Psychologie sociale: l`obéissance et les processus de groupe
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Transcript Psychologie sociale: l`obéissance et les processus de groupe
Psychologie sociale:
l'obéissance et les processus de
groupe
OE6-NW180
Professeur T. Engels
Contenu du cours
L'expérience de Milgram
Inter mezzo: l'expérience “small world”
Les processus de groupe
Rôles, normes et cohésion
« groupthink »
La performance d'un groupe
Niveaux d’analyse en
psychologie sociale
Analyse Intra-individuel (ex. dissonance
cognitive et attribution)
Processus interpersonnels
Interaction entre l’individu et le groupe (ex.
conformité au groupe, facilitation sociale)
Relations intergroupes (ex.
compétition/coopération intergroupes,
échanges intergroupes)
L'expérience de Milgram
Qui était Stanley Milgram (1933-1984)?
L'expérience de Milgram
Qui était Stanley Milgram?
Ami de Philip Zimbardo (Stanford)
Étudiant aux universités de Yale et Harvard
Déjà en 1963 sa recherche reçoit beaucoup
d'attention, avec entre autre un article sur la une du
New York Times
Ses études les mieux connus sont celles
concernant l'obéissance et l'expérience small world
Homme très influentiel pour la psychologie sociale
et d'autres sciences humaines
L'expérience de Milgram
Idée générale: établir des expérience pour
illuminer le processus de l'obéissance
L’objectif: mesurer le niveau d'obéissance à un
ordre condamné par la morale de celui qui
l'exécute
Intérêt scientifique: après la second guère
mondiale, tout-le-monde se demandait
comment le nazi-holocauste avait été possible
==> l’obéissance semble une des facteurs
critiques
Les préparations
Annonces dans une gazette régionale
L'expérience demande une heure à 4 $, N=40
Présentation: « une expérience pour étudier
l‘utilité de la punition sur la mémorisation”
L'apprenant (un acteur) apparait comme un
participant de même nature que le sujet
L'apprenant et le sujet reçoivent une décharge
électrique faible et l'apprenant est attaché sur
une chaise électrique
Position de l'apprenant
Le générateur des chocs avec la
rangée de manettes
Indication des voltages
15-60 volts: « slight shock »
75-120 volts: « moderate shock »
135-180 volts: « strong shock »
195-240 volts: « very strong shock »
255-300 volts: « intense shock »
315-360 volts: « extreme intense shock »
375-420 volts: « Danger: severe shock »
435-450 volts: « XXX »
Les instructions de l'apprenant
75-105 volts: Ugh! - Ugh!!
120 volts: Ugh! Ça fait mal.
150 volts: ugh! Ça suffit. Je t'ai dit que je souffre de mon
coeur. Libre-moi.
165 volts: ugh! Libre-moi! (criant)
180 volts: ça fait trop de mal! Libre-moi! (criant)
195 volts: ugh! Libre-moi! (7x)
210-255 volts: ugh!
270 volts: libre-moi (hurlant)
285-300 volts: l'apprenant hurle
315-330 volts: l'apprenant hurle très fort et intense
345-450 volts: plus de réponse de l'apprenant
La procédure
Le sujet lisait 10 pairs de mots. Après il lisait
juste le premier mot et l' apprenant devait
compléter avec le deuxième mot. Le 'but' était
de faire apprendre l'apprenant les 10 pairs.
Le sujet est instruit d'administrer un choc à
chaque fois que l'apprenant fait une erreur, en
augmentant le voltage avec 15 volts après
chaque réponse faute
Le sujet annonce le voltage avant de
l'administrer
La procédure
L'expérimentateur répondait, à chaque fois que
le sujet hésitait, avec des réponses préfixées:
Veuillez continuer s'il vous plaît
L'expérience exige que vous continuiez
Il est absolument indispensable que vous
continuiez
Vous n'avez pas le choix, vous devez continuer
Réponses aux questions:
Les chocs peuvent faire mal, mais ne laisseront pas
de blessures permanentes
Même si l'élève ne l'aime pas, il faut continuer
Les résultats
Que pensez-vous?
En terme d'acceptation de la situation
En terme de tensions
En terme d'administration des chocs
Les résultats
Que pensez-vous?
En terme d'acceptation de la situation
En terme de tensions
En terme d'administration des chocs
Les étudiants et les collègues de Milgram
croyaient que environ 1% des participants
passeraient le 'Very strong shock‘ (240 volts)
Souffrance des sujets
Pourquoi est-ce que les sujets
obéissent?
