L`expertise dans le sport corrigée

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Transcript L`expertise dans le sport corrigée

L’expertise dans le
sport
Bredat Caroline – Robert Agnès – Poupard Sandrine
Sommaire
Introduction
 I) L’expertise dans les sports individuels:
exemple de la danse
 II) L’expertise dans les sports collectifs
 III) Le Coach: un autre type d’expert du
sport
 Conclusion
 Bibliographie

Introduction

Les sportifs experts sont spécialisés dans
leur domaine, leur activité

2 types de « compétences »:
– Closed skill: les performances se réalisent dans un
environnement statique
– Open skill: les performances se réalisent dans un
environnement dynamique
Open skill:
* présence d’un adversaire dans l’environnement tout
le long de la compétition
* environnement particulier toujours différent, les
mouvements exécutés pendant les compétitions ne sont pas
toujours les mêmes
 se rapporte au sport collectif
Closed skill:
temps
* les adversaires n’exercent pas leur activité en même
* le sportif reproduit souvent des mouvements
« standard »
 se rapporte au sport individuel
I) L’expertise dans les sports
individuels: exemple de la danse
1. Le rôle de la mémoire habile
Grande importance de la mémoire habile dans les
sports individuels
2 rôles:
- mémoriser un « modèle » de mouvement, un mouvement standard,
une représentation de ce mouvement. Cette mémoire doit donc être
constamment actualisée, l’individu doit constamment comparer ses
performances aux mouvements standard
- se rappeler de la séquence qui constitue la représentation, la
performance
2.
Principes de la mémoire habile:
- les experts encodent l’information en utilisant la
mémoire sémantique
- l’utilisation de structures de récupération à
l’encodage garanti l’accessibilité à l’information lors du rappel
- les informations encodées sont stockées dans la
mémoire à long terme et peuvent être retrouvées après de longs
intervalles de temps
- la vitesse de l’encodage augmente avec la pratique
- la mémoire habile est spécifique à un domaine et ne
peut être transférée à d’autres situations
Expériences

Expériences de Starkes, Deakin, Lindley et
Crisp (1987)

Expérience 1:
– Sujets: 2 groupes de danseurs de 11 ans
» 1 groupe expert de l’école nationale du Canada
» 1 groupe novice d’une école locale
– Stimuli: 8 séquences de ballet filmées sans musique
Test structuré: présentation de séquences vidéo correctement
chorégraphiées
Test non structuré : présentation de séquence vidéo avec des
éléments pris au hasard des séquences vidéos correctement
chorégraphiées
Pour chaque test :
* le sujet visionne une vidéo 2 fois de suite
* le sujet rappelle immédiatement la séquence soit en
l’exécutant soit en nommant les pas
Résultats
 Premier constat:
interaction entre le niveau d’expertise et le rappel de
chorégraphie structurée mais les novices sont aussi très
performants dans le rappel de séquences structurées
 Deuxième constat:
Différence entre les tâches de rappel verbales et les
tâches de rappel « physique ».
tâches de rappel verbale classique = effet de
primauté et de récence
tâches de rappel « physique » = effet de primauté
seulement
o Expérience 2:
But: confirmer l’effet de primauté et déterminer si la musique
a un effet sur les tâches de rappel
Sujets: un deuxième groupe de jeunes experts de
l’expérience précédente
Stimuli: vidéos de séquences chorégraphiées. Présence de
musique
Tâche: les sujets doivent regarder les vidéos et ensuite
rappeler les pas accompagné ou non de musique
Résultats

La musique
améliore le rappel
des séquences
 On observe
bien un
effet de
primauté
Interprétation

Techniques mnésiques différentes de
celle des tâches de rappel verbales
classiques

Sujets ne mémorisent pas seulement le
nom de chaque pas
 pas d’effet de récence

Différences de stratégies entre les
danseurs experts et les novices

Novices rappellent la séquence à peine
après l’avoir apprise

Experts prennent le temps de
« marquer » les mouvements

Danseurs expert développent une
certaine sensitivité à la chorégraphie
et des techniques mnésiques
uniques pour encoder les séquences
de mouvements
II) L’expertise dans les
sports collectifs

Expérience de Starkes et Deakin sur le
hockey (1985)
– Sujets : 3 groupes
• équipe nationale : 2ème au championnat du
monde
• intermédiaire : université
• novices : cours d’éducation physique
– Tâche de rappel : Présentation de situation
de jeu et observation pendant 8 secondes.
Rappel par emplacement de magnés de
structures de situations de jeu.
• Situation structurée : moment clé du match
• Situation déstructurée : amène à une perte de
palet
Résultats
Interprétation
– Rapidité du rappel augmente avec le niveau
d’expertise
– Cette supériorité dans la vitesse de rappel n’est
valable qu’en situation structurée
– En situation déstructurée, pas de différence
entre expert et intermédiaire.
Mais léger avantage par rapport aux groupes
novices.
Expérience similaire a été réalisé en basket-ball
avec les mêmes résultats.
Rappel joueurs basket-ball vs
hockey
o
o
Sujets : - 5 joueurs de hockey de
niveau intermédiaire
- 6 joueurs de basket de niveau
intermédiaire
Description : tâche de rappel.
Présentation de 3 situations de basket
et 3 situation de hockey pendant 5
secondes chacune.

