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L3 MS UE 48 M.1 (2009-2010)
La politique d’aménagement des
chemins de randonnée du Sicoval
N. Haschar-Noé, UFR STAPS, Laboratoire SOI
Toulouse III
TD1 : Qu’est ce que l’intercommunalité ? Qu’est ce que le Sicoval ?
Un document de synthèse est disponible sur le site de l’ufr staps.
1.
Qu’est ce que l’intercommunalité ? désigne les différentes formes de
coopération existant entre les communes.
1.
Pour quoi faire ?
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un remède à l’émiettement communal et un instrument de l’organisation
rationnelle des territoires
favorise aussi le développement économique local et la relance de la
politique d’aménagement du territoire
Réponse pragmatique aux problèmes de gestion que rencontre l’ensemble
des élus municipaux
3. Les différentes structures intercommunales: deux types
Sans fiscalité propre: forme souple et associative, financement par les contributions
des communes pour gérer ensemble activités ou services publics
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Syndicat de communes (SIVU et SIVOM)

Syndicat mixtes
Avec fiscalité propre : existence de compétences prévues par le législateur et fiscalité
propre = EPCI

Communauté urbaine : ensemble de plus de 500 000 habitants, espace d’un seul
tenant et sans enclave (ex: CUT),

Communauté de communes: plusieurs communes : sans enclave, moins de 50
000 habitants (ex CC Cœur Lauragais), plutôt espace « rural »

Communauté d’agglomération: plusieurs communes urbaines, sans enclave et
d’un seul tenant, plus de 50 000 habitants (ex: Sicoval)
4. Les compétences
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Compétences obligatoires, optionnelles et facultatives
Deux principes
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Et le sport ??
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Le principe de spécialité: l’EPCI n’exercent que les compétences attribuées par les communes
membres (spécialité fonctionnelle) et à l’intérieur de son périmètre (spécialité territoriale)
Le principe d’exclusivité: une fois transférées, ces compétences ne peuvent plus être exercées
par les communes
Compétence optionnelle pour les communautés de communes et les communautés
d’agglomération
Compétence de plein droit pour les communautés urbaines, comprise dans l’aménagement
économique, social et culturel
Communautés de communes: construction, entretien et fonctionnement d’équipements
culturels et sportifs et d’équipements de l’enseignement préélémenataire et élémentaire
Communautés d’agglomération et communautés urbaines: construction, aménagement,
entretien, gestion d’équipements culturels et sportifs d’intérêt communautaire
+ compétences facultatives: animation sportive, soutien des associations, événement…..
Le Sicoval: Une intercommunalité péri urbaine « contre Toulouse » (p 6)
« Contre » recouvre deux dimensions : spatiale et politique

Revendique le statut d’intercommunalité péri urbaine assurant la
liaison entre « Toulouse et Lauragais »
Soucieuse de la qualité du cadre de vie
Préservation de l’environnement
Lien social, le « bien vivre ensemble »
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Opposition partisane Sicoval – Toulouse
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Se défendre contre la pression de l’aire urbaine Toulousaine
Ne pas devenir « le jardin des toulousains » et éviter la
« colonisation » de l’espace du Sicoval
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Une coopération stabilisée….de 36 communes (p7)
Les frontières du SICOVAL aujourd’hui
1975
1990
1996
2002
2003
…………….à base économique
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1975: 6 communes fondatrices : « échapper aux clichés traditionnels
des banlieues et créer un pôle attrayant pour les habitants et
attractifs pour les entreprises »
1983: Labège-Innopole: parc d’activités intercommunal « pionner de
l’intercommunalité de projet et créateur de la TPU »
1990: 28 communes
1992: 33 communes, Communauté de Communes : La Charte
d’Aménagement comme « projet commun »
1996: 34 communes (Ramonville), Technopole Toulouse sud-est
2001: Communauté d’Agglomération
2003 : 36 communes (25 000 ha et 65 000 hbts)
Un territoire hétérogène
Un portrait contrasté
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Densité de population : nord urbanisé (20%) - sud rural
(60%)
Taille des communes: 2 >10 000 hbts, 10 < 500 hbts
Axes de communication : 3 zones
Economie: orientation « haute technologie et pôles
d’excellence », richesses concentrées dans le nord
Population plutôt jeune, aisée, active, haut niveau de
formation (indicateurs > Toulouse, département et région)
Croissance démographique et pression foncière:
attractivité du territoire, transports, logement collectifs et
services
Une « gouvernance » difficile
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Absence de « projet territorial apte à forger une
perception commune »
Faible clarification des rôles entre niveau communal et
intercommunal
Pas de définition opérationnelle de l’intérêt
communautaire
Absence d’un Conseil de Développement
Histoire omniprésente des communes
Faiblesse communication interne
(in Rapport préparatoire au PCDD, 2002)
TD 2 L’aménagement des chemins de
randonnée: étapes et processus

