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AGRESSION
TRANSGRESSION
Comment peut-on vivre le rapport à l'obéissance (la loi) et à
la transgression après avoir subi des agressions?
Comment ma liberté et ma capacité de faire des choix
personnels résistent –elles aux divers traumatismes ou
violences subies?
Peut-on vivre dans un monde de soumission et de
domination?
Nîmes 7 avril 2011
Jean-Pierre VOUCHE
Psychologue clinicien - psychocriminologue
expert auprès la Cour d’Appel d’Amiens
Jean-Pierre VOUCHE Psychologue
clinicien
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Prof. Henri LABORIT (Livre Inhibition de l'action, a réalisé d’importantes recherches sur les
comportements par lesquels l'organisme réagit à l'agression externe.
Henri Laborit est né le 21 novembre 1914 à Hanoï, alors en Indochine, et mort le 18 mai 1995 à Paris. Médecin chirurgien et neurobiologiste, il introduisit l'utilisation
des neuroleptiques en 1951. Il était également éthologue (spécialiste du comportement animal), eutonologue (spécialiste du comportement humain) et philosophe.
Il s'est fait connaître du grand public par la vulgarisation des neurosciences, notamment en participant au film Mon oncle d'Amérique d'Alain Resnais. D'après lui, « Tant
qu'on n'aura pas diffusé très largement à travers les hommes de cette planète la façon dont fonctionne leur cerveau, la façon dont ils l'utilisent et tant que l'on n'aura pas dit
que jusqu'ici cela a toujours été pour dominer l'autre, il y a peu de chance qu'il y ait quoi que ce soit qui change. »
* Faisceau neurologique de la récompense : récompense→ plaisir
(catécholamines:
dopamine)
Faisceau de la punition: qui va aboutir à la lutte ou à la fuite (qui est aussi
récompense car on évite le déplaisir), acétylcholine, adrénaline.
* Faisceau de l'inhibition de l'action. Noradrénaline→ désordre immunologique, hormonal
*
y compris neurotransmetteurs.
4 types de comportement fondamentaux chez l'homme :
1.Consommation qui assure qui assouvit les besoins fondamentaux : la survie, la maintenance de
la structure.
2.Comportement de gratification, quand on à l'expérience d'une action qui aboutit au plaisir, on
essaye de la renouveler
3.Comportement qui répond à la punition: soit par la fuite qui l'évite, soit par la lutte
qui détruit le sujet de l'agression
4.Le dernier est un comportement d'inhibition: on ne bouge plus, on attend en
tension. Et on débouche sur l'angoisse qui est liée à l'impossibilité de maitriser une
situation.
Pour appuyer ses observations il a fait un parallèle entre ces trois types de réactions
possibles à une agression externe chez
les rats (punition électrique) et chez les humains
Jean-Pierre VOUCHE Psychologue
(punition sociale):
clinicien
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1ère expérience avec rats: cage, courant électrique, il peut éviter le courant en fuyant dans le
compartiment d’à côté→ il est en parfaite santé (pas d'hypertension, pas d'angoisse, il a
maintenu son équilibre biologique).
Mais ce qui est facile pour un rat en cage, est beaucoup plus difficile pour un homme en
société (Laborit): en particulier certains besoins ont été créé par cette vie en société et cela
depuis l'enfance, et il est rare que pour assouvir ses besoins, il puisse aboutir à la lutte lorsque la
fuite n'est pas efficace (tel l’enfant qui ne peux pas s'opposer à un adulte, car il y a des
facteurs tels que la force physique, la dépendance émotionnelle, mais aussi, car la
figure d'autorité, qui a été éduquée aussi de manière autoritaire, ne reconnaît pas
les besoins de l'enfant comme différents, valables, importants→ altérité).
Hypothèse : comment cela se reproduit?
C'est-à-dire pourquoi une personne agressée répète l'agression (transgresse
également) dans certains cas? A-t-elle la capacité de faire des choix personnels ?
L’homme sait, par expérience, par apprentissage, que dans cette compétition pour
garder l'objet et l'être ( source de satisfaction), il devra dominer la situation qui se
présente à lui.
