Ebola - amphiv

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Prise en charge d’un patient porteur
d’un pathogène émergent transmissible:
le cas d’EBOLA
Situation au 24 septembre 2014
Cellule NRBC Rennes-Rouen
Fièvre hémorragique virale EBOLA
Filovirus :
cycle enzootique : chauves-souris
cycle épizootique : primates, antilopes
humain : hôte « accidentel »
fragile : sensible dessication, javel, SHA…
survie sur surfaces inertes sèches : ≤ 10h
Réglementation : classe 4 (maximal)
Fièvre hémorragique virale EBOLA
Symptômes :
- incubation 8 j (3-21 j)
J0 J3 - syndrome pseudo grippal (fièvre/mylagies/céphalées)
J4
- diarrhée/vomissements/éruption (non spécifique…)
> J6
- possible amélioration transitoire
- encéphalite (coma, convulsions), hémorragies (80 % décès)
Diagnostic :
sérologie/PCR
Traitement :
compensation des défaillances… (amélioration ++ pronostic ?)
pas de traitement étiologique (pistes : Ac ?????...)
Epidémiologie
-En 26 ans, de 1976 à 2012, 24
épidémies ont été enregistrées
en Afrique, atteignant 2387
personnes et occasionnant 1590
décès
-En quelques mois et au
24.09.2014, l'épidémie actuelle
recense 5762 cas pour 2793
décès, soit une létalité proche
de 50% mortels)
- Un cas au Sénégal importé de
Guinée.
Pays francophones proches:
Côte d’Ivoire, Mali, Sénégal
Transmission
Contact avec liquides biologiques
 à risque :
- soins funéraires
- soignants
- personnels de laboratoire
- contacts indirects ? ? ?
Pas de cas chez les personnels de
laboratoire quand mesures de prévention
renforcées
Transmission « faible » mais :
- gravité ++
- pas de traitement
 précautions « maximales »
Scénario en France
Pas de crainte épidémique = cas sporadiques
une personne ou une famille de retour d’une zone à risque
Quand y penser (définition de cas
suspect) ?
fièvre ≥ 38°5 < 21 j après retour d’une
zone à risque
(Sierra Leone, Guinée Conakry, Libéria), Nigéria,
RD Congo (province de l’equateur)
 évaluation du cas / ARS/ InVS
Quand considérer le cas comme possible ?
fièvre ≥ 38°5 < 21 j après retour d’une zone à risque ET
Exposition avérée / Ou signes cliniques évocateurs (sans notion d’exposition)
Scénarii
1/ Probable :
Retour d’une zone à risque d’un patient ou d’une famille
Apparition <21j après le retour de signes cliniques compatibles avec le
diagnostic : paludisme / autre Sd viral !!
Ex : Nancy, Tours, Marseille : 1 paludisme, 1 appendicite…
 EVITER LA PERTE DE CHANCES POUR LE PATIENT
 TOUT EN EVITANT D’EXPOSER LE PERSONNEL à un risque viral EBOLA
 Écarter le diagnostic Ebola (24-48h)
Scénarii à l’hôpital
2/ Possible, mais peu probable :
Retour d’une zone à risque d’un patient ou d’une famille
Apparition <21j après le retour de signes cliniques compatibles
Diagnostic final d’infection EBOLA
 EVITER LA PERTE DE CHANCES POUR LE PATIENT
 TOUT EN EVITANT D’EXPOSER LE PERSONNEL à un risque viral EBOLA
3/ Exceptionnellement :
Rapatriement d’un patient diagnostiqué Ebola
Entrée dans le circuit de soins
1/ « idéalement » : depuis le domicile
Appel 15
Classement cas (15/INVS/Infectiologue)
Entrée directe maladies infectieuses…
2/ Le patient se présente aux urgences
Isolement précoce, identification des contacts
Entrée en maladies infectieuses
3/ la suspicion est évoquée a posteriori pour un patient déjà admis
dans l’établissement depuis plusieurs jours…(cf crimée-congo…)
Les instructions
< Mars 2014 :
Suspicion agent classe 4 (Ebola) : transfert patient, pas d’examen
Procédures agents classe 3 (Coronavirus…)
Avril2014 :
-PEC dans les établissements de santé de référence, (CHU Rennes & Rouen)
-précautions complémentaires standard+air renforcées
-en réalisant quelques examens de laboratoire uniquement en laboratoire de
niveau 4 ou de niveau 3
Organisation actuelle de la prise en charge (ZDO)
Capacités de transport :
- Par les SMUR des ESR après classification vers SMIT ou Réa Med
- Brancard bulle en cours d’acquisition
Capacités d’accueil :
- SMIT Rennes:
* 4 lits en chambre seule avec sas et pression négative (SMIT)
* admission des enfants en secteur adulte, délocalisation équipes
pédiatriques
- Réanimation médicale : 5 chambre à pression négative avec SAS
Organisation actuelle de la prise en charge
Examens de laboratoire :
Laboratoire L3 équipé de postes de sécurité microbiologique de niveau II
- Au minimum : équipements en automates « de poche » pour bioch et hémato
Procédure opérationnelle validée pour l’acheminement des examens au L3
Procédure opérationnelle validée pour l’acheminement au centre de référence
(Lyon) d’un échantillon pour le diagnostic viral EBOLA
Prise en charge d’un cas suspect ou possible
Cas suspect = répond à la définition de cas, avant classification
Cas possible = répond à la définition de cas + Exposition avérée / Ou signes
cliniques évocateurs (sans notion d’exposition)
Arrivée inopinée à la SU
- Isolement dans un box
- Masque anti-projection au patient
- Pas de geste, ni examen sauf urgence vitale
- Appel SAMU & Conférence à 3 avec ARS/InVS pour classification
Appel du domicile ou autre structure
- Idem : isolement géographique (chambre)
Pas geste, ni prélèvements sauf Urgences Vitales
En régulation
1.
