
 En juin 1991, les dirigeants des pays de la CARICOM se sont entendus pour créer un
véritable marché unique. Pour cela, il fallait abattre toutes les barrières au commerce
intrarégional, permettre la libre circulation des travailleurs qualifiés et des
professionnels, établir une monnaie commune et créer une caisse d'investissement
régionale. L'ombre de l'ALÉNA a également incité les dirigeants des pays de la
CARICOM à entamer des discussions avec les dirigeants des pays
31 centraméricains
sur l'intégration des régions caraïbes et centramérique.
Une nouvelle Communauté d’Etats latino-américains et
caribéens (Celac) est née à Caracas, lors d’un sommet des
33 chefs d’Etat de la région décembre 2011
http://america-latina.blog.lemonde.fr

La Celac répond à une demande de Mexico, offusqué par la
création de l’Union des nations sud-américaines (Unasur), en
2008, à l’initiative de Brasilia. (...)Pour la première fois, les
Latino-américains et Caribéens se regroupent sans la
présence de pays extérieurs à cette aire : ni l’Union
européenne (comme dans les sommets UE-Amérique latine
et Caraïbes), ni l’Espagne et le Portugal (comme dans les
sommets ibéro-américains), ni les Etats-Unis et le Canada
(comme à l’Organisation des Etats américains, OEA).La
Celac est-elle pour autant une alternative à l’OEA ? Sa
création marque la distance qui s’est creusée entre
Washington et le sud du Rio Grande. La dépendance a été
remplacée par une interdépendance en termes de
commerce, migrations, investissements et envois de fonds
des émigrés latinos et caribéens.Cependant, la Celac n’est
pas une organisation, comme l’OEA, disposant d’une
structure permanente, de personnel et de moyens, capable
de déployer des missions d’observation des élections.
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