les génocides des juifs et des Tsiganes

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les génocides des
juifs et des Tsiganes
Pourquoi et comment le régime nazi a-t-il
exterminé entre 5 et 6 millions de Juifs durant la
Seconde guerre mondiale?
Le régime nazi développe une idéologie antisémite (réinvestissement)
La guerre à l’Est va radicaliser la politique nazie à l’égard des Juifs. Pourquoi?
La guerre finale
« Il en découle pour la troupe des devoirs qui vont au –delà du comportement militaire
traditionnel . Le soldat allemand n’est, à l’Est, pas seulement un combattant selon les
règles de l’art de la guerre mais le porteur d’une idée raciale implacable. Il doit aussi
venger les violences bestiales qui ont frappé le peuple allemand et ses frères de race.
C’est pourquoi le soldat allemand doit accepter pleinement le principe d’une peine
frappant la sous-humanité juive. Elle a en outre pour but d’étouffer dans l’œuf des
soulèvements dans le dos de la Wehrmacht, soulèvements qui, on le sait, sont toujours
provoqués par des Juifs. »
Ordre du maréchal Walter von Reichenau, commandant en chef de la VIe armée, 10
octobre 1941
Source des 3 documents:
J, Chapoutot, Le nazisme, une idéologie en actes, Documentation photographique
n°8085, janvier-février 2012.
Dès l’été 1941, les massacres de juifs commencent sur le front de l’Est. Ils sont
perpétrés par des groupes d’intervention mobiles composés de membres de la
SS et de la police allemande: les Einsatzgruppen.
Le rapport Jager: la destruction des juifs de Lituanie:
« Je peux
oo donc constater que l’objectif de résoudre le problème juif en Lituanie a été
atteint par l’Einsatzcommando3. En Lituanie, il n’y a plus aucun juif, mis à part les Juifs de
travail. Nos exécutions sont avant tout une question d’organisation. On a dû rassembler
les Juifs sur un lieu ou à divers endroits. Selon leur nombre, il a fallu choisir un lieu appro
pprié pour creuser une fosse. La distance d’acheminement entre le lieu de
rassemblement et le lieu d’exécution a été en moyenne de 4 à 5 km. On a transporté les
Juifs par groupe de 500, avec des distances de 2 km entre deux groupes. Ce travail a été
difficile et éprouvant pour nos nerfs »,
Rapport du colonel SS Karl Jager
Bilan des exécutions effectuées par l’Einsatzcommando 3 jusqu’au 1er décembre 1941:
137346 personnes,
Exécutions de masse par les Einsatzgruppen vers
1941-1942 en Ukraine ou Lituanie
doc photo 8085 p 56
Activité: à l’aide du texte et de la photo, décrire la
méthode employée pour exécuter en masse les Juifs
de l’Est entre 1940 et 1942.
Dès 1942, les nazis décident d’éliminer tous les Juifs d’Europe: le génocide
devient européen.
Des centres de mise à mort sont créés pour perpétrer ce génocide.
David Olère, juif né à Varsovie en 1902 arrive en France en 1923. Il est arrêté
en 1943 et déporté à Auschwitz-Birkenau. Sélectionné pour le travail, il est
employé comme terrassier puis travaille au sonderkommando du
crématorium 3. En même temps, il effectue des travaux artistiques pour les
SS.
En 1945, à la libération du camp, il survit à la « marche de la mort » qui le
mène dans d’autres camps puis est libéré par l’armée américaine.
Pendant et après sa captivité, il a représenté les étapes de cette mise à
mort par des dessins et des peintures dont l’exactitude a été confirmée par
des plans et des photos réalisés par les SS.
L’arrivée d’un convoi, David Olère, après 1945
La sélection, David Olère, date inconnue
Gazage
Travail au Sonderkommando
Travail au Sonderkommando, David Olère
Activités:
Qui est l’auteur de ces dessins et peintures? En quoi
est-il un témoin privilégié des faits qu’il nous montre?
(voir courte biographie)
Que nous montrent ces œuvres?
Décrire chaque étape de la mise à mort
Quel message l’auteur a-t-il a-t-il voulu délivrer?
Comment y-est-il parvenu?
L’autre génocide :celui des Tsiganes
L’autre génocide: celui des Tsiganes
• Photo extraite de l’ouvrage d’Y. le Maner,
déportation et génocide,1939-1945, une tragédie
européenne (photo à simple valeur d’illustration).
• Elle est prise dans le centre de mise à mort de Belzec
• On y distingue hommes, femmes et enfants; ce qui
permet de montrer aux élèves les différences avec le
génocide des Juifs.
Activité écrite proposée aux élèves servant de trace écrite
après correction: Décrire et expliquer le processus de
l’extermination des Juifs et des Tsiganes
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Dès 1941, les Juifs de l’Est qui sont passés sous la domination allemande sont l’objet d’exécutions
en masse perpétrées par des unités de SS et de policiers: les Einsatzgruppen .Ces exécutions se
déroulent en plein air et concernent hommes, femmes et enfants juifs ainsi que des opposants au
régime nazi, souvent des communistes.
En 1942, Hitler décide l’élimination de tous les Juifs d’Europe: c’est la Solution finale. Partout en
Europe, les Juifs sont arrêtés et acheminés en wagons à bestiaux dans les centres de mise à mort
qui ont été construits spécialement pour cela; ils sont assassinés dans les chambres à gaz. Certains
centres de mise à mort s’installent à côté d’un camp de travail: c’est le cas d’Auschwitz-Birkenau, le
plus grand des centres de mise à mort. Six centres de mise à mort ont fonctionné, impliquant la
participation de nombreux Allemands. Ils seront libérés par les armées alliées en 1945.
Les Tsiganes seront aussi, pour des raisons raciales l’objet d’un assassinat de masse.
Le génocide des Juifs a fait entre 5 et 6 millions de morts; celui des Tsiganes entre 100 et 200 000
morts.
Les Juifs et les Tsiganes ont été exterminés à partir de 1941 car ils constituaient, selon les nazis des
« races inférieures »; mais aussi parce qu’en temps de guerre, Hitler les considérait comme des
ennemis « de l’intérieur » susceptibles de s’allier avec ses ennemis et de lui faire perdre la guerre.
En résumé
• A travers cette démarche d’entrée par l’histoire des Arts il est possible de
travailler les compétences du socle:
Lire des documents pour y prélever des informations
Décrire un processus , caractériser un évènement en rédigeant un texte
• L’image facilite la compréhension d’ensemble d’un document; ce qui est
parfois difficile pour beaucoup d’élèves en butte à des problèmes de
vocabulaire. Cette capacité fait partie du questionnement du document
à l’épreuve du DNB.
• Elle permet aussi de travailler les compétences attendues à l’oral
d’histoire des Arts: développement de la sensibilité et de l’esprit critique