Traitement Psychotrope Urgences
Download
Report
Transcript Traitement Psychotrope Urgences
Traitement
Psychotrope en
Médecine d’urgence
Dr Michaëlle ILONGO
Assistante des hôpitaux
75G22 Maison Blanche-Bichat
Principes généraux
La prescription varie en fonction:
du
du
du
patient et de l’histoire de sa pathologie
ATCDs psychiatriques ou non
ATCDs de traitements psychotropes, poursuivis ou arrêtés
Acceptation des soins ou non
Comorbidités somatiques et leurs traitement
Allergie, grossesse
contexte environnemental
Lieu, plateau technique disponible, personnel disponible
prescripteur
Connaissance des différents produits
Le passage par les urgences correspond à une
rencontre avec le système de soins et les
traitements psychotropes. Cette rencontre
conditionne l’investissement positif ou négatif du
patient à l’égard du traitement. L’inefficacité et
surtout l’apparition d’effets indésirables seront
des facteurs de risque de mauvaise observance
ultérieur.
Informer systématiquement le patient
Noter toute prescription, posologie, voie et heure
d’administration ainsi que les modalités de
surveillance
Privilégier:
Les
recommandations de l’AMM
La monothérapie
Les produits à demi-vie brève
La voie orale
Découpler l’action éventuellement délétère du
produit administré en urgence du traitement
ultérieur de fond pour limiter un contreinvestissement négatif de ce dernier au long
cours (par ex: ne pas hésiter à mentionner
qu’une sédation est l’effet du produit administré
en urgence dans une situation de crise)
Classes
thérapeutiques
Les benzodiazépines
Xanax, Seresta, Temesta/ Valium, Tranxène, Rivotril
Administration per os+++, IM
Posologie à adapter selon le patient,
Actif en 30 à 60 min
Indication:
Manifestations anxieuses, attaque de panique
Sevrage alcoolique, DT
Catatonie, état stuporeux
Potentialisation des autres traitement sédatifs
Les benzodiazépines
Contre-indication:
Insuffisance respiratoire et rénale
Apnées du sommeil, myasthénie
Hypersensibilité au produit
Effets indésirables
Asthénie, somnolence, confusion, amnésie antérograde
Réaction paradoxale, syndrome proche des état dissociatifs
Désinhibition et majoration de l’impulsivité
Tr du sommeil, cauchemars
dépendance
Les autres anxiolytiques:
Anti histaminique: Atarax
Indications: Anxiété, insomnie
Contre-indication:
Glaucome à angle fermé
rétention urinaire par obstacle urétro-prostatique
Hypersensibilité au produit, grossesse
Effets secondaires:
Somnolence, excitation, constipation
Sédation
Effets anticholinergiques: bouche sèche, constipation, mydriase,
trouble de l’accomodation, rétention d’urine, glaucome à angle
fermé,
Confusion chez sujet âgé
Les autres anxiolytiques
Carbamates: Equanil
de
moins en moins utilisé
Les antipsychotiques
Indication:
États
d’agitation et d’agressivité (Loxapac, Clopixol
ASP)
Angoisse psychotique, excitation psychomotrice
(Loxapac)
DT, agitation du sujet âgé (Tiapridal)
Posologie à adapter selon le patient
Per os+++, IM (si refus)
Eviter l’association de deux NLP
Les antipsychotiques
Contre-indication:
Glaucome à angle fermé
phéochromocytome
rétention urinaire liée à des troubles urétro-prostatiques
Allongement du QT
Grossesse, allaitement
Démence à corps de Levy
Surveillance:
vigilance, pouls, TA
Les antipsychotiques
Effets indésirables:
Sédation,
confusion
Dyskinésie, syndrome extrapyramidal
Syndrome hyperkinétique (akathisie, tasikinésie)
Photosensibilisation
Syndrome malin
Hypotention arterielle
prise de poids, hyperglycémie, aménorrhée
Trouble du rythme…
Les hypnotiques
Imovane, Stilnox
Indication: insomnie transitoire et/ou occasionnelle
Contre-indication:
Insuffisance respiratoire ou hépatique sévère
Apnées du sommeil, hypersensibilité au produit
Grossesse et allaitement
Effets indésirables:
Sensations vertigineuses, somnolence diurne, céphalées, asthénie,
chutes
Nausées, vomissements
Confusion, agitation nocturne, cauchemars
dépendance
Les antidépresseurs
Pas d’indication de traitement
antidépresseurs en urgence
Chez le patient déprimé: les seuls
traitements à administrer en urgences ont
des traitements anxiolytiques en cas
d’anxiété sévère ou des NLP sédatifs chez
un déprimé agité refusant l’hospitalisation
Situations cliniques
particulières
Psychotropes et grossesse
En dehors des situations à risques immédiats,
privilégier, tant que possible, une aide
psychothérapique
Jusqu’au 12ème jour
Soit l’œuf meurt soit il ne subit
aucun dommage
Du 13ème au 56ème jour
Risque tératogène maximal
Fin du 2ème mois jusqu’à
l’accouchement
Risque d’une atteinte toxique pas
toujours décelable à
l’accouchement
Période néonatale
Risque toxique( NLP) et risque de
sevrage (BZD, IRS)
Psychotropes et grossesse
Tout les psychotropes hormis la sertraline
(Zoloft) et la paroxétine (Déroxat) passent
dans le lait maternel au point de
déconseiller l’allaitement.
Si un TTT est nécessaire:
Choisir
un produit bien connu
Utilisation de la posologie minimale efficace
Eviter la voie IM (risque d’hypotension)
Psychotrope et grossesse
État psychotique aigu
Risperidone (Risperdal)
Chlorpromazine (Largactil)
Halopéridol (Haldol)
Crise d’angoisse aigüe
Hydroxyzine (Atarax)
Dépression
IRS tel que Fluoxétine (Prozac) possible mais
reste déconseillé
Tricyclique envisageable mais prévoir arrêt une
semaine avant l’accouchement
Éviter les hypnotiques
Thymorégulateurs contre-indiqués
Éviter les BZD (diazépam indemne d’effet tératogènes en début
de grossesse)
Psychotropes et adolescent
Préférer la psychothérapie
Si un traitement psychotrope est
nécéssaire:
Etat
d’agitation: Hydoxyzine (Atarax), Cyamémazine
(Tercian)
Etat psychotique aigu: Risperidone (Risperdal)
Dépression: Sertraline (Zoloft)
Psychotropes et sujets âgés
Posologies modérées
Eviter si possible les associations et les arrêts brutaux
Anxiolytiques: préférer les psychotropes à demi-vie
courte (alprazolam (Xanax),lorazépam (Temesta))
Agitation: Tiapride (tiapridal 50 à 300 mg/j)
Délire aigue : Risperidone (Risperdal 1 à 2 mg/j)
Dépression: préférer les IRS