Transcript CORDES

INTRODUCTION
CLASSIFICATION DES
INSTRUMENTS
LES « CORDES »
Corde frottée (violon) :
- Son entretenu  spectre harmonique
(raies équidistantes).
- Extinctions simultanées des raies.
- Bruits (blancs) de frottement à l’attaque.
LES « CORDES »
Corde pincée (guitare) :
- Spectre quasi-harmonique
(raies s’écartent en HF).
- Extinctions asynchrones des raies
(BF + longues que HF) .
- Attaque semi-impulsionnelle.
LES « CORDES »
Corde frappée (piano) :
- Spectre quasi-harmonique
(raies s’écartent en HF).
- Extinctions asynchrones des raies.
- Attaque impulsionnelle.
LES « VENTS »
Souffle sur arrête (flûtes) :
- Sons entretenus  harmonique.
- Harmoniques BF intenses. Peu de HF.
- Bruit de souffle sur toute la note.
- Attaque : bruit et harmoniques asynchrones.
LES « VENTS »
Anches (clarinette, basson)
- Sons entretenus  harmonique.
- Répartion formantique de l’énergie
(figure : 2 notes différentes de trompette d’orgue,
f0 différents, mais « formants » identiques).
- Attaque : harmoniques asynchrones
(surtout pour les anches graves).
LES PERCUSSIONS
Choc sec (crécelle, claves) :
- Matériau très amorti (bois).
- Impulsion sans résonance.
LES PERCUSSIONS
Choc coloré (xylophone) :
- Matériau très amorti (bois).
- Géométrie permettant des résonances.
(de hauteur plus ou moins floue).
LES PERCUSSIONS
Choc bruyant (tambour) :
- Impulsion suivie d’un bruit plus ou moins coloré.
- « Résonance » de hauteur non définissable.
LES PERCUSSIONS
Choc résonant 1 mode (triangle) :
- Matériau non amorti (métal).
- 1 dimension importante  1 mode (et ses multiples)
 spectre quasi-harmonique.
LES PERCUSSIONS
Choc résonant 2 (3) modes (glockenspiel) :
- Matériau non amorti (métal).
- 2 (3) dimensions importantes  2 (3) modes
(et leurs multiples)  spectre inharmonique.
CHAP. I
LES INSTRUMENTS
A CORDES
LES INSTRUMENTS A CORDES
Physique des cordes vibrantes
Les modes vibratoires
Couplage corde - archet
Fabrication des cordes
Couplage corde - corps sonore
Exemples d’instruments à cordes
Cordes frottées : monocorde à archet, rebec, viole, violon, vielle.
Cordes pincées : monocorde vietnamien, vina, sarod, guitare, harpe, clavecin.
Cordes frappées : cymbalum, clavicorde, pianoforte, piano.
LES MODES VIBRATOIRES
A
B
A
B
A
B
A
B
Vibration transversale
Vibration longitudinale
Vibration de torsion
Vibration d’« octave »
VIBRATION TRANSVERSALE (FLEXION)
V=0
A
B
V=Vmax
V=0
Corde théorique, sans frottement interne (pas de raideur) :
f : Fréquence fondamentale
L : Longueur de la corde
T : Tension de la corde
m : Masse linéique (masse par unité de longueur)
f 
1 T
2L m
VIBRATION TRANSVERSALE
Lf 
f 
1 T
2L m
Tf  (
mf  (
)
1
)
- Vibration transversale de grande amplitude  détermine la hauteur.
- Fondamentale accompagnée d’harmoniques (amplitude décroissante en 1/n).
- Corde réelle  corde théorique : frottements  amortissement  inharmonicité.
ORIGINE DES HARMONIQUES :
LES MODES SUPERIEURS (cas de la flexion)
Vibration conditionnée par les conditions aux limites : VA= VB= 0
A
B
Mode 1
Existence d’une infinité de modes remplissant la condition :
A
B
Mode 2
A
B
Mode 3
VIBRATION LONGITUDINALE
Archet frotté dans le sens de la longueur
 son plusieurs octaves au dessus du f0
transversal = vibration longitudinale (peu
audible car très faible amplitude).
A
Corde théorique, sans frottement interne (pas de raideur) : f L 
B
1 E
2L 
f L: Fréquence fondamentale longitudinale
L : Longueur de la corde
E : Module d’élasticité d’Young (matériau très élastique  E très petit)
 : Masse volumique
VIBRATION LONGITUDINALE
- V. longitudinales secondaires devant les v. transversales
 n’intervient pas sur la hauteur de la note, mais participe au timbre.