Pourquoi est-ce que les sujets
obéissent?
Agression naturelle?
On apprend les hommes à obéir?
L'expérience prend place dans un contexte
respectable, même prestigieux?
L'expérimentateur ou l'apprenant se trouvent
tout près?
Un individu est plus obéissant qu'un groupe?
Les sujets ne sont pas responsable?
Pourquoi est-ce que les sujets
obéissent?
Agression naturelle? Non, dans la condition de
contrôle, où il n'y a pas d'expérimentateur
présente, seulement 3% des sujets obéissent.
On apprend les hommes de l'ouest à obéir?
L'expérience donne les même résultats avec
hommes et femmes, jeunes ou pas, de tous les
cultures.
L'expérience prend place dans un contexte
respectable, même prestigieux? 48% continu
jusqu'à 450 volts dans un contexte nonprestigieux; avec une personne ordinaire
seulement 20% des sujets obéissaient.
Pourquoi est-ce que les sujets
obéissent?
L'expérimentateur ou l'apprenant se trouvent
tout près? Les ordres par téléphone (21%),
l'apprenant dans la même pièce (40%) et le
contact physique (30%) influencent le résultat
Un individu est plus obéissant qu'un groupe?
Quand les sujets sont à quatre le taux
d'obéissance totale est de 10% quand deux
sujets rebellent et de 92,5% quand personne ne
rebelle!
Les sujets ne sont pas responsable? Différence
entre transmettre et exécuter.
Conclusions de Milgram
L'obéissance n'est clairement pas le résultat
d'un instinct agressif
Obéir des ordres qui sont en conflit avec la
morale n'est pas facile
La tendance à obéir une autorité proche,
conséquente, respectée et qui prend la
responsabilité est une tendance évolutive
Inter mezzo
L'expérience de Milgram a eu une influence très
profonde dans les sciences et sur l'opinion
publique
Mais, Milgram menait aussi l'expérience « small
world »
160 lettres à envoyer de Nebraska à
Massachusetts
44 arrivent après au moyen 5 intermédiaires
Nous connaissons tout-le-monde en 6
étapes, d'où la phrase « six degrees of
separation »
Les processus de groupe
Les trois composants d'un groupe:
Les rôles des membres, se qu'on attend d'eux
d'une façon formelle ou informelle
Les normes qui déterminent comment les
membres doivent se comporter
La cohésion entre les membres
Prise de décision en groupe: danger de
polarisation et de prise de décision désastreuse
(« groupthink », cf les désastres avec le
Challenger et le Columbia du NASA)
Le « groupthink »
Antécédents:
Beaucoup de cohésion
Situation stressante
Structure du groupe:
Membres homogènes
Isolé
Leadership directive
Procédures non-systématisées
Le « groupthink »
Antécédents
Symptômes:
Surestimation par le groupe
Refuser de l'aide ou de l'assistance
extérieure
Pression pour uniformité:
Pression quand qqn n'est pas d'accord
Se censurer
Illusion d'unanimité
Le « groupthink »
Antécédents
Symptômes
Conséquences:
Grande probabilité d'une décision mauvaise
ou désastreuse
Prise de décision défectueux:
Listes des alternatives et objections incomplètes
Peux d'informations
Peux d'explorations des risques et des
alternatives
Le « groupthink »
Antécédents
Symptômes
Conséquences
Prévention:
Éviter l'isolation
Réduire la pression pour se conformer
Installer un norme de révision critique
Le « groupthink »
Antécédents
Symptômes
Conséquences
Prévention
Littérature intéressante: Horck, J. (2004). An
analysis of decision-making processes in
multicultural maritime scenarios. Maritime
Policy & Management, 31, 15-29.
La performance d'un groupe
Est-ce que, en général, la performance d'un
groupe est supérieure à celle d'un individu?
La performance d'un groupe
La performance s'améliore quand:
Les tâches sont disjonctive (vs conjonctive)
On établi des objectives spécifiques,
stimulants et accessible
On fait le brainstorming d'une façon efficace:
expression de toutes idées
Les idées appartiennent au groupe et non
aux individus
La diversité est intégré dans le groupe
La performance d'un groupe
Une ode au groupe est le livre de James
Surowiecki (2004). The wisdom of crowds. Why
the many are smarter than the few. London:
Abacus.