S’assurer que le cas correspond bien à la définition de cas (temp>38°5C et
retour < 21j de la zone à risque*)
2. Si ne correspond pas : le cas peut être exclus par le régulateur
3. Si correspond ou doute (évaluation ARS et/ou InVS)
1.
L’ARS et/ou l’InVS rempli le questionnaire (interrogatoire du patient et/ou de
l’entourage).
2.
L’objectif est de mettre en évidence une possible exposition par un
interrogatoire poussé (contact avec patient suspect , pratique funéraire,
consommation viande…)
4. Si interrogatoire négatif : le cas est Exclu
5. Si positif ou doute ou Forme clinique grave compatible+exposition
incertaine : cas possible
* Cf. def de cas InVS
En régulation (2)
1.
Conseils
1.
Isolement géographique (rester dans la chambre, box dédié…)
2.
Si possible port d’un masque anti-projection
3.
Si patient aux urgences : les soignants restent à distance (pas de geste sauf
urgence vitale)
4.
Si gestes nécessaires : protection complète
2. Envoi de moyen
1.
SMUR de l’ESR
Protection des personnels
(cas suspect ou possible)
Maladie émergente, peu connue, mortalité importante
- Donc protection renforcée dès suspicion (cas suspect) ou après classification
(cas possible) ou confirmation
* Combinaison étanche avec capuche (ou combinaison + tablier)
* Masque FFP2-3
* Lunette-masque
* Surbottes
* double paire de gants
Procédure d’habillage dans la zone dédiée (non contaminée)
2
1
4
3
Placer les lunettes
de protection
Friction PHA
Mettre les sur-bottes,
sans les serrer
6
5
Mettre le masque FFP2
Ajuster la barrette nasale
Vérifier l’étanchéité
Enfiler la combinaison
sans mettre la capuche
7
9
8
Ajuster la capuche puis,
fermer la combinaison
Mettre le tablier
Enfiler la 1ère paire de gants sous les manches
Puis, la 2ème paire par-dessus les manches
Avant d’entrer:
Vérifier la conformité
de sa tenue
17
Validée par l’Equipe Opérationnelle d’Hygiène, août
17
Procédure de déshabillage en zone dédiée (contaminée)
Sans se contaminer
Dans le sas ou dans la zone réservée au déshabillage
Dans la chambre
1
3
Oter le tablier
+
Ouvrir entièrement la combinaison
Oter la capuche par l’arrière
6
5
4
Oter la combinaison
avec les sur-bottes
7
Oter les lunettes.
8
2
Oter la paire de gants externe
Oter le masque en l’éloignant du
visage et en le tirant vers le haut
Friction PHA
-Retirer un gant en crochetant la manchette avec l’autre gant
contaminé
-Retirer le dernier gant en le crochetant de l’intérieur vers
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l’extérieur
Validée par l’Equipe Opérationnelle d’Hygiène, août
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En pratique
1. Limiter les personnels au maximum (pas de stagiaire)
1. Patient valide : 3 personnes (1 amb, 1 IDE, 1 MED)
2. Patient invalide : 4 personnes (2 amb, 1 IDE, 1
MED)
2. Limiter tous les gestes
1. Ne faire des gestes qu’en cas d’urgence vitale
3. Protection complète des équipes susceptibles d’être
en contact avec le patient
A VOUS DE « JOUER »