- Excitation longitudinale d’une part indépendante, d’autre part provoquée par la vibration
transversale (allongements et rétrecissements périodiques de la corde).
- Fondamentale accompagnée d’harmoniques (amplitude décroissante en 1/n).
- Corde réelle  corde théorique : frottements  amortissement  inharmonicité.
LfL
fL (
1 E
fL 
2L 
1
EfL (
)
)
Eacier  Eboyau  f L acier  f L boyau
 timbres différents
T n’intervient pas
VIBRATION DE TORSION
fT 
1 G
2L 
f T: Fréquence fondamentale de torsion
A
B
L : Longueur de la corde
G : Coefficient de rigidité (capacité de la
corde à se tordre)
 : Masse volumique
E et T n’interviennent pas
La torsion caractérise le type d’excitation :
- Cordes frottées (archet) : oscillation entretenues : spectre harmonique
(amplitude des harmoniques en 1/n).
- Cordes pincées (guitare, harpe) : oscillations amorties  inharmonicité.
- Cordes frappées : pas de torsion.
VIBRATION D’OCTAVE
Soient A fixe et B sur une membrane mobile.
La corde est excitée en flexion (vibration
transversale) à la fréquence f0. La membrane
vibre alors en flexion à la fréquence 2 f0.
A
B
- « Vibration d’octave » présente dans beaucoup d’instruments (chevalet du violon,
table de résonance de la harpe,...)
- La vibration d’octave renforce l’harmonique 2 du mode de flexion de la corde
 participe au timbre.
- Vibration d’octave accompagnée de sa propre série d’harmoniques.
INFLUENCE SUR LES DIFFERENTS MODES
- La fréquence fondamentale du mode de flexion (fixée par la longueur de la corde,
éventuellement variable par déplacement d’un doigt sur la touche) détermine la
hauteur de la note jouée.
- L’importance relative des différents modes détermine le timbre de l’instrument.
- L’homme peut agir sur la balance des modes :
• le luthier agit sur l’importance du mode d’octave (épaisseur des tables,…).
• le musicien agit sur la balance flexion/torsion, en « accrochant » plus ou
moins la corde, ou avec la position de l’archet (torsion négligeable lorque
l’archet est près du chevalet).
L’ARCHET GENERATEUR D’HARMONIQUES
- Particularité des cordes frottées : oscillations forcées  harmoniques justes.
- Mouvement de la corde plus lent dans le sens de déplacement de l’archet :
 Oscillation de relaxation (dents de scie) : riche en harmoniques de tous rangs.
L’ARCHET : UN FILTRE DE REJECTION
A
C
D
En oscillations libres,
B
- C est un nœud de déplacement
- D est un ventre de déplacement
Si on pose l ’archet en C, on impose un ventre de déplacement en ce point (la corde
va suivre le mouvement de l’archet), supprimant alors le mode 3 de flexion.
L’archet a réalisé la réjection de l’harmonique 3.
SPECTRE GLOBAL D’UNE CORDE ISOLEE
! Vibration transversale beaucoup plus énergétique que les autres (qui participent seulement au timbre)
FABRICATION DES CORDES
- Matériau :
• Contraintes d’utilisation (résistance à la tension, à l’usure, à la transpiration).
• Contraintes de timbre (corde de violon beaucoup plus amortie que celle de la guitare).
 boyau (cordes frottées), nylon (cordes pincées).
- Fabrication :
• Corde nue : acier, nylon, boyau (4 lanières torsadées puis polies… cher).
• Cordes filées : f0 grave  corde « lourde » (masse linéique importante).
problème : corde lourde  gros diamètre  grande raideur  amortissement.
solution = filer les corde : entourer l’ame en boyau de spires de fil métallique (sousfilage en soie ou en nylon pour éviter les vibrations du filage).
 corde lourde, mais souple
LE CORPS SONORE (LA CAISSE)
- Corps sonore = caisse (table, âme, fond, éclisses) + manche + cordier + ….
- Corde isolée : vibre très longtemps, mais son imperceptible : rayonnement faible.
- Plaque (table) associée à la corde par l’intermédiaire d’un chevalet
 grande surface en contact avec l’air : rayonnement important.
 vibration plus courte.