Etape 1. La justification de la coopération:
construire un projet local commun
o
Maîtriser le développement du territoire et le protéger de
l’urbanisation toulousaine
Préserver l’espace agricole et le cadre de vie
Resserrer les liens sociaux
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Etape 1. La justification de la coopération: construire
un projet local commun
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1993-1994 : Charte d’aménagement
60 % du territoire: agriculture, espaces naturels et loisirs
verts
Réflexion du service « développement rural » : comment
partager ces 60% entre agriculteurs « les gardiens du
temple », riverains et urbains « les consommateurs » ?
Projet de sentiers justifié par trois raisons
Fonctions traditionnelles
Cadre de vie
Une communication « douce » entre communes rurales et
urbaines
Etape 2. Mobilisation de partenaires et réduction des
conflits locaux.
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1994: Association Caminarem: pour le renouveau des sentiers
1994-1996: CAEU: inventaire des chemins ruraux préalable au
PIDR….1° schéma d’orientation
1996-1997: deux campagnes du FGER pour la réhabilitation des
chemins ruraux avec agriculteurs et associations de randonnée,
résoudre « conflits ouverts »
1996: création des « Randovales »
1997: inscription du réseau au PIDR par le Conseil Général et
signature de la contractualisation touristique pour création
d’hébergements touristiques et entretien des chemins
1998: création deux postes au Sicoval pour missions aménagement et
promotion et prise en charge de l’entretien des itinéraires de
randonnée
Etape 3: la « cristallisation » mettre en forme,
stabiliser les modalités d’aménagement
et rendre visible.

2000 : quadrillage du territoire en 4 secteurs paysagers aux noms et
couleurs « évocateurs » et lancement de documents de promotion de
itinéraires portant la « griffe » du Sicoval « Entre Toulouse et
Lauragais ».
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Géographie physique
Histoire
Activités traditionnelles
Des paysages « construits » (Trom,1997) ou la politisation du paysage
« Le réseau des chemins de promenade et de randonnée du Sicoval
s’inscrit dans une géographie et une histoire locales » (VP
développement rural, Sicoval Info n°21, 2003)
Etape 3: la « cristallisation »: mettre en forme,
stabiliser les modalités d’aménagement et rendre
visible.
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2002: diffusion de la « Pochette Rando » et lancement
d’équipement en mobilier signalétique
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Identifier les lieux
Proposer une « découvert de qualité »
Normaliser les usages
« Valoriser l’action de la collectivité »
2003: Schéma directeur du réseau de promenades et de
randonnées du Sicoval, outil de planification et de
programmation
« Organiser le partage de l’espace et canaliser la
fréquentation, mieux répondre aux usagers, compléter et
densifier le maillage du territoire »
Pochettes Randonnées Sicoval
Etape 3: la « cristallisation »: mettre en forme,
stabiliser et rendre visible.
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Images et discours produits: cartes, Sicoval Infos, Revue
Espaces, plaquettes, dépliants et topo-guides, signalétique,
manifestations de masse
Médiateurs d’une « idéologie territoriale » (Vant, 1981)
qui remplissent des fonctions de nature politique:
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Ancrage territorial des représentations (et des représentants)
dans des lieux et des paysages construits
Construction d’une mémoire collective (Halbwachs, 1925) à
partir d’une sélection d’éléments du patrimoine local
Mise en scène des qualités et valeurs « constitutives » du
territoire
Etape 4 : Intégrer Aménagement, Loisir, Tourisme et
Développement Durable

2004: amendement 1° Charte d’Aménagement, procédure
d’élaboration d’un Agenda 21et intégration dans le PCDD
(2003)
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Principes originels: territoire divisé en 3 zones «agricoles »
(55%-60%), « urbanisées » (20 %) et « blanches » (20%)
Régulation intercommunale: contrôle du rythme d’urbanisation
par un « indice de constructibilité » négocié avec les communes
Critères: continuité zone verte, effets sur le cadre de vie et
l’environnement, respect des dispositions de la politique
touristique et de loisirs du Sicoval.
Etape 4 : Intégrer Aménagement, Loisir, Tourisme et
Développement Durable