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voir pourquoi les pédophiles qui ne peuvent pas "dominer" la situation de demande
auprès d’une femme adulte, choisissent l’enfant, qui est à priori plus manipulable,
mais surtout un type d’enfant inhibé, déjà en souffrance.
Dès le plus jeune âge la survie du groupe est liée à l'apprentissage chez "le petit de l'homme"
de ce qu'il est nécessaire pour vivre heureux en société et puis très rapidement,
on apprend à l’enfant comment il doit se comporter pour que la cohésion du
groupe puisse exister : on lui apprend plein de choses…, mais surtout on lui dit ce
qu'il doit faire (obéissance) et on le punit ou on le récompense, quelque soit sa propre
recherche de plaisir (« ce que tu veux n'est pas important, c'est moi qui ait le pouvoir, et
quand tu n'obéis pas, tu dois te sentir coupable »),
on le punit ou on le récompense suivant que son action est conforme à la
maintenance du groupe social.
C'est-à-dire que nos pulsions et nos automatismes culturels seront masqués par un
langage, par un discours logique. Le langage ne contribue ainsi qu'à cacher la cause
des dominances, les mécanismes d'établissement de ces dominances et à faire croire
à un individu qu'en œuvrant pour un ensemble social, il réalise son propre plaisir. Alors qu'il ne
fait, en général, que maintenir des situations hiérarchiques qui se cachent sous des
alibis langagiers, qui lui servent en quelque sorte d'excuse. Ma liberté et ma capacité de
faire des choix personnels résistent-elles aux automatismes culturels?
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Deuxième situation: l'agressivité est retournée contre soi et on tombe malade
(troubles psychologiques et physiologiques):
Les rats en cage, le rat ne peux pas échapper à la punition (courant électrique), il va donc
être soumis à la punition à laquelle il ne peut pas échapper, il va la subir passivement.
Cette punition va provoquer chez lui un comportement d'inhibition, il apprend que
toute action est inefficace, il ne peut ni fuir, ni lutter → il s'inhibe!
Et cette inhibition, qui s'accompagne d'angoisse, s'accompagne aussi dans son
organisme de perturbations biologiques extrêmement profondes→ détruisent le système
immunitaire (axe hypothalamo-hypophyso-cortico-surrénalien: libère le cortisol, l'hormone
de l'attente sous tension qui détruit système immunitaire). De là: les fameuses réactions
neurovégétatives et physiques du SSPT et maladies psychosomatiques, fatigue
ou mal-être,
aussi on peut assister à des comportements d'autodestruction (et voir des
victimes→ qui développent des comportements à risque, qui continuent à
s'exposer, ou en abus de substances, plongeant dans la dépression, etc.). Une
jeune fille abusée sexuellement peut ainsi développer des conduites à risques
sexuels, s’exposant au danger connu!
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Quels sont les mécanismes de base, situation-type (juste un exemple d'Ashley Montagu, "La
peau et le toucher", même mécanisme quand on observe ou on anticipe une situation
d'agression):
"Juste avant une fessée, et au moment même où on le frappe,
l'enfant est souvent terrifié et montre tous les signes extérieurs
d'une grande peur: pâleur, rigidité musculaire, accélération des
battements du cœur, larmes.
Les personnes qui ont subi de telles expériences pendant leur enfance, retrouveront
fréquemment des réactions identiques plus tard dans leur vie, en cas de contrariété
émotionnelle. Dans leurs efforts pour se défendre contre les épanchements
incontrôlés de l'émotion, elles deviendront rigides et contractées, pinçant les lèvres,
se tordant les mains etc. Voilà quelques recettes, comme aussi celle de "se mettre
un bâillon" sous la bouche, pour empêcher toute émotion de s'exprimer, retenir les
larmes et se durcir aux coups grâce à la tension musculaire.
La tension musculaire est un moyen fréquemment utilisé pour contrôler les troubles
émotionnels et les sensations. On a même vu des gens s'enfoncer les ongles dans les
paumes jusqu'à ce qu'elles saignent, dans
leur effort pour bloquer toute expression d'émotion".
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Le problème c'est que les stress répétés de ce type finissent par entrainer, par
l'intermédiaire des systèmes neurovégétatif et hormonal, des contractions musculaires
chroniques, qui rendent toute expression émotionnelle (et toute réaction de lutte
ou de fuite) impossible, c'est-à-dire chronicisent l'inhibition
de l'action gratifiante!!!