- Compromis sur l’épaisseur et la forme de la table :
• table épaisse : supporte bien la tension des cordes, mais vibre peu.
• table fine : grande amplitude de vibration, mais fragile (déformation
permanente, casse).
- Table en matériau composite : propriétés physiques (élasticité) différentes
dans les différentes directions.
COUPLAGE CORDES - CORPS SONORE
- On tape sur le corps sonore avec un petit maillet, et on recueille sa réponse impulsionnelle.
- Remarque : un instrument qui « sonne fort » possède un corps sonore qui a des pointes dans
la zone sensible de l’oreille (entre 500 et 5000 Hz).
LES INSTRUMENTS A CORDES
Physique des cordes vibrantes
Les modes vibratoires
Couplage corde - archet
Fabrication des cordes
Couplage corde - corps sonore
Exemples d’instruments à cordes
Cordes frottées : monocorde à archet, rebec, viole, violon, vielle.
Cordes pincées : monocorde vietnamien, vina, sarod, guitare, harpe, clavecin.
Cordes frappées : cymbalum, clavicorde, pianoforte, piano.
INSTRUMENTS A CORDES FROTTEES
Monocorde à archet : l’ancêtre
Peau tendue sur fruits vidés.
Archet : crin ou peau colophanée.
Encore utilisé dans beaucoup d’ethnies.
INSTRUMENTS A CORDES FROTTEES
Rebec (Europe) ou ’Rebab (pays arabes)
Apparaît au moyen-âge.
Encore utilisé en Europe de l’Est.
Trois cordes.
Le chevalet repose :
- sur la table coté corde grave
(la table, souple, vibre beaucoup).
- sur le fond, via l’âme, coté corde aiguë
(le fond, épais et rigide, vibre peu).
 corde grave plus amplifiée que corde aiguë
(en accord avec la sensibilité de notre oreille).
Corde aiguë
chevalet
âme
INSTRUMENTS A CORDES FROTTEES
Viole (moyen-âge)
Table et fond reliés par des éclisses.
Manche « fretté » pour faciliter la justesse.
Instrument de la musique savante « harmonique »
(notes discrêtes et accords).
Tailles variées : viole de gambe, viole batarde,
viole de bras.
LE VIOLON
- 15ème siècle : fusion du rebec et de la viole = naissance du violon.
• Accord par quinte, touche lisse (rebec).
• Caisse à l’acoustique optimisée (violes italiennes).
- Archet : forme en arc, puis forme actuelle (permet plus de virtuosité).
Pour la petite histoire... la forme en arc permettait les accords de 3 ou 4 cordes,
impossibles avec les archets actuels  dans les sonates pour violon seul de Bach,
les accords de 3 ou 4 cordes, autrefois facilement tenus, sont maintenant arpégés.
- Accord en quintes : sol 2 (195.56 Hz), ré 3 (293.32 Hz), la 3 (440 Hz), mi 4 (660 Hz)
(résonance des cordes à vide en sympathie).
- Cordes en boyau filées en argent (sol), en aluminium (ré, la), corde nue en acier (mi).
LE VIOLON
LE VIOLON : FABRICATION
- Le manche : érable ou poirier (bois assez tendre), orné par une volute au delà du
chevillier (chevilles en bois dur : buis, pallissandre, ébène). Touche en ébène.
- La table : épicéa (résistance à la déformation permanente). épaisseur : 1 à 3 mm.
- Le fond : érable. creusé à la gouge et au rabot dans du bois ayant séché 10 ans.
épaisseur : 5 mm au centre, 2 mm près des bords.
- Eclisses : érable. épaisseur : 1 mm. courbées autour d’un moule au fer chaud.
collées à des tasseaux d’épicéa ou de saule.
- Chevalet : érable dur.
- Réglette de sapin ou d’épicéa disposée sur la longueur de la table, sous la corde
grave, pour « soutenir » la table.
- Âme en épicéa sous la corde aiguë (pour communiquer les vibrations de la corde
aiguë au fond rigide et amorti).
IMPORTANCE DES MODES
- Modes 1, 2, et 5 les plus importants, pour la table et pour le fond.
- Mode 5 (~370 Hz pour un violon entier) de grande amplitude : bien.
- Fréquences du mode 5 séparées de moins de 1 ton entre la table et le fond : bien.
- Mode 5 : ftable > ffond  son « clair ».
ftable < ffond  son « sombre ».
