Temps passé au fond Les accidents en plongée libre

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Transcript Temps passé au fond Les accidents en plongée libre

Comité Départemental du Val de Marne – Marc TISON – Moniteur Fédéral 2ème degré

LES ACCIDENTS EN PLONGEE LIBRE

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http://membres.lycos.fr/leferme/index.htm

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« Plus tu passes de temps sous l'eau et moins t'en passes à la surface. »

Champion du monde en plongée libre -162m poids variable Loïc Leferme

Les accidents en plongée libre

Introduction L’apnée est un sport, un loisir, mais on peut malheureusement faire des accidents en pratiquant la plongée libre de façon inconsidérée et le risque majeur de cette activité reste la syncope qui est souvent suivie d’une noyade Mais d’autres accidents peuvent survenir chez le plongeur débutant…. et même chez le chasseur chevronné.

Les accidents en plongée libre

Les accidents barotraumatiques Le plongeur en libre est soumis encore plus que celui en scaphandre, aux accidents de ce type car il évolue sans cesse et rapidement dans une zone à forte variation de pression, de la surface au fond et du fond à la surface Ses oreilles et ses sinus sont donc soumis à des contraintes importantes et l’accident qui survient sera d’autant plus douloureux et grave s’il se produit à la remontée. Le plongeur n’a d’autre choix que de respirer impérativement en surface Le placage de masque, accident commun aux deux activités, en libre et en scaphandre, sera évité facilement par l’apnéiste non débutant Il est donc impératif pour pratiquer l’apnée, de n’avoir aucun problème de sinus ni d’oreilles

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L’hypercapnie et la syncope anoxique L’apnée est un arrêt volontaire de la respiration et si la plongée se prolonge trop, il y a parfois au bout un accident de type hypercapnique ou une syncope anoxique Causes et symptômes Au cours d’une plongée anormalement prolongée, le plongeur en libre éprouve une envie irrésistible de respirer. Aucune sensation particulière n’annonce la perte de connaissance brutale.

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Physiopathologie Le plongeur doit vivre sur le capital d’oxygène dissous dans son organisme et sur la quantité d’O moment de l’arrêt respiratoire

.

2 disponible dans ses poumons au Au cours de la plongée, l’augmentation de pression et la diminution du volume pulmonaire augmente la pression intra-alvéolaire. La dissolution d’oxygène est facilitée et entraîne une sensation de bien-être Au fond, selon l’agitation du plongeur et les besoins de l’organisme, le métabolisme fabrique du CO 2 . L’augmentation du taux de CO 2 tend vers l’hypercapnie et provoque l’excitation du bulbe rachidien, centre de commande de l’action réflexe des mouvements respiratoires.

Si le plongeur tarde à remonter, il peut y avoir reprise spontanée de la respiration. S’il est sous l’eau, il se noie

O 2 100 60 CO 2

40

30

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Exemple d’apnée réalisé à –10m Les chiffres proposés sont les valeurs alvéolaires en mmHg

A la descente A la remontée

Temps passé au fond

Valeur limite de Co2

Envie de respirer

Valeur limite de O2

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L’hyperventilation Dans le cas ou l’apnée est précédée en surface d’une préparation spécifique comme l’hyperventilation, le plongeur n’augmente pas (ou très peu) son taux d’oxygène mais baisse considérablement la présence du Co 2 dans son organisme. Le gaz carbonique ne joue plus son rôle d’excitant et d’alerte ou le fait beaucoup plus tardivement

A la descente A la remontée

Temps passé au fond O 2 110 60 CO 2 30

20

Valeur limite de Co2

Envie de respirer

Valeur limite de O2

Syncope anoxique

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Lorsque le plongeur ressent le besoin de respirer, la dette d’oxygène est très importante. Lors de la remontée, la P P O 2 diminue et précipite le plongeur vers une syncope anoxique . La perte de connaissance est brutale, sans signe annonciateur.

Elle se produit généralement à la fin de la remontée dans la zone des 10m où les variations de pression sont importantes. Si le plongeur est encore sous l’eau à la reprise de la respiration, il se noie. Cet accident est connu sous le nom du rendez-vous syncopal des 7 mètres.

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L’accident de décompression en plongée libre Le Taravana a été observé chez les plongeurs de perles du Pacifique. Il est typique des conditions particulières de ces plongées. Grande profondeur, durée d’apnée importante et accumulation des plongées sur une journée entière. C'est un accident extrêmement rare mais qui peut présenter tous les symptômes de l’accident de décompression classique En plongée scaphandre, pour une même période de temps, la quantité d’azote dissout est supérieure à la quantité d’azote éliminé. Selon ce principe physique qui n’épargne pas le plongeur en apnée, même pour une période de temps très courte, l’accumulation progressive de l’azote résiduel non éliminé entre chaque apnée peut conduire à terme à un accident de décompression

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Le surmenage cardiaque L’immersion provoque chez le plongeur un ralentissement du cœur (bradycardie). La succession des plongées et les variations du rythme cardiaque peuvent chez un plongeur insuffisamment entraîné conduire à un surmenage cardiaque. Le surmenage se caractérise principalement par un malaise ou une perte de connaissance au fond ou en surface

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Le traitement des accidents

Tout barotraumatisme devra être traité en fonction de sa localisation et de sa gravité.

Inhalation d’oxygène pour l’hypercapnie mais surtout la syncope anoxique.

S’il y a noyade, on traitera le plongeur en fonction du bilan qui en sera fait.

L’accident de décompression sera traité comme pour l’accident survenu en scaphandre.

Le surmenage cardiaque conduit à mettre le plongeur au repos et peut-être sous surveillance médicale Les autres accidents sont ceux dus au milieu : piqûres d’oursins ou de poissons venimeux, morsures de congres ou de murènes, pincements par des crabes ou des homards, exploration d’épaves, de grottes ou de boyaux étroits et…. noyade.

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Prévention et conclusion

Parce que l’apnée est une activité aquatique, un certain nombre de règles élémentaires sont à observer pour assurer sa sécurité et prévenir de façon efficace les accidents qui pourraient survenir.

La première règle de sécurité est de ne jamais plonger seul. Pratiquer l’apnée à trois plongeurs est une bonne solution. Le premier est en apnée, le deuxième se ventile, le troisième récupère.

Se ménager des temps de récupération et de préparation. Au minimum le double ou le triple de son temps d’apnée.

Etre en bonne forme physique.

Ne pas chercher à établir des records personnel dans la profondeur.

Pratiquer la plongée en libre avec des plongeurs de force égale et se limiter à une profondeur que tous les plongeurs pourront atteindre.

Etre surveillé (voir ci-dessus

plonger à 2 voir à 3)

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Annexe Comment pratiquer une hyperventilation « réussie »