2003-2004: solliciter des experts pour cerner la demande
et les potentialités de développement du tourisme et des
loisirs
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Diverses enquêtes
Mission cabinet d’étude (2004)
« représentations plutôt négatives…profond manque
d’identité: identification difficile par les extérieurs et les
habitants, personnalité géographique et sociale morcelée
qui ne fonde pas un sentiment d’appartenance et une
inscription touristique faible et peu attrayante »
Etape 4 : Intégrer Aménagement, Loisir, Tourisme et
Développement Durable

2004: Schéma de développement du tourisme et des
loisirs 2005-2008: « une approche globale des aspects
sociaux, économiques, patrimoniaux et d’image » autour
de deux enjeux majeurs
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Préserver et améliorer cadre de vie des résidents et personnes
travaillant sur le territoire (du rural aux loisirs)
Développer le lien social entre populations urbaines et rurales et
favoriser « le sentiment d’appartenance des résidents au
territoire du Sicoval »
Résoudre une double tension: clientèle de proximité /
intérêts de la population locale / Toulouse.
Etape 4 : Intégrer Aménagement, Loisir, Tourisme et
Développement Durable
Action: densification du réseau et de son animation et
connexion avec le Canal du Midi et l’agglomération
toulousaine.
 2006: signature convention avec VNF: création d’un
chemin de contre halage intégré au réseau de randonnée,
bistrot musical dans maison du Canal et création d’un gîte
d’étape sur site éclusier.
« Le Canal du Midi est un produit d’appel pour capter les
flux et mieux les redistribuer sur le territoire par le réseau
des sentiers ou délester certains itinéraires »
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Etape 4 : Intégrer Aménagement, Loisir, Tourisme et
Développement Durable
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Politique de concertation avec les communes riveraines du Canal
(conflits d’usages et sur fréquentation, Haschar-Noé, Moralès, 2006)
Fabrication d’un consensus: développement « raisonnable » et
intégration des préoccupations communales
Réhabilitation du patrimoine « local », attractivité des communes et
développement d’un tourisme vert (commerces et producteurs
locaux).
Maîtrise d’ouvrage Sicoval: équipements fonctionnels, diversification
modalités des randonnées, lieux haltes, animation et transports
« alternatifs » Toulouse-Sicoval, agents de veille, topo-guides et
signalétique et « vigilance sur le partage de l’espace ».
Conclusion 1
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Stratégie globale d’aménagement d’un territoire
intercommunal péri urbain
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De la Charte d’aménagement (1993) au PCDD (2003):
catégories urbain/rural : du rural au tourisme sportif
Réseau de randonnée comme instrument de contrôle et de
régulation du développement d’un territoire parcellisé
Réseau de randonnée comme instrument de mobilisation des
ressources «locales » et des différences / aux territoires voisins
Rapport global-sectoriel « bricolé » / priorités politiques
localisées (Faure, 1995)
Conclusion 2
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Ancrage concret et symbolique
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Construire une « unité » (urbain – rural) à partir de justifications
géographiques, historiques, économiques: des « critères
objectifs de l’identité régionale » associés à des valeurs pour
imposer unité et identité du territoire (Bourdieu, 1980).
Contrôler et mettre en ordre l’espace du territoire: la carte
comme outil de « réification » et de production du territoire (Di
Méo, 1995)
Suggérer ou renforcer une « identité territoriale » par
transformation de référentiel en rhétorique consensuelle à usage
communicationnel: « opacifier les enjeux de pouvoir » et
« bricolage » à partir des conflits catégoriels territorialisés
(Faure, 1995)
Conclusion 3
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Affirmation et reconnaissance d’une compétence et d’une
légitimité intercommunale par l’institutionnalisation
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De règles et de formes locales de coopération avec les
communes membres et les partenaires sociaux et territoriaux
D’un système de pouvoir intercommunal et de « gouvernance
locale »: managérialisation de l’action publique, négociations et
recours à expertise (Haschar-Noé, 2007)
Perspectives: dynamique intercommunale et processus à l’œuvre,
effets sur changement « local » et concurrences territoriales.