- Globalement, il faut accorder les modes 2 et 5 identiquement pour la table et le fond.
- Mode 5 le plus près possible de l’octave supérieur du mode 2.
Mode 2 le plus près possible de l’octave supérieur du mode1.
 relation harmonique entre les modes.
VISUALISATION DES MODES
- Méthode de Chladni : les grains de sable
se concentrent dans les zones nodales.
- Interférométrie holographique : on éclaire
la plaque au repos et en mouvement. La
somme des images (phase conservée) fait
apparaître des franges interférométriques.
- On excite des modes précis isolés en
donnant des petits coups de mailloche à des
endroit précis et en bloquant certains points
précis (nœuds), ou en excitant la structure à
des fréquences discrètes.
VISUALISATION DES MODES
- Fond de violon : en haut : mode 2
en bas : mode 5
- A gauche : modes bien ajustés.
- Au centre : région nodale du mode 2 trop
large dans la zone supérieure  cette partie de
la plaque est trop rigide.
- Au droite : les régions nodales du mode 5
s’étendent en lignes droites jusqu ’au bord
supérieur  plaque trop épaisse dans la zone
centrale supérieure entre les échancrures et
dans le coin supérieur.
- Pour savoir si les modes sont bien accordés, le
luthier impose des flexions / torsions aux
plaques, et « écoute » les modes en
« martelant ».
QUALITE D’UN VIOLON
- Préparation du bois :
• Séchage à l’air libre pendant des années (pour qu’il ne travaille plus une
fois le violon monté).
• Homogénéité du bois (contrôle par torsion et réponse sonore à des coups
de masselote).
- Découpe du bois :
• Amincir une plaque de bois réduit à la fois sa masse et sa rigidité.
• On modifie l’amplitude et la fréquence des modes en « rabotant » quelques
diaines de millimètres.
• Zone de flexion importante (pour un mode donné) : on diminue plus la
rigidité que la masse  la fréquence du mode diminue.
• Zone de flexion faible (par exemple le centre de la plaque pour le mode 1) :
on diminue plus la masse que la rigidité  la fréquence du mode augmente.
• Problème : en agissant sur un mode, on agit aussi sur les autres.
QUALITE D’UN VIOLON
- Encolage et vernissage :
• Agit sur la masse et surtout sur la rigidité (donc l’amortissement).
• Influence d’autant plus grande lorsque le module d’Young du bois est faible.
• Le vernis « bouge » pendant deux ans : instruments neufs non « matures ».
• Le vernis est nécessaire pour la conservation du bois et sa robustesse aux
changements de température et d’hygrométrie.
- Globalement l’influence du vernis a tout de même été surévaluée : « Légende » du
vernis de Stradivari (début 18ème) : L’apothicaire de Crémone fournissait tous les
luthiers de la ville. Certains affirment aussi que le bois utilisé par Stradivari était
transporté dans l’eau, puis lors du séchage un champignon se formait, changeant
alors toute l’acoustique.
VIELLE A ROUE
- Cordes frottées par une roue colophanée.
- 2 à 4 cordes mélodiques :
• La longueur de corde en vibration
est racourcie par des taquets de bois
reliés aux touches (main gauche).
• Gamme chromatique.
• Cordes accordées à l’unisson, à la
quinte ou à l’octave.
- 1 à 4 « chiens », cordes rythmiques (coups de poignet sur la manivelle).
Accordés sur la tonique ou la dominante.
- 2 à 4 bourdons, accordés sur la tonique, la dominante et l’octave.
- Parfois cordes sympathiques, en nombre variable.
LES INSTRUMENTS A CORDES
Physique des cordes vibrantes
Les modes vibratoires
Couplage corde - archet
Fabrication des cordes
Couplage corde - corps sonore
Exemples d’instruments à cordes
Cordes frottées : monocorde à archet, rebec, viole, violon, vielle.
Cordes pincées : monocorde vietnamien, vina, sarod, guitare, harpe, clavecin.
Cordes frappées : cymbalum, clavicorde, pianoforte, piano.
CORDES PINCEES
Monocorde vietnamien
- Corde tendue au dessus d’une caisse de résonance.
- Avec sa main droite, la musicienne pince la corde
à l’aide d’un plectre (sorte de crayon), en touchant
simultanément la corde avec la tranche de sa main
(harmonique). Simultanément la main droite tend
plus ou moins la corde fixée sur le manche mobile.
 multitude d’harmoniques possibles.