Ce que dit Laborit : toutes les bonnes thérapies et thérapeutes agissent en accord avec ces
mécanismes, même en ne les connaissant pas: c'est-à-dire chercher à redonner à
l'individu une position active, le remettre en action par rapport aux choses qu'il a subi
alors passivement (par exemple une agression), lui demander ce qu'il a fait et que va-t-il
faire pour changer, introduire du changement dans un système rigide, finalement quelque
chose qui permet de remettre en mouvement le corps aussi en le libérant de ses tensions
chroniques dues à l'inhibition de l'action. Mais encore faut-il que les nouvelles actions soient
gratifiantes et non punies (comme dans les violences conjugales et la sortie de la
relation d’emprise)!
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Troisième situation: l’Agressivité tournée contre l'autre, on reste sans troubles patents
(on ne décompense pas?) les rats qui ne peuvent pas fuir la punition, mais qui peuvent
se battre, vont agresser ainsi un autre rat qui est dans la même cage. Cette lutte est
absolument inefficace, elle ne lui permet pas d'éviter la punition, mais il agit, "un système
nerveux ça ne sert qu'à agir". Ces rats: n’ont aucune pathologie, ils vont être en très bonne
santé, et pourtant nous savons qu'ils ont subi toutes les punitions.
Voir dans les deux cas: l’agresseur qui est devenu lui-même agresseur et aussi victime
qui a pu se défendre.
Le problème c'est que chez l'homme les lois sociales interdisent l'agressivité défensive!
Le cas de la victime qui ne se défend pas: car elle a appris l'inhibition de l'action,
plutôt que la défense.
Pour les agresseurs, qui ont subi étant enfant des violences (peu importe si
sexuelle, physique ou psychologique) sans pouvoir éviter la punition. Que devient
l'agressivité trop contenue et qui n'est pas évacuée à petites doses, comme une
soupape le permettrait?
Elle s'accumule, et quand les défenses arrivent à saturation, et dans des conditions
externes "favorables" (pas de regard social externe qui peut punir), l'équilibre
défensif est rompu et cela éclate.
Simple principe physique qui s'applique à la sexualité et à l'agressivité trop réprimée
et contenue par la peur de la punition. Ce qui prouve seulement que la punition comme
mesure d'apprentissage n'est efficace que temporairement, car là ce n'est pas la
capacité d'autorégulation qui régit le comportement, mais la "peur du gendarme« !
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Autre exemple: Un patient qui du fait de son éducation religieuse et morale
stricte, de la répression, vit la masturbation comme interdite et inadmissible.
Résultat: sa femme est enceinte, elle ne veut pas faire l'amour, l'infidélité
conjugale est toute aussi interdite que la masturbation.
Il est excité sexuellement le matin, pas question de s'auto satisfaire, il sort, ça
déborde→ Agression Sexuelle sur des jeunes femmes dans la rue.
Bien sûr les stratégies 2 et 3 à petites doses peuvent être adaptatives, comme on
a l'habitude de dire, le problème c'est quand cette stratégie devient rigide et
compulsive. Dans les deux cas les limites sont abolies, et elles sont à la fois
psychique et corporelle, inséparables: rapport particuliers à la distance, l'espace,
au corps est à noter: intrusion, trop de distance, mais c’est pareil dans les
relations.
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Tout cela pour dire, comme l'affirment tous les psychologues et chercheurs après la 2de guerre
mondiale que :
le nazisme, le stalinisme et toutes les aberrations autoritaires à grande échelle ont
été possibles, car la base psychologique pour adhérer à cette folie de masse a déjà
été préparée à un niveau individuel par l'éducation et la transmission de certains
normes sociétales et d’automatismes culturelles (E. Fromm, W. Reich, V. Frankl par
exemple).
Et si aujourd'hui ces phénomènes sont plus raffinés, subtils et passent inaperçus, ils
sont toujours aussi présents et actifs, ce qui prouvent aussi les expériences de Stanley
Milgram ('74), "La soumission à l'autorité".