Résultats :
– Joueurs de hockey :
• 73% de rappel correcte des situations de
hockey
• 60% pour les situations de basket
– Joueurs de basket :
• 70% de rappel correcte des situations de
basket
• 54% pour les situations de hockey

Interprétation :
– Les résultats sont significativement
différents même si peu de sujets ont été
interrogé
– Elément de démonstration comme quoi
l’expertise ne se joue que sur un
domaine spécifique.
Expérience d’Allard et Burnett
sur le basket-ball (1985)

Sujets : 2 groupes : - basketteurs avec
plusieurs années d’expérience
- fans

But : classer des situations de jeux de
basket en catégories qui ont du sens
pour eux.

Résultats :
– Pour les basketteurs : 4 souscatégories
• Situation offensive : - individuelle
- par équipe
• Situation défensive : - individuelle
- par équipe
– Pour les fans : Catégories selon le
nombre de joueurs sur la photo quelque
soit le type d’action de jeux illustrés

Interprétation : Catégories selon la
connaissance de chacun
=> importance de la mémoire
sémantique pour l’expertise en sport
Etude de Parker dans son rapport
de thèse sur le hockey (1989)

Sujets : - 8 coachs (17,9 années en tant que
joueurs + 10,4 années en tant que coach)
- 14 joueurs expérimentés (+ de 17,8 ans)
- 15 joueur amateurs (entre 2 et 5 ans)

But : idem à l’expérience précédente
Résultats
Interprétation

Amateurs : Mauvaise classification => Pb
d’identification de l’action ou de l’équipe qui
est en possession du palet. Les différentes
actions évidentes presque similaires sont
quand à elles mises ensemble
ne voit que les catégories majeurs
 Accord global sur la classification entre coach
et joueurs expérimentés
Coach détaillent les grandes catégories.

Conclusion :
– l’anticipation est essentielle pour les
joueurs de haut niveau. Elle vient de la
reconnaissance de la configuration du jeu.
– importance de la représentation
symbolique des actions du jeu pour la
communication entre les joueurs et les
coachs.
– nécessité de la compréhension de la
fonction de chaque joueur dans son équipe
III) Le Coach: un autre type d’expert
du sport

Définition d’un coach
– Au sens de Norbert Krantz et Laurent Dartnell
• Planificateur, programmateur
–
–
–
–
–
–
Identification, prise en compte du but rechercher
Identifie les difficultés et sous difficultés
Prise en compte des ressources dont on dispose
Etablissement d’un programme
Mise en place d’un système d’évaluation
Expliquer, exposer le programme et ses buts aux joueurs
et différents intervenants
• Régulateur
– Réorganiser, modifier le programme
– Au sens des expert eux même
• Planification, programmation
Détermination d’objectifs « fixés dans le temps »
– Diagnostic de la situation initiale
– Adaptation à la logique de l’activité, sa « spécificité »
– Adaptation aux acquis de l’athlète/ des athlètes
– Proposition d’un plan d’action « hiérarchisé »
mentionnant les différentes étapes et la dynamique
générale des taches et des charges.
• Régulation
Flexibilité, adaptation
En quoi les coach sont ils des experts
du sport
Limite du nombre de coachs et
d’entraineurs
 Tout le monde ne peut pas s’improviser
coach
 Il faut une certaine culture
 Il faut un certain nombre d’année
d’observation du sport

Les différents niveaux d’expertise
des coach
Critères de reconnaissance des experts
par Norbert Krantz et Laurent Dartnell
 Par problèmes rencontrés par les
entraineurs et les experts

– Difficultés liées à la discipline
– Difficultés liés aux contexte compétitif
– Difficultés dans la mise en place et dans la
gestion du processus d’entrainement
Conclusion de ce qui fait l’expertise
d’un coach







Sa capacité à analyser, à observer
Sa capacité à prévoir
Sa capacité de réflexion
Sa capacité à créer
Sa compréhension, sa sensibilité
Sa capacité à convaincre
Sa capacité d’adaptation
Conclusion générale

2 types de classification:
–
–

Open skill/closed skill
Sport individuel/sport collectif
Rôles pour la mémoire habile
– Mémoriser des modèles de mouvement en interaction avec les
compétences de l'individu
– Restitution par le biais des performances des individus




Augmentation des capacités mémorielles et de la vitesse de
rappel pour le domaine d'expertise
Différences de stratégies d'encodage et de récupération selon
les niveaux d'expertise
Organisation de la mémoire selon le domaine et le niveau
d'expertise de chacun
Différents types d’expertise
Bibliographie





« Expertise et sport de haut niveau N°34 2003» de Didier
Lehénaff et Chantalle Mathieu.
« Détection/sélection et expertise en sports collectifs :L’exemple
du basket-ball N°23 1998 » de Marion Wolff et Bernard
Grosgeorge.
« Les experts en questions: Savoirs professionnels en matière
d’entraînement » de Norbert Krantz et Laurent Dartnell.
« Expertise in cognitive Psychology: Testing the hypothesis of
Long-term working memory in a study of soccer players » de
Virginie Postal.
« Motor-skill experts in sports, dance, and other domains » de
Fran Allard et Janet L.Starkes.