MP3
CORDES PINCEES
Vina (Inde)
- Caisse en bois (ou calebasse)
- Les cordes, peu tendues, frisent sur le chevalet
bombé en bois dur.
- 4 cordes sur la touche (accordées en toniquedominante : résonance par sympathie).
- 4 cordes fixes « de rythme » jouées par le
pouce (tonique-dominante).
MP3
CORDES PINCEES
Vina (Inde)
- Caisse en bois (ou calebasse)
- Les cordes, peu tendues, frisent sur le chevalet
bombé en bois dur.
- 4 cordes sur la touche (accordées en toniquedominante : résonance par sympathie).
- 4 cordes fixes « de rythme » jouées par le
pouce (tonique-dominante).
Remarque : la tempo(u)ra est une vina dont on joue uniquement les cordes à vide.
CORDES PINCEES
Sarod (Inde)
- Caisse : calebasse.
- Cordes : • mélodiques (4, 6,…)
• de bourdon
• sympathiques
- Touche lisse.
- Jeu avec un plectre.
MP3
Sitar (Inde)
MP3
CORDES PINCEES
Mandoline
doubles cordes, accord du violon
Luth, théorbe
Nombreux modèles,
avec plus ou moins de cordes
LA GUITARE ACOUSTIQUE
- 6 cordes : Mi (82 Hz), La, Ré, Sol, Si, Mi (330 Hz).
- Cordes anciennement en boyau, maintenant en nylon nu
et nylon filé pour les cordes graves (guitare classique), ou
en acier (guitare folk).
- Touche (pallissandre, érable) frettée.
- Table en épicéa percée d’une rosace.
- Fond et éclisses en tilleul, acajou,...
- Des tasseaux et des barres soutiennent la table.
- Jeu aux doigts ou au plectre (médiator).
- Mi aigu de la guitare un octave sous le mi du violon : sur
la portée, notes écrites un octave au dessus de la réalité.
GUITARE ACOUSTIQUE : LES MODES
- Techniques de visualisation et d’accordage des
modes identiques à celles utilisées pour le violon.
- Figure 1 : interférométrie holographique pour
visualiser le mode 2-4 (excitation à 1010 Hz).
- Figure 2 : Couplage table-fond : réponse à des
coups de masselottes sur chaque point du maillage.
LA GUITARE ELECTRO-ACOUSTIQUE
- Guitare électroacoustique = guitare acoustique avec micros dans (sur) la caisse.
- 1931 : 1ère guitare sonorisée (Rickenbacker).
Rickenbacker
LA GUITARE ELECTRIQUE « SOLID BODY »
- Corps plein. Généralement plaquée d’une fine lamelle d’essence précieuse.
1950 : Fender 1952 : Gibson 1954 : Fender
Telecaster
Lespaul
Stratocaster
Gibson
SG
Gibson
Explorer
Gibson
FlyingV
D’AUTRES GUITARES
Gibson Dobro
(slide au bottle neck)
Guitare manouche
(rosace ovale)
Guitare folk 12 cordes
(cordes doublées)
LES MICROS DE GUITARE
Simple bobinage (single coil)
- Micro = élément magnétique entouré par un fil électrique
(bobine) aux bordes duquel on récupére la tension.
- Un champ magnétique traverse la bobine. Lorsque la corde
vibre au dessus du micro, le champ magnétique varie, et une
fem apparaît aux bornes de la bobine (la tension varie à la
fréquence de vibration de la corde).
- Micro « global » consitué de six micros juxtaposés (un
pour chaque corde).
- L’aimant est parfois placé sous la bobine et est relié à un
plot métalique qui passe à travers la bobine.
- L’ensemble est parfois recouvert d’une carcasse métallique.
LES MICROS DE GUITARE
Double bobinage (humbucking)
- But : éliminer les parasites électriques.
- Deux bobines sont montées en série en
opposition de phase, et avec des aimants
inversés
 les signaux « vibration » s’ajoutent, et les
parasites s’annulent.
- Commutateur sur la guitare : possibilité de
placer les micros en phase ou en opposition
de phase, et en série ou en parallèle
(variation des impédances de sortie).
N
S N
S
S N
LA HARPE
- Milliers de harpes, dans toutes les ethnies.
- Table d’harmonie en épicéa.
- Caisse en bois dur.
- Cordes :
• boyau puis nylon (filé pour les cordes graves).
• Accrochées à des chevilles fixes sous la table,
et à des chevilles mobiles.
- Harpe celtique : accord en Mib, modulable par
un système manuel qui permet de raccourcir
chaque la corde (1/2 ton plus haut).
LA HARPE
- Pb. harpe celtique = tonalité « fixée » pour tout le morceau.
- Harpe classique (début 19ème) : double pédale double disque.
- 7 pédales possèdent 3 positions (bémol, bécarre, dièse).
Les pédales actionnent des disques
raccourcissant plus ou moins la
corde (trois positions), permettant
alors de placer des altérations
accidentelles ou de changer la
tonalité en plein jeu :
b n #
LA KORA (CORA)
- Instruments d’accompagnement des griots (Afrique).
- Harpe-luth : présence d’un manche sur lequel on ne
raccourci pas la longueur de corde avec les doigts.
- Demi calebasse recouverte de peau (veau ou chêvre),
tendue grâce à des pointes.
- Peau transpercée par deux poignées de bois.
- Cordes :
• Initialement 7, aujourd’hui 21.
• Tendues par des lanières de cuir sur le manche, ou fixées
à des clés sur les instruments modernes.
• Initialement en peau torsadée, maintenant en nylon.
- Mali, Guinée, Sénégal, Gambie, Burkina.
- Musicien placé en tailleur face à la kora. Les pouces et
index pincent les cordes, les autres doigts tiennent les
poignées.
MP3
LA CITHARE
- Cordes tendues au dessus d’une caisse de
résonance. Nombreuses cithares différentes.
- Cordes pincées aux doigts ou à l ’aide d’un
plectre.
- Cordes parfois divisée en deux (ou trois) parties
par deux (ou trois) chevalets  plusieurs
longueurs donc plusieurs notes sur la même corde.
- Cithare viennoise :
• plectre d’acier en forme de bague.
• 4 (ou 5) corde mélodique, avec touche frettée.
• cordes à vides accordées en 5tes ascendantes
pour réaliser des accords.
CITHARE A RADEAU
- Afrique (Burkina).
- Calebasse recouverte d’un « radeau » de tiges de mile.
- Une partie de chaque tige est découpée et tendue sur le reste de la tige grâce à deux chevalets.
- Les fines lamelles découpées sont des « cordes » plus ou moins épaisses, pincées par le
musicien.
LE CLAVECIN
- Cithare : difficulté à viser la bonne corde et à jouer vite.
 clavecin (15ème) : système à touches, reliées mécaniquement à un plectre
(sautereau).
- Après avoir pincé la corde, le sautereau bascule, et le plectre ne raccroche pas la
corde en redescendant.
corde
plectre : plume de corbeau
soie de sanglier
touche
- Pb. Clavecin : timbre et nuances toujours semblables (malgré l’ajout de pédales).
LES INSTRUMENTS A CORDES
Physique des cordes vibrantes
Les modes vibratoires
Couplage corde - archet
Fabrication des cordes
Couplage corde - corps sonore
Exemples d’instruments à cordes
Cordes frottées : monocorde à archet, rebec, viole, violon, vielle.
Cordes pincées : monocorde vietnamien, vina, sarod, guitare, harpe, clavecin.
Cordes frappées : cymbalum, clavicorde, pianoforte, piano.
BERIMBAU
- Arc musical :
• Corde tendue sur un arc de bois.
• Les vibrations des cordes (frappées, frottées ou pincées) sont
amplifiées par une calebasse.
- Berimbau = arc musical brésilien à corde frappée.
- Instrument d’accompagnement de la capoera (danse-combat
traditionnelle).
- Arc d’environ 1m40, corde en acier.
- 3 tailles de calebasse : grande (« gunga » : base rythmique),
moyenne (« medio ») ou petite (« viola » : variations).
- La main gauche tient le berimbau et une pierre (ou un jeton de
métal) placée entre la corde et le bois (modifie le timbre).
- La main droite tient la baguette qui frappe la corde et le caxixi.
- Caxixi (prononcé cachichi ?) : panier rempli de grains, dont le
fond est un morceau de calebasse (2 sonorités : osier ou fond). Il
permet de marquer le temps lorsque la corde n’est pas frappée.
MP3
LES CORDES FRAPPEES
Santoor (Inde, Iran)
Psaltérion (Moyen-âge).