Et comme le dit H. Laborit: "Avec le recul des années, avec ce que j'ai appris par la suite de la
vie, avec l'expérience des êtres et des choses, de mon métier qui m'a ouvert à ce que nous
savons aujourd'hui de la biologie et des comportements, je suis effrayé par les
automatismes qu'il est possible de créer à son insu dans le système nerveux d'un
enfant"
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De l’individu ordinaire au bourreau
Après la Seconde Guerre mondiale, le thème de la soumission volontaire
va rejaillir, mais sous un nouvel angle. Nous sommes à la fin de guerre. Le
nazisme est éradiqué, mais on a pris conscience de la Shoah. Les
intellectuels s’interrogent : comment a-t-on pu en arriver là ? Comment le
nazisme a-t-il été rendu possible? Dans quelles conditions des gens
ordinaires peuvent-ils devenir des bourreaux sanguinaires ?
En 1963, la philosophe Hannah Arendt assiste au procès d’Adolf
Eichmann, l’un des dignitaires nazis, chargé de la déportation des Juifs.
Eichmann proclame qu’il n’avait rien contre ces derniers et n’a fait
qu’exécuter les ordres.
Si c’est vrai, alors il faut admettre la possibilité d’une « banalité du mal ».
Telle est la conclusion de H. Arendt : sous l’influence de l’autorité
légitime, on peut perdre son libre arbitre et en venir à commettre
le pire (transgressions)
Comment soumettre une personne (soumission/obéissance)
et l'amener à l'inhibition?
Comment cela s'apprend et s'enkyste ?
Quelques idées.
- lors d’un événement imprévisible et aléatoire→ créer consciemment des
situations d'urgence ou l'insinuer, même si elle n'est pas réelle, traumatique car
on n'est pas préparé, stress, confusion, désorganisation à tous les niveaux, impossibilité de
réponse rationnelle, on est plus suggestible et plus enclin à nous soumettre à
autorité extérieure pour survivre (psychologie sociale-lieu de contrôle)
- par absence d'information: on ne possède pas de modèle pour savoir comment
agir, par exemple l'enfant qui ne sait pas comment réagir lors d'une Agression
Sexuelle , car il n'a pas eu d'information sur la sexualité; ou dissimuler consciemment une
partie de l'information accessible pour désorienter et priver la personne de stratégies
- le surplus informationnel→ surplus de stimuli nouveaux, inconnus, rapides qui ne peuvent
être assimilés, pensés dans l'immédiat, stress → inhibition et angoisse
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Comment soumettre une personne (soumission/obéissance)
et l'amener à l'inhibition?
Comment cela s'apprend et s'enkyste ?
- abolir la pensée critique : exiger soumission immédiate (obéissance
inconditionnelle), qui ne laisse pas de temps pour penser et pour choisir, donc induire un
stress pour provoquer une réaction immédiate (qui s'appuie sur la sécrétion d'adrénaline et
préparation du corps pour l'action immédiate): exemple: dans les armées les ordres sont
toujours criés et on exige une action immédiate, de même lors des formations de
bourreaux (dont je parlerais plus loin).
- utiliser tous les phénomènes de groupe (G. Lebon), se dissoudre dans le groupe,
arrêter de penser, c’est obéir à une force extérieure qui supprime la responsabilité
personnelle de ses actes: contagion émotionnelle, besoin d'appartenance (pour ne pas
être rejeté), soumission à un seul leader (faire comme tout le monde), persuader le
sujet qu'en appartenant à ce groupe, il est différent, supérieur, spécial: exemples
adhérer à la sexualité pornographique, à l'idée que les femmes de toute façon
n'aiment pas le sexe et les hommes ne veulent que cela (et ils ne pleurent pas en
plus), machisme, sexisme, féminisme mal compris, viols en réunion, génocides…
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Comment soumettre une personne (soumission/obéissance)
et l'amener à l'inhibition?
- inventer ou exagérer l'importance de menaces probables, effrayer le sujet, en
proposant immédiatement la solution derrière, et se proposer en "sauveur« !
Exemple le pervers, pédophile, père incestueux: « si tu dis ce qu'on a fait ensemble,
tu seras puni, par contre je veux bien te protéger et ne rien dire à
maman (complicité malsaine)»;
autre exemple (selon Chomsky): le battage médiatique autour de la dangerosité supposée des
malades mentaux, pour faire passer des lois sécuritaires
- dévaloriser, dénigrer des personnes ou un milieu source de sécurité, c’est-à-dire
déstabiliser pour se proposer à sa place comme havre de sécurité, jouissant de confiance de la
personne (père incestueux qui "coupe" l'enfant de la mère, même principe dans les
sectes)
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Comment soumettre une personne (soumission/obéissance)
et l'amener à l'inhibition?
Comment cela s'apprend et s'enkyste ?
- interdire sans donner d'explication, se poser en loi:
parent qui reproduit le modèle de dire non!, sans expliquer
pourquoi: par exemple c'est dangereux, cela m'embête, me rend
triste etc. → l’enfant est conditionné d'accepter des ordres sans
critique et raison particulière.
- souvent pour accompagner toutes ces stratégies induire
culpabilité, honte, ambivalence pour des fautes réelles ou
supposées. En quoi ces sentiments sont menaçants en fait →
menace de perdre l'amour, l'approbation, l'appartenance,
l'acceptation sociale
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Comment soumettre une personne (soumission/obéissance)
et l'amener à l'inhibition? Comment cela s'apprend et s'enkyste ?
Tous les comportements désorganisant de la théorie de l'attachement :
*surtout dans les cas ou l'agresseur d'une personne adulte est simultanément la
source de sécurité émotionnelle et la source de la peur, quand c'est un
proche, un mari, un parent→ sidération, incapacité de trouver une stratégie,
désorganisation
*mais aussi le paradoxe qui entraine confusion→ la personne devient plus
manipulable, car perdue: parents qui interdit l'agressivité en criant et en frappant ou
qui stigmatise ou punit la sexualité infantile (exploration mutuelle; masturbation),
tout en regardant des films porno, autres comportements pervers (en plus l'enfant
apprend que c'est ça la sexualité) ou toute incohérence dans les expressions:
par. ex. abuser une personne tout en lui disant "tu es sale ou pute maintenant, c'est
de ta faute, tu vois ce que tu as fait?" (même mécanisme de l'emprise dans
violences conjugales). Ou bien - récompenser des comportements
socialement répréhensibles (principe sectaire encore): cadeaux que le pédophile
fait à un enfant, pour le faire "collaborer", enfant doublement "coupable" après→
ayant participé, accepté les cadeaux, fait un truc "honteux", et encore pire: s'il a pris
du plaisir.
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Comment soumettre une personne (soumission/obéissance)
et l'amener à l'inhibition? Comment cela s'apprend et s'enkyste ?
Remarque importante:
il me semble très intéressant d'aller chercher du côté des comportements
désorganisant des figures d'attachement et le décalage avec le fait que
tous les enfants en réponse ne vont pas avoir un attachement
désorganisé:
- créant d’autres figures d'attachement,
- bénéficiant d’autres facteurs de résilience.
Autre chose curieuse: les études disent que les enfants désorganisés vers
4-5 ans comme ils ne peuvent pas rester désorganisés pour toujours,
adoptent des stratégies contrôlantes de deux types: contrôlant punitif ou
soignant compulsif. La majorité des psychologues appartient à la 2ème
catégorie, toujours dans les recherches, et, sérieusement, nous pourrions
peut-être regarder du côté de nos propres stratégies de résilience pour
voir comment prévenir.
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Comment soumettre une personne (soumission/obéissance)
et l'amener à l'inhibition? Comment cela s'apprend et s'enkyste ?
Un facteur qui me semble tout aussi important en ce qui concerne les
agressions sexuelles et que je range à part:
les images sociales véhiculées et rôles de l'homme et de la femme, les
stéréotypes: la "culture" pornographique, mais aussi toutes images
médiatiques: femmes soumises, inhibées, dépendantes, sexualité imposée par
force, ou au contraire dominatrice, castratrices; hommes: performances
inatteignables, force physique, domination.
Dans tous les cas rapports de force dans la relation et dans la sexualité, aucune
tendresse, pas de complémentarité, mais lutte pour la domination,
reproduction d’un système autoritaire.
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