- « Cithares » dont les cordes sont
frappées à l’aide de baguettes.
- Chevalets mobiles découpant la corde
en trois parties (trois notes).
MP3
- Cymbalum hongrois : cordes croisées, facilitant l’exécution des chromatismes.
MP3
LE CLAVICORDE
L1
corde
L2
L
- Les cordes sont frappées par des
couteaux commandés par des touches.
touche
couteau feutre
- Problème : après l’impact couteau-corde (mode de L excité), le retour de couteau n’est pas
assez rapide, et la corde, bloquée au niveau du couteau, est séparée en deux partie vibrantes
L1 et L2, donnant naissance à deux nouveaux sons non désirés. Un feutre permet de ne
laisser vibrer que la partie L1, mais ce son est assez faible et est totalement atténué dès que
le couteau ne touche plus la corde.
- Avantage du clavicorde : permet les nuances (contrairement au clavecin).
- Inconvénients du clavicorde :
 peu sonore.
 tension de la corde sensible à la pression du couteau (donc la pression sur la touche).
LE PIANO-FORTE
- 1709 : Christofori invente la mécanique du piano-forte (plus « fort » que le clavicorde).
- Lorsqu’on appuie (fort) sur une touche :
• la touche soulève le pilote.
• le pilote entraine le marteau.
• le pilote sort de l’encoche du marteau.
• le marteau, grave à son énergie cinétique, continue sa rotation et vient frapper la corde.
• le marteau rebondit sur la corde et est projeté vers le bas.
• le marteau n’étant resté qu’un très court instant en contact avec la corde, celle-ci n’a pas été
divisée en sous-partie (clavicorde), et elle vibre donc sur toute sa longueur (1 seule note).
• lorsque la touche est enfoncée, l’étouffoir ne touche pas la corde. Dès que la touche est
relachée, l’étouffoir revient au contact de la corde et met fin à sa vibration.
- Lorsqu’on appuie lentement sur une touche, le pilote entraîne un moment le marteau, puis sort
de l’encoche, mais le marteau, sans énergie cinétique, retombe alors sans avoir touché la corde.
LE PIANO
- 1822 : Erard améliore la mécanique et invente le système à double échappement du piano.
hé hé hé
- Grâce au « double échappement », lorsqu’on ne relâche pas totalement la touche,
• le marteau ne retombe pas totalement  permet une plus grande rapidité de jeu.
• l’étouffoir ne revient pas au contact de la corde  la note continue à sonner.
- Les marteaux, anciennement recouverts de cuir, sont coiffés de feutre plus ou moins piqué.
- La mécanique d’un piano moderne comprend environ 7000 pièces.
LE PIANO
- Table : épicéa, soutenue par des barres,
légèrement bombée (favorise le flambement).
- Chevalet collé sur la table.
- Cordes croisées, fixées d’un coté dans le
cadre, de l’autre coté sur des chevilles d’acier
fixées dans le sommier.
- Sommier : jusqu ’à 41 couches croisées de
bois dur (hêtre).
- Cadre : initialement en bois, désormais en
métal (tension totale des cordes : 28000 kg).
- Clavier : 88 touches (7 octaves 1/3). 7 touches
blanches non altérées, et 5 touches noires
altérées (gamme tempérée en Do majeur).
LE PIANO
- Les cordes :
• 3 cordes en acier nu frappées simultanément pour l’aigu, 2 cordes filées (cuivre) pour le
médium, et 1 corde à double filage pour le grave.
• But des cordes multiples : plus sonore, et surtout permet des micro-battements.
• Diamètre : de 0.8 mm à 8 mm.
• Longueur : de 10 cm à 1m (p. droit) ou 2m (p. à queue).
• Tension : de 60 kg à 100 kg.
• Corde rigide  amortissement  spectre inharmonique : partiels de plus en plus éloignés.
Hauteur perçue de la note : écart entre les partiels dans la zone auditive la plus sensible.
 corde grave accordée plus bas que théoriquement (rq : corde aiguë accordée plus haut).
- Les pédales :
• A droite : pédale « forte » : désengage les étouffoirs et laisse sonner la corde tant que la
pédale est enfoncée.
• A gauche : pédale « douce » : translate toute la mécanique pour qu’une seule corde soit
frappée par le marteau.
• Au centre : pédale « sourdine » à encoche